Je ne suis pas de ceux qui minimisent ce que la France est en train de vivre, l’obligation et les difficultés du confinement, les tragédies, les morts qui chaque jour bouleversent. A tel point que ces victimes, des inconnues pour nous, nous deviennent familières, presque connues par la force solidaire du coeur.
Je suis aussi de ceux rares qui n’ont aucune honte à avouer leur ignorance et ne se piquent pas de donner des conseils au monde médical et politique pour ce qui concerne les modalités de la lutte contre le coronavirus. J’ai bien compris que tout le monde s’était qualifié docteur ! (mon billet du 23 mars 2020 sur ce thème)
Si on a le droit de faire preuve d’un peu d’ironie, j’ai relevé avec une satisfaction amère à quel point beaucoup de ceux qui ne portaient pas une réelle considération à la Justice ordinaire, s’en méfiant ou, pire, la dénigrant surtout quand on lui reprochait d’être partiale et politisée, semblent avoir découvert un nouveau passe-temps : menacer, assigner, poursuivre. Si ces intimidations sont concrétisées, nul doute qu’un étrange engorgement demain accablera les tribunaux et/ou la Cour de justice de la République.
Il me paraît même impossible de faire le compte de toutes les personnalités sur lesquelles pèse déjà une épée de Damoclès judiciaire. C’est probablement le moyen le plus efficace qu’on a trouvé pour les mobiliser et leur laisser l’esprit libre afin qu’elles puissent se concentrer sur leur tâche à la fois rude, épuisante mais exaltante pour sa finalité de sauvegarde !
Le Premier ministre Edouard Philippe et Agnès Buzyn ont été les premiers à être projetés dans l’oeil du cyclone.
Puis le Premier ministre avec le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran.
Encore le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner pour avoir permis, selon leurs adversaires, la tenue du premier tour des municipales.
Je parie que Jean-Michel Blanquer sera sur la liste. Et Muriel Pénicaud.
Il y aura également d’autres ministres, j’en suis sûr.
Face à un réel angoissant et mortifère qui désorganise une société dans tous ses secteurs essentiels, on peut incriminer à tout-va. On pourfend d’abord et on verra après ! Puisqu’à l’évidence tout le monde aurait mieux agi qu’eux !
Par ailleurs Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, n’est pas oublié à cause, paraît-il, de son passé.
Je ne sous-estime pas le ressentiment public et cette envie à la fois compréhensible et malsaine non seulement d’identifier des responsables mais de préjuger et de nommer avant l’heure les coupables.
Cela va continuer et, après tout, c’est une occupation comme une autre : démobiliser ceux qui tentent de faire le moins mal possible en les accablant pour hier – cela ne pourrait pas éventuellement attendre ? – et à cause d’aujourd’hui. En pleine lutte, on les avertit : demain ils seront jugés. Leur énergie n’en sera pas multipliée, je présume.
A ma connaissance je n’ai pas encore entendu – peut-être de la part du RN ? – une accusation contre le président de la République. Puisque certains de ses ministres n’ont pas été à la hauteur selon lui, il a ouvert une brèche : pourquoi pas lui quand les temps calmes seront revenus et que le fléau aura été remplacé par une frénétique judiciarisation ?
Je crains le pire. Tous les dérèglements sont envisageables. Le citoyen en général le plus doux, le plus équilibré se sent une âme de Fouquier-Tinville et hurler avec les loups est un devoir.
Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout d’une absurdité et porter plainte contre le coronavirus ?
Ce serait aberrant mais au moins on ne se tromperait pas de coupable !
A propos de Kouchner. Kouchner « félicite » le gouvernement qui « gère très bien » la crise du coronavirus.
Encore un exemple de veulerie et de cupidité. Il ne dit pas gère bien mais très bien… Et l’on n’a pas le droit de critiquer ?!
« STOP au COMPLOTISME ! Critiquer Macron = complotisme.
Critiquer les médias = complotisme.
Qui est ce Marc Bloch ? Qu’est-ce qui lui prend ? » Régis de Castelnau
Régis de Castelnau ne fait pas partie du RN pour d’éventuels détracteurs…
Bonjour Philippe,
Excepté sur des mensonges avérés ou une évidente volonté de nuire, je ne vois pas pourquoi on attaquerait des politiques en justice. Ils font ce qu’ils pensent être bon pour eux, après pour leurs affidés, et pour finir le « peuple » dans sa globalité. On le sait. Le politique n’est ni papa ni maman.
Nous sommes mortels. Le Covid-19 nous le rappelle. Brutalement et sainement aurais-je envie de dire.
Nous jouons avec dame nature jusqu’à plus soif.
J’ai lu il y a quelque temps deux rigolos bouquins, de type essai, ce n’est pas mon habitude mais c’est un cadeau alors je me suis senti obligé, Sapiens et Homo Deus de Yuval Noah Harari.
C’est dans la droite ligne de ce que nous vivons, je ne saurais que trop les recommander.
Je me permets de vous poster un extrait de ce qu’en dit Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, à quoi je ne peux qu’adhérer.
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CORONAVIRUS : NOUS SOMMES EN GUERRE ET L’ENNEMI C’EST NOUS.
« Nous voilà tous confinés depuis quelques jours, plongés dans une crise sanitaire contemporaine sans précédent. Des événements, des institutions, des traditions, des entreprises, que nous croyions aussi immuables et éternels que le sont le soleil ou les marées sont brutalement stoppés nets. Voilà qu’un micro-organisme met l’humanité à plat ventre et lui fait mordre la poussière. Brutal rappel à l’ordre pour les « les maîtres du monde », ramenés à leur rang de mortel, vulnérable et dépendant du monde naturel.
Nous ne sommes pas une légende divine. Nous sommes un primate imberbe qui a appris à maîtriser la technologie et qui s’en sert pour dominer et dévorer le monde, ses habitants et ses habitats. A l’égard du Vivant, nous nous comportons comme un virus sans conscience, sans réflexion, sans sentiment, sans intelligence, avide de coloniser, d’exploiter à l’infini, ignorant du fait que la mort de notre hôte sera aussi la nôtre. Nous sommes la plus grande cause d’extermination du Vivant que la planète n’ait jamais connu. Il y a plusieurs décennies déjà, nous avons déclenché la pire crise d’extinction massive de l’histoire du monde et ça sera là le seul héritage de notre très bref passage sur cette planète. Rien de nos constructions, de nos écrits, de nos musiques, de nos inventions, rien ne restera. Ne restera que la poussière d’un monde en ruine qui mettra des millions d’années à se remettre de notre passage.
Nous sommes une espèce immature, un gamin égoïste et capricieux qui s’est procuré l’arme atomique. Covid-19, en nous rappelant notre vulnérabilité et notre dépendance au reste du Vivant, nous donne une opportunité unique de grandir en devenant enfin plus humbles.
Les germes du mal qui nous attaque sont tous nés dans le terreau mortifère de notre rapport au reste du Vivant, notre rapport aux animaux et aux éco-systèmes. Nous avons créé ce qui nous tue. Grippe porcine, grippe aviaire, maladie de la vache folle, SRAS, VIH-1, Ebola… Et maintenant Covid-19. Tous découlent de la même chose : la destruction sans limite du monde sauvage, l’élevage intensif, l’uniformisation des milieux, notre comportement collectif hystérique, sans éthique et sans conscience. Coronhumanus reste à ce jour le virus le plus mortel que la planète ait connu. A la différence des autres virus, nous sommes capables de penser, de réfléchir, de philosopher… Nous sommes capables de comprendre, paraît-il.
Quelques jours de confinement à Venise et voilà que les eaux redeviennent transparentes, les poissons reviennent, les dauphins font leur apparition dans le port de Cagliari…
C’est à la fois beau et triste, source d’espoir et source de honte. De quoi nous faire réfléchir.
En Chine, on sait déjà que la chute de la pollution a sauvé plus de vie que le virus n’en a fauché. Un virus mortel qui nous sauve de nous-mêmes. Quelle ironie.
Nous sommes donc en guerre contre un virus oui. Le virus de la cupidité, de l’arrogance, de l’égoïsme. Le virus de l’anthropocentrisme qui donne la fièvre au monde au sens littéral du terme.
Nous sommes en train de perdre cette guerre et Covid-19 est peut-être notre dernière chance de le comprendre avant qu’il ne soit vraiment trop tard. Cette crise est un avertissement, une répétition et surtout une partie de campagne en comparaison de ce qui nous attend avec l’extermination du Vivant dont nous sommes coupables et l’effondrement écologique qui en découlera immanquablement.
Tâchons de sortir collectivement grandis de cette épreuve, plus conscients des réalités, de notre vulnérabilité et plus respectueux du monde. »
Lamya Essemlali
A ma connaissance je n’ai pas encore entendu – peut-être de la part du RN ? – une accusation contre le président de la République.
Le président de la République s’est en fait mis en accusation lui-même quand il a déclaré :
« Nous n’avons absolument pas ignoré ces signaux. J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine. »
https://www.bvoltaire.fr/indecent/
Mais alors, s’il dit vrai, pourquoi n’a-t-il pas immédiatement tiré les conséquences qui s’imposaient de cette information en ayant tiré la sonnette d’alarme et en ayant demandé au gouvernement de s’en occuper en urgence ?
Gouverner, c’est prévoir.
Bonjour M. Bilger,
Je ne pense pas que vous soyez un admirateur aveugle d’Emmanuel Macron et du Gouvernement Edouard Philippe mais je pense que vous avez tort sur les responsabilités du Gouvernement dans la gestion de la crise du Covid-19. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, les événements étaient bien prévisibles mais nos dirigeants ont minimisé la crise. Ils ont eu le syndrome de Tchernobyl alors qu’ils sont les premiers à affirmer que le virus n’a pas de passeport quand il s’agissait de la fermeture des frontières nationales.
Le 20 janvier, Agnès Buzyn déclarait que la propagation était faible tout comme le risque de propagation. (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/coronavirus-agnes-buzyn-a-t-elle-sous-estime-le-risque-de-propagation-en-france_3851495.html)
Le 7 mars, Emmanuel Macron et sa femme sont au théâtre pour inviter les Français à sortir malgré le Coronavirus (https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/emmanuel-et-brigitte-macron-critiques-leur-sortie-au-theatre-le-6-mars-etait-elle-une-erreur_444825)
A cela s’ajoute également les déclarations d’Agnès Buzyn dans Le Monde qui ont jeté une véritable bombe politique. Sans compter qu’un responsable avait confirmé que le 30 janvier, elle avait prévenu le Premier ministre et le président de la République de l’épidémie. Mais le Gouvernement n’a pas réagi.
Il aura fallu les plaintes de nombreux syndicats de médecins pour inciter le Gouvernement à agir dans la commande de masques. Il faudrait également des tests, des lits supplémentaires et recruter du personnel pour permettre le turn-over et à ceux déjà éprouvés de se reposer. La crise que nous vivons et le confinement sont la conséquence de la minimisation de nos dirigeants et du retard pris dans les mesures. Et je ne parle pas du scandale du refus du Gouvernement d’autoriser l’hydroxychloroquine parce que nous n’avons pas assez de tests pour diagnostiquer la population.
Alors oui si les responsabilités sont évidemment politiques, il y aura aussi des responsabilités pénales car le manque d’action a entraîné la mort de milliers de personnes. Certaines auraient pu être évitées.
« Qui échappera à la Justice demain ?! »
Billet, à mon avis, très excessif vis-à-vis des Français cher P. Bilger !
Dans les logements confinés, l’heure n’est pas à jouer les Fouquier-Tinville !
L’heure est aux précautions usuelles et alimentaires.
Si, dans quelques mois, la situation ayant évolué, que soient posées des commissions d’enquête ne choque personne et heureusement, l’esprit actuel des Français lambda n’est pas du tout, selon moi, à ce que vous décrivez.
Ne faites pas les Français plus « noirs » qu’ils ne le sont.
Pourquoi cette suspicion vis-à-vis du RN suivie d’un point d’interrogation ? Une déclaration a-t-elle été faite sur l’incompétence de Macron ou pas par le RN ?
Curieux !
« Je crains le pire » dites-vous ! Moi pas !
C’est le virus qui me fait craindre le pire. Pour le reste…
Cordialement.
Et Dieu, bien sûr, ce grand coupable de tous nos maux, sera exécuté en place publique.
Tout à fait d’accord avec votre dernière intervention.
Puissiez-vous dire vrai dans l’exposé de vos craintes.
Punissons-les tous, Dieu reconnaîtra les siens.
Je souhaiterais même élever un tertre sur la place de la Concorde et le baptiser Golgotha bis, ériger une croix et y crucifier l’Olympien d’Amiens en signe de contrition pour racheter les bévues de ses hommes de science défaillants.
Si les instances gouvernementales se sont entourées des mêmes puits de sciences à l’instar du professeur infatué Yazdan Yazdanpanah, je peux comprendre.
En ce qui concerne ses apôtres je suis hésitant quant à désigner lequel ou laquelle devrait pouvoir figurer à ses côtés vu qu’il reste encore deux places vacantes.
Un tirage au mauvais sort me semble peu catholique
Si bien que je m’en remets à votre sagacité professionnelle.
Des magistrats se rebiffent. Tous ne sont pas d’accord pour obéir aveuglément, le petit doigt sur la couture du pantalon !
« Le tribunal administratif de Guadeloupe ordonne au CHU et à l’ARS de commander de l’hydroxychloroquine et des tests ». Florent de Kersauson
https://twitter.com/KersausonDe/status/1244313789341859844?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet
« Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout d’une absurdité et porter plainte contre le coronavirus ?
Ce serait aberrant mais au moins on ne se tromperait pas de coupable ! » (PB)
Ah mais en voilà une idée qu’elle est bonne. Selon les spécialistes britanniques du gouvernement anglais, la Chine a minimisé le nombre de cas dans un ratio de 15 à 40. Or n’y a-t-il pas ce vieil adage qui dit: « Comme on connaît ses saints, on les honore. »
Monsieur Bilger,
D’une manière générale, le seul risque réellement pris par nos dirigeants nationaux correspond à une responsabilité politique : risque de non réélection… mais dans la plupart des cas, il existe toujours une confortable porte de sortie via tel ou tel siège local ou dans un comité dont nous avons le secret.
A comparer avec la RÉELLE responsabilité pénale d’un chef d’entreprise, en particulier en matière de droit du travail (relations collectives et individuelles).
Donc nul besoin de remonter à ce sinistre accusateur public pour demander que nos dirigeants soient responsables de leurs décisions, au sens juridique et donc éventuellement judiciaire du terme.
Bonne semaine
La tentation est vieille comme le monde et la Fontaine l’exprime parfaitement dans sa fable (que je me suis amusé à adapter puis à mettre en commentaire d’un précédent billet) : la faute est collective, nous avons comme bien d’autres pays réagi trop tard, alors il faut un ou des coupables pour porter le fardeau et ainsi nous en décharger.
Ce ou ces coupables, injustement tenus pour coupables d’une faute qui n’est pas la leur, ou pas seulement la leur, René Girard les appelle des victimes émissaires.
Nous sommes les cobayes et à la fois les expérimentateurs d’une extraordinaire expérience in vivo qui met en lumière, une fois de plus, le phénomène.
Que ceux qui se croient épargnés par ladite tentation lèvent le bras…
« Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout d’une absurdité et porter plainte contre le coronavirus ?
Ce serait aberrant mais au moins on ne se tromperait pas de coupable ! » (PB)
Et dans la même veine pourquoi ne pas convoquer Saint-Just :
« Soyons ingrats si nous voulons sauver la patrie. »
« La force ne fait ni raison ni droit ; mais il est peut-être impossible de s’en passer, pour faire respecter le droit et la raison. »
Fouquier-Tinville ressorti à chaque fois que le Peuple demande des comptes, d’ailleurs il faudra demander des comptes.
Le sang contaminé, comme l’a déroulé Wil n’est qu’une étape d’une longue suite, assez de se trouver toutes les excuses, juger est un droit, juger car à chaque fois on trouve l’échappatoire pour minimiser, cacher, occulter.
Trente années pour arraisonner un couple infernal pour un vol de cacahuètes, on parle de vies, de manquements depuis des décennies, de nullités qui sont censées représenter les citoyens, on leur confie l’éthique et la confiance et on nous remet les couverts, pour mieux banaliser les fautes, avec Fouquier-Tinville, la peur d’une justice aux relents nauséabonds que l’on agite pour que d’autres puissent encore s’échapper, passer au travers, « responsable mais pas coupable »… bien sûr.
On se fiche de Fouquier-Tinville, c’est maintenant, demain, Michel Onfray a recentré les débats attribuant le juste poids à la réalité de ceux à qui le pouvoir est confié, des histoires pas très claires sur l’INSERM et le mari d’Agnès Buzyn relevées par le Volatile cher à Mongénéral, et d’autres encore… Ça suffit.
Dans un film sur la guerre d’Algérie on avait introduit le personnage de Jacques Villeret pour en atténuer les côtés funestes, le bouffon troufion tel qu’il est décrit, cette fois-ci pas de troufion mais une accusation lucide.
Comment avec une histoire telle que l’a vécue sa famille, son père, comment Agnès Buzyn a-t-elle pu passer à côté… Je ne comprends pas, de lumière qu’elle aurait pu être, on lui présente la barre du CJR, je ne comprends pas, « Et le singe devint con » (En souvenir du regretté François Cavanna).
Désespérant.
@ boureau
Entièrement d’accord avec vous, boureau. Il faut cesser de critiquer et dénigrer les Français… Ils sont très patients, finalement. La macronie est experte de ce genre de dénigrement.
Ils restent confinés et ont peur d’être touchés par ce virus. D’autres ont contracté ce virus. Ils se débrouillent bien souvent seuls, à leur domicile. Il est de plus en plus difficile d’avoir l’aide de soignants, notamment dans certaines petites villes ou certains villages. Tout le monde est débordé.
Alors les donneurs de leçons peuvent repasser.
Où est passée l’honnêteté intellectuelle de Monsieur P. Bilger ?!
Bien à vous.
Je ne sais pas ce qui va se passer au niveau juridique une fois que la crise sera terminée.
La crise ne fait que commencer. La pandémie est en phase ascendante. Il y aura une apogée et une descente, une longue et douloureuse convalescence.
Les services de réanimation et de médecine sont saturés. Il faudra dans quelques mois rééduquer la respiration des survivants.
C’est maintenant qu’il faut anticiper cette phase cruciale de retour à la normale.
Mais qu’attendre des médecins qui passent leur temps sur les plateau télévisuels pour vendre des livres ?
Je n’ai pas oublié que le Dr Kouchner avait déclaré : » la contraception a ses règles ».
Où est-il aujourd’hui ? Est-il au front ?
Alors que les principaux membres du gouvernement sont à pied d’œuvre 24H/24 et prennent les directives pour protéger la population contre un virus qui a surpris tous les éminents spécialités en épidémiologie, virologie, infectiologie du monde entier, que voit-on ?
Les leaders de LFI et du RN qui se mettent à jouer les accusateurs publics comme au bon vieux temps de la Terreur.
Pour Mélenchon, « les dirigeants n’ont pas pris à temps les mesures qui s’imposaient ».
Pour Marine Le Pen, « cette crise est un révélateur cruel des erreurs de l’exécutif ».
Pire, ils se prennent même pour des médecins.
Marine Le Pen veut que les médecins de ville puissent prescrire la chloroquine pour des symptômes « peu graves » du coronavirus (Le Point).
Mélenchon veut que les gens décident eux-mêmes s’ils veulent prendre de la chloroquine (Libération).
Déjà, des avocats de comités Théodule déposent des plaintes contre des ministres, comme le pathétique Fabrice Di Vizio, qui ferait mieux de faire profiter de ses compétences les Italiens qui eux subissent un drame sans précédent.
Triste spectacle qui démontre, s’il en était besoin, que les partis populistes sont un danger pour la démocratie.
Le vrai juge de paix interviendra en mai 2022, lors de la prochaine élection présidentielle et je pense que les Français sauront faire la différence entre ceux qui se sont pleinement investis pour lutter contre ce fléau et ceux qui n’ont cessé de jouer les mouches du coche.
Après lecture du billet, je ne sais pas trop quoi dire, ce qui ne m’empêche pas de m’exprimer évidemment, pour dire que tous comptes faits, c’est un mauvais procès d’intention qui est fait aux Français au moyen d’un mauvais billet.
Ce préambule exécrable fait, je ne vais pas m’étendre sur les inexactitudes, les faux-fuyants, la langue de bois, les demi-vérités et pleins mensonges de nos gouvernants, depuis le président jusqu’au moindre secrétaire d’État, sur cette affaire de coronavirus.
N’ayant pas envie non plus de saturer le fil des commentaires de citations perfides parce que vraies des discours de nos incompétences,
J’invite donc ceux qui n’auraient pas de mémoire ou qui désireraient dans un mouvement masochiste un peu dérisoire la rafraîchir, à consulter le site officiel des discours gouvernementaux.
Ce site offre l’avantage de donner le verbatim, non seulement des discours officiels, mais aussi et c’est cela qui est passionnant, des interviews.
On peut donc éviter les longueurs des vidéos, pratiquer la lecture rapide pour arriver à l’essentiel sur le sujet.
https://vie-publique.fr/discours
Il est surtout intéressant de consulter les discours et interviews d’avant le mois de mars ou au tout début, lorsque la pandémie commence à se propager et qu' »Ils » disent tous être prêts, comme nous l’étions en 1939, juste avant la percée des Ardennes par les Allemands.
J’espère et je souhaite qu’il y aura un procès pour incompétence.
Pour la sanction, je la veux aussi équitable que possible:
L’exil de longue durée à Wuhan, avec pour seule nourriture du pangolin matin et soir.
« Le citoyen en général le plus doux, le plus équilibré se sent une âme de Fouquier-Tinville et hurler avec les loups est un devoir. » (PB)
Je pense que vous exagérez beaucoup la situation. Ce n’est pas parce qu’une infime minorité essaie de faire parler d’elle qu’il faut généraliser.
D’ailleurs les politiques ont en général le cuir tanné et comme disait Chirac, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.
Le seul risque est que ces plaintes soient jugées par un membre du Syndicat de la magistrature.
@ Aliocha
« Et Dieu, bien sûr, ce grand coupable de tous nos maux, sera exécuté en place publique. »
Qui qui c’est Dieu ?
Plus sérieusement, je me suis plongé un peu dans l’oeuvre de votre al-‘āqīl. J’avoue que c’est bien écrit, mais si on fait abstraction de la forme pour aller au fond, ce qui est plus que légitime, nécessaire même, on doit bien constater que le niveau de rigueur laisse franchement à désirer, pour être poli. Les prétentions scientifiques me semblent clairement infondées, et on ne peut accorder qu’un statut spéculatif aux thèses défendues. En aucun cas un statut scientifique.
De plus, j’avais, comme je vous l’avais déjà mentionné, la crainte que de telles théories soient réutilisées dans un contexte médical, ce qui serait particulièrement dangereux pour les patients. En effet, auriez-vous confiance dans un chirurgien cardiologue qui vous opérerait en se basant sur les théories de Girard pour justifier ses actes ? De la même manière qu’en d’autres temps, on se basait sur l’astrologie pour décider de traitements médicaux ? (Nostradamus a suivi un cursus complet ou quasi complet de sciences médicales de l’époque, et c’est de là qu’il tirait son éducation astrologique…)
Cette crainte fut entièrement justifiée. Et ce, bien tôt, je trouve, dans le développement de la thèse girardienne. En témoigne le fait que Jean-Michel Oughourlian fut un co-auteur de certains ouvrages de René Girard, et que quand on examine son pedigree, il est clair qu’il n’a pas attendu des études en double aveugle randomisées contrôlées pour appliquer ses idées dans le domaine de la psychiatrie clinique. Ce qui est extrêmement dangereux et inacceptable.
Verdict inchangé: théorie spéculative, aux prétentions scientifiques infondées aboutissant à des actes médicaux que la morale devrait réprouver. Au sens de n’importe quel rationaliste, normalement…
« Il n’y a eu aucun retard »
« L’anticipation a été absolue, dès le premier jour », affirme au JDD le ministre de la Santé Olivier Véran. Il annonce la commande de « plus de 1 milliard de masques ».
En bref, ils avaient tout prévu, sauf peut-être les masques ?
La justice n’est-elle pas censée faire un premier tri avant de juger, entre les plaintes loufoques et les plaintes justifiées ? Si elle est submergée, c’est qu’elle aura estimé les plaintes recevables.
Le gouvernement a pris des risques, et en a fait prendre à la population, de force, pour le bien public. Tout le monde file doux – sauf dans certains quartiers – et personne ne met le nez dehors, sous peine de lourdes pénalités, sans autre forme de procès.
Il paraît normal, pour que ce confinement général obligatoire soit consenti, que chacun soit persuadé que la politique du gouvernement est justifiée, or pour l’instant, vue sous un certain angle, et avec un brin de mauvaise humeur, on pourrait se demander, surtout si l’on a dépassé l’âge de 60 ans, si l’option en cours d’exécution ne table malgré tout pas depuis trois semaines sur la sélection naturelle, qu’elle ne fait qu’étaler dans le temps.
Les dégâts économiques ont déjà commencé.
Hier, je reçois un mail d’une famille de vignerons qui produisent entre autres un vin rouge bio à rendre jaloux des Côtes-du-Rhône réputés, et moins cher. Toute ma famille leur achète directement du vin, et nous entretenons avec eux des rapports amicaux. Leur réussite est le fruit d’années de travail, ils ont engrangé des récompenses et des médailles d’or ; leur jeune fils s’est endetté pour acheter quelques hectares afin d’ajouter à la production familiale. Catastrophe, ils n’ont personne pour travailler chez eux à un moment crucial de la production. Tous les salons pendant lesquels ils font une bonne part de leur chiffre d’affaires sont annulés. La maman envisage d’aller faire le tour des supérettes du coin pour essayer de vendre quelques bouteilles, car il leur faut tenir. C’est dur, et c’est grave. D’ici qu’ils revendent à bas prix leur vignoble et leur cave à des Chinois si ça se prolonge, il n’y a pas loin.
Pendant ce temps, mon fils à Shanghai me dit que tout tourne comme jamais, et que la société pour laquelle il travaille n’a jamais fait d’aussi bonnes affaires.
Le gouvernement n’avait peut-être pas d’autre issue. De plus, aucun choix ne peut être satisfaisant dans un cas pareil. Il me paraît donc vain d’avoir recours à la justice pour juger des choix gouvernementaux. C »est une réaction infantile. Mais la souffrance des gens est réelle, qu’ils soient touchés par la maladie ou dans leurs moyens d’existence. Au fond, il vaut quand même mieux qu’ils s’adressent à la justice plutôt que de recourir à d’autres méthodes moins pacifiques.
La justice ? Quelle justice, pénale, civile ?
En dehors de cas de volonté de nuire ou d’enrichissements frauduleux, ne donnons pas la main à un juridicisation étouffant toute initiative, toute prise de risque !
En revanche, l’incompétence ou l’inertie doit être clairement sanctionnée, par une interdiction de tout rôle politique ou administratif aux hauts responsables, sanction nécessaire et suffisante.
Pour ne pas surcharger les juridictions, créons des commissions composées d’un mélange d’élus et de citoyens tirés au sort.
@ Sophie
@ Exilé
Je pense que vous avez vraiment la tête dans le guidon.
Avez-vous analysé ce qu’ont fait Trump, Bolsonaro, Boris Johnson, Rohani, Conte, Sanchez, Poutine… dans leur lutte contre le Coronavirus ?
Tout bien pesé, je préfère encore être protégé, dépisté et soigné en France. On constate d’ailleurs que beaucoup de Français installés au Maroc ou en Thaïlande cherchent à rentrer au pays.
En ce qui concerne l’Allemagne,on lit qu’elle a un nombre de morts bien inférieur à la France et à l’Italie. C’est en fait inexact si on compare les chiffres au jour x du démarrage de l’épidémie dans chaque pays:
Jour 13:
France 451 morts
Allemagne 433 morts
Source Le Monde
Verdict : la buse girardienne est clouée à la porte de la grange rationaliste avant toute chose, l’ignorance du propitiatoire fondant la démarche du retour au païen.
Crucifixion ?
Cruci-fiction !
Bien sûr, tout le monde il est gentil !
Mais moi, je commence à me demander pourquoi P. Bilger ne dénonce pas comme le fait Didier Maïsto dont il ne saurait se départir, les conflits d’intérêt, la corruption, et la connivence entre politiques et monde de la santé.
Dites-nous, P. Bilger, vous avez un noeud coulant autour du cou et une planche savonneuse sous les pieds ?
TRANSPARENCE
L’épidémiologiste Catherine Hill estime qu’il y aura au moins 64 000 morts du coronavirus.
Une des lanceuses d’alerte du Mediator plaide pour des tests dans les EHPAD, les hôpitaux psychiatriques et les prisons.
https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/lepidemiologiste-catherine-hill-estime-quil-y-aura-au-moins-64000-morts-3958428
Sauf que nous n’avons pas assez de tests, pas suffisamment de masques, pas suffisamment de respirateurs, plus beaucoup de plaquenil qui a été vendu à l’étranger (la polémique est donc close !), plus assez de curare, presque plus de doliprane…
Au fait, que fabrique encore la France ?!
Vive le libéralisme effréné !
Vive le mondialisme, vive le « nouveau monde » !
Surveiller et punir… l’envie de pénal submerge nos concitoyens. Sophie (30 mars 2020 à 13:20) se félicite que « le tribunal administratif de Guadeloupe ordonne au CHU et à l’ARS de commander de l’hydroxychloroquine et des tests ».
On croit rêver : le Pape ordonne au roi de France de faire cesser l’épidémie en achetant des trucs. Parce qu’il n’y avait pas pensé… Qu’est-ce qu’un tribunal vient faire dans cette histoire ? En quoi est-il compétent, ou même simplement légitime ?
La lutte contre l’épidémie est exclusivement une affaire politique. C’est aux responsables de l’État de la mener. En s’appuyant sur les avis des scientifiques, lesquels doivent leur rester subordonnés (contrairement à ce que nous serinent certains, qui n’ont pas compris le sens du mot démocratie).
Si les responsables politiques agissent mal, la sanction doit être politique. Et non judiciaire. C’est la base d’une société libre.
A la décharge de la populace, il faut reconnaître que c’est la machine étatique elle-même qui s’emploie, depuis des lustres, à instaurer le gouvernement des juges. Pas étonnant qu’on en arrive à ces extrémités grotesques, en situation de catastrophe…
Je rappelle que c’est la quasi-totalité des pays du monde frappés par l’épidémie (à l’exception de trois ou quatre cités-États ou micro-États d’Asie du Sud-Est) qui ont été dépassés par les événements.
En faire, par conséquent, une affaire politicienne, ou, pire, judiciaire, c’est se payer de mots, et détourner l’attention des problèmes de l’heure.
Qui peut prétendre sérieusement que Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Michel Onfray, Éric Zemmour ou je ne sais quels autres braillards auraient fait mieux ?
Pour nous changer de toutes ces sottises, voici quelques factoïdes rigolos sur l’épidémie. La France n’est pas seule au monde.
En Israël, les services secrets sont fortement impliqués dans la lutte contre l’épidémie. Le Mossad (espionnage) a acheté des masques, des tests et des respirateurs, notamment à des pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël. Le Shin Bet (contre-espionnage) surveille la localisation des Israéliens placés en quarantaine, à partir de leur téléphone portable.
C’est ce que le bon docteur Obélix Raoult ne vous a pas dit : il ne suffit pas de supprimer le confinement, de tester la population et de lui fournir son médicament-miracle. Pour appliquer les fameuses recettes asiatiques, il faut aussi fliquer impitoyablement les gens (et qu’ils soient eux-mêmes disciplinés).
A Copenhague, les employés municipaux s’assurent que les promeneurs et les joggers se déplacent tous dans le même sens, histoire de limiter les risques de contamination. Le Jyllands-Posten, premier journal à avoir publié les caricatures de Mahomet, a publié un dessin où les étoiles du drapeau chinois étaient remplacées par des images du coronavirus. L’ambassadeur chinois a exigé des excuses. Le Premier ministre danois lui a dit d’aller se faire voir.
En Grèce, la population est soumise aux mêmes autorisations de sortie qu’en France. Mais contrairement à la France, elles peuvent être demandées et obtenues par un simple SMS sur son téléphone portable. Les ordonnances médicales peuvent également être obtenues via un smartphone. Une exception supplémentaire est prévue au confinement : avec une autorisation municipale, il est permis de sortir pour nourrir les chiens et les chats errants.
En Russie, l’épidémie a fait baisser les tarifs des prostituées de 30 à 40 %. Dans les bordels haut de gamme de Moscou, on peut obtenir une fille certifiée non porteuse du coronavirus moyennant un supplément de 500 dollars.
Aux États-Unis, un homme en parfaite santé est mort après avoir avalé un produit nettoyant pour aquariums à base de chloroquine. Donald Trump avait dit à la télé qu’il le sentait bien, le remède du bon docteur Obélix. Lors de la même conférence de presse, son propre conseiller scientifique sur le coronavirus, Anthony Fauci, l’a contredit, en expliquant que l’efficacité de la chloroquine n’était pas suffisamment établie.
Fauci est un chercheur doté d’une longue expérience dans les maladies infectieuses. Il a un « gros CV », tout comme Raoult. Entre 1983 et 2002, il a été le 13e savant le plus cité dans le monde, toutes disciplines confondues, parmi 3 millions de ses pairs. La différence avec Obélix, c’est qu’il n’a pas le melon et qu’il n’est pas démagogue. Devinez qui l’on écoute le plus ?
En France, le ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, n’a peut-être pas un « gros CV », mais elle a rivé son clou très poliment au matamore marseillais.
En annonçant les premiers résultats de l’expérience médicamenteuse européenne pour la fin de cette semaine, elle a expliqué la différence entre les bidouillages de Didier Raoult, et la vraie science respectueuse des patients :
« La différence avec les études que présente le professeur Raoult, c’est que dans un essai clinique, ni les soignants, ni les malades, ne connaissent la molécule qui leur est donnée. C’est essentiel que nous ayons des résultats qui soient produits dans les règles de l’art, parce que derrière, il s’agira de traiter potentiellement des dizaines de milliers de personnes, donc il faut que ça soit fait avec une méthodologie rigoureuse. »
Dans leur propre intérêt.
@ Aliocha
« Verdict : la buse girardienne est clouée à la porte de la grange rationaliste avant toute chose, l’ignorance du propitiatoire fondant la démarche du retour au païen. Crucifixion ? Cruci-fiction ! »
Je ne vois aucun argument dans votre « argumentaire ». Quant à l' »ignorance » du « propitiatoire », elle est bien naturelle: si vous voulez me montrer que le « propitiatoire » existe, libre à vous de me présenter vos arguments.
Vous n’avez, cela étant, adressé aucun de mes deux points. Alors je vais être plus précis:
1. Comprenez-vous la différence entre une spéculation et une théorie scientifique? Car ces deux concepts ont des sens assez précis, que vous me semblez ne pas exactement maîtriser.
2. De manière générale, et indépendamment de la théorie girardienne et du cas particulier de Jean-Michel Oughourlian, voyez-vous le danger qu’il y a à appliquer médicalement des théories tarées à des tarés? Et, si non, par quel mécanisme peut-on s’attendre à ce que la société bénéficie de cela ? Je vous rappelle que la médecine n’a rien à voir avec du « fictif » ou de la « fiction »…
Si vous ne pouvez pas répondre à ces deux points, il me semble que vous n’avez pas les bases pour défendre l’œuvre de Girard, telle qu’elle est présentée, et, semble-t’il, appliquée en pratique à l’heure actuelle.
Si René Girard avait restreint ses prétentions à la spéculation ou à de l’herméneutique, il serait beaucoup moins facilement attaquable. Mais non: il insiste de manière répétée sur le statut scientifique de sa théorie, et c’est, de ce que j’en juge, inacceptable ; et peu importe vos rodomontades à ce sujet.
De plus, ayant exploré la nébuleuse qui a émergé de ses textes, la Raven Foundation (qui n’annonce la couleur girardienne que tout au bas de la page web mise en lien), entre autres, il me semble bien qu’on assiste à l’émergence d’une secte. Et je vous remercie d’avoir fait émerger ce point précis au premier plan de ma conscience.
Ce billet appelle trois remarques:
– en dehors de la Chine et de quelques dictatures, la Justice devrait être fort occupée lorsqu’elle retrouvera un fonctionnement normal. Italie, Espagne, Royaume-Uni et le pays du sémillant Monsieur Trump, pour ne citer que ces démocraties, il n’est guère d’endroit où les reproches fassent défaut et où les débats entre scientifiques ne se multiplient. C’est tellement facile quand on est dans les tribunes de prétendre que le pilote n’aurait pas dû faire de faute.
– Si on veut vraiment chercher des responsabilités, pourquoi s’en prendre à des subalternes? Le responsable, c’est le chef. C’est-à-dire le Président. Rappelons-nous de l’affaire De Villiers. « Le chef, c’est moi. »
– Ceci posé, il existe un principe de séparation des pouvoirs et le judiciaire ne devrait pas juger de la conduite des affaires de l’Etat ni s’immiscer dans le domaine politique.
@ Robert Marchenoir
R. Marchenoir est sorti de sa tanière pour vomir sur « la populace ».
Il n’a pas compris le cri de désespoir des Guadeloupéens qui essaient de s’accrocher à une bouée. Faute de mieux !
Mais, plus de bouée, le plaquenil a été vendu en grande partie à l’étranger. Donc terminée la polémique. Ouf, on passe à autre chose.
Ceux qui ont eu le virus parlent souvent de suées nocturnes qui évoquent le paludisme… Mais la macronie et ses suiveurs ont décidé que l’affaire était close. Je sais de quoi je parle. J’ai subi ce virus redoutable pendant deux longues semaines.
Cela étant dit, seuls les antibiotiques sont efficaces pour éviter une surinfection pulmonaire.
J’ai pris amoxicilline et j’ai enfin pu m’en sortir au bout de 15 jours éprouvants.
N’ayant pas de problèmes cardiaques, si j’avais pu avoir du plaquenil, je crois que je n’aurais pas hésité comme l’ont fait C. Estrosi et V. Boyer.
Quand on est au plus mal, on s’accroche à un espoir si infime soit-il.
Alors, votre méchanceté à l’égard du peuple français finira peut-être par vous rendre aphone.
@ Paul Duret
« En ce qui concerne l’Allemagne,on lit qu’elle a un nombre de morts bien inférieur à la France et à l’Italie. C’est en fait inexact si on compare les chiffres au jour x du démarrage de l’épidémie dans chaque pays:
Jour 13:
France 451 morts
Allemagne 433 morts
Source Le Monde »
La méthode de comptabilité française ne prenait semble-t-il pas en compte les décès hors milieu hospitalier.
Au 30 mars :
Allemagne :
63 929 cas
560 morts
9211 guérisons
France
40 751 cas
2606 morts
7238 guérisons
https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6
@ F68.10
On a beaucoup tué au nom du Christ, et on continue, ça n’infirme pas la validité de ses paroles.
Que des sectes se construisent sur leur interprétation de la théorie de Girard n’infirme pas le bien-fondé de sa théorie.
Les paroles rapportées par l’Evangile, leur mise en forme théorique par René Girard, ont un défaut terrible : elles voient juste en nous, elles nous voient tels que nous sommes. On peut comprendre qu’elles soient si violemment rejetées par certains…
P.-S.: je ne vois pas du tout en quoi ladite théorie pourrait avoir une incidence sur la façon dont un médecin soigne son malade.
Vous ne voyez rien, F68.10, car vous ne connaissez pas la théorie mimétique, l’argument de la secte en étant la preuve.
Lisez donc, et revenez alors éclairé sur vos obsessions de mollah, de théisme, d’inquisition et de buse à discriminer, vous vous apercevrez à quel point votre ressentiment vous aveugle et vous met en danger.
Dieu est mort, ami, c’est nous qui l’avons tué.
Ça vous dit quelque chose ?
Le coronavirus a un effet secondaire terrifiant !
C’est un support pour la propagation des émissions adiabatiques du Professeur Marchoko !
Même à l’Élysée on commence à se méfier !
Et pendant ce temps, aux États-Unis qui compte le plus de prix Nobel
les Évangélistes exorcisent le pays contre le coronavirus.
Chez nous à Mulhouse, ce sont eux qui sont à l’origine de la propagation du virus dans la région Grand Est, lors d’une de leurs réunions le 24 février.
Pas de procès prévu pour eux, la justice divine s’en chargera.
@ Robert Marchenoir
Notre société s’est érigée depuis des décennies sur le mensonge, la fourberie, le calcul politicien, le clientélisme électoral et a sapé les fondations de notre société. On peut se griser tant qu’on veut des merveilleuses avancées scientifiques et technologiques, elles ne servent à rien, tant que le cœur de l’homme restera rongé par l’avidité de l’argent comme du pouvoir.
De ce point de vue, si rien n’a changé depuis des millénaires, on peut dire que notre époque, depuis l’arrivée aux affaires du gamin insolent qu’on sait, hissé par ses puissants amis pour servir leurs intérêts, l’arrogance du pouvoir a connu une croissance exponentielle. Est-ce pour mieux se fracasser dans une impasse ? On ne va pas tarder à le savoir, je crains, mais on n’en sortira pas intacts.
De ce billet, Monsieur Bilger, je ne retiendrai que ce passage :
« Si on a le droit de faire preuve d’un peu d’ironie, j’ai relevé avec une satisfaction amère à quel point beaucoup de ceux qui ne portaient pas une réelle considération à la Justice ordinaire, s’en méfiant ou, pire, la dénigrant surtout quand on lui reprochait d’être partiale et politisée, semblent avoir découvert un nouveau passe-temps : menacer, assigner, poursuivre. Si ces intimidations sont concrétisées, nul doute qu’un étrange engorgement demain accablera les tribunaux et/ou la Cour de justice de la République. »
Avant que d’y apporter un commentaire, il me semble utile de revenir aux fondamentaux de notre système, à savoir la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui précise, sans la moindre ironie, en son article 15 : « La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. » Il en résulte que nos gouvernants devront rendre des compte à la société.
MAIS…
1 – A titre d’exemple, un syndicat de médecins a introduit un référé auprès du Conseil d’État pour obtenir d’obliger le gouvernement de prendre des mesures destinées à lutter contre le Covid-19, à savoir par exemple le confinement total de la population ou la production industrielle de tests de dépistages en vue de procéder à un dépistage systématique des personnels médicaux. Le Conseil d’État a rejeté la requête.
Il est difficile de détailler cette décision et l’on pourra utilement se reporter à l’analyse détaillée qu’en a faite le site qui lui est consacré par le site « Liberté, Liberté chérie »
http://libertescheries.blogspot.com/2020/03/pas-de-jogging-mais-de-la-gymnastique.html . Je n’en extrais que quelques courts passages fort instructifs :
« Il s’agissait d’abord de rendre une décision en formation contentieuse, sans aller à l’encontre d’un avis adopté quatre jours auparavant par la formation administrative du Conseil d’Etat. Cet avis portait sur la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie, adoptée le 23 mars, c’est-à-dire le lendemain de l’ordonnance de référé, et publiée au Journal officiel du 24.
[…] Or, le Conseil d’Etat, en formation administrative, a rendu un avis favorable à cette réglementation.
[…] Sur ce plan, l’ordonnance de référé du 22 mars 2020 illustre parfaitement les limites de la fonction contentieuse du Conseil d’Etat, qui n’est pas tant le juge de l’administration que l’administration qui se juge. On observera au passage que le directeur des affaires juridiques des ministères sociaux, chargé de défendre l’administration devant le juge des référés, est M. Charles Touboul, lui-même maître des requêtes au Conseil d’Etat. Le contrôle prend ainsi la forme d’un dialogue entre le Conseil d’Etat et le Conseil d’Etat. »
On voit déjà ici les limites des suites contentieuses que réservera le Conseil d’État. De ce côté on peut penser que le gouvernement est « bordé ». Toutefois l’article conclut :
« Le juge des référés s’offre ainsi la possibilité de faire savoir au gouvernement qu’il n’entend pas, pour le moment, sanctionner les mesures prises et actuellement justifiées par l’urgence. Mais il manifeste tout de même un certain agacement à l’égard d’un texte hâtif et mal rédigé. Surtout, il avertit qu’il pourrait, un jour, exercer pleinement son contrôle de proportionnalité. Qu’on se le dise. »
2 – Le Conseil constitutionnel, pour sa part, a été conduit à se prononcer sur la loi organique du 23 mars 2020 qui suspend les délais liés à l’examen d’une QPC.
Le même site a fait une analyse détaillée de la décision du Conseil constitutionnel http://libertescheries.blogspot.com/2020/03/covid-19-le-conseil-constitutionnel.html
Il est intéressant d’y lire que le Conseil constitutionnel s’y montre à la fois juge et partie dans un passage assez savoureux :
« Dans sa décision du 26 mars 2020, le Conseil constitutionnel est ainsi conduit à statuer sur sa propre procédure, situation un peu surprenante qui le conduit à être à la fois juge et partie. En reportant les délais d’examen, les membres du Conseil peuvent en effet rester confinés, sans avoir besoin de rechercher des moyens d’organiser des audiences dématérialisées et de délibérer par « télétravail ». Surtout, le Conseil ne s’interdit pas de statuer rapidement, s’il le souhaite, faisant observer que la loi organique « n’interdit (pas) qu’il soit statué sur une question prioritaire de constitutionnalité durant cette période ».
Autrement dit, le Conseil se prononce quand il veut, et peut choisir les QPC qui l’intéressent dans une sorte de pouvoir d’évocation que la Constitution ne lui a jamais attribué. »
Autre observation savoureuse : « Le Conseil constitutionnel, quant à lui, cultive l’Imperatoria Brevitas pour justifier cette violation de l’article 46. Il se borne à affirmer que, « compte tenu des circonstances particulières de l’espèce, il n’y a pas lieu de juger que cette loi organique a été adoptée en violation des règles de procédure prévues à l’article 46 de la Constitution »…
Quant à la conclusion, elle « vaut aussi son pesant » :
« Nous vivons actuellement des événements graves et l’on peut comprendre que certains textes juridiques soient rédigés à la hâte. Venant du Conseil constitutionnel, une telle décision pourrait faire sourire, si l’on se souvient que le Président Fabius a mis en œuvre une politique volontariste qui s’est traduite par l’audacieuse suppression des « Considérant » pour faciliter la compréhension des décisions. Nul doute que celle du 26 mars 2020 restera dans l’histoire comme un parfait exemple d’obscurité juridique. A l’issue de la crise, le Conseil aura tout intérêt à la confiner dans les archives de l’institution, à faire en sorte qu’elle ne figure pas dans « les Grandes décisions du Conseil constitutionnel », et à l’oublier purement et simplement. Et ce sera pure charité de ne plus en parler. »
On peut parier que les recours et autres QPC n’entraîneront que peu d’effets. Aussi, lorsque vous écrivez : « Cela va continuer et, après tout, c’est une occupation comme une autre : démobiliser ceux qui tentent de faire le moins mal possible en les accablant pour hier – cela ne pourrait pas éventuellement attendre ? – et à cause d’aujourd’hui. En pleine lutte, on les avertit : demain ils seront jugés », il me semble que ni pour hier, ni pour aujourd’hui il ne rendront des comptes pourtant attendus par la société…
Pour conclure, je citerai les dispositions de l’article 16 de la Déclaration : « Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Pouvons-nous encore nous prévaloir et nous persuader de la séparation des pouvoirs ?
@ Achille
« Marine Le Pen veut que les médecins de ville puissent prescrire la chloroquine pour des symptômes « peu graves » du coronavirus (Le Point). »
Et alors, où est le problème ?
Même si les médecins de ville ont été surpris comme tous leurs confrères hospitaliers par l’irruption d’un nouveau type de virus – eh oui, sur ce point précis même les médecins n’en savaient pas plus que bien des péquins moyens ou péquins supérieurs – nous pouvons penser que depuis ils ont pu se former eux-mêmes en catastrophe pour au moins savoir diagnostiquer la maladie et y opposer les premières solutions connues dont éventuellement la chloroquine s’il n’y a pas de contre-indication.
Cela aurait au moins le mérite de désengorger les hôpitaux qui pourraient se consacrer aux cas les plus graves.
De même, quand les tests annoncés seront disponibles, peut-être serait-il également souhaitable d’économiser le temps des services hospitaliers pour réaliser une tâche qui ne devrait pas en principe exiger une technicité hors pair, sachant qu’il est possible, avec les équipements idoines, de les réaliser selon une approche similaire aux « drives » commerciaux en un temps très court.
Aujourd’hui, un point au moins fait consensus, et même Jean-Luc Mélenchon y adhère : l’heure n’est ni aux règlements de comptes, ni à la Justice, même si des organisations de soignants, excédés par les faibles moyens dont ils disposent pour combattre la pandémie, ont cru bon de la saisir. Ce qui n’est pas rien.
Pour l’instant, dans leur globalité, les Français ont pour préoccupations majeures de respecter les consignes – le montant de l’amende les y aide…-, de s’adapter aux difficultés du confinement, plus ou moins lourdes selon leurs situations, et remercient ceux qui assurent tant la lutte contre le virus que le maintien à un degré acceptable de la vie quotidienne.
Les querelles entre sommités médicales les troublent plus que la stratégie adoptée tardivement et les erreurs commises par l’échelon politique qui ont conduit au dénuement que l’on constate. D’ailleurs, comme de coutume en cas d’événements meurtriers, la cote du Président remonte… en même temps – et cela n’est pas habituel – que les critiques à son égard s’accumulent.
Le virus évacué, il pourrait ne plus en être de même. Tout dépend de l’émotion que suscitera le nombre de victimes. Dans l’affaire du sang contaminé – près de 2 000 hémophiles infectés par le VIH -, les responsables politiques s’en sont sortis sans presque de dommages…
Quant aux immenses dégâts économiques et financiers que provoque et provoquera l’affolement général face au Covid-19, comment en désigner les responsables ? Tout le monde y a mis du sien.
Convoquer la Justice pour confondre et condamner les coupables ? Il me semble que, dans un premier temps, nous aurions tout à gagner à ne pas ignorer la règle sacro-sainte de notre démocratie : la séparation des pouvoirs. La Justice n’a pas à évaluer la qualité d’une stratégie politique de l’Exécutif. Ce rôle de contrôle revient au Parlement, qui dispose d’un outil – les commissions d’enquête -, qui peut faire appel, pour éclairer ses travaux, à la Cour des comptes qui n’a pas la réputation de courber l’échine et qui déclenchera si nécessaire une procédure devant la Cour de Justice de la République.
C’est cette procédure qui a été mise en place en 2010 aussitôt après la grippe A ; à la demande du Sénat, la Cour a enquêté sur la pertinence des mesures prises par le gouvernement et, notamment, d’une commande de 94 millions de doses de vaccin par la ministre de la Santé. Son rapport, cinglant, est encore dans les mémoires… et reste à lire – https://www.ccomptes.fr/en/documents/1037- avant de céder à la mode et de « réhabiliter » Roselyne Bachelot. La Cour avait jugé « pertinent » l’achat de plus d’un milliard de masques et leur répartition. Ses critiques ne portaient que sur la surabondance de vaccins, aggravée par une campagne de communication calamiteuse…
Cette procédure « parlementaire », qui devra balayer les dix dernières années de l’action politique, aboutira. La ténacité connue de la Cour des comptes et la pression qu’exerceront les Français pour « punir les coupables » laisseront peu de place aux « petits arrangements entre amis » ou à une volonté d’obstruction de la majorité… Un tel choix entraînerait sa perte.
Puis viendra le temps des urnes… Pour ceux qui, aujourd’hui, ont préparé – ou pas – et gèrent la lutte contre la pandémie, mais aussi pour ceux qui, avant mai 2017, étaient aux commandes et semblent s’être montrés quelque peu laxistes en matière de prévention sanitaire. Les arbitrages budgétaires de l’époque, dans lesquels Bercy a toujours une influence certaine, seront sur la table…
Quant à la Justice, elle aura à s’intéresser à de multiples plaintes de particuliers contre les services de santé, à une montagne de litiges entre sociétés, mais aussi aux agissements de ceux qui, parmi les agents de l’Etat, hauts fonctionnaires ou autres, auront ignoré la loi ou manqué à leurs obligations au service de l’appareil de l’Etat ou du simple citoyen. Les mauvais conseillers des dirigeants politiques, eux, tenteront de se faire oublier dans un quelconque recoin doré…
Pourquoi la France a-t-elle aidé la Chine à monter un laboratoire P4 à Wuhan ? M. Bernard Cazeneuve, dans le cadre de son voyage officiel en Chine du 20 au 23 février 2017, s’est rendu à Wuhan le 23 février.
Il était accompagné d’une délégation dont faisaient partie Mme Marisol Touraine (Ministre des affaires sociales et de la Santé), M. Matthias Fekl (Secrétaire d’État au Commerce extérieur), M. Yves Lévy (PDG de l’Inserm à l’époque et second mari de Buzyn). J’ai l’impression que « on » occulte volontairement ce fait qui prouve que depuis 2017 les hauts responsables français savent ce qui fonctionne à Wuhan et les risques que ça représente.(https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2020/02/28/)
Quant à l’ineffable Edouard, sa sottise de limitation de vitesse qui a coûté des milliards en manifestations diverses montre qu’il n’a aucun bon sens. Alors oui tous ces gens-là doivent avoir à répondre de leurs actes devant la justice. Et ce sera sain, car si l’autorité judiciaire ne remplit pas sa mission il est à craindre que ce soit une justice populaire qui le fasse et ce n’est probablement pas souhaitable.
Dommage qu’on ne puisse pas saisir la Justice pour incompétence notoire et accroissement injustifié de l’angoisse de la population.
En effet, il y a certains (et surtout certaine) responsables politiques qui feraient bien de s’écraser.
Apport à la résolution de problème: nul
But principal: la ramener à tout propos et principalement quand on n’y connaît rien.
En filigrane, ils nous suggèrent qu’ils seraient si bien à la place des gouvernants actuels.
Des marchands d’illusions. Ce n’est vraiment pas le moment de faire le beau. Ces rois sont nus.
@ Denis Monod-Broca
« On a beaucoup tué au nom du Christ, et on continue, ça n’infirme pas la validité de ses paroles. »
Qu’on tue ou fornique au nom du Christ n’infirme ni ne confirme ses paroles: ce n’est pas parce que le tantrisme sexuel existe que je suis tenu de vénérer Shiva.
« Que des sectes se construisent sur leur interprétation de la théorie de Girard n’infirme pas le bien-fondé de sa théorie. »
Entièrement d’accord. Si c’est le cas (car je n’aime pas faire des accusations de secte à la légère, donc je reste dans l’hypothétique, ou le soupçon, plutôt…), cela montrerait surtout que les capacités interprétatives humaines rendent cette théorie non pas fausse, mais dangereusement interprétable. Ce qui montrerait par extension que le domaine d’applicabilité de la théorie est resté trop ouvert pour que des dérives n’aient pas lieu (et je n’ai pas encore objectivé de dérives, hormis Aliocha qui radote à l’envi…)
« Les paroles rapportées par l’Evangile, leur mise en forme théorique par René Girard, ont un défaut terrible : elles voient juste en nous, elles nous voient tels que nous sommes. On peut comprendre qu’elles soient si violemment rejetées par certains… »
Vous inversez les choses de la même manière que les psychanalystes le font: la charge de la preuve reste sur le dos des aficionados de Girard. Je ne suis pas époustouflé par ce que j’ai lu jusqu’ici.
« je ne vois pas du tout en quoi ladite théorie pourrait avoir une incidence sur la façon dont un médecin soigne son malade. »
Le sire Oughourlian, qui a des responsabilités pas si ridicules que cela, fait ou a fait explicitement des études cliniques ayant pour support cette théorie. Je n’ai rien contre les expérimentations par principe, mais faire cavalier seul ainsi me laisse plus que perplexe. Un peu comme le sieur Raoult… D’autant plus que toute la théorie sur les neurones miroirs est brandie comme une justification de la théorie girardienne, ce qui me semble relever clairement de l’escroquerie intellectuelle. J’ai d’autres exemples de psychothérapeutes s’inspirant de Girard, et je trouve qu’il y a un peu un deux poids deux mesures quand on sort de la science pour appliquer de la para-théologie sur des patients, tout en accusant le premier patient psychiatrique récalcitrant qu’on a sous la main d’être un scientologue, petit péché mignon du toubib autoritaire.
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@ Aliocha
« Vous ne voyez rien, F68.10, car vous ne connaissez pas la théorie mimétique, l’argument de la secte en étant la preuve. »
Euh… non… le concept de secte a plusieurs définitions ou caractérisations, et ce que je vois des aficionados de la théorie mimétique semble à l’occasion bien remplir certains critères. Quant à la « théorie mimétique », il me semble que je commence à la « comprendre » à force de lire. Un peu comme je « comprends » la théorie de la mémoire de l’eau. Aucune raison de valider ni l’une ni l’autre…
« Lisez donc, et revenez alors éclairé sur vos obsessions de mollah, de théisme, d’inquisition et de buse à discriminer, vous vous apercevrez à quel point votre ressentiment vous aveugle et vous met en danger. »
C’est plutôt à vous de me l’exposer. Je peux lire tant que je veux, il y a peu de raisons que je sois convaincu. C’est votre tâche de défendre votre position, ce que vous devriez être capable de faire les deux doigts dans le nez puisque vous semblez prétendre connaître l’œuvre de Girard sur le bout des doigts.
Cela étant, il y a quelques articles obscurs de Girard sur lesquels je n’arrive pas à mettre la main. Peut-être pourriez-vous m’y aider ? J’ai écrit à l’association qui conserve ces articles, mais je n’ai pas l’impression que me présenter en tant qu’athée radical leur ait beaucoup donné envie de me les fournir… Si un fondu girardien comme vous faisait la démarche à ma place, ils pourraient éventuellement être plus réceptifs à ladite démarche…
« Dieu est mort, ami, c’est nous qui l’avons tué. Ça vous dit quelque chose ? »
Absolument pas. Il n’a jamais existé en tout premier lieu.
@ Exilé | 30 mars 2020 à 18:52
« Et alors, où est le problème ? »
Le problème est très simple. Parmi les médecins de ville (ou de campagne), il y a ceux qui croient à la chloroquine et ceux qui n’y croient pas.
On peut déjà le constater sur les plateaux TV où les médecins pro-Raoult et anti-Raoult ne sont pas fichus de se mettre d’accord.
Aussi, le malade qui veut absolument de la chloroquine devra donc s’assurer que son médecin traitant accepte de lui en fournir.
En tout état de cause, ce ne sont pas à des politiciens de poser leurs exigences dans le domaine médical. Ils ont déjà bien du mal à montrer leur maîtrise en matière de gestion (RN au bord du dépôt de bilan). Et ça ose parler d’incompétence. Un comble !
@ Isabelle | 30 mars 2020 à 17:10
« Votre méchanceté à l’égard du peuple français finira peut-être par vous rendre aphone. »
Oui, bien sûr. Vous, vous êtes gentille, et moi, je suis méchant.
« Quand on est au plus mal, on s’accroche à un espoir si infime soit-il. »
Oui. Les cons s’accrochent à un espoir si infime soit-il, et c’est le métier des non-cons que de leur refuser cet espoir illusoire.
C’est un truc, vous n’avez pas l’air de connaître : ça s’appelle la responsabilité, le sens du commandement, le refus de la démagogie, enfin toutes ces petites choses qui font que les dirigeants sont dignes de diriger.
Mais tout cela a été noyé dans la chouignardise et la femmelettisation généralisée de la société.
« Le Plaquenil a été vendu en grande partie à l’étranger. »
Cessez de mentir. Le Plaquenil fait l’objet d’une pénurie par la faute de votre chouchou Didier Raoult. Je l’ai déjà expliqué ici. Au lieu d’exercer son métier de scientifique dans la sobriété et la discrétion, il a fait son Johnny Hallyday.
Il a même prédit une pénurie de chloroquine, à un moment où le grand public ignorait tout de la chose. Résultat : des personnes qui ne répondaient en rien aux indications de ce médicament se sont ruées dessus, provoquant, évidemment, une pénurie.
Ce ne sont pas les malades du coronavirus qui ont été privés du Plaquenil. Ils n’ont pas à en prendre. Ce n’est pas fait pour eux. Ce sont ceux qui sont atteints de lupus (entre autres), une maladie grave, très invalidante.
Je pensais que les personnes dans votre genre étaient pour l’État fort et stratège ? L’État fort et stratège a décidé que le Plaquenil n’était pas pour vous, donc vous n’en prenez pas, c’est tout.
Ou bien c’est tout pour ma g…, et les autres malades, ils peuvent crever, ils ne sont pas à la mode ? C’est ça, votre gentillesse ? La gentillesse de gauche ?
La maladie vous a rendue aimable cinq minutes, mais vous avez bien vite retrouvé votre état normal. Et sans Plaquenil, apparemment…
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@ Sophie | 30 mars 2020 à 18:06
Lamentations grandiloquentes, fallacieuses et inopérantes.
D’un côté, Sophie nous explique que l’homme est méchant, qu’il n’y a rien à faire et que c’est la fin du monde, et de l’autre côté, sa sœur jumelle nous explique que le méchant c’est moi, qu’elle a la solution et qu’il suffit de donner du Plaquenil aux gentils.
C’est le coronavirus qui attaque le cerveau, ou c’était d’origine ?
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@ Sophie | 30 mars 2020 à 11:32
« Régis de Castelnau ne fait pas partie du RN pour d’éventuels détracteurs… »
Euh… non, c’est un communiste enragé, maintenu et non repenti ! Il a été cadre du PCF, membre du bureau de la commission de politique extérieure, avocat du parti, et il se vante, encore aujourd’hui, d’avoir été répandre la révolution en Amérique du Sud.
Et donc en fait, si vous regardez bien, il n’est pas très éloigné du Rassemblement national… raison pour laquelle tant de faux réacs (mais vrais crypto-communistes) lui tressent des couronnes.
Vous en avez d’autres, comme ça, des personnalités à nous montrer en exemple ?
« Kouchner ‘félicite’ le gouvernement qui ‘gère très bien’ la crise du coronavirus. Encore un exemple de veulerie et de cupidité. »
De veulerie ? Pourquoi ? Il serait lâche d’approuver le gouvernement si l’on pense son action justifiée ? Critiquer le gouvernement serait une marque de courage ? L’action du gouvernement est par définition mauvaise ? L’action de Macron est par définition mauvaise, et seule l’action de… de qui, au fait ? serait bonne ?
De cupidité ? Comment ça, de cupidité ? Qu’est-ce que ça lui rapporte, à Kouchner, de dire du bien du gouvernement ? Ça fait longtemps qu’il a quitté la politique… Vous voulez dire : il est cupide, parce que juif ?
« Critiquer Macron = complotisme. »
Arrêtez de faire l’imbécile. Personne n’a jamais dit une chose pareille. Ce qui est du complotisme, c’est de critiquer Macron, ou n’importe qui d’autre, au motif de complots imaginaires, d’accusations délirantes et de rumeurs sans fondement.
Ça, oui, c’est du complotisme. Et ce n’est pas ce qui manque en ce moment.
Arrêtez un peu de hurler sans arrêt, et mettez-vous à réfléchir cinq secondes.
« A ma connaissance je n’ai pas encore entendu – peut-être de la part du RN ? – une accusation contre le président de la République. Puisque certains de ses ministres n’ont pas été à la hauteur selon lui, il a ouvert une brèche : pourquoi pas lui quand les temps calmes seront revenus et que le fléau aura été remplacé par une frénétique judiciarisation ? » (PB)
Pourquoi le citoyen lambda ne polémiquerait-il pas quand son chef vénéré lui en montre l’exemple ?
Macron est un obstacle à son discours de mobilisation comme d’autres le sont de leur foi ou théorie, ou pire, d’un mélange des deux aussi goûteux que de l’eau teintée de vin ou le vin affadi d’eau.
Désolé, mais sans être puriste, on peut trouver tout cela imbuvable.
Pour rire et relativiser, en lisant le titre, j’ai craint pire, une sorte de pré-crime, comme dans Minority Report de K. Dick, brillamment repris au cinéma :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18672414&cfilm=34917.html
« Tout le monde fuit »
Les gens qui croient au système ne sont pas les derniers à fuir quand il se retourne contre eux.
Franchement, on l’oublie, mais au fond, personne n’a intérêt à promouvoir un système liberticide.
Sur un plan moins dramatique : personne ne doit aller contre son message du genre : le virus, ce n’est pas ma faute !
Mais celle de mes subordonnés. On parle de ceux voulant devenir calife, mais pas des califes balançant leurs pions à la populace. Enfin, il n’y a pas que les pauvres qui ne sont rien, il y a les pauvres collaborateurs, qui secondant un déloyal ne font en somme que collaborer au tort qu’ils subissent, des critiques insupportables de la part de qui devrait, au contraire, vous encourager.
J’imagine qu’il n’est pas des plus élégants pour un officier de démissionner en pleine tempête car le capitaine a été injuste, mais je pense qu’après, ils auraient tort de le subir davantage.
@ Exilé
Vous n’avez rien compris ou alors vous le faites exprès
L’Allemagne est entrée plus tard que la France dans la pandémie.
Regardez la courbe des morts publiée par Le Monde et vous constaterez que la pente de la courbe de l’Allemagne suit exactement celle de la France, qui elle-même suit celle de l’Italie.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/30/coronavirus-trump-predit-un-pic-des-deces-aux-etats-unis-dans-deux-semaines_6034850_3244.html
Merci d’aller au paragraphe : Morts du Covid-19 dans les 8 principaux foyers – Mis à jour le 30 mars
@ Robert Marchenoir
« Oui. Les cons s’accrochent à un espoir si infime soit-il, et c’est le métier des non-cons que de leur refuser cet espoir illusoire. »
Quel plaisir d’enfin lire ce genre de choses… Merci. Le reste du commentaire est tout aussi appréciable. Continuez s’il vous plaît !
Ce concert de lamentations est pathétique.
C’est une épidémie, ça arrive. Les personnes vulnérables savent toutes ce qu’il faut faire pour se protéger, pas la peine de s’improviser docteur en pharmacie en lançant des débats oiseux sur la chloroquine.
Pas la peine d’accuser les immigrés de la propagation d’une épidémie qui s’est d’abord propagée par les lignes aériennes, donc plus par le commerce et le tourisme que l’immigration.
Pas la peine de dire qu’on est en guerre. Ceux qui l’ont faite devraient s’insurger et rappeler ce que c’est.
Pas la peine de pleurer sur le manque de main-d’oeuvre dans les champs pour les récoltes: entre les nouveaux chômeurs et les migrants on devrait les trouver, les soi-disant 200 000 personnes nécessaires au remplissage de nos rayons de supermarchés.
Pas la peine d’accuser nos dirigeants de tous les maux: c’est comme le sang contaminé, c’est nouveau et la même chose se passe dans tous les pays. Pas la peine d’accuser les critiques de traîtres à l’unité nationale en disant qu’ailleurs ce n’est pas comme ça: bien sûr qu’ailleurs aussi tout le monde critique la gestion de la crise, et c’est normal.
Pas la peine d’accuser l’Europe: elle n’est que ce que les 27 Etats membres en font. Ils ont fait prévaloir égoïsme national sur solidarité élémentaire, l’histoire leur donnera raison ou tort.
Pas la peine d’accuser les Chinois, ils sont producteurs d’épidémies, c’est comme ça. Si nous ne voulons pas de leurs virus, ils faudra accepter les smartphones made in Europe à 2 500 euros.
Bref, arrêtez de pleurer et essayez plutôt de voir comment sortir au mieux de cette situation dès maintenant. C’est pendant la crise que se fait le monde de l’après-crise, pas après.
@ Paul Duret | 30 mars 2020 à 23:47
Vos courbes montrent que l’infection suit le même rythme pour tous ; il serait aussi intéressant de savoir quel est le pourcentage de guérisons par rapport au nombre d’hospitalisés et au nombre total d’infectés par pays ?
De quoi faire flamber les méninges des macroniens et des masstrichtiens de ce blog. Bonne lecture.
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/michel-onfray-je-crois-un-defaut-dintelligence-double-dune-suffisance-abyssale-de-la-part-de-ceux-qui-nous-gouvernent-117443
Qui échappera à la justice demain ? Les caïds des banlieues
Bonne nouvelle, une fois n’est pas coutume. Les caïds de banlieues y font régner l’ordre. Plus efficaces qu’E. Macron et C. Castaner !
Qui sont les chefs, finalement ?
Banlieues sous confinement : apocalypse zéro
« Faits : ces caïds vendent désormais autant de cocaïne que de cannabis (herbe, résine). En février passé, saisie de trois tonnes de cocaïne à Marseille. Une de confisquée, une au moins qui passe, bien sûr. Or pour le demi-grossiste, caïd de cité (d’une centaine à une dizaine de kilos), le profit sur 3 tonnes de cocaïne vendues dans la rue 40 euros le 1/2 gramme est de 70 à 100 millions d’euros (détails à disposition des fact-checkers, bien sûr).
Assis sur ces magots énormes, les caïds ont donc tout le temps d’attendre que le calme revienne pour reprendre le trafic ; mais tout à perdre dans une apocalypse-banlieues qui finirait par être réprimée, malgré le peu d’appétit de Macron-Castaner pour la chose – perturbant donc « l’ordre criminel » du quartier. » Xavier Raufer
A partir de ce jour, j’ai décidé de prendre le parti d’en rire.
J’attends la suite des événements avec impatience… Ce pays étant irrémédiablement foutu, autant observer les faits avec ironie.
https://www.atlantico.fr/decryptage/3588255/banlieues-sous-confinement–apocalypse-zero-xavier-raufer
@ F68.10
Les cons et les non-cons, faiblesse des arguments quand on se répand dans l’invective.
Vous avez de saines lectures, cher F68.10, celles d’un vieillard cacochyme et atrabilaire.
Poursuivez, vous êtes en bonne voie !
Bien à vous
« A ma connaissance je n’ai pas encore entendu – peut-être de la part du RN ? – une accusation contre le président de la République ».
C’est là que les Anglais sont plus intelligents que nous, si l’on en croit du moins le plus brillant des trois mousquetaires de Dumas : « En tout cas, répondit Aramis, la punition ne saurait atteindre le roi, mais ses ministres, puisque la première loi de la constitution anglaise est : Le roi ne peut faillir ».
Il n’empêche que les Anglais ont, en l’occurrence, décapité les premiers… C’est aussi dans Dumas qu’on trouve, à propos de Cromwell, que les grands révolutionnaires sont semblables à la foudre : on ne les connaît que lorsqu’ils frappent. Ce qui exclut d’office ce pauvre Mélenchon, qui est connu comme le loup blanc, trop vieux pour les aventures et qui, du reste, n’a jamais été bien violent. Pensez donc, un baron de la Mitterrandie !
Merci pour ce billet. Un de mes voisins qualifie la situation actuelle de « connerievirus », la démocratie a ses limites, elle exige un haut niveau d’éducation, de connaissances, de culture, de respect, d’exigence, nous en sommes très loin. Il faudra beaucoup de temps pour retricoter ce qui a été déconstruit depuis ces quarante dernières années.
Déductions, suppositions, hypothèses ou des effets du coronavirus sur la psychologie du petit bétonnier cher à Giuseppe :
– soit il est en réanimation…
– soit, plus probablement, la bibliothèque municipale où il exerce à fond de cale devant l’ordinateur dédié, a fermé en raison du confinement.
D’autres idées, Giuseppe ?
Si ces intimidations sont concrétisées, nul doute qu’un étrange engorgement demain accablera les tribunaux et/ou la Cour de justice de la République.
Du fait du bizarre système présidentiel à la française dans lequel le président peut se défausser de ses propres responsabilités en en accusant son Premier ministre lui servant de fusible, M. Macron qui pourtant se met en avant en de multiples circonstances en interférant avec la politique de bas niveau échappe en principe aux sanctions judiciaires. Admettons, mais reconnaissons tout de même qu’il y a là quelque chose qui ne va pas.
Les responsables de la défaite de 1940, qu’ils aient été membres du gouvernement ou autres personnes ou institutions ou organisations satellites ont-ils été jugés ? Et même si les conclusions du procès de Riom ont été annulées, pourquoi un tel procès n’a-t-il pas été intenté après la guerre ?
Les responsables ou présumés responsables du scandale du sang contaminé ont été jugés par la Cour de justice de la République, mais rappelons que les conclusions bienveillantes de ce procès sur mesure ont alors scandalisé l’opinion.
Dans des cas graves de ce genre, pour ne citer qu’eux, nous comprenons bien qu’au-delà des responsabilités individuelles des gouvernants ou des exécutants, c’est au-dessus d’eux tout un système qui a permis voire favorisé selon le cas ces manquements, ces fautes voire parfois ces crimes qui est en fait mis en cause.
Mais en pratique, la République puisque c’est d’elle qu’il s’agit, peut-elle se juger elle-même ?
Vous avez quatre heures…
« Qui échappera à la justice demain ? »
Toulon, hier matin : 18 ans, très défavorablement connu des services de police, interpellé sans attestation, se rebelle, insulte les policiers et leur crache dessus.
Comparution immédiate : deux mois avec sursis.
Il a de la chance de ne pas être au Texas…
P.-S.: le fin lettré qu’est PB peut-il expliquer la curieuse ponctuation de la fin du titre de son post: ?! accolés…
L’honorable correctrice s’en émeut-elle ?
Grammatici certant ?
@ Achille
« En tout état de cause, ce ne sont pas à des politiciens de poser leurs exigences dans le domaine médical. »
De façon générale, ce n’est pas à l’État de s’occuper de choses qui ne concernent qu’un médecin et son patient, sachant de plus que tout patient est un cas particulier.
Mais le patient le droit de ne pas être d’accord avec son médecin et à la limite d’en changer.
Qui échappera à la justice demain ?
Aujourd’hui, la question est : Qui échappera au virus ?
https://leblogderolandjaccard.com/2020/03/19/surpopulation-et-relaxation-demographique/
https://www.causeur.fr/surpopulation-et-relaxation-demographique-174222
@ Robert Marchenoir | 30 mars 2020 à 16:22
« En France, le ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, n’a peut-être pas un « gros CV », mais elle a rivé son clou très poliment au matamore marseillais. »
Avons-nous besoin d’un match Marseille – Sophia Antipolis ??
« En annonçant les premiers résultats de l’expérience médicamenteuse européenne pour la fin de cette semaine, elle a expliqué la différence entre les bidouillages de Didier Raoult, et la vraie science respectueuse des patients :
« La différence avec les études que présente le professeur Raoult, c’est que dans un essai clinique, ni les soignants, ni les malades, ne connaissent la molécule qui leur est donnée. C’est essentiel que nous ayons des résultats qui soient produits dans les règles de l’art, parce que derrière, il s’agira de traiter potentiellement des dizaines de milliers de personnes, donc il faut que ça soit fait avec une méthodologie rigoureuse. »
Dans leur propre intérêt »
Si vous le permettez, je vais vous expliquer les propos de ce ministre d’origine monégasque qui porte un patronyme homonyme du célèbre VIDAL, l’ouvrage médical français rassemblant des résumés des caractéristiques du produit de médicaments dont édition 2019, ICI. Peut-être est-il opportun d’expliquer que le ministre de la Recherche n’est pas l’auteur de cette bible médicale.
Cela étant précisé, revenons sur le sens technique de ses propos. Ils reviennent à évoquer implicitement ce qu’on appelle « l’ effet placebo» ;Autrement dit, le fait qu’ « un procédé thérapeutique n’ayant pas d’efficacité propre ou spécifique agisse sur le patient par des mécanismes psychologique et physiologiques. […] Les placebos sont utilisés en recherche médicale dans les groupes contrôles pour l’évaluation de traitements médicaux. […] L’effet placebo correspond au résultat psycho-physiologique positif (bénéfique) constaté après l’administration d’une substance ou la réalisation d’un acte thérapeutique, indépendamment de l’efficacité intrinsèque attendue du traitement. »
Autrement dit, le placebo agit par l’effet du psychisme du patient convaincu que la substance qu’on lui administre va avoir une efficacité sur ses symptômes.
Ce que vous qualifiez avec un culot monstrueux de « bidouillages » reviendrait pour ce ministre à dire qu’on ne peut pas autoriser la mise sur le marché, autrement dit la vente d’une substance, qui pourrait n’avoir eu qu’un effet placebo sur les patients sur lesquels elle aurait été expérimentée, car cela serait contraire à la déontologie qui exige de la rigueur dans l’évaluation de l’efficacité effective d’une substance. C’est au nom de ce principe que, par ailleurs, les médicaments homéopathiques ont été progressivement déremboursés jusqu’à ne plus l’être du tout à une date prochaine.
Ce que l’on pourrait inférer de tels propos, c’est que le psychisme humain est potentiellement capable de combattre tout seul ce virus dont les effets, beaucoup plus indésirables que ceux de la chloroquine, se résument à avoir causé selon le dernier décompte en date, plus de 3 000 décès dans notre pays.
Or, le Marseillais, comme vous l’appelez, n’a pas induit les patients traités en erreur en leur délivrant de la chloroquine, mais leur a, au contraire, délivré ce qu’on appelle « l’information due au patient », sachant que le cas d’expérimentation d’une substance aux fins de mise sur le marché sur des sujets consentants à servir la science et rémunérés à cette fin, et le cas d’administration d’une substance susceptible d’améliorer, ou pas, l’état de patients sur le point de passer de vie à trépas sont deux cas absolument différents.
Le premier cas est d’ordre économique et juridique – enrichissement sans cause, susceptible qui plus est d’action néfaste sur l’état du sujet.
Le deuxième cas, cas actuel de l’utilisation de la substance à Marseille, représente un pari sur la vie.
Un troisième cas serait que les effets secondaires de la substance administrée soient plus indésirables que ne présente d’efficacité son effet principal, celui pour lequel elle est administrée. D’où l’intérêt de savoir s’il convient de l’administrer en début ou en fin d’affection due à ce virus, ce qui ne ressort en rien des propos du ministre mais ressort en revanche de la réflexion déontologique et méthodologique des médecins amenés à devoir se prononcer sur l’action thérapeutique à mettre en œuvre au cas par cas dans les circonstances actuelles.
Donc pour moi, entre le grand virologue et la femme politique, balle au centre.
Oui, la justice passera, et personne n’est à convaincre de ce que nous ne connaissons pas, on appellerait cela principe d’incertitude, et ceux qui savent s’en accommoder ne peuvent que rendre témoignage sous les injonctions des sachants, autant dire des menteurs, allant jusqu’à la réelle étymologie des martyrs, adressant aux tentes pourpres les salutations de l’amant, esclave du désir qui, sans réponse, bâte les montures et avance jusqu’au fleuve de Jésus, jusqu’à son embouchure où toutes montures font halte et où la tente blanche enfin dressée accueille les faibles et les désespérés qui savent, eux, se souvenir du sourire de l’aimée et danser la joie de l’éclat du soleil qu’il renvoie.
Zonzon, bestiole ailée, vous leur expliquerez le lien indélébile des cons et des non-cons, ces semblables qui ignorent à quel point la haine les soude et les rassemble hors de ce qui sauve de toute morale, dites-leur, ami, s’il vous plaît, le vrai nom de la liberté, ce nom que la grâce infinie donne à l’humain de savoir formuler.
https://www.youtube.com/watch?v=z26VCmKgzWw&list=RDz26VCmKgzWw&index=1
Pourquoi ne pas porter plainte contre le Coronavirus en effet — certains ont bien appelé à aller « voter contre » le 15 mars 😉
Je ne me suis en effet toujours pas remis de votre post de l’époque…
« Qui échappera à la Justice demain ?! »
Voulez-vous dire que certains se préparent dès maintenant à « y échapper » ?!
Ou subrepticement le leur conseillez-vous ?!
@ F68.10
Vous cédez à la tentation, se moquer, montrer du doigt, accuser, condamner…
Alors elle vous emprisonne.
Être libre, c’est assumer sa propre part de responsabilité dans ce qui arrive et non pas en accuser autrui.
Les crises sont révélatrices. Celle-ci l’est. Et c’est bien le sujet du billet de notre hôte « Qui échappera à la justice demain ? ». Encore et toujours, la foule a besoin de coupables. Et cela est une observation à caractère scientifique, confirmée par l’histoire autant que par l’actualité.
@ Catherine JACOB | 31 mars 2020 à 09:04
Bien évidemment. Laissez tomber. Ce gars est shooté à l’adrénaline. La dose qui lui est nécessaire augmente de façon exponentielle comme le coronavirus. Plusieurs blogs lui sont nécessaires pour ce faire. La recherche de l’effet placebo sur des gens qui commencent à être en détresse respiratoire… c’est un peu normal puisqu’il a tendance à prendre ses contradicteurs pour des rats de laboratoire. Après, je ne sais pas s’il a les cheveux longs ou le crâne rasé.
Extrait de l’entretien de Michel Onfray à Delo, journal slovène :
« D: Quelle est la leçon qu’on peut tirer de cette situation ? L’homme occidental pense être puissant, un demi-dieu, mais malgré la culture, les technologies… il semble fragile comme jamais. A quoi ressemblera « l’homme augmenté » de 2030 ?
MO: La leçon viendra vite… Dès que le confinement cessera, il ne faut pas croire qu’il n’y aura que de la joie dans les rues et les cafés, les restaurants et les boîtes de nuit, comme il y en eut à la Libération ! Ce sera aussi l’heure des comptes et des passions tristes – la haine, la vengeance, le ressentiment, l’animosité, la vendetta, le châtiment, les représailles activées par ceux qui auront accumulé la rage et la colère. Certains voudront faire payer, ils exigeront des têtes. Quelle forme cela prendra-t-il ? Je ne sais. Mais des émeutes sont plus à craindre que l’émergence d’une Célesteville, cette utopie décrite dans la bande dessinée Babar ! »
@ revenonausujai
« Pour ne pas surcharger les juridictions, créons des commissions composées d’un mélange d’élus et de citoyens tirés au sort. »
Très belle idée ! Tous les pouvoirs aux Soviets !
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@ Aliocha
« Dieu est mort, ami, c’est nous qui l’avons tué. »
Laissez-moi, s’il vous plaît, en dehors de cette affaire. je n’y suis pour rien.
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@ Robert Marchenoir
« Qui peut prétendre sérieusement que Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Michel Onfray, Éric Zemmour ou je ne sais quels autres braillards auraient fait mieux ? »
Cher Robert, vous en trouverez un paquet sur ce blog… Vous les reconnaîtrez certainement.
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@ Tomas
« Bref, arrêtez de pleurer et essayez plutôt de voir comment sortir au mieux de cette situation dès maintenant. C’est pendant la crise que se fait le monde de l’après-crise, pas après. »
Merci Tomas pour ce commentaire frappé au coin du bon sens. Marre de tous ces « experts » qui savaient…
Qu’on me trouve un pays où cela se passe les doigts dans le nez ! Ah si ! La Corée du Nord : 0 cas.
A l’engorgement que connaissent malheureusement aujourd’hui les services d’urgences, se profile apparemment pour demain, la crise sanitaire passée, l’engorgement des tribunaux !
Au tri des malades atteints du Covid-19 en fonction de leur degré de gravité succédera le tri des désignés coupables en fonction de leur degré de responsabilité dans la gestion de cette crise.
Et pour soulager les tribunaux engorgés de la région parisienne, peut-être sera-t-il nécessaire d’organiser des transferts de présumés coupables vers des juridictions moins surchargées.
Alors que le pays, comme toute la planète, affronte une crise inédite et sans précédent, qui va laisser des séquelles importantes, et que toutes les énergies devraient être tendues vers un seul et même objectif, il est affligeant que certains, qui sont peut-être les mêmes qui hier ironisaient sur la personne de Roselyne Bachelot et aujourd’hui raillent pour des raisons inverses l’exécutif, ne pensent que procès et mise au pilori.
Bien sûr qu’il conviendra demain, avec le recul, de faire le point sur les manquements, les errements éventuellement constatés, d’analyser, de comprendre ce qui n’a pas ou mal fonctionné, ce à quoi il faudra remédier, ce qu’il sera nécessaire de réorganiser, de prioriser.
Mais ceux qui désignent actuellement les responsables qu’il conviendra de pendre demain en place publique, sont-ils les mieux placés pour s’ériger aujourd’hui en accusateurs publics ?
@ Giuseppe | 31 mars 2020 à 11:17
Le retour des Gilets jaunes. Une réplique après un séisme, souvent plus forte que la première secousse, c’est ça ?
Quel oiseau de mauvais augure ce Michel Onfray !
Espérons que la raison l’emportera. La colère n’a jamais été bonne conseillère.
Je pense que les Français voudront souffler un peu et reprendre (enfin) une vie normale. J’en suis !
@ Achille
« Ils ont déjà bien du mal à montrer leur maîtrise en matière de gestion (RN au bord du dépôt de bilan). Et ça ose parler d’incompétence. Un comble ! »
Je ne suis pas encarté au RN, mais je serais tenté de dire de lui que c’est un parti pauvre, non inondé de flots d’or déversés par des magnats de la presse ou du monde des affaires, comme c’est le cas pour un de ses concurrents, pour servir leurs intérêts au détriment de ceux des Français.
Rien que cela serait susceptible de me le rendre plutôt sympathique.
Quant à la gestion des finances de la France par creusement systématique de la dette publique, ne relève-t-elle pas de son côté autant de la facilité que de l’incompétence ?
@ Giuseppe
Ce que vous rapportez de Michel Onfray, ce sont des propos de comptoir.
Cela n’apporte rien. Où est le prétendu philosophe ?
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@ Claude Luçon
« Il serait aussi intéressant de savoir quel est le pourcentage de guérisons par rapport au nombre d’hospitalisés et au nombre total d’infectés par pays ? »
Ce que j’aimerais connaître surtout, c’est le pourcentage de gens qui sortent guéris une fois admis en réanimation. Si c’est minime, autant se focaliser d’abord sur les autres patients.
Vous citez, cher Philippe, des membres du gouvernement actuel. Mais quid des précédents ?
Pourquoi toutes ces pénuries ?
J’ai passé 35 ans dans l’industrie et au cours de ces années, j’ai vu mon pays se désindustrialiser lentement, mais inexorablement, dans une indifférence générale.
La France mène, en matière industrielle, une politique de gribouille depuis plus de quarante ans. Depuis Georges Pompidou, aucun président n’a su ou n’a voulu soutenir ce pan essentiel de notre économie. En matière de retour électoral sur investissement, ce n’est pas intéressant ! Notre pays aurait dû se doter d’une véritable politique industrielle ; à défaut, nous nous faisons tailler des croupières par la Chine et l’Inde, certes, mais aussi par l’Allemagne, la Suisse ou les Pays-Bas, pays dont les conditions économiques et où le coût du travail, des matières premières et de l’énergie sont comparables aux nôtres.
Ne parlons pas des zozos qui voulaient installer une industrie « sans usines » !
Les Français n’aiment pas leur industrie. La plupart des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont tellement rabâché que l’industrie était polluante, destructrice d’emploi, animée par la cupidité de ses dirigeants et actionnaires que le public a fini par le croire ; contrairement à l’Allemagne qui possède quelques champions (Siemens, BMW, BASF, etc.), leaders mondiaux dans leur spécialité, gros exportateurs et dont les Allemands sont fiers.
S’il faut résumer, arrêtons de pleurer sur le lait renversé, nous l’avons bien cherché !
@ Giuseppe | 31 mars 2020 à 11:17
Bien sûr ! Et ils le savent d’où, sous le prétexte de coronavirus, l’appel aux réservistes.
Vous avez dit la haine ? Hier ma chère voisine Madeleine dont j’avais parlé ici, âgée de 76 ans, s’est fait arrêter par la patrouille parce qu’elle allait voir les vaches de son fils, à 150 m dans la stabulation, sans avoir son laisser-passer… Ils lui ont pris son identité et lui ont indiqué qu’elle recevrait son PV…
Ou comment donner des gages à la haine anti-flic.
@ sbriglia
« …le fin lettré qu’est PB peut-il expliquer la curieuse ponctuation de la fin du titre de son post: ?! accolés…
L’honorable correctrice s’en émeut-elle ? »
J’ai remarqué depuis longtemps !! chez des commentateurs se piquant de style et de juger celui des autres, alors…
A mon avis, quoi qu’on en dise, un commentaire est rarement tenu de faire oeuvre, et peut-être, sous cette influence, le maître des lieux se permet-il certaines licences…
Sous la sienne, bienveillante, je polis mon style !
Mais de toute façon, même dans une oeuvre, poli, repoli, il plairait ou déplairait fortement, je le sais à présent grâce à quelqu’un avec qui je converse de ces problèmes et de quelques autres.
Bref, licence ou non, à mon avis notre hôte nous livre, et à vitesse expresse, la perfection d’une oeuvre. A mon avis, bien des arbres s’élèvent haut dans le ciel, le reste, moins, dira-t-on.
Mais si le chêne encourage le lierre, comment ne pas consentir quelque effort ? Ce sont, faut-il le remarquer, les autres lierres qui dénigrent le lierre si j’ose dire concurrent.
En bien : je ne venais pas dans un esprit de rivalité, en mal, je ne m’en donnais pas trop, entre autre parce que je ne crois pas que le lierre ou toute autre plante vivant avec l’arbre, ici on peut dire en symbiose puisque le chêne invite les autres, soit l’arbre !
Mais je m’adapte. Et j’oserais dire que notre hôte aussi.
!? et autres choses semblables infestent le blog mais pas seulement. Je pense que cela vient de la bande dessinée.
Un art à part entière… Mais je n’aime pas qu’un art porte atteinte à un autre. Attention ! Il y a des livres où une bande dessinée s’enrichit de texte, de la vulgarisation scientifique récupérant un auteur de bande dessinée ayant relatée la vie d’un texte avec d’excellents dessins et dialogues.
En somme, il me paraît mauvais de délaisser l’exactitude dans son art en s’aidant comme d’une béquille d’un autre, bon d’entrecroiser les arts pour leur faire dire ce qui ne l’a jamais été.
Quant à Madame Bilger, je pense que si elle a moins de choses à reprendre chez notre hôte, elle est plus attentive à les rectifier. J’imagine que les discussions sont enrichissantes.
« Le confinement c’est une vie ».
Forcément et tant mieux pour eux.
J’ai entendu une mère se plaindre. Son fils était bloqué avec d’autres saisonniers. Elle gardait un ton du genre l’obligation d’avoir l’air positif qui est le masque qu’on met avec ses amis, surtout quand on leur parle à plus d’un mètre de distance, alors qu’on les rencontre fortuitement en promenade.
On peut se polluer les uns les autres mais chacun vit dans son monde.
Deux tempérament au moins à cette phrase. En n’encombrant pas le système de santé, on pense aux autres de même qu’en applaudissant les soignants.
Notre hôte et madame Bilger nous offrent une hospitalité redoublée en multipliant les commentaires sans que la qualité n’en souffre.
Je peux le dire car c’est vrai, autrement, je ne dirais rien, je ne suis désagréable que quand il me semble que la défense de la justice l’exige. Casuistique.
@ Sophie
« Vous avez de saines lectures, cher F68.10, celles d’un vieillard cacochyme et atrabilaire. Poursuivez, vous êtes en bonne voie ! »
Que Robert Marchenoir soit vieux, jeune, un martien ou un chien derrière son clavier, je m’en moque complètement. Il a le mérite d’avoir compris que l’espoir n’est un bon guide ni pour l’action ni pour la réflexion.
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@ Denis Monod-Broca
« Vous cédez à la tentation, se moquer, montrer du doigt, accuser, condamner… Alors elle vous emprisonne. »
Quand je vois des personnes comme Girard ou comme Oughourlian qui tiennent des thèses ayant des conséquences potentiellement désastreuses, oui, je pense que c’est de mon devoir de m’y opposer. Et le ridicule est clairement nécessaire comme un moindre mal pour faire prendre conscience des problèmes induits par ce type de thèses. Il ne me viendrait pas, par exemple, à l’idée de critiquer le Canard Enchaîné pour son ton sarcastique. Ni ne me viendrait à l’idée de prendre au sérieux les créationnistes ou de leur montrer du respect. Le sarcasme est parfois absolument nécessaire.
« Être libre, c’est assumer sa propre part de responsabilité dans ce qui arrive et non pas en accuser autrui. »
Navré. Il y a des cas où « accuser autrui » est la seule chose à faire. Un homme politique corrompu doit être dénoncé et accusé, par exemple. C’est vital.
Et non, nous ne sommes pas toujours responsables de ce qui nous arrive. Je veux bien admettre que certaines personnes aient l’accusation trop facile, mais partir du principe qu’autrui est un saint par principe n’est pas une position tenable. Et c’est même une position très dangereuse, car elle empêche de se rendre compte de véritables problèmes éventuels en les dissimulant sous le tapis.
À titre d’exemple, dans certains Etats, les punitions corporelles sur les élèves mineurs sont monnaie courante. Il est fallacieux de prétendre qu’il faille que les élèves recherchent leur part de responsabilité dans la mentalité tordue des gens qui rendent ce genre de situations idiotes possibles. Ils n’en ont pas.
« Les crises sont révélatrices. Celle-ci l’est. »
Le coronavirus n’est pas révélateur. Cela fait longtemps qu’on connaît l’existence de ce type de dangers. Depuis la grippe espagnole de 1919, avec quelques occasionnelles piqûres de rappel, comme Ebola, récemment. Rien de neuf.
« Et c’est bien le sujet du billet de notre hôte « Qui échappera à la justice demain ? ». Encore et toujours, la foule a besoin de coupables. »
Et je dis clairement qu’accuser les hommes politiques nominalement dans ce contexte n’est pas un comportement mature. Ce qui n’a rien à voir avec mon propos sur Girard ou Oughourlian.
« Et cela est une observation à caractère scientifique, confirmée par l’histoire autant que par l’actualité. »
Que des mouvements de haine ou de recherche de victimes existent, oui, c’est l’évidence même. Que cela valide la « théorie mimétique », c’est une tout autre paire de manches…
@ Alpi 11h28
« Très belle idée ! Tous les pouvoirs aux Soviets ! »
Ah, vous voulez dire que, par exemple, la convention citoyenne pour le climat (150 citoyens tirés au sort) était d’inspiration soviétique ? Votre gourou n’en rate décidément pas une !
Par ailleurs, la justice est une prérogative du souverain, en l’occurrence le peuple français ; qu’il la délègue ordinairement, à l’exception des assises, n’interdit en rien qu’il l’attraie et qu’il l’exerce directement par l’intermédiaire d’une assemblée composée de représentants parlementaires élus et de citoyens tirés au sort sur les listes électorales (tirés au sort pour éviter les magouilles dans la désignation).
La com des sous-fifres macronesques est déjà lamentable ; quand on en vient à l’affidé de base, ça devient poétique dans le canular !
@ hameau dans les nuages | 31 mars 2020 à 12:35
C’est plutôt votre haine, alliée à une bêtise crasse qu’il conviendrait de souligner ici…
Je t’en foutrai des 150 mètres !!
Et si vous voulez vous en prendre à quelqu’un concernant l’application d’un confinement strict, et soutenir votre Madeleine qui sans doute ne sait pas lire, redescendez de votre nuage, armez-vous de courage et adressez-vous non pas aux exécutants (en l’occurrence les gendarmes locaux) qui ne font que leur travail (en prenant des risques pour leur propre santé) mais aux responsables réfugiés en haut lieu.
@ Alpi | 31 mars 2020 à 12:23
D’évidence, la lubie de l’industrie sans usine est celle de Serge Tchuruk, ex-patron d’Alcatel-Alstom qui a coulé ce fleuron de l’industrie française https://www.capital.fr/entreprises-marches/d-alcatel-a-nokia-corp-l-histoire-tourmentee-d-un-fleuron-francais-1030642
Votre constat est vrai. De fait, la politique industrielle a été définie sous les mandats du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Elle s’est poursuivie sur sa lancée sous les mandats de MM. Giscard d’Estaing et Mitterrand. C’est surtout après 1995 que, comme l’a dit monsieur Lionel Jospin, il fallait tirer les dividendes de la paix après la chute du mur de Berlin et passer à une « société de services », paradigme dispensé à tous les énarques formés dans les années 1990 et après. D’où le bradage continu de l’industrie française jusqu’à maintenant, tous nos dirigeants se félicitant des « investissements étrangers » en France qui ont permis à des puissances étrangères de récupérer une bonne part de nos savoir-faire industriels, notamment stratégiques.
Le patronat français, après la transformation du CNPF en MEDEF, a lui-même, sous l’influence de monsieur Seillière, changé son fusil d’épaule en passant d’une « idéologie » industrialiste à une « idéologie » d’investissement financier et a accompagné ce mouvement.
J’ai écouté le président de la République au journal télévisé de 13 heures aujourd’hui. Il a fait plus court que d’habitude, avec toujours une tendance au lyrisme. On voit qu’il vient tout juste de prendre conscience des conséquences de la désindustrialisation de la France dont il a été un des acteurs, notamment avec le bradage d’Alstom. Maintenant l’on fait feu de tout bois pour amener les industriels français à produire en France des équipements stratégiques en matière de santé publique. En fera-t-il de même en ce qui concerne l’industrie pharmaceutique ?
Ce matin, monsieur Bruno Le Maire évoquait également la production de batteries pour voitures électriques. Un feu de paille sous la pression de la crise ou une réorientation fondamentale de l’industrie française ? Les mois prochains nous le diront.
Mais en matière de défense, les partenaires européens sont moins soucieux d’industrie européenne souveraine, qu’il s’agisse d’aéronautique, de navires de guerre ou d’armements conventionnels où beaucoup, à commencer par l’Allemagne, pensent moins à une mutualisation qu’à piloter les programmes à leurs bénéfices. On peut penser qu’il ne verront pas d’un œil favorable une France industrielle chasser sur leurs plates-bandes !
@ F68.10
« Quand je vois des personnes comme Girard ou comme Oughourlian qui tiennent des thèses ayant des conséquences potentiellement désastreuses, oui, je pense que c’est de mon devoir de m’y opposer. »
L’amour du prochain comme remède à la violence est aussi une thèse désastreuse aux yeux de ceux qui croient en la violence et en ses vertus.
« Le sarcasme est parfois absolument nécessaire. »
Il peut être en effet une arme redoutable.
« Navré. Il y a des cas où « accuser autrui » est la seule chose à faire. »
Navré, ce n’est jamais la seule chose à faire et c’est rarement la meilleure.
« Je veux bien admettre que certaines personnes aient l’accusation trop facile, mais partir du principe qu’autrui est un saint par principe n’est pas une position tenable. »
Autrui n’est pas un saint.
« À titre d’exemple, dans certains Etats, les punitions corporelles sur les élèves mineurs sont monnaie courante. Il est fallacieux de prétendre qu’il faille que les élèves recherchent leur part de responsabilité dans la mentalité tordue des gens qui rendent ce genre de situations idiotes possibles. »
Pourquoi toujours chercher les turpitudes d’autrui ?
« Le coronavirus n’est pas révélateur. Cela fait longtemps qu’on connaît l’existence de ce type de dangers. »
Il n’est pas révélateur de ce qu’est une épidémie. Il est révélateur de notre aveuglement devant un risque si connu.
« Et je dis clairement qu’accuser les hommes politiques nominalement dans ce contexte n’est pas un comportement mature. »
Là, nous sommes d’accord.
« Que des mouvements de haine ou de recherche de victimes existent, oui, c’est l’évidence même. Que cela valide la « théorie mimétique », c’est une tout autre paire de manches… »
C’est bien là toute la question. La théorie mimétique décrit ces mouvements de foule et la façon dont ils ont structuré les cultures humaines.
Lorsqu’Agnès Buzyn dit dans une interview au Monde qu’elle savait dès janvier que le virus qui semblait frapper la province de Hubei était dangereux et qu’il risquait de se propager dans le monde, elle cherchait les verges pour se faire battre.
Après cette provocation inutile, comment s’étonner des plaintes contre elle ?
Son époux, ex-PDG de l’INSERM, avait travaillé en collaboration avec le laboratoire de Wuhan et sans aucune polémique de ma part, je pense en effet que des contacts avaient pu l’alerter très tôt et que son épouse était donc mieux placée que personne pour connaître ce qui se passait en Chine.
Dès le mois de février, certains médecins de ville ont vu arriver des patients atteints de pneumopathies avec des troubles respiratoires importants sans s’inquiéter d’une éventuelle contagion puisqu’ils ne savaient pas.
Mme Buzyn, ministre de la Santé, dit avoir alerté le Premier ministre et le Président. Ces deux derniers ne connaissant rien à la médecine étaient, à ces dates, branchés sur la réforme des retraites, ils n’ont pas réagi.
Cela ne me choque pas mais par contre, que Mme la ministre de la Santé n’ait même pas informé l’ensemble des médecins sur le sujet, sous forme d’alerte ou de communiqué, me choque énormément. C’était son travail.
Sans aller jusqu’au procès en justice, une commission d’enquête à la sortie du confinement me paraît être au moins un minimum. On ne peut accepter la charge d’une fonction et ne pas assumer ses responsabilités.
Elle dit encore récemment que des Français rentraient de Chine en février via Bruxelles et qu’ils rentraient ensuite en France par la route.
Parallèlement, elle dit qu’elle ne voyait pas donc pas l’utilité de fermer les frontières. Alors pourquoi tout ce cinéma médiatique de mettre en quarantaine à Carry-le-Rouet, à Aix-en-Provence ou en Normandie les personnes rentrées de Chine grâce aux charters gouvernementaux ?
D’un côté on laisse passer et d’un autre on montre à la galerie qu’on est strict. Le grand n’importe quoi de la pub gouvernementale mêlée à l’insouciance du ministre.
Quant aux travaux du Professeur Raoult, cela devient une affaire politique exaspérante et quand j’entends Yaël Goosz répéter à l’envi que c’est du populisme sanitaire, je suis stupéfaite de voir jusqu’où va se nicher la suspicion de populisme.
Une amie me dit même qu’il ne soigne que les gens de droite (M. et Mme Estrosi ou Valérie Boyer par exemple) : hallucinant !
Encore une fois, les médicaments qu’il propose sont déjà anciens (Chloroquine et Erythromycine), ils ont fait leur preuve avant cette affaire et les effets secondaires sont déjà connus comme pour tout médicament, même ceux qui paraissent anodins. L’entêtement de certains médecins de vouloir attendre pour le prescrire, m’agace profondément. Certains veulent attendre deux ou trois mois les effets cliniques, autant dire la fin de l’épidémie. C’est sidérant.
Cela n’est pas sans me rappeler le cas d’un proche arrivé aux urgences de l’hôpital Avicenne et décédé après six heures de tergiversations pour éviter de lui injecter un produit qui aurait pu le tuer. A l’époque nous n’avons pas voulu porter plainte parce que nous ne sommes pas du genre procédurier mais avec le recul et lorsque je vois le chef des urgences de cet hôpital sur les plateaux télé aussi précautionneux, aussi attentiste, aussi rigoureux dans l’attente de traitements et des essais sur les malades du Covid-19, je regrette de ne pas avoir saisi la justice à ce moment-là. Juste je me dis que cela n’aurait pas ramené à la vie notre cher défunt. Mais à défaut de service d’urgences, je pense qu’il faudrait renommer son service : dispensaire.
Des précautions qui ont conduit à une polémique suite au décès de la Princesse Diana dont l’ambulance a mis plus de deux heures entre Alma et la Pitié pour ne pas trop la secouer. Une polémique entre méthodes british ou américaines qui consistent à ramener le blessé le plus vite possible à l’hôpital et les méthodes françaises qui ne prennent pas de risques de transport. Pas de procès non plus.
Je ne suis pas médecin, mais cela ne m’empêche pas de constater ce qui me paraît des aberrations qui sont à la fois des entêtements ressemblant à des excès d’ego de médecins visant à démontrer qu’ils sont les seuls sachants et les maîtres des horloges.
Et quand j’entends, à midi, notre Président se réjouir que les masques en quantité pourront être largement mis à disposition de toutes les professions début mai, je souris sans vouloir le traîner devant des tribunaux.
Il fait ce qu’il peut pour masquer les lacunes et l’excès d’optimisme de ministres, conseillers et autres proches collaborateurs. Il fait ce qu’il a toujours fait, du marketing politique.
Mais quand je l’entends parler de souverainisme, là, je me marre (pardonnez-moi cette expression légère mais significative).
——————————————-
@ Lucile
Je pense que malheureusement vos amis vignerons ne seront pas les seuls à pâtir financièrement de cette crise. Beaucoup de petits commerçants, agriculteurs, artisans et PME et même grands groupes devront déposer le bilan pour les uns, se regrouper ou se reconvertir pour les autres. Beaucoup travaillent déjà sur la corde raide.
Je pense que cela va faire des dégâts économiques malgré toute la bonne volonté du gouvernement qui ne pourra pas tout, à moins de faire fonctionner la planche à billets.
Est-ce que cela remettra en cause durablement la mondialisation folle qui s’était accentuée d’année en année ? Les grandes fortunes internationales continueront de faire la pluie et le beau temps et la pandémie oubliée, tout recommencera pareil ou pire avec la très puissante Chine… ce qu’Alain Peyrefitte avait prédit dans son ouvrage « Quand la Chine s’éveillera » dans les années 70…
@ Alpi
« Les Français n’aiment pas leur industrie. La plupart des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont tellement rabâché que l’industrie était polluante, destructrice d’emploi (…)
La façon tendancieuse selon laquelle le Code du Travail a été rédigé, autour de clivages employeurs/employés remontant au XIXe siècle, illustre aussi cet état d’esprit.
Les causes du chômage résident aussi dans cette vision erronée du monde du travail qu’en ont les politiques mais aussi les fonctionnaires comme les services fiscaux, l’inspection du travail, ou bien assimilés comme les représentants de l’URSSAF qui ont l’air de croire qu’un « patron » est assis sur un tas d’or inépuisable et qu’il faut le harceler au lieu de lui permettre de travailler.
@ Lodi 31/03 à 12h42
Vous nous rappelez assez souvent qu’un correspondant de ce blog aurait dit que vous étiez sans talent. Merci de le confirmer par ces extraits de votre prose de ce jour :
« …je polis mon style…
…En somme, il me paraît mauvais de délaisser l’exactitude dans son art en s’aidant comme d’une béquille d’un autre, bon d’entrecroiser les arts pour leur faire dire ce qui ne l’a jamais été. »
Comprenne qui pourra.
Le manque de talent reste supportable quand il est confiné à de rares manifestations, mais quand il est répété journellement, l’oiseux-vain devient importun, superfétatoire. Le sans talent se transforme en ce qu’en termes de voirie on appelle ‘’un encombrant’’. Votre bavardage apprêté et insignifiant sur la ponctuation de M. Bilger (!?) frise la cuistrerie. Comme si un asticot reprochait à un lion d’être trop… terre à terre.
@ Mary Preud’homme | 31 mars 2020 à 16:11
Ne vous énervez pas ! Mon Dieu quelle morgue ! Oui elle sait lire malgré le fait qu’étant gosse elle allait épandre le fumier à la fourche un sac de jute sur la tête pour ne pas être mouillée, tout cela avant de partir à l’école…
Mais vous me prenez pour qui ? Bien sûr que j’ai contacté le groupement de gendarmerie où en page d’accueil il y avait une gentille vidéo de propagande tournée dans un village basque où là aussi une patrouille discutait avec une vieille Basque dans la rue, tout le monde avec le sourire.
J’ai contacté aussi la mairie du village. Cela tombe bien, dans la nouvelle équipe il y a un brigadier d’une brigade proche…
J’en ai parlé aussi dans mon blog.
Vous croyez que je suis du genre à me défausser ?
Je dois aller avec mon épouse faire des courses à deux. Je vais préparer les 135 euros en liquide en cas de PV et je vais même rajouter 5 euros pour leur machine à café.
Au village il y avait deux feldgrau. Ils habitaient dans une maison qui a gardé le nom de « kommando ». Ils fichaient la paix aux gens qui vaquaient à leurs occupations. Un peu comme dans les banlieues quoi…
C’est dommage que la gendarmerie ne fasse pas preuve de discernement et de compassion pour des gens âgés dont la seule distraction est de faire 150 m aller et autant retour dans un chemin vicinal où ne passe par jour que quelques tracteurs… Dans le hangar en question cela fait déjà six fois qu’on lui vole du gas-oil… il ne porte même plus plainte. Nous savons qu’en cas d’émeutes ou de brigandage nous ne devrons compter que sur nous-mêmes, et pourtant on les aime bien les bleus.
Surtout ceux d’avant……..
@ Achille | 31 mars 2020 à 11:44
« Je pense que les Français voudront souffler un peu et reprendre (enfin) une vie normale. J’en suis ! »
Il fallait écrire :
« Je pense que les Français voudront souffleter beaucoup, etc. »
Je me demande si vous avez un problème de clavier ou de vocabulaire ?
@ Robert | 31 mars 2020 à 17:19
« …beaucoup, à commencer par l’Allemagne, pensent moins à une mutualisation qu’à piloter les programmes à leurs bénéfices. On peut penser qu’il ne verront pas d’un œil favorable une France industrielle chasser sur leurs plates-bandes ! »
Excellemment vu !
C’est sur ce critère de l’industrialisation sélective que se fera ou pas la fédération européenne que fantasme Macron.
On a déjà vu récemment le bras de fer concernant le char d’assaut et l’avion de combat du futur pour savoir qui pilotera les projets.
Si la France a gardé en partie le projet de l’avion, elle a largement cédé sur celui du char.
L’Allemagne, avec ou sans Merkel, ne partagera jamais la reprise de l’industrialisation ou alors si peu que nous serons de simples sous-traitants.
Si le fédéralisme se fait, il se fera sous contrôle industriel germanique.
Remarquons que la BCE a été créée sur le modèle fédéral allemand et localisée à Francfort après un bras de fer avec Londres. Il s’agissait pour Berlin de contrôler la BCE et surtout l’Euro et les critères qui vont avec.
Bref, contrôler l’UE dans ses fondamentaux monétaires et financiers, et donc contrôler tout simplement l’UE. La City (si je puis dire) de Francfort jouera le rôle de celle de Londres, post-Brexit.
Comparaison n’est pas raison, mais souvenons-nous qu’Hitler considérait que la France devait être le lupanar de l’Europe, telle qu’il la concevait.
Il reste dans les inconscients quelque trace de cette idée.
@ Mitsahne
Vous ne comprenez rien parce que vous êtes bête, ou quoi ? Quand on use de signes comme je l’ai dit importés de la BD au lieu de se cantonner a ce qui est littéraire, c’est une facilité.
Si générale qu’on ne la voit plus. Mais je ne me permets pas de dire que certains ont des facilités sans dire les miennes. Et même qu’on peut me dire sans talent, ça me semble honnête.
Pardon, vous pouvez le dire et confirmer la première personne, je m’en moque, parce que voyez-vous, ce qui est fait est fait.
« Comme si un asticot reprochait à un lion d’être trop… terre à terre »
Je ne reproche rien du tout. Je réponds à quelqu’un reprochant !? à notre hôte !
Quand on ne sait pas lire, on se tait !
Ou on s’excuse. Mais comme vous ne le ferez jamais, je peux vous traitez de chien galeux, c’est plus que n’en mérite qui me traite d’asticot.
Je répondais que le !? est une évolution générale, et forcément, m’interrogeait sur elle.
Pour l’influence des arts entre eux.
Eh bien, forcément… La bande dessinée est un art assez nouveau, mais on n’est plus au début. De nos jours, il y a des bandes dessinées avec des passages entièrement écrits, littéraires, mais vous n’avez qu’à chercher, je ne suis pas là pour servir les abrutis.
Parce qu’il faut être abruti pour dire que je critique le style de notre hôte. Crétin !
L’arbre qui héberge les lierres et autres, c’est lui, mais vous ne savez vraiment pas lire.
Donc, je m’inspire de lui pour m’améliorer. Tout le monde peut avoir des défauts, tout le monde ne peut pas servir de modèle, comme il l’est implicitement ou explicitement, ici.
La comparaison lion vers de terre est débile, et parce que cuistre, si je l’étais n’est pas tout à fait rien, il faut des connaissances.
Et parce que c’est une réaction à ce que vous n’avez pas compris, preuve de bêtise.
Par contre, vous êtes un chien, comme je me propose de vous appelez si je me rappelle de vous, parce que que dites-vous de notable ?
Je ne vois pas.
Appel au public : il a déjà dit un truc intéressant ?
En toute honnêteté, je ne vois pas.
C’est en toute justice que je vous traite de chien.
Vous avez remarqué que les chiens pissent tous au même endroit ? Enfin non, vous ne savez déjà pas lire.
Le cuistre vous l’apprend.
Eh bien, chez les gens, c’est pareil, si une personne vous a pissé dessus, soyez sûr qu’une autre le fera. C’est pourquoi il vaut mieux, je le sais bien, ne jamais rien dire de ce qu’on subit.
Mais voyez-vous, les critiques sur rien, car à l’origine, on commente ici, on n’écrit pas La recherche, peuvent scandaliser.
Ce qui oblige à exprimer son sentiment d’injustice.
On peut être sans talent, mais quand on écrit ce qui n’est pas un devoir ou une oeuvre, il est étrange d’en parler.
Parce que ce n’est pas vraiment, comment dire ? Là où on peut en juger. Enfin, avant, quand ici, le style, ou son absence, le côté spontané, la vie, était possible.
Comme je l’ai expliqué, il se fait une évolution étrange… On croirait l’Institut de l’écrit après qu’il y a l’Institut de la parole.
Non, c’est vrai, d’un côté il y des exigences de formes nouvelles… Jamais je n’aurais franchi le seuil d’un blog en lisant un tel avertissement, à l’origine.
Mais on se crée des habitudes, c’est désolant…
Enfin, il faut essayer de s’y adapter puisqu’on n’est pas chez soi.
Par contre, est-on chez les critiques ? Les écrivains sont là pour qu’on dise leur style nul, mais sur un blog, s’en prendre à celui des commentateurs, c’est étrange.
Cela ne le sera plus.
Comme je l’ai dit, il n’y aura plus de spontanéité, on se rapprochera du côté oeuvre, ce qui ne veut pas dire qu’on y parvienne.
Avant, on était des amateurs libres, non notés, dont les idées comptaient plus que la forme, en somme, il y avait de la vie. La vie peut se sublimer en oeuvre, on peut essayer de se perfectionner.
Mais il est plus probable qu’on ne fasse jamais que comme vous, des petites attaques à côté de la plaque ou des devoirs formellement parfaits mais aussi vides que votre tête.
Jamais rien de pertinent. Vous n’imitez les professeurs et d’autres apportant quelque chose que dans ce qu’ils ont de pire.
D’abord, nous avons d’aimables enseignants là pour dénigrer les masques et le style des autres, et ensuite, le bon chien-chien Misthane, qui ne comprend rien à rien mais jappe d’autant plus.
Chaque fois que je verrai un confiné sortir promener son chien, je penserai au chien du blog.
@ Michelle D-LEROY | 31 mars 2020 à 18:07
Je crois que nous pâtirons tous financièrement de cette crise, d’autant plus que les finances de la France étaient déjà dans un état de désastre avancé, ce qui les rendra incapables d’absorber le retard de croissance. La crise va servir de justification à tous nos déboires financiers auprès de l’opinion. Les économies des épargnants y pourvoiront provisoirement, cela permettra à nos gouvernements de dépenser à tout-va, comme si ça réglait les problèmes, et une fois tout l’argent des fourmis dépensé, de recommencer comme avant.
La crise pousse le gouvernement actuel vers toujours plus d’étatisme, et je crains que beaucoup de gens ne soient persuadés de bonne foi que notre manque de moyens et notre difficulté à bien gérer la crise sont dus à un manque de socialisme.
Mais l’urgence est de trouver des moyens de maîtriser l’épidémie et de soigner tous les malades. Le sort des gens dans les EHPAD fait frémir.
Pour ce qui est des soins proposés par le professeur Raoult, comme vous je ne comprends pas que ça donne lieu à une telle querelle et à de telles extrémités verbales, style Cohen-Bendit. Le sujet mérite mieux, et tant que le traitement est à l’essai, inutile d’anticiper sur les conclusions, qui ne seront d’ailleurs pas forcément concluantes si les tests ne portent pas sur des grands nombres, et une assez longue durée.
En attendant ces conclusions, personnellement je l’essayerais à mon âge, si j’en avais la possibilité, non pas que Raoult m’ait tapé dans l’œil, mais parce que je ne risquerais pas grand-chose et parce que j’aurais plus à perdre en m’abstenant. Tant pis si ça me fait passer pour « très c@n », ça m’est franchement égal. D’ailleurs, la méthode empirique en sciences n’est pas à rejeter complètement faute de validation en bonne et due forme ; il me paraît plus avantageux de s’en remettre à elle plutôt qu’au hasard, ou à la résignation.
@ Michel Deluré
« Mais ceux qui désignent actuellement les responsables qu’il conviendra de pendre demain en place publique, sont-ils les mieux placés pour s’ériger aujourd’hui en accusateurs publics ? »
Oui, en tant que victimes directes ou indirectes du régime.
N’oubliez pas qu’il y a des morts en surnombre par rapport à ceux qui ne pouvaient pas être évités par la force des choses, pour ne pas évoquer les dommages collatéraux.
Bien entendu, ils auront droit à un procès, en espérant qu’il soit plus équitable que ceux qu’ils réservent le plus souvent à leurs opposants.
@ Tipaza | 31 mars 2020 à 19:02
« « Je pense que les Français voudront souffleter beaucoup, etc. »
Je me demande si vous avez un problème de clavier ou de vocabulaire ? »
Vous jouez sur les mots et moi sur les maux qui secouent notre société. C’est toute la différence.
Avouez quand même qu’à nos âges, nous pouvons prétendre disposer d’un peu de quiétude pour le temps qui nous reste, si toutefois le coronavirus ne vient pas nous emporter vers le monde intemporel.
———————————————————
@ Mitsahne | 31 mars 2020 à 18:17
Oh punaise le bourre-pif ! Du Savonarole ++ 🙂
« Hier ma chère voisine Madeleine, âgée de 76 ans, s’est fait arrêter par la patrouille… Ils lui ont pris son identité et lui ont indiqué qu’elle recevrait son PV…
Ou comment donner des gages à la haine anti-flic.* »
Relisez vous hameau dans les nuages et voyez les termes employés : patrouille, laisser-passer, haine anti-flic*.
Pas la peine d’être expert en psychologie pour deviner vos propres aversions, plus une suffisance et une arrogance qui vous mettraient au-dessus des lois.
Et si au tout début de la quarantaine il y a eu une certaine tolérance dans l’application de cette loi, ce n’est plus le cas vu la situation sanitaire qui s’est dégradée, d’où l’importance de respecter un confinement strict dans l’intérêt de tous, notamment de ceux qui sont en première ligne contrairement à vous.
*(à noter que cette dernière appellation est réservée aux policiers et non aux gendarmes)
NB : vous devriez aussi mener une enquête dans votre entourage pour savoir si votre Madeleine n’aurait pas été dénoncée par un de vos voisins ? Ce qui se fait beaucoup en ce moment !
@ Mary Preud’homme 16h11
« Et si vous voulez vous en prendre à quelqu’un concernant l’application d’un confinement strict, et soutenir votre Madeleine qui sans doute ne sait pas lire, redescendez de votre nuage, armez-vous de courage et adressez-vous non pas aux exécutants (en l’occurrence les gendarmes locaux) qui ne font que leur travail (en prenant des risques pour leur propre santé) mais aux responsables réfugiés en haut lieu. »
Certes, la responsabilité principale incombe au donneur d’ordre, mais il fut un temps où il était prescrit dans le D.O. aux gendarmes de faire preuve de discernement.
Depuis, ils sont passés au ministère de l’Intérieur et sont pieds et poings liés devant n’importe quelle lubie d’un préfet trop zélé et avide de plaire.
@ Denis Monod-Broca
« L’amour du prochain comme remède à la violence est aussi une thèse désastreuse aux yeux de ceux qui croient en la violence et en ses vertus. »
Je ne sais pas à qui vous parlez. Si vous me posez la question de ma « croyance » en la violence (le terme « croyance » est particulièrement impropre dans ce contexte…) je vous répondrais que malheureusement, il est des cas où le recours à la violence est absolument nécessaire. Je peux me replonger dans l’historique de mes discussions avec Aliocha pour vous apporter des exemples qu’il n’a pas daigné traiter.
« Il peut être en effet une arme redoutable. »
Quoi qu’il en soit, le sarcasme est bien plus pacifique que l’énucléation des yeux à vif. Il y a quand même des notions de moindre mal…
« Navré, ce n’est jamais la seule chose à faire et c’est rarement la meilleure. »
Si, il y a des fois où accuser autrui est bien la seule chose à faire. Le cas de la fraude scientifique, et en particulier la fraude scientifique médicale, est un domaine où l’accusation publique est indépassable. Trouvez-moi d’autres moyens pour mitiger les impacts de la fraude scientifique que la mise en accusation, et on en reparle, de votre absolu. Idem en ce qui concerne les croyances théocratiques fondamentalistes: il n’y a pas toujours le temps de les traiter par le dialogue, et la violence est un ultime recours qu’on ne peut éluder.
« Autrui n’est pas un saint. »
Alors qu’il ne se comporte pas comme tel en prétendant être au-dessus de toute critique, et en réclamant un droit à ne jamais être interpellé sur ses positions intellectuelles ou sur les actes non seulement qu’il aurait déjà commis mais qu’il prétend vouloir commettre.
« Pourquoi toujours chercher les turpitudes d’autrui ? »
Je ne vois pas ce que vous appelez les « turpitudes d’autrui » dans mon exemple. Mais pour vous répondre: si des gamins se font cogner, il importe de ne pas détourner les yeux au motif d’une tolérance des idées déconnantes qui sont à la source de tels comportements. La mise en accusation est nécessaire, car sans elle, dans le silence, un élève trop cogné fera lui-même ultimement sa propre loi. Vous condamnez les gens qui menacent de recourir à la violence ? Vous devriez avoir nettement plus peur de ceux qui ont intériorisé l’interdiction sociale de telles menaces et qui passeront à l’acte sans menacer, tout en refusant de s’expliquer ultérieurement sur les motifs de leurs actes. Mieux vaut des menaces qu’une violence non pas aveugle, mais muette.
« Il n’est pas révélateur de ce qu’est une épidémie. Il est révélateur de notre aveuglement devant un risque si connu. »
Pourtant l’OMS a été fondée suite à un événement similaire, et Bill Gates faisait, dès 2015, des mises en garde à ce sujet. Quand vous construisez un barrage, vous planifiez le fonctionnement du barrage en régime normal, et aussi en régime exceptionnel ; car vous savez qu’il casse à un moment, mais vous ne voulez pas qu’il casse n’importe comment. Les pandémies, c’est pareil: la médecine de tous les jours et la médecine d’épidémie sont deux domaines distincts ; et la preuve qu’on ne veuille toujours pas comprendre cette distinction, c’est qu’on rejette la faute de la situation actuelle sur le « manque de moyen » de la médecine en régime normal. Situations complètement distinctes qu’on se fait plaisir à amalgamer pour se garantir de ne rien vouloir comprendre et de ne rien vouloir traiter à l’avenir.
« C’est bien là toute la question. La théorie mimétique décrit ces mouvements de foule et la façon dont ils ont structuré les cultures humaines. »
Et c’est bien là où il importe d’avoir des réponses solides, et non pas simplement de vagues idées séduisantes. Si on se base sur de vagues idées séduisantes pour spéculer, vous avez mon accord. Si on se base sur de vagues idées séduisantes pour traiter un problème tel que la violence, on se garantit des retours de bâtons violemment déplaisants. L’histoire de la médecine regorge de tels exemples. Et la violence fait partie de la médecine depuis que les critères d’internement en psychiatrie sont essentiellement ceux de la dangerosité pour soi ou autrui. Ce n’est donc pas qu’une question théologique, mais aussi une question médicale dans ce contexte ; et c’est donc une question qui doit être traitée scientifiquement comme toute question médicale. C’est pourquoi j’attache tant d’importance non pas à la seule spéculation girardienne, qui ne me dérange que peu, mais surtout à ses prétentions scientifiques.
Et c’est pour cela que je suis sidéré de constater l’importance de l’entourage psychiatrique de René Girard: les deux co-auteurs de « Des choses cachées depuis la fondation du monde » sont bien deux psychiatres ; et d’autres membres de ce milieu y sont mentionnés comme collaborateurs indirects, notamment un ancien directeur de Sainte-Anne. C’est donc une question qu’on ne peut se permettre de prendre à la légère ; et je trouve que c’est ce qu’Aliocha se permet, d’une manière que je juge irresponsable. Et c’est pourquoi je n’hésite pas à l' »accuser », selon votre propre terminologie.
@ Paul Duret | 31 mars 2020 à 12:15
Vous avez sans doute vendu autant de livres que lui, sans doute ?
Des « propos de comptoir » pour des centaines de milliers de lecteurs, le zinc doit être immense et les clients des ignares, bien sûr, le comptoir en guise de pupitre pour ses universités populaires, où l’on boit un bon coup.
J’aime bien sa cave, certaines cuvées sont moins prestigieuses, mais je prends soin quand même de ne la réserver qu’aux fins palais… Chacun ses goûts, il paraît que la mienne a du corps.
Vous m’indiquerez votre éditeur.
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@ sbriglia | 31 mars 2020 à 08:43
Je me suis interrogé aussi, peut-être a-t-il été surpris par lui-même et enfin trouvé la formule magique sur la prise du béton. Surpris aussi de sa rapidité de solidification et d’une réussite qu’il n’attendait plus, j’espère que ses doigts ne sont pas restés prisonniers avec ses pieds.
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@ Achille | 31 mars 2020 à 11:44
Il faudra expliquer que le pays manquait de tout… SAUF ! de rond-points magnifiques, qui coûtent, coûtent… Je vous laisse faire le point en équivalent respirateurs et seringues spéciales et autres équipements moins pointus technologiquement.
Le débat à venir, plus tard, ce sera de se demander pourquoi le consortium Air Liquide va construire ces appareils cruciaux dont on manque à en mourir.
Eternelle réflexion posée de la sous-traitance, ce n’est pas une question de savoir-faire mais surtout de produire de telle façon que l’investisseur s’y intéresse, il faut bien rémunérer des actionnaires.
Avoir des masques et autres sans dépendre d’un marché, c’est donc de l’entreprise publique avec tous les excès et les dérives d’une production étatique… Nous en reparlerons.
Notre équipe sous-traitait pour la maîtrise des coûts et des savoir-faire de plus en plus exigeants et obtenir des marchés de plus en plus serrés adoubés à une concurrence de plus en plus agressive.
Rapatrier une production dont on maîtrise le savoir avec des coûts supérieurs c’est aussi des impôts en plus, il faudra l’accepter, mais combien de temps ?
Un respirateur n’est pas une berline allemande ou italienne c’est un achat de plaisir qui se paie sans compter – les Chinois en sont friands -, un respirateur est un produit marchand industriel, comme un vulgaire aspirateur, la lutte sera toujours inégale avec la main-d’oeuvre extérieure et/ou des composants extérieurs, celle des Chinois pour les masques aussi par exemple.
J’ai entendu le Président, on en verra les détail techniques plus tard… Ou jamais, peut-être des effets d’annonce dans un ciel menaçant d’orages.
@ Achille | 31 mars 2020 à 20:10
Vous applaudissez quelqu’un qui ne comprend rien à rien et attaque en brute stupide comme je l’ai démontré ?
Cela ne plaide pas en votre faveur.
Sinon, vous faites une victime collatérale : votre compliment rabaisse la personne à qui vous comparez le chien.
Je ne devrais pas me tourmenter, c’est à cause du fait de ne pas être opiomane : les méfaits de la non-drogue.
On n’avertira jamais assez les gens de ses dangers. Chercher du sens et non du bourre-pif, à comprendre plutôt que de critiquer à l’aveugle, l’excellence avec les doutes que cela charrie et non à se retrouver piégé par des critiques se comportant comme si on rendait oeuvre ou copie ?
C’est noble.
Mais se voir détruit par un critique sans avoir produit ce qui a lieu d’être ou non jugé digne du panier, devoir ou oeuvre ?
Mieux aurait valu fumer de l’opium.
C’est une expérience très particulière, dégradante, une espèce d’avortement, sauf qu’on ne voit pas quelle femme a pu être sauvée par ma condamnation. Je signale que peu de gens peuvent progresser, il faut de la volonté et du talent.
Donc, je ne peux pas mieux faire… Donc, je suis non seulement rien, mais à jamais, si on suit la logique. Éternelle.
A condamnation sans fin, évocation sans fin. Je n’ai peut-être pas de talent, mais de la logique. Autre chose : en admettant que j’ai du talent, je renvoie au critique son absence de talent. J’attire aussi les chiens, et les traite selon leur mérite.
Et enfin, le point de départ est l’événement qui compte le plus dans sa vie, parfois le plus traumatisant. Sur ce blog, c’est ça. Vous êtes maudit tous les jours, vous ?
Pour tout dire, si malgré mon absence de talent, j’écrivais sur mon expérience des commentaires, je partirais de là, reviendrais en arrière puis évoquerait le futur. A des gens plus heureux, on aurait promis quelque avenir radieux, mais partant de plus bas que terre, savoir la tombe, je n’ai du moins pas de déception à craindre… Et d’autant que j’essaie d’éradiquer l’espoir comme d’autres les poussières ou les mauvaises herbes.
@ Lodi | 01 avril 2020 à 03:18
Si vous voulez mon avis, vous êtes trop susceptible et surtout vous êtes un peu trop dogmatique en pinaillant sur des points qui ne méritent pas que l’on s’y attarde.
Vos développements sur René Girard n’intéressent que deux ou trois gugusses sur ce blog et il se peut que les autres commentateurs finissent par s’agacer. Moi y compris, vu que René Girard je n’en ai rien à faire et les échanges sur ce personnage m’ont convaincu de ne jamais le lire vu que ceux qui l’ont lu disent tout et son contraire sur son œuvre.
Ceci étant, je ne dénigrerai pas votre talent car vous avez le vôtre, comme j’ai le mien. Il est des gens très brillants sur ce blog, bien plus talentueux que vous et moi. Je ne cherche surtout pas à faire la compétition avec eux. J’écris mon avis sur le billet en cours avec mes mots simples et maladroits, sans chercher à impressionner la galerie. Je réponds à ceux qui m’interpellent, d’une façon calme et posée de préférence, d’une façon plus brutale lorsque mon contradicteur est agressif et les choses s’arrêtent là. Cool, cool !
@ Mary Preud’homme | 31 mars 2020 à 20:25
Aucune aversion. Je me suis même disputé avec mes enfants en leur expliquant qu’ils étaient l’objet de provocations afin de les pousser à la faute, qu’ils obéissaient à des ordres débiles…
Mais là c’est bon. Un petit peu de psychologie, de bon sens et de prévention ne ferait pas de mal à des gens qui n’ont pas vu dans l’année un seul gyrophare bleu alors que commencent à traîner de drôles d’apôtres. Il faut dire que la fermeture de brigades et leur regroupement n’y est pas pour rien.
Aucune dénonciation, tout le monde se connaît dans la rue (10 numéros) qui mène aux champs mais aussi au village voisin et sert donc de chemin de traverse.
Puisque vous ne me croyez pas, voyez ceci:
https://www.google.com/url?q=https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2020/03/31/le-chat-perdu-retrouve-avec-une-amende-a-la-clef-a-oloron,2682607.php&sa=D&source=hangouts&ust=1585812652203000&usg=AFQjCNHXHKdt-ApQx81G8RYLTtLPG0jpJA
et ceci:
https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2020/03/27/mourenx-pourtant-autorise-l-achat-du-journal-lui-vaut-une-amende-salee,2681470.php
« En même temps »
Je pense que les bleus ne sont plus d’origine rurale mais citadine donc n’ayant plus aucune connaissance du terrain qu’ils arpentent. Avant ils avaient de la famille les pieds dans la terre et étaient avec succès les services de renseignements généraux en blaguant et en prenant le café. Ce qui leur permettait de faire une prévention efficace. Ils connaissaient leur monde.
Ils ne sont plus que la courroie de transmission des clowns parisiens. Ça risque de fumer.
@ Exilé 31/03 19:48
Les morts, je ne les oublie point. Qui le pourrait d’ailleurs ? Au contraire, leur décompte quotidien m’en est même devenu obsédant.
Mais cette vulnérabilité de notre pays que nous découvrons aujourd’hui, à l’image d’ailleurs de nombre d’autres pays frappés eux aussi de plein fouet par le même ennemi, ne doit pas nous faire oublier que nos dirigeants actuels ne sont pas seuls comptables de la dégradation dans le temps de notre système de santé et seuls responsables d’avoir laissé filer notre propre capacité industrielle à fabriquer matériels médicaux, médicaments, masques, etc.
Si procès doit être intenté, alors beaucoup de justiciables, autres que ceux uniquement au pouvoir depuis 2017, devront figurer dans le box des accusés !
@ Robert Marchenoir | 01 avril 2020 à 08:39
Désolé, je n’ai pas pu vous lire.
Je n’ai plus d’encre dans la cartouche de mon imprimante visuelle !
Et pourtant ce devait être très intéressant, un peu long probablement comme d’habitude.
@ Achille
« Si vous voulez mon avis, vous êtes trop susceptible et surtout vous êtes un peu trop dogmatique en pinaillant sur des points qui ne méritent pas que l’on s’y attarde. »
Quels points ?
On pourrait vous dire que vous êtes trop vague, et d’ailleurs certains ne s’en privent pas.
Et mieux vaut être susceptible que dans son tort.
« Ceci étant, je ne dénigrerai pas votre talent »
C’est bien bon.
« Il est des gens très brillants sur ce blog, bien plus talentueux que vous et moi. »
Parlez pour vous.
En fait, je vais être solidaire : même si vous le pensez, ne le dites pas, nous sommes dans un concours et il ne sert à rien d’être dans la moyenne comme quand on passe d’une classe à l’autre.
« Je ne cherche surtout pas à faire la compétition avec eux. J’écris mon avis sur le billet en cours avec mes mots simples et maladroits, sans chercher à impressionner la galerie »
Je ne venais pas pour être en compétition, mais comme je vous l’ai dit, nous sommes tenus de nous y conformer.
Et parce que certains s’arrogent le rôle de critique, et parce que la charte, en nous poussant vers un plus grand souci de la forme, rend vrai ce qui était faux. Nous ne sommes plus dans une libre conversation mais dans un genre de devoir à rendre.
Pas trop long, pas trop de hors sujet : dès qu’il y a contrainte, il y a forme, dès qu’il y a forme, oeuvre, soit indigente, soit véritable, autant ne pas faire dans le simulacre.
Avec la montée de la concurrence, il y a concours : je veux dire qu’ici, on n’est certainement plus, si cela l’a jamais été, dans un commentaire serein et dans des discutions apaisées, on est dans la lutte de tous contre tous.
Soit qui brille le plus, soit j’agresse le plus. J’ai dénoncé le processus mais ai échoué à l’enrayer, échec total, je dois dire, enfin, ce qui me console, c’est que F68.10 lise René Girard.
Serait-il possible que je n’échoue pas tout ? Incroyable… Pour Girard, vous savez, ceux qu’il n’intéresse pas peuvent zapper, on n’est pas dans Harry Potter où un livre avait le pouvoir magique d’obliger à le lire, et de plus, d’un coup, d’une traite.
Fantasme de romancier !
Mais voyez-vous, certains aiment les pugilats, d’autres noter, et certains parler de sujets de fond, type ce qui explique nos comportements, politiques, entre autre.
Tout cela est, au sens strict, hors-sujet, mais enfin, dans un blog de plus en plus concurrentiel, pugilats et critiques de démolition sont inévitables, de même que pour irriguer sa réflexion, quelques apports culturels, foi de cuistre.
Autant dire que les affluents sont hors-sujet du fleuve !
« Je réponds à ceux qui m’interpellent, d’une façon calme et posée de préférence, d’une façon plus brutale lorsque mon contradicteur est agressif et les choses s’arrêtent là. »
Non, vous avez, par exemple, encouragé le chien qui m’a mordu.
Vous avez donc des initiatives agressives.
Ne jouez pas au saint après avoir joué au modeste, je me mets dans la moyenne pour mieux y enfermer l’interlocuteur, la moyenne qu’on met entre tout, par exemple en confondant agresseur et victime. Parce que si tout est pareil, on est tous frère, amis ?
En vérité, on est tous concurrents, et les gens en tort avec moi, en tort, les choses sont ce qu’elles sont, j’imagine que c’est mon côté « dogmatique ».
Enfin, partez en paix, votre intervention m’a aidé à mieux comprendre la mentalité « moyenne », c’est déjà ça.
@ revenonausujai
« Ah, vous voulez dire que, par exemple, la convention citoyenne pour le climat (150 citoyens tirés au sort) était d’inspiration soviétique ? Votre gourou n’en rate décidément pas une ! »
Qui vous laisse penser que je soutiens cette convention, au mieux une tartufferie, au pire une imposture.
« Par ailleurs, la justice est une prérogative du souverain, en l’occurrence le peuple français »
Et ne me bassinez pas avec votre « peuple français » dont vous vous gargarisez. Si ce hochet vous amuse, secouez-le bien ! De Mirabeau à Erdogan ou Maduro, en passant par Lénine, on commet en son nom les pires saloperies. Votre « peuple » n’est certainement pas le mien.
Si ce sont des gens comme vous qui siègent dans les commissions que vous appelez de vos vœux et qui condamnent sur des « Ah, vous voulez dire », ça va saigner ! Vous me rappelez ce ministre socialiste : « il ne faut pas se contenter de dire : des têtes vont tomber… Il faut dire lesquelles et rapidement ».
On attendait Saint-Just, on a juste Quilès !
@ Tipaza | 31 mars 2020 à 19:33
Dans le partage des tâches, l’Allemagne ne s’est pas cachée de vouloir conserver l’industrie en concédant royalement la défense militaire de l’Europe à la France: comprendre la fourniture des armées, donc de la chair à canon, pas l’industrie de défense.
De toute manière on ne fabrique plus de fusils, on les achète déjà à l’Allemagne. Quant aux munitions, après les déboires de l’acquisition sur le marché international, à moindre coût, des munitions pour le FAMAS qui se sont révélées très imparfaites en qualité, je suppose que là aussi le fournisseur devrait être allemand ! Mais je n’ai pas vérifié.
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@ Michelle D-LEROY | 31 mars 2020 à 18:07
@ Lucile | 31 mars 2020 à 19:43
Monsieur Raoult est intervenu dans l’émission matinale de Radio Classique ce matin 1er avril. A écouter ici: https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/#livePlayer
L’entretien vaut l’écoute, loin des querelles de personnes.
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@ revnonausujai | 31 mars 2020 à 20:47
Effectivement, depuis 2009 et le choix de monsieur Sarkozy, la gendarmerie est directement subordonnée au préfet et non placée sous son autorité du fait de son état militaire, comme c’est toujours le cas avec les autorités judiciaires.
Ce fameux décret organique a donc été abrogé à cette époque.
@ Lodi
« J’ai dénoncé le processus mais ai échoué à l’enrayer, échec total, je dois dire, enfin, ce qui me console, c’est que F68.10 lise René Girard. »
Oui, je le fais (sans me sentir pressé, non plus, hein…) parce que j’ai un minimum d’intégrité intellectuelle. Mais je ne me limite pas à ses textes, et j’examine donc aussi les textes au sujet desquels s’exprime René Girard, ainsi que les textes qui parlent de René Girard. Pour ne pas avoir une vision sélective des choses.
Mais, si cela peut vous rassurer, je ne cautionne pas implicitement une perspective concurrentielle de l’écriture sur ce blog. Si vous voulez un endroit d’expression libre, comme vous semblez le vouloir, je suis le premier à cautionner ce souhait. Mais il se trouve simplement que face à X ou Y qui adopte tel ou tel comportement, je me sens contraint d’adopter tel autre ou tel autre comportement rhétorique. Si vous trouvez que je procède mal dans mes interactions avec Aliocha, je vous encourage à me faire part de vos critiques (je peux être en désaccord avec ces critiques, mais je ferai l’effort de les prendre en considération).
@ Lodi | 01 avril 2020 à 11:09
« Il est des gens très brillants sur ce blog, bien plus talentueux que vous et moi. »
Parlez pour vous
Excusez-moi, je ne voulais pas vous vexer. Je constate au passage que vous avez une haute opinion de votre talent !
Mais vous avez raison, dans ce monde impitoyable il vaut mieux se valoriser sinon qui le fera ? 🙂
@ Alpi 11h51
Vous bassiner ? Ah, vous êtes un adepte de Rika Zaraï ?
Pendant votre trempette, relisez les articles 2 et 3 de la Constitution.
Pour le reste, pas plus admirateur de Saint-Just que de Quilès, bien au contraire ; la commission que j’envisageais aurait compris des parlementaires de toutes obédiences et des citoyens tirés au sort donc sans plus de biais politique que les mêmes citoyens tirés au sort pour un jury ; comme quoi, la proposition n’a rien de subversif ; elle aurait juste le mérite d’empêcher l’entre-soi ou le ridicule d’une juridiction taillée sur mesure.
Ceci étant, l’incompétence et l’amateurisme de la macronie m’agaçaient, je commence à croire que la secte est réellement néfaste.
@ Robert | 01 avril 2020 à 12:29
Merci, c’est vraiment intéressant.
Si vous lisez l’anglais, voici les références d’un article dont l’auteur se montre très prudent et qui pointe les limites des essais jusqu’ici tentés sur l’utilisation de la chloroquine et de ses variantes contre le covid-19, mais qui donne aussi les hypothèses scientifiques pour lesquelles le médicament peut inhiber l’activité de ce virus. Il conclut en disant qu’on a largement la preuve que ces substances agissent in vitro, on leur a reconnu des effets sur des cellules de singes, mais, dit-il, pour juger de leur réelle efficacité, on n’a pas fait encore d’études suffisamment nombreuses in vivo sur des humains, études exigeant que le médecin traitant lui-même ignore s’il administre le vrai médicament ou un placebo. Ces études sont en cours.
Dans l’interview que vous indiquez, le Pr. Raoult discute le fait que seules de telles études pourraient renseigner de façon valide sur l’efficacité du médicament et sur ses contre-indications. On voit la différence d’approche entre le praticien et le pharmacien.
En ce moment, c’est la seule option praticable, validée ou pas.
https://cen.acs.org/pharmaceuticals/drug-development/Coronavirus-puts-spotlight-chloroquine-questions/98/i12
On ne peut pas dire que la désindustrialisation de la France contre laquelle monsieur Macron avait déclaré vouloir s’opposer en voulant mener une politique de réindustrialisation dans des domaines porteurs, ne s’est pas poursuivie sous son mandat. Qui plus est dans le domaine de la production de masques qui, actuellement, nous font cruellement défaut.
On voit bien que, au-delà de nos gouvernants actuels, c’est une véritable obnubilation qui a saisi nos élites en ne voulant en France qu’une société de services, oubliant des pans entiers des besoins stratégiques de la France.
Voici un article particulièrement clair sur ce sujet.
Je cite : « La fermeture en octobre 2018 de l’usine Spérian de Plaintel, dans les Côtes-d’Armor, résonne comme un échec du “made in France” à l’heure où, en pleine crise du coronavirus, l’État français annonce un pont aérien avec la Chine pour importer les centaines de millions de masques de protection respiratoire qui font actuellement défaut. Il y a moins de deux ans, les six lignes de production de cette filiale du groupe américain Honeywell étaient encore capables de fabriquer 100 millions de masques par an grâce à des machines pouvant produire chacune 4 000 masques à l’heure. »
Le chapeau de cet article est on ne peut plus explicite :
« Rachetée en 2010 par le groupe américain Honeywell, l’entreprise de fabrication de masques Spérian, basée à Plaintel (Côtes-d’Armor), a fermé ses portes en octobre 2018. Cette fermeture est le symbole de la problématique des délocalisations d’activités stratégiques lors de leur rachat par des groupes étrangers. »
A lire ici https://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article905
@ Catherine JACOB | 31 mars 2020 à 09:04
Votre propos sur la chloroquine est effroyablement confus. La déclaration du ministre de la Recherche, sur l’essai clinique européen Discovery en cours, n’a rien à voir avec l’effet placebo. Il est bien question de cela avec des maladies mortelles ! Frédérique Vidal rappelle simplement les règles qui gouvernent toute expérimentation scientifiquement valide d’un nouveau médicament. Celles dont Didier Raoult s’est affranchi.
Dans un essai clinique digne de ce nom, il y a un groupe qui ne reçoit pas le médicament testé, car on ne peut pas mesurer les effets de ce dernier sans avoir une base de comparaison. Et les tests se font en double aveugle, notamment pour que les préjugés de ceux qui conduisent l’essai ne déforment pas les résultats.
C’est particulièrement indispensable dans le cas de tests qui seraient menés par le « professeur » Raoult, dont les propos suffisent à mesurer la rigoureuse objectivité qui le caractérise !
Comme tous ceux qui se laissent hypnotiser par, je répète, les bidouillages et les déclarations scandaleuses de Didier Raoult (le culot est de son côté, et non du mien), vous vous attardez sur les effets secondaires possiblement nocifs de la chloroquine. Mais vous omettez le principal problème : son efficacité n’est toujours pas prouvée.
Ce n’est pas parce qu’un braillard marseillais dit qu’elle est efficace, que c’est vrai. Le braillard marseillais est peut-être un « grand virologue », comme vous dites, mais il y a des milliers d’autres « grands virologues » dans le monde, figurez-vous. Et ceux-là disent le contraire. Pour l’instant.
Ils changeront peut-être d’avis lorsqu’ils auront en mains les résultats des expériences indépendantes qui sont en cours. C’est celles-là qu’il faut attendre : celles que le « professeur » Raoult n’est pas en mesure de polluer par sa rage auto-promotionnelle, ses jeux de pouvoir personnels et sa démagogie anti-scientifique.
Vous faites comme si la médecine et la science se décidaient sur les mêmes critères que la politique. Raoult a une bonne gueule, il a l’air convaincant (en plus, il dit que tous les autres sont des imbéciles), et puis il a un joli CV. Vous le regardez à la lumière, vous le retournez dans tous les sens, il vous plaît, c’est décidé : vous l’achetez (ou vous votez pour lui), comme vous le feriez d’un nouveau chemisier.
J’ai le regret de vous apprendre que la science, cela fonctionne différemment. Cela ne se décide ni sur la bonne tête, ni sur diplômes, ni sur la réputation : à chaque nouvelle recherche, le savant se remet en cause. Et pour l’instant, Raoult a échoué. Parce que ses essais ne sont pas reconnus par ses pairs.
D’ailleurs, à la fin de votre commentaire, vous vous ravisez :
« Donc pour moi, entre le grand virologue et la femme politique, balle au centre. »
Pour vous, oui. Les responsables qui sont aux commandes, eux, ils ont des décisions à prendre. Ils ne peuvent pas se contenter de considérer cela comme un match de foot, et de renvoyer tout le monde dos à dos.
En sorte que les autorités sanitaires du monde entier ont lancé, fort justement, et sans avoir besoin du baratineur de Marseille pour cela, des expérimentations véritables, scientifiquement menées, de dizaines de médicaments et de vaccins — et la chloroquine en fait partie : mais ce n’est que l’un d’entre eux.
En attendant, Didier Raoult est personnellement responsable de la mort d’un certain nombre de malheureux qui ont cru à son baratin : l’Américain qui a bouffé son nettoyant d’aquarium, croyant que cela allait le protéger contre le virus ; des Nigérians qui se précipitent dans leurs pharmacies, lesquelles ont multiplié les prix de la chloroquine par 5, poussant la population à s’en empiffrer, puisque « Trump a dit que ça soignait le coronavirus ».
Le grand médecin Donald Trump ne peut pas se tromper, voyons donc…
Le ministère de la Santé du Nigeria peut toujours déclarer : « Il n’existe aucune preuve tangible que la chloroquine soit efficace dans la prévention ou le traitement du coronavirus », ces gens-là sont un peu des nègres, il faut bien le dire ; ils ne sauraient se comparer au « grand virologue » Didier Obélix Raoult.
Le 30 mars encore, l’Organisation mondiale de la santé déclarait qu’il n’y avait, à cette heure, aucun médicament ni thérapeutique à l’efficacité prouvée contre le Covid-19. Chloroquine comprise. Les essais doivent se poursuivre, a dit l’un de ses responsables.
Bon, l’OMS est dirigée par un Éthiopien doté du nom ridicule de Tedros Adhanom Ghebreyesus, donc, encore une fois, sa compétence pâlit face à celle de notre héros national, Didier Obélix Raoult.
Lequel déclarait, pas plus tard que le 25 février, qu’il n’y avait pas de risque de pandémie et que la maladie resterait essentiellement confinée à la Chine : « Le danger n’est pas plus grand que celui des autres infections respiratoires. Il faut tempérer les choses. » Immense virologue, en effet !
Le même jour, pour enfoncer le clou, il annonçait que l’épidémie était terminée, grâce à « sa » chloroquine (pour laquelle il avait encore, à l’époque, la décence de créditer les chercheurs étrangers) : « C’est probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter de toutes, et donc c’est pas la peine de s’exciter. La seule chose que je vous dis, faites attention, il n’y aura bientôt plus de chloroquine dans les pharmacies. »
Un mois plus tard, l’épidémie s’est étendue au monde entier, tous les pays éprouvent les pires difficultés à combattre l’infection, les responsables politiques et sanitaires du monde entier « s’excitent » tant et plus sur le sujet : c’est donc bien la preuve que Raoult est un « grand virologue » (d’après vous) et une « star mondiale » (d’après lui), tandis que la totalité des personnes sus-citées sont des abrutis inopérants.
Le saint docteur Donald Trump a, lui aussi, minimisé l’épidémie à ses débuts. Malgré les alertes inquiétantes fournies par la CIA et les autres services concernés, il a tenté, comme à son habitude, de lutter contre le virus à l’aide de tweets. Se moquer du Covid-19 allait le faire rougir de honte et le faire ramper sous le tapis.
Le 24 janvier, il déclarait : « La Chine a fait d’énormes efforts pour contenir le coronavirus. les États-Unis lui sont très reconnaissants pour leur travail et leur transparence. Tout ira bien. Je veux tout particulièrement remercier le président Xi, au nom du peuple américain. »
Le 10 février, il disait : « Ce virus, je pense… je pense que tout ira bien. »
Le 14 février : « Nous n’avons que très peu de personnes atteintes. Douze, peut-être. Beaucoup d’entre elles vont mieux. Certaines sont déjà complètement guéries. Tout se présente le mieux du monde. »
Le 19 février : « Je crois que tout va bien se passer. Je pense qu’une fois avril venu, le temps sera plus doux, la chaleur a un effet très négatif sur ce type de virus. »
Le 24 février : « Le coronavirus est complètement maîtrisé aux États-Unis. »
Fin février, il déclarait que le coronavirus n’était qu’un « nouveau canular » des Démocrates.
Un peu plus tard : « Regardez les accidents de voiture, qui sont bien plus nombreux que tous les chiffres dont nous parlons. Cela ne veut pas dire que nous allons dire à tout le monde : ‘On arrête de conduire’. »
Le 29 février, les « fake news » de Trump sont balayées par les déclarations de son principal conseiller scientifique sur l’épidémie. Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, médecin, considéré comme le meilleur expert américain dans son domaine, prévoit que le Covid-19 fera entre 100 000 et 200 000 morts. Aux États-Unis.
Du coup, Donald Trump sort le perlimpinpin du docteur Raoult de sa poche, et, tout comme lui, nous assure que c’est le médicament-miracle : « L’hydroxychloroquine, associée à l’azithromycine, est probablement l’une des plus grandes innovations de l’histoire de la médecine ».
Je ne sais pas vous, mais moi, quand j’aurai le cancer, j’irai consulter le docteur Trump.
Anthony Fauci n’a pas hésité à contredire Trump sous son nez : il n’y a pas de preuves suffisantes de l’efficacité de la chloroquine pour le moment, a-t-il dit.
Ce à quoi notre nouveau prix Nobel de médecine a répondu : « Ça peut marcher ou pas, mais je le sens bien. »
Trump sent bien la chloroquine. J’espère que vous êtes complètement rassurés, maintenant. Et il a ajouté : « Qu’est-ce qu’on a à perdre ? » Ben, rien que des dizaines de milliers de morts en plus. C’est tout.
Et pour bien faire comprendre au virus qui était le chef, il a conclu : « Je suis un gars malin ».
Encore une fois, Raoult nous bourre le mou en assurant que la chloroquine est efficace : c’est possible, mais ses tests ne le prouvent nullement. D’innombrables scientifiques le disent.
Darren Dahly, statisticien à l’University College Cork School of Public Health : « Il serait aberrant de recommander un traitement à des millions de personnes sur la base d’un test aussi restreint ».
Gaetan Burgio, expert de la résistance aux médicaments à l’Australian National University : « Ce serait une folie ».
Joshua Sharfstein, professeur à la Johns Hopkins University’s Bloomberg School of Public Health : « La distribution massive de traitements qui n’ont pas fait leurs preuves est au mieux imprudente, et au pire dangereuse ».
Natalia Pasternak Taschner, micro-biologiste à l’université de Sao Paulo : « Nous devrions être encore plus rigoureux que d’habitude, de peur de donner de faux espoirs à la population, et de gaspiller notre temps et notre argent sur la base de revendications infondées. Vu la toxicité de ce médicament [la chloroquine, dont Bolsonaro a ordonné la production], je crains que mon gouvernement ne conduise des malades à la mort. »
Vinay Prasad, hématologue et cancérologue à l’Oregon Health & Science University : « En cas d’épidémie, il est nécessaire de fabriquer en priorité les produits dont l’efficacité est prouvée. En l’occurrence, des masques, des tuniques et des respirateurs. Avant d’accroître la production de médicaments, mieux vaut savoir s’ils sont efficaces. »
Katherine Seley-Radtke, président de la Société internationale pour la recherche antivirale à l’université du Maryland : « La chloroquine et l’hydroxychloroquine n’ont pas été testées correctement dans des études contrôlées. Sans compter qu’elles ont de nombreux effets secondaires, parfois mortels. Tant que ces médicaments, ou d’autres, n’ont pas démontré leur efficacité contre le Covid-19 dans des tests cliniques, et n’ont pas été approuvés par les autorités sanitaires à cet effet, personne ne doit les utiliser en auto-médication. »
Le ministère de la Santé américain recense, à travers le monde entier, pas moins de 239 études en cours, achevées ou à venir, de thérapeutiques contre le coronavirus. Y compris en France. Y compris sur la chloroquine.
Des études sérieuses, conformes à la méthodologie scientifique. L’IHU Méditerranée-Infection et son gourou le professeur Raoult sont ostensiblement absents de cette liste.
L’étude à laquelle faisait allusion le ministre français de la Recherche devrait livrer de premiers résultats pour la fin de la semaine. Elle couvre plusieurs pays et porte sur 3 100 participants, contre 20 pour la première blague raoultienne, et 80 pour la seconde. Elle met en concurrence plusieurs médicaments avec l’hydroxychloroquine : le Remdesivir, le Lopinavir/Ritonavir, et le Lopinavir/Ritonavir associé à l’interféron beta-1A. Le professeur Raoult n’a pas le monopole de la science.
Une autre étude, à l’hôpital Bichat à Paris, au CHU d’Angers et au CHU de Saint-Étienne, porte spécifiquement sur le traitement préventif des personnels soignants. Elle inclut l’hydroxychloroquine et d’autres molécules.
Une étude au Danemark porte sur l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine (soit le traitement du docteur Donald Trump). Raoult n’est pas propriétaire de la chloroquine. En fait, ce n’est même pas lui qui a évoqué, le premier, l’hypothèse de son efficacité contre le Covid-19.
Une étude en préparation à l’hôpital Necker à Paris porte sur le Sarilumab. Ne me demandez pas ce que c’est. Je constate juste que ce n’est pas made in professeur Raoult. La médecine ne tourne pas autour du nombril de Raoult. D’innombrables pistes sont explorées en dehors de la sienne, et c’est heureux.
Par exemple, la transfusion de plasma en provenance de patients guéris du Covid-19. Une étude, parmi d’autres, est en cours en Italie sur cette thérapeutique.
Dans la quasi-totalité de ces études, il y a un groupe-témoin qui ne reçoit pas le traitement évalué. Comme le dit Johnny Raoult-Hallyday, dans l’une de ses déclarations les plus scandaleuses, les plus démagogiques et les plus gorgées de mauvaise foi, on fait sauter la moitié des parachutistes sans parachute pour vérifier qu’ils s’écrasent bien.
Bah oui, abruti fini, faussaire définitif : c’est la méthode scientifique, et tu le sais très bien. Le b.a.-ba de l’essai clinique, c’est de comparer un groupe de malades auquel on administre le médicament à tester, à un groupe auquel on ne l’administre pas. Sinon, on n’a aucune base de comparaison, et les mythomanes dans ton genre peuvent s’en donner à cœur joie.
Contrairement à ce que tu prétends, à l’adresse d’un grand public dont tu attises l’angoisse pour augmenter ta popularité, ce n’est pas contraire à l’éthique. On administre au groupe témoin les soins reconnus efficaces et validés, et on administre à l’autre groupe le médicament aux effets inconnus.
Il ne s’agit pas de priver quiconque de soins. Certes, concernant le Covid-19, il n’y a aucun médicament connu pour l’instant : les soins validés sont donc palliatifs et peu satisfaisants. Mais il est, de toute façon, hors de question d’administrer la molécule en test à tous les malades hospitalisés : ne serait-ce que parce que c’est dangereux ! Seule une toute petite minorité d’entre eux sert de cobayes, et heureusement.
Le « professeur » Raoult fait une présentation délibérément déformée des faits à destination du grand public, alors qu’il est manifestement au courant de la méthode scientifique et de sa justification : voilà qui signe sa mauvaise foi, et montre son rôle extraordinairement subversif et nuisible à l’ordre public, en temps d’épidémie.
Dans cette Chine dont il admire tant les chercheurs, Raoult serait déjà en prison — s’il n’avait pas reçu une balle dans la nuque.
En France, les vrais responsables, les dirigeants normaux, ceux qui ne sont pas des « stars mondiales », mettent en garde contre les dangers du détournement de la chloroquine pour traiter le Covid-19. Dominique Martin est directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament. Il s’appelle Martin, je suppose donc qu’il n’est pas juif. Ça ira ? On a le droit de faire appel à son autorité sans se voir opposer je ne sais quel complot ?
Les ventes de Plaquénil en pharmacie (hydroxychloroquine) ont doublé, prévient-il. C’est évidemment qu’il est prescrit par des médecins de ville contre le Covid-19. Pour eux-mêmes, ou pour leurs patients. Or, c’est illégal : dans ce but, seul l’usage à l’hôpital est autorisé.
Contrairement aux insinuations criminelles du « professeur » Raoult, que certains de nos collègues comme Exilé régurgitent ici, il n’y a pas liberté de prescription. Le médecin n’est pas un dieu vivant qui fait ce qu’il veut dans son coin. Il est soumis à la loi comme tout le monde, et plus encore en période d’épidémie, et donc de pénurie médicamenteuse.
Déjà, dit Dominique Martin, des patients atteints de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde, seules indications du Plaquénil, se sont heurtés à des pénuries de leur médicament habituel.
« Si les gens continuent à prendre du Plaquénil de manière massive, on va se retrouver en difficulté. Les malades à qui ce produit est normalement destiné n’auront pas accès à leur traitement. »
La prescription sauvage est dangereuse : « On a observé un certain nombre de situations dans lesquelles il y avait eu des accidents, soit des malaises, soit des décès chez des gens qui prenaient ce médicament. »
Le professeur Milou-Daniel Drici, directeur du Centre régional de pharmaco-vigilance de Nice-Alpes-Côte d’Azur, cardiologue et pharmacien, enseignant au CHU de Nice, a observé deux décès inquiétants de malades du Covid-19 traités au Plaquénil : « Je ne devrais pas le dire, mais certains de mes confrères se ruent sur les boîtes [de Plaquénil] en disant que ça [les accidents] n’arrive qu’aux autres. Certains perçoivent cette molécule comme miraculeuse, à cause du bruit ambiant et parce qu’il n’y a pas de traitement disponible. Il faut garder la tête froide et revenir à des notions de base, car, pour le moment, le risque est certain et le bénéfice est douteux. »
Voilà tout ce que Didier Raoult a oublié de vous dire.
@ F68.10
A mon avis, on ne peut rendre responsable Girard d’Aliocha, ou de pire qu’Aliocha, non plus qu’incriminer Darwin pour le darwinisme social.
Sinon, je ne vous visais pas en parlant de la dégradation du blog !
Comment pouvez-vous l’imaginez l’être ? Vous ne devenez désagréable que quand l’autre a commencé, ce qui est aussi mon cas. En plus, cela date de plusieurs années, alors..
Vous êtes le meilleur débatteur, je veux dire qu’aux connaissances vous ajoutez la pédagogie, du style et ne lâchez rien sans pour autant vous énerver et que vous me semblez le plus polyvalent. A la belle époque, on avait des cours, éventuellement de la science en train de se faire, avec un style que j’aimais autant que la forme, et j’ai eu, n’étant pas alors dans la concurrence obligatoire, la naïveté de poser des questions.
En plus, j’ai commis l’erreur d’applaudir, et depuis lors, l’autre m’a envoyé toutes les saletés possibles quand j’ai eu le courage, imprudence, redonner sa chance aux gens surtout parce qu’il n’y en a pas tant, de dialoguer avec, ce qui est un peu dur à éviter au vu de ses qualités intellectuelles. Qui imaginerait ça ?
En fait, j’aurais pu : entre les Français antiaméricains même après la Libération, les chrétiens qui en veulent aux Juifs dont leur propre religion dérive et « fuyez on vous suivra, suivez on vous fuira ».
Mais par définition, si on admire quelqu’un, on ne s’attend pas à ce qu’il rende le mal pour le bien, comme on l’a découvert après chez trop d’immigrés musulmans et le Russe, je sens que ça va être la nouvelle tendance. Méprisable au dernier degré et à réprimer avec la dernière rigueur.
Sinon, il y a Lucile, l’équilibrée, Claude Luçon, si j’ose une image, défricheur de pétrole et heureux de vivre, Robert Marchenoir, intéressant, que certains aiment aimer et d’autres détester, hameau dans les nuages qui nous rappelle l’agriculture et dont le pseudo est bien poétique, en somme, ce qui fait le sel des commentaires est leur diversité.
Mais la concurrence exerce une pression dans le sens de l’uniformisation, à mon avis. Presque tout le monde a joué avec le feu, voulant interdire ceci et cela et rendant les dialogues sereins difficiles à force d’agression. Une sorte de consensus s’est établi aux dépens des masques, toujours présumés en tort face aux patronymes, par exemple.
Je parie qu’un jour, on obligera à en mettre un pour sortir et qu’on interdira les pseudonymes : dans la vie, prévoyons le pire. Soit être si puissant que protéger de tout, soit savoir se tuer : les autres ne sont pas libres, et donc on leur accordera peu de droits.
Appartenant à la génération des jeunes médecins (spécialiste et docteur ès sciences, je précise) de l’époque des produits sanguins contaminés, il m’est loisible de constater que les mensonges d’Etat n’ont guère changé.
Saviez-vous qu’alors que les produits anti-hémophiliques « chauffés » ou « détergés » avaient largement fait leur preuve chez les adultes hémophiles, les « méthodologistes » que fustige, à juste titre, le Pr Raoult, ont imposé des recherches en double aveugle chez des enfants hémophiles, en comparant Facteur VIII « chauffé » vs Facteur VIII « virusé » afin de vérifier une causalité évidente… Devinez ce qui s’est passé pour la moitié des enfants ?! Parfois dans la même famille… où « l’un est mort et l’autre pas ».
Il est vrai que les hémophiles représentaient peu d’électeurs.
Ces bouffons de méthodologistes et pseudo-scientifiques, dépourvus pour la plupart d’une formation scientifique réelle, fondée sur la recherche des causalités et non les supercheries statistiques, préfèrent mettre un préservatif pseudo-mathématique à leur docte ignorance, avec des conséquences qui furent gravissimes.
Il faut que tout change pour que rien ne change.
D’ailleurs, à se souvenir de ce que m’ont raconté mes anciens de leur vivant, tout a commencé par « les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ».
Quant aux nouvelles du front de la majorité silencieuse médicale, la parole unique, c’est-à-dire l’abolition du logos, est enfin combattue par mes confrères:
http://www.carmf.fr/page.php?page=actualites/communiques/2020/cp-coronavirus-tests.htm.
Voici les premiers soubresauts de la vraie médecine
« Coronavirus : le Président de la CARMF propose un essai clinique sur les médecins malades volontaires
La CARMF va pouvoir aider davantage de médecins. Le Docteur Thierry Lardenois, Président de la CARMF, a écrit le 24 mars 2020 à Monsieur Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, pour lui proposer la réalisation d’un essai clinique de l’hydroxychloroquine (Plaquénil) sur les médecins libéraux malades du coronavirus volontaires et la création, sous l’autorité du ministre, d’une cellule de suivi des médecins concernés.
Cet essai, réalisé sur des professionnels disposant des compétences scientifiques pour un usage de la molécule dans les conditions de sécurité nécessaires, permettrait sous dix jours la fourniture de résultats qui pourraient permettre de sauver des vies de soignants et seraient ensuite extrapolables à l’ensemble des Français.
La CARMF, qui gère les indemnités journalières des médecins, est quant à elle disposée à mettre ses moyens logistiques à disposition pour la réalisation de cet essai et à assurer le relais entre les médecins volontaires et la cellule de suivi mise en place à cet effet. »
Quant à la mise en examen des politiques, voilà ce que me disait un vieil ami, souffrant d’hémophilie et exerçant la profession d’avocat:
« Si un jour il y a procès, ce sera un non-lieu général, car on ne peut pas mettre en cause les princes qui nous gouvernent »
C’était dix ans avant le non-lieu général…
« Qui échappera à la Justice demain ?! »
On peut être déjà certain que le gouvernement actuel échappera à la justice demain alors qu’il a été tellement nul et idéologique sur le Coronavirus et donc il a provoqué un nombre incalculable de morts en plus d’avoir fait ch*er tout le monde avec son confinement qui n’est qu’une conséquence de sa nullité et de son impréparation et n’était pas nécessaire.
Evidemment, en écrivant ça j’ai déjà devant les yeux la réponse de Monsieur Bilger sur son blog, et aux oreilles celle de tous les médiacrates macronistes (pléonasme total en 2017, moins pléonasme maintenant évidemment) qui diront « Mais c’était imprévisible ! » gnégnégnégné…
Il me semblait que « gouverner, c’est prévoir ».
Peu importe ce qu’a fait ou pas fait le « berlingot » précédent, le boulot du nouveau « berlingot » est justement de savoir et de prévoir et donc de protéger sa populace, c’est pour ça qu’il est élu.
S’il n’est même pas capable de prévoir ne serait-ce que le minimum du minimum d’un chef d’Etat qui est la survie de cette même populace, à quoi sert-il ? Pourquoi payons-nous tous ces bons à rien ?
PREVENIR ET RESPONSABILISER !… tiens, ça me dit quelque chose…
https://www.youtube.com/watch?v=rKkUkUFbqmE
@ Lodi
« A mon avis, on ne peut rendre responsable Girard d’Aliocha, ou de pire qu’Aliocha, non plus qu’incriminer Darwin pour le darwinisme social. »
Entièrement d’accord avec vous. Mais il importe quand même de forcer la distinction entre les deux, et il importe aussi que je n’ai pas à me sentir l’objet d’un chantage moral à l’acceptation de Girard pour avoir le droit de dénoncer Aliocha. De la même manière que personne n’a a être contraint de devoir endosser la psychanalyse pour avoir le droit de dénoncer un violeur ou autre ; ce que j’appelle le syndrome Christine Angot (dénomination qui n’est pas pour autant un jugement de valeur sur sa personne compte tenu de son expérience).
« Sinon, je ne vous visais pas en parlant de la dégradation du blog !
Comment pouvez-vous l’imaginez l’être ? Vous ne devenez désagréable que quand l’autre a commencé, ce qui est aussi mon cas. »
Ravi que vous l’ayez remarqué.
« Sinon, il y a Lucile, […], Robert Marchenoir […] »
J’avoue que ceux deux-là figurent parmi mes préférés, pour différentes raisons. Bob est un peu long à lire, mais il y a des pépites, et je regrette que Lucile n’intervienne pas plus souvent.
« Mais la concurrence exerce une pression dans le sens de l’uniformisation, à mon avis. »
Forcément. C’est pour cela qu’il importe de laisser la place aux autres. Et j’avoue avoir la critique un peu trop facile: je m’en veux parfois d’être un peu trop raide.
« Je parie qu’un jour, on obligera à en mettre un pour sortir et qu’on interdira les pseudonymes. »
C’est un mouvement qui existe en général dans la société. C’est vrai qu’il y a des abus qu’il conviendrait de limiter, mais le remède proposé me semble pire que le mal. Je regrette surtout que la blogosphère française soit si frileuse: les gens qui devraient être libres de s’exprimer sur des blogs ont peur de tenir des propos qu’on pourrait leur reprocher car ces propos ont tendance à rester. Et sur Twitter, les gens prennent plaisir à tenir des propos infâmes mais trop courts et évanescents pour être réellement inquiétés. Le monde à l’envers… Alors que l’anonymat sur le net devrait en large partie être de l’ordre de la précaution élémentaire.
Rien que sur le droit de la cryptographie en ligne, la législation française est d’esprit restrictif alors que la législation suisse est très permissive. Cela en dit je trouve assez long sur les mentalités populaires et/ou institutionnelles en matière de respect des libertés individuelles.
@ aaa | 01 avril 2020 à 20:13
Voici l’interview datée du 28 mars, sous-titrée en anglais du Professor Kim Woo-joo de Korea University Guro Hospital.
On apprécie la clarté, l’absence de fioritures et le calme avec lesquels il s’explique. Par comparaison, nous reviennent les incohérences, les omissions et la superficialité de l’information que nous avons reçue de notre gouvernement, sans parler de ce qu’il est difficile d’appeler autrement que ses mensonges répétés et outrecuidants concernant par exemple l’utilité des masques et du dépistage.
Le professeur Kim-Woo-Joo constate la flambée de contaminations en Europe et dans l’UE. Il explique avec subtilité, sans critiquer, que oui, en Occident, les responsables ont largement fait circuler l’info que les masques ne servent à rien, mais il faut comprendre le raisonnement derrière cette assertion erronée, dit-il ; ce qu’elle signifie en fait, c’est qu’il n’y en a pas assez… Bien sûr que les masques servent à quelque chose dit-il, et il explique bien pourquoi.
Il montre comment le levier le plus sûr pour maîtriser l’épidémie à l’heure actuelle est celui de la prévention (masques, dépistage massif, en particulier chez les gens arrivant de l’étranger, hygiène, distances physiques respectées, isolement des personnes infectées, contrôle de leurs allées et venues, et traçage de leurs contacts). À la fin de l’interview, il évoque les recherches faites sur les traitements à la chloroquine et autres médicaments, ainsi que sur les anticorps trouvés dans le plasma de gens préalablement infectés. Si tout va pour le mieux, il y aura un vaccin dans 18 mois, pas avant, il faut habituellement plus de 10 ans pour créer un vaccin quand un nouveau virus apparaît. Cela coûte très cher. Il demande à la minute 31 : si les USA ou la Chine trouvent un vaccin, voudront-ils le partager ? Ces pays feront naturellement passer en premier leur population, très nombreuse. Même s’ils le partagent, il sera impossible que le monde entier puisse être vacciné aussitôt après sa diffusion. C’est pourtant ce qu’il faudra pour complètement éliminer la maladie comme ça a été fait avec la variole. En attendant, Il faudra en priorité vacciner les personnes les plus exposées et les plus à risques.
Les commentaires sont intéressants. Quelqu’un mentionne en France la tenue des élections juste au moment où l’épidémie prenait son essor et pense que certains en mourront. Cela dit, les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et de Donald Trump remontent très fort.
https://www.youtube.com/watch?v=gAk7aX5hksU
Les majestés du blog font leur casting, mince, il n’y a pas de rôle de buse ni de monothéiste, mais c’est normal, on a des choses à cacher pour préserver sa propre immunité, sa blancheur virginale et sa toute sainteté sacrale.
Ah, les cardinaux matérialistes ne sont que des païens hypocrites, des moralistes nihilistes, mais notez, les voilà deux en leur secte, nos oracles:
Allons, ça, dépêchez… ça presse…
Regardez l’état de la Grèce.
C’est une immense bacchanale,
Et Vénus, Vénus Astarté
Anime la ronde infernale…
Tout est plaisir et volupté !
Vertu, devoir, honneur, morale,
Par le flot tout est emporté !…
Tu comprends
Qu’ça n’peut pas durer plus longtemps.
Au lieu de mimer la pyrrhique,
Qu’autrefois on nous enseigna,
Danse noble, danse classique,
En tous lieux maintenant voilà
Qu’on danse une chose excentrique
Et sans nom, qui ressemble à ça…
Tu comprends
Qu’ça n’peut pas durer plus longtemps.
https://www.paroles.net/jacques-offenbach/paroles-la-belle-helene-acte-iii-trio-patriotique-lorsque-la-grece-est-un-champ-de-carnage
Merci, les amis, vous me faites bien rire.
@ F6.10
« Mais il importe quand même de forcer la distinction entre les deux, et il importe aussi que je n’ai pas à me sentir l’objet d’un chantage moral à l’acceptation de Girard pour avoir le droit de dénoncer Aliocha. »
C’est si vrai que je le dénonce quand j’en ai le courage. Parce que quel ennui de ne se confronter à aucun argument mais à de la morale poisseuse.
Ou bien quand il insinue prétendre mieux comprendre Girard que moi. Un comble…. Il n’avait pas lu ou oublié, par exemple, que des gens s’imitent eux-mêmes, surtout des écrivains. Continuité et rigidité dans l’imitation qui est sans doute plus mimétique que le papillonnage, mais ne dépend pas immédiatement des autres. Girard évoque aussi l’aspect temporel de l’imitation, qui échappe à Aliocha, et comment des gens peuvent sembler autonomes, simplement parce qu’admirés depuis longtemps, ils ont en quelque sorte une grande réserve d’imitation du fait qu’on les imite. Ce qui est l’aspect cas-limite, donnant l’impression de l’autonomie.
Bref, le temps et la limite entre l’autre et soi est ignorée, rien que ça. Quant à la politique, poubelle.
Je veux dire que César est toujours ignoré ! Quand Jésus dont se réclamait Girard d’un point de vue anthropologique avant que religieux, ne le fait pas. On voit le détournement d’héritage.
Certains se réclamant de Girard croient aveuglément à la loi, ce qui est drôle : il disait je ne sais où que les juristes y croyaient de moins en moins, étant donné sa profondeur, et plus vulgairement les gens qu’il fréquentait, entre l’Académie française, et surtout Standford, on ne va pas dire que cela ressortait du café du commerce…
A tous nos anti-américains : il disait qu’il existait un immense désir de bien faire aux Etats-Unis. Girard, certes, disait que la France était le cerveau du monde, mais je crois que soit il parlait au passé, soit il se réconfortait comme il pouvait, n’étant après tout qu’un humain… Parce que si on ne prend que son cas, ce n’est pas en France qu’il a pu accomplir son oeuvre, mais aux Etats-Unis.
Jamais, jamais il n’aurait rien pu faire en France. Il n’y a qu’à voir la réception de son oeuvre ! Plus que réticente, et non du genre, est-ce vrai ? Jamais…
Mais il y a l’envie, tiens un mec qui croit avoir tout compris. Tout, c’est trop, ça me vexe, parce qu’on peut se demander ce qu’il me reste, à moi. Et surtout, est-ce de droite, de gauche. Religieux, alors c’est mal, dira l’anticlérical, religieux, c’est mal dira l’endormi des sacristies… Les psy en tous genre ne sont pas très contents non plus car que devient Freud, où la limite Lacan, pour les plus audacieux ?
Enfin, certains qui attendent un nouveau Freud ou Lacan peuvent l’annexer. Bonne et mauvaise idée : à mon avis, comme il a raison, on ne saurait en faire l’économie, mais quand on sait ce qu’il pensait de la psychanalyse, ou d’ailleurs de la philosophie, il m’amuse de voir certains des deux disciplines tendre à l’annexer après ne pas en avoir dit trop de bien… Bon, mais je ne peux en faire l’historique puisque j’ai presque tout oublié et ai la flemme de chercher.
Et puis il y a plus important… J’ai longtemps cru que l’inconscient n’était qu’un vulgaire objet de croyance, comme Dieu, le karma ou je ne sais quoi, mais l’expérience de Libet m’a prouvé que si, expérience que souvent les gens interprètent comme prouvant notre absence de liberté, mais que son auteur et moi-même voyons plutôt comme preuve du contraire. Elle serait dans le veto, alors on ne le dit pas, mais il me semble que les gens réfléchis sont favorisés… On dit souvent de l’être en en appelant à l’ordre, soit organisé, efficace, mais je pense que les enjeux vont plus loin. Ceci dit, la spontanéité a aussi du bon, à mon avis, car qu’est-on sans inspiration ?
Rien.
Donc un lien sur Libert :
http://www.dervy-medicis.fr/lesprit-au-dela-des-neurones-p-5210.html
En général, on n’en parle pas, mais qui lit tout le livre, se fade tous les aspects techniques de l’expérience voit qu’elle est bien menée et que la conclusion de Libert sur le veto est juste, à mon avis…
…Mais en plus, il a prévu une expérience dont je suis triste mais vraiment triste que personne ne l’ai suivie.
Pas en profitant de cobayes involontaires, bien sûr, de gens qui l’auraient voulue depuis longtemps.
Bon, mais je refuse de spoiler TOUT ce livre.
J’ai déjà dit l’essentiel avec le veto pour la question de la liberté, au moins, vous aurez, après le travail de vérification de toute théorie, la cerise sur le gâteau d’une expérience dont je souhaite vraiment qu’on la mène.
Si quelque chercheur nous lit…
Merci.
Pour jouer à dérouler des hypothèses, la philosophie est très bien, mais il est faux qu’on ne puisse jamais rien trancher, de nos jours.
A mon avis, c’est une chance pour cette dernière, elle peut se poser d’autres problèmes. Il n’y a pas un domaine de la science, un domaine de la philosophie, un domaine de la littérature et des relevés cadastraux.
Mais par-delà d’inévitables frictions, la découverte du monde.
@ aaa | 01 avril 2020 à 20:13
« Saviez-vous qu’alors que les produits anti-hémophiliques « chauffés » ou « détergés » avaient largement fait leur preuve chez les adultes hémophiles, les « méthodologistes » que fustige, à juste titre, le Pr Raoult, ont imposé des recherches en double aveugle chez des enfants hémophiles, en comparant Facteur VIII « chauffé » vs Facteur VIII « virusé » afin de vérifier une causalité évidente… Devinez ce qui s’est passé pour la moitié des enfants ?! Parfois dans la même famille… où « l’un est mort et l’autre pas ». »
Si vous pouviez sourcer cette allégation, je vous en saurais gré tant elle me paraît douteuse au regard des contraintes pesant sur les essais cliniques sur les enfants.
@ aaa | 01 avril 2020 à 20:13
« Ces bouffons de méthodologistes et pseudo-scientifiques, dépourvus pour la plupart d’une formation scientifique réelle, fondée sur la recherche des causalités et non les supercheries statistiques, préfèrent mettre un préservatif pseudo-mathématique à leur docte ignorance, avec des conséquences qui furent gravissimes. »
Excellent !
J’ai souvent pensé qu’on devrait interdire aux médecins l’usage des statistiques, compte tenu de l’usage qu’ils en font.
On pourrait dire la même chose des journalistes et des politiciens.
Les statistiques sont des outils très performants, mais parce qu’ils le sont, ils devraient être réservés à ceux qui savent s’en servir, et les interpréter.
Jérôme Fourquet essaie bien de faire de la pédagogie chaque fois qu’il peut, mais ça n’intéresse pas les journalistes à la recherche du scoop.
@ Robert Marchenoir 19h20
« En France, les vrais responsables, les dirigeants normaux, ceux qui ne sont pas des « stars mondiales », mettent en garde contre les dangers du détournement de la chloroquine pour traiter le Covid-19. »
Raoult n’a jamais recommandé de s’affranchir des règles de prudence dans l’administration de l’hydroxychloroquine !
Du reste, il a fait vérifier par le CHU de la Timone la sécurisation au plan cardiaque de son protocole:
https://www.mediterranee-infection.com/procedure-de-securisation-de-la-prescription-du-traitement-hydroxychloroquine-azithromycine/
Par ailleurs, l’académie de médecine déplore que l’administration de la santé ne teste l’hydroxy(…) que sur les patients en détresse respiratoire: pipotage donc du protocole de Raoult.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/hydroxycloroquine-lacademie-de-medecine-donne-en-partie-raison-au-professeur-raoult
Je suis comme beaucoup: j’attends la confirmation ou l’infirmation de l’efficacité du traitement dont nous parlons, mais je ne souhaite pas blâmer un type qui prend des risques en s’affranchissant des règles des bureaucrates qui nous conduisent là où nous sommes: pas de masques, pas de gels, pas de respirateurs, pas de tests en quantité suffisante mais un max de formulaires, de flics et d’amendes !
Zuuuut, mes oracles, j’ai mis le texte, qui n’est rien sans la représentation.
Vous êtes beaux, mes aztèques grecs, dans la lumière :
https://www.youtube.com/watch?v=ROtte5cDJ08
Vive la France et vive la liberté !
@ caroff | 02 avril 2020 à 12:14
« Raoult n’a jamais recommandé de s’affranchir des règles de prudence dans l’administration de l’hydroxychloroquine ! »
Votre phrase est un chef-d’œuvre de désinformation (involontaire, j’ose l’espérer). Le problème n’est pas d’appliquer des règles de prudence dans l’administration du machin. Le problème est que le machin ne doit pas être administré du tout.
Parce qu’il n’est pas efficace.
Parce qu’il est dangereux.
Et parce qu’il est interdit.
Ce que vous écrivez serait-il vrai, que cela n’aurait encore aucune importance. Car Raoult a, par sa propagande constante et son discours anti-scientifique, poussé des millions de gens, médecins compris, à vouloir utiliser le machin. Voire à l’utiliser. Et à l’utiliser, bien sûr, à tort et à travers.
Là est son immense, sa criminelle responsabilité.
C’est toute l’hypocrisie des propagandistes. Ils ne disent pas forcément de faire le truc. Ils poussent les gens à le faire.
Désinformation, encore, l’article que vous nous indiquez, recueilli dans je ne sais quelle poubelle pseudo-médicale du Net. Il est titré : « L’Académie de médecine donne (en partie) raison au professeur Raoult ».
Il y a juste un petit détail : il suffit de lire l’article, puis de lire le communiqué intégral de l’Académie de médecine auquel il renvoie, pour constater que l’Académie de médecine a dit exactement le contraire. Elle a réfuté intégralement le pipeau du « professeur » Raoult.
Le communiqué dit ceci, dès sa première phrase :
« Les Académies nationales de Médecine et de Pharmacie constatent, au vu des données actuelles de la science, que la démonstration de l’efficacité clinique de l’hydroxychloroquine n’est pas faite à ce jour. »
C’est exactement ce que j’ai démontré ici ces jours derniers.
A ce stade, la marionnette Raoult s’effondre déjà dans un nuage de fumée.
La deuxième phrase est celle-ci :
« L’Académie nationale de Médecine considère que la libération par les pouvoirs publics de l’hydroxychloroquine pour les malades hospitalisés en détresse respiratoire ne saurait être une réponse adaptée […]. »
Traduction : le gouvernement a eu tort de reculer face au charlatan Raoult, et de concéder l’usage du machin au stade grave de la maladie ; de toute façon, ça ne sert à rien.
La troisième phrase est celle-ci :
« Les Académies nationales de médecine et de pharmacie considèrent que l’essai européen Discovery dont la méthodologie répond aux critères internationaux de bonne pratique des essais cliniques, permettra de déterminer si l’hydroxychloroquine ou d’autres molécules antivirales ont une efficacité chez les patients Covid-19. »
Traduction : le druide chevelu marseillais est prié de la boucler, de remettre ses guignolades dans sa culotte, et d’attendre que les vrais scientifiques fassent leur travail.
Et la fin du communiqué est à l’avenant :
« Mais, au-delà des débats en faveur ou en défaveur de l’hydroxychloroquine à utiliser dans tel ou tel stade de la maladie, les Académies nationales de médecine et de pharmacie s’inquiètent des nombreux achats d’hydroxychloroquine par des personnes non atteintes […] de l’utilisation de ce produit à des posologies individuelles sans surveillance médicale stricte […] de la difficulté prévisible de se procurer l’hydroxychloroquine pour les patients présentant une maladie auto-immune ou un rhumatisme inflammatoire alors qu’elle est indispensable à la poursuite de leur traitement habituel. »
Encore une fois, les Académies de médecine et de pharmacie disent exactement ce que je me suis employé à expliquer ici ces jours derniers : non seulement le baratin de Raoult est faux, anti-scientifique et attise l’angoisse de la population (on nous ment, on nous refuse la potion magique), mais en plus, il incite carrément les gens (médecins compris) à se livrer à des actes d’auto-médication dangereux, pour leur propre santé et pour celle des autres.
Certes, l’Académie de médecine n’a pas écrit noir sur blanc : Raoult est un gros mytho qui pue des pieds. Mais dans le langage policé de ce genre de haute institution, c’est bien ce que cela signifie.
Je conseille à chacun de lire intégralement les articles sensationnels sur lesquels il peut tomber, avant de les proposer à l’appui de telle ou telle thèse. Il n’est pas rare, désormais, que le contenu de l’article signifie exactement le contraire de ce que prétend son titre. C’est le cas ici.
« Qui échappera à la Justice demain ?! »
À mon avis tout le monde échappera à la justice. Sinon il faudrait traduire en justice les technocrates gribouillards de paperasserie et tous les pays qui ont pris du retard pour informer la population du danger épidémiologique mortel et l’absence de protection appropriée en pareille circonstance planétaire. Les politiques ne sont ni prophètes ni savants et encore moins des gens responsables. Ils ne savent pas anticiper ni prévoir des stocks importants de produits de première nécessité en cas d’épidémie, de catastrophes climatiques, d’explosion de centrales nucléaires, ou d’une grosse météorite nous tombant sur la tête. Bon, j’extrapole peut-être un peu, mais qui sait, tout peut arriver.
@ Robert Marchenoir
Le communiqué de l’académie de médecine du 3 avril:
« L’Académie nationale de Médecine considère que la libération par les pouvoirs publics de l’hydroxychloroquine pour les malades hospitalisés en détresse respiratoire ne saurait être une réponse adaptée pour des patients dont la charge virale est, à ce stade, le plus souvent inexistante et dont la maladie n’est plus une virose stricto sensu mais une défaillance pulmonaire (syndrome de détresse respiratoire aigu) liée à l’inflammation induite par le Sars-CoV-2. »
C’est précisément ce que Raoult dit depuis le début. Il prescrit son traitement aux gens qui sont arrivés au stade où la charge virale a diminué mais pas les atteintes pulmonaires.
« Les Académies nationales de médecine et de pharmacie considèrent que l’essai européen Discovery dont la méthodologie répond aux critères internationaux de bonne pratique des essais cliniques, permettra de déterminer si l’hydroxychloroquine ou d’autres molécules antivirales ont une efficacité chez les patients Covid-19. »
Contradiction majeure puisque l’essai européen Discovery s’appuie sur la prise de l’hydroxy(…) lorsque les patients sont dans un état qui nécessite l’assistance respiratoire…
Encore une fois, l’impression laissée par ce genre de prise de position est confuse…
« Le problème est que le machin ne doit pas être administré du tout.
Parce qu’il n’est pas efficace.
Parce qu’il est dangereux.
Et parce qu’il est interdit. » (Robert Marchenoir à caroff)
C’est curieux, Robert Marchenoir, le juriste que je suis, formé à l’école de la rigueur et de la précision des mots, est quand même interpellé par le mélange des genres que vous faites, peu conforme à votre logique habituelle…
Vous écrivez :
« Le produit H est inefficace, dangereux, interdit. »
– Inefficace :
Vous rappelez, à raison, que « selon l’Académie l’efficacité n’est pas établie à ce jour » .
Ce n’est pas la même chose : l’efficacité n’est pas établie à ce jour selon les critères scientifiques communément admis…
Une étude étant en cours selon des critères stricts il sera alors possible d’en déterminer l’efficacité ou la non efficacité : ne sentez-vous pas la différence entre le domaine du possible et le domaine de l’impuissance ?
– Dangereux :
Pourquoi le teste-t-on alors dans le cadre du programme Discovery ?
Nonobstant la petite peau de banane qui consiste à fustiger la fourniture du produit H en cas de détresse respiratoire alors que ce n’est pas l’hypothèse de départ de celui que vous qualifiez de druide marseillais, peau de banane avancée comme un cheveu sur la soupe par l’Académie (la fourniture d’un laxatif lambda en cas d’occlusion intestinale sévère est aussi déconseillée..).
– Interdit :
Non puisqu’il fait l’objet d’un protocole Discovery et que les paludéens et porteurs de lupus peuvent toujours en disposer…
Ça fait beaucoup d’approximations, cher Marchenoir !
@ caroff | 03 avril 2020 à 10:06
« C’est précisément ce que Raoult dit depuis le début. Il prescrit son traitement aux gens qui sont arrivés au stade où la charge virale a diminué mais pas les atteintes pulmonaires. »
Non. Relisez depuis le début, en essayant de comprendre la totalité du communiqué de l’Académie de médecine. Ne faites pas de couper-coller mental. N’extrayez pas une phrase en oubliant tout le reste. Nous ne sommes pas à la télévision. Il s’agit de science.
Raoult dit : le gouvernement autorise la chloroquine uniquement à un stade avancé, moi je pense qu’il faut l’autoriser à un stade précoce.
Les Académies de médecine et de pharmacie disent : il ne faut l’autoriser ni à un stade avancé, ni à un stade précoce.
Il n’y a pas la moindre ambiguïté à ce sujet.
« Contradiction majeure puisque l’essai européen Discovery s’appuie sur la prise de l’hydroxy(…) lorsque les patients sont dans un état qui nécessite l’assistance respiratoire… »
Je n’en sais rien. Qu’est-ce qui vous permet de dire ça ?
D’ailleurs, ça n’a aucune importance. La différence entre vous et moi, entre moi et le « professeur » Raoult, c’est que moi je fais confiance à la science. Moi je sais faire la différence entre un scientifique, et un charlatan avec un immense CV scientifique (ce n’est pas ça qui manque).
Il y a d’innombrables essais à travers le monde actuellement. Des essais sérieux, menés par des gens sérieux. Des gens qui bossent en respectant les règles de leur discipline, au lieu de se livrer à des campagnes de subversion politicienne et d’auto-promotion carriériste, sous prétexte de science. La différence est assez facile à faire. C’est à la portée de n’importe qui. A condition de s’en donner la peine.
L’essai Discovery ne porte pas uniquement sur la chloroquine. En fait, il porte très minoritairement sur la chloroquine. Il porte surtout sur d’autres médicaments, que j’ai cités.
D’autres essais, à travers le monde, portent sur la chloroquine. Et sur d’innombrables autres traitements. Le ministère américain de la Santé en a dénombré 239. Il y a des essais dans des pays occidentaux, dans des pays asiatiques, dans des pays libéraux, dans des pays communistes…
Personne ne soutient le « professeur Raoult » à travers le monde, sauf une poignée de politiciens dévoyés et d’anonymes naïfs. Le consensus scientifique international est massivement contre lui, ou plutôt il l’ignore massivement. C’est encore une polémique franco-française comme nous en avons la spécialité. Que dis-je, franco-française : massilio-parisienne.
Si Raoult et ses partisans avaient raison, alors cela voudrait dire que le monde entier organise un complot contre les malades du Covid-19 pour les tuer. Pour une raison inconnue, tous les médecins et les savants du monde entier baveraient d’envie à l’idée de ne pas administrer aux malades la miraculeuse chloroquine qui, seule, serait à même de les sauver.
Et Astérix-Raoult serait le seul à s’opposer à ce complot mondial.
Juste au moment où il sort un livre (*).
C’est théoriquement possible, de même qu’il est théoriquement possible que deux météorites distinctes détruisent intégralement les États-Unis et la Chine d’ici une demi-heure.
C’est juste que c’est impossible en pratique.
Et encore une fois : que de gros malins ne s’avisent pas de me chercher des noises, si jamais les vrais essais en cours, conduits selon les règles, conduisaient à l’autorisation de la chloroquine.
Aujourd’hui, la chrloroquine est inefficace. Demain, il se pourrait qu’elle devienne efficace. Je n’en sais rien. La science n’en sait encore rien. La différence entre un scientifique et un charlatan tel que Raoult, c’est que lorsque le premier ne sait pas, il dit qu’il ne sait pas. Il ne dit pas qu’il sait, et que tous les autres sont des imbéciles. Un type qui dit : « Je me fous de ce que pensent les autres » n’est pas un scientifique.
______
(*) Sérieusement ? Ça ne suffit pas à vous mettre la puce à l’oreille ? Les grands responsables médicaux qui luttent contre l’épidémie, actuellement, à travers le monde, sont littéralement épuisés. Ils sont sur les genoux.
Un journaliste du magazine Science pose la question suivante au docteur Anthony Fauci, l’expert du gouvernement américain sur le coronavirus (qui envoie Raoult à la poubelle d’une pichenette méprisante, sans même le nommer) : « Comment allez-vous ? ». Et Fauci répond : « Je suis épuisé. Mais à part ça, ça va. »
Le directeur de la chaîne YouTube asiatique Asia Boss pose la question suivante au professeur Kim Woo-joo, le plus grand expert de Corée du Sud sur le Covid-19 : « Que pouvons-nous souhaiter aux médecins qui luttent actuellement contre l’épidémie ? ». Et Kim Woo-joo répond : « Du repos ».
Et pendant ce temps-là, Didier Raoult a le temps d’écrire un livre sur l’épidémie ? Si cela ne vous suffit pas à identifier à coup sûr l’escroc, en plus de tout le reste…
Un amiral me fait parvenir ce texte qui circule dans son milieu professionnel. Je le verse au dossier, non sans signaler au passage que cet amiral n’est pas du tout anti-macronien, ou du moins ne l’était pas la dernière fois que je l’ai vu. Il espérait même beaucoup d’E. Macron à l’époque des élections présidentielles.
Voici le texte :
Pour vous faire une idée sur un traitement qui vient d’être autorisé ou testé… sur 800 malades en France, après un temps de flottement, c’est un euphémisme. Voici l’avis d’un ancien médecin des Troupes de Marine, qui a passé une bonne partie de sa vie en Afrique et en Amérique du Sud, au contact de la chloroquine, là où les occasions de sauver des vies sont quotidiennes…
Chloroquine, je t’aime moi non plus…
« J’ai une longue histoire d’amour et de haine avec la Chloroquine. Elle débute dans les années 1981, sur les bancs de l’Institut de Médecine Tropicale du Service des Armées, le Pharo à Marseille. Cet institut est pour moi le parangon des écoles de formation à l’exercice de la médecine tropicale. Pendant un an, c’est le dur apprentissage de toutes les maladies exotiques, les soins de santé primaire, l’épidémiologie, la chirurgie d’urgence, la chirurgie de la lèpre, avec à l’issue un concours très sélectif.
Le paludisme est l’un des sujets les plus étudiés, il est vrai, que la maladie est bien connue dans cette école de santé militaire, le découvreur du parasite et prix Nobel étant l’illustre médecin militaire Alphonse Laveran.
Très indiscipliné, un peu blagueur, j’étais dans le collimateur d’un des professeurs de médecine tropicale et bien sûr le jour du grand oral, il m’interroge sur un sujet tortueux et improbable. Je m’en souviens encore, car ma note injuste et vengeresse de 5 sur 20 m’avait profondément humiliée. « Action protéolytique de la Chloroquine au niveau intra-érythrocytaire sur plasmodium falciparum » – excusez du peu. Ma carrière de médecin tropicaliste commençait à peine et la chloroquine m’avait déjà fait mal.
C’est lors d’une mission en tant que médecin du fleuve Maroni en Guyane que je rencontre pour la première fois Dame Chloroquine. Notre rencontre fut catastrophique, non pas sur le plan physique, car finalement d’un aspect classique, un peu pâle peut-être et à la rondeur maigrichonne, mais alors son goût, quelle merde !
C’est une expérience inoubliable d’avoir en bouche, Dame Chloroquine, tant son goût est immonde, certainement le plus horrible que j’ai eu la malchance de rencontrer, son amertume caustique et sa saveur acerbe mériteraient (…) la prison pour attentat à la saveur. J’ai mis plusieurs années à comprendre pourquoi, cette saveur immonde, âcre et nauséeuse faisait fuir le commun des mortels : empêcher son absorption en plus grande quantité, car Dame Chloroquine tue et assassine quand elle est avalée en excès.
C’est aussi une expérience inoubliable d’avoir à soigner, traiter et soulager fièvre et sueur, frissonnement et frémissement, tremblement et tressaillement avec quelques comprimés de Dame Chloroquine que l’on nommera maintenant de son vrai nom Nivaquine, un nom plus féminin et donc plus doux. Médicament miracle, il l’a été alors, et à Apatou, à Gran Santi, à Maripasoula, à Saul, les tribus d’indiens Wayanas ou Emerillons, les « Noirs Marrons » du Surinam n’avaient d’yeux, non pas pour le Doliprane, non pas pour le Lexomil, mais simplement, que pour le cachet magique du « sorcier blanc » que j’étais alors.
Une transpiration frissonnante et frémissante et, vite, un traitement de 5 comprimés 5 cinq jours de Nivaquine et fini les maux insupportables dans les suites immédiates. Quelques mois de pirogues sur les eaux tumultueuses du fleuve tempétueux à distribuer ces presque bonbons blancs ont marqué mon début d’un amour sans fin pour ce que qu’ils avaient : un pouvoir miraculeux sur les hommes tremblant en chaude inconfort pour certain ou malédiction tremblante du Dieu Nature pour les autres.
L’histoire continue sur un autre continent. La belle et imprévisible Afrique, où pendant plusieurs années le « sorcier blanc » va sévir en Côte d’Ivoire et constater toujours le pouvoir magique de Mme Nivaquine. Hélas, une diminution de ses capacités à détruire le méchant parasite, transmis par un méchant moustique femelle buvant le sang des hommes afin de nourrir ses œufs, apparaît. Dame nature qui n’a jamais aimé la contradiction et jalousant certainement un succès qu’elle jugeait imméritée va tout faire pour casser le pouvoir prodigieux et prestigieux de Mme Nivaquine. C’est ainsi que nous assistons au mariage de Dame Chloroquine et de Sieur Proguanil, s’appelant maintenant et communément Savarine. A deux, il est plus facile de lutter contre ce méchant parasite qui tue toujours et anéanti encore.
Néanmoins, Mme Nivaquine exerce toujours une immense emprise sur les peuples ivoiriens, Baoulé ou Bété, Sénoufo ou Malinké, Dan ou Dida, et beaucoup d’autres peuples. Elle sert d’ailleurs souvent d’échange coutumier ou de monnaie, tant au marché de Bouaké ou de Korhogo que sur les contrôles policier ou douanier « Bakchich ou plutôt don charitable pour ne pas dire corruption ».
Mais Dame Chloroquine, je t’aime moi non plus, car tu tues aussi, tu butes, tu fusilles, car poison tu es et poison tu resteras. Combien sommes-nous médecins tropicaux ou sous les tropiques à avoir constaté intoxications mortelles volontaires ou accidentelles à la tant aimée Nivaquine. J’ai toujours en mémoire cette enseignante, jolie dame à la quarantaine enjouée, sereine et épanouie, qui par un geste d’appel à une souffrance de cœur, a avalé une dizaine de comprimés, comme elle aurait pris une dizaine de Lexomil. Sa fin fatale sous mes yeux attristés en regard des siens implorant son sauvetage, puis mes mains massant son cœur arrêté par la faute de Dame Chloroquine m’ont terriblement touché. Dame Chloroquine je t’ai haï alors.
Les années passent et les missions en Afrique perdurent et du Tchad au Gabon, du Congo au Mali de la Centrafrique au Sénégal, du Burkina au Cameroun, le pouvoir de Dame Chloroquine est toujours intact pour leurs peuples pauvres et disetteux et combien de fois le « sorcier blanc » d’une main généreuse et un peu voleuse de l’Etat français distribuait de sa propre dotation le cachet miracle, comme les publicitaires du Tour de France distribuent les gadgets pour les enfants et les grands enfants.
Médecine généreuse sans aucune efficacité sur les formes graves de paludisme tant la résistance à la Chloroquine en Afrique est grande, je l’ai pratiqué année après année et je continue à penser que la Chloroquine par son prix dérisoire a aidé des millions d’êtres humains à se protéger d’une maladie aussi meurtrière et assassine que notre COVID -19 (220 millions de malades et 400 000 morts par an), mais cela est une autre histoire.
Maintenant en ces jours difficiles, un nouveau combat débute contre une force terriblement folle, insidieuse et cauteleuse. Contrairement au paludisme qui est une maladie transmise par un ennemi visible, le moustique se prénommant Anophèle, injectant un parasite le plasmodium, l’infection à COVID-19 est particulièrement perfide et insidieuse. Son virus est transporté et diffusé par quelques milliers de minuscules gouttelettes de salive que l’on nomme Flügge, nom aussi barbare que le virus qu’elles transportent. Celles-ci se déposent partout et dès qu’elles pénètrent à travers les voies aériennes nez, bouche et œil (par le canal au doux nom de lacrymonasal), les poumons vont se défendre corps et âme contre cet hôte indésirable, car terriblement agressif sur ses alvéoles.
Et alors, et alors ? Hé, Hé la chloroquine est arrivée !
Non elle est plutôt revenue.
Que de débats, de positions, de bla-bla sur Dame Chloroquine.
Et voilà que revient un nom, le Professeur Didier Raoult. Je le connais un peu depuis longtemps (1981) et de loin car croisé lors de nos études en médecine tropicale à Marseille. Puis quelques cas de rickettsioses dans les suites de ma carrière m’ont mis en rapport avec lui. Par la suite, j’ai toujours suivi intellectuellement sa carrière, formidable au demeurant, son curriculum par ses publications est probablement le plus imposant en quantité de la vie médicale. Je l’ai suivi ces dernières années par ses articles sur le journal Le Point et ses prises de position à l’encontre de beaucoup d’idées reçues comme l’utilisation à contre-courant des antibiotiques à titre systématique, son doute affirmé devant le réchauffement climatique et ses conséquences, voilà ses deux plus connus contrepieds à la « Neymar ». J’ai été aussi très heureux que ma fille fasse son internat dans son service à la Timone et ait comme meilleures amies ses proches collaboratrices.
Un seul mot sur lui, « Grand sorcier blanc »: « atypique » point à la ligne.
Et alors, et alors : que faut-il en penser de Dame Chloroquine?
Il ne faudra pas s’étonner que des dizaines d’années de médecine de guerre et de médecine tropicale m’ont convaincu que le maître mot dans ce type d’hécatombe mortelle et funeste est le pragmatisme. OUI à l’utilisation de la chloroquine sous COUVERTURE SPECIALISEE.
OUI, Il faut donner la CHLOROQUINE au bon moment, jamais tout de suite. Car sa fonction anti-inflammatoire est préjudiciable en début d’infection (action sur les cytokinine et l’interféron). Laissons donc nos propres défenses immunitaires gagner le combat. Mais à partir du moment où elles sont dépassées, là où l’inflammation explose et dépasse sa simple fonction de défense, il faut agir. C’est au moment où les premiers signes d’atteinte pulmonaire au scanner apparaissent, que l’on peut (doit ?) donner cette ancienne potion magique. Ceci découle du plus simple pragmatisme en période de guerre et d’extrême urgence sociétale.
A titre personnel, comme beaucoup de médecins, je suis paré à me traiter dès les premiers signes objectifs d’atteinte pneumonique, mais pas avant. JAMAIS à TITRE PREVENTIF au moindre rhume, toux ou fièvre.
Voilà la position d’un médecin de terrain, d’un petit gradé dans la hiérarchie de la médecine exerçant loin des salons feutrés où la médecine se chuchote et a besoin de multiples et complexes ordinateurs, longues études étendues et courbes diverses. J’ai appris de Mopti à Bobo-Dioulasso, de Grand Bassam à Bouaké, de Korhogo à Brazzaville, de Bangui à Ndjamena, de Moundou à Bardai, de Tchibanga à Maripasoula, de Camopi à Grand Santi, et de mon petit cabinet de Carcassonne, que Dame Chloroquine à dose adaptée n’est pas dangereuse et pourquoi pas, comme mon illustre Maître et Confrère Didier Raoult, l’utiliser à bon escient, au bon moment, à la bonne dose et sous la surveillance de spécialistes.
Dame Chloroquine, je t’aime aujourd’hui et je t’aimerai peut-être à l’infini, l’avenir proche, nous le dira….
Fermez le ban
Le Doc en mode combat
PS: Pour mes amis consœurs, confrères mieux vaut utiliser la forme d’hydroxychloroquine (Plaquénil) que la chloroquine brute (Nivaquine), car plus active sur l’inflammation. La chloroquine et l’hydroxychloroquine bloquent les réponses lymphocytaires T à la stimulation induite par les mitogènes et inhibent la production de certaines cytokines, d’interféron α et de facteur de nécrose tumorale (TNFα). Est-ce pour cela qu’elles pourraient être efficaces sur ce tsunami sanitaire ? J’aurais aimé poser cette question à celui qui m’a humilié d’un 5 sur 20, il y a de nombreuses années… »
@ Robert Marchenoir
Ignare en sciences biologiques et en médecine, je m’interroge.
Et voici que je tombe sur cet article signé par Jean-Dominique Michel, MSc anthropologie médicale, expert en santé publique, Genève, qui commence ainsi:
« Le principal reproche fait à l’IHU Méditerrannée-Infection, qui a mis au point le traitement combiné hydroxychloroquine + azithromycine, est de ne pas respecter les méthodologies de recherche de ce que l’on appelle Evidence-Based Medicine (EBM). Voyons cela…
Comme toute méthode (terme dérivé d’un mot grec signifiant « chemin »), l’EBM a ses qualités, ses limites et ses domaines d’indication. Si elle est devenue l’idéologie dominante en matière de recherche médicale, elle souffre cependant d’un certain nombre de tares.
D’abord – et c’est quelque peu amusant – il convient de rappeler qu’elle provient avant tout de l’univers des maladies non-transmissibles. Le Pr Raoult l’a rappelé, la méthodologie en infectiologie clinique est simple comme le jour : si vous avez une substance qui s’avère, in vitro et in vivo, faire disparaître l’agent pathogène, vous êtes banco !
L’EBM a été développé pour les pathologies complexes, chroniques, non-infectieuses, pour lesquelles les choses sont beaucoup plus compliquées. Vous ne pouvez pas donner un antibiotique contre un diabète ou une maladie neurodégénérative en vous félicitant que ça cure la cause de la maladie ! Les méthodologies de recherche de l’EBM visent donc à objectiver certains traitements ou interventions thérapeutiques à large échelle, dans des situations donc où l’évidence simple est inaccessible. »
La suite vous pourrez la lire ici:
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/04/03/hydroxychloroquine-le-bal-des-ignares-305545.html#more
J’ai trouvé cet article remarquable de clarté.
Il apporte un éclairage particulier sur la querelle Didier Raoult versus les institutionnels.
Entre le physique de Raoult et celui de Jérôme Salomon, l’homme qui aurait dû prévoir la guerre des virus de par ses fonctions, le contraste serait amusant s’il n’était mortifère.
Parce que à ce jour cet institutionnel, »bon » docteur, oups pardon professeur*, joue surtout les aboyeurs de mauvaises nouvelles, morts, vivants mal en point, etc.
(*) Avez-vous remarqué la façon dont Édouard Philippe lui a passé la brosse à reluire lors d’une conférence commune, en le traitant de professeur 36 fois, bien que je n’ai pas compté précisément.
Je reconnais que c’est flatteur, en Allemagne ils font plus fort ils énoncent tous les titres, du plus élevé au moins élevé.
Par exemple Herr Professor Doktor, il nous a évité ce ridicule.
@ sbriglia | 03 avril 2020 à 11:51
« Ça fait beaucoup d’approximations, cher Marchenoir ! »
Non, il n’y a aucune approximation de ma part. Je m’adresse à des gens intelligents et de bonne foi, je présume donc qu’ils me comprendront à demi-mot. Je suis déjà kilométrique ; je n’ai pas l’intention de transformer mes commentaires en traités de droit, pour satisfaire je ne sais quelle passion du pinaillage.
Mais comme vous pinaillez, je vais être obliger d’expliciter.
« Inefficace : vous rappelez, à raison, que ‘selon l’Académie l’efficacité n’est pas établie à ce jour’ . Ce n’est pas la même chose : l’efficacité n’est pas établie à ce jour selon les critères scientifiques communément admis… »
Si. C’est exactement la même chose. Il y a une grandeur qui s’appelle le temps. Ce qui est faux aujourd’hui peut devenir vrai demain. C’est exactement ce que j’ai dit : en cette matière, tant qu’on n’a pas prouvé que c’est vrai, c’est faux.
Et évidemment que cette vérité doit s’établir selon les critères scientifiques communément admis. C’est le fond du débat. Raoult estime qu’il est un génie et que tous les autres sont des imbéciles, en sorte qu’il lui suffit de « sentir » le truc.
Ma position (en accord avec la quasi-totalité de la communauté scientifique mondiale) est que les règles communément admises des essais cliniques doivent être respectées. Quitte à être simplifiées, si c’est possible et nécessaire. Avec l’accord des autorités sanitaires.
Mais en aucun cas, un scientifique ne peut sortir du bois en disant : j’ai raison parce que je le dis, en violant toutes les règles de sa discipline, et en déversant son mépris sur ses confrères qui le lui font remarquer.
« Ne sentez-vous pas la différence entre le domaine du possible et le domaine de l’impuissance ? »
Je ne comprends rien à cette question. Qui a parlé d’impuissance ? Certainement pas moi.
« Dangereux : pourquoi le teste-t-on alors dans le cadre du programme Discovery ? »
Précisément parce qu’il est dangereux. Un médicament nouveau, non autorisé pour telle indication, est par définition présumé dangereux. 100 % des molécules mises en essai clinique sont dangereuses. Le but de l’opération, c’est de déterminer a) si elles sont efficaces, b) si elles sont (suffisamment) inoffensives.
C’est bien pour ça qu’il y a des essais cliniques, et qu’ils obéissent à des protocoles stricts. Ceux dont Raoult prétend s’affranchir.
« Nonobstant la petite peau de banane qui consiste à fustiger la fourniture du produit H en cas de détresse respiratoire alors que ce n’est pas l’hypothèse de départ de celui que vous qualifiez de druide marseillais, peau de banane avancée comme un cheveu sur la soupe par l’Académie. »
Didier Raoult, contrairement à ce qu’il croit (et que vous semblez gober), n’est pas le centre du monde. En haut du communiqué, il n’y a pas marqué « Avis de l’Académie de médecine sur les sottises à Raoult ». Il y a marqué : « Communiqué des Académies nationales de Médecine et de Pharmacie sur les traitements à base d’hydroxychloroquine dans le cadre de la pandémie de COVID-19 ».
Le gouvernement a autorisé le chloro-truc dans certaines conditions extrêmes. Suites aux pressions de Raoult. Il appartient donc à l’Académie de dire, aussi, ce qu’elle pense de ce traitement qui est désormais autorisé. Le droit et la science sont deux choses différentes.
Je ne vois pas en quoi il s’agirait d’une peau de banane envers Raoult. L’emploi même de cette expression signe votre approche sectaire du sujet. Il faudrait être « pour » ou « contre », ce serait un match de foot et il faudrait choisir son camp.
Ne pouvez-vous donc concevoir que des personnes recherchent simplement la vérité ? A plus forte raison, lorsque ce sont des scientifiques et que la vie de millions d’hommes est en jeu ?
« Interdit : non, puisqu’il fait l’objet d’un protocole Discovery et que les paludéens et porteurs de lupus peuvent toujours en disposer… »
Quand je dis interdit, il est manifeste, au vu du contexte, que cela signifie : l’usage que voudrait en faire Raoult est interdit, l’usage que des médecins de ville en font à son incitation est interdit, et peut-être même (je n’en sais rien, je ne vais pas me fatiguer à vérifier) : l’usage qu’en fait Raoult dans son bunker fonctionnarisé, à l’abri de sa position de mandarin, est interdit.
@ Robert Marchenoir
« Si. C’est exactement la même chose. Il y a une grandeur qui s’appelle le temps. Ce qui est faux aujourd’hui peut devenir vrai demain. C’est exactement ce que j’ai dit : en cette matière, tant qu’on n’a pas prouvé que c’est vrai, c’est faux. »
Exact. Merci de rappeler des évidences. Ensuite, je peux m’emballer dans un pinaillage d’épistémologue sur le vrai et le faux, mais je réserve ce genre de pilpoul pour Aliocha et Girard…
Mais, pour faire simple, je suis toujours surpris quand j’entends des gens pester contre la méthode scientifique et les expérimentations pour, dans la foulée, affirmer qu’il faut généraliser un traitement X ou Y à l’intégralité de la population…
En gros, plutôt que de faire des expériences sur des populations restreintes avec des groupes contrôle, certains réclament, au nom d’idéologies telles que « le droit à la vie » (et dans certains cas même « le devoir de souffrance inutile » – bon, pas exactement en ces termes, mais c’est l’idée) qu’on généralise l’expérience à une population entière.
Sans groupes contrôle. Pour être bien certain que l’expérience qui consiste à transformer tout un chacun en cobaye soit bien naturellement inexploitable…
Même les nazis faisaient l’effort de rendre leurs expériences médicales exploitables… ce qui en dit très long sur la stupidité humaine, quand on s’expose aussi facilement à l’accusation d’être pire qu’un nazi sur le plan médical…
Si de tels phares de la pensée veulent des cours pour que je leur apprenne à se tirer des balles dans le pied ou d’autres organes bien plus sensibles à la douleur, mes tarifs d’expert en la matière sont très modestes…
@ Lucile | 03 avril 2020 à 16:46
« Un amiral me fait parvenir ce texte qui circule dans son milieu professionnel. »
Non mais je rêve… pas vous… Vous avez bien conscience que c’est exactement de cette manière que commencent des milliers de « fake news » qui se transmettent par Internet ?
Votre texte est une fabrication intégrale, c’est une évidence. Surtout transmis par un « amiral » !
Et dans l’hypothèse où cet « amiral » existerait vraiment, où vous le connaîtriez véritablement, personnellement (je me pince encore pour y croire), vous lui direz de ma part qu’il devrait avoir honte de se prêter à une manipulation pareille en temps de pandémie.
Curieusement, nous n’avons ni le nom de l’amiral, ni celui de « l’ancien médecin des troupes de marine » dont il est censé nous transmettre le texte, et qui « connaît un peu depuis longtemps » Didier Raoult. Pourquoi ? Ils ont honte ?
Et le soi-disant médecin ne peut pas se servir lui-même d’Internet ? Il a besoin d’un amiral pour faire ses commissions ? Il n’a pas un blog, une page Facebook, où il pourrait partager sa prodigieuse sagesse avec le monde entier ?
Quant à l’interminable bafouille, qui bien sûr conclut en faveur de la chloroquine, elle n’a évidemment pas été écrite par un médecin : « Les poumons vont se défendre corps et âme contre cet hôte indésirable… » Les poumons ont une âme ? « [La chloroquine,] cette ancienne potion magique. » Crédible ! Quand je parlais d’Obélix…
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@ Tipaza | 03 avril 2020 à 16:48
« Entre le physique de Raoult et celui de Jérôme Salomon… »
Je crois que vous essayez vraiment de donner des verges pour vous faire battre. Vous voudriez confirmer ce que je dénonce ici, que vous ne feriez pas mieux. La tronche de Raoult vous revient plus que celle de Salomon, donc la science du premier vaut mieux que celle du second.
« Avez-vous remarqué la façon dont Édouard Philippe lui a passé la brosse à reluire lors d’une conférence commune… »
Non, je n’ai pas la télévision.
Quant au texte de votre Jean-Dominique Michel : épouvantable bouillie mentale, validité zéro. Il commence par dénoncer tel ou tel scandale sanitaire présumé, n’ayant rien à voir avec le Covid-19, et par assimilation, ce serait censé discréditer la « science officielle », celle contre laquelle Raoult serait en guerre. Un peu de « Monsanto papers », un peu « d’industrie du tabac », et hop ! on comprend tout de suite que ceux qui ne baisent pas les pieds à Raoult sont d’infâmes crapules.
Puis il appelle à la rescousse « l’ontologie, la gnoséologie et l’épistémologie ». Et enfin, il oppose la médecine à la science… comme Raoult, au passage.
Il enfile une série de citations, sorties de leur contexte, de rédacteurs en chef de revues médicales, qui sont censées condamner les études scientifiques et les essais cliniques dans leur ensemble.
Donc, si je comprends bien… les études scientifiques et les essais cliniques de Didier Raoult ne valent rien, eux non plus ?
Ah mais non, Raoult, c’est un gentil, par définition et par hypothèse. La preuve : il faut « sortir de l’ornière scientiste » pour « passer à une médecine basée sur les valeurs ».
Et Raoult, il a les bonnes valeurs, lui. Il n’a donc pas besoin de faire ses preuves de façon scientifique.
Escroquerie intellectuelle, sectarisme, complotisme et obscurantisme.
Vous aviez dit que vous arrêtiez, F68.10, restez donc ferme en votre foi, surtout quand je suis d’accord avec vous, sinon je serai encore obligé de démontrer que vous avez tout faux sur la définition du vrai.
Je prends des risques considérables, l’association du pilpoul au pipologue, de F68.10 avec Marchenoir, alliés contre la buse-âne-pervers-faux chrétien, alors qu’en l’occurrence elle leur donne raison, va faire des étincelles ! Mais qu’à cela ne tienne, ce sera l’occasion de démontrer que cette pandémie n’est que l’analogie poétique et apocalyptique de la crise mimétique.
@ Robert Marchenoir | 04 avril 2020 à 00:09
Je maintiens que vos trois adjectifs: « inefficace, dangereux, interdit » sont inadaptés en l’espèce.
– Inefficace (inopérant) aurait dû être remplacé par: « n’a pas fait encore la preuve de son efficacité sur le Covid-19 ».
– Dangereux (nuisible) aurait dû être remplacé par: « dangereux en cas de dépassement de la posologie ».
– Interdit (défendu) aurait dû être remplacé par: « utilisable sous prescription médicale et surveillance hospitalière ».
Je pense que les mots ont leur importance: vous nous le serinez suffisamment ici pour que vous vous astreigniez, vous aussi, au choix du bon vocabulaire.
Et c’est un de vos plus fidèles lecteurs qui vous le dit !
(Pour votre info: je ne suis pas adepte du gourou marseillais et je n’y connais rien en ce domaine ; j’ai refusé, sans hésitation, de signer une grotesque pétition pour l’usage de l’H… Je m’exprime ici, en simple qualité de juriste soucieux du bon vocabulaire.)
@ Robert Marchenoir
La méthodologie exigée par la nomenklatura scientifique est de faire semblant de soigner des malades pour comparer avec ceux avec lesquels on ne fait pas semblant.
Autrement dit: soyez content de mourir, c’est pour la science. Que reprocher au Dr Mengele ?
En attendant, Didier Raoult ne fait pas de la science, mais de l’empirisme.
@ Robert Marchenoir
« L’amiral » existe. Je le connais très bien. Sa femme et lui sont nos amis depuis environ quarante ans. Il sait piloter un avion de chasse. Il a un bon bagage scientifique. Il y a des médecins dans sa famille, et des ingénieurs sortis des meilleures écoles. Et même des cas de covid-19. Cela pour expliquer qu’on se tromperait lourdement en le traitant de demeuré prêt à gober n’importe quoi. Je lui ai demandé la permission avant de reproduire ce texte. Libre à vous de croire et de laisser penser que je lance des fake news. J’aimerais savoir quelle partie du texte précisément vous considérez comme une ou des fake news.
Ce texte très vivant est d’une écriture d’une autre génération ; il fait bien comprendre à quoi la nivaquine a servi jusqu’ici et pourquoi elle est considérée comme un grand médicament. L’auteur a une approche de la maladie dictée par les conditions dans lesquelles il a exercé la médecine, c’est ce qui m’a intéressée.
Par ailleurs il témoigne de son admiration pour le professeur Raoult, il en a le droit.
Enfin il ne dit pas autre chose que vous quand il dit pour conclure qu’on attend la suite pour savoir si ce traitement est vraiment intéressant pour les malades du coronavirus ; il ne se cache pas d’espérer que la nivaquine bien utilisée permettra de traiter le virus, dans l’attente d’un traitement optimum et surtout d’un vaccin. Attitude qui me paraît normale de la part d’un médecin.
Il faut des médecins pour tenter de sauver des patients avec les moyens du bord dans des cas désespérés, et des chercheurs pour valider ensuite les traitements sélectionnés par la méthode empirique, faute de mieux à cause de l’urgence.
L’antagonisme entre les deux camps est devenu un obstacle à la réflexion ; il fait prévaloir la passion sur la raison, autant chez les détracteurs de la méthode marseillaise, que chez ceux que vous appelez les groupies. Personnellement, pour l’instant je crois comprendre que ce traitement a globalement un intérêt, mais d’après ce que je sais il ne sauve pas tous les malades, loin de là. Et ça ne me dérange pas qu’il y ait des avis divergents, au contraire ça me paraît normal ; chaque nouvelle avancée dans un sens ou dans l’autre améliore notre compréhension ; nous en avons besoin car nous sommes directement concernés. Je remarque aussi qu’il y a des arguments de bonne foi et de mauvaise foi des deux côtés. Par exemple, quand on cite le cas des deux insensés qui ont consommé le produit de nettoyage de leur aquarium et qui en sont morts pour discréditer le traitement, ce n’est pas sérieux.
Vous exprimez tant de déception, d’indignation ou de raillerie quand on n’est pas d’accord avec vous que j’hésite à vous contredire. Mais puisque j’y suis, sur un autre fil, vous écrivez à propos des Sud-Coréens, « à eux, on leur dit d’aller travailler », bien d’accord. Mais « en même temps », il convient d’ajouter qu’on leur fait porter des masques, on les teste, et on isole les malades, chez eux. Les conditions ne sait pas vraiment les mêmes. Et pourtant chez nous, il y en a pas mal qui travaillent.
@ Robert Marchenoir 00h09
« Mais en aucun cas, un scientifique ne peut sortir du bois en disant : j’ai raison parce que je le dis, en violant toutes les règles de sa discipline, et en déversant son mépris sur ses confrères qui le lui font remarquer. »
La médecine est-elle une science ? N’est-elle plutôt pas l’art du diagnostic et la mise en oeuvre quasi concomitante de techniques thérapeutiques soit éprouvées, soit fragiles parce que basées sur une part d’intuition ?
Un de mes oncles, médecin de la marine, m’a raconté avoir soigné et guéri (parfois) des patients en utilisant des médecines peu conventionnelles mais correspondant à l’état de guerre (Seconde Guerre mondiale puis Indochine) décrit par notre président bien-aimé.
C’est peu ou prou ce que fait Raoult, sauf que mon oncle n’avait jamais pondu des communications dans des revues à comité de lecture et que notre « Obélix » dispose de tout l’arsenal médical moderne dans son Institut.
Pour tout vous dire, je ne comprends pas votre ire contre lui.
Il représente pourtant tout ce que vous (et moi) défendons: de l’initiative privée et cent fois moins de bureaucratie qui, dans le secteur médical, ne manque pas: la DGS, l’INVS, l’INSERM, l’ANSES, la liste n’est pas close.
@ Aliocha
« Vous aviez dit que vous arrêtiez, F68.10, restez donc ferme en votre foi, surtout quand je suis d’accord avec vous, sinon je serai encore obligé de démontrer que vous avez tout faux sur la définition du vrai. »
Alors, non. Je n’arrêterai pas de dénoncer vos balivernes. Ce que je suggérais, c’est seulement que nous arrêtions de polluer le fil de discussion précédent. Et à vrai dire, je suis quand même un peu offensé par votre propos suivant:
« Vous êtes le bienvenu, F68.10, bonne lecture éblouissante. » — Aliocha
Ce travers apologétique répété qui vise à vous donner à peu de frais un ascendant moral tout en qualifiant d' »éblouissante » la lecture d’un passage de la Bible, rien que cela justifierait que je reprenne le fil de discussion là où nous l’avions laissé, tellement ce comportement de mormon relève d’une cuistrerie rhétorique qui vous permet d’éviter de traiter les points un à un tant que votre interlocuteur n’accepte pas Jésus dans son cœur… Faut arrêter un peu…
« Je prends des risques considérables, l’association du pilpoul au pipologue, de F68.10 avec Marchenoir, alliés contre la buse-âne-pervers-faux chrétien, alors qu’en l’occurrence elle leur donne raison, va faire des étincelles ! »
Si votre position était solide, vous n’auriez pas à redouter de « prendre des risques considérables ». Et quelle que soit votre opinion sur celui que Robert Marchenoir appelle « le druide », Didier Raoult, il demeure que vous avez un problème avec la notion du vrai ; et que s’il faut continuer à échanger pour rendre cela limpide à votre conscience, et bien, cela ne me pose aucun problème. Je ne parle pas ici pour nos hôtes…
« Mais qu’à cela ne tienne, ce sera l’occasion de démontrer que cette pandémie n’est que l’analogie poétique et apocalyptique de la crise mimétique. »
Même la pandémie, vous la recyclez à votre sauce girardienne ? Franchement, il fallait oser. Je vous savais fondu, mais je n’imaginais pas que ce le soit à ce point…
Pour détendre l’atmosphère :
https://youtu.be/qD2JaMRq7W4
@ sbriglia | 04 avril 2020 à 16:59
Excellent Maître sbriglia. En bonne tata flingueuse (virtuelle mais non réelle) je fais suivre à toute la 7ème compagnie afin de leur faire passer un bon moment…
Et ensuite place à la musique Tagada panpan de la bande à Bardet.
@ sbriglia | 04 avril 2020 à 16:59
Excellent ! 🙂
Et pourtant tout est déjà démontré, recommencer les discussions dans des plans différents n’empêchera jamais la vérité de pouvoir être décrite selon le plan donné, l’épidémie en l’occurrence étant un signe apocalyptique selon les textes, mais pour le savoir, il faut les avoir lus.
Bonne lecture approfondie.
@ Aliocha
« Et pourtant tout est déjà démontré »
Et où cela, je vous prie ? Je n’appelle pas ce que j’ai lu une démonstration, et en tout cas, ce n’est sûrement pas une démonstration de la moralité de votre comportement.
« Recommencer les discussions dans des plans différents n’empêchera jamais la vérité de pouvoir être décrite selon le plan donné »
Je ne comprends pas le sabir que vous me servez ici. Seriez-vous en train de dire que tout ce que nous avons échangé jusqu’ici s’appliquerait magiquement à la pandémie, parce que c’est « La Vérité » ? Si oui, ne pensez-vous pas qu’on pourrait regarder la pandémie de près et examiner si oui ou non les faits sur le terrain contredisent votre propos ?
« L’épidémie en l’occurrence étant un signe apocalyptique selon les textes, mais pour le savoir, il faut les avoir lus. Bonne lecture approfondie. »
Vous avez le droit de me citer les textes qui prédisent la pandémie. Parce que pour l’instant, vous n’argumentez qu’en agitant les bras.
@ F68.10 | 04 avril 2020 à 01:41
« Je suis toujours surpris quand j’entends des gens pester contre la méthode scientifique et les expérimentations pour, dans la foulée, affirmer qu’il faut généraliser un traitement X ou Y à l’intégralité de la population […]. Sans groupes contrôle. Pour être bien certain que l’expérience qui consiste à transformer tout un chacun en cobaye soit bien naturellement inexploitable… »
Et pourtant, chez certains, ça marche. Regardez l’article de l’aigrefin suisse indiqué par Tipaza, c’est un cas typique de ce genre d’escroquerie.
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@ sbriglia@Robert Marchenoir | 04 avril 2020 à 11:18
Cher et fidèle lecteur,
Moi aussi, j’adore le pinaillage. Si vous me prenez par les sentiments, on va être deux. Alors allons-y.
« – Inefficace (inopérant) aurait dû être remplacé par: ‘n’a pas fait encore la preuve de son efficacité sur le Covid-19’. »
C’est effectivement ce que j’ai voulu dire. Si je voulais vous out-pinailler complètement, je vous ferais remarquer que « encore » est de trop : il biaise le propos, car il suggère que la chloroquine sera, inévitablement, un jour ou l’autre, reconnue efficace contre le Covid-19.
‘- Dangereux (nuisible) aurait dû être remplacé par: ‘dangereux en cas de dépassement de la posologie’. »
Alors là, vous vous vautrez complètement. Il s’agit d’abord et avant tout d’indication (la maladie pour laquelle le médicament est utilisé), et très secondairement de posologie (les essais cliniques sont aussi destinés à évaluer cette dernière).
« – Interdit (défendu) aurait dû être remplacé par: ‘utilisable sous prescription médicale et surveillance hospitalière’. »
Non, car cela n’aurait pas exprimé ce que j’ai voulu dire, à savoir que Didier Raoult réclame le droit de violer les règles, et encourage les autres à le faire.
Secondairement, c’est faux. Il faut remplacer « et » par « ou ».
Sur les trois points, le « il aurait dû être remplacé » est faux, bien sûr. Quand j’écris quelque chose, il y a une raison.
Si je dis « inefficace » au lieu de « bla-bla… bla-bla », ou « interdit » au lieu « badaboum, badaboum, badaboum », c’est en vertu de quelque chose qui s’appelle le style.
Il est parfois nécessaire d’être court et percutant, voire de forcer le trait, pour être mieux compris.
Quand l’exercice est réussi, cela peut aussi provoquer une jubilation intérieure chez le lecteur : j’ai bien compris que cela ne voulait pas dire « interdit » à strictement parler ; nous nous comprenons par-dessus la barrière des mots. Cela fait partie du plaisir de la lecture.
Mais on ne peut pas réussir à tous les coups, et on ne peut pas réussir avec tout le monde.
(Et sinon, Les Tontons flingueurs, très bien, mais la voix ne colle pas… mais alors, pas du tout…)
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@ Lucile | 04 avril 2020 à 13:19
» ‘L’amiral’ existe. Je le connais très bien. »
D’accord.
« J’aimerais savoir quelle partie du texte précisément vous considérez comme une ou des fake news. »
La totalité. Ce texte porte toutes les marques de la forgerie.
Comment votre ami l’amiral en a-t-il pris connaissance ? Comment l’a-t-il porté à votre connaissance ? Connaît-il personnellement l’auteur ?
« Il sait piloter un avion de chasse. Il a un bon bagage scientifique. Il y a des médecins dans sa famille, et des ingénieurs sortis des meilleures écoles. Et même des cas de Covid-19. Cela pour expliquer qu’on se tromperait lourdement en le traitant de demeuré prêt à gober n’importe quoi. »
Cela ne veut rien dire. Les scientifiques, les techniciens et même les médecins ne sont pas du tout immunisés contre la crédulité et le charlatanisme, bien au contraire.
De nombreuses « fake news » ont été diffusées par des médecins. D’ailleurs, il suffit de considérer le nombre de praticiens de l’homéopathie en France…
L’une des plus célèbres « fake news » de France (et l’une des plus durables), celle selon laquelle « la loi Pompidou-Rothschild de 1973 a interdit à l’État d’emprunter gratuitement à la Banque de France, alors qu’avant on pouvait, et c’est pour ça qu’on a une dette publique de 100 % du PIB », a été inventée en 2007 par André-Jacques Holbecq, un pilote d’Air France à la retraite. Qui écrivait, par ailleurs, des livres sur les extra-terrestres.
Elle a connu, depuis, le succès que l’on sait. Pourquoi ? Parce que les gens ont envie d’y croire. De même qu’ils ont envie de croire à l’idée du médicament-miracle contre un virus pour lequel on ne connaît pas de remède, promu par un gentil docteur qui se bat contre le méchant gouvernement, lequel, inexplicablement, leur en refuse le bénéfice.
« Sur un autre fil, vous écrivez à propos des Sud-Coréens, ‘à eux, on leur dit d’aller travailler’, bien d’accord. Mais ‘en même temps’, il convient d’ajouter qu’on leur fait porter des masques, on les teste, et on isole les malades, chez eux. Les conditions ne sait pas vraiment les mêmes. Et pourtant chez nous, il y en a pas mal qui travaillent. »
C’est ce que j’ai écrit, à l’exception d’un point : chez nous, c’est la fuite généralisée devant le travail. Ce n’est pas nouveau, mais là, ça a pris des proportions délirantes.
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@ caroff | 04 avril 2020 à 13:22
« La médecine est-elle une science ? »
Oui. Évidemment. Ce n’est pas une science exacte, car elle comporte une part d’incertitude ; et elle finit toujours par perdre. Mais ce courant qui prétend opposer science et médecine est proprement obscurantiste.
« Un de mes oncles, médecin de la marine, m’a raconté avoir soigné et guéri (parfois) des patients en utilisant des médecines peu conventionnelles mais correspondant à l’état de guerre (Seconde Guerre mondiale puis Indochine) décrit par notre président bien-aimé. »
Oui. Dans des cas minoritaires, désespérés et des situations exceptionnelles.
Et d’ailleurs, il n’en sait rien. Il affirme avoir observé la guérison, mais il ne peut pas savoir avec certitude si ses méthodes peu conventionnelles l’ont provoquée.
« C’est peu ou prou ce que fait Raoult. »
Absolument pas. Raoult ne soigne pas un patient dans la jungle, à cent kilomètres de toute civilisation, dépourvu de tous les secours de son art, avec les expédients qu’il peut trouver.
Raoult lance un mouvement de subversion politique au moment où la France aurait le plus besoin d’unité, et prétend appliquer à 67 millions de Français le remède dont il affirme, sans preuves, avoir découvert l’efficacité. En violation de la loi et de la déontologie de sa profession, et en proclamant sa défiance et son mépris de tous ceux qui ne seraient pas de son avis.
Et ce, en temps de pandémie.
C’est complètement différent. Ça n’a rien à voir.
« Il représente pourtant tout ce que vous (et moi) défendons: de l’initiative privée et cent fois moins de bureaucratie qui, dans le secteur médical, ne manque pas: la DGS, l’INVS, l’INSERM, l’ANSES, la liste n’est pas close. »
Absolument pas. Ça, c’est sa pipologie. Son mythe. Le personnage qu’il se forge.
Dans la réalité, Raoult est un haut fonctionnaire, un mandarin, le roi d’un bunker administratif qui jouit de l’impunité, et profite honteusement de l’état de détresse dans lequel se trouvent les Français, pour lancer une guerre personnelle contre un autre bunker administratif qu’il a toujours haï, parce qu’il estime qu’il se met en travers de ses ambitions personnelles.
En temps d’épidémie, avoir une administration sophistiquée et qui fonctionne est un atout décisif.
Vous sous-entendez que l’INSERM est une institution viciée. Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est que ce n’est pas au milieu d’une pandémie qu’on réforme les administrations de santé, et encore moins qu’on sabote leur fonctionnement au moyen d’une campagne de déstabilisation telle que celle de Raoult.
Cela est criminel, et je pèse mes mots.
« Pour tout vous dire, je ne comprends pas votre ire contre lui. »
Je l’ai pourtant expliquée par le détail. Raoult est un personnage d’une vanité infinie, qui fait passer son ego et ses intérêts personnels avant la santé des Français. Et avant la vérité. Et il le fait au pire moment. En exploitant la situation de faiblesse dans laquelle se trouve la population. Ça se voit tout de même comme le nez au milieu de la figure.
@ F68.10
Les croyants sont fatigants : soit ils écrasent sous les textes, soit ils jouent aux devinettes. Je suppose qu’Aliocha parle des cavaliers de l’Apocalypse dont la peste. Dès qu’il y a une épidémie, les croyants espèrent selon leur tempérament, la fin, une révélation ou un mélange des deux, je ne suis pas là pour les diagnostiquer un à un.
Les croyants n’ont pas un rapport scientifique ou littéraire aux textes, mais de je vais y trouver ce que j’y cherche.
Or un chercheur, les documentalistes et archivistes ne le comprennent pas toujours, ne sait pas exactement ce qu’il cherche, il le sait vraiment quand il l’a trouvé…
De même un romancier, sauf qu’il ne se fonde pas sur la trace mais cherche des traces dans le monde, des traces en lui, des éléments à partir desquels reconfigurer le monde, et pourquoi je dis ça ?
Normalement, on ne triche pas avec le sens : on se met en jeu dans le processus intellectuel : mon expérience peut infirmer ce que je dis si je suis chercheur, mon roman mener au-delà même de ce que j’imaginais si j’étais romancier, on sert sa création, on ne l’instrumentalise pas pour je ne sais quoi.
Oui, quand on est dans la création ou une simple réflexion libre, en principe, on est dans le feu du sens, je veux dire qu’on l’éprouve et qu’on se met à l’épreuve, en danger, le chat ne retombe pas forcément sur ses pattes.
Tandis qu’un croyant préfère avoir tort avec Jésus que raison sans lui, du Dostoïevski préfigurant qu’on veut avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron.
Il y a donc des raisons de se méfier des croyants, en plus de leur tropisme liberticide.
Mais ils ont l’air encore plus cinglés qu’ils ne le sont. « Croire en la violence » veut dire selon les cas ne pas avoir compris la « mauvaise réciprocité » à savoir par exemple, l’autre m’attaque, je contre-attaque, imitant sa violence. User d’un sabir mélangeant quelques éléments plus ou moins compris de Girard et de l’enflure du vocabulaire religieux sert à cumuler les autorités scientifiques et spirituelles mais en fait n’explique rien et culpabilise sournoisement en se mettant sur un piédestal.
Ne pas être compris sert à se dire initié, se retrouver compris ou croire sert à s’imaginer prophétique, un coup je gagne un coup tu perds.
Bon. Mais il y a des gens plus raisonnables.
Je trouve dommage que Girard soit devenu croyant, mais il n’a jamais sombré là-dedans, j’imagine que sa soif de vérité l’a sauvé des effets pervers de la foi. Il y a des gens dont la tradition de croyance mêlée de raison et d’amour de la vie n’aboutit à rien de trop fâcheux.
Mais c’est vrai que les croyants sont plus traîtres que les autres : on ne sait jamais quand ils vont se mettre à s’attaquer à ceux qu’ils ne peuvent pas sentir ou biaiser une discussion.
Cependant, on peut boire la bière en laissant les impuretés au fond, vous savez, ceci dans les cas où la bière n’est pas faite comme chez nous :
https://books.google.fr/books?id=aLyKDwAAQBAJ&pg=PT14&lpg=PT14&dq=boire+de+la+biere+non+filtr%C3%A9e+avec+une+paille&source=bl&ots=Zbu6JAH6ib&sig=ACfU3U3B5V
René Girard, des travaux d’historiens et si on le courage, s’infuser les textes sacrés soi-même, permet de voir de quoi il en retourne sans tomber dans la partialité des croyants.
Or il y a beaucoup à apprendre dans les textes religieux ! La mentalité religieuse, les coutumes de l’époque, des histoires fondement d’un tas d’autres, comme Lovecraft inspire bien des histoires fantastiques modernes ainsi le second cycle de la série de bande dessinée les eaux de Mortelune, sans la Bible, pas de Paradis Perdu, Divine comédie et que sais-je encore ? Les histoires sont tissées d’histoire.
Et les arts ?
Aucune religion n’est assez morte pour ne pas lancer quelques surgeons : par exemple Wagner a eu la riche idée de contourner la Bible, l’hagiographie et les dieux hellènes pour se servir d’un fond culturel plus septentrional, après quoi Tolkien l’a fait dans ses propres œuvres, mais de manière, disons, plus respectueuse des mythes nordiques et sans désastre idéologique.
Bref, les religions ne doivent ni être crues ni être combattues mais servir d’inspiration.
Il faut aller aux textes, à ceux qui les étudient et aux quelques croyants honnêtes qu’on peut croiser s’il s’en trouve. Sinon, comme vous l’avez vu, on a droit à une sorte de brouillage, un contexte détruisant le texte comme l’humidité s’attaque aux livres.
@ sbriglia 04 avril 2020 à 16:59
Merci.
@ Robert Marchenoir
« Et pourtant, chez certains, ça marche. Regardez l’article de l’aigrefin suisse indiqué par Tipaza, c’est un cas typique de ce genre d’escroquerie. »
Je trouve ce genre de propos parfaitement terrifiants. Et ce, dès la première ligne: « La triste polémique qui enfle en nos démocraties déliquescentes… » Moi, je veux bien que nos démocraties ne soient pas du tout en forme, et je veux bien discuter de systèmes simultanément plus politiquement libéraux et moins démocratiques, par exemple, sur un plan théorique. Mais il propose quoi, à la place ?
« Attendez : une critique formelle de la part d’un jeune homme qui n’a aucune expérience en infectiologie clinique, aucune base de réflexion en épistémologie de la médecine (il est biologiste) vient contester les travaux du meilleur centre de compétences en infectiologie clinique d’Europe, sous la direction d’un génie de la science de 68 ans, qui connaît sa discipline et les méthodologies de recherche comme sa poche, et la parole du freluquet emporte la béate adhésion des foules pseudo-savantes ?! Il y a comme un blème ! »
Alors voilà. Dans ce type de propos se niche sa vision du politique: une vision ou l’âge et l’éminence l’emporte sur l’art de la critique et de la réponse à la critique. C’est une vision autoritaire de l’entreprise scientifique et politique qu’il défend, tout en pratiquant l’inversion accusatoire sur les « scientistes » autoritaires qui défendent la méthode… Affligeant.
Il critique l’EBM (médecine fondée sur des données probantes) comme étant devenu l’idéologie dominante en médecine. Ce serait bien si c’était vrai, car nous ne sommes toujours pas sortis de la médecine fondée sur l’éminence ; et avancer vers la médecine basée sur les données probantes ne serait pas de trop ! Dans le domaine de la recherche, oui, les arguments de l’EBM sont trop puissants pour qu’on puisse accorder du crédit aux gens qui la calomnient à peu de frais. Elle y domine donc, encore que la domination reste précaire face aux forces historiques qu’elle a contre elle. Mais dans la pratique médicale au jour le jour, non, le pli n’a pas encore été pris. Du tout. Et en ce sens, le sieur J.D. Michel se bat contre des moulins à vent.
« D’abord – et c’est quelque peu amusant – il convient de rappeler qu’elle provient avant tout de l’univers des maladies non-transmissibles. »
Rappelons quelques faits historiques à l’origine de la médecine fondée sur les données probantes: le rôle du raisonnement clinique et l’importance des biais cliniques ont été mis en évidence par Alvan Feinstein en 1967 ; le manque d’essais randomisés contrôlés, et surtout les conséquences dommageables sur les patients ont été mis en évidence par Archie Cochrane en 1972 ; la variabilité des pratiques individuelles des médecins a été mise en évidence en 1973 par John Wennberg ; dans les années 1980, les erreurs de raisonnement clinique et le manque de données scientifiques ont été mis en évidence par David Eddy ; dans les années 1980, Alvin Feinstein et David Sackett ont mis en évidence l’importance de l’épidémiologie dans ses liens avec les décisions médicales cliniques ; dans les années 1980, des experts du RAND ont montré que de l’avis des experts médicaux eux-mêmes, les pratiques médicales n’étaient pas à la hauteur de leurs propres standards.
En gros, on s’est rendu compte qu’il y avait une pelletée de problèmes dans la décision médicale et la nature de la recherche scientifique médicale. Et c’est bien pour remédier à ces problèmes que la médecine basée sur les données probantes a été mise au point. Tout cela est documenté sur Wikipédia.
Devant la salve de critiques que l’EBM a développées, la recherche scientifique a adapté ses modes de fonctionnement. Et cela génère de la friction avec les mandarins et cliniciens qui mènent un combat d’arrière-garde. Comme tout combat d’arrière-garde, certains éléments sont justes, mais l’idéologie qui sous-tend ce combat donne à ces arguments des formes particulièrement insincères qui visent à démonter l’appareillage critique que la recherche scientifique médicale tente de mettre en place, et ce, dans le but sournois de remettre l’éminence des spécialistes et mandarins au centre de la décision.
C’est un donc modèle bien plus autoritaire que ce qu’ils dénoncent comme autoritaire qu’ils proposent. Alors bien sûr, on peut toujours trouver l’industrie pharmaceutique à qui faire porter le chapeau, en mentionnant le Vioxx par exemple. Qui était un cas de fraude scientifique. Qui soutient un instant que les gens qui souhaitent développer l’EBM sont des apologues de la fraude scientifique ? Personne, sauf ceux qu’il faut bien appeler les complotistes ; et la simple présence de l’EBM dans le paysage médicale permet ainsi aux complotistes insérés dans le système médical d’apparaître à la lumière du grand jour pour ce qu’ils sont.
Des problèmes majeurs existent dans le domaine de la médecine, et certains comportement, par exemple des industries pharmaceutiques, en font partie. Mais ce n’est pas en jetant aux orties l’idée même de méthode qu’on risque de faire avancer quoi que ce soit. Sans l’EBM, d’ailleurs, il serait bien plus facile à l’industrie pharmaceutique de raconter parfaitement n’importe quoi ; et aux médecins et mandarins d’à leur tour raconter parfaitement n’importe quoi ; et de faire porter le chapeau aux patients en les accusant de raconter parfaitement n’importe quoi quand ils rechignent à courber l’échine devant des décisions absurdes.
L’EBM est la seule chose qui permette de contraindre les médecins à faire leur travail dans un cadre où d’autres personnes peuvent critiquer leur action. Comme le fait le jeune biologiste que J.D Michel croit démonter à peu de frais en le qualifiant de « freluquet ». Le freluquet est parfaitement dans son droit.
Je n’ai ici traité qu’un des points de cet article. Mais, en somme, il s’agit d’un véritable torchon. Et tout en bas, on peut y lire: « Les commentaires sont fermés. » Tu m’étonnes… C’est mieux de fermer les commentaires que de risquer de se prendre des volées de bois vert. C’est comme cela que le mandarinat se protège à l’heure où la disponibilité de la recherche scientifique s’accroît phénoménalement: l’intimidation par l’autorité et l’éminence couplée à la destruction de tout mécanisme de critique qui permettrait de les contredire.
Heureusement que la médecine basée sur les données probantes existe. Malgré certaines dérives, notamment en milieu hospitalier lorsqu’elle se couple avec l’autoritarisme médical, elle est à l’heure actuelle irremplaçable.
@ Lodi qui a écrit :
« Je trouve dommage que Girard soit devenu croyant »
Cette phrase résume à elle seule une intolérance perverse dont vous ne semblez pas avoir conscience.
Le confinement le confirme, il est difficile de se retrouver face à soi-même, et le dérivatif violent sert à ne pas se soumettre à sa propre réalité, à ne pas envisager avec nos pauvres moyens la difficulté d’avoir confiance quand la tempête qui symbolise nos vulnérabilités et nos sécurités superflues se lève.
La peur alors saisit le corps social mondial, et sur la place désertée de l’institution compromise, l’être qui a su renoncer à son propre ego parle, personne ne se sauvera seul :
https://www.youtube.com/watch?v=JgEBdOO6Juk
Pourquoi avez-vous peur, n’avez-vous pas encore la foi ?
Le renoncement à la soif de pouvoir est le chemin de l’autre joue, le chemin de la croix qui fonde l’espérance.
@ Mary Preud’homme
Qui nuit à qui ?
Ce sont les croyants qui nuisent aux incroyants, et entre eux, mais ça me touche moins, et non le contraire. Peu importe la croyance.
Un peu avec les polythéistes. Beaucoup avec les abrahamistes et leurs surgeons totalitaires et croyants en Gaïa.
Les croyants ne comprennent pas que la liberté des uns s’arrête à celle des autres.
Vous le voyez chez les musulmans, pas tous, et quand cela arrive, pas tous au même niveau.
Mais c’est plus généralement le cas des croyants.
Et qui s’est réjoui du virus, y a vu des signes ou je ne sais quoi ?
Des croyants ou des incroyants ?
Cette malveillance est caractéristique.
Qui a donné tous les exemples de rejet de la vérité ? Vérité assénée d’en haut, fraude pieuse, préférer Jésus à la vérité, diabolisation du contradicteur…
Croyants ou incroyants ?
Après, je veux bien que certains incroyants se soient adaptés à ce fonds culturel. Surtout quand on devient soi-même croyant, communiste, athée militant, je ne sais quoi. Comme dit l’autre, ne combats pas les monstres ou tu deviendra monstre.
Je dis de piocher ce qu’il y a d’utile dans les textes et de se méfier des croyants.
Vous êtes une femme chrétienne. Les croyants sont-ils favorables au droit des femmes, des exemples d’intégration égalitaire des femmes ?
Une femme est bien trop impure pour accéder à la prêtrise.
Pour la police et la gendarmerie, vous êtes une égale, pour l’Eglise une inférieure.
Mais ce qui reste le plus grave, à mon avis, c’est ce que sont les Eglises : des centres d’arriération diffusant sur le reste de la société.
Comme le thé dans la tasse. Et c’est grave : la religion est le fonds culturel, le fondement d’une société.
Et René Girard montrait beaucoup de compréhension pour les protestants rejetant la théorie de l’Evolution.
Même les croyants d’élite sont plus enclins à l’indulgence pour l’erreur, du moment qu’elle vient des leurs, qu’animés par le désir de voir la vérité reconnue.
C’est bien naturel : effet de groupe.
Vous n’êtes pas la personne la pire de ce blog, vous défendez loyalement des gens, à votre avis, et d’ailleurs souvent, injustement attaqués, comme les forces de l’ordre.
Mais il faut croire que personne n’échappe aux effets de groupe. Vous n’avez pas reconnu la dangerosité des croyances.
Et que par conséquent, pour la diffusion de sa théorie, il est en effet regrettable que René Girard se soit converti. Que cela ait été bon ou non pour lui, je ne saurais le dire, il a, en tout cas, et c’est ce qui compte, toujours produit des œuvres de premier plan.
Est-ce que René Girard a plus apporté à l’Eglise par sa conversion qu’il n’a nui à son oeuvre en se convertissant ? je n’en sais rien. Quand on n’est pas croyant, c’est la diffusion de son oeuvre qui importe.
Donc voici un créateur qui risquait beaucoup sur le plan personnel, admettons qu’il ait échappé au péril en se convertissant.
Et qui a compliqué la réception de son oeuvre.
Comment voulez-vous que je ne le regrette pas ?
Je suis toujours très sensible au fait qu’on risque d’être un obstacle à son message.
A plus forte raison quand je l’approuve.
Il n’y a rien d’intolérant et à plus forte raison de pervers au fait d’être lucide.
Si un croyant avait admis les faits, si possible en montrant, au cas où ce soit vrai, en quoi sa croyance s’épure, il m’aurait infirmé.
Votre réponse a confirmé ce que je pense des croyants et m’a donné l’occasion de préciser mon diagnostic.
Voilà !
Le moraliste me demande de démontrer la moralité de mon comportement, preuve de la preuve, il n’est qu’un curé hypocrite, un membre de la Stasi rationaliste, incapable de voir ni d’entendre qu’il est des réalités échappant à son champ d’analyse et qu’il pourrait tout connaître et tout posséder.
Tout est démontré, F68.10, et notamment votre ignorance sur votre fonctionnement archaïque sacrificiel, par le seul fait que vous me traitiez de buse d’emblée, m’offrant les ailes de la marque que vous m’avez imposée, celles qui me permettent d’échapper à votre connaissance immense mais inutile en ce plan d’investigation car il vous manque la connaissance du propitiatoire, il n’y a rien de moral en cette observation objective, ce sont des faits que votre comportement expose avec constance.
Je ne parle que de cette connaissance, et vous avez beau vouloir me ramener à ce que vous connaissez pour m’intenter vos procès en sorcellerie, vous ne saurez que mettre en lumière l’irritation que la toute simplicité de l’amour du prochain induit chez vous, car elle vous manque et n’êtes alors qu’un cuivre qui résonne et ne sait que démontrer que sans la conscience du lien qui nous relie et que nous avons tant de mal à décrire, nous ne savons qu’honorer la violence, nous ne savons que nous détruire.
Lisez donc, vous verrez.
@ Mary Preud’homme | 04 avril 2020 à 23:59
« Cette phrase résume à elle seule une intolérance perverse dont vous ne semblez pas avoir conscience. »
Eh oui, notre Lodi vit dans son monde transhumaniste dans lequel l’Intelligence Artificielle lui permettrait d’atteindre l’immortalité, et où même le coronavirus n’aurait pas de prise sur lui.
En ce qui me concerne je préfère un monde humaniste qui repose sur l’intelligence naturelle avec toutes ses imperfections, mais qui lutte tant bien que mal contre la bêtise humaine qui n’a jamais été autant présente qu’en ce moment.
Chacun son monde ! 🙂
@ Aliocha
« Voilà ! Le moraliste me demande de démontrer la moralité de mon comportement, preuve de la preuve, il n’est qu’un curé hypocrite, un membre de la Stasi rationaliste, incapable de voir ni d’entendre qu’il est des réalités échappant à son champ d’analyse et qu’il pourrait tout connaître et tout posséder. »
Et c’est reparti pour un tour d’argumentation avec Aliocha !
Non. Vous faites absolument ce que vous voulez. Je vous ai informé que votre propos n’est pas une « démonstration de la moralité de votre comportement ». Ce qui me semble parfaitement exact. Je ne vous demande pas de me démontrer quoi que ce soit à ce sujet, contrairement à votre propos.
« Stasi rationaliste » ? Comme vous y allez ! Vous n’avez pas dans le passé hésité à qualifier les positions philosophiques que je défends de « secte ». Faut vraiment avoir une paire de pastèques dans l’entrejambe pour oser qualifier de « Stasi rationaliste » l’expression d’un désaccord sur votre positionnement moral dans un contexte où vous ne me semblez pas avoir les fesses bien propres.
Ce qui, soit dit en passant, est complètement tangentiel à votre propos sur Girard, dans la mesure où votre moralité n’a aucun rapport avec ses thèses.
« Tout est démontré, F68.10, et notamment votre ignorance sur votre fonctionnement archaïque sacrificiel »
Eh bien illuminez-moi ! J’ai commencé à lire votre al-‘āqīl, mais effectivement, il me semble qu’il y a certaines imprécisions dans sa conception du sacrifice. Je peux vous ressortir quelques réflexions de René Pommier au sujet de la notion de sacrifice chez René Girard, mais je doute qu’elles soient particulièrement bienvenue par votre critique sagacité.
« Par le seul fait que vous me traitiez de buse d’emblée, m’offrant les ailes de la marque que vous m’avez imposée, celles qui me permettent d’échapper à votre connaissance immense mais inutile en ce plan d’investigation »
Choupinou est vexé par un mot précis ? Il faut que je retrouve le commentaire originel où j’ai mentionné le mot « buse » pour que nous puissions évaluer si vous en faites tout un plat ou si votre honneur a réellement été bafoué ? Et en plus, vous venez nous expliquer c’est la preuve que votre propos est inaccessible à l’investigation rationnelle ?
Mais qu’a fait Girard sinon proposer une théorie (contestable) qu’il souhaiter valider sur le plan rationnel ? Car c’est bien cela qu’il a fait, tâche que semblez juger indigne de votre « logos johannique »… Bref.
« Car il vous manque la connaissance du propitiatoire, il n’y a rien de moral en cette observation objective, ce sont des faits que votre comportement expose avec constance. »
Ben voyons. Et vous, le marji’ taqlīd de céans, vous avez une connaissance du propitiatoire ? Que ne la partagez-vous pas, que je puisse la passer au crible de la critique.
« Je ne parle que de cette connaissance »
Eh bien exposez-là. Qu’on en discute.
« Et vous avez beau vouloir me ramener à ce que vous connaissez pour m’intenter vos procès en sorcellerie. »
Où avez-vous vu un procès en sorcellerie ? Il n’y a qu’une simple discussion où celui qui utilise le plus d’anathèmes semble bien être votre personne…
« Vous ne saurez que mettre en lumière l’irritation que la toute simplicité de l’amour du prochain induit chez vous. »
Je pense simplement que l’amour du prochain n’est pas un cadre conceptuel opérant pour l’analyse de la réalité. Maintenant, qu’on évite de se taper dessus pour des motifs idiots, je suis 100 % pour. Mais oui, comme pour toute chose, l’hypothétique impératif moral de l’amour du prochain nécessite une justification et ne peut se soustraire à la critique: pas de sauf-conduit signé au nom du Christ qui permette de se soustraire à la critique.
« Car elle vous manque et n’êtes alors qu’un cuivre qui résonne et ne sait que démontrer que sans la conscience du lien qui nous relie et que nous avons tant de mal à décrire, nous ne savons qu’honorer la violence, nous ne savons que nous détruire. Lisez donc, vous verrez. »
Profonde foutaise replète de projections psychologiques. Vous ne connaissez pas grand-chose de moi. Y’a pas que nos chers chrétiens qui nous ont pondu des théories au sujet des « liens ». Mais, non, votre petit chantage comme quoi il faut aimer son prochain au péril de la « violence » (qui vous fout les jetons de manière complètement disproportionnée compte tenu de votre fixation sur le concept) et de notre destruction, je trouve cela complètement excessif. C’est peut-être girardien, mais si lui et vous avez une phobie de la violence, je vous rappelle que c’est un phénomène naturel et un outil, parfois utile, mais à manier avec précaution. Cette position est inchangée depuis le début de nos échanges, et vous n’apportez pas d’arguments à son encontre.
@ Mary Preud’homme | 04 avril 2020 à 23:59
Je ne vois pas où est l’intolérance perverse dans la phrase « je trouve dommage que ». Lodi n’a pas la prétention d’émettre autre chose qu’une opinion personnelle. Il y a, selon moi, plus d’intolérance à accuser d’intolérance perverse quelqu’un qui donne son opinion sans l’imposer à autrui, que d’exprimer une opinion sans attaquer personne. Le mot « pervers » surtout, me fait sursauter.
@ Achille | 05 avril 2020 à 10:04
Je vous laisse la souffrance, la mort et la bêtise, et je prends un monde transhumaniste, si je peux.
Parce que je le vaux bien.
« Intolérance perverse » ?
Ce sont plutôt les gens qui diabolisent les transhumanistes, les intolérants pervers… Ils leurs prêtent de vouloir soit exclure soit obliger les gens.
Ils essaient de discréditer le projet et encouragent l’interdiction de diverses pratiques comme la cryogénisation et bien des recherches.
« Transhumaniste » est diabolisé en France, ce qui ne classe pas notre pays très haut, soit dit en passant. La pensée française, sans doute.
Moi transhumaniste ? Question de définition sur ce qui est ou pas humain…. J’aurais tendance à me montrer transhumaniste face à leurs détracteurs, et pas forcément face à la galaxie de ceux que j’appellerais offreurs d’immortalité.
La définition de l’être humain n’est certes pas sans intérêt…
…Mais son salut prime.
Vaut-il mieux discuter du sexe des anges ou sauver Byzance ? Je prends les deux mais j’ai mes priorités.
Se tuer si la vie est trop insupportable, faire tout pour préparer un monde meilleur d’intelligence, d’immortalité et de résurrection des morts.
Tel est mon idéal, de liberté.
Si certains préfèrent un monde assailli par la souffrance et par la mort, où l’on peut être débordé par tout, tomber dans la misère, être reclus par un virus, et de toute façon être condamné à voir ses proches périr comme des innocents dans un couloir de la mort sans pouvoir soi-même y échapper ou précipiter son tour, accablé, libre à eux.
Chacun son monde, que les uns restent avec un tic-tac, tic-tac en eux, des châteaux de sable de plus en plus effondrés avec le temps.
Du moment qu’ils laissent les autres se forger un autre monde !
Le problème est que trop de croyants et gens à leur traîne, perclus d’habitude de subir, feront, je le crains, tout contre.
Il n’est que voir la joie mauvaise de certains à chaque malheur, mort individuelle, virus et autre.
Et ce qui va avec, l’agressivité dès lors que quelqu’un n’est pas dans le ton des hyènes ou fait remarquer d’autres tares des croyants.
C’est qu’eux, assurément, ne sont pas des pervers intolérants. D’ailleurs, toute l’Histoire le prouve, et on aurait bien tort de ne pas leur confier des enfants.
—————————————————–
@ Lucile
Je vous remercie pour votre honnêteté intellectuelle et votre courage à me défendre.
La gratitude des croyants devraient cependant dépasser la mienne ! Je pense que c’est grâce à des gens comme vous qu’ils ne sont pas pires, voire ont une possibilité d’évoluer vers le bien.
Lourde tâche que de remonter la pente, le courant…
Je sais ce que c’est !
Une petite recherche sur remonter le courant m’a fait trouver une vidéo moins banale que le saumon et plus dynamique que l’habituelle piscine dans les dépendances d’un certain nombre de maisons :
https://www.youtube.com/watch?v=FSA_OQAgr00
@ Lucile | 05 avril 2020 à 17:19
Lucile n’ayant manifestement lu que quatre mots du post de Lodi me cherche des noises et m’accuse d’intolérance du fait d’avoir réagi comme il se doit à l’authentique intolérance de son protégé et au post sectaire de ce commentateur qui s’en prend (compulsivement et de manière répétitive) aux croyants de toutes obédiences et confond allégrement, assimilant foi, religions et églises à certains abus et dérives dont furent auteurs ou complices des gens d’Eglise dont rien n’atteste de leur authenticité de croyants !
A noter au passage pour ceux n’ayant pas compris mon propos que l’on peut être croyant, sans pour autant avoir adhéré à l’institution Eglise, telle qu’elle s’est déclinée depuis soixante ans au fil des conciles et des réformes.
A noter que j’avais déjà répondu à Lucile dans ce sens, mais hélas mon post est passé à la trappe !
@ Mary Preud’homme
« Lucile n’ayant manifestement lu que quatre mots du post de Lodi me cherche des noises et m’accuse d’intolérance du fait d’avoir réagi comme il se doit à l’authentique intolérance de son protégé et au post sectaire de ce commentateur qui s’en prend (compulsivement et de manière répétitive) aux croyants de toutes obédiences et confond allégrement, assimilant foi, religions et églises à certains abus et dérives dont furent auteurs ou complices des gens d’Eglise dont rien n’atteste de leur authenticité de croyants ! »
Non. Vous ne comprenez pas la position de Lodi, ni la mienne: il ne s’agit pas simplement d’assimiler foi et dérives passées de l’Eglise ; il s’agit du constat de la dangerosité intrinsèque de la croyance, ce que je peux argumenter en détail.
Et franchement, oui, en tant qu’athées, quand on est face à des comportements prosélytes, c’est parfaitement notre droit d’argumenter en contrepoint de ce prosélytisme en demandant des preuves de tout ce qu’on tente de nous faire gober. Ce n’est pas « compulsif », pour reprendre votre terminologie, que d’affronter les propos d’Aliocha ; c’est essentiellement une réponse ferme à des affirmations péremptoires ; et je juge même cela être un devoir moral.
De plus, en France, rien n’interdit de faire du prosélytisme, ni pour les croyants, ni pour les athées. Donc rien de légalement (ni fondamentalement moralement) condamnable ici.
Et oui, une personne comme moi, je ne le cache pas, juge effectivement que la foi, sous toutes ses formes, est une chose à combattre (certaines plus que d’autres, cela étant…). Pas, contrairement à ce que la victimisation des croyants peut laisser penser, en répandant le sang (sauf pour les cas où il n’y a plus d’autres choix possibles, tels que nos amis de l’Etat islamique, qui comptent sur notre aide et heureuse coopération pour rejoindre le paradis le plus vite possible), mais par une polie intolérance rhétorique qui consiste essentiellement à ne pas se laisser manipuler par des concepts tels que l’amour ou une déférence culturelle vis-à-vis de la croyance qui n’a pas plus de raison d’être que la déférence vis-à-vis d’autres croyances infondées.
« A noter au passage pour ceux n’ayant pas compris mon propos que l’on peut être croyant, sans pour autant avoir adhéré à l’institution Eglise, telle qu’elle s’est déclinée depuis soixante ans au fil des conciles et des réformes. »
Tout à fait. Vous avez votre liberté de conscience, et même celle d’adhérer à des mouvements explicitement théocratiques. Faut juste pas s’étonner qu’il y ait une opposition de la part de certains athées qui se manifeste essentiellement par l’usage de la liberté d’expression.
« A noter que j’avais déjà répondu à Lucile dans ce sens, mais hélas mon post est passé à la trappe ! »
Ça arrive.
@ F68.10 | 06 avril 2020 à 01:06
Parce que selon vous et Lucile il ne serait pas permis de rétablir les faits et réagir aux propos d’un intolérant notoire, lequel aurait seul le droit et le privilège, au nom d’une liberté d’expression à sens unique, de calomnier, salir et jeter des anathèmes du style : dommage qu’untel soit ceci ou cela. Comme si le fait d’être chrétien ou juif par exemple constituait une tare indélébile ?
« Je l’ai pourtant expliquée par le détail. Raoult est un personnage d’une vanité infinie, qui fait passer son ego et ses intérêts personnels avant la santé des Français. Et avant la vérité. Et il le fait au pire moment. En exploitant la situation de faiblesse dans laquelle se trouve la population. Ça se voit tout de même comme le nez au milieu de la figure. »
Rédigé par : Robert Marchenoir | 04 avril 2020 à 20:39
J’ai envoyé votre commentaire aux éminents professeurs qui viennent de le soutenir dans une tribune…
Je doute obtenir une réponse.
Je pense qu’ils ont dû abuser de la potion magique du druide.
Marchenoir/Cohn-Bendit : même combat sur le coup… (« Qu’il ferme sa gueule celui-là ! » a déclaré DCB.)
Dangerosité de la croyance, dit-il, alors que j’ai démontré qu’il est un croyant comme tout le monde, ne sachant pas sortir de son cadre moral et y ramenant tout, selon la logique du serpent qui se mord la queue et ne sait qu’être obsédé par lui-même, confondant l’invitation qu’on lui transmet – qui effectivement met à terre les limites de la raison, nous ne sommes pas au courant du sens de nos vies – avec ce qu’il imagine, lui, selon son propre modèle de représentation qui ne sait qu’exclure, reproduisant alors le sacrifice ad libidum, incapable de penser un autre mode de fonctionnement.
Une invitation, F68.10, que vous tentez de rendre comminatoire à l’image de vos mises en demeure, convocations, humiliations, bref, tout l’attirail totalitaire habituel et usé qui ne mène l’humanité qu’à reproduire sans fin son erreur, plutôt que d’accéder au consentement démocratique, où chaque membre de la foule comprend par éducation qu’il est à même de résister à la tentation de la meute aveugle.
Ce qui était un pari chez Pascal est un choix aux termes clairement définis grâce à Girard, qui rejoint Benoît XVI en son concept de choix raisonnable, pour le comprendre il vaut mieux les lire avant de lire Pommier, comprenant alors que se placer soi-même et son propre ego au-dessus d’autrui, fût-il plus faible et moins informé, revient à déséquilibrer l’équilibre horizontal de la relation, désaxant alors la verticale transcendante induite.
Il n’y a rien là que de pragmatique, et toutes les connaissances, théologiques, morales, politiques, sociales, scientifiques, psychologiques, historiques, juridiques, ne sauront s’allier pour décrire la réalité des contraintes auxquelles nous sommes soumis que si elles savent opérer ce choix raisonnable, offrant à l’humain d’accepter, ou pas, la condition qui lui est offerte, être placé à cet instant de la création où la nature se regarde, où il lui est donné alors la liberté mirifique d’imaginer l’invention de son avenir.
C’est tout simplement splendide, il suffit pour cela d’admettre de mettre son ego de côté, se rendant compte en nos relations interdividuelles que si le respect est mutuel et partagé, nous saurons résister à l’ivresse de ce pouvoir qui nous est offert, nous saurons alors accepter l’invitation qui nous est faite de renoncer à cette illusion de nos instincts de domination, de renoncer à croire en la violence.
Saurons-nous résister à cette image miroir de nous-même où la nature s’aperçoit, et a l’occasion de se corriger ?
C’est à ce choix que l’Évangile nous invite, nous sommes libre de le refuser, répétant l’expulsion par la parole de la violence la parole d’amour:
« L’apparente ressemblance entre le début de l’Ancien Testament et le début du Prologue de Jean fait de ce dernier un recommencement de la Bible dans la perspective du Logos émissaire. Mais le Prologue de Jean inverse le principe d’expulsion. Dans le mythe d’Adam et Ève, la divinité expulse l’homme alors que dans le Prologue de Jean c’est l’humanité qui expulse la divinité : «Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu» (Jn I – 10, 11). »
https://www.catharisme.eu/Documents/publis/girard/GirardII-4.pdf
« Dans le mythe d’Adam et Eve, la divinité expulse l’homme alors que dans le prologue de Jean c’est l’humanité qui expulse la divinité » (Aliocha)
Qui peut m’aider à comprendre cette phrase ?
Si la divinité expulse l’homme, elle garde la femme (ici Eve).
Et l’humanité qui expulse la divinité (selon Jean)…
donc après avoir connu le fils en chair et en os (Jésus) ?!
S.O.S….!
@ Mary Preud’homme
« Parce que selon vous et Lucile il ne serait pas permis de rétablir les faits et réagir aux propos d’un intolérant notoire, lequel aurait seul le droit et le privilège, au nom d’une liberté d’expression à sens unique, de calomnier, salir et jeter des anathèmes du style : dommage qu’untel soit ceci ou cela. Comme si le fait d’être chrétien ou juif par exemple constituait une tare indélébile ? »
Alors, je ne parle pas pour Lucile, qui a probablement un autre point de vue que moi.
Vous avez parfaitement le droit de « rétablir les faits » et de « réagir aux propos d’un intolérant notoire ». Il est juste de notre droit d’effectuer un travail de vérification desdits faits que vous rétablissez, ainsi que de contester qu’il s’agisse là d’intolérance. De ce que j’en juge.
La liberté d’expression n’est pas à sens unique: si vous jugez son propos excessif, vous pouvez parfaitement le lui faire remarquer et le tourner en ridicule.
Cela étant « Dommage qu’untel soit ceci ou cela » n’est pas du tout intolérant sur le principe. Et oui, je regrette qu’une large partie de l’humanité soit croyante. Mes positions au sujet de la religion, même non formulées explicitement mais rien que leur idée, heurtent 4,3 milliards d’êtres humains (estimation à la louche…). C’est néanmoins mon droit d’avoir ces positions, et même de les exprimer. Ce n’est pas pour autant une position intolérante, car bien que je regrette qu’il y ait 4,3 milliards d’êtres humains qui croient à ces sornettes que je juge dangereuses, je respecte leur liberté de conscience et leur liberté d’expression, et je ne suis sûrement pas prêt à justifier des atteintes à leur intégrité physique au motif de leur refuser une liberté de conscience. Cela, c’est l’intolérance. La vraie.
Mais je respecte aussi leur droit à prendre connaissance d’opinions contradictoires, le principal droit auquel ces personnes sont prêtes à renoncer d’elles-mêmes à cause de leurs idées. Et oui, c’est plutôt une bonne chose que ces gens assistent à la confrontation pondérée et rationnelle des idées. Pas mal de personnes savent déjà qu’il y a des problèmes dans leurs croyances, mais n’ont pas connaissance de l’argumentaire de ceux qui sont déjà passés par leur chemin de remise en question de la foi. C’est un bienfait que de leur éviter de perdre du temps en faisant eux-mêmes et seuls un chemin de remise en question de la foi que bien d’autres avant eux ont effectué.
Le fait d’être chrétien ou juif ou musulman ou bouddhiste ne constitue pas une tare indélébile. Pas plus que le fait d’être platiste. Ce sont juste des croyances que nous avons le droit de combattre par notre liberté d’expression. Aucune intolérance dans le combat d’idées.
@ Mary Preud’homme
« Comme si le fait d’être chrétien ou juif par exemple constituait une tare indélébile ? »
Musulman est pire comme on le voit actuellement, et je dirais croyant en sainte Gaïa aussi car on sacrifie des hommes aux bêtes en expulsant des peuples de chez eux pour créer des réserves naturelles.
Il faut hiérarchiser.
Etre croyant et surtout, je dirais, de croyance totalisante, monothéiste, à prétention à tout expliquer et tout régir dans la vie, incline évidemment à l’abus.
Ce n’est pas indélébile puisque des gens quittent leur croyance.
Etre monothéiste est-il une tare ?
Pas exactement, mais c’est une porte ouverte à la démesure, en bien mais surtout, l’être humain est ainsi fait, en mal.
En bien, c’est beaucoup plus apparent que réel… Je veux dire qu’on parle bien plus d’amour qu’on ne le pratique.
Et qu’on le fait pour la récompense, ciel, et par peur de la punition, enfer. Qu’on abolisse l’enfer et Dieu ressemble moins à un bourreau et la croyance et donc le comportement s’épure, plus désintéressé.
Ce n’est pas ma faute si la théologie est ce qu’elle est, et que l’autorité préfère gérer le comportement des gens par carotte et bâton que par l’incitation à un bien qui ne soit pas un moyen mais le but en soi. Ce n’est pas ma faute s’il a été interdit de dire par l’Eglise qu’on pouvait faire le bien pour le bien !
https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2000-1-page-241.htm
Au fait, réponse à la question, peut-on être vraiment altruiste ?
Eh bien, du moins certains :
http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/laltruisme-pur-un-espoir-pour-le-monde/
Mais évidemment, si on corrompt les gens avec des idées de punition et récompense polluant la morale, on n’aide pas, c’est le moins que l’on puisse dire.
Un dieu bon ou même juste ne devrait pas faire d’enfer, et sinon, je ne vois pas ce qu’il a d’aimable.
En plus de nous condamner à souffrir et à mourir, subir et subir.
N’en jetez plus, la cour est pleine !
D’autre part, le vrai bien n’est pas pour la récompense… Il faudrait appliquer la règle d’or avec son prochain sans désir de récompense.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_d%27or
La récompense pour tous, ou plutôt la réparation pour tous, nous humains si malheureux, ce n’est pas la récompense, c’est un secours, c’est ce qui doit être fait de toute façon.
Aider son prochain, c’est ce qui doit être fait de toute façon.
On n’est pas dans le droit et l’ordre public, on est dans le juste, aussi différents l’un de l’autre que le monde lunaire et sublunaire quand on croyait à ce genre de fable.
Les Eglises ont, globalement, choisi une autre voie… Le mal a donc prévalu sur le bien. La totalisation du sens ne s’est pas faite dans le sens d’une élévation de l’être humain mais d’un simulacre.
En général… Ce n’est pas ma faute et pas étonnant : quand on est dans le totalisant, on a tendance à aller vers le pouvoir qui vous donne prise sur la totalité du réel plutôt que vers la réparation de ce même réel.
On ira plus vers l’imposition de normes et de propositions en tout genre que la charité ou l’union avec Dieu.
Tiens, la dernière : d’Aquin était contre l’idée d’extraterrestres parce que s’il n’existe pas que des humains, Dieu ne nous aime pas tant que ça… Une mentalité de croyants : qu’on souffre, qu’on meure, que certains aillent en enfer, ce sont des peccadilles, Dieu nous aime, et beaucoup encore, mais s’il y a d’autres mondes habités, alors là, non, trop c’est trop, on n’est pas aimé, et pour un peu, on appellerait les services sociaux.
Alors je veux bien qu’un jour tout cela se décante. Comme je l’ai dit, une pensée totalisante, et de plus portée par un groupe, avec la dynamique que cela implique, n’y porte pas.
Mais être monothéiste n’est pas non plus une tare ou, si le mal est extrêmement plus facile que le bien, j’ai l’impression que vous n’en avez pas conscience, le bien n’est pas impossible.
C’est comme le siège périlleux, mais le problème, c’est que les autres sombrent avec vous, et plus que vous, souvent victimes des croyants !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_p%C3%A9rilleux
Etre croyant n’est pas une tare mais un danger pour soi et pour les autres.
Plus ou moins dangereux, dans le meilleur des cas on se fait dézinguer avec un : « Je trouve dommage que Girard soit devenu croyant ».
« Cette phrase résume à elle seule une intolérance perverse dont vous ne semblez pas avoir conscience. »
Dans le pire, on se fait tuer ou enfermer dans un statut d’inférieur. Quel est le pire ? C’est selon qu’on préfère la vie à la dignité.
Je fais de la prévention des risques. Les croyants sont dangereux. Mais il y a pire…
Je ne dis pas qu’un gouvernement mondial serait forcément tyrannique. Mais s’il l’était, il ne pourrait pas être renversé.
Après le siège périlleux, l’enfer !
@ Aliocha
Bon. Il est impossible de répondre exhaustivement à votre logorrhée. J’y vais donc point à point.
« Dangerosité de la croyance, dit-il, alors que j’ai démontré qu’il est un croyant comme tout le monde »
La croyance est dangereuse, car elle porte en elle des idées très souvent fausses sur la réalité (ou qui ne sont justes que par hasard, par accident et par coïncidence), et que des actions sont entreprises sur la base de ces idées. Ce qui est donc dangereux, intrinsèquement. Il n’y a absolument rien d’original dans ce constat.
Je ne sais toujours pas où vous avez réussi à démontrer que je suis « croyant » en quelque chose, mais je suis curieux que vous me l’exposiez. Pour ce faire, vous devez atteindre deux buts: 1. Trouver un propos de ma personne qui affirme une chose X. 2. Montrer que ma croyance en X est maintenue en l’absence consciente d’une justification. La balle est dans votre camp, et j’attends que vous m’explicitiez ce en quoi je croirais.
« Ne sachant pas sortir de son cadre moral et y ramenant tout, selon la logique du serpent qui se mord la queue et ne sait qu’être obsédé par lui-même. »
Mon cadre moral a déjà été exposé à de multiples reprises. C’est essentiellement celui exposé par Sam Harris dans son ouvrage The Moral Landscape. Je vous suggère de prendre connaissance de mon positionnement réel avant de tenter de le démonter à peu de frais par des sophismes de l’homme de paille.
De plus, vous m’accusez aussitôt de dogmatisme, tout autant à peu de frais. L’antidote au dogmatisme se trouve dans l’ouvrage que je vous ai répétitivement mentionné: The Retreat To Commitment de William Bartley. Avez-vous pris la peine de prendre connaissance de son propos sur l’art et la manière d’éviter le dogmatisme ? Probablement pas. C’est à la lecture de cet ouvrage que vous pourrez déterminer si vos accusations sont fondées. Et vous constaterez qu’elles ne le sont pas.
« Confondant l’invitation qu’on lui transmet – qui effectivement met à terre les limites de la raison, nous ne sommes pas au courant du sens de nos vies – avec ce qu’il imagine. »
Eh bien si votre propos n’est pas clair et laisse ouvert à l’imagination des éléments que vous préféreriez récuser, libre à vous de rendre votre propos plus clair. D’autant plus qu’au sujet du « sens de nos vies », ce n’est pas bien compliqué d’éviter d’empiler âneries sur âneries infondées à ce sujet: on peut répondre petit à petit à cette question, mais sûrement pas en deux lignes.
Mais de manière plus cruciale, vous réutilisez ici un argument éculé remontant à Sextus Empiricus sur les limites de la rationalité visant à soustraire à la critique les fondements de votre position. Ce qui est assez explicite dans votre expression « mettre à terre les limites de la raison ». Alors, rien que pour vous expliquer sans détour où se trouvent mes arguments, je me permets de citer encore une fois Bartley, qui a écrit tout un livre à ce sujet. En voici un extrait introductif:
« Ce livre explore la nature et les limites de la critique, explorant ainsi la nature et les limites de la rationalité. Il recèle une généralisation de l’approche de Sir Karl Popper à la philosophie. En appliquant cette généralisation, ce livre permet de résoudre un problème philosophique qui, depuis l’Antiquité, était considéré comme insoluble – celui de l’examen et de la justification des présupposés de base. Conséquemment, les arguments traditionnels pour le scepticisme et le fidéisme, et pour la plupart des formes de relativisme, sont vaincus. » — William Bartley, The Retreat To Commitment.
Quant il mentionne le fidéisme, il parle exactement de votre positionnement, Aliocha.
Je pense qu’on va arrêter ce commentaire ici, car votre propos est essentiellement une variation sur les points que je viens d’évoquer et de critiquer, sinon réfuter. Il m’est aisé de démonter l’essentiel de vos points un à un, au prix de l’irritation de nos hôtes. Arrêtons donc ici ce fil de discussion.
@ Chemins de traverse | 06 avril 2020 à 10:39
Jésus a été crucifié. Selon René Girard, Aliocha moi et quelques autres, il était un bouc émissaire.
Le bouc émissaire est expulsé de sa communauté par la mort. Comme le bestiau du même nom et comme un tas de gens, voir les chasses aux sorcières, les Juifs tués ou « juste » expulsés par les chrétiens à l’âge médiéval.
Selon les chrétiens, Jésus est Dieu. Donc, si on tue cet être humain, on tue Dieu, on croirait, dans d’autres croyances, des choses aussi vraisemblables… Ne mange pas tel animal, c’est peut-être la réincarnation de ton père, en tout cas, assurément, il peut l’être d’un humain.
Donc, les humains auraient tué Dieu, mais il ne faut pas s’en faire, il est ressuscité.
Destin accepté, et happy end, Jésus est sorti du caveau quand personne ne s’y attendait, enfin, il faut y croire car « heureux qui croit sans voir ».
Les humains sont bien plus à plaindre. Qu’on en juge : monsieur et madame vivaient heureux dans un jardin, il est vrai que cela n’aurait pas pu être dans une ville, ils étaient seuls, et de toute façon, on n’a jamais fait mieux.
Un serpent vraiment très vil a tenté Ève de manger un fruit, un crime abominable : il ne faut pas essayer d’en savoir plus dans le monde, désobéir aux ordres, enfin rien, on n’est pas dans « vivons curieux » d’Arte, comme dans la plupart des mythes, il ne faut pas savoir.
Ainsi Psyché n’aurait pas dû regarder Apollon. Mais le dieu est plus sympa que Dieu le Père, il la sauve de l’ire de sa mère, les femmes ont toujours le beau rôle, vous allez voir pour Ève aussi.
Dieu Tout-Puissant, est en rogne. Comme il est unique et tout-puissant, personne n’aide les pauvres humains.
Alors Adam et Ève sont chassés du paradis, ils souffriront et mourrons, de manière un peu différenciée Adam bosse et est le boss, Ève enfante et est soumise, j’imagine qu’avant de mourir de grossesse, elle ne sera plus curieuse, et que son mari, au fait, ils sont mariés ? Sinon ils vivent dans le péché, qui sait.
Non plus.
Bref, nos premiers parents sont punis et nous refilent leur pas maladie sexuellement transmissible, mais quand même, un péché héréditaire. La rancune de Dieu qui nous prive de la vie édénique que nos premiers ancêtres ont connue, on n’est pas dans la personnalité des délits et des peines, Dieu est un tyran, s’il faut appeler un chat un chat.
Mais lui se permet, rancunier, de dire qu’il faut pardonner les offenses. Il est permis de se moquer de ce que peut raconter l’auteur de nos malheurs et contre-exemple, me semble-t-il…
Dieu a expulsé les humains, Adam et Ève. Il se signale par un comportement toujours aussi admirable, par exemple, il agrée le sacrifice de Caïn, pas celui d’Abel, et bingo !
Au lieu que Caïn se dise que Dieu est la plus mauvaise fréquentation qui soit, qu’il ne mérite qu’un cadeau, le mépris, il tue son frère.
L’Histoire humaine sera dès lors aussi pleine de meurtres qu’il en faut pour bien culpabiliser un être humain pourtant victime si on rembobine le film.
Enfin, Dieu a l’idée d’avoir un peuple élu à qui cette distinction ne porte pas bonheur, après quoi, il a celle de se faire homme, pour une fois, sans jouer la brute, en demandant poliment, d’où de très belles scènes d’annonciation, surtout à la Renaissance.
Parallélisme, une femme, Ève, nous aurait perdus, une femme, Marie, nous aurait sauvés. Vous vous sentez sauvés, vous ? Nous souffrons et nous mourrons, nous ne faisons, rigoureusement, que subir.
Mais ce qui est beau, c’est que la femme est quand même inférieure. Jésus est homme et Dieu, et les prêtres seront des hommes, et non des femmes. On dit que Marie a rattrapé le coup d’Ève, mais il y a des limites : les femmes sont des inférieures. A une époque au point qu’elles ne puissent chanter dans les églises, d’où les castrats.
Dieu est l’auteur d’un monde de souffrance et de mort, en étant crucifié, il y goûte, pour une fois, et tout le monde de le plaindre.
La victime la plus innocente… La moins, en fait. Non ?
Mais si on pense comme moi que Jésus n’est qu’un humain, comme cet humain n’a pas tué, violé, volé, pas appelé à la violence mais dénoncé la violence, il est une victime innocente.
Qui dénonce par ses prêches et par le fait de finir cloué sur une croix le mécanisme du bouc émissaire.
C’est je désire le désir de l’autre. Explication… On a moins d’instinct que les autres animaux : quand j’ai mangé et autre, que faire ?
Eh bien, comme l’autre. Exemple, j’ai soif, je bois, l’autre me voit faire, il a soif, et tend la main vers la bouteille, ce qui redouble mon désir.
On ne va pas s’entre-tuer pour du Perrier en climat tempéré… Mais on pourra le faire pour bien des choses, et de plus en plus de gens seront concurrents, ce qui n’amène pas rarement à la violence, y compris physique, tout le monde pourrait s’entre-tuer, mais les gens au désir entrecroisés désirent et haïssent un même objet, un humain leur servant de bouc émissaire et tout va mieux.
J’ai résumé, et pour les preuves et subtilités, il faudrait lire René Girard en achetant « Des choses cachées depuis la fondation du monde » le lynchage, pas un royaume caché souterrain, ou « Le bouc émissaire ».
Impossible de ne pas comprendre.
Etre d’accord ou non est un autre problème.
Ceci dit, personne n’est obligé de vouloir comprendre tel ou tel problème, se prononcer sur tel ou tel auteur.
Nous sommes confinés à cause d’un virus. Certes !
Mais autant que possible, il ne faut pas se laisser enfermer dans les sujets à voir ou à éviter.
Vivons curieux !
La mémoire est sélective, et le chapitre conseillé de Bartley, déjà lu et commenté quelque part sur ce blog, se terminait par la définition que propose Lodi, Dieu est un tyran, qui n’est évidemment qu’une image de lui-même.
F68.10, quant à lui, aurait besoin de plus de deux lignes pour nous expliquer le sens de la vie.
A quoi ne sont-ils pas prêts pour justifier leur violence et signer leur imposture !
Quant à moi, échappant à la tentation de ce désir homicide, je bondis sur le plongeoir de la raison, déployant le yin des ailes de ma foi appuyées sur le yang des airs du doute, pour m’envoler loin de la méchanceté des hommes, assuré que, ne connaissant pas Dieu, Lui me connaît.
@ Aliocha
« La mémoire est sélective, et le chapitre conseillé de Bartley, déjà lu et commenté quelque part sur ce blog, se terminait par la définition que propose Lodi, Dieu est un tyran, qui n’est évidemment qu’une image de lui-même. »
Je ne sais pas où vous avez lu cela de la position de William Bartley. Ce n’est pas du tout la substance de son propos. Mais évidemment, c’est facile de jeter l’opprobre par des raccourcis intellectuels sur tout ce que vous n’appréciez pas.
Ce serait mieux que vous nous trouviez le commentaire de blog où vous affirmiez déjà cela ou le passage de Bartley qui correspond à vos allégations à son endroit. S’appuyer sur les mots des uns et des autres pour réellement traiter leurs propos et pas ceux que vous imaginez chez autrui. Minimiser les projections psychologiques, en somme.
« F68.10, quant à lui, aurait besoin de plus de deux lignes pour nous expliquer le sens de la vie. »
Oui. Cela me semble assez naturel de prendre un peu de temps pour traiter un sujet de ce style. Pas vous ?
« A quoi ne sont-ils pas prêts pour justifier leur violence et signer leur imposture ! »
Au-delà du fait que je peine à voir en quoi « je justifierais la violence » en soi ou en quoi je signe mon imposture, je suis prêt simplement à ceci: l’argumentation.
Dingue, non ?
« Quant à moi, échappant à la tentation de ce désir homicide, je bondis sur le plongeoir de la raison, déployant le yin des ailes de ma foi appuyées sur le yang des airs du doute, pour m’envoler loin de la méchanceté des hommes, assuré que, ne connaissant pas Dieu, Lui me connaît. »
Ce n’est pas pour autant que le monde s’arrêtera de tourner. Et je ne comprends absolument pas votre métaphore au sujet du « plongeoir de la raison ». Mais vous avez manifestement une vie intérieure très riche.
@ Aliocha
« définition que propose Lodi, Dieu est un tyran, qui n’est évidemment qu’une image de lui-même ».
Non.
D’après les monothéistes, Dieu, notre créateur tout-puissant, a fait ce que je rappelle.
Mais il n’y a peut-être aucun dieu, plusieurs, qui ne nous ont pas créés, etc.
Qu’est-ce que j’en sais ?
Selon les cas, l’appréciation changerait.
Moi, je ne fais que tirer les conséquences des « faits » relatés par les croyants.
S’ils ne veulent pas voir que le roi est nu…
Tyran, ai-je dit, et en effet, vu le comportement qu’on prête à ce personnage, à mon avis de fiction, on ne peut pas dire autre chose.
Que des êtres soient humains ou non, de fictions ou historiques, je ne les décore que de qualificatifs ressortant de leurs actes.
Si les croyants n’assument pas leur dieu, c’est leur problème… Il est bouffon de croire que je serais tyrannique parce que je dénonce une tyrannie et sais lire un texte.
Soit les croyants sauvent ce qui peut l’être, déclarant que, désolé pour leur fantasme de toute-puissance par procuration, leur dieu a essayé de nous donner une vie véritable, immortelle, heureuse, et a échoué, mais qu’il n’abdique pas de sauver ses créatures et que toutes les malfaisances dites dans la Bible sont des légendes…
…Soit ils gardent leurs vieilleries, et on peut dire ce qu’on en pense. A savoir, un dieu créateur tout-puissant est responsable de tout le mal qui nous arrive.
Et en plus, il en rajoute de sa sauce d’après les textes sacrés.
Il faudrait être capable de comprendre le principe de non- contradiction et de choisir.
Mais ça n’est pas pour demain… J’éprouve de la compassion pour les croyants comprenant ce genre de choses embringués dans la compagnie des aveugles voulant aveugler les autres. La foi est en général chez les aveugles, la lucidité chez les autres. Ils doivent être déchirés en deux et se sentir le devoir de redresser la barre.
Bon, le reste n’est pas pour mes dénigreurs ni les critiques par trop dépourvus de compassion pour les gens prenant un autre chemin qu’eux.
Comment présenter les choses, littérairement et graphiquement ?
———————————————
@ Aux croyants qui n’ont pas peur de voir la situation, salut !
Je sais que je vous rends service par mes dires, entre autre parce que vous n’avez pas les coudées aussi franches que moi.
Mais j’ai parfaitement conscience de pouvoir vous blesser accidentellement.
D’abord car je parle plus de ténèbres que de lumière, puisque aussi bien, je ne joue pas les Pangloss mais tends à incliner chacun à redresser la situation. Vous pouvez vous croire oublié… Or non.
D’autre part, il est plus facile de doser ses remontrances que d’entendre celles des autres.
Je sais que ces désagréments peuvent survenir, comme les effets secondaires d’un médicament prescrit par le médecin, comme un coup d’épée donnée à un ami dans une bataille des plus confuses.
Mais je ne les déplore pas moins. Et je vous assure de mon estime et de mes encouragements.
@ F68.10
« »La mémoire est sélective, et le chapitre conseillé de Bartley, déjà lu et commenté quelque part sur ce blog, se terminait par la définition que propose Lodi, Dieu est un tyran, qui n’est évidemment qu’une image de lui-même. » (Aliocha)
Je ne sais pas où vous avez lu cela de la position de William Bartley. Ce n’est pas du tout la substance de son propos. Mais évidemment, c’est facile de jeter l’opprobre par des raccourcis intellectuels sur tout ce que vous n’appréciez pas. »
—-
Je précise que si un dieu créateur tout-puissant donc responsable de tout, on peut, en effet, le rendre responsable de tout.
Et comme si le réel, l’incontestable ne suffisait pas, la souffrance et la mort, dont la dernière déclinaison est le virus qui nous tient cloîtrés, ils rajoutent le Déluge et d’ailleurs, je sais, c’est facile, un déluge de méfaits… Que les croyants cessent de faire de leur dieu un tyran s’ils ne veulent pas qu’on dise qu’il l’est.
Ils chargent la barque : un être dont on peut douter, qu’on peut rendre responsable de tout sauf qu’il ne faut pas le dire, et quelques méfaits supplémentaires, pour la bonne bouche.
Aliocha et compagnie peuvent essayer de me faire couler avec, je crois, « intolérance perverse », et c’est celui qui dit qu’y est, le tyran, ce n’est pas Dieu, c’est toi, plus ils agitent leurs petits bras, plus ils montrent ce qu’ils sont vraiment, et ça ne donne pas envie.
Merci à Dieu de ne pas m’apparaître s’il y a le moindre atome de chance que je devienne comme eux !
Soit par avidité du nouveau riche de la foi, intolérant par zèle comme d’autres par tradition, soit à les fréquenter… Quelle décadence !
Si quelque dieu était avec moi, c’est dans un sens tout à fait inverse que j’aimerais qu’il agisse.
En divinité de la lucidité comme du rêve, de la beauté et de l’harmonie que, même dérobé, à la foi de ses fidèles, Apollon inspire encore :
https://www.flickr.com/photos/29886942@N05/3274668810/
Les divinités sans culte mais inspirant encore sont, si on imagine qu’elles existent, certainement, les plus heureuses.
Sans orthodoxie ou orthopraxie, leurs visiteurs sont peu nombreux… Ils leur donnent, en revanche, leur rêve et leur désir d’harmonie.
Allez, après le frère, la sœur, pour rêver encore un peu plus, « toujours un peu plus loin », comme Corto Maltese.
J’ai retrouvé, ce n’est pas Bartley, effectivement, mais Russel, icône patristique de F68, il faut dire à ma décharge que la cataracte de référence de notre ami n’aide pas à s’y retrouver, heureusement que saint Lodi est là pour nous éclairer à réécrire les écritures à sa gloire, nous faisant du Elusen dans le texte, notre duo Pipo et Mario, ratzatzam, ratzatzam, rejouant avec moi la mise à mort du cirque rationaliste.
Vous avez dit victime, vous avez dit sacré ?
Rédigé par : Aliocha | 10 janvier 2020 à 10:45
https://www.philippebilger.com/blog/2019/12/surtout-ne-pas-shabituer-.html
@ Lodi
La divinité expulse l’homme et garde la femme, qui aurait eu accès à la connaissance.
Puis il nous ressort l’homme incarné (Jésus), incarnation par le truchement d’une vierge…!
Que savez-vous du paradis terrestre d’où l’homme est expulsé ?
Diriez-vous que nous en avons une connaissance ontologique ?!
Mieux vaut en rester là car sans savoir ce qu’était le paradis terrestre ni le fruit de la connaissance… il ne reste plus qu’à reconnaître l’effort de chaque être humain pour
demeurer en accord avec lui-même avec ou sans croyance…
@ Chemins de traverse
« Que savez-vous du paradis terrestre d’où l’homme est expulsé ? Diriez-vous que nous en avons une connaissance ontologique ?! »
Savoir ?
Il s’agit d’un récit que nulle preuve n’étaie.
Pas d’Histoire.
On lit les péripéties, et on en pense ce qu’on en veut.
Certains croient que l’histoire s’est vraiment passée, d’autres non, certains pensent que Dieu a eu raison de traiter Adam et Ève comme il l’a fait dans cette histoire, d’autres le récusent.
« Il ne reste plus qu’à reconnaître l’effort de chaque être humain pour demeurer en accord avec lui-même avec ou sans croyance… »
En effet.
@ Aliocha
« J’ai retrouvé, ce n’est pas Bartley, effectivement, mais Russel, icône patristique de F68, il faut dire à ma décharge que la cataracte de référence de notre ami n’aide pas à s’y retrouver »
Je vous remercie d’avoir fait l’effort de sourcer votre propos. Effectivement, William Bartley étant passé par la Harvard Divinity School et l’Episcopal Theological School, ayant été formé en tant que pasteur et ayant rejeté ultérieurement le christianisme pour des raisons philosophiques, il me semblait douteux qu’il ait tenu de tels propos. Je peux vous citer certains de ses propos au sujet de l’athéisme et du problème du mal si vous le voulez…
Concernant, Russell, oui, vous avez bien effectué cette critique. Que j’ai réfutée:
« Non. Russell ne fait pas cela. L’argumentation de Why I am not a Christian est indépendante de ce problème du mal. Et cela suffit à expliquer son positionnement athée. »
De plus, effectivement, ce n’est pas non plus la faute des athées si la teneur de l’Ancien Testament dépeint effectivement « Dieu » comme une brute épaisse. Une sorte de Joker intersidéral à la mentalité stalinienne.
« Heureusement que saint Lodi est là pour nous éclairer à réécrire les écritures à sa gloire, nous faisant du Elusen dans le texte, notre duo Pipo et Mario, ratzatzam, ratzatzam, rejouant avec moi la mise à mort du cirque rationaliste. »
Lodi a tout à fait le droit de commenter les écritures. Vous avez tout à fait le droit de pointer là où il aurait tort selon vous. Elusen était quand même de bien bien plus mauvaise foi que Lodi…
Il n’y a pas de « mise à mort du cirque rationaliste ». Il y a effectivement des gens qui argumentent avec vous et qui tentent de vous montrer là où vos propos sont incohérents ou contrefactuels.
Et la principale critique que nous pouvons vous adresser maintenant est que vous déviez la conversation loin du propos originel de cette discussion, qui touchait à l’œuvre de René Girard, pour vous perdre et nous perdre dans les mêmes points que nous avons réfutés et discutés à l’envi ailleurs.
« Vous avez dit victime, vous avez dit sacré ? »
Vous n’êtes pas ici une victime: nous nous contentons d’argumenter avec vous ; et je ne vois rien de sacré dans nos échanges. Je pense que nous devrions arrêter ce fil de discussion ici.
@ F68.10
« Elusen était quand même de bien bien plus mauvaise foi que Lodi… »
Pardon, je sauve les meubles en étant mieux noté qu’un autre, mais je ne suis ABSOLUMENT PAS de mauvaise foi.
Vous voyez, des gens sont contents d’être « mieux » que les autres, peu importe qu’ils soient mortels s’ils vivent un mois de plus que la moyenne, de ne pas être libres s’ils ont de menus privilèges, et traînés dans la boue si moins qu’un autre.
Rien à voir avec ce mode de fonctionnement.
—————————————————–
@ F68.10
@ Aliocha
@ Tout le monde
Elusen m’exaspérait pour entre autres son manque de contexualisation et son agressivité, mais sur ce dernier point, il n’y a pas que lui…
Mais dans la mesure où il n’est pas là et que personne ne le défendra, à commencer par moi, je propose que nous soyons assez chevaleresques pour ne pas l’attaquer en son absence.
@ Lodi
« Pardon, je sauve les meubles en étant mieux noté qu’un autre, mais je ne suis ABSOLUMENT PAS de mauvaise foi. »
C’est ce que je voulais mettre en évidence. Litote.
« Mais dans la mesure où il n’est pas là et que personne ne le défendra, à commencer par moi, je propose que nous soyons assez chevaleresques pour ne pas l’attaquer en son absence. »
OK. Aliocha l’a mentionné en comparaison avec vous. Je l’ai donc repris sur son propos. Mais, oui, vous avez raison.
@ F68.10
Je vous prie d’excuser mon erreur… C’est parce que je n’aime pas certaines manières de penser et qu’on m’a traité de tout et de n’importe quoi sur ce blog, alors je dégaine vite.
Et puis, il y a du bien et du mal là-dedans, à force de faire certaines choses avec une certaine intensité, on devient un peu dingue, autant s’en moquer :
https://www.youtube.com/watch?v=Od6hY_50Dh0
Encore toutes mes excuses, et mes remerciements pour votre comportement chevaleresque en espérant qu’il soit suivi.
Nous sommes effectivement en plein roman de chevalerie où, sans transcendance saine et reconnue, nous avons la définition d’une transcendance malsaine donc forcément non reconnue, et la verticalité ne peut s’incarner que dans la notion d’une noblesse qui n’est que le synonyme d’une forme d’oppression, oppression qui n’est que violence ne savant engendrer que la violence, démontrant que sans Dieu, les hommes deviennent victime de leur orgueil, deviennent des dieux les uns pour les autres, expliquant que certains, abîmés sur le dos au fond de leur fossé, se prennent pour l’Antéchrist à servir cette définition faussée du lien :
« Comment le lieur est lié Il y a de la joie et de la gloire à lier ; cette gloire est d’autant plus grande, d’autant plus intense que ce qui se trouve lié a plus de noblesse, de mérite et d’excellence. Dans cette joie et cette gloire est sise certaine force du lien, en vertu de laquelle le lieur aussi peut être lié à son tour par celui qu’il a lié. Les vainqueurs exaltent leur propre victoire en faisant l’éloge des vaincus, et parfois s’abusent eux-mêmes tout autant qu’ils abusent les autres ; ainsi en amour, comme en d’autres effets des liens dans la vie civile. Il faut être d’un naturel vil au-delà de toute mesure pour n’être pas reconnaissant envers celui qui vous aime, ou dont l’esprit vous est lié par quelque autre raison, s’il est estimable et remarquable. 12-21août 2008, par Alain Hurtig pour son aimée : Anne-Doris M. Giordano Bruno, Desliens, éd. Alli
Confusion entre joie et gloire, la deuxième n’étant que le résultat du sacrifice, ne sachant qu’éternellement retomber dans la dualité vétéro-testamentaire de la victoire qui, par l’évangile et renonçant aux jeux sacrés, accèdent au triomphe du lien, qui ne saurait qu’être mutuel et partagé, admettant qu’honorer ce Dieu que nous ne connaissons pas est semblable à aimer son prochain.
Pour cela, il suffirait d’admettre que sans la foi, Lodi, Girard n’aurait pu dégager ces lois fondamentales, et qu’il s’agit de ne pas, comme Gg en son temps ou Elusen et F68.10 actuellement, ne pas jeter l’enfant Jésus avec l’eau du bain des discriminations cléricales ou médicales, l’agression que vous ressentez à mon endroit depuis que je vous ai dit cela n’étant que la réaction vexée à l’expression d’une réalité qui ne m’appartient pas, mais que simplement je tente de formuler.
@ Aliocha
« Nous sommes effectivement en plein roman de chevalerie où, sans transcendance saine et reconnue, nous avons la définition d’une transcendance malsaine donc forcément non reconnue, et la verticalité ne peut s’incarner que dans la notion d’une noblesse qui n’est que le synonyme d’une forme d’oppression, oppression qui n’est que violence ne savant engendrer que la violence, démontrant que sans Dieu, les hommes deviennent victime de leur orgueil, deviennent des dieux les uns pour les autres, expliquant que certains, abîmés sur le dos au fond de leur fossé, se prennent pour l’Antéchrist à servir cette définition faussée du lien. »
Lodi ne mentionnait le chevaleresque essentiellement dans le sens de ne pas être un bourrin fini. Il n’y a aucun mal à cela, et aucun motif justifiant les associations libres que vous entreprenez.
Je ne sais toujours pas ce que vous entendez par « transcendance ». En matière religieuse, on la définit souvent comme l’aspect de la nature et de la puissance de Dieu (s’il existe… soupir…) intégralement indépendant de l’univers matériel et de toutes les lois physiques connues. Acceptez-vous cette définition de la « transcendance » ? Parce que c’est pénible de devoir perpétuellement deviner le sens des mots, je préfère que nous tentions de nous accorder sur des définitions.
La « définition » « faussée » du ou des liens est extraite de l’ouvrage Des Liens ou De Vinculis in Genere, datant de 1591, et l’auteur duquel est Giordano Bruno, qui fut membre de ce qui deviendra le Collège de France, et qui fut brûlé à Rome par l’Église en 1600. Il s’agit d’un livre de « magie », terme quelque peu équivoque puisqu’à l’époque – ce qui est clair dans son ouvrage De La Magie – ce qui s’appelle maintenant la science était alors dénommé « magie naturelle ». De Vinculis in Genere est un petit et obscur ouvrage dont l’importance est plus considérable qu’on ne l’imagine sur l’histoire des idées: c’est un traité de manipulation psychologique interpersonnelle et de masse, écrit du point de vue du manipulateur, qui précède « Le Prince » de Machiavel, et dont les propos sont couchés dans le langage magique en vogue à l’époque où science et magie n’étaient que peu distinguables. Quoi qu’il en soit, il constitue bien une dissection et une analyse des fameux « liens » qui opèrent dans le tissu social. Il n’y a donc pas que les chrétiens qui ont le droit de disserter sur « les liens »: d’autres l’ont fait, et je ne vois pas pourquoi leurs propos seraient à jeter aux orties sans examen préalable.
« Confusion entre joie et gloire »
Si je mentionne dans un texte des oranges et des bananes, je n’opère pas de confusion entre les oranges et les bananes. J’attends que vous montriez des arguments plus sérieux qu’une conjonction de coordination pour attester de la « confusion ».
« La deuxième n’étant que le résultat du sacrifice »
Donc, selon votre propos, quand on parle de la Gloire de Dieu, comme dans les hadîths johanniques, cela ne peut résulter sous une forme ou sous une autre que d’un « sacrifice » ? Cela me paraît abusif…
« Ne sachant qu’éternellement retomber dans la dualité vétéro-testamentaire de la victoire. »
Vous surinterprétez complètement son propos. Il parle de vainqueur, dans une guerre par exemple, et que vous le vouliez ou non, ce sont des choses qui existent bel et bien. Et il développe ici la question de la nature du lien établi entre vainqueur et vaincu, et examine l’analogie avec la question similaire en amour. Il n’y a ici rien de « vétéro-testamentaire » ailleurs que dans votre imagination fertile.
« Qui, par l’évangile et renonçant aux jeux sacrés, accèdent au triomphe du lien, qui ne saurait qu’être mutuel et partagé, admettant qu’honorer ce Dieu que nous ne connaissons pas est semblable à aimer son prochain. »
Toujours la même bouillie… Les « liens » ne sont pas naturellement mutuels et partagés. Il y a bien, dans la vie sociale de tous les jours, des liens de nature parfaitement asymétrique, et il n’est nul besoin d’être grand clerc pour en trouver des exemples à foison. Par contre, vous nous refilez toujours et encore Dieu, Jésus et l’amour du prochain à la moindre occasion, quel que soit le propos considéré. Impossible d’avoir une discussion sérieuse et factuelle sur la nature réelle des « liens » ?
« Pour cela, il suffirait d’admettre que sans la foi, Lodi, Girard n’aurait pu dégager ces lois fondamentales »
Ah ? Je croyais que l’œuvre de Girard était une œuvre de nature scientifique qui ne s’appuyait pas sur la foi pour obtenir ses résultats ? Quant à l’influence de la foi dans l’œuvre de Girard, il me semble qu’elle soit davantage due à Raymund Schwager et James Alison qu’à Girard lui-même. Ne voulez-vous qu’on recentre un peu la discussion sur ces deux personnages qui me semblent plus centraux à votre propos que vous ne le laissez paraître ?
« Et qu’il s’agit de ne pas, comme Gg en son temps ou Elusen et F68.10 actuellement, ne pas jeter l’enfant Jésus avec l’eau du bain des discriminations cléricales ou médicales »
Encore une fois, encore une fois, encore une fois: peu importe ce qui pousse les gens à adopter des positions, qu’il s’agisse de leurs motifs réels ou de ceux que vous leur fantasmez. Une position se défend par des arguments rationnels, pas par des jeux psychologiques. Et la croyance en Dieu n’est pas rationnellement tenable.
« L’agression que vous ressentez à mon endroit depuis que je vous ai dit cela n’étant que la réaction vexée à l’expression d’une réalité qui ne m’appartient pas, mais que simplement je tente de formuler. »
Eh bien, on est là pour vous aider à la formuler. Mais il faut commencer à laisser tomber les foutaises psychologiques au moyen desquelles vous nous bombardez de sophismes sans retenue aucune.
@ Aliocha
« …où sans transcendance saine et reconnue, nous avons la définition d’une transcendance malsaine non reconnue… »
Comment fait-on sans connaître l’endroit pour connaître l’envers ?!
@ F68.10
« Ah ? Je croyais que l’œuvre de Girard était une œuvre de nature scientifique qui ne s’appuyait pas sur la foi pour obtenir ses résultats ? »
Aliocha dit n’importe quoi, comme d’habitude.
René Girard a fait des recherches, découvrant le mécanisme mimétique et du sacrifice.
Il a supposé que contre l’illusion victimaire – on lynche sans savoir ce qu’on fait – il fallait bien le dieu de l’Ancien et du Nouveau Testament, pour prendre conscience du mécanisme.
Quand on lynche, on ne sait pas ce qu’on fait, après on croit avoir bien fait, quand on agit on ne sait pas ce qu’on fait, quand on n’agit pas, on n’est pas là, et on ne voit pas le processus.
Alors comment le comprendrait-on ? Et puis…
Les prophètes et Jésus parlent de mimèsis et de lynchage, certes… A vrai dire, aussi, des tragiques grecs.
Même s’il le dit, Girard l’oublie, et dit que c’est Dieu qui nous a expliqué le mécanisme.
Il doit vraiment y avoir un miracle grec si certains se doutent de quelque chose sans communication avec l’ingénieur qui nous a créés si tordus…
…Sans aller si loin, on peut expliquer la prise de conscience autrement que par le miracle grec que j’introduis pour persifler, ou juif des prophètes et autre Jésus.
Il m’est arrivé, comme à chacun, je suppose, de ne pas comprendre ce que j’avais vu ou fait qu’après-coup.
Si étonnant que ça paraisse, ce n’est pas Jésus ou Apollon qui m’a envoyé quelque messager !
On peut supposer que plusieurs personnes aient cette faculté, tant je ne crois pas être un mutant unique.
Aussi, à une époque, des personnes dans des cultures n’étouffant pas trop l’individu ont vu des gens faire un retour sur soi et enseigner ce qu’ils avaient compris à leur groupe.
Mais n’oublions pas qu’ils croyaient à quelque récit religieux que ce soit… Admettons que quelqu’un n’ait pas cru dans le ou les dieux de la tribu, il aurait certainement fait semblant d’en tenir l’inspiration de ses dires…
Mais la plupart croyaient à Dieu, les muses et autres êtres supérieurs les choisissant pour porter quelque message au bon peuple.
Je pense qu’à force d’étudier le mécanisme mimétique et le lynchage, sujets déprimants. Eh oui, nous existons bien peu d’imiter le désir ! Eh oui, nous sommes dangereux pour des innocents, et en danger d’être une innocente victime ! A force…
A force, René Girard a dû succomber à la foi, pour lui réconfortante, qu’il y avait un Dieu pour nous aider.
Il ne s’est pas demandé pourquoi on souffrait, on mourait, on était créé mimétique donc lyncheur…
Et c’est normal, il quêtait sa propre vérité, désir mimétique et lynchage, on ne peut tout faire… Il avait besoin de réconfort : la vie a finalement un sens, on a un dieu qui nous aide, je rejoins une communauté.
Les humains tendent au bonheur, ce n’est pas un crime.
D’autres diraient que la lumière de la vérité sur l’Homme, enfin, une vérité, c’est déjà ça, l’a amené à la vérité sur Dieu.
Question de point de vue !
Mais le processus part en tout cas d’une enquête sur les textes pour aboutir à une foi religieuse.
Et ce qui compte est bien plus l’oeuvre que la vie de René Girard, la vérité importante, et non de l’anecdote, de plus fausse.
Les romanciers sont plus heureux, qui peuvent* porter un masque de sorte de dérober leur vie à la vue.
Pour la protéger, sans doute, mais aussi subordonner la matière à la forme, le brouillon au texte, concentrant le regard du public sur l’essentiel aux dépens de l’accessoire.
*Parfois…
@ Lodi
« Aliocha dit n’importe quoi, comme d’habitude. »
C’est plutôt qu’il scie lui-même la branche sur laquelle il est assis. Pourtant, des techniques existent.
« René Girard a fait des recherches, découvrant le mécanisme mimétique et du sacrifice. »
Je ne vais pas prendre position ici sur les propos de Girard vu la déformation qu’Aliocha pourrait faire de la moindre de mes concessions…
« Quand on lynche, on ne sait pas ce qu’on fait, après on croit avoir bien fait, quand on agit on ne sait pas ce qu’on fait, quand on n’agit pas, on n’est pas là, et on ne voit pas le processus.
Alors comment le comprendrait-on ? Et puis… »
En fait, c’est le principal problème que constitue un acte particulièrement violent: la difficulté de « comprendre ce qu’on fait ». Ce n’est pas qu’un acte particulièrement violent soit intrinsèquement mauvais en soi: il peut être commis pour de bonnes raisons au sens usuel du terme, et peut même avoir des conséquences positives. Le problème du recours à la violence n’est donc pas là.
Le problème du recours à la violence est l’extraordinaire difficulté d’en prévoir les conséquences de manière fiable. Et la difficulté de conceptualiser ces risques légitime l’interdit social. Ce qui ne change rien qu’entre le recours à la violence et le non-recours à la violence, il faille faire un choix et que, parfois, avouons-le, il soit même encore plus difficile de prévoir les conséquences d’un non-recours à la violence. C’est dans ce choix que réside la réelle appréciation morale, et la charge cognitive assez écrasante de toute personne qui souhaite utiliser la violence rationnellement. Et parfois, renoncer à la violence, c’est renoncer à la fois à la rationalité et aux responsabilités. Parfois… En règle générale, on peut éviter la cogne en faisant un effort de réflexion. Mais pas toujours.
C’est quand on est confronté à ce choix qu’on se rend compte que le discours identifiant la violence à la vengeance n’est qu’une généralisation abusive. Et c’est ce que je reproche à Aliocha. Par ailleurs, Girard n’était pas un pacifiste… C’est dans ce genre de détails que j’identifie la récupération idéologique (de théories auxquelles je n’ai pas de raisons particulières d’adhérer en premier lieu…)
« Aussi, à une époque, des personnes dans des cultures n’étouffant pas trop l’individu ont vu des gens faire un retour sur soi et enseigner ce qu’ils avaient compris à leur groupe. »
Ce genre de position est très mal toléré dans nos sociétés. L’accusation de secte n’est jamais très loin si jamais quelqu’un s’ingéniait à s’engager dans cette voie-là.
« A force, René Girard a dû succomber à la foi, pour lui réconfortante, qu’il y avait un Dieu pour nous aider. »
Je ne sais pas. C’est là que je pense qu’il est pertinent d’examiner le rôle Raymund Schwager et de James Alison dans cette théorisation. Mais il a très tôt été entouré de croyants et/ou théologiens, de ce que j’en juge. C’est quand même un de ses substrats culturels, sans préjuger de ses croyances réelles.
« Il ne s’est pas demandé pourquoi on souffrait, on mourait, on était créé mimétique donc lyncheur… »
On souffre, parce que c’est le prix de l’action et de la responsabilité, et qu’on a une responsabilité vis-à-vis de la responsabilité similaire d’autrui vis-à-vis encore d’autre tiers. Au final, nous avons la responsabilité de permettre aux gens de devenir aussi irresponsables qu’ils le souhaitent et simultanément aussi responsables qu’ils le peuvent dans les limites de leurs capacités de souffrance. C’est ma conceptualisation de la civilisation.
Nous mourrons parce que la sélection darwinienne n’a aucune raison de nous maintenir en vie une fois que nous nous sommes reproduits. Cette loi s’applique tout autant à nous qu’aux fleurs. Mais le cycle de vie des idées et de la culture est décorrélé de celui de ce substrat biologique. Tout n’est donc pas perdu…
« Les humains tendent au bonheur, ce n’est pas un crime. »
Je trouve que s’y complaire, si, cela peut devenir un crime. Mais c’est un débat pour une autre fois… Mais arrêtons ce fil de discussion ici…
Il est difficile pour les croyants de définir la foi comme une incroyance, de savoir, ayant choisi à partir du plongeoir limité de la raison d’envisager un futur pour l’humain et de garder foi en lui, sans imaginer comme les transhumanistes de le séparer de son corps mortel, donc de détruire son humanité.
Petit rappel biographique :
Dans Des Choses cachées depuis la fondation du monde (1978), il entreprend, en récapitulant les grands acquis de sa recherche, d’exposer pour la première fois la puissance inspiratrice des textes bibliques dans son travail d’anthropologue. Ses ouvrages ultérieurs approfondiront les thèmes essentiels de sa recherche en faisant une lecture anthropologique de l’Ancien et du Nouveau Testament (Le Bouc émissaire, La Route antique des hommes pervers, Je vois Satan tomber comme l’éclair, etc.) mais aussi du théâtre de Shakespeare en 1990 (Les Feux de l’envie).
https://www.rene-girard.fr/57_p_44415/biographie.html
Les rationalistes ne conçoivent pas, car il ne le peuvent pas, le versant du tout homme de la personnalité du Christ, ils ne savent, pour assurer leur certitude erronée, que le recrucifier : ils croient toujours en la violence, qui bien sûr n’est jamais de leur fait, mais du fait de l’autre à éliminer pour asseoir la toute-puissance de leur moi qui est à leurs yeux l’omnipotence ultime, et ne savent toujours pas ce qu’ils font, accumulant des torrents de connaissances inutiles, n’ayant pas la faculté de s’appliquer à eux-mêmes au préalable ce que les textes en question démontrent.
Tout est finalement la faute de ce méchant dieu qui a permis notre accession à la connaissance, nous offrant la possibilité de la mémoire, même au moment de la plus grande amnésie, pour enfin accéder au pouvoir de l’amour, savoir enfin échapper à la tyrannie de son propre moi en reconnaissant qu’il est violent et, par ce geste salvateur, avoir la possibilité d’accéder à un peu de vérité, tout n’est pas à notre image, et nous sommes, là est toute la difficulté de devenir adulte, à l’image de ce qui nous est proposé de découvrir en renonçant à soi-même.
Petits enfants, méfiez-vous des idoles, elles ne sont que l’image de vous-même.
@ Aliocha
« Il est difficile pour les croyants de définir la foi comme une incroyance. »
C’est non seulement difficile, mais impossible. Un cercle carré, cela n’existe pas… car c’est une contradiction logique en soi. Il en va de même quand il s’agit de qualifier la foi d’incroyance. À moins que vous ayez une définition de la foi toute particulière et toute personnelle de laquelle je n’ai pas encore pris connaissance…
« Sans imaginer comme les transhumanistes de le séparer de son corps mortel, donc de détruire son humanité. »
L’homme n’est pas au centre de tout, pas plus son incarnation charnelle. La conscience et les modifications de l’état de conscience le sont bien plus. Il y a déjà des consciences qui ne sont pas incarnées dans des corps humains: les animaux. De plus les progrès de l’intelligence artificielle et de divers projets tels que ceux de Neuralink rendent les questions morales transhumanistes de moins en moins spéculatives. D’autant plus que ce type de questions existe déjà de diverses manières en médecine avec les questions des lésions cérébrales et celle de la définition ou caractérisation de la mort (sujet pas si simple que cela). Donc oui, la question de la conscience doit être considérée en soi, indépendamment de celle de l’incarnation charnelle. D’autant plus que la question du mode d’action du chloroforme, qui annihile littéralement la conscience, ainsi que celui du xénon, pourtant chimiquement inerte, reste une question ouverte mais importante dans ce domaine scientifique.
« Dans Des Choses cachées depuis la fondation du monde (1978), il entreprend, en récapitulant les grands acquis de sa recherche, d’exposer pour la première fois la puissance inspiratrice des textes bibliques dans son travail d’anthropologue. »
Les « acquis de sa recherche » nécessitent d’être validés scientifiquement par ses pairs, comme dans tout autre domaine scientifique. Est-ce que c’est le cas ?
« Les rationalistes ne conçoivent pas, car il ne le peuvent pas, le versant du tout homme de la personnalité du Christ. »
S’il a existé, je ne conteste absolument pas son appartenance à l’espèce. Les rationalistes n’ont que peu de billes en jeu dans le concile de Chalcédoine, ni dans les propos de Léon, l’évêque de Rome, dans son Tome à Flavien.
« Ils ne savent, pour assurer leur certitude erronée, que le recrucifier. »
On ne peut « recrucifier » un mort décomposé depuis belle lurette…
« Ils croient toujours en la violence. »
On ne peut pas « croire » en un phénomène naturel. On ne peut croire qu’en une idée. Cela fait un petit bout de temps que je vous l’explique: la violence n’est pas une idée, mais un phénomène naturel. Si vous voulez formuler une idée, au sujet du phénomène naturel qu’on appelle la violence, idée dans laquelle les rationalistes, selon vous, croirait, je suis tout ouï…
« Qui bien sûr n’est jamais de leur fait, mais du fait de l’autre à éliminer pour asseoir la toute-puissance de leur moi qui est à leurs yeux l’omnipotence ultime. »
Soupir… Vous avez des exemples concrets de « violences » rationalistes au nom de la « toute-puissance » de leur « moi » ? Il faut déjà attester de leur existence, ensuite de leur légitimité, et ensuite vérifier si cette violence est attribuable aux « thèses » rationalistes (ce qui va être très compliqué). Et vous seriez par ailleurs bien aimable de cesser de me parler comme un psychanalyste le ferait…
« Et ne savent toujours pas ce qu’ils font. »
Allez-y, expliquez-moi ce que je ou nous faisons… je vous écoute…
« Accumulant des torrents de connaissances inutiles. »
En quoi les connaissances que, par exemple, ma personne accumule sont inutiles ? En l’occurrence, elles me permettent ici de réfuter vos propos, ce que je ne considère pas inutile.
« N’ayant pas la faculté de s’appliquer à eux-mêmes au préalable ce que les textes en question démontrent. »
Premièrement, les rationalistes n’ont jamais revendiqué être des saints. Deuxièmement, je ne vois toujours pas ce que vous voulez dire quand vous mentionnez « ce que les textes en question démontrent ».
Quels textes ?
« Tout est finalement la faute de ce méchant dieu qui a permis notre accession à la connaissance. »
Primo Dieu n’existe pas. Secundo, même dans votre texte, il interdit l’accès à la connaissance… Difficile d’être plus incohérent que vous ne l’êtes ici.
« Nous offrant la possibilité de la mémoire, même au moment de la plus grande amnésie, pour enfin accéder au pouvoir de l’amour, savoir enfin échapper à la tyrannie de son propre moi en reconnaissant qu’il est violent et, par ce geste salvateur, avoir la possibilité d’accéder à un peu de vérité, tout n’est pas à notre image, et nous sommes, là est toute la difficulté de devenir adulte, à l’image de ce qui nous est proposé de découvrir en renonçant à soi-même. »
Bla bla bla. Badaboum badaboum badaboum. Vous pouvez reformuler cela en des termes un peu plus précis ?
« Petits enfants, méfiez-vous des idoles, elles ne sont que l’image de vous-même. »
Je ne comprends pas ce que vous avez contre les idoles: vous en vénérez une. Faut m’expliquer…
@ F68.10
Si René Girard avait été un chrétien tentant de justifier sa foi, si cela avait téléguidé ses recherches, et qu’il avait néanmoins trouvé quelque trésor, je n’aurais pas dit que c’était du toc.
Mais la situation aurait été encore plus critique… Les gens faisant passer leurs obsessions en passager clandestin et parasitaires des faits me dégoûtent. Tuer peut être justifié, pas fausser le sens du monde.
« Il ne s’est pas demandé pourquoi on souffrait, on mourait, on était créé mimétique donc lyncheur… »
Quand je dis « pourquoi » pour René Girard, je veux dire pourquoi un dieu, en plus tout-puissant, créateur et censément bon nous fait subir tout ça ?
Le reste ne relève jamais que du COMMENT.
Ou autre manière de parler, est de la science.
Pourquoi ou comment… Il faut relever le gant face à tout défi.
Je ne suis pas dans la non-violence. Je suis pour la justice… Il n’est pas juste de lyncher des gens.
Parfois, on est injuste sans s’en rendre compte.
Et puis, il ne faut qu’être juste, il faut être assez fort pour être juste et avoir la force de défendre ladite justice.
Ce qui fait beaucoup…
Dans ces conditions, qui n’a jamais rien eu à se reprocher ?
Je ne vois pas.
Bon, je n’ai lynché personne ! Mais je me rends compte de…
…Je le garde pour moi.
Soit le rêve soit la réalité : l’opium* ou la fiction, la réalité et une lucidité de diamant rayant une vitre pour parvenir, malgré tout le monde, à la vérité comme un voleur dans la nuit.
Pour la violence.
J’estimerais comme une action des plus vertueuses de tuer un tyran. Tuer, ne pas tuer… Pour moi, il s’agit de voir ce qui peut faire le moindre mal dans le monde.
Tuer un tyran et libérer un peuple ? Le prix est dérisoire… Rien, absolument rien, le tyran est si illégitime et si nocif qu’il devrait plus dégoûter que l’ordure.
La seule raison de s’en abstenir, outre la peur, et au fait, je suis lâche, c’est, quand on est un héros, d’être dans une situation où le résultat pourrait être pire, type troquer un tyran dans la moyenne et un monstre particulièrement carabiné.
Le mal… Et la souffrance, sont multiformes, il n’y a certes pas que la responsabilité qui fasse mal !
Le mal aux dents aussi, pouvait, et peut encore, quand pas pris à temps, faire terriblement souffrir.
Je ne sais plus qui a dit qu’aucun philosophe n’endurait le mal de dent.
Et je crois me souvenir que l’auteur des « confessions d’un mangeur d’opium » ne dit pas que ce soit la souffrance de ses responsabilités qui aient réclamé cet analgésique !
Est-ce que je critique l’opiomane, le philosophe ?
Pas du tout, ce n’est pas la victime, le broyé, qu’on doit changer, si possible à coup de taloches, c’est le monde.
Plus difficile, peut-être trop pour moi, mais tant pis :
https://www.youtube.com/watch?v=5mGoTfs-RVI
Le défi est du moins l’un de ceux qui en valent la peine.
Délivre-nous du mal…
Ce qui est sûr c’est qu’avec Aliocha, F68.10 et Lodi il n’y a maintenant plus aucune mouche au plafond.