Quel gâchis que ce livre!
Je ne me suis pas contenté des extraits, je suis allé au bout et puis-je dire que je suis à bout ?
Il se murmure qu’aux côtés de Valérie Trierweiler (VT), Laurent Binet y aurait contribué, mais cela ne change rien à mon point de vue.
Ces pages écrites dans l’urgence, composées dans le secret et publiées sans vergogne représentent à la fois une sale action et une indécence humaine.
Et ce n’est pas l’étrange bienveillance quasiment corporatiste dont deux journalistes éminentes du Monde ont fait bénéficier l’ouvrage qui me fera modifier mon appréciation.
J’avoue à ma grande honte que si le président Sarkozy avait pâti d’un tel traitement, j’aurais peut-être approuvé celui-ci avec un contentement laid et sadique. Mais force est de reconnaître qu’il a su mieux choisir et aimer que François Hollande : Cécilia Attias a écrit sur son ex-époux avec délicatesse et dignité, à un moment qui ne prêtait pas à équivoque et à polémique. Et on n’imagine pas une seconde que Carla Bruni-Sarkozy, si son couple venait à se séparer, abandonnerait son art – faire entendre sa voix et ses chansons – pour se livrer à une telle charge vulgaire.
Je comprends l’attitude de ceux qui à gauche comme à droite s’indignent devant ce déballage. Stéphane Le Foll, Claude Bartolone, Thierry Mandon, Hervé Mariton et Nicolas Dupont-Aignan, notamment, ne le liront pas. Il n’y a que Brice Hortefeux, hypocrite, qui déplore tout en se félicitant de l’image négative donnée du président.
Pour ma part, contrairement à certains critiques, je préfère lire avant de juger.
Que cette chronique subjective et aigre soit le fait d’une favorite répudiée, ulcérée plus que jamais de l’avoir été, ne rend pas forcément absurde et partial l’ensemble de sa vision de François Hollande.
Que son entreprise ait été largement rémunérée et élaborée selon un processus qui révélait que VT avait évidemment conscience de ses effets ravageurs et qu’elle les désirait ne prive cependant pas de pertinence toutes ses analyses.
Le président de la République ne sort pas grandi par la relation de petites choses qui font de lui moins un homme normal qu’une personnalité tristement banale.
Etait-il toutefois absolument nécessaire de s’abandonner à cet exhibitionnisme dévastateur pour que la personnalité de François Hollande, pour ceux qui ont un peu le sens de la psychologie, soit enfin dévoilée ? Faut-il être d’une sagacité indépassable pour deviner ce qu’il y a dans l’être intime de notre président à la fois de faiblesse et d’autorité, de peur, de défiance et en même temps d’aptitude au bonheur et de goût de la séduction ? Est-il si difficile de percevoir que chez lui, comme chez tout séducteur qui sait ne pas pouvoir compter exclusivement sur lui mais sur l’aura et le pouvoir qui l’entourent, il y a eu et il y aura une part de misogynie ? Convient-il d’être bouleversé parce qu’on nous affirme qu’il lui arrive de mentir dans l’intimité et d’être lâche quand il choisit de répondre à une question gênante par une désinvolture de fuyard ?
Il est obsédé par les sondages qui baissent et par les médias, paraît-il. Quelle nouvelle !
Mais pour le reste qui est l’essentiel ? Le quolibet – les «sans-dents» – qui manifesterait sa dérision à l’égard des pauvres, son mépris de la famille Massonneau, sa sécheresse et sa volonté permanente de la laisser sur la touche, l’illégitimité qu’elle ressentait et qu’il aggravait, leur projet de mariage brutalement avorté parce qu’il avait commencé sa liaison avec Julie Gayet ?
Pour ma part, aussi déplaisant que puisse apparaître François Hollande à ses adversaires et sans doute à certains de ses soutiens – il lui en reste ! -, il me semble extravagant de lui imputer ce cynisme, cette haine, cette condescendance à l’encontre des humbles, de lui refuser sa sincérité contre la misère, sauf à donner à des échanges provocateurs privés, qui peuvent surgir chez nous tous, une dimension politique et sociale sérieuse.
La version de VT est-elle d’ailleurs exacte ? L’Elysée dément et conteste ces allégations. On comprend que François Hollande soit « atterré » : on le serait à moins, sans que cela valide en quoi que ce soit les coups ciblés de VT.
Même si elle a mis en lumière les ambiguïtés de l’histoire amoureuse et politique entre Ségolène Royal et François Hollande, j’attache cependant infiniment plus de crédibilité à celle qui a été sa compagne durant longtemps, la mère de ses enfants et qui est autant imprégnée d’humanisme que la journaliste. Ségolène Royal a formellement contredit cette image d’un François Hollande sarcastique et dédaigneux des affres de la misère en se fondant sur l’expérience qu’elle a eue de l’homme et du politique.
Ainsi, une compagne du président durant vingt mois à l’Elysée, majoritairement détestée par les Français, écrirait un livre et elle devrait être crue sur parole ? Oublie-t-on qu’elle a trouvé le moyen de commencer à affecter sa présidence par un comportement ridicule à la Bastille le 6 mai 2012, qu’elle a sciemment dégradé l’autorité présidentielle le 12 juin 2012 par son tweet de soutien à Olivier Falorni et qu’elle n’a cessé de répéter par la suite qu’elle était en train de s’habituer à son nouveau statut sans y parvenir à l’évidence ? Faut-il alors s’étonner que François Hollande, échaudé, ait eu tendance à se mettre à l’abri en tentant autant que possible de l’exclure, elle, de moments officiels importants et même d’une rencontre avec Nelson Mandela ? Est-il choquant de se mettre à la place de François Hollande en l’approuvant d’avoir favorisé sa tranquillité personnelle au détriment d’une emprise jalouse et d’une susceptibilité souvent blessée et à la longue encombrante ?
La pantalonnade de la rue du Cirque, ce qu’elle révélait de la vie intime du président, certes, n’était pas reluisante, et la France était moquée comme si elle était dans le placard de ce vaudeville. La souffrance, l’humiliation de VT étaient évidemment authentiques, mais heureusement passagères, puisque l’indécence de ce livre, pour une femme qui avait bataillé pour l’intimité de leur vie privée, montre qu’elle s’est guérie par une lamentable vengeance. On sait que l’arrangement financier dont elle a bénéficié lors de son départ de l’Elysée le 25 janvier 2014 n’était pas à son désavantage et qu’il semblait exclure tout livre de ce type et en de telles circonstances où elle jouit de son coup de force éditorial.
La focalisation sur les attaques perfides qu’elle distille l’ont fait réagir et affirmer qu’elle avait éprouvé « une vive admiration » pour le président et qu’elle ne regrettait rien. L’amante offensée qui a écrit cherche à faire illusion : ce serait la journaliste qui devrait avoir le dernier mot ! Et on a droit à « Je ne compte plus ses reniements. Sait-il encore où est sa gauche ? ». C’est tirer sans classe sur un véhicule quasiment reconverti en ambulance !
Mais l’apothéose est toute de nostalgie et de passion : « Puis-je seulement avoir été aimée autant que j’ai aimé » !
Comme c’est grand, sincère et émouvant ! Le fin mot de tout cela n’est-il pas, derrière la mousse apparente, de montrer qu’elle serait encore désirée par cet inconstant qui lui aurait transmis la bagatelle de 29 SMS le 3 juillet 2014 et qui aspirerait à « la regagner comme une élection » ? Avec quelle amère jubilation elle rapporte, si elle dit vrai, le comportement de cet inconséquent qui la harcèle maintenant qu’elle ne pèse plus sur lui par sa présence !
Tout de même, pour qui a ce livre entre les mains, la nausée vient d’abord de son existence.
François Hollande « ne lui demandait que d’être belle » : il pressentait que le pire était à venir.
Cher Philippe,
Que voulez-vous que nous disions sur un pareil sujet qui était assez prévisible ?
Madame Duflot a fait un très long commentaire.
Pas de réponse de Hollande.
Madame Valérie a fait son travail d’infiltrée.
Là, Hollande apporte une réponse rendant une confusion entre vie publique et vie privée.
Après tous ses mystères derrière le respect de sa vie privée, l’homme piqué au vif se peint comme un saint au service des humbles, des démunis. Un saint n’est pas un simple homme, un homme normal, ce qu’il a rabâché pendant des mois. Il s’arrête au feu rouge, il prend le train. Il prend l’eau de pluie. Il arrête de boire. Il fait un régime pour séduire une actrice qui passe l’été avec un autre.
Il ira jusqu’au bout, dit-il.
Oui, mais tout le monde ne supporte plus cet empoté et le poste présidentiel n’est pas un lieu de fixation.
Soit il est compétent soit il dégage.
A moins que Madame Taubira et Ségolène Royal ne sortent à leur tour leurs écrits.
Et que Madame Hidalgo ne délivre ses secrets de jeunesse.
Le tour de l’effeuillage du personnage prendra peut-être fin un jour où les priorités reprendront leur train normal.
françoise et karell Semtob
Entre celui qui veut aller « chercher la croissance avec les dents » et celui qui n’aime pas les « sans dents », j’ai vite fait mon choix.
Merci pour ce moment Philippe.
« …qu’elle n’a cessé de répéter par la suite qu’elle était en train de s’habituer à son nouveau statut sans y parvenir à l’évidence ? »
Il n’y a de statut de première concubine que dans des pays comme la Chine impériale où son rang la place cependant derrière toutes les épouses.
Dans le cas présent, comme le personnage de rang social plus élevé que la journaliste en cause, n’avait pas à strictement parler d’épouse à l’époque considérée (début du quinquennat), sans doute pouvons-nous parler plutôt de Favorite, un terme qui désigne également souvent la maîtresse d’un souverain.
Ici le premier personnage d’un État qui place si haut l’institution matrimoniale qu’il l’a instaurée pour tous.
On sait que les maîtresses royales ont eu bien souvent en France un rôle politique.
Agnès Sorel par ex. demoiselle d’honneur d’Isabelle 1ère de Lorraine rapidement passée du rang de première dame officieuse du royaume de France au statut de favorite officielle, sort ainsi de l’ombre qui était jusque-là de rigueur et lance la mode du décolleté épaules nues pour des robes à la traîne de huit mètres de long qui font travailler les drapiers, et qui bordées de martre et de zibeline font également travailler les fourreurs.
Elle se met du rouge à lèvres à base de pétales de coquelicot qui fait travailler les jardiniers et les fabricants de cosmétiques tout comme sa crème matinale contre les rides, et ses masques au miel pour la nuit, les apiculteurs.
Elle pare sa coiffure de diamants qui font travailler les artisans-bijoutiers, et bien sûr toutes les dames de la cour l’imitent qui contribuent à faire de Jacques Cœur un négociant de stature internationale.
La belle Yáng Guìfēi (楊貴妃(719-756)), Précieux Saule, était la concubine favorite (c’est le sens du mot ‘guifei’) de l’empereur Xuanzong des Tang, qui régna de 712 à 756, mais bien que de haut rang, elle ne s’est jamais mêlée de politique.
Sa vie (et sa mort tragique) sont le sujet d’un roman de l’auteur japonais Yasushi Inoue, traduction française des Éditions Picquier, 1998, sous le titre La Favorite (Le Roman de Yang Kouei-fei). Kenji Mizoguchi, le réalisateur japonais a lui aussi été inspiré par le destin de la Favorite pour son film l’Impératrice Yang Kwei-Fei.
La Dame de Pique, Favorite du début du quinquennat du président de la République française en exercice a pour sa part eu un petit rôle politique avec des tweets intempestifs. Quelle sera cependant l’influence des 320 pages du récit de « l’amour violent qui a incendié sa vie » ? Quel cinéaste japonais de renom en fera un film pour Cannes, quel Labiche en fera le nouveau Pompadour des Percherons pour la Comédie-Française ?
L’avenir nous le dira, mais que de royalties en perspective tandis que l’humble tâcheron que je suis continuera de besogner pour pas même des queues de cerises sur l’épigraphie comparée entre l’écriture de l’Indus et l’écriture os écaille – ex: la nuit en plein jour– des rives du fleuve jaune (jiǎgǔwén ). Mais bon, c’est la vie.
Je vais vous prendre à contre-pied : je suis las de critiquer François Hollande.
Il est bas, petit, mesquin et, comme lui, son entourage ne vole pas haut. Mais cela était connu bien avant les élections et a été amplement confirmé depuis, c’est de moins en moins la peine d’y revenir.
François Hollande est en grande partie un bouc émissaire : tout le monde avait compris que son slogan « le changement c’est maintenant » était une antiphrase signifiant « je ne toucherai à rien (sauf aux impôts des autres) ».
C’est ce que ceux qui ont voté pour lui avaient compris : ils ont voté pour qu’on ne les bouscule pas dans leurs privilèges, qu’on ne leur demande aucun sacrifice personnel, pour qu’on les laisse bien tranquilles, égoïstement dans leur coin.
François Hollande a respecté ce programme implicite du mieux qu’il a pu. Il a très peu demandé aux abrités et, comme d’habitude, il a tapé sur les exposés.
C’est ce qu’aurait fait n’importe quel socialiste, puisque, depuis le tournant mitterrandien, le PS est le parti des abrités contre le peuple des exposés. La droite a oublié la nation, la gauche a oublié le peuple. Cette double trahison a été analysée mille fois.
C’est donc une facilité d’une grande lâcheté que de tout mettre sur le dos de François Hollande.
Le drame de la France n’est d’ailleurs pas à gauche mais à droite.
La gauche française est idiote, sectaire, condescendante, irréaliste, bref elle obéit à sa vocation de gauche. C’est dans l’ordre des choses.
En revanche, que la pseudo-droite française n’ait aucune pensée structurée à lui opposer, là est le vrai drame. Par cette déficience de la droite, la France est prisonnière de la gauche même quand c’est la droite qui est censée gouverner.
Dans n’importe quelle autre démocratie du monde, il y a au moins un parti libéral-conservateur, voire deux, un parti libéral et un parti conservateur. Les élections ont donc un véritable enjeu, un vrai choix est proposé aux électeurs.
Pas en France. Quelqu’un pourrait me dire quelle est la différence politique entre un François Hollande et un Alain Juppé ? C’est simple : aucune (à part que ce ne sont pas tout à fait les mêmes clientèles qui sont arrosées, et encore…).
Là gît le moteur de la course au désastre : la France n’est plus une démocratie, puisque les électeurs n’ont plus vraiment le choix. Alors, ivres de rage de se voir confisquer leur pouvoir, ils votent FN ou s’abstiennent.
Bonjour Monsieur Bilger, vous avez raison, pour juger il faut avoir lu, mais dans ce cas présent, les « bonnes feuilles » ne sont-elles pas suffisantes pour agir comme repoussoir et se faire une vague idée du contenu vomitif et surtout qu’il s’agit de « sa vérité », celle d’une personne perturbée débordée par sa maladie qu’est la jalousie qu’elle ne maîtrise pas !
J’espère que cet épisode sordide mettra fin au sujet que les féministes échevelées type VT remettent régulièrement au goût du jour, « le statut de la Première Dame ».
Le statut du conjoint du président élu est inscrit dans notre Constitution : les Français élisent un individu, son conjoint légitimement marié n’a aucune fonction, aucun rôle autre que les « chrysanthèmes » donc un rôle de pure représentation, d’accompagnement, ce qui n’est pas une obligation, le conjoint peut s’en exclure.
Ce statut est parfaitement adapté à la République Française, aucune raison de le modifier pour plaire à certains, mais surtout certaines qui se « servent » des politiques comme levier, comme tremplin pour être dans la lumière.
Cette formule « Première Dame » est une construction journalistique récente qui m’insupporte, ceux/celles qui l’utilisent sont les mêmes qui critiquent en permanence les Américains, ces Américains qui élisent un couple, une famille : il serait actuellement impossible d’élire à la Maison Blanche un président célibataire, aucune raison que ça change, puisque la Constitution américaine n’a pratiquement jamais été amendée.
Chaque fois que la conjointe du président français est affublée de cette formule « Première Dame » j’ai comme une nausée, un haut-le-coeur : VT « Première Dame » MDR tout dans sa morphopsychologie, sa gestuelle d’abord et ses propos ensuite annonçaient les problèmes à venir ; elle est débordée par ses « complexes de classe » vs ce qu’elle croit être le « mépris de classe » des autres.
Je me souviens d’un de ses propos « Je continuerai à acheter mes vêtements sur les marchés »… quel manque de classe, de respect de la fonction, quelle médiocrité !
Il appartient aux Français d’être plus exigeants, plus scrupuleux dans le choix de leur personnel politique. Voter est un acte important qui engage notre devenir.
Homme ou femme peu importe, il faut un personnel politique tout entier dévoué à son mandat, il faut un personnel politique bien installé dans sa vie privée aussi, a fortiori un candidat à la magistrature suprême ; les histoires de cœur ou de cxx en public depuis Sarkozy sont autant de perturbations qui ont abîmé la crédibilité de leur mandat et de la fonction présidentielle ; quant à leurs possibles coups de canif dans le contrat c’est un problème moral vs leur conjoint… qui ne nous regarde pas… nous n’élisons ni des moines, ni des nonnes MDR
« Pour ma part, aussi déplaisant que puisse apparaître François Hollande à ses adversaires et sans doute à certains de ses soutiens – il lui en reste ! -, il me semble extravagant de lui imputer ce cynisme, cette haine, cette condescendance à l’encontre des humbles, de lui refuser sa sincérité contre la misère, sauf à donner à des échanges provocateurs privés, qui peuvent surgir chez nous tous, une dimension politique et sociale sérieuse. »
Tout à fait d’accord. Je crois que le livre de son ex-compagne n’enlèvera pas à François Hollande le capital de sympathie qu’il suscite. Des propos privés tenus dans l’intimité, pris isolément, hors de leur contexte, ne peuvent tenir lieu de contre-exemple d’une ligne ou d’une sincérité politique.
François Hollande a le droit d’aimer les pauvres et de détester les riches.
Si je comprends un peu la femme qui veut se venger d’avoir été humiliée par une éviction à la limite de l’odieux et de l’insupportable, ledit désir de vengeance ne doit cependant pas tout expliquer et tout autoriser.
Chercher à dévaluer un Président en exercice par une délation sur sa vie privée, est insipide et peu reluisant,
Décidément V.T. se complaît dans la bassesse.
Je fais partie des Français qui refusent d’acheter ce livre.
Parce qu’il pue…
On sait à l’avance qu’on n’y trouvera que des raclures de poubelle dans un esprit de mercantilisme peu reluisant.
Notre temps est trop précieux pour qu’on le perde à cette lecture, fût-ce pour mieux cerner la psychologie d’un Président en exercice qui bientôt disparaîtra de la lumière des spots.
Pour le plus grand bénéfice de la France…
Le livre de VT et le remplacement de Thévenoud illustrent, caricaturent même, deux réalités : la politique, ça paye, et coucher avec un Président peut rapporter gros, la politique et les partis servent de marche-pied à des ambitieux qui ne savent que baratiner et servir leurs maîtres : l’argent et le pouvoir.
Françoise Dolto disait qu’avant d’être parents nous devrions faire une analyse, eh bien avant d’élire un Président nous devrions peut-être nous assurer qu’il a fait au minimum une petite psychothérapie !
L’homme doit disparaître derrière l’institution. Quand l’institution disparaît derrière l’homme c’est mauvais signe.
Qu’un tel livre puisse être pensé, écrit, publié, distribué, vendu, acheté, lu, commenté… montre l’état de décrépitude avancée, pour ne pas dire la ruine complète, de nos institutions.
Sachons profiter de cet éclairage et, sur ces ruines, rebâtir…
D’accord avec vous sur VT qui est un personnage bien peu intéressant. Mais quelle mansuétude vis-à-vis de FH ! Un type qui a régné dix ans sur ce nid de haine et de pus qu’est Solférino en donnant raison à tout le monde (donc à personne) avec une ambiguïté minable plus que florentine, a-t-il la moindre sincérité ? Chacun sait qu’il a consacré sa vie à sa carrière et pas à « défendre les pauvres ». Quant à Ségolène Royal, qui n’est pas l’équilibre incarné, c’est une femme de pouvoir qui soigne ses intérêts, un ministre qui défend son poste… En quoi son témoignage aurait-il la moindre valeur ? Et à quoi bon lire ce livre minable si vous pensez que rien n’est vrai ? Il y a tant de grands textes à lire, emplis de style et de grandeur d’âme !
Bonjour Philippe Bilger,
« Tout de même, pour qui a ce livre entre les mains, la nausée vient d’abord de son existence. »
Je suis partagé entre plusieurs sentiments concernant ce brûlot qui éclipse tous les autres événements de l’actualité depuis deux jours :
Un sentiment de compassion pour cette femme qui a été apparemment amoureuse du président et n’a pas accepté que l’histoire se termine aussi lamentablement. Plus l’amour a été fort, plus la haine d’une femme est grande, en particulier lorsqu’elle a été congédiée avec une rare inélégance par son compagnon.
Une certaine perplexité devant certains passages de son livre que je n’ai pas lu, mais qui ont été abondamment rapportés et commentés par les médias, et qui ne peuvent avoir été inventés. Ils dénotent un personnage qui tel Janus a deux visages : un visage avenant, serein qui affirme qu’aider les pauvres est « l’engagement de toute sa vie » et même « sa raison d’être » et un autre visage, imbu de lui-même, froid, méprisant, cynique qui n’attire pas la sympathie.
Enfin un certain écœurement quand je vois la frénésie avec laquelle des gens s’arrachent ce bouquin qui se vend vingt euros et même cinquante euros au marché noir.
Personnellement je n’achèterai pas ce livre, non pas que je ne puisse pas me le payer, mais parce que par nature je fuis les livres qui font dans le grand déballage pour le plus grand profit d’éditeurs peu scrupuleux et accessoirement de leur auteur.
A noter que pour les « sans-dents » qui n’auraient pas les moyens de se payer ce bouquin, j’ai trouvé sur Twitter quelqu’un qui fournissait la version pdf de cet « ouvrage ». Ils peuvent, s’ils le désirent, l’obtenir gratuitement.
Mais cela en vaut-il vraiment le coup, j’en doute fortement.
Dans moins d’un an, ce livre ira rejoindre les étagères des œuvres au succès éphémère telle que « La putain de la République » de Christine Deviers-Joncour et quelques autres ouvrages de la même veine.
Seules les belles œuvres perdurent, les autres sont vite oubliées.
Quel gâchis que ce billet !
Pourquoi, dans votre texte, pas un mot, pas la seule mise en perspective pour dire combien et comment cet épisode-épilogue sordide est en premier le produit lamentable du couple siamois : politique et journalisme, qui imagine depuis des décennies savoir conduire et gouverner le pays, dans l’entre-soi, à coups de campagnes électorales présidentielles incessantes.
Campagnes présidentielles en folie où, par exemple, par mimétisme avec la vitrine politique et médiatique, votre détestation et l’esprit de vengeance contre votre candidat maudit vous ont, dans ce blog, gouverné tout entier, survendant la personnalité de votre candidat.
Personne n’en demandait tant.
La vengeance est toujours laide, sadique et triste à lire.
Je l’ai écrit hier dans votre blog : Valérie Trierweiler n’aurait jamais dû rendre publique et utiliser la blague minable du président.
Souvent lorsqu’un couple se disloque une forme de folie s’empare de lui où chacun se persuade de connaître les tréfonds de l »‘âme » de l’autre et cela d’autant plus que la passion, l’espace d’un moment, a pu lui donner l’illusion d’une fusion totale des corps et des esprits.
Les tribunaux ou pire les chroniques de faits divers sont remplis de ces histoires d’amour qui finissent mal.
Cette pauvre VT ne déroge pas à cette douleur vengeresse et nous propose ce brûlot où elle clame « sa » vérité.
C’est d’une banalité à pleurer et s’il ne s’agissait pas du président…
Mais avec des « si »… tout peut changer.
Ou rien.
Les soutiens de FH vont démentir, crier à l’outrage et les ennemis vont y trouver confirmation de leur opinion sur lui. Au gré des intérêts des uns et des autres.
Personnellement je n’accorde pas plus de crédit aux déclarations de « la mère de ses quatre enfants » qui a tout intérêt à le défendre qu’à la maîtresse éconduite, inélégamment par ailleurs.
Je m’en moque éperdument.
Tous les protagonistes de cette saga « vaudevillesque » me semblent appartenir à un monde à part.
Celui d’une caste d’une arrogance inouïe qui nous gouverne et nous impose d’une certaine manière ses idées, ses décisions, et parfois ses turpitudes.
Dans cette guerre impitoyable pour le pouvoir les plateaux vont pencher tantôt d’un côté, tantôt de l’autre en vue des prochaines élections.
Pour sortir par le haut de cet épisode sordide et dévastateur, il conviendrait peut-être de se poser la question de savoir ce qu’en pensent les quatre enfants du couple Hollande-Royal.
Thomas Hollande, l’avocat, avait tenu des propos très durs et très précis vs la dame en question, j’ai oublié les termes précis, il ne la portait pas dans son cœur et n’en attendait rien de bon, il n’en attendait que des problèmes, des soucis, voire plus !
S Royal devant JJ Bourdin est restée digne, elle a réagi en femme politique, elle n’avait pas le choix, par contre leurs enfants qui sont des adultes, la dernière a aujourd’hui une trentaine d’années, pourraient eux dire non pas ce qu’ils pensent du brûlot mais ce qu’eux pensent de leur père, ils pourraient en quelque sorte réhabiliter leur père… Certes ce n’est pas tout à fait leur rôle le père est vivant, mais la situation est inédite.
Je suis bien d’accord avec votre analyse. A voir le comportement de VT, on en vient à trouver une classe infinie à Ségolène Royal qui, compagne de longue date et mère de quatre enfants, a dû avaler bien des couleuvres dont VT ne fait pas beaucoup de cas. Ce livre, que je préfère ne pas lire néanmoins, d’après les nombreux commentaires que j’ai écumés, me paraît l’oeuvre d’une égocentrique irresponsable. Peut-on à ce point sacrifier l’image d’une fonction présidentielle qui, indirectement, nous affecte tous au-delà de nos frontières, à une basse oeuvre de vengeance personnelle ? On est sidéré devant tant d’indécence, d’impudeur étalées sur la place publique. Quel dommage que le voyeurisme du public assure de surcroît un salaire exorbitant à sa vanité…
Cette affaire me rappelle les images d’un film muet dans lequel un jardinier un peu pitre prend le tuyau d’arrosage en pleine tronche.
Et pourtant, ce livre se vend aussi bien que du chocolat, qu’une robe neuve ou que de la plume…
Triste époque, n’est-elle pas ?
La France est devenue un boxon, j’aurais honte d’appartenir à cette équipe de voleurs, de menteurs, d’assassins…
Votre parti pris pour défendre encore FH m’attriste…
« Casse-toi pov’ conne » aurait dû s’appeler ce livre.
L’image de ce couple présidentiel est de ce que cela augurait a été clairement définie lors de la passation de pouvoir en mai 2012.
Certes il n’y avait pas lieu d’accompagner le président sortant et madame jusqu’à la voiture, mais un minimum de correction aurait été de mise, comme nous en avions longuement convenu à l’époque.
Cela prouve que Hollande est capable d’avoir dit ce qu’il a dit.
Quant à Trierweiler, très juste, « il ne lui était pas demandé autre chose que de se faire belle » puisque quand elle ouvre la bouche ou tape sur un clavier, on voit ce que ça donne.
Une question me vient, « et si elle avait été mise dans les pattes de Hollande, comme Nafissatou Diallo dans celles de DSK ? »
On a déjà vu ce genre de méthodes dans Dallas, et le candidat sortant avait un côté JR Ewing.
Ce livre va-t-il être adapté au cinéma ?
François Hollande a raison de défendre les pauvres, comme il le dit, vu que c’est son fonds de commerce ; à part que maintenant il y a un transfert massif vers le FN.
J’ai ouï dire qu’il était en vacances chez François Pinault à Saint-Tropez, là où Chirac allait jadis. Monsieur le président a-t-il le mal de mer ? le yacht de Bolloré n’était pas dispo ?
Comme disait Jean-Marie Bigard « Les pauvres n’ont pas de goût, vous ne mangerez jamais de caviar chez un pauvre ; ça aime les cerfs en canevas, jamais vous ne verrez un tableau de maître chez un pauvre »…
Allez François, raconte, c’est comment chez les Massonneau ? le canevas, le buffet en formica, la lunette de WC recouverte de tissu éponge ? et le volant de la voiture, de la fourrure autour ?
« Moi Président de la République, je ne dissoudrai pas l’Assemblée nationale. Moi Président, je ne partirai pas en cours de mandat ».
Hollande a eu ce qu’il voulait, le poste.
Economiquement, je ne pense pas que l’opposition aurait mieux fait, surtout avec ce qu’elle a laissé comme héritage.
Mais pour le reste.
Il reste à Marine Le Pen d’assurer que la France ne renoncera pas à l’Euro et c’est… GAGNE !!! »
En peu de temps, tout et son contraire a été dit sur le livre de Valérie Trierweiler, je me garderai bien de paraphraser les pertinentes remarques des uns et des autres.
Par contre on a peu parlé de la lamentable réponse de F. Hollande lors de sa conférence de presse après la réunion de l’OTAN.
Lui si prompt en blagounettes qu’il croit courtes et bonnes s’est répandu en explications sur le respect que l’on doit à la fonction qu’il occupe. C’est bien de s’en souvenir de temps en temps, au moins quand il n’est pas sur un scooter.
Il a aussi parlé de sa détermination à rester « contre vents et marées », sans toutefois utiliser cette belle expression, qu’il aurait pu apprendre lors de sa prestation à l’ile de Sein.
Erreur de communication, ou incapacité à être vif et tranchant ? Dans ce genre de situation, il faut répondre par une formule choc ou se taire à jamais.
Par exemple il aurait pu dire comme le général Mac Mahon au siège de Sébastopol, « J’y suis, j’y reste ». Comme le sujet de la réunion de l’OTAN était l’Ukraine et la Crimée, il aurait été doublement en situation.
Il aurait pu également s’inspirer du Général Cambronne à Waterloo et dire : « Le président meurt et ne se rend pas » paraphrasant la célèbre formule « La Garde meurt et ne se rend pas ». (*)
Il aurait pu également dire « Je maintiendrai », qui est la devise des Pays-Bas. Je me demande si les Hollandais, les vrais, auraient apprécié, mais enfin voilà un bon mot qui serait resté à son actif, après tant d’autres à son passif.
Il aurait pu dire également, mais cela c’était mélanger le privé et le public, qu’avec le temps son choix de personnage féminin s’était affiné passant de Ségolène à Valérie pour finir par la très charmante Julie. Et là j’aurais approuvé, pour une fois, si, si !!
Mais non, il s’est lancé dans une plaidoirie minable.
(*) Vous vous attendiez à quoi ?, comme dit la ravissante Pénélope Cruz dans une célèbre pub sur une boisson qui fait pschitt, comme font toutes les actions de F. Hollande.
Ce qui prouve que, comme dit le poète :
« Toutes choses proches ou lointaines, secrètement, sont reliées les unes aux autres, et vous ne pouvez toucher une fleur sans déranger une étoile » (F. Thompson)
Des femmes restent avec des hommes froids et cyniques pour de bonnes raisons : pour les enfants. VT avait la possibilité de quitter son conjoint à tout moment, ils n’avaient pas d’enfant en commun, et VT n’a eu de cesse de se vanter de poursuivre ses activités professionnelles pour maintenir son indépendance financière à l’Elysée. La frénésie des médias à l’égard de leur consoeur dans une période difficile pour les Français est déplacée, un entre-soi malsain. Ses propos ne sont pas remis en cause par les journalistes, comme si une journaliste dont le sac à main déborde d’antidépresseurs ne mentait pas. Quand on se souvient que c’est elle qui a insisté auprès de FH pour accélérer la réforme du mariage pour assister à la noce de son ami Jean-Luc Romero avec un pré-ado, qui se répand sur tous les plateaux des qualités de cette dame…
Hollande incarne bien le socialisme : une idéologie nauséabonde et toutes les perversions qui en découlent.
Le socialisme engendre une guerre civile permanente en montant les classes les unes contre les autres. Cette guerre des classes ne produit que frustration et haine sociale, détruisant les liens fondamentaux d’un pays, provoquant une dissolution de celui-ci.
Le socialisme se présente alors comme l’apôtre exclusif de la démocratie et de la liberté, alors que son action politique en est tout l’inverse.
Bien entendu, les boucs émissaires sont là, en recours de leurs échecs : la droite, les patrons, etc.
Dommage qu’ils n’aient pas le sens du grotesque, ils pourraient rire d’eux-mêmes.
Il me semble que Monsieur Bilger ne défend pas l’homme Hollande, Monsieur Bilger (comme beaucoup d’entre nous), n’a pas (il me semble) partagé l’intimité de F. Hollande donc personne ne peut jurer qu’il n’a pas dit ce qu’elle prétend… même si nous pouvons avoir un avis : les paroles échangées sur un oreiller peuvent/sont quelquefois un exutoire !
Il s’agit de tenter de ne pas massacrer davantage la fonction présidentielle et apaiser le débat et les polémiques pour les années à venir !
L’homme Hollande est affaibli, le président Hollande l’est aussi, mais il a été élu pour un quinquennat, rien dans la Constitution ne lui permet de démissionner ou de le démissionner, il doit accomplir son mandat et ce malgré les sondages de popularité qui ne sont rien d’autres que des éléments politiques pour journalistes et donc non reconnus par la Constitution… même à 0% de satisfaits, il resterait le président légitime de la République Française.
Un tsunami dans une chambre à coucher : much about nothing !
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Ce qui est pathétique, c’est que ce livre est déjà le best-seller de la rentrée (pas littéraire), elle sera la révélation « littéraire » de l’année, il sera vraisemblablement celui de la décennie, il sera publié en poche, il sera peut-être traduit en vingt-cinq langues, mais il sera sans doute aussi le seul livre que certains auront acheté depuis vingt ans et pour les vingt années à venir ! Figurera-t-il dans certaines bibliothèques à côté des livres écrits (par exemple) par Evelyne Lever, André Castelot ou Jean des Cars pour les plus connus ?
Etait-il toutefois absolument nécessaire de s’abandonner à cet exhibitionnisme dévastateur pour que la personnalité de François Hollande, pour ceux qui ont un peu le sens de la psychologie, soit enfin dévoilée ?
Exactement.
Mais que ce livre apprendra-t-il donc de plus à tous ceux qui, conditionnés par la mode, se précipiteront pour l’acheter en gloussant comme dans une basse-cour ?
Et surtout, combien parmi ces gens-là ont-ils voté pour ce personnage falot, égoïste, mesquin, fuyant, menteur, cynique, aboulique, beaucoup trop petit pour le costume qu’il a endossé, et que les règles du jeu du régime qui nous est imposé interdisent de destituer en dépit de son inéquation manifeste à la fonction qu’il occupe ?
Car tous ces traits de caractère étaient connus de tous – ou du moins de ceux qui essayent de s’informer ailleurs qu’auprès des canaux habituels de propagande – depuis longtemps.
Quand donc les Français cesseront-ils de voter les yeux fermés ?
S’il existait un prix Nobel du livre-caniveau, elle serait à coup sûr couronnée. Juste une remarque : 200.000 livres à raison de, disons 5 € de droits d’auteur, ça lui fait déjà une bonne petite brique. Sans compter que les rééditions (tout est déjà vendu en trois jours !), les traductions allant du finnois jusqu’au volapük, vont lui poser des problèmes de placement. Au bout du compte elle aura eu beaucoup de chance de faire la connaissance de ce « salaud » de Hollande. En tout cas elle ne fait pas partie des « sans dents », aucun croc ne lui manque dans ses mâchoires.
« J’attache cependant infiniment plus de crédibilité à celle qui a été sa compagne durant longtemps… »
Ségolène Royal a été condamnée pour non paiement de ses attachées parlementaires, c’est effectivement un bon témoin pour la sincérité de Hollande.
On rappelle aussi qu’il valorisait sa maison de la Côte d’Azur au prix du terrain pour ne pas payer l’ISF.
Si Valls fait comme pour Thévenoud il va demander la démission de Hollande…
Ségolène qui soutient, Valérie qui flingue, Madame Gayet qui ne l’aimerait plus ?, le casque intégral de Daft Punk dans la rue du Cirque.
Quel cirque pour « Moi président normal » !
Cirque aussi dans le gouvernement : Montebourg, Hamon, Filippetti, Thévenoud.
On pourrait passer tout cela au second plan, voire oublier si on voyait le bout du tunnel (Sapin avait promis l’inversion de la courbe du chômage grâce à la boîte à outils du président : foutaise). Demandez à un chômeur de longue durée quel est son avis ? Il pense, comme beaucoup d’autres, que bon nombre de dirigeants politiques vivent sur une autre planète, qu’ils ne sont pas sérieux et qu’il ne faut surtout pas leur faire confiance.
29 SMS envoyé le 3 juillet par François Hollande.
Décidément, ce monsieur a beaucoup de temps libre.
Parvenu au pouvoir par défaut, à la suite des déboires de Dominique Strauss-Kahn, épaulé par les relais journalistiques de sa compagne, François Hollande a été élu.
Pourtant, lors des primaires ce n’était pas gagné… Madame Royal, celle qui l’avait sommé de choisir entre « elle ou l’autre » disait de lui qu’il n’avait rien fait en trente ans. Fabius s’exclamant « Hollande Président ? Je rêve ! ».
Madame Trierweiler a alors assumé son rôle de coach pour que son champion y arrive. Elle l’a « collé » au régime, lui a fait passer ses cheveux au noir corbeau (première tromperie ;)), a joué les relais avec ses confrères journalistes pour qu’ils lèvent le pied sur les titres assassins, a joué avec lui le rôle de la bonne dame normale de la rue Cauchy, et tout à coup elle se retrouve avec un prétentieux, croyant qu’il a réussi sans son aide, en le lui faisant bien sentir.
Déjà moi à ce stade je l’aurais planté là avec son nouveau jouet, mais bon…
Elle, considérant qu’elle a fait « le job » pour faire aimer son champion, passe l’éponge et c’est alors qu’elle comprend que l’ancien petit gros, drôle, ambitieux mais sans réelle détermination, dont elle était tombée amoureuse, s’est muté en un parfait cynique, hypocrite, bref un « Raminagrobis » pour les belettes comme elle et les petits lapins comme nous…
« C’était un chat faisant la chattemite, un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras, arbitre expert sur tous les cas » (La Fontaine)
C’est alors qu’elle décida de se venger de son amour déçu.
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix
Le coeur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien
(…)
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout(e) seul(e) peut-être mais peinard(e)
Et l’on se sent floué(e) par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus. (Léo Ferré)
Je n’ai pas acheté son livre (peut-être un jour, en poche…), il y a tant de critiques littéraires à l’avoir lu (et commenté) pour moi…
Je dois avouer qu’autant je n’aimais pas la compagne de Hollande autant j’aime la femme indignée par le mépris affiché de celui qu’elle a aimé, qu’elle a aidé et soutenu, et qui, comme un vulgaire chat de gouttière, est allé miauler sous d’autres fenêtres.
Elle n’a pas flanché pour écrire SA vérité, qui vaut bien celle des autres, les petites bassesses et les mesquineries de celui qui a cru qu’il était devenu roi.
Si l’on donne quitus à Hollande malgré ses mensonges répétés, je ne vois pas pourquoi on mettrait en doute les écrits de Madame Trierweiler.
200 000 ? c’est à peu près, aussi, le chiffre des électeurs restant à Hollande.
Pourquoi faire de V. Trierweiler en permanence une nunuche, une femme blessée, jalouse et qui veut se venger ?
C’est aussi une femme qui a un métier : journaliste. Et qui s’en sert. Le tweet de soutien à O. Falorni était génial (contre le monopole Royal-Hollande sur la vie politique française).
Et sortir son livre le jour du sommet de l’OTAN et obliger F.Hollande à faire une conférence de presse internationale sur sa vie privée, au lieu des discours habituels et des plans sur les comètes, je dis chapeau. C’est magistral.
Je n’achèterai pas le livre car je n’ai pas vingt euros à jeter à la poubelle, mais elle y raconte aussi sa vie à elle, pas toujours rose, en tout cas assez sombre pour ne pas se laisser humilier (par un minable ?). Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir !
A propos, je relève une erreur dans les pronostics de Monsieur Bilger concernant le gouvernement Valls 2. On en est à Valls 2.1, si on utilise la notation utilisée pour les différentes versions d’un même logiciel, ou Valls 3 si on considère que c’est un gouvernement différent.
Son moment de « gloire éphémère » passé, elle devra affronter la réalité et mesurer les dégâts irréversibles qu’elle a provoqués :
– Qui osera l’employer ?
– Quel homme (sauf des malades) osera avoir avec elle une relation solide et durable ?
La dame a montré ce dont elle était capable !
Elle s’est comme grillée, elle s’est construite un destin similaire à celui de Madame Deviers-Joncour, réduite aux sites de rencontres (c’est elle qui l’a dit), partie/exilée un moment en Norvège, ou à celui de Monica Lewinsky !
Il est vain de s’attaquer au « Pouvoir », il faut avoir les reins solides, on y laisse toujours des plumes, rares sont les femmes seules qui y parviennent !
Un autre Philippe (Bouvard), à la question de savoir s’il allait acheter ce livre a répondu que, chez lui, c’était sa femme qui s’occupait des produits détergents…
La prose de VT me fait penser à celle de J.Attali qui, avec son « Verbatim » avait, il est vrai dans une moindre mesure, déclenché quelques irritations. Rappelons-nous également du livre de l’ancien médecin de Mitterrand, Gübler, qui en racontant tous les dessous du cancer du président avait livré une image du bonhomme parfois dérangeante. Idem pour Péan un peu plus tard avec les rapports de FM avec Bousquet.
Tout ça pour dire qu’en général, les sujets de ces narrations assez peu saint-simoniennes se retranchent dans la dénégation ou endossent l’habit de la victime outragée. Mais en dépit des outrances rédactionnelles d’une personne blessée, il n’en demeure pas moins que, comme l’objectif de la caméra qui serre de plus en plus finement et précisément sur un paysage, un arbre ou un visage, ce livre révèle des traits de caractère de Hollande qui déboussoleront ceux, naïfs, qui ont voté pour lui et confirmeront aux autres leur bon choix de 2012…
Dans l’actualité ministérielle, François Hollande peut être rassuré car Arnaud Montebourg ne posera pas avec ce livre imprimé en Allemagne.
L’ex-compagne du président fait imprimer son livre en Allemagne.
Au-delà du contenu de l’ouvrage, on constate la mainmise allemande à ce niveau.
Thévenoud n’est pas malhonnête, il est négligent et tellement engagé dans la circonscription de Nono ; alors pour être ministre c’est beaucoup mieux d’être négligent, là ça passe !!
Si encore il avait détourné des fonds, volé, mais là…
Va-t-il écrire le manuel de bonne foi pour le contrôlé fiscal ?
Il n’y a plus qu’une solution pour sauver le système et permettre à Hollande de partir dignement : un référendum sur une réforme constitutionnelle, mais avec une question posée à l’envers afin que si le non l’emporte, ce soit en fait le oui : « The yes needs the no to win »… M. Raffarin.
Bien sûr la dame est antipathique et profite bassement des secrets d’alcôve qu’elle a pu glaner, mais enfin, qui l’a introduite à l’Élysée, qui lui a laissé prendre la place qu’elle a prise, qui a choisi comme compagne cette midinette mâtinée de demi-mondaine ?
Si c’était un adolescent boutonneux sans aucune expérience, on lui pardonnerait son mauvais goût et son manque de jugeote, mais pour un homme mûr, candidat à l’élection suprême, c’est une autre histoire. Brader à l’avance son autorité et la dignité du pays, c’est irresponsable. Le « je ne savais pas » n’est pas vraiment une excuse comme dit Pascal. Il importait de prévoir, il fallait savoir, d’autant plus que quand on n’est lié par aucun contrat à une femme, ses intérêts ne sont pas les mêmes que les vôtres, comme c’est au contraire le cas dans le mariage. Il est alors particulièrement risqué de lui confier les clefs de la maison que vous prête l’État pour y exercer votre mandat, et de vous défouler devant elle comme si elle devait être bienveillante avec vous pour toujours. On est toujours et encore avec ce président dans le « comme si » : c’était « comme si » c’était une « première dame », c’était « comme si » elle se laisserait mettre dehors sans réagir, et maintenant c’est « comme si » le président s’était mis au service des pauvres, des humbles, des sans-grade toutes sa vie, à l’instar de l’abbé Pierre ou de mère Teresa. La Corrézienne qui nous faisait visiter la garçonnière du Président en Corrèze par media interposés pour nous prouver sa simplicité a même employé le mot « monacal », coupé ensuite dans le reportage tellement il est ridicule. Difficile tout de même de faire croire que Hollande mène une vie monacale, mais enfin, c’est « comme si » elle était monacale…
François Hollande en compagne, certes, mais il y a des compagnes qui comptent double…
Celle que les Américains nommaient « the first girlfriend » lorsqu’elle était coloc de l’Élysée a fait très fort à l’heure de la vengeance.
Personnellement je n’endosse pas tous les reproches mis en avant et je pense que les choix politiques d’un homme qui préfère la garriguette à l’insipide fraise de la grande distribution ne sont pas tous mauvais.
On veut bien continuer à se faire peu ou prou l’avocat de notre président mais il faudrait qu’il y mette du sien, lui aussi.
La simple journée d’hier n’est pas positive.
– La Libre Belgique a publié une photo qui a fait le tour du monde où l’on voit tous les chefs d’État de l’OTAN regarder un endroit du ciel lors d’un défilé aérien, tous sauf le Français dont le regard est bloqué à l’opposé.
– profitant des caméras de la réunion internationale, François Hollande règle ses comptes privés sur le mode :
« Je ne laisserai pas mettre en cause la conception de mon action… » On avait envie de l’inviter à ne pas s’égosiller. « La conception de son action » est déjà mise en cause et elle le sera de nouveau. Inutile d’enfoncer une porte ouverte.
– Est-il convaincant de proclamer « j’agis et j’agirai jusqu’au bout » (du mandat de cinq ans) alors que tout le monde sait que cela ne dépend pas que de lui ?
N’y a-t-il pas autour de lui des communicants pour lui conseiller, ne serait-ce qu’en considération des déboires passés, de ne pas affirmer, de ne pas promettre ce qui peut lui échapper ? Ou mieux, parfois de respecter la vieille sagesse chinoise et ne parler que lorsque ce que l’on veut dire est plus beau que le silence ?
« La droite a oublié la nation, la gauche a oublié le peuple…
Par cette déficience de la droite, la France est prisonnière de la gauche même quand c’est la droite qui est censée gouverner. » Franck Boizard | 06 septembre 2014 à 04:55
Bof.
On peut tout aussi bien dire :
« La droite a oublié la nation, la gauche a oublié le peuple…
Par cette déficience de la gauche, la France est prisonnière de la droite même quand c’est la gauche qui est censée gouverner. »
La preuve :
« Quelle est la différence politique entre un François Hollande et un Alain Juppé ? C’est simple : aucune ». Franck Boizard | 06 septembre 2014 à 04:55
@ caroff | 06 septembre 2014 à 12:59
« Philippe (Bouvard), à la question de savoir s’il allait acheter ce livre a répondu que, chez lui, c’était sa femme qui s’occupait des produits détergents »
C’est vrai que pour un homme (que j’aime bien) qui a fait TOUTE sa carrière en disant du mal des autres, c’est assez succulent.
En même temps, « ces gens-là » sont prêts à « tuer » père et mère pour un bon mot.
@ eileen
« Quel homme (sauf des malades) osera avoir avec VT une relation solide et durable ? »
Je pense qu’elle pourrait aller voir un ex-candidat à la primaire socialiste (DSK)…
Décidément ce n’est plus de l’amour c’est de la rage… c’est coup de bazooka à OK « qu’est-ce-qu’on-est-bien-entre-nous »… tant chez Valérie la journaleuse dépitée et incontrôlable que chez notre hôte vraiment raide comme la justice dans ses certitudes et ses erreurs même quand on arrive au bord du précipice.
Comment… autant de preuves et d’indices n’ont pas alerté un professionnel des fouilles les plus scabreuses dans la fange des caniveaux pour mieux sonder les corps et les âmes présentés à l’inquisition judiciaire ?
François et Ségolène ont fraudé à l’ISF – villa de Mougins – mépris de Ségo pour les petites gens « sans dents », attachées parlementaires qu’elle renvoie comme des valets sans les payer.
Pantalonnade du cirque en casque.
Reprise de la première répudiée, Ségo, au gouvernement… encore une erreur d’image pour les « sans dents ».
Rappelons-nous le cynisme d’un politicard apprenti immature bien calé dans ses privilèges… voir la vidéo ci-dessous.
http://www.dailymotion.com/video/xoe5ij_1989-francois-hollande-expliquait-comment-il-gagnait-sa-vie-a-ne-rien-foutre_news?search_algo=2#.USGCAfJ2nCY
Que d’indices concordants.
A quand l’ouverture d’une enquête… même préliminaire, monsieur le procureur ?
Je n’ose imaginer le tohu-bohu de la nomenklatura journaleuse et étatique si ce fut Sarko.
In fine François et Valérie sont les révélateurs et les échantillons de la nomenklatura étatiste et de ses oligarques qui confisquent le pouvoir depuis quarante ans.
A force et à l’habitude de vivre dans le monde hermétique des « qu’est-ce-qu’on-est-bien-entre-nous », ce qu’on ose encore appeler nos élites ne voient pas que le monde a changé et change tous les jours.
Se déclarer socialiste parce qu’en principe c’est cette idéologie qui attrapait le plus de « sans dents » avec des promesses de susucre et surtout parce qu’ils sont les plus nombreux… n’est-ce-pas… Fabius – DSK – Marisol – etc. – Ségo et François.
Et puis au bout de tout ce tralala les Français n’ont que ce qu’ils ont choisi… et méritent.
J’ai fait le rêve d’un gouvernement de moines soldats.
« …J’avoue à ma grande honte que si le président Sarkozy avait pâti d’un tel traitement, j’aurais peut-être approuvé celui-ci avec un contentement laid et sadique. »
Vous rendez-vous compte Monsieur Bilger, que cette petite phrase tirée de votre épître vous place dans la même position que Madame Trierweiler ? Vous auriez donc approuvé un texte que vous réprouvez de la part de cette dame à propos de Monsieur Hollande.
A quoi bon lire la suite.
Mais pourquoi être étonné de ce livre qui narre par le menu la vie intime du couple Hollande-Trierweiler, quand chacun se plaît à raconter la sienne dans ses détails y compris scabreux, ses photos parfois suggestives via Facebook, et jouer ensuite les vierges effarouchées quand tout va soudain trop loin. Nous sommes dans la civilisation du voyeurisme, non ?
Pour ne rien dire de l’apparence quand le président de la République est obligé d’appeler en urgence son conseiller en communication hier soir pour savoir quoi dire pour essayer de se défendre devant les accusations de son ex. Quand est-il vraiment sincère, et parle-t-il vraiment avec son coeur ?
Tout n’est que calcul… Le président des pauvres, la main sur le coeur, quel pitre !
Juste une petite remarque : la réponse de Hollande à l’une des deux questions brûlantes qui lui fut posée hier à Newport était : « Mon devoir c’est… DE NE PAS… ». Il met toujours en avant son devoir sur le mode interdicteur. Ensuite, logiquement, il explique comment il fera son devoir toujours sur le mode négatif : « je NE laisserai… PAS… » (Comment il ne laissera pas bafouer son autorité ni sa réputation alors que c’est déjà fait et que la dame s’apprête à écrire un second livre, ça, c’est laissé à notre imagination). Sans vouloir le psychanalyser, j’avais déjà remarqué, lors de sa prestation incluant la célèbre anaphore, comment la plupart de ses phrases étaient tournées sur le mode négatif : « Moi président, je ne ferai pas ceci, je ne ferai pas cela ». S’il nous disait plutôt ce qu’il fera, et surtout, si plutôt que de le dire, il le faisait. On ne peut pas s’empêcher de le plaindre, parce qu’il a l’air vraiment mal en point et qu’il devrait chercher de l’aide, si possible ailleurs qu’auprès de ses courtisans, mais on ne peut pas s’empêcher non plus de lui en vouloir d’avoir brigué les suffrages en 2012.
Oui, « quel gâchis », mais pas seulement le livre.
Excellent titre, monsieur Bilger ! Je relis souvent vos titres, vous y excellez ! J’ai l’intégrale de votre œuvre et ne m’en lasse jamais ! Les billets qui suivent les titres sont d’ailleurs du même acabit et tant mieux ! Aviez-vous hésité un instant avec « Le roi se meurt » ou « Le roi est nu » ? Longue vie à vous !!
En réaction à un billet précédent posant la question de savoir si l’on devait éprouver de la pitié, j’avais utilisé le qualificatif « pitoyable ».
A l’évidence je ne lirai pas ce livre car les qualificatifs qui me viennent immédiatement à l’esprit sont : médiocrité, méprisable.
Ces deux personnages (F. Hollande comme son ex-compagne) n’ont à l’évidence que leur ego en point de mire et comme préoccupation suprême. L’ex-compagne me fait l’effet de la reine de Blanche-Neige : miroir, mon beau miroir…
Quant à F. Hollande, son comportement lors de sa conférence de presse à l’OTAN a montré à l’envi qu’il n’a aucunement le sens de l’État ! Et que, psychiquement, psychologiquement, il est incapable de s’élever à la hauteur de ses fonctions : il n’est qu’un « énarque-petit gestionnaire » alors que la France a immensément besoin d’un dirigeant qui s’oublie pour penser exclusivement au redressement de notre pays, quitte à devoir pratiquer la politique de la chaise vide chère au général de Gaulle : lui seul a été capable de penser la France comme alliée mais indépendante de la tutelle castratrice des USA à laquelle tous nos dirigeants (Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande) se sont pliés à l’instar de l’ensemble des dirigeants de l’UE.
En fin de billet, Monsieur Bilger, vous évoquez Ségolène Royal. Quoi que l’on pense d’elle et de ses idées, elle a au moins ce sens de l’État qui manque tant à nos ministricules et autres présidenticules qui prétendent nous bien gouverner…
Vous avez décidé de ne parler du livre de V. Trierweiler qu’après l’avoir lu. Voilà un scrupule qui vous honore tant il est habituel de parler de livres sans les avoir lus, il est vrai, souvent, signés par des « auteurs » qui ne les ont pas écrits (voir à cet égard le livre signé par Cécile Duflot).
Moi, je ne l’ai pas lu, je ne l’achèterai pas, je ne le lirai pas, parce que l’important n’est pas ce qui y est dit, mais ce que l’on en dira.
Car, en fait il s’agit au premier chef d’une tentative d’assassinat politique. Dame Trierweiler n’en est pas à son coup d’essai, c’est une récidiviste. Pour sa première tentative elle avait utilisé l’arme du tweet, tout de suite après l’élection présidentielle, à la veille des législatives. La cible était alors Ségolène Royal, le mobile la jalousie, la victime collatérale François Hollande.
Dès sa prise de fonction le président de la République voyait son autorité bafouée par sa compagne, sa vie privée percuter sa vie publique, son quinquennat plombé avant même d’avoir commencé. Il s’agissait d’un geste sans doute impulsif, irréfléchi, irresponsable, mais aux conséquences ravageuses. Dès lors l’irrémédiable était commis, et la rupture du couple inéluctable.
La deuxième tentative d’assassinat a pour arme un gros et méchant livre, la cible François Hollande, le mobile principal la vengeance, le mobile secondaire faire du fric au passage, la victime collatérale la fonction présidentielle. Cette fois-ci le coup est prémédité, organisé, la volonté de nuire ne fait pas de doute, il s’agit de porter le coup de grâce à un Président malmené dans les sondages, contraint par une conjoncture économique languissante, combattu par une partie de sa propre majorité.
Bien sûr, on aurait souhaité de la part de François Hollande un comportement plus élégant. Il s’est, en la circonstance, comporté comme un Président banalement normal et il n’est pas plus ridicule de se rendre casqué en scooter chez sa maîtresse que d’en revenir en limousine et de se faire accrocher au petit matin par le laitier.
Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Danielle Mitterrand, Bernadette Chirac, pour ne pas parler de Hillary Clinton ont eu à subir les incartades de leur conjoint. Chacune à sa manière, avec sa personnalité, a fait face avec dignité, ce qui ne signifie pas nécessairement avec soumission.
Pour Valérie Trierweiler, qu’on ne s’y trompe pas. Les mêmes qui se délectent en regardant à travers la serrure élyséenne, ne seront pas avares pour la gratifier de leur mépris.
Que de gâchis pour quelques photos volées. Oui les affaires privées doivent se régler en privé. Cette histoire concernait François Hollande et Valérie Trierweiler et eux seuls. C’était à eux de la régler comme ils le pouvaient. Tout a des limites y compris la transparence.
Je n’approuverai jamais ces procédés indignes pour s’immiscer dans l’intimité d’autrui, même s’il s’agit d’une personnalité publique.
Je n’oublierai jamais ce 31 août 1997 où une princesse, à Paris sous le Pont de l’Alma, est morte pour avoir essayé d’échapper aux paparazzi.
J’avoue n’avoir jamais eu aucune empathie, ni sympathie pour Mme Trierweiler.
Dès le 7 mai 2012, elle a tergiversé quant à son rôle, son désir de travailler, ses exigences le jour de l’investiture avec son refus d’inviter les enfants de son conjoint jusqu’à rendre cette cérémonie morne et sans âme (cela présageait ce qui allait suivre), etc. Bref, cela a été dès le départ le désamour avec les Français qui ne demandaient qu’à l’admirer ou du moins à l’apprécier. Elle aurait pu, pendant la campagne, déjà imaginer mettre sa carrière entre parenthèses, et se consacrer à des causes qui lui étaient chères. Un rôle ingrat peut-être mais aussi d’une richesse incroyable. Qui ne rêverait de voyager, de rencontrer des personnalités hors du commun, d’être prise en charge et cocoonée, de se montrer sous son meilleur jour, jolie, agréable, intelligente ? Comme dans toute activité : de la difficulté au début à se couler dans le moule puis des retombées extraordinaires ensuite. Ce n’était pas le 6 mai 2012 qu’elle devait s’interroger devant la France entière. Une grande faute au démarrage. Déjà cette volonté de rabaisser la Présidence et la fonction de son conjoint. On ne peut être surpris aujourd’hui par ce livre choc.
Pourtant ses collègues journalistes n’ont pas manqué de la porter au pinacle (images à revoir absolument). Les louanges ! Il fallait admirer ce couple, le premier à l’Elysée non marié, nous nous devions d’être admiratifs devant la modernité du couple re-recomposé et non marié. Aux orties les vieux principes, le protocole. Il fallait aussi admirer le côté simple de la cérémonie d’investiture avec une conjointe (puisque « Première Dame » avait quelque chose de si vieillot, de si suranné) qui s’habillait dans les magasins de Mme Toulemonde au point d’en d’être fagotée, parce qu’il fallait faire normal.
On avait d’ailleurs tous remarqué ce jour-là le manque d’éducation élémentaire du couple qui ne raccompagnait pas leurs prédécesseurs.
Seulement voilà, deux ans après, à force de vouloir être normal jusqu’à l’ordinaire, voilà où nous en sommes dans le pathétique, le laid, le vulgaire… un couple qui se déchire à l’instar de M. et Mme Toulemonde après une séparation.
Qui a voulu désacraliser la fonction présidentielle, sinon le Président lui-même ?
Qui a voulu être normal sinon ce Président sans classe aucune (rappelons-nous de ses débuts avec sa cravate à l’envers ou lorsqu’il s’inclinait devant une bouche d’égout dans la cour des Invalides) ?
Qui s’est conduit comme un adolescent amoureux au mépris de sa haute fonction en se promenant rue du Cirque sur un scooter, sinon le Président ?
La France part en vrille sur tous les plans et l’exemple vient bien d’en haut. Désolée.
Et puis, si sa première compagne (décidément ce Monsieur a l’art de ne pas s’engager même en ayant des enfants) paraît plus classe, parce qu’elle a une attitude plus élégante et discrète, elle est quand même pathétique aussi. Car elle ne s’est effacée que pour mieux pouvoir rebondir et s’abaisser à être nommée ministre par celui qui l’avait si terriblement lâchée pendant sa campagne et trompée de double façon devant toute la France. Je ne sais si cette attitude mérite plus d’admiration au final.
Ensuite, je n’ai pas lu le livre, seulement des extraits, mais je le lirai, je ne m’en cache pas. L’intime qui y est raconté est forcément du voyeurisme et pourtant lorsqu’il s’agit d’un personnage connu et a fortiori du premier personnage de l’Etat, il est intéressant de mieux connaître sa personnalité. Je crois que tous ceux qui méprisent cet étalage auraient jubilé si une femme l’avait décrit comme un personnage aux qualités exceptionnelles. Curieusement je n’entends pas ceux qui avaient l’habitude de dire que N.Sarkozy avait « sali la France » en dire autant… pourtant…
Evidemment, les quelque 13 % qui continuent contre vents et marées à croire en François Hollande sont atterrés en lisant ce qu’il pense des pauvres et comment il a pu être méprisant, même s’il plaisantait. Ceci dit au passage, au lieu de rire du manque de dents des plus modestes, il ferait mieux de débattre avec sa ministre de la Santé (qui dérembourse à tout va) du bien-fondé de mieux prendre en charge les prothèses dentaires. S’il doit s’attaquer aux professions réglementées, comme aux honoraires libres des médecins, il peut aussi s’interroger sur les prix pratiqués par certains dentistes.
On ne peut pas être un vrai chef d’Etat si on se rit des conséquences de ce qu’on fabrique (pour paraphraser Bossuet) et notamment en ne réduisant pas le chômage, en ne freinant pas l’arrivée massive et continuelle de nouveaux pauvres.
Alors après, les communicants aidant, on peut venir dire « j’aime les pauvres, c’est le combat de toute ma vie », on a peine à le croire tant c’est préparé. Depuis la rentrée, une véritable reprise en main par ces communicants puisque le Premier ministre aussi dit « aimer les patrons » ! C’est trop visible, trop préfabriqué pour être crédible. Ils nous aiment… puisqu’ils le disent !
Pour comparaison, hier au journal j’ai entendu quelqu’un dire : « Comment Johnny Hallyday peut-il encore attirer autant de monde, une telle foule à ses concerts » ? et aussitôt la personne a ajouté : c’est parce qu’il est « vrai et qu’il ne triche pas . Cela m’a interpellée par rapport à tous ces politiques qui disent blanc aujourd’hui et rouge le lendemain, qui mentent effrontément, qui se présentent sous un angle alors qu’ils sont tout l’inverse. Les gens ne sont pas dupes, ils veulent la vérité et recherchent de l’authentique, pas des marionnettes. Ils n’ont que faire d’un Président normal, à la fonction désacralisée, rabaissée pour faire peuple, non marié parce que cela ferait plus moderne, d’une « Première Dame » qui travaille ou pas ou qui s’habille discount, bref, ils ne veulent pas du toc, ils veulent qu’il représente la France pour ce qu’elle est : belle et fière avec ses atouts comme par exemple celui du prêt-à-porter de luxe, un phare dans le monde. On ne peut à la fois dire je n’aime pas les riches et mépriser les pauvres, ou nous devons promouvoir ce qui fait la fierté de la France et mépriser les patrons qui représentent cela, ou encore que la reprise est là pendant que le chômage grimpe.
Un langage incompréhensible. Si intelligence il y a au sommet de l’Etat, cela devrait couler de source et les politiciens se faire une idée personnelle de la situation, ils ne sont tout de même pas des robots.
Mme Trierweiler ne fait après tout que révéler en confirmant ce que nous supputions et ce que nous voyions. Que sa vie privée soit glauque, tout le monde s’en moquerait si sa politique était efficace et s’il avait un cap, une orientation, là c’est ni l’un ni l’autre.
Ce ne sont pas les institutions qui sont affaiblies par ces révélations, par les nominations-démissions de ministres à la conduite indigne, par des décisions à l’emporte-pièce prises dans la hâte pour faire diversion, non, ce sont les hommes formatés et dogmatiques, pétris de certitudes, qui les représentent et qui les affaiblissent.
Certains proches de F. Hollande préconisent de changer de Constitution, encore une mauvaise idée dans laquelle il risque de s’engouffrer, surtout si on garde les mêmes politiciens avec un retour à la IVe République… on y est déjà.
Ce serait un peu comme avec les diplômes. Les élèves étant moins instruits on baisse le niveau ou on supprime des épreuves de culture générale.
Plus facile de changer la Constitution que de faire de véritables réformes du système social et fiscal.
Devant cette boue et ce dégoût, ce mandat pitoyable, ce déclin assuré, il y a urgence pour que le peuple soit consulté d’une façon ou d’une autre, c’est même une question d’amour-propre pour le Président.
Bonjour,
Et le pire est arrivé.
Je n’ai pas lu ce livre. Mais une opinion faite en écoutant les journalistes (femmes et hommes) de radio, TV, C dans l’air. Et j’ai lu votre blog.
Twitter pour dire que ce livre est un attentat à la vie privée du président de la République.
Que reste-t-il de « Moi président » l’anaphore du face-à-face ? Le premier mensonge d’une longue liste.
À la conférence de presse du 18 septembre je souhaite qu’il dise qu’il ne sera pas candidat en 2017.
Il lui reste 32 mois pour se réhabiliter, un peu, mais surtout commencer les réformes.
Cette petite journaliste n’a pas la classe, ni l’intelligence, ni le bon sens, ni le savoir-faire et certainement pas la dignité de ces femmes qui avant elle et par leur présence à l’Élysée ont su représenter la France.
« De Valéry Giscard à F. Hollande tous ces présidents se sont comportés comme des goujats et au-dessus des lois ».
Faut-il dire vive la République ?
http://www.leparisien.fr/insolite/livre-de-valerie-trierweiler-quand-les-libraires-se-rebellent-06-09-2014-4114729.php
Contrairement à Amazon et la Fnac, les libraires indépendants ne se sentent pas tous obligés de laver le linge sale de la maison Trierweiler. Ils considèrent que la passion du métier et la passion du gain sont deux choses différentes.
« Quel gâchis » vraiment !
Le Président qui pendant sa conf’ confirme les propos de l’ex-Madame cui-cui quand il insiste pour bien distinguer ceux « les plus fragiles, les plus modestes, les plus humbles, les plus pauvres » qui ne sont donc pas le peuple français mais des « sans » quelque chose et donc moins que modestes, moins qu’humbles, plus que fragiles, moins que pauvres !
Ah, les cyniques qui n’assument aucun partage en exigeant tout parce qu’ils ne donnent jamais rien, tout leur étant dû.
Des conseillers en communication ?!
Respectant son pays et son peuple il aurait pu dire qu’il les représente tous tels qu’ils sont.
http://www.leparisien.fr/insolite/livre-de-valerie-trierweiler-quand-les-libraires-se-rebellent-06-09-2014-4114729.php
Contrairement à Amazon et la Fnac, les libraires indépendants ne se sentent pas tous obligés de laver le linge sale de la maison Trierweiler. Ils considèrent que la passion du métier et la passion du gain sont deux choses différentes.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 06 septembre 2014 à 19:18
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C’est pourquoi ces libraires méritent de crever — et ils sont en bonne voie pour cela. Dans quel « métier » insulte-t-on, par voie d’affiches, les clients qui se pressent à votre porte ?
Dans les métiers de demi-savants qui donnent des leçons de « culture » à la terre entière, tout en faisant trois fautes d’orthographe dans le nom de Valérie Trierweiler, plus deux fautes de ponctuation à la fin.
Je t’en foutrai, moi, du Balzac et du Maupassant…
J’aimerais bien savoir lequel de ces « libraires » aurait refusé de vendre le livre de Cécilia Sarkozy sur son ex-mari, s’il avait été aussi dévastateur pour lui que le livre de Miss Hollande l’est pour le président actuel.
Ah mais pardon, j’oubliais, « libraire indépendant », en France, veut dire libraire de gauche. Il suffit de le savoir.
D’ailleurs, lisez les commentaires de cet article du Parisien : il y a au moins trois lecteurs qui se déclarent offensés que des marchands de bouquins prétendent leur dicter leur lectures, et en concluent qu’à l’avenir, ils iront se fournir chez Amazon.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, avec tant d’autres, je suis un client fidèle de ce… libraire-là, qui ne considère pas que sa « passion du métier » consiste à interdire à ses clients de lire les livres qu’il n’aime pas.
Il n’y a que chez Amazon qu’on trouve des livres de droite, en France.
Ne doutez pas une seconde que ces libraires franchouillards, aussi incultes que prétentieux, iront mendier des subventions à l’Etat juste après avoir déclaré qu’ils « n’avaient pas la passion du gain » – raison pour laquelle ils se sentent en droit d’exiger qu’on ponctionne le contribuable à leur profit.
Mais à part ça, ils n’aiment pas l’argent, hein…
Ca me rappelle quelqu’un qui n’aimait pas les riches. Que les libraires continuent, s’ils veulent subir son sort…
@ Clafoutis
Votre retournement de mon raisonnement est logique mais il est contraire aux faits les plus élémentaires.
La croissance continue de l’économie communiste en France (57 % du PIB à ce jour) est typiquement de gauche, tout comme les évolutions « sociétales ».
M’enfin, arrêtez vos jérémiades mesdames et messieurs les offusqués du livre de Dame Valérie. Au final, notre fine braguette élyséenne s’est pris un retour de manivelle qui n’est dû qu’à ses inconséquences. Tous les divorcés pour faute connaissent.
On peut comprendre qu’une personne repoussée, surtout de façon humiliante, veuille se venger mais :
– Elle abaisse la fonction présidentielle et le débat politique.
– Elle humilie les pauvres avec son histoire de « sans dents », dont je ne peux évidemment pas deviner si elle est vraie ou fausse mais dont je soupçonne qu’il s’agit d’humour noir style modeste proposition.
– Elle ridiculise notre pays comme si l’affaire DSK n’avait pas suffi.
– Elle parasite la rentrée littéraire.
– Elle encourage le voyeurisme dans d’autres cas.
Le roi de Wallis vient d’être destitué, notamment en raison de son manque d’implication dans sa tâche ou de prises de décision univoques. […] Les familles royales de Wallis vont désormais engager des palabres, qui peuvent durer plusieurs mois, pour désigner un nouveau roi.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/09/05/le-roi-de-wallis-officiellement-destitue_4482457_3224.html#SEC-32280695
La place est donc libre pour François Hollande s’il souhaite continuer à exercer des fonctions politiques, tout en bénéficiant d’un peu de tranquillité. Le climat devrait lui convenir. La période qui va d’octobre à avril correspond à la saison des pluies (et des cyclones).
http://www.jfpoisson.fr/wp-content/uploads/2014/08/Hollande-pluie.png
Je suis en Hollande, et pas en Hollandie ! C’est différent : des grues qui s’animent autour d’immeubles en construction, des gens qui rient dans la rue, des fruits locaux ou exotiques vendus la moitié du prix des marchés français… Et cette région s’est appelée « Bouches-de-la-Meuse », de Robespierre à Napoléon. On continue à nous voler notre bonheur d’Européens… Chez nous, Hollande à 13% ! J’ai lu tous les commentaires, les opinions exprimées par les uns et le autres sur le trio Hollande-Royal-Trierweiler. Quelle homogénéité dans la diversité ! Et je pense à trois hommes. Le premier, Dominique de Villepin, qui en juillet 2006, répondant à un réquisitoire de François Hollande sur sa politique industrielle, l’accusait de lâcheté à l’Assemblée nationale. Peu d’actions de préparation à gouverner ont été menées de 2006 à 2012 = quelle lâcheté, rétrospectivement ! Le deuxième homme c’est Arnaud Montebourg, jeune porte-parole de la candidate Ségolène en 2007, qualifiant de « problème » son conjoint, qui ne l’était apparemment déjà plus. Le savait-il déjà ? quelle franchise rétrospectivement ! Et le troisième c’est monsieur Trierweiler, eh oui, le premier (ou le deuxième) « ex » de mademoiselle Massonneau, qui voit le patronyme de ses parents évoqué quotidiennement et défavorablement sur la place publique. Quelle tristesse pour une famille ! Sacré trio infernal : drôles que nous sommes, les Français, de polluer l’Europe avec persévérance !
Cher Philippe,
Hollande, roi de Wallis !
Alors là, il devrait déjà prouver qu’il a quelque chose dans le manu.
« Il tape sur des bambous » de Philippe Lavil :
https://www.youtube.com/watch?v=YN-55DGNZMs
Non, le tamure, ce n’est pas pour lui.
Dans les réunions au sommet, certains chercheraient à lui rappeler qu’il pourrait remettre à l’ordre du jour le coup du père François à la mode du révérend père Chanel.
Histoire de blaguer avec la misère suite aux ouragans.
françoise et karell Semtob
« Ses propos ne sont pas remis en cause par les journalistes, comme si une journaliste dont le sac à main déborde d’antidépresseurs ne mentait pas » (SR – 06-09, 11:22)
Je crois, SR, que si la plausibilité des propos de VT n’est pas remise en cause par les journalistes – du reste, par personne sauf par Philippe Bilger – c’est principalement dû au fait que le monde journalistique (sens médiatique) dont la marque de fabrique est la connivence et la proximité siamoises avec la sphère politique – c’est un truisme de l’écrire – est, tout compte fait, le personnage principal du livre.
Par exemple, les journalistes savent parfaitement que la blague-humour noir du président relève de la banalité et de l’ordinaire dans les propos off – qu’ils ne lassent pas de répéter entre eux – de cette bulle où journalisme et politique, leurs intérêts respectifs, sont si totalement confondus.
Deux citations extraites du livre de VT :
« Je suis dans la confidence pour le nom du futur Premier ministre, ainsi que pour quelques ministres. (…) Je me contente de suggérer un nom qui ne sera pas retenu. Il s’agit de Valérie Toranian, directrice du magazine Elle, pour le ministre des Droits des femmes. Je la connais peu, mais je trouve que cela aurait eu du sens et de l’allure, une nouvelle Françoise Giroud.(…)
Franz-Olivier Giesbert, alors directeur du Point, est le compagnon de Valérie Toranian. Dans l’esprit de François, qui connaît le problème pour l’avoir vécu, FOG aurait forcément vécu la promotion de sa compagne comme un camouflet personnel. Solidarité de machos. »
Cette anecdote passée inaperçue parmi les citations extraites du livre de VT qui ont été publiées en long et en large dit beaucoup, l’essentiel, de cette connivence-proximité qui tient lieu de gouvernement de notre pays.
Gouverner revient au fond à fabriquer superficiellement dans cet entre-soi séparé comme jamais du réel, une sorte d’autofiction avec des personnalités-personnages titres.
Le livre de VT n’est en réalité que le miroir, le portrait collectif, un instantané, un autoportrait de groupe exposant les mondanités de cour et les égocentrismes géants, marqueurs de la vitrine médiatique et politique qui, très loin de là, ne concernent pas le seul président de la République.
Ce que le monde médiatique ne supporte pas du livre de VT, est la photographie de son propre monde, l’exposition crue de ses cynismes et passions ordinaires.
Dans cette affaire, le président de la République n’est qu’un catalyseur. Rendons-lui au moins cette justice.
Certes un peu excessive, mais la grogne des libraires indépendants est tout à fait compréhensible : leurs magasins sont encombrés de ces clients lecteurs d’un jour qui pour certains ne reviendront jamais alors que d’ordinaire leurs magasins sont un peu comme un lieu paisible, de culture, de recueillement ; mon libraire préféré donc attitré à deux enjambées de chez moi, le bien connu de la fin de la Rue de Rivoli n’a pas été trop envahi par ces lecteurs compulsifs d’un jour !
Pourquoi ces lecteurs d’un jour n’ont-ils pas choisi d’acheter leur « littérature » dans leur hyper préféré, entre le PQ, la lessive et leur pizza !
Il y a bien sûr ceux très minoritaires comme Monsieur Bilger qui en font l’exégèse, pour notre plus grand bien, pour ceux comme moi qui n’achètent jamais ce genre de « truc » ; loin de moi l’idée outrecuidante et irrespectueuse d’oser reprocher à Monsieur Bilger d’encombrer les librairies indépendantes, il ne le fait plus/pas puisqu’il lit avec Kindle ; et les quelques happy few qui reçoivent directement de l’éditeur et à domicile un exemplaire gratuit.
La sociologie de ces lecteurs d’un jour est donc évidente, c’est le lectorat de Gala+Voici et de Paris Match pour les plus évolués, et dont je crains « grave » la qualité de l’exégèse MDR
Ce « truc » est donc déjà un succès de librairie, il se dit que ce sont quelque 350 000 exemplaires vendus, soit selon le coefficient habituel quelque 1 500 000 lecteurs, succès pour son auteure*, succès d’édition, de librairie, mais quel abaissement pour la France, les Français et la politique française, vraiment pas quoi de se réjouir !
*Auteure qui se pare de toutes les vertus et qui à n’en pas douter versera tous les bénéfices à une association, puisque la dame s’est convertie/recyclée dans l’humanitaire MDR
Robert Marchenoir
Josiane Lacombe Minguell, bonjour
La censure vient d’être rétablie ouvertement en France par des libraires ; chapeau ! Ils peuvent bien se présenter ensuite comme le rempart de la culture… c’est un ramassis de faux-culs.
La plupart en effet sont de gauche ou d’extrême gauche et il est souvent difficile voire impossible d’y trouver un livre de tendance droitière ou plus.
La gauche « pluraliste », temple de la bien-pensance est coutumière des purges culturelles qui consistent à interdire tout écrivain qui n’est pas dans la ligne. Certains d’entre eux comme Renaud Camus n’ont plus d’éditeur et donc plus de libraire.
Ce qui est nouveau me semble-t-il est que cette censure de gauche (pléonasme) s’applique à une bonne gauchiste, bien chic. Même si c’est une garce, il faut donc la soutenir au nom de la liberté d’expression…
Condamner le livre de VT est évidemment de mise pour ceux qui ont non seulement commis l’erreur de voter Hollande, mais qui de plus, n’ont pas le courage de le regretter publiquement.
Il n’en demeure pas moins que ce livre relève indéniablement de l’histoire de notre pays. Il marque l’aboutissement de la révolution de 1789 avec une démocratie, qui sans guerre et ses vrais et faux héros pour en troubler la démagogie principielle, a atteint le fond.
F.Hollande aura été l’archétype du professionnel de la politique dont la vie spirituelle n’a d’autre but que d’être élu pour être élu. Le grade le plus élevé atteint, il n’est que ce qu’il a toujours été, c’est-à-dire : rien.
Il révèle en outre une évidence trop souvent ignorée : l’honneur comme la malhonnêteté sont indivisibles. Si bien que la crapule sur le plan professionnel l’est toujours aussi avec ses proches.
Certains hommes d’Etat se sont cru obligés d’être parfois malhonnêtes – et peut-être ont-ils eu raison. De Gaulle avait été un « ambitieux ordinaire » en 40 ainsi qu’il se qualifiera lui-même bien plus tard. On ne peut pas dire que le sens de l’honneur ait présidé à la fin de la guerre d’Algérie. Mais il serait mort en disant « Dieu puisse me pardonner ».
F.Hollande, lui, n’aura été qu’un vaurien, et en particulier un minable avec V.T. La publication du livre de celle-ci relève du lynchage, et je ne pleurerais pas en voyant cet individu couvert de goudron et de plumes.
Oui, quel gâchis que ce livre !
Spectacle vulgaire, déshonorant, avilissant que ce règlement de comptes au plus haut niveau de l’Etat par ceux qui se devraient de montrer l’exemple.
Il déshonore tant celle qui a tenu cette plume vengeresse, animée d’une jalousie maladive, que celui qui en est la cible et qui, par son inconséquence, est à l’origine de ce vaudeville.
Et il déshonore par là-même la fonction présidentielle dont M. Hollande est en charge. Ce dernier voulait être un président « normal » mais il oubliait alors qu’il allait exercer une fonction qui, elle, n’est pas « normale ».
Après la parution de cet ouvrage, s’ajoutant à de nombreux autres éléments à charge, ceux qui croyaient encore en la capacité de M. Hollande à endosser le costume présidentiel voient leurs espoirs déçus.
@Véronique Raffeneau
« Le livre de VT n’est en réalité que le miroir, le portrait collectif, un instantané, un autoportrait de groupe exposant les mondanités de cour et les égocentrismes géants, marqueurs de la vitrine médiatique et politique qui, très loin de là, ne concernent pas le seul président de la République »
On ne saurait mieux dire !
France 2 qui décide de ne pas parler du livre (Pujadas) et de nombreux commentateurs de tout poil qui prennent une mine désolée en en parlant révèlent l’embarras de « gens pris sur le fait » !
Quant aux libraires, qu’ils ne viennent pas se plaindre de voir leur CA baisser, pour une fois qu’ils peuvent l’augmenter !
Et puis sur leur bien-pensance, je me souviens que voulant acheter un livre de Maxime Tandonnet (« Immigration, sortir du chaos ») dans une grande librairie de province, les vendeurs m’ont affirmé, avec un air dégoûté, qu’ils ne l’avaient pas reçu. Manque de chance, en me baissant devant un rayon où il pouvait logiquement être là, je l’ai trouvé. Je leur ai jeté : « faites votre travail au lieu de vouloir éduquer les lecteurs » !
J’ai lu à plusieurs reprises que « sans-dents » est une citation de Victor Hugo dans les Misérables, c’est pourquoi je pense en effet que ce n’est pas une invention de l’ex « première dame ». Certains appellent bien le vin rouge ‘ja-ja ». Tout ça, c’est de la culture branchée, c’est certes un peu condescendant ou (condesansdents) vis-à-vis du peuple, mais avec de bonnes intentions puisque ça vient de gens socialistes, donc généreux, et ça permet aux membres de l’avant-garde intellectuelle de se reconnaître entre eux ; mais ça ne doit pas sortir du club, jusqu’au jour où une intruse en furie commet l’irréparable en vendant la mèche. Comme quoi la loi du karma s’applique aussi aux cuistres.
« Gouverner revient au fond à fabriquer superficiellement dans cet entre-soi séparé comme jamais du réel, une sorte d’autofiction avec des personnalités-personnages titres. »
Véronique Raffeneau, oui l’entre-soi qui se reproduit et qui finalement n’est bousculé que par ses propres entrechocs qui ne changent pas fondamentalement le cycle de reproduction, comme une onde sur l’eau un peu plus agitée que les autres mais pas suffisamment pour former une vague.
Parallèlement l’intolérance augmente, les uns et les autres, soit hors des clans, soit clan contre clan, radicalisent leurs positions. Il est facile d’utiliser le sentiment d’abandon des sans-clan, le tapis rouge pour les idéologues simplistes est déjà étendu sur le sol et ils n’ont qu’à le franchir.
VT avec son livre inaugure cette littérature politique de caniveau qui ne va plus connaître de limites puisqu’elle est si bonne vendeuse, ce qui n’est pas le moins étonnant de tout cela. Cécilia Attias, qui a tellement de tenue et d’élégance, aura été la dernière épouse de Président à dire sa vérité tout en gardant les limites de la décence, du respect d’elle-même et de la fonction de son ex-époux. L’attrait pour les détails croustillants et impudiques ne date pas d’aujourd’hui, mais ce qui est nouveau c’est qu’éditeur, médias, distributeurs aient joué le jeu avec l’emballement d’un adolescent découvrant son premier porno.
@Ribus 6.9.14 9h26
Votre désarroi est légitime donc respectable, mais « ce qui est excessif est insignifiant » ainsi s’exprimait le Prince de Talleyrand-Périgord !
Si un livre manque, il suffit de le commander à son libraire habituel, ou le commander via Amazon ou tout autre site en ligne.
Drieu la Rochelle, Brasillach, Chardonne ou certains moins connus de Céline… certains de leurs ouvrages ne sont plus disponibles, parce que plus édités, ce n’est pas la faute du libraire, mais celle de l’éditeur… suffit de se rendre chez les bouquinistes le long de la Seine, et là on peut y chiner quelques rares fois de belles éditions ou des éditions plus ordinaires, mais aussi chez n’importe quel bouquiniste de province, et ils sont nombreux, et souvent on y trouve de bien meilleures éditions qu’à Paris. Il existe en France un « réseau informel de bouquinistes » qui fonctionne admirablement bien, qui vous adresse régulièrement leur catalogue… suffit alors de commander !
On peut aussi trouver de belles pépites, de belles éditions de la littérature française dans de nombreux pays européens et aussi aux USA.
Il faut distinguer le bouquiniste différent du libraire lui-même différent de la maison de la presse qui vend les best-sellers, top ten éphémères, tendance Gala/Voici, ou du rayon librairie de l’hyper !
Il faut avoir un peu de sympathie pour ces « vraies libraires » qui ont été contraints de mettre à la Une un « truc » sans grand intérêt sinon le tsunami politique provoqué par une virago ! et qui ont vu leurs magasins envahis par une foule de lecteurs compulsifs d’un jour.
Il me semble indécent de blâmer les libraires qui auraient refusé de vendre ce « truc » et se seraient ainsi privés d’un supplément de chiffre d’affaires « bien mal acquis », à chacun son acte de résistance MDR
Affirmer que les libraires sont de gauche n’a aucun sens… quand bien même, ce n’est pas une tare ! même si personnellement je le regrette MDR, mais chacun son choix !
——————————————–
De ce « truc » je ne retiendrai qu’un élément essentiel : que le citoyen Hollande préfère la « gariguette » à une fraise ordinaire m’inquiète… la Mara des Bois est tellement meilleure… décidément cet homme-là n’a aucun goût, ni en femme, ni en gastronomie MDR
Ribus, bonjour, les libraires sont des détaillants libres de choisir leurs grossistes et les acheteurs sont libres de choisir leurs détaillants, et de censure je n’en vois pas mais au contraire une liberté qui s’exerce.
Nouvelle preuve que les amours ancillaires se terminent souvent traînées dans la boue par la dame remerciée ! ça aussi F. Hollande l’ignorait !
@ Véronique Raffeneau | 07 septembre 2014 à 07:05
« Si la plausibilité des propos de VT n’est pas remise en cause par les journalistes c’est principalement dû au fait que le monde journalistique (sens médiatique) (…) est, tout compte fait, le personnage principal du livre. (…) Ce que le monde médiatique ne supporte pas du livre de VT, est la photographie de son propre monde, l’exposition crue de ses cynismes et passions ordinaires »
Voilà « en deux coups de cuillère à pot » la critique littéraire la plus brève mais néanmoins réaliste, du livre de Madame Trierweiler…
Depuis tout temps les politiciens ont eu leur Pythie, seule la forme a changé. Ils ne lisent plus leur avenir dans les entrailles de poulets (quoique ;-)) mais dans les feuilles des journaux et dans les sondages publiés par… des journalistes !
Madame Trierweiler n’était que la Pythie de Hollande avant et pendant sa campagne. Hollande élu, d’autres Pythies moins envoûtées ont été recrutées. Madame Trierweiler devenait ainsi superflue voire encombrante. Son « aura » médiatique devenue caduque, négligeable, Hollande devenu roi pouvait alors se lâcher sans crainte.
Erreur fatale ! (comme me dit parfois mon ordinateur ;-)) Madame Trierweiler a ainsi repris, à sa façon, la célèbre phrase de Lincoln : « Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps ; vous pouvez même tromper quelques personnes tout le temps ; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps ».
Et elle l’a écrit…
« J’aimerais bien savoir lequel de ces « libraires » aurait refusé de vendre le livre de Cécilia Sarkozy sur son ex-mari, s’il avait été aussi dévastateur pour lui que le livre de Miss Hollande l’est pour le président actuel. »
Robert Marchenoir, j’ignore si le livre de Madame Attias (ex-Sarkozy) a été ignoré par les libraires et franchement je n’en ai pas entendu parler. Les libraires indépendants qui ont réagi n’ont pas refusé de vendre le livre, ils ne l’ont pas choisi, c’est leur droit le plus élémentaire.
« Pourquoi ces lecteurs d’un jour n’ont-ils pas choisi d’acheter leur « littérature » dans leur hyper préféré, entre le PQ, la lessive et leur pizza.
La sociologie de ces lecteurs d’un jour est donc évidente, c’est le lectorat de Gala+Voici et de Paris Match pour les plus évolués, et dont je crains « grave » la qualité de l’exégèse MDR »
(eileen)
Mais quelle suffisance, vous êtes qui pour juger de la sorte vos semblables, pardon vous n’évoluez pas dans les mêmes sphères, on ne mélange pas les torchons et les serviettes chez vous.
On reprend depuis le milieu de la fin du début, début janvier 2014. Dans son « essai autobiographique », Mme Trieweiler a admis par écrit avoir fait une tentative de suicide dans les locaux du Palais de l’Elysée. Après une semaine de convalescence derrière les murs des locaux de la résidence de La Lanterne, elle est partie en Inde pour un voyage qualifié d’humanitaire et prévu de longue date. Et puis, la vie a repris son cours dans le XVe arrondissement. Un ordinateur non relié à internet a servi de confident pour épancher l’âme tourmentée et écrire « Merci pour ce moment ». Le livre se vend très bien, si bien qu’un tirage en livre de poche devient possible ce qui augmenterait le nombre de lecteurs potentiels. De plus, les droits ont été vendus aux USA, la traduction est en cours. A terme, un film est envisageable avec, imaginons-le, M. Depardieu et une actrice d’âge mûr dans les rôles principaux, cela devrait brasser quelques millions d’euros supplémentaires.
Vu de ma fenêtre Mme Trierweiler est en danger pour deux raisons, deux causes qui pourraient avoir des effets destructeurs sur sa santé physique et mentale.
Le quai de Javel, jadis peuplé de travailleurs de l’industrie automobile est désormais un quartier chic et résidentiel avec quelques immeubles de bureaux. La proximité du parc André Citroën incite à la rêverie, à l’oisiveté, à la dépression. Après l’euphorie de la vengeance assouvie, viendra l’heure des remords et des angoisses. Une deuxième tentative de suicide pourrait survenir avec une issue fatale ou bien une hospitalisation de longue durée dans un établissement spécialisé. En oubliant la langue de bois, en parlant clairement, après deux tentatives de suicide, le protocole de soin prévoit un internement psychiatrique pour protéger la personne de ses pulsions suicidaires.
Mme Trierweiler est en danger pour une deuxième raison car le métier de journaliste politique est un métier à risque ce qui est prouvé par plusieurs exemples historiques. Je ne citerai que la fin tragique d’Emile Zola asphyxié pendant son sommeil par le dioxyde de carbone alors que le poêle et la cheminée étaient en parfait état. L’enquête fut rondement menée et close rapidement. Dix ans plus tard, dans un cabaret, un repris de justice avait admis dans une conversation avec un journaliste que la cheminée de l’appartement de M. Emile Zola avait été obstruée pendant la nuit et débouchée au petit matin.
@ Robert Marchenoir
Vous devriez conseiller aux gros beaufs – pardon, aujourd’hui, on ne dit plus « gros beaufs » mais « droite décomplexée » – qui se jettent sur du Trierweiler sans avoir jamais ouvert un livre de Balzac ou de Maupassant de changer de pays plutôt que de librairie.
Comme civilisation où l’on peut s’enorgueillir sans aucun scrupule d’être un inculte, je vois bien les États-Unis.
Y a aussi eu la France sarkozyste mais elle a si bien disparu que même les historiens les moins sérieux la prennent pour une mauvaise blague…
« J’avoue à ma grande honte que si le président Sarkozy avait pâti d’un tel traitement, j’aurais peut-être approuvé celui-ci avec un contentement laid et sadique ». Cet aveu ruine le reste de vos propos !
Marrant, cette polémique autour des libraires.
Je la résumerais en trois phrases : les libraires sont libres de vendre ce qu’ils veulent, ils sont aussi libres de faire faillite, qu’ils ne viennent pas quémander l’aide de l’Etat c’est-à-dire de ces couillons de moutontribuables.
Les docteurs en communication s’affairent au chevet du monarque effondré de douleur. Jusqu’à maintenant il pleuvait des grosses gouttes mais maintenant ce sont des tuiles ! Le monarque souffre d’une étrange maladie non encore identifiée et véhiculée par un nouveau virus qui proviendrait d’une tribu sous-alimentée dénommée les « sans-dents ». Aucune médecine n’étant encore disponible, le monarque ne s’exprime plus qu’en murmurant et c’est la raison pour laquelle il n’est plus entendu. L’heure est grave et le risque de contagion fait que beaucoup dans son entourage prennent du large afin de ne pas risquer d’être atteints du même mal. La Faculté est impuissante devant les dégâts constatés et n’est pas loin de penser que le pronostic vital est engagé. Adieu les réformes de structure pour engager la réduction du déficit public, adieu les promesses de campagne du moi Président à 13% de matière sèche, adieu la gauche démocrate et la gauche libérale, la Patrie est en danger. Et pendant ce temps ce tyran de Poutine ramasse 80% de popularité chez les Soviets ! Mais lui il a un programme.
@Dominique 7 septembre 12.26
Les lecteurs de Philippe Bilger ont remarqué qu’il avait une dent contre l’ancien président de la République.
Son « aveu » récent n’ajoute rien.
Alors pourquoi s’est-il ainsi exposé ?
Une pratique de la franchise qui a besoin de s’exprimer sans fard, probablement.
Peut-être aussi ce qu’Oscar Wilde définit ainsi :
« Il y a une certaine volupté à s’accuser soi-même. Dès que nous nous blâmons, il nous semble que personne autre n’a plus le droit de le faire. C’est la confession, non le prêtre qui nous absout ».
@Xavier Nebout
Pourquoi voulez-vous humilier, pourquoi ceux qui ont voté F. Hollande pour éliminer Sarkozy devraient-ils venir agenouillés devant vous la corde au cou vous demander pardon d’avoir rejeté Sarkozy le gesticulateur vulgaire, faisant acte de contrition ; ou allez-vous mettre en place une Commission de la Vérité et de la Réconciliation comme ce fut le cas en 1995 en Afrique du Sud (Promotion of National Unity and Reconciliation Act) ?
Vous avez une vision très particulière, personnelle sans doute, du fonctionnement d’une démocratie mature en République.
Dès le 6 mai 2007 à la sortie du Fouquet’s, j’ai regretté mon vote pour N. Sarkozy, dès le 6 mai 2012 et l’apparition de la dame sur la scène à Tulle, j’ai regretté mon vote pour F. Hollande.
Depuis mai 2007 ce sont les mêmes prévarications, les mêmes prébendes, les mêmes affaires à droite comme à gauche, à droite les affaires sont aux mains de la justice, l’immonde élection à la présidence de l’UMP, le tout couronné par l’affaire Bygmalion etc. à gauche DSK, la dame et ses cacas nerveux, Aquilino Morelle, Thévenoud etc.
Droite ou gauche sont dans l’incapacité de tenir leurs promesses de campagne pour la seule raison que le mensonge politique en France n’est pas un délit (aux USA un délit = it’s a crime)… la politique française est basée sur le mensonge permanent, on embellit, on est dans le story-telling perpétuel, on ignore la réalité… et après plus de deux années au pouvoir l’équipe Hollande continue de dire pour s’excuser sans doute « on n’avait pas réalisé combien la crise était profonde »…
Comment osent-ils (eux des élus) se présenter à la magistrature suprême sans avoir fait un inventaire, un état exhaustif de la situation de la France qu’ils prétendent être en mesure de gouverner !
Sarkozy ou Hollande, tous les deux nous ont accablés de leurs histoires de cxx privées, qui bouffent leur temps au détriment du total dévouement qu’ils doivent à leur mandat et à ceux qui les ont élus !
La classe politique française est incompétente, elle le prouve en permanence, elle nous amuse, nous tient en haleine avec des gadgets ou des hochets…
Tous ces énarques incarnent la blague bien connue « quand un train déraille que faut-il faire ? tout le monde freine à mort, sauf un énarque, il accélère ! »
La France est réformable, les Français sont bien évidemment prêts à être réformés, tous les Français souhaitent un redressement économique, ceux qui devraient présenter le plan d’action sont totalement incompétents, ils ne savent pas faire… La classe politique française est indigente, composée de fonctionnaires négligents, qui oublient de remplir leurs déclarations d’impôts annuelles, mais qui persistent à vouloir se maintenir à leur siège de député, juste pour parader, pavoiser !
Droite ou gauche, ils ne savent que nous polluer d’incantations, ils se critiquent mutuellement sans jamais apporter de solutions ou mettre en place les solutions une fois au pouvoir… alors voter droite ou gauche, gauche ou droite, cela n’a plus aucune espèce d’importance, tous pareils, tous pourris !
Le pire n’étant jamais sûr, il faut désormais un miracle !
vamonos 6.9.14 11.44
La dame et son voyage « humanitaire » en Inde : il faut entendre ce que nous en dit la journaliste indienne Vaiju Navarane : son passage humanitaire en Inde a été très très mal vu par les Autorités indiennes, il lui a été dit que l’Inde n’avait que faire de ses conseils, elle a été perçue comme une femme arrogante, prétentieuse, méchante et très dure dans ses propos considérés comme déplacés, même son physique a été critiqué, elle est dure, antipathique etc. mais les Indiens l’ont comparée à Carla Bruni Sarkozy « la très douce » qui elle avait été adorée/adulée lors de son passage !
La dame fait l’unanimité contre elle, après avoir été cordialement détestée par les Français, elle est désormais violemment haïe par le monde entier, il ne lui reste qu’un couvent ou les oubliettes ! Elle est une caricature !
@ Garry Gaspary
« Comme civilisation où l’on peut s’enorgueillir sans aucun scrupule d’être un inculte, je vois bien les États-Unis »
Non.
Les Américains, comme d’ailleurs les Anglais, n’ont pas oublié la culture biblique.
Alors que nous, si.
Disons plutôt que nos cultures ont divergé.
Plus laïque et d’introspection chez nous, plus religieuse et « de frontière » chez eux.
Ils ont oublié l’Europe qui ne les a jamais découverts.
Un partout. Ou plutôt, vu le niveau, zéro.
Je me permets de relever quelques perles suscitées par mon commentaire sur les librairies. Le fait même que leurs auteurs ne comprennent pas leur absurdité, voire leur insolence, suffit à expliquer le chômage endémique que connaît la France depuis quarante ans, pour ne pas parler de la fameuse « montée du Front national ».
*****
Certes un peu excessive, mais la grogne des libraires indépendants est tout à fait compréhensible : leurs magasins sont encombrés de ces clients lecteurs d’un jour qui pour certains ne reviendront jamais alors que d’ordinaire leurs magasins sont un peu comme un lieu paisible, de culture, de recueillement ; mon libraire préféré donc attitré à deux enjambées de chez moi, le bien connu de la fin de la Rue de Rivoli n’a pas été trop envahi par ces lecteurs compulsifs d’un jour !
Pourquoi ces lecteurs d’un jour n’ont-ils pas choisi d’acheter leur « littérature » dans leur hyper préféré, entre le PQ, la lessive et leur pizza !
eileen | 07 septembre 2014 à 08:29
*****
C’est sûr qu’en habitant à deux enjambées de la rue de Rivoli, vous ne risquez pas de côtoyer les « sans-dents » qui achètent leurs livres en hypermarché, et auraient quelque raison de lire le brûlot de l’ex-présidente pour se venger du mépris des snobs de gauche à leur égard…
Il est fascinant de voir à quel point la bourgeoisie de gauche s’entête à ignorer le fonctionnement d’un commerce, lequel devrait être, pour elle, « un lieu paisible », avec le moins de clients possible pour ne pas déranger la noblesse qui habite « à deux enjambées de la rue de Rivoli »… Mon Dieu mon Dieu… un magasin « encombré de clients »… mais quelle horreur…
Figurez-vous qu’un commerce, c’est une activité qui consiste à répondre à la demande des clients. Lorsqu’on a la chance d’avoir un produit, servi sur un plateau, qui vous apporte un chiffre d’affaires exceptionnel et inespéré, on ne fait pas la fine bouche en expliquant que c’est un livre de pauvres, que ces clients-là sentent mauvais et qu’on n’en veut pas.
On dit merci et bienvenue, on espère que l’acheteur du livre de Trierweiler reviendra un jour pour acheter Balzac au lieu de l’insulter en prétendant qu’il est incapable de s’y intéresser, et on en profite pour financer Balzac avec la trésorerie du Trierweiler, au lieu de chouiner après Amazon en réclamant des mesures protectionnistes et anti-libérales.
C’est ce que font tous les commerces depuis la nuit des temps, y compris les libraires, ce que vous sauriez si vous aviez lu ce qu’a écrit Diderot sur le sujet – au lieu d’étaler une culture qui a manifestement ses limites.
On comprend, à la fois, l’embarras et la colère de M. Bilger. Son « idole » est à terre. Aux abois.
Je ne partage pas sa sévérité pour ce livre que j’ai essayé de lire, sans pouvoir aller plus loin que la centième page.
Ce livre est un cri de douleur. Celui d’une femme déçue, certes, mais de surcroît trompée et répudiée à la face du monde entier, confrontée au mensonge permanent, aux esquives, aux petites lâchetés quotidiennes d’un homme manifestement dépassé par sa fonction, mais qui, enfermé dans ce déni de réalité qui enferme d’ailleurs toute la gauche, refuse d’assumer ce qu’il est, ce qu’il fait, ou ne fait pas, et qui en reporte la responsabilité sur celle qui est à ses côtés, témoin silencieux de son échec, de sa chute, une chute qu’il essaie d’oublier dans les bras d’une autre…
C’est vrai qu’au bout d’un moment de lecture, on n’en peut plus, de gêne, de honte presque…
On se dit que c’est « ça » que des Français ont élu. Par pur esprit de revanche, par une sorte de haine entretenue savamment, scientifiquement presque par des médias, des Instituts de sondages, qui aujourd’hui essaient de faire bonne mine devant le désastre.
Un petit bonhomme, dans un costume trop grand pour lui.
Il n’a rien compris à la France, et encore moins aux Français. Rien compris au monde qui l’entoure. Car pendant dix années d’opposition, il n’a rien fichu, rien travaillé, rien mûri en vue d’un vrai projet pour la France.
Confiant dans sa « bonne étoile » il pensait sans doute qu’il serait Président, parce qu’il est meilleur que tous « les autres », plus intelligent, plus roué aussi. Il attendait que le pilonnage incessant contre celui qui focalisait tout son mépris fasse son oeuvre et l’abatte.
Alors « Lui, Président » arriverait, juste au moment qu’il fallait. En surfant sur la vague du rejet de « l’autre », avec un programme délirant de démagogie.
Elu Président, il n’a pas compris qu’au lendemain de son élection, il devenait le Président de tous les Français, en vertu des lois de la démocratie.
Il est resté le Premier secrétaire du Parti socialiste, et même pas, au bout de quelques mois, le Président de la gauche, toute la gauche.
Le mot les plus durs contre sa personne, je ne les ai pas trouvés dans le livre de Valérie T., mais dans celui de Madame Duflot : à force de jouer au plus malin avec tout le monde, y compris avec ceux qui l’ont élu, il est devenu « le Président de personne ».
Je ne sais si M. Bilger fait partie des 14% de Français qui le soutiennent encore… Il serait intéressant qu’avec le talent d’écriture que nous lui reconnaissons, il nous le dise, et surtout qu’il nous explique pourquoi, et comment il arrive à trouver de bonnes raisons pour lui rester fidèle…
@Robert Marchenoir 14h37
Vous avez raison ma culture a ses limites que je n’ignore pas !
« Snobs de gauche, bourgeoisie de gauche » que de confusion, vous vous égarez, vous étalez, vous émulsionnez votre complexe de classe vs le mépris de classe que vous attribuez aux autres… tout comme le déroule sur 320 pages la virago dont il est question et que vous osez nommer « ex -présidente »… suffisant à décrédibiliser tout ce que vous prétendez !
Il n’y a jamais eu encore de présidente en France, donc aucune ex-présidente, la France ne compte donc que des ex-présidents !
Quant à Balzac qu’il repose en paix, il ne risque rien !
Votre candeur parfois, Monsieur Bilger, est surprenante. Témoigne-t-elle d’une impossibilité à renoncer à l’image que vous vous étiez faite de François Hollande, par opposition à son prédécesseur ? Pourquoi désormais accorder crédit à la parole de Ségolène Royal alors qu’en son temps, elle avait eu la dent dure contre son ex-compagnon et avait laissé augurer le pire, tant au plan personnel que politique ?
Tout ceci n’est que théâtre et la vérité se place à mi-distance entre les paroles des uns et des autres, comme souvent dans la « vraie » vie. Comment, dans ses conditions, penser redorer la nécessaire crédibilité des politiques ?? Une petite blague qui s’échappe une fois en privé, et la voilà reprise et amplifiée, généralisée par une jalouse maladive qui se venge aveuglément de l’humiliation subie sur un autre terrain ; Ségolène Royal qui tente un sauvetage laborieux, pensant au regard de ses enfants sur leur père et sans doute aussi se souvenant que ministre, elle doit faire corps elle aussi ; François Hollande qui place sa défense sur le terrain émotionnel des relations « humaines » avec les pauvres alors que rien dans son parcours personnel ni politique ne vient montrer un quelconque engagement humain, relationnel avec les plus démunis : un engagement politique à gauche, certes, comme il était alors de bon ton chez les fils de bonne famille de sa génération, c’est peut-être là que se trouvaient plus facilement les places à prendre. Mais de relations humaines d’aide et soutien ? Point. On ne manque pourtant pas d’associations caritatives diverses et variées, ni de besoins dans l’économie sociale et solidaire.
Je ne sais pourquoi le président s’escrime à se faire accompagner par des communicants dont les conseils font chaque fois un bide. On en a eu une nouvelle fois une belle démonstration en marge de la réunion de l’Otan. Pas besoin d’en faire des tonnes presque larmoyantes, quand la dureté de l’expression « sans dents » a déjà été bien intégrée par tous.
Avant de faire la leçon sur le nécessaire respect dû à la fonction présidentielle, il est bon que celui qui l’occupe lui fasse honneur en tout premier lieu. Et ce n’est vraiment pas le cas.
Nous avons un président qui porte sa charge avec un manque dramatique d’élégance, à tous points de vue. On a assez parlé à tort et à travers de vulgarité quant à Nicolas Sarkozy, j’ai l’impression que l’élève a largement dépassé le maître.
Monsieur Bilger, vous écrivez, en beaucoup mieux, exactement ce que je pense de cette drôle d’affaire. Je vous remercie pour votre finesse d’analyse.
Oublions le doigt et regardons la lune.
Oublions la femme et regardons l’homme.
Même la Corrèze ne va pas s’en remettre.
Le capitaine de pédalo déraille.
Consternant.
Il est clair que la France de Sarkozy avait une autre allure, du charisme, de la fierté, le monde entier nous enviait, l’économie redémarrait ; malheureusement ces pauvres petits Français de gauche blousés, leurrés, cocufiés, nous ont gratifié de la plus mauvaise blague de l’Histoire en élisant le pire président qui aura, par pur antisarkozysme paranoïaque, tout détruit du bon travail de son prédécesseur : ruine économique, faillites, déficits, fuite des capitaux des riches et des investisseurs ; destruction de la cellule familiale, lois eugénistes, climat de guerre civile, insécurité record, immigration sauvage incontrôlée, etc. etc. Terrible bilan socialiste… Le pays aura du mal à s’en remettre à moins que des leaders de la trempe de Sarkozy reprennent le pouvoir.
Pauvre François.
Voilà ce que c’est que de jouer le socialo qui chante aimer la plèbe mais ne la fréquente pas.
Au lieu de se faire porter en triomphe à la Bastille au milieu des drapeaux algériens, marocains et africains et puis de faire du bouche-à-bouche avec Noah le fraudeur et les rappeurs qui vomissent sur la France… eh bien il fallait plutôt fréquenter les bals populaires franchouillards.
François aurait entendu des chansons bien françaises inspirées d’expériences et d’évidences vécues qui l’auraient instruit et prévenu.
Par exemple Jacques Dutronc et sa chanson « Le plus difficile »… c’est pas de l’attraper… c’est de la laisser tomber…
Surtout quand la sur-hormonée, danseuse hystérique en terre africaine (vu à la télé), vient d’un milieu « sans dents » où on ne lâche rien de ce qui fait sortir du rang … ce qui normal mais redoutable quand on monte aussi haut… avec ses fesses.
Ce François … quel apprenti, quel immature, quel jouisseur hypocrite, et … il est président!
Comme disent les gamins … MDR LOL.
Poursuivons.
Les libraires indépendants qui ont réagi n’ont pas refusé de vendre le livre, ils ne l’ont pas choisi, c’est leur droit le plus élémentaire.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 07 septembre 2014 à 11:28
Heu… non. Le problème n’est pas tant qu’ils refusent de le vendre, mais a) qu’ils s’en vantent, b) qu’ils insultent par voie d’affiches leurs clients qui aimeraient l’acheter, c) qu’ils prétendent leur donner des leçons de culture alors qu’ils font trois fautes d’orthographe dans un nom propre de trois syllabes, d) qu’ils tendent la main vers l’Etat pour obtenir subventions et privilèges au prétexte que leur activité serait financièrement en péril, tout en refusant à grand fracas de vendre le livre le plus rémunérateur de l’année.
D’autre part, vous semblez ignorer ce petit détail, caractéristique du commerce du livre français, qui s’appelle l’office.
Sur une bonne partie de ce qu’il vend, le libraire n’a précisément pas le choix : il s’engage à mettre en rayon ce que son fournisseur lui donne. En échange de quoi, il bénéficie d’un immense privilège, tout à fait extraordinaire dans le commerce, qui lui permet de renvoyer les invendus sans avoir à les payer.
Je serais curieux, d’ailleurs, de savoir comment se situe le livre de Valérie Trierweiler par rapport à ce système. Il serait étonnant qu’il ne fasse pas partie de l’office ! Quelle est la validité juridique de ce refus de vente ? Il serait amusant d’en savoir plus, mais ne comptez pas sur la presse française pour vous l’apprendre.
@Garry Gaspary
« Comme civilisation où l’on peut s’enorgueillir sans aucun scrupule d’être inculte, je vois bien les États-Unis ».
PAS D’ACCORD. Vous ne connaissez apparemment pas très bien les États-Unis. On y trouve au moins autant d’érudits qu’en France. Les enfants apprennent en classe à lire, écrire et raisonner logiquement. Ils y apprennent aussi à chanter en groupe, à jouer d’un instrument de musique et à pratiquer des sports d’équipe. « Mens sana… ». Les gens de la rue ont au moins autant de culture économique qu’en France. Les littéraires ne se font pas une gloire d’être complètement nuls sur le plan scientifique. Les grands journaux américains sont aussi intéressants et bien écrits que les journaux français. Ce pays attire de grands chercheurs, de grands professeurs, de grands musiciens. Il attire en particulier les gens créatifs, dans tous les domaines. On se demande ce qu’ils iraient y faire si ce pays ne s’intéressait pas à la culture, et s’en vantait sans le moindre scrupule. Il existe par ailleurs là-bas un brassage culturel particulièrement riche. Certes ça ne se fait pas d’étaler sa science, et on n’y aime pas particulièrement les gens précieux, mais tous les gens qui y ont étudié dans les bonnes universités vous diront qu’il y ont beaucoup appris, même s’ils avaient déjà fait des études similaires en France. On y préfère le substantiel au brillant. Tout le monde ne sort pas des grandes universités, mais idem ici. Malheureusement, ici, nous sommes en train de perdre nos jeunes diplômés. Ils s’en vont grossir le pourcentage de gens à la tête bien faite, aux USA, en Angleterre, en Allemagne, et ailleurs.
Une partie de ma famille est américaine, ils sont loin d’être bêtes ou incultes, je vous l’assure, et ce ne sont pas des exceptions. C’est pourquoi je me permets de réfuter vigoureusement votre assertion, j’espère que vous voudrez bien me pardonner ma véhémence.
Plus méprisants que le livre de Cécile Duflot,
plus perfides que le brûlot de Valérie,
voici les inattendus « conseils épistolaires» amicaux, inamicaux, dévoués, fourbes, sincères, hypocrites (barrez les mentions erronées) de Tatie Martine Aubry !
M. Aubry vient d’annoncer qu’il y a des inflexions à faire pour que la croissance revienne et qu’elle va faire des propositions «par écrit » dans les semaines qui viennent pour infléchir la politique économique.
Rien, mais rien ne sera épargné à Hollande dans ses relations féminines.
Et pendant de temps-là, il y en a un qui doit rigoler doucement, DSK, l’homme par qui tout est arrivé.
Car enfin si lui n’avait pas eu de problèmes avec les femmes, Hollande en Corrèze était parfaitement à sa place.
Conclusion : depuis Adam et Ève l’« éternel féminin » est toujours une source d’ennuis pour les hommes. Enfin, pour certains !
@eileen
« suffit de se rendre chez les bouquinistes le long de la Seine, et là on peut y chiner quelques rares fois de belles éditions… »
Vous parlez d’une consolation ; c’est sans doute cela la diversité culturelle ! Les faits sont têtus : beaucoup d’écrivains et souvent de grande qualité ont beaucoup de difficultés à faire publier leurs livres et ne bénéficient pas des médias pour leur promotion.
Quant à ceux qui sont morts et qui ne sont plus édités, on peut en citer un certain nombre et bizarrement la majorité est de droite si ce n’est plus.
Me dire d’aller chez les bouquinistes ou Amazon eh bien oui, c’est ce que je fais. Mais je persiste à considérer que la plupart des éditeurs et libraires sont orientés politiquement et que c’est une honte pour un pays comme la France.
Article L122-1 du Code de la Consommation :
« Il est interdit de refuser à un consommateur la vente d’un produit ou la prestation d’un service, sauf motif légitime, et de subordonner la vente d’un produit à l’achat d’une quantité imposée ou à l’achat concomitant d’un autre produit ou d’un autre service ainsi que de subordonner la prestation d’un service à celle d’un autre service ou à l’achat d’un produit dès lors que cette subordination constitue une pratique commerciale déloyale au sens de l’article L. 120-1 du code de la Consommation »
Cette loi s’applique AUSSI aux libraires qui auraient un livre en rayon qu’ils refuseraient de commercialiser.
Le meilleur commentaire, auquel je m’associe entièrement, est celui de Dominique, posté le 7/09 à 12h26, à savoir :
« »J’avoue à ma grande honte que si le président Sarkozy avait pâti d’un tel traitement, j’aurais peut-être approuvé celui-ci avec un contentement laid et sadique ». Cet aveu ruine le reste de vos propos ! »
Eh oui M. Bilger, Dominique a raison ! C’est la phrase de trop. Votre haine viscérale de Sarkozy vous rend parfois inaudible ! Dommage… A demain cependant !
Le très étrange dédain politiquement correct pour ce livre alors qu’il sera tout au moins un témoignage historique, sent la solidarité maçonnique à plein nez.
Il ne va pas quand même nous faire un signe de détresse, le nul ?
Depuis le temps que l’on a des premières dames cocues qui n’ont jamais rien dit et ont toujours (en tout cas publiquement) accepté la situation, le comportement de VT apporte un vent de fraîcheur dans notre pays.
Nul besoin de lire le livre, l’existence de celui-ci porte en elle-même son message : l’homme doit assumer ses sentiments ou la disparition de ceux-ci, ne pas humilier sa femme et la respecter, bref se comporter en homme. Et encore plus quand on est président de la République, non seulement parce que l’exemple doit venir d’en haut mais aussi parce que les conséquences peuvent être graves pour le pays.
Au risque de paraître provocante, ce livre est pour moi quasiment une œuvre de salubrité publique, parce que je suis assez réservée sur l’idée qu’une femme bafouée qui se tait, c’est de la dignité, j’y vois davantage de la soumission.
En ce qui concerne la personne de François Hollande, je considère qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat médiatique » (J.Y LeDrian)
Les « communicants » sont au travail.
On se demande pendant combien de temps encore nous allons devoir supporter les éléments de langage donnés par les « communicants ».
Entre les phrases à l’emporte-pièce de M.Valls, où chaque mot est une baffe, et les mensonges des « communicants », c’est nous qui sommes à bout.
Bonjour,
« Ces pages écrites dans l’urgence, composées dans le secret et publiées sans vergogne représentent à la fois une sale action et une indécence humaine »
Il faut être un homme avec peu de considération pour la gent féminine pour avoir choisi avec soin ces mots inadéquats car violents.
Une sale action !
En tout cas, une réaction mesurée sans aucun doute et à la hauteur de celle de celui qui en définitive en est le géniteur originaire. Depuis neuf ans que F.H. pratiquait cette femme, parce qu’il est devenu « normal », il l’humilie devant le monde entier en la répudiant de façon abjecte pour ne pas dire dégueu… Il faut donc désormais admettre avec preuves à l’appui qu’avec les femmes ou la politique, F.H. ne sait pas faire. Et pourtant sa réputation est grandement faite quand aux nombreux « coups du père François » qu’il n’a pas manqué de distribuer au sein de sa famille politique.
Une indécence humaine !
J’imagine ce que ça doit être ; comme les dernières décapitations dévoilées récemment; mais il y a tellement d’autres exemples. Ce qualificatif me semble totalement inapproprié s’agissant de ce torchon que je n’achèterai point ni ne lirai. Pas besoin de ces pages pleines de venin pour me faire une idée assez précise politiquement parlant du personnage F.H. : un sans crocs.
Valérie Trierweiler a quitté la France pour une semaine, et donc échappe quelque peu à la tempête médiatique suscitée par la sortie de son brûlot.
Elle aura réussi ce paradoxe de faire une large unanimité contre elle, tout en assurant un gros succès de librairie qui lui rapportera une manne financière conséquente. Tout se vend maintenant, l’honneur, la dignité, le respect, d’autant plus facilement que pour cette dame, ces mots n’ont pas beaucoup de sens. Elle fut une première dame lamentable, et la modestie des origines sociales n’est pas une excuse. L’histoire fourmille d’exemples de femmes intelligentes qui se sont élevées au-dessus de leur condition. Mais d’une prétention qui serait risible si elle n’était pas destructrice, et qui l’aveugle sur ses capacités réelles, Valérie Trierweiler fait passer sa petite personne avant tout, privilégie la violence de ses pulsions, et ressemble à ces hommes, jaloux, possessifs, qui, ne supportant pas d’être quittés, assassinent leur compagne.
L’arme de Trierweiler, la plume de l’écrivain, la victime, son ex-compagnon, qui avait pathétiquement tenté d’empêcher cette extrémité par une cour aussi fausse que maladroite.
121 femmes sont mortes de violences conjugales en 2013, et, devant ce nombre de victimes, il y a longtemps que la justice a cessé d’être indulgente, les coupables purgent de lourdes peines. Les hommes n’entrent pas dans les statistiques, bien que la violence contre eux existe aussi, et en voilà la démonstration flagrante, par un exemple inédit, au sommet de l’Etat en plus, ce qui explique sans doute la sensation, la curiosité et la ruée vers les librairies.
Assassinat moral, assassinat politique, Valérie Trierweiler en restera marquée comme au fer rouge, elle s’est forgé toute seule une prison par l’ampleur prise par la médiatisation, et une exclusion morale, pour le reste de sa vie. Hollande aura du mal à s’en remettre aussi, et on peut toujours dire qu’il l’a bien cherché, ce n’est pas si simple.
@ Josiane Lacombe Minguell
« Cécilia Attias, qui a tellement de tenue et d’élégance, aura été la dernière épouse de Président à dire sa vérité tout en gardant les limites de la décence, du respect d’elle-même et de la fonction de son ex-époux. »
Je crois, Josiane, que la comparaison entre Cécilia Attias et Valérie Trierweiler, au détriment de la seconde, n’est pas franchement pertinente.
En très rapide.
C. Attias a choisi de partir de l’Elysée. Par amour. Le bonheur amoureux, le bonheur tout court, l’épanouissement de soi sont la meilleure sauvegarde, la protection la plus efficiente contre le ressentiment et l’esprit de vengeance.
Chez V. Trierweiler, la souffrance est aux commandes.
On a très rarement de la tenue et de l’élégance quand l’esprit, le cœur et l’âme sont ainsi enfermés, conduits et dirigés par la souffrance et le ressentiment.
Et sans vouloir en faire des tonnes : le capital social (sens Bourdieu) est une réalité.
Enfin, je suis bien convaincue que Cécilia Attias, quand elle était l’épouse de Nicolas Sarkozy, a actionné à fond les connivences et les proximités politiques-médias que je mentionne dans mon post.
Car je pense que nous n’avons pas aujourd’hui, depuis en gros l’apparition du marketing politique, une seule personnalité-personnage politique de premier plan qui ne soit pas d’abord le produit, la création, la chimère du couple politique-médias.
@ Noblejoué
Rien à voir avec la culture biblique, mais avec l’absence historique de noblesse : toute civilisation qui ne s’est pas historiquement construite autour d’une classe noble dont l’esprit est totalement libre du souci de la production économique (car l’oisiveté est en réalité la mère de tous les arts) ne fournit qu’un troupeau de bœufs à mettre au joug.
@ Lucile
Je connais assez les États-Unis pour pouvoir affirmer que les Français encore dignes de ce nom sont incapables d’y vivre.
Que ce pays puisse faire naître une foultitude de gros bourgeois utilitaristes obnubilés par le profit, et parmi eux des « libraires » qui n’ont aucune notion de littérature et qui vendent du livre chez Amazon comme on vend du papier hygiénique chez Carrefour, je suis au courant, merci.
Toute créativité aux USA n’est pas artistique mais industrieuse voire industrielle : de Thomas Edison jusqu’à Steve Jobs ou Bill Gates en passant par Henry Ford, ce qui ne fait pas de blé n’intéresse pas l’Américain.
L' »art » proprement dit aux USA est d’ailleurs « pop » ou « street » : représentations de boîtes de conserve, de stars de ciné, ou graffitis.
Si cela ne vous signe pas la profonde débilité de l’esprit yankee, je ne sais pas ce qu’il vous faut…
P.S. : Prière de ne voir aucun anti-américanisme primaire dans ces quelques lignes, étant donné que je suis prêt à admettre sans aucun problème qu’un Américain est un être au goût très raffiné si on le compare à un Australien.
Rhô, les Australiens…
« Cécilia Attias a écrit sur son ex-époux avec délicatesse et dignité, à un moment qui ne prêtait pas à équivoque et à polémique. »
Il me semble que lors du divorce entre Cécilia et Nicolas, il a été contractuellement prévu que Cécilia ne pouvait écrire sur leur vie privée passée…
@VR
Oui le marketing politique et son corollaire le storytelling ont transformé la manière dont se fabrique et se contrôle la pensée politique.
D’après un proche, le journal de treize heures de France 2 aurait présenté le cas d’une personne qui ne touche plus l’allocation veuvage mais dont la retraite en qualité d’employée communale se monterait à mille quatre cents euros mensuels !
Il aimerait savoir combien d’années a bossé cette personne ? Il paraîtrait que le privé s’il a travaillé plus de quinze ans mais moins de quarante ne recevrait que le quota de base pour la retraite… et il voudrait également avoir une traduction pour le mot égalité.
Je lui ai expliqué que dans le privé on travaille trente années pour une retraite de quinze et dans le public après la fatigante sécurité de l’emploi on reçoit une retraite augmentée du différentiel dû aux cotisants du privé.
Je n’ai pas pu lui répondre concernant l’égalité.
C’est bien l’exemple qui vient d’en haut ?
Donc, c’est autorisé de ne pas payer ses impôts pour cause d’injustice sociale.
A moins que, venant d’un pays étranger, il n’ait pas bien compris les informations.
Je n’ai pas lu l’ouvrage et je ne le lirai pas car effectivement il y a un côté nauséabond et voyeur à le faire.
Je ne sais pas si elle a eu raison ou tort.
C’est une vengeance bien calculée.
A sa place je lui aurai « latté les roubignoles à coup de talons aiguilles jusqu’à ce que mort s’ensuive ».
Mais il paraît qu’on a pas le droit, même humiliée publiquement comme elle l’a été.
Que je sache Cécila Attias n’a pas été jetée comme un kleenex par Sarkozy après l’avoir cocufié sur un scooter. C’est même le contraire. C’est elle qui a cocufié Sarkozy (qui ne se rappelle pas la une de Match où on la voit avec celui qui va devenir son troisième mari) et qui l’a quitté. Je ne vois donc aucune comparaison possible avec VT.
Je trouve que cette dame a bien fait de publier cet ouvrage et tous les commentaires assassins que je lis à son encontre me paraissent bien plus minables qu’elle.
Hollande l’a traitée très mal, faisant preuve d’un machisme inouï. A l’heure de l’égalité filles/garçons dans les écoles, la moindre des choses est de donner l’exemple au plus haut niveau. Si Monsieur ne sait pas se tenir, Madame a aujourd’hui d’autres ressources que de finir dans un couvent et se taire.
Continuons l’exploration sociologique :
Vous devriez conseiller aux gros beaufs – pardon, aujourd’hui, on ne dit plus « gros beaufs » mais « droite décomplexée » – qui se jettent sur du Trierweiler sans avoir jamais ouvert un livre de Balzac ou de Maupassant de changer de pays plutôt que de librairie. Comme civilisation où l’on peut s’enorgueillir sans aucun scrupule d’être un inculte, je vois bien les États-Unis.
Rédigé par : Garry Gaspary | 07 septembre 2014 à 11:54
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C’est marrant, ce prurit soviétique qui surgit au moindre prétexte parmi les Français de gauche. Ils n’ont que la tolérance et le vivre-ensemble à la bouche, mais il n’y a pas plus intolérant qu’eux. Quiconque est en désaccord avec leurs idées est immédiatement invité à l’exil. On sent la nostalgie de l’URSS – dans laquelle ils n’ont jamais vécu, bien entendu, et qui révulserait leur sens du confort bourgeois s’ils étaient contraints de le faire.
Tout de suite après, chez les chantres de « l’antiracisme », vient la haine ouverte envers les Etats-Unis. Une haine caricaturale, sans retenue, une haine « de gros beauf », justement, ce qui montre bien les mécanismes de projection à l’œuvre chez ces gens-là. Là, du coup, on a le droit d’insulter ouvertement un peuple entier, de procéder aux « généralisations » les plus grotesques. Là, le racisme est non seulement permis, mais recommandé.
En fait, pour ces gens-là, la haine des Etats-Unis est une pierre de touche : si vous ne vomissez pas les Américains, vous n’êtes pas digne d’être Français, de rentrer dans une librairie française et de lire Balzac.
Figurez-vous que c’est exactement le contraire. Les Etats-Unis sont un pays infiniment plus cultivé que la France. Il suffit de lire régulièrement les auteurs américains, les journaux américains, les sites américains, les blogs américains – puis de faire la comparaison avec leurs homologues français : elle est désastreuse pour ces derniers.
Le savoir des Américains, la rigueur intellectuelle et morale dont fait preuve le moindre commentateur anonyme intervenant sur un blog quelconque, sont à des années-lumière de l’ignorance revendiquée et satisfaite des Français, de leur arrogance, de leur superstition, de leur stupidité tendanciellement croissante, de leur sectarisme, de leur absence d’éducation et de la bassesse générale avec laquelle ils interviennent sur Internet.
Il y a certes des trolls aux Etats-Unis comme partout ailleurs, mais je n’y ai jamais vu la chiennerie satisfaite qui s’étale à longueur de colonnes sur le Web français.
Le moindre livre américain est infiniment plus travaillé, approfondi, rigoureux, respectueux du lecteur que son équivalent français, qu’il s’agisse d’un ouvrage universitaire ou d’un modeste manuel pratique.
Ce n’est même plus une question de culture – nous avons dépassé ce cap. C’est une question de santé morale. Les Français ont lâché la bride, et s’enfoncent avec délices dans une dépravation toujours plus grande, se croyant protégés de toute responsabilité par un Etat socialiste envahissant – dont ils n’imaginent pas qu’il n’est pas viable, et s’effondrera un jour ou l’autre.
Ce jour-là, ça leur fera tout drôle. Mais je suis bien sûr qu’ils trouveront encore quelqu’un d’autre à blâmer : les Américains, le capitalisme, les bourgeois, les banques, les Juifs… – eux n’y sont jamais pour rien, ce sont d’éternelles victimes.
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Je connais assez les États-Unis pour pouvoir affirmer que les Français encore dignes de ce nom sont incapables d’y vivre.
Rédigé par : Garry Gaspary | 08 septembre 2014 à 09:08
Vous ne connaissez rien à rien, la preuve : il y a 130 000 Français qui vivent aux Etats-Unis, et encore le chiffre réel est-il supérieur, puisque cette statistique ne représente que ceux qui ont déclaré leur présence aux autorités consulaires. C’est la troisième communauté d’expatriés français dans le monde, et l’exil des jeunes générations prend des proportions massives.
Nous nous transformons en pays du Tiers-monde, que leurs habitants cherchent à fuir à tout prix. La dernière destination en vogue, pour les expatriés, est… le Portugal !
Le Portugal, qui exportait jadis des maçons et des concierges en France. Aujourd’hui, c’est la France qui fait la queue pour émigrer au Portugal…
Et au lieu de vous interroger sur les motivations de ces gens-là, au lieu qu’ils vous conduisent à remettre en question vos préjugés, vous prétendez distribuer des certificats de dignité française !
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Rien à voir avec la culture biblique, mais avec l’absence historique de noblesse : toute civilisation qui ne s’est pas historiquement construite autour d’une classe noble dont l’esprit est totalement libre du souci de la production économique (car l’oisiveté est en réalité la mère de tous les arts) ne fournit qu’un troupeau de bœufs à mettre au joug.
Rédigé par : Garry Gaspary | 08 septembre 2014 à 09:08
C’est énorme ! Merci de cet aveu… Nous avons ici la définition, par elle-même, des valeurs d’une certaine France, la France chauvine et de gauche : passer sa vie à ne rien faire en vivant sur le dos des autres, en général par le biais de l’argent « public » (c’est-à-dire l’argent volé à ses concitoyens), tout en affichant une posture de supériorité morale pour faire oublier qu’on appartient à la classe exploiteuse.
Ca c’est de la noblesse, en effet ! Vous semblez oublier ce que les Français ont fait à leurs nobles en 1793…
Hollande et Voltaire
En vérité notre VT voulait simplement rappeler que FH, homme de culture, lui avait un soir récité au lit le conte de Voltaire « Ce qui plaît aux dames » ; Robert, pauvre chevalier, comparait devant Berthe, femme de Dagobert, pour se faire pardonner d’avoir culbuté une paysanne ; il est accompagné d’une vieille femme répugnante, aux allures de sorcière, rencontrée en route :
« Robert absous baisait les mains de Berthe
Quand, de haillons et de fange couverte
Au pied du trône on vit notre sans-dent
Criant justice et la presse fendant,
On lui fit justice… »
Robert est condamné à épouser la vieille, se force à honorer l’abominable créature, qui se transforme aussitôt en une superbe fée.
Question subsidiaire : entre Ségolène, Valérie et Julie, qui est la fée, qui est la sorcière ?
Battants winners de droite contre losers assistés gros beaufs de gauche
Etre de droite c’est être responsable de ses actes, c’est se réjouir quand on a du succès, c’est assumer ses responsabilités et se remettre en question quand on a subi un échec, c’est avoir le courage de ne pas mettre la faute sur le dos des autres,
Etre de gauche c’est absolument l’inverse, c’est refuser la responsabilité de ses actes, « ce n’est pas moi c’est l’autre, c’est le gouvernement, c’est le patron, c’est la droite », c’est être envieux de ceux qui réussissent, c’est vouloir l’assistanat plutôt que de se bouger et de se battre pour réussir.
En résumé les battants sont de droite, les assistés sont de gauche.
@Camille
Assassinat moral, assassinat politique, Valérie Trierweiler en restera marquée comme au fer rouge, elle s’est forgé toute seule une prison par l’ampleur prise par la médiatisation, et une exclusion morale, pour le reste de sa vie.
Vous faites aussi partie des « communicants » ?
@ anne-marie marson
En toute modestie (et avec une pointe d’humour), si je faisais partie des communicants, les choses iraient beaucoup moins mal pour notre Hollande national.
N’importe qui, d’ailleurs, ferait l’affaire, plutôt que cette équipe d’une nullité crasse qui le conseille.
Dès la déclaration de candidature de Hollande en 2011, l’éternel visage crispé et l’absence de sourire de V. Trierweiler ne me laissaient rien augurer de bon. La rupture du couple Hollande-Royal n’était pas confortable pour elle, qui y avait joué un rôle.
Le problème de Trierweiler est qu’elle agit d’abord, poussée par une pulsion incontrôlée, et qu’elle réfléchit ensuite. Si la dame avait pu anticiper les conséquences désastreuses de son tweet à Falorni, elle ne l’aurait certes pas envoyé.
De même, elle est dépassée par les remous suscités par son livre, et comme elle a franchi la ligne rouge en ouvrant la porte sur une intimité qui ne nous regarde pas, elle en paiera le prix fort, obligée de vivre avec l’écho de ce livre qu’elle a commis dans la colère et la fureur.
Comme disait Pietri, ce n’est que mon avis.
@ Robert Marchenoir
En gros, vous me dites que vous êtes très bien en France, mais que vous seriez encore mieux aux USA…
Je me demande ce qui dans mes interventions a pu convaincre votre décomplexion droitière que je proposais autre chose à la beaufitude des lecteurs de V. Trierweiler.
Sur le reste, pour bien souligner mon indécrottable moralisme de gauche sectaire, je me permettrai juste une petite citation :
« La culture, c’est la préciosité du temps. »
Inutile de la méditer, je prétends que vous, l’Américain moyen et les abrutis qui consacrent ne serait-ce qu’une minute de leur vie à la lecture de tels bouquins, et pour qui Balzac évoque au mieux un petit village dans le Lot, ne pouvez la comprendre.
J’adore le mépris, la condescendance, l’arrogance, la haine recuite de notre Garry Gasporavox : « tous des abrutis sauf moi », « ils comprennent rien sauf moi » ; la revancharderie beaufisante du gauchiste complexé de base et ses acidités gastriques.
Encore une perle (de culture) :
Que ce pays puisse faire naître une foultitude de gros bourgeois utilitaristes obnubilés par le profit, et parmi eux des « libraires » qui n’ont aucune notion de littérature et qui vendent du livre chez Amazon comme on vend du papier hygiénique chez Carrefour, je suis au courant, merci.
Rédigé par : Garry Gaspary | 08 septembre 2014 à 09:08
Vous vous croyez sans doute très spirituel, mais j’achèverai de vous mettre en rage en vous disant qu’effectivement, je viens de me faire livrer par Amazon à la fois ma réserve périodique de papier hygiénique, et un remarquable ouvrage portant sur un aspect très particulier de l’histoire de l’Europe.
Ouvrage qui renouvelle largement la vision que l’on pouvait avoir de cette époque, et fournit par comparaison un instructif éclairage sur nos troubles actuels.
Dois-je ajouter que ce livre est écrit en anglais, par un professeur de l’une des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis, et apporte sur une période cruciale de l’histoire contemporaine une avancée scientifique décisive qui aurait dû, en toute logique, être produite par un historien européen ?
Mais je suppose que nos professeurs d’université à nous sont trop occupés à dénoncer Amazon, et à censurer des livres, pour écrire des ouvrages de référence sur l’histoire de leur propre continent.
J’ajoute qu’acheter ce livre dans sa version originale, fournie à domicile par Amazon France, m’a permis non seulement d’accéder au texte de l’auteur lui-même, mais aussi d’éviter la traduction française, 50 % plus chère et moins bien éditée.
De plus, le livre étant arrivé avec un défaut insignifiant, je l’ai immédiatement échangé contre un autre exemplaire, qui m’a été fourni gratuitement et avec les excuses de la maison.
La dernière fois que j’ai tenté d’en faire autant, dans une très grande, très prestigieuse, très intellectuelle et très indépendante librairie de la capitale du Monde entier (j’ai nommé la Ville-Lumière), je me suis fait toiser par le préposé qui semblait sidéré de mon insolence : les livres neufs au Prix Unique Socialiste sont vendus en l’état, et si un troupeau d’éléphants a marché dessus auparavant, eh ben c’est dommage mais c’est comme ça.
La dernière fois que j’ai attiré l’attention d’un « libraire », dans ce même Temple de la Culture Françouése, sur un livre, dans ses rayons, qui était carrément imprimé à l’envers, je me suis vu répondre : bah, quand on tire en grande quantité, c’est inévitable.
Naturellement, le papier hygiénique comme le livre m’ont été livrés à domicile gratuitement. Inutile de dire que le papier hygiénique était moins cher que chez Carrefour.
Ah ! vous serez ravi d’apprendre, j’en suis sûr, qu’il y avait aussi six kilos de lessive en poudre dans ma commande. Sans frais de port, je vous le rappelle.
Je serais curieux de savoir quelle règle fondamentale des Valeurs de Notre République se trouve violée par le fait de recevoir, dans le même colis, de la lessive, du papier hygiénique et le travail d’un des universitaires les plus respectés du monde dans sa discipline.
J’ai le vague sentiment d’insulter profondément la Dignité de la Frônce en procédant à un tel achat, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi. L’université française sera, j’en suis sûr, capable de produire une thèse fracassante sur le sujet.
Je doute, toutefois, que cela retarde l’inexorable décadence de notre pays, provoquée par le culte de la paresse, de la fatuité et de la dépense publique dont vous êtes l’un des si brillants serviteurs.
Le drame de la France ce n’est pas l’incompétence de Hollande, ça on le savait, mais c’est l’immaturité, la niaiserie de ceux qui l’ont élu !
Il y a plusieurs drames en France mais je ne vais parler que de ce que m’inspirent les commentateurs.
– Division extrême entre droite et gauche
– Quête d’homme providentiel
– Antiaméricanisme.
Les trois sont liés : on « surmonte » nos divisions en espérant un « sauveur » qui les transcendera et on se rassemble contre l’ennemi extérieur…
A qui on doit d’être libre et qui sont à la pointe de la culture comme j’ai la flemme de le démontrer (prouver que l’eau est humide…).
Ceci dit, des gens ont défendu l’Amérique. Merci. L’antiaméricanisme me fait toujours honte pour mes compatriotes.
Les révolutions américaines et françaises sont soeurs. A ceux qui prônent la fraternité, soyons frères de nos alliés.
On peut aimer le terroir et être sensible à la frontière.
On peut se sentir redevable aux Américains d’avoir permis à René Girard sa théorie mimétique et se flatter d’avoir fait la promotion d’Edgar Poe et Lovecraft.
Unissons le meilleur des deux mondes.
Il paraît que le livre de V.T. se vend bien. Cela vous étonne ?
Mais c’est hélas dans l’air du temps dès que l’on a un peu de notoriété, avec la connivence (très intéressée) des éditeurs ; déballer, salir ses proches ou leur mémoire, comme cela, sans la moindre vergogne… madame V.T. n’est pas la première et ne sera pas la dernière.
Je me souviens du photographe Jean-Marie Périer, enfant adultère très « typé » de Mme François Périer. Il avait été élevé par le grand comédien François Périer comme ses autres frère et sœur mais avait fini par apprendre « ses origines ». Eh bien, il s’est cru tenu de raconter son histoire à tout le monde dans un bouquin comment dire ? de commande.
Idem pour ce gentil Michel Drucker ! Il avait un papa médecin impossible qui terrorisait la maisonnée dès qu’il revenait de ses tournées. Toujours quelque chose à redire, il criait, « engueulait » tout le monde. Je le revois à la TV racontant le père Drucker (devant son frère, gêné, à qui il demandait d’acquiescer à ses dires…). C’était assez pitoyable !
Eh bien, Madame V.T. , journaliste ayant un bon carnet d’adresses, fait de même. Elle déballe.
Ce n’est pas très joli-joli, certes. Mais c’est la « vengeance d’une blonde », la vengeance d’une femme bafouée par un butor (et le mot est faible !).
Et qu’on ne vienne pas me dire que, ce faisant, V.T. porte atteinte à l’institution présidentielle ! Ah non ! C’est le minus Hollande qui porte atteinte à sa fonction !
Bon, je me calme. Il paraît que vous croyez encore en lui… Feriez-vous partie des 13% de citoyens qui lui font encore confiance ? Au fond, pourquoi pas ? Il en faut…
http://www.lefigaro.fr/livres/2014/09/09/03005-20140909ARTFIG00250-livre-de-trierweiler-145000-exemplaires-en-quatre-jours.php
Et maintenant…
Montebourg et Filippetti seraient en couple
Ca devient un site de rencontres, ce gouvernement.
Cela dit, je trouve qu’ils vont bien ensemble. Comme Hollande et Trierweiler, d’ailleurs.
Seul ? En quête d’une aventure d’un soir ou de relations plus durables ? Viré comme une vieille chaussette par votre compagnon / compagne / mère de vos enfants ?
N’hésitez plus, adoptez la solution moderne, franchissez le pas :
http://www.meetic.gouv.fr
Attention, accès réservé, des justificatifs peuvent vous être demandés (certificat de non-déclaration d’impôts, attestation de phobie administrative, doctorat d’Etat en petites blagues, etc.).
Pas du tout d’accord avec vous M. Bilger, du moins pas sur tout !
Dans l’émission ONPC j’ai écouté Patrick Besson, écrivain et journaliste du Point, qui a carrément défendu le livre de V.T et son contenu, en le qualifiant de « roman d’amour ». Il le faisait d’autant plus librement qu’il venait pour la promotion d’un livre que les uns et les autres trouvaient très réussi.
Et pourtant, Ruquier, y compris les deux journalistes associés, voulaient faire dire à Besson que le livre était un torchon.
Onfray a peut-être raison en disant que ce « n’est pas la vérité révélée » : sorti de son contexte, le « sans-dents » n’avait pas à être pris dans le sens terrible que cela révèle du personnage. Mais…
La lecture peut conforter les convictions intimes des lecteurs. Tout ce que V.T a écrit a un fond. Je vous cite : « …ne rend pas forcément absurde… » ; vous doutez donc M. Bilger ?…
L’ argument que vous mettez en avant pour dire qu’il faudrait croire S. Royal plus que V.T ne tient pas !
Trop d’intérêts croisés : humains, financiers et surtout politiques, les lient. Dans ces milieux, tous les jours on le lit dans la presse, il n’y a pas d’état d’âme.
V.T nous amène sur le fond : il serait veule, indécis, menteur, parmi les termes les plus récurrents.
Il suffit de regarder les promesses de campagne.
L’autre argument, c’est qu’elle abaisserait la fonction présidentielle : comme elle l’écrit on ne va pas rue du Cirque « avec deux guerres sur les bras et une situation sociale et économique catastrophique ». Ment-elle M. Bilger ?
Qui est donc le plus irresponsable ? nous fait-elle nous interroger.
On dirait que les défenseurs du Président se sont donnés le mot : dire de lui qu’en privé il est convivial, blagueur, intelligent… Qu’en serait-il s’il n’était pas tout cela ?
Je retiendrai, même si les propos sont empreints de bile, celui de Montebourg concernant Royal : « Son seul défaut, c’est son compagnon. »
Et pourquoi pas ceux de Mélenchon « capitaine de pédalo », ce dernier l’a côtoyé depuis l’ère Mitterrand tout de même. Il doit connaître un bout de l’homme, on peut l’imaginer.
Livre mal venu, au mauvais moment sans doute, « nauséeux » comme vous le dites, cela paraît excessif, d’ailleurs vous avez dit que pour l’histoire des « anecdotes de l’Histoire » il en restera quelque chose.
« Qui bene amat bene castigat »
Relisez bien le livre de V.T. ; au détour de quelques longueurs narratives vous découvrirez ce qu’il en est de l’épaisseur de certains ministres entre autres analyses. La scène à l’intérieur de « Air Sarko » je l’imagine et les commentaires qui vont avec… Ce devait être jubilatoire.
Le style, il ne faut pas s’y tromper, c’est du meilleur de G. Orwell.
J’ai terminé la lecture, c’est bien un roman comme l’a dit P. Besson.
Air Sarko ?? ça y est, enfin ! on était en manque !
Le four à pizzas auquel tenait tant notre Sarkonductator a été supprimé pour des raisons de sécurité : en effet ce garnement de Sarko, quand il prenait les commandes, s’amusait à faire des looping et les pizzas se retrouvaient collées au plafond ; imaginez une minute si son caprice de piscine à bord avait été exaucé !!
Par les temps qui courent si François Hollande évoluait dans le milieu de la boxe ce serait le sac où l’on se défoule, qui reçoit les coups jusqu’à plus soif. Dans Million Dollar Baby de Clint Eastwood, Hilary Swank reçoit le coup fatal vers la fin du film. Blessée à la moelle épinière, elle en restera tétraplégique.
La différence avec François Hollande c’est que cette boxeuse est championne du monde. Valérie Trierweiler, elle, est championne des coups bas qui laissent knockout dès le premier round.
Je n’ai pas lu le livre de cette dernière et je suis attristé par le nombre des ventes qui a explosé. Cela me donne l’impression d’un François Hollande acculé dans un coin comme au temps des arènes romaines. C’est sa mise à mort à laquelle on a assisté. Le sac de boxe a implosé.