Du 7 au 9 janvier 2015, dix-sept victimes à la suite d’assassinats odieux, à la lettre inhumains.
Comme c’était prévisible, inévitable après la résistance et l’obstination françaises, des réactions internationales violentes ont éclaté, pour dénoncer dans certains pays, l’Egypte, le Pakistan, le Yemen, le Niger et la Turquie notamment, les offenses à l’islam et à l’image du Prophète, dont Charlie Hebdo a été le vecteur courageux et imprudent.
Beaucoup d’actes antimusulmans en France.
Ce qui me semble extraordinaire depuis la fusion républicaine du 11 janvier – qu’on y ait participé ou non – tient au débat effervescent qui rend hommage à une liberté d’expression idéale et, à la fois, ose se pencher sur les limites qui pourraient être assignées à celle-ci.
En aucun cas, il ne s’agit d’accepter que l’intimidation, l’intolérance et, pire, la terreur viennent imposer à notre démocratie ce qu’elle devrait penser, écrire et parler.
Pour les restrictions que la liberté d’expression, quand elle abuse, aura à subir, la loi suffit amplement, et l’interprétation qu’en font les magistrats. On a bien compris que les idéologies et les religions pouvaient, dans notre état de droit, être critiquées, tournées en dérision, souillées par des propos et des caricatures alors que les hommes et les femmes, dans leur individualité, avaient toute latitude pour engager des actions et assigner quand elles s’estimaient diffamées ou injuriées.
Cette distinction, aujourd’hui, mérite d’être questionnée.
Pour n’évoquer que Charlie Hebdo, je continue à soutenir que, si les assassins ont constitué leurs victimes comme des représentants emblématiques et universels de la liberté d’expression, reste que leur conception de cette dernière était ciblée et s’attachait souvent de manière obsessionnelle, acerbe et vulgaire, aux croyances essentiellement chrétiennes et musulmanes, moins aux juives, sans doute préservées à cause de l’Holocauste qui a gazé six millions de juifs et de la peur de se moquer d’une religion avec un passé aussi tragique.
Ces dessins et caricatures m’ont paru représenter plus souvent le féroce combat d’un athéisme revendiqué que le souci d’une liberté démocratique. A mon sens, ils faisaient moins sourire par leur substance qu’ils ne se félicitaient eux-mêmes, si je les incarne, de leur provocation. La cruauté et l’offense passaient avant l’esprit.
Je ne crois pas que cette problématique complexe pourra se résoudre, comme le croit ingénument le louvoyant et centriste – ce n’est pas un compliment – Jean-Pierre Raffarin (France 5), par le pluralisme : en gros, on achète Familles chrétiennes à la place de Charlie Hebdo.
Il faut aller plus loin.
Il est paradoxal que les croyances ou les incroyances – ce qui touche les tréfonds, l’intimité des êtres, le plus vif de leur sensibilité – soient le terreau naturel, quasiment honorable, de la dérision et de la dénonciation, alors que les idées – ce qui peut et doit être contredit – font étrangement l’objet d’une relative abstention. Autrement dit, on s’abandonne plus volontiers à ce qui fait mal qu’à ce qui concerne le débat républicain authentique.
Est-il fondamental de caricaturer le Christ crucifié et de lui faire demander quelqu’un pour le retourner afin de « prendre » le soleil ? Qui peut véritablement s’esclaffer (France 2) ?
Est-il nécessaire, pour l’humour, de figurer le Prophète sodomisé ? Ne peut-on concevoir la colère de la plupart des musulmans devant une attaque aussi indécente, que la provocation seule justifie, sans susciter le moindre sourire ?
La loi s’applique quand la liberté outrepasse ses droits mais il me semble que tous ceux dont la fonction est d’user de la liberté d’expression pour se camper en « bouffons » de la République ne devraient pas s’abuser. Il n’est plus possible aujourd’hui de crier tactiquement « liberté, liberté » sans s’interroger sur les conséquences d’une autarcie créative et irresponsable. A un bout de la chaîne, il y a la loi. A l’autre, la conscience, l’éthique dont il ne serait pas scandaleux qu’elles s’imposent des limites que la terreur se verra toujours refuser.
Qu’on ne m’oppose pas, comme on a tendance à le faire à chaque fois que les tragédies de la société nous laissent perplexe et qu’on ne sait trancher entre liberté et dignité, entre l’expression de tout et la retenue ici ou là, les principes de laïcité. On définit celle-ci comme tolérance, écoute et surtout respect. Comment concilier cette exigence du respect avec son contraire qui s’en prend à ce que notre République désire voir préservé, précisément au nom de la laïcité ?
La laïcité ne serait-elle que l’autorisation d’offenser, avec l’onction démocratique, tout ce qui est religieux et qui ne souhaiterait qu’un privilège : une indifférence polie, une neutralité même pas bienveillante ?
Quand la « quenelle » de Dieudonné est réprimée et que les caricatures de Charlie Hebdo sont louées au nom de la liberté, il me semble que Claude Bartolone est un peu court (LCI) de pointer du racisme dans le premier cas et de la démocratie dans le second. A partir du moment où une liberté absolue n’est pas concevable ni souhaitable, quel comportement a les effets les plus détestables ?
Charlie Hebdo vecteur courageux et imprudent ?
Je n’aurais pas osé moi-même utiliser ce dernier adjectif si un texte remarquable de Delfeil de Ton n’avait pas, au nom d’un compagnonnage qui lui donnait tous les droits, mis en cause le rôle de Charb qui, avec une audace inouïe que Wolinski lui-même avait semblé regretter, avait engagé Charlie Hebdo sur une voie qu’il pressentait dangereuse sans la craindre mortifère ?
42 % des Français souhaitent une ligne de retenue et qu’on cesse ce type de dessins si une majorité ne partage pas cet avis.
Ailleurs, le Danemark qui est un pays respectable est partagé : certains dessinateurs et artistes ont décidé de ne plus publier de représentations du Prophète, assumant courageusement le risque d’être accusés de lâcheté.
Les dix-sept assassinats ont eu lieu.
Ils ne feront pas la loi chez nous. Mais nous interdisent-ils de penser et de respecter ?
Est-il admirable, vraiment républicain, même sain de jeter du gros sel, pour prétendument faire rire rouge, sur des plaies à vif dont chacun, croyant ou non, peut comprendre l’exacerbation et a mesuré la nocivité criminelle quand le terrorisme islamiste en prend prétexte ?
Répondre non ne serait pas trahir la liberté.
Cher Philippe,
La lecture d’Onfray du Coran est irresponsable.
Est-il nécessaire de préciser ce que Mahomet préconise aux musulmans dans leur attitude par rapport aux religions déjà existantes ?
« Mahomet est très tolérant pour les juifs et les chrétiens, mais il ne l’est pas pour les idolâtres et recommandent de leur faire la guerre. Il n’est pas tendre non plus pour les incrédules ».
En ce qui concerne les juifs, et surtout les chrétiens, contrairement à une croyance très générale, il se montre plein de tolérance et de bienveillance.
« Nous croyons aux Livres qui nous ont été envoyés ainsi qu’à ceux qui vous ont été envoyés. »
« Notre Dieu et le vôtre sont Un, et nous nous résignons entièrement à sa volonté »(XXIX)
Toujours dans le Coran :
« Que le Coran est la parole de l’envoyé illustre. »
« Avant le Coran, il existait le Livre de Moïse, donné pour être le guide des hommes et la preuve de la bonté de Dieu ; or celui-ci (le Coran) confirme l’autre en langue arabe afin que les méchants soient avertis, et afin que les vertueux apprennent d’heureuses nouvelles. »
« Dieu a établi pour vous une religion qu’il recommanda à Noé ; c’est celle qui t’est révélée, ô Mahomet ! C’est celle que nous avions recommandé à Abraham, à Moïse, à Jésus, en leur disant :
Observez cette religion, ne vous divisez pas en sectes. » (LXII.)
« Les gens de l’Evangile jureront selon l’Evangile. Ceux qui ne jureront pas d’après un livre de Dieu sont infidèles. » (LXXIII)
« Supporte avec patience les discours des infidèles, et sépare-toi d’eux d’une manière convenable. » (LXXIII)
Ces quelques versets pourraient permettre d’apaiser les tensions et les incompréhensions et combler les lacunes de la connaissance de la civilisation des Arabes. C’est peut-être le rôle de Lang, de Pellerin, de Taubira, de Belkacem car il ne faut plus admettre que les sectes intégristes recrutent sur le net, dans les prisons, les cités et les villages sans que les jeunes ne disposent d’arguments pour les mettre à jour et s’en protéger.
L’éducation ne pourra pas combler seule les lacunes et l’ignorance. La culture, la justice, l’administration doivent rappeler les dangers des sectes et ne pas les intégrer pendant leur adhésion à la promotion de la haine.
françoise et karell Semtob
Mmff !
« moins aux juives, sans doute préservées à cause de l’Holocauste qui a gazé six millions de juifs et de la peur de se moquer d’une religion avec un passé aussi tragique. »
Il y a une Une de CH qui a dû vous échapper récemment.
http://www.amazon.fr/Charlie-hebdo-n%C2%B0416-hitler-youpins/dp/B003X9MJOU
Enfin si vous êtes un lecteur assidu de CH vous avez mieux compté que moi, qui ne le regardais que très très occasionnellement. En fonction de la « Une ».
« Charlie Hebdo vecteur courageux et imprudent ?(…)42 % des Français souhaitent une ligne de retenue et qu’on cesse ce type de dessins si une majorité ne partage pas cet avis. Ailleurs, le Danemark qui est un pays respectable est partagé : certains dessinateurs et artistes ont décidé de ne plus publier de représentations du Prophète, assumant courageusement le risque d’être accusés de lâcheté. »
Le problème c’est que si on laisse de côté les grands principes une minute, et qu’on examine les faits :
– première série de caricatures il y a quelques années : outrage (incompréhensible à mon sens, ces gens n’ont qu’à ignorer) dans le monde et déja des morts dans d’autres pays. Cette année des morts chez nous. Dont les « profanateurs ».
– Une de CH cette semaine : manifestations encore et mortifères, au moins cinq morts au Niger, des églises innocentes qui n’avaient pas moufté, brûlées. Et ce n’est pas fini.
En somme : caricature = des morts.
Et les morts ne sont pas forcément (que) ceux qui ont déclenché le processus.
C’est un fait.
Après il y a les idées, et si on accepte de la fermer sur les caricatures, ne va-t-on pas nous imposer autre chose, et encore autre chose ?
Les Anglais ont une expression vernaculaire pour cela :
« Damned if you do, damned if you don’t ! » Intraduisible.
En portugais, sans issue / sem saida est une mauvaise traduction. Peste ou choléra peut-être…
« …les offenses à l’islam et à l’image du Prophète, dont Charlie Hebdo a été le vecteur courageux et imprudent »
Je ne trouve par courageux d’entraîner par imprudence la mort de ses amis et par extension celle de ceux qui se sont retrouvés victimes collatérales de cette légèreté narcissique.
Enfin l’article 29 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme nous dit dans son alinéa 2è :
2. « Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi, exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique ».
Je retiens, hors les droits à la jouissance de la liberté, « qu’elles satisfassent les justes exigences (…) de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique » et je ne considère pas que les caricatures vulgaires, chansons (rapées ou slamées) ou harangues provocatrices, entrent dans le champ du bien-être général d’une société démocratique.
Faut-il souligner que je suis athée (ça paraît être la mode depuis quelques jours…) mais que cela ne me constitue pas un droit supplémentaire de provocation envers des personnes qui ont des croyances religieuses, même si je trouve cela ridicule…
Mon éthique de liberté est celle prônée par Rousseau : ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Point.
Cher M. Bilger
Je vous lis, toujours, et vous suis, presque toujours.
Mais là, je ne peux pas.
« Les dix-sept assassinats ont eu lieu », après bien d’autres, et avant bien d’autres encore… et les assassins sont en train de réussir ce pour quoi ils les ont commis : nous terroriser, nous imposer leur loi religieuse, nous interdire de critiquer, y compris sous forme de caricatures, leur dogme via son messager.
Les délires gaucho-bobos compassionnels, les dénis de réalité de Mme Taubira ne suffisent-ils pas ?
Faut-il y ajouter l’autocensure, à laquelle vous appelez ?
« Est-il fondamental de caricaturer le Christ crucifié et de lui faire demander quelqu’un pour le retourner afin de « prendre » le soleil ? Qui peut véritablement s’esclaffer (France 2) ? »
Non, c’est justement parce que ce n’est pas drôle du tout qu’il n’y a pas besoin de loi contre ça.
« Est-il nécessaire, pour l’humour, de figurer le Prophète sodomisé ? »
J’ai probablement loupé un truc. La couverture de Charlie Hebdo qui provoque tant d’émeutes montre le Prophète avec une larme à l’oeil. L’autre lui faisait dire « c’est dur d’être aimé par des cons ».
Le droit au blasphème est un corollaire de la laïcité.
La laïcité est une notion bien française. D’ailleurs c’est une des choses qui me manquent au Brésil : dans l’agenda de ma fille de cinq ans, 90% des messages aux parents sont des bondieuseries génériques du style « rendons grâce à Dieu pour nos jolies têtes blondes ». Un jour j’ai craqué, j’ai dit à sa maîtresse que c’était l’agenda de ma fille, pas un missel, et que je voulais suivre comment elle évoluait en classe, à quoi elle jouait, si elle interagissait avec ses camarades. Qu’elle pouvait me parler de Dieu, mais au sujet de ma fille. Elle m’a regardé comme un extra-terrestre.
Aussi, je reçois des cartes de fournisseurs qui évoquent le Seigneur, des DVDs d’anniversaires qui font des références niaises à Dieu dans toutes les légendes. J’ai beaucoup de mal avec tout ça mais je prends sur moi et laisse couler.
Les agendas des enfants qui contiennent de la publicité ont aussi été un choc pour moi. Sur ce point je n’ai pas accepté, je suis allé voir une autre école.
Bonjour Philippe Bilger,
« 42 % des Français souhaitent une ligne de retenue et qu’on cesse ce type de dessins si une majorité ne partage pas cet avis. Ailleurs, le Danemark qui est un pays respectable est partagé : certains dessinateurs et artistes ont décidé de ne plus publier de représentations du Prophète, assumant courageusement le risque d’être accusés de lâcheté.
Les dix-sept assassinats ont eu lieu.
Ils ne feront pas la loi chez nous. Mais nous interdisent-ils de penser et de respecter ?
Ce ne serait pas trahir la liberté. »
Non ce ne serait pas trahir la liberté que de respecter ceux qui ont une conception de l’existence qui ne correspond pas à la nôtre.
Laissons les croyants adorer leur Dieu quel que soit le nom qu’ils lui donnent. Laissons-les croire à une vie dans l’au-delà si cela permet de les rassurer sur ce qui les attend après la mort.
Laissons-les prier si cela leur permet d’affronter les malheurs de la vie. Après tout, la prière peut s’avérer bien plus efficace que des séances chez un psychanalyste ou un psychothérapeute et c’est surtout moins cher.
Toutes les religions enseignent l’amour de son prochain. Alors ne confondons pas croyant et mystique.
Un croyant ne tuera jamais pour venger son Dieu ou son prophète parce que justement sa religion le lui interdit. Il accepte la liberté d’expression et saisira les voies légales s’il se sent blessé par des propos ou des caricatures.
Un mystique s’est forgé sa propre religion dans laquelle le blasphème est un affront à son Dieu qui mérite la mort.
Alors messieurs les athées qui ne croyez ni en Dieu ni au diable, arrêtez de mettre en péril la vie des citoyens par vos propos le plus souvent débiles et vos caricatures lourdingues.
N’oubliez pas que parmi les 17 morts des tueries de janvier, il y avait quatre caricaturistes mais 13 innocents qui ont payé de leur vie leurs provocations malsaines.
Cher Philippe Bilger,
Faites-vous preuve ici de l’angélisme que vous reprochez aux autres ? Le respect concerne les personnes et pas les dogmes. En stigmatisant le blasphème, vous faites le jeu de gens beaucoup plus radicaux que vous et qui ne s’arrêteront pas à ce seul interdit. Regardez ce qui se passe dans les pays où l’islam a une place prépondérante. Regardez ce qui se passe en Grande-Bretagne quand on questionne la communauté musulmane (qu’on ne peut pas qualifier d’extrémiste n’est-ce pas) à propos de la charia. 60% sont pour son application dans leurs quartiers. Le problème est évidemment beaucoup plus complexe que la simple évocation de caricatures et concerne la façon dont l’Islam organise la vie de ses croyants. Sans remise en question, les choses ne s’arrangeront pas et tant qu’elles ne s’arrangent pas, il n’y a aucune raison de s’abstenir de se moquer de ses travers.
Certes, certes ! mais charbonnier est maître chez soi.
Sinon, j’ai lu le vibrant témoignage de @ kalanchoe (et je me suis retenue encore un fois de faire de l’humour sur les premières lettres de son pseudo) qui nous indique que les soixante-huitards sont des mécréants qui veulent l’anarchie summum de la liberté responsable. Je voulais lui demander si elle avait pensé un instant à ceux qui ont fait le trajet inverse : les apostats qui doivent avoir des arguments à mettre sur la balance, et peut-on les entendre ? Il semble que non. Le fait de société serait la conversion à l’islam et à ce qu’il devrait montrer de soumission pour les femmes notamment (je sais c’est un choix). C’est qu’il est nécessaire d’intégrer l’ummat.
Cette précieuse solidarité entre personnes qui pensent allah et agissent prophète.
Il faut arrêter de penser que les personnes qui parlent, écrivent sur les religions ont un a priori pour l’islam et, pire, sont ignorantes des particularités des autres croyances.
Première mesure à prendre : changer l’appellation Education nationale ! Il s’agit d’Instruction nationale. La ministrelle qui a bien compris la différence veut faire passer des idées (éducation et non instruction) selon lesquelles il y aurait égalité entre les sexes. Je pose la question : le voile de conversion pour les femmes et pour les hommes ? Ah oui ! suis-je bête, la barbe voyons.
Vous n’allez pas me croire ! Ce matin je me rends, comme tous les matins, acheter mon pain dans l’unique magasin de mon petit village de moins de 1000 habitants. Et que vois-je devant mes yeux ébahis sur le présentoir à journaux ? Charlie Hebdo !
Bien entendu je ne l’ai pas acheté.
Il semble que l’engouement pour ce journal, largement étalé par tous les JT de ces derniers jours, dans lesquels on voyait nos Parisiens s’écharpant pour avoir leur numéro, retombe comme un soufflé au fromage sortant du four.
Le nombre de « Charlie » diminue à la vitesse grand V, sans doute depuis que ceux qui l’ont acheté pour la première fois ont pris conscience de l’indigence intellectuelle de son contenu.
Gageons que d’ici trois semaines le tirage de ce journal retombera à son niveau habituel soit quelques dizaines de milliers de numéros par mois.
Tout passe, tout lasse !
Charlie Hebdo et la liberté d’expression ça fait deux. Ce sont des gens qui n’acceptent la liberté d’expression que lorsqu’elle va dans leur sens. Regardez la réaction démesurée de l’avocat de Charlie Hebdo qui n’a pas admis la publication par l’Obs de la tribune de Delfeil. Ou bien le dénigrement de Plantu dans le dernier numéro du journal satirique sous prétexte que Plantu a une interprétation moins radicale de la liberté d’expression qu’eux. Forcément, Plantu qui ne vit pas dans une bulle de beauf comme Charb et Luz mais collabore avec des caricaturistes musulmans du monde entier connaît bien mieux le sujet.
Jean-Pierre Raffarin semblait quelque peu embarrassé, hier sur France 5. Il n’avait pas son aisance habituelle. On le sentait partagé entre deux positions : reconnaître la liberté d’expression (qui oserait la limiter ??) et la nécessité d’une certaine retenue, d’une certaine prudence.
Peut-on tout dire, tout montrer, tout critiquer ? Sans doute, mais à condition d’y mettre les formes. On peut faire passer bien des messages sans pour autant blesser ou scandaliser, qu’on utilise des textes ou des dessins. Charlie Hebdo a choisi une autre voie, celle de l’éléphant ivre dans le magasin de porcelaine, sans égard ni considération pour qui que ce soit, et il s’est heurté à des individus qui, eux, n’ont aucun recul, aucun sens critique, par rapport à leurs croyances religieuses. D’où des conflits de plein fouet (sans jeu de mots !) et des conséquences en chaîne. Peut-être y a-t-il des moments, des circonstances, où il faut savoir faire preuve d’un peu de bon sens et décocher ses flèches d’une autre façon ? Y a-t-il une réponse absolue, définitive, à cette question ? Je ne le crois pas. Sachons rester souple, faire preuve de discernement, de jugement. La paix civile exige parfois bien des renoncements.
Il faut arrêter de parler de droit de blasphème : le droit est octroyé par la loi et aucune loi française ne reconnaît le droit de blasphémer.
Il faut arrêter de parler de blasphème : prétendre simplement que Dieu n’existe pas constitue un blasphème, et il est hors de question d’interdire ce genre d’opinion.
Et il faut arrêter de prétendre que les juifs de France sont plus préservés que les musulmans ou que les chrétiens à cause de la Shoah : les juifs de France sont plus préservés parce qu’ils sont plus craints, parce qu’ils savent se défendre, parce qu’ils connaissent le droit français, et ils n’auraient sûrement pas laissé passer les crachats des pauvres sans-dents qui ont souillé ce blog ces derniers jours s’ils avaient été leurs cibles.
Tant que la communauté musulmane ne se sent pas assez forte pour faire en sorte que les Robert Marchenoir, Franck Boizard ou autres Parigoth s’étouffent avec leur bile au lieu de la déverser ici, tant qu’elle a pitié de ces misérables au lieu de les frapper dans ce qu’ils ont de plus sacré, leur porte-monnaie, tant que la communauté musulmane ne produit pas des associations assez puissantes pour la défendre efficacement, bref, tant que la communauté musulmane ne prend pas exemple sur la communauté juive ou la communauté LGBT, les choses ne bougeront pas sur ces sujets.
Et que personne ne vienne évoquer l’inaction de la République, de gauche comprise. Parce que la République, de gauche comprise, elle est bien gentille mais c’est pas Mère Teresa, et elle n’a aucune raison d’aider des gens qui refusent de s’aider eux-mêmes !
Tout d’abord bravo de vous poser la question d’une révision déchirante alors que vous avez jusqu’ici milité pour le principe d’une liberté d’expression que je trouvais excessif, comme par exemple dans l’affaire Dieudonné.
Tout principe poussé à ses limites se heurte à un autre principe et rentre en conflit avec lui. Dans le cas des caricatures concernant la religion la liberté d’expression vient percuter le principe du respect d’autrui.
Ce n’est que de l’humour pourrait-on objecter. Mais l’humour est un phénomène relativement récent dans l’histoire de l’humanité et tout le monde n’a pas le même sens de l’humour. L’humour peut être utilisé comme une arme, dans un débat par exemple pour désarçonner un adversaire ou le tourner en ridicule, et la frontière entre l’humour et l’ironie est parfois très mince. Une arme peut-être, dira-t-on, mais qui ne tue pas.
L’humour de Charlie Hebdo n’avait plus guère d’écho, il n’était plus beaucoup acheté et depuis longtemps il se débattait pour survivre. Wolinski disait que l’humour de Charlie Hebdo n’était pas méchant, il était… féroce. Distinction trop subtile pour certains qui réagissent de façon démesurée, hystérique, prenant les caricatures comme une insulte insupportable, d’autres les prenant comme prétexte pour régler leurs comptes avec ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis.
Mais à partir du moment où certains se sentent sincèrement atteints dans leur dignité par des caricatures touchant à ce qu’ils ont de plus sacré, faut-il aller délibérément les provoquer ? Est-ce renoncer à sa liberté que de prendre en considération le fait que ce qui peut faire rire certains peut en choquer d’autres ? Est-ce que cela au bout du compte sert la cause que l’on prétend défendre ? Cela mérite au moins réflexion.
Guy Bedos, à qui l’on demandé si son fils, Nicolas, tenant d’une liberté d’expression sans limite, devait s’autocensurer répondait : « non, je ne lui demande pas de se censurer, je lui demande de réfléchir ». La sagesse d’un père…
Hélas, la liberté d’expression est déjà très limitée en France (lois Pleven, Gayssot, Taubira, etc.). Il y a toujours d' »excellentes » raisons de limiter la liberté d’expression.
Vous remarquerez que ce problème de liberté d’expression ne se pose qu’à cause de l’immigration massive inintégrable.
En effet, dans une société homogène, tout le monde est à peu près d’accord sur ce qui se fait ou ne se fait pas. Si la France était composée exclusivement de Français de souche, les caricatures de Charlie Hebdo n’entraîneraient aucun meurtre. Les chrétiens ne tuent pas pour cela et il n’y aurait pas de musulmans pour tuer. Inversement, dans un pays entièrement musulman, on ne caricature pas Mahomet et le problème se pose pas.
L’hétérogénéïté culturelle et ethnique est facteur de troubles et, à mon sens, de guerre civile. Je n’ai pas envie que mon pays ressemble à l’Afrique du Sud ou au Brésil.
Donc, plutôt que soigner les symptômes d’une manière contraire à la culture française (Tartuffe a été couvert par Louis XIV en personne, Voltaire a écrit un Mahomet injouable aujourd’hui du fait de la « sensibilité » – c’est-à-dire de la violence – des colonisateurs à rebours), on ferait mieux de s’attaquer au problème de fond, l’arrêt de l’invasion migratoire.
La « semaine à Charlie » accentue la pente suicidaire que nous suivons depuis trente ans : étouffer les symptômes, brider l’expression du malaise, pour mieux laisser perdurer la maladie.
Quand on apprend que c’est Anne Hommel la directrice de com’ de DSK qui gère la communication et les dividendes de plus de 10 millions d’euros engrangés en quelques jours de Charlie Hebdo, on peut raisonnablement s’interroger sur le romantisme du peuple français descendu dans la rue.
Sans doute votre talent pour la caricature se rapproche-t-il du mien, Monsieur Bilger : nul.
Vos récits de sodomisation ou de bronzage ne font effectivement pas rire, ce qui ne signifie pas que les caricatures évoquées ne sont pas drôles, mais qu’elles ne sont pas à votre goût.
Les ressorts du rire ne sont pas similaires chez tous les spectateurs ; les spectacles de Dieudonné font rire beaucoup de gens. Il serait vain de dire que ce qui fait rire nombre de ses admirateurs ne serait pas drôle. On peut effectivement être drôle et irrespectueux, drôle et insultant, drôle et méchant, drôle et gentil.
Gentil est le mot qui me vient précisément à l’esprit en regardant d’ailleurs la une du numéro 1178 de Charlie. Le dessin n’est pas dégradant, le propos non plus. Ce dessin provoque néanmoins sur notre planète des rassemblements qui ne semblent pas très fraternels. La violence commune à ces manifestations est-elle explicable par la une de Charlie ? C’est ce que nous en disent les journalistes présents à ces manifestations.
Je ne suis pas convaincu par cet unanimisme. Surtout, parmi les musulmans, certains estiment que la représentation du prophète est absolument proscrite. J’ignore pourquoi les chiites sont sur ce point en désaccord avec les sunnites. Je vois mieux en revanche à quel genre de liberté de blasphème conduirait l’interdiction de tout dessin apparaissant comme irrespectueux à un habitant de la planète qui se déclarerait blessé par un dessin.
Car à vous lire, si l’on veut se montrer respectueux, il faudrait se garder de manquer de respect à tout « ce qui touche les tréfonds, l’intimité des êtres, le plus vif de leur sensibilité » ?
Mais il manque à votre billet la désignation de l’arbitre en charge de le déterminer. Difficile challenge.
Il y a à cette solution une alternative : la liberté d’expression, qui certes peut blesser, mais ne tue pas quand elle ne contrevient pas à la loi.
…l’interprétation qu’en font les magistrats.
Que l’honorable magistrat que fut Philippe Bilger me pardonne, car en France le fond du problème se trouve là, dans l’interprétation qu’en font les magistrats, souvent biaisée en fonction de la sensibilité politico-syndicale de ces magistrats et de l’appartenance politique supposée du prévenu.
Nous pouvons même parler dans trop de cas de justice politique.
Nous pourrions citer par exemple le deux poids deux mesures subi par un homme politique poursuivi pour certains propos alors que ceux de nature équivalente tenus par un écrivain médiatisé n’ont suscité aucune réaction.
A titre de comparaison, aux États-Unis de par le Premier Amendement la liberté d’expression est totale.
Cela mène-t-il pour autant à des excès menaçant les diverses communautés, à commencer par la communauté juive ? Non.
Charlie Hebdo avait choisi le créneau de la dérision ordurière et nihiliste, absolument sans limites. On souhaite bien du plaisir à ceux qui se proposeraient de rouvrir ce robinet de purin.
Quant aux charlots qui se disent Charlie et souillent nos murs, plus vite ils se tairont, moins longtemps ils seront ridicules.
A l’appui, si j’ose dire, du propos de M. Bilger, et tenant compte que nous sommes « le monde étant fini » dans une sorte d’humanité 3.0, forte – sans jugement de valeur – de la fulgurance de ses réseaux sociaux, il me semble qu’un être responsable dans un tel monde – dit connecté, d’ailleurs – peut bien moins qu’au siècle dernier ou plus loin du temps d’Athènes, définir la barbarie selon des traits raccourcis.
J’observe à l’oeuvre la diplomatie destructive de Charlie Hebdo, l’envie déraisonnable d’abandonner les monarchies du golfe Persique « suspectes » et indécentes lors même qu’elles investissent chez nous et accueillent revendiquent le Louvre d’Abu Dhabi et donnent tant de gages.
Fluide Glacial vient d’indisposer les Chinois avec une « Une » sur le péril jaune.
Encore un misérable qui veut changer la face du monde.
Me dis-je, c’est pas joli-joli.
Parténia (ou Parthenia) est un siège épiscopal situé en Maurétanie Sitifienne, dans la région de Sétif en Algérie. Il a disparu à la fin du Ve siècle, et l’on ignore aujourd’hui sa localisation exacte.
Bien à vous.
On commence par les images… puis on attaquera les articles de journaux… on demandera la saisie des livres, avant de les brûler…
On peut trouver de très bonnes et très raisonnables raisons pour la censure – je ne dirai pas la lâcheté ou l’abandon. Des raisons d’ordre public. Bientôt de maintien de l’ordre… Alors les assassins et les religieux de toute obédience auront gagné ! Ce n’est pas seulement la défense de la liberté d’expression qui a poussé, en un élan viscéral et peut-être excessivement émotif, des millions de personnes dans la rue. C’est la défense de la liberté tout court. Liberté, fragile conquête de notre société, de notre civilisation, de l’histoire qui a été la nôtre. L’atteinte à ma conception du bon goût, de la vérité, de Dieu ou que sais-je encore ne justifie pas l’assassinat. Point à la ligne.
…Définir la barbarie par des traits raccourcis sans s’y trahir soi-même.
Bonjour Monsieur Bilger, comme toujours, comme souvent vous parlez d’or ! Si la religion juive est moins attaquée c’est à cause de l’Holocauste, mais aussi peut-être du fait qu’elle est très bien représentée par de multiples représentations très actives, qui tamisent toutes les caricatures et ne laissent jamais rien passer, elles déposent plainte en permanence, souvent elles obtiennent réparation. La communauté juive de New York est un poids politique considérable, à Paris aussi il faut compter avec elle, sinon gare !
Les musulmans, trop de personnes parlent en leur nom, mais aucun au nom de la religion musulmane, la religion musulmane n’est pas bien représentée… quant aux chrétiens, les orthodoxes sont quasi muets, les protestants sont très discrets, les catholiques sont eux la Fille de l’Eglise, quelle que soit la caricature, aussi ordurière soit-elle, mais aucune plainte n’est déposée… à part le Pape François qui ces jours derniers a tenu des propos différents dans une phrase très claire qui admettait la Loi du Talion, œil pour œil, « si tu frappes ma mère, attends-toi à des coups en retour »… pas très catholique, éloigné de ce que l’on m’a enseigné « si on te frappe une joue, tends l’autre joue »…
Je ne suis pas d’accord avec vous, Philippe Bilger, et cela ne vous étonnera sans doute pas.
Vous écrivez : « A un bout de la chaîne, il y a la loi. A l’autre, la conscience, l’éthique dont il ne serait pas scandaleux qu’elles s’imposent des limites que la terreur se verra toujours refuser. »
Pourriez-vous m’expliquer comment ferez-vous, pratiquement, pour que la conscience et l’éthique s’imposent des limites ?
Sans nulle ironie de ma part, c’est un voeu pieux.
« Est-il fondamental de caricaturer le Christ crucifié et de lui faire demander quelqu’un pour le retourner afin de « prendre » le soleil ? Qui peut véritablement s’esclaffer (France 2) ? »
Sans doute pas les sept millions (≠ trois millions sept cent mille + quarante ou cinquante chefs d’Etat dont certains de retour chez eux ont fait interdire la diffusion de l’hebdomadaire, peut-être par souci de conforter la sécurité de leur population) de fidèles qui ont assisté hier à la messe papale célébrée à Manille dans un espace couvrant la surface de 85 terrains de football environ et qui en réponse à ‘Je suis Charlie’ ont clamé ‘François est Philippin’…!
Et pas non plus sans aucun doute, la fillette qui n’a pu retenir larmes et sanglots au micro où elle expliquait sa situation pour demander pourquoi on fait tant de mal aux enfants innocents.
Il y a pourtant là matière en effet à dénoncer, par la caricature lorsqu’on est caricaturiste, les bourreaux d’enfants, but qui ne saurait en aucun cas être atteint par la caricature d’un supplicié !!
En droit j’avoue que je suis nul.
Mais que ayant découvert ce qui s’est récemment passé à l’école du barreau de Paris où un professeur pour protester contre une élève voilée a commencé à se déshabiller pour revendiquer sa religion du nudisme et ayant développé par ailleurs ma propre théorie du big bang, la notion qui m’est venue à l’esprit [renversement de la charge de la preuve] et qui déborde la cadre de l’amphithéâtre où s’est déroulée cette tentative de jurisprudence que les camarades de l’élève voilée ont par eux-mêmes voué à l’échec.
Je trouve que notre jeunesse est pleine d’idéal et de vitalité.
Mais pour qu’il y eût peut-être ce renversement, il fallait une charge. Plus grosse est la charge en vertu des lois de la physique, plus le renversement est grand. I’snt it ?
Serions-nous dans cette phase ?
Dans les pays sobres et impeccables de John Huston, la cavalerie arrivait toujours en retard mais toujours arrivait. Maintenant, nous sommes dans une époque moderne. Il y a les chevaux, mais y a-t-il les hommes ?
Dans mes cercles, j’en ai connu en Italie, et même au 4e RE de la légion étrangère de Castelnaudary.
Ah les lanciers du Bengale…
Je suis terrifié par ce billet parce que notre hôte, a priori raisonnable et pas plus lâche qu’un autre, parle de donner aux terroristes exactement ce qu’ils demandent.
Sans attentats, nous ne nous serions pas posé la question de limiter la liberté d’expression, nous aurions dit quelque chose comme : « Charlie Hebdo, c’est couillon et ça ne vole pas haut. Que ceux qui n’aiment pas n’achètent pas ». C’est d’autant plus facile à dire que Charlie hebdo refusait les subventions, donc nous n’étions pas engagés par CH à travers nos impôts comme nous le sommes pour les autres journaux.
Je ne suis pas contre une limitation temporaire de la liberté d’expression pour calmer le jeu à condition que nous soyons forts par ailleurs (immigration, prêches, armes en circulation, burqa, islamisation de l’école publique…).
Mais non, nous nous apprêtons à être faibles sur la liberté d’expression et c’est tout. Nous ne nous apprêtons à être forts nulle part ailleurs.
C’est donc bien une concession au terrorisme islamique et rien d’autre.
Et comme leur stratégie (dont je vous rappelle qu’elle est publique, rien de secret) est de nous faire reculer de concession en concession, il s’agit d’une soumission à leurs désirs.
Evidemment, quand on se soumet aux désirs de l’ennemi, il fait nettement moins mal, on est juste vaincu, humilié et soumis.
Pour semtob : « La sourate 9, sourate médinoise, l’avant-dernière révélée, est d’une importance primordiale. Le verset 29 de cette sourate 9, révélée en 631, abroge toute disposition antérieure autorisant une attitude plus douce envers les polythéistes, les juifs, les chrétiens, les sabéens et les zoroastriens. Ce verset n’établit plus de différence entre les idolâtres et les monothéistes. »
Il y a longtemps que les dessins ou caricatures, à l’exception peut-être de ceux et celles de Cabu, ne me font pas rire. Non pas que je n’aie pas le sens de l’humour, mais, comme vous le dites parfaitement Philippe Bilger, est-il nécessaire d’aller dans l’outrance, la démesure, le vulgaire de façon systématique. Est-ce vraiment drôle de représenter le Pape comme un vieillard débile ? Ou bien même Mahomet dans des postures peu agréables ?
J’ai acheté Hara-Kiri et ai apprécié son humour potache lorsque moi-même j’en étais un, et puis, je me suis rapidement lassé de la « vis comica » des dessinateurs de Charlie qui me faisait penser, jusqu’aux assassinats du 7 janvier, à des élèves dissipés, gâchant leurs talents en se vautrant dans les mêmes poncifs de façon récurrente.
Ces champions de la liberté d’expression n’aimaient pas bien certains politiques ou commentateurs qui osaient prendre leur contre-pied.
Mais savent-ils faire autre chose que de railler les religions ?
Il faudrait puisqu’il semble que la mondialisation soit partout, comprendre que le problème n’est ni Charlie Hebdo, ni le Prophète mais bel et bien politique !
D’un côté le héros de salon qui refuse de voir le « monde » qui frappe à sa porte, et qui va finir par entrer dans ledit salon sans y être invité, et de l’autre le « monde » qui a d’autres problèmes à résoudre que les caricatures, mais qui préfère une guerre totale, c’est tellement plus facile…
Il faudra bien se résoudre à réfléchir, même si c’est de plus en plus difficile, puisque aujourd’hui, il suffit d’utiliser certains mots pour qu’aussitôt l’écoute espérée s’en aille en claquant la porte.
Je ne pense pas pour ce qui me concerne pouvoir discuter avec un Pakistanais, dont le modèle de société me fait horreur, sans que lui prenne l’envie de m’occire dans les plus bref délais. En conséquence de quoi le vulgum pecus doit avoir une vue à 380°, posséder une compétence en lecture des réseaux sociaux, avoir fait ses humanités, connaître quelques langues étrangères, être ouvert d’esprit, être capable de réflexion, et là me direz-vous ce n’est plus un vulgum pecus mais Erasme mâtiné de More. Comment More a-t-il fini ses jours déjà ??
J’ai entendu un certain philosophe chez M. Ruquier qui a tout compris, à savoir mettre de l’huile sur le feu pour voir si d’autres morts pourraient venir exciter sa vie intellectuelle. Le problème avec ces philosophes populaires c’est la rancune et la revanche, venant d’un certain milieu ils sont, comme le dirait une mienne amie ayant été au Couvent des Oiseaux, comme « la caque qui sent toujours le hareng » !
Il est assez étonnant de voir toutes les contradictions s’agglomérer et devenir une sorte de way of… Je dirais comme Horace : « Je hais la foule profane et je la fuis ! » Pourtant; cela est bien, cela est bon mais cela est dangereux ! Que serait le soleil si je n’étais pas là ? LE SOLEIL !
« En aucun cas, il ne s’agit d’accepter que l’intimidation, l’intolérance et, pire, la terreur viennent imposer à notre démocratie ce qu’elle devrait penser, écrire et parler. »
Entièrement d’accord, ensuite pour les limites, elles devraient être naturelles pour tout individu bien éduqué. De toutes façons, je crois qu’on peut disserter ad vitam, les limites de la bienséance, de l’humour, de la dérision et du respect d’autrui sont très subjectives. Et dans ce monde post-soixante-huitard où le laxisme et le libertaire sont devenus rois, de l’école à la vie en couple et en commun, les limites sont largement dépassées.
Parallèlement à ce laxisme occidental, le monde musulman s’est radicalisé fortement depuis vingt ans : deux mondes, deux civilisations qui ont de plus en plus de mal à vivre ensemble. On peut comparer les sourates du Coran et les évangiles comme l’ont fait Michel Onfray et Aymeric Caron samedi soir, les dix commandements sont tout de même largement plus soft que les versets du Coran, sauf à vouloir encore défendre l’indéfendable par anticléricalisme radical.
Au risque de radoter, le consul que j’ai rencontré en 2012, diplomate, français (moins de 50 ans), qui avait fait successivement la Turquie, le Yemen, l’Indonésie était d’un pessimisme total sur le monde avec ce qu’il constatait depuis quelques années en voyant monter le fondamentalisme musulman. Certains membres de ma famille qui m’accompagnaient se sont moqués de son pessimisme, depuis le 7 janvier ils ont déjà réalisé qu’il avait vu juste.
Le monde musulman qui se radicalise est un danger considérable pour l’avenir de l’Occident, exacerbé par des plus radicaux et les plus fanatiques. Les guerres que nous menons en Afrique ou au Moyen-Orient rajoutent à la détestation, c’est certain.
Nous savons que des chrétiens sont malmenés (et le mot est faible) dans le monde, mais aussi des musulmans, au Niger encore ces jours-ci, sont torturés, enlevés, violés, tués.
Avons-nous le droit de laisser faire, ou le devoir de les défendre, et de regarder les choses en face pour ne pas fermer les yeux comme ont pu le faire nos parents face à l’impensable.
La liberté, une notion qui n’existe que pour les gens non fanatisés.
Je suis stupéfaite par ce billet ; atterrée serait plus juste. Si vous voulez dire que Charlie est maître du mauvais goût c’est évident et tant mieux. Tous ceux qui le lisent depuis longtemps le savent et c’est même pour ça qu’ils continuent. Une caricature ne se fait pas le petit doigt en l’air. Personne n’est obligé d’acheter Charlie. Alors tous ces « oui mais », tous ces « il faut pas aller trop loin », la formule très faux cul « mettre du sel sur les plaies » ne font que légitimer l’envie voire la nécessité de faire taire Charlie et les autres.
Que ce soit « admirable » ou pas, « républicain ou pas » (que veut dire d’ailleurs cette expression employée à tort et à travers) de la part de Charlie de continuer n’est pas le problème. L’équipe de Charlie n’a jamais demandé qu’on l’admire, elle veut juste faire rire de TOUT. Je le répète, si ça ne vous plaît pas, n’achetez pas, c’est quand même très simple. Si le dessin du Christ demandant qu’on le retourne pour pouvoir bronzer sur le dos ne vous amuse pas, je peux le comprendre mais vous n’avez pas le droit de me priver de le regarder et d’en rire.
Après l’exécution sommaire de l’équipe de rédaction de Charlie Hebdo et de ceux qui se trouvaient là, difficile de porter un jugement sur leur travail. Ce sont eux les victimes. On peut ajouter que personne n’est obligé d’acheter ce journal, et qu’il faut vraiment le vouloir pour le lire et ainsi se délecter ou s’indigner de son style. Le journal périclitait, jusqu’à ce que leurs bourreaux et leurs commanditaires donnent une publicité mondiale à leurs productions, peut-être pour mieux se sentir offensés. Un vrai cercle vicieux de victimisation s’est ainsi développé.
Ce que je trouve étonnant, c’est que tant de gens qui n’ont rien à voir avec la haine des religions, l’envie de les humilier ni la dérision féroce de ce journal, aient pu adopter comme un seul homme un slogan aussi régressif en tous points que « Je suis Charlie ». Régressif par la teneur des caricatures de Charlie, et régressif parce que même si « je est un autre », je » n’est justement pas Charlie, il est constamment un autre. Les Français, rendus brutalement fusionnels, se sont hâtivement trouvé une identité commune, et même une sorte de surmoi archaïque, puisqu’il était question de réprimander ceux qui ne s’y identifiaient pas. Maintenant que la cérémonie funèbre est finie, ils veulent bien être Charlie pour défendre la liberté d’opinion (et encore, pas tous), mais pas forcément pour adhérer au ton du journal.
Il y a en outre dans Charlie Hebdo, en toile de fond, un côté que personnellement je trouve phallique, disons macho pour simplifier, qui ramène le partenaire au rang d’objet ; je suis donc sidérée qu’il n’apparaisse pas de manière évidente comme en contradiction avec les aspirations féministes de notre époque.
La proximité de Charlie Hebdo avec le parti communiste et son athéisme expliquent sans doute la partialité dont il a bénéficié. Il y a des icônes auxquelles il est blasphématoire de toucher. Quoi qu’il en soit, sans « être Charlie », je me refuse à considérer qu’ils soient pour quoi que ce soit complices de leurs assassins. Les tueurs qui se disent justiciers ne peuvent se prévaloir d’aucune excuse.
@Kalanchoé
Je vous ai bien lue mais ne me sens pas concernée, car vous extrapolez dans un sens qui n’est pas le mien à partir de mes propos. Vous regrettez la liberté de parole dont nous jouissons dans ce blog, moi pas.
@Catherine Jacob
Je vous félicite d’adjoindre au prisme, cet éclat.
Bien à vous
C’est justement parce qu’il ne faut absolument pas céder qu’il est courageux de le faire.
C’est justement parce que la tentation est grande, spontanée, implicite, d’en faire toujours plus qu’il n’y a aucun courage à y succomber.
Il y a eu l’incendie criminel en 2011, puis les menaces, puis les assassinats… si nous voulons que ça continue en empirant, surtout ne changeons rien…
Mais nous ne pourrons pas dire « nous ne savions pas ».
La liberté d’expression selon « Charlie Hebdo » est plus facile à comprendre quand elle est expliquée par un gros beauf de comptoir que par les brillants « analystes » de salon de thé :
vous êtes assis sur une chaise, je viens m’asseoir sur vos genoux et je vous défèque dessus ; si vous protestez, je hurle à mon droit de liberté d’expression donc si vous êtes un « Charlie » vous devrez vous taire et approuver en silence cette humiliation ; mais comme je suis bon chic bon genre je modèrerai ma liberté d’expression en mettant une couche culotte. Qu’en pense l’université ?
« Répandez pas tous à la foi » !
@semtob
« La lecture d’Onfray du Coran est irresponsable… Est-il nécessaire de préciser ce que Mahomet préconise aux musulmans dans leur attitude par rapport aux religions déjà existantes ?
Mahomet est très tolérant pour les juifs et les chrétiens, mais il ne l’est pas pour les idolâtres et recommandent de leur faire la guerre. Il n’est pas tendre non plus pour les incrédules.
En ce qui concerne les juifs, et surtout les chrétiens, contrairement à une croyance très générale, il se montre plein de tolérance et de bienveillance. »
Comme j’ai un côté bisounours et que les musulmans que je connais sont cool et pas fanatiques, et que j’aime bien par principe les « autres », étrangers, musulmans, arabes, berbères et autres phéniciens, etc. cela me plaît bien.
Mais sortir ça et là des versets apaisants c’est comme sortir ça et là des versets violents appelant à tuer, piller, d’un côté comme de l’autre c’est du « cherry picking » (écrémage, fait de choisir les exemples qui servent un préjugé/une conviction).
Il y a les sourates de la période Médine, celles de la période mecquoise, il y a la notion de versets du Coran « abrogateurs » et d’autres « abrogés », et les sites anti-islam à tort ou à raison mettent en avant que les violents abrogeraient les moutonesques. Ma récente (je le confesse) découverte de cette notion de versets abrogateurs (ce site n’est pas antimusulman mais il doit être chiite : http://www.ibrahimamini.com/fa/node/3737) me laisse d’ailleurs pantois dans un livre saint rapport avec la parole de Dieu.
Alors vos citations sont-elles au rang des abrogées ? Ou pas ? Qui sait ?
C’est très difficile de savoir, et le déterminer soi-même imposerait un travail de romain ! Se fier à des analyses faites par d’autres ? Mais on a vite fait de découvrir que telle ou telle analyse apparaît sur un site d’extrême droite, ou biaisé d’une autre façon. Comment savoir qui analyse objectivement le Coran ?
Pourquoi la majorité des musulmans adopte-t-elle les versets doux ?
Les violents abrités derrière le caractère divin de leurs versets prendront-il un jour le pas sur les doux ?
Beaucoup d’incertitudes.
calamity jane (19 janvier 2015 à 08:28) a écrit « charbonnier est maître chez soi ».
Elle a de bonnes lectures, comme ce « charbonnier étant maître chez lui, avec ou sans foi de charbonnier », que l’on peut relire dans « Pourquoi les juifs etc. » (Cirsedal | 16 janvier 2015 à 02:22).
Je vous prête celle-là : « feu charbonnier avait souhaité attiser les braises »… Faites-en bon usage avec ou sans calamités.
Prudence est Mère de Sûreté…
Il faudrait dire « Non », Stop !
Pour moi qui suis croyant en la simple science, il faut examiner les relations de cause à effet.
L’expérience prouverait-elle par les effets tragiques que nous constatons, que l’examen des causes ne vaudrait plus ?
Peut-être alors un sujet de recherche qu’il vaudrait mieux ne plus financer disant « Non », même si tout porte à croire qu’il va pour un long moment s’autofinancer d’importance aux mois à venir…
Tout ce qui fera prospérer la recherche depuis d’importants financements sera bon (7 millions d’exemplaires, c’est déjà un budget de recherche qui n’est pas calamiteux isn’t it ?)
Cela invite pour ma part à dire « Oui » plutôt que « Non », pourvu que le laboratoire soit reconnu comme tel.
Je n’ai pas encore dit que dire « Non » impliquerait l’avantage inaliénable que portent les croyances, autant qu’elles ne sont pas en dehors du champ démocratique, et c’est bien cela qui fait la singularité historique de notre France, en tout cas la mienne.
J’ai beaucoup aimé la référence à Prométhée d’Alain Finkielkraut dans son émission de samedi, alors cela m’a fait penser quant à lui, et pour une fois, qu’il considérait que Prométhée ne pouvait pas disparaître facilement, et qu’au moins son mythe à trois volets présentait en troisième volet l’idée de la réconciliation.
Manquant le deuxième volet, étant dépassé le défi fait aux Dieux comme on la sait généralement, j’ignore ce volet inouï dans l’émission et dois l’examiner à l’avenir.
Durant son examen, j’en suis sûr, dire « oui » ou « non » par avance n’apporterait rien qui éloigne de la violence ordinaire.
Votre billet, Monsieur Bilger, suscite l’intérêt en ce qu’il oblige à réfléchir sur l’état de notre société.
En premier lieu, lorsque vous écrivez : « La laïcité ne serait-elle que l’autorisation d’offenser, avec l’onction démocratique, tout ce qui est religieux et qui ne souhaiterait qu’un privilège : une indifférence polie, une neutralité même pas bienveillante ? », je vous rejoins complètement.
En effet, ce n’est pas parce que des anarchistes ou athées militants, pour ne pas dire de combat, revendiquent leurs expressions publiques au nom de la la laïcité que celle-ci est défendue. L’on est là dans la même situation que lorsque l’on évoque le droit et l’abus de droit. L’abus de laïcité ne doit pas cacher ce qu’elle est et doit être : la liberté de conscience, garantir l’exercice des cultes dans le respect de la liberté de conscience de l’ensemble des citoyens, l’État ne pouvant en aucun cas être confessionnel.
En deuxième lieu, il ne faut pas oublier de considérer que dans notre pays, notamment dans l’esprit soixante-huitard attardé, il fallait et il faut toujours détruire la « France bourgeoise », la beaufitude et autres conceptions du même acabit.
An nom de la liberté d’expression, on a insufflé chez les Français le rejet de la France, de son histoire, la honte de soi.
En troisième lieu, l’idéologie marchande, tout à l’établissement du système économique financiarisé mondialisé, source de régression sociale et d’inégalités de plus en plus grandes, a voulu constituer l’Union européenne selon ses règles, notamment en rejetant l’idée même de nation, contrevenant de fait aux principes de la République française. D’où des aménagements constants de notre Constitution, souvent au détriment de sa clarté.
Enfin, les médias ont laissé depuis des décennies diffuser une expression publique fondée sur la pauvreté du vocabulaire, un rejet du langage recherché, la seule valorisation de l’image contre celle de la culture (celle-ci recouvrant à présent les choses les plus banales) et de l’effort intellectuel, tout autant que l’école a réduit ses ambitions dans l’enseignement d’un français classique et exigeant au profit, pour des motifs purement idéologiques, d’une langue appauvrie, tandis que l’esprit critique, au sens noble de l’expression, n’est plus enseigné, l’émotion ou la réaction immédiate et irréfléchie lui faisant place. Que dire en outre des règles de politesse…
Quant à la responsabilité individuelle, ce n’est qu’un vieux souvenir !
Alors comment être surpris de la situation lamentable de notre pays avec une élite à l’image de cette société avilissante ?
Tout et son contraire. La France possède ce don étrange de se vouloir le pays le plus libéral du monde tout en pratiquant la répression la plus féroce envers ceux qui ne lui conviennent pas. De là, des commentaires ici même qui dépassent le niveau de compréhension de ceux qui s’attachent bêtement à une société de concertation raisonnable.
Qu’on cite le Coran dans ses versets iréniques, très bien, mais il faut aller au bout des choses et citer aussi ceux qui sentent le soufre, confronter cela à l’opposition irrémédiable entre les diverses formes d’islam et en déduire que nous n’avons pas à tolérer que des musulmans, de quelque bord qu’il soient, soient aujourd’hui responsables, dans le monde, de la plupart des massacres crétins qui s’y pratiquent.
Ah mais non, se récriera-t-on, cela ne va pas et la bonne société actuelle, celle de la pensée incertaine, flottante, réclame incontinent des sanctions, si elle ne les applique de plano sur celui qui flirte avec la vérité crue.
L’argument général est celui de la diffusion de la malfaisance à travers toutes les formes politiques d’expression. Autrement dit, tous coupables.
Après la défense « libre » de la stupide obstination de Charlie Hebdo qui promenait sa faillite comme un étendard, voilà qu’attaquer ceux qui ont sauvé Charlie de la déconfiture au prix d’une conception restrictive de la valeur de la vie humaine devient une insulte raciale, et qu’ontologiquement, la religion inspiratrice est le meilleur garant du respect général dû à ceux qui partagent avec le peloton d’exécution leur déité et ses séides dont le controversé Mahomet le tout emballé par le Cristo de la laïcité.
Tout naturellement, la France qui a horreur de se déjuger, va frapper à bras raccourcis sur ceux qui auraient l’idée de l’impression d’une possibilité, probable, ou éventuelle de défendre une chose simple : le modus vivendi à la française, incompatible avec une laïcité qui se constitue de plus en plus de lois pénales et de foudres judiciaires, même à l’encontre des opinions ; « summum jus, summa injuria ».
Voilà où vous en êtes, français, les limites souhaitables de la liberté d’expression ont trouvé leur aboutissement dans la restriction de la liberté d’opinion grâce à la faiblesse d’analyse des gouvernements, mais c’est une tautologie, et à la contamination progressive de votre esprit par le virus du défaitisme enrubanné par le mythe de l’égalité subtilement confondu avec l’uniformité.
Il est compréhensible que des enfants que l’Educ Nat n’arrive pas à instruire s’accrochent au subjectif, surtout s’il est modelé à coups de gifles et de répétitions interminables que nous avons abandonnées depuis longtemps et approuvent l’atteinte portée à leur exquise sensibilité ainsi formée.
La vie des occidentaux est devenue une bouillie tiède, il était temps que des islamistes un peu rugueux vous rappellent que la poudre a une odeur et que le sang gicle volontiers.
On peut ratiociner à l’envi sur les constituants de la société occidentale, signaler tous les exemples contradictoires, ce qui n’est que la banalité de toute observation, on ne résoudra pas pour autant l’alternative suprême: eros/thanatos vs. thanatos/agon.
On ne remplace pas les bondieuseries par un chariot de supermarché ni la Cité de Dieu par Gala ou Charlie Hebdo, libre à chacun de mettre dans chaque catégorie globale tous les éléments de culture qu’il souhaite.
J’ai vu la caricature, non, le terme n’est pas bon, il ne s’agit pas d’une caricature. J’ai vu le dessin qui montre le Christ en croix, allongé sur une plage, demandant qu’on le retourne pour lui éviter des coups de soleil (ou quelque chose comme ça).
Est-ce drôle ?
Se moquer d’une victime suppliciée n’est-ce pas se ranger parmi les bourreaux ?
On peut disserter sans fin sur la réalité historique et le sens théologique des récits des Evangiles. La question n’est pas là. Un homme crucifié est un homme crucifié, un homme qui subit un épouvantable supplice. Il y en eut d’innombrables, cela a existé, et semble-t-il existe encore. C’est indéniable. La foule aime se rassembler autour de telles scènes. C’est vieux comme le monde. Est-ce drôle de prendre le parti des bourreaux ? Evidemment pas !… C’est honteux ! C’est bête et méchant ! C’est Charlie…
Pas en mon nom !
Les criailleries, les lamentations, les coups de menton, les grands mots… stigmatisation… liberté… République… démocratie… amalgame, mettez-y tout ce que vous voulez.
Faut constater une évidence douloureuse… tous ces gens qui se battent, s’insultent, s’entretuent pour quelqu’un qu’ils n’ont jamais vu, on ne voit ça que chez l’humain et ses postures égoïstes.
Une certitude qui ne varie pas : le Français pense une chose, en dit une autre et en fait encore une autre. Mais le comble, vous dira qu’il en a fait encore une autre.
Heureusement la France est un pays encore riche et la distribution de rentes et d’allocs aide beaucoup au silence des pseudo-Français qui aiment « notre » pays tant qu’on payera mais nous imposent leurs coutumes, habitudes, arrogance, et leurs voiles et burqa. Amen.
Charlie-charlots le réveil est brutal. Mais les bisounours reprennent la main… jusqu’au prochain tsunami.
Pourtant un oracle significatif résumant la vraie situation nous est venu du ciel… sur l’épaule droite de cynique pépère pour une fois… héros malgré lui.
Un nouveau comique est né : Gérard Briard. Retenez ce nom, on va se taper sur les cuisses.
Gérard Briard : «Charlie Hebdo défend la liberté de religion».
Ce monsieur est le rédacteur en chef du nouveau Charlie Hebdo !
Il est fort probable que ce veinard qui vient de gagner au Loto avec ses millions de Charlie Hebdo vendus a reçu un coup de fil de l’Elysée ou du quai d’Orsay dans le plus pur esprit Charlie : « Cher Monsieur, nos ambassades sont cernées, nos centres culturels brûlent, nos expatriés risquent leur peau, il serait temps de cesser vos bêtises ! »…
Derechef, il est passé sur une grande chaîne américaine pour faire cette piteuse déclaration, car s’il l’avait faite dans Libération ce serait passé inaperçu : 95.000 lecteurs en 2009, sur 65 millions de Français…
On voit bien que Mme Hommel a pris conscience d’une catastrophe annoncée.
Mme Hommel a sauvé DSK, sauvera-t-elle Charlie Hebdo ?
« Est-il admirable, vraiment républicain, même sain de jeter du gros sel, pour prétendument faire rire rouge, sur des plaies à vif ? »
Non, je ne le crois pas, mais là n’est pas du tout la question.
Pour moi, la question est : est-il choquant et antirépublicain d’interdire aux gens de le faire ?
Et pour moi la réponse à cette question est oui.
Ce genre de provoc ne m’amuse pas, mais je n’aimerais pas vivre dans un pays interdisant ce genre de provoc.
A quoi bon gaspiller ses forces (voire les sacrifier) dans des affrontements téléguidés. Démasquer plutôt l’imposture où elle se cache (se parant des oripeaux d’une fausse vertu et monopolisant à son seul profit la liberté de parole). Une intolérance qui ne dit pas son nom. « Pseudo tolérance bardée d’intolérance pour défendre soi-disant d’autres intolérances » (cf Casamayor et… Jacques Brel).
C’est pourtant facile à comprendre qu’aux yeux d’un croyant, le respect de sa foi, notamment des symboles qui la caractérise, fait partie intégrante de sa dignité d’homme ou de femme. Et qu’y porter atteinte relève de l’intolérance et de l’irrespect plus que du blasphème. Respect qui est aussi le fondement de l’esprit laïque dont les plus empressés à se réclamer sont ceux qui le bafouent néanmoins sans vergogne.
Encore un excellent billet Monsieur Bilger !
Malheureusement pollué par des commentateurs qui ont attendu d’être en retraite pour se lancer dans l’histoire des religions. Ça transpire le « Que sais-je » de chez Gibert à la veille d’un examen. Stabylobossé à chaque page.
Si vous excellez à 17 morts, vous serez sublissime à 200, je prends les Paris, sans jeu de mot.
Si je devais céder à mon penchant pour les Cyniques de la Grèce antique, je serais d’avis de faire une loi à l’anglo-saxonne interdisant de blasphémer toute religion et de coller 900 ans de taule aux contrevenants ou prosélytes.
Notre brave marocain Moussaoui (français of course…) qui a participé au « nine eleven » de New York, sera libérable quand les poules auront des dents.
Ce qui m’a fait le plus rire dans cette (triste) affaire c’est dimanche dernier, dans une émission qui s’appelle Thé ou Café (que je n’avais jamais vue, merci « monsieur Hazard ») Pelloux-le-pleureur médiatique venant sur ce plateau pour réhabiliter son ami Guy Bedos, qui avait endossé pour l’occasion sa figure de grand deuil !
C’était à mourir… de rire ! Ce mec qui en novembre 2012 avait dit face caméra « Charlie Hebdo ce n’est pas mes copains. Qu’ils crèvent ! Ils ont pris des risques sur la peau des autres. En plus ils ne sont pas drôles… »
Que ta volonté soit faite mon Guy, lui a répondu le prophète ;-))
Du coup il a ajouté « faut arrêter de ressasser ces vieilles histoires, ça suffit maintenant» alors que lui n’a de cesse de nous raconter les aventures de Nicolas Sarkozy depuis sa naissance 🙁
Sincèrement c’était un GRAND moment de télé, qui pourrait même repasser dans « Confessions intimes ». J’étais au p’tit dej en famille, ça nous a requinqué notre conception sur la belle hypocrisie humaine, et particulièrement la médiatique.
Dans le même genre d’idée rigolote : la famille Charbonnier ! Les communistes dans toute leur splendide logique. « Notre fils et notre frère Charb n’avait pas de relation avec Madame Bougrab » (cette UMPiste qui a fait partie, horreur et damnation, du gouvernement Sarkozy). « Nous lui demandons (par voie de presse) de ne plus parler de notre frère/fils » (comme disait l’autre « je vous demande de vous arrêter » :-D)
Chez les Charbonnier on voit bien qu’il y a des limites à poser, pas celle du blasphème qui n’existe pas chez les Peppone, mais celle de la liberté d’expression, en premier. Faut dire que, cerise sur le gâteau, Bougrab est de confession juive et c’est emm… quand son mec est un adepte forcené de la provoc à l’ennemi juré des juifs.
Que ne faut-il pas faire pour plaire à sa belle ! ;-))
Quand je pense qu’il y a des milliers de gens qui ont « surplacé » le 11 janvier dernier POUR la liberté d’expression !…
Je suis comme Bedos, en deuil 😀
Merlin, Achille, Garry Gaspary, des commentaires qui ne jettent pas l’huile de la haine et des peurs sur des braises brûlantes, qui ne voient que le verre à moitié plein. Revenir aux fondamentaux, aux basiques c’est revenir au bon sens, grande grandiloquence, c’est apaiser un sujet si difficile, qui appelle à beaucoup de modération, tant les nuances sont nombreuses !
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La semaine dernière, François d’Orcival, Valeurs actuelles, mag très à droite, a dit que son mag gérait les fonds récoltés pour Charlie Hebdo… peut-être un abus de langage, peut-être se contentait-il de récolter, puisque Anne Hommel prétend aujourd’hui les gérer.
Si ceux de Charlie Hebdo sont ceux qu’ils prétendent, je persiste à dire pour la seconde fois que ces fonds récoltés à cause d’un attentat meurtrier devraient être remis à une association caritative. Qu’ils servent à renflouer un mag moribond ne serait à mon avis pas très convenable ; soyons magnanimes, que Charlie Hebdo règle quelques-unes de ses dettes bien identifiées et que le reste soit remis à une association caritative qui vient en aide aux victimes. Ce serait une attitude de seigneurs ! Le sont-ils ?
Manifestement Laurent Dingli ne s’est jamais fait voler une mobylette.
Certainement la plus belle analyse qui a été faite et de loin : libertaire, humaniste et juridique, sans tabous, lucide et avec finalement beaucoup de sérénité.
Il y a aussi l’esprit de résistance, « ils ne feront pas la loi chez nous », personne n’a envie de baisser la tête, et cette communion j’espère a servi à cela. Pas de compromis avec qui que ce soit. Nous avons un état de droit, peut-être imparfait mais qui a les moyens de sanctionner librement.
Notre liberté sera d’autant plus grande que les gardiens du troupeau seront vigilants. Les compromis c’était en 1940, et on a vu où cela a mené. Terribles interrogations pour l’avenir, pour un maintien de nos libertés, des risques encourus. Mais l’état de droit a fait face, donc faisons-lui confiance et ne cédons pas à l’intimidation.
Croyez-vous que le peuple anglais n’a pas enduré mille tourments pendant la bataille des airs avec l’Allemagne ? Churchill s’est battu et tous les citoyens avec lui, de Gaulle aussi.
Cher Monsieur Bilger,
Vous faites l’éloge de la loi, qui permettrait d’intenter des poursuites en diffamation dans le genre de cas qui nous occupe. Mais ce n’est pas la solution, c’est le problème.
Les lois sur la diffamation sont parfaitement scandaleuses. Elle créent le délit d’opinion. Elles permettent à un juge d’instruction de convoquer Arno Klarsfeld pour « avoir porté atteinte à l’honneur et à la considération des jeunes de banlieue », parce qu’il a dit : « Non, la France n’est pas antisémite, il y a le noyau dur de l’extrême droite qui l’est vigoureusement, une partie de l’ultragauche, les islamistes et une partie des jeunes de banlieue ».
Lisez la convocation ici :
http://www.fdesouche.com/554617-arno-klarsfeld-bientot-mis-en-examen-declaration-lantisemitisme-jeunes-banlieues
J’aimerais que l’on m’explique la différence entre cette incrimination et les actes d’accusation des juges communistes sous la Grande Terreur de Staline en 1937 ; il n’y en a pas. Ou, plus exactement, les actes d’accusation des criminels communistes russes étaient plus légitimes, au moins pour le prétexte allégué, puisqu’ils reprochaient à leurs victimes d’être des « ennemis du peuple soviétique ».
Les juges communistes français, eux, érigent une seule fraction, minime, du peuple, en classe sacrée dont il est interdit de dire du mal (même quand c’est vrai) sous peine de sanctions pénales : les « jeunes de banlieue ».
Au demeurant, que les « jeunes de banlieue » puissent, dans la France de 2015, être considérés comme un concept juridique valable et une entité spécifiquement définie dans une procédure judiciaire, voilà qui en dit long sur la décadence intellectuelle, politique et morale des institutions.
Les « jeunes de banlieue » ne sont pas un « corps » (terme employé par la loi sur la diffamation). Les ingénieurs des Ponts et chaussées sont un corps ; les recteurs sont un corps ; les textes déterminent avec certitude qui en fait ou n’en fait pas partie. Mais les « jeunes de banlieue » sont un concept vague qui devrait être cantonné aux journalistes, aux sociologues et aux clients du Bar des Amis.
Au demeurant, le fait même que la loi prévoie qu’un corps puisse s’estimer diffamé, et obtenir une condamnation à ce titre, veut dire que nous sommes en dictature.
La diffamation, concept juridique dangereux pour la liberté qui devrait être strictement limité, doit naturellement se cantonner aux personnes et non aux groupes.
Un groupe d’hommes n’a ni honneur ni considération (termes employés par la loi pour définir la diffamation), en tous cas aucun qui doive être défendu par la justice.
La phrase pour laquelle Arno Klarsfeld est poursuivi est rigoureusement vraie sur le fond, et dépourvue de toute connotation injurieuse dans la forme. Bien entendu, serait-elle fausse, ou simplement contestable, que ce serait son droit le plus strict de l’exprimer, faute de quoi la liberté disparaîtrait et nous nous retrouverions en dictature.
Remarquez que la magistrature française est tellement médiocre et négligente que le juge qui procède à cette convocation liberticide n’est même pas fichu de citer correctement la loi scélérate à laquelle il se réfère : il mentionne la loi du 29 juillet 1988, alors qu’il s’agit très probablement de la loi du 29 juillet 1881.
1988, 1881, c’est un peu pareil, non ? Vous n’allez tout de même pas nous casser les pieds alors qu’il n’y a qu’un chiffre de différence ?
Évidemment, lorsqu’on se permet de poursuivre le Juif Arno Klarsfeld parce qu’il ose désigner des gens qui revendiquent eux-mêmes leur antisémitisme haut et fort, on ne va pas s’abaisser à dire aux gens en fonction de quelle loi on les persécute.
Les magistrats sont là pour « défendre la République », pas pour faire régner la justice.
On remarquera que cette convocation est conforme à l’un des aspects les plus immondes de l’antisémitisme : non seulement il est légitime que les Juifs soient persécutés, mais en plus ils n’ont pas le droit de s’en plaindre.
« Il est interdit d’interdire la liberté d’expression » tralala-y-toutou !
Pour Christian C, en guise d’arbitrage. (:
@Alex
Comme je crois vous comprendre !
Mais d’avance, merci d’entretenir ici l’avantage du témoignage qu’apporte l’expérience parmi les proches.
Merci aussi à notre hôte qui n’hésite jamais, si excluant le genre des références trop personnelles, à parler avec des idées que le sentiment personnel engage.
J’ai eu aussi des problèmes très vifs avec comment peuvent se vivre les injonctions de religions non exportables dans certains lieux, le Brésil devenant subitement pour la circonstance sorte de gage de foi.
La première rencontre avec ma belle-soeur, c’était dans un cimetière parisien, dans des circonstance plus que dramatique puisque mon jeune beau-frère réunionnais d’origine était inhumé à la suite d’une grave erreur médicale provoquant sa mort insensée.
Ma sœur soutiendrait trois jeunes garçons, heureusement aujourd’hui presque tous installés…
Ma belle-sœur brésilienne, qui travaillait alors à une thèse en ethnographie et cinéma rapportée aux rites religieux du Brésil, elle que je rencontrais pour la première fois, m’a presque reproché, en tout cas a tenu des propos de reproche dans le cimetière même, reproches faits de ne pas pouvoir déclarer une appartenance religieuse.
Les premiers milliers de mots que nous avons échangés, j’en reconnais l’étrange décalage ressembler dans celui de vos propos ici.
Bien compatissant, c’est le moins, et avec tout mon cœur mes meilleurs vœux pour vous et vos proches.
Oui, les religions blessent profondément avant de savoir apaiser.
Que valent les larmes irreprésentables en Une de Charlie ?
.
@ Parigoth | 19 janvier 2015 à 09:28
« A titre de comparaison, aux États-Unis de par le Premier Amendement la liberté d’expression est totale.
Cela mène-t-il pour autant à des excès menaçant les diverses communautés, à commencer par la communauté juive ? Non. »
La liberté est totale aux Etats-Unis dites-vous.
On se demande bien dans ce cas pourquoi certains journaux de là-bas ont flouté les caricatures de Charlie Hebdo afin de ne pas heurter la « sensibilité » de leur lecteurs dont beaucoup sont des évangélistes puritains.
N’oubliez pas qu’aux Etats-Unis, on jure encore sur la Bible pour prêter serment, ce qui laisse à penser que le droit au blasphème n’entre pas dans leur conception de la liberté d’expression.
Monsieur Bilger, à vous lire toujours assidûment, je remarque depuis les attentats que votre style est toujours là, toujours aussi jouissif ! Mais votre humour légendaire !? Votre humour si personnel et particulier… J’ai bien peur que les attentats n’aient fait une victime de plus, votre humour alors si décapant, non ? En le faisant exploser non pas en vol mais en le tuant sur l’hôtel de Dieux divers… CHARLIE, rendez-nous le véritable Philippe Bilger, le caricaturiste des mots plus que des maux ! Bien à vous !
@ Lucile 19 janvier 2015 à 11:14
« Il y a en outre dans Charlie Hebdo, en toile de fond, un côté que personnellement je trouve phallique, disons macho pour simplifier, qui ramène le partenaire au rang d’objet ; je suis donc sidérée qu’il n’apparaisse pas de manière évidente comme en contradiction avec les aspirations féministes de notre époque »
C’est d’autant plus contradictoire que Charb était très épris de Jeannette Bougrab (de source sûre). Comme vous je m’interroge : faisait-il du « jusqu’auboutisme » pour ne pas déplaire à son équipe et à la ligne éditoriale qu’il avait engagée pour rester « droit dans ses bottes » sans déplaire à sa belle ?
Dommage que Luz se soit fourvoyé dans les éloges funèbres à son ami, donnant une image de ce club subventionné de vieux gauchos talentueux, un côté « brèves de comptoir » un peu pitoyable.
La raison d’être des manifestations contre les caricatures à travers le monde musulman dépasse à mon avis l’offense faite au prophète. C’est bel et bien contre la politique de la France au Moyen-Orient qu’ils manifestent. Les caricatures sont un prétexte pour manipuler les foules.
@Daniel Ciccia
Dans les pays sobres et impeccables de John Huston, la cavalerie arrivait toujours en retard mais toujours arrivait. Maintenant, nous sommes dans une époque moderne. Il y a les chevaux, mais y a-t-il les hommes ?
Pas de vrais hommes en vue, seulement les carpetbaggers de l’UMPS qui viennent renifler le terrain pour voir s’ils pourraient tirer profit d’un désastre qu’ils ont contribué à créer.
Bonjour Monsieur,
Votre exposé est magnifiquement exprimé et clair. Ce faisant et sans porter aucun jugement, croyez-vous que le message va passer ? Je le souhaite. Il faudra pour cela expliquer encore et encore, même aux artistes aussi doués soient-ils, qu’un coup de crayon mal ciblé, des mots blessants et injurieux peuvent tuer leurs auteurs et des innocents sans aucun rapport direct avec le journal. La vie est plus précieuse.
Bien sûr qu’il ne nous faut absolument pas renoncer à la liberté d’expression ni à la pensée libre, tout le monde y adhère sans conteste, cependant comme vous dites si bien, par nature et sagesse et, telle est votre force fondée sur la convenance et le respect : outrepasser, abuser, offenser et blesser par injures salissantes, diffamer et calomnier ne sont pas acceptables dans une République laïque et peuvent être réprimandés ou sanctionnés par la loi. Il faut reconnaître que depuis des dizaines d’années le laxisme s’est installé à tous les niveaux. Le chantier, aujourd’hui, est colossal.
Je m’interroge : ne serait-il pas plus raisonnable, si CH désire continuer son art satirique, de cibler les djihadistes sanguinaires plutôt que d’afficher outrageusement leur prophète ? Je le crois. Les musulmans bien construits dans leur tête se sont sentis visés et blessés, ceux-là restent tranquilles. Par contre ceux qui déjà faibles d’esprit, fanatisés et devenus criminels ou en passe de le devenir n’ont pas compris et sont passés à l’action meurtrière en France, et aujourd’hui dans pays cités, où les églises sont brûlées et certains lieux français saccagés. Nos citoyens français expatriés ont très peur.
J’ose dire, sans me faire taper sur les doigts : il faudrait aussi revoir la position et la nature des relations et des investissements financiers existants et à venir entre les pays du Golfe et la France, de l’Europe aussi et se positionner clairement et plus sérieusement pour éviter le double jeu de ces investisseurs à coup de milliards.
Ne baissons pas la garde.
Bien à vous
S Carioca 19/1/15 00.34
« Damned if you do and damned if you dont » la traduction existe, mais avec moins de panache : « quoi que vous fassiez sous serez toujours critiqué », ou « que vous le fassiez ou non vous aurez toujours tort »… mais l’expression adaptée et totalement intraduisible est « catch 22 » un vieux film de guerre britannique satirique, et là il faut avoir vu le film pour comprendre !
Aucun doute vous saviez tout cela !
Cher Monsieur Bilger,
Votre billet est intéressant, mais je ne peux vous suivre. Etant Belge, je peux vous affirmer que nous n’avons pas la même valeur d’absolu pour la liberté d’expression et la provocation. C’est une spécificité française, comme on a pu malheureusement le vérifier. Cela n’empêche pas nos braves caricaturistes belges (du type Plantu en plus drôle quand même) de se faire menacer et les attentats de se commettre… ou presque. Le problème pour moi n’est pas la liberté de ton de Charlie Hebdo, mais l’Islam radical et la mondialisation par laquelle un simple gribouillage local est regardé… et brûlé dans le bled le plus perdu du Pakistan. Même si Charlie Hebdo n’existait pas, les attaques auraient quand même lieu : mais à la place d’un dessinateur, c’aurait été un écrivain, un polémiste, un policier, un lieu de culte, une jupe trop courte ou que sais-je. Il y aura toujours une mauvaise raison, une mauvaise excuse pour énerver ces excités pervers. Et ça on ne peut rien y faire, juste les combattre.
@ Denis Monod-Broca
Je n’ai rien compris.
Vous nous faites un coup de 1984 ? « La guerre, c’est la paix » ? « Baisser son froc, c’est le courage »? « Se soumettre à l’ennemi est une victoire » ?
Explications svp.
Eileen, notre consoeur eileen est en constant progrès, ses commentaires en attestent.
Une promotion s’impose.
Il conviendrait qu’elle abandonne ses fourneaux et le boeuf mironton pour s’adonner à la pâtisserie, art culinaire suprême. Elle y ferait des merveilles.
N’oublions pas que la France est le seul pays au monde à avoir déclenché contre le Mexique en 1838 la fameuse « Guerre des pâtisseries », Louis-Philippe fit raser Vera Cruz par l’excellent Bazoche et sa flotte. On ne plaisante pas en France avec la pâtisserie.
Catherine A. il n’y a pas de « Mais » | 19 janvier 2015 à 11:11
La semaine qui a précédé l’attentat Charlie Hebdo était en quasi faillite.
30.000 exemplaires/semaine, ce qui représente une lamentable performance et conduit généralement au dépôt de bilan, son directeur financier tambourinait aux portes du pouvoir pour obtenir des aides à la presse, dont ils étaient exclus.
À ce jour on dénombre une vingtaine de morts en France et ailleurs, vos arguments me semblent un chouia cucul la praline.
La psychose mystique avec sa sensation de fusion avec l’au-delà, l’hallucination qui apparaît plus vraie que la réalité, l’illusion d’être certain que Dieu existe, on n’en sortira jamais.
La terre n’est pas le centre de l’univers, la création divine une simple hérésie délirante.
Dieu nous a envoyé son fils six milliards d’années après sa création de la Terre, il manque beaucoup de réactivité.
Croire à tous cela est le combat de tous les religieux et croyants, les adorateurs fervents de l’obscurantisme. Ne vous plaignez donc pas des fanatiques armés car vous contribuez à leur donner de bonnes raisons de faire la guerre aux mécréants.
Nos psychotiques hallucinés sont persuadés d’être en relation avec l’au-delà, qu’ils ont été choisis par Dieu qui leur parle ; ils ne sont pas prophètes, pas plus que ceux que vous vénérez.
Edouard Zarifian psychiatre : On doute de la réalité, on ne doute jamais de son délire.
Nietzsche : Les convictions sont des ennemies de la vérité plus dangereuses que les mensonges.
Mais non le dessinateur ne se moque pas du Christ crucifié mais de ceux qui quelques minutes plus tôt s’étaient sans doute scandalisés et qui là tranquillement se font bronzer les fesses, indifférents à la souffrance de cet homme au milieu d’eux. Il se moque de nous tous, toujours prêts à dénoncer en nous prenant pour des courageux voire des résistants, ce mot que l’on entend pour tout et n’importe quoi et qui ferait se retourner dans leurs tombes ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté s’ils n’étaient au-dessus de ça, nous donc toujours prêts à dénoncer toutes les misères, toutes les injustices et qui après avoir poussé nos cris d’orfraie allons nous bronzer/bâfrer/après avoir bien séché nos petites larmes de crocodile.
Je regrette l’ancienne formule pas fort molle où on allait lire ceux que l’on voulait en lisant leur nom : suis-je normal ?
Interview très intéressante d’Alain Bauer : «Les terroristes disent ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Nous faisons d’énormes efforts pour ne pas les entendre» et «Les mieux placés pour parler de l’islam, c’est tout de même les musulmans [il évoque Khomeini]. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi pour se faire plaisir. […] Il faut voir la vidéo de Coulibaly, il explique très bien pourquoi nous ne comprenons pas ce qu’il a fait».
http://ericzemmour.blogspot.fr/2015/01/videos-zemmour-naulleau-paris-premiere-16-janvier.html
Rédigé par : eileen | 19 janvier 2015 à 16:16
Eileen, Catch 22 est un film américain de 1970, de Mike Nichols, avec le grand Alan Arkin….
Vous me ferez un boeuf mironton pour la peine.
@Parigoth
Nous finirons par voir bientôt, je le souhaite, qui s’est fourvoyé ou pas au cours de cette période qui a agi comme un puissant révélateur.
Avez-vous remarqué que Marine Le Pen a désavoué la théorie du choc des civilisations, avec ses stéréoptypes, sa 5e colonne, son ennemi intérieur, que développait imprudemment son conseiller et euro-député Chauprade.
Il reste Beaucaire, et les déclarations de Papa sur un complot. Bon ce sont les Russes qui n’ont pas fidèlement retranscrit, mais échappe-t-on vraiment à son propre esprit, à son sarcasme ?
L’autre jour, j’écoutais Tania Young sur France 2 qui signalait que la France traversait une période de perturbation. Ou l’inverse, effectivement, c’est la perturbation qui la traversait.
A l’époque, mais c’était il y a fort longtemps, je m’élevais contre cette posture de l’anti-politiquement correct (j’ai appris – chacun sa tare – que la correction était préférable à l’incorrection et on ne se refait pas, vous le savez…) qui utilisait l’argument de la remise en cause de la pensée unique. Tout adversaire en politique est en quelque sorte un agent de la pensée unique.
Il y a, je le remarque, des préposés particulier à ce moyen de rhétorique, car vous conviendrez que c’est avant tout un moyen de rhétorique, et sans doute un de ceux les plus économes en argumentation rationnelle puisqu’il disqualifie la fait majoritaire du seul fait de la dénoncer ainsi.
Je vous dis que c’est marrant parce que longtemps j’ai considéré que j’avais une pensée unique, concentrée autant que possible, vigilante, ouverte et avide.
Je ne suis pas convaincu du fait que ceux qui pointent la pensée unique le fassent avec la plus incontestable et avérée des bienveillances. Cela introduit le doute et la corrosion sur ce qui devrait être nos repères, nos intitutions inébranlables.
J’entends ici ou là un délicat murmure selon lequel Pegida mais aussi Syrisa ne croissent pas davantage à cause de la pensée unique qu’ils combattent. Il y aurait donc des alliances objectives.
Croyez-moi, faites le voeu, avec qui veut et moi, qu’elle tienne – la pensée unique, qu’on pourrait tout autant signaler comme un corpus – sous les coups de boutoir.
L’ennemi n’est pas la pensée unique, mais son manque de vivacité.
S’agissant de cela, il y a certainement des examens de conscience à réaliser dans l’ensemble de notre société.
De Parténia, son évêché, Médiapart distille ses informations…
La seule décadence, puissante et apparemment imparable, c’est la désertion de nos vigilances. La nazisme, j’y reviens, y a prospéré.
Bien à vous.
Khomeini ! Mais bien sûr que je me le rappelle à Neauphle-le-Château !
Même qu’il se disait qu’il préparait un coup… Ca s’est réalisé ?
Quand on retrouve toujours les mêmes racines au même sujet quelle qu’en soit la face.
Il y a plusieurs athéismes :
Ne pas croire que bon nombre de moines doivent se retenir pour ne pas quitter terre au fil des pater, là je conçois aisément qu’on puisse ne pas y croire.
Ne pas croire en l’au-delà d’une manière générale. Il est certain que c’est difficile à avaler, encore qu’avec les constats de NDE on devrait se rendre à la raison.
Ne pas croire à ce qu’on appelle « le surnaturel », comme la voyance ou la vue à distance, passe encore. Nier l’effet des guérisseurs alors que les hôpitaux y font systématiquement appel pour les grands brûlés, là, on commence à entrer dans les esprits bornés.
Mais là où l’athéisme rime avec stupidité, c’est lorsqu’il n’accepte pas qu’on appelle Dieu ce qui n’est rien ni personne à l’instar de l’abbé Pierre – et les mystiques d’une manière générale (ce qui ne les empêche évidemment pas de prier le Père, et là, je conçois que cela ne soit pas à la portée de tous les entendements).
Et c’est là que nous rejoignons le sujet. Les esprits bornés ne discutent pas, ils insultent. On ne discute pas avec des nazis, ni avec des fascistes, ni avec des curés, ni avec des patrons, c’est tous des enc…
Evidemment, c’est marrant de se ficher d’eux avec des caricatures, ils sont tellement c… On peut même leur faire mal pour voir ce que ça donne.
Or, cela, ce n’est pas seulement le torchon national, mais l’esprit de gauche en général, et au nombre des têtes du monstre, l’athéisme dans son essence réductrice de l’humanité.
@d.fratel
Pourquoi la majorité des musulmans adopte-t-elle les versets doux ?
Quelle majorité des musulmans et où ça ?
Dans les pays non encore musulmans (où la charia n’est pas encore officiellement en vigueur, comme le nôtre) les versets doux sont mis en avant par la majorité des musulmans pour ne pas effaroucher les idiots utiles locaux, ceux qui tombent par exemple sous le charme doucereux de Tariq Ramadan, un expert en matière de taqiya c’est-à-dire l’art de recourir au mensonge et à la ruse pour subvertir les non-musulmans.
On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Et il faut savoir que dans bien des cas la douceur (comme l’aumône par exemple) ne s’applique qu’envers les musulmans.
Mais si l’on considère que comme l’aurait dit La Palisse la majorité des musulmans se trouvent en terre d’islam, il suffit de voir comment ils se comportent dans divers pays comme le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, le Yemen, la Tchétchénie, l’Algérie etc. pour comprendre quels sont les versets qui s’appliquent, et ce ne sont pas spécialement les versets doux mais bel et bien ceux de Médine, dits versets abrogateurs qui font foi.
Il faut interpréter les textes, nous répètent les naïfs.
Eh bien, ils devraient apprendre que le Beau Modèle lui-même, le sabre à la main, a clairement expliqué de quelle manière il fallait le faire.
Un bon exemple valant mieux qu’un long discours, voici un exemple récent montrant comment en Arabie Saoudite – une référence en matière d’islam autrement plus sérieuse que Jack Lang qui est aussi expert en matière d’islam que moi en langue mandarine – on interprète les textes :
« Annonce du ministère de l’Intérieur… » Puis la voix déclame des versets du Coran : “La punition de ceux qui font la guerre à Allah et à son messager, et qui les affrontent de toutes leurs forces pour semer la discorde sur la terre, sera la décapitation ou l’amputation des mains et des pieds. »
http://observers.france24.com/fr/content/20150116-une-femme-decapitee-pleine-rue-mecque
Mais pourquoi nos compatriotes y compris certains de ceux qui fréquentent ce blog, supposés être relativement intelligents, font-ils preuve d’un aveuglement aussi consternant en cherchant à se leurrer et à suivre de faux bergers, risquant de nous mener à des situations similaires à celles ayant conduit dans l’histoire à des tragédies ?
Le savant italien Galileo Galilei, alors âgé de 70 ans, est condamné à la prison à vie par la congrégation du Saint-Office, le bras judiciaire de l’Inquisition. Il a été obligé d’abjurer le système héliocentrique de Copernic, dont l’oeuvre a été mise à l’Index quinze ans plus tôt. Mais Urbain VII, qui avait au départ soutenu Galilée, transmue cette peine en assignation à résidence. Après avoir renié ses convictions scientifiques et en particulier le fait que la terre tourne sur elle-même, Galilée aurait murmuré « Et pourtant elle tourne ». Cependant il est fort probable que cette phrase ne soit qu’un mythe. L’Eglise le réhabilitera en 1992.
Entre croire et penser, il faut choisir…
@ Franck Boizard
Je suis convaincu que vous avez très bien compris.
Notre pire ennemi est nous-même. Quand tout nous pousse à en découdre, il nous faut beaucoup de fermeté d’âme pour résister, garder son sang-froid, raisonner, changer son fusil d’épaule, pardonner (comme dit le dernier Charlie Hebdo), passer à autre chose. La paix est à ce prix.
On peut certes préférer la guerre, mais à condition de ne pas venir se plaindre, après… Après que les causes ont provoqué leurs inévitables effets…
Vous avez dit « liberté d’expression » ? Alors que CH continue à déverser impunément et inconsciemment de par le monde, cela devient criminel, l’essence de ses insanités sur les foyers ardents de haine contre nous, au nom de cette prétendue « liberté d’expression », dans le même temps on interrompt arbitrairement la diffusion de l’excellent film « L’apôtre ». Ce film avec beaucoup de délicatesse, de psychologie et d’exactitude car fondé sur un cas réel, décrit le drame vécu par un musulman qui se convertit. Rien à voir avec les délires scabreux de Houellebecq. Le film n’est pas islamophobe, même s’il décrit avec fidélité le comportement d’un musulman radical intolérant. Il se termine par la prière commune d’un chrétien et d’un musulman. Rien ne peut être plus modéré, mais sans compromission contre la vérité. Et on l’interdit !
En ce qui concerne la « liberté d’expression », on est complètement à côté de la plaque en France. On n’est pas prêt de lutter efficacement contre le terrorisme.
Monsieur Bilger, vous commencez enfin tout doucement à comprendre par vous-même que le noeud du problème n’est pas la liberté d’expression, contrairement à certains contributeurs, intellectuels de salon. Il leur manque votre grande expérience et sagesse, et, comme beaucoup, ils ne se sont jamais trouvés confrontés à l’emprise du réel dans des situations extrêmes, guerres, déportation, camps, goulags, terrorisme, assassinats, prise d’otages…
Plaise au ciel qu’ils continuent à s’exprimer avec virulence, à tort et à travers, sans que l’histoire ne les rattrape jamais, ne nous rattrape jamais, mais l’affaire est déjà mal engagée.
En 2012 j’ai donné mon avis au sujet des caricatures, plus tard sur l’affaire Dieudonné, également sur la malfaisance Sarkozy, cela dit, je n’y reviendrai pas.
Pourquoi se prendre la tête ? On peut aussi bien écrire « l’expression de la liberté » qu’il sera interdit d’interdire… On les aura.
L’uppercut d’Obama à la France : «Notre principal avantage est que notre population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. (…) Il y a certaines parties de l’Europe où ce n’est pas le cas. Et c’est probablement le plus gros danger auquel l’Europe doit faire face».
Si certains jeunes et moins jeunes ne se sentent pas Français peut-être est-il temps de porter un regard critique sur la manière dont sont appliqués les grands principes républicains. Je vais évoquer deux principes importants qui reviennent en boucle depuis les attentats terroristes.
Quelle laïcité ? Celle de 1905 qui instaure une laïcité qui est la même pour tous (donc incompatible avec une stigmatisation des musulmans) ou une laïcité culturelle et identitaire qui exclut les mamans voilées de l’école ? C’est la seconde qui est en vigueur aujourd’hui alors même que Mme Le Pen ne gouverne pas.
Quelle liberté d’expression ? La même pour tous ou celle à géométrie variable qui ne tolère pas les excès de Dieudonné mais célèbre la vulgarité quasi pornographique de Charlie Hebdo (cf les dessins du Prophète Muhammad nu) ?
Je dois dire que j’ai un peu de dégoût à constater que des anarchistes, communistes, trublions, provocateurs sont protégés par les forces de l’ordre alors que leur fond de commerce est de calomnier sans relâche les curés, Dieu, la religion, la police, l’armée et tutti quanti.
Voilà des gens qui se moquent éperdument du monde, au mépris de leur propre vie et qui ne refusent pas, bien au contraire, que des officiers de police restent à leur côté pour les protéger vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. S’ils avaient un peu de pudeur et de constance, ils refuseraient les gardes du corps que la République leur octroie dans son infinie mansuétude.
Très beau billet sur tous les plans.
Juste un point pour certains : se remettre en question n’est en aucun cas synonyme de se soumettre ou de se renier mais de réfléchir, d’évoluer ou d’avancer et il a pour contraires stagner et rester figé.
C’est un comportement plutôt sain, empreint de modestie, sans lien avec une quelconque peur ou terreur, mais relevant simplement d’un choix quant à sa propre ligne de conduite.
@breizmabro
J’essaye de comprendre, moi aussi ! Peut-être y avait-il plusieurs Charb, un ado prolongé qui redevenait gamin avec les copains, et un homme mûr qui avait appris le respect des autres auprès d’une femme dont il était épris. Ce qui est amusant, et infiniment touchant, c’est qu’il soit tombé amoureux d’une femme du bord politique opposé, une femme fine, délicate et nuancée. Peut-être était-il aussi un peu prisonnier d’un personnage public tellement typé qu’il devait être difficile d’en sortir. C’est un métier très particulier, il avait un créneau, il ne pouvait pas trop s’en écarter. (Quoique tout laisse penser qu’il s’y sentait bien)
J’aime mieux l’humour que le sarcasme, et le tact que la cruauté, mais je ne peux pas m’empêcher d’éprouver un certain respect pour les gens qui ne se laissent pas étouffer par un excès de révérence, quitte à s’exposer à la réprobation du plus grand nombre. Il faut des gens pour dire, sous forme grotesque, ce que les personnes responsables et sérieuses ne peuvent pas dire.
@zefir
Il m’arrive de lire ici et là quelques commentaires, vous me faites m’interroger. Vous délivrez il est vrai de la réponse soyeuse, parfois lisse, mais ce n’est qu’un paravent qui vous sied parfaitement.
Je m’explique, vous énoncez à un moment donné que c’est le blasphème qui a été attaqué et non la liberté d’expression. C’est se moquer du citoyen que d’écrire cela, le premier en France est partie intégrante du sacré et donc libre de justice, si je puis le dire ainsi. La liberté d’expression, toujours pour la France est bien encadrée par la loi ; ainsi d’une façon subliminale vous essayez de dédouaner, en quelque sorte, un certain terrorisme.
Je continue, vous amalgamez le délit d’outrage avec les symboles nationaux et le blasphème, ce qui n’a strictement rien à voir, et vous le savez bien, mais vous en jouez insidieusement.
En fait, en vous lisant parfois, je m’interroge sur votre dessein à travers vos écrits : la désinformation subtile récurrente, sans aucun doute, la manipulation subliminale aussi, et apparemment vous y prenez plaisir. Certains ont écrit Troll, il est vrai que mettre dans la même éprouvette liberté d’expression, blasphème et symboles nationaux afin de dilution, pour in fine absorption indolore et à petite dose, est très machiavélique. Je comprends pourquoi les empereurs Romains faisaient goûter les aliments avant de les consommer.
Cette technique s’apparente, toutes proportions gardées, à celle qu’utilisait une boisson bien connue de publicitaires, qui utilisait le fait que l’on pouvait rajouter un message toutes les 24 images c’était le format du cinéma.
Quant à l’uppercut du président des USA, sans doute avez-vous pratiqué la boxe ? Mais certainement nous n’avons pas vu le même combat, et pourtant je suivais à l’époque Ray « Sugar », donc je pense que cela vous arrange de qualifier ainsi une remarque à replacer bien sûr dans son contexte. Toujours dans le détail, le mot qui culpabilise, le poli comme du marbre bien lisse mais qui voudrait asséner. Je pourrais continuer et sur la boxe et sur la manipulation mais là ce serait trop long.
Bien à vous.
Deux questions sont principalement posées dans votre billet.
La différence de statut que vous établissez entre croyances et idées. D’un point de vue strictement logique, une croyance que je ne partage pas est une idée comme une autre et n’a pas de statut particulier. En quoi le corpus des dogmes d’une religion donnée serait-il plus respectable qu’un autre corpus d’idées ? Les religions elles-même se blasphèment entre elles : en refusant d’admettre Mahomet comme le prophète ultime de la révélation, le judaïsme et le christianisme blasphèment l’islam. En refusant d’admettre que Jésus est le fils de Dieu, l’islam blasphème le christianisme. Tout est blasphème sitôt que l’on sort du cercle fermé de sa propre croyance. Dès lors, la laïcité est la sage attitude qui consiste à renvoyer toutes les idées, religieuses ou pas, au même statut : celui d’opinions dont la sphère publique n’a pas à reconnaître le caractère sacré qu’elles ont dans une sphère religieuse ou communautaire.
Autre question est l’attitude que l’on doit avoir devant des sentiments humains. Ma compagne est musulmane, elle n’est pas Charlie, bouleversée par les crimes. Mais sa peine est réelle quand elle voit certaines caricatures. Elle voudrait qu’on l’interdise, je n’y suis évidemment pas favorable car je pose alors la question : qui place le curseur et où se place-t-il ?
Je crois, et c’est le sens que je retiens de la dernière Une de Charlie, que nous devons un peu plus de douceur à nos concitoyens musulmans qui sont à des années-lumière des assassins mais qui, en même temps, se prennent des caricatures dans la figure. Ce n’est pas aux assassins qu’il faut céder, ni à leurs zélateurs illettrés de par la planète, mais à ceux qui nous aiment et que nous aimons.
Je pense notamment à ce jeune malien musulman qui est devenu français ce mardi en raison de son acte de bravoure pour sauver des otages de l’Hyper Cacher : je serais bien étonné qu’il soit tant Charlie que ça et c’est un très brave garçon.
Pas de loi, surtout pas. La caricature est un art difficile qui ne peut s’exercer qu’à partir du deuxième degré au moins. Au premier degré, c’est juste une injure. Ceci est affaire de conscience, de tact, non de loi.
Je cite Paris Normandie de ce soir :
Un cyberjihadiste habitant près de Rouen risque dix ans de prison
Du « délire », des « paroles en l’air » : un Marocain de 36 ans, vivant à Notre-Dame-de-Bliquetuit, près de Rouen, qui se répandait sur internet a cherché hier à minimiser la portée de ses violentes diatribes jihadistes, en assurant devant le tribunal correctionnel de Paris qu’il ne serait jamais passé à l’acte.
« On ne restera plus derrière nos claviers »
Identifié en 2012 lors d’une enquête dans une autre affaire, Fahd Jobrani s’était vanté sur un forum sur internet de créer une « katiba », une brigade, pour Al-Qaïda au Maroc. « Je m’emmerdais, je parlais avec les gens » sur un forum en ligne, le seul sur lequel les gens parlaient l’arabe littéraire, a expliqué depuis le box le prévenu, barbe fournie et cheveux longs noués en catogan. « Je n’ai pas eu l’intention » de passer à l’action, a-t-il assuré, « j’ai de la famille au pays ».
Quid de son message « la paix sur vous les terroristes, moi je suis l’un des vôtres » ? « C’est ironique », dit-il. Des heures durant, il se répandait pourtant en diatribes contre la France et l’Occident, écrivant : « On ne restera plus derrière nos claviers ». « J’ai jamais fait quelque chose », s’est défendu Jobrani.
En septembre 2012, il avait posté sur YouTube trois vidéos, qu’il avait retirées peu après, dans lesquelles il apparaissait enturbanné. « Les gens qui vous écoutent, vous regardent, ils ne vous prennent pas pour un idiot, manifestement vous impressionnez », lui fait remarquer le président. « Tu es un incitateur », lui avait répondu l’un de ses interlocuteurs. « Je sais que je n’ai rien fait et que je ne ferai rien », a rétorqué le prévenu.
« On ne peut pas condamner un musulman »
Pour sa défense, Fahd Jobrani affirme qu’il s’insurgeait contre le tourisme sexuel au Maroc, espérait y voir arriver les révolutions arabes, explique avoir subi dans son travail des « vannes racistes », et qu’il a été « traité comme un chien » par la police lors de son interpellation à son arrivée clandestine en France en 2004.
Fahd Jobrani compare le jihad à la Résistance, se trouve mal à l’aise lorsqu’il est questionné sur Oussama ben Laden, Mohamed Merah, le terroriste de Toulouse ou les auteurs des récents attentats à Paris, qui ont fait dix-sept morts : « On ne peut pas condamner un musulman », dit-il.
Avant l’audience d’hier devant le tribunal correctionnel de Paris, son avocate, Me Anne-Sophie Laguens, a estimé qu’il ne « faudrait pas se laisser entraîner par le contexte », face à « quelqu’un qui a plus vécu un fantasme qu’initié une réelle entreprise terroriste ».
Poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, il encourt dix ans de prison.
Le procès doit durer jusqu’à ce soir
A méditer, non ?
Philippe Bilger a récemment fait dans ces pages l’éloge du « spécialiste de l’islam » Olivier Roy. Je ne cherche pas à enfoncer le clou, mais je viens de trouver par hasard l’interview qu’il a donnée à France Inter le 16 janvier, et franchement je suis tombé du placard. Je ne me souvenais pas qu’il fût un charlatan à ce point.
http://www.dailymotion.com/video/x2euemc_olivier-roy-il-y-a-plus-de-musulmans-dans-les-forces-de-securite-que-dans-les-troupes-d-al-qaida_news
J’ai transcrit quelques extraits de l’entretien (avec mes remarques entres crochets). Ils prouvent à l’évidence que ce personnage n’est pas un scientifique, mais un militant de la cause islamique, et qu’il ment ouvertement. Il est absolument impossible que quelqu’un ayant passé plus de quelques mois à étudier le terrorisme islamique énonce les arguments suivants de bonne foi. A moins, bien sûr, qu’il ne soit déjà converti à l’islam !
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LE JOURNALISTE – Pour vous, ce n’est pas une partie de la population française musulmane qui se tourne vers le djihad et le terrorisme, c’est une collection d’individus et de solitaires.
OLIVIER ROY – Oui. […] En France, il y a beaucoup plus de musulmans dans les forces de sécurité, l’armée et la gendarmerie, que dans les groupes d’Al-Qaïda.
[Et donc ? Quel rapport ? En quoi est-ce rassurant ? C’est vrai aussi au Pakistan, en Syrie, en Arabie Saoudite…]
A chaque attentat récent, on a eu un membre des forces de l’ordre ou de l’armée, musulman, qui a été assassiné par des terroristes se réclamant, eux, de l’islam.
[Et alors ? L’Organisation de l’Etat islamique, elle aussi, passe son temps à tuer des policiers et des soldats musulmans. L’Etat islamique serait donc, lui aussi, « une collection d’individus et de solitaires » ? Il faudra qu’Olivier Roy le dise aux gouvernements irakien et syrien ! Ca va leur faire une surprise !]
C’est un mouvement de jeunes.
[Un peu comme le yé-yé, donc.]
C’est un mouvement de jeunes, qui, même lorsqu’ils sont intégrés, s’auto-excluent.
[Donc, d’après l’immense expert Olivier Roy, on peut à la fois être intégré et exclu. A part ça, ce monsieur ne se paye absolument pas notre tête.]
Ils ne viennent pas de milieux intégristes, ils ne viennent pas de milieux qui pratiquent la religion.
[C’est un mensonge pur et simple. Il suffit de consulter la liste des milliers d’attentats islamistes commis dans les pays occidentaux pour trouver d’innombrables terroristes venant de milieux « qui pratiquent la religion ». Olivier Roy ne peut pas ne pas le savoir. D’ailleurs, cette objection serait-elle vraie, qu’elle n’aurait aucune pertinence. L’important n’est pas de savoir si les parents des terroristes « pratiquent la religion ». L’important, c’est qu’à un moment donné, les terroristes se mettent à la fois à « pratiquer la religion », et à pratiquer le terrorisme pour des raisons religieuses.]
A chaque fois qu’un terroriste est repéré, les journalistes déboulent chez les voisins, chez la famille, et tout le monde dit la même chose. Pour l’affaire Kouachi, les voisins disent qu’ils étaient très polis, très gentils, il n’y avait aucun exhibitionnisme religieux.
[Donc, la preuve que des criminels sont gentils, c’est que leur famille et leurs voisins disent qu’ils sont gentils et polis. Là, je crois que Monsieur Olivier Roy se paye ouvertement notre tête — et je fais un effort pour être poli. La famille d’un criminel n’est absolument jamais associée à ses crimes, elle ne ment jamais pour protéger l’un de ses membres, et les voisins des criminels dans les banlieues musulmanes ne sont absolument jamais bâillonnés par la loi du silence et les menaces de représailles !]
[Pour l’affaire Kouachi], ils préparaient leur coup sans être intégrés à aucun moment dans une structure associative religieuse, dans une mosquée…
[Mensonge éhonté par assimilation. Peut-être les frères Kouachi n’allaient-ils pas à la mosquée, je n’en sais rien. Mais ce que je sais, c’est que des milliers de terroristes musulmans à travers le monde, et en particulier dans les pays occidentaux, fréquentent des mosquées et des associations religieuses. Tout le monde connaît les mosquées qui sont les centres du fondamentalisme et du terrorisme musulmans : Finsbury Park à Londres, Jean-Pierre Timbaud à Paris… Olivier Roy ne peut pas ne pas le savoir.]
Il n’y a pas de communauté musulmane en France au sens où il n’y a pas une population qui s’est organisée et unifiée sur la religion.
[Non, c’est clair, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y a aucune pression pour obtenir la construction de mosquées, avoir le droit de porter le voile, manger halal, criminaliser le blasphème…]
Il n’y a pas de parti politique musulman, et je ne vois pas de parti politique musulman émerger sur la scène dans les vingt ou les trente années prochaines.
[D’ailleurs, les Indigènes de la République ne sont pas un parti musulman, le Parti antisioniste n’est pas un parti politique musulman, le parti des musulmans de France n’est pas un parti des musulmans de France, l’Islamic Party of Britain n’était pas un parti musulman, le parti Prune n’est pas un parti musulman espagnol, le Nederlandse Moslim Partij n’était pas un parti musulman hollandais, le parti Islam n’est pas un parti musulman belge, Sharia 4 Belgium n’a rien à voir ni avec l’islam ni avec la Belgique, etc, etc.]
LE JOURNALISTE – Il n’y a pas, donc, de phénomène identitaire chez les Français musulmans ?
OLIVIER ROY – Pas quand on les prend comme population dans la France.
[Pourrions-nous obtenir la traduction de cette phrase en français ?]
Par contre, localement, oui. Localement, vous avez des crispations, par exemple dans les lycées où vous avez un très fort pourcentage d’élèves d’origine musulmane, et c’est une crispation qui est plus identitaire que religieuse.
[Ah, voilà. Tout à l’heure, ce n’était pas l’islam, c’était la jeunesse. Maintenant, ce n’est pas la religion, c’est l’identité. L’identité des musulmans n’a rien à voir avec l’islam, chacun sait ça.]
Leur idole, c’est souvent Dieudonné. Celui qu’ils opposent à ce qu’ils ressentent comme un conformisme moralisant aujourd’hui, ce n’est pas une figure religieuse. C’est un contestataire qui n’est pas musulman.
[Dieudonné est tellement peu musulman qu’il a appelé les Européens à se convertir à l’islam, lors d’une longue interview qu’il a donnée à Téhéran à une télévision iranienne en langue française. La vidéo est disponible sur Internet.]
****
Voilà, je crois que cela suffit amplement pour faire comprendre qui est « l’expert de l’islam » Olivier Roy. Après, pourquoi il ment, je n’en sais rien et c’est une question secondaire. L’essentiel est de savoir que si c’est Olivier Roy qui affirme quelque chose, il faut commencer par présumer que c’est faux, même si vous lui avez demandé l’heure.
« S’ils avaient un peu de pudeur et de constance, ils refuseraient les gardes du corps que la République leur octroie dans son infinie mansuétude. » (Vamonos)
—-
Il est en effet aberrant qu’il revienne à des fonctionnaires du service de protection des « hautes personnalités » de faire ce travail. Alors que la police nationale a bien d’autres priorités à gérer. D’autant qu’à force de multiplier les protections policières, autour des lieux de culte, des écoles privées, certains commerces, etc. la PN est déjà à saturation.
Par conséquent, que ceux qui veulent continuer à provoquer (mais… sous haute protection et non à leurs risques et périls) fassent donc appel à des milices privées rémunérées avec leurs propres deniers et non ceux du contribuable. Concernant Charlie avec les picaillons qu’ils viennent d’engranger, cela ne devrait pas poser de problèmes pour le moment.
@calamity jane
Dès 1968 le ver était dans le fruit puisque « il est interdit d’interdire » comporte déjà, dans sa substance, une interdiction…
@Garry Gaspary
Comme vous y allez ! « Il faut arrêter de parler de droit de blasphème : le droit est octroyé par la loi et aucune loi française ne reconnaît le droit de blasphémer ».
Dans le droit français y a-t-il une loi donnant le droit de respirer ? Et pourtant… vous vivez !
« Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées », a lancé François Hollande, ajoutant : «La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance» et «le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté»…
Que disais-je ?… « hypocrite et pervers »… hypocrite envers ceux que la France insulte, et pervers envers ceux des Français (Dieudonné en tête) qui commenceraient à avoir des doutes… Les autres, les moutons, continuent à se faire tondre au propre et intellectuellement !
C’est marre ! Neuf ans déjà depuis la reproduction (à quelle(s) fin(s)) des caricatures de Mahomet dans Charlie et toujours le même débat ! Arrêtons de débattre, laissons chacun faire ce qu’il veut. Va savoir d’ailleurs si ce ne sont pas plutôt tous ces débats sans fin au lieu de leur sujet qui agitent tant les usurpés du cervelet ! M’étonnerait pas !…
Marre de tous ces débats qui se terminent par chacun chez soi. N’avez-vous pas remarqué ? Personne ne change jamais d’avis, tout le monde a raison !! Depuis qu’ils sont petits, c’est comme ça, la science les a infusés. ..
C’est quand même préoccupant de réclamer partout liberté de parole et débats quand on n’est pas fichu de changer d’avis, non ?
Il faudra un jour s’interroger pour se demander s’il y a un précédent ?
Je ne suis pas historien et je suis trop fatigué pour aller fouiller mais mon p’tit doigt me dit qu’on n’a pas fini d’en voir avec les Boizard, Marchenoir et leurs copains…
Ca commence à me fatiguer ces discussions assez oiseuses.
La vérité est toute simple : l’islam est une religion violente et conquérante. Chez les musulmans les plus timorés, cela se traduit par des revendications incessantes ; chez les plus violents, par des meurtres et des attentats.
Le seul moyen pour les musulmans de s’intégrer en France est de ne plus être musulmans.
Plus il y a de musulmans en France, moins la France est la France. Et c’est parce qu’il y a déjà beaucoup trop de musulmans en France que nous nous posons la question de la liberté d’expression, qui est une évidence pour les Français non-reniés.
Tout cela crève les yeux. Comme il faut d’énergie et de motivation dans l’aveuglement pour passer des heures à écrire l’inverse.
@Xavier Nebout
« …c’est lorsqu’il n’accepte pas qu’on appelle Dieu ce qui n’est rien ni personne »
Et nous voici avec l’athée Xavier, ou l’agnostique, difficile à dire…
Non, nous n’avons pas fini de rire !
L’uppercut d’Obama à la France : «Notre principal avantage est que notre population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. (…) Il y a certaines parties de l’Europe où ce n’est pas le cas. Et c’est probablement le plus gros danger auquel l’Europe doit faire face».
Il fallait oser une telle phrase alors que pendant son procès le rescapé des attentats de Boston répond de ses crimes odieux. Pour rappel, il a fait exploser une bouteille de gaz enrobée de clous sur la ligne d’arrivée du marathon de Boston.
La CIA a formé Oussama Ben Laden pour qu’il fasse la guerre à l’URSS et Ben Laden a fondé al-Qaïda. Et pour finir, al-Qaïda a engendré EI.
La relation de causalité est là, le plus gros danger actuel de l’Europe trouve ses origines dans une manipulation de la CIA qui a échappé à son contrôle.
Il ne suffit pas d’affirmer par des tartines « étouffe-chrétien » pour convaincre et imposer Sa Vérité : la tentative de réflexion de comptoir sur la Vérité, leur penser vrai, est masquée par le fait que beaucoup de nos contemporains confondent leurs opinions, leurs sentiments, la vague idée qu’ils se font des choses avec la réalité. Ne jamais perdre de vue que les faits sont têtus, les faits ne changent pas d’angle de vue.
@ Malghorn
« Entre croire et penser, il faut choisir… »
Quelle idée !?…
Croire et penser vont de pair.
Homo sapiens est aussi homo credens.
Comment en serait-il autrement ?
Penser sans croire égare, croire sans penser aveugle.
Plutôt qu’une pancarte disant « Je suis Charlie », la librairie La Procure à Paris a mis dans une de ses vitrines une affiche portant cette citation de Charles Péguy : « Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu… »
Interview de Mohamed Arkoun, Le Monde, 6.10.2001 :
… »Les racines du mal relèvent d’une anthropologie plus profonde, dans ce que René Girard a analysé comme une rivalité mimétique autour d’un même capital symbolique. Une rivalité mimétique qui remonte à l’âge de Mahomet et opposait déjà chrétiens, juifs et musulmans naissants autour de trois piliers : le monothéisme, la fonction prophétique, la Révélation. Ce capital symbolique avait déjà été monopolisé pendant des siècles par la Bible hébraïque et par le message de Jésus de Nazareth. Or voilà qu’un troisième acteur surgit et dit que ce qui a été transmis par les précédents prophètes n’est pas complet, que leur message a été altéré. La rivalité mimétique commence par la différenciation : une autre expression du divin surgit, qui concurrence celles qui existent. Sans cette différenciation, il n’y a pas d’islam. Mais cette rivalité engendre de la violence entre les peuples du Livre dès les premiers temps de l’islam.
…
– L’islam est-il capable de se réformer en se tournant vers l’avenir, ou seulement en se retournant vers ses origines ?
Le réformisme a été l’un des piliers de l’histoire de l’islam. Pendant la période classique, jusqu’au XIIIe siècle, il y a eu des réformistes comme Ghazali ou les Andalous Shatibi et Ibn Hazou. Les classiques étaient inventifs. Ils proposaient des alternatives herméneutiques. La pensée était pluraliste et aucune école ne pouvait faire prévaloir sa solution sans débat.
« Le décor a changé complètement quand les Etats post-coloniaux ont pris le pouvoir. On a assisté à une étatisation de la religion, dans laquelle le ministre des affaires religieuses prenait les décisions sous le contrôle du parti unique. On ne peut plus parler de réformisme. Les oulémas sont la voix de leur maître, qui les paie. Après 1945, le discours nationaliste va monopoliser tous les pouvoirs. Il n’y a plus d’alternative à l’expression idéologisée et à la transcription fondamentaliste de la religion.
« C’est pourquoi il est urgent de créer cette alternative, seule réponse possible en Europe à la violence fondamentaliste. Ce ne sont pas les bombes et les bateaux qui vont résoudre toute cette histoire.
Pour l’interview complète :
http://www.bintjbeil.com/articles/fr/011006_arkoun.html
« Dès 1968 le ver était dans le fruit’adamastor.
Farfaitement môssieu ! Et ils allaient le cueillir sous les pavés où il y avait la plage.
@ giuseppe
Je ne vois pas en quoi je dédouane le terrorisme en affirmant que selon moi ce n’est pas la liberté d’expression qui a été attaquée mais la liberté de blasphémer et plus précisément la liberté de blasphémer le prophète de l’Islam. Quand je cite les pays européens respectueux des droits fondamentaux qui pénalisent le blasphème, c’est pour montrer que la distinction entre la liberté d’expression et la liberté de blasphème est possible. Quand je fais un parallèle entre le délit d’outrage aux symboles nationaux et le délit de blasphème, c’est pour rappeler que la pénalisation de l’offense a été prévue par le législateur. Mais dans tous les cas, j’ai condamné les actes terroristes et j’ai écrit que je n’étais pas favorable au délit de blasphème. D’ailleurs, je ne suis pas non plus favorable à l’interdiction des caricatures du prophète. Je souhaite simplement que tout le monde (citoyens, journalistes) utilise sa liberté d’expression pour donner son avis sur le fond. Les caricatures de Charlie Hebdo ont fait du mal à la France et je crois qu’on ne mesure pas encore à quel point. Est-ce que ça en valait la peine ?
Je sais pourquoi vous vous interrogez sur mes prétendus desseins cachés (désinformation, dédouanement du terrorisme, manipulation subliminale, machiavélisme, etc.). Vous exprimez vos projections négatives sur les musulmans et vous me les attribuez. Mais moi je ne me sens pas concernée.
Il est largement temps de dépasser le simple cas d’un magazine sulfureux pour aborder, selon moi, le fond des choses.
Les gens qui ont manifesté leur soutien le dimanche suivant l’attentat l’ont-ils fait pour Charlie Hebdo ou pour la liberté d’expression ?
Si c’est le premier cas je pense qu’ils se sont trompés de manifestation.
Évidemment j’ai été dans l’horreur avec ces attentats et je suis dans la peine pour toutes les victimes mortes ou blessées sans distinction.
Cependant je me moque comme de ma première chemise de savoir si cet hebdo va survivre financièrement. Ainsi va la vie des entreprises.
Par contre sur la liberté d’expression je serai intransigeant.
Oui on peut tout dire, même le plus odieux.
Il existe déjà des lois pour encadrer ce droit légitime et ne pas dépasser ce qui nous semble, à nous Français, des limites naturelles. D’autres pays ayant d’autres conceptions de ce droit.
Il suffit de les appliquer plutôt que d’en faire encore d’autres qui viendront agrémenter un énorme millefeuille législatif où au final personne ne se retrouve et où toutes les interprétations sont possibles.
Étant athée je pense sincèrement que nous devons combattre toutes les religions, qui sont, pour moi, des perversions de l’esprit. Quand je dit combattre je ne parle pas de prendre une arme quelconque, même par destination, mais de débattre pour faire avancer la raison.
La violence n’engendrant que la violence et c’est d’ailleurs une des aspirations des extrémistes en règle générale. Cela leur permet de se poser en victimes ensuite.
En attendant, les religions sont là et les croyants aussi.
Il ne pourrait venir à l’esprit d’un démocrate de leur interdire leurs pratiques religieuses.
Mais qu’ils sachent que si des dessins peuvent les choquer, je le suis tout autant par les foulards, kippa, croix et autres gri-gri. Cela choque mes convictions les plus profondes.
Quelques dessins acerbes et volontairement agressifs les choquent dans leur croyance.
Je le conçois.
Moi par exemple je trouve extrêmement choquant que la télévision d’Etat diffuse des émissions religieuses, ce qui est un parti pris étonnant, alors même qu’il n’y a rien pour la libre pensée.
Nous avons un Etat qui se dit laïque, qui voudrait que la chose religieuse soit cantonnée au domaine privé et qui dans le même temps donne des signes d’allégeance au monde religieux. Je trouve cela plus que choquant.
Un président ou des ministres ou encore des représentants de l’Etat n’ont rien à faire au titre de leur fonction dans des établissements religieux ou dans des cérémonies religieuses. Je considère cela comme un outrage à la raison et à la laïcité.
Alors chacun a ses outrages et chacun doit vivre avec l’autre qui avant d’être ou non croyant est un être humain. J’aimerais tellement qu’on y pense plus souvent et qu’on fasse beaucoup plus que simplement y penser.
Le 11 janvier 2015 beaucoup de représentants politiques ont défilé sous la bannière « Je suis Charlie » tous au nom de la liberté d’expression. Dans cette marche se trouvait aussi un haut représentant de l’Arabie Saoudite ; pendant ce temps la justice saoudienne condamnait un homme Raef Badaoui, qui – sur un blog – défendait la liberté d’expression à une amende et quelques années de prison et à 1000 coups de fouet, qui seraient donnés en place publique, médias et photos interdits, en « 20 séances de 50 coups de fouet » : la première « séance » a eu lieu vendredi dernier, l’homme serait terriblement blessé/dangereusement lacéré le médecin de la prison a demandé de surseoir à la prochaine séance qui a été maintenue à ce vendredi.
Espérons que les 4 millions de marcheurs républicains ainsi que les 7 millions de nouveaux lecteurs de Charlie Hebdo sauront se regrouper autour de cette barbarie moyennageuse autour d’un « Je suis Raef », que les politiques français sauront réagir et que Laurent Fabius agira diplomatiquement et efficacement et aussi Jack Lang président de l’Institut du Monde Arabe pour que cesse ce supplice d’un autre âge !
@Mary Preud’homme
Bravo !
Ce qui me semble extraordinaire depuis la fusion républicaine du 11 janvier – qu’on y ait participé ou non – tient au débat effervescent qui rend hommage à une liberté d’expression idéale et, à la fois, ose se pencher sur les limites qui pourraient être assignées à celle-ci.
Liberté d’expression, vous avez dit liberté d’expression ?
Alors que les journalistes sont formatés selon la Pensée Unique et que ceux qui ne la suivent pas ne peuvent tout simplement pas travailler, comme par exemple dans les grands médias où l’on ne trouve pas – sauf rarement pour servir de caution – de journalistes normaux et objectifs ?
Alors que des écrivains ou des artistes hors système sont condamnés à la mort sociale ?
Alors que récemment, s’il est possible de manifester pour Charlie il est interdit de manifester contre les islamistes dans une manifestation pourtant annoncée avant les événements, tandis que les islamistes et leurs comparses peuvent eux défiler aux cris de Allahou Akbar ?
Alors que la justice poursuit avec férocité les auteurs de plaisanteries de fin de banquets, interprétées dans un sens défavorable, mais ignore les divers appels au meurtre lancés en clair par des rappeurs ?
Alors que l’AFP, cette version locale de l’agence Tass soviétique donnant le la de gré ou de force à l’ensemble de la presse, est célébrée par les pontes du Régime ?
Et alors que des lois liberticides qualifiées prétendument d’antiracistes mais dont la véritable fonction est de bâillonner l’opinion utilisent ce prétexte afin d’empêcher le peuple français de s’exprimer sur des sujets sensibles qui conditionnent pourtant sa survie ?
Nous vivons dans une société orwellienne.
La guerre, c’est la paix.
L’oppression, c’est la liberté.
Le mensonge, c’est la vérité.
L’islam, c’est la lumière et la paix.
Zefir me semble avoir marqué un point quand elle fait remarquer que les caricatures ne sont qu’un élément déclencheur aux manifestations hostiles à la France à travers le monde. Nous intervenons activement dans la politique du Moyen-Orient, et sommes en guerre. Ca fait nécessairement des remous. Je ne discuterai pas du bien-fondé de notre politique, j’en suis incapable, car j’ai l’impression de ne pas avoir toutes les cartes en mains, de ne pas comprendre tous les enjeux, ni de connaître la gamme de moyens à notre disposition. Tout ce que je peux dire, c’est que je ressens une certaine impression d’incohérence, mais comme je viens de le dire, je suis incapable de juger par moi-même.
Ces guerres se combinent avec une situation intérieure parfois délicate. Quand un attentat survient, ce n’est pas vraiment une surprise, nous sentons tous que la paix civile ne va pas d’elle-même. Sans quoi il n’y aurait pas de plan Vigipirate. Il me semble que la manifestation Je suis Charlie, si elle a été interprétée comme un soutien au gouvernement, était aussi une invitation pressante à améliorer la situation. J’interprète aussi la venue des chefs d’Etat étrangers comme un besoin de s’unir pour ne pas laisser les guerres de religion, entre autres, s’installer en Europe.
Zefir, vous dites qu’aux USA, les musulmans sont à l’aise avec leur nationalité américaine. C’est vrai, mais ce sont des « happy few ». La politique d’immigration a été bien différente.
Tout d’abord un grand merci au modérateur de laisser passer mes modestes interventions…
Je relève tout de même quelques erreurs dans la transcription et je pense que la faute est mienne, j’en suis confus !
l’expression est « la caque sent toujours le hareng », qui est assez désobligeante puisqu’elle laisse entendre que malgré tous les efforts consentis la caque qui est un contenant ne peut malgré un nettoyage important se débarrasser de l’odeur de son contenu, en l’occurrence le hareng… Un peu plus loin ce ne sont pas les « contractions » mais les « contradictions » qui deviennent a way of…
Merci à Mme ou M. le modérateur d’avoir accepté un avis vide de sens, c’est là la preuve de sa grande tolérance, et nous en avons grandement besoins !
L’analyse du sémiologue Jean-Didier Urbain de la nouvelle Une de CH :
« Pour le sémiologue Jean-Didier Urbain, l’esprit Charlie n’est pas mort, bien au contraire. En témoigne, le phallus caché en une. «On connaît depuis longtemps les astuces des caricaturistes et des peintres qui produisent une image dans l’image, cette seconde image ne se lit qu’au prix d’une certaine manœuvre ou manipulation. Par exemple le fait de retourner l’image. Ici ce n’est plus la tête du prophète qui apparaît à l’envers mais un phallus, le turban étant l’équivalent des testicules et le visage allongé du poète devient une verge.» Coïncidence? Maladresse? Il en doute.
«C’est une sorte de pied-de-nez caché, cela peut être involontaire mais ici cela m’étonnerait, c’est tellement l’esprit de Charlie! Ça fait partie de son message profond: dénoncer des interdits, ce qui a rapport à la sexualité par exemple. Le rôle de Charlie étant un rôle iconoclaste: représenter des choses interdites en plus de casser des images. Montrer qu’une image en cache une autre, faire une critique, une satire…» »
http://www.lefigaro.fr/culture/2015/01/14/03004-20150114ARTFIG00432-blaspheme-et-sexe-en-une-l-esprit-charlie-hebdo-est-toujours-la.php
@ giuseppe | 20 janvier 2015 à 00:33
J’ai apprécié votre adresse à zefir. Chercher à discuter avec elle se révèle quasi impossible du fait même de ce que décrivez.
Vous évoquez un « troll » : on peut en effet se poser la question. Mais sa dialectique me paraît étonnamment très proche de celle de Tariq Ramadan dont elle me semble être une forme de porte-parole.
Bien à vous.
@ herman
« Mon p’tit doigt me dit qu’on n’a pas fini d’en voir avec les Boizard, Marchenoir et leurs copains… »
J’espère bien !
Mais je crois aussi que les partisans du renoncement et de la soumission, qui ont toujours les meilleures raisons du monde comme on peut le lire ici même, sont très nombreux, peut-être majoritaires. En tout cas, il est certain qu’ils sont majoritaires dans la classe dirigeante.
http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/01/19/31006-20150119ARTFIG00378-houellebecq-et-la-psychologie-de-la-decadence.php
Au fond, la question qui se pose à nous est la suivante :
Une Europe, spirituellement vide, qui passe son temps à s’étourdir de consumérisme (un divertissement au sens pascalien) ne peut pas résister à une religion conquérante, l’islam. Saurons-nous remplir notre vide spirituel en nous retrouvant nous-mêmes (d’une manière qui sera surprenante) ou serons-nous obligés de nous jeter dans les bras d’une religion étrangère pour combler le vide qui est en nous ?
Pour ma part, je parierai sur la première branche de l’alternative : la renaissance est la spécialité de l’Occident et la résurrection la spécialité de l’Eglise. Mais je n’ai aucune certitude.
En revanche, il y a une chose dont je suis sûr : l’histoire est tragique. Ceux qui pensent qu’il suffit de baisser son pantalon pour avoir la paix se trompent.
L’Europe de la défense on pourrait en parler. Je vais faire un raccourci financier caricatural et bien parlant : en 2002 passage à l’euro, PIB de la France 1.452 BILLIONS USD. En 2008 en gros quand il atteint sa vitesse de croisière P.I.B 2.232 billions USD.
En fait, c’est mon modeste message, il faut se méfier des grands coups de menton et des rodomontades de la sécurité européenne, vu le nombre autour de la table cela va être un vrai foutoir, l’efficacité est toujours dans le restreint, les déperditions sont moins grandes.
A suivre sans nul doute, mais on se rend bien compte que dans les opérations extérieures de la France on est bien seuls.
@herman | 20 janvier 2015 à 03:58
« Arrêtons de débattre, laissons chacun faire ce qu’il veut. Marre de tous ces débats qui se terminent par chacun chez soi. N’avez-vous pas remarqué ? Personne ne change jamais d’avis, tout le monde a raison !! Depuis qu’ils sont petits, c’est comme ça, la science les a infusés. C’est quand même préoccupant de réclamer partout liberté de parole et débats quand on n’est pas fichu de changer d’avis, non ? Je ne suis pas historien et je suis trop fatigué pour aller fouiller mais mon p’tit doigt me dit qu’on n’a pas fini d’en voir avec les Boizard, Marchenoir et leurs copains…
Donc, si je comprends bien, herman, vous, vous étiez vigoureusement opposé à l’immigration de masse et à l’islamisation de la France, et puis comme vous êtes plus intelligent que nous autres, vous avez changé d’avis et vous pensez maintenant « qu’il faut laisser chacun faire ce qu’il veut » ? Par exemple massacrer la rédaction de Charlie Hebdo et se faire sa propre mini-Shoah dans un supermarché juif ?
C’est marrant comme vous évacuez d’emblée l’hypothèse la plus vraisemblable, à savoir qu’un grand nombre de Français, pendant longtemps, n’avaient rien de particulier contre l’immigration ni contre l’islam, puis, quand l’une et l’autre ont franchi un certain seuil et que leur nocivité est devenue évidente, ils ont, alors, changé d’avis ?
En somme, pour vous, comme pour tous les Degauche, changer d’avis veut dire se ranger à votre avis, être-de-gauche, puisque la vérité est par définition du côté de la gauche.
Vous, bien sûr, vous êtes né de gauche, mais vous n’avez pas besoin de changer d’avis, puisque vous avez déjà le bon avis. Ce sont les autres qui doivent changer. Vous, vous êtes intelligent de naissance.
Je voudrais signaler un article bien tourné concernant la liberté d’expression à la française, sur Contrepoints, par Andrew Napolitano, ancien juge de l’Etat du New Jersey :
http://www.contrepoints.org/2015/01/18/194737-liberte-dexpression-lhypocrisie-du-gouvernement-francais
Ce qui me semble extraordinaire depuis la fusion républicaine du 11 janvier (…)
Après la fusion nucléaire, la fusion républicaine !
Ce qu’il y a bien avec Philippe Bilger, c’est qu’il nous colle du républicain sur tout ce qui lui passe à portée de plume…
Mais c’est aussi là une marque de notre époque.
Ainsi, les Français normaux ont longtemps cru que l’art de la marche consistait, pour aller d’un point a à un point b, à mettre un pied devant l’autre sans se casser la figure.
Eh bien, figurez-vous qu’il existe aussi une marche républicaine, ne répondant pas à des critères aussi bêtement utilitaristes et prosaïques mais se déroulant dans des flots d’envolées lyriques et de vociférations vengeresses, à partir d’un itinéraire parsemé d’étapes-cultes chargées de valeur symbolique, et surtout au milieu d’une foule rassemblée au sifflet dont on scrutera chaque visage d’un air aussi méfiant qu’inquisiteur pour vérifier qu’il appartient bien à l’espèce homo republicanus et qu’aucun mouton noir non bariolé de tricolore ne se soit introduit parmi cette crème de la société.
De même, les Français normaux croient naïvement que l’ordre est la réunion de la paix et de l’harmonie.
Ils ignorent, les sots, que l’ordre républicain consiste lui à manier le gourdin avec une violence extrême contre les mauvais esprits, avec mollesse contre la pègre, et avec une douceur infinie envers les copains, quand il n’est pas possible de faire autrement sous peine de faire jaser dans Landerneau.
Dans le même domaine, il y a la loi d’un côté, et la loi républicaine de l’autre qui s’applique également pour tous de façon subtilement sélective, surtout envers les copains.
Les Français normaux considèrent qu’un discours est un moyen de diffuser sa pensée, de la façon la plus claire possible.
Mais là encore, c’est compter sans le discours républicain, qui consiste à débiter une cascade de poncifs et de formules creuses, le tout appuyé de force coups de menton.
Nous pourrions croire que dans une démocratie, un parti politique puisse exister sans avoir à donner de gages à quiconque, sinon à ses électeurs.
Là encore, erreur !
En France, un parti politique respectant la loi se doit en plus pour exister d’être recouvert du label républicain décerné par ses pires adversaires qui s’érigent en arbitres des élégances, façon Guépéou.
Enfin il y a aussi ces sombres et mystérieuses valeurs républicaines : tout le monde en parle, mais personne n’est capable de savoir en quoi elles consistent au juste de façon concrète…
Vous reprendrez bien un café républicain, cher monsieur Bilger ?
Franck Boizard a raison :
« Le seul moyen pour les musulmans de s’intégrer en France est de ne plus être musulmans. »
Je dirais même plus : il faut démusulmaniser et délaïciser la France de fond en comble et surtout la rechristianiser.
Le Christianisme est la seule religion qui a produit des civilisations humanistes tolérantes, de progrès, de modernité, des esprits brillants bien au-dessus des autres soumises à l’obscurantisme moyenâgeux de leurs religions primaires et rétrogrades, même si chez nous il faut encore subir les fanatiques laïcards intégristes qui s’échinent et s’époumonent en vain.
Mais tout d’abord il faudra passer sous la gégène des procureurs inquisiteurs haineux, herman et consorts, chantres de leur liberté d’expression bien à eux, celle du seul « prêt-à-penser » autorisé, qui ne supportent pas l’idée que nous ne changions pas d’avis pour nous soumettre au leur.
« Ya encore du taf, la taille est pas belle bondiou d’bondiou ! »
Aux USA, les enfants de cinq ans jouent avec les armes à feu.
Prions pour que personne ne leur parle du Père Noël est une ordure.
Et faisons une révision déchirante de notre droit pour respecter cette conviction qui touche les tréfonds, l’intimité des êtres, le plus vif de leur sensibilité.
« Les religions elles-mêmes se blasphèment entre elles : en refusant d’admettre Mahomet comme le prophète ultime de la révélation, le judaïsme et le christianisme blasphèment l’islam. » (JD Reffait, 20 janvier 00:34)
@JD Reffait
Dieu étant universellement le principe premier, le problème se trouve dans la confrontation des modes de relation entre Lui et la pensée, ou religions, et dont les différences se trouvent dans l’histoire.
La solution n’est pas dans l’anéantissement du sacré, qui revient à l’anéantissement des religions, mais à une prise de conscience de la particularité des religions vers un Dieu qui est le même pour tous.
Partant, on pourra confronter les méthodes d’approche de l’au-delà dans le respect, et admettre qu’il n’y a pas de paix sociale dans un territoire déterminé sans religion commune.
Si les rationalistes sortaient de leurs bornes, il suffirait de mettre la vue des auras sur la table pour que tous les conflits du monde se règlent. Un salaud n’ayant pas une aura de saint, ils ne seraient jamais au pouvoir où que ce soit.
On pourrait commencer par perfectionner et admettre les détecteurs de mensonge dans le cadre judiciaire.
Mais dans un cas comme dans l’autre, nous verrions la gauche aux premières loges pour s’indigner d’une atteinte au droit d’être un salaud sans que cela se sache – l’alliance objective entre la gauche et le mal est constante.
@ louina | 19 janvier 2015 à 09:37
Quand ça pue, je m’éloigne ! Combien d’abonnés de C.H. avant la tuerie ?
Quelques dizaines de milliers paraît-il. Ce n’est rien, mais ce rien est un grain de sable qui constitue une partie d’un tout. Bien évidemment moi aussi j’ai pu être heurté par des une de C.H. mais la Liberté (au sens large et qui inclut donc celle de l’expression parlée et écrite) est un bien tellement (immensément) précieux, d’ailleurs acquis par nos aînés dans le sang, que mon devoir est de ne rien lâcher, dussé-je y laisser à mon tour ma vie pour les générations qui montent. Rien que pour cela (le rien est de trop) le abonnés de C.H. doivent continuer à pouvoir faire vivre cet hebdo, même s’il ne me convient pas à une majorité. Ce n’est pas C.H qui a tué !
Les criminels sont tous ces « fous de dieu » qui au nom de leur prophète (qui n’est pas Allah) tuent depuis des lustres par centaines de milliers de croyants. Les deux autres religions monothéistes en savent quelque chose tous les jours qui passent. Où sont donc les manifestations de désapprobation mondiale, dont les leaders religieux ?
Le moment est maintenant venu de choisir pour cette belle religion de ceux qui la pratiquent – comme tant d’autres bien malgré eux – de produire plus de raison que de soumission. Sans fraternité ce sera la guerre, qui ne pense pas cela dans ces périodes percutées de toutes part ? La jeunesse l’a bien compris en essayant de se révolter à sa manière. Mais après la colère de ces enfants, quoi ?
« Tout vous est aquilon, tout me semble zéphir », La Fontaine (Le chêne et le roseau)
Zefir se moque de vous et vous ne le voyez pas.
Depuis des années PB a dû se coltiner ses sbires, ils arrivent sur la pointe des pieds, thé à la menthe et cornes de gazelles, loukoums puis thé au jasmin, tout l’orientalisme FRAM Voyages, le gentil chamelier du club, les brochettes et le tajine au poulet.
Le Français est un brave garçon, un peu benêt mais curieux des autres, c’est ce qui fait son charme, il s’incline volontiers à cette soumission culturelle dont parle Houellebecq, et on gobe, on gobe tout, on défile, on s’indigne, on proteste, comme chantait Dutronc.
Et de « concession en concession, on finit en concession à perpétuité », c’est de Voltaire ou Spinoza, ou de moi d’ailleurs, je ne sais plus.
« Sergent, foutez-moi ces gens dehors ! » (ça c’est sûr, c’est de Joaquim Murat), et ça reste d’actualité.
Je rappelle qu’il n’y a pas besoin de liberté d’expression pour dire des choses qui plaisent.
La liberté d’expression est nécessaire pour dire des choses qui déplaisent.
@ eileen | 20 janvier 2015 à 08:45
Je suis d’accord avec vous : Champagne pour tout le monde !
Je vous recopie un commentaire de mon blog :
Il y a des musulmans qui sont non seulement modérés, mais capables d’une réelle bienveillance envers les non-musulmans. Toutefois, sous l’effet d’un épisode parfois très bref de « ré-islamisation » radicalisante, certains d’entre eux peuvent changer subitement d’attitude. Nous avons maintenant des témoignages répétés de chrétiens du Proche-Orient découvrant subitement que leurs voisins si aimables se retournent contre eux, les dénoncent au pouvoir. Les prétendus excellents rapports ne reposaient pas sur une base solide. Ce comportement, difficilement prévisible, n’est pas général, mais il existe, et il faut en avoir conscience, car la naïveté peut coûter très cher.
Une histoire très éclairante :
Un ami français, religieux catholique à Jérusalem et bibliste connu, me racontait récemment que, dans leur couvent, servait depuis toujours, comme factotum, un musulman désormais âgé. Honnête, grand travailleur, de toute confiance, il faisait maintenant partie de la famille et une sincère affection réciproque le liait à tous ces religieux. Un vendredi, l’homme revint de la mosquée, l’air effondré. Le Supérieur, en insistant, réussit à le faire parler. Il dit : «Aujourd’hui l’imam qui dirige les prières nous a dit, dans le sermon, que le jour du triomphe d’Allah et de son prophète, dans le jour qui viendra bientôt et où nous libérerons cette ville sainte des juifs et des chrétiens, tous les infidèles qui ne feront pas immédiatement une profession de foi devront être tués. Ainsi le veut le Coran auquel nous devons tous obéir». Une pause, puis : «Mais n’ayez pas de crainte, Père, vous savez que je vous aime, je sais comment faire, si je dois vous supprimer, je trouverai un moyen de ne pas vous faire souffrir».
@Aliocha
En Grèce, se sacrifier était un honneur envié. Mircea Eliade situait l’origine des religions dans le regret de devoir tuer des ours.
Alors René Girard, disons qu’il a des idées…
@ zefir
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je ne projette rien de négatif sur quoi que ce soit ou quiconque.
Je suis des idées du général de Gaulle, sur le symbole de la Résistance.
En France le blasphème ne fait pas l’objet d’une loi, la liberté d’expression est encadrée, donc on peut dire ce que l’on veut en respect avec nos fondements républicains.
La loi de 1905 sur la laïcité est très claire, si elle est enfreinte, en France, on a le recours des tribunaux. Vous faites à nouveau un amalgame avec certains pays européens qui condamnent le blasphème, c’est leur droit, mais ce n’est pas la France.
La révolution est passée par là, et la notion de liberté dans le cadre juridique français est ce qu’elle est, donc je reste attaché à ces valeurs. Faut-il le rappeler, on est dans un Etat de droit.
Demandez à ceux qui ont connu l’occupation en 1940, nos barrières acquises ne sont pas à mes yeux monnayables, chaque pays a son histoire.
Je ne crois pas que les générations qui ont suivi veuillent voir, sous la pression, grignoter leur conscience.
Vous faites allusion aux problèmes du Moyen-Orient, le raccourci est une nouvelle fois facile, forcément sans doute que cela peut exacerber, mais de là à tuer pour un crayon, et puis je ne vais pas vous faire l’histoire de cette région, on peut y trouver tous les prétextes souhaités.
Je ne suis pas là non plus pour vous convaincre, la liberté a un sens, toutes les libertés, dans un état de droit et en France qui plus est. J’en resterai là, le oui mais… de Plantu fait partie aussi d’une autocensure, ce n’ est pas non plus le bon exemple.
zefir | 19 janvier 2015 à 22:48
L’uppercut d’Obama à la France : «Notre principal avantage est que notre population musulmane n’a pas de problème à se sentir américaine. (…) Il y a certaines parties de l’Europe où ce n’est pas le cas. Et c’est probablement le plus gros danger auquel l’Europe doit faire face».
Il n’y a d’uppercut que dans vos fantasmes de militante musulmane, zefir. Obama ment comme un arracheur de dents. Les musulmans des Etats-Unis sont tout aussi hostiles à leur population d’accueil que les musulmans d’Europe. La subversion et le terrorisme musulmans sont tout aussi actifs en Amérique qu’en France.
Il est d’ailleurs piquant de vous voir faire l’éloge des Etats-Unis. Je vous rappelle que l’Amérique est à la tête d’une conspiration sioniste mondiale pour faire la guerre aux pays musulmans et exterminer les enfants palestiniens. Merci de bien vouloir relire attentivement le manuel.
Quelques faits au hasard (mais on pourrait remplir des dizaines de pages comme cela) :
1. Les sectes noires musulmanes s’activent depuis une quarantaine d’années avec des discours dégoulinants de haine raciste à l’encontre de l’Amérique blanche, ainsi que des crimes du même tonneau. Dans les années 70, l’une d’elles, qui se réunissait dans une mosquée en Californie, s’était donné comme objectif secret d’assassiner le plus possible de Blancs pris au hasard dans la rue.
La secte avait un système de grades et de décorations pour ses membres. Pour monter en grade, il fallait gagner des points en tuant des Blancs. L’assassinat d’un homme était celui qui rapportait le moins de points. Ensuite venaient les femmes. Mais c’était l’assassinat d’enfants qui avait le plus de valeur (bien entendu, les femmes étaient violées auparavant).
La police américaine fut longtemps impuissante à trouver les coupables de ces crimes apparemment sans motif : en pleine période hippie et « antiraciste », il était inconcevable que la haine raciste des Noirs envers les Blancs, attisée par l’islam, pût être un motif d’assassinat.
Ce n’est qu’en soudoyant un membre de la secte que la police arriva à démanteler le réseau. Seule une poignée d’assassins furent jugés et condamnés. Un grand nombre n’ont jamais été inquiétés. Des dizaines de personnes ont été tuées par cette secte, dans des conditions souvent abominables. Le bilan complet ne sera jamais connu avec certitude : un certain nombre de meurtres inexpliqués sont sans doute à mettre à son actif.
Lisez The Zebra Killings, de Clark Howard. Jamais traduit, et jamais réédité. Comme par hasard.
2. Eldridge Cleaver, chef des Black Panthers, communiste, criminel de carrière, converti à l’islam en prison, disciple de Malcom X (l’un des chefs du mouvement noir musulman Nation of Islam), a avoué dans son autobiographie s’être livré à ce qu’il appelle le « viol insurrectionnel » des femmes blanches. Il a vécu en France.
3. Le major Nidal Malik Hassan, musulman d’origine palestinienne, psychiatre dans l’armée américaine, a tué 13 personnes et en a blessé plus de 30 lors d’un attentat aux armes à feu à la base de Fort Hood, en 2009, après avoir crié « Allah Akbar ! ». Il se décrit comme un soldat d’Allah. Il a été condamné à mort.
4. Dzhokhar Tsarnaev, musulman d’origine tchétchène, est actuellement jugé pour avoir posé en 2013, avec son frère Tamerlan, une bombe au marathon de Boston, laquelle a fait 3 morts et 264 blessés. Il a déclaré qu’ils avaient prévu de poser ensuite une bombe à Times Square à New York, et que ses actes étaient motivés par sa foi musulmane. Il risque la peine de mort.
5. Muzzammil Hassan, musulman d’origine pakistanaise, a fondé, dans l’Etat de New York, une station de télévision destinée à favoriser l’intégration des musulmans modérés, à réfuter les stéréotypes antimusulmans et à mettre en valeur des exemples de tolérance musulmane. En 2009, il a décapité sa femme parce qu’elle voulait divorcer.
6. Le CAIR (Conseil pour les relations entre l’islam et les Etats-Unis), principal groupe de pression musulman aux Etats-Unis, équivalent de l’UOIF et du CFCM réunis, est considéré par le ministère de la Justice américain comme membre d’une conspiration destinée à financer le terrorisme. Les Emirats arabes unis l’ont carrément placé sur leur liste officielle d’organisations terroristes.
7. Le CAIR, ainsi qu’une ribambelle d’autres organisations musulmanes « américaines », est une façade des Frères musulmans. Lors du procès de la Holy Land Foundation en 2007, une soi-disant organisation charitable musulmane destinée en réalité à financer le Hamas, l’une des pièces à conviction fut le manifeste secret décrivant les objectifs des Frères musulmans aux Etats-Unis.
Leur mission, explique ce manifeste, consiste à immigrer aux Etats-Unis pour les coloniser, puis les islamiser. « Ce processus de colonisation est une forme de djihad civilisationnel », explique le document. « Les Frères musulmans doivent comprendre que leur mission, aux Etats-Unis, est une espèce de grand djihad destiné à éliminer et à détruire la civilisation occidentale de l’intérieur, et à saboter sa misérable demeure de leurs mains et des mains des croyants, de sorte qu’elle soit éliminée, et que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions ».
Je vous encourage à lire cette pièce à conviction, disponible sur le site du tribunal américain chargé de l’affaire :
http://www.txnd.uscourts.gov/judges/hlf2/09-25-08/Elbarasse%20Search%203.pdf
8. Au vu de ce qui précède, il est irréfutable que Barack Obama est un menteur. Quant aux activistes musulmans qui veulent nous faire gober la fable de l’islam pacifique, modéré et tolérant…
Paris n’étant pas la France, la France Provinciale (P majuscule car nous ne sommes pas en dead zone, quoique…) qui côtoie journellement nos condisciples Français arabes, noirs, jaunes, verts ou bleus, n’ont que faire des grandiloquences sur le « vivre ensemble » entendu et réentendu sur toutes les télés… parisiennes 😉
Dans le Nord de la France il y a belle lurette que TOUS les émigrés ont eu leur place « du vivre ensemble » tant ressassé : Polonais, Arméniens, Italiens, Espagnols ou Africains. Les mines n’étaient pas exploitées par des Parisiens que je sache !
Depuis plusieurs générations les émigrés (de toutes nationalités) ont été reçus chez les viticulteurs, comme les autres, sans discrimination, à salaire égal.
Et les Bretons ;-)) qui ont toujours voyagé sur toutes les mers du monde n’ont jamais fait de différence entre les peuples qu’ils ont côtoyés durant leurs pérégrinations aventureuses. Je ne connais pas UN marin qui ait demandé à un de ses hébergeurs quelle religion il pratiquait !
Alors, moi, je vous dis : je vous laisse votre « Charlie » parisien (appelé comme ça parce que Madame de Gaulle l’avait fait interdire à la suite d’une « une » qu’elle avait trouvé outrageante à la mort de son mari…) et vous remercie, par avance, de ne pas tout mélanger.
On a bien compris, tout bien noté : il y a les Parisiens… et les autres. C’est peut-être pour cela qu’on se comprend mieux, entre « les autres ».
Allez savoir… vous qui savez tout Messieurs-dames les Parisiens :-D)
@Franck Boizard
Baisser le pantalon, je ne sais pas.
Mais relever la tête est généralement signe de progrès.
Connaissez-vous le catoblépas, une créature qui regarde vers le bas et se mord la queue qui a été citée pour la première fois par Pline l’Ancien et la dernière fois, par Alain Peyrefitte, l’ancien Immortel, qui avait utilisé cette référence à un animal ma foi stupide et empli de lui-même, pour qualifier un budget de la France (j’ignore pour quel exercice).
Moi je l’ai utilisé aussi mais je n’ai pas de notoriété pour y voir une certaine ressemblance avec mes troupeaux de contemporains.
Je crois que cet animal est redoutable. Bien plus que le loup des steppes, le lion, le crocodile, parce qu’il ne comprend rien. Il mange, c’est tout.
S’agissant du danger réel, ma conviction est que la réponse au djihadisme est déjà en cours.
Sur le site de France24, nous apprenons en effet que le chef de la diplomatie européenne a annoncé lundi que les Vingt-huit allaient intensifier leur coopération sécuritaire avec la Turquie et plusieurs pays arabes, alors que l’Europe est en état d’alerte depuis les attentats de Paris.
C’est le résultat inverse de celui qui était attendu par ceux qui nous attaquent et qui se distinguent généralement, presque par simple définition, de ceux qu’ils visent. L’amalgame en toute chose consiste à se révéler incapable de ce minimum de distinction.
La distinction, disait Oscar Wilde, est le propre de l’Homme.
Et de la femme, bien sûr. Il faut tout préciser aujourd’hui.
Par ailleurs, si je voulais déstabiliser particulièrement le royaume wahhabite, j’aimerais bien qu’un blogueur, là où incombe à la monarchie des Saoud, la protection des Lieux Saints au nombre de deux et de la doctrine, vienne – dans ce temps si explosif- y revendiquer la laïcité, avec de surcroît l’écho que nous lui avons attribué.
Le chancelier autrichien a cédé à la facilité.
Notons, pour signaler le contexte, que le palais présidentiel du Yemen a subi l’assaut de chiites, qu’au Koweït un journal critique du pouvoir vient d’être fermé, que le FN soutient Syriza en Grèce, que MLP désavoue un conseiller qui dénonce une conspiration musulmane et une puissante 5e colonne à l’oeuvre chez nous et recommandant de ne pas relayer le message vidéo alors que sa nièce l’a repris à son compte, ajoutant: « On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme », affirme-t-il aussi.
Quant à M. Philippot, il ne demande pas moins que le réexamen de nos relations diplomatiques avec la Turquie et les monarchies du Golfe.
Franchement, c’est quoi ce truc. La France ?
Dans mes pérégrinations sur Internet, je viens de trouver une analyse qui mérite d’être lue et dont je fournis ici un très court passage :
« L’islam spirituel et doctrinal, porteur d’un dessein divin, serait ainsi devenu l’unique tremplin de la révolte des masses: « Seuls des hommes et des femmes armés d’une foi totale dans les valeurs fondatrices de Vérité, de Justice et de Fraternité, seront aptes à conduire le combat et à délivrer l’humanité de l’empire du mensonge ». Cette alliance entre le politique et le sacré aurait l’avantage de donner sens à une vision binaire du monde, deux blocs opposés : l’Occident dégénéré et son envers positif, une contre-société islamique, dont les règles de vie seraient compatibles avec l’esprit communiste d’un Lénine ou d’un Mao ».
Le chapeau de la recension du livre de Carlos est le suivant :
« Publié en 2004 dans la revue Le Débat, ce texte de Yolène Dilas-Rocherieux analyse avec lucidité les rapports entre une nouvelle catégorie de « révolutionnaires » et la montée du mouvement totalitaire islamo-fasciste. A travers l’examen du livre de Carlos paru en 2003, l’auteur dressait déjà un constat édifiant. La lecture « sociale » du terrorisme islamiste, avancée comme argument d’excuse, y révèle son insuffisance et parfois même sa complaisance envers un projet politique criminel. Comment peut-on accepter qu’une régression sans précédent des droits conquis par les peuples puisse passer pour revendication légitime ? »
Le lien :
http://www.mezetulle.fr/communisme-revolution-islamisme-par-yolene-dilas-rocherieux/
« Communisme, révolution, islamisme. Le credo de Ilich Ramirez Sanchez » par Yolène Dilas-Rocherieux, sur Mezetulle 20 janvier 2015.
On ne peut donc être surpris de la situation actuelle !
@Mary Preud’homme
Oh Lady Marie………. Bravo !
Bon !
Les lignes ne bougent pas beaucoup…
Mais y repensant :
« Charlie Hebdo vecteur courageux et imprudent ? »
N’est-ce quand même pas une simple désuétude de la pensée d’en France, un peu délaissée mais quand même intégrée qui a entraîné tellement de gens dans les rues, pour rappeler qu’autant délaissée cette pensée en illustrés (stupides disaient mes parents !) soit-elle, elle mériterait de demeurer intégrée ?
Je ne lisais plus Charlie depuis bien plus qu’un quart de siècle, tellement sa faconde me paraissait autant connue que performante et tant pis qu’elle se maintienne.
Avait-elle tort, cette pensée que j’imagine ?
C’est l’objet du billet.
Je me suis abonné à Charlie le 7 janvier 2015 vers 14 heures, après plus d’un quart de siècle d’abstinence raisonnée…, alors cette action personnelle doit devoir à l’inconscient collectif !
J’avais bien sûr parcouru l’hebdomadaire entre-temps assez souvent, n’y trouvant pas de pensées d’avance, autant qu’aux « Échos » par exemple, « Le Monde », « Le Figaro », mais surtout comme en toutes les avances radiophoniques, pas souvent celles télévisuelles sauf concernant la vie des animaux et l’extension du domaine de la science illustrée, ou l’évolution du concept de l’histoire, ou encore l’univers de l’exotisme contemporain renouvelable (j’entends mal la musique à la télé), mais encore à la suite reliant pour comprendre beaucoup d’attendus sur la toile.
Que vaut la pensée en retard de Charlie, et pourquoi se maintiendrait-elle ?
D’abord parce que si une autant datée pensée ne peut pas être encore ensevelie, c’est parce qu’elle illustre évidemment une tradition qui pouvant gratter n’éradique quand même rien, n’éradique pas suffisamment la violence à laquelle elle s’attaque, tente autant que la tentative peut devenir odieuse.
« Il n’y a que l’intention qui compte » disait ma mère, alors que tout démontre que « seul le résultat démontre ».
Mais le résultat démontre pas d’avance !
Nous allons passer d’une culture de l’intention, celle de l’esprit comme avec la religion qui ne serait pas d’Islam, à la culture du résultat.
Ça craint !
Charlie émancipe la violence ?
Ce serait quand même un sacré contresens que d’y croire, d’y faire croire.
Charlie instiguera-t-il, depuis quinze jours, une nouvelle croyance ?
Ce serait un peu comme si on disait :
S’il y a de la violence, c’est la faute à l’idée de la non violence…
Les déséquilibres de la violence débordent facilement si l’annonce de la non violence doivent s’ajouter, justifier, et seulement faire propos à leur propos.
Que tous les univers de la violence contenue soient en question, cela est bien certain !
Que Charlie ait dénoncé plus facilement les univers de la violence que la violence elle-même, cela est bien certain !
Qu’il n’ait pu, et n’aurait pas pu a priori dissoudre ces univers de la violence, c’est tout autant certain.
Mais qu’il se soit attaché à cette tâche, c’est, je le crois, l’exemplarité requise pour cette reconnaissance, d’une façon qui lui fut tellement propre, qu’il est difficile de la lui contester.
Je crois bien que c’est l’enterrement de Charlie qui désormais s’organise, et, hélas autant que par bonheur l’épisode divulgue, cet épisode divulgue une immense remise de fleurs qui pourrait couvrir l’idée de promouvoir la non-violence.
Vous n’auriez pas dû ne pas vous associer à cette remise de fleur, à cet enterrement, comme je parle autant que je n’ai pas autorité, mais autant que je suis le fil de ma raison.
C’est l’idée de la non violence que vous battez ici en brèche Maître, parce que Charlie l’aurait mal portée, en tout cas en dehors de vous, et est-ce si grave ?
« Peace and Love », cela a quand même été une idée bizarrement française, très bien accompagnée de la prolifération des ogives, qui nous a fait vivre en paix très longtemps, au moins deux générations avec enfants…
Voilà son effondrement manifeste, et vous avez quelques coups de retard sur ce post… dommage !
@herman
Quand j’ai dit « ni personne », ce n’est pas stricto sensu dans la mesure où la personne est le masque de l’être.
Or, c’est la personne de Dieu – pour les Indo-Européens, le Père, qui est la porte de la mystique.
@Franck Boizard
Je suis bien d’accord avec ce que vous dites depuis pas mal de temps.
Concernant la résurrection de l’Eglise, malheureusement, je ne pense pas qu’il y ait lieu d’être optimiste, encore qu’il suffise d’un Pape pour changer les choses.
Benoît XVI aura commencé à revenir sur la catastrophe Vatican II, mais charité commençant par soi-même au sens où il s’agit de sauver les âmes, il a préféré se retirer que de l’y laisser, son âme. Ce qui n’augurait rien de bien bon.
Si mal, qu’on recommence à avoir des messes de m…. à la télé et à France Culture le dimanche.
La libération de l’homosexualité devrait avoir pour conséquence de ne plus voir les homos encombrer les séminaires au point que les non homos devaient aller se former dans les monastères.
Les nouvelles générations sont prometteuses, elle portent aisément la soutane : beaucoup sont des saints pour supporter des évêques de m… ; mais que ça va être long avant qu’il n’y ait plus qu’eux à la tête de l’Eglise.
Ils me font bien marrer ceux qui pointent une « contradiction » entre la liberté d’expression totale qui règne aux USA et la censure des dessins de Charlie par leur presse (Daniel Schneidermann). Aucune contradiction pourtant : ils ne montrent évidemment pas les dessins de Charlie, du moins certains d’entre eux, mais ils auraient tout à fait le droit de le faire s’ils le voulaient, ils choisissent simplement la responsabilité de ne pas mettre en danger leurs employés. On peut considérer comme Franck Boizard qu’ils baissent leur pantalon, mais j’y vois plutôt de la sagesse. Si les musulmans commençaient à intimider les démocraties sur des droits fondamentaux je me mettrais sans hésiter du côté de F.Boizard mais pour le moment je trouve sa réaction paranoïaque et infantile.
L’avenir nous dira peut-être qu’il avait raison, et avec lui beaucoup d’intervenants de ce blog (de plus en plus nombreux sans doute du fait des socialistes au pouvoir), mais je n’y crois pas, les musulmans que je connais sont très bien intégrés et aiment leur pays. Ils ne sont certainement pas représentatifs de tous les musulmans mais les criminels non plus, heureusement…
Dans notre série « Tout va bien, plus ça serait trop » :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/20/01016-20150120ARTFIG00450-hausse-spectaculaire-du-nombre-de-djihadistes-francais-recenses.php
On note quelques phrases intéressantes qui en disent long sur la religion de paix et de lumière, comme dit Jack Lang (grand connaisseur des comptes en banque islamiques, un peu moins de l’islam) :
« Dans le lot figurent 94 femmes. Âgées de 25 ans en moyenne, elles partent souvent au nom d’idéaux humanitaires et sont souvent réduites à l’état d’esclaves sexuelles. Aucune n’est jamais revenue. »
« Désormais, 240 djihadistes français ont quitté la Syrie, parfois épouvantés par la rudesse des combats, les décapitations et les crucifixions auxquelles ils assistent. »
L’Apôtre déprogrammé
La résistance, oui, mais pas trop longtemps non plus. La liberté d’expression, oui, mais ça dépend pour qui. Nous sommes tous Charlie, mais nous ne sommes pas tous L’Apôtre. Le film de Cheyenne Carron, que nous avions interviewée il y a quelques mois, vient en effet d’être déprogrammé dans deux salles pour « prévenir des risques d’attentats » : au cinéma Le Village de Neuilly, où il devait être diffusé le 12 janvier, sur demande de la préfecture de police ; à Nantes, où les AFC (Associations familiales catholiques) avaient prévu de le passer le 23 janvier, sur les « vifs conseils » de la DGSI. Le motif invoqué par les services français est on ne peut plus attendu : la communauté musulmane risquerait de « se sentir provoquée » par L’Apôtre, film au demeurant profond et parfaitement équilibré, qui raconte simplement la conversion d’un jeune Français de tradition musulmane au catholicisme. Les fidèles d’Allah y sont représentés comme généralement bien intégrés et sains d’esprit, fors deux fous qui cognent l’apostat pour lui apprendre à trahir sa religion.
Concluons donc : quand, comme Houellebecq, on raconte une conversion à l’islam, on fait monter l’islamophobie ; quand, comme Cheyenne Carron, on raconte une conversion au catholicisme, par contre on fait monter l’islamophobie.
Jacques de Guillebon
http://www.causeur.fr/lapotre-deprogramme-31171.html
Qu’on se le dise, qu’on se le redise et qu’on se le mette dans le crâne : la « fusion républicaine » du 11 janvier relève d’une formidable campagne d’intoxication des Français, montée sous le couvert d’une défense de la liberté d’expression par les responsables de ces drames afin de détourner d’eux le courroux populaire pour leur impéritie (euphémisme).
Ils sont collectivement responsables (Hollande, Sarkozy & consorts) de la folle politique migratoire menée depuis une quarantaine d’années ainsi que des aberrantes vagues de naturalisations-minute pratiquées sans contrôles.
Ils sont également responsables des graves dysfonctionnements de notre système judiciaire qui recycle afin de les réinsérer des individus incontestablement dangereux, avant même qu’ils n’aient exécuté la plus grosse partie de leur peine, à supposer qu’ils aient été condamnés comme ils auraient dû l’être
Leurs petits protégés, Merah, Nemmouche, Coulibaly, les frères Kouachi, ont tous pu perpétrer leurs crimes grâce aux carences de la justice !
Voici un exemple, celui de Coulibaly (extrait de la lettre d’information de l’Institut pour la Justice) :
Prenez le parcours criminel d’Amedy Coulibaly. Voici ce qu’en dit le journal Libération :
« Le casier d’Amedy Coulibaly témoigne d’un lourd passé de braqueur alors qu’il n’avait même pas 18 ans. En 2001, il avait été condamné à trois ans ferme, dont deux avec sursis, par le tribunal d’Evry puis, la même année, à quatre ans dont deux avec sursis toujours pour des «vols aggravés». En 2002 encore, douze mois dont neuf avec sursis pour vol aggravé et recel. En 2004, le voilà renvoyé devant la cour d’assises des mineurs du Loiret, qui lui inflige six ans de prison pour un vol à main armée dans une agence BNP avec deux complices. En 2005, le tribunal correctionnel de Paris condamne Coulibaly à trois ans d’emprisonnement pour «vol aggravé, recel et usage de fausses plaques d’immatriculation». En mai 2007, il prend dix-huit mois pour trafic de stupéfiants. »
Ce que le journaliste oublie de préciser, c’est qu’un seul vol à main armée, dans notre code pénal, est un crime puni théoriquement de 20 ans de réclusion criminelle. Mais Coulibaly, malgré ses multiples braquages, s’en est sorti avec quelques années de détention au total.
Plus grave encore : le 20 décembre 2013, il a encore été condamné à 5 ans de prison.
Mais il a bénéficié des remises de peine accordées depuis des années à tous les détenus, y compris les plus dangereux. Certes, il a fait de la détention provisoire. Mais s’il avait purgé la totalité de cette peine, la jeune policière et les victimes juives de l’Hyper Cacher seraient encore en vie.
La colère des Français a été honteusement détournée de sa véritable cible le 11 janvier, mais cela ne change rien au fait qu’une faute reste une faute pour toujours.
Quand les responsables de ce gâchis se verront-ils enfin poser les bonnes questions par les Français qu’ils ont abusés ?
Le ni responsables, ni coupables, ça commence à bien faire.
@ Robert Marchenoir
Vous avez raison : Olivier Roy et à un degré moindre Gilles Kepel sont les exemples vivants du n’importequoiisme.
Le patron (kabyle) du bistrot dans lequel je prends mon café en sait beaucoup plus que ce zigoto !!
@Xavier Nebout
« Dieu étant universellement le principe premier,../..
../.. et admettre qu’il n’y a pas de paix sociale dans un territoire déterminé sans religion commune ».
Permettez-moi monsieur de vous apporter la contradiction
Je vois bien une solution.
Vu que vous, les croyants, ne savez pas vous mettre d’accord.
Un territoire sans religion aucune est pour moi la seule solution viable.
Plus de problème pour savoir si mon dieu est mieux que le tien ou si ma version des textes est la meilleure et que je te tiens par la barbichette…
En fait nous n’avons besoin d’aucun dieu pour connaître le bien et le mal.
On dit que le ridicule ne tue pas pas mais si, regardez la religion ou plutôt le comportement de gens qui s’y adonnent à l’extrême.
Cela fait maintenant 2000 ans que les religions dites du livre massacrent allégrement leurs concitoyens au nom d’un dieu d’amour.
Je ne sais s’il reconnaîtra les siens ou s’il y a des vierges au paradis mais cela me paraît spécieux comme arguments pour massacrer celui d’en face.
Quant à croire à la résurrection, chacun ses fantasmes. Je vous accorde bien volontiers les vôtres pour peu que vous les viviez tranquillement en paix.
L’athéisme revendiqué est une liberté démocratique qui mérite d’être respectée.
De plus vous dites de Charlie Hebdo : « La cruauté et l’offense passaient avant l’esprit », ce qui ne correspond pas du tout à ce que ces caricaturistes disaient de leur vivant. Pourquoi leur prêter des idées qui ne sont pas les leurs ? Ceci met à mal l’échafaudage de votre raisonnement.
L’humour n’est pas universellement partagé mais je laisserai paraître ce qui ne me fait pas rire mais te fait rire toi, cela s’appelle le respect de l’autre, la tolérance, la bonne entente…
De plus l’homme civilisé doit être capable de supporter ce qu’il prend pour une insulte.
Zefir et l’uppercut d’Obama…
Obama n’a jamais rien dit de pareil.
Zefir a lu Le Point chez son coiffeur et en tire des conclusions idiotes et sans fondement.
Ces propos émanent de Christopher Caldwell : « La France n’est plus une nation unifiée » (Le Point)
Zefir, arrêtez votre cirque, vous êtes ridicule.
@Xavier Nebout 20/01-14h15
Par pitié, faites un essai : remplacez « Dieu » dans vos propos par « Ignorance sur terre », ensuite imaginez une engeance féminine autant qu’ignorance n’est pas du genre requis, et alors délectez-vous des conséquences ! Ce que je vous dis là, c’est un peu ce que l’athéisme, par définition, en remettrait avec l’excommunication… comme s’il en était capable ! Et tout le monde se battra pour de la confiture de savoir ! Est-ce cela un sens sur terre, athéisme ou confessions, et se comparer les délations que nous pouvons à peine présenter envers les Dieux, soient-il un Seul, et pourquoi pas si cela était tellement plus facile ? Heureusement le concours des ignorances rattrapera toujours l’étendue de sa possible non-violence, étendra toujours le parterre de son pari ! Arrive inexorablement la loi du faible dans sa réponse au fort tant que le fort ne comprend pas l’étendue de sa force. C’est compliqué ? Bienheureux l’ignorant… Quand Dieu fera honte, parce qu’il se représente tellement déchiré qu’aujourd’hui et tellement facilement entre ceux qui devraient le laisser tranquille, où en sera l’athée ? Il ne ricanera pas longtemps, même s’il vous aura sous-tendu !
@zefir
Mais non à la fin…
Allez-vous comprendre ?
Le mal à la France que Charlie aurait fait, vous n’étiez pas née quand quelques dessineux ont commencé à croire, non solum qu’ils ne faisaient pas mal d’exprimer, sed etiam qu’il fallait qu’ils expriment à l’origine de la post-modernité.
S’il vous plaît, ne venez pas avec trente années de retard, ne mettez pas à jour suivant votre bon vouloir.
Charlie s’est attaqué aux avatars des croyances, bien avant qu’elles ne se désignent entre toutes, et pourraient-elle y réussir par un meurtre pour faire preuve.
Ni Vishnou, ni l’obédience du Grand Orient, ni le matriarcat des vallées reculées de l’Himalaya, ni le Saint-Père, ni les cocos, ni les fachos peut-être, ni ma paroisse protestante avec laquelle je fus en procès, ni Bush, ni les saumons en tentative de remontée de l’Ill, ni les Juifs, ni les athées, ni le conseil municipal de Karlfrankenheim, pas plus que Tati ou la City, et j’en oublie tellement d’autres… ont remis Charlie dans l’outrance, pendant des années et des années, quand vous n’étiez même pas née !
Allez-vous comprendre ?
Tous ces poids qui deviennent insanes, qui font meurtres sans Justice strictement humaines, toutes ces sensibilités qui se voilent pour se dire outrées, tous ces Diables à prouver dans le détail, toutes ces littératures comme fard, c’est vraiment trop de choses aujourd’hui advenues qui réduisent l’importance de la vie.
Comprenez-vous ou contournez-vous ?
« On ne peut désormais que conseiller à la société française d’arrêter de représenter l’image du prophète », a insisté lundi le Global Times. « Il est plus difficile pour les musulmans de changer leur foi que pour l’Europe d’ajuster sa conception de la liberté d’expression. Si les Français considèrent qu’un tel ajustement serait pour eux déchoir, alors leur quête de liberté d’expression s’apparente à une religion », a ajouté le quotidien chinois.
En un mot comme en cent ça s’énonce : « Vous les Français, fermez vos g… »
N’est-ce pas plus beau écrit en chinois :
閉 嘴…
Saint-Just, « L’esprit de la Révolution et de la Constitution de la France », 1791.
Chapitre XVIII
De la religion des Français et de la théocratie.
« Qu’il faille obéir aux puissances, ce n’est pas qu’on veuille dire qu’il faille obéir aux tyrans (…) Qu’ il faille pardonner le mal, ce n’est point dire qu’il faille être indifférent pour la patrie, et pardonner aux ennemis qui la dévastent ; il faut pardonner à nos frères tout ce qui nous blesse personnellement, mais non ce qui blesse les lois du contrat ; étendre jusque-là les principes de la charité, c’est faire de l’homme une bête pour l’asservir au nom de Dieu »
Eternellement vrai, Saint-Just lucide et éternel défenseur de nos libertés, ce qui rejoint en tout point un article d’un juge américain cité dans ce blog, sur l’hypocrisie des politiques.
Nous devons être nos propres producteurs de liberté, elle n’est pas un don des institutions via la Constitution.
Visionnaire Saint-Just.
Selon vous, M Bilger, la laïcité prône une tolérance envers les religions ?
Mais si je n’ai pas de religion ?
Si la République respecte et tolère les religions et fixe des limites à ne pas dépasser pour ne pas les outrager, qui respectera et tolérera l’athéisme ?
Quand je revendique mon athéisme, je vexe ou offense des religieux.
Qui alors me défendra quand moi aussi je serai touché dans les tréfonds de ma sensibilité par ces gens-là ? Quelle communauté constituée me recevra et me reconnaîtra ? Le livre saint auquel je me réfère est dans ma tête. Est-ce pour autant que je dois me soumettre à ceux qui en ont un « en papier » ?
La laïcité pour moi c’est quand l’Agora est affranchie des limites des religions et, par là, des sentiments de chacun.
La République n’est pas la République si elle fait primer un intérêt particulier (d’une communauté quelconque) sur l’intérêt général.
Comment garantir l’égalité devant la loi si le juge pénal doit vous demander quelles sont vos raisons d’agir ? Ce qui blessera un chrétien ne blessera pas un musulman et vice versa… C’est ça l’égalité ? Pas pour moi !
Xavier NEBOUT | 20 janvier 2015 à 18:48
La libération de l’homosexualité devrait avoir pour conséquence de ne plus voir les homos encombrer les séminaires au point que les non homos devaient aller se former dans les monastères.
Ce serait donc cela, le « sale petit secret » de l’Eglise, et non une simple propension des prêtres à la pédophilie, dont on se demande d’où elle pourrait bien venir.
C’est la première fois que je lis une allusion à cet effet en France. La seule autre information que j’ai lue à ce sujet venait d’un site catholique américain, qui évoquait des ordres de grandeur ahurissants. Je mets à part la sortie explosive du pape François sur le « lobby homosexuel du Vatican » : si les cardinaux homosexuels sont nombreux au point de constituer un lobby, qu’en est-il des simples prêtres ?
Si c’est vrai, cela explique bien des choses, et pas seulement la regrettable tolérance des affaires de pédophilie au sein de l’Eglise par le passé. L’incapacité de l’institution à défendre ses valeurs face aux attaques, l’obsession du dialogue et de la tolérance comme réponse à tous les conflits prennent soudain un autre visage.
S’explique aussi l’insupportable impression de geignardise donnée par la messe en France, en totale opposition avec l’office dans l’Eglise orthodoxe, ou dans l’Eglise catholique d’Orient.
Enfin, l’omerta quasi-complète autour de ce fait, s’il est avéré, s’expliquerait aisément : l’Eglise ne peut pas avouer qu’elle recrute massivement chez les homosexuels, puisque son dogme réprouve ces tendances. Quant aux ennemis séculiers de l’Eglise, qui sont largement de gauche et qui ne se privent pourtant pas des attaques les plus basses, ils ne peuvent dénoncer une éventuelle surreprésentation des homosexuels parmi les prêtres, puisque leur dogme à eux porte l’homosexualité au pinacle et milite pour sa présence partout.
Enfin, une inclination supposée des homosexuels pour la prêtrise serait naturelle en raison du célibat imposé favorisant la dissimulation, la vocation fournissant alors un statut social désirable à ceux qui refusent de vivre leurs tendances.
Se non e vero, e bene trovato.
En tout cas, si c’est vrai, c’est un fort argument en faveur du mariage des prêtres, car une situation aussi fausse à tous les niveaux serait profondément nocive : pour l’Eglise, pour les fidèles comme pour les autres. Le piquant de la chose est que cela ferait du mariage des prêtres une revendication « de droite », alors qu’elle vient traditionnellement de la gauche.
Hélas, les catholiques les plus obsédés par la lutte contre l’homosexualité, c’est-à-dire les traditionalistes, sont aussi ceux qui veulent le moins entendre parler du mariage des prêtres !…
Il est en tout cas paradoxal que ce soit un pape supposé « de gauche » qui ait, le premier à ma connaissance, évoqué ce problème. Rien n’est conforme aux idées reçues, dans cette histoire.
Je n’ai pas besoin d’expliquer en quoi la présence d’un « lobby homosexuel » dans l’Eglise, si elle était avérée, serait catastrophique en termes de capacité de résistance à l’islam, dont la haine envers les homosexuels est proportionnelle à l’hypocrisie envers la pratique de la chose, et qui favorise les valeurs viriles de prédation et de conquête.
« L’humour n’est pas universellement partagé mais je laisserai paraître ce qui ne me fait pas rire mais te fait rire toi, cela s’appelle le respect de l’autre, la tolérance, la bonne entente…
De plus l’homme civilisé doit être capable de supporter ce qu’il prend pour une insulte. »
Rédigé par : lola | 20 janvier 2015 à 21:47
La bonne entente ? des gens qui viennent semaine après semaine uriner sur vos pompes vous appelez ça avoir des civilités et être en bonne entente ? Cela doit être sympathique chez vous… le comique de répétition s’arrêtant quand même à la porte de la synagogue. C’est plus prudent.
Hara Kiri m’avait amusé mais j’avais 15 ans. L’âge de la vanne grasse, l’âge c.. mais aux leurs le culte de l’anus deï relève de la psychanalyse.
En tout cas avec ses derniers propos, Monsieur Valls va mettre le feu aux poudres lui le naturalisé de fraîche date en parlant d’apartheid. Ou il ne connaît pas le sens exact de ce mot ou il essaie péniblement de rattraper sa sortie ratée de l’Elysée le torchon susdit sous le bras.
Je suis chez moi.
Ne lui en déplaise.
Ce dessin est-il bien du dessinateur de Charlie Hebdo, Luz ?
http://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/01/luz-3.jpg
Si c’est le cas il n’est pas Saint-Jean-de-Luz.
Savonarole | 20 janvier 2015 à 21:57
Zefir et l’uppercut d’Obama… Obama n’a jamais rien dit de pareil. Zefir a lu Le Point chez son coiffeur et en tire des conclusions idiotes et sans fondement.
Obama a bien prononcé ces propos, dont voici le contexte :
http://www.jewishpress.com/news/breaking-news/obama-lectures-europeans-to-better-assimilate-their-muslims/2015/01/18/
Quant au Point, il contient les mêmes informations, qu’on le lise chez son coiffeur ou à l’Ecole des hautes études en sciences sociales…
http://www.lepoint.fr/monde/terrorisme-obama-et-cameron-promettent-d-aider-la-france-16-01-2015-1897274_24.php
Sachez, mon cher Savonarole, que l’art de la désinformation, inventé par les Soviétiques sous le nom de dezinformatsiya, porté par eux à un point de perfection extrême et abondamment pratiqué par la Russie de Poutine en direction de l’Occident, suppose deux choses : que le mensonge que l’on veut faire accroire soit diffusé par une source apparemment neutre et non liée au véritable auteur de la propagande (et c’est là que les mini-djihadistes de blog type zefir se vautrent lamentablement), mais aussi que le mensonge contienne une part de vérité…
@Robert Marchenoir
L’envahissement des séminaires par les homos doit être mis au passé, du moins je l’espère. Par contre, il y a la hiérarchie et concernant une bonne partie, sa nullité catastrophique sur les plans théologique et spirituel, et donc le vide que rencontre l’Islam.
Il fut même un temps où ces prêtres de m… (comme les appellent certains moines) voulaient s’en prendre aux monastères.
Les « tradi » et les réguliers auront sauvé ce qui pouvait l’être.
Pour le célibat des prêtres, il y a une alternative facile à comprendre : soit on s’occupe de sa famille, soit on s’occupe de ses paroissiens, et une plus difficile : pour entretenir la force d’être prêtre, il faut beaucoup prier, et cela aussi, ce n’est pas compatible avec une vie de famille dans un monde athée.
Moqués, méprisés par la foule des imbéciles, quelque peu oppressés par une extrême droite parfois un peu trop extrême, les prêtres catholiques – les vrais – sont les vrais héros de notre temps.
Un petit mot pour zefir. D’abord pour la féliciter d’être seule et calme sur ce blog, en ce moment, à défendre une religion qui, après tout, est la sienne et vaut bien d’être défendue par une voix. C’est sportif de sa part.
Je suis atterré par ce que je lis ici et ailleurs. L’islam est très complexe, trop complexe, issu d’un texte qui, les musulmans l’ignorent pour la plupart, n’a été fixé après moult charcutages, qu’au 10ème siècle avec un texte admissible par sunnites et chiites. Il suit en cela son modèle, la Bible hébraïque, dont la rédaction s’étire sur deux siècles au moins et sur des traditions multiséculaires. Le Coran est multiple, il sert des buts différents selon les époques de rédactions des sourates. Il y a des sourates d’une grande douceur, d’autres d’une grande violence. Les hadiths sont de la même veine, personne ne saurait prétendre les connaître tous. Tel hadith louera juifs et chrétiens, tel autre les vouera aux gémonies.
Non, l’islam ne s’est pas imposé à ses débuts par la force. C’est la puissance arabe qui s’est imposée par la force, comme n’importe quelle autre puissance politique et militaire de l’époque. Dans ses bagages, il y a l’islam, qui n’est imposé en aucune manière. Les Perses se sont convertis rapidement à l’islam en raison des proximités entre le zoroastrisme et l’islam que les missionnaires musulmans présentaient alors comme un renouvellement religieux. Avicenne n’est pas musulman de force. A l’apogée du Califat Omeyyade de Damas (8ème siècle), la majorité de la population de l’empire n’est pas musulmane, très loin de là. Damas, la capitale, est largement chrétienne et ne deviendra majoritairement musulmane qu’au 12ème siècle.
A Bagdad, les califes abbassides fondent la première Maison de la Sagesse qui essaimera partout jusqu’à Cordoue ou Samarcande. Savants musulmans, chrétiens, juifs y travaillent ensemble aux traductions et à l’étude de tout ce qui constitue le trésor intellectuel de l’époque venu de Grèce, de Perse, d’Inde, de Chine. Pas question de convertir de force, au contraire, l’heure est à l’intelligence partagée pour la plus grande gloire du Calife bienfaiteur.
Quelques tentatives de conversion forcée ont eu lieu, notamment au Maghreb ou en péninsule arabique (Lettre de Maïmonide aux juifs du Yemen). Ce furent des fiascos, les chefs berbères infligeant des défaites locales aux chefs musulmans trop prégnants. L’islamisation s’effectua par les centres religieux, les zaouias, les ribats (sorte de petites universités). Il y eu, effectivement, la période noire des Almohades au 12ème siècle (à noter qu’il s’agissait de berbères marocains fanatiques et non d’arabes) mais qui se solda, elle aussi, par un échec et par un retour à la tolérance religieuse, du fait même des musulmans. Notons que le juif Maïmonide, chassé d’Espagne par les Almohades trouve refuge… en Egypte musulmane d’où il rayonna très librement sur toutes les communautés juives de la région, sous la protection sans faille de la dynastie ayyoubide. L’Espagne arabe est restée très majoritairement chrétienne pendant les longs siècles de domination musulmane. Ce ne fut pas toujours un chemin semé de roses mais ce ne fut pas non plus le cauchemar que nous présentent ici certains.
Le problème que nous rencontrons aujourd’hui avec l’islam est le même que celui que les musulmans rencontrent : la fossilisation de la religion dans sa version dure. La version douce existe, les textes existent, mais, en raison d’un artifice de présentation faussement chronologique des sourates, les fondamentalistes estiment que les dernières sourates, arrivées en temps de guerre, abrogent les sourates douces. Ce débat théologique abrogé-abrogeant n’est pas clos, il est figé. Les historiens savent ce qu’il en est de la manipulation chronologique du Coran et des dégâts théologiques qui s’ensuivent, mais le débat est gelé en islam.
Le deuxième problème est celui de l’idolâtrie envers le prophète. Mahomet n’a cessé de répéter qu’il était interdit de conserver de lui aucune autre parole que celles constituant le Coran et pourtant, ce sont des milliers de hadiths qui font aujourd’hui autorité, y compris les paroles prononcées en temps de guerre dont on devine qu’elles sont évidemment violentes. Cette pratique des hadiths, sanctifiée aujourd’hui, est une pure trahison du prophète qui le conduit à être sacralisé alors que le prophète ne cessait de mettre en garde contre sa propre sacralisation. Cette idolâtrie conduit à ce que nous vivons, un islam mort, perdu et des foules qui défendent le prophète plus que Dieu lui-même.
C’est difficile, même par un long commentaire, de contrarier les idées reçues, tellement plus simples, tellement plus faciles à concevoir qu’une complexité historique et philosophique. Une idée reçue, c’est une ligne, sa réfutation, c’est 800 pages, désespérant…
@ Xavier Nebout
Mais comment font, alors, les pasteurs, les popes et les prêtres catholiques d’Orient ? Sont-ce de mauvais prêtres ? Leur mariage est soumis à certaines restrictions, justement pour qu’il n’empiète pas sur leur ministère, mais apparemment ces branches-là du christianisme trouvent des accommodements.
Les objections que vous présentez contre le mariage des prêtres ne tiennent pas – et d’ailleurs, cette interdiction est récente, comme vous le savez certainement. Elle n’avait d’ailleurs nullement la justification spirituelle qu’on lui attribue après coup, mais était liée à des préoccupations fort temporelles liées à l’héritage des biens de l’Eglise.
A cette aune, on pourrait aussi interdire aux moines de travailler, au prétexte que cela les détournerait de la prière, aux laïcs de travailler, au prétexte que cela les détournerait de leur famille, et vice versa : l’exigence du travail bien fait (indissociable de la civilisation occidentale !) obligerait à n’admettre, dans les entreprises, que des salariés ayant fait voeu de célibat et même de chasteté.
Avoir la tête à la bagatelle alors que l’usine chimique risque d’exploser faute de concentration, vous n’y pensez pas !
Comment un prêtre peut-il préparer au mariage, sans connaître le mariage lui-même ?
@zefir
Si j’ai le courage que procure le temps, je ne vous lâcherai pas…
Comment osez-vous préciser que le prophète a été représenté « nu » quelque part ?
Avouez, je vous en prie, que c’est à n’y rien comprendre, l’étendue de vos observations !
Vous ne comprenez pas… mais comment peut-il se faire que votre imagination voie ou refuse de voir tout à la fois ce qu’elle ne saurait voir ?
Comment pouvez-vous qualifier une image qui serait impossible à voir ?
Alors que vaut ce genre de simagrée ?
Acceptez l’esprit cartésien qui interroge…
Comprenez que si l’enquête doit continuer, elle n’est pas résolue d’avance !
@ Robert Marchenoir | 21 janvier 2015 à 00:43
« Sachez, mon cher Savonarole, que l’art de la désinformation, inventé par les Soviétiques sous le nom de dezinformatsiya, porté par eux à un point de perfection extrême et abondamment pratiqué par la Russie de Poutine en direction de l’Occident, suppose deux choses : que le mensonge que l’on veut faire accroire soit diffusé par une source apparemment neutre et non liée au véritable auteur de la propagande (et c’est là que les mini-djihadistes de blog type zefir se vautrent lamentablement), mais aussi que le mensonge contienne une part de vérité… »
On a pu observer que l’art de la désinformation n’avait, en effet, aucun secret pour vous, en particulier quand vous vantez les vertus de Porochenko, humaniste qui, à n’en pas douter, sera proposé pour le prix Nobel de la paix en 2015. 🙂
@ adamastor
Vous confondez liberté et droit. J’ai la liberté de respirer, je n’ai pas un droit de respirer. La liberté repose sur le conscience de soi pour soi, j’ai conscience d’être un être respirant, j’ai donc la liberté de continuer dans mon être en respirant ou d’anéantir mon être en me pendant à un arbre.
Le droit est autre chose, c’est un cas particulier de la conscience morale, de la conscience de soi pour l’autre. Tous ceux qui pensent que l’individualité donne des droits s’égarent, à proprement parler, nous ne devrions pas dire « j’ai le droit » mais « l’autre me donne le droit ».
Le problème étant que nous sommes incapables de connaître ce que nous sommes pour l’autre, problème que l’on résout facilement en inversant la proposition morale : la conscience de soi pour l’autre est équivalente à la conscience de l’autre pour soi.
Dès lors, Catherine A. ne peut plus se permettre de dire « J’ai le droit de rire même si ce dont je ris est source de souffrance pour autrui » sans se demander quelle serait sa réaction si, par exemple, autrui se contentait de rire après l’avoir vue être violemment giflée…
@ Franck Boizard
Ceux qui condamnent le consumérisme sont soit des envieux qui aimeraient consommer mais n’en ont pas les moyens, soit des dépressifs qui en ont les moyens mais ne savent pas se divertir, soit des nihilistes qui posent que le divertissement n’apporte rien.
L’histoire de l’Europe chrétienne n’est rien d’autre que celle d’une masse envieuse, dépressive et nihiliste. Et c’est pour cela qu’elle est nécessairement tragique.
Elle comporte bien quelques épisodes lumineux, mais Xavier NEBOUT (qui ne dit pas que des bêtises même s’il ne comprend jamais ce qu’il dit…) vous confirmera que c’est uniquement grâce à l’intervention de personnes complètement déchristianisées, c’est-à-dire totalement étrangères aux valeurs chrétiennes.
Le nihilisme que vous prétendez combattre, vous êtes juste incapable de comprendre qu’il se situe au cœur même du christianisme et qu’il émane de l’inhumanité de ses valeurs.
C’est bien pour cela qu’il nous faut entreprendre une totale déchristianisation de l’Europe.
@ Jean-Dominique
C’est maintenant ! là ! et pas en Arabie saoudite ! ouvrez les yeux !
http://www.yabiladi.com/articles/details/32762/maroc-police-interroge-pendant-heures.html
Il va falloir que madame Vallaud-Belkacem choisisse son camp, encore que je pense….avant de nous faire la leçon d’école.
@ Jean-Dominique à zefir et d’autres… | 21 janvier 2015 à 01:36
Excellent commentaire. Très enrichissant. Merci pour ces précisions qui, j’en suis sûr, profiteront à tous les intervenants de ce blog.
Avant de répondre, j’en suis resté à la question posée suivante : est-ce que Mme Najat Vallaud-Belkacem a démissionné de son poste de conseillère générale, comme elle s’y était engagée à ONPC ?
A partir de là je jugerai de son message et de son engagement. Commençons par l’infiniment petit il nous éclaire sur l’infiniment grand. Tout le reste c’est du blabla, être crédible c’est tenir des engagements, et les respecter, voyons si l’effet bonus de notre Président va perdurer, je ne le crois pas, il a « fait le job » c’est le minimum syndical.
comme N. Sarkozy et tant d’autres, un avocat est quand même là pour défendre son client, un boulanger pour faire du pain.
JDR est toujours à lire un accablement.
Juché sur une Acropole de la pensée il nous inflige à chaque billet de Philippe Bilger des lieux communs écrits en bon français certes et qui font la joie des bac-22 de ce blog.
JDR est l’essence même du futur collabo, il survivra à tout, il est partout et nulle part, il est pour et il est contre, en fonction de la météo du jour.
Dans le genre amphigourique on préfèrera Catherine Jacob qui à chaque billet nous conduit à se la prendre et à se la mordre mais qui au moins nous fait voyager au Japon, dont on ne connaît que ses bagnoles et sa montre Seiko.
Achille | 21 janvier 2015 à 10:58
—-
Asinus asinum fricat
Selon l’avocat d’un suspect proche de Coulibaly, ce dernier était « autoritaire, brutal et parfois violent ».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/21/01016-20150121ARTFIG00108-amedy-coulibaly-n-etait-qu-un-petit-caid.php
Je ne comprends pas : Olivier Roy, l’immense expert franco-mondial de l’islam et du terrorisme perpétré par des musulmans ayant lu le Coran de travers, a bien expliqué sur France Inter que les organisateurs des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher étaient « très gentils et très polis » ?
Cet avocat ne sait-il donc pas qu’avant de parler à la presse, il faut prendre l’avis des personnes autorisées à avoir un avis autorisé ?
@ Mary Preud’homme (Saint Jacques La Mecque !) | 21 janvier 2015 à 14:17
« Asinus asinum fricat »
L’âne n’est pas toujours celui qu’on pense.
Une chose est sûre je ne me frotterais pas contre vous… ceci dit sans vous offenser, bien sûr ! 🙂
Achille | 21 janvier 2015 à 08:27
Vous me dites :
On a pu observer que l’art de la désinformation n’avait, en effet, aucun secret pour vous, en particulier quand vous vantez les vertus de Porochenko, humaniste qui, à n’en pas douter, sera proposé pour le prix Nobel de la paix en 2015. 🙂
La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine n’est pas le sujet de ce fil, mais la désinformation est un danger omniprésent, la preuve : le magnifique exemple que vous en donnez par ce commentaire hypocrite et mensonger.
Je n’ai jamais « vanté les vertus » de Petro Porochenko — président de l’Ukraine, je le rappelle (tout le monde n’est pas forcément au courant).
Je me contente de ne pas me joindre au cortège des hyènes poutinolâtres françaises qui répètent servilement les mensonges du KGB-FSB, en le qualifiant de chef illégitime d’une « junte nazie » qui aurait pris le pouvoir suite à un « coup d’Etat ».
Mais les poutinolâtres sont comme les antisémites (qu’ils sont souvent aussi, d’ailleurs) : lorsque vous ne manifestez pas une haine appuyée pour les Juifs — ou pour ceux que Poutine désigne comme ses ennemis — vous êtes, d’emblée, suspect.
Le mot humaniste ne fait pas partie de mon vocabulaire : c’est un brevet de moralité que se décernent les gauchistes. L’humanisme ne fait pas partie des valeurs prioritaires requises d’un chef d’Etat. Il est particulièrement culotté de votre part de vous en réclamer si, comme je crois le comprendre, vous soutenez Poutine, cet homme qui n’a pas hésité à tuer 300 personnes en faisant sauter des immeubles d’habitation occupés par ses compatriotes, pour mettre ces attentats sur le dos des terroristes tchétchènes dans le but de se faire élire.
La vilenie la plus remarquable de votre commentaire, celle qui s’apparente le plus aux méthodes de la dezinformatsiya soviétique et russe, internalisées par la gauche française et mondiale, consiste à traîner le président Porochenko dans la boue sans préciser ce qu’il aurait à se reprocher.
Vous suggérez que « ce n’est pas un humaniste », qu’il ne pourrait certes pas prétendre au prix Nobel de la paix, mais vous vous gardez bien de dire quels seraient les crimes épouvantables dont il se serait rendu coupable.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Donc, allez-y, Monsieur Achille : Philippe Bilger semble indulgent envers les digressions. Profitez de sa tolérance. Expliquez-nous, en long, en large, quelles sont les abominations dont Porochenko serait coupable. Exposez, à la face du monde, les crimes ukrainiens. Dressez le dossier d’accusation des gens qui osent faire de la peine à Monsieur Poutine, et dont je fais partie. L’humanisme vous en sera redevable.
Euh… Jean-Dominique, sauf votre respect je suis sur ma faim, il vous manque 799 pages… Tout cela devient en fait très compliqué, plus c’est simple moins c’est simple aurait dit mon prof de physique et chimie.
Mon cher Achille,
Je constate que vous méconnaissez le sens de cette expression pourtant très courante.
Quant à vous frotter à une ânesse pour happer son breuvage, vous avez passé l’âge, le lait de cet animal (réputé le plus proche du lait maternel) étant réservé – exclusivement – aux nourrissons.
@Robert Marchenoir
Vous dérivez mon cher Robert ! Vous perdez la raison quand nous tournons autour de certains sujets. Je ne cherchais qu’à pointer je pense un travers de notre époque : le goût pour le débat*. Le débat pour le débat puisque personne ne change jamais d’opinion. Lequel en particulier ? celui sur le droit de blasphémer, ou le droit de se moquer de la religion musulmane à la manière de Charlie, débat qui dure depuis… 9 ans ! Et ayant l’impression que depuis les avis n’ont pas changé, je m’interroge sur la nécessité de débattre, à n’en plus finir…
Il ne me semble pas avoir donné mon avis sur l’immigration, mais puisque vous me prêtez une opinion qui n’est pas la mienne, je vous le dis très clairement, je pense qu’il faut limiter celle-ci, et notamment concernant l’immigration musulmane. Ça vous va ? Je suis horrifié qu’en France on tue en criant « Allah akbar ». Je n’ai pas envie de croiser des religieux à tous les coins de rue, croiser une burqa me donne la nausée et j’estime que Charlie avait tout à fait le droit de faire ce que bon leur semblait. Je pense simplement qu’ils étaient dans l’erreur de se mettre ainsi, mais pas qu’eux, en danger. Je signe des deux mains le fameux « Mourir pour une idée etc. » de Brassens.
Et si les Français comme vous dites deviennent de plus en plus hostiles à l’immigration je n’imagine pas que les débats sur le sujet puissent en être la source, mais bien plutôt les faits, le vécu. Les conditions sociales défavorisées peuvent expliquer une certaine délinquance mais force est d’admettre qu’aujourd’hui cette explication est un peu courte et nous ne pouvons qu’être effaré par le nombre considérable de messages haineux d’internautes suite aux tragiques événements que la France vient de connaître. Ces messages ne sont probablement de plus que la partie émergée d’un immense vivier et on ne peut que s’en inquiéter pour les temps à venir.
Et pour finir, comme si ça ne suffisait pas, vous me classez de gauche depuis le biberon et incapable de concevoir que l’on puisse être de droite. Là encore, désolé de vous décevoir, je ne vais pas m’étaler là-dessus et je trouve plus qu’obsolète la classification politique des êtres selon ce seul critère, mais aujourd’hui je ne me sens plus vraiment de gauche. Bien sûr, tout dépend de ce que l’on y met mais en tout cas je me sens très éloigné de celle que vous pourfendez dans vos commentaires.
*Je précise ici qu’il s’agit aussi d’une critique quelque peu schizophrénique puisque j’adore les joutes verbales. Eh, quoi, il faut bien vivre !…
@ Robert Marchenoir | 21 janvier 2015 à 15:42
Inutile de monter sur vos grands chevaux en me faisant passer pour un agent des services secrets russes en mission.
Ce n’est le lieu ni le moment de faire le procès du président de l’Ukraine qui a été mis en place par les occidentaux pour des raisons géostratégiques et par des élections dignes d’une république bananière.
Une chose est sûre, heureusement que la Russie à un dirigeant comme Vladimir Poutine à sa tête qui a des nerfs d’acier et sait gérer la situation car avec un autre président que lui tout laisse à penser que nous serions déjà entré dans un conflit mondial.
Les deux guerres mondiales du XXe siècle se sont déclenchées suite à des événements bien moins sensibles que le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.
« C’est bien pour cela qu’il nous faut entreprendre une totale déchristianisation de l’Europe ».
Rédigé par : Garry Gaspary | 21 janvier 2015 à 08:58
Vous répétez en boucle ce qui est pour vous un Mantra.
Ne voyez-vous pas que cette déchristianisation que vous appelez de vos vœux est impossible ?
Tout simplement parce que la christianisation a agi à la façon d’une vaccination sur l’organisme des sociétés européennes, et occidentales au sens large.
Un vaccin contre l’instinct c’est-à-dire contre la nature animale de l’homme.
On ne se débarrasse pas des effets à long terme d’un vaccin, une fois subi il joue son rôle sans que l’organisme ne s’en aperçoive.
Cet effet religieux est un effet longue durée dans toutes les civilisations… Il est prégnant, et la civilisation qui le subit ne peut pas s’en débarrasser, tout simplement parce qu’il est constitutif de cette civilisation.
C’est l’histoire de la poule et de l’oeuf, qui est premier dans une civilisation, la religion ou la société ?
On s’aperçoit en fait que religion et société naissent et meurent ensemble, pour donner ce que l’on appelle une civilisation.
Il n’y a pas de civilisation sans religion, et donc sans un Dieu.
Souhaiter la déchristianisation de l’Europe, c’est souhaiter la fin de cette civilisation qui est la nôtre et qui sera remplacée par une autre, avec une autre religion.
C’est peut-être ce que vous souhaitez.
Jusqu’à aujourd’hui cette civilisation est celle qui a permis le meilleur épanouissement de l’individu et le progrès scientifique et technique qui lui apporte le bien-être.
Peut-être, certainement, cette civilisation est-elle en décadence, mais la civilisation de remplacement qui se profile, celle de l’Islam exacerbé, ne me paraît pas en meilleur état, et même pire.
Il est évident que dans cet Islam exacerbé, un des sommets de la littérature qu’est la pure merveille des « Contes des Mille et une Nuits » ne pourrait pas être écrit à nouveau.
Alors…
@ JDR
J’apprécie fort cette analyse de l’Islam et souhaiterais que ce soit celle qui prédomine.
L’écueil dans votre démonstration est que ceux qui prônent un Islam radical sont les salafistes qui se réfèrent à celui des origines, celui wahhabite qui a cours en Arabie séoudite, celui des prédicateurs venus dans les années 80 prêcher dans nos banlieues, celui qui est le plus intolérant.
Qu’attendent donc les organisations représentatives de l’Islam en France pour organiser sur ces bases « l’Islam de France », en abandonnant sourates et hadiths qui prônent la violence, au nom des droits universels de l’Homme, et en acceptant les principes de notre code civil et de notre laïcité, la laïcité dont le GODF notamment est porteur, laïcité qui est d’ailleurs celle que je conçois aussi ?
http://213.56.64.10/uploads/assets/file/depliant_laicite_2013.pdf
http://213.56.64.10/uploads/assets/file/conference-laicite_2013.pdf
http://213.56.64.10/uploads/assets/file/publication/livre_blanc_laicite.pdf
Alors votre démonstration prendra réellement sens.
Achille | 21 janvier 2015 à 16:59
Inutile de monter sur vos grands chevaux en me faisant passer pour un agent des services secrets russes en mission.
Vous mentez, une fois de plus. Je n’ai jamais dit cela. J’ai simplement dit que vos procédés étaient ceux du KGB, et que des dizaines de millions de gauchistes occidentaux les avaient repris.
Cela dit, il est fort possible que vous soyez, effectivement, un agent russe en mission payé par Moscou. Vous ne seriez pas le premier. Des milliers de trolls professionnels sont employés par le Kremlin pour occuper les commentaires des sites occidentaux en se faisant passer pour des autochtones.
http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/may/04/pro-russia-trolls-ukraine-guardian-online
Je ne pense pas que ce soit votre cas — vos amis sont en général assez repérables. Mais je n’ai aucun moyen d’en être sûr, naturellement.
Ce n’est le lieu ni le moment de faire le procès du président de l’Ukraine qui a été mis en place par les occidentaux pour des raisons géostratégiques et par des élections dignes d’une république bananière.
Ah, très bien ! Vous vous défilez, donc… Je calomnie, je lance des accusations à demi-mot, et puis dès lors qu’on me demande de les étayer, il n’y a plus personne. Ah, ils sont beaux, les supporters du « courageux homme d’Etat » Poutine !
Vous prenez la fuite, mais non sans glisser auparavant une nouvelle peau de banane bien à votre manière, péteuse et hypocrite : les élections ukrainiennes auraient été truquées. C’est un mensonge éhonté. Les élections ukrainiennes ont été parfaitement régulières.
En revanche, les élections par lesquelles Poutine se maintient au pouvoir depuis quinze ans, maintenant, sont, elles, complètement truquées, avec des bourrages d’urnes, des listes électorales fausses, de faux partis d’opposition créés, financés et pilotés par le KGB-FSB, les rares vrais opposants menacés, emprisonnés et assassinés, un parlement qui n’est qu’une chambre d’enregistrement, des journalistes assassinés par dizaines, des télévisions aux mains du pouvoir débitant à jet continu des mensonges qui font passer la Pravda soviétique pour un modèle d’objectivité, etc., etc.
Et je ne parle pas des simulacres d’élections organisés par la Russie sur le territoire ukrainien, en Crimée et dans le Donbass, sous la menace des fusils et sous occupation étrangère, sans listes électorales, sans campagne électorale, sans opposition, sans secret du vote ni publicité du dépouillement.
La vraie « république bananière », la vraie « junte » est évidemment celle de Poutine. C’est l’appareil d’Etat russe qui est composé à plus de 70 % de membres de la police politique et des forces de sécurité. C’est Poutine qui a été placé à la tête de la Russie par le KGB (et non l’inverse).
Comme d’habitude, et c’est une autre vieille habitude communiste, ce sont les Russes / soviétiques / gauchistes qui accusent les autres de leurs propres crimes.
Et comme d’habitude, la France ne manque pas d’adversaires résolus de la liberté, prêts à se ranger sous la bannière du dictateur étranger à la mode : nous avons connu les adulateurs d’Hitler, de Staline, de Mao, de Pol Pot, de Castro, de Che Guevara, de Yasser Arafat, de Khomeini, de Hassan II, de Chavez, de Bachar el-Assad et j’en oublie — et maintenant nous avons ceux de Mahomet et ceux de Poutine.
Le goût de l’esclavage et celui de la traîtrise : un sinistre fil rouge qui perdure au long de l’histoire française contemporaine.
@Robert
Je me contentais évidemment de livrer des pistes pour échapper aux sottises qui fleurissent un peu partout sur le web, la première d’entre elle étant que les djihadistes d’aujourd’hui voudraient reproduire la guerre de conquête des origines, dans le cadre d’un islam violent par essence.
Mahomet avait lui-même des relations détestables avec ses compatriotes de la péninsule Arabique et ses successeurs ont goûté avec ravissement aux délices des civilisations du Proche-Orient et d’Iran.
Le wahhabisme est né au 18ème et ne doit son succès qu’à son alliance politique avec la dynastie des Saoud. Rien à voir avec l’islam des origines même si l’islam de la péninsule Arabique a toujours été plus arriéré, même du temps des califats de Damas et de Bagdad.
Les musulmans de France sont en effet convoqués devant leur responsabilité. Non pas leur responsabilité dans des attentats qui les révulsent autant que nous mais leur responsabilité de citoyens : il faut que toutes les pratiques musulmanes s’insèrent dans notre paysage sans l’ombre d’un souci et ce ne sont pas les non-musulmans qui sont légitimes pour le faire. Il y a un énorme chantier pour tous les musulmans dans le monde et singulièrement ici. J’ai noté que le président égyptien al-Sissi venait de demander aux responsables de l’université Al-Azhar du Caire de « révolutionner l’islam » pour éradiquer son caractère menaçant et dangereux.
Vous avez de fort bonnes lectures mais permettez-moi – je parle en mon nom – de considérer les prises de position du GODF, dont je suis membre, comme décalées par rapport à ce qui vient de se passer et à la prise de conscience actuelle. Le rappel des principes ne suffit plus, il faut des politiques concrètes, des retours drastiques aux valeurs fondatrices de la République, le drapeau dans les cours d’école, le respect des maîtres, l’égalité parfaite dès le plus jeune âge. On ne peut plus penser un discours sur la laïcité après le 7 janvier comme avant, tout simplement parce que la démonstration est faite que c’est incompréhensible pour certains. Nous avons donc du travail !
« Répondre non ne serait pas trahir la liberté » écrit notre hôte.
Mais le dire la main sur le cœur en citant les mots ci-après repris par Théodore Monod, et en les citant à haute voix pour que tous les entendent.
Phrase d’Alexandre Vinet : « Quand tous les périls seraient dans la liberté, toute la tranquillité dans la servitude, je préfèrerais encore la liberté, car la liberté, c’est la vie, et la servitude, c’est la mort.
Alors à toutes les exégèses érudites sur les religions, parfois lourdes et approximatives, mais loin de moi l’idée de porter un jugement, à défaut d’y adhérer, je préfère mille fois les quelques mots ci-dessus. Tout le reste, toutes les analyses ne font que donner des couleurs au fond, mais c’est tout. Il est sans doute brutal de le dire ainsi, mais au moins c’est ma réponse à la dernière question posée et j’espère ne pas être seul dans cette posture.
@ Tipaza
La civilisation chrétienne dont on nous rabat les oreilles est morte et enterrée depuis maintenant plus de deux cents ans. Et si vous étiez un historien sérieux, vous n’auriez aucun mal à constater que l’épanouissement de l’individu ainsi que le progrès scientifique ont commencé avec la mort de la civilisation chrétienne, et que cette dernière a au contraire tout fait pour tuer ces processus d’émancipation par la connaissance.
Il viendra un jour où les livres d’histoire européenne résumeront l’histoire chrétienne en deux pages, où l’on mettra à jour que de la chute de l’empire romain jusqu’à la naissance du monde moderne, soit durant une période de mille ans, l’Europe a stagné philosophiquement et scientifiquement.
Et la religion, Tipaza, que vous souhaitez pour notre civilisation, cela fait deux cents ans qu’elle existe, et cela fait deux cents ans que des christianisés tentent de la pourrir. Car, comme vous, ce n’est pas en fait la religion qui les intéresse, mais bien la renaissance d’un Dieu que les révolutions modernes ont tué.
Non le Dieu des juifs, ni le Dieu des musulmans qui sont totalement compatibles avec la religion républicaine parce que ce sont des dieux de justice. Mais le Serpent chrétien, celui qui est un jour venu tenter l’homme en lui disant : « Viens et mange du fruit de la croix, et tu seras comme les dieux : capable d’aimer absolument. »
En vérité, je vous le dis, Tipaza : l’amour est une parfaite antinomie de la justice. L’amour exige l’implication totale de l’être, c’est pour cela que l’homme est incapable d’aimer plus d’une ou deux personnes. La justice ne demande que l’implication de la conscience, c’est pour cela que l’homme est capable d’une justice universelle. Mais l’amour universel, s’il est possible, est nécessairement divin, et c’est un acte démoniaque que de l’exiger des hommes.
La déchristianisation que j’appelle et qui vient n’est pas la fin de la religion, mais l’éradication du souvenir de Dieu le Père, du Dieu uniquement Amour, de Dieu le Fils, du Dieu qui appelle uniquement à l’Amour, et du Saint Esprit, le Serpent menteur, qui possèdent l’esprit de personnes leur interdisant de devenir des hommes, les laissant à l’état d’enfants capricieux, rétifs à toute justice parce qu’elle implique la responsabilité humaine qu’ils sont trop faibles pour fournir, leur faisant préférer la grâce, l’élection totalement arbitraire.
Mais c’est fini, Tipaza, terminé : l’esprit des faibles est aujourd’hui condamné à disparaître, la justice, que l’amour a tenté vainement d’étouffer mais dont le feu a toujours couvé sous la braise des grands de ce monde, est prête à le dévorer.
« Mais c’est fini, Tipaza, terminé : l’esprit des faibles est aujourd’hui condamné à disparaître, la justice, que l’amour a tenté vainement d’étouffer mais dont le feu a toujours couvé sous la braise des grands de ce monde, est prête à le dévorer. »
Ayant ainsi parlé, Gaspathoustra retourna dans les montagnes et dans la solitude de sa caverne pour se dérober aux hommes, pareil au semeur qui, après avoir répandu sa graine dans les sillons, attend que la semence lève.
(Deuxième livre, sur le départ de Zarathoustra)…
…J’en raffolais… à dix-sept ans…
@Garry Gaspary
« Beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum » (Matthieu 5:3-11)
Je vous assure, Garry Gaspary, vous devriez marcher… la lumière jaillira de vos ampoules.
Désolé d’intervenir à nouveau sur la Russie, mais je n’avais pas prêté suffisamment attention à ce commentaire, qui montre bien la perversité des « élements de langage » injectés par le FSB-KGB dans le débat public occidental :
Une chose est sûre, heureusement que la Russie a un dirigeant comme Vladimir Poutine à sa tête qui a des nerfs d’acier et sait gérer la situation car avec un autre président que lui tout laisse à penser que nous serions déjà entrés dans un conflit mondial. Les deux guerres mondiales du XXe siècle se sont déclenchées suite à des événements bien moins sensibles que le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine. (Achille)
Ces phrases sont intéressantes, non pas parce qu’elles sont écrites ici ni en raison de leur auteur, mais parce qu’elle sont reproduites à des milliers d’exemplaires, sous différentes variantes, dans l’espace médiatique français, officiel ou non – ce qui n’est évidemment pas un hasard : c’est organisé.
Or, que dit cet argument ?
Les personnes qui le diffusent font l’éloge de Vladimir Poutine, affirment que la France doit le soutenir, et, pour justifier leur position, déclarent (ou suggèrent, de façon plus hypocrite, comme ici), que si nous n’obéissons pas aux ordres du bon Monsieur Poutine, si nous ne le laissons pas s’emparer des territoires de pays souverains qu’il convoite, il risque de déclencher la Troisième Guerre mondiale.
Cela me paraît légèrement contradictoire : si Poutine est prêt à déclencher la Troisième Guerre mondiale à moins que le monde entier ne se soumette à lui, ce n’est pas « un grand homme d’Etat », ni « un dirigeant avec des nerfs d’acier », ni « un vrai chef qui sait défendre les intérêts de son peuple », ni « un grand sage » qui « sait gérer la situation », ni « un partenaire naturel avec lequel nous aurions intérêt à nous allier », comme nous le répètent à l’envi les agents d’influence payés par Moscou et les idiots utiles qui marchent derrière eux au pas de l’oie : c’est un homme dangereux, un dictateur fou, un salopard de première grandeur contre lequel il convient de se défendre par la force, y compris militaire bien entendu.
Tous les pro-Poutine qui nous servent « l’argument » de la Troisième Guerre mondiale (qui n’est pas un argument, mais une menace) nous disent en somme : Poutine se comporte exactement de la même façon que Hitler, et c’est pour ça qu’il faut le laisser faire.
Le paradoxe étant que ce sont les mêmes à se prétendre profondément insultés lorsque les Occidentaux, avec quelque raison, comparent la politique de la Russie en Géorgie et en Ukraine avec celle de Hitler en Tchécoslovaquie et en Pologne.
Et que ce sont les mêmes qui justifient l’invasion russe de l’Ukraine par un nazisme imaginaire du nouveau gouvernement libre de Kiev.
En somme, la Russie n’est jamais sortie de sa duplicité fondamentale consistant, un jour, à conclure une alliance avec Hitler pour dépecer l’Europe, et le lendemain, à prétendre que c’est elle qui a sauvé l’Europe des nazis.
Ces menaces militaristes ne sont pas les élucubrations de commentateurs de blog désaxés délirant dans leur chambrette : l’administration russe a déjà tenu exactement le même discours aux pays baltes, en les accusant, sans le moindre motif, de vouloir déclencher la Troisième Guerre mondiale.
Comme d’habitude, c’est l’agresseur qui joue les victimes persécutées.
S’il y a une leçon que l’histoire nous apprend, c’est que les dirigeants qui ont une mentalité de voyou ne se laissent jamais amadouer par les accommodements. Les accords de Munich sont là pour le prouver.
« C’est un homme dangereux [Poutine], un dictateur fou, un salopard de première grandeur contre lequel il convient de se défendre par la force, y compris militaire bien entendu. S’il y a une leçon que l’histoire nous apprend, c’est que les dirigeants qui ont une mentalité de voyou ne se laissent jamais amadouer par les accommodements. Les accords de Munich sont là pour le prouver. » Robert Marchenoir 22/1/2015 – 15:28
_________
Une fois de plus (vous aviez déjà évoqué antérieurement cette opinion), c’est évidemment vous qui avez raison. Vos arguments sont d’une implacable lucidité. Laissez la volaille caqueter… Les poutinolâtres finiront en fruits confits. Pour cause de naïveté confondante.
@pibeste | 20 janvier 2015 à 23:28
«En un mot comme en cent ça s’énonce : « Vous les Français, fermez vos g… »
N’est-ce pas plus beau écrit en chinois : 閉 嘴..»
Aristote (Politique, Livre VII, chap. VI), Poseidonios d’Apamée et Hippocrate (Des airs, des eaux et des lieux) ont relevé l’influence des éléments climatiques sur les comportements humains, ce que nos modernes géographes (Augustin Berque ) qui ont réimporté cette théorie du Japon sous le nom de 風土論 (Fūdo_ron) traduisent par le terme barbare de « mésologie ».
« Les peuples qui habitent les climats froids, les peuples d’Europe sont en général pleins de courage ; mais ils sont certainement inférieurs en intelligence et en industrie ; et s’ils conservent leur liberté, ils sont politiquement indisciplinables, et n’ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie, au contraire, les peuples ont plus d’intelligence, d’aptitude pour les arts, mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d’un esclavage perpétuel.. » — Aristote, Politique, VII, VI.
Autrement dit, en un mot comme en cent, vous aurez beau dire aux habitants qui résident sous nos climats, en cette période de l’année où le froid ralentit encore l’activité de leurs neurones, « Arrêtez d’être c..s », c’est nécessairement peine perdue.