Pourquoi je défends François Bayrou…

Parce que je l’ai bien connu il y a des années et que je retrouve l’intrépide et obstiné centriste qu’il a été.

Parce que nous sommes trop peu à le soutenir, quel que soit notre registre, et qu’il m’est insupportable de voir tant de citoyens s’abandonner à une dérision facile et à des accusations jamais questionnées alors qu’ils ne le valent pas. Se moquer de ce qu’on n’est pas capable d’être est la pire des médiocrités.

Parce que je perçois, dans les moqueries à son encontre, notamment sur son oralité, des relents de mépris qui ne me plaisent pas, d’autant plus qu’ils émanent généralement de gens qui eux-mêmes maîtrisent très mal la parole.

Parce qu’il convient à toute force de le préserver, en particulier contre les échéances parlementaires énoncées avec une volupté sadique par un Jean-Luc Mélenchon prophète de malheur politique, et que ce n’est pas son niveau d’impopularité qui nous détournera de lui mais, bien au contraire, il nous incitera à nous mobiliser !

Parce que j’ai envie de rendre hommage, quelle que soit son issue, à une démarche fondée sur le refus absolu de la plaie française principale : le sectarisme et l’intolérance, et sur l’aspiration, rien moins que naïve, à ne pas imposer à notre pays une déperdition des énergies et des intelligences.

Parce que François Bayrou, depuis tant d’années, n’a cessé de nous alerter sur le montant aujourd’hui colossal de la dette française et que sa lucidité le rend plus qu’un autre légitime pour tenter de résoudre une équation qui semble au premier abord insoluble : éviter la faillite du pays sans augmenter les impôts et en sabrant un certain nombre de dépenses sociales et de structures inutiles.

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Parce que les Républicains, malgré l’obsession de Laurent Wauquiez pour 2027 (et peut-être avant ?), sont décidés à participer à ce gouvernement et que j’augure le meilleur de l’intelligence modératrice du Premier ministre accordée avec le volontarisme actif et courageux de son ministre de l’Intérieur qui, aujourd’hui, est le vrai patron de la droite française.

Parce que le gouvernement qu’il proposera au président sera le meilleur possible, malgré les refus sectaires ou lassés, pour répondre à l’attente des citoyens. Et pour agir vite.

Parce que François Bayrou, dans cette passe unique pour notre vie politique et parlementaire, a démontré qu’il était capable d’imposer sa qualité et son autorité de Premier ministre à un président de la République épuisé, perdant parfois ses nerfs (même s’il avait raison sur le fond à Mayotte), fragilisé sur un plan politique mais d’autant plus enclin alors à des coups fourrés et à des rétorsions vicieuses.

Parce que ne pas défendre François Bayrou serait faire perdre sa dernière chance à la France en état de délitement depuis la dissolution et l’échec estimable du gouvernement de Michel Barnier.

Parce qu’on a le droit d’espérer que les forces naturellement désireuses de ne pas ajouter au désordre institutionnel et parlementaire le poison d’une politique du pire – j’aurais aimé pouvoir y inclure les socialistes mais il ne leur a pas suffi de se distancier de LFI pour tenir un cap responsable ! – sauront, mieux qu’avant, faire bloc pour offrir à un Premier ministre de bonne volonté et exemplaire par son esprit démocratique, la latitude pour relever tous les défis qui l’attendent et qui inquiètent tous les citoyens de quelque bord qu’ils soient.

Parce que François Bayrou, au-delà des reproches d’avoir trahi – ce n’est pas trahir que de faire passer ses convictions avant ses intérêts – a et est une personnalité suffisamment libre et singulière, dans cette période atypique, pour correspondre à ce dont le pays a besoin.

Parce que, tous clivages partisans laissés de côté, François Bayrou n’est pas indigne de la mission et de l’honneur d’avoir à gravir, selon sa propre expression, un Himalaya (budget, retraites, crise agricole…) pour redonner à la France espoir, vigueur et apaisement.

Parce qu’aujourd’hui il est redevenu celui qui m’a ému, celui que j’ai admiré, n’en déplaise aux pisse-froid de la politique.

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Voir les Commentaires (100)
  1. « ce n’est pas trahir que de faire passer ses convictions avant ses intérêts » (PB)
    J’applaudis, merci notre hôte de rendre justice aux convictions intangibles du Béarnais.

  2. Parce que pour être crédible quand il s’agira dénoncer son échec, il faudra avoir été son supporter inconditionnel.

  3. Que vous le défendiez, ou que nous le défendions ou pas, ce ne sont pas les humbles spectateurs de l’effondrement que nous sommes qui pourront être d’un quelconque secours..
    S’il y a quelques pointures au sein du futur gouvernement dans les rôles régaliens, alors le RN ne baissera pas le pouce immédiatement et le PS sera confronté au principe de responsabilité qui ne s’accommode pas d’une lecture électoraliste qu’il a malheureusement placée en exergue de ses positions.
    Cela va être d’autant plus compliqué qu’aux prochaines municipales en 2026, Mélenchon imposerait des candidats LFI qui ruineraient souvent les chances des écolos et socialistes sortants…
    D’un côté la tambouille, de l’autre le début d’un possible sauvetage de la France.

  4. hameau dans les nuages

    Nous avons exactement le même âge à quelques heures près. Et ayant été Palois et élève du lycée Louis Barthou j’ai eu l’occasion de le voir à la manoeuvre.
    Notamment alors que les militants comme lui du mouvement réformateur de Monsieur Lecanuet distribuaient gentiment des tracts à la sortie du lycée.
    Puis vinrent des militants de la Ligue communiste révolutionnaire sortant du café du Parc juste en face (j’ai encore les noms en tête) pour troubler l’ambiance gentillette avec un début de distribution de tartes.
    Moi et quelques autres rentrons dans la danse pour s’interposer afin qu’ils puissent continuer leur tractage. Retraite stratégique des gauchistes devant le nombre grossissant d’intervenants.
    Que croyez-vous qu’il arriva ? nous nous primes des remarques désobligeantes car, tenez-vous bien, « il ne fallait pas répondre à leurs provocations ». Nous étions soi-disant d’extrême droite.
    On se regarda médusés, nous promettant pour la prochaine fois d’assister au spectacle de cassage de figure en spectateurs.
    Ce brave garçon se voyait déjà un avenir prometteur qu’il ne fallait surtout pas compromettre.

  5. Avoir raison à Mayotte ! Mais… en France, dès qu’une opinion différente de celle des mille-pattes de gauche, chrétiens compris, se profile, un hourvari enfle, mêlant des sottises bien répertoriées maintenant qui tournent chez certaines personnes non masculines ou entre les deux, à l’hystérie (dont personne n’ignore l’étymologie, si ce n’est l’éthylmologie). Bien sûr, c’est dur de crier dans le désert, surtout quand il est aussi peuplé que la France et les fanatiques du social immigro mélenchonien, pour l’égalité de tous les hommes oublient, dans leur tutti un seul phénomène : l’addition. Qui va payer ? Les riches, les gros, les ignobles riches. Allez ça ferait en gros 7 euros par personne et ils sont a quia, avec 300.000 chômeurs en plus. Génial. Les multinationales brigands: où ça ? elles sont passées par ici, elles ne repasseront pas par là.
    Donc, on crie, mais on ne va pas au turbin, peu, du moins.
    C’est qu’à Mayotte, chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur, on ne pense pas, on compte. Entre le zarzanbraguette et l’ignoble France, le choix est vite fait.
    Et pourtant, ils sont bien sympas, ces pauvres gens, quittant un régime de crétins pour rejoindre un pays de macarons qui n’a pas construit, pas soigné, pas enrichi, pas fleuri, pas éduqué, pas industrialisé pas nommé Sandrine Rousseau comme délégué général et qui, honte suprême, n’a pas su détourner la tempête de son trajet.
    Acide et mal venu, voire stupide ? Indécent ? je confirme, mais ce matin Marie-Do est venue à la maison me demander si j’étais seul pour les fêtes : je lui ai dit que non, puisqu’elle venait avec ses deux gamins. Elle habite à cent mètres, pas à Mayotte… racisme, ignoble, xénophobie, bêtise, égoïsme. Tout à fait d’accord. Bon, on va voir ce qu’on peut faire, pour… et puis allez au diable, Lucifer, l’ange de lumière fera de moi ce qu’il voudra, sinon, poubelle. Villiers de l’Isle-Adam l’a bien fait pleurer.
    Une remarque : j’ai totalement oublié morphologiquement le genre féminin, oublié, pas négligé, je crois.

  6. Pourquoi défendre François Bayrou ? tout simplement parce qu’il n’y a pas d’autre issue pour éviter le pire, à savoir un nouveau changement de Premier ministre, avec pour conséquence une élection présidentielle anticipée qui, dans ce cas serait inéluctable.
    En effet, on imagine mal comment le président pourrait, à nouveau, faire appel à un nouveau Premier ministre, puis à un autre tous les deux ou trois mois, ceci jusqu’au terme de son mandat.
    Certains brûlent d’envie de lui ravir sa place :
    – J-L Mélenchon qui déjà prophétise la chute de François Bayrou le 16 janvier prochain après sa déclaration de politique générale. Pour lui le temps presse car en 2027 il aura 76 ans.
    – Dominique de Villepin que tout le monde avait oublié et qui surgit comme un diable de sa boîte.
    – Marine Le Pen qui espère une élection anticipée, donc avant mars prochain, afin d’échapper à son inéligibilité.
    – Laurent Wauquiez qui y pense tous les matins en se rasant et se garde bien d’accepter un poste au gouvernement qui pourrait le gêner dans ses ambitions.
    – François Hollande, bien décidé à prendre sa revanche après son renoncement peu glorieux en décembre 2016. Mais pour lui c’est plutôt mal barré.
    – Sans oublier les chefs à plumes du parti Renaissance : Gérard Darmanin, Gabriel Attal, Édouard Philippe, qui comptent bien succéder à celui à qui ils doivent tout.
    – Fabien Roussel sera aussi de la partie, tout comme Marine Tondelier, mais ces deux-là feront surtout de la figuration, avec un score qui ne dépassera pas 5 %.
    Je pense que les Français, dans leur grande majorité, ne souhaitent pas que le présent gouvernement soit renversé. Ils commencent à en avoir assez de cette pagaille politicienne qui dure depuis deux ans, avec des alliances de circonstance entre partis qui se détestent, ainsi que cela a été le cas avec Michel Barnier qui pourtant n’avait pas démérité.
    Je pense qu’ils sauront le faire savoir à la prochaine élection présidentielle, qu’elle soit en 2027 ou en 2025. Maintenant ça suffit !

  7. Jean sans terre

    Si la dette pour M. Bayrou était problématique, il aurait convenu de marquer courageusement son opposition et de se désolidariser d’un pouvoir exécutif dispendieux qui menait tout droit le pays au défaut ; ce qui revenait à le mettre dans la dépendance de ses créanciers, ou dit autrement dans la dépendance d’intérêts étrangers. M. Bayrou a moins alerté qu’il n’a été un complice passif.
    Deux images me viennent à l’esprit pour caractériser nos hommes d’État : la première, celle du joueur de casino compulsif persuadé de sa chance qui mise tout dans une ultime tentative pour se refaire, la seconde du mauvais perdant dénonçant ses successeurs comme ceux qui mèneront le pays au précipice alors qu’il nous a déjà conduit à son bord.
    On voit mal par quel miracle ceux qui nous ont poussés si près des abîmes seraient capables soudainement de nous en extirper. On peut l’espérer par une sorte de réflexe de survie dénégatoire. De nouvelles déceptions ne nous seront pas épargnées. On ne peut s’opposer indéfiniment au principe de réalité.
    Je déplore votre façon de conclure par une injure. Vous aussi cédez à cette facilité que, par ailleurs, à longueur de billets vous dénoncez.

  8. Cher Philippe Bilger,
    Vous avez doublement raison.
    D’abord parce que François Bayrou est un des rares hommes politiques qui ne soit pas enkysté dans une posture confortable et paresseuse, comme le sont aujourd’hui l’écrasante majorité de ses pairs. On peut ainsi prédire, à la demi-virgule près, ce que ces derniers vont déclarer ainsi que la position que les partis vont finalement adopter (après avoir donné le change comme l’a fait la gauche).
    Même si l’entreprise paraît incongrue dans un pays où le mot compromis est synonyme de compromission, au moins a-t-il le mérite de sonner le rappel de toutes les bonnes volontés, celles capables de s’extraire du deux pièces cuisine de leur mental, afin de donner à ce pays une chance de sortir de la crise politique née d’une improbable dissolution.
    Ensuite et surtout parce que le pays est enfoncé dans une crise économique, financière et identitaire sans précédent qui exige une responsabilité de tous.
    Nous sommes endettés jusqu’au cou, mais personne ne veut entendre parler de la moindre économie. Au contraire, on veut aggraver la situation en refusant une réforme des retraites déjà bien insuffisante.
    On a le sentiment que François Bayrou est le seul à vouloir sauver le Titanic, alors que tous les autres sont soit occupés à se quereller sur les fausses notes de l’orchestre, soit affairés à trouver une place dans un canot de sauvetage.
    Après celle de M. Barnier, cette nouvelle danse du scalp orchestrée par LFI et le RN est absolument indécente et montre le niveau d’irresponsabilité qu’a atteint notre classe politique. Si elle devait aussi savonner la planche à F. Bayrou, elle risquerait de payer au prix fort sa politique du pire.
    Alors oui, il faut tout faire pour sauver le soldat Bayrou. Il en va de l’avenir de notre pays.

  9. Il y a meilleur moyen pour réduire la dette que celui de commencer par un vol en Falcon pour rejoindre la province.
    Un peu comme si Anne Hidalgo expliquait aux Parisiens qu’ils pourront payer les augmentations d’impôts en diminuant le budget téléphone.
    Bayrou fut un excellent candidat en 2007 mais je tends un peu le dos sur ses capacités actuelles à imposer ses idées de l’époque.

  10. Bon ou mauvais, il est là ! Et il serait souhaitable qu’il y reste. Devant les atermoiements du Président (à chaque fois on glandouille, c’est pour ce soir, c’est demain matin, c’est la semaine prochaine), puisqu’on en tient un, on le garde.

  11. Marc Ghinsberg

    Évidemment qu’il faut soutenir François Bayrou, comme il aurait fallu soutenir Elisabeth Borne, c’est à cause de LR si elle a dû utiliser le 49-3 pour faire passer la loi sur les retraites, comme il aurait fallu soutenir Michel Barnier avec davantage de vigueur contre le chantage honteux dont il a été l’objet de la part du RN. Il faut désormais que LR mette entre parenthèses ses querelles intestines, que les socialistes retrouvent réellement le sens des responsabilités.
    Pour ceux qui ne veulent ni du RN, ni de LFI il n’y a qu’une solution : une coalition qui accepte de ne pas censurer le gouvernement, qui va des socialistes à LR en passant par toutes les nuances centristes.
    Tous ceux qui évoquent, parfois avec une délectation qu’ils ont du mal à dissimuler, une possible démission du président de la République font le jeu de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen qui rêvent d’en découdre le plus vite possible, chacun s’imaginant sortir vainqueur d’un tel duel.
    Il appartient à chacun de prendre conscience des enjeux et d’assumer ses responsabilités.

  12. xavier b. masset

    La mort cruelle de son père, telle que racontée par ses biographes d’un moment lorsqu’il se mettait par instants fixes à percer dans l’actualité, m’avait touché.
    Sa présence pendant un an auprès de sa mère, pour l’aider aux travaux des champs alors qu’il honorait un poste d’enseignant, trahissait plus qu’une histoire de piété filiale.
    Un caractère de bonté profonde, peut-être.
    Son problème, en politique, serait de donner l’impression de connaître les préceptes de Baltasar Gracián par cœur mais de n’avoir jamais réussi à en coordonner la pratique.
    Un soupçon de théâtre proto-macronien jouerait bien là en sa défaveur.
    Je n’oublie pas qu’il mangea l’héritage intellectuel de l’UDF, en créant de toutes pièces, comme on prépare un plat de lentilles, son fameux MoDem, un clin d’œil appuyé au Parti Démocrate américain, déjà en voie de gauchisation avancée vers 2007.
    Jean Arthuis (bizarrement la même caution centriste de haute compétence dont le Chirac de l’époque semblait rechercher ardemment la compagnie) l’avait généreusement absous.
    Bayrou, en dépit de ses échecs retentissants, m’a souvent paru radicalement chanceux.

  13. hameau dans les nuages

    @ Florestan68 | 22 décembre 2024 à 19:52
    Il n’est pas enkysté. Ah oui ! il serait plutôt dans les sables mouvants et madame Simone Veil avait bien situé le personnage.
    Son père décédé suite à une chute, il est allé aider sa mère sur l’exploitation. On présente la chose comme extraordinaire, relevant du sacrifice, alors que c’est l’inverse qui aurait été choquant. Ce genre de biographie est bizarre.
    Allez, je lui souhaite malgré tout lui la réussite malgré que comme il me l’avait précisé je n’étais pas d' »ici ».

  14. Il ne reste plus aux ardents défenseurs de François Bayrou qu’à espérer que, d’ici ce lundi matin, les députés LR, qui se réunissent à 9 h 00 pour décider si, oui ou non, leur parti participera au gouvernement, aient lu et approuvé l’appel désespéré de notre hôte et les suppliques des commentateurs proches de la Macronie, tous affolés face au véritable enjeu de cette réunion : la mise à feu ou non des explosifs placés sous le siège éjectable sur lequel le Président s’est installé au soir des élections européennes.
    Sans LR, le gouvernement sera mort-né. Avec lui, mais sans Xavier Bertrand, véritable chiffon rouge pour le RN, il lui reste une infime chance de survivre quelque temps en quémandant un peu d’oxygène auprès du PS.
    Ce soir, aucune chaîne d’information continue ne s’est aventurée à émettre un pronostic favorable et même BFM rappelait que le Béarnais avait battu haut la main le record du Premier ministre le plus désavoué après une dizaine de jours à Matignon (66 % de mécontents).
    Pour ma part, aucun des arguments développés par notre hôte, dont j’admire le courage face à l’adversité, ne m’a fait changer d’un iota mon opinion sur FB, forgée depuis des années. Certains même ont renforcé mon aversion, en particulier celui qui présente comme une preuve de grande qualité et d’autorité ce qui en fait constitue un chantage vis-à-vis du président de la République pour obtenir Matignon. Sous la Ve République, cette manœuvre est une honte.
    Mais il est vrai que nous sommes en IVe République… au pire moment de la IVe République…
    Il est établi que la seule solution qui permettra de mettre fin à cette crise politique majeure est la démission du Président. Si LR lui dit non, Bayrou, pour sortir de l’impasse en préservant son honneur, doit remettre sa démission… et ainsi provoquer l’organisation à bref délai d’une élection présidentielle anticipée. Sinon, contrairement à Michel Barnier, qui est parti la tête haute, il terminera sa carrière en passant par la petite porte…

  15. Objection, votre honneur !
    Soulever le problème du non-cumul des mandats était parfaitement incongru.
    Il en était de même concernant sa participation au conseil municipal de Pau, et là où ça dépasse les bornes, au frais du contribuable à hauteur de 12 000 euros…
    Si Macron avait voulu le bien du pays, il aurait choisi Retailleau qui outre les remarquables qualités dont il fait état, bénéficie d’un fort soutien populaire.
    Par ailleurs, s’il est vrai que F. Bayrou prône depuis longtemps la réduction des dépenses publiques, qu’attend-il pour le crier sur les toits et ainsi clouer le bec à la pègre intellectuelle qui ruine notre pays ?
    Il va peut-être le faire, et mettre P. Moscovici aux finances – un socialiste qui a affiché préférer la réduction des dépenses à l’augmentation des impôts, serait judicieux.
    Le plus inquiétant, c’est que le RN ne semble pas briller par la pertinence de ses propositions. Je n’ai pas entendu un mot sur la réduction des dépenses en dehors de ce qui concerne l’immigration.
    Nous n’avons entendu personne nous dire qu’il fallait remettre les fonctionnaires aux 39 heures pour améliorer notamment le fonctionnement de l’hôpital et de la justice.
    Ils ont tous la trouille de s’en prendre à la fonction publique alors qu’elle nous ruine.
    Pas un mot non plus sur la gabegie des subventions aux associations de frères et camarades.
    Si nous sortions d’une guerre comme celle de 14-18, les Français plébisciteraient le premier caporal venu pour mettre la politicaillerie en camps de vacances.

  16. Catherine JACOB

    Vous avez entièrement raison. Il faut que le concert criard des corneilles wokistes cesse, au moins le temps pour notre pays de se relever. Mes oreilles n’en peuvent plus de tous ces gens qui, simple exemple mais ça vaut pour tout le reste, nous ont vendu Kamala Harris par pur principe idéologique, négligeant le réel qui a élu Donald Trump. Et donc, que les chantres du désordre nous fassent la grâce d’une trêve SVP !

  17. Julien WEINZAEPFLEN

    Cher Philippe,
    Je commencerai par une petite cruauté. Je connaissais l’éloge funèbre, je ne connaissais pas le discours de bouche à bouche par lequel on essaie de maintenir en vie politique quelqu’un qui est tombé en agonie pour avoir montré les limites d’une grenouille qui s’était crue aussi grosse que le boeuf, François Bayrou, non pas tant à cause de son oralité qu’il croit sublime car il est un homme de lettres, qu’à cause de son incapacité d’accomplir le destin supérieur qu’il s’était promis à lui-même, un peu comme un Jacques Chirac dont Jean Guitton était persuadé qu’il avait un grand destin assigné de par Dieu, et dont le premier discours du jeune Nicolas Sarkozy devait faire allégeance à cette grandeur incommensurable, sans quoi il n’aurait pas percé en politique. La France est pleine d’incapables qui nous encombrent de leurs grands destins. Moi qui ai le melon, j’en fais certainement partie, heureusement que je n’ai pas la force de frappe pour me hisser sur le pavois !
    Trois petites remarques et puis s’en va :
    – Non, les « dépenses sociales » ne sont pas « inutiles » et on ne dira jamais assez combien le Rassemblement national se disqualifie, en ne faisant pas seulement de l’abrogation de l’aide médicale d’État qui ne coûte guère qu’un milliard d’euros un fétide totem, mais en voulant priver les immigrés arrivant sur le sol français de toute allocation sociale. Le remède aggraverait le mal comme l’interdiction qui est faite aux demandeurs d’asile de travailler pendant l’instruction de leur dossier les plonge dans l’économie informelle.
    Les dépenses sociales ne sont pas inutiles, les « dépenses de structure », si. Pour baisser la dépense publique, il faut raboter sur les structures, redéployer, mettre des gens sur le terrain au lieu de payer des ronds-de-cuir à pondre des normes. Il faut mettre fin aux doublons des échelons administratifs (Bayrou n’en souffle plus mot, comme il a relégué la dette française au troisième rang de ses priorités) à l’empilement des agences qui semblent ne pas suffire au conseil des politiques publics puisqu’il faut que McKinsey coiffe leurs conseils, à l’empilement des dispositifs d’accompagnement en tout genre et pour toutes les catégories de personne où tout le monde se perd.
    Je découvre avec surprise et l’âge que, moi qui ne sais pas où je me situe politiquement et qui, pour cette raison, dois être un anar de droite, moi dont mon père me disait que nous faisions partie de la rare catégorie de Français qui pouvions voter au gré des élections de l’extrême gauche à l’extrême droite (ou plutôt dans l’ordre inverse), moi qui suis de droite par éducation, je suis d’une droite très sociale confinant au socialisme pratique là où le mot de socialisme n’a jamais désigné une pratique, mais une casuistique, une manière de faire entrer les gens dans des cases qui rétrécissent toujours la complexité du réel et ne leur correspondent pas.
    Les socialistes n’ont jamais eu l’intelligence des situations. Ils sont à l’origine de l’empilement bureaucratique dont témoignent les soliloques de Macron, de son premier discours au Congrès à son dernier discours fleuve aux mille mesures sur l’économie de la mer, en passant par le « Grand débat » et ses multiples et interminables conférences de presse. Or la combine empilatoire est le contraire du regard visionnaire. Qui empile n’a pas su fixer son projet sur un seul objectif. Un programme ou un « cap » comme on dit aujourd’hui (parce que ça claque, c’est un mot « choc » !) doit garder une seule Bonne Espérance.
    – Bruno Retailleau est le vrai patron de la droite et il fascine Bayrou comme Sarkozy l’avait dégoûté alors qu’il dit la même chose sur l’immigration en pire que le vorace ministre de l’Intérieur qui voulait capter l’électorat de l’ancien FN pour devenir président de la République. La lepénisation des esprits a libéré la parole raciste et xénophobe, mais ce sont des progressistes à la Macron et la propre déchéance de la droite française qui ont permis à des Laurent Wauquiez de se revendiquer d’une « droite sociale » tout en parlant de « cancer de l’assistanat » et aux uns et aux autres de lutter contre les « faux chômeurs » tout en évitant une expression qui faisait les délices de la petite bourgeoisie provinciale dont je suis le rejeton entre la poire et le fromage.
    Mais il faut reconnaître à cette droite qui s’est déshumanisée et décomplexée qu’elle vient de retrouver son brevet de « droite de gouvernement ». Elle n’est pas irresponsable comme le RN ou LFI qui, à l’usage, ne veulent que pratiquer la politique du pire et n’appellent qu’à la dissolution de l’Assemblée nationale, à la destitution ou à la démission du président de la République et à la censure du gouvernement.
    – Cela ne me laisse pas « espérer » comme vous que « les forces naturellement désireuses de ne pas ajouter au désordre institutionnel et parlementaire le poison d’une politique du pire – j’aurais aimé pouvoir y inclure les socialistes » (ç’aurait été dans l’ordre) « mais il ne leur a pas suffi de se distancier de LFI pour tenir un cap responsable ! – sauront, mieux qu’avant, faire bloc pour offrir à un Premier ministre de bonne volonté et exemplaire par son esprit démocratique, la latitude pour relever tous les défis qui l’attendent et qui inquiètent tous les citoyens de quelque bord qu’ils soient. »
    Pourquoi « mieux qu’avant » ? Bayrou est inférieur à Barnier et louvoie y compris dans son « esprit démocratique », ne cessant, comme ses prédécesseurs, de déplacer le curseur de fréquentabilité qu’auraient les représentants du peuple, non seulement à participer à un gouvernement, mais désormais même à être consultés en amont de leur « soutien sans participation ».

  18. Le masque libertaire des mafieux de PayPal tombe, révélant leur visage totalitaire.
    Poutine est prêt à rencontrer Trump à tous moments.
    L’Europe a refusé d’écouter les prémonitions d’un jeune président français qui décrivait la tempête qui vient, sous les admonestations des thuriféraires du chaos qui n’ont pas encore tiré les leçons des défaites du vieux continent, se précipitent en conséquence aux répétitions du désastre pour maintenir les illusions d’une domination perdue.
    En France, le luxe d’une protection sociale unique au monde se voit mis en danger par l’incapacité de son peuple à admettre l’effort qui permettrait de la pérenniser, offrant au monde la vision simple et efficace qui éviterait de se précipiter aux sinistres recommencements de l’antique tronçonneuse, pour imiter le mouvement de foule mondialisé qui ne sait s’unir que contre un autre réel ou supposé, verticalité fictive de la fausse transcendance des idoles, pourtant définitivement discréditée.
    Le pape François comme notre bon Françoué désormais ministre premier de haute lutte ont parfaitement compris cette problématique, il n’est pas anodin du tout que cela se passe en France et que les citoyens, éclairés par la raison de la vraie transcendance relationnelle, comprennent l’horizontalité du Dieu intermédiaire qui ne dépend que de leur capacité, ayant intégré les mirages des sacrifices menteurs de toute les verticalités, à renoncer aux vengeances des représailles, aux excès de rivalité pour enfin se tendre la main en cette relocalisation fraternelle de la transcendance.
    Les barons tout-puissants des GAFAM s’inquiètent de savoir quel antéchrist saura nous protéger de nos propres violences, accusant leurs opposants d’user de la machine qu’ils ont conçue à des fins qui leur sont contraires et en appellent au vieux rite pour s’en défaire. Ils ne savent pas ce qu’il font selon la parole ancestrale et ne peuvent que répéter l’ancienne erreur, après la mécanisation nazie des productions de victimes, voilà qu’ils nous en proposent la multiplication des infinis virtuels de leur désir non moins infini de domination.
    La répétition de l’erreur n’en a jamais fait une vérité, il est l’heure en France après toutes les défaites, de savoir tirer enseignement de cette réalité pour entendre la véritable transcendance, celle qui se manifeste lorsque nous permettons au Saint-Esprit d’abattre nos murs, de nous laisser non préoccupés par notre propre bonté et enfin capables de tendre la main aux autres.
    Le Béarnais est l’exacte bonne personne pour incarner cela, quand le pardon des offenses renouvelle radicalement le sens de la crise qu’est l’être humain, incarné ici, en France et après le désastre européen, pour offrir la nouvelle formulation nécessaire à la survie d’une humanité enfin capable d’en nommer l’intelligible réalité.

  19. @ hameau dans les nuages | 22 décembre 2024 à 18:17
    Votre anecdote contient tous les concepts des centristes. Ils sont bien contents que la droite soit là pour remplir les caisses, remettre de l’ordre et repousser les escrocs. Mais quand il s’agit de partager le pouvoir, ils sortent les discours dégoulinants de moralité de gauche.

  20. La France désaccordée et maltraitée est dans une telle panade que quelle que soit la personnalité nommée au poste de Premier ministre et les personnalités composant son gouvernement, ils conviendront à l’un mais pas à l’autre parti. C’est la guerre des chefs quitte à laisser le pays en friche et entre les mains des marchés financiers étrangers pour nous sanctionner encore un peu plus.

  21. Les hasards des calendriers font parfois de curieuses coïncidences. Jour de deuil national, pourquoi ? Pour Mayotte ou pour la Bayrouzina annoncée de la France ?
    Je suis estomaqué par ce billet de Philippe, comment peut-il se rabaisser à glorifier ce paquet de nouilles qui va nous faire honte chez nous et même dans le monde entier ?
    Il est urgent de virer le soldat Bayrou !
    Jeanne, au s’cours !

  22. hameau dans les nuages

    @ Vamonos | 23 décembre 2024 à 09:20
    « ils sortent les discours dégoulinants de moralité de gauche »
    Mais bien sûr ! Il était dans sa jeunesse proche de mouvements non-violents, son épouse des Béatitudes, ce qui en soi est respectable. Chacun est libre.
    Le petit problème, si j’ose dire, est que vu la situation de la France, il va falloir ouvrir le moteur et mettre les mains dans le cambouis. Et je le vois mal en bleu de travail sauf pour la photo. J’aurais plus tendance à penser qu’encore une fois il se donnera le beau rôle du représentant automobile en cravate, laissant la boîte de vitesse éclatée aux autres. Si j’osais en parlant de boîte de vitesse, il préfère avoir pignon sur rue. On le voyait déjà jauger sa popularité en arpentant les rues commerçantes du centre-ville.
    Ma modeste personne a pu juger avec lui du bien-fondé de la citation « Fort avec les faibles, faible avec les forts ».
    Les embrassades fougueuses avec Emmanuel Macron n’augurent rien de bon à moins qu’encore ce soit le baiser de Judas.
    En tous cas la France est sur son chemin de croix. Et Lourdes n’étant pas loin de son domicile, prions pour un miracle.

  23. Michel Deluré

    Nous en sommes hélas arrivés au point où il faut souhaiter la réussite de FB, quel que soit le jugement que l’on porte sur l’homme, comme il aurait été auparavant tout aussi nécessaire que son éphémère prédécesseur MB réussisse.
    Sinon, à défaut de réussite, le pays qui est déjà à l’arrêt depuis six mois tombera dans l’immobilisme, la paralysie, avec toutes les conséquences qui en découleront dans tous les domaines.
    Il est des situations qui imposent parfois, pour éviter le pire, d’avoir l’intelligence de renoncer au meilleur pour savoir se contenter de l’ordinaire.
    Remercions au passage celui qui nous a légué cette situation politique inextricable et qui, ironie, a réussi l’exploit de nous faire remonter de plusieurs décennies dans le temps alors qu’il nous était annoncé l’avènement d’un nouveau monde.

  24. Jean sans terre

    Une question me taraude : si, comme un cadeau sous le sapin, les membres du gouvernement sont nommés avant la fête de Noël, faudra-t-il que les Français remercient pour ce secours providentiel directement venu de l’Élysée ? Après avoir beaucoup réfléchi, l’illumination m’est venue à l’esprit. J’avais oublié que la France était laïque et que Noël était devenu une triste fête consumériste, à la manière d’Halloween ou du Black Friday. Tout est banalement humain, trop humain, et il n’y aura en la circonstance nul secours surnaturel.
    Si je saisis bien l’esprit du temps, normalement si le cadeau déçoit, le retour à l’expéditeur est garanti par Amazon et consorts. Ouf, mes inquiétudes métaphysiques se dissipent…
    Joyeuses fêtes de fin d’année, comme on dit aujourd’hui par une politesse affectée pour ne pas offusquer les oreilles républicaines.
    J’allume le poste de télévision et m’aperçois aussitôt de ma méprise. On ne peut résister au souffle du progrès… Il nous vient des États-Unis et des pays protestants. De jeunes compatriotes, élèves de la Star Academy, artificieusement enjoués, dansent et chantent sur l’hymne de Mariah Carey “All I want for Christmas is you”. J’ignore si, comme pour leurs aînés inquiets, « you » figurait pour eux François Bayrou ?
    Dire qu’il y en a qui craignent encore l’épouvantail du grand remplacement. Ils ne sont pas aperçus que cela faisait lurette que leurs aïeux étaient déjà remplacés.
    Le plafond de la voûte céleste est désespérément gris et morne. Aucune étoile, sinon celle d’Absinthe, ne l’enlumine. Je préfère me réfugier dans mes souvenirs d’enfance. Ma grand-mère me tirait par le bras par-devers la campagne enneigée pour me forcer à assister à la messe de Minuit. Je lui en serai éternellement reconnaissant. Elle me donna pour la vie entière une précieuse offrande qu’à mon tour je dois rendre. Je n’ai jamais oublié la chanson qu’un prêtre fort peu obéissant et réfractaire faisait entonner chaque Noël dans la vieille église usée par les siècles. Ils sont tous morts depuis. Je reste debout pour veiller et prier.
    https://www.youtube.com/watch?v=v-B1ob5lG9c
    Un enfant va naître. Débarrassons-nous quelques instants de nos inquiétudes dérisoires.
    Joyeux Noël !

  25. @ Giuseppe | 23 décembre 2024 à 10:29
    « Si j’ai bien compris, Bayrou c’est déjà fini. »
    Il semblerait, d’après une source proche du dossier, que l’arboriculteur qui fournit les plants pour les jardins de Matignon ait rehaussé sa capacité de stockage pour éviter toute rupture jusqu’en 2027.

  26. « Parce que je l’ai bien connu il y a des années et que je retrouve l’intrépide et obstiné centriste qu’il a été. » (PB)
    Centriste obstiné et extrémiste au point d’exclure les deux tiers de la population française de sa sollicitude pour tomber dans les magouilles des dinosaures de la République ?
    Quand on pense que l’exclusion et la discrimination sont présentées depuis plusieurs dizaines d’années par les bien-pensants comme l’horreur absolue et comme l’abomination de la désolation, on croit rêver…

  27. @ Michel Deluré | 23 décembre 2024 à 11:00
    Je vous rejoins, quoique le mot « réussite » soit un bien grand mot : est-ce que ne pas se faire virer au bout de quelques semaines représente une réussite ? Afin de simplement se maintenir, le Premier ministre, avant de songer à escalader l’Himalaya, ferait bien d’entretenir ses talents de contorsionniste et de peaufiner son art de la godille.
    Les gens raisonnables espéraient la réussite de Michel Barnier en feignant d’ignorer que son projet de budget était injustifiable vu la situation, car il persistait plus que jamais dans l’erreur, ne comportant aucune diminution de la dépense, mais une augmentation de l’impôt, et cela au détriment évident de l’intérêt général. Le choix résidait donc pour nous entre deux maux aussi graves l’un que l’autre : pour espérer que le pays soit gouverné, il fallait accepter une politique d’échec. À quoi en étions-nous réduits ! Mais même ainsi ça n’a pas tenu.
    Mauvaise nouvelle, cela a de bonnes chances de se reproduire avec le présent gouvernement ; l’électorat s’est habitué à la démagogie, seule une minorité de députés s’abstient d’en user et d’en abuser. Soyons réalistes, on ne peut guère espérer le salut d’une telle Assemblée.
    https://www.youtube.com/watch?v=GfLS2QTp1vg

  28. FLASH INFO
    En direct de la grotte de Matignon
    Tout comme sa consœur Bernadédette Soubiroute à celle de Lourdes « masse ma bielle », François Soubayrou, le suce- nommé soubiloute y fera une apparition.

  29. @ Lucile | 23 décembre 2024 à 14:31
    Bonjour, le lien que vous nous proposez « Autopsie de la vie politique française » est très intéressant. En effet on nous propose depuis plusieurs décennies comme politique celle du compromis… et cela va crescendo avec notre Macronéron… on nous oblige en effet à accepter sans rien dire notre mutation décadente et ruineuse et l’on nous offre pour orchestrer cela des c..promis comme ministres et Premier ministre sachant qu’ils ne peuvent rien faire si ce n’est profiter du moment pour se goinfrer avec les bienfaits de leurs fonctions.
    Notre hôte nous incite lui-même à accepter cet état de fait… il faut dire que le 25 décembre n’est pourtant pas la fête du c..promis mais d’un sauveur !

  30. « Pourquoi je défends Bayrou… » (PB)
    Trois petits points de suspension qui pourraient laisser croire que l’on peut dire beaucoup pour défendre « le Béarniais ».
    Il méritait plutôt le point d’interrogation, marquant l’absence d’arguments pesants et trébuchants.
    Pour les pesants, son passé est plutôt léger, un long séjour à l’Éducation nationale, marqué par un immobilisme quasi total.
    Pour les trébuchants, il y aurait beaucoup à dire, le plus amusant est le tango qu’il joua au pied d’un escalier, avec Ségolène en Juliette.
    Il fut un Roméo politique indécis de plaisante mémoire.
    Le passé est-il garant de l’avenir comme on le dit souvent ?
    Alors l’immobilisme et l’indécision seraient sa référence.
    « François Bayrou n’est pas indigne de la mission et de l’honneur d’avoir à gravir, selon sa propre expression, un Himalaya » (PB)
    Certes, mais en est-il capable ? Nous verrons rapidement ce qu’il en est.

  31. Jean sans terre

    Les personnes âgées, qui ont peur pour leur pension et leurs économies, et les nantis qui s’accommodent de tout pourvu que leurs prébendes subsistent, sont les principaux soutiens du macronisme et du statu quo centriste. Ils forment cette cohorte de l’ancien monde qui craint plus que tout que les structures de la société en décomposition accélérée ne craquent avant leur mort et les précipitent dans l’incertitude et le chaos. Il leur importe peu les injustices. Tout ce qu’ils désirent est de durer.
    Il ne fait guère de doute que tôt ou tard cet ancien monde disparaîtra pour un nouveau plus représentatif des nouveaux équilibres de la société. On a présenté le macronisme, ce centrisme élargi sans conviction dont les puissances d’argent sont la figure tutélaire, comme le renouveau de la politique. Il n’est rien d’autre que la synthèse du pire des anciennes factions. Le macronisme est la quintessence de cet ancien monde usé qui s’écroule. Tout en lui est vieux et rétrograde. La jeunesse du président a fait illusion. Ce président est le président des vieux et de l’ancien monde.
    On aurait tort de supposer une différence marquée entre le macronisme et ce qu’il y a de pire dans l’extrême gauche. Le premier mène insensiblement et inéluctablement au second. Ils ont le même fondement spirituel. La nuance n’est que temporelle. Mélenchon est juste plus pressé. Le résultat sera le même. Macron rassurait. Il insinuait à qui voulait l’entendre qu’il maintiendrait le statu quo d’après la chute du communisme soviétique, d’où son succès auprès de ceux qui désiraient le plus que rien ne changeât.
    Le mirage sur sa personne se dissipe. L’homme s’entête. Il se rêve père fondateur et dirigeant du nouveau soviétisme financier européen. Déchaîné par l’hubris, il est prêt à sacrifier la Nation à lui confiée et l’entraîner avec lui dans sa chute. Ses soutiens espèrent encore que par quelque miracle magique, lui et eux réchapperont à la crise qu’il a provoquée. La foule des mécontents et des insatisfaits forme une majorité large d’au moins les deux tiers. L’homme n’a plus de légitimité. Pris de vertige et de folie, pour se maintenir, il est capable du pire. Il faudra tout faire pour l’en empêcher.

  32. @ glw | 23 décembre 2024 à 12:28
    D’après une autre source du dossier, le serrurier chargé des clés a prévu de renforcer son organigramme, au rythme des Premiers ministres qui prennent la porte, il a dû revoir son projet à venir.

  33. Compte tenu de la situation politique et des visées divergentes des partis, chacun fixant ses lignes rouges, de la composition de l’Assemblée nationale, quelles que soient les qualités et quels que soient les défauts de monsieur Bayrou, il est à craindre que sa situation ne soit semblable à celle qu’a connue monsieur Barnier.
    Je crains seulement que, monsieur Bayrou n’ayant que peu exercé de fonctions ministérielles, il n’atteigne son niveau d’incompétence selon le fameux principe de Peter. Parce que homme a priori de consensus, il va se trouver face à une situation qui le contraindra à sortir de sa zone de confort, surtout à Matignon où il se trouvera confronté à des situations dont il n’a guère l’expérience et, pis encore, se confrontera aux conseillers de l’Élysée et aux loups des centristes de gouvernement qui sortent leurs crocs comme ils l’ont fait pour monsieur Barnier.
    Déjà, ses premiers pas ont été parsemés d’erreurs et la composition de son gouvernement a été retardée à de multiples reprises.
    On ne peut donc que lui souhaiter de réussir à tenir au moins jusqu’à l’été 2025.

  34. sylvain, sous les vivats de la meute aveuglée par tant d’accorte dextérité, saute à cloche-pied au gouffre des tronçonnés de la jambe gauche.
    Saura-il aller jusqu’à Chartres, y reconnaître le pays avec le Béarnais ?
    « Permettez-moi de vous le dire, ce qui fait aller à Chartres,
    ce n’est pas les bornes kilométriques et ce n’est pas
    les poteaux indicateurs.
    — Alors, qu’est-ce que c’est, mon enfant.
    — Mon père c’est la vieille croix de bois qui se
    dresse à l’angle des routes, rongée de mousse, rongée de
    vétusté. Tantôt elle porte le Christ ; et alors elle forme
    ce que nous nommons un crucifix, un Christ fixé sur une
    croix. Et tantôt elle ne le porte même pas, tellement
    c’est simple. Tantôt une inscription, souvent effacée. Et
    tantôt pas même d’inscription, tellement c’est simple.
    Et puis on n’a pas besoin d’une inscription pour
    savoir ce que c’est.
    Quand toutefois on en peut déchiffrer une, on n’y
    trouve aucune indication métrique. Il semble que cette
    croix ignore qu’on l’ait dressée à l’angle de telle ou
    telle route, plutôt que de telle ou telle autre. Elle est
    là, quelque part sur terre. Elle a l’air de savoir que c’est
    toujours la même terre.
    Et les quelques mots qu’elle porte, généralement du
    latin, évoquent un bien autre voyage.
    Nous entrons ici, continuai-je imperturbable, dans un domaine inconnu, dans un domaine étranger qui est le domaine de la joie. Cent fois moins connu, cent fois plus étranger, cent fois moins nous que les royaumes de la douleur. Cent fois plus profond je crois et cent fois plus fécond. Heureux ceux qui un jour en auront quelque idée. Quand donc on marche sur une route, c’est une joie, phénomène mystérieux et profond, que de lire les plaques des poteaux indicateurs. On sait très bien où l’on va. On sait très bien où l’on passe. On sait très bien où l’on est. Ubi, quo, unde, qua. On s’approche tout de même du bord
    de la route et on regarde le poteau indicateur. Ça fait
    du bien. C’est une joie de la route. Allez expliquer ça. »
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9606780k/f316.item.texteImage

  35. « …j’aurais aimé pouvoir y inclure les socialistes… » (PB)
    Pitié ! Nous n’en pouvons plus de ces socialistes qui ne savent que détruire et pourrir la France depuis 1981 et même avant !
    Promulgation de lois immondes et criminelles masquées sous le couvert d’oripeaux progressistes s’attaquant au principe même du respect sacré de la vie, formatage totalitaire de l’enfance à l’immoralité par la prétendue Éducation nationale pour lui faire perdre ses repères afin de transformer la jeunesse en voyous sans foi ni loi qui leur ressemblent, réécriture de l’histoire, inversion accusatoire à l’encontre des gens normaux non gauchis, inversion du droit au profit des délinquants et des criminels, promotion de l’invasion de la France par des populations conditionnées par eux-mêmes en conjonction avec les pays d’origine à la haine de la France et des Français, ce qui se traduit en pratique par une explosion alarmante des actes racistes anti-français sous la forme d’une délinquance et d’une criminalité dramatiques mais niées avec cynisme en dépit des évidences, instauration d’une préférence étrangère scandaleuse en de multiples domaines concourant en pratique à ce qui traduit quoi qu’en disent des gens pas très honnêtes une volonté de remplacement du peuple d’origine dont l’expression est bâillonnée, versement à ces pays de subventions énormes alors que des territoires français sont démunis…
    Ça suffit !
    Et au cas où les Français n’auraient pas encore compris à quelle sauce ils doivent être mangés, les socialistes et consorts appliquent aussi le volet suivant de la doctrine marxiste destinée à subvertir la société sous couvert de mesures économiques « sociales » :
    « Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts. » (Karl Marx)
    Vous êtes prévenus.
    Et si cela peut servir de pierre de touche vous permettant de distinguer les vrais hommes de droite des escrocs du centre extrémiste camouflés sous les oripeaux de la vraie gauche et de la fausse droite, tant mieux.

  36. Bonjour,
    Le problème de M. Bayrou est qu’il arrive avec vingt ans de retard.
    Dans un pays plus apaisé peut-être aurait-il pu trouver « un chemin », là ce sera plus difficile. La guerre pour 2027 (ou peut-être avant) a débuté.
    Ce n’est pas son intelligence qui est en cause, mais plutôt son accession à ce poste qui est discutable.
    Il me semble que ce qui bloque en partie notre vie politique est cette satanée réforme des retraites, une chose simple à faire : organiser un référendum, le peuple tranche. En 2005 on nous avait demandé notre avis sur la Constitution européenne, pourquoi ne pas faire de même sur cette réforme ?
    En attendant, c’est le peuple qui souffre de toutes ces intrigues, ceux qui nous gouvernent, ou qui ont la prétention de pouvoir le faire, sont bien loin de nos préoccupations.

  37. Valls, le cupide, inconséquent. Vivement la censure. Bayrou est descendu au -3. C’est un lâche. Qui fait passer son intérêt avant tout. Quelle médiocrité !

  38. @ Exilé | 23 décembre 2024 à 18:50
    Je vous donne entièrement raison sur toute la ligne.
    Moi non plus je ne supporte plus ces faux et hypocrites socialistes.

  39. Épilogue, au soir du 23 décembre 2024.
    Les plus noirs désirs mortifères sont exaucés.
    Nous sommes livrés à un gouvernement socialiste ou crypto-socialiste, bourré, truffé, rempli à ras bord de socialistes, de beaucoup de socialistes, de plein de socialistes, d’énormément de socialistes, nous croulons sous les socialistes, un vrai retour aux années maudites du mitterrandisme ce qui nous donne une préfiguration de l’enfer qui nous attend.
    À croire que ceux qui ont permis cela n’ont rien compris, à moins qu’ils ne le fassent exprès.

  40. Le bataillon de François Bayrou est prêt.
    Ça va dégager. En plus ces deux-là ont l’air de bien s’entendre sur beaucoup de points : Gérald Darmanin, ministre de la Justice et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.
    Manuel Valls est de retour au gouvernement Bayrou. Et son épouse alors, elle reste en Espagne toute seule ?
    Enfin, j’espère qu’avec ces deux têtes fortes, ils vont rentrer dans l’action positive. Mieux vaut tard que jamais !

  41. Français, prenez garde, si le 24 au soir vous voyez un gars qui, sans avoir été invité, tente de s’introduire frauduleusement chez vous par la cheminée dans sa houppelande rouge maculée de suie, c’est probablement un émissaire du gouvernement crypto-socialiste de M. Bayrou qui vient vous faire les poches pour éponger la dette qu’ils – ou leurs alter ego – ont créée.
    Attention, ces gens-là sont protégés, vous devez vous laisser dépouiller sans réagir…

  42. @ Exilé | 23 décembre 2024 à 20:42
    « Nous sommes livrés à un gouvernement socialiste ou crypto-socialiste, bourré, truffé, rempli à ras bord de socialistes, de beaucoup de socialistes, de plein de socialistes, d’énormément de socialistes, nous croulons sous les socialistes, un vrai retour aux années maudites du mitterrandisme ce qui nous donne une préfiguration de l’enfer qui nous attend. »
    Si j’en crois sa réaction, ce n’est pas vraiment ce que pense Olivier Faure, le premier secrétaire du PS,
    En fait il pense exactement le contraire ! 🙂

  43. Jean sans terre

    Maintenant que l’ost républicain dans un ultime recours a été convoqué et que presque tout ce qu’il y a de glorieux barons au méridien a été rameuté derrière l’oriflamme flamboyante du Prince sans gêne afin d’effaroucher les hordes déguenillées des réfractaires de l’Assemblée, une question reste en suspens sur toutes les lèvres : se permettront-ils comme la sangsue vorace et sans vergogne de soutirer aux gueux toujours plus d’impôts ? Et s’ils le font, comment réagira la duègne aux chats qui veille sur la caisse ? Toute la prodigalité de fastes qui étourdit de subtilités les hagiographes sert d’abord à subjuguer.

  44. J’ai apprécié que Bayrou explique la non-présence de Xavier Bertrand dans le gouvernement.
    Xavier Bertrand est un assureur et il a des méthodes discutables et contestables. Ce que le Premier ministre ne s’est pas gêné pour rappeler.
    Soutenons ses efforts de clarté.

  45. « Je suis favorable à des peines courtes réellement exécutées. Je ne suis pas pour qu’on traîne en prison car c’est l’école des trafics » (François Bayrou, le 23/12/2023 à 21 h sur BFM TV)
    https://www.lefigaro.fr/politique/en-direct-gouvernement-bayrou-les-derniers-reglages-avant-l-annonce-officielle-20241223#23-12-2024-22-06-47
    F.B. devrait se renseigner.
    Les gens qui se retrouvent parfois en prison pour cause de trafics ont appris le métier en commençant par devenir guetteurs dans leur adolescence « sur le tas », avant de gravir tous les échelons parfois sans avoir été incarcérés, jusqu’au crime éventuellement, où c’est trop tard.
    À ce stade, et à supposer que la justice parvienne à trouver une place pour eux en prison, ils n’ont plus rien à apprendre.

  46. @ alain | 23 décembre 2024 à 19:17
    Regardez le tableau des départs à la retraite des pays de l’UE, la Suisse y compris, elle se situe entre 65 et 67 ans pour 40 h de travail par semaine légales. Chez nous c’est 35h/semaine et la retraite dès 62 ans, sauf pour une certaine catégorie de fonctionnaires où ils la prennent dès 55 ans et à 57 ans avec des titres de SNCF gratuits à vie.
    Joe Biden disait: « My God, les Français se plaignent de partir à la retraite à 64 ans, alors que moi approchant mes 80 ans je travaille encore ».

  47. Nos barons déculottés vont déclamer leur ça-ira mais de nobles avinés du tout sauf la paix.
    Les braves impavides résisteront face aux tueurs de liberté.

  48. hameau dans les nuages

    @ Aliocha | 23 décembre 2024 à 17:27
    Très joli texte. Vous devriez faire le Chemin de Compostelle. Pas celui ressemblant à une autoroute à pèlerins touristes mais, au hasard, à celui passant devant chez moi. Parfois difficile, ressemblant à un chemin de croix.

  49. Jean sans terre

    @ Aliocha
    La dette prépare la légitimation du vol de la propriété privée et la perte d’indépendance face aux puissances étrangères, enfin en dernier ressort mène, après quelques détours, à la négation de la liberté. Vos chimères vous éberluent.
    N’avez-vous toujours pas saisi que le processus révolutionnaire n’était pas pleinement achevé, qu’il est toujours en voie d’accomplissement, et qu’il est une révolte contre Dieu qui conduit à son oblitération ? Aucun messianisme nouveau n’amènera le paradis sur terre, pas plus le vôtre inspiré de l’évangile apocryphe de Girard qui dans votre nuit obscure de l’âme vous fait découvrir de nouveaux poteaux de direction. Vous, qui vous revendiquez chrétien, devriez reconnaître que le royaume n’est pas du monde.

  50. Il aura donc fallu attendre dix jours pour enfin apercevoir la fumée blanche. Mais celle-ci est tellement épaisse qu’il faudra dix autres jours pour qu’elle se dissipe et que l’on découvre, le 3 janvier, les grandes lignes des projets du Béarnais, flanqué désormais d’une garde méfiante plutôt que d’une équipe ministérielle à sa botte. La macronie s’est à nouveau emparée de Bercy et le pôle « sécurité-immigration », le mieux doté pour réussir, reste aux mains de LR, qui, en se pinçant le nez, a admis la présence à la Chancellerie de l’incontournable Darmanin.
    Vautrin et Borne en majesté, l’une à la Santé, l’autre à l’Éducation, Valls sur le strapontin de l’Outre-Mer, promu ministère d’État, le « domaine réservé » restant réservé aux hommes du Président… Que reste-t-il à ce malheureux Bayrou qui a voulu être Grand Vizir alors que le Calife l’avait répudié ? Même son directeur de cabinet n’est pas un homme du premier cercle du pouvoir. Macron, que l’on disait épuisé, semble avoir rassemblé assez d’énergie pour lui faire savoir que l’on ne le défie pas impunément.
    Mais ce mauvais vaudeville n’a que peu d’intérêt. Même le microcosme se pose déjà la vraie question : tiendra-t-il ? jusqu’à quand ?
    Le LR, sous la pression de Bruno Retailleau, a fait le choix de rester aux affaires mais, sous la pression de Laurent Wauquiez, il sera un partenaire sourcilleux. Tout comme Gabriel Attal, bien décidé à ne pas jouer les faire-valoir.
    Quant aux « poids lourds » ressuscités, tous anciens socialistes, ils risquent fort d’être plutôt des repoussoirs que des aimants dans la tentative du Premier ministre, déjà avortée, d’harponner le PS.
    Bref, tout cela semble bien mal parti, mais, cahin-caha, à condition de rester le plus immobile possible, ce gouvernement, modèle IVe République version 1957, pourrait tenir quelque temps… si le RN le permet.
    Marine n’a pas passé d’emblée la corde au cou de François, mais elle a bien le chanvre en main. Et François a tout intérêt à ne pas lui déplaire. Xavier Bertrand a déjà fait les frais de cette prudence (ce qui n’est pas une grande perte), mais rien ne dit que MLP, qui s’est révélée une excellente joueuse de poker, se contentera de ce scalp. Pour l’apaiser, il faudra au moins que Bayrou maintienne les concessions de son prédécesseur et lui accorde en plus la revalorisation des pensions de retraite, l’entêtement de Barnier à ne pas lâcher prise sur cette ligne rouge ayant entraîné la censure.
    La situation sera d’autant plus délicate que le tandem Retailleau-Darmanin va chasser sur les terres du RN. S’introduire ainsi sur son pré carré risque fort de l’obliger à se montrer intransigeant sur un autre dossier très chaud : le budget 2025. Et là… c’est la quadrature du cercle : sans lever de nouveaux impôts – l’erreur de Barnier -, sans possibilité de vraiment tailler dans les dépenses, sans faire les poches des collectivités territoriales dont il se prétend le protecteur, il faut que Bayrou trouve 60 milliards d’euros…
    Mission impossible.
    Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, la censure rôdera dans l’Hémicycle dès que le Projet de loi de finances sera déposé sur le bureau de l’Assemblée. Ce qui, toutefois, ne conduira pas nécessairement à la chute prématurée du gouvernement. Rien ne dit que le RN ne cherchera pas à obliger Bayrou à sortir le 49-3 – ce qui démontrerait sa faiblesse – et ne se contenterait pas ensuite, dans un premier temps, de déposer une motion, de la voter… sans voter celle, déjà quasiment rédigée, du NFP.
    La seule certitude aujourd’hui est que Marine est la maîtresse des horloges et qu’elle va faire danser le Béarnais… qui ne donne pas l’impression d’être un excellent valseur.

  51. Personnellement je le trouve très bien ce nouveau gouvernement, avec deux anciens Premiers ministres à des postes très sensibles :
    – Elisabeth Borne à l’Éducation nationale à qui il est grand temps de redonner ses valeurs éducatives originelles. Celle de l‘époque où les professeurs étaient respectés par leurs élèves et aussi par les parents.
    – Manuel Valls à l’Outre-Mer, dont la tâche prioritaire sera évidemment Mayotte : sa reconstruction, mais aussi le règlement du problème de l’immigration sauvage à qui il convient de mettre un terme.
    Le tandem Bruno Retailleau à l’Intérieur – Gérald Darmanin à la Justice me paraît judicieux. Les deux hommes sont sur la même longueur d’onde sur les aspects sécurité, la lutte contre la délinquance, le narcotrafic qui prend des proportions inquiétantes dans le pays. Cette fois-ci, cela devrait fonctionner entre les deux ministères.
    On peut regretter que Xavier Bertrand (*) n’ait pas été retenu dans ce gouvernement car il possède de bonnes compétences de gestionnaire. Il est vrai qu’il a tenu des propos très durs envers le RN ce qui explique que celui-ci ait posé son veto.
    Mais en contrepartie on peut espérer que le RN ne se joindra par au NFP pour renverser le présent gouvernement, qui pourra alors fonctionner, malgré les motions de censure à répétition de LFI. Ceci au moins jusqu’en juin prochain et si possible jusqu’en 2027.
    Bonne route à ce nouveau gouvernement !
    (*) Xavier Bertrand avait été pressenti pour le ministère de la Justice, ce qui évidemment ne pouvait surtout pas convenir à Marine Le Pen, vu son procès en cours dont le verdict est attendu en mars prochain.

  52. @ Jean sans terre
    Moi qui suis chrétien, je construis le royaume ici et maintenant au niveau de mon entourage proche, vaille que vaille et du mieux que je peux, dans le monde sans en être.
    René Girard n’est pas un évangéliste, mais un anthropologue des religions qui a éclairé la parole si profonde : « Regnavit a ligno Deus » (Dieu a régné par le bois de la Croix).
    Je n’ai que faire de vos obscurs anathèmes qui ne savent tirer aucun enseignement des échecs de l’Occident, n’ont d’autre objet que de regretter un passé failli de n’avoir pas su borner son désir hégémonique, car ils usent d’une conception de Dieu qui ne sait pas séparer la saint gemme de sa monture sacrée, ils ne peuvent donc concevoir que la vraie et seule révolution est le christianisme.
    « Le Christ a retiré aux hommes leur béquille sacrificielle, et il les a laissés devant un choix terrible : ou croire ou ne plus croire en la violence. Le christianisme, c’est l’incroyance. » (R.Girard, Achever Clausewitz)
    Je suis en accord avec vous sur nombre de sujets, libre à vous de ne pas vous en apercevoir pour claudiquer avec sylvain aux obscurités qui refusent d’être éclairées.

  53. @ Achille | 24 décembre 2024 à 06:01
    « Xavier Bertrand avait été pressenti pour le ministère de la Justice, ce qui évidemment ne pouvait surtout pas convenir à Marine Le Pen, vu son procès en cours dont le verdict est attendu en mars prochain. »
    C’est faux ce que vous dites. C’est François Bayrou qui n’était pas d’accord avec Xavier Bertrand parce que ce dernier voulait que les amendes infligées aux particuliers soient automatiquement et directement saisies sur le salaire. Une des raisons pour lesquelles XB n’a pas eu le fauteuil de ministre de la Justice. Ce serait faire la guerre aux Français a répondu Bayrou lors de l’entretien sur BFM avec Apolline de Malherbe et Benjamin Duhamel.
    Là, à 100 % je donne raison à F. Bayrou. Ça suffit de nous racketter. Je n’apprécie pas du tout X. Bertrand, le faiseur de poches.
    —————————————————————
    @ stephane | 23 décembre 2024 à 22:26
    Je vous rejoins. F. Bayrou a eu raison de ne rien confier à Xavier Bertrand qui voulait s’accaparer le ministère de la Justice ou rien.
    Merci à F. Bayrou de n’avoir pas cédé au chantage et aux caprices de l’ex-assureur X. Bertrand, le pickpocket.

  54. @ Achille | 24 décembre 2024 à 06:01
    « Xavier Bertrand avait été pressenti pour le ministère de la Justice, ce qui évidemment ne pouvait surtout pas convenir à Marine Le Pen, vu son procès en cours dont le verdict est attendu en mars prochain. »
    Vous voulez dire que la France est une république bananière où la condamnation ou la relaxe d’un justiciable dépend de la personnalité et des opinions du ministre et non pas des faits et circonstances qui lui sont reprochés ?
    Bonjour l’indépendance de la justice ; malheureusement, vous pourriez bien approcher du réel !

  55. On peut être pour ou contre la constitution du nouveau gouvernement, mais ce qu’il faut constater c’est la continuité du personnel.
    On prend les mêmes et… et quoi ?
    On continue la même politique… les mêmes causes produisent les mêmes effets, le principe de causalité est une grande loi incontournable de notre monde.
    Et c’est là qu’on voit le caractère disruptif de Donald Trump, critiqué par tous les bien-pensants pour renouveler complètement le personnel qui l’accompagnera dans sa présidence. Avec lui au moins, on sait que ce sera du nouveau, bien ou mal, l’avenir le dira.
    Bayrou aurait pu être disruptif, lui aussi, en accordant quelques ministères au RN, premier parti de France par le nombre d’électeurs et premier parti de l’Assemblée par le nombre de députés.
    Et là on serait passé de la moraline au test de validité et d’efficacité d’un parti dont les représentants surprennent de plus en plus face aux journalistes pervers cherchant à les faire trébucher.
    Il y a eu beaucoup de progrès sur la forme expressive des députés que l’on voit passer sur les chaînes d’infos en continu. Connaissance des dossiers, capacité réactive, sens de la réplique, les Suisses ont une expression pour ce genre de situation, ils disent : « Je suis déçu en bien », c’est exactement ce que je ressens. 😉

  56. @ Exilé | 23 décembre 2024 à 20:42
    Et la cerise sur la bûche.
    Avec la nomination de Mme Borne au poste de ministre de l’Éducation nationale, c’est aussi le retour du sieur Pap Ndiaye aux manettes.
    Consternant.

  57. Michel Deluré

    @ Lucile 23/12/24 14:31
    Comment en fait résoudre une équation lorsque le premier terme de celle-ci condamne l’exécutif à agir et réussir eu égard à la situation du pays mais que le second terme fait obstacle à cette action et à cette réussite ?
    Comment un gouvernement peut-il agir et tenir lorsqu’il ne dispose d’aucune majorité à l’AN, qu’il doit s’user en permanence à rechercher des majorités éphémères de circonstance au prix de regrettables concessions, en étant finalement l’otage d’oppositions, pas plus majoritaires que lui, mais qui détiennent le pouvoir d’unir leurs contraires pour le faire tomber à leur convenance, même lorsque cela va à l’encontre des intérêts du pays ?
    La raison voudrait qu’il soit donné à ce nouveau gouvernement au moins le temps de faire ses preuves, le temps de fixer au pays un cap et de l’engager sur la voie du redressement. Mais cet exécutif ayant toujours le même socle parlementaire que le précédent et les oppositions étant toujours aussi irréalistes et démagogiques, je crains hélas qu’il ne présente autant de fragilités avec donc les mêmes conséquences. Nous aimerions pourtant, plus particulièrement en cette période, ne pas avoir à nous demander si ce nouvel exécutif ne sent pas déjà le sapin ?

  58. @ Achille | 23 décembre 2024 à 21:18
    « Si j’en crois sa réaction, ce n’est pas vraiment ce que pense Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. »
    Mais par la force des choses et de la cohabitation gouvernementale, il y aurait donc même des socialistes d’extrême droite, des collaborateurs en quelque sorte.
    Qui l’eût cru ?

  59. Merci à Philippe Bilger de nous avoir offert ce billet et ce point de vue.
    Je suis d’accord avec vous. Vous dites soutenir le Premier ministre, dernière chance pour éviter que la France ne s’écroule pour connaître le pire du pire. C’est tout à fait vrai. Si on n’arrête pas l’hémorragie à temps, on agonisera tous par la faute du groupe de rebelles révolutionnaires d’ultra gauche s’ils votent encore la censure, le seul mot qu’ils ont sans cesse à la bouche avant même de chercher les solutions les plus adaptées à la situation actuelle, tâches parmi les plus difficiles à affronter par le gouvernement actuel.

  60. Ce gouvernement est un véritable parc d’éoliennes, ça va brasser beaucoup de vent, ça va mouliner mais surtout pas mouiller la chemise.
    Retailleau, seul au monde avec ses monologues sécuritaires qui font se gondoler de rire délinquants racailles dealers narcos et toute la lie de la fange des rebuts de la société.
    Allah justice Darmanul, le champion toutes catégories en flops et fiascos, qui va essayer de battre ses records précédents.
    Et la nomination provoc de Borne à l’EN, fabrique à crétins gangrenée par le wokisme gauchiste islamiste à l’image de tous ces profs indécrottables irrécupérables acquis à ces causes dégénérées que leur nouvelle ministre tentera de préserver.
    Un coup de chapeau au RN qui a botté le c*l du grassureur, une belle claque à ce gougnafier qui doit se mordre les doigts d’avoir voulu participer à l’inquisition chasse à courre contre Le Pen.
    Dupond-Moretti s’y était déjà cassé les dents, X. Bertrand devra consulter son proctologue.

  61. @ Michel Deluré | 24 décembre 2024 à 10:48
    Oui. Le piège est infernal pour le Premier ministre et pour les partis comme il l’a été pour les électeurs. C’est la guerre froide entre tous les protagonistes. À la fin, chacun est amené à renier la moitié de ses convictions pour honorer l’autre moitié, dans l’espoir – mince – de garder une forme de gouvernement à la tête du pays.
    Si encore cela servait les intérêts de la France, ou même ceux du président de la République, on comprendrait, mais même pas. Les media ont maintenu un suspense artificiel, comme si le sort de la France en dépendait. J’ai du mal à m’en convaincre. Je ne suis même pas sûre que ce soit toujours ça de temps de gagné. C’est juste une plus longue attente avant de passer aux choses sérieuses.
    Comme le fait remarquer Zemmour dans l’interview que j’ai signalée, et comme l’a relevé Ugo (Ugo | 23 décembre 2024 à 16:11), l’esprit de la Ve république va à l’encontre des tentatives de coalition et de compromis que nous observons, et qui sont condamnées à rester improductives dans un système présidentiel comme le nôtre, où l’objectif est de donner un vrai pouvoir au parti vainqueur le temps qu’il gouverne.
    Le savant dosage voulu par Bayrou dans le choix de ses ministres a un côté réchauffé, mais surtout il ne fait qu’accentuer à mon avis le mélange des genres entre centrisme, socialisme plus ou moins soft et centre-droit, ce qui renforce par contraste la netteté des positions de Mélenchon et de Le Pen. Électoralement, c’est une bombe à retardement, mais on voit bien pourquoi il le fait : il veut durer quelque peu, ce qu’on ne saurait lui reprocher ; et puis c’est un centriste, il louvoie, c’est dans sa nature. Quel micmac !

  62. @ Ellen | 24 décembre 2024 à 11:21
    Le premier geste de Bayrou est de s’entourer de 34 sinistres (drôle d’économie), en réalité ce n’est pas lui qui décide mais Macronéron qui a rappelé une partie de sa vieille garde pour continuer son oeuvre de destruction de notre pays.
    Vous croyez encore au père Noël :
    – va-t-on expulser les OQTF ?
    – va-t-on stopper l’invasion ?
    – va-t-on construire des prisons ?
    – va-t-on sécuriser le pays ?
    – va-t-on mener une lutte efficace contre la drogue qui ravage la France ?
    – va-t-on supprimer les subventions et les postes honorifiques inutiles ?
    – va-t-on diminuer le nombre de fonctionnaires ?
    – va-t-on modifier le régime des retraites ?
    – va-t-on aligner le calcul des retraites des fonctionnaires sur la base de celles du privé ?
    – va-t-on limiter les dépenses de l’Elysée ?
    – va-t-on mettre un terme à la rémunération royale de McKinsey ?
    – va-t-on se retirer de ces îles lointaines où nous n’avons rien à faire et tout à perdre ?
    – etc.
    NON, il ne se passera rien de positif et l’on accusera encore l’opposition d’empêcher nos gouvernants d’agir, ce qui ne les empêchera pas de se gaver des fonds publics… Tout changera lorsque (mais il est interdit de le dire sous peine de censure)…

  63. Jean sans terre

    @ Aliocha
    À la différence de vous, je n’ai pas la prétention de connaître le dessein eschatologique de Dieu.
    « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas ».
    Le Christ n’a formé aucun projet pour la société. Il n’a réparé aucune injustice, n’a fait cesser aucune guerre, n’a renversé aucune puissance. Relativement à la société humaine, il s’est contenté d’indiquer de rendre à César ce qui lui appartenait.
    Son message est une adresse personnelle à chaque homme afin de lui montrer le moyen de revenir au royaume au travers de la relation intime de la créature avec son créateur par l’imitation de la relation filiale du Père avec le Fils. Son objet est de délivrer l’homme de la mort, pas de réaliser le paradis sur terre.
    Il y a dans tous vos propos un fond de messianisme qui me paraît complètement antichrétien. Il suppose les hommes capables, sans le secours surnaturel de la Grâce, de réaliser ce paradis sur terre qui les comblerait de bienfaits terrestres. Vous ne discernez pas que les Lumières philosophiques à l’origine de notre Révolution et des fondements modernes de la société, ainsi que de ses déclinaisons ultérieures, sont tout entières une révolte de l’homme contre Dieu. Au fil des générations, elles saperont tout l’héritage ancien et il ne restera rien de ce qui a fait la beauté et la singularité de l’ancienne civilisation lentement élaborée au cours des siècles, à la manière des cathédrales, selon une inspiration devenue incompréhensible au cœur de l’homme contemporain.
    J’ai moqué votre idolâtrie de Girard dont vous faites une sorte de héraut d’un nouvel évangile. Girard n’est d’aucun secours. L’époque et les hommes ont nié la Croix. Il n’y aura pas de paix, pas de fraternité universelle, mais la guerre de tous contre tous. Qu’est-ce qui vient après le Christ ?
    Le Christ est mort sur la Croix et presque plus personne ne le voit. Qui croyez-vous qu’il règne ? N’avez-vous pas compris que c’est nous, à la manière jadis des juifs, dans notre révolte, qui mettons le Christ en Croix et l’y laissons suspendu croupir ? Nous détournons le regard et vénérons de neuves idoles.
    Vos paroles me paraissent impies et blasphématoires. Le Christ souffrant est malmené et insulté par les soldats qui lui crachent au visage. Vous m’apparaissez comme un spectateur béat qui tout à la fois dit « Seigneur, je t’aime » et applaudit à la scène.

  64. @ Achille | 24 décembre 2024 à 06:01
    « On peut regretter que Xavier Bertrand n’ait pas été retenu dans ce gouvernement car il possède de bonnes compétences de gestionnaire. »
    Du 2 juin 2005 au 15 mai 2007, en qualité de ministre de la Santé, il a effectivement beaucoup œuvré pour ne rien voir des déserts médicaux qu’annonçait déjà toute l’interprofession. Pour changer de lunettes, je n’ai mis que trois mois pour rencontrer un ophtalmo… Grand merci, entre autres talentueux ministres de la Santé, au remarquable M. Bertrand…
    Si, à l’époque, au lieu de lustrer son maroquin, il avait rétabli le « numerus clausus » antérieur aux délires de Mitterrand, nous ne serions pas menacés aujourd’hui par un effondrement généralisé de notre système de santé.
    « Xavier Bertrand avait été pressenti pour le ministère de la Justice »
    Cette une histoire est à dormir debout. Je n’ai pas écouté le démenti de Bayrou, mais, pour qui connaît quelque peu les us et coutumes de la gent politique de haut niveau, à l’instant même où fuitait l’information selon laquelle Xavier Bertrand serait nommé à la Chancellerie, on savait qu’il s’agissait d’une pression désespérée de sa part. Il était le seul à avoir intérêt à faire croire à cette nomination. S’ils avaient fait ce choix, Macron et Bayrou, eux, auraient tout fait pour qu’elle ne sorte pas avant la cérémonie du perron de l’Elysée, afin de surprendre Marine Le Pen et ainsi d’éviter son veto (mais pas sa colère).
    Le nom et le poids politique du titulaire du poste apportent aussi confirmation de la magouille de XB. Il va de soi que nommer Darmanin à la Justice, ce qui est le principal changement de pied du Président dans la composition du gouvernement – depuis 2017, tous les gardes des Sceaux étaient issus de la gauche -, ne se fait au débotté, en quelques heures, parce que le candidat retenu ne plaît pas à l’opposition. MLP, qui s’en réjouit à juste titre, n’est pour rien dans l’éviction.
    Comme il va de soi qu’on ne remplace pas un politicien de seconde zone par un « premier-ministrable ». Son piteux refus d’entrer au gouvernement démontre, s’il le fallait encore, que son objectif n’est que le poste, pas « l’intérêt général ».
    Il est dès lors évident que XB n’a pas la stature d’un garde des Sceaux, surtout quand ce ministère est l’une des principales clés du dossier sur lequel tous les Français ont les yeux braqués : la sécurité et l’immigration.

  65. Cela ne sert à rien de blablater sur tel ministre ou tel autre, sur leurs qualités respectives. Si le courage, le vrai courage enfin, de faire de vraies économies et pas ajouter des impôts aux impôts n’est pas là, alors ils passeront à la trappe. Le Béarnais est malin, mais chez les élus qu’il a en face c’est « gentil n’a qu’un oeil! », Bayrou ira voir ailleurs la couleur du ciel.
    Pour ne pas ajouter du désordre au désordre on garde Lecornu, par protection et manque d’originalité, c’est un insipide, il n’impose aucune empreinte, il ne pèse rien, lisse et creux sur tous les sujets.
    Il a de la chance d’avoir le ministère où comme tout le monde a la trouille, les budgets seront sauvés. L’Ukraine en ombre chinoise lui sauve la mise pour assurer une continuité sans soubresaut.
    Mais se faire tapoter le dos par Benattar, volontairement et avec toute la vulgarité de mise, ce dernier l’a fait se sachant filmé et épié, c’est le pire des témoignages de condescendance qu’il pouvait recevoir, Lecornu : humiliation en plus sur toutes les chaînes TV. Avec moi il aurait pris un « coup de chausson ». Si seulement il s’était raidi juste pour faire comprendre à un imbécile qu’il n’était rien… Au fond il avait été invité, tant pis pour lui.
    Qui aurait osé faire ce geste sur le dos de n’importe quel dirigeant ? Chez Winston, ou Volodymyr ? Il est une « pipe » comme on dit au rugby, à son poste il assure la voix de son maître, sans charisme, quand on en possède le seul fait de lever les yeux envoie les batouilles, et tous les Benattar de la Terre à distance, juste en levant les yeux. Un nul de plus.

  66. Pour moi avoir exclu Xavier Bertrand et gardé Bruno Retailleau va dans le bon sens.
    Les autres ministres venus des bancs de l’Assemblée nationale sont davantage contrôlables dans le gouvernement qu’en dehors.
    Avec les intentions de Bertrand à la justice, on a une idée de ce que ça aurait donné en tant que président. Je n’arrive pas à comprendre comment ce piètre personnage continue à être incontournable aux yeux de certains.

  67. @ Achille | 24 décembre 2024 à 06:01
    « On peut regretter que Xavier Bertrand n’ait pas été retenu dans ce gouvernement car il possède de bonnes compétences de gestionnaire. »
    Xavier Bertrand, un petit personnage qui se hausse du col dans les Hauts-de-France.
    —————————————
    @ Aliocha | 24 décembre 2024 à 06:41
    « Moi qui suis chrétien… »
    Meuh non !
    Hérétique gnostique de la secte des Girardiens, la pire secte de la nouvelle Gnose.
    Celle dont le gourou a dit : « Je vois Satan tomber comme l’éclair », alors que tout le monde sait que l’enfer c’est les autres.
    Un enfer sur terre, ici et maintenant, surtout lorsqu’on lit les commentaires d’Aliocha.

  68. @ Jean sans terre
    Je vous apparais sous toutes les formes que vous haïssez, car vous n’avez pas compris le renversement complet de l’institution du sacrifice opéré par la Croix.
    Pardon de me répéter, mais il semblerait que vous en ayez besoin pour cesser de faire de moi l’impie que je ne suis pas :
    https://fr.zenit.org/2010/04/02/vendredi-saint-homelie-du-p-raniero-cantalamessa/#google_vignette
    https://saintebible.com/lsg/matthew/22.htm
    La similitude des deux commandements indique qu’il est non seulement possible mais nécessaire de vivre cette révélation ici et maintenant, alors libérés de toute violence après s’être reconnu persécuteur comme Saül sur le chemin de Damas, cette conversion intérieure qui est la seule révolution possible et envisageable.

  69. D’évidence, avec ses anciens Premiers ministres, monsieur Bayrou, qui n’est que leur benjamin dans la fonction, sera plus un coordonnateur entre les ministères qu’un décideur des grands choix politiques de son gouvernement.
    Le choix de monsieur Darmanin comme garde des Sceaux me semble le meilleur dans la situation actuelle de manière à constituer un tandem cohérent entre Justice et Intérieur. Le ministre de la Justice aura-t-il les moyens de lutter contre le noyautage de la Chancellerie par la gauche prétendue de gouvernement, qui nous a concocté depuis 1981 toutes les lois qui ont rejeté le principe même d’autorité et surtout ont rendu l’État impuissant à lutter contre la délinquance, faisant en sorte d’organiser la complexité de plus en plus grande des procédures et ainsi de réduire les moyens d’action des forces de l’ordre, les policiers et les gendarmes étant de plus en plus considérés comme des citoyens ordinaires et dont la parole est trop souvent mise en doute ? Quand en sus leur action face aux refus d’obtempérer ne sont pas devenus des actes tout à fait ordinaires de petite délinquance routière…
    Il reste à attendre le discours de politique générale que monsieur Bayrou prononcera le 14 janvier prochain pour savoir où il veut nous conduire et surtout conduire le char de l’État !

  70. @ Tipaza | 24 décembre 2024 à 16:05
    « Xavier Bertrand, un petit personnage qui se hausse du col dans les Hauts-de-France. »
    Il a quand même battu deux fois le candidat du RN lors des élections régionales :
    Marine Le Pen elle-même en 2015, puis Sébastien Chenu en 2021.
    Pour un « petit personnage », ce n’est pas si mal. 🙂

  71. @ Giuseppe | 23 décembre 2024 à 10:29
    « Si j’ai bien compris, Bayrou c’est déjà fini. »
    Non, ça ne fait que commencer. Vous avez l’habitude de quitter la salle avant le début du film ? Vous êtes un insatisfait chronique. Priez que ce ne soient les rebelles révolutionnaires ultragauchistes violents LFI qui prennent le pouvoir, parce que là pour le coup, vous aurez toutes les raisons légitimes de vous faire de sérieux soucis.
    « La fine équipe de Bayrou, que des champions honorables !. Je ne parle même pas des en cours comme Rachida ».
    On verra les compétences de chacune et de chacun.
    P.-S. : Trump a été élu Président des USA haut la main malgré ses nombreux procès passés et ceux en cours. Vous voyez la même chose en France ? Ah oui, c’est vrai, il y avait Fillon qui a payé très cher.

  72. @ Achille sur Xavier Bertrand
    Certes sa liste a battu celle du RN dans les Hauts de-France, mais dans quelles circonstances ?
    Pourriez-vous rappeler son score à la primaire de droite et son classement ?
    Il aurait probablement fait mieux que Pécresse, faire pire étant difficile à part pour Anne Hidalgo.
    Ce piètre personnage a toutefois eu le courage de supprimer la présence de tabac dans les lieux publics, c’est à porter à son crédit, mais pour le reste.
    Vous défendriez le bilan de Manuel Valls (et non le candidat espagnol), bien qu’il fut battu, je vous rejoindrais, mais Xavier Bertrand.
    Avec un attelage Le Maire/Bertrand, là on serait sauvés !

  73. https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/on-ne-peut-rien-faire-avec-une-dette-de-cette-ampleur-le-budget-premi%C3%A8re-urgence-du-gouvernement-bayrou/ar-AA1wr9kI?ocid=msedgntp&pc=ACTS&cvid=424fdb31ff1d4b048e4e039ee7a47e17&ei=10
    Ce n’est pas la peine de tourner autour du pot, légèrement raillé pour son côté de modeste orateur – cela m’indiffère que l’orateur soit faible -, mais lui issu de la société qui a l’habitude des opérations de base, nous explique que rien ne se fera sans majorité ni grand courage. Les ventilateurs de bazar qui s’agitent sur tous les plateaux TV, ça va un moment, mais c’est pas avec ces agitations buccales qu’on sortira d’un redressement judiciaire.
    Ce gouvernement Bayrou a ses jours comptés. Aucune marge de manoeuvre sans argent, non pas pour construire, mais pour simplement mettre à niveau, comme on dit, d’un immeuble.
    On n’en est plus au stade de la rhétorique et du langage, on est au stade des comptes, des bilans de ce qui est possible de réaliser et de ce qui doit être oublié. On n’est même plus dans les priorités, on est dans la survie, l’essentiel, la ration minimum calorique, juste au ras de la frontière avec la misère et le désespéré.
    Que vient fiche Amélie de Montchalin dans ce gouvernement ? Elle n’est pas légitime, battue et désavouée à plate couture aux législatives, des économistes de sa qualité pour faire le job, il en existe autant que de pèlerins que l’on bénit à Lourdes.
    https://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/resultats-legislatives-2022-amelie-de-montchalin-l-echec-d-une-etoile-montante-de-la-macronie-dans-l-essonne-20220619
    Étoile filante qui n’a plus sa place, dans un pays démocratique, ce choix est inexcusable, des « poids lourds » j’ai entendu, quelle foutaise ! Ils sont tous ceux qui nous ont mis en cessation de paiement, de Sarko à tous ceux qui ont suivi, nous sommes fous d’accepter tout cela, et ce n’est pas la volonté des électeurs.
    Des poids lourds de papier, de bazar, d’opérette, de pacotille, on se rassure comme on peut avec l’indigence faite politique. Responsbles de rien comme l’autre, Le Maire, qui pendant de très longues années a été complice de cette errance. Et l’on prend les mêmes et l’on recommence! Valls et Cie, tout ça est du passé, de la gérontocratie politique de l’endogamie d’action et de routine, le pire de tous les remèdes, au lieu de sauver, on va encore prolonger et détruire un peu plus, le désatre en plus douloureux, la Débâcle sans la nommer.
    <

  74. @ Achille
    « Il a quand même battu deux fois le candidat du RN lors des élections régionales »
    Ben voyons ! Avec une alliance crapuleuse de toutes les pires racailles gauchistes : LREM LR PS PCF EELV LFI-HAMAS, même scénario que celui des législatives, ils ont les mains sales, celles du RN sont propres.

  75. @ stephane | 24 décembre 2024 à 20:19
    « Certes sa liste a battu celle du RN dans les Hauts de-France, mais dans quelles circonstances ?
    Pourriez-vous rappeler son score à la primaire de droite et son classement ? »
    Marine Le Pen était en tête avec plus de 40 % des voix contre 25 % pour son concurrent à l’élection de 2015. Finalement Xavier Bertrand a remporté l’élection à la faveur d’un « front républicain » et d’un retrait du candidat de gauche.
    Par contre aux élections régionales de 2021, Xavier Bertrand est reconduit à la tête de la région. Cette fois, il devance très largement le RN, représenté par Sébastien Chenu alors que Marine Le Pen était concentrée sur la course à l’Élysée.
    C’est le jeu de la démocratie. En fait celle-ci repose essentiellement sur un jeu d’alliances parfois discutables. Le peuple n’a plus grand-chose à dire, ce sont les élus qui décident.
    À noter que le RN a usé très récemment de ce stratagème pour renverser le gouvernement Barnier, ceci avec des gens qui se détestent cordialement, si j’en juge par cette séquence du verre d’eau fraîche entre Julien Odoul et Manon Aubry, qui a fait le buzz sur X.
    Ben oui, la politique n’est pas toujours très glorieuse. Il arrive même parfois qu’elle se vautre dans le ridicule.

  76. N’est-ce pas Tipaza qui disait qu’on ne peut s’entendre avec l’autre au simple titre qu’il est un autre ?
    Je lui avais déjà signifié que le titre qu’il cite est une parole de l’Évangile de Luc :
    « Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. 19Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire. 20Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. »
    https://saintebible.com/lsg/luke/10.htm
    Ceux que cela amuse de jouer les scorpions ou les serpents seront écrasés et soumis comme la puissance de l’ennemi, ce qui ne me réjouit pas.
    Aussi, face aux anathèmes désolants dont je suis l’objet en permanence, je répondrai à l’habitude par l’invitation qui aujourd’hui nous est faite d’accueillir l’enfant tout-puissant, celui qui permet d’inscrire nos noms aux cieux :
    Joyeux Noël à tous !

  77. En ce jour béni des dieux, nous allons observer une minute de compassion pour ce malheureux grassureur qui s’est pris une dérouillée mémorable par le RN dans les mains duquel tout le monde vient picorer pour s’assurer ou conserver leur bonne gamelle au pouvoir.
    J’ai dit une minute ? C’est trop d’honneur, une seconde suffira ; ça me rappelle ma grand-mère qui semait des graines dans la basse-cour et toute une meute de poulets, coqs, dindons, canards, se bagarraient pour s’en mettre plein le gésier.
    Grand-mère dans le rôle du RN, et toute la voletaille, les perfides macroniens LR PS PCF EELV LFI-HAMAS.
    Pourvu qu’il ne s’étouffe pas avec une cuisse de dinde, ce malheureux nous est encore utile pour nos futurs sketchs.

  78. @ Achille
    Oui, bon, sa liste a battu celle du RN.
    Mais quel est le bilan de Xavier Bertrand à part cette victoire ?
    XB ne cesse de clamer son indéfectible attachement aux Hauts-de-France, tout en saisissant chaque occasion de se rapprocher de Paris (en choisissant toutefois ses fonctions futures).
    Annie Genevard doit au passage être heureuse d’être un deuxième choix !
    Je m’étonne toutefois du refus du RN de voir XB devenir ministre. Quel intérêt à maintenir de force XB dans les Hauts-de-France ? Soit il fait du bon travail là-bas et le RN pense qu’il faut le garder (cf PSG et Mbappé), soit c’est une catastrophe et le RN espère que ça va encore s’aggraver afin de récupérer le job.
    Le jeu du RN dans les Hauts-de-France, comme à l’Assemblée nationale, est loin d’être clair.
    Mais que XB ne soit pas ministre demeure une grande joie à mon niveau.
    Merci à François Bayrou d’avoir su s’en passer, mais j’ai l’impression qu’une guerre est déclarée et que XB se verrait bien en recours à la prochaine présidentielle.
    Mon favori c’est Retailleau, s’il nous débarrasse de la racaille comme Sarkozy n’avait pas su le faire, il aura ma voix. Catholique qui ne change pas de conviction au gré des scrutin, fidèle à Fillon dans la tourmente, je pense qu’il est courageux et travailleur.

  79. @ Ellen | 24 décembre 2024 à 19:46
    Leurs « compétences » ? Vous l’avez sous les yeux, 3300 MILLIARDS! de dette les contemplent tous sans exception, ceux qui ont participé à cette faillite.
    Fillon n’a rien payé du tout, il doit simplement rembourser ce qu’il nous a volé et en plus il devrait être en taule. Jusqu’à preuve du contraire il est en pourparlers pour l’étalement de l’argent qu’il a pillé avec Penelope… Il aurait dû être saisi comme Nanard. De misérables pilleurs de troncs, guère plus, toujours profiter, s’en mettre plein la panse, et en plus il faudrait les considérer comme des seigneurs ? Des voleurs sans aucun doute.

  80. @ sylvain | 25 décembre 2024 à 10:15
    Il est prévenu. Si Xavier Bertrand vous lit, il risque d’échanger par sécurité la cuisse de dinde pour le boudin-purée, repas d’un pauvre grassureur.

  81. @ Achille | 25 décembre 2024 à 07:23
    Aux diverses protestations contre vos affirmations concernant les succès de Xavier Bertrand aux élections régionales de 2015 et de 2021, je me permets d’ajouter deux chiffres : au premier tour, en 2015, XB avait obtenu 558 429 voix. Six ans plus tard, il en a rassemblé 551 068… Il a donc perdu quelques milliers de suffrages et ne doit son élection qu’aux conditions très particulières du scrutin, en raison de la pandémie. 500 000 voix sur plus de 4 millions d’inscrits…
    Vous noterez aussi que le courageux XB a cru bon de ne pas candidater aux législatives anticipées…

  82. @ Serge HIREL | 25 décembre 2024 à 20:07
    « Il a donc perdu quelques milliers de suffrages et ne doit son élection qu’aux conditions très particulières du scrutin, en raison de la pandémie. 500 000 voix sur plus de 4 millions d’inscrits… »
    Il est certain que les élections régionales de 2021 ont été affectées par les consignes très strictes pour se déplacer, avec pour conséquence une forte abstention.
    Ceci étant, les conditions particulières liées à la pandémie étaient les mêmes pour les deux candidats. Ce qui ne saurait remettre en cause la victoire de Xavier Bertrand.
    Je précise que je ne suis pas particulièrement un fan de Xavier Bertrand, mais je pense qu’il a des compétences qui auraient pu être utiles dans le nouveau gouvernement. Peut-être pas à la Justice, mais dans un autre domaine, le Travail et la Santé par exemple où son pragmatisme aurait pu faire effet.

  83. Jean sans terre

    @ Aliocha
    Toute votre construction métaphysique est fondée sur l’accusation. À droite, vous et ceux qui vous ressemblent, à gauche, tous les autres. Ces derniers, vous les affublez de haine. Il faut qu’ils soient enchaînés à votre mystique de la violence sacrificielle et, pour que vous puissiez vous croire saint et justifier votre existence à vous-même, que vous vous en pensiez émancipés. Il vous est nécessaire qu’autrui soit mauvais pour vous croire bon et, pour l’être parfaitement, par ce que vous croyez être de la charité, inviter vos détracteurs à votre communion ésotérique et lorsqu’ils la déclinent leur rappeler leur soumission inexorable au péché mimétique.
    Si je vous dis que je résiste sans haine, me croirez-vous ou continuerez-vous à m’accuser ?
    Il ne sert à rien que vous me rebattiez les oreilles avec votre mystique de la violence sacrificielle. Je me fie à d’autres repères. Je verrai en vous un chrétien authentique lorsque vous cesserez de vous associer à ceux, sacrilèges, qui, au nom des droits de l’homme, dressent dans la société des autels à la mort. Il est commandé aussi de n’avoir pas d’autres dieux devant sa face. On ne peut, Aliocha, servir deux maîtres à la fois. Il est une paix qui n’est que celle des cimetières, et celle-là qui me répugne je n’en veux pas et vous la laisse.

  84. Ce n’est pas simple de se reconnaître persécuteur et d’abandonner tout jugement, on ne peut s’envisager que comme on envisage autrui, et fatalement s’appliquer les accusations dont on l’afflige.

  85. @ Achille | 25 décembre 2024 à 21:34
    « Xavier Bertrand (…) aurait pu être utile dans le nouveau gouvernement. Peut-être pas à la Justice, mais dans un autre domaine, le Travail et la Santé par exemple »
    Vous êtes sérieux ? Il a déjà sévi dans ces deux postes (la Santé, de juin 2005 à mars 2007 ; le Travail, de mai 2007 à janvier 2009, puis de novembre 2010 à mai 2012)… Dans les deux cas, son « pragmatisme » n’a pas été évident… On se souvient que c’est lui qui a autorisé la mise sur le marché du Mediator et que la réforme des régimes spéciaux de retraite dont il était chargé a abouti à leur maintien…
    Le regretté Henri Salvador aurait mieux fait que lui… En tout cas, il était un rien moins constipé…
    https://www.youtube.com/watch?v=84vhdgqdubA

  86. @ Serge HIREL | 26 décembre 2024 à 10:24
    @ Achille | 25 décembre 2024 à 21:34
    « On se souvient que c’est lui qui a autorisé la mise sur le marché du Mediator et que la réforme des régimes spéciaux de retraite dont il était chargé a abouti à leur maintien… »
    Pire encore ! Malgré la demande de la Haute Autorité de Santé demandant de retirer le Mediator de la vente, car très dangereux, X. Bertrand avait refusé et la vente s’est poursuivie jusqu’à ce que le scandale éclate en 2009/2010, aboutissant au procès reconnaissant le Mediator responsable et coupable, avec l’aide de X. Bertrand et ses deux compères faisant une grande publicité pour accélérer la vente au risque d’aggraver l’état de santé des patients.
    X. Bertrand, ministre de la Santé à cette époque et une des connaissances proches de Servier, avait refusé l’indemnisation des victimes alors que le labo Servier lui-même se proposait d’indemniser les victimes. Lors du procès de Servier, la justice a décidé en fin de compte que toutes les victimes soient indemnisées à la hauteur de la gravité qu’a subie chaque victime. Il y a eu beaucoup de décès suite à la prise de ce poison qu’était le Mediator.
    Un trou dans la caisse de la sécurité sociale qui remboursait ce poison rendant les patients très malades et d’autres victimes décédaient par centaines à cause de négligences délibérées. La honte ! Le pognon d’abord, avant la santé des patients !
    X. Bertrand ferait mieux ne pas se montrer, encore moins de faire de la politique

  87. @ Aliocha | 26 décembre 2024 à 10:17
    « Ce n’est pas simple de se reconnaître persécuteur et d’abandonner tout jugement, on ne peut s’envisager que comme on envisage autrui, et fatalement s’appliquer les accusations dont on l’afflige. »
    Et donc ???
    À quel moment allez-vous vous appliquer votre propre consigne  ?
    Quel pharisien !!!
    Ténèbres de l’obscurantisme le plus impénétrable…
    Étanche au raisonnement, prétentieux au dernier degré, rempli de componction autant qu’un pistolet urinoir après une soirée arrosée dans l’hospice de Monseigneur des Deux Cou*lles, prétentieux autant qu’il est interdit par la bienséance de l’exposer, inculte béotien, vaniteux sans la plus petite fantaisie.
    Pas une seule remarque, pas la moindre contradiction, pas même un argument frappé au coin du bon sens ne peut venir à bout de la c*nnerie en tungstène dont vous gratifiez sans vergogne les visiteurs du blog de M. Bilger…
    Je me permets ce petit commentaire car je ne vous cache pas qu’il n’y a rien de plus accablant que votre constance stupide, et j’ai beau avoir un sens de l’humour incomparable, je ne me passionne pas pour vos œuvres idiotes, ou plutôt j’éprouve un dégoût profond pour vos productions vaniteuses et vide de sens.
    Donc, et afin qu’il ne soit pas dit que le blog de M. Bilger est un lieu où il est impossible de concevoir un échange entre individus aussi étrangers les uns aux autres, je prétends par ce message de paix, faire croire aux différents lecteurs qu’un imbécile ne saurait tenir la dragée haute à ceux qui avec bonté ont accueilli ses niaiseries affligeantes.
    Désormais, nous espérerons bien que cela soit d’une insignifiance inconcevable que le dénommé Aliocha, inquisiteur de malheur, donneur de leçons rempli de vacuité, poseur insipide, ira sur-le-champ rendre visite à Giuseppe, guide pour ceux qui désirent être du bon côté du manche, lequel guide conduira le sieur Aliocha, après moult verres de Picpoul infâme, à la fameuse grotte, celle où il est possible de se remplir les yeux rougis d’ombres fantasques, jusqu’à ce qu’un glaucome vienne mettre fin à une vision tout à fait sans intérêt…
    Sur ces paroles bonnes et avisées : que la paix soit avec vous et avec votre esprit ! Amen !

  88. @ Aliocha | 29 décembre 2024 à 07:32
    La Paix n’est pas avec moi, la Paix c’est moi !
    Ipsa conteret caput tuum !

  89. @ duvent | 28 décembre 2024 à 16:06
    Bref, Aliocha, en un mot comme en cent… du vent ! Arrêtez de nous pomper l’air !
    Quelle rafale ! Briquez votre sulfateuse… Elle sera encore utile, votre cible possède le don de ressusciter…

  90. La paix qui écrase la tête au nom de la liberté, mais pas pour les autres et sans aucun argument.
    L’amour peut tout.

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