Un homme a toujours infiniment de scrupule à venir se mêler de la cause des femmes, de leur combat et des avancées législatives qui, sur un certain nombre de plans, ont fait progresser leur libération.
D’abord parce qu’il doit avoir conscience qu’il n’est pas forcément le plus légitime pour en parler et que réserve et retenue, même dans la solidarité, sont bienvenues.
Mais, surtout, parce que, s’il s’aventurait dans une telle immixtion, il serait rudement renvoyé dans sa sphère par les féministes et les associations qui se réclament d’elles.
Pourtant, il me semble que la suppression du délai de réflexion de 7 jours, décidée par la commission des Affaires sociales et qui, si elle était adoptée en séance publique par l’Assemblée nationale, modifierait un point non négligeable de la loi Veil de 1975, dépasse très largement le champ du féminisme pour poser un véritable problème démocratique et révéler l’aberration des méthodes que l’idéologie et le féminisme – le cumul est possible et dévastateur ! – mettent en oeuvre (Le Parisien).
Ce délai de réflexion de 7 jours est prévu, pour une femme désirant avorter, entre une première consultation et une seconde pour confirmer son choix et l’intervention à pratiquer, médicamenteuse ou chirurgicale. Pour lui permettre, éventuellement, de s’abstenir, de se raviser ou, en pleine conscience, de maintenir. Dans le délai global de 12 semaines autorisant techniquement l’avortement, on ne peut vraiment pas soutenir que ces 7 jours constituaient une scandaleuse amputation, un retard irrémédiable.
L’amendement de suppression a été proposé par deux députées socialistes dont l’une, Catherine Coutelle, est la présidente de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et l’autre, Catherine Quéré, évidemment sur la même ligne jusqu’au boutiste.
Pour la première, le délai de réflexion est « infantilisant et stigmatisant » et de la part du féminisme militant – qui ne vaut pas plus que celui de la virilité du même type -, il s’agissait d’une « demande récurrente, l’idée étant de lever les freins contenus dans la loi de 1975 ».
Ce qui me paraît choquant est le poids de ces groupes de pression puisque la ministre Marisol Touraine avait initialement projeté de réduire le délai de 7 à 2 jours avant de vite se soumettre aux intimidations féministes malgré la pertinence de son idée pour qui désirait absolument une modification.
Sur le fond, il est hallucinant de relever que le droit, la liberté et, pour un certain nombre de femmes, le progrès d’avorter n’étaient remis en cause par personne et que le délai de réflexion ne concernait qu’une modalité, que l’intelligence, la sensibilité et le bon sens justifiaient. C’était introduire, dans un processus délicat, douloureux, intime, en tout cas jamais léger, un suspens, une courte halte pour une délibération personnelle ou plurielle.
Loin d’être « stigmatisante, infantilisante », cette démarche faisait appel, au contraire, à la faculté humaine la plus noble : celle de peser avant d’agir, de penser avant de décider. A entendre les féministes, cette obligation aurait été humiliante mais on perçoit bien que, chez les plus extrêmes, ce qui aurait été redouté tenait précisément au revirement que ce délai de réflexion aurait permis et avait peut-être causé en de multiples occasions.
A supposer même qu’il n’ait dissuadé personne entre les deux consultations, je parviens mal à comprendre en quoi il était urgent d’abolir une prudence et une précaution qui intrinsèquement étaient positives et ne portaient pas atteinte à la substance de la faculté.
Certaines associations féministes sont à ce point déconnectées de la normalité humaine qu’elles se font une gloire de répudier ce que l’humain a de meilleur et qui, ne leur en déplaise, est indivis aux deux sexes : la vigilance, la lucidité, l’intelligence au plus près de soi, de ses humeurs, de ses désirs, de ses peurs, de ses espérances.
Quel pervers et inattendu argument, pour les authentiques misogynes, de constater que pour les féministes pures et dures, réfléchir est « un frein » !
Il m’est venu à l’esprit que, lorsque une femme décide d’avorter, il est bien possible que ce soit à l’issue d’une intense réflexion. Mais bon, je ne suis pas spécialiste, je ne suis pas une femme.
La qualification en « féministes » sur le positionnement en question est-il encore pertinent ? Il y a de ces étiquetages par habitude ou négligence qui troublent la capacité d’analyse. Restez à notre écoute pour prendre la chance d’un décryptage vraiment actualisé.
Elles sont vraiment fénoménales !
L’avortement est un droit ! et dans leur tête de pigeonnes « pas besoin de réflexion ».
Les réalisateurs, réalisatrices de télémoche et de cinéma qui ont sensibilisé tant de filles, femmes en les déculpabilisant (délai de réflexion) n’ont qu’à aller se rhabiller pour l’hiver.
P’têt que c’est pour monter une usine à avortement ? En France ?
« Quel pervers et inattendu argument, pour les authentiques misogynes, de constater que pour les féministes pures et dures, réfléchir est « un frein » ! », ainsi concluez-vous votre billet.
Est-il inconcevable que la démarche qui consiste à aller voir un médecin pour se faire avorter soit le résultat d’une réflexion et non l’effet d’un caprice ? Ne peut-on comprendre que ce délai imposé soit vécu comme une culpabilisation supplémentaire d’une situation déjà pénible ?
Dans des circonstances de ce type que les hommes n’auront pas l’occasion de connaître directement, intimement, il est facile de se poser en donneur de leçons.
Bonjour Philippe Bilger,
« Ce délai de réflexion de 7 jours est prévu, pour une femme désirant avorter, entre une première consultation et une seconde pour confirmer son choix et l’intervention à pratiquer, médicamenteuse ou chirurgicale. Pour lui permettre, éventuellement, de s’abstenir, de se raviser ou, en pleine conscience, de maintenir. Dans le délai global de 12 semaines autorisant techniquement l’avortement, on ne peut vraiment pas soutenir que ces 7 jours constituaient une scandaleuse amputation, un retard irrémédiable. »
Quand une femme fait la démarche pour se faire avorter, tout laisse à penser qu’elle a déjà mûrement réfléchi à sa décision et analysé les conséquences de cet acte forcément traumatisant.
Rajouter 7 jours de réflexion n’apporte rien si ce n’est une torture morale supplémentaire qui l’oblige à culpabiliser encore un peu plus.
L’avortement est toujours la solution ultime quand toutes les autres ont été examinées.
A la réflexion il faut rassurer ces dames : cela marche toujours pour l’achat d’un matelas, d’une batterie de cuisine ou pour se refaire les seins :
http://www.conso.net/page/bases.5_vos_droits.1_conseils.6_fiches_pratiques_web.49_delai_de_reflexion./#tableaux
Même chose pour ces messieurs concernant la voiture et autres objets de consommation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit non ?
Ainsi donc dans un pays où l’on dispose d’un délai de rétractation de 7 jours pour la signature de contrats ou de deux mois pour contester la délibération d’une AG de copropriétaires, on supprimerait celui de 7 jours offert aux femmes pour revenir sur leur décision de subir une IVG ! Aberrant.
Tout autre sujet dont on voudra bien m’excuser de le glisser ici : il faudrait qu’un grand nombre des lecteurs de ce blog signent et fassent suivre la pétition dont le texte se trouve sur le lien ci-dessous et qui concerne la suppression programmée des études de grec et de latin dans nos établissements scolaires.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Madame_la_Ministre_Latin_et_grec_ancien_pour_tous_les_eleves_dans_tous_les_etablissements/?tXuaojb
Lorsque les femmes et les jeunes femmes choisissent l’avortement ce n’est pas de gaieté de cœur, ce n’est pas à la légère, ce n’est pas par plaisir masochiste que l’on inflige à son propre corps la mort. Le contrôle sur le corps des femmes, qu’il vienne de la société ou des machos, n’a pas lieu d’être. 7 jours de plus pour réfléchir ? mais réfléchir à quoi ? cette manie que la société a de vouloir penser à la place des femmes ce qui est le moins mauvais pour elles est insupportable à la fin. Pourquoi voulez-vous donc laisser grandir cette tête d’épingle qu’une femme ou jeune femme ne veut pas garder dans son corps ? et puis 7 jours c’est la création du monde non ? c’est biblique ! Quel arbitraire absurde ! pourquoi 7 jours et pas 2 ou 30 ? Il faut arrêter de prendre les femmes pour des êtres immatures, débiles, faibles. Que les hommes prennent 7 jours avant de laisser leurs spermatozoïdes dans le vagin d’une femme, ça oui ça me paraît être un bon temps de réflexion.
Croyez-vous que les femmes – et hommes – que vous accusez de lobbying n’ont pas connaissance des problèmes humains concernant ces questions ? Croyez-vous que celles et ceux qui accompagnent ces femmes sont des personnes incapables de réfléchir à leur propre pratique ? Les démarches que les femmes doivent faire pour pouvoir avorter sont très encadrées. Un enfant non désiré ce n’est pas une dent qui fait mal et que l’on veut enlever au plus vite…
Ce n’est pas tant que les féministes ne veulent pas que les femmes réfléchissent, c’est surtout que les idéologues, tous, par définition, considèrent qu’ils (elles) ont réfléchi une fois pour toutes, pour nous, à notre place, qu’ils ont raison, qu’ils ont trouvé la vérité, qu’elle doit donc nous être imposée. Mais on sait bien qu’une vérité ainsi imposée n’a aucun rapport avec la vérité, qu’elle est violence sous un masque de vérité.
On ne m’ôtera pas de l’idée qu’une naissance est un « heureux événement ».
À ceux qui rétorqueraient que je cherche là, à mon tour, par idéologie, à imposer une vérité, donc une fausse vérité, je répondrais que c’est une hypothèse, et que, avec un minimum de bonne foi, ils peuvent en vérifier comme moi tous les jours la pertinence, même s’il y a quelques rares, très rares, exceptions.
Je ne peux pas m’empêcher d’ajouter mon grain de sel, même si Upsilon, mon chien, trouve que je mets trop de temps à me préparer pour aller le promener, pour dire que vu que le délai de rétractation en usage en matière de démarchage à domicile et que justifie une trop grande habileté du vendeur – cf code de la consommation Article L121-20-12 Modifié par LOI n°2010-737 du 1er juillet 2010 – art. 59 // Transféré par LOI n°2014-344 du 17 mars 2014 – art. 9 (V) qui stipule :
I – Le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours calendaires révolus pour exercer son droit de rétractation, sans avoir à justifier de motif ni à supporter de pénalités., ne peut, en la matière, exister vu qu’on ne peut pas raccrocher le fœtus une fois cureté, je constate qu’il resterait admis que la ménagère doive réfléchir pour savoir si elle voulait vraiment le nouveau programme minceur livré à domicile assorti de huit jours gratuits, mais qu’étant donné qu’elle saurait sans être sensible à aucune pression aucune, qu’elle veut vraiment au fond d’elle-même avorter, que c’est la seule solution etc. pour restaurer une certaine image d’elle-même ou que sais-je encore, elle n’aurait dès lors nul besoin ni de conseils, ni d’information supplémentaire, ni de délai de réflexion pour une décision aussi grave susceptible d’influer sur le reste de sa vie ainsi que sa psychologie – toutes ne sont pas en effet des Simone de Beauvoir accessoirement amatrices de petites jeunes filles et jeunes élèves -, je vous le dis carrément et très clairement : ces bonnes femmes soi-disant féministes, avant d’être féministes au vrai sens du terme et non pas seulement parce que c’est là une étiquette commode pour revendiquer tout et n’importe quoi, sont purement et simplement folles.
Le membre du gouvernement qui cède à leurs pressions dans l’idée que les femmes ne sont sensibles à aucune pression en cette matière et en général, et que leurs décisions sont toujours irrévocables parce que ‘femme’ est synonyme de ‘je sais ce que j’veux’, et qu’une seule consultation donnée par une sage-femme libérale synonyme de ‘je suis une honnête personne qui n’essayera jamais d’influencer une cliente car je n’ai aucun besoin de multiplier les actes pour gagner correctement ma vie’, est d’une inconséquence redoutable et doit être démissionnée.
1 – Le féminisme n’a rien à voir à l’affaire. Nous ne sommes plus à la fin des années soixante – début des soixante-dix au plus fort du « flower power ».
2 – L’homme n’a pas voix au chapitre. L’affaire relève de la stricte intimité féminine. De quoi se mêlent les députés UMP Xavier Breton (« vous êtes en train de détruire par idéologie l’équilibre de la loi de 1975 entre la protection de la vie à naître et la liberté des femmes ») ou Bernard Debré (qui jugeait utile le délai de réflexion pour une femme « poussée par son compagnon à avorter ») ? À l’Assemblée nationale, que des hommes pour la discussion !
3 – Pourquoi ne pas organiser un référendum strictement féminin sur le sujet pour que notamment les grand-mères, fortes de leur sagesse, puissent s’exprimer ?
4 – À quand l’éviction du gouvernement de la très mauvaise ministre Touraine (la cinquième colonne, la meurtrière de la médecine non étatique…) qui s’épanche ainsi au sujet du projet de modification de la loi IVG : « cessez de considérer les femmes comme des voitures ! » ou : « l’équilibre de la loi Veil n’a pas vocation à être figé pour l’éternité, la société a évolué. » ? La ministre Touraine n’a pas non plus vocation à être figée à son poste pour l’éternité, sauf à vouloir concourir dans la même sinistre catégorie que Cécile Duflot (tueuse de l’immobilier…), à savoir celle des ministres qui sentent le fagot.
@ Marc GHINSBERG | 12 avril 2015 à 09:32
« Est-il inconcevable que la démarche qui consiste à aller voir un médecin pour se faire avorter soit le résultat d’une réflexion et non l’effet d’un caprice ? »
Détrompez-vous cette démarche est ‘parfois’, minoritairement, un caprice. Ces avortements sont appelés plus « softement » par les professionnels des « avortements de confort ». Vacances programmées qui seraient perturbées par une grossesse avancée ou un accouchement, plan de carrière entravé voir stoppé (les plus nombreux). Tout le monde n’a pas les moyens de Rachida Dati !
Du reste les maternités détiennent des statistiques sur les pointes et les chutes d’accouchements, les chutes étant juillet, août 😀
Pour les autres je n’ai pas une opinion arrêtée mais je pense que dans certains cas le délai de 7 jours est trop long. Du reste la pilule abortive (que l’on délivre si facilement aux mineures écervelées) a réglé ces « problèmes » depuis longtemps, caprice inclus.
Cette suppression du délai de réflexion est à mettre en parallèle avec la GPA qui transforme le corps des femmes en objet de marchandisation. Ce délai de réflexion était cette part de conscience humaine. On peut hésiter un mois pour une robe made in *conscious* H&M à 19,99€, fabriquée selon la marque avec des critères à hautes *valeurs humaines*, la rendre aussi après réflexion au magasin, pour une IVG aucune hésitation et sans délai on évacue cet objet, sans un délai de conscience.
Au temps où les hommes étaient autre chose que des animaux, face à ce sujet, on se serait posé la question de savoir à partir de quand la chose a une âme.
Mais au royaume des abrutis niant ou plutôt ignorant l’étance de l’âme, on se demandera pourquoi ne pourrait-on pas tuer un enfant ne sachant pas encore parler et ne faisant donc pas preuve de raison, puisque seul l’être doté de raison aurait une existence effective.
C’est ainsi qu’au fil des faits divers, l’infanticide semble se répandre sans même que les mères en éprouvent quelque culpabilité.
Ceci n’est que la suite de la légitimation de la suppression des êtres de raison mais dont la raison n’est pas conforme à l’idéologie de la république ; le génocide vendéen en est la plus parfaite illustration. On remarquera que ce génocide est admis par l’intelligentsia comme faisant partie d’un tout qu’on ne saurait remettre en cause, comme les chambres à gaz feraient aussi partie d’un tout indiscutable.
Lamentations pour l’éternité à la mémoire des morts en camps de concentration, ignorance condescendante pour les centaines de milliers de morts de 1793-94.
Un « détail » de ceux auxquels les intellectuels sont attachés : à Clisson, on a extrait la graisse des corps carbonisés de ses habitants pour faire du savon.
Dans la république athéo-totalitaire, le « devoir de mémoire » a ses lois, et le devoir de conscience aussi ! Point de conscience d’un crime qui n’existe pas au yeux de la république !
Alors, petits êtres qui ne bénéficiez pas du doute sur le point de savoir si vous avez déjà une âme, mourez dans la pax republicana, la conscience de vos meurtriers est absoute !
Vient ensuite la question de savoir si les femmes sont compétentes pour traiter du sujet, et la réponse est non car leur raison ne dépasse que difficilement le champ des réalités.
Aussi, dans un monde où les hommes ne regardent plus vers le ciel, les femmes gouvernent, et pour sa perte.
Mais pourquoi s’insurger ? Si des femmes veulent expulser le foetus non désiré, qu’elles le fassent, par simple déclaration, sans préalable, tout de suite.
Si les êtres ainsi revendiquant savaient à quel point les gens, hommes et femmes quelconques, la base, se fichent de leur avortement, elles n’en feraient pas un cheval de bataille; il suffit de canceller quelques mots, écrire « abrogé », à la fin de la phrase et on n’en parle plus .
De la même façon que les condamnations pour aide à la défense dès que la victime initiale ou son support a pris la moindre initiative incitent à laisser les agressés se débrouiller tout seuls, de même, l’avortement à tire-larigot ne doit susciter qu’une indifférence à peine polie.
Marlowe a raison, si une femme veut avorter c’est que le travail a été fait dans sa tête depuis longtemps, l’abrogation du délai n’est que la constatation de sa volonté, pas une affaire d’Etat. Mais qu’on ne vienne pas demander à la population de mouiller ses yeux, de compatir, d’aider, d’associer, non, chacun pour soi, là, maintenant, tout de suite. Après tout, c’est de liberté qu’il s’agit, l’Etat doit la garantir. La noblesse de l’homme, la conscience de l’humanité de la genèse, tout cela est a priori dans la femme qui n’a nul besoin de se confronter à un quelconque tiers, c’est SA noblesse, SA dignité, SON intelligence, SON infaillibilité ; elle a tout ça dans sa besace de Jupin et n’a nul besoin des autres pour y puiser à loisir.
Quant aux hommes, cela ne les regarde pas, ils ont leur vie, les femmes la leur. Les enfants, ça n’a rien d’obligatoire.
Catherine Jacob, notre nipponisante adorable, est bien bonne de porter une appréciation. Il n’y a rien à apprécier, rien à dire, si ces femmes sont folles, j’en fais l’éloge.
Approbation après lecture de Catherine JACOB | 12 avril 2015 à 10:18.
Sur la nécessité d’interroger les contenus dérivants habillés sous l’étiquette vendeuse « féminisme » : tout à fait d’accord. Il serait très bien venu d’inviter Evelyne Sullerot-Hammel à offrir sa pensée et ses témoignages vécus dans le cadre d’une vidéo.
Sur l’existence en actes souvent peu éthiques de Simone de Beauvoir : en effet, lire « Mémoires d’une jeune fille dérangée » de Bianca Lamblin.
Sur la gravité de l’acte abortif, méritant qu’il soit pris très au sérieux quant à la sincérité de son choix : cela participe de la dignité humaine et de la maturité.
Sur les arrière-pensées des législateurs successifs quant aux supposées influences subies par d’une part les femmes concernées et d’autre part les relais politiques d’un « féminisme » ondulant : très bonne question.
Il ne faut pas se voiler la face (avec ou sans religion…) : il doit certainement encore exister un % de cas où la gestatrice commençante voudrait conserver la naissance mais cède à la pression voire au chantage à la séparation du mari ou concubin : est-il « féministe » d’asséner du déni sur ces schémas-là simplement pour hurler que toutes les femmes sont forcément libres de toute influence masculine ? Ne voit-on pas que dans la très grande variabilité des situations relationnelles et psycho-affectives, il y a la place pour des cas dignes des années 50 mais aussi pour des scenarii inverses où c’est l’élément masculin qui peut discrètement (car honteusement en regard du stéréotype dominant) se retrouver tyrannisé ?
Bien d’accord avec Philip Marlowe et Marc Ghinsberg. Qu’on propose à la personne de disposer si elle le souhaite d’une semaine de réflexion supplémentaire, oui, quoique ça, elle aurait su le faire toute seule, mais que la loi lui impose ce délai de réflexion supplémentaire, c’est lui signifier qu’elle n’a pas suffisamment réfléchi et qu’on lui donne une chance de se raviser.
Je pense à ce reportage, vu sur Arte je crois, montrant des femmes irlandaises à qui l’avortement même thérapeutique, même en cas de viol, est interdit ; leur souffrance, leur gêne, sont évidentes, mais aussi la reconnaissance qu’elles éprouvent à l’égard du personnel soignant anglais pour l’humanité avec laquelle il accède à leur demande et les réconforte.
Ca ne me paraît pas un sujet très important, mais dire que selon ces féministes, « réfléchir est un frein » me paraît un raccourci. Obliger les femmes à différer une décision difficile quand leur état leur est insupportable et quand elles ont un sentiment d’échec avivé, c’est aussi une façon de les traiter en mineures.
Curiosité sémantique, les féministes utilisent le frenulum, le « frein », pour tout argument, on en sourirait presque…
L’avortement qui était un crime il y a peu est devenu un sujet de conversation dans les boudoirs huppés.
Notre immense et regretté Maréchal Pétain avait eu la bonté de nous accorder la tête de l’infâme Marie-Louise Giraud en refusant de commuer sa peine. Marie-Louise Giraud est exécutée, le 30 juillet 1943.
Ah, juillet 43 ! Que de souvenirs ! Notre immense et regretté Mussolini est renversé, nous perdons la bataille de Koursk, la terrible « bataille aux 1000 chars », ces salauds d’alliés nous ont submergés… Grâce à Dieu en juillet 43 le communiste Jean Moulin est enfin démasqué et exécuté dans un wagon à bestiaux, le général félon de Londres faisait une de ces mines en apprenant la nouvelle !…
Juillet 43, ces ignobles Anglais bombardent notre bonne ville de Hambourg (43.000 morts !)…
Doux Jésus, le Maréchal doit se retourner dans sa tombe.
Bonjour.
Sous ce titre un brin provocateur, vous commettez là un billet parfaitement en phase dans son idéologie (un mot que vous aimez asséner à charge) avec ceux ici consacrés à la loi dite du Mariage pour tous.
On ne se refait pas, même si vous aviez remarqué a posteriori que ladite loi n’avait pas eu les conséquences sociétales que vous redoutiez.
Vous admettez par ailleurs être « choqué par le poids de ces groupes de pression » mais il ne me semble pas avoir jamais lu vous offusquer des pouvoirs autrement plus nocifs des lobbies représentant les cigarettiers, laboratoires pharmaceutiques, producteur de semences et OGM… et j’en passe, capables d’influencer la rédaction voire l’existence même de textes de lois ayant comme objet la santé de populations entières.
Il est vrai que ce sont là des groupes a priori peu identifiables à une idéologie donnée (quoique) et donc moins susceptibles d’être attaqués sous cet angle que vous affectionnez tant.
Le monde moderne ne sera pas châtié. Il est le châtiment.
@ breizmabro
Si je vous suis, ce que vous appelez « les avortements de confort » existent aujourd’hui en dépit du délai de réflexion de sept jours. Si j’en saisis bien les motivations, je ne pense pas que la suppression de ce délai change quoi que ce soit à la situation actuelle.
Avortement, euthanasie, don d’organes automatique : l’humain est de plus en plus considéré comme de la viande (comme dans les camps de concentration nazis (1)), qui doit être performante et utile et dont on se débarrasse quand elle gêne.
Seul motif d’espoir, mais ô combien important : cette nouvelle société est stérile, physiquement stérile. Elle ne renouvelle pas ses générations.
Nota : à propos de l’avortement, on raisonne toujours comme si le foetus était la propriété exclusive des femmes. Qu’elles assument cette façon de penser. Pour ma part, il me semblait qu’un enfant se faisait à deux et que l’homme se devait de prendre sa part du fardeau. Jadis, on appelait cela « prendre ses responsabilités ». C’était avant « elle a fait un bébé toute seule ».
****************
(1) : je n’écris pas cela pour la satisfaction facile du point Godwin. Je pense qu’il y a une vraie parenté philosophique entre nos nihilistes de gouvernement du XXIe siècle et les nazis et les communistes du XXe.
@Denis Monod-Broca | 12 avril 2015 à 10:13
« On ne m’ôtera pas de l’idée qu’une naissance est un heureux événement »
Dans la plupart des cas certes mais alors que fait-on des ‘rares exceptions’, de ces femmes, mères de deux ou trois enfants, qui se découvrent enceintes alors que le géniteur est parti sans laisser d’adresse depuis trois semaines ? Dans une situation économique difficile une nouvelle naissance sera-t-elle un « heureux événement » pour elle et ses enfants ?
Que dire des grossesses non désirées faisant suite à une violence conjugale ? Or il est très difficile pour une femme ayant subi cette violence par son mari, conjoint ou son compagnon de passage, de garder le fruit résultant de cette violence. Pour elle un délai de 7 jours, dit de réflexion, est une punition supplémentaire que la loi lui inflige.
Pour les autres, la majorité des femmes qui souhaitent avorter, une réflexion ‘obligatoire’ de 7 jours serait-elle une espèce de cure en reconstituants psychologiques ? Pourquoi pas. Mais la solution de l’avortement est majoritairement prise par la femme, et rarement à la légère. Alors 3 jours, 5 jours, 7 jours de plus, je crois que cela n’y change rien lorsque sa décision est prise car elle, seule, sait pourquoi elle a pris cette décision.
Au fait : combien de temps donne-t-on à un homme pour se protéger, ou pas, avant l’acte sexuel qui, potentiellement, influencera des vies jusqu’à la mort ?
Pour quelle raison la pilule contraceptive masculine « ne passe pas », alors que le viagra se vend si bien ?
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@Marc GHINSBERG | 12 avril 2015 à 12:32
Absolument ; et, globalement, pour les autres non plus je crois que 3, 5 ou 7 jours de « mise au coin » pour réfléchir, ne change rien. Peut-être chez les cathos, et encore…
Tous ces « ismes » et « anti… ismes » ne sont que des religions-placebo destinées à satisfaire tout un chacun selon ses humeurs, ses croyances, ses penchants politiques ; tout ce fatras est exposé dans le grand supermarché de la lobotomisation universelle où l’on peut trouver son bonheur à chaque rayon ; évidemment, comme pour les tremblements de terre il existe une échelle de Richter dans le bien comme dans le mal : socialisme, communisme, athéisme, laïcisme et islamisme sont synonymes d’horreurs, de génocides, de massacres, de mort. Christianisme : élévation spirituelle, tolérance, humanisme, paix et amour ; libéralisme, capitalisme : progrès, modernité, santé… Plus en bas de l’échelle, mis en vedette ici, le féminisme androgynophobe émasculateur moins coriace qui n’amuse que quelques groupies arrivistes en mal de publicité et de reconnaissance sociale. Le syndicalisme sous-traitant du gauchisme destiné à canaliser les mouvements ouvriers et ramener les brebis contestataires égarées dans le troupeau des moutons suivistes arpenteurs de bitume…
J’ose : on pourrait aussi inventer le bilgérisme : le seul créneau de liberté d’expression dans cet étouffoir de la pensée qu’est devenu notre pays.
Arrêtez de pinailler contre ce gouvernement. On a le droit d’avorter, point. Voyez cela comme une simplification administrative et une opportunité pour l’État de cesser de s’immiscer dans notre intimité. Vous qui appelez cela de vos vœux dans d’autres circonstances, je vous trouve incohérent, ou pour le moins orienté. En somme l’État devrait continuer à s’immiscer dans l’intimité des gens quand ils pensent à faire des choses qui vont contre vos opinions, mais dans le cas contraire c’est une intrusion insupportable.
Et puis, du frein, les féministes n’en ont jamais vu la couleur.
Enfin, surtout, on vend des Rafale, enfin ! Que votre excité de voisin prenne des notes, lui qui n’a cessé d’indisposer tous les chefs d’États quand il était aux commandes.
C’est donc la vie qui triomphe à la fin.
Enfin, spéciale dédicace pour Marisol, notre beautiful freak du gouvernement
https://www.youtube.com/watch?v=QM6SNrmH0r8
J’ignorais que le Savonarole du blog était rital et un bien piètre connaisseur de l’histoire de l’Italie, lui qui supplie que certaine génération disparaisse nous remet une couche avec celle la précédant. La vieillesse est vraiment votre naufrage !
Malgré la suppression probable de ce délai de 7 jours, je suis certain que toute femme (associée et soutenue, je l’espère, par le géniteur de l’enfant à naître) désirant avorter, ne le fera pas de gaieté de cœur. C’est une vie en devenir qui est supprimée et toute tentative de banalisation ne rend pas service à l’humanité, hommes et femmes confondus. Par-delà les religions et les croyances, il y a des lois naturelles qui s’imposent à tous et en particulier celle-ci : « Ne pas tuer ».
Après, chacun fait comme il peut.
Vous pensez sans doute qu’une femme se lève le matin en se disant « tiens je n’ai rien à faire aujourd’hui eh bien je vais me faire avorter » ? Ben voyons…
Et puis : pourquoi la suppression de ce délai légal constituerait-il de facto un frein à la réflexion ?
Ne pensez-vous pas que toute femme amenée à prendre un rendez-vous de consultation à fin de prescription d’IVG aura très probablement beaucoup pesé le pour et le contre, auparavant ?
Par la suite, cette prescription en main, rien ne lui interdit (et certainement pas ce texte de loi) de réfléchir à nouveau à son geste et éventuellement revenir sur sa décision.
Ce qui a été biffé de l’ancien texte est une disposition obligatoire pouvant entraîner une situation de souffrance.
Ce qui me semble être un progrès.
Et si le Maréchal avait eu un délai de 7 jours de réflexion avant de signer l’Armistice dans un wagon, vous imaginez la bobine de notre regretté Adolf ? J’en tremble.
Pour moi, la suppression de ce délai est surtout un effet de la haine que certains entretiennent contre ceux qui désapprouvent l’avortement et qui pensent qu’il y a d’autres moyens d’aider la femme que de « lui demander d’écarter les jambes, lui piquer son foetus et le jeter à la poubelle » (le mot se trouve dans le film « Haut les coeurs », dans lequel l’héroïne, après réflexion justement, refuse d’avorter). Supprimons ce délai et la femme sera obligée d’avorter, et ne pourra changer d’avis, voilà le but.
Je dis ceci en femme à qui un médecin a conseillé il y a un certain nombre d’années, d’avorter, sans aucune demande de ma part, ni autre raison sérieuse que le confort, comme si une grossesse c’était confortable. Heureusement, je n’ai pas obéi, et ce bébé est aujourd’hui un grand jeune homme éclatant de santé. Je n’ai jamais pardonné au médecin.
Ce n’est pas être féministe que de dire que les 7 jours de réflexion sont (j’imagine) des dispositions prises par des personnes n’ayant jamais été enceintes sans le vouloir, ou sans en avoir vraiment eu envie comme d’une douceur.
Pourquoi accorder (généreusement) 7 jours de réflexion à une femme qui est venue consulter un médecin pour avorter ? Vous croyez, sérieusement, que, avant cette démarche ultime, elle ne les pas eus ces fameux 7 jours de réflexion ?
Personnellement je n’ai connu aucune femme qui, LE JOUR (majuscule) de l’annonce de sa grossesse, ait dit : « Je vais de ce pas féministe me faire avorter ! »
Avant de prendre cette décision grave, elle a réfléchi (« sic » car ce n’est qu’une femme, quand même…). Légalement l’IVG peut se faire dans les DOUZE SEMAINES (majuscules) suivant l’annonce certifiée. Elle le sait, on le lui a dit, expliqué qu’elle avait DOUZE SEMAINES (majuscules) pour s’informer, en parler, avant de prendre sa décision.
En parler par exemple au géniteur (si possible), à sa mère (souvent), à ses enfants parfois, mais le plus souvent à ses ami(e)s ou à ses copines (de bringues et/ou de bureau). Après quoi elle prendra une décision…
Qu’elle la prenne dans les 15 jours qui suivent ou dans les 10 semaines suivantes, à quoi servent les 7 jours de rab ? Franchement ? A voir une bonne femme de 50 ans moustachue et ménopausée qui lui expliquera que « mettre au monde un enfant c’est merveilleux mais que si elle veut elle peut accoucher sous X et laisser l’enfant à l’orphelinat du coin, après… » ?
Franchement, est-ce que tout ça est bien sérieux ?
———————–
@ Cirsedal
De votre part j’aurais mieux compris que vous écriviez « bar à gouine » que « bar ha gwinn ! »
En breton « bar » signifie le pain et « gwinn » le vin (si vous ajoutez « ru » ça devient du vin… rouge).
Baragouiner ou parler de choses sans importance, vient de là. Ne vous en déplaise…
😀
Ce type de sujet fait immédiatement monter les commentaires dans les extrêmes, selon que l’on est partisan ou opposé au principe de l’avortement. A partir du moment où la loi l’autorise, il est logique qu’elle fixe des limites à cette intervention qui est tout sauf anodine.
Qu’un délai de rétractation soit imposé me paraît peu nécessaire. En revanche, lorsque la grossesse est avancée, le médecin chargé de recevoir la femme doit impérativement s’entretenir avec elle pour s’informer de l’état de sa réflexion et de l’affirmation de sa volonté d’avorter. Mais cet entretien ne saurait être inquisitoire ou viser à faire revenir la femme sur son choix. Dans le cas où ce choix apparaîtrait comme insuffisamment réfléchi, alors il se devrait de proposer un délai de réflexion dans la seule mesure où sa finalité ne serait pas de conduire au-delà des délais légaux.
Par ailleurs le fœtus n’est pas non plus un simple objet personnel et l’homme qui a fécondé cette femme ne saurait être, sauf nécessité, totalement écarté de cette réflexion. Cependant les situations sont tellement multiples que la loi ne saurait envisager tous les cas possibles. Et donc seule l’éthique est à même de guider ces réflexions dans l’intimité du cabinet médical et de répondre de la meilleure manière au besoin ou à la nécessité de la demande d’avortement formulée par la femme. Aucune pression d’ordre moral ne saurait être exercée dans ce cadre.
@breizmabro | 12 avril 2015 à 13:18
« Pour quelle raison la pilule contraceptive masculine « ne passe pas », alors que le viagra se vend si bien ? »
Ah non !
La pilule, c’est la source de tous ces problèmes d’IVG trop nombreux, et vous voulez une version masculine ?
Plutôt que de mettre des délais paternalistes, il faudrait analyser la réticente du « système » français à prescrire les contraceptifs longue durée.
DIU, diffuseurs implantés… Les médecins français usent de tous les prétextes obsolètes pour retarder leur mise sur le marché et ne les prescrire qu’en dernier recours pour toute femme qui n’a pas encore enfanté.
La comparaison est frappante avec le Brésil, où la politique démographique est différente. Et les labos moins puissants dans l’économie…
@ Robert | 12 avril 2015 à 18:56
Je ne suis ni partisane ni opposée à l’avortement car je considère que la femme, souvent seule face à cette alternative : « je peux, je ne dois pas », est une espèce d’héroïne de notre époque tellement prête à jeter l’opprobre.
Au bout de 10 à 12 semaines de grossesse « le médecin chargé de recevoir la femme doit impérativement s’entretenir avec elle pour s’informer de l’état de sa réflexion et de l’affirmation de sa volonté d’avorter » me paraît légitime, mais peu de femmes attendent 10 à 12 semaines de grossesse pour se faire avorter, et si c’est vrai, vous avez raison de dire que ce délai de trois mois d’attente pour en arriver à cette décision a, forcément, un déclencheur psychologique autre que l’évacuation d’une insatisfaction, d’un dégoût ou d’un tourment.
Alors, franchement, de vous à moi et puisque c’est le sujet, les 7 jours supplémentaires de réflexion sont-ils convenables en cette circonstance ?
@ Alex paulista | 12 avril 2015 à 19:19
« Ah non ! La pilule, c’est la source de tous ces problèmes d’IVG trop nombreux, et vous voulez une version masculine ? »
Je suis d’accord ! 😀
@ breizmabro
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il arrive en effet que la survenue d’une grossesse soit vécue comme un accident. Vous en donnez des exemples. On pourrait en donner d’autres, innombrables. Chaque cas est un cas particulier. Il ne s’agit pas de juger le choix de la future mère qui refuse de l’être.
Mais il est étrange de considérer, aussi légèrement, a priori, dans l’abstrait, dans la généralité, comme le fait désormais la loi, que l’avortement puisse être un meilleur choix que la naissance.
Croire que le sacrifice est une solution nous ramène des siècles et des siècles en arrière.
Un avortement est un sacrifice, qu’est-il d’autre ? un sacrifice à deux victimes : l’enfant à naître et la mère, qui s’inflige une intervention parfois gravement traumatisante.
La protection de l’enfant puis celle de l’enfant à naître furent des progrès. Le droit à l’avortement est une régression.
Pour l’interprète Bretagne-Mon-Pays (breizmabro | 12 avril 2015 à 18:00).
Merci pour les autres, j’avais en toute connaissance cité la revendication du poilu d’ar-mor ou d’ar-goat dans sa tranchée : « du pain et du vin ! » soit en VO : « bar ha gwinn ! ». Merci d’avoir fourni aux autres l’origine du familier « baragouiner » que je n’ignorais pas.
Pour continuer dans cette voie du folklorisme qui vous va bien mieux que la réflexion politique, vous pourriez amuser la présente galerie à propos du sens du patronyme breton Pichavant…
« Un avortement est un sacrifice, qu’est-il d’autre ? un sacrifice à deux victimes : l’enfant à naître et la mère, qui s’inflige une intervention parfois gravement traumatisante. »
Non. L’avortement sacrifie l’enfant, si on veut le considérer ainsi (problème de la définition de la vie et de l’humanité, excusez du peu) et non la mère.
Comme dans le cas de naissance difficile d’autrefois, le débat est ceci quand il y en a : faut-il sacrifier la mère ou l’enfant ?
Comme le dit René Girard, selon que les gens considèrent que la mère ou l’enfant soit la victime, ils se positionnent.
Mais il y a aussi autre chose pour moi, dont on ne parle pas, bien sûr, la liberté.
Conserver en son corps ce qu’on ne veut pas ? Monstrueux. Cela signifie que son propre corps ne vous appartient pas, comme l’esclave qui était à son maître.
La question du délai ? Une manière de prendre pouvoir sur la femme par le biais du temps. En mettant sa volonté sous condition. Mais bah, ici, il y aura bien des gens pour dire que la liberté conditionnelle, pour les femmes, c’est déjà trop.
La pilule a permis une plus grande liberté des hommes et surtout des femmes et une plus grande égalité entre les deux.
Plus de responsabilité aussi, on est davantage responsable de ce qu’on a voulu, et les gens arrivent souvent à se dispenser d’avoir des enfants qu’ils n’aurait pas les moyens matériels ou affectifs, ou les deux, d’assumer.
La technique pourrait encore sauver les hommes de devoir décider qui va être victime.
Après la pilule, la matrice artificielle adviendra peut-être. Les enfants dont la mère ne savaient pas qu’ils étaient en elle n’en ont pas souffert. Ceux détestés par leur mère, si.
Donc, comme le lait maternel est meilleur que celui du biberon néanmoins acceptable, j’espère que la matrice artificielle dénoue quelques noeuds gordiens à commencer par le sauvetage de foetus sans que cela n’entraîne la condamnation de la mère.
« Infans conceptus pro nato habetur. »
Vanitas vanitatum… au fier latiniste du 13 avril 2015 à 00:05.
Res judicata pro veritate accipitur (habetur) ?
Aucun rapport ; absolument aucun. Et pourtant cette vidéo, plus que le délai ou non délai pourrait-elle à elle seule changer le cours des choses de la vie ? Bien sûr que NON.
http://www.l214.com/enquetes/broyage-poussins/
Puisque – dixit les plus tenaces – une femme qui avorte est, au mieux, dotée d’une cervelle d’oiseau, au pire se révèle une véritable criminelle, réjouissons-nous donc qu’une telle créature se soit volontairement abstenue de se reproduire, et qu’elle n’ait pas infligé à sa progéniture possible la transmission de toutes ses tares intellectuelles. Les siennes et les tares de son copain ou de son conjoint, certainement assez ballot et lâche pour la laisser dans le pétrin.
Le nombre de crétins augmentant en progression géométrique, félicitons-nous que grâce à l’avortement, les pires d’entre eux n’aient pas de descendance.
Désormais, l’éjaculat prématuré du mâle buriné pourra être corrigé aussi sec par celui de la pointe bic du gynécologue avorteur de l’insatisfaite à la fraîcheur diaphane. Ce sont les meilleurs qui partent les premiers, dit-on, et cependant ce délai de rétractation a 40 ans d’âge. Cela fait partie des paradoxes de la nature humaine, plus pour très longtemps semble-t-il. On raccourcit sans cesse les distances, désir, fatalité, efficacité je ne sais.
Le TGV qui est contemporain de l’IVG pourrait ainsi devenir TVG, train volontaire de grossesse, si la belle en question habite quelque campagne.
@ Noblejoué
Quand commence la vie ?
Vaste question en effet, qu’on se pose depuis longtemps.
Le fait est aujourd’hui que l’embryon puis le foetus sont l’objet de toutes les attentions et de tous les soins, depuis les premières semaines de gestation. Et que, dans le même temps, il peut être considéré comme un corps étranger à éliminer.
Nous sommes dans l’arbitraire.
Nous refusons désormais de nous poser la question « quand commence la vie ? » : c’est à chacun de choisir…
Avortement de convenance, mariage de convenance, divorce de convenance… par une fatale inversion du sens du mot… Société de convenance, qui ne convient à personne…
Bonjour,
Lorsque Hector – 13 avril 2015 à 02:51 – culpabilise les femmes en les traitant de criminelles alors que déjà elles sont profondément malheureuses de faire pratiquer une IVG à cause de l’homme qui ne se soucie pas des conséquences, ce lâche qui a semé sa graine en prenant son plaisir laisse ensuite la femme se débrouiller seule, JE BONDIS !! Où sont les hommes dans leur responsabilité ?. Personne n’en parle. Et dire qu’en 1810 sous la loi de Napoléon 1er, les femmes qui se faisaient avorter clandestinement (beaucoup en mouraient – hémorragies, infections…) étaient emprisonnées, et les médecins ou les faiseuses d’anges de même. Une double peine et une injustice criante. Personne n’a mis en cause les mâles géniteurs en fuite. Comme quoi, il y a des lois justes et des lois injustes. Aujourd’hui, heureusement que la loi protège les femmes. Et celles qui désirent l’intervention d’une IVG, c’est parce qu’elles n’ont pas le choix. Chaque situation est très particulière, souvent très difficile parce que seules à affronter les pires difficultés de la vie. Celui qui dort sur ses deux oreilles c’est l’homme, jamais responsable de rien. Merci à Mme Simone Veil d’avoir combattu l’injustice.
Bien à vous
La loi protège les consommateurs en leur accordant, selon les domaines, un délai de réflexion ou un délai de rétractation.
Assurances, chirurgie esthétique, crédit à la consommation, démarchage téléphonique… 7 jours, 10 jours, 15 jours…
http://www.conso.net/page/bases.5_vos_droits.1_conseils.6_fiches_pratiques_web.49_delai_de_reflexion./
Si ce délai de réflexion de 7 jours pour avorter était supprimé, cela signifierait que donner ou non la vie aurait moins d’importance qu’un simple acte de consommation ?
« Si ce délai de réflexion de 7 jours pour avorter était supprimé, cela signifierait que donner ou non la vie aurait moins d’importance qu’un simple acte de consommation ? »
Tout de suite les grands mots !
Vous avez quatorze jours pour retourner les préservatifs achetés sur le net…
A condition de ne pas les avoir ouverts…
Quant aux sept ans de réflexion c’est avant d’épouser une féministe…
Arhh ! La meute est lancée, et celle-ci se trouve cette fois du côté des jouisseurs. Comment ça, une femme désirant avorter a déjà mûrement réfléchi aux conséquences de son acte, et puis hein on ne va quand même pas avorter la fleur au fusil !
Il faut ne rien savoir de la psychologie humaine, ou n’avoir aucun vécu, pour ne pas pouvoir penser que ce délai de réflexion après un premier pas vers l’irréparable a toute sa pertinence. Normalement on ne pense plus de la même façon après un premier pas dans un tel processus. Le cerveau a besoin de se frotter au réel avant de le prendre en charge.
Si ce délai est vécu par les (im)patientes comme infantilisant et/ou culpabilisant les raisons sont possiblement à chercher du côté d’une infantilisée se sentant coupable…
Si on place en perspective historique l’avortement, on constate une sérieuse évolution de la société à l’égard de ce problème.
Sous l’ « Ancien Régime », la femme qui ne pouvait pas, pour différentes raisons élever son enfant l’abandonnait, en général sur le parvis d’une église ou dans un tourniquet prévu à cet usage dans les monastères.
La littérature de l’époque est remplie d’histoire de héros abandonnés qui ont triomphé des difficultés de la vie par leur volonté accompagnée de la chance, divine évidemment. La chance est toujours d’origine divine.
L’avortement était rare, on l’évitait, il s’agissait de protéger une vie en devenir en lui donnant sa chance.
Les avorteuses étaient punies de la peine de mort, au même titre que les plus terribles criminels.
Dans notre société égalitaire et laïque, la vie en devenir n’a plus cette importance, et le confort ou l’impératif des contraintes présentes fait que l’avortement est considéré comme un droit inaliénable. Sept jours de réflexion de plus ou de moins ne font rien à l’affaire.
Les avorteurs sont des professionnels, et les criminels ne sont plus condamnés à mort.
Dans une société où la transcendance est la règle qui impose le fonctionnement de la société, c’est la vie future qui compte, elle est le signe de la continuité de l’œuvre divine.
Dans une société laïque, seul compte l’individu et le présent qu’il faut préserver, puisqu’il n’y a rien, mais rien de rien, après.
Où est le bien, où est le mal, je ne sais pas.
Mais je sais que le présent n’existe pas par définition même, puisqu’il se transforme en passé instantanément.
Quant à l’avenir il est à Dieu a dit le poète.
@Choubidou
donner ou non la vie aurait moins d’importance qu’un simple acte de consommation
Ce sont des actes entièrement différents qui n’ont pas à être considérés selon les mêmes critères. Vous faites des comparaisons oiseuses.
@ Denis Monod-Broca
Arbitraire ? Oui et non. Oui dans l’absolu, pas si on considère les choses comme suit :
Le foetus ne serait pas encore vivant ou du moins d’une vie non encore humaine mais comme il porte un projet parental, c’est plus au parent qu’à lui qu’on rend service. Néanmoins on lui rend service, et surtout à l’enfant futur, ce qui sera de plus en plus vrai… En soignant dès le foetus ce qui pourrait handicaper l’enfant, on rend service à ce dernier.
La question de savoir où la vie humaine commence n’est pas prête d’être tranchée car
1 Il faudrait un consensus sur la définition de la vie.
2 Il faudrait un consensus sur la définition de l’humain.
Je pense qu’on sera capable de créer des matrices artificielles avant, ce qui serait la solution au problème.
Dans le doute sur la question de qu’est-ce que la vie et qu’est-ce que l’homme ?
La femme est à coup sûr un humain, n’en déplaise à certains.
La liberté de chacun doit être préservée.
A mon avis, ce serait d’ailleurs le cas même si on prouvait le foetus vivant et humain… Si cela vous semble dur, l’inverse me paraît pire encore comme je vais essayer de le rendre sensible.
Trouverait-on normal de réquisitionner des gens et de les faire vivre en symbiose avec d’autres pour sauver la vie de ces derniers ? J’en doute, les premiers à regimber je pense étant ceux qui disent que la vie est sacrée.
Sacrée tant qu’ils n’en font pas les frais. Tant qu’il n’y a pas moyen de transférer la grossesse à eux-mêmes. Il est sans doute doux de contempler les noyades quand on est sur la berge, l’instinct de domination à peu près aussi fort que l’instinct sexuel et plus que le territorial.
PS : Veuillez m’excuser d’avoir oublié de mentionner votre nom en m’adressant à vous.
Si je veux acheter une télé à crédit, j’ai sept jours pour me raviser, onze si je contracte un prêt immobilier… Il est vrai qu’une télé n’a pas la même valeur qu’un fœtus…
Le délai de sept jours permet à une femme de recevoir conseil et information de son médecin… La mûre réflexion dont font état plusieurs des commentateurs et qui justifie la suppression du délai de sept jours ne s’appuie le plus souvent que sur l’émotionnel. Il est vrai qu’un médecin n’en sait pas beaucoup plus que son patient…
@ Choubidou | 13 avril 2015 à 10:10
La loi autorise l’intervention d’une IVG durant une période de DOUZE SEMAINES (3 mois). Ainsi donc la femme a douze semaines pour consulter qui elle souhaite avant de prendre la décision de l’IVG (ou ne pas avoir recours à elle), et notamment le père.
Si elle prend la décision de recourir à une IVG, pour quelque raison que ce soit, au bout du premier mois de grossesse, et qu’on l »oblige’ à réfléchir 7 jours de plus, cela me gêne dans le sens où l’Etat qui décidément se mêle de plus en plus de nos vies privées, a légiféré pour ‘imposer’ son propre délai de réflexion comme si la femme ne pouvait prendre une décision sans prescription médicale.
On nous bassine sans cesse avec la ‘responsabilisation’ des individus en leur disant « Mesdames, Messieurs prenez vos responsabilités ! » mais pour une décision qui justement est une prise de responsabilité importante c’est : « Madame on (l’Etat) va vous aider à prendre votre décision, vous aurez 7 jours de plus. Obligatoires. »
Mais une fois que l’enfant est né, hop ! on diminue le montant des Allocations familiales… 😀
Ceci dit, sauf erreur, nous n’avons connaissance d’aucune statistique nous prouvant que le délai de 7 jours supplémentaires et obligatoires ait fait changer d’avis une femme décidée à recourir à l’IVG avant le quatre-vingt-cinquième jour…
OUI… « mais »… à Ellen | 13 avril 2015 à 09:59
OUI majuscule à propos de la consternante régression dans l’irresponsabilité procréatrice des classes d’âges de mâles qui ont eu moins de 20 ans lors de la parution des décrets (vers 72/73) pour application de la loi dite Neuwirth du 31 décembre 1967. Auparavant la tradition orale de père en fils éduquait à la lourde charge qui résultait de l’ensemencement in vaso debito.
« mais » minuscule à qui la faute ? Est-ce qu’il n’y a pas une pluralité de causes, y compris une certaine « cause » militante qui ne cherchait rien moins qu’établir une sorte de néo-matriarcat subreptice ?
Le problème est d’une grande complexité psycho-sociologique. On n’y voit pas plus clair si on refuse de discerner entre contraception et avortement, à moins que comme en URSS, au nom d’un rejet de la méchante « pilule capitaliste », on veuille pratiquer l’avortement de masse par de simples infirmiers…
Et puis il y a un problème spécifique à la France, c’est un chiffre annuel d’IVG trois fois supérieur à celui de l’Allemagne ! C’est une féministe historique, Evelyne Sullerot (co-fondatrice du MFPF auparavant « La maternité heureuse ») qui s’en offusque dans sa dernière étude (2014) « Lettre d’une enfant de la guerre aux enfants de la crise ».
Avec toute sa compétence de sociologue non idéologique, avec sa grande humanité, avec son courage et sa liberté, Madame Sullerot offre un témoignage analytique de premier ordre et tout sauf suspect de misogynie ! Hélas, la camarilla médiatique dominante l’a mise à l’index dans les années 2000 pour plusieurs raisons qui seraient trop longues à développer ici.
@Ellen
Lorsque Hector – 13 avril 2015 à 02:51 – culpabilise les femmes en les traitant de criminelles alors que déjà elles sont profondément malheureuses de faire pratiquer une IVG à cause de l’homme qui ne se soucie pas des conséquences…
Avec ce raisonnement, on pourrait dire qu’il ne faut pas culpabiliser celui qui tue le policier qui va lui retirer son permis tant il est malheureux d’avoir dû le faire pour pouvoir continuer à travailler pour nourrir sa famille.
@Achille
« L’avortement est toujours la solution ultime quand toutes les autres ont été examinées. »
Il est est de même de la plupart des meurtres. Avec un tel raisonnement, on pourrait excuser l’extermination des juifs. Après tout, les nazis avaient envisagé un immense ghetto dans les pays conquis à l’est ou même à Madagascar avant de ne plus savoir qu’en faire…
Et puis, si notre enfant nous empêche de vivre comme on le voudrait, il n’y a qu’à le tuer ! C’est notre vie, non ?
Comment ça, ça dépend l’âge ? Vous croyez que c’est marrant d’avoir dans les pattes un bébé de trois mois dont on n’a rien à fiche ? C’est pas le père qui va l’allaiter, et encore moins quand on ne sait de qui il est.
Alors vive la liberté de la femme et le droit à jeter les bébés.
C’est la semaine des « freins » (frenulum).
– Juppé avoue avoir voté Krivine en 1969 contre Pompidou, puis s’être dégonflé au deuxième tour où il a voté pour Pompidou (Le Figaro).
– Aubry qui voulait casser la baraque s’est couchée sous la bannière de Cambadélis…
– JMLP qui voulait torturer sa fille se dégonfle lamentablement.
Doux Jésus que de freins ! On compte les traces de pneus à leurs culottes.
Ah, nom de Dieu, c’est pas le Maréchal qui nous aurait fait ça !
Sur le fond, il est hallucinant de relever que le droit, la liberté et, pour un certain nombre de femmes, le progrès d’avorter n’étaient remis en cause par personne et que le délai de réflexion ne concernait qu’une modalité, que l’intelligence, la sensibilité et le bon sens justifiaient.
Au contraire, tout cela est remis en cause même si l’accès aux médias leur est interdit par les gens qui considèrent que le droit de tuer est incompatible avec notre civilisation qui repose sur le respect de la vie, tant dans ses racines religieuses séculaires que – de manière plus récente et imparfaite – dans sa composante se réclamant de l’humanisme.
Chose curieuse, alors que nous voyons des manipulateurs instrumentaliser le génocide des Juifs commis par les Socialistes Nationaux allemands il y a plus de soixante-dix ans pour tenter de masquer leurs propres turpitudes passées et présentes, en saturant ad nauseam à des fins de sidération de l’opinion l’espace médiatique et politique avec des rappels historiques souvent déplacés, ces manipulateurs sont souvent ceux qui se servent du féminisme et de l’avortement de masse à des fins révolutionnaires en vue de saper la société française.
Comment ne pas voir le parallèle existant entre d’une part l’élimination des Juifs par des Nazis qui leur déniaient l’appartenance à la race humaine, en ayant eu recours à des méthodes et à un état d’esprit qu’Hannah Arendt a qualifiés de banalité du mal et d’autre part la politique d’avortement érigée en système, l’être humain étant assimilé à un simple déchet dont il faudrait se débarrasser sans aucun état d’âme puisqu’on lui dénie l’appartenance à la famille humaine, et qui plus est selon des normes et des cadences à respecter ?
Comble du cynisme, tant qu’à patauger dans l’abjection allons-y franchement, les gestes que l’on ne saurait qualifier de médicaux menant à cette mort sans jugement d’innocents sont remboursés par la « sécurité sociale » – la belle sécurité que voilà – afin que même les gens refusant l’avortement soient impliqués qu’ils le veuillent ou non dans ce crime, de même qu’en Chine maoïste les populations étaient invitées à venir piétiner les tombes des condamnés à mort.
Même sans vouloir tomber dans le travers de la reductio ad Hitlerum, force est de constater la similitude des démarches suivies d’un côté par les tenants d’un régime disparu érigé en archétype du Mal et de l’autre celle suivie par certains de nos contemporains qui se posent en arbitres des élégances en imposant les modes à suivre et la manière uniforme de penser et de se comporter.
Au fait, Margaret Sanger qui a été à l’origine du sinistre planning familial était une admiratrice fervente d’un certain Adolf…
L’avortement légal est la plus belle chose qui pouvait arriver, c’est une belle loi, une grande loi, soit, les vilains vieux, les rétrogrades penseront le contraire.
Le délai de réflexion existe largement, il s’exprime en semaines, vouloir se substituer à la personne concernée est dérisoire, inique, personne ne peut se mettre à sa place. Il est possible de l’éclairer pendant la période concernée, cela oui, après la décision définitive appartient à la personne et à elle seule.
Chacun peut avoir son avis, mais celui qui n’a jamais été concerné ne sait pas. Et certainement, les cas trop éloignés les uns des autres pour en faire une généralité.
C’est une loi puissante de liberté, combien d’aliénations subies, non désirées, comme le vote des femmes, plus rien ne peut entraver une marche en avant contre ce qui peut entraver un vent d’émancipation qui souffle, revenir en arrière c’est être arriéré.
@Jean Morland
Étant une femme, cette société de convenance me convient mieux que toutes les sociétés d’avant. Je peux voter, posséder un compte en banque, j’ai fait des études, je n’ai pas dix chances pour cent de mourir en couches comme il y a cent ans, ni, si je veux avorter, de risquer la mort par septicémie ou d’aller en prison. Il n’y a plus de famines en Europe depuis belle lurette, et on n’a pas eu de guerres pendant plus de cinquante ans. Les servantes ne se font plus sauter par le patron et le(s) fils du patron pour conserver leur place. Donc la société actuelle ne me paraît pas plus injuste ni plus dépravée que l’ancienne. Elle est en effet à ma convenance, en tout cas davantage que toutes celles d’avant.
Philippe Bilger est bien imprudent de s’aventurer dans de tels sujets, même avec d’infinies précautions.
À la différence de Tolstoï, qui, lui, savait que les femmes étaient dangereuses et a confié qu’il dirait la vérité sur les femmes quand il aurait un pied dans la tombe. Il la dirait, sauterait dans le cercueil et refermerait le couvercle sur lui.
@ Ellen
Ne vous mettez pas dans tous vos états, mon second degré certes peu apparent s’est contenté d’épingler certains points de vue lus ici et là, pour en souligner toute la nocivité, et l’absurdité.
Sur le fond je rejoins votre point de vue.
Car stigmatiser les malheureuses qui, lucides, s’abstiennent de donner suite à ce qui est pour 79% des cas un échec de la contraception, est un discours d’hommes toujours prêts par nature – à ce que vous savez – et toujours prêts par culture à tonner et à culpabiliser le sexe dit faible. Ils ne connaissent dans leur pauvre imaginaire que la maman ou la putain.
Rassurez-vous, ces dinosaures sont en voie d’extinction.
Bien à vous.
@Giuseppe | 13 avril 2015 à 13:24
« …les vilains vieux, les rétrogrades penseront le contraire »
Ah bon, il y aurait sur ce blog de « vilains vieux rétrogrades » ?
Catastrophy Jane va encore s’insurger.
@ Ellen
Votre argument est sûrement le pire que j’ai jamais entendu. Que diriez-vous d’un homme tellement, hum, responsable de son « enfant » qu’il en vienne à obliger sa compagne à ne pas avorter au nom de cette responsabilité ? Que diriez-vous d’un lobby hommiste (sic, pour ne volontairement pas employer le terme machiste connoté négativement) qui militerait pour que ces hommes, hum, responsables aient aussi (de nouveau, devrais-je écrire…) un droit de regard sur le ventre des femmes ?
Tous ceux qui lient avortement et enfant sont christianisés.
L’avortement fait partie de la liberté inaliénable de l’être humain à disposer de son propre corps comme il le souhaite. Aucune personne autre que nous-même ne peut avoir un quelconque droit de regard sur ce qu’il y a de plus intime en nous : notre relation avec notre propre corps.
Cette décision de supprimer le délai de réflexion concernant l’avortement est excellente et elle fait partie du processus de déchristianisation de notre société entamé courageusement par la gauche au pouvoir.
Quant à l’argument du lobby chrétien consistant à comparer ce délai, qui infantilisait effectivement les femmes, avec tout délai de rétraction contractuel, il est complètement spécieux par le fait même que l’avortement n’est pas un contrat, qui lie au minimum deux personnes, mais une liberté fondamentale qui n’engage qu’un individu.
Ceux qui comparent l’avortement à l’achat d’une télé me font bien marrer.
La télé ne grandit pas exponentiellement dans votre ventre, se formant un peu plus chaque jour.
Non, le nombre annuel d’IVGs est effarant en France, ce qu’il faut c’est une politique de contraception, pas maintenir des délais culpabilisateurs.
@ Lucile
La question n’est pas de savoir si la « société de convenance » est meilleure ou non. Vous avez exprimé, de manière très moderne, un choix purement subjectif, comme tel, irréfutable. Vous avez illustré, par là-même, la primauté du sujet autonome sur toute autre considération. En utilisant le terme de société, j’étais encore trop bienveillant envers l’époque, qui n’est la nôtre que dans une acception purement grammaticale, ou chronologique. En réalité, il n’y a plus de société du tout, seulement des sujets qui se croient maîtres de leur destin en suivant leur seul désir, vivant côte à côte dans l’unique partage d’une irréductible solitude. Il est permis de le regretter, sans verser dans une nostalgie rétrograde, tout au plus dans le regret de la perte du sens du beau mot de progrès.
La société évolue et les lois suivent avec plus de bon sens pour protéger les hommes et les femmes grâce à la médecine et la responsabilité de chacun.
Je n’aurais jamais voulu vivre en ces époques que voici sous ces deux liens :
http://matricien.org/patriarcat/histoire/napoléon/
http://tempsréel.nouvelobs.com/société/20071127:OBS6977/contraception-et-avortement-les-grandes dates-en-France-htlm
Bonsoir
J’ai déjà raconté cette anecdote.
Un jour, un de mes professeurs, pourtant de gauche, m’a confié : « Tu sais, avec nos histoires d’avortement remboursé et encouragé, nous pourrions bien être considérés dans quelques générations comme des génocidaires ». J’avais été très étonné d’un tel propos venant d’un tel homme.
Je ne demande pas à tout le monde de partager ce scrupule, mais, au moins, de le comprendre. Pourtant, ce minimum d’intelligence ne semble pas atteint par beaucoup.
@ Giuseppe | 13 avril 2015 à 13:24
« Le délai de réflexion existe largement, il s’exprime en semaines, vouloir se substituer à la personne concernée est dérisoire, inique, personne ne peut se mettre à sa place »
Merci.
La liberté d’avorter n’était évidemment pas remise en cause aujourd’hui et retoquer cette loi n’était pas une urgence. Le problème des socialistes c’est de s’occuper de tout ce qui fait la vie quotidienne des Français et qui marche bien, au lieu de s’occuper de ce qui ne marche pas. Sans doute plus facile.
A mon avis, il est beaucoup plus difficile d’obtenir un rendez-vous en gynécologie rapidement que d’attendre sept jours supplémentaires après ce rendez-vous. Cette modification de la loi est donc un cache-misère.
Car c’est bien d’une pénurie générale de médecins qu’il s’agit. J’insiste sur les déserts médicaux parce que je viens de déménager dans une grande ville où trouver un médecin, quelle que soit sa spécialité, est un parcours du combattant. Pour trouver un généraliste il nous a fallu être pistonné par une connaissance, rien de moins, mais pour les spécialistes, c’est quasi impossible tant ils sont saturés et plus du tout disposés à faire des efforts. Je savais qu’en milieu rural c’était difficile parce que l’argument principal était que les médecins ne voulaient plus vivre à la campagne mais dans une ville cela interpelle et encore une fois prouve que les vérités toutes faites ne sont que des leurres. La réalité c’est que nous n’avons plus de médecins et ceux qui restent, notre ministre les titille par principe idéologique. Tout le contraire de ce qu’il faudrait.
Alors au lieu de supprimer un délai pré-IVG, Madame la Ministre ferait bien de s’occuper des vrais problèmes.
Et, pour revenir au sujet de l’IVG, je pense en ma qualité de femme que ce délai avait un intérêt. Le recours à l’IVG est parfois une solution de confort, même si cela fait hurler certaines femmes.
Parfois, la grossesse arrive un peu au mauvais moment, parce que cela va interrompre un travail intéressant, parce que cet enfant arrive un peu loin derrière la fratrie et donc que la mère n’a pas envie. Et le refus catégorique des premiers jours passe parfois par différents stades.
Evidemment des cas impératifs sont aussi bien réels et donc sans alternative.
Toutefois, les hommes et les femmes d’aujourd’hui veulent aller vite et ne plus avoir de gêne dans leur décision et un délai d’attente représente une gêne. Pourtant j’entends encore Simone Veil dire : « Une femme ne prend jamais cette décision de grand coeur, c’est toujours un dilemme pour elle »… et cela, en tant que femme, je ne crois pas que cela ait changé.
Finalement nos ministres, quelle que soit leur discipline, ont de beaux jours devant elles car il n’y a plus d’opposition dans ce pays. Nos leaders politiques sont veules et sans programme, les Français, pourtant réputés râleurs, sont en pleine apathie. Seules nos associations défendent les minorités et sont entendues souvent au détriment de la majorité.
@ Walt Longmire | 13 avril 2015 à 11:00
« Le délai de sept jours permet à une femme de recevoir conseil et information de son médecin… »
Vous êtes célibataire ? J’ose le croire 😉 car la femme a 12 semaines (3 mois) pour recevoir conseils et informations de son médecin, du géniteur, de ses parents ou de ses ami(e)s avant de passer à l’acte (ou pas).
Dites-moi, à quoi servent les 7 jours supplémentaires ?
L’expatrié est en manque de notoriété ! Quand va-t-il être soumis à la question : le lâchage de baskets c’est pour quand ?
@Garry Gaspary | 13 avril 2015 à 18:31
Bien Gaspounet t’as pas oublié les chrétiens cette fois, tu as bien suivi mes consignes mais faut pas recommencer sinon on va te tirer les oreilles, garnement !
@ Garry Gaspary
Maîtrise de son corps, d’accord, mais quand, dans ce corps, il y en a un autre, dont on observe le développement, dont on va bientôt entendre le cœur, que l’on aime déjà… cette maîtrise ne pose-t-elle pas, pour le moins, un problème ?
@ Denis Monod-Broca
La liberté de ne pas avorter est aussi importante que celle d’avorter. Nous devons vivre dans une société où tout individu est libre et donc responsable de ses choix. S’il existe un traumatisme de l’avortement, s’il existe un traumatisme d’être mère, ils se situent uniquement dans une pression sociale qui a abouti à un choix qui ne peut être assumé en conscience par l’individu. Même si avorter ou mener une grossesse à terme constitue a posteriori pour elle une erreur, une femme qui a fait ce choix librement sera prête à en assumer les conséquences.
L’erreur est humaine, la pression sur l’individu est inhumaine parce qu’elle mène à l’irresponsabilité.
Sur le reste, l’origine de l’être n’est pas l’être. De la même façon, la fin de l’être n’est pas l’être. Un embryon n’est pas encore un enfant, un cadavre n’est déjà plus un être humain. Mais il est, disons, naturel de montrer un certain respect pour un fœtus qui se rapproche de plus en plus d’un enfant et pour un cadavre qui est encore très proche de l’humain.
@Garry Gasparry
« Tous ceux qui lient avortement et enfant sont christianisés. »
Vous êtes une caricature ! Si enfant et avortement ne sont pas liés, à quoi est lié l’avortement selon vous ? La femme qui avorte, avorte de quoi si ce n’est d’un enfant ?…
Christianisés, ceux qui sont contre ? Méfiez-vous des clichés, je connais des athées qui sont bien plus contre l’avortement que moi qui suis catho.
« Aucune personne autre que nous-même ne peut avoir un quelconque droit de regard sur ce qu’il y a de plus intime en nous : notre relation avec notre propre corps. »
Mais la relation avec le corps de l’autre dans l’acte sexuel, engage, que ça vous plaise ou non. Si on ne veut pas d’enfant, « la contraception pour les nuls » vous expliquera tout, à lire d’urgence. Oui, il fallait « y » penser « avant » !
Ellen a raison sur la responsabilité de l’homme : cet enfant attendu n’est pas conçu du Saint Esprit il me semble.
Il faudra bien qu’un jour on revienne à ce que devait être la loi Veil au départ : une exception. Et qu’on comprenne qu’une société qui tue le plus fragile, le tout petit, dans le sein de sa mère, est en danger, que cela vous plaise ou non.
Maintenant sachez que je ne jette pas la pierre aux femmes qui se font avorter (sauf à celles qui le font par pur égoïsme, et il y en a, et que le corps médical encourage parfois, par pure idéologie !!), c’est à la société suicidaire qui veut cela que je jette la pierre.
Comme le prof de gauche, je pense qu’on regrettera un jour l’avortement massif et déresponsabilisé, mais… trop tard.
@Franck Boizard
« Tu sais, avec nos histoires d’avortement remboursé et encouragé, nous pourrions bien être considérés dans quelques générations comme des génocidaires ».
Eh bien, cet homme avait tout compris.
Oui, un génocide sans nom, non reconnu, a lieu depuis 1975, il manque plus de huit millions de Français à l’appel, sans compter ceux qui auraient pu en descendre…
Même ceux qui nient ce génocide le reconnaissent indirectement quand avec des arguments fallacieux ils prétextent du déficit des naissances pour justifier une immigration de substitution au peuple français manquant qui est très loin d’être une immigration de travail et qui crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Cette folle politique d’avortement de masse, industriel, va nous coûter très cher et nous voyons à la lumière des diverses menaces qui noircissent l’horizon tels des nuages noirs annonçant un orage que nous aurons à payer ces pratiques imaginées par des apprentis-sorciers au prix du sang et des larmes.
@Garry Gasparry
« Cette décision de supprimer le délai de réflexion concernant l’avortement est excellente et elle fait partie du processus de déchristianisation de notre société entamé courageusement par la gauche au pouvoir. »
Vos propos relèvent en permanence et de toute évidence de la volonté de détruire une civilisation qui n’est pas juive.
Vous êtes-vous demandé quelle est la dose d’antisémitisme que vous instillez dans les esprits au fil de vos commentaires immondes ?
@ Garry Gaspary
Permettez une critique de votre propos :
« La liberté de ne pas avorter est aussi importante que celle d’avorter »
Fausse symétrie, avorter et ne pas avorter ne sont pas les deux termes équivalents d’une banale alternative. Naître ou ne pas naître, ce n’est pas pareil.
« Nous devons vivre dans une société où tout individu est libre et donc responsable de ses choix. »
Certes. Responsabilité et liberté vont de pair. Mais il ne s’agit pas seulement ici des individus, il s’agit de la loi, et donc d’une décision collective. Il s’agit de déterminer où est, aux yeux de la collectivité nationale, le bien commun : dans le respect dû à un être à naître ou dans son assimilation à un objet à éliminer ? dans un choix clair entre ces deux options ou dans l’absence de choix c’est-à-dire dans l’arbitraire laissé à chacun ?
« S’il existe un traumatisme de l’avortement, s’il existe un traumatisme d’être mère, ils se situent uniquement dans une pression sociale qui a abouti à un choix qui ne peut être assumé en conscience par l’individu. »
Mais non, pas uniquement. La société joue son rôle évidemment, comment pourrait-il en être autrement ? nous sommes des animaux sociaux, mais il y a aussi la nature, l’instinct, les sentiments, la vie et son mystère…
Monsieur Bilger, bien que cela fasse des années que je lis en diagonale bon nombre de vos interventions ici et ailleurs, je suis de plus en plus sidéré de voir à quel point vous dérivez vers le conservatisme le plus réac. Cela va de vos attaques permanentes contre la politique pénale de Christiane Taubira à votre complaisance de plus en plus en manifeste envers le Front National et ses satellites. Voilà maintenant que vous vous offusquez que l’on puisse faire un pas de plus en faveur de la liberté des femmes. Oui, ce délai de réflexion imposé est évidemment infantilisant car il nie la notion de responsabilité individuelle !
Dire qu’il existe des tas de procédés contraceptifs c’est vrai, dire que l’information est faite et diffusée est aussi vrai, et pourtant…
Et les MST de prospérer et les IVG d’exister, je serais bien curieux de savoir si parmi tous les intervenants tous respectent sans défaut la vitesse ?
Et sans vouloir imaginer un écran de brouillard, la personne confrontée à l’IVG doit avoir sans doute d’autres soucis que ceux relatifs à des préoccupations confessionnelles. Cela est sans doute bon pour les exégètes philosophes, mais dans le cas de la concernée certainement les réflexions doivent être sans doute plus pragmatiques que philosophico-religieuses.
@ Xavier NEBOUT
Vous êtes étonné ?
http://www.cheela.org/cheela.php?id=74822
Ou alors ses propos relèvent de la pure et simple provocation.
Pauvre Simone dépassée par le monstre qu’elle a créé.
http://referentiel.nouvelobs.com/wsfile/6561358188121.jpg
Comment s’appelle le repentir dans la loi juive ?
@Garry Gaspary
« La liberté de ne pas avorter est aussi importante que celle d’avorter »
NON.
La vraie liberté consiste à faire le meilleur pour soi et pour les autres. Or pour le foetus à l’évidence le meilleur, c’est de vivre. Et pour la mère, eh bien c’est de devenir mère, c’est-à-dire responsable. C’est l’enfant qui la rend mère.
Il n’y a pas de liberté d’avorter, il n’y a que la misère morale et matérielle, et cela, même les féministes vous le disent.
@Sandrine
200% d’accord avec vous ! « Il n’y a que la misère morale… », et G.Gaspary de pondre les habituelles bulles aussi vides et creuses qui ne veulent strictement rien dire comme « la liberté de ne pas avorter, etc. »
Vous avez raison de répondre « NON ».
Il faut quand même être un peu secoué pour associer des mots comme liberté et avortement avec cette espèce de balancement entre deux ensembles comme si c’était mathématique.
Raisonnement digne de l’ensemble vide, remarquez, là par contre il sait de quoi il parle.
Juste pour raconter une anecdote sur le sujet.
Une femme célibataire avec un enfant sur les bras – d’un homme ayant une famille légitime qu’il ne souhaite pas quitter mais qui aujourd’hui l’aide financièrement – me disait qu’elle faisait très attention pour ne pas retomber enceinte.
Je lui ai dit que je comprenais, histoire de ne pas répéter la mésaventure. Mais elle m’a répondu que déjà à l’époque elle avait fait très attention, qu’elle était tombée enceinte en ayant pris toutes les précautions, que c’était vraiment parce que Dieu l’avait voulu.
Je lui ai alors demandé sa méthode de contraception.
Elle m’a répondu « la pilule du lendemain ».
J’allais lui expliquer que c’était plus à utiliser en cas d’urgence, mais pour ne pas être moraliste j’ai préféré élargir le sujet. Comme je ne savais pas si cette pilule était autorisée au Brésil, je lui ai demandé si elle pouvait se trouver en pharmacie.
Elle n’a pas trop compris ma question, et pour cause : elle avait juste pris la pilule normale… le lendemain !
Mais bon, l’enfant est adorable, aimé par les deux parents malgré la situation compliquée, tout finit plutôt bien.
Les voies du Seigneur sont impénétrables.
En fait, je me suis renseigné, et une version (à < 72h) est facilement accessible en pharmacie. Encore faut-il comprendre ce que c'est !
Dans l’ordre vivipare mammifère, règne une illusion phénoménologique, celle qui provient trop visiblement de l’inclusion matricielle, ou plutôt pardon : utérine.
Chez nos ami(e)s les Colombes de la Paix, si politiquement correctes, le process ovipare permet « visiblement » une meilleure approche de la parité en somme grâce à l’oviparité plutôt que la viviparité. Le père en couple durable (comme le développement durable) avec la mère couve nourrit et élève à parité. Il n’y a pas d’avocats chez les pigeons… mais beaucoup de pigeons chez les humains non-avocats…
Cela étant rappelé, on en vient à souligner que l’embryon in utero a au regard des paramètres vitaux objectifs un statut de GREFFON. C’est si vrai que la nature a prévu un mécanisme de sécrétion d’hormones anti-rejet, et quand cet effet est parfois insuffisant ou absent alors la sanction naturelle est l’avortement dit spontané.
L’embryon in utero n’est PAS UN PROLONGEMENT PARANOIAQUE DE LA GESTATRICE. Pour autant il ne saurait redevenir en Occident un prolongement du patriarcat car ce dernier interdisait a priori la parité et fut lourdement coupable de bellicisme machiste.
Tout a été découvert, l’ADN constitue une référence absolument positive dans les « éléments de langage » des publicitaires, mais l’ADN a des ennemis puissants et intéressés à ce nouvel obscurantisme que constitue son déni social officiel et médiatique. Les jours de la camarilla sont comptés, numérotons leurs abattis.
Et pendant ce temps-là avec Seroplex tout fonctionnait à merveille, pas pour les intéressées, mais encore et surtout pour une bande organisée qui fait merveille dans l’entre-soi du médicament et du mélange des genres.
Et quels sont les protagonistes à la barre ? Euh… le mot est mal choisi. Qui retrouve-t-on dans cette affaire trouble ? Je vous le donne en mille ? Allez un effort ce sont presque toujours les mêmes (Mediapart).
Finalement je me prends à aimer de plus en plus l’expression de N. Sarkozy et son nettoyage avec un appareil haute pression, je crois même que ce type d’engin n’est pas à la hauteur du défi représenté par toutes ces perversions.
@ Sandrine
Caricaturer, c’est déjà prétendre que toute femme enceinte aura in fine un enfant et oublier que les fausses couches chez les femmes sont bien plus fréquentes que les avortements. Donc, non, une femme n’avorte jamais d’un enfant mais toujours d’un embryon.
Ensuite, la christianisation de la société n’a effectivement rien à voir avec la chrétienté, dans le sens qu’il n’est pas nécessaire et qu’il ne suffit pas non plus d’être chrétien pour être christianisé. Etre christianisé, c’est penser, et je dirai même plutôt fantasmer le monde dans le délire qu’a imposé pendant près de mille ans l’Eglise à notre civilisation et qui y a laissé des traces morbides dont nous devons impérativement nous débarrasser.
On peut donc tout à fait être athée et être totalement christianisé, l’exemple le plus médiatique de cela étant saint Michel Onfray qui se prétend athée mais dont la « pensée philosophique » est totalement christianisée.
Enfin, je ne propose pas une société qui fasse la chasse aux chrétiens, mais une société rationalisée où la liberté individuelle est totalement respectée. Autrement dit, les abrutis par la christianisation qui pensent qu’un embryon est un enfant ou l’avortement un génocide auront toujours le droit de cité, l’important étant que ce discours délirant ne soit radicalement plus porté par l’Etat. Sortir notre société de cette christianisation qui la tue parce qu’elle tue l’individu a donc un but éminemment politique.
J’ajouterai concernant votre dernière remarque qu’une femme qui avorte considère qu’elle fait ce qu’il y a de meilleur pour elle et qu’elle a tout à fait raison de se ficher totalement de ce qu’il y a de meilleur uniquement pour vous ou pour qui que ce soit d’autre.
@ Xavier NEBOUT
La civilisation chrétienne n’existe pas et n’a jamais existé. Le christianisme est une décivilisation, il est par sa définition même contraire à tout sens politique, et vous le savez très bien.
Et la seule et unique responsable de votre antisémitisme est votre foi qui vous abrutit complètement.
@ Denis Monod-Broca
Naître ou ne pas naître ? Mais la femme qui avorte n’a pas à faire ce choix puisqu’elle est déjà née.
La boutade est moins légère qu’elle n’y paraît et elle ne cherche qu’à démontrer que cet enfant que vous fantasmez puisqu’il n’existe pas vous aveugle à un tel point que vous êtes complètement incapable de concevoir la réalité de la femme.
CQFD, donc : tous ceux qui lient avortement et enfant sont christianisés.
Garry Gaspary a écrit :
« …Donc, non, une femme n’avorte jamais d’un enfant mais toujours d’un embryon… »
—
Faux, plus de la moitié des IVG se font entre la 9ème et la 12ème semaine, voire jusqu’à la 14ème pour les IMG. Faut-il rappeler à ce monsieur que l’embryon devient fœtus à partir de la 9ème semaine de grossesse.
—
Et en rajouté une couche (culotte) un peu plus loin :
« …les abrutis par la christianisation qui pensent qu’un embryon est un enfant… »
—
Cela fait beaucoup d’abrutis ou d’abruties christianisés futurs mères ou pères qui disent attendre un enfant ou un bébé. Personnellement, je n’ai jamais entendu une femme en état de grossesse dire : j’attends un embryon… Pas plus qu’un homme annoncer que sa femme enceinte attendait un fœtus.
Etonnant non !
Garry Gaspary, un artiste de l’affirmation gratuite et de la pétition de principe assénées avec aplomb, nous propose une société « rationalisée » dans laquelle un enfant n’est qu’un embryon tant qu’il n’est pas né, et dont on doit pouvoir être libre d’avorter.
Si on ajoute à cela que selon lui, le christianisme détruit l’individu en le rendant faible, se profile sous un masque de détraqué se croyant génial, une véritable caricature de nazi.
Dans le blog de P. Bilger, nous avons depuis peu et étrangement, trois types bien marqués : le type partisan de l’élimination des Palestiniens avec Garry Gaspary, l’éternelle victime agressive de la Shoah avec Robert Marchenoir, et Lucie la théologienne qui nous sort que le christ est mort pour que nous soyons tous juifs, avec un point commun pour les trois, qui est de traiter d’antisémite tout ce qui bouge dans l’espoir de faire taire.
Oui, mais voilà : on n’a pas encore osé censurer Saint Paul, et il va leur en faire voir.
Mais comment donc en 2015 peut-on tomber enceinte sans le désirer ?
Curieux comment nous avons changé de sujet et en sommes venus à refaire le procès de l’avortement.
Il me semble que les plus réticents sont masculins. Les femmes servent à tout : elles font les enfants, et statistiquement, sur le plan professionnel et surtout dans les familles, ce sont en grande majorité celles qui élèvent les enfants, celles qui soignent les malades, leur rendent visite à l’hôpital, font les courses pour les personnes âgées et accompagnent les mourants, celles-là même qui dans leur grande majorité demandent le droit à l’avortement. Les lois étant faites majoritairement par les hommes, ils s’estiment sans doute généreux de leur accorder pareille permission.
La possibilité d’avorter rend les femmes détentrices du pouvoir de refuser de faire des enfants quand ce n’est pas le moment, quand on ne peut pas l’accueillir comme il le faut, et ce sont elles les mieux à même de juger la qualité des soins qu’elles pourront leur donner, une fois qu’elles l’auront fait. Le corps des femmes et leur jugement leur disent à la fois la cruauté et la fécondité de la nature, et le hasard de la naissance des être humains. Il y a toujours eu de nombreux avortements, qui ont causé de grandes souffrances, mais qui ont été jugés par les femmes qui les ont pratiqués préférables malgré tout à une maternité inassumable.
Il me semble vraiment que le mot « génocide » est un grand mot, particulièrement inapproprié, et particulièrement traumatisant pour celles qui en font beaucoup plus pour les enfants, les malades, les vieux que n’en font les hommes. Eux, ils voient forcément les choses autrement. Sans parler de Napoléon qui escomptait compenser ses pertes militaires par une nuit d’amour à Paris, on peut comprendre qu’ils soient dans la théorie et que leur éthique soit moins près des réalités quotidiennes. Mais quelle misère de penser qu’après tant d’années, on accuse encore les femmes de songer à leur convenance personnelle, quand on sait malgré tout que ce sont elles qui en font le plus !
@ Lucile
Effectivement, tout le monde sait ça : en France, les femmes sont les gentilles victimes des méchants hommes.
Misère de l’époque !
Arrêtez d’embêter Gaspacho, il a eu des problèmes de « soutanes » dans son enfance, depuis il a des séquelles irréversibles et en plus il y a prescription, le pauvre !
@Franck Boizard
Vous caricaturez mes propos, pour mieux démolir mon argumentation !
ll y a bien sûr des femmes « gentilles » et des femmes « méchantes », des hommes « gentils » et des hommes « méchants », là n’est pas la question. Vous ne pouvez nier que les lois ont surtout été faites par les hommes jusqu’ici, ni que la répartition des rôles fasse que statistiquement, les femmes travaillent plus que les hommes (il y a quelques années, c’était au moins une heure par jour à peu près je crois), et que ce soit elles qui s’occupent principalement dans les familles des personnes âgées, des malades et des enfants. Je n’ai rien inventé, il existe des statistiques éloquentes à ce sujet, ce qui ne veut nullement dire que les hommes passent leur vie à ne rien faire. J’ai remarqué que certains hommes sur ce site ne faisaient pas le procès de l’avortement, ni des femmes qui le pratiquent, au contraire, et je leur en sais gré. Mais les mots « avortement de convenance », « génocide » etc. me heurtent. J’ai passé l’âge de faire des enfants et ne risque pas d’être confrontée à ce problème, mais je trouve injuste et biaisé de se fonder sur les exemples de femmes sans cervelle qui recourent à l’avortement pour passer de bonnes vacances. Si vous avez eu le sentiment que j’accusais les hommes, je me suis peut-être mal exprimée. Je ne fais de reproches qu’aux tentatives de criminalisation de ce qui est pourtant reconnu comme un droit par toutes les sociétés soucieuses des droits des femmes.
Franck Boizard, pour vous citer : « Misère de l’époque », comme vous dites.
Pour vous montrer que j’appuie mes arguments sur autre chose que des impressions, voici quelques statistiques actuelles, trouvées sur internet.
« La répartition femmes-hommes des tâches domestiques demeure notoirement inégalitaire.
Les enquêtes dites « emploi du temps » réalisées périodiquement par l’Insee (Institut national des statistiques et des études économiques, pilier de la statistique publique en France) sont particulièrement éclairantes et fournissent les données de référence en la matière. Leurs résultats sont sans appel.
Pour ne citer qu’une référence synthétique et éviter d’en paraphraser le contenu, voici la sélection de deux courts passages très éclairant : « L’emploi du temps reste très sexué, malgré de lentes convergences. Entre 1986 et 1999, les emplois du temps des hommes et des femmes se sont légèrement rapprochés, bien qu’ils restent fortement différenciés (…).Au total, en un peu plus de trente ans, de 1966 à 1999, la part des hommes a progressé de 19 % à 31 % pour l’ensemble des tâches domestiques, et de 8 % à 17 %, si l’on exclut le jardinage et le bricolage [nb : le « noyau dur » des tâches domestiques est constitué de la cuisine, de la vaisselle, du ménage et de l’entretien du linge]. Mais la réduction de l’écart hommes-femmes est due à une baisse du temps domestique total, qui bénéficie aux femmes, davantage qu’à une augmentation du temps consacré à ces tâches par les hommes. » (cf. Delphine Roy , « L’évolution des temps sociaux à travers les enquêtes « Emploi du temps » », Informations sociales 3/2009 (n° 153), p. 8-11 ; URL : http://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2009-3-page-8.htm.).
La répartition femmes-hommes des tâches parentales reste largement inégalitaire.
Les études existantes sur le sujet sont là aussi sans appel, qu’il s’agisse des études dites « emploi du temps de l’Insee » citées plus haut ou de l’enquête dite « Erfi » (Enquête sur les relations familiales et intergénérationnelles) pilotée par l’Ined (Institut national des études démographiques) ou encore de celles menées par des laboratoires universitaires (souvent à partir d’exploitations secondaires des enquêtes susmentionnées).
Toutes ces études distinguent désormais le temps domestique du temps parental, lequel était jusqu’ici dilué au sein des occupations domestiques et de loisirs. Le temps parental regroupe toutes les activités effectuées avec et pour les enfants (habillement, toilette, nourriture, conduite à l’école, aide aux devoirs, promenade, jeu, etc.). Cette approche a précisément l’intérêt de souligner les rôles distincts des hommes et des femmes en la matière.
Toutes mettent en évidence que « les mères restent, au sein du ménage, les principales pourvoyeuses de temps parental, fournissant plus du double de celui des pères » (cf. Christine Barnet-Verzat « Focus – Le temps des mères, le temps des pères », Informations sociales 3/2009 (n° 153), p. 108-111 ; URL : http://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2009-3-page-108.htm.) ».
Par ailleurs, les soins aux parents âgés incombent principalement aux femmes.
À la lecture des commentaires, on peut en déduire que Garry Gaspary est encore, et pour longtemps, le meilleur argument pour l’avortement sans délai de réflexion.
N’accablons pas sa mère, il y a des enfants qui échappent à leur éducation, et cela est imprévisible.
D’où l’intérêt d’anticiper sans délai.
@ Xavier Nebout & Mary Preud’homme
Sur l’IVG vos positions de principes sont hautement respectables, mais hélas il y a la réalité la plus sordide : les viols de masse commis sciemment en temps de guerre.
Pour ne prendre que les cas les les plus récents, ceux que les milices serbes ont infligés à des milliers de femmes Bosniaques, et les ~ 250 lycéennes enlevées pas la secte Boko Haram il y a un an, dont une bonne part ont été mariées de force ou vendues comme esclaves sexuelles.
Pour toutes ces femmes dont une bonne partie sont tombées enceintes, c’était un des buts recherchés par leurs violeurs ou leurs “maris“, que doivent-elles faire : porter à son terme le fruit de ces viols et donc accoucher ? Dans ce cas se pose le problème de l’abandon ou pas du nouveau-né ? Recourir à l’IVG me semble personnellement la solution la moins traumatisante, dans le premier cas on leur inflige une double peine et dans le deuxième une triple.
@ Lucile
L’égalité hommes-femmes est un faux problème.
Cela fait des siècles que, sous nos contrées, les femmes savaient fort bien se débrouiller avec les hommes et si elles leur laissaient l’espace public et la force physique, c’est parce qu’elles savaient maîtriser le pouvoir domestique et la force psychologique.
Votre prétendue égalité, c’est vouloir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Pas étonnant que cela ne rende pas les hommes heureux et, par ricochet, les femmes non plus.
« sous nos contrées » => « sous nos cieux » ou « dans nos contrées », il faut choisir. C’est pas beau de vieillir !
M. Trekker
Je ne vois pas en quoi le fait de rappeler deux évidences, à savoir que toute femme enceinte dit qu’elle attend un enfant (et non un embryon ou un fœtus) et rappeler ensuite au même ignare borné (relisez la prose de Gaspary) que l’embryon devient fœtus à partir de la 9ème semaine, ce qu’il ne sait manifestement pas, constituerait une position de principe. A vous lire n’importe quel médecin ou sage-femme vous rirait au nez, de même qu’à celui du quidam déchristianisé dont vous vous faites le champion.
Apprenez enfin que les femmes violentées ou violées qui se retrouvent enceintes et ont recours à l’IVG (victimes qu’il ne me viendrait pas à l’idée de juger et encore moins de condamner) sont une infime minorité dans notre pays. Je suis certainement mieux placée que vous pour le savoir. Ne mélangez donc pas tout. Je m’étonne enfin que vous rapprochiez mes propos de ceux de Nebout. Auriez-vous si peu d’arguments que vous en soyez réduit à ce genre de procédé malhonnête et falsificateur ?
@Franck Boizard
Une fois encore, vous déviez le problème et me prêtez des propos simplistes que je n’ai pas tenus, en me parlant de ma « prétendue égalité ». Partant des faits, je dis simplement que puisque ce sont principalement les femmes qui s’occupent des enfants, et dont la vie professionnelle est bouleversée par leur venue, il faut leur laisser sans chipoter le droit d’avoir, si elles le désirent, recours sans danger à un moyen de régulation des naissances auquel elles ont depuis toujours eu recours, ne serait-ce que pour les enfants qu’elles ont déjà, et qui ont besoin d’elles. Est-ce vraiment trop demander ? Est-ce vraiment ce que vous appelez le beurre, l’argent du beurre et le… de la crémière ?
@Garry Gaspary
Vous êtes vraiment de plus en plus caricatural.
NON : un embryon est un enfant.
Une femme qui avorte ne fait pas usage de sa liberté, mais suit une pente politiquement correcte, obéit à un diktat. La liberté, ce n’est pas ça, ce n’est pas avorter.
La femme qui avorte ne fait pas le meilleur. Je connais des femmes qui ont avorté, et qui disent que c’est le pire, et qu’elles ne l’ont pas fait de gaieté de coeur. Or l’acte libre apporte de la joie, un sentiment de plénitude, de certitude de ne pas se tromper (Bergson dixit). Mais les femmes qui avortent ont souvent par la suite de gros problèmes psychologiques, preuve qu’elles n’ont pas agi librement.
Bref, vos écrits reflètent une idéologie, or on sait que l’idéologie est aveugle, n’est pas libre…
@ Sandrine | 15 avril 2015 à 21:49
Avec vos certitudes définitives et votre concept de libre arbitre pas très catholique, vous vous montrez assez caricaturale également.
@ Lucile | 15 avril 2015 à 19:19
Vos principes fondamentaux basés sur les statistiques ne me rassurent pas non plus.
En plus vos statistiques sont biaisées : l’homme laisse l’éducation à la femme parce que la société est organisée comme ça, pas par choix. Pour autant, si la femme décède ou est empêchée par un accident de la vie, l’homme assume totalement la responsabilité. Lors de divorces, de plus en plus la garde est alternée. Et si les enfants passent plus de temps avec la mère les premières années, le rôle du père est souvent prédominant de l’adolescence jusqu’à la fin des études. En cas de décès ou de séparation, la capacité du père à refaire sa vie et à proposer un foyer équilibré est également supérieure. Sa capacité à gagner de l’argent aussi. D’ailleurs l’argent du beurre est souvent pompé par l’ex-crémière…
Bref, on fait dire ce qu’on veut car les deux parents ont une responsabilité égale, et se substituent l’un l’autre si la vie les y oblige.
Non, la seule chose qui justifie l’avortement légal c’est qu’il est un moindre mal par rapport à l’avortement sauvage.
Il faut donc faire le maximum pour éviter le nombre d’IVGs en améliorant l’offre de contraception, en sortant du tout-pilule, et quand on doit le faire il faut opérer le plus vite possible, sans délai.
Mais, par pitié, pas de grands principes pour légitimer cet acte affligeant.
Les hommes ont-ils quelque légitimité à disserter sur l’avortement ?
A quoi pourrait leur servir leur « science », quand ils ne pourront jamais en avoir la moindre connaissance ?
@Alex paulista
Vous aussi vous êtes caricatural : voilà le mot « certitude » transformé en gros mot, car à notre époque on ne doit pas avoir de certitudes, c’est mal vu.
Non effectivement Bergson n’était pas très catholique, il ne l’était même pas du tout.
@ Mary Preud’homme
Vous êtes sans aucun doute une nouvelle victime de ce bouillon d’inculture qu’est Wikipédia : le stade fœtal commençant, contrairement à ce que vous avancez, à douze semaines, je maintiens donc qu’on avorte toujours d’un embryon.
Sur le reste, je partage votre analyse : « attendre un enfant ou un bébé » est typiquement une expression christianisée que nous devrions bannir de notre langage puisque le fait d’être enceinte n’aboutit pas systématiquement à un enfantement. Remarquez que ce n’est pas la seule pression sociale complètement débile dans notre langue issue de la christianisation puisque nous lui devons aussi toutes les insultes à caractères sexistes et homophobes qui sont aujourd’hui condamnables lorsqu’elles sont publiques.
@ Xavier Nebout
Après l’antisémitisme, la diffamation publique… Vous ne savez décidément que pourrir l’espace d’expression de ce blog en le mettant en danger.
@ Tipaza
Ma foi, considérer que je sois le meilleur argument pour une mesure aussi intelligente et aussi progressiste est un joli compliment que vous me faites.
J’espère sincèrement pouvoir vous le retourner un jour.
Même si, intuitivement, je pense que ce n’est pas gagné…
@ Franck Boizard
La lutte des classes est un faux problème dans un monde communiste.
De même, l’égalité homme-femme est effectivement un faux problème dans un monde où tout individu est totalement libre de ses choix.
Un monde totalement déchristianisé, donc.
@ Sandrine
Vous êtes donc totalement christianisée. Le seul diktat dans ce débat est le catéchisme délirant que vous nous débitez tel un automate bien programmé.
Que des gens tels que vous se permettent de définir, voire d’employer le mot « liberté » est pire qu’une caricature, c’est positivement une insulte à la pensée.
@ Garry Gaspary
Taisez-vous Elkabbach ! On vous a reconnu !
http://www.bvoltaire.fr/videos/jean-pierre-elkabbach-se-moque-avec-cynisme-de-la-conversion-catholique-de-veronique-levy,171279
8ème semaine
A la fin de la 8ème semaine :
◦ La période embryonnaire est terminée et la période fœtale débute : elle se caractérise par la croissance rapide du fœtus (surtout entre la 9e et la 20e semaine de gestation) et par la plus grande différenciation des organes et des tissus déjà ébauchés à la période embryonnaire.
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9ème à 12ème semaine
A la 9ème semaine :
◦ La tête représente presque la moitié du fœtus.
La longueur du corps aura doublé à la 12e semaine de gestation mais le développement de la tête est plus lent.
◦ Le cou s’allonge et se défléchit et le menton n’est plus au contact du corps.
◦ Les paupières se rejoignent, se soudent et les yeux restent fermés jusqu’à la 25ème semaine de gestation.
◦ Les ongles se forment sur les doigts.
◦ Le membre supérieur grandit de façon disproportionnée.
◦ L’intestin moyen, qui avait fait procidence dans le cordon ombilical rentre dans la cavité abdominale qui a augmenté de volume (l0ème semaine de gestation).
◦ La sécrétion biliaire a commencé.
◦ A la 9ème semaine de gestation, les organes génitaux externes montrent des traits distinctifs qui seront complètement différenciés en caractères masculins ou féminins à la 12ème semaine de gestation.
C’est bien Gaspinou, en forme de bon matin ; bon toutou, sussucre !
Il est content notre Gaspinet, le cimetière de Castres a été « déchristianisé ».
Une ola pour ces bienfaiteurs de l’humanité !
hameau dans les nuages
Bienvenue dans le club des pseudos antisémites.
Cette interview est très intéressante.
Nous y voyons en effet une célébrité juive, apparemment pacifiste, outrepasser ostensiblement sa fonction en tançant publiquement une jeune femme juive convertie au christianisme et manifestement forte d’une expérience mystique, en allant même lui dire implicitement, entre autres insinuations immondes, qu’elle est la complice de la Shoah.
Les chrétiens remercieront JP Elkabbach de nous montrer ce qui le lie à G. Gaspary, et de mettre ainsi en lumière la réalité du judaïsme.
Ils auront la force de Véronique Lévy pour retenir toute haine ou mépris envers les individus (encore qu’avec GG, il faut vraiment être très fort) dans leur prière pour leur conversion.
Apprécié les rétablissements apportés par Alex paulista | 15 avril 2015 à 23:24.
La construction de représentations fallacieuses par réduction à UNE moyenne est un procédé classique quand on veut imposer une vision idéologique rampante. Par exemple si on prend le couple parental mère-père où les deux exercent un même horaire professionnel (avec les mêmes contraintes), on obtient évidemment une répartition des temps sensiblement égalitaire. Mais l’idéologie préfère occulter cette belle réalité en mélangeant celles et ceux-là avec les couples où madame exerce peu ou pas à l’extérieur, ou encore monsieur a des contraintes de sorties professionnelles très lourdes par exemple routier, VRP à large secteur, roulant SNCF, etc. Sans compter les parts de populations où pour des raisons de contraintes religieuses ou « traditionnelles » le père ne DOIT PAS exister dans la proximité des jeunes enfants et la mère DOIT SE CANTONNER à l’élevage domestique…
Au risque d’insister, lisez la très grande Evelyne Sullerot et vous comprendrez mieux les dessous post-féministes.
Excellent billet M. Bilger. Délicatesse et intelligence comme d’habitude.
@ Lucile
La formule « avortement de convenance » vous choque. Mais de quelle autre manière désigner un acte auquel on ne demande plus aucune justification, ni même réflexion préalable ? La convenance l’a bien définitivement emporté sur les convenances…
@Garry Gaspary
« …que des gens tels que vous se permettent de définir, voire d’employer le mot « liberté » est pire qu’une caricature, c’est positivement une insulte à la pensée. »
Ah ah ! Voyez-vous, je suis philosophe et juriste : c’est pour cela que je m’occupe de la liberté. Vous tombez donc mal. Que vous soyez partisan du redondant « pas de liberté pour certains » montre que c’est bien vous le fasciste.
Moi, je reconnais la possibilité d’usage de la liberté à tous, je déplore juste que certains ne sachent pas s’en servir et la dévoient.
@Trekker
Je comprends que garder l’enfant d’un viol doit être très dur pour la mère. Je ne sais pas quelle serait ma réaction.
Néanmoins ma curiosité a été interpellée par la fin du livre « La vingt-cinquième heure » de Virgil Gheorghiu, et la voici : Suzanna est violée par les Russes en 1944. Elle retrouve son mari, Roumain qui a été obligé de faire la guerre avec les Allemands, quelques années plus tard, à sa sortie de camp de prisonnier. Elle a avec elle les enfants qu’elle a eus de lui et l’enfant né du viol. Elle aime cet enfant malgré tout, et on sent que son mari, qui n’en est pas le père, va quand même se comporter en père.
Je ne commente pas, je vous donne juste à réfléchir… Il ne faut jamais jurer de rien.