Qu’on nous laisse admirer l’immense acteur que fut Alain Delon !

Une palme d’or d’honneur sera remise à Alain Delon le 19 mai au Festival de Cannes.

Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, pas toujours aussi bien inspiré, a eu cette heureuse initiative.

Pour que Delon ne soit pas ainsi honoré, une certaine Margherita B a lancé aux USA une pétition qui dépasserait aujourd’hui les 20 000 signatures (Marianne).

Il serait misogyne et machiste. Pour avoir déclaré que, si le machisme c’était de gifler une femme, il l’avait déjà fait.

Mais de grâce qu’on nous laisse admirer l’immense acteur qu’il a été.

Il serait homophobe pour avoir soutenu que les homosexuels ne devaient pas avoir d’enfants ni les adopter.

Mais on prie les censeurs de nous laisser admirer l’immense acteur de Plein Soleil, de Rocco et ses frères, du Guépard, du Samouraï et autres chefs-d’oeuvre.

Il a sans doute proféré beaucoup d’inanités, eu des évolutions et fluctuations politiques surprenantes. Mais il a aussi acheté pour la France l’appel du 18 juin.

Mais je demande aux sectaires, aux militantes d’un féminisme délirant de ne pas faire d’un Alain Delon ce qu’ils ont fait de Kevin Spacey qui ne peut plus tourner ou de Woody Allen qui ne pourra plus réaliser.

En France, j’aspire à ce qu’on nous laisse tranquilles pour qu’on puisse admirer l’immense acteur que fut Alain Delon.

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Cette pétition va, je l’espère, faire long feu mais je crains toujours le pire quand snobisme, faux progressisme et engagement confortable se mêlent. Il y aura bien à Cannes quelques huées et protestations, on sait bien que les vertueux rétrospectifs sont légion.

Mais, instamment, j’affirme qu’on a le droit d’admirer, si on en a envie, l’immense acteur qu’il a été. Nous n’interdisons à personne de le traiter de raciste, de misogyne et d’homophobe. Qu’on ne nous interdise rien à nous qui tenons à l’honorer pour l’essentiel.

Thierry Frémaux, très pertinent, a défendu Alain Delon en rappelant qu’on ne lui donnait pas le prix Nobel de la paix et qu’il pouvait penser ce qu’il voulait.

L’année prochaine, il projette d’honorer Brigitte Bardot. Il a raison mais déjà la fronde monte. Dorénavant l’important ne sera plus d’avoir une aura, d’être un mythe, un modèle d’acteur mais de penser convenablement.

Triste époque qui étouffe au lieu de pouvoir légitimement célébrer.

Qu’on nous laisse admirer qui nous voulons.

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  1. Patrice Charoulet

    Nous allons avoir le choix entre 34 listes le 26 mai prochain. Nul ne peut dire qu’aucune ne lui plaît. Des émissions politiques à la télé ont mis aux prises parfois un grand nombre de représentants de ces listes : c’est assommant et soporifique. J’aime par-dessus tout les dialogues. C’est pourquoi j’invite chacun à écouter la soixantaine de dialogues qu’a eus Philippe Bilger sur son blog. Ces dialogues durent une heure en général et sont très éclairants sur les invités choisis par Bilger. Parmi ces invités, il y eut Eric Zemmour.
    Or, LCI a eu la bonne idée d’organiser un duel Zemmour/ Cohn-Bendit le lundi 13 mai. Qui a raté ce duel doit absolument l’écouter en replay.
    https://www.lci.fr/elections/replay-revivez-la-grande-confrontation-entre-daniel-cohn-bendit-et-eric-zemmour-2121042.html
    Depuis 1968, je n’ai jamais aimé Cohn-Bendit. Depuis ses « exploits » sur les barricades, il a eu le parcours que l’on sait. Il vient d’être parlementaire écolo en Allemagne une vingtaine d’années. Il intervient régulièrement dans les médias français (radio, TV…). La matin même de ce duel, sur LCI chez Audrey & Co, il a répondu à cette question : « Pourquoi avez-vous refusé d’être tête de liste (macroniste) aux européennes ? » en disant : « J’ai 74 ans, et à la fin de mon mandat j’en aurais eu 79 ! »
    Il a eu quand même l’énergie de vouloir le soir même plaider non pour M. Macron, mais pour l’Europe.
    Quant à Zemmour, je le lis, je l’écoute et je le regarde depuis des années. Je connais toutes ses idées.
    Je désapprouve ce qu’il dit des femmes, ce qu’il dit de Napoléon, ce qu’il pense de la droite « classique » ou de gouvernement. Moi, j’ai soutenu tous les gouvernements de droite depuis trente ou quarante ans. J’ai admiré de Gaulle, Pompidou, Chirac, Sarkozy, et j’aurais bien aimé avoir un homme politique de cette famille-là à la dernière présidentielle. On sait ce qu’il est arrivé (les costumes, Penelope et le reste). Et nous avons été gratifiés de Macron.
    J’ai bien écouté ce duel, ainsi que les gens qui sont intervenus.
    Même si Cohn-Bendit s’est bien défendu (en ne craignant pas même d’insulter Zemmour : « Tu es vraiment une ordure ! »), j’estime que Zemmour a été le plus pugnace, le plus efficace, le plus persuasif. Il a dû choquer plusieurs téléspectateurs par la franchise de certains de ses propos. Mais quel courage il lui a fallu pour dire franchement certaines choses.
    The winner is Zemmour.
    P.-S.: J’oubliais. On lui a proposé d’être troisième sur la liste RN et il a refusé. Il préfère continuer son combat culturel qu’être député. S’il ne voulait vraiment pas être député, il aurait dû aller sur la liste Renaud Camus, qui est certaine d’avoir zéro député. Et qui partage les mêmes inquiétudes que lui.
    Je plaisante.

  2. Cette Margherita Chépaquoi a furieusement envie de se faire mousser on dirait. Du reste, son texte en anglais porte à croire qu’Alain serait connu aux Etats-Unis. Si l’on fait un micro-trottoir dans les rues de Brooklyn ou au fin fond du Nebraska, qui aura entendu parler de l’interprète de Monsieur Klein ? Sans doute pas grand monde. Hollywood peut dormir tranquille, et les étoiles de Charles Boyer, Maurice Chevalier ou celle du petit jeune Charles Aznavour de briller encore et encore dans le firmament horizontal angelino :))

  3. Mary Preud'homme

    Une pauvre cruche frustrée qui n’a même pas le courage de signer « sa » pétition de son vrai nom.
    Sûr qu’à côté de notre Delon, grand baroudeur, personnalité charismatique et acteur d’immense talent, cette péronnelle fait à tous égards piètre figure…
    Sans compter qu’il doit être plié en deux de rire au vu des accusations ridicules et sectaires de la donzelle au prénom de pizza ou de cocktail ! (t’es qui là ?)

  4. Magnifique billet… et bravo à Thierry Frémaux pour son intelligence. Au Festival de Cannes on ne doit honorer que des acteurs, pas des personnes dans leur intimité.

  5. Claude Luçon


    QU’ON NOUS LAISSE ADMIRER L’IMMENSE ACTEUR QUE FUT ALAIN DELON !

    Mais de grâce qu’on nous laisse admirer l’immense acteur qu’il a été.

    Mais on prie les censeurs de nous laisser admirer l’immense acteur de …

    En France, j’aspire à ce qu’on nous laisse tranquilles pour qu’on puisse admirer l’immense acteur que fut Alain Delon.

    Mais, instamment, j’affirme qu’on a le droit d’admirer, si on en a envie, l’immense acteur qu’il a été.
    Qu’on nous laisse admirer qui nous voulons.

    Bon ! On a compris Philippe admire Alain Delon, l’Acteur !
    Dont le patriotisme fut d’acheter l’Appel du 18 Juin ?
    Un peu tard, il avait été distribué gratuitement en France à partir du 23 juin 1940.
    Alain Delon dont Wikipédia nous dit : « À 17 ans, devançant l’appel sous les drapeaux, il effectue son service militaire dans la Marine nationale. Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il poursuit son service militaire en 1953 à l’École des transmissions des Bormettes. Après avoir été pris pour un vol de matériel, la Marine nationale lui laisse le choix entre quitter la Marine ou prolonger son engagement de trois à cinq ans. Matelot de 1ère classe, il est alors affecté à la compagnie de protection de l’arsenal Saïgon. Vers la fin de la guerre d’Indochine, il est mis aux arrêts pour avoir volé une jeep et fait une virée au cours de laquelle le véhicule est tombé dans un arroyo. Son brevet de radio lui est retiré et
    il est exclu de la Marine »
    Alors oublions le marin et ne célébrons que l’acteur !
    En ce jour j’ai plutôt tendance à admirer un autre type d’acteurs : Premiers Maîtres, de la Marine nationale eux aussi, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, qu’un saltimbanque.
    Au passage pas un seul Gilet jaune n’a éprouvé le besoin de se poster sur le chemin de la cérémonie de ce matin pour nous rappeler qu’ils sont aussi Français en dépit de leurs Gilets jaunes !
    Il est vrai qu’ils portent la couleur des lâches ce qui n’a rien d’admirable !

  6. Pierre Blanchard

    @ Patrice Charoulet | 14 mai 2019 à 11:36
    SVP, quel rapport avec Delon et l’éventuelle palme d’honneur qui est censée lui être attribuée sauf contretemps ?
    Ah ! oui, Delon est « de droite »… voilà le lien…

  7. « Qu’on nous laisse admirer qui nous voulons »
    Trop tard cher P. Bilger, trop tard !
    Porté par des féministes en folie (voir Marlène Schiappa), un vent mondial de fascisme castrateur envahit la planète. Vous voyez bien ce qui se passe dans nos universités. Et comme dit mon épouse, « en ce moment, le pire est toujours sûr ».
    Joli billet sur Alain Delon qui mérite bien vos compliments. J’y joins les miens. Je ne condamne aucune de ses opinions. C’est son droit. Cessons de porter des jugements – que l’on veut de valeur – sur tout et rien.
    Autre controversé par la bien-pensance : Eric Zemmour. Qui hier soir, sur LCI, a fait la démonstration, une fois de plus, de son réel talent de débatteur face à un Daniel Cohn-Bendit plus « porcinetto » que jamais.
    On peut ne pas être d’accord avec tout ce que Zemmour nous assène ! Encore que ! Tout bien réfléchi !
    Cordialement.

  8. Savonarole

    Le grand Peter O’Toole (Lawrence d’Arabie, Le Lion en hiver) avait refusé, à la fin de sa vie, un Oscar à Hollywood qui devait couronner sa carrière, il prétendait qu’à deux doigts de la mort, ce prix était une insulte démagogique du monde du cinéma.
    Il a fini par accepter, malgré lui.
    Il y a quelque chose de dérangeant à vouloir couronner des mourants.
    Comme un regret, une honte de ne pas l’avoir fait avant.
    Georges Lautner, le père des Tontons Flingueurs, n’a jamais reçu aucun prix. Être de droite sous Mitterrand vous flinguait.
    Même chose pour le réalisateur Philippe de Broca qui a remplit des salles pendant trente ans avec ses films de Jean-Paul Belmondo… Aucun prix.
    Thierry Frémaux a bonne mine aujourd’hui de se repentir, lui qui nous a daubés avec ses palmarès de films de gauche qui ont vidé les salles.
    Le top ça sera Catherine Deneuve, alors celle-là, on va nous en faire bouffer nuit et jour, lorsqu’elle recevra un prix de Thierry Frémaux.

  9. Je ne pense pas qu’Alain Delon soit misogyne. Mais il avait un rapport aux femmes qui a fait qu’il a toujours couru après un bonheur qui s’est toujours refusé à lui.
    Pour sa vieillesse, il est seul, alors qu’il rêvait d’achever sa vie avec la mère de ses deux derniers enfants. Mais celle-ci est partie avec un lunetier qu’elle a d’ailleurs aussi délaissé.
    Delon pensait qu’il lui était impossible d’être abandonné, lui l’icône du charme masculin auprès de ces dames.
    Il en est une qu’il a chérie jusqu’à l’infini, Mireille Darc, emportée par sa maladie cardiaque (un peu avant la fin, elle avait été victime de deux hémorragies cérébrales et souffrait d’une insuffisance cardiaque avancée) qui a fini par la faire partir avant lui. On se souvient du visage de l’acteur ravagé par les larmes à la sortie de la cérémonie à Saint-Sulpice. Mireille Darc avait été opérée en 1980 par Christian Cabrol qui avait mis en place une valve de Starr en position aortique : cette fameuse prothèse à bille, mobilisée par le flux sanguin, s’ouvrant et s’obturant au gré des mouvements de sa bille piégée en une cage métallique. Delon connaissait le doux cliquetis de sa compagne, audible à distance. Quand Mireille eut un grave accident de la route, Delon s’en éloigna ainsi qu’il avait auparavant quitté Romy Schneider.
    Delon est un immense acteur mais il ne savait pas composer avec le bonheur et considérait le vieillissement comme une offense à la nature corporelle. Il en vivait mal, un peu à la manière d’une starlette offusquée par l’image de plus en plus ingrate reflétée par le miroir. En général, les hommes se fichent des rides et des outrages du temps comme d’une guigne. Ceux-ci sont plutôt ressentis comme autant de faits d’armes et d’hymnes à la longévité. Pas pour lui… sa fin de vie demeure grignotée par la déprime.
    Il a prévu d’être enterré dans sa propriété de Douchy à proximité des dépouilles de ses chiens, fidèles compagnons, qu’il chérissait tant.
    Sa fille Anouchka est tout pour lui comme toute fille l’est souvent pour un père.
    Ses relations avec ses fils ont toujours été plus tumultueuses et le livre sorti récemment par son cadet n’a pas amélioré les choses. On ne peut pas dire que son titre glauque « De la race des seigneurs » l’ait fait jubiler.
    On ne sait pas si Alain Delon considère qu’il appartient à la race des seigneurs. Pour son public, sans aucun doute… On connaît sa propension à parler de lui à la troisième personne. On se rappelle du tournant qu’a pris sa carrière après qu’il avait tenu, à tout prix, à intervertir son rôle avec celui prévu initialement pour Maurice Ronet dans Plein Soleil. Ce Maurice Ronet… qu’il a tué deux fois au cinéma (avec… La Piscine).
    Dans le film Plein Soleil, le voilier de Delon traînait une dépouille encombrante. Alain Delon a aussi un peu traîné ce genre de fardeau immergé toute son existence. Il a dû amèrement méditer la chanson crépusculaire de son maître en cinéma Jean Gabin et comprendre, qu’au terme du chemin, on ne sait effectivement rien… si ce n’est que le bonheur file entre les doigts.
    Alors… tous ces crétins, tous ces agitateurs de la pensée unique moralisatrice qui en veulent à sa célébration sont autant de benêts, d’écumes du néant, d’ennemis de la grandeur artistique.
    Delon, lui, a bien compris que l’immortalité sera la récompense du terme de son passage ici-bas, le laissant figé à jamais dans ses images de jeunesse, de jeune premier, comblé en traits par Mère Nature. Delon appréhende bien que nul n’oubliera ses performances exceptionnelles d’acteur qui le placent au firmament de son art, à côté du vieux, du mentor qu’il admirait tant, qui le contemple depuis longtemps avec bienveillance de son surplomb. Le seul jugement qui importe pour lui…
    À Cannes, il fera très beau quand le samouraï, à l’automne de sa vie, gravira lentement les marches du palais pour recevoir l’hommage qu’il mérite tant.

  10. breizmabro

    Donc la mode d’aujourd’hui c’est être pétitionnaire.
    Nous avons eu le droit à la pétition « Je suis gilet jaune » avec les 2B des pétitions (Béart & Binoche) et, au hasard : Gaccio, Le Bolloc’h, Cottençon, et naturellement Annie Ernaux.
    Ils étaient 1 400 dont beaucoup n’iront pas à Cannes cette semaine.
    « Les précieuses ridicules » de notre ère en somme (elles/ils doivent connaître le nom de l’auteur)…
    Ce matin, toujours plus fort toujours plus haut paske c’est l’Amérique, nous avons 13 284 personnes ayant signé une pétition pour annuler cette remise de récompense à Delon.
    Pour être juste il faut dire que cette pétition a été lancée depuis les USA par l’organisation américaine Women and Hollywood, Melissa Silverstein à sa tête.
    Moi j’aime bien l’acteur que fut Delon. Il était beau (il l’est toujours avec l’âge), c’était un très bon acteur de cinéma et les gens du cinéma lui rendent un hommage pour ses talents d’acteur. C’est le monde du cinéma, quoi de plus normal.
    Dans le monde de la politique il y a des gens qui rendent hommage à leur pote Manu et personne ne dit « ah là là Gérard Collomb il exagère en disant que Manu a besoin de lui vite on va faire une pétition contre Gégé » !
    Pourtant le monde de la politique c’est aussi du cinoche.
    Les films où a joué Delon ont été vu par combien de spectateurs (chaînes télé confondues) ? Par plus de 13 284 personnes/couples, dont 11 884 Américaines ? (j’ai retiré spontanément les 1400 pétitionnaires ‘anti’ habituelles/habituels ; Français).
    Je ne connais pas personnellement monsieur Delon (et je le regrette) mais j’imagine que cette pétition américaine et cette polémique d’un autre âge doivent bien l’amuser. Peut-être repensera t-il à son pote (« le Vieux ») contre qui des paysans avaient porté plainte parce qu’il était acteur et pas fermier (Jean Moncorgé dit Gabin).
    « Jalousie,
    tu viens ramper autour de moi
    comme un serpent perfide et froid
    Jalousie […] »
    PS: Delon tient dans ses doigts une cigarette fumante.
    Horreur… Malédiction… Kss kss
    En même temps, comme dit l’autre, du temps de Delon et du temps de mon frère mort dans les Aurès, à 20 ans, en 62, sans avoir été reconnu comme un héros, l’armée payait ses pioupious en cartouches de cigarettes (gauloises bleues).
    Après on s’étonne que toute cette génération de petits soldats ait été accro à la cigarette.
    Arrêtez de fumer ! leur dit-on sur tous les tons. Bon d’accord disent-ils mais c’est vous qui nous avez fourni le glyphosate, pardon, les cigarettes dès nos 20 ans. Avant d’être enrôlé nous on ne fumait pas madame SS (sécurité sociale), retournez-vous contre les dealers.
    Qui va faire une pétition pour le dénoncer ? les 2B ? 😀

  11. Michelle D-LEROY

    En découvrant cette pétition ce matin, j’ai pensé qu’un certain activisme de la bien-pensance internationale existait bel et bien et cela m’a profondément agacée.
    « Triste époque qui étouffe au lieu de pouvoir légitimement célébrer »
    On peut admirer l’acteur sans pour autant être d’accord avec tout ce qu’il dit, tout ce qu’il pense… comme pour tant d’autres.
    Merci pour ce beau billet à Philippe Bilger et « on prie les censeurs de nous laisser admirer l’immense acteur de Plein Soleil, de Rocco et ses frères, du Guépard, du Samouraï et autres chefs-d’oeuvre. ».

  12. Robert Marchenoir

    Belle vignette de la période actuelle. Nous avons d’un côté Alain Delon, et de l’autre côté « Margherita B » et sa pétition (19 000 signatures ? autant dire rien). On mesure ce que nous avons perdu. La profondeur de la décadence.
    De même, nous avons le Festival de Cannes, qui nous sort Alain Delon de la naphtaline, pour récupérer un peu de sa gloire en se frottant à lui. Afin de faire oublier la médiocrité du cinéma contemporain, et particulièrement de sa variété française.
    Revoyons de vieux films. Lisons des livres anciens.

  13. Jean le Cauchois

    @ Claude Luçon à 14:25
    Cher monsieur Luçon,
    J’ai bien compris que pour vous, Alain Delon n’est pas un acteur formidable… parce qu’il a été un jeune matelot turbulent de la Marine nationale. Vous préférez évoquer les qualités des deux Maîtres honorés aujourd’hui dans la cour des Invalides. Belle facilité qui, de votre part, me surprend, mais qui, à la réflexion, ne doit pas m’étonner, et me pousse à réagir.
    J’ai peu de titres à faire valoir, seulement ceux d’un jeune ingénieur de l’époque, bien protégé par sa famille et son goût pour les études scientifiques mais qui a choisi de s’engager, pour ses trente mois de service militaire, dans la Marine. Et qui n’a pas été déçu, et même transformé. Devenu pour deux ans ingénieur mécanicien de la seule escadrille d’hélicoptères basée à Saint-Mandrier, j’ai appris à connaître beaucoup de situations, et à rencontrer beaucoup d’hommes. Et je n’en évoquerai que de deux sortes, extrêmes. Ceux du commando Hubert, toujours basé à Saint-Mandrier et qui étaient largués en grappes d’hélicoptères à quelques nautiques sud Cap-Sicié, à charge pour eux de regagner la base en nage indétectable, donc « sous-marine profond », avec des moyens de navigation très élémentaires. Et les matelots rencontrés tard dans la nuit, quand j’étais de patrouille à Chicago, le quartier mal famé de Toulon. Parmi ceux-là, il y avait de jeunes Alain Delon, qui n’avaient pas été sélectionnés dans le Commando Hubert mais qui n’étaient pas partis claquer des dents de trouille à bord des petites embarcations qui patrouillaient sur les arroyos convergeant vers Saïgon (confidences d’Alain Delon à Laure Adler).
    Tous ces hommes ont été les marins de la Marine nationale, chacun avec ses talents et ses tares. Pour ce qui me concerne, je serai heureux à vie d’avoir partagé un uniforme, mais aussi bien plus, ce que Jean Gabin et Alain Delon partageaient entre eux et que vous ne partagerez avec aucun des nôtres. Je vous laisse à votre culture Wikipédia.

  14. Paul Duret

    M. Bilger,
    Pourquoi donner de la visibilité à une Américaine inconnue qui n’a réussi qu’à recueillir 19 000 signatures ?
    C’est un non-événement qui doit être traité comme tel.

  15. Michel Deluré

    Dans ce qu’il est convenu de considérer comme la plus grande manifestation mondiale du 7ème art, quoi de plus naturel que d’y honorer entre autres les acteurs ?
    Parmi ceux-ci, que l’on apprécie ou non Alain Delon, force est de reconnaître que ce dernier compte parmi les plus grands.
    Que ce Festival, qui se déroule en France, lui rende hommage n’a donc rien de choquant, d’indécent.
    Ce que la profession honore, c’est l’acteur pas l’homme. Soyons capables de faire la distinction.
    Toutes ces polémiques qui naissent désormais en toute occasion et qui sont loin parfois d’être toujours fondées finissent par être lassantes.

  16. Patrice Charoulet

    La main de M. Macron
    Les lignes qui suivent m’arrivent sous les yeux, alors que je cherchais autre chose. Elle sont de l’avocat Régis de Castelnau :
    « C’est la raison pour laquelle le geste de Madame Bertoncello retirant la main de Macron familièrement posée sur son épaule prend une valeur symbolique admirable. Car ce geste, nous l’avons ressenti comme disant simplement : « Ne me touchez pas, je ne suis pas un petit braqueur de l’île de Saint-Martin, je ne suis pas le genou de Nicolas Sarkozy, l’épaule de Donald Trump, je ne suis ni la taille de Justin Trudeau, ni le bras de Rihanna. Nous sommes dans la cour des Invalides, pas sur un dance floor ».
    Il est probable que ce n’était pas l’intention de Madame Bertoncello. Mais c’est ce que tout le monde a ressenti, ce qui en dit long sur ce que provoque cet homme. Et en tout cas, c’est ce que j’ai ressenti et entendu.
    Et y repensant après la cérémonie, je me suis surpris à fredonner le refrain de la chanson « Marche à l’ombre » de Renaud.
    « Pis t’as rien à foutre dans mon monde
    Arrache-toi d’là t’es pas d’ma bande »
    Allez comprendre. »
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/rubrique-marche-lombre.html

  17. Noblejoué

    @ Michelle D-LEROY
    A propos du Guépard, le livre, d’avoir vu le film et entendu tant de bien du livre, j’ai fini par le lire et ne l’ai pas regretté, donc merci à toutes ces influences.

  18. Mary Preud'homme

    @ Jean le Cauchois | 14 mai 2019 à 18:05
    « Tous ces hommes ont été les marins de la Marine nationale, chacun avec ses talents et ses tares. Pour ce qui me concerne, je serai heureux à vie d’avoir partagé un uniforme, mais aussi bien plus, ce que Jean Gabin et Alain Delon partageaient entre eux et que vous ne partagerez avec aucun des nôtres. Je vous laisse à votre culture Wikipédia. »
    Merci Jean.
    Moi aussi j’ai un temps beaucoup partagé avec ces hommes-là. Hélas cela relève de l’intime et ne peut se raconter !
    —————————————-
    @ breizmabro | 14 mai 2019 à 17:05
    « En même temps, comme dit l’autre, du temps de Delon et du temps de mon frère mort dans les Aurès, à 20 ans, en 62, sans avoir été reconnu comme un héros, l’armée payait ses pioupious en cartouches de cigarettes (gauloises bleues).
    Après on s’étonne que toute cette génération de petits soldats ait été accro à la cigarette. »
    Comme à chaque fois vous faites mouche en ressortant vos peines avec discrétion et pudeur ! Chagrins et souvenirs authentiques qui ne peuvent s’évoquer sans faire figure ici d’ancienne combattante dont personne n’a rien à secouer ! Et surtout pas les sachants disciples de Wikipédia et n’ayant que faire des témoignages de ceux qui ont réellement vécu les événements (volés à de vrais témoins) qu’ils se plaisent à relater sans vergogne pour se faire mousser.

  19. Alain Delon, j’aime bien l’acteur. Il faut dire que les bonnes fées se sont penchées sur son berceau. Tout le prédestinait à une vie de délinquant, Avec sa belle gueule il aurait sans doute fini maquereau. Et puis le destin en a décidé autrement. Les plus grands cinéastes se sont intéressés à lui, il a donné la réplique aux monstres sacrés de son époque : Gabin, Ventura, Blier. Son métier de comédien, il l’a appris sur le tas et a fini par atteindre le statut de star incontestée.
    Alors oui, même s’il est un peu macho sur les bords, avec des idées politiques que je ne partage pas, sa palme d’or d’honneur au festival de Cannes, il la mérite amplement, n’en déplaise aux pétitionnaires féministes américaines.
    De quoi se mêlent-elles ?

  20. breizmabro

    @ Savonarole le 14 mai 2019 à 16:36
    « Le top ça sera Catherine Deneuve, alors celle-là, on va nous en faire bouffer nuit et jour, lorsqu’elle recevra un prix de Thierry Frémaux »
    Parce que votre post est tellement vrai ; mais rien que pour vous agacer une fois de plus 😀

  21. calamity jane

    Voilà un billet qui met en humeur.
    Perso, lorsque j’entends un homme de sa trempe dire (de mémoire) « qu’il n’aura aucun regret à quitter ce monde », je me pose des questions sur le monde !
    Quand il dit vouloir être enterré avec et au milieu de ses chiens : je me pose encore des questions sur le monde !
    Quand il parle de ses enfants en se mettant à oualpé, marri de n’avoir pu, su les comprendre à temps, je constate qu’il a un questionnement paternel !
    Et, quand, par ailleurs, je sais qu’il ne doit rien à personne en tant que producteur de cinéma… je me dis au moins un qui a fait ce qu’il voulait sans faire rechi les autres…
    Alors Alain Delon quand on a sollicité votre présence à l’Elysée pour accompagner le président chinois : vous aviez la classe !

  22. Encore une pétition politiquement correcte… Comme le dit Théo dans les Tontons Flingueurs : « La bave du crapaud n’empêche pas la caravane de passer ».
    Pour en rester à Alain Delon, ce fut assurément un très bon acteur, mais qui a toujours eu besoin d’être bien dirigé, alors qu’un Blier, un Gabin ou un Ventura portaient un film à eux tout seuls. A votre liste de chefs-d’oeuvre, j’ajouterai Le Cercle Rouge et Deux hommes dans la ville.
    A noter que depuis une bonne trentaine d’années, l’acteur s’est spécialisé dans les nanars de haut vol, dont le quasi mythique « Le Jour et la nuit ». BHL s’y prend pour Godard, Arielle Dombasle pour Ava Gardner, Alain Delon pour son oncle dans le Guépard, mais sur une plage mexicaine et Karl Zéro… pour Karl Zéro ; sans oublier Lauren Bacall sortie pour l’occasion de sa maison de retraite.
    Le samouraï est loin…

  23. @ Robert Marchenoir | 14 mai 2019 à 17:45
    Bob – je me permets – ce n’est pas faux ce que vous dites ; cinéphile, mais cela m’a passé un peu, je me suis pris au jeu, et d’essayer de me rappeler à la volée à quel film je pensais immédiatement. « Le nom de la rose » m’est venu de suite à l’esprit… Diantre ! Depuis, plus rien ?…
    Sur le coup j’ai été prendre l’air, peut-être que cela me ferait du bien.
    Bob, profitez-en, équipez votre camping-car, c’est pour bientôt, vous avez largement le temps ce n’est pas demain la veille que les rapports sur Notre-Dame et les causes vont sortir.
    https://vimeo.com/298960723
    Rien que le fait d’écrire ces quelques lignes me fait penser à tous les réalisateurs italiens et à d’autres, finalement la machine toute seule s’est rembobinée, en fait il ne fallait pas grand-chose, juste s’oxygéner.
    Mais nous pourrions y passer la nuit, et sans aucun doute je ferais plus que de vous sucer la roue, mais là est une autre histoire.
    Alain Delon sera pour une prochaine saison sans doute.

  24. Mary Preud'homme

    @ Patrice Charoulet | 14 mai 2019 à 19:39
    « La main de M. Macron »
    Et vas-y que je te tripote et te malaxe pour bien montrer aux yeux du bas peuple une empathie de pure forme !
    Moi à la place de l’épouse, compagne, mère ou père de ces soldats, authentiques braves, comme je l’aurais repoussé avec dégoût pour oser ainsi, en un tel moment, s’exposer et faire, sans vergogne, sa promotion vulgaire ponctuées de caresses hypocrites, gênantes et malsaines, sur le dos d’un héros !
    Alors que seul le silence s’imposait…

  25. Jean le Cauchois

    Merci à Philippe Bilger de nous mettre en lumière Alain Delon. J’ai son âge mais je suis son contraire et j’apprécie son comportement actuel, surtout depuis que j’ai entendu récemment une partie de son interview par Laure Adler sur France Inter:
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-07-mai-2019
    Laure Adler (LA) posait les « questions Wikipédia » et Alain Delon (AD) répondait, corrigeait.
    LA: « Quand même, votre mère vous a abandonné ? »
    AD: « Nous sommes toujours restés proches ; c’est elle qui m’a tout donné. Mes parents se sont séparés, il est normal qu’elle ait voulu vivre sa vie de femme… » Aucune animosité.
    LA: « L’Indochine, ce ne devait pas être très drôle ? »
    AD: « Pas du tout, j’en ai gardé un excellent souvenir ; j’avais un commandant avec de grandes qualités humaines ». Aucun reproche .
    LA: « Vous êtes maintenant un vieil acteur, n’avez-vous pas envie de tourner un dernier film ? »
    AD: « Non, pas envie de tourner le combat de trop »
    LA: « Vous êtes misogyne, c’est bien connu »
    AD: « Pas du tout, d’ailleurs j’envisage de tourner un film avec un metteur en scène féminin, il y en a d’excellentes ».
    Voilà ce que j’ai retenu, en attendant la révélation.
    Mais quelle opposition entre le « parler convenu » de Laure Adler et le « parler spontané » d’Alain Delon, lorsqu’il est son propre metteur en scène.

  26. Savonarole

    @ breizmabro | 14 mai 2019 à 21:10
    Merci. Je vous lis toujours avec plaisir, oubliez tout ce que j’ai dit sur la Bretagne.

  27. anne-marie marson

    @ Patrice Charoulet | 14 mai 2019 à 19:39
    @ Mary Preud’homme | 14 mai 2019 à 22:46
    Je suis d’accord, je l’avais aussi remarqué, le geste de la mère de Cédric de Pierrepont, enlevant la main de M. Macron de son épaule avec beaucoup de dignité. Bravo Madame, pour votre dignité.
    Je n’ai pas non plus aimé, à la fin de la cérémonie, la façon dont M. Macron s’agrippe aux deux cercueils. Indécence.
    Mais le pire, peut-être, c’est que M. et Mme Macron, me semble-il, portaient un gilet pare-balles. Couple courageux, larmoyant, mais pas téméraire. Il vaut mieux être prudent.
    Protégé par son gilet pare-balles, M. Macron assume sa décision.
    De qui ont peur M. et Mme Macron ? Des GJ, probablement, qui ont décerné à M. Macron le Molière du déshonneur.
    Pour ma part, j’attends qu’une enquête nous explique ce qui s’est vraiment passé.

  28. Claude Luçon

    @ Jean le Cauchois | 14 mai 2019 à 18:05
    J’ai l’impression que vous ne m’avez pas très bien compris !
    Je refusais de saluer le marin en Delon par ironie !
    Ingénieur, comme vous, j’ai servi en qualité d’officier de marine, engagé volontaire, officier de sécurité sur un croiseur léger à 24 ans, parce que, gamin, mon rêve était de faire l’Ecole navale. Mon père, grand mutilé de 14-18, m’en a empêché parce qu’il ne voulait pas que son fils cadet soit officier des forces armées de Pétain, on ne savait pas alors quand la guerre allait finir. Son fils aîné, engagé dans la Royale en 1936, avait quitté la marine en 1940, puis rejoint les FFL de Charles de Gaulle, et fini sergent-chef dans l’infanterie en Mai 45.
    Notre père nous avait enseigné l’amour de la patrie et le devoir de la défendre comme il l’avait fait.
    J’ai dû attendre 1952 pour pouvoir m’engager après des études d’ingénieur.
    En 1950/54 la France cherchait des ingénieurs bilingues pour aller chercher du pétrole, un industrie où l’on travaillait en anglais.
    Des quatre alliés vainqueurs de WW2, seule la France n’avait pas de pétrole. Allemands et Japonais auraient continué à se battre s’ils avaient eu du pétrole comme les Américains et les Soviets chez eux, et les Britanniques dans leurs protectorats du Moyen-Orient.
    La France était détruite, fauchée et sans pétrole.
    Une industrie, qu’on surnommait alors la Légion étrangère pour ingénieurs, recrutait même dans la Royale qui avait du mal à payer ses officiers et n’avait plus besoin de beaucoup de marins après la mise en carénage de la flotte de retour d’Indochine. J’ai été rappelé en 56 pour l’aventure avortée du Canal de Suez. La France n’oubliait pas qu’elle avait des officiers de réserve travaillant loin de la patrie et les mettait à la tâche de temps à autre, vous seriez étonné, même au Sahara en 1962, en pleine mer de sable.
    J’ironisais plutôt gentiment sur l’enthousiasme de Philippe à propos d’Alain Delon, ne partageant pas son admiration et connaissant son passé !
    Si vous m’en voulez personnellement j’en suis navré mais je suis autant marin que vous.
    Je trouvais curieux que, le jour où la France honorait deux de ses officiers mariniers morts héroïquement, Philippe voulait, lui, honorer un homme viré de la Royale, ce que je savais sans avoir besoin de Wikipédia mais j’ai besoin de vérifier si ma mémoire ne me trompe pas de temps à autre !
    Je ne doute pas un seul instant qu’il s’agisse d’une coïncidence. Je ne me permettrais jamais de juger Philippe ! Mais c’est précisément parce que je reste attaché à la Royale que la chose m’a surpris.
    J’envie les jeunes marins qui servent sur un Charles de Gaulle ou tout autre bâtiment d’aujourd’hui, pensant au rafiot sur lequel j’ai servi, que nous avions récupéré des Italiens après la guerre.

  29. Denis Monod-Broca

    Le 13 mai le polyamour, le 14 mai Delon, rien sur le raid au Burkina. Est-ce un tournant du blog M. Bilger ?

  30. “Je me suis surpris à fredonner le refrain de la chanson « Marche à l’ombre » de Renaud.
    « Pis t’as rien à foutre dans mon monde
    Arrache-toi d’là t’es pas d’ma bande »
    Allez comprendre. »
    Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 mai 2019 à 19:39
    Maintenant je peux mourir…

  31. breizmabro

    @ Savonarole 14 mai 2019 à 23:06
    « …oubliez tout ce que j’ai dit sur la Bretagne »
    Pfff… J’en ai tellement entendu sur la Bretagne et les Bretons que mon pov’ petit disque dur de cerveau n’a pas réussi à tout stocker, même que dernièrement il y en a une qui, sur ce blog, m’écrit parce que je l’ai contrariée (?) « elles ont des chapeaux ronds » ; c’est vous dire le niveau de l’insulte ! J’ai du mal à m’en remettre.
    Ceci dit je l’ai bien cherché en prenant un pseudo pareil. La prochaine fois je signerai « Paris16ème », et toc !
    Adéo Savonarole

  32. Pourquoi ne pas dire que Thierry Fremaux l’a « excusé » en disant qu’il était vieux et appartenait donc à un autre âge de l’humanité…

  33. Catherine JACOB

    «Pour que Delon ne soit pas ainsi honoré, une certaine Margherita B a lancé aux USA une pétition qui dépasserait aujourd’hui les 19 000 signatures.»
    Cette pétition a recueilli 4 000 signatures supplémentaires en une journée vu que le 13 on pouvait lire :
    « Le « Samouraï » sera-t-il sabré ? Ce lundi 13 mai, veille du lancement du 72e Festival de Cannes, une pétition en ligne réunit près de 15 000 signataires pour s’opposer à la remise prévue d’une Palme d’or d’honneur à Alain Delon, en raison des propos sexistes et homophobes tenus par le passé par l’acteur âgé de 83 ans. »
    En tout cas, ces signataires ou likers à l’identité difficilement vérifiable apparaissent plus de dix fois plus nombreux que les acteurs et intermittents du spectacle qui soutiennent les GJ.
    Qui est-ce cette Margherita B du site Variety qui porte le nom d’un cocktail inventé par les Américains au… Mexique et s’immisce ainsi dans les décisions de programmation d’un Festival de droit français ?
    Si on lui reconnaît le droit d’exprimer une opinion, il faut qu’en retour elle admette qu’on puisse exprimer l’opinion contraire.
    Pour ma part, je pense que la façon dont certaines sectes américaines traitent les femmes et les enfants et, d’une façon générale, les personnes psychologiquement vulnérables, devraient la mobiliser davantage.
    L’ASSOCIATION FRANÇAISE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM – AFFIF dont le siège est 5 rue Charlot, 75003 Paris et donc voisin de l’HOTEL de RETZ du nom de ce duché breton dont le duc était le frère aîné du cardinal aux célèbres mémoires (rédigées entre 1675 et 1677).
    Un cardinal Frondeur que Mazarin fit jeter en prison. Amant de Charlotte de Lorraine, il n’avait pas en effet la langue dans sa poche. On cite de lui cette phrase « il n’y a rien dans le monde qui n’ait son moment décisif, et le chef-d’œuvre de la bonne conduite est de connaître et de prendre ce moment ». Phrase que je conseillerai entre autres aux candidats à l’élection européenne du 26 mai prochain, de bien méditer.
    Bref, l’AFFIF (Code NAF ou APE :Arts du spectacle vivant ; Forme juridique: Association déclarée, reconnue d’utilité publique; Date création entreprise: 01-01-1900), a compté cinq établissements secondaires dont le seul actif est domicilié en effet 5, rue Charlot et on voit mal en quoi des Américaines prônant l’écriture inclusive en français, pourraient avoir quoi que ce soit à redire dans les choix de programmation de cet organisme dans son domaine statutaire, dès lors qu’ils ne contreviennent en rien à la législation de ce pays.
    S’agissant d’Alain Delon, quoique, à tort ou à raison, on puisse penser de l’homme, de ses épouses, de ses enfants et de ce qu’ils disent ou ne disent pas, tous autant qu’ils sont, de leur époux ou ex-époux et père, il ne s’agit pas en effet de lui attribuer la médaille de la Famille, ni le prix de la galanterie (si ça existe ? en tout cas, ça devrait), mais d’honorer l’acteur grâce auquel le cinéma français existe à côté d’Hollywood et notamment sur la scène japonaise.

  34. Alain Delon est l’un des plus grands acteurs français. Avec Belmondo et Bardot, ils incarnent la quintessence de l’art de vivre à la française, quand la puissance se conjugue avec le raffinement et le scandale.
    Avec M. Bilger, j’apprends que 20 000 signataires essaient d’attirer son attention, Delon est bien au-delà de toute cette vaine agitation.
    Dans les années 70, Alain Delon excellait dans les rôles de voyous et l’histoire se terminait mal pour lui puisqu’à cette époque-là, il y avait encore une morale dans les films. Actuellement, la morale est vraiment différente. Alain Delon a notamment joué dans « Le Cercle rouge » avec Bourvil dans un rôle inédit. Ce film est un marqueur temporel. Sur l’autoroute, le bifsteck accompagné de frites et d’un paquet de cigarettes coûtait 100 F. Et puis, dans « Adieu l’ami », le spectateur est convié à un casse de banque qui tourne vraiment mal pour Waterloo (18 juin ‎1815) et Bronson en soldat perdu.
    Alain Delon n’est pas de droite, il est de… long mais pas de large comme on disait en cours de récréation. Alain Delon a bien réussi à éviter les pièges dans lesquels sont tombés de nombreux artistes, il a réussi à un point inimaginable, forcément, cela crée des inimités, des jalousies. Il avait acheté une île dans la baie de Saint-Malo et engagé des travaux pour que son hélicoptère puisse se poser. Une décision de justice prise en référé lui avait fait abandonner son projet.

  35. @ Mary Preud’homme | 14 mai 2019 à 22:46
    « Moi à la place de l’épouse, compagne, mère ou père de ces soldats, authentiques braves, comme je l’aurais repoussé avec dégoût pour oser ainsi, en un tel moment, s’exposer et faire, sans vergogne, sa promotion vulgaire ponctuées de caresses hypocrites, gênantes et malsaines, sur le dos d’un héros !
    Alors que seul le silence s’imposait… »
    Absolument ! Bravo ! Et « dégoût » est un faible mot. L’hypocrisie, la promotion vulgaire l’inclinent aussi à changer l’affiche électorale LREM pour mettre sa bobine en avant parce que le label ‘Loiseau’ est plombé, confiner la lutte à un duo artificiel avec RN et tenter de mettre LR sous l’éteignoir pour contrer la belle campagne de Bellamy/Wauquiez. Tout est calculé, biaisé et pue. La multiplication des listes est destinée à cela : asphyxier le seul adversaire dangereux et crédible pour la conquête du pouvoir : LR. Les européennes sont préparatoires à la présidentielle.
    RN n’est qu’un pitoyable faire-valoir, destiné à promouvoir un duel trop facile basé sur le principe du repoussoir.
    Qui est dupe ? Macron va-t-il se maintenir contre l’écrasante majorité des Français qui ne veulent plus de lui ?
    Il tente de se sauver du discrédit intérieur parce qu’il est d’ores et déjà carbonisé au niveau européen.

  36. Cher Philippe,
    Rédigez-nous encore des billets sur Delon et consorts ! Vous mettez tout le monde d’accord. Du coup, cette belle unanimité affadit un peu la lecture, même si certains réussissent par un tour de passe-passe à nous caser un peu de Macron-bashing qui arrive comme un cheveu sur la soupe !

  37. Alain Delon est beau pour l’éternité.
    Cui, cui, les petits oiseaux chantent sur la cime de l’arbre, le coucou fait coucou, le pivert fait toc-toc au canard qui fait coin-coin, le ciel est bleu et le soleil qui darde ses rayons brille au firmament.
    Vite, vite, les amis refermez vite la porte, que l’affreux bonhomme de neige ne rentre pas.
    Cachez vite ces abominables procès Tron, Tapie, Balkany et autres scandales type UraMin, autant de preuves d’un capitalisme affairiste mafieux national.
    Pas un mot sur toutes les déclarations de guerre de la France requalifiées en interventions, qui échappent ainsi à l’approbation du parlement.
    Ne dites rien de l’évasion fiscale (fraude impôt + optimisation fiscale + fraude à la TVA) dont le montant est très largement supérieur au déficit de l’Etat.
    Que la montagne est belle !
    Tout est bien qui finit bien Capitaine !
    Bonne nuit les petits !!

  38. Jean le Cauchois

    @ Claude Luçon
    Cher Claude Luçon, et même cher Claude,
    J’aime mieux cela. Hier, je m’étais forcé d’écrire « monsieur Claude Luçon ». C’est peut-être parce que j’ai fait plusieurs fois la patrouille à Toulon, avec le sabre et les guêtres, suivi d’officiers mariniers et de matelots en armes, que j’ai contradictoirement acquis une plus grande indulgence pour les jeunes matelots turbulents, avant même la célébrité du jeune Alain Fabien Maurice Marcel Delon. Autant le premier maître, en fait le véritable chef de la patrouille, se voulait d’une sévérité qu’il croyait exemplaire (huit jours au trou, ça vous apprendra), autant je m’efforçais de trouver des circonstances atténuantes, ce qui me valut, en différé, deux jours d’arrêt de rigueur signifiés par le commandant de la base, le capitaine de vaisseau Abel, bien sûr surnommé l’émir. Comme disait la très vieille demoiselle, évoquant à confesse plus qu’un flirt de jeunesse mais jamais encore avoué à son curé « oui, ça fait bien plus de soixante ans que ça s’est passé… mais ça fait tellement de bien d’y repenser ».
    Alors tant mieux : et même si c’est grâce à Delon que nous découvrons des passés voisins, profitons-en pour mieux apprécier aussi le quartier-maître Moncorgé dans « Un singe en hiver ». Il fait beau et je repasserai cet après-midi par Villerville, espérant encore et toujours éviter la Véronique de Bebel. Vive le cinéma, et Borsalino qui peut.

  39. @ sbriglia | 15 mai 2019 à 07:44
    « Maintenant je peux mourir… »
    Ah, non ! Attendez encore un peu, je suis actuellement à la recherche de la chanson qui collerait le mieux à ma personnalité évanescente et venteuse, pour vous en faire part… Vous ne serez pas aussi surpris !
    Je voudrais être ce Monsieur qui passe…

  40. Michelle D-LEROY

    @ Noblejoué
    Généralement lorsque j’ai lu un livre avant de voir un film, je reste sur ma faim lorsque je vais voir le film ; autant on peut décrire les sentiments et les états d’âme dans un livre, autant on ne peut que traduire de façon elliptique et condensée tout cela dans un film. Le dernier en date fut (sans Delon le sujet du jour) « Au revoir là-haut ». Aussi réussi qu’était le film, j’ai été bien contente d’avoir lu le livre avant, tellement formidable.
    Le seul avantage de lire après, c’est de mettre des visages et des images sur les descriptions des personnages et des lieux.
    —————————————————
    @ finch
    « Alors… tous ces crétins, tous ces agitateurs de la pensée unique moralisatrice qui en veulent à sa célébration sont autant de benêts, d’écumes du néant, d’ennemis de la grandeur artistique. »
    Le problème c’est que ce sont ces benêts et ces minorités agitatrices de la pensée qu’on entend régulièrement avec leurs sornettes, leur vision moderniste et castratrice de la vie et non le commun des mortels qui aiment la vie sans pour autant être des jouisseurs infâmes.
    Quant à la vie amoureuse d’Alain Delon, cela pourrait rejoindre le fil précédent et démontrer qu’une trop grande instabilité amoureuse finit par une vieillesse bien solitaire. Bien sûr ce n’est pas une généralité, bien que.
    ——-
    Pour revenir au domaine politique, Emmanuel Macron semble surfer sur tout ce qui pourrait ramener des voix à LaREM. Malheureusement pour lui, après trois mois de Grand débat, cela ne semble pas aussi évident pour lui.
    Et pour la présidentielle de 2022, après encore trois ans d’errance politique, de sujets éminemment polémiques, de réformes à venir, d’impairs et de petites phrases (on ne change pas sa nature), il lui faudra peut-être se mesurer avec le jeune Bellamy dont tout le monde vante le discours et le comportement plein d’humilité. Il paraît qu’à Besançon, il a épaté journalistes et assistance.
    A suivre.

  41. Claude Luçon

    @ Jean le Cauchois | 15 mai 2019 à 12:02
    Merci de la réponse.
    Vous m’avez fait rire : j’ai aussi eu droit aux patrouilles dans les bas quartier de Toulon, ceinturon blanc, guêtres et jugulaire au menton mais avec un 9 mm/mm au ceinturon, pas de sabre.
    J’en ai gardé des souvenirs juteux dont un sergent para en uniforme qui ne m’avait pas salué en me croisant et que le maître qui me suivait et mes marins derrière dans un véhicule se sont fait une joie d’embarquer.
    Un marin ivre, au milieu d’un rue désertée en raison de l’approche de la patrouille, pétrifié en me voyant arriver alors que je lui disais mentalement « taille-toi crétin sinon je serai obligé de t’embarquer » et que les marins derrière moi, maître compris, étaient tous pris d’une quinte de toux soudaine, finalement deux filles de petites mœurs sont sorties d’un bar comme deux fusées et ont escamoté et sauvé le marin.

  42. « …je suis actuellement à la recherche de la chanson qui collerait le mieux à ma personnalité évanescente et venteuse, pour vous en faire part… Vous ne serez pas aussi surpris !
    Je voudrais être ce Monsieur qui passe… »
    Rédigé par : duvent | 15 mai 2019 à 12:04
    J’ai pu craindre un moment que vous n’en appeliez aux « Nuits d’une demoiselle » de Colette Renard… dont tout le monde aujourd’hui se tamponne le coquillard…
    Avec le Renaud alcoolo de Patrice Charoulet j’aurais frisé l’épectase.
    Pour en revenir à Delon, les vieux schnocks peuvent se rassurer : Joanna Shimkus part, à la fin des « Aventuriers », avec Ventura… au grand dam de Delon…
    P.-S. @ Jean le Cauchois et Claude Luçon
    CIN Saint- Mandrier, un peu de Galissonnière (sister-ship du Jauréguiberry, celui du Crabe-tambour)… allers et retours du CIN à « Chicago » avec la Mélusine ou le Merlin, en évitant de se faire cueillir, ivre mort, par la PM ou les Fumacos…
    On est donc au moins trois sur ce blog à avoir porté le bachi…

  43. Vous allez au cinéma et vous vous régalez de la classe incroyable de Delon, parfait !
    Quel est l’intérêt de connaître les opinions politiques de l’intéressé, du moment que vous avez savouré les instants passés en sa compagnie devant un écran.
    Est-ce que vous demanderiez à votre plombier qui vous a rendu une oeuvre de plomberie réalisée selon les règles de l’art pour qui il vote, s’il pense du bien ou du mal des migrants (au hasard…) ? Non bien entendu !
    Donc qu’on fiche la paix à Delon !
    P.-S.: J’ai toujours accordé autant d’intérêt aux opinions politiques et aux pratiques « sociétales » de mon plombier qu’à celles de Julien Clerc, d’Henri Dutilleux-RIP (pour équilibrer) ou même de J.M. Aphatie, alors celles d’Alain Delon, pensez !!

  44. Xavier NEBOUT

    Lorsqu’une vedette de cinéma se montre avec une clope, c’est que le producteur ou elle-même touche une subvention des cigarettiers.
    Il fut un temps où l’on pouvait penser à l’innocence, mais maintenant, nous savons que les films enfumés relèvent de la complicité de crime contre l’humanité, et cela, pour le fric.
    Vite, Mme Bilger, choisissez une autre photo d’Alain Delon.

  45. breizmabro

    J’espère qu’Alain Delon fera du Delon lors de sa remise de prix (lui n’en a pas eu beaucoup dans sa vie).
    J’aimerais qu’il nous le fasse façon Jules César « Ave Moi » dans le film Astérix.
    Tout le long du film, Jules César-Delon parle de lui à la troisième personne.
    « César a tout réussi, tout conquis, déclare Jules César (Delon) devant un miroir. C’est un guépard, un samouraï. Il ne doit rien à personne, ni à Rocco, ni à ses frères, ni au clan des Siciliens… »
    Avoir le sens de la dérision sur son propre personnage est tellement rare chez les actrices et zacteurs que, ne serait-ce que pour cela, il mérite d’être honoré.

  46. Patrice Charoulet

    AFFICHES (suite et fin)
    Rappel : M. Macron, élu surprenamment dans un fou concours de circonstances, n’a pu obtenir une majorité législative en béton armé qu’en mettant sur les affiches électorales sa tête à côté de plus de trois cents candidats inconnus à la députation. Le procédé a fait merveille. A Trifouillis-les-Oies, on n’a pas voté pour Tartempion, mais pour le monsieur-qui-était-à-côté-de-Monsieur Macron.
    Dans ma prose précédente j’ai parlé des 13 affiches électorales qui sont présentes sur les panneaux dressés (34 !) devant le bureau de vote à côté de chez moi.
    De retour de ma bibliothèque municipale, je regarde d’un peu plus près ces affiches.
    La liste animaliste offre un chien à l’électeur. Ben oui.
    La liste « Urgence écologiste » n’offre aucune photo humaine, mais diverses couleurs (nuages, du noir, du je ne sais quoi).
    La liste concurrente de M.Jadot (encore un écolo) offre simplement la tête de M. Jadot. Voilà qui est franc.
    La liste de Dupont-Aignan est très proche de l’affiche de M. Jadot, elle offre en très gros plan la tête de M. Dupont-Aignan.
    Plusieurs listes offrent trois têtes : c’est le cas de « ma » liste (LR) et de la liste de l’UDI.
    Je passe sur quelques listes qui n’ont aucun caractère saillant.
    Je voudrais signaler que deux listes reprennent exactement la même technique (proche de l’imposture) que celle de M. Macron aux présidentielles. La liste du Front (devenu Rassemblement) national et la liste du parti de M. Mélenchon. Ces deux partis ont mis côte à côte la tête du patron ou de la patronne et la tête de l’inconnu qui est en tête de liste. Hélas, je crains fort que ce procédé malhonnête marche plutôt bien, et que des gens votent Mélenchon ou Le Pen (dernière de la liste), et non pour Tartempionne et Tartempion.
    Derniers rappels : chaque liste doit comporter… 79 candidats. Et n’attendez pas le second tour pour aller voter ; il n’y a qu’un seul tour.

  47. Paul Duret

    @ Denis Monod-Broca
    « Le 13 mai le polyamour, le 14 mai Delon, rien sur le raid au Burkina. Est-ce un tournant du blog M. Bilger ? »
    Vous ne trouvez pas que les médias et les hommes politiques en ont déjà assez parlé ?
    C’est très triste pour leurs familles et leurs amis et je compatis sincèrement.
    Mais faut-il à chaque fois aller aux Invalides, répéter les mêmes discours pompeux et convenus ?
    Ils sont morts pour libérer des otages, ça c’est un fait avéré.
    Mais sont-ils « morts pour la France » ? Ce n’est pas certain. Qui connaît vraiment leurs motivations profondes ?

  48. Après avoir été celle des grands bourreaux, notre époque restera dans l’histoire celle des petits kapos, qui se donnent l’impression d’exister en empêchant les autres de le faire.
    Les modes ont toujours véhiculé avec elles leur dose de ridicule quand elles ont été placées sous la coupe des sots.
    Du temps de Molière il était possible de se moquer des Précieuses Ridicules, mais aurait-il pu continuer de le faire s’il n’avait pas bénéficié de la protection du Roi ?
    De nos jours, face à l’empilage de modes sociétales et politiques absurdes qui nous submerge, Molière aurait-il pu continuer d’exercer sa passion du théâtre ?
    Le pire est que ces nouveau Trissotin qui se prennent au sérieux et manquent totalement d’humour ont tendance à diaboliser toute opposition à leurs élucubrations, au besoin en portant les différends sur le terrain judiciaire.
    Le bon sens est une denrée rare de nos jours et aussi précieuse donc chère que la liberté…

  49. Savonarole

    Alain Delon est à n’en pas douter un comédien formidable, toutefois il n’est pas un acteur universel comme l’ont été nombre de ses collègues américains ou anglais.
    Personne ne l’a demandé à Hollywood. Ni lui, ni Gérard Depardieu, ni Catherine Deneuve, ni Brigitte Bardot, ni Trintignant, et j’en passe. Nos excellents comédiens sont restés franco-francais, champions du box office du Paris-Brest (sandwich jambon-beurre cornichons, avec un côtes-du-rhône pour accompagner le tout).
    Anthony Quinn a su interpréter un grec (Zorba le Grec), un juif Barabbas, un Saoudien dans Lawrence d’Arabie, Alec Guinness était chinois et prince saoudien, Peter Sellers indien. Les acteurs anglais ont gardé cette noblesse de ne savoir jouer que des rôles d’Anglais, un bonheur, et une classe hors du commun, Alan Bates, Tom Courtenay, Michael Caine, et plus près de nous Colin Firth dans Le Discours d’un roi, ou Gary Oldman en espion britannique ou en Winston Churchill…
    C’est toute la différence.
    C’est la limite du cinéma français.

  50. « Triste époque qui étouffe au lieu de pouvoir légitimement célébrer.
    Qu’on nous laisse admirer qui nous voulons. »
    Mais non, Monsieur Bilger, la police de la pensée vous l’interdit : non seulement on n’a plus le droit de dire ce que l’on veut, mais même on n’a même plus le droit de le penser !!
    Vous aggravez votre cas en ayant choisi une (magnifique) photographie d’Alain Delon avec une cigarette à la main, avec des volutes qui créent un joli flou…
    Ceci dit, vous avez écrit là un excellent billet que j’ai tout particulièrement apprécié.
    Quant à nos deux anciens marins dont j’ai apprécié les souvenirs, Alain Delon ayant un temps servi dans la Royale, il y a un moyen de retrouver un peu de l’atmosphère des porte-avions français : la simulation informatique avec laquelle on peut apponter sur le Clemenceau, le Foch ou le Charles de Gaulle (ou d’autres plus anciens) et s’en faire catapulter depuis des bases comme Hyères-LFTH ou Nîmes-Garons ou encore Lann-Bihoué ou Landivisiau avec des avions comme le Zéphyr, l’Etendard IV ou même le Rafale, ou encore le Corsair F4U. Il n’y manque que l’odeur du kéro…
    Pour un peu de mélancolie : le site Royale French Navy (http://royalefrenchnavy.restauravia.fr/RFN-Creations.htm)

  51. Mary Preud'homme

    @ Achille | 15 mai 2019 à 11:36 et autres lecteurs de Sputnik et feuilles du même tonneau !
    La mère d’Alain B n’avait visiblement ni attelle ni écharpe. L’explication donnée par le mari aux journaleux semble donc relever de l’embarras de celui-ci à expliquer le geste de rejet de son épouse. A noter au passage qu’il aurait dit : ma femme « a eu » l’épaule fracturée (passé) et non « a » (présent).
    Si bien qu’une main posée sur son épaule « consolidée » après fracture n’aurait pas dû « normalement » lui procurer une douleur insupportable…

  52. @ Michelle D-LEROY, 13:07
    « Quant à la vie amoureuse d’Alain Delon, cela pourrait rejoindre le fil précédent et démontrer qu’une trop grande instabilité amoureuse finit par une vieillesse bien solitaire. Bien sûr ce n’est pas une généralité, bien que. »
    Ce n’est effectivement pas une généralité car avec les moyens modernes de créer des rencontres compatibles, la solitude de la vieillesse n’est plus une fatalité après une vie dissolue ou après la perte d’un(e) conjoint(e).

  53. Noblejoué

    @ Michelle D-LEROY
    Je n’ai pas envie de lire « Au revoir là-haut » pour raison affective, je préfère, en tout cas maintenant, garder le film, et les personnes avec qui je l’ai vu, intact en moi.
    Souvent, je n’ai pas lu de livre car avec la sensation que le ou les films les avaient déflorés.
    Mais avec le fait de ne plus en voir d’un certain temps et une curiosité m’ont fait apprécier « Les trois mousquetaires », et d’autant que les livres d’action, et je dirais de panache, peuvent redonner quelque tonus. Donc, je l’ai lu adulte pour la première fois, après un attentat, peut-être Charlie, je ne sais plus, c’était, je suis le panache peut-être plus que Charlie, moi qui suis plutôt du type prudent, en action, en parole, les déclarations, les gestes, pas mon style, en général, mais je me sentais solidaire de notre pays, proche de l’enthousiasme de ce que les gens se soient mobilisés, réunis, pas unanimes, mais nombreux dans son aspect amour de la liberté, d’expression notamment, qui va avec le panache…
    Pour la question temporelle à l’inverse, certains s’en rappellent ou relisent « Les Trois mousquetaires » adulte, en sorte de retour à la joie, au panache.
    En tout cas, et cela m’a semblé sonner juste dans deux fictions !
    Il y en a pour tous les goûts,feuilleton, roman. Le point commun ? En y réfléchissant, prêtres ou savants sont en principe et dans les deux fictions, en acte, en quête de sens et de salut.
    Dans un livre, « Les call-girls » de Koestler – rien à voir avec les dames auxquelles on peut penser -, des savants sont dans une réunion type comment sauver le monde, l’un a des idées disons, assez choquantes, mais créatives sur fond de grande lucidité… Pas forcément populaire, à la fin il se retire dans sa chambre d’hôtel où il lit « Les Trois mousquetaires » et mange du chocolat. Dans « Ainsi soient-ils », un feuilleton sur des séminaristes, un évêque capable et de redresser les comptes et de réformer a un coup de mou, ou les autres autour de lui, et c’est un peu Mars et ça repart, « Les Trois mousquetaires » lui donne une espèce d’énergie joyeuse idéaliste.
    Les images m’avaient nettement moins encombrées, enfant, j’ai donc lu « Notre-Dame » à cet âge, ce qui a contribué à donner un air romanesque aux églises en plus d’esthétique.
    Esmeralda et Quasimodo m’ont beaucoup plu, et le méchant prêtre aussi, en somme, les fades m’ennuient, j’ai oublié le nom du type, celui qui ne venge pas le commandeur, ah oui, Don Octavio dans Mozart. Celui qu’Esmeralda aime n’en vaut vraiment pas la peine… On dit souvent des femmes soit belle et tais-toi, mais certains bellâtres ne valent pas mieux en fiction. Enfin ! Il n’était pas possible qu’Esmeralda et Quasimodo ou Frollo s’aiment. Tandis qu’à présent, dans le dessin animé Kirikou, le susnommé aime la méchante sorcière : on le comprend car à part sa mère elle est la seule femme intelligente, belle et ayant du caractère, dans le secteur.
    Le livre dont l’adaptation filmique m’a le plus déplu est « La guerre du feu », lamentable. Rosny crée une épopée au verbe somptueux qui donne l’impression d’être à l’aurore de notre espèce, le film ne vaut pas le dernier des docu-fictions ou la bande-dessinée Rahan – je ne vais pas me lancer sur adaptation de bande dessinée en film…
    Philip K. Dick et Lovecraft sont privilégiés, surtout le premier, dans l’adaptation par image. Jamais un mauvais film tiré de Philip K. Dick encore que Blade Runner 2 me semble une insulte au livre comme au film éponyme. K. Dick est le maître des fictions sur le doute sur la réalité – aussi fuyante que la sensation qu’on en a comme un des maîtres de l’empathie. Autre chose : ses intrigues sont brillantes, ses personnages crédibles.
    Lovecraft ? En film, je ne sais pas, mais outre les romans tirés de la mythologie du Maître de Providence, il y a l’aspect visuel, pourtant, pas facile à adapter, car… trop long à dire, ou pas assez d’énergie pour synthétiser en une phrase ? Bref, mais Adamov et Cothias s’en sont fort bien sortis dans le second cycle des Eaux de Mortelune. Défi de montrer les dieux monstrueux de Lovecraft sans sombrer dans le grand-guignol… Breccia fait aussi bien, il suggère comme il l’a fait pour à mon avis son chef-d’oeuvre pas trop lovecraftien, Mort Cinder, j’avais pensé a prendre ce pseudonyme, j’aime le héros comme aussi l’antiquaire.
    Voilà, Lovecraft sait et décrire, il ne crée pas une mythologie pour rien, et suggérer, on peut dire qu’il hache comme le dessin de Mort Cinder, et fait la ligne claire comme dans la bande dessinée franco-belge, il emprisonne dans une atmosphère, dans les brumes, et dans un panthéon, une description, alors science-fiction ou fantastique, hein ? Je ne vais pas trancher, à mon avis, il est exactement à l’intersection, et cela me convient très bien.
    Certains films, certains livres, on y revient, d’autres non, parce que pas assez riches, d’autres, non pour les laisser encastrés dans une époque ou à diffuser, imprécis, leur atmosphère autour d’eux.
    Le film est dans l’ellipse, le roman non, mais entre les deux, il y a la nouvelle, ne l’oubliez pas. Remarquez, en France, on ne l’aime pas trop… A l’inverse, les feuilletons, romans-feuilletons, ou feuilletons tout court, sont autre chose, encore.
    Et cela me convient ! La diversité me plaît – mais au meilleur niveau, forcément. Dans la limite de mes goûts, comme tout le monde.
    Certains préfèrent le mot, d’autres l’images, certains préfèrent le descriptif, d’autres l’elliptique, mais tout a son charme.
    Le problème de traduction d’un art à l’autre est un problème, mais aussi un défi, quelque chose de vivant.
    Humour noir ? Dans un feuilleton, voyons, le titre ? Enfin, sur des enlèvements, le policier dit qu’il n’aime pas les épitaphes, sur la vie des gens « des haïkus résumant des romans ! »
    Tant que nous n’en sommes pas là…

  54. @ Mary Preud’homme | 15 mai 2019 à 18:35
    L’article que j’ai mis en lien ne provient pas de « Sputnik et feuilles du même tonneau ! » mais du Parisien qui est un journal sérieux puisqu’il est le plus gros tirage de la région parisienne.
    Ses journalistes sont de vrais professionnels, qui prennent le temps de vérifier leurs informations. Rien à voir avec ces reporters « indépendants », grands pourvoyeurs de bullshits et infox qui, depuis six mois, font la promotion des Gilets jaunes qu’ils soient d’extrême droite ou d’extrême gauche.
    Mais, comme à votre habitude, il vous appartient d’accommoder des données factuelles fournies par ces journalistes à l’éthique irréprochable, à votre convenance, afin qu’elles collent à vos certitudes.
    Les anciens de ce blog sont habitués à vos prises de positions partisanes et sans nuances.
    ————————————————-
    @ Raphael | 15 mai 2019 à 11:50
    Ce site est un blog. Le propriétaire du lieu choisit en toute liberté le sujet qui lui convient.
    Le festival de Cannes, la pétition contre Alain Delon, collent parfaitement avec l’actualité.
    Ce billet a eu le mérite de révéler que des commentateurs aux opinions politiques très divergentes peuvent se retrouver quand il s’agit de reconnaître le talent d’un grand acteur qui a marqué de son empreinte des films cultes.

  55. breizmabro

    @ Savonarole 15 mai 2019 à 17:44
    « Paris-Brest (sandwich jambon-beurre cornichons, avec un côtes-du-rhône pour accompagner le tout) »
    Il y a bien longtemps que vous n’avez pris le Paris-Brest mon bon monsieur (si toutefois vous l’avez pris un jour) sinon vous sauriez qu’il y a fort longtemps, du temps de votre temps, qu’il n’y a plus dans le Paris-Brest ni sandwich jambon-beurre cornichons, ni même l’odeur d’un côtes-du-rhône puisque cela peut nuire à notre santé.
    ———————————————-
    @ Robert 15 mai 2019 à 18:10
    En même temps, comme dit l’autre, Manu nous a fait frissonner de peur lors de son hélitreuillage à bord du sous-marin nucléaire « Le Terrible », à Brest.
    Brrrr.. sous-marin ET nucléaire, quelle audace.
    « Je suis votre chef » ! a t-il dit. Démonstration !
    Bon, pour les Gilets jaunes il n’est pas venu déguisé en Zorro pour régler le problème ‘à la pointe de son épée’ émoussée, loin s’en faut.
    Du coup maintenant on ne croit plus du tout en ses numéros de Fregoli.

  56. @ sbriglia | 15 mai 2019 à 14:16
    « J’ai pu craindre un moment que vous n’en appeliez aux « Nuits d’une demoiselle » de Colette Renard… dont tout le monde aujourd’hui se tamponne le coquillard…
    Avec le Renaud alcoolo de Patrice Charoulet j’aurais frisé l’épectase. »
    ______________________
    Jamais, jamais, je n’aurais osé, car je suis très prude et très pudibonde… mais j’aime ce qui est drôle, c’est pourquoi je partage les paroles de cette chanson avec les autres contributeurs.
    https://greatsong.net/paroles-les-nuits-dune-demoiselle-colette-renard
    La chanson de Colette Renard ne conduit pas à l’épectase n’importe qui, mais à l’extase, Sainte Thérèse (Il paraît…) !

  57. @ Savonarole
    « C’est toute la différence.
    C’est la limite du cinéma français. »
    J’ai grandi en Russie, ce n’est pas petit quand même, et De Funès, Delon, Bardot, Fernandel, Montand, tous, ont égayé et émerveillé le public russe pendant des décennies, bien plus que les stars américaines, auxquelles on trouvait moins de raffinement, moins de finesse, plus d’aspérités. La France nous faisait rêver à travers Delon, Bardot et surtout De Funès.
    Je ne dirai pas que le cinéma français a des limites quant à sa qualité et singularité, il a une place bien particulière, avec des arômes bien à lui. Comparez Fernandel avec les comiques américains, quelle gifle pour ces derniers.
    Les limites dont vous parlez concernant Hollywood, tiennent plutôt à la langue et à la culture. Je ne me rappelle aucun acteur allemand, italien, espagnol, russe ou asiatique qui fit une carrière hollywoodienne, à moins qu’il soit né aux USA, et de 2e ou 3e génération d’immigrés.
    Je ne suis pas sûr que les Français d’aujourd’hui réalisent dans quelle mesure leur pays a été un phare dans bien des domaines, cinéma inclus. Des fois ça m’exaspère de les entendre se rapetisser autant.

  58. Du bonheur d’être seul, ou de la lancinante complainte d’être abandonné. Alain Delon est un bel acteur, encore qu’il est justement rappelé qu’il fait partie de la camarilla franco-française peu prisée à l’étranger, mais est-ce un mal ?
    Puis, qu’importe ? Le cinéma offre un tel ramassis d’engagements politiques décadents, de faveur aux situations les plus larmoyantes au mépris des analyses rationnelles, de signatures incongrues pour des causes systématiquement défavorables, et au nom de l’art, qu’on en vient à se demander s’il n’était pas raisonnable d’excommunier les bateleurs, pour les laisser nous distraire, rien d’autre.
    Il est quelques silencieux, au parcours discret et pas toujours fleuri, qui disent ce que l’enquête, la recherche, le chiffrage enseignent. Mais les politiques ont des visées plus proches du spectacle, même s’ils savent tout aussi parfaitement qu’ils nous roulent. Roger-Gérard Schwartzenberg a très bien décrit cela dans « L’Etat spectacle ». Puis Cicéron l’avait déjà dit et Pline le confirmait. Alors, Delon ? Pourquoi pas ? Il ne nous a pas seriné une théorie illuminée sur l’amour universel, images de bateaux naufrageant à tire-larigot dans une Méditerranée déjà bien peuplée de ce côté.
    Et puis, le spectacle c’est aussi « on va tous mourir, demain si… et même si… ». Alors, récompenser un acteur bien Gitanes filtre qui veut être enterré avec ses chiens, c’est de bonne confiture. Il rejoindra un autre bonhomme qui a eu la même idée et qui repose au milieu de ses chiens dans un très joli château, à Potsdam, près de la villa de Schinkel, à côté du moulin du meunier désinvolte et coriace. Planent encore là les sons de Carl Philipp Emanuel Bach et la langue de p… de Voltaire. Rien que des caractères de cochon. Si le paradis c’est les affinités électives enfin intriquées, Delon ne sera pas seul.
    Mais qu’est-ce que cette histoire de Macron mettant la main sur l’épaule (réputée cassée) d’une mère de soldat aux Invalides ? Non, il ne l’a pas fait, ce n’est pas vrai, il n’est pas bête à ce point ; allez donc ma pov’ dam’, ça passera avec le temps, pensez à Alfred Jarry. Et sa femme porterait aussi un gilet pare-balles ? Rien à craindre pourtant, il n’y avait pas un seul communiste à la cérémonie, ni d’islamiste. Et surtout le monde se tamponne le coquillard de Mme Macron.
    Vous nous parlez un peu du Festival, cher M. Bilger, qu’on puisse dégoiser tout notre soûl tout en regrettant de ne pas y être.

  59. Jean le Cauchois

    @ Claude Luçon
    Nous voilà catalogués comme les marins du blog, et rejoints par sbriglia. Et Robert qui nous indique des sites mélancolie, grâce au numérique. Nos échanges sur des souvenirs anciens sont terminés… et tout ça à cause des frasques de jeunesse d’un matelot de première classe breveté radio, il y a plus d’un demi-siècle. Aucune chance de retrouver une telle opportunité, quoique ?

  60. @ Achille 15 mai 2019 21:02
    « …Le Parisien qui est un journal sérieux puisqu’il est le plus gros tirage de la région parisienne »
    Croyez-vous vraiment que la quantité fasse la qualité en matière de presse ?
    Je me permets de vous rappeler que LVMH vient d’investir quasiment 100 millions d’euros dans ce journal en perte financière depuis des années.
    Un groupe de produits de haut luxe qui investit dans du papier une telle somme qu’il ne recouvrera jamais ne vous interroge-t-il pas ?
    Sans oublier la forte proximité de la famille Arnault avec le couple Macron !
    Les journalistes du Parisien qui interviennent dans les médias sont, je vous le concède, de qualité, mais qui laissent facilement transpirer leurs opinions. C’est leur droit, mais c’est aussi l’intelligence du lecteur qui doit décoder.
    Sur le problème discuté avec Mary Preud’homme, je n’ai aucun avis. Mais il est important de savoir, in fine, qui parle.
    Cordialement.

  61. Patrice Charoulet

    RECTIFICATIF
    Quelques lignes de l’avocat Régis de Castelnau me sont tombées du ciel touchant le geste d’une dame devant le chef de l’Etat, geste que je n’avais pas vu. J’ai mis ces lignes sur ce blog et à quelques autres endroits. Partout, j’ai sucré la fin de ce texte (des paroles vulgaires et odieuses d’un chanteur que j’ai toujours détesté), sauf ici. J’ai failli demander à notre chère modératrice de bien vouloir les effacer. Mais la page est tournée. Un excellent ami a cru avoir une hallucination. Je lui ai privément expliqué les choses. Il a raison de qualifier cet individu « d’alcoolo dégénéré ». Mon parolier adoré, c’est Alain Souchon. Ah, « Foule sentimentale », « Le bagad » et le reste !

  62. Ce n’est pas si courant céans que quelqu’un veille à ne pas rétrécir la France, merci Valery. Bien que toute slavité bien ordonnée vise à l’emphase… oublions.
    Tout ce marketing étatsunien – particulièrement dans le domaine culturel – est un rouleau compresseur. Je suppose que pour les générations russes plus récentes, Angelina Jolie ou Tom Cruise dépassent largement en popularité Gérard Depardieu ou Alain Delon. C’est sûr que les Européens vont se faire rare dans le Hall of Fame du septième art. Et pourtant : ces dernières années des gens comme Penelope Cruz, Antonio Banderas, Salma Hayek, Eva Longoria tendent à lézarder tout cet anglo-saxon triomphant. C’est que les Etats-Unis s’hispanisent d’autant plus que la Californie ancienne possession castillane est son porte-étendard solaire. Un des successeurs de Donald Trump sera latino. Vous parliez de Louis de Funès si populaire en Russie ? Lui aussi qui a tant galéré avant de réussir a empoigné son Espagne pour nous faire rire ou sourire au moins jusqu’à l’Oural 😉

  63. Jean le Cauchois

    @ breizmabro hier à 17:44
    J’ai lu votre échange avec un étranger. J’ai pris une fois le Paris-Brest, au tout début de la Cinquième République, billet aller simple troisième classe offert, voyage de nuit, accueil à l’arrivée et transfert gratuit en camion bâché à l’hôtel « Le Richelieu », accueil dès le petit déjeuner, servi dans des bols en terre cuite vernissée par le Premier-maître canonnier Le Guen, un indigène parlant un français approximatif entrecoupé d’onomatopées gutturales.
    L’organisation qui m’avait pris en charge a bien amélioré par la suite ses conditions de séjour (Charente-Maritime puis Côte d’Azur, croisières en Méditerranée avec transfert à bord en hélicoptère…). Je témoigne qu’à cette époque, les cornichons n’étaient pas où vous l’indiquez à votre correspondant. Par ailleurs, ma paparazzette préférée n’était pas encore engagée au Télégramme, et Barbara n’était pas encore venue témoigner en chantant du climat local.
    Voilà, ma chère breiz, pour qui je brûle d’affection tenue secrète, mon coming out, et votre part bien méritée de nostalgie, pour votre participation à ce blog qui n’a rien d’un bocal de cornichons.

  64. breizmabro

    @ Jean le Cauchois 16 mai 2019 à 10:31
    « Voilà, ma chère breiz, pour qui je brûle d’affection tenue secrète »
    J’accepte avec un grand plaisir votre déclaration mon cher Jean 😉
    « Ma paparazzette préférée n’était pas encore engagée au Télégramme, et Barbara n’était pas encore venue témoigner en chantant du climat local »
    Vous avez raison je n’ai jamais connu le voyage Brest-Paris en troisième classe mais je me souviens du temps long… long… long comme un jour sans pain passé dans le train avant d’arriver à Montparnasse et d’aller chez « Roger la frite » boire un grand verre de… limonade (?) 😀
    Adéo Jean le Cauchois

  65. hameau dans les nuages

    @ genau | 15 mai 2019 à 23:18
    Si, il l’a fait notre Président tactile. Par contre un autre fait de cette cérémonie est passé inaperçu. Je vais sur un site militaire où l’on parle aussi géopolitique et un des commentateurs a fait cette remarque: « Etrange que le commandant de l’unité n’accompagne pas le président pour rencontrer les familles en deuil. C’est pourtant le protocole ».
    La Grande Muette peut envoyer des signes. Elle n’est pas sourde et aveugle.

  66. @ boureau | 16 mai 2019 à 08:52
    D’une façon générale, lorsque je mets des liens je m’efforce de me référer à des sources fiables, des journaux qui ont pignon sur rue, comme par exemple Le Parisien, mais pas que.
    Je trouve quand même assez osé de la part de Mary Preud’homme de comparer Le Parisien à Sputnik qui est une agence de presse multimédia internationale sous la tutelle du gouvernement russe. Elle qui ne cesse de critiquer Marchenoir qui voit des espions russes partout !
    Référence d’autant plus maladroite, pour ne pas dire ridicule, que cette agence se garderait bien de prendre la défense d’Emmanuel Macron vu qu’elle ne rate aucune occasion de le dézinguer.
    Enfin, avec Mary Preud’homme il fait s’attendre à tout. Parfois au meilleur, mais souvent au pire !
    Cordialement.

  67. Mary Preud'homme

    @ Achille | 15 mai 2019 à 21:02
    « Accroché comme une bernique » à votre idolâtrie pour Macron. Ce que « beaucoup » sinon « tout le monde » a remarqué.
    Vous voyez que contrairement à vous qui convoquez « tout le monde » pour avoir raison, j’ai le sens de la nuance…
    Quant à la mère d’Alain B., elle n’avait je le rappelle ni attelle, ni écharpe, ce qui est tout de même curieux pour quelqu’un souffrant d’une fracture de l’épaule nécessitant au minimum six semaines d’immobilisation avec appareillage. Bien qu’ensuite elle n’ait pu retirer sa main gauche, étroitement enfermée dans celles de Macron, d’un geste paternaliste insupportable dont il est coutumier.
    Quant à la douleur intolérable de cette mère, elle était bien davantage dans son cœur brisé que dans un membre prétendument fragilisé par une ancienne fracture…
    Alors avoir en outre à endurer la mise en scène voyeuriste, les tripotages et les paroles doucereuses d’une fausse compassion, quel supplice !
    A propos d’indécence, j’ai aussi noté que ce monsieur passait les troupes en revue, seul, contrevenant ainsi gravement à toutes les règles de l’armée…
    Mais peut-être que le chef d’Etat-Major avait la jambe cassée !!!

  68. L’année du bac, j’envisageais le CREPS (c’était la mode à l’époque), cela faisait rêver, P1, P2 s’installaient dans certains lycées, c’était l’époque Giulietta blanche décapotable (d’un voisin plus âgé) et Dolce Vita, mon manque d’entrain a eu raison de ma volonté pour ce parcours artificiel à mes yeux. La taille, le muscle, moniteur sur les plages de l’Atlantique, le soleil et la mer… – un prix de gym quand existait cette cérémonie -, bref, je voyais surtout les avantages qui faisaient qu’on vous courait après, mais bon, construire un hôpital était ma cathédrale à moi depuis toujours.
    Au fait, pourquoi je vous raconte cela, je n’en sais rien, sans doute le beau temps, le ciel est clair, la vie est belle, seul vestige de cette époque, mon vélo et la voiture italienne de maintenant – essence of course. La vieillesse est un naufrage paraît-il, je m’accroche à ce blog comme au radeau de la Méduse ; non, ici je plaisante.
    Je l’ai déjà évoqué, j’ai entendu dire à notre hôte que les prétoires étaient à 70% encombrés de personnages issus de l’immigration (je ne sais plus si c’est tout à fait fidèle), et là je me suis dit qu’il allait se faire laminer, piétiner, écrabouiller, dire ces mots par les temps qui couraient, il fallait oser, alors j’ai visité ce blog, intelligent sans aucun doute, les billets ne ferment jamais la porte à double tour, bien qu’orientés, mais au fond la société est aussi diverse… Bon je m’arrête là, partir de barres parallèles et arriver devant un prétoire…
    Gregory Peck et les Canons de Navarone des années lycée :
    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=37412.html
    Delon pour plus tard… Enfin, à méditer.

  69. Puisque nous avons trois marins de la Royale sur ce blog, je vais pouvoir raconter une devinette qu’il connaissent probablement.
    Quand un marin regarde une vidéo, il a toujours besoin d’un sot.
    Patrice Charoulet vous avez deux heures.
    En fait, il s’agit d’un seau pour vider eau.

  70. revnonausujai

    @ boureau | 16 mai 2019 à 08:52
    «  »…Le Parisien qui est un journal sérieux puisqu’il est le plus gros tirage de la région parisienne »
    Croyez-vous vraiment que la quantité fasse la qualité en matière de presse ? »
    Dit autrement : des milliards de mouches mangent de la m…, ça n’en fait pas un aliment de choix.

  71. @ Mary Preud’homme | 16 mai 2019 à 12:08
    Une fois de plus votre haine vous aveugle, allez voir là: https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/14/non-la-mere-d-un-des-soldats-tues-n-a-pas-repousse-macron-lors-de-la-ceremonie-d-hommage-aux-invalid_1726933 vous aurez du bras en écharpe (que vous appelez de vos vœux) et du témoignage direct, pas de l’affabulation. Je n’espère évidemment pas vous faire changer d’avis, vous êtes experte en tout et avez déjà rendu votre rapport, mais les lecteurs sauront, eux, à quoi s’en tenir.

  72. @ Mary Preud’homme | 16 mai 2019 à 12:08
    « A propos d’indécence, j’ai aussi noté que ce monsieur passait les troupes en revue, seul, contrevenant ainsi gravement à toutes les règles de l’armée… »
    Je suis loin d’être un suppôt de Macron, mais le fait fort inhabituel de passer seul les troupes en revue relève peut-être de son sens des responsabilités : au final c’est moi qui ai décidé de cette opération, et donc envoyé à la mort ces deux commandos marine, alors c’est à moi seul d’assumer cela.

  73. Mary Preud'homme

    @ Gavot
    Avant de juger et parler de haine, savez-vous Monsieur, ce qu’ont vécu, ce que vivent des personnes privées à 2 ans de père, à 20 ans de fiancé, à 28 de mari, confrontées du jour au lendemain à une absence douloureuse et définitive. Moi si !
    Exactement la même souffrance et révolte que celle de ces mères, veuves ou compagnes de soldats « morts pour la France ». D’où ma compréhension, ma compassion pour une douleur que j’ai bien connue et qui ne s’exprime que dans le silence d’une communion silencieuse et profonde. Frères et sœurs dans la douleur, de même que les frères d’armes ! Exactement l’inverse que ce que je vois projeté par des voyeurs oublieux de l’élémentaire respect s’imposant en pareil cas, y compris dans la gestuelle !
    Alors un peu de pudeur Monsieur et n’en rajoutez pas avec des liens qui n’ont pour but que de faire une fois de plus la promotion de votre idole ! Surtout ne pas gâcher son image lissée, son vedettariat (pour cause d’élection) une information quelque peu délicate ou contradictoire risquant de le desservir et donnant à penser qu’il ne serait pas partout honoré et célébré comme un sauveur, bref le nouvel Emmanuel qui aurait l’art (par sa seule présence théâtralisée) de guérir des multiples maux, blessures et écrouelles !
    ———————————————-
    @ vamonos | 16 mai 2019 à 15:11
    Ils ont fait leur service militaire ou les EOR dans la Marine nationale – alias Royale pour parler bcbg, comme d’autres dans la cavalerie, les parachutistes, chasseurs alpins, artillerie etc.
    Pas de quoi en tirer une gloriole éternelle quand on s’est borné à défiler et parader…
    C’est même indécent de se vanter quand on n’a pas perdu un seul bouton de son bel uniforme en crapahutant là où beaucoup ont souffert et y sont restés…
    A cet égard je me souviens d’un vieil oncle bardé d’héroïsme, et néanmoins honteux d’avoir survécu après trois ans de guerre aux effroyables combats de la Première Guerre mondiale et ne voulant surtout pas qu’on le mette en avant ni lui attribue la moindre médaille…

  74. Moi aussi comme Gabin et Delon, j’ai fait mon service dans la Marine nationale au début des années 70. C’était à la BAN Aspretto à Ajaccio.
    Je me souviens avoir vu les nageurs de combat sauter en parachute et s’entraîner au large de la plage Tahiti. Des vrais Rambo ! Les filles en étaient folles !

  75. @ Achille | 16 mai 2019 à 19:52
    « …au début des années 70. C’était à la BAN Aspretto à Ajaccio.
    Je me souviens avoir vu les nageurs de combat sauter en parachute et s’entraîner au large de la plage Tahiti.  »
    Dans les années 70 en ce lieu, c’était des nageurs de combat qui n’appartenaient pas à la Marine (commando Hubert), mais au service service action de la DGSE. La composante nageurs de combat de la DGSE était initialement basée à Arzew en Algérie jusqu’à vers la fin des années 50, celle-ci fut crée par le commandant Riffaud et cette figure que fut Bob Maloubier. Transféré à la BAN d’Aspretto en 1960, ils sont de nouveau transférés en 1985 à Quélern (Finistère), et ce après le scandale du Rainbow Warrior.
    Leur entraînement était assez similaire à ceux du commando Hubert de la marine, et ces derniers basés à Saint-Mandrier (Var) utilisent depuis 1999 les infrastructures de la BAN d’Aspretto. Il semblerait que les nageurs de combat de la DGSE utilisent de nouveau cette base, mais de manière ponctuelle pour certains entraînements.
    ——————————————
    @ Mary Preud’homme | 16 mai 2019 à 18:09
    « Ils ont fait leur service militaire ou les EOR dans la Marine nationale – alias Royale pour parler bcbg, comme d’autres dans la cavalerie… Pas de quoi en tirer une gloriole éternelle quand on s’est borné à défiler et parader…
    C’est même indécent de se vanter quand on n’a pas perdu un seul bouton de son bel uniforme en crapahutant là où beaucoup ont souffert et y sont restés. »
    Totalement d’accord avec l’ensemble de votre propos.

  76. @ revnonausujai | 16 mai 2019 à 15:59
    « Dit autrement : des milliards de mouches mangent de la m…, ça n’en fait pas un aliment de choix. »
    Pour les mouches si ! Car elles ont été « programmées » pour ça, ce qui n’est pas le cas des humains. C’est une simple question d’écosystème.
    Tout être vivant à sa place sur notre planète.
    Si vous avez d’autres démonstrations à la Shadok, n’hésitez pas à nous en faire part !

  77. @ Mary Preud’homme | 16 mai 2019 à 18:09
    Nous savons tous deux ce que signifie de passer par la portière. Il n’est pas anodin de quitter en plein vol un avion en parfait état de marche, c’est même encore plus problématique en cas d’avarie de moteur ou de cellule.
    Mais les sous-mariniers n’ont même pas de portière ouverte sur l’immensité de l’élément liquide. Le marin d’un bâtiment de surface vit également au milieu d’un élément hostile. J’éprouve un grand respect pour tous les militaires, des trois armes confondues. La Royale ne déroge pas à cette règle que je me suis imposée.
    Alain Delon se voit donc décerner une palme à Cannes. Enfin, les festivaliers vont pouvoir l’applaudir. Alain Delon a obtenu un seul César, c’était en 1985. Il en va ainsi, certains acteurs sont peu estimés et récompensés dans le milieu commercial du divertissement. Ainsi, Bernard Blier n’a obtenu qu’un seul César, à l’extrême fin de sa carrière. Il a failli l’obtenir à titre postume.
    https://www.youtube.com/watch?v=OMU3kN-Ksz4

  78. @ Mary Preud’homme | 16 mai 2019 à 18:09
    Quand je parlais de haine… à lire votre réaction je n’avais manifestement pas tort.
    Je remarque en outre que quand vous êtes prise la main dans le pot d’affabulation vous déplacez la cage de but à roulettes comme l’écrirait un contributeur agaçant mais stimulant de ce blog.
    Et puis votre injonction à la pudeur, spécialement venant de vous, me plonge dans des abîmes de perplexité.

  79. Jean le Cauchois

    @ Achille hier à 19:52
    Un marin de plus, et de l’Aéronavale. J’ai le souvenir d’être venu à Aspretto en short… non, d’y avoir amerri en hydravion Short Sunderland de la 12S, également basée à Saint-Mandrier. Retour inoubliable avec le tour de la Corse à basse altitude… Bonifacio perchée sur ses falaises, une merveille de la nature, comme tout le reste des paysages côtiers de cette île. J’y suis retourné plus tard faire le GR 20… autre merveille. Ce devrait être obligatoire pour tous les jeunes métropolitains ! Mais les Corses accepteraient-ils une telle invasion ? Gardez précieusement vos souvenirs de jeunesse.

  80. JE SUIS ALAIN DELON !
    Comme lui je suis raciste homophobe misogyne etc. et fier d’être comme lui !
    Les polices des pensées uniques sont en rut ? tant mieux !
    VIVE DELON, VIVE MOI !

  81. revnonausujai

    @ Achille | 17 mai 2019 à 07:45
    Vous avez bien raison, des centaines de milliers de décérébrés sont programmés pour lire, croire et se satisfaire de cette médiocre presse que vous mettez en exergue ; ça n’en fait pas des exemples.
    Ceci étant, à chacun ses appétences
    A propos de Shadoks, sans vouloir polémiquer plus que ça, l’argument consistant à expliquer le sérieux d’un journal par l’importance de son tirage me paraît parfaitement dans la veine d’iceux-là, mais je fais confiance à votre expertise dans ce domaine.
    Cadeau, dédicace spéciale :
    http://www.youtube.com/watch?v=Zvm8FoQEGX0

  82. @Trekker | 17 mai 2019 à 05:45
    « « C’est même indécent de se vanter quand on n’a pas perdu un seul bouton de son bel uniforme en crapahutant là où beaucoup ont souffert et y sont restés ». (Mary Preud’homme)
    Totalement d’accord avec l’ensemble de votre propos. »
    —-
    Hé, ho, on se calme !
    Je ne tire aucune gloriole particulière d’avoir fait mon service dans l’Aéronavale, d’autant que je n’avais rien demandé. A l’époque tout jeune citoyen français normalement constitué se devait de faire un an de service militaire. Je n’ai même pas cherché à me faire réformer alors que franchement l’uniforme ce n’était pas ma tasse de thé..
    Pour utiliser la formuler consacrée, j’ai rempli mes obligations militaires. Point barre !
    J’en ai rapporté quelques bons souvenirs, quelques mauvais aussi, mais cela m’a fait découvrir quelques réalités de la mixité sociale que je n’avais pas forcément perçues dans ma vie insouciante d’étudiant.
    Je n’ai pas fait la guerre d’Indochine ni celle d’Algérie. Pardonnez-moi mais je suis né dix ans trop tard. Et je dois avouer qu’après avoir entendu les horreurs de ceux qui ont fait ces deux guerres je ne m’en plains pas.

  83. @ revnonausujai | 17 mai 2019 à 20:23
    « A propos de Shadoks, sans vouloir polémiquer plus que ça, l’argument consistant à expliquer le sérieux d’un journal par l’importance de son tirage me paraît parfaitement dans la veine d’iceux-là, mais je fais confiance à votre expertise dans ce domaine. »
    Il en va de l’importance d’un journal comme de celle d’un parti. Le nombre de lecteurs est tout aussi déterminant que celui des sympathisants.
    L’avantage d’une démocratie est que c’est la majorité qui gouverne. C’est ce qui la distingue d’une dictature.
    Mais je vous laisse à vos lectures destinées à une minorité de benêts plus enclins à gober les fake news d’officines séditieuses qu’à accepter les faits communiqués par des journalistes professionnels.

  84. @ Achille 21h02
    « L’article que j’ai mis en lien ne provient pas de « Sputnik et feuilles du même tonneau ! » mais du Parisien qui est un journal sérieux puisqu’il est le plus gros tirage de la région parisienne. »
    Souvent en vous lisant je pense que vous êtes au deuxième degré, mais non en fait !!
    Merci de m’avoir fait sourire…
    Le plus gros tirage de la région parisienne c’est CNews avec 544 365 ex contre 193 428 pour Le Parisien (2018)
    https://www.acpm.fr/Les-chiffres/Diffusion-presse/Presse-Payante/Presse-Quotidienne-Regionale

  85. « C’est même indécent de se vanter quand on n’a pas perdu un seul bouton de son bel uniforme en crapahutant là où beaucoup ont souffert et y sont restés ». (Mary Preud’homme)
    Venant de notre parachutiste de loisir on peut dire que c’est: « Sainte Mère ! L’église ! »

  86. @ caroff | 17 mai 2019 à 23:47
    « Le plus gros tirage de la région parisienne c’est CNews avec 544 365 ex contre 193 428 pour Le Parisien (2018) »
    Je ne sais pas quel niveau d’humour vous pratiquez mais :
    1- je ne vois pas dans votre lien les 544 365 exemplaires que vous mentionnez.
    2- CNews (anciennement i-Télé) est une chaîne d’info continue et non un journal.
    Il faut comparer ce qui est comparable.
    Mais je suis heureux de vous avoir fait sourire.
    A noter que je ne suis pas spécialement un adepte du journal Le Parisien. Je lis quelques-uns de ses articles sur Twitter tout comme ceux de ses confrères (Le Figaro, L’Obs, L’Express, Le Point, etc.).

  87. revnonausujai

    @ Achille | 17 mai 2019 à 23:09
    Vous êtes complétement à l’ouest (pas France !).
    D’une part, la loi du nombre d’un côté, le sérieux et l’exactitude des informations de l’autre, n’ont que de lointains rapports ; inutile de s’appesantir sur les exemples de manipulations reprises et amplifiées par des « journaux de référence », le catalogue est bien fourni.
    D’autre part et en suivant votre raisonnement : Le Parisien a un tirage acheté de 195 000 ex., France Dimanche 250 000, Ici Paris 240 000 (j’arrondis et ce sont certes des hebdos) ; on ne peut qu’en conclure que les informations données par les journalistes professionnels de ces deux titres sont plus fiables et sérieuses que celles du premier !
    Plus globalement, la presse française, quelle que soit son obédience, est médiocre parce que, comme disaient nos aînés au confessionnal, elle pèche par action et par omission, grossissant les événements qui abondent dans son sens et occultant ce qui la dérange, et étant incapable de différencier faits et opinions. Bien que je ne souscrive pas du tout à sa philosophie, le bouquin de Ruffin sur sa formation journalistique est édifiant !
    En fait, la seule presse sérieuse est celle spécialisée (histoire, jardinage, modes et tricots, philatélie…) car elle est portée non par des « journalistes professionnels » mais par des érudits et des passionnés de leur sujet qui se soucient plus de partager que de convaincre.
    Enfin, last but not least, pour vous, critiquer et mettre en doute des infos bidon, c’est forcément être un benêt complotiste ; du temps du petit père, un véritable apparatchik aurait ajouté « vipère lubrique ».
    Continuez à pomper, vous finirez par atteindre le niveau !

  88. Mary Preud'homme

    @ sbriglia | 18 mai 2019 à 07:2
    Je ne me souviens pas avoir échangé avec vous sur mes activités sportives de jeunesse, ou actuelles d’ailleurs…
    S’agissant du parachutisme sportif, il n’avait bien sûr rien à voir avec le service militaire (réservé aux hommes de ma génération) et les régiments parachutistes.
    On ne sait donc pourquoi vous la ramenez avec des « anecdotes débiles » sorties de leur contexte initial, et déformées avec une jouissance perverse.
    Comme avocat vous deviez être un sacré tordu !

  89. @ Achille 7h52
    « 1- je ne vois pas dans votre lien les 544 365 exemplaires que vous mentionnez.
    2- CNews (anciennement i-Télé) est une chaîne d’info continue et non un journal.
    Il faut comparer ce qui est comparable. »
    Je pensais que vous saviez que CNews est également un « gratuit », pas si mal fait, distribué gratuitement dans plusieurs villes de France dont Paris
    https://www.acpm.fr/Support/cnews-paris

  90. @ sbriglia | 18 mai 2019 à 07:21
    « Venant de notre parachutiste de loisir on peut dire que c’est: « Sainte Mère ! L’église ! » »
    Vieille expression désuète, bientôt remplacée par « sainte moukère la mosquée » !

  91. @ revnonausujai | 18 mai 2019 à 08:20
    « Bien que je ne souscrive pas du tout à sa philosophie, le bouquin de Ruffin sur sa formation journalistique est édifiant ! »
    Parce que, bien sûr, François Ruffin est une référence internationale pour tout ce qui concerne le métier de journaliste.
    Si j’ai bien compris votre raisonnement tourmenté, vous preniez au pied de la lettre le bouquin de Ruffin pour vous faire une opinion sur le professionnalisme des journalistes tout en ne souscrivant pas à sa philosophie.
    Il ne vous est pas venu à l’idée que la vision du journalisme de François Ruffin provient directement de sa philosophie.

  92. revnonausujai

    @ Achille | 18 mai 2019 à 19:38
    « Si j’ai bien compris votre raisonnement tourmenté, vous preniez au pied de la lettre le bouquin de Ruffin pour vous faire une opinion sur le professionnalisme des journalistes tout en ne souscrivant pas à sa philosophie.
    Il ne vous est pas venu à l’idée que la vision du journalisme de François Ruffin provient directement de sa philosophie. »
    Eh bien non, vous n’avez rien compris, vous êtes bien à l’image de ces « professionnels » incapables de faire la différence entre faits et opinions.
    Ruffin décrit ce qu’il constate dans le fonctionnement de l’école qu’il fréquente puis en tire des conclusions sur le but poursuivi ; c’est dans ce second temps que sa subjectivité entre en ligne de compte.
    J’ai lu le bouquin en question, le constat sur le conformisme, le cynisme et l’arrivisme d’une très importante partie de la profession ne fait que confirmer ce que chacun peut constater à la lecture ou à l’écoute des media nationaux. Ce que je conteste, c’est sa volonté de faire du journaliste exclusivement un acteur subjectif et non d’abord un témoin objectif.
    Comprenez (!) bien que je me moque éperdument qu’il y ait des éditorialistes de droite, de gauche, du milieu, d’en bas ou d’en haut ! Chacun sait d’avance ce qu’ils vont dire ou écrire et ça ne convainc que les convaincus.
    https://www.franceculture.fr/medias/les-francais-et-les-medias-entre-confiance-et-mefiance-depuis-trente-ans
    C’est sûrement leur compétence, leur objectivité et leur honnêteté intellectuelle qui classe les journalistes « professionnels » – avec les politiciens – parmi les corps de métier les plus décriés par les Français ; comme vous dites, en démocratie, la loi du nombre est impitoyable.
    Bon, quelques-uns, moi ou d’autres, ont égratigné votre gourou, ça a eu l’heur de vous défriser, comme dirait le sous-gourou, dans le sabir à la mode, keep calm and carry on !

  93. On se souvient de ces actrices vent debout contre ce « porc » de Harvey Weinstein : elles l’accusaient toutes de comportement salace…
    On a beaucoup progressé depuis : regardez la montée des marches à Cannes : elles sont toutes poitrines offertes, robes échancrées jusqu’à la petite culotte, c’est à celle qui offrira le plus de ses charmes aux photographes.
    Quelle rigolade que ces mères la pudeur !
    Delon : du vice peut-être, mais de la tenue.

  94. Qu’est-ce qu’un acteur si ce n’est un être avoué dans le regard de l’autre, un humain révélé par ceux qui le regardent, Delon fut observé par de très grand poètes, il le dit, il n’y a que de cela dont il est fier, d’avoir duré, pâte et couleur nécessaires à l’incarnation.
    Que les juges retournent à leur volatilité illusoire, Tancrède est éternel et Charlus regardant Morel comme Delon regarde Rocco en se souvenant de Mireille et de Romy témoigne avec grandeur que les artistes ne sont que des chefs-d’œuvre d’humanité sachant exposer leurs faiblesses, Delon en est un des plus dignes.

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