Qui est rance, qui est triste ?

Le Premier ministre, qui aime beaucoup cette phrase, continue à reprocher au FN de « ne pas aimer la France ».

Pourquoi pas s’il considère qu’il n’y a qu’une façon de l’aimer : la sienne, celle des socialistes ? Une seule manière de dénoncer ce qu’il appelle la haine et la stigmatisation, par l’expression d’une haine et d’une stigmatisation encore plus virulentes ?

Mais Manuel Valls a cru bon d’ajouter à sa diatribe usuelle ces deux qualifications : « C’est rance, c’est triste ».

Certes elles s’appliquent au FN mais je ne doute pas que dans son esprit elles visent bien au-delà et concernent, par exemple, l’attitude d’un Michel Onfray qui a eu le front de préférer l’exigence de vérité à l’adhésion partisane.

Elles se rapportent probablement à cet univers dangereux, imprévisible, libre et résistant qui s’oppose au catéchisme de gauche et aux prétendues « valeurs » républicaines alors que, comme le dit très bien Denis Tillinac, il n’y a pas de « valeurs » républicaines mais seulement des principes (Le Figaro).

Je suis d’autant plus frappé par l’utilisation de ces deux adjectifs que ces derniers jours tout au contraire a démontré que le « rance » et le « triste » avaient définitivement, et pour longtemps, changé de camp.

Et que cela entraîne un bouleversement dont la bien-pensance socialiste et la religiosité démocratique vont avoir du mal à se remettre.

Rance, triste, Denis Tillinac que je viens d’évoquer ? Alors que dans un entretien éblouissant, il offre des réponses lucides et des constats sans complaisance. Quand sur la droite, sur le FN, sur la gauche, sur le « champ épistémologique qui pour la première fois depuis la Libération n’est plus à gauche », sur les symboles et la mythologie qui ne sont pas ceux du socialisme, sur la France et sur son avenir, il formule de profondes évidences qui, si longtemps tues, font du bien à l’esprit et au coeur (Le Figaro).

Rance, triste, Michel Onfray auquel Franz-Oivier Giesbert rend justice dans un remarquable numéro du Point qui lui est principalement consacré ? Alors que « ce philosophe qui secoue la France » et qui aspire à une vraie gauche démolit avec allégresse et fureur la piètre et navrante attaque de Manuel Valls à son encontre, glorifie la liberté et l’intelligence critique, dénonce les élitismes sans consistance ni légitimité et, avec une sincérité nue et une pudeur délicate, redonne vie à tous ceux qui l’ont aimé, formé, aidé et sauvé.

Rances, tristes, ces hussards de la pensée, ces bretteurs qui ne sont pas d’estrade ? Rance, triste, Sylvain Tesson qui vient de se voir octroyer le Prix des Hussards pour son formidable récit, « Berezina », mêlant la bravoure de l’armée de Napoléon, lors de la retraite de Russie, à des morceaux de bravoure littéraires, épiques, revigorants et nostalgiques sur le courage, la gloire, l’honneur et une éthique de l’audace et du risque qui vient battre en brèche les prudences et sectarismes idéologiques d’aujourd’hui ?

Je prends garde de ne pas oublier Robert Ménard le pestiféré d’élection, l’ennemi privilégié ! Rance et triste, Robert Ménard parce qu’il éprouverait « la nostalgie de l’Algérie française », ressentirait une fidélité émue à l’égard de son père et serait encore horrifié par les massacres qui ont suivi le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ?

Je n’aurais pas débaptisé cette rue de Béziers même si je comprends sa démarche. Elle a été approuvée par un Conseil municipal dans lequel le FN n’a que trois conseillers. Le culte familial et la volonté légitime de remettre en lumière les pages tragiques et contrastées de la guerre d’Algérie n’exigeaient pas forcément cette consécration municipale même si Hélie de Saint Marc, héros pour les uns, factieux réhabilité pour d’autres et, pour tous, homme respecté et intègre, n’était pas indigne de cet honneur.

Je pourrais continuer cette liste et y ajouter, par exemple, Eric Zemmour, Ivan Rioufol – qui un jour, peut-être, nous surprendra -, Alain Finkielkraut, Gilles-William Goldnadel et Régis Debray, en tout cas avant qu’il soit engoncé dans sa posture figée pour l’éternité.

On aurait tort de ne la juger que concernée par la politique. Pour peu qu’on se penche sur le clientélisme de la critique littéraire – les quotidiens et les hebdomadaires se reconnaîtront ! -, j’ose soutenir qu’un Patrick Besson, se payant avec une ironie féroce l’esprit de sérieux du Monde des livres et de son mentor Jean Birnbaum, aurait sa place dans ce camp des rebelles tous azimuts.

Aussi contradictoires qu’ils puissent apparaître, ils ont cependant un point commun : ils brisent les écorces superficielles, mettent en pièces les fausses réputations, se battent, résistent et même aujourd’hui contre-attaquent. On les voit, on les écoute, on les lit. Cette hégémonie de la réaction au sens noble du terme doit avoir pour conséquence de leur faire abandonner, pour tel ou tel, la posture de martyr. C’est d’ailleurs un danger que ces avancées médiatiques qui pourraient à force les conduire vers un discours convenu, prévisible, à la provocation programmée.

Tout de même, qu’on les compare avec les Minc, Attali et BHL tristement officiels, répétitifs, consultés sur tout, péremptoires sur tout ! Ni rances ni tristes mais assurés d’eux-mêmes sans l’ombre d’un doute, d’une hésitation. C’est pire.

Définitivement, ces médiocres attributs relèvent de cette chape de plomb qu’on prétend nous imposer pour notre bien, apposer sur nos vies, nos divertissements, nos choix et notre crépuscule. De ce gouvernement sur nos destinées de la part d’un gouvernement impuissant face à l’essentiel. De ce totalitarisme mou, doux et corrupteur. De ces injonctions permanentes qui nous ordonnent, au nom de la République devenue un concept vide à force d’être exploitée, de penser « juste », de parler « bien » et d’écrire « convenable ». De préférer la banalité bête au soufre intelligent. Le lit confortable des idées toutes faites à l’inconfort stimulant des contradictions et des surprises. La facilité de la haine à la vigueur convaincante parce que courtoise de l’affrontement politique et démocratique.

Pardon, monsieur le Premier ministre, mais votre camp largement entendu et composé n’est ni d’une première fraîcheur ni follement gai !

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Voir les Commentaires (92)
  1. Oui, le monolithisme, le rance et la grisaille sont au gouvernement. Mais le plus sombre, à mon avis, c’est la façon dont on nous mène à la carotte et au bâton, comme si nous étions des ânes. Plus souvent au bâton qu’à la carotte du reste.
    Nous avons un étonnant quatuor aux commandes. Le premier violon, c’est Hollande qui joue faux en sourdine, mais sans s’arrêter, et qui donne l’impression de ne pas trop savoir ce qu’il fait là ; Taubira loufoque et grandiloquente, enroulée dans une longue écharpe de soie chatoyante, interprète au pipeau sa propre partition ; Macron avec une technique irréprochable, enchaîne les arpèges en arborant imperturbablement une expression à la fois bénigne et concentrée ; Valls, qui tape comme un sourd sur la grosse caisse, essaye d’accompagner le tintamarre par des mélopées à mi-chemin entre l’opéra et le rap, qu’il vocifère tout en surveillant d’un regard éminemment malveillant ceux qui dans son auditoire captif feraient mine de ne pas apprécier sa musique. Le récital s’il est plus bizarre que de qualité, coûte un prix exorbitant, surtout pour les moins fan, ceux du dernier rang. Mais le décor est superbe, avec les lambris et meubles anciens dorés à la feuille du Mobilier national. Finalement ils sont assez drôles, mais ils ne le savent pas.

  2. Ce blog est devenu propagandiste. J’avais déjà remarqué que les prétendus défenseurs de la liberté d’expression défendaient systématiquement et exclusivement les idées de l’extrême droite, soi-disant exclues de l’espace médiatique. Vous ne faites que confirmer cette impression. Ca fait trois ans que je vous lis mais vous êtes devenu trop prévisible pour être intéressant.

  3. Valls a au moins lu un auteur dans sa vie, Philippe Sollers, celui qui a osé parler de « la France moisie »…
    Je le croise presque tous les jours, lorsqu’il sort de la Closerie des Lilas, j’hésite à lui mettre ma main sur la tronche, mais je ne peux supporter deux jours de garde à vue pour « atteinte aux monuments historiques ».

  4. @zefir
    Vous avez cru pouvoir pénétrer ce blog avec vos idées cachées et hypocrites, cela n’a pas marché, vous vous êtes disqualifiée, votre faux nez de clown qui joue au démocrate oriental nous a saoulés.
    Cessez de vous déconsidérer, vous êtes nulle.
    Un sursaut de dignité voudrait que vous retourniez dans votre kebab d’arrondissement.

  5. « Régis Debray, en tout cas avant qu’il soit engoncé dans sa posture figée pour l’éternité »
    Superbe formule criante de vérité et quel dommage tant Régis Debray a des qualités extraordinaires qui se transforment au fil du temps en des coquetteries un peu cireuses.

  6. @ lucile le 15 mars 2015 à 12:29
    Comme vous le savez je préfère l’humour (rédactionnel) politique au dogmatisme, c’est la raison pour laquelle votre billet rédigé de main de maîtresse (pardon, mais féminisation oblige ;-)) m’a réjouie, du coup j’ai tout compris à la Valls du Social Orchestra.
    La prochaine fois décortiquez-nous leur opéra (bouffe :-D) avec leurs ténors, leurs barytons… et leurs castrats. 😀

  7. Excellent billet de Philippe Bilger.
    Par modestie, il n’a pas associé son nom à la liste des résistants anticonformistes et courageux qu’il a nommés…

  8. hameau dans les nuages

    Il se croit encore à Tolbiac avec Bauer et Fucks.
    Il se fait remarquer par son talent de tribun lors de son intervention pour lancer un vibrant appel à la solidarité aux victimes d’un tremblement de terre en Italie.
    https://books.google.fr/books?id=iHkwvnIrqH0C&pg=PT78&lpg=PT78&dq=valls+deug&source=bl&ots=afi2aznYe1&sig=U_KhqPXHcmaXAdK4hN0vCwD0Dhc&hl=fr&sa=X&ei=o8MEVfDRDoT7atPtgogO&ved=0CCgQ6AEwAQ#v=onepage&q=valls%20deug&f=false
    Et là il voit bien à nouveau qu’un puissant séisme est en train de se produire en France.
    Mais est-ce la bonne méthode pour combler la faille que d’insulter d’un bord de la fracture le versant opposé ?
    On n’est plus à Tolbiac…

  9. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe,
    Vous avez raison quand vous dites : « Michel Onfray qui a eu le front de préférer l’exigence de vérité à l’adhésion partisane »
    Récemment M.Onfray a tweeté : « Destruction de Nimrud, un «crime de guerre» pour l’UNESCO. Quand les USA détruisaient les sites mésopotamiens en Irak en 91 c’était quoi ? »
    https://twitter.com/michelonfray/status/573792502672670720
    Je suis sûr que les habitués de votre blog vont majoritairement approuver.
    Vous avez raison quand vous dites que Denis Tillinac dans un entretien éblouissant offre des réponses lucides « sur les symboles et la mythologie qui ne sont pas ceux du socialisme, sur la France et sur son avenir, il formule de profondes évidences qui, si longtemps tues, font du bien à l’esprit et au coeur. »
    Ainsi on y apprend que les passes croisées des frères Boniface, modèle de panache, sont un symbole de droite ! Signalons que le livre d’André Boniface « Nous étions si heureux » est préfacé par…Jean Glavany, éd. La Table Ronde.
    On se demande comment seraient classés les supporters qui s’extasiaient devant les chevauchées de Serge Blanco…
    Vous avez raison quand vous dites : « Ivan Rioufol, qui un jour, peut-être, nous surprendra ». On ne peut, en effet, exclure qu’un jour il écrive quelque chose d’intelligent (oui je caricature un peu).
    Vous avez raison quand vous dites : « Rance, triste, Sylvain Tesson qui vient de se voir octroyer le Prix des Hussards pour son formidable récit, « Berezina », mêlant la bravoure de l’armée de Napoléon lors de la retraite de Russie, à des morceaux de bravoure littéraires, épiques, revigorants et nostalgiques sur le courage, la gloire, l’honneur et une éthique de l’audace et du risque qui vient battre en brèche les prudences et sectarismes idéologiques d’aujourd’hui ».
    Vous avez raison de voir derrière les apparences du désastre de la Berezina la réalité d’une épopée glorieuse. A cet instant nombreux sont ceux qui comprennent subitement pourquoi vous avez voté FH à la dernière présidentielle (une petite dose d’autodérision ne fait jamais de mal).
    A la réflexion je préfère tout de même Valmy à la Berezina.
    Vous avez raison d’ajouter à votre liste Alain Finkielkrault, ce cher Finkie a toujours été en avance sur son époque. Ainsi Michel Onfray (encore lui) raconte dans son cours du 24/11/2014 sur 1968 et ses suites :
    A l’université de Vincennes :
    • Un élève mécontent de sa note peut récriminer
    • L’un d’entre eux refuse sa note
    • De quel droit, disait-il, aurait-il (le professeur) pu juger du travail d’un élève ?
    • En vertu de quels principes transcendantaux extérieurs à cette production même ?
    Il s’agissait d’Alain Finkielkrault
    Synopsis du cours http://mo.michelonfray.fr/wp-content/uploads/2014/11/Le-cheval-de-Vincennes1.pdf
    Qui est in qui est out, comme disait Serge Gainsbourg, peut-être pas aussi simple d’en décider que vous semblez le penser, cher Philippe.

  10. calamity jane

    Tous étant connus, plus que connus parce qu’à la fois détestés, aimés, vilipendés, Sylvain Tesson mérite une ligne dont vous écrivez : « …sur le courage, la gloire, l’honneur et une éthique de l’audace et du risque qui vient battre en brèche les prudences et sectarismes idéologiques d’aujourd’hui ».
    « Battre en brèche les prudences et sectarismes d’aujourd’hui ? »
    Comment ? Le vécu aurait des influences sur la perception des choses, des êtres, des ondes magnétiques ?
    Suit logiquement la facilité que vous décernez à R. Ménard selon quoi « vous comprenez sa démarche » parce qu’il « ressentirait une fidélité émue à l’égard de son père » (encore horrifié par les massacres qui ont suivi le cessez-le-feu du 19 mars 1962 ?).
    Ou ce brave homme a-t-il compris qu’un cessez-le-feu n’est pas un cessez-un-conflit ? Et que l’intention politique (signature des accords) ne résout pas illico les ressentiments ?
    Vous nous faites une vraie révélation qu’il serait plutôt facho !

  11. Bravo pour ce billet que j’aurais voulu signer des deux mains si j’avais votre talent !!
    Au fond les réactionnaires ne sont pas ceux que l’on croit !
    Quand les rebelles à la bien-pensance s’expriment, ils sont vilipendés par ceux qui veulent que rien ne bouge.
    Avez-vous lu le commentaire crasseux de Ruquier sur Zemmour ?
    http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/2015/03/15/28002-20150315ARTFIG00050-laurent-ruquier-il-n-y-a-pas-plus-mediatise-qu-eric-zemmour.php
    En fait ce faible chansonnier des années 80 a fait appel à Eric Zemmour pour faire monter son audience et en remerciement lui décerne ce « compliment ».
    @ zefir
    Ce blog a une vertu : celle de diffuser des idées intelligentes avec l’aide de contributeurs éclairés aux opinions souvent divergentes ! Si c’est ça l’extrême droite, alors j’en reprendrais bien une cuillerée !!

  12. De l’eau de Vals j’avais dit !
    Étrange si venue d’Ardèche, une bien fraîche source pour ne retenir que les vertus de l’eau.
    Une fois, pour s’amuser, on avait collé sur les plaques de rue pour les rues du Neudorf des étiquettes qui débaptisaient.
    Ainsi, la « rue Nomeny » devenait « No many boys but pretty girls », la « rue de Selestat » devenait « vu son copain Babar », et la « rue de Scherwiller » devenait la rue « et chers tous »…
    Nous risquions gros, mais les services municipaux ont eu vite fait de remettre tout dans l’ordre sans autre forme de procès.
    « Il ne faut pas changer le nom des rues !… », c’était l’opinion majoritaire des résidents qui nous voyaient faire et ce n’était pas une opinion stupide !
    La centrale à vagues de la Rance, il faudrait la rebaptiser, autant que le slogan municipal coure en Strasbourg, la centrale « surtout pas de vagues » !

  13. Un grand moment de télévision politiquement correcte hier soir avec NPC, et le peu dérangeant François de Closets. Il a osé parler avec des prudences de communiante de l’identité française et de certains problèmes posés par l’immigration, mal lui en a pris. Il s’est fait quasi lyncher par Aymeric Caron, logique vu le sectarisme arrogant de ce dernier, et Laurent Ruquier qui est passé du rôle d’animateur à celui de procureur politique.
    Confession édifiante de Ruquier au cour de ce débat : « je regrette d’avoir pendant cinq ans donné une tribune dans cette émission à Zemmour, je réalise maintenant avoir avec cela contribué à la progression du FN ! »
    A se demander si ces deux médiocres Fouquier-Tinville ne regrettent pas l’inexistence d’un goulag psychiatrique en France pour ces néo-fachos de droite : Zemmour, Rioufol, Tillinac, etc. et leur complice Michel Onfray !…

  14. Jean-Paul Ledun

    Rajoutons á la liste des « rances », M. Ruquier et sa liste ridicule dans son « Flop 10 » des quelques cinglés du FN qui dérapent.
    Cet homme ne veut pas comprendre.
    Encore plus ridicule, le procureur de carnaval Caron qui malgré la présence d’un François de Closets sur le plateau qui explique dans un ouvrage les erreurs des uns et des autres face au FN, ne comprend rien de rien.

  15. Denis Monod-Broca

    Dénoncer la haine, d’accord, à condition de le faire sans haine…
    Comment sortir de cette réciprocité de l’hostilité ? Tout est là.

  16. De ce gouvernement sur nos destinées de la part d’un gouvernement impuissant face à l’essentiel…
    …Pardon, monsieur le Premier ministre, mais votre camp largement entendu et composé n’est pas d’une première fraîcheur et follement gai

    Pourquoi ne pas exprimer de critiques franches ? C’est le Premier ministre qui est « rance » à trop vouloir nous pourrir la tête de ses injonctions fétides.
    Pourquoi le Catalan aurait-il le droit divin de discerner – pour nous – le bien du mal ? Sur quel fondement appuie-t-il ses allégations ? Est-ce son job d’agir ainsi sur ce terrain ? Philippe Bilger parle d’un « gouvernement impuissant face à l’essentiel. »
    Nous y sommes : le job de Valls, c’est d’adopter les bonnes mesures pour être efficace face à l’essentiel. C’est pour cela qu’on le paie. C’est son coeur de métier. C’est la mission pour laquelle il a été désigné. Où sont les réformes de structure courageuses qu’attendent Bruxelles et, subsidiairement, les Français (hors la sempiternelle défense sectorielle des corporatismes) ? Depuis plus de deux ans et demi, on n’en aperçoit pas l’ombre d’une esquisse.
    Les socialistes ont-il le monopole de la vertu et de la rectitude pour vouloir nous imposer ainsi leurs idées ? Sont-ils des démocrates de la pensée ? Non. C’est même l’inverse qui est vrai.
    Valls est un dictateur opposé à la liberté d’expression.
    Même si l’on n’apprécie pas Dieudonné et ses idées, est-il normal que début janvier 2014, sur injonction de Valls, le spectacle de Dieudonné ait été annulé par le Conseil d’État après avoir été autorisé – dans la même journée – par le tribunal administratif de Nantes ?
    « Totalitarisme mou, doux et corrupteur ». Non, P.B., pourquoi mou et doux ? Au contraire, Valls est un fasciste pur et dur, adepte de la pensée imposée. La sienne en l’occurrence. Il cherche à préempter ses vues et un jugement qu’il a établi unilatéralement. Un peu à la soviétique, sauce Poutine. Pour de basses raisons et de menues besognes. Se soumet-il parfois à l’auto-évaluation ? Certainement pas. Il serait bien indisposé de le faire. Il dénonce, sans le dire, l’esprit fasciste du FN, alors qu’il est lui-même pris par le même mal en matière de liberté de penser et de dire (exemple de Onfray, qui a le tort impardonnable d’avoir raison).
    Les Français, non panurgiques, n’ont pas besoin de lui pour savoir que le FN est un parti populiste et décalé. À éviter. Valls veut inspirer la peur de ce parti qu’il décrète hors république, alors qu’il ne fait – par cette attitude incompréhensible – qu’alimenter la peur autour de sa propre personne.
    Philippe Bilger a raison de nous énumérer les intellectuels qui dérangent la pensée dirigiste et univoque de Valls. Les lire et les écouter nettoie la cervelle de la propagande ambiante et détend les nerfs. À consommer sans modération.
    Le désir de Valls d’éviter une bérézina électorale annoncée pour son camp ne saurait tout justifier.

  17. Bonjour Philippe Bilger,
    « Le Premier ministre, qui aime beaucoup cette phrase, continue à reprocher au FN de « ne pas aimer la France ».
    Pourquoi pas s’il considère qu’il n’y a qu’une façon de l’aimer : la sienne, celle des socialistes ? Une seule manière de dénoncer ce qu’il appelle la haine et la stigmatisation, par l’expression d’une haine et d’une stigmatisation encore plus virulentes ?
    Mais Manuel Valls a cru bon d’ajouter à sa diatribe usuelle ces deux qualifications : « C’est rance, c’est triste ».

    Je ne reprocherai jamais à Manuel Valls de critiquer le FN, mais je lui en veux de le faire avec une absence totale de pédagogie. Ses invectives, ses vociférations sont totalement contre-productives car empreintes d’une partialité qui lui ôte toute crédibilité.
    Les électeurs du FN aiment la France comme tous les citoyens français quelle que soit leur appartenance politique, religieuse ou philosophique. Les accuser du contraire est non seulement un mensonge, c’est une maladresse, presqu’une bêtise.
    C’est la même erreur que celle de François Mitterrand lors de la campagne électorale de 1974 qui avait permis à Giscard d’Estaing de le terrasser avec sa fameuse phrase « Vous n’avez pas le monopole du cœur… »
    Il existe d’autres arguments pour dénoncer les conséquences redoutables pour le pays si le FN venait à prendre le pouvoir, à commencer par leur programme économique qui est totalement irréaliste.
    Chaque fois qu’un politique a voulu jouer sur le registre de l’amour de la France, il s’est ramassé un râteau. Alors il est temps monsieur le Premier ministre de changer de stratégie si vous voulez que le FN cesse de grimper dans les sondages.

  18. Valls devrait plutôt se demander pourquoi le FN progresse dans l’opinion publique française. Le pays éprouve de sérieuses difficultés et le pouvoir n’apporte pas les réponses que les Français attendent. Une partie du peuple se met à croire en des lendemains qui chantent, à des utopies.
    Valls a bien changé depuis sa prise de fonction. On le perçoit comme étant nerveux, cassant, autoritaire. A l’approche des élections, il donne l’impression de perdre ses nerfs.
    A cet égard Macron a été bien plus persuasif : son argumentation était claire, compréhensible. Il est resté dans le champ de la politique économique et sa démonstration percutante.
    Que Hollande et Valls en prennent de la graine.

  19. Christian C

    Qui est rance, qui est triste ?
    Vous, Philippe Bilger, et vos amis Zemmour, Rioufol, Finkielkraut et consorts.
    Oui, vous sentez mauvais, vos idées sentent mauvais, vos expressions, votre haine, votre hargne, votre verbe puent !
    Ce serait aimer la France que de dénoncer page après page, billet après billet, tout ce qui a fait de ce pays jusqu’à des temps récents un exemple de civilisation, de fraternité, de générosité, de liberté ? Vous voudriez qu’on vous admire pour votre priorité nationale, vos petites peurs, votre aigreur, parce que des centaines de milliers de personnes menacées dans leurs pays tentent d’échapper à la mort, à la menace permanente, à la misère en cherchant refuge dans nos pays ? Cela vous rend malade ? Cela vous prive de votre confort ? Cela provoque de mauvaises odeurs dans votre environnement ?
    Vous écrivez ne pas douter de ce qu’il y a dans l’esprit de Manuel Valls. De quel droit ? Qu’en savez-vous ? Au nom de quelle certitude, à l’issue de quel procès ? Vous parliez de « petits inquisiteurs » ? Mais qui êtes-vous pour faire ce procès en sorcellerie au Premier ministre ? Manuel Valls n’est pas ma tasse de thé, mais nom d’un petit bonhomme, qu’est-ce que c’est que ce tissu de bêtises ?
    Ah, oui, voyez cet excellent Robert Ménard, qui ne sait plus à quel symbole s’attaquer pour s’en prendre à la moitié de la population de Béziers et par conséquent s’attirer les faveurs de l’autre moitié. Débaptiser une rue rendant honneur aux accords d’Evian pour lui donner le nom d’un gugusse dont le principal titre de gloire a été de se muer en défenseur de la torture, quel exploit !
    Il n’y avait certes pas de priorité plus urgente à Béziers que de raviver des blessures remontant à 1962 (53 ans, excusez du peu) pour passer sur les antennes, c’est clair pour tout le monde. C’est juste un hasard, quinze jours avant un scrutin local.
    Vous mélangez Debray, Rioufol, Sylvain Tesson, Zemmour, Goldnadel et Finkielkraut dans votre panégyrique. Qu’y a-t-il de commun entre les grincheux médiocres qui écrivent des bouquins dont le tirage le dispute à grand-peine à ceux de Valérie Trierweiler et un bonhomme qui a risqué sa vie pour ses idées, même si des doutes sérieux subsistent sur sa relation avec la CIA dans la trahison de Guevara…
    Je reconnais bien volontiers : je ne suis pas poli. Mais nom d’un chien, ça fait du bien. Je ne veux pas me rendre malade à laisser sans contradiction une stupidité aussi crasse.
    Excluez-moi d’intervention sur votre blog. Cet acte courageux vous fera certainement du bien.

  20. M. Valls qui avait bien démarré est en train, par son comportement, de perdre le peu de crédit qui lui reste ! Et ce n’est pas en vociférant tous les matins qu’il va convaincre et gagner. Le cinéma ça va une fois mais quand ça devient lourd on s’en détourne. A ce niveau il faut des nerfs d’acier et surtout garder le calme des vielles troupes.

  21. Catherine JACOB

    «Pardon, monsieur le Premier ministre, mais votre camp largement entendu et composé n’est ni d’une première fraîcheur ni follement gai ! »
    Michel Onfray n’est pas non plus dans une première fraîcheur, qui baigne depuis quelque temps dans «le signe», celui de «l’air du temps notamment» qui justifie la similarité de toutes les fragrances, pas le parfum doucereux de Nina Ricci mais celui qui s’insinue dans tous les esprits d’une même époque sans qu’on y prenne particulièrement garde et qui pullulent dans sa dernière publication dont il dit lui-même : «Là, il y a des signes.»
    Cet ouvrage rend hommage au père «animé d’une espèce de sainteté» et porteur d’une «sagesse très ancienne», qui s’exprimait – comme Nietzsche – par aphorismes, mais issus de la tradition orale, et dont il est en deuil.
    Tel après qu’une étoile filante a rasé le faîte de sa demeure «Enée portant le vieil Anchise sur ses épaules (s’enfuit de Troie en flammes)», Onfray a porté vers les urgences sous un voile nuageux cachant l’étoile polaire, le corps du père au regard bleu tel un ciel vide (空).
    Dans son quatre-vingtième livre qui précède les dix suivants attente de publication (sic), soit Cosmos, vers une sagesse sans morale, il nous revisite ainsi les constellations, le «faire signe» heideggerien, le «signe de reconnaissance» du bouclier de Ménélas dans la quête pythagoricienne du cheminement de réminiscence, le signe vaporeux de la fleur qui s’épanouit et monte de la tasse de thé qui accompagne la «madeleine proustienne» de la création littéraire.
    Il semble qu’il se réapproprie le tout via le signe du père qui s’est écrit pour lui en filigrane de la description d’une dégustation de champagne, laquelle explique François Busnel, se serait révélée un cours de métaphysique appliqué.
    – Cf. Ici à partir de 19’22 – il évoque des «grands vins capables de mémoire» dont la dégustation, est déclarée être «un exercice spirituel» car il s’agirait d’«entrer dans l’âme du vin qui nous dit des choses.» La dégustation a porté sur un champagne de l’année de naissance de son père, 1921. Il faut savoir qu’un champagne millésimé, autrement dit «le reflet d’une unique année, peut se conserver une dizaine d’années environ et jusqu’à une trentaine d’années pour les grandes maisons.»
    Là, son père étant décédé à 88 ans, cela nous fait du + 58 ans si tant est qu’il l’ait bu en 2009.
    Cette dégustation aurait consisté à remonter calmement le temps de 2002 à 1921 en «goûtant ces flacons qui étaient des choses extraordinaires», ouverts et commentés par des personnes, Onfray insiste sur ce point, qui ne connaissaient rien de son père. Au moment de la seconde bouteille de l’année 21 – la première bouteille étant ‘morte’ il avait fallu en ouvrir une seconde -, et nous apprend Onfray, les gens qui ont commenté ce vin, celui de la bouteille de 21 n°2, en ont donné une description qui pour Onfray était celle de son père.
    Ce qu’il commente par : «Ce n’est pas parce que je ne crois pas aux signes, que les signes n’existent pas. » Mais ce ne sont pas des signes qui lui feraient signe de l’au-delà, d’une sorte d’arrière-monde qui donnerait son sens à ce monde-ci, mais étant donné que nous sommes les produits d’un Zeit Geist introduit non par Hegel comme le dit Onfray mais par son prédécesseur de trente ans, Herder, autrement dit d’un « esprit du temps », cet esprit du vin (donc pas l’ esprit-de-vin, comme quoi les articles ont leur importance), sorti du flacon 21 comme le génie d’Aladin de la vieille lampe, renvoie tout simplement non au spectre paternel, mais, dit-il, au fait que «quand vous avez une peinture, une musique, une littérature d’une même époque, il y a quelque chose de commun à toutes ces choses-là. Que vous ayez un Gaston Onfray né en 1921, un champagne de 1921, tout comme vous pourriez prendre des peintures de 1921, des musiques de 1921, des romans de 1921, il y a un esprit commun.». J’ai alors zappé.
    Mais d’où je comprends que s’il ne croit pas en un arrière-monde, il semble croire en une sorte de déterminisme apparenté au déterminisme astrologique qui fait que tout est déjà là dans bébé Gaston qui à l’image de la musique des années folles dont le pagne de bananes de Joséphine Baker est emblématique, reste nécessairement daté et pareil à lui-même, ce qui représente également une sorte d’éternité, de 1921 à l’âge où il fut le père aimant du petit Michel.
    C’est, au sens plein du terme, du surréalisme.
    Même chose pour lui, ajoute-t-il, tout était déjà là dans le champagne de 1959, année de l’instruction obligatoire à 16 ans, de la première sonde spatiale et de l’enregistrement par Miles Davis de Kind of Blue.
    Petite impro en l’honneur du petit Michel:
    Something Blue : 5 syllabes +
    In the Champagne Room : 7 syllabes +
    You say Im crazy : 5 syllabes = les 17 syllabes du Haiku…
    Je savais que le balayage du Roji – allée – du jardin du pavillon de thé était un exercice spirituel préalable à l’accueil des invités, puis la consommation du thé elle-même, mais avec Onfray on apprend que la dégustation de champagne millésimé hors d’âge, en l’occurrence d’un âge correspondant à chaque date anniversaire ayant compté pour lui, la naissance de l’Université populaire de Caen etc. celle de sa première année d’enseignement à Sainte-Ursule (1983) où il avait eu comme élève le frère de l’un des maîtres de chais, sa propre année de naissance (1959) etc. la naissance de son père. Admettons.
    Il est donné comme ayant «claqué la porte» de l’Éducation nationale, mais contrairement à Natacha Polony qui elle a effectivement claqué la porte de l’Éducation nationale au bout d’un an de stage, ce qui a eu nécessairement pour effet d’invalider son agrégation et qui est donc vraiment courageux, c’est du lycée technique privé catholique Sainte-Ursule de Caen, donc de l’enseignement libre que ce titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en philosophie a démissionné. Ce qui se comprend sans doute. Je ne sais pas trop en effet quel grand intérêt les élèves du technique peuvent en général manifester pour la philosophie.
    Il y a enseigné de 1983 à 2002 bien qu’il vomisse les pensionnats catholiques tel celui de Giel dans l’Orne où il aurait passé quatre années pendant lesquelles il aurait été confronté à la pédophile – «Je fus l’habitant de cette fournaise vicieuse» écrit-il – ce qui ne l’a cependant pas empêché non plus d’envisager un temps la vie monastique.
    Sa thèse soutenue en 1986, il était âgé de 27 ans, ayant porté sur «Les implications éthiques et politiques des pensées négatives de Schopenhauer à Spengler», il semble bien depuis en effet faire ultérieurement son miel de toutes les négations. Le crépuscules des idoles dont le marteau est déjà devenu l’exemple de l’étant chez Heidegger, devient chez Onfray le Crépuscule d’une idole, L’Affabulation freudienne etc.
    Il est également donné comme ayant créé l’Université populaire à Caen.
    Toutefois l’Université populaire doit son concept «au Danois Nikolai Frederik Severin Grundtvig (1783-1872), pasteur luthérien puis évêque.[…] Les premières structures en France s’occupant de l’éducation des adultes des milieux populaires sont les associations philotechniques. La première a été fondée à Paris en 1848 par le mathématicien Eugène Lionnet pour «donner aux adultes une instruction appropriée à leurs besoins». Face aux passions qui se déchaînent dans le contexte de l’affaire Dreyfus, les universités populaires tentent d’apporter une réponse humaniste.[…]C’est d’Alsace qu’est parti le renouveau des universités populaires en France avec l’université populaire du Rhin ouverte en 1963. Elle est l’une des UP sur laquelle s’appuie en particulier l’AUPF, Association des universités populaires de France.» Il convient donc de dire qu’il a été à l’origine de l’ouverture ou de la création si l’on veut, d’une – article indéfini – UP à Caen. Bon maintenant il semblerait qu’il en ouvre partout, à Boston etc. avec comme slogan «la construction de soi, la déconstruction des idées reçues.»
    Autrement dit, une formulation contemporaine des fondamentaux, le Gnothi seauton et la remise en question de la doxa . Mais il existe depuis longtemps au Japon, à Tokyo une université qui est l’Université Tōyō fondée par un philosophe japonais sur la base des fondamentaux de la philo.
    Il publie également sur le Haïku bien qu’à ma connaissance, il ne les lise pas dans le texte original. Il ne fait que donner au Japon où la philosophie de Schopenhauer proche du néant bouddhiste est appréciée, des conférences en langue non japonaise. Il écrit des Haïku en français mais bon, il n’est pas le seul et de plus, au sens strict du terme Haïku, ce ne sont pas des Haïku mais plutôt des Senryû.
    Mes élèves de japonais ont eux aussi vu publier les leurs au Japon dans une édition du journal Maïnichi Shibun (Le Quotidien).
    Quand Philippe Lacoue-Labarthe m’a dit au moment de mon départ pour le Japon :«Ramenez-nous donc une théorie sur le Haïku», ainsi spirituellement missionnée j’ai entrepris de me pencher sur la question pour comprendre assez rapidement que rien ne serait faisable d’intéressant de l’auteur de La poésie comme expérience, qui ne passerait d’abord par l’étude sérieuse de la langue et de la culture du Japon : First step.

  22. @breizmabro
    Merci ! On pourrait poursuivre la métaphore musicale avec l’ennuyeux chœur antique, celui qu’on voit, assis en rangs contre le mur sur des chaises dorées, opiner du bonnet à toutes les conférences de presse de l’Élysée. Mais il faudrait trop se creuser la tête pour les rendre comiques.
    À propos de Ruquier, je n’en reviens pas de son inconscience. Il se reproche, nous dit-il, d’avoir laissé s’exprimer à la télévision Zemmour pendant cinq ans. Mais lui, l’omniprésent de l’infosphère, depuis combien d’années nous bassine-t-il à la télé et à la radio, des heures et des heures durant, dans toutes sortes d’émissions, à se gausser de la droite, à nous baratiner et faire de la propagande pour le socialisme et ses « avancées sociétales », lui qui ne doit pas avoir des fins de mois trop difficiles ? S’il a accordé une place à Zemmour dans son émission, c’est parce que ça drainait un public. Mais il l’a neutralisé sous un jet continu de bien-pensance socialiste. D’autre part quelle mauvaise foi de laisser entendre que Zemmour assurait la promotion du FN ! Léa Salamé, qui pourtant penche du même côté que Ruquier en politique, avait l’air un peu gênée hier devant l’opération conjointe de reductio ad Le Penum opérée sur de Closets par Caron-Ruquier associés. Le service public n’appartient pourtant pas aux socialistes, et l’on pourrait regretter l’immense temps d’antenne accordé à Ruquier pour faire la promotion du socialisme, dont la majorité des Français ne semblent pas penser qu’il leur réussit trop bien.

  23. J’ai entendu dire ici ou là, j’ai lu les ‘post’ de ce blog, et c’est avec stupéfaction que j’ai compris qu’il y a encore des gens qui regardent ONPC (ON est pris Pour des Cons).
    Ils sont payés ? Ils ont des bons d’achats ? Ils ont le droit d’essayer un vélib ? Ya forcément un truc.
    Quant aux ringards qui se prostituent sur ce plateau télé : salades et bêêêtises, Caron oblige, les recalés des agences de placement, ça fait pitié d’accord, mais ils sont tellement soporifiques que dans la demi-heure qui suit, je dors… comme un Zemmour qui s’en fiche.

  24. Quand les premiers ministres, au lieu de gouverner – même pas à gauche, ne rêvons pas ! – commencent à donner des leçons et à pontifier, on peut dire qu’on est mal barrés…

  25. @ Christian C
    « Ah, oui, voyez cet excellent Robert Ménard, qui ne sait plus à quel symbole s’attaquer pour s’en prendre à la moitié de la population de Béziers et par conséquent s’attirer les faveurs de l’autre moitié. Débaptiser une rue rendant honneur aux accords d’Evian pour lui donner le nom d’un gugusse dont le principal titre de gloire a été de se muer en défenseur de la torture, quel exploit ! »
    Le gugusse en question c’est Hélie Denoix de Saint Marc, résistant déporté à Buchenwald et revenu de la mort par miracle.
    Sa participation au putsch des généraux en 1961 fut dictée par son désir de ne pas laisser tomber les Harkis, lui qui avait été contraint d’abandonner les partisans de l’Indochine française (sa blessure jaune)…
    Un grand Français en vérité !

  26. Bravo à MM. Philippe Bilger, Zemmour, Rioufol, Finkielkraut, etc. qui dépolluent et aèrent intellectuellement cette France rance et triste tombée sous la coupe stalino-fasciste islamiste gauchiste et leur propagande inquisition socialiste de la seule pensée unique autorisée.
    Oui, tous ces opportunistes arrivistes démagos anti FN, ces intellos bobos procureurs gauchistes fachocialistes Ruquier Caron en tête de gondole et tous ceux qui les soutiennent, vous sentez mauvais, vos idées sentent mauvais, vos expressions, votre haine, votre hargne, votre verbe puent ! vos fientes verbales empoisonnent l’atmosphère, vos calomnies, caricatures, votre haine programmée ont des relents de néo nazisme ; vous êtes des dangers et nous vous combattrons !
    Continuez M. Bilger, vous êtes notre bol d’air nécessaire, notre espoir face à ces meutes haineuses !

  27. Février Alain

    Pas toujours en phase avec vous, monsieur Bilger, mais je reconnais votre grande qualité d’écriture et votre bon sens de la critique. J’ai oublié le nom de cet auteur : « La sagesse remplace la cité : tel est le vrai sens de l’impiété des philosophes… Quand Alexandre a tué l’indépendance grecque, les philosophes n’écrivent plus de politique ou de lois ; ils font de leur doctrine une pure cité intérieure… Epicure renonce aux fiertés civiques et passe de l’agora dans le jardinet de l’amitié »…

  28. @ Denis Monod-Broca
    « Dénoncer la haine, d’accord, à condition de le faire sans haine… Comment sortir de cette réciprocité de l’hostilité ? Tout est là. »
    Vous avez raison.
    Ici et ailleurs, on dénonce des abus… en tombant dans d’autres abus.
    Je crois que vous connaissez René Girard.
    Même lui n’offre pas vraiment de solution à la mauvaise réciprocité, alors…
    Les gens se rassemblent selon la couleur de leur ressentiment.
    Petite idée : imiter les Etats-Unis pour la Constitution, vrai équilibre des pouvoirs et totale liberté d’expression.
    On apprendrait un peu à se parler, bien forcé car plusieurs pouvoirs devraient se prendre en compte les uns les autres et sans président tout-puissants on croirait moins au sauveur avec les déceptions inévitables derrière.
    Vraie liberté d’expression, il y aurait moins de concurrence des victimes, moins de ressentiments croisés.

  29. fredi maque

    Ne cherchez pas M. Bilger : les tristes et les rances ce sont bien les socialistes. Je vais de ce pas lire ce bon Tillinac, merci de nous avoir signalé sa chronique : il se fait trop rare.
    PS : Mince… archives payantes pour l’article de Denis Tillinac. Peut-être pourriez-vous me l’envoyer par mail ? D’avance merci.

  30. « Régis Debray, un bonhomme qui a risqué sa vie pour ses idées, même si des doutes sérieux subsistent sur sa relation avec la CIA dans la trahison de Guevara »… (Christian C)
    Un peu comme Tonton, qui a reçu la Francisque après avoir « risqué sa vie pour ses idées », puis a couru chez Henri Frenay pour devenir en 24 heures résistant de la première heure.

  31. Dernièrement on a débaptisé une rue Georges Marchais dans je ne sais quel patelin, que je sache Messerschmitt n’a pas portè plainte, pourtant Georges y serrait les boulons entre 40 et 45 d’après Antoine Sanguinetti.
    —————
    À propos de cette querelle, on peut s’étonner d’avoir attribué à Baudelaire un square dans le 12e arrondissement, qui ne lui ressemble pas du tout, alors qu’il vécu 15 Quai d’Anjou sur l’Ile Saint-Louis, tellement plus baudelairienne. J’ai écrit à Mme Hidalgo, ses services m’ont renvoyé un plan de la RATP.

  32. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    La « solution » à la mauvaise réciprocité est connue, c’est la bonne réciprocité, autrement dit l’amour du prochain.
    Est-ce, réellement, effectivement, une solution ? L’avenir le dira. Mais il me semble avéré que c’est la solution, la seule. D’où la difficulté ! Sommes-nous capables de remplacer la haine par l’amour ?
    Je relis en ce moment « Achever Clausewitz » de René Girard. Je ne saurais trop en recommander la lecture. Au moins à qui veut comprendre le monde qui est le nôtre.

  33. « PS : Mince… archives payantes pour l’article de Denis Tillinac »
    Rédigé par : fredi maque | 15 mars 2015 à 20:34
    Ça doit être une erreur, réessayez voir un coup, payer pour Tillinac, c’est certainement un gag ou un bug.

  34. Cher Philippe,
    Qui est principe ?
    Qui est valeur ?
    La valeur découle du principe.
    Sans valeur, no principe.
    Principe, c’est berechit, c’est l’origine.
    Mais D. a des valeurs, celles d’accorder à l’homme la liberté et le libre arbitre.
    Et c’était à l’homme d’éprouver la frontière entre le bien et le mal, de découvrir comment nommer les valeurs.
    Qu’un parti politique se pare de valeurs ou qu’il s’empare de valeurs, c’est un leurre.
    C’est aussi farfelu qu’un humain qui prétendrait avoir capturé la sagesse ou la folie.
    Pour les principes, il y a déjà de quoi se perdre entre le principe de plaisir et le principe de réalité, la seule réalité qui existe dans le concept de principe, c’est que le principe est à l’origine.
    Quant aux valeurs, elles sont bien tristement le parcours de tous les possibles et le roman « Des fleurs pour Algernon » de Daniel Keyes devrait figurer sur tous les plateaux télévision pour rappeler aux journalistes que les électeurs ne sont pas supposés être des souriceaux et des souricettes qui exploreraient chaque parcours sans imaginer que de gros carnassiers peuvent se trouver au bout de labyrinthes après avoir présenté pattes de velours et enchantements puérils. L’électeur est respectable et aura, espérons-le, une intuition qui le mènera au principe de raison.
    françoise et karell Semtob

  35. calamity jane

    Michel Onfray avait raconté qu’il avait tout fait pour rattraper le temps « perdu » en proposant à son père l’équivalent, en mets de choix, des aphorismes que ce dernier lui servait dans la vie familiale.
    Dans le Haïku, il semble retrouver l’intensité d’une phrase simple qui éveille plus les sens en les recentrant dans un contexte de pensée et donc qui rejoindraient les fameux aphorismes de son père qui laissaient le champ libre
    au fils pour en comprendre toute la portée.
    Après s’être rempli la tête de mots et théories appartenant à d’autres, il revient vers son propre chemin et c’est maintenant que Michel Onfray peut être d’une efficacité redoutable.
    Par contre, Catherine JACOB, pourriez-vous m’expliquer comment on doit employer « Haïku » s’agissant du singulier et/ou du pluriel.

  36. Vieux Réac

    Avant d’écrire : « un gugusse dont le principal titre de gloire a été de se muer en défenseur de la torture », vous auriez dû lire et méditer le texte suivant :
    « Déclaration d’Hélie Denoix de Saint Marc devant le haut tribunal militaire, le 5 juin 1961
    « Ce que j’ai à dire sera
    simple et sera court.
    Depuis mon âge d’homme,
    Monsieur le président, j’ai
    vécu pas mal d’épreuves : la
    Résistance, la Gestapo,
    Buchenwald, trois séjours en Indochine, la guerre
    d’Algérie, Suez, et puis
    encore la guerre d’Algérie…
    « En Algérie, après bien des équivoques, après bien des tâtonnements, nous avions reçu une mission claire :
    vaincre l’adversaire, maintenir l’intégrité du patrimoine national, y promouvoir la justice raciale et l’égalité politique.
    « On nous a fait faire tous les métiers, oui, tous les métiers,
    parce que personne ne pouvait ou ne voulait les faire. Nous avons mis dans l’accomplissement de notre mission, souvent ingrate, parfois amère, toute notre foi, toute notre jeunesse, tout notre enthousiasme. Nous y avons laissé le meilleur de nous-mêmes.
    Nous y avons gagné l’indifférence, l’incompréhension de beaucoup, les injures de certains. Des milliers de nos camarades sont morts en accomplissant cette mission. Des dizaines de milliers de musulmans se sont joints à nous comme camarades de combat, partageant nos peines,
    nos souffrances, nos espoirs, nos craintes. Nombreux sont ceux qui sont tombés à nos côtés. Le lien sacré du sang versé nous lie à eux pour toujours.
    Et puis un jour, on nous a expliqué que cette mission était changée. Je ne parlerai pas de cette évolution incompréhensible pour nous. Tout le monde la connaît. »
    Monsieur le Président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer. »
    C’est à ce « gugusse » que F. Mitterrand a rendu toutes les marques de son honneur, de Gaulle l’ayant gracié d’une partie de sa peine de dix ans.
    Nul ne peut se permettre d’insulter un homme ayant assumé ce que Saint Marc a assumé, sauf a en avoir assumé autant lui-même.

  37. Le seul vrai et grand danger qui guette la France, c’est ce Valls rance, triste et paranoïaque. Ce type a perdu la raison ; fou à lier, il est capable d’appuyer sur le bouton nucléaire afin de rayer de la carte de France toutes les villes FN.
    Evidemment en résistance à ce maniaque mon vote ira au FN, le seul de tous les partis qui garde la tête froide et, imperturbable, laisse ses adversaires se ridiculiser avec leurs diatribes aux relents fascistes.
    Au fait que pensent les Français de ce scandale ?
    Les immigrés de plus de 65 ans arrivant en France bénéficient automatiquement d’une pension retraite de plus de 700 euros quand bien même ils n’ont jamais travaillé ou cotisé… Un scandale au regard des pensions de misère que touchent certaines catégories socio-professionnelles.
    Les montants des retraites auxquelles ont droit les personnes retraités immigrant en France pour quelque raison que ce soit, s’élèvent à 709 euros pour un célibataire et 1157 euros pour un couple !
    Des chiffres à mettre en perspective avec les pensions touchées par la majorité des agriculteurs ayant travaillé 42 annuités et qui sont souvent largement inférieures… Tout comme celles de nombreux commerçants, artisans, ouvriers et même employés !!
    Le gouvernement français privilégie donc le financement de retraites de personnes n’ayant jamais travaillé ou contribué à l’économie nationale, plutôt que de travailler à augmenter les petites retraites de ceux (Français ou étrangers) ayant oeuvré à la création de richesse dans notre pays.
    Ce dispositif aberrant est vanté noir sur blanc dans le livret d’accueil « Vivre en France » diffusé par le ministère de l’Immigration aux nouveaux arrivants.
    C’est à se taper la tête contre les murs : il suffit à une personne d’au moins 65 ans qui arrive en France d’aller tranquillement frapper à la porte des services sociaux pour avoir immédiatement droit à 709 euros par mois, voire 1 157 euros si elle vit en couple.
    Cette situation est très injuste vis-à-vis des retraités français ou ayant cotisé en France, qui voient dans le même temps leurs pensions constamment rabotées au fur et à mesure que leurs caisses s’enfoncent dans le rouge.
    Si l’on ajoute à cela que la Cnav verse des pensions à l’étranger sans aucun contrôle, au point que la Cour des comptes dénonce le versement de pensions à des morts, notamment en Algérie (mais sans proposer le moindre remède), on ne peut que constater que notre système de retraites est ouvert à tous vents : prestations injustifiées, fraudes, etc.
    Pourvu que le CRAN ne lise pas mon commentaire !

  38. Garry Gaspary

    Si Christian C quitte ce blog (ce que je ne souhaite pas, ne serait-ce pour le temps que me font bien souvent gagner la plupart de ses commentaires que j’aurais pu ou voulu signer moi-même), pour ma part, je reste.
    Je reste parce qu’au-delà de la souffrance réelle qu’il y a à lire les nombreuses inepties qu’il contient, il reste le rire. Et là, j’avoue que je me suis bien marré. Vu que j’ai pris la peine de lire l’amorce gratuite de cet article de D. Tillinac dont vous nous faites l’éloge. Je cite :
    Les valeurs républicaines, ça n’existe pas. On confond valeurs et principes. L’honneur, l’altruisme, la liberté, l’élévation spirituelle, l’oubli de soi, la pudeur, le panache sont des valeurs.
    Il a bien sûr dû échapper à ce brave monsieur qui doit se faire un peu vieux qu’il définit lui-même comme valeur la liberté qui est un principe républicain, que l’oubli de soi est une composante de l’égalité, et que l’altruisme est similaire à la fraternité.
    Mais, pour D. Tillinac, la République, ce n’est pas la liberté, l’égalité et la fraternité mais :
    La République est un mode d’organisation sociale et politique
    Il faudrait d’abord que D. Tillinac nous explique comment on peut organiser socialement sans valeurs. Il faudra ensuite qu’il se renseigne sur la définition de démocratie, organisation politique qui est nôtre et dont les valeurs sont historiquement républicaines. Autrement dit, la France est une démocratie (organisation politique) républicaine (organisation sociale basée sur des valeurs historiques).
    Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin :
    Les marches pour tous et les «veilleurs» ont été les symptômes d’une évolution considérable du champ des idées.
    Sans commentaire…
    Merci encore à vous, P. Bilger, pour m’avoir fait passer ce bon moment.

  39. Super post de « vieux réac » qui remet les choses en place, que je partage et qui va mettre en transes pas mal de gugusses démagos faux derches ici et ailleurs. Bravo à M.Ménard pour cette initiative !
    @Garry Gaspary | 16 mars 2015 à 09:47
    Ben dites donc cher Gaspounet, vous oubliez les chrétiens !!
    Vous faiblissez, déprime passagère ?
    Revenez-nous vite avec une bonne diatribe antichrétienne comme nous les aimons, ça nous manque !
    « Christianisé !! christianisme, ksss ksss ! »
    J’espère vous lire avant dimanche jour du Seigneur où je vais mettre mon bulletin FN dans l’urne en bon beauf frontiste avant d’aller à la messe en bon paroissien fidèle christianisé.
    Kss ksss !

  40. « Et te sentant haï sans haïr à ton tour ».
    Tout le monde connait la phrase de Kipling. Jamais notre pays, peut-être, n’a autant connu la haine que celle dont nous sommes l’objet, nous les électeurs du FN, nous sommes des millions, chaque jour davantage, qui avons à subir de la part de ceux qui ne pensent pas comme nous, simplement parce que nous ne pensons pas comme eux. Ce qui fait notre force, justement, c’est que nous ne connaissons pas la haine, et c’est pour cela que nous avançons. Les étrangers ? C’est un sale tour qui leur est joué en les invitant à venir chez nous en masse sans avoir de quoi les accueillir, du travail à leur donner, de quoi même les nourrir et les soigner car nous nous endettons lourdement pour pouvoir le faire, au détriment qui plus est des Français tout court qui ont travaillé dur toute leur vie, et cela dans un but strictement politicien. Nous combattons sans haine, mais nous ne ferons pas de cadeau à ceux qui détruisent notre pays.

  41. Bonjour,
    M. Bilger, vous n’êtes pas le seul que Laurent Ruquier agace.
    « Je regrette d’avoir laissé la liberté d’expression à Z. Zemmour pendant 5 ans » a dit Laurent Ruquier, cet hypocrite aux rires saccadés, nerveux et bébêtes agaçant tout le monde mais si fier de montrer toutes ses dents (fausses).
    @sylvain-16 mars 2015 à 09:18
    Pourquoi le CRAN attaquerait-il votre liberté d’expression ? Les politiques, premiers en tête, et nous tous connaissons ces pratiques sur les retraites non cotisées. Dire la vérité n’est pas une honte !
    @Fraguri-16 mars à 11:51
    Les étrangers ? le mot est général. Vous avez certainement pensé « les immigrés clandestins (certains naturalisés après 5 ans) et ceux qui viennent en masse » et à qui nous ne pouvons plus assurer la continuité du maintien en France. Plus les Français sont imposés de part et d’autre et plus les caisses de l’Etat sont vides. Où passe l’argent ?
    Oui, c’est rance et triste. C’est déplorable. J’ai écouté M. Valls à l’Assemblée nationale le 12 mars, il était déchaîné, hystérique, un coup de sang, hurlant et tremblant de colère contre la jeune députée MMLP. Et ben ! ça promet… Aurait-il un double visage ?
    Bonne journée

  42. Je n’aurais pas débaptisé cette rue de Béziers même si je comprends sa démarche. Elle a été approuvée par un Conseil municipal dans lequel le FN n’a que trois conseillers.
    Mais laisser en place ces ignobles plaques de rue du « 19 mars 1962 », c’est tout simplement se faire les complices des porteurs de valises qui soutenaient les égorgeurs du FLN contre leur propre pays, contre son armée et contre leurs compatriotes !
    Comment appelle-t-on en bon français des gens qui en temps de guerre adoptent ce comportement ?
    Quand à rebaptiser la rue en question, pour une fois que l’on honore un vrai Français mu par le sens de l’honneur et non pas comme trop souvent en France un écrivain contestable, un politicien lamentable, une crapule, un doctrinaire voire un révolutionnaire sanguinaire, réjouissons-nous.

  43. @Vieux Réac
    Hélie Denoix de Saint Marc, un soldat perdu mais un grand soldat ! Respect.
    Lui a assumé alors que d’autres qui avaient fomenté un complot contre la République en 1958 se sont « planqués » pendant quelques jours, le temps de savoir de quel côté la balance allait pencher.
    Et dans ceux-là, il y avait un représentant de l’Etat. Alors ceux qui trouvent à redire aujourd’hui devraient rouvrir leurs livres d’histoire.

  44. @Christian C
    « un gugusse dont le principal titre de gloire a été de se muer en défenseur de la torture, quel exploit ! »
    Ca aussi c’est rance.
    Vous parlez d’Hélie Denoix de Saint Marc.
    Ce gugusse a défendu votre France dans la résistance à 19 ans, il a payé des erreurs et horreurs commises par l’état-major en Indochine.
    Il a connu Buchenwald et les camps de prisonniers du Viêt Minh, il a toujours montré en Indochine notamment et en Algérie, qu’il était un humaniste, le gugusse.
    Il a fait une erreur, sans doute influencé par le massacre des vietnamiens Tho par le Viêt Minh.
    Les guerres c’est compliqué et sale.
    Vous êtes mal informé.
    Ce n’est pas par hasard que de Gaulle lui-même l’a gracié.
    Lisez ses livres, vous le comprendrez mieux, le gugusse.
    @sylvain
    « Les immigrés de plus de 65 ans arrivant en France bénéficient automatiquement d’une pension retraite de plus de 700 euros quand bien même ils n’ont jamais travaillé ou cotisé… »
    Ca, c’est rance. Car c’est faux et porte une finalité politique basée sur le mensonge. http://www.debunkersdehoax.org/retraite-automatique-sans-cotisation-pour-tous-les-immigres-bobard-tres-repandu
    Berk.

  45. Jean le Cauchois

    @S Carioca à 14:20
    Merci pour vos corrections aux jugements de Christian C sur Hélie de Saint-Marc, et aux assertions étranges de sylvain sur les retraites des immigrés âgés : je me suis demandé si vous n’étiez pas « uma irma nova aparecida » de Alex paulista ? Dites-nous où la marée auriverde était la plus forte hier après-midi, entre la Paulista à SP et les bords de Copacabana no Rio ? Les femmes Présidentes ont remplacé démocratiquement les généraux en Argentine, au Brésil, au Chili, mais les peuples sud-américains gardent leur dynamisme ni rance ni triste !!

  46. Laurent Dingli

    S Carioca a parfaitement répondu, aussi bien aux sottises de Christian C sur Hélie Denoix de Saint Marc, qu’à celles de sylvain sur les immigrés.
    Un point seulement : les grâces de de Gaulle ne signifient rien en termes de justice et ne sont que l’expression de sa Realpolitik. Le même de Gaulle, je le rappelle, a gracié le général Karl Oberg, responsable de la SS en France et, si mes souvenirs sont exacts, Helmut Knochen, chef du SD, c’est-à-dire les deux plus grands criminels contre l’humanité qui ont sévi sur le territoire national pendant l’Occupation. J’ajoute qu’Hélie Denoix de Saint Marc a raconté de quelle manière Messmer, aux ordres de son maître, a tout tenté pour faire condamner Saint Marc en faisant pression sur le procureur : mais, pour une fois, de Gaulle et ses serviteurs sont tombés sur un homme libre qui a refusé de s’associer à ce flagrant déni de justice. Ce procureur, dont j’ai malheureusement oublié le nom, est l’honneur de votre profession, Philippe Bilger.

  47. Alex paulista

    Notre hôte fait le culbuto entre un enthousiasme exagéré et l’amertume qui se nourrit d’amertume. On ne sait si ses admirations soudaines sont une respiration dans la déprime ou une excuse pour s’adonner aux plaisirs du déclinisme blasé.
    Sans doute un peu des deux.
    Il faudrait regarder les chiffons rouges avec plus de flegme.

  48. @ Garry Gaspary le 16 mars 2015 à 09:47
    « Si Christian C quitte ce blog… »
    Vous rigolez, ce qu’il vomit sur ce blog est tellement intéressant que ce serait dommage de s’en priver.
    Vous-même dites : « Je reste parce qu’au-delà de la souffrance réelle qu’il y a à lire les nombreuses inepties qu’il contient, il reste le rire » (après « contient » je suppose que vous voulez parler du ‘blog’ ?… ;-))
    Restez chers Christian C et Garry Gaspary car sans vous j’aurais été capable de voter FN. Grâce à Zeus (et à vous) j’ai compris que je me fourvoyais.
    SVP sévissez quelques mois encore. Merci d’avance.

  49. sylvain @ S Carioca

    http://www.debunkersdehoax.org/retraite-automatique-sans-cotisation-pour-tous-les-immigres-bobard-tres-repandu
    En effet, le Web regorge de liens tous aussi frauduleux les uns que les autres, fastoche et invérifiable de faire passer un hoax ou un fake pour une vérité ou un mensonge. Pas de bol pour vous S Carioca, les gauchistes font passer des rapports officiels gênants pour les socialistes et les bien-pensants pour des faux en les trafiquant, c’est un sport très en vogue sur le Net où tous les coups sont permis ; désolé mais ce que j’ai écrit est vérifiable sans passer par internet. Je sais ça fait mal mais c’est un fait avéré et scandaleux.

  50. Christian C

    Hors sujet, mais de peu.
    Le héraut préféré de Philippe Bilger, suite à une énormité proférée par François de Closets, a été égratigné par Laurent Ruquier lors de la dernière édition de l’émission « On n’est pas couché ». Un crime inexpiable.
    « On ne va pas se raconter entre nous que si le livre d’Eric Zemmour a eu ce succès, c’est parce que tout le monde tient les thèses d’Eric Zemmour, vous savez mieux que moi que quand un livre connaît un tel succès c’est parce que ce qu’il dit, c’est ce qu’on n’entend pas et c’est ce qui intéresse les gens », soutient François de Closets.
    Ce à quoi Laurent Ruquier rétorque : « je suis un de ceux qui a donné la parole toutes les semaines pendant cinq ans à Eric Zemmour… comment osez-vous dire qu’on l’a diabolisé ? Je le regrette, parce que je suis en train de me rendre compte que j’ai participé à la banalisation de ces idées-là… »
    Dans le FigaroVox donc, Philippe Bilger sort ses lances en défense de la victime bafouée : « Forts de leur intelligence, de leur culture, de leur complémentarité, voire de leurs contradictions, ces deux personnalités (Zemmour et Naulleau) ont fait briller d’un vif éclat une émission qui, sans elles, n’aurait été que du vulgaire divertissement promotionnel. »[…] « Eric Zemmour a publié un très grand livre : Le suicide français, qui est un triomphe de l’édition et a suscité un immense et passionnant débat. »
    Heureusement, Philippe Bilger retrouve quelques lignes plus loin un instant de lucidité : « Je n’ai jamais aimé Laurent Ruquier…» Ah bon, ben on est rassuré, alors.
    Monsieur Bilger, votre « dénonciation » de « coup de poignard dans le dos » est théâtrale mais superfétatoire.
    Contrairement à ce que vous indiquez en effet, Ruquier n’a pas bénéficié, comme vous l’affirmez, de la promotion de Zemmour ; c’est le contraire qui s’est produit, Zemmour s’est acquis une notoriété parce qu’il a été choisi par Ruquier comme chroniqueur. Avant cette promotion, Zemmour n’avait jamais fréquenté que les cercles parisiens qu’il dénonce.
    Vous soulignez, en la circonstance, la lenteur intellectuelle de Laurent Ruquier, qui aurait eu besoin de onze ans pour s’apercevoir de ce phénomène. C’est faire peu de cas de la montée en régime de votre suicidé français qui a mis un certain temps à réaliser qu’il était plus productif de soutenir des thèses malodorantes sur la disparition de notre civilisation au profit de celle de l’Islam que de valoriser la richesse de la culture et de la civilisation française tolérante et humaniste.
    Mais passons. Sur un point vous avez raison : Zemmour a vendu beaucoup de livres. Valérie Trierweiler aussi, et je n’ai pas vu votre soutien à ce grand succès de librairie. Rappelons en passant qu’avant sa mise en examen pour agression de son amoureux, Nabilla était en passe de devenir l’héroïne française du 21ème siècle, et qu’un certain Adolf Hitler avait pris la tête du Reich à la suite de scrutins démocratiques.

  51. Cher Monsieur Bilger,
    Je n’ai jamais cessé de vous lire, même à une époque où votre « sarkophobie » vous entraînait sur un terrain où Hollande devenait grâce à votre talent d’écriture le Président que la France attendait… On sentait alors dans vos propos un petit faible pour l’inoxydable Bayrou remplacé par la suite, par Juppé…
    Je me dois de vous dire combien j’apprécie, depuis quelques mois, l’évolution de vos analyses, la justesse de vos billets, et la pertinence aiguë de vos jugements. J’ajouterai que je partage tout particulièrement ceux que vous exprimez dans ce dernier billet.
    Votre point de vue compte énormément pour moi, et pour nombre de vos lecteurs, car il nous aide à nous faire une opinion aussi lucide que possible, sur des sujets autour desquels les médias entretiennent – pensée correcte exige – un climat destiné à « enfumer » le peuple qui fort heureusement, grâce à internet parvient à discerner les « manipulations » grossières dans l’information…

  52. Messieurs les commentateurs, interrogez les hôpitaux et la CPAM : combien de centaines de personnes en situation irrégulière sont-elles envoyées en France par des tours de passe-passe, par leur pays d’origine, pour se faire soigner en France ? Pour exemple, selon les reportages et enquêtes accablants vus à la TV, le coût journalier hospitalier serait d’environ un minimum de 300 euros/jour x 90 jours = 27.000/personne. C’est le minimum. Mais les médecins se refusent de les laisser sans soins. C’est nous, les pigeons, qui payons l’addition. Après on s’étonne que la CPAM soit déficitaire !!
    Le français ayant travaillé et cotisé toute sa vie et si par malchance il tombe malade et a besoin de se soigner ou de se faire opérer d’urgence, alors il n’a droit à rien s’il dépasse ne serait-ce 10 euros de plus par mois au dessus du seuil imposé par la loi de la SecSoc. L’hôpital vous envoie des factures et si vous ne payer pas dans les temps c’est le trésor public qui saisit l’argent sur vos revenus ou votre maigre regraite. On s’étonne que rien ne va plus dans ce pays ?!
    Bonne soirée

  53. Cher Philippe,
    Les oracles ont-ils frappés l’est de la France hier en éclatant en mille miettes une boule verte dans le ciel ?
    Il ne fallait donc pas attendre 2029 comme nous l’avions évoqué l’avant-veille, mais simplement lever les yeux au ciel pour l’observer.
    françoise et karell Semtob

  54. Christian C

    @S Carioca
    Dont acte ; vous avez raison, le terme de « gugusse » n’est pas propre à qualifier cet homme qui a fait preuve d’un grand courage au service de son pays dans de nombreux conflits.
    Vous me pardonnerez en revanche, je l’espère, de n’être pas tenté par la lecture des ouvrages d’un soldat qui a fini en traître et a justifié l’usage de la torture, rejoignant en cela les thèses de Jean-Marie Le Pen. Il est très facile pour moi, qui n’ai pas risqué ma vie sur les fronts de l’armée française, de défendre ce point de vue. Je suis réfractaire à ce genre d’alibi justifiant tous les excès.
    J’insiste de plus sur un point. Robert Ménard s’est distingué auprès des médias dans la gestion de sa ville sur trois exploits : l’interdiction de pendre du linge aux fenêtres, l’installation d’une crèche à l’hôtel de ville, et le changement de nom ci-dessus évoqué. Je ne doute pas de l’enthousiasme des Biterrois à voir ainsi leur vie quotidienne magnifiée.

  55. Michelle D-LEROY

    Sous le ciel si gris et dans cette ambiance si morose et délétère de combat politique exacerbé par des pompiers pyromanes, ce billet est délicieusement agréable, comme celui écrit par Philippe Bilger dans le Figaro Vox (que je recommande) sur l’affaire Ruquier/Zemmour.
    Rien à ajouter à cela, je suis d’accord avec tout.

  56. Denis Monod-Broca

    @ Fraguri
    « Nous combattons sans haine, mais nous ne ferons pas de cadeau à ceux qui détruisent notre pays. »
    Votre phrase fait frémir. Il ne suffit pas de se dire « sans haine » pour ne pas être mû par elle…

  57. hameau dans les nuages

    @sylvain | 16 mars 2015 à 18:17
    Oui bien sûr que c’est vrai. Seule condition : avoir vécu de façon régulière sur le territoire français pendant dix ans. Régulière ne veut pas dire vivre de façon permanente mais avoir eu un titre de séjour…
    Sachant qu’à partir de 65 ans les frais médicaux deviennent conséquents…
    Seules excuses pour ces humanistes de « l’autre, loin des yeux mais si près du coeur », le nombre de bénéficiaires et le coût qui seraient faibles… par rapport aux « patrons du Cac 40 ».
    Ah si, une autre, celle que les Français aussi y ont droit… c’est pas joli ça ? Salauds de Français !…
    Ma retraite: 720 euros auxquels il faut défalquer depuis peu 60 euros de RDS et CSG.

  58. Catherine JACOB@calamity jane

    @calamity jane | 16 mars 2015 à 07:10
    «Par contre, Catherine JACOB, pourriez-vous m’expliquer comment on doit employer « Haïku » s’agissant du singulier et/ou du pluriel.»
    Bien qu’il n’y paraisse pas, ce n’est pas simple ce que vous me demandez là de vous expliquer en peu de mots ou du moins pas plus que d’habitude…!, mais je vais essayer.
    ➀ Il n’y a pas en japonais d’expression spécifique du pluriel au sens où nous l’entendons.
    Par exemple : On dira en français
    1. un cheval, des chevaux,
    2. une personne, des gens,
    3. mon ami, mes amis
    4. un élèves, les élèves
    5. un baron, les barons
    6. une couleur, des couleurs etc.
    7. Je danse, nous dansons.
    La même chose se dira en japonais ainsi :
    1. 馬 (Uma) qui va désigner le genre cheval, autrement dit un ou plusieurs individus de l’espèce chevaline qu’on pourra au besoin détailler ainsi: 1 cheval (→un individu de l’espèce)= 馬一頭 (one [a] horse ) ou encore 馬1頭; deux chevaux (→deux individus de l’espèce) : 馬二頭 ou encore 馬2頭, selon que l’on écrive le décompte en chiffres arabes ou en sinogrammes. Comme on l’observe, «cheval» ne subit aucune modification à l’écrit et de fait, il n’en subit aucune non plus à l’oral où l’on aura 1 cheval = Uma 1Tō; 2 chevaux = Uma 2Tō
    2. Un individu du genre humain se dit : 人 (Hito) et «des Gens» se dira 人々 (Hito Bito) en redoublant simplement le nom, avec ou sans flexion selon le cas, ici la duplication de 人 (Hito) subit une flexion et la consonne initiale de la première syllabe Hi, y devient B. Deux personnes : 2人。
    3. 友・友人・友達・(私の)友達。le caractère commun 友 a pour étymologie : 1 main + 1 main, et le mot japonais qu’il écrit: «Tomo» véhicule une idée de ‘c.l et chemise’.On pourra avoir au pluriel : deux amis: 友達2人 ou détailler le nombre exact d’amis: 友達3人; 友達4人; 友達5人; 友達6人 ce qui a l’air assez simple, la difficulté se présentant de fait à l’oral, je vous en fais grâce, ou on peut évoquer un groupe d’amis ou la généralité, les amis en général: 友達。
    4. l’élève : 生徒; 1 élève : 生徒1人; les élèves : 生徒達。
    5. Le Seigneur de 2ème rang 侯(Kimi) = de la hiérarchie des classes nobiliaires (au nombre de 5) de la Chine ancienne; les barons : 諸侯 (Sho Kō) qui désigne à partir de L’époque d’Edo au Japon, les grands feudataires que l’on connaît ici plus souvent sous le nom de
    . Daïmyō.
    L’étymologie de la graphie qui est aussi son sens initial est : la cible. Elle désigne ceux qui tirent à l’arc dans la maison ou grimpés sur le toit à l’occasion de cérémonies purificatrices, ou encore par différence avec l’empereur de Chine auquel il était réservé de tirer à l’arc les ours, les tigres et les panthères, ceux auquel il était dévolu de tirer à l’arc les sangliers, ou collectivement 諸侯(Sho Kō) , les ours, les sangliers et les tigres, les cerfs étant réservés à une autre catégorie encore. Mais bon, sous nos latitude, le sanglier n’est pas un mince adversaire, dont les défenses figurent dans les attributs anatomiques des Gorgones, et le philosophe latin Lucrèce raconte dans son De rerum natura (De la nature des choses) que les ‘anciens’ ont pu utiliser des sangliers comme arme lancée contre leur ennemi. Le carnyx celte est également en forme de hure de sanglier.
    7. une couleur, la couleur : 色(iro), une variété de formes et de couleurs :色々。
    8. Je danse 躍る ; nous dansons 躍る le type de suffixation n’ayant rien à voir avec le caractère singulier ou pluriel du sujet grammatical dont il n’est pas exigé qu’on le fasse apparaître comme en français, le «je» et le «nous», pronoms sans lesquels la conjugaison d’un verbe ne se conçoit pas.
    ➁Venons-en au vif de sujet, le Haï_ku.
    La dénomination de Haïku a été généralisée au Japon vers le milieu de l’ère Meïji via le mouvement révolutionnaire du Haï Kaï (soit: 俳諧革新運動(Haïkaï-Kakushin-Undō) de 正岡 子規(MASAOKA Shiki, 1867 – 1902) qui est
    – un 俳人 (Haï Jin : un poète de Haï(ku), un haïkiste en français),
    – un 歌人(Ka Jin : un poète de Waka la courte pièce de poésie classique née vers le 8ème siècle au Japon et qu’on appelle encore 歌詠み(Uta Yomi : Diseur de cantilène, trouvère), et
    – un 国語学研究家 (Koku Go – Kenkyū Ka: un chercheur en lettres japonaises classiques et modernes)
    La dénomination renvoie dès lors spécifiquement à la forme 5-7-5 soit trois vers totalisant 17 syllabes avec parfois quelques licences du style 6-7-5, prise par la courte pièce par laquelle débutait le 連歌(Ren Ga), une forme poétique fonctionnant sur le modèle de l’alternance des Waka – forme ci-dessus déjà mentionnée et représentant deux vers en 5-7-5+7-7 syllabes – qui se répondent tel le berger à la bergère.
    Ce court, en somme, prélude se disait aussi 発句 (Hok-ku → stance 句 point de départ 発).
    La dénomination de Haïku désignera cependant aussi parfois le 発句 (Hokku) du -généralité- 俳諧 (Hai Kaï)- ou des -pris collectivement- 俳諧 (Haï Kaï) d’avant l’époque d’Edo, autrement dit d’avant le 17ème siècle.
    Pour mémoire on dira que le célèbre moine haïkiste, Bashō Matsuo (松尾 芭蕉) est un personnage du début du 17ème siècle. Avant le XVIIe signifie donc avant Bashō.
    ➂ Qu’est donc que le 俳諧 (Haï Kaï) ou que sont donc ces 諧諧 (Haï Kaï) ?
    On peut observer un élément commun dans toutes ces dénominations qui est le 俳 (Haï) qu’on trouvera encore sous forme 誹 (Haï), l’élément graphique commun aux deux étant 非 (Hi).
    Le 俳諧 (Haï Kaï) ou 諧諧 (Haï Kaï) a initialement pour sens :
    1. Dire des absurdités pour se marrer et faire marrer. Faire le comique. S’amuser de jeux de mots.
    C’est là d’ailleurs le sens du sinogramme 俳 (pái) ainsi que celui du sinogramme 諧 (xié) qui compose la seconde partie du mot dont il redouble et donc accentue le sens. Donc le Haïkaï (chinois : Páixié ou fěixié selon le sinogramme initial qui ne se prononce identiquement dans les deux cas qu’en japonais), au départ c’est la grosse ‘poilade’.
    En ce qui concerne l’élément 非 (Hi) qui se retrouve dans chacun d’eux, on peut le décrire de cette façon :
    .
    Le caractère 非 (jap. Hi; chin. fēi) a pris sur la base d’une contamination des formes le sens de «peigne» – autrefois dans notre culture, un objet magique -, il signifie également du fait que les silhouettes se trouvent dos à dos, «désobéir à», «mauvais», «ne…pas» ( chin. 不是: ne pas être).
    Lorsqu’on lui adjoint un élément «humain» en forme abrégée: 亻(chin. rén), on a la désignation d’un jeu de scène qui consiste pour deux acteurs, par ex. un Auguste et un clown blanc, s’il faut chercher des rôles comparables, qui parlementent ou négocient de façon comique quelque chose. Le caractère 俳 (Haï) n’est cependant pas de loin aussi ancien que le 非 (Hi). Si on lui ajoute l’élément «parole, dire : 言» on aura : «médire, calomnier, blâmer, critiquer.»
    Mais on observera que les silhouettes du glyphe archaïque sont identiques à celle-ci qui représente un corps assis en représentation à l’occasion d’une manifestation cultuelle du culte des ancêtres et est à l’origine du sinogramme 居 emprunté par les Japonais pour écrire un état de l’être-là, le «se trouver là».
    Cela donne à réfléchir par rapport au rituel initialement visé. A priori, carnavalesque ?
    ➃ Le Haïkaï est encore utilisé au titre d’une dénomination abrégée, notamment d’un style de Waka burlesque, le 俳諧歌 (Haï Kaï Ka) qui renvoie également à partir du début du 19ème au 狂歌(Kyōka)qui use du mode ironique et est une sorte de satire sociale.
    – Il désigne encore le 連句 (Renku) autre nom du 連歌 (Renka) dans sa généralité.
    Au sens large, le Haïkaï désigne aussi la rhétorique du genre, de brefs aphorismes qui sonnent comme des haïku, et en général la littérature en rapport.
    ➄ Bref, le 俳句 (Haïku) désigne
    – une stance: 句 (ku) de 俳諧 (Haï Kaï) // 諧諧 (Haï Kaï) et une pièce rigolote ou grand guignolesque.
    – une courte pièce se présentant dans la forme prescrite de 5-7-5 syllabes.
    – La stance initiale 発句 (Hokku) d’un dialogue poétique 連歌 (Renga) résultant d’une succession de courtes pièces, dans la composition de laquelle participe une thématique de la saison (ou pas), un mot destiné à interrompre la résonance du premier ou du deuxième vers ce qui a pour effet de prolonger celle du dernier, et qu’on retrouvera identiquement dans de multiples pièces vu qu’il ne participe pas du sens proprement dit. Donc toutes les traductions qui donnent l’impression que le poème est fini et ignore les césures intermédiaires, manquent quelque chose d’essentiel.
    On compte en général Haïku, Haïkaï, Renku, Renga etc. par stance →「句」(Ku) de cette façon : 「俳句1句」 → Haïku 1ku;「俳諧 2句」 → Haïkaï 2kuetc. le mot lui-même ne subit aucune modification comme dans les cas évoqué au début, et laquelle stance est encore un homonyme du vers puisqu’on dira aussi que le Haïku résulte d’une combinaison de trois 「句」(Ku) de 5+7+5. On sait si on parle de l’unité ou de l’ensemble par la forme de l’énoncé.
    Je ne sais pas si cela répond à votre question.

  59. Christian C

    @Ellen
    « Selon les reportages et enquêtes vus à la télé et accablants… »
    Au cas où votre légitime ambition vous porterait vers la prestigieuse carrière de journaliste, par pure bienveillance, comme vous pouvez l’imaginer, je vous suggère de préciser vos sources.
    Faute de cette précision exigeante mais nécessaire, vous vous exposez bêtement à une contradiction malveillante ici ou là.
    Vous savez comme les gens sont méchants.
    @breizmabro
    C’est si gentiment demandé que je me sentirais cruel de ne pas répondre favorablement à votre sollicitation. Je suis reparti pour deux ou trois décennies. Encore merci, sous vos applaudissements
    @Laurent Dingli
    J’espère que vous pardonnerez l’outrecuidance dont je fais preuve en m’adressant ainsi directement à vous, Maître, sans même avoir sollicité préalablement votre accord.
    Les sottises que je publie sur ce blog sont en effet plurielles, tandis que la vôtre est singulière.
    Vous êtes en ce domaine un artiste. Que dis-je, un artiste ? Une synthèse.

  60. « Un certain Adolf Hitler avait pris la tête du Reich à la suite de scrutins démocratiques. »
    Rédigé par : Christian C | 16 mars 2015 à 18:47
    Je ne voulais pas intervenir, je n’osais pas faire une comparaison qui pourtant est évidente. Mais puisque vous la faites implicitement, je vais la faire explicitement.
    Si vous vous intéressez à l’histoire, ce qui est probablement le cas, vous avez dû remarquer qu’Hitler était atteint d’une hystérie dans ses discours semblable à celle manifestée par M. Valls, avec sur la fin de sa vie un tremblement de la main gauche analogue.
    Dans le cas de Hitler ce tremblement n’était pas seulement dû à l’hystérie qui le submergeait, mais aux blessures de l’attentat qui avait failli lui coûter la vie.
    Je ne compare pas Hitler et Valls, je constate simplement des analogies hystériques dans leur discours. Et je me demande si placé dans des circonstances historiques favorables, Valls n’aurait pas un comportement de dictateur.
    La répression brutale parfaitement inadaptée avec laquelle la « Manif pour Tous », des familles avec enfants, a été réprimée me fait penser qu’il est homme à se laisser glisser sur une pente plus qu’autoritaire.
    Il y a quand même une différence entre les deux hommes que je me dois de mentionner.
    Hitler n’a jamais dit qu’il avait peur de ses opposants, il les a même affrontés dans ses premiers combats de rue à Munich.
    Valls, lui, a peur et angoisse face au FN.
    S’est-il rendu compte qu’on pouvait le croire compte tenu de son physique ?
    Il lui manque au moins vingt à trente centimètres et quarante kilos pour s’imposer à la façon de Michel Audiard :
    « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. »
    (Extrait du film « Cent mille dollars au soleil »)

  61. @ Denis Monod-Broca
    Je sais bien que la solution est l’amour mais cette solution ne me paraît pas effective. J’espère me tromper.
    C’est vrai qu’on ne (re)lit jamais assez René Girard.
    De plus j’espère que des travaux de gens inspirés par son oeuvre nous donnent des solutions peut-être moins profondes mais plus accessibles pour les hommes tels qu’ils sont.

  62. Laurent Dingli

    J’ai lu comme certains de vos intervenants les ouvrages d’Hélie Denoix de Saint Marc : le récit du profond désarroi qu’a ressenti cet homme lorsqu’il a dû abandonner les Vietnamiens qui s’étaient battus pour la France et avaient cru aux fausses promesses de ses gouvernants et de ses généraux, est particulièrement émouvant. Il m’a en tout cas permis de comprendre pourquoi cet homme n’a pas voulu associer son nom au même déshonneur à la fin de la guerre d’Algérie. Il faut comprendre que c’est la même logique qui l’avait conduit à lutter contre la barbarie nazie, vingt ans plus tôt. Hélie Denoix de Saint Marc, ce n’est pas l’OAS ni le SAC de Charles Pasqua ni Tixier-Vignancour, c’est bien autre chose que cela. Les camps de concentration nazis, a-t-il déclaré, lui avaient appris la haine des apparences. C’est un langage que j’aime et que je comprends.

  63. Christian C

    @Tipaza
    Heureusement vous corrigez mes commentaires ; le mien me paraissait explicite, que vous qualifiez d’implicite.
    Sûrement me donnerez-vous la raison de cette confusion.
    Si nous n’écrivons pas la même langue, les méprises peuvent se multiplier.

  64. Christian C

    @hameau dans les nuages
    Rendez-vous compte : il serait plus avantageux d’être étranger et malade en France que français de souche en bonne santé. Après quarante générations d’origine garantie sans pollution ethnique, ça a de quoi filer le bourdon.
    Ma pauvre dame, dans quel monde vivons-nous ?

  65. Mary Preud'homme

    « Le même de Gaulle, je le rappelle, a gracié le général Karl Oberg, responsable de la SS en France et, si mes souvenirs sont exacts, Helmut Knochen, chef du SD,… »
    (Rédigé par : Laurent Dingli | 16 mars 2015 à 17:30)
    ———
    Faux. Oberg et Knochen ont été graciés par René Coty et leur peine commuée en prison à perpétuité.
    —-
    Concernant Hélie de Saint Marc, c’était effectivement un homme de parole et de courage qui a fait honneur à la France, nonobstant les jugements de ceux qui l’ont condamné et continuent à le salir de la façon la plus odieuse qui soit. Honte à eux !
    Mais l’histoire jugera.

  66. Quelqu’un a des nouvelles de calamity jane ?
    Elle doit s’exercer à écrire un Haiku sur Denoix de Saint Marc avec le mode d’emploi Ikea de Catherine Jacob.
    Moi ce sera Doliprane, tisane et dodo.

  67. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Impossible de savoir en effet si cette solution est effective. Nous sommes dans le monde réel, pas dans la théorie ou l’abstraction. Et puis elle a contre elle d’être presque instantanément qualifiée de »religieuse » par ceux à qui on l’expose. C’est notre drame : nous connaissons la solution, l’amour du prochain au lieu de la haine, mais nous la refusons avec horreur, pour un simple qualificatif…

  68. « Heureusement vous corrigez mes commentaires ; le mien me paraissait explicite, que vous qualifiez d’implicite.
    Sûrement me donnerez-vous la raison de cette confusion. »
    Rédigé par : Christian C | 16 mars 2015 à 21:21
    Élémentaire mon cher Christian, c’est que je lis entre les lignes.
    La seule façon de supporter les outrances que vous écrivez.
    Il est vrai que nous ne parlons pas la même langue.
    La vôtre est celle du politiquement correct, la mienne est celle des Indigènes.
    Je préfère en effet le terme d’Indigène à celui de Français de souche.
    Il me laisse croire que nous pourrons un jour nous débarrasser de ceux qui nous colonisent implicitement ou explicitement.
    La décolonisation de « ce » pays est un processus que vous pourriez soutenir ??

  69. @Christian C, ce monument de sottise suffisante !
    Qui êtes-vous pour vous permettre de juger P.Bilger, Hélie Denoix de Saint Marc et tant d’autres ? Votre sottise, votre stupidité n’ont d’égal que votre crasse ignorance ! Hélie de Saint Marc… torture ? Dans quelle poubelle êtes-vous allé chercher ça ? Avez-vous connu le chef de bataillon de Saint Marc ? Comment osez-vous, personnage empli de vous-même, rapprocher son nom du mot torture sauf à mentionner celle qu’il a pu subir ? Vous semblez mériter à juste titre ce que Madame Taubira disait de quelqu’un d’autre : un déchet de la pensée humaine ! Le seul tort de Saint Marc a été d’engager dans une lutte qui n’était pas la leur, les étrangers qui lui avaient été confiés par la République, qui le suivaient par amour du chef et par obéissance alors qu’ils avaient donné leur parole de servir la France avec honneur et fidélité, la France et rien que la France. Ce fut le tort de ce brillantissime officier. « Pratique l’honneur et ne te retourne jamais ». Officier, honneur, fidélité, abnégation, désintéressement, don de soi… Mais j’écris là des mots et je fais référence à des choses qui vous sont complètement étrangères ! Retournez, monsieur, à vos basses œuvres parmi les charognards vos semblables !

  70. hameau dans les nuages

    @ Christian C | 16 mars 2015 à 21:29
    Et ?
    Je me doute bien que pour vous, aider vos compatriotes, les sans dents ou les « petites gens » doit être surhumain. Enfin je veux dire avec votre argent bien sûr car avec l’argent des autres vous êtes prêt à dépenser sans compter sans être trop regardant sur l’origine des fonds et des gens.
    La Semeuse, bonnet phrygien sur la tête, distribuant à tout-va notre pognon d’un geste auguste, c’est beau ! c’est généreux !
    Je dirais même plus, essayer de remplir le tonneau des Danaïdes doit être pour vous un pur délice, une véritable jouissance physique.
    Les frères grecs vont essayer de vous aider à la tâche :
    http://www.lepoint.fr/monde/grece-le-ministre-de-la-defense-menace-d-inonder-l-europe-de-migrants-09-03-2015-1911427_24.php
    Ca va être le pied non ? Un Christian C ne va pas y reconnaître ses petits.
    Vous avez des enfants ?

  71. J’ai lu le billet, et relu, et lu de nouveau, je me doutais bien qu’ il soulèverait des conflits, des rancunes. On se rend bien compte cinquante années après, de toute la difficulté à instruire et non pas à juger.
    On reparlera toujours et encore des accords d’Evian et ce qui s’ensuivit, malheureusement c’est écrit. Et chacun de vouloir avoir raison. Je ne suis pas historien mais qu’y avait-il d’autre à faire, épisodes douloureux avec l’abandon de l’Indochine en 54 puis l’Algérie en 62, il fallait sans doute en finir et vite, mal pour certains, les historiens ne sont pas d’accord.
    Plus que tout cela je retiendrai des lignes ci-dessus les mots « ils brisent les écorces superficielles », le droit de s’exprimer, de casser des codes médiatiques forcément tièdes et son corollaire la liberté d’expression qui permet parfois de transgresser, la liberté de résister aussi.

  72. @Savonarole | 16 mars 2015 à 22:50
    « Quelqu’un a des nouvelles de calamity jane ?
    Elle doit s’exercer à écrire un Haiku sur Denoix de Saint Marc avec le mode d’emploi Ikea de Catherine Jacob.
    Moi ce sera Doliprane, tisane et dodo. »

    Règle N°1 : Ne jamais poser une question à Catherine Jacob. Aller directement sur Wikipédia, vous aurez votre réponse, y compris avec les pictogrammes japonais et les images (j’ai vérifié).
    Règles N°2 : Si malgré tout vous étiez tenté de le faire, pensez à vos petits camarades qui n’ont pas mérité ça.

  73. calamity jane

    Merci Catherine JACOB. Vous avez bien répondu à la question pour ce que je peux utiliser de cette culture vraiment fascinante.

  74. Laurent Dingli

    Mary Preud’homme,
    Merci de m’avoir corrigé. Je citais de mémoire et celle-ci me joue parfois des tours.

  75. « Je ne compare pas Hitler et Valls, je constate simplement des analogies hystériques dans leur discours. Et je me demande si placé dans des circonstances historiques favorables, Valls n’aurait pas un comportement de dictateur.
    La répression brutale parfaitement inadaptée avec laquelle la « Manif pour Tous », des familles avec enfants, a été réprimée me fait penser qu’il est homme à se laisser glisser sur une pente plus qu’autoritaire. » Tipaza | 16/3/2015, 20:38

    Tout à fait d’accord avec vous. Sans aller jusqu’à la comparaison avec Hitler, j’avais oublié cette attitude intolérable des forces de police contre des familles innocentes avec enfants de la manif’ pour tous (celle interrompue sur la place de l’Étoile et qui devait initialement descendre les Champs-Élysées jusque devant le Palais de l’Élysée). Ces manifestants pacifiques ont été gazés aux lacrymogènes comme s’ils étaient de dangereux casseurs. Une honte absolue. Qui était le maître d’œuvre de ce carnage contre la démocratie : Manuel Valls, à l’époque ministre de l’Intérieur en fonction. C’est dire si l’actuel Premier ministre n’est pas que fasciste dans son atteinte à la liberté d’expression, il l’a été aussi dans la répression physique dure.

  76. Garry Gaspary

    @ breizmabro
    Ah mais vous n’y êtes pas du tout ! Je me fiche complètement que vous votiez FN ou non. Je tente juste de mettre en évidence la corrélation qui existe entre christianisation et crétinisation. Certes, on peut très facilement constater en regardant une carte de votes, que, d’une manière globale, la proposition « Je suis un chrétien donc je suis un crétin » a pour corollaire « et je vote FN », mais là n’est pas l’important. L’important, c’est l’avenir de la France, avenir qui doit nécessairement passer – et il suffit de lire ce blog pour en être persuadé – par une décrétinisation, et donc par une déchristianisation.
    Je veux dire par là qu’une fois que vous aurez mis le FN au pouvoir, au niveau local ou national, peu importe, une fois que vous aurez constaté par vous-même que, de ce fait, votre sort, loin de s’améliorer, a, au contraire, empiré, qu’il fallait être complètement abruti pour avoir cru aux délires de ce parti, que vous l’aurez mis dehors plus vite que vous ne l’avez soutenu, cela vous rendra peut-être mieux informée mais, hélas, sûrement pas plus intelligente que vous ne l’êtes aujourd’hui.
    C’est bien la preuve que le vote FN n’est qu’un symptôme mais c’est véritablement la maladie que la France doit combattre pour s’en sortir.

  77. scoubab00 @ Catherine JACOB

    @ Catherine JACOB
    […]1959, année de l’instruction obligatoire à 16 ans, de la première sonde spatiale et de l’enregistrement par Miles Davis de King of Blue.
    La rigueur universitaire ne souffrant aucun compromis Catherine, le disque de Miles Davis se nomme « Kind of Blue » (sorte de bleu…), grand moment de l’histoire du jazz avec des gens comme Bill Evans ou Cannonball Adderley. Entre swing et impressionnisme vers des champs inclinés, infinis.

  78. calamity jane

    Une seule commentatrice vous manque et tout est dépeuplé… Savonarole le néo-romantique !
    Haïku sur un militaire ? Sur un type armé ? Comme dans la ville du midi dont le maire édite des affiches montrant le nouvel ami de la police : le flingue ? Vous l’ignoriez ? Et qui change un nom de rue pour honorer son propre père ? Doliprane : c’est exactement ce qui vous convient.
    Mais je ne suis pas japonaise ?
    Puisque vous avez l’air de vous y connaître vous allez pouvoir résumer la réponse de C. JACOB.

  79. Je me suis abstenu d’intervenir plus tôt car je ne souhaitais pas ajouter à la polémique.
    Bien entendu, ce billet, Monsieur Bilger, est éminemment polémique et fait du bien aux neurones pour, hors idéologie, comprendre ce qui le sous-tend. Et je retiendrai surtout l’avant-dernier alinéa :
    « Définitivement, ces médiocres attributs relèvent de cette chape de plomb qu’on prétend nous imposer pour notre bien, apposer sur nos vies, nos divertissements, nos choix et notre crépuscule. De ce gouvernement sur nos destinées de la part d’un gouvernement impuissant face à l’essentiel. De ce totalitarisme mou, doux et corrupteur. De ces injonctions permanentes qui nous ordonnent, au nom de la République devenue un concept vide à force d’être exploitée, de penser « juste », de parler « bien » et d’écrire « convenable ». De préférer la banalité bête au soufre intelligent. Le lit confortable des idées toutes faites à l’inconfort stimulant des contradictions et des surprises. La facilité de la haine à la vigueur convaincante parce que courtoise de l’affrontement politique et démocratique »,
    qui situe parfaitement cette police de la pensée qui ne fait jamais appel à la raison mais aux réactions principalement émotives et à la seule bonne conscience propriété d’une certaine gauche. Les invocations permanentes et vociférantes de nos dirigeants, et de Monsieur Valls en particulier, sont tellement outrancières qu’elles nuisent à leur objectif : par ce type de moyens ils n’amèneront pas la majorité des électeurs dits de gauche à voter PS. Monsieur Valls n’est pas Jaurès !
    Quant aux commentateurs, j’ai apprécié le retour d’adamastor face aux provocations issues de la bonne conscience de Christian C. En effet, il faut n’avoir interprété le conflit algérien qu’à un type de prisme idéologique pour proférer de telles contrevérités sur Hélie Denoix de Saint Marc. Il est évident qu’il est un certain sens de l’honneur inaccessible aux idéologues de gauche.
    Enfin, j’ai apprécié, Monsieur Bilger, votre intervention sur Europe 1 ce matin.

  80. Xavier NEBOUT

    Même tardivement, comment ne pas se joindre à l’éloge d’Hélie de Saint Marc et qui tient en deux mots : un homme d’honneur.
    Et l’âme de la gauche, c’est la haine de l’honneur avec ses dérivées, la jalousie, l’adhésion à tout qui rabaisse l’homme pour s’y sentir quelque chose, etc. etc.
    Hélie de Saint Marc n’était pas pour l’Algérie française, mais contre son abandon entre les mains de la mafia qui perdure encore aujourd’hui, contre la trahison, contre l’infamie.
    Honneur à tous les officiers qui ont eu le courage de s’élever contre l’abandon des harkis et leurs familles et qui les ont aidés comme ils ont pu à s’échapper malgré les ordres.
    Enfin, on pourra préférer être plus pauvre sous le règne du FN que plus riche sous l’UMPS.

  81. Catherine JACOB@calamity jane et scoubab00

    @ calamity jane | 17 mars 2015 à 08:05
    «Merci Catherine JACOB. Vous avez bien répondu à la question pour ce que je peux utiliser de cette culture vraiment fascinante. »
    Service ! comme on dit.
    Ceci étant, à la relecture, je me suis aperçue que, honni soit du copié-collé, s’était glissée trois fois la même erreur dans le mot 誹諧 qui a donc été écrit trois fois 諧諧 aux endroits suivants. Il convient donc de rectifier ainsi :
    1. que sont donc ces 諧諧 (Haï Kaï) ? au lieu de :
    2. que sont donc ces 誹諧 (Haï Kaï) ?
    3. Le 俳諧 (Haï Kaï) ou 諧諧 (Haï Kaï) a initialement pour sens – au lieu de :
    4. Le 俳諧 (Haï Kaï) ou 誹諧 (Haï Kaï) a initialement pour sens :
    5. une stance: 句 (ku) de 俳諧 (Haï Kaï) // 諧諧 (Haï Kaï) est une pièce rigolote au lieu de :
    6. une stance: 句 (ku) de 俳諧 (Haï Kaï) // 誹諧 (Haï Kaï) est une pièce rigolote.
    Dans 誹(Haï) on a donc l’idée de mal dire sachant qu’autrefois dans les cultures du Nord, le mal dire ou maudire, était réputé être une formulation magique destinée à attirer le malheur sur quelqu’un.
    Et de toute façon, 諧諧 se lirait Kaï Kaï.
    @scoubab00 @ Catherine JACOB | 17 mars 2015 à 09:52
    En effet, merci d’avoir rectifié.

  82. @ Garry Gaspary le 17 mars 2015 à 09:06
    Trop occupé à me faire un cours sur le christianisme à travers les âges, vous n’avez pas lu que je ne votais pas FN, sauvée de cette « honte » (sic) ni par vous ni par Christian C mais tout simplement parce que j’ai eu la curiosité de lire le programme de ce parti politique et que j’ai regardé l’organigramme dudit parti pour comprendre son articulation, et que ni l’un (le programme) ni l’autre (l’organisation du parti politique qu’est le FN) ne m’a satisfaite.
    Le programme ressemble peu ou prou à la loi Macron, un fourre-tout attrape-nigaud, quant à l’organisation du parti il m’a semblé peu « étoffé » en compétents politiques.
    Ceci dit, échaudée par Hollande atteint par le principe de Peter qui dit que « dans une hiérarchie tout employé (élu) a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence », et son Premier ministre qui est en train de nous concocter une loi franquiste sur les libertés sous couvert de la traque aux terroristes, la gauche ne m’inspire pas non plus.
    J’ai, comme beaucoup de Français, aimé Sarko et sa détermination, en 2007, mais là je crains que lui-même n’y croie plus, et qu’il ne soit à la tête de l’UMP ‘QUE’ pour faire le « job ».
    Alors reste qui ? Juppé ? Certainement pas, il a trop fréquenté les cuisines de la cantine. Bayrou le traître ? non plus. Il me reste Bruno Le Maire à droite et ?? à gauche.
    Affaire à suivre ;-))

  83. calamityjane

    @Xavier Nebout
    « Si vous saviez le nombre de conflits qui ont trouvé des gens d’honneur et de parole pour limiter les catastrophes ! »
    Par contre, le temps qui vient est propice aux reniements et autres trahisons qui amèneront la soumission. Et pas forcément celle qui se présenterait comme une évidence. La vigilance est indispensable.

  84. Loin de moi l’idée de vouloir jeter du sel sur les plaies, mais il me semble que la mise au pinacle de Denoix de Saint Marc soit le fait de tout ce que la France compte encore d’antigaullistes, de nostalgiques de l’Algérie française et maréchalistes de tout poil.
    J’y vois la même hypocrisie que les fervents soutiens à la cause palestinienne d’aujourd’hui et qui dissimulent ainsi leur antisémitisme.
    Je l’ai déjà dit ici, pleurer sur les harkis alors que vous ne les supportez pas dans votre boulangerie de quartier est d’une hypocrisie crasse, qui m’empêche de voter FN.
    Pour s’assurer que la région PACA reste à droite, Giscard, Chirac, Sarkozy ont décoré Denoix de Saint Marc, le bonhomme a dû lui-même être étonné de tant d’honneurs, lui qui a purgé cinq ans à Tulle.
    Soyez cohérents dans vos arrière-pensées et cessez de mentir, à vos âges c’est pas beau.

  85. Ah c’est bien, merci d’avoir écouté mes conseils cher Gaspinou :
    «  »Je suis un chrétien donc je suis un crétin » a pour corollaire « et je vote FN », mais là n’est pas l’important. L’important, c’est l’avenir de la France, avenir qui doit nécessairement passer – et il suffit de lire ce blog pour en être persuadé – par une décrétinisation, et donc par une déchristianisation. »
    Bon chien, papatte susucre !
    On attend Christian C (l’autre pseudo de Gaspirou) d’une minute à l’autre, Christian, mais au fait c’est un dérivé de chrétien ?? houlà, vous vivez dangereusement.
    Super ce blog, pourvu que ça dure !
    Vivement dimanche mon bulletin FN pour donner un coup de balai aux petites mauvaises odeurs ; j’en jouis à l’avance !

  86. @ Denis Monod-Broca
    Je suis la preuve qu’on peut ne pas croire en Dieu et adhérer aux théories de René Girard… Mais il est vrai que trop de gens en France se dressent contre tout ce qui a des racines religieuses, ce qui est appauvrissant pour la réflexion.
    Entre ceux qui idéalisent le passé et ceux qui le diabolisent, entre ceux qui croient en l’Homme en interdisant de montrer tout ce que le désir peut avoir de violent et ceux qui croient en Dieu en étant un obstacle au message, je ne sais pas de Dieu, en tout cas celui contenu dans la bible, l’Homme est mal parti…
    Mes critiques aux humanistes et aux religieux ne signifient pas que je me comporte mieux qu’eux, seulement qu’on voit forcément mieux les abus des autres que les siens.
    Je ne sais pas s’il vaut mieux le dire car parfois on m’a fait remarquer que je faisais ce que je critiquais chez l’Homme – mais comment faire autrement ? – ou pas parce que c’est tellement évident que ça peut sembler lourd.
    Ca peut sembler futile, mais comme les hommes s’arrêtent à ce genre de futilité, c’est embêtant.

  87. Laurent Dingli

    La courage, la gloire et l’honneur de la Grande Armée en Russie ? Je ne vois plutôt que de la vanité, du sang et des larmes. Tout ce qui fascine les hommes, les misérables…

  88. @Jean le Cauchois
    « …je me suis demandé si vous n’étiez pas « uma irma nova aparecida » »
    Muito divertido !
    Eu nao sei se o Alex paulista é paulista mesmo (os paulistas sao muito serios, a veces chatos ;-), e para falar a verdade, nao sou a irma dele nem a vovozinha.
    Eu escolhi o pseudônimo pra evitar qualquer confusao e porque eu tinha dor de cotovelo do seu nome.

  89. Eu nao sei se o Alex paulista é paulista mesmo
    Rédigé par : S Carioca | 19 mars 2015 à 16:17
    Si, je suis à ce moment même dans la bruine de São Paulo. Je ne connais pas bien Rio, alors j’ai du mal à comparer.
    On dit que les femmes cariocas sont sublimes mais aussi qu’il faut se méfier des clichés…

  90. Wahou !
    Ça dépote fort ici, plein de strates et plein de mines…
    Quand les archéologues du futur en viendront à ausculter les strates de silicium, ils se délecteront avec leurs interprétations de notre histoire comme elle s’illustre ici !
    Notre Hôte, il faudrait organiser une version papier, voire une pièce de théâtre… sinon une série TV !!
    La téléréalité bas de gamme rendrait gorge pour longtemps.
    Et si l’avenir me le permettait, je serais parmi les premiers acheteurs !

  91. Avec S Carioca et Alex paulista ce blog se mondialise, une audience internationale attend P.Bilger !
    PS : Eu tambem falo portugues, eu percebo tudo o que vocès dizem, mais nao sei bem escriver.

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