Irmgard Furchner, 96 ans, est accusée de complicité de meurtres commis entre 1943 et 1945. Elle était secrétaire dans le camp du Stutthof. Elle ne s’est pas présentée devant le tribunal qui devait la juger.
En 2020, l’ex-gardien de ce même camp, 92 ans, avait été condamné par le tribunal de Hambourg à deux ans et demi de prison avec sursis (Le Figaro).
En effet, depuis un changement de jurisprudence opéré en 2011 par la Cour constitutionnelle, les « petites mains » du nazisme, si on peut dire, peuvent également être poursuivies.
Je ne discute pas la légalité ni la légitimité de ces procédures à l’encontre de personnes très âgées, incriminées, et pour l’une sanctionnée, à cause de leur implication dans le processus mortifère nazi.
Je n’ai toutefois jamais aimé les courages rétrospectifs ni les résistances en chambre qui s’affirment si aisément de très longues années après les faits guerriers et tragiques. De Gaulle s’est moqué, lors de la libération de la France, de cette multitude de prétendus héros sortis de l’ombre dans laquelle ils s’étaient glissés précautionneusement. J’éprouve la plus vive admiration pour les vrais résistants de l’origine, les plus discrets, et je suis très compréhensif pour la masse qui s’est contentée de tenir et de survivre en s’efforçant au moins de ne pas nuire à autrui.
Dépassant le cas de la France, je voudrais réfléchir sur les régimes totalitaires, hitlérien ou stalinien, en me demandant ce que chacun aurait fait ou non, plongé dans cette horreur de l’époque. À partir du moment où il était inconcevable de refuser, sous peine de mort, une fonction qui vous était imposée, il ne me semble pas indécent ni sacrilège de nous questionner aujourd’hui : aurions-nous été des soumis ou des révoltés, aurions-nous fui ou obéi quitte à accepter de mettre la main, même de manière bureaucratique, dans les atrocités qui étaient commises ?
Je sais bien qu’il n’est personne qui aurait le front de s’afficher modeste et peureux, en admettant ne pas savoir ce que dans ces anciennes circonstances tragiques il aurait eu le courage ou non d’accomplir.
Pourtant cette interrogation est capitale qui nous renvoie aux crimes et aux tragédies de l’Histoire et à notre destin face à eux si nous les avions subis.
Autant pour la délinquance et la criminalité ordinaires il est possible, sans trop se tromper, de se dire qu’on ne serait jamais pris dans leur étau, autant, pour ces condamnations historiques, en se plaçant au niveau du citoyen de base, il faut toujours, si longtemps après, se questionner : moi, qu’aurais-je été, qu’aurais-je accompli, qu’aurais-je refusé ?
Honnêtement, on ne le sait jamais sauf à être d’une forfanterie sans limite.
C’est la chanson de Jean-Jacques Goldman sur Leidenstadt.
Certains rares disent non, beaucoup font le gros dos.
En rêve on est tous des héros.
Puis on retombe.
Pardon de faire deux bulles avec le même savon, mais le sujet y concourt.
Sous Hitler, si j’avais vu mon père, rescapé de 14/18, giflé par un bidasse français ou ma mère contrainte de fouiller les poubelles, j’aurais rejoint les jeunesses hitlériennes, au moins pour le pain et la chemise.
Sous le régime soviétique, pour la gloire d’être pionnier avec un foulard et le devoir de délation, j’aurais été des jeunesses communistes.
Et cela alors même que, dans la vérité, mon père prêtait ses papiers et refusait de fournir en denrées les troupes allemandes, ce que la législation de Vichy permettait par la système des tickets de répartition et que mon futur beau-père perdait son poste de professeur de philosophie et épousait, pour la sauver des camps de rééducation, une jeune fille socialiste.
Alors ? Ayant eu la chance de vivre dans un monde où la chance m’a extrait du danger de mort, au fond, je ne sais pas ce que j’aurais fait et je ne sais même pas si j’aurais pu répondre, comme l’abbé Sieyes: « J’ai vécu », s’il en avait été autrement.
En revanche, ce que je sais c’est qu’en France, en 39 il y a eu 1 % de sales gens, 1 % de héros et 98 % qui ont attendu, il me semble que j’aurais été dans la majorité, je le crains, du moins.
Barbara avec son Göttingen chante la même chose dans son habit de cygne noir.
Vers 1760, les armées françaises guerroyaient dans le coin, Napoléon prit (mais sans combat, lui) la ville en 1803.
Gerhard Heller ne s’était pas privé de le dire à Jouhandeau et Chardonne, à l’automne 1941, lors d’un fameux voyage, « à chacun son tragique ».
La peur de la vantardise ne peut entièrement nous circonscrire, les gars de l’île de Sein, les jeunes héros du lycée Buffon fusillés à Balard en 1943, Bertie Albrecht et Marie-Madeleine Fourcade, nous saisissent toujours, les circonstances qui leurs furent personnelles nous complémentent, imprègnent notre être, ont laissé des traces, même si, en effet, comme vous l’écrivez si noblement, un involontaire, mais confortable, jeu de rôle entre en ligne de compte et nous enveloppe de son film plastique, nous les spectateurs assidus, assis dans les fauteuils les plus moelleux du cinéma de notre Histoire.
L’exemple Môquet, élu par Sarkozy, excellent juge de paix quand il veut, n’était pas si parlant.
Même Lucien Lacombe, de Malle mémoire, cherchait à sauver sa belle France, la jeune Horn, grande sœur de la Sarah d’une autre chanson de Goldman, « Comme toi », sa meilleure.
On a tous dans le cœur des cauchemars oubliés dans lesquels nous étions poursuivis par une police ou par une autre, droit commun, ennemi de l’État totalitaire, Bruno Sulak, percussionniste de musique cubaine dans la course de Besse ou de Mesrine, Rajk, Nagy, ou Grosmann, jamais de sang sur les mains ou trahis par le bluestar ?
Aux frontières du brouillard, brume redistributrice de parcours et de destins.
Mitterrand dit un jour à Kohl que la Wehrmacht était sans doute replète de bonnes âmes.
L’année de sa retraite, notre professeur d’allemand à la Fac, malgré-nous alsacien de la Kriegsmarine à 18 ans, refusa de confirmer la chose.
A son retour d’Angleterre apres la bataille de Dunkerque en 1940, mon grand-pere est tombe sur des maquisards qui lui ont fait comprendre qu’il pouvait tres bien les suivre… Il sera reste avec eux six mois… Il m’a toujours dit qu’ils n’avaient jamais rien fait de sensationnel contre l’occupant… lui non plus d’ailleurs…
Une fois rentre chez lui a Boulogne-sur-Mer, il a vu que la plupart des troupes d’occupation etaient surtout des paysans autrichiens qui ne voulaient qu’une chose : retourner chez eux, labourer leurs champs…
Qu’aurais-je fait à sa place ?
D’abord, Philippe, une question liminaire à la justice allemande : pourquoi juge-t-on cette dame qui avait entre 18 et 20 ans au moment des faits qui lui sont reprochés comme s’il s’agissait de Rudolf Höss ? Pour marquer le coup ? Pour montrer au public que l’Allemagne sera toujours dans la repentance tant que seront vivants (et même au-delà) des gens susceptibles d’avoir adhéré au nazisme ? Alors que cette justice à laissé passer beaucoup de sales types comme J.Peiper ou H. Lammerding qui n’ont même pas eu besoin de fuir en Amérique du Sud. Va-t-on reprocher à Benoît XVI (94 ans) ou à Hardy Krüger (93 ans) d’avoir appartenu aux Jeunesses hitlériennes ? Ils ont résisté à l’endoctrinement et au lavage de cerveau ; peut-être pas cette dame dont j’ignore tout de l’affaire. Avait-elle le choix ?
Maintenant qu’aurais-je fait à la place de madame Furchner ?
Je suis un « boomer » né en 47, je n’ai connu que la paix, j’étais trop jeune pour la guerre d’Algérie. Peut-être me serais-je comporté comme un pleutre ou comme un résistant de la onzième heure. Je ne sais pas…
Mais je vais vous donner une petite indication :
– mon père, né en 24, s’est engagé l’été 1944 chez Leclerc, à Sées (Orne) et il est allé avec le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains jusqu’à Berchtesgaden.
– son frère (dont je porte le prénom), né en 21, lieutenant au 9e Chasseurs d’Afrique a été tué le 23 avril 1945 à Gutenzell (maintenant Gutenzell-Hürbel, Bade-Wurtemberg). Il n’avait pas 24 ans.
Alors à 20 ans en 1945, peut-être me serais-je rebellé contre Hitler. À condition que mon sacrifice fût utile.
P.-S.: pardon pour ce verbiage et pardon de vous avoir appelé par votre simple prénom (moi c’est Bertrand).
Permettez-moi de vous conseiller la lecture du livre de Christopher Browning, « Des hommes ordinaires ». On y apprend qu’il n’est pas besoin de les menacer de mort. Les hommes ordinaires, pour peu qu’ils soient en groupe, quand ils ont le choix (partir ou commettre les pires crimes), font pour la plupart le deuxième choix. On oublie trop souvent la force inouïe du groupe, de l’esprit de corps, de la pression sociale.
Bonne journée.
Qu’aurions-nous fait ou que ferions-nous ?
Pire, puisque trahison, retournement de veste, délation, surveillance, sont entrés dans les moeurs et qu’il est normal d’être ainsi, de lâcher avant la lutte, d’obéir sans chercher à comprendre ce qui est demandé.
Aujourd’hui ce n’est plus Radio Paris ment, puisque les médias sont contrôlés par les puissances industrielles de ce pays qui créent les emplois.
Et si le bon modèle économique était celui de l’ex-RDA pour finalement un mieux vivre ensemble, plutôt que le toujours plus ?
« Je sais bien qu’il n’est personne qui aurait le front de s’afficher modeste et peureux, en admettant ne pas savoir ce que dans ces anciennes circonstances tragiques il aurait eu le courage ou non d’accomplir. »
Vraiment ? J’ai l’impression que si. Même si on ne sait jamais, je préfère m’afficher lâche : comme ça, j’éviterai le ridicule de jouer les soldats fanfarons comme de tourner autour du pot.
Le style « je vais faire durer le suspense pour donner à croire que je serais un héros » ne me paraît pas des plus décents.
De toute façon, là n’est pas le problème, sauf si on se plonge dans des uchronies, à mon avis. D’ailleurs, je le conseille, l’Histoire alternative est fort divertissante et donne à penser. Quand je l’écris, j’ai fort envie de relire soit quelques livres sur le sujet, soit « Le Maître du Haut Château » de Philip K. Dick, et tous mes K. Dick, tant que j’y suis.
Comme la parenthèse est difficile à refermer ! Eh bien, quand on a autant de courage que ça, la Résistance, c’est pas gagné !
Bref, comme je le disais, le problème n’est pas de se regarder au risque de ne pas se supporter de la journée, mais de dispenser le monde de connaître de nouveaux totalitarismes. Comme ça, on évitera de manifester sa nullité, et un chouia plus important que d’enfoncer les portes ouvertes, on évitera la fin de la liberté et l’amoncellement de victimes.
Commençons par le plus important : il faut éviter tout gouvernement mondial. Gentil ou pas. Il paraît peu probable, mais on ne sait jamais, il y a la fausse bonne idée qu’à problèmes mondiaux, il faut des remèdes mondiaux, donc un gouvernement mondial.
Ou une gouvernance mondial : problème, elle sert souvent de faux-nez pour instituer un gouvernement mondial.
On parle de Résistance ? Qui a dit que si la lutte pouvait être victorieuse, c’est parce que la lutte était mondiale, en un mot, qu’il y avait un extérieur à la France et autres pays occupés ?
Et c’est dans notre pays qu’il y a tant de maniaques du gouvernement mondial ! Enfin, on a eu Pasteur, et il y a plus d’antivax qu’ailleurs, il faut croire que plus la réalité est évidente, plus on s’évertue à la nier.
Pas de liberté à l’échelle du monde sans extérieur.
Et dans un pays, c’est pareil : équilibre des pouvoirs et vie privée forment des contrepoids au pouvoir le plus fort du pays, dans quelque pays que ce soit. Voilà, pour l’admettre, il ne faut pas croire au système parfait, à l’homme providentiel et autres pièges à liberté.
Enfin, en France c’est « la liberté pour quoi faire » et « la liberté, c’est bien relatif ». Sauf exception comme Montesquieu, il n’y a pas l’idée de préserver la liberté par l’équilibre des pouvoirs, et comme partout, les philosophes ont tendance à se vouloir conseillers du tyran ou soutien d’une révolution, enfin, de seconder ce qui forme des accumulations de pouvoir.
Parce que certains se croient malin, ils vont diriger le dirigeant, bien sûr… Pas sûr qu’on gagnerait au change, dans ce cas, d’ailleurs, il y a toujours l’impulsion d’imposer sa vision du monde aux autres.
Au lieu d’accumuler les pouvoirs, il faut les segmenter, au lieu d’idéologies à imposer à tout le monde, il faut le débat.
Et je dirais, au lieu du monothéisme, le polythéisme, car le dieu unique tend à incliner à imposer une vérité et un pouvoir unique.
La science est l’inverse de la religion, elle doute, accumule des connaissances, en somme, elle éclaire le monde que la religion enténèbre. Y compris en morale. Désolé de dire qu’agir par carotte et bâton n’est pas moral, tout juste bon pour l’ordre public… avant qu’un tyran ne tienne la carotte et le bâton.
Comment imaginer qu’on puisse être poussé à bien agir en temps de crise quand on ne l’est pas en temps ordinaire. Agir pour une promotion, la sécurité ou le ciel, c’est pareil : c’est pour un avantage.
Après, si les choses changent, on a quand même gagné. On a bien été récompensé, d’abord.
Si le ciel n’existe pas, le croyant n’en sait rien, en imagination, il est gagnant, comme dans son imaginaire, doté du droit de tyranniser tout le monde. La vérité, le croyant s’en moque totalement, mais qui vend la mèche… Peu, puisque la vérité, ils s’en moquent.
Et ceci est un point commun avec les tyrans.
Si le Ciel existe et qu’il y va, et surtout pas les autres, son profit est considérable.
Avidité et désir de privilège. Je ne vois toujours pas d’amour de la vérité ou d’amour tout court la-dedans, il faut bien de l’indécence pour le prétendre. Les polythéistes étaient plus honnêtes, et les agnostiques sont encore plus honnêtes : tout ça, c’est une avidité de dominer les autres en osmose avec un dieu éventuel qui te donne déjà ça, remercie-le, et peut-être un grand bonheur couplé à un grand privilège plus tard.
Bref, avec un tel moteur et un tel enjeu, il ne faut pas s’étonner que le croyant soit plus ou moins contre les libertés, selon que telle liberté ne soit pas accidentellement favorable à sa foi, style liberté de conscience contre qui prétend empêcher ma religion.
Et c’est un modèle pour tout tyran.
Bien sûr qu’au fond de soi, tout le monde est tenté d’être lèche-bottes de puissant ou écraseur de faible. Il faut y résister, non par désir de récompense mais par désir de rendre le monde meilleur.
Ou moins mauvais, ce qui revient au même, c’est comme les mains positives ou négatives en art.
Bien sûr, au pied du mur, peu de héros se lèvent car la vertu exceptionnelle est exceptionnelle, et parce que si un pays a laissé le mal le gangrener de l’intérieur…
Par exemple, en acceptant l’immigration musulmane car mieux vaut ne pas avoir le courage d’être traité de raciste que d’endiguer la déferlante de fanatisme !
Si un pays est un pays d’incapables, il est peu probable que les gens s’y muent en héros.
Les carpes deviennent plus facilement des dragons que les couards vaniteux des héros.
Bref, il est peu probable que les lâches se muent en courageux, et même si c’était le cas, des gens incapables de lucidité qui auraient des capacités de stratégie indispensable pour vaincre me semble impossible.
Le courage, l’intelligence et la réflexion ne s’improvisent pas… L’extérieur, savoir les Anglo-Saxons, ne nous doivent absolument rien, hier ils nous ont sauvés, ils ne le feront pas demain.
Et ils auront raison, ce qui est bien triste à dire, c’est comme renfermer sa prison.
Nous avons la bombe atomique, ce qui veut dire qu’il faudrait que ceux qui nous aident contre nos crachats, se fassent nucléariser pour les beaux yeux de gens qui perdent leur liberté comme d’autres leurs chaussettes.
On grogne contre les brouillons, on ferait mieux de moquer les gens pour qui la liberté est le dernier des accessoires et qui se plaignent de le perdre voir réclament que des gens qu’ils critiquent la leur rendent.
Des brouillons d’hommes, peut-être ?
Bref, la liberté doit être gardée par endiguement de ce qui s’y oppose ! Que la vaine curiosité de savoir ce qu’on ferait face au mal ne nous fasse pas ouvrir la porte au musulman « qu’on éduquerait » ou rouvrir à l’extrême droite ou gauche avec les risques de tyrannie « je serais Résistant ».
Non, qui n’est même pas un bouclier ne sera pas une épée !
Par contre, l’entraînement à la lucidité, l’action sans désir de récompense, la division des pouvoirs, essayer d’accroître son courage, une culture allant dans cette direction, tout cela peut nous faire tous progresser, et comme individus, et comme société.
Personne ne sait ce qu’il ferait dans quelque circonstance que ce soit, mais il est prudent en tout d’anticiper le pire et la seule voie pour s’améliorer est de cheminer vers le mieux, parce que la montagne ne va pas tomber au pied de l’alpiniste mais être son obstacle et son chemin.
« Qu’aurions-nous fait ? »
C’est, en effet, le moment de se poser la question, alors qu’Éric Zemmour, sur les pas de Charles Maurras, est en train de faire remonter à la surface les vieux remugles des années 30 sur fond de préférence nationale.
15 % des Français seraient prêts, nous dit-on, à voter pour cet enfant de Pétain, soutenu ouvertement par J-M Le Pen, qui n’a jamais caché sa sympathie pour le Maréchal.
Pas sûr toutefois que ce ralliement sulfureux lui permette d’accéder au second tour, car les électeurs de la droite républicaine ne le suivront pas.
Et puis il y a ceux qui préfèrent utiliser le mot patriotisme à celui de nationalisme, de résistance à celui de collaboration et qui se rangent derrière les valeurs du Général.
À chacun de choisir son camp.
Ceci étant, faire le procès, près de 80 ans après les faits, de nonagénaires qui étaient de simples exécutants de travaux purement administratifs comme Irmgard Furchner, secrétaire dans le camp du Stutthof, n’a aucun sens.
Là on tombe dans l’acharnement malsain.
Un ex-gardien de camp, dites-vous, a été condamné en 2020 à deux et demi de prison avec sursis. Une peine aussi légère, qu’on applique d’ordinaire à de petits voyous, semble démontrer que le crime qu’on lui impute ne devait pas être bien grand. Ou alors l’échelle des peines n’a pas de sens. Mais pourquoi donc, soixante-dix ans après les faits, aller chercher des poux dans la tête d’un vieillard au bord du tombeau ? Si la justice avait à agir, c’est juste après la guerre. Mais elle se garda bien de le faire. L’Allemagne se donne à présent bonne conscience à moindre frais.
Un billet pudique et en retenue sur ce qu’est l’homme pris dans un maelström qui l’entraîne en lui faisant perdre toute volonté individuelle.
On commémore les inondations des vallées des Alpes-Maritimes de l’an dernier.
La goutte d’eau qui participait du torrent qui a tout dévasté, a-t-elle une responsabilité individuelle ?
Et le pire c’est que le législateur qui a rédigé cette loi, et les juges qui l’appliquent, s’imaginent être des purs, participant au « ils ne passeront pas », alors que le torrent contre lequel ils luttent est derrière nous, il est déjà passé, et qu’ils sont impuissants face au torrent qui s’annonce.
On se rêve héros. Oui, c’est vrai. Facile, après-coup…
Mais qui sont les héros d’aujourd’hui ?
Nous (la France) sommes dans le camp de la force décomplexée, de l’argent tout-puissant, de l’idéologie dominante, de la technique triomphante, de l’épuisement des ressources naturelles, et ça nous convient assez bien, et nous y participons ou laissons faire. L’héroïsme ne serait-il pas d’ouvrir les yeux et de résister à cet entraînement ?
Nous nous étonnons que tant d’Allemands aient pu vivre si longtemps, sans réagir, au voisinage des camps d’extermination, par notre actuelle passivité ne leur sommes-nous pas très semblables ? Des horreurs sans nombre sont commises sous nos yeux, en notre nom, et nous vaquons à nos occupations comme si de rien n’était, nous rêvant héros des temps passés…
Peureux et modeste, j’aurais été une « petite main » bien sage.
Face à ma propre mort, je n’aurais pas accepté celle-ci.
Pour un conflit, pour un idéologue que jamais je n’ai appelé de mes vœux, non merci.
C’est terrible.
C’est terriblement humain.
Qu’aurais-je fait ?
C’est tout simple, pour chaque catégorie d’envahisseur, j’aurais fait des stocks de bouteilles de schnaps pour offrir aux Allemands s’ils venaient fouiller chez moi, de vodka pour les Soviétiques, de cognac pour les pétainistes et les FFI, enfin de whisky pour les Amerloques.
En dernière heure de la libération, j’aurais couru avec une tondeuse pour participer au rasage des crânes de meufs avec ma carte de bon résistant.
J’aurais été un bon Français de l’époque collabo, girouette, opportuniste, arriviste, traître, délateur, soumis aux plus forts du moment, comme la majorité des citoyens de ces années glorieuses.
En résumé, tout comme ces islamogauchistes d’aujourd’hui LREM LR PS PCF EELV LFI soumis couchés collabos traîtres délateurs inquisiteurs lèche-babouches macroniens qui rêvent de torturer Zemmour, le nouveau Jean Moulin, dans leurs Kommandantur.
P.-S.: n’oublions pas qu’en ce temps-là beaucoup de Français résistaient en chantant « Maréchal nous voilà ».
Avant de pouvoir émettre un jugement sur cet aspect très particulier, à savoir la question du genre dans les crimes de guerre et contre l’humanité, il convient de se documenter.
À ce titre, je recommande de lire l’excellent « les Furies de Hitler » par l’historienne Wendy Lower, laquelle explore cette facette peu travaillée.
Les juges de Nuremberg ont été, à juste titre, horrifiés par l’ampleur des découvertes. À ce titre, ils ont délibérément, et il faut le souligner, considéré que si la moitié de l’humanité (les hommes) était capable du pire, l’autre moitié (les femmes) ne l’étaient pas de par leur nature réelle ou supposée et les vertus qu’on leur prête. Ainsi, les femmes sont-elles devenues la caution morale de l’humanité, ce qui n’est pas du tout en contradiction avec une morale patriarcale (sic).
Ceci étant dit, on y découvre quelques portraits choisis par l’auteur en fonction de la nature des crimes commis. Une infirmière pour illustrer l’Aktion T4 (génocide des handicapés), une institutrice pour les enfants séparés de force de leurs parents et rééduqués selon les valeurs de l’ordre nouveau, une employée faisant le choix de rentrer dans la Gestapo pour un salaire meilleur, une épouse modèle d’un officier SS de camp qui participera à des chasse particulières et ira dépouiller les malheureuses de leur possessions, l’épouse d’agriculteur qui tiendra d’une main de fer son troupeau d’esclaves dans une ferme à l’Est.
À chaque portrait correspond ensuite un élargissement du champ au niveau national pour faire constater l’ampleur du phénomène, ses conséquences, et l’absence quasi totale de poursuites après-guerre, si l’on excepte quelques têtes de gondole.
On arrive donc au chiffre délirant de 4 à 500 000 femmes directement impliquées dans les crimes nazis, et de leur plein gré.
La majorité des 80 000 victimes de l’Aktion T4 ont été exécutées par des femmes, c’est un fait avéré.
40 % des administratifs de la Gestapo étaient des femmes, au fur et à mesure des peignages effectués dans les effectifs pour combler les trous dans les grandes unités.
Les épouses d’officier SS, non contentes de participer aux crimes, rentraient dans le jeu pervers de motiver leurs maris, alimentant une compétition dans le rendement de l’horreur et la déshumanisation de l’autre.
Les institutrices n’ont jamais montré le moindre état d’âme dans leur besogne, bien que connaissant parfaitement les tenants et les aboutissants.
Quant aux agricultrices, elles se sont comportées avec une brutalité parfaitement en accord avec la colonisation allemande en Afrique, les pays de l’Est étant d’ailleurs considérés comme autant de territoires à coloniser. Un Far West de l’horreur.
Quel que soit l’endoctrinement, elles ne pouvaient pas ignorer la portée de leur crime, mais ont choisi de s’en accommoder par cupidité et en raison de la parfaite impunité dont elles jouissaient : enfin les femmes pouvaient être les égales de l’homme sans la moindre entrave. La propagande nazie n’ayant finalement servi que de carburant, les bas instincts étant déjà là.
Il y a eu les totalitarismes nazis et staliniens, et il y a le totalitarisme qui interdit tout ce qui est relatif au salut de l’âme, c’est à dire aux fondements de notre civilisation, et cela au point que celui qui le dénonce est plus près de passer pour un fou que pour un résistant.
Avant d’accuser qui que ce soit des horreurs de cette période, il faudrait d’abord savoir si nous n’y aurions pas adhéré sincèrement, car beaucoup de Français étaient admiratifs d’Hitler et souhaitaient faire corps avec l’Allemagne.
Il faut ensuite savoir si on n’approuvait pas l’enfermement des opposants politiques et si les horreurs des camps ont été délibérées ou commises sous la pression des circonstances – la majorité des morts ont eu lieu dans les dernières semaines faute de ravitaillement sur des rations déjà insuffisantes comme elles l’étaient pour la plupart des Allemands.
La question essentielle est en effet de savoir si on peut condamner quiconque pour des actions commises sincèrement sans recherche d’intérêt personnel, car condamner pour un crime dont le coupable n’a pas conscience est absurde (ce qui est différent de commis sous l’emprise de la folie). Quid du repentir qui aura hanté la vie de ceux qui y ont participé ?
Peut-on même juger de la mort dans un pays qui en nie l’existence ? La mort était jadis omniprésente du fait de maladies les plus bénignes ou de plaies les plus petites. On mourait souvent chez soi devant les siens et le cortège suivait le corbillard jusque dans les années 60.
De nos jours, sauf mascarade aux Invalides, on cache les morts. Ça évite de penser à la suite – de la raison pour laquelle l’homme de Tautavel déposait des fleurs sur eux.
Et puis enfin, ne devrait-on pas condamner tous ceux qui riraient à l’idée de voir certains croupir en camp ? Ne seraient-ils pas coupables de complicité dans l’intention ?
—
Nos bons socialistes bien-pensants qui s’offusquent de la présence d’E.Z. ne semblent pas avoir conscience de leur complicité avec le régime de l’URSS. Or ce dernier a pourtant fait infiniment plus de morts que celui d’Hitler guerre mise à part, et où l’on a laissé au bon peuple le soin d’éliminer à leur manière les juifs présents dans les pays menacés par l’avance de la Wehrmacht (pour l’attribuer ensuite à cette dernière avec la bénédiction encore actuelle de notre même gauche bien-pensante).
À l’instant une diatribe d’Aurélie Filippetti – phare bien connu de la pensée – contre Zemmour, sur France pègre gauchiste dite « culture », et digne des plus belles années du communisme.
On pourrait aussi évoquer le narcissisme dans la démarche héroïque ; jouir d’une image glorieuse de soi-même.
Et peut-être également la pulsion de mort ; un désir d’autodestruction.
@ genau | 03 octobre 2021 à 00:51
« En revanche, ce que je sais c’est qu’en France, en 39 il y a eu 1 % de sales gens, 1 % de héros et 98 % qui ont attendu, il me semble que j’aurais été dans la majorité, je le crains, du moins. »
Oui, ce sont à peu près les pourcentages. Et puis il y eut les résistants de 45 qui tondaient les femmes ayant eu une relation intime avec l’occupant.
Au village, à côté de l’ancienne grange où nous nous occupions de notre troupeau qui en était à ses débuts, il y avait une maison occupée par un couple de vieux. Je les connaissais sans plus mais la promiscuité a fait que nous engagions parfois la discussion par-dessus le mur de pierres.
Mon épouse encore plus que moi lia amitié avec cette vieille dame nous offrant parfois poireaux et salades. Elle s’en ouvrit à ma mère en lui disant que madame B était fort gentille. Ma mère étonnée, originaire du village : « Comment, vous lui parlez ? » « Oui, pourquoi ? » « Il vaut mieux éviter… »
J’ignorais moi aussi la raison. Je savais simplement qu’étant gosse je ramassais les figues de son arbre généreux avec ses branches ployant dans la rue voisine.
Je m’enquis auprès de ma mère de la raison d’une telle réponse. Elle me confia avec difficulté qu’elle avait couché avec un Allemand et avait été tondue à la Libération.
1945…1980. 35 années plus tard…
Qu’aurais-je fait pendant cette guerre ? Je n’en sais absolument rien. Avoir le canon d’un MP40 sur le ventre calme bien des ardeurs.
@ genau | 03 octobre 2021 à 00:51
Vous avez tout dit, et tout bien dit.
« Qu’aurions-nous fait ? » (PB)
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. » (Martin Niemöller).
À partir du moment où il était inconcevable de refuser, sous peine de mort, une fonction qui vous était imposée (…)
Sans en arriver jusque-là, il faut comprendre que les personnes vivant sous un régime totalitaire, dont beaucoup ont été avant cela des braves gens et le sont encore pendant, n’ont pas toujours conscience de mal agir, la notion du bien et du mal étant gommée par le panurgisme : « tout le monde le fait, donc c’est normal », surtout si une propagande massive conditionne habilement les esprits à bien penser en évacuant tout esprit critique ou sens moral résiduels.
moi, qu’aurais-je été, qu’aurais-je accompli, qu’aurais-je refusé ?
Il est assez facile de répondre à cette question à la lumière de toutes les petites et grandes compromissions que nous avons consenties dans notre vie pour un avantage, un emploi, une promotion, une décoration, un logement, un risque d’agression évité ou tout simplement pour avoir la paix afin de pouvoir continuer de mener une petite vie tranquille sans se faire remarquer.
Si résister c’est dire non, c’est aussi et surtout savoir renoncer à ce que nous possédons.
@ genau
« Sous Hitler, si j’avais vu mon père, rescapé de 14/18, giflé par un bidasse français (…) »
J’ai souvenance d’un film datant de l’occupation française de la Rhénanie ayant montré un geste similaire à ce que vous décrivez, où l’on voyait un militaire français frapper un civil allemand, peut-être parce qu’il ne se découvrait pas au passage d’un défilé arborant le drapeau français.
Nous ne saurons jamais rien de ce civil mais tout porte à croire que cela ne l’a pas aidé à porter la France dans son cœur.
« Qu’aurions-nous fait ? »
Mais qui pourrait honnêtement apporter une réponse sincère, assénée avec certitude, à cette question ?
Qui pourrait avec assurance affirmer qu’il aurait agi de telle ou telle manière dans le contexte spécifique de l’époque ?
N’est-il pas trop facile aujourd’hui, installés dans notre environnement confortable – on est toujours très courageux lorsque c’est plus facile ! – d’affirmer péremptoirement que nous aurions refusé la soumission, de soutenir que nous nous serions rebellés ?
Y répondre serait méconnaître que l’homme ne se révèle vraiment que lorsqu’il est confronté à la réalité des faits, des situations.
C’est ainsi que tel qui paraissait fragile, effacé, affronte ces situations en mettant en exergue des valeurs insoupçonnées alors que tel autre que l’on croyait fort, assuré, adopte un comportement fuyant, lâche, égoïste.
Face à une situation extrême telle que celle évoquée dans ce billet, qui peut honnêtement prétendre, y étant confronté, quel chemin il emprunterait, balancé entre la soumission à sa propre peur qui l’inciterait à l’égoïsme, voire par extension à la lâcheté, et la résistance à cette même peur qui le conduirait alors à agir par pur altruisme ?
Sujet scabreux s’il en est ! Pourquoi le ramener maintenant, personne ne connaît Irmgard Furchner…
Devons-nous y percevoir une analogie avec la situation mondiale actuelle, France comprise ?
En 1940 tous les Français étaient pétainistes ! Tous !
Nous chantions, à dix ans, « Maréchal nous voilà, devant toi nous les fils de la France… », moi compris, tous les matins à la communale !
Enfant, à l’époque dans ma famille, côté père comme côté mère, nous avons connu les trois : la majorité acceptant la situation, acceptant plus ou moins Vichy, quelques-uns, dont mes parents, frère et beau-frère entrant en résistance, un cousin parti travailler volontairement en Allemagne, logique, à son retour il est devenu CRS.
D’autant plus difficile à aborder qu’après, dans la foulée, nous sommes allés nous battre en Indochine puis en Algérie, là aussi fallait-il y aller ?
Pour notre génération c’est de 1940 à 1962 dont il s’agit !
Cette période est derrière mes violentes attaques verbales contre Zemmour, qui par son attitude ne semble pas se rendre compte, ou le fait délibérément, qu’à ce stade il se comporte exactement comme Mussolini, par ses harangues à la foule et ne serait-ce qu’en voulant franciser les noms et prénoms de tous les citoyens. Originaire du Frioul (Bolzano), ex-Autriche-Hongrie, la famille de mon épouse côté père de Von Koenig est devenue Del Re, côté mère, piémontaise de Turin de Devigné est devenue Vigna !
La dictature commence souvent par ce genre de détail quand elle ne commence pas par un livre genre Mein Kampf ou Das Kapital !
Zemmour fan de l’histoire, que clairement il révise de temps à autre suivant ses besoins, devrait y penser !
Ou, il n’est pas sot, le fait-il délibérément ?
Monsieur Philippe Bilger, la très belle chanson de Jean-Jacques Goldman que vous citez en conclusion de votre billet résume fort bien les problématiques que vous détaillez plus avant dans celui-ci.
Impossible de répondre honnêtement à cette question, ayant entendu des centaines de fois les récits de personnes, dont mes propres parents, ayant été directement confrontés à cette période tragique de notre histoire et contraints de s’adapter en permanence en fonction d’informations rares et contradictoires, qu’ils soient militaires ou civils.
À commencer par l’exode pour les populations de l’Est et du Nord consistant en une fuite éperdue sur les routes, de gens affolés et complétement déboussolés comme le vécut ma vaillante mère avec deux enfants en bas âge de six mois et sept ans, mes deux frères aînés, tandis que mon père était encore au front quelque part au Levant…
Facile de juger après-coup… Au lieu de cela, si nous commencions par nous interroger sur notre propre degré d’engagement concernant les situations rencontrées au quotidien, notre courage, notre loyauté, notre fermeté ou au contraire nos petites lâchetés et nos reniements pour avoir la paix ?
Par ailleurs, pas du tout d’accord avec genau qui mentionne 98 % de passifs ce qui est faire injure à d’innombrables combattants ou résistants de l’ombre, notamment aux 200 000 réfractaires au STO dont certains retranchés dans les maquis furent capturés et périrent sous la torture…
J’en ai rencontré des gros malins qui, sous prétexte que j’ai parfois des prétentions à la vérité et que je ne m’en cache pas (ou plus), me sortent la carte du nazisme de manière répétitive pour se moquer de mon manque de recul par rapport à la science, qui ne serait qu’une croyance comme une autre.
Quand, dans une discussion sur un sujet à priori sans lien avec le nazisme, on me demande « et toi, en 40, si la science dit que les races sont hiérarchisables avec la phrénologie, tu croirais tout cela sans moufter, hein ? T’aurais été où en 40 ?? T’aurais chassé du juif ? T’aurais cru Hitler parce qu’il prétend avoir la vérité ? Hein ? Avoue !! »
À quoi je réponds que je me serais fait gazer dans le cadre du programme Aktion T4. Ce qui ne fait pas un pli avec mon dossier. (Pas plus que cela ne fait un pli quand dans un passé pas si éloigné que cela, je n’aurais peut-être pas pu éviter la lobotomie. Et que ce n’était pas les nazis, à cette époque…)
Ces gauchistes anti-science m’épateront toujours… et pas en bien.
Dans le cas d’espèce qui occupe le billet, je ne vois pas trop l’intérêt de pourrir la vie inutilement à une femme âgée. Ajouter de la misère à la tragédie n’apporte rien. Qu’un tel procès ait lieu, pourquoi pas. Mais, sur le fond, le nazisme fut un crime collectif, et c’est plus l’Allemagne qui juge son passé que l’Allemagne qui juge cette vieille dame.
Un procès doit parfois davantage garantir qu’on s’interdise de fermer les yeux sur le passé qu’il ne doit poursuivre l’absurde à peu de frais. S’il sert à cela, alors, oui, il faut qu’il ait lieu.
Mais quand je vois que même de nos jours les médecins sont prêts à tuer leurs patients par aveuglement sans qu’il soit possible de leur dire ou expliquer quoi que ce soit, quand je pense à l’histoire de cet homme que j’ai rencontré récemment dont la sœur est morte en psychiatrie en ne pesant que 27 kilos, qui s’est heurté toute sa vie au mur médical, et à qui on a sorti des menaces de rétorsion quand il a voulu porter plainte en lui ressortant les données médicales de sa famille étendue pour lui expliquer qu’il n’avait aucune chance hormis celle de salir sa famille étendue, quand on sait que ces données sont censées être collectées pour la recherche, mais qu’elle servent à protéger une institution qui refuse de s’expliquer sur un poids de 27 kilos d’un adulte à sa mort…
C’est un peu facile de toujours parler des camps, de faire un procès à une dame plutôt qu’à un pays, à une mentalité, une idéologie, quand les mécanismes d’aveuglement qui ont cautionné ces événements sont encore les mêmes qui protègent nos institutions de toute critique et qui font qu’on lave le linge sale en famille plutôt que d’accepter de s’expliquer honnêtement.
Cette dame n’est probablement pas innocente. Mais même de nos jours, les mêmes mécanismes d’aveuglement, de déni et de normalisation sont à l’œuvre, en plus soft, et cela ne choque personne. On préfère parler des camps. C’est plus simple. Plus clair. On sait déjà qui sont les gentils et qui sont les méchants. On dit du mal du Mal. Bravo. Félicitations.
Mais le problème du génocide nazi est au fond bien simple. On le met comme mètre étalon qui sert à mesurer l’abject. Ce génocide sert, en somme, de mesure standardisée de l’abject, comme le mètre ou la seconde servent à mesurer les distances et le temps et furent à cet effet standardisés par le Bureau international des poids et et mesures. C’est bien pour permettre de déterminer l’abject qu’on prend le génocide nazi en référence. C’est bien cette référence qui doit permettre de justifier que les divers génocides que nous avons vécus et que nous vivrons sont inacceptables. C’est bien parce que le génocide nazi a eu lieu qu’on refuse les génocides futurs.
Mais bizarrement, ce mètre étalon, qui est censé servir de mesure de l’abject, personne ne veut l’utiliser. Personne n’est capable de dire, au hasard, que le génocide rwandais, c’est 1/3 de Shoah ou 1/10 de Shoah. Cela devrait pourtant être une référence qui permette de pointer le nord, de mettre la mesure et de prendre la mesure de l’horreur, mais curieusement, personne ne s’en saisit pour réellement mesurer cette horreur. Personne ne s’en saisit pour réellement dire que tel type de traitement, dont certains actuels en Chine, sont parfaitement inacceptables. C’est un mètre étalon sur lequel nous sommes tous (plus ou moins…) tombés d’accord pour dire qu’il sert de point de référence, mais le premier qui l’utilise, tout le monde lui tombe dessus.
C’est pour cela que les pratiques problématiques qui furent le terreau de ce génocide restent paradoxalement inattaquables de manière opérationnelle, mais le sont uniquement de manière incantatoire. Cela rassure tout le monde de dire du mal du Mal.
Pas moi.
Pour reconnaître la réalité de l’abjection de ce type de génocide, il faut reconnaître que nombre de gens se laissent entraîner dans des choses dingues, sans esprit critique, et qu’à 28 ans, cette dame toute criminelle qu’elle fut et que le tribunal jugera qu’elle fut, était néanmoins parfaitement à la masse. Même si elle avait le choix de faire autre chose de sa vie.
Mon père n’a pas fait la guerre car il était trop jeune en 1939. Par contre mon beau-père, Mosellan, a été enrôlé de force par les Allemands. Comme de nombreux jeunes gens de son âge que l’on appelle des Malgré-nous, on ne lui a pas demandé son avis.
Il a été presque immédiatement fait prisonnier par les Russes et a dû séjourner dans le camp de Tambov où il a connu des conditions de détention très dures.
En fait lui, ce sont surtout les Russes, nos libérateurs de 1945, qui lui ont laissé de mauvais souvenirs.
Qu’aurions-nous fait ?
Mais nous qui jouons parfois aux résistants d’opérette en regardant à la télévision des films relatant cette époque, des cacahuètes dans une main et une canette de bière dans l’autre – du moins pour ceux qui ne se sont pas encore débarrassés de cet appareil diabolique – que faisons-nous de nos jours face au totalitarisme larvé camouflé en démocratie qui nous est imposé depuis 1945 pour ne pas remonter plus loin dans le temps, qui parfois peut nous condamner à la mort sociale voire physique à une période de l’histoire pas si lointaine ?
@ Claude Luçon
Comparer Zemmour à Mussolini. Dans un premier temps, vous m’avez fait rire. mais ensuite j’ai pensé à votre état. Avoir tant vécu pour finir dans autant de con*eries.
J’aurais été plus indulgent si vous n’accusiez pas Zemmour de révisionnisme selon ses besoins. C’est abject.
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@ F68.10
Vous vous trompez d’étalon. Celui du génocide idéologique est français. Il date de 1793, et personne n’a jamais fait mieux, même les pires du nazisme ou du stalinisme.
L’abat-jour avec de la peau humaine est une création française, et personne ne songe à réviser l’histoire de la baignoire nationale contrairement à celle des chambres à gaz.
@ Xavier NEBOUT
« Vous vous trompez d’étalon. Celui du génocide idéologique est français. Il date de 1793, et personne n’a jamais fait mieux… »
Mesurez quand même la portée de vos propos.
@ Xavier NEBOUT | 03 octobre 2021 à 23:18
Prouvez-moi que Zemmour ne se comporte pas en Mussolini en ce moment !
Lui aussi avait, comme Adolf, une jolie jeune femme à ses côtés, vous avez la vue faible, l’audition difficile et le cerveau ailleurs ?
Tous les dictateurs ont commencé de cette façon !
Mais quel âge avez-vous ? On ne vous enseigne plus l’histoire et le raisonnement ?
Vous êtes pro-Zemmour, il faut l’admettre nous avons tous nos faiblesses et nos idiocraties !
P.-S.: j’ai tellement pris l’habitude d’être insulté par des anonymes sur le blog – comme dit Zemmour « je m’en fous » – que j’en ai oublié mon habitude de vérifier les patronymes qui y sont utilisés donc si un Xavier NEBOUT existait sur le net. C’était une erreur voici ce que j’y ai trouvé :
Xavier NEBOUT
Né en 1973
Xavier NEBOUT dirige 1 entreprise (1 mandat), son mandat principal est Gérant au sein de l’entreprise CEP’AGE (CA : 1 186 700 €).
Xavier NEBOUT. Wine/Spirits. Gérant de la sarl Cep’Age basée à Bordeaux, spécialiste en grands crus, vieux millésimes et flacons d’exception.
Si c’est vous, nous devrions nous entendre !
Mon grand-père maternel fabriquait des tonneaux près d’Orléans pour le Gris Meunier de la Vallée de la Loire et moi j’ai passé des années à chercher puis produire des tonneaux de pétrole couleur bordeaux !
Ceci dit, né en 1973, ce n’est ni gentil, ni courtois d’insulter un homme qui a au moins l’âge de votre père !
J’ai aussi droit à la liberté de parole même si elle ne vous convient pas, vous avez pu la lire, donc nous avons un blogueur qui lui connaît le sens du mot liberté d’autant plus que son métier était de priver des gens de liberté, et en plus enseigne l’art de la parole, on peut donc lui faire confiance ! Non ?
Et si vous êtes vraiment marchand de grands vins, un conseil : quand vous insultez quelqu’un faites-le avec modération !
Bonjour Philippe,
Tout le monde a son histoire, sa mythologie, le plus souvent, concernant cette période.
Invérifiable bien sûr. Chacun invente.
Du père ou du grand-père résistant dont le seul acte héroïque fut de tondre une femme, probablement jaloux que sa mère, laideronne, n’ait eu ces bons moments et ne puisse améliorer l’ordinaire.
Ou de faire sauter un pont. Pas d’bol, dans le mauvais sens, les Allemands étaient déjà passés. Coup d’bol, c’était une misérable rivière qui se traverse très bien à pied. Tous les anciens du bled s’en sont gondolés pendant des années.
Et il y a ceux qui l’ont vraiment faite, la guerre. Qui n’en parlent que pour en faire ressentir la douleur, la monstruosité. Les copains morts trop jeunes, les horreurs, quand on sait, on parle peu.
Alors quand on ne sait pas…
Espérons que Macron et sa clique ne doivent pas attendre d’avoir atteint cet âge canonique pour passer en jugement. Et qui sait ? Entre-temps la peine capitale pourrait être réinstaurée…
Je suis scandalisé par l’absence de tout mouvement de protestation international contre ces procès successifs de prétendus complices des nazis.
Si la société occidentale avait sa boussole morale calibrée sur les bons repères, s’il restait un brin de sagesse et de sens commun à nos « élites », nous aurions pléthore de journalistes, d’intellectuels, de philosophes, de religieux et d’associations de défense des droits de l’homme, pour dénoncer ces mascarades de justice auxquelles l’Allemagne procède depuis de longues années maintenant.
Comment ! On traîne au tribunal une femme de 96 ans, sous prétexte qu’à l’âge de 18 ans, elle a servi de dactylo au commandant d’un camp d’extermination ? En l’accusant de complicité de 10 000 assassinats ? Pourquoi ne pas juger le patron du fabricant de meubles qui a fourni le fauteuil du commandant, tant qu’on y est ? Comme pour souligner le ridicule de l’opération, cette femme est jugée par un tribunal des mineurs, en raison de son âge à l’époque.
Ce n’est pas comme si la justice découvrait les faits. En 1957, Irmgard Furchner a témoigné au procès de Paul Werner Hoppe, l’officier dont elle fut la secrétaire. En 1946 et en 1947, quatre procès se sont tenus en Pologne, au cours desquels une centaine de responsables et de gardes du camp ont été jugés — dont dix condamnés à mort.
Ce prurit pénal a commencé en 2011, avec la condamnation, en Allemagne, de John Demjanjuk, qui avait servi de gardien au camp de Sobibor. Émigré aux États-Unis après la guerre, il a fait l’objet d’une grotesque et interminable persécution à partir de 1975, où il a été ballotté d’un pays à l’autre et déchu deux fois de sa nationalité américaine.
Condamné à mort en Israël en 1988, au motif qu’il aurait été « Ivan le Terrible », un garde particulièrement cruel du camp de Treblinka, il a été acquitté en appel pour insuffisance de preuves. Mais l’acharnement du gouvernement américain a continué après son retour aux États-Unis, qui l’ont extradé en Allemagne. Il est arrivé à son procès en chaise roulante, l’a suivi étendu sur un lit et est mort avant d’avoir été entendu en appel (ce qui signifie que juridiquement, il est innocent).
Mais la jurisprudence Demjanjuk a déchaîné l’envie de pénal des bonnes âmes politiquement correctes. Depuis, d’autres grands vieillards ont été expulsés des États-Unis où ils ont passé toute leur vie, ou bien ont été accusés de complicité de 300 000 assassinats. Alors qu’ils n’avaient été que des gardiens de camp de bas niveau, voire de simples employés administratifs, qu’ils n’avaient jamais commis de meurtres eux-mêmes et qu’ils n’avaient aucune responsabilité dans leur organisation.
Contrairement à d’innombrables responsables, qui ont échappé, par la force des choses, à tout châtiment, malgré leur rôle actif dans les crimes nazis.
Rappelons donc quelques évidences humaines et morales. À l’issue d’une période catastrophique où ont été commis des crimes politiques de masse (guerre d’extermination hitlérienne, dictature soviétique, génocide cambodgien…), il est justifié de juger, voire d’exécuter, un certain nombre de responsables, afin que les victimes puissent être vengées.
Mais afin de tourner la page, il va de soi :
– Que seul un nombre limité de responsables de haut niveau doivent être punis ;
– Que d’innombrables personnes ayant participé aux exactions devront échapper à toute punition, puisque par définition, dans de tels épisodes historiques, ce sont des peuples entiers qui sont entraînés dans le crime ;
– Que les châtiments devront cesser peu de temps après la fin des événements, faute de quoi la paix ne pourrait être rétablie ;
– Qu’en tout état de cause, les participants subalternes comme Irmgard Furchner doivent échapper à toute sanction.
Traîner au tribunal, 75 ans après les faits, des personnes dont certaines ont 100 ans et qui n’ont aucune responsabilité dans les massacres, cela n’a aucune justification : ni judiciaire, ni historique, ni morale.
Le seul but de cet acharnement, c’est de permettre à des gens qui n’étaient même pas nés, à l’époque, de se décerner à eux-mêmes des brevets de vertu. Regardez comme je suis anti-nazi, voyez à quel point je suis moralement supérieur.
C’est toute l’abomination de l’idéologie gauchiste, laquelle n’hésite pas à infliger une interminable torture morale à des personnes vulnérables, sans défense, au soir de leur vie, pour le plaisir de titrer, comme le fait Libération, La fugue de la vieille nazie.
Pourquoi pas « La fugue de la vieille p… », tant qu’ils y sont ?
@ Claude Luçon
« un cousin parti travailler volontairement en Allemagne, logique, à son retour il est devenu CRS. »
Ah ! Il aurait prendre sa carte au Parti communiste ; qui sait, il serait peut-être devenu secrétaire général !
« Qu’aurions-nous fait ? » s’interroge gravement et à juste raison PB !
Imaginez-vous, être 70 ans plus tard, en 2091, avec la même question lancinante.
Qu’aurions-nous fait, face à tous les problèmes d’immigration, de grand remplacement, d’économie chancelante, de désindustrialisation, de changement climatique ?
Et avoir comme réponse un des titres du Figaro d’aujourd’hui qui annonce fièrement (ou pas) :
« Macron visite un refuge de la SPA lundi pour défendre la cause animale ».
Franchement, hein franchement, et on ne pourra pas dire que Macron ne dispose pas de son libre arbitre, ce qui n’était probablement pas le cas d’une jeune Allemande de 18 ans entre 1943 et 45.
La réponse est claire, nous aurions dû, tous, oui tous même Achille et Claude Luçon, voter Zemmour !
Doit-on encore le rappeler, justice n’est pas vengeance et si dire du mal du mal ne résout rien, faire du mal au mal n’en est que la reproduction.
Un homme dans les années sombres dénonça, sous la contrainte d’une arme posée sur la tempe de son enfant, une famille juive de son quartier dont on devine alors le sort.
Est-ce légitime d’avoir sauvé les siens d’abord ?
Cet homme ne sut pas répondre à cette question et finit par se supprimer, rongé par le remords.
Le vrai héros est celui qui se reconnaît persécuteur et tente, avec ses faibles moyens, de résister à sa propre réalité.
Ce n’est pas toujours possible, et nous ne savons pas ce que nous aurions fait en de si extrêmes conditions.
Ce que nous savons et qui est à la main de chaque citoyen, est de soi-même savoir se gouverner pour éviter que de telles conditions se reproduisent, que chacun, debout face à soi-même et à sa réalité violente, accède à la connaissance qui permet de contenir l’épouvantable prédateur qui est en lui, ne cédant jamais ni au scandale, ni à la haine, cette religion menteuse qui ne sait aujourd’hui que contaminer jusqu’au prétoire les déviances d’une justice illusoire, et détruira au premier chef le mental de celui qui, se connaissant soi-même, cède aux sempiternelles tentations de la persécution.
En rêve, on est tous des héros qui persécutent la persécution, en réalité nous sommes tous persécuteurs, est-il possible alors d’envisager pouvoir imaginer transformer la geste héroïque en renoncement à la persécution ?
La santé mentale de l’humanité, de facto sa survie, dépend de la réponse à cette question.
« Irmgard Furchner, 96 ans, est accusée de complicité de meurtres commis entre 1943 et 1945. Elle était secrétaire dans le camp du Stutthof. Elle ne s’est pas présentée devant le tribunal qui devait la juger. » (PB)
Son audience a donc été reportée. Autrement dit, elle sera jugée quand même, comparante ou pas.
Irmgard Furchner (née vers 1925 elle avait donc 18 ans en 1943), résidente de maison de retraite dans le Schleswig-Holstein à environ 25 mn du centre de Hamburg. Elle a exercé en effet comme « Sekretärin und Stenotypistin » au camp de concentration du Stutthof (aujourd’hui Sztutowo).
La sténotypie sert à retranscrire des discours oraux avec une sténotype à une vitesse pouvant aller jusqu’à 220 mots par minute et permet ainsi une prise intégrale des discours. J’imagine qu’il y a eu des sténotypistes et des secrétaires dans toutes les administrations nazies et je me demande combien d’entre elles qui, tout comme les femmes de ménage, occupaient donc une place de choix pour l’espionnage, ont pu être recrutées par les services ennemis du 3e Reich, en particulier le SIS britannique ainsi que l’âge de celles qui ont pris ce risque, risque de mort précédée de tortures donc, y compris pour leur famille, et aussi combien d’entre elles ont, après-guerre, été convaincues des mêmes chefs d’accusation qu’Irmgard Furchner.
Initialement, le Stutthof avait été construit pour éliminer et persécuter les Polonais, mais il joua ultérieurement un rôle essentiel dans l’extermination planifiée des Juifs d’Europe.
Environ 65 000 personnes, dont 27 000 de confession juive, y périrent sur les 110 000-127 000 qui y furent déportées.
En Allemagne, la majorité civile est fixée à 18 ans depuis 1975 ; elle était auparavant fixée à 21 ans. Du point de vue de ses droits civils donc, Irmgard Furchner était mineure au moment des faits reprochés. Mais bon, Guy Môquet, né le 26 avril 1924 à Paris et mort le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, militant communiste, célèbre pour avoir été le plus jeune des quarante-huit otages fusillés à Châteaubriant, Nantes et Paris le 22 octobre 1941, en représailles de la mort du lieutenant-colonel Karl Hotz abattu à Nantes par les résistants, aussi.
En ce qui concerne le droit pénal des mineurs en Europe, « l’âge de la responsabilité pénale, soit l’âge où le mineur peut être considéré responsable de ses actes et donc passible de sanctions pénales, varie en fonction des pays. Il est fixé par la loi à : 8 ans en Ecosse et en Grèce, 10 ans en Angleterre et en Suisse, 12 ans aux Pays-Bas, au Portugal et en Belgique, 14 ans en Espagne, Allemagne et Italie, 15 ans en Suède, et 18 ans au Luxembourg ».
En France, il n’y a pas d’âge spécifique de responsabilité pénale à moins que 13 ans ??, mais il est fait référence à la notion de discernement. L’article 122-8 du Code pénal, précise que « les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été reconnus coupables, dans des conditions fixées par une loi particulière qui détermine les mesures de protection, d’assistance, de surveillance et d’éducation dont ils peuvent faire l’objet. »
On va dire que les mesures d’éducation du régime nazi s’apprécient à l’aune de la Bund Deutscher Mädel ou BDM (en français : « la Ligue des jeunes filles allemandes »), seul mouvement allemand pour les jeunes filles de 10 à 18 ans autorisé après l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933. (Voir par comparaison l’aspect de certaines manifestations contemporaines dans certains autres pays !!)
Irmgard Furchner en a-t-elle fait partie ? Comment a-t-elle été recrutée pour exercer comme secrétaire et sténotypiste dans un camp de concentration ? A-t-elle été contrainte par sa famille ? etc. etc. etc. Il y a en effet beaucoup de questions dont les réponses pourraient permettent d’éclairer encore davantage cette sombre période de l’histoire de l’Allemagne et qu’une audience de cour pénale est sans doute quasiment seule à pouvoir faire se manifester.
« Je ne discute pas la légalité ni la légitimité de ces procédures à l’encontre de personnes très âgées, incriminées. » (PB)
Difficile en effet donc, à discuter depuis notre législation.
@ Robert Marchenoir | 04 octobre 2021 à 07:07
Une fois n’est pas coutume, je vous rejoins.
Pour d’autres idéologies mortifères on a laissé courir:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Boudarel
@ Claude Luçon
Zemmour est un Mussolini ?? MDR il faut changer d’ophtalmo et de dealer, vous voyez bien qu’ils n’ont pas le même tour de taille quand même, soyons sérieux 😟.
J’adore le côté Pif Gadget de certains sur ce blog.
@ Robert Marchenoir
« Le seul but de cet acharnement, c’est de permettre à des gens qui n’étaient même pas nés, à l’époque, de se décerner à eux-mêmes des brevets de vertu. Regardez comme je suis anti-nazi, voyez à quel point je suis moralement supérieur. »
Très juste.
Nous ne pouvons même plus parler de résistants de la vingt-cinquième heure, car il s’agit plutôt de résistants du centenaire, dénonçant de manière fort sélective de supposés bourreaux pour se décerner des brevets de bonne conduite alors que si l’on y réfléchit bien ils se comportent eux-mêmes en persécuteurs prêts à se transformer en bourreaux si les circonstances s’y prêtaient, en adeptes fanatiques qu’ils sont parfois d’autres idéologies mortifères, ce dont nous attendons toujours qu’ils fassent repentance.
Pensons par exemple toute cette classe politico-médiatique imbibée de tropisme révolutionnaire qui en 1975 avait les yeux de Chimène pour le régime des Khmers rouges. Ces gens-là, même sans avoir participé directement aux atrocités qui ont suivi, s’en sont rendus complices pour les avoir indirectement cautionnées.
Et ce sont souvent les mêmes qui agitent le spectre d’un nazisme pourtant jugé, condamné, mort et enterré depuis belle lurette pour tenter de faire oublier leurs propres turpitudes.
@ Robert Marchenoir | 04 octobre 2021 à 07:07
Comme quoi, il nous arrive parfois d’être d’accord. C’est suffisamment rare pour le signaler…
@ Tipaza | 04 octobre 2021 à 09:26
« La réponse est claire, nous aurions dû, tous, oui tous même Achille et Claude Luçon, voter Zemmour ! »
En poussant le raisonnement de Zemmour jusqu’au bout, la France devrait renvoyer ce dernier en Kabylie, terre de ses ancêtres. Tout comme Jean Messiha en Egypte, lui qui est né au Caire.
C’est curieux ces étrangers qui viennent donner des leçons de patriotisme aux Français !
Je vous joins juste pour le plaisir l’échange au cours duquel Nanard a failli filer une beigne à Zemmour !
Échange datant de quelques années dans lequel Éric Zemmour prétend qu’il est en Algérie depuis 1000 ans. Entre nous il aurait pu y rester quelques années de plus ! 🙂
Cela rappelle le procès Papon en France, tant d’années après. Alors qu’à la Libération, les principaux collaborateurs, comme le maréchal Pétain ou surtout Pierre Laval, le vrai suppôt de l’occupant allemand qui a été réimposé au maréchal Pétain par l’Allemagne et qui leur a fourni les enfants juifs en déportation, ont été pour la plupart jugés, condamnés et, pour quelques-uns, exécutés ou suicidés.
Il est intéressant de savoir que les historiens ont eu accès à une liste de 100 000 collabos (https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/100-000-noms-de-collabos-rendus-publics-un-sujet-encore-tabou_12569192/) et que la majorité des collabos n’ont en réalité pas été poursuivis. Ceci pour permettre la relance économique, voire politique, de la France. Beaucoup de ceux dont la déchéance des droits avait été décidée par la Justice ont été réintégrés dès le milieu des années 1950.
Le problème de la dénazification s’est posé d’une manière assez proche en Allemagne. Quoique, compte tenu de la menace soviétique, les Etats-Unis l’ont limitée au strict minimum, l’objectif restant de relancer l’économie allemande. Une dénazification réelle et complète de l’Allemagne de l’Ouest aurait généré une destruction quasi totale de son administration. Et la réorganisation de l’armée allemande au début des années 1950 a fait appel à des officiers qui avaient servi le régime nazi avec un certain zèle, leur compétence technique étant considérée comme indispensable face à l’armée soviétique.
Mais en interne, l’Allemagne n’a dénazifié le pays qu’en surface et s’est abstenue de poursuivre la plupart des nazis pendant des décennies, nazis qui pour la plupart sont tranquillement morts dans leur lit…
Tout le problème avec le procès évoqué par ce billet est que maintenant on cherche des boucs émissaires sur fondement de la morale et non plus du droit. L’Allemagne veut avoir sa conscience plus tranquille après les procès retentissants comme ceux d’Eichmann en Israël au début des années 1960 ou en France ceux de Barbie, Bousquet et Papon.
Il me semble cependant que morale, droit, justice et politique ne doivent pas être l’objet d’une collusion. Or, c’est ce à quoi notre société actuelle procède sans se poser beaucoup de questions.
Un ex-commandant des RG me disait un jour : « Si l’on devait exhumer et porter à la connaissance du public les archives de cette sinistre époque, où les gens se dénonçaient à tour de bras, y compris entre notables et membres d’une même famille qui ont aujourd’hui pignon sur rue, on ferait battre des montagnes. À moins que ce soient leurs descendants qui nous vantent des exploits extraordinaires alors que… »
Néanmoins, les trahisons, lâchetés ou indifférences d’une majorité n’effacent en rien mais au contraire font ressortir et magnifient le courage, l’héroïsme et la loyauté de nombre de nos compatriotes, qui ont su faire front à la meute boulimique au risque de leur vie ou de celle de leurs proches et dont il me paraît injurieux de douter, confortablement retranché, anonyme et sans âge derrière son petit ordinateur !
Philippe Bilger, eu égard à ses fonctions d’avocat général en cour d’assises, qui en a vu défiler de vrais ou faux témoins au fil des procès, doit avoir sans conteste, mieux que quiconque, son idée sur la question concernant le véritable courage et la faculté de maintenir son cap contre vents et marées et nonobstant les risques pour faire triompher la vérité.
Pour une fois je félicite les racailles protégées et soutenues démagogiquement et très socialistement par Tapie qui lui ont fait subir à son tour ce que des millions de Français insignifiants subissent depuis les années Tapie Mitterrand pro-immigration qui en plus se permettaient d’insulter et traiter de fachos ceux qui avaient le toupet de protester contre cette immigration criminelle.
Ce jour-là, toutes les permanences RN étaient gondolées de rire.
Pan sur le bec ! Le destin parfois me fascine car il est le seul à la fin à rendre une vraie justice.
Qu’aurions-nous fait ?
J’ai hésité entre commenter votre billet et le commentaire amusant sur un autre fil, de M. Charoulet…
Bon, je vous choisis et je dis pour commencer que j’aurais mieux aimé que votre titre soit « Qu’aurais-je fait ? ».
Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais ce que j’aurais fait, je le sais pour la bonne raison qu’à mon âge on a fait le tour de beaucoup de choses, et que le tour de soi-même, on y arrive en général vers vingt ans, et mes vingt ans sont assez loin pour que votre question me mette hors de moi.
Je suis révoltée par autant de bienveillance pour soi de certains commentateurs.
J’espère que je n’aurai pas à être trop longue pour vous dire M. Bilger, qu’il ne faut pas croire que l’on saurait ce qu’on aurait fait…
Non, on ne sait jamais rien, par confort et veulerie, par malveillance et saloperie, non on ne sait jamais rien, c’est plus pratique…
Au fond, on sait qu’il se trouve des hommes de bien, qui ont reçu et transmis ce que la civilisation donne à celui qui veut, et désire sortir de sa condition de bête, et on sait qu’il s’en souvient, lorsque l’humanité sombre, et c’est ce souvenir qui retient la main ignoble qui croit pouvoir prendre ou donner…
Vous voyez, comme moi, monsieur Bilger, ici même, des personnes que l’on interroge et qui n’hésitent pas à répondre : « je ne sais pas… », « et si on mettait un canon sur la tempe de ma mère… », « et si on humiliait mon père… », et « si mon enfant hurlait de faim… », et « si tout mon être rugissait de souffrance… », et si, et si, et si…
SI, n’est pas suffisant ! SI, ne permet pas de s’affranchir ! SI, ne lave pas la souillure !
Ainsi, et en considérant votre question, je m’interrogerai, et je répondrai que si par un grand malheur il advenait que dans les conditions les plus favorables, je recherchais la raison ultime qui justifierait que je choisisse la fin d’un autre pour ma propre survie ou celle des miens, il serait juste et bon que l’on me regarde avec mépris et que le premier chien venu puisse m’écraser, me mettre à genoux, je trouverais juste et bon que l’humain en moi soit dénié, je trouverais juste et bon que de toute mémoire je sois effacée.
Car, il faut bien le dire M. Bilger, lorsque nous enlevons le courage de perdre, celui de mourir, celui de voir mourir les siens, il ne reste plus rien de véritablement grand et beau pour poursuivre le chemin dans cette vallée de larmes.
Alors je dis qu’il est honteux de poursuivre des vieillards, mais il est encore plus honteux de s’inventer une sorte d’humilité qui n’est en réalité que de la lâcheté et quand bien même elle serait maquillée, justifiée, rien ne peut la rendre supportable, dès lors, une seule réponse est possible, assise sur mon sofa en 2021, sans risque aucun, sans responsabilité ni engagement, jamais, au grand jamais il ne sera conçu dans ma tête malade qu’une raison juste et bonne existe qui permet de nuire à mon alter ego, d’où qu’il vienne, quel qu’il soit, ici, maintenant ou dans un ailleurs, plus tard…
Jamais, jamais, pour nulle raison, ni pour moi, ni pour les miens, n’existera la raison de cet abaissement, et de cette déchéance…
Ce que vous appelez « forfanterie », je l’appelle le devoir : Muss es sein, es muss sein !
@ Claude Luçon
Le Xavier NEBOUT qui vous occupe ici est né en 1947, habite à Saint-Caprais-de-Bordeaux, est agent immobilier et ne vous a pas insulté.
http://immo2mers.fr/
@ Achille 11h39
« En poussant le raisonnement de Zemmour jusqu’au bout, la France devrait renvoyer ce dernier en Kabylie, terre de ses ancêtres. »
C’est l’Algérie ou plutôt la Numidie qui était la terre des ancêtres de Zemmour, un Berbère judaïsé.
La famille de Z est devenue française par le décret Crémieux de 1870.
Comment renvoyer un Français à l’étranger: vous nous expliquez ?
J’ai rencontré des juifs algériens en visite à Oran pour se recueillir sur les tombes familiales. Ils étaient dorlotés par les Algériens qui les considéraient comme leurs compatriotes.
J’avais remarqué qu’Enrico Macias (Gaston Ghrenassia), juif constantinois qui parlait le dialectal couramment, était écouté religieusement (si je puis dire) par les locaux…
Histoire compliquée qui a été outrageusement simplifiée par les politiciens d’outre-Méditerranée.
Certains Algériens de ma connaissance reconnaissent que les Berbères judaïsés étaient là avant les musulmans et avant les chrétiens (cf Saint Augustin).
On peut donc dire que si Z devient Président, il sera le premier « Algérien » à le devenir !
Une dactylo et mineure. Quelle honte pour l’Allemagne. Elle cherche à se dédouaner d’un passé inhumain par cette inhumanité.
Qui la condamne en Allemagne ?
Les Allemands devraient lire les textes de leurs étudiants de la « Rose Blanche ».
@ Achille 04/10 11:39
Vous oubliez Achille que les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont très tendues actuellement et qu’il va être très difficile à EZ d’obtenir un visa de la part des autorités algériennes alors que nous-mêmes nous appliquons une politique plus restrictive en matière de visas pour les ressortissants algériens.
Vos espoirs d’un retour en Kabylie risquent donc d’être déçus et vous allez je pense devoir vous faire à l’idée d’endurer la présence d’EZ dans la campagne présidentielle déjà engagée.
Alors veillez à votre tension artérielle et faites quelques provisions de Doliprane pour parer aux éventuels maux de tête !
Peu nombreux sont ceux qui possèdent l’étoffe d’un héros… Et ce ne sont que dans des circonstances exceptionnelles que ceux-là le deviennent et qu’ils sont reconnus, admirés… souvent post mortem. Le colonel Beltrame en est un exemple. Il a rejoint dans la renommée nationale le préfet Moulin et tous ceux des résistants qui, pour avoir tenu tête aux nazis, ont été torturés, fusillés et sont aujourd’hui justement honorés.
Parfois, de faux héros parviennent à s’infiltrer dans la liste. A leur mort, leurs thuriféraires multiplient les hommages en omettant avec soin ce qui ne plaide pas en leur faveur, tels un match truqué, quelques escroqueries, des promesses non tenues et des licenciements leur assurant la fortune.
Souvent, de vrais héros sont oubliés, tel Pierre Lefaucheux… Ce nom ne vous dit rien ? Compagnon de la Libération, déporté à Buchenwald, sauvé in extremis, administrateur provisoire en 1944, puis PDG de Renault lors de sa nationalisation, il est le père de la 4CV, de la Frégate et de la Dauphine. Un vrai capitaine d’industrie, lui… On lui doit le développement spectaculaire de notre filière automobile. La sphère économique a elle aussi ses héros… et des Madoff.
Revenons au cœur du sujet. Il me semble impossible de répondre à la question que pose notre hôte. Bien sûr, chacun est prêt à s’accorder une âme de héros… Mais fera-t-il – ferai-je – le geste héroïque au moment où les circonstances le réclameront ? Rien n’est moins sûr, tant les paramètres d’une telle action sont nombreux et évolutifs. Imagine-t-on que tous les jeunes d’aujourd’hui se comporteraient comme les Poilus de 14 en cas d’invasion du territoire ? Non assurément, le don du sang pour la patrie est devenu une exception. Une exception admirable.
L’individualisme, le chacun-pour-soi, le panurgisme l’ont emporté et ceux qui se distinguent par leur témérité, leur franchise, leur courage, se font rares dans nos sociétés où le confort personnel et familial est devenu la priorité absolue. On en vient aux mains pour une place de parking et on détourne les yeux si l’on est témoin d’une agression dans le métro… « Je suis Charlie », certes, mais à part porter le badge, qu’ai-je fait pour l’être ?…
Quant à cette secrétaire du camp de concentration alsacien, ma méconnaissance totale de son dossier judiciaire – avait-elle une quelconque autorité ? était-elle nazie ? s’est-elle montrée zélée ?… – ne me permet même pas de me forger une opinion sur la pertinence de ce procès. Tout juste me semble-t-il arriver bien tard…
Un dernier point, mais il n’est pas un détail. Il est franchement de plus en plus désagréable que « Pétain » soit devenu l’invective favorite et suprême de certains commentateurs. Est-il permis de rappeler que le régime de l’Etat français date de 80 ans, que la France était alors occupée, que le Maréchal incarnait l’une des deux idéologies dominantes à l’époque, qu’il avait reçu les pleins pouvoirs par un vote massif des députés élus en 1936… enfin que l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Ce qui, pour un esprit cartésien, engendre le doute quant à sa totale vérité.
Cher hôte, il semble que vous avez commis là le plus beau billet de votre blog. Grâces vous en soient rendues.
Bien sûr, il y a quelques commentaires savants, sans doute utiles, mais il m’a semblé discerner quelques larmes aussi
Ihr ehemaliger kollege sie begrüsst.
@ Robert | 04 octobre 2021 à 12:21
« Il me semble cependant que morale, droit, justice et politique ne doivent pas être l’objet d’une collusion. »
D’autant plus que morale et droit sont fluctuants, en fonction du temps et de l’intérêt des pays.
Vous avez cité l’exemple de l’armée allemande, mais on pourrait poursuivre avec l’exemple de l’organisation Gehlen qui a été mise en place par les USA, dès 1945, et qui est la matrice des services de renseignement allemands.
Cette organisation portait le nom de Reinhard Gehlen, ancien major général de la Wehrmacht et chef du service de renseignement de l’état-major chargé de la reconnaissance des armées étrangères de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale.
Composée en grande partie par des anciens nazis dont la compétence en renseignement sur l’URSS intéressait les USA. Ceux-là ont été dénazifiés rapidement et mieux, on les a oubliés pour certains dans les listes noires.
On peut citer également Wernher Von Braun, responsable du programme des fusées V2, et avec lui ses principaux collaborateurs. Aucun d’eux ne pouvait ignorer le sort des déportés, dont beaucoup ont travaillé de force sur ce projet.
Vous trouverez sur Wiki un descriptif du sort enviable de Von Braun aux USA, où il fut rapidement nationalisé et responsable du projet de la fusée Saturne V, ce qui n’est pas rien !
S’il avait été obscur et simple secrétaire, nul doute qu’il aurait eu un autre sort !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wernher_von_Braun
D’ailleurs, il faut dire qu’en mai 1945, il y eut une course de vitesse entre les services spéciaux américains et russes pour récupérer le maximum d’ingénieurs allemands dans l’aéronautique et les fusées.
Dans une Russie où régnait la pénurie, ils bénéficiaient d’un régime de faveur.
Les services spéciaux de la RDA étaient au début composés également de nombre d’anciens nazis.
Bref, la vieille formule « selon que vous serez puissant ou misérable » est toujours en vigueur, dissimulée sous d’autres formes…
@ Robert
« Et la réorganisation de l’armée allemande au début des années 1950 a fait appel à des officiers qui avaient servi le régime nazi avec un certain zèle, leur compétence technique étant considérée comme indispensable face à l’armée soviétique. »
Ce sont probablement les mêmes qui, dans les services secrets comme le BND, nous ont joué des tours de pendards pendant les événements d’Algérie…
Et comme dirait Jack Lang cité par Laurent Gerra
« Ce Xavier Nebout, quel bel homme ».
Je préfère Claire Nebout, l’exhibitionniste pâlichonne de Vénus Beauté (Institut).
Allez Claude Luçon, regardez donc Claire Nebout, et retrouvez votre hardiesse au cas où elle se serait égarée.
Je n’ai pas vu en quoi Xavier Nebout vous a insulté. Votre antizemmourisme vous fait perdre le sens de la mesure.
Quant à Xavier je pense que Zemmour apparaît à ses yeux comme un dangereux gauchiste. Mais Xavier Nebout affiche ses convictions et c’est toujours intéressant de le lire.
@ caroff | 04 octobre 2021 à 14:49
« C’est l’Algérie ou plutôt la Numidie qui était la terre des ancêtres de Zemmour, un Berbère judaïsé. La famille de Z est devenue française par le décret Crémieux de 1870.
Comment renvoyer un Français à l’étranger: vous nous expliquez ? »
Oh vous savez un jour on est Français et le lendemain on peut être tout autre chose. Prenez les Mosellans et les Alsaciens. Ils étaient Français jusqu’en 1970, puis après la défaite de Sedan, ils sont devenus Allemands jusqu’en 1918 où la France a récupéré la Moselle et l’Alsace.
Puis après la défaite de 1939, certains d’entre eux ont dû revêtir l’uniforme allemand contre leur gré pour se battre contre les Français et les Alliés.
Pour Zemmour c’est pareil. Aujourd’hui le pays de ses ancêtres n’est plus un territoire français et donc ses racines ne sont plus françaises. D’autant qu’il affirme dans la vidéo que j’ai mise en lien qu’il est Algérien depuis 1000 ans.
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@ Michel Deluré | 04 octobre 2021 à 16:18
« Alors veillez à votre tension artérielle et faites quelques provisions de Doliprane pour parer aux éventuels maux de tête ! »
Bah, je ne fais pas une fixette sur Zemmour et il ne m’empêche pas de dormir sur mes deux oreilles..
J’aurais même tendance à le plaindre car le pauvre, tout le monde lui tombe dessus :
– Les partis de gauche, ce qui est normal vu qu’il est de la droite dure et même un peu plus.
– Les caciques de LR qui refusent de l’accepter dans leurs rangs, bien qu’il se déclare comme RPR authentique.
– Le RN qui voit d’un mauvais œil cet intrus marcher sur ses plates-bandes.
– LREM qui le traite par le mépris, un de ses membres l’ayant même assimilé à un virus. Il est vrai qu’en ce moment on voit des virus partout.
Il suffit de voir les vidéos de ses meetings en ce moment. Il a le visage complètement ravagé par le stress, ce qui met encore plus en évidence ses grandes oreilles.
Dur dur de vouloir être président et il y a loin de la coupe aux lèvres.
Je ne mets pas un penny sur sa victoire en avril 2022.
@ Achille 22h40
« Pour Zemmour c’est pareil. Aujourd’hui le pays de ses ancêtres n’est plus un territoire français et donc ses racines ne sont plus françaises. D’autant qu’il affirme dans la vidéo que j’ai mise en lien qu’il est Algérien depuis 1000 ans. »
Je ne comprends pas ce que vous dites ou vous ne m’avez pas lu: j’ai dit que Z a des origines berbères comme certains ont des origines alsaciennes tout en étant Français depuis 1870.
Il fait la distinction entre ses racines et son identité. Par ses racines il est plus Algérien que beaucoup de traîne-savates algériens ayant échoué (dans tous les sens du terme) dans notre beau pays de France et par le coeur il est plus Français que beaucoup de « de souche » qui aiment à déconstruire leur pays !
@ duvent
« Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais ce que j’aurais fait, je le sais pour la bonne raison qu’à mon âge on a fait le tour de beaucoup de choses, et que le tour de soi-même, on y arrive en général vers vingt ans, et mes vingt ans sont assez loin pour que votre question me mette hors de moi. »
Pétain était vieux, il était un héros de la guerre précédente et on a vu la suite… À mon avis, l’âge ne permet pas d’avoir fait le tour de « beaucoup de choses », et la jeunesse ne donne pas non plus forcément l’ardeur des héros.
L’être humain est extrêmement faillible, il suffit de regarder l’Histoire et autour de soi.
Comme on est soi-même un humain, et qu’on a rarement eu un courage héroïque, il n’est pas à présumer qu’on serait un héros. Et je signale que même un héros dans une circonstance peut déchoir dans une autre, vérité massive, ainsi les Français se sont bien battus pendant la Première Guerre mondiale et bien soumis dans la Seconde.
« Alors je dis qu’il est honteux de poursuivre des vieillards, mais il est encore plus honteux de s’inventer une sorte d’humilité qui n’est en réalité que de la lâcheté »
Il n’est pas honteux de poursuivre des vieillards coupables, mais en l’occurrence, une mineure au moment des faits ne saurait être coupable.
Pour l’humilité qui n’est que de la lâcheté.
Elle est de la lucidité : la plupart des gens ne sont pas courageux, et surtout pas en toute circonstance, les Français l’ont été à la Première Guerre mondiale, et à ce que je vois de tout leur comportement ultérieur, ils ne le sont jamais redevenus.
Et ils ne cherchent pas à retrouver cette vertu, non plus qu’à garantir leur liberté.
Certains sont si lâches et usurpateurs de courage « résistant » qu’ils jouent les résistants face au pass sanitaire et derrière cela, au vaccin. En plus d’être lâches, ils sont soldats fanfarons et empoisonneurs de leur prochain en temps de paix.
Alors penser que des gens pareils soient résistants en temps de guerre ! Quand on est soldat fanfaron et qu’on n’en a rien à faire des autres, on ne va dénoncer personne pour ses petites affaires. Non, on se mettra en danger pour les autres… Crédible !
« Il serait juste et bon que l’on me regarde avec mépris et que le premier chien venu puisse m’écraser, me mettre à genoux, je trouverais juste et bon que l’humain en moi soit dénié, je trouverais juste et bon que de toute mémoire je sois effacée. »
À part quelques personnes, la mémoire de chacun finit de toute façon effacée comme ses os, mais allons au reste.
« L’humain en moi soit dénié » : en fait, l’humain est une créature particulièrement lâche ou courageuse, comme on voudra. Car sa capacité à anticiper la souffrance et la mort est portée au plus haut point, il est absurde de dénier l’humanité de quelque humain, comme il le serait de nier la nature de tout autre être, et il l’est deux fois plus pour un trait distinctif de son espèce.
Bien sûr, je comprends que la colère face à la déchéance en regard de l’idéal provoque ce genre de colère.
Et je veux bien lui concéder que beaucoup sont compréhensifs car ne s’étant pas découvert de grandes réserves de courage, ils ne vont pas en réclamer aux autres ou en promettre non plus.
On dira que les gens ont conscience de vivre dans une économie de pénurie ! Je ne fais pas exception à cette règle.
Evidemment, on pourrait avoir conscience d’être un lâche et prétendre le contraire si la pression sociale était trop forte. Ce n’est pas le cas… On a dévalué la figure du héros, réévalué celui de la victime.
Donc aujourd’hui, on a moins de soldats fanfarons et plus de victimes fanfaronnes.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Comme je l’ai dit dans ma première intervention, le plus intéressant n’est pas de se dire héros ou zéro mais de maintenir la liberté plutôt que sa vanité par la dénégation de ses manques.
Moins important pour la collectivité mais davantage pour soi, il faut tenter et poursuivre l’aventure de s’éloigner du zéro pour se rapprocher du héros.
Voilà, l’histoire est telle qu’on la raconte, et quand mon père me provoquait avec cette affreuse histoire pour justifier – justifier, mon Dieu, l’injustifiable qui est la négation de l’art – voilà que la réincarnation de sa mère formule ce que le petit défroqué pour qui elle me prend lui répondait.
La vie ainsi est si belle, et d’aimer follement le seul chant du réel qui du grain de sable roulé par les vagues du temps, sait célébrer la justice, la joie et l’espérance, et de fleur en fleur mènent à la fidélité de l’Inde galante le papillon inconstant.
Vole, vole, vole, suspends le cours de ta flamme volage. Des vents impétueux vous éprouvez la rage, d’un juste désespoir j’éprouve la fureur. Vaste empire des mers où triomphe l’horreur, vous êtes la terrible image du trouble de mon cœur :
https://www.youtube.com/watch?v=W4KRQHtwHhU
Pendant une guerre, le premier devoir est de rester en vie. Il m’est impossible de répondre à la question de M. Bilger. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais été à a place de Mlle Irmgard Furchner et ce pour plusieurs raisons. Je ne suis pas de sa génération, je ne suis pas une femme et je suis plus jeune qu’elle. Non M. Bilger, je ne fais pas le gros dos. Je ne crois pas à la faisabilité du voyage dans le temps. Avec mes connaissances actuelles de l’histoire du vingtième siècle, il me serait impossible d’agir comme elle, d’autant plus qu’à l’époque elle n’avait pas la même connaissance que moi des faits et atrocités commis par les nazis.
Dans ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer des militaires et des civils qui ont vécu pendant la guerre et qui ont forcément été amenés à effectuer des choix pour sauver leur vie et celle de leurs proches. Les rencontres, les circonstances diffèrent mais ils ont réussi à s’en sortir vivants et ils n’ont pas été inquiétés par la vindicte populaire ce qui tend à prouver que leur conduite fut honorable.
Pour éclairer mon propos, il me semble judicieux de citer un soldat français capturé en Alsace et envoyé par les Allemands sur le front de l’Est avec un uniforme allemand. Il aurait pu déserter mais il ne l’a pas fait, heureusement pour lui car les Russes exécutaient systématiquement les traîtres d’une balle dans la nuque à bout portant. Lors du reflux de la Wehrmacht après la bataille de Koursk, il a été fait prisonnier. Heureusement pour lui, il n’avait pas le tatouage nazi sous l’aisselle, sinon il aurait été pendu. Au lieu de cela, il a été envoyé en Sibérie, il a fait le trajet à pied avec les autres rescapés jusqu’à l’archipel du Goulag où il a été contraint de travailler jusqu’à la fin de la guerre et même un peu plus. Toute sa vie, il a su faire les bons choix à défaut des moins mauvais mais jamais il n’a franchi la limite fatale. Pour lui, les socialistes, quelle que soit leur nationalité, étaient tous des nazis.
Une autre fois, je vous parlerai d’un officier de la ligne Maginot, capturé par les Allemands et contraint au STO, le service de travail obligatoire, afin de permettre le retour de prisonniers de guerre.
Le jugement de Irmgard Furchner qui était une jeune fille mineure au moment des faits me semble symbolique voire politique. Il s’agit d’une part de repentance de la part de la République allemande qui tente d’exorciser ses vieux démons et d’autre part de satisfaire au principe de parité. En effet, peu de femmes ont été poursuivies et condamnées en Allemagne pour leurs agissements pendant la Seconde Guerre mondiale. La femme pourrait devenir un bouc émissaire comme les autres ou pas.
@ vamonos
Connaissez-vous Ernst Wiechert ?
La femme n’échappe, et c’est heureux, ni à être bouc ni bourreau.
Ce roman si sublime qu’il est passé, signe des temps, en dessous des radars, en témoigne :
« Dans un château dont il a hérité mais qui est occupé par les Américains, Amédée von Liljecrona retrouve ses deux frères qui ont fui la Prusse orientale occupée par :les Russes. Il a passé les quatre dernières années de la guerre dans un camp de concentration: « Je ne suis plus un chrétien, je suis un fauve. J’ai été dans la fosse aux bêtes, il ne faut plus me parler. »
Missa sine nomine est le récit d’un retour parmi les hommes. Toute la profondeur et la beauté de ce livre naissent de l’impossibilité d’un retour progressif. Il faudra pour vivre à nouveau une véritable conversion à la vie. Une offrande sans nom. »
https://www.babelio.com/livres/Wiechert-Missa-sine-nomine/110477
Pauvre secrétaire…
Selon que l’on est puissant ou misérable:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Hallstein
@ Tipaza
« …Von Braun aux USA, où il fut rapidement nationalisé et responsable du projet de la fusée Saturne V, ce qui n’est pas rien ! »
N’oublions pas non plus les quelques anciens collaborateurs de von Braun qui ont participé à l’effort astronautique français à travers le développement de fusées (Véronique, Diamant) puis celui des moteurs Viking de la fusée Ariane.
https://www.lexpress.fr/informations/comment-la-france-a-recrute-des-savants-de-hitler_633743.html
Dans ce recrutement d’ingénieurs et de scientifiques allemands dès 1945, il est probable que les autorités françaises ne se soient pas toujours montrées très pointilleuses sur le degré d’engagement nazi de leurs recrues – autres temps, autres moeurs – sauf cas particulier comme par exemple Ferdinand Porsche.
@ Achille
« En poussant le raisonnement de Zemmour jusqu’au bout, la France devrait renvoyer ce dernier en Kabylie, terre de ses ancêtres. Tout comme Jean Messiha en Egypte, lui qui est né au Caire.
C’est curieux ces étrangers qui viennent donner des leçons de patriotisme aux Français ! »
Ce qui est curieux, c’est de prêter aux gens des propos à contresens complet et après de faire l’étonné.
Messiha et Zemmour sont parfaitement intégrés, voire assimilés, jusqu’à leur prénom. Ils ne posent de difficulté à aucun.
« Je vous joins juste pour le plaisir l’échange au cours duquel Nanard a failli filer une beigne à Zemmour ! »
Ça vous fait plaisir, la violence en guise d’argument ? Et vous persistez à proclamer être dans le camp du bien ?
« C’est, en effet, le moment de se poser la question, alors qu’Éric Zemmour, sur les pas de Charles Maurras, est en train de faire remonter à la surface les vieux remugles des années 30 sur fond de préférence nationale. »
Le Charles Maurras des années 1930 vous déplaît tant ?
– Celui qui dès 1922 dénonce le NDSAP, « rapide accroissement du bloc dit raciste sorti de terre en quelques mois et fondé ou échafaudé sur de vieilles imaginations périmées avec sa philosophie abracadabrante de la Race et du Sang »
– Qui persiste en 1930 en décrivant le NDSAP comme « un des plus grands dangers pour la France » ?
– Qui parle d' »abattoir hitlérien » à propos de la nuit des longs couteaux ?
Pour le coup, lui s’est positionné contre avant l’heure.
Vous voulez donc dire que Zemmour est comme Maurras en 1922, qu’il a identifié le danger près de vingt ans avant la guerre ?
@ Achille | 04 octobre 2021 à 22:40
« Il a le visage complètement ravagé par le stress, ce qui met encore plus en évidence ses grandes oreilles. »
On voit par là qu’un socialiste macronien ne voit pas plus loin que le bout de son nez et le contour des oreilles de son interlocuteur.
Il est vrai que les socialistes ont toujours une politique à courte vue… Achille n’est pas un cas particulier !
@ Lodi | 05 octobre 2021 à 04:17
« Il n’est pas honteux de poursuivre des vieillards coupables, mais en l’occurrence, une mineure au moment des faits ne saurait être coupable ».
Il est parfaitement honteux de poursuivre des vieillards !
Et si vous voulez des coupables, il n’en manque pas des jeunes et des vieux, des qui savaient et des qui ne savaient pas, des actifs et des passifs.
Donc, et pour en finir si possible avec cette hypocrite posture, ils sont tous coupables par action et par omission, par la parole et par le silence, par la fuite et par l’enracinement.
Dès lors, lorsqu’on lit : Qu’aurions-nous fait ? Il faut comprendre : Que ferions-nous ?
La réponse est la même, c’est tragique mais vrai !
Ainsi, aujourd’hui, encore, il faut lire et entendre des arguments remplis d’artifices qui visent seulement à se blanchir à bon compte, d’une défaillance intellectuelle, d’un pourrissement profond, d’une inculture sans fond, là est le véritable outrage au monde des hommes.
Et cette infamie ne trouve pas la noirceur de la nuit pour se dissimuler et fleurir, non, cette bassesse trouve la clarté lumineuse du forum pour dire et répéter « Qu’aurions-nous fait ? »
Voyez ma petite et joyeuse ribambelle, voyez ma pauvre vieille, regardez mes biens, imaginez mes pertes, et horrifiez-vous avec moi des stupeurs et des tremblements de ce monde, le mien, celui dont je jouis, celui qui est trop étroit, celui qui ne peut pas contenir mon voisin, mon professeur, mon ami, car ils ne sont pas ce qu’ils doivent être, et ce qu’il doivent être est très bien codifié, et le sera pour l’éternité.
Ne cherchez plus de coupable, cherchez plutôt en vous, celui qui refuse, avant qu’il ne soit trop tard, dans le confort de vos jours et sans nécessité, de sombrer dans l’ignominie de la faiblesse.
Car la pusillanimité est chevillée au corps des humbles qui ne sont humbles que par la force du destin, qui ne sont peureux que parce qu’ils sont seuls, qui n’existent que lorsqu’ils sentent sur leurs flancs la laine du mouton pareillement terrorisé, alors il leur pousse les crocs du loup affamé, l’envie sanguinaire de la mort, de la mort partout ! Ils sont en train de purifier et celui qui ne pensait pas à mal devra purifier ou mourir !
Alors, mourir !
@ hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 10:47
Dans secrétaire il y a secret (voir étymologie). Cette dame savait et fut effectivement complice à un très haut niveau de la barbarie et de l’horreur des camps de la mort. Et ce n’est pas sans raison que les différents « responsables nazis » au moment de la libération ont fait détruire les dossiers compromettants par leurs collaborateurs zélés. D’où la recherche de témoignages par tous les moyens pour faire émerger la vérité.
Se dérober au jugement de l’Histoire en ayant l’outrecuidance de qualifier le procès qui lui serait infligé de « dégradant pour elle et sa famille » (sic), fuyant ainsi honteusement ses responsabilités, est donc une dernière lâcheté et un dernier crachat qu’elle inflige à toutes les victimes des camps de concentration.
Les souffrances imposées, les meurtres, ont pourtant été commis dans des pays où la matrice est constituée par une ou plusieurs religions: catholique, protestante.
Alors les belles consciences n’étaient-elles pas gênées aux entournures de leur foi ?
Et quelle a été l’action du clergé ?
@ Mary Preud’homme | 05 octobre 2021 à 14:10
Désolé mais je persiste en triple exemplaire avec papier carbone et signe. Vous ne pouvez pas demander à une gamine (18 ans !), lampiste embringuée comme des millions de personnes, d’être responsable pour avoir tapé à la machine les rapports d’un supérieur hiérarchique, qui plus est militaire.
Pendant que d’autres assurent déjà leurs arrières en ce moment pour un autre type de crise qui se profile:
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/29/le-conseil-d-etat-propose-de-limiter-le-champ-de-la-responsabilite-penale-des-politiques-en-temps-de-crise_6096419_3224.html.
@ hameau dans les nuages | 05 octobre 2021 à 17:35
Primo, à 19 ans on n’est plus une gamine et l’on est censée quand on exerce un poste de collaboratrice auprès d’un haut responsable nazi, savoir lire, écrire et comprendre parfaitement sa langue maternelle.
Ensuite ce qui est essentiellement reproché aujourd’hui à cette vieille dame est son refus de témoigner, en somme sa lâcheté en persistant dans son erreur jusqu’à s’enfuir et se faire passer, elle, pour une victime (quand elle prétend notamment qu’il serait pour elle dégradant de s’abaisser à comparaître devant une juridiction pour répondre de ses actes passés qu’elle ne semble donc pas regretter et encore moins renier).
En somme c’est le monde à l’envers, le voleur qui crie au voleur !
@ Achille
Pour compléter les réponses qui vous été faites par nombre de commentateurs, je voudrais simplement ajouter ceci. Le Pied-noir que je suis, Français dit de souche en Algérie française, avait quelques repères que les Métropolitains n’avaient pas car pour eux les notions de pays, patrie, nation étaient pour beaucoup confondues.
Pour ce qui me concerne, mon pays a été, est et restera ma vie durant l’Algérie, pays de mes racines, pays où je suis né, celui où sont enterrés tous mes aïeux de la branche maternelle et deux de mes frères.
En revanche, ma patrie a été, est et restera ma vie durant la France. Lorsque, enfant, je voyais flotter le drapeau français dans le ciel bleu d’Algérie, continûment symbole de la nation française depuis Louis-Philippe, je savais profondément que j’appartenais à cette nation française que jusqu’à récemment je pensais immortelle.
Par ma culture latine je savais que les civilisations sont mortelles et je constate que la nôtre, associée au naufrage civilisationnel de l’Occident, est en train de disparaître comme la Rome du Bas-Empire.
Quant à Zemmour, Français depuis le décret Crémieux du 24 octobre 1870
http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/D%C3%A9cret%20Cr%C3%A9mieux/fr-fr/
il a à peu près la même ancienneté dans notre nationalité que les Niçois ou les Savoyards. Vous viendrait-il à l’esprit de mettre en cause la francité de ces derniers ?
@ Tipaza | 05 octobre 2021 à 13:06
« On voit par là qu’un socialiste macronien ne voit pas plus loin que le bout de son nez et le contour des oreilles de son interlocuteur. Il est vrai que les socialistes ont toujours une politique à courte vue… Achille n’est pas un cas particulier ! »
Oui bon, je me suis moqué des oreilles de Zemmour. Je regrette, je n’aurais pas dû.
Le socialo-macronien est impressionné par le côté « visionnaire » des ténors de la droite dure, dont les propos consistent essentiellement à filer la trouille aux citoyens français, en annonçant avec effets de manche le grand remplacement, et en même temps, en récupérant le mouvement des Gilets jaunes qui a perdu toute signification depuis belle lurette, pour en faire un moyen de pression contre la vaccination et le pass sanitaire.
Ceci avec la collaboration (quel vilain mot !) de certaines chaînes et stations radio qui ouvrent généreusement leurs micros et caméras à des journalistes, philosophes, juges et avocats pour la plupart retraités, qui arrondissent leur pension en se retrouvant sur les plateaux télé. Ce qui ne les empêche pas au demeurant de crier à la censure alors qu’ils ne cessent de dézinguer gaillardement le président et son gouvernement du matin au soir.
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@ Marcel Patoulatchi | 05 octobre 2021 à 13:02
« Ce qui est curieux, c’est de prêter aux gens des propos à contresens complet et après de faire l’étonné.
Messiha et Zemmour sont parfaitement intégrés, voire assimilés, jusqu’à leur prénom. Ils ne posent de difficulté à aucun. »
Je pense que ces deux-là devraient faire preuve d’un peu de reconnaissance envers le pays de leurs ancêtres qui connaissent tous les deux, depuis quelques décennies, de gros problèmes sur le plan de la démocratie et la liberté d’expression. Et pour cause, il y a plein de musulmans radicalisés, voire carrément des islamistes là-bas.
Je suis sûr que leurs discours de Maghrébins assimilés à la culture occidentale seraient bien perçus par la population autochtone. 🙂
@ duvent
« Ne cherchez plus de coupable, cherchez plutôt en vous »
Soit on ne condamne plus les transgresseurs, soit on les condamne. Je comprends qu’on passe l’éponge pour le moins grave, pas pour le pire. Je suis pour la proportionnalité des délits et des peines, pas pour le privilège d’impunité des vieillards.
Les génocides pour les crimes, disons, historiques, sont à mon sens imprescriptibles comme les crimes devraient l’être pour les crimes disons, courants.
Sinon, bien sûr, on use des génocides passés, entre autre raison, pour éviter de s’occuper du présent.
Mais bien sûr aussi, on parle d’indulgence pour les vieux pour masquer ceux qu’on abandonne, dans la vie, coupables de rien d’autre que d’être vieux.
Et aussi, on est indulgent pour les vieux à proportion de la sévérité envers les jeunes dont il est de plus en plus question de les punir comme des adultes.
Alors on va être plus sévère pour des transgresseurs ordinaires, même des jeunes, et on excusera des génocidaires ?
Ce serait terriblement injuste.
D’un autre côté, il est injuste de s’en prendre aux gens qui étaient mineurs à l’époque du génocide faute d’avoir puni des gens vraiment responsables.
En somme, je veux que chaque chose soit jugée pour ce qu’elle est et non en remplacement, symbole et on pourrait dire simulacre d’autre chose.
La punition au coupable, aucune aux innocents, et qu’importe les modes et symboles.
On comprendra que je cherche à être juste, ce que chacun devrait essayer de faire pour ne pas condamner d’innocent ou relâcher de coupables de choses graves, ce qui est une façon de condamner et la société et la victime.
J’estime que cela constitue une part de recherche qu’on fait en soi. Car non seulement tendre à être juste est bon pour la société, mais être juste demandant toutes les vertus, cette quête est en même temps celle des vertus et de leur équilibre.
La justice se tient donc à l’intersection des autres et de soi : un humain sur une île déserte n’a pas à être juste.
La recherche de la justice est aussi une quête liée à d’autres quêtes, lesquelles ne s’opposent pas mais se complètent. Ainsi la quête de vérité : qui ne cherche pas à comprendre le monde, à la voir lucidement ne peut pas être juste.
J’ai donc remarqué que des gens prétendaient qu’il y aurait un au-delà de la justice car ils ne pouvaient tout simplement pas accepter la vérité. Si vous commettez un crime alors que mineur ou ayant pris une drogue sans le savoir, vous n’avez pas le discernement et la lucidité d’un adulte sobre…
Mais si plus tard, vous devenez adulte, ou drogué… ou vieux, cela n’ôte rien au crime que vous avez commis, pardon de rappeler qu’on n’est pas dans un voyage dans le temps où on modifie le passé !
S’il avait un niveau de pouvoir suffisant, le vieillard doit être puni… Le privilège du rapport de force historique ou d’être allé se réfugier ailleurs, très peu pour moi : un obstacle de fait ne doit pas devenir un obstacle de droit.
Chaque criminel doit trembler d’être pris jusqu’à son dernier souffle, cette punition existe, à défaut d’une autre, pour les impunis, cette dissuasion pour tous les criminels.
Si certains traquant les criminels n’ont pas toujours les motivations les plus pures, les gens indulgents envers eux non plus… J’estime qu’on doit s’occuper et des crimes du présent et de ceux du passé, et qu’il y a des gens qui se sentent plus la vocation pour ceci ou pour cela et qu’il est opportun d’encourager chaque talent plutôt que de prétendre mobiliser tout le monde pour la même chose.
Sur un plan moins grave que la défense de la justice, des victimes et autres choses semblables, certains gens de justice sont magistrats, d’autres avocats, et c’est très bien ainsi.
Tout est utile et c’est la coexistence et l’équilibre de chaque pouvoir par les autres qui permet d’user des talents au mieux et d’éviter au mieux les abus.
Je ne me permettrais jamais, j’espère, de dire à quiconque d’abandonner une vertu ou une activité pour une autre tant que la chose en question n’est pas nuisible aux autres.
J’encouragerais chacun à l’exercice de sa liberté, et espérerais pour chacun d’y trouver l’excellence et la reconnaissance de son excellence.
@ Robert | 05 octobre 2021 à 18:27
Je fais une différence entre les Pieds-Noirs et les Harkis.
Les Pieds-Noirs sont les descendants de colons français qui sont venus, au XIXe siècle, prendre possession des terres algériennes, puisant également les richesses de son sous-sol.
Ce faisant ils sont venus avec leur culture, leurs traditions et même leur religion. Ils ont bâti des villes, construit des routes, des écoles, des hôpitaux. Bref pour résumer, ils ont apporté aux autochtones notre civilisation occidentale.
Les Harkis eux sont des Algériens « de souche » qui ont choisi, après la déclaration d’indépendance, la France plutôt que de rester dans le pays de leurs racines.
Pour le pouvoir algérien ils étaient d’abord et avant tout des Algériens qui ont choisi le pays des colonisateurs et pour le FLN ils étaient des renégats.
C’est là toute la différence ethnique et civilisationnelle.
Qu’aurions-nous fait ?
Dans ces moments-là faut pas hésiter.
Immédiatement et fissa on prend un billet d’avion pour Los Angeles.
Une fois là-bas, on crée un Comité de Résistance contre le nazisme et on saute Marlene Dietrich.
Réveillé des torpeurs, on apprend que la France va bientôt être libérée, on saute dans un avion et on s’inscrit dans la 2e Division Blindée, fallait avoir du piston, car il y avait foule, Giscard d’Estaing en tête de gondole, finalement on libère Strasbourg.
« Quand on me parle de la France, je pense irrésistiblement à mes tripes » (LFC, Le Voyage)
@ Achille | 05 octobre 2021 à 22:36
Votre définition des pieds-noirs est partiellement vraie.
Les terres ont été achetées et non pas spoliées nuance.
D’autre part, ils ne sont pas seulement d’origine française par la filiation. En effet, de nombreux Italiens, Corses, Espagnols ont émigré vers l’Afrique du Nord entre 1830 et 1920. Il y eut aussi des Allemands à une certaine époque antérieure à la République de Weimar.
@ Mary Preud’homme | 05 octobre 2021 à 18:25
@ Axelle D | 04 octobre 2021 à 13:32
Maintenant, on en a deux pour le prix d’une. De quoi se plaint le peuple ? Dans le fatras LGBT+, il y avait déjà pléthore avec les bisexuels, les transsexuels, les « fluides », les « non-binaires » et les « pas sûrs », maintenant il va falloir y ajouter les « dédoublés en douce ».
Apparemment, la confusion identitaire dont vous souffrez provoque, chez vous, une confusion similaire dans les concepts. Vous n’arrivez pas à comprendre la différence entre la justice, la morale, l’histoire et la politique, fort justement soulignée par Robert (04 octobre 2021 à 12:21). Vous écrivez cette énormité juridique :
« Ce qui est essentiellement reproché aujourd’hui à cette vieille dame est son refus de témoigner. »
C’est parfaitement faux. Ce qui lui est reproché est d’être complice de 10 000 assassinats. Elle est inculpée, pas témoin ! Et on l’accuse d’un crime abominable, inimaginable : vous avez déjà vu, en cour d’assises, des gens accusés de complicité dans 10 000 meurtres ?
Votre « ex-commandant des RG » qui vous fait l’honneur de partager ses confidences avec vous, ainsi que les innombrables gradés de la police et de la gendarmerie que vous tutoyez, pourraient peut-être vous tuyauter sur le b.a.-ba de la procédure pénale ?
Mais en effet, on lit dans les médias, jusqu’à l’écœurement, qu’il faut « se dépêcher de traquer les derniers nazis survivants », afin, entre autres, qu’ils puissent « témoigner » des zeurléplusombres de notristouâr, etc.
Scoop pour toutes ces brêles : non seulement l’histoire n’a nul besoin du « témoignage » d’Irmgard Furchner, 96 ans, humble secrétaire du commandant du camp du Stutthof entre l’âge de 18 et 19 ans, pour savoir comment s’est déroulée la Seconde Guerre mondiale ; il existe un tombereau de trucs qui s’appellent des livres, conservés dans d’innombrables universités plus prestigieuses les unes que les autres, qui ont fait depuis longtemps le tour de la question.
Il suffit d’éteindre la télé, de brancher son cerveau et de les lire. On voit mal quelles informations nouvelles cette pauvre femme pourrait apporter à la connaissance de cette période. Comme je l’ai indiqué, l’officier pour lequel elle travaillait a été jugé et condamné après la guerre. Les minutes du procès existent certainement, et un commandant de camp nazi en savait à coup sûr plus long que sa secrétaire !
Mais encore, s’il s’agissait véritablement, sincèrement, de soutirer quelques détails supplémentaires à cette personne dans le but d’ajouter au savoir de l’humanité, alors, évidemment, il fallait le faire par la méthode historique : qu’est-ce qu’un tribunal a à voir là-dedans ?
Un éminent professeur d’histoire, ayant consacré toute sa vie à l’étude du nazisme, aurait pris contact avec Irmgard Furchner, et aurait sollicité son témoignage afin de nourrir quelque ouvrage en cours.
À moins, bien sûr, qu’on ne considère la justice comme la considéraient les nazis, comme la considèrent les communistes, le régime russe, le régime chinois et bien d’autres, c’est à dire un outil pour travestir l’histoire au profit de la propagande, et en imposer une version manipulée et fallacieuse dans le but d’inspirer la crainte et l’obéissance à la population.
J’ai déjà montré pourquoi ce procès est dépourvu de toute justification en matière judiciaire, en matière morale et en matière politique.
En prétendant, ici, que la justice allemande ne cherche qu’à faire « témoigner » Irmgard Furchner, vous vendez la mèche sur le prétexte historique de l’affaire.
Vous faites preuve de mauvaise foi en qualifiant un simple commandant de camp de « haut responsable nazi », afin d’attribuer, à sa secrétaire, un rôle qu’elle n’avait pas. Les hauts responsables nazis, ce sont, par exemple, les stratèges hitlériens qui ont été exécutés à Nuremberg. Paul-Werner Hoppe, lieutenant-colonel commandant le camp du Stutthof, n’a été condamné qu’à 9 ans de prison en 1957.
Et vous confirmez que le but de cette honteuse mascarade, c’est, comme je l’écrivais, « de permettre à des gens qui n’étaient même pas nés, à l’époque, de se décerner à eux-mêmes des brevets de vertu ».
En vous permettant de traîner cette pauvre vieillarde dans la boue, en la traitant de « lâche », en prétendant qu’elle « crache » à la figure des victimes de la Shoah, vous démontrez que c’est l’ignoble mentalité gauchiste qui est à l’œuvre ici : faire reluire sa moralité imaginaire, en pourrissant la vie de la première tête de Turc venue que l’on pourra prendre au piège des diktats du politiquement correct (ici, le nazisme, c’est mal ; formidable découverte !).
Curieusement, votre habituel féminisme, aboyeur et hystérique, connaît, ici, une éclipse pudique autant qu’opportune.
De même que l’hypocrite défense des vieillards que vous nous avez offerte il y a peu (pardon ! des seniors ? des personnes en situation d’avoir moins d’années à vivre que les autres ?).
Vous aviez, ici, une excellente occasion de nous confirmer la solidité de vos convictions : voilà une femme, extrêmement âgée de surcroît, qui est en butte à une persécution parfaitement injuste. Les médias du monde entier la tirent de son anonymat pour la présenter comme un monstre. Des cohortes de gens à la conscience parfaitement tranquille s’emploient à transformer les derniers jours de sa vie en torture morale ininterrompue.
À l’âge qu’elle a, chaque heure qui passe pourrait être sa dernière. Un minimum de décence consisterait à la laisser en paix.
Mais pour vous, comme pour des millions d’hommes à travers le monde, Irmgard Furchner n’est plus une femme, c’est « la vieille nazie qui a fugué » (Libération).
Vous ne défendez ni les femmes, ni les vieux. Seul votre narcissisme parle. C’est quand ça vous arrange.
@ vamonos | 06 octobre 2021 à 02:00
« En effet, de nombreux Italiens, Corses, Espagnols ont émigré vers l’Afrique du Nord entre 1830 et 1920. Il y eut aussi des Allemands à une certaine époque antérieure à la République de Weimar. »
C‘est possible. En fait je ne me suis jamais vraiment intéressé à l’histoire de ce pays.
À noter qu’entre 1515 et 1830, l’Algérie a été occupée par les Ottomans.
Avant il semble que c’était un pays composé de tribus qui se faisaient la guerre en permanence.
En fait l’Algérie n’a jamais cessé tout au long de son histoire d’être occupée. D’où sans doute une certaine acrimonie envers les derniers occupants, les Français…
@ Robert Marchenoir | 06 octobre 2021 à 05:57
Vous estimez qu’il existe assez de preuves des atrocités commises par l’idéologie du national-socialisme au motif qu’il suffit d’ouvrir un des très nombreux livres disponibles dans toutes les bonnes universités. Je suis assez d’accord avec vous puisque nous sommes de la même génération, celle qui lit et aime bouquiner.
Mais les temps ont changé, les nouvelles générations ont besoin de recharger leurs moyens d’information et de disposer de WiFi pour aller sur les sites. Mais dans les faits, il aiment cliquer pour consommer leur contenu à eux personnellement « je » afin de faire rutiler un pouce vers le haut. S’ils mettent un pouce vers le bas, leur navigateur ne leur proposera pas la prochaine fois d’information similaire.
Dans ces conditions, il devient envisageable de créer de l’effervescence autour du procès d’une vieille dame pour éduquer et former les jeunes. Oui, c’est de la propagande. Oui, c’est ignoble.
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@ Robert Marchenoir
Pourriez-vous avoir l’obligeance d’être plus empathique à l’égard de Mary Axelle ?
@ Robert Marchenoir | 06 octobre 2021 à 05:57
Excellent portrait de Prudy La Tanceuse.
Ce n’est pas de la peinture au couteau, mais de la peinture au scalpel.
@ Robert Marchenoir (@ Axelle D)
« Vous aviez, ici, une excellente occasion de nous confirmer la solidité de vos convictions : voilà une femme, extrêmement âgée de surcroît, qui est en butte à une persécution parfaitement injuste. Les médias du monde entier la tirent de son anonymat pour la présenter comme un monstre. Des cohortes de gens à la conscience parfaitement tranquille s’emploient à transformer les derniers jours de sa vie en torture morale ininterrompue. À l’âge qu’elle a, chaque heure qui passe pourrait être sa dernière. Un minimum de décence consisterait à la laisser en paix. »
Rappelons que faire la chasse aux handicapés et aux impotents, c’est quand même un sport de nazi.
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@ vamonos (@ Robert Marchenoir)
« Pourriez-vous avoir l’obligeance d’être plus empathique à l’égard de Mary Axelle ? »
Je sais pas pour vous, mais pour moi, mes premières interactions avec cette personne me restent en travers de la gorge. Et quand je fais de modestes ouvertures de relative sympathie ou gentillesse, cette personne m’envoie paître sur les roses. Donc… à quoi bon ?
Vamonos, vous demandez à RM d’avoir la capacité de comprendre et d’éprouver les sentiments de Mary P. (signification d’empathique).
Est-il déplacé de ma part de vous faire observer que sur ce blog nous ne sommes ni à l’église, ni dans une réunion des alcooliques anonymes ni au couvent des oiseaux : RM, dans sa prose habituelle – que l’on peut ou non apprécier mais qui a le mérite de la clarté – critique le commentaire d’une intervenante, commentaire que j’ai trouvé pour ma part parfaitement déplacé, sur cette Allemande poursuivie en 2021 pour des faits remontant à la Seconde Guerre mondiale.
Il remet l’église au milieu du village et j’approuve chaque virgule de son commentaire : laissez l’empathie au vestiaire, réservez-là à ceux qui souffrent et non à des commentatrices qui ont fait par ailleurs étalage de leur pugnacité à recevoir et, bien plus, à donner des coups voire à proférer des insultes…
« Primo, à 19 ans on n’est plus une gamine »
Rédigé par : Mary Preud’homme | 05 octobre 2021 à 18:25
Curieux qu’elle soit alors jugée par une « Cour spéciale pour jeunes »… car elle n’avait que 19 ans à la fin de la guerre…
Et entre 18 et 19 ans, il y a 75 ans, oui, Mary, on était une gamine, incapable de comprendre la réalité des messages au demeurant codés qu’elle voyait passer…
Rien à voir avec les gardiennes des camps de concentration et notamment la gardienne du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, Maria Mandl, surnommée «la bête féroce», qui a été pendue en 1948 après sa condamnation à mort par un tribunal de Cracovie.
Ce que j' »apprécie », chez vous, Mary, c’est le décalage complet entre votre catholicisme fervent, religion du pardon, et votre absence totale d’empathie pour une gamine de 18 ans jugée plus de 75 ans après les faits, alors qu’elle est aujourd’hui quasi centenaire…
« Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »…
PS @ vamonos : suis-je assez « empathique » à l’égard de Mary ?…
@ Achille | 05 octobre 2021 à 22:36
Non les harkis n’ont pas choisi de venir en France, car c’était pour eux aussi la valise ou le cercueil, s’étant battus avant l’indépendance pour que l’Algérie reste française. Et pour beaucoup ce fut la valise, puis le cercueil car rejetés en arrivant sur les côtes françaises.
« L’accusée, Irmgard Furchner, a elle-même écrit dans une lettre manuscrite adressée au président de la Cour, selon des informations du magazine Der Spiegel, en partie confirmées par un avocat de victimes de l’Holocauste qui a dit avoir eu connaissance d’un courrier envoyé « il y a trois semaines ».
Elle y déclarait qu' »elle boycotterait la procédure (….), elle a écrit que ce serait dégradant si elle y participait », a affirmé Christoph Rückel à l’AFP.
Son comportement a provoqué la consternation. « Cela montre un mépris pour les survivants et l’Etat de droit », a déploré auprès de l’AFP Christoph Heubner, le vice-président du Comité Auschwitz.
« Même si cette femme est très âgée, le tribunal n’aurait-il pas pu prendre des précautions ? », a-t-il aussi relevé, s’interrogeant en outre sur les complicités dont elle a pu bénéficier.
« Suffisamment en bonne santé pour fuir ! », a de son côté twitté Efraim Zuroff, le président du Centre Simon Wiesenthal qui traque les nazis encore en vie.
Jusqu’ici, les quatre anciens gardes ou employés de camps nazis condamnés depuis dix ans en Allemagne s’étaient tous assis dans le box des accusés.
Seule femme impliquée dans le nazisme à être jugée depuis des décennies en Allemagne, Irmgard Furchner ne s’est pas exprimée sur les faits qui lui sont reprochés avant son procès.
Âgée au moment des faits de 18 à 19 ans, Irmgard Furchner, qui vit dans une résidence pour personnes âgées près de Hambourg, doit être jugée par une Cour spéciale pour « complicité de meurtre dans plus de 10 000 cas », selon le parquet.
L’accusation lui reproche d’avoir participé par ses fonctions administratives au meurtre de détenus dans le camp de concentration du Stutthof, dans la Pologne actuelle. Elle y travaillait en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945.
Dans ce camp proche de la ville de Gdansk (Dantzig à l’époque) où périrent 65 000 personnes, « des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques » ont été systématiquement assassinés, a rappelé le parquet.
L’avocat Christoph Rückel, qui représente depuis des années des survivants de la Shoah, a assuré sur la chaîne régionale publique de télévision NDR, qu’elle avait « tapé à la machine les ordres d’exécution et de déportation et apposé ses initiales ».
À l’issue d’une longue procédure, la justice avait estimé en février que la nonagénaire était apte à comparaître malgré son grand âge.
Soixante-seize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la justice allemande continue de rechercher d’anciens criminels nazis encore en vie.
Quelque 4 000 femmes ont été gardiennes dans les camps de concentration, d’après des historiens. »
(publié dans Paris Match, actualités internationales du 30/09/2021)
Evidemment, la secrétaire particulière d’un commandant nazi qui avait 19 ans à l’époque et a servi deux ans dans un camp d’extermination, paraphant ainsi de ses propres initiales tous les actes administratifs, y compris d’extermination, n’aurait aucun souvenir de sa collaboration avec les nazis, ne se sentirait nullement concernée par des accusations de complicité et serait en outre scandalisée qu’un tribunal ait l’outrecuidance de la convoquer pour répondre et témoigner de ses actes. Et ce serait sans doute sous la menace de se faire descendre par son patron de l’époque qu’elle aurait apposé son propre paraphe sur tous les actes d’exécution, extermination etc. !!??? De qui se moque-t-on ?
Alors que deux dames de sa génération, Jacquelin Teyssier et Esther Senot, encore plus jeunes qu’elle à l’époque des faits, n’ont rien oublié, elles, des souffrances, des sévices et du long martyre qu’elles ont subi, ainsi que de l’extermination systématique de leurs proches et compagnons d’infortune et continuent d’y penser tous les jours.
Sans doute de « vieilles franchouilles gauchistes » pour paraphraser le langage et les élucubrations de Marchenoir, lequel n’est pas à une imbécillité près quand il s’agit de se pousser du col et de contredire un raisonnement qui ne va pas dans le sens de sa pensée « inique ».
https://youtu.be/HJ3Xu0HEESU
https://youtu.be/oVKvANwNlbU
@ Savonarole
Chapeau, l’artiste !
@ Patrice Charoulet | 06 octobre 2021 à 21:00 (@ Savonarole)
« Chapeau, l’artiste ! »
Merci, vous êtes bien le seul, les autres se réfugient dans le récit de mon papa, ma maman, ma grand-mère, tous résistants de la première heure. « Ma mère distribuait des messages codés dans les boîtes aux lettres », oh mon Dieu, ça c’est un coup à finir au Panthéon, avec ce Macron…
@ Savonarole | 07 octobre 2021 à 13:33
Au-delà de tous les traîtres, collabos, planqués et indifférents de ce pays, il y eut indéniablement durant la dernière guerre des êtres engagés, courageux, téméraires, résistants, Justes parmi les Nations et pour certains méconnus jusqu’à ce jour, sinon de leurs très proches… Et je ne vois pas de quel droit ou à quel titre vous vous permettriez d’en douter et d’ironiser sur des actes (rapportés par témoins) qui furent en ces temps, de pure bravoure.
@ Axelle D (@ Savonarole)
« Et je ne vois pas de quel droit ou à quel titre vous vous permettriez d’en douter et d’ironiser sur des actes (rapportés par témoins) qui furent en ces temps, de pure bravoure. »
N’importe qui a le droit de faire preuve de mauvais esprit.
Et il y a quand même bien de quoi ironiser sur certains mythes français relatifs à la Seconde Guerre mondiale.
Bien sûr qu’il y eut des actes de bravoure. Mais croire qu’il n’y eut que cela…
J’ai vraiment du mal avec votre attitude qui consiste à intimer l’ordre de respecter X ou Y ou Z au motif… au motif de quoi, au fait ?
@ sbriglia (@ Mary P. | 06 octobre 2021 à 16:40)
D’où sortez-vous que les commandants de camps de concentration dictaient des ordres d’exécution « codés » à leur secrétaire particulière ? Alors qu’à la veille de la défaite et de la débâcle des troupes allemandes devant les alliés, les responsables nazis ont pris soin de faire détruire méticuleusement tous les actes, décrets, courriers compromettants etc. susceptibles de prouver le génocide racial et l’extermination organisée de ces sauvages.
Par ailleurs, concernant mes convictions chrétiennes et non pas catholiques, sachez que je n’ai absolument rien d’une catholique fervente… Gardez donc vos clichés ridicules pour les neuneus qui en sont restés au catéchisme étroit de leur enfance et au secret « absolu » de la confession qui permet de protéger des crapules…
Et dites-moi plutôt, puisque vous abordez le sujet, votre conception du pardon. Y aurait-il selon vous un pardon automatique à accorder à quelqu’un qui a commis ou été complice d’un meurtre… et refuse de le reconnaître… et qui fuit ses responsabilités… refuse de comparaître devant ses juges ?
Non, selon moi cette dame aurait dû accepter de se confronter à son passé depuis longtemps, laver toute la boue en elle avant sa mort. Et si son avocat lui a conseillé d’écrire de sa main (voir le spécimen sur Spiegel) une lettre où elle refusait de comparaître, c’est bien que ce qu’elle aurait pu raconter de ses « souvenirs » n’était pas très reluisant.
Quant à dire que l’on est une gamine irresponsable à 19 ans, l’âge qu’avait IF au moment des faits et sachant qu’elle a été deux ans la proche collaboratrice du commandant du Struthof, c’est vraiment tiré par les cheveux comme argument, d’autant plus pour un ex-avocat !
19/20 ans, souvenez-vous, c’était justement jusqu’en 1997 l’âge du service militaire, un âge où selon votre raisonnement on est complétement irresponsable ?? Mais pas pour porter un fusil et aller combattre !!
Allons, allons réfléchissez une minute avant d’écrire de pareilles salades !
@ Axelle D | 08 octobre 2021 à 12:59
Je comprends votre colère. J’ai exagéré le trait. Je m’en excuse. Ne m’en veuillez pas.
Nourri dès mon enfance au Marcel Aymé et au Céline, deux tétons indispensables, par un père qui fur le directeur de cabinet d’Henri Frenay, j’ai appris à trier la veulerie française de cette époque.
@ Axelle D | 08 octobre 2021 à 12:59
Réfléchissez à votre tour Axelle. Ne confondez pas service militaire en temps de paix et enrôlement en cas de guerre. Refuser et s’échapper dans ce dernier cas et c’est le peloton d’exécution. Et pourtant une guerre est toujours annoncée comme fraîche et joyeuse.
Vous dites que tous les ordres écrits compromettants ont été détruits (ce que font toutes les armées en déroute). Il ne restait donc plus que quoi ? Sachant que tout le temps et en tous lieux une secrétaire met toujours ses initiales. Ce n’est pas pour ça qu’elle est responsable du contenu mais seulement du contenant, de la mise en forme.
Vous ne trouveriez plus aucune dactylo sur le marché du travail.
Rédigé par : Savonarole | 08 octobre 2021 à 15:00
Savonarole, »Never explain, never complain »…
Si vous commencez à vous excuser de vos traits d’esprit envers une commentatrice dont l’humour est la dernière des qualités, vous y passerez le restant de vos jours…
Quant à Gabin je pense qu’il aurait apprécié votre flèche…
Elle m’a bien amusé… et je ne suis pas le seul…
@ sbriglia | 08 octobre 2021 à 19:16
Savonarole est l’un des contributeurs que j’apprécie particulièrement pour son humour décalé et sa culture que, contrairement à d’autres sur ce blog, il ne délivre qu’à doses homéopathiques et toujours à bon escient.
Quant aux traits de caractère négatifs que vous m’attribuez sans même me connaître, préjugés et clichés en bandoulière, voulant à tout prix me mettre dans une case minuscule, dans votre petit logiciel de classement ils sont si éloignés de la réalité que c’en est risible…
Je vous rassure, il y en a eu d’autres avant vous qui étaient perdus et se sont escrimés en vain à me coller des étiquettes ! Avant de réaliser pour les plus futés et les plus impartiaux que j’étais en définitive une femme atypique et inclassable…
@ sbriglia (@ Savonarole @ Axelle D)
« Si vous commencez à vous excuser de vos traits d’esprit envers une commentatrice dont l’humour est la dernière des qualités, vous y passerez le restant de vos jours… »
On a toujours le droit de tenter l’apaisement. On a aussi le droit de ne pas s’acharner à rechercher l’apaisement.
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@ hameau dans les nuages
« Sachant que tout le temps et en tous lieux une secrétaire met toujours ses initiales. »
On a suffisamment de témoignages montrant à quel point des gens pouvaient se laisser embarquer dans les pires idéologies dans de tels contextes.
Qu’on juge des Barbie ou d’autres responsables, OK. Rien de plus normal. Qu’on juge des subalternes qui ont fait du zèle, même 90 ans après, OK.
Maintenant, quand j’ai la première fois entendu parler de John Demjanjuk, je vous avoue que je me suis sérieusement demandé ce qu’on cherchait à accomplir en jugeant Demjanjuk. Et je partage l’analyse de Robert Marchenoir sur ce point.
Le cas de la dame qui nous occupe, Irmgard Furchner, me semble être du même acabit. Et je parle ici pas vraiment en connaissance de cause, car ces affaires m’intéressent peu.
Mais mon sentiment est qu’il s’agit là d’un exorcisme que l’Allemagne s’inflige à elle-même, et pas de justice. Il n’y a d’ailleurs pas de justice qui fasse réellement sens, quand on arrive au niveau des camps d’extermination, en toute franchise…
Que l’Allemagne fasse ce procès, OK. À condition qu’elle garde bien en tête qu’elle se juge davantage elle-même qu’elle ne juge cette dame.
Je ne vois pas trop à quoi cela sert de juger cette dame personnellement. On le sait, depuis longtemps, comment l’aveuglement opère dans de tels régimes. On le sait que, confrontés à de telles situations, les gens n’ont même pas conscience de participer à des horreurs.
Je suis pour les procès de réels responsables. Mais ce procès-là n’a pas mon approbation morale. Je comprends que l’Allemagne le fasse, mais j’espère juste qu’elle ne se trompe pas d’accusé…
Quant à affirmer qu’Irmgard était « suffisamment en bonne santé pour tenter de fuir », c’est du pur n’importe quoi. N’importe qui qui a déjà tenté de s’enfuir d’un hôpital psychiatrique (comme votre serviteur) sait très bien qu’on fuit dans des conditions qui n’ont rien de plaisantes, que fuir se fait dans le froid, dans la nuit, dans la pluie, et que suer à grosses gouttes en tremblant de peur et des jambes n’est pas une preuve de santé éclatante.
Ce type de commentaires sur « suffisamment en bonne santé pour fuir » (cf. Efraim Zuroff) en parlant d’une dame de 96 ans, c’est du pur n’importe quoi auto-justificateur.
Quant à la position de Mary Preud’homme comme quoi cette dame n’a aucun regret, c’est tout juste absurde:
« Je souhaiterais m’épargner cet embarras et ne pas laisser ma personne tourner l’humanité en dérision. » — Irmgard Furchner
Elle a entièrement raison. Et elle a entièrement raison parce qu’à 96 ans, elle a quand même légèrement compris qu’il y avait un petit problème moral avec le concept du camp d’extermination. Contrairement à ce qu’insinue Mary Preud’homme pour qui il n’y aura probablement jamais un mot de la part d’Irmgard Furchner qui la convaincra qu’Irmgard a quand même pris des distances avec ce qu’elle a fait à 20 piges…
L’Allemagne est atteinte de ce que l’on appelle « L’effet Macbeth », d’après la pièce de Shakespeare où Lady Macbeth se lave les mains de façon compulsive pour enlever l’invisible tache de sang et l’odeur pestilentielle qui l’accompagne, et qui stigmatisent ses crimes passés.
Tous les parfums d’Arabie ne pourront faire disparaître l’odeur de la mort et la tache qu’elle est seule à voir.
L’Allemagne en est là.
En jugeant et condamnant des vieillards qui ont eu un rôle invisible parce que mineur, elle essaie d’effacer ses crimes passés.
Nul n’est assez riche pour racheter son passé, et l’Allemagne portera éternellement le fardeau de ses crimes qui resteront toujours visibles dans les mémoires.
Il faudrait expliquer cela aux juges qui veulent laver un passé indélébile.