Qui est vraiment étonné ?

Dans n’importe quelle réunion de famille, au sein du cercle amical le plus choisi, si on enregistrait les propos à l’insu des participants, ils seraient sans doute effarés en prenant connaissance après de ce qu’ils avaient osé dire ou de ce dont ils avaient cru pouvoir plaisanter.

Mais avec Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, Jean-Michel Goudard, Claude Guéant, Pierre Giacometti et autres, nous ne sommes pas n’importe où mais au coeur du pouvoir, quand celui-ci est persuadé de pouvoir dialoguer en toute confiance, dans un entre-soi propice aux confidences et aux aigreurs (LCI, France 5). Propice aussi, de la part de certains, à une courtisanerie appuyée. Ne nous leurrons pas. Les phénomènes de cour n’ont pas existé que sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Même si Patrick Buisson a un avocat qui est un parfait honnête homme plaidant, au figuré, pour lui, sa cause semble de moins en moins crédible puisque l’ancien président de la République, si P.Buisson avait eu le droit d’enregistrer pour ses notes écrites du lendemain, n’aurait pas manqué de le faire savoir. On voit mal l’intérêt qu’il aurait eu à mentir sur ce plan (Le Monde).

Il faut donc admettre qu’il convient de rajouter au personnage sulfureux que les médias ne cessent de décrire sur le plan idéologique, une pincée de soufre tenant à un enregistrement d’échanges avec le président de la République, à l’insu de celui-ci et de ceux qui l’entouraient.

Ce n’est pas beau, ce n’est pas élégant. Henri Guaino a raison : « c’est déloyal ».

Mais pourquoi ne suis-je pas empli d’une indignation démocratique aussi intense que celle que beaucoup ressentent ?

Parce que si on élimine les ragots, les rumeurs, les racontars et les sournoises hostilités – Carla Bruni-Sarkozy à La Lanterne ! – tout ce qui peut être affirmé une fois qu’on n’est plus sous l’emprise du maître, il reste quoi ?

Trois ministres jugés catastrophiques. Pour l’un d’eux, Michèle Alliot-Marie, c’est bien vu.

On apprend que Nicolas Sarkozy n’a jamais pensé à nommer Jean-Louis Borloo comme Premier ministre et que le seul qui aurait pu remplacer à ses yeux François Fillon était Alain Juppé. Mais le président avait l’habitude de Fillon et il l’a gardé.

Surtout, on plonge à nouveau, sur un mode mineur il est vrai, dans une atmosphère où on comprend bien que le souci dominant est de « sauver sa peau judiciaire » et d’empêcher le développement des procédures dangereuses pour les personnalités dans cette sphère de l’Etat où on a été si longtemps accoutumé à ne jamais rien craindre des magistrats. Des juges ? Vous plaisantez : des petits pois !

On regrette alors le départ de Claude Guéant de l’Elysée parce qu’il sera remplacé par Xavier Musca qui n’offre pas les mêmes garanties d’immoralité civique et procédurale.
On déplore que le garde des Sceaux Michel Mercier, si « calamiteux », n’ait pas été renvoyé parce qu’il n’est pas assez sûr probablement pour la mission d’étouffement qu’un bon ministre de la Justice se doit d’assumer sous Nicolas Sarkozy, au regard de sa conception étrange de l’état de droit partagée, il est vrai, par certains magistrats dont Philippe Courroye.

C’est à peine nauséabond mais surtout on n’apprend rien. Comment les anciens ministres et les personnalités qui ont connu de près le quinquennat peuvent-ils aujourd’hui protester et feindre de découvrir des impuretés aussi scandaleuses, alors que l’épisode Buisson n’est que la suite logique, atténuée, ridicule, éclairante d’un quinquennat qui avait maltraité durement la démocratie et la Justice ? Ils seraient stupéfiés maintenant de ce qu’ils ont couvert et validé hier et qui était infiniment plus grave que ces enregistrements opérés par un Buisson passionné d’Histoire et par les secrets ?

Ce qui se passe dorénavant n’est qu’une souris choquante sortant d’une montagne transgressive sans mauvaise conscience. Grâce à Buisson, cependant, on n’est même plus dans les coulisses mais dans ce qui les précède. Dans ce qui inspire les manoeuvres, élabore les plans et projette les mauvais coups. Juste avant, si j’ose dire.

Enfin, pour être franc, je m’attendais à pire, ayant détesté la vulgarité du comportement présidentiel et la tonalité sans allure ni décence du quinquennat terminé par une défaite en 2012. J’étais persuadé que nous aurions du Nixon en plus hard. Alors que, tous comptes faits, pour la forme, nous avons écouté du soft.

Mais sans doute le plus triste est-il que personne ne soit vraiment étonné.

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  1. Les enregistrements Buisson ouvrent la voie à l’ère des réunions paranoïaques qui existent déjà dans la mafia sicilienne ou autres organisations de grand banditisme et réseaux criminels, chaque participant doit laisser son portable à l’entrée avec fouille intégrale…

  2. J’étais persuadé que nous aurions du Nixon en plus hard.
    Mais Nixon, malgré tout ce qu’on a pu lui reprocher, a été un grand président, lui…

  3. Sauf erreur de ma part, les bandes de Buisson avaient été saisies dans le cadre d’une enquête judiciaire.
    Dans cette médiatisation du voyeurisme et du trou de la serrure, la question qui se pose est moins celle du contenu que celle de la mise à disposition des médias de scellés judiciaires. Sans doute pas Buisson et son conseil.
    Au-delà de la morale (« c’est pas bien d’avoir fait ça ») et de la trahison de la confiance que ces enregistrements à l’insu des autres – en tout premier lieu du président de la République au sein même du palais de l’Élysée – représentent, la question qui reste est bien : au profit de qui, dans cette période électorale, ces fuites ont-elles été organisées et, en corollaire, par qui ?

  4. Catherine A. une mauvaise série

    Ah c’est sûr que ça vole plutôt bas mais ne désespérons pas trop et attendons la suite.

  5. Alex paulista

    Pour l’instant, le contenu et le procédé font surtout passer Buisson pour un imbécile.
    Le couple Sarkozy est plutôt montré sous un jour sympathique. Les remarques de l’ancien président sont plutôt de bon sens.
    … qui était infiniment plus grave que ces enregistrements opérés par un Buisson passionné d’Histoire et par les secrets.
    Vous semblez minimiser la gravité de ce qu’a fait Buisson. Enregistrer le Président de la République à son insu, c’est TRES GRAVE. Pour moi ça mérite de la prison ferme. Les juristes de ce blog pourront probablement m’éclairer.
    Pourquoi pas la déchéance de nationalité ? Ce serait rigolo d’expliquer par l’exemple à ce membre de l’extrême droite quel type de crime/délit peut faire perdre la nationalité, et comment les citoyens de toutes les origines doivent être égaux devant la loi.
    Il y a probablement d’autres bandes. Je suis partagé entre la curiosité de les entendre et la conviction qu’elles devraient être détruites.

  6. Il se dit que les bandes magnétiques avaient été saisies par la justice dans le cadre de l’affaire des sondages de l’Elysée. Si cela est avéré, on n’ose imaginer une revanche des ‘petits pois’ ? On a parfois du mal à cerner d’où proviennent les fuites. Mais cela n’exonère en rien Monsieur Buisson de sa responsabilité pour son comportement malhonnête.

  7. Cher Philippe,
    Effectivement c’est du soft.
    Les nouvelles technologies permettent d’enregistrer un vol de mouche en étant situé à 300 mètres sous terre et sur un rayon de trois kilomètres. Ce qui signifie qu’il n’existe pas un seul endroit dans Paris où l’on puisse ignorer la moindre conversation.
    Avec une simple radio et cela depuis des décennies il est possible d’en faire de même.
    Nous attendons les révélations de Bernadette qui pourrait apporter du plus hard sur certains comportements…
    J’imagine qu’une fouille au corps devra être pratiquée avant chaque rencontre ou chaque conseil ministériel ou diplomatique.
    Petite clé USB, petite clé USB circule dans la nature… De nombreux journalistes enregistrent en permanence. Oh, gmp3 quand le doute s’installe. De nombreux politiques sont tenus par les bourses, et non des moindres et les journalistes se tâtent pour les décharger au meilleur moment.
    Qui va suivre la mode…
    Bernadette, Valérie, Julie, Najat, Delphine, Christiane, l’ex de Julie, Ségolène, Martine, Joyce et les autres…
    Les trompettes de la renommée n’ont pas fini de sonner. Fides est perdue.
    françoise et karell semtob

  8. Jean le Cauchois

    Je ne suis pas vraiment étonné, ni triste d’ailleurs… Nous sommes un mercredi et la page 2 du Canard Enchaîné est connue de tout le monde politique depuis hier après-midi, relayée par tout le monde médiatique disons jusqu’à samedi soir, et Laurent Ruquier doit déjà chercher un interlocuteur UMP ou proche pour son émission ONPC avec Aymeric Caron… Dès lundi / mardi prochain, nous aurons un autre sujet de polémique. Pendant ce temps, la dette de l’Etat continuera à augmenter et la politique internationale de la France ne deviendra pas plus lisible… Par contre, la Chine continuera son implantation de nouveaux instituts Confucius en France… Le réveil sera brutal mais les médias auront bien joué au Buissongate, au Copégate, au Cahuzacgate… et le Canard continuera à paraître tous les mercredis, pardon, tous les mardis…

  9. Alex paulista

    @ Valerie | 05 mars 2014 à 17:33
    Non, ce que vous proposez ne fait que brouiller les communications, mais n’empêche en rien un téléphone de fonctionner en mode dictaphone. Bien au contraire, cela garantit que l’enregistrement ne sera pas perturbé par un appel impromptu, comme si l’appareil était en « mode avion ». Et on peut toujours se munir d’un dictaphone avec carte de mémoire. Certains ont aujourd’hui la taille d’un porte-clé et intègrent même une petite caméra.
    Encore heureux que le brouillage soit interdit: il est interdit d’émettre dans les fréquences réservées aux télécoms.
    Non, les seules solutions restent la confiance et la garantie de recevoir une sanction très sévère pour de tels agissements.
    Comme dans la Mafia, me direz-vous…

  10. hameau dans les nuages

    Monsieur Buisson joue petit bras ; un vague magnétophone à cassettes de 50 euros qui secoue la classe politique laquelle n’a pas poussé de grand cris d’orfraie au sujet des écoutes de nos amis américains.
    http://www.lepoint.fr/monde/espionnage-les-europeens-somment-washington-de-s-expliquer-01-07-2013-1687590_24.php
    « Entre partenaires, on n’espionne pas ! » a lancé dimanche au Luxembourg la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding.
    Oui, c’est même très vilain.
    Bouh!

  11. Excellente semaine pour Sarkozy.
    Copé touché, peut-être coulé, et une affaire Buisson qui donne à l’ancien président une nouvelle occasion en or de jouer les victimes sur le grand air de la trahison, son attitude de prédilection efficace pour attirer la sympathie.
    Les dégâts pour lui sont limités, puisque pour l’instant les enregistrements de Buisson n’apportent aucune révélation fracassante, et, étrangement, rappellent même par leur banalité ce documentaire tourné à l’Elysée par une amie de Carla Bruni Sarkozy.
    Oui, vraiment, une excellente semaine.

  12. Cette affaire, que je qualifierais de tempête dans un verre d’eau et qui sera oubliée dans une semaine, remplacée par le prochain épisode de l' »affaire ukrainienne » (autrement plus importante) ou autre chose, est du pain bénit pour les chaînes infos (BFM et iTélé) pour plusieurs raisons.
    – Cette affaire est digne d’un mauvais film d’espionnage.
    – Elle concerne la droite. Donc, la gauche, pour laquelle les chaînes infos roulent, peut s’en donner à coeur joie.
    – Elle touche Sarkozy. Donc, elle est bienvenue pour Hollande qui souhaite un face-à-face avec M. Le Pen, contre qui il est sûr de gagner.
    – Elle sort à trois semaines des élections qui seront sûrement perdues par la gauche
    – Elle permet, une fois de plus, d’éviter au gouvernement et donc aux chaînes d’infos, d’avoir à parler des sujets importants qui embarrassent le gouvernement.
    Comme par exemple :
    « Ukraine : Abracadabra, l’UE débloque 11 milliards d’euros ! »
    http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-abracadabra-l-ue-debloque-11-milliards-d-euros-05-03-2014-1797973_24.php
    Comment justifier qu’on demande à des pays membres de l’UE de se serrer la ceinture en appliquant des politiques d’austérité qui répandent la misère et financer un pays extra européen, qui n’a pas de gouvernement stable, rongé par la corruption et dont on a dit qu’il ne rentrerait pas dans l’UE ?
    C’est clair, parler des « petites affaires » qui concernent le précédent gouvernement est beaucoup plus important pour l’avenir de notre pays…

  13. Ces écoutes « sauvages » ne sont que des morceaux choisis pour amuser la galerie. Ce « coup fourré » au détour d’un Buisson n’a d’autre but que de complaire à Sarkozy qui montre jusqu’où va sa « machiavélique » ambition qui n’avait jamais renoncé mais trouvé dans l’annonce de son renoncement le meilleur pis-aller, et se donne à présent pour horizon l’élection présidentielle, avant que de mettre d’autres menaces à exécution qu’on espère inversement proportionnelle à sa stature, plus déloyales encore !

  14. Perplexe-gb

    On s’indigne de Buisson, mais il faut se méfier de son entourage et Sarkozy devait savoir que tout est toujours répété. Je ne sens pas la:démocratie inquiétée par cette affaire… Par contre je suis scandalisé par l’affaire de la jeune russe à qui on a demandé de surveiller la manif pour tous. Scandalisé par la réaction des commissaires qui disent qu’il n’y a rien de plus normal. On a aussi ce retraité de l’informatique arrêté de façon sauvage en pleine ville. La police et ses procédés m’inquiète. J’aimerais une surveillance accrue des casseurs et des dealers. À mon avis leur arrestation aurait gêné bien des gens ou responsables politiques. La diffusion des enregistrements de Buisson est tout aussi malhonnête, ce n’est pas Buisson qui les a remis à la presse, ils ont été saisis par la police qui en a fait des manipulations.
    Valls lâche la bride à ses troupes, en cela il est dangereux. Se cacher derrière des enquêtes est de la plus pure hypocrisie.

  15. Il m’avait semblé que ces enregistrements avaient été saisis dans le cadre de l’enquête judiciaire concernant les sondages dispendieux demandés par M. Buisson.
    Hier, dans l’émission C dans l’air de Calvi, à laquelle participait notre hôte, Raphaëlle Bacqué du Monde a précisé que M. Buisson avait lui-même réparti (par « sécurité ») ses enregistrements entre membres de sa famille et amis avec lesquels il se serait fâché. Et donc que ce serait l’un de ces détenteurs qui aurait décidé d’en diffuser une partie, a priori pas trop gênante pour l’ancien président de la République.
    La question demeure : qui, dans la période actuelle, avait intérêt à cette diffusion et pour quels motifs. En l’espèce les services judiciaires ne sont aucunement en cause mais ne vont pas manquer de s’intéresser au sujet.

  16. Votre haine de Sarkozy m’étonnera toujours. Je ne vois toujours pas en quoi il est pire que les autres (vous voulez qu’on parle des écoutes de Mitterrand ?).

  17. moncreiffe

    Cette affaire est à la fois grave et dérisoire. Grave parce que les agissements de Patrick Buisson sont moralement condamnables et pénalement répréhensibles. Dérisoire parce qu’aucun secret d’Etat n’a été révélé. On savait déjà que Nicolas Sarkozy était entouré d’individus médiocres, grossiers, serviles et fourbes.
    Cette affaire, ainsi que les interventions grotesques de Jean-François Copé et le changement de coiffure de Nathalie Kosciusko-Morizet, confirme que la droite française est toujours et restera longtemps encore « la droite la plus bête du monde ». Guy Mollet avait vu juste.
    Quel contraste avec l’attitude de Jean-Pierre Bel (Président du Sénat) qui vient d’annoncer qu’il ne se représentera pas aux élections sénatoriales en septembre !

  18. Quel intérêt présentent ces règlements de comptes chiraco (Le Point/Pineau) – sarkozystes au regard de la surveillance renforcée ce la Commission européenne sur nos finances… Très intéressant ce constat qu’il n’y a plus de différences entre médias de gauche et médias de droite… tous communiant dans la même culte de l’insignifiance (cf. Le Point interviewant le fils de Buisson !).

  19. « J’étais persuadé que nous aurions du Nixon en plus hard. »
    Vous n’avez pas apprécié la vulgarité de Nicolas Sarkozy, et vous avez eu raison. Toutefois sur le plan de l’action politique européenne il s’est montré efficace, trop efficace, c’est d’ailleurs ce que je lui reproche.
    Par contre François Hollande devait « contraindre » Angela Merkel à revoir les accords financiers et l’ « obliger » aux eurobonds, on sait ce qu’il en a été.
    Le fait qu’Angela Merkel ait reçu de façon ostentatoire Sarkozy il y a peu, est un joli pied de nez à Hollande, fait avec la délicatesse dont elle est capable.
    Quant à comparer Sarkozy à celui qui représente pour vous le presque pire c’est-à-dire Nixon, vous allez un peu trop loin.
    Nixon fut un excellent président des USA, l’histoire le dira.
    Bon d’accord il avait une « sale gueule », et la gauche US, c’est-à-dire les démocrates, ne s’est pas privée de le moquer sur ce point. Le fameux « achèteriez-vous une voiture d’occasion à cet homme-là ? », si caractéristique des attaques ad hominem dont la gauche est friande.
    Ceux qui ont acheté une Ve république d’occasion à François Hollande sur sa bonne mine et son sourire béat, sont bien gâtés avec le service après-vente !!

  20. Fabrice DOUAIS

    Votre billet commence bien puis semble déraper vers de l’antisarkozysme un peu lourdaud.
    Cela ne me surprend pas une seconde, car de la gauche à la droite, chacun y va de sa petite interprétation quant aux agissements du félon, à ses motivations, lesquels, de fait, mènent à des délires plus ou moins étayés.
    Non, ce qui me surprend, c’est que je n’ai vu, ni lu, ni entendu personne critiquer le journal ayant diffusé ces « torche-cul », et repris en masse par l’intelligentsia médiatique.
    Je trouve que ces temps derniers, entre atteintes à la vie privée et atteintes au secret de l’instruction, la presse oublie quelque peu sa déontologie. Mais en a-t-elle déjà eu une ?
    Comme les avocats – que vous citez dans votre billet -, les quotidiens et hebdomadaires papiers s’adressent à leurs clients.
    La presse est d’une mauvaise foi sans nom selon son étiquette et son sujet à traiter.
    Comme l’avocat, elle ne cherche pas la vérité mais plaide pour le bien de son client qui, rappelons-le, rémunère.
    Car sous le noble prétexte d’informer, la presse court à la chasse au scoop, dont l’intérêt n’aura d’égal que la puissance du « buzz » provoqué, un peu comme l’avocat refaisant le procès sur les marches d’un palais
    Où est l’information dans cette fange politico-médiatique ? Et la vérité ? Celle nécessaire au bien-être des citoyens ?
    Et qu’est-ce qui est le plus déloyal ? Le plus ignoble ?
    Le papier crasseux et sans d’intérêt d’un canard relayant la crasse d’un homme malhonnête que toute la presse auréole d’un coup de traîtrise tout en continuant d’arroser la France de ses immondices ou bien les seuls agissements de cet homme ?

  21. Xavier NEBOUT

    Là, je suis F. Boizard.
    « J’étais persuadé que nous aurions du Nixon en plus hard. » dites-vous. Et pourquoi donc étiez vous persuadé si ce n’est par votre aversion pour Sarkozy ?
    Le hard, ça va faire deux ans que des magistrats véreux le cherchent en vain.
    Et s’il n’existait pas ?

  22. Bonjour,
    « Ils se sont tant aimés pour préparer ensemble des coups tordus ».
    Non je ne suis pas étonné.
    P. Buisson est-il le Judas du maître qui se prenait pour un Jésus ?
    Alors ne fallait-il pas que la teneur des propos outrecuidants de NS à l’égard de ses proches, amis, ministres, visiteurs soient connus de tous les Français ?
    À l’exception bien sûr de la vie intime des époux Sarkozy.
    Encore une fois c’est la République qui est humiliée. N. Sarkozy comme F. Hollande ont dégradé la fonction présidentielle.
    Question : pourquoi P. Buisson n’est-il pas en ce moment dans les bureaux de la DCRI ?

  23. Breizmabro

    « …alors que l’épisode Buisson n’est que la suite logique, atténuée, ridicule, éclairante d’un quinquennat qui avait maltraité durement la démocratie et la Justice (…) »
    Question maltraitance, du temps de Mitterrand, on en a vu d’autres : ses deux familles entretenues par nos impôts, son indéfectible(sic) amitié avec Bousquet, l’autre Buisson, les suicides de ses proches collaborateurs, les écoutes téléphoniques illégales pour connaître ce que disait le Tout-Paris après la naissance de sa fille, et j’en oublie probablement (qu’a fait la Justice ?).
    J’espère pour Hollande qu’il n’y a pas un petit Buisson à ses côtés ! Quoique, pour le croustillant… et pour les débats des ministres sur « le savaient-ils ou pas, très tôt » que Cahuzac avait un compte en Suisse, dommage…
    Bref votre haine de Sarkozy vous égare une fois de plus, vous n’êtes plus rationnel dès que son nom s’inscrit quelques part.
    Restons calme, ce ne sera pas la dernière histoire glauque à alimenter nos – chers – journaux.
    Et pendant cet intermède que deviennent Poutine et Obama, ils continuent leur partie d’échecs grandeur nature ? On ne sait plus nos – chers – journaux étant tellement affairés derrière les trous de serrure.

  24. Catherine JACOB

    « il reste quoi ? »
    Pour l’instant !
    « Alors que, tous comptes faits, pour la forme, nous avons écouté du soft. »
    Pour l’instant !
    ——————————
    @Robert | 05 mars 2014 à 17:08
    « Sauf erreur de ma part, les bandes de Buisson avaient été saisies dans le cadre d’une enquête judiciaire.
    Dans cette médiatisation du voyeurisme et du trou de la serrure, la question qui se pose est moins celle du contenu que celle de la mise à disposition des médias de scellés judiciaires.
     »
    Exactement ! Surtout en cette période préélectorale !

  25. Catherine JACOB

    Code de procédure pénale :
    Article 100-7
    Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 – art. 5 JORF 10 mars 2004
    Aucune interception ne peut avoir lieu sur la ligne d’un député ou d’un sénateur sans que le président de l’assemblée à laquelle il appartient en soit informé par le juge d’instruction.
    Aucune interception ne peut avoir lieu sur une ligne dépendant du cabinet d’un avocat ou de son domicile sans que le bâtonnier en soit informé par le juge d’instruction.
    Aucune interception ne peut avoir lieu sur une ligne dépendant du cabinet d’un magistrat ou de son domicile sans que le premier président ou le procureur général de la juridiction où il réside en soit informé.
    Les formalités prévues par le présent article sont prescrites à peine de nullité.
    ———————–
    Rien ne paraît précisé relativement à la mise sur écoute du président de la République et de son premier cercle par l’un d’entre ses proches collaborateurs se prenant pour le majordome de ‘Mamie Zinzin’ soit dit pour citer les guignols.

  26. Savonarole

    A Aurillac personne n’est étonné…
    – Bruxelles s’exaspère de l’attitude de la France qui balaie de la main toute recommandation.
    – Le sondage de dimanche prochain du Fig Mag montre un Hollande à 17%… et Ayrault itou, une bouée pour deux, la tasse est prévisible.
    – Un recul du chômage de 0,01% fait chanter l’Internationale à des ministres déjà éreintés, usés, disqualifiés… Grotesques Sapin et Cazeneuve. Moscovici a suffisamment de classe pour se taire tellement il est contrit. Leur schmilblick est inopérant. Tout foire lamentablement.
    Alors, là-dessus on nous enfume avec Buisson, c’est l’histoire du siècle ! Ben voyons ! BFMTV est irrésistible avec son Apolline de Malherbe et son Thierry Arnaud. Et Ruth, ah Ruth, dont seuls les décibels sont compréhensibles : thyroïde mal réglée.
    Quand on songe au libidineux Mitterrand qui écoutait en douce Carole Bouquet, on s’étonne de l’indignation des socialistes.

  27. J’ai comme l’impression que les journalistes dans leur ensemble avaient un compte à régler avec Buisson. Ca ne me dérange pas, je trouve un peu fort qu’il vole des secrets d’Etat et les confie comme s’ils étaient les siens à ses proches et à ses amis.
    Mais surtout, j’ai aussi comme l’impression que les journalistes se dépêchent de se démarquer de lui pour qu’on ne les confonde pas avec lui, car lui aussi c’est un journaliste, et il n’est pas le seul à avoir joué les éminences plus ou moins grises auprès des politiques. Cette affaire dévoile une fois de plus la manière dont journalistes et personnalités politiques mélangent complètement leurs billes de nos jours. Si au moins elle pouvait faire du tort à ces pratiques détestables. Mais j’en doute.
    Les Français sont quand même bizarres, à croire les sondages : ils rêvent de Sarkozy ou de DSK à l’Élysée. On dirait qu’ils sont incapables de percevoir les qualités d’hommes de la nouvelle génération, et qu’ils leur préfèrent les turpitudes de ceux d’antan. Mais c’est peut-être la presse qui nous fait croire ça. Elle-même semble ne lorgner que du côté des vieux chevaux sur le retour, et calculer leurs chances de résurgence.

  28. Michelle D-LEROY

    Oyez oyez braves gens, les élections municipales sont dans trois semaines, la gauche est vertueuse, la droite magouilleuse et Sarkozy le pire homme que la France ait jamais connu… attention Français soyez attentifs à votre vote.
    La propagande est en marche : hier, les loyers étaient en baisse et le chômage encore il y a moins d’une semaine en hausse serait aujourd’hui en légère baisse ce matin.
    Par contre, pas un mot de la tentative d’espionnage de la « manif pour tous » par la police via une jeune étudiante russe qui faisait hypokhâgne et avait fait la demande de naturalisation, non, pas un mot dans les journaux de la presse parlée. Tout le monde n’est une Femen qui fréquente une journaliste influente pour gagner sa nationalité française…
    Par contre encore, M. Hollande qui va au dîner du Crif accompagné de ses ministres, après que d’autres ministres ont fêté la fin du ramadan à la mosquée, cela est répété à qui veut l’entendre… normal, tout sauf cette vieille religion catholique ringarde.
    Et l’apothéose : les écoutes Buisson après l’affaire avec le Sarko bashing. Je ne vois rien d’autre que rétablir la peine de mort pour se débarrasser de celui qui a tant sali la France et ses institutions.
    Incroyable comme les médias à la botte du régime nous roulent dans la farine.
    Vive la République socialiste soviétisée.

  29. Monsieur Bilger, vous qui avez été « de la boutique », ne pensez-vous pas que nous devrions nous poser des questions sur l’origine des fuites liées à cette affaire, dans la mesure où il semblerait que ces bandes aient été détenues par les services judiciaires suite à diverses perquisitions opérées dans le cadre des sondages de l’Élysée ?
    Dans cette hypothèse la divulgation de ces informations – violant le secret de l’instruction – leur serait imputable.
    Donc, les gens qui poussent des cris d’orfraie à propos de cette affaire (y compris des gens très haut placés) ne sont-ils pas les premiers responsables de ce qui arrive ?

  30. Rédigé par Monsieur Alex paulista le 05 mars 2014 à 17:48
    Completement en accord avec votre commentaire sur cette pratique honteuse.
    Je souhaite que cet odieux personnage ecope d’une decheance des droits civiques.
    Rédigé le 05 mars 2014 à 20:54
    Merci pour ces precisions… En effet, je pense meme que ma tablette offre la possibilite d’enregistrer sans etre equipee de la 3G 🙁
    Avant de reprendre le fil de ma lecture, une derniere pour la route…
    https://www.google.co.uk/search?q=quel+sale+bonhomme&oq=quel+sale+bonhomme&aqs=chrome..69i57j0l3.5960j0j4&sourceid=chrome&espv=210&es_sm=122&ie=UTF-8

  31. Clafouchtra

    « …Le hard, ça va faire deux ans que des magistrats véreux le cherchent en vain. »
    Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 mars 2014 à 12:02
    Voulez-vous dire que s’ils n’étaient pas véreux, ils le trouveraient ?
    Nous sommes d’accord.
    ……………………………..
    Par ailleurs on a enfin la preuve que Wikipédia est truffée d’erreurs :
    « …il demeure cependant un collaborateur très écouté du nouveau président de la République… »
    y est-il écrit à propos du cher PB (non, pas notre hôte, pas non plus celui du Monde en actions, l’autre, le PB ardent).
    C’est juste le contraire !
    ……………….
    « Vive la République socialiste soviétisée. »
    Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 mars 2014 à 13:32
    Je vois que vous commémorez avec émotion le 61ème anniversaire du décès du Petit Père des Peuples.
    Modérez cependant votre enthousiasme : vous avez 24h de retard. Vous risquez quelques années de Goulag à régime sévère.
    On passe pour cette foi(s), mais soyez plus attentive et plus réactive l’an prochain. Sinon…

  32. @Clafouchtra
    Je vois que vous commémorez avec émotion le 61ème anniversaire du décès du Petit Père des Peuples.
    Des témoins dignes de foi l’ont pourtant vu faire du scouteur rue du Cirque, à deux pas du Kremlin…
    A moins que nous ne parlions pas du même.

  33. Les gars de Mediapart en bavent !
    Avoir le verbatim des réunions en petit conseil, avec l’intonation, les sarcasmes, les jurons, pétaing, j’en rêve ! doit dire Edwy Plenel.
    Mais là, trop fort, la bande est captive.
    On ne m’enlèvera pas de l’idée, quelles que soient les dénégations de l’ancien président, que le procédé bénéficiait de son consentement tacite, au motif que les présidents-modèles de la grande Amérique enregistraient tout pour l’Histoire.
    Alors à entrer dans l’histoire, autant y mettre tout !

  34. Jean Pierre

    Votre anti-sarkozysme binaire rend caduques toutes vos observations de ce billet.
    Le principe de déloyauté à l’égard de Sarkozy semble évident. Pour autant, en quoi se distingue-t-il de ceux qui rédigent des livres politiques basées sur des off censés justement le rester. Giesbert en est un excellent exemple.
    De la même manière, vos amis journalistes TV ne se gênent pas pour filmer « en toute discrétion » leurs proies alors que ces derniers sont pour la majorité d’entre eux d’honnêtes gens qui n’ont comme unique faiblesse que refuser la conversation.
    On comprend bien que la raison unique de la publication de ces enregistrements est dans la volonté de détruire Buisson et de lui retirer tout lien avec Sarkozy.
    C’est réussi.

  35. Voilà ce qui s’appelle se faire avoir comme un bleu ! Comment peut-on faire preuve d’une telle naïveté au sommet de l’Etat en acceptant qu’une personne « non autorisée » à participer à des échanges relevant des prérogatives du pouvoir. Le résultat c’est que l’homme de l’ombre dissimulait dans ses habits de traître un dictaphone lui permettant de garder trace orale d’échanges lui permettant, au cas où, d’exercer d’éventuelles pressions et autres manipulations dans le but de satisfaire ses visées et de protéger ses arrières. En faisant de lui son éminence grise, NS s’est donc exposé à être manipulé par un conseiller qui s’est en fait comporté comme un Judas. Pour l’instant les révélations sont tout à fait quelconque, auront-elles une suite ? Il est a espérer que cette affaire, une de plus qui ne redore pas le blason de la droite, soit l’occasion de remettre de la rigueur où il en faut car pour l’instant tout cela relève d’un certain amateurisme inconcevable à ce niveau de l’Etat. En plus de la liste interminable de conseillers de tous acabits qui pullulent dans les couloirs, faut-il qu’un chef d’Etat se fasse en plus assister d’un gourou sur sa simple bonne mine ?

  36. Bonjour Philippe Bilger,
    « Qui est vraiment étonné ? »
    Depuis quelque temps nous assistons à un véritable récital des pièces de Molière.
    Après l’indignation de J-F Copé sur le livre « Tous à poil » on pense à Tartuffe et sa célèbre tirade « cachez ce sein que je ne saurais voir »
    Avec les enregistrements effectués à l’insu du président, les fourberies de Scapin sont avantageusement remplacées par celles de P. Buisson.
    Mais hélas cela fait bien longtemps que l’on n’est plus au siècle des lumières.

  37. Hier, la France a été quasiment mise sous tutelle par l’Union européenne.
    No comment de nos flamboyants journaleux !
    Hier, Angela Merkel s’entretient directement avec (Ras)Poutine. Où est F.Hollande ? Au Cirque ? La saison chez Bouglione est finie, il me semble.
    No comment des mêmes.
    Hier, il y avait un rassemblement de l’UMP. Aucun commentaire de fond à part un micro-trottoir de militants dépités du Buisson.
    Par contre des éditions spéciales BFMTV
    « Sarkozy espionné » toute la journée !
    Idem sur i-Télé qui en a presque oublié de parler de l’exploit des Bleus (si, si, ils ont mis deux buts à l’adversaire. Waouh !)
    Par contre un « C dans l’air » avec vous Philippe, qui aviez le petit sourire en coin des bons jours d’anti-sarkozisme et M. Thréard qui semble tenir plus d’informations que les autres, mais qui ne les lâche pas. On garde ses billes pour la semaine prochaine ?
    Ajouter à cela, la sortie ridicule des flamboyants du gouvernement (Savonarole, je vous rejoins) sur tous les plateaux télé pour nous dire que la France va beaucoup mieux…
    Ecœuré le Ledun !
    Municipales ; l’abstention va te mettre la totale, méfie-toi !
    Pas de vague UMP, pas de sauvetage du PS.
    FN en avant !! Attaque !!
    Il va y avoir des lendemains d’élection douloureux. Les perroquets de plateaux de télévision en porteront une certaine responsabilité.
    Que disait Coluche en se moquant du JT ?
    « Si c’est tout ce que tu as à dire, tu n’as qu’à fermer ta g… »
    Je suis assez d’accord.

  38. S’il restait un étonnement, ce pourrait-être celui-là :
    – Un conseiller ne doit-il pas, c’est son devoir, bien comprendre le monde qu’il conseille.
    Il doit être sûr, il doit pouvoir vérifier en réécoutant, ramener tout détail important au détour d’une conversation, afin de ne pas être obscène, rester professionnel…, il est l’oreille avant d’être une voix qui s’entende.
    C’est la voix de Buisson dans les enregistrements qui est étonnante…
    Que l’autorisation de l’entente passe par la mémoire personnelle, celle de Buisson, plutôt que par la bande magnétique autorisée ou pas, voilà ce qui pourrait faire finalement de l’étonnement.
    Buisson connaissait-il vraiment Sarkozy, et pourquoi se connaissaient-ils autant bien que la mémoire de Buisson suffisait ?
    Entre concours d’obscénité les procès, eux, seront peut-être étonnants.
    Je suis impatient de savoir comment la Justice fera avec le « vol » de secret, comme pas d’avance avec la violation de… on savait presque déjà, comme vous dites !

  39. calamity jane

    Un proche, anciennement très proche, vraiment très proche, en tous lieux, de J.C. est resté cloué de rire en apprenant la fameuse nouvelle des enregistrements volés…
    « On ne nous dit pas tout » !

  40. Frank THOMAS

    Il est vraiment désolant, Philippe, de vous voir tomber à ce degré de radotage et de médisance.
    Votre billet est déjà un modèle de mauvaise foi et de déformation intentionnelle des faits et des intentions.
    Mais vos interventions d’hier dans l’émission d’Yves Calvi ont vraiment comblé la mesure.
    Jusqu’à vos rictus que vous ne parveniez même plus à maîtriser au point d’en être gênant.
    Quel dommage que vous n’ayez pas le caractère de votre intelligence !
    Et ce ne sont pas vos boursouflures de style (« impuretés scandaleuses », « montagne transgressive ») qui peuvent redonner de la hauteur à ce qui, à l’évidence, n’est que l’expression d’une aigre frustration.

  41. « Pour l’un d’eux, Michèle Alliot-Marie, c’est bien vu. »
    PB
    Cette femme, c’est de la bêtise en bâton. Ne fumant pas, elle semble pourtant toujours impeccablement raide.
    Étonnant, non ?
    Je ne lui jette pas la Pierre, plutôt le.
    AO

  42. L’étonnant dans cette histoire, c’est que si l’on crie à juste titre au scandale pour les méthodes de Buisson, personne ne s’élève contre la nouvelle plate-forme d’interception des communications qui transforme l’Etat et un certain nombre d’agents publics, mais travaillant dans le plus grand secret, en Buisson en puissance pour chacun d’entre nous.
    L’histoire de la jeune Russe de la manif pour tous, si elle est avérée, n’est qu’un exemple des dérives totalitaires dont chacun d’entre nous pourrait être un jour victime et rappelle toute la pertinence des mots de Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

  43. « …Enfin, pour être franc, je m’attendais à pire, ayant détesté la vulgarité du comportement présidentiel et la tonalité sans allure ni décence du quinquennat terminé par une défaite en 2012… »
    « Oui / mais » ,sans doute N.S. irritait-il par ses qualités d’abord. Alors, cet antisarkozysme apparaît bien pâle au regard des événements majeurs en cours de réalisation dans le réel du monde.
    Ukraine, mise sous surveillance de la France par Bruxelles, RCA…
    Quel aurait été le dialogue de N.S. avec Poutine comparé à celui d’un F.H. inexistant ?
    En attendant la suite des événements, et pourquoi pas la publication des prochains « vrais/faux » enregistrements élyséens, à la veille des élections catastrophe ? Ceux qui comme moi ont observé N.S sans parti pris, n’oublieront jamais que le matraquage à son égard fut exercé avec une violence soutenue, durant tout son quinquennat, jusqu’à la calomnie, le dénigrement systématique, et les mots inélégants d’un vocabulaire biaisé systématiquement.
    Qui ne constate pas encore aujourd’hui les basses manœuvres d’une meute de médias largement idéologisés, lourdement partisans, et sans nul doute aux ordres ?
    Fort heureusement leur crédibilité ne vaut désormais plus un clou, et il va bien falloir que bientôt le nettoyage des écuries se fasse bon gré mal gré. Car instruire à charge et uniquement à charge est toujours plus facile, mais face à la réalité, aux réalités : la vérité, rien que la vérité.
    Ainsi, plus près de chez nous, on peut voir les choses comme elles sont : déficit, dette, désindustrialisation, chômage, euro (mal ficelé), pollution, épuisement des ressources de la planète, réchauffement climatique, communautarismes et extrémismes en tous genres…

  44. Zyeuteur amusé (quinquies)

    « Des juges ? Vous plaisantez : des petits pois ! »
    La psychiatrie contemporaine tient la blessure narcissique pour un des plus violents ferments de haine dans notre contexte « hyper-individualiste » (Evelyne Sullerot).
    Comme nous le disait le Président Jean-Pierre Cochard (*), en son bureau de son autre « chambre sociale », celle de ses « Equipes d’action contre le proxénétisme et la drogue », il y a environ deux décennies : « Il faut soigner la psychologie des juges »… En effet elles/ils en ont bien besoin ! Mais le problème est que la psychiatrie est lâche : elle ne s’attaquera jamais à 8000 malades socio-mentaux constitués, sauf si la Gendarmerie nationale, par exemple, nous soutient…
    (*) pour l’Histoire rappelons que c’est une certaine Jacqueline Cochard, peu après décédée d’un cancer, qui présidente du Tribunal de Grande « Insistance » de Paris, offrit servilement une rétorsion privée sous couvert de « Justice » à un clan présidentiel contre un certain médecin généraliste, le Dr Gubler… Que les contribuables sachent que cette mesquine instrumentalisation d’une divine icône « Thémis » leur aura coûté cher en regard de la Norme humaniste voulue par le Traité de Rome (1950), après châtiment par son autorité sanctionnatrice la CEDH siégeant à Strasbourg…

  45. Cette affaire est anecdotique. C’est toujours le même cinéma des collabos médiatiques et des amis du désastre : occuper le temps d’antenne avec des futilités pour qu’on n’ait pas la place de parler de l’essentiel (arrêt du Grand Remplacement, désétatisation, naufrage scolaire, dissolution de la société etc.).

  46. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, au train où vont les plaintes, c’est pain bénit pour les avocats et les ténors se frottent les mains ! Au moins une profession qui prospère, enfin les 20% qui récoltent 80% du montant des honoraires.

  47. xsb-lyon garibaldi

    Incontestablement, ce nouvel épisode renouvelle le discrédit du pouvoir exécutif de l’ancienne équipe Sarkozy. La confiance dans la nouvelle semble, suivant les sondages actuels, au mieux « évanescente ».
    Les Français n’ont pas davantage confiance dans leur justice : 70% déclareraient ne pas lui faire confiance.
    Quant au pouvoir législatif, l’action du Parlement semble illisible tant les textes sont nombreux, contradictoires, compromettent la sécurité juridique dans certains domaines comme la fiscalité (où les régimes sont abrogés avant de recevoir application), de seule circonstance en réaction à un fait divers, ou simplement inutiles (création d’un délit spécial déjà réprimé par un texte général). De plus, l’adoption de certains textes reflète souvent un corporatisme éloigné de l’intérêt général, lorsque les chambres législatives ne deviennent pas purement et simplement la chambre d’enregistrement de l’exécutif.
    Le citoyen, créancier de toutes les aspirations démocratiques (liberté, égalité…) ne pousse-t-il pas le modèle à la faillite ?
    Ou plutôt, un peu comme le capitalisme ne trouvait grâce aux yeux du citoyen qu’en tant qu’alternative au totalitarisme communiste, la démocratie ne semble pouvoir trouver sa légitimité qu’à travers le risque d’une dictature, trop diffus aujourd’hui pour être pris en compte. La démocratie se meurt d’elle-même.
    Attention néanmoins au vieillissement de la population qui pourrait aboutir à accentuer le fossé entre la majorité des votants, âgés et retraités après 2025, et une minorité électorale qui travaillera pour payer leur retraite, assommée sous le poids des impôts et des cotisations, faisant tourner une économie au ralenti par une consommation très réduite : le pouvoir de la rue pourrait bien prendre le pas sur celui de la majorité des urnes.
    Et il sera trop tard pour se rappeler avec nostalgie les années de la décennie 2010, vouée aux gémonies, mais où la vie était bien confortable pour une majorité.
    Faisons un effort pour voir un peu de bleu dans le ciel trop gris du quotidien… Et encourageons ceux qui participent à l’action publique à la droiture, au courage, à l’engagement intellectuel, à la culture de l’intérêt général, à la responsabilité. Tentons de faire taire l’individualisme omniprésent qui essouffle le pays.

  48. @ Frank THOMAS le 6 mars 21:30
    Quel petit hargneux qui aime se faire les griffes comme un chaton.
    La critique est un savoir-vivre, non de l’incrépation.

  49. Rien à voir avec le sujet mais je pense que ça mérite d’être signalé.
    Pas de représentants officiels français aux jeux paralympiques de Sotchi !
    « Le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a estimé que la présence de ministres français serait « inopportune ». Une manière de protester contre la présence russe en Ukraine. »
    http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/jeux-paralympiques-de-sotchi-la-france-boycotte-la-ia0b0n1968633
    Alors si j’ai bien compris, quand ce sont des athlètes “normaux”, on envoie un ministre parce qu' »on ne va pas boycotter les J.O. quand même ! Pensez à tous ces athlètes qui se sont entraînés pendant des années pour ce moment ».
    Par contre, quand ce sont des handicapés, on peut boycotter, ce n’est pas grave.
    Donc, les handicapés sont des Français de seconde zone.
    Et après, on va nous faire de grands discours sur l’égalité de tous, sur les droits pour tous, etc.
    Quelle hypocrisie !

  50. 1) Mitterrand en son temps avait élevé l’art barbouze à un tout autre niveau sans que la manipulation nuise à sa réélection.
    2) Hollande, alors directeur de cabinet de ministre, se faisant passer pour un homme de droite, facilitait une autre opération de manipulation mitterrandienne. Nul n’a été gêné.
    3) Aphatie rappelle dans son billet d’aujourd’hui la liste des écoutes récentes qui n’ont pas valu à l’écouteur des accusations de fascisme.
    4) Peut-être que le simple étalage de ce que sont les gens de pouvoir suffit aux haut-le-coeur, finalement. Quant à ceux qui s’étouffent, ne jouez pas tant les vierges, soyez au moins de fiers naïfs.
    5) N’est-ce pas Talleyrand qui rappelait : « si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite ». Mais depuis longtemps ces gens n’ont plus que leur gras à faire prospérer devant le spectacle de la télé.

  51. Michelle D-LEROY

    @ Franck Boizard
    Bien d’accord avec vous. La France au bord du gouffre et pas seulement côté économique aurait mieux à faire que de disserter sur des affaires qui ne visent qu’à abattre un seul homme.
    Dommage que nos journalistes si prompts à dénoncer ce qui gêne leur bord ne parlent pas davantage des affaires de gros sous et d’amitiés troubles, mêlées à l’ancienne sphère mitterrandienne (qui n’a rien à envier à nos hommes politiques actuels). Une sordide histoire révélée par Paris Match la semaine dernière, cinq mois après, entre les deux frères Pelat. Ce qui interpelle c’est la proximité de celui qui conseille et assiste Mme Meyers, fille de Liliane Bettencourt….cet imbroglio laisse quand même très perplexe, Nicolas Sarkozy a bon dos.
    http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Drame-familial-chez-les-Pelat-550717
    D’autant qu’il faut bien remarquer que seuls ceux qui ont osé se droitiser et le dire sont mis au poteau.

  52. Décidément chaque jour apporte son lot de nouvelles affaires ! Aujourd’hui c’est la révélation d’une mise sous écoute de l’ex au motif d’un supposé trafic d’influence impliquant son avocat et un haut magistrat de la Cour de cassation ex-directeur de l’Ecole de la magistrature. Faut-il que l’ex soit aussi redouté pour qu’une telle chasse à l’homme soit clairement articulée contre lui pour le carboniser à vie ? Alors trop c’est trop ! Et pendant ce temps-là on ne parle plus beaucoup du monsieur 17 % qui cumule les bourdes et les insuffisances et dont sa politique est mise sous haute surveillance par Bruxelles. Et puis tout le monde oublie naturellement ceux qui sont passés entre les gouttes dans des affaires anciennes, peu glorieuses et figurant au palmarès des scandales de la République comme par exemple Elf pour trafic d’influence, Urba pour le financement occulte d’un parti politique sans oublier les Irlandais de Vincennes et les écoutes téléphoniques commanditées par Tonton. Triste période pour la démocratie dans une France qui se débat dans des difficultés qui ne sont pas près de se régler. Une équipe de revanchards qui ne brille pas par son efficacité à redresser le pays qu’ils ont en charge. C’est lamentable !

  53. « La critique est un savoir-vivre, non de l’INCREPATION », écrit un certain pibeste.
    Incrépation ? Incrépitude ? Incrépationnement ?
    J’ai détesté la prestation de Philippe l’autre soir, je le dis, je n’incrèpe, pardon, n’incrépète, pardon, n’incrépationne, pardon, n’incrépite personne.

  54. Très tentant en effet d’exhumer de vieilles histoires datant de l’époque Mitterrand, qui datent d’au moins vingt ans, pour essayer de faire un pathétique contrepoids aux problèmes judiciaires qui s’accumulent comme des nuages noirs à l’horizon de Sarkozy, depuis peu ancien président.
    Chasse à l’homme ! vous en avez de bonnes ! Si un chauffard est soupçonné d’avoir commis cinq infractions graves en peu de temps, parlera-t-on de chasse à l’homme à son sujet si la justice se donne les moyens de l’interroger ?
    Faut-il reprocher à la justice de faire son travail ? Faut-il reprocher aux médias de faire leur travail de médiatisation, s’agissant d’un homme qui passe son temps à vouloir se hisser au premier plan, dernièrement encore à côté d’Angela Merkel ?
    La présomption d’innocence de Sarkozy perdurera, et c’est normal, tant que la justice n’aura pas fourni les preuves de sa culpabilité dans la presque dizaine d’affaires de corruption où son nom est cité.
    Bien sûr, il y a des sujets plus graves, le chômage, la récession, le flou de François Hollande, mais cela n’a pas de sens de les invoquer en parallèle, car la question est bien celle-ci : pourra-t-on donner les clés de l’Elysée en 2017 à un personnage à qui la justice s’intéresse autant, ainsi qu’à son entourage proche, et dont le record d’inculpations pose quand même question ?
    Les socialistes seraient donc à ce point inefficaces en tout, mais champions pour « coincer » Sarkozy ? Allons donc, cet argument a fait long feu. Il faut chercher ailleurs les responsabilités dans ces graves affaires judiciaires.

  55. On pourrait aussi se souvenir que deux ministres qui marchent de concert représentent le vice s’appuyant sur le crime, il s’agissait certes de Fouché et Talleyrand, mais qu’y a-t-il de changé ? Les ministres sont moins puissants, plus exposés, ont moins de panache aussi.
    C’est une version édulcorée, mais, par compensation, ils sont plus nombreux à folâtrer.
    Tout gouvernant, quel qu’il soit, sera toujours partagé entre ce qu’il croit nécessaire de cacher au nom de sa raison propre et ce qu’il se soucie peu de faire savoir, car son influence y perdrait.
    Ces gens-là, finalement, sont à plaindre. Il ne leur reste qu’à croire à ce qu’ils font. A déverser des tonnes de farine sur leur passage ; l’ennui c’est que les pas marquent dans ce qu’ils sèment.

  56. oursivi@MDL

    Rédigé par : Michelle D-LEROY | 07 mars 2014 à 11:46
    Vous êtes mignonne, vous.
    Vous nous sortez une sordide affaire d’hommes d’affaires dont le seul intérêt qu’y voyez est qu’elle concerne des ex-proches de Mitterrand, là qu’elle démontre que ce milieu-là, particulièrement entrepreneurial, dont louez toujours les vertus par opposition à l’État et ses pesanteurs, est un milieu aussi largement pourri que les autres, car fait de la même pâte, l’homme, là encore plus dévoyé de la grosseur de ses intérêts.
    Vous ajoutez même avec une verve réjouissante que NS aurait « bon dos » car avez trouvé à y glisser la silhouette de cette bonne famille Bettencourt et dont nous sommes tenus de faire tout seuls le lien fantasmatique qui vous travaille…
    Il faut arrêter de fumer Le Figaro, chère Mme Leroy, vous nous faites du sous-Alliot-Marie. Auriez dû être invitée à Radio Solidarité et interrogée par la délicieuse Bernadette d’Angevilliers, histoire de donner toute votre très sympathique mesure.
    Les gens pleins de cette foi de charbonnier, hors toute réalité, qu’ils soient cocos, fachos, socialos ou Sarkozoo, me deviennent tous sympathiques.
    Ah, on vieillit moins à contempler ces vieilleries éternellement jeunes. Mais quel délicieux spectacle que de simplement sortir dans la rue et y tâter le monde de son regard et de son ouïe ; ou, mieux, de venir lire ce qui se donne ici.
    AO

  57. Jean le Cauchois

    J’ai lu avec intérêt presque tous les commentaires et puis je viens juste de voir / écouter l’émission C dans l’air de mercredi soir et j’ai été spécialement attentif aux propos de PB : j’ai retenu, concernant le précédent quinquennat, « une infinité d’affaires » examinées par une « justice devenue indépendante ». Aucun des trois journalistes politiques n’a relevé la singularité / l’excès du propos… Je n’ai pas encore entendu, depuis 22 mois, la moindre condamnation judiciaire concrète de l’action passée de l’ancien chef de l’Etat, dont je regrette personnellement le casting gouvernemental, par comparaison avec celui de l’actuel. Je ne crois pas être le seul…

  58. Alex paulista

    Si en un an d’écoutes sur deux téléphones de Sarkozy, plus les lignes de Guéant et Hortefeux, les juges n’ont trouvé qu’une tentative de savoir ce que la Cour de cassation prépare sur son dossier par l’intermédiaire d’un vieil ami de l’avocat, je trouve ça bien maigre…
    Quant à parler de « trafic d’influence », c’est un peu exagéré: si Sarkozy a eu vent du désir de ce magistrat et qu’il en touche mot au Prince Albert, ce n’est pas un scandale d’État, car l’homme est compétent. C’est comme passer le CV d’une connaissance qui cherche à changer de boulot à une autre connaissance qui pourrait apprécier le profil. Si faute il y a, c’est Azibert qui la commet par indiscrétion.
    Sarkozy est tout ce que je déteste politiquement, mais l’acharnement sur l’homme fait quand même un peu peur.
    C’est un peu stalinien tout ça.

  59. @Camille
    Je comprends et je respecte votre analyse.
    Quand la justice est saisie elle doit en toute indépendance œuvrer pour faire éclore la manifestation de la vérité, mais c’est le politique qui appuie sur le bouton de la saisine et non la Justice qui se saisit elle-même. Aucun ex-président n’a fait l’objet d’un tel acharnement et pourtant d’autres ne se sont pas privés pour autant de franchir des lignes jaunes et de profiter de ce que l’on appelle maintenant « trafic d’influence » ce qui était considéré comme des petits services entre amis de toutes tendances confondues. Enfin s’agissant des clés de l’Elysée, ce sera à l’électeur de décider à qui les confier en fonction des sensibilités des une et des autres.
    Pour revenir sur l’ex, je fais moi aussi partie des déçus sur la forme du précédent quinquennat, mais je considère pour autant que sur le fond, cet acharnement est contre-productif au risque de faire passer NS pour une victime.
    Que l’exécutif se concentre aujourd’hui sur les priorités des Français, et ce sera déjà pas mal. Quant à l’ex, laissons la justice suivre son cours. Mais je reste persuadé que s’il était resté dans l’ombre en s’abstenant d’afficher par petites touches discrètes sa volonté de reconquérir la fonction suprême, la machine à gifles n’aurait pas été autant activée. Mais ce n’est que mon avis que vous avez tout loisir de ne pas partager car nous sommes en démocratie et Dieu merci.

  60. Sous ce quinquennat placé sous le signe de la « normalité », tout le monde « écoute » tout le monde.
    Lu dans Le Point : « Selon Le Monde, Gilbert Azibert, avocat général auprès de la Cour de cassation, affecté à une chambre civile, renseignait les deux hommes. Connu pour être un magistrat « de droite », il a été reçu au moins une fois par l’ancien président lorsqu’il s’est agi de le nommer, en 2008, secrétaire général de la Chancellerie. En outre, il connaît bien Me Herzog. »
    Si à droite les méthodes de « l’extrême droite » sont de retour, à gauche on voit poindre l’ombre des méthodes de la « STASI »…
    Même la haute magistrature n’y échappe pas !

  61. moncreiffe

    @ Camille
    Excellente mise au point qu’on peut compléter avec la lecture d’un article de Mediapart (« Liste des affaires pas toutes judiciaires de Nicolas Sarkozy avec ses amis de l’UMP & Co », 29 mai 2012). Ça ressemble à un inventaire à la Prévert, la poésie en moins.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanie-marthely-allard/290512/liste-des-affaires-pas-toutes-judiciaires-de-nicolas-sark
    Aux dernières nouvelles, Sarkozy fait l’objet d’une information judiciaire pour « corruption », dans le cadre d’un éventuel soutien financier de la Libye à sa campagne présidentielle, depuis avril 2013. Ce qui a justifié sa mise sur écoute par la police, comme on vient de l’apprendre.
    Il n’y a donc ni acharnement judiciaire, ni complot socialiste. La justice suit son cours quand il y a matière à enquêter et les socialistes ont mieux à faire que de tirer sur une ambulance.

  62. Frank THOMAS

    « Mais pourquoi ne suis-je pas empli d’une indignation démocratique aussi intense que celle que beaucoup ressentent? »
    Parce que !

  63. Cher Philippe,
    Trop de provocation tue la provocation.
    Est-ce qu’il existe une personne en France supposée croire aux délires de la justice qui crée l’acharnement judiciaire dont la famille Sarkozy est victime ? Son entourage aussi !!
    Le gouvernement actuel fait la preuve de son cynisme et de son impuissance totale. C’est empêcher le déroulement normal des élections. Et c’est cela la véritable affaire d’Etat.
    C’est puant. C’est intolérable. C’est le comble de l’injustice.
    Voilà pourquoi Madame Taubira a fouiné dans tous les ordinateurs des juges et des greffiers de justice.
    L’écoute des avocats est illégale et c’est LA LOI !! La représentante du CSM ne respecte pas la loi et donc n’applique pas la loi. Qu’elle choisisse la loi ou la politique, sinon c’est l’expression d’une dictature socialiste.
    La justice de Hollande et des extrémistes de gauche et de droite est desesperendo, à vomir.
    Le porte-parole de Hollande porte atteinte de manière manifeste à la présomption d’innocence.
    Pour conclure, le travail de la justice politique actuelle, c’est de la m….
    françoise et karell semtob

  64. Deux affaires d’écoutes coup sur coup, ne serait-ce pas pour que l’une, montée de toute pièce, serve à diluer l’autre dont la diffusion aurait été « pressentie » ?

  65. Et la série continue.
    Après les écoutes frauduleuses de Buisson, et bien dignes de l’extrême droite (sic) d’après la presse bien-pensante, les écoutes « légales » ordonnées par les juges. Celles-là sont dignes de quoi, d’une justice aux ordres ?
    Dommage qu’Alphonse Boudard ne soit plus là.
    Il aurait pu écrire une suite à son livre « La métamorphose des cloportes », et il l’aurait intitulée : « La vengeance des petits pois ».

  66. @moncreiffe
    Reconnaissez que ce serait inédit : un corbillard qui tirerait sur une ambulance !

  67. Après « incrépation », « QUELLE manque ». On en redemande de cette impeccable prose pibestienne qui relève le niveau de ce blog.
    Quelle talent !

  68. Véronique Raffeneau

    « Qui est vraiment étonné ? »
    Ah mais si, tout de même !
    Un Etat qui ne garantit pas le secret des échanges téléphoniques, le secret tout court entre un avocat et un justiciable n’est pas à mes yeux un Etat de droit.
    Quelle est donc cette Justice qui par le biais d’écoutes téléphoniques surveille et contrôle à distance la défense du justiciable ?

  69. Véronique Raffeneau

    @ moncreiffe
    « Aux dernières nouvelles, Sarkozy fait l’objet d’une information judiciaire pour « corruption », dans le cadre d’un éventuel soutien financier de la Libye à sa campagne présidentielle, depuis avril 2013. Ce qui a justifié sa mise sur écoute par la police, comme on vient de l’apprendre. »
    Que l’ancien président faisant l’objet d’une information judiciaire soit mis sur écoute, soit.
    Que son avocat, Me Herzog, soit mis sur écoute (quand bien même la loi l’autorise dans des affaires genre – excusez du peu ! – trafic de drogue ou extorsion de fonds) concernant ici un soupçon de trafic d’influence, cette pratique est à mes yeux une atteinte grave, disproportionnée aux droits de la défense.
    Non seulement à l’encontre de N. Sarkozy, mais potentiellement à l’encontre de tout justiciable qui a droit au respect du secret des échanges entre lui et son avocat.
    Une défense qui s’exerce sous la surveillance et le contrôle en continu de la police et de la justice n’est plus une défense.
    Sans la certitude pour le justiciable de la confiance, de la liberté et du secret absolu dans ses échanges avec son avocat, il n’y a simplement plus de défense possible, ni d’assistance et de représentation crédibles et authentiques de l’avocat vis-à-vis de son client.

  70. Breizmabro

    Si j’ai bien compris un avocat peut être mis sur écoute sans que son bâtonnier n’en soit avisé ? Opération renouvelable de 4 mois en 4 mois ?
    Brrrrrrr j’ai un peu froid dans le dos d’un coup, le KGB vient de s’installer à la Chancellerie.

  71. moncreiffe

    @ Véronique Raffeneau | 08 mars 2014 à 06:50
    Vous soulevez un point délicat qui dépasse effectivement le cas particulier de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog. Celui de la mise sur écoute de l’avocat d’un suspect au risque de compromettre la confidentialité des échanges entre un avocat et son client.
    J’imagine toutefois qu’un suspect évitera soigneusement de transmettre des informations compromettantes à son avocat, par téléphone, par Internet ou par courrier. Ils se rencontreront en personne et la confidentialité sera garantie.
    Si je ne m’abuse, la surveillance des conversations (nommée parfois pompeusement renseignement d’origine électromagnétique) est encadrée par la loi et nécessite une autorisation judiciaire préalable, délivrée par un juge d’instruction, limitée à quatre mois, renouvelable, lorsque des crimes ou des délits graves sont suspectés.
    Détail amusant, cette pratique a été facilitée par la loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme et dont l’initiative revient à un certain… Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur (et sûr à l’époque de ne jamais être inquiété par la Justice).
    Effet boomerang ? Retour de bâton ?

  72. On assiste à un joli bal d’hypocrites dans cette affaire d’écoutes téléphoniques.
    On voit des syndicats de magistrats, dans leur détestation de Sarkozy, défendre du bout des lèvres la mise sur écoute d’un avocat.
    Que n’aurait-on dit si « l’écouté » avait été un candidat de gauche sous le gouvernement Sarkozy !
    On aurait certainement vu ces mêmes syndicats appeler à des manifestations de masse. On les aurait vus sur les chaînes infos défiler toute la journée pour nous mettre en garde contre une atteinte grave aux valeurs de la République et de la démocratie, etc.
    Quoi qu’il en soit des faits, dans cette histoire la justice n’en sort pas grandie, une nouvelle fois.

  73. Il est effarant de voir la quantité de compromissions qu’un ancien homme de loi est prêt à consentir pour justifier sa trahison :
    – présomption d’innocence, à la poubelle.
    – droits de la défense, aux ordures.
    – mémoire sélective : où étiez-vous M. Bilger, vous et votre indignation, lorsque Chirac faisait affréter un hélicoptère dans l’Himalaya afin de faire revenir en urgence en France un procureur aux ordres ?
    – l’honneur de ceux qui ne participent pas à l’hallali est jeté aux chiens (hier Courroye et Estoup, aujourd’hui Azibert et Herzog) pendant qu’une toute particulière mansuétude est appliquée aux magistrats qui instruisent contre Sarkozy lorsqu’ils violent le code de procédure pénale (Gentil et ses faux en écritures afin de bénéficier d’une expertise sur commande, et Prévost-Desprez qui viole ouvertement le secret de l’instruction et invente un témoignage à charge).
    Monsieur Bilger, encore combien de principes moraux, légaux et éthiques êtes-vous prêt à sacrifier afin d’assouvir votre vengeance contre Sarkozy ? Vengeance pour le moins mal placée, car ce n’est pas de la faute de Sarkozy si vous avez trahi la droite, c’est bien votre faiblesse morale qui vous a fait trahir, la lâcheté de celui qui s’écrase sous l’Occupation et qui s’accroche un brassard FTP au bras en 45 afin de chasser en meute. N’avez-vous aucune honte, aucun honneur, aucune mémoire ?

  74. @ Wil et plusieurs autres commentateurs, d’où tenez vous que Thierry Herzog aurait été mis sur écoute (il a été perquisitionné et apparemment un téléphone professionnel aurait été saisi, mais je n’ai pas vu d’information selon laquelle il aurait été mis sur écoute) ?

  75. Véronique Raffeneau

    @ moncreiffe
    « Effet boomerang ? Retour de bâton ? »
    Un soupçon de trafic d’influence, par dessus le marché catégorie nomination d’un magistrat à Monaco qui n’a même pas été nommé, ne relève pas du terrorisme, du trafic de drogue ou de l’extorsion de fonds.
    Le justiciable et le citoyen sont fondés à craindre une justice de l’approximation et de la démesure qui ne lui garantit pas une défense sûre, confiante et équitable.
    « J’imagine toutefois qu’un suspect évitera soigneusement de transmettre des informations compromettantes à son avocat, par téléphone, par Internet ou par courrier. »
    Une relation qui devient ainsi faite de méfiance et/ou de suspicion entre un avocat et son client explose toute notion de défense qui est structurée, comme pour le médecin, par « d’abord ne pas nuire » aux intérêts de son client.
    Ordonner la mise sur écoute d’un avocat en faisant fi de l’encadrement très strict de cette pratique est un abus de pouvoir et une atteinte grave aux droits de la défense de tous.
    @ Vladimir
    Je suis très loin d’être certaine, comme le suggérez, que Philippe Bilger approuve la mise sur écoute de Me Herzog.

  76. @Gavot
    Ah, un maniaque de la précision verbale.
    D’accord. Pour vous faire plaisir, Herzog n’a pas été mis sur écoute, mais il a été écouté parce que la ligne de son client Nicolas Sarkozy était sur écoute.
    Evidemment, vu comme ça, ça change tout en ce qui concerne la violation ou pas du secret de la défense…
    Merci pour l’exigence de précision. Elle était vraiment nécessaire…
    Si vous en avez d’autres comme ça, n’hésitez pas.

  77. @ Véronique Raffeneau
    Ce n’est pas ce que je suggérais. Je faisais référence à l’intervention de PB sur BFMTV où il insinuait que Herzog est coupable de ce que la justice lui reproche, car il serait trop faible pour résister à la corruption sarkozienne.
    Sans doute projetait-il ses propres faiblesses sur Maître Herzog.

  78. @Véronique Raffeneau
    « Ordonner la mise sur écoute d’un avocat en faisant fi de l’encadrement très strict de cette pratique est un abus de pouvoir et une atteinte grave aux droits de la défense de tous. »
    Vous avez raison sur le principe. Mais qu’est-ce qui vous permet en l’espèce d’affirmer que Thierry Herzog a fait l’objet d’une mise sur écoute ?
    J’adore moi aussi m’indigner, mais il faut être certain que l’indignation a un objet.

  79. Savonarole

    D’un coup de jarret un peu brutal Philippe Bilger a esquinté son starting-block, parti trop vite : disqualifié !
    Voilà qu’un syndicat d’avocats inconnu à ce jour rue dans les brancards, Francis Szpiner, Dupond-Moretti et bien d’autres, et signe une pétition qui fait du bruit.

  80. Sanchez Yvonne

    Cher Monsieur Bilger,
    Je suis déçue par votre billet. Votre antisarkozisme vous fait perdre tout sens de la mesure.
    C’est usant, et cela décrédibilise votre propos (à mes yeux, modestes certes, mais je ne pense pas être un cas unique).
    Cela m’ennuie car je puise régulièrement dans votre blog des nouvelles, des idées, des réflexions la plupart du temps intéressantes voire rassurantes dans le vacarme ambiant.
    Beaucoup d’intérêt aussi dans les commentaires que vos chroniques suscitent.
    S’il vous plaît, épargnez-nous cette faiblesse qui n’apporte rien à vos analyses.

  81. Véronique Raffeneau

    @ Gavot
    Me Herzog et Nicolas Sarkozy communiquaient au moyen de portables non officiels.
    Me Herzog soupçonnant à raison que son client était sur écoute, estimant également à raison absolument nécessaire de protéger ses discussions avec son client, a préconisé le recours à des portables non répertoriés sous leur nom.
    Selon Le Monde, l’enquête pour trafic d’influence trouve son origine dans l’interception des échanges au téléphone entre Me Herzog et l’ancien président.
    D’accord, la justice n’a pas ordonné une écoute directe de Me Herzog, elle l’a écouté disons indirectement.
    Toujours est-il que des écoutes et leurs transcriptions entre un avocat et son client sont utilisées comme point de départ à une enquête portant sur un supposé trafic d’influence qui met en cause Me Herzog, que le domicile de ce dernier a été perquisitionné, et que son portable lui a été confisqué par les juges.
    Si tout cela n’est pas une atteinte aux droits de la défense, du tout premier qui est celui de la confidentialité absolue des échanges entre un justiciable et son avocat, de quoi s’agit-il ?

  82. Jean le Cauchois

    @ Sanchez Yvonne 17:53
    Comme vous, j’ai remarqué qu’il y avait parfois un peu / beaucoup d’antisarkozysme (ça dépend) dans les propos de PB, comme dans certains commentaires des uns et des autres… Mais je trouve que c’est très instructif pour une meilleure connaissance de la nature humaine, même si c’est très surprenant dans le cas qui nous intéresse… Pour moi, c’est une grande partie de l’intérêt / du charme de ce blog…

  83. Véronique Raffeneau

    @ Vladimir
    « Je faisais référence à l’intervention de PB sur BFMTV où il (PB) insinuait que Herzog est coupable de ce que la justice lui reproche, car il serait trop faible pour résister à la corruption sarkozienne. »
    Dans cette interview, PB dit que le trafic d’influence est selon lui possible et plausible.
    L’erreur de fond de PB est de n’étayer sa suspicion que sur l’hypothèse psychologisante d’une supposée perméabilité du caractère de T. Herzog qui, selon son analyse, aurait été pris dans le piège d’une sorte d’emprise noire de son client.
    Le possible et le plausible ne constituent évidemment pas des preuves. En matière de justice ce qui n’est pas démontré n’existe pas. L’analyse de PB est une lecture littéraire, séduisante certes, mais littéraire.
    Plus préoccupant à mes yeux, PB décrit dans cette affaire une justice équilibrée.
    Comme je l’ai déjà exprimé, une défense qui s’exerce sous la surveillance et le contrôle en catimini de la police et de la justice n’est plus une défense.
    La justice sans la garantie d’une défense libre de sa parole est tout sauf équilibrée ; c’est une justice de l’excès de pouvoir et de la démesure.

  84. @gavot
    « Vous avez raison sur le principe. Mais qu’est-ce qui vous permet en l’espèce d’affirmer que Thierry Herzog a fait l’objet d’une mise sur écoute ? »
    Je vous avais déjà répondu sur ce point, mais il semble que vous ne lisiez pas les réponses aux questions que vous posez.
    Il vous suffit de taper cinq mots dans votre moteur de recherche pour trouver une réponse : Le Monde, Herzog, Sarkozy, écoutes.
    Comme je suis un gentil garçon (si, si…), je vais soulager votre esprit en plein doute et le faire pour vous.
    « Les juges s’interrogent, et finissent par découvrir que l’ex-chef de l’Etat dispose d’un second portable, enregistré sous un nom fictif. A son tour, cet appareil est placé sous surveillance. Les écoutes révèlent des échanges avec un autre téléphone mobile acquis avec une identité d’emprunt : il s’agit du portable acheté par Me Herzog pour échanger en toute confidentialité avec son client. »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/07/nicolas-sarkozy-sur-ecoutes-la-justice-soupconne-un-trafic-d-influence_4379307_3224.html
    Or, mettre le téléphone d’un avocat sur écoute ou écouter les conversations d’un client avec son avocat pose peut-être un problème des droits de la défense, il me semble. Si c’est légal, c’est encore plus grave parce que ça veut dire qu’il n’y a plus de confidentialité entre le client et l’avocat.
    Je ne suis pas un spécialiste du droit mais les juges qui ont autorisé les écoutes se sont basés sur une jurisprudence qui devrait être utilisée de façon exceptionnelle. Il me semble qu’elle sert quand on a les preuves qu’un crime a été ou va être commis (déjà, écouter une conversation avocat/client parce qu’on a les preuves qu’un crime a été commis, me semble un détournement de l’esprit de la loi sur la confidentialité, mais je peux me tromper).
    Mais on voit bien que dans cette affaire, les juges sont allés « à la pêche ». Ils n’avaient aucune preuve et ont autorisé les écoutes pour en trouver. Ce qui est une façon « douteuse » d’interpréter la loi, à mon humble avis.

  85. Servir l'État

    Cher blogueur Bilger,
    J’avoue ne pas bien comprendre pourquoi le caractère dérisoire du contenu des enregistrements diffusés (diffusion qui constitue certes après l’enregistrement un seconde atteinte à la vie privée) réduirait la portée délictueuse du fait d’enregistrer (en continu !) et de conserver, à son insu ainsi qu’à celui de tout service public de sécurité, les enregistrements des échanges du chef de l’État avec ses conseillers ou tiers. Il me semble que ce n’est pas seulement une « pratique inadmissible », une « tromperie indigne », voire une « crapulerie ». On peut partager toutes ces qualifications morales à condition que, comme « les prises de notes d’un futur mémorialiste » ou « les manies comploteuses d’un néo-fasciste », elles ne viennent pas occulter la vraie nature du méfait de celui qui était appelé á servir l’État en conseillant à titre privé notre Président. Il s’agit en effet d’un attentat contre nos institutions, un acte subversif d’espionnage, qui a pour objet de capter et de conserver des informations dont la détention et la diffusion peuvent par elles-mêmes (et je ne demande même pas qu’on m’en fournisse la preuve!) porter atteinte au fonctionnement et à la sûreté de l’État. J’attends que le Conseiller du Président soit poursuivi sur ce chef-là, et pas seulement sur l’atteinte, partagée avec les media qui ont éventé et fait échouer l’attentat, à la vie privée de Madame Carla Bruni et de Monsieur Nicolas Sarkozy.

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