Quand fera-t-on les comptes ?

Il y a un consensus total sur le fait qu’il faudra faire les comptes. A cause de toutes les maladresses, imprudences, pénuries, imprévoyances, misères et surcharges politiques, économiques et sociales, de l’état angoissant de l’univers hospitalier et des tragiques carences que la montée du fléau révèle, du délitement des services publics.

En n’oubliant pas les méfaits de la mondialisation et l’exigence de la souveraineté.

La formidable énergie, l’incroyable dévouement de professionnels, dans la santé comme ailleurs – je songe aux policiers et aux gendarmes occupés à verbaliser parce que des irresponsables à l’île de Ré ou ailleurs ne veulent rien comprendre ni respecter – constituent un arbre qui cache la forêt.

Tout le monde s’accorde : il faudra faire les comptes.

La seule controverse porte sur le moment.

Certains, par exemple la talentueuse Elisabeth Lévy, considèrent que même en pleine crise du coronavirus on a le droit de questionner, de critiquer, voire de dénoncer, qu’on n’est pas tenu, par une sorte de décence, à la moindre obligation de réserve. Qu’on n’a pas à se priver de citoyennes récriminations quitte à affaiblir un mouvement qui doit être tout entier concentré sur le combat capital à mener.

D’autres dont je suis estiment au contraire qu’il est plus sage d’attendre la fin de ce qui menace et tue beaucoup trop pour qu’on se laisse détourner aujourd’hui par des révoltes périphériques. Mais demain il faudra faire les comptes, à tous points de vue et pour tous.

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Nous sommes confrontés à une tragédie sanitaire inouïe mais conjoncturelle qui impose que l’ensemble des énergies soient bandées dans le même sens. Obéissance des citoyens et respect de ceux qui nous conseillent et nous sauvent.

Quand le fléau sera éradiqué, le temps sera venu des responsabilités à établir. En effet, tout ce qu’on déplore aujourd’hui permet de vérifier rétrospectivement la validité des revendications d’hier, notamment de la part du personnel soignant. On ne peut plus douter qu’il avait raison quand il mettait en cause l’absence de politique d’Agnès Buzyn et prévenait de la difficulté de gérer le quotidien et, bien davantage, des catastrophes qui se réaliseraient face à un pire inopiné.

Tout a été dit avant de ce qui est décrié à juste titre après. En amont le désastre était déjà plus que virtuel. En aval toutes les infrastructures et les services ont explosé.

Il faudra faire les comptes. Pas maintenant, au coeur de la tempête, mais la tranquillité revenue.

Alors, il sera hors de question que le pouvoir se défausse. La note sera à payer.

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Voir les Commentaires (165)
  1. « Obéissance des citoyens » (PB)
    Ben ça alors !
    Réfléchir c’est déjà désobéir, vous ne voulez pas nous empêcher de réfléchir quand même !
    Après la théorisation des baïonnettes intelligentes, je revendique les seringues intelligentes.
    Et elles le sont, le corps médical est celui qui s’oppose le plus au pouvoir actuel et cela depuis quelque temps !
    Pas le temps d’en dire plus maintenant, je reviendrai.

  2. Pierre Blanchard

    Vous mettez en opposition deux comportements, le vôtre et celui d’Elisabeth Lévy… Je crois que la démocratie plaide pour que soient entendus les deux points de vue…
    Faire les comptes par temps plus calmes bien évidemment, mais faire les comptes suppose que soient relevées les diverses impérities, non de notre gouvernement ou des précédents seulement, mais de notre société… car tous nous sommes aussi responsables de ce que l’on constate actuellement !
    Alors nommer les choses sans pour autant entrer dès aujourd’hui dans des débats qui n’ont pas lieu d’être à ce jour, j’y suis quant à moi favorable. N’oublions pas que l’oubli viendra vite lorsqu’il s’agira de faire repartir la machine économique, pensons à la crise de 2008…

  3. Nous sommes au cœur de la tempête.
    Les mutations du virus :
    https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/biologie-cellulaire/le-coronavirus-mute-qu-est-ce-que-cela-signifie_142158
    « L’étude précise également que, confrontée aux services de santé mondiaux, la souche L a été soumise à une pression sélective plus importante et n’a pu totalement évincer sa concurrente S. Là encore, rien d’étonnant : comme la souche L génère plus rapidement des patients plus gravement malades, elle a été repérée et contenue plus largement. Revers de la médaille : pendant ce temps, la souche S a été en mesure de reprendre du poil de la bête et de se répandre incognito. » Hervé Ratel

  4. C’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses et celle-ci ne fait que commencer.
    Comme il fallait s’y attendre, quelques abrutis n’hésitent pas à dire n’importe quoi pour semer la panique dans la population.
    C’est ainsi qu’un Gilet jaune prétend que ce serait l’Institut Pasteur qui aurait « inventé » le coronavirus.
    Heureusement cette infox a vite été démentie par ledit institut.
    Mais nous aurons certainement d’autres délires de ce genre dans les médias et surtout sur les réseaux sociaux.
    Maintenant qui va payer la casse ? Ben nous tous, bien sûr. Qui d’autre ?

  5. « En effet, tout ce qu’on déplore aujourd’hui permet de vérifier rétrospectivement la validité des revendications d’hier, notamment de la part du personnel soignant. On ne peut plus douter qu’il avait raison quand il mettait en cause l’absence de politique de la ministre Buzyn » (PB)
    Pour sauver Pinocchio vous préférez accuser Agnès Buzyn qui ne pouvait rien faire qu’obéir aux ordres idiots de son chef (et qui était de plus poignardée en coulisses par certains qui voulaient son poste).
    Vous auriez voulu que Buzyn sauve Griveaux de sa débandade et par effet de ricochet son chef, elle a dit clairement ce qu’elle pensait de cette mascarade et pas par-derrière comme le fait Macron avec tout ce qu’il touche.
    On ne peut pas diriger honnêtement et efficacement une nation avec un fou à sa tête (qui envoie les Français au casse pipe) lorsque la Constitution n’a été taillée que pour un seul homme hors norme. Le Parlement ne sert plus à rien et nous en avons l’exemple depuis deux ans et demi, alors, à quand le réveil des consciences de ce pays ?

  6. J’ai entendu ce matin qu’il faudrait 15 millions de masques par jour pour satisfaire les besoins du personnel hospitalier ainsi que les forces de l’ordre chargées qui seront au contact des contrevenants.
    Je me demande si les médias n’en font pas un peu trop sur les vertus des masques de protection et chirurgicaux. Quant au gel hydro-alcoolique il peut avantageusement être remplacé par le bon vieux savon de Marseille.
    Les Britanniques semblent avoir opté pour une solution moins contraignante : « l’immunité collective » qui consiste à laisser se propager le virus afin que la population développe les anticorps contre le coronavirus.
    Avantage : le coût.
    L’inconvénient majeur de cette option est que les personnes de constitution fragile seront irrémédiablement condamnées. J’imagine mal toutefois ce genre de solution en France. Ce serait la révolution !

  7. On m’aurait dit il y a, disons, environ trente ans, qu’il y aurait au XXIe siècle une épidémie relativement grave qui commencerait en Chine et gagnerait vers l’ouest jusque chez nous en quelques mois, je l’aurais cru sans difficulté.
    On m’aurait alors expliqué que trois semaines après que l’épidémie avait pris pied en France et était entrée dans la phase cruciale où l’on peut encore tenter de ralentir son extension pendant qu’on cherche un vaccin, la pénurie de désinfectant constatée les premiers jours se ferait toujours sentir et serait l’objet d’un rationnement, alors qu’il s’agit d’un produit de composition simple et de coût modique – le tout en temps de paix -, j’aurais déjà eu plus de mal à le croire.
    Si on m’avait raconté que des médecins et des infirmières seraient obligés de se bricoler des masques en tissu pour soigner leurs patients, là j’aurais cru à des « carabistouilles » comme on dit à Amiens.
    Surtout si l’on m’avait dit que la porte-parole du gouvernement garderait l’expression faciale indéchiffrable d’un joueur de poker pour expliquer les problèmes par « quelques difficultés logistiques », et rassurerait les populations en voie de psychose par l’assurance que « l’Etat continuait de libérer (!) des stocks stratégiques pour les départements les plus touchés ».
    Les hôpitaux qui en auraient encore seraient dévalisés, ces vols étant à juste titre qualifiés « d’inadmissibles » par une porte-parole du gouvernement à la langue bien pendue, mais elle se garderait bien de trouver « inadmissible » l’incurie des responsables. D’ailleurs il n’y aurait pas de responsables. Certains commentateurs, prétendraient urbi et orbi que les masques ne servent vraiment pas à grand-chose si on n’a pas de diplôme de médecin, chacun n’a qu’à éternuer dans son coude, et voilà. Tous ceux qui pensent le contraire propageant des fake news ; ce sont ces gens-là qui accroissent la catastrophe en démontrant par leur mauvais esprit qu’ils manquent à leur devoir de solidarité à l’heure où toute dissidence politique serait criminelle et où l’État a besoin qu’on le louange sans restriction pour faire son devoir.
    Détail pittoresque pour corser la prédiction et ajouter une intrigue secondaire au récit : la ministre de la Santé en pleurs aurait quitté son poste brusquement pour remplacer au pied levé un candidat à la mairie de la capitale, tendance strauss-kahnienne, ex porte-parole du gouvernement, et père de famille dont les bijoux de famille en pleine action auraient circulé en vidéo sur le Net à cause d’un méchant Russe à l’oreille tailladée par ses propres soins et aux co**lles en mauvais état.
    Je ne parle pas des experts décrétant qu’il n’y a aucun problème sanitaire à maintenir des élections dans les écoles de toute la France lors d’une épidémie, mais que l’après-midi même chacun devrait se calfeutrer à la maison ; les irresponsables osant se promener en plein air seraient traités de dangers publics. L’épouse du Président en promenade elle aussi, ferait savoir à ce propos qu’elle n’aime pas ce qu’elle voit.
    Si on m’avait dit cela il y a trente ans, je ne l’aurais jamais cru. Même maintenant j’ai du mal à y croire.
    « Le personnel soignant d’un CHU invité à fabriquer ses propres masques ». Cela pourrait ressembler à une blague douteuse en temps de pandémie, c’est pourtant la réalité. Vendredi 13 mars, le CHU Grenoble Alpes a envoyé à ses personnels soignant un document les invitant, face au risque de pénurie de masques de protection, à s’en confectionner eux-mêmes des modèles en tissu
    https://www.20minutes.fr/sante/2742355-20200317-coronavirus-masques-protection-faits-maison-efficaces-soignants-particuliers
    « La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait reconnu plus tôt dans la journée que la France était confrontée à des « difficultés logistiques » dans la fourniture de masques, alloués en priorité aux soignants. « Il y a eu récemment quelques difficultés logistiques, mais les masques arrivent dans les pharmacies depuis hier », avait-elle assuré à l’issue du Conseil des ministres, en expliquant que l’Etat continuait de libérer des stocks stratégiques pour les départements les plus touchés ».

  8. Catherine JACOB

    « Mais il sera hors de question que le pouvoir alors se défausse »
    Est-ce qu’il n’a pas déjà commencé avec le mea culpa du président du conseil scientifique mis en place le 11 (!!!) et composé de huit médecins, un mathématicien, un sociologue, une chercheuse, conseil présidé par Jean-François Delfraissy et installé à la demande d’Emmanuel Macron afin de fournir au gouvernement les éléments sur l’évolution de la situation sanitaire et l’éclairer la gestion de la crise du coronavirus.
    « La note sera à payer »
    Oui enfin bon, vu que la seconde allocution avait des allures de roman national, ce n’est pas demain la veille !!

  9. « Il faudra faire les comptes. Pas maintenant, au coeur de la tempête, mais la tranquillité revenue.
    Mais il sera hors de question que le pouvoir alors se défausse. La note sera à payer. » (PB)
    Décidément l’histoire se répète, le général Motor avait prévenu, écrit, et la suite on la connaît.
    Comment un pays comme le nôtre peut-il se « trouer » ? A toutes ces agences fantômes et experts de salons, cette fois-ci il faudra présenter l’addition… manquer de masques… manquer de masques… MANQUER DE MASQUES ! – c’est une image – est d’un incroyable manquement, manquer de masques c’est envoyer des soignants et tous ceux qui servent aujourd’hui torse nu devant l’ennemi, puisque l’on est en « guerre ».
    Il faudra bien que tous les comptes soient faits, sans détours, et certains devront assumer les dommages de guerre… On manque encore de masques ! le 19 mars 2020, jour de la fête des charpentiers.
    Qui sont ces gens qui gouvernent ?

  10. Coup de gueule :
    Haro sur les bobos parisiens qui viennent se « réfugier » dans notre département du Morbihan et qui baguenaudent sur les plages et sur nos côtes sans prendre la moindre précaution de confinement.
    Même les îles du Golfe sont envahies ! Et certaines sont maintenant interdites.
    Mais à quoi pensent ces inconscients ?
    Ça me fait bien rire (jaune) quand on entend dans les médias « rester dans un appartement de 40m2, c’est terrible ! »
    Mais qu’est-ce qu’ils croient ces imbéciles, ces demeurés ? En province aussi, des millions de gens habitent dans des appartements de 40m2 !
    Une fracture sociale de plus !
    Parisiens restez chez vous ! Nous avons assez de nos problèmes. Je rappelle que le Morbihan est un des départements les plus touchés.
    Cordialement.

  11. Faire les comptes : oui monsieur Bilger, non pas en 2022, mais dès le retour à une vie normale, c’est-à-dire dès la fin de cette crise du coronavirus.
    Vous écrivez notamment : « En effet, tout ce qu’on déplore aujourd’hui permet de vérifier rétrospectivement la validité des protestations et des revendications d’hier, notamment de la part du personnel soignant. On ne peut plus douter qu’il avait raison quand il mettait en cause l’absence de politique de la ministre Buzyn et prévenait de la difficulté de gérer le quotidien et, bien davantage, des risques catastrophiques qui se réaliseraient face à un pire inopiné. »
    J’ai écrit ce que j’ai pensé de madame Buzyn dans le billet que vous lui avez consacré. Mais elle n’est qu’une victime d’un système où « ministre » n’est qu’un titre et non la fonction constitutionnelle qui reste purement théorique. Aucun ministre ne décide dans ses attributions.
    La réalité du pouvoir appartient au monstre de Bercy qui décide de tout et FAIT les politiques. Rappelez-vous sous monsieur Jospin, en matière de budget de la défense, les revues de programmes successives qui n’étaient qu’une manière du faire du budget au détriment du seul ministère de la Défense.
    En son temps monsieur Macron avait manifesté l’intention d’y changer les têtes. Il fallait comprendre celles des hauts fonctionnaires réfractaires, pour n’y avoir que de simples exécutants des décisions de l’Élysée.
    Donc tout se décide entre l’Elysée et Bercy, parfois via Matignon qui met en musique.
    Croyez-vous que ce système de gouvernance sera réformé pour laisser aux ministres et surtout au premier d’entre eux les pouvoirs réels que leur confère la Constitution ? On peut toujours rêver !

  12. J’ai oublié ! Ma fête oblige, on me souffle qu’à l’émission de Bourdin un responsable de cliniques privées attend, ils n’auraient pas été sollicités !?? et une postière qui manque de tout, masque, gel, etc.
    Alors que…
    Les dommages de guerre devront être payés.

  13. @ Exilé
    « Il y a un consensus total sur le fait qu’il faudra faire les comptes. »
    Je suis d’accord avec l’article que le discours sur les français « irresponsables » est particulièrement malvenu. Les gens sont ce qu’ils sont, et ce sont les mesures politiques par lesquelles nous tentons de guider la masse des gens qui comptent réellement. A-t-on déjà vu un physicien se plaindre que les particules d’un gaz sont « irresponsables », « indisciplinées » ? non. Même principe dans ce cas.
    Idéalement, on devrait plutôt avoir un discours valorisant la responsabilité que dévalorisant l’irresponsabilité. Les gens y seraient peut-être un peu plus réceptifs…
    Au niveau politique, il faudra surtout en tirer les leçons en termes de fonctionnement: qui savait quoi et quand, et pourquoi n’a-t-il pas agi dans un sens plutôt que dans l’autre ? Un peu facile de jeter la pierre à une personne individuelle si on voit des problèmes d’ensemble.
    Cela étant, je vous suggère de jeter un coup d’oeil au graphique page 10 de l’étude récente faite par les Britanniques.
    En français clair, cela signifie la chose suivante: quel que soit le scénario, nous aurons un pic, et l’enjeu en est d’arriver à avoir suffisamment de capacité hospitalière (la ligne rouge) en temps voulu pour qu’il soit possible de répondre aux cas graves. Le confinement est la seule manière de limiter la hauteur du pic (la courbe orange), mais ne pourra pas empêcher les dégâts pour autant. Les mesures de confinement, qui auront un coût économique majeur, ne font en large partie sens que si elles nous permettent de gagner du temps pour nous équiper afin d’augmenter significativement la capacité hospitalière entre-temps.
    En gros, le confinement permet de gagner du temps pour nous préparer, mais il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que nos capacités hospitalières soient suffisantes pour répondre au pic d’épidémie. C’est face à cet objectif que nous aurons à juger notre administration hospitalière, et pas que nos politiques. L’enjeu actuel est en effet surtout logistique: savoir comment nous préparer, déterminer quand nous sommes prêts, et au moment où on ne peut pas faire mieux, accepter de lâcher la bride à l’épidémie pour qu’elle fasse son carnage dans les meilleures conditions pour nous tous.

  14. @ boureau 19 mars 12 h 41
    Dieu merci le maire de Groix, réélu dimanche dernier, a pris des arrêtés municipaux pour limiter l’accès à l’île ; par ailleurs le préfet du Morbihan vient d’interdire les locations saisonnières.
    Et enfin une bonne nouvelle : aujourd’hui pas de commémoration du 19 mars !

  15. Je suis en colère, je viens d’apprendre que les fabricants de masques français sont en train de fournir l’Angleterre parce qu’ils avaient anticipé.
    Ils sont partis, ont quitté le navire et se font servir les premiers, ce qui ne serait pas dérangeant si nos crânes d’oeuf voyaient plus loin que la coquille qui leur sert de cerveau.
    Il va falloir passer à la caisse ! Le nombre de témoignages est hallucinant sur cette pénurie des éléments de base pour se protéger et protéger les autres, l’Italie a pu être surprise – admettons – mais bon sang nous sommes le 19 mars et toujours pas grand-chose ! J’ai un peu honte alors que pour une puissance mondiale quelemondeentiernousenvie notre capacité de réaction est nulle.
    J’ai eu des collègues, tous les chantiers sont arrêtés, la volonté de travailler y serait si les moyens de se protéger étaient là.
    On manque de tout encore pour les soignants, gel, masques, gants, combinaisons, etc.
    Au fait où sont les donateurs de Notre-Dame, à part LVMH ? C’est vrai que là ils devaient défalquer des résultats, leur obole magique pour reconstruire, on aimerait les entendre un peu plus par les temps qui courent, en fait on ne les entend plus, évidemment sans doute ce n’est pas déductible des profits. La solidarité c’est pour les autres.
    J’arrête ici, mais « tout le monde s’accorde : il faudra faire les comptes » ; c’est trop doux cette affirmation, il faudra bousculer, appuyer les rucks comme jamais, mettre en oeuvre les placages offensifs, virer et vider ces comités et agences Théodule qui ne servent à rien et si longtemps décriés.
    On me souffle que l’on compte sur notre hôte comme porte-voix, et l’on compte comme jamais sur cette phrase qui est mise dans un coin du cerveau et sera sans cesse réactivée :
    « Alors, il sera hors de question que le pouvoir se défausse. La note sera à payer. » (PB)
    Cette phrase fait écho, elle circule autour de moi.
    Il est hors de question de laisser passer et d’entendre les « oui, mais… », en Italie ils ne savent plus comment incinérer les morts, je l’ai entendu ce matin.
    J’ai plus que jamais le livre de Vincent Jauvert en tête, si enfin ces élites s’occupaient du bien public et non de leur panse et intestins, « les Voraces », s’ils mettaient autant de coeur à l’ouvrage pour servir, peut-être que nous n’en serions pas là. Désespérant.

  16. « La Commission européenne annonce la création d’une réserve stratégique d’équipement médical, en particulier des respirateurs et du matériel de protection, dans laquelle les pays de l’UE pourront puiser. » (Orange)
    Ah bon !? Ce n’est que maintenant que l’on s’en occupe ? Pratiquement cinq mois après la Chine… Nous ne sommes vraiment rien, nous sommes pris pour des imbéciles par des dirigeants complètement dépassés, sans aucune vision.
    Mongénéral doit avoir des convulsions d’entendre et de voir ce qui se passe autour de lui. Triste héritage, une représentation qui ne représente rien, une mouche qui grippe une machine soi-disant merveilleuse, le repli va être inéluctable et la confiance au fond du seau.

  17. Cher Philippe,
    La talentueuse Elisabeth Lévy, hum.
    Vous avez de ces indulgences.
    Excepté de couper la parole à tous ses contradicteurs et de proférer des banalités qu’a-t-elle donc de talentueux ? Bavoter sur la mal-pensance et la bien-pensance, mon Dieu quelle originalité !
    Pour les comptes, avant, après ou pendant, ils me semblent déjà faits.
    La déstabilisation de notre système de santé ne date pas d’hier, mais EM l’a continuée en toute allégresse. Il a diminué les montants alloués, contrairement à ce qu’il dit, c’est sur ce point un menteur, et il ne se paye que de bons mots à l’égard du personnel soignant.
    J’ai par ailleurs ce matin entendu le pleutre Castaner et la pintade Sibeth Ndiaye. Un tel niveau de rodomontades pour Castaner, et de non pertinence et mensonges assumés pour Mme Ndiaye, mérite de se faire reléguer aux oubliettes de notre histoire politique.
    Quelle fatuité ces deux crétins !

  18. Serge HIREL

    Dans une affaire criminelle, deux temps se succèdent et s’entremêlent aussi, celui de la police, qui agit immédiatement après les faits, et celui de la Justice, qui conclut le dossier par une condamnation ou un acquittement. Le bras de la Justice serait bien incapable de sévir si la police ne relevait pas au plus vite les indices sur la scène de crime, et ce sous le contrôle du Parquet.
    Bien sûr, en pleine tempête, il n’est pas possible de juger celui qui a oublié de tenir fermement le gouvernail et ceux qui ont laissé les écoutilles ouvertes. Mais, pour pouvoir les punir le moment venu, il est indispensable que les fautes soient établies dès qu’elles sont identifiées.
    Je ne vois pas quelle « obligation de réserve » interdirait de pointer dès maintenant les responsabilités, de fulminer contre le manque de masques, contre le manque de tests, contre le retard avec lequel l’Elysée et Matignon ont pris conscience de la gravité de l’épidémie… Les députés LR ont eu parfaitement raison, le 4 mars dernier, de demander la création immédiate d’une commission d’enquête chargée de « faire toute la lumière sur la gestion du coronavirus ».
    Qui croira que celle instituée le 23 janvier dernier – quatorze ans après les faits – permettra de désigner et de traduire devant la justice les responsables de la crise du chikungunya, qui a fait 267 morts en 2005-2006 sur la seule île de La Réunion ? D’ailleurs son objectif n’est pas là. Elle est chargée de « l’évaluation des politiques de prévention et des politiques publiques en matière de lutte contre la propagation de ce moustique »… De grâce, cette fois, ne suivons pas ce chemin !
    Toute l’Histoire montre qu’après une crise majeure qui provoque des centaines de milliers de drames humains, la réaction des survivants est d’abord de se réjouir – souvent de manière très démonstrative – de la fin de la peur. Quitte à en oublier de demander des comptes aux responsables du cataclysme. A la Libération, le procès de Pétain n’a pas franchement attiré l’attention du peuple, tout occupé à découvrir « l’american way of life »… Et l’on a tondu des « femmes à boches » sans cervelle pendant que des « collabos » de haut rang se faisaient oublier…
    Qu’en sera-t-il cette fois ? Bien sûr, les responsabilités ne sont pas les mêmes qu’en 1945, les faits ne peuvent pas être comparés… Sauf sur un point : les centaines, probablement les milliers de morts. Il est sûr que, lorsque l’agent chinois aura été abattu, les confinés voudront faire la fête, oublier… hormis les familles endeuillées. Bien plus que pour se venger de cette période de cloisonnement désagréable, c’est pour elles qu’il faudra que justice passe au plus vite. Sans attendre 2022. Et avec la rigueur que mérite la gravité des manquements actuellement dénoncés. En tout cas, elles y seront attentives.

  19. Serge HIREL

    @ boureau 19 mars 12 :41
    Bel exemple de solidarité entre Français ! Que je sache, ces personnes, aujourd’hui pestiférées, sont bien les mêmes résidents secondaires que, l’été dernier, les îles du Golfe, de Ré et d’Oléron accueillaient à bras ouverts ? du moins leurs portefeuilles…
    Et qui vous a dit qu’elles étaient porteuses du virus ? Précision : je ne suis pas Parisien, pas même Francilien.

  20. Pierre Blanchard

    @ Achille | 19 mars 2020 à 11:17
    @ Lucile | 19 mars 2020 à 12:28
    @ Giuseppe | 19 mars 2020 à 12:37
    Un rappel de mon post du 17 mars 2020 à 16:37 et pour ceux qui ne le savent pas. Où sont passés les 700 millions de masques qui auraient dû être gérés par l’EPRUS (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) ?
    https://www.philippebilger.com/blog/2020/03/le-paradis-cest-les-autres-.html?cid=6a00d8341c86dd53ef025d9b3d6410200c#comment-6a00d8341c86dd53ef025d9b3d6410200c
    Si le ministère de la Défense livre 5 millions de masques chirurgicaux qui ne valent pas grand-chose en matière de degré de protection… au regard des masques FFP2
    https://zupimages.net/viewer.php?id=20/12/1x9z.jpg
    Les masques dits chirurgicaux de type I filtrent 95 % des bactéries et de type II filtrent plus de 98 % des bactéries. On distingue les masques de type 2 normaux et ceux de type R qui sont plus étanches et résistants aux projections. Dans le cas de l’épidémie de coronavirus, ce sont ces masques chirurgicaux qui sont réservés aux malades.
    Le masque de protection respiratoire (masque coque, canard, masque FFP2 ou FFP3) est un masque de sécurité avec un très haut niveau de filtration qui est utilisé en milieu de soins pour des agents infectieux comme celui de la tuberculose par exemple. Ce masque, qui pour être efficace doit avoir une forme adaptée au visage de la personne qui le porte, ne filtre plus uniquement des bactéries, mais également des aérosols. Il est réservé aux professionnels de la santé de toute la chaîne (transport sanitaire, pompiers, médecins libéraux, infirmiers…) et n’est pas à destination du grand public. « Cela n’a pas de sens d’en porter quand on est un citoyen, pour aller faire ses courses par exemple, souligne le Pr Salomon. Ce sont les gestes à risque qui contaminent du coronavirus : quand on intube un patient, quand on l’examine… »

    https://sante.journaldesfemmes.fr/maladies/2609189-masque-coronavirus-protection-ffp2-ffp3-efficace-chirurgicaux-jetables-reutilisable/
    Le discours officiel est simple, et même simpliste, comme nous n’avons pas de stock de masques donc :
    « Cela n’a pas de sens d’en porter quand on est un citoyen, pour aller faire ses courses par exemple
    nous est-il asséné sur tous les tons et partout, presse écrite, radios, TV…
    Et pourtant les populations qui en sont équipées (et qui sont testées en masse à la différence de la France) voient une très forte atténuation de l’augmentation du nombre de cas constatés, voire un palier (cf.Corée mais également Taïwan)
    https://cdn.statcdn.com/Infographic/images/normal/21123.jpeg
    N’oublions pas que les masques de protection sont jetables
    Le masque antivirus a une durée de vie de 3 heures. « Au-delà, il faut le jeter à la poubelle. Le masque est à usage unique et en aucun cas lavable. Après chaque sortie, dès le retour à la maison, il ne faut pas le manipuler et le jeter car il est potentiellement contaminé », prévient le Dr Parneix.
    Or, on arrive à voir n’importe quoi comme le cite Lucile
    https://www.20minutes.fr/sante/2742355-20200317-coronavirus-masques-protection-faits-maison-efficaces-soignants-particuliers
    https://www.ledauphine.com/sante/2020/03/19/les-masques-verites-et-rumeurs-expliquees-par-le-chu-grenoble-alpes
    Pour information
    « Le confinement strict a changé le cours des choses » : le témoignage choc du docteur Klein
    https://www.facebook.com/1020340096/videos/10218971323326964/
    de ce qui ne me paraît pas être une fake news
    https://lepetitjournal.com/hong-kong/coronavirus-philippe-klein-pourquoi-jai-choisi-de-rester-wuhan-274132

  21. @ Serge HIREL
    « Je ne vois pas quelle « obligation de réserve » interdirait de pointer dès maintenant les responsabilités, de fulminer contre le manque de masques, contre le manque de tests, contre le retard avec lequel l’Elysée et Matignon ont pris conscience de la gravité de l’épidémie… Les députés LR ont eu parfaitement raison, le 4 mars dernier, de demander la création immédiate d’une commission d’enquête chargée de « faire toute la lumière sur la gestion du coronavirus ». »
    Je ne me fais à peu près aucune illusion sur la capacité de réécriture des faits a posteriori que les gens sont capables de pratiquer. Mais, quitte à jouer la mouche du coche, pourquoi les Britanniques ont-ils rendu publique leur analyse, alors que les Français n’ont pas souhaité le faire?
    L’étude française est bien au chaud. Elle circule entre les responsables, les politiques et les media, mais son contenu ne nous est pas accessible. Voilà comment on rend l’évaluation a posteriori impossible ou difficilement possible: en ne publiant pas les documents qu’on devrait publier. Tout se fait à la confiance entre les experts et le vil bas peuple irresponsable, n’est-ce pas ?

  22. @ Giuseppe
    « Qui sont ces gens qui gouvernent ? »
    On ne va pas demander à Emmanuel Macron, à Édouard Philippe ou même à Olivier Véran de gérer les stocks de masque.
    Il me semble que le problème vient de la pléthore de comités, commissions, agences… qui toutes se marchent sur les pieds, coûtent un pognon de dingue et de fait, sont irresponsables.
    Qui osera, après la crise, simplifier les différentes structures de l’Etat pour les rendre plus efficaces et responsables ?
    L’Assemblée nationale pourrait enfin se rendre utile en s’emparant du problème.

  23. Il n’y aura pas que les comptes qu’il faudra faire, mais tout un système à revoir, un mode de vie à bouleverser.
    Les nababs d’Occident s’aperçoivent que leur vie dépend du petit Chinois qui mange du pangolin cru à présent, peut-être reliront-ils leurs principes fondamentaux, et cesseront-ils de parcourir le monde en tout sens parce qu’ils l’ont perdu, qu’il n’est tout simplement plus possible à bientôt 9 milliards de consommer 80 % des richesses à 20 % de la population mondiale, cela en accusant l’immigration de masse d’être à l’origine de tous ses maux, alors que la mondialisation libérale, sous ses dehors d’offrir le bonheur consumériste au plus grand nombre, n’a simplement cherché que de nouvelles populations à exploiter, paupérisant les siennes, et enrichissant les nihilistes matérialistes qui n’ont que leurs pathologies à partager, leur désir de domination mis à terre par la nanoparticule aussi virulente que la violence et la haine.
    Il ne suffira pas de compter et de trouver des responsables, il s’agira de lire, d’écrire, d’inventer la nouvelle fiction nécessaire à l’avenir de l’humanité, tenant compte que la vie peut être frugale si l’on connaît les joies de l’esprit, qu’il n’y a que cela comme richesse réelle et raison commune, se libérant de la haine, du mépris, et de l’admiration de la force, ces trois faiblesses qui sont en train de nous détruire.

  24. revnonausujai

    Faire les comptes après l’épidémie, certes, certes… mais à ce moment, sauf catastrophe apocalyptique, l’heure sera au soulagement et à l’oubli. Il faut, au contraire répertorier et publier toutes les incapacités, toutes les défaillances afin qu’à l’heure des comptes, les coupables soient châtiés et les errements rectifiés.
    Le crétin des Alpes traite les Français d’imbéciles, il devrait être heureux de ne plus se sentir seul !
    —————————-
    @ Achille
    Le corps médical en fait-il trop à propos de masques et de gel hydroalcoolique (et de tests) ? Comparez la stratégie et les résultats de la Corée du Sud, du Japon ou des petits dragons aux nôtres, pas de quoi pousser des cocoricos, les deux pieds dans la mer*e !
    Encore aurait-il fallu que les chefs cheffent et anticipent !

  25. @ boureau | 19 mars 2020 à 12:41
    « Haro sur les bobos parisiens qui viennent se « réfugier » dans notre département du Morbihan et qui baguenaudent sur les plages et sur nos côtes sans prendre la moindre précaution de confinement ».
    Je suis surpris qu’un esprit aussi sage que le vôtre cède à la panique. Pensez-vous que des promeneurs qui marchent sur la plage déserte de Carnac soient inconscients, alors qu’ils sont autorisés à marcher dans la rue pour aller de la boulangerie puis à Super U ? Croyez-vous que les gendarmes vous protègent quand ils interdisent à une famille de partir sur son voilier alors qu’ils vivent confinés dans leur maison ? Cela se passe en ce moment à La Trinité. Est-ce bien raisonnable ? Sommes-nous devenus le pays des Lumières éteintes ?
    Nous sommes en guerre, nous a redit notre Président. A une époque encore récente, les forces militaires (jeunes) se préparaient à sacrifier leur vie s’il le fallait pour que survive la nation et la majorité de sa population, M. Marquet ne me contredira pas. Les guerres de notre gouvernement presque efféminé (à 50 %) effondrent économiquement la nation pour que survive quelques mois de plus une très faible minorité: 200 morts en un mois alors que la moyenne de la mortalité journalière est de 1 600. Sommes-nous toujours cartésiens ? Sommes-nous dirigés par des hommes responsables qui ont le sens de la nation ? Ne cédons pas à la panique, s’il vous plaît.

  26. « Quand fera-t-on les comptes ? »
    Jamais.
    Qui viendra dire après cet épisode sanitaire que Manu ayant croisé sur des quais de gare des gens de rien leur a demandé ce 19 mars de ne surtout pas se mettre en confinement parce qu’il compte sur eux pour continuer à travailler comme des moins que rien, sans aucune protection, MAIS qu’il leur en sera reconnaissant ? (« En même temps » il a été élevé chez des Jésuites, c’est tout dire ;))
    J’imagine qu’Éric Drouet doit bien se marrer dans son camion de livraison.
    Qui aura dit un jour à tous ceux qui critiquent la Bretagne (je sais, je sais, je suis chauvine), ses crêpes, les bols en faïences vendus à Saint-Malo, les patelins tellement sinistres des Côtes d’Armor, qu’il ne fallait pas que des bobos parisiens diffusent leur virus dans ces lieux hostiles ?
    Aujourd’hui je me réjouis que les îles bretonnes se barricadent, un peu tard, contre ces c..ns qui n’ont aucune décence.

  27. @ Serge HIREL 19 mars 2020 15:24
    « Bel exemple de solidarité entre Français »
    Epargnez-moi votre moraline à deux sous ! Sur le sujet de la solidarité, je ne vous ai pas attendu, et la plupart de nos compatriotes non plus d’ailleurs.
    A peine était-il demandé par les autorités un confinement que des hordes de Parisiens à la fois affolés et joyeux (c’est les vacances) envahissaient les gares et les autoroutes.
    Au moment où les autorités demandent expressément de ne pas se déplacer afin de ne pas risquer une diffusion majeure, c’est la ruée vers la campagne et la mer (comme a dit une jolie écervelée à une caméra égarée : nous, on va à La Baule, une copine a une villa ; et son amie d’ajouter : j’ai pris les oeufs, as-tu pris les yaourts ?). On rêve ! Sans penser une seule seconde plus loin que le bout de leur nez.
    Solidarité bien sûr mais le civisme, la raison, l’intelligence alors ?
    J’aggrave mon cas : d’une façon générale, ici, beaucoup de Parisiens vacanciers sont considérés comme bruyants, arrogants, prétentieux, mal élevés et mauvais payeurs… (En terrain conquis en quelque sorte chez les bouseux !).
    Et au diable leur fric (que vous soulignez lourdement). Nous vivons bien sans eux dix mois sur douze ! Et même douze mois sur douze ! Rassurez-vous !
    Cordialement.

  28. Jean le Cauchois

    @ Giuseppe à 14:40
    « Mongénéral doit avoir des convulsions d’entendre et de voir ce qui se passe autour de lui »
    Cher Giuseppe,
    Votre propos montre que vous connaissez bien imparfaitement ce qui fut le mode de penser et d’agir du général. Je vous suggère de lire ou relire, par exemple, « 1942 – le jour se lève » de Max Gallo (l’un des 5 tomes de la série « Une histoire de la 2e guerre mondiale »). Pendant cette année charnière, il a accumulé bien des déconvenues mais n’a cessé de vouloir rassembler les Français autour de son idée de la France. Et vous connaissez la suite…

  29. Pierre Blanchard

    « Qui sont ces gens qui NOUS gouvernent ? »
    Ou comment rajouter la crise à la crise…
    https://batinfo.com/actualite/le-secteur-du-batiment-sinsurge-contre-la-decision-du-gouvernement-de-poursuivre-les-chantiers_15081
    Pénicaud, Castaner… des gens qui savent ce qu’est le « bâtiment ».
    Les moellons, parpaings, briques, parpaings creux, blocs à bancher, blocs béton… risquent de voler bien bas à l’avenir autour de leurs ministères !!
    Un entrepreneur de ma famille m’indique que les entreprises ne peuvent plus s’approvisionner auprès des marchands de matériaux, que certains clients ne veulent pas d’intervention, qu’ils n’ont aucun moyen de protection individuelle. Quant à respecter en tous lieux et en tous temps les distances d’éloignement !!

  30. Denis Monod-Broca

    En cas de dépressurisation…
    Pour qui a un peu voyagé en avion, c’est comme une comptine apprise par cœur dans l’enfance : « En cas de dépressurisation de la cabine, un masque à oxygène tombera automatiquement à votre portée. Tirez sur un masque pour libérer l’oxygène. Placez le masque sur votre visage et respirez normalement. Une fois votre masque ajusté, il vous est possible d’aider d’autres personnes. Etc. »
    En pareil cas d’urgence absolue, on pense à soi d’abord, sans doute est-ce de l’égoïsme mais c’est aussi la condition nécessaire pour pouvoir aider autrui : « une fois votre masque ajusté, il vous est possible d’aider d’autres personnes ».
    Nous sommes dans un pareil cas d’urgence absolue : le sras-cov-2 fait des ravages, l’économie s’est arrêtée. Il y a dépressurisation sanitaire, économique, sociale, politique.
    Il nous faut un masque à oxygène. Soyons, pour un temps, égoïstes, c’est-à-dire nationalistes, ou plutôt patriotiques. Fabriquons-nous ce masque, afin de nous sauver. C’est ainsi que nous pourrons aider autrui.
    De quoi peut être fait un tel masque ? De quel oxygène avons-nous besoin ? Le bon sens le dit : entraide, abnégation, travail, frugalité, fraternité…
    Oublions les milliards par dizaines ou centaines, oublions les « whatever it takes » et les « quoi qu’il en coûte », oublions les vains appels à la coordination européenne, oublions les illusoires expédients du passé, oublions ces pouvoirs magiques indûment prêtés à l’Europe et à l’argent ; retroussons nos manches, comptons sur nos propres forces. Il nous faut pour respirer : volonté collective, monnaie, politique monétaire, politique budgétaire, grand emprunt national, nationalisations, grands chantiers…
     « A l’heure du désastre, si j’ai pu relever la nation, c’est grâce au tronçon d’un glaive et à la pensée, je dis bien la pensée française. ». C’est le moment de « donner » la pensée française comme, lors d’une bataille, on « donne » la cavalerie.
    Quand nous respirerons à nouveau normalement, nous serons en mesure de nous tourner vers autrui, de nous préoccuper du bien commun.

  31. On ne demande pas de comptes maintenant, on les laisse faire leurs âneries jusqu’au bout, tout en comptant les morts – ou en ne les comptant pas quand ils ne sont pas testés.
    Je rêve ou plutôt, je cauchemarde.
    Il est encore temps de redresser la barre : il faut prendre le tournant immédiatement. Faire des tests systématiques et lancer des thérapies, du genre de celle du Pr Raoult, sans barguigner. Regardons ce qui se fait à Taïwan, en Corée du Sud, au Japon, à Singapour.
    Pour que ça arrive, il faut au contraire les houspiller très fort. Qu’ils ouvrent enfin les yeux et qu’ils deviennent intelligents.

  32. @ Robert | 19 mars 2020 à 12:45
    Vous avez tout mon soutien à votre commentaire.
    Lucidité, franchise et justice doivent nous rappeler que les hôpitaux et les services de soins ont commencé à être détruits depuis 1983 et par tous les gouvernements successifs : suppression de médecins, de lits, d’infirmiers-ères, coupe dans les salaires misérables, d’où les opérations en ambulatoire express après opérations chirurgicales souvent à risque, laissant les personnes déjà fragilisées et isolées livrées à elles-mêmes chez elles, se débrouillant seules tant bien que mal, les urgences submergées avec une attente entre 6 et 9 heures avant de voir un médecin, les malades, mêmes sévères, sur les brancards dans les couloirs sans voir le médecin pendant des heures, fermetures d’hôpitaux tous azimuts sur tout le territoire national, pendant que beaucoup de médecins et professeurs salariés de l’hôpital ouvraient en même temps leurs propres cabinets privés en honoraires libres secteur 2 affichant des prix exorbitants (double salaire), passaient les trois quarts de leur temps à leur cabinet privé pendant que les infirmiers-ères et les médecins internes faisant le plus gros du travail à l’hôpital avec des heures inépuisables et non payées en heures sup.
    Qui sont les responsables de cette débâcle ? les gouvernements et Bercy : deux décideurs principaux de la santé des Français et des hôpitaux massacrés. Le rôle de la ministre de la Santé n’est qu’une carte de visite. Elle n’a aucun pouvoir de décision parce que si c’était le cas, Bruno Le Maire de Bercy aurait débloqué les fonds nécessaires avec l’accord du patron Macron. Or ils ne l’ont pas fait. Le bouc émissaire c’est Buzyn.
    Récemment dénoncé, un autre gros scandale est venu ajouter de l’huile sur le feu : un million huit cent mille fausses cartes Vitale utilisées vivaient sur le dos de la Secu et des hôpitaux. Le montant volé fait froid das le dos. L’Etat distribuait à qui veut l’aide médicale gratuite sans contrepartie, à n’importe qui, qu’ils soient en situation irrégulière sur le sol français ou pas, peu importe. La France a les moyens d’accueillir tout le monde, l’immigration n’a pas de frontière et les passeports non plus ?
    On en voit les conséquences aujourd’hui. Le tri sélectif est en train de se faire selon que les personnes grièvement atteintes par le coronavirus sont prioritaires et les autres, devant être opérées depuis déjà quelques semaines, sont mis en attente à une date ultérieure, non connue, par manque de lits, de respirateurs d’oxygène et de personnel.
    Mascarade ou pas, il ne fallait pas se laisser faire et obéir au doigt et à l’oeil quand on sait qu’un tsunami est proche. Agnès Buzyn n’a jamais su pousser un coup de gueule et taper du pied pour accélérer les demandes urgentes des hôpitaux en détresse et demander l’argent nécessaire pour restructurer et améliorer les services dans les hôpitaux, trop soumise au roi de la finance à Bercy, seul décideur pour lâcher quelques sous et trop gnangnan avec le patron Macron qui l’a poussée dehors.
    Mais que cache à vrai dire cette mascarade ? Il faut qu’on nous l’explique pour mieux comprendre qui voulait la peau de l’autre.
    Bien que je sois sereine, je ne peux m’empêcher de voir le pire devant nous. Il est déjà prévu par les décideurs principaux que le confinement du pays pourrait s’étendre au-delà des deux semaines imposées depuis le 15 de ce mois ! Les autres pays de l’UE vont aussi dans ce sens.
    Qui vivra verra !
    En attendant, soyons disciplinés et protégeons-nous un maximum. Profitons de ces instants d’isolement de la société pour lire et rester en contact avec la famille et les ami-es, par téléphone, réseaux sociaux, et blog bien sûr !

  33. Je ne suis pas certaine que faire des comptes une fois le danger passé soit intéressant. On accusera et on absoudra, on en punira peut-être quelques-uns pour l’exemple et tout repartira comme avant. Je me demande à quoi bon.
    L’urgence n’est pas d’accuser ou de juger, mais d’améliorer.
    C’est donc dès maintenant, en situation, qu’il faut constater les problèmes au lieu de déclarer que tout va bien ; répertorier ce qui empêche les soignants de faire leur travail par exemple, ce qui cause la pénurie, ce qui explique les retards d’approvisionnement alors que chaque jour compte, savoir pour quelles raisons on prive délibérément les soignants et la population de masques et de tests alors qu’on pourrait en acheter, qui en décide, en fonction de quels critères etc. etc.
    Se demander où sont les « bugs », et comment on pourrait faire mieux me paraît la réaction intelligente, moralement honorable, et susceptible de mieux préparer ceux qui nous survivront à faire face à de tels fléaux. Ou nous-mêmes s’il y a une deuxième vague.
    Au jugé, il me semble d’ores et déjà que la centralisation et la mainmise autoritaire de l’État, mais plus encore de l’administration sur tout le fonctionnement de l’édifice l’alourdit considérablement quand il doit se montrer adaptable face à des situations non programmées, d’où le retard et la confusion constatés quand des réactions rapides et nouvelles sont indispensables en cas d’urgence. L’organisation administrative donne le sentiment d’une dilution des rôles et des responsabilités, on ne sait pas qui fait quoi. Je me demande par ailleurs quel rôle joue ce comité d’experts auprès du gouvernement, qui sont-ils, quelle influence ont-ils sur les décisions. Quand on nous dit par exemple qu’ils ont donné le feu vert sanitaire pour la tenue d’élections, comment sont-ils parvenus à une telle conclusion ? étaient-ils unanimes ? leur responsabilité personnelle d’experts était-elle engagée ?
    C’est donc plus sur l’organisation qu’il me semble utile de réfléchir. Blâmer des gens obligés de travailler dans une organisation paralysante ne nous mènera pas loin.

  34. @ Paul Duret
    « On ne va pas demander à Emmanuel Macron, à Édouard Philippe ou même à Olivier Véran de gérer les stocks de masque. »
    Dans le détail, bien sûr que non.
    Ceci dit, le principe d’une hiérarchie est que le niveau supérieur doit interroger les niveaux inférieurs qui doivent lui rendre compte et l’informer.
    Mais quand 17 tonnes de matériel médical dont des masques ont été envoyées en Chine (et pourquoi exactement 17 et pas 20 ?), y a-t-il seulement eu une vérification préalable de l’état des stocks pour savoir si ce matériel ne risquait pas de nous manquer ?
    Cela aurait aussi eu le mérite de permettre de réagir devant leur carence évidente.
    Il semblerait qu’en 2011 une décision ait été prise concernant ce stock de masques, allant dans le sens d’une réduction.
    Qui l’aurait prise ?
    Et quand les premiers signes de pandémie se sont manifestés, est-il normal qu’un branle-bas de combat général n’ait pas été lancé, ou au moins une alerte pour s’assurer que tout était en ordre et prêt à entrer en action, au-delà de la seule question des masques ?

  35. Dans les années 2000, Xavier Bertrand avait distribué des kits de protection pandémie grippale aux professionnels soignants de quartier. Chaque kit contenait des masques FFP2 et des masques chirurgicaux. Cette initiative avait eu un coût, Xavier Bertrand avait été critiqué, voire moqué. Cet homme politique avait marqué de son empreinte son passage au ministère dont il était responsable. Il avait continué la politique de Philippe Séguin. D’autres ministres après lui n’ont pas suivi cette voie. Les professionnels de la santé sont actuellement démunis. Les annonces faites au sujet de milliers de masques envoyés ne parviendront pas à faire oublier que les médecins de quartier ne disposent que de quelques masques pour tenir jusqu’à la fin du mois.
    Les médecins généralistes commencent déjà à être contaminés.
    Restez chez vous.

  36. Michelle D-LEROY

    Certains, par exemple la talentueuse Elisabeth Lévy, considèrent que même en pleine crise du coronavirus on a le droit de questionner, de critiquer, voire de dénoncer, qu’on n’est pas tenu, par une sorte de décence, à la moindre obligation de réserve.
    La critique ne me dérange pas, même en pleine crise, car elle permet de secouer les autorités et souvent d’apporter une touche de bon sens face à des intérêts personnels.
    Par exemple, hier des maires ont signé une tribune pour reporter les passations de pouvoir et les nouvelles organisations intercommunautaires qui dans certains cas auraient réuni plus de 100 personnes alors que nous sommes en confinement. Aujourd’hui le report a été acté pour le mois de mai. Sans cette demande critique, les réunions auraient eu lieu. Comment ensuite sensibiliser les Français si par ailleurs la politique prime sur toute autre considération ?
    Cette période de crise risque d’être longue et malgré la crainte de la maladie, les intérêts privés, économiques et politiques continuent de primer chez les dirigeants. Tant mieux si des personnes osent pointer leur désaccord.

  37. @ Exilé | 19 mars 2020 à 14:24
    « Ou plutôt jour de la Saint Joseph à la fois le meilleur d’entre eux et leur saint patron ainsi que le patron des causes difficiles… »
    Digression par ces temps tourmentés puisque le confinement le permet plus que d’habitude.
    Un camarade de promo m’appelait affectueusement Giuseppe, charpentier dans l’âme et couvreur aussi (mais ceci est une autre histoire), mes amis Compagnons du devoir charpentiers entrepreneurs m’ont souhaité ma fête, nous sommes du même arbre.
    C’est aussi bizarre, dans ma carrière professionnelle mes plus proches me comparaient parfois aussi à Saint Simon, lui qui est au pied de la croix pour soulager le Christ de son poids.
    Bon… je ne sais pas si j’étais « le meilleur d’ entre eux » mais je me suis attaché à pouvoir être l’un d’entre eux.
    Pour l’escalier, ce n’est pas de la magie, je me souviens qu’un ancien directeur de travaux m’avait parlé d’un escalier du même type en France… Autour de la table nous en reparlerons, quand le confinement sera terminé, mes amis charpentiers seront là, on vous expliquera Gaillac Perlé frais pour accompagner.

  38. P. Daubenton

    L’indiscipline et les commentateurs expliquent unanimement que c’est la faute des décideurs ou de la décision. Mais pas de ceux qui doivent l’appliquer.
    C’est l’exacte attitude des inconscients qui traînent dehors.
    L’idée même de respecter une prescription vous est étrangère, autorité est devenu un gros mot tout comme respect et devoir.
    Vous pensez qu’un pays va loin comme ça ?
    Je ne suis pas d’accord avec une décision, donc je ne la respecte pas. Je vois ça tous les étés sur les plages océanes. Le drapeau rouge est hissé, avec un fort courant de baïne tirant vers le large. Les baigneurs se mettent quand même à l’eau, ou refusent de sortir, insultent les maîtres-nageurs et lorsqu’on va les récupérer vivants au péril de nos vies, c’est normal et on a de la chance si on ne se fait pas insulter par les familles.
    C’est à vomir.
    L’exécutif a ordonné le confinement, je reste chez moi, à l’intérieur, un point c’est tout.

  39. @ Lucile
    « Au jugé, il me semble d’ores et déjà que la centralisation et la mainmise autoritaire de l’État, mais plus encore de l’administration sur tout le fonctionnement de l’édifice l’alourdit considérablement quand il doit se montrer adaptable… »
    Bien d’accord avec vous. Il y a un principe de subsidiarité qui devrait être appliqué mais, au préalable, il faut simplifier les structures, éliminer les doublons et les strates inutiles, sinon, cela ne marchera jamais.

  40. @ P. Daubenton
    « L’indiscipline et les commentateurs expliquent unanimement que c’est la faute des décideurs ou de la décision. Mais pas de ceux qui doivent l’appliquer. »
    Caricature de mon propos, si je suis l’un des commentateurs que vous aviez en tête.
    Les « décideurs » ont effectivement à prendre des décisions. S’ils veulent confiner davantage et mettre plus de prunes, libre à eux. On les jugera rétrospectivement sur ce type de décisions.
    Par contre, se contenter de dire des gens que ce sont des irresponsables, c’est simplement ignorer que les choses fonctionnent de manière statistique sur une population, et que si les décideurs ou les media s’imaginent que c’est en insultant les gens qu’ils vont les faire changer, ils se fourrent le doigt dans le nez jusqu’à l’omoplate.
    Si les Français sont indisciplinés, c’est peut-être qu’ils n’ont pas beaucoup d’estime ou de respect pour le fonctionnement de leur Etat. Et le respect, cela se mérite ; cela ne se décrète pas: si le respect de l’autorité n’a pas été négocié par des arrangements institutionnels et collectifs bien en amont de l’épidémie, pas de raison qu’il soit soudain un dû au moment de l’épidémie.
    En Suisse, je respecte scrupuleusement les passages piétons, que je sois dans le rôle du piéton ou pas (et je ne vous parle même pas du tri sélectif…). En France, je sais bien que les passages piétons sont là pour faire un peu joli, mais ne servent pas à grand-chose (je caricature, mais bon, c’est l’idée…). En Suisse, on ne me parle jamais de « pédagogie » car mon vote et ma parole au troquet peut faire mal. En France, on me parle toujours de « pédagogie » et on m’explique toujours que je ne comprends rien à rien ; et de toute manière mon vote y compte un peu pour des prunes.
    Donc non, l' »exécutif » n’est pas « respectable » par principe. Ce n’est pas un dû.
    Maintenant, on a le droit de faire quelques efforts en ce moment… ce n’est pas interdit, non plus.
    « L’exécutif a ordonné le confinement, je reste chez moi, à l’intérieur, un point c’est tout. »
    Bon petit soldat. C’est bien.

  41. Serge HIREL

    @ Ellen / 19 mars 17 :31
    A votre liste des égarements qui ont conduit à la destruction de notre système de santé depuis 1981, peut-être faut-il ajouter que cette politique de Gribouille a des conséquences hors de nos frontières : de très nombreux postes, en particulier dans l’hôpital public, sont aujourd’hui assurés par des professionnels étrangers, notamment africains, qui seraient d’un grand secours dans leurs pays d’origine. Au 1er janvier 2017, selon le Conseil national de l’Ordre des médecins, 22 619 médecins titulaires d’un diplôme étranger travaillaient en France (11 % de l’effectif total). Ils seraient 30 000 aujourd’hui… Notre pays compte 32 médecins pour 10 000 habitants. Ils sont 2 au Bénin et en Côte d’Ivoire, 1 au Burundi, au Cameroun, au Congo-Brazza, au Congo-Kinshasa, au Niger… Seul, le Gabon fait un peu mieux : 4 médecins pour 10 000 habitants.
    —————————————————–
    @ boureau / 19 mars 16 :28
    Vous persistez, vous signez. C’est votre droit. Mais je ne suis pas bien sûr que vous ayez une vision exacte de l’économie des îles du Golfe… Ah, j’oubliais : je suis d’origine bretonne…

  42. @ Racine15 19 mars 2020 17:32
    Je ne cède pas à la panique, je suis en colère.
    Je suis très en colère.
    Nous avons perdu, depuis une trentaine d’années, tout rapport de réalité avec l’autorité. Mille personnes plus compétentes ont dit ça avant moi !
    Ce qui m’a mis en grande colère, c’est que déjà, en province, nous avons moins de couverture hospitalière que dans les grandes agglomérations. Et de voir tous ces innocents qui se précipitent en province et même dans les îles me rend malade !
    Savez-vous que depuis quarante-huit heures l’île de Noirmoutier est saturée par des centaines de voitures de particuliers qui viennent se « réfugier » dans l’île. Aucune structure n’est prévue pour un tel afflux.
    Notre infantilisation atteint un niveau incroyable ! Il est vrai que le « en même temps » ambigu et improbable du Président ne nous aide pas.
    Non, je ne panique pas Racine15, mais je vois mon pays s’effondrer et nous n’en sommes qu’au début.
    Je sais que compte tenu de mon âge et de mon état, je ferai partie de ceux qui, menés aux urgences, ne tireront pas le bon numéro de survie comme en Italie, mais je pense à nos enfants et petits-enfants. Je suis inquiet pour ma fille qui doit assumer, dans l’administration où elle travaille, le relais la semaine prochaine dans la responsabilité partagée des services. Elle vient de m’informer que celles qui l’ont précédée ont été atteintes par la maladie. Pour la petite histoire, dans cette administration aucun ménage ni désinfection depuis des semaines : même les toilettes ne sont pas nettoyées !
    C’est vraiment un monde qui s’effondre ! Qui aurait cru cela il y a deux ans ?
    Notre génération ne l’avait jamais oublié, mais les suivantes si tranquilles dans leur bienheureuse société de consommation ont complètement oublié, elles, Macron compris, que l’Histoire est tragique.
    Oui je suis très en colère mais pas paniqué.
    Cordialement.
    P.-S.: vous voyez que je ne suis pas aussi sage que vous l’écrivez. Je suis humain, mais cela veut-il encore dire quelque chose en ce monde de l’intelligence artificielle. C’est sûr qu’elle, elle ne panique pas, elle n’est même pas en colère.

  43. Jean le Cauchois

    @ boureau 12:41
    « Haro sur les bobos parisiens qui viennent se « réfugier » dans notre département du Morbihan »
    Cher boureau,
    Pour aggraver votre cas, je vous fais part de l’un de mes tout premiers souvenirs d’enfance.
    En juin 1940, j’allais avoir 5 ans, ma mère, jeune institutrice, a fui à pied le domicile familial, traversé la Seine juste en amont de l’estuaire (bac surchargé, sirènes de stukas, raffineries en feu… ça reste imprimé). Elle a alors eu l’immense chance d’être aperçue par une collègue amie, qui avait réussi à passer, avec son fils du même âge que moi, en Celtaquatre toute neuve. Le road movie s’est dirigé vers « le réduit breton » (vocabulaire de l’époque).
    Arrivées à Vannes, elles se sont entendu dire « Vous allez attirer les Allemands chez nous ». Elles n’ont pas supporté. « Nous, on a gagné la guerre de 14 ; vos maris n’ont pas été capables d’arrêter les Allemands ». « Dis maman, pourquoi les gens nous disent ça ? ». Le road movie a repris et s’est terminé dans la Creuse, avec un retour fin août avec les deux maris récupérés.
    J’ai plutôt globalement gardé de bons souvenirs de cette époque, sauf le partage de l’angoisse des parents à l’approche du passage de la ligne de démarcation. Mais je n’ai jamais pu remettre les pieds dans le Morbihan. Vannes, ville interdite.
    Mais j’ai passé quelques jours dans l’île de Sein, et une journée dans l’île de breizmabro, et je connais tout le reste du littoral breton.
    Voilà ce qui se déclenche quand je lis « réfugié » et je partage : tant pis ou tant mieux pour vous.
    J’attends les éventuelles réactions de Patrice Charoulet à l’arrivée toute récente, à Dieppe, de plusieurs « camping-caristes » anglais, juste débarqués du car-ferry, exploit infiniment moins dangereux que le 19 août 1942 : seront-ils refoulés ?

  44. Mary Preud'homme

    @ breizmabro | 19 mars 2020 à 16:16
    D’accord avec vous.
    Bien qu’amoureuse (inconditionnelle) de Groix depuis ma prime jeunesse et y ayant des attaches, il ne me serait pas venu à l’esprit de venir y séjourner en ce moment.
    Question de discipline et de respect… De même que la mort dans l’âme, je garde la distance avec mes plus proches, enfants, beaux-enfants, petits-enfants, frères, sœur ou amis…
    ——————————————————-
    @ P. Daubenton | 19 mars 2020 à 19:0
    La discipline s’impose « naturellement » même aux plus récalcitrants et frondeurs dès lors qu’elle émane d’un chef authentique, crédible et qui montre l’exemple.
    A méditer.

  45. @ Pierre Blanchard | 19 mars 2020 à 15:25
    Les hôpitaux font des économies sur leurs fournitures, on ne peut pas les en blâmer quand ça se justifie, mais les économies sur les masques n’ont aucun sens si les médecins tombent malades. Idem pour le dépistage, qui permet à l’économie de tourner, là où il est pratiqué, puisque seuls les malades sont confinés et que les bien-portants peuvent aller travailler normalement. Tout le monde y trouve son compte, et il y a beaucoup moins de malades, beaucoup moins de morts aussi. Mais dans une économie dirigée, ce n’est pas comme ça qu’on raisonne.
    Après avoir minimisé, les politiciens ont entamé une phase de dramatisation incroyable. « C’est la guerre », « c’est la guerre » (le dire 5 fois sur un ton pénétré). Mais non ce n’est pas la guerre, quelle comparaison ridicule.
    La Nomenklatura cherche en permanence à guérir la population de ses nombreuses « psychoses », mais pour ce qui est de l’hystérie, elle n’est pas en reste.

  46. @ Jean le Cauchois | 19 mars 2020 à 16:48
    « Votre propos montre que vous connaissez bien imparfaitement ce qui fut le mode de penser et d’agir du général. Je vous suggère de lire ou relire, par exemple, « 1942 – le jour se lève » de Max Gallo…  »
    Cher Jean le Cauchois,
    Sans avoir la prétention d’une lecture pointue de l’époque, je me rappelle bien des 5 tomes de Max Gallo pour les détenir, et suis tombé sur le dernier « 1944-1945 Le triomphe de la liberté », vous avez excité ma curiosité et j’ai donc voulu remettre la main dessus et raviver des souvenirs anciens.
    Ceci dit, je n’ai pas une mémoire impérissable de leur lecture, je préfère et de loin la trilogie de Jean Lacouture, exceptionnelle – que vous connaissez sans doute -, gigantesque, emplie de rigueur.
    Je me souviens au dos de la couverture était écrit et cité par des spécialistes qu’elle ferait référence pour tous ceux qui s’attacheraient à l’époque, et à la biographie du général Motor.
    Alors que les ouvrages de Max Gallo, avec le recul – pour les avoir lus après -, me paraissaient moins rigoristes et beaucoup plus communs et ordinaires.
    Peut-être n’avons-nous pas le même prisme de lecture, je n’ai aucune prétention en la matière, mais ce dont je suis sûr c’est de les avoir lus tous les deux.
    Peut-être aussi me suis-je mal exprimé.
    ——————————————————-
    @ Paul Duret | 19 mars 2020 à 15:36
    « On ne va pas demander à Emmanuel Macron, à Édouard Philippe ou même à Olivier Véran de gérer les stocks de masque. »
    Si si, justement ! On devrait les obliger à compter ! Au moins ils auraient su avant qu’ils manquaient par millions, et qu’aujourd’hui une entreprise qui fabrique des jeans s’est reconvertie en entreprise de masques… Vous parlez d’une équipe de pieds nickelés, le mois de mars est presque terminé.
    J’ai même entendu que public/privé, on ne savait pas de combien de respirateurs au total on disposait.
    Un clic Excel par détenteur et une feuille de consolidation au sommet et le nombre total apparaît en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
    Le 22 à Asnières est toujours en marche. Désespérant.

  47. Vous exagérez. Comme quand vous qualifiez Mme Buzyn de « traître ». Elle a juste été sotte de vanité.
    Bien sûr qu’une fois la crise passée il faudra faire un retour d’expérience, mais il est difficile de faire le procès de la mondialisation, dont cette pandémie est une des conséquences. Nous étions 4 milliards à la fin des années 80, nous sommes 7 aujourd’hui. Richesse, consommation et transports ont explosé: aujourd’hui, il y aurait 100 000 Français à rapatrier de l’étranger, il y a vingt-cinq ans ils auraient été 10 000. Il y a vingt-cinq ans, on n’en voyait pas des groupes entiers du troisième âge venus de France en Ouzbékistan, par exemple ; aujourd’hui, il y en a plein. En 1983, 4 200 conversations simultanées étaient possibles entre New York et Londres au téléphone, pas plus, aujourd’hui c’est inchiffrable. Et caetera.
    Evidemment qu’un tel système mondial interconnecté complexe est plus vulnérable à ces crises que le monde d’avant dont vous venez. Vous vous rappelez le bazar du volcan islandais d’il y a dix ans, par exemple ? Un gros nuage et pas d’avions pendant une semaine, catastrophe !
    Sans compter l’exagération médiatique. Quand on donne la parole à Elisabeth Lévy (pas talentueuse, non) sur un sujet comme ça il ne faut pas s’attendre à de la sérénité sur le sujet. Dieu nous préserve de la catastrophe sanitaire italienne, ne serait-ce que pour nous éviter ce concert de larmoiements hors de propos, que je ne me souviens pas avoir entendu lors de la canicule de 2003 qui fit 15 000 morts.
    Relativisons le malheur qui nous arrive et respectons les consignes, si tout le monde le fait et est en mesure de le faire, ça passera vite. Sinon deux mois d’atermoiements nous attendent avant que les caisses soient vides et qu’il ne faille passer à autre chose.

  48. 6Medias, publié le jeudi 19 mars 2020 à 18h14
    Comme le relaye BFMTV, un collectif de professionnels de la santé a saisi la cour de justice de la République contre l’ex-ministre de la Santé et le Premier ministre.
    Le grand livre des comptes est ouvert.

  49. @ Giuseppe | 19 mars 2020 à 21:33
    « Comme le relaye BFMTV, un collectif de professionnels de la santé a saisi la cour de justice de la République contre l’ex-ministre de la Santé et le Premier ministre. Le grand livre des comptes est ouvert. »
    Intéressant d’apprendre. On connaîtra peut-être un jour qui sont les responsables-coupables et pourquoi nous avoir caché la vérité. Mais comme la justice prend son temps pour certaines affaires vitales, comme pour le sang contaminé ou les traitements médicamenteux mortels, il faut s’armer de patience.

  50. « Tout le monde s’accorde : il faudra faire les comptes.
    La seule controverse porte sur le moment. » (PB)
    Quitte à faire des controverses, autant qu’elles portent sur la gestion de crise et ses causes que sur l’opportunité des disputes.
    Sinon, je suis d’accord avec Lucile.

  51. @ Jean le Cauchois 19 mars 2020 20:43
    « réfugiés »
    Cher Jean,
    Je mesure ce que vous avez pu vivre : nous sommes de la même génération.
    Voyez ma réponse à Racine 15 19 mars 2020 20:42.
    Comparaison n’est pas raison. Vous ne confondez pas j’espère, les réfugiés de 40 et les bobos qui se « réfugient » dans leur résidence secondaire.
    Dans moins de trois semaines, nous saurons si notre civilisation bascule ou non.
    Cordialement

  52. @ boureau
    « Dans moins de trois semaines, nous saurons si notre civilisation bascule ou non. »
    Notre civilisation ne basculera pas. Nous passerons simplement un sale quart d’heure. Un quart d’heure qui pourrait durer quelques mois, et qui aura des conséquences économiques sérieuses. Et humaines. Mais un basculement de civilisation ? je ne le crois pas.
    Avec un peu de chance, nous verrons d’autres aspects économiques pris en compte, telles que la robustesse des chaînes logistiques. Des choses qui ne sont pas encore prises en compte par les mécanismes de marché, en somme.
    Mais il faut beaucoup de temps et beaucoup de catastrophes enfin réalisées pour que les autorités politiques et intellectuelles prennent la mesure de ce type de risques sur le long terme. Je ne vois pas de changement à moyen terme.

  53. @ Tomas | 19 mars 2020 à 21:33
    « En 1983, 4 200 conversations simultanées étaient possibles entre New York et Londres au téléphone, pas plus, aujourd’hui c’est indéchiffrable. Et caetera. »
    Allo… Allo…! Il paraît aussi qu’en 1965, il était impossible d’avoir la ligne entre Levallois (92) et Paris (75). Aujourd’hui les connexions passent par satellite alors qu’avant elles passaient par les fils électriques. Le monde se transforme, les recherches et la technologie évoluent à mesure que la terre se surpeuple dangereusement.

  54. Ce matin (10:12), répondant au billet qui demandait une « obéissance des citoyens », j’avais parlé du corps médical que j’avais qualifié de seringues intelligentes, en disant qu’il s’opposait au pouvoir depuis longtemps.
    Eh bien voilà c’est fait
    https://www.bfmtv.com/politique/coronavirus-un-collectif-de-soignants-saisit-la-cour-de-justice-de-la-republique-contre-buzyn-et-philippe-1878157.html
    Aucun mérite dans cette prévision.
    Le corps médical hospitalier s’oppose au gouvernement depuis plus d’un an, réclamant des moyens sans les obtenir.
    Il était naturellement prévisible que devant l’incurie, l’impréparation, et même la désinvolture, on peut employer ce mot, le corps médical se révolte et demande des comptes.
    Le président a tenu un langage guerrier, « nous sommes en guerre », parfait.
    Lorsque dans une guerre, le général en chef et l’état-major se révèlent incompétents, il est impératif de leur demander des comptes avant la fin de la guerre.
    Il est normal de les remplacer s’ils ont fauté, sans préjuger des sanctions éventuelles.
    Les exemples de changements de chefs militaires virés pour incompétence pendant une guerre sont nombreux. Il suffit de se plonger dans l’histoire, par exemple de la guerre de 1914-18, pour l’armée française. Celle de 1940 a été trop rapide pour qu’on ait pu virer les chefs pendant les opérations.
    On peut également se plonger dans l’histoire des autres armées, allemandes, russes au cours des deux guerres mondiales.
    Les propos d’Agnès Buzyn doivent aboutir à une enquête pour présomption d’incompétence de la chaîne de commandement de santé.
    Il est d’usage de parler de « présumé coupable », dans une affaire criminelle, j’utilise le même vocabulaire.

  55. @ Serge HIREL | 19 mars 2020 à 20:22
    Je sais tout ça. C’est voulu par nos gouvernements successifs. Ils ont dépouillés les pays africains de leurs médecins pour les faire travailler en France, et quand il y a des épidémies en Afrique ce sont les médecins français qui y sont envoyés. Un mondialisme idiot !Vous avez mille fois raison qu’ils auraient été plus utiles dans leurs pays respectifs vu la pauvreté intellectuelle et sanitaire.
    Vous allez à Nice et à Cannes, plus de 60% de médecins, toute spécialités confondues viennent de Paris installés comme des pachas au soleil, les palmiers, la mer et pour le pognon des riches. J’y ai habité et j’ai été très surprise de voir tant de médecins et plus qu’il en faut pour une population dix fois inférieure à celle de Paris. La concurrence est rude. C’est celui qui est installé dans la plus belle résidence ou villa qui est le mieux considéré.
    ——————————
    @ Tipaza | 19 mars 2020 à 23:21
    Gouverner c’est prévoir. Ce gouvernement s’est borné sur les chiffres de billets de banque… la santé ça un coût disent-ils. Mais pas des vies.
    Aujourd’hui l’Etat est obligé de cracher beaucoup d’argent. Cinquante milliards et certainement bien plus pour aider l’économie à reprendre son souffle et essayer de redémarrer si la pandémie s’arrête. Mais là encore, rien n’est garanti.
    Où est leur logique bon sang !!
    P.-S.: pendant le confinement, on travaille pour rendre nos politiques un peu plus intelligents.

  56. Mary Preud'homme

    @ boureau | 19 mars 2020 à 22:22
    Effectivement boureau, rien de comparable entre le comportement de nos parents pendant l’évacuation de 1940, laissant derrière eux tout ce qu’ils avaient et fuyant sur les routes sans but précis, affrontant la mort du fait des bombardements et confrontés à d’innombrables frayeurs et privations…
    Et les « privilégiés » d’aujourd’hui qui sans respect pour les consignes de confinement, se croyant tout permis vont se réfugier dans leur résidence secondaire ou des meublés coûteux de complaisance, au risque de contaminer la populations du cru et n’hésitant pas en outre à mettre ces gens qu’ils traitent (entre eux) de ploucs en difficulté d’approvisionnement, vidant les petits commerces de leurs réserves, sachant que lesdits commerçants ne peuvent s’approvisionner qu’au rythme des rotations de bateau, soumises elles-mêmes aux caprices des marées et aux intempéries diverses.
    Sans compter les prix qui grimpent en flèche quand les touristes réputés pleins aux as débarquent…

  57. Jean le Cauchois

    @ boureau à 22:22
    « …nous sommes de la même génération »
    Eh oui cher boureau, pour le meilleur et pour le pire. Je partage, au fil des commentaires, beaucoup de vos points de vue et je comprends votre colère contre le comportement de certains Parisiens bobos. Le « réduit breton » garde son attractivité et les « indigènes » doivent le conserver, le protéger. Je crois que tout le littoral breton vient d’être, par arrêtés préfectoraux, interdit d’accès. Par chance, je garde accès à mon littoral normand et urbain. Nous ne sommes qu’au début d’épreuves individuelles variées. Bon courage à tous.

  58. Faire les comptes.
    De faire les comptes à rendre des comptes, il n’y a qu’un pas. Que je n’aime guère cette expression ! Tellement vindicative, tellement sûre de détenir la vérité face à une situation incertaine et mouvante. Et prête à couper des têtes qui ont fait comme elles pouvaient avec le peu qu’elles savaient.
    On en fait trop et c’est R. Bachelot qui se retrouve avec ses millions de vaccins inutiles.
    On n’en fait pas assez et c’est Matteï qui se fait virer comme un malpropre.
    Cessons d’accabler nos dirigeants, de quelque bord qu’ils soient, qui font comme ils peuvent face à une situation instable, inconnue, évolutive.
    Que je suis atterré de lire tous ces « savants » ou « sachants » qui nous expliquent ce qu’il fallait faire.
    Monsieur « Yavaika » et Madame « Lauraifallu » nous disent qu’il fallait confiner avant. Avant quoi ?
    Le professeur « Jevoulavaibiendi » savait dès janvier que la pandémie allait s’étendre. Ben voyons !
    Le docteur « Onsavaibien » n’a pas été écouté. Tu parles !
    L’expert « Yenapa » avait dit qu’il fallait des masques. Et pourquoi t’en as pas stockés, ballot ?
    Eh bien, et sur un autre ton, tous ces casses-c… me font ch… et me dégoûtent.
    J’en ai ras la casquette de tous ces procureurs, planqués derrière leurs écrans, qui se croient plus malins que tous nos virologues, infectiologues, épidémiologistes et tutti quanti qui se crèvent la paillasse à essayer de nous sortir de cette m…, au prix de leur santé.
    Alors, s’il vous plaît, Mesdames et Messieurs les « experts », museau !
    Laissez faire ceux qui savent, même s’ils en savent peu, et personne ne doit le leur reprocher.
    C’était mon coup de gueule du 19 mars au soir.

  59. @ boureau
    « Haro sur les bobos parisiens qui viennent se « réfugier » dans notre département du Morbihan et qui baguenaudent sur les plages et sur nos côtes sans prendre la moindre précaution de confinement. »
    Z’avez plus qu’à crier « Parisiens, têtes de chien, Parigots, têtes de veau !
    Vous verrez, ça défoule.

  60. @ Giuseppe
    « …virer et vider ces comités et agences Théodule qui ne servent à rien et si longtemps décriés. »
    Allons, Giuseppe, il y a belle lurette que nous sommes légion à réclamer, à cor et à cri, la disparition de ces fameux « machins », coûteux, inutiles, qui ne servent qu’à recaser les copains (cf. Ségo). Bien avant l’affaire du Corona.
    Et il ne vous aura pas échappé que LFI a réclamé la création d’un comité parlementaire pour contrôler l’action du gouvernement.
    Un de plus…

  61. « Il faudra faire les comptes. Pas maintenant, au coeur de la tempête, mais la tranquillité revenue. »
    Pardon, mais il n’y aura jamais de « tranquillité revenue ». La fin de la crise coronavirus, ce qui est bien différent.
    Il se passe toujours quelque chose dont les médias tendent à faire des objets d’attention excluant les autres questions. On ne réagit qu’à l’actualité… Ainsi je gage que si on ne trouvait pas tel ou tel scandale dans la gestion de crise, on ne parlerait pas des problèmes organisationnels des hôpitaux ainsi que des autres acteurs de la santé.
    Et encore ! Cela en étant optimiste… Il se pourrait que nous vivions une autre grande crise, économique par exemple. Là encore on nous dirait qu’il faut bander tous ses petits muscles pour la combattre.
    Ainsi, nous ne pourrions jamais réformer ce qui a lieu de l’être.
    Il y a les abus, il y a aussi les adaptations à prévoir si nous mondialisons toujours autant. Exemple, si nous laissons un grand flux de gens et de marchandises circuler, il est évident qu’il y aura de plus en plus de virus. Il faudra donc passer son temps à se laver les mains, comme des ratons laveurs.
    Or je ne crois pas au progrès des gens à capacité fort limitée, comme nous le sommes, au-delà d’un certain point.
    Je ne crois pas plus à l’accumulation de bonnes pratiques dans tous les domaines, comme les religions qui seraient rationnelles. Elles s’appuient sur de l’incohérent, par exemple du Dieu tout-puissant créateur d’un monde par exemple plein de virus, qui nous aime, mais qui nous aime !
    Comme le fouet le fait du dos, peut-être.
    Ou alors, il y a les religions où les dieux planifient encore mieux que nos dirigeants : ils créent les humains pour les servir, cela fait trop de bruit donc déluge, cela ne leur laisse plus d’esclaves donc arche, les humains risquent d’être trop nombreux donc les maux qui nous désolent pour ne pas avoir besoin de refaire un déluge de sitôt.
    Et en plus, ce n’est pas que de la faute des plus puissants organisant leur impunité. Non ! Ils trouvent des relais dans la population !
    En plus de l’impunité organisée en faveur de Polanski, de manière consciente, pour les abuseurs puissants, en étouffant les débats et en renvoyant les enquêtes à plus tard, nous favorisons, consciemment on non, l’impunité des décideurs.

  62. revnonausujai

    La dernière de la nomenklatura politique et journalistique: Horreur et scandale parce qu’une famille (père, mère, un enfant) fait quelques pas à l’air libre en se tenant côte à côte, mais sans s’approcher des autres passants, ce qui fait qu’elle n’est pas une menace pour ceux-ci.
    En admettant même qu’ils se contaminent entre membres de la famille, le cas est déjà réglé depuis longtemps dans la promiscuité de leur logement !
    Beau cas d’hystérie et de gloubiboulga de la part des élites autoproclamées !
    Il serait plus pertinent pour éviter les contaminations de ne pas faire contrôler les sorties par des policiers auxquels on interdit le port d’équipements de protection, démarche aussi dangereuse pour les contrôleurs que pour les contrôlés. Pénurie de masques et gants ? raison de plus pour suspendre les contrôles en attendant les approvisionnements.

  63. La culpabilisation du peuple est en marche.
    Les médias ne cessent de passer des images d’insouciants promeneurs et souvent en accéléré afin de faire masse. La technique cinématographique de la descente de l’escalier dans le Cuirassier Potemkine.
    Afin de se dédouaner, le gouvernement accable le bon peuple qui n’a rien compris aux logorrhées de Macron et qui s’apparente à la chanson paillarde connue « si tu avances et tu recules, comment veux-tu »… etc.
    Bref, c’est la faute du bon peuple.
    « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple. »
    Bertolt Brecht

  64. hameau dans les nuages

    @ Alpi | 20 mars 2020 à 00:14
    Vous êtes sérieux ?
    Dès la mi-janvier j’ai pris quelques précautions. Simple citoyen qui n’est ni médecin, ni virologue, ni rien du tout. Si, justement, qui est rien du tout. Ne sachant que le millième de ce que savaient nos sachants, j’ai fait jouer mon instinct. Ça puait déjà !
    Qu’est-ce que ça coûtait de prendre des précautions ? le centième de ce que cela va coûter maintenant. Mes enfants ont fait pareil et cela gloussait dans leurs bureaux quand ils disaient à leurs collègues de faire attention. Ils baissent la tête maintenant.
    Et je regrette de ne pas en avoir fait plus. Il va me manquer du matériel pour continuer à avancer et l’argent sur mon compte risque d’être chyprioté.
    Mais tout le monde s’en moque. Tout le monde avance dans sa bulle. C’est un état d’esprit général. Et le réveil va engendrer le mode panique dévastateur.
    Et ce n’est pas fini. Cette petite bête du bon diable va vous pourrir la vie avec de bonnes intentions.
    Je ne joue pas aux échecs mais j’essaie toujours d’avoir un coup d’avance.
    Ce que nos dirigeants n’ont pas fait. Reste à en connaître la raison.
    https://www.youtube.com/watch?v=r8TxKhqY2vM

  65. A moi comptes, deux mots !
    Macron a tout fait pour favoriser l’épandage du virus dans le pays ; de plus, les révélations de Buzyn laissent entrevoir un mensonge d’Etat ce qui relève de la haute trahison.
    Dès le début de l’épidémie : incompétence, laxisme, naïveté, arrogance, mépris, toute la panoplie du crétinisme macronien et ses hallucinogènes incapacités décisionnaires, qui ont eu pour effet que ce virus n’a pas voulu obéir à l’ordre de s’arrêter à Vintimille comme on nous l’avait affirmé haut et fort.
    Tous les jours sur les plateaux télés les défilés des experts, des contre-experts, des scientifiques de dernière heure, nous ont offert des débats-concours en cafouillages, un radio crochet de menteurs démagos arrivistes en flou artistique.
    Aucun contrôle des passagers arrivant de Chine puis d’Italie.
    Frontières maintenues ouvertes, on n’est pas des fachos, non mais !
    Refus de la systématisation des tests : on ne risque rien, on a le meilleur service de santé au monde. 
    Absence totale de confinement des premières zones gravement contaminées.
    Trains entrants dans Paris depuis l’Oise et connexion avec tous les autres réseaux de transports en toute inconscience.
    Métros bondés et ses millions de personnes serrées comme des sardines se partageant gracieusement tous les virus du monde.
    Envois de plusieurs tonnes de matos (masques, respirateurs) en Chine, en Iran, en Algérie…
    Changement de ministre en pleine crise.
    Milliers de supporters italiens à Lyon.
    Frontière maintenue ouverte avec l’Italie, hallucinant !
    Elections maintenues pour faire barrage au RN et aux  heures sombres, loupé !
     
    Absence de contrôle aux portes de Paris, ce qui a permis à des milliers de Parigots têtes de veau de venir polluer, contaminer, souiller la province.
    Difficile de croire à de simples hasards ; crime organisé ?
    J’ajouterai que sur ce blog j’ai lu le plus délirant message d’un extrême islamogauchiste :
    Bergame serait la zone la plus touchée par le virus car elle est dirigée par l’extrême droite italienne.
    Bon Dieu mais c’est bien sûr, comme dirait Raymond Souplex, y aurait des virus fachos réacs racistes. Il est mûr pour le grand Dîner çuilà ! J’ai encore mal aux côtes de rire.
    Vite ! confinons Béziers, Fréjus, Perpignan, Hénin-Beaumont, blocus sanitaire, schnell ! Blocus sanitaire urgent contre la propagation du virus fasciste !

  66. Robert Marchenoir

    J’aimerais tout de même rappeler quelques points.
    L’homme est mortel. Ce n’est pas la faute à Macron. C’est comme ça.
    Il n’y a aucune garantie qu’un individu donné ait encore cinquante ans à vivre ou six mois. L’espérance de vie n’est pas un droit acquis. L’État ne nous doit rien à cet égard.
    Les catastrophes, ça arrive. Certains d’entre nous ont eu un contact rapproché avec les guerres, les famines, les massacres, les déportations. Ceux-là ont de quoi s’étonner du déluge de récriminations qui accompagne une épidémie somme toute normale.
    Le propre de ces épisodes est l’incertitude absolue, l’effondrement de tous les processus sociaux habituels, le risque mortel à chaque tournant, l’ingéniosité individuelle pour la survie… et l’émergence d’une minorité de personnes continuant à pratiquer les impératifs moraux de beau temps, face à une majorité sombrant dans l’égoïsme et la veulerie.
    A cet égard, j’aimerais souligner que l’épidémie actuelle est de la petite bière. La Chine est déjà en train d’en sortir, tandis que les pays occidentaux mettent en œuvre des moyens jamais vus par les générations précédentes qui ont subi des catastrophes d’une autre ampleur.
    Le courant électrique est toujours disponible, l’eau courante et stérilisée coule à flots, nulle pénurie de pétrole ou d’essence ne pointe à l’horizon (ce serait plutôt le contraire !), personne n’a vu sa maison rasée sous les bombes.
    Le confinement vient à peine de commencer, que déjà, à travers le monde entier (et grâce à la mondialisation bienfaisante), des dizaines de remèdes et de vaccins prometteurs sont expérimentés.
    Non seulement nous ne sommes pas en situation de guerre réelle, avec des pays résolus à s’annihiler mutuellement, mais une coopération spontanée s’établit entre les nations, à l’exception de conflits somme toute mineurs (impérialisme chinois, exploitation de réfugiés par la Turquie, tentative d’accaparement de vaccin par Donald Trump, désinformation en tout genre).
    Un certain nombre de gens vont mourir. C’est normal. C’est la vie.
    Bien que personne, y compris les « experts » les plus gradés, ne puisse prévoir avec certitude l’issue des choses (et cela comprend les médecins médiatiques adulés par la réacosphère, comme le professeur Didier Raoult, qui s’est immensément trompé jusqu’à présent), l’hypothèse la plus vraisemblable est que, grâce aux moyens inédits mis en œuvre, le bilan final ne sera guère supérieur à quelques dizaines de milliers de morts. Pour le monde entier.
    La décence consisterait donc à la mettre un peu en veilleuse, et en particulier à cesser de mettre en cause les gouvernements jusqu’à l’écœurement. C’est une activité rigolote en temps normal, mais en période d’urgence nationale, cela devient un peu déplacé.
    Tout le monde fait comme s’il y avait une martingale infaillible pour éteindre l’épidémie sans dommages, et que le but du jeu consistait à la trouver.
    C’est ainsi que des bateleurs d’estrade montent dans les tours en hurlant qu’Agnès Buzyn « savait », et que donc il faudrait traîner le gouvernement en justice. Qu’elle savait quoi ? Il n’y a rien à savoir. Le propre d’une situation de ce type, c’est l’incertitude complète. Quiconque vous dit le contraire ment.
    Et quiconque croit ce genre de salades porte sa part de responsabilité. Surtout ceux qui font de la prévision rétrospective.
    Permettant ainsi de détourner l’attention de leur responsabilité à eux.
    Car si l’ensemble des pays occidentaux ont réagi trop tardivement à cet égard (c’est toute l’Europe qui est en cause, pas seulement la France, et ce sont aussi les États-Unis de Saint Donald Trump), je m’étonne tout de même de ne voir évoqué par personne, ici, le méfait que je considère le plus inquiétant de ces derniers jours, et qui, lui, sauf erreur, concerne exclusivement notre pays.
    Je veux parler de tous ces Français qui ont confondu « confinement général » avec « congé maladie pour tout le monde ». Je veux parler de l’effondrement de l’activité économique qui est dû, non pas aux conditions objectives, à la force majeure (arrêt des compagnies aériennes, effondrement du tourisme…), mais au refus des Français d’aller travailler.
    Ces derniers ont bien compris la partie « restez chez vous » du message officiel, mais pas la partie « sauf pour aller travailler ». « Privilégiez le télé-travail quand c’est possible » est devenu : « et quand ce n’est pas possible, faites semblant de vous soucier de la santé de vos compatriotes pour vous mettre en grève de fait ».
    Le gouvernement avait pris soin de mettre les agences bancaires sur la liste des commerces autorisés à ouvrir ; hélas, il n’a pas édicté d’obligation à ouvrir, en sorte que les agences bancaires ont fermé les unes après les autres.
    Il avait pris soin de dire que les fonctionnaires continueraient à travailler, mais c’était sans compter sur les postiers, lesquels se plaignent que le virus circule peut-être sur les lettres.
    Tandis qu’il ne circule évidemment pas sur les paquets de pâtes mis en rayon par les employés de la méchante grande distribution — qui, elle, continue à fonctionner.
    Résultat, il n’y a plus que 1 600 bureaux de poste ouverts sur les 7 740 présents sur le territoire, à l’instant même où la population a plus que jamais besoin du commerce en ligne pour survivre.
    Les « mutuelles », qui en temps ordinaire passent leur temps à vous expliquer à quel point elles sont « solidaires », de gauche et complètement différentes de ces sales assureurs privés avides de profit, ferment leurs agences et restreignent leurs services.
    On aurait pu croire que des assureurs-maladie s’activeraient particulièrement en cas de… maladie généralisée, mais non, c’est le contraire. On aurait pu croire que des gens dont c’est le métier d’aider leurs clients en cas de catastrophe se mettent en quatre en cas de catastrophe nationale, mais non, c’est précisément le moment qu’ils choisissent pour lever le pied.
    Et ils s’en vantent, en plus. Dans un festival de novlangue : « Nous traversons une crise sanitaire inédite qui fait appel à la solidarité […] les valeurs mutualistes qui fondent le groupe MGEN […] en conséquence, […] nos sections départementales sont désormais fermées au public. » Suit la liste des remboursements qui seront retardés, et des services qui sont supprimés.
    Pareil chez les fonctionnaires-électriciens. Enedis, filiale à 100 % d’EDF, qui n’a jamais que la responsabilité de vous distribuer le courant chez vous, n’a pas honte d’annoncer : « Suite aux dernières mesures gouvernementales pour lutter contre la propagation du virus covid-19, nous vous informons qu’Enedis passe en service minimum à partir de lundi 16 mars, et jusqu’à nouvel ordre. »
    Carrément. Moi je pensais que les gentils fonctionnaires d’EDF (vous savez, ceux qui ont la main sur le cœur, ceux qui se dévouent contre vents et marées pour rétablir le courant en cas de tempête), nous diraient un truc du genre : « Face à l’épidémie, nous redoublons d’efforts pour vous garantir le service public dont nous sommes chargés, et qui est si crucial au bien-être des Français dans ces heures difficiles ».
    Bah non. Quand il n’y a pas d’épidémie, ils sont en grève, et quand il y en a une… eh bien c’est pire. Je vois mal ce qui empêche ces messieurs d’aller bosser. Le virus circule par les câbles haute tension ?
    Les exemples que j’ai cités sont particulièrement scandaleux, parce qu’ils viennent de l’initiative de fonctionnaires de droit, de fait ou de culture. Mais le secteur privé n’est pas en reste : en Île-de-France, 80 à 90 % des chantiers sont à l’arrêt !
    Non seulement c’est le fait des salariés, qui exercent ce scandaleux privilège communiste baptisé droit de retrait, dont je ne connais pas d’équivalent à l’étranger, mais leurs chefs les soutiennent.
    Le président de la Fédération française du bâtiment Grand Paris se tord les mains : « Nous n’avons pas de masque, nous n’avons pas de gel hydro-alcoolique… Nous n’avons rien pour assurer la sécurité de nos ouvriers ! »
    Pardon ? Ils n’ont rien pour assurer la sécurité de leurs ouvriers ? Dans l’une des activités qui est la plus exposée aux accidents du travail ? Ils n’ont pas de masques ? S’il y a une profession qui emploie des tripotées de masques, en temps normal, c’est bien le bâtiment ! La plupart des médecins généralistes seraient bien envieux des masques spécialisés utilisés dans le BTP, qui certes ne sont pas faits spécifiquement pour les maladies, mais qui sont largement plus protecteurs que les habituels masques « chirurgicaux ».
    Mais non, c’est toujours à l’État de fournir.
    Les fameux « masques » sont évidemment un prétexte. Ils ne font pas partie des prescriptions officielles. Les mêmes qui refusent de vacciner leurs enfants contre la rougeole réclament des masques contre le coronavirus, alors que l’Organisation mondiale de la santé en déconseille l’usage à la population générale.
    Et bien sûr, la question n’est pas là. La question est qu’il n’a jamais été question de garantir à tous les Français qu’ils n’attraperaient jamais le coronavirus. La question est que les fameuses « règles de sécurité » (distance entre les gens, etc.) sont là pour être respectées quand c’est possible. Pas pour servir de prétexte à une démission générale.
    A quoi ça sert, de faire reluire sa vertu de gauche en faisant du bruit « pour les soignants » le soir à sa fenêtre, si chacun ne fait pas sa part, c’est-à-dire son boulot, tout simplement ?
    En temps de guerre, pour reprendre cette juste métaphore présidentielle, l’activité de tous est essentielle. Encore plus qu’en temps normal. Il n’y a pas d’activité secondaire. Le confinement à domicile est précisément fait pour que les gens ne tombent pas malades, et donc puissent continuer à travailler !
    La lâcheté des Français est telle (c’est bien le mot qui convient), que le ministre du Travail (dont la fonction appelle pourtant les ronds de jambe envers les « partenaires sociaux ») s’est dit « scandalisé » par les syndicats qui réclament l’arrêt des chantiers, et a traité de « défaitistes » les patrons qui posent la truelle.
    Quant au ministre de l’Économie, il est si inquiet qu’il a débarqué dans les médias pour exhorter tout le monde à retourner au travail : « La vie économique doit continuer. Certains métiers sont indispensables à la continuité de la nation. Il ne faut pas ajouter une crise économique à la crise sanitaire. »
    Les secteurs touchés sont notamment l’agro-alimentaire, le ramassage des ordures, l’énergie, le bâtiment, la grande distribution et le traitement de l’eau. Rien que des activités complètement secondaires, comme on voit.
    Pendant ce temps, ce sont les vilains patrons de l’horrible grande distribution qui, vaille que vaille, s’activent à assurer le ravitaillement de la population en biens de première nécessité. Quand ils ne suppléent pas, de leur propre initiative, aux mesures « d’aide sociale » que l’on serait en droit d’exiger des fonctionnaires : par exemple, en réservant des créneaux horaires aux personnes âgées.
    Pour aider le peuple américain à résister à l’épidémie, l’épouvantail Amazon recrute 100 000 personnes ; et augmente leurs salaires — ainsi que ceux de ses employés français. Bien sûr, ces derniers trouvent le moyen de s’en plaindre : cela prouverait que le travail est dangereux… Quant à l’impeccablement socialiste Agence France-Presse, elle dénigre Amazon, à cette occasion, parce qu’elle craint que l’épidémie ne lui apporte des profits… Damned if you do, damned if you don’t.
    Cette mesquinerie se retrouve chez des retraités ou des professionnels contraints à l’inactivité. Ici même, on voit s’épanouir la délicieuse « solidarité » et le magnifique « vivre-ensemble » de campagnards qui s’indignent de voir rappliquer, chez eux, une poignée de Parisiens qui ont fui avant le confinement.
    Ce sont les mêmes qui s’épanchent en proclamations patriotiques, et nous assurent qu’ils sont des Résistants dans l’âme. Eh bien, messieurs-dames, le premier test est arrivé, et vous l’avez lamentablement raté. Votre « patriotisme » s’arrête à votre nombril. Dire que je suis surpris serait une exagération.
    Chez une autre catégorie de vertueux professionnels, les libraires, c’est le patron de leur syndicat qui a réclamé au gouvernement d’interdire à Amazon de vendre des livres. Carrément. Comme eux n’en vendent plus (et d’ailleurs proclament leur satisfaction d’avoir été contraints à la fermeture), eh bien plus personne ne doit en vendre.
    Les Français sont confinés chez eux pour trois ou quatre mois, et aimeraient bien avoir quelques livres pour passer le temps ? Riennafout’. Ce serait peut-être une occasion inespérée de faire la promotion du livre en général, qui profiterait à tout le monde une fois l’épidémie terminée ? Riennafout’.
    « La poursuite des commandes et des retraits de livres, via la grande distribution ou Amazon, représente une hérésie sanitaire et une concurrence déloyale et nous appelons le gouvernement à y mettre fin. » Dit le Syndicat de la librairie française.
    Concurrence déloyale signifie, donc, service inappréciable rendu à la population. On le savait, mais en voici une confirmation ô combien spectaculaire.
    La « guerre » n’a fait, pour l’instant, que 372 morts, et nos Résistants ont déjà montré toute leur propension à déchaîner, encore plus qu’en temps normal, si c’était possible, leur propension à la guerre de tous contre tous, moi d’abord et c’est l’État qui paye.
    Si la Chine, la Turquie ou la Russie veulent nous envahir demain, elles n’auront même pas à envoyer leurs chars. Même la Suisse pourrait nous faire tomber, juste en poussant.

  67. Robert Marchenoir

    Les personnes dotées d’un emploi (surtout lorsqu’elles n’ont pas de problème de santé) n’ont aucune excuse pour ne pas aller travailler. J’en veux pour preuve les derniers chiffres en provenance d’Italie.
    Le nombre de morts en Italie (3 405) a dépassé celui de la Chine. Les données en provenance du pays sont donc significatives sur le plan statistique.
    Or, la quasi-totalité des décès (99 %) ont frappé des patients souffrant d’autres pathologies en plus du coronavirus. Seules trois victimes étaient en bonne santé avant d’être contaminées. L’âge moyen des personnes décédées est de 79 ans et demi.
    48,5 % des morts italiens souffraient de trois pathologies ou davantage, avant d’être infectés par le virus. 25,6 % en avaient deux, tandis que 25,1 % en avaient une.
    La maladie antérieure la plus commune est l’hypertension. Elle concerne 76,1 % des patients décédés. 35,5 % étaient atteints de diabète, 33 % de cardiopathies ischémiques, 24,5 % de fibrillation auriculaire.
    Le refus de travailler sous des prétextes sanitaires, aujourd’hui en France, consiste à provoquer des décès supplémentaires de personnes âgées, dans l’espoir illusoire d’échapper soi-même à un risque de toute façon très faible pour les personnes n’ayant pas atteint l’âge de la retraite et n’étant pas malades.
    C’est une euthanasie des vieux par les jeunes, en plus d’être un acte de sabotage économique.
    Les médecins et les infirmières ont besoin d’être nourris, logés, transportés, chauffés, de même que tous ceux qui les nourrissent, les logent et les chauffent. Sans compter que tous ces gens-là ont besoin d’être payés, et d’où vient le traitement des fonctionnaires, sinon de l’impôt ? qui, lui-même, est généré par l’activité économique ?
    D’où vont venir les fameux masques, dont les médecins, eux, ont besoin, si des gens en bonne santé ne les fabriquent pas ? Qui va fournir les matières premières pour les masques, l’entretien des machines qui les fabriquent, l’assurance de ceux qui les transportent, etc., etc. ?
    Une nation ne peut pas secourir les plus faibles des siens sans la contribution des autres.
    Ce n’est pas l’État qui secourt. Ce sont les hommes.
    On peut aussi avoir une pensée pour notre collègue blogueuse Nathalie MP, qui est atteinte d’un cancer, qui se bat courageusement, et qui continue malgré tout de travailler — du moins en ce qui concerne les remarquables efforts qu’elle fait pour nous informer avec son blog.
    A côté de ça, les électriciens jeunes et vigoureux qui ont peur de faire des raccordements, parce qu’ils risqueraient de rencontrer un client à cinq mètres de distance, hein… je trouve ça un peu indécent.
    Ne parlons pas des fonctionnaires qui ferment les bureaux de poste parce qu’ils ont peur de se faire contaminer en touchant des colis, mais qui trouvent tout à fait normal d’être accueillis par les caissières du secteur privé pour remplir leur frigo.

  68. « Quand fera-t-on les comptes ? »
    Il semble qu’aujourd’hui certains comptes laissent sceptiques.
    Ainsi donc, à ce jour, l’Italie compterait plus de morts du coronavirus (3 405) que la Chine (3 245). Pays comptant 1,7 milliard d’habitants alors que l’Italie en compte 60,5 millions.
    Mieux, on nous dit maintenant qu’en Chine il n’existe plus de cas déclarés de malades du coronavirus en dehors de ceux en provenance de l’étranger (il y a donc encore des étrangers qui vont en Chine malgré la fermeture de ses frontières ?).
    Et dans le même temps les autorités chinoises ordonnent l’expulsion de plusieurs journalistes américains.
    On peut donc raisonnablement exprimer certains doutes sur la véracité des informations en provenance de Chine…

  69. Michel Deluré

    L’heure est au combat qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et non aux polémiques. Mais demain effectivement, il faudra bien, et impérativement, faire les comptes et aborder les questions qui fâchent.
    Comment par exemple, face à une situation qui était loin d’être imprévisible vu ce qu’il se passait en Chine depuis décembre, expliquer notre incapacité à doter les personnels exposés de simples protections, constituant pourtant le minimum indispensable ?
    Comment aussi avoir conduit notre système hospitalier dans une issue où, même si la situation est certes exceptionnelle, éclatent au grand jour ses limites ?
    Comment encore accepter que l’extrême souplesse dont l’exécutif a fait preuve dans la mise en œuvre des mesures de confinement ait permis à certains privilégiés d’aller se mettre au vert, de se balader ou de pratiquer la bronzette sur les plages, comme s’ils étaient tout bonnement en vacances, alors que d’autres sont sur le front, exposés et parfois sans protection pour répondre, comme le recommande ce même exécutif, aux besoins de la collectivité ?
    Alors oui, il y aura demain nécessité de rendre des comptes, ne serait-ce que parce qu’aujourd’hui nous avons le sentiment que la cohésion nationale n’est qu’un vain mot, surtout aux yeux de ceux qui sont essentiels aux autres.

  70. @ Robert Marchenoir | 20 mars 2020 à 09:52
    « Si la Chine, la Turquie ou la Russie veulent nous envahir demain, elles n’auront même pas à envoyer leurs chars. Même la Suisse pourrait nous faire tomber, juste en poussant. »
    Même les sentinelles du Palais de Monaco suffiront.

  71. Parfois, pour savoir ce qui se passe en France, il faut faire appel à la presse étrangère :
    https://www.letemps.ch/monde/saintdenis-limpossible-confinement-dune-capitale
    Et pendant ce temps-là, ailleurs, la police interroge de façon tatillonne les personnes plus toutes jeunes ne possédant pas de voiture qui sortent de chez elles pour essayer de rejoindre à pied avec leur petit cabas des centres commerciaux situés au diable vauvert, en espérant qu’ils n’aient pas été dévalisés…

  72. @ Achille
    « On peut donc raisonnablement exprimer certains doutes sur la véracité des informations en provenance de Chine… »
    On peut même être à peu près certain que la Chine utilise sa gestion de l’épidémie comme arme de propagande. À l’interne comme à l’externe.
    Même s’il n’y a pas que les Chinois qui font de la propagande au sujet du coronavirus…
    De toutes manières, que les données chinoises soient justes ou pas, nous avons un énorme problème de fiabilité des données indépendamment des données strictement chinoises, manipulation gouvernementale comprise. Dixit John Ioannidis, qui est quand même l’autorité la plus fiable en matière de fiabilité de la science médicale.

  73. @ Robert Marchenoir | 20 mars 2020 à 09:54
    Bob – je me permets -, sur les masques BTP vous avez raison, surtout pour les masques des entreprises qui travaillent avec l’amiante, qui sont classés 3. Aujourd’hui ils ne sont pas en quantité non plus, il en faudrait des centaines de milliers. Alors… on fait le tri ?
    Je ne suis en aucun cas spécialiste de médecine, mais avec le H1N1 qui courait nous avons continué, et ma foi je suis encore là, mais je ne suis pas sûr qu’on parle de la même chose, et je ne suis absolument pas compétent.
    On ne peut en vouloir non plus à certains, les informations ont été tellement mal gérées qu’au fond un nuage de peur s’est installé, et la peur est mauvaise conseillère.
    Bob – je me permets – il me reste un casque, le dernier, celui que j’ai emporté quand je suis parti, il est en excellent état, je vous l’enverrais bien mais apparemment vous semblez résister convenablement.

  74. @ Tipaza | 19 mars 2020 à 23:21
    En 14, Limoges a eu son titre de gloire grâce à cette « manœuvre des généraux incompétents ».
    Dans le cas présent, mis à part le suffrage universel, je ne pense pas qu’une telle opération puisse être espérée avant 2022 !

  75. Mary Preud'homme

    @ Robert Marchenoir 9:54
    Beaucoup de remarques justes.
    Il me semble néanmoins que les personnes qui ont renoncé à aller travailler ne sont pas toutes fautives et paresseuses mais ont peut-être été abusées par des propos ou injonctions contradictoires émanant tant du gouvernement que des médias.
    Ceci étant rappelé, il est bien normal que tous ceux qui le peuvent devraient reprendre le travail, à condition de recevoir des instructions claires et de respecter les consignes d’hygiène et de précautions en période d’épidémie.
    A noter que parmi ceux qui par milliers ont rejoint leur résidence secondaire en Bretagne ou ailleurs, il semble y avoir une majorité de gens qui ont abandonné leur poste et confondent cette période de confinement avec des vacances… A l’île de Groix par exemple que je connais bien (et où je précise ne me suis pas retirée), outre la contamination inévitable, un afflux brutal de population (non prévu) en période de hors saison génère de sérieux problèmes en matière d’approvisionnements, lesquels ne se font que par bateaux (avec des rotations deux à trois plus faibles qu’en période estivale et souvent compliquées par les fortes marées et les courants…), ajoutés aux question de santé publique (vu la faiblesse de l’infrastructure médicale de Groix et au manque crucial de personnel soignant). Sans parler des problèmes de sécurité.
    Il est donc normal que les maires des communes concernées aient d’abord le souci de leurs administrés et s’inquiètent et s’insurgent contre des pratiques qui dénotent surtout un manque de civisme et un égoïsme caractérisé.
    NB : quant au patriotisme il semblerait que les Bretons ne soient pas en reste, bien au contraire, à en juger par leur comportement et leur engagement durant la dernière guerre mondiale.

  76. Notre Maître est claquemuré chez lui. Il s’ennuie !
    Alors il pond, il pond, il repond !
    Nous autres on pompe, on pompe, on pompe sous la direction du professeur Marchoko !
    On ne pourra pas tenir la cadence !

  77. « Quand fera-t-on les comptes ? » (PB)
    Quand vous entrez dans Tarbes, à côté de la statue du maréchal Foch existe un monument sur lequel est gravé « Ni haine ni oubli ».
    Bien sûr l’adresse n’est pas la même, mais le mot oublier est central, il ne faudra surtout pas oublier, quand tout sera à nouveau normalisé. Ceux qui représentent les citoyens, tous ces élus qui sont chargés de nos vies, d’organiser le pays, à qui nous déléguons notre confiance élections après élections…
    Surtout ne pas oublier. « Ni haine ni oubli ».

  78. @ au secours, Monsieur Marchenoir !
    Je ne vous souhaite évidemment pas de choper le Covid-19 qui serait pourtant le seul susceptible de vous inciter à un minimum de silence virtuel…
    Je vous le souhaite d’autant moins cher Robert, que vous semblez déjà affecté par ce terrible virus logorrhéïque qui visiblement s’aggrave sous l’effet de votre confinement.
    Vous n’avez pas votre pareil pour décortiquer, éplucher, critiquer, inspecter ou passer au crible toutes les calamités et autres plaies d’Egypte qui nous affligent aujourd’hui. Uniquement par notre faute bien sûr. Bande d’abrutis de Sapiens, hein ?
    Je ne souhaite pas davantage tirer sur l’ambulance qui finira par vous emporter au terme de votre très longue maladie, soit une logorrhée carabinée, ce « flux de paroles inutiles, ce besoin irrépressible et morbide de parler », selon la définition que me donne votre homonyme Monsieur Robert.
    Non, du tréfonds de mon confinement cher Robert (vous permettez hein ?), je voudrais juste vous faire prendre conscience – mince, voilà que je cause comme un ministre – de la situation.
    Fort impressionnée par votre prolixité qui bat à plates coutures mes performances de lectrice, je me suis mis en tête de mesurer – oui, oui, mesurer ! – la longueur de votre prose… Bon je sais, on parle plutôt ordinairement de peser les mots. Mais vos propres mots étant plutôt inodores, volatils, flasques et sans saveur, je ne vois pas comment leur adjuger le moindre poids. Là je suis sans doute un peu carne, mais je sais que vous avez souvent la dent dure.
    En revanche Bob, vous vous rattrapez magistralement grâce à votre prose au kilomètre et sur la longueur vous décrochez la timbale !
    Bref, assez de blabla et voici le résultat des mensurations de votre glose et de vos cancans pour la seule journée du 20 mars 2020. Comparé au vôtre, le score de Monsieur Bilger – sauf son respect ! – fait alors figure de blogueur presque… indigent. Méthode utilisée : mètre de menuisier.
    ROBERT MARCHENOIR : 128 centimètres de commentaire
    PHILIPPE BILGER : 23 centimètres de billet
    Soit avantage Marchenoir de 9 h 52 à 9 h 54 soit en deux minutes chrono !
    Non mais franchement Bob, chaussez enfin vos bésicles et regardez les choses en face : comment osez-vous débarquer ainsi dans le salon si accueillant de monsieur Bilger, avec toutes vos valoches chargées de millions de signes plus ou moins… insignifiants ?
    Allez, bon confinement et bonnes lectures à tous.

  79. Monsieur Bilger il ne faudra pas que ce ne soit qu’un billet fugace, trois petits tours et puis s’en vont.
    Quand les temps seront à l’accalmie, il faudra remettre le métier sur l’ouvrage, ce serait trop facile que les dirigeants passés et à venir s’en tirent une nouvelle fois, sans rien de plus qu’une satisfaction et nous la raconter belle.
    Le sang contaminé fut un épisode, sans doute oublié, là c’est toute la machinerie qui ne répond plus, désorganisée, rouillée, éclatée… On ne tire jamais les leçons de rien.
    Je ne peux vous décrire la complexité de construction d’un hôpital des urgences – je pense savoir de quoi je parle -, mais voir à l’échelon national si peu de préparation et autant d’improvisation laisse pantois, quand on possède tous les moyens de servir, tous les leviers de l’autorité politique, on a l’impression d’un amateurisme à tous les niveaux.
    Des crânes d’oeuf inutiles, préoccupés plus par le pouvoir que par la mise en oeuvre du pouvoir. Là je pense que rien ne sera plus comme avant, ne plus céder un pouce, ne plus rien concéder, on s’aperçoit qu’aujourd’hui c’est la politique de l’inutile, des inutiles. Ya basta ! Fuera ! C’est insupportable, les agences et experts Théodule doivent être revisités sans trembler, l’inutile n’a plus sa place… Cinquième ou sixième puissance mondiale, et sentir ce vent de panique qui souffle sur le pays par impéritie est inquiétant.
    Je suis admiratif du travail des soignants dans un tel climat, ils méritent toute notre affection et notre soin, vous avez raison l’addition doit être présentée – pour eux d’abord qui sont en première ligne -, sans jeter la pierre uniquement à ceux qui sont en place, on peut cracher sur les prédécesseurs aussi.

  80. LE BONHEUR DES UNS…
    Cher boureau,
    Ainsi la Sainte Bretagne, territoire des Celtes, extrême terre de l’Eurasie, est envahie par des multitudes ineptes… des blancs, pire, des Parisiens.
    Je les connais bien ceux-là, ce sont des voraces mi-snobs mi-malpolis ; beaucoup sont proches du prince régnant quel qu’il soit, ils ne sont pas regardants, simplement lâches et veules !
    Je compatis, je suis avec vous par la pensée !
     »Non, je ne panique pas », moi si ! Pas pour moi bien sûr, nous sommes de vieux kroumirs et aux urgences  »je ne tirerais pas un meilleur numéro de survie » que vous mais pour ceux qui nous doivent la vie !
    Comme vous  »je vois mon pays s’effondrer » mais nous n’en sommes pas  »au début », plutôt au commencement de la fin. Cinquante années que nous voyons de stupides politiciens vendre notre civilisation à l’encan, une faute terrible qui ne nous sera pas pardonnée !
    Un seul réconfort (à votre détriment) : Paris est vide, personne dans les rues, un silence infini, no bagnoles.
    À l’intérieur des immeubles vidés, pas de bruits incongrus, de ritournelles barbares, de vide-ordures en activité.
    Sur les trottoirs les passants évitent sournoisement de vous bousculer, ils vont même jusqu’à vous laisser complaisamment la priorité.
    Dans mon quartier les rares personnes que l’on rencontre sont d’origine européenne. Du coup on ne voit pas de flics ; enfin, pas en uniforme, mais on n’est jamais sûr de ne pas être surveillé à l’insu de notre plein gré !!
    Comme on ne sait pas trop ce qui nous est permis avec notre attestation dérogatoire, on met au point des stratégies de défense : par exemple trimbaler un demi-litre de lait à demeure dans une poche en alléguant qu’on vient de l’acheter ; ou repérer des immeubles sur le parcours où l’accès est libre… le Parisien est un malin… il a de la ressource !!
    Je pousse journellement jusqu’à la place de Breteuil, avec un alibi imparable : mon boulanger est à 20 mètres et je médite quelques instants face au hul des Invalides, cette superbe façade de Saint-Louis qui ferme l’avenue, que je tiens pour l’oeuvre la plus accomplie de l’architecture classique française !
    J’espère toujours rencontrer là notre Savo, qui habite à deux pas, grand admirateur de ce décor… Un jour peut-être !
    Bon ! Malgré les Parisiens il vous reste quand même la mer, le vent et les marées et cet air particulier au goût poivré (??) qui vient du large ; les marins et leurs barcasses, et les calvaires au bord des chemins creux !
    Et l’amour des vôtres et celui de vos amis !
    Bien à vous, vieux.

  81. @ Zonzon | 20 mars 2020 à 13:06
    Si si… Plus je pédale, mieux je me sens. D’ailleurs ce matin home-trainer et cet après-midi, Cavanna, « Et le singe devint con ». Sans doute influencé par le billet récent de notre hôte, et surtout ma bibliothèque en vrac suite à des travaux de relooking comme disent les jeunes.
    Livres oubliés, sans grande valeur, toujours la volonté de les ordonnancer mais sans conviction, bref, je ne savais même pas que je possédais ce livre… Mais il est vrai que l’histoire de jeunesse de Cavanna ressemble à celle de mon quartier d’enfant aussi, je devais être un admirateur à une époque… Même maintenant.
    Tous les billets de monsieur Bilger mènent à Rome.

  82.  »L’homme est mortel. Ce n’est pas la faute à Macron. C’est comme ça. »
    Une pensée extraite d’un pensum mesuré au décamètre par Madame Finette que je salue au passage !
    Quand on lit une telle phrase on est envahi par le remords.
    Que ne suis-je Docteur en Théologie !

  83. Serge HIREL

    Tout autant que l’impréparation évidente du combat contre le coronavirus – voir l’arrogante certitude que le Covid-19, comme le nuage de Tchernobyl, s’arrêterait aux frontières -, la pagaille actuelle – sanitaire, économique, sociale… – est due à une communication gouvernementale peu audible, tant elle est partielle, brouillonne, contradictoire, voire à contre-temps, et, surtout, sans le moindre calcul de son impact sur les diverses populations qu’elle est censée informer.
    Commençons par Sibeth… Face à une crise de cette ampleur – une « guerre », a dit Macron -, on attend d’abord des autorités qu’elles parlent vrai. Comment peut-on dès lors confier un micro à cette « stagiaire d’agence de com » promue porte-parole du gouvernement, qui, voici un an, assumait crânement de mentir pour protéger le Président ?… Elle ne faisait déjà pas l’affaire en temps de paix…
    Un problème majeur provient de la multiplicité des émetteurs : le Président, Matignon, Castaner, Le Maire, Pénicaud, Véran, Salomon… Cela pour le seul exécutif. Il est clair que la coordination entre ces différentes sources est insuffisante. Il fut une époque où le conseiller presse de l’Elysée était le seul chef de la manœuvre, n’en déplaise aux « dircoms » des ministères et aux ministres eux-mêmes, qui, pour donner une interview, devaient avoir son feu vert. Dans une entreprise – y compris dans les start-up -, la presse n’a que deux interlocuteurs, le patron et/ou le « dircom ». Jamais les chefs de service.
    De plus, le don de s’exprimer en conférence de presse n’est pas inné… La rencontre avec les journalistes – un combat -, cela s’apprend, surtout lorsque vous avez choisi ou avez reçu l’ordre de ne pas tout dire à la presse. Les professionnels de la communication, mais aussi beaucoup d’auditeurs, ont eu tôt fait de comprendre que le directeur de la Santé les enfumait de chiffres pour éviter certaines questions gênantes, le manque de masques et de lits de réanimation par exemple…
    Tout dire ? bien évidemment oui ! Mais pas n’importe quand. Certains messages, qui, d’apparence, sont salutaires, peuvent avoir des effets secondaires dévastateurs. L’une des interventions de Bruno Le Maire est à cet égard exemplaire. Inquiet de la situation de très nombreuses entreprises, il a annoncé que l’Etat prendrait en charge la totalité du coût du chômage partiel jusqu’à 4,5 fois le SMIC… Ce qui a conduit nombre d’entre elles, confrontées à des problèmes de sécurité de leurs salariés, à choisir de fermer leurs portes… Rien à payer… L’effet d’aubaine était garanti. N’aurait-il pas fallu dans un premier temps différer cette annonce et tout faire pour leur fournir les matériels sanitaires nécessaires ?…
    Enfin, le Président lui-même n’est pas exempt d’erreurs, en ce domaine aussi. L’annonce de l’indispensable confinement – terme qu’il n’ose pas employer… – a été précédée d’une admonestation contre ceux qui, la veille, s’étaient agglutinés dans les parcs urbains. Punition pour toute la classe… N’importe quel publicitaire vous dira que ce n’est pas en engueulant les gens qu’on parvient à leur faire acheter un produit… Pire encore, alors qu’elle est « physique », la « distanciation » en quelques minutes, est devenue « sociale »… Dès lors, comment prêcher la solidarité ? Peut-être aurait-il mieux valu féliciter ceux qui, la veille, étaient allés voter en bon ordre et demander à tous un même civisme dans leurs activités quotidiennes…
    Quant au choix d’annoncer au fil des jours les diverses mesures contraignantes à respecter par tous, il relève d’une vieille technique de marketing, le « teasing », qui consiste à faire désirer un produit sans le dévoiler. Etait-ce vraiment la meilleure méthode pour faire accepter le confinement ?…

  84. Promener son chien semble être une solution intéressante pour sortir de chez soi en période de confinement. Vous pouvez même prêter votre animal de compagnie à votre voisin.
    Mais attention à ne pas abuser !

  85. Michel Deluré

    @ Robert 20/03 09:54
    En dehors du fait de voir son nom passer pour la postérité dans le langage commun, je ne sais en revanche si en 14 ce fut vraiment pour Limoges une « heure de gloire » que d’accueillir des militaires incompétents.
    Accoler d’ailleurs « jour de gloire » et « incompétence » voilà, vous en conviendrez, une association qui froisse.
    Alors par pitié, après avoir eu les militaires, point besoin maintenant des ministres incompétents ! Aurions-nous d’ailleurs suffisamment de place pour les accueillir ?

  86. @ Giuseppe
    « Je suis admiratif du travail des soignants dans un tel climat, ils méritent toute notre affection et notre soin »
    J’espère qu’à l’occasion du 14 juillet, les promus à la Légion d’honneur seront choisis en priorité parmi les soignants qui se seront dévoués au risque de leur propre vie pendant ce qui prend de plus en plus la tournure d’une tragédie.
    Cela nous changera des histrions, des apparatchiks, des hommes politiques traîtres à la France, des représentants de la fausse culture, des journalistes serviles ainsi que des footballeurs…

  87. @ Giuseppe
    « Livres oubliés, sans grande valeur, toujours la volonté de les ordonnancer mais sans conviction, bref, je ne savais même pas que je possédais ce livre… Mais il est vrai que l’histoire de jeunesse de Cavanna ressemble à celle de mon quartier d’enfant aussi, je devais être un admirateur à une époque… Même maintenant. »
    En tout cas, il s’agit là d’un texte qui ne semble pas avoir été propulsé dans l’ère moderne de la digitalisation. C’est dommage: il fait partie de la culture française, du moins, d’une forme de culture française, ou de « culture en France », comme on dit… Et il n’est pas valorisé. Mais heureusement que d’autres chefs-d’oeuvre le sont, comme cette allocution présidentielle en cas d’invasion chinoise imaginée par Jean Yanne.

  88. @ Zonzon 20 mars 2020
    Il y a bien des années que quelqu’un ne m’avait pas donné du « vieux » !
    Ceux-là sont partis ! Vous m’avez fait bien du plaisir cher Zonzon !
    Profitez bien, dans les limites de la loi quand même, de Paris désert. C’est un enchantement pour qui aime rêvasser. Pendant plus de trente ans, avec mon épouse, nous réservions systématiquement la première semaine d’août pour la passer dans Paris sans les Parisiens. Des moments rares, des découvertes architecturales exceptionnelles, des restaurants inconnus mais d’une qualité…
    Comme vous, je crois que nous sommes, peut-être pas à une fin (encore que Valéry n’avait sans doute pas tort) mais à un moment crucial de l’Histoire. Ce sera brutal et rien ne sera plus comme avant. En économie comme en sociologie.
    Malheureusement je ne peux profiter de la mer, mais la lecture compense ! Après les Mémoires d’Outre-Tombe (ouf, mais quel écrivain !) je me suis attaqué à Jean Lartéguy.
    J’ai depuis longtemps une édition Rombaldi de son oeuvre que j’avais à peine feuilletée. Je m’y suis replongé et je suis très agréablement surpris et de la qualité littéraire et des informations contenues sur notre colonialisme.
    Après Les Centurions, je commence ce matin Les Chimères Noires.
    Moi qui croyais connaître l’Afrique à travers mes voyages et une famille très versée dans les ambassades africaines, je découvre des informations passionnantes sur les dessous de la politique africaine française.
    Et puis aussi, quelque chose qui est passé de mode et qu’il vaut mieux cacher par ces temps de féminisme ridicule : le sens des vraies amitiés masculines, de la parole donnée et de l’honneur.
    Un monde qui meurt lui aussi.
    Bien à vous aussi, vieux.
    Cordialement.

  89. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 20 mars 2020 à 13:50
    Télétravail, Famille, Pâtes riz.
    ————————————————–
    @ Finette
    Mesurez ainsi mes efforts afin de faire baisser la moyenne du nombre d’hiéroglyphes de Bob !

  90. Je viens d’apprendre que les marchés plein air sont ouverts à Paris et dans les grandes villes.
    La mairie de Paris a donné son autorisation.
    C’est à n’y rien comprendre. D’un côté les promenades en solo sur les plages et en forêt sont interdites ainsi que faire du vélo et de l’autre on voit les marchés ouverts accueillant des gens en groupe même si on admet que les gens disciplinés garderont les distances entre eux.
    Mais comment éviter de garder les distances de plus d’un mètre quand les gens font des allées et retours et des chassés-croisés entre chaque stand…
    Voici une autre confusion dans la tête des gens.
    Anne Hidalgo dit qu’en absence de texte du gouvernement, elle a donné son autorisation à tous les commerçants ambulants de continuer à travailler dehors s’ils le souhaitent.
    Je comprends que ces commerçants indépendants doivent gagner leur vie et que peut-être ils n’auront pas droit aux remboursements de l’Etat sur leur chiffre d’affaires perdu pendant toute la période de confinement.
    Quelle confusion…
    Vous en pensez quoi ?

  91. @ boureau | 19 mars 2020 à 20:42
    J’ai lu vos commentaires et j’interviens pour vous dire que votre fille, travaillant dans la fonction publique et dans des conditions indignes, peut demander un droit de retrait ou à défaut un arrêt maladie de 7 jours, renouvelable une fois d’autant de jours.
    Tant que le ménage et la désinfection ne sont pas faits, tant que les masques et l’hydroalcoolique ne sont pas fournis et distribués, il faut rester chez soi pour s’en protéger.
    Moi je ne fais pas confiance à l’Etat trompeur-menteur vu les balivernes qu’ils nous ont tous racontées. J’écoute mon intuition et j’applique la raison : « con-fi-ne-ment » ! Point !
    ————————————————————-
    @ F68.10 | 19 mars 2020 à 20:08
    Le gouvernement français veut, en une semaine, que les Français deviennent disciplinés et appliquent bien toutes les consignes données (pas tous bien sûr) alors que depuis trente ans il n’a fait que du laxisme.
    C’est comme pour l’éducation, si un enfant n’a pas été éduqué dès son premier âge et jusqu’à sa majorité en lui posant des interdits stricts, ce n’est pas à 17 ou 20 ans ou plus qu’on réussit à l’éduquer en une semaine ou deux. Les mauvais plis restent.

  92. Voici pour exemple des inégalités de dépistage du coronavirus entre les personnalités politiques, sportives et les autres alors que ceux en première ligne au contact avec les patients malades et hospitalisés et la population n’ont pas le droit aux tests. Ne parlons pas des gens suspectés de l’avoir sans le savoir si positif ou négatif.
    En Corée du Sud, Taïwan, Japon tout le monde est dépisté d’office.
    Nous en France on est meilleurs que les autres. Comme d’habitude… Sauf que ça va nous coûter le quadruple quand le pays va s’effondrer.
    https://www.valeursactuelles.com/societe/coronavirus-ces-personnalites-depistees-quand-les-soignants-nont-pas-le-droit-aux-tests-117316

  93. herman kerhost

    @ Finette | 20 mars 2020 à 14:08
    Désolé Finette, mais l’insignifiance est de votre côté. Votre prose n’est certes pas si longue, mais suffisamment pour acquérir une disproportion phénoménale avec la valeur ajoutée de son contenu.
    Tout ça pour ça ! Votre temps, même allongé par cette fichue épidémie n’a pas franchement l’air précieux pour vous. Retournez donc à vos fourneaux, et surtout ne vous avisez plus de sortir de votre cuisine, hein…

  94. Pierre Blanchard

    @ Xavier NEBOUT | 20 mars 2020 à 16:11
    « Mais le plus beau, c’est l’hôpital de campagne de 30 lits.
    Moi, je fusillerais bien pour l’exemple le général qui a la responsabilité de cette sinistre farce alors que l’armée devrait être entraînée à monter vite fait un hôpital de campagne ne serait-ce qu’en cas de catastrophe naturelle, et plutôt de 1 000 lits que de 30. »
    Je vous rejoindrai partiellement seulement, car il ne s’agit pas – semble-t-il – d’un HMC (Hôpital Militaire de Campagne) dont nous possédions XXX exemplaires dans la période de la guerre froide, et dont le dernier a été dissout en 2015…
    Diminués de 23 à 4 en 1993
    https://www.senat.fr/rap/l98-355/l98-35524.html
    dissolution des 23 hôpitaux mobiles de campagne de l’armée de terre et de 70 % des structures de soutien médical divisionnaires
    Puis de 4 à 2 en en 2011
    https://fr.wikipedia.org/wiki/3e_r%C3%A9giment_m%C3%A9dical
    Et enfin à ZERO !!
    Mais de 30 lits de réanimation ce qui est totalement différent… et que l’armée laisse les journalistes dénommer
    « Mulhouse : à quoi va ressembler l’hôpital militaire de campagne ? »
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/mulhouse-a-quoi-va-ressembler-l-hopital-militaire-de-campagne_2121511.html
    Il est vrai que l’Armée d’aujourd’hui est dirigée par une cellule de com qui ne sait pas ce qu’est un hôpital militaire de campagne !!
    https://www.defense.gouv.fr/portail/ministere/organisation-du-ministere-des-armees/organisation-du-ministere-des-armees/organismes-dependant-du-ministre/la-delegation-a-l-information-et-a-la-communication-de-la-defense-dicod
    Qui non seulement devait réanimer mais aussi soigner… en post-opératoire.
    (C’est comme dans le BTP dirait Giuseppe…) La com dirige le monde, surtout aux temps du coronavirus.
    Quant à savoir combien de temps va prendre la mise en place… c’est vraiment autre chose malheureusement… et pendant ce temps-là, le CHU Mulhouse attend… tout comme il attend les masques FFP2.
    Mais à part cela, nous avons eu les mois de février et mars pour se préparer avec l’exemple évolutif de non seulement la Chine, mais l’Italie à nos portes dont nous disions plus que pis…
    Mais se préparer A QUOI ??
    A RIEN semble-t-il.
    Exemple, on nous serine sur tous les toits un Conseil de Défense ce jour…
    Avec une BELLE et IMMENSE table ronde dans les sous-sols du MinInt.
    Résultat, des « mesurettes » et la liberté donnée aux maires de prendre leurs responsabilités du couvre-feu, ce que s’empresse de faire Estrosi… (Une pub de plus, lui qui n’en a guère besoin d’aide pour être élu au second tour…)

  95. Quelques recommandations à prendre avant de passer les portiques du métro qui ne sont pas communiquées dans les spots du gouvernement pour se protéger du coronavirus.

  96. @ Ellen
    « Le gouvernement français veut, en une semaine, que les Français deviennent disciplinés et appliquent bien toutes les consignes données (pas tous bien sûr) alors que depuis trente ans il n’a fait que du laxisme. »
    Je n’ai jamais compris ce qu’on appelait le « laxisme ». Mais non, je ne pense pas que ce soit une question de discipline, mais bien plus une question d’intériorisation de la notion d’intérêt collectif. Je me considère indiscipliné, et fier de l’être: je n’obéis pas à l’autorité simplement parce que c’est l’autorité, mais seulement si je vois un intérêt personnel ou collectif à ce que les règles soient appliquées ; et le cas échéant, j’en applique qui ne sont pourtant pas dans la loi. C’est de la courtoisie que de faciliter la vie des autres au travers de règles communément admises; en aucun cas un dû.
    « C’est comme pour l’éducation, si un enfant n’a pas été éduqué dès son premier âge et jusqu’à sa majorité en lui posant des interdits stricts, ce n’est pas à 17 ou 20 ans ou plus qu’on réussit à l’éduquer en une semaine ou deux. Les mauvais plis restent. »
    Beaucoup de gens ont de mauvais plis. Cela n’empêche pas même des gens très mal éduqués de vouloir que la société au sens large fonctionne correctement. Une société ne se dresse pas. Une société négocie constamment les moyens par lesquels elle s’accorde sur des notions de base qui permettent de dégager une notion de bien commun.
    Les bonnes manières n’induisent pas automatiquement la responsabilité chez les gens. J’ai même plutôt eu l’occasion de constater l’inverse: des gens qui dissimulent leur irresponsabilité derrière leurs bonnes manières et leur bonne éducation, et qui les mettent à profit pour faire chanter ceux qui osent leur émettre des critiques.
    Quant à votre conception de l’éducation, je me demande sur quelles bases vous pouvez affirmer que la fermeté est une garantie d’épanouissement des enfants devenus adultes. Il peut tout autant y avoir trop de fermeté que pas assez de fermeté ; et la fermeté n’est pas le seul critère à prendre en compte, de surcroît. Des interdits stricts jusqu’à la majorité, je me demande bien ce que c’est pour vous… et je connais aussi deux ou trois méthodes de prolonger lesdits interdits stricts au-delà de la majorité par des méthodes que la loi ne questionne pas alors qu’elle le devrait.
    ————————————-
    @ Achille
    « Quelques recommandations à prendre avant de passer les portiques du métro qui ne sont pas communiquées dans les spots du gouvernement pour se protéger du coronavirus. »
    Franchement, ils pourraient la faire passer à la télé avec l’imprimatur du ministère de la Santé, celle-là ! Cela nous dériderait un peu… Je pense que cette forme d’autodérision nous ferait plus de bien que de mal.

  97. @ Exilé | 20 mars 2020 à 16:44
    Bravo Exilé, pour une fois accordons la reconnaissance et le mérite national à toutes ces personnes du milieu hospitalier qui se dévouent corps et âme, au péril de leur propre vie et sans être protégés pour la majorité d’entre elles pour sauver celle des autres.
    Vous parlez des médailles d’honneur ? c’est bien la reconnaissance mais dans les actes et le plus vite possible. Je crois que ce n’est pas leur priorité, ce qu’il leur faut c’est un meilleur salaire et un équipement de protection qui est vital aussi bien pour eux que pour leurs patients.
    Distribuer des médailles d’honneur une fois mort, ne sert à rien. C’est ça la mascarade !

  98. Il me vient une idée.
    Après l’hécatombe et la ruine du pays lorsque viendra le jour de faire les comptes, je ne vois pas aujourd’hui qui voudra bien se jeter dans l’arène de l’Elysée pour prendre les commandes du pays en 2022. Ça va saigner !

  99. @ F68.10 | 20 mars 2020 à 23:25
    L’heure n’est pas à philosopher comme vous le faites.
    Dans l’urgence il s’agit de se protéger et protéger les autres contre la maladie, mortelle pour beaucoup.
    Vous faites ce que vous voulez, mais ne faites pas non plus n’importe quoi sous prétexte que vous êtes un indiscipliné.
    Il y a la discipline intelligente et l’indiscipline bête. A chacun de voir ce qui lui convient le mieux, mais gare à la bêtise. Ça peut coûter cher.
    ——————————-
    @ Achille | 20 mars 2020 à 16:19
    « Promenez son chien. Vous pouvez même prêter votre animal de compagnie à votre voisin.
    Mais attention à ne pas abuser ! »
    Aucune dérogation du nombre de fois par jour à sortir son chien ?
    Y a comme un vide juridique ?… LOL

  100. « Demander des comptes »…
    Fort bien.
    Mais il faudra s’interroger sur ce paradoxe : comment se fait-il que l’Etat le plus taxateur du monde (n° 1 des pays de l’OCDE) et le plus dépensier (puisque les impôts et contributions sociales ne suffisent pas à couvrir ses dépenses et qu’il accumule les déficits budgétaires depuis plus de 40 ans) ne parvienne pas à offrir autre chose que des services publics en pleine déliquescence ou de qualité très médiocre : l’hôpital, la justice, l’école…
    Il faudra aussi se rendre compte que si on décide d’allouer des moyens supplémentaires à l’hôpital, il faudra bien réduire les ressources allouées ailleurs. C’est un peu facile de déplorer que l’Etat ne dirige pas une part suffisamment importante de l’argent du contribuable vers l’hôpital, tout en ne s’interrogeant jamais sur la pertinence des torrents d’argent public déversés pour financer des quantités d’activités objectivement moins essentielles.
    Bref, il serait enfin temps que l’on s’interroge sur l’ordre des priorités et sur la soutenabilité de notre sacro-saint modèle social.
    Je ne suis pas sûr que notre hôte en ait une claire conscience, mais les mois et les années à venir vont être un absolu cauchemar pour les finances publiques et, donc, pour nos feuilles d’impôts…
    Vous voulez demander des comptes à l’Etat, sachez que c’est l’Etat qui se chargera de vous les demander de manière sonnante et trébuchante : sous forme de surtaxes diverses et variées, de contributions exceptionnelles (ah non, cela existe déjà…) ou de contributions additionnelles aux contributions exceptionnelles…

  101. On peut, et quand on veut, faire ses comptes en critiquant les gouvernants imprévoyants.
    Mais il faut aussi rendre hommage à qui on a pu critiquer pour la raison inverse, celle de préférer le risque des stocks à celui des morts !
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-la-revanche-de-roselyne-bachelot-tournee-en-derision-l-epoque-6787174
    Même si on peut trouver que le côté ouf je n’ai pas eu à attendre trop longtemps pour prouver que j’ai raison est désolant.
    Pense-bête : quand on prévoit certaines possibilités négatives, ne pas oublier de souhaiter qu’elles n’arrivent pas.
    Sur le moment et après.
    « En plus de l’impunité organisée en faveur de Polanski, de manière consciente, pour les abuseurs puissants, en étouffant les débats et en renvoyant les enquêtes à plus tard, nous favorisons, consciemment on non, l’impunité des décideurs » ai-je écrit. Après avoir montré la manière criminelle et incompétente de dieux mythologiques avec les humains.
    J’ai laissé reposé, décanté, le vin est consommable pour ceux qui l’auraient trouvé par trop fermé.
    Le problème est celui de la responsabilité.
    Comment les gens acceptent-ils d’être traités par des responsables réels, les humains, et imaginaires, les dieux ?
    Dans le second cas, on n’a même pas le droit de faire une remarque car ce serait un blasphème, dans le premier, eh bien, c’est malheureux à dire, mais on critique à tort et à travers.
    D’après un commentateur, il y aurait des religions rationnelles. Ah bon, lesquelles ? Tout arrive.
    Même en le supposant, il est encore plus à notre portée de suivre une politique rationnelle que de mêler raison et foi.
    Après tout, il y a une tradition largement répandue de débat démocratique.
    Puisqu’il est loin d’être divin de parvenir à avoir une attitude rationnelle en politique, il faut penser que les comptes n’ont pas qu’un côté négatif mais aussi un côté positif.
    On dit du mal des élites en général, mais la moitié du blog était favorable à Polanski parce qu’il ne se vantait pas de ses turpitudes.
    Que reprocher donc aux prêtres, au gouvernants, aux escrocs et aux autres nuisant à ceux qui sont à leur portée en résistant à une seule tentation : celle de la médiatisation ?
    Demandons des comptes aux responsables transgresseurs, et dans une moindre mesure, incapables.
    Je le martèle !
    Mais rendons aussi hommage aux autres, y compris en reconnaissant nos torts envers eux.
    Quelle élite voulons-nous ? Encourager le bien comme décourager le mal revient à se protéger les uns les autres de l’injustice.
    Quand cela porte sur des questions de santé, on peut dire que c’est une question de vie ou de mort.

  102. Tout le monde en a pris pour son compte.
    Marine Le Pen, J-L Mélenchon, les Gilets jaunes. Ils ont tous voulu faire tomber le « système ». En vain. Et c’est un virus de dimension microscopique qui est en train de s’en charger.
    Comme le dit la morale de la fable de La Fontaine Le lion et le Rat : « On a toujours besoin d’un plus petit que soi. ».
    Après le passage du coronavirus plus rien ne sera comme avant.

  103. @ Pierre Blanchard | 20 mars 2020 à 21:47
    Excellente mise au point qui était indispensable. Merci pour ces informations qui tordent le cou aux idées toutes faites !

  104. @ F68.10 | 20 mars 2020 à 23:25
    « Je n’ai jamais compris ce qu’on appelait le « laxisme ». »
    En deux mots:
    C’est laisser faire à d’autres, ce qui m’importune moi !
    C’est ce que chacun de nous pense au fond de lui.
    Bon, c’est brutal comme définition, mais c’est sincère. Méditez.

  105. @ Finette
    S’il vous plaît, ne vous joignez ni à la meute des mesureurs de textes ni à celle des fugitifs du blog.
    Choisissez la liberté !

  106. @ oli71
    C’est exactement comme ça qu’il faudrait poser les termes du débat: en disant de combien on peut disposer pour conduire nos politiques publiques. La sécurité a un prix, n’en déplaise à ceux (Hollande) qui disent le contraire pour rassurer le peuple.
    Ni les hommes politiques, ni les journalistes ne se donnent cette peine, effectivement. Et force est de constater que Macron est aussi démagogue qu’un populiste moyen quand il s’exprime sur le sujet.
    ———————————
    @ Ellen
    « Tant que le ménage et la désinfection ne sont pas faits, tant que les masques et l’hydroalcoolique ne sont pas fournis et distribués, il faut rester chez soi pour s’en protéger.
    Moi je ne fais pas confiance à l’Etat trompeur-menteur vu les balivernes qu’ils nous ont tous racontées. J’écoute mon intuition et j’applique la raison : « con-fi-ne-ment » ! Point »
    Contradiction. Si tous les fonctionnaires attendent d’avoir un taxi stérilisé et un bureau traité de même pour aller travailler, effectivement oui le pays ne va pas tarder à s’écrouler dans une apocalypse généralisée. Il en va d’ailleurs de même pour bien d’autres métiers du privé, indispensables à la vie de notre pays qui n’est pas une économie socialiste contrairement à ce que prétendent certains ici.
    Soyons clair: les moins de 70 ans en bonne santé n’ont quasiment aucune chance de mourir ni même de souffrir sérieusement de la maladie. Et les cancéreux qui se découvrent n’auront pas les moyens d’attendre deux mois pour commencer leur traitement, il faut donc que le maximum de services publics fonctionne correctement.
    Le respect par le plus de personnes possibles (et pas tous, c’est impossible, un contrôleur aérien ne va pas aller se laver 30 fois les mains pendant son service) des mesures de sécurité largement connues suffira. J’aurais aimé entendre quelque chose dans le genre ce qu’a dit Mme Merkel, qui a trouvé les mots justes pour parler à un peuple de citoyens adultes et responsables, loin du discours infantilisant et autoritaire de nos dirigeants dont je ne suis finalement pas surpris qu’il ait jeté les jeunes dans la rue le week-end dernier.
    Quant au marché… eh bien il faut manger je suppose non ? C’est comme au magasin, voire en mieux puisqu’à l’air libre ?
    —————————————
    @ Giuseppe
    Oui c’est idéal d’interdire les transports en commun, mais c’est difficile de faire sans dans les grandes villes, en particulier pour les gens modestes. Hélas objectivement impossible donc.

  107. @ F68.10 | 20 mars 2020 à 23:25
    « Je pense que cette forme d’autodérision nous ferait plus de bien que de mal. »
    Exact ! Et à ce sujet j’ai trouvé un petit sketch des Guignols parfaitement adapté à la situation.
    Il était sorti à l’époque de l’épidémie de H1N1. Mais il n’a pas pris une ride.
    Oui, je sais l’heure est grave, aussi esprits chagrins s’abstenir de le regarder…

  108. @ Tipaza (@ Ellen)
    « En deux mots: c’est laisser faire à d’autres, ce qui m’importune moi ! C’est ce que chacun de nous pense au fond de lui. »
    Ben je dois être un gros laxiste alors… C’est lorsque cela importune autrui ou induit des dysfonctionnements ou inefficacités dans des systèmes relevant du bien public que je trace la ligne rouge. Que je sois personnellement importuné n’est pas un critère principal.
    Mais pour revenir sur les propos d’Ellen, à quoi juge-t-on que le gouvernement a été laxiste depuis 30 ans ? Je n’ai pas cette impression-là. J’y vois surtout simultanément une incurie et un Etat structurellement autoritaire. Pas vraiment un Etat « laxiste », mais un Etat qui a souvent les mauvaises priorités car il fonctionne en vase clos avec ses propres petites lubies au travers desquelles il réinterprète tout à sa sauce.
    Si les Français sont « indisciplinés » au sujet du coronavirus, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas eu assez peur du gendarme au cours des 30 dernières années. C’est parce que le bien commun leur importe (relativement) peu dans leur comportement au jour le jour. Et c’est vrai qu’on se soucie peu des choses sur lesquelles nous n’avons pas beaucoup de contrôle: lutter contre le laxisme au moyen uniquement de la répression n’est pas une garantie de développer le civisme.

  109. @ Tomas | 21 mars 2020 à 10:08
    Aujourd’hui toutes (je n’ai pas le nombre exact) les communautés de communes portent les repas à domicile, j’ai appelé mon voisin très lourdement handicapé, il reçoit ses repas, ne se déplaçant pratiquement plus, il sait, et donc il s’était déjà organisé, je voulais être rassuré.
    Comment ne pas l’avoir prévu, étendu, dès les premières heures, rien de plus facile. La mesure des portages des repas à domicile, les structures sont déjà en place.
    Aujourd’hui la ligne de caisse pour les soignants est opérationnelle – l’hôpital de campagne met du temps, beaucoup trop de temps pour trente places, je ne ferai pas la fine bouche comme le professeur l’a dit, maintenant tout est bon à prendre.
    Ce n’est pas le moment de rendre des comptes il y a un temps pour tout.
    Les premiers malades arrivent et se rapprochent, la Nouvelle-Aquitaine commence à les accueillir, en fait la vague se rapproche.
    J’ai l’impression de voir les images de l’Exode lorsque les Allemands ont envahi Paris, et les plus aisés (pas tous j’imagine), sans doute, fuir vers l’île de Ré et ailleurs.
    Bon sang ! que c’est désespérant ! tous ces crânes d’oeuf inutiles, à quoi peuvent-ils être bien occupés ? La sècheresse et le docteur Pelloux, le sang contaminé, à chaque fois c’est la débandade.
    Cette fois-ci j’espère que l’on ne passera plus le tour.
    Prendre les transports en commun est irresponsable, le médecin chinois l’a signifié aux autorités italiennes, c’est la mesure, la première mesure, presque l’unique mesure de bon sens.
    Les Parisiens à pied et les cuisines centrales à plein régime, ce qu’ont fait les Chinois quand des équipes portaient les repas au pied des immeubles…Hubei c’est 60 000 000 de citoyens si je me souviens bien.
    A la guerre comme à la guerre ! devrait-on dire.
    Bon sang ! que fichent tous ces énarques et agences dédiées ! On sépare la justice du pouvoir, il est temps de séparer le politique du pouvoir justement. Désespérant.

  110. @ F68.10 | 21 mars 2020 à 13:32
    Votre interpellation de Tipaza m’a fait venir à l’esprit quelques courtes réflexions.
    Sensible à la phraséologie actuelle, vous parlez de « bien commun » ou de « systèmes relevant du bien public ». Ma génération parle plutôt « d’intérêt général », voire « d’utilité publique », ou de « services publics ».
    Vous écrivez en effet : « J’y vois surtout simultanément une incurie et un Etat structurellement autoritaire. Pas vraiment un Etat « laxiste », mais un Etat qui a souvent les mauvaises priorités car il fonctionne en vase clos avec ses propres petites lubies au travers desquelles il réinterprète tout à sa sauce. »
    Tout le problème vient de ce que les États ont transféré l’essentiel de leurs compétences et prérogatives à l’Union européenne qui n’est qu’une administration soumise à une certaine idéologie. Notamment son seul critère de référence : la concurrence libre et non faussée. Par ailleurs, ce sont des structures supra-nationales qui imposent leur idéologie et une volonté de tout normaliser. Je pense notamment à la Cour européenne des droits de l’homme qui tend à rendre caducs un certain nombre des principes nationaux.
    De ce fait, les États sont quasiment réduits aux seules compétences régaliennes d’autorité : défense, police. Même la Justice échappe en partie puisque le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État se réfèrent aux dispositions des traités et des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme à valeur supra-nationale. Reste l’Education nationale et/ou l’enseignement supérieur dont la qualité s’est fortement dégradée, là aussi à force de coller aux idéologies à la mode.
    Le problème de l’autoritarisme que vous soulignez ne me semble pas principalement consubstantiel aux institutions étatiques, mais plutôt aux gouvernants formatés à des visions strictement administratives et de gestion du court terme – toujours la Norme, d’où la profusion de lois inutiles -, peu soucieux du bien-être des populations considérées comme toujours trop coûteuses, surtout quand elles continuent à vouloir résider hors des métropoles. De fait, ça coûte un pognon de dingue de maintenir des services publics dans « les territoires » comme les qualifie la porte-parole du gouvernement. Que les choses seraient plus faciles sans le peuple par trop populiste des périphéries perdues loin de Paris !
    Alors, réduits à n’être que des « petits chefs », nos gouvernants savent plus faire preuve d’autoritarisme que d’autorité. Il suffit de se rappeler la manière adoptée par le Premier ministre pour imposer le 80 km/h sur les routes de province…

  111. Un peu d’imagination.
    Comment confectionner facilement et rapidement son masque personnalisé. On peut le renforcer avec plusieurs couches de tissus en coton dont la face extérieure du masque sera renforcée par du tissu imperméable.
    https://www.youtube.com/watch?v=dHUzhSwFWUQ
    Après chaque utilisation, les laver à 60°, conseillé par les experts scientifiques en non à 30° qui ne détruit ni microbes ni virus.
    En attendant, c’est mieux que rien. Faites-en plusieurs d’avance.

  112. TURCOVID-19
    Dissimuler une herde derrière une ordure.
    Ou l’inverse.
    Ou faire « en même temps ».
    Sur la terre ou dans les îles.
    Lesbos n’est plus ce rêve où les femmes s’arrangeaient entre elles !
    En Thrace pareil !
    Le Désert des tartares c’est maintenant !
    Le Turc n’a pas été dépecé en 19.
    Un siècle après…

  113. @ Ellen | 21 mars 2020 à 17:43
    Les masques lavables je n’y crois pas. Ce genre de masque est peut-être efficace sur les chantiers contre les poussières, mais certainement pas pour se protéger d’un virus dont la taille est dix mille fois inférieure à celle d’un grain de poussière.
    La trame du tissu utilisé pour ces masques est extrêmement fine et risque donc d’être déformée au lavage, ceci quelle que soit la température choisie.

  114. @ Robert
    « Sensible à la phraséologie actuelle, vous parlez de « bien commun » ou de « systèmes relevant du bien public ». Ma génération parle plutôt « d’intérêt général », voire « d’utilité publique », ou de « services publics ». »
    Oui. Je cherche à traiter la question d’une manière indépendante de nos traditions politiques. Le problème avec un terme comme « service public » est qu’il présuppose une administration étatique et fonctionnariale. Alors que la gestion des ressources en eau au niveau local ou mondial, par exemple, ou même le fonctionnement correct du marché de l’innovation pharmaceutique (que j’ai critiqué ailleurs) sont tout autant des « biens publics ». Donc ma conception des « biens publics » ou « biens communs » est beaucoup plus large que celle de « service public ».
    « Tout le problème vient de ce que les États ont transféré l’essentiel de leurs compétences et prérogatives à l’Union européenne qui n’est qu’une administration soumise à une certaine idéologie. Notamment son seul critère de référence : la concurrence libre et non faussée. Par ailleurs, ce sont des structures supra-nationales qui imposent leur idéologie et une volonté de tout normaliser. Je pense notamment à la Cour européenne des droits de l’homme qui tend à rendre caducs un certain nombre des principes nationaux. »
    Je ne partage pas ce point de vue. La Cour européeene des droits de l’homme est clairement de mon point de vue nécessaire, et les récriminations qu’on lui adresse me semblent souvent l’être sur des points de détail compte tenu de l’importance de son rôle. L’Union européenne est aussi une idée qui a mon soutien, bien que son juridisme me soit assez insupportable: elle compense son manque de pouvoir sur des thèmes lourds par des pinaillages d’uniformisation des marchés qui n’ont que peu de sens. Le concept de la concurrence libre et non-faussée me semble assez essentiel pour casser les relations incestueuses entre les Etats en le monde des affaires, et en France en particulier. C’est par contre plutôt l’absence de politique industrielle et économique au niveau européen avec un Parlement croupion qui me pose problème. Un exemple: les Etats-Unis peuvent soumettre les multinationales à des menaces judiciaires sévères, et imposer la présence de fonctionnaires aux échelons critiques des entreprises jusqu’à ce que des mesures correctives soient prises. Nous en sommes incapables en Europe et aussi en France: nos pudeurs en la matière sont coupables.
    On rejette la faute sur l’Europe de manière beaucoup trop facile pour nous dédouaner de pas mal de choses. Maintenant, des critiques à l’endroit de l’Union européenne, je peux en faire à la pelle, mais elle ne seront pas intrinsèquement « souverainistes » de nature.
    « De ce fait, les États sont quasiment réduits aux seules compétences régaliennes d’autorité : défense, police. Même la Justice échappe en partie puisque le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État se réfèrent aux dispositions des traités et des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme à valeur supra-nationale. Reste l’Education nationale et/ou l’enseignement supérieur dont la qualité s’est fortement dégradée, là aussi à force de coller aux idéologies à la mode. »
    Sur la défense et la police, j’admets attendre avec impatience le transfert des compétences de défense à l’Union européenne, ainsi que la création de réels services semi-secrets intérieurs au niveau européen: le modèle du FBI me plairait pas mal. Il est de plus parfaitement normal que les traités soient au-dessus de la Constitution (et du conseil d’Etat), et je trouve que la France joue à la mijaurée sur ce sujet: si cela la chiffonne, elle n’a qu’à sortir de l’Union européenne, ou renégocier les modes de délégation de pouvoirs. Mais jusqu’ici, je vois peu de décisions issues des traités qui soient réellement problématiques quand elles vont à l’encontre de la Constitution.
    L’Education nationale et l’Enseignement supérieur ne se sont pas dégradés à cause des « idéologies », mais parce que l’Etat a voulu garder un contrôle autoritaire sur ces deux domaines. Personnellement, j’attends que l’on sectionne définitivement les liens administratifs entre l’Etat, l’enseignement public et les universités (ce qui ne signifie pas un désengagement financier de la part de l’Etat dans ces domaines, ni même un désengagement régulatoire, ce qui seraient des catastrophes). Mais un professeur de collège ou d’université n’a aucune raison d’être un fonctionnaire. Aucune.
    « Le problème de l’autoritarisme que vous soulignez ne me semble pas principalement consubstantiel aux institutions étatiques, mais plutôt aux gouvernants formatés à des visions strictement administratives et de gestion du court terme – toujours la Norme, d’où la profusion de lois inutiles. »
    Là, je suis entièrement d’accord. Mais la solution ? Quelle est-elle ? Qui est censé remettre en cause la Norme quand elle est contredite par la réalité ? J’ai bien des idées, mais elles ne seront guère populaires, alors je préfère vous demander les vôtres.
    « Peu soucieux du bien-être des populations considérées comme toujours trop coûteuses, surtout quand elles continuent à vouloir résider hors des métropoles. De fait, ça coûte un pognon de dingue de maintenir des services publics dans « les territoires » comme les qualifie la porte-parole du gouvernement. »
    Cette situation est parfaitement absurde et a vocation à changer: les gens ont de moins en moins besoin d’habiter en ville, mais cela demande de repenser l’aménagement du territoire de manière importante sur pas mal de plans et de redynamiser sérieusement la vie politique locale que je trouve moribonde en France. Par exemple, si un département veut plus de médecins dans son coin de l’univers, à lui de pouvoir financer des installations sur son territoire, et dans cette optique, une fiscalité plus départementale que nationale ne serait pas idiote.
    « Que les choses seraient plus faciles sans le peuple par trop populiste des périphéries perdues loin de Paris ! Alors, réduits à n’être que des « petits chefs », nos gouvernants savent plus faire preuve d’autoritarisme que d’autorité. Il suffit de se rappeler la manière adoptée par le Premier ministre pour imposer le 80 km/h sur les routes de province… »
    Mouais. Quand vous voyez en Suisse ce que donne un pouvoir plus direct donné au peuple, vous avez des autoroutes truffées de radars « fantômes » et des lois contre les chauffards draconiennes. Quand le « peuple » se prononce « directement », la loi a tendance à être beaucoup plus sévère que ce que les « élites » s’imaginent arriver à pouvoir imposer par elles seules. L’autorité, cela ne se décrète pas ; cela se construit.

  115. Pour soulager nos médecins, infirmier-ères et patients graves, l’Allemagne propose d’accueillir des patients français.
    Mise à jour le 21.03.2020 à 20:14 par Europe 1
    « Mal dotés en matériel de protection, les professionnels du milieu médical sont en grande détresse partout dans l’Hexagone. Invité samedi sur Europe 1, Guillaume Quercy, président de l’UNA-Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles, rappelle notamment le rôle primordial des auxiliaires de vie auprès des personnes âgées et en situation de handicap. La région allemande du Bade-Würtemberg, frontalière de la France, a par ailleurs indiqué samedi être prête à accueillir des patients français atteints du Covid-19 ayant besoin d’une assistance respiratoire. »
    Et on nous a toujours dit que les hôpitaux en France sont les meilleurs du monde ? Ils auraient pu l’être si le gouvernement et A. Buzyn avaient agi dans les temps.

  116. @ Achille | 21 mars 2020 à 20:39
    Vous avez lu entre les lignes. J’ai dit aussi que la face extérieure du masque doit être renforcée par du tissu imperméable, donc étanche à toute projection de parasites infectieux ; ça protège au moins à 60%.
    Si quelqu’un vous éternue en plein dans les narines, vous serez bien content d’avoir le visage couvert, surtout dans les magasins à grande surface ou dans la rue.
    A la guerre comme à la guerre, on fait avec ses propres moyens en attendant mieux.
    Voilà pour la fin.

  117. @ Pierre Blanchard | 21 mars 2020 à 22:10
    Heureusement que vous êtes intervenu. Rien n’est long ni fatigant quand on peut apprendre la réalité du terrain.
    Merci de leur avoir donné des explications en détail.

  118. En une journée seulement, ce samedi :
    L’AP-HP sous tension croissante – parue dans les Echos le 21-03-2020
    « Le groupe hospitalier public francilien accueille déjà 250 malades du Covid-19 en réanimation. Il va tenter d’ouvrir 1 000 lits de réanimation d’ici à lundi matin, mais craint de manquer de personnel pour s’occuper des malades. Déjà, 345 soignants au sein de l’AP-HP ont été infectés ».
    Evidemment privés de masques l’infection ne pouvait être évitée entre patients et soignants hospitaliers.
    Quel gâchis humain !

  119. @ Exilé
    Je note quand même de cet article qu’en Seine-Saint-Denis aussi les gens respectent globalement les consignes, et que la police reste souple. C’est mieux en effet, les conditions de vie sont difficiles là-bas. Pas de quoi pousser vos cris d’orfraie donc.
    —————————————-
    @ Giuseppe
    Bon, écoutez, laissez ces pauvres énarques tranquilles (les ingénieurs ont fait de belles con**ries aussi, les uns et les autres en feront encore, on fait ce qu’on peut) et admettez que quand on est retraité à la campagne comme vous, dans un département plutôt prospère avec rien que des petits villages à part deux grandes villes, c’est facile à tenir comme discours. Mais quand vous travaillez dans une grande ville, c’est impossible.
    D’abord parce que tout le monde n’a pas l’argent pour avoir une voiture.
    Ensuite parce que la voiture ça pollue, et de plus en plus même avec cette mode imbécile des SUV. Et que si tous les travailleurs pouvaient se rendre à leur travail en voiture, la congestion des grandes villes serait totale.
    Bref, pas le choix. Il faut aller travailler si on veut que la machine infernale continue de tourner pour alimenter nos frigos et nos abonnements Netflix. Ça m’étonnerait qu’on ait interrompu tous les transports en commun en Chine. Si on les interrompait à Paris, tête et cerveau de notre pays, ça provoquerait une rupture d’anévrisme immédiate, par exemple.
    De toutes façons, dans ce genre d’épidémie, il faudrait avant tout faire en sorte de protéger les personnes à risques, et surtout que celles-ci le fassent aussi, car il n’est pas évident de savoir qu’on est malade en fait: en lisant le témoignage de ce footballeur italien qui a toussé et eu 37,5 de fièvre avant d’aller mieux et de se faire tester car sa femme insistait, et s’est retrouvé positif à la surprise générale, je me dis que c’était peut-être ça cette crève inhabituellement forte qui m’a attrapé une semaine en février dernier. C’était juste avant que le coronavirus ne fasse les grands titres, alors que voulez-vous, je suis allé travailler en transports en commun. On m’a collé depuis comme tout le monde ou presque en télétravail, je suis sceptique sur l’efficacité de la chose à long terme, honnêtement. Alors que je suis tout à fait prêt à « prendre le risque » d’aller travailler en vélo, mais sans masque, quelle horreur inutile, rien qu’avec ça sur le museau je me sentirais déjà pâle…
    Ceci dit le travail étant de l’exploitation, je profite du confinement pour expérimenter la condition de pseudo-travailleur à domicile et en faire le moins possible, c’est toujours ça que le patron n’aura pas, hein ? C’est pas mal mais là encore économiquement ça ne va pas être tenable longtemps, il faut être réaliste.

  120. @ Tomas (@ Exilé)
    « Je note quand même de cet article qu’en Seine-Saint-Denis aussi les gens respectent globalement les consignes, et que la police reste souple. »
    Ce n’est pas suffisant de respecter « globalement » les consignes. Et même dans les zones plus favorisées, ce n’est pas suffisant.
    « C’est mieux en effet, les conditions de vie sont difficiles là-bas. Pas de quoi pousser vos cris d’orfraie donc. »
    Eh bien si: car c’est le résultat qui compte. Et je pense que le mieux serait qu’on donne la parole aux habitants de ces zones pour savoir s’ils apprécieraient ou pas que le police « reste souple » ou « devienne moins souple ». Car les premiers qui souffrent du manque de sécurité et du recul de la police, c’est aussi en large partie les habitants de ces zones. Il faut leur poser directement la question.

  121. Le gag d’honneur à notre islamogauchiste Tomas
    « Je note quand même de cet article qu’en Seine-Saint-Denis aussi les gens respectent globalement les consignes, et que la police reste souple. C’est mieux en effet, les conditions de vie sont difficiles là-bas. Pas de quoi pousser vos cris d’orfraie donc. »
    Génial, si vous en avez d’autres comme çuilà, je suis preneur.
    Merci d’égayer nos journées moroses.

  122. revnonausujai

    @ Achille | 21 mars 2020 à 20:39
    Vous avez sans doute raison sur les conséquences sur la structure du tissu d’un lavage « humide ».
    On peut aussi envisager un passage aux UV, en chaleur séche (le virus serait détruit au-dessus de 60° C ?), des projections d’antiseptiques volatils, que sais-je encore.
    À condition de ne pas s’emberlificoter dans des procédures administratives, les tests d’éfficacité devraient être rapides et la mise en oeuvre éventuelle se faire dans la foulée.
    Tout, sauf la suffisance crasse des mandarins qui prétendent que les masques ne servent à rien et que, faute de stock, ils vont nous apprendre à nous en passer.

  123. EN FAMILLE
    A : En Poupoutie il ne semble pas que l’épidémie se développe. La vodka ça aide !
    Z : En Sibérie ils sont naturellement confinés… depuis plus de 100 ans !
    BN : Oui, mais quand même, ils ont une frontière commune avec la Chine !
    G : Ils vont nous envoyer du matériel chirurgical et des masques… c’est le Professeur Marchoko qui me l’a dit.

  124. Le compte est bon ou à peu près.
    Roselyne Bachelot tient sa revanche. Elle qui avait été critiquée pour sa gestion de la grippe aviaire quand elle était ministre de la Santé, se voit aujourd’hui encensée pour avoir commandé un milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2 (les plus filtrants).
    Elle oublie juste de dire que la critique portait essentiellement sur la commande de 94 millions de doses de vaccin contre la grippe H1N1 qui, pour la plupart, ont soit été données à l’OMS, soit incinérées.
    Il est vrai que dans la situation actuelle, on se rend compte que mieux vaut gaspiller que trop économiser. De toute façon c’est pas cher, c’est l’État qui paie…
    Sacrée Roselyne !

  125. On croit rêver ! la République Tchèque aurait volé 680 000 masques et des respirateurs envoyés par la Chine à l’Italie qui transitaient par son territoire.
    L’Italie qui a déjà à son actif le record de morts n’avait vraiment pas besoin que le matériel médical qui lui était destiné soit détourné par un autre pays.
    Dans quel monde vivons-nous ?

  126. @ revnonausujai | 22 mars 2020 à 07:20
    « Tout, sauf la suffisance crasse des mandarins qui prétendent que les masques ne servent à rien et que, faute de stock, ils vont nous apprendre à nous en passer. »
    Je suis sidéré de voir le nombre d’éminents professeurs de médecine ou simples médecins généralistes qui se précipitent devant les médias pour étaler leur savoir qui est sans nul doute réel.
    Ils seraient bien mieux inspirés de faire profiter de leur compétence leurs collègues et le personnel hospitalier qui sont actuellement débordés.
    Pour nous dire « restez chez vous », « respectez les gestes barrière », les journalistes sont capables de le faire et ils ne s’en privent pas.
    Des médecins qui causent bien on en trouve, des médecins qui s’activent sur le terrain on en cherche !

  127. @ F.68-10
    D’accord avec vous, mais il faut compter avec l’imperfection humaine et ne pas gaspiller nos moyens en pure perte. Les policiers ne sont pas en mesure de faire respecter l’interdiction,c’est comme ça. Pour bien connaître les endroits décrits dans l’article du Temps qui a motivé ma réaction, et après avoir lu l’intégralité d’icelui, je maintiens qu’on peut être satisfait de la situation. On n’est pas à Singapour ou à Pyongyang chez nous.
    Pas la peine de faire de l’hygiénisme excessif.
    Je suis naturellement comme vous pour laisser les habitants du cru dire ce qu’ils souhaitent et je suppose que c’est le cas, qu’ils doivent le dire. Personne n’a envie de perdre son grand-père d’ordinaire. Et vu l’état dégradé des rapports entre la police et les jeunes dans ces quartiers, la méthode du dialogue a sans doute plus de chance de produire des résultats que celle de la matraque, qui déclencherait des émeutes dont nous n’avons sans doute pas besoin en ce moment, même s’il y en a qui attendent le chaos la bave aux lèvres…

  128. @ Achille
    Parce que nous vivons dans un monde d’égoïstes où les retraités aisés se moquent de pauvres hères vêtus d’un gilet jaune criant leur désespérance dans la rue, par exemple.
    Les Tchèques et les Polonais ayant braqué les masques c’est les Gilets jaunes, les Italiens et les Français les retraités aisés.
    Couvrez-vous bien, vous avez une machine à coudre pour suivre les conseils des blogueuses de mode ?

  129. EN FAMILLE
    G : Corona… O Coran ?
    A : C’est un anagramme !
    BN : Et Virus…. Vit russe ?
    Z : Une plaisanterie de mauvais goût du Professeur Marchoko !

  130. @ Tomas | 22 mars 2020 à 10:34
    « Parce que nous vivons dans un monde d’égoïstes où les retraités aisés se moquent de pauvres hères vêtus d’un gilet jaune criant leur désespérance dans la rue, par exemple. »
    Les retraités aisés, comme vous dites, ont bossé toute leur vie active pour arriver à disposer d’un petit pécule leur permettant de vivre, si possible, tranquillement le reste de leur âge.
    Ils en font profiter leurs proches et notamment leurs enfants et aussi les associations caritatives qui ne s’en plaignent pas trop, sans oublier le fisc qui ne les épargne pas.
    Ils ne sont pas insensibles à la désespérance des Gilets jaunes qui sont dans la panade mais n’ont pas de compassion pour les Gilets jaunes qui attendent tout de l’État-providence tout en voulant détruire le « système » dont ils profitent largement pour en installer un autre dans lequel le peuple, dont ils se revendiquent, ne gagnerait certainement pas au change.

  131. Coronavirus
    Certains se sont offusqués que j’emploie le mot « réfugiés » pour évoquer ces Français, résidents secondaires, qui se sont précipités à la mer et en campagne le week-end dernier, sans en mesurer les conséquences.
    Le résultat ne s’est pas fait attendre: à Noirmoutier avant le week-end dernier : 0 cas de coronavirus ! Hier soir l’info est tombée : 30 cas nouveaux.
    Une situation intrigante :
    Allemagne: 85 millions d’habitants, 41 décès.
    France: 67 millions d’habitants, 562 décès.
    Et pourtant, le premier cas en Europe a été signalé en Bavière.
    Et pourtant, c’est sans doute avec l’Allemagne que nous avons le plus de relations économiques, de relations humaines (touristes, étudiants, travailleurs…) donc d’échanges de toutes sortes.
    Cherchez l’erreur.
    Cordialement.

  132. @ Tomas
    « D’accord avec vous, mais il faut compter avec l’imperfection humaine et ne pas gaspiller nos moyens en pure perte. Les policiers ne sont pas en mesure de faire respecter l’interdiction,c’est comme ça. »
    Et bien, yakafokon lui donne les moyens de faire respecter l’interdiction. S’il faut autoriser la mise en place de patrouilles de civils temporairement tout en les subordonnant à l’autorité de la police, eh bien il faut ce qu’il faut.
    « Pour bien connaître les endroits décrits dans l’article du Temps qui a motivé ma réaction, et après avoir lu l’intégralité d’icelui, je maintiens qu’on peut être satisfait de la situation. On n’est pas à Singapour ou à Pyongyang chez nous. »
    J’ai plutôt la réaction inverse. Le simple fait que des cinglés croient que ce virus est une fable de blancs pour les obliger à déserter la rue montre que cela ne va pas du tout. Il n’y a pas à avoir de tolérance pour ce type de croyances.
    La comparaison avec Singapour ou Pyongyang est excessive et déplacée: nous sommes en contexte d’épidémie et nous tolérons des comportements que nous ne devrions pas tolérer en temps normal.
    « Pas la peine de faire de l’hygiénisme excessif. »
    Ce n’est en aucun cas un hygiénisme excessif. C’est simplement qu’il y a une règle, et que tant qu’elle n’est pas appliquée, on se doit d’y aller de plus en plus franc jeu jusqu’à ce qu’elle soit appliquée.
    « Je suis naturellement comme vous pour laisser les habitants du cru dire ce qu’ils souhaitent et je suppose que c’est le cas, qu’ils doivent le dire. »
    Eh bien dans l’article, la « mère de famille voilée » qui fait des remontrances à « un groupe d’adolescents noirs », il me semble que son point de vue est assez clair. Certes, on ne fait pas un sondage avec une seule donnée, mais on devrait au moins être capable de s’appuyer sur le discours des locaux pour permettre à la police d’avoir une légitimité.
    « Personne n’a envie de perdre son grand-père d’ordinaire. Et vu l’état dégradé des rapports entre la police et les jeunes dans ces quartiers, la méthode du dialogue a sans doute plus de chance de produire des résultats que celle de la matraque, qui déclencherait des émeutes dont nous n’avons sans doute pas besoin en ce moment, même s’il y en a qui attendent le chaos la bave aux lèvres… »
    Ce n’est pas que j’attende le chaos du « bout des lèvres ». C’est simplement que, qu’on soit en temps d’épidémie ou pas, le principe est le suivant: discutons, pourquoi pas… mais au final, on applique un minimum d’ordre aux récalcitrants. Et si les récalcitrants veulent aller à l’affrontement, alors on y va. C’est justement le rôle de la police de ne pas hésiter à aller à l’affrontement s’il le faut.
    Si les jeunes veulent des émeutes, ils n’ont qu’à le dire. C’est notre rôle que d’y répondre par la fermeté la plus claire quitte à aller à l’émeute s’il le faut. Nous avons perdu suffisamment de temps avec nos pudeurs…

  133. @ Tomas | 22 mars 2020 à 02:00
    Les énarques parce qu’ils nous gouvernent et qu’ils imposent leurs choix, rien que leur choix il suffit de parcourir les lignes de Vincent Jauvert et d’autres encore, les journaux sont remplis de cette gabegie de gouverner.
    Je ne suis pas parfait mais 70 000 d’entre eux et de se tromper avec constance et application cela commence à bien faire, sécheresse, sang contaminé, et j’en passe…
    « Le droit à l’erreur » nous avait dit le patron d’un des fleurons des majors françaises, je me suis trompé aussi – j’en ai encore le souvenir cuisant en mémoire mais une fois, pas deux !. Lisez Jauvert – pour le plus récent – mais je suppose que vous avez dû le faire.
    Pas de masques ou autres matériels dans une telle débandade pour ceux qui ont le torse nu en première ligne… Je suis en phase avec notre hôte, le droit à l’erreur oui, l’erreur cumulée et pérenne non.
    Notre équipe aurait pris la porte grande ouverte et pas avec les félicitations du jury ! Je ne suis pas forcément un libéral, les mains dans le mortier vous font vivre des choses et la gale du ciment vous en fait voir d’autres.
    Vous devez travailler, le médecin chinois n’a pas pris de gants au sens figuré bien sûr, il ne faut pas en prendre non plus, dire vrai, l’Italie est confrontée au réel, l’Espagne aussi. Et nous aussi même dans les coins qui sembleraient à l’abri, il n’existe personne à l’abri.
    Nous ne sommes pas à l’abri, loin s’en faut, déjà arrivent les premiers cas, demain cela va s’accélérer, et ainsi de suite, pas d’endroits protégés mais pour se protéger il faut savoir arrêter.
    Que sont deux mois ou plus quand on a les outils pour repartir, la vie n’a pas de prix, s’organiser va prendre du temps vous leur donnez le désert, dans un mois ils achètent du sable ailleurs.
    Ces agences Théodule qui pullulent on en voit le résultat aujourd’hui, tous ces « machins » qui ne mènent jamais à rien, j’ai discuté une matinée ! une matinée ! pour une réservation de 250 € et onze confrontants en face de moi autour de la table je crois me souvenir, une minute et la somme était déjà consommée.
    « No puedo más » comme disait mon grand-père que j’ai vu travailler jusqu’à ses quatre-vingts ans.

  134. @ Giuseppe
    « Les énarques parce qu’ils nous gouvernent et qu’ils imposent leurs choix, rien que leur choix il suffit de parcourir les lignes de Vincent Jauvert et d’autres encore, les journaux sont remplis de cette gabegie de gouverner ».
    Si vous rajoutez les polytechniciens à qui nous devons aussi pas mal de choix désastreux, vous serez équitable.
    —————————————————–
    @ boureau
    Oui curieux, d’autant qu’il y a plus de cas que chez nous et que leur population est âgée. L’institut Robert Koch n’est pas trop capable de dire pourquoi ils ont si peu de décès mais ils supposent que c’est parce qu’ils testent davantage, ce qui semble être la solution d’après l’exemple coréen, c’est d’ailleurs ce que recommande l’OMS.
    Ils ont aussi deux fois plus de lits que nous mais il paraît que ce n’est pas tellement ça qui explique la différence (un lit ne peut pas forcément accueillir tous les types de malades).
    La manière de comptabiliser n’est pas toujours la même aussi, dit-on.
    On pourra tirer des conclusions après la crise, et les mettre en oeuvre. Il y a eu visiblement un souci sur les réserves de masques, c’est de la négligence, mais que voulez-vous les hommes ignorent que les fléaux sont éternels et ont tendance à les oublier au bout de deux ou trois générations…

  135. @ Tomas | 22 mars 2020 à 16:13
    Ils y étaient déjà pour certains de fait.
    ———————————————————-
    @ Achille | 22 mars 2020 à 08:46
    C’est à ce type de réponse que l’on se rend compte que vous méritez la sélection ovale, vous êtes un homme du Sud-Ouest, Achille, vous me rappelez cet arrière qui contre Agen en demi-finale au Stadium de Toulouse, a fait soulever ses supporteurs de joie, connu encore aujourd’hui, indispensable dans une sélection élargie.

  136. @ hameau dans les nuages | 20 mars 2020 à 17:59
    Je sors pour quelques courses avec ma dérogation – le moins souvent possible ; comme vous le savez certainement, la vague arrive aussi en Nouvelle-Aquitaine et limitrophes, pas de planqués ; si ce n’est essayer de se mettre le plus possible aux abris.
    Pâtes et riz font partie de mon quotidien de toujours, sucres lents par excellence pour les pâtes, pour les travailleurs et sportifs du vélo et assimilés, pâtes à toutes heures et à toutes les sauces, maigres, tomates entières pour être sûr que si elles sont en boîte ce n’est pas un ersatz – sans beurre, peu de sel – cuites al dente, juste ce qu’il faut de parmesan saupoudré, presque natures… Mmmm…
    Le riz j’ai un peu plus de mal, mon voyage à La Réunion sans doute, mais en blanquette, avec une sauce, maigre, mais toujours goûteuse, à déguster sans modération.
    Ceci dit on vit une époque formidable, à un Anglais à qui on demandait comment il se faisait qu’il avait une si belle pelouse, il a répondu que le jardinage c’est comme la politique… « Tondre, arroser… tondre, arroser… « , le confinement est propice pour la tonte, je ne fais pas de politique, d’ailleurs j’ai déjà commencé à tondre, j’aurais besoin sans doute d’un peu plus d’essence – je pensais 6 semaines mais ce sera sans doute plus près de 8 – mais je devrais y arriver.
    On vit une époque formidable !

  137. « Tout le monde s’accorde : il faudra faire les comptes.
    La seule controverse porte sur le moment. » (PB)
    Et le bras qui ne tremblera pas :
    « Si on s’en sort il va falloir prendre les mesures nécessaires pour écarter DÉFINITIVEMENT ces gens-là du pouvoir, de tout pouvoir ! « … si on s’en sort, Zonzon, si on s’en sort…

  138. hameau dans les nuages

    @ Giuseppe | 22 mars 2020 à 17:10
    Je me méfie de plus en plus. L’Allemagne vient d’interdire les groupements de plus de deux personnes. Les gendarmes vont vouloir faire du zèle. Moi qui ne me sépare jamais de ma moitié il sera difficile de leur expliquer que deux moitiés ne font qu’un.
    Les retours que j’ai de Toulouse ne sont pas bons.
    Pour la pelouse (et ma chère tronçonneuse) j’ai siphonné ma 205 pour mettre l’essence de côté car il va être très mal vu de faire le plein et de remplir un bidon à côté. On va être considéré comme étant de mauvais Français trahissant l’effort de la nation.
    Voyez comment le journal local présente la chose:
    https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2020/03/22/confinee-mais-operationnelle-l-armee-prete-a-soutenir-les-services-publics,2679191.php
    Pour rire, au village, aux gens que je connais, à distance dans la rue, je me mets à hurler « Ausweis ! Papirs ! Schnell !…
    Wir werden eine tolle Zeit leben !

  139. En somme si l’on résume sommairement la situation :
    * Les grands pontes de la médecine ont sous-estimé l’évolution planétaire du coronavirus, pensant qu’elle suivrait la trajectoire de la grippe aviaire de 2006.
    * Le gouvernement s’est fié aux avis de ces éminents experts, pensant que leurs compétences leur permettraient de donner des avis pertinents face à l’épidémie qui s’annonçait.
    * Maintenant que c’est la cata, les mêmes experts font marche arrière et le gouvernement se retrouve avec la patate chaude.
    * L’opposition se met à jouer la donneuse de leçons alors qu’elle aurait certainement fait la même chose que le gouvernement si elle avait été au pouvoir.
    * Le peuple, toutes classes sociales confondues, se retrouve confiné pour une durée indéterminée et l’économie du pays est paralysée.
    Beau film catastrophe à l’américaine qui va certainement inspirer Steven Spielberg.
    Espérons toutefois que nous n’en arriverons pas au scénario de la Planète des singes.
    Parfois la réalité arrive à dépasser la fiction…

  140. 19 mars la fête des charpentiers, je n’oublierai sans doute pas ce billet, l’herminette sera de sortie, plus tard, il faudra « cabucher » les raisons de cette impréparation (mot employé par mon ami Compagnon du devoir pour le parement des poutres en chêne).
    L’Europe qui commence à s’organiser 5 mois plus tard, 5 mois… tu parles d’une réactivité ! La semaine prochaine s’annonce au vu de la progression des chiffres très tendue, le professeur Salomon a exhorté tous les possédants de masques à les transmettre à ceux qui en ont le plus besoin… A la recherche de masques, que de temps perdu. Désespérant.

  141. Quand l’heure sera venue de faire les comptes, il ne faudra pas oublier de passer au peigne fin toutes les déclarations de la cohorte des irresponsables qui, il y a dix ans, ont hurlé au scandale et à la collusion de l’Etat avec les laboratoires pharmaceutiques pour critiquer les décisions de Roselyne Bachelot de constituer des stocks de vaccins et de masques.
    Ceux-là portent, il me semble, une responsabilité qui n’est pas négligeable dans la situation d’aujourd’hui. N’est-ce pas Elise Lucet ?

  142. @ hameau dans les nuages | 22 mars 2020 à 18:50
    Avec le confinement l’essence va déborder, plus de déplacements, si ce n’est l’essentiel.
    Le prix s’était écroulé (un peu, faut pas exagérer non plus), au début de la crise.
    Je n’ai pas vu la liste des produits « de première nécessité » sur le site gouvernement.fr.
    Tondre fait non seulement partie de l’activité physique, en plus dans un lieu confiné, et pour le moral c’est tout bon.
    Mais vous avez raison, remplir un bidon de 5 litres risque de passer pour un pilleur de bien public.
    Tiens, pour les nouvelles, j’ai entendu une interview du professeur Chabrier de Marseille – qui a l’air de tout sauf d’un hurluberlu – expliquer qu’une association de chloroquine adoubée à un antibiotique faisait baisser significativement « la charge d’infection » ; il paraît que des essais sont engagés en Europe pour validation sur 3 600 patients… Le Maroc ne s’est pas embarrassé du retour d’expérience, il a acheté tout le stock de leur usine, sans attendre l’avis des sachants et experts, pour l’appliquer sans délai.
    Vous devez en avoir entendu parler, et comme le bon sens paysan est ce qui manque le plus dans ce pays, c’est pas gagné.
    Etonnant professeur Chabrier qui fait partie d’une équipe la plus en pointe à l’international ce qu’il a expliqué, j’ai eu l’impression que les jalousies faisaient que dans le camp des contradicteurs ces derniers avaient tendance à mettre le frein à main.
    On lui a posé aussi la question sur un appel de Trump, il a répondu qu’il avait diffusé leur protocole et qu’il n’était pas un politique.
    Trop bien élevé ce professeur Chabrier.
    Ils l’avaient testé sur des patients avec des résultats très positifs.
    A réécouter…
    https://youtu.be/woaNGNlBJLY
    Je mets le premier commentaire d’un auditeur :
    « Ça sent la malhonnête intellectuelle tout ça M. les journalistes LCI ! Les Petites Marionnettes c’est pour les enfants, vous n’êtes pas crédibles et par pitié laissez nos médecins marseillais faire de la médecine et soyez fiers d’eux, soutenez-les au lieu de jouer au poker menteur ! »
    J’ai ressenti la même impression que celui-ci.

  143. @ Lodi | 22 mars 2020 à 23:30
    Sincèrement je n’imaginais pas le corbeau aussi intelligent. L’homme a un cerveau beaucoup plus gros, mais il est vrai qu’il y a beaucoup de choses dont il pourrait se passer dedans !

  144. @ Achille | 23 mars 2020 à 15:18
    Les vieilles légendes ont un fond de vérité.
    Odin le dieu scandinave avait deux corbeaux Hugin et Munin.
    Il les envoyait inspecter la terre et ils revenaient pour l’informer de ce qui se passait.
    Chacun posé sur une épaule, ils le conseillaient sur les décisions et les jugements à prendre.
    Hugin et Munin sont restés dans le folklore scandinave comme des modèles de sagesse.
    Comme quoi !

  145. @ Tipaza | 23 mars 2020 à 16:57
    Pourtant, dans la fable de Jean de La Fontaine « Le Corbeau et le renard », le plus intelligent des deux est indiscutablement le renard, et le corbeau un vrai couillon.
    Comme quoi ! 🙂

  146. @ Achille | 23 mars 2020 à 17:51
    Ne confondez pas une fable et la légende.
    La fable n’est qu’affabulation.
    Alors que la légende quand elle est plus belle que la réalité devient la réalité.

  147. @ oli71 | 23 mars 2020 à 01:43
    Relisez l’intervention d’Achille, confirmée par des médecins, ce n’est pas sur les masques que Roselyne B. a été attaquée c’est sur les vaccins qui pour la plupart ont fini incinérés.
    Encore un – en parlant de vous -, devrais-je dire, qui ferait passer Elise Lucet pour la coupable idéale ce qui arrangerait bien les vrais coupables.
    C’est tellement facile, la coupable idéale, elle qui appuie toujours là où ça fait mal.
    Enquêtes toujours dérangeantes et documentées, regardez celle du tabac et ceux qui étaient attablés le cigare au coin des lèvres et ceux qui régalaient.

  148. @ Giuseppe
    Non, c’est vous qui vous trompez (et Achille aussi).
    Bachelot a été attaquée aussi sur les masques : revoyez l’intervention de Michel Issindou, député PS, lors de l’audition de Roselyne Bachelot à la commission des affaires sociales de l’Assemblée du 12 janvier 2010.
    Un lien au hasard : https://www.lci.fr/sante/penurie-de-masques-de-protection-quand-roselyne-bachelot-etait-accusee-d-en-faire-trop-2148803.html
    De toute façon, masques ou vaccins, c’est toujours le même biais : la clairvoyance est la vertu la mieux partagée lorsqu’elle est rétrospective. Il est très facile, lorsque l’on sait rétrospectivement comment les choses ont évolué, de dire ce qu’il fallait faire et ne pas faire.
    Vous avez qualifié dans un autre message de « débile » la décision de l’époque d’acheter des lots de vaccins en nombres suffisants pour vacciner 40 millions de personnes. SVP, faites-nous partager votre génie en vous proposant comme ministre de la Santé.

  149. @ oli71 | 24 mars 2020 à 14:28
    Les masques n’étaient pas le fond du problème, un spécialiste en a encore reparlé, les vaccins étaient la pire des bêtises ils ont fini incinérés, un médecin a encore expliqué pourquoi hier.
    Elle raconte ce qu’elle veut aujourd’hui, je ne vais pas remonter le temps ; dans une audition on peut tout dire avec habileté et même raconter des salades – j’exagère un peu quoique… : le patron du Crédit Lyonnais la main sur le coeur, parjure à la clé, disant qu’ils n’avaient plus de sociétés dans les paradis fiscaux, une enquête prouvait le contraire c’était celle d’Elise Lucet.
    Alexandre B. et d’autres pour les plus récents avec histoire de coffre-fort à dormir debout, toujours évaporé.
    Roselyne B. est bien meilleure chroniqueuse de variétés que ministre de la Santé. elle portait ce ministère aussi bien que moi si je l’avais été, en pire même ; je puis vous affirmer que j’aurais été nul de chez nul, la pharmacie est à la santé ce que l’enrobé est au béton. Vous voyez, je l’avoue je n’ai aucun génie pour la Santé.

  150. @ Giuseppe | 24 mars 2020 à 18:30
    Décidément, vous ne comprenez pas ce que je m’escrime à vous dire. Et vous illustrez à merveille cette exaspérante assurance que donne à beaucoup la clarté des visions rétrospectives.
    Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer péremptoirement que la décision prise par Roselyne Bachelot d’acquérir autant de vaccins était « la pire des bêtises » ou « débile » (je cite vos différents messages) ?
    Réponse : la connaissance rétrospective de ce que :
    1) les Français, à l’époque, n’ont pas répondu à l’appel à se faire vacciner aussi massivement que cela avait été anticipé
    2) la propagation du virus a été à l’époque bien moindre que ce que l’on pouvait craindre, avec in fine des conséquences beaucoup moins graves que ce qui avait été redouté. C’est donc parce que vous savez rétrospectivement que le gros de ce stock de vaccins a dû être détruit que vous en inférez que la décision de constituer ce stock était « la pire des bêtises » ou même « débile ».
    Sauf que tous ces éléments n’étaient, par construction, pas connus à la date où la décision politique d’acquérir tous ces vaccins a été prise. Or, c’est en se replaçant à la date où cette décision a été prise et en fonction des paramètres connus à cette date et des aléas qui existaient alors qu’il faut en apprécier la légitimité. Gouverner c’est faire des actes de prévision et parfois l’évolution des faits vient démentir les prévisions. C’est comme ça. Pourquoi est-ce si difficile à comprendre ?
    Si vous cherchez à traquer des gabegies, des décisions d’affectation d’argent public objectivement mauvaises ou, pire, purement clientélistes, vous n’aurez que l’embarras du choix, tant il y en a eu dans ces dernières années ou décennies. Je dis simplement que, quand on se livre à cet exercice, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de les juger d’après les éléments connus à l’époque où ces décisions ont été prises.

  151. @ oli71 | 25 mars 2020 à 00:12
    La principale raison pour laquelle la campagne de vaccination a été un fiasco est la décision de Roselyne Bachelot d’obliger les personnes désireuses de se faire vacciner de passer par des centres de vaccination prévus à cet effet.
    Elle aurait laissé les médecins traitants ou encore les infirmières qui se déplacent à domicile s’occuper de la vaccination, le nombre de doses de vaccin aurait été écoulé sans problème. Ceci quand bien même 94 millions de doses représentent bien plus que la population totale à vacciner, mais il faut bien se garder une marge de sécurité.

  152. @ oli71 (@ Giuseppe @ Achille)
    « Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer péremptoirement que la décision prise par Roselyne Bachelot d’acquérir autant de vaccins était « la pire des bêtises » ou « débile » (je cite vos différents messages) ? »
    Giuseppe semblait s’appuyer sur les propos d’Achille qui aurait cité des médecins attaquant Dame Bachelot. Je n’ai pas réussi à tracer sa source d’information dans les commentaires.
    « la propagation du virus a été à l’époque bien moindre que ce que l’on pouvait craindre, avec in fine des conséquences beaucoup moins graves que ce qui avait été redouté. C’est donc parce que vous savez rétrospectivement que le gros de ce stock de vaccins a dû être détruit que vous en inférez que la décision de constituer ce stock était « la pire des bêtises » ou même « débile ». »
    Cela fait probablement effectivement partie du logiciel de jugement rétrospectif de Giuseppe. Au détail près que les questions de propagation du virus étaient inconnues à l’époque, et le sont encore en large partie aujourd’hui.
    Alors je m’avance probablement en n’ayant pas pris connaissance de toutes les informations disponibles, mais ne serait-il pas judicieux que dès qu’une pandémie est détectée, l’Organisation mondiale de la santé ne se contente pas de « simplement » surveiller l’évolution de la pandémie, mais prenne l’initiative de canaliser les financements pour évaluer sur des modèles animaux (grands singes sur une île déserte autorisés, par exemple) la capacités propagatrices du virus considéré ?
    Ce n’est que relativement récemment que nous avons eu des informations, toujours pas exactement fiables, sur les capacités de transmission du virus en tant qu’aérosol, dans les gouttelettes ou sur les surfaces. Nous sommes fin mars 2020. Idéalement, des tests auraient dû être conduits le plus tôt possible, fin décembre 2019, par exemple, pour déterminer cela de manière fiable (si cela est techniquement possible).
    Car la gestion d’une épidémie est largement une guerre d’information dans un contexte de course contre la montre. Pas dans un contexte de course à l’échalote.
    « Sauf que tous ces éléments n’étaient, par construction, pas connus à la date où la décision politique d’acquérir tous ces vaccins a été prise. »
    Eh bien, on peut réfléchir à mettre en place des systèmes qui permettent d’avoir ces informations le plus tôt possible. Et s’autoriser, dans des cas comme celui d’Ebola, quelques expériences sur le terrain (exemple: réinjecter le sang de survivants dans des malades à titre expérimental) à valider les résultats préliminaires de manière accélérée pour tenter des tentatives de traitement ou même simplement acquérir des informations cruciales. C’est comme cela qu’on peut s’organiser pour bâtir la collection d’information requise.
    « Si vous cherchez à traquer des gabegies, des décisions d’affectation d’argent public objectivement mauvaises ou, pire, purement clientélistes, vous n’aurez que l’embarras du choix, tant il y en a eu dans ces dernières années ou décennies. Je dis simplement que, quand on se livre à cet exercice, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de les juger d’après les éléments connus à l’époque où ces décisions ont été prises. »
    Exact. Cela étant, votre attaque sur Elise Lucet est un peu gratuite. Oui, elle tape sur les laboratoires pharmaceutiques, mais elle tente de le faire là où il le faut, contrairement à ceux qui prennent plaisir à taper seulement là où cela les défoule. C’est quand même pas exactement le même exercice. J’ai pas mal de critiques à faire à Elise Lucet, mais en ces temps de disette de journalisme d’investigation, je ne la clouerais pas au pilori. Plutôt l’inverse…

  153. @ oli71 | 24 mars 2020 à 14:28 (@ Giuseppe)
    « Non, c’est vous qui vous trompez (et Achille aussi). »
    Question science infuse et péremptoire vous êtes un champion ! Et puis vous êtes trop intelligent pour moi, je vous ai répondu à propos de la chroniqueuse de variétés Roselyne, mais peut-être avez-vous retrouvé le coffre-fort d’Alexandre B. ? vous le champion de l’assertion.
    ———————————————————
    @ hameau dans les nuages | 22 mars 2020 à 18:50
    Bon, j’ai été chercher du E10 pour ma tondeuse, les cours se sont effondrés… enfin presque… Là on n’est plus au marché noir et pas grand monde aux pompes, confinement oblige… Je ne me fais pas d’illusions, dès la reprise ils vont se refaire comme on dit au poker, mais là pas de bluff le client devra passer à la casserole, ce n’est qu’une question de temps.

  154. @ Achille | 25 mars 2020 à 01:22
    Vous avez le flegme des Anglais, c’est pour cela qu’aujourd’hui ils sont la seule nation européenne à être champions du monde de rugby.
    Le Sud-Ouest vous attend, passez par Béziers et l’immense Raoul Barrière, puis Toulouse pour finir dans les Pyrénées et Monsieur Rugby consacré par justement les Anglais.
    Le Maréchal Foch en face de la caserne, sa maison natale… Mais ceci est une autre histoire.

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