J’aime les découvertes, les surprises que permet le confinement.
Après avoir vu l’admirable film qu’était « Le Traître » de Marco Bellocchio (mon billet du 3 novembre 2019), j’ai encore plus été passionné par le juge Giovanni Falcone (GF) et par sa lutte exemplaire et courageuse contre Cosa Nostra. A laquelle celle-ci a cru mettre fin en l’assassinant le 23 mai 1992, parce que directeur des Affaires pénales au ministère de la Justice depuis le 13 mars 1991, GF avait l’intention de créer une brigade antimafia. Cosa Nostra n’avait pas oublié non plus l’absolue et spectaculaire réussite, dont GF avait été le principal artisan, du Maxi-Procès de Palerme, terminé en 1987.
Le hasard a fait que dans cette période obligatoire de repli, j’ai lu deux livres sur Giovanni Falcone, « Giovanni Falcone, un seigneur de Sicile », une belle biographie sensible écrite par David Brunat. Et le livre résultant des entretiens de Marcelle Padovani avec GF, où cette grande journaliste spécialiste de tout ce qui se rapporte à l’Italie le fait parler à la première personne : « Cosa Nostra ».
Au fil de cet ouvrage où Falcone rend compte de son expérience, analyse les structures de Cosa Nostra, sa hiérarchie, son insensibilité criminelle, sa mainmise sur la Sicile, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un sort à ce passage précis au début du chapitre « Messages et Messagers » : « L’interprétation des signes, des gestes, des messages et des silences est l’une des principales activités de l’homme d’honneur. Et donc du magistrat… »
Les hommes d’honneur, c’est ainsi que sont qualifiés, quand ils respectent scrupuleusement les ordres et les interdictions des chefs de Cosa Nostra, tous ceux qui sont à son service et sous son emprise.
Pourquoi cet extrait m’a-t-il immédiatement alerté ? La mafia est évidemment un univers de pouvoir ritualisé, fondé sur la crainte et la révérence et, comme le souligne Falcone, sur le danger de ne pas savoir comprendre l’implicite, le non-dit, l’allusif et l’ambigu.
J’ai toujours détesté, malgré l’immoralité de certains – rares – politiques, la comparaison offensante de ce monde avec la mafia, même si, selon Falcone, on peut avoir un comportement mafieux sans qu’il soit criminel. Mais comment aurais-je pu passer à côté de la description qu’il fait et qui, pour le coup, renvoie irrésistiblement à l’univers de la politique au plus haut niveau et pour parler net, au sommet présidentiel ?
On a tellement écrit sur certaines personnalités élues par le peuple français et qui ont mis leur entourage immédiat au supplice, conseillers, Premier ministre et ministres, parce qu’en permanence il convenait de déchiffrer, de saisir les expressions du visage, les moues ou les soupirs, d’interpréter les actes les plus simples et les phrases les plus anodines, chargés de sens pour ceux qui gravitaient dans l’espace du pouvoir suprême.
Ce que je décris était évidemment vrai pour les présidents Giscard d’Estaing et Hollande, encore davantage pour François Mitterrand qui n’était pas pour rien surnommé le Sphinx. Il était un véritable rébus pour ceux qui étaient sous ses ordres. Pour obéir et se diriger dans la bonne direction, il fallait d’abord comprendre.
Le président Macron, paraît-il, est un adepte, malgré quelques accès d’énervement, de ce mystère en mouvement et de cette interrogation sans cesse formulée à l’autre : devinez donc ce que je pense !
Je suis persuadé que tout pouvoir présidentiel peut cependant connaître sur ce plan des ratés.
Il arrive que l’explicite surgisse. Ainsi Jacques Chaban-Delmas n’a pas pu ignorer longtemps qu’il agaçait le président Pompidou qui l’avait pourtant choisi mais ne se doutait pas que les lubies de la Nouvelle société allaient advenir. Michel Rocard Premier ministre aurait manqué de lucidité s’il n’avait pas compris tout de suite que François Mitterrand ne le portait pas en haute estime et qu’il l’avait enfin nommé mais pour le voir échouer.
Je me demande ce qu’il en était avec Nicolas Sarkozy. Certes il était capable d’être secret, de ne pas tout dire de ses desseins, de ne pas tout montrer de ses projets et de laisser l’autre dans l’incertitude mais il me semble que son tempérament extraverti, sincère voire brutal devait mal s’accommoder de cet univers de signes et de messages subtils et que les sous-entendus étaient moins son genre que les transparences explosives.
On pourrait tourner en dérision cette comédie où un double mouvement s’affronte. D’un côté l’ambition, la courtisanerie et et le président tel un inconnu permanent qui ne vous laisse jamais en repos parce que son silence comme son langage sont un défi, une épreuve. De l’autre, une forme de sadisme qui jouit du mystère et plonge les subordonnés dans d’insondables affres.
Au risque de frôler à nouveau l’assimilation entre le pouvoir de la mafia et la mafia du pouvoir, je voudrais surtout en tirer la conclusion certes banale mais déprimante que tout pouvoir, qu’il s’exerce pour le meilleur ou pour le pire, qu’il soit criminel ou démocratique, se fonde de manière élémentaire mais constante au fil des siècles sur quelques données de base et d’abord celle-ci : être et demeurer une menace et une espérance, pour inspirer la peur et flatter l’ambition.
Non ce n’est pas bien parce que ces morts ne sont pas dus au virus mais uniquement aux fonctionnaires.
La France aurait réduit le millefeuille administratif, en supprimant par exemple le département, le virus n’aurait tué personne en France.
On ne peut rien retoucher à Trump parce qu’il y a moins de fonctionnaires aux USA.
C’est parce que la France compte 36 000 communes que l’on dénombre autant de victimes en France alors que l’Allemagne compte moins de victimes du virus car elle compte plus de quatre fois moins de communes qu’en France.
En outre, le différentiel de victimes entre la France et l’Allemagne s’explique aussi parce que les médecins hospitaliers en France ont le statut de fonctionnaires alors que les médecins hospitaliers en Allemagne sont sous statut de droit privé.
C’est pourquoi la France compte plus de victimes que l’Allemagne.
Circonstance aggravante : Fillon a été battu lors des dernières présidentielles.
Avec 500 000 fonctionnaires en moins, ce que prévoyait le plan Fillon, le meilleur programme disaient ses supporters, on n’aurait pas eu besoin de rappeler les médecins retraités, comme même les Pays-Bas, pays bien géré dont le chef du Gouvernement lit des biographies lors des réunions à Bruxelles, doivent pourtant le faire également.
Quel dommage que le département existe toujours en France.
Vous imaginez le nombre de personnes qui seraient toujours en vie ?
Quel dommage.
Tout ça parce que les électeurs se sont trompés de candidat.
La droite française a bien raison de vouloir rétablir le suffrage censitaire.
Là est le meilleur moyen de venir à bout du virus.
QUESTIONS D’UN OBSCUR CITOYEN AU GOUVERNEMENT DE LA FRANCE
Nous sommes abreuvés chaque soir de chiffres relatifs au virus que l’on sait.
Nous ne pouvons plus prendre le train, monter dans une voiture, parler à nos voisins, à nos amis, prendre un café, aller dans une librairie, chez le coiffeur, acheter des fringues, marcher sur le sable à la plage, j’en passe et des meilleures… Les amendes pleuvent.
Pourrons-nous avoir quelques chiffres supplémentaires ?
Comme on a pris le soin de laisser ouvert les buralistes, aurons-nous cette année nos 75 000 morts consommateurs de tabac ?
Aurons-nous cette année, malgré la fermeture des cafés, nos 45 000 morts consommateurs d’alcool ?
Les services du ministère de la Santé pourront-ils évaluer le nombre de morts dus à l’excès de sel, de gras, et de sucre ? À l’obésité ?
Comme chaque année, aurons-nous les chiffres des morts causés par la grippe ? 10 ou 15 000 ? Nous fournira-t-on les chiffres des morts du coronavirus chopé au premier tour des municipales, au match de foot Turin vs je ne sais plus quel club, et les décès dus au décret scélérat interdisant aux généralistes de prescrire deux médicaments anciens prescrits depuis des décennies sur toute la planète comme en France ?
La dissimulation est l’une des caractéristiques utilisées par les mafias pour placer des espions dormants dans les territoires de ses adversaires. Le moment venu, la mafia sait comment réactiver les liens qui l’unissent à jamais avec la taupe. Ainsi agissent les organisations tentaculaires.
Restons dans le passé, restons dans les années de plomb italiennes, contentons-nous du début de la Cinquième République. Ne cherchons pas plus près de notre histoire contemporaine.
Pouvoir de la mafia, mafia du pouvoir…
Un peu ambigu votre billet qui met en parallèle la mafia et le pouvoir.
Certes, les deux utilisent des codes qu’il convient de savoir interpréter, mais il n’est guère que dans les régimes totalitaires que l’on puisse vraiment faire l’analogie entre les deux. Certainement pas dans notre pays où la démocratie est un principe intangible.
Il suffit pour s’en convaincre de voir le pouvoir de certains médias, Mediapart notamment, qui peut tranquillement mettre un terme à la carrière d’une personnalité politique, dire pis que pendre des décisions de l’Exécutif, sans être inquiété. Ceci à partir d’informations obtenues d’une façon pas toujours très claires, voire carrément illégales.
Les pays qui bénéficient d’une telle liberté d’expression ne sont pas si nombreux.
Chacun de nos présidents a eu sa part d’ombre, son jardin secret, où seul son premier cercle pouvait avoir accès.
Les gens qui parviennent à la fonction suprême ont besoin de s’isoler de temps en temps pour se ressourcer. Cela est très bien décrit dans le livre du Général « Le Fil de l’épée », dans un chapitre consacré à la solitude du Chef.
Les réseaux sociaux et leurs fake news, les partis populistes qui soufflent sur la braise en permanence pour enflammer le pays, sont beaucoup plus proches de la mafia que ne le seront jamais nos présidents de la Ve République, enfin tant que demeurera le respect de nos valeurs démocratiques. Espérons qu’il en soit longtemps ainsi…
Machiavel vu par Spinoza :
« En outre, peut-être a-t-il voulu montrer combien une multitude libre doit veiller à ne pas confier absolument son salut à un seul, lequel, à moins d’être vain et de croire pouvoir plaire à tous, craint nécessairement chaque jour des pièges, et par suite est contraint de veiller sur lui-même plutôt que sur la multitude, et, au lieu de veiller sur elle, de lui tendre, au contraire, des pièges ; et c’est plutôt cela que j’incline à penser venant de cet homme très sage, parce qu’il fut manifestement partisan de la liberté, pour la défense de laquelle il a également fourni des réflexions très salutaires » (Traité politique, chapitre VII, traduction Bernard Pautrat, éditions Allia)
Sauf que le pouvoir du Président est éphémère, 5 ans ça n’est pas grand-chose, et que les courtisans d’aujourd’hui peuvent être les adversaires de demain. Voir Macron et Hollande. Le Président doit donc être malgré tout sur ses gardes et ne pas agir en potentat.
L’Etat pourra t-il un jour se réformer et quitter ses oripeaux très XVIIIe:
« Jamais autant de hauts fonctionnaires n’ont pantouflé à prix d’or dans le privé.
Jamais autant de ministres n’ont été multimillionnaires.
Jamais autant de responsables politiques, et non des moindres, ne sont devenus lobbyistes ou avocats d’affaires…
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la situation a-t-elle empiré sous Macron ?
Après deux ans d’enquête et grâce à une quarantaine de témoignages inédits, Vincent Jauvert* [Grand reporter à l’Obs] révèle les mœurs de ces élites si voraces qui ont pris le pouvoir dans le sillage du nouveau président de la République. Il décrit leur course à l’argent, leurs campagnes en coulisses pour dissimuler leurs véritables revenus et leurs conflits d’intérêts. Un document implacable ».
*https://www.babelio.com/livres/Jauvert-Les-Voraces/1192316.
Au risque de frôler à nouveau l’assimilation entre le pouvoir de la mafia et la mafia du pouvoir
Attention, une mafia n’est pas une organisation criminelle éphémère, qui disparaîtra avec les hommes qui l’animent, c’est un système qui se perpétue dans le temps long autour de certaines traditions et de certains codes transmis sinon de père en fils du moins de maître à disciple en quelque sorte, afin de défendre des intérêts de caste, en s’appuyant pour y parvenir directement ou indirectement sur le pouvoir visible du moment, parfois pour donner un caractère légal à certains crimes.
Et selon cette définition, le régime politique que subit la France est de type mafieux.
La Justice française est notre cause ? Les femmes d’honneur ont le gourou doux doux. La courtisanerie d’honneur… La tendance curieuse à rajouter « honneur » quand justement il est absent.
« être et demeurer une menace et une espérance, pour inspirer la peur et flatter l’ambition. »
Très beau billet, avec une analyse du pouvoir aussi belle que profonde. A laquelle il faudrait ajouter, ne pas négliger, les problème existentiels du Chef, être et durer vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres, qui peuvent dérouter l’entourage. La philosophie nous apprend que l’existence est une tension entre ce qu’est l’homme et ce qu’il n’est pas, tension qui modifie hic et nunc la saison intérieure et qui demeure par-delà toutes les synthèses dialectiques, les espérances politiques, les projets économiques. Le Chef n’y échappe pas.
Pour compléter ce billet, par ailleurs en lien avec les évolutions de la mafia, la chaîne Arte a diffusé une excellente série de trois documentaires sur l’histoire du trafic de drogue.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019330/histoire-du-trafic-de-drogue/
Bonjour Philippe,
Ce n’est pas exagéré de parler de mafia pour les politiques.
Ils s’autopromeuvent.
Placent leurs enfants, femmes, tantes, oncles, grand-mère, cousin du chat de la voisine de la belle-sœur de l’arrière-grand-tante du côté d’la cuisse, aux postes intéressants et rémunérateurs.
Les journalistes en sont.
Les Aphatie, Labro en son temps, Bachelot… dont on nous bassine avec l’idée que son fils fut un brillant attaché parlementaire afin qu’elle ne fasse pas l’objet des mêmes critiques que François Fillon. Ses copains journalistes. Quelle collusion ! Le propre de la Mafia. Je te tiens tu me tiens par la barbichette.
J’ai constaté avec le sourire, la personne étant sympathique par ailleurs, lors de reportages sur France 2 qu’une ex-secrétaire d’un ex-patron de la rédaction de RTL était devenue journaliste. Grand bien lui fasse, vive l’ascenseur social. Je vous passe les commentaires sur les relations entre cette ex-secrétaire et cet ex-patron de rédac devenu un temps patron de rédac sur ladite 2. Et tout ça plastronne, condamne tel comportement ou tel comportement, dit le bien et le mal.
Le machin qui préside à l’Assemblée nationale est un voyou. Mais tout est fait pour qu’il ne puisse légalement être condamné. Si seulement.
La madame qui présidait Areva au moment d’Uramin est-elle vraiment inquiétée ?
Nicolas Sarkozy dont personnellement je ne doute en rien de ses turpitudes avec Kadhafi plastronne et donne des conseils. Protégé par le sale type qui est à l’Elysée. Je te tiens tu me tiens…
En France les politiques se prennent pour des roitelets, et les journalistes sont de vils courtisans.
Je me souviens avoir vu et écouté, du temps de tonton, une interview de ce dernier par de jeunes journalistes belges. Il en était parti rouge de colère, interrompant l’interview, parce que ces deux jeunes gens, au contraire des serviles français, ne se laissaient pas dicter les réponses et revenaient à leurs questions sur les écoutes élyséennes sans respecter les injonctions dudit tonton, les réponses du président ne les satisfaisant pas.
Je n’ai vu et écouté que des couil*es molles à cette époque en France.
Fabius aurait dû se faire mettre en geôle jusqu’à la fin des temps à l’époque du sang contaminé.
Quid des irresponsables de cette catastrophe sanitaire qu’est le chlordécone aux Antilles, que nos compatriotes vont payer sur le long terme, juste pour satisfaire les assoiffés de fric copains des gouvernementaux ?
On peut gratter, la liste est longue, tout ça est du vrac.
Vous n’aimez pas cette comparaison parce que ce milieu est celui dans lequel vous gravitez. Vous le connaissez et il y a certainement des gens qui auraient pu être estimables dans le lot. Mais pour l’observateur moyen, qui les a côtoyés un temps, les a observés avec toute l’attention de celui qui s’intéresse mais n’est en rien partie prenante, ce milieu pue. La compromission. L’entente. J’ai de bons souvenirs de politiques reçus avec force claquage de bises et des : « allez on va la faire cette interview », de journalistes qui jouent la comédie de la mésentente et partaient bras dessus bras dessous manger chez Pepita.
Les journalistes sont hors-sol. Ils ne connaissent rien des sujets qu’ils traitent. Lisent les dépêches AFP, plus fiables d’ailleurs maintenant, les journaux le matin et se sont fait une opinion à partir de là.
Je me souviens de discussions avec à l’époque, une sympathique jeune journaliste en charge de la guerre en ex-Yougoslavie. Elle était ignare de tout ce qui touche à ce pays. De ce que les militaires en off pouvaient en rapporter. Elle ne s’intéressait à rien d’autre que ce que pouvaient lui rapporter les sources officielles.
C’est un monde malsain, peuplé d’incultes prétentieux, rien n’est franc, honnête, seul le fric et le pouvoir comptent. Le peuple n’est rien pour eux, au mieux un objet de condescendance.
La défense de ce monde témoigne soit de la collusion, soit de la méconnaissance.
L’heure du courage serait-elle venue ?
Mais encore faudrait-il franchir quelques pas, notamment en parlant de la franc-maçonnerie, car la mafia de la République est d’abord et avant tout la franc-maçonnerie.
On, disons plutôt « je », ne répéterai jamais assez que le serment de Maître Maçon comprend celui de faire passer la fraternité maçonnique avant la loi.
Et il faut savoir que le formalisme maçonnique dit « catéchisme » ressemble beaucoup à celui du judaïsme …
Et la meilleure preuve de ce que j’avance, c’est qu’on n’en parle pas, sinon de temps à autre d’un ton badin pour soulever un peu la soupape !
@ Jérôme 10h53
« C’est un monde malsain, peuplé d’incultes prétentieux, rien n’est franc, honnête, seul le fric et le pouvoir comptent. Le peuple n’est rien pour eux, au mieux un objet de condescendance.
La défense de ce monde témoigne soit de la collusion, soit de la méconnaissance. »
Merci pour votre diatribe.
Pour avoir croisé et fréquenté ces mondes, je ne peux que confirmer vos dires !
Des gens à prendre avec des pincettes et un masque (!!) sur le nez…
« Pouvoir de la mafia, mafia du pouvoir… »
Intéressante étude comparative, certes, mais qui reste, cher P. Bilger, au niveau de la partie émergée de l’iceberg.
Que les grands fauves politiques aient des comportements de Machiavel, c’est vieux comme le monde. Et notamment vieux comme la Mafia sicilienne.
De plus, le pouvoir, et Macron en est un exemple parfait, accentue cette attitude de sphinx.
Encore que le mot sphinx pour désigner la personnalité macronienne me fasse sourire.
La puissance de la mafia tient plus à ses innombrables toiles d’araignée reliées entre elles par de mystérieux fils, qu’à une seule tête.
La mafia politicienne tient son pouvoir du même type de structures, soudées entre elles par des liens qui se transforment avec le temps : ainsi, depuis une trentaine d’années et dans toutes les démocraties occidentales, les liens, conjugaux ou non, du personnel des médias avec le monde des politiciens.
« De l’autre, une forme de sadisme qui jouit du mystère et plonge les subordonnés dans d’insondables affres ».
Franchement, cher P. Bilger, ne pensez-vous que c’est l’attitude de toutes les composantes de structures hiérarchisées ?
Cordialement.
« Le président Macron, paraît-il, est un adepte, malgré quelques accès d’énervement, de ce mystère en mouvement et de cette interrogation sans cesse formulée à l’autre : devinez donc ce que je pense ! »
Comme on le sait, Macron était un familier de Paul Ricoeur pour lequel l’herméneutique était « soutenue par la question de l’interprétation (interprétation des Écritures qui sont les textes bibliques), interprétation des symptômes psychanalytiques (comme dans De l’interprétation : essai sur Freud), dans ses fondements et dans ses fins. L’herméneutique se développe en passant notamment par une analyse du symbole, ce qui l’amène à une discussion avec la psychanalyse dans son essai sur Freud. »
« en permanence il convenait de déchiffrer, de saisir les expressions du visage, les moues ou les soupirs, d’interpréter les actes les plus simples et les phrases les plus anodines, chargés de sens pour ceux qui gravitaient dans l’espace du pouvoir suprême »
« Pour une sémiotique ( = une étude des signes et de leur signification, dénomination fondée à partir du grec ancien σῆμα / sẽma qui signifie signe, sachant qu’il existe tout une dialectique sẽma / sỗma – σῶμα : le corps, la réalité tangible, la « couleur » dans la traduction chinoise du « sutra du cœur : yad rūpaṃ sā śūnyatā, ce qui nous renvoie potentiellement au « ciel/vide/ śūnyatā» comme l’espace du signe à investir par le sens, et d’autant plus que dans la reprise platonicienne de ce jeu de mots sôma (σῶμα)-sêma (σῆμα) qu’on présume être initialement pythagoricien, le corps est un tombeau), le seul concept opératoire reste celui de texte littéraire. L’herméneutique ( = l’art d’interpréter, du grec ‘hermeneuein’ qui signifie d’abord « parler », « s’exprimer » , accolé au nom du dieu grec Hermès, messager des dieux et leur interprète auquel est attribué l’invention de l’écriture, divinité psychopompe dont la lyre était faite avec une carapace de tortue… », en revanche, s’efforce de reconstruire l’arc entier des opérations grâce auxquelles l’expérience pratique se donne des œuvres, des auteurs et des lecteurs (…) L’enjeu, c’est donc le processus concret à travers lequel la configuration textuelle sert de médiateur entre la préfiguration du champ pratique et sa refiguration grâce à la réception de l’œuvre. » – Paul Ricoeur, Le conflit des interprétations, essais d’herméneutique, Editions du Seuil,1969 qui comporte un chapitre, le IV, intitulé ‘La symbolique du mal interprété(e)’, les définitions sont un truffage perso de l’extrait.
De l’œuvre donc, ou du personnage en position telle et dont le sỗma s’offre au déchiffrement à l’image d’un texte.
« De l’autre, une forme de sadisme qui jouit du mystère et plonge les subordonnés dans d’insondables affres. »
Vous avez absolument raison de qualifier de sadisme, le fait d’offrir ainsi le sỗma à une exégèse sans cesse récusable. C’est à dessein que j’emploie exégèse, plutôt que simplement ‘interprétation’ car l’exégèse est l’interprétation du texte sacré et que le sadisme résulte en effet de cette proposition du sỗma comme consacré entre l’enfer « les affres de l’erreur potentielle » et le paradis « l’interprétation juste »… temporairement.
Dans le texte de Freud de 1925 intitulé « Les limites de l’interprétable » (Die Grenzen der Deutbarkeit), […] Freud fait valoir le fait que nos activités psychiques poursuivent soit une fin utile, soit un gain immédiat de plaisir (Lustgewinn). [..] De ces activités à fin utile, Freud dira qu’il s’agit de décisions d’ordre intellectuel et de préparations à l’action : il fait référence, en fait, à des activités de la conscience. Des activités psychiques recherchant un gain de plaisir. » Cf. Le chiffrage de l’inconscient chez Freud.
« être et demeurer une menace et une espérance, pour inspirer la peur et flatter l’ambition. »
Autrement dit le b.a.-ba de la manipulation ou du gouvernement qui repose sur d’autres principes que celui de l’allégeance d’un féal.
@ Jérôme
« Fabius aurait dû se faire mettre en geôle jusqu’à la fin des temps à l’époque du sang contaminé. »
Mais non ! Mais non !
Comme toujours il fallait des coupables mais qu’y pouvait le ministre, qu’y pouvaient ceux qui ont jugé et condamné ?
Il s’agissait de gens de bonne volonté qui ont fait de leur mieux avec les connaissances fragmentaires qu’ils avaient au début de l’épidémie et qui ont été jugés dix ans plus tard sur la base des connaissances que leurs juges et l’opinion avaient acquises entre-temps.
Le scandale est dans cette erreur judiciaire (et dans cet acharnement irréfléchi, quasi automatique, contre Fabius).
@ Denis Monod-Broca | 05 avril 2020 à 13:57
FAUX ARCHIFAUX ! Fabius savait mais il fallait favoriser ses copains et coquins en premier et ne surtout pas employer les techniques préconisées par des grands scientifiques qui l’avaient mis en garde.
C’est un crime contre l’humanité et rien d’autre.
La mafia est le pire des virus propagé par l’homme, il se répand, se tapit dans l’ombre, se régénère, attaque, se défend, riposte, gangrène, pourrit tous les membres de n’importe quelle société.
La mafia peut faire de l’humanitaire s’il y a du fric à gratter : voir les ONG qui sauvent des migrants, bien entendu c’est pour la bonne cause, dormez braves bisounours humanistes solidaires partageurs de gauche.
La mafia peut faire de l’écologie s’il y a des marchés facilement corruptibles et du pognon à racketter ; là aussi même refrain : ce sera pour la bonne cause puisque les députés locaux « blancs comme neige » vous le diront.
La mafia, c’est comme un champignon vorace : il s’agrippe à un arbre, cet arbre pourrit mais pas le champignon qui change d’arbre et recommence ad vitam aeternam (proverbe calabrais).
@ boureau
« La mafia politicienne tient son pouvoir du même type de structures, soudées entre elles par des liens qui se transforment avec le temps »
Toutes les élites qu’elles soient politiques, économiques, administratives ou culturelles ont tendance à se coopter. Elles connaissent les codes, ont des relations, font réussir leur progéniture. Ce n’est donc pas propre au monde politique.
Quand je lis le « Qui est qui », je suis sidéré par les relations quasi incestueuses entre toutes ces élites.
Bref, je ne me plains pas de ne pas en faire partie mais cela situe notre démocratie laïque et républicaine à un niveau assez bas dans l’échelle de l’égalité, de la fraternité et de la liberté.
Existe-t-il d’abord une relation humaine, de quelque nature qu’elle soit, qui échappe à tout rapport de force, à tout jeu de pouvoir ?
Cela est d’autant plus vrai pour la politique qui est avant tout affaire de pouvoir, de gestion de conflits, d’intérêts, d’alliances, de rapports de force.
Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’on y retrouve des similitudes d’organisation et de fonctionnement avec toutes les structures plus ou moins hiérarchisées et de quelque nature qu’elles soient que l’on rencontre dans une société.
Cela ne doit pas pour autant conduire à jeter un regard trop souvent désabusé et sévère sur le monde de la politique, certes imparfait, parfois corrompu mais finalement pas si différent de ce que le sont maints autres univers.
Gardons à l’esprit que, s’il est souhaitable que la morale intervienne en politique, morale et politique n’en sont pas moins deux choses différentes. En politique, ce ne sont pas les plus vertueux que nous élisons et qui gouvernent mais bien les plus forts, sachant que le fait d’être le plus vertueux ou le plus fort, voire les deux à la fois, n’est d’ailleurs pas un gage de compétence et d’efficacité.
@ Patrice Charoulet | 05 avril 2020 à 08:27 (et autres commentateurs)
« Pourrons-nous avoir quelques chiffres supplémentaires ? » (PC)
C’est vrai, ce serait utile à propos de redimensionnement.
En voici :
Le coronavirus a affecté 1 200 000 personnes dont 64 000 sont décédés, sur une Planète qui abrite 7 700 000 000 Homo sapiens, bonobos et babouins exclus.
Résumons-nous : 1,2 /7 700 terriens sont affectés et 64/7 700 000 sont morts en trois mois. Impressionnant quand on considère cette tragédie du point de vue des mathématiques quantiques ou plus simplement de l’arithmétique de l’infiniment petit.
On s’inquiète en suivant les nouvelles car il faut 90 % des journalistes de l’infiniment grand de ce monde pour nous rapporter ces faits.
On pense aux 1 350 000 personnes qui meurent chaque année dans ce monde, tuées par l’autovirus qui affecte les chauffards sur les routes et pistes de la planète, un virus contre lequel il n’y a aucune vaccination bien qu’il se renouvelle chaque 1er Janvier.
Enfin Patrice, il faut voir les choses du bon côté, les Français redeviennent patriotes comme après Charlie Hebdo, c’est un peu brutal mais la France profonde se réveille et se bat devant le danger.
1968 n’a pas complètement pourri ce pays, il a conservé son côté batailleur, comme de bons vieux Gaulois !
Mort aux virus, corona ou à quatre roues !
Comme au tabacovirus, au pinarovirus, à l’abésitovirus… bien sûr !
Nous avons eu la peau de l’hitlerovirus et du stalinovirus, qui avaient amené des types très particuliers de confinement !
Couronné ou pas, nous aurons la peau de ce petit dernier ! Avec un virus qui a le culot de saboter « les vacances » nous devons être sans pitié !
Quid des migrants et des SDF ? Leur cas n’est pas prévu sur les attestations de déplacement dérogatoire ?
@ Denis Monod-Broca
« Mais non ! Mais non ! Comme toujours il fallait des coupables mais qu’y pouvait le ministre, qu’y pouvaient ceux qui ont jugé et condamné ? Il s’agissait de gens de bonne volonté qui ont fait de leur mieux avec les connaissances fragmentaires qu’ils avaient au début de l’épidémie et qui ont été jugés dix ans plus tard sur la base des connaissances que leurs juges et l’opinion avaient acquises entre-temps. »
Faut pas exagérer non plus. Le dépistage avait cours aux Etats-Unis et on a tardé à le mettre en oeuvre. Et qu’a-t-il fallu pour mettre en branle des mesures correctives ?
« Le 29 mai 1986, sur la chaîne TF1, sont diffusées dans l’émission Infovision, des interviews d’hémophiles critiquant le fonctionnement des centres français de la transfusion sanguine, à la fois sur leur monopole et sur la qualité des produits français. L’ensemble de ces premières critiques vont se heurter aux réponses de la Transfusion sanguine considérant qu’il s’agit d’affirmations gratuites sans fondement remettant en cause le modèle du bénévolat français et créées par les laboratoires étrangers pour détruire le monopole en France. » — Wikipedia
Grand classique en somme: les patients sont des demeurés, racontent toujours n’importe quoi, et sont complotistes. Sauf que là, c’est le « modèle du bénévolat français » qui est attaqué par des critiques « sans fondement » (le fondement a-t-il été examiné ou seulement discuté ?…) soumises à des « laboratoires étrangers »…
Comme quoi les vrais complotistes n’étaient pas les patients, sur qui on se plaît à casser du sucre sur le dos lorsqu’ils l’ouvrent.
Peut-être que Fabius a pris pour les autres. Mais alors, il faut identifier « les autres » (vous savez, le fameux « on » indéfini des complotistes…) et tous les couillons qui ont permis à une telle saloperie d’avoir cours. Ne serait-ce que pour tirer les leçons de toute la bouillie mentale qu’il y a dans la tête des gens et qui conduit à toujours prendre ceux qui lancent des alertes pour de sombres crétins.
Et puis, Fabius a surtout été relaxé. Alors qu’on ne vienne pas tenter de me faire pleurer sur une victime qui n’en est même pas une… Comparons avec les autres pays pour savoir qui a fait de la taule avec cette histoire et qui n’en en a pas fait ! Je n’ai pas le sentiment qu’on ait été particulièrement sauvage avec nos politiques… (Je crois qu’il y a eu un procès à Genève avec de la taule au bout…)
Parfait M. Bilger. J’approuve mais hélas on continue à être dirigés par des incompétents car il n’y a rien d’autre. J’aime beaucoup vous lire ou vous écouter. Merci à vous.
Beau sujet, mais incendiaire ; heureusement qu’il y a les pompiers pour « sauver des vies ».
Nous avons eu droit à un commentaire très savant sur l’herméneutique qui a l’avantage remarquable de nous éclairer sur les confusions permanentes entretenues par les candidats ou les gens au pouvoir.
Dans la triste et petite affaire qui concerne notre pays, bref rappel: en 2003, Claudie Haigneré, au palmarès irréprochable, commande un rapport au Pr Raoult sur les risques épidémiques, suite aux récents événements. Rapport très parlant, enterré, et mesures exactement contraires prises sur des bases idéologiques ou opportunistes.
Au Japon (mais si, tout le monde peut être intéressé par le Japon), les mesures de limitation des naissances après 45 ont été limitées réglementairement aux interventions chirurgicales sous la pression des médecins qui voulaient protéger leurs « actes ».
Celui qui n’a pas lu Ricoeur et n’a pas fréquenté Machiavel ou Freud ne peut réagir que par la colère spontanée: « les salauds ». Ce n’est pas faux, c’est même très vrai dans la mesure où le qualificatif se fond dans une réprobation vague et sans effet. Rien pour lui ne met à distance l’acte et le sujet.
Or, il y a toute une échelle de décisions et d’adhésions qui permet ce résultat: notamment la participation active de la chaîne de décision, car le responsable politique ne jette pas lui-même au panier le salutaire rapport ni ne paraphe sans précaution la mesure réglementaire.
La complicité qui réunit tous les acteurs de la chaîne rend le processus terrifiant qui fut objectivé par un Charasse faisant poursuivre de Philippe de Villiers dans son entreprise, pour des motifs idéologiques. Mais là encore, fallait-il des petites mains qui aillent chercher une infraction, avec la plus parfaite mauvaise foi du fonctionnaire haineux, mais haineux de la haine de son supérieur décisionnaire, pas de la sienne propre.
Il est inutile de penser à une réforme des mœurs que même l’étymologie nous démontre impossible. On peut seulement tempérer. Les procès qui seront faits à nos hommes politiques, complices ou auteurs de nos péripéties sanitaires, ne serviront de rien. On jettera aux chiens un laboratoire, un médecin, encore que… on ne sait jamais. On vilipendera, à défaut de pendre, et on déversera des tonnes de décorations sur des gens qui ont tout simplement fait leur métier, exact contre-exemple de celui de politique.
Que tout cela est banal. Ce qui l’est moins, c’est d’entendre la saga du réchauffement anthropique du climat (déjà la formulation fait rigoler), quand le plus petit élève de terminale sait que le taux de CO² augmente avec la température et non le contraire en vertu de la loi d’entropie ou deuxième principe de la thermodynamique qui veut que la chaleur passe du chaud au froid et jamais le contraire.
Réalisons-nous la somme des complicités ? Mafieuses ?
J’ai beaucoup aimé ce billet. Si l’on me demandait de citer un héros, je pense que le juge Falcone me viendrait immédiatement à l’esprit. Quand quelqu’un allie le courage à l’intelligence et à la lucidité, et accepte de sacrifier ses propres intérêts à des intérêts supérieurs, comment ne pas l’admirer ?
L’homme de pouvoir ajoute toujours de l’imprévisible et de l’irrationnel au mystère, de sorte qu’il n’y ait pas de mode d’emploi bien défini pour ses sujets ; ce qui leur vaut un jour une approbation leur vaudra le lendemain une menace, si possible imprécise pour que leur imagination domine leur raison. D’après les spécialistes de la manipulation, on sait que quelqu’un est « toxique » à partir du moment où l’on guette ses humeurs sans aucun moyen de savoir à quoi s’attendre de sa part.
Mais ça ne peut marcher qu’en raison de la réaction normale de gens normaux face à des personnalités anormales ; bon nombre de personnes sous emprise sont conduites à croire qu’il y a un moyen pour eux de s’attirer les bonnes grâces du despote, et de se faire aimer de lui par leur empressement à lui faire plaisir, plutôt que d’accepter l’idée qu’ils sont réduits à l’état de pantins. De soumission en flatterie et en compromission, sous l’effet de la peur ils s’ajustent. Ainsi, le tyran réussit non seulement à les soumettre, mais aussi à leur faire perdre leur sens de la réalité.
Aussi dépendants pour leur survie que des nourrissons, ils ont besoin de se croire aimés et protégés, tant il est quasi impossible d’accepter l’idée qu’on dépende de quelqu’un qui ne vous aime pas. Il paraît que Staline proposait tous les jours à ses compagnons de quitter la tête du parti et que ces derniers protestaient (« ah non, reste, tu ne vas pas nous abandonner »). Ça ne l’a pas empêché d’en tuer plus d’un. Du grand art.
À un degré bien moindre, c’est ainsi que je décrypte certaines phrases, ou certains gestes venant du pouvoir, qui vus de l’extérieur ressemblent à des bévues, et paraissent insensés, mais vont sans en avoir l’air dans le sens du renforcement du pouvoir, au lieu de le saper. Ces couacs ont beau susciter la colère de l’opinion, ils donnent à ceux qui en usent un pouvoir sur le mental des gens. Je pense à la dernière remarque de Lallement sur les gens en réanimation, qu’il déclare évidemment malades par leur propre faute. Or, certes, une minorité de ces malades a peut-être pris des risques en allant se promener au bord de la Seine quand on lui avait défendu de le faire. Cette idée va continuer à rôder dans le cerveau reptilien des gens, celui qui leur dit « débrouille-toi pour survivre, et obéis à la hiérarchie », tandis que leur cerveau rationnel tentera de protester en surimpression : « Mais ils ne sont pas responsables du virus, des changements de directives du gouvernement, et dans le nombre des malades, il y des infirmiers, etc ». Pour sortir du doute, certains se disent finalement: « Bof, c’était maladroit mais il a dit ça pour notre bien. D’ailleurs il a présenté des excuses « . C’est plus rassurant que l’idée qu’un préfet joue avec des limites qu’il ne devrait pas franchir.
@ sylvain
« Crime contre l’humanité » ?!?… Sachons raison garder. Quand c’est trop, c’est insignifiant.
Il est vrai qu’on peut se demander pourquoi Edmond Hervé, ministre, a été condamné et Laurent Fabius, Premier ministre, relaxé. Cela dénote un malaise du côté de la justice. Il fallait un coupable gouvernemental, l’opinion le réclamait, et le réclame encore à vous lire et à lire Jérôme, alors le coup est tombé sur le moins puissant des deux (« Selon que vous serez puissant ou misérable », tout étant toujours relatif évidemment…).
@ F68.10
C’est facile après-coup d’être affirmatif.
Si l’efficacité de l’hydroxychloroquine est confirmée, ceux qui aujourd’hui ne l’utilisent pas seront-ils jugés ignorants et criminels ? Si elle n’est pas confirmée, ceux qui l’utilisent seront-ils, eux, jugés ignorants et criminels ?
Quand on ne sait pas, on ne sait pas.
Dans les années 80 on ne savait pas sur le VIH ce qu’on a appris progressivement les années suivantes même si bien sûr il y avait, exactement comme aujourd’hui à propos de l’hydroxychloroquine, des gens qui affirmaient une chose et d’autres qui affirmaient le contraire avec la même conviction.
Pourquoi se complaire dans les accusations ?!?…
Que celui qui n’a pas péché…
Plus que le fragiliser, les Etats-Unis veulent asphyxier le gouvernement de Maduro au Venezuela. Et une des meilleures manières de le faire, c’est via les revenus du pétrole. Une force américaine se prépare à intervenir pour mettre physiquement la main sur Maduro et pour que ce soit « acceptable », il est accusé de trafic de drogue et de blanchiment. Cet exemple me paraît rejoindre votre conclusion: être et demeurer une menace et une espérance, pour inspirer la peur et flatter l’ambition. Et illustre aussi l’excellent commentaire de Lucile à 17 h 05.
12ème paragraphe du billet, Philippe Bilger a écrit :
« Je me demande ce qu’il en était avec Nicolas Sarkozy. Certes il était capable d’être secret, de ne pas tout dire de ses desseins, de ne pas tout montrer de ses projets et de laisser l’autre dans l’incertitude mais il me semble que son tempérament extraverti, sincère voire brutal devait mal s’accommoder de cet univers de signes et de messages subtils et que les sous-entendus étaient moins son genre que les transparences explosives. »
Serait-ce une façon de reconnaître que sous des dehors apparents d’excité, Nicolas Sarkozy était en réalité un homme d’Etat et de décision ? Ce que disaient d’ailleurs de lui ses plus proches : il n’était jamais meilleur que dans la difficulté et l’adversité.
@ Michel Deluré
« Existe-t-il d’abord une relation humaine, de quelque nature qu’elle soit, qui échappe à tout rapport de force, à tout jeu de pouvoir ?
Cela est d’autant plus vrai pour la politique qui est avant tout affaire de pouvoir, de gestion de conflits, d’intérêts, d’alliances, de rapports de force. »
Certes, mais le fait de reposer sur ce que nous pourrions appeler familièrement le copinage ne suffit pas pour autant à caractériser des mafias.
Prenez l’exemple de la Mafia sicilienne, ne s’agit-il que d’une organisation criminelle montée au fil des circonstances du moment ?
Non, c’est une institution remontant sinon à la nuit des temps, du moins aux fameuses « Vêpres siciliennes », ayant vu le massacre des Français fidèles au Roi d’Anjou par les Siciliens, ce qui ne nous rajeunit pas…
Le facteur temps, permettant par exemple de jauger sans le leur dire les candidats possibles dès leur jeunesse, additionné au phénomène clanique fermé et bien entendu à la fameuse omerta, rend donc ce système quasiment impénétrable de l’extérieur.
« Nun sacciu, nun vidi, nun ceru ; e si ceru, dormivu. »
(Je ne sais rien, je n’ai rien vu, je n’étais même pas là et si j’y étais, je dormais).
@ Denis Monod-Broca
« C’est facile après-coup d’être affirmatif. »
Oui, et bien voilà. Le problème du sang contaminé est justement celui-là: on savait, et pour tout une gamme de raisons systémiques, nous avons tapé à côté de la plaque. Et nous avons fait semblant de poursuivre X ou Y. Sans jamais faire un retour en arrière et vraiment comprendre pourquoi le système est parti en vrille sur ses propres présupposés plutôt que de prendre en compte correctement la critique, qui venait du reste du monde civilisé (qui en général a agi plus tôt quand on examine la chronologie) ainsi que des patients (qui sont toujours et toujours des crétins, réflexe dogmatique dans le monde médical, et qui n’est pas prêt de changer).
« Si l’efficacité de l’hydroxychloroquine est confirmée, ceux qui aujourd’hui ne l’utilisent pas seront-ils jugés ignorants et criminels ? Si elle n’est pas confirmée, ceux qui l’utilisent seront-ils, eux, jugés ignorants et criminels ? »
Absolument pas. Toute la documentation actuelle sur l’hydroxychloroquine montre sans équivoque que, si elle est pertinente, alors les données ne viennent malheureusement pas à l’appui de cette hypothèse. Ce n’était pas le cas pour l’affaire du sang contaminé.
« Quand on ne sait pas, on ne sait pas. »
Ben non. On savait à l’époque. Comme on sait à l’heure actuelle qu’il n’y a pas de raisons de faire tout un flan de l’hydroxychloroquine avant que des études ne viennent à l’appui de la thèse du Druide. Faites-vous plaisir à examiner la liste des essais en cours sur le coronavirus pour vous convaincre de l’état actuel de la recherche.
« Dans les années 80 on ne savait pas sur le VIH ce qu’on a appris progressivement les années suivantes même si bien sûr il y avait, exactement comme aujourd’hui à propos de l’hydroxychloroquine, des gens qui affirmaient une chose et d’autres qui affirmaient le contraire avec la même conviction. »
En 1986, les hémophiles ont été contraints de faire un flan à la télévision parce que, justement, on savait que cela partait en vrille, et que personne n’arrivait à faire émerger la critique, pourtant bien documentée, en interne. La chronologie est entièrement à charge. Pour le coronavirus, la chronologie n’est pas à charge.
« Pourquoi se complaire dans les accusations ?!?… »
Parce que des gens crèvent si on n’arrive pas faire émerger CORRECTEMENT la critique. C’est le cas des troubles factices imposées à autrui, où certaines personnes sont contraintes de buter leurs parents pour en sortir. Comme Gypsy Blanchard. J’imagine que cela ne vous trouble pas trop, parce que l’accusation c’est mal… Le meurtre, c’est sûrement mieux…
« Que celui qui n’a pas péché… »
On en reparlera le jour où vous serez pieds et poings liés dans un chambre capitonnée d’où personne ne peut vous entendre. D’ici là, veuillez agréer, Monsieur, l’expression distinguée de mes plus fourbes sentiments.
@ F68.10
« Et puis, Fabius a surtout été relaxé. Alors qu’on ne vienne pas tenter de me faire pleurer sur une victime qui n’en est même pas une… Comparons avec les autres pays pour savoir qui a fait de la taule avec cette histoire et qui n’en en a pas fait ! Je n’ai pas le sentiment qu’on ait été particulièrement sauvage avec nos politiques… »
Pourquoi voulez-vous à tout prix que quelqu’un fasse de la taule ? Comme aujourd’hui, une épidémie nous était tombée dessus. Certains ont été plus lucides et courageux que d’autres, évidemment, mais personne n’était responsable de l’épidémie et chacun a, plus ou moins bien, fait comme il a pu avec les informations éventuellement contradictoires dont il disposait.
Je trouve beaucoup plus grave, pour prendre un exemple récent, d’avoir ordonné, ou seulement approuvé, l’assassinat de sang-froid à Bagdad d’un général iranien et de son hôte irakien. Il s’agit là d’un acte délibéré fait en notre nom, pas de la réaction éventuellement maladroite à un événement extérieur.
@ Lucile
« À un degré bien moindre, c’est ainsi que je décrypte certaines phrases, ou certains gestes venant du pouvoir, qui vus de l’extérieur ressemblent à des bévues, et paraissent insensés, mais vont sans en avoir l’air dans le sens du renforcement du pouvoir, au lieu de le saper. »
N’oubliez pas non plus les fausses bévues qui sont en fait des « ballons d’essai ».
Un représentant du pouvoir en place lance une idée sans en avoir l’air, et au vu du calme plat ou au contraire du tollé qu’il aura provoqué, il saura dans quelle voie il pourra s’engager ou non.
Très émouvant discours de la reine d’Angleterre. Elle a un certain poids, la parole de celle qui s’est adressée, de cette façon-là, 4 fois en 80 ans à son peuple.
La monarchie de droit divin, quelle extraordinaire réminiscence des temps anciens ! La monarchie britannique, quel extraordinaire équilibre entre état de nature et état civilisé, entre rite ancestral et droit moderne, entre superstition et raison !
Et de sa part à elle, quelle abnégation !
On va laisser la politique de côté, mais je préfère vous prévenir elle va nous rattraper.
Je suis une vieille selon les derniers critères en vigueur : 74 ans dans un mois.
Je vais vous faire part de ma toute petite expérience. Je suis chimiste universitaire et dans ma jeunesse j’ai travaillé pour un grand laboratoire européen. J’étais chargée de mettre au point des méthodes de dosage afin d’analyser les principes actifs dans les échantillons de sang ou d’urine prélevés sur les patients à qui on avait administré de nouvelles molécules lors d’essais cliniques, afin de vérifier comment leur organisme réagissait dans le temps. J’abrège.
À la fin des années 70 éclate un scandale. On découvre, le grand public découvre, que des labos pharmaceutiques, via leurs visiteurs médicaux donnaient des cadeaux aux médecins afin qu’ils prescrivent leur médicament plutôt que celui du concurrent.
La loi a alors très sévèrement encadré ces pratiques. Ce que je sais, c’est que les essais cliniques étaient et sont très très longs et très encadrés. Aujourd’hui les essais en double aveugle menés tambour battant pour vérifier le bien-fondé de l’utilisation de la chloroquine me semblent plus qu’accélérés comparativement à ce que j’ai connu.
Remarque 1 : qu’un journal balance qu’un médecin ou grand ponte accepte de l’argent d’un labo pharmaceutique en sous-entendant qu’il s’en met dans les poches me paraît peu probable. Le labo subventionne certainement des recherches.
Je devine vos pensées et vos sourires : la grande naïve !
En période de pandémie, il me semble qu’un médecin ou un grand ponte mais néanmoins médecin ne peut pas agir de la sorte : business contre serment d’Hippocrate.
Le professeur Raoult est un iconoclaste qui aime bien sortir des clous.
Il est vrai que certains sont devenus des génies car ils sont sortis des clous. Raoult a un superbe labo à Marseille, financé par qui ?
L’Etat probablement puisque vous dites qu’il ne reçoit aucune subvention d’industriels.
À suivre.
Le côté devine-moi tient aussi à :
– Je ne me mouille pas : si le subordonné échoue, je dirai que je ne lui ai rien demandé. S’il réussit, je m’en attribuerai le mérite, mais comme un os lui donnerait une promotion. Il faut nourrir ses chiens.
– En fait, on ne sait même pas ce qu’on veut, ça arrive… Mais ça ne se dit pas, évidemment. Mieux vaut passer pour profond et mystérieux qu’incertain et volatil, inconsistant.
– Théâtre. Je gouverne par l’image, le mystère, je suis une apparition. Je désire qu’on me désire. Mais par définition, si je veux entretenir un mystère d’ailleurs à mon avis en général reposant sur rien, je ne vais pas expliciter mon néant, donc j’aurais l’air d’avoir quelque chose à dire, de vouloir révéler et ne dirai rien. Une forme de coquetterie.
Il est malheureux que le pouvoir soit nécessaire.
Malheureux qu’il soit exercé comme il est. Malheureux… Mais il y a pire : comme on le voit bien dans « 1984 », les gens des Etats totalitaires ont tendance à penser automatiquement comme il sied au pouvoir, ce qui est quand même plus pratique pour la propagande, la double pensée n’étant que le b.a.-ba du processus.
Question sadisme, l’essence du pouvoir pourrait bien être le sadisme selon ce roman :
https://www.librairal.org/wiki/George_Orwell:1984_-_Troisi%C3%A8me_Partie_-_Chapitre_III
Je crois plus basiquement que le pouvoir vient de l’instinct de domination. Le sadisme peut amuser, mais en somme, on a besoin de pierre de touche pour se prouver qu’on commande bien, que l’autre n’aurait pas agi ainsi si on ne l’avait soumis.
Et cette pierre de touche est de la souffrance de l’autre.
Si on sait qu’on est le plus fort, ou si on s’en moque du moment que ce qu’on pense devoir être fait l’est, ou un mélange des deux, on n’a aucun besoin de s’acharner sur le subordonné qui n’en peut mais.
Les petits chefs ou les traumatisés qui ne se surveillent pas sont les pires chefs, par définition : il faudrait que leurs dépendants les rassurent, mais outre que ce devrait être au chef de porter ses troupes par son exemple et non l’inverse, la manière de le faire pose problème.
Le meilleur chef est celui qui n’a pas besoin de l’être.
@ Germaine D
Ne partez pas si vite !
Préconisez-vous plus de souplesse ou de contrôle dans la recherche ou les deux mais autrement que la pratique actuelle ?
@ Denis Monod-Broca
« Pourquoi voulez-vous à tout prix que quelqu’un fasse de la taule ? »
Je ne tiens pas à ce que les gens fassent de la taule. Je tiens farouchement à ce que des mécanismes correctifs soient mis en place de manière sérieuse pour que certaines choses ne se reproduisent pas. Et, de ce que je vois de l’affaire Renaloo, certaines leçons n’ont pas été tirées. S’il faut passer par la taule pour que les leçons soient tirées, eh bien il faut passer par la taule: nécessité fait loi.
« Comme aujourd’hui, une épidémie nous était tombée dessus. »
C’est trop facile, comme analogie, je vous l’ai expliqué: depuis 1983, on savait pour le sang contaminé ; et le scandale a perduré bien plus longtemps encore avec la mauvaise volonté qu’on a mise à dépister les transfusés déjà contaminés. L’art de mettre les dégueulasseries sous le tapis, en somme… Encore une fois: grand classique. Ce type de comportement de faquin doit cesser.
À l’heure actuelle, dans le cadre de l’épidémie du coronavirus, les responsabilités existent aussi, mais pas là où les gens souhaitent les regarder: il est illusoire d’imaginer qu’on fera condamner des Chinois pour cela. Par contre, le fait que l’épidémie ait été « prédite » par Bill Gates, et les critiques qu’il émet souvent à l’encontre de l’Organisation mondiale de la santé, de manière certes feutrée, ne tombent pas non plus dans l’oreille d’un sourd. Si nous n’avons pas de méthodologie fiable pour gérer une épidémie et si nous n’avons pas de système de réponse rapide au niveau international, oui, c’est notre faute. Si nous n’avons pas un Etat suffisamment organisé, c’est aussi de notre faute. Par contre, vilipender des gens qui sont perdus et sous pression dans leur fatras juridico-étatique, oui, cela ne fait pas de sens. Mais le sang contaminé, cela se déroule sur de nombreuses années, et ce n’est pas le même type de situation ni le même type de responsabilités.
« Certains ont été plus lucides et courageux que d’autres, évidemment, mais personne n’était responsable de l’épidémie et chacun a, plus ou moins bien, fait comme il a pu avec les informations éventuellement contradictoires dont il disposait. »
Dans le cas du sang contaminé, on s’en contre-tape de qui serait responsable de l’épidémie. Ce type de question constitue une parfaite diversion des questions cruciales qui sont essentiellement ce qui s’est passé à partir de 1983. Et non, que des hémophiles soient contraints de faire un sketch à la télévision devant l’incurie et l’aveuglement des responsables de l’époque, c’est le seuil où il n’y a plus d’excuses morales envisageables par rapport au fonctionnement du corps médical. C’est en effet le seuil où on constate l’échec de la prise de conscience en interne, et, ce, par un acte qui ne vient pas de l’interne ; et donc le moment où on est contraint de commencer à rechercher des responsabilités. Cela signe la culpabilité morale, et devrait signer une responsabilité pénale de manière nette.
« Je trouve beaucoup plus grave, pour prendre un exemple récent, d’avoir ordonné, ou seulement approuvé, l’assassinat de sang-froid à Bagdad d’un général iranien et de son hôte irakien. »
Je pense que vous parlez de Soleimani. Je n’ai pas d’opposition de principe à des actes de ce style. Ensuite je veux bien discuter de la pertinence de cet acte, qui me semblait assez peu « productif ». Mais sur le principe, ce type d’acte m’est admissible.
« Il s’agit là d’un acte délibéré fait en notre nom, pas de la réaction éventuellement maladroite à un événement extérieur. »
Eh bien non, je m’oppose à cette conception de la culpabilité qui ne ferait intervenir que des considérations psychologiques. « Je t’ai torturé, mais pardonne-moi, j’ai cru bien faire, et comme je crois encore bien faire, je continue, et comme tout le monde sait que je crois bien faire, je suis innocent ». Je la connais celle-là… Non: quand on assume et même revendique des responsabilités, ce qui est le cas du monde médical, on est responsable des conséquences des actes qu’on met en branle, et peu importe qu’on ait voulu bien faire. Le critère de jugement moral devrait être: « Êtes-vous capable de corriger votre comportement ? » et non pas « Avez-vous cru bien faire ? ». Et c’est bien notre divergence d’interprétation de la responsabilité morale qui est ici en jeu: Pour moi, l’intervention télévisée des hémophiles en 1986 (page 25) constitue la preuve que la réponse à la question « Êtes-vous capable de corriger votre comportement ? » était: « non ».
D’où la culpabilité morale au-delà des finasseries juridiques.
Il y a une hiérarchie des mafias.
Tout en bas, se trouvent les mafias criminelles.
Elles contreviennent au droit et leurs membres sont sanctionnés quand ils sont pris. Ces mafias cultivent le secret comme condition de survie.
Au-dessus, il y a les mafias politiques.
Elles peuvent être aussi criminelles que les précédentes, mais elles ont l’avantage qu’elles font le droit. Un avantage qui permet à certains de leurs membres d’échapper à la loi, sauf en cas de changement de majorité et encore… le système permettant d’échanger d’éventuels délinquants politiques d’un bord contre d’autres délinquants de l’autre bord.
Elles cultivent moins le secret en ce qu’elles dénoncent régulièrement les errements de la mafia du clan opposé.
Au sommet, tout en haut il y a LA Mafia, celle qui règne sur tout, qui impose sa vision du monde.
La mafia mondialiste et universaliste.
Celle-là n’est ni occulte ni secrète, elle s’affiche avec arrogance au grand jour. Ses membres sont connus de tous. Ils font la une des médias, ce sont « les Gens de Davos ».
Chaque année cette mafia tient son séminaire public à Davos, où participent les principaux parrains accompagnés des exécutants politiques qui seront en charge de mettre en application les directives qui seront prises.
Le tour de force des mafieux de Davos est d’avoir inventé le concept de l’État de Droit, par lequel ils s’autodésignaient comme le camp du Bien et renvoyaient les autres dans le camp du Mal.
Ce concept d’État de droit définit l’essence même de ce que doit être le droit que les politiques au service doivent mettre en application.
Les nouvelles tables de la loi tiennent en quatre règles simples à énoncer.
Liberté totale de circulation :
Des flux financiers,
Des flux matériels,
Des flux humains,
Des flux de data numériques.
C’est d’abord en Europe que les mafieux de Davos, hommes des flux, cherchent à imposer ces lois.
L’Europe a propagé la civilisation moderne, ils considèrent donc qu’elle est le vecteur idéal pour propager la fin des nations et des frontières limitant les flux.
Pour cette mafia, les flux sont l’alpha et l’oméga de la nouvelle société post-moderne comme ils disent.
Ces nouvelles tables sont impératives, et tout gouvernement qui ne les applique pas est ostracisé comme faisant partie du camp du mal.
Sont visés particulièrement les rares dirigeants européens qui les refusent, car c’est l’Europe qui doit donner l’exemple de la dissolution des nations.
Il convient de voir avec quelle perversité ces tables de la loi sont mises en application, conjointement ou pas avec les droits de l’homme.
Quand les flux sont facilités comme en Afrique, il est convenable de ne pas voir les transgressions des droits de l’homme.
Quand les flux sont défavorisés, alors il faut hurler au non-respect des droits de l’homme.
Dans tous les cas l’objectif est de faire de l’homme un errant sans racines, sans passé, sans culture autre que celle offerte par la drogue médiatique.
Que faire contre cette mafia mondialiste ?
Je n’en sais rien. Il me semble que seul un choc de civilisation peut nous en délivrer.
Mais pour mettre quoi à la place ?
Car de toutes façons notre civilisation est morte. C’est bien ce que veulent les mondialistes de Davos, mais ils se font des illusions sur l’avenir qu’ils prévoient, ce qui au fond leur importe peu.
Seul le présent porteur de richesses immédiates les intéresse.
À moins d’organiser immédiatement une réunion confinée à Davos en espérant que le Covid-19 joue un rôle purificateur comme autrefois la foudre divine.
Mais Dieu existe-t-il encore ?
Pouvoir de la mafia, pouvoir de la macronie… Douce France !
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes en macronie/absurdie.
Nous parlons de « déconfinement ». Mais c’est déjà acté.
Les Français de nombreux territoires non-français se baladent, en toute impunité, depuis le 17 mars 2020.
Quant aux bobos, ils sont partis en vacances de Pâques. Le maire de Saint-Malo a constaté leur arrivée ces derniers jours. Il a donc décidé d’interdire toute balade sur les remparts, la plage etc.
Le virus pourra donc continuer à se propager sur toute la France. Le chef étant un tout petit chef, personne ne lui obéit.
Nous manquons toujours de tests, de masques, de respirateurs… Quant au Plaquénil, tous les autres pays ont passé commande et reçoivent le médicament, sauf la France.
Donc, Mesdames, Messieurs, faites confiance à votre système immunitaire, vous en aurez besoin en macronie où tout est merveilleux grâce à votre majesté qui veille sur tout.
Ah, au fait, la France des couteaux a repris du service à Romans-sur-Isère. Une « chance » pour la France analphabète et islamiste vient de tuer. Nous avions oublié le coranvirus !
Aurélien Taché et Cie ont décidé qu’il fallait régulariser toutes nos futures « chances pour la France »… La macronie va probablement acquiescer.
@ F68.10
« Je tiens farouchement à ce que des mécanismes correctifs soient mis en place de manière sérieuse pour que certaines choses ne se reproduisent pas. »
Bravo ! Trouvez-moi quelqu’un qui n’approuve pas un tel objectif.
Mais prenez-vous vraiment le bon chemin ?
Désigner des coupables, vouloir leur châtiment, approuver leur assassinat sans jugement à l’occasion, ça ne corrige rien du tout, bien au contraire, ça alimente les mécanismes qu’on croit combattre.
Je préférais notre discussion sur René Girard…
Ce matin à 09h00, Radio Nostalgie relayait à ses auditeurs un appel de l’hôpital de Bailleul (59) qui demandait au grand public des dons de masques, gants, hydrogel, NOURRITURE pour les malades et les soignants.
Bailleul, en France, hein, pas dans un de ces micro-Etats juste bons à énerver les caractériels ; en France, 7° puissance mondiale, dirigée par le conducator de la baie de Somme !
Comme au fin fond de l’Afrique où, si les familles ne fournissent pas nourriture et médicaments, les malades crèvent !
@ Denis Monod-Broca
« Bravo ! Trouvez-moi quelqu’un qui n’approuve pas un tel objectif. »
Il est bon de parfois rappeler des lapalissades. Elles indiquent le nord.
« Mais prenez-vous vraiment le bon chemin ? »
Nous n’avons pas vraiment réussi à imaginer d’autres mécanismes permettant de faire cela que d’in fine recourir à la condamnation pénale. Ce qui, rappelons-le, n’est rien par rapport à la souffrance induite par ces comportements impénitents. Le fait que la souffrance personnelle du responsable X ou Y soit anecdotique comparativement à l’enjeu en terme de souffrance des transfusés (et aussi d’autres risques et souffrances ainsi induits mais peu évidents) rend l’analyse coût/bénéfice de la condamnation pénale à peu près acceptable sur le plan de la souffrance.
Cela étant, de telles condamnations ont un effet sur la peur et l’effet tétanisant qu’il peut y avoir à exercer le pouvoir. C’est à prendre en compte dans l’analyse de la pertinence de la condamnation pénale, mais ne peut être considéré une préoccupation d’une nature supérieure au point de ne pas marquer un coup d’arrêt par le système judiciaire à de telles dérives.
Le chemin le plus pacifique possible pour éviter d’en arriver à ces situations, il me semble l’avoir déjà indiqué: arriver à faire émerger correctement la critique. Et en l’occurrence, il fallait marquer un coup d’arrêt dans le cas du sang contaminé à cet aveuglement volontaire. Et là, nous n’avons pas collectivement imaginé d’autres mécanismes que la sanction pénale. Qui ne fonctionne qu’imparfaitement, puisque comme je vous l’ai dit au sujet de l’affaire Renaloo, cela ne fait pas vraiment peur à nos grands pontes…
Et c’est pour cela malheureusement que je ne vois pas d’autre solution à l’heure actuelle que de renforcer la légitimité de la sanction pénale dans le domaine des dérives médicales. Qui est un sujet trop grave pour ne pas être traité au prétexte du pardon, de l’amour, et du respect du don de soi des soignants. Ces arguments ne tiennent pas longtemps quand on prend la mesure des conséquences de l’aveuglement. Même si cela fait encore illusion auprès du public, en large partie…
« Désigner des coupables, vouloir leur châtiment, approuver leur assassinat sans jugement à l’occasion, ça ne corrige rien du tout, bien au contraire, ça alimente les mécanismes qu’on croit combattre. »
Si on prend le cas Soleimani, le risque rétributif est un prix qu’on doit estimer et calculer quand on prend une telle décision d’assassinat. Et sans juger le cas personnel de Soleimani, mais le cas général, oui, il est des cas où l’assassinat sommaire et extra-légal a mon assentiment. Essentiellement en temps de guerre.
Mais je n’ai pas la faiblesse de confondre cela avec de la culpabilité (Soleimani n’est pas pour moi un « coupable ») ni avec du châtiment (Soleimani n’avait nul besoin d’être « châtié », mais d’être mis hors circuit selon ses assassins). Quant au fait que cela corrige quelque chose ou pas, c’est une question qui se doit d’être jugée de manière rationnelle et objective en prenant tous les éléments en compte. Y compris le risque de l’escalade. Mais cette question doit s’évaluer objectivement, et non pas à partir d’a priori idéologiques qui postulent que le risque rétributif est, par décret divin, excessif. Ce sont les faits qui doivent nous permettre d’évaluer cela.
« Je préférais notre discussion sur René Girard… »
Je prends les discussions comme elles viennent. J’essaie d’éviter de me focaliser sur un unique sujet.
Lorsqu’on apprend de tels errements, nous allons bientôt pouvoir dire à l’Etat « Bas les masques »
11 h 15 – Marie-Guite Dufay demande « une répartition des masques plus solidaire »
La présidente socialiste de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a demandé à l’État une « répartition des masques plus solidaire » après une nouvelle réquisition, selon elle, « sans concertation », d’équipements de protection que la région avait commandés. Deux millions de masques destinés à la région ont été « intégralement » réquisitionnés par l’État à leur arrivée, dimanche, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, « sans concertation, ni même information préalable », se plaint Marie-Guite Dufay, dans un communiqué diffusé tard dimanche soir.
« Brèves du Point »
https://www.lepoint.fr/sante/coronavirus-357-nouveaux-deces-en-france-en-24-heures-8-078-au-total-06-04-2020-2370188_40.php
@ Isabelle
Vous êtes d’un pessimisme !
Pour que la pandémie s’arrête, il est nécessaire, d’après les scientifiques, que 60 % de la population soit immunisée, et donc, en l’absence de vaccin, qu’elle ait attrapé le coronavirus.
Pour y arriver relativement rapidement et sans surcharger les hôpitaux, il va falloir déconfiner. C’est une opération qu’il sera très difficile de maîtriser car chacun aura de bonnes raisons de se trouver prioritaire .
Et donc, je trouve que ceux qui se déconfinent un peu, rendent service à tous en entretenant une propagation lente de la maladie.
D’ailleurs, fait bizarre, les contrôles de police semblent devenir plus rares. Le fils d’un voisin vient ainsi de traverser toute la France en voiture (800 km) sans rencontrer un seul pandore.
En l’absence de vaccin, on peut également espérer trouver d’ici quelques semaines, des médicaments atténuant les effets de la maladie.
Et eux c’est quoi ? Des gentils, des mignons, des sympas ?
https://youtu.be/eKA9VUlel1c
Non seulement ils nous crachent dessus, nous prennent pour des couillons et nous le font savoir:
https://i.goopics.net/JjZkX.jpg
C’est pas une mafia ? Leurs armes sont redoutables, pire que les vraies, légales souvent, mais tellement écoeurant, quand va-t-on mettre l’eau de javel pure sur ces pratiques pourries, vermoulues, porteuses de la pire des mentalités, le fric à tout prix à n’importe quel prix, l’éthique, la beauté et l’honneur en moins.
Le capo à ses mafiosi: « Pendant que vous y êtes, descendez aussi la poubelle. »
Qui a le pouvoir dans ce pays ? Là est la bonne question ?
Massacre au couteau à Romans-sur-Isère. Nous attendons les bougies et les nounours aux fenêtres, faute de marche blanche interdite en période de confinement.
Nous attendons, avec impatience, les pancartes et discours avec le sempiternel : « vous n’aurez pas ma haine ».
Du déjà vu, du réchauffé !
Quant aux victimes, aux oubliettes de l’histoire.
Le pauvre immigré soudanais était, paraît-il, « aigri » car il ne supportait plus le confinement dû au coronavirus.
Il a pété un câble à cause du Covid-19. On vient de lui trouver une excuse toute prête, via les médias de la radio et de la TV-Macron.
Pendant ce temps-là, la Brizitte continue de côtoyer les « pipoles » pour les remercier de leurs petits dons médiatiques (Nabilla)… Ces personnalités qui donnent, si elles avaient de la classe, le feraient en toute discrétion… Mais non ! Il faut continuer d’épater la galerie ! Et puis, elles sont complimentées par Brizitte, le summum de la classe !
Quelle déliquescence !
@ Tipaza | 06 avril 2020 à 07:25
Permettez-moi d’apporter une légère modification à l’énoncé de vos « Tables de la Loi ».
Les quatre libertés fondamentales sont :
La libre circulation des biens.
La libre circulation des capitaux.
La libre circulation des personnes.
La libre circulation des services.
Il me semble que tous les services ne sont pas numériques. Il en existe encore des analogiques.
Les mensonges d’Etat, comment peut-on imaginer qu’un virus qui doit mesurer environ 100nM ne flotterait pas dans l’air ?
Et un gouvernement qui nous la raconte pour nous endormir et nous parler de salades de déconfinement ? De la folie douce avec un ratio de 1 pour 3, on parle progression géométrique ou de cet ordre-là, Achille analysera.
La docteure italienne a été bien claire, enrageant contre tous ces imbéciles qui prônent le déconfinement sans masques. Sans rien, et notre systèmedesantéquelemondeentiernousenvie, et ces satanés masques que notre gouvernement promet… Promesses… promesses… promesses… paroles… paroles… Les Dalida du gouvernement. Ah pour chanter ils chantent !
Quand arrivent-ils ? Quand ?
Les soignants au fer, et ces incapables qui distillent un déconfinement pour détourner le sens des responsabilités, étouffer la bêtise crasse de ce pouvoir qui est à l’est et une porte-parole qui est la pire, qui devrait être le dernier rempart de la lucidité, et qui enfile les pires bêtises comme d’autre enfilent des perles.
Elle peut être dégagée – ce qui est une utopie, elle fait partie du premier cercle – mais au moins qu’elle se taise, qu’elle la ferme, elle ne connaît rien de la vie, les « arrogants » qui aujourd’hui fondent comme neige au soleil devant la puissance des décisions à prendre.
Une armée mexicaine au pouvoir celle de Bourbaki était certainement plus lucide, on nous parle de déconfinement ? Lise l’infirmière de ce jour n’avait toujours pas de masques.
Vous êtes des imbéciles ! Reprenez le tricot ! Avec un peu de chance vous y arriverez, les imbéciles du pouvoir ont sans doute dans leurs tiroirs des aiguilles faites pour et le savoir-faire avec et Sibeth Ndiaye pour nous fournir les tutos.
On n’a pas de pétrole mais on a des aiguilles à tricoter et des machines à coudre dans nos remises.
Faute de mieux, au moins ils nous font rire par les temps qui courent au moins ils servent à quelque chose.
Je ne suis pas médecin, je suis surtout les conseils de ma jeune pharmacienne préférée, plutôt que ceux de toutes les « batouilles et taouailles » expertes, que l’on entend à longueur d’antenne…
Ces batouilles se trompent avec constance et continuent. Je reste confiné, j’utilise la javel pure quand je rentre pour les semelles, le savon de ma douche à profusion après toute sortie et celui de la machine à laver pour mes vêtements de sortie.
J’ai eu droit à l’hospitalisation de jour, une vis cassée à enlever, sans compter le reste, je pédale comme jamais, confiné je reste, et le « savonnement » constant pragmatique et appliqué, si je meurs on se demandera de quoi…
Bon, je parcours de temps à autre les commentaires sur cette mafia politique qui a échoué, qui nous a caché tous les besoins essentiels régaliens d’un pays respectable…
Aucun ne nous mérite, n’ayant rien vu venir… Le bouffi Larcher qui voulait un vote, montrez-moi la photo de son vote !
Alors ce serait un incapable ; s’il a envoyé son chauffeur à sa place c’est un…
Charasse avait fait de même pour un excès de vitesse pour finir par avouer que c’était lui au volant ; je détestais les personnages comme Charasse le cigare aux doigts, avec toute sa morgue, dans l’émission d’Elise Lucet sur les lobbies du tabac.
Je n’aime pas les politiques, ils ne nous aiment pas, ils ne pensent qu’à eux, tant qu’il existera des dupes pour croire en la démocratie, qu’ils ajustent comme leurs costumes, ils auront encore de beaux jours devant eux : François Fillon fut un bel exemple.
@ revenonsausujai
« Ce matin à 09h00, Radio Nostalgie relayait à ses auditeurs un appel de l’hôpital de Bailleul (59) qui demandait au grand public des dons de masques, gants, hydrogel, NOURRITURE pour les malades et les soignants. »
Et comment allez-vous faire pour accueillir, nourrir, loger, soigner, entretenir les faux réfugiés dont des tueurs potentiels que des irresponsables cyniques s’acharnent à faire entrer en France ?
Préférence étrangère d’abord.
@ F68.10
J’ai du mal à vous suivre.
La condamnation pénale n’est pas rétributive, elle n’est en aucune façon faite pour faire souffrir le condamné autant que sa victime. Là vous divaguez.
L’assassinat, fût-il commis par une puissance alliée, n’est en aucune façon justifiable. Nous y perdons notre âme.
@ Denis Monod-Broca
« J’ai du mal à vous suivre. »
Alors essayons de rendre notre propos plus clair.
« La condamnation pénale n’est pas rétributive, elle n’est en aucune façon faite pour faire souffrir le condamné autant que sa victime. »
Ce n’est pas pourtant ce que vous lui reprochiez dans ce type de cas à la sanction pénale ? Sa rétributivité ? J’en avais l’impression.
Je n’ai jamais affirmé que la sanction pénale devait avoir pour but d’être rétributive. Je constate que c’est simplement constater un effet de bord que de constater qu’elle est en partie perçue ainsi par une large partie des gens qui observent le déroulement médiatique de telles affaires. Et qu’il y a un cirque manifeste au sujet de la notion de punition qu’on ne fera pas cesser de sitôt.
« Là vous divaguez. »
J’ai l’impression que vous m’attribuez un propos qui n’est pas le mien, alors il m’est difficile de commenter.
« L’assassinat, fût-il commis par une puissance alliée, n’est en aucune façon justifiable. Nous y perdons notre âme. »
Mouais… Non. « Perdre son âme » est simplement une des conséquences que nous avons à prendre en compte quand nous pratiquons des actes moralement plutôt bof ou plus que bof. Il demeure que parfois de tels actes sont nécessaires, et même parfois opportuns sans être pour autant nécessaires. La plus grande incertitude réside dans la difficulté de contrôler les conséquences de tels actes.
De toute manière, je n’accorde que peu de crédit à ce que vous appelez « notre âme ». J’ai une très mauvaise opinion de ladite « âme » de nos entités politiques. Une « âme », cela sert à projeter une image. Image qui n’a pas de raison de correspondre à la réalité.
@ Vamonos | 06 avril 2020 à 13:42
Vous parlez en termes de droit, je parlais en termes d’usage. Tout le monde sait que :
« L’excès de liberté ne peut tourner qu’en excès de servitude, pour un particulier aussi bien que pour un Etat » (Platon)
Et c’est bien ce qui se passe. L’excès de liberté d’action des uns, les grands, les décideurs, aboutit à la servitude des petits, des sans-grade.
Il aboutit surtout pour le présent à la perte de toute référence nationale au profit de la référence mondialiste. C’est la notion même de lignage des hommes qui est en cause dans la mondialisation.
J’avais cru comprendre que vous étiez carliste au moins de coeur. J’ai juste ?
Il me semble que le carlisme est justement attaché à la tradition.
Mais bon je peux me tromper, il existe des tendances. Comme pour le trotskisme, tout mouvement d’opposition qui échoue finit par se décomposer en sous-mouvements.
@ Exilé 12h18
Je ne suis pas sûr de comprendre le sens de votre remarque.
Si l’appel de l’hôpital de Bailleul m’a choqué, c’est pour deux raisons:
– que la direction de l’hôpital n’ait pas mieux prévu que les instances supérieures (ARS, ministère) les pénuries à venir en matériels de protection n’a rien d’étonnant, d’autant plus qu’elle est corsetée par leurs directives, mais l’approvisionnement en nourriture, quand même ! Il n’y a pas de gestionnaire, d’intendant, il n’est pas capable de renouveler ses stocks de nouilles et de poisson pané ?
– le sentiment que derrière les rodomontades, la France devient un pays du tiers monde aux structures administratives en déliquescence.
Le traitement de l’immigration et notamment de l’immigration clandestine, est un problème majeur qui appelle, j’en suis d’accord avec vous, des solutions drastiques mais c’est un problème différent. Ne mélangeons pas tout sous peine de confusion.
@ Giuseppe
« Quand arrivent-ils ? Quand ? »
A l’occasion d’une de mes très rares sorties réglementées sous ausweis par les autorités d’occupation, j’ai eu l’occasion d’entendre dans une supérette diffusant une station radio en fond sonore, un présentateur relayant un message de propagande sur les cinq gestes barrières – ces ânes ont oublié le sixième, celui consistant à ne pas cracher – invitant entre autres la population à user de gel hydroalcoolique…
Kafkaïen… Et où le trouve-t-on, ce fameux gel hydroalcoolique ? Chez les membres de la Nomenklatura, comme les masques, les tests sanguins et probablement la chloroquine interdite aux péquins ?
En attendant, en guise de gel hydroalcoolique introuvable, le mieux est de recourir à la bonne vieille recette du pastis…
Je voudrais avoir l’avis de tous les spécialistes du plateau, concernant les mafias pharmaceutiques, pas d’armes, pas de deal, juste des cachets… Si tout cela se vérifie cela risque de faire du bruit :
https://youtu.be/9NVEEJCMLAc
Tout dirigeant, politique ou autre, peut trouver, dans ce recours au non-dit, une manière facile d’exercer le pouvoir sans prendre totalement la responsabilité de l’acte que son subordonné a cru comprendre qu’il lui était demandé. Le dirigeant politique peut aussi utiliser l’astuce de la phrase sibylline, que chacun dans le peuple interprétera à sa manière. Nos présidents de la République en ont tous fait l’expérience – mention très bien pour Mitterrand -, y compris de Gaulle. Le « Je vous ai compris » lancé du balcon du Gouvernement général d’Alger devant une foule hurlant « Algérie française ! » est un modèle du genre. Un an et demi plus tard, son discours annonçant l’autodétermination en a douché plus d’un…
Pratiqué depuis la nuit des temps, cette roublardise – ou ce sadisme pour reprendre le jugement de notre hôte – sied parfaitement à la verticalité du pouvoir. Les dictateurs en raffolent… Les dirigeants autoritaires aussi aiment se laver les mains comme Ponce Pilate… Dans les démocraties, tout dépend de l’étendue du pouvoir du chef, de l’organisation et de la puissance des institutions, législative, judiciaire, régionales, de la souplesse de la haute administration, du consentement du peuple à être dirigé, mais aussi et surtout du rôle que le chef conçoit être le sien.
Ces jours-ci, la lutte contre le Covid-19 est un formidable révélateur quant à l’importance de ce dernier critère. En Allemagne, Angela Merkel est la Chancelière qui ordonne, mais aussi la « Mutti » qui protège et rassure ; en Grande-Bretagne, « Bojo » a reçu le soutien sans réserve du nouveau patron des travaillistes et la Reine a retrouvé la puissance des mots qu’elle prononça jeune fille ; aux Etats-Unis, le matamore Trump court pour rattraper son erreur, qui pourrait lui être fatale…
En France, après moult tergiversations, notre jeune Président, ferme partisan de la verticalité du pouvoir, a choisi la posture du chef de guerre, puis, semble-t-il, préféré passer le flambeau au Premier ministre pour prendre de la hauteur et préparer l’après… qui n’est pas pour demain. Après ses remontrances publiques, la communication s’est enfin assagie, même si, par-ci, par-là, quelques errements subsistent qui, pour ce qui concerne le Préfet de police de Paris, auraient mérité plus que l’obligation de présenter de simples excuses. Résultat : Macron satisfait 43 % des Français quand Merkel, qui est sur tous les fronts, mais sans ostentation, caracole à 89 %…
Le problème du Président, aujourd’hui, n’est plus d’aimer pratiquer le non-dit comme certains de ses prédécesseurs, mais, bien au contraire, d’être « le patron » qui parle clair, « le chef » qui dirige la manœuvre et « le DRH » qui sélectionne les meilleurs… La confiance ne reviendra que si les Français perçoivent la volonté inébranlable d’un « guide ».
@ Giuseppe | 06 avril 2020 à 14:06
Je vois que vous n’hésitez pas à passer un bon savon au gouvernement. Par ces temps où il s’agit plus d’une question de sécurité que d’une mesure d’hygiène, cela paraît tout indiqué.
Concernant les masques à bricoler soi-même avec un bout de tissu et deux élastocs, je ne vous cache pas que j’émets les plus grands doutes sur leur efficacité, surtout après avoir été lavés trois ou quatre fois, même à 60°.
En fait c’est tout simplement un emplâtre sur une jambe de bois vu que le virus, de quelques dizaines de nanomètres ainsi que vous l’indiquez, n’aura pas de mal à passer entre les mailles.
Ceci d’autant que j’ai cru comprendre qu’il était possible d’en trouver avec des petits motifs brodés pour « faire joli », ce qui ne va certainement pas améliorer leurs performances.
En fait l’intérêt de ces masques artisanaux se limite à protéger les personnes situées dans l’environnement immédiat de celui ou celle qui les porte, des éternuements, postillons et autres miasmes échappés de sa bouche. Cela s’arrête là.
Le confinement, les gestes barrières, sont pour l’instant les meilleures solutions pour se protéger, en attendant les tests sérologiques qui permettent de connaître, en vue d’un déconfinement, les personnes immunisées contre le coronavirus. Sans oublier l’utilisation du plasma des personnes guéries du coronavirus qui peut agir comme un vaccin contre le covid-19.
@ revnonausujai | 06 avril 2020 à 11:10
« Ce matin à 09h00, Radio Nostalgie relayait à ses auditeurs un appel de l’hôpital de Bailleul (59) qui demandait au grand public des dons de masques, gants, hydrogel, NOURRITURE pour les malades et les soignants. Bailleul, en France, hein, pas dans un de ces micro-États juste bons à énerver les caractériels. »
Fake news, vous dit le caractériel. Arrêtez de diffuser de fausses rumeurs pour paniquer les gens et nourrir votre militantisme politique. Sans parler de votre grossièreté. Et de votre lâcheté.
Êtes-vous en mesure de produire un lien qui étaye votre assertion ? Voici le site du centre hospitalier de Bailleul : aucun appel aux dons en vue, de la part de pauvres petites n’infirmières affamées. Une recherche sur Google ne donne pas le moindre résultat.
En revanche, elle confirme que dans le département du Nord, comme un peu partout en France, les hôpitaux sollicitent le don de masques, de la part de ceux qui en posséderaient. Ou même de la part de ceux qui seraient prêts à en fabriquer, avec du tissu et un peu d’huile de coude.
C’est un truc, ça s’appelle la solidarité. La vraie. Pas celle à la sauce communiste, qui consiste à tout attendre de l’État.
C’est ainsi que la commune de Bailleul a lancé un appel aux bénévoles pour la confection de masques, destinés au personnel de son hôpital, de ses maisons de retraite et de ses écoles.
Avez-vous répondu à cet appel, Monsieur revnonausujai ? Avez-vous fait votre part pour soulager vos compatriotes qui s’activent pour vous ? Combien de masques avez-vous fabriqués pour les hôpitaux de votre région ?
Ou bien vous contentez-vous d’attendre que les autres le fassent à votre place, de hurler contre le gouvernement, de profiter honteusement de l’épidémie pour mener une campagne d’agitation politique, et de réclamer de l’argent et des efforts aux autres par l’intermédiaire de l’État ?
Tout en donnant des leçons de morale à tout le monde, en répandant des fausses nouvelles par Internet, et en insultant (sans même avoir le courage de les nommer) ceux qui ont le front de ne pas bêler comme des moutons, à l’unisson du dernier mot d’ordre du politiquement correct d’extrême droite ou d’extrême gauche (les deux se rejoignant souvent) ?
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@ Isabelle | 06 avril 2020 à 09:15
« Quant au Plaquénil, tous les autres pays ont passé commande et reçoivent le médicament, sauf la France. »
Fake news, là aussi. Arrêtez de mentir.
Je vous mets au défi de produire un lien étayant votre assertion ridicule.
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@ Tipaza | 06 avril 2020 à 07:25
« Le tour de force des mafieux de Davos est d’avoir inventé le concept de l’État de Droit, par lequel ils s’autodésignaient comme le camp du Bien et renvoyaient les autres dans le camp du Mal. »
Mais bien sûr. Avant « Davos », n’existaient ni l’État de droit, ni son concept.
D’ailleurs, l’État de droit, c’est mal. L’État communiste ou fasciste, c’est bien mieux.
Et en fait, à « Davos », tout le monde est d’accord sur tout. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils y vont. Pour vérifier qu’ils n’ont pas besoin d’y aller.
L’idiocratie a de beaux jours devant elle…
Et cela c’est quoi, une oeuvre de charité ou un système organisé mafieux ?
https://www.france-assos-sante.org/bon_mauvais_point/gilead-remdesivir-profit-pandemie/
EXTRAIT:
« Gilead aurait ainsi bénéficié de différents types de mesures incitatives, en particulier une exclusivité commerciale de 7 ans.
Cela signifie concrètement que, pendant cette période, aucun autre médicament directement concurrent n’aurait pu être mis sur le marché aux États-Unis. Ce monopole légal aurait mis Gilead dans une position de force pour négocier le prix du Remdesivir, sans préjuger du risque que de nombreux patients ne puissent avoir accès au traitement si son efficacité était démontrée.
Cette crainte était d’autant plus fondée car Gilead n’en est pas à son coup d’essai. Le Sovaldi, un traitement contre l’hépatite C, a défrayé la chronique en raison de son prix exorbitant : 40 000 euros lors de son lancement sur le marché français en 2014.
Nous, associations de patients et d’usagers, ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’accès universel aux vaccins et traitements contre le COVID-19 prime sur les intérêts économiques et financiers, et ce d’autant plus que le développement de ces technologies de santé bénéficie de financements publics sans précédent. »
@ Giuseppe | 06 avril 2020 à 14:06
« Les mensonges d’Etat, comment peut-on imaginer qu’un virus qui doit mesurer environ 100nM ne flotterait pas dans l’air ? »
Ne peut-on envisager que le virus ne survive pas dans l’air, qu’il lui faille un environnement humide et frais ?
Qu’un mélange azote/oxygène, carbone et gaz rares de l’air ne permette pas sa diffusion, mais un mélange hydrogène/oxygène et matière organique de la salive si ?
Que ce ne soit pas une question de poids, donc de physique, mais une question purement chimique ?
La grippe se transmet aussi par des goutelettes de salive, il semble normal qu’un virus du même type fasse de même.
S’il flottait dans l’air ce ne serait pas seulement nos mains et nos lèvres qu’il faudrait protéger et savonner mais tout notre corps et vêtements avec ?
Quand nous touchons quoi que ce soit nous y laissons une quantité infime d’humidité, de sueur, quand un insecte nous pique, des puces aux moustiques en passant par les mouches tsétsé, il nous injecte un rien de liquide et ses virus avec.
En poussant le raisonnement plus loin, si tous les virus pouvaient flotter dans l’air, comme ils sont bien plus nombreux que nous, nous serions tous morts !?
Avant de blâmer l’Etat il convient peut-être d’attendre que les scientifiques commencent à comprendre le phénomène après l’avoir décortiqué, et nous l’expliquent.
Ce qui se passe est tragique mais au bout du compte ce n’est peut-être qu’un nouveau type de grippe. Alors patience !
Un phénomène du même genre, inconnu chez nous, s’est produit avec la malaria, une forme plus virulente est soudain apparue qui tuait en quelques jours au lieu de quelques mois.
On sait maintenant la reconnaître et la maîtriser mais il faut réagir très vite.
On arrivera peut-être à la même conclusion avec le Covid-19, une grippe plus vicieuse que les autres.
Le cas malaria est d’ailleurs intéressant car on a découvert que les Africains avaient développé des cellules en forme de faucille, l’anémie falsiforme, probablement une mutation génétique de défense contre la malaria. Cette anémie toutefois a un effet négatif sur la circulation de l’oxygène dans le sang avec le résultat qu’il nous était difficile de former des Africains pour en faire des plongeurs professionnels, ce qui explique peut-être aussi pourquoi il y a si peu d’astronautes noirs.
Patience donc et restons chez nous bien au chaud et loin des postillons !
Les gouvernements, pas seulement le nôtre, font ce qu’ils peuvent !
Les dinosaures n’ont rien pu faire quand une comète leur est tombée sur la tête, ils ne l’avaient pas prévu et n’avaient même pas songé à fabriquer des masques.
@ Giuseppe (@ Claude Luçon)
« Les mensonges d’Etat, comment peut-on imaginer qu’un virus qui doit mesurer environ 100nM ne flotterait pas dans l’air ? »
Parce que tous les virus ne sont pas égaux. On appelle aérosolisation le phénomène qui permet à un virus de se propager plus ou moins aisément dans l’air.
La rougeole s’aérosolise beaucoup plus facilement que le coronavirus, ce qui explique qu’un porteur contamine environ 5 personnes, alors que ce chiffre est moitié moins pour le coronavirus. (De mémoire, ces chiffres ; je vérifie sur demande.)
Donc, oui, certains virus se propagent plus facilement en aérosols que le coronavirus, la rougeole en est un exemple frappant.
Et puis ce n’est pas tant un mensonge d’Etat qu’une connaissance incomplète au sujet de ce virus. Et des problèmes de définitions ou de sémantique. Rien de particulièrement étonnant sur le plan scientifique.
Et il y a aussi la tendance des autorités à nous prendre pour des gamins ou des tanches, ce qui n’est pas très étonnant quand on considère que l’Etat doit remplacer papa et maman. Alors l’Etat a une tendance naturelle à vous raconter des histoires comme quand vous étiez petit et que vos parents vous bordaient. Mais après tout, c’est bien ce que beaucoup de gens lui demandent, des histoires à dormir debout… Rien de particulièrement étonnant non plus, donc, sur le plan politique.
@ genau | 05 avril 2020 à 16:55
Exactly !
Quel Gilet jaune, ce Macron :
« On a des sociétés faites aujourd’hui de nomades qui bénéficient formidablement de la mondialisation et dont la vie, le quotidien, le destin est plus proche de gens qui sont à Bombay, à San Francisco que de leurs voisins de palier. Ça crée un vrai risque dans la démocratie parce que ça désaligne les intérêts, les sujets et ce qui fait le consensus démocratique et c’est devant nous. Et nous, on réfléchit ici de ces enjeux mais à quelques dizaines de kilomètres d’ici, on a des gens qui croient fermement que la solution, c’est la sortie de la globalisation et on a de plus en plus de gens qui sont convaincus que c’est la bonne option.
Alors, une fois que j’ai dit ça, ça veut dire que nous avons un défi qui n’est pas mince. Ce défi, ce n’est pas celui des gouvernements seulement. D’abord, les gouvernements, les États, depuis quelques années je pense, vont dans le mauvais sens face à ces défis. Il y a les défis démocratiques que j’évoque. Beaucoup de gouvernements sont tentés de répondre par une approche nationaliste : vous avez raison, tout ça ne va pas, on referme les frontières. Ensuite, les défis qui font peur – les grandes migrations, le terrorisme, les grands changements technologiques –, ce sont des défis qui imposent une coordination internationale. Je l’évoquais au moins pour l’Europe mais plus large encore que l’Europe, si nous ne sommes pas en situation de coopérer, on ne saura pas les régler et on cherchera toujours à avoir nos avantages comparatifs. Et la recherche de l’avantage comparatif fait qu’on est toujours tiré vers le bas. C’est la course vers le point le plus bas sur tous ces sujets.(…)
Sur le social, c’est pareil. Si nous ne définissons pas un standard de coopération internationale, jamais on n’arrivera à convaincre les classes moyennes, les classes laborieuses, que la mondialisation est bonne pour elles ! Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas vrai ! Sur le commerce, nous revenons, là aussi, vers des stratégies qui sont non coopératives, vers plus de protectionnisme, vers la fragmentation de ce que l’OMC a fait, la menace de certains accords régionaux qui était très structurants et on détricote ce que la mondialisation avait pu mettre en place. Et sur le climat, beaucoup étaient avec moi le 12 décembre dernier à Paris, nous ne sommes pas à la hauteur de ce à quoi nous nous sommes nous-mêmes engagés, c’est-à-dire qu’on est en train de perdre la bataille. 2020, ce n’est pas un rendez-vous pour une nouvelle conférence. Si on n’a pas délivré des actions concrètes, il ne faudra pas expliquer aux gens qu’ils sont de plus en plus vulnérables, on aura tout fait en pleine conscience !(…)
Je vous le dis très franchement, si la part de ce contrat n’est pas intégrée dans le modèle des investisseurs, dans le modèle des banques, dans le modèle des entrepreneurs, si chacun ne considère pas qu’il a une part de ce contrat mondial à porter, ça ne marchera pas parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui sera tenté d’avoir une stratégie non coopérative, parce qu’il y aura en quelque sorte toujours une prime au free riding. Et l’ennemi du bien commun c’est le passager clandestin et aujourd’hui nous sommes en train de tomber dans une situation où dans notre mondialisation une majorité de puissances sont en train de devenir des passagers clandestins des biens communs, c’est ça la situation que nous vivons aujourd’hui.(…)
Il y a évidemment, sur le plan fiscal, un deuxième sujet très important qui est de savoir comment on a une vraie taxation sur le plan mondial du numérique. Les grands acteurs du numérique sont des acteurs fondamentaux pour nos sociétés, pour l’innovation et moi je les ai toujours accueillis, chacun d’entre nous veut les avoir dans son pays, veut les développer, donc ne soyons pas hypocrites ! Mais dans le même temps il y a une double injustice, je ne sais pas dire à une start-up dans mon pays « tu va devenir un champion » quand les grands champions internationaux eux ne paient pas d’impôts dans mon pays et que lui paie tous les impôts. Et je ne sais pas dire c’est formidable la disruption, le changement technologique quand ces champions du numérique créent des changements que je veux accompagner et faire advenir mais que lui ne paie pas d’impôts et que celui qu’il disrupte dans son modèle d’affaires en paie, la TVA, l’impôt sur les sociétés et le reste, « it is not fair model », c’est évident ! »
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2018/01/24/discours-du-president-de-la-republique-au-forum-economique-mondial-a-davos
On devrait citer le discours en entier, mais les Français, incapables d’entendre deux lignes de discours sans s’énerver, ne savent que se retourner contre le Roué qui pourtant redéfinit ici le bien commun, l’indispensable nécessité de l’échelle européenne, ainsi que la réforme nationale pour faire face aux défis qui menacent la démocratie.
Bien entendu, personne n’a écouté, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur du pays, un petit virus aérien suffit à démontrer en à peine un mois l’extrême fragilité de nos systèmes au bord de l’écroulement, et Tipaza en appelle à la foudre divine, proposant d’envoyer Macron à la guillotine et le retour aux nations.
Misère…
@ Robert Marchenoir 6 avril 22h51
« Êtes-vous en mesure de produire un lien qui étaye votre assertion ? »
Bien sûr que oui.
Vous avez sûrement lu et peut-être même compris que je parlais de ce que Radio Nostalgie avait diffusé:
https://www.nostalgie.fr/podcasts/nostalgie-l-integrale-de-philippe-et-sandy/le-replay-du-06-04-8h-9h
écoutez le podcast de 8 à 9heures à l’instant 12mn13
Ce n’est pas parce que vous éructez fort, longuement et souvent que vous êtes plus crédible pour ça.
Quant à vos questions hystériques sur ce que je fais ou non, d’abord ça ne regarde que moi, ensuite il est ridicule d’envisager, sans même parler, compte tenu du confinement, de l’approvisionnement en matériau et en machines à coudre, de la fabrication à domicile de masques « alternatifs » autrement qu’en nombre dérisoire et certainement pas conformes aux besoins hospitaliers.
De plus, ce genre de questionnement en forme de harcèlement me rappelle les procédés des cambos vietminh ; seriez-vous communiste, ou pis, poutinien, Marchenoir ?
Continuez à faire le clown, c’est là que vous êtes le meilleur, et n’oubliez pas, supercalifragilisticexpialidocious !
@ Robert Marchenoir | 06 avril 2020 à 22:51
« D’ailleurs, l’État de droit, c’est mal. L’État communiste ou fasciste, c’est bien mieux. »
L’État de droit, ou l’Etat communiste ou l’Etat fasciste, ont ceci en commun qu’ils se projettent.
Les trois cherchent à imposer leur système.
L’État de droit par la coercition économique et l’ostracisation dans un monde dont il a défini les valeurs morales. Lesquelles valeurs morales s’accompagnent d’un certain laxisme selon que les « Davos » considèrent que leurs intérêts économiques sont favorisés ou pas.
Les États fascistes et communistes se projettent par la force, bien que le communisme appuie cette force par des « vertus » morales, la défense du faible contre le fort, qui en l’occurrence est représenté par Davos précisément. Une supercherie qui rejoint la supercherie de l’ouverture des frontières aux malheureux demandeurs d’asile qu’il faut plaindre pour mille raisons qui sont énoncées par tous les médias, quand on leur donne l’instruction de les énoncer.
Cette réponse est très partielle, parce que pour discuter avec vous et votre mauvaise foi, il faudrait en faire des tonnes, et je n’aime pas en faire des tonnes.
Vous écrivez :
« Avant « Davos », n’existaient ni l’État de droit, ni son concept »
Bien qu’il n’existait pas sous cette forme. Il existait sous une autre forme avec d’autres valeurs morales, et vous le savez très bien.
L’État de droit s’appelait la civilisation, qu’il fallait projeter vers les pauvres sauvages pour les sortir de leur sauvagerie et la leur apprendre.
Ces mêmes sauvages devenus civilisés ne cessent de nous reprocher cette projection de l’antique État de droit, celui de notre civilisation, qu’ils récusent tout en venant la chercher pour y vivre en souhaitant la changer. Vous suivez ? Moi difficilement !
La force s’est toujours dissimulée derrière des « valeurs » morales qu’elle définissait elle-même comme le Bien, ou des valeurs spirituelles.
C’est une supercherie connue depuis que l’histoire existe, c’est-à-dire depuis que les civilisations se sont reconnues comme telles.
Tuer et conquérir pour le simple but d’exercer sa puissance est apparu assez vite comme insuffisant à l’esprit humain.
Il a fallu trouver des arguments moraux ou spirituels.
Chaque force ayant son Dieu qui est le vrai.
Et quand c’est le même Dieu que le voisin que l’on voulait conquérir on disait « Gott mit uns », Dieu est avec nous.
Tout est justifié par la volonté d’imposer un Bien, qui n’est pas celui du voisin, le Bien du voisin étant le Mal.
Le bon côté de la chose, c’est que cela montre qu’il y a chez l’homme une morale intrinsèque, innée.
Le mauvais côté c’est quand il cherche à l’imposer à l’autre dont la morale est différente.
C’est finalement lorsque cette morale intime veut devenir publique que se produit la catastrophe.
D’où la nécessité de ne pas projeter le Bien, surtout pas sous la forme d’un État de droit, et je reviens donc au début de mon exposé.
Mais tout cela vous le savez, enfin je l’espère pour vous.
Mais j’ai l’impression que vous ne savez pas encore que c’est ma morale qui est la bonne et pas la vôtre.
Ce qui me fait dire en accord avec vous, ce qui est exceptionnel, que « l’idiocratie a de beaux jours devant elle » surtout quand elle sert d’argument de mauvaise foi.
Pouvoir de la mafia, pouvoir de la Chine… Macron, Trump, etc. des tigres de papier !
« Grandeur nature, nous voyons ces temps-ci ce que signifie le marché qui fait la loi en matière de soins. Il n’est plus question de santé publique, d’intérêt général et de bien de tous. Le sous-équipement fait qu’actuellement, on trie les malades et l’on envoie les vieux à la mort sous prétexte qu’on manque de matériel pour les sauver. De même, on n’est pas capable de donner aux soignants des masques et des gants alors que Macron a surjoué la carte martiale. Nous serions en guerre mais il n’y a pas d’argent pour fournir en masques les personnels soignants ! C’est une honte. Quand il a fallu faire la guerre en Irak pour destituer Saddam Hussein, en Libye pour chasser Kadhafi, ou quand Macron a décidé d’un bombardement cosmétique de la Syrie pour montrer son allégeance aux Etats-Unis : de combien d’hôpitaux nous sommes-nous privés en leur préférant des bombes ? Quant à la dépendance à la Chine, c’est simple: ce pays est un serpent à deux têtes, celle du capitalisme libéral pour la production, celle de la dictature marxiste-léniniste pour la société. Le libéralisme maastrichtien a invité à la délocalisation sous prétexte de rentabilité. La Chine a des milliards de travailleurs sous-payés, exploités, terrorisés, mis en coupe réglée. Aucun ouvrier européen ne peut être compétitif avec son homologue chinois. Le gouvernement chinois a ainsi concentré des monopoles – une autre façon de conduire la révolution. Je vous rappelle qu’ils ont le monopole des métaux rares. Or, parce qu’ils sont des supraconducteurs avec lesquels on gagne des nanosecondes, l’armement américain est entre les mains des Chinois… Voilà pourquoi Trump fait le malin avec la Corée du Nord mais pas avec la Chine ! » Michel Onfray
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@ Patrice Charoulet
Excellent article concernant le Pr Raoult. Bonne lecture. Histoire de taquiner ceux qui continuent à dénigrer « l’Obélix de Marseille » qui propose, tout simplement, une solution faute de mieux en attendant d’hypothétiques lumières venues d’ailleurs. En attendant, où sont les masques, les respirateurs ? Où est la macronie ?! Estrosi est obligé de proposer des masques lavables et utilisables un mois à toute sa population. Les Français sont obligés de sortir leurs vieilles machines à coudre pour confectionner des masques de fortune.
Résumons :
1/ nous importons tout le tiers-monde.
2/ nous nous plaignons ensuite d’être devenu le tiers- monde avec une catastrophe sanitaire, économique, politique, culturelle, intellectuelle, scolaire etc.
Il n’y a jamais de hasard.
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-professeur-raoult-concentre-la-haine-de-ceux-qu?mode=video
@ F68.10
« Il demeure que parfois de tels actes sont nécessaires, et même parfois opportuns sans être pour autant nécessaires. »
Un assassinat, nécessaire ? Opportun ?
Répondre « oui » c’est renoncer à la loi, c’est choisir la voie mafieuse.
@ revnonausujai | 06 avril 2020 à 16:33
« Le traitement de l’immigration et notamment de l’immigration clandestine, est un problème majeur qui appelle, j’en suis d’accord avec vous, des solutions drastiques mais c’est un problème différent. Ne mélangeons pas tout sous peine de confusion. »
En temps de guerre, toutes les problèmes qui s’opposent à l’effort de combat de la menace principale cessent d’être différents.
Quand nous manquons de moyens et d’argent pour lutter contre le Covid-19, est-il logique d’en gaspiller pour en plus ouvrir un front arrière en laissant entrer des gens qui ne nous aiment pas beaucoup, au point parfois d’envoyer aux hôpitaux déjà surchargés des victimes de leurs farces et attrapes et qui nous coûtent un pognon de dingue ?
@ Claude Luçon | 07 avril 2020 à 00:49
Je n’avais pas creusé plus que cela, mais j’avais posé la question à un jeune cardiologue, à propos des bassins de piscine de rééducation, il m’avait répondu que nous sommes entourés de « milliers de virus « .
Je sors avec un masque PPF1 récupéré et obsolète au sens des soignants – uniquement pour l’essentiel, donc très rarement -, je nettoie systématiquement tout ce que j’ai pu toucher – bon, peut-être en oublié-je -, je me change et passe à la douche systématiquement homme et vêtements.
Le phénomène de vaporisation et/ou de transport dans l’air semble très flou sur ce que j’ai lu. Le contact et le postillon sont les moyens de contamination pour le moins évidents. Je ne crois pas plus au 1m qu’au nuage de Tchernobyl à nos frontières, surtout sans masque.
Le seul souci, c’est qu’il faut attendre 14 jours dès que l’on met le nez dehors.
Ma voisine de plus de 90 ans sort sur sa terrasse lors des températures douces… Elle ne bouge pas de chez elle et est toujours bon pied, bon oeil.
Phénomène physique, chimique, on verra bien, mais le confinement et l’eau de javel de ma grand-mère sont les deux mamelles de la prudence.
Donc je me cantonne à des protections de base, et à des tontes de gazon.
Quand j’entends la communication catastrophique du gouvernement, et particulièrement celle de Sibeth Ndiaye, c’est faire injure à un peuple éduqué.
Ce n’est pas avec ces communicants qu’ils vont rassurer, alors comme disait le prof de maths de ma jeunesse « Aide-toi et le ciel t’aidera sinon Popol te… »
Bonne journée Claude, restez comme ma voisine, parfois je lui lance de mettre son bob sur la tête quand il fait un peu de soleil, moi aussi d’ailleurs. Alors confiné et couvert ça doit passer.
P.-S.: voilà de quoi s’occuper, on parle dans le cas du Covid de nM (10^-9m):
https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/20071123_Bouvet_E_Mecanismes_transmission_aerienne_agents_infectieux.pdf
Douste-Blazy se présente-t-il en tant que professeur de médecine ou en tant que lobbyiste ?
La question peut se poser. Certes, si l’on en croit sa fiche Wiki, il a obtenu son diplôme de médecin en 1982. Il est même devenu professeur de médecine en 1988 (rapide la promotion !), spécialisé en épidémiologie ce qui le place indiscutablement dans la catégorie expert en ce domaine.
Sauf qu’il entre en politique dès 1989 en devenant maire de Lourdes et n’a plus cessé d’en faire depuis ce temps, occupant des postes d’élus divers et même de ministre.
Bilan : sept années de pratique de la médecine, trente ans de politique. Ajoutons à cela (ce que Douste-Blazy se garde bien de dire), qu’il est administrateur de l’établissement dirigé par le Pr Raoult…
Alors sa pétition, si louable soit-elle, sent quand même un petit peu le parti pris.
Bon ce n’est pas encore de la mafia, mais ça y ressemble…
@ Achille | 06 avril 2020 à 21:13
Je vous suis sur les masques artisanaux, ceci dit je fais confiance à mes vieux FFP1D (obsolètes au sens médical que je désinfecte régulièrement), en même temps un peu plus de 70 % de filtrations aérosol, le top c’est le FFP3 dédié aux travaux de désamiantage, je pose une goutte d’Hansaplast à 70 % sur la pastille de respiration.
Et puis je n’ai aucun talent de couturière à la maison.
Donc je m’applique au respect de ce que l’on maîtrise à ce jour.
Cher Achille, l’Ovalie est en sommeil, je contacte de temps à autre un ancien recruté par Monsieur Rugby, compagnon ferronnier d’art, il a un peu de mal à saisir l’invisible, comme beaucoup de gens le micro et/ou nanomètre n’était pas trop dans son espace de contact, y compris pour ceux qui sortent dès qu’un rayon de soleil se manifeste.
Bonne journée et comme il se dit actuellement, prenez soin de vous.
@ Denis Monod-Broca
« Un assassinat, nécessaire ? Opportun ? »
Ouaip. Cela arrive que ce soit simultanément parfaitement justifiable et extra-légal. Vous voulez des exemples historiques ?
« Répondre « oui » c’est renoncer à la loi, c’est choisir la voie mafieuse. »
Cela s’appelle les services secrets ou spéciaux. Cela a toujours existé et cela existera encore pour un petit bout de temps. Rien de particulièrement mafieux.
Et le champ d’application de la loi, effectivement, je pense qu’il a ses limites pratiques: c’est bien de vouloir faire de la loi la base régulatrice de nos rapports sociaux (encore qu’il n’est pas interdit d’imaginer d’autres options), mais de facto, il y a des cas où tout les textes de droit ressemblent à des grimoires de magie noire face au cas à traiter que nous avons en face de nous.
L’assassinat ciblé est une question qui peut se retrouver hors de ces limites, et il faut savoir trancher lorsque le droit n’est d’aucune aide réelle.
Au fait, le coranvirus se propage. Appels à la prière par hauts-parleurs dans de nombreuses villes de France. Les maires ne bronchent pas, y compris Christian Estrosi dans la bonne ville de Nice.
Les islamistes profitent de notre faiblesse pour mieux nous coloniser et nous islamiser… Je dis ça… Pas politiquement correct, j’assume !
Massacre par un islamiste (pauvre chéri « aigri » par le confinement, dixit les médias d’Etat) à Romans-sur-Isère.
« Le terrorisme islamiste ne respecte pas le confinement
Romans-sur-Isère: cette attaque dont les médias parlent si peu et si mal »
par Céline Pina (Causeur)
https://www.causeur.fr/drome-terrorisme-islamiste-romans-isere-175058
Je suis irrité par toutes ces starlettes en mal d’avenir, de reconnaissance, sans talent, qui jouent aussi bien qu’une scie circulaire mal affûtée… qui se déshabillent à la moindre occasion, bonne ou mauvaise d’ailleurs.
Des pintades dans toute leur splendeur.
La téléréalité aux portes du pouvoir.
Une vieille de plus qui pense encore à ses jeunes années ; Pépère dans son coin doit se faire soigner de sa bronchite, on ne l’entend plus, le « moi je » donneur de leçon devant l’éternel, qui a rendu les armes comme le dernier des ridicules, sans combattre, comme le corbeau il avait tout dans le bec, berné par un jeune renard qui lui a dérobé son fromage.
Du même style Arielle Dombasle, qui à tout prix comme la sorcière de Blanche-Neige veut s’entendre dire qu’elle est la plus belle, par les mêmes flatteurs que la fable de La Fontaine.
Elle qui fête aussi ses 20 ans depuis 50 ans.
Il fallait bien qu’elle se déshabillât cette pin-up quelque peu flétrie, comme si sa peau sauverait le monde, sur ce elle aura droit à un bouquet de fleurs séchées en récompense.
Elle ne doit pas lire les magazines de mode.
« L’actrice engagée apparaît dénudée dans un clip pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales, particulièrement exposées durant la période de confinement.
Actrice de conviction, Julie Gayet a publié… »
https://tendances.orange.fr/people/news-people/article-julie-gayet-se-met-a-nu-pour-denoncer-les-violences-conjugales-CNT000001p4Np4.html
J’aime bien « de conviction » le talent reste à venir, sans Culbuto pas un cinéphile ne la connaissait.
Pouvoir de la mafia, pouvoir néfaste des néo-libéraux.
Nicolas Bouzou, valet du néo-libéralisme nous fait la leçon de morale.
Appréciez : « Ceux qui prétendent que le coronavirus est causé par la modernité n’ont pas le sens du temps long ». Les proches des victimes apprécieront.
Encore un intégriste du libéralisme, qu’il aille vivre en Chine. Il devrait s’y plaire : un mélange de libéralisme et de communisme à sa mesure. Lèche-bottes des pouvoirs en place.
Un article édifiant sur la mafia au pouvoir en Chine
https://www.letemps.ch/monde/temoignages-wuhan-loin-limage-diffusee-medias-chinois
@ F68.10
« L’assassinat ciblé est une question qui peut se retrouver hors de ces limites, et il faut savoir trancher lorsque le droit n’est d’aucune aide réelle. »
Le grand prêtre Caïphe n’a pas dit autre chose, il y a 2000 ans : « Il y a intérêt à ce qu’un homme meure pour le peuple ». La suite a montré qu’il était erroné de penser et de dire cela. Il en va toujours de même.
@ Denis Monod-Broca
« Le grand prêtre Caïphe n’a pas dit autre chose, il y a 2000 ans : « Il y a intérêt à ce qu’un homme meure pour le peuple ». La suite a montré qu’il était erroné de penser et de dire cela. Il en va toujours de même. »
Eh bien non. Au-delà de la question de l’historicité de Jésus (celle de Caïaphas me semble hors de doute), ce n’est pas à partir d’un cas isolé qu’on peut établir une généralité. Il faut faire l’historique de telles décisions de mise à mort ou de transgressions légales pour déterminer dans quelles conditions ce fut un bon choix et dans quelles conditions ce fut un mauvais choix.
C’est comme cela qu’on apprend: par essai et erreur.
Mais auriez-vous la référence d’où vous tirez cette citation, que je puisse examiner plus en détail son contenu afin de pouvoir avoir un jugement réfléchi sur la pertinence de la citation ? Parce que ce n’est parce que Caïaphas aurait fait ce choix qu’il l’aurait nécessairement fait intelligemment. Et peut-être aussi que l’auteur de la citation de Caïaphas avait d’autres idées derrière la tête que la fidèle retranscription de l’événement… qui sait ?
@ revnonausujai | 07 avril 2020 à 08:48
D’accord. Donc votre source, c’est une émission de variétés de Radio Nostalgie, grande station d’information comme chacun sait, peuplée de journalistes d’élite.
Il s’agit de « L’intégrale de Philippe et Sandy » : « Philippe Llado et Sandy vous donnent rendez-vous du lundi au vendredi de 6h à 9h dans Les Matins qui chantent sur Nostalgie. Au programme : bonne musique et bonne humeur ».
C’est en effet le bon endroit pour chercher des informations fiables et vérifiées sur l’épidémie.
A la toute fin de cette émission de variétés, l’animateur dit ceci :
« C’est un petit hôpital de campagne qui s’appelle le centre hospitalier de Bailleul. Déjà, pour les gros hôpitaux, c’est difficile de choper des trucs, alors pour les petits, je vous raconte pas. »
On voit tout de suite le niveau de sérieux du bonhomme. Dans un hôpital, on chope des trucs, et les petits (gna-gna-gna) sont écrasés par les gros (chouinerie communiste habituelle).
« Alors cet hôpital de [incompréhensible] s’occupe de personnes âgées, ils sont à la recherche de masques, de gants, de tabliers, de blouses, des produits d’hygiène, des crèmes hydratantes pour les mains et aussi à la recherche de dons, et ça c’est hyper-important, de dons de nourriture : des biscuits, des yaourts pour les personnels soignants et pour les malades. »
Voilà. C’est tout. Aucun employé ni responsable de l’hôpital n’est interrogé, aucun nom de personne ayant transmis cet appel n’est cité, aucune organisation identifiable n’est à l’origine de cet appel (syndicat, etc.).
A aucun moment, l’animateur n’a appelé l’hôpital pour en savoir plus, pour enquêter sur la situation, pour vérifier les déclarations de l’anonyme qui a (semble-t-il) téléphoné à la station ou envoyé un mail.
Et vous, vous vous basez sur ce résidu de poubelle pour insinuer que cet hôpital n’a pas de quoi donner à manger à ses résidents, que ceux-ci sont affamés, et que les pauvres petites n’infirmières en sont réduites à mendier pour les nourrir.
Que dis-je : pour manger elles-mêmes : « Des dons de nourriture, des biscuits, des yaourts, pour les personnels soignants et pour les malades. »
Curieusement, elles ne réclament pas de la viande, du poisson, des légumes et des fruits. Elles réclament des biscuits et des yaourts. Si les malades étaient réellement affamés, le personnel ne réclamerait pas le superflu.
A en croire ce message, c’est le personnel lui-même que l’État usurpateur à Macron fait mourir de faim ! Mais attendez… excusez-moi… je sais bien que nous sommes en régime communiste, mais jusqu’à présent, le « personnel soignant » des hôpitaux, comme n’importe quel gazier en France, est censé acheter lui-même sa propre bouffe.
Les fonctionnaires ont cessé d’être payés ? On ne trouve plus de nourriture à acheter à Bailleul ? La totalité de la ville meurt de faim faute d’approvisionnement ?
Et les médias du système nous le cachent ? Castaner a coupé Internet à Bailleul ? Les héroïques résistants de la ville sont incapables de faire connaître à l’extérieur le sort atroce qui est le leur ?
Dans le meilleur des cas, une infirmière a profité du manque de masques pour glisser dans son message une demande de biscuits et de yaourts, parce qu’elle n’est pas contente du menu de la cantine, et qu’elle est habituée depuis des décennies à faire la mendicité au nom de son statut de fonctionnaire.
Je confirme, donc : fake news de bout en bout.
« Quant à vos questions hystériques sur ce que je fais ou non, d’abord ça ne regarde que moi. »
Bien sûr que non. Vous mettez en cause l’État. Vous réclamez de l’argent et des efforts à vos concitoyens par son intermédiaire. Il n’est donc que justice de vous demander ce que vous faites, vous, pour aider concrètement vos concitoyens, alors même que les appels au bénévolat se multiplient.
Mais non. Vous êtes tellement pourri-gâté par trois quarts de siècle de communisme institutionnel, que vous estimez que tout vous est dû, qu’il vous suffit de tendre la main, et que de surcroît vous pouvez vous permettre de donner des leçons de morale à tout le monde, dès lors que cela ne tombe pas dru et serré dans votre pogne.
Vous imaginez que la solidarité, ça veut dire « donne-moi, donne-moi, donne-moi », alors que cela veut dire exactement l’inverse.
Un autre monde est possible : en Angleterre, 750 000 volontaires ont répondu à l’appel du gouvernement pour aider les hôpitaux, transporter les malades, apporter à manger aux vieux à domicile… tout cela sans « masques », naturellement. Les autorités ont été débordées. Les candidatures ont afflué en nombre bien plus important que prévu.
Cette crise est une parfaite illustration du communisme mental incrusté dans notre pays. Pendant des décennies, les Français se sont persuadés que l’État leur devait une vie parfaite. Le cas de force majeure arrive, et l’État ne peut matériellement plus pourvoir aux attentes. Mais au lieu d’abandonner leurs illusions et de se retrousser les manches, les Français redoublent de rage et se cognent la tête à coups répétés contre le mur… Ce n’est qu’une variante des Gilets jaunes.
« Ensuite il est ridicule d’envisager […] la fabrication à domicile de masques ‘alternatifs’ autrement qu’en nombre dérisoire et certainement pas conformes aux besoins hospitaliers. »
Eh bien non, Monsieur je sais tout. S’il n’y a aucune preuve d’un manque de nourriture à l’hôpital de Bailleul, cette commune a bel et bien demandé, à ses habitants, de coudre des masques artisanaux pour ses écoles et ses hôpitaux. Ainsi que je vous l’ai montré tantôt.
Peut-être les responsables qui ont fait cette demande en savent-ils un peu plus que vous ? Peut-être sont-ils comptables de leurs actes, contrairement à vous qui vous contentez de brailler sur Internet ?
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@ Tipaza | 07 avril 2020 à 09:10
« Cette réponse est très partielle, parce que pour discuter avec vous et votre mauvaise foi, il faudrait en faire des tonnes, et je n’aime pas en faire des tonnes. »
Comme beaucoup d’autres, vous pensez qu’est de mauvaise foi quiconque vous oppose des arguments que vous êtes incapable de réfuter. Je suis au regret de vous faire savoir que ce n’est pas la signification de cette expression.
« Je n’aime pas en faire des tonnes » = « Je suis trop fatigué pour opposer des arguments rationnels à quiconque réfute mes assertions ».
« C’est ma morale qui est la bonne et pas la vôtre. »
Eh bien voilà. Nous y sommes. Vous êtes le gauchiste-étalon. Vous êtes dans le camp du bien, et puis c’est tout. Il n’y a pas à discuter.
« L’État de droit s’appelait la civilisation, qu’il fallait projeter vers les pauvres sauvages pour les sortir de leur sauvagerie et la leur apprendre. »
N’importe quoi. Arrêtez votre catéchisme néo-communiste et anti-colonialiste. L’État de droit, c’est l’État qui s’auto-limite au moyen du droit. C’est l’État qui définit et organise ses pouvoirs au moyen du droit, et qui s’interdit de l’enfreindre par la force et l’arbitraire.
Et c’est mieux que l’inverse.
Quant à faire la promotion de l’État de droit, c’est une excellente chose. C’est tout à fait préférable à la promotion du régime chinois ou russe.
Vos salades sur l’immigration n’ont rien à faire ici. État de droit ne signifie pas immigrationnisme.
Fermez votre télévision, débranchez Internet et ouvrez quelques livres d’histoire et de droit constitutionnel.
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@ Isabelle | 07 avril 2020 à 09:13
Vous savez que si l’on veut lire le billet hebdomadaire de Michel Onfray, on peut aller sur son site ? Il n’est nul besoin que vous nous fassiez votre propagande incessante en sa faveur.
Surtout que le principal résultat de votre publicité, c’est de mettre en valeur l’incroyable bêtise et l’insondable fatuité de ce cuistre communiste.
Il nous fait l’éloge du druide Raoult et de sa pharmacie, tout en se moquant des autorités qui auraient minimisé l’épidémie à ses débuts. Puis il se pousse du col :
« J’ai en effet dit sur un plateau de télévision le 28 janvier que le simple bon sens permettait de s’inscrire en faux contre les discours patelins d’un certain nombre de médecins médiatiques (avec en navire amiral Michel Cymes…) qui minimisaient les choses et parlaient grippette. »
Mais c’est ignorer que le 25 février, soit un mois plus tard, un autre médecin médiatique, Didier Raoult, minimisait les choses plus que jamais, et prédisait même que l’épidémie resterait cantonnée à la Chine.
Il serait fastidieux de réfuter chaque ligne de Michel Onfray, mais je relève tout de même ce passage :
« Je n’ai pas retenu le nom d’un médecin verbeux et décoré, juste le souvenir de sa tête globuleuse, qui, sur un plateau de télévision, voulant critiquer le professeur Raoult, disait […]. »
Un médecin verbeux et décoré — donc tout le contraire de Raoult, qui est d’une discrétion de moine et qui n’a obtenu aucune distinction, comme ses partisans s’acharnent à nous l’expliquer. Et ce médecin a une tête globuleuse.
Il n’a pas le nez crochu, aussi, par hasard ?
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@ Achille | 07 avril 2020 à 11:23
« Douste-Blazy est administrateur de l’établissement dirigé par le Pr Raoult. »
Eh oui. Cela relativise quelque peu sa pétition pro-chloroquine. Médecine par pétition, médecine par sondage… les Lumières sont en marche.
@ Robert Marchenoir 19h36
Radio Nostalgie est une radio musicale sans biais politique connu ; ses flashs d’info reprennent les bulletins des agences et de la presse nationale. Dire que ses informations sont erronées, c’est dire que la presse française en général ment, dont acte. Quant à la qualité et à l’impartialité des journalistes des grands media, comparée à celle de professionnels plus modestes, il est largement permis de sourire.
Si, au lieu de monter sur vos grands chevaux parce que vous ne supportez pas d’être contredit ni surtout qu’on mette en évidence vos erreurs et vos approximations, vous aviez lu mon texte initial et si vous aviez été en mesure de comprendre, vous vous seriez rendu compte que j’insistais sur les questions d’intendance (NOURRITURE écrit en capitales, pâtes, poisson…). Je persiste à dire qu’il est scandaleux qu’un établissement hospitalier, public ou privé, CHU ou hôpital de campagne, en soit à faire appel à la générosité des particuliers pour assurer la « bouffe », comme s’il n’entrait pas dans les compétences de ses « gestionnaires responsables » d’y pourvoir. Au passage, le maire ou son représentant étant membre du conseil d’administration de l’hôpital, différencier appel du maire et appel de l’hosto, pftt !
Eh bien si, je donne mon avis comme et quand je veux et je critique autant qu’il me semble utile, parce que je suis citoyen français et électeur, que je contribue au financement des institutions publiques et qu’à ces titres, je suis leur employeur ; j’entends donc que mon argent soit bien employé et je me sens fondé à relever les dysfonctionnements.Ce n’est bien évidemment pas vos jérémiades ou la vieille ficelle de la culpabilisation du contradicteur qui me feront taire.
Bénévolat ? Quand on n’est pas un pro, on est plus une gêne qu’autre chose et d’ailleurs c’est contradictoire avec l’exigence d’un confinement sévère. Je me contente donc d’observer strictement ce confinement afin de ne pas ajouter un autre patient à des structures en tension ; c’est déjà ça !
Masques alternatifs confectionnés à la maison ? pourquoi pas mirlitons et chapeaux pointus ? un peu de sérieux !
Communisme ? Encore ! Vous devez en être un ancien qui en fait trop dans l’anti pour prouver sa conversion mais qui a gardé les vieux réflexes du responsable de cellule menant la séance d’autocritique de ses ouailles/camarades !
Sortez couvert avec votre masque fait main, et n’oubliez pas:
supercalifragilisticexpialidocious !
@ Robert Marchenoir
« L’État de droit, c’est l’État qui s’auto-limite au moyen du droit. »
Vous êtes incapable de reconnaître ou pire de voir que cette définition a été pervertie et sert de masque pour imposer un mondialisme voulu par une élite représenté par les Gens de Davos, et rejeté par les peuples.
L’État de droit est devenu la forme ultime de la langue orwellienne. Il est tout sauf le droit voulu par les majorités de tous les peuples qui subissent l’immigration sauvage ou officielle.
C’est au nom de l’État de droit que Macron et Merkel manoeuvrent contre ceux qui comme Viktor Orban refusent de se soumettre à l’ouverture des frontières.
Finalement je crois que vous êtes un sous-marin macroniste pratiquant les techniques d’infiltration classiques de tous les services de manipulation.
Depuis quelque temps vous ne critiquez plus Poutine, précisément au moment où Macron essaie de se rapprocher de lui.
Vous épargnez Sibeth dont les impairs passent mal et manquent toujours.
Remarquez je ne critique pas, vous avez le droit d’être macronien, je regrette que vous le dissimuliez.
Vous m’accusez d’être « le gauchiste-étalon », ce n’est pas très aimable pour certains intervenants qui pourraient prétendre à ce titre.
Dites, Marchenoir, lorsque je dis : »C’est ma morale qui est la bonne et pas la vôtre », ça se voulait de l’humour, de l’ironie, relisez-moi.
Parce que finalement moi, à vous lire je me demande si ce n’était pas la vérité.
Et cette absence d’humour qui vous caractérise confirme l’impression que j’ai d’avoir un macroniste masqué devant moi.
@ F68.10
Voici le texte, évangile de Jean, chapitre 11 :
« 48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;
50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ne coupez pas les cheveux en quatre. Je ne généralise pas. Je compare. Ce que vous pensez et ce que vous dites est identique à ce que, d’après ce texte, pense et dit Caïphe. C’est tout. C’est simple. Vous pensez et vous exprimez comme lui.
La question de savoir si les choses se sont passées ainsi, si les personnages en question ont existé, ne se pose pas. Le texte, lui, existe sans contestation possible, et depuis quelque temps déjà…
Vous êtes figé dans cette idée, comme beaucoup de gens, que tuer, délibérément, de sang-froid, est parfois justifié.
Je pense que cette idée est fausse, que tuer ainsi n’est jamais justifié, en d’autres termes que l’assassinat n’est jamais justifié, que les États qui pratiquent l’assassinat, dont la France, entretiennent à la surface de la terre le mal qu’ils prétendent combattre.
La mafia au pouvoir en France.
LETTRE OUVERTE À E. MACRON
« Depuis quelque temps, vos médias et votre presse, ceux qui comptent Gilead, mieux connu sous l’égide de Big Pharma, parmi leurs actionnaires majoritaires, vilipendent un charlatan hautement diplômé, un incorruptible infectiologue, un trouble-fête dont l’ordonnance a le pouvoir de réduire les comptes morbides dont Monsieur Salomon nous abreuve au jour le jour.
Le Professeur Didier Raoult prescrit l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, un antibiotique efficace contre les virus, dès l’apparition des premiers signes du coronavirus permettant ainsi de réduire la charge virale et par conséquent, les complications dont décèdent les patients positifs au Covid-19. » Mélanie Gaudry
http://www.infoetsecret.com/2020/04/melanie-gaudry-ecrivaine-lettre-ouverte-a-monsieur-emmanuel-macron-president-de-la-republique-francaise.html
En clair, dans le texte, si vous avez le covid-19, vous vous débrouillez, seuls, à votre domicile. Le médecin vous prescrira un antibiotique type spyramicine ou amoxicilline quand vos poumons commenceront déjà à peiner sérieusement.
Ou bien vous vous en sortez, ou bien vous filez aux urgences avec environ 50 % de chance de vous en sortir. Mais pas le droit au traitement prôné par le Pr Raoult. Les personnalités politiques, journalistes etc. sont les seuls à y avoir droit, s’ils en font la demande.
Pour le citoyen lambda, c’est marche ou crève !
@ Tipaza | 07 avril 2020 à 23:26 (@ Robert Marchenoir)
« Vous m’accusez d’être « le gauchiste-étalon », ce n’est pas très aimable pour certains intervenants qui pourraient prétendre à ce titre. »
Ouh la la, quelle susceptibilité ! Je sens à votre réaction que ce n’est surtout pas aimable pour vous d’être désigné comme « gauchiste-étalon ». Mais rassurez-vous, on vit très bien avec des idées de gauche, à condition de ne pas trop en abuser, ce qui est manifestement votre cas. 🙂
Finalement vous êtes un peu comme monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.
Vous, vous êtes de gauche et ne le saviez même pas !
Votre réaction m’a bien fait rire ! C’est vrai que vous êtes drôle quand vous le voulez !
@ Achille | 08 avril 2020 à 08:50
« Votre réaction m’a bien fait rire ! »
Eh bien tant mieux.
Je dois avouer que je pensais à vous et vous étiez en première ligne parmi ceux qui auraient pu se vexer de n’être pas gauchiste-étalon 😉
Certains jours face à Marchenoir, le seul parti à prendre, c’est le parti d’en rire.
@ Achille | 08 avril 2020 à 08:50
Rien que cette réponse aurait soulevé l’enthousiasme des « populaires », du grand Achille, un cadrage-débordement digne du frère de Monsieur Rugby, au cordeau, course vive et essai entre les barres… Transformé par lui-même !
Là les connaisseurs sont debout !
@ Giuseppe | 08 avril 2020 à 09:52
Bah ! en ces temps de confinement tout est bon pour rire un bon coup. Surtout que les films de Louis de Funès qui passent sur France 2 l’après-midi et que l’on a déjà vus quinze fois, font de moins en moins d’effet.
Rire, rien de tel pour stimuler les anticorps ! 🙂
A propos de Gilead
Je m’étonne que personne n’ait encore remarqué que le nom de ce laboratoire américain est identique à celui de l’Etat religieux totalitaire décrit par Margaret Atwood dans sa dystopie « The handmaid’s tale ».
Coïncidence ou signe prophétique de l’avenir qui nous attend ?
@ Claggart | 08 avril 2020 à 11:17
Vous seriez un peu comme ce gouvernement, non ? Vous allez nous fournir les masques quand la pandémie sera terminée, vous êtes le seul à l’avoir remarqué, parce que vous êtes le dernier, depuis l’hépatite C beaucoup savent ce que vous énoncez.
N’y voyez pas malice ni taquinerie… un peu quand même, mais il est vrai que chacun a ses habitudes de lecture.
Et cela c’est quoi, une oeuvre de charité ou un système organisé mafieux ?
https://www.france-assos-sante.org/bon_mauvais_point/gilead-remdesivir-profit-pandemie/
@ Denis Monod-Broca
« Voici le texte, évangile de Jean, chapitre 11 »
Il y a plusieurs sources sur Caïaphas: la vôtre, Flavius Josèphe et, à débattre, certains textes rabbiniques. Mais nous avons là une version chrétienne de l’attitude de Caïaphas, et il est difficile de connaître par cette source l’attitude réelle de Caïaphas au sens historique du terme. Contrairement à vous, je ne pense pas que ce soit un point mineur si on veut connaître les conséquences réelles d’un tel assassinat, qui est par ailleurs légal. Car la réalité importe si on veut juger de ce type de choses. La littérature ne suffit pas.
« Ne coupez pas les cheveux en quatre. Je ne généralise pas. Je compare. Ce que vous pensez et ce que vous dites est identique à ce que, d’après ce texte, pense et dit Caïphe. C’est tout. C’est simple. Vous pensez et vous exprimez comme lui. »
Alors, le souci que la littérature chrétienne attribue à Caïaphas est effectivement un souci tout à fait légitime, bien que le contexte ne soit pas forcément un contexte dans lequel je prendrais nécessairement la même décision, surtout si on le transpose au monde moderne. Mais la logique, oui, est bonne.
Cela étant, je pars du principe que de tels actes doivent être jugés à leurs conséquences. Et si nous avons des données permettant de montrer qu’il faille en tirer telle ou telle leçon, alors on peut remettre en cause la logique initiale de Caïaphas par des raffinements moraux que Caïaphas ne pouvait pas avoir à l’époque: nous avons le droit d’apprendre.
« Vous êtes figé dans cette idée, comme beaucoup de gens, que tuer, délibérément, de sang-froid, est parfois justifié. »
Ce n’est pas que je sois figé dans cette idée. C’est que je légitime la réévaluation perpétuelle de tels présupposés moraux par rapport aux données qui viendraient les contredire. Mais vous avez raison sur un point: l’assassinat ciblé n’est pas pour moi un interdit moral absolu.
« De nombreuses personnes s’imaginent qu’une morale universelle requerrait des préceptes moraux ne souffrant aucune exception. Ainsi, par exemple, s’il est vraiment mal de mentir, il devrait toujours être mal de mentir, et si vous trouvez la moindre exception, eh bien, elle signifierait qu’il n’y a pas de réelle vérité morale. Mais pourquoi penserions-nous ainsi ? Considérez, par analogie, le jeu d’échecs: si vous voulez bien jouer aux échecs, un principe comme « Ne perdez pas votre reine » est un excellent principe à suivre. Mais il est clair que ce principe admet des exceptions: il y a des moments où perdre sa reine est une brillante stratégie; il y a même des moments où c’est la seule action que vous puissiez entreprendre. Et cependant, le jeu d’échecs est un domaine parfaitement objectif. Le fait qu’il y ait des exceptions ici n’y change absolument rien. » — Sam Harris
Je pense que notre désaccord porte beaucoup plus, comme cette citation l’indique, sur mon rejet du caractère absolu des règles morales. Et la nécessité de savoir déterminer quand une règle morale cesse de s’appliquer. Et votre propos suivant confirme mon analyse:
« Je pense que cette idée est fausse, que tuer ainsi n’est jamais justifié, en d’autres termes que l’assassinat n’est jamais justifié, que les États qui pratiquent l’assassinat, dont la France, entretiennent à la surface de la terre le mal qu’ils prétendent combattre. »
Vous partez d’un danger, dont je ne conteste pas la réalité, pour aboutir à une règle heuristique qui fait sens, mais je ne peux pas vous suivre quand vous l’absolutisez ainsi. Pour la raison que je viens d’évoquer plus haut dans ma citation de Sam Harris.
Donc, si j’ai bien compris, le principe moral Dieu n’existe pas, basé sur le fait que personne ne sait, pourrait souffrir exception.
Tout espoir n’est alors pas perdu de faire entendre que l’athéisme est une croyance comme une autre.
@ F68.10
Vous êtes décidément un casuiste de haute volée !
Que ces mots aient été dits ou pas ne change rien. Ils sont écrits, ce n’est pas contestable.
La vie n’est pas un jeu d’échecs. Un être humain n’est pas une pièce sur un échiquier, fût-ce la reine.
Ma dénonciation de l’assassinat n’est pas, en l’affaire, d’ordre moral.
Je dis que justifier l’assassinat c’est donner des arguments aux assassins et que c’est prendre le risque d’être assassiné.
@ Aliocha
« Donc, si j’ai bien compris, le principe moral Dieu n’existe pas, basé sur le fait que personne ne sait, pourrait souffrir exception. »
Je ne sais pas si vous avez bien compris ce que j’ai écrit, mais oui, je ne considère pas que la morale dérive de Dieu. Cela étant, ma conception de la morale ne présuppose pas l’athéisme:
« Il n’y a pas de conceptualisation, aucun modèle de la morale humaine que je n’aie eu l’occasion d’examiner qui ne puisse se réduire, in fine, au niveau de l’expérience de la conscience, et des éventuels changements de l’état de conscience. Même si vos valeurs sont issues de la religion, même si vous pensez que le Bien et le Mal sont ultimement liés à vos conditions de vie après la mort – que ce soit en termes d’un bonheur éternel auprès de Dieu ou de souffrances éternelles en Enfer – vous demeurez soucieux de l’expérience consciente et de ses changements. Et affirmer que de tels changements de l’état de conscience puissent avoir lieu après la mort, c’est, en soi, aussi une assertion de nature factuelle ; qui peut, bien évidemment, être vraie ou ne pas l’être. » — Sam Harris
Ni le théisme ni l’athéisme ne sont donc, à la racine, présupposés par ma conception de la morale. Bien que le fait que le théisme ou l’athéisme soit vrai ou soit faux puisse effectivement avoir des conséquences majeures sur le développement de ladite morale.
Et effectivement, par principe méthodologique, j’ai tendance à affirmer qu’une règle morale, par défaut, sans preuve du contraire, n’est pas une règle absolue. Pour les raisons que j’ai exposées à Denis Monod-Broca.
« Tout espoir n’est alors pas perdu de faire entendre que l’athéisme est une croyance comme une autre. »
Cela va être un peu compliqué pour vous, mais vous êtes libre d’essayer.
@ Tipaza | 07 avril 2020 à 23:26
@ Robert Marchenoir
« L’État de droit, c’est l’État qui s’auto-limite au moyen du droit. »
« Vous êtes incapable de reconnaître ou pire de voir que cette définition a été pervertie et sert de masque pour imposer un mondialisme voulu par une élite représenté par les Gens de Davos, et rejeté par les peuples. »
Je me contente de vous lire. Je vous vois, à la suite de millions d’autres, dénigrer l’État de droit, alors que c’est une bonne chose.
Je ne suis pas plus idiot qu’un autre, et je vois très bien comment certains emploient l’expression « État de droit » pour promouvoir l’immigration de masse, par exemple. Contre laquelle je passe mon temps à lutter, au cas où vous me liriez de temps à autre.
J’ai, à d’innombrables reprises ici, mis en garde sur le fait que l’État de droit, ce n’est pas l’État de gauche.
Mais en l’occurrence, c’est vous qui pervertissez la définition de l’État de droit, en la reprenant telle qu’elle est pervertie par d’autres, sans la moindre réserve et sans le moindre commentaire.
« Les Gens de Davos » n’existent pas, c’est un slogan politique, paranoïaque et délirant.
« Les peuples » n’existent pas non plus. Différents peuples existent, qui ont différents avis. Et au sein de ces peuples, différents avis coexistent et s’affrontent.
Vous marchez droit dans la combine communiste et poutiniste. Les communistes tirent prétexte de ce qui ne va pas dans les pays libres, pour condamner en bloc la liberté et la démocratie.
Vous marchez dans leur combine, lorsque vous hurlez contre l’État de droit, tout comme les populistes hurlent contre la démocratie. Aboutissant à des concepts absurdes, comme la « démocratie illibérale ». Pourquoi pas la torture gentille, aussi ?
Je croirai à votre honnêteté en la matière lorsque vous défendrez l’État de droit. La démocratie. La liberté. Le capitalisme. Et le libéralisme. Et les profits. Et les grandes entreprises. Et les patrons. Et les riches.
Ce que vous vous êtes bien gardé de faire, dans votre commentaire. Et dans vos commentaires en général.
Quant à mon humour, il se porte très bien, je vous remercie : là aussi, il suffit de me lire. C’est juste qu’il y a un temps pour tout. Je n’ai pas du tout envie de rire, lorsque je vois des gens dans votre genre saper les fondements de notre civilisation, volontairement ou non.
Enfin, votre accusation selon laquelle je serais un macroniste masqué me donne envie de courir vers le premier bureau de vote venu pour mettre trois bulletins de vote en faveur d’Emmanuel Macron.
Vous reprenez la propagande de la racaille jauniste, qui tente, par son terrorisme intellectuel et physique, d’inculquer l’idée selon laquelle il serait absolument honteux d’être en faveur d’Emmanuel Macron.
Ce n’est pas le cas. Emmanuel Macron possède plusieurs grandes qualités, dont la moindre n’est pas de faire enrager les anti-libéraux dans votre genre.
Votre suggestion selon laquelle je serais un partisan d’Emmanuel Macron, mais que ce serait tellement honteux que je n’oserais pas l’avouer, procède de la même manipulation que celle qui consiste à accuser les autres d’être des racistes dissimulés.
Pourquoi voudriez-vous que j’aie honte de soutenir l’homme qui a remporté la majorité des suffrages des Français, si c’était le cas, alors que je rappelle régulièrement, ici, que les Africains sont 30 % moins intelligents que les Européens en moyenne, ce qu’absolument personne n’ose dire, puisque cela suffit à briser la carrière de quiconque et à lui garantir la mort sociale ?
Je vous promets que quelqu’un qui dirait cela se ferait expulser du parti de Macron avec pertes et fracas. Mais aussi de celui de Marine Le Pen, et de tous les autres.
Donc voyez, pour ce qui est d’avoir honte de mes opinions, je ne crains personne.
Je ne suis pas sûr de pouvoir en dire autant de vous, tant vous louvoyez sans cesse, et reprenez à votre compte la propagande de gens auxquels vous prétendez vous opposer (mais uniquement lorsqu’on conteste vos propos).
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@ Isabelle | 08 avril 2020 à 08:33
Et allez donc… ouvrez-nous encore une fois en grand le robinet à sottises. Je cite le texte dont vous nous faites l’éloge, issu d’une certaine Mélanie Gaudry, « écrivaine » :
« Le Professeur Didier Raoult prescrit l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine, un antibiotique efficace contre les virus […]. »
Aucun antibiotique n’est efficace contre les virus. Par définition.
Les « écrivaines » devraient se contenter d’écrivaner, et laisser la science et la médecine aux grandes personnes.
Quant à vous, vous devriez vraiment cesser de prendre ce blog pour une poubelle à désinformation.
Le site d’où vous tirez ce torchon s’appelle Info et Secret, et prétend apporter « Le Meilleur de l’information alternative, sociétale et culturelle consacré aux évènements et actualités astrologiques, solaires, écologiques, culturelles, économiques, politiques, géopolitiques, spirituelles, ésotérique, à la santé, au bien être et aux mystères » (orthographe conservée).
Vous vous moquez de qui, au juste ?
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@ revnonausujai | 07 avril 2020 à 21:56
Ne détournez pas la conversation. Vous n’avez pas rapporté, ici, des dépêches de l’AFP diffusées par Radio Nostalgie.
Vous avez rapporté un appel lancé par un de ses animateurs, appel anonyme, non sourcé, invérifiable, suggérant de façon mensongère que la maison de retraite de Bailleul (Nord) n’avait pas de quoi nourrir ses pensionnaires. Et vous avez surenchéri sur les assertions fantaisistes de cet irresponsable.
Vous avez menti, et vous avez diffusé de fausses informations en temps de pandémie. Propres à paniquer les populations. Et de nature à dresser les Français les uns contre les autres, juste au moment où il conviendrait de faire preuve d’unité nationale, et de mettre en pause les criailleries politiciennes.
Je vous signale que si nous étions dans la Hongrie tant vantée par les populistes, vous seriez passible de 5 ans de prison pour diffusion de fake news liées au coronavirus.
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@ Carole | 07 avril 2020 à 14:31
(Tous ces prénoms féminins, qui disent exactement la même chose au même moment… Carole, Sophie, Isabelle… c’est absolument charmant, on se croirait dans une maison de passe au début du siècle dernier.)
« Nicolas Bouzou, valet du néo-libéralisme nous fait la leçon de morale. Appréciez : ‘Ceux qui prétendent que le coronavirus est causé par la modernité n’ont pas le sens du temps long’. »
C’est absolument exact. L’épidémie actuelle est due aux mœurs archaïques des Chinois, qui s’obstinent à bouffer des bestioles répugnantes, abattues en plein air sur des marchés sauvages, en dépit de toutes les règles d’hygiène modernes.
Et elle est due au régime communiste chinois, qui non seulement laisse faire, mais ment au monde entier lorsque l’épidémie éclate, et détruit les premiers échantillons du virus pour dissimuler la maladie.
@ Robert Marchenoir | 09 avril 2020 à 09:50
A propos de faqueniouzes, intéressez-vous donc à l’oeuvre complète de Si Bête, la bien nommée, qui nous fait quasi journellement la démonstration de la hauteur de son QI.
Si on vous suit, toute information qui n’est pas diffusée par l’Agence Française de Propagande et munie du stample « conforme » du service com de l’Elysée n’est pas recevable.
Vu les tendances soviétoïdes de l’AFP, les contorsions idéologiques du « libéral » que vous prétendez être font pitié.
Marchenoir, le coming out, mi stalinien, mi macronien !
N’oubliez pas, supercalifragilisticexpialidocious !
@ Denis Monod-Broca
« Vous êtes décidément un casuiste de haute volée ! »
J’en suis flatté. Mais ayant été élevé en batterie chez les jésuites, je ne peux que rendre à César ce qui revient à César: ils ont une réputation à défendre et vous devriez donc les féliciter !
Mais au contraire des accusations jansénistes contre le laxisme moral induit par la casuistique jésuite, je pense que les dilemmes moraux qui apparaissent dans les questions d’assassinats ciblés, par exemple, ne sont pas essentiellement du ressort de la liberté de conscience, mais doivent faire l’objet d’un traitement « casuistique » de nature objective, externe à l’individu concerné par ledit cas de conscience.
La pertinence d’un assassinat ciblé ou la pertinence d’enfreindre des règles morales se doit d’être jugée par des critères objectifs externes. Car je défends une notion objective de la morale, connue sous le nom de réalisme moral (et je pousse le vice jusqu’à défendre le naturalisme moral aussi).
« Que ces mots aient été dits ou pas ne change rien. Ils sont écrits, ce n’est pas contestable. »
Je ne conteste pas qu’ils aient été écrits. Je ne vois simplement pas comment on peut, à partir de l’histoire – historicité à débattre – de la condamnation de Jésus par Caïaphas, établir un étalon moral sur le sujet.
« La vie n’est pas un jeu d’échecs. Un être humain n’est pas une pièce sur un échiquier, fût-ce la reine. »
Le point principal n’est pas là. Le point en est que le jeu d’échecs est un domaine parfaitement objectif. Et pourtant les règles de comportement admettent bien des exceptions. Si la morale est un domaine objectif – ce que les positions théologiques impliquent puisque l’absolutisme moral religieux implique le réalisme moral – il n’y a aucune raison a priori que ce soit différent.
En somme, l’absolutisme moral, et en particulier l’absolutisme moral religieux, a une charge de la preuve plus élevée que le réalisme moral.
La vie n’est pas un jeu d’échecs, mais je n’ai pas non plus un respect indu pour des concepts tels que le « droit à la vie ». D’autant plus que ce n’est pas la vie qui serait assimilable à un jeu d’échecs ; mais bien toutes nos actions morales qui seraient comparables, à mon sens, à un jeu d’échecs que nous jouons sur l’échiquier de la structure même de la réalité. (Et je trouve que le jeu de Hanabi serait une métaphore plus pertinente que celui du jeu d’échecs – ou plus pertinente encore: une fusion du jeu d’échecs et de Hanabi qui resterait à inventer…)
« Ma dénonciation de l’assassinat n’est pas, en l’affaire, d’ordre moral. Je dis que justifier l’assassinat c’est donner des arguments aux assassins et que c’est prendre le risque d’être assassiné. »
Si je vous comprends bien, en fait, vous refusez l’idée même que l’on puisse engager une discussion sur les homicides justifiés – concept pourtant reconnu sous une forme ou sous une autre par diverses juridictions – au prétexte que l’idée même d’engager une telle discussion serait une incitation au crime ? En somme, certains sujets ne peuvent pas être débattus au motif que les conclusions éventuelles, si ce n’est le débat lui-même, seraient intrinsèquement dangereuses ? Voilà une intéressante défense de l’obscurantisme, au sens technique du terme, qui nous promet d’intéressantes discussions à venir.
C’est même à mes yeux réussi, F68, enfin vous désenchassez morale de théisme ou athéisme, croyance semblable en leur postulat basé sur une incertitude, vous arrivez donc à l’incroyance, c’est le moment, on va pouvoir enfin parler du réel.
@ Aliocha
« C’est même à mes yeux réussi, F68, enfin vous désenchassez morale de théisme ou athéisme, croyance semblable en leur postulat basé sur une incertitude, vous arrivez donc à l’incroyance, c’est le moment, on va pouvoir enfin parler du réel. »
Que nenni: ce n’est pas parce que la question de la morale peut s’analyser sans présupposer ni le théisme ni l’athéisme qu’ils seraient tout deux au même niveau d’analyse. Pas du tout.
Les tables de vérité de la logique ne présupposent pas que 2 + 2 = 4 soit vrai ou que 2 + 2 = 3 soit vrai. Il demeure que 2 + 2 = 4 est factuellement vrai, alors que 2 + 2 = 3 est factuellement faux. Je peux vous trouver des exemples plus clairs en rapport explicitement avec la notion de croyance, mais je crois que vous comprenez l’idée.
Le théisme reste une croyance infondée. L’athéisme (faible) est l’assertion que toutes les raisons de croire au théisme sont infondées. L’athéisme n’est donc pas une croyance, mais un savoir positif sur la nature de votre croyance infondée. L’athéisme fort est techniquement une croyance, mais l’athéisme « semi-fort » qui est ma position (quasiment indistinguable de l’athéisme fort pour un œil non exercé) est celle d’une préférence critique nette envers l’athéisme fort au détriment du théisme. Une préférence critique n’est pas une croyance, mais c’est probablement un peu technique pour vous compte tenu que vous ne semblez pas comprendre que l’athéisme (faible) ne peut en aucun cas être qualifié de croyance.
Mon propos avait simplement pour but d’affirmer qu’il est inutile de prendre position sur le théisme ou l’athéisme pour discuter de morale là où l’absolutisme religieux ne se réduit pas au grotesque et là où la question de la résurrection des corps ne se pose pas.
(Et je vous ferais remarquer que cela fait un petit bout de temps que je vous mets sous le nez cette vidéo de Sam Harris où il « désenchasse » la morale du théisme – plus qu’il ne la « désenchasse » de l’athéisme… – et que depuis le temps, j’aurais espéré que ce point précis, le « désenchassement », ne soit pas une surprise pour vous.)
Mince, notre rationaliste ne sait donc définir l’athéisme qu’en rapport au théisme, il n’est donc pas encore prêt à reconnaître les limites de la raison, avouant que nous sommes ignorants, et que le champ de notre connaissance ne peut s’appliquer qu’à nous-mêmes.
Il faut avouer qu’il est difficile d’avoir accumulé autant de connaissances en vain, pour s’apercevoir que nous sommes créés à l’image d’un autre, fût-il celui qui nous a torturés.
Là est toute la problématique, notre moi est une illusion, et tant que nous ne savons pas le penser comme ce qu’il est, une somme d’imitation, une relation à autrui, nous sommes destinés à tenter de prouver son autonomie avec d’autant plus de violence que nous avons été violentés, preuve hélas tout à fait vaine, car niant sa propre réalité qui est imitative.
Les pathologies religieuses sont des pathologies de la relation, et tant que nous n’admettrons pas que nous ne sommes que des copies, nous ne saurons pas briser la chaîne vengeresse, prêtant à celui qui nous a violentés la légitimité de notre violence, devenant un double voué à vénérer son bourreau, ne pouvant que croire à cette idole et n’ayant d’autre solution que son accusation pour justifier son élimination, piège qui interdit alors toute mise à distance d’une faute alors partagée avec lui en cette étreinte létale.
Si, imitant en cela l’impeccable qui n’accuse pas mais constate en lui-même cette réalité, sortant alors de toute notion de culpabilité par cet effort sur soi, s’ouvre enfin le chemin d’un réel envisagé hors de ce destin enfermé en sa propre violence, laissant liberté d’imaginer une autre voie jusqu’alors méconnue.
C’est donc à ce choix raisonnable que nous sommes invités, fort de cette connaissance sur nous-mêmes, et peu importe que l’impeccable qui nous y convie soit nommé Dieu, la vie, la nature, ce modèle encore fictif qui n’attend que notre décision d’une réponse favorable pour enfin devenir réalité viable, permettrait d’éviter à toutes les Ophélie de devoir sempiternellement se lamenter et se jeter aux flots de l’infernale rationalité qui, on l’observe en sa toute fatalité, ne sait que légitimer sa violence vengeresse :
OPHÉLIA
— Oh ! que voilà un noble esprit bouleversé ! — L’œil du courtisan, la langue du savant, l’épée du soldat ! — l’espérance, la rose de ce bel empire, — le miroir du bon ton, le moule de l’élégance, — l’observé de tous les observateurs ! perdu, tout à fait perdu ! — Et moi, de toutes les femmes la plus accablée et la plus misérable, — moi qui ai sucé le miel de ses vœux mélodieux, — voir maintenant cette noble et souveraine raison — faussée et criarde comme une cloche fêlée ! — voir la forme et la beauté incomparables de cette jeunesse en fleur — flétries par la démence ! Oh ! malheur à moi ! — avoir vu ce que j’ai vu, et voir ce que je vois !
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Shakespeare_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_traduction_Hugo,_Pagnerre,_1865,_tome_1.djvu/276
@ Aliocha
« Mince, notre rationaliste ne sait donc définir l’athéisme qu’en rapport au théisme. »
Le rationalisme en soi, c’est simplement ne pas croire de balivernes, et cela ne se définit pas par rapport au théisme. Mais oui, quand on constate l’étendue et le ridicule des balivernes théistes, il faut bien se définir par rapport à cela: l’athéisme, c’est le rire !
« Il n’est donc pas encore prêt à reconnaître les limites de la raison. »
Eh bien exposez-moi clairement et explicitement une assertion qui sorte de ce que vous appelez « les limites de la raison ». Je suis très curieux…
« Avouant que nous sommes ignorants. »
Il y a bien des choses que je ne sais pas. Il y en a même pour lesquelles je peux prouver que je ne peux pas les savoir… Ce n’est pas pour autant que je renonce à la rationalité.
« Et que le champ de notre connaissance ne peut s’appliquer qu’à nous-mêmes. »
Je ne vous comprends pas. Nous pouvons savoir beaucoup de choses sur des choses qui ne sont pas nous-même. Que les étoiles sont mortes pour que nous puissions vivre, par exemple.
« Il faut avouer qu’il est difficile d’avoir accumulé autant de connaissances en vain, pour s’apercevoir que nous sommes créés à l’image d’un autre, fût-il celui qui nous a torturés. »
Nous n’avons pas été créés à l’image de quiconque. Nous sommes les produits de l’évolution par le mécanisme de la sélection naturelle. De quelle « création » parlez-vous ?
« Là est toute la problématique, notre moi est une illusion. »
C’est absolument la position de Sam Harris, qui est pourtant un rationaliste parfaitement impénitent et un très solide mécréant.
« Et tant que nous ne savons pas le penser comme ce qu’il est, une somme d’imitation, une relation à autrui. »
Hum. Non. Le « moi », au sens que Sam Harris l’entend, par exemple, n’est pas en rapport avec une « somme d’imitation » ou même de « relation à autrui ». Nous n’avons manifestement pas la même conceptualisation de ce que vous appelez le « moi ». Définissez-moi votre « moi ». Et vous avez probablement des mots plus précis que vous pourriez employer que le « moi », qui suinte la psychanalyse à plein nez.
« Nous sommes destinés à tenter de prouver son autonomie avec d’autant plus de violence que nous avons été violentés, preuve hélas tout à fait vaine, car niant sa propre réalité qui est imitative. »
Qu’est-ce qui vous permet d’établir des généralités de ce style sur un concept, le « moi », que vous n’avez pas pris la peine de définir ou même de circonscrire ?
« Les pathologies religieuses sont des pathologies de la relation, et tant que nous n’admettrons pas que nous ne sommes que des copies, nous ne saurons pas briser la chaîne vengeresse, prêtant à celui qui nous a violentés la légitimité de notre violence, devenant un double voué à vénérer son bourreau, ne pouvant que croire à cette idole et n’ayant d’autre solution que son accusation pour justifier son élimination, piège qui interdit alors toute mise à distance d’une faute alors partagée avec lui en cette étreinte létale. »
Bla bla bla. Badaboum badaboum badaboum. Redéfinissez vos concepts proprement, et on en reparle. J’arrête ici ce commentaire, car ce serait franchement très peu productif de continuer ce dialogue à sens unique sur la base de termes pleins d’équivoques et d’ambiguïtés.
Toujours, vous arrêtez au moment propice, F68.10, celui où nous allons nous rejoindre pour contempler Ophélie, dont évidemment vous ne pouvez parler, car vous aussi, vous la renvoyez au couvent.
Je suis heureux que vous vous rendiez compte que nous sommes d’accord sur la définition du moi qui est une illusion d’autonomie, car nous sommes en interaction. Tout cela a bien sûr des conséquences psy de toute sorte, mais induites par un fonctionnement plus profond des êtres sociaux que nous sommes, décrits par ce qu’on pourrait appeler l’éthologie humaine, c’est cela que je vous applique, notamment votre comportement religieux dont vous n’avez pas conscience et que je décris grâce à la théorie mimétique, ce réel de la relation aux autres qui détermine tous nos comportements.
Badaboum, effectivement, quand vous conviez vos confrères à ma dévoration rationnelle, démontrant de vous-même que vous ne savez fonctionner que dans le cadre vengeur, vous justifiant par des connaissances sans fin mais hors de propos, ou tout du moins incluses et déterminées par le propitiatoire dont vous n’avez pas conscience et dont vous refusez la connaissance, forcément, car il démonte votre construction mentale.
Nous sommes là au cœur du sujet et je vous ai déjà tout dit, ne vous reste qu’à savoir vous-même vous examiner, la reconnaissance de nos tendances persécutrices que, et c’est l’unique différence entre nous, pour ma part je reconnais, vous permettrait de briser le lien fatal qui vous détermine à la violence et qui sont les traumatismes que vous avez subis, cela n’est pas croyance mais savoir, vous permettrait de passer devant la pharmacie le jarret élastique et vaillant, vous permettrait, qui sait, de vous sentir pousser les ailes de la foi qui n’est que la reconnaissance de la potentialité fictive qu’il est possible d’être libéré des injonctions de la vengeance.
@ Aliocha
« Toujours, vous arrêtez au moment propice, F68.10, celui où nous allons nous rejoindre pour contempler Ophélie, dont évidemment vous ne pouvez parler, car vous aussi, vous la renvoyez au couvent. »
Navré, mais je ne peux pas décemment écrire des tartines encore plus longues que je ne le fais. Ne présumez aucunement de mon positionnement sur « Ophélie »…
« Je suis heureux que vous vous rendiez compte que nous sommes d’accord sur la définition du moi qui est une illusion d’autonomie, car nous sommes en interaction. »
Ah non… le « moi » (et arrêtez s’il vous plaît avec cette terminologie de psychanalyste, c’est vraiment pénible) n’est nullement une « illusion d’autonomie ». Ce n’est pas parce que je récuse le libre arbitre que j’affirme que nous n’opérons aucun choix. Ce n’est pas parce que Sam Harris (et non pas moi, qui ne prendrai probablement pas position sur ce sujet ici, merci…) affirme que la sensation d’être soi est une illusion que nous n’avons pas d’autonomie. Nous avons une autonomie indépendamment de notre sensation d’être nous-même, de la même manière que nous opérons factuellement des choix, sans pour autant que l’existence du libre-arbitre soit une position philosophiquement tenable.
« Tout cela a bien sûr des conséquences psy de toute sorte, mais induites par un fonctionnement plus profond des êtres sociaux que nous sommes »
Vu que je n’ai pas adhéré à votre « illusion d’autonomie », que je récuse, ni que je désigne dans le constat que nous sommes en interaction la source de ce que vous jugez être une illusion d’autonomie, je ne vous suis pas sur les « conséquences psy » et « le fonctionnement le plus profond des êtres sociaux ». Je ne vois pas quel sens vous donnez à ces mots, de surcroît. Le reste du paragraphe est un non sequitur et je l’ignore donc.
« Badaboum, effectivement, quand vous conviez vos confrères à ma dévoration rationnelle, démontrant de vous-même que vous ne savez fonctionner que dans le cadre vengeur »
Arrêtez votre char, Ben Hur. Ce sont vos arguments qui tombent à plat. Je n’y suis absolument pour rien… Idem qu’auparavant, je cesse de traiter le non sequitur que constitue le reste de votre paragraphe, qui encore une fois, a, de plus, le défaut d’être explicitement une projection psychologique. Vous en abusez et vous devriez vraiment arrêter.
« Nous sommes là au cœur du sujet et je vous ai déjà tout dit, ne vous reste qu’à savoir vous-même vous examiner. »
C’est quoi ce chantage ? Je fais ce que je veux et je n’ai pas de comptes à vous rendre. C’est typiquement le type d’inquisition à laquelle on assiste à la fois en provenance des fondamentalistes de la religion et des fondamentalistes de la santé. Et je trace une ligne rouge très claire ici: ce que je fais ou pas ne regarde que moi. Quant à vous, contentez-vous d’argumenter et de traiter les arguments un à un sans chercher à tenter de vous faufiler et vous insérer sous ma peau et mon esprit. Ils m’appartiennent, et vous n’avez rien à y faire. Ouste!
« La reconnaissance de nos tendances persécutrices que, et c’est l’unique différence entre nous, pour ma part je reconnais »
Je n’ai surtout aucun compte à vous rendre ! Vous vous rendez compte du chantage moral que vous opérez ici ? J’espère que oui, ce qui ferait honneur à votre intelligence. J’espère que non, ce qui ferait honneur à votre moralité. En somme, j’estime que vous ne pouvez pas être pourvu simultanément d’intelligence et de moralité. Une de ces deux hypothèses est fausse.
« …vous permettrait de briser le lien fatal qui vous détermine à la violence. »
Mais, vous vous lisez ? Vous n’avez aucun droit de faire la leçon à quiconque ainsi. Aucun.
« Et qui sont les traumatismes que vous avez subis, cela n’est pas croyance mais savoir, vous permettrait de passer devant la pharmacie le jarret élastique et vaillant, vous permettrait, qui sait, de vous sentir pousser les ailes de la foi qui n’est que la reconnaissance de la potentialité fictive qu’il est possible d’être libéré des injonctions de la vengeance. »
Ben voyons. Il est où, l’argument, dans ce paragraphe complètement dégoulinant de bêtise ? Veuillez cesser vos projections psychologiques. Sérieusement. Vous devriez avoir honte de proférer de tels propos. Et je pèse mes mots.
@ F68.10
« Si je vous comprends bien, en fait, vous refusez l’idée même que l’on puisse engager une discussion sur les homicides justifiés – concept pourtant reconnu sous une forme ou sous une autre par diverses juridictions – au prétexte que l’idée même d’engager une telle discussion serait une incitation au crime ? En somme, certains sujets ne peuvent pas être débattus au motif que les conclusions éventuelles, si ce n’est le débat lui-même, seraient intrinsèquement dangereuses ? Voilà une intéressante défense de l’obscurantisme, au sens technique du terme, qui nous promet d’intéressantes discussions à venir »
Il peut y avoir des circonstances atténuantes, oui, mais non, je ne connais pas de juridictions dignes de ce nom qui justifient l’homicide.
Débattez comme vous voulez avec qui vous voulez mais plus avec moi. Je reprends vos qualificatifs : vous êtes rationnel, moi obscurantiste. Le débat dans ces conditions est dénué de tout intérêt.
@ Aliocha
@ F68.10
Vous tournez en rond avec votre théisme, antithéisme faible et fort, c’est de moins en moins ludique.
Pour rester dans la spiritualité, mais la spiritualité concrète, si nous parliez de chamanisme et de shintoïsme ?
Voilà deux spiritualités dont le réalisme, au sens de relié au réel de la nature, risque de faire fureur rapidement, dans la foulée du mouvement vegan.
Il y a du chamanisme et du shintoïsme qui s’ignore, dans le véganisme.
C’est votre mission pour les prochains jours.
@ Tipaza
« Vous tournez en rond avec votre théisme, antithéisme faible et fort, c’est de moins en moins ludique. »
Vous êtes sûr ? J’avais pourtant vraiment l’impression que nous avancions. Aliocha était à deux doigts de craquer, ne croyez-vous pas ?
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@ Aliocha
« Pour rester dans la spiritualité, mais la spiritualité concrète, si nous parliez de chamanisme et de shintoïsme ? […] C’est votre mission pour les prochains jours. » (Tipaza)
Chiche ?
Que voulez-vous, Tipaza, Girard les rend fous.
Il est vrai qu’il est difficile de descendre du piédestal de son autonomie pour se rendre compte qu’on est aussi soumis aux injonctions violentes que le plus petit membre d’un bas clergé aztèque, à lancer des fatwas ou prononcer des excommunications.
J’ai bien peur que chamanisme ou shintoïsme n’y puissent rien, pas plus que les vegan, s’ils n’ont d’autre programme que d’immoler les bouchers.
Le pain et le vin en cette période de Pâques sauront-ils frapper les esprits rationnels confinés aux terreurs de la mort ?
Ils s’apercevraient que le réel démontre que l’idole qu’ils vénèrent n’est que la notion hypertrophiée qu’ils ont d’eux-mêmes.
@ Aliocha
« Que voulez-vous, Tipaza, Girard les rend fous. »
C’est plutôt vous qui êtes complètement givré avec lui au point de lui faire dire des choses qu’il ne dit absolument pas, et d’en extraire une morale qui ne me semble même pas compatible avec son propos.
« Il est vrai qu’il est difficile de descendre du piédestal de son autonomie pour se rendre compte qu’on est aussi soumis aux injonctions violentes que le plus petit membre d’un bas clergé aztèque, à lancer des fatwas ou prononcer des excommunications. »
Ce n’est pas demain la veille que nous aurons des explications concrètes au sujet de termes tels que « descendre du piédestal de son autonomie », la phrase passe-partout qui peut vouloir dire à peu près n’importe quoi mais qui est bien pratique quand il s’agit de la balancer à la face de l’autre…
« J’ai bien peur que chamanisme ou shintoïsme n’y puissent rien, pas plus que les vegan, s’ils n’ont d’autre programme que d’immoler les bouchers. »
On vous demandait de faire un effort. De varier les sujets de conversation. De ne pas toujours nous remettre Girard et Jésus au centre de tout. Ce n’est pourtant pas très compliqué de traiter d’un sujet imposé par Tipaza: les exemples abondent. Par exemple, vous auriez pu traiter des mythes de la création du monde tels que celui qui existe en Sibérie nord-orientale autour du corbeau Kutkh. Il y a plein d’autres exemples culturels.
« Le pain et le vin en cette période de Pâques sauront-ils frapper les esprits rationnels confinés aux terreurs de la mort ? »
Vous commémorez toujours et encore votre sacrifice humain, je vois. Félicitations: la civilisation en marche…
« Ils s’apercevraient que le réel démontre que l’idole qu’ils vénèrent n’est que la notion hypertrophiée qu’ils ont d’eux-mêmes. »
C’est surtout vous qui l’ânonnez. Nous avons tous des notions hypertrophiés de nous-même, sauf Môssieur, qui nous éclaire, nous mécréants, de son humilité. Franchement, ça va, faut arrêter deux minutes un peu. Nous faire le coup de l’hypertrophie de notre ego alors que vous ne cessez de la ramener, c’est quand même gonflé.
C’est ça, aucune autre solution pour me faire taire : m’éliminer.
Vous avez dit sacré ?
Les échanges F68.10 – Aliocha me font penser à ces matchs de Roland-Garros d’il y a quarante ans entre Lendl et Borg. Échanges de fond de court qui n’en finissaient pas et ceci en plein cagnard, assis sur des gradins inconfortables qui vous provoquaient un mal de dos pendant deux jours. J’y ai assisté une fois, depuis c’est terminé !
Au bout d’un moment les spectateurs préféraient encore regarder les people qui se cachaient derrière leurs lunettes noires en espérant malgré tout que le public les reconnaisse, jetant discrètement un œil vers la caméra d’Antenne 2 pour s’assurer qu’elle les avait bien repérés.
Finalement je préfère encore lire du sylvain, du Wil ou de l’Isabelle, c’est tout dire ! 🙂
Dur dur !
@ Aliocha
« C’est ça, aucune autre solution pour me faire taire : m’éliminer. »
Mais absolument personne ne vous élimine ici, voyons…
« Vous avez dit sacré ? »
Parce que quand on dit à Aliocha qu’on aimerait qu’il varie les sujets, la seule chose qui lui vienne à l’esprit, c’est le « sacré ».
Je vous parle un peu du mythe de la création du monde par Kutkh ? C’est assez simple: au début de l’histoire, nous avons un grand corbeau cosmique, fatigué de son trajet, qui crache donc la Terre où il décide de se reposer en prenant forme humaine. Mais chaque empreinte qu’il laisse dans la terre engendre des souris, qui viendront l’embêter dans son sommeil. En se faufilant dans son nez, elles font éternuer Kutkh, cet éternuement créant les montagnes. La suite de l’histoire est une répétition de ce type: plus les souris énervent Kutkh, plus Kutkh s’excite, et du grand chambardement de cette chasse à la souris émerge le monde tel qu’il est structuré.
Et puis ce qui est assez sympa, de mon point de vue, dans cette forme de chamanisme, c’est que le Graaaand Dieu Créateur n’est autre qu’un bouffon sur le type d’un Loki, tout aussi intelligent et fourbe qu’il est risible. Il est donc de bon ton de se moquer de lui au moyen des pires insanités et de le ridiculiser à l’envi.
« On ne peut rien imaginer de plus absurde que leur dieu Kutkhu. Ils ne lui rendent pas hommage et ne lui demandent jamais aucune faveur; ils ne parlent de lui que par dérision. Ils racontent des histoires si indécentes à son sujet que je serais gêné de les répéter. Ils lui ont reproché d’avoir fait trop de montagnes, de précipices, de récifs, de bancs de sable et de rivières rapides, d’avoir provoqué des tempêtes de pluie et des tempêtes qui les gênaient souvent. En hiver, quand ils montent ou descendent les montagnes, ils lui font des injures et le maudissent d’imprécations. Ils se comportent de la même manière lorsqu’ils se trouvent dans d’autres situations difficiles ou dangereuses. » — Stepan Krasheninnikov
Pas de problème de blasphème possible dans ces conditions.
Moi ça me convient, un Dieu qui ne vient pas se plaindre via ses ouailles qu’on le « recrucifie » dès qu’on le tourne en ridicule…
@ Achille 11h10
« Les échanges F68.10 – Aliocha me font penser à ces matchs de Roland-Garros d’il y a quarante ans entre Lendl et Borg »
Ou à un slalom dans le brouillard commenté par Pierre Fulla !
@ caroff | 12 avril 2020 à 11:39
« …ou à un slalom dans le brouillard commenté par Pierre Fulla ! »
Ce n‘est pas faux ! En fait il n’y a guère que Catherine Jacob, Lucile, sans oublier, bien sûr, Lodi qui arrivent à discerner les silhouettes des compétiteurs dans le brouillard. Et encore, ce n’est pas sûr ! 🙂
On va encore ennuyer Achille qui a tendance à se croire plus bête qu’il n’est.
Je suis ravi, F68.10, d’interpréter votre Dieu Kutkh, continuez à me tourner en ridicule, faut-il que vous soyez sourd pour ne pas comprendre, vous alimentez ma démonstration.
Joyeuses Pâques, chers amis, fasse la mémoire se souvenir que l’eucharistie ouvre une ère innocente, pure de tuerie, doucement florale:
« En somme, chair et sang résultent des anciens sacrifices, mais tous deux se transforment en des états non sacrificiels, pain et vin. »
https://www.editions-lepommier.fr/relire-le-relie
@ Achille | 12 avril 2020 à 12:44
Je suis leurs échanges avec intérêt parce que je me demande comment ça va se terminer.
Je vois bien que les deux protagonistes ne parlent pas le même langage. Aliocha se positionne en oracle, il prêche, il tente de nous instruire en évoquant ses illuminations sur un ton de prophète. Il lance des mots, et des associations de mots, qui évoquent des images redoutables (pour nous) et suaves (pour lui). Sous l’effet d’une pensée prolifique et d’une écriture féconde il nous projette sans pitié dans des gouffres, des écroulements incessants, la terreur de la mort, l’envie, la dévoration, la guerre de tous contre tous et autres visions d’enfer, et nous décrit par contraste la félicité que lui procure une indéfinissable épiphanie girardienne à laquelle nous restons fermés comme des huîtres ; il se situe ailleurs, plus haut, dans la lumière, et donne l’impression de s’adresser à des individus sourds, vengeurs, anthropophages, détraqués, dont il est plus ou moins la victime incomprise, mais une victime qui, elle, « accède » pour reprendre un mot qu’il aime, à la vérité, à la lumière, au salut.
Apparemment la plupart d’entre nous avions plus ou moins renoncé à débattre avec lui. Mais F68.10 n’a toujours pas perdu l’espoir de remettre un peu d’ordre dans son argumentation et de lui faire entendre raison. Je trouve son effort d’autant plus prodigieux qu’il est patient et précis, je dirais même minutieux. Je remarque cependant que le ton est en train de monter ; il parlait ainsi récemment d’un paragraphe « dégoulinant de bêtise », mais il espère encore que son interlocuteur va faire l’effort de se soumettre aux règles adoptées d’un commun accord par la majorité des blogueurs. Eh bien son optimisme force mon admiration.
@ Aliocha
« Je suis ravi, F68.10, d’interpréter votre Dieu Kutkh, continuez à me tourner en ridicule, faut-il que vous soyez sourd pour ne pas comprendre, vous alimentez ma démonstration. »
Ben surtout, je cherchais à dévier la conversation selon les directives de Tipaza. J’ai donc pris un exemple, à mon avis pas inintéressant, de chamanisme. À vrai dire, je me demandais comment vous comptiez recycler Kutkh à la sauce girardienne, où vous comptiez trouver du mimétique et du sacrificiel, mais bon, tant pis…
« Joyeuses Pâques, chers amis, fasse la mémoire se souvenir que l’eucharistie ouvre une ère innocente, pure de tuerie, doucement florale: « En somme, chair et sang résultent des anciens sacrifices, mais tous deux se transforment en des états non sacrificiels, pain et vin. » »
Alors, rien que pour vous, voici un panorama des conflits en cours. Mais non, l’innocence et l’espérance d’une ère innocente, ce ne sont que des incantations.
« L’univers a besoin d’hommes mauvais et dangereux. Ils empêchent les autres hommes mauvais et dangereux de franchir la porte. » — Rust Cohle
Mais j’admire votre éloge du pinard.
@ Lucile | 12 avril 2020 à 16:30
L’évangéliste collapsologue un brin illuminé versus le normalien fort de ses connaissances éclairées.
Il est certain qu’avec ces deux-là on ne manque pas de lumière ! 🙂
@ Achille (@ Lucile)
« L’évangéliste collapsologue un brin illuminé versus le normalien fort de ses connaissances éclairées. Il est certain qu’avec ces deux-là on ne manque pas de lumière ! 🙂 »
Il est vrai que le niveau de n’importe-quoi-isme de la discussion atteint des sommets dignes de l’apothéose du délire que constitue dans Gurren Lagann le combat final où les projectiles ne sont rien moins que des galaxies… Réalisme, quand tu nous tiens !
Quelques critiques de « Flagadoss » au sujet de Gurren Lagann:
« L’anime qui divise littéralement par zéro. »
« P***** le space opéra n’a jamais été aussi épique b***** de m****. »
« Pourquoi j’ai pu perdre du temps à lire Proust si jeune alors que j’aurais pu regarder ça? »
————————————-
@ Lucile
Votre analyse est assez exacte modulo quelques points mineurs à réviser. Il y a des étapes à franchir pour faire revenir Aliocha dans le giron d’une discussion productive, et j’ai identifié certains points de blocage que je tente méthodiquement et expérimentalement de circonscrire, percer ou contourner, selon les cas. C’est toute une stratégie à mettre en place, mais compte tenu du déroulement jusqu’ici, je vais effectuer quelques ajustements.
Cela dit, ce serait une bonne idée que ce type de discussion s’espace dans le temps pour que cela soit moins répétitif et qu’un billet ne soit pas complètement saturé de telles imprécations et pointilleuses chicanes. Il faut savoir mettre un terme à une série de commentaires pour que la discussion puisse avoir lieu sur le long cours plutôt qu’ainsi, par rafales. Cela doit être épuisant et irritant pour nos hôtes.
Mais bon, j’essaie de parsemer la discussion de références pas toujours inintéressantes, soit intellectuelles, culturelles ou à ressort comique, pour que cette pollution discursive ait quelques vertus esthétiques, au sens large du terme.
Toutefois, bien que j’ai de très fortes réserves sur Girard, je profite de cet aparté avec vous pour exposer quelques-unes de mes positions que la dynamique de la discussion avec Aliocha – ou devrais-je l’appeler Prince Mychkine ? – ne permet pas au sujet de Girard: en l’état, je ne peux me permettre de donner un satisfecit de scientificité à Girard ; cela étant, la thématique qu’il explore, notamment sous l’angle du lien entre ce qu’il appelle « sacrifice » et dissimulation de sa nature, qui reste selon lui obscure, est légitime. Je pense qu’il y a de très nombreux points où la thèse girardienne pèche ; mais elle fait sens en attaquant un problème théorique à défaut d’être pour autant acceptable.
Des gens comme Rémi Casanova, à l’université de Lille, ne s’y sont pas complètement trompés en tentant de l’opérationnaliser (ce qui me semble à la fois légitime mais discutable) dans le cadre des violences institutionnelles sans le dogmatiser (à 6:29 par exemple)… D’autres, comme Sandor Goodhart – universitaire américain et collaborateur de la première ou seconde heure de Girard – en font une éthique de vie tout en reconnaissant que certains aspects éthiques sont absents chez Girard et mieux complétés par Levinas (Goodhart est juif, du moins culturellement, ce qui peut expliquer cela…). Voilà des points plus intéressants que l’attitude d’Aliocha empêche d’aborder. Je profite de l’accalmie pour être honnête sur ces points, et montrer à Aliocha que j’ai quand même fait mes devoirs à la maison…
Par ailleurs, il me semble absurde de n’examiner le « sacré » que sous l’angle de Girard: Giorgio Agamben a écrit une anthologie philosophique à ce sujet, Homo Sacer, que j’ai déjà mentionnée sur ce blog (à l’attention d’Elusen et d’Aliocha). Il me paraît inconséquent de faire une fixette girardienne au détriment de toutes les autres choses qui ont été écrites à ce sujet.
Pas sûr qu’Aliocha l’entende, et s’il l’entend, qu’il ne le déforme pas… Car comme vous l’avez remarqué, le mode cognitif d’association d’idées s’active chez Aliocha au détriment de l’exactitude du sens des mots et des locutions que son interlocuteur emploie.
Votre analyse est belle, Lucile, et « met en lumière » le fondement de ma résistance à la rationalité: F68.10 a foi en la violence, ce phénomène qui sous-tend toutes les sciences humaines en les incluant et que décrit la connaissance évangélique du religieux.
Il ne pourra assurer sa démonstration qu’en accédant à ce référentiel où l’état des connaissances rationnelles doit admettre ses limites, il s’en aperçoit et n’a d’autre solution que de se mettre en ce plan d’incertitude où foi et raison, si elles n’entretiennent pas une relation apaisée, si elles ne renoncent pas à leur lutte mortelle, seront toutes deux victimes de leur entropie naturelle, la vague rationnelle ne pouvant faire abstraction de l’océan religieux qui la contient et la détermine, la brisant aux rochers de son orgueil si elle n’admet pas cette réalité.
Nous arrivons donc à ce point du réel où, s’il n’admet pas la nécessité d’un équilibre relationnel, il ne pourra que monter dans l’agressivité et démontrer qu’il n’est qu’un croyant comme les autres, ce qu’il fait avec constance à ma plus grande satisfaction, sans m’empêcher de continuer à l’inviter à la perspective incluante plutôt qu’excluante, ce à quoi nous invite le modèle impeccable.
Car il ne s’agit plus de moi, ni de Girard, mais d’être à même d’entendre et de voir, donc de comprendre les signes que le réel nous donne pour appréhender notre fonctionnement rivalitaire, un peu comme si la nature avait placé une sorte de fusible permettant de faire disjoncter nos systèmes, si nous ne mesurons pas avec exactitude le cadre dans lequel la puissance mirifique qui nous est offerte saura perdurer, qui est l’amour du prochain, l’incroyance en la violence et la foi en l’humain que nous propose le référentiel chrétien, cette fiction qui ne pourra exister que dans la mesure où nous admettrons de l’incarner, reconnaissant que devant la pierre du tombeau déserté par la divinité, existe cette potentialité offerte de reconnaître le tout-puissant en la personne du plus simple, du plus sale et du plus exclu, en la personne du jardinier, celui qui se permet de dire à l’aimée de ne plus se lamenter sur elle-même et sur sa condition, que si elle reconnaît en lui la potentialité d’amour infini qu’est à même de ressentir le cœur humain, la mort est vaincue et la vie possible, donc éternelle.
@ F68.10 | 13 avril 2020 à 02:27
En réponse à votre premier paragraphe, bon courage. D’autre part je ne suis pas certaine que l’humour soit une stratégie gagnante, vos remarques humoristiques risquent de passer par pertes plutôt que par profits.
Il me semble que Levinas part d’une question qui sonne juste. Au lieu de se demander pourquoi le mal existe, il se demande comment il se fait que certains sacrifient parfois leur propre intérêt pour en sauver d’autres. Il démarre donc sur une position phénoménologique, et ne s’en écarte jamais complètement. Il me semble, vu de loin, parce que je ne l’ai pas lu depuis longtemps, qu’il parle de l’expérience corporelle, affective que chacun a face à d’autres individus vivants, et à leur visage, pour aboutir à une notion philosophique d’altérité, et de responsabilité personnelle, mais il creuse la question et l’éclaire plutôt qu’il n’y répond.
Je trouve particulièrement intéressantes ses « Quatre lectures talmudiques » ; elles font comprendre beaucoup de choses sur le reste de sa pensée. Sur le pardon, il développe l’idée que Dieu ne peut pas pardonner à celui qui a fait du mal à autrui, si la victime elle-même n’a pas d’abord pardonné au coupable. À mon sens, ce passage étonnant de la part d’un croyant, est avant tout honnête en ce qu’il élimine le tour de passe-passe divin (au sens magique du terme) dans la résolution de nos problèmes. Il ne ramène pas non plus le pardon à cette espèce d’attitude mièvre, abstraite sans aucune portée, en cours dans notre société et chez certains psys.
La partie de la théorie de Girard que je trouve la plus brillante est la description du glissement qui s’opère de victime à sauveur, ce qui expliquerait entre parenthèses que tant de gens attendent autant de bénéfices de leur propre victimisation, le martyr étant toujours plus ou moins sacré et se rapprochant du saint dans les croyances spontanées partagées par beaucoup. Cela dit la victime ne calme jamais les tensions sociales que de manière provisoire, Girard le dit lui-même pour autant que je me le rappelle, et chacun sait donc en fait implicitement que le sacrifice du bouc émissaire représente un moindre mal et un pis-aller boiteux, même y mettant de la superstition. Mais avec Girard c’est du tout ou rien. Avant on n’aurait rien compris aux Évangiles, et maintenant on aurait définitivement tout compris, la science étant passée par là.
Selon moi, même avant la mise à mort de Jésus, tout le monde savait que le bouc émissaire n’était pas le vrai coupable, l’idée même de bouc émissaire me paraissant prouver que c’est bien un objet de remplacement. Ce qui a changé est la notion que le bouc émissaire puisse faire l’affaire.
Voilà quelques petites réflexions, qui m’ont été suggérées par votre idée de mettre en parallèle Levinas et Girard, sans les mettre sur le même plan tout de même. Levinas pour moi est comme certains endroits où chaque fois que je me suis promenée je me suis dit que je reviendrai.
@ Lucile
« En réponse à votre premier paragraphe, bon courage. D’autre part je ne suis pas certaine que l’humour soit une stratégie gagnante, vos remarques humoristiques risquent de passer par pertes plutôt que par profits. »
Les remarques humoristiques ont pour seul intérêt de rendre la lecture de ces commentaires un peu plus distrayante compte tenu de l’aridité des discussions face à ce mur de surdité argumentative.
Par contre, ce qui me sidère, ce sont les accusations d’orgueil à l’emporte-pièce qu’Aliocha se permet. Je viens de visionner une vidéo d’un prisonnier kazakh torturé par des policiers ; une vidéo qui n’est pas exactement soutenable pour une personne normale. Et je me suis fait la réflexion que, pour Aliocha, tant que cette personne est athée, c’est un orgueilleux. Peu importe les coups de genoux qu’il se recevait dans la tête les bras attachés en l’air, dans son dos, à un support en hauteur par lequel il était suspendu. Il est athée, donc orgueilleux. Même quand le genou du policier heurte sa face de plein fouet.
Une victime doit accepter le Christ pour avoir le droit de manifester ses opinions rationalistes face à sa Magnanime Humilité, Aliocha Ier. Les seules opinions autorisées par Aliocha Ier pour une victime sont donc les propos irrationnels. Ce qui condamne les victimes à être inaudibles auprès du reste de la société… Qu’en aurait pensé Simone Veil ??
Parce que c’est un peu le genre de propos qu’il est en train de tenir à mon encontre compte tenu de mon passé. Je me demande où il est capable d’aller chercher une telle assurance pour affirmer des énormités aussi immoralement catégoriques que celles qu’il se permet.
« Il me semble, vu de loin, parce que je ne l’ai pas lu depuis longtemps, qu’il parle de l’expérience corporelle, affective que chacun a face à d’autres individus vivants, et à leur visage, pour aboutir à une notion philosophique d’altérité, et de responsabilité personnelle, mais il creuse la question et l’éclaire plutôt qu’il n’y répond. »
Tout à fait. Il y répond tout de même par sa notion de responsabilité infinie, qu’il identifie essentiellement au concept de sainteté. Je n’aime pas trop ce langage, mais cela reste pertinent. (Cela étant, Levinas est absolument insupportable à lire, stylistiquement parlant.)
Mais effectivement, il y a la reconstruction d’une notion d’éthique du point de vue de la victime, du traumatisé ou de la victime d’un traumatisme vicariant. Une éthique qui se reconstruit à partir de cette conception de la souffrance, et c’est un peu pour cela ou en ce sens que Levinas est aussi focalisé sur l’expérience corporelle, pour simplifier.
« Sur le pardon, il développe l’idée que Dieu ne peut pas pardonner à celui qui a fait du mal à autrui, si la victime elle-même n’a pas d’abord pardonné au coupable. »
L’intérêt de Levinas est qu’il n’est pas besoin d’être croyant ou religieux pour digérer la portion philosophique de son œuvre. La portion talmudique de son œuvre est effectivement une façon de passer de l’autre côté du miroir et de saisir la résonance de sa pensée religieuse avec ce qu’il propose de philosophique pour les non-religieux.
Mais le point précis que vous évoquez est effectivement un point de vue juif sur la notion de pardon. Personnellement, bien que je trouve Levinas inspirant intellectuellement sur de nombreux points, le pardon n’est plus un concept qui fasse sens pour moi, ni dans un sens ni dans l’autre, et je trouve que ce type de réflexion est une conception du pardon pour quelqu’un qui se sent encore incarné dans des jeux psychologiques et sociaux où la notion de vengeance et de pardon fait sens. Ce n’est plus mon cas. Et Levinas n’a pas fait de moi un théiste, alors le « pardon » de « Dieu » pour X ou Y, au-delà de l’utilité de ces réflexions pour la compréhension de Levinas, ce n’est pas cela qui me touche. J’ai une lecture sélective de Levinas, mais cette lecture sélective que j’en ai, je la considère importante et pertinente dans la conceptualisation de l’éthique.
« À mon sens, ce passage étonnant de la part d’un croyant, est avant tout honnête en ce qu’il élimine le tour de passe-passe divin (au sens magique du terme) dans la résolution de nos problèmes. Il ne ramène pas non plus le pardon à cette espèce d’attitude mièvre, abstraite sans aucune portée, en cours dans notre société et chez certains psys. »
Sur ce point, je suis entièrement d’accord. C’est une des raisons pour laquelle je trouve que la conception du pardon ne fait pas de sens. Mais comme la peur de la vengeance des autres est ancrée chez des cinglés comme Aliocha, chez des psys qui ne voient les choses qu’à travers la peur du « passage à l’acte », ce qui suscite donc des comportements agressifs et même brutaux à l’égard de leurs patients (quitte à jouer les ingénus quand leurs patients leur en collent une à force d’être infantilisés dans cette prison mentale où ils sont suspects d’être vengeurs parce que victimes – statut de victime que lesdits psys se font aussi un devoir de ne pas reconnaître au motif que le reconnaître inciterait la victime à se complaire dans son statut de victime – le grand n’importe quoi mental, en somme) et aussi chez toute une gamme de gens, de la plèbe au philosophe chrétien, qui n’ont que le triptyque amour / vengeance / pardon comme grille d’analyse, eh bien il n’y a pas de porte de sortie de cette théologisation indirecte de la psychologie. C’est absolument infect.
Si on n’est pas vengeur, eh bien il faut qu’on simule l’envie de vengeance pour que le psy daigne nous faire grâce de son injonction au pardon, en lequel on ne croit pas un traître instant, pour que nous puissions retrouver le chemin de l’amour de la vie et des autres, alors que ce n’est plus un sujet d’intérêt pour nous depuis longtemps. C’est exactement ce sketch infâme que les psys, les religieux et Aliocha nous servent en permanence. Une bouillie infernale où nos déclarations de désintérêt ne rencontrent que la diffamation de nos intentions. Aliocha s’y emploie à l’envi en ânonnant « vengeance ! » « violence ! » « victime ! » « amour ! » « sacrifice ! » « pardon ! » « orgueil ! » « réconciliation ! » « pathologie de la relation ! ». Il ne comprend manifestement pas le sens des mots et des concepts qu’il manipule. Ce en quoi il ne diffère pas fondamentalement des psys.
« La partie de la théorie de Girard que je trouve la plus brillante est la description du glissement qui s’opère de victime à sauveur, ce qui expliquerait entre parenthèses que tant de gens attendent autant de bénéfices de leur propre victimisation, le martyr étant toujours plus ou moins sacré et se rapprochant du saint dans les croyances spontanées partagées par beaucoup. »
Je n’ai pas lu cela encore dans ses propos. Cela étant, il est un fait assez établi que les victimes de tortures politiques, par exemple, sont des gens qui, si stabilisés, ont une implication dans la vie publique bien plus forte que les personnes normales. Il y a bien un moment où on se sent contraint de prendre la parole et de faire en sorte que certaines choses cessent. Il me semble donc assez naturel que les victimes souhaitent devenir des sauveurs. Mais je ne vois pas en quoi il s’agit d’un « bénéfice » de la victimisation. Au contraire.
« Cela dit la victime ne calme jamais les tensions sociales que de manière provisoire, Girard le dit lui-même pour autant que je me le rappelle, et chacun sait donc en fait implicitement que le sacrifice du bouc émissaire représente un moindre mal et un pis-aller boiteux, même y mettant de la superstition. »
C’est bien pourquoi, en lisant les propos de Lucien Scubla par exemple – publiés dans la revue Raison présente de ces horribles et sataniques rationalistes de l’Union Rationaliste, qui, si orgueilleux soient-ils, ont quand même la décence d’ouvrir leurs colonnes à des girardiens ou para-girardiens qui prennent la peine d’argumenter leurs positions… contrairement à Aliocha – on se rend compte que la notion de « sacrifice » n’est pas non-violente mais néanmoins bien violente bien que moins violente ; et que même dans la perspective girardienne, le trip chrétien n’est pas non plus dépourvu de violence. Contrairement aux propos lénifiants d’Aliocha qui nous fait miroiter une fin de la violence dans le Christ alors que les phénomènes de victimisation n’ont pas le moins du monde disparu et ne disparaîtront pas même si les Églises se mettent subitement à être pleines à craquer. Comme je le lui ai déjà dit: s’il n’aime pas la violence, qu’il se fasse jaïn.
« Mais avec Girard c’est du tout ou rien. Avant on n’aurait rien compris aux Évangiles, et maintenant on aurait définitivement tout compris, la science étant passée par là. »
Effectivement, et il ne faut pas laisser passer cela. Pas plus que ses prétentions scientifiques qui sont puissamment exagérées de mon point de vue. À aucun prix. Surtout quand la scientificité de ses propos est défendue par des personnes comme Aliocha qui rejettent et s’opposent explicitement à la notion de rationalité.
Et un point fondamental qui me paraît faux chez Girard est l’identification absolue entre les concepts de vengeance et de violence. C’est d’un manque d’imagination totale et de lucidité totale sur la réalité des comportements humains: toute violence ne provient pas nécessairement de vengeance ou de « conflit mimétique » (et j’ai déjà donné des contre-exemples à Aliocha) pas plus que la vengeance n’implique nécessairement la violence.
« Selon moi, même avant la mise à mort de Jésus, tout le monde savait que le bouc émissaire n’était pas le vrai coupable, l’idée même de bouc émissaire me paraissant prouver que c’est bien un objet de remplacement. Ce qui a changé est la notion que le bouc émissaire puisse faire l’affaire. »
Je suis aussi très circonspect sur l’assertion comme quoi personne n’aurait jamais pigé que les victimes ne sont pas toujours coupables. Je trouve que c’est un peu prendre les gens de cette époque pour des crétins, d’autant plus qu’il y a toujours eu des mouvements de scepticisme à l’encontre des croyances religieuses dans l’Antiquité.
« Voilà quelques petites réflexions, qui m’ont été suggérées par votre idée de mettre en parallèle Levinas et Girard, sans les mettre sur le même plan tout de même. »
Disons que Levinas ne se prévalant pas de la science, il est beaucoup moins facilement attaquable sur ce point. Il propose quelque chose. Girard, quant à lui, affirme, et en utilisant le concept de science, tente d’imposer. Ce n’est pas la même chose.
« Levinas pour moi est comme certains endroits où chaque fois que je me suis promenée je me suis dit que je reviendrai. »
Il faudra que j’en relise des bouts quand j’aurai plus de disponibilité mentale. Je partage votre avis. Mais la vidéo de Sandor Goodhart sur l’articulation entre Levinas et Girard est assez pertinente car il remet les concepts à leur place, après tant de commentaires où Aliocha pratique son forcing. Et expose les points qui restent éthiquement sans réponse même en acceptant à la fois Levinas et Girard. Ce qui n’est pas mon cas.
Pardon pour la longueur du commentaire, mais après autant de commentaires sans contenu réel au sujet de cette disputatio, c’est l’occasion d’en faire un avec un peu de contenu…
Que de hors sujet sans queue ni tête pour se faire mousser. Je ne nomme personne, espérant que ces intarissables bavards se reconnaîtront et s’amenderont.
On peut toujours rêver !
@ Mary Preud’homme | 13 avril 2020 à 22:47
A mon avis c’est sans espoir. Il faudra faire avec ! 🙂
@ F68.10 | 13 avril 2020 à 22:09
(Quand j’émettais des doutes sur l’humour, ce n’est pas en général, c’est dans le cas présent.)
Et quand je parle de victimisation, je ne parle pas des vraies victimes, je parle de gens qui se sentent ou se disent victimes sans l’être et réussissent à attirer l’attention sur eux alors que d’autres se font réellement maltraiter sans que cela n’émeuve grand monde.
@ Lucile
Effectivement, j’ai fait un contresens sur ce que vous appelez « victimisation ». Je vous présente mes excuses.
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@ Mary Preud’homme
Effectivement, quand une personne évoque un sujet très personnel (tels que les concepts de violence au nom de croyances et le sort de « victimes »), ou attaque ma personnalité plus ou moins directement, il ne me paraît pas complètement abusif d’y répondre. Bien que je répète et réitère depuis un petit moment que ce genre de discussion ne devrait pas avoir lieu ici et de cette manière. Je ne vois pas d’autre manière de réagir autrement que d’accepter de me laisser couvrir de boue.
Si pour vous c’est se faire mousser que ne pas se laisser couvrir de boue, je pense que vous avez quelques recalibrages de votre sens de l’éthique à opérer.
Mais si vous avez de meilleures idées, n’hésitez pas à m’en faire part. Mais de préférence sur un autre billet, lorsque l’opportunité s’en présentera. Parce que, honnêtement, je souhaite couper court ici à ce fil de commentaire.
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@ Achille
On va quand même essayer que cela se reproduise le moins souvent.
@ Lucile | 14 avril 2020 à 00:09
« Et quand je parle de victimisation… »
La victimisation c’est la tare principale des islamogauchistes et si elle est précédée de la provocation, ça gagne à tous les coups.
Voile, burqa, burkini… sont des éléments nécessaires au bon déroulement de leur stratégie et ça paye ! Tous les Gaulois de souche qui ont osé s’élever contre cette vaste mascarade s’en souviennent encore : « haro sur les fachos », mobilisation des merdias et associations antiracistes gauchiasses contre le retour des zeures zombres en chemises brunes, marches contre l’islamophobie, etc.
Zemmour a payé très cher l’expression de la vérité ainsi que d’autres élus comme Odoul au Conseil islamogauchiste de Bourgogne.
Nous avons quelques Calimero islamogauchistes provocateurs victimistes ici sur ce blog, qui boudent quand on leur tient tête trop longtemps ; ils nous amusent ce qui est une bonne chose en ces temps de confinement.
Encore un bavardage essentiel sur le fondement chrétien de nos vies, de nos lois, de notre avenir possible ou pas.
C’est bien, merci Lucile, nous sommes au centre de la problématique avec les lectures talmudiques :
« Qui ne pardonne l’offense faite aux hommes offense son Dieu. »
S.Goodhart décrit le phénomène émissaire comme une mécanique, c’est très juste et tout l’Ancien Testament est l’intuition de l’innocence de la victime que le Christ accomplira, se plaçant selon son point de vue. On peut tenter de refaire toute l’épistémologie de toutes les sciences, si on ne tient pas compte de ce point de vue, on en reste au point de vue pré-chrétien et on ne repère pas, comme toutes les institutions encore aujourd’hui, le renversement profond, la conversion nécessaire et individuelle qui est requise pour se passer du mécanisme, tentant de le reproduire alors qu’il est démonétisé, jusqu’aux aberrantes usines à victimes que furent nazisme et communisme à la suite de la Révolution française, qui pensèrent qu’en le multipliant, ils pourraient en retrouver l’efficacité.
C’est tout le sens encore mal compris de ces paroles :
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. 35Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; 36et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. »
En révélant le mécanisme menteur, le Christ ôte la protection sacrificielle, propitiatoire au groupe humain, mettant chaque individu face à son propre mensonge s’il ne sait faire l’effort de s’en passer. Aussi on peut dire que dès le supplice de la croix, l’Apocalypse a commencé, et il ne reste que le face-à-face, le couple, fondement de la famille occidentale dont on voit bien aujourd’hui la difficulté à incarner cette réalité, deux divorces sur trois unions dans les grandes villes, pour expérimenter ce chemin inédit de savoir s’aimer sans désigner le tiers comme la victime qui souderait l’union.
C’est tellement simple et lumineux, l’effort alors récompense les époux unis par la présence induite de la juste transcendance, le tiers inclus vu alors comme la divinité, celle qu’on appelle l’Amour.
Voilà ce qu’a offert le Christ par son sacrifice en en révélant l’inopérance, ouvrant la voie au nouveau réel, qui sera de s’en passer.
Il n’y a aucun forcing, mais une invitation à contempler cette réalité, et se positionner en victime sans tenir compte de cette nouvelle perspective revient à se mettre en concurrence avec cette nouvelle définition de la divinité, revient à en désirer la place pour asseoir sa domination illusoire, tentant de recoudre le rideau du temple antique pour mieux cacher son désir plénipotentiaire, tentative vaine, car il est irrémédiablement déchiré, dernière tentative promise à l’échec de continuer à céder à la tentation totalitaire de ceux qui refusent cette perspective si éclairante sur notre humanité :
« L’autre totalitarisme se présente en libérateur de l’humanité et, pour usurper la place du Christ, les puissances l’imitent de façon rivalitaire, elle dénoncent dans le souci chrétien des victimes une hypocrite et pâle imitation de l’authentique croisade contre l’oppression et la persécution dont elle serait le fer de lance.
Dans le langage symbolique du Nouveau Testament, on peut dire que, pour essayer de se rétablir et triompher à nouveau, Satan dans notre monde emprunte le langage des victimes. Satan imite de mieux en mieux le Christ et prétend le dépasser.(…)
Le néo-paganisme veut faire du Décalogue et de toute la morale judéo-chrétienne une violence intolérable et leur abolition complète est le premier de ses objectifs,(…) situant le bonheur dans l’assouvissement de tous les désirs et l’abolition de tous les interdits.(…)
En donnant une interprétation naturelle, rationnelle, de données perçues naguère comme relevant du surnaturel, Satan par exemple, ou la dimension apocalyptique du Nouveau Testament, la lecture mimétique élargit, en vérité, le domaine de l’anthropologie mais, à la différence des anthropologies non chrétiennes, elle ne minimise pas l’emprise du mal sur les hommes et leur besoin de rédemption. »
https://www.grasset.fr/livres/je-vois-satan-tomber-comme-leclair-9782246267911
Les soufis, F68.10, qui définissent leur religion comme l’amour de l’amour, avaient intégré cela dès le XIIe siècle, les deux intimes dont parle Ibn’Arabi étant raison et foi, qui peuvent entretenir une relation apaisée et trouver dans cet apaisement la plus précise description du réel qui soit:
Amoureuse salutation.
Ô mes deux intimes, détournez votre chemin
En passant par la dune !
Chevauchez votre monture jusqu’à la halte de La’la
Et aspirez aux eaux de Yalamlam.
Près d’elle, ceux que tu as connus ;
Et ceux à qui appartiennent
Mon jeûne, mon pèlerinage, ma visite
Et ma fête solennelle aux lieux saints.
Que jamais je n’oublie le jour où, à Minâ,
Les cailloux sont lancés, ni les choses d’importance,
Près du suprême autel sacrificiel,
Ni près de la source de Zamzam.
Là où ils lancent les pierres
Demeure mon cœur, lancé contre les stèles,
Mon âme, là ou ils sacrifient
Mon sang, là ou ils s’abreuvent.
Ô chantre conducteur de chameaux !
Si tu viens à Hâjir,
Arrête un moment les montures
Et transmets le salut !
Adresse aux tentes pourpres,
Aux abords de l’enceinte sacrée,
La salutation de l’amant
Qui soupire vers vous, esclave du désir.
S’ils adressent le salut
Rends-le avec le zéphyr oriental.
Et s’ils se taisent,
Bâte les montures et avance
Jusqu’au fleuve de Jésus
Là où leurs montures font halte,
Et là où les tentes blanches,
Prés de l’embouchure, sont plantées.
Invoque Da’d,
Ar-Rabâb, Zaynab,
Hind, Salmâ et lubnâ
Et fredonne telle une source !
Demande-leur : al-Halba est-elle la demeure
De cette jeune fille au corps souple ?
Elle qui te laisse voir l’éclat du soleil
Au moment même où elle sourit.
@ Aliocha
« Encore un bavardage essentiel sur le fondement chrétien de nos vies, de nos lois, de notre avenir possible ou pas. »
Vous devriez essayer de traiter des points précis plutôt que nous faire des embardées qui n’ont guère de sens à moins que nous ne soyons déjà un convaincu. Prêchez aux gens selon le point de vue qu’ils ont pour les faire évoluer plutôt que de partir du principe qu’on ne puisse partir que du vôtre. Vous vous comportez en autiste profond et vous n’avez pas l’excuse de la maladie.
« C’est bien, merci Lucile, nous sommes au centre de la problématique avec les lectures talmudiques. »
Non. Le centre de la problématique reste la définition et la caractérisation de la morale. Nous ressortir de la patristique chrétienne ou du talmudique, c’est simplement ne pas admettre qu’on puisse réfléchir à la morale en dehors d’un référentiel théologique. Je ne peux cautionner cela.
Levinas s’inscrit dans la littérature talmudique, mais il ne fait pas que cela: il s’inscrit aussi dans la culture philosophique moderne. Il essaye de parler aux autres… Il ne se contente pas d’ânonner à destination de sa petite secte de croyants. C’est ce qui rend son œuvre estimable.
« Qui ne pardonne l’offense faite aux hommes offense son Dieu. »
Et on a le droit de penser que les concepts de « pardon » et de « Dieu » n’ont aucun sens ? Ou pas ? Cela fait un petit bout que je développe ces deux points, et vous n’apportez aucune réflexion à cet aspect des choses, restant dans votre petit monde imaginaire et chatoyant.
« S.Goodhart décrit le phénomène émissaire comme une mécanique, c’est très juste. »
C’est très juste seulement si on accepte les prémisses que constituent les travaux de René Girard, ce qui, je vous le rappelle, n’est pas la perspective de votre contradicteur. Vous tombez donc dans un sophisme connu sous la terminologie de « pétition de principe ».
« Et je réalisa qu’il y avait cette toute autre dimension, la dimension éthique, que les travaux de René [Girard] n’avaient pas explorée et que c’était complémentaire aux travaux de René [Girard], and je me suis donc en même temps imprégné de Levinas. » — Sandor Goodhard
Le pedigree de Sandor Goodhart en tant que girardien patenté n’est que très difficilement contestable. Vous avez donc là l’un des imams de votre culte qui vient vous expliquer que Girard n’est pas l’Α et l’Ω de toute la réflexion éthique et morale. Ce point me paraissait évident ; et il me semble assez triste qu’il faille recourir à un argument d’autorité en provenance de votre imamat pour tenter de vous le faire accepter. Mais s’il faut cela pour tenter de vous ouvrir à la critique, eh bien il faut cela…
« Et tout l’Ancien Testament est l’intuition de l’innocence de la victime que le Christ accomplira, se plaçant selon son point de vue. »
Bla bla bla. Badaboum badaboum badaboum. Vous vous appuyer sur une fallacieuse pétition de principe et tout le reste de votre propos n’est qu’un pet de cerveau pour nous refiler Jésus en contrebande. Vous nous prenez donc pour des idiots.
Et puis, encore une fois, les jaïns, qui constituent une religion qu’on peut assumer vieille de 3 000 ans, ont focalisé la quasi-intégralité de leur réflexion autour du concept de violence. Depuis 3 000 ans, ils n’auraient pas eu une seule intuition susceptible d’être valide au sujet de la violence ? Alors qu’ils sont obsédés par cela ?
Evidemment, pour vous, ils ne sont pas chrétiens, alors ils n’ont jamais rien pu comprendre à rien. Logique…
« On peut tenter de refaire toute l’épistémologie de toutes les sciences, si on ne tient pas compte de ce point de vue, on en reste au point de vue pré-chrétien. »
Est-ce que vous prétendez explicitement qu’il est nécessaire d’abandonner toute référence à la logique, à l’argumentation, aux données probantes pour rentrer dans votre « point de vue chrétien » ? Qu’il n’y a absolument aucun argument qui soit susceptible de justifier votre position, en somme ? J’aimerais bien une réponse précise à cette question précise… pour qu’on puisse avancer…
Le reste du paragraphe est un sombre délire qui ne dépend que de votre assertion que je viens de citer.
« Il n’y a aucun forcing. »
Bien sûr qu’il y a un forcing. Vous voulez que je fasse la liste de tous les moments où vous me dépeignez comme le mal absolu parce que je refuse d’embrasser le Christ ? On pourrait en faire un commentaire long à en faire hurler Mary Preud’homme jusqu’à justifier des interventions chirurgicales sur ses cordes vocales.
Franchement, faites des points plus précis et synthétiques pour qu’on puisse en discuter. Vous déversez une collection d’assertions extrêmement discutables sinon carrément fausses que nous ne pouvons matériellement discuter sur un blog. Cette technique d' »argumentation » est détestable et empêche de traiter les points avec sérieux.
Si vous nous le démontrez, je vous prendrai effectivement pour un idiot, F68.10, mais je vous crois au contraire intelligent au point de vous interdire tout seul les chemins du cœur.
Vous m’apostrophez en m’insultant, je vous réponds, et depuis vous ne cessez de m’accuser de vous forcer à ce que vous fantasmez tout seul en vos cyclothymies. Si ce n’est qu’un problème de nomenclature, appelé religion éthique, ça me va, et restez à la technique d’Elusen, badaboum, badaboum, qui ne sait retenir de ce que j’écris que la matière pour m’humilier, je vous le répète sans aucune illusion car vous êtes sourd et aveugle, vous démontrez ce que j’avance, et vous pourrez sans fin dire que je prends pour alpha ou oméga ce qui n’est qu’une hypothèse rationnelle de la description du religieux, Jaïn y compris.
Je renonce, je l’ai déjà dit, à vous convaincre et vous laisse à vos boucs, j’ai trop de respect pour vous pour ne pas aller plus avant dans la description de votre pathologie, votre exhibitionnisme à ce sujet suffisant à démontrer en mon dernier commentaire l’utilisation que vous faites de votre statut de victime pour mieux vous adonner à votre croyance.
Déchaînez-vous donc, rien ne m’empêchera d’en référer aux justes, à tous les justes passés ou à venir qui ont su renoncer à leur orgueil pour bénéficier de la vue sur les désastres de tous ceux qui refusent de mettre le cœur avant l’intelligence, pour mieux faire de celle-ci sans celui-là ce qui n’est, toute l’histoire et l’art en témoignent, qu’une infirmité:
L’interprète des désirs
Ibn ‘Arabi
[extraits]
« …Prodige ! Une jeune gazelle voilée
Montrant de son doigt pourpré et faisant signe de ses paupières!
Son champ est entre côtes et entrailles,
O merveille, un jardin parmi les flammes !
Mon cœur devient capable de toute image:
Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,
Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,
Tablettes de la Torah et livre du Coran.
Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures,
L’amour est ma religion et ma foi. »
@ F68.10
N’y a-t-il aucune possibilité pour que vous puissiez discuter « de points précis synthétiques » à vos aises ? Echange d’adresse mail par exemple ?
Par expérience, j’ai constaté qu’Aliocha ne répond jamais à une question précise pouvant engager un développement construit, même contradictoire…
Ses commentaires révèlent un besoin non de confronter des idées, des idées sur des idées (R. Girard) ou un simple échange mais une boursouflure de son ego qui pourrait, ainsi que vous le lui signifiez, rejoindre
une forme d’autisme.
Les personnes qui ont connu la violence, la vraie pas la biblique ou vétéro-testamentaire, savent qu’elle développe une forme d’autisme qui doit trouver un dérivatif : armes, collections diverses, films trash par exemple, pour ne pas aboutir à des fins plus tragiques… pour faire sommaire et simple.
Quel manque total de respect tant à l’égard du maître de céans, de son épouse et de l’ensemble des commentateurs que ces digressions fumeuses et déplacées de la part de ceux-là même qui prônent la charité chrétienne mais sont bien en peine compte tenu de leur ego de s’y conformer.
Quousque tandem abutere, Aliocha et F68.10, patientia nostra ?
Sbriglia a-t-il été promu nouveau modérateur du blog ?
Ah, les censeurs…
« Sbriglia a-t-il été promu nouveau modérateur du blog ? Ah, les censeurs… » (Aliocha)
Soupir…