Comme l’imagination n’existe plus suffisamment pour créer un univers romanesque, on a décidé de qualifier de « roman » tout récit, toute autofiction, toute relation d’une vie même quand l’auteur ne cherche pas, ou si peu, à dissimuler la réalité qu’il va irriguer de son talent quand il en a.
Dans « le Temps gagné » de Raphaël Enthoven (RE) on n’a pratiquement aucun mystère à dissiper.
Après sa lecture, j’ai d’abord tweeté en évoquant une « oeuvre remarquable qui parvient à conceptualiser des douleurs intimes, une descente en flammes familiale » (Paris Match, l’Obs).
C’était trop peu car il m’est venu immédiatement qu’il y avait beaucoup plus de choses à dire et notamment de ma part qui suis étranger au monde germanopratin premier concerné par RE au travers de quelques personnalités aisément identifiables, notamment Jean-Paul Enthoven son père, Catherine David sa mère, Isi Beller son beau-père, Bernard-Henri Lévy, Justine Lévy, Carla Bruni.
J’étais d’autant plus désireux de m’en mêler que pour avoir croisé RE, débattu avec lui et d’autres dans une journée du Medef, toujours apprécié sa liberté d’expression et tout particulièrement sa volonté de ne fuir aucune rencontre intellectuelle et politique, même risquée et sulfureuse, je m’estimais bien placé pour porter un regard objectif ( si on peut) sur son livre lumineusement exhibitionniste, dévastateur et brillant.
Si certains lecteurs sont seulement attirés par la « peopolisation » inévitable qui s’attache à la réputation de RE et à la lumière projetée sur ceux qui l’entourent, ils la trouveront mais sur un mode qui, fuyant le registre anecdotique, n’abandonne jamais l’approche réflexive.
L’essentiel est ailleurs. Rien de ce que pense, sent, déteste, aime ou accomplit RE n’est occulté, rien de ce ce qu’il endure, rien de ses souffrances, rien de sa résistance. Il est le portrait éclatant et réussi qui domine ces nombreuses pages et représente la colonne vertébrale d’un exercice qui emprunte – il ne se compare pas – aux Mots de Sartre, à Marcel Proust, à Jean-Jacques Rousseau et offre une variété de tons et de séquences, de descriptions, de dérisions, de moqueries, de sarcasmes et d’émotions révélant une palette infinie et surprenante.
Sa méchanceté, sa perfidie sont éblouissantes. Jean-Paul Enthoven oscille entre du pompeux et du ridicule. Du mesquin et du fragile. BHL est accommodé à une sauce à peine moins aigre.
RE offre des descriptions d’un comique achevé avec un art du trait et de l’imitation, sans mépris, qu’on n’imaginait pas chez ce philosophe. Les rapports de Jean-Paul Enthoven avec son employée, le langage de celle-ci, suscitent une véritable hilarité qui vient distraire d’un monde en général glauque et médiocre malgré les apparences qu’il se donne. Par ailleurs, lire la manière dont Arielle Dombasle au Maroc met un pied dans la piscine avec une discrétion infiniment ostentatoire pour être remarquée par BHL est jouissif, un pur régal.
RE, c’est sa grande force, use de l’aptitude philosophique à comprendre, à analyser les mécanismes humains les plus subtils – d’abord les siens en détail, minutieusement – pour ne jamais se perdre de vue, explicitant l’innommable, éclairant le trouble, justifiant l’impur et acharné à débusquer la racine de tout. Cette obsession de rationaliser donne à son livre sa grandeur mais peut-être aussi ses limites. Placer sous une lumière trop éclatante les aléas humains et familiaux, les heurs et malheurs d’un destin est riche de sens mais paradoxalement stérilise les ombres et durcit les états d’âme.
Cette tendance est aggravée, si on peut dire, par la netteté d’un très beau style classique, limpide, pédagogique, structuré, sans équivoque, permettant au philosophe d’exposer l’univers encombré de ses idées, de ses pulsions et de ses sensations. Pour le simplifier. Son art rend les ombres familières et humanise les démons.
En revanche, je n’ai pas été séduit par le ton délibérément grossier dont il use parfois et qui relève d’une affectation. Pour nous démontrer qu’il sait quitter le registre délicat, comme si on pouvait en douter. Le sexe n’est pas moins beau quand il est allusif.
Glauque sans doute, jeu de massacre aussi mais son « je » se massacre également. « Le Temps gagné » est un étrange ouvrage qui frappe par une dureté, une absence de complaisance. Comme si l’examen de conscience de RE, la revisitation de son existence, qui ne le font pas s’épargner, imposaient que tous soient évalués à la même aune. L’humain proche ou lointain est assez maltraité, la tendresse est rare ou elle revient de loin. Sa grand-mère Poupette ou sa mère diminuée.
Ma surprise provient surtout de son rapport au sentiment, de sa manière délibérément prosaïque d’appréhender la sexualité et les comportements amoureux, de son refus de tout lyrisme, de tout abandon comme si la loi d’un désir impérieux, la passion de la liberté ne pouvaient se vivre qu’avec une désinvolture cynique, une rudesse sans la moindre pitié. Ce qu’il narre sur le couple qu’il a formé avec Justine Lévy n’est pas élégant et certains épisodes, même pour une apologie, ne paraissaient pas nécessaires.
Il a été amoureux fou de Carla Bruni qui le lui a bien rendu mais ma gêne vient de ce qu’à aucun moment – à l’exception d’un mensonge éhonté à BHL qui a entendu dire que sa fille Justine était trompée – cette histoire particulière ne soit lestée d’un peu de gravité. Comme si l’unique normalité acceptable était celle de deux amants se vivant comme seuls au monde. Il y a dans cette attitude une sécheresse, un réalisme abrupt, qui s’accordent mal avec son esprit philosophique.
Mais ce livre est de courage et de talent, de pensée et de vérité.
Courage et talent qui m’ont donné du regret. Le talent, n’en parlons pas, on fait avec ce qu’on est, ce qu’on a, ce qu’on peut.
Le courage, c’est autre chose. J’aurais rêvé de pouvoir écrire sur ma famille, mes parents, mes six enfants exceptionnels, les aléas et les surprises de mon premier mariage, le bonheur du second, les épreuves, les souffrances, les choses intimes qu’on a besoin de sortir de soi parce qu’elles vous libéreraient et qu’elles serviraient d’enseignement.
Mais le courage m’aurait toujours fait défaut. J’aurais fait mal, j’aurais blessé. J’aurais hésité. J’aurais gommé. Alors que pour une telle impudeur seul le TOUT est acceptable !
La crudité, la vérité du réel, il fallait un RE pour les appréhender avec une sombre allégresse. Personne n’est innocent.
N’est pas lui qui veut.
Je viens tout juste d’achever, au pas de course, le « roman » de Raphaël Enthoven.
Votre commentaire est remarquable, votre analyse pleine de finesse, tout y est. J’y retrouve la même admiration que celle que j’ai éprouvée pour les qualités d’écriture, pour l’intelligence déliée de l’auteur, pour sa réflexion philosophique, pour sa capacité à tirer des enseignements généraux de situations anecdotiques. J’éprouve le même malaise que celui que vous avez ressenti face à son égoïsme cynique.
J’ai beaucoup écouté RE sur France Culture, je l’ai beaucoup apprécié.
Je salue son courage pour être allé porter la contradiction aux participants de la convention de la droite organisée par Marion Maréchal en septembre 2019. J’ai été déçu par certains traits de sa personnalité lorsque je l’ai rencontré à l’occasion d’une de ses conférences.
Avec l’aide de Wikipédia on apprend que :
(1) Raphaël Enthoven est père de quatre fils, dont :
* Aurélien, né le 20 juin 2001 de Carla Bruni;
** Sacha, né le 19 décembre 2008 de l’actrice Chloé Lambert;
*** Loup, né le 31 octobre 2014, troisième enfant de Maud Fontenoy;
**** Un fils mentionné sous le prénom Zadig dans les remerciements de La vie ordinaire d’Adèle Van Reeth, mère de l’enfant dont la gestation et la naissance sont au centre du livre.
(2) a eu BHL pour beau-père
(3) divorce d’avec Justine Lévy, qui souffre alors de dépression pendant plusieurs années.
Philosophe ? My foot !
(Ne pas traduire en français ! En anglais c’est le contraire de « Mon pied »)
Disons, au mieux, sauteur égocentrique, ou playboy !
Inutile de nous demander pourquoi le bateau France est naufragé et en train de couler dans un océan de mots avec de pareils « sabordeurs » (de saborder, même si ce n’est pas dans Larousse ou chez Robert) !
Curieux cette propension française pour des êtres inutiles à la société qu’ils se font un devoir d’humilier ?
J’avais cru comprendre que la famille était le fondement de la société dans le judaïsme ?
En passant, autrefois nous avions une Ecole Primaire Supérieure (les collèges d’aujourd’hui) et une Ecole Normale Supérieure ? Il va falloir nous expliquer comment une école supérieure peut être primaire ou normale. On a supprimé la Primaire, le temps est venu de supprimer la Normale !
J’au reçu les dernières nouvelles de Poutine et de son vaccin anti-Covid-19, notre sauvetage est proche, à lire ;
https://www.facebook.com/photo?fbid=2674897112753425&set=a.1400319396877876
Que dire si ce n’est RIEN. Encore un qui se dit philosophe. « Filousofe » lui convient mieux. J’avoue, néanmoins, l’avoir apprécié un peu au début mais il faut toujours creuser. Il faut étudier les écrits mais également la biographie pour se faire une idée plus précise.
Si vous voulez une pointure lisez donc Frédéric Schiffter. Il est tellement au-dessus de la mêlée. Ou alors Cioran, Schopenhauer, Clément Rosset par exemple. Dans un autre registre G-W Goldnadel qui a une vraie plume et du talent.
De l’exhibitionnisme littéraire à un certain voyeurisme du lectorat !
« J’aurais rêvé » – où j’ai rêvé ? – de pouvoir écrire sur ma famille, mes parents, mes enfants…
Lors de la disparition de votre frère Pierre, vous aviez commis un billet qui racontait sommairement vous, vos parents, votre famille et si l’on s’intéresse un tant soit peu à qui vous héberge pour écrire des commentaires, cela semble suffisant pour respecter la pudeur d’autres récits complémentaires.
Me fais-je bien comprendre ?
Pour le style de R. Enthoven peut-être ! pour le reste…
« Le courage, c’est autre chose. J’aurais rêvé de pouvoir écrire sur ma famille, mes parents, mes enfants, les aléas de mon premier mariage, le bonheur du second »
Vous vous êtes passé d’écrire sur votre bonheur, préférant le vivre. Quelle sagesse me paraît, sur ce point, être la vôtre !
————-
@ Claude Luçon | 22 août 2020 à 00:39
Raphaël (1975) comme « Dieu te guérit », Raphaël comme l’archange du voyage, l’un des sept grands médiateurs entre le divin et l’humain qui a enseigné à l’ l’Institut d’études judiciaires de Paris, qui grosso modo tous les sept ans donc, engendre un fils. N’y aurait-il donc pas eu confusion dans son cas, entre voyage et volage ?
• Adèle Van Reeth (1982) , la comparse des Nouveaux chemins de la philosophie, sera-t-elle la dernière mère qui fut précédée par :
• Maud Fontenoy (1977) la navigatrice aux quatre enfants de quatre pères, l’enfant Sacha étant arrivé en 3ème position. Elle-même précédée de
• Chloé Lambert (1976) l’actrice et auteur dramatique mère de deux enfants de deux pères dont l’autre, très joli garçon par ailleurs, est metteur en scène. Elle qui a succédé à
• Carla Bruni (1967) l’auteur-compositeur-interprète qu’ennuie la monogamie, jusqu’en 2008, du moins, deux enfants de deux pères dont le premier est le fils de l’amant principal de l’époque, lequel est l’ami du père de la précédente :
• Justine Lévy (1974 ) en couple depuis vingt ans et deux enfants, mais dont le divorce d’avec RE l’avait jetée dans la spirale d’un spleen baudelairien.
Je suis pour ma part assez occupée en ce moment et je remets donc à plus tard la question de savoir pourquoi dans le cas d’Enthoven qui n’a pas soutenu sa thèse sur « La Mort de Dieu, d’Épicure à Albert Camus » préparée sous la direction de l’ancien doyen de la Faculté de philosophie de Lyon-III, producteur début des années 2000 des Vendredi de la philosophie sur France culture au , le philosophe est descendu de sa tour d’ivoire pour barboter dans l’onde radiophonique, et pourquoi dans cette descente en rappel, le « l » a remplacé l’ « y » de l’invitation au voyage ….
Mais peut-être que cette conférence qui s’est tenue en 2017 à l’’ENS en est déjà une clé : L’amour : réalités plurielles et illusions multiples…
Un remarquable billet qui prouve que Philippe Bilger aurait fait un excellent critique littéraire. Il n’est pas trop tard si j’en juge par sa critique du livre de Raphaël Enthoven.
Je n’ai pas lu le livre et ne le lirai pas.
Du commentaire qu’en fait PB, j’ai retenu entre autres ceci :
« Ma surprise provient surtout de son rapport au sentiment, de sa manière délibérément prosaïque d’appréhender la sexualité et les comportements amoureux, de son refus de tout lyrisme »
J’en conclus que RE manifeste dans ses écrits comme dans sa relation affective, une froideur matérialiste surprenante en amour.
Il a laissé à chacune des femmes qu’il a aimées, d’un amour provisoire, un fils !
L’usage en pareilles circonstances est plutôt de laisser à ses maîtresses des souvenirs, bons ou mauvais, de l’immatériel, du rêve, du fantasme.
Ben non ! Le personnage est suffisamment fat pour laisser des traces matérielles, vivantes qui plus est, de l’ineffaçable en quelque sorte.
La manifestation la plus grossière de la fatuité en amour !
Mesdames, évitez ce personnage en amour.
Pour le reste il ne vaut que par une certaine qualité d’intelligence.
Un QI élevé probablement mais un QT, quotient de tendresse, faible, trop faible.
Qu’est-ce que l’intelligence sans le cœur et la tendresse en amour ?
Ce qui vous a « manqué » et que dans le texte vous appelez courage, c’est (je le pense très sincèrement) la « libido dominandi ».
Je vous estime pour vous en être préservé.
Quotient de tendresse, magnifique, Tipaza, ou la raison du cœur.
« Quand il s’agit d’écrire, on est scrupuleux, on regarde de très près, on rejette tout ce qui n’est pas vérité. Mais tant qu’il ne s’agit que de la vie, on se ruine, on se rend malade, on se tue pour des mensonges. Il est vrai que c’est de la gangue de ces mensonges-là que (si l’âge est passé d’être poète) on peut seulement extraire un peu de vérité. »
C’est le mensonge qui tue, merci à notre hôte pour ce billet de vérité pure.
Raphaël Enthoven
La queue de comète de Mai 68 ! Et quand je dis la queue !
Un « baiseur » forcené qui a totalement fait sienne la doctrine de Mai 68 : « Il est interdit d’interdire » autrement dit « jouissons ». Peu importe avec qui. Jouissons entre deux lectures haletantes sur France Culture.
Ce qu’il fait et il nous y invite.
Malgré son côté soigné et pomponné, il se dégage quelque chose de malsain de cette personnalité.
Surfait et hâbleur. « N’est pas lui qui veut » dites-vous cher P. Bilger, heureusement, un seul suffit dans les médias.
Un repère pour la gôôôche orpheline.
Cordialement.
Curieux ! Ce déroulé de vie privée et de stimulation dans la vie intellectuelle plaît ou intrigue ou repousse, lot commun de ceux qui dévoient leur personnalité, sans doute parce qu’ils ne savent pas trop qu’en faire.
Est-ce que ce genre apporte quelque chose, si ce n’est, et c’est déjà bien, d’exciter la faculté critique du lecteur ? Foin des commémorations de parturitions égrenées comme des stations de métro, l’être qui ne s’empêche pas ressemble au logo de Larousse.
Il y a une doxologie de l’existence, terminée par la louange de la capacité à s’exprimer, et le héros du film paraît revêtu de ce pallium. Moyennant quoi, cercle relationnel aidant, ancêtres et environnement semblables à celui des énarques issus de l’Ecole alsacienne, ce petit monde tourne en rond, on disait autre chose dans notre vie étudiante et vaille que vaille, procède.
Pardon, je ne lirai pas le livre, trou dans mon cursus, pas plus que je n’aimerais savoir de la vie de notre hôte, me contentant de ses qualités et de ses titres qu’il n’a, que je sache, jamais dévoyés.
Comme une réponse différée au récit de Justine Lévy intitulé « Rien de grave », publié en 2004. Aigre-doux et non dénuée de talent, elle y exerçait une douce vengeance à l’égard de son mari volage et amoral et surtout de Carla Bruni, « assassinée » magistralement.
Ce couple n’y avait pas résisté.
Quid de la reconstruction d’une histoire a posteriori ?
Je plains à présent les enfants de ce monsieur (ou ceux de ses compagnes), surtout à la veille de la rentrée. Quel que soit son talent, peut-être aurait-il dû garder tout cela pour lui ou un psy.
Il est clair que Raphaël Enthoven est un philosophe hors norme. Sa vie privée, particulièrement agitée, laisse à penser qu’il serait plutôt un adepte de la pensée hédoniste, épicurienne voire sybarite avec une généreuse pincée de cynisme.
Je laisse le soin à un agrégé de philosophie qui lit ce blog (il y en a sûrement au moins un) le soin de pousser plus avant la description de son appartenance philosophique.
J’ai lu un livre de Raphaël Enthoven, intitulé « Morales provisoires », qui est la compilation de ses chroniques sur Europe 1 en 2017.
J’avoue que je préfère lire R.E. plutôt que l’écouter car il parle tellement vite que je suis obligé de m’y reprendre à deux fois pour comprendre ce qu’il a voulu dire.
Bon sang ne saurait mentir, son fils Aurélien, qu’il a eu avec Carla Bruni, est un fervent militant du parti d’Asselineau. Je pense que cela lui vaudra la sympathie de nombre d’abonnés de ce blog.
La génération des jeunes nés après l’an 2000 semble bien partie pour chambouler les idées reçues de leurs aînés. Déjà les « Morales provisoires » de son père qui pourtant aujourd’hui sont à l’avant-garde de la pensée de notre décennie, risquent de devenir rapidement obsolètes avec celles que nous livrera son fils Aurélien dans quelques années.
Tout est provisoire. Le monde va trop vite !
@ Isabelle | 22 août 2020 à 08:48
« Si vous voulez une pointure lisez donc Frédéric Schiffter. Il est tellement au-dessus de la mêlée. Ou alors Cioran, Schopenhauer, Clément Rosset par exemple. Dans un autre registre G-W Goldnadel qui a une vraie plume et du talent. »
Du coup, dans quelle catégorie de concepts schifftertiens mettriez-vous « le Temps gagné », à la couverture bleu turquoise, de Raphaël Enthoven, qui fait suite à la couverture corail des « Nouvelles morales provisoires » de l’année précédente, de ce Raphaël Enthoven qui a également préfacé l’édition 2020 des œuvres d’Albert Camus, le seul homme normal qu’il connaîtrait, ladite normalité résultant pour lui de ce que selon l’écrivain Camus, il ne serait « pas nécessaire d’espérer pour entreprendre », le « chichi », le « blabla » ou le « gnangnan » ? Si vous l’avez lu bien sûr.
Pourquoi du courage ? Ne pas écrire son autobiographie n’est pas un manque de courage. C’est simplement la marque des gens normaux.
Une infime minorité de gens font le contraire. Ce n’est ni louable, ni condamnable. Il n’y a aucun mal à vouloir préserver sa vie privée, et celle de ses proches. Bien au contraire. Tracer la ligne de partage entre ce qu’on dit et ce qu’on tait, savoir ce qu’il ne faut pas exposer est au contraire une marque de sagesse.
Et puis la vie ne s’apprend pas dans les livres. Je suis sûr que vous en avez appris infiniment plus à autrui, par votre action, que vous n’auriez pu le faire en couchant des mots sur du papier.
« Mais ce livre est de courage et de talent, de pensée et de vérité. » (PB)
Je m’en tamponne un petit peu le coquillard, les états d’âme, la vie des gens, tout ce qui gravite autour de leur nombril.
Qu’ils aillent soigner les lépreux et je discuterai après.
Ou encore qu’ils aillent faire un pèlerinage à Lourdes et prendre en charge les derniers ressuscités d’entre les morts… Jusqu’au bout bien sûr, c’est tous les ans, ma voisine chef d’entreprise le faisait.
Les témoignages intimes de « gazelle » me mettent aussi mal à l’aise que la misère qu’il m’est arrivé de croiser.
Fuyons ces livres, je veux du sublime, du magnifique, de l’universel, pas des histoires de pleureuses qui se retournent sur leur passé.
Lantenac qui décore le plus valeureux d’entre tous et qui le fait fusiller sans état d’âme, il a fauté, il a mis en danger la vie de tous.
Victor Hugo pour la vie, RE pour l’air du temps, c’est toute la différence.
Je viens de terminer une partie de manivelles intense, je me prépare pour le Tour de France, ce n’est pas avec les écrits de RE que la victoire est au bout, le racolage et ce que lui pense être exceptionnel n’est qu’une suite de lampions.
J’ai mis quelques années pour trouver les deux albums qui me manquaient des Pieds Nickelés pour la collection complète, l’un vient de m’être confirmé, j’attends avec impatience la réponse pour le second.
Il est sûr que je ne tremblerai pas pour les écrits de RE, il ne fait que passer.
BHL une nouvelle fois vient de nous ridiculiser, une photo qui fait le tour du monde, j’ai honte pour nous, il me fait honte.
Terrible constat que tous ces nombrilistes qui ne font rêver qu’eux-mêmes et ne nous apportent rien de rien. Au moins Michel Onfray et duvent soufflent un vent frais qui fait respirer même le plus bronchiteux d’entre tous.
Si je peux me permettre, lire l’article sur « les nouveaux filousophes » dans l’excellent magazine Eléments.
https://www.revue-elements.com/glucksmann-enthoven-cespedes-les-nouveaux-filousophes-a-la-manoeuvre/
J’aurais préféré que l’on parle de son Eminence, François Bayrou, autrement plus important pour le respect de notre démocratie, les écrits de RE ne sont rien, le quotidien est tout, le futur a été écrit il y a bien longtemps :
https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/06/francois-bayrou-mis-en-examen-dans-l-affaire-des-assistants-parlementaires-du-modem_6021996_823448.html
Je n’ai pas vérifié mais, il faut avouer que la pitance est fraîche, jusqu’où iront-ils ? :
https://i.goopics.net/yqrrD.png
Obèses et indécents.
Pourquoi « l’imagination n’existe plus suffisamment pour créer un univers romanesque » ?? Franchement, j’ai toujours du mal avec ce genre de généralités qui ne s’appuient sur aucune démonstration argumentée…
Moi qui suis une grande lectrice, de littérature classique et moderne, je ne peux pas affirmer une telle chose ! Bien au contraire. Ici, il s’agit d’autofiction, beaucoup s’y sont cassé les dents, mais certains y excellent ! Et tant d’auteurs actuels ont une imagination qui fait mon admiration ! Il faut les soutenir, pas les accabler, leur vie n’est pas simple.
Enthoven est l’illustration parfaite, bien qu’il ne soit pas le seul, Zemmour et Onfray sont aussi parmi mes favoris dans le genre, de ce vieil adage français : « Tu causes, tu causes, c’est tout c’que tu sais faire ! »
@ Narcisses
Merci Narcisses pour cet article sur les nouveaux « filousophes ». Avec Vincent Cespedes, le « résistant », on en tient un bon dans la catégorie.
« Vincent Cespedes ne précise pas si les textes de Levinas, de Sartre, d’Arendt, de Derrida, etc., écrits sous l’influence d’Heidegger, devront faire l’objet d’enquêtes pour déterminer s’il y subsiste des éléments d’ontologie hitlérienne. Pour ma part, il m’apparaît que pareil programme de purge ne serait pas illégitime. Il suffirait qu’on créât pour Vincent Cespedes au 110 rue de Grenelle un Bureau de l’Épuration philosophique. Une pétition s’impose. » F. Schiffter
http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/2019/12/vicent-cespedes-le-resistant.html
Personne ne peut se vanter d’être philosophe… Supercherie, une de plus !
Vous voulez une pointure. Romain Gary. C’est du lourd, du puissant et du vrai.
« …Big Sur, d’une beauté à vous faire sentir devant ça comme une sorte de pollution en veston, un lieu où le grand fantôme de l’océan rencontre le fantôme de la terre dans une atmosphère brumeuse, vaporeuse, où aboient les phoques et où on a envie de faire son mea culpa uniquement parce qu’on n’est pas eau, ciel, et air. »
Lorsque la bêtise se fait trop puissante autour de nous, lorsqu’elle glapit, piaille et siffle, couche-toi, ferme les yeux et imagine que tu es sur une plage, au bord de l’océan… Lorsque la plus grande force spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie, se fait à nouveau entendre, j’appelle toujours la voix de mon frère Océan à la rescousse. » (La nuit sera calme – Romain Gary)
« Une chose m’étonne. Qu’1 #parti comme #LFI puisse inviter
@T_Bouhafs
qui est si grossier et si peu démocrate ds ses propos – je « pisse » sur les #soutiens de #Zemmour- est hallucinant! Comme si la vulgarité des idées et des mots n’était pas un #critère d’arbitrage républicain ! » tweet de P. Bilger
Il est certain qu’il est préférable de lire ou d’écouter R. Enthoven que la nouvelle idole de Mélenchon et sa bande de la France Soumise.
J’aime bien votre humour pince-sans-rire : « une chose m’étonne »…
« J’aurais rêvé de pouvoir écrire sur ma famille …. »
Certes, mais la vendre et la mettre en vitrine en publiant est autre chose.
Mais au surplus, on n’a pas la même vision des choses au fil de l’âge. Comment fait-on pour revenir sur ce qu’on a écrit à propos de sa famille ?
On fait comment pour croiser le regard du fils – dont on a publié ses sentiments à son égard ?
Les histoires de famille ne se racontent qu’en famille – et encore, avec prudence !
Se délecter de la vie intime de qui que ce soit, ou faire se délecter les autres de la sienne, le jour où l’envie m’en prend, je vais consulter au plus tôt.
@ Martchi 22 août 13:41
Sur ce coup-là vous avez gagné plein de bon points offerts par le blog « Justice au singulier ». Félicitations !
« Ne pas écrire son autobiographie n’est pas un manque de courage. C’est simplement la marque des gens normaux »
10 points !
« Je suis sûr que vous en avez appris infiniment plus à autrui, par votre action, que vous n’auriez pu le faire en couchant des mots sur du papier »
Là à mon avis ça vaut, au moins, 50 points.
Bon d’accord, après ça Martchi va me dédier ses 25 paragraphes* avec, depuis qu’il l’a appris, les phrases les plus importantes à intégrer, celles qu’il indique en caractères italiques, des fois que l’on passerait à côté 🙁
C’est bien Martchi, vous êtes, enfin, entré dans le moule.
Adeo Martchi
P.-S.: pour les 25 paragraphes à venir je passe mon tour aux commentateurs avisés ET intelligents, de ce blog.
Si les histoires de Q sans I intéressent certains lecteurs qui y trouvent des finesses littéraires, tant mieux pour eux. Il est naturel que les gens qui fréquentent ou qui rêvent de fréquenter des milieux qui puent le fric et la luxure se sentent en harmonie avec le sujet du jour.
@ breizmabro (@ Martchi)
« Là à mon avis ça vaut, au moins, 50 points. »
J’ai également apprécié, à sa juste valeur, le commentaire de « Martchi » (plus pratique à écrire que Robert Marchenoir).
Il fut un temps où l’on distribuait des bons points (là, on remonte le Mékong ou on passe quasiment à l’ère préhistorique…). Après l’obtention de 10 bons points, on recevait, fiers comme Artaban que nous étions, une image.
Marchi, vous avez donc l’honneur de recevoir 5 images.
Bien à vous
———————————————————–
@ Claude Luçon
« Tu causes, tu causes, c’est tout c’que tu sais faire ! »
Certes, E. Zemmour, R. Enthoven, BHL, M. Onfray et tant d’autres causent sur les ondes radio ou dans le poste de télévision. Mais les mots sont nécessaires pour essayer de penser ou de panser les maux. Une manière de se défouler sans utiliser les armes… La plume et le sabre !
Et puis, il y a ceux qui ont les mains dans le cambouis, qui mouillent la chemise comme ce jeune maire en milieu rural qui essaie d’écoper le bateau qui coule de toutes parts. Galère ! En résumé, « deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ». Ce jeune maire a bien du courage et peu de moyens pour éviter que le Titanic ne coule à pic.
Entendez-nous dans nos campagnes…
Le cri d’alarme d’un maire rural.
https://www.causeur.fr/entendez-nous-dans-nos-campagnes-180706
Tous ces maires qui tirent la sonnette d’alarme mais, en vain, la macronie semble être sourde à faire peur. Peut-être faudrait-il l’équiper d’appareils auditifs dernier cri ?
Ça rame dur dans les villes et les campagnes :
https://www.youtube.com/watch?v=d9bhQjfohgw
Raphaël Enthoven
Ce don Juan irrésistible* me surprend. Quelle santé ! Quelle bougeotte ! Que de femmes ! Que d’enfants ! Et ce n’est sans doute pas fini.
J’ai écouté sur France Culture ou à la télé ses conversations avec des profs de philo variés. Très haut niveau. Épatant ! Qui ferait aussi bien que lui ?
Il y a des gens meilleurs à l’oral qu’à l’écrit. C’est son cas. C’est aussi, dans un tout autre genre, celui de Zemmour. Espèce rarissime.
Ce qui surabonde, ce sont les gens bons ou très bons à l’écrit, médiocres, lamentables ou nuls à l’oral.
* « un diable de l’amour » (Carla Bruni). Les dames d’ici traduiront, en rassemblant leurs souvenirs. Et en comparant leurs expériences. Une épée de plumard, quoi.
@ Claude Luçon 22 août 14:26
« Tu causes, tu causes, c’est tout c’que tu sais faire ! »
C’est vrai, et lui, tout comme un qui n’est pas philosophe, a SEPT « entretien et éducation » d’enfants à assumer.
Du coup il pige dans des radios pour 200 boules pour ne rien dire de passionnant, et parfois il publie un livre qui n’a aucun sens sauf à lui permettre de toucher des à-valoir sur de futures parutions de ses « oeuvres » et quelques redevances (royalties) sur les achats desdites oeuvres. (Quand on voit les ventes de ses bouquins on se demande de quoi il vit et comment il peut subvenir à l’éducation de ses enfants !)
Pitoyable !
Je ne vois pas l’intérêt de consacrer un billet à ce loser, fils de… mondain parisien ridicule.
@ Narcisses | 22 août 2020 à 13:49
J’ai bien aimé votre lien… des filousophes et j’ajoute peut-être proxénètes.
Remarquons que dans cette répugnante fratrie, et en désespoir de cause, Sarkozy aura trouvé de quoi faire une Première Dame de France. À croire que
la condition première pour être un président de notre Ripoublique serait d’appartenir à un groupe où la perversité soit reine…nous avons échappé de peu à DSK et ses salons d’échangistes… mais cela aurait été pire avec Epstein.
Alors monsieur Philippe Bilger ne vous mélangez pas avec cette triste engeance même pour en faire un reportage, ne côtoyez pas les membres de Sodome qui finira par s’écrouler et gardez vos secrets de famille les plus délicieux pour vos petits ou arrière-petits-enfants.
J’ignore tout de ces mondanités. Je lis l’article sur Justine Lévy sur Wikipédia. Ça cause de BHL, d’éditeurs, éditrices, fils de ceci et filles de cela. Je passe.
Bonjour Philippe,
Globalement la littérature française est affligeante.
Ce n’est plus un nombril qu’ont nos « écrivaillons » c’est le gouffre de Padirac.
Sponsorisé par la pire des engeances, le prof, le côté obscur de la force.
Les « écrivains » français me font penser à un t-shirt croisé sur une belle poitrine à Paname, qui annonçait :
Me
Myself
Selfie and
I
@ breizmabro
« Sur ce coup-là vous avez gagné plein de bons points offerts par le blog « Justice au singulier ». Félicitations ! »
Mazette ! Y a distribution de bons points sur le blog ? Mais j’ignorais que breizmabro jouait un rôle dans le fonctionnement du blog… :}
Pour vivre heureux vivons cachés. Et le plus loin des médias et réseaux sociaux. C’est la maladie du siècle. Plus il y a de gens qui exposent leur vie intime et plus ils risquent de se faire blâmer et incendier. N’oubliez pas qu’Internet a du bon mais aussi du mauvais.
M. Raphaël Enthoven m’était totalement inconnu. Merci à M. Bilger pour ce billet, je mourrai plus instruit des choses de ce monde.
Ainsi R.E. écrit des livres que je ne lis pas, est un habitué des plateaux que je ne fréquente pas et passe ses jours et ses nuits dans un quartier que j’ai fui depuis longtemps.
Il me fait penser à une publicité pour le dictionnaire Larousse qui disait : » Je sème à tout vent ».
Décidément, nous n’avons pas grand-chose en commun.
@ breizmabro | 22 août 2020 à 18:21
@ Isabelle | 22 août 2020 à 18:06
Toujours à propos de Raphaël Enthoven, voici un deuxième copier-coller de Wikipédia :
« Il dispense ses premiers cours en 1999-2000 à l’institut d’études judiciaires de Paris ; préparateur en culture générale au concours interne de l’École nationale de la magistrature. Il enseigne comme allocataire-moniteur normalien (AMN) à l’université Lyon III Jean Moulin de septembre 2000 à juin 2002 (son cours porte sur l’esthétique de la délicatesse, autour de Bergson et David Hume), puis à l’université Paris Diderot (où il fait cours sur la naissance de la Tragédie – 2002-2003). »
Donque ! Comme dirait nos cousins italiens, résumons-nous :
1. Il dispense ses premiers cours en 1999-2000 à l’institut d’études judiciaires de Paris ; préparateur en culture générale au concours interne de l’École nationale de la magistrature.
2. Il enseigne comme allocataire-moniteur normalien (AMN) à l’université Lyon III Jean Moulin de septembre 2000 à juin 2002 (son cours porte sur l’esthétique de la délicatesse, autour de Bergson et David Hume),
3. puis à l’université Paris Diderot (où il fait cours sur la naissance de la Tragédie – 2002-2003).
On croit rêver :
1. Nous nous étonnons, Philippe compris, depuis des années d’avoir des magistrats laxistes, pas étonnant considérant qui était leur professeur !
2. Un cours sur l’esthétique de la délicatesse ? Cet homme est un hypocrite de remarquable stature ! C’est sans doute pour cela qu’il a démontré sa délicatesse avec toutes ces jeunes femmes, passées et à venir, en utilisant son esthétique de latin lover ! (D’où mon donque au début de ce commentaire.)
3. Il fait cours sur la naissance de la Tragédie ? Bon ! Là on peut penser qu’il parlait de sa naissance, sans lui pardonner.
Le problème pour cette bande de gaillards ramollis, Enthoven, Zemmour et Onfray, est que leur regard est fixé sur l’objectif des caméras de télévision pour s’assurer qu’il est bien dirigé vers eux tout en gardant un oeil sur le technicien du son et s’assurer qu’il pianote bien sur sa console audio pour contrôler que leurs paroles, pas d’évangile, parviennent bien à nos oreilles.
BHL lui au moins allait au feu en chemise blanche et costume noir !
Ils ne voient donc pas au-delà des murs des studios TV cette France qu’ils déshonorent et insultent en la réduisant à « une petite démocratie ».
Ils ne comprennent pas que la France reste grande au yeux du monde par l’esprit de ses citoyens, pas les mots de ses philosophes que personne ne connaît au-delà de l’Hexagone y compris d’ailleurs beaucoup à l’intérieur.
Ils ne comprennent pas que si Trump s’en moque c’est parce que la France est un problème pour lui ! Il sait qu’avec ou sans enthousiasme, les Européens la suivront, que ses généraux du Pentagone lui disent : Hey ! Attention ces Français font le boulot pour nous au Sahel et commencent à le faire pour nous sur les eaux au large des côtes grecques qu’Erdogan convoite, l’obligeant à faire semblant d’être copain avec Manu !
Ils ne comprennent pas que les Chinois tout en éprouvant le besoin de déclasser nos universités, pourtant tellement supérieures à leurs universités au point qu’ils demandent d’établir des liens avec nos écoles d’ingénieurs, pensent que, merci de Gaulle, la France est leur meilleure amie. En plus pour eux, surtout elles, les Galeries Lafayette sont un temple.
Ils ne comprennent pas pourquoi Shimon Peres pensait aussi que la France était la meilleure amie d’Israël, oubliant la culture très particulière de champignons que nous leur avons enseignée.
Mais plus près de nous ils ne comprennent pas pourquoi les chauffeurs routiers tant haïs par les chauffards français ont continué de nourrir la France pendant le confinement et pourquoi tout le corps médical s’est mobilisé oubliant ses revendications de la veille.
Ils ne savent pas que de vieux copains à moi du Chili, d’Écosse, du Vatican et d’Italie, du Connecticut, de West Virginia et de Californie m’ont tous adressé un email pour célébrer les Gilets jaunes, pour eux les sans-culottes étaient enfin de retour.
Ils ne comprennent pas pourquoi des dizaines de milliers d’ados se sont portés volontaires auprès des Forces de l’ordre et civiles après Charlie et pourquoi des millions de famille sont descendues dans nos rues pour la même raison.
Ils ne voient pas une ravissante jeune femme gagnant le championnat de France de cyclisme aujourd’hui, sur son podium, chanter la Marseillaise en pleurant, fière de son exploit. Comme ils n’avaient pas vu trois solides gaillards rugbymen appelés pour la première fois en équipe de France chanter la Marseillaise en pleurant d’émotion (l’émotion étant chose rare au rugby), aussi par fierté, deux étaient d’origine sud-africaine, le troisième était Nyanga, une vedette pour tous les fans de rugby.
Ils ne comprennent pas que nos cultivateurs et nos éleveurs ont conservé l’esprit cul-terreux de ceux qui pendant des siècles ont bâti ce pays et qu’ils continuent de le faire tout en crevant de faim eux-mêmes grâce à nos fonctionnaires trop zélés.
Ils ne comprennent pas pourquoi les Américains viennent voir la Tour Eiffel et ne remarquent pas eux-mêmes, en allant à New York, la statue de la Liberté à l’entrée du port de Manhattan et la signification universelle de ces deux monuments.
La liste est interminable.
Ces trois-là ne pensent pas France et Français, ils pensent Enthoven, Onfray et Zemmour seulement, tristement ils ne sont pas les seuls.
Avant le texte de leurs prochaines élucubrations, je parie qu’ils ont épinglé bien en vue sur leur ordinateur la vignette de leurs comptes en banque et que, contrairement à nous, ils ne cliquent pas d’abord sur Justice au Singulier en se levant le matin mais sur ladite vignette.
C’est vrai que le vaudeville Enthoven père et fils/Carla, a été assez comique.
Elle se tape le père dans le but de se taper le fils… à papa donc, que ça ne gêne pas de se taper celle que son père vient de se taper.
Belle mentalité pour une belle famille, en effet.
Il ne manque plus que les hurlements et les portes qui claquent et on est dans Feydeau ou un truc du genre.
C’était comique et comme tout vaudeville en même temps totalement pitoyable sur la condition humaine.
Personnellement, comment dire… passer après mon père, ça me poserait quelques problèmes tout de même.
Mais ça doit être probablement parce que mon ex-belle-mère était aux antipodes physiques de Carla Bruni (euphémisme). C’était un vrai laideron qui me faisait honte tellement elle était moche, qui ne faisait en plus rien pour s’arranger et qu’évidemment seul mon père trouvait jolie tellement il avait besoin de « quelqu’un ».
J’aurais dû lui présenter une chèvre ma vie aurait été sans doute meilleure mais une fois de plus je m’égare.
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut être un sacré pervers pour coucher avec la petite amie de son père. Avec celle de son fils, encore, ça va, mais son père ?! C’est glauque.
Mais c’est vrai qu’il est beau RE.
C’est un escroc intellectuel qui dit quasiment à chaque phrase dans chaque débat qu’il n’a pas dit ce qu’il vient de dire parce qu’il ne le pense pas alors qu’il le pense tellement fort que tout le monde l’a entendu, mais il est beau.
Il fait des phrases quoi, comme les marins.
Je me souviendrai toujours de son caca nerveux il y a quelques mois chez Praud sur CNews à propos du Professeur Raoult et de la chloroquine où le gars se met à hurler comme un gamin mal élevé, en tapant des pieds comme le « chiard » insupportable de mes voisins demeurés, traiter Raoult de charlatan et la chloroquine de placebo et fini par dire que vu que lui-même n’y connaissait rien, il n’avait pas d’avis sur la question évidemment, avec toujours cette espèce de faux détachement qu’il veut le faire passer pour au-dessus de lot, lui le grand philosophe, loin de toutes ces insignifiances du monde « normal ».
C’était comme son vaudeville « brunesque », prétentieux, comique et en même temps pitoyable.
Donc, au fond, il est toujours égal à lui-même RE.
C’est déjà ça diront certains.
@ Patrice Charoulet
« »un diable de l’amour » (Carla Bruni). Les dames d’ici traduiront, en rassemblant leurs souvenirs. Et en comparant leurs expériences. Une épée de plumard, quoi. »
Ouais mais de toutes façons Carla est une nympho et elle dit ça de tous les mecs avec qui elle a couché, ce qui fait environ la moitié du Bottin mondain donc ça ne veut rien dire.
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@ Clovis
Soit vous êtes un crétin soit un tartuffe.
Le c*l est ce qui fait tourner le monde depuis que la vie est apparue sur cette planète et pour parier sans se tromper qu’elle n’est pas la seule dans l’univers.
L’argent, le pouvoir, ne sont que des moyens pour arriver là où tout le monde veut arriver, c’est-à-dire au « c*l ».
@ Wil
« Personnellement, comment dire… passer après mon père, ça me poserait quelques problèmes tout de même. »
C’est pourtant ce qui nous est arrivé à tous, pauvres mortels…
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@ Claude Luçon
« BHL lui au moins allait au feu en chemise blanche et costume noir. »
C’était pour nous faire rire ?
@ Wil
« L’argent, le pouvoir, ne sont que des moyens pour arriver là où tout le monde veut arriver, c’est-à-dire au « c*l ». »
Pas tout le monde, Wil… Cela occupe la tête de beaucoup de monde, certes ; mais même sans prétendre qu’il existerait des gens 100 % chastes, il arrive tout de même que certains prennent une fraction de leur temps de cerveau disponible pour réfléchir et agir avec un horizon plus lointain que celui de leur propre survie ou reproduction, et ce sans arrière-pensées lubriques.
« Mais le courage m’aurait toujours fait défaut. J’aurais fait mal, j’aurais blessé. J’aurais hésité. J’aurais gommé. » (PB)
Voilà qui est tout à votre honneur. Vous avez bien fait.
Il y a, je crois, plus de lucidité, plus de vérité anthropologique sur le désir et sur le comportement des hommes (« terme générique embrassant la femme ») chez Shakespeare que chez ce RE.
L’analyse que fait René Girard, en particulier du Songe d’une nuit d’été, dans « Shakespeare, les feux de l’envie » en apprend plus j’en suis convaincu sur RE, ses amours, ses coucheries, et ses brouilles que tout ce qu’il peut en écrire lui-même, avec sa belle étiquette de « philosophe »
Autre extraverti du jour, Dupond-Moretti…
À l’invitation (sic) des ayatollahs verts, il est venu, comme à Canossa, s’expliquer sur quelques propos anodins devant le tribunal médiatique des Verts.
En tenue « loubard de luxe », il s’y est aplati de belle manière.
Finalement, je perçois un peu plus, depuis le début de cette nomination vaudevillesque, qu’elle n’est qu’un rateau politique (bien large) pour l’élection présidentielle.
Les réformes de la Justice? aux calendes grecques. Juste pour la filouterie électorale.
J’attends la même réunion avec le RN. Juste pour voir !
Cordialement.
@ F68.10 | 23 août 2020 à 02:03
« Il arrive tout de même que certains prennent une fraction de leur temps de cerveau disponible pour réfléchir et agir avec un horizon plus lointain que celui de leur propre survie ou reproduction, et ce sans arrière-pensées lubriques. »
Dans un commentaire récent, que vous retrouverez plus rapidement que je ne le ferai, vous avez dit que « le sexe chez les femmes passait par le cerveau » (sic).
J’ai failli applaudir parce que je suis de cet avis.
Pour les hommes c’est différent, l’adage populaire dit qu’ils n’ont qu’un seul neurone localisé. Simplement il travaille en temps partagé, alternant réflexions sur le sort de l’univers et pensées sur celui de la voisine.
Quel charivari ! Un brûlot qui va consommer ces familles… Parents, conjoints, enfants et proches… On aurait espéré un livre d’une autre consistance !! Ces états d’âme sont réservés à son(sa) meilleur(e) ami(e), ou pour en parler avec un psy…
« Mais le courage m’aurait toujours fait défaut. J’aurais fait mal, j’aurais blessé. J’aurais hésité. J’aurais gommé » (PB)
Alors félicitez-vous PB de n’avoir pas eu ce courage car ce dernier n’est plus vertu lorsqu’il fait mal, lorsqu’il blesse intentionnellement, délibérément, dans le seul objectif d’étaler sur la place publique ce qui ne concerne que la sphère privée.
Pendant que nous devisons tranquillement sur les filousophes qui se prennent pour des stars, l’invasion migratoire se poursuit à grande vitesse… Profitons-en, Macron est au pouvoir et laisse tout passer…
« Coup de filet contre des passeurs de migrants de l’Espagne vers la France. »
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coup-de-filet-contre-des-passeurs-de-migrants-de-l-espagne-vers-la-france-20200821
Ces gentilles ONG qui facilitent le travail des passeurs….
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coup-de-filet-contre-des-passeurs-de-migrants-de-l-espagne-vers-la-france-20200821
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@ boureau
Dupond-Moretti qui va câliner les écolos. Ecolos intelligents, un oxymore.
Il a oublié de les accompagner à Rennes, nus sur leurs petits vélos. Quel dommage !
Le comble de la jobardise revient aux écolos de Rennes, médaille d’or dans la longue liste des loufoqueries écolos !
À Rennes, en septembre, pas de Tour de France mais des cyclistes nus !
https://www.bvoltaire.fr/a-rennes-en-septembre-pas-de-tour-de-france-mais-des-cyclistes-nus/
@ boureau
Entièrement d’accord avec vous concernant E. Dupond-Moretti !
Confondre à ce point le métier d’avocat et la fonction ministérielle, « filouterie électorale » ou pas… il va falloir prendre ses responsabilités face au peuple, Monsieur Dupond-Moretti.
@ Claude Luçon | 22 août 2020 à 21:49
« Il fait cours sur la naissance de la Tragédie ? Bon ! Là on peut penser qu’il parlait de sa naissance, sans lui pardonner. »
Il s’agit de la Tragédie antique. Autrement dit d’une conception du théâtre antique connue depuis sous le concept de pensée tragique. Titre intégral : « La Naissance de la tragédie à partir de l’esprit de la musique (Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste der Musik) est une œuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, qu’il publia en 1872 à l’âge de 28 ans. Elle fut rééditée en 1886, sous le titre de « La Naissance de la tragédie, ou Hellénisme et Pessimisme (Die Geburt der Tragödie, Oder: Griechentum und Pessimismus). » dit Wikipédia que vous n’avez donc pas consulté sur tout 😉
L’ouvrage développe la thèse selon laquelle deux grandes forces opposées gouvernent l’art : le dionysiaque et l’apollinien et fut très critiqué par ses contemporains.
Quoi qu’il en fut, les tragédies étaient jouées à Athènes lors des célébrations du culte de cette figure majeure du divin grec qu’était le dieu de la vigne, du vin et des excès en tout genre à savoir Dionysos et dont la parèdre était Ariane, une « Dame de l’arbre » et la fille de Minos, celle du « fil d’Ariane ». On la voit ici entre deux satyres, et ici encore où Dionysos apparaît tel son ombre, comme sur cette coupe à figures noires du Groupe du Louvre F 137 (Vers 525 – 520 avant J.-C.) de type chalcidien qui est un peu à l’image de l’ombre du démon aux cheveux roux de la tombe étrusque dite « du Quadrige infernal » à Sarteano où il s’agit du monde infernal.
Quant à Apollon l’hyperboréen, comme on le comprend bien avec ce fichier d’études comparatif perso, il s’agit du monde des catastérisations que nous appelons le Ciel étoilé, ou encore du voyage chamanique du chamane porté par son épouse mystique, le son, en particulier celui du tambour mais dans le cas d’Apollon, de la cithare vu que la tradition hyperboréenne s’est délitée qui, chez les Grecs, a fait du tambour initial, la coupe. Mes fichiers d’étude semblent présenter un intérêt intrinsèque, vu que j’en entendu l’autre jour réciter l’un d’eux sur Arte par le commissaire d’exposition d’une récente exposition du Musée d’art contemporain de Metz sur Yves Klein et qui en présentait l’idée (5/12/2010) comme si elle lui était venue à lui spontanément. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je vois passer mon travail de façon anonyme sur Arte. Quand il s’agit d’une idée, on peut avoir eu la même, plus ou moins, si on partage la même culture du sujet, mais quand il s’agit d’un dessin, excusez-moi !! Enfin, même si je récupère les CD des émissions concernées et que je conserve une trace datée de mon travail, même quand je change d’idée, qu’est-ce qu’on veut dire !
« Nous nous étonnons, Philippe compris, depuis des années d’avoir des magistrats laxistes, pas étonnant considérant qui était leur professeur ! »
Que ce soit l’Institut judiciaire de Strasbourg par ex. ou de celui de Paris I ou de n’importe quelle autre université publique, il ne s’agit pas de l’école de la magistrature, mais préparer et d’organiser l’examen d’entrée au Centre Régional de Formation Professionnelle d’Avocat – CRFPA – et s’agissant de Paris, de l’École de formation du barreau de Paris – EFB
Raphaël Enthoven devrait se méfier. Avec un tempérament de feu comme le sien qui lui a apporté nombre de conquêtes féminines, il risque bien de provoquer l’ire de nos associations féminines qui ne supportent pas ce genre de Casanova.
D’ici qu’une de ses rencontres d’un soir se manifeste pour déclarer qu’elle a été victime de harcèlement sexuel, voire de viol, il n’y a qu’un pas que certaines femmes en mal de notoriété sont bien capables de franchir.
Il ne faudrait pas que RE connaisse le sort peu glorieux de DSK.
Wait and see…
@ Isabelle 22 août 8h48
Madame,
J’avais déjà noté que vous aviez cité, à très bon escient, Cioran, parfois Jaccard, parfois Nietzsche. Emerveillé et souhaitant dialoguer avec vous j’ai prié notre chère modératrice d’obtenir votre courriel que vous auriez pu me fournir, pour ne pas accabler le lectorat de considérations qui seraient sans doute ennuyeuses pour lui.
Dans le post cité ci-dessus, vous faites mieux encore, vous alléguez, non seulement Cioran, mais aussi Schopenhauer et Clément Rosset. Là vous me comblez ! Mille mercis. Et, voua ajoutez « dans un autre genre », dites-vous avec raison, Goldnadel, que j’adore. Je suis submergé de joie et de gratitude. Admirable !
Vous êtes chez Rioufol, j’y suis tricard. Je ne sais pourquoi. Peu importe.
Merci de me dire comment je puis dialoguer avec vous soit sur Facebook, soit par mail, soit par téléphone, soit par La Poste, soit sur Twitter, soit par pigeons voyageurs.
@ Wil | 22 août 2020 à 22:36
Vous avez une rancœur à mon égard pour me taxer sans motif valable de :
« Soit vous êtes un crétin soit un tartuffe. » (Propos que vous réservez habituellement à Philippe Bilger).
Il faut un peu de temps pour digérer le livre de Raphaël Enthoven. Ce qu’il me reste de sa lecture, un certain malaise. RE règle ses comptes. Hormis sa grand-mère, un vieux professeur ressuscité, et une ou deux autres personnes, il se livre à un impitoyable jeu de massacre, ne s’épargnant pas lui-même, mais se donnant de ce fait le beau rôle de celui qui a suffisamment de courage, de lucidité pour dépeindre sa noirceur. Il se met par là même à l’abri de toute critique, s’étant par avance paré de tous les défauts dont on pouvait lui faire reproche. Il ne reste plus qu’à lui rendre grâce de sa sincérité.
Vous exprimez le regret de ne pas, vous-même, vous être livré à ce type de confession. Je trouve que vous avez bien fait. Ce genre d’exercice où l’on rend public « les choses intimes qu’on a besoin de sortir de soi parce qu’elles vous libéreraient et qu’elles serviraient d’enseignement » relève d’un égoïsme sadique. Pour se mettre en paix avec soi-même on livre en pâture ses proches, ses connaissances qui n’ayant pas toujours le même talent, la même notoriété, ne sont pas en situation de répondre, ou qui n’ont tout simplement pas envie de se lancer dans des polémiques impudiques.
Le linge sale se règle en famille, les affaires privées se règlent en privé. Si l’on a absolument besoin de se libérer de ses ressentiments, de ses frustrations, de ses angoisses, de ses traumatismes, il existe des psychanalystes.
Je dois avouer que je ne connaissais de Raphaël Enthoven que sa liaison passée avec la dame Bruni et ses emportements face à Zemmour.
Je n’ai rien lu de lui, mais je feuilletterai sans doute dans une librairie le livre dont PB nous parle.
Je n’achète en effet que les livres que je souhaite conserver pour une éventuelle relecture ou pour y picorer des chiffres.
Dans ce cas de figure, je ne me vois pas me replonger dans les aventures amoureuses d’une personne dont je me contrebalance, et pourtant, je ne rechigne pas à lire avec volupté les diaristes qui étalent avec talent leur vie privée ou professionnelle ainsi que le fit Paul Morand.
Que l’on me laisse le plaisir de dévorer une troisième fois son « Journal inutile » publié après sa mort selon ses instructions, pour ne pas blesser les gens qu’il aimait ou détestait, évoqués dans une langue admirable dans les deux tomes de son journal magnifiquement écrit.
Contrairement à Enthoven et bien d’autres il a eu la pudeur qui sied à un « honnête homme » !
@ Achille | 23 août 2020 à 10:51
Une ex de Raphaël Enthoven serait plus avisée d’en dire du bien, s’il y a lieu. Son honnêteté et son originalité seraient bonnes en soi et pourraient, qui sait, incliner des hommes sensibles à ces deux qualités, à les assumer pour elle. Une des raisons qui font qu’on ne s’engage pas est qu’on ignore si la personne en vaut la peine, et cela, seul le comportement peut en donner une idée.
Je pense cependant que peu de gens seraient assez intelligents ou calculateurs ou désireux de trouver quelqu’un de bien pour penser à l’effet « je n’attire pas n’importe qui ». Et quelles que soient ses qualités intellectuelles, mieux vaut évidemment agir sans idée de récompense. Cependant la possibilité que j’évoque n’est pas impossible et fait penser aux contes de fées où le bien est récompensé.
@ Patrice Charoulet
Cher Patrice,
Je vous remercie pour votre dernier commentaire. Je constate que vous appréciez les mêmes auteurs que moi. Affinités électives.
Je suis sur ce blog pour garder une certaine distance et un tantinet de discrétion. Laissons les pigeons voyageurs mener leur vie tranquille. Ils ont déjà beaucoup de messages à transmettre de-ci de-là.
Vous n’avez pas besoin de mes pauvres lumières sur tous ces auteurs. Vous les connaissez probablement bien mieux que moi.
Bonnes lectures à venir.
Bien cordialement
@ Tipaza
« Pour les hommes c’est différent, l’adage populaire dit qu’ils n’ont qu’un seul neurone localisé. Simplement il travaille en temps partagé, alternant réflexions sur le sort de l’univers et pensées sur celui de la voisine. »
J’ai tendance à être exactement de cet avis. Le coup de foudre se caractérisant par l’incapacité à distinguer ces deux types de réflexion.
« Comme l’imagination n’existe plus suffisamment pour créer un univers romanesque, on a décidé de qualifier de « roman » tout récit, toute autofiction, toute relation d’une vie même quand l’auteur ne cherche pas, ou si peu, à dissimuler la réalité qu’il va irriguer de son talent quand il en a. » (PB)
En France, on condamne l’imaginaire dans ce qu’on peut appeler littérature de l’imaginaire comme si l’imaginaire pouvait être étranger à la littérature.
Si à présent on condamne le bon vieux roman réaliste, n’est-ce pas naturel ? Commencer à condamner une chose injustement à un endroit peut inciter à accentuer l’iniquité de l’excommunication.
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20111117.OBS4761/jacques-abeille-en-france-on-condamne-l-imagination.html
Abeille, j’y pense, mérite qu’on le lise :
https://www.nonfiction.fr/article-8337-roman-les-contrees-paralleles-de-jacques-abeille.htm
Bémol à ce que j’ai dit plus haut, la littérature d’aventure, de voyage, de science-fiction et autre est moins mal vue qu’à un moment. Tant mieux, mais j’espère qu’on ira plus loin, et sans compenser, comme cela semble le cas, dans la littérature générale.
Le rêve, la réalité, la description, la compréhension de ce qui pourrait être vont pourtant ensemble… Sans science, beaucoup de romans de Jules Verne n’existeraient pas mais d’un autre côté, sans ses romans lunéraires, il n’y aurait pas eu d’être humain sur la lune et de technologie émergeant de la conquête spatiale.
Je ne vais pas finir par le poison mais par les fleurs – ou le poison si l’idée paraît exigeante, bien des choses sont une question de point de vue.
Que c’est banal, on ne peut pas avoir d’idée à chaque ligne, et quand bien même, il ne faut pas être elliptique et donc ralentir.
Bref, notre hôte a raison de ne pas vouloir sacrifier ses proches à sa plume, à l’encontre de tant d’écrivains. D’un autre côté, comme il remarque que le rôle de l’imaginaire est assez pauvre dans le roman français, il pourrait en commettre un. Peut-être sur un sujet loin des hermines pour que les gens n’aillent pas supposer n’importe quoi.
Ou alors, monsieur Bilger pourrait présenter ce qu’il aime ou pas dans le droit, notre droit ou ceux d’autres avec des fictions où tel ou tel type de lois imaginaires seraient appliquées avec leurs conséquences. En ce moment, certains aiment faire des livres sur la science, l’histoire, la cuisine ou le droit dans tel ou tel univers fictionnel…
Pourquoi pas un livre fictionnel dont le droit serait le centre ? Le droit étant une mine à casuistes, toutes sortes de cas seraient possibles, l’angle, journaliste, victime, transgresseur, magistrat ou autre est aussi assez vaste.
J’ai trouvé « L’Affaire de la main volée – Une histoire juridique du corps » de Jean-Pierre Baud, génial, on peut être divertissant, profond et faire réfléchir sans roman :
https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1993_num_109_3_3341
Mais pourquoi pas avec des romans ?
Si tout le monde a besoin de nourriture pour vivre, tout le monde n’est pas attiré par le sexe :
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=asexualite-types-sexualite-orientations-sexuelles
Le sexe est mieux que la nourriture dans le sens où on n’a pas forcément besoin des autres pour l’avoir : masturbation. Par contre, il faut aller vers l’extérieur pour la nourriture. En plus, la nourriture, c’est la mort, enfin le plus souvent, il faut tuer la plupart des aliments, plantes ou animaux si certes il y a le cas du lait et du miel.
Mais la cuisine est plus souvent un art que le sexe. Mais tout peut finir en extase et par conséquent, vive Dionysos.
Faut-il dès maintenant fabriquer son épée d’Académicien ? Faut-il prévoir son caveau au Panthéon, au côté de Voltaire ? Faut-il débaptiser quelques rues, déboulonner quelque statues pour honorer sa gloire, laisser place à son buste ? Serait-ce du « temps gagné » sur l’instant où l’évidence jaillira : la France abrite un nouveau Socrate. Il sait comme lui que le secret d’une vie réussie tient en quatre mots : « Connais-toi toi-même ».
Le philosophe grec, qui enseignait au pied du Parthénon, conseillait une démarche intérieure, faite de modestie et de circonspection, pour gravir le chemin vers la sagesse. Le nôtre, qui ne quitte pas des yeux l’église Saint-Germain-des-Prés, préfère, lui, emprunter la voie du règlement de comptes et de l’autosatisfaction… Quant à son objectif, il pourrait bien n’être que le vedettariat, dont l’échelon se calcule sur le nombre de dîners en ville pendant lesquels sa prose accompagne le caviar.
Bref, cher Philippe, grâce à votre billet, je vais moi aussi gagner du temps en évitant d’en perdre en lisant ce faux roman, vrai autobiographie égocentrique et pamphlet goujat contre ses proches… Lesquels, quel que soit le degré de vérité des dires de l’auteur sur leur comportement à son égard, ont contribué à construire ce personnage médiatique dont il profite, qui hante les plateaux TV au gré des cachets, sûr de son exceptionnel talent et de la haute valeur de sa parole.
Vendredi soir, sur Arte, dans l’émission « Philosophie » qu’il anime, n’a-t-il pas osé choisir pour thème la sincérité ?… Comme par hasard, une vertu dont son « roman » se pare, mais que l’agressivité de ses railleries dément.
Enthoven ne mérite même pas le sort de Socrate. Il est sans importance. Zemmour, voici peu, l’a suffisamment mis à nu et disqualifié. Après la sortie du « Temps gagné », peut-être faudrait-il tout juste ajouter qu’il semble souffrir de temps à autre du syndrome qui conduit le cerveau – et la plume – à se déplacer en dessous du nombril…
Oublions-le… pour s’arrêter sur les derniers paragraphes du billet de Philippe. Qui, « littéraire », n’a pas été tenté d’interroger ses souvenirs, de les enfermer dans un écrit, parfois de les livrer à d’autres, bien qu’étrangers à eux ? Cela conduit nécessairement à juger ses actes à la lumière de leurs conséquences, à se féliciter de certains, à en regretter d’autres, à se dire que si j’avais… la vie aurait été tout autre. En un mot, à prendre le risque de remords, qui empoisonneront le présent.
Le courage n’est-il pas dès lors de ne pas céder à cette tentation, de se rendre compte que conter sa vie passée n’y changera rien et, riche de l’expérience acquise, de construire son futur ? Mieux vaut, me semble-t-il, exprimer ses espoirs et ses projets que s’attarder à réhabiliter, à refaire le match…
Quant à la publication du récit de son existence, des rapports avec ses proches, de sa vie intime, c’est perdre de vue que la vie privée, comme son nom l’indique, a vocation à rester privée. Comme le qu’en-dira-t-on hier, les réseaux sociaux aujourd’hui font leur beurre de cette boulimie malsaine du je-dis-tout-de-ma-vie… La pudeur est une vertu, mais aussi le plus sûr moyen de se protéger de leurs dérives, qui, on le sait, peuvent conduire jusqu’au suicide. Comme la famille, la vie personnelle est une boîte de Pandore. Nul ne connaît les conséquences de son ouverture…
@ Patrice Charoulet | 23 août 2020 à 11:43
Encore un ou une que vous voulez afficher à votre tableau de chiasse.
Isabelle n’a pas besoin de mon intermédiaire pour vous répondre qu’elle s’exprime aussi chez Ivan Rioufol que vous n’aimez pas et qu’elle est une patriote qui ne dédaigne pas le RN que vous n’aimez pas…
Aimer ou connaître quelques auteurs ne donne pas le privilège de se fréquenter. Laissez-nous Isabelle et allez chiasser ailleurs et de plus au téléphone – beurk.
Vous méritez vraiment le pseudo de Trissotin dans sa parfaite définition.
@ Isabelle | 23 août 2020 à 13:27
Voilà une fin de non recevoir tout en délicatesse. Que voulez-vous, Patrice Charoulet ne vient pas sur ce blog pour commenter les billets, mais pour recruter quelques amis, littéraires de préférence, afin de discuter en aparté, soit directement par e-mail, soit par l’intermédiaire de sa page Facebook.
Là il peut parler des sujets qui l’intéressent comme Cioran, Schopenhauer ou encore Clément Rosset. Ceci tranquillement, sans être importuné par des béotiens un peu frustes à qui cela passe très au-dessus de leur tête.
@ Achille
« Là il peut parler des sujets qui l’intéressent comme Cioran, Schopenhauer ou encore Clément Rosset. »
J’ai lu Le Réel et son double de Rosset, il y a quelque temps de cela. Plutôt pas mal. Pas exactement ma tasse de thé, cependant.
Rosset n’est pas assez « sombre » et de surcroît trop « philosophie continentale » à mon goût.
« Que voulez-vous, Patrice Charoulet ne vient pas sur ce blog pour commenter les billets. »
Il le fait quand même… un peu.
« Ceci tranquillement, sans être importuné par des béotiens un peu frustes à qui cela passe très au-dessus de leur tête. »
Les philosophes, ce sont aussi des réservoirs à arguments. Qui peuvent se réutiliser dans des discussions, sur des blogs, ou ailleurs. Y compris avec des « béotiens un peu frustres ». Quand on explique bien une idée et qu’on mentionne d’où elle vient, les béotiens deviennent un peu moins des béotiens… C’est parfois aussi simple que cela.
PSEUDO ET PARANO
La constitution paranoïaque est caractérisée par quatre signes cardinaux :
Un. La surestimation pathologique du moi ;
Deux. La méfiance extrême, préface aux idées de persécution ;
Trois. La fausseté du jugement. Le paranoïaque justifie toutes ses opinions avec un entêtement inébranlable (psychorigidité), en versant bien des fois dans l’interprétation délirante ;
Quatre. L’inadaptabilité sociale.
L’homme à pseudo(s) est parano bien souvent. Il est d’une méfiance extrême. Il a peur de dire son nom. Il a peur de dire sa ville. Il a peur de dire sa profession. Il ne veut pas dire son mail. Il ne veut pas dire son téléphone. Il ne veut pas que l’on connaisse son visage.
Combien sont d’un entêtement inébranlable, sont psychorigides, ont un jugement faux, ont des interprétations délirantes ?
@ Patrice Charoulet
Pourriez-vous saisir que tous les humains ne sont pas comme vous !
Ah ! mais cette curiosité malsaine consistant à vouloir connaître les patronymes pour ensuite aller faire des recherches sur le Net…
Non, pas de patronyme ! Et vous n’êtes pas le responsable du blog. Lui, pourrait l’exiger ! Mais l’idée n’a pas dû lui traverser les neurones !
Sinon, pour ma part et constatant votre fixette, je me permets de vous informer que les T.O.C. (Troubles obsessionnels compulsifs) cela se soigne.
@ F68.10 | 24 août 2020 à 00:12
«J’ai lu Le Réel et son double de Rosset, il y a quelque temps de cela(…)Rosset n’est pas assez « sombre »(…)à mon goût »
Plus mélancolique, ou plus sombre…
Un double du poète dans : « La nuit de décembre ».
Du Musset pur jus, si vous aimez le sombre, le triste, et même l’obscur, vous serez gâté 😉
https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/alfred_de_musset/la_nuit_de_decembre
@ F68.10 | 24 août 2020 à 00:12
« Que voulez-vous, Patrice Charoulet ne vient pas sur ce blog pour commenter les billets. » (Achille)
« Il le fait quand même… un peu ».
Ah bon ! Il faudra me signaler les passages concernés parce que je n’ai lu aucun développement clair et structuré portant sur le thème du billet.
« Les philosophes, ce sont aussi des réservoirs à arguments. Qui peuvent se réutiliser dans des discussions, sur des blogs, ou ailleurs. Y compris avec des « béotiens un peu frustres ». Quand on explique bien une idée et qu’on mentionne d’où elle vient, les béotiens deviennent un peu moins des béotiens… C’est parfois aussi simple que cela. »
Quand ces réservoirs à arguments sont remplis de listes de citations sans aucun rapport avec le sujet du jour, et même sans aucun rapport entre elles, ces réservoirs ne sont rien d’autres qu’un empilage de truismes parfois tellement usés qu’ils n’apportent aucun enrichissement intellectuel ni même culturel et sont donc sans le moindre intérêt.
Charoulet n’est pas le mauvais gars. Il me fait un peu penser à François Pignon le personnage des films de Francis Veber. Gentil mais ch*ant !
@ Patrice Charoulet 24 août 2020 à 11:08
Les insultes permanentes que vous déversez sur les pseudos les incitent à ne pas dévoiler leur identité, même par des voies cachées… Vous êtes un voyeur, Trissotin.
Il existe de nombreux blogs où vous pouvez échanger des réflexions filousophiques mais avec ces personnages vous vous sentiriez mal à l’aise car ils sont d’un meilleur niveau que le vôtre, alors pourquoi vouloir déflorer les pseudos de « Justice au singulier » où l’on trouve la correction orthographique et la limitation de l’expression de certaines de nos pensées.
Vous souhaitez parler de Camus, ne vous gênez pas et faite comme les autres intervenants qui le font de temps à autre… mais voilà cela n’enrichirait pas votre blog dont vous êtes le maître à penser et quelle pensée, vous nous en donnez des preuves faiblardes avec vos VARIA pitoyables… montrez au moins aux pseudos que vous désirez appâter que vous en valez la peine.
Vive Spinoza !
Au programme de l’agrégation de philosophie, j’apprends à l’instant qu’il y a notamment son « Traité théologico-politique ».
Quelle merveille ! Quel sommet !
C’est un livre « inouï », disait Clément Rosset.
Même si vous ne passez pas l’agrég, trouvez-le et lisez-le.
Même si l’auteur a écrit ceci : « À lire ces pages, je n’invite ni la foule, ni ceux qui cèdent aux mêmes passions qu’elle ».
@ Patrice Charoulet | 24 août 2020 à 15:07
« Même si vous ne passez pas l’agrég, trouvez-le et lisez-le ».
Pour lire et télécharger le Traité théologico-politique de Spinoza, c’est ici :
http://www.spinozaetnous.org/telechargement/TTP.pdf
En voici le propos :
« Or ce rare bonheur m’étant tombé en partage de vivre dans une République où chacun dispose d’une liberté parfaite de penser et d’adorer Dieu à son gré, et où rien n’est plus cher à tous et plus doux que la liberté, j’ai cru faire une bonne chose et de quelque utilité peut-être en montrant que la liberté de penser, non seulement peut se concilier avec le maintien de la paix et le salut de l’État, mais même qu’on ne pourrait la détruire sans détruire du même coup et la paix de l’État et la piété elle-même ».
À ne pas confondre avec son Traité politique (qu’il n’a pas eu le temps de terminer)
http://www.spinozaetnous.org/telechargement/TP.pdf
En voici un petit passage, au début, où il explique que l’on ne bâtit pas un État solide lorsque l’on s’attend par utopie que les hommes soient naturellement honnêtes et raisonnables ; il pense donc nécessaire d’ordonner la société de façon que l’on soit peu tenté, même déraisonnable ou malhonnête, par la mauvaise foi ou les mauvaises actions. Peu importe leurs motifs pourvu que nos gouvernants agissent bien.
« Il est en effet certain (…) que les hommes sont nécessairement sujets aux passions, et que leur nature est ainsi faite qu’ils doivent éprouver de la pitié pour les malheureux et de l’envie pour les heureux, incliner vers la vengeance plus que vers la miséricorde ; enfin chacun ne peut s’empêcher de désirer que ses semblables vivent à sa guise, approuvent ce qui lui agrée et repoussent ce qui lui déplaît. D’où il arrive que tous désirant être les premiers, une lutte s’engage, on cherche à s’opprimer réciproquement, et le vainqueur est plus glorieux du tort fait à autrui que de l’avantage recueilli pour soi. Et quoique tous soient persuadés que la religion nous enseigne au contraire à aimer son prochain comme soi-même, par conséquent à défendre le bien d’autrui comme le sien propre, j’ai fait voir que cette persuasion a peu d’empire sur les passions. (…) J’ai également montré que, si la raison peut beaucoup pour réprimer et modérer les passions, la voie qu’elle montre à l’homme est des plus ardues, en sorte que, s’imaginer qu’on amènera la multitude ou ceux qui sont engagés dans les luttes de la vie publique à régler leur conduite sur les seuls préceptes de la raison, c’est rêver l’âge d’or et se payer de chimères.
L’État sera donc très peu stable, lorsque son salut dépendra de l’honnêteté d’un individu et que les affaires ne pourront y être bien conduites qu’à condition d’être dans des mains honnêtes. Pour qu’il puisse durer, il faut que les affaires publiques y soient ordonnées de telle sorte que ceux qui les manient, soit que la raison, soit que la passion les fasse agir, ne puissent être tentés d’être de mauvaise foi et de mal faire. Car peu importe, quant à la sécurité de l’État, que ce soit par tel ou tel motif que les gouvernants administrent bien les affaires, pourvu que les affaires soient bien administrées. La liberté ou la force de l’âme est la vertu des particuliers ; mais la vertu de l’État, c’est la sécurité.
Enfin, comme les hommes, barbares ou civilisés, s’unissent partout entre eux et forment une certaine société civile, il s’ensuit que ce n’est point aux maximes de la raison qu’il faut demander les principes et les fondements naturels de l’État, mais qu’il faut les déduire de la nature et de la condition commune de l’humanité; et c’est ce que j’ai entrepris de faire au chapitre suivant ».
@ Walson 24 août 14:32
« …et quelle pensée, vous nous en donnez des preuves faiblardes avec vos VARIA pitoyables… »
Par-fait. Rien à ajouter.
Adéo Walson
@ Patrice Charoulet | 24 août 2020 à 11:08
« L’homme à pseudo(s) est parano bien souvent. Il est d’une méfiance extrême. Il a peur de dire son nom. Il a peur de dire sa ville. Il a peur de dire sa profession. Il ne veut pas dire son mail. Il ne veut pas dire son téléphone. Il ne veut pas que l’on connaisse son visage.
Combien sont d’un entêtement inébranlable, sont psychorigides, ont un jugement faux, ont des interprétations délirantes ? »
Vous n’êtes pas maître de ce blog monsieur l’inquisiteur. Votre obstination délirante est très malsaine.
À MES AMIS ALLERGIQUES À FACEBOOK
« Alors les amis, pendant qu’une notable partie d’entre vous n’en fichiez pas une rame, j’ai passé mon mois d’août à bosser comme un furieux (après quand même deux semaines de légitime détente en juillet), et c’est formidable.
Je m’explique. Le Traité théologico-politique (ci-dessous : TTP) de Spinoza est au programme de la très laïque et républicaine agrégation de philosophie pour l’an prochain. Comme c’est à peu près dans mon champ de compétence présumé (philosophies de l’âge classique), c’est à moi de faire ce cours pour les étudiants de l’université de Nantes qui passeront ce concours l’an prochain. Donc je suis en train de lire, relire, et rerelire ce bouquin, et d’écrire un cours dessus. Et plus je le lis, relis et rerelis, plus je trouve ça absolument génial
Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de livres dont on puisse dire qu’ils cassent en deux l’histoire de la pensée, qu’après eux ce n’est plus comme avant. C’est le cas du TTP : Spinoza invente une nouvelle façon de lire la Bible, la démarche qu’on appelle « historico-critique ». Aujourd’hui, hors quelques fondamentalistes spécialement bouchés, tout le monde reconnaît la légitimité et le caractère fructueux de ce type d’approche de la Bible, et la quasi-totalité des théologiens et exégètes la poussent même beaucoup plus loin que Spinoza lui-même l’a fait. Mais c’est excitant intellectuellement, et en un sens émouvant, d’étudier ainsi le texte qui inaugure l’approche de la Bible qui est aujourd’hui la nôtre.
Pour un auteur réputé athée (mais je suis de moins en moins convaincu qu’il l’était, en tout cas, des athées qui parlent aussi bien de la Bible, j’en redemande), Spinoza a des lignes magnifiques sur ce qui fait le coeur du message des Evangiles (« justice et charité ») et sur le Christ.
Le chapitre XX (le dernier) du TTP propose un plaidoyer absolument extraordinaire en faveur de la liberté de penser (spécial dédicace à Jean-Pierre Denis après ses démêlés avec Facebook cet été). Ça n’a pas pris une ride.
Après, le problème c’est : comment faire cours sur un texte qui suppose autant de culture biblique face à des étudiants qui en sont, désormais, à peu près totalement dépourvus (je ne dis même pas cela comme un regret, c’est un constat : ainsi va le monde) ? C’est difficile, mais c’est aussi un beau défi pédagogique. Je prends beaucoup de plaisir à essayer de le relever.
Bref, je m’éclate. Et je me dis que j’ai vraiment un chouette métier : la République me paye pour faire cours sur un texte génial qui dit des choses profondes sur la Bible. Qui dit mieux ?
Vive la République ! Vive Jésus-Christ ! Vive Spinoza ! (dans cet ordre ou celui que vous voudrez…) »
Denis Moreau, qui fut reçu premier à l’agrégation de philosophie en 1990 et qui vient de mettre ces lignes sur son mur Facebook pour tous ses amis.
Remarque : plusieurs de mes amis (d’ici ou d’ailleurs) refusent d’aller sur Facebook, craignant d’y rencontrer des abrutis (ou des minus habens): il y en
a. Ce texte prouve qu’on peut y faire des rencontres intéressantes. Il suffit de bien choisir ses interlocuteurs. Vive Facebook ! Twitter n’aurait pas permis d’accueillir cela. Ne parlons pas du blog de Rioufol. (Patrice Charoulet)
@ Achille
« Ah bon ! Il faudra me signaler les passages concernés parce que je n’ai lu aucun développement clair et structuré portant sur le thème du billet. »
Ici, il a fait un petit effort. Je conçois bien que ce ne soit pas extrêmement convaincant, mais sur un plan formel, il a bien commenté sur le thème du billet.
« Quand ces réservoirs à arguments sont remplis de listes de citations sans aucun rapport avec le sujet du jour, et même sans aucun rapport entre elles, ces réservoirs ne sont rien d’autres qu’un empilage de truismes parfois tellement usés qu’ils n’apportent aucun enrichissement intellectuel ni même culturel et sont donc sans le moindre intérêt. »
Quand Lucile cite Spinoza, il s’agit peut-être de truismes, mais force est de constater qu’ils ne sont pas encore entrés complètement dans la conscience collective. Truismes vieux d’environ 400 ans et qu’il faudra encore inlassablement répéter et citer pendant au moins encore 400 ans.
« Charoulet n’est pas le mauvais gars. Il me fait un peu penser à François Pignon le personnage des films de Francis Veber. Gentil mais ch*ant ! »
C’est pourtant mignon les passionnés !…
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@ Tipaza
« Du Musset pur jus, si vous aimez le sombre, le triste, et même l’obscur, vous serez gâté 😉 »
J’ai lu votre texte. J’ai du mal à goûter la poésie sous une forme purement textuelle. J’ai tendance à l’apprécier quand elle se fond dans d’autres formes d’expression (musicale ou cinématographique, par exemple). Ce texte malheureusement ne me touche que peu, et je dis « malheureusement » car je pense que cela témoigne d’un passé trop lourd pour ne pas voir dans, par exemple, la solitude autre chose que du répit et même plutôt du plaisir.
Dans le sombre, j’avoue trouver Caraco insurpassable de noirceur. Mais autant j’apprécie de le lire, autant il m’importe de savoir pourquoi il se fourvoie dans cette noirceur.
Il faut que je m’intéresse un peu plus à Musset. J’en fais une note dans un coin de ma tête.
@ Clovis
« Vous avez une rancœur à mon égard pour me taxer sans motif valable de : « Soit vous êtes un crétin soit un tartuffe. » (Propos que vous réservez habituellement à Philippe Bilger). »
Je vous rassure, je n’ai aucune rancoeur contre vous, sans vous offenser je ne vous connais pas et cette phrase n’est absolument pas réservée à P.B., je peux la sortir à tout le monde parce qu’elle est souvent vraie, pas de jaloux !
Ça va mieux ?
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@ Antoine Marquet
« »Personnellement, comment dire… passer après mon père, ça me poserait quelques problèmes tout de même. »
C’est pourtant ce qui nous est arrivé à tous, pauvres mortels… »
Je suis d’accord mais à l’origine mon texte ne laissait aucune ambiguïté sur ce que je voulais dire. Je le disais simplement, comme il faut le dire pour être compris.
« Initials P.B. » l’a censuré et ça a changé le sens.
Je lui avais dit qu’elle n’y arriverait pas malgré tout son talent.
C’est pas grave, je l’aime quand même. Autant qu’elle m’aime malgré mes outrances. Donc ça va… « on s’aime » quand même. 😉
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@ F68.10
« il arrive tout de même que certains prennent une fraction de leur temps de cerveau disponible pour réfléchir et agir avec un horizon plus lointain que celui de leur propre survie ou reproduction, et ce sans arrière-pensées lubriques. »
Sans aucun doute mais la « base » est toujours là qui les hante.
https://www.youtube.com/watch?v=CASxmt8CC7g
@ F68.10 | 24 août 2020 à 23:01
Entre nous je préfère les développements savants de Lucile sur le Traité théologico-politique de Spinoza que les avis binaires de Patrice Charoulet sur la sexualité de Raphaël Enthoven. Même si, de ma part, cela exige un effort intellectuel inhabituel…
@ Achille
« Entre nous je préfère les développements savants de Lucile sur le Traité théologico-politique de Spinoza que les avis binaires de Patrice Charoulet sur la sexualité de Raphaël Enthoven. Même si, de ma part, cela exige un effort intellectuel inhabituel… »
Sur les questions de sexualité humaine, je vous suggère d’adopter le point de vue de l’entomologue extra-terrestre: « Quoi ?! Ils ne font pas comme chez nous ?! ».
Sur Spinoza, je vous conseille quand même le TTP. Il n’est pas trop long, se lit plutôt bien avec une bonne traduction. Et vaut vraiment le coup. À lire avec un petit alcool de prune pour bien prendre la mesure du chemin parcouru depuis quatre siècles. Si vous voulez du moins politique et peut-être simultanément accessible et éclairant sur la pensée de Spinoza, le Traité de la Réforme de l’Entendement est excellent. Indémodable.
Et je conseille aussi de lire Jonathan Israel sur Spinoza et ce qu’il appelle les « lumières radicales ». Même s’il est critiqué parce qu’on peut appeler les jacobins-marxistes ou marxo-jacobins. Ou peut-être surtout parce qu’il est critiqué par ces gens-là.
Cela dit, c’est assez comique de voir Patrice Charoulet s’égosiller sur les pseudos alors que toute sa vie Spinoza a publié en catimini le plus anonymement possible… Parano, Spinoza ? Surestimation pathologique de soi, Spinoza ? Méfiance extrême, préface aux idées de persécution, Spinoza ? Fausseté du jugement, Spinoza ? Psychorigide, Spinoza ? Interprétation délirante, Spinoza ?
Un peu facile, l’argumentation ad paranoïa. Mais bon, ce n’est pas comme si on me faisait le coup pour la première fois…
@ F68.10 | 25 août 2020 à 08:56
J’ai lu un ouvrage de Spinoza, mais il y a fort longtemps (peut-être un demi-siècle) et je ne me souviens plus du titre. Mais cet ouvrage doit encore être tapi dans un coin de ma bibliothèque.
Par contre dernièrement j’ai lu « le Miracle Spinoza » du sociologue Frédéric Lenoir. Très facile à lire et donc accessible aux non agrégés de philosophie.
Pour lui, Baruch Spinoza est « l’inventeur de la philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ». En somme la philosophie de notre époque finalement…
@ Patrice Charoulet
Heureux de côtoyer un érudit de Spinoza. Peut-être pourriez-vous me dire où il parle de spiritualité au sens littéral de rapport avec ce qui précède le tout dont le temps, et qui est par conséquent de toute éternité (Pritou de l’Inde) et que l’on rejoint par la mystique.
Bonjour Philippe,
Je change de pseudo, comme ça, pour rire.
Ça se prend au sérieux ici.
Entres ceux qui prennent pour eux des réflexions ne les concernant pas et en font un gimmick paranoïaque, montrant par là même que le terme leur va peut-être bien, les Diafoirus de l’anti-clorokine (je simplifie), le couillon racialiste paranoïaque qui se contredit mais ne s’en rend pas compte, l’essentiel étant d’avoir raison (le même, il cumule GRECE/Club de l’Horloge et hautes études de médecine) le macroneuneu-trognoniste, le prof qui se pense encore à l’école et pense pouvoir « lapidairiser » à souhait des adultes en fin de cycle… y’a de bonnes et franches rigolades en perspective.
Des priapes de la pensée.
@ Wil | 24 août 2020 à 23:24
Surtout ne vous prenez pas pour Spinoza, lui ne se baladait pas à dix ans avec un lance-pierres dans la poche, ne sonnait pas aux portes en se sauvant et ne renversait pas les poubelles de ses voisins.
Lorsque vous vous adressez à un pseudo mettez à quelle date et à quelle heure votre crachat est destiné.
Wil je veux bien, comme pseudo, pleurer sur votre sort d’alcoolique lorsque vous nous le demandez, mais gardez votre PQ pour vous-même.
Sans suite.
SPINOZA ET LES PSEUDOS
Un. Mes lignes visant la parano et les pseudos ne visaient pas les personnes que j’estime ici (qui se connaissent) et qui ne peuvent signer de leur vrai nom.
Deux. Philippe Bilger, Eric Zemmour et quelques autres, en ne prenant pas de pseudo, s’exposent beaucoup. Zemmour a été agressé dans le rue, on le sait.
Trois. Pour des raisons professionnelles (dans le privé comme dans le public) on peut être forcé de ne pas signer ses écrits de son vrai nom.
Quatre. Spinoza, Voltaire et cent autres risquaient leur peau en signant de leur patronyme. Je comprends leur prudence.
Cinq. Qui risque sa peau en commentant ici ? En particulier, s’il est retraité et songe au cimetière ? C’est mon cas. Mes risques d’être assassiné par un lecteur mécontent me paraissent limités. Ne venez pas me démentir chez moi un couteau à la main. Grand merci par avance.
@ Achille 25 août 2020 à 07:48
Je n’ai fait aucun développement sur Spinoza. J’ai simplement donné une référence pour le lire en ligne et retranscrit deux citations de lui. Il me semblait qu’en disant « lisez-le, il est au programme de l’agrégation », Patrice Charoulet risquait d’en décourager certains, alors qu’en le citant, je pensais montrer à quel point ses préoccupations étaient d’actualité, et aussi faire sentir ce quelque chose de lumineux qui émane de ses écrits, une fois qu’on a accordé ses pensées avec les mots et les tournures de son époque (on s’y habitue vite). Son intelligence est éclatante dans la mesure où il présente les enjeux sous un jour nouveau ; on a envie de l’applaudir toutes les deux lignes, mais il n’en abuse pas, il est proche de ses lecteurs, n’a rien de dominateur.
J’ai lu récemment une définition du gentleman : c’est quelqu’un qui cherche toujours à mettre les autres à l’aise. Il y a du gentleman chez Baruch Spinoza !
@ Achille
C’est pas bien d’avoir lu un livre de B. Spinoza et de l’avoir rangé (pardon, tapi) dans un coin de votre bibliothèque !
Allons donc, je suis sûre que grand préférant de femmes italiennes vous connaissez Dante Alighieri dans le texte… Comment ? Que dites-vous ?
Je ne vous entends plus… pseudo « Achille », je ne vous entends p…:-}}
@ Clovis
« Wil je veux bien, comme pseudo, pleurer sur votre sort d’alcoolique lorsque vous nous le demandez, mais gardez votre PQ pour vous-même. »
Vous devez confondre, je n’ai jamais demandé à personne de pleurer sur mon alcoolisme, au contraire, il vaut mieux en rire.
Quant à votre histoire de PQ, de Spinoza et de lance-pierres, j’espère qu’au moins vous vous comprenez, pas moi, mais c’est pas grave parce que je m’en fous.
@ Yvon et Jacques Hulé | 25 août 2020 à 10:19
Il vous fallait bien un double pseudo pour cracher votre dédain sur trois ou quatre commentateurs… Je pense que votre véritable nom est Jérôme.
Votre ramage doit ressembler à votre plumage qui prend de l’aile alors vous transformez vos propos en acide.
Ceci dit nous sommes tous, les pseudos (pour certains motifs) ou les autres (pour cause de vieillissement) dans le même sac et voilà ce que cela donne ; il y a des jours plus endiablés que celui-ci avec deux grands acteurs, Patrice Charoulet et Robert Marchenoir (le second ayant dit ouvertement au premier de ne plus l’asperger de mails qui deviennent des spams).
Je n’ai plus le plaisir de lire Mitshane qui était pour moi le plus subtil et agréable des abonnés à « Justice au singulier ».
@ Patrice Charoulet
« Pour des raisons professionnelles (dans le privé comme dans le public) on peut être forcé de ne pas signer ses écrits de son vrai nom. »
Pour des raisons personnelles aussi. Ne serait-ce qu’une idée politique qui peut être très compliquée à assumer dans un milieu familial. Ou pensez même simplement au cas d’une personne dans sa vingtaine ou trentaine qui n’a pas nécessairement intérêt à voir ses positions sur une large gamme de sujets exposées à portée de clics d’un flirt potentiel.
Je ne vois pas en quoi les gens seraient forcés de se compliquer la vie au prétexte que, contrairement à Spinoza, personne ne les poursuit avec un couteau entre les dents. Parce que, c’est bien connu, personne n’emm*rde personne en ce bas monde… penser le contraire relève, bien entendu, de la « paranoïa »…
Vous avez peut-être eu une vie trop paisible pour vous rendre compte de l’utilité de pouvoir éviter l’exhibitionnisme de sa personnalité sur Internet. Le jour où je lirai moins d’âneries dans mes dossiers médicaux, ce qui n’est pas demain la veille, j’appréhenderai d’une manière différente l’idée de fournir des munitions à autrui pour délirer sur ma personne. En attendant, pseudonyme.
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@ Chemin de traverse
« Allons donc, je suis sûre que grand préférant de femmes italiennes vous connaissez Dante Alighieri dans le texte… Comment ? Que dites-vous ? »
L’amor che move il sole e l’altre stelle.
@ Patrice Charoulet (24/08 11h08)
Votre soif inextinguible de reconnaissance vous fait user de petites ficelles généralement utilisées par les médiocres, comme par exemple, vos multiples citations d’hommes célèbres qui, à force de répétitions, finiront bien par vous faire assimiler à eux par capillarité !
Même procédé pour votre admiration dithyrambique des agrégés de philosophie qui ressemble à l’adoration du ver luisant pour les étoiles. Comme les plus communs des hommes politiques qui ne manquent jamais de citer De Gaulle dans leurs discours, vous n’oubliez pas de citer Cioran (mort en 1995) à qui vous avez serré la main en tant que voisin de plage. Mais que vient donc faire cette liste d’agrégés dans un billet consacré à Greta Garbo ?
Ce besoin d’être reconnu va jusqu’à vous inscrire sur Fessebouc, cette marmite grouillante pour laquelle vous n’aviez que mépris il y a quelques mois encore.
Avec des grâces d’otarie bien dressée, vous n’hésitez même pas à relancer LODI (le LOuangeur D’Immortalité ! qui vous avait dit « j’adore vous lire ») par cette entrée : ‘’…après votre texte où vous me disiez que vous adorez me lire…’’(PC 16/05 18h19). LODI, brave homme certes, qui lance ses mots sur ce blog comme on lance des confettis. Ses loooongues réflexions font penser à celles d’une vieille chanson intitulée ‘’en attendant qu’ça vienne’’…
Vous êtes le Pécuchet de ce blog. Vous enfilez les poncifs comme on enfile les boyaux les uns sur les autres pour l’andouille de Guéméné. Sous prétexte de franchise, vous nous étalez des pages de confidences sur vos préférences et détestations littéraires, politiques, philosophiques et culinaires, sans oublier les détails sur vos humeurs, vos fluctuations de santé et considérations médicales sur vos petits bobos.
Et puis, il y a votre obsession suprême, les pseudonymes, que vous accusez de « surestimation pathologique du moi », de psychorigidité et de jugement faux aux interprétations délirantes. Heureusement, vous avez formulé, il y a peu, un vœu qui vous place aux premiers rangs des bigorneaux (agrégés bien sûr) : vous avez dit vouloir signer une pétition pour que les mouettes dieppoises soient muettes et constipées.
Vous n’êtes qu’un SDF : Scribouilleur De Frivolités.
Cela me rappelle un patronyme qui disait manger du cabillaud mais détestait la morue.
Pour ne plus être traité de racialiste ou de paranoïaque par les savants de ce blog… il suffit de ne plus être commentateur chez « Justice au singulier » et de laisser la place libre aux macroniens et aux élèves,du troisième et quatrième âge, de l’ancien professeur de français qui veut encore jouer à chat perché du haut de son estrade.
Il en restera une bande de dix individus qui pourront parler en toute intimité de leur bon vieux temps sans pour autant se téléphoner, s’adresser des courriels, se parler avec Facebook ou autre instrument de communication qu’ils conseillent pourtant aux autres intervenants fatalement inférieurs car Il leur reste le souvenir de Nietzsche qui prêchait sur la conduite que devait avoir l’homme supérieur.
Ils veulent s’approprier « Justice au singulier » comme d’autres le font avec d’autres blog (la possession maladie bourgeoise). Les bannis pourront fuir vers de nombreux blogs pour pester contre le mauvais temps et rencontrer de temps en temps Marchenoir ou F68.10.
@ Chemin de traverse | 25 août 2020 à 14:22
De Dante j’ai lu, là encore il y a fort longtemps (j’étais encore au lycée) la Divine Comédie, son œuvre la plus célèbre et donc la seule que je connaisse.
Ceci ne m’a pas empêché, à l’époque, de dévorer tous les Bob Morane et les San Antonio. Les auteurs anciens, c’est bien, mais faut pas en abuser quand même… sauf si l’on veut devenir agrégé, bien sûr, ce qui n’était pas mon cas.
Et Yvon et Jacques qui sirotent en leurs hautes sphères le nectar de leurs illusions, le Priape dégonflé par tant d’esprit de sérieux, mon dieu, mon dieu, ces manants…
@ Achille
« Ceci ne m’a pas empêché, à l’époque, de dévorer tous les Bob Morane et les San Antonio. Les auteurs anciens, c’est bien, mais faut pas en abuser quand même… »
Les Manara, c’est pas mal aussi. Perso, comme je vous le conseille, vous enfilez vos pantoufles, petit alcool de prune, et vous alternez Spinoza et Manara entre chaque gorgée.
C’est très facile d’occuper ses soirées.
Mais non, sérieusement. Spinoza, vous pouvez en abuser. Sans complexe. Et nul besoin de passer l’agrégation pour cela. (Evitez toutefois l’Ethique pour commencer; sa correspondance, par exemple, est plus abordable, plus humaine). C’est même assez nécessaire de connaître Spinoza pour lire des philosophes dit modernes, car son influence revient sans cesse. Popper cite Spinoza. Deleuze est en un sens assez propre à lui un spinoziste. Son influence est très large.
Mais bon, voilà: se sentir obligé de choisir entre lire Spinoza et lire Manara, c’est franchement un faux dilemme.
@ Clovis
Mitsahne a fait le bilan pour notre plus grand plaisir.
@ Misthane
« Ses loooongues réflexions font penser à celles d’une vieille chanson intitulée ‘’en attendant qu’ça vienne’’… »
Vous n’êtes pas obligé de me lire si c’est trop long pour vous, mon brave. Enfin, louangeur d’immortalité n’est pas trop mal vu, ce qui prouve que quelques confettis atteignent bien leur cible.
Je m’étonne que Patrice Charoulet me mentionne… À son propos, je ne suis pas contre l’admiration mais je ne vois pas trop pourquoi les agrégés sont si admirables. Mais bon, chacun ses goûts, pour moi c’est l’immortalité et les gens qui me paraissent l’élite véritable, ainsi, sur le plan intellectuel, les créateurs d’un certain niveau, et partout les gens les plus justes et les plus courageux.
@ Achille | 25 août 2020 à 09:49
« Pour Frédéric Lenoir, Baruch Spinoza est « l’inventeur de la philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ». En somme la philosophie de notre époque finalement… »
La philosophie du bisounours en quelque sorte !
Elle s’accorde très bien avec l’utopie des droits de l’homme et très mal avec la réalité du monde de feu et de sang que nous vivons.
C’est marrant cette fuite en avant des élites devant le monde d’ici et maintenant.
Remarquez, vos points de suspension sont peut-être le signe que vous n’adhérez pas complètement à cette naïveté. Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Ceci dit, Frédéric Lenoir écrit bien, parle aussi bien sur les plateaux… mais m’agace par sa volonté d’étaler le Bien sur la tartine d’une réalité illusoire.
Si j’étais méchant avec lui, je dirais qu’il est aux plateaux télé l’équivalent d’Aliocha ici… mais en mieux quand même 😉
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@ F68.10 | 26 août 2020 à 01:07
« Les Manara, c’est pas mal aussi. «
Le diable se cache dans les détails !
Voilà que F68.10 se dévoile coquin à ses heures perdues.
Au fait, avez-vous remarqué que Manara est l’anagramme du mot espagnol marrana, qui signifie truie, et cochonne en argot lorsqu’on s’adresse à une femme !
Je n’ai trouvé cette remarque nulle part, je vous la livre avec le mauvais esprit qui me caractérise.
@ F68.10 | 26 août 2020 à 01:07
Ah la slivovitz ça arrache ! J’en ai dégusté plus que de raison à Dubrovnik quand j’étais en vacances dans ce qui s’appelait encore la Yougoslavie. Mais je lui préfère quand même l’alcool de mirabelle, bien plus fruité et que l’on peut trouver en abondance en Moselle, tout comme la quetsche d’ailleurs.
Il suffit de lire Proust, et Manara comme Spinoza deviennent accessoires de mode, notre professeur céleste et brave le sait peut-être, tous les pseudos ici sont bienvenus au nom de la démocratie, même Tipaza et ses cochonneries, qui ose en le démontrant dire, si j’étais méchant.
@ Tipaza | 26 août 2020 à 09:35
En ce qui me concerne je préfère une philosophie qui repose sur l’optimisme, même si je ne me fais plus depuis longtemps d’illusions sur le côté obscur de la nature humaine.
Spinoza, Frédéric Lenoir, laissent à penser, sans toutefois vraiment convaincre, que l’Homme possède quand même au fond de lui les éléments lui donnant accès au bonheur. Bonheur simple qui ne se limite pas à la seule consommation de biens matériels qui conduit à une insatisfaction permanente et au toujours plus.
Rien de pire que ce besoin de jouissance primaire.
Pour Spinoza, voyez Maxime Rovère.
Un éblouissant roman historique.
http://www.leclanspinoza.com/
Ça va moins vous plaire, il a aussi écrit un pamphlet “Que faire des cons ?” ( Flammarion)
Il a quitté la France et vit au Brésil où il enseigne.
@ Patrice Charoulet | 25 août 2020 à 12:16
« Mes lignes visant la parano et les pseudos ne visaient pas les personnes que j’estime ici (qui se connaissent) et qui ne peuvent signer de leur vrai nom. »
Ah oui, tout de même… donc l’anti-pseudonymisme enragé de Patrice Charoulet n’est même pas une position de principe (stupide, mais admettons) : on peut employer un pseudonyme chez Philippe Bilger, à condition d’y avoir été autorisé par Patrice Charoulet… après avoir, je suppose, dûment fourni ses nom, prénom, adresse, email, téléphone, profession et analyse d’urine à l’intéressé, lequel en jugera souverainement.
L’impudence est tout de même à couper le souffle. Je sens que Philippe Bilger lui-même va bientôt devoir demander à Patrice Charoulet l’autorisation de s’exprimer sous son nom sur son propre blog, en fournissant les documents aptes à prouver que Philippe Bilger n’est pas, en réalité, un pseudonyme. On ne sait jamais !
Suit une série d’exceptions à l’interdiction pseudonymale — Charoulet met de l’eau dans son vin, de même qu’il a mis de l’eau dans son vin concernant le « racisme » : lui s’arroge désormais le droit de publier des réflexions incontestablement « racistes » ici même, mais comme pour le reste, Charoulet demeure le seul juge de ce qui est raciste et ce qui ne l’est pas.
Pour finir, toute cette apparente ouverture d’esprit est annulée par la réflexion selon laquelle un commentateur ne saurait prendre un pseudonyme à moins de risquer sa vie.
Ben voyons… seul le meurtre est illégitime et à redouter. Il faut souffrir tout l’éventail des autres persécutions et avanies qui menacent aujourd’hui quiconque dévie d’un poil du politiquement correct, et pourquoi ? Parce que personne ne peut perdre son emploi, puisque Charoulet est à la retraite, lui. Parce que personne ne peut être ostracisé par son milieu professionnel, amical, voire familial, puisqu’en dehors des mouettes, Charoulet ne semble pas fréquenter grand’monde. Personne ne peut être menacé, insulté, harcelé, volé, cambriolé, frappé, blessé, contraint au déménagement, violé, puisque Charoulet, lui, mène une petite vie pépère dans une bourgade tranquille :
« C’est mon cas. Mes risques d’être assassiné par un lecteur mécontent me paraissent limités. »
En effet. Vu le torrent d’eau tiède dont vous nous gratifiez, vous ne risquez pas grand’chose.
@ Tipaza
« Le diable se cache dans les détails ! Voilà que F68.10 se dévoile coquin à ses heures perdues. »
Malheureusement, non. Le goût m’en est quasi complètement passé. J’apprécierais d’être sporadiquement plus « coquin », mais non… Heureusement que le funk thaïlandais remplace avantageusement l’onanisme quand il s’agit d’agrémenter mes lectures et mon travail intellectuel.
« Au fait, avez-vous remarqué que Manara est l’anagramme du mot espagnol marrana, qui signifie truie, et cochonne en argot lorsqu’on s’adresse à une femme ! Je n’ai trouvé cette remarque nulle part, je vous la livre avec le mauvais esprit qui me caractérise. »
Non, je ne le savais pas. Mais j’ai encore du Calaferte à lire pour mieux comprendre les vicissitudes de l’existence féminine. Peut-être que cette forme textuelle vous agrée mieux que du Manara. En plus, ce n’est pas du XVIIe siècle, alors peut-être que cela rentre dans les critères de modernité d’Achille.
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@ Achille
Pour la slivovitz, je vous conseille de prendre un oignon, de l’ouvrir et de saler à l’intérieur de ses couches, de le refermer dans du papier alu, de le mettre au réfrigérateur pour faire dégorger le sel dans l’oignon; ce qui paradoxalement semble le sucrer un peu. Après un bon petit moment, vous le sortez du frigo et vous agrémentez votre oignon de slivovitz ; ou votre slivovitz de votre oignon, c’est selon. C’est comme cela que je faisais. Il a fallu qu’un réfugié serbe me l’explique pour que je découvre ce petit bonheur gustatif qui ne coûte rien et qui rassasie l’esprit des affamés à défaut de rassasier leur ventre. Avec de la rakia, c’est un peu moins costaud et plus grand public: au moins la rakia ne sert pas de détergent.
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@ Aliocha
« Il suffit de lire Proust, et Manara comme Spinoza deviennent accessoires de mode. »
Bwahahaha ! Oh… tschiel !… le fat que vous faites…
« Tous les pseudos ici sont bienvenus au nom de la démocratie. »
Un jour, il faudra vraiment que nous clarifions ce concept de « démocratie ». Il ne me semble pas clair dans votre tête.
@ F68.10 | 26 août 2020 à 20:35
J’avais effectivement remarqué que les enfants du pays mangeaient des oignons un peu comme les nôtres mangent des pommes. Mais il s’agit d’oignons doux au goût sucré. Ceci étant, pour l’haleine c’est pas terrible…
Bonjour Philippe,
Se faire verser de la slivovitz sur l’oignon pour après, se le faire manger.
Ça dévie drôlement votre blog là.
POUR RIRE UN PEU
@ Robert Marchenoir
Votre excellent commentaire du 26/08 13h37 adressé à Patrice Charoulet m’a bien fait rire. Dans le même esprit (et avec un clin d’œil à Jérôme qui a le jeu de mots bien poivré), j’y ajoute cette petite impertinence :
Aux toutes dernières nouvelles, on apprend que Patrice Charoulet utilise deux pseudos !
En souvenir de ses séjours aux DOM-TOM, il signerait certains de ses billets du nom de ATOMBO HOOVER, ex-professeur afro-américain. D’autres fois, il emprunterait un nom de femme, NATACHA ROULAIT. Ce qui, sur une page de couverture, donne :
NATACHA ROULAIT
(Atombo HOOVER)
Professeur abrégé.
Spécialiste en lits, thés, ratures.
Nous dit tout sur les pédanthypocrites et les prétendants au Congourd, qu’elle appelle les écrivains vains.
Editions de la Mouette pubère. Dieppe.
@ Mitsahne | 27 août 2020 à 12:35
L’autre charme des pseudonymes, en effet, c’est de permettre à peu de frais des calembours alacon. Les vôtres sont succulents dans cet esprit…
Monsieur Mitsahne,
Sur d’autres blogs que celui-ci, le pseudonyme (qui a remplacé la lettre anonyme de l’occupation allemande) permet le racisme, l’antisémitisme, les menaces de mort, les diffamations publiques, les obscénités les plus ordurières… Naviguez un peu sur la Toile et dites-moi si je mens. Par chance, ici, ces phénomènes sont très limités : nous avons l’excellente modératrice que la France entière nous envie, et qui, de plus, corrige toutes les fautes d’orthographe des intervenants peu instruits, ce qui est sans équivalent.
Ne restent que de tout petits inconvénients, pas bien méchants selon ceux qui n’en sont pas victimes, et même tordants quand on n’est pas concerné. Par exemple celui que vous venez d’illustrer à merveille.
Résumons :
Donc, comme beaucoup vous avez décidé de cacher votre nom et de prendre un nom supposé, pour les raisons qui vous regardent, et qui sont sans doute excellentes.
Je suis fondé à présumer que vous vous êtes à un âge où vous ne craignez pas subir des suites professionnelles fâcheuses. Crainte d’une épouse ou d’un voisin de palier ?
Un ami d’ici, qui écrit sous pseudo, m’avait dit dans un mail il y a un ou deux ans :
« Ceux qui se moquent d’un patronyme sont des chiens. » J’avais trouvé la formule un peu forte.
Je n’irai pas jusque-là. Mais n’avoir pas le courage de signer de son nom et faire des variations sur le vrai patronyme de quelqu’un, à la radio, comme sur la Toile, est in-dé-nia-ble-ment une… lâcheté.
Je vous souhaite d’être centenaire. Mais, en tout cas, vous n’avez rien dans le pantalon. Tout le monde, en réfléchissant deux minutes, me l’accordera, en particulier deux autres confrères d’ici, d’un âge proche du vôtre, excellents tous deux, qui ont des rapports cordiaux avec moi, et qui n’ont pas l’ombre d’une lâcheté ou d’une bassesse, ni avec moi ni avec personne.
Comme quoi, « l’âge ne fait rien à l’affaire » (Brassens), quand on est lâche on est lâche.
@ Mitsahne | 27 août 2020 à 12:35
OMG !
Comment osez-vous ? Comment avez-vous osé ? Comment se fait-il que j’en rie encore ?
Avec de la crème, c’est bien meilleur !
Les éditions de la Mouette à Dieppe, je ne connais pas, mais dans le sud nous avons les Éditions du Gabian à la Gueule Ouverte, elles sont logées du côté d’Arles, pas loin du buste de César.
Connues sous l’acronyme GGO, elles sont souvent confondues avec le Grand Grand Orient…
J’ai lu que le grand professeur vous répondait de façon peu amène, ce qui m’amène à cette intervention sans consistance, mais enfin, la consistance aujourd’hui, blablabla…
Ainsi, je puis assurer que cette phrase du professeur :
« Tout le monde, en réfléchissant deux minutes, me l’accordera, en particulier deux autres confrères d’ici, d’un âge proche du vôtre, excellents tous deux, qui ont des rapports cordiaux avec moi, et qui n’ont pas l’ombre d’une lâcheté ou d’une bassesse, ni avec moi ni avec personne. » est mal tournée, car nous savons tous qu’une phrase doit avoir du sens, dès lors, si elle commence par une majuscule et se termine par un point, nous attendons de pouvoir en comprendre la teneur.
Voilà ce que je comprends :
« Tout le monde » : le monde entier…
« en réfléchissant deux minutes » : deux minutes, le temps est à géométrie variable et fuit insensiblement…
« Me l’accordera » : présomption présomptueuse…
« en particulier deux autres confrères d’ici, d’un âge proche du vôtre, excellents tous deux, qui ont des rapports cordiaux avec moi, et qui n’ont pas l’ombre d’une lâcheté ou d’une bassesse, ni avec moi ni avec personne » : qui donc sont ces illustres inconnus ? Quel est votre âge avec de la crème, il me faut le connaître afin de mener cette enquête époustouflante…
Avec ou sans crème, il ressort que des « CONFRÈRES » habilités, validés, sans l’ombre d’une lâcheté ni de bassesse ont un pouvoir exorbitant, qui leur vient de haut, du très HAUT !
Par chance je ne sais pas qui ils sont, ce qui fait que, moi-même, de tout à fait en bas de l’échelle des prestiges, je peux affirmer haut et fort que la crème non seulement ne donne pas de cholestérol, mais que par un heureux hasard, lorsqu’elle est associée à de la crème, devient double crème !
Ce monde est merveilleux et Charoulet est :
https://www.youtube.com/watch?v=outHQjynV94
@ Patrice Charoulet
« Par chance, ici, ces phénomènes sont très limités : nous avons l’excellente modératrice que la France entière nous envie, et qui, de plus, corrige toutes les fautes d’orthographe des intervenants peu instruits, ce qui est sans équivalent. »
La manière la plus pertinente d’en être reconnaissant est de dire merci… Au fait : merci ! Et non de promouvoir la fin de la liberté d’expression sur Internet car je maintiens que pour bien des gens, seul le masque permet la parole.
Et quand bien même il en irait autrement, chacun doit être libre de se montrer comme il le désire. Bien des femmes n’ont pas à se maquiller et le font quand même. Faut-il le leur interdire ?
Après la gratitude exprimée en mots, il me semble que la gratitude manifestée par le comportement s’impose.
Il est évident qu’il ne faut pas s’attaquer au nom des gens, subi ou choisi, sauf, évidemment, si l’autre a tiré le premier. Qui m’attaque doit s’attendre à tout… Pourtant, il est évident que qui lance une hostilité contre qui n’a pas les mêmes armes, type un pseudo sur un patronyme aggrave son cas. J’explique sans justifier la chose dans votre cas par le fait que comme l’a dit Robert Marchenoir, votre principe d’interdiction des pseudonymes est mauvais et que vous y introduisiez de plus un mal supplémentaire impardonnable, l’arbitraire. Je ne l’ai pas relevé car souvent les gens suivent fort mal leurs principes et que les principes liberticides inclinent plus que les autres à ces abus… Vous parliez de courage ? Je n’ai pas celui de relever toutes les erreurs et trop de prudence pour risquer d’y compromettre mon inspiration.
Soyez un exemple de bon comportement pour tous au lieu de vous en prendre à une catégorie dont vous ne pouvez vous étonner que certains membres vous répondent de manière peu chevaleresque.
Votre combat et la manière dont vous le menez ne l’est pas davantage… Le professeur que vous avez été et le défenseur du beau langage et de personnes jugées admirables devrait comprendre la force de l’exemple. Or il me semble qu’en abandonnant votre combat douteux vous en donneriez un à tous.
@ Patrice Charoulet
Je veux bien admettre que mes mitsahnitudes puissent vous déplaire lorsque je me permets une très légère allusion à votre patronyme (ni injurieuse, ni moqueuse ni attentatoire à votre famille ou à votre dignité). Et même si ce n’est pas d’un goût exquis, que voulez-vous, c’est dans une vieille tradition des grandes écoles.
Exemple : l’amiral Thierry d’Argenlieu (également Carme déchaux) est devenu « Tient lieu d’argenterie » pour la postérité, sans que cela fasse un drame.
Alors, vous prenez tout de suite la pose d’Hemingway revenant de la chasse au tigre et vous sortez la grosse artillerie, je vous cite :
« le pseudonyme (qui a remplacé l’anonyme de l’occupation allemande) permet le racisme, l’antisémitisme, les menaces de mort, les diffamations publiques, les obscénités les plus ordurières… »
Et un poncif de plus ! Vous rendez-vous compte seulement que vous insultez tous les porteurs de pseudos dont je vous rappelle qu’au début de nos relations, vous les avez traités d’abrutis, en bloc et sans nuances. Vous continuez en parlant de lâches en oubliant que l’on peut avoir d’excellentes raisons de se protéger de la bêtise humaine. Votre obsession du pseudo tourne au ridicule, notre non-amitié réciproque vient de là.
Votre texte n’est qu’une exagération de ce que vous considérez comme un outrage afin de passer pour une victime, alors qu’il ne s’agit que d’une polissonnerie. Et, dame, quand on est victime, on a tendance à la boursouflure et à l’inflation de son ego !
Je vous remercie de vos vœux pour le centenaire. Le fin amateur que vous êtes de racines grecques et latines sait donc que je suis un péditaphoalterlapsiste (celui qui a un pied dans la tombe et l’autre qui glisse) et que vous avez le droit de me traiter de paludoludiverbiste (celui qui a tendance à pratiquer le jeu de mots vaseux).
Enfin, sachez que contrairement à ce que vous dites, j’ai de la bouteille dans le pantalon mais je ne peux plus donner à boire à tout le monde !
J’ai lu…
Hélas.
Un homme qui décrit la manière de déféquer de sa compagne, c’est donc ça que vous regrettez de ne pas écrire, cher Philippe ?
Allons, vous valez mieux que ce cloaque de don juanisme pestilentiel.
Cher Philippe,
Anne Fulda, bien après vous, vient d’écrire sur le livre de Raphaël Enthoven, dans une pleine page du Figaro du 2 septembre.
Je retiens ceci: son père a décidé de « rompre tout lien avec lui » et lui a écrit: « J’ai le coeur brisé. C’est un livre atroce… »
Voyant toute la peine qu’il a causée à tous ses proches, parents ou femmes, il aurait, il me semble, bien fait de ne pas écrire.
Le plaisir d’écrire et d’être publié ne devrait pas aller jusque-là.
@ Patrice Charoulet
Pour ses proches, l’auteur peut masquer certains faits, pour son oeuvre et pour lui-même, il peut aussi être bon qu’il se dérobe à la connaissance du public. Bien sûr, dans ce cas, il ne doit pas trop donner dans l’autobiographie mais faire oeuvre d’imagination ou plus cossard, recycler à partir de n’importe quoi.
Tenez, quelqu’un qu’on insulte sur le Net pourrait reprendre les stigmates en inventant la vie d’une personne cumulant les défis divers et variés voire contradictoires de la personne concernée. Rendre possible voire vraisemblable le n’importe quoi serait en somme ordonner le chaos et changer du plomb en or comme exercice de style si on n’a rien de mieux à tenter.
Ou on peut imaginer et faire rêver comme Jules Verne, cause première de la conquête spatiale car il faut imaginer qu’une chose est possible pour la faire, démarche infiniment supérieure.
En somme, il y a mille moyen de prendre son plaisir sans violer personne, que ce soit par la chair ou par les mots.
Mais en art, est-ce qu’un homme se retient ? Je passe l’esprit mercantile et le manque d’imagination. On dit que l’enfant est le père de l’Homme : les récits d’enfance peuvent célébrer les bons parents et se venger, eh oui, la vengeance existe aussi en art, des mauvais. On se reconstruit en sortant de l’impuissance, en digérant le passé : frapper ceux qui vous frappent et créer sont deux façons de le faire, qui se confondent en l’occurrence. Et qui dirait ce que son propre parent n’a pas pu dire aux siens serait dans une situation encore plus complexe, pieux exécuteur du relèvement que ce dernier relèverait.
Je n’ai fait qu’effleurer une casuistique dont les ramifications me semblent aussi infinies qu’inspirantes.
Pour un Homme, ça s’empêche, j’aurais voulu partir d’un fait historique comme contre-exemple mais n’ai pas trouvé ce que je voulais sur Internet, j’ai musardé puis balancé le projet à la poubelle. Chercher ailleurs ou un autre contre-exemple dans diverses cultures : trop de travail si le désir s’est évaporé. Mais en somme, je pense qu’il y aurait aussi eu matière à une riche casuistique parce que la société dicte parfois de ne pas se retenir : quand on voyait les exécutions, le voyeurisme était encouragé pour la prévention, mais ce point me semble mineur face à d’autres, en somme. Donc, oui, il y a l’espace et le temps : l’être humain doit-il être au-dessus de sa culture au nom du meilleur aspect de celle-ci ou de la nature humaine ? Le peut-il et au nom de quoi ? Et le doit-il ? Si les bombardements libèrent le monde, il est mal de ne pas bombarder, l’Homme se retiendra de se retenir.
En somme, mon principe serait plutôt de ne pas être moins ou plus cruel qu’il ne le faut car le devoir n’est ni Créon ni Antigone à mon sens mais qu’on soit l’un ou l’autre ou tout autre rôle d’agir sans oublier le bien, la liberté, la vie, la justice et allez savoir, le bien est multiforme comme le mal tout en prenant en compte ce qui s’oppose au bien de peur de produire un mal pire que ce qui existe déjà.
Je ne peux pas dire qu’il ne faut pas tuer : une excellente action est de tuer un tyran. Mais on risque de dévier en s’en prenant à Henri IV…
Il faut se purifier de ses complaisances envers soi-même et de ses illusions avant d’écrire.