Pour la pénalisation de cette putain de vie ?

Cela atteint un comble, cela devient franchement ridicule.

La France est dans une effervescence, un désordre, une revendication tels qu’on se demande s’ils n’expriment pas d’abord un besoin pulsionnel et collectif de protester, de dire non avant d’être inspirés par une opposition politique et sociale précise. Un refus qui est devenu quasiment sa propre finalité. C’est ce pouvoir qui est visé, pas ce qu’il accomplit ou non.

On aurait pu tout attendre dans une telle atmosphère sauf l’irruption, dans l’espace public, de débats outranciers, odieux ou totalement décalés ou inadaptés.

Depuis deux semaines, le racisme manifesté ici ou là à l’encontre de Christiane Taubira a prétendu, comme elle l’a très bien dit, l’exiler de la famille humaine à cause de comparaisons bestiales dont je ne doute pas qu’elles aient traumatisé ses enfants. Fallait-il cependant si tardivement – remords pour n’avoir pas réagi assez quand c’était nécessaire ? – tomber dans le ridicule de cette pétition à l’initiative de Jeanne Moreau : « Nous sommes tous des singes français » (JDD).

Ces racistes imbéciles, par leur attitude, ont fait qu’on n’examine plus la pratique – ou l’absence d’action – de la garde des Sceaux pourtant sévèrement blâmée par l’Union syndicale des magistrats lors de son congrès. Toutefois ce syndicat, l’an dernier, était aux anges à l’idée de pouvoir collaborer avec ce ministre avant qu’elle privilégie le Syndicat de la magistrature pour les postes et les commissions (Le Monde).

Surtout, alors que la République manifeste son désarroi et se révèle incapable de répondre au défi de l’essentiel qui met notre pays et son avenir en péril, l’accessoire est promu comme une préoccupation fondamentale.

En effet, le 27 et le 29 novembre, l’Assemblée nationale débattra d’une proposition de loi prescrivant la pénalisation des prostituées et des clients ayant recours à leurs services. Pour ceux-ci, une amende de 1500 euros doublée en cas de récidive.

Sur une idée de Frédéric Beigbeder, la pétition « Touche pas à ma pute » rédigée par Elisabeth Lévy, signée par les « 343 salauds » et fortement relayée par Causeur a dénoncé cette démarche parlementaire en invoquant la liberté des adultes : prostituées et clientèle. Certains des signataires se sont rétractés, se sont dit manipulés ou trompés. Nicolas Bedos s’est illustré en se défaussant dans une posture qui ne faisait pas honneur à sa constance et à son courage : Frédéric Beigbeder ne s’est pas gêné pour vertement le lui reprocher.

A l’émission de Frédéric Taddéï, Elisabeth Lévy aux côtés d’un philosophe signataire a tenu vaillamment la dragée haute face à des contradicteurs qui en substance justifiaient la pénalisation projetée au nom de la morale, de la contrainte pesant sur les prostituées et de la pureté sociale.

Une autre pétition à l’initiative du chanteur Antoine a été lancée . Elle a recueilli l’assentiment d’un certain nombre de personnalités dont par exemple Catherine Deneuve.

Ce document, dont Antoine évidemment souligne qu’il n’a aucun rapport avec le texte d’Elisabeth Lévy – il faisait pourtant partie des signataires de celui-ci -, mentionne que « sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services et nous demandons l’ouverture d’un vrai débat sans a priori idéologique » (20 minutes).

Quelle que soit la volonté des rédacteurs de ces deux pétitions, leur finalité est la même : mettre en cause la teneur de cette proposition de loi.

Il est peu contestable que celle-ci s’inscrit de manière surprenante dans un contexte qui imposait d’autres priorités et d’autres urgences.

Sur un plan technique, on peut craindre que la répression nécessaire des trafics, des réseaux et des proxénètes, bien loin d’être facilitée par la pénalisation des clients, soit au contraire négligée au profit de cette nouvelle piste apparemment plus évidente mais dont on perçoit mal comment elle pourra être aisément opératoire pour l’interpellation des « consommateurs ».

Plus profondément, même si ce n’est pas l’hétérosexualité qui est la cible pour cette pénalisation comme le suggère Philippe Caubère, il y a tout de même, derrière ce processus gonflé d’éthique et de dignité, une aspiration dangereuse à quadriller, à maîtriser et à purifier ce que l’humanité, dans son inventivité et sa liberté, est capable de faire et de secréter – notamment ces humains qui, contre rétribution, bénéficient du corps et des services sexuels de femmes.

Même si, dans leur discours habituel, les prostituées dénient être asservies à des hommes qui les auraient contraintes et dominées, il n’empêche que l’univers mêlant la disponibilité de ces femmes et le désir de ces clients va bien au-delà de l’opposition simple, voire simpliste entre des esclaves d’un côté et des salauds de l’autre – il est nourri, irrigué et troublé par une infinité de sensations, de peurs, d’humeurs, de nostalgies, pétri de délicatesse comme de vulgarité. Chairs offertes et interdites. Audaces et apparences ostensibles, trop présentes. Tentations si irréfutables qu’on est gêné de banalement y succomber.

Ce monde a des frontières floues et est délimité par les songes et les tremblements autant que par les trottoirs de certains quartiers. Punir les hommes pour sauver ces femmes ? Le moralisme probablement veut tout ignorer des premiers comme des secondes. Il convient que le lisse l’emporte.

Cette proposition de loi, derrière son apparence de pureté intégriste, a pour but de s’immiscer dans un royaume sordide ou somptueux qui en réalité ne la concerne pas et sur lequel, avec de « gros sabots » parlementaires, elle ne peut avoir qu’une influence à peu près équivalente à nulle.

Qu’on continue de la sorte.

Moins l’Etat sera à même d’assurer ses missions dans ce qu’elles ont de capital et de prioritaire, plus il s’abandonnera, directement ou indirectement, à des tâches périphériques, à des chemins de déviation, de dérivation.

Je crains le pire. Bientôt l’homme qui vit, qui respire, qui pense, qui s’émeut, qui a des pulsions, des fantasmes, qui a envie de faire l’amour et qui n’est pas programmé de manière prévisible et irréprochable pour le destin auquel les humanistes patentés et les intégristes de la rectitude voudraient le soumettre – bientôt cet homme fera l’objet d’une proposition de loi, pire d’un projet de loi.

En effet, pour notre monde malade de l’aspiration à une béate santé, comment ne pas pénaliser ce risque infini porté par le souffle de l’existence, comment ne pas pénaliser cette putain de vie ?

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  1. Véronique Raffeneau

    « Je crains le pire. Bientôt l’homme qui vit, qui respire, qui pense, qui s’émeut, qui a des pulsions, des fantasmes, qui a envie de faire l’amour et qui n’est pas programmé de manière prévisible et irréprochable pour le destin auquel les humanistes patentés et les intégristes de la rectitude voudraient le soumettre – bientôt cet homme fera l’objet d’une proposition de loi, pire d’un projet de loi.
    En effet, pour notre monde malade de l’aspiration à une béate santé, comment ne pas pénaliser ce risque infini porté par le souffle de l’existence, comment ne pas pénaliser cette putain de vie ? »
    Du très grand Bilger que ce billet !
    A mettre dans les +++++++++++++++++++++

  2. Bonjour Philippe Bilger,
    « Cette proposition de loi, derrière son apparence de pureté intégriste, a pour but de s’immiscer dans un royaume sordide ou somptueux qui en réalité ne la concerne pas et sur lequel, avec de « gros sabots » parlementaires, elle ne peut avoir qu’une influence à peu près équivalente à nulle. »
    Comment en effet, au prétexte de la morale, s’immiscer dans le royaume sordide de la prostitution qui est, ne l’oublions pas, le plus vieux métier du monde.
    Certes, cette proposition de loi a pour but de délivrer des jeunes femmes venant de pays où la femme n’a pas son mot à dire, son destin étant dicté, par son père, son frère, son oncle ou son cousin. Bref par un homme qui a tout pouvoir sur elle. Des pays où des réseaux mafieux traitent les jeunes femmes en esclaves, voire comme de simples marchandises. Et sur ce point, il est clair qu’il faut absolument agir afin de libérer ces femmes de leur enfer.
    Mais le fait de prendre pour cible les clients et non se focaliser sur les réseaux de prostitution est une parfaite absurdité pour ne pas dire de l’hypocrisie.
    Nombre de prostituées, en France notamment, n’ont pas de souteneurs et exercent ce « métier » de leur plein gré.
    De même nombre d’hommes mariés ou non ont une nature qui les pousse à avoir des relations sexuelles fréquentes que seules peuvent leur offrir ces femmes qui font commerce de leur corps.
    Il s’agit donc en l’occurrence d’un marché, le marché du sexe qui s’articule selon le bon vieux principe de l’offre et de la demande comme n’importe quelle transaction commerciale.
    Je pense qu’en ce moment, il existe des problèmes bien plus urgents à traiter qu’une loi sur la prohibition de la prostitution. D’autant que cette économie souterraine génère des millions d’euros qui pourraient avantageusement réapprovisionner les caisses de l’Etat qui en ont bien besoin.
    Reste seulement à définir quelques règles afin que celles (et ceux) qui exercent ce métier le fassent dans des conditions de sécurité, d’hygiène contrôlée et, bien sûr, en toute transparence fiscale.
    Tout le monde y sera gagnant, même si le puritanisme bon teint s’en trouve un peu écorché.

  3. Il faut respecter et protéger les prostituées qui font beaucoup plus de bien à notre société que Taubira ou Vallaud-Belkacem. Autorisons la réouverture des maisons closes, mais que la gauche nous fiche la paix avec ses réformes sociétales qui ne mènent à rien tout en cachant les problèmes liés au chômage, à l’immigration et à l’incompétence crasse de nos actuels dirigeants !!

  4. Les vides juridiques sont nos espaces de liberté que certains veulent à tout prix combler.
    Et il y a des c… pour en redemander.

  5. « C’est ce pouvoir qui est visé, pas ce qu’il accomplit ou non. »
    Je pense que vous n’avez rien compris.
    La France est surendettée et les Français comprennent qu’il va falloir payer.
    On constate, sans que la presse officielle ne l’analyse, que les impôts ne rentrent plus, TVA, impôts sur le revenu.
    Les socialistes pensent immédiatement fraude, leur logiciel étant impôts supplémentaires votés = argent supplémentaire dans les caisses.
    On ne peut pas leur en vouloir ils ne connaissent que l’argent public, les associations subventionnées, les fonctionnaires…
    En fait les grandes fortunes quittent le pays, les entreprises françaises étaient 850 à s’être installées en Suisse fin juillet, la fuite de la taxe à 75 % est tue par les médias, les fonctionnaires de Bercy.
    Le mensonge d’État ne passe plus.
    Vous qui nous assurez de l’indépendance de la justice, on constate l’emprisonnement de manifestants lors du mariage pour tous, le parquet a requis contre une personne qui se promenait dans Paris avec une voiture « Hollande a de mission.fr pour « publicité »… Combien d’arrestations sur les Champs-Elysées pour port DD bonnet rouge (une vidéo vue par 1 M de personnes sur YouTube où la police « politique ? » répond à la question de la raison de l’interpellation : c’est comme ça…)
    La justice française va encore être condamnée par l’Europe pour non respect des droits de l’homme.
    Essayez d’appeler Armor Lux pour savoir s’ils ont à vendre des bonnets rouges.

  6. Moins l’Etat sera à même d’assurer ses missions dans ce qu’elles ont de capital et de prioritaire, plus il s’abandonnera, directement ou indirectement, à des tâches périphériques, à des chemins de déviation, de dérivation.
    Ne sommes-nous pas déjà dans cette situation ?
    La pénalisation des clients de prostituées sera le deuxième grand chantier du quinquennat après le mariage homosexuel. Les chômeurs, les artisans qui mettent la clef sous la porte, etc. peuvent attendre : les socialistes ont des priorités.

  7. Entre « La Péri » pathétique que j’écoutais ce matin et « La Péri » féérique à laquelle je rêve, se glisse Charles Denner regardant de son soupirail les jambes des femmes, compas qui donnent au monde son équilibre…
    Ne vous inquiétez pas Philippe,on nous sortira bien un ou deux députés ayant goûté à la chose pour tuer dans l’oeuf cette ineptie…
    Qui se souvient d’un ancien président de l’Assemblée nationale ayant troqué (…!) son palais rose contre des ballets roses ?
    PS : en plus si Véronique applaudit, que veut de plus mon Mac ?

  8. calamity jane

    « A un moment, je tournais à côté d’un laitier. J’engage la conversation et je lui demande dis-moi laitier, ton lait va tourner ? Il me répond t’inquiète pas, j’fais mon beurre » ! (de mémoire).
    Elle est pas belle, la blague de R. Devos – le plaisir des sens ?
    Perso, je trouve très sain que des hommes défendent des femmes dont ils se servent en les rémunérant puisque ces dames sont ostracisées… et je recommande la définition d' »ostracisme » avec ses sens historique, d’ouverture et/ou par extension.
    Quand tu penses qu’avant il fallait présenter une dot ; que ton propre père te vendait (comme un mac) à un parti et que tu n’avais même pas le droit de profiter de tes
    biens (ceux dont ton propre père te priva enfant, pour se la jouer riche devant un prétendant de mes huit…) et que, par la suite, après dignes combats des femmes le salaire est encore inégal : à diplôme égal et savoir-faire égal, obligations d’études et autres contingences ! on se demande qui se permet encore de nous imposer quoi que ce soit ?

  9. Zyeuteur Perplexe

    Bravo Jean-Marc !
    Grâce à vous je ne regrette pas d’avoir ouvert cette page, tant vous avez visé juste sur la réelle question d’opportunité : la Phynance.
    Après la « justice des automobilistes », voici la « justice des michetons » : des solvables !
    Ce pouvoir aux abois ressemble de plus en plus aux magistrats selon Voltaire : des bœufs-tigres.
    Bêtes comme des bœufs, féroces comme des tigres.
    Et encore la comparaison avec les tigres est trop flatteuse.

  10. Tout à fait d’accord avec Philippe Bilger et Achille !
    @ Frank Thomas. « Quand on pense que tous ces interdits sont portés par les héritiers de « il est interdit d’interdire » ! Bravo, Philippe ! »
    Vous savez, il y a libertaire et libertaire. J’avais quelque sympathie pour celui-là :
    http://www.youtube.com/watch?v=jM3UFARIBWc
    A prendre au dixième degré et, connaissant Jean Yanne, au dixième whisky…

  11. Régler les comportements économiques, régler les comportements sociaux, régler les comportements intimes, le camp du bien file doucement vers une dictature à ciel ouvert.
    Et moineaux et pigeons s’envolent.

  12. Rares sont ceux qui continuent à défendre F.Hollande, même ceux de son camp font le dos rond. De nombreux syndicalistes déçus envisagent même sérieusement le vote blanc quand ce n’est pas le FN. Les Français souffrent d’un syndrome, le syndrome du flou et du falot. Ils sont déboussolés par le flou qui ne dévoile pas son cap, si par extraordinaire il en avait un, et le manque d’autorité du falot qui n’arrive ni à convaincre ni a se faire respecter. Et pendant ce temps-là les couacs de ceux qui se détestent prospèrent sur le bateau ivre. N’ayant que peu de marges de manoeuvre, on capte l’attention du bon peuple sur des sujets très subsidiaires dont le dernier à la mode est d’éradiquer la prostitution, le métier le plus vieux du monde ! Comme si c’était l’urgence ! Que l’on condamne la prostitution organisée par des souteneurs profiteurs sans foi ni loi, c’est tout à fait louable, mais laissons libre « l’artisanat » de celles qui ont choisi librement de faire commerce de leurs charmes. Combien de viols aurait-on à déplorer sans ces professionnelles de l’amour à qui on fait d’ailleurs payer des impôts sur les honoraires générés par ce qui était qualifié de « pain de de fesse ».
    Et comme disait feu Pompidou « qu’on foute un peu la paix aux Français » !

  13. Elisabeth Lévy et la plupart des signataires de la pétition ont manifesté contre le mariage pour tous en soutenant les dangers à venir, selon eux, qui lui sont inhérents, à savoir la gestation pour autrui et la procréation médicalement assistée. Il y a là une contradiction. On s’oppose à la marchandisation des corps d’un côté et on l’encourage de l’autre. Louez votre vagin mais pas votre utérus.
    Ils invoquent la liberté individuelle. Une femme est adulte, elle fait ce qu’elle veut. Mais ils s’opposent à celles, tout aussi adultes, qui portent le voile en invoquant les mêmes arguments de leurs contradicteurs, liberté des femmes, non au patriarcat, etc.
    On peut discuter de l’efficacité de la loi, encore faut-il se mettre d’accord sur son objectif. Prétend-elle abolir la prostitution ? A mon sens non. Tuer, violer, vendre de la drogue sont interdits. Le meurtre, le viol, le trafic de drogue ont-ils été pour autant abolis ? Ca n’a pas de sens. Cette loi a la vertu de poser une limite, d’affiner les contours d’une morale (moi aussi je sais dire des gros mots), de faire dire à la République qu’elle ne reconnaît pas une pratique inacceptable.
    Qui des signataires de la pétition ou qui des contributeurs de ce blog tolèreraient ou accepteraient pour leur fille ou leur petite-fille un avenir de prostituée ? Personne. Par cette loi, c’est ce que répond aussi la République.
    Toutes les filles de la République sont des princesses.

  14. Bonsoir monsieur, et je suis ravi de lire votre texte. Je crois que l’explication de la proposition de loi est la suivante : elle permettra d’avoir des résultats rapides. En effet dès sa mise en oeuvre policiers et gendarmes se précipiteront sur les « clients » et vous verrez fleurir dans les journaux des communiqués sur le nombre de clients interpellés et l’on glosera sur le chiffre d’affaire ainsi évité aux souteneurs.
    Vous ne me croyez pas ? mais c’est ce que nous lisons tous les jours : par exemple les gendarmes présentent comme un haut fait d’armes d’avoir interpellé une Ferrari qui roulait au-dessus des vitesses autorisées (et alors si l’autoroute était libre, mais peu importe il faut justifier son existence) ou la saisie de X kilos de cannabis (cela n’a pas arrêté les trafics, mais c’est un résultat… il faut justifier son existence). Ou jusqu’à une époque récente le nombre d’expulsions de personnes en situation irrégulière…
    Nous sommes à un moment du fonctionnement de nos institutions où il faut des « résultats » qui montrent qu' »on a tenu les objectifs » ! Bien sûr il ne faut pas fixer la barre trop haut, vols et braquages peuvent continuer à se dérouler tranquillement, ils ne font pas partie des objectifs mais seulement des statistiques.
    Cordialement

  15. Franchement, vous y croyez vous à cette loi ?
    Vous n’avez pas compris que c’est une simple manœuvre de diversion ?
    Pendant que vous et d’autres en parlez, cela évite de se poser les vrais questions.
    Par exemple, comment en finir avec cette incompétence socialiste généralisée et de plus totalitaire.

  16. @ Achille – 17 novembre 2013 à 10:51
    « Mais le fait de prendre pour cible les clients et non se focaliser sur les réseaux de prostitution est une parfaite absurdité pour ne pas dire de l’hypocrisie. »
    Vous avez bien, comme notre hôte, résumé l’imposture de cette future loi. D’ailleurs commissaires et officiers de gendarmerie spécialistes du proxénétisme ont bien souligné devant les parlementaires auteurs de ce projet de loi son inutilité en pratique et ses conséquences négatives pour leur traque des réseaux de proxénétisme transnationaux.
    Hormis pour la poignée de parlementaires initiateurs de ce projet de loi, imprégnés d’un dogmatisme néo-marxiste où la « lutte des sexes » est substituée à la « lutte des classes », je doute que nos autres élus et majorité du gouvernement soient persuadés de l’avancée sociétale de cette future loi. Même Christiane Taubira dans son discours devant la commission parlementaire portant cette future loi, n’était guère enthousiaste et soulignait plus ses possibles effets négatifs que positifs.
    Mais en cette période de crise, d’incapacité du gouvernement et sa majorité à conduire une politique cohérente, ambitieuse, courageuse, etc. le « buzz » généré par cette future loi sociétale est un enfumage pour tenter de masquer tout cela. C’est la même méthode qu’avec le mariage pour tous, où sciemment le pouvoir a cherché l’affrontement et l’hystérisation du débat : pendant un trimestre cela a occulté ses X renoncements et reniements dans le domaine financier-économique.

  17. Michelle D-LEROY

    Tout le problème de ce gouvernement est d’abord son idéologie, un camp du bien qui veut régir et organiser la vie des Français à sa manière.
    Sur tous les plans, depuis 18 mois, les socialistes s’en donnent à coeur joie dans le domaine sociétal, et avec cette nouvelle proposition de loi, on voit une nouvelle fois la mainmise sur les libertés individuelles.
    Bien évidemment, les gens sont contre la prostitution lorsqu’elle est forcée par des « macs » tortionnaires… qui pourrait être pour ? Ce sont ces odieux proxénètes généralement mafieux dont il faut s’occuper. Mais il est plus facile de s’attaquer aux clients. Des clients qui ont leurs raisons et pas obligatoirement, comme on voudrait le faire croire, des pervers.
    Ce sont ces mêmes ministres qui condamnent la prostitution et qui récemment voulaient faire accompagner les handicapés chez les prostituées. Où est la cohérence ?
    Il y a aussi des Français qui vont faire du tourisme sexuel dans certains pays avec des enfants enlevés à leur famille et forcés à la prostitution. Un problème grave et honteux dont on ne parle pas et que ces faux humanistes devraient pourtant dénoncer au nom des droits de l’homme et de l’enfant. On s’attaque donc aux choses les plus faciles pour faire illusion.
    La pétition (dans « Causeur ») qui défend le droit de deux adultes consentants d’avoir la sexualité qu’ils veulent, tarifée ou pas, qui défend la liberté des individus, a donné lieu a des torrents d’injures et de saloperies contre les signataires, pour avoir copié le manifeste des « 343 salopes » mais aussi parce que certains de ces signataires osent dénoncer des vérités qui dérangent dans d’autres domaines. On ne peut s’acoquiner avec n’importe qui et c’est bien pour cela que N.Bedos s’est « carapaté ».
    Cette espèce de féminisme exacerbé et l’égalité absolue entre les sexes liée à la théorie du genre (pourquoi les hommes auraient le privilège d’abuser des femmes), mis à toutes les sauces par une gauche libertaire devenue le gardien du Temple et qui ne veut plus admettre que les êtres humains sont divers dans leurs goûts et leurs désirs, deviennent assommants voire délirants. Un humanisme aseptisé voilà ce que nos « ministresses » actuelles soutenues par d’ex-consoeurs nous préparent.
    De l’air, de l’air ! le climat est étouffant, l’ambiance délétère. Tout est sujet à crispation, à insultes, à empoignades. Qu’on laisse les Français vivre un peu sans les culpabiliser à tout moment et pour tout, qu’il s’agisse de cigarettes, d’écologie ou de prostitution, cela devient impossible.
    Encore, hier soir dans « On n’est pas couché » l’interview de Laurent Wauquiez a été la digne caricature de cette gauche-là. Gare à ceux qui ne pensent pas bien, qui essaient de faire la part des choses, qui ne font pas partie de la famille bien-pensante.
    Enfin pour terminer, j’apprends aujourd’hui qu’après une semaine d’antiracisme sur tous les fronts suite à la « Une » de Minute, le dessinateur (D.Miège) serait un ami proche de C.Taubira. Alors, n’est-ce pas tout simplement une opération de diversion ? On peut tout imaginer tant ce gouvernement est aux abois.

  18. Quand Monsieur Bilger écrit :
    « Cette proposition de loi, derrière son apparence de pureté intégriste, a pour but de s’immiscer dans un royaume sordide ou somptueux qui en réalité ne la concerne pas et sur lequel, avec de « gros sabots » parlementaires, elle ne peut avoir qu’une influence à peu près équivalente à nulle », il a parfaitement raison.
    D’ailleurs les auteurs de ce projet ont oublié que de grands peintres ont fait de ce type d’activités humaines de grands tableaux : La Maja Desnuda de Goya ou, mieux, un grand nombre de tableaux de Toulouse-Lautrec. Ne devraient-ils pas aussi soustraire ces tableaux à la vue du public, et pourquoi pas aussi fermer les musées qui les exposent, comme celui d’Albi ?
    Mais dans cette volonté de tout normaliser jusque dans le plus intime, ces législateurs oublient une autre catégorie d’individus : les gigolos que quelques femmes en mal de mâles s’offrent moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Là aussi sans doute la taxation devrait-elle passer.
    Sans compter enfin les travestis et autres prostitués masculins : l’égalité n’impose-t-elle pas que là aussi la police des mœurs intervienne pour faire cesser ce scandale ?
    Il faudra aussi recréer les fiches d’hôtel et faire en sorte que la police les contrôle jour et nuit. Elle n’a sans doute rien de plus urgent à faire qu’à jouer les percepteurs de la bonne conscience morale de nos gouvernants.
    Vous avez commis là un excellent billet, Monsieur Bilger, mais bientôt votre tête devrait trébucher sur le billot médiatique pour ces inconvenances ainsi publiquement proférées sur le Net !

  19. @ Nordine
    Vous posez la bonne question. Qui parmi les « 343 salauds » accepterait que sa femme, sa soeur ou sa fille se prostitue ? La journaliste Elisabeth Lévy qui est à l’origine de ce manifeste volontairement provocateur se justifie en invoquant le « droit de jouir » et la « cause des hommes ». Elle ajoute qu’elle voulait « emmerder les féministes d’aujourd’hui ». Ce sont ses propres termes. Même Morgane Merteuil, secrétaire générale du syndicat du travail sexuel (Strass) a été choquée par ce manifeste. J’ignorais l’existence de ce syndicat jusqu’à aujourd’hui, mais je crois que sa secrétaire générale sait mieux qu’Elisabeth Lévy ce dont les prostituées ont besoin.

  20. Cher Philippe,
    Est-ce encore une fois de plus la priorité attendue des Français ?
    Nos parlementaires reçoivent-ils des indemnités pour coiffer la girafe ?
    Nous avons lu le projet de loi qui semble avoir été écrit par des fillettes. Un projet de loi qui ne mesure pas les conséquences dramatiques que la condamnation potentielle des usagers du sexe va faire courir aux prostituées.
    La répression doit tomber sur les proxénètes. Les prostituées doivent être protégées par les associations, par la prévention médicale et par le législateur.
    Beaucoup d’hommes savent respecter les prostituées. La misère est le premier facteur qui nous entraîne vers une augmentation de la commercialisation des relations sexuelles. Le féminisme est un autre facteur. Les hommes ne savent plus comment approcher les femmes qui exigent d’eux de plus grandes prouesses sexuelles. L’impuissance sexuelle qui trouvait remède dans des relations de confiance avec les femmes se trouve « décastrée » dans des relations passagères sans jugement.
    Une jeune génération croit avoir été la première génération à découvrir le clitoris, le plaisir et dans sa conquête phallique pense parvenir à métamorphoser les rondeurs testiculaires en bourses plates ou en amendes. Pour la dépénalisation du pénis entre adultes consentants, telle sera notre proposition.
    françoise et karell semtob

  21. Excellent billet.
    Tout ou presque est dit de ce qu’un humain sensé devrait penser seul mais que quelques tels vous, moi et bien d’autres (Beigbeder a décidément des tripes et du talent, si le misérable Bedos Jr pouvait en avoir le centième..) l’aident à formuler, quant à départager la vie en ses réalités contradictoires et le simulacre pitoyable que cette jolie gourde de NVB voudrait nous enfoncer de force.
    J’ai lu quelque part* qu’elle conseillait le roi du Maroc…
    Elle n’a pas l’impression qu’il y a bien davantage à faire là-bas pour l’émancipation des femmes…?
    Si l’épithète grotesque se cherche un visage, on peut lui en suggérer un, les dents dépassent et rayent un peu, mais le reste est ravissant.
    Quant à la prostitution, la seule chose à assurer est que la pratiquante ou le pratiquant puisse choisir librement ses clients, de zéro à cent, qu’ils décident pour eux-mêmes.
    Par ailleurs excellent argumentaire d’Anne Zelensky dans Le Monde, mais mille arguments évidents à lui opposer.
    Vais les lui écrire.
    Nordine, grosse faille dans votre démonstration initiale, dans le cas de la PMA, ce n’est pas une seule personne qui est concernée, ce sont créateur et créature, contrairement au cas de celle ou celui qui fait « boutique mon cul », pour saluer fraternellement J.Rouch et sbriglia, grand amateur du cinéaste, lui aussi.
    AO
    http://voxmaroc.blog.lemonde.fr/2012/02/10/najat-belkacem-l%E2%80%99espionne-du-roi-qui-se-reve-a-l%E2%80%99elysee/

  22. Mary Preud'homme (cf la Complainte des filles de joie, Brassens)

    Il faut cesser de dire que les prostitués des deux sexes exercent des métiers comme les autres et les désigner hypocritement par le vocable « travailleurs du sexe ». Qui de ceux ou celles qui s’expriment de la sorte (y compris sur ce blog), jouant à bon compte les larges d’esprit et les anticonformistes, raisonneraient de même s’il s’agissait de leur femme, fille ou sœur (ou frère) ?
    Sachant que se prostituer est dégradant pour tout être humain. Même si l’on ne doit pas juger mais essayer de comprendre le pourquoi de cette grave dérive, voire de cette déviance.
    Est-ce à dire que l’on viendra à bout de ce fléau par des lois répressives ? Manifestement non.
    Mais seulement en s’attaquant aux réseaux de prostitution qui vont souvent de pair avec des économies parallèles et trafics divers bien connus des services de police spécialisés. Concernant la prostitution organisée, (majoritaire d’après les statistiques, contrairement aux allégations d’un commentateur) il existe d’ailleurs tout un arsenal de lois susceptibles de faire échec à cette forme de criminalité. Pas la peine d’en rajouter, uniquement pour le plaisir de se donner bonne conscience.
    Et concernant la prostitution (féminine) – sans souteneur – que l’on peut qualifier d’artisanale, seule l’éducation des hommes demandeurs et consommateurs comme des femmes « marchandisées » serait en mesure de la faire régresser.
    Par ailleurs, que savent les 343 salauds signataires de ce manifeste imbécile et leurs soutiens zélés du parcours de ces femmes dont ils sont friands et qu’ils nous affirment sans rire totalement maîtresses de leurs corps et sans contrainte ni dépendance d’aucune sorte. Alors que beaucoup de péripatéticiennes «occasionnelles» se plaignent au contraire de certaines demandes particulièrement dégradantes du « client », quand ce n’est pas d’un manque d’hygiène élémentaire.

  23. Comme toujours (ou presque…), monsieur Bilger a fait un bon billet !
    Comme me le dit mon mari depuis longtemps, il faudrait réouvrir des maisons closes où les femmes (ou hommes) seraient bien suivies et en sécurité – en toute liberté.

  24. Denis Monod-Broca

    Mariage gay, théorie du genre enseignée à l’école, loi sur la prostitution… ce n’est même pas de la diversion, c’est de l’aveuglement.
    Dans Byzance assiégée on discutait doctement du sexe des anges, dans une France à la veille d’un cataclysme de première grandeur on discute sans fin de leur… genre.
    Qu’il est étrange de savoir, avec une quasi-certitude, que l’écroulement est si proche et simultanément de constater, jour après jour, que rien n’est fait pour l’éviter, ou au moins en atténuer les effets.
    M. Hollande, dans une de ces anaphores qu’il affectionne, nous a invités récemment à « aimer la France ». Autant nous inviter à admirer notre nombril…
    Il devrait nous inviter à « être la France ». Nous devons en effet nous efforcer, tous et chacun, d’être la France, de penser pour elle, de parler pour elle, d’agir pour elle, d’aimer pour elle.
    La conscience et l’amour nous sauverons, et rien d’autre, la conscience d’être la France nation maîtresse de son destin, et l’amour pour les autres peuples et nations du monde.

  25. Merci, monsieur Bilger pour les 38 minutes que je viens de passer avec vous et monsieur Finkielkraut ! Ce fut un véritable bonheur.
    J’admire monsieur Finkielkraut pour son érudition, bien sûr, mais aussi pour son courage.
    Encore merci et à bientôt !

  26. Philippe Muray, dans « Après l’Histoire » et « Exorcismes spirituels », dénonçait déjà l’inflation règlementaire dès les années 1990 : à chaque fois qu’un tocard trouvait un « vide juridique », il réclamait une loi ou un règlement. L’Europe de Bruxelles s’y est ajoutée.
    Nous sommes désormais corsetés par des dizaines de milliers de textes ineptes déféqués par des bureaucrasses incompétents : interdiction pour un garage d’utiliser une barre d’attelage, interdiction des tomates non répertoriées, calibrage des petits pois et des culs de poules pondeuses. Tous les 1er janvier, de nouvelles âneries sortent, je préfère ne pas tout retenir, sinon il y aurait de quoi se flinguer !
    Je parlerai toutefois du crétin de l’EHESS qui veut instaurer un permis de parents ; ce faux intellectuel est adulé par une masse de veaux. Le propre des imbéciles, c’est de répondre à tout problème par des interdits, des amendes, des contraintes et du flicage. Même un berger allemand bien dressé est capable de réaliser des items plus complexes.
    Il y avait une commère comme ça près de chez moi : elle passait sa vie à la fenêtre et appelait le maire ou les flics dès qu’une voiture n’était pas garée au carré. Les gamins lui montraient leurs fesses.
    Je fais partie d’une association juridique pour les jeunes : elle n’a pour revendication que des libertés nouvelles et des possibilités nouvelles, ainsi que l’abrogation de textes pourris datant de Napoléon. Je pense que, par-delà son objet, c’est sa principale haute qualité. C’est malheureusement très à contre-courant de la mentalité petit juriste étriqué et formaté moyen…

  27. Zyeuteur Perplexe

    La prostitution dont il est question ici concerne la « quincaillerie » (hardware) des appareils génésiques (vagin et phallus), c’est une problématique vieille comme Mathusalem et qui est devenue très secondaire par rapport à la NOUVELLE VRAIE PROSTITUTION.
    C’est-à-dire celle du « software » des appareils génésiques, id est : ovaires et utérus d’un côté, testicules de l’autre. En un mot : les bio-gonades.
    Plutôt que de céder à cette tentation du prêchi-prêcha ressassé qui plombe hélas tant de claviers céans, voici deux émanations du Réel tout frais qui en attestent :
    1/ de l’utérus prostitué
    « Nigeria. La police découvre une nouvelle « usine à bébés »
    Faits divers mercredi 30 octobre 2013
    La police nigériane a annoncé mercredi avoir découvert une nouvelle clinique illégale à Port Harcourt, dans le sud du pays, dans laquelle se trouvaient six adolescentes enceintes dont les bébés étaient destinés à être vendus.
    « Nous avons sauvé six jeunes filles la semaine dernière, à différents stades de
    grossesse, dans une maternité illégale de Port Harcourt », a déclaré Joy Elomoko, une porte-parole de la police dans cette région.
    La plus jeune avait 14 ans, selon Mme Elomoko, qui n’a pas pu donner l’âge des autres adolescentes. « Nous avons aussi arrêté la propriétaire de la clinique, a-t-elle
    ajouté, cette dame n’ayant pu produire aucun document l’autorisant à diriger cette clinique. »
    Selon Mme Elomoko, les jeunes filles ont dit à la police avoir été gardées dans cet établissement pour y mener leur grossesse à terme et leurs futurs bébés devaient être destinés à la vente. On ignore, cependant, si ces adolescentes avaient été forcées à rester dans cette maternité ou si elles y étaient venues de leur plein gré.
    Plusieurs « usines à bébés » de ce type ont été découvertes au Nigeria par les forces de l’ordre ces derniers mois. Il s’agit en général de cliniques privées accueillant des femmes enceintes avant de vendre leurs bébés.
    Les nouveau-nés sont vendus plusieurs milliers d’euros et les garçons valent plus cher que les filles. Les mamans, elles, ne reçoivent que 150 € environ »
    2/ du sperme prostitué
    « Fonzy avec José Garcia
    Deux ans après la sortie du film québécois Starbuck de Ken Scott qui raconte l’histoire vraie d’un donneur de sperme et de ses 533 enfants biologiques, José Garcia reprend le rôle dans un remake français réalisé par son épouse Isabelle Doval qui l’avait déjà dirigé dans Rire et châtiment en 2003. Adaptés à la législation française et enrichis de nouveaux gags, le scénario et les dialogues ont été co-écrits par le couple. Présenté par la réalisatrice comme un film avant tout sur le droit des enfants, Fonzy sort en plein débat sur l’anonymat des dons de sperme en France, relancé par le 40e anniversaire des banques de sperme et d’ovules, les CECOS. »

  28. Gérard Lenne

    Cher Philippe, je suis bien d’accord, à deux détails près :
    1- « (Antoine) faisait pourtant partie initialement des signataires (du texte de Beigbeder) ». Le « initialement » n’est pas exact : Antoine avait préparé son appel et pris contact avec les signataires depuis plusieurs mois, alors que le « manifeste » paru dans Causeur a été improvisé début novembre.
    2- « C’est l’hétérosexualité qui est la cible pour cette pénalisation comme le prétend Philippe Caubère ». Il eut mieux valu écrire « suggère » au lieu de « prétend », car Philippe Caubère ne fait qu’avancer une hypothèse sans la présenter comme une vérité incontestable.
    Mobilisons-nous contre une loi hypocrite, inutile, inapplicable et, je le crois, non constitutionnelle.

  29. Véronique Raffeneau

    Chère Mary,
    Ni Philippe, ni personne ici n’a écrit que :
    « les prostitués des deux sexes exercent des métiers comme les autres et les désigner hypocritement par le vocable travailleurs du sexe »
    Ce qui est en cause, d’une part, est un projet de loi imbécile, à coup sûr inefficace, accessoire, périphérique dont le seul objet est d’être une dérivation aux priorités capitales (dette publique, chômage de masse, sécurité, éducation, impuissances multiples et en chaîne de l’Etat et des Institutions) que les politiques depuis des décennies sont incapables de considérer dans leur réalité quotidienne et brute.
    Oui, ce qui est en cause, faute de savoir et de vouloir agir, c’est cette vision jusqu’au boutiste, extrémiste, radicale de l’être humain « qui n’est pas programmé de manière prévisible et irréprochable pour le destin auquel les humanistes patentés et les intégristes de la rectitude voudraient le soumettre. »
    M. Dumouch,
    Avant Philippe Muray, un très grand juriste, Jean Carbonnier, décrivait parfaitement en 1996 la passion obsessionnelle du politique pour le droit et la conséquence de cette obsession : la prolifération et l’empilement des textes comme des succédanés fous et dérivations à l’impuissance publique face aux maux de la société :
    « Droit et passion du droit sous la Ve République » – Jean Carbonnier (Flammarion – 1996)

  30. Marc Ghinsberg

    « En effet, le 27 et le 29 novembre, l’Assemblée nationale débattra d’une proposition de loi prescrivant la pénalisation des prostituées et des clients ayant recours à leurs services », dites-vous.
    C’est faux. La proposition de loi ne prévoit absolument pas la pénalisation des prostituées.
    Par ailleurs relisez votre avant-dernier paragraphe, il est rédigé, non pas du point de vue de l' »homme », mais de celui du mâle.
    Enfin, deux expériences méritent d’être comparées : celle de l’Allemagne, celle de la Suède. Pour ma part je n’hésite pas.

  31. Excellent billet, très fin et sensible.
    L’Empire du Bien a encore frappé !
    Outre qu’on perçoit mal l’urgence d’un tel texte, on ne peut qu’être frappé par son hypocrisie : pourquoi se refuse-t-on à assumer pleinement sa position en abolissant clairement la prostitution ? Il est vrai qu’on peut craindre le ridicule, quand on voit le succès de la prohibition de la drogue, ou des programmes d’abolition du paupérisme.
    Comment peut-on logiquement, et juridiquement, sanctionner le « consommateur » d’un commerce licite ? A quand la pénalisation des buveurs ? Quelle est la légitimité de l’Etat à intervenir dans la relation, assurément moralement condamnable, de deux adultes – certainement malheureux l’un et l’autre d’en arriver là – s’ils sont librement consentants ?
    On vit décidément une époque étrange, et, pour tout dire, inquiétante.

  32. @ Mary Preud’homme
    « Qui de ceux ou celles qui s’expriment de la sorte (y compris sur ce blog), jouant à bon compte les larges d’esprit et les anticonformistes, raisonneraient de même s’il s’agissait de leur femme, fille ou sœur (ou frère) ? »
    Vous avez oublié la mère parmi les proches de la famille. Et pourtant les prostituées aussi ont des enfants et une vie de famille comme vous et moi.
    Un enfant devrait-il renier sa mère parce qu’elle est une prostituée ? Grave problème de conscience. On peut même dire qu’on est en pleine tragédie racinienne.

  33. Lors de mon précédent cours magistral, je citais notre maître Alain Finkielkraut qui disait :
    « Le progressisme, c’est l’idée que tout est politique, et qu’en effet on peut accéder à un monde meilleur par un bouleversement radical des institutions, par la révolution ou l’élimination des méchants » (Août 2004, entretiens à L’Express à propos de son livre Au nom de l’Autre)
    Je vais donc vous montrer comment cette réflexion est mise en œuvre par les bien-pensants qui nous gouvernent à l’occasion de cette supercherie que constitue la proposition de loi sur la prostitution.
    On voit par là en effet que le socialisme n’est pas seulement une doctrine économique, mais c’est une philosophie qui prétend représenter le Bien, au motif qu’elle survalorise le principe d’égalité. Principe mortifère de toute société, dès qu’il est mis en application dans toute sa rigueur.
    Le « Camp du Bien » cherche tout naturellement à répandre le Bien, et à vouloir le bonheur de tous sans demander l’avis de chacun. Tout le monde sait que le mieux étant l’ennemi du bien, on court ainsi à la catastrophe.
    Ce n’est pas la première fois que le « Camp du Bien » veut imposer un bonheur total au prix des plus grands errements. On a connu le temps où la religion gérait la vie au quotidien, les jours de travail, la longueur de ceux-ci, les jours de repos et autres processions étaient déterminés au nom du ciel qui ne pouvait pas se tromper. Si ce camp ne s’impose plus en Occident il s’impose encore au Moyen-Orient sous la forme de la charia.
    À la religion spirituelle a succédé la religion du socialisme, et le « Camp du Bien » est devenu laïque, c’est-à-dire politique, comme le disait A. Finkielkraut. Ce camp entend bien gérer notre vie au quotidien sans nous laisser plus d’espaces de liberté que n’en laissait l’ancienne religion.
    L’enfer est pavé de bonnes intentions, et voilà que nous sommes précipités dans cet enfer de bonnes intentions, où socialisme et écologie s’entendent pour nous rendre la vie impossible.
    Le paganisme moderne qu’est l’écologie punitive entend régenter la température des maisons, la quantité d’eau à utiliser pour se doucher, et suprême dérision, à laquelle Rabelais lui-même n’avait pas pensé, on voudrait nous imposer des toilettes sèches.
    Nous n’en n’avons pas fini avec la douce folie totalitaire des bien-pensants du socialisme, sauf à s’en débarrasser à la première occasion.
    Ce sera l’objet de mon prochain cours.

  34. Alex paulista

    « Mobilisons-nous contre une loi hypocrite, inutile, inapplicable et, je le crois, non constitutionnelle. »
    Rédigé par : Gérard Lenne | 18 novembre 2013 à 01:36
    Quand on m’agite un chiffon rouge, j’ai plutôt tendance à me sentir conforté dans mon désintérêt.
    Quitte à publier des lois inapplicables, ils devraient y mettre un peu de poésie : par exemple déclarer que la prostitution est caractérisée si les protagonistes ne ponctuent pas l’échange d’argent par un baiser.

  35. Mary Preud'homme

    Achille
    Mais non je n’ai pas omis de citer la mère…
    Si vous connaissiez la « Complainte des filles de joie », que j’ai mentionnée, à dessein, dans l’adresse de mon commentaire, vous vous seriez abstenu de faire une telle remarque…
    citation :
    « …Il s’en fallait de peu mon cher que cette putain ne fût ta mère, cette putain dont tu rigoles, paroles, etc… » (la Complainte des filles de joie, Georges Brassens)
    fin de citation
    —-
    Véronique R
    Relisez attentivement le fil, notamment le commentaire de Bruno et celui d’Achille… (5ème paragraphe)

  36. Mary Preud'homme

    « Comme me le dit mon mari depuis longtemps, il faudrait réouvrir des maisons closes où les femmes (ou hommes) seraient bien suivies et en sécurité – en toute liberté. »
    Rédigé par : crisfi | 17 novembre 2013 à 20:36

  37. @ Mary Preud’homme
    J’adore Brassens mais je dois avouer que ses chansons paillardes ne sont pas celles que je préfère.
    Ceci étant vous n’avez pas répondu à ma question. Que feriez-vous si vous étiez une fille de p… ? Renieriez-vous votre mère alors que celle-ci vous a prodigué la tendresse que toute mère « normale » apporte toute sa vie à ses enfants ?
    Aimer ou ne pas aimer ? Quand on aime on pardonne, on accepte les défauts de sa mère et au-delà de la honte que l’on peut éprouver car on a de la morale à revendre, on l’aime tout simplement.

  38. Xavier NEBOUT

    Nous avons vu il y a quelque temps un documentaire sur une prostituée qui exerçait derrière une vitrine dans un pays du nord, une très belle femme d’ailleurs.
    Ses relations avec ses clients ressemblaient à celles d’une thérapeute quelconque avec même chaleur et sympathie en plus.
    Mais où est le sujet d’indignation si cela comble une certaine misère intérieure ?
    La prostitution a toujours été interdite pour être contraire à ce que doit être la spiritualité tant de l’homme que de la femme, et tolérée parce que les hommes ne sont que des hommes.
    Et maintenant, ce serait la pire racaille que l’humanité ait compté sur le plan spirituel qui s’érigerait en censeur ?
    Croit-elle pouvoir ainsi s’absoudre de ses fautes ?
    On peut raisonnablement tenir François le Nul et sa clique pour personnellement responsables de la moitié des suicides du moment.
    A cela, s’ajoute qu’on réprime les manifestants du mariage pour tous comme on n’a jamais osé le faire contre quelque manifestation que ce soit depuis 50 ans.
    Le petit Valls s’annonce comme un facho de première.
    D’un côté le monde des médias avec ses intermittents du spectacle, la LICRA et autres mafias qui veillent à notre haute moralité, de l’autre, les bonnets rouges dont moi qui dorénavant en portera un.
    Tremblez parasites et pourritures de la société, vous ne tiendrez pas pendant trois ans !

  39. Personne ne s’y trompe, sauf quelques personnes animées de sentiments excellents et fondés sur la réalité dégoûtante du sort de bien des prostituées. La prostituée est inséparable du maquereau qui est lui-même le type même de l’être inférieur, oui, on peut être raciste maquerophobe.
    Ceci dit, le sort des prostituées est polymorphe, multifonctions. De la cagole cabossée à l’universitaire distinguée. La première entôle, la seconde enjôle. De la paumée hébétée à l’étudiante matheuse. De la radasse à bidoche mâle jusqu’à la sylphide pour dame distinguée, si, si, ça existe. Et vous voulez, vautours fiscaux, appréhender cette écharpe de Vénus, pour ne laisser place qu’aux militantes écolo, pull et jeans. Pourquoi pas ? Toutes des princesses, sans rire, la femme de ménage aux plis usés ? Une princesse ? La mendiante aux portes des CAF, ou des OPAC, face aux « fonctio » donneuses de leçons ?
    Quoi qu’il en soit, cette Loi sera une bénédiction pour les prostituées aisées, celles qui fournissent les putains de la République, on en a déjà connu, qui le revendiquaient.
    Rien à ajouter sur les thuriféraires de la morale RDA STASI, sauce soviétique des années 50, affamés de pouvoir, gourmands de domination, éperdus d’autorité, perdus d’humanité, ils sont la virgule de la phrase politique.
    La prostitution est une horreur pour celles y sont obligées, ou contraintes par la misère, c’est un job, blowing up, pour les subtiles amazones.
    Nos hommes de morale, nos pasteurs n’ont jamais lu Jean Carbonnier, si heureusement cité infra, ni le doyen Boulouis. Pour les spécialistes, souvenez-vous des Décrets-Lois du 30 octobre 1935, c’était le bouche-trou des pertes de mémoire à l’oral, conseillé par nos vénérables maîtres qui, déjà, se fendaient la pipe face à l’inflation de textes. Cela n’a jamais cessé, engluant le pays dans un magma fétide et flamboyant à la fois. Le pays des droits de l’homme, des valeurs républicaines, aux mains des républicains passionnés de droit, en érection spontanée devant une proposition, rare, ou un projet, foisonnant. Les incontinents, les diarrhéiques législateurs commencent à avoir du mal pour trouver des sujets, alors ils ressortent les anciens, les peignent couleur droits de l’homme, et repartent pour une tournée triomphale chez les alzheimériens chroniques de l’histoire.
    Ou alors, ils inventent de grandes causes nationales, après avoir épuisé les tueries purgatives des guerres mondiales. On se débarrasse des militaires et on fait dans l’humanitaire, lui aussi multifonctions.
    Moyennant quoi, la pauvreté recule partout dans le monde. Cette saleté de mondialisme a vraiment du bon, du très bon, même.
    Epiphénomènes, vous méritez un temple où le peuple saint en foule inonde les portiques et, à terme, ayant fait le songe de la beauté et de la vertu, il ne trouvera plus « qu’un horrible mélange – d’os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange – des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux – que des chiens dévorants se disputaient entre eux ». Mais c’est dans longtemps, d’ici là, allons chez Guignol.

  40. Quand le bébé crie parce qu’il a trop chaud, ou trop froid, ou mal au ventre, les parents qui ne parviennent pas à le calmer ont recours au plus vieux subterfuge du monde : le hochet.
    La jolie petite boule colorée et sonore, détournant l’attention du nourrisson de ses maux, parvient souvent à les lui rendre insensibles et même à le faire gazouiller et sourire.
    Cette stratégie du hochet, l’actuel gouvernement – soyons justes, ceux qui l’ont précédé l’ont fait aussi – l’emploie de façon grossièrement systématique.
    La France est malade de son chômage, de la mort lente de son économie, de son déclassement parmi les nations, des violences inter-ethniques, de la délinquance, de la désespérance des classes pauvres et moyennes ; le pouvoir – si tant est que ce mot ait encore un sens entre de telles mains – n’a pas de plan d’action solide, rien pour rassurer le peuple sur son avenir, pas de réel espoir d’inverser toutes ces courbes plongeantes.
    Que lui reste-t-il ? Les hochets.
    Ce sont ces réformes sociétales dont le mérite est double : ne rien coûter à un Etat exsangue et surtout détourner les yeux du bon peuple du mur vers lequel on court.
    Le dernier hochet en date est un classique dont le précédent président s’était déjà servi, du temps qu’il n’était encore que ministre de l’Intérieur : la prostitution.
    Un projet de loi tend à pénaliser lourdement, comme des délinquants, les clients des prostitués des deux sexes.
    En soi, la mesure peut sembler logique puisqu’elle se situe dans la continuité de la sanction pénale qu’encourent les consommateurs de drogues.
    Mais cette logique ne tient pas quand on considère que la drogue est illicite, mais pas la prostitution, puisque les « travailleurs du sexe », comme on les nomme hypocritement, exercent un métier légal et versent des impôts sur leurs revenus.
    Si ce gouvernement avait une once de hardiesse, il irait au bout de la démarche en interdisant purement et simplement la prostitution elle-même.
    Mais d’une part on sait ce qu’il advient de toutes les prohibitions de ce genre, qui n’aboutissent qu’à une délinquance généralisée et à une démonstration de la faiblesse des autorités, d’autre part le résultat le plus certain d’une telle mesure serait que les prostitués, exerçant une activité illégale, seraient un peu plus exposés aux dangers de toute nature de la part de leurs clients ou de leurs exploiteurs.
    Une telle mesure risquerait de mettre des foules dans les rues, et d’un hochet divertissant – au sens pascalien – on ferait une grenade dégoupillée.
    La prostitution, comme le mariage pour tous ou la réforme des rythmes scolaires, sont des preuves d’impuissance et de mépris.
    Des hochets.

  41. Sur une estimation de 40 000 prostitué(e)s, 90 % seraient d’origine étrangère (Roumanie, Bulgarie, Nigeria, Brésil, Chine essentiellement), selon la police.
    C’est un plaisir de voir la droite défendre tout d’un coup l’immigration choisie. On comprend ainsi la place idéale réservée aux étrangers dans la société française. Même l’extrême droite s’abstient de revendiquer la préférence nationale sur ces métiers. J’imagine que cela doit permettre de pouvoir dire : « je ne suis pas raciste, ma pute est une négresse » !

  42. Mary Preud'homme

    Achille
    La complainte des filles de joie n’est en rien une chanson paillarde mais plutôt une ode à la fraternité et à la compassion vis-à-vis de tous les marginalisés et exclus de la société bourgeoise bien-pensante.
    —-
    Non seulement vous ne suivez pas le fil mais vous ne relisez même pas vos propres questions, en l’occurrence celle-ci et pas une autre :
    « Un enfant devrait-il renier sa mère parce qu’elle est une prostituée ? »
    Reniement ? Ne soyez pas donc si manichéen et hâtif dans vos conclusions :
    J’ai connu quelques enfants dans ce cas qui sans renier leur mère prostituée ne s’en vantaient pas et n’en étaient pas très fiers.
    Et puisque vous en profitez pour m’interroger sur ma famille, la mienne était infirmière. Et la vôtre ?

  43. Zyeuteur Perplexe avec Zoneilles non essorillées

    Oublions Chrestien de Troyes (Roman de la Rose*)
    « car toutes de faict ou de volenté
    estes serez ou fustes putes »,
    et chantons avec BRASSENS ses approches diverses de la « chose » :
    http://www.youtube.com/watch?v=d9dWmijny2U&feature=player_detailpage
    http://www.youtube.com/watch?v=2xbO-64P4z8&feature=player_detailpage
    http://www.youtube.com/watch?v=2Oy6rogjdn0&feature=player_detailpage
    http://www.youtube.com/watch?v=_2fghLXlBh0&feature=player_detailpage
    http://www.youtube.com/watch?v=EV9mHPHRG7k&feature=player_detailpage
    * rien à voir avec le parti socialiste

  44. @ Mary Preud’homme
    « Et puisque vous en profitez pour m’interroger sur ma famille, la mienne était infirmière. Et la vôtre ? »
    Je crains que vous ne vous égariez. Nous ne sommes pas là pour raconter notre vie mais pour discuter d’un sujet proposé par notre hôte.
    La profession de ma mère n’apporterait rien au débat. Mais sachez que sa profession était des plus honorables selon les canons de votre morale.

  45. hameau dans les nuages

    @ Xavier NEBOUT | 18 novembre 2013 à 11:42
    Figurez-vous qu’en début d’année à Toulouse, en cherchant à louer un studio avec mon épouse pour notre dernier fils en période d’essai, je suis tombé sur une vitrine où trônait une telle dame avec quelques acolytes faisant les cent pas sur le trottoir. Elle était là en petite tenue, assise sur un fauteuil, porte-cigarette à la main.
    Nous inquiétant de la sécurité dans le quartier auprès de l’agent immobilier qui nous accompagnait celui-ci nous rassura en nous indiquant que voulant être tranquilles dans leur commerce ces dames faisaient le ménage des trublions susceptibles de troubler la quiétude de la rue.
    Je suppose que cela faisait dans le quartier de la gare Matabiau une rue de moins à surveiller pour la police débordée et en sous-effectifs. Il n’y avait ni pochtrons avec leur meute de chiens ni Roms.
    @ Genau
    Encore ! Bis !

  46. Alex paulista

    J’imagine que cela doit permettre de pouvoir dire : « je ne suis pas raciste, ma pute est une négresse » !
    Rédigé par : Deux & Deux | 18 novembre 2013 à 13:17
    C’est déjà plus pertinent que la phrase initiale de Glandu.

  47. comment ne pas pénaliser cette putain de vie ?
    N’oublions pas que certains prétendent que la vie serait une maladie sexuellement transmissible…

  48. Bien le bonjour,
    N’ayant aucune connaissance en droit, ce texte de loi suscite chez moi un bon nombre d’interrogations. Comment est-il possible de condamner quelqu’un qui a recours à quelque chose de légal ? Par ailleurs, comment est-il possible de condamner une personne qui sollicite quelque chose qui n’existe pas ? Ah bah oui les prostitué(e)s n’existent pas en France, elles/ils n’ont aucun statut légal. Ce futur projet de loi n’est pas sérieux et d’un amateurisme sans nom, je ne parle même pas du volet « réinsertion ou rééducation » de la prostituée, quand on sait avec quel brio les gouvernements successifs ont réussi à lutter contre le chômage et la pauvreté.

  49. Mary Preud'homme

    Je savais pourtant qu’il ne fallait jamais tenter un dialogue avec un amnésique ou une personne de mauvaise foi. A lire vos réactions successives et la façon (sans vergogne) dont vous renversez les rôles, j’en suis de plus en plus convaincue.
    Pauvre Achille !

  50. Mary Preud'homme

    Deux & deux (méfiez-vous des on-dit et autres rumeurs sans fondement)
    Manifestement vos chiffres ne proviennent pas de l’OCRTEH, Office central de répression du trafic des êtres humains, chargé de centraliser tous les renseignements sur la prostitution et le proxénétisme au niveau national et international.
    Pas plus que du service spécialisé de la police nationale française (BRP, brigade de répression du proxénétisme), qui fait état (statistiques récentes du ministère de l’Intérieur à l’appui) d’un nombre à peu près égal de prostituées françaises et étrangères contrôlées chaque année sur le territoire national, non compris une minorité d’hommes et de mineurs. Et sans compter les quelques milliers de prostituées françaises exerçant outremer et à l’étranger.
    Quant au chiffre total de prostitués en France, il oscillerait (selon l’OCRTEH) entre 25.000 et 30.000 pour le seul Hexagone, mais il est en augmentation constante.

  51. Quid de la prostitution d’Etat ?
    Payer des rançons pour libérer des otages à jet continu pour remonter dans les sondages, payer jusqu’à en être Pompée pour redevenir César… est-ce une solution ?

  52. « …qui des contributeurs de ce blog tolèreraient ou accepteraient pour leur fille ou leur petite-fille un avenir de prostituée ? Personne. Par cette loi, c’est ce que répond aussi la République. »
    Rédigé par : Nordine | 17 novembre 2013 à 17:52
    Étendre une position individuelle pour en faire une loi générale, le type même de raisonnement par l’absurde qui conduit à un résultat absurde.
    Exemple :
    Qui des contributeurs de ce blog tolérerait ou accepterait pour sa fille ou sa petite-fille un avenir de gendarmette radariste sur route ou autoroute ? Personne.
    Et pourtant elles existent, et leurs clients sont sévèrement verbalisés.
    Aucun rapport évidemment entre une gendarmette et une prostituée, même si toutes deux nous soutirent de l’argent !!

  53. anne-marie marson

    Et les clientes des prostitués, que deviennent-elles ? Je n’ai pas d’expérience sur la question, mais elles doivent exister.
    Est-ce qu’elles tombent sous la loi des clients des prostituées, ou sous le ministère des droits de la femme de N. Vallaud-Belkacem ? (mauvais esprit)

  54. @ anne-marie marson
    « Et les clientes des prostitués, que deviennent-elles ? Je n’ai pas d’expérience sur la question, mais elles doivent exister. »
    Bien sûr qu’elles existent. Elles ont même un nom : on les appelle les « cougars ». Bourgeoises friquées qui aiment bien mettre un petit jeune dans leur lit de temps en temps.
    Faut bien se faire plaisir de temps en temps.

  55. Vous avez trouvé des arguments très justes.
    Par ailleurs, il faut relever que le mouvement, ou plutôt les groupes, féministe(s), est/sont très divisé(s) sur la question.
    Même au sein du Parti de Gauche (soit et dans le PCF et dans le PdG), il y a un vrai débat, des pour, des contre, comme au PS.
    Pour moi, la crainte, c’est la fabrication des clients, comme aux États-Unis, la montée de l’infraction au délit, puis l’inscription au casier judiciaire, et les interdictions professionnelles.
    Contre Weimar, les nazis s’étaient servi de la condamnation de la prostitution, et ont pu opérer des purges dans la population, celles qui les arrangeaient.

  56. Aucune loi ne fera disparaître la prostitution. Aussi, au lieu de s’engager dans la voie abolitionniste et de sanctionner les clients, les parlementaires français feraient bien de méditer l’exemple suisse. Dans ce pays, on a choisi de réglementer la profession. Les prostituées y sont considérées comme des travailleuses indépendantes (un peu comme les professions libérales). Elles paient des impôts et des cotisations sociales, et bénéficient en retour de tous les droits sociaux (santé, retraite, etc.). Car en Suisse, on fait clairement la distinction entre prostitution choisie et prostitution forcée (cette dernière faisant partie de la traite des êtres humains). Au lieu de punir les clients, on préfère protéger les prostituées.

  57. @ Mary Preud’homme
    Mary, je suis un de vos nombreux fans, mais de grâce ne liez pas mon commentaire à celui d’Achille, je ne l’ai pas mérité !!

  58. Le drame du client c’est qu’il doit aujourd’hui savoir parler hongrois, tchétchène, zoulou ou bambara avant de consommer.
    En somme il participe indirectement à l’assimilation des étrangers sur notre territoire.
    L’association « France Terre d’Asile » devrait lui tresser des lauriers.
    La Ginette Lambert des Tontons Flingueurs a disparu, il faut bien que le corps exulte, comme chantait Brel, alors va pour l’Oubangui-Chari, le Tanganyika, le Dahomey, la Cochinchine, ah, nom de Dieu !

  59. Mary Preud'homme

    Bonsoir Bruno
    Désolée si ma réaction à un commentaire de Véronique qui appelait une réponse circonstanciée de ma part a semblé désobligeante pour vous.
    Ce que je voulais souligner auprès d’elle c’est qu’il ne fallait surtout pas considérer le plus vieux métier du monde comme un métier comme les autres, le banaliser. Ce qui est le cas quand on parle de travailleurs du sexe ou de rouvrir les maisons closes. Ou encore lorsqu’on présente la prostitution comme un moindre mal, voire comme un bien ou une nécessité, eu égard aux prétendus besoins spécifiques des hommes.
    Cordialement

  60. @ moncreiffe – 18 novembre 2013 à 18:30
    « Car en Suisse, on fait clairement la distinction entre prostitution choisie et prostitution forcée (cette dernière faisant partie de la traite des êtres humains). Au lieu de punir les clients, on préfère protéger les prostituées. »
    Vous pouvez toujours tenter d’expliquer cela à Najat Vallaud-Belkacem (par ailleurs pro GPA : bonjour la contradiction), Maud Olivier et autres parlementaires promotrices (eurs) de cette future loi de pénalisation. Autant chercher à convaincre un iman salafiste d’accepter l’existence des plages naturistes, et pire, des vertus du libertinage !…
    Certes le système suisse n’est peut-être pas la perfection en matière de prostitution, en quelque domaine que ce soit la perfection n’existe guère, mais a minima le moins mauvais pour les prostituées et à mon sens le meilleur en Europe. Bien sûr les autorités de ce pays sont confrontées depuis près de dix ans à l’arrivée-inflitration par les mafias de l’Est de leurs esclaves sexuelles. Mais contrairement à la France, elles arrivent à fortement limiter ce phénomène.

  61. Nous sommes dans une République de professeurs. Il faut punir, faire la morale et pour un seul la classe doit payer. La prostitution est un mal quand elle se nourrit de la traite des êtres humains, pour cela la bataille doit commencer par la lutte contre la pornographie et les films X. A l’inverse la liberté sexuelle existe en certains endroits. Dans certaines contrées une femme se marie plus facilement si elle a déjà des enfants. Les relations hommes/femmes peuvent être plus simples qu’en Europe. L’amour unique à l’occidentale doit-il être la seule référence ? Maintenant en pénalisant le client ou la cliente doit-on empêcher bien des gens de résoudre sobrement leurs problèmes affectifs.

  62. Votre billet « Tu veux ou tu veux pas ? », reprise d’une célèbre chanson brésilienne, m’a fait penser à « Qui c’est celui-là ? », reprise similaire de Pierre Vassiliu, et votre billet actuel me remet en tête sa chanson « Film », qui n’a pas pris une ride.
    http://www.youtube.com/watch?v=WSmVGiWzs9o
    Il fait nuit à Paris mon amour, j’ai envie de lui dire, il fait nuit à Paris, de décembre en juillet mon amour, au pays des zombies à Paris, il fait nuit… il fait nuit, méfie-toi à Paris, il fait nuit pour toujours… Fille perdue fille paumée, je reviendrai vous voir demain…
    Je cherche encor’ une fill’ qui voudrait bien de moi ce soir un quart d’heure…

  63. oursivi@DumontDureVie

    « aux prétendus besoins spécifiques des hommes. »
    Cordialement
    Rédigé par : Mary Preud’homme | 18 novembre 2013 à 21:22
    On a comme qui dirait un léger sourire quand on vous lit, Mary, et qu’écrivez ces « prétendus » qui sous vos doigts suggère qu’on prétend mais qu’à vous on ne la fait pas.
    Oserai-je vous demander de combien d’hommes s’est peuplée votre vie pour que les connaissiez si bien ?
    Oserai-je, oui, oserai-je, chère Margaret, là est la et ma question.
    Une autre pour la route, avez-vous lu « Le complexe d’Icare » d’Erica Jong ?
    J’abuse, je sais.
    AO
    PS : ce « Cordialement » est tout sauf cordial, digne de ces poignées de main qui acceptent de toucher la vôtre sans la saisir, fuyant la malaxation fraternelle qu’elles devraient toutes être ; ou n’être point.

  64. Si le débat à l’Assemblée nationale peut nous en dire plus que les banalités que l’on entend dès que l’on parle de prostitution, alors acceptons le débat.
    Je m’étonne quand même que le parlement accepte de mettre ce texte à l’ordre du jour par les temps qui courent.
    Tous les Français ne sont pas concernés par la prostitution. Par contre toutes les familles de France se font du mouron pour l’avenir de leurs enfants.
    Moi j’aurais inversé l’agenda.
    —————————-
    Beau débat ce soir sur France 2. Le député Lassalle authentique et juste ! Je serais FH, je l’engagerais tout de suite comme conseiller spécial !
    Faut-il qu’ils soient dans la mouise nos ministres et députés de gauche comme de droite pour nous offrir (enfin) un débat posé et audible !
    C’était bizarre et drôle de les voir tous d’accord…

  65. poil à gratter

    Avec les « qu’est-ce-qu’on-est-bien-entre-nous » le travail normal et le « sexe » normal sont très surveillés et soupçonnés d’anormalités insupportables.
    Pour le travail on sait, pour le sexe ça devient urgent.
    Après le mariage pour tous, sauf pour cynique pépère et son ex, les deux pythies que le peuple et certains cénacles n’hésitent plus à dénoncer dans leur illégitimité politique et gouvernementale veulent taxer l’acte sexuel avec les péripatéticiennes.
    Pourtant ne sont-elles pas les besogneuses du plus vieux métier qui dès sa genèse révélait l’alliance de l’argent et du c.. , essentielle et impérissable découverte de la femme et ce, donc, depuis la nuit des temps.
    Où trouver alors la satisfaction de ses sens « normaux » et la possibilité d’améliorer ses revenus autrement que par des allocs… en payant deux fois… d’abord le proxo… et puis l’impôt…
    On peut dire que toutes les bourses seront soulagées et vidées.

  66. Je salue l’initiative du chanteur Antoine et le courage des signataires. Enfin un peu de bon sens, face à un féminisme nouvelle génération qui vire à l’intégrisme et au fanatisme.
    On va finir par regretter le bon temps du : il est interdit d’interdire !

  67. Gérard Lenne

    @ Perplexe-gb
    L’amalgame entre pornographie et prostitution est profondément ancré dans la conscience populaire, pourtant rien ne permet de penser qu’ils sont liés, et qu’en luttant contre l’une on éradiquerait l’autre. Sauf dans le cerveau des féministes sectaires dont le lobby, à l’intérieur du PS, a abouti au projet de loi que l’on sait…

  68. Gérard Lenne

    « On réprime les manifestants du mariage pour tous comme on n’a jamais osé le faire contre quelque manifestation que ce soit depuis 50 ans », dit Xavier Nebout.
    Voilà quelqu’un qui n’a pas dû beaucoup manifester depuis 1963, en particulier en mai 68. J’adore ces gens qui ont manifesté pour la première fois en 2013 et ont découvert, ébahis, que la police pouvait être violente.

  69. « Mary, je suis un de vos nombreux fans … »
    Non, on ne rit pas ! Mary Preud’homme a des fans sur le blog. Enfin, on a les admirateurs que l’on mérite. Même Nadine Morano a les siens, c’est tout dire ! 🙂

  70. @ Mary Preud’homme
    Et pourtant les services fiscaux ont bien acté que la prostitution est un métier comme un autre et qu’à ce titre l’impôt et les taxes y sont prélevés.

  71. hameau dans les nuages

    @Gérard Lenne | 19 novembre 2013 à 02:43
    Je ne savais pas que la manif contre « le mariage pour tous » était passée carrefour de l’Odéon, avait remonté le Boul’Mich pour finir rue Gay-Lussac… entre autres.
    Témoin de mon balcon.

  72. « Le drame du client c’est qu’il doit aujourd’hui savoir parler hongrois, tchétchène, zoulou ou bambara avant de consommer ».
    Rédigé par : Savonarole | 18 novembre 2013 à 20:27
    Hum… En la matière il me semble que le langage des sourds-muets devrait convenir.
    À condition d’avoir une gestuelle parfaitement maîtrisée. Qui trop étreint mal embrasse, c’est bien connu !!

  73. Catherine A. de la littérature et de l'humour bas de gamme

    « Un royaume sordide ou somptueux » : mais c’est de la littérature tout ça ! La réalité ce sont des milliers de personnes contraintes d’aligner des dizaines de fellations quotidiennes, de faire la chandelle dans la rue, les bois, quel que soit le temps, de subir des coups, des brimades, des insultes, du mépris ; tout ce que vous messieurs espéraient, je n’en doute pas un seul instant, comme avenir radieux pour vos filles et vos fils.
    Quant au « il y a sans doute mieux à faire en ce moment », c’est l’argument préféré de tous ceux qui veulent que rien ne bouge et qui d’ailleurs, à titre personnel, restent souvent le cul dans leur fauteuil, critiquant ceux qui agissent.
    Ils pourraient au moins, confortablement installés, essayer de s’informer ; ils auraient ainsi appris que les proxo adorent l’Espagne et sa libéralisation de la prostitution et qu’ils ont fui les pays abolitionnistes.
    PS : « l’humour » bas de gamme de certains contributeurs m’effraie plus qu’il me révolte et m’amènerait presque à avoir de la compassion pour ceux/celles qui partagent leur vie, si j’avais du temps à perdre.

  74. @Gérard Lenne
    Le Parlement européen a pourtant dénoncé les arrestations et emprisonnements lors de la manif pour tous.
    Il a aussi rappelé que les réunions, manifestations organisées ou non, autorisées ou non, sont des libertés garanties par l’Europe.
    Nul doute que les mêmes agissements de la police politique sur les Champs-Elysées le 11 novembre seront perçus et condamnés par ce même parlement.

  75. Rédigé par : Catherine A. de la littérature et de l’humour bas de gamme
    Plus rigide et sinistre que Mary… un véritable tour de force qui a toute notre estime.
    Qui relèvera le gant (lisez bien, gant) ?
    On s’incline tellement profondément qu’il n’est en rien certain que les Néo-Zélandais ne nous aperçoivent pas.
    Sur la vilenie des pimps voire des mafias qu’ils finissent par former et quelques aspects sordides de cette pratique, nous sommes d’accord. Là est le mal qu’il faut empêcher, l’autre, les autres, avec un accent* et un e paradoxal, les femmes et le droit s’en chargent.
    Qu’on puisse « abolir » comme le dites, dans un pays comme la Suède, peut-être ; en France comme dans beaucoup de pays plus chauds et métissés, c’est juste une plaisanterie… un vœu pieux, si j’ose dire.
    AO
    * Messires qu’on « flexe » ou qu’on scie

  76. La morale a-t-elle bien sa place dans ce débat sur la prostitution ? Ce qui doit avant tout être privilégié, c’est l’intérêt de ces femmes (et hommes) à pouvoir choisir une autre voie, ne pas être sous la contrainte de réseaux mafieux… Après, qui sommes-nous pour juger si cette activité doit être bannie de notre société ? Car la prostitution est vieille comme le monde, et elle ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique… Et si c’est pour qu’elle s’exerce dans une clandestinité que l’on imagine plus dangereuse, on n’aura rien gagné.

  77. Catherine A. Rigide et plus que ça

    Ben oui oursivi, plus rigide que Mary ! Et alors ? Si vous pensiez me fâcher, c’est peine perdue.
    Allez tapiner pendant une semaine sur les boulevards de Paris, au bois de Boulogne ou sur la route entre Narbonne et Perpignan où des proxo roumains déposent les filles (vérifié puisque certains se sont fait piquer cette semaine), vous verrez comme c’est un métier comme les autres, agréable et tout – on prend l’air, on fait de super rencontres -, que vous conseilleriez à vos femme, filles, amies ; pour peu que vous en ayez.
    Etudiante en journalisme j’ai fait pour un journal underground un de mes premiers reportages (plusieurs semaines) auprès de prostituées, j’en ai effectivement conçu beaucoup de sympathie et de compassion pour elles et un mépris profond pour les proxos cela va sans dire, mais aussi et surtout pour leurs clients. Rigide donc sur le sujet (et sur d’autres) et je n’en ai pas honte.

  78. Et les mariages forcés, qu’en pense-t-on ?
    La fille, jeune, est « mariée » à un « vieux ». L’un des interlocuteurs perçoit une dot, un autre paie, et la jeune fille ? est-ce une prostituée ?
    Doit-on condamner ? et si oui, qui ?

  79. Mary Preud'homme (sage femme)

    Catherine A 19, nov 11:21
    ————————-
    Excellent commentaire que j’aurais aimé écrire.
    Ce pauvre oursivi (sur le Q), à ne pas confondre avec le QI) s’est manifestement reconnu dans votre post scriptum (rien à voir avec le post-partum !?).
    D’où sa hargne !
    Pas plus doué pour la caricature que pour la photo. C’est dire !
    « Ah je ris de me voir si belle en ce miroir ! Est-ce toi Margaret ?
    Non ce n’est pas moi, c’est la fille de moi ! »
    —-
    Par ailleurs, nos bleus que je surveille d’un oeil semblent bien partis. Ce soir nous allons danser… Faut pas mollir les gars !
    Big up !

  80. Gérard Lenne

    « Etudiante en journalisme », Catherine A. ? Je suis inquiet pour les journaux de demain… Le journalisme, c’est d’abord de s’informer de tous les faits et d’en faire part honnêtement. Prétendre que la prostitution en France se limite aux pauvres Roumaines que d’ignobles réseaux « déposent sur la route entre Narbonne et Perpignan », cela s’appelle clairement de la désinformation. Ce n’est pas moi qui donnerai son diplôme à Catherine A. ….

  81. Mary Preud'homme

    @ Gérard Lenne, zéro pointé :
    Ou vous ne savez pas lire un texte pourtant très clair, ou vous êtes d’une affligeante mauvaise foi. D’où tenez-vous en effet que Catherine A prétendrait, je cite, « que la prostitution en France se limite aux pauvres Roumaines que d’ignobles réseaux » déposent sur la route entre Narbonne et Perpignan » ?

  82. Oufff, monsieur Bilger, vous connaissez un gros mot !
    Mesdames, à Noël, si vous avez un reproche à faire à votre conjoint, il y a un oreiller antironflement qui vient de sortir !
    Sa particularité, il donne des baffes !

  83. Gérard Lenne

    @ Mary Preud’homme
    Il faut savoir lire, et ne pas tout prendre au pied de la lettre. Ce que je voulais dire, c’est (comme l’a très bien expliqué par ailleurs Elisabeth Badinter) qu’il existe diverses formes de prostitution en France. Celle-ci ne se limite donc pas aux exemples sordides et misérabilistes que donne (à dessein) Catherine A…

  84. Mary Preud'homme (au lit soit qui mâle y pense)

    Débat de Lenne et bad Inter, ça ne m’étonne guère !
    On n’a pas toujours les critiques que l’on mérite, poil à la sodomite !
    Sacré Gérard !

  85. D’accord avec vous Monsieur l’avocat général Bilger.
    Que Madame Moreau se contente de lire des textes sans les écrire, que Nicolas Bedos se contente de nous amuser.
    Oui l’insupportable Elisabeth Lévy a du courage.
    Jeter un coup d’œil sur la Bible, ça fait un moment que nous en faisons partie.
    Les proxénètes au pilori.

  86. Sacré Gérard !
    Rédigé par : Mary Preud’homme (au lit soit qui mâle y pense) | 21 novembre 2013 à 18:11
    Dites donc, Mary, depuis quand faites-vous de l’esprit (et pas mal tourné, d’ailleurs), vous ?
    Vous l’avez volé à qui ?
    Pas à Catha, en tout cas.
    Je vais demander à sbriglia s’il n’a pas vu une femme à l’air ronchon qui s’enfuyait en courant avec quelques bonnes saillies dérobées sous le bras quand il a repris ses esprits, sur le trottoir, avec cette énorme bosse.
    Vous voyez que n’est pas sordide de le faire, puisque y réduisez un pauvre mâle.
    Quant à la question qui fâche, est-ce que vous y toléreriez vos filles ?
    C’est, en effet, une question embarrassante.
    Qu’elles, ou de mes proches, y soient contraintes et esclavagisées, non bien entendu, est-il encore utile de le dire ?
    Je pense comme vous qu’un client qui est mis en contact avec une fille dont à l’évidence il constate qu’elle n’est pas libre et retenue de force à subir ce que ses macs lui imposent, est un violeur, et qu’il doit en répondre devant la loi.
    Ceux qui se font aborder par une femme en auto ou dans la rue et qui cèdent à leurs charmes tarifés, ne sont en rien des violeurs.
    J’en fus et en garde d’excellents souvenirs et pense en avoir fait conserver d’excellents à celles qui m’avaient fait cette proposition ; tout en ayant en tête cette plaisanterie sublime qu’une professionnelle – « pute » sonne un peu vilain – à la retraite racontait lors d’un « Droit de réponse » que le regretté Polac (haï ici, j’imagine) avait consacré au « Milieu » marseillais :
    La dame (vénérable malgré ou surtout à cause de ses confidences), dit à un de ses clients,
    « Toi, tu m’as fait jouir deux fois ».
    Le client, réjoui,
    « Ah bon, vraiment ? »,
    et la pro de sourire,
    « Ouais, quand tu m’as payée et quand tu t’es cassé. Deux fois ! ».
    Avoir toujours à l’esprit l’envers de ses certitudes comme bouclier contre elles-mêmes…
    Mais on peut et même doit aussi la tourner plus complétement cette question du « vous dites cela, mais si de vos proches »…?
    Car on pourrait la considérer de même façon vers qui voudrait que ses enfants soient des adultes libérés et épanouis…
    A partir de combien d’amants, pour sa fille, de combien d’amantes, pour son fils – ou l’inverse, j’ai l’esprit plus large (et plus barge) que mes pratiques, elles banales – serait-on gêné de les imaginer ?
    On tangente là le cas de la prostitution, pas celle contrainte dont personne ne veut sauf les macs, et on y sent bien que la réponse n’est pas simple, et que cela n’est pas un simple dérivatif argumentaire qui donnerait bonne conscience aux clients que sont ces milliards d’hommes d’aujourd’hui comme d’hier – aussi une proportion bien moindre de femmes, mais ne les oublions pas – cependant une question absolument connexe à qui entend penser la prostitution, et que tout un chacun ayant des proches et particulièrement une descendance, doit affronter un jour.
    Là-dessus, je vous écoute.
    AO

  87. Mary Preud'homme @ oursivi

    Neuf commentaires de ma part sur le sujet et vous en redemandez.
    Les points sur les i et la musique je sais faire mais les points sur les X ce n’est pas mon rayon. Voyez plutôt Sainte Rita patronne des causes désespérées et des libidos en berne qui ont besoin de remontant.

  88. Ah, Mary, si toutes les femmes étaient comme vous, si parfaites et avenantes, les libidos conjugales seraient si gaillardes que toutes ces femmes seraient contraintes de pointer à poule-emploi voire d’épouser les ordres.
    Que le créateur ne vous a-t-il fait générique…?
    Trêve de plaisanterie, on a eu chaud.
    AO

  89. Dans le duo sympathique entre Mary et oursivi, je m’étonne qu’ils n’aient pas encore rendu hommage à Georges Lautner :
    Madame Mado :
    « J’dis pas que Louis était toujours très social, non, il avait l’esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t’aies fini. Mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité ».

  90. Rédigé par : Savonarole | 23 novembre 2013 à 12:34
    Avec Mary on est Blier en deux.
    Ah, l’aut nerf, boule de nerf, même.
    Et vas-y que je hurle, et vas-y que je multiplie les coups de règle sur les doigts qui composent tout ce qui me déplaît.
    Elle disperse, ventile, réarrange façon puzzle, Mary c’est Ventura en moins efféminé.
    J’ai intérêt à écrire droit…
    AO

  91. Cela me fait penser à la réflexion que me fit un monsieur à propos de la loi Taubira et sur sa suite à venir, notamment la PMA et qui me déclara : « la femme n’a qu’à se prostituer ! »
    Tout est dit !

  92. @ Marie 29.11 14:03
    Et vous n’avez pas rembarré ce monsieur lourdement sexiste et obsédé ? On dirait vraiment que vous prenez tout pour argent comptant, que vous croyez à ce que vous entendez, ce que vous lisez, sans le passer au crible de la moindre réflexion.
    Vos références, les liens que vous produisez, celui vers le forum de patriotes, dédié au Front National, et aujourd’hui sur un autre billet, le lien vers Riposte laïque, ouvertement islamophobe, ne vous y incitent sans doute pas.

  93. Qu’est-ce que la prostitution ?
    C’est échanger un rapport sexuel contre un avantage (le plus souvent en argent, mais ça peut être en nature).
    Donc :
    1°) Ce n’est pas un problème exclusivement féminin (puisque 15 % des prostitués sont masculins), même si Najat Vallaud-Belkacem (ministre des droits des femmes) et beaucoup d’associations féministes ont tendance à en faire leur chasse gardée.
    2°) Ce n’est pas nécessairement une relation entre inconnus : tout le monde connaît des couples (mariés, concubins, pacsés) où l’un des partenaires baise par intérêt et non par amour. Qui sanctionner ?
    3°) Quand l’offre est libre (la prostitution) mais que la demande est pénalisée (la consommation de prostitution), comment peut réagir le Conseil constitutionnel ? Notamment au niveau de l’égalité des citoyens devant la loi ?
    4°) La pilule contraceptive donne, de fait, à la femme, le monopole de la fécondité (ex : il semblerait que Rachida Dati ait choisi de donner naissance à la petite Zohra sans en donner le choix à son partenaire). Est-ce que la finalité de cette loi ne serait pas de donner, en plus, à la femme, le monopole de la sexualité ? En d’autres termes : c’est oui, c’est non, ou c’est 1 500 €.

  94. Alex paulista

    Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 décembre 2013 à 21:09
    Sur fdesouche.com on n’est pas fortiche en anatomie: placer l’utérus au niveau du pubis et le vagin presque au milieu des cuisses…
    La prochaine fois qu’ils vont aux putes, dites-leur d’allumer la lumière.
    Quant à l’appareil « productif » féminin, l’expression est assez drôle.

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