République des mots justes, démagogie des mots doux…

Je suis tellement obsédé par le langage, la parole, leur qualité, leur délitement, les vertus qui doivent les irriguer, les pauvretés et les faiblesses auxquelles ils ont à échapper que je peux lasser ceux qui visitent ce blog et me font l’honneur de lire mes billets.

Pourtant je n’ai pas envie de m’en excuser, d’abord parce que cette préoccupation est un problème de civilisation, ce qui la sauvegarde, ce qui l’ennoblit ou la dégrade, de savoir-vivre collectif, mais, surtout, au quotidien, un enjeu politique, l’expression controversée ou non du pouvoir.

Avec ce thème je suis naturellement porté à revenir sur les polémiques incessantes, à mon sens aberrantes, qui suivent en quelque sorte le président de la République à chacun de ses déplacements, le dernier en Guyane.

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Ce n’est pas l’inconditionnalité politique qui me gouverne avec les analyses que je tente et qui se répètent mais, pour une fois, une sorte d’exaspération face à l’incompréhension souvent obtuse de ceux qui s’obstinent à plaquer sur une démarche de vérité et de sincérité la grille traditionnelle du conformisme et de l’hypocrisie.

Il me semble qu’on ne parvient pas à mesurer le saut qu’Emmanuel Macron, par ses saillies, ses provocations calculées, ses évidences brutes, fait accomplir, sur le plan du verbe et du rapport avec les citoyens, à notre démocratie.

Il propose une République des mots justes contre une démagogie des mots doux.

Encore faudrait-il, pour pouvoir apprécier cette volte bienfaisante, ne pas tronquer ce qu’il dit. Le président, en Guyane, a déclaré : « Je ne suis pas le père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants » et dans la plupart des comptes rendus on a insisté sur la première partie du propos, qui au demeurant n’avait rien de scandaleux. On a occulté la seconde qui justifie cette volonté de vérité par le fait que précisément les Guyanais ne sont pas « des enfants » mais des citoyens (L’Obs, Sud Radio). Loin donc de mépriser par ses mots, le président respecte. Les Guyanais n’auraient pas été traités dignement si le chef de l’Etat leur avait offert autre chose que ce propos d’adulte adressé à des adultes.

Dans la même veine Emmanuel Macron, dont le courage n’est pas la moindre qualité – le 27, il s’est rendu par exemple dans le quartier dit difficile de La Crique à Cayenne – énonce cette roide affirmation que « la République ne cède pas aux gens qui sont en cagoule ».

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On me rétorquera que ce n’est pas nouveau dans la bouche de nos présidents mais pourtant je maintiens mon point de vue. Ce n’est pas la même chose d’user d’un vocabulaire formellement rude mais en réalité inoffensif parce qu’il ne concerne rien d’essentiel, ou de porter, comme Emmanuel Macron, « la parole dans la plaie » (mon billet du 10 octobre 2017) sur des sujets qui affectent profondément la conception qu’on a du pouvoir, de sa relation avec ses concitoyens et de l’autorité de l’Etat.

Il me semble que la brutalité orale qu’on reproche parfois au président n’est que le refus absolu d’une langue de bois qui a fait trop de mal à notre pays. Mon irritation face à la mauvaise interprétation répétitive de cette vigueur verbale provient du fait qu’il ne s’agit pas en l’occurrence d’un choix partisan mais simplement du consensus élémentaire que l’exigence d’une République se respectant et se faisant respecter devrait susciter.

Qui peut de bonne foi ne pas approuver, avec un authentique enthousiasme civique, sa semonce – refoulée depuis tant d’années par tant de présidents et de ministres insoucieux de leur allure et de celle de la France qu’ils représentaient – récusant par principe le dialogue avec « des cagoulés » ?

Cet avertissement, qui ne se rapporte pas qu’à la Guyane, n’est que la suite de quelques injonctions présidentielles qui visent à créer un nouveau mode d’emploi démocratique, dans le superficiel comme dans le grave. Cette vigueur sincère et pertinente du verbe est la manifestation d’une considération, non pas celle d’une condescendance.

Sur un plan général, ne serait-il pas temps de mettre fin à une tendance – et le gouvernement, dans certains de ses projets, n’est lui-même pas à l’abri de cette dérive – qui constitue la société comme une immense faiblesse, les citoyens pour des fétus fragilisés par le moindre mot, les journalistes pour des susceptibilités écorchées par la moindre appréciation négative, les hommes pour des prédateurs en action ou en puissance, les femmes pour des victimes forcément impuissantes, la France pour un pays dressé sur ses ergots mais soufflé au moindre vent ?

Le président – c’est un constat, non une idolâtrie – ouvre la porte à une République des mots justes, la ferme à la démagogie des mots doux.

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Voir les Commentaires (84)
  1. Vous savez ce que je pense des discours de Macron. Je ne les écoute pas car ce ne sont que des paroles écrites et corrigées par de multiples spécialistes des mots.
    Lui c’est un être qui admire les très riches et qui renifle partout où il pourrait piquer du pognon. Les faibles et les vieux sont les proies favorites de cet énergumène charognard.
    Il n’est rien mais vole quand même ! Je n’attends qu’une chose : que la révolte se mette en place pour le virer avec fracas !
    D’ailleurs maintenant dès que je vois sa tête (de), je refuse la lecture même des billets de Philippe Bilger qui en louant Macron est devenu l’ennemi du peuple.

  2. En ce qui me concerne, je suis assez éloigné de votre enthousiasme pour la langue prétendûment authentique et franche de notre président. J’ai par ailleurs certains reproches d’ordre syntaxique à lui faire.
    Mais je partage en revanche entièrement votre approbation de sa sortie sur les cagoulés. Il a bien fait de ne pas les recevoir et de mettre un coup d’arrêt – au moins provisoire – à la lâcheté qui consiste à céder à la moindre pression de la rue. D’une façon générale, d’ailleurs, il me semble que sa visite et celle de JC Juncker en Guyane ont été positives, sous réserve, bien sûr, de la suite qui leur sera donnée.

  3. Votre billet respire la réaction. On pense à Michel Rocard, à la chienlit, et même, horresco referens, au don de sa personne à la France (j’adore la promiscuité non voulue).
    Sans doute, le langage de M.Macron est-il rugueux, mais c’est une longue préparation : il n’y a rien là-dedans de spontané. Donc, la question se pose : pourquoi ?
    D’une part, parce que ceux qui écoutent veulent voir leurs revendications magnifiées, et donc, la réponse surtracée les valorise, et le président, ce faisant, les réduit à un excès qu’il réprime d’un revers de sabre.
    D’autre part, la grossièreté de Sarkozy balayée, ne reste qu’une apparence de fermeté qui colle avec les refus d’arbitrage sur les mesures qui font grincer dans d’autres domaines, à la façon d’un antidote. On pourrait traduire par la formule : « Je vous pressure, mais je refuse d’entendre les rouspéteurs, DONC, je vous entendrai peut-être si vous y allez doucement. »
    D’accord, c’est un peu sommaire, mais on n’est pas là pour écrire les Misérables.
    Le drame, s’il survient, sera plus profond. Il est dans l’échec de la politique envisagée aujourd’hui, mais c’est tautologique.
    Il reste que le maniement de l’imperceptible, du détail insignifiant élevé à la hauteur d’un principe par les médias sert bien la cause d’un politique qui a fait de la vétille son meilleur communicant.
    Tout de même, il y a beaucoup de sources authentiques d’information, servies par des gens prudents, loin des forums de télé ou des discours publics et, pour l’instant, l’attitude générale réside dans le sourcil levé et la moue sceptique, jamais dans l’enthousiasme, ni dans le déni, on attend.
    Au fond, c’est le parti de Sun Tzu : « Ne bougez jamais le premier ».

  4. Le style Macron c’est la succession de pavés dans la mare.
    L’homme de la rue au sens large est-il choqué par le langage cru du Président, je ne le crois pas, sachant qu’il est plus facile de gérer la vérité que le mensonge. Une fois les problèmes posés sur la table on peut discuter et essayer de raisonner les plus revendicatifs.
    Ce Président affronte et ne recule pas, il ne se dégonfle pas, c’est à mettre à son crédit contrairement à ceux de ses prédécesseurs qui ont souvent cultivé la langue de bois pour éviter les vagues. Et quand il déclare que l’Etat tiendra sa parole je le crois sincère.
    Un nouveau style, de nombreux coups de pieds dans la fourmilière, c’est finalement ce que beaucoup attendaient pour remettre de l’ordre dans le pays. La pente est rude mais elle est dégagée du fait d’une droite, d’une gauche et du FN en pleine décomposition.
    Ce jeune Président a manifestement tout pour bien faire !

  5. Claude Luçon


    Je suis tellement obsédé par le langage, la parole, leur qualité, leur délitement, les vertus qui doivent les irriguer, les pauvretés et les faiblesses auxquelles ils ont à échapper que je peux lasser ceux qui visitent ce blog et me font l’honneur de lire mes billets.
    ….
    Il propose une République des mots justes contre une démagogie des mots doux.
    Encore faudrait-il, pour pouvoir apprécier cette volte bienfaisante, ne pas tronquer ce qu’il dit. Le président, en Guyane, a déclaré : « Je ne suis pas le père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants »


    Comme nous sommes de nombreux fidèles à suivre le blog régulièrement, la conclusion est simple : vos billets, Philippe, ne nous lassent pas, pour certains, dont je suis, l’honneur est nôtre !
    Il est clair qu’on ne peut critiquer Macron sur ses paroles en Guyane comme on ne pouvait pas plus critiquer celles qu’il avait prononcées à Athènes.
    Il ne peut être le Père Noël, et la fainéantise, même si elle prend d’autres noms tels que « pénibilité », « burn-out » et surtout « 35 heures », est bien devenue depuis quarante ans un fléau national.
    On lui doit aussi de nommer enfin les lâches qui cachent leur visage et désigner l’islamisme des terroristes de Daech.
    Mais il paie aujourd’hui quelques écarts de langage qui eux n’étaient pas des mots justes :
    – les ouvrières bretonnes illettrées,
    – les ouvriers qui devraient s’acheter des costumes,
    – nos crimes contre l’humanité en Algérie,
    et quelques autres perles du même genre car c’était de fait des insultes, il en a d’ailleurs convenu au moins en s’excusant auprès des Bretonnes.
    La brutalité verbale est souvent nécessaire, indispensable parfois, mais il faut savoir quand et où l’appliquer, il faut savoir la calculer, ne pas lui donner libre cours sans réfléchir.
    Charles de Gaulle n’en était pas avare mais il maniait le verbe acerbe avec talent, Macron ferait bien de l’imiter, il l’a d’ailleurs peut être compris à Athènes comme en Guyane.

  6. Marc GHINSBERG

    Je vous ai connu plus subtil dans l’analyse cher Philippe. En effet Emmanuel Macron a bien dit : « Je ne suis pas le père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants. » Et vous d’ajouter : « Loin donc de mépriser par ses mots, le président respecte. »
    Pourquoi EM dit-il cela ? Parce qu’il considère que les demandes formulées par les Guyanais qui manifestent sont irréalistes, qu’elles relèvent du Père Noël et que seuls les enfants croient au Père Noël. Emmanuel Macron dit donc en fait aux Guyanais : « Vos demandes sont irréalistes, vous vous conduisez comme des enfants qui croient au Père Noël. Je ne suis pas le père Noël et vous n’êtes pas des enfants. Arrêtez de faire les enfants, conduisez-vous en citoyens. » Il leur passe un savon comme à ceux qui foutaient le bordel.
    On peut approuver ce langage viril… surtout lorsqu’il s’adresse aux autres.

  7. @ k.verne 16:42
    Charognard… révolte… ennemi du peuple….
    Mais où allez-vous chercher tout ça ?
    Comme le recommande le camarade Platon, ne restez pas prostré, les yeux fixés sur le fond de la caverne ; essayez de vous tourner vers l’entrée, n’ayez pas peur de la lumière et vous ferez connaissance avec les réalités !
    Signé : un faible vieux.

  8. @ Marc GHINSBERG
    « On peut approuver ce langage viril… surtout lorsqu’il s’adresse aux autres. »
    Oui, c’est plus facile ainsi… Mais il peut arriver à quiconque de ne pas vouloir rester seul et donc, par amour ou admiration ou toute autre raison, de tout accepter.
    Je ne souhaite ce triste sort à personne.

  9. Le président, en Guyane, a déclaré : « Je ne suis pas le père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants » (…)
    C’est sûr que ce n’est pas lui qui va passer à la caisse, mais moi plus quelques autres idiots de mon genre qui paient encore des impôts et qui prennent un bus avec un ticket valide en poche…
    Il y a belle lurette que je ne crois plus les sornettes débitées par les suppôts du Régime, gent journalistique comprise (sauf rares exceptions).
    Je ne crois que le montant figurant sur chacun de mes multiples types d’avis d’imposition et de taxation.
    Et je sais très bien ce qui me ruine.

  10. @ Yves | 28 octobre 2017 à 17:58
    J’ai fait mouche et tant mieux !
    Quant au reste, à chacun ses sensations du réel et de l’imaginaire !

  11. Ya encore du Macron en promotion ?
    Eh oui, les jours se suivent et se ressemblent en Bilgérie.
    Le fort en thème mais ignare en géo puisqu’il croyait que la Guyane était une île, a dit aux Guyanais « Je ne suis pas le Père Noël ».
    Super, ont dit les Guyanais.
    Et ça s’est vu 😉

  12. @Claude Luçon
    On lui doit aussi de nommer enfin les lâches qui cachent leur visage et désigner l’islamisme des terroristes de Daech.
    Mais quel courage y a-t-il à pointer du doigt « Daech » (État Islamique en français), dont nous sommes séparés par 12 000 lieues ?
    Même feu Zigoto Premier a fini par le faire, c’est dire…
    En revanche, dénoncer le terreau du terrorisme entretenu aux frais du cochon de payant à dix minutes de l’Élysée pour le plus proche par des élus de la vraie gauche et de la fausse droite – dont certains font même partie du gouvernement – c’est beaucoup plus ardu.
    Qu’il est difficile, dans un système clientéliste digne de la Rome de la décadence, de critiquer au risque de le mécontenter son électorat potentiel et souvent réel…

  13. Claude Luçon

    @ Exilé | 28 octobre 2017 à 20:07
    Avant Macron, Hollande, en particulier, et bien d’autres politiciens, ne parlaient jamais d’islamisme au saint titre du « pasdamalgame », il a au moins le mérite de qualifier Daech, en attendant que nous lui trouvions d’autres mérites au-delà des mots.

  14. Claude Luçon

    @ Yves | 28 octobre 2017 à 17:58
    « @ k.verne 16:42
    Charognard… révolte… ennemi du peuple….
    Mais où allez-vous chercher tout ça ? »
    Il semble de plus en plus probable que, dans sa k.ve, il oublie la modération !

  15. Jean le Cauchois

    @ Breizmabro à 19:44
    « Ya encore du Macron en promotion ?… Le fort en thème mais ignare en géo qui croyait que la Guyane était une île »
    Je crains qu’en recyclant de telles citations (authenticité vérifiée ?), mon ancienne jeune paparazette du Télégramme ne devienne une nouvelle vieille mamarazette, à nous ressasser ses anti-macroneries.
    Vous qui m’aviez appris ne pas être une « née native » de Bretagne, mais qui se dit fière et attachée à sa province d’adoption doit prendre en compte la versatilité des indigènes : législatives région Bretagne = en 2012 >> 23 députés socialistes ou apparentés sur 27 ; en 2017 >> 24 députés LREM ou apparentés, toujours sur 27. Attention à vos voisins ! Mais pour continuer à avoir du homard en promotion, faites comme vous voulez, ou faites comme les Britons : le Breizit est un risque qui peut coûter cher.

  16. Bonjour,
    J’avoue que j’ai du mal à cerner si les petites phrases d’Emmanuel Macron sont spontanées ou bien le fruit d’un plan com’ mûrement réfléchi.
    En fait ce doit être un peu un mélange des deux comme cela se passe au cinéma où les scénaristes laissent une part d’improvisation aux acteurs principaux.
    Une chose est sûre c’est que le style Macron « décoiffe ». Il agace ses adversaires, il amuse ses partisans, il indigne les culs pincés, mais il ne laisse personne indifférent.
    Concernant la Guyane, j’estime qu’il a trouvé le ton juste.
    Il serait temps que certains territoires ultra-marins arrêtent de se comporter comme des assistés compulsifs, exigeant toujours plus de la métropole.
    L’Etat providence qui lâche les milliards sans trop vérifier ce qui en est fait c’est terminé et surtout l’Etat ne discute pas avec des gens qui cachent leur visage derrière des cagoules pour s’adresser aux médias.
    Il fallait que ces choses soient dites et Emmanuel Macron l’a fait avec courage, n’hésitant pas à le dire les yeux dans les yeux aux Guyanais.
    Reste maintenant à savoir s’ils ont bien compris le message.

  17. « La République ne cède pas aux gens qui sont en cagoule » nous dit not’ bon Roy. C’est bien.
    Donc, j’imagine qu’on peut s’attendre à ce qu’il fasse faire respecter l’interdiction du niqab dans les banlieues alors ? Ouh la laaaa ! Mais c’est pas pareil ! Ok, on a compris…
    Comme il y a dix ans il planait pour la parole « vraie » de Sarko, M.Bilger plane dix ans plus tard pour la parole « vraie » de Macron qui fait du Sarko.
    Au moins il est fidèle à ses « convictions ».
    Comme à la différence de ses prédécesseurs, il est né avec la TV omniprésente et qu’il n’est pas stupide, Macron sait comment le système fonctionne.
    Macron, c’est l’enfant du pire arrivisme politicard et de la médiacratie kleenex qui rend amnésique la population martelée d’infos sans importance.
    J’ai lu chez mon dentiste un article d’un magazine où Jean-Pierre Jouyet, le conseiller de Sarko puis de Hollande à l’Elysée (encore un homme de convictions celui-là aussi hahaha !) s’enthousiasme sur Macron qu’il a mis là où il est et qui raconte toutes les hypocrisies dont il a usé pour se faire bien voir de Jouyet. Mais à la fin de l’article il dit que tous ses proches lui disent qu’ils s’est fait rouler du début à la fin et il a du mal à l’admettre mais il le sait.
    C’est ça Macron.

  18. Jean le Cauchois

    @ Exilé à 20:07
    « Mais quel courage y a-t-il à pointer du doigt Daech, dont nous sommes séparés par 12 000 lieues ? »
    Effectivement, mais le fort en thème cité tout à l’heure par breizmabro a entendu parler de « 20 000 lieues sous les mers » de Jules Verne, et fait un rapprochement avec une exploration récente des plus grandes profondeurs marines, à près de 10 000 mètres… Il en a déduit que Daech n’était qu’à… 6000 mètres, certes un peu plus que la distance de l’Elysée à l’Assemblée nationale, que vous semblez évoquer.
    Et si vous étiez un exilé syrien ou un descendant d’un ancien chevalier des Croisades, vous prendriez la juste mesure de l’éloignement, en lieues terrestres comme autrefois, ou en kilomètres comme maintenant. Mais je reste à mille lieues de savoir penser et chiffrer comme un véritable exilé.

  19. Macron dit en Guyane : « Je ne suis pas le père Noël ».
    M.Bilger se pâme comme à son habitude.
    « Mon dieu, s’est-y possible, enfin voilà un homme !
    Voulez-vous du blanc ou voulez-vous du rhum ? »
    https://www.youtube.com/watch?v=tsOED_KINIw
    « Il propose une République des mots justes contre une démagogie des mots doux. »
    « Et si ces derniers se sont émus de l’entendre dire jeudi qu’il n’était « pas le père Noël », le chef de l’Etat a bien voulu promettre, d’un ton agacé, qu’il s’abstiendrait, à l’avenir, de recourir à cette métaphore. Voilà qui ne devrait pas être de nature à calmer des manifestants cagoulés de Cayenne, aussi remontés contre leurs élus locaux qu’ils jugent souvent corrompus que contre le président de la République dont ils dénoncent « le mépris ». »
    http://www.liberation.fr/france/2017/10/27/guyane-macron-vante-un-changement-de-methode_1606291
    Pour résumer, comme d’habitude Macron dit une bêtise de plus et puis il la retire ou dit qu’on l’a mal compris.
    Je ne vois pas la différence avec ses prédécesseurs et surtout Sarko dont c’était la spécialité de balancer des « petites phrases » chocs pour tester l’opinion.
    Et bien évidemment, une fois de plus le vrai fléau de la Guyane qui est l’immigration incontrôlée n’a pas été vraiment abordé. Parce que ce n’est pas avec les mesurettes sur le RSA que ça va changer grand-chose.
    Mais une fois de plus, ça n’a pas d’importance, ce qui compte c’est de faire de l’image à la TV pour que cette TV soit satisfaite du président qu’elle a fait élire pour qu’il lui donne des images pour remplir l’antenne et qu’ainsi il obtienne de bons commentaires.
    C’est donnant-donnant. Du pur business.

  20. @Claude Luçon
    « Mais il paie aujourd’hui quelques écarts de langage qui eux n’étaient pas des mots justes :
    – les ouvrières bretonnes illettrées,
    – les ouvriers qui devraient s’acheter des costumes,
    – nos crimes contre l’humanité en Algérie,
    et quelques autres perles du même genre car c’était de fait des insultes, il en a d’ailleurs convenu au moins en s’excusant auprès des Bretonnes. »
    Je suis d’accord avec vous et c’est toujours surprenant que de telles bévues soient prononcées par des personnages dont la culture devrait leur éviter ces méchantes saillies… Eh bien non ! Et dans ces cas il n’a pas été bon du tout notre Président, mais pas bon du tout, il en est détestable, l’excuse n’est là que pour renforcer le goût amer de mots qui n’auraient jamais dû sortir de sa bouche.

  21. Anne-Valérie Pinet

    De toute façon on s’en fiche de ses petites phrases, Guyane, DOM-TOM, etc. Comme en Catalogne, l’indépendance, car ça nous coûte un bras de financer 80% de familles au RSA.

  22. @Exilé
    « Je ne crois que le montant figurant sur chacun de mes multiples types d’avis d’imposition et de taxation. Et je sais très bien ce qui me ruine. »
    Vous pouvez aussi croire, chaque matin devant la miroir, que vous pouvez être fier de l’image qui est en face de vous. Vous n’êtes pas un assisté.

  23. Sergio Carioca

    Le plus drôle c’est qu’un Guyanais mécontent a dit au journaliste, « il nous prend pour des enfants ». Et lorsqu’icelui journaliste lui fit remarquer que justement il avait dit le contraire, le Guyanais persista.
    Va comprendre.
    Ça me fait penser aux crétino-indépendantistas d’en bas, là, qui ont des oeillères sur les côtés en haut et en bas. Ils ne voient que leur nez avec lequel, apparemment ils pensent.

  24. @genau
    Franchement,c’est un beau commentaire et profond.
    J’aurais des choses à dire comme par exemple le manque de références que le populo ne peut pas comprendre puisqu’il n’a pas la culture pour savoir de quoi vous parlez et moi pas plus que lui mais évidemment il est toujours difficile de faire les deux, c’est-à-dire parler au peuple juste assez au-dessus de lui pour qu’il vous respecte mais pas trop pour qu’il vous comprenne. C’est très difficile quand on s’adresse à 66 millions de personnes mais pas impossible.
    Il faut toujours croire que celui à qui on s’adresse ne sait pas de quoi on parle. C’est pas une règle du bac ça ? Ça devrait. Donc, ne jamais prendre les gens pour plus intelligents qu’ils ne le sont. Ils ne le sont jamais, c’est prouvé.
    C’est un texte élitiste. Si c’est assumé, ça va, sinon…
    Ce qui m’a attiré, c’est Sun Tzu.
    Il n’y a pas grand monde qui cite Sun Tzu sur ce blog, ni ailleurs d’ailleurs.
    Merci.

  25. Cher Philippe,
    Croire ou ne pas croire au Père Noël, à la petite souris, au prince charmant, aux ovnis, aux mots doux des amants, aux paroles des présidents, à la vérité juste, à la soupe, soupe, soupe, au bouillon…
    La soupe à l’oseille, c’est pour les madames, à présent.
    Si une personne vous demande si vous croyez encore au Père Noël, c’est l’équivalent de vous demander de mesurer votre degré de naïveté, semble-t-il ?
    Il est possible de passer des savons autour de soi, encore faut-il que cela reste très rare et lorsque l’entendement est compromis dans une relation. Pour cet exercice encore faut-il avoir une autorité naturelle alliée à une générosité, une qualité d’humanisme reconnue.
    Pour Macron, tel n’est pas le cas et seul le temps le permet.
    Aujourd’hui, nous nous sommes intéressées à la méthode de replantage des fraisiers des bois. Disposant d’une tour à fraisiers, nous aurions aimé replanter les bébés de trois fraisiers flottant au vent, aux étages inférieurs. La question posée était de savoir à quel moment couper le cordon ombilical des plantes et à quelle lune se vouer. Lune montante qui engendre des graines de crapules ou pas ou lune descendante qui pommerait nos plantations ?
    Si nous parvenions à ne pas paumer ces frêles créatures sous l’effet du gel ou du sevrage précoce, nous aurions fait un progrès.
    Macron bénit le béton, les concerts élyséens, le diesel, son image, les applications gadgets, l’éphémère, sa parole double aussi vulgaire que celle d’un charretier embourbé dans le spontané aussi « mimi » dans sa lecture préparée.
    La notion de femme-enfant est bien connue, avec Macron se dessine l’homme-enfant et ses caprices, sa pensée magique, l’enfant roi et ses trente-neuf ans.
    Il y a quelques décennies, un pays admettait un tout jeune roi et son bon plaisir sous l’influence d’une régente, sa maman. Aujourd’hui, l’image s’est jaunie et réveille des carnets de doléances endormis.
    Que la porte soit ouverte ou fermée ne change rien à l’affaire, un intrus dans une série vicie le fonctionnement de la vie républicaine.
    L’esprit d’équipe ne supporte pas l’ambition mensongère, le complexe de supériorité et appelle à l’humilité et au compromis réel.
    Une présidence n’est pas un simulacre. Le greffon prend ou ne prend pas. Les démonstrations de force, les maladresses, les humiliations à répétition font que la greffe est perdue. Le rejet est manifeste. On ne se parachute pas président en sortant du néant, avec quelques pages glacées sans se mordre les doigts au sang.
    françoise et karell Semtob

  26. Trés bien. Trés bien car il faut aujourd’hui du courage pour ne pas hurler avec les loups.
    J’ai vécu ma jeunesse au temps de de Gaulle et c’était pareil, des critiques à longueur de journées… Mais les comptes de la France étaient équilibrés. Et aujourd’hui, combien, tel Mélenchon, qui le citent facilement comme exemple, et qui jadis n’ont jamais voté pour lui ?

  27. Des mots justes doivent-ils être blessants ?
    Et des mots blessants peuvent-ils être justes aux oreilles de ceux qui se sentent humiliés ?
    Je ne ferai pas la longue liste de ses dérapages verbaux, elle a été faite par de nombreux commentateurs, mais je constate que ses propos, énoncés librement et sans le filtre de la posture d’un discours, manquent singulièrement d’empathie pour ses interlocuteurs.
    On sent bien l’indifférence et parfois le mépris qu’il éprouve pour ceux qui n’ayant pas réussi vite et bien, ne sont que des gens de rien.
    On pourrait lui rappeler le proverbe qui dit que « la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne » et en le paraphrasant lui dire « la façon de parler vaut mieux que ce qu’on dit ».
    Un jour il finira par dire à ceux qui se plaignent et qui souffrent, la formule « Marche ou crève » tout à la fois ancestrale et en même temps en accord avec son parti.
    Dire à un malade en fin de vie que nous sommes mortels est un mot juste, lui dire qu’il ne doit pas se plaindre de cette vérité est simplement la preuve qu’une certaine justice n’a rien à voir avec la compassion, ce qui est le cas chez Macron.
    Il ne s’agit pas d’opposer les mots justes et les mots doux, ce serait trop facile, trop simpliste.
    Des mots justes et durs furent prononcés par d’autres hommes politiques, le cas le plus emblématique est celui de Churchill promettant « du sang, du labeur, des larmes et de la sueur », mais il y avait en toile de fond de cette terrible promesse, un objectif, un but, la victoire totale contre le nazisme, pour la liberté de la Grande-Bretagne et de ses habitants.
    Il n’y a pas chez Macron d’objectif, pas de but, rien de grand à l’horizon qui nous concerne en tant que nation, il y a un projet, la sémantique est importante, Macron est dans un présent nébuleux, celui de dissoudre la France dans un ensemble fumeux dont il est incapable de définir les contours parce qu’il ne dépend pas de lui mais de 26 autres, et dont il espère être le principal bénéficiaire comme il l’a été en France, profitant d’une absence d’opposition dans une situation de vide politique.
    Alors des mots justes dans des situations difficiles, ce sont parfois des coups de fouet pour la piétaille, mais ce sont parfois aussi des paroles blessantes, et qui resteront des paroles, qu’autant en emporte le vent.
    Quant à être le Père Noël, nul n’a douté qu’il ne l’était pas.
    Le Père Noël fait des cadeaux, lui en demande, derrière l’habile manœuvre de la suppression de la taxe d’habitation pour certains, qui d’ailleurs ne la payaient pas il y a l’augmentation des taxes et la suppression des subventions qu’il faudra compenser par d’autres taxes.

  28. @ Jean le Cauchois 28 octobre 2017 à 21:14
    (authenticité vérifiée ?)
    Oui 😀
    « Législatives région Bretagne = en 2012 >> 23 députés socialistes ou apparentés sur 27 ; en 2017 >> 24 députés LREM ou apparentés, toujours sur 27 »
    D’accord mais entre 2012 et 2017 les Bretonnes sont devenus illettrées, d’où la confusion au moment des votes 😉

  29. Daniel Ciccia

    Le problème auquel est confronté le président Macron dans l’exercice d’une action présidentielle à laquelle vous et nombre de nos concitoyens reconnaissent qu’elle bouge les lignes et revitalise les tissus morts de la République, c’est la reconstitution du prisme médiatique qui oblige à regarder, à comprendre le réel, à travers lui et seulement lui.
    Sa force est réelle puisque ce prisme possède cette faculté de rétrécir le champ de vision à la polémique sur une expression, à des a priori sur le mépris de classe, à un jeu de communication qu’il induit et dénonce en même temps et, enfin, à la haine et à l’aveuglement.
    Longtemps, la République a tourné en rond à cause de cela et c’est ce prisme qui doit voler en éclat, par une pédagogie de l’action, du service et du résultat, de sorte que la République redevienne celle du réel, où l’on débat des enjeux du réel, on l’on se respecte et se réconcilie, sur une ou plusieurs générations, autour du réel.
    Le réel, au fond et si on regarde bien, les gens s’en moquent.
    Il y a quelque chose, chez ce jeune président, qui fait espérer, si les petits cochons ne le mangent pas, qu’il parvienne, avec des bénéfices au-delà de lui-même et du ou des mandats qu’il exercera, de commencer à libérer notre démocratie un peu schizophrène des maux qui l’affectent et du carcan qui l’emprisonne.
    Ce serait là une œuvre politique majeure pour l’avenir.
    La liberté et la vérité commencent à la parole.
    Bien à vous.
    PS: Ce sont ceux qui, il y a quelques mois, citaient Camus sur le fait que nommer les choses c’est enlever du malheur au monde , (certes ils le faisaient sur l’Islam) qui s’offusquent du franc-parler d’Emmanuel Macron.

  30. @ Anne-Valérie Pinet
    « De toute façon on s’en fiche de ses petites phrases, Guyane, DOM-TOM, etc. Comme en Catalogne, l’indépendance… »
    Comme vous avez raison !
    Et puis, tant qu’on y est, débarrassons-nous donc de tous ces inutiles, ces assistés : le Limousin, le Languedoc, la Bourgogne, la Corse, et puis aussi de tous ces départements agités : les Bouches-du-Rhône, la Seine-Saint-Denis, le Rhône, le Var ; chassons aussi tous ces parasites : les vieux, les chômeurs, les enfants, les malades, les handicapés…

  31. @Achille
    Curieusement les Guyanais ne revendiquent pas leur indépendance alors que d’autres en rêvent !

  32. Un qui a des problèmes avec les mots justes et la démagogie en ce moment, c’est bien Laurent Wauquiez.
    Je me permets de citer une de ses dernières déclarations qui vaut son pesant de cacahuètes !
    Ce qui me frappe chez lui Emmanuel Macron, c’est le désert de l’âme, il n’est porté que par un seul projet : lui-même.
    Contrairement à ce qui émanait d’un Pompidou, d’un Giscard, d’un Mitterrand, d’un Chirac, d’un Sarkozy ou même, à sa façon, de Hollande le Corrézien, je ne sens pas chez Macron un amour charnel pour la France.
    Il s’aime tant, et il a tellement besoin que ça s’incarne dans une série d’images, de louanges, qu’il ne supporte pas la contradiction des médias. Il a construit un gouvernement dans lequel personne ne doit lui faire d’ombre ; il a mis quelqu’un à Matignon mais en fait il n’y a pas de Premier ministre.
    (Bref un peu comme Nicolas Sarkozy en somme…)
    Emmanuel Macron n’a en outre pas de projet pour la France. Bien sûr que chez tout politique l’ego est sur-dilaté, mais lui est passé de l’autre côté du miroir.
    Il dit n’être ni de droite ni de gauche et je pense que c’est profondément vrai. C’est un vide. Il y a du romanesque chez Macron, mais c’est le romanesque de Bel Ami, celui de Rastignac. C’est un romanesque desséché qui a fait le choix de croire que la gestion de la France est uniquement comptable.

    C’est curieux ces gens qui voient dans leur adversaire leur propre image. On dirait un autoportrait avec tout ce qu’il faut d’excessif pour être dérisoire. Et sans vergogne il s’arroge le monopole du cœur. Il fallait oser quand même !
    Ajoutons que ce grand humaniste ne veut pas d’un débat télévisé avec ses adversaires à la présidence de LR, qu’il considère avec la condescendance du lièvre face à la tortue de la fable de La Fontaine.
    Il préfère débattre devant les militants LR sans les autres Français. Bref, en famille en somme. Son amour « charnel » pour la France est décidément très sélectif.

  33. Pour faire court et style Audiard : « C’est curieux, chez le Président, ce besoin de vouloir faire des phrases ».

  34. Caverne n’écoute pas, mais dégomme quand même, attendant de pouvoir exercer sa guillotine.
    Genau refuse la monture rapide qu’exige l’expression de la vérité, préférant au passage le statu quo réactionnaire qui ménage sa manie obsessionnelle si française, et les Semtob glosent sur le gel pervers de leur rejet de la greffe naïve.
    Macron a compris nos institutions, et met chacun face à soi-même et à ses potentielles déviances, lui y compris.
    Cela deviendra une grâce pour le pays si chacun admet d’écouter et d’entendre les paroles différentes, échappant à « la grille traditionnelle du conformisme et de l’hypocrisie » des obtus enfermés dans leur système suranné qui nie la République par manque de « savoir-vivre collectif », guettant la faute d’un président en apprentissage pour mieux ne pas se regarder et voir que le chemin qu’il indique est celui de l’établissement d’un consensus, qu’il serait temps que le pays se mette réellement au travail pour être à la hauteur du sens de ses lois, que l’effort de chacun devrait s’appliquer à ne pas céder aux injonctions démagogiques de nos divisions mortifères en voulant imposer sa propre voix, au lieu d’accepter de la mêler à un débat qui n’appelle à rien d’autre qu’à l’établissement des mots justes d’une véritable démocratie.
    Y’a du boulot !

  35. Michel Deluré

    Merci tout d’abord Philippe Bilger d’être habité par cette obsession du langage et surtout, ne faites rien pour vous en guérir ! C’est certainement une de vos qualités que nombre de lecteurs et commentateurs de votre blog apprécient et vous envient. Nous avons le privilège de détenir une belle langue, de grâce, ne la défigurons pas !
    Quant au sujet ensuite développé, je ne peux que partager votre analyse et apprécier qu’enfin, pour une fois, un Président, pour lequel je n’ai pas voté et sur l’action duquel je reste encore sceptique, utilise un parler vrai, direct.
    Nous n’avons effectivement que trop été leurrés par le passé par les mots bienveillants, lénifiants, les promesses irréalisables et utopiques des prédécesseurs de ce Président. Nous constatons où cela a conduit le pays.
    Il ne faut plus que les discours endorment les citoyens, leur embellissent la réalité, leur masquent la vérité, les confortent dans une douce situation d’assistés.
    Il ne reste qu’à espérer que l’action soit à la hauteur de la vérité et de la fermeté des mots.

  36. @ Wil | 29 octobre 2017 à 01:02
    « Vous êtes une femme ? »
    Vous êtes à combien de grammes à l’éthylotest ? A mon avis vous avez dépassé les deux grammes. Mais à 1H du matin ça doit être normal ! ☺

  37. « La République ne cède pas aux gens qui sont en cagoule »
    C’est bien et ça reste à vérifier !
    Il ne faut pas non plus céder aux injonctions des islamistes, à considérer leurs coutumes saugrenues ou malvenues !
    Il faudrait aussi que la pression fiscale se relâche un jour, que le nombre de fonctionnaires diminue sérieusement (seulement 1400 postes supprimés en 2018, ce qui est une fumisterie) et que Macron s’attaque à résorber la dette publique (on va encore emprunter environ 80 milliards € en 2018 pour financer nos dépenses).
    Des « mots justes » certes mais pourquoi pas des mesures fortes ?

  38. Le courage ce n’est pas de passer une demi-heure dans un quartier dit sensible, entouré d’une barrière de gardes du corps mais de rétablir l’ordre républicain dans ces quartiers et de mettre fin aux agissements de cette minorité qui pourrit la vie des habitants (le phénomène étant accentué outre-mer par la non maîtrise des flux migratoires comme en Guyane ou à Mayotte).

  39. @ Jabiru | 29 octobre 2017 à 08:58
    « Curieusement les Guyanais ne revendiquent pas leur indépendance alors que d’autres en rêvent ! »
    Oh il y a bien un petit mouvement indépendantiste dont je crois Christiane Taubira et son conjoint ont été des membres éminents. Mais il a manifestement du mal à se faire entendre par la grande majorité de la population qui préfère profiter des subventions de la métropole.
    On les comprend un peu ! ☺

  40. Le président – c’est un constat, non une idolâtrie – ouvre la porte à une République des mots justes, la ferme à la démagogie des mots doux.
    Et l’omerta quasi sicilienne qui règne sous ce qu’il faudrait plutôt appeler le Régime, omerta qui couvre d’une chape de plomb nombre de sujets dont certains sont graves voire scandaleux, comment la classez-vous ?
    Au fait, l’Institut de la Parole dispense-t-il des cours d’omerta ?

  41. Robert Marchenoir

    Quelques éléments de contexte pour comprendre pourquoi cette déclaration de non père-noélisme est la bienvenue.
    Les fonctionnaires représentent 31 % de la population active de Guyane (enfin, active… passons). En métropole, ce serait 18,7 %. J’emploie le conditionnel, parce que ce chiffre ne comprend évidemment pas tous les crypto-fonctionnaires : par exemple, les salariés d’associations « privées » financées par des subventions. En particulier celles qui ont été créées par l’Etat pour faire le travail que ces messieurs les fonctionnaires sont trop fatigués pour assurer, selon un schéma maintenant bien rodé.
    La rémunération des fonctionnaires en poste en Guyane est… 40 % plus élevée qu’en métropole. En conséquence, le salaire moyen en Guyane est… plus élevé que dans la France entière ! (1980 euros nets, contre 1778 euros).
    L’Etat et les institutions publiques représentent… 90 % du PIB de la Guyane. Selon l’économiste Agnès Benassy-Quéré, « les transferts considérables de la métropole tirent les prix vers le haut et empêchent la diversification de l’économie guyanaise, parce que le système subventionne de la consommation et non pas de l’investissement. Au lieu de surpayer les fonctionnaires, il faut davantage investir. »
    Résultat : le chômage est plus de deux fois supérieur à celui de la métropole, soit 22 %.
    Les économistes ont démontré depuis longtemps que plus il y a de fonctionnaires, plus il y a de chômage. La preuve est faite une fois de plus.
    Et dans le reste de la France, quand Emmanuel Macron va-t-il se décider à dire qu’il n’est pas le père Noël, et que les Français doivent cesser de se conduire comme des enfants ? En chouinant, par exemple, lorsqu’il se contente de dire la vérité, à savoir que des ouvrières frappées d’illettrisme ont du mal à trouver du travail ?
    Ou faudrait-il, pour que nos offusqués professionnels lui lâchent la grappe, qu’il promette à des érémistes qu’ils deviendront directeur du marketing de L’Oréal demain matin ? Ou, pour nos amis de la diversité, rois du gangsta rap à Porsche Cayenne, bagouzes à tous les doigts et bimbos pneumatiques dans chaque boîte de nuit ?

  42. Du fond de ma grotte-cave je trinque avec Platon :
    « Ce qui me frappe chez lui, c’est le désert de l’âme. Il n’est porté que par un seul projet : lui-même. C’est un vide », « Il s’aime tant, et il a tellement besoin que ça s’incarne dans une série d’images, de louanges, qu’il ne supporte pas la contradiction des médias. Il a construit un gouvernement dans lequel personne ne doit lui faire d’ombre ; il a mis quelqu’un à Matignon mais en fait il n’y a pas de Premier ministre. »
    Ah, ah, ah qui a dit cela ? (non ce n’est pas Achille)
    Ils ont mis la presse sous tutelle ! Qui a fait cela ?
    « Depuis la Grèce, le leader de La France Insoumise a déploré que le chef de l’État parvienne à appliquer ses réformes libérales. Il « a le point pour l’instant », juge-t-il, tout en espérant que « la jeunesse se mette en mouvement » pour inverser la tendance. »
    Allo la jeunesse ! Allo la jeunesse !?? La jeunesse ne répond plus, qu’est-ce qu’on fait chef ?
    « Pour Emmanuel Macron, la France est une île, le chef de l’Etat n’a pas dit un mot des problèmes de cohabitation que pose la culture islamique en France. Il n’a pas dit un mot des phénomènes de repliement culturel qui s’affichent ostensiblement dans les cités. Il n’a pas dit un mot de l’immigration de masse qui ébranle la cohésion nationale et bouleverse déjà les mœurs en important le sexisme, l’intimidation, l’insécurité et, parfois, le terrorisme. Il a seulement affirmé, sur ce point, que les gens « en situation irrégulière » qui commettraient des « actes délictueux » seraient expulsés. Il faut donc en déduire que le clandestin, en situation illégale par définition, ne sera quant à lui jamais inquiété ».
    Ah, ah, ah, qui a écrit cela et quand ?
    A suivre à la trace, car il est en marche, mais attention aux crottes !

  43. Parlez, professeur caroff, je vous écoute :
    « Sans honneur que précaire, sans liberté que provisoire, jusqu’à la découverte du crime ; sans situation qu’instable, comme pour le poète la veille fêté dans tous les salons, applaudi dans tous les théâtres de Londres, chassé le lendemain de tous les garnis sans pouvoir trouver un oreiller où reposer sa tête, tournant la meule comme Samson et disant comme lui : “Les deux sexes mourront chacun de son côté” ; exclus même, hors les jours de grande infortune où le plus grand nombre se rallie autour de la victime, comme les juifs autour de Dreyfus, de la sympathie – parfois de la société – de leurs semblables, auxquels ils donnent le dégoût de voir ce qu’ils sont, dépeint dans un miroir, qui ne les flattant plus, accuse toutes les tares qu’ils n’avaient pas voulu remarquer chez eux-mêmes et qui leur fait comprendre que ce qu’ils appelaient leur amour (et à quoi, en jouant sur le mot, ils avaient, par sens social, annexé tout ce que la poésie, la peinture, la musique, la chevalerie, l’ascétisme, ont pu ajouter à l’amour) découle non d’un idéal de beauté qu’ils ont élu, mais d’une maladie inguérissable ; comme les juifs encore (sauf quelques-uns qui ne veulent fréquenter que ceux de leur race, ont toujours à la bouche les mots rituels et les plaisanteries consacrées) se fuyant les uns les autres, recherchant ceux qui leur sont le plus opposés, qui ne veulent pas d’eux, pardonnant leurs rebuffades, s’enivrant de leurs complaisances ; mais aussi rassemblés à leurs pareils par l’ostracisme qui les frappe, l’opprobre où ils sont tombés, ayant fini par prendre, par une persécution semblable à celle d’Israël, les caractères physiques et moraux d’une race, parfois beaux, souvent affreux, trouvant (malgré toutes les moqueries dont celui qui, plus mêlé, mieux assimilé à la race adverse, est relativement, en apparence, le moins inverti, accable celui qui l’est demeuré davantage), une détente dans la fréquentation de leurs semblables, et même un appui dans leur existence, si bien que, tout en niant qu’ils soient une race (dont le nom est la plus grande injure), ceux qui parviennent à cacher qu’ils en sont, ils les démasquent volontiers, moins pour leur nuire, ce qu’ils ne détestent pas, que pour s’excuser, et allant chercher comme un médecin l’appendicite l’inversion jusque dans l’histoire, ayant plaisir à rappeler que Socrate était l’un d’eux, comme les Israélites disent de Jésus, sans songer qu’il n’y avait pas d’anormaux quand l’homosexualité était la norme, pas d’anti-chrétiens avant le Christ, que l’opprobre seul fait le crime, parce qu’il n’a laissé subsister que ceux qui étaient réfractaires à toute prédication, à tout exemple, à tout châtiment, en vertu d’une disposition innée tellement spéciale qu’elle répugne plus aux autres hommes (encore qu’elle puisse s’accompagner de hautes qualités morales) que de certains vices qui y contredisent comme le vol, la cruauté, la mauvaise foi, mieux compris, donc plus excusés du commun des hommes ; formant une franc-maçonnerie bien plus étendue, plus efficace et moins soupçonnée que celle des loges, car elle repose sur une identité de goûts, de besoins, d’habitudes, de dangers, d’apprentissage, de savoir, de trafic, de glossaire, et dans laquelle les membres mêmes, qui souhaitent de ne pas se connaître, aussitôt se reconnaissent à des signes naturels ou de convention, involontaires ou voulus, qui signalent un de ses semblables au mendiant dans le grand seigneur à qui il ferme la portière de sa voiture, au père dans le fiancé de sa fille, à celui qui avait voulu se guérir, se confesser, qui avait à se défendre, dans le médecin, dans le prêtre, dans l’avocat qu’il est allé trouver ; tous obligés à protéger leur secret, mais ayant leur part d’un secret des autres que le reste de l’humanité ne soupçonne pas et qui fait qu’à eux les romans d’aventure les plus invraisemblables semblent vrais, car dans cette vie romanesque, anachronique, l’ambassadeur est ami du forçat : le prince, avec une certaine liberté d’allures que donne l’éducation aristocratique et qu’un petit bourgeois tremblant n’aurait pas en sortant de chez la duchesse, s’en va conférer avec l’apache ; partie réprouvée de la collectivité humaine, mais partie importante, soupçonnée là où elle n’est pas, étalée, insolente, impunie là où elle n’est pas devinée ; comptant des adhérents partout, dans le peuple, dans l’armée, dans le temple, au bagne, sur le trône ; vivant enfin, du moins un grand nombre, dans l’intimité caressante et dangereuse avec les hommes de l’autre race, les provoquant, jouant avec eux à parler de son vice comme s’il n’était pas sien, jeu qui est rendu facile par l’aveuglement ou la fausseté des autres, jeu qui peut se prolonger des années jusqu’au jour du scandale où ces dompteurs sont dévorés ; jusque-là obligés de cacher leur vie, de détourner leurs regards d’où ils voudraient se fixer, de les fixer sur ce dont ils voudraient se détourner, de changer le genre de bien des adjectifs dans leur vocabulaire, contrainte sociale, légère auprès de la contrainte intérieure que leur vice, ou ce qu’on nomme improprement ainsi, leur impose non plus à l’égard des autres mais d’eux-mêmes, et de façon qu’à eux-mêmes il ne leur paraisse pas un vice. »
    http://proust-personnages.fr/?page_id=8986
    La pensée, parfois court et ne déguise en rien sa complexe révélation.

  44. @ Achille
    Selon ce commentateur, si la Guyane est majoritairement opposée à l’indépendance ce serait parce que « la grande majorité de la population préfère profiter des subventions de la métropole. »
    Aucune chance, selon lui, que ces citoyens aiment la France, dont la Guyane fait partie depuis Henri IV ?

  45. @ Aliocha | 29 octobre 2017 à 13:14
    « La pensée, parfois court et ne déguise en rien sa complexe révélation. »
    Je n’apprécie pas les logorrhées proustiennes qui sont un somnifère sans équivalent : ne prenez pas modèle sur ce succédané de Stilnox, conseil de blogueur !

  46. @Robert Marchenoir
    « La rémunération des fonctionnaires en poste en Guyane est… 40 % plus élevée qu’en métropole. En conséquence, le salaire moyen en Guyane est… plus élevé que dans la France entière ! (1980 euros nets, contre 1778 euros). »
    C’est la même chose en Guadeloupe, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française et à Wallis et Futuna, bref dans nos territoires « ultramarins » ultra coûteux…
    Il y a une seule chose qui est meilleur marché qu’en métropole : le rhum. En Guyane la bouteille de la « Belle Cabresse » est accessible pour 5 € le litre et vaut les rhums martiniquais.
    De quoi oublier le « bordel » invraisemblable qui commence devant le meilleur hôtel de Cayenne coincé entre le commissariat central et le palais de justice : une palanquée de junkies hurlant à la mort chaque nuit !!
    Sinon, les fonctionnaires se portent très bien grâce aux logements pour « nécessité de service » avec piscine et domesticité. Les indices et les primes sont majorés d’environ 40% en effet ce qui, par répercussion renchérit le coût de la vie, et encourage les fraudes et les trafics. Les fonctionnaires restant plus de trois ou quatre ans sont « tropicalisés » c’est-à-dire qu’ils deviennent inemployables ailleurs que dans les DOM…
    Le cas de la Guyane est assez spécifique en ce que 10 000 « garimpeiros » pillent l’or guyanais sans que les mesures appropriées soient mises en oeuvre : on applique dans cette sorte de Far West les mêmes lois et règlements qu’en métropole.

  47. Monsieur Philippe Bilger, vous vous pâmez devant les propos d’Emmanuel Macron en Guyane « Je ne suis pas le père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants ». Mais en quoi ceux-ci répondent-ils, et surtout apportent-ils même un début de réponse aux quatre maux endémiques de ce département : immigration massive incontrôlée, taux record d’homicides crapuleux, orpaillage clandestin le saccageant gravement, économie ne vivant que des transferts de la métropole (y compris le CNES).
    Au lieu de cette phrase, mûrement calculée par ses communicants et qui ne pouvait faire que le buzz, aucune réponse sur le fond sur ces sujets : a minima trois sur quatre sont du ressort exclusif de l’État et ne passeraient pas une augmentation de la dépense publique, ou au plus marginalement. Bien sûr au cours de son voyage, il a évoqué quelques mesures dont l’homéopathique le dispute au flou.
    Mais peu importe pour tous ces adulateurs : Macron Président a une nouvelle fois fait preuve de son intransigeance méprisante à l’égard de la populace, et ceux qui la représentent. Le message était clair « Guyanais dém…ez-vous, et ne comptez pas sur mon gouvernement ». Si au moins ils revendiquaient et prenaient leur indépendance ce serait une source d’économie, et même une bonne affaire : le bradage du CNES à nos amis américains. Ne pas oublier que derrière notre Jupiter Président, l’ex-banquier d’affaires expert en restructuration et bradage n’est pas loin.

  48. Enfin, la fin de la langue de bois. La rue n’a pas à être là pour diriger la France. Dénoncer les hommes en cagoule est la moindre des choses. Il n’est pas acceptable de devoir supporter des anonymes dans leurs revendications. Seuls, les hommes qui affirment leurs convictions peuvent avoir le droit de s’exprimer, sinon, c’est accepter tout et n’importe quoi. Pourquoi tant de défiance, sinon parce qu’on a peur de ce que l’on va dire, et d’être montré du doigt pour cela ? Quel dialogue pourrait s’installer ? Avec qui ?
    Les solutions faciles, tout le monde en a plein les poches et plein la tête. Mais ce ne sont que des utopies. Le monde est complexe. Les problèmes nombreux. Comment y faire face ? Restons humbles et modérés devant ces difficultés. Mais refusons les solutions faciles et les jugements intempestifs.

  49. @ caroff
    Personnellement, je préfère Proust aux somnifères, le génie à la chimie, la réflexion au slogan, la réalité complexe aux réflexes simplistes de blogueur reptilien.
    Chacun ses goûts !

  50. Claude Luçon

    @ k.verne | 29 octobre 2017 à 12:58
    Pour vous c’est : « Qu’importe le commentaire pourvu qu’on ait ait l’ivresse ! »
    Cette fois-ci on trinque avec vous !
    @ Exilé | 28 octobre 2017 à 20:07
    « Mais quel courage y a-t-il à pointer du doigt « Daech » (État Islamique en français), dont nous sommes séparés par 12 000 lieues ? »
    Pour plagier Christophe Maé : « Il est où l’Exilé, il est où ! »
    12 000 lieues, 48 000 kilomètres ou presque, c’est loin !
    Nous avons notre Daech à nous, chez nous, pas à 12 000 lieues !
    Un peu partout en France : Montpellier, Toulouse, Paris et banlieues, Nice, Marseille, Saint-Étienne-du-Rouvray, Magnanville… dans les églises, les musées et même dans le train, y compris la gare !
    Ils kalachnikovent, s’explosent, coupe-gorgent, bouteilles-de-gazent, coultellent… ! (C’est du patois français daechien)
    Et lorsque nous sommes à court, les Belges, juste au nord des Hauts-de-France, nous envoient les leurs !
    « Revenez Exilé ! »

  51. @Claude Luçon
    « Nous avons notre Daech à nous, chez nous, pas à 12 000 lieues !
    Un peu partout en France : Montpellier, Toulouse, Paris et banlieues, Nice, Marseille, Saint-Étienne-du-Rouvray, Magnanville… dans les églises, les musées et même dans le train, y compris la gare !
    Ils kalachnikovent, s’explosent, coupe-gorgent, bouteilles-de-gazent, coultellent… ! (C’est du patois français daechien) »
    J’aime vous l’entendre dire (ou voir écrire), cher Claude. Nous sommes bien d’accord que c’est le fond de la question.
    C’était juste pour voir si vous suiviez…
    Et pour les gens qui se gratteraient le crâne avec perplexité, la Syrie se trouve à environ 800 lieues de la Grille du Coq, à vol d’oiseau.

  52. @ CYMBALUM MUNDI ICI ET AILLEURS !!
    Il va falloir que certains cessent de préconiser l’aveuglement comme une solution, ou qu’ils aient la chance de rencontrer Paul qui se rendrait fortuitement à Damas, et qu’on appellerait « saint », pour la raison qu’il aurait trébuché et en aurait déduit qu’il était bon et même excellent de se relever…
    Il va falloir que d’autres cessent de croire possible l’impossible qui consiste à vouloir arrêter le temps. Qui comme nul ne l’ignore s’écoule inexorablement et l’horreur ultime est que tout cela se fait silencieusement…
    Obiter dictum, comme dirait ma grand-mère : il vaut mieux lire ça que d’être aveugle !

  53. @ fugace | 29 octobre 2017 à 14:42
    Je suis allé sur votre lien et j’ai patiemment écouté les propos de Laurent Wauquiez. Je constate qu’il se comporte comme s’il était déjà le président de LR. Ce qui prouve, s’il en était besoin, que cette élection est une mascarade, vu que les résultats sont connus d’avance.
    Il n’a pas tenu, cette fois-ci, les propos agressifs en l’encontre d’EM. Propos d’une rare violence, condamnés par des personnalités de son propre parti comme Éric Woerth notamment.
    Comme l’a dit un député « constructif » dans un entretien, « Wauquiez c’est le militant FN sans le chien policier » encore que le chien ces derniers temps n’est pas très loin.

  54. La Guyane a toujours été un grand problème pour la Métropole et elle le restera. Pourquoi ne pas vendre ce bout de territoire français qui nous coûte les yeux de la tête à l’Etat le plus offrant ? On est un peu fou de le garder.

  55. anne-marie marson

    En ce qui concerne Laurent Wauquiez, ceux qui le rapprochent du FN (Achille) ne savent ce qu’ils disent et ne font que répéter ce qu’ils entendent dans les médias. Je trouve que Laurent Wauquiez n’est pas de droite et en tout cas pas assez radical.
    En ce qui concerne Marine Le Pen, paraît-il en chute dans les sondages et dont l’émission sur France 2 aurait fait un flop, ce n’est pas Marine Le Pen qui est mauvaise, mais Léa Salamé et l’émission. Les gens ne supportent plus ces lynchages médiatiques et ne regardent plus ces émissions.
    En ce qui concerne Emmanuel Macron, il est beaucoup trop attaché au symbolisme pour être crédible.

  56. @ caroff | 29 octobre 2017 à 14:34
    Mais notre Président, tout martial qu’il soit en parole, s’est bien gardé d’évoquer en Guyane les deux problèmes que vous décrivez : primes et avantages divers des fonctionnaires, et « garimpeiros » clandestins qui non seulement pillent l’or local, mais polluent gravement tous les cours d’eau.
    Dans tous nos DOM-TOM ces traitements de nos fonctionnaires pouvaient peut-être se justifier dans les années 50, mais pas en 2017 ! On pourrait à la rigueur leur accorder une prime de 10 à 15 % maximum s’ajoutant à leur salaire, mais supprimer piscine et domesticité rattachées à leurs logements pour « nécessité de service ». En cette période de disette budgétaire notre gouvernement n’hésite pas à raboter la majorité de nos concitoyens, alors au nom de quoi n’ose-t-il pas mettre fin à cette gabegie dans les DOM-TOM. Bien évidemment ces fonctionnaires hurleront et feront grève, mais ils ne représentent au plus que quelques % de toute la fonction publique !
    Pour ce qui est des « garimpeiros », nous n’avons qu’a appliquer la méthode des Brésiliens. Depuis plus de dix ans dès qu’un chantier clandestin d’orpaillage est repéré, un hélicoptère le survole et somme par haut-parleur les « garimpeiros » : vous avez 45 minutes maximum pour quitter les lieux en n’emportant que vos effets personnels. Une heure après cette sommation, deux à trois hélicoptères militaires traitent la zone au canon de 20 mm et/ou mitrailleuse de calibre 50, et cela assorti de lâcher de grenades incendiaires et défensives. Résultat, les « garimpeiros » et tous les trafics qui y sont liés ont quasi disparu de la jungle nord-ouest du Brésil. Ils se sont alors repliés en Guyane française, et chez nous l’emploi de cette méthode brésilienne est impensable : SM, Libé, Le Monde, CEJ, et autres défenseurs vétilleux des droits de l’homme y veillent !
    Bien évidemment le sort des Amérindiens, premières victimes de cet orpaillage clandestin, et qui sont quand même des citoyens français, cela ne préoccupe pas tous ces défenseurs des droits de l’homme à géométrie variable !

  57. Jean le Cauchois

    @ Ellen à 22:08
    « Pourquoi ne pas vendre ce bout de territoire français (la Guyane) qui nous coûte les yeux de le tête ? »
    Bonne suggestion mais comment faire ? La Guyane, territoire français, a une frontière de près de 800 kilomètres avec le Brésil (ce qui fait du Brésil le pays avec lequel nous avons la plus longue frontière, mais oui !!). Quel chef d’Etat pourrait proposer une telle solution… quel acheteur, quel prix, quelles compensations…? Si c’était d’actualité, imaginez les prises de position de Mélenchon, de Marine Le Pen… J’ai vécu au Brésil et je suis repassé par les Antilles (Martinique, Guadeloupe) en rentrant en France avec ma famille. Souvenirs oubliables (les douaniers, le personnel des hôtels, des agences, des restaurants…) par comparaison avec les relations avec les équivalents brésiliens. Le véritable problème, c’est que c’est invendable. Allez y faire un tour pour fortifier votre opinion. Mais c’est notre histoire qui, pour la Guyane et les Antilles, remonte au début du XVIe siècle. Et si un pays voisin (le Brésil ?) voulait récupérer la Guyane, le chef de l’Etat en exercice devrait rejouer un scénario « Malouines = Grande-Bretagne vs Argentine). Imaginez les commentaires d’Alex paulista !

  58. @ anne-marie marson | 29 octobre 2017 à 23:41
    « En ce qui concerne Laurent Wauquiez, ceux qui le rapprochent du FN (Achille) ne savent ce qu’ils disent et ne font que répéter ce qu’ils entendent dans les médias. Je trouve que Laurent Wauquiez n’est pas de droite et en tout cas pas assez radical. »
    Ainsi donc vous n’écoutez pas les médias (éditos, débats, discours politiques). Ou si, toutefois, vous les écoutez, ils n’ont aucune influence sur votre pensée. Vous avez déjà votre opinion et rien ni personne ne saurait la remettre en cause. Trop fort !
    En ce qui me concerne il m’arrive régulièrement de changer d’avis sur telle ou telle personnalité politique.
    Prenez François Hollande, par exemple, il fut une période où je l’appréciais. Aujourd’hui je ne peux plus le supporter.
    Concernant Emmanuel Macron, vous pourrez certainement retrouver certains de mes commentaires dans les billets d’avril dans lesquels j’émettais les plus grandes réserves à son sujet. Et puis aujourd’hui, même si je ne cautionne pas tout ce qu’il fait, et surtout ce qu’il dit, notamment lorsqu’il se laisse aller à des petits dérapages de langage, je me dis qu’il fait le job et que même il peut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué…
    Et si je me rends compte que je me suis trompé, je n’hésiterai pas à le dire et même à le critiquer. Ce n’est pas de la versatilité, c’est simplement de la cohérence.
    Nous avons tous notre propre référentiel, nos convictions, nos valeurs et lorsqu’une personnalité politique s’en écarte, même si nous l’avons appréciée par le passé, nous nous en écartons.
    On ne peut pas être d’accord sur tout d’une façon irréversible ou alors nous sombrons dans une logique de secte. C’est le cas des militants des partis extrêmes, qu’ils soient de gauche ou de droite, qui soutiennent d’une façon inconditionnelle leur leader politique, un peu comme le ferait un adepte d’une secte envers un gourou.
    Attitude malsaine car elle conduit à une aliénation mentale en se conformant à un dogme qui empêche toute liberté de pensée. A fuir !
    @ Frank THOMAS | 29 octobre 2017 à 13:18
    « Aucune chance, selon lui, que ces citoyens aiment la France, dont la Guyane fait partie depuis Henri IV ? »
    Aucune chance, la durée pendant laquelle ce territoire a appartenu à la France ne fait rien à l’affaire.
    Par contre la distance, les coutumes et l’attitude des gens de la métropole avec les autochtones font qu’en fait, ces gens-là ne se sont jamais vraiment sentis Français.
    Idem pour la Martinique et la Guadeloupe où les Békés n’ont jamais été en odeur de sainteté peut-être pour de bonnes raisons.
    Quand on a été esclave pendant des générations, il y a des choses qu’on n’oublie pas.

  59. @ Jean le Cauchois @ Ellen
    Vous parlez bien de la terrible et sanglante guerre des Maldives ?
    A part cet amusant lapsus calami vous êtes sérieusement en train d’évoquer tous les deux la possibilité de vendre une partie du territoire national avec des morceaux de vrais gens dedans ? C’est le changement d’heure ou vous avez passé la soirée au bistrot avec Wil ?

  60. @Trekker
    « Pour ce qui est des « garimpeiros », nous n’avons qu’a appliquer la méthode des Brésiliens. »
    Pour ajouter à ce que vous écrivez sur la technique des « hélicoptères », il faudrait peut-être donner la possibilité à l’armée de riposter ou d’attaquer réellement les fauteurs de trouble.
    Sur un affluent du Maroni, une section de la Légion s’installe et établit un barrage constitué de bidons de carburant, vides, pour ne laisser qu’un étroit passage le long de la rive avec pour objectif de contrôler les pirogues de supposés garimpeiros.
    Un jour, la section est alertée par un bruit de moteur de hors-bord tournant à pleine puissance. A peine arrivés sur la rive, les militaires voient arriver au milieu du cours d’eau deux pirogues propulsées par des moteurs de plus de 100 cv. La première pirogue saute par-dessus les bidons créant ainsi une brèche que la deuxième pirogue remplie de matériel d’orpaillage s’empresse de franchir. La décontraction des garimpeiros est telle que le pilote se permet d’avoir la clope au bec.
    Que croyez-vous qu’il arriva ?
    Rien, car la section qui eut pu tirer ne voulait pas prendre le risque de mort d’hommes…
    C’est ça la Guyane… sans compter les bisbilles entre gendarmes et flics et entre armée et gendarmes…

  61. @ Achille
    « Ces gens-là ne se sont jamais sentis français »
    Pour avoir passé une grande partie de ma vie de professeur outre-mer, notamment en Martinique, j’oppose un démenti à cette affirmation. Ce sont des assertions de ce genre, justement, qui peuvent les faire douter.

  62. @ Frank THOMAS | 30 octobre 2017 à 10:11
    Il se trouve que mon fils a passé trois ans en Martinique et sa version est fort différente de la vôtre.
    Ne me dites pas que parmi la population qui, dans sa grande majorité, est issue de descendants d’esclaves certains ont déjà tout oublié. Ce sont des choses qui ne s’oublient pas.

  63. Aujourd’hui, si la Guyane n’est qu’un département d’outre-mer, anciennement une colonie reconquise au final par les grands artisans français de la colonisation après d’incessantes disputes acharnées entre l’Angleterre, le Portugal, la Hollande à l’époque de Louis XIII et ensuite sous Louis XV, qui peut nous empêcher de refaire l’histoire, mais cette fois-ci dans l’autre sens, non ? Rendons à César ce qui appartient à César.
    Napoléon 1er a bien vendu l’Alaska aux Américains pour continuer à faire ses guerres et il n’y a pas eu de révolte.
    Je parie qu’un jour, la Guyane ne sera plus française. Elle sera soit brésilienne soit indépendante.

  64. Ses meilleures prestations, il aurait retrouvé ses bons mots qui ne faisaient rire que lui et les courtisans, un représentant de commerce en devenir… Au fond un bavard en devenir.

  65. @Achille
    Ainsi donc vous n’écoutez pas les médias (éditos, débats, discours politiques). Ou si, toutefois, vous les écoutez, ils n’ont aucune influence sur votre pensée. Vous avez déjà votre opinion et rien ni personne ne saurait la remettre en cause. Trop fort !
    Eh oui, figurez-vous qu’il existe des gens, généralement plutôt intelligents et disposant d’un bon bagage de culture classique, qui ont banni radio et télévision de chez eux, car ils savent très bien qu’il ne s’agit là que d’instruments véhiculant une propagande grossière qu’ils refusent de cautionner.
    Par ailleurs, apprenez qu’alors que trop de nos contemporains n’ont que des opinions volant au gré du vent, d’autres sont remplis de certitudes…

  66. hameau dans les nuages

    @ Ellen | 29 octobre 2017 à 22:08
    Le vendre ? Pourquoi le vendre ? Le donner oui, abaisser pavillon et s’en aller vite fait en les laissant entre eux. Cette donation ne rapportera rien mais ne nous coûtera plus.
    Même chose avec Mayotte, la plus grande maternité… de France.

  67. Catherine JACOB

    Le style est l’homme même
    Cette formule célèbre est extraite du discours prononcé par Buffon à l’Académie française, lors de sa séance de réception, le 25 août 1753 (ce texte est connu sous le titre de Discours sur le style).
    Vers quelque sens qu’on cherche à le tirer, il est clair que ce que dit la formule c’est que le style dit aussi quelque chose de l’individu qui l’adopte.
    Extrait : « Il s’est trouvé dans tous les temps des hommes qui ont su commander aux autres par la puissance de la parole. Ce n’est que dans les siècles éclairés que l’on a bien écrit et bien parlé. La véritable éloquence suppose l’exercice du génie et la culture de l’esprit. Elle est bien différente de cette facilité naturelle de parler, qui n’est qu’un talent, une qualité accordée à tous ceux dont les passions sont fortes, les organes souples et l’imagination prompte. […] C’est le corps qui parle au corps ; tous les mouvements, tous les signes concourent et servent également. Que faut-il pour émouvoir la multitude et l’entraîner ? Que faut-il pour ébranler la plupart des autres hommes et les persuader ? un ton véhément et pathétique, des gestes expressifs et fréquents, des paroles rapides et sonnantes. »
    Hum ! Cela ne vous rappelle-t-il pas certaine campagne présidentielle?
    « Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et le sens exquis, et qui, comme vous, Messieurs, comptent pour peu le ton, les gestes et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées, des raisons ; il faut savoir les présenter ; les nuancer, les ordonner ; il ne suffit pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux ; il faut agir sur l’ame et toucher le cœur en parlant à l’esprit.
    Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées. »
    Bien. J’ai été pour ma part interpellée par le fait que la pensée économique macronienne fait clairement entendre que la France n’a plus les moyens de l’égalité.
    Ça donne puissamment à réfléchir sur l’avenir du reste de la formule : « Liberté, égalité, fraternité ».

  68. Jean le Cauchois

    @ Gavot à 09:08
    Merci pour votre correction. Pendant que j’avais demandé à ma main de taper « Maldives », je devais penser aux Malouines, un équivalent (approximatif) français et j’imaginais la réaction nationale, si une autre nation avait voulu s’en emparer par la force ! Ceci étant, je ne suis pas partisan de céder quelque pouce de territoire que ce soit, même s’il n’y a aucune population installée dessus. Mais il faut avouer que ces parties de territoire très excentrées sont singulières à conserver, surtout avec les standards de la métropole.

  69. @ hameau dans les nuages
    « …Le vendre ? Pourquoi le vendre ? Le donner oui, abaisser pavillon et s’en aller vite fait en les laissant entre eux. Cette donation ne rapportera rien mais ne nous coûtera plus. Même chose avec Mayotte, la plus grande maternité… de France. »
    J’imagine que vous aviez la même position concernant l’Algérie, du coup ? Et que vous regrettez que nous nous soyons attaché, au prix du sang de part et d’autre, à tenter de conserver en vain ce territoire ?

  70. Jean le Cauchois

    @ Ellen à 11:07
    « Napoléon Ier a bien vendu l’Alaska aux Américains »
    Les Cajuns de La Nouvelle-Orléans ou de Baton Rouge s’en souviennent encore et reprochent à Louis XV d’avoir acheté la Corse – avec tous ses habitants – aux Génois. Heureuse époque (?) où le pouvoir royal pouvait agrandir son territoire !

  71. @ Exilé | 30 octobre 2017 à 13:21
    « Eh oui, figurez-vous qu’il existe des gens, généralement plutôt intelligents et disposant d’un bon bagage de culture classique, qui ont banni radio et télévision de chez eux, car ils savent très bien qu’il ne s’agit là que d’instruments véhiculant une propagande grossière qu’ils refusent de cautionner.
    Par ailleurs, apprenez qu’alors que trop de nos contemporains n’ont que des opinions volant au gré du vent, d’autres sont remplis de certitudes… »
    Je ne suis pas certain que se couper des médias soit la meilleure solution pour comprendre le monde qui nous entoure.
    Si mes opinions « volent au gré du vent », elles ne font en cela que s’adapter à l’évolution de notre société qui est en mutation permanente. Contrairement à vous je n’ai pas de certitudes, qui par définition sont intangibles.
    Par contre j’ai des convictions qui reposent sur certaines valeurs acquises par mon éducation mais aussi et surtout par l’école de la vie. Cette dernière m’a souvent amené à réviser certains préjugés que je pensais absolus.
    L’intelligence c’est aussi savoir abandonner certaines idées qui n’ont plus cours et en accepter d’autres plus en adéquation avec la réalité du monde dans lequel nous vivons.

  72. @ caroff | 30 octobre 2017 à 10:01
    « …Rien, car la section qui eut pu tirer ne voulait pas prendre le risque de mort d’hommes… »
    Mais le problème numéro un est qu’elle n’avait surtout pas le droit de tirer, et elle ne pouvait le faire qu’en état de légitime défense ! Cela les « garimpeiros » le savent fort bien.
    Si nos gouvernants et entre autres les actuels, voulaient réellement mettre fin ou du moins réduire drastiquement cet orpaillage clandestin, ils devraient décréter l’état de siège (article 36 de la Constitution) et cela sur les deux tiers voire les trois quarts de la Guyane : seul celui-ci permettrait à nos légionnaires et autres militaires d’ouvrir le feu dans des cas similaires à celui que vous citez.

  73. Cher Philippe,
    Sans courroux, mais il y aurait de quoi, pour ne pas oublier la ville de Kourou et son prestige pour la France. Suivez le fil d’Ariane vers l’aventure spatiale ou lovez-vous dans la Diane éthique « En Marche ».
    Nous faisons le distinguo entre la scientologie, la science et les citrouilles.
    « Coucouroucoucou Paloma » Nana Mouskouri
    « Le vent chasse un nuage
    Qui fait sa route vers l’infini
    La mer parle au rivage
    Et je l’écoute et je m’ennuie
    Je suis seul à comprendre
    La chanson de l’oiseau qui passe
    J’attends d’un cœur qui tremble
    Celle qui viendra prendre sa place
    Cou cou rou cou cou paloma
    Cou cou rou cou cou paloma
    Dis-moi si l’amour existe
    Moi pour qui les jours sont tristes
    Cou cou rou cou cou paloma
    Cou cou rou cou cou paloma
    Aïe aïe aïe aïe paloma
    Cou cou rou cou cou paloma
    Cou cou rou cou cou
    Cou cou rou cou cou paloma d’amore »
    françoise et karell Semtob

  74. @Trekker
    « Mais le problème numéro un est qu’elle n’avait surtout pas le droit de tirer, et elle ne pouvait le faire qu’en état de légitime défense ! Cela les « garimpeiros » le savent fort bien. »
    Je sais et je suis pour l’application de l’article 36 de la Constitution !

  75. Robert Marchenoir

    « Napoléon Ier a bien vendu l’Alaska aux Américains… » (Ellen | 30 octobre 2017 à 11:07)
    « Les Cajuns de La Nouvelle-Orléans ou de Baton Rouge s’en souviennent encore… » (Jean le Cauchois | 30 octobre 2017 à 19:22)
    Ca m’étonnerait, parce que Napoléon n’a pas pu vendre quelque chose qui ne lui appartenait pas. C’est la Russie qui a vendu l’Alaska aux Etats-Unis, en 1867. Dans le climat actuel, il y a bien entendu des rodomontades de différents politiciens afin de le « reprendre », l’Alaska « ayant toujours été russe », à l’instar de la Crimée.
    En réalité, l’un comme l’autre n’ont été russes que pendant deux siècles, tout au plus. Il reste tout de même une cathédrale orthodoxe en Alaska.
    Cela étant, en appliquant la jurisprudence Poutine issue de l’agression militaire en Crimée, je suggère que la France, sous la présidence de Marion Maréchal-Le Pen la bien nommée, « reprenne » les Etats-Unis « qui ont toujours été français », comme l’histoire le démontre à l’évidence.
    Non seulement la France a joué un rôle décisif dans la création des Etats-Unis, ce dont les Américains ne disconviennent point, mais en plus, la « Louisiane » qu’a vendue Napoléon traversait les Etats-Unis du nord-ouest au sud-est, et représentait un territoire infiniment plus étendu que l’Etat de Louisiane actuel.
    Je ne vois vraiment pas comment Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq, Marine Le Pen et Sergueï Lavrov pourraient s’opposer à cette juste restitution historique.

  76. @Achille
    « L’intelligence c’est aussi savoir abandonner certaines idées qui n’ont plus cours et en accepter d’autres plus en adéquation avec la réalité du monde dans lequel nous vivons. »
    Eh bien vous semblez oublier que de même qu’il existe des constantes physiques ou mathématiques qui ne relèvent pas du relativisme des opinions, il existe des constantes humaines qui résistent à toute forme d’évolution au long des siècles, en bien ou en mal.
    L’homme des cavernes avait déjà des vices que nous retrouvons à notre époque, même s’ils sont actuellement pratiqués par des gens prétendument élégants et roulant dans de grosses voitures et cet homme des cavernes combattait aussi ceux de la caverne d’à côté dans une logique de conquête du territoire et d’accès aux ressources.
    Rien de nouveau sous le soleil, et sous cet angle le monde dans lequel nous vivons, nimbé d’un illusoire progrès mythique, n’apporte rien de mieux sous l’angle de la morale, sauf exceptions montrées par plusieurs saints, en dépit des multiples tentatives désastreuses menées par des apprentis sorciers de créer de force un homme nouveau.

  77. @ Achille | 30 octobre 2017 à 19:24
    « L’intelligence c’est aussi savoir abandonner certaines idées qui n’ont plus cours et en accepter d’autres plus en adéquation avec la réalité du monde dans lequel nous vivons. »
    Abandonner, accepter, et si l’intelligence c’était d’avoir des idées soi-même, bien à soi, qu’on pourrait partager mais pas trop ? Il en est des idées comme des sentiments, si on les disperse ils se gâtent.
    Quant à la réalité nous la ferons à la pointe de nos baïonnettes et à la force de nos missiles de croisière, comme disait je ne sais plus qui, Poutine peut-être !

  78. @ Catherine JACOB
    « J’ai été pour ma part interpellée par le fait que la pensée économique macronienne fait clairement entendre que la France n’a plus les moyens de l’égalité.
    Ça donne puissamment à réfléchir sur l’avenir du reste de la formule : « Liberté, égalité, fraternité ». »
    Si vous vouliez nous faire part de vos réflexions, merci.

  79. @ Exilé | 31 octobre 2017 à 08:58
    « Eh bien vous semblez oublier que de même qu’il existe des constantes physiques ou mathématiques qui ne relèvent pas du relativisme des opinions, il existe des constantes humaines qui résistent à toute forme d’évolution au long des siècles, en bien ou en mal. »
    Ces fameuses constantes dont vous parlez sont essentiellement utilisées par les couches inférieures du cerveau, à savoir le « cerveau reptilien ». Elles se limitent à trois fonctions essentielles pour l’individu : se nourrir, assurer sa sécurité et procréer.
    Pour une pensée plus complexe, l’homme ne fait plus appel à des constantes mais à des variables : l’imagination, la sensibilité, le raisonnement qui peuvent être très différents d’un individu à l’autre.
    C’est d’ailleurs ce qui distingue l’Homme de l’animal, encore que certains animaux soient dotés de ces facultés mais sous une forme qui leur est propre.
    @ Tipaza | 31 octobre 2017 à 09:35
    « Abandonner, accepter, et si l’intelligence c’était d’avoir des idées soi-même, bien à soi, qu’on pourrait partager mais pas trop ? Il en est des idées comme des sentiments, si on les disperse ils se gâtent. »
    « Avoir des idées soi-même, bien à soi » ça ne veut rien dire dans la mesure où nos idées personnelles font forcement référence aux idées des autres : ceux qui ont des opinions proches des nôtres d’une part et ceux dont nous ne partageons pas du tout les idées.
    C’est justement une des particularités de l’intelligence que de distinguer sa propre pensée, ses convictions intimes parmi la myriade des opinions des autres, que ce soit des philosophes très inspirés, des politiciens de haute volée ou de parfaits idiots incapables de sortir de leurs certitudes gravées en dur dans leur cerveau.

  80. @ Achille
    Que l’esclavage ait profondément marqué les Martiniquais est une évidence. Même – et c’est sans doute ce que votre fils a pu ressentir – cette histoire est entretenue quasi quotidiennement par les intellectuels et les médias locaux jusqu’à en devenir obsédante.
    Mais le peuple martiniquais dans son immense majorité sait aussi ce qu’il doit aux institutions républicaines, il voit lucidement l’état de son île et celui de ses voisines, il est très attaché à la langue et à la culture françaises et, avec des périodes de crise, c’est vrai, il continue d’aimer la France.

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