Sarah Halimi : une affaire française ou israélienne ?

Le 5 juin 2017, le Figaro Vox publiait ma contribution sur « l’affaire Sarah Halimi » qui venait non pas en contradiction mais en complément de l’appel d’un certain nombre d’intellectuels réclamant une justice plus rapide pour ce meurtre, selon eux clairement antisémite.

Le 4 avril 2017 à 4 heures du matin, au deuxième étage d’une HLM du 11ème arrondissement de Paris, Kobili Traoré a roué de coups puis défenestré Sarah Halimi, une voisine qui n’avait pas cessé, depuis des semaines, de subir insultes, menaces et violences sans que la police apparemment alertée soit intervenue (Marianne).

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A entendre, selon les témoins, les cris du mis en cause et ses références, le caractère antisémite du crime ne semblait pas faire de doute. Son état délirant le faisait immédiatement hospitaliser d’office.

Le 10 juillet il était mis en examen pour homicide volontaire mais sans la circonstance aggravante d’antisémitisme. Le juge des libertés et de la détention le plaçait sous mandat de dépôt mais toujours dans une structure d’hospitalisation.

Kobili Traoré aurait nié avoir eu des motivations antisémites.

Je n’aurais rien eu à ajouter à ma tribune du 5 juin si à l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour l’anniversaire des 75 ans de la rafle du Vel d’Hiv, certains de ses propos et de ceux du président de la République – pour ne pas évoquer le président du CRIF ayant abordé le même thème – ne m’avaient pas conduit à considérer que cette tragédie dont l’instruction était confiée à la Justice se trouvait « relancée » d’une étrange manière.

Le Premier ministre israélien y a fait allusion en demandant que toute la lumière soit faite sur elle. Pourtant, pour être juive, la victime était française et concernait exclusivement la justice de notre pays. Je n’ose imaginer ce qui se serait produit si contrairement à ses excellents principes Emmanuel Macron s’était mêlé à l’étranger, notamment en Israël, d’une procédure concernant une ressortissante française avec des conseils qui auraient pu être jugés déplacés. Ou bien faut-il considérer que toute victime juive en France autorise une autorité étrangère à s’en préoccuper ?

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Le plus grave est que le président de la République , par une sorte d’entraînement regrettable, est encore allé plus loin. Il n’avait sans doute pas assez à faire avec la responsabilité qu’il a imputée à la France, dans la suite de Jacques Chirac, pour la rafle du Vel d’Hiv et cette imputabilité renouvelée n’a pas fait l’unanimité.

Le président a proféré que « malgré les dénégations du meurtrier, la justice doit faire désormais toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi ». Ce qui est imprudent et surtout inapproprié de la part du garant absolu de la Justice française. Quelle surprenante démarche que celle qui rentre dans le détail et enjoint de tenir pour rien des « dénégations » ! Et cet adverbe « désormais » ! Comme si la clarté n’avait pas été, et d’emblée, la principale préoccupation des enquêteurs et des magistrats ! Je n’ose songer au tintamarre médiatico-politique qui se serait produit si Nicolas Sarkozy avait commis la même immixtion ! (Le Figaro).

Le président du CRIF est resté dans la même veine.

Le paradoxe est que cette affaire dont on déplorait, sans doute à juste titre, qu’on en ait trop peu parlé est devenue à force, abusivement, une affaire d’Etat qui, ne faisant pas confiance à la Justice, se mêle de ce qui pourtant la regarde seule et inscrit ce drame dans une configuration sociale et politique qui incite à négliger l’état de droit et ses règles.

On saura dans les prochaines semaines si le mis en examen Kobili Traoré était responsable pénalement lors du crime odieux qu’il a perpétré. S’il était déclaré irresponsable, ce ne serait pas son absolution mais le respect d’un principe fondamental. On aurait le droit d’y songer même dans l’effervescence politique, historique et compassionnelle de ces moments solennels.

Sur un autre plan, alors que pour les affaires politico-financières importantes, le citoyen dispose parfois, par l’entremise des médias, de procès-verbaux pourtant couverts par le secret de l’enquête et de l’instruction, je suis étonné que nous n’ayons pas eu droit à des éclaircissements qui, nécessaires et honorables, nous auraient expliqué et justifié la démarche du parquet compétent lors de l’ouverture de l’information.

L’antisémitisme pour l’instant récusé reste en travers des consciences. Une réponse nous apaiserait et nous rassurerait.

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Voir les Commentaires (109)
  1. Xavier NEBOUT

    Poser une question tout en disant implicitement qu’on connaît la réponse, se veut être une manière habile d’amener l’interlocuteur à se ranger à la même conclusion.
    Or, si l’art de faire accoucher les esprits à la mode de Socrate s’inscrivait dans un dialogue évoluant vers la vérité, la méthode de M. Bilger relève plutôt d’un manque de courage à dire ce qu’il aurait à dire, et voilà bien des années qu’à agir ainsi, il a gagné en intérêt médiatique à ne pas dire grand-chose si ce n’est souvent rien du tout sous le couvert d’une gouaille particulière.
    Pourquoi donc ne pas dire tout simplement que Macron cherche la complaisance de la communauté juive, et que pour cela, il prend le train du populisme et du bassinage anti-extrême droite, anti-révisionnisme, anti etc. avec force larmes et éternelle compassion allant jusqu’à l’infamie consistant à incriminer le gouvernement de Vichy d’avoir sciemment concouru à l’extermination des juifs.
    Par contre, point de compassion pour le martyr du peuple palestinien, et M. Bilger, comme les autres, feint d’ignorer que la cause du meurtre dont il s’agit ici a toutes chances d’en être la cause.
    Les juifs qui, chez nous comme en Israël, s’indignent du sort fait aux Palestiniens, et d’une manière plus générale, ceux qui à l’instar de feu Yehudi Menuhin, souhaitaient sortir de la haine qu’ils suscitent, mériteraient un peu plus de courage.
    La lâcheté se cache derrière la prudence, comme celui qui manque d’honneur se satisfait de l’honnêteté.

  2. Bonjour,
    « Kobili Traoré aurait nié avoir eu des motivations antisémites. »
    Traoré, Traoré c’est un nom qui me dit quelque chose. Il ne serait pas parent avec Adama Traoré dont la famille ameute ciel et terre depuis plus d’un an, suite au décès d’un de ses membres après une interpellation par la police ?
    Aux dernières nouvelles, elle demanderait une troisième autopsie, si possible démontrant que le malheureux Adama a été victime d’une bavure policière.
    Il y a comme ça des gens qui passent leur temps à réclamer justice mais qui sont bien moins regardants sur le comportement de leur propre communauté.

  3. Vous avez été parfait ce matin sur LCI, cher Philippe Bilger.
    Rien à dire, sauf une petite affection discutable pour Macron.
    Cordialement

  4. Une petite observation concernant l’antisémitisme en France. Il émane plus du conflit du Proche-Orient qui se traduit chez nous par des affrontements intercommunautaires, que d’un antisémitisme idéologique, comme celui qui existait au temps de l’affaire Dreyfus jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
    Le Premier ministre israélien a un peu trop tendance à faire l’amalgame entre les deux et il serait dommage que notre président marche dans la combine.

  5. « Pourtant, pour être juive, la victime était française et concernait exclusivement la justice de notre pays. …/…. Ou bien faut-il considérer que toute victime juive en France autorise une autorité étrangère à s’en préoccuper ? »
    Pertinente question qui dépasse largement le seul problème juif, on tombe là dans les excès des doubles nationalités et du communautarisme transfrontalier généré par un mondialisme exacerbé.
    C’est ainsi qu’on voit des personnes téméraires, idéalistes, ou inconscientes, les définitions ne s’excluant pas, se lancer dans des voyages ou des actions prétendument ou réellement humanitaires et se trouver ensuite otages ou emprisonnées.
    Commence alors pour elles la recherche du plus offrant, je veux dire du passeport qui leur apportera le maximum de réconfort aux frais du contribuable du pays concerné.
    La France est souvent la plus offrante, sachant par exemple qu’Israël, pour rester sur le sujet du jour, ne discute jamais avec les preneurs d’otages, mais on voit toutes sortes de binationalités franco-quelque chose, revendiquer soudainement la seule nationalité qui rapporte, la française.
    Qu’importe si le contribuable y est de sa poche, puisque l’essentiel est que le président, ou ministre quelconque en quête (c’est le cas de le dire) de voix des binationaux en question est là sur le tarmac pour recevoir le téméraire franco-quelque chose, qui le temps du rapt aura oublié son autre nationalité.
    Avec le développement, voulu par la bien-pensance, du communautarisme, ce problème s’est élargi aux communautés minoritaires et donc porteuses de toutes les qualités que l’on refuse à la majorité, favorisée par nature puisque majoritaire.
    Alors il n’y a pas qu’Israël qui se mêle de nos affaires, bientôt, du Qatar à l’Afrique du Sud en passant par le Béloutchistan, la Mongolie extérieure et même l’intérieure prête celle-là à sortir de chez elle pour défendre l’immigré qui n’a pas eu la CMU, le RSI, enfin la justice et le Droit, qu’il méritait, que dis-je il ne s’agit plus de mériter, mais d’exiger au nom de l’inversion exploiteurs-exploités devenue la doxa et la règle administrative.
    Essayez d’obtenir de l’administration fiscale ou de la Sécu, les mêmes avantages que certains bi-quelque chose !
    Ah, vivement que nous devenions minoritaires pour avoir droit aux mêmes égards.
    Quoique je me demande si les futures majorités auront envers nous les mêmes bontés que nous avons envers elles.

  6. « Le Premier ministre israélien y a fait allusion en demandant que toute la lumière soit faite sur elle. Pourtant, pour être juive, la victime était française et concernait exclusivement la justice de notre pays »
    Netanyahou, après « Charlie » s’était adressé ainsi à la communauté juive de France : « L’état d’Israël ce n’est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l’Etat d’Israël c’est votre foyer ».
    La preuve avait été donnée que le Premier ministre israélien considérait que l’origine juive détermine la croyance et la nationalité. S’il a été invité par Macron c’est que ce type de propos ne le choque pas !
    Un chef d’Etat digne de ce nom ne saurait tolérer qu’un responsable d’une puissance étrangère se permette de dire publiquement que les Français juifs d’origine (conception racialiste qui me hérisse) sont invités à devenir Israéliens.
    La même erreur est faite pour les Français de culture maghrébine automatiquement considérés musulmans par nos politiques alors même que beaucoup sont sécularisés ou rêvent de l’être pour appartenir à la communauté nationale et non d’appartenir avant tout à la communauté des croyants…
    Dans le cas de Sarah Halimi, comment ne pas être choqué que préventivement, le sieur Traoré n’ait pas fait l’objet d’une poursuite par le parquet ?

  7. Patrice Charoulet

    J’ai lu avec grand intérêt vos propos de ce jour.
    Il y a des antisémites. Tous mes amis savent que je me déclare, quand le sujet est abordé, philosémite. L’histoire des juifs, que je connais, en particulier l’histoire des persécutions qu’ils ont subies pendant des siècles, me pousse toujours à me méfier des gens qui les dénigrent, pour une raison ou pour une autre.
    Une chose me surprend cependant, dans les discours des politiques français. Ils se croient toujours obligés de dire « le racisme et l’antisémitisme ». Soucieux de la langue française, je fais notamment la chasse aux pléonasmes. Or, si l’on dénonce le racisme, cela implique le racisme contre les juifs. Le racisme contre les Juifs est condamnable. Le racisme contre les Noirs, les Jaunes, les Blancs, ne l’est pas moins. Inutile d’ajouter « antisémitisme » au mot « racisme » qui est très clair.
    Une autre remarque, critiquer une religion, la religion musulmane ou une autre, est un droit. On n’est pas raciste parce que l’on critique une religion. Les religions surabondent depuis trois mille ans. Chacun est libre d’y croire ou non.
    Une toute dernière. A ceux qui nous disent qu’il ne faut pas confondre antisémitisme et anti-sionisme, je poserai une question. Qu’ils nous disent clairement le fond de leur pensée. Veulent-ils l’anéantissement de l’Etat israélien ? C’est le voeu, secret ou déclaré, d’un milliard de personnes sur terre. Je ne suis pas de ce nombre.

  8. « Le président a proféré que « malgré les dénégations du meurtrier, la justice doit faire désormais toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi ». Ce qui est imprudent et surtout inapproprié de la part du garant absolu de la Justice française. »
    A rapprocher du :
    « L’indépendance de la justice est acquise ! »
    Non.
    J’espère qu’on n’attendra pas d’autres preuves pour dissiper l’illusion sur ce pouvoir… Ne pas confondre un moindre mal avec un bien, un relâchement de la pression de l’Exécutif sur le Judiciaire et un équilibre des pouvoirs inscrits dans la Constitution…
    Et surtout garanti parce qu’on ne le croit pas garanti ! La surveillance incessante du pouvoir est condition nécessaire mais insuffisante, malheureusement, pour qu’il n’abuse pas au-delà d’une certaine limite. A la guerre, on ne gagne pas suite à une bataille. Et la guerre gagnée, on doit surveiller les frontières.
    A la paix, il y a lutte incessante pour conserver voire accroître la liberté.
    « L’indépendance de la justice est acquise ! »
    Elle ne l’est jamais nulle part, même dans les pays anglo-saxons, alors ici…
    Moins que jamais et moins qu’ailleurs !
    « …garant absolu »
    Il y a peut-être eu des rois absolus, mais il n’y a pas de garant absolu… La seule garantie, précaire, existante, est celle d’un certain équilibre des pouvoirs.
    Il n’y a pas d’homme providentiel, d’institution parfaite ni rien de cette sorte.
    Kwassa : peu importe les pauvres du tiers-monde, les riens ; ceux d’ici, je suis le chef : le Parlement saura seulement ce dont je daignerai bien vouloir l’informer, et la bourde du jour : au moins pour l’indépendance de la Justice, vous regretterez Hollande et Taubira.
    Qu’importe qu’il ne se confie pas aux journalises ? Ses excès le trahissent. Notre attente d’un sauveur et la déception inévitable qui en résulte, aussi.

  9. « Je n’ose imaginer ce qui se serait produit si contrairement à ses excellents principes Emmanuel Macron s’était mêlé à l’étranger, notamment en Israël, d’une procédure concernant une ressortissante française avec des conseils qui auraient pu être jugés déplacés. »
    Rassurez-vous Monsieur Bilger, ça ne risque pas d’arriver, en tout cas pas dans l’immédiat. Encore une ou deux erreurs catastrophiques et il va glisser sur la pente en douceur. Emmanuel Macron… Monsieur le débutant (réf. à son discours les premiers jours à l’Assemblée confondant avec Monsieur le député) a plus le souci de soigner son image sur la scène internationale, papier glacé et tout le tintamarre flatteur attendu de ses invités Poutine et Trump et maintenant du Premier ministre d’Israël, que de soutenir l’armée française et son Général chef d’Etat-Major, Pierre de Villiers, lequel a remis sa démission au petit chef vaniteux Emmanuel Macron, ce mercredi matin 19 juillet. J’ai la nausée macronite.

  10. Claude Luçon

    Que Netanyahou mentionne ce drame, rien de nouveau !
    A chaque opportunité, comme dans les affaires Merah et Hyper Cacher, il est intervenu, incitant même les citoyens français juifs à émigrer en Israël pour y être plus en sécurité.
    Drôle de sécurité d’ailleurs !
    Par ailleurs pourquoi s’étonner ?
    Nous sommes, grâce à Bernard Kouchner, pratiquement les inventeurs du Droit d’Ingérence Humanitaire, Netanyahou ne fait que suivre ce que préconise l’ONU.
    « En 1988, la France est le premier pays à se doter d’un « Secrétariat d’État à l’action humanitaire » et milite pour faire reconnaître un principe d’assistance en faveur des victimes de guerres civiles, persécutions, génocides ou catastrophes naturelles. » Wikipédia dixit !
    Persécution ? N’est-ce pas exactement ce que faisait Traoré à Sarah Halimi ?
    Que ce Traoré proclame que son crime n’était pas de nature antisémite, rien d’étonnant, il a un ou plusieurs avocats pour le lui conseiller.
    Mais qui peut vraiment le croire dans la France d’aujourd’hui ? Une France où on nous dit que les musulmans n’ont rien à voir avec les djihadistes et le suggérer est les insulter, c’est de l’islamophobie !
    Pendant WW2, en France, pour penser juste il fallait penser pétainisme, aujourd’hui pour penser juste il faut penser islamisme.
    Dans le cas du Vel’ d’Hiv’ bien sûr que ce sont des policiers français qui ont arrêté leurs 13 000 concitoyens juifs, sur les quelque 300 000 vivant alors en France, (environ le double aujourd’hui) pendant que des citoyens lambdas français, policiers et gendarmes compris, cherchaient à protéger les autres !
    Pour un ancien banquier les chiffres ne semblent guère avoir de sens pour notre jeune Président. Il faudrait aussi lui rappeler que 350 000 civils français sont morts sous les obus et bombes allemandes et alliées pendant la guerre, sans psychologues pour consoler les survivants et sans compensation financière pour ceux qui avaient tout perdu, y compris leur jeunesse pour nombre d’entre nous.
    Bien mieux on augmente nos impôts de retraités, au titre de la CSG ! Probablement parce que nous sommes habitués à l’incompétence de nos politiciens et à prendre des bombes sur la tête.
    La CSG : Contribution Sociale Généalogique sans doute !
    Ce ne sont pas les policiers français de Pétain qui ont obligé les occupants nazis à expédier les juifs dans leurs camps de la mort et à les massacrer.
    Jusqu’en 1945 aucun citoyen français ne savait vraiment ce que les Allemands faisaient à Birkenau, Auschwitz et autres, qui nous étaient présentés comme des camps de travail où prisonniers de guerre et jeunes du STO étaient aussi utilisés.
    Il faut remettre les moyens d’information dans le cadre de ce qu’ils étaient entre 1940 et 45, c’est-à-dire des radios et des journaux totalement contrôlés par la propagande vichyssoise et nazie, les rumeurs diverses, et le peu que l’on pouvait entendre à la BBC brouillée, en s’exposant à de sérieux risques, laquelle ne parlait d’ailleurs pas de camps de la mort mais incitait les Français à la résistance.
    Nous savions que les juifs comme les résistants étaient arrêtés, que les résistants étaient torturés, mais on était déjà sains d’esprit en France, même pendant la guerre, et pas plus bêtes que les Français d’aujourd’hui, nous utilisions nos cerveaux faute d’ordinateurs pour nous dicter que faire et dire, personne n’aurait imaginé alors qu’un pays civilisé, l’Allemagne, montre autant de cruauté.
    On ne savait d’ailleurs pas plus ce que le Petit Père des Peuples, Staline, faisait aux Russes, nous ne l’avons même su que bien plus tard. Il a fallu attendre Soljenitsyne et BHL, avant que ce dernier s’accorde aussi hélas le droit d’ingérence autre que littéraire.
    Il est temps, grand temps, d’arrêter de culpabiliser sur le passé et de laisser aux jeunes générations la possibilité de se construire une monde sans le fardeau des errements du passé, de la colonisation aux camps de la mort.
    Il est temps aussi que Bibi se souvienne qu’Israël n’existait pas avant 1948 et que les Américains refusaient l’accès de leur pays aux juifs fuyant l’Allemagne d’Hitler. Cela aussi mérite un monument et une commémoration.

  11. @Claude Luçon 19 juillet 12 h 14
    « Les Américains refusaient l’accès de leur pays aux juifs fuyant l’Allemagne de Hitler »
    A ce sujet voici de mémoire la blague célèbre dans l’armée aux USA durant la WWII :
    « William Smith, une médaille pour avoir pris d’assaut un nid de mitrailleuse jap
    John O’Hara, une médaille pour avoir abattu trois Zéros
    David Goldenberg, trois mois de prison pour trafic de pneus »
    Etc.

  12. Quel étrange commentaire que celui de Xavier NEBOUT.
    Ainsi, sans rire, on y lit que c’est une « infamie [d’]incriminer le gouvernement de Vichy d’avoir sciemment concouru à l’extermination des juifs ».
    Toute la finesse est dans le « sciemment » : parce que le concours est évident. Faut-il comprendre que le simple concours à un génocide serait peu grave s’il est inconscient ? Est-il peu grave si, en outre, il s’accompagne de lois racistes dans l’esprit du génocide ?
    Dire que Vichy a sciemment concouru à l’extermination des juifs, c’est peut-être discutable par aspects : mais c’est une question légitime, elle n’a rien d’infâme. Si on en est aux jugements de valeur, la suggestion que cette question est infâme l’est elle-même.
    Ensuite, on a le droit à un couplet sur la Palestine et on apprend, scoop, que « le martyr (sic) palestinien » aurait « toutes les chances d’être la cause du meurtre ». Vraiment ? Une juive est tuée en France et la cause en serait « le martyr (sic) du peuple palestinien » ? Xavier NEBOUT se croit-il dans une discussion entre adhérents au PIR ou quoi, pour penser pouvoir balancer pareille énormité sans précautions oratoires ni, surtout, justifications ?
    Lamentable.

  13. Le président chinois Xi Jinping avait manifesté son inquiétude auprès de François Hollande après moult assassinats de ses ressortissants à Belleville et autres cars de touristes chinois attaqués comme des diligences place de l’Opéra à Paris.
    On n’avait pas décompté alors qui était Chinois ou Français-Chinois ou Chinois-Français.
    Comme toujours, le problème c’est Netanyahou, le plouc aux gros sabots qui surfe sur la vague du néant politique israélien, il hait la France, il y a peu il appelait les juifs français à quitter notre pays et hélas, il n’y a personne pour le remplacer.
    C’est le Poutine du coin, un coup président, un coup Medvedev, un coup je reviens, Medvedev s’en va, puis je reviens.
    Bref, le pouvoir interruptus.
    Sarkozy et Obama ne pouvaient pas l’encadrer.
    Et c’est pas notre puceau qui va nous démêler l’affaire.
    Ajoutez à cette pastilla le New York Times et lui, on est habillé pour 100 ans.

  14. Jean le Cauchois

    @ Claude Luçon
    Merci pour avoir rappelé ce qu’étaient les connaissances des Français pendant les années d’occupation allemande, qui les conduisaient à ne pouvoir imaginer les cruautés qu’une nation civilisée était en train de commettre. Il est clair que les jeunes générations actuelles de Français ne peuvent concevoir cette époque.
    Dans un autre domaine, en anticipant sur l’actualité, j’aurais plaisir à lire votre opinion sur le lobbying des hauts militaires français sur l’Exécutif (le général de Villiers était déjà très actif auprès du Président Hollande, qui avait évité d’ouvrir un conflit), ainsi que l’opinion de Trekker, par exemple sur le nombre de généraux et de commissaires en activité. Nous sommes vieux dans un vieux pays, toujours lent à s’adapter.

  15. Claude Luçon

    @ Ellen | 19 juillet 2017 à 11:39
    « Pierre de Villiers, lequel a remis sa démission au petit chef vaniteux Emmanuel Macron, ce mercredi matin 19 juillet. J’ai la nausée macronite. »
    Ellen !!
    Il faut vous mettre à la place de Macron !
    Il est infiniment plus facile et moins dangereux pour nos soldats de combattre les djihadistes au Sahel avec des engins possédant quarante ans d’expérience que, comme Macron, d’avoir à combattre nos armées de fonctionnaires et leurs « chefs » énarques devant leurs ordinateurs à peine sortis de fabrication en Chine.
    Il est plus facile de réduire le nombre de soldats et leurs équipements que de réduire le nombre de députés et sénateurs et tous les moyens de transport dont ils bénéficient.
    Il est suggéré de réétablir une forme de service militaire.
    Nous venons d’en avoir la preuve incontournable : Macron lui-même.
    Il y aurait appris que le président de la République n’est pas le « chef » des armées, il en est le « Commandant en chef », Trump aurait dû lui apprendre au moins cela le 14 Juillet.
    Après les Bretonnes illettrées, les Ch’tis ivrognes, les ouvriers sans cravates, nos crimes contre l’humanité, les moins que rien, c’est le tour des généraux ! Clairement, Chef Macron ne veut pas voir un képi dépasser dans les rangs.
    Bon !
    Soyons patients !
    Nous n’en sommes toujours qu’à la répétition. La première, le 14 Juillet, était presque réussie, son véhicule militaire n’était même pas tombé en panne sur les Champs-Elysées. Seul un pan du décor, genre képi, est tombé, mauvais présage ! Espérons que la pièce de cinq années en guise d’actes que nous allons suivre, saura nous égayer.
    En attendant, côté estomac essayez le citrate de bétaïne, je m’y suis mis depuis la présidentielle.
    Remontez-vous le moral en pensant que Mélenchon est en train de rejoindre Fillon et MLP dans les salles d’attente des tribunaux.

  16. @ Claude Luçon | 19 juillet 2017 à 12:14
    Vous avez encore une fois raison sur toute la ligne, mais que voulez-vous nous sommes entre les mains de ceux qui s’estiment martyrisés et qui veulent dominer et diriger le peuple sans chef que nous sommes devenus.
    Cher Claude Luçon vous pourrez partir la tête haute ceux qui resteront n’en auront plus.

  17. Ainsi donc, le général François Lecointre prend la succession du général de Villiers.
    Voilà un gars qu’il nous faudrait à Belleville ou Sevran.
    « Sur ordre il mène deux sections à l’assaut — au corps-à-corps, baïonnette au canon —, contre les forces armées serbes de Bosnie, lors de la reprise du pont de Vrbanja à Sarajevo le 27 mai 1995 » (Wikipédia)
    Ah, nom de Dieu, qu’on me selle un cheval !

  18. @ Achille
    « Il y a comme ça des gens qui passent leur temps à réclamer justice mais qui sont bien moins regardants sur le comportement de leur propre communauté »
    Vous vous avancez monsieur, pour quelle raison allez-vous chercher ces personnes dont vous supposez qu’elles ont à voir avec le cas ici évoqué ?
    Vous souffrez me semble-t-il du racisme ordinaire, celui qui rend aveugle et sourd…
    J’aimerais beaucoup qu’un esprit supérieur au mien m’explique en quoi la justice sera mieux rendue lorsqu’elle se pliera aux conditions imposées par les communautés ? La justice n’a aucunement besoin que les communautés viennent lui dire en quoi consiste sa fonction, les magistrats n’ont pas besoin de M. Macron pour savoir où est leur devoir. Quant à l’agitation médiatique elle n’a pour fonction que celle de la muleta, c’est-à-dire trahir la loyauté.

  19. « Sarah Halimi : une affaire française ou israélienne ? »
    C’est surtout, et avant tout, une affaire anti-juive.
    Vous renvoyez à un article de Marianne, que vous n’avez manifestement pas bien lu.
    Les preuves de l’intention antisémite dans ce meurtre sont infinies.
    « C’est une nuit de sang, mais non une nuit de silence. Les Diara, affolés lors de l’irruption de Traoré, ont appelé la police. Trois hommes arrivent à 4h28, les Diara leur jettent les clés dans la cour avant de retourner se barricader au fond de leur cuisine. Quelques minutes plus tard surgissent d’autres renforts de la brigade anticriminalité 75, la BAC. Jusqu’à 5 heures du matin, durant l’agonie et l’assassinat de Sarah, la police est donc là, les voisins sont massés aux fenêtres. Certains enregistrent les incantations de Traoré, les « Sheitan ! », « Satan ! » que lance le bourreau à la femme qu’il torture et tue. En parfaite maîtrise de lui-même, en « surstimulation », relate le rapport d’enquête, Traoré hurle à l’attention de la police qui a braqué un projecteur : « Attention, une femme va se suicider ! » avant de la jeter du haut des trois étages. »
    Cette non-intervention de la police est proprement hallucinante.
    «  Pourtant, pour être juive, la victime était française et concernait exclusivement la justice de notre pays. »
    Ça, c’était avant.
    Avant le 14 mai 1948.
    Maintenant, le meurtre de juifs parce que juifs concerne d’abord l’État du peuple juif.
    Les leçons du passé ont été retenues.
    « Ou bien faut-il considérer que toute victime juive en France autorise une autorité étrangère à s’en préoccuper ? »
    Tant que la France sera ce pays où être juif est une cause de mortalité, alors oui, mille fois oui, une victime juive parce que juive autorise, non pas une autorité étrangère, comme vous dites, mais les représentants du peuple juif de s’en préoccuper.
    C’est la vraie signification de « Plus jamais ça ! »

  20. Ce nom Halimi que vous connaissez parfaitement pour avoir d’une part été l’avocat général indigne dans l’affaire du jeune Ilan qui a été séquestré, torturé et assassiné par des barbares antisémites que vous avez pour autant ménagés avec soumission pour conforter et nourrir cette haine du juif et du sionisme qui vous colle à la peau souillée par cette obsession.
    Et sans surprise, vous voilà récidiver pour Sarah, alors cette fois et fort heureusement pour la Justice plus sous le statut d’avocat général indigne mais celui de retraité qui vient encore tenter de semer le trouble et de créer une polémique hideuse et regrettable entre la victime qui est au demeurant juive mais aussi française.
    Vous semblez stupéfait que lors de la commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv où en 1942 pas moins de 13 000 personnes françaises mais parce que juives ont été arrêtés puis déportés, le Premier ministre israélien ait demandé à cette occasion que toute la lumière soit faite sur la mort de cette femme française assassinée en 2017 parce qu’elle aussi juive !

  21. Au-delà du cas tragique de Sarah Halimi et du contexte franco-israélien, votre billet, cher P. Bilger, soulève deux problèmes importants :
    L’antisémitisme arabo-musulman et les rapports de la communauté juive de France avec l’Etat d’Israël.
    L’antisémitisme arabo-musulman a toujours été nié par les autorités françaises (l’autruche toujours) comme par les intellectuels et les politiques de gauche (pour lesquels les émigrés sont le nouveau prolétariat et… leurs meilleurs électeurs). Pourtant, les « incidents » entre les deux communautés vont croissant. Et ne datent pas d’hier.
    A l’occasion de l’énorme émotion suscitée par la supercherie de l’affaire Marie Leblanc en 2004, j’avais écrit au très regretté Robert Solé – alors médiateur au journal Le Monde – qui avait eu l’indulgence de publier ma communication dans l’édition du 25/26 juillet 2004 :
    « L’antisémitisme musulman que vous (Le Monde) avez l’air de découvrir depuis quelques mois, existe depuis de nombreuses années, mais il était bien pratique de focaliser l’antisémitisme sur quelques fanatiques d’extrême droite. Vous parlez dans votre éditorial de signes inquiétants de repli communautaire. Vous avez la mémoire courte. Il a été développé dans vos colonnes pendant les années 80 des centaines d’articles et de prises de position nous démontrant que le communautarisme serait une richesse pour la France. On voit maintenant à quoi aboutissent de tels aveuglements. »
    On peut constater, à ce jour, que rien n’a changé : l’aveuglement courtisan du Président Macron à stigmatiser le FN afin de ne pas avoir à condamner les banlieues !
    Les relations journalières tragiques entre Israël et la Palestine alimentent régulièrement cet antisémitisme.
    Les rapports très particuliers entre la Communauté juive de France et l’Etat d’Israël ont surtout commencé avec la création de L’Express. Propriété de la famille Servan-Schreiber, très proche des mouvements sionistes, cet hebdomadaire, dont la quasi-totalité de la rédaction appartenait à la Communauté, a introduit rapidement les échos de la vie politique et économique d’Israël. Une sorte de soutien à l’Etat naissant et fragile.
    La plupart des grands médias ont suivi lentement le tissage de ces liens entre une communauté et un Etat étranger.
    Dans le même temps, les flous juridiques voulus entre le nouvel Etat et la France ont facilité des opérations financières ou politiques qui arrangeaient bien les uns et les autres. Il est à noter, dans cet esprit, qu’Israël n’a jamais signé le traité d’extradition vers la France.
    L’arrivée massive depuis trente ans d’une forte immigration arabo-musulmane, ses liens avec les pays arabes du Moyen-Orient, ses mauvaises relations ancestrales avec la Communauté ont cristallisé cet antagonisme millénaire dans nos banlieues. Le système médiatique français informant largement et plutôt positivement des faits et positions israéliennes et Al Jazeera des positions arabes ne peuvent arranger les choses !
    Voilà où nous en sommes, et comme d’habitude, les incantations des politiques ne changeront rien. La situation est explosive, mais regardons ailleurs, c’est plus convenable et surtout plus prudent… pour l’instant !
    Cordialement

  22. @Claude Luçon | 19 juillet 2017 à 15:10
    Avoir humilié deux fois le Général de Villiers ne passe pas aux yeux des Français ni auprès de ceux qui ont déposé leur bulletin au nom de Macron. Beaucoup commencent déjà à regretter d’avoir voté pour lui par défaut.
    E. Macron n’a pas envie de se prendre une deuxième dérouillée et se mettre tout le monde à dos, donc je ne pense pas qu’il tienne les mêmes propos humiliants envers la justice comme il l’a fait envers le Général de Villiers et s’immiscer dans les affaires judiciaires. Le vaniteux Macron n’osera pas affronter les magistrats et leur dire que c’est lui le chef et que s’il y a un désaccord, on change. Les hauts magistrats qui ne se laissent pas faire sauront vite le recadrer. Faut pas hésiter pour lui apprendre à vivre.
    @Noblejoué | 19 juillet 2017 à 11:17
    « L’indépendance de la justice est acquise ! » (titre de Ph.B.)
    Le premier ministre israélien Netanhyaou ne sait peut-être pas qu’en France les seuls « chefs » de nos magistrats indépendants ne sont autres que le Président de la Cour de cassation Bertrand Louvel, et le Procureur général Jean-Claude Marin. Deux très fortes personnalités, et Manuel Valls et François Hollande, recadrés par des « coups de gueule » bien mérités en décembre dernier, savent qu’il ne faut plus revenir chatouiller nos magistrats sous peine de se faire rembarrer dans sa boutique comptable. E. Macron devrait en prendre connaissance avant de commettre des erreurs et infliger à tort d’autres humiliations impardonnables.

  23. @ Patrice Charoulet 19 juillet 2017 10:51
    Antisémitisme et anti-sionisme.
    Pourquoi voulez-vous que les antisionistes veuillent l’anéantissement d’Israël ?
    Un petit rappel historique :
    1948, création de l’Etat d’Israël. Fondée non sur le droit mais sur l’occupation.
    Pendant les vingt ans qui ont suivi, expulsion des tribus arabes de la Cisjordanie vers la Jordanie. Des milliers d’arabes déplacés vivent encore dans des camps en Jordanie.
    Dans le même temps appropriation de l’eau du Jourdain ! Cette eau dont les déplacés disent « l’eau c’est de l’or ».
    Après la guerre des Six Jours, début de la colonisation de la Cisjordanie par des colons israéliens.
    Le sionisme des années 30, avec ses rêves « L’année prochaine à Jérusalem… » et ses illusions, s’est transformé en occupation et expulsions des Palestiniens.
    Condamner ces déviances d’un Etat de droit, est-ce être antisémite ? J’aimerais à mon tour que l’on m’explique !
    L’année dernière, en voyage en Israël et en Jordanie, mon épouse me rappelait les avancées territoriales des colons sur les terres palestiniennes à un rythme jamais connu !
    Est-ce être antisémite que de le dire ?

  24. Jean le Cauchois

    @ Claude Luçon à 15:10
    « Il est infiniment plus facile et moins dangereux pour nos soldats de combattre les djihadistes au Sahel avec des engins possédant quarante ans d’expérience que, comme Macron, d’avoir à combattre nos armées de fonctionnaires et leurs « chefs » énarques devant leurs ordinateurs à peine sortis de fabrication en Chine. »
    Merci de me donner votre opinion si rapidement, qu’elle soit au premier ou au deuxième degré. Je note que les médias nous avaient annoncé le 14 juillet que le président de la République devait recevoir le chef d’Etat-Major des armées ce vendredi 21 juillet. Et, surprise pour les médias, ce mercredi matin à 9h30, le général de Villiers annonce sa démission… Mais à 12h30, ces mêmes médias nous annoncent que son successeur prendra ses fonctions… dès demain matin. Avec ce que je sais, l’affaire était réglée bien avant ce 14 juillet, et peut-être depuis 2016 justement, quand Macron était en poste à Bercy. Les arguments et les jugements entendus ce midi des représentants de l’opposition sont parfaitement démagogiques.
    Je vous propose la lecture suivante de ce qui va, de ce qui doit se passer : un président de trente-neuf ans qui a pris en compte l’importance de la dette de son pays et de sa croissance continue ne peut, pour tous les Français plus jeunes que lui, rester contemplatif. Il est bien normal que tous les Français plus âgés que lui cherchent à lui faire la leçon. Or, qui écoute BFMTV dans la journée, pour s’indigner en écoutant des hauts militaires en retraite ? Je note que, sur The Guardian, il y avait un article d’une journaliste anglaise, avec le titre « President Macron… a genius in diplomacy ». A chacun ses analyses pour le présent et ses espérances pour le futur, surtout le futur de nos petits-enfants : j’écoute les miens et c’est très réconfortant pour l’avenir.

  25. Catherine JACOB

    « Le paradoxe est que cette affaire dont on déplorait, sans doute à juste titre, qu’on en ait trop peu parlé est devenue à force, abusivement, une affaire d’Etat qui, ne faisant pas confiance à la Justice, se mêle de ce qui pourtant la regarde seule et inscrit ce drame dans une configuration sociale et politique qui incite à négliger l’état de droit et ses règles. »
    Est-ce qu’en date du 9 juillet 2017, quelqu’un n’aurait pas écrit un billet avec ce titre alléchant : « L’indépendance de la justice est acquise ! Mon titre n’est pas provocateur. J’ose formuler qu’il est pertinent. » Eh oui, vérité le 9, erreur le 19 aurait dit un certain janséniste !
    « On saura dans les prochaines semaines si le mis en examen Kobili Traoré était responsable pénalement lors du crime odieux qu’il a perpétré. S’il était déclaré irresponsable, ce ne serait pas son absolution mais le respect d’un principe fondamental. »
    J’ai vu que sur la liste des médecins habilités pour l’année judiciaire 2017, par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paris, il y avait, avantage de la diversité française, outre des experts psychiatres près la cour d’appel, agréés par la Cour de cassation et les professeurs de médecine psychiatrique, une Mme Wong Catherine, dont le patronyme paraît présenter, a priori toutefois, des garanties d’objectivité religieuse au regard de l’ensemble des parties, la défense de Kobili Traoré, comme les parties civiles représentant la victime, Mme Sarah Halimi, puisque la question paraît se poser de nos jours.

  26. Catherine JACOB

    @Ellen | 19 juillet 2017 à 11:39
    @Claude Luçon | 19 juillet 2017 à 15:10
    Comme quoi, les élus connaissent bien l’armée et ses grades.
    Le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement Edouard Philippe, Christophe Castaner, annonce la démission du général de Villiers et la nomination consécutive du général de division François Lecointre, lequel a cependant été nommé le 19 janvier 2017 par décret de François Hollande à la première section d’officiers généraux pour prendre rang de général de corps d’armée le 1er mars suivant. Nous sommes le 19 juillet 2017.
    Général de division = trois étoiles, général de corps d’armée = 4 étoiles.
    Mais bon, une étoile, cinq étoiles, c’est comme le budget de l’armée, plus ou moins 800 millions d’euros, qu’est-ce que ça peut faire !

  27. Claude Luçon

    @ petit soldat | 19 juillet 2017 à 15:26
    Merci, c’est gentil.
    Je partirai la tête haute, pas à cause de mes exploits (?) mais parce que j’avais des parents qui étaient de ces Français lambda qui allaient prévenir leurs voisins juifs qu’ils étaient en danger et qu’ils pouvaient les aider. D’où mon commentaire précédent.
    @ Jean le Cauchois | 19 juillet 2017 à 13:50
    Demandez plutôt à Trekker, je ne sais pas grand-chose sur nos militaires. En fait je lis toujours Trekker qui connaît parfaitement le sujet.
    Par contre j’ai l’esprit très militaire, ai un sens poussé de la discipline et de la hiérarchie et ne conçois pas qu’on humilie en public un homme de la stature du Général de Villiers.
    Bien que pur produit de l’entreprise je n’admettais pas plus qu’on humilie un dirigeant qu’il soit directeur ou contremaître. Pour moi les comptes se règlent entre quatre yeux, pas devant une caméra de télévision.
    Pour savoir diriger il faut d’abord savoir respecter les gens que ce soit dans les forces armées ou dans les entreprises.
    C’est ce qui me trouble chez notre jeune Président, il ne semble pas avoir compris que plus un individu est modeste, plus il mérite respect et considération.
    Sauf dans un cas ! Quand je vois, souvent, un homme jeune et visiblement en forme faire la manche, deux chiens à ses côtés, à la sortie de mon supermarché, je dédaigne l’homme mais achète toujours de la nourriture pour ses deux chiens.

  28. Merci, Monsieur Bilger, pour cet excellent billet qui aborde deux points cruciaux.
    Tout d’abord, l’intrusion de l’exécutif, en l’espèce le président de la République, dans le cours de la Justice. Or il est le garant du respect de la Constitution, dont il se gargarise du titre de « chef des armées » qu’elle lui confère, alors qu’il oublie qu’il n’a pas à se « prononcer sur les péripéties nationales », ainsi qu’il l’a déclaré à l’étranger en réponse à un journaliste qui l’interrogeait sur les procédures en cours concernant notamment Monsieur Ferrand.
    De fait, comme citoyen, on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’antisémitisme n’a pas été ou pas encore été retenu contre Kobili Traoré, quelle que soit sa situation psychologique. En revanche, investi des plus hautes fonctions, le président de la République ne pouvait que se taire sur le sujet. Mais il est sans doute trop intelligent pour se limiter à de telles considérations si misérables pour son haut esprit !
    Ensuite et enfin, son discours et la position qu’il a adoptée sur la rafle du Vel d’Hiv’ sont l’expression de la piètre estime qu’il a pour son pays, ne parlons pas de sa Nation !
    Tout d’abord elle est juridiquement fausse. J’en veux pour preuve deux analyses approfondies que vient de faire paraître Jacques Sapir dans ses deux derniers billets :
    – le premier (http://russeurope.hypotheses.org/6148) rejoint le point de vue que j’avais exprimé dans un billet précédent en réponse à Elusen me semble-t-il ;
    – le second ( http://russeurope.hypotheses.org/6150 ) développe l’aspect juridique sur la situation d’un pays occupé et le complète par un excellent rappel sur la bataille de Bir Hakeim qui a montré la valeur de nos forces françaises libres en Afrique face aux troupes italo-allemandes et l’importance stratégique que cette bataille a eue dans la suite du conflit.
    Alors notre président de la République, malgré son puissant esprit, ne sait pas tout et devrait fortement réviser ses textes fondamentaux, à moins que seule la volonté personnelle doive avoir cours au mépris du Droit…

  29. Une observation cependant.
    Il est regrettable qu’en France, la Justice soit placée sous la protection du président de la République, qui nomme (certes après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature) les magistrats.
    Le président représente le pouvoir exécutif, et le pouvoir judiciaire (en France méchamment qualifié par la Constitution de 1958 « autorité judiciaire ») n’a pas l’indépendance qu’il devrait avoir.

  30. @ Patrice Charoulet
    « Une chose me surprend cependant, dans les discours des politiques français. Ils se croient toujours obligés de dire « le racisme et l’antisémitisme ». Soucieux de la langue française, je fais notamment la chasse aux pléonasmes. Or, si l’on dénonce le racisme, cela implique le racisme contre les juifs. Le racisme contre les Juifs est condamnable. Le racisme contre les Noirs, les Jaunes, les Blancs, ne l’est pas moins. Inutile d’ajouter « antisémitisme » au mot « racisme » qui est très clair. »
    Tout le monde n’ayant pas votre niveau de culture, le pléonasme que vous déplorez est excusable voire nécessaire pour être compris par une part importante de la population.
    Vous parlez d’une manière adaptée à vos amis, mais les politiques doivent s’adresser aussi bien à de fins lettrés qu’à… des illettrés, à des gens défendant une minorité toujours menacée de persécution et des gens nourrissant des préjugés contre elle.
    Ce qui leur est d’autant plus difficile qu’ils ne sont guère éloquents. Je crois qu’ils s’en rendent compte et n’osent pas sortir des mots convenus, pour cette raison et parce que sur la question de l’antisémitisme et quelques autres, tout le monde a peur de passer pour être ce qu’il dénonce. Par exemple, le politicien qui, pauvre imprudent, tenterait de démonter les accusations de type complotiste contre les Juifs et qui les citerait se verrait accusé d’être antisémite par ses adversaires, par ceux qui n’écoutent pas… Finalement, ce n’est pas dénoncer l’antisémitisme qui compte, mais être vu en train de le faire, aussi les mots ne sont que l’accessoire d’une pose.
    Du moins souvent, je veux bien admettre mon pessimisme, on dira donc, du moins souvent.
    Quand vous, vous dénoncez l’antisémitisme, on vous sent sincère.

  31. @ Claude Luçon | 19 juillet 2017 à 12:14 et 19 juillet 2017 à 15:10
    Bravo pour vos deux commentaires auxquels je n’ai rien à rajouter, car je pense sur ces sujets exactement comme vous.
    Ah si, une petite précision concernant votre phrase judicieuse « les Américains refusaient l’accès de leur pays aux juifs fuyant l’Allemagne d’Hitler ».
    Jusqu’au 11 décembre 1942, date d’entrée en guerre officielle contre eux de l’Allemagne et de l’Italie au nom du pacte tripartite, les Américains entretenaient des relations diplomatiques relativement cordiales avec le régime de Vichy. Ils pouvaient depuis leurs consulats en zone dite libre délivrer des titres de séjour, sans aucun problème, à tous les juifs résidant dans celle-ci. Mais ils habilitèrent seul celui de Marseille à le faire, et celui-ci se livra à une sélection drastique de ses bénéficiaires. Seuls les juifs utiles pour l’économie US y avaient droit : scientifiques de haut niveau, ingénieurs très connus et artistes de renom. Ceux-ci pendant toute cette période furent une infime minorité au regard de tous les juifs résidant en zone libre. A titre de comparaison le consul du Portugal de Bordeaux, de sa propre initiative délivra environ 10 000 titres de séjours à des juifs pendant cette durée ; cela lui valut d’être révoqué par son gouvernement.
    On peut raisonnablement penser que Bibi Netanyahou se fera un plaisir de rappeler ces faits lors de sa prochaine visite aux USA !
    @ Jean le Cauchois | 19 juillet 2017 à 13:50
    Certes le nombre de généraux est excessif au regard des effectifs actuels notamment de l’Armée de Terre, mais ne pas oublier qu’il y a 30 à 35 ans, Saint-Cyr recrutait et formait des officiers répondant aux besoins d’alors de notre armée de conscription. Mécaniquement une partie de ces officiers furent nommés généraux au bout d’environ trente ans de service. La solution aurait été lors de la professionnalisation de notre armée, qui fut conjointement fort réduite en terme d’effectifs, de procéder au vote d’une loi de désengagement des cadres : ce fut le cas à la fin de la guerre d’Algérie. Mais Bercy fut toujours totalement hostile à une telle loi, celle-ci aurait coûté bien plus cher… à court terme. CQFD.
    Mais il ne faut pas exagérer cette pléthore de généraux ; dans la seule Armée de Terre il y a un peu moins de 200 en activité, et un nombre non négligeable est affecté dans les diverses structures de l’OTAN : règle imposée par cette dernière. Les autres milliers de généraux dont on ne cesse de parler sont tous en position de réserve (1° ou 2° section), hormis le quart de place SNCF dont ils bénéficient, ils ne touchent que l’équivalent de leur retraite. Bien sûr on pourrait l’amputer d’une partie au nom des économies budgétaires, mais alors il faudrait au nom de l’équité faire de même pour celles de tous les hauts fonctionnaires et parlementaires !
    Ne pas oublier aussi la pléthore d’administrateurs civils, en activité ou en retraite, au rang indiciaire de général dans la fonction publique qui elle pourrait éventuellement être taxée de mexicaine.
    A priori il me semble quel le nombre de commissaires de police en activité soit raisonnable, hormis au sein de la PP (Préfecture de Police de Paris) qui est un quasi Etat dans l’Etat : depuis quarante ans tous les ministres de l’Intérieur successifs n’ont jamais pu la fondre dans la police nationale, et ont au mieux réussi à lui imposer des réformes cosmétiques. Conjointement à ce problème spécifique à la PP, il y a aussi celui de multiples contrôleurs généraux au sein de la police. Pour nombre d’entre eux on a beaucoup de mal à cerner leur activité réelle, voire leur utilité !… Mais cela n’est hélas pas propre qu’au ministère de l’Intérieur, nombre de ces dérives ont lieu dans certains et en premier à Bercy, chantre de la rigueur mais avant tout pour les autres !…

  32. @ Claude Luçon
    « Que Netanyahou mentionne ce drame, rien de nouveau !
    A chaque opportunité, comme dans les affaires Merah et Hyper Cacher, il est intervenu, incitant même les citoyens français juifs à émigrer en Israël pour y être plus en sécurité.
    Drôle de sécurité d’ailleurs ! »
    En fait, à mon avis, sécurité veut dire autre chose… Les Juifs ne dépendront plus de non Juifs pour leur sécurité, et la minorité arabe, en Israël, si elle peut être dangereuse, est soumise.
    Tandis qu’il y a des endroits en France où les Juifs sont si malmenés qu’ils doivent faire profil bas, et parfois, déménager.
    En somme, on leur propose, à leur risques et périls et les risques et périls sont plus forts en Israël qu’ici, de passer de dominés à dominants. Donc, contre un risque physique pire et une possible non insertion au tissu économique, l’immigration n’est jamais un pari gagné d’avance, ils gagnent une promotion en dignité, en plus, sur une terre considérée comme sacrée par les religieux.
    « Par ailleurs pourquoi s’étonner ? Nous sommes, grâce à Bernard Kouchner, pratiquement les inventeurs du Droit d’Ingérence Humanitaire, Netanyahou ne fait que suivre ce que préconise l’ONU. »
    En 1988, la France est le premier pays à se doter d’un « Secrétariat d’État à l’action humanitaire » et milite pour faire reconnaître un principe d’assistance en faveur des victimes de guerres civiles, persécutions, génocides ou catastrophes naturelles. » Wikipédia dixit !
    Persécution ? N’est-ce pas exactement ce que faisait Traoré à Sarah Halimi ? »
    Tout à fait, entre le droit d’ingérence pour tous les persécutés, et le droit au retour pour les Juifs, il y a affinité. J’espère que notre ingérence sera raisonnable et le droit au retour sans offense pour les pays dont les gouvernants et la majorité de la population ne persécutent pas les Juifs, et que les deux universalismes ne se marcheront pas trop sur les pieds.
    Enfin, tout ça ne vaut pas un pet de lapin par rapport à l’ingérence des Anglais contre l’esclavage, qui a beaucoup contribué à le faire disparaître… enfin, presque, il en reste un peu, mais très très peu par rapport à autrefois.
    « Il est temps aussi que Bibi se souvienne qu’Israël n’existait pas avant 1948 et que les Américains refusaient l’accès de leur pays aux juifs fuyant l’Allemagne d’Hitler. Cela aussi mérite un monument et une commémoration. »
    Et puis quoi, vous voudriez qu’il fasse des reproches aux libérateurs de l’Europe, donc des Juifs ? Alors Israël, allié des Etats-Unis qui leur demandent de temps à autre de ne plus coloniser, leur doit le sauvetage de ce qui restait des Juifs d’Europe et un soutien continu alors qu’il n’en fait qu’à sa tête, mais il lui balancerait en plus un monument de commémoration pour ses manques dans la figure ?
    Il y a des limites à l’ingratitude et à l’indécence, et à mon avis, là, elles seraient plus que franchies. Enfin… comme les Français adorent donner des leçons au monde entier et que l’anti-américanisme se porte très bien chez nous, ils auraient tort de se priver.
    Après la concurrence des victimes, la concurrence des culpabilités mène à d’étranges idées.
    Ne savons-nous éviter de nous culpabiliser sur le passé qu’en étant désagréables avec ceux qui nous ont délivrés et mauvais conseillers avec nos alliés ?
    Avec de telles bases, comment pouvons-nous être audibles quand nous essayons de promouvoir une paix équitable dans le conflit israélo-palestinien ?
    @ Ellen
    J’espère que le caractère des magistrats peut compenser tout le reste, qui est beaucoup, quand même, j’espère vraiment.

  33. « Désormais » a dit macron. Il ne vous a pas échappé que cette sordide affaire est arrivée en période électorale, qu’elle a été mise sous le boisseau par les médias pour ne pas effaroucher l’électeur, et qu’elle ressorte aujourd’hui amplifiée n’est pas étonnant.

  34. calamity jane

    Monsieur Macron n’avait-il pas rendu visite à Philippe de Villiers en ses terres ? Certes, très chère ! Cela était pendant le chemin d’En Marche à Suivre… Que voulez-vous dire ?

  35. @ duvent | 19 juillet 2017 à 16:30
    Je ne sais pas trop ce que vous avez compris de mes propos. Il est vrai qu’il nous arrive de dire parfois des choses qui vous paraissent claires et qui sont interprétées d’une façon totalement inattendue par des personnes enfermées dans leurs certitudes.
    Vous faites sans doute partie de ces gens qui, dès que l’on prononce le mot de « communauté », se mettent aussitôt à faire des procès d’intention et à hurler au racisme.
    Dire que certaines communautés se sentent victimes de racisme dès qu’elles font l’objet d’un contrôle d’identité, c’est donc cautionner le racisme dont elle se prévalent. Ben voyons !
    Faudra-t-il désormais ne contrôler que des personnes en costard cravate et attaché-case pour ne pas heurter la bonne conscience des gens des beaux quartiers qui ne sont jamais allés au-delà du périphérique ?

  36. Jean le Cauchois

    @ Ellen à 17:17
    « Beaucoup commencent déjà à regretter d’avoir voté pour lui par défaut »
    Je fais partie de ceux qui ont voté par défaut mais j’approuve la politique menée pour tenter de diminuer les dépenses de l’Etat. Sur Wikipédia, vous pouvez lire, pour le budget 2017 voté en 2016 : recettes = 307 milliards, et dépenses = 382 milliards. Sur les affaires militaires françaises, vous pouvez lire les articles pratiquement quotidiens de Laurent Lagneau (Zone militaire / OPEX 360) : il dit clairement que Macron vient de finir de « virer » le quatrième « Fantasque » de l’Hôtel de Brienne. Le premier « viré », Jean-Yves Le Drian, maintenant au Quai d’Orsay, a apparemment comme mission diplomatique de minimiser nos dépenses militaires, en complément des actions diplomatiques beaucoup plus médiatisées d’Emmanuel Macron. Je ne suis pas certain que François Fillon président, avec ses supports politiques, aurait aussi bien engagé ce quinquennat. Ne trouvez-vous pas curieux que le poste de DGA (Délégué Général à l’Armement), vacant depuis quelque temps, ne soit toujours pas pourvu ? Ce n’est pas facile d’adapter du jour au lendemain les dépenses aux recettes de l’Etat dans un pays dont les ressortissants n’en ont pas l’habitude : en 2050, Emmanuel Macron n’aura que… 73 ans, soit vingt ans de moins que monsieur Serge Dassault qui vient de décider de prendre sa retraire de sénateur.

  37. @ Achille
    Il est très ennuyeux de ne pas être compris, et il est encore plus ennuyeux de voir ses propos altérés…
    Ce que pensent des communautés a parfaitement été expliqué par les Monty Python dans La vie de Brian !

  38. @Jean le Cauchois
    « Je ne suis pas certain que François Fillon président, avec ses supports politiques, aurait aussi bien engagé ce quinquennat. »
    On ne le saura jamais…
    Mais avec en deux mois quatre démissions ministérielles et le dégagement du CEMA, on peut en effet affirmer que Macron a bien commencé !!
    C’est vrai que les papouilles à Trump et aux coureurs cyclistes sont de nature à faire vibrer le plus grand nombre… dont je ne fais pas partie !

  39. Eh bien où est le problème? Sarah Halimi était française « et en même temps » elle était juive, donc Macron « et en même temps » Netanyahou remontent les bretelles de la justice française, et voilà, c’est comme si c’était fait, la justice va faire diligence. L’assassin est dans un hôpital psychiatrique. Raciste, pas raciste ? Il faut peser le pour et le contre, il l’a traitée de « sale juive », de « Satan », il a parlé d’Allah, il serait quand même bien un peu raciste sur les bords, mais « en même temps » c’est un déséquilibré. On dirait aussi qu’il y a eu quelque chose comme de la non-assistance à personne en danger, mais « en même temps » etc.
    Ce matin Macron a accepté la démission du général de Villiers. Un de perdu dix de retrouvés, le nouveau est plus jeune et c’est un héros, le Premier ministre nous a fait un peu de pédagogie là-dessus, et nous a bien fait comprendre que Macron n’entendait pas se faire refiler du deuxième choix en matière de général. Il paraît que maintenant, lui le Chef, quand il parle des militaires, il dit « mes hommes ». Waaaaaaouhhhhhh. (Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une blague)
    Bref, cet après-midi Macron était à la montagne avec le Tour de France. Et des caméras pour nous tenir au courant de ses allées et venues. C’est qu’il fait partie de nos vies maintenant. On l’a vu monter dans une voiture jaune, une petite fille trisomique s’est présentée à lui pour une bénédiction, accordée, puis comme la voiture ne démarrait pas, il a fait quelques clins d’œil et il a même envoyé des baisers, du bout des doigts. Ah cet homme-là, quand même, on comprend que le monde entier nous l’envie.
    Et la pauvre Sarah Halimi, eh bien, elle n’a vraiment pas eu de chance d’avoir un voisin déséquilibré.

  40. Robert Marchenoir

    Bien sûr que le Premier ministre israélien a toute légitimité pour réclamer à la France de poursuivre les assassins antisémites, et de réduire l’antisémitisme en France.
    Israël est l’Etat juif, et il défend les intérêts des Juifs dans le monde. Où est le problème ?
    La France défend les intérêts des Français (et du français) à travers le monde, la Russie défend les intérêts des orthodoxes à travers le monde, la Chine grimpe aux rideaux quand ses touristes se font attaquer à Paris…
    Vous dites : « Je n’ose imaginer ce qui se serait produit si contrairement à ses excellents principes Emmanuel Macron s’était mêlé à l’étranger, notamment en Israël, d’une procédure concernant une ressortissante française avec des conseils qui auraient pu être jugés déplacés. »
    Eh bien, il ne se serait strictement rien produit, pour la bonne raison que la France fait cela tous les jours, ainsi que toutes les nations de la planète. Encore heureux que chaque pays défende ses ressortissants à l’étranger : c’est même à cela que servent un passeport, une diplomatie, des consulats. Entre autres.
    Il fut un temps, d’ailleurs, où c’était marqué sur les passeports : l’Etat de Duchmurtz demande à toutes les autorités civiles et militaires de bien vouloir accorder assistance et protection à son ressortissant Monsieur Alphonse Dupneu. C’était du temps où une pièce d’identité servait encore à protéger le citoyen, et non à le persécuter. Mais ne changeons pas de sujet…
    Ce n’est pas cela que vous essayez de nous dire. Ce qui vous chiffonne, j’imagine, c’est que juif n’est pas une nationalité, et que Sarah Halimi était (je suppose, je n’ai pas vérifié) française, et non israélienne. En conséquence, l’Etat d’Israël n’aurait pas légitimité à s’inquiéter de son sort.
    Eh bien, soyons clairs : l’Etat d’Israël a toute légitimité pour s’inquiéter du sort des Juifs persécutés dans le monde, qu’ils soient russes, américains, indiens ou français.
    De même que le pape aurait toute légitimité pour intervenir auprès de l’Etat patagon, ou de l’Etat français, si les catholiques y étaient régulièrement persécutés, voire massacrés. Et d’ailleurs, je suis sûr qu’on peut retrouver trace de certaines interventions papales en direction de la France, où, sans subir le sort des Juifs et de loin, les catholiques sont tout de même en butte à une idéologie d’Etat qui leur est hostile.
    N’oublions pas, d’ailleurs, que le Juif est le canari dans la mine. Il y a quelques décennies, Raymond Barre parlait malencontreusement des « Français innocents », victimes d’un attentat anti-juif perpétré par des commandos venus de l’étranger. Il y a quelques années, on a commencé à s’habituer à des Nuits de Cristal périodiques, perpétrées, sur notre propre sol, par des musulmans de nationalité française. Et puis, ceux-ci ont fini par égorger un prêtre à la messe.
    Il va donc commencer à être difficile de dire que tout cela est dû à un obscur conflit territorial concernant quelques kilomètres carrés de désert, eux-mêmes disputés à un Etat-timbre-poste, fort loin de la France.
    J’irai plus loin. Le chef de l’Etat juif a beaucoup plus de légitimité que le pape, ou que le président de l’Etat français, pour s’ingérer dans les affaires d’autrui en défense de son peuple. Cela est dû à un petit détail qui s’appelle la Shoah — plus tous les pogroms qui ont précédé.
    Depuis cet épisode, le monde a jugé, fort justement, que les Juifs avaient droit à leur propre Etat pour se défendre ; que les Arabes (et non les Palestiniens : les Palestiniens sont les Juifs) devaient se pousser un tout petit peu pour leur faire de la place ; cela étant un faible sacrifice au regard de l’immensité des territoires occupés par les musulmans à travers le monde, et de la taille proprement minuscule d’Israël ; et cela étant une compensation tout à fait minime pour l’immensité des biens et des terres volés aux Juifs par les musulmans depuis mille quatre cents ans, du nombre infini des villes et des pays d’où ils furent chassés par ces derniers, ainsi que des persécutions et des massacres interminables qu’ils subirent entre leurs mains. Et qu’ils continuent de subir, au nom d’une malédiction religieuse infligée par l’islam.
    Bien entendu, la religion musulmane continue de prétendre, avec le culot qui est le sien, que le peuple juif n’a pas légitimité à résider en… Judée. Les non-musulmans ne sont pas obligés de se montrer aussi malhonnêtes, et de parler d’occupation, ou de colonisation, quand il s’agit simplement d’un retour au pays.
    Le monde (à l’exception notable de sa partie musulmane) a aussi estimé, fort à propos, que l’antisémitisme devait être l’objet d’une préoccupation toute particulière, afin que nous ne connaissions pas à nouveau l’horreur hitlérienne. Le fait qu’une partie non micrométrique de la communauté juive ait exploité de façon éhontée la répulsion suscitée, à juste titre, par l’antisémitisme ne change rien à cela.
    Même en faisant abstraction de toute justice, même en adoptant le cynisme le plus décomplexé, même en se gargarisant de realpolitik (comme disent ceux qui préfèrent la voyoucratie à la civilisation), il est manifeste que l’intérêt supérieur de la France est de lutter main dans la main avec Israël contre le totalitarisme islamique.
    Ce dernier ne fait pas la différence entre l’antisémitisme et l’anti-kouffarisme, si je puis dire. Certes, pour lui, le Juif est le diable absolu, mais enfin le proverbe musulman le dit bien : d’abord nous allons nous occuper des gens du samedi, et puis nous réglerons leur compte aux gens du dimanche. L’heure de ces derniers a largement sonné, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Et ne pas mettre les pieds à l’église ne protège en rien contre cette haine meurtrière, cela est manifeste.
    En sorte que la seule accusation politique grave que l’on puisse porter à l’encontre de la communauté juive, d’un point de vue occidental, est aussi celle qui commande aux Européens de s’allier avec elle : il est indubitable — et ils devront en répondre devant le tribunal de l’histoire — que les Juifs européens et américains ont oeuvré sans relâche, et, hélas, avec succès, pour imposer l’immigration de masse et l’idéologie « anti-raciste » en Occident. Croyant, ainsi, avant-guerre, interdire le retour des pogroms russes et européens, et, après-guerre, celui de l’extermination nazie.
    Cette machination a, dans un premier temps, parfaitement fonctionné — avant d’exploser en vol et de se retourner contre ses auteurs. Qui, désormais, sont les premiers visés. On aimerait (comme avec les Russes) quelques excuses. Il est probable qu’elles tarderont à venir (euphémisme). Cela ne doit pas empêcher les Occidentaux de culture chrétienne de voir où se trouve leur intérêt. Il ne reste plus beaucoup de temps pour prendre la bonne décision.

  41. Cher Philippe,
    Étonnant votre titre!
    Voici quelle fut notre première réaction.
    Courageux le fait d’en parler, la seconde, c’est mieux qu’un silence.
    Halimi, un nom meurtri pour toujours sous une autre présidence.
    L’ombre d’un arbre qui ne cesse de nous parler…
    Est-ce qu’il ne fallait pas réactiver cette blessure faite à tous les hommes en cette période élective?
    Pourquoi ce lourd silence?
    Et à présent, il serait d’après vous du domaine de l’ingérence d’oser poser la question ?
    Lorsqu’il s’agit de la recherche de la vérité, il n’existe pas de frontière.
    C’est l’indifférence qui est coupable.
    Pour Ilan, il y a eu non assistance à personne en danger car le voisinage s’est protégé.
    Pour cette femme, Sarah, le voisinage a alerté les secours, a témoigné et la justice s’est enveloppée de non-dit. Trop délicat, comme ils disent !
    Il était impossible de faire plusieurs expertises de responsabilité en un temps aussi bref et chacun a compris que c’était loin d’être clair.
    La confiance doit exister, mais pas la confiance aveugle que vous semblez soutenir.
    Nous soutenons le principe de ne pas emprisonner les personnes ayant des désordres mentaux. Il existe cependant des possibilités de simulation de folie, ce qui est absolument indétectable. D’où la nécessité d’une vigilance de chacun.
    françoise et karell Semtob

  42. @ caroff | 19 juillet 2017 à 23:30
    « Avec en deux mois quatre démissions ministérielles et le dégagement du CEMA, on peut en effet affirmer que Macron a bien commencé !! C’est vrai que les papouilles à Trump et aux coureurs cyclistes sont de nature à faire vibrer le plus grand nombre… dont je ne fais pas partie ! »
    Le Paraître aussi flamboyant soit-il et même mis en scène par un habile agence de communication, ne supplée qu’un temps fort limité à l’Être. Déjà ce denier commence à devenir patent et même pour beaucoup, hormis pour tous ceux qui sont allés à la gamelle. La baudruche l’hiver venu risque fort de se dégonfler, Jupiter se muant en roi Pétaud !

  43. « Je n’ose songer au tintamarre médiatico-politique qui se serait produit si Nicolas Sarkozy avait commis la même immixtion ! » (Sa royale majesté Bilger Philippe)
    Vous n’osez songer ?!
    Déjà, quand on ne sait rien, il vaut bien mieux se taire en ce cas !
    C’est quoi ce délire sur supposer ce qui se serait passé, un délire révisionniste, d’inventer l’histoire passée ?!
    Israël, commémoration (et non anniversaire) de la rafle du Vel d’Hiv, assassinat, juif, Crif, si le noble Rom Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, dont une partie des aïeuls étaient de religion hébraïque… songez, allez-y !
    Comme si nous pouvions savoir ce qui se serait passé, faire de la numérologie, de l’astrologie, de la prédictibilité.
    Eh bien, je prévois que vous allez continuer à dire autant de bêtises et vous cacher derrière votre amour de la liberté d’expression et votre statut de magistrat honoraire, que tous les magistrats ont dès l’instant qu’ils partent à la retraite.
    Songez, si c’était des facultés cognitives qui soient parties à la retraite.

  44. L’antisémitisme pour l’instant récusé reste en travers des consciences.
    Cet antisémitisme doit obligatoirement être récusé parce qu’il va à l’encontre du dogme voulant que seule l’extrême droite ou prétendue telle soit antisémite dans ses gènes.
    Dans sa contribution du 19 juillet à 16h57, boureau a rappelé ce point essentiel : alors que depuis les années 80 ce qu’il faut bien appeler un cirque monté de toutes pièces impliquant diverses associations stipendiées, une partie politisée du monde judiciaire ainsi qu’une grande partie des médias a agité l’épouvantail de la résurgence de l’antisémitisme, à grands renforts d’amalgames tordus, il s’avère que tout ce petit monde a délibérément écarté tous les éléments ayant contribué à mettre en évidence la montée d’un antisémitisme viscéral, qui lui ne reposait pas sur des petites phrases vaseuses de fin de banquet mais sur des actes physiques violents voire criminels.
    Mais comme selon un autre dogme cet antisémitisme était le fait de personnes supposées appartenir à la catégorie des victimes officielle, pour cause d’exclusion, de racisme, de colonialisme etc, il n’était pas possible d’admettre qu’elles soient elles-mêmes capables de se comporter en bourreaux, en dépit des évidences.
    Par exemple, les cas fréquents de racisme anti-blanc ne sont pratiquement jamais reconnus par la justice (?) même en présence de preuves accablantes, comme dans cette affaire où un jeune homme a été victime de sévices par des individus ayant par ailleurs écrit sur les murs les motivations racistes de leurs actes.
    Le silence des médias à propos de cette affaire Halimi, médias si prompts par ailleurs à lancer les hypothèses les plus folles quand cela les arrange comme dans les premières heures de l’affaire Merah, pose également problème.
    En aurait-il été de même si par exemple le présumé meurtrier avait été supposé être en cheville de près ou de loin avec l’extrême droite ou tout simplement s’il avait été un de ces affreux mâles blancs supposés responsables de tous les maux de la terre ?

  45. Claude Luçon

    @ Elusen | 20 juillet 2017 à 03:36
    « Eh bien, je prévois que vous allez continuer à dire autant de bêtises et vous cacher derrière votre amour de la liberté d’expression… »
    A propos de bêtises, les vôtres, nous avions eu un moment l’espérance qu’elles n’étaient que feintes, après nous avoir cité Joan Baez sans commentaire !
    Mais non !
    Alors citation pour citation en voici partie d’une, plus ancienne que Joan Baez, entendue sur la BBC entre 1942 et 1944 que vous n’avez sans pas entendue, moi si, mais que Philippe connaît :
    ……..
    Sur toutes les pages lues
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre sang papier ou cendre
    J’écris ton nom
    ……..
    Et par le pouvoir d’un mot
    Je recommence ma vie
    Je suis né pour te connaître
    Pour te nommer
    Liberté.
    Paul Eluard (1942)
    « Liberté » vous avez bien dû au moins le lire sur quelque fronton de la République, même si vous n’en saisissez pas le sens.
    C’est aussi ce que Philippe Bilger vous accorde, comme à nous tous, sur son blog !

  46. Catherine JACOB

    @ Lucile | 19 juillet 2017 à 23:41 & @ Trekker | 20 juillet 2017 à 01:01
    « La baudruche l’hiver venu risque fort de se dégonfler, Jupiter se muant en roi Pétaud ! »
    &
    « Ce matin Macron a accepté la démission du général de Villiers. Un de perdu dix de retrouvés, le nouveau est plus jeune et c’est un héros, le Premier ministre nous a fait un peu de pédagogie là-dessus, et nous a bien fait comprendre que Macron n’entendait pas se faire refiler du deuxième choix en matière de général. Il paraît que maintenant, lui le Chef, quand il parle des militaires, il dit « mes hommes ». Waaaaaaouhhhhhh. (Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une blague) »
    Il a aussi dit à propos du général démissionnaire : « Le général de Villiers a servi avec dignité et responsabilité l’Etat pendant plusieurs années »
    Plusieurs : « Un certain nombre, un nombre indéfini supérieur à un et le plus souvent à deux. »
    En fait, très précisément de 1975 à 2017 ce qui fait 42 ans, une paille donc pour le président de 39 ans. Est-ce que dans l’intervalle le général de Villiers aurait été banquier ou serait allé planter les choux ? Mais bon, sur le plateau du vélo club de France2, il ne dit pas avec culot « mes hommes » lui qui n’a jamais même soldat de 2de classe, mais, correctement, « nos soldats ».
    Il dit aussi que cette coupe budgétaire ‘provisoire’ avait été décidée par lui dans le but d’avoir une… stratégie, financière, bien évidemment, visant à atteindre 2% du PNB à l’horizon 2025.
    Il insiste sur le fait que le général qui a été nommé en conseil des ministres est un héros militaire sur la carrière et les faits d’armes duquel il nous invite à nous pencher. C’est ce que pour ma part j’avais fait pour m’apercevoir que Christophe Castaner lui ne l’avait pas fait qui l’a cité en tant que général de division.
    Qui peut douter qu’en France, les généraux ne soient pas tous sans exception aucune de grands soldats, de grands militaires, et lorsque l’occasion leur en est donnée, de véritables héros ?! Mais le général F. Lecointre a été salué par Macron en tant qu’un « héros militaire comme il y en a peu. »
    Je me suis donc sincèrement demandé ce que pouvait un grand héros comme il y en a peu, lorsque d’aventure le carburant fait défaut aux véhicules militaires sur le terrain et j’ai trouvé.
    Voici ci-dessous les images de l’avers et du revers d’une monnaie des Namnètes – Andécaves datée entre le 2d et le 1 er siècle avant J.-C.
    Sur l’avers à gauche de l’écran, vous avez à ce qu’il semble, Ogmios ou Ogme ou quelle que soit la variabilité de l’orthographe de son nom. Ogmios est un dieu de la mythologie celtique gauloise que l’on retrouve en effet dans la mythologie celtique irlandaise sous le nom d’Ogme. C’est un champion à la grande force physique représentant typique de la fonction guerrière indo-européenne. C’est aussi le dieu de l’éloquence. Il terrasse ses ennemis par la parole.
    « Lucien de Samosate raconte comment alors qu’il contemplait, étonné, une représentation d’Hercule à la peau de lion dont contrairement à l’Hercule qu’il connaissait avait les traits d’un vieillard souriant à la peau noircie, à demi-chauve avec de longs cheveux blancs qui lui retombaient dans le dos. Il portait outre la peau de lion, une massue, un arc et un carquois et surtout, il retenait une multitude d’hommes, par des chaînes d’or fixées à sa langue et allant aux oreilles de ceux qui le suivent volontiers.
    Un druide passant par là remarque son étonnement et lui donne cette explication : « Le dieu a des chaînes d’or partant de sa langue car il enchaîne ceux qui l’écoutent par son éloquence. Il est représenté en Hercule à cause de sa puissance. »
    Cette description, selon Georges Dumézil, le rend donc comparable à Varuna, dieu lieur par excellence de l’Inde védique, et ne limite pas son personnage à la seule fonction guerrière. »
    Sur le revers, à droite de l’écran, vous avez la représentation de ladite fonction guerrière que la numismatique appelle « le génie à l’hippophore » de « hippos » : cheval (les guerriers de l’époque ne disposaient pas en effet de blindés) et de « phore » : porter. Il peut aussi s’agir d’appeler à la rescousse « l’armée des ombres » qui donc ne s’embarrasse pas des choses bassement matérielles. Le cheval est andro-céphale. L’Ogme hérculéen paraît être sous le cheval.
    ;
    En fait, depuis que l’heure n’est plus aux prises de guerre et au partage du butin à la Clovis, je pense que ce dont le budget de notre Défense a besoin en attendant 2015, c’est d’un grand diplomate et j’attends de voir.
    « Ce n’est pas le rôle du chef d’Etat-Major de défendre le budget des armées », ajoute en effet Macron , « mais au la ministre de la Défense» rebaptisé « ministère des Armées », autrement dit un politique, membre du gouvernement nommé par le président de la République, sur proposition du premier des ministres.
    Actuellement Mme Florence Parly qui fut secrétaire d’État au Budget de Lionel Jospin et qui a siègé à partir du 14 janvier 2016 au conseil de surveillance de l’entreprise Zodiac Aerospace, comme représentante du Fonds Stratégique de Participation, géré par le groupe Edmond de Rothschild. Elle a été nommée en remplacement de Sylvie Goulard. Il semblerait que l’emploi de l’article défini « la » fasse du nouveau ministère des Armées, l’apanage des politiques femmes.

  47. @ Catherine JACOB
    « Mais le général F. Lecointre a été salué par Macron en tant qu’un « héros militaire comme il y en a peu. »
    Compliment à double tranchant ; le venin est dans la queue… Les militaires apprécieront.
    (J’aime bien la représentation du Dieu baratineur avec des chaînes qui lui sortent de la langue)

  48. @ Robert Marchenoir
    « Bien sûr que le Premier ministre israélien a toute légitimité pour réclamer à la France de poursuivre les assassins antisémites, et de réduire l’antisémitisme en France.
    Israël est l’Etat juif, et il défend les intérêts des Juifs dans le monde. Où est le problème ?
    La France défend les intérêts des Français (et du français) à travers le monde, la Russie défend les intérêts des orthodoxes à travers le monde, la Chine grimpe aux rideaux quand ses touristes se font attaquer à Paris…  »
    Mais j’avais cru comprendre que la personne dont il est question était de nationalité française, ce n’est pas le cas ? A moins que la religion prime sur la nationalité ? Vivement des Etats rangés par religions, nous aurons enfin la paix !!
    Il y a quelque chose de tordu dans votre raisonnement, ou peut-être quelque chose de faux, ou peut-être quelque chose de fou ??
    Etes-vous un sanguinaire aventurier en manque d’hémoglobine, ou un philosophe fébrile perdu dans son délire « humaniste » ? Les humanistes veulent le bien de l’humanité, en êtes-vous de façon pudique ?
    Oui, je crois que vous voulez le plus grand bien à cette planète et ses habitants… Vos conseils, vos théories, votre bonté, votre argumentation, tout chez vous révèle quelque chose de grand, de lumineux, et je dirai même mieux, il y a en vous la lumière de l’ange déchu…
    « Et puis, ceux-ci ont fini par égorger un prêtre à la messe. »
    Lorsque j’ai lu cette phrase vous m’aviez si bien subjugué que j’ai cru lire : « égorger des prêtres en masse »…
    C’est vous dire la puissance de frappe de votre rhétorique ! Et alors, je me suis demandé où je me trouvais pour avoir échappé à cette atroce information, et la réponse est assez triviale, je n’étais pas sous l’emprise d’un discours, comment dire, « haut perché »!
    Je vous admire Monsieur, vous avez un petit supplément d’âme, qui fait que vous pouvez vivre rempli de haine, un jour il faudra pourtant poser votre fardeau, car haïr, ce n’est pas une sinécure…

  49. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 20 juillet 2017 à 00:17
    « Israël est l’Etat juif, et il défend les intérêts des Juifs dans le monde. Où est le problème ?
    La France défend les intérêts des Français (et du français) à travers le monde, la Russie défend les intérêts des orthodoxes à travers le monde, la Chine grimpe aux rideaux quand ses touristes se font attaquer à Paris… »
    Ne faites pas semblant de ne pas savoir que la judaïté n’est pas une nationalité. L’Etat, certes théocratique, d’Israël, n’est pas recevable à défendre d’autres que des Israéliens, lesquels, comme vous ne l’ignorez sans doute pas non plus, ne sont pas tous de confession juive. Sinon, alors peut-être faudra-t-il revenir à la France en tant que fille aînée de l’Eglise.
    Quant à la Russie, défend-elle les intérêts des orthodoxes grecs ? Je vous le demande.
    Enfin, l’Etat chinois, comme n’importe quel Etat dans le monde, défend les intérêts de ses RESSORTISSANTS ! En temps ordinaire par l’intermédiaire de ses ambassades et des consulats!
    Enfin, ce sont les intérêts bien compris de la francophonie par lesquels est concernée la France.
    @calamity jane | 19 juillet 2017 à 21:31 @ très chère
    Vous parlez à qui exactement ?

  50. Avant toute chose on se doit de rappeler que la vigilance face à l’antisémitisme est l’affaire de tout citoyen français. Si Netanyahou, qui est ici loin d’être le seul, estime anormal de voir évacuée la dimension antisémite d’un crime, et qu’il souhaite faire oeuvre utile, qu’il s’adresse donc à celles et ceux des Français (juifs ou non-juifs peu importe) dont la voix pèse d’un certain poids. Mais le reste, tout le reste, n’est que vil racolage destiné à conforter la frange la plus crédule de ses partisans, dans l’idée que « la France est un pays antisémite ».
    PS : il se trouve que pour ma part, même si les effets ne sont pas comparables, je me suis trouvé confronté là où on s’y serait peu attendu à des comportements de puanteur dont j’ai informé notre nouvelle ministre de la Justice pas plus tard qu’il y a trois jours et en sollicitant l’ouverture d’une enquête. Mais à aucun moment cela ne me serait venu à l’idée de m’adresser à… Netanyahou.

  51. @Robert Marchenoir
    « Israël est l’Etat juif, et il défend les intérêts des Juifs dans le monde. Où est le problème ? »
    Le problème c’est que vous confondez croyance religieuse, « race » (je déteste cette segmentation au sein de l’espèce humaine) et nationalité.
    Un de mes amis d’origine juive, sauvé par des paysans sarthois en 1942 alors que ses parents étaient déportés, a épousé une Bretonne et s’est converti au catholicisme. S’il advenait qu’il fût menacé verbalement ou physiquement en France, il ne lui viendrait pas à l’idée de demander la protection de « Bibi », chef d’un Etat étranger, d’autant que la politique d’envahissement progressif de la Cisjordanie par les colons israéliens l’irrite au plus haut point.

  52. « @calamity jane | 19 juillet 2017 à 21:31 @ très chère
    Vous parlez à qui exactement ?
    Rédigé par : Catherine JACOB | 20 juillet 2017 à 11:57 »
    On ne saura jamais, vous y perdez votre japonais et moi mon latin.
    Catastrophy Jane est middle Mélenchon, Besancenot et compatible avec le PDG du Fakir, dont j’oublie le nom.
    Le Familistère, l’autogestion des années 70, LIP, Boulogne-Billancourt, les autonomes, toute la crasse intellectuelle des seventies. Un monde à part,
    Catastrophy Jane est un monument, il faut la garder, il faut tout de même se souvenir de cette époque glauque où une minorité d’incultes ont profité à Mitterrand.

  53. @Catherine JACOB
    « Ne faites pas semblant de ne pas savoir que la judaïté n’est pas une nationalité. L’Etat, certes théocratique, d’Israël, n’est pas recevable à défendre d’autres que des Israéliens, lesquels, comme vous ne l’ignorez sans doute pas non plus, ne sont pas tous de confession juive.  »
    Comme beaucoup ici, y compris M. Bilger, vous ne connaissez que le modèle d’Etat-nation français, et vous ignorez totalement la spécificité du judaïsme (que vous appelez bizarrement judaïté, mais passons)
    Tout juif, où qu’il soit, quel qu’il soit, appartient au peuple juif.
    Il y a un peuple juif, une nation juive.
    Que ce peuple ait été pendant plusieurs siècles privé d’Etat territorialement défini ne change rien, ce peuple a continué d’exister.
    Il forme la nation juive, une nation dispersée et hétéroclite, mais une nation tout de même.
    C’est l’appartenance à cette nation qui définit la nationalité.
    Ainsi, les documents officiels israéliens (carte d’identité et passeport) indiquent deux qualités bien distinctes : la citoyenneté, et la nationalité.
    Un habitant d’un village druze de Galilée aura donc ces deux mentions sur son passeport : israélien druze.
    La France, quant à elle, ne reconnait que la citoyenneté.
    Vous pouvez vous en féliciter, mais j’ai des amis corses qui tueraient (c’est une figure de style) pour avoir une carte d’identité les définissant comme citoyens français de nationalité corse.
    C’est pourquoi l’État d’Israël, qui n’est absolument pas théocratique (ce simple adjectif montre l’étendue de votre ignorance), est parfaitement recevable à défendre tous les juifs, où qu’ils soient.
    C’est même sa raison d’être.
    Et il l’a prouvé à différentes occasions, depuis l’Opération Tapis Volant jusqu’à Entebbé, où des citoyens français de nationalité juive ont été sauvés, et où le frère de l’actuel Premier ministre israélien a trouvé la mort.

  54. Catherine JACOB

    @Lucile | 20 juillet 2017 à 11:27
    « Compliment à double tranchant ; le venin est dans la queue… Les militaires apprécieront. »
    En tout cas, excellent exposé-mise au point, à mon sens, de Michèle Alliot-Marie, même si je n’ignore pas que PB ne l’aime pas, sur RMC et BFMTV : https://www.youtube.com/watch?v=3edRTlGUrPs

  55. @ Robert Marchenoir 20 juillet 00:17
    Qu’est-ce qui vous arrive Robert ?
    Cultiveriez-vous quelques potées de cannabis sur votre balcon ?
    Ou est-ce le nouveau règlement des maisons de retraite qui vous impose une extinction des feux si tardive qu’elle vous prive d’une certaine lucidité ?
    Cordialement
    PS : Raymond Barre s’est largement expliqué sur « les Français innocents ». Pourquoi revenir sur cette phrase ?

  56. @Catherine JACOB | 20 juillet 2017 à 13:32
    Je l’ai écoutée sur RMC, et rien d’anormal que Mme Alliot-Marie, ex-ministre de la Défense, ait pris à coeur l’injustice qui a été faite au plus grand chef des armées P. de Villiers par le bébé Macron en manque de maturité. Brigitte, son aînée, devrait lui enseigner l’éducation et le respect.
    @luc nemeth | 20 juillet 2017 à 12:14
    Votre démarche est très louable cher Monsieur. Et c’est ce qu’Emmanuel Macron aurait dû dire à Netanyahou dans les termes que vous évoquez ici.
    Comme quoi, le « chef » n’a pas toujours raison. On en a eu les preuves le 1er, le 14 et 19 juillet. Le bébé Macron croit qu’il est au-dessus de tout le monde. Il se trompe. Un mandat de cinq années commencé seulement il y a deux mois et ayant déjà déçu les Français et les plus grands Généraux de l’armée et le reste du monde laisse quelque part comme un goût amer par le Jupiter Macron. A force de vouloir se rapprocher trop du soleil, il risque de se brûler. Mais bon, c’est lui le « chef » dans les mots ? mais pas dans l’expérience. A peine sorti de l’embryon comparé au Général de Villiers, EM commence à avoir la grosse tête alors qu’il n’a encore rien prouvé. C’est mauvais signe. Quand on manque de respect et d’humilité et qu’on montre ses petits bras gonflés d’air c’est qu’on craint pour sa propre crédibilité.
    @Claude Luçon | 20 juillet 2017 à 09:49
    Vous êtes bien trop gentil avec Elusen. Cet énergumène ne mérite pas vos explications. Vous allez vous user avant lui. Ce n’est pas la peine de lui chanter des louanges ni des berceuses puisque vous voyez bien que c’est un insomniaque très dur nourri de haine démoniaque et que ses plus beaux moments de la nuit c’est de se coller à son ordi comme un lâche et venir insulter notre hôte et d’autres intervenants une fois qu’il a pris ses hallucinogènes pour délirer. Une fois qu’il a craché son venin il va se coucher. On a tous compris que lui répondre, c’est augmenter la déficience de ses facultés mentales.

  57. Le chef de l’Etat a remplacé le chef d’État-Major par un Général baptisé « héros ». Quelle délicatesse pour le Général de Villiers.
    Décidément il s’acharne !
    On verra bien comment il agira quand les syndicalistes seront dans la rue.

  58. Claude Luçon

    @ Ellen | 20 juillet 2017 à 14:12
    Merci du conseil.
    Mais comme vous le savez sans doute je suis un vieux pas sage !
    Au Mozambique, en 56, nous chassions le buffle et le phacochère pour nourrir notre personnel bantou qui nous aidait à chercher, sans le trouver, du pétrole.
    Alors ne sachant qui est ou ce qu’est Elusen il me rappelle ces bons vieux temps en me rajeunissant de 61 ans.
    Je n’ai pas l’intention de me priver des sensations d’antan puisqu’Elusen m’en donne l’opportunité, chère Ellen.
    En plus vous savez ce qu’on dit : les produits d’avant-guerre, dont je suis, étaient de meilleure qualité et conçus pour durer.

  59. « Bébé » Macron (Ellen), « Freluquet 1er » (calamity jane)…
    Les femmes sont bien devenues les égales de l’homme…
    Dans la vulgarité…

  60. @waa
    Vous avez expliqué en quoi consistait l’Etat d’Israël, doit-on vous expliquer ce qu’est la France ?
    Y a-t-il quelque chose de plus précis sur la façon dont fonctionne la France, que vous voudriez nous faire comprendre ?
    Mais que viennent faire les Corses dans cette galère ? Voulez-vous dire qu’en matière de géopolitique et diplomatie internationale la France doit consulter au plus tôt les nationalistes corses ?
    Il semble que le modèle français n’ait pas le bonheur de trouver votre agrément… Quot homines, tot sententiae !

  61. @Claude Luçon | 20 juillet 2017 à 16:04
    Redescendez sur terre et vivez dans votre époque. Dites-vous que nous ne sommes plus ni en 1925 ni en 1956 pour chasser le buffle et le phacochère au Mozambique pour manger. Très déçue de votre réponse.
    @sbriglia | 20 juillet 2017 à 16:56
    Ca vous va bien. Vous qui ne cessez d’étaler votre vulgarité à tort et à travers, vous osez dire ici que le mot de « bébé » est un nom vulgaire ?
    Révisez votre dico et les synonymes et vous le cerveau plus éclairé.

  62. On peut comprendre Netanyahou, pourquoi se gênerait-il alors que notre propre président fait des colons et appelés lors des événements d’Algérie, des criminels contre l’humanité, même s’il tente de s’en expliquer plus tard et même s’il les a placés sous l’appellation générique de crime contre l’humanité.
    Cela dit, le personnage Netanyahou est inquiétant, mais ce n’est qu’un homme politique, peut-être un homme d’Etat, il faut le supporter comme tel, comme d’autres supportent Trump.
    Rattacher au triste assassinat de Mme Halimi des ressorts divers ne fait que rendre le sujet plus trouble. Il est bien acquis qu’être musulman, c’est déjà avoir du mal avec la société actuelle, tant les préceptes s’en éloignent. Il faut une sacrée bonne tête pour faire la synthèse. Si le sujet est, en outre, porté à la violence consubstantielle de l’Islam, et erre dans un environnement gangrené par les thèses extrémistes, il peut basculer dans la folie, passagère, d’ailleurs tous les fous ne le sont que de façon passagère, même si elle est répétée.
    Pour un musulman, le Juif reste une cible de choix, et la justification de l’agression est dans bien des têtes modérées. Là, gît le danger.
    Ce matin, je passais devant une cathédrale, une femme voilée se faisait photographier devant le pilier de l’archange. Je lui ai fait gentiment remarquer qu’une église chrétienne était haram et que cette photo l’exposait au reproche d’apostasie. J’ai vu dans ses yeux l’hésitation entre la fureur et la lassitude. C’est compréhensible et je m’en suis voulu de cette attaque courtoise mais ironique. J’aurais pu continuer sur Palmyre, les Bouddhas de Bamiyan, les églises d’Egypte, mais il fallait rentrer dans une discussion sans fin sur les responsabilités, puisque nous, nous sommes toujours les violeurs des Croisades pour les musulmans arabes.
    Heureusement, Macron est là qui ne craint pas de récrire l’histoire, il est notre Amin Maalouf de la déportation.
    Cela dit, et en s’humanisant un peu, ce dont je doute, il pourra laisser quelques contribuables en vie, s’il parvient à faire sortir de notre organisation politique et sociale suffisamment de scories sans épuiser la matière. Jusque-là, il n’a fait que ce que font les gouvernements nouveaux : le coup du bilan, l’augmentation des impôts et l’assurance que ça ira mieux demain. Il met cependant en place des structures dont l’organisation demande à être éprouvée, mais il n’a aucune marge de manoeuvre, ayant épuisé le coup de « l’autorité », tiré trop tôt, et celui de la popularité de l’oeil qui cligne, d’ores et déjà épuisée. Il lui reste les écrouelles, quelqu’un a dit qu’il s’y était essayé sur une enfant.
    Donc, ou ça passe ou ça casse.

  63. @Claude Luçon
    Vifs compliments au vénérable pour la réponse à Ellen ! En effet, il ne faut jamais se priver d’un échange de bonne foi !
    @ sbriglia
    Merci d’avoir relevé ce qui m’a également semblé d’une grande médiocrité…
    @ Ellen
    Savez-vous que vous êtes décourageante ? Est-ce là votre propos ?

  64. Claude Luçon

    @ Ellen
    Désolé de vous décevoir !
    D’autant plus que j’apprécie toujours vos commentaires.
    Avec un alias pareil je pensais qu’un rien d’humour à la britannique vous aurait amusée.
    Dommage qu’il ne soit pas possible de vous contacter par le détour habituel, vous auriez peut-être lu mon commentaire dans un autre esprit.
    En bref alors : Elusen ne m’effraie pas, il m’amuse, et à mon âge les distractions sont rares, j’en profite.
    Cordialement.

  65. Catherine JACOB

    @Jabiru | 20 juillet 2017 à 15:57
    « Le chef de l’Etat a remplacé le chef d’État-Major par un Général baptisé « héros ». Quelle délicatesse pour le Général de Villiers.»

    …explique le journal local de ce jour.
    Pour ma part, dès que j’ai entendu Macron qui prenait la grosse tête à la tribune, j’ai vu se profiler une démission.
    Cedant arma togae, dit le premier hémistiche d’un vers de Cicéron traditionnellement rendu par l’expression : « L’épée le cède à la toge», une formule que l’on retrouvera au chapitre VI du Comte de Monte-Cristo (1844) pour décrire la situation en France lors de la Première Restauration (1814-1815) qui voit brièvement le retour de la dynastie des Bourbon sur le trône, sous la forme d’une monarchie constitutionnelle.
    Macron a mis le valeureux guerrier dans une position intenable dont la seule issue honorable se limite, fort heureusement, de nos jours, à la démission.
    La fin du vers du Cicéron est concedat laurea linguae ou concedat laurea laudi, «les lauriers se retirent devant – ou laissent le champ libre aux – bavards».

  66. Tous mes remerciements à Madame Pascale Bilger de lire tous les commentaires. A sa place j’aurais mal à la tête. Difficile avec certains de trouver ses petits.
    Je prends des vacances et merci à tous d’y avoir participé.

  67. @ Robert Marchenoir
    « Depuis cet épisode, le monde a jugé, fort justement, que les Juifs avaient droit à leur propre Etat pour se défendre ; que les Arabes (et non les Palestiniens : les Palestiniens sont les Juifs) devaient se pousser un tout petit peu pour leur faire de la place ; cela étant un faible sacrifice au regard de l’immensité des territoires occupés par les musulmans à travers le monde, et de la taille proprement minuscule d’Israël ; et cela étant une compensation tout à fait minime pour l’immensité des biens et des terres volés aux Juifs par les musulmans depuis mille quatre cents ans, du nombre infini des villes et des pays d’où ils furent chassés par ces derniers, ainsi que des persécutions et des massacres interminables qu’ils subirent entre leurs mains. Et qu’ils continuent de subir, au nom d’une malédiction religieuse infligée par l’islam. »
    Vous ne trouvez pas qu’il aurait été plus juste – ce sont les Allemands, non les Arabes qui ont commis la Shoah – qu’une partie de l’Allemagne ait été donnée aux Juifs ?
    Comme les Arabes paient pour les fautes des Allemands, et plus généralement des Européens qui ont bien plus mal traités les Juifs qu’eux, il est naturel qu’ils renâclent à payer pour les fautes des autres. Minime territoire ou pas, tout ce qui est pris pour payer les dettes des autres est par principe inacceptable, et en plus, avec la colonisation, le territoire s’agrandit.
    Si cela avait été un bout de notre pays qui avait servi a créer un Etat juif, auriez-vous le même discours que pour les Arabes ? Après tout, notre pays a expulsé les Juifs bien des fois. On pourrait dire que les Européens ont un grand territoire et que leur attitude envers les Juifs est ce qu’elle est.
    @ Catherine JACOB
    « …des chaînes d’or fixées à sa langue et allant aux oreilles de ceux qui le suivent volontiers.
    Un druide passant par là remarque son étonnement et lui donne cette explication : « Le dieu a des chaînes d’or partant de sa langue car il enchaîne ceux qui l’écoutent par son éloquence. Il est représenté en Hercule à cause de sa puissance. » »
    Eh bien, un dieu dont un ou des militaires devraient prendre le nom pour écrire ce qu’ils pensent dans le domaine de la Défense puisque Jupiter veut les faire taire.
    L’illustration n’est pas mal non plus.
    Je pense que Macron n’aurait pas dû prendre Jupiter comme dieu, il nous fait un complexe de Jupiter !

  68. Rachida Dati règle ses comptes. Dans des confidences au journal Le Monde publiées jeudi 20 juillet, l’ancienne garde des Sceaux évoque ses relations avec deux figures emblématiques de la droite : Brice Hortefeux et Nathalie Kosciusko-Morizet. « Pendant la dernière campagne présidentielle, parce qu’il fallait se réconcilier, je montais dans l’avion avec lui, mais je le saluais en disant : ‘Bonjour, le guignol’, puis je disais : ‘Vous ne trouvez pas que ça sent le nazi ici ?’ Le grand facho, il se cachait derrière son journal, les hôtesses étaient mortes de rire ! », raconte Rachida Dati à propos de Brice Hortefeux, ajoutant en être un jour venu aux mains avec ce dernier après une énième provocation. Et si ses relations avec Nathalie Kosciusko-Morizet paraissent moins houleuses qu’avec Brice Hortefeux, Rachida Dati a tout de même confié son hostilité vis-à-vis de l’ancienne ministre de l’Écologie. « Humainement, je ne l’aime pas du tout. L’armoire de mon bureau a pour moi plus d’intérêt qu’elle », a-t-elle déclaré au journal Le Monde avec un franc-parler que la droite française doit désormais redouter.

  69. Robert Marchenoir

    caroff | 20 juillet 2017 à 12:31
    « Le problème c’est que vous confondez croyance religieuse, « race » (je déteste cette segmentation au sein de l’espèce humaine) et nationalité. »
    Je ne confonds rien du tout. Le peuple juif (comme les autres peuples, d’ailleurs, mais avec des modalités particulières) est caractérisé à la fois par sa religion, par sa race, par sa nationalité (son ethnie) et maintenant par sa citoyenneté spécifique, qu’il possède en plus des autres, ou peut solliciter (et aussi : par sa langue, sa culture, son histoire…).
    Il est amusant de vous voir utiliser le concept de race tout en feignant de l’avoir en horreur. Il vous faut donner des gages à « l’anti-racisme » obligatoire, mais vous reconnaissez que nombre de phénomènes humains ne s’expliquent pas sans cette notion…
    L’horreur inspirée à juste titre par le racisme hitlérien (et là, on peut à juste titre parler de racisme) oblige fréquemment le discours politiquement correct à feindre de croire que la qualité de juif se rapporte exclusivement à une religion. Mais c’est faux. La religion est l’un des éléments de l’identité juive (et à l’évidence, il est très important). Mais on peut parfaitement être juif, et athée. Au demeurant, l’antisémitisme nazi n’était pas particulièrement dirigé vers la religion juive…
    La catégorie la plus pertinente pour « caser » les Juifs est celle de peuple. Un peuple peut avoir un Etat, ou non. Un Etat peut être constitué de plusieurs peuples, ou d’un seul. (Par exemple, la Russie est composée de nombreux peuples différents, et c’est bien l’un de ses problèmes.)
    Le peuple juif est aussi (attention, éloignez les enfants, prenez vos sels, trigger warning…) une race. Il se distingue biologiquement des autres. On peut reconnaître un Juif à l’aide de tests génétiques. Les Juifs de tous les pays du monde sont génétiquement proches entre eux. Un Juif argentin est, du point de vue génétique, beaucoup plus proche d’un Juif polonais qu’il ne l’est des Argentins non juifs. Idem pour les Polonais.
    En d’autres termes, ce qui est marqué dans la Bible est vrai. Il y a bien un peuple d’Israël. Que des passions, des haines inextinguibles et des massacres sans fin aient hanté son histoire, et que par conséquent la notion même de Juif, et jusqu’à l’usage du mot « juif » soient piégés, ne change rien à cette réalité.
    Essayez : faites abstraction de tout le reste, et pensez au peuple juif comme vous pouvez penser au peuple chinois ; ou au peuple masaï ; ou au peuple français. Vous verrez, ça marche.
    @ Catherine JACOB | 20 juillet 2017 à 11:57
    « Ne faites pas semblant de ne pas savoir que la judaïté n’est pas une nationalité. L’Etat, certes théocratique, d’Israël, n’est pas recevable à défendre d’autres que des Israéliens, lesquels, comme vous ne l’ignorez sans doute pas non plus, ne sont pas tous de confession juive. Sinon, alors peut-être faudra-t-il revenir à la France en tant que fille aînée de l’Eglise. »
    Il serait souhaitable que vous ne répondiez pas à des arguments par des slogans ; arguments, qui, au demeurant, avaient précisément pour effet de réfuter vos slogans.
    Concernant le qualificatif diffamatoire d’Etat théocratique appliqué à Israël, waa vous a déjà répondu. La Russie mérite bien davantage le qualificatif de théocratie qu’Israël. En tout état de cause, il est ignominieux de suggérer une fausse équivalence entre Israël et les dictatures sanguinaires musulmanes que sont l’Iran ou l’Arabie saoudite, qui, elles, sont effectivement des théocraties.
    « Quant à la Russie, défend-elle les intérêts des orthodoxes grecs ? Je vous le demande. »
    Et je vous apporte la réponse : naturellement. La Russie défend tellement les intérêts des orthodoxes grecs, que l’un des sites de propagande idéologique les plus importants du Kremlin porte un nom grec :
    http://katehon.com

  70. Claude Luçon

    @ Ellen | 20 juillet 2017 à 18:09
    Votre réponse m’ayant étonné, après réflexion, je pense que nous ne nous sommes pas compris.
    Le sujet était « Elusen », seulement Elusen, là je crois nous serons d’accord.
    Là était l’essence de ma réponse à votre mise en garde.
    L’Afrique offre de très belles choses : la grâce des gazelles et des girafes, l’intelligence des éléphants, le sens de l’éducation des chiens sauvages, la beauté des grands koudous ou des léopards… mais aussi la muflerie, la bêtise et la brutalité des buffles et des phacochères.
    En écrivant je pensais Elusen, chère Ellen, pas particulièrement à mon passé.
    Je faisais un parallèle entre mammifères en somme.
    J’ai, comme disait mon épouse, « a weird sense of humour ».

  71. « Qu’est-ce qu’il y a de plus humain ? Epargner la honte à quelqu’un » Nietzsche
    Ainsi n’a pas fait le Président. Honte imméritée, puisque le militaire obligé de démissionner pour sauvegarder sa dignité, n’avait, en somme, fait que son devoir.
    De même, il est mal d’accuser « les femmes » et parfois « les hommes », indistinctement. Les imputations sont fausses et blessantes. Les gens démissionnent rarement de leur sexe (transexualisme), j’espère qu’ils le font un peu plus souvent de leurs préjugés.
    Il vaudrait mieux. Mais sinon, ça va me donner l’occasion de terminer sur une note sarcastique un peu à la manière de… d’un tas de gens lucides. Je me lance, oui, non ? L’homme et la femme sont les deux seuls animaux incompatibles qui restent ensemble.

  72. @Robert Marchenoir
    « Le peuple juif est aussi (attention, éloignez les enfants, prenez vos sels, trigger warning…) une race. Il se distingue biologiquement des autres »
    Je fais partie de ceux qui ont lu Shlomo Sand qui illustre le prosélytisme des Juifs au tout début de notre ère.
    Il n’est donc pas étonnant de trouver de si grandes variations phénotypiques avec les blonds Khasars convertis en masse et les Berbères judaïsés en Afrique du Nord à la peau mate et au poil brun…
    Alors la race juive…
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

  73. @ waa | 20 juillet 2017 à 13:30
    « Tout juif, où qu’il soit, quel qu’il soit, appartient au peuple juif. Il y a un peuple juif, une nation juive. Que ce peuple ait été pendant plusieurs siècles privé d’Etat territorialement défini ne change rien, ce peuple a continué d’exister… »
    Vous n’avez certainement pas dû lire « La Treizième Tribu » d’Arthur Koestler, ni un des chapitres de « Grammaire des civilisations » de Fernand Braudel, ou plus récemment « Comment le peuple juif fut inventé » de Shlomo Sand.
    Vous semblez également ignorer que la majorité des juifs ou personnes ayant des racines juives, ne vivent pas en Israël et n’ont pour beaucoup aucune intention d’aller y vivre. Au sein de ce que l‘on pourrait appeler la diaspora, environ près de la moitié condamne la politique d’expansion d’essence coloniale de l’Etat israélien, voire pour une forte minorité sont indifférents à son devenir. Le CRIF, l’AIPAC et autres organisations activistes, ne représentent le point de vue au regard d’Israël que de leurs adhérents. Ces derniers ne sont qu’une minorité – certes importante et fort activiste – au sein de l’ensemble de la diaspora juive, qui tente d’accréditer que ses prises de position sont le reflet de ce que pensent les juifs du monde entier…
    Désolé, votre conception des juifs et de leur unicité relève d’un pseudo-ethnicisme, la Torah comme la Bible et le Coran sont tout sauf des livres d’Histoire. Ils ne sont que des histoires à caractère religieux, ayant des rapports fort ténus avec les faits historiques !

  74. Oui, ça passe ou ça casse, pour le pays comme pour l’humanité, car l’heure sonne :
    « La résurrection du Christ inaugure cet horizon de lumière que le Premier Testament chante déjà comme royaume de paix et de joie, dans laquelle « il a fait disparaître la mort à jamais. Le Seigneur Yahvé a essuyé les pleurs sur tous les visages » (Is 25, 8). Alors, finalement, « Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent » (Ps 85, 11). Mais ce sont surtout les dernières pages de la Bible, c’est-à-dire la vision glorieuse de conclusion de l’Apocalypse, qui nous révèlent la cité qui est le but ultime de notre pèlerinage, la Jérusalem céleste. »
    http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/2000/documents/hf_jp-ii_aud_20000628.html
    Shalom aux égarés.

  75. @ Catherine JACOB | 20 juillet 2017 à 13:32
    Merci pour le lien que je n’ai pas écouté jusqu’au bout, en raison de la présentatrice-animatrice-journaleuse, qui ne cesse de couper la parole de l’invitée politique.
    Ce qu’il faut ne cesser de rappeler, c’est l’entourloupe du Pdt Macron et de Bercy à propos du budget des O.E. (Opérations Extérieures), clairement soulevé et expliqué par Madame la Ministre (ex) Michèle Alliot-Marie.
    J’ai toujours considéré cette dame pour son haut niveau intellectuel et ses compétences. Même si son charisme et son parlé peuvent déranger certain(e)s.
    Je n’ignore pas non plus qu’elle a sans doute failli en certaines occasions dont avec les affaires tunisiennes.
    Pour ma part cette femme avait la carrure pour gouverner la France. Comme Juppé elle a dû subir l’imprévu des grains de sable qui vous changent un destin.

  76. @ Noblejoué
    «  »Qu’est-ce qu’il y a de plus humain ? Epargner la honte à quelqu’un » Nietzsche »
    Belle citation. Dans le cas auquel vous pensez, non seulement le Président n’a pas cherché à épargner la honte au militaire, mais il la lui a infligée exprès, et il a insisté. Plusieurs raisons possibles :
    – Le calcul : il voulait s’en débarrasser, ne le trouvant pas suffisamment docile.
    – L’envie soudaine de faire une scène et d’éprouver l’ivresse de son pouvoir : ça l’a chatouillé, il n’était pas content d’avoir été contredit, il n’a pas résisté. Il paraît qu’il a improvisé ce passage-là de son discours. Mais il faut remarquer que la scène était à retardement par rapport aux propos de Pierre de Villiers. Macron s’est mis en colère tout seul.
    – Il y a aussi un certain bénéfice, quand on opte pour certaines formes de management, à être imprévisible, et à mettre ceux qui dépendent de vous dans une expectative empreinte de crainte. Cela a même été théorisé. Un peu d’injustice par-dessus le marché suscite des poussées d’adrénaline difficiles à oublier.
    Il y a toujours une part de théâtre dans ce genre de scène, surtout avec l’emploi de mots comme « indigne » et une leçon de morale à la clef. Je penche par conséquent plutôt pour la deuxième raison, mais je pense qu’il n’est pas mécontent du résultat, il a maintenant l’interlocuteur de son choix et il a suscité une crainte religieuse chez ceux qui sont sous ses ordres. Jupiter non plus n’est pas prévisible. Il a en quelque sorte fait d’une pierre trois coups.
    Le fait de toucher les autres physiquement, quand ce ne sont pas des intimes, est aussi de l’ordre de la manipulation (une manipulation au sens de séduction). Bien sûr, tout cela est fait intelligemment, par petites touches et sans intention malveillante. D’ailleurs il nous parle beaucoup de sa bienveillance et de son humilité. Sur la photo, Netanyahou a compris le truc, il pose encore sa main gauche par-dessus celle de Macron !
    Avec Trump, Macron s’est mis en quatre. J’ai vraiment ri en lisant une interview de Trump dans le New York Times. Je la mets en anglais parce que c’est encore plus drôle, on dirait un scénario de film. J’ai traduit en dessous.
    TRUMP : He [President Emmanuel Macron of France] called me and said, “I’d love to have you there and honor you in France” having to do with Bastille Day. Plus, it’s the 100th year of the First World War. That’s big. And I said yes. I mean, I have a great relationship with him. He’s a great guy.
    HABERMAN : He was very deferential to you. Very.
    TRUMP : He’s a great guy. Smart. Strong. Loves holding my hand.
    HABERMAN : I’ve noticed.
    TRUMP : People don’t realize he loves holding my hand. And that’s good, as far as that goes.
    (…) I mean, really. He’s a very good person. And a tough guy, but look, he has to be. I think he is going to be a terrific president of France. But he does love holding my hand.
    Traduction :
    TRUMP : Il (le Président Macron) m’a appelé et m’a dit « J’aimerais que vous veniez et nous vous mettrons à l’honneur ». Ça avait à voir avec le 14 juillet. Sans compter que c’est le 100ème anniversaire de la Première Guerre mondiale. Et c’est un grand événement. J’ai dit oui. C’est que j’ai une relation super avec lui. C’est un type super.
    HABERMAN : Il vous a témoigné beaucoup de respect. Vraiment.
    TRUMP : C’est un type super. Intelligent. Solide. Il adore me tenir la main.
    HABERMAN : J’ai remarqué.
    TRUMP : Les gens ne se rendent pas compte à quel point il aime me tenir la main. Et c’est bien comme ça (mais on pourrait traduire aussi, si on était un peu malicieux, par : « Et c’est bien si on en reste à ça »). C’est vrai, c’est un type bien. Et pas un tendre, remarquez c’est ce qu’il faut. Je pense que ce sera un président formidable pour la France. Mais il aime vraiment beaucoup me tenir la main ».

  77. Notre Président et son Premier ministre, jamais avares d’outrance verbale pour le premier, qualifient leur nouveau promu « Le général Lecointre est un héros reconnu comme tel dans l’armée ». Outre le caractère désobligeant de cette formule à l’encontre du Général de Villiers, j’ose me permettre de souligner quelques points :
    Le général Lecointre alors capitaine mena certes une opération indéniablement héroïque le 27 mai 1995, lors de la reprise du pont de Vrbanja à Sarajevo avec deux sections de combat : deux soldats français tués lors de l’assaut, et 17 autres blessés. La section menant en premier l’assaut était commandée par le lieutenant Heluin, celui-ci progressait à sa tête et fut blessé au cours du combat. Comme tout assaut d’infanterie réussi, il ne se résume pas au seul héroïsme du capitaine le commandant, mais résulte autant du courage et de la cohésion des hommes l’ayant mené.
    Mais sans rien vouloir enlever aux participants de cet assaut, et à son capitaine en premier, celui-ci ne dura au plus que quelques heures, et ne concerna que 70 hommes côté français et à peine 30 côté serbe. On est bien loin de batailles telles que Bir Hakeim, Dong Khé lors de l’évacuation de la RC4, Dien Bien Phu, ou même celle de Souk Ahras pendant la guerre d’Algérie… Dans celles-ci on peut alors parler d’authentiques héros pour les officiers qui y participèrent ; confondre héros avec conduite héroïque ponctuelle est rendre un bien mauvais service aux militaires.
    Aux dires de ses condisciples à l’école de guerre, le futur général Lecointre n’était pas animé par un sens aigu des relations humaines mais par une farouche volonté de parvenir à ses fins… Mais cela émane certainement d’esprits jaloux et grincheux.

  78. @ Catherine JACOB
    « Cedant arma togae, dit le premier hémistiche d’un vers de Cicéron traditionnellement rendu par l’expression : « L’épée le cède à la toge…» »
    « Cedant » étant un subjonctif de souhait, la traduction fidèle est « que les armes cèdent devant la toge » (il faut que, pourvu que). Dans la situation politique désastreuse pour la République où se trouvait Rome dans la seconde moitié du premier siècle avant notre ère, menacée par les appétits tyranniques de César, de Marc-Antoine ou d’Octave, Cicéron, quelle que fût son influence, ne pouvait guère émettre qu’un souhait.
    Mais, soit dit en passant, « céder », c’est-à-dire marcher un pas derrière, ne signifie sûrement pas accepter d’être humilié, comme vient de l’être le général de Villiers.
    La « toge » a certes la prééminence, mais elle n’a pas tous les droits.

  79. Catherine JACOB

    @Ellen | 20 juillet 2017 à 19:58
    « Rachida Dati a tout de même confié son hostilité vis-à-vis de l’ancienne ministre de l’Écologie. « Humainement, je ne l’aime pas du tout. L’armoire de mon bureau a pour moi plus d’intérêt qu’elle », a-t-elle déclaré au journal Le Monde avec un franc-parler que la droite française doit désormais redouter. »
    ↑Laquelle ↓ ?;
    1. Fast & Furious 6 : L’armoire à glace Hobbs traque une petite armée de mercenaires redoutables, menés par un criminel fantôme du nom de Shaw.
    2. Epoque Charles X, celle-là ; érable moucheté, marqueté de filets en amarante, glace au mercure. Intérieur à rayons réglables entièrement plaqué en acajou, comme l’intérieur du tiroir en partie basse, avec couvercle coulissant.
    @ fugace | 21 juillet 2017 à 01:06
    « Pour ma part cette femme avait la carrure pour gouverner la France. Comme Juppé elle a dû subir l’imprévu des grains de sable qui vous changent un destin. »
    Ah les grains de sable…
    Mais je pense comme vous. N’eussent été quelques casseroles, elle aurait fait une présidente de la République française d’un meilleur tonneau que Hollande et, ce qui ne gâte rien, on n’aurait pas à supporter « C’est moi le chef » aujourd’hui.
    @ Frank THOMAS | 21 juillet 2017 à 08:28
    « La « toge » a certes la prééminence, mais elle n’a pas tous les droits. »
    C’est très vrai.

  80. @ Lucile | 21 juillet 2017 à 01:18
    Je vous sens un peu ironique.
    Trump se moque de Macron en insistant sur la poignée de main. On voit qu’il lui manque un zeste d’humour british, il aurait avoué préférer la poignée de main au baise-main.
    Les papouilles macroniennes sont d’une vulgarité à la mesure du personnage.
    Nous traînons depuis quelques quinquennats des présidents dont on se demande quelle éducation ils ont reçue, mais dont on est sûr qu’il n’en reste pas grand-chose.
    Sarkozy avait lui aussi palpé le bras du Pape, et je me souviens de Hollande qui lors de l’audience avec le Pape s’était assis avant lui.
    Je reste de la vieille école, je ne supporte les caresses que dans l’intimité, en public un doux regard me suffit.
    Mais ça dépend de qui !!

  81. @Robert Marchenoir
    « La Russie défend tellement les intérêts des orthodoxes grecs, que l’un des sites de propagande idéologique les plus importants du Kremlin porte un nom grec  »
    Il y a bien entendu une solidarité réelle entre les églises orthodoxes russe et grecque (« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui« ).
    Il y a surtout une volonté de Vladimir Poutine d’utiliser cette parenté à des fins politiques

  82. @ Tipaza | 21 juillet 2017 à 09:21
    La seule évocation de votre doux regard me fait soupirer d’aise.
    (Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c’est un alexandrin suivi d’un hémistiche. Tout ça pour vous).
    Vous avez raison de sentir de l’ironie de ma part. Trump et le journaliste ont un humour genre « Certains l’aiment chaud », typiquement américain, un peu loufoque, mais hilarant quand c’est réussi, comme c’est le cas ici, volontairement ou non. Quand je pense qu’un tas d’Américains, quand on fait les présentations, disent avec un grand sourire « I don’t shake hands » (je ne serre pas la main), pour des questions d’hygiène ; ils doivent nous trouver aussi bizarres que des tribus du fin fond de l’Indonésie. Mais à la guerre comme à la guerre, Trump s’est laissé triturer stoïquement les phalanges pendant toute sa visite. Il a bien fait, j’ai vu un documentaire où l’on voyait Jupiter se passer les mains au désinfectant après un bain de foule. Si ça se trouve, et c’est le plus réjouissant, Macron croyait faire américain, et se mettre à la portée de Trump.

  83. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 21 juillet 2017 à 01:18
    Poignées de main de Macron : ce sont des singeries, certainement, mais il faut rappeler qu’il n’est entré dans le jeu que pour out-trumper Trump.
    C’est Donald Trump qui s’est fait une marque de fabrique de transformer ses poignées de main avec des chefs d’Etat étrangers en démonstration de force et de soumission. C’est lui qui a inventé ces manières de grand singe. Macron a décidé de le déstabiliser en lui rendant la pareille. D’où ces scènes grotesques dans lesquelles deux abrutis se secouent interminablement (et secouent aussi l’épouse de leur vis-à-vis, tant qu’à faire).
    L’autre, vaguement vexé mais content d’avoir vu des beaux n’avions à Parisse, se venge lâchement une fois revenu chez lui, comme la teigne qu’il est, lors d’une de ces conversations sans queue ni tête dont il a le secret avec les journalistes, en suggérant que Macron aime beaucoup lui tenir la main, hin hin hin, vous voyez ce que je veux dire…
    Ce qui est dans le droit fil de ses fines allusions à telle journaliste qui a osé le contrarier « probablement parce qu’elle avait du sang qui lui sortait d’un certain endroit », et autres enfantillages brièvement acceptables à l’adolescence, mais indignes du  » leader du monde libre ».
    Et indignes, aussi, du leader du monde communiste Vladimir Poutine, qui fait preuve d’une incontinence verbale étonnamment similaire, au passage. Donald Trump et Vladimir Poutine, les deux seuls chefs d’Etat à évoquer la menstruation féminine comme argument politique en public. En plus des chefs d’Etat musulmans, bien entendu. Tiens donc…
    Comme disait l’autre, on n’imagine pas De Gaulle en faisant autant.

  84. sbriglia@Robert Marchenoir

    Plus que les poignées de main m’interpellent ces tapes dans le dos dont il est coutumier… même avec un général cinq étoiles dont il aura, quelques heures après, le képi…
    Imagine-t-on qui vous savez taper dans le dos de Leclerc ?
    Il est vrai que Nicolas Sarkozy était lui aussi, hélas, un adepte forcené de ces familiarités déplacées…

  85. Claude Luçon

    @ Trekker | 21 juillet 2017 à 01:37
    Merci de redimensionner cette bataille.
    L’imaginaire portait à y voir la réincarnation de Napoléon sur le pont d’Arcole. L’aube d’un Consulat Macron-BHL-Lecointre pointait, mais dans le désordre, dans notre cas le militaire n’étant pas le premier consul.
    On savait que notre Emmanuel présidentiel était porté sur la grandiloquence, et son contraire, si on se souvient des Bretonnes, contraire qu’il vient de confirmer dans le cas du Général de Villiers.

  86. @ Lucile
    Merci pour l’interview, traduite, de Trump. Je pense que les Sarkozy avec Merkel, Trump et Macron entre eux, devraient éviter d’envahir la sphère intime de l’autre. A jouer les dominants, on n’a pas l’air très fin et on peut créer des tensions.
    Une distance de respect s’impose. Pour détendre l’atmosphère, il y a la nourriture et l’alcool.

  87. Patrice Charoulet

    @Antoine Marquet-adamastor
    J’ai été invité une seule fois à déjeuner dans ma vie par un colonel, pour des raisons qui n’étaient pas militaires. Mon hôte, devenu général de brigade, qui s’appelait Patrice Sartre, était alors, en 1995, chef d’état-major des Forces françaises à Djibouti. C’est dire si mes connaissances militaires sont limitées, même si ce colonel me fit, après ce déjeuner, la grâce de me faire lire son rapport sur l’intervention militaire française louable après le génocide rwandais, rapport remarquable.
    Nous avons pu lire, ici, notamment l’avis de Trekker sur deux généraux, éminents.
    Ce blog s’honore d’avoir pour contributeur un colonel de la Légion étrangère, qui servit à Djibouti (le monde est petit). Ce contributeur qui a beaucoup et bien écrit dans une revue militaire s’appelle Antoine Marquet, qui écrivit ici d’abord sous le nom d' »adamastor ».
    Il serait mieux placé que beaucoup d’entre nous pour émettre un avis sur les officiers généraux, dont il nous est parlé ces temps-ci, en ne se fondant pas seulement sur des articles de presse lus le matin et commentés le soir.
    J’aurais plaisir à lire sa prose. Autant consulter un connaisseur.

  88. Robert Marchenoir

    @ Noblejoué | 21 juillet 2017 à 17:50
    « Une distance de respect s’impose. Pour détendre l’atmosphère, il y a la nourriture et l’alcool. »
    Voilà. Soyons français, que diable !
    Pour rebondir sur la poignée de mains à la Trump (je te serre la main, mais c’est pour bien te faire comprendre que c’est moi le chef), plusieurs remarques s’imposent :
    1. C’est une marque de malhonnêteté. C’est un geste d’escroc. Le symbolisme de la poignée de main est à l’opposé : malgré ma puissance, je descends de mon cheval, je rengaine mon épée et je te serre la main, pour bien montrer que j’ai des intentions pacifiques et que nous sommes sur un pied d’égalité.
    Trump détourne le principe courtois et pacifique de la poignée de main, pour lui faire dire exactement le contraire de ce qu’elle signifie. C’est une démarche de pervers. Un dirigeant honnête désirant montrer son hostilité à un partenaire étranger refusera de lui serrer la main ; il ne prétendra pas lui offrir la sienne pour ensuite l’emprisonner dans une prise d’arts martiaux, tout en arborant un grand sourire.
    2. C’est un geste anti-chrétien et anti-européen. La poignée de main est un geste de chevalerie. Elle appartient à l’Europe chrétienne, comme appartient à l’Europe chrétienne cette scène qui stupéfia il y a quelques siècles un ambassadeur musulman en voyage, au point qu’il la rapporta dans ses mémoires : un noble arrête son cheval pour laisser passer une femme. Hallucinant. Dites-moi que je rêve…
    3. La gymnastique manuelle de Trump est l’un des symptômes du brutalisme contemporain. Le monde civilisé s’islamise et s’africanise à grands pas.
    4. La poignée de main trumpiste trouve son équivalent (ici Achille peut arrêter de lire) dans le faux-culisme poutinien : Vladimir Poutine rencontre Angela Merkel, lui fait de grandes protestations d’amitié par-devant — et lui lâche dans les jambes son gros labrador noir, alors qu’il sait parfaitement qu’elle a une peur phobique des chiens, pour s’être fait mordre par le passé.
    Ce qui lui valut cette remarque cinglante de Merkel, adressée aux journalistes allemands : « Je comprends pourquoi il se croit obligé de faire cela : pour prouver sa virilité. Il a peur de sa propre faiblesse. La Russie n’a rien : ni économie puissante, ni véritable influence politique. Tout ce qu’elle a, c’est ça. »

  89. @ Lucile | 21 juillet 2017 à 11:36
    « La seule évocation de votre doux regard me fait soupirer d’aise. »
    Un alexandrin suivi d’un hémistiche, devant tant de perfection je suis comme un petit garçon qui s’interroge :
    Des yeux verts
    Au printemps,
    Deviennent-ils marrons
    À l’automne ?
    PS : Quelques syllabes par vers libre, c’est le maximum que je suis capable de faire !

  90. Patrice Charoulet

    @Robert Marchenoir, votre post du 21/07, 22h07
    Excellentes vos considérations sur la poignée de main. Au passage, vous réussissez l’exploit de parler de Poutine. J’en sais mille fois moins que vous sur lui, je le confesse.
    Sur la poignée de main, j’aurais bien des choses à dire, en revanche. Beaucoup de gens ont un jugement sur quelqu’un après ce qu’ils considèrent comme un signe.
    Je ne disconviens pas que la main molle, la main fuyante, la main moite ne disposent pas favorablement.
    Mais qui n’a jamais eu à subir une main… broyeuse ? Il s’agit là d’une véritable agression.Sans compter que le broyeur de main n’a pas assez d’imagination pour penser qu’on puisse avoir, à partir d’un certain âge, de l’arthrose. Il est très gênant d’avoir à dire « aïe ! » à un broyeur de main. Cela m’est arrivé.

  91. Catherine JACOB

    @ Patrice Charoulet | 21 juillet 2017 à 20:05
    Qu’est-ce que vous avez besoin de donner l’identité des uns et des autres ? Vous ignorez que ce blog a des archives ?

  92. @ Tipaza | 22 juillet 2017 à 05:43
    « Quelques syllabes »
    Brevity is the soul of wit.
    (« La concision est l’âme de l’esprit », ou « pour avoir de l’esprit, être bref », as you like it)

  93. @ Robert Marchenoir
    Très intéressantes considérations sur la poignée de main.
    Mais je pense que les Etats-Unis vont se trouver un nouveau et meilleur Président. Le problème est : quand ?
    Pensez-vous qu’il va être destitué après sa divulgation de secret d’Etat ?
    @ Catherine JACOB
    « Qu’est-ce que vous avez besoin de donner l’identité des uns et des autres ? Vous ignorez que ce blog a des archives ? »
    Patrice Charoulet est en phase 2. La phase 1 c’était quand il dénigrait les pseudonymes et interrogeait certains sur leur patronyme. On n’a plus qu’à attendre et s’inquiéter de la phase 3.

  94. @Catherine JACOB | 22 juillet 2017 à 09:14
    D’accord avec vous. Ce côté fouineur de Charoulet est vraiment pénible !

  95. Herman Kerhost

    @ Patrice Charoulet | 21 juillet 2017 à 20:05
    Qu’est-ce que vous avez besoin de donner l’identité des uns et des autres ? Vous ignorez que ce blog a des archives ?
    Rédigé par : Catherine JACOB | 22 juillet 2017 à 09:14

    Heureusement que ce blog est archivé ! Cela n’étant pas sans lien avec la découverte de Patrice Charoulet, adamastor nous ayant ici-même livré son vrai patronyme…

  96. @ Herman Kerhost
    Vous êtes comme Patrice Charoulet, vous voulez démasquez les pseudonymes ?
    Mais quelle vie ! Dès qu’il y a un peu de liberté, les gens ne rêvent que de la détruire. Quand ce n’est pas la censure qui est réclamée, c’est la transparence, et sur un blog ! Est-ce que les pseudonymes se sont engagés envers vous qu’on vous doive la fameuse transparence ? Mais il est plus facile de s’en prendre à des gens qui ne vous ont rien fait qu’à d’autres.
    Vous allez prétendre que c’est déjà le cas, que vous subissez des sévices, ici ? Monsieur Bilger a répondu sur la censure, faudra-t-il qu’il le fasse pour les pseudonymes ?
    @ Patrice Charoulet
    Qu’un professeur de français donne dans la chasse aux pseudonymes est incroyable… Vous jouez au pion ? Et pourquoi donc, on a fait des bêtises ? Vous, un professeur de français, devriez comprendre que pour agir, il faut parfois porter un masque, un pseudonyme, comme un certain nombre d’écrivains. Que se montrer peut se faire en changeant son apparence, comme à Venise. De même que le roman n’est pas du réel tout cru, personne ne se dévoile tout, et chacun peut saisir les occasions de se réinventer, comme sur un blog.
    Gary et Ajar, ça vous parle ? A voir le messager, on ne comprend plus le message. Tout s’use, un nom fait renaître. Eh bien voilà, Internet permet de se réinventer sans faire de roman et de se masquer sans être dans la cité des Doges. Dans le rock français, il y a les Daft Punk qui portent des casques de moto sur scène pour obliger les gens à se concentrer sur la musique plus que sur la tête, ils vont contre le règne de l’image. Et c’est un professeur de français qui veut enfermer les gens dans leur étiquette ! Enfin, il est vrai que les Daft Punk sont des créateurs, et que cela va avec la liberté. Les lois sont de plus en plus liberticides. Rassurons-nous, le virtuel est bien comme le réel, les intervenants aussi.
    Monsieur Bilger était obligé d’être dans la répression pour la sauvegarde de la société, retraité, il offre ses réflexions et la liberté. Vous étiez dans l’éducation, dont on prétend qu’elle est faite pour libérer, et cette même liberté, vous voulez la retirer à force de harcèlement contre, selon vos humeurs, le principe de liberté d’anonymat, soit la traque à tel ou tel pseudonyme.
    Certains attaquent notre hôte en l’insultant, d’autres son projet, certains prennent des airs agressifs, vous de modeste si modeste qu’il nous le serine à chaque intervention, mais en s’arrogeant de faire tomber les masques.
    Au départ, que vous ne soyez pas familier de cet espace vous donnait une excuse.
    Plus maintenant.
    Est-ce qu’on vous oblige à prendre un pseudonyme ? Non, alors laissez vivre les autres.

  97. @ Catherine JACOB
    Je vous remercie d’avoir défendu les pseudonymes. Vous qui dites votre nom, votre famille, votre vie, défendez la liberté d’être masqué. Non seulement vous ne voulez pas obliger les gens à être comme vous, mais vous avez de l’empathie pour les autres.
    Vous ne notez pas, vous enseignez. Vous ne surveillez pas, vous observez le monde. Vous n’assenez rien, vous montrez les différentes hypothèses et vous faites de l’esprit.
    J’aimerais bien conclure avec esprit mais je ne trouve rien. Et tant mieux, cela me fait une excuse pour vous remercier de nouveau même si cela peut faire un peu lourd.

  98. @ Noblejoué | 22 juillet 2017 à 22:53
    En tant que pseudonyme convaincu et qui compte bien le rester, je remercie aussi notre petite Wikipédia locale, mais peut-être avec moins de flamme. Votre tirade, on dirait Cyrano sous le balcon de la belle Roxane.
    Ceci étant je ne saurais contester l’érudition impressionnante de Catherine Jacob et son extrême amabilité. Jamais en colère, même quand de temps en temps, elle se fait brocarder, en particulier quand elle se laisse aller à nous raconter sa vie, ce qui doit combler Charoulet qui, n’en doutons pas, doit s’empresser de prendre des notes.

  99. Patrice Charoulet

    J’ai 72 ans. Pendant une trentaine d’années, j’ai envoyé des billets, des tribunes à la presse écrite nationale ou régionale, pendant mes loisirs, par fax ou sous enveloppe. Infirme informatique, je ne sais toujours pas mettre ce qui s’appelle un « lien », si j’ai bien compris. J’ai acheté un ordinateur tard. Il y a environ six mois, pour la première fois de ma vie, j’ai découvert, en lisant les écrits de Philippe Bilger, que je pouvais me joindre avec mon ordinateur aux contributeurs.
    Dans la presse écrite, j’écrivais mon prénom, mon nom, mon adresse, mon numéro de téléphone fixe, parfois j’indiquais ma profession.
    Devant l’abondance des pseudonymes, ici, et j’imagine que cela doit aussi exister ailleurs, j’ai eu le malheur de m’étonner et de regretter ce fait. J’ai déclenché une tempête. J’ai promis que je ne recommencerais pas. Je n’ai pas recommencé. Même si je garde mes convictions sur ce sujet et que je pense toujours ne pas avoir tort.
    Dans le cas présent, sur le sujet de deux généraux qui font parler, j’ai tout à coup pensé que l’un des contributeurs de ce blog, colonel de la Légion étrangère, ce qui mérite, à mes yeux en tout cas, tous mes respects, pourrait s’exprimer en ces matières. Lui-même a décidé, un jour, de quitter son pseudonyme, « adamastor », pour écrire, ici, en signant de son nom. Je lui avais même dit : « Bienvenue au club ! »
    On m’accuse, très injustement, de démasquer un contributeur écrivant avec un pseudonyme. Mes accusateurs ont raté, tout bêtement, des épisodes, déjà anciens.
    Ces jours-ci, j’aurais pu m’adresser à ce grand officier et serviteur du pays en ne rappelant pas son pseudonyme initial. Je l’ai fait, sans penser à mal, sans imaginer un seul instant que je déclencherais ce que l’on peut appeler une tempête dans un verre d’eau.

  100. @ Patrice Charoulet | 23 juillet 2017 à 08:59
    « Même si je garde mes convictions sur ce sujet et que je pense toujours ne pas avoir tort. »
    Il y a juste un problème, homme de 72 ans !
    Rien ne prouve que vous êtes Patrice Charoulet, rien ne prouve que l’individu qui dit être colonel en est un, rien ne prouve que c’est bel et bien le Philippe Bilger médiatique qui écrit sur ce blogue.
    Nous ne sommes pas dans un contact physique, visuel, une rencontre avec l’autre, nous sommes derrière des ordinateurs.
    Le seul moyen de prouver qui nous sommes serait une numérisation de nos pièces d’identité et encore des personnes maîtrisant les logiciels de numérisation ou de retouches pourraient aussi faire un faux.
    Au téléphone si une personne vous dit qu’elle est blonde à forte poitrine et qu’elle s’appelle Bambi qu’est-ce qui vous le prouve ?
    https://youtu.be/N2pYV7LtKT4?t=10
    —————————————————
    Oui, blogue !
    Journal Officiel de la République Française n°0214 du 16 sept. 2014 page 15186
    – Commission générale de terminologie et de néologie.
    blogue, n.m.
    Domaine : Informatique/Internet.
    Définition : Site, souvent personnel, présentant, du plus récent au plus ancien, de courts articles ouverts aux commentaires des internautes.
    Voir aussi : microblogage, microblogue, site.
    Équivalent étranger : blog, weblog.
    Attention : Cette publication annule et remplace celle du terme « bloc-notes » au Journal officiel du 20 mai 2005.
    https://frama.link/2dNogm94

  101. @ Patrice Charoulet 23 juillet 2017 08:59
    Je croyais être le seul infantile de l’informatique et d’Internet sur ce blog. Heureux de retrouver un compagnon de nullité en la matière. Malgré un an de cours il y a une quinzaine d’années, je suis toujours aussi médiocre. Enfin presque !
    Moi aussi, j’ai été publié dans la presse sous mon propre nom, adresse, et téléphone. Ce qui m’a valu quelquefois des propos menaçants au téléphone vers minuit ou une heure du matin.
    L’anonymat ne me gêne pas. Et après tout, chacun fait ce qu’il veut sur ce blog élégamment tenu par nos hôtes.
    Cordialement.

  102. @Patrice Charoulet
    Je préfère écrire sous pseudo, c’est mon choix, mais je respecte le vôtre et je ne fais pas partie de ceux qui vous reprochent de vouloir « démasquer » les contributeurs, chose impossible au demeurant…

  103. @ caroff
    Patrice Charoulet ne peut démaquer personne mais :
    – Il peut pousser quelqu’un à dire son nom, quelqu’un qui le regrette après. Il a de la chance que le renonçant l’assume parfaitement bien.
    – On peut craindre qu’un jour des blogs soient fermés aux porteurs de pseudonyme voire que tout Internet les rejette, en tout cas en France. Si trop de gens le réclament ! Les majorités et les minorités actives se moquent des droits des autres.
    – Si de moins civilisés que lui reprenaient son obsession, ils pourraient contacter des gens capables de fouiner… Dans un monde où les sites sécurisés ne le sont guère…
    PS : J’espère que la discussion sur Simone Veil, sainte ou humaine, cessera grâce à votre intervention dont je vous remercie.

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