Je ne m’en cache pas, mon titre est directement inspiré de l’excellente analyse de Saïd Mahrane répondant à cette interrogation : « Savons-nous encore débattre ? » (Le Point)
(Qu’on me permette un souvenir personnel avec une bonne dose d’ironie ! Il est réjouissant de voir cet hebdomadaire se poser cette légitime question alors que la hiérarchie de son site m’avait supprimé insidieusement mon parti pris hebdomadaire puis avait jeté au rancart, sans prévenir, un dialogue avec Me Soulez-Larivière pourtant expressément commandé. A cause d’une polémique sur un tweet où ma défense serait apparue plus courageuse et méritoire que mon exclusion.)
Rien n’est plus passionnant que le débat, l’authentique échange contradictoire des idées, des humeurs et des sentiments, l’affrontement courtois des pensées et des intelligences.
Il y a des pistes qu’emprunte Saïd Mahrane qui sont en effet pertinentes.
La principale est explicitée par Régis Debray pour qui « la brutalisation des impatiences, l’exagération dans l’invective, l’infinie grossièreté et l’inculture » ont changé la donne. il souligne aussi, ce qui est capital, que « l’affrontement ne suppose pas une longue préparation mais une longue scolarité ».
Ce dernier point est fondamental. A cause d’un langage de plus en plus pauvre et qui par compensation se flatte de sa médiocrité. A cause aussi d’un défaut criant d’information pluraliste, qui ne fait plus vraiment advenir des répliques mais des éructations, non plus des réponses mais des haines, des crachats et des inepties. Le seul ressort de certains est la vitupération qui doit se passer, pour être ressentie avec une volupté aigre, de toute base factuelle ou objective.
Sur Twitter, cette dérive est effrayante. Pour prendre l’exemple de Nicolas Sarkozy qui a été ces derniers jours dans la tourmente avec sa garde à vue et sa mise en examen, je conçois tout à fait qu’on dénie la validité de mes points de vue, même qu’on m’accuse de partialité, mais à condition que soi-même on ne soit pas enfermé dans une inconditionnalité totalement ignorante qui n’a pour argument que le soutien systématique à l’ancien président mythifié par la nostalgie. Je sais ce que je lis puisque je réponds à tout mais souvent en pure perte tant à quelques exceptions près le bonheur est de haïr celui qui s’exprime plutôt que de battre en brèche le fond de son propos. Les torrents de saletés déversés comme une boue mais il ne faut pas céder ! Refuser si peu que ce soit de succomber à la moindre vulgarité de la forme.
Sans doute y a-t-il d’autres explications à ce tarissement du débat pur. Notamment que ce dernier n’est pas perçu par beaucoup comme une chance mais comme une entrave à un désir de demeurer seul dans sa conviction et ses préjugés.
La passion d’une globalité confortable qui n’oblige pas à discriminer dans son esprit la règle et l’exception, le général et le particulier a trop souvent pour conséquence la répudiation de la nuance, du velours qui vient adoucir le raide de l’affirmation brute, de la finesse et de cette ouverture qui peut laisser heureusement une place à la parole du contradicteur. Il convient également – ce n’est pas simple – d’octroyer presque plus de prix à l’autre et à son apport, même si on le discute, qu’à soi et à son impérialisme autarcique.
Le débat dans son essence, pour espérer sa plénitude, nécessite aussi, ce qu’on oublie trop souvent, des espaces et des mondes de tous registres : pas seulement trois penseurs de même tonalité qui se battent en duel mais au contraire un pluralisme antagoniste, divers et contrasté.
La liberté d’expression, le respect d’autrui, le plaisir de l’effervescence intellectuelle, le goût du pluralisme, l’irrigation par une culture générale constituent autant de données et de dispositions dont l’incarnation me comble partout où le débat est offert, dans tous les espaces où il prospère.
L’exercice auquel je me livre depuis 2005 avec mon blog Justice au singulier est un formidable exutoire pour moi qui suis autorisé à ne chercher de la cohérence qu’en moi-même sans qu’artificielle, elle me soit imposée de l’extérieur. Aujourd’hui ne suivra pas forcément les traces d’hier et demain celles de maintenant. C’est dans cette imprévisibilité que la liberté de l’esprit et l’esprit de liberté résident.
La finalité de ce blog, lieu de débat privilégié, ne réside pas seulement dans l’épanouissement du rédacteur des billets mais dans la volonté de laisser se déployer aussi l’alacrité et l’inventivité de mes commentateurs qui en général, dans une forme répudiant la vulgarité des mots, ne se laissent pas aller à pourfendre les êtres plutôt que leurs idées quand ils les désapprouvent.
Rien ne me rend plus fier de cette activité que d’apprendre que certains de mes contributeurs censurés ailleurs trouvent dans mon blog un accueil et une tolérance rares. Je sais que la plupart des sites et des blogs utilisent la modération automatique des commentaires par mots-clés, tandis que j’ai la chance d’être assisté par une modératrice exceptionnelle, humaine, qui passe trois à quatre heures par jour – sans une exception depuis plus de douze ans ! – pour lire puis publier les commentaires en corrigeant en plus toutes les erreurs de forme. C’est une énorme différence entre le robot trop systématique et la clairvoyance au détail.
Ainsi, pour répondre à l’interrogation sur qui sait encore débattre, je crains de devoir manifester plus d’inquiétude que d’optimisme. Le débat est en perte de vitesse parce que ce dans quoi il devrait s’insérer naturellement est en délitement. L’intelligence, le langage, la curiosité, l’urbanité, notre société qui va de plus en plus au moins complexe, au plus simpliste.
J’ai le droit de demander modestement que les oasis où le débat est sauvegardé et la liberté d’expression honorée se multiplient. Pour une démocratie plus vraie.
On remarquera que l’ironie n’est, globalement, plus comprise. Elle est prise au premier degré.
C’est un signe important d’effondrement intellectuel, car l’ironie nécessite de comprendre qu’il y a plusieurs niveaux de langage. Et de le comprendre avec naturel, sans avoir à y réfléchir.
Depuis un an environ, j’ai la chance d’être accepté ici, sur le meilleur des blogs français. Je lis tous les textes du maître des lieux, je savoure toutes les qualités de la meilleure des correctrices de blog de notre pays, j’apprécie un certain nombre de commentateurs, masqués ou non.
Depuis peu, un nouveau venu, Julien Weinzaepflen, a retenu mon attention.Il m’a accordé son mail, son téléphone, et nous échangeons, très agréablement. Il s’est présenté sur une radio française, en toute franchise. Il m’a autorisé à vous communiquer le lien qui permettra aux esprits ouverts de faire sa connaissance.
https://rcf.fr/spiritualite/temoins-de-la-foi/la-foi-sans-tabou-de-julien-weinzaepflen-aveugle-artiste-amoureux
Bonjour,
« La finalité de ce blog, lieu de débat privilégié, ne réside pas seulement dans l’épanouissement du rédacteur des billets mais dans la volonté de laisser se déployer aussi l’alacrité et l’inventivité de mes commentateurs qui en général, dans une forme répudiant la vulgarité des mots, ne se laissent pas aller à pourfendre les êtres plutôt que leurs idées quand ils les désapprouvent. »
Pour ne rien vous cacher, Philippe Bilger, votre blog est le seul que je fréquente. Je lis tous les billets et je m’efforce d’y apporter, en toute modestie, mon petit commentaire. Je le fais avec mes mots malhabiles, en essayant d’être concis et évitant autant que faire se peut, de l’inonder de liens pour corroborer mes dires. Parfois je l’agrémente d’une photo qui évite de s’étendre en longues phrases.
J’en profite pour saluer et rendre hommage à Pascale, votre modératrice-correctrice qui apporte une contribution discrète mais essentielle dans la tenue de votre blog. La liberté d’expression que vous vous êtes donné pour règle ne doit pas lui rendre la tâche toujours facile.
Certains intervenants ici ont le sang chaud et n’hésitent pas à profiter de l’espace de liberté que vous leur offrez pour déposer des commentaires sulfureux ou encore pour vous insulter.
Nous avons vu dernièrement, avec l’attentat terroriste dans la superette de Trèbes combien il est difficile d’écrire un billet sans risquer d’être l’objet de critiques acerbes pour avoir voulu faire cohabiter deux sujets sensibles dans le même billet ou encore placer l’interview d’un artiste le jour de l’annonce du décès d’un gendarme assassiné par un terroriste.
J’aime la convivialité, l’humanité de votre blog. Même si parfois je n’hésite pas à aller à « la castagne » avec certains intervenants particulièrement agressifs, j’essaie de dominer ma colère en évitant de la transcrire par des mots blessants. Pour certains j’ai préféré arrêter tout échange car rien n’est plus pénible pour les autres intervenants que de devoir supporter une polémique qui s’éternise entre deux individus qui, de toute façon, n’arriveront pas à se mettre d’accord.
Continuez à nous offrir des billets portant sur des thèmes variés : politique, Justice, football, etc. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous, votre approche est toujours enrichissante. Alors surtout ne changez rien sur votre blog.
Rien ne me rend plus fier de cette activité (…)
Oui, cher monsieur Bilger, vous pouvez en être fier et vous pouvez compter sur la gratitude et le respect de ceux qui vous suivent sans toutefois partager toutes vos analyses et qui savent que vous appliquez à vous-même la rigueur que vous attendez d’eux.
A part ça, belle image du chat au clavier.
Ce blog est sous bonne surveillance…
@ M. Philippe Bilger
Vous dites :
« Rien ne me rend plus fier de cette activité que d’apprendre que certains de mes contributeurs censurés ailleurs trouvent dans mon blog un accueil et une tolérance rares. »
Merci beaucoup, je prends ce morceau de message pour moi, d’autres contributeurs aussi pourront se reconnaître ; je suis très fier d’être accueilli chez vous mais il faut avouer que vous avez un don de recadrer sans censurer et surtout un courage indéniable face à notre Stasi officielle qui a dû vous mettre en encadré principal tout en haut de son mur des cons.
Pour combien de temps ? Tenez bon monsieur l’avocat général, vous êtes notre seul bol d’air de liberté dans cette atmosphère glauque de délations tous azimuts, de fichages, censures, mises à l’index et judiciarisations des citoyens réfractaires à cette bien-pensance officielle qui étouffe la société et ses citoyens.
Je n’ose même pas imaginer un matin au p’tit déj’ lire sur l’écran que le blog « Justice au singulier » n’existe plus, qui aurait le talent d’en créer un autre du même niveau ? Personne à l’horizon !
Bonjour
L’incapacité à débattre et donc à écouter l’autre est sans doute un des maux de notre temps.
Outre les invectives, ce qui me frappe c’est l’incapacité à penser que même si l’autre a des solutions qui nous hérissent et parfois violemment, peut-être a-t-il quand même des idées pour une amélioration du monde.
Merci Monsieur Bilger pour cette mise au point. Vos explications sont claires et méritent notre reconnaissance à vous et à votre épouse Pascale.
Que les robots automatiques fonctionnant avec des mots-clés soient prévenus.
On ne ferme pas la bouche aux Français qui désirent s’exprimer et débattre librement, avec courtoisie et politesse bien sûr, sur toutes formes d’idées ou convictions diverses et variées. La liberté d’expression, sans outrager et humilier l’autrui, doit vaincre.
Après plus d’un demi-siècle passé à l’étranger, horrifié par la piètre qualité des débats télévisés en France, ce blog a été ma bouée de sauvetage, l’ayant découvert un soir en voyant chez Calvi ma conception d’un Français tel que je l’imaginais encore après tant d’absence : Philippe !
Ce n’était pas du fayotage, et ça ne l’est toujours pas, ce n’était que du patriotisme, le retour de l’espoir que tout n’était pas perdu.
Ce pays a une particularité entre beaucoup d’autres : plus on en est loin, plus on le compare à d’autres pays, plus on l’aime !
En regardant la télévision , croyant l’avoir perdue, je retrouvais MA France, celle de Jean Ferrat.
Ma France, celle, surtout, d’Arnaud Beltrame.
Celle que ces débats TV ridicules par des experts sans expertise occultaient.
Immergé entre-temps dans le monde de l’entreprise, je peux répondre à la question posée sur la première photo :
oui, les entreprises sauveront la France !
Ses dirigeants s’y préparent.
Pas portés sur la révolution genre Mélenchon ou Cohn-Bendit, ces dirigeants attendent que nos énarques admettent finalement leur incompétence pour prendre le relais légalement. J’ai déjà eu l’occasion de mentionner l’IESF ici, découverte aussi après mon retour, avec ses 1 200 000 membres, pour laquelle il y a deux France : celle des Bavards que nous subissons politiquement et qui abandonnent ce pays aux minorités, et celle des Bosseurs qui en assurent le fonctionnement et la survie en attendant que le ridicule « neutralise » les premiers, pour utiliser un de leurs termes d’actualité.
Ce blog est effectivement le seul où l’on puisse jouir de liberté totale d’expression même si « Sœur Pascale » ramène nos élucubrations régulièrement à la vertu chrétienne en modérant quelques termes osés 🙂
Je comprends aussi enfin, en voyant la deuxième photo, pourquoi il est possible ici d’appeler un chat : un chat 🙂
Même Pascale a son modérateur dont le regard indique clairement qui est le patron et où il a installé son poste de commandement.
Le plus extraordinaire, et ironique, est qu’il aura fallu un magistrat, un ex-avocat général, pour nous laisser cette liberté !
Eh bien oui, je n’exprimerai jamais assez ma reconnaissance à l’humanité de nos hôtes qui ne cède pas aux facilités des machines, celles qui censurent Proust, ou Céline, ou Maurras, ou Bizet, qui protège et rend réelle cette espérance vitale qu’est la démocratie, résistance au mensonge mécaniste.
La blessure qu’inflige l’expression de la vérité, expression que Weil appelle la grâce, est la meilleure protection contre la corruption de ce mensonge. Merci à eux d’avoir donc la force de résistance de servir la vérité, car là est la seule victoire qui compte réellement :
« L’homme qui n’est pas protégé par l’armure d’un mensonge ne peut souffrir la force sans en être atteint jusqu’à l’âme. La grâce peut empêcher que cette atteinte le corrompe, mais elle ne peut pas empêcher la blessure. »
La différence est flagrante. J’adore les deux photos postées sur le billet. On imagine sur la première photo ceux qui sont prêts à échanger des coups de poing plutôt qu’à échanger des idées avec courtoisie pour en débattre et, sur la deuxième photo, une modératrice comme votre épouse qui, en toute sérénité et avec un calme rassurant, prend le soin de nous lire pendant de longues heures sans nous censurer. Il est adorable ce petit chat gris, il doit être très apaisant.
Merci M. Bilger, tout d’abord pour vos billets que la majorité de vos lecteurs approuvent. Je note d’ailleurs que la plupart des commentaires répondent souvent à d’autres commentaires mais rarement sur le fond de vos billets.
Merci à votre épouse qui doit bien sûr avoir sa petite idée sur chacun des contributeurs les plus assidus, même cachés derrière leurs pseudos. J’imagine que très souvent, elle aura deviné la réponse de tel ou tel.
Mais là où je vous admire le plus, c’est qu’une fois votre billet posté, vous vous interdisez la plupart du temps d’intervenir et de répondre aux commentaires, même si vous avez été mal compris. Cela doit demander une grande maîtrise et beaucoup d’abnégation.
Très cher honorable honoraire, pour qu’il y ait débat, il ne faut pas qu’il y ait un trucage.
– Pour débattre, il faut déjà le vouloir, or la majorité des personnes ne le veulent pas.
– Pour débattre, il faut connaître le sujet, or la majorité des personnes ne savent de quoi nous parlons, mais ont un avis quand même.
– Faux experts, authentiques lobbyistes.
– Faux instituts, fondations de recherche, mais véritable lobby.
– Mensonges.
Un exemple sur France 2, jeudi 22 mars 2018, téléjournal de 20h, le journaliste affirme dans son commentaire que les fonctionnaires ont un emploi à vie.
Aucune loi de droit public, aucun article de droit public n’affirme que les fonctionnaires ont un emploi à vie. Tous les fonctionnaires sont révocables (licenciable).
– Sondage.
Sans rapport au réel, 900 personnes interrogées par formule mathématique donneraient l’opinion de la totalité.
– Sondage qui interroge 900 personnes.
Qui ne savent pas de quoi nous parlons.
Sonder 900 personnes sur le statut des cheminots, alors que je fais partie des rares qui l’ont lu. Les 900 ont un avis sur quelque chose qu’ils n’ont pas lu.
– Les montages des journalistes.
Pour vous décrédibiliser, pour peu que vous ayez dit que vous portiez un soutien-gorge sportif, ils vont aller interroger des malades mentaux, des tueurs en série, des ordures qui vont dire qu’ils portent eux aussi le même soutien-gorge et revenir à l’antenne en vous disant : alors ?!
Avec la forme dubitative, l’insinuation et l’association psychologique, tout le monde pensera que vous êtes pareil à ces personnes, parce qu’elles aussi l’ont dit.
Si Marc Dutroux dit que le ciel est bleu plus personne ne peut le dire !
– Les mots galvaudés.
Ils vont volontairement employer des mots qui n’ont rien à faire ici, dans le débat en question.
– L’émotion contre la raison.
Caroline De Haas sur la question de l’égalité salariale entre femme et homme, sur l’égalité des droits entre femme et homme, balance au journaliste qui lui porte contradiction :
j’ai été violée.
Qu’est-ce que ça vient faire là ?!
Le journaliste, du coup, n’ose plus rien dire, « Quotidien », 12 janvier 2018, sur la chaîne TMC.
Le contre-exemple d’un débat intéressant : Angot-Moix-Ruquier.
Il s’agit d’abord de ‘faire du spectacle’, de jouer les tontons flingueurs ou de tourner en dérision. Cependant, c’est cette facilité, cette pauvreté intellectuelle, qui font parfois le buzz… Ce spectacle s’attache plus à la forme qu’au fond d’un débat respectueusement contradictoire.
Je ne sais ce qui se passe dans les autres contrées mais, dans notre chère France, les débats publics sont plombés par leurs organisateurs politiques et surtout, surtout,
médiatiques !
Le son et son écho ne viennent que d’un seul haut-parleur, celui de la gauche confortable, toujours aussi sûre de ses idées pharisiennes !
Nous reste, heureusement, la stéréo chaleureuse des réunions privées où peuvent s’exprimer nos rires… et nos larmes !
En lisant ce nouveau billet, j’ai d’abord envie de remercier Pascale Bilger pour sa patience et la tenue de ce blog et Philippe Bilger pour ses billets d’actualité permettant la réflexion et l’échange de points de vue avec des commentaires particulièrement intéressants. La liberté d’expression de cet espace permet d’y lire toutes les opinions mais aussi de regrettables et détestables propos injurieux, alors que personne n’oblige à lire les billets ni à répondre. Ce n’est que le reflet d’une société où règne bien trop souvent l’incivilité.
Si le débat n’existe plus, c’est en grande partie la faute de nos médias qui n’autorisent plus le débat, qui vivent dans un entre-soi d’idées lisses et concordantes. Les invités aux émissions quotidiennes sont les mêmes débatteurs, les mêmes politiques, politologues, sociologues, historiens, les mêmes journalistes dont on sait par avance ce qu’ils diront. C’est le « pas de vagues » qui domine et qui prévaut.
Les émissions de vrais débats avec des intellectuels ont disparu.
Il nous reste des émissions telles ONPC, en fin de vie, je dois l’espérer. Si Yann Moix peut être très intéressant, il est noyé dans les lourdes et propagandistes remarques de Laurent Ruquier, les explications fades et attendues de Mme Angot.
Quant à la presse écrite, il arrive que certains articles soient des copiés-collés. Pas de quoi inciter les lecteurs à quitter la télé ou de radio, pourtant de plus en plus pauvre.
C’est tellement contre-productif que les Français se lâchent sur Twitter, un défouloir, un exutoire à la bien-pensance. C’est leur façon de se révolter face à des intellectuels dans le déni.
Notre Président parle un français châtié et c’est tant mieux, mais il ne peut résister à parler dans un galimatias « franglais » pour avoir l’air instruit et moderne. Si bien qu’il devient, comme Rocard le fut en son temps, incompréhensible par tous les Français.
« Rien ne me rend plus fier de cette activité que d’apprendre que certains de mes contributeurs censurés ailleurs trouvent dans mon blog un accueil et une tolérance rares. Je sais que la plupart des sites et des blogs utilisent la modération automatique des commentaires par mots-clés, tandis que j’ai la chance d’être assisté par une modératrice exceptionnelle, humaine, qui passe trois à quatre heures par jour – sans une exception depuis plus de douze ans ! – pour lire puis publier les commentaires en corrigeant en plus toutes les erreurs de forme. C’est une énorme différence entre le robot trop systématique et la clairvoyance au détail. »
Merci pour ce refuge et pour le travail.
En comprenant bien qu’il y a des différences entre la chanson et ce site, ce que je ressens et qui ne me semble pas inadapté :
http://www.ina.fr/video/I04224963
Admirable billet. Texte d’anthologie. Devrait servir de modèle dans toutes les écoles de journalisme, Normale Sup et autres foyers d’influence.
Monsieur & Madame Bilger Philippe et Pascale,
La qualité du débat dépend de la pensée aussi diverse soit-elle, mais nécessite plus qu’un censeur ou un modérateur de talent il lui faut un animateur, ce que vous êtes en proposant vos billets et en intervenant parfois directement dans les échanges d’opinions.
« Elever très haut le débat est une façon élégante de le perdre de vue. »
Pour enrichir encore plus votre blog ne devriez-vous pas intervenir plus souvent ou faire intervenir de temps à autre un ou une sage médiateur(trice).
Ce qui est certain, c’est que votre « club de libre échange » est assez tolérant, sauf sur certains sujets, et qu’il permet de maintenir, pour certains d’entre nous, après une vie professionnelle active, un moyen d’expression dans toute sa vigueur, alors que l’absence de pratique entraîne fatalement des dégradations.
Et puis en lisant les commentaires on découvre l’attachement qu’ont pour leur « club » vos participants.
Bon courage pour la suite…
« J’ai le droit de demander modestement que les oasis où le débat est sauvegardé et la liberté d’expression honorée se multiplient. Pour une démocratie plus vraie. » (PB).
Pour le moins ce matin Mediapart a ouvert le débat, le mensonge ne fait plus recette, semble-t-il, NS s’est livré a un exercice bien périlleux avais-je écrit, pour cela il fallait être immaculé, il va s’en rendre compte.
Le débat mais pour quoi faire, tous les jours des débats partout pour quels résultats, existe-t-il des éléments factuels de mesure de leur efficacité ?
Maître Goldnadel doit avoir bien soif en cette fin de matinée il est monté au créneau, s’est débattu comme un beau diable, mais pour quels résultats ?
D’accord pour débattre à armes égales et à visage découvert, à condition que l’écoute, la tolérance et le respect soient réciproques !
Exactement comme dans les joutes sportives où les adversaires se saluent avant comme après l’échange quelle qu’en soit l’issue !
Concernant Pascale Bilger, je suis à la fois admirative pour son dur labeur de relectrice correctrice non-stop et reconnaissante pour tous les petits signes attestant de son empathie pour chacun nonobstant nos humeurs et montrant qu’elle attache à chaque intervenant une authentique attention et un respect sans failles.
« Qui sait encore débattre ? »
Hum… de quel débat parle-t-on ?
S’agissant de l’Art du Verbe, il y a tellement de formes qui se cachent derrière ce simple mot, débat, qu’on ne sait laquelle adopter.
La première condition pour qu’il y ait débat est de reconnaître l’existence de l’autre et d’accepter d’échanger paroles contre paroles.
Sur cette simple condition on peut déjà dire que Jacques Chirac fut le plus mauvais débatteur, lui qui refusa le débat avec Jean-Marie Le Pen lors du second tour de la présidentielle en 2002.
On s’aperçut, mais un peu tard, qu’il avait eu raison, puisqu’il n’avait rien à dire et qu’il ne fit pas grand-chose de son silence au cours du septennat qui suivit.
Supposons que la condition d’existence du débat soit respectée, il faut définir quel débat on veut faire vivre, celui de la rhétorique et de l’éloquence qui brille, de la dialectique qui cherche à convaincre même au prix de la mauvaise foi.
Un débat pour faire émerger la vérité, mais il n’existe pas de vérité absolue, surtout pas en politique qui est l’art de vivre en société et il y a mille et un accommodements à cet art de vivre, le pire étant celui du multiculturalisme échevelé que l’on nous impose.
Enfin, il y a le débat maïeutique pour faire émerger chez l’autre la vérité, la sienne, qu’il n’arrive pas à exprimer. Ce débat ne peut être tenu qu’entre gens de bonne compagnie, ceux qui ont une longue scolarité, d’après Régis Debray, qui en bon normalien confond l’intelligence et le savoir.
C’est un peu ce que l’on observe sur ce blog, où le billet du jour amène chacun à exprimer sa vérité, dont nous savons qu’elle est fausse ou au mieux partielle, puisque la vraie vérité est celle que chacun porte en lui. Il suffit de lire les commentaires.
J’en viens à me demander si la meilleure forme de débat n’est pas celle que l’on observe sur le blog.
Une suite de monologues « egocentrés », où la contradiction arrivant tard, trop tard, perd de sa force, ce qui ne peut que conforter la conviction du « monologueur » (si je puis dire). Je blague évidemment… quoique !
PS: Je me suis souvent demandé qui était responsable des coups de griffe portés sur mes textes, j’ai trouvé, ce sont des yeux verts.
Puis-je dire que je n’ai jamais été capable de résister à des yeux verts, et que je me suis souvent posé la question :
Des yeux verts au Printemps,
Deviennent-ils marron à l’Automne ?
Je voudrais vous signaler, Monsieur Bilger, ainsi qu’à vos 2600 lecteurs (en moyenne) quotidiens, que cet excellent blog s’honore d’avoir désormais parmi ses commentateurs le meilleur lettré qui soit.
Son nom est Ahmed Berkani. Je rassure immédiatement quelques malveillants (bien connus de nos services), ce monsieur non seulement n’est pas agrégé (!), il n’est même pas professeur (re-ouf !), et sa formation universitaire n’a pas été littéraire. Il a un blog où l’on pourra lire ses réflexions sur Nietzsche, Renan, Jules Renard, Gide (Journal), Claudel (Journal), Joseph de Maistre, Saint-Exupéry (Carnets), André Suarès, etc. Il a une grande passion pour la langue française, une grande tenue, une grande discrétion et n’aurait jamais ici parlé de son blog… introuvable. Je n’ai trouvé ce lien et ce blog que parce que je les lui ai demandés. Tous les bons esprits, tous les lettrés, tous les gens bien apprécieront ledit blog, je m’en porte garant.
https://drysticksfagoted.wordpress.com/
Ce blog, Philippe Bilger, est tout à votre honneur. Je l’ai découvert à la suite de certaines de vos interventions sur les médias et après lecture de l’un de vos ouvrages.
J’éprouve énormément de plaisir à m’y retrouver quotidiennement pour y découvrir vos analyses, pour y partager les commentaires des différents intervenants et exprimer sur cet espace de liberté mon bien modeste point de vue.
Alors, merci à vous et aussi à votre épouse qui s’acquitte d’une tâche bien ingrate et fastidieuse !
Savoir débattre, c’est avant tout savoir écouter l’autre, le respecter, intervenir en acceptant l’idée que NOTRE vérité n’est pas forcément LA vérité, considérer que l’échange mutuel des idées contribuera à nous enrichir.
Que ce blog nous offre par conséquent à tous et pour longtemps encore le plaisir de débattre fructueusement !
« On imagine sur la première photo ceux qui sont prêts à échanger des coups de poing plutôt qu’à échanger des idées avec courtoisie pour en débattre et, sur la deuxième photo, une modératrice comme votre épouse qui, en toute sérénité et avec un calme rassurant, prend le soin de nous lire pendant de longues heures sans nous censurer. Il est adorable ce petit chat gris, il doit être très apaisant. » (Ellen)
Puis-je vous suggérer, Ellen, de changer de lunettes ? Je sais bien qu’il y a peu vous voyiez une enclume à côté du marteau sur le drapeau rouge, mais ici, le regretté Bernard Maris, aux côtés de Régis Debray, était un débatteur posé et respectueux de ses interlocuteurs ; jamais il n’élevait la voix… Quant à « échanger des coups de poing » il en était bien incapable. N’insultez donc pas sa mémoire.
Enfin il n’y a que ceux qui pensent qu’une fraise des bois peut cacher un éléphant pour confondre un siamois et un chartreux.
C’était ma contribution au débat : il y a des orateurs avec un chat dans la gorge, des correctrices avec un chat roulé sur le clavier et il y a aussi des poissons volants… mais qui ne constituent pas la majorité du genre.
Le débat, débattre, battre, combattre, rebattre, rabattre et se taire…
Il me semble que ceux qui prétendent que du débat jaillit la lumière sont dans l’erreur, pour la simple et bonne raison que l’objectif non dissimulé des débatteurs est de soumettre l’autre.
Pourquoi me direz-vous, oui pourquoi ?
J’émets l’hypothèse excessivement élaborée par mon raisonnement de haute voltige que l’homme a dans la bouche une langue fourchue et aux pieds des sabots fendus ce qui le rend incapable de se pencher sur la pensée d’un autre, dès lors, je m’interroge et conjecture… Serait-ce qu’il pense déchoir si dans la tête d’un autre se trouve la métis ou un bienfait tandis que dans la sienne le vent fait claquer le néant ?
@ sbriglia | 26 mars 2018 à 16:02
Je vais vous décevoir. Je ne porte pas de lunettes pour ma vue qui est perfect. Trop jeune encore pour vous rattraper. J’ai une lampe bleue pour timidement éclairer mon écran PC car trop nocif à cause des X-Ray.
Il existe plusieurs types de débats. Les plus intéressants, en ce qui me concerne, sont les débats littéraires ou scientifiques. Ils sont généralement de bonne tenue et très enrichissants. Raison pour laquelle j’aime de temps en temps regarder l’émission La Grande Librairie sur France 5 animée par François Busnel, ainsi que les débats qui font suite à un documentaire scientifique.
C dans l’air, animé par la charmante Caroline Roux, est aussi une émission que je regarde régulièrement car elle porte sur les événements de l’actualité et les invités sont souvent de très bonne qualité, même si certains y ont leur rond de serviette.
Les débats les plus médiocres sont, à n’en pas douter, les débats politiques qui précèdent une élection. Les deux intervenants, la plupart du temps, ne cessent de s’interrompre et n’ont d’autre objectif que de placer leur petit discours appris par cœur. C’est sans doute ce qui peut expliquer la défection des Français à l’égard de la politique.
Je ne parle même pas de certains talk-shows, comme OINPC, sans doute le plus affligeant de tous, dans lesquels les animateurs recherchent l’incident en provoquant frontalement leurs invités. On se demande même comment il est possible que Ruquier trouve encore des volontaires vu le traitement qui leur est infligé.
Mais il paraît que c’est bon pour l’audience et ces émissions ne vivent que si l’audimat est au plus haut.
Il faut aussi tenir compte du fait que nous traversons une période de crise : crise économique, sociétale, qui attise encore plus les tensions entre des communautés qui ne peuvent plus se supporter. Le débat perd alors toute sa substance pour se transformer en duel où l’objectif des intervenants est de terrasser l’autre. Peu importe si le débat devient incompréhensible pour les téléspectateurs, seule la victoire est belle.
Ahmed Berkani. Julien Weinzaepflen. Surtout ne manquez pas la sélection du professeur Charoulet qui recherche pour vous les meilleurs commentateurs du blog afin que vous puissiez vous imprégner de leur docte savoir !
Comme à mon habitude depuis nombre d’années, j’ai envie de résumer ce billet quant au fond à ces deux alinéas :
« Le débat dans son essence, pour espérer sa plénitude, nécessite aussi, ce qu’on oublie trop souvent, des espaces et des mondes de tous registres : pas seulement trois penseurs de même tonalité qui se battent en duel mais au contraire un pluralisme antagoniste, divers et contrasté.
La liberté d’expression, le respect d’autrui, le plaisir de l’effervescence intellectuelle, le goût du pluralisme, l’irrigation par une culture générale constituent autant de données et de dispositions dont l’incarnation me comble partout où le débat est offert, dans tous les espaces où il prospère ».
Sur le fondement de cette définition, l’on voit que quelques contributeurs ici ont parfois tendance à oublier la courtoisie dans le débat, d’abord à votre égard, ensuite à l’égard de leurs homologues.
La première des courtoisies à votre égard est, à mon sens, de commenter tout ou partie de votre billet pour exprimer un point de vue qui, en tout état de cause, ne saurait être le seul à détenir la vérité suprême.
La seconde qualité me semble devoir être la modération dans l’expression et mon seul regret est d’assister à des prises à partie qui bloquent le débat et entraînent une mise en cause personnelle, souvent sur le fondement d’idées politiques ou philosophiques opposées. Alors qu’elle devraient enrichir le débat, trop souvent et à votre corps défendant, elles ont tendance à le stériliser. Mais vous ne sauriez en être responsable.
Ce qui me désole ce sont aussi les prises à partie que certains vous adressent ou les qualificatifs que vous attribue un certain Elusen, manquant à votre égard de la plus élémentaire courtoisie, ou qui aurait parfois la prétention de vous imposer le « sujet du jour ». Mais vous supportez les avanies avec une rare hauteur d’esprit et de vue : soyez-en remercié.
Pour conclure, je vous dirai que si votre blog n’est pas le seul que je consulte, il reste néanmoins le seul sur lequel je me permets d’intervenir car beaucoup de ses contributeurs et contributrices jouent la règle du jeu et s’expriment dans un français d’une qualité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Un grand merci encore à Madame Bilger pour la constance de son action et la discrétion dont elle fait constamment preuve alors que la mise en forme du billet (je pense aux illustrations) ou des commentaires appelle de sa part une vigilance permanente.
Donc Monsieur Bilger, merci pour ce blog qui fait honneur à notre esprit français et à l’esprit critique dans ce qu’il peut avoir de plus noble et de plus constructif, à la beauté et à la richesse de notre langue, rare endroit où elle se trouve parfaitement respectée.
Longue vie à votre blog.
@ Ellen | 26 mars 2018 à 16:23
Euh… Je m’immisce… Les rayons bleus constituent une des principales causes de cette fatigue oculaire. Comment éviter les effets de ces rayons bleus ?
En allant dans paramètre, affichage, vous pourrez adapter la luminosité, c’est orangé et on s’y fait très vite (Win).
Sous Android, paramètre, affichage, confort des yeux.
Je ne peux plus m’en passer de jour comme de nuit : le fond orangé que l’on peut régler est idéal, on s’y fait très vite et très naturellement.
Bernard Maris était, Régis Debray est, à ranger dans la catégorie des calmes.
Euh… Vous êtes sûre du bon choix de la lampe… Les couleurs sont des longueurs d’onde, elles vous feraient mal entendre aussi (je taquine) ?
@ Claude Luçon | 26 mars 2018 à 09:58
« Le plus extraordinaire, et ironique, est qu’il aura fallu un magistrat, un ex-avocat général, pour nous laisser cette liberté ! »
Je me suis fait la même réflexion.
« La liberté d’expression, le respect d’autrui, le plaisir de l’effervescence intellectuelle, le goût du pluralisme, l’irrigation par une culture générale constituent autant de données et de dispositions dont l’incarnation me comble partout où le débat est offert, dans tous les espaces où il prospère. »
Vous feriez un excellent candidat à la présidence de Radio France pour que les pendules soient remises à l’heure Philippe Bilger !
Vous êtes sans nul doute l’homme qu’il nous faut pour instiller le goût du pluralisme dans le service public de l’audiovisuel !
Belle photo qui en plus concilie le respect de la vie privée, on ne voit presque rien, et de donner une impression d’intimité par la composition spatiale et chromatique de l’image.
Espèce de professeur !
Résumons-nous. Sur cet excellent blog, des intervenants ne veulent dire ni leur nom, ni leur profession, ni leur ville, ni leur mail, ni leur téléphone…
On sait mon nom, ma ville, ma profession, les pays où j’ai travaillé, mon mail, mon téléphone fixe et portable…
Parmi les gens dont j’ai d’abord parlé, la tendance, ces temps-ci, est d’écrire ici « le professeur Charoulet ». Les gens qui me dénomment ainsi, comme par hasard, sont des gens à pseudos, qui ne disent pas leur profession. Je ne pourrais donc pas dire l’ingénieur X, le PDG Y, le commercial Z . Si je le savais, d’ailleurs, je ne parlerais pas ainsi.
Il y a, je crois, une nuance de moquerie dans le rappel de mon ancienne profession. On a tort. On ne me fera pas rougir d’avoir enseigné la langue française, pendant quarante ans. Et j’espère que mes moqueurs ont une aussi belle et utile profession que la mienne. Mais ils auront, je n’en doute pas, la bonté de nous dire ce qu’ils font et comment ils se nomment.
Quel joli chat thaï colourpoint si je ne m’abuse. J’ai eu moi aussi une chatte thaï aux yeux d’aigue-marine dont ma sœur avait recueilli la mère dans la forêt, et que j’ai appelée Patiences (au pluriel) mais qui ne s’entendait guère avec le dalmatien, lequel ayant été un jour griffé au museau alors qu’il se montrait simplement curieux sans mauvaise intention, la pourchassait à chaque occasion, et ensuite tout autre chat qui se risquait dans sa proximité, en renversant tout sur son passage, ce qui faisait qu’elle se réfugiait chez le voisin qui l’a emmenée sans me demander mon avis, le jour où il a déménagé.
Il suffisait même de juste prononcer le mot « chat », ou encore « petit chien » vu qu’il ne les aimait pas non plus, pour déclencher une révolution.
Mais avant elle j’ai eu une simple chatte de gouttière qui, comme dans le cas du cliché publié, a passé dix-sept ans sur mes genoux où elle sautait dès que j’étais assise, devant la télé ou devant l’ordinateur ou pour bouquiner ou même à table, et dormait sur sa moitié de mon oreiller. Elle a eu une belle mort le museau dans un tartare de hareng.
Depuis que le dalmatien est décédé et qu’il a compris, allez savoir comment, qu’il n’a plus à craindre d’être délogé, un matou venu d’on ne sait d’où s’est fait sa place au soleil derrière la haie.
Sinon quel magnifique hommage à votre épouse dévouée.
Hommages aux professeurs ! En général et à ceux qui se montrent ici, à leurs risques et périls.
A Monsieur Charoulet qui, s’il m’indispose avec sa chasse aux pseudos, ne mérite pas d’être épinglé pour sa profession. Il n’y a pas de sots métiers, mais on décèle, dans la chasse au prof, de l’ingratitude. Passe encore ceux à qui la vie n’a pas permis d’accéder à une culture que je qualifierais, disons, de suffisante pour désirer en savoir davantage… Mais ici, il y a tant de gens qui se prévalent de leur lettres et critiquent à demi-mot la profession qui a la plus grande part dans sa transmission !
Hommage surtout à Catherine JACOB qui nous transmet ICI sa culture, ses recherches et sa fantaisie, et quelques aperçus de sa vie dans un style agréable avec, éventuellement, des photographies en agrémentant la lecture.
Il n’y a pas que les arts et lettres, il y a les sciences, l’industrie, le commerce, l’agriculture et toutes les réalités possibles et imaginables représentées ou non par les intervenants.
Je propose qu’en hommage à nos hôtes qui nous incitent à donner le meilleur de nous-mêmes, nous acceptions toutes ces réalités et faisions plus que de nous pardonner d’être différents, nous nous réjouissions de l’être !
Oui, ce blog, si attachant dont je n’arrive plus à cerner la finalité, sauf d’être un cercle, qui n’a pas de limite puisque la circonférence n’est qu’un instant de la figure.
Ne participant pas aux affrontements, je n’y ai guère de relief, me contentant, par-ci par-là, d’émettre un contre petit avis, mais peu importe le manque d’échange, la restriction intellectuelle a aussi quelque chose de satisfaisant que bien des commentateurs publics négligent. On lance des mots, des formules, des attaques sans autre idée que jouer gratuitement avec les nerfs de gens invités pour leur réactivité primaire. Réactivité que nous avons tous, avant de nous cuirasser.
Certains sujets, de plus en plus, me laissent indifférent. Il y a quelques années encore, je prenais feu et flamme pour une idée, une indignation, puis la farce Hessel étant passée par là, l’indignation aussi s’en est allée.
L’esprit ne se réveille qu’avec le soir, quand les douleurs de la position imposent une lecture assis, bien droit, dans un fauteuil Louis XIII qui ne permet aucun abandon.
Les charges contre tel monument de la formation des administrateurs français me paraissent vides de sens. Quand l’argent, le pouvoir et la justice sont du même côté, tout s’ébrèche sur ce mélange infaillible dont même le plus démocratique des scrutins ne pourra avoir raison. Les ombres de S.Augustin et de Cicéron sont dans un arrière-plan délavé depuis longtemps et le pouvoir n ‘a rien perdu de ses secrets.
Ne parlons même pas des débats publics, racornis jusqu’à ne plus être que des cartilages osseux, avant que d’être fossilisés dans une terre sédimentaire, mais on estime à un très haut point les coprolithes…
Le plaisir d’échanger disparaît devant l’absence d’échange et la charité de l’accueil n’estompe pas la solitude.
On peut gager que la distance entre Louis XIV et le dernier des goujats au fond d’une seigneurie abandonnée était moins grand qu’entre le contribuable résigné et le ténébreux inspecteur des finances, de ceux désignés en vain par la Cour des comptes, tant les obstacles entre eux sont nombreux et les mailles serrées.
Aussi, pourquoi voudriez-vous que les médias publics fussent autre chose qu’une boîte automatique à rires puisque rien ne sert de dresser des échelles contre des murs trop hauts. Autant vaut rester dans le vulgaire et l’infamant, la dénonciation totalitariste et l’enroulement dans les plis de la respectabilité profitable.
M. Bilger est d’une infinie patience, son épouse, puisque lui-même en parle, admirable, faisant penser à cette lamentation du scribe devant la longueur de la tâche à accomplir, qu’il variait par la translittération de sa plainte en latin et en grec cumulativement sans rien changer au sens, pour bien marquer la vanité de sa plainte et l’accablement de sa tâche.
Mais le débat, qui se heurte dans n’importe quelle conversation aux bornes de la décence politique, l’incontournable censure de la pensée. Il y a des choses qu’on n’ose plus dire, des débats impossibles. La croix gammée sur fond de faucille et de marteau règne en maîtresse sur le monde et il est bien possible qu’on raye ces mots du dictionnaire car féminins ce que les femmes ne sauraient accepter, ne laissant que le marteau, le brutal comme on dit.
Les Erinyes et les Furies, comme les Parques, déjà sont tombées dans l’oubli, bientôt, elles seront éliminées car non conformes à l’idéal de Mme Schiappa qui donne plutôt dans l’érotisme rose lutin et dans la maternité militante.
Adieu donc les affrontements que notre hôte adore susciter, la langue en est trop épicée. Alors, tant qu’Anastasie n’est pas passée pour couper court à la verdeur du langage et à la recherche des heures perdues, évoquons le sexe des anges et ne regardons pas trop du côté où l’émotion submerge le raisonnement.
P. et D .Urvoy rappellent que Farag Foda qui avait affirmé que l’Occident parlait avec la raison pour compagne au lieu du fanatisme de certains fut assassiné en 1992, pour cela, précisément. En Egypte, pays du syncrétisme le plus élaboré de l’histoire, d’où dérivent les habits sacerdotaux chrétiens, la tiare papale et l’eucharistie.
Et il a fallu qu’un homme de bien qui voulait défendre sa patrie de la raison ne pût se sauver du rôle de témoin, donc martyr.
Il faut deux choses pour faire un bon blog : de fréquentes allusions à Hitler (je crois que nous avons ce qu’il nous faut dans les commentaires) et des photos de chats (voilà qui est réparé).
Cependant, maintenant que nous savons que le chat aussi surveille nos commentaires, il va falloir redoubler d’attention et éviter certains mots qui fâchent : labrador, épagneul breton, chien de ma chienne, caniche (exemple : « caniche de Poutine »), eau chaude, eau froide, eau mitigée, porte fermée avec poignée, porte fermée sans poignée, souris (préférer le trackpad), petit rat de l’Opéra (la grosse pâtisserie à côté du Café de la Paix), etc.
Ce blog nous offre un espace d’expression et non de discussion (comme ce serait le cas sur un forum). Ce que d’aucuns semblent oublier quand ils exigent de tel ou tel intervenant une réponse argumentée à leur propre réflexion, parfois très éloignée du sujet.
S’agissant de débattre, ce n’est certes pas sur ce blog où ne s’expriment (hormis notre hôte) que des inconnus, voire des anonymes, que l’on peut en faire l’expérience.
@ Patrice Charoulet | 26 mars 2018 à 18:34
« On sait mon nom, ma ville, ma profession, les pays où j’ai travaillé, mon mail, mon téléphone fixe et portable… »
Cher Monsieur, votre dossier de demande d’accession à la transparence du blog est incomplet, vous avez omis d’y joindre votre carnet de santé, le certificat de bonne conduite du responsable d’îlot ainsi que celui de votre concierge.
En conséquence nous ne pouvons répondre favorablement à votre demande.
Veuillez agréer etc.
@ Patrice Charoulet | 26 mars 2018 à 18:34
« Il y a, je crois, une nuance de moquerie dans le rappel de mon ancienne profession. On a tort. On ne me fera pas rougir d’avoir enseigné la langue française, pendant quarante ans. »
Mais non Patrice (vous permettez que je vous appelle Patrice ?) en ce qui me concerne je ne vous reproche pas d’avoir été professeur et d’avoir enseigné la langue française à des générations de petites têtes blondes. Je vous charrie un peu parce que sur ce blog vous continuez à jouer les professeurs en décernant mérites et accessits aux commentateurs.
N’y voyez aucune méchanceté de ma part. Je sais, mon humour n’est pas toujours bien perçu ici.
@ genau
« Le plaisir d’échanger disparaît devant l’absence d’échange et la charité de l’accueil n’estompe pas la solitude. »
J’ai lu votre contribution et j’ai souri, pas parce que c’était drôle mais parce que j’ai reconnu une sorte de sentiment que je ne saurais vous expliquer aussi je me tourne vers Hugo qui le dit comme je voudrais le dire :
« Maintenant, mon regard ne s’ouvre qu’à demi ;
Je ne me tourne plus même quand on me nomme ;
Je suis plein de stupeur et d’ennui, comme un homme
Qui se lève avant l’aube et qui n’a pas dormi.
Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,
Répondre à l’envieux dont la bouche me nuit.
Ô Seigneur, ! ouvrez-moi les portes de la nuit,
Afin que je m’en aille et que je disparaisse ! »
Malgré tout, j’attends que les fleurs de mon jardin me disent ce qu’elles ont à me dire, et je lis Mme Jacob me disant qu’elle sait regarder les animaux et je présume avec audace que vous regardez les fleurs, les animaux et autres innocents qui font les plaisirs des jours de ceux qui ont encore un battement quelque part…
@ Patrice Charoulet | 26 mars 2018 à 18:34
« On sait mon nom, ma ville, ma profession, les pays où j’ai travaillé, mon mail, mon téléphone fixe et portable… »
Attention à vos données personnelles et à votre vie privée. Elles sont collectées, copiées et stockées chez une société espion située en Angleterre. Facebook, grand gourmand des données personnelles, a en ce moment de sérieux ennuis avec tous les pays pour défaut de règlementation de protection des données personnelles. Vous comprenez pourquoi il faut savoir s’en protéger sur Internet et ne pas leur donner la cerise sur le gâteau ?
@ Achille | 26 mars 2018 à 20:28
Rassurez-vous Achille, pas seulement pour votre humour d’ailleurs, je pourrais faire votre voisin de table sans problème, je suis sûr que vous auriez plein de choses à m’apprendre.
Ceci dit la liberté du blog ne s’use que si l’on ne s’en sert pas – c’est du Volatile – et de fait cette autonomie accordée et consentie se gère d’elle-même d’autant mieux me semble-t-il.
De temps à autre on peut trouver quelques rucks appuyés ou quelques crampons qui traînent à l’ancienne, mais rien de bien grave, avec un peu d’Algipan tout rentre dans l’ordre.
@ genau
« Certains sujets, de plus en plus, me laissent indifférent. Il y a quelques années encore, je prenais feu et flamme pour une idée, une indignation, puis la farce Hessel étant passée par là, l’indignation aussi s’en est allée.
L’esprit ne se réveille qu’avec le soir, quand les douleurs de la position imposent une lecture assis, bien droit, dans un fauteuil Louis XIII qui ne permet aucun abandon. »
Vous dites être revenu de l’indignation… Existe-t-il des réalités qui puissent vous enthousiasmer ? Dans ce cas, ne pourriez-vous vous tourner vers elles ?
Il me semble à vous lire que vous appréciez la liberté de pensée et d’expression. Il existe certainement des écrivains et autres personnes voire qui sait des groupes avec une liberté appréciable dont vous pourriez jouir et que vous pourriez présenter ici. Cela ne serait pas polémique mais apologétique et pédagogique.
« Le plaisir d’échanger disparaît devant l’absence d’échange et la charité de l’accueil n’estompe pas la solitude. »
Phrase magnifique qui ravive l’ambition de savoir dialoguer, ce dont on se flatte toujours mais qui n’est jamais sûr.
Il est possible qu’elle amène des gens à vous parler avec les égards dus à tous mais auxquels vous êtes, plus qu’un autre, sensible, vous qui nous rappelez par votre raffinement de ne pas nous comporter en brute.
Peut-être votre souffrance provient-elle aussi de facteurs physiques ? Peut-être que vous allez mieux échanger quand votre santé s’améliorera.
Sans vouloir jouer les inquisiteurs, sachez en tout cas que je prends d’autant plus à cœur votre problème que quelqu’un qui m’est cher est souvent obligé d’être dans un fauteuil comme le vôtre.
« Les Erinyes et les Furies, comme les Parques »
Vous semblez vous intéresser à la mythologie… Peut-être que vous éloigner de l’actualité pour relire les Anciens apaiserait votre âme, et les études historiques, en tout cas celles consacrées à la mythologie, enchanteraient votre esprit.
En espérant n’avoir en rien risqué d’aggraver votre désenchantement, j’espère que vous allez découvrir quelque inspiration pour retrouver la flamme que vous avez perdue, menant si j’ose dire une guerre du feu, non contre quelque groupe, mais en et pour vous.
@ Pascale et Philippe Bilger
Merci à l’une comme à l’autre d’offrir à tous votre havre, pas vraiment de paix, mais de discussions libres sur tous les sujets de l’actualité.
La liberté de la parole « écrite » que vous procurez est certainement une thérapie pour tous, peut-être plus importante pour certains d’entre nous qui vous le font savoir…
Un MERCI tout particulier à Pascale qui pour un tel sujet « Qui sait encore débattre ? » a mis en iconographie Bernard Maris, dont la discrétion et le savoir-vivre et débattre sans complaisance mais toujours avec politesse et respect le fait apparaître derrière Régis Debray
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Maris
@ Achille | 26 mars 2018 à 20:28
« Mais non Patrice (vous permettez que je vous appelle Patrice ?) en ce qui me concerne je ne vous reproche pas d’avoir été professeur et d’avoir enseigné la langue française à des générations de petites têtes blondes. Je vous charrie un peu parce que sur ce blog vous continuez à jouer les professeurs en décernant mérites et accessits aux commentateurs.
N’y voyez aucune méchanceté de ma part. Je sais, mon humour n’est pas toujours bien perçu ici. »
Connaissant la carrière de Monsieur Patrice Charoulet, vous nous la baillez belle en évoquant « des générations de petites têtes blondes », un clin d’oeil de plus de votre part
😉
@ Robert Marchenoir
« Il faut deux choses pour faire un bon blog : de fréquentes allusions à Hitler (je crois que nous avons ce qu’il nous faut dans les commentaires) et des photos de chats (voilà qui est réparé). »
Pas tout à fait… Il faut en effet, deux choses :
– que celui qui écrive s’imagine être intéressant
– que celui qui lise s’imagine être intéressant
Normalement, vous et moi n’imaginons rien, mais cela n’est pas certain…
Je note avec perplexité, qu’alors que M. Bilger laisse les intervenants libres de leur intervention, certains ont quantité de règles à recommander que je ne pense pas être en mesure de suivre, et même que je suis quasi certaine de ne pas suivre, comme c’est étrange !
J’ai écouté Cédric Villani chez Ruquier, à part quelques questions bien convenues sur l’intelligence artificielle, je crois avoir retenu que le message qu’il voulait faire passer est qu’il manque cruellement de scientifiques chez les politiques qui nous gouvernent.
Ce n’était pas un débat à proprement parler mais il était la curiosité du soir, et en garçon bien élevé il s’est attaché à vulgariser quelques notions, mais de rappeler surtout que pour la prise de décision du futur il fallait apporter cette dimension nouvelle qui faisait cruellement défaut dans ce nouveau monde qu’il côtoyait.
Insuffisamment mathématiciens, nos politiques actuels ne sont pas prêts pour un avenir qui va évoluer très rapidement vers une technologie de l’éphémère renouvelée sans cesse.
Il y avait beaucoup de questions qui me taraudaient, malheureusement pour moi les interlocuteurs étaient comme nos politiques, pas prêts non plus.
Villani est très gentil.
@ Saltapiou | 26 mars 2018 à 11:53
BFM, Valeurs actuelles, Radio Courtoisie, National Hebdo, Le Figaro, Minute, Action Française, Le Pèlerin, La Croix, La Vie, KTO, RMC, TF1, RTL, Le Point, L’Express, l’Opinion, Riposte Laïque, Boulevard Voltaire, Égalité et Réconciliation, Les 4 Vérités Hebdo, Présent, le Nouveau Siècle, La voix du Maréchal, Breizh Info, Défense de l’Occident, Rivarol, la Revue du Siècle, Revue de l’action française, Témoignage Chrétien, Famille Chrétienne, Itinéraire, l’Aube, Notre temps, Journal du dimanche, Challenges, Skyrock (Guillaume Faye alias skyman), NRJ, LCI, etc., etc.,
Que des médias de gauche !
Allez courage !
——————————
@ Patrice Charoulet | 26 mars 2018 à 18:34
« Des intervenants ne veulent dire ni leur nom, ni leur profession, ni leur ville, ni leur mail, ni leur téléphone… »
Parce qu’une loi l’imposerait ?
Quelle preuve avez-vous que vous seriez bien Patrice Charoulet ?
Je peux signer :
Tatiana Desmontaigne, docteur en physique des particules, chercheur au Grand Collisionneur de hardons (CERN), habite à Gex, département de l’Ain, région Auvergne-Rhône-Alpes.
Tatiana.desmontaigne@yopmail.com ; 04 50 20 17 21.
Est-ce que cela flatte suffisamment votre ego ?
Par contre vous avez oublié de nous dire : la taille au repos et si vous avez besoin de viagra.
Désolé M.Bilger, vous vous moquez du monde comme souvent.
Le débat, ce n’est pas avoir son site à soi, poster ses articles tranquillement et attendre que Madame qui bosse plus que vous fasse le tri des abrutis dans mon genre qui répondent.
Vous le savez, c’est pas ça un débat.
Coltinez-vous en direct des culs-terreux abrutis comme moi et on verra ensuite.
Avec évidemment tout mon respect dû à votre rang Monseigneur, comme d’hab. 😉
Franchement, dans un débat, je vous déchire, tout ancien avocat général que vous êtes.
Pour savoir qui sait encore débattre, il faudrait commencer par identifier le sujet du débat.
Mme Bilger est admirable et en donne des preuves tous les jours. Si je ne me trompe, sa profession fut d’être correctrice et non pas éditrice. L’éditeur s’attribue avec présomption la fonction d’être un filtre. Mme Bilger ne filtre pas le fond et n’intervient que sur la forme. Le couple Bilger a fondé une communauté qu’il anime en un travail artisanal. Si j’étais Mme Bilger, je m’imposerais un critère de filtrage ou de modération : je ne publierais pas les commentaires hors sujet. De la sorte, ce blog ne serait pas un forum et le fondateur de l’Institut de la parole ne participerait pas au dévoiement de la parole en expression. Il y a une très grande différence entre la parole et l’expression. Il suffit de se discipliner pour rester dans le sujet du billet qu’on commente. Maison préfère s’étaler : ma vie, mon œuvre ! Que je veux diffuser beaucoup plus que mes idées.
Mais je suis peut-être trop naïvement démocrate. Je voudrais que le débat se limite à un échange d’idées. Or Philippe Bilger situe le sujet dans le débat : le débat n’est pas seulement un échange d’opinions. S’y mêle aussi « le mélange des humeurs et des sentiments ». J’ai trop tendance à vouloir que la démocratie soit intransitive. La démocratie ne serait que l’opinion sans égard à l’humeur et au sentiment de celui qui l’émet, et encore moins à son évolution : « L’exercice auquel je me livre » est « un formidable exutoire pour moi qui suis autorisé à ne chercher de la cohérence qu’en moi-même », mais veux faire partager mes préjugés : « le débat » n’est pas « une entrave » au « désir de demeurer seul dans sa conviction et ses préjugés. » Je suis un être en mutation qui prend des positions successives : « Aujourd’hui ne suivra pas forcément les traces d’hier et demain celles de maintenant. »
L’homme est un être de relation plus que de position. Je préférerais le voir se positionner davantage. J’aimerais que chaque citoyen s’applique cette ascèse démocratique d’assortir son vote d’un indice de concernement (« en quoi mon avis m’intéresse-t-il vraiment « ?) et de discernement (« combien suis-je informé de ce sur quoi j’opine ? »). Selon que je déterminerai moi-même mon degré d’intérêt et d’information par rapport à une question, je demanderai que mon vote soit évalué ou dévalué.
Edwy Plenel regrette que l’ère de la post-vérité fasse disparaître la vérité factuelle. Je regrette pour ma part que disparaisse la relation subjective à la vérité qui rend ce qu’on en dit d’autant plus objectif. Si je suis, comme sujet, concerné moins par ce que je dis que par l’objet dont je parle, c’est celui-ci que ma parole fera reluire.
On ne sait plus débattre parce qu’on veut s’exprimer. Or le débat est un sous-genre et une discipline de la parole. Parce qu’on ne veut pas s’astreindre à cette discipline, on se met soi-même à la niche. L’actualité qui nous commande nous met en demeure de la commenter. Je me suis toujours méfié de la position du commentateur. La culture fait sortir du culte, la littérature du sacré et l’université entretient un colloque avec des grands morts dont elle ne discute pas de l’arbitraire qui les a sélectionnés pour être à son patrimoine. La peste soit des glosateurs ! On est requis par ce qui ne nous intéresse pas. Or l’intérêt devrait être de l’inter-être, comme être au courant devrait être de l’empathie télépathique. Nous ne devrions intervenir que quand nous nous sentons concernés. Coluche n’y allait pas par quatre chemins : « Ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’on devrait être autorisé à fermer sa gueule. »
@ Wil | 27 mars 2018 à 01:25
Quelle arrogance envers notre hôte ! Vous êtes tombé sur la tête ce soir ? Attention à la bosse, ça déclenche des migraines et l’insomnie.
EURÉKA !
Une fois de plus il est prouvé que c’est dans le silence de la nuit et le sommeil le plus profond que se résolvent les problèmes les plus ardus. En tout cas chez moi.
J’étais intrigué par ce chat correcteur et modérateur, mais je n’arrivais pas à le définir.
Et voilà qu’en pleine nuit, la réponse est venue il s’agit de la déesse Bastet du Panthéon égyptien évidemment. Nous sommes modérés par une Déesse, ce qui explique la qualité du travail effectué.
Mon sommeil n’ayant effectué qu’une partie du travail de recherche, c’est toujours de cette façon que j’ai fonctionné, un sommeil qui n’aide qu’à moitié, et me laisse faire le reste c’est-à-dire le plus gros du boulot, je me suis précipité sur Wiki pour rafraîchir ma mémoire sur les attributs de cette Chatte Déesse, voici ce que dit Wiki :
« Fille du dieu soleil Rê, Bastet est cependant parfois considérée comme la fille d’Amon. Elle est une déesse à double visage : sous sa forme de chatte ou de déesse à tête de chat, elle est la déesse bienveillante protectrice de l’humanité, également déesse musicienne de la joie et déesse de l’accouchement. On la représente ainsi parfois souriante. Elle est également réputée pour ses terribles colères. En revanche, sous les traits d’une déesse à tête de lionne, elle s’identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet. »
Et poursuit par le plus important :
« La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle ». »
Dois-je préciser qu’à compter de ce jour, je vais célébrer Bastet soir et matin, et de préférence le soir !
@ Elusen
Vous n’êtes donc pas tombé dans le panneau de donner vos coordonnées en individuel à Monsieur Patrice Charoulet ?
@ Patrice Charoulet
Pourriez-vous développer de l’art d’être anonyme façon : thèse, antithèse, synthèse ? Merci.
@ Wil
Je crois savoir que vous êtes dépressif, et en connaissant un bout sur la question, je vous laissais dire, mais vous allez trop loin.
« Le débat, ce n’est pas avoir son site à soi, poster ses articles tranquillement et attendre que Madame qui bosse plus que vous fasse le tri des abrutis dans mon genre qui répondent. »
Un site est une forme de débat, à mi-chemin entre l’oral et l’écrit traditionnel type livre ou intervention dans un journal, où si on n’a pas de retour instantané, on attend anxieusement l’effet produit sur le lecteur. La peur de perdre le lecteur est bien aussi puissante que la crainte du retour à l’oral, demandez à n’importe qui articulant sa vie entre écrit et oral.
Madame qui… Je ne veux même pas aller plus avant. Ecrire n’est pas rien et Monsieur Bilger ne fait pas qu’écrire ici. Et il parle, aussi.
Attention, je ne diminue pas le travail de Madame Bilger qui, outre s’occuper d’ingrats dans notre genre a d’autres obligations dont je peux deviner certaines si je ne vais pas faire de l’intrusion en lançant des hypothèses. S’y risquer quand des gens se plaignent de problèmes pour les aider est une chose, m’engager sur cette voie contre quelqu’un qui s’y adonne en ne faisant qu’aggraver son intervention, une autre.
Le tri des abrutis… est faux. Il n’y a aucun tri, sinon, vous seriez le premier vidé. Ne le feriez-vous pas contre quiconque userait de votre ton à votre encontre ?
Et le tri des abrutis ne vous aide pas. J’ai cru comprendre que vous buviez. Vous vous enfoncez dans une mauvaise image de vous. Je ne sais si elle vous pousse à mésuser de l’alcool, ou si l’alcool vous y pousse, à moins qu’il y ait interaction des deux phénomènes ? Selon les cas, s’attaquer au mauvais usage de l’alcool ou votre mauvaise image de vous est prioritaire, ou les deux sont à mener de front.
Il est parfaitement possible d’avoir un usage civilisé des drogues, du moins pour un grand nombre de gens. Essayez. Vous avez parfois des remarques pertinentes qui ne sont en rien insultantes pour nos hôtes et leurs invités.
« Franchement, dans un débat, je vous déchire, tout ancien avocat général que vous êtes »
Qui sait ? Il y a des talents cachés… Que ne vous manifestez-vous dans le débat organisé par Monsieur Bilger ?
Je ne doute pas qu’il reconnaisse, s’il y a lieu, des éloquences plus grandes que la sienne. Vous assumez, je crois, une fonction tribunitienne. Bravo ! Mais elle n’implique pas d’agresser ceux qui nous reçoivent… Vous allez traumatiser le siamois, voyons !
@ Elusen
« Par contre vous avez oublié de nous dire : la taille au repos et si vous avez besoin de viagra. »
J’espère que ce n’est pas un oubli, mais une décision mûrement réfléchie, laquelle décision est, à mon avis, excellente !
Est-ce-que ce genre de commentaire (je parle du mien) est conforme aux règles strictes d’un débat digne de ce nom ?
Je ne crois pas, cependant, et puisqu’il faut avoir de la profondeur, quand bien même celle-ci équivaudrait à celle d’une mare, il est distrayant de dire n’importe quoi, de dire ce qui ne changera rien à la face du monde, qui n’apportera de l’eau au moulin de personne, et qui irritera les puristes qui ont la passion des règles imbéciles, celles qui nourrissent la controverse vaine et dont le nectar est le fiel.
Elusen vous n’êtes pas respectueux, ce n’est pas bien… mais c’est drôle, est-ce que c’est mortel ? Je ne sais pas.
Je vais de ce pas me réunir avec moi-même (depuis mon expérience, moi-même me contredit beaucoup moins que les autres qui ne le sont pas…) et délibérer dans la quiétude, la bienveillance et l’impartialité !
« Qui sait encore débattre »
Régis Debray a raison, cher P. Bilger, d’expliquer que « l’affrontement (comme le débat) ne suppose pas une longue préparation, mais une longue scolarité »
En d’autres termes : une vaste culture.
C’est une notion bien française et très ancienne que les débats courtois, bien que rarissimes de nos jours. Depuis le Moyen Age, en passant par ceux du siècle de Louis XIV et ceux de la fin du dix-huitième siècle, les salons parisiens – tenus par des femmes – ont perpétré les confrontations courtoises et mondaines.
A ma souvenance, l’excellence du débat contemporain était représentée par Raymond Aron.
Mais le monde change : la nécessaire rapidité qui nous est imposée étouffe les développements intellectuels.
Cordialement.
Débattre avec des gauchistes ? mission impossible !
Je pense que les gauchos souffrent d’une profonde allergie à la vérité et leur croisade paranoïaque pro-musulmans virant schizophrénie les aveugle tels des fanatiques religieux, au point de nier les évidences.
98% des brûleurs de voitures sont issus de l’immigration, ben oui les gars c’est comme ça, c’est pas la faute à pas de bol ni à Zemmour mais à une Education nationale socialiste rongée par le crabe marxiste gauchislamiste tirant sur le reniement des lois françaises, de la nation et de sa religion ; merci à tous les anciens djellababouchés pour avoir bien éduqué vos gamins : l’acquisition des allocs RSA APL CMU CAF ASSEDIC etc. se déroule toujours de manière parfaite.
Leur mot d’ordre : « on ne brûle pas la vache à lait » !
« La finalité de ce blog, lieu de débat privilégié (…) »
Pour ma part je ne pense pas qu’un blog soit un lieu de débat. Le débat est verbal, à haute (et intelligible 😉 voix, acompagnée d’une dose de parti pris. Du reste la photo le démontre puisqu’elle est prise lors d’une émission de télévision…
Le blog est un lieu d’échanges d’idées entre gens de bonne compagnie (souvent), le débat étant exclu dans le mesure où la spontanéité n’intervient que très rarement et que les monologues en quinze paragraphes, médités et composés, ne sont pas une invitation au débat mais à la lecture.
Comme disait Henry Monnier « c’est mon opinion et je la partage » 😉
@ duvent | 26 mars 2018 à 22:37
Je viens de compter 50 lignes environ pour définir ce qu’est un débat.
J’ai consulté mon petit Larousse : « discussion organisée autour d’un thème: débat télévisé ».
« Pour savoir qui sait encore débattre, il faudrait commencer par identifier le sujet du débat. » (JW).
Heureusement !
Je respire beaucoup mieux à vous lire, je me rassure aussi.
« En abril las aguas mil » aucun rapport… Quoique… Cela me donne le temps de compter.
Incroyable ! Dingue ! Mais est-ce seulement possible ? Et bien oui, madame Bilger a laissé passer une faute d’orthographe, plus certainement une faute de frappe pour être honnête, dans le texte de l’un des commentateurs de ce blog. Oui oui !! Vous vous rendez compte !? Je n’y interviens (très peu et bien modestement) que depuis peu de temps mais suis fidèle lecteur depuis maintenant plusieurs mois. Je ne pense pas avoir relevé la moindre faute que notre chère correctrice ait laissé passer.
Mais en fait, permettez-moi madame de donner mon « analyse » de cet événement :-)) Vous l’avez fait exprès !! Oui, consciemment – ou pas – vous n’avez pas corrigé la faute dans la phrase » Si je suis, come sujet, concerné… » comme pour faire un clin d’œil à tous ceux nombreux qui vous jettent (à juste titre) tant de compliments. C’est votre réponse, comme pour leur dire avec humour : arrêtez, vous voyez… j’ai laissé passer une bourde ! Quelle modestie madame.
Mais j’ai une autre explication. C’est dans le commentaire de Julien WEINZAEPFLEN que cela se passe et je dois vous dire, sans méchanceté aucune à son égard, que cela me ravit. Je ne comprends pas un grand nombre de ses phrases (levez la plume, ceux qui sont comme moi). Quel niveau ! Ah la vache ! Souvent j’y comprends que quick ! (orthographe ?) et je pense ne pas être le seul ; ou alors j’ai de quoi m’inquiéter. Et vous @giuseppe ? dites-moi sincèrement (bonjour à votre cher voisin, naturellement).
Voilà ! Cette petite imperfection dans ce commentaire d’un tel niveau, ben j’trouve ça chouette. Cela me semble salutaire. Comme pour dire : restons calme et au niveau du plus grand nombre, pour être compris par tous, parce que c’est quand même de cela qu’il s’agit je crois.
Madame Bilger vous aurez naturellement compris que ce petit commentaire est ma façon à moi aussi de vous dire merci pour votre compétence et votre dévouement à ce blog, qui grâce à votre époux et vous-même est un magnifique espace de dialogue et de liberté. Par les temps qui courent, cela nous est à tous plus précieux que jamais. Avec tout mon respect (si si).
« …tandis que j’ai la chance d’être assisté par une modératrice exceptionnelle, humaine, qui passe trois à quatre heures par jour – sans une exception depuis plus de douze ans ! – pour lire puis publier les commentaires… » (PB).
Maître Goldnadel, Maître Goldanel, merci… j’en souris encore.
Canedas, cadenas cela m’arrive parfois, c’est un signe docteur ?
@ Hope | 27 mars 2018 à 10:54
Vous lirez sans doute mon dernier commentaire et celui qui précède le vôtre.
Je suis comme vous, il en est de si érudits que parfois ils me dépassent, un peu comme si je vous parlais des abaques de Pigeaud, mais bon je ne juge pas, je passe.
Je pense donc vous répondre en partie ; débattre, discourir, aligner des réflexions plus profondes les unes que les autres (je sors mon quintuple mètre parfois), me laisse toujours circonspect.
Même les plus brillants, déclarés par certains, se font entarter, je pense à Jaquattali, BHL et toutes ces chiromanciennes qui reçoivent une plaque de chantilly bienvenue pour les ramener au bon sens de la vie et de l’intelligence que celle-ci mérite.
L’intelligence n’est pas diplôme ni des tonnes de bouquins alignés sur un magnifique rayonnage.
Je dis aussi que la démocratie a la limite de la décision, il faut bien trancher, combien de réunions où les personnes s’écoutaient parler…
Heureusement pour moi je pouvais y couper court.
« Hé bé petit, j’espère que Hope aura compris… A bientôt petit ».
« C’est une énorme différence entre le robot trop systématique et la clairvoyance au détail. »
Et grâce à cette clairvoyance, le blog semble même être fréquenté par des stylistes à la recherche de l’inspiration, tels les stylistes de NAF NAF dont la nouvelle «Collection Mariage Printemps-Eté 2018» comporte cette coiffure – à voir encore ici avec la gestuelle , qu’on dirait tout droit tirée de l’estampe de l’Onnagata dans le rôle de la Yaegaki, un genre de pasionaria, publiée ici à cet endroit : Catherine JACOB | 21 février 2018 à 16:12, costume beaucoup trop particulier donc et coiffure caractéristique du rôle, pour qu’elle leur soit venue tout à coup à l’idée, vu que les couronnes de fleurs celtiques baba cool telles qu’on peut les admirer ICI, sont d’inspiration très différente dans leur simplicité et absence de luxuriance théâtrale… et sans parler des couronnes femen inspirées du « symbole ukrainien de la beauté des jeunes filles, et de leur honneur, qui sont réputées guérir l’âme et posséder le pouvoir d’ôter magiquement la douleur et de revigorer les forces, ces couronnes que l’on suspendait dans les arbres ou dans les greniers pour protéger contre la foudre.
Placée sous la première gerbe, elle était censée augmenter la récolte, dans le nid d’une poule elle augmentait sa fertilité. On laissait une couronne dans le berceau d’un nouveau-né pour lui préparer une vie heureuse. Les femmes donnaient leurs couronnes aux hommes qui partaient à la guerre pour les protéger lors des batailles. Il existait également la croyance qu’une couronne accrochée à la porte de la maison assurait une bonne santé pour toute la famille durant l’année », couronnes qu’on ne saurait tisser avec n’importe quelles fleurs et qui comportent notamment de la livèche au pouvoir d’ensorceler et charmer l’élu du cœur et qui combat la migraine… ou encorel’immortelle symbole de fidélité etc. et associée au 3 octobre de notre calendrier révolutionnaire.
Nos débats ne sont pas des modèles du genre. Mais malgré nos détours, digressions et invectives, nous commentons à nous tous le billet de Philippe de manière plutôt intéressante et assez civilisée à mon avis. Ce blog est vivant, spontané, on y respire la liberté à pleins poumons ; cela vaut bien quelques imperfections.
Pour ma part, je l’aime tel quel, avec sa dose de saugrenu ; je crains bien davantage les blogueurs réclamant l’interdiction de parole pour d’autres contributeurs, ou guerroyant pour obliger chaque contributeur à mettre sa carte d’identité à la disposition de tout le web.
Depuis plusieurs années que j’envoie des commentaires, à aucun moment je ne me suis sentie bridée par Philippe ou Pascale Bilger, au contraire ; cela que je sois d’accord avec le billet du jour ou non. Ils soutiennent à fond notre liberté d’expression à une époque où la pensée critique cède du terrain. La porte nous est ouverte, avec les clefs de la maison. C’est rare, et ça n’a pas de prix.
@ Patrice Charoulet
Je vous ai longuement écouté, alors que vous étiez allongé sur ma table d’examen et je pense que votre anxiété provient d’un trouble obsessionnel qui perturbe votre pensée. Ne rêvez-vous pas la nuit d’être un facteur qui ne peut pas distribuer ses lettres car elles n’ont pas d’adresses ? J’ai consulté l’un de mes confrères qui lui croit que vous êtes un personnage sombre qui s’est échappé d’un roman de Zola et qui cherche sans cesse son chemin.
Dans votre entourage on susurre que vous teniez un blog qui a fait faillite et que vous racolez ici et là pour trouver de nouveaux adeptes.
@ Catherine JACOB | 27 mars 2018 à 12:37
En vous lisant, j’ai la sensation de respirer comme une bouffée d’air frais. C’est beau. Preuve que le blog de Philippe Bilger en a inspiré pas plus d’un.
Il y a des jours comme ça, on ne peut résister, un débat, une lecture, une photo, le temps qu’il fait dehors,

bref le chat de ma voisine n’a pas l’air très passionné par le sujet, d’ailleurs il m’a dit que débattre c’est bien mais est-ce que cela fait avancer : les débats à l’Assemblée depuis des décennies sur tout, la sécurité, des lois, toujours des lois, encore des lois pour quoi faire au fond ?
J’entends encore parler sur ce qu’il faut faire, ce qui aurait dû être fait, ce que l’on pourrait faire avec tous ces experts déclarés de la sécurité.
Les questions d’aujourd’hui sont les mêmes qu’hier, désespérant non ? Du coup « Grand-mère » a laissé tomber, sa maîtresse est bien âgée, je lui ai attribué ce nom, elle est toute jeune pourtant, mais elle est pleine de bon sens.
@ Giuseppe
Comme j’aime autant les flatteurs que les Grecs aiment les cadeaux, il me plaît de croire que vous pensez ce que vous écrivez, et donc, je vous en remercie vivement.
J’espère ne pas vous décevoir, s’il advenait que cela soit le cas, je vous adresse dès à présent mes excuses plates, très plates…
La simplicité est regardée aujourd’hui comme un signe de sottise, mais j’aime beaucoup la simplicité, la vôtre par exemple vient sans en avoir l’air, avec mesure et pondération, atténuer la violence et la haine que déversent abondamment ceux qui croient être le sel de la terre.
Mais nous savons vous et moi que l’essentiel est ailleurs, un mien ami (vous aurez remarqué que je fais une digression, est-ce bon pour notre débat ?? non, mais pour notre conversation, peut être…) disait fort sagement, lorsqu’il était ivre, que le malheur est à la portée de n’importe qui, le bonheur est une chose très difficile, qui demande beaucoup de travail, infiniment de patience, suffisamment d’abnégation, une grande quantité de confiance et une pincée de chance… Il me semble que vous réunissez dans votre laboratoire montagnard tous ces ingrédients. S’il vous manque un ours, il paraît qu’il est en chemin…
@ duvent | 27 mars 2018 à 13:48
« un mien ami (…) disait fort sagement, lorsqu’il était ivre, que le malheur est à la portée de n’importe qui, le bonheur est une chose très difficile, qui demande beaucoup de travail, infiniment de patience, suffisamment d’abnégation, une grande quantité de confiance et une pincée de chance… »
Non, votre ami avait tout faux, mais le fait qu’il dise cela quand il avait bu un verre de trop l’excuse en partie. Au moins lui n’a pas le vin mauvais comme le pauvre Wil.
Le bonheur c’est Christophe Maé qui en donne la meilleure définition, je vous la laisse écouter. C’est aussi la mienne.
https://www.youtube.com/watch?v=m5qXr9lLdwA
@ Lucile | 27 mars 2018 à 13:02
« Depuis plusieurs années que j’envoie des commentaires, à aucun moment je ne me suis sentie bridée »
Cela vient, chère Lucile, que vous pratiquez à merveille l’Art du débat qui n’est autre que l’Art de la nuance, mais pas celui du compromis.
La nuance qui enrichit le dialogue et la pensée par l’ouverture et la diversité, alors que le compromis les stérilise au contraire en les réduisant au plus petit dénominateur commun.
Bon, trêve de flatteries, puis-je dire que c’est lorsque vous êtes le moins « nuancière » et la plus directe que je vous apprécie le plus. ;-))
@ Julien WEINZAEPFLEN | 27 mars 2018 à 01:33
« Nous ne devrions intervenir que quand nous nous sentons concernés. »
Oui et non, car il ne resterait plus grand monde ici d’abord.
« Si je suis, comme sujet, concerné moins par ce que je dis que par l’objet dont je parle, c’est celui-ci que ma parole fera reluire. »
Certes cela devrait être ainsi, mais hélas, l’air du temps et les contraintes télévisuelles jouent contre cela. Frédéric Taddéï permettrait que le débat apaisé et non boosté s’installât.
Aujourd’hui qui plus est, animateurs, présentateurs, politiques, etc. veulent exister et tenter de briller. Je ne compte plus les émissions que je zappe dès lors que c’est la cacophonie, le présentateur (animateur du show) ne permettant pas à un intervenant de développer justement son point de vue pour les auditeurs, surtout lorsqu’il va à contre-courant.
Hélas l’idée du pouvoir semble s’opposer à ce concept de « consensus » que pourtant des civilisations ont su pratiquer mieux que nous ne le faisons, il y a de cela des siècles.
Si comme le dit si bien Julien Benda : « J’appelle pensée une vue enrichissante prise par l’esprit sur la réalité », il serait beaucoup plus intéressant, de proposer au public des débats dont la finalité serait d’arriver au consensus au moins sur un point. Est-ce imaginable ? Rajoutons à cela que bien souvent, ce sont les présentateurs eux-mêmes ou journalistes qui orientent le débat dans le sens de leurs penchants politiques, voire idéologiques. Et quant ils y rajoutent le sens du vent… le débat n’est pas clos.
Si comme le dit si bien J.B., il serait beaucoup plus intéressant de proposer au public hors plateau (largement oublié) des débats dont la finalité serait d’arriver au consensus au moins sur un point. Est-ce encore imaginable ?
———————————
@ Giuseppe | 27 mars 2018 à 10:51
Plus complet que le Larousse, le TLF cher à notre cher professeur :
Par extension Querelle, différend. Il s’y joint cette fois [à mes affaires de finances] l’histoire de la maison de la rue Saint-Dominique, et de mes débats avec le propriétaire (Chateaubr., Correspondant généralement,t. 2, 1789-1824, page 63).
Extrait du TLFi :
http://www.le-tresor-de-la-langue.fr/definition/debat#top
« …tandis que j’ai la chance d’être assisté par une modératrice exceptionnelle, humaine, qui passe trois à quatre heures par jour – sans une exception depuis plus de douze ans ! – pour lire puis publier les commentaires… » (PB)
« Quatre heures par jour » : je suis stupéfait ! C’est limite de l’esclavage.
« humaine » : était-il nécessaire de le souligner ?
Je me joins bien entendu à l’ensemble pour louer l’existence de ce blog.
Bon vent !
Je ne comprends pas cette espèce de condescendance à l’égard des professeurs. Mallarmé était un petit professeur d’anglais, et pourtant on ne peut pas dire que sa contribution à la poésie française ait été exactement nulle, même si en effet il n’a pas eu de « descendants », que sa voie s’est révélée être une impasse, mais quelle impasse !
Julien Gracq était un petit agrégé et un petit professeur. Pourtant, prenez les deux volumes de ses œuvres complètes dans la Pléiade : il y a là de quoi faire, de quoi s’occuper… croyez-moi il y a de quoi.
Alain était un petit professeur de philosophie. Et pourtant, je le lis encore aujourd’hui (peut-être en effet suis-je l’un des rares encore à le lire, mais qu’importe). Et Jean Guéhenno, le seul vrai socialiste que je connaisse (avec Jaurès tout de même) : que faites-vous de son étude admirable sur Rousseau, écrite pendant l’Occupation et dans les conditions matérielles et spirituelles les plus pénibles et les plus défavorables qui soient.
Non, franchement, je n’ai pas cette attitude à l’égard des professeurs, ni à l’égard de qui que ce soit d’ailleurs.
Je viens de prendre connaissance du commentaire où Monsieur Charoulet fait de moi un portrait très élogieux, à propos duquel je m’empresse de dire tout de suite que je ne le mérite pas. Je suis au contraire, et j’en suis sûr, l’un des contributeurs les moins cultivés ici et l’un des moins intéressants à tous égards. Et ne voyez là nulle fausse modestie. Je le dis comme je le pense.
Tout cela n’a pas la moindre importance, mais je me suis senti obligé de le dire, maintenant que ce commentaire trop gentil de Monsieur Charoulet est publié et peut être lu par tous.
@ Giuseppe 27 mars 2018 à 13:36
D’un coup d’un seul on est venu du « Qui sait encore débattre ? » au « matou le jeune » photographié par Giuseppe.
Ce n’est plus un blog c’est l’zapping 😀
@ genau
« Et il a fallu qu’un homme de bien qui voulait défendre sa patrie de la raison ne pût se sauver du rôle de témoin, donc martyr. »
Il me semble que votre phrase est imprécise. Or, là je voudrais bien justement comprendre votre idée. N’est-ce pas que vous vouliez dire que Foda cherchait à défendre la raison dans sa patrie ? car telle que la phrase est écrite, on dirait que c’est de la raison même que cet intellectuel cherchait à protéger sa patrie — ce qui est tout juste l’idée contraire.
D’autre part, pourquoi dites-vous qu’il fut un témoin, devenu martyr. Il me semblait pourtant que Foda avait beaucoup écrit, et donc exposé et défendu publiquement ses positions. Et ce n’est pas là à proprement parler avoir été un témoin, mais plutôt un acteur dans la lutte qui s’était engagée à cette époque-là en Egypte entre une intelligentsia d’origine marxiste convertie à l’islam le plus puritain et le plus intransigeant et certains « modernistes » plutôt proches d’un certain idéal de vie démocratique et d’une certaine liberté intellectuelle qui ne pouvaient certes pas coexister pacifiquement avec cet islam conquérant et agressif.
—————————-
@Tipaza
« C’est un peu ce que l’on observe sur ce blog, où le billet du jour amène chacun à exprimer sa vérité, dont nous savons qu’elle est fausse ou au mieux partielle, puisque la vraie vérité est celle que chacun porte en lui. »
J’essaie de me tenir au plus près, dans ce que j’exprime, de ce que je pense. Et ce que je pense est ma vérité, me tient lieu de vérité. Dans tout ce que j’ai publié ici, je n’ai pas triché une seule fois. C’est-à-dire que je me suis montré à chaque occasion fidèle à mes erreurs — ce que vous appelez les « vérités fausses ou partielles ». Mais elles ne sont pas fausses parce que je me serais faussé en m’exprimant. Je les porte, ces petites vérités, fausses ainsi en moi, et je n’ai pas cherché à les déguiser.
Comme Pascale Bilger, mon chat supervise mes commentaires, c’est un bleu russe ramené d’Egypte. Il s’enfuit dès que je prononce le nom d’Elusen.
Mary Preud’homme a écrit (26 mars 2018 à 15:05) :
« Concernant Pascale Bilger, je suis à la fois admirative pour son dur labeur de relectrice correctrice non-stop et reconnaissante pour tous les petits signes attestant de son empathie pour chacun nonobstant nos humeurs et montrant qu’elle attache à chaque intervenant une authentique attention et un respect sans failles. »
On ne saurait mieux dire ni rendre hommage. Admiration sans concession pour la discrète et très efficace Pascale. L’âme du blog, c’est elle. La qualité du blog, c’est encore beaucoup elle (notamment pour l’excellence de la forme). Et M. Bilger dans tout cela ?… Un heureux contributeur tout de même😄. Mais pourquoi ne participe-t-il pas plus aux débats dans le blog tandis qu’il se plaint de leur disparition ou dégradation ?
Dans ce blog, il n’y a effectivement pas ou peu de censure (le médiocre, le vulgaire, le stupide, le haineux… ne sont pas les bienvenus, c’est logique…). Les idées divergentes y passent la rampe pourvu qu’elles soient cohérentes et bien exprimées. Existe-t-il d’autres blogs où l’on peut se permettre de lancer à son auteur « vous écrivez n’importe quoi… » et être quand même publié car—heureusement—les arguments suivent ? Ils ne courent pas les rues. C’est—avec la courtoisie—la grosse qualité de Philippe Bilger : la capacité de se remettre en question, de ne pas éluder la critique ou l’opinion alternative, de se pencher sur une argumentation contraire pour la jauger et éventuellement acquiescer en sa faveur. Ce mérite insolite scintille dans le firmament laissant les blogs concurrents pantois et à ras de terre.
@ Breizmabro | 27 mars 2018 à 15:49
« D’un coup d’un seul on est venu du « Qui sait encore débattre ? » au « matou le jeune…. »
Ne vous fâchez pas, c’est un effet de décompression depuis ces quatre jours tragiques. Giuseppe, Savonarole et nous aussi, avons besoin de ce petit espace à nous pour souffler un peu.
« Comme Pascale Bilger, mon chat supervise mes commentaires, c’est un bleu russe ramené d’Egypte. Il s’enfuit dès que je prononce le nom d’Elusen. »
Rédigé par : Savonarole | 27 mars 2018 à 16:12
Serait-ce un chat islamophobe raciste ? Aurait-il peur de « passer à la trappe » sous la djellaba d’Elusen tout comme ce dernier qui est encore traumatisé par ses expériences passées sous les soutanes des prêtres chrétiens ?
@ Giuseppe
Il m’est arrivé quelques fois dans ma longue vie d’aller écouter des philosophes, des gens brillantissimes dont les livres étaient en partie opaques pour moi. Mais lors de leurs conférences devant un public de masse, chacun comprenait tout. Oui, tout. Ces orateurs avaient la véritable intelligence et la capacité de se mettre au niveau de ceux auxquels ils s’adressaient. Plutôt élémentaire non ?
Dites à votre voisin que le petit il a compris et lui envoie un très cordial salut.
Il m’est arrivé de citer ce débat qui opposait J6M (Jean-Marie Messier Moi-Même Maître du Monde) à une meute de syndicalistes attablés face à lui, ce jour-là fut la plus belle leçon de communication que j’ai reçue.
Les crocs étaient sortis d’un côté, il allait être dévoré tout cru, haché menu, rogné jusqu’à l’os… Et pourtant, vêtu d’une chemise bleu ciel col entr’ouvert, jean bien sage, J6M, de proie était devenu loup, avec le sourire qui cachait des dents carnassières des plus affûtées. De celles que l’on ne découvre que trop tard et qui vous arrachait le morceau tant convoité.
Le débat a tourné court, la compassion était passée du syndicat opprimé au patron dépeceur, tout en finesse et en sourire.
Grand moment de débat, le chasseur chassé, l’arroseur arrosé.
@ Ahmed Berkani | 27 mars 2018 à 15:27
« Je ne comprends pas cette espèce de condescendance à l’égard des professeurs. »
C’est très simple. Il n’y a pas de condescendance à l’égard des professeurs. Il y a une critique, vive et justifiée, envers le système français des professeurs-fonctionnaires, qui produit des maux si souvent décrits que je n’ai pas besoin d’y revenir.
Les professeurs qui font les imbéciles en faisant mine d’ignorer la distinction, et en affectant d’être personnellement insultés, méritent en conséquence de supporter tout le poids de cette vindicte populaire, puisqu’ils revendiquent la responsabilité du système.
Ils pourraient, aussi, s’en démarquer. Ils pourraient être professeurs-fonctionnaires, et critiquer le professorat fonctionnarisé à la française. Ils pourraient, à tout le moins, ne pas le soutenir.
L’homme est libre, même le professeur, même le professeur-fonctionnaire. Il doit assumer les conséquences de ses choix.
Notez que la même escroquerie se manifeste dans tous les métiers « gentils » que les étatistes mettent en avant pour justifier leur funeste doctrine. C’est ainsi que la vox populi, en France, tient que la médecine est forcément « publique ».
Non seulement c’est faux même pour la France — les médecins de ville sont par définition libéraux — mais c’est évidemment idiot. Ce n’est pas le fait d’être payé par l’Etat qui fait d’un médecin un bon médecin. Pas plus que les fameuses « infirmières » n’ont besoin d’être fonctionnaires et de travailler à l’hôpital pour être de bonnes infirmières.
En fait, c’est plutôt le contraire : le système fonctionnarial a tendance à pervertir et dégrader la performance professionnelle dans tous les métiers, pour des raisons qui ont été mille fois démontrées par le détail et sur lesquelles je ne reviendrai donc pas aujourd’hui.
Bizarrement, personne ne s’avise jamais de défendre le fonctionnariat en érigeant en exemple les milliers d’agents des « bureaux du temps » existant dans les mairies de France (ne me demandez pas ce qu’ils font), ni les pousseurs de papier du ministère de l’Agriculture, qui doivent être plus nombreux que les « paysans » qu’ils sont censés superviser, ni les guichetiers du métro parisien qui passent leur journée derrière leur vitre à littéralement ne rien faire (sauf à téléphoner, aux frais du contribuable, à leur famille située à l’autre bout du monde), puisque ce sont les machines qui vendent les billets à leur place, ni les fonctionnaires du ministère de l’Economie aux effectifs absolument délirants, qui sont chargés d’empêcher l’économie de tourner, et dont le nombre devrait être divisé par dix, pour commencer, afin qu’on y voie légèrement plus clair.
@ Julien W 27 mars 2018 à 01:33
« Si j’étais Mme Bilger, je m’imposerais un critère de filtrage ou de modération : je ne publierais pas les commentaires hors sujet. »
Au diable le filtrage ! Rien n’est jamais totalement hors sujet, le simple d’esprit a lui aussi le droit de s’exprimer, on en retirera toujours quelque chose à l’écouter.
Tout l’intérêt me semble-t-il est dans cette liberté, futile, érudite ou profonde comme une flaque d’eau peu importe.
Ou alors que ce blog devienne évangéliste sur chaque sujet, pouah !
Sans débat, juste un fait.
Stéphane Poussier, l’ancien candidat de La France insoumise, a été jugé en comparution immédiate pour « apologie du terrorisme » et condamné aujourd’hui à un an de prison avec sursis ainsi qu’à l’interdiction de ses droits civils et civiques pour une durée de sept ans. Poussier s’était réjoui de la mort d’Arnaud Beltrame dans un message publié sur Twitter samedi, retiré et désactivé depuis.
Au moins deux mois ferme au frais derrière les barreaux lui auraient remis les idées en place.
@ sylvain
« Serait-ce un chat islamophobe raciste ? Aurait-il peur de « passer à la trappe » sous la djellaba d’Elusen tout comme ce dernier qui est encore traumatisé par ses expériences passées sous les soutanes des prêtres chrétiens ?
En deux questions il a, ce pitre qui aime la liberté d’expression de céans, insulté les chats, les chrétiens, les prêtres, les déguisements et Elusen, vifs compliments…
Il se gausse de sa saillie qu’il trouve délicieuse, vraiment l’histoire a pour égout des temps comme les nôtres et c’est là que la table est mise pour vous autres…
Il manque le meilleur de sa pensée puissante, son habituelle onomatopée, la marque de son appartenance aux penseurs illustres, miaou miaou !!
@ Robert Marchenoir 18h02
« (…) ni les pousseurs de papier du ministère de l’Agriculture, qui doivent être plus nombreux que les « paysans » qu’ils sont censés superviser »
Pas tout à fait : il y a environ 30 000 agents au ministère de l’Agriculture dont la moitié relève de l’enseignement agricole.
Il vaut mieux cibler le nombre de fonctionnaires oeuvrant à Bercy dont les primes sont extravagantes : dans certains cas elles permettent de doubler le traitement indiciaire !!
De son côté, la fonction publique territoriale abrite un nombre impressionnant de « pousseurs de papiers » et de spécialistes en « pause-café » et en « congés-maladie ».
C’est là que ce situent les gisements les plus importants de gens payés à faire des cocottes en papier ou à se réunir pour connaître les modalités de la constitution d’un comité de réflexion sur le nombre de réunions inter-services !!
Je ne pense pas être hors sujet en mettant ce lien en ligne :
https://blog.causeur.fr/bonnetdane/francoise-nyssen-et-le-principe-de-peter-e-002139.html
L’on pourra utilement comparer la qualité d’expression de notre hôte, à l’écrit comme à l’oral. Quant à notre chère correctrice, j’espère qu’elle n’a pas ce type de texte à rectifier chez les commentateurs de ce blog ! Assurément elle y passerait plus de quatre heures par jour…
Comparaison n’est pas raison mais tout de même !!
« On parle peu, quand la vanité ne fait pas parler. » (La Rochefoucauld)
Aussi devrais-je parler ( et scribouiller) moins souvent, par exemple aujourd’hui.
Malgré tout, ce que vous dites, dans votre dernier texte, est entièrement vrai.
D’une main tremblante, j’ai la faiblesse d’y ajouter ces pauvretés.
Dans les débats radio-TV, ce que j’aime le moins, c’est le débatteur « toutologue », type Christophe Barbier ; le toutologue veut vous faire accroire qu’il peut débattre de mille sujets ou de trois mille.
C’est évidemment une imposture. Qui sait tout sur tout ?
Les débats que je préfère, de très loin, sont les débats où s’affrontent trois ou quatre personnes qui s’y connaissent dans le sujet du jour.
A notre modeste étage, je ne suis pas le seul à faire ça, je trouve sage de ne pas la ramener quand on parle du japonais, du football ou de Didier Barbelivien, dont, contrairement à Zonzon, qui n’en a jamais entendu parler, je ne connais que le nom… et guère plus, ce qui ne fait pas un très grand savoir, on me l’accordera.
Enfin, la courtoisie, je suis d’accord avec vous, doit régner dans TOUS les débats. Et à mon avis, on doit couper court aux obscénités, aux grossièretés, aux insultes, aux propos racistes, aux appels au meurtre, notamment.
@ Ellen 27 mars 2018 à 17:08
Vous savez bien Ellen que je ne me fâche jamais, si ça vous fait du bien à vous, à Giuseppe et à Savonarole de vous lâcher, aucun problème pour moi, comme on dit chez nous en Bretagne : « c’est un coup de ressac » 😀
Adéo Ellen 😉
J’aime bien les chats. Avec les poissons rouges ce sont certainement les compagnons les plus anti-stress qui soient. Contrairement au chien qui est toujours en train de vous casser les pieds pour jouer à la baballe ou encore aller faire une balade. Sans oublier l’inévitable petit pissou-crocrotte à heures régulières, y compris parfois en pleine nuit. Ce n’est pas Catherine JACOB qui me contredira.
Le chat vient sur vos genoux et regarde ce que vous êtes en train de faire comme si cela l’intéressait au plus haut point. Parfois on dirait qu’il sent quand vous êtes triste ou bien énervé. Alors il vient vers vous et vous fait ses gros ronrons pour nous montrer qu’il est bien avec vous. Vous lui grattouillez la tête, il vous adresse son regard impénétrable et soudain tout va mieux.
Ceci étant j’adore aussi ma petite chienne, même si parfois je la trouve un peu envahissante. Mais quand je vois ses yeux emplis d’affection à mon égard, je lui pardonne tout.
Ainsi donc, si on se réfère aux commentaires, pour débattre il faudrait commencer par « écouter l’autre », « respecter l’autre », « comprendre ses arguments », « être à l’écoute »…
Dès lors vous êtes déjà morts.
Cette quincaillerie américaine n’est pas adaptable à la France.
Débattre c’est cogner, faut que ça saigne, ça hurle, on s’empoigne, on se mord le croupion. Qui peut écouter Régis Debray après 22 heures ?
C’est regrettable, certes. Mais ça fait notre charme.
Une blague anglaise :
Trois Anglais lisent le Times dans la bibliothèque de leur club, engoncés dans leur Chesterfield.
Une voiture passe dans la rue.
« C’est une Bentley », dit le premier.
Une demi-heure plus tard, le deuxième dit « non, c’était une Rolls »…
Une heure plus tard, le troisième plie son Times, « ce club est devenu infréquentable ! »…
Nous caquetons, nous caquetons, et Mme Bilger ramasse nos petites crottes, ce dont nous la remercions pour lui montrer que ce n’est pas parce que nous étrennons nos étrons que nous ne sommes pas des crotteurs civilisés.
@ duvent
Bien d’accord avec votre ami : le malheur est à la portée de n’importe qui et surtout des complaisants, exception faite de ceux sur lesquels il s’abat dans sa forme pure, qui est aussi la seule acception dans laquelle on doive parler de malheur. Car le malheur ne supporte pas les formes mixtes. Que quelqu’un fasse son malheur et ce n’est plus du malheur.
@ boureau
« Régis Debray a raison, cher P. Bilger, d’expliquer que « l’affrontement (comme le débat) ne suppose pas une longue préparation, mais une longue scolarité et donc une vaste culture »
Je ne crois pas. La vérité est à la portée de tous les fauteurs d’orthographe (pan sur le bec de @Hope ! ;)). Ne dit-on pas qu’elle sort de la bouche des enfants ? Les enfants d’aujourd’hui ont deux caractéristiques : sans avoir l’esprit d’analyse que suppose entre autres l’orthographe (nouveau crochet du gauche à @Hope !), ils vont droit au but et souffrent d’une épidémie d’hyperactivité. Enfants indigo, fruits d’une espèce qui évolue trop vite ? Enfants de parents qui refont trop rapidement leur vie et n’ont pourtant jamais été autant investis dans leur rôle parental ? Enfants des écrans qui voyagent trop vite au centre de la réalité ? Enfants de l’histoire qui s’accélère ? Enfants rois qui posent trop tôt la question de l’anarchiste : « Qui t’a fait roi ? » Et c’est comme ça qu’ils tapent les profs et uppercutent leurs parents comme je boxe @Hope sans commettre de faute de frappe ! Mais enfants de la guerre aussi, auxquels les dessins animés qu’ils regardent font croire qu’ils ont autant de vies que n’en refont leurs parents, que le monde se divise entre bons et méchants et qu’ils seront invincibles tant qu’ils auront tout ce qu’ils veulent ! Enfants de la pub trop tôt ciblés par elle, enfants consommateurs, enfants prescripteurs. Y a-t-il de l’amour dans la salle et dans les éprouvettes ?
@ Julien W 27 mars 2018 à 01:33
« Si j’étais Mme Bilger, je m’imposerais un critère de filtrage ou de modération : je ne publierais pas les commentaires hors sujet. »
D’accord avec Giuseppe ; sans vous offenser, et malgré vos qualités de blogueur, je remercie le ciel que vous ne soyez pas Madame Bilger (je l’adore).
@ Tipaza
Merci ! Le problème est que quand je m’emporte contre quelqu’un, je le regrette ensuite. Jordan Peterson dont nous avons déjà parlé (et qui est jungien), a donné début mars une conférence houleuse à la fac de droit de Harvard, sur « le Postmodernisme et le masque de la compassion. La parole sous surveillance ». À un moment, comme un étudiant lui demandait comment réagir aux atteintes à la liberté de parole, il a cité en exemple les juristes, car ce sont dit-il des interlocuteurs « difficiles, mais émotionnellement stables ». Il conseille de ne rien laisser passer, mais de ne pas se draper dans ses émotions. J’ai trouvé ça bien trouvé comme conseil, pour tout débat (à peu près à 1 heure 25 après le début de la conférence).
https://www.youtube.com/watch?v=MwdYpMS8s28
@ Noblejoué
« Qui sait ? Il y a des talents cachés… Que ne vous manifestez-vous dans le débat organisé par Monsieur Bilger ? Je ne doute pas qu’il reconnaisse, s’il y a lieu, des éloquences plus grandes que la sienne. »
Il se trouve qu’il y a quelques années, suite à je ne sais plus quel commentaire de ma part qui disait que M.B. aurait dû savoir que Hollande était nul pour plein de raisons avant de voter pour lui, il m’a répondu personnellement (Woaw ! quel honneur !).
Je l’ai déchiré en deux réponses. Il n’est jamais revenu.
Et je crois même que j’étais pas saoul à ce moment-là, c’est dire.
« Rien ne me rend plus fier de cette activité que d’apprendre que certains de mes contributeurs censurés ailleurs trouvent dans mon blog un accueil et une tolérance rares ».
C’est votre côté bon samaritain, vos « contributeurs censurés ailleurs » peuvent être comptés sur les doigts d’une main. Mais vous avez raison, la liberté d’expression est sacrée !
Le chat. Belle allégorie Mme Bilger de qui a réellement le pouvoir sur ce blog.
C’est vous, c’est sûr.
Vous vous souvenez de ce chat-là ?
https://www.youtube.com/watch?v=KSw7LPpNm1g
Cher Philippe,
Il est de plus en plus difficile de débattre dans ce pays.
Nous écoutons régulièrement « La voix de Bilger » sur Sud Radio. Quelle ne fut pas notre déception concernant ce média en prenant connaissance d’une décision pour le moins choquante et anti-liberté d’expression concernant la décision suivante :
« Communiqué d’Henri Guaino
Sud Radio et la police de la pensée »
« J’arrête aujourd’hui ma chronique quotidienne sur Sud Radio à la demande du directeur général de cette antenne. N’ayant aucun engagement ni aucune obligation l’un envers l’autre, cette décision ne me pose en elle-même aucun problème de principe. Ce qui me pose un problème c’est la raison de ce choix.
Sud Radio ayant, avec mon consentement, abondamment utilisé mon nom, mon image et ma réputation dans sa communication, je ne saurais rester muet sur la nature du désaccord car celui-ci mérite à mes yeux d’être mis sur la place publique.
Allons droit au but : il paraît que je n’aurais pas dû prendre la défense de Nicolas Sarkozy dans l’émission présentée par Apolline de Malherbe sur BFMTV le dimanche 25 mars de12 heures à 13 heures. Aucun engagement d’exclusivité ne me liait à Sud Radio. La question est donc de fond : y a-t-il dans certains médias une police de la pensée qui me priverait du droit de critiquer la manière dont on traite un ancien président de la République et de me poser des questions sur le fonctionnement de la justice et les dangers d’une dérive qui risquerait demain de conduire au procès judiciaire de la politique de la France et de la raison d’État ?
Que dire d’une radio qui considère qu’un éditorialiste, présenté par ailleurs comme totalement libre, au point d’intituler (ironie de l’histoire) sa chronique matinale « Libre comme Guaino », n’a pas le droit de prendre la défense de Nicolas Sarkozy, même sur un autre média ? Pourquoi ? Quels intérêts, quelles rancoeurs contre l’ancien Président, quelles arrière-pensées inspirent cette attitude ? Quelles sont ces raisons cachées qui balaient les exigences du débat démocratique, de la liberté d’opinion et d’expression qui sont au coeur de l’éthique journalistique ?
Pour ce qui me concerne, je n’ai pas un mot à changer à ce que j’ai dit, et je n’ai aucun regret de l’avoir dit. Aurais-je dû ne rien dire ? Si je n’avais rien dit, j’aurais eu honte. « Honte aux pays où l’on se tait »…
Je ne laisserai jamais personne me contester le droit de défendre Nicolas Sarkozy, ni aucun autre que je jugerai injustement traité, par amitié et par principe. Par principe, je dirai d’ailleurs la même chose à propos de n’importe quel ancien président de la République s’il devait être traité ainsi, parce qu’au-delà des sentiments que l’on peut éprouver vis-à-vis de tel ou tel, cela concerne la nation tout entière.
Mais reconnaissons qu’en France, à l’heure actuelle, il est bien difficile de demeurer un esprit libre. » (source Facebook d’Henri Guaino, il y a trois heures)
Sur le même thème, dans la matinée et sur France Culture, une personne à la voix très aiguë et désagréable faisait la promotion d’une charge acide et cruelle contre Nicolas Sarkozy, en comparant cet homme à un dealer soupçonné de l’état de serial killer dans « L’Obs ».
Le débat doit-il appartenir aux pisse-vinaigre, aux censeurs ?
Déjà qu’il n’existe plus aucun intérêt à suivre les débats parlementaires puisqu’il s’agit des réponses aux questions de LREM, chaque ministre faisant en fait sa question et sa réponse ce qui entraîne un monologue dépourvu de sens.
Votre parole est-elle entièrement libre sur les médias actuels ? Nous le supposons mais jusqu’à quand ?
Pourtant le débat est l’essentiel de la vie d’une République.
françoise et karell Semtob
@ sylvain | 27 mars 2018 à 10:22
~« Je pense que […] »~
C’est peut-être cela le problème, le fait que vous prétendiez penser en posant immédiatement une injure : gaucho.
En posant immédiatement un diagnostic médical et par là même faisant un exercice illégal de la médecine.
Aucune preuve, aucune statistique sur la nationalité, l’imaginaire origine des personnes qui brûlent des voitures. Ce type de statistiques ne peut pas exister, car elles sont illégales, interdite par la Constitution française.
Ah mais, j’oubliais vous avez affirmé à maintes reprises avec caroff et Giuseppe que ce n’est pas la réalité qui compte, mais le fait d’inventer.
~« acquisition des allocs RSA APL CMU CAF ASSEDIC »~
Il n’y a aucune acquisition, il faut être inculte pour employer ce mot qui est l’action d’acquérir. Il y a acquisition d’un terrain, d’une maison, d’une propriété.
– Les ASSEDIC n’existent plus depuis 2008 !
– Les APL ce sont les propriétaires qui en bénéficient, comme quoi encore une imbécillité de votre part.
– La CAF ne peut pas s’acquérir, ni se percevoir, c’est un organisme : Caisse d’Allocations Familiales.
Vous êtes le genre à percevoir le Daech, l’Al-Qaïda, le FIS, le Fion et le F-haine, vous ?!
Quant à vous il serait de bon ton que nous sachions qui paie votre sécurité sociale, vos frais de scolarité, vos soins d’hospitalisation, votre cocaïne, votre retraite et vos avantages fiscaux, tout le quotidien de votre petite vie ?
@ Wil | 27 mars 2018 à 22:58
Raison de plus pour respecter notre hôte : les vainqueurs sont magnanimes.
Je veux dire mon affection et mon amitié à Pascale qui est indissociable de la singularité de votre blog.
« La finalité de ce blog, lieu de débat privilégié, ne réside pas seulement dans l’épanouissement du rédacteur des billets mais dans la volonté de laisser se déployer aussi l’alacrité et l’inventivité de mes commentateurs… »
Depuis douze ans, votre blog est pour moi une sorte d’école de l’expression au sens où pour chaque commentaire, je m’efforce de trouver le mot, la phrase juste qui exprime au plus près ce que m’inspire votre réflexion.
Exemple :
« Je conçois tout à fait qu’on dénie la validité de mes points de vue, même qu’on m’accuse de partialité, mais à condition que soi-même on ne soit pas enfermé dans une inconditionnalité totalement ignorante qui n’a pour argument que le soutien systématique à l’ancien président mythifié par la nostalgie. »
Dans cette histoire libyenne Sarkozy, ce n’est pas tant la partialité de votre position qui me gêne, mais bien en arrière-plan la passion triste, irrépressible, qui semble animer vos propos et prendre toute la part dans votre débat intime, entre vous et vous, autour de ce dossier.
« A cause aussi d’un défaut criant d’information pluraliste, qui ne fait plus vraiment advenir des répliques… »
Pas seulement.
Je suis frappée de voir combien des journalistes dits d’investigation – comme ceux de Mediapart – immergés dans le ténébreux, en réalité, se perdent dans ce dossier comme on se perd dans une drogue dure.
J’ai lu il y a quelques mois « Le Bûcher des innocents » de Laurence Lacour. La journaliste décrit l’engrenage fatal des passions tristes qui ont animé les médias et la justice dans l’affaire Grégory.
Je pense que dans ce qu’on présente aujourd’hui comme du journalisme d’investigation, il y a cette part de folie propre – quelque chose de l’ordre de l’obsessionnel – de ce qui anime, solidarise et lie le couple diabolique Justice-médias.
Evidemment, il n’y a dans mon esprit aucune comparaison possible entre les deux affaires que j’évoque. Sauf le soupçon d’une même perdition journalistique dont la partialité s’auto-alimente jusqu’à l’obsession.
En ce qui concerne la justice et les médias, il me semble que ce soupçon – cette interrogation – est une question citoyenne légitime qui dépasse largement « l’inconditionnalité ignorante » que vous prêtez à vos contradicteurs.
Quant à Twitter, je l’ai déjà écrit : tout pour le blog, rien pour Twitter.
Qui sait encore débattre ?
Note explicative : dans un pays où règnent les idées reçues, où les dogmes sont dressés en territoire déclaré tabou par la nouvelle Inquisition, où le langage est souvent dévoyé de son sens premier, où les vaches sacrées sont déclarées inattaquables et où la logique cartésienne a été déclarée persona non grata, la question serait plutôt : de quoi pouvons-nous encore débattre ?
De l’utilité des limitations de vitesse ? De sport ? De fausse culture ?
Au fait, il s’est produit une fois de plus un acte criminel qui, faussement isolé, s’inscrit pourtant dans une continuité définissant une tendance d’ensemble, de même qu’en mathématiques quelques points suffisent à définir une courbe.
Cela aurait été justement l’occasion de lancer partout et toutes affaires cessantes un grand débat, en arrêtant de jouer avec de faux sujets futiles comme le prétendu sexisme.
Ce débat aurait dû obliger tout le monde à se demander si nous pouvons continuer de poursuivre la folle politique d’immigration qui a été menée depuis quarante ans avec les résultats catastrophiques et dramatiques que l’on sait qui ne pouvaient logiquement qu’en découler.
Inutile de rêver : nous ne pourrons débattre que de la qualité des discours débités par des gens qui sont coresponsables de ce qui s’est passé…
Et le sang français continuera de couler à flots.
Chez moi le besoin de faire des phrases et le besoin de m’instruire l’emportent sur presque tout, et certainement sur l’envie de débattre. Lorsque par conséquent je viens sur le site de Monsieur Bilger (je devrais dire de Monsieur et Madame Bilger), c’est soit pour tricoter des phrases, soit pour m’instruire — en vous lisant.
Je fais partie de ceux qu’un intervenant ici a appelés « les bavards », de ces gens qui vous abreuvent de citations à tort et à travers et qui sont toujours à côté du sujet du jour. Sa remarque, qui est très juste, m’a immédiatement fait penser à ce livre extraordinaire de Louis-René des Forêts, qui s’appelle précisément : Le bavard.
L’idéal pour moi ce serait un lieu comme celui-ci, exactement comme celui-ci, avec une Madame Bilger aux commandes, mais uniquement tourné vers la littérature, consacré à la littérature, et un peu aussi à la philosophie — une sorte de cercle de lecteurs et d’écrivains, de lecteurs-écrivains. Mais tout laisse à penser qu’un tel lieu est encore à inventer.
(Madame Bilger, que je salue respectueusement ici, éveille chez moi l’idée, le souvenir de Madame Roland. Allez savoir pourquoi.)
@ Julien WEINZAEPFLEN
« Bien d’accord avec votre ami : le malheur est à la portée de n’importe qui et surtout des complaisants, exception faite de ceux sur lesquels il s’abat dans sa forme pure, qui est aussi la seule acception dans laquelle on doive parler de malheur. Car le malheur ne supporte pas les formes mixtes. Que quelqu’un fasse son malheur et ce n’est plus du malheur. »
J’aimerais, si vous le permettez, vous poser cette question : que quelqu’un fasse son malheur, si ce n’est pas du malheur, qu’est-ce donc ?
Je crois comprendre que vous pensez utile et bon de libérer de son fardeau celui qui a pris cette voie sans issue, ou facile, ou commune, afin de se conformer à l’instinct grégaire, qui doit ou devrait protéger de l’adversité (du malheur…).
Cependant, choisir et se tromper est un grand malheur, regarder ce malheur, c’est se juger soi-même et se juger soi-même c’est se libérer.
Mais il semble que dans notre société, il ne soit pas convenable de dire ou d’évoquer la responsabilité de soi vis-à-vis de soi. Il est plutôt recommandé de se joindre à la foule de victimes des autres. Victime est un rôle enviable, semble-t-il…
C’est dépouiller de sa substance l’être qui pense, c’est le priver de ce qu’il a d’invincible, et c’est en faire le complaisant dont vous parlez.
Nous ne pouvons pas, n’est-ce pas, ne vivre qu’avec des victimes, ni d’ailleurs qu’avec des héros, il nous faut vivre avec des hommes dont la veulerie et l’iniquité sont nourries grassement par les discours répugnants qui voudraient comme le poison faire de chacun un pourceau.
Sur ces mots remplis « d’espoir » je vous souhaite de joyeuses Pâques !
@ breizmabro | 27 mars 2018 à 19:33
Devant mon noisette du matin, j’allais tremper mes pieds, juste prendre la température du matin, j’ai fait demi-tour aussi sec.
Mon mètre à portée de main, j’ai pu mesurer combien vous m’avez énervé Julien W.
Pas loin de 100 lignes, au poids je n’arrive pas à soulever.
Du coup avant d’y retourner je prends mes bouteilles à oxygène.
@ Elusen | 28 mars 2018 à 02:17 @Caroff
« …caroff et Giuseppe ce n’est pas la réalité qui compte, mais le fait d’inventer. »
Là c’est vous qui le dites, honorable jeune petit bétonnier, vous avez sans doute été touché. Vexé et rancunier en plus ! Comme vous extrapolez vous n’arriverez jamais à la bonne composition… du béton, bien sûr.
Mince ! Encore les pieds pris dans un bloc de béton ! Décidément vous n’avez toujours pas le bon dosage.
Ne me remerciez pas, ce n’est pourtant pas faute de vous avoir enseigné… jeune petit bétonnier inutile.
——————————
@ duvent | 27 mars 2018 à 13:48
Pour les excuses je vous autorise à vous relever, bien sûr je taquine.
Avez-vous fait ESTP ? Je disais d’un ami qui avait fait cette école – avec lequel j’ai un parcours professionnel commun -, je lui disais de temps à autre qu’il aurait fait un très grand psychologue.
Il est possible que j’attende l’ours mais pas à la façon du jeune lieutenant Drogo, la plupart de mes combats sont passés (?).
Par contre pas de cheval de Troie, c’est toujours un plaisir de vous lire, et je ne crois pas être le seul ici à vous l’avoir dit.
Plafond bas aujourd’hui.
@ Giuseppe 11h16 sur Elusen
« Mince ! Encore les pieds pris dans un bloc de béton ! Décidément vous n’avez toujours pas le bon dosage. »
Encore un peu de patience et il va couler !!
@ Savonarole | 27 mars 2018 à 19:59
« Ainsi donc, si on se réfère aux commentaires, pour débattre il faudrait commencer par ‘écouter l’autre’, ‘respecter l’autre’, ‘comprendre ses arguments’, ‘être à l’écoute’… Dès lors vous êtes déjà morts. Cette quincaillerie américaine n’est pas adaptable à la France. »
Quelle curieuse perversion, que celle qui consiste à présenter comme des vices américains des vertus qui sont à la base de la civilisation europénne, et que nous avons abandonnées par paresse !
Nous nous flattons d’être « cartésiens », mais la logique est insultée tous les jours en France. Que dis-je : personne ne sait plus ce que c’est. On ne l’enseigne plus depuis belle lurette.
N’importe quel débatteur anonyme aux Etats-Unis est capable de démontrer une faute de raisonnement, et de lui donner son nom exact. Ce sont les Américains qui ont repris le flambeau de la culture gréco-romaine, que nous avons laissé choir dans le caniveau en le qualifiant de quincaillerie. Il n’y a pas de quoi se vanter.
Trouvez-moi donc un site fait par des Français tel que celui-ci, réalisé par une organisation telle que celle-ci. Il y a même une traduction française (en plus de 21 autres langues). Quand c’est une entreprise bénévole américaine qui dédicace son travail à René Descartes, il serait temps de s’inquiéter, plutôt que de faire de l’esprit.
Il y a pas mal de commentateurs, ici, qui tireraient le plus grand bénéfice des fiches pédagogiques préparées par ce site à l’intention des enfants des écoles (mais aussi à l’intention du grand public en général). Cela nous éviterait pas mal de sottises et de polémiques stériles.
Au passage, quand l’un des meilleurs dictionnaires en ligne de la langue française s’obstine, depuis des années, à conserver une interface aussi immonde, préhistorique et inefficace que celle-ci (*), qui aurait déjà été nulle à l’époque du Minitel, on évite de la ramener en dénigrant la « quincaillerie américaine », qu’il conviendrait, au contraire, d’adopter au plus vite.
D’ailleurs, de nombreux Français ont abandonné la défroque du franchouillardisme, pour endosser non pas la « quincaillerie américaine », mais les vertus de la modernité internationale, que l’on aimerait voir un peu plus souvent reconnues sur les sites réactionnaires. C’est bien de critiquer les inconvénients de la mondialisation ; encore faudrait-il en reconnaître les avantages — et les mettre en pratique.
_____
(*) En plus, le site du Trésor de la langue française est tellement mal fait, que je suis dans l’impossibilité de vous indiquer un lien conduisant directement à la page dont je parle.
Pour cela, il faut, après avoir cliqué sur le lien, cliquer sur le bouton « Entrer dans le TLFi ». Bouton dont l’existence est, en elle-même, une absurdité : quand on va à l’adresse Web du Trésor de la langue française informatisé, c’est qu’on veut entrer dans le Trésor de la langue française informatisé, hé, banane !
D’ailleurs, l’appellation même de Trésor de la langue française informatisé est du français de cochon, abruti ! En bon français, on dit Trésor informatisé de la langue française, bande de fonctionnaires dégénérés… Parce qu’évidemment, le bouzin est fait par le CNRS et l’université de Lorraine, lesquels vous informent, en petits caractères, que le « laboratoire » responsable a fermé en 1994, et que donc ce dictionnaire ne sera jamais mis à jour. En d’autres termes, il va se dégrader au fil du temps jusqu’à devenir inutilisable. Un peu comme le reste de la fonction publique françouése…
Mais en attendant, pour dissimuler notre décadence volontaire, nous nous gaussons des Américains. A chacun ses fausses consolations…
@ Giuseppe 28 mars 2018 à 10:33
On est d’accord ? 100 lignes c’est trop ? 😉
Ceci dit ça ne découragera pas les scribouillards Elusen and c° (exception faite de Jacob dont je ne comprends ‘rien’ à ses textes mais qui publie toujours de belles photos ;)) qui ont tant à nous apprendre sur le monde que nous vivons ensemble.
Aaaah le vivre ensemble ! Quelle belle invention de communicants…
Vivre ensemble, oui, mais pas avec le FN ! Non mais des fois, chacun sa litière… (d’arguments ;))
Adéo Giuseppe
@ Guiseppe
« Avez-vous fait ESTP ? Je disais d’un ami qui avait fait cette école – avec lequel j’ai un parcours professionnel commun -, je lui disais de temps à autre qu’il aurait fait un très grand psychologue. »
Vous êtes drôle Giuseppe, donc (je suis votre raisonnement…) votre ami très psychologue ancien de l’ESTP vous a conduit à me poser cette question, dont vous avez la réponse mais vous tentez d’en obtenir une autre, c’est drôle et cela m’amuse.
Avez-vous remarqué que par les temps qui courent l’amusement est très mal vu ?
Bref ! Je n’ai pas fait cette école, non, je connais cependant les qualités du béton, vibré, banché, bétonnière, toupie et fil à plomb…
Quelqu’un, ici, connaît-il le monstre d’indifférence qui empêche R.Marchenoir de s’installer dans ce pays de cocagne qu’il nous vante avec l’énergie du désespoir ?
Ne pourrions-nous organiser une quête afin de lui venir en aide ?
Je le dis tout net, je ne verserai pas un kopeck (allusion fine au sujet préféré de celui-ci), un liard (aucune allusion…), puisqu’en effet, Savonarole me dispense de ma contribution et la prend avec bonheur à sa charge, ce dont je le remercie grandement !
In God they trust !!
« Il est possible que j’attende l’ours mais pas à la façon du jeune lieutenant Drogo, la plupart de mes combats sont passés (?). »
Rédigé par : Giuseppe | 28 mars 2018 à 11:16
Sous-lieutenant, Giuseppe…
Mais on ne va pas en faire tout un tartare…
@ Robert Marchenoir | 28 mars 2018 à 16:43
Vous n’avez pas tort, vous avez même raison, mais reconnaissez que sans moi vous n’auriez pas eu l’occasion de nous asséner du Saint-Simon à donf.
@ Julien WEINZAEPFLEN 27 mars 2018 20:06
« Ne dit-on pas qu’elle (la vérité) sort de la bouche des enfants »
Pouvez-vous avoir l’amabilité de m’expliquer – en cinq lignes surtout et pas plus – le rapport entre votre phrase, la culture et le débat ?
Cordialement.
@ Robert Marchenoir, Votre post du 28 mars 16h43
Sans désobliger personne, mais ça va désobliger des gens, je vous ai dit et je redis que vous êtes un des commentateurs les plus talentueux de cet excellent blog. A vos talents rédactionnels, vous joignez une grande connaissance de plusieurs sujets, par exemple Poutine, la Russie actuelle. N’y connaissant rien, je n’aurais pas l’idée saugrenue de vous chercher noise en ces domaines.
Dans ce post, vous essayez de montrer à Savonarole, autre excellent commentateur, qu’il se trompe sur un menu point.
J’ai eu beau vous relire, l’objet de votre post me paraît, pour une fois, d’un intérêt assez mince.
Agé de 73 ans, ignorant tout de Poutine et de la Russie, j’ai passé, pour de très bonnes raisons, une partie de ma vie à ouvrir des dictionnaires de langue française. C’est ma lecture préférée. Sur 2600 lecteurs, je ne suis pas sûr de rencontrer ici un rival en la matière.
Je pourrais louer le dictionnaire de l’Académie (que j’ai), le Littré (que j’ai), le Grand Robert et deux cents dictionnaires que vous avez moins fréquentés que moi. Mais en disant du mal du TLF en parlant de « fonctionnaires dégénérés »!, je pense que vous perdez la boule, cher spécialiste de Poutine.
Vous ergotez sur des vétilles, vous pinaillez sur des riens.
« Le TLFi est la version informatisée du TLF, un dictionnaire des XIXe et XXe siècles en 16 volumes et 1 supplément : 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions, 430 000 exemples… »
Qui dit mieux ?
Il est enfantin d’y accéder.
C’est un extraordinaire instrument que je recommande à chacun. Et, vous enfourcherez votre dada anti-fonctionnaires (et anti-profs) dans de meilleures occasions. Nous y aurons droit, j’en suis certain, plusieurs fois encore dans les prochaines années.
Je vous conserve toute ma sincère admiration, pour vos talents rédactionnels et anti-poutiniens.
@ duvent | 28 mars 2018 à 17:23
Au moins avec vous je ne cours aucun risque, vous ne finirez pas avec les pieds pris dans le béton, c’est toute la différence avec l’honorable jeune petit bétonnier.
Un vrai chef de chantier à vous toute seule, je n’ai pas perdu mon temps vous retenez bien.
@ sbriglia@Giuseppe | 28 mars 2018 à 17:39
Je m’en vais reprendre le livre, il est vrai que je l’emporte avec moi quand je vais chez le médecin pour une relecture, mais je n’y vais que rarement.
Mais d’une personne qui me parle de la tirade de Flambard, alors le doute se dissipe.
Il me semble qu’on disait mon lieutenant pour un aspirant ou un sous-lieutenant, mais tout cela est bien loin.
@ Ahmed Berkani
Très bien analysé, mais sur un personnage différent : je visais M.Beltrame, par ellipse.
@ Noblejoué
@ duvent
Ah grand merci de ces mouvements de sympathie. Soyez sans craintes, à mon âge on fait du solipsisme, et c’est sans importance.
SI, si, j’échange, avec Jünger, avec Dumézil, avec Girard ou Eschyle, souvent avec Martial et Virgile ; c’est le sentiment de solitude qui flotte toujours dans l’air.
A part cela, le physique ne compte plus guère. Soixante-dix ans d’arts martiaux m’ont habitué à toutes les agressions, c’est leur cessation qui m’attriste. Mais là aussi Jünger vient à mon secours en rappelant qu’à cent ans il allait, heureux au bout de son jardin.
Pardon de ces ouvertures, mais vous l’avez bien mérité. Merci.
@ Patrice Charoulet 28 mars 18 h 37
« Le TLF, dictionnaire des XIXe et XXe siècles »
Pour ma part je consulte les seize volumes et les deux suppléments du Larousse du XIXe siècle, édité vers 1875, et dont les cinquante kilos font fléchir ma bibliothèque.
@ genau 28 mars 20 h 12
« J’échange souvent avec Martial »
Voilà qui est coquin, à moins que votre édition ne soit ad usum Delphini.
@ Robert Marchenoir
Moi je vous dis merci de défendre les Américains que beaucoup de Français ont l’air de prendre pour des niais, des arriérés, des paresseux et que sais-je encore. Les intellectuels français sont célèbres dans le monde entier pour avoir défendu Staline et Pol Pot. Ce titre de gloire leur donne sans doute le droit de mépriser le reste du monde.
La moitié de ma famille est américaine, et n’a pas de leçons à recevoir des Français. De même que les Français peuvent être fiers de leur culture, ou du moins ce qu’il en reste encore. Nous sommes tout heureux de découvrir qu’il existe encore des gens pour nous faire honneur, mais la lucidité serait de reconnaître que ce sont des exceptions qui ont échappé au laminage égalitaire, qui ont été méprisés par l’intelligentsia, et qui ne sont pas représentatifs de ceux qui occupent maintenant le haut du pavé.
@ Patrice Charoulet | 28 mars 2018 à 18:37
Vos commentaires me rappellent la structure des dissertations imposée par mon professeur de français en classe de sixième : rapide introduction, thèse, antithèse et synthèse.
Thèse : (la flatterie) vous avez un immense talent rédactionnel, vous connaissez super bien la Russie alors que moi je n’y connais strictement rien
Antithèse : (le recadrage) concernant les dictionnaires, vous n’êtes qu’un béotien et c’est quelqu’un qui a lu tous les dictionnaires de français qui vous le dit.
Synthèse : (l’estocade) vous feriez mieux de rester dans votre domaine de compétence qui consiste à balancer vos rodomontades sur Poutine, domaine dans lequel vous excellez, et laisser les agrégés parler des subtilités de la langue française.
Allez je vous mets 18/20 !
Ça me fait marrer ce titre d’article « Qui sait encore débattre ? », alors que l’auteur lui-même vu les mails qu’il m’a envoyés hier soir ne sait visiblement pas débattre.
@ Noblejoué
« Raison de plus pour respecter notre hôte : les vainqueurs sont magnanimes. »
Vous ne comprenez pas qu’un bon nombre de mes commentaires sont censurés par Madame Bilger.
J’avoue qu’il y en a un certain nombre qui ne valent pas la peine d’être postés tellement ils sont ridicules mais ça c’est normal.
Le problème est que depuis quelques jours, quand j’attaque M.B. comme je le fais depuis que je fréquente son blog et que j’estime qu’il n’est pas clair et qu’un commentateur m’attaque en réponse parce qu’il se sent l’obligation de défendre son « maître à penser » ou juste pour se faire bien voir de « son hôte » comme il dit de façon politiquement correcte, et que je réponds, mon commentaire devient systématiquement censuré. Pouf, disparu !
On m’attaque mais je n’ai pas le droit de me défendre.
Ok je suis provocateur, outrancier, vulgaire, alcoolique et j’ai sûrement tous les maux de la terre mais je suis franc et ne me fais pas passer pour un poète (poët ! poët !) ou un intello alors que je suis un idiot, comme beaucoup le font sur ce blog.
Je dis beaucoup de bêtises que je regrette ensuite c’est indiscutable, mais beaucoup moins que la plupart des « génies » de ce blog qui ne disent que des banalités ou font des phrases qu’ils croient dignes des plus grands alors qu’elles sont simplement ridicules et qu’ils ne regrettent jamais alors qu’ils devraient.
Mais on ne se fait pas passer pour un défenseur de la liberté d’expression en censurant de cette manière Madame Bilger ! C’est malhonnête.
S’il y a un truc qui me met hors de moi ce sont les tartuffes bourgeois pleins de privilèges qui se font appeler démocrates alors qu’ils détestent la contestation. C’est ce qui tue la démocratie et force au populisme.
Je l’ai déjà dit ici et ailleurs je suis pour une quasi totale liberté d’expression et donc j’attaque M.Bilger sur ses contradictions et je me moque de ses « amours politiques » successives évidemment qui ridiculisent sa parole.
Je n’ai pas le droit ?
C’est lui qui s’expose avec son blog et donc s’expose à une réponse quelle qu’elle soit. Polie ou pas. Vulgaire ou pas. De cette façon ou de celle-ci ou pas.
Mais je ne vois pas pourquoi je devrais être censuré quand je réponds à des attaques.
@ duvent | 28 mars 2018 à 17:36
« Quelqu’un, ici, connaît-il le monstre d’indifférence qui empêche R. Marchenoir de s’installer dans ce pays de cocagne qu’il nous vante avec l’énergie du désespoir ? »
Vous, évidemment. Mais vous faites l’imbécile en faisant semblant de l’ignorer, ce qui n’est pas à votre honneur. D’autant qu’il y a un mensonge manifeste dans votre phrase. Vous pouvez, si l’exercice vous intéresse, tenter de trouver vous-même les réponses à votre question (il y en a plusieurs), et l’objet de votre mensonge.
@ Savonarole | 28 mars 2018 à 17:43
« Vous n’avez pas tort, vous avez même raison, mais reconnaissez que sans moi vous n’auriez pas eu l’occasion de nous asséner du Saint-Simon à donf. »
Mais bien entendu. C’est d’ailleurs ce qui fait tout le charme de la conversation, concept qui gagnerait à être abordé dans le débat sur… le débat, qui nous est proposé ici par Philippe Bilger. D’ailleurs vos aphorismes sont toujours succulents, même lorsque, par bonheur, ils prêtent le flanc à quelque saint-simonade. Cela étant, je ne vois pas le rapport avec Saint-Simon…
@ Patrice Charoulet | 28 mars 2018 à 18:37
Vous m’excuserez de passer rapidement sur vos éloges, qu’il ne m’appartient pas de commenter, pour aller droit au but. Vous me dites :
« Vous essayez de montrer à Savonarole, autre excellent commentateur, qu’il se trompe sur un menu point. »
Vous semblez suggérer qu’il serait inconvenant de contredire un excellent commentateur. Je regrette d’être d’un avis rigoureusement contraire : plus les commentateurs sont de qualité, plus il est intéressant de croiser le fer avec eux.
Outre que mon interlocuteur vient de me donner raison, le point que j’abordais n’était certainement pas menu. Si la logique, la justesse de la pensée et le respect de notre héritage culturel gréco-latin sont de menus points, et jugés comme tels par un professeur de français… alors je vais finir par me sentir vexé par vos compliments, qui pourraient bien porter un jugement tout à fait erroné sur ma prose en général.
Enfin, ce que vous ne trouverez pas dans vos deux cents dictionnaires est la nuance d’ironie, de distance et de provocation qu’il y a dans les écrits de Savonarole, toujours finement observés, qui fait qu’en l’occurrence, nous avons tous les deux raison.
Concernant le TLF, vous dites :
« C’est un dictionnaire des XIXe et XXe siècles en 16 volumes et 1 supplément : 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions et 430 000 exemples : qui dit mieux ? »
Eh bien, absolument n’importe qui. N’importe quel abruti peut noircir 16 volumes de papier avec 100 000 articles d’une nullité abyssale. Surtout s’il est fonctionnaire, comme c’est le cas.
Plutôt que de vous appuyer 270 000 définitions, lisez plutôt ce que j’ai écrit, c’est beaucoup plus court : « Le TLF est l’un des meilleurs dictionnaires en ligne de la langue française ». Sur la qualité du texte, je dis donc exactement la même chose que vous. Vous affirmez :
« Il est enfantin d’y accéder. »
C’est faux, et je viens de vous le démontrer, preuves à l’appui. Vous vous contentez, de votre côté, d’une affirmation péremptoire étayée sur rien. Vous justifiez ainsi, involontairement, le « menu point » qui faisait l’objet de mon précédent commentaire : l’incapacité générale des Français à mener un débat rationnel, en s’obligeant à respecter les règles de la logique, de l’argumentation et de la science, établies depuis des millénaires par les sages qui les ont précédés. Vous prétendez :
« Vous ergotez sur des vétilles, vous pinaillez sur des riens. »
Vous faites une profonde erreur. Vous vous vautrez dans le franchouillardisme le plus crasse. Le franchouillard pense qu’il est génial (pas comme ces abrutis d’Américains), et que par conséquent il n’a pas besoin de soigner la forme : l’ergonomie d’un site Web compte pour des prunes, pourvu qu’on y fourre n’importe comment un truc qui vaut le jus sous forme de papier. L’orthographe n’a aucune importance, ce qui compte c’est ce que j’exprime (et il va sans dire que ce que j’exprime est génial, donc donnez-vous la peine de le déchiffrer, bande de boeufs).
C’est avec des raisonnements pareils que les professeurs-fonctionnaires (les personnes présentes sont exclues, naturellement) ont ruiné la Déséducation Nazionale, et fait des Français un peuple d’illettrés.
D’ailleurs, je m’étonne qu’un spécialiste des dictionnaires tel que vous n’accorde aucune importance à la grave tare du TLF que j’ai relevée : il n’est plus mis à jour depuis 1994, et ne le sera jamais. Autrement dit, il est voué à devenir un dictionnaire historique, peut-être intéressant pour les chercheurs, mais totalement inutilisable par le grand public.
Incidemment, c’est un exemple de plus de l’extraordinaire gaspillage qui règne dans le prétendu « service public ». Ca ne sert à rien de construire un éléphant blanc si on ne l’entretient pas. C’est un investissement jeté à la poubelle.
Quant à la question de la fonction publique, votre cas est désespéré. Je viens de vous expliquer, une fois de plus, la différence entre la critique d’un système et une attaque personnelle. J’aurais aussi bien pu procéder à une miction dans un instrument à cordes.
Tout ce que vous trouvez à me répondre, c’est le méprisant « enfourchement de dada anti-fonctionnaires (et anti-profs) », habituel chez les gens qui n’ont aucun argument à apporter au débat. Vous auriez pu dire « obsession », remarquez. Un coup c’est « dada », un coup c’est « obsession ». Le vocabulaire est limité, chez les partisans du statu quo. Pourtant, avec vos deux cents dictionnaires…
@ breizmabro | 28 mars 2018 à 17:06
« Vivre ensemble, oui, mais pas avec le FN ! »
Étant donné que le débouché du F-Haine, c’est la mort…
Sans compter que : vivre ensemble, c’est religieux et non commercial, à moins que votre dieu soit à vendre, ce dont je ne doute point.
————–
@ Giuseppe | 28 mars 2018 à 11:16
« jeune petit bétonnier, »
Quand on veut injurier, faut au moins utiliser un mot qui existe !
Quand on veut être raciste, on évite de s’appeler : Giuseppe, parce que là vous êtes prêt pour le four et pas à température ambiante, demandez à Breizmabro !
@ Claggart
Le TLF est le plus complet dictionnaire n’éclairant QUE la langue française. Je connais très bien le gigantesque Larousse de 1875 dont vous parlez et qui ALOURDIT votre bibliothèque personnelle. Je l’ai ouvert bien des fois dans ma bibliothèque municipale. J’y ai trouvé d’incroyables ARTICLES non sur la langue française, mais sur des écrivains, des penseurs, des problèmes de fond que
l’Encyclopaedia universalis… a purement et simplement zappés.
Je ne répondrai pas ici au très réel Robert Marchenoir, pour ne pas ennuyer les lecteurs avec des queues de cerise. Juste une chose… pour tous les lecteurs. Cliquez TLF (une seconde), cliquez sur « Entrez » (une seconde), mettez le mot recherché (une seconde) et vous accéderez au plus complet ensemble d’informations sur un mot français. Trois ou quatre d’entre vous l’ont fait et m’en avaient gentiment remercié.
@ Wil
« Vous ne comprenez pas qu’un bon nombre de mes commentaires sont censurés par Madame Bilger.
J’avoue qu’il y en a un certain nombre qui ne valent pas la peine d’être postés tellement ils sont ridicules mais ça c’est normal. Le problème est que depuis quelques jours, quand j’attaque M.B. comme je le fais depuis que je fréquente son blog et que j’estime qu’il n’est pas clair et qu’un commentateur m’attaque en réponse parce qu’il se sent l’obligation de défendre son « maître à penser » ou juste pour se faire bien voir de « son hôte » comme il dit de façon politiquement correcte, et que je réponds, mon commentaire devient systématiquement censuré. Pouf, disparu !
On m’attaque mais je n’ai pas le droit de me défendre. »
Si c’est vrai – comment puis-je prendre position ? Je ne suis pas le juge d’instruction du blog ! – je ne peux que vous plaindre.
Quant à la question de la vulgarité, elle est assez relative… Je veux dire que quelqu’un fait pire tout en étant applaudi, tout en s’en prenant à des catégories infériorisées de la population pour se rehausser lui-même, et est encouragé par certaines personnes.
Il importe moins d’être juste ou raffiné pour être populaire que d’aller avec la majorité ou du moins de se coaliser avec un groupe. Je ne saurais condamner qui se rabaisse pour motif de survie, mais je cherche pour ma part la vérité.
Et puis, le raffinement, c’est encore très relatif… On peut n’employer aucun mot grossier, mais l’être, au fond, en utilisant par exemple un lien pour se moquer de quelqu’un qui vient en plus de vous soutenir, à moins, peut-être, que ce soit de la distraction, et on peut aussi commencer un dialogue avec quelqu’un puis ne pas lui dire qu’on n’a pas le temps de poursuive, mais le confier aux autres en l’accusant de ne pas savoir s’arrêter. Est-ce que les gens savent ce qu’ils veulent ? Non. Ils se plaignent qu’on ne les écoute pas, et quand quelqu’un le fait, le dédaigne pour cela même. « Suivez on vous fuira, fuyez on vous suivra ».
Comme je ne suis pas dans la séduction, enfin, pas plus que quiconque commente, je ne vais ni courser ni bouder, mais me marrer, tout simplement… Il y a des choses qui servent de masque, à des masques, pour ne pas penser à certaines choses qui sont angoisses, je vous recommande d’ailleurs, si possible d’avoir beaucoup de centres d’intérêt qui certes peuvent tous causer leurs petits soucis, mais passer de multiples couches protectrices pour de pire.
Tenez, vous avez le vin, mais déjà, dans le vin, et comme je présume que vous en prenez plus que moi, je crois que vous pouvez développer une certaine expertise œnologique. Votre intérêt pour la politique peut si ce n’est fait, déboucher sur une analyse économique… Comme des arbres, il nous faut étendre branches et racines.
@ Wil | 28 mars 2018 à 23:32
« Vous ne comprenez pas qu’un bon nombre de mes commentaires sont censurés par Madame Bilger.
J’avoue qu’il y en a un certain nombre qui ne valent pas la peine d’être postés tellement ils sont ridicules mais ça c’est normal. »
Je ne saurai trop remercier Pascale, la modératrice de ce blog, de nous épargner vos vociférations qui n’intéressent personne. Ceci d’autant que vous reconnaissez vous-mêmes que nombre d’entre eux « ne valent pas la peine d’être postés tellement ils sont ridicules ».
Pour votre cas, la solution n’est pas d’étaler votre mal-être sur ce blog, mais plutôt d’aller faire une cure de désintoxication.
Vous noterez que Pascale a malgré tout laissé passer votre dernier post et elle continuera à le faire chaque fois que votre état vous permettra de déposer des commentaires à peu près présentables.
« Vous ne comprenez pas qu’un bon nombre de mes commentaires sont censurés par Madame Bilger.
J’avoue qu’il y en a un certain nombre qui ne valent pas la peine d’être postés tellement ils sont ridicules mais ça c’est normal. » (Wil)
Quel aveu !
Et c’est pour ça que votre fille est muette…
Nous pouvons donc légitimement penser que notre correctrice vous sauve ainsi de quelque honte rétrospective.
Remerciez-là, au lieu de l’appeler Anastasie et de jouer les matamores de service avec notre hôte.
Et méditez cet aphorisme d’Oscar Wilde : « Du vice, oui, mais de la tenue ! ».
@ Elusen | 29 mars 2018 à 01:13
Là je vous sens à point, très vexé ? Honorable petit bétonnier… Au fait avez-vous pensé à l’accélérateur ? Pas la pédale bien sûr, avec vous on ne sait jamais.
La rancune n’est pas bonne conseillère, vous vous éparpillez honorable petit bétonnier… Ne me remerciez pas, vous ne me méritez pas.
@ Robert Marchenoir
C’est tout ? C’est peu !
Voyons tout ce qu’il y a de substance dans votre prose, Monseigneur !
« Vous, évidemment. Mais vous faites l’imbécile en faisant semblant de l’ignorer, ce qui n’est pas à votre honneur. D’autant qu’il y a un mensonge manifeste dans votre phrase. Vous pouvez, si l’exercice vous intéresse, tenter de trouver vous-même les réponses à votre question (il y en a plusieurs), et l’objet de votre mensonge. »
Je me suis fait assister, pour arriver à votre niveau, de plusieurs dictionnaires anciens, obsolètes et qui sur le plan de l’investissement sont, comment dire, d’une rétribution quasi nulle.
Ce point étant précisé, je me rends compte à vous lire, et c’est effrayant, que je connais la raison de votre maintien contre votre volonté dans un pays que vous dénigrez avec la constance d’un moine tibétain. Dès lors comment se fait-il sachant ce que je sais, que j’interroge à la cantonade ? Auriez-vous l’amabilité et même la bonté de me conseiller un psychiatre, vous qui savez tant de choses, car il me semble que je pourrais souffrir de quelque désordre mental…
Par ailleurs, et puisque vous êtes prompt à agonir les autres, peut-être pourriez-vous, de temps à autre, souffrir qu’ils vous contredisent, cela ne vous nuira pas outre mesure, vous vous en remettrez croyez-le, d’autant plus que vous n’avez aucune considération pour vos contradicteurs.
S’il vous plaît de répondre à certains, et si vous n’êtes pas un couard, vous continuerez je présume à sévir ici ?? Il m’a semblé que vous étiez à la recherche de la flatterie que vous aimez comme une friandise, ce qui ne peut nous échapper malgré votre feinte réprobation à l’égard de celles de M. Charoulet…
Je me permets, Monseigneur, de vous alerter sur l’usage inconsidéré que vous faites de certains mots qui ne supportent pas n’importe quel voisinage, ainsi, et puisque vous évoquez mon « honneur », et mon « imbécillité », je vous invite à vous pencher sur les vôtres, à toutes fins utiles…
Ah ! On sonne à ma porte, des hommes en blouses blanches, déjà ! Avant de vous laisser, savez-vous que votre défaut et ce n’est pas le moindre c’est de prendre au tragique la moindre peccadille, c’est très ridicule et très révélateur (ce mot n’est pas de moi, il m’a été soufflé par les hommes en blouses blanches…).
Joyeuses Pâques Monseigneur !
@ fugace | 27 mars 2018 à 15:07
Il est vrai qu’on n’y pense pas assez souvent, vous me le rappelez avec opportunité.
Débattre avec le CRIF ? unmöglich !
Face aux haineux, MLP est restée digne, impassible et a répondu avec justesse aux journalopes qui tentaient de la provoquer ; elle a eu une attitude charismatique de vrai leader patriote de la France, la vraie, celle du premier parti de France ; les fachos gauchislamistes qui ont déversé des tombereaux d’insultes sur cette femme imperturbable n’ont fait que provoquer des réactions contraires au but recherché : MLP martyre des ligues de la haine depuis des décennies pendant lesquelles face à l’omerta officielle gauchiste des badintéristes aux taubiriens, elle a toujours été la seule à dénoncer haut et fort les crimes antisémites des islamistes chouchous de la bien-pensance seule autorisée, pendant que tous ses ennemis faisaient dans leurs frocs ; il lui en a fallu du courage pour faire front à tous ces fachos haineux collabos soumis complices de ces criminels islamistes qui ont mis la France à genoux.
Bravo MLP, le vrai peuple, les vrais citoyens vous le rendront, laissez ces chiens galeux déverser leur venin, avancez la tête haute, vous avez été la star de la marche blanche ; cruel constat, les rôles ont été inversés : les meutes du CRIF aux comportements nazifiants contre MLP et le FN dans le rôle des juifs stigmatisés, agressés, honnis, boucs émissaires ; les victimes de la Shoah devenues les fascistes d’aujourd’hui.
@ Elusen | 29 mars 2018 à 01:13
J’oubliais… Au début je m’interrogeais sur le poste que vous auriez pu occuper, avec quel matériel : truelle ou taloche, pour un honorable jeune petit bétonnier ?
Je penchais pour la taloche bien méritée, mais je me suis ensuite interrogé sur le fait que vous auriez été capable de me poursuivre pour coups et blessures, avec tous les liens courants of course.
Essuyez-vous, après l’arrogance, la bile à la commissure des lèvres, ne me remerciez surtout pas honorable jeune petit bétonnier vraiment inutile, je vous le dis pour la dernière fois vous ne me méritez vraiment pas.
@ Giuseppe
« vous ne me méritez pas. »
« vous ne me méritez vraiment pas »
Parce qu’il y aurait un quelconque mérite à vous avoir… au lit peut-être ?!
Il n’en reste pas moins qu’être raciste en France en s’appelant Giuseppe, vous cherchez vraiment les em_erdes !
Raciste et immigré = sado-maso, essayez comme pseudo Brigitte Lahaie, vous serez plus crédible !
———————————–
@ sylvain | 29 mars 2018 à 11:08
Patriote avec la collaboration et Pétain, il n’y a qu’un bohémien autrichien pour employer un tel terme.
@ breizmabro | 28 mars 2018 à 17:06
« Vivre ensemble, oui, mais pas avec le FN ! »
Réponse d’Elusen : « Étant donné que le débouché du F-Haine, c’est la mort… Sans compter que : vivre ensemble, c’est religieux et non commercial, à moins que votre dieu soit à vendre, ce dont je ne doute point. »
Breizmabro, de grâce ne donnez pas l’occasion à Elusen de vous décapiter. Cet individu appartient à ces monstres que l’on combat sur le terrain.
@ duvent | 29 mars 2018 à 09:52
Très bien. Vous me cherchez, vous allez donc me trouver. Je vous ai laissé une chance de corriger vos calomnies à mon égard ; vous en profitez pour repasser une couche. J’ai eu l’indulgence, tout à l’heure, de faire mine de croire que vous faisiez l’imbécile ; vous n’avez pas compris la politesse ; il se pourrait, par conséquent, que vous en soyiez vraiment une.
Ce fil s’appelle « Qui sait encore débattre ? », et met, à juste titre, l’accent sur la courtoisie nécessaire à cette entreprise. J’ajouterais une chose : une règle ne vaut que si elle est partagée par tous. A partir du moment où vous vous introduisez sur un terrain de tennis, et prétendez appliquer les règles du rugby, eh bien ne vous étonnez pas que les joueurs présents posent leur raquette, vous prennent par la peau du dos et vous infligent une correction sans cérémonie.
Votre attitude ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de ces immigrés qui réclament le « respect », alors qu’ils s’emploient à cracher à la figure des Français du matin au soir. Ou à celle des communistes qui hurlent au manque de démocratie et de liberté d’expression, alors qu’ils s’emploient justement à détruire l’une et l’autre.
Vous avez menti, tout à l’heure. Vous avez prétendu que je présentais les Etats-Unis comme un pays de cocagne. C’est faux. Il suffit de lire ce blog pour y relever de nombreuses critiques, précises et argumentées, que j’ai faites contre ce pays. Contrairement à vous, au passage, qui vous contentez de troller.
Je viens, ici, en revanche, d’expliquer en quoi les Etats-Unis avaient repris le flambeau des humanités, que les Français avaient abandonné. Il faut croire, ce faisant, que je vous aie marché sur les pieds. Il semble que pour certains, dont vous faites partie, il soit obscène de dire du bien des Etats-Unis ; de même qu’il serait indécent de dire du mal de la Russie ; et ne parlons pas de critiquer les fonctionnaires…
Aussi avez-vous cru bon de m’envoyer voir si l’herbe était plus verte en Amérique. Sans, évidemment, vous sentir obligée de contribuer au fond de la discussion, c’est-à-dire d’expliquer en quoi les Américains ne seraient pas respectueux des règles du débat civilisé, ou en quoi les Français le seraient.
En fait, votre réponse même me donne raison. Je n’ai même pas besoin de me fatiguer. Vous me fournissez, spontanément, l’illustration la plus parfaite qui soit de mon argument. Je parle de choses sérieuses, importantes pour l’avenir du pays ; et vous, tout ce que vous trouvez de mieux à faire, c’est de tenter de faire dérailler la conversation au moyen d’attaques personnelles et d’insinuations méprisantes.
L’arrogance, la mesquinerie, le chauvinisme et la xénophobie dont vous faites ainsi preuve est précisément ce dont crève la France. Car vous n’êtes pas la seule, hélas. La petite crotte que vous avez cru bon de me jeter à la figure n’aurait aucune importance, si des millions de Français n’avaient la même attitude.
Des millions de Français jouent, comme vous, au petit facho-communiste dès lors que quiconque croit percevoir quelque supériorité dans un pays un peu plus libre, un peu plus démocrate, un peu plus respectueux du travail et de la science que la France. Et dès lors qu’il y voit un exemple, dont il serait bon de s’inspirer.
C’est en URSS qu’on expulsait les dissidents vers l’Ouest. C’est dans les pays occupés par l’Allemagne nazie qu’on poussait les Juifs vers la sortie, avant de les pousser carrément dans la fosse commune ou dans les fours.
Dans la France contemporaine, des millions de gros malins comme vous, qui font de l’humour pas drôle, prétendent dénier le droit à leur concitoyens qui ne pensent pas comme eux, de partager le même pays.
Et vous savez quoi ? Leurs efforts sont inutiles. Car les Français qui le peuvent partent déjà, sont déjà partis en masse, vers des contrées plus libres, plus respectueuses de l’individu, et où la haine de tous contre tous, enrobée dans l’ironie idiote dont vous nous fournissez ici un bon exemple, n’est pas la règle de vie, sous l’égide d’un Etat étouffant et tyrannique, dont chacun attend qu’il prenne dans la poche du voisin pour lui donner à lui.
Comme en URSS, comme dans l’Allemagne nazie, comme dans la Russie contemporaine, ce sont bien souvent les meilleurs qui partent : les plus créatifs, les plus énergiques, les plus talentueux. En sorte que la France est menacée de se retrouver peuplée d’immigrés haineux, de chômeurs assistés, de retraités voyant leur pension fondre à vue d’oeil, et de fonctionnaires continuant à piller tout ce petit monde, jusqu’à ce qu’il ne reste plus d’argent gratuit des autres.
Bonne chance pour survivre dans un tel pays, Madame duvent. Je suis sûr que lorsque les hôpitaux fermeront trois jours par semaine, et qu’on ne vous fournira plus l’électricité que six heures par jour, faute « d’argent public », vous saurez toujours nous divertir avec vos fines saillies et votre humour dévastateur.
En guise de cerise sur le gâteau, vous insultez deux personnes au lieu d’une, en prétendant que Patrice Charoulet se livre à des flatteries à mon égard ; exactement comme le camarade Achille, qui assurait à Herman Kerhost que j’étais « son maître », parce qu’il avait eu le tort d’apprécier tel ou tel de mes écrits. La jalousie est un vilain défaut, savez-vous ? Ce n’est pas pour rien que l’envie est l’un des sept péchés capitaux.
Et ce n’est pas pour rien que tous les losers de la terre (musulmans, honorables citoyens de « shithole countries », Russes abrutis par mille ans de servage, Français facho-marxistes), concentrent leur haine sur le pays qui a réussi (l’Amérique), et celui qui lui a donné naissance (l’Angleterre). En oubliant, au passage, que la France, elle aussi, présida à l’avènement des Etats-Unis…
En parlant d’Angleterre, les poutinistes et autres cloportes rouges-bruns liront avec avantage ce magnifique discours prononcé mercredi par Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères britannique, pour saluer la riposte unanime des 27 pays du monde libre qui ont renvoyé 151 diplomates-espions dans leur merveilleuse et sainte Russie, suite à la tentative d’assassinat, par le Kremlin, du citoyen britannique Sergueï Skripal et de sa fille, au moyen d’une arme chimique interdite.
Voilà un discours qui dénote l’authentique homme d’Etat. Il suffit de le lire pour comprendre ce qui sépare un Boris Johnson du nain malfaisant Vladimir Poutine, le bien-nommé khuilo par les Ukrainiens.
Le lecteurs attentifs y relèveront une petite pique à l’égard de la France ; les lecteurs honnêtes y reconnaîtront le véritable humour britannique, qui, sous un semblant bourru, cache une authentique affection et une véritable diplomatie. Tout le contraire de l’ironie méprisante que déverse la machine étatique russe à jet continu sur l’Occident, et qui ressemble tellement à l’humour pas drôle de nos gros malins hexagonaux.
@ Robert Marchenoir
Bon, je dois reconnaître que vous avez une qualité tout à fait extraordinaire qui est celle de diriger dans la direction qui vous satisfait le plus, l’expression de vos contradicteurs.
Vous êtes un peu comme le sphex à ailes jaunes…
Alors, et puisque vous êtes utile, je vous suis très reconnaissante de m’avoir donné une occasion de rire, je vous assure que vous êtes mortellement drôle.
Ainsi, et grâce à vous, je commence un week-end de Pâques de la meilleure façon, vous m’avez réjouie par votre remarquable détermination à m’éradiquer…
Je me tamponne le coquillard de vos élucubrations, et me retamponne le coquillard cette fois pour le plaisir !
J’aime bien me tamponner le coquillard, et figurez-vous que même si c’était la fin du monde, vous ne réussiriez pas à me faire oublier les cloches de Pâques et toutes ces fariboles que j’adore parce que je ne suis pas un héros, je suis n’importe qui, n’importe quoi, ce que vous voudrez, mais et c’est là l’incroyable, j’aime la France plus que les Etats-Unis et pour tout dire j’aime la France plus que tout… C’est incroyable, non ? Je devrais me faire soigner, non ?
Il faut se détendre avant le grand chambardement dont vous rêvez ! Joyeuses Pâques Timon d’Athènes !
« Qui sait encore débattre ? »
Pauvre J-L Mélenchon, difficile de lui reprocher de ne pas savoir débattre, mais face à des manifestants déchaînés, l’art de la parole s’avère bien inutile.
Après s’être fait généreusement conspuer par les ultras du CRIF la semaine dernière, voilà maintenant qu’il se fait insulter par les cheminots en colère.
Il y a des jours comme ça où rien ne va, même quand on s’appelle Mélenchon.
Pensez donc, J-L Mélenchon traité de charognard par ses propres « camarades », où va-t-on ?
Comme toujours il a su trouver les arguments pour justifier cette situation pas très glorieuse. Il a expliqué aux journalistes présents que tout ça était la faute de leur « travail de m… ».
Les médias, sa cible préférée, la cause de tous nos maux, à commencer par les siens, bien sûr !
André Gide a résolu un jour pour lui-même cette question, et d’une manière qui ne surprendra pas ceux qui sont un peu au courant de sa vie. Au moment des Nouvelles nourritures, on surprend le maître qui répond à Jean Amrouche — un disciple passionné —, qui venait de lui faire un éloge bien senti de Claudel : « Je ne peux plus et ne veux plus causer qu’avec des gens qui soient de mon avis. »
A quoi je veux rattacher cette phrase de Simone Weil, qui m’avait un peu étonné quand je la découvris la première fois, et que je vais citer ici de mémoire : « A quoi bon expliquer ? Comprendre vaut mieux. »
Pour éclairer, si j’ose dire, ces deux phrases, je veux ajouter le titre d’un livre, titre que je trouve très beau, et dont j’ignore s’il est de l’auteur ou de son éditeur : je veux parler de Chaque homme dans sa nuit, un roman de Julien Green.
Il me semble que seules l’amitié, la bienveillance — j’y reviens —, l’admiration aussi, surtout l’admiration, peuvent briser l’isolement, et, ce faisant, apporter à la pensée les nourritures dont elle a besoin, faute de quoi elle va dépérir.
Autant vaut dire que je crois tout débat inutile.
Plus on est dans une atmosphère de liberté, plus on acquiert une capacité à débattre. On peut d’ailleurs penser que plus on aime ou sait ou les deux, débattre, plus on aimera la liberté. Cercle vertueux.
Et vicieux dans le cas contraire ! Il me semble que le site de notre hôte, d’autres au cas où ils existeraient, une certaine liberté du net et l’exemple américain peuvent aider. A propos de nos amis d’Outre-Atlantique :
http://www.uzine.net/article48.html