Rendez-nous Jean Ferrat !

Par tweets interposés, je me suis réconcilié avec Benjamin Biolay qui avait répondu vivement au fait que j’avais critiqué le CD d’hommage à Jean Ferrat, en doutant de la qualité des voix par rapport à celle de ce magnifique chanteur.

Je tiens à rester en paix avec lui parce que j’ai beaucoup apprécié sa capacité à revenir sur un conflit, dont l’importance n’était pas décisive il est vrai, pour aboutir aimablement à un consensus.

Il m’a indiqué qu’il aimait passionnément Jean Ferrat et ses chansons. Moi aussi.

Pourtant, regardant en replay l’émission qui lui a été consacrée par Michel Drucker sur France 2, j’ai été effaré par la catastrophe.

Quand Jean Ferrat chantait, c’était le bonheur, un enchantement.

Mais tous ces artistes qui sincèrement croyaient l’honorer en massacrant ses chansons parce que, tout simplement – et ce n’était pas leur faute – ils n’avaient pas une once de sa splendide voix, cela devenait pathétique, c’était infiniment douloureux pour le téléspectateur.

Le comble, le pire sont survenus avec Michel Drucker qui a lui-même chanté, mêlant son histoire familiale à celle de Jean Ferrat, ses tragédies aux siennes. Cet exhibitionnisme se flattant d’être mis au seul service de la mémoire de Jean Ferrat était extrêmement gênant, impudique et indécent.

Et Michel Drucker nous avait pourtant prévenus qu’il ne savait pas chanter. On l’a constaté. Il n’y a que Cali qui a fait pire.

Cette démagogie se piquant de respecter un homme bien, un chanteur immense, en dénaturant ce qu’il avait offert de plus beau : ses musiques, sa voix, sa diction, le velouté d’une sonorité magique, n’aurait été que lamentable si nous n’avions pas été en révolte devant cet hommage massacré, torturé, à rebours.

Il aurait suffi tout simplement de faire une émission où nous n’aurions eu que Jean Ferrat à écouter, à admirer. Sans doute trop évident pour une télévision qui s’obstine, imitant d’autres comportements pervers ailleurs, à détruire le passé au nom du présent, à noyer la perfection vocale de Jean Ferrat sous de médiocres variations d’aujourd’hui.

Pourquoi permettre à des chanteurs une promotion grâce à Jean Ferrat alors que le rêve aurait été de laisser celui-ci seul en face de nous ?

Ils l’ont gâché.

Ce n’était plus un hommage mais une seconde mort. Jean Ferrat a dû se retourner dans sa tombe.

Rendez-nous Jean Ferrat.

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Voir les Commentaires (84)
  1. Bien d’accord avec vous. En fait tous ces hommages télévisés ne sont que des trompe-l’oeil. Il s’agit toujours, au nom du passé, de faire le promo des voix d’aujourd’hui. Le marché ne lâche pas prise comme ça, service public ou pas. Pour nombre de chanteurs que nous avons aimé c’est un véritable massacre. Que faire ?

  2. Alex paulista

    Ferrat avait une voix riche en harmoniques. Alors que la plupart des autres ont un timbre, un trémolo, un cri. Ça espante mais ça fatigue vite les esgourdes.
    Vive les harmoniques, à mort la voix de tête et les notes serrées !

  3. C’est vrai, Jean Ferrat, la voix d’or, ne pouvait qu’être massacré par ce genre d’entreprise déraisonnable consistant à reprendre le répertoire d’un artiste de cette dimension.
    Il est normal que P.B. en ait été affecté et nous le fasse savoir.
    Outre sa voix extraordinaire, il y a aussi dans la légende de Ferrat – en tombant dans les poncifs – son attachement indéfectible au communisme ainsi que son enracinement dans la France profonde, au sein du village d’Antraigues-sur-Volane, en Ardèche, où son fantôme hante encore la population. Comme Catherine la disparue des monts ventés du roman d’Emily Brontë, un frisson d’angoisse nous parcourt à chaque fois que les refrains de Ferrat viennent à nous balayer.
    Car cet homme et sa voix n’étaient que poésie et enchantement. Ses textes et ses engagements (notamment à travers la chanson Nuit et brouillard) amplifiaient l’envoûtement comme un chant de sirènes subjugue et attire vers la froideur bleue des abysses.
    Le répertoire de Jean-Jacques Goldman a aussi été pillé – avec son consentement – par de jeunes artistes avec moins de dégâts collatéraux puisque sa voix était loin de s’approcher du nirvâna de celle de Ferrat. Ferrat immortel, présent à jamais dans nos cœurs et esprits, au pinacle de la chanson française.
    Quant à Drucker, il n’est que de plonger dans ses livres où – comme la Castafiore – il se mire et pâme – en chantant faux – devant un miroir, pour comprendre que les notions de décence, de tact et de ridicule ne l’ont jamais vraiment effleuré. Il aurait dû emprunter le métier de médecin de campagne comme son père. Cela eût moins prêté à conséquences pour le P.A.F. Il ambitionne de mourir sur un plateau de télévision… Mais n’est pas Molière qui veut !
    Ferrat continue de vivre parmi nous à travers sa soeur de coeur et de chansons, Isabelle Aubret, qui est la seule à ne pas l’abîmer et à le respecter en l’interprétant.

  4. J’ai été touchée cependant par Thiéfaine et son interprétation de « Nuit et brouillard ».

  5. Bonjour Philippe Bilger,
    « Rendez-nous Jean Ferrat ! »
    Votre billet ressemble plus à un petit tacle à l’attention de Michel Drucker qu’à un hommage à Jean Ferrat. Ceci étant, sur le contenu de l’émission vous n’avez pas tort.
    J’ai regardé le début de l’émission mais j’ai vite zappé devant l’ampleur de la cata. C’était carrément « massacre à la tronçonneuse » en moins gore mais tout aussi effroyable.
    L’admiration pousse parfois les fans d’une personnalité hors norme à l’aveuglement, à l’excès, voire, comme cela a été le cas dans cette émission, à l’outrage, presqu’au blasphème.
    Même Charlie Hebdo avec ses caricatures de Mahomet n’a pas été aussi excessif.
    Heureusement, j’ai raté Cali, le barde des temps modernes, qui fait irrésistiblement penser à Assurancetourix dans la B.D. d’Astérix.
    Alors surtout plus jamais ça ! Seul Jean Ferrat sait chanter Jean Ferrat. Le tout est de le savoir.

  6. M. de Surany

    Michel Drucker a toujours été d’un opportunisme total, de son choix de carrière pour durer, refusant les propositions de TF1 version Bouygues malgré ses relations personnelles avec Le Lay. Refusant les 5 milliards de centimes de Berlusconi pour aller sur la 5… Ou bien en virant la petite-fille de Michèle Arnaud de son équipe au lendemain de la mort de la chanteuse à qui il devait le fait d’être là…
    Comme le fut Jean-Claude Brialy, il est présent à chaque enterrement de personnalité et toujours prêt pour un hommage canapé rouge…
    En ce qui concerne cette épouvantable émission, pauvre Marc Lavoine, nous restons dans la promotion de ces disques hommage à… De génération Goldman à cet horrible album. Nous n’avons plus de chanteur mélodiste, il faut donc trouver des acheteurs de disques… Qui est capable aujourd’hui de fredonner un air de Benjamin Biolay ?

  7. calamity jane

    Michel Drucker met un point d’honneur à représenter le quatrième âge ! dixit lui-même à une occasion « x ».
    De là à l’exproprier du plus bel instrument humain… ya le pas qu’il semble franchir allègrement. Mais pas regardé l’émission, le clip de présentation de celle-ci m’avait suffi. On ne peut pas tout essayer.

  8. J’avais commencé à regarder cette émission, je me suis sauvé très vite.
    Vouloir faire du Jean Ferrat sans sa voix et ses moustaches (encore que les moustaches ne soient pas indispensables, sauf à considérer qu’elles contribuent à la modulation de l’air qui est émis 😉 ! ) c’est plus que folie, c’est vanité et présomption intéressées par des droits d’auteur abusifs.
    C’est vouloir faire du Monet en noir et blanc, du Vermeer avec un éclairage halogène direct, ou la Pietà de Michel-Ange avec une tronçonneuse.
    Reprendre à son compte la création artistique d’un autre est une illusion si elle sincère, ou une supercherie si elle est intéressée.
    Je ne connais qu’un seul exemple en musique de re-création réussie.
    C’est l’exemple de Jacques Loussier reprenant Bach surtout et puis d’autres et les jazzifiant en nous gratifiant d’instants de pur bonheur.
    Voici un lien, il dure 1 heure 24 .
    De quoi passer une partie de la matinée sur son ordi en écoutant une adaptation de génies musicaux par un génie de l’interprétation.
    https://www.youtube.com/watch?v=-x6jzKpqeuw
    Ceci dit, des goûts et des couleurs !!

  9. Bah si Bilger se réconcilie avec Biolay par tweets interposés la France est sauvée. La superficialité a dévoré jusqu’aux esprits les plus intéressants. On attend la rencontre de deux personnalités fortes, Bilger-Kardashian, avec impatience.

  10. scoubab00 Respect

    Pour un chanteur magnifique comme l’Ardéchois, être massacré en karaoké est le plus beau des hommages, fût-il douloureux pour les oreilles. C’est plus sincère et quantitativement plus significatif que tel chanteur professionnel qui cachetonne en reprenant du Ferrat ou du Brel. Pourtant, cet artiste va permettre à certains jeunes curieux ou nostalgiques de télécharger les originaux pour mieux les connaître. Ou d’aller à leur médiathèque en cas de besoin de texte ou de papier. Moi je me contente de siffloter du Otis Redding sous la douche, ça vaut mieux pour tout le monde. A chacun sa caisse de résonance.
    Dans le cas de Michel Drucker vis-à-vis du chanteur à moustache, on peut y voir aussi un brin de communautarisme, même les milieux artistiques n’y échappent pas. Telle est notre époque, crainte de l’avenir et cocons commodes.

  11. Michel Deluré

    J’ai préféré pour ma part échapper au supplice trop prévisible que m’aurait infligé cet hommage à cet immense chanteur qu’était Jean Ferrat. Les quelques bribes de reprises que j’avais ces dernières semaines entendues sur les ondes et que j’avais très rapidement interrompues afin d’arrêter ce qui pour moi est un massacre ne me laissaient hélas rien présager de bon. Que Lavoine fasse du Lavoine, que Cali fasse du Cali, mais pourquoi diable avoir commis ce sacrilège que d’avoir sali cette voix unique, sublime, chaude, lumineuse.

  12. Le plus étonnant c’est que vous M. Bilger, alliez regarder ce vide…
    J’ai toujours eu une certaine répulsion à partager ce qui compte pour moi avec des inconnus, car il n’est pas impossible ce faisant de trouver dans un ensemble hasardeux ce que je déteste le plus… Vous vous êtes penché sur votre reflet et vous ne voyez pas ce que vous attendiez, votre surprise est touchante.
    Quant à cet animateur creux et persistant, il serait heureux qu’un sang neuf vienne nous en guérir !
    C’est triste de voir traîner une si belle voix dans ce qui n’est rien…

  13. Franck Boizard

    Je suis très loin de partager votre admiration de Jean Ferrat, mais votre côté midinette est rafraîchissant. 🙂

  14. Vous parlez souvent de télévision. C’est aujourd’hui un truisme : médiocrité, du moins des chaînes nationales. Et puis, franchement, Drucker……….
    Allons, cher M.Bilger, faites un tour chez France Culture ou Radio Classique ; il y a des gens très bien qui émettent de vraies opinions, et non pas des batteurs d’estrade. Tenez, même France Inter, d’ordinaire aux ordres gauches, essaie d’accueillir des « tronches ».
    Dans le paysage de désolation des Valls, Le Foll, Belkacem et autres incongrus, où l’audiovisuel est nécessairement vautré, la radio fait néanmoins de la résistance.
    Et de temps en temps, juste pour le souvenir, si vous nous parliez un peu de la France, tout ce territoire au-delà du périphérique.

  15. Jean Ferrat : que la montagne est « poubelle » !
    Le concert de louanges envers ce personnage est unanime mais choquant pour ceux qui n’ont pas été dupes de la double personnalité de ce chanteur engagé qui a vanté les « bienfaits » du communisme, feignant d’ignorer les goulags, les exils, procès et purges staliniens, qui a chanté « Cuba » et surtout s’inspirait du poète Louis Aragon. Parmi les « œuvres » que ce dernier a écrites, on en retiendra une qui mérite la palme au festival de l’horreur :
    La Révolution surréaliste, n° 4, 1925 : (extrait)
    «…Nous ruinerons cette civilisation qui vous est chère.
    Monde occidental, tu es condamné à mort.
    Nous sommes les défaitistes de l’Europe : voyez comme cette terre est sèche et bonne pour tous les incendies.
    Que les trafiquants de drogue se jettent sur nos pays terrifiés.
    Que l’Orient, votre terreur, enfin à notre voix réponde.
    Nous sommes ceux-là qui donneront toujours la main à l’ennemi…»
    Je ne vous rends pas hommage M. Ferrat, votre talent aurait pu servir d’autres causes que celle de ces « criminels humanistes » ; votre montagne a parfois des odeurs de charnier.
    Mais il est de gauche, donc toutes les pires abjections sont permises à gauche et même saluées et encouragées, c’est bien connu.
    Non merci cher M. Bilger, vous pouvez le garder votre Jean Ferrat !

  16. La télé à viré (en son temps) Jacques Martin parce qu’il avait sévi trop longtemps, pourtant cet animateur avait des qualités journalistiques et humoristiques que Drucker (l’oncle de l’autre, celle du journal) n’a pas (et en plus Martin, lui, il chantait bien ;-))
    Qu’attend la TV de papa pour virer cette bernique collée sur le rocher France 2 qui fait asseoir dans la naphtaline de son canapé rouge les recalés de son copain ONPC (rigolez pas c’est avec vos sous !) ce Ruquier, l’intermittent
    de la mémoire vive qui devrait, lui, être viré des « Grosses têtes » ?
    En même temps, si j’ai beaucoup aimé Ferrat lorsque j’avais 16/17 ans je ne vois pas l’utilité de faire une émission sur ce chanteur. A quand l’hommage à Tino Rossi…
    Ah non, pardon, lui nous l’avons tous les ans le 24 décembre 😀

  17. Passons sur le côté politique de Jean Ferrat pour ne rester que sur sa voix magnifique.
    La question est de savoir si d’autres peuvent interpréter les chansons d’un grand chanteur tel que Ferrat sans nous déranger.
    C’est assez difficile mais pour autant pas impossible.
    Autre grand chanteur, Jacques Brel, qui, tout comme Ferrat est inimitable.
    Pourtant lors de la finale de l’émission Nouvelle star, Mathieu a fait une reprise d’Amsterdam, ma chanson préférée, qui pour ne pas être une copie, impossible à faire, n’en était pas moins un joli morceau avec une autre musicalité.
    Moralité, lorsqu’on s’attaque à un monument de la chanson il ne faut pas faire du « copier-coller ». Cela ne peut qu’échouer dans la tentative d’émouvoir ou seulement de rendre hommage.
    Jean Ferrat est Jean Ferrat, Jacques Brel est Jacques Brel, Georges Brassens est Georges Brassens… Et tant d’autres…

  18. Bonjour,
    Merci M. Bilger de nous faire partager une étoile, un poète à la voix sublime et émouvante qu’était et demeure toujours dans nos esprits l’inoubliable Jean Ferrat. Je ne me lasse pas de l’écouter. Ses paroles et musiques, sa voix riche et harmonieuse nous rendent très sensibles et nous bercent à chaque instant où on l’écoute. Je l’adore. Il était simple et généreux. Certains, ici, sont un peu durs avec ce grand artiste, particulièrement sylvain, dommage. Pourquoi ressortir à chaque instant cette fichue politique qui nous mine ? Ce sont deux choses différentes. Et, puis est-ce vrai tout ce qui a été raconté de méchant à son encontre ? Je fais très attention aux rumeurs : info ou intox ? Moi, je ne retiens que le poète, ce fabuleux et magique chanteur qui nous a tous fait chavirer le cœur. Un peu de sentiment et de douceur dans ce monde brut, d’aujourd’hui, n’est que l’apaisement et le repos de d’esprit avant l’arrivée d’une tempête politique qui nous guette.
    Bonne journée ensoleillée.

  19. Les émissions de Michel Drucker ne sont destinées qu’à son autopromotion et à créer de l’audience pour France 2. Pour cela des décors somptueux, mais un vide quasi sidéral pour l’exercice d’un entregent sirupeux… Pourquoi se fatiguer à regarder ses émissions ? Atteint lui aussi par l’âge de la retraite, il fait tout pour qu’elle n’intervienne pas !

  20. Xavier NEBOUT

    M. Bilger,
    La chansonnette, c’est gentil, mais ce n’est pas ce qui aspire jusqu’au sommet de l’hélicon.
    L’acculturation fait certes vendre entre deux causeries à la Drucker, mais on n’est pas obligé d’y participer.

  21. @ genau | 17 mars 2015 à 10:13
    Je suis bien d’accord avec vous ! Moi je suis plutôt France Musique, surtout pour le bon jazz le dimanche à 10 heures, mais aussi FIP et Radio Rennes (toujours pour le jazz le midi) et là… quel repos, pas de parlottes, pas de Valls l’excité de gauche, pas de Belkacem/Bécassine, épouse Vallaud (comme disent les huissiers ;-)), pas de Bay, Bay, Bayrou…(attention ! discrimination :-D) pas du soporifique Hollande, bref des instants de bonheur dans cet océan de crétinisme…

  22. Michelle D-LEROY

    Je n’ai jamais aimé les communistes, jamais, et pourtant j’aimais beaucoup Jean Ferrat, d’abord l’homme sans doute parce qu’il était authentique et lucide, sincère et qu’il bousculait sans hypocrisie.
    S’il vivait encore, je pense qu’il ne se gênerait pas aujourd’hui pour remettre tous les politiques de gauche à droite à leur place. Il serait sans doute comme beaucoup désabusé mais toujours lucide sur le monde et les abus sémantiques privilégiés par rapport aux actions.
    J’ai par ailleurs regardé l’hommage de Michel Drucker à Jean Ferrat, samedi soir. C’était un chanteur inoubliable avec une voix si belle et si particulière que d’entendre les autres chanteurs (Isabelle Aubret mis à part) nous a semblé insipide et sans personnalité. Bien d’accord donc avec ce billet.
    Mais ce n’est pas uniquement le cas des chansons de Jean Ferrat. Souvent, la mode est de reprendre des chansons d’artistes décédés (ou parfois pas) et d’en faire des arrangements. Les chansons perdent (à mon goût) de leur personnalité, de leur saveur tant ce sont des paroles avec une voix et une musique, entièrement liées. Chacun ayant une personnalité différente, un timbre et un rythme de voix bien à lui.
    Dans le cas du CD de Jean Ferrat repris par ces chanteurs, nous nous sommes dit que nous ne l’achèterions pas tant cela ne lui ressemblait pas. Oui, nous aurions préféré un hommage avec des images d’archives.
    Ce n’est pas pour autant que nous n’apprécions pas les autres chanteurs avec leur propre répertoire.

  23. Des chanteurs comme Ferrat il y en a plein à Venise.
    J’ai soudoyé un gondolier pour qu’il cesse de nous chanter « Ô sole mio », ça m’a coûté 100 francs, mais quel bonheur !

  24. Vieille Baderne

    J’apprécie de plus en plus vos chroniques M. Bilger. Jean Ferrat, comme beaucoup de nos grands chanteurs disparus, est inégalable. Quant à Michel Drucker, ses émissions sont devenues sans intérêt, pourquoi résiste-t-il envers et contre tout ? Audience, quand tu nous tiens 🙁

  25. Comment peut-on aimer autant Jean Ferrat et détester autant Christiane Taubira ? Jean Ferrat ne peut pas être écouté en faisant abstraction de ses convictions de gauche – fondées ou pas. Son répertoire aurait été tout autre sans elles. La sincérité de ses idées universelles de solidarité, son combat désintéressé me touchent autant que sa voix. Vis-à-vis de Christiane Taubira, j’ai la même réaction. N’étant pas un spécialiste de la chose judiciaire, je ne peux pas juger sa politique sur le fond. Mais je constate que sa conviction est entière, soutenue par un verbe qui a souvent autant de force que celui du chanteur. N’y aurait-il pas un soupçon de misogynie de votre part pour justifier une telle violence à son encontre ?
    Cela dit, je partage tout à fait votre avis sur le jeu de massacre organisé par les producteurs du disque et la promotion qu’un Michel Drucker, dont les inhibitions s’estompent avec l’âge, leur a apportée.

  26. @Ellen
    « Certains, ici, sont un peu durs avec ce grand artiste, particulièrement sylvain, dommage. Pourquoi ressortir à chaque instant cette fichue politique qui nous mine ? Ce sont deux choses différentes. Et, puis est-ce vrai tout ce qui a été raconté de méchant à son encontre ? »
    A l’extrême on peut aussi trouver du talent à Hitler, il était artiste peintre, d’après ses détracteurs c’était un peintre raté mais est-ce vrai ? s’il avait été de gauche on lui aurait trouvé du talent bien entendu. Et est-ce vrai tout ce qui a été raconté de méchant à son encontre ?

  27. Pourquoi permettre à des chanteurs une promotion (…) ?
    Tout est dit, hélas !
    Depuis quelque temps, Michel Drucker, tant dans ses émissions spéciales que dans ses émissions régulières, ne fait plus que de la promo, le plus souvent maladroitement déguisée. Cela devient lassant.

  28. jack Cactus London

    Ne seriez-vous pas devenu un Buffalo Bilger, penseur au sang chaud ne penchant jamais ? (ce que j’avais alors écrit en un tweet immiscé entre vous et monsieur Biolay !) Bien à vous…

  29. Le jazz disent-ils… encore une musique qui disparaît, comme le reggae dont on nous a accablés, voyez nos bacs chez Gibert ou à la FNAC, plus personne.
    Les érudits survivants vont vous brandir Coltrane et d’autres, et puis après ? une musique pour dépressifs au bord du suicide.
    D’autant que sous le vocable jazz on mélange allègrement la bouse et de réels talents comme Armstrong, Scott Joplin, Ella Fitzgerald et quelques chanteuses inouïes.
    Le jazz c’est comme l’Algérie française, une nostalgie triste.

  30. Une époque se juge à sa création artistique. Que léguera notre siècle commençant à nos arrière-petits-enfants ? Un plug anal en forme de « sapin de Noël » pour des pères ou mères Noël en mal (mâle) de plaisirs solitaires, des reprises de tubes des années 50, 60, 70 ou 80 ? La débâcle est totale, elle s’étale devant nos yeux, nos cinq sens serait plus juste. Notre époque pue la mort, à tel point que nous demandons à raccourcir nos vies, quand nous ne l’abrégeons pas dans le sein des mères ou quand des gosses immatures, élevés par des parents tout aussi enfantins, saccagent des cimetières. Oui, nous ne créons plus qu’une chose : la mort ou plutôt la morbidité !

  31. Alex paulista

    « J’ai été touchée cependant par Thiéfaine et son interprétation de « Nuit et brouillard ». »
    Rédigé par : marie | 17 mars 2015 à 04:56
    Oui, moi aussi. Surtout que ce n’était pas une chanson sur laquelle on pouvait se rater.
    Le plus terrible, c’est la discussion qui vient après, à partir de 4m10 dans la vidéo à ce lien :
    http://www.dailymotion.com/video/x2jlyz6
    Drucker :
    C’est vous qui chantez cette chanson si importante dans cet album (qu’il lève ostensiblement pour en faire la pub, avec la délicatesse d’un caissier de supermarché). Ça vous parle, Ferrat !
    Thiéfaine (avec pudeur, restant sur un registre personnel et évitant le solennel, regardant son interlocuteur dans les yeux) :
    Ben, c’est mes 14-15 ans disons l’âge où je l’ai découvert. Quand je dis « je twisterais les mots s’il fallait les twister pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez », disons que j’ai pris le message un peu pour moi, à l’époque.
    Drucker (les yeux dans le vague ou dans le prompteur, on ne sait) :
    C’est bien de chanter cette chanson au moment où l’on vient de célébrer le 70ème anniversaire de la libération des camps. La Shoah, 6 millions de vies, dont plus d’un million à Auschwitz dont Jean Tenenbaum (il doit vouloir dire Michel, le père). Jean avait cette blessure ouverte, la déportation de son père à Drancy, son père est mort à Auschwitz, il faut le rappeler.
    Merci beaucoup d’être venu chanter Ferrat.
    Vous serez au Palais des sports les 16 et 17 octobre, nouvel album… (incrustation de l’album)
    C’est terrible. Ce pauvre Drucker, même quand il parle de choses terribles qui le touchent personnellement plus que quiconque comme l’évocation du père à Drancy, garde les réflexes de la promotion vulgaire.
    Enchaîner d’Auschwitz au Palais des sports en deux secondes chrono, pour un concert dans sept mois d’un artiste qui a bâti toute sa carrière en méprisant la promotion dans les médias traditionnels, faut vraiment en avoir envie ou être devenu une machine.
    J’ai trouvé ça gênant, embarrassant pour l’artiste.

  32. @ Savonarole le 17 mars 2015 à 13:36
    « ça m’a coûté 100 francs »
    Je vous comprends mieux, vous êtes ‘demeuré’ au Franc. 😀

  33. Marc GHINSBERG

    Je suis époustouflé, cher Philippe, par votre capacité d’indignation. En comparaison Stéphane Hessel était un doux plaisantin.
    Aujourd’hui vous tirez à vue sur ces pauvres chanteurs qui étaient censés rendre hommage à Jean Ferrat. Sur le fond vous avez raison il n’est pas facile de reprendre les succès de grands artistes. Il y a parfois d’heureuses exceptions, comme celle de Maxime Le Forestier chantant fidèlement Brassens. Il est aussi d’extraordinaires re-créations comme cette reprise hallucinée par Joe Cocker de « With a little help from my friends » des Beatles ou sa reprise rageuse et désespérée de « Unchain my heart » de Ray Charles.
    Pour en revenir à Jean Ferrat, je suis tout de même surpris. Vous dites « …en dénaturant ce qu’il avait offert de plus beau : ses musiques, sa voix, sa diction, le velouté d’une sonorité magique ». Et ses textes ? Vous ne les aimez pas ses textes, ou ceux d’Aragon ? Vous n’avez pas la chair de poule en entendant les paroles de « Nuit et brouillard », de « Ma France », de « Camarade », de « Que serais-je sans toi » et de bien d’autres ? Certes Jean Ferrat était un artiste engagé et sincère, un compagnon de route du parti communiste comme on disait alors. Mais aujourd’hui il appartient à tout le monde. Pas question d’en faire un symbole exclusif de qui que ce soit comme le fait ce crétin de Denis Tillinac (puisque M.Onfray a décrété que crétin n’était pas une insulte allons-y gaiement) avec Piaf, Gabin, Anquetil, entre autres, en voulant en faire des symboles de la droite. Il n’a jamais dû voir le Gabin de « la Belle équipe », de « La grande illusion », de « Pépé le Moko », de « La Bête humaine ». Quant à Anquetil il est cocasse qu’un défenseur de la famille traditionnelle veuille faire du grand Jacques un symbole de droite. Il n’a visiblement pas lu le livre de sa fille Sophie : « Pour l’amour de Jacques ».
    « Rendez-nous Jean Ferrat » criez-vous. Pour ne pas trop se prendre au sérieux je vous invite à écouter une chanson de François Morel intitulée « Pompidou », un petit bijou, lui crie : « Qu’on nous rende Annie Cordy ».

  34. « Le jazz …/… une musique pour dépressifs au bord du suicide. »
    Rédigé par : Savonarole | 17 mars 2015 à 16:05
    Quel rabat-joie ce Savonarole !
    Je sais bien que les oignons font pleurer.
    Mais de là à dire que le jazz est une musique de dépressif !!
    https://www.youtube.com/watch?v=vKooPGPvnqY
    Encore un qui a raté sa jeunesse en ne dansant pas, bercé par la musique de « Petite Fleur » et qui le regrette !

  35. Drucker, vous le connaissez, c’est le gars qui, en compagnie de son chien, pose des questions à ses invités et répond à leur place. Finalement il n’y en a que pour lui et ça finit par agacer grave.

  36. @breizmabro @ Savonarole 17 mars 2015 à 13:36
    « ça m’a coûté 100 francs »
    Je vous comprends mieux, vous êtes ‘demeuré’ au Franc. 😀
    Oui, c’était il y a longtemps, je ne me souviens plus, le soleil brillait partout, la vie était facile, sans contraintes, Marisol Touraine n’était pas née, et le couple Duflot s’apprêtait à enfanter un monstre d’ineptitude.
    La vie était belle, je pouvais traverser l’Europe, ma vie était facile, puis soudain tout est devenu contraintes et interdictions, le socialisme français m’a forcé à l’exil.
    Dieu que je regrette « l’odeur du pavé mouillé de Paris et des ciels de Paris » (Malaparte- Journal d’un Étranger à Paris)…

  37. « J’ai soudoyé un gondolier pour qu’il cesse de nous chanter « Ô sole mio », ça m’a coûté 100 francs, mais quel bonheur ! »
    Rédigé par : Savonarole | 17 mars 2015 à 13:36
    Jean Ferrat, s’il nous lit de là-haut, doit apprécier la critique de quelqu’un qui monte dans les gondoles à Venise.
    À Venise, on laisse les gondoles.
    Ou alors, comme chante Arnaud Fleurent-Didier, ne soyez pas trop exigeant.

  38. Rendez-nous Jean Ferrat.
    Mmouais…
    C’était tout de même quelqu’un qui a fait l’apologie d’une des pires idéologies que le XXe siècle (et même au-delà) ait connues, sans même avoir fait repentance…

  39. @sylvain 17 mars 2015 à 14:37
    J’étais triste en découvrant votre commentaire, et je ne peux m’empêcher d’y répondre. Le devrais-je ?
    Pourquoi êtes-vous si acide dans vos commentaires ? Je ne comprends pas le rapprochement que vous faites entre Jean Ferrat et ce tortionnaire d’assassin mondial qu’était Hitler et de plus un faux artiste recalé et jeté par tous, y compris en Autriche et ailleurs. Je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez sur un artiste tel que Jean Ferrat, très doué et reconnu de tous (sauf de vous).
    Vous savez, si vous n’êtes pas d’accord avec quelqu’un rien ne vous oblige à être désagréable. Hitler était un monstre, mon grand-oncle maternel était aviateur dans l’armée et a été tué par les Allemands en plein vol. Croyez-moi, sur cette terre chacun a sa part de souffrance. Rien n’est oublié, mais il faut avancer et œuvrer pour le meilleur et jamais pour le pire.
    S’il vous plaît, essayez d’être moins amer, et si vous le pouvez, retenez que le plus beau, ça aide. Je confirme que j’adore les chansons de Jean Ferrat. Et vlan!
    Bonsoir

  40. Pour ceux qui trouvent que Jean Ferrat était trop communiste à leur goût (je sais qu’il y en a sur ce blog), je signale que dans sa chanson Camarades, le chanteur dénonce l’invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 par les chars soviétiques.
    J’ajoute que Jean Ferrat n’a jamais été membre du parti communiste.

  41. « Bah si Bilger se réconcilie avec Biolay par tweets interposés la France est sauvée. La superficialité a dévoré jusqu’aux esprits les plus intéressants. On attend la rencontre de deux personnalités fortes, Bilger-Kardashian, avec impatience. »
    Rédigé par : SR | 17 mars 2015 à 09:25
    La superficialité moquée par SR.
    Rigolo.
    PS : Biolay c’est pas Kardashian. Écoutez Bien Avant, Ton héritage, Brandt Rhapsodie ou Dans la merco Benz (clip où Julie Gayet est très belle). Biolay qui évoque ses amours éteintes ou la Presqu’île m’émeut plus que Ferrat qui chante la montagne ou les camps.
    Question de vécu sans doute.

  42. Depuis le temps que Michel Drucker dure, cela prouve que ce qui nous attend tous c’est de faire de vilains vieux, et d’assurer la relève… Brrr, pas très réjouissant en vérité.
    D’ici là on peut espérer qu’il s’en aille prendre un air frais amplement mérité, pour avoir dû supporter lui-même toutes ces émissions insipides qui l’ont fait roi en son domaine.
    Apparemment, le liquide dans lequel baigne ce qu’il présente doit avoir un effet de conservation efficace, car il faut bien l’avouer il porte beau, euh… enfin, jeune vieux beau, pour tous les jaloux qui ne cessent de le critiquer… C’est mon côté taquin.
    Allez un coup de jouvence de l’abbé Soury.

  43. Jean le Cauchois

    @ breizmabro à 12:42
    « pas de Valls, l’excité de gauche, pas de Belkacem / Bécassine… »
    Laissez notre délicieuse Bécassine de côté. Mais rassurez-vous, la transposition de la chanson de Chantal Goya m’est venue aux oreilles ni par FIP ni par Radio Rennes = « Belkassim, c’est ma grébine… », avec un renvoi au mépris « grébin » du Premier ministre, qui me demande de choisir entre le FN et… les Républicains, avec un coup de menton avant de renfiler sa veste ! Je suis abasourdi par l’imposture de cet homme, pour ne pas dire de ces gens, de ces gens-là, madame. Mon Dieu, que la musique est belle… (de préférence sans les paroles ?)

  44. « Ce n’était plus un hommage mais une seconde mort. Jean Ferrat a dû se retourner dans sa tombe. »
    Cette expression provoque souvent un léger sourire au coin de mes lèvres puisqu’il s’agit d’humour noir. Tout le monde sait qu’un mort ne bouge plus, Descartes l’avait compris puisqu’il affirmait que l’âme et le corps sont deux entités différentes. Qu’est devenue son âme ? Où sont passés les quelques grammes qui s’échappent avec le dernier souffle ? En tout cas, son souvenir est toujours vivace. Michel Drucker peut dédier une émission le dimanche après-midi, on en parle encore le mardi soir.
    Jean Ferrat est décédé, on se dispute encore sur la profondeur de son engagement. Comme tous les gauchistes, il était officiellement contre l’URSS ; mais il savait tenir un double langage, rouvrir les mensonges qui conviennent pour vendre des disques, faire des galas, plaire à son public sans pour autant que l’on puisse affirmer dédaigneusement qu’il était commercial. De nos jours, avec le recul et les néologismes, on peut affirmer qu’il était « bancable » mais pas trop.
    Je n’ai pas vu l’émission, je rappelle que je n’ai pas la télévision et que les chaînes tant publiques que privées se passent très bien de mon audience. Je compte sur M. Bilger et les habitués de son blog pour me tenir au courant. Je ne suis pas surpris que M. Hubert-Félix Thiéfaine ait réussi à tirer son épingle du jeu au cours de cette émission. Aux frontières entre les vivants et les morts, il connaît les mots et les sons qui portent, réveillent, engourdissent… ou pas.

  45. Vous ne voulez pas dire comment vous ne voulez pas mourir mais avez apparemment choisi le mode de sédation avec ce type d’émission. En replay qui plus est… il faut être acharné.

  46. Je vous envie de pouvoir vous quereller à tout propos sur l’actualité politique française.
    Tout m’est devenu indifférent, gauche ou droite, FN ou Front de Gauche, une immense lassitude m’envahit.
    Comment faites-vous pour croire à ces gens-là ?
    Cessez d’aller voter, un retrait immense sera le signal d’alarme pour ces guignols.
    Ils ne sont rien sans nous.

  47. On n’aura jamais vu une génération si soudée au bastingage que la nôtre.
    De Françoise Hardy et ses lavements à Michel Delpech et son cancer, de Philippe Labro et son Kennedy à Alain Duhamel et sa IIIe République, ou Cohn-Bendit avec sa Sorbonne, ils ont décidé de nous faire ch… jusqu’à leur mort.
    « Ah dieu qu’il est joli garçon l’assassin de Papa », c’est toujours d’actualité.

  48. Laurent Dingli

    @Philippe Bilger
    Vous regardez trop la télévision. Il faut vraiment avoir envie de perdre son temps pour regarder une émission de Michel Drucker ou, pire encore, de Laurent Ruquier.
    @sylvain, Savonarole
    On peut aimer Ferrat sans être communiste et Hélie Denoix de Saint Marc sans être Algérie française, pas trop de sectarisme svp.

  49. Jean Ferrat sans sa voix, la déception était prévisible…! N’ayant vu que la fin de l’émission, il m’a semblé qu’on y célébrait beaucoup son engagement « révolutionnaire » et communiste, en escamotant les désillusions exprimées dans la chanson « Le bilan », que le conformisme médiatique ignore le plus souvent…

  50. Coucou ci mouâ ci Derriiiick !
    Rendez-nous Derrick cher Philippe, il est dommage que seul Cyril Hanouna dans TPMP se sente obligé de réhabiliter ce grand acteur allemand qui a occupé nos meilleurs créneaux horaires à l’heure de la sieste et qui a été odieusement sali, vilipendé et jeté aux oubliettes des guignols et charlots de la bien-pensance de gauche, feignant de découvrir comme par hasard, un jour où ils étaient en manque de boucs émissaires, qu’il avait été Waffen SS ; il s’en était suivi un odieux charivari, une inquisition grotesque contre l’acteur que seuls les procureurs experts gauchistes savent nous offrir.
    Je vous laisse Ferrat Jean, rendez-nous Horst Tappert, rendez-nous notre Derrick tant aimé !

  51. Je vois qu’on parle du « communisme » de Jean Ferrat alors que le sujet c’est sa voix, ses interprétations.
    Il ne faut pas tout mêler, quant à parler de Hitler… tellement banal.
    Pour le jazz qui a été un peu abordé durant les discussions, je vous invite à écouter TSF Jazz en ligne ou non
    http://www.tsfjazz.com/player.html.

  52. « Mon vieux », chanson écrite par Jean Ferrat et dont l’interprétation faite par Daniel Guichard m’avait fait penser qu’elle avait écrite par ce dernier, tellement elle se diluait dans sa voix, comme quoi…

  53. Je me suis mis à comprendre que le monde pouvait être terrifiant lorsque j’ai entendu « Nuit et brouillard » pour la première fois. Je devais avoir 12 ou 13 ans…

  54. Xavier NEBOUT

    Hier soir, deux films dans le cadre de la désinformation continue.
    1/ Pour faire passer les catholiques traditionalistes pour des tarés via la triste affaire des scouts qui s’étaient noyés en Bretagne.
    Rectification de source sûre : le camp comptait trois patrouilles, une nuit, l’une d’elle décide de partir en bateau à l’insu de tout le monde pour accomplir un exploit. Malheureusement, il y a eu une tempête…
    Le responsable du camp était un père de famille avec deux enfants. Alors l’abbé Cottard qui n’avait rien à voir à l’aventure ni de près ni de loin, a décidé de tout prendre sur lui.
    Ce saint homme a fait dix mois de prison pour ne pas ajouter une catastrophe à une autre, et comme on était entre gens d’honneur – d’un autre monde -, rien n’a transpiré.
    Evidemment, ce n’est pas à la portée d’un esprit de gauche…
    2/ Les Allemands sous l’occupation : on en aura trouvé pour dire qu’ils avaient été obligés de faire la guerre par peur d’être fusillés, et en laissant entendre que c’était la majorité.
    Voilà des « cinéastes » à la mode soviet, qui n’ont d’abord jamais fichu les pieds dans une armée, et qui n’ont rien vu ni entendu des Allemands entrant en France en 40.
    Ils étaient fiers d’être Allemands et de leur chef. Fiers de leur exploit d’avoir battu la France au prix de 80 000 morts, fiers de leur uniforme, et ils faisaient la guerre sans haine.
    Mais la haine, c’est consubstantiel à la gauche.
    Alors, on falsifie l’histoire sous l’emprise de la haine.

  55. Xavier NEBOUT

    La chanson engagée, c’est en soi tout un programme de gauche.
    On n’aurait pas le droit de dire ce que l’on pense, alors on le fait sous le couvert de la chanson – au risque de sa vie, évidemment !
    Et puis, soutenir les communistes dans toute l’horreur de l’URSS, ça passe mieux si on est poète. Le poète, c’est celui qui ne voit pas à mal, l’innocent…
    Les faux héros, les faux-culs de la chansonnette de gauche, ne sont que des lâches et des demi-ratés du combat intellectuel, pour ne pas parler de spirituel tant cela relève pour eux du gros mot.

  56. Franck Boizard

    Le communisme de Jean Ferrat n’est pas hors sujet : c’est le fameux combat culturel « gramscien ».

  57. J’ai compris le drame de la Shoah quand j’ai écouté pour la première fois Nuit et brouillard, je devais avoir 12 ou 13 ans. Il est des chanteurs qui nous ont légué à travers leurs textes des analyses sociétales, des portraits, des paysages… Rien à voir avec Drucker brosse à reluire.
    En tout cas merci M.Bilger pour votre billet.

  58. @Franck Boizard
    « Le communisme de Jean Ferrat n’est pas hors sujet : c’est le fameux combat culturel « gramscien ».
    Il est hors sujet car ce billet n’aborde pas le sujet.
    Cependant à étudier l’œuvre de Ferrat on ne peut faire abstraction de ses convictions.
    Toutefois toute son œuvre n’en est pas marquée.
    Pour anecdote lors de mon mariage je voulais écouter « Que serais-je sans toi »… le prêtre n’a pas voulu en entendre parler car Ferrat était communiste.
    Comme quoi tout le monde n’est pas capable de dissocier la beauté d’un texte et les engagements de celui qui le chante.
    Dommage.

  59. A Tunis il y a des morts parmi des touristes.
    A Rennes il y a des manifs anti-police (because le procès de deux jeunes délinquants morts il y a dix ans).
    Et le blog de Ph. Bilger c’est « rendez-nous Jean Ferrat ! »
    Je rêve ou ce blog devient le blog de « La maison du sourire » ?

  60. Alors comme ça c’est en écoutant une chanson de Ferrat que vous avez appris la Shoah ????
    Et « ami, entends-tu le vol lourd des corbeaux dans la plaine », c’était donc pas une chanson sur l’ornithologie ?
    Au fond Guy Lux aura été plus utile que l’Education nationale ma parole !
    PS : Ne plus me déranger, je regarde Yves Calvi pour la suite du feuilleton Charlie Hebdo à Tunis.

  61. M. Bilger qu’attendiez-vous d’autre d’un médiocre vaniteux tel que Drucker, il est dans son genre du même bois que Laurent Ruquier. Il se met toujours en scène, là en rabaissant un chanteur qui fut talentueux en faisant interpréter ses oeuvres par des pseudo-stars.
    A quand la même émission sur Léo Ferré, avec interprétation de « Comme à Ostende » par JoeyStarr et « Les Romantiques » par Carlos !…

  62. Alex paulista

    « …because le procès de deux jeunes délinquants morts il y a dix ans ».
    Rédigé par : breizmabro | 18 mars 2015 à 17:20
    Je crois que ce procès est plutôt celui de la bêtise humaine, qui est la chose la mieux partagée, n’est-ce-pas ?

  63. @breizmabro
    « Je rêve ou ce blog devient le blog de « La maison du sourire » ? »
    Quelle est donc cette police de la pensée qui nous dit de quoi on a envie de parler ?
    Quel est donc ce procès stalinien ?
    Que je sache monsieur Bilger est sur son blog et il parle de ce dont il a envie.
    Je peux vous assurer que mes chroniques ne parlent pas de politique non plus.
    Pour revenir au sujet je trouve les commentaires à l’encontre de Drucker particulièrement méchants.
    Cet homme n’est plus très jeune, 72 ans, et question renouvellement des concepts ce n’est pas ça mais dire qu’il est un médiocre vaniteux c’est tout de même exagéré.
    Il a une carrière TV qui parle pour lui en terme d’audience.
    Et puis si on n’aime pas on ne regarde pas sauf à se faire avoir comme Philippe Bilger.

  64. Robert Marchenoir

    @ J. Marques | 18 mars 2015 à 17:06
    Pour anecdote lors de mon mariage je voulais écouter « Que serais-je sans toi »… le prêtre n’a pas voulu en entendre parler car Ferrat était communiste. Comme quoi tout le monde n’est pas capable de dissocier la beauté d’un texte et les engagements de celui qui le chante. Dommage.

    C’est-à-dire qu’une église n’est pas un bar à karaoké. Figurez-vous que l’Eglise croit à certains engagements, effectivement. Ca s’appelle la foi. Maintenant, elle ne force personne. Jusqu’à nouvel ordre, personne n’est obligé de se marier à l’église.
    Il est déjà stupéfiant de vous voir vous étonner qu’un prêtre refuse d’admettre les chants d’un communiste à sa cérémonie. Les bolcheviques ont massacré les prêtres. Ils les ont crucifiés, empalés, jetés dans des chaudrons d’asphalte bouillante, ils les ont obligés à recevoir une parodie de communion à base de plomb fondu. En 1945, ils ont lancé une campagne de calomnie contre Pie XII, parce qu’il avait menacé d’excommunication ceux qui soutiendraient les communistes. L’étiquette de « pape d’Hitler » est un mensonge qui est resté attaché à sa mémoire jusqu’à ce jour. Les communistes ont tenté d’assassiner Jean-Paul II. Après avoir massacré et détruit l’Eglise orthodoxe, les soviétiques, Vladimir Poutine compris, en ont transformé les restes en branche du KGB. Et vous voudriez qu’un prêtre fasse abstraction des « engagements » de Jean Ferrat ?
    Même si Jean Ferrat n’avait pas eu de coupables sympathies pour le parti communiste, il n’a pas sa place à l’église. Un mariage catholique, c’est… comment vous expliquer ? catholique. La seule musique admissible à un mariage à l’église, c’est la musique sacrée.
    Personne ne vous empêche de louer une guinguette pour votre mariage, et d’y passer tous les disques de Ferrat que vous voudrez. Mais une église, ce n’est pas une salle des fêtes un peu plus smart qu’une autre, avec un bonhomme revêtu d’habits pittoresques auquel on peut demander de passer les disques que l’on veut parce que, mon Dieu, le client est roi.

  65. @Laurent Dingli
    On peut aimer Ferrat sans être communiste et Hélie Denoix de Saint Marc sans être Algérie française, pas trop de sectarisme svp.
    Cette comparaison entre d’un côté le partisan d’une idéologie criminelle par nature et de l’autre un grand Français qui s’est sacrifié au service de la France est déplacée.
    Au fait, peut-on aimer Daniel Guichard (cité par Giuseppe) sans appartenir au FN ?
    Rappelons à ceux qui ne le sauraient pas qu’au pays de la Liberté (?) Daniel Guichard a été interdit de spectacles en raison de ses prises de position politiques…

  66. Quelqu’un pourrait prevenir Robert Marchenoir que le communisme est mort en 91 comme tout le monde le sait (sauf Robert Marchenoir…) ?
    Je sais bien que son dernier commentaire ne fait pas etat d’une survivance du communisme, mais on peut tout de meme s’inquieter pour ce monsieur de sa nostalgie pour la guerre froide…
    Robert est peut-etre un espion americain (puisque lui voit des espions russes un peu partout), ceux-ci ayant percu chez lui une si grande peur des rouges qu’ils l’utilisent afin de faire disparaitre toutes traces de solidarite encore en vogue chez ces français recalcitrants a l’economie de marche.
    Ce n’est pas demain la veille qu’il viendra nous vanter le modele economique americain, sa semaine annuelle de conge paye (sans « s » please!), ses impots locaux a 6000 dollars l’annee…

  67. @ J. Marques le 18 mars 2015 à 19:56
    « Que je sache monsieur Bilger est sur son blog et il parle de ce dont il a envie »
    Un blog sans commentateurs, c’est Narcisse devant son miroir, non ?

  68. @Robert Marchenoir | 18 mars 2015 à 20:27
    « C’est-à-dire qu’une église n’est pas un bar à karaoké »
    Un ami récemment décédé avait souhaité que lors de ses obsèques à l’église soit diffusé « Le Chant des Africains » (C’est nous les Africains qui revenons de loin…), manière d’illustrer cette partie importante de sa vie passée en Algérie. Le prêtre accepta cette demande et lorsque retentit ce chant guerrier (inhabituel j’en conviens dans une église !), une bonne partie de l’assistance se mit à chanter sur cette musique. A la fin, le prêtre fit ce commentaire, en souriant, « je pense que vous auriez moins participé si j’avais fait jouer un cantique ».

  69. Franck Boizard

    @ Robert Marchenoir | 18 mars 2015 à 20:27
    Entièrement d’accord.
    @ Rédigé par : Arthur | 18 mars 2015 à 22:30
    Le prêtre a eu tort. Il aurait pu conseiller de faire cela sur le parvis. Ca aurait d’ailleurs eu plus d’allure.

  70. Virginie Loup

    Les Drucker passent leur temps à la télé et personne ne s’en étonne ni ne s’en offusque mais la télé publique ne devrait-elle pas prévoir des limites au cumul des mandats et aux fiefs familiaux ?

  71. Ah l’Ardèche !
    Je suis effectivement gêné par la récupération de l’émotion artistique et je chante Ferrat en sourdine sur mes chantiers de peinture du bâtiment… alors je vérifie qu’il n’y a pas la moindre possibilité d’un public écoutant et je monte le son de la radio si Ferrat y chante par un heureux hasard.
    Le récent film sur James Brown fut une catastrophe, James était doublé post-mortem par une doublure qui a fait ce qu’elle a pu, il n’y a pas eu d’image ou bande-son d’archives manifestes, en tout cas pas avant que je quitte la salle dépité…
    @sylvain
    Nous discutions ce matin avec une artiste-peintre au sujet de « l’erreur » tellement répandue avec les interprétations des causalités, l’inversion de plus en plus fréquemment exposée aux médias entre la cause et ses effets.
    Pour séparation nous en étions à :
    « Hitler a abandonné son métier de peintre »…

  72. Jean-Paul Ledun

    Mais fichez donc la paix aux Drucker ! C’est leur boulot d’être dans le poste.
    On ne va pas quand même leur reprocher d’être fidèles au travail.
    Est-ce que l’on reproche à un boucher, un pharmacien ou un bureaucrate d’être fidèle au poste quarante ans durant ?
    Par contre critiquer le travail des Drucker, et il y a matière, allez-y. Ils ne sont pas là pour plaire à tout le monde.
    Ne faites pas comme s’il était facile de trouver de bons professionnels de télévision.
    Vos Ruquier, Fogiel et Ardi-con, merci, vous pouvez les garder !
    L’émission sur Ferrat était ratée. Aucun doute là-dessus.
    Quand Kaas chante Piaf, quand Gréco chante Brel, quand Boulay chante Reggiani ou quand Cali (rien que le nom m’attriste) chante Ferrat, cela ne marche pas.
    Heureusement !

  73. @Robert Marchenoir
    Mais enfin Robert Marchenoir…
    La première fois que j’ai entendu de la musique dans une église, c’était pour un concert rock sur le plateau du Vercors.
    Avant, je visitais les églises pour cause d’architecture.
    Ensuite il y a eu l’amour (inextinguible) pour la musique de Bach, alors suivant tous les autres, toutes les autres qui « clavecinaient » ou chantaient voire organisaient le mariage en collégiale avec les musiques de chambre qui valaient bien des concerts, les enterrements en diverses églises avec du jazz et jusqu’à Brassens parmi les musiques sacrées, tout cela sans modes inquisitoires.
    Pour moi qui suis difficilement croyant, je ne pense pas très habile comme vous faites vouloir dissocier avec la foi la musique suivant sa pertinence.
    Pour témoigner de mon côté, les églises qui me sont très étrangères, les religions peut-être, pour autant, ont à coup sûr consolidé et ont au moins provoqué l’abord avec la temporalité comme propose la musique.
    La musique ne coche pas des cases, elle est peut-être comme étant le meilleur rapport au temps que l’on puisse éprouver avec elle tandis qu’il est court, pour rapporter vers l’intemporalité et l’observation de la foi dans une incroyable durée.
    Je suis gonflé mais, dans les lieux et les temps, vos propos qui feraient mode d’emploi, sont au moins choquants par le fait comme s’ils étaient avérés.
    Si on dansait… ce serait comme l’observation d’un rite ?
    Musique sacrée only… c’est le futur ?
    On s’est déjà tapé le rock, genre musique militaire civile… pitié, un peu d’air !
    https://www.youtube.com/watch?v=K0i241-2_NE

  74. Robert Marchenoir

    herman | 18 mars 2015 à 22:00
    Quelqu’un pourrait prevenir Robert Marchenoir que le communisme est mort en 91 comme tout le monde le sait (sauf Robert Marchenoir…) ?

    La preuve que non, c’est votre commentaire. Je ne sais pas si le communisme a disparu, mais vous n’avez pas disparu, visiblement. Et vous êtes communiste.
    Sinon, pourquoi me reprochez-vous de rappeler les horreurs du communisme, et de condamner les communistes ?
    Au demeurant, le communisme n’a évidemment pas « disparu en 1991 ». Le parti communiste français, le Front de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste, la CGT, non seulement ne sont pas interdits, mais existent toujours.
    La Corée du Nord, le Venezuela, la Chine, la Grèce sont communistes.
    La France est communiste. La dépense publique y représente 57 % du PIB, le statut de la fonction publique et la Sécurité sociale, instaurés en 1945 par les communistes, y sont toujours en place.
    Donc, Monsieur Herman, puisque « le communisme a disparu », et que c’est une bonne chose, n’est-ce pas, vous en convenez ?, vous serez d’accord pour les mesures suivantes, afin que le communisme, « mort depuis longtemps », le reste :
    – Interdiction du parti communiste, du Front de gauche, du Nouveau parti anticapitaliste, de la CGT et des politiciens dont le nom commence par Mé et finit par chon.
    – Suppression du statut de la fonction publique.
    – Suppression de la Sécurité sociale.
    Nous sommes bien d’accord, n’est-ce pas ? Rassurez-moi.

  75. Robert Marchenoir

    herman | 18 mars 2015 à 22:00
    « Le communisme a disparu, la guerre froide est terminée, ceux qui disent le contraire sont des espions américains, etc ».

    Il faudrait prévenir Vladimir Poutine. Il n’a pas l’air d’être au courant. Quant à la guerre froide, elle est si peu terminée qu’on en est maintenant aux préparatifs de guerre chaude, pour ne pas dire nucléaire.
    Poutine intensifie la guerre hybride contre l’Europe
    Un quart des diplomates russes en République tchèque (eux-mêmes en nombre disproportionné) sont des espions. (Nombre considérable : la proportion « normale » d’espions sous couverture diplomatique n’excède pas 5 à 10 %.)
    Poutine intensifie ses activités d’espionnage contre la France
    Un officiel français déclare : « Les espions russes sont deux fois plus nombreux que pendant la Guerre froide ».
    Plusieurs députés ont été approchés par des espions russes entre 2011 et 2014. Certains ont accepté de leur transmettre des documents, y compris des télégrammes diplomatiques, sans se rendre compte de ce qu’ils faisaient, comme des « idiots utiles ».
    En 2014, selon le contre-espionnage français, il y avait 50 espions russes « officiels » en France, c’est à dire sous couverture diplomatique, à l’ambassade de Paris et dans les consulats de province : 40 officiers du SVR (ex-KGB) et 10 officiers du GRU (espionnage militaire). Il y avait, en plus, 10 à 20 « illégaux » (espions sans couverture diplomatique). Il y avait même des espions du FSB (renseignement intérieur et police politique domestique).
    Un officier du GRU a approché un journaliste français connu, ayant accès à l’entourage de François Hollande. Il lui a offert des cadeaux et lui a transmis des articles de désinformation à faire paraître. Heureusement, le journaliste s’est aperçu à temps qu’on tentait de le compromettre, et a pris contact avec le contre-espionnage.
    Selon le chef du contre-espionnage belge, des centaines d’espions sont actifs à Bruxelles, où se trouvent le siège de l’OTAN et de l’Union européenne. La plupart sont russes.
    Un tiers des diplomates russes en Suède sont des espions
    La Russie se prépare à une guerre contre la Suède
    Wilhelm Unge, analyste en chef du SAPO, le service de contre-espionnage suédois, déclare : « Il y a des centaines d’espions russes à travers l’Europe et l’Occident. Ils violent notre territoire quotidiennement. Nous considérons les opérations d’espionnage russes en Suède — il n’y a pas d’autre façon de les interpréter — comme la préparation d’opérations militaires contre la Suède. »
    La Russie positionne des missiles nucléaires Iskander dans l’enclave de Kaliningrad
    L’enclave de Kaliningrad est un territoire sous souveraineté russe, coincé entre la Pologne et la Lituanie. Kaliningrad n’est qu’à 1 400 kilomètres de Paris.
    La télévision d’Etat russe menace les Etats-Unis d’annihilation nucléaire
    Et pendant ce temps-là, de gros malins franchouilles, qui pensent que le monde habité se résume au camembert et à la Sécurité sociale, s’offusquent que l’on rappelle que Jean Ferrat était sympathisant communiste, que le communisme est une idéologie qui a commis infiniment plus de crimes que le nazisme — et qu’il en commet encore, contrairement à ce dernier.

  76. @breizmabro
    « Un blog sans commentateurs, c’est Narcisse devant son miroir, non ? »
    Que vous n’y soyez plus ou que je n’y sois plus ou peu signifie seulement que le sujet de l’article ne nous plaît pas, ne nous intéresse pas.
    Pour autant, encore une fois la liberté de chacun est de faire ce qu’il veut chez lui.
    Avez-vous un blog, un site ?
    J’en ai un relativement confidentiel je dois dire mais peu importe au fond.
    Il y a un côté métaphysique, psychanalytique même, à tenir un blog, un « truc » sur le web.
    Si en plus on arrive à vraiment intéresser un public alors c’est magnifique.
    J’ai écrit « intéresser », pas plaire car cela c’est tout autre chose qui ne dépend pas de ce que l’on donne à voir mais du ressenti de celui qui lit.

  77. Xavier NEBOUT

    Voilà maintenant que les chambres à gaz sont l’essence même de la deuxième guerre mondiale !
    Alors, si Faurisson et bien d’autres avaient raison, il n’y aurait pas eu de deuxième guerre mondiale !
    Nous sommes vraiment dans un pays de fous.

  78. Je suis assez surpris de lire autant de commentaires mâtinés d’un anticommunisme primaire, et d’autres poussés par une haine du Russe sournois ; bon, après, quand je remarque que ceux qui les postent ont une certaine indulgence pour les « grands » Français de l’Algérie française…

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