Une nouvelle émission, « Controverse » (LCP), apprendrait « l’art de débattre avec courtoisie » (Le Figaro).
Je ne suis pas persuadé que débattre soit un art. Il s’agit plus d’un combat intellectuel.
Mais ce qui est rare aujourd’hui tient en effet à l’exigence de courtoisie, liée aussi bien à la qualité de la forme qu’à l’élégance des personnalités s’affrontant sans la moindre grossièreté.
Pour espérer un tel moment de grâce, il convient d’abord d’écouter l’autre, de lui laisser terminer ses phrases et de ne pas croire par principe que son verbe n’apportera rien à votre réflexion.
On oublie trop souvent que les débats réussis sont un exercice de modestie de l’un par rapport à l’autre. En ce sens il est insupportable d’entendre des contradicteurs de médiocre envergure mais très contents d’eux-mêmes, jeunes ou moins jeunes, s’en prendre péremptoirement à des esprits les dépassant de cent coudées par leur finesse et leur profondeur. Rien n’est plus énervant sur certains plateaux de télévision, comme dans des séquences sociales et festives, que de constater l’enflure de tel ou telle qui monopolise la parole quand d’autres discrets, patients, attendent de s’exprimer.
Combien de fois n’ai-je éprouvé qu’une envie, malgré une expérience et une culture qui n’était pas inférieure à celle des autres : celle de me taire, d’écouter et d’admirer !
Je me suis trouvé dans cet état de délicieuse compréhension et d’infinie estime le 23 avril, sur Midi News, quand nous avons pu profiter d’un Sylvain Tesson éblouissant qui dans son registre inimitable a dénoncé le « tripatouillage des politiques », révélé son appétence culturelle pour le christianisme, sans la moindre arrogance à l’égard des autres religions et avoué qu’il appréciait que dans notre pays, les Ravachol fassent le pendant à ceux qui ne pensaient pas et ne croyaient pas comme eux. Il aimait cette pluralité française, cette diversité sociale (CNews).
En quelques minutes, il a magnifiquement décrit son rapport avec les choses, avec l’espace, avec la nature, cette manière qu’il avait eue d’escalader les cathédrales pour prier à sa manière, de s’approprier le monde par le mouvement et de nous le restituer ensuite grâce à la littérature, avec un vocabulaire d’une richesse telle que l’univers y était enfermé et qu’il parvenait à relever le défi de mots aussi puissants et singuliers que la réalité qu’ils décrivaient.
Tout était beau et convaincant. A peine était-on tenté de discuter que la magie vous emportait !
Pour moi, un grand moment de télévision, qui nous sortant des joutes ordinaires nous faisait monter dans les cimes ; au figuré pour nous !
Quel bonheur, je le souhaiterais à certains, que d’avoir l’occasion de se taire, d’écouter et d’admirer !
Osculta, le mot qui se trouve à l’entrée du monastère bénédictin.
Mais là, il s’agit d’écouter le silence, celui du verbe, car le verbe est ce qui précède la pensée, l’Esprit qui l’inspire.
Alors, avant de parler, va prier un instant pour te débarrasser, comme on accroche son manteau avant de s’asseoir.
Vous me direz qu’à la télé, ce n’est pas avec ça qu’on va vendre de la pub de bagnoles.
Je partage votre point de vue, cher hôte.
Je n’aurais pas employé le mot combat. C’est souvent ce comportement qui rend les débats insupportables. Le but d’un combat étant d’avoir raison, de terrasser le contradicteur, un débat lui, même empli de désaccords, s’appuie sur la curiosité, vous le dites fort justement, de ce que votre interlocuteur apporte à votre propre réflexion.
Il y en a qui parlent beaucoup, beaucoup trop, pourtant cultivés, instruits, mais sans finesse, sans coeur. Ils ne sont pas légion. Alors ceux qui vous offrent culture et amour…
Chez certains il y a, selon le support, une différence étonnante. Jean d’O par exemple. J’ai plusieurs fois essayé de lire ses livres. Aucun effet. Je les trouvais plats. Inversement j’adorais l’écouter. Sa voix, ses yeux souvent un peu égrillards, la complicité qu’il arrivait à établir avec son auditoire, son charme… tout cela donnait à ses propos une jolie tension harmonique qui incitait à se poser pour se laisser bercer.
Bref, oui cher hôte, qu’il est agréable d’écouter.
« Se taire, écouter et admirer ! » (PB)
L’admiration est une denrée qui doit se mériter. Et il y en a si peu qui la méritent.
Sylvain Tesson, un écrivain pour lequel j’ai effectivement une grande admiration,
L’un de nos rares intellectuels qui ne pratique pas la langue de bois.
Il avait expliqué un jour, qu’alpiniste lui-même, il avait adopté comme devise :
« Être à la verticale de soi »
Inspirée du titre d’un livre de Stéphanie Bodet, alpiniste comme lui.
Quelle belle devise, et le plus beau c’est qu’à l’évidence il s’y tient, pratiquant toujours et sur tous les sujets une sincérité sans faille.
Si l’admiration est de mise, alors elle doit être associée à la sincérité de celui qui est admiré.
Je vais être hors sujet.
Monsieur Dartigolles ce matin sur CNews parlant avec un petit sourire en coin de faux jeton du « goulag de Bétharram ».
Il ferait mieux de s’occuper des quartiers palois de l’Ousse-des-Bois et Saragosse, surtout ce dernier où il faut passer par l’entremise de musulmans tchétchènes pour avoir la paix civile dans le quartier. Il n’a même pas 15 km à faire.
« En ce sens il est insupportable d’entendre des contradicteurs de médiocre envergure mais très contents d’eux-mêmes, jeunes ou moins jeunes, s’en prendre péremptoirement à des esprits les dépassant de cent coudées par leur finesse et leur profondeur. » (PB)
C’est surtout le cas avec des jeunes gens formatés par la prétendue Éducation nationale ou bien tous âges confondus par les médias du Régime, qui ont du mal à admettre que le monde réel n’a que peu de rapport avec ce qu’on leur a mis dans le crâne.
« Rien n’est plus énervant sur certains plateaux de télévision, comme dans des séquences sociales et festives, que de constater l’enflure de tel ou telle qui monopolise la parole quand d’autres discrets, patients, attendent de s’exprimer. » (PB)
J’imagine que cela vous est arrivé plusieurs fois sur le plateau de « L’Heure des pros ».
Il semble que l’animateur ait plus tendance à donner son opinion qu’à écouter celle de ses invités.
Il devrait s’inspirer de Frédéric Taddéï qui lui, préfère laisser parler ses interlocuteurs, se contentant d’orienter le débat sur le sujet du moment.
Concernant Sylvain Tesson, j’aime bien lire et écouter cet écrivain baroudeur dont j’ai déjà lu plusieurs livres.
C’est lui qui a dit un jour : « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ». On ne saurait mieux dire !
Je suis parvenu à Sylvain Tesson par les éloges qu’en faisaient Jean Raspail, il y a de nombreuses années. Leur goût commun de l’aventure, les capacités littéraires réelles de Sylvain Tesson, ses penchants non sans quelques étroits rapports avec ceux de Raspail, ont peut-être fait croire à ce dernier que Sylvain Tesson serait le continuateur d’une tradition littéraire dont il s’était fait le chantre et qui paraissait vouée à disparaître.
Je suis depuis revenu de cette opinion. Je ne dénie nullement le talent d’écrivain de Sylvain Tesson. J’apprécie nettement moins l’homme. Il me fait l’effet d’un esthète romantique qui jamais ne s’éloigne bien longtemps des préjugés du milieu duquel il sort. Sa pensée me paraît tiède, fade et de peu de saveurs, enrobée dans un style superbe et capiteux. Bref, il m’ennuie et ne m’enchante aucunement. Il y a en lui un mélange de conformisme spirituel à l’air du temps et de défaitisme qui me déplaît au plus haut point. Ses cimes spirituelles me paraissent bien rases.
Sa résistance à l’air du temps est celle d’un hédoniste qui s’abandonne aux délices de ses propres impressions mais abandonne l’essentiel qui est d’être dans le monde, au milieu de ses contemporains, d’une manière active et virile plutôt que passive et résignée. En somme, l’homme me fait l’effet de beaucoup trop s’accommoder pour son confort tout personnel à ce qu’ailleurs, dans ses livres, il dédaigne subtilement. Décidément, même quand elle est un brin originale, je ne puis estimer longtemps la bohème de la ville. Très vite, son fond intérieur inavoué, sa substantifique moelle, me dresse le poil et répugne à mon goût. Imaginez un esthète raffiné des beaux quartiers, vaguement aventurier pour distraire son ennui, mêlé d’un conformisme bourgeois. Le tout donne Sylvain Tesson. Il lui manque la passion et l’enthousiasme du héros.
@ Achille | 24 avril 2025 à 13:33
« C’est lui qui a dit un jour : « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ». On ne saurait mieux dire ! »
Sauf que si nous prenons en compte le paradis qu’elle serait d’après ce que les hommes du Régime nous vendent (hors de prix) avec force propagande et manipulations historiques, il y a bel et bien tromperie sur la marchandise et c’est bien un enfer.
@ Exilé | 24 avril 2025 à 16:08
Ainsi que le disait J-P Sartre : « L’enfer, c’est les autres ! »
Sans doute, M. Tesson est un peu agaçant, perché dans sa tour et semblant n’embrasser que la vue cavalière que sa position élevée, privilégiée, lui confère. Mais c’est quand même très bien fait et appuyé sur des expériences de dépassement de soi non négligeables, tout en faisant penser à la solitude des happy few.
En revanche, la parole d’un politique, complètement dévaluée, permet de bien rire. M. Lombard, parlant de patriotisme des entrepreneurs et lâchant sa phrase comme un pet sur une toile cirée : ou il a de l’humour, ce dont je doute, ou ses postes antérieurs (tiens, on pourrait faire une jolie syllepse) l’ont définitivement privé de pudeur.
C’est aussi le cas de BHL qui dévide ses méfaits tissés sur une faconde propre aux exploits controuvés. Ce n’est, en revanche, pas le cas de M. Tesson qui reste dans le rêve maîtrisé et l’action assumée.
Comparer ce qui n’est pas comparable est presque malhonnête quand on veut dire du mal de quelqu’un, mais quel plaisir.
Une de mes petites-filles, âgée de 30 ans tout juste, est venue, fait extraordinaire, me visiter malgré mon grand âge. Lui faisant part de mon admiration, j’ai énoncé que revendiquer un âge qui est le titre d’un des plus beaux romans de Balzac devait l’enchanter. Yeux arrondis, elle m’interrogeait, pourtant issue du monde des études professionnelles supérieures. Je lui ai, incontinent, fourni l’ouvrage, passablement malmené par ses multiples lectures et je l’ai vue, avec une joie infinie, tomber dans le livre, récitant « à la muette » les rubans de phrases qui conduisent à la prise de possession de l’esprit, tant elles sont tissées de force et de simplicité. Il a presque fallu la chasser (en emportant le volume).
Sylvain Tesson peut faire, un moment, cet effet, comme Kessel exalte et Malraux interroge. C’est dans cet esprit que la lecture d’une dialectique de Houellebecq face à des textes de Schopenhauer fait passer du scepticisme inquiet envers le commentateur à l’éblouissement devant l’auteur.
30 ans, sans avoir lu Balzac… Mais le voir découvrir là, dans une forme de virginité intellectuelle, quelle chance pour le vieillard.
Il y en a un qui énerve le public de plus en plus c’est Pascal Praud.
Quand est-ce qu’il va apprendre la courtoisie et laisser ses invités s’exprimer ? Il pose une question et quand le début de la réponse ne lui convient pas, il coupe la parole à ses invités du plateau ou aux intervenants, les privant d’aller au bout dans leurs explications. Praud est un bavard sans fin et veut toujours avoir raison même quand il a tort de mal se tenir. Il faut lui attacher les mains pour qu’il arrête de se curer le nez et les oreilles et mettre aussitôt ses doigts dans la bouche. Mettez-lui du piment très fort sur les doigts, c’est très efficace.
@ Ellen | 25 avril 2025 à 08:41
Je plussoie. C’est très pénible. Les invités servent de faire-valoir.
« Je me suis trouvé dans cet état de délicieuse compréhension et d’infinie estime le 23 avril, sur Midi News, quand nous avons pu profiter d’un Sylvain Tesson éblouissant… » (PB)
Il y a plusieurs dizaines d’années, j’ai entendu Sylvain Tesson évoquer une de ses aventures en Afghanistan.
Au hasard d’une route, s’étant trouvé face à un embranchement, il a demandé à son guide de quel côté il fallait aller.
Ce dernier lui a alors répondu après lui avoir montré la direction : « Alexandre passait par là. »
C’est ce que nous pouvons appeler la mémoire du temps long.
@ Achille | 24 avril 2025 à 18:53
« Ainsi que le disait J-P Sartre : « L’enfer, c’est les autres ! »
L’enfer a commencé avec lui et ses sbires gauchistes qui ont mis un zèle fou à détruire nos sociétés, un horrible personnage qui admirait les pays communistes et en revenant d’un voyage nous intimait l’ordre d’imiter d’urgence ces modèles.
Ainsi qu’aurait du le dire J-P Sartre s’il avait été honnête : « L’enfer c’est moi, le diable c’est moi ».
Sylvain Tesson. Je ne l’ai jamais lu. Mais son côté aventurier… quand on le voit chevaucher un bourrin en Mongolie, filmé de loin, j’ai plutôt l’impression de voir Nicolas Hulot que de lire Corto Maltese.
Par ailleurs, quand on est bien né, très bien, les leçons d’ascèse, utilisation de téléphone portable… confinent à la condescendance.
C’est un m’as-tu-vu à sa manière.
Le monde médiatique sous une autre forme.
« Se taire, écouter et admirer ! » (PB)
S’il en existe un qui devrait s’y abonner c’est bien Pascal Praud le Hanounouille de son émission. Il doit falloir un moral d’acier pour se le coltiner. L’un vaut bien l’autre, pas la même clientèle mais les mêmes sur la méthode.
Ils ont leur public, pour l’instant pas d’essoufflement chez les auditeurs. Après c’est un spectacle comme un autre, et puis toujours les mêmes qui passent et que l’on se repasse de chaînes en chaînes.
Bon, je les fuis tous les deux, mais l’observation avec parcimonie de cette comédie c’est du grand Zampano du très grand parfois.
On n’y apprend pas grand-chose, la vulgarité pour Hanounouille ainsi que le mépris de ceux qu’il « paye grassement » leur rappelant souvent que s’ils existent c’est grâce à sa magnanimité, et s’il leur crache un peu dessus ils ont des mouchoirs jetables à disposition.
Et pour l’autre, Pascal – pas l’écrivain -, un tapis rouge à tout ce qui fait le discours de bistrots et les quelques grammes dans le cornet qui vont avec.
Bon, bon, je viens de terminer ma partie de manivelle pour le plaisir et bien sûr ma santé, et je ne peux m’empêcher de penser que même la nullité a ses groupies. Elles ont le droit d’écouter ces illustres, comme les influenceurs et autres batouilles, c’est de la variété faite pour l’écran et le nouveau monde qui marche au Biotox.
J’aurais bien voulu savoir ce qu’aurait pensé Louis Ferdinand Destouches de ce monde d’information de commerce et de réclame. 66 000 000 de citoyens ne les regardent pas non plus.
@ Ellen 8h41
« Il y en a un qui énerve le public de plus en plus c’est Pascal Praud. »
Il écrase la concurrence, reléguant BFM TV et LCI à des audiences deux à trois fois inférieures à celles de ses émissions : de quoi attraper un melon à ne pas passer sous un portique d’aéroport.
Mais vous soulignez à juste titre sa tendance à bavarder et à renvoyer ses invités à des rôles de faire-valoir !
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@ Jérôme 12h16
« Sylvain Tesson. Je ne l’ai jamais lu. Mais son côté aventurier… quand on le voit chevaucher un bourrin en Mongolie, filmé de loin, j’ai plutôt l’impression de voir Nicolas Hulot que de lire Corto Maltese. »
Lisez-le : ça peut vous rendre plus futé !
@ Jérôme | 25 avril 2025 à 12:16
« Sylvain Tesson. Je ne l’ai jamais lu »
Puis-je vous suggérer la lecture de son petit livre, petit par la taille, mais très instructif.
« Un été avec Homère » Éd. Équateurs/Parallèles
Vous y découvrirez une passionnante relecture de l’Iliade et de l’Odyssée où ce qui fait les sources de notre civilisation et son éternité, est on ne peut plus clairement exposé.
Voici quelques lignes de Sylvain Tesson lui-même en avant-propos de son livre :
« Vingt et unième siècle : le Moyen-Orient se déchire, Homère décrit la guerre. Les gouvernements se succèdent, Homère peint la dévoration des hommes. Les Kurdes se battent avec héroïsme sur leur terre. Homère raconte la lutte d’Ulysse pour recouvrer son pouvoir usurpé. Les catastrophes écologiques nous terrifient, Homère brosse la fureur de la nature devant la folie de l’homme.
Tout événement contemporain trouve écho dans le poème ou, plus précisément chaque soubresaut historique est le reflet de sa prémonition historique.
Ouvrir l’Iliade et l’Odyssée revient à lire un quotidien. Ce journal du monde écrit une fois pour toutes fournit l’aveu que rien ne change sous le soleil de Zeus. »
Tesson : j’admire le père, beaucoup moins le fils. Il doit tout à ses parents, de formidables éditeurs de presse. Pour meubler sa jeunesse, tout le monde n’a pas les moyens d’aller faire de la spéléo à Bornéo à 19 ans… Il « cause » bien, mais ne m’émeut pas. Sa sincérité en bandoulière a quelque chose de trop mesuré pour être authentique. De son père, il a hérité la beauté des yeux bleus, le goût de l’aventure, l’élégance de la culture, mais pas le sens de l’impertinence, encore moins le penchant pour l’imprécation. Il aime plaire…
Et, visiblement, ça marche… en tout cas, auprès de vous, Philippe.
J’ai beaucoup apprécié son livre « Sur les chemins noirs », moi qui suis sur la voie du Piémont pour aller à Compostelle.
On devine parmi les pèlerins, les gueules cassées ayant besoin de se reconstruire physiquement ou moralement. Une épreuve terrible pour des gens ayant fait un voeu comme cette dame tombant en larmes devant mon domicile. Je lui ai demandé si elle allait à Lourdes, certains faisant le chemin à l’envers… « Non » me dit-elle, « j’arrête »…
Épuisée, la rencontre inopinée avec un chien Patou de taille respectable et lui barrant le chemin d’un air menaçant, était la goutte d’eau.
« Venez madame, nous allons prendre le café avec mon épouse ». Nous lui avons remonté le moral, la faisant rire avec nos histoires de cul-terreux.
Ce faisant nous l’avons ensuite remise dans le droit Chemin en lui faisant doubler « l’ennemi », Lili de son prénom de chienne, en l’embarquant dans la vieille 106 de mon père qui va être interdite de ville, et en la déposant dans un endroit plus calme.
Ultréïa !
Cher Tipaza, je vous fais confiance, mais au contraire de « Sur les falaises de marbre », je vais l’emprunter, je trouverai bien dans mon entourage quelqu’un de « culturé » qui me fera la gentillesse de me le prêter.
Le premier conseillé fait maintenant partie de l’impressionnante bibliothèque, que j’ai constitué en avant-dernière place. La septième je crois. Je vérifierai avec ma calculette 😀
« Se taire, écouter et admirer ! » (PB)
https://www.facebook.com/reel/999368152338571
Chapeau à lui, un rentier de la politique, il nous ferait serrer la ceinture, comment dans une démocratie où les élections sont renouvelées, peut-on encore trouver des postes éligibles à vie sans plafond ?
On attend toujours qu’il nous dévoile son montant de retraite, il doit se sentir un peu honteux du montant stratosphérique auquel il a droit.
Passer sa vie le c*l sur un fauteuil qui nous a coûté les yeux de la tête et avoir pour cantine la plus belle du tout-Paris.
Comment dans un pays qui fait de ses élections un moment de renouvellement, un seul homme peut-il continuer ainsi pendant des décennies, le plus puissant a droit à deux quinquennat, pas un de plus et lui Gégé les aligne les uns après les autres… Au fond le résultat est qu’aujourd’hui LR ne pèse plus rien, on l’a vu avec la Grande Bourgeoise, ce sont ces types qui ont détruit un parti, coupant tout ce qui dépassait et qui pouvait leur faire de l’ombre.
Gavé comme une oie de pensions et de plats gastronomiques, il faudrait mener de notre côté une vie frugale pour qu’il puisse lui encore continuer à s’empiffrer ?
Nous sommes fous de ne pas réformer ce système, il est vrai que certains, secrètement, doivent en rêver, et rêver un jour de prendre sa place, alors pas de changement, le poste doit faire tellement saliver qu’il est hors de portée d’une réforme exemplaire de la démocratie.
Chers sénateurs, trop nombreux, trop choyés, trop gavés de mandats, ils écrasent la liberté de choisir, et cela ne les gêne pas du tout. La France qui dégouline de prébendes, celle qui est à l’opposé des pays nordiques, celle qui est détestable, la moins démocratique de toutes, celle qui permet à certains de vivre une vie en viager, en plus pour certains énarques qui viennent pantoufler dans tous les fromages du pays.
Assez de ces privilèges d’une autre vie, et c’est ainsi que le dynamisme d’un pays s’effondre et que l’esprit de rente s’insinue partout dans les arcanes du pouvoir.
@ Jérôme
Je vous rassure vous n’êtes pas le seul qui n’ait pas apprécié « Sur les falaises de marbre ».
Je me souviens d’une petite-cousine venant de passer le bac, avec mention, l’exception étant de ne pas avoir de mention mais c’est un autre sujet, me demandant un titre pour lire pendant les vacances.
Au retour j’ai eu droit à un très définitif, « c’est la dernière fois que je te demande conseil pour un titre. Il est nul ton livre ».
Ceci dit le livre de Tesson « Un été avec Homère » devrait vous plaire. Il est rédigé un peu à la façon du blog.
De courts chapitres commençant par une citation de quelques lignes de Homère suivie de commentaires très pertinents de Sylvain Tesson. Comme ici, mais d’un niveau différent, surtout pour les commentaires 😉
Sinon vous avez aussi ST en BD, mais c’est moins agréable à lire, parce qu’on rêve moins, sauf pour les fans comme moi.
Proust en BD par contre est excellent, je vous le conseille si vous voulez tenter l’expérience de La Recherche… on ne sait jamais.
J’ai redécouvert il y a peu « Alice au pays des merveilles ». L’idée m’en est venue après avoir vu le film de Tim Burton, parfaitement déjanté, le film et probablement Tim Burton également.
Bref je me suis aperçu que le livre était peut-être un livre pour enfants, mais qu’il pouvait être aussi une excellente lecture de réflexion pour un adulte… ayant un certain âge.
Dit autrement, contrairement aux BD de Hergé qu’il faut lire entre 7 et 77 ans, ce livre doit être lu à 8 ans et à 80 ans ou plus, pas entre les deux âges. 😉
Vous aurez deviné évidemment que je ne suis ni libraire, ni bibliothécaire.
Je me suis mal exprimé. J’ai apprécié « Sur les falaises de marbre ». Je me moquais un peu de moi en soulignant ma perte d’appétence pour la lecture.
@ Tipaza
« rien ne change sous le soleil de Zeus. »
Comme c’est beau ! Mais « zeus », c’est « dzeus » « dieu » de « Di » – lumière, lumière des cieux. Dommage, quand on voudrait nous expliquer la mythologie grecque !