Pierre Desproges aurait-il le droit de faire rire ?

Pour qui se passionne pour la liberté d’expression et son évolution, rien de plus éclairant que de comparer certaines polémiques d’aujourd’hui avec des humoristes d’hier, par exemple Pierre Desproges décédé en 1988 et devenu quasiment mythique depuis pour beaucoup, ou Coluche.

Pierre Desproges, en particulier, ne s’est pas privé de faire quelques blagues susceptibles d’offenser la mémoire juive aussi bien sur la Shoah que sur le Vél’ d’Hiv. Mais il n’a jamais connu le moindre souci d’aucune sorte à la suite de ses très drôles provocations.

Une jeune humoriste belge, Laura Laune, dont l’unique souci est de faire rire, s’interroge au cours d’un extrait de spectacle présenté au Journal de 20 heures de France 2 : « Quel est le point commun entre les Juifs et les baskets ? Il y en a plus en 39 qu’en 45 ».

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Cette saillie dont on a beaucoup parlé, qui en a indigné certains mais a suscité de l’amusement chez beaucoup – avec cette appétence trouble pour de l’esprit authentique posé sur un sujet tabou – reflète parfaitement, avec l’émoi, la médiatisation et l’importance qui lui a été donnée, la différence de climat et d’époque entre un Pierre Desproges laissé tranquille et une Laura Laune obligée de se justifier même si personne, jusqu’à maintenant, n’a eu le ridicule de la faire poursuivre.

Un tel écart contraint à questionner ce qui chez ces humoristes et dans leurs blagues a engendré une différence aussi radicale entre la perception des uns et des autres.

Pierre Desproges n’était pas antisémite, dénué de toute malveillance à l’égard des Juifs. Laura Laune ne l’est pas davantage.

Pierre Desproges, avant 1988, était susceptible de toucher encore plus intimement les familles juives de victimes gazées que Laura Laune apparue et osant le rire trente années plus tard. En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions.

Pourtant le contraire s’est produit. Et ce n’est pas propre qu’à la plaisanterie de Laura Laune mais à celles d’autres qui s’aventurent sur ces territoires dangereux, voire quasiment interdits de l’humour sur l’Holocauste, cet enfer, et la communauté juive.

Notre société serait-elle devenue authentiquement plus morale, soucieuse d’autrui, plus respectueuse des morts ? Je ne le crois pas une seconde.

Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné et que la présomption dominante n’est plus de laisser écrire ou parler mais de blâmer, de pourfendre et éventuellement de poursuivre.

Le monde dans lequel nous vivons nous habitue, avec le terrorisme islamiste et l’ampleur de l’insécurité ordinaire, délictuelle ou criminelle, à une peur, une moindre tolérance pour l’infinie gratuité du langage et les facilités et provocations que celui-ci a plaisir à s’octroyer.

Mais la cause fondamentale qui fait que Pierre Desproges n’aurait peut-être plus le droit de nous faire rire sur les sujets sulfureux qu’il abordait sans crainte réside – et c’est une banalité – dans les réseaux sociaux, leur multiplication et en général leur indifférence à l’égard de la liberté d’expression ; mais au contraire leur volonté obsessionnelle de monter en épingle n’importe quel propos pour en appeler au lynchage médiatique, à la réprobation de tous et à l’ostracisation, cultivée avec bonne conscience, de celui ou de celle par qui le scandale prétendu aurait surgi.

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Laura Laune a encore eu de la chance puisque, malgré quelques procureurs médiatiques outrés, le conflit s’est élargi à France 2 qui devient le bouc émissaire idéal. Comme si un immense public de téléspectateurs avait à être forcément protégé, respecté par éradication plutôt que considéré par compréhension.

Les réseaux sociaux ont évidemment diffusé partout des outrances, des drôleries, des humeurs et des provocations qui à l’époque de Desproges demeuraient peu ou prou dans le cercle du public des spectacles. Ils ont conduit à une augmentation radicale de la victimologie, réelle ou prétendue. Les familles des victimes, aussi lointain que soit l’Holocauste aujourd’hui, ont d’une certaine manière, à cause de cette prolifération par Internet, eu le sentiment d’une réactualisation permanente de l’horreur.

Les réseaux sociaux ont permis à de médiocres citoyens de se révéler et de faire de leur surabondance une fierté au lieu qu’elle soit une indignité. Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui.

Pierre Desproges n’y survivrait pas – alors qu’il a été épargné par la loi Gayssot de 1972 dont l’esprit était liberticide mais qui interdisait les seuls propos et écrits battant en brèche les vérités considérées comme absolues du tribunal de Nuremberg – mais s’il en avait réchappé, nul doute qu’il aurait changé de cible et qu’il aurait ridiculisé ces censeurs de la pire espèce : ceux qui exécutent au grand soleil de la transparence.

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  1. SOULIE DE MORANT Francis

    Merci M. Bilger de dénoncer ceux qui, comme les Pharisiens il y a 2000 ans, s’attaquent à des pécheurs qui selon eux ne respectent pas la Loi. Jésus leur a répondu d’avance en leur disant : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ».

  2. Notre époque a deux antiennes : les Blancs sont victimes du racisme et on ne peut plus rire.
    Cette seconde étant le sujet du billet du jour, arrêtons-nous un peu dessus.
    D’abord, cette plaisanterie de cette humoriste inconnue est d’une affligeante pauvreté. C’est ça qui devrait plutôt choquer, mais passons.
    Ensuite, à quels sketches de Desproges pensez-vous exactement ? De tout ce que j’ai vu et lu de lui, je ne vois rien qui ne puisse être montré aujourd’hui.
    Enfin, pour votre gouverne, il existe une vaste offre humoristique contemporaine qui en choque beaucoup : le bien-pensant de droite sera choqué par Groland, son collègue de gauche par Patrick Sébastien. Deux exemples connus pour leur notoriété mais il y en a d’autres. Dieudonné, tout censuré par les médias soit-il, fait salle comble et m’a l’air de pas mal gagner sa vie, par exemple.
    Et de toutes façons, l’époque évolue, on ne rit pas des mêmes choses selon les époques. Je ne pense pas que la différence entre l’humour des années 70/80 et aujourd’hui soit abyssale, mais il est normal qu’il y ait quelques changement. Pensez-vous que Dranem ou Georges Milton feraient recette aujourd’hui, alors que ça n’a même pas un siècle ?
    Et puis : on pourrait rire ignoblement d’un peuple (les Juifs en l’espèce), et pas d’un homme politique ? Quand Stéphane Guillon a tout aussi ignoblement attaqué Dupont-Aignan, je ne me souviens pas voir avoir vu du côté de ses défenseurs. Le bon humour doit sans doute avoir une dose d’ignominie pour atteindre son but : pointer du doigt nos tares et celles de la société. Mais ça ne suffit pas, il faut du talent, et je soupçonne cette malheureuse humoriste belge d’en manquer…

  3. Il en est des humoristes comme des autres harangueurs, par couardise ils n’envisagent pas de soutenir et défendre leur position ; les conséquences étant funestes…
    Les réseaux sociaux qui fonctionnent de la manière que vous décrivez, ne sont ni la cause, ni l’effet, ils sont seulement un écho qui nous donne à entendre, à voir, à lire ou découvrir la nature de la société dans laquelle nous vivons.
    D’ailleurs, ici même un très intelligent personnage a pensé qu’il pouvait sans risque faire taire Hugo, et en effet, sans risque il s’est hissé ce gnome, jusqu’à la poussière soulevée par les semelles de cet homme illustre, sans doute croyait-il par la force magique de ce blog, subjuguer, dans ce petit salon, son public avisé…
    Desproges ne pourrait rien dire, hélas ! Ainsi, et avec la complicité des philosophes, des penseurs, des artistes, des ceci et des cela, très en vue, il serait très convenable que le rire ne blesse dans son intégrité aucun humain, être vivant, objet sensible ou n’importe quoi qui bénéficie de la protection de la ligue « cépabien » ou « tapadecoeur »…
    Or, pour un esprit bien tourné, il va de soi que ce qui fait rire est toujours aux dépens de… alors, rions peu mais rions bien !
    Il faudra bientôt se surveiller les uns les autres de façon à ce qu’on réussisse à s’emm…, à défaut de s’aimer. Rire libre ou mourir !

  4. Marc GHINSBERG

    Ne seriez-vous pas cher Philippe en train d’idéaliser le passé, d’être à votre tour atteint par le syndrome du « c’était mieux avant » ? Avez-vous oublié que nombre de chansons de Brassens ont été interdites, que Coluche a été viré d’Europe 1 et de Radio Monte-Carlo ?
    Quant à Pierre Desproges ses sketchs était rarement au premier degré, presque toujours au deuxième voire au troisième ou quatrième degré. Les gens sensés savaient qu’il ne croyait pas aux horreurs qu’il disait notamment sur les juifs, contrairement à Dieudonné qui pense ce qu’il dit et qui ne pratique pas le deuxième degré.
    Pour comprendre Desproges je verse une pièce au dossier : le réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen prononcé le 28 septembre 1982 au Tribunal des flagrants délires où, en particulier, il répond à deux questions. Première question, peut-on rire de tout ? Deuxième question, peut-on rire avec tout le monde ?
    Que chacun se fasse son opinion.
    http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/extr_dr/desproges.htm

  5. Bien d’accord avec la totalité de votre billet, à ceci près que la différence entre Desproges et l’écervelée belge, c’est précisément l’humour.
    Sa blague transpire l’effort de monter un mécano de paradoxes, les juifs, les baskets, 39-45, aucun jaillissement, ni récit débouchant sur une conclusion qui provoque le rire.
    C’est de l’humour flash, juste une phrase, aucune écriture.
    Le « CRS arabe » de Coluche ou la longue blague de Fernand Raynaud sur « les étrangers qui viennent manger le pain des Français » avaient une autre allure.
    On mesure aujourd’hui les ravages de l’esprit Charlie Hebdo, ricaner n’est pas rire.
    À n’en pas douter, elle va se rattraper en fustigeant l’Eglise catholique dans ses prochains spectacles pour se faire pardonner, et là, tout le monde trouvera ça normal et les satrapes des réseaux sociaux applaudiront.

  6. Dans son spectacle la petite Laura dit « chez les humoristes ce sont surtout les arabes qui réussissent », aucune plainte de SOS Racisme, dans cette compétition victimaire il y en a de plus organisés que d’autres.
    O tempora o mores, au carnaval dans le Nord, paraît-il, il sera interdit de se grimer en noir ou du moins pourra-t-on y être poursuivi pour non respect de la lutte contre l’esclavage. Carnaval ! le jour des fous… on y est.
    Toutes les associations de victimes de-ci de-là, sont organisées en racketteurs, subventionnées et partie civile… un vrai business mafieux, en attendant les prétoires sont suralimentés d’affaires qui ne mériteraient même pas une main courante au commissariat, rendant le fonctionnement de la justice si lent, d’où la surpopulation des prisons pour renvoi des procès par manque de juges ou de greffiers.

  7. Quel souffle !
    Les deux derniers paragraphes sont à afficher dans toutes les rédactions, à lire dans toutes les écoles.
    Un peu de soleil dans cette grisaille de la pensée où de médiocres Elusen veulent nous cloîtrer.

  8. Véronique Raffeneau

    « Un tel écart contraint à questionner ce qui chez ces humoristes et dans leurs blagues a engendré une différence aussi radicale entre la perception des uns et des autres (…) En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions. »
    Votre questionnement, Philippe, est amputé d’une donnée à mes yeux fondamentale.
    1988, Desproges, 2018, Laura Laune.
    En très rapide.
    Oui, il y a une différence radicale entre 1988 et 2018.
    « Shoah » de Claude Lanzmann n’est sorti qu’en 1985, « La Destruction des Juifs d’Europe » de Raul Hilberg n’est publié en France qu’en 1988.
    Ces deux moments constituent des dates de premier plan – un avant et un après – quant à la connaissance précise et la prise de conscience progressive dans le débat public de ce que fut la mise en oeuvre à l’échelle d’un continent du projet nazi de la mise à mort, de l’extermination des Juifs d’Europe.
    « Notre société serait-elle devenue authentiquement plus morale, soucieuse d’autrui, plus respectueuse des morts ? Je ne le crois pas une seconde. »
    Moi non plus.
    Mais je pense qu’on a le droit, la liberté d’être mal à l’aise, blessé, heurté par l’insignifiance des plaisanteries dans le style de la jeune humoriste belge.
    « Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné et que la présomption dominante n’est plus de laisser écrire ou parler mais de blâmer, de pourfendre et éventuellement de poursuivre. »
    Blâmer, pourfendre, poursuivre l’insignifiance ?
    Mais non, même pas envie.
    Cependant, entre soi et soi, rien, ni personne ne peut empêcher ce qui serre, oppresse spontanément le cœur, l’âme et l’esprit à l’idée de vouloir faire rire aux dépens du souvenir de l’extermination de nos frères.
    Ce quelque chose qui oppresse le coeur fait-il de nous un inquisiteur, un justicier, un procureur mode médiocre des réseaux médiatiques et sociaux ?

  9. Patrice Charoulet

    Vos propos de ce jour sont très justes et j’y souscris.
    Desproges était, parfois, amusant.
    Le point de départ de votre texte est une « blague » d’une jeune humoriste belge.
    Elle a fait couler beaucoup de salive. Assez vainement.
    Il se trouve, je l’ai dit et redit, que je suis non pas antisémite, mais philosémite. Nobody’s perfect.
    L’essentiel pour une blague, c’est de faire sourire ou de faire rire. Cette blague-là ne m’indigne pas. Elle est nullissime. Ce n’est pas une blague. Qui a souri en entendant ça ? Des noms !
    C’est un non-sujet, une non-valeur, un néant.

  10. Un remède tout simple existe : obliger ces partisans du lynchage à dévoiler leurs noms.
    Plus de pseudonymes : patronymes réels, téléphones et adresses mail. On en verrait moins, des justiciers masqués.

  11. Messieurs les humoristes,
    Si vous voulez grimper très vite en popularité et connaître le succès, il ne vous reste plus qu’à proposer à vos publics, aux spectateurs et téléspectateurs, des textes haineux sous couvert de second degré, formule magique prouvant que ce n’était qu’un dérapage sorti de son contexte, qu’il fallait lire le texte dans son ensemble, que le mauvais passage était extrait maladroitement de l’ensemble du spectacle etc. etc. ; ça fait le buzz, la provoc, les médias en sont friands, les lecteurs s’arrachent ces feuilles de chou, jouent le rôle de vierges effarouchées pour sauver leur conscience et voilà comment un humoriste raté gagne en notoriété et devient une icône culturelle.
    Ensuite il ne reste plus qu’à se faire inviter chez Ruquier, Ardisson et autres professeurs gauchistes de la bonne parole pour se faire redorer le blason et passer pour une victime incomprise et malheureuse.
    Surtout n’oubliez pas cette formule choc imparable : « sorti de son contexte » ; les politiques aussi l’emploient souvent pour se justifier d’un dérapage.
    Quand on disait à une époque qu’un oiseau qui passait sur Auschwitz faisait « cui cui » (mauvaise blague périmée depuis) il est évident que c’était affreux mais en rusant on peut dire que ce morceau de phrase était sorti de son contexte et que ce n’était qu’un vers d’une poésie locale très bucolique.
    On voit le mal partout !

  12. En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions.
    Exactement.
    Nous sommes plusieurs ici étant d’une génération née au début des années cinquante et ayant pu croiser ou connaître des témoins militaires ou civils ayant pu nous transmettre directement la réalité de ce qui s’est passé entre 1939 et 1945 autrement qu’à travers une filmographie de fiction ou bien des montages d’images d’archives.
    Existait-il dans les années soixante une véritable paranoïa accusatoire cherchant à dénoncer un antisémitisme souvent fantasmé à tout propos ? Non.
    Entendions-nous s’élever des cris d’orfraie quand quelqu’un sortait une histoire juive ? Non.
    Alors qu’est-ce qui a bien pu changer ?
    Tout simplement l’instrumentalisation de ces événements par des gens pas toujours très bien intentionnés, à des fins de basse politique et exploitant des faits qu’eux-mêmes n’ont pas connus, en réécrivant l’histoire à leur manière surtout en ce qui concerne le contexte historique de cette période, présenté par eux sous un angle exclusivement manichéen.

  13. « Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui. »
    Je dirais plutôt « des cohortes », chacune d’entre elles représentant des communautés « racisées » ou des associations d’handicapés ou des victimes d’accidents, ou des victimes d’attentats, des laids, des grosses, des maigres… que sais-je encore.
    En cela notre pays ressemble de plus en plus aux Etats-Unis où chacun a sa chapelle et… ses avocats !
    Au lieu de calmer le jeu et de tenter de prendre de la hauteur, voilà que la classe politique emboîte le pas à ce déchaînement dénonciatoire !
    Il ne nous reste plus que les blagues et bons mots échangés entre amis, souterrainement, à l’abri des regards et des oreilles des professionnels de l’indignation.

  14. Bonjour,
    Même si je n’ai jamais vraiment apprécié les blagounettes à deux balles du genre de celle des baskets 39-45, je ne suis pas partisan de les dénoncer, ainsi que le font certains beaux esprits, les mêmes d’ailleurs qui défilaient pour la liberté d’expression avec des T-shirts et des banderoles « Je suis Charlie », après les dramatiques attentats de janvier 2015 de sinistre mémoire.
    Il y en a marre de ces Torquemada de salon de thé, de ces Don Quichotte de la morale, de ces Savonarole de la vertu (pas celui du blog, bien sûr !), prêts à s’indigner dès qu’une plaisanterie s’écarte un peu des chemins de la bien-pensance.
    L’humour comporte une large palette de variantes, depuis l’humour gras jusqu’au trait d’esprit raffiné. Certes, il peut parfois comporter une pointe de racisme malsain ou de sexisme macho. La belle affaire ! Il y en a pour tous les goûts et c’est très bien comme ça.
    Laissons le gros beauf partir d’un grand éclat de rire sur une blague sexiste et l’intello s’extasier de la finesse d’une belle répartie.
    Rire est encore le meilleur remède contre un petit coup de blues. Alors que ce soit à gorge déployée ou par un petit pouffe discret, rions, rions, c’est bon pour le moral. Et tant pis si ça fait hurler les pisse-vinaigre !

  15. « Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné… » (PB)
    Il s’agit là du dernier avatar, le plus mesquin, le plus stupide et le plus minable de la loi Gayssot et des lois mémorielles qui sont des lois liberticides.
    Après ces lois la liberté d’expression n’a plus été la même.
    Que les réseaux sociaux, qui n’existaient pas à l’époque où ces lois ont été proclamées, aient amplifié la réaction des nouveaux inquisiteurs de la pensée ne change rien au fond du problème, une nouvelle police de la pensée est en marche et il sera de plus en plus difficile de la combattre, puisqu’elle aura comme arguments, le droit de la loi, et ce qui est pire que le droit, la morale vue par les nouveaux censeurs.
    Lorsque ces lois furent votées, un grand nombre d’intellectuels et pas seulement des historiens se sont élevés avec force contre ce déni de la liberté de penser, de travailler sur des sujets historiques avec l’objectivité du chercheur, et le déni de la liberté d’expression.
    Je ne ferai pas le rappel des oppositions, ce serait trop long, mais je citerai l’article de Wikipédia, remarquablement bien fait, pour ceux qui ont oublié cet épisode lamentable des lois mémorielles.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Gayssot
    Je rappelle tout de même avec un malin plaisir que Paul Ricoeur, le philosophe devenu à la mode et le mentor de Macron, était farouchement opposé à ces lois mémorielles.
    Si je fais ce rappel, c’est que l’épisode du contrôle de la pensée par les bien-pensants qui veulent empêcher les autres de penser en rond ou en carré, n’est pas hélas terminé.
    Il est question d’une loi anti-« fake news », mais qui va décider et distinguer le vrai du faux, ce n’est ni le rôle ni de la compétence du législateur de séparer le vrai du faux, ou alors nous revenons plusieurs siècles en arrière avec une nouvelle Inquisition, qui ne s’appuie plus sur une transcendance divine, mais un principe d’égalité et de droits de l’homme, principe et droits à géométrie variable en fonction de l’intérêt des puissants au pouvoir.
    Si l’on me dit que ces fake news ne concernent que la politique, je répondrai que du point de vue marxiste, tout est politique. Nous sommes dans une situation paradoxale, où les ultra-libéraux qui nous gouvernent via la mondialisation, appliquent les règles marxistes de contrôle de la pensée. C’est la pire des situations que l’on pouvait avoir, l’espérance d’échapper à cette pression est faible pour le moment mais rien n’est définitif en ce monde.
    Imaginez une loi anti-fake news, en 1904, l’année où Einstein sort benoîtement sa théorie de la relativité du temps dans un monde encore régi par les lois de Newton et un temps absolu, aurait-il été condamné pour fake news, comme Bruno Giordano et Galilée l’ont été pour avoir une position sur la nature de l’univers différente de celle de la doxa de l’Eglise catholique ?
    Ne rigolez pas, on sait où commence le contrôle de la pensée, on ne sait pas où il s’arrête, il peut très bien en venir à contrôler les scientifiques, après avoir contrôlé les humoristes.
    Je rappelle l’affaire Lyssenko, ce biologiste généticien russe qui par servilité à l’égard de Staline, par intérêt et peut-être par idéologie, avait élaboré une théorie de la génétique conforme au marxisme, à partir de résultats truqués, pour plaire au pouvoir en place.
    À l’époque en URSS étaient considérés comme fake news tous les travaux qui se référaient aux théories occidentales, et les quelques scientifiques russes lucides et compétents n’osaient pas relever la supercherie du maître à penser en place sous peine de Goulag.
    En la matière, concernant la loi anti-fake news, Macron se comporte comme un Poutine au petit pied sans en avoir l’aura virile, l’énergie et la puissance hypnotique, nous glissons sans en prendre garde vers une démocrature.
    @ Robert Marchenoir
    Cher ami, je ne partage pas avec moi-même à cent pour cent les éloges que je tresse à Poutine, c’est juste pour la rhétorique anti-Macron.
    Mais quand même, le rapprochement me paraît plus pertinent que celui que vous aviez fait de Poutine avec Brigitte Bardot, pauvre femme qui n’en méritait pas tant.
    Ceci dit, comme je suis pour la liberté d’expression totale, je nous reconnais à vous et à moi, le droit de nous exprimer comme nous l’entendons et de critiquer l’autre, dans les limites de la charte du blog évidemment 😉

  16. « Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui. »
    Les procureurs sans morale ni intelligence, ça doit faire du mal à notre hôte… D’une part, en homme de l’art, il doit considérer que même si on n’est pas magistrat, qui accuse doit le faire bien. Pas comme un lyncheur… C’est donc pour la liberté d’expression et pour l’accusation en tant qu’art qu’il s’exprime.
    D’autre part, en tant que magistrat de la magistrature debout, il bouscule aussi la magistrature assise quand elle lui semble se dévoyer.
    Outre que ça peut faire mal à nôtre hôte, les procureurs ne sont pas spécialement populaires. Eh oui ! On leur fait payer toutes les accusations injustes, des accusateurs publics et des autres.
    Par un effet retour, toutes les accusations publiques idiotes retombent sur les magistrats, les procureurs qu’on voit comme des accusateurs bêtes et méchants, et les magistrats du siège chargés de jouer les censeurs des médias. J’adorerais ! Si on est magistrat, on croit assez à la loi pour la faire appliquer, au juste et à l’injuste pour se prononcer d’une façon décisive là-dedans… Et à quoi se trouve-on réduit ? Jouer les censeurs. Mais, sauf pour protéger les enfants, là, c’est normal, j’aurais mille fois plus honte d’être censeur que voleur ! Car le censeur vole la liberté de penser. Et donc, on veut être là pour le juste et l’injuste, et on se retrouve pire que voleur. Si on en connaît, offrir sa compassion, ses encouragements, son écoute au magistrat tombé là-dedans, s’il vous en parle, car je vois mal comment savoir quel magistrat crapahute dans quoi… Car on le force à se dévoyer. Dans les pires cas, c’est la liberté d’expression mais je passe pour laisser passer un tas de préjugés voire passe pour les partager, ou je montre que non en réprimant, mais je diminue la liberté d’expression toujours dévoyée, déjà, du fait de la loi, qui réprime déjà certaines opinions.
    Le zèle du non à préjugé, ou l’incorruptibilité du pour la liberté d’expression qui passe pour les partager donc les y encourage auprès des gens atteints de ce problème de jugement ? Terrible. Et d’ailleurs, un magistrat devrait-il appliquer la loi pour des lois qui vont contre les principes de liberté d’expression, par exemple sur la loi Gayssot ? Loi qui n’aurait jamais dû être votée, magistrats coincés qui ne pourront chercher que la moins mauvaise solution selon leur conscience.
    L’injustice a des effets incalculables, je dirais peut-être infinis.
    Je pourrais défendre cette position, mais j’attends, enfin, façon de parler, qu’on me le demande, vu que certains m’accusent d’écrire si ce n’est des romans-fleuves, des commentaires-fleuves.

  17. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    La liberté de parole se réduit comme peau de chagrin effectivement.
    Cela est dû à la pénalisation de prétendues phobies diverses et variées avec la possibilité offerte à des assoces de porter plainte dès qu’un de leur membres s’estime offensé ou dès qu’elles pensent pouvoir se faire un peu de fric sur le dos d’un présumé machinphobe.
    Aujourd’hui, Desproges, les Inconnus, Coluche, etc. se retrouveraient devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel et surtout risqueraient d’être lourdement condamnés par des juges %#£§ (les mots que j’emploierais pour les qualifier étant susceptibles de heurter la sensibilité des jeunes téléspectateurs).
    Je vous trouve sévère avec les réseaux sociaux : ils ne sont que les vecteurs des qualités et défauts de leurs utilisateurs ; c’est comme si vous accusiez les voitures d’être responsables des accidents de la route et non les conducteurs desdites voitures.

  18. Monsieur Bilger, je comprends votre argument mais je ne suis pas convaincu que cette analogie soit entièrement pertinente.
    D’une part, on peut noter des différences manifestes entre le sketch sur les juifs de Desproges et celui de Laura Laune. Le premier a pour but de mettre le spectateur mal à l’aise : l’antisémite – ceux dont se moque le sketch – et le reste du public qui se demande s’il est acceptable de rire à l’évocation de la Shoah*. Le second utilise la Shoah comme ressort pour faire une blague facile sur des pointures de chaussures. Le premier rit des Nazis, le second rit de la Shoah. Le premier met les antisémites mal à l’aise, le second a le potentiel de les faire rire à gorge déployée. « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde » disait l’autre. Dans un cercle restreint, où il n’y a aucune ambiguïté sur les positions du narrateur et de l’auditoire, cette blague passe parce qu’on ne risque pas de rire *avec* un antisémite. À la télévision, il est impossible de lever ce genre d’ambiguïté. On a le droit de penser que la société française a suffisamment évolué pour rejeter en bloc l’antisémitisme et que l’on peut blaguer sur un génocide sans que cela ne nous fasse complices des génocidaires, mais certaines personnes ne sont pas de cet avis, et sont entièrement dans leur droit de s’indigner.
    D’autre part, comme vous le soulignez, ces deux sketchs sont des produits d’époques différentes. Les temps changent, les blagues aussi. Desproges qui ose faire de l’humour avec un génocide il y a trente ans, c’est risqué et audacieux. Aujourd’hui, les blagues sur la Shoah se sont banalisées, c’est devenu un ressort comique qui ne s’accompagne plus d’une critique plus ou moins voilée de ceux qui l’ont perpétrée. À l’heure où on voit l’extrême droite reprendre du poil de la bête en Europe, je peux comprendre que cela inquiète certains.
    *Comme Desproges le raconte lui-même dans cette interview : https://www.lesinrocks.com/1995/11/29/musique/concerts/pierre-desproges-je-vais-etre-sincere-11236607/

  19. Philippe Dubois

    @ BL | 27 janvier 2018 à 15:35
    « À l’heure où on voit l’extrême droite reprendre du poil de la bête en Europe, je peux comprendre que cela inquiète certains. »
    Si vous aviez l’occasion d’ouvrir vos yeux et vos oreilles, vous vous apercevriez que l’antisémitisme de ce que vous appelez l’extrême droite est devenu totalement marginal.
    L’antisémitisme actuel, beaucoup plus répandu, est plutôt le fait d’un islamisme radicalisé bien enraciné dans nos banlieues et autres quartiers dits sensibles et d’un islamo-gauchisme qui passe à la télé et qui tente de camoufler cet antisémitisme en antisionisme.

  20. Ainsi donc l’histoire des baskets et des Juifs serait de l’humour. C’est une histoire belge !
    A vrai dire, cette mode des « humoristes » sur tous les médias commence sérieusement à me lasser. N’importe qui se croit drôle et pense pouvoir en faire son métier. Il y a inflation. Inflation galopante qui, comme toutes les inflations, vous laisse avec une monnaie de singe dans les mains.

  21. Michel Deluré

    Il y en a assez de ces accusateurs qui, au nom d’une certaine idée de la bien-pensance, prétendent censurer tout propos contrevenant à la conception qu’ils s’en font.
    Certes, il faut bien reconnaître que certains de ces propos peuvent être parfois d’un goût douteux, qu’ils peuvent offusquer, voire blesser, ceux qui en sont la cible mais il convient aussi de prendre du recul par rapport à eux, ne pas systématiquement les prendre au premier degré, surtout lorsqu’ils sont proférés par des humoristes dans le cadre spécifique d’un spectacle.
    La fonction des humoristes est de peindre les hommes pires qu’ils ne sont, en stigmatisant leurs vices, leurs côtés ridicules. Mais tous les humoristes n’excellent malheureusement pas dans cet art. Est-ce là une raison suffisante pour justifier de les censurer ?
    Mais ce phénomène de censure n’est pas nouveau et n’oublions pas que Molière et Beaumarchais, pour ne prendre que ces exemples, qui ne manquaient pas de fustiger les moeurs sociales, politiques et littéraires de leur époque, furent eux aussi attaqués par la censure.

  22. N’ai plus en tête toutes les plaisanteries de Desproges mais il me revient juste celle où il notait que l’on ne pourrait l’empêcher de penser que la communauté juive avait fait preuve d’une certaine antipathie à l’égard du régime nazi.
    Pas de référence directe à des suppliciés…
    Mais sur le fond, on doit pouvoir rire de tout, même des sympathies de Savo pour Cabu et consorts, c’est dire, même s’il n’a pas compris que l’on ricanait sur Canal, pas chez Charlie.
    D’ailleurs tous ces Catalans écrasés parce que tenaient un Charlie à la main sur la Rambla l’ont peut-être bien cherché, non ?
    AO
    PS : Robert, parano

  23. @ HT | 27 janvier 2018 à 08:06
    Ah, ah ! Ce serait tous les pseudos qui seraient détruits, le vôtre, le mien… Merci de ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis.

  24. Entre le début et la fin de la Seconde Guerre mondiale, 6 000 000 de juifs ont été exterminés. Avec un fait aussi monstrueux, je ne me permettrais pas une méchanceté, une approximation ou un mensonge pour faire rire un public et gagner de la notoriété et de l’argent.
    Tiens, voilà du boudin, pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,
    Pour les Belges y’en a plus.

  25. « L’enfer c’est les autres » disait-il ! Il en découle que les c… et les salauds ce sont les autres et particulièrement certains ! Ce billet sent la gadoue ! Merci au nom de tous ceux que vous méprisez et que vous devez lire puisque vous en parlez !

  26. Robert Marchenoir

    Sur cette histoire, je rejoins Goldnadel : le scandale n’est pas la blague sur les baskets ; c’est que certaines blagues sont tolérées, tandis que d’autres suscitent l’indignation des tenants du politiquement correct.
    Je rejoins aussi Savonarole : la blagueuse du jour n’est pas drôle. Personnellement, elle ne m’arrache pas un sourire. Peut-être parce que je n’achète pas de baskets ? Desproges et Coluche étaient plus fins et plus profonds, bien sûr. On sent la dame qui rame, et qui se dit : tiens, je vais en faire une sur les Juifs, histoire de créer le buzz.
    Vous remarquerez que la blague est politiquement correcte côté Juifs (elle n’est pas négationniste, il y en avait effectivement moins en 45 qu’en 39), mais qu’elle est factuellement fausse côté baskets : pendant les soldes, il y en a beaucoup plus en 45 qu’en 39 ! Or, une blague faite par une femme sur les fringues doit nécessairement porter sur les soldes, sinon à quoi bon ? Donc, zéro pointé sur toute la ligne…
    Naturellement, je défends la liberté de faire toutes les blagues possibles et imaginables, y compris pour les humoristes pas drôles. Et je réclame l’abolition de toutes les lois interdisant de critiquer telle ou telle partie de la population.
    @ Tipaza | 27 janvier 2018 à 12:38
    Cher ami, je vous reconnais tous les droits du monde, dont la liberté d’expression, et même la rhétorique un peu poussée dans les buissons pour l’amour de l’art. Mais pas la fausse équivalence. Vous dites : « Le rapprochement me paraît plus pertinent que celui que vous aviez fait de Poutine avec Brigitte Bardot, pauvre femme qui n’en méritait pas tant. »
    Je vous ferai remarquer que me concernant, et malgré les assertions pseudo-homériques de certains esprits forts, il ne s’agissait pas de rhétorique, mais simplement de répondre à une provocation stupide (une de plus) ; et que j’ai expliqué la raison de ce rapprochement, alors que vous omettez soigneusement de motiver votre assertion péremptoire selon laquelle ma comparaison ne serait pas pertinente.
    C’est la différence entre la rhétorique, qui est de votre côté, et le raisonnement argumenté, base de notre civilisation — qui est du mien.
    De plus, l’unique argument que vous donnez pour défendre votre comparaison est mauvais : premièrement, on ne peut pas dire que « Macron se comporte comme un Poutine au petit pied sans en avoir l’aura virile, l’énergie et la puissance hypnotique ». A moins que vous considériez qu’un pédophile possède une aura virile — mais alors nous n’avons pas la même conception de la virilité.
    Deuxièmement, parce que même en admettant que Poutine ait « une aura virile, de l’énergie et une puissance hypnotique », c’est bien le problème. Le problème, ce sont les dirigeants dotés « d’une aura virile et d’une puissance hypnotique » ; et le problème, ce sont les peuples à la mentalité d’esclaves qui réclament des dirigeants à « l’aura virile » et à la « puissance hypnotique ». L’une des dernières fois où le monde a touché un dirigeant de ce type, ça a donné le national-socialisme. Vous, je ne sais pas, mais pour ma part, je trouve qu’on en a soupé, merci bien.
    J’ajoute que ma comparaison ne portait ni sur Brigitte Bardot ni sur Vladimir Poutine, comme un examen superficiel pourrait le faire croire ; elle visait à dénoncer la pensée fallacieuse d’une certaine droite française, qui commet la même erreur dans un cas comme dans l’autre. Regardez donc la lune plutôt que le doigt.
    Je précise que la photo de Vladimir Poutine, soulevant la chemise d’un petit garçon inconnu et l’embrassant sur le ventre, à l’occasion d’une sortie publique, est parfaitement authentique et a soulevé à l’époque la stupéfaction des Russes, comme on peut l’imaginer. Interrogé sur la raison de son geste par les journalistes russes (il n’y a pas que les médias « occidentaux » qui posent des questions gênantes, certains ici prennent visiblement les Russes pour des abrutis), il n’a pu donner aucune explication, sinon : « Ce petit garçon m’a paru très indépendant, sûr de lui et en même temps sans défense, pour ainsi dire : un petit garçon innocent et très gentil. Je vais vous parler franchement : j’ai juste eu envie de le caresser comme un petit chat, et cela s’est manifesté dans ce geste. Rien de plus. »
    Quant à l’ancien officier du FSB Alexandre Litvinenko, il est mort dans des souffrances atroces, empoisonné à Londres par des espions russes, pour avoir accusé Poutine d’avoir fait disparaître une vidéo du FSB le représentant au cours d’une orgie pédophile, et pour l’avoir accusé d’avoir organisé les attentats de 1999 officiellement attribués aux Tchétchènes (300 morts).

  27. Patrice Charoulet

    @ Marc GHINSBERG
    Merci de nous avoir permis de relire un morceau comique de Desproges. C’est très supérieur à la blague nulle et sans esprit d’une débutante sans avenir.
    Moi, ce qui me fait sourire ou rire, ce sont les dialogues des films de Bertrand Blier. Je ne m’en lasse pas. Quel talent ! Quel esprit ! Quelle inventivité !
    Un ami d’ici ne me démentira pas.

  28. « En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions. »
    Non. Comment le dire ? Trois fois non.
    Les rescapés des camps, il y a une part de chance mais pas que, étaient les plus endurcis, pas les plus portés à se plaindre.
    Il leur fallait survivre, on n’a pas, que je sache, donné de rentes aux rescapés. Les rescapés avaient vécu le pire, devaient se battre pour vivre… Ils auraient en plus dû se battre pour la vérité ?
    Ce qui s’est passé, c’est que ceux qui ont parlé n’ont pas été crus, on leur a demandé de se taire.
    Ce qu’ils ont largement fait.
    Mais les enfants des gens qui ont dû se taire ont tendance à parler… Et plutôt deux fois qu’une.
    S’y ajoute, mais s’y ajoute, cela n’a pas créé le mouvement, de la récupération.
    Et voilà, encore une injustice, ne pas avoir écouté les gens, non point compensée mais aggravée par une autre, empêcher d’autres gens de s’exprimer, aujourd’hui, par l’humour ou…
    Par l’Histoire, voir les problèmes de Grenouilleau !
    Pour faire image, parfois on a si froid, ou on est si vide que c’est au moment où on se réchauffe ou on a une idée ou un vague sentiment qu’on sent combien on est vide.
    Tout ne se voit que par contraste… Toute action amène des réactions et il y a des eaux souterraines qui ressortent bien loin.
    Il faut craindre la vieillesse, les descendants ou les imitateurs des gens à qui on a fait des injustices.
    Les injustes, les descendants des injustes voire les quidams.
    A bas le quidam, d’ailleurs ! Je ne sais plus quel philosophe disait qu’on est plus coupable de laisser faire le mal que de l’accomplir.
    Alors, tous les non héros sont coupables ? N’importe quoi, on ne saurait être coupable de ne pas être mieux que la moyenne, la vie n’est pas un concours pour justification.
    Si ce n’est pas ceux qui ont inventé les préjugés ou décidé d’une politique criminelle, les coupables, mais le quidam, pourquoi pas les successeurs des victimes, des bourreaux et des quidams plus coupables que les contemporains ? On ne le dit pas encore, mais on agit comme ça.
    Tiens, Sarkozy, je crois, voulait accabler chaque enfant du fantôme d’une victime. On n’est pas allé jusque-là, heureusement, mais il semble que certains voudraient imposer un deuil éternel pour toutes les fautes du passé.
    Un paravent !
    Parce que pendant ce temps, on laisse faire les bourreaux du présent, comme on l’a bien vu au Rwanda.
    Ce n’est pas « Tout le monde il y est beau, tout le monde il est gentil », c’est « tout le monde il dénonce une blague sur un peuple, tout le monde il en laisse détruire à la douzaine » qu’il faudrait chanter.

  29. @ Exilé | 27 janvier 2018 à 09:07
    « …Alors qu’est-ce qui a bien pu changer ? Tout simplement l’instrumentalisation de ces événements par des gens pas toujours très bien intentionnés, à des fins de basse politique et exploitant des faits qu’eux-mêmes n’ont pas connus, en réécrivant l’histoire à leur manière »
    A mon sens cela a profondément changé dans les années 80, les gens que vous citez nous ont inculqué cela au travers d’un changement sémantique que beaucoup n’ont pas remarqué. On est passé d’un terme précis historique, génocide, à celui plus ambigu d’Holocauste, pour au final aboutir à un biblique, et donc religieux, Shoah.
    Quand on utilise voire impose un vocable religieux pour désigner un fait historique, on tend immanquablement vers la vérité révélée !
    @ Véronique Raffeneau | 27 janvier 2018 à 07:11
    « Shoah de Claude Lanzmann n’est sorti qu’en 1985… »
    Claude Lanzmann est incontestablement un cinéaste talentueux, mais nullement un historien. D’ailleurs les thèses qu’il a développées au travers de ses films au fil du temps ont fortement varié et sont souvent empreintes d’un dogmatisme qui n’a rien d’historique. Elles ne reflètent que les opinions de Claude Lanzmann sur ce sujet !…
    Autrement plus précis, documenté et tendant à l’objectivité est l’ouvrage « Terres de sang » de l’historien américain Timothy Snyder.

  30. @ Trekker
    « Quand on utilise voire impose un vocable religieux pour désigner un fait historique, on tend immanquablement vers la vérité révélée ! »
    Ou bien en d’autres termes vers un dogme…

  31. Cher Philippe,
    Sur « La voix de Bilger », Philippe souhaite modérer ou conseiller le Pape François dans son approche de la pédophilie.
    Sur ce billet, Philippe interroge le droit de rire de la Shoah.
    Qui se trouve derrière cette comique qui aimerait « sucer Michel Drucker », Jérémy Ferrari, Matthieu Clée et Laurent Ruquier et un choix éditorial d’une chaîne qui sélectionne un extrait ? N’est-ce pas du même genre qu’un comique qui souhaite enfoncer une quenelle dans la fesse de Manuel Valls ?
    Quand la télé promeut les mêmes mécanismes que ce qui a fait prospérer le nazisme, cela ne s’appelle plus de la liberté d’expression mais de l’appel à la haine.
    Si rire d’un génocide est une finesse de l’esprit, c’est que la bêtise humaine a encore de beaux jours devant elle.
    françoise et karell Semtob

  32. hameau dans les nuages

    @ Noblejoué
    « Il leur fallait survivre, on n’a pas, que je sache, donné de rentes aux rescapés. Les rescapés avaient vécu le pire, devaient se battre pour vivre… Ils auraient en plus dû se battre pour la vérité ? »
    Hélas les victimes ont bien été victimes mais leur sacrifice à permis à certains de se nourrir sur les cadavres. L’ignominie à l’état pur.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Industrie_de_l%27Holocauste

  33. L’indignation à géométrie variable. On se souvient de l’indignation générale contre la Une gentille de Charlie du couple Macron « Puisqu’on qu’on vous dit qu’il fait des miracles » avec Brigitte Macron enceinte.
    Si la comique avait été noire ou d’origine maghrébine elle aurait été déprogrammée de tous les festivals, interdite de télé et aucune commune n’aurait autorisé son spectacle au nom de l’ordre public.

  34. Mary Preud'homme

    Humoriste et homme d’esprit avec des trouvailles de langage extravagantes (cf la gallinacée hippophile évoquant Pierrette Bres) et un vocabulaire désopilant, le tout débité d’une voix monocorde et l’air faussement déconfit, confus ou jubilateur. Avec son physique de garçon coiffeur et les initiales PD qui allaient avec (aurait-il dit en pouffant !), Pierre Desproges, quel artiste !
    Comme nous manquent ses réquisitoires du Tribunal des flagrants délires où chacun en prenait pour son grade…
    Tout le contraire d’un raciste pour ceux qui savaient goûter ses saillies au trente-sixième degré et s’en délecter en fins gourmets.
    Avec quelques années de moins j’étais de sa génération et comme lui je ne comprenais absolument pas ce qui avait pu conduire la France à la collaboration, à la soumission jusqu’à pactiser avec les nazis et prendre part à cette chasse immonde…
    Oui il faut parler de tout, et parfois en rire pour ne pas en pleurer, néanmoins pas avec n’importe qui. Nous avons posé des questions à nos parents sur les guerres qu’ils ont vécues et qui les ont durement marqués. Ceux de mon âge ont aussi eu leur part, directement ou indirectement : Indochine, Algérie, plus Vietnam (en ce qui me concerne)… Et nos enfants et petits-enfants à leur tour interrogent et veulent comprendre, les guerres, les déportations et même l’esclavage.
    Dans nos familles et mon entourage on rit beaucoup et l’on se repaît aussi bien de l’humour français que du belge, du québécois, de l’antillais, etc. Le rire partagé est un sacré lien et une excellente façon de lutter contre les morosités et les communautarismes de tout poil ! Savoir être politiquement incorrect pour la bonne cause, quel pied ! Et tant pis pour les fâcheux, les refoulés et autres grincheux conformistes jusqu’au slip.
    J’ajoute qu’à mes yeux l’authentique humour est un peu comme la musique de qualité : il n’a pas de frontière et demeure intemporel.
    Moralité : « Faut rigoler pour empêcher le ciel de tomber ! » (HS)

  35. Désolée mais je trouve qu’il y a un côté putassier à faire rire les gens du martyre juif, tout ça pour faire carrière à la télé. Surtout à une époque où l’antisémisitsme est toujours d’actualité. On s’interroge sur qui peut sourire de telles plaisanteries, sûrement pas la crème de la crème. La facilité avec laquelle on accepte la banalisation de ce genre d’humour, débité presque mécaniquement, surprend. Quand le cynisme est rare, il peut faire réfléchir, quand il est généralisé, il acquiert une normalité dérangeante. Ces artistes nous renvoient une image de nos goûts, de nos divertissements et de nous-mêmes qui a de quoi faire réfléchir. En cela ils ont leur utilité.

  36. @ Philippe Dubois | 27 janvier 2018 à 16:25
    « …l’antisémitisme de ce que vous appelez l’extrême droite est devenu totalement marginal. L’antisémitisme actuel, beaucoup plus répandu, est plutôt le fait d’un islamisme radicalisé bien enraciné dans nos banlieues et autres quartiers dits sensibles… »
    Totalement d’accord avec vous, et je me permets de rajouter que ce nouvel antisémitisme ne repose pas sur les préjugés qui nourrissaient celui de l’extrême droite.
    …d’un islamo-gauchisme qui passe à la télé et qui tente de camoufler cet antisémitisme en antisionisme.
    Là vous mélangez deux notions qui n’ont guère de rapport.
    L’islamo-gauchisme est avant tout une justification de l’islam le plus rigoriste, archaïque, et son corollaire le repli communautaire. Ce n’est qu’une version athée et soft de l’islamisme violent, celle-ci tend avant tout à le justifier.
    Certes certains antisionismes sont avant tout mus par l’antisémitisme. Mais ne pas dissocier les deux c’est reprendre le discours du gouvernement israélien, de ses relais zélés tels le CRIF en France et l’AIPAC aux USA. Cette affirmation ne sert qu’à interdire de fait toute critique à l’égard de l’Etat d’Israël.
    Vous semblez oublier que le sionisme est une invention politique de la fin du XIXe siècle, promue alors par une infime minorité de juifs, et qui s’inscrivait dans le mouvement européen de colonisation. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le sionisme ne fit pas recette dans l’ensemble de la diaspora juive, et ne se soucia guère du sort des juifs persécutés par les nazis.

  37. « Quel est le point commun entre les Juifs et les baskets ? Il y en a plus en 39 qu’en 45″.
    D’abord, ce n’est pas drôle.
    En elle-même la blague ne veut rien dire.
    L’humour, absurde ou non, repose toujours sur un fond de vérité.
    Mais l’humour est toujours subjectif et ce n’est pas ça que je lui reproche. Il y en a apparemment qui trouvent ça drôle.
    Il y en a qui trouvent Hanouna drôle aussi.
    Au passage, qu’est-ce que c’est que cette mode des humoristes belges dans la médiacratie française ?! D’abord leur soi-disant pays est assez dans la m*rde pour qu’ils fassent assez de blagues chez eux, Brel en a fait des bonnes dans ses chansons mais lui était un génie, et ensuite n’y a-t-il plus d’humoristes français pour se moquer de leur propre pays qu’il faille demander à ces nazes de Belges mêmes pas capables de vivre ensemble entre Wallons et Flamands de se moquer des Français ? Ils n’ont aucune leçon à donner. Toujours cette mentalité pourrie de cette médiacratie française qui pense que la France c’est de la m… et que tout est mieux ailleurs. Bref !.
    La soi-disant humoriste belge du jour n’aurait pas osé faire une blague sur les migrants qui crèvent en Méditerranée sous peine d’être directement tricarde à vie dans cette même médiacratie.
    C’est ça le problème.
    C’est pas de l’humour ça. C’est de l’arrivisme médiatique.
    En ce moment et depuis un certain temps, il est de meilleur ton dans la médiacratie de se moquer des juifs que des arabes ou des musulmans.
    Une héroïne de plus du féminisme j’imagine cette starlette belge.
    Autant d' »héroïnes » ça fait beaucoup de mous du bulbe à la fin.
    Mais c’est le but, non ? Il faut bien du temps de cerveau disponible.

  38. @ Lucile | 27 janvier 2018 à 22:03
    Eh oui, il y a bien des gens à connaître mais pas à fréquenter !
    Mais il y a du comique partout… Hum, il ne me vient que deux exemples qui ne vous plairaient sans doute pas, pardon, mais pas « putassiers », enfin, ça montre le spectre.
    Je l’ai revendu, mais à un moment, j’ai beaucoup aimé « le Guide du voyageur galactique » en science-fiction. En littérature générale, plus récemment, j’ai bien apprécié « L’Homme-dé », sur un type qui joue toute sa vie au dé, l’irresponsabilité absolue… Alors, c’est selon l’humeur, soit on en a marre des irresponsables, et on ne supporte pas le type, soit on en a marre d’être responsable dans un monde qui fait semblant de l’être, et c’est jouissif.

  39. Le changement de paradigme médiatique est spectaculaire. Hier il était interdit d’interdire. Aujourd’hui les demandes d’interdiction, appareil « répressif » à l’appui (police, justice, école…) jaillissent de partout. Etonnant retournement dans l’histoire de ce temps…!

  40. Véronique Raffeneau

    @ Trekker
    « Claude Lanzmann est incontestablement un cinéaste talentueux, mais nullement un historien.  »
    Je suis d’accord.
    Ce qui structure Shoah, c’est cela :
    « C’est la réalité, la radicalité de la mort et de l’inéluctable que je voulais transmettre » (Claude Lanzmann).
    Mon propos était de dire que le film de C. Lanzmann et la somme de R. Hilberg marquent une rupture dans la perception de l’entreprise nazie d’extermination des Juifs d’Europe.
    En très rapide, c’est à partir de Shoah et des travaux de R. Hilberg qu’on a parlé non plus seulement de la déportation mais également de l’extermination. Par exemple, à partir du milieu des années 80, on parle de camps de déportation ET d’extermination.
    A mon sens, le billet de Philippe sous-estime cette rupture qui à mes yeux a modifié notre perception de la déportation à partir de la seconde moitié des années 80.
    Je pense seulement que j’ai encore la liberté de ne pas défendre les ricanements omniprésents, mécaniques et obligatoires, le dérisoire et l’insignifiance de notre époque.

  41. hameau dans les nuages

    La blague de ce dimanche matin :
    En regardant BFM tout en prenant notre café noir, un journaliste-cuisinier nous annonça que l’on pouvait parrainer une ruche des toits de Paris moyennant la somme de 900 euros.
    C’est la somme que nous allions devoir reverser dorénavant chaque année au titre de la CSG malgré la faiblesse de nos retraites. Plus que l’argent que nous dépensons pour nous chauffer.
    On a bien ri (jaune comme le miel).

  42. Certes on peut rire de beaucoup de choses, les sujets d’hilarité ne manquent pas, à commencer par le comportement de nos politiques (hommes et femmes, ces dernières ne voulant pas être en reste). Mais autant que faire se peut, autant éviter de sortir une grosse vanne sur les massacres qui ne font pas honneur à l’humanité.
    La Shoah n’est pas un cas isolé. Des Shoah il y en a eu beaucoup depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et je dirais même qu’il y en a eu un peu partout dans le monde, en Afrique notamment.
    Ajoutons à cela que les nazis ne se sont pas limités à tenter d’anéantir le peuple juif dans les années 39-45. Ils s’en sont pris également aux bohémiens, homosexuels, bref tous ceux qu’ils considéraient de « race inférieure », sans oublier, bien sûr les communistes et les attardés mentaux (ces derniers ne faisant pas forcément partis de la même catégorie).
    Cette jeune humoriste belge dont j’ai déjà oublié le nom, n’a manifestement pas été soumise aux nombreux documentaires qui ont été largement diffusés sur toutes les chaînes du monde depuis cinquante ans à commencer bien sûr par les films de Claude Lanzmann.
    Le pire c’est que je suis sûr qu’elle ne pensait pas un instant que ses propos pouvaient choquer. Ce n’était même pas du racisme, tout simplement de la bêtise.

  43. @ Wil
    Très sincèrement, il me semble que vous vous trompez : sur la construction de la « blague » où le rapport à la vérité est erratique ; sur l’aujourd’hui et l’hier : qui a connu Jean Rigaux pourrait en témoigner.
    L’humour, très difficile à définir, c’est autre chose que la blague, la vacherie, d’ailleurs, ce n’est pas un mot français.
    Quant aux Belges, allez plutôt en Belgique, ils ont les mêmes vacheries à notre égard que vous au leur.
    Allons, tout ça est bien vain. M.Bilger nous a livré un pet de lapin, nous en avons fait un son de trompe.

  44. « Laura Laune obligée de se justifier même si personne, jusqu’à maintenant, n’a eu le ridicule de la faire poursuivre »
    Cherchez pas, elle est vraisemblablement de gauche.

  45. Peu importe l’humoriste, un ancien ou une nouvelle, je reprouve le pseudo-humour à propos de la Shoah. C’est une absence de compassion, un coup de poignard supplémentaire pour les victimes et leurs familles. C’est se préparer à l’oubli, à la banalisation. C’est involontairement encourager l’antisémitisme renaissant dans certains territoires français. Pour questionner véritablement cet humour, on peut conseiller à leurs auteurs la visite guidée du camp d’Auschwitz. Il s’agirait d’un exercice pratique expliquant clairement pourquoi la quantité de juifs a diminué de 39 à 45.
    Les victimes ont droit au minimum au respect si faire preuve de compassion s’avère trop difficile. Il ne s’agit pas de bannir tout humour concernant les juifs qui rient eux-mêmes à leur propos au moyen de blagues. Mais quid du rire qui aurait pour objet le mépris, le rejet, la souffrance, la déportation, les tortures, la faim, l’extermination. Pas de quoi se marrer. Je suis écœuré.

  46. Euh… peut-on rire de cela, on va finir dans le noir au rythme des censures.


    Par contre j’ai fait l’inventaire en argent – pas en pourcentage, l’argent est plus représentatif pour l’assise des assiettes – des taxes et prélèvements, la liste est longue, longue, longue… La taxe d’habitation n’est que le papier du bonbon que le Roi Soleil nous fait sucer, bientôt on aura droit juste au bâton de la sucette, chapeau l’artisse comme dirait, je crois, Coluche.
    Le « Président des riches » auquel il manque la particule « très ».
    Si cela continue nous allons nous entendre dire que si nous ne sommes pas contents il nous suffira de manger des brioches.
    Et dire que le millefeuille français voudrait rajouter une « taxe de proximité », alors que les dépenses des territoires et communes n’ont jamais autant augmenté malgré les économies d’échelle supposées. Economies victimes d’un gaspillage et faste ambiant dont personne dans les élites ne veut se passer. Pauvres de nous.
    A pleurer !

  47. @ Noblejoué
    « …on en a marre d’être responsable dans un monde qui fait semblant de l’être »
    Si on a des réticences vis-à-vis de ce genre de plaisanterie ce n’est pas tant par esprit de responsabilité que par souci de décence. S’endurcir contre la dureté de la vie en riant de nos malheurs, rien à dire, c’est souvent drôle et ça fait du bien. Mais quand on rigole pour se blinder contre le malheur des autres, ce n’est plus tout à fait la même chose. Là c’était brutal, et carrément idiot, ça fait beaucoup. À tel point que c’en est insignifiant, et ça vient se noyer dans le flot d’inepties que nous déverse la télé.
    On nous demanderait presque par ailleurs de chercher des excuses à des criminels, nous sommes rodés à l’exercice, nous avons pris l’habitude de jongler devant le petit écran, tous ensemble en même temps, avec nos émotions.
    Cela dit, pour moi c’est un « non » catégorique à la censure. La criminalisation de simples paroles me paraît une atteinte à mes libertés fondamentales. Ça fait tribunal révolutionnaire. Et puis comme je l’ai dit, l’avantage, dans le cas qui nous occupe, est que ce spectacle dévoile sans fard les tendances racoleuses et politiquement orientées des amuseurs que les media publics sélectionnent pour nous. Il met l’inconscient collectif à nu. À ce titre, c’est une mine d’informations.

  48. Xavier NEBOUT

    @ Trekker
    « Quand on utilise voire impose un vocable religieux pour désigner un fait historique, on tend immanquablement vers la vérité révélée ! »
    Je vous suis totalement. Plus encore que la vérité révélée, la « Shoah » est devenue la religion d’Etat du siècle, et dès lors, tout ce qui lui porte atteinte relève du blasphème. La « Shoah » et les gardiens du politiquement correct, son Eglise, ont formé une religion d’Etat comme fut créé le judaïsme avec un dieu de raison d’Etat et ses pharisiens. L’imposture religieuse s’était imposée au peuple incapable de comprendre le Dieu le père des Indo-Européens, et s’impose aujourd’hui pour la même raison.
    Et pour les mêmes raisons aussi, Mahomet nous rappelle que nous ne valons rien faute de ne pas avoir su suivre Jésus, et que c’est pour cela qu’il nous amène l’Islam.

  49. @ semtob
    « Quand la télé promeut les mêmes mécanismes que ce qui a fait prospérer le nazisme, cela ne s’appelle plus de la liberté d’expression mais de l’appel à la haine. »
    Où commence précisément l’appel à la haine ?
    Comment se fait-il qu’une seule plaisanterie vaseuse de fin de banquet puisse être interprétée comme étant un appel à la haine et susciter l’indignation des bien-pensants autoproclamés de service alors que de véritables appels explicites au meurtre figurent dans un certain ouvrage à prétention religieuse non interdit en France, et qui sont impunément récités chaque jour dans des milliers de lieux de culte (?) implantés sur notre sol avec la complicité d’hommes politiques clientélistes, y compris chez les ministres ?

  50. Comme dit Guzet, il est interdit d’interdire est toujours le slogan gauchiste à la mode, on se rend compte qu’il est de plus en plus appliqué par nos gauchistes actuels qui ont le droit de nous interdire de leur interdire d’insulter les gens de droite, le FN, catalogués homophobes racistes fascistes islamophobes, etc.
    Les déluges de caricatures calomnies insultes injures et reductio ad Hitlerum sur les médias et les émissions du service public de Ruquier et autres prêtres gauchistes ne se comptent plus, pas un jour sans ces mises à l’index nauséabondes en toute impunité des citoyens qui adhérent à ces partis de droite.
    Les gauchistes, ignominie suprême, se permettent même de jouer les maîtres chanteurs : O. Py à Avignon qui menaçait d’annuler le festival si les citoyens de cette ville votaient pour le FN. Boudjellal du RCT qui annula le match contre Béziers ville FN, Bruel qui refusait de chanter dans des villes FN.
    Une insulte de gauche même la pire est inscrite dans le marbre rose comme étant un acte légitime de résistance, de lutte sociale contre la bête immonde de droite.
    La même insulte de droite contre la gauche c’est du fascisme, du racisme, de la discrimination, de l’incitation à la haine… ad nauseam.
    L’humoriste belge emprunte les mêmes chemins que tous nos humoristes de fosses septiques haineux violents à l’instar de Guy Bedos et sa haine immense envers la droite, ses insultes à répétition en public sous les applaudissements d’un public trié sur le volet de gauche.
    En résumé, il est interdit d’interdire à la gauche d’être abjecte odieuse ignoble, c’est sa génétique, sa biologie, son art de vivre.

  51. Instrumentaliser les morts pour soutenir son propos, l’on tombe ainsi dans la nécrophagie.
    Les morts nous parlent, faisons-les parler, surtout quand on n’a plus rien à dire.
    Une séance de spiritisme y a pas mieux pour trouver une crédibilité.

  52. Xavier NEBOUT

    Se marrer à propos des noirs, des Belges, des petits, des gros, des homos, des curés, des juifs, des ceci et des cela est une chose entre copains, mais il ne viendrait pas à l’idée de le faire en présence de personnes concernées.
    C’est là que le bât blesse s’agissant de l’humour devant un public indéterminé.
    Le problème est que les « bien-pensants » ne jugent pas de cette relation, mais du propos lui-même. Dès lors, celui qui seulement sourit à la blague au sujet des juifs est un nazi, comme aurait été au Goulag celui qui aurait souri à une blague sur Staline.
    En fait, le gauchiste ne supporte pas qu’on ne soit pas gauchiste. A part ça, il est pour la tolérance entre communistes et socialistes.

  53. @ Elusen | 28 janvier 2018 à 11:55
    Me semble-t-il, un contributeur, sbriglia, cherchait en vain (?) à vous caser un compagnon de vacances… L’apéro en votre compagnie – tous les jours (on est en vacances) – ne doit pas être triste, mais bon… tous les jours… On dit pourtant que chaque type de conteneur a son couvercle, alors sbriglia, s’il m’entend, n’a aucune raison de désespérer.
    Que la montagne est belle !

  54. Pierre Blanchard

    Hors sujet, quoique !!
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2018/01/27/nyssen-rappelle-son-rejet-total-des-theses-de-l-ecrivain-charles-maurras-qui-doit-etre-commemore-en-2018_5248170_3246.html
    La référence à Maurras retirée du « Livre des commémorations nationales »
    Rayée d’un trait de plume ministériel, l’année de naissance de Charles Maurras…
    Pourquoi donc ne pas rayer tout ce qui dérange dans notre vie nationale ?
    Pourquoi donc conserver tout ce qui a été fait dans les périodes INnationales (1) de notre histoire ?
    Un exemple parmi tant d’autres : pourquoi donc conserver tous ces Conseils de l’Ordre créés sous le régime de Vichy ?
    Sommes-nous encore capables de conserver un avis critique sans que notre histoire ne nous soit « fabriquée » ? Cela a commencé par les lois mémorielles portées pour la première par, un comble, un ministre communiste, un dénommé Gayssot !!
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/loi-memoire/lois-memorielles.shtml
    http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/lois-memorielles/lois-memorielles-loi-parlement-histoire-quel-partage-roles.html
    (1) le « IN » étant décidé par qui ??

  55. Michel Leeb, il y a quelques années, était allé faire un spectacle en Afrique devant la junte militaire de ce pays, entouré de colosses noirs gardes du corps et haut gradés ; ses sketchs parodiaient les noirs, leurs coutumes, leurs langage, leurs moeurs, avec ce talent d’imitateur des accents africains qu’il possédait pour raconter ses blagues.
    Si Michel Leeb produisait ce spectacle dans une salle parisienne d’aujourd’hui, avec ce climat de délation et de tensions qui règne chez nous, aussitôt il serait attaqué en justice par les médias bien-pensants, les gauchistes et toute la lie de la fange antiraciste : CRAN, MRA, LDH et consorts.
    Au lieu de cela, à la fin de son spectacle en Afrique, tous les militaires morts de rire de s’être fait caricaturer avec cet humour extraordinaire et les grimaces fantastiques de l’humoriste, se sont bousculés pour étreindre de joie Michel Leeb ; certains avaient des larmes de bonheur aux yeux ; un Général gigantesque, atteint de fou rire, s’est approché de Leeb, lui a écrasé la main en lui disant : « vous m’avez fait mourir de rire » ; tous voulaient ensuite être sur la photo aux côtés de Michel Leeb.
    Pendant ce temps, le goulag intellectuel français et son inquisition antiraciste paranoïaque continuent à détruire notre société.

  56. @ Xavier NEBOUT | 28 janvier 2018 à 12:24
    « Le problème est que les « bien-pensants » ne jugent pas de cette relation, mais du propos lui-même. »
    Ainsi vous vous posez comme étant un mal-pensant.
    Donc quoi au final ?
    Seriez-vous une personne limitée intellectuellement ?
    Comme chaque chose appelle son antonyme, il est surprenant qu’un individu se présente en disant : « bonjour, je suis un dégénéré ».
    En fait, le droitiste ne supporte pas qu’on ne soit pas droitiste. A part ça, il est pour la tolérance entre néonazis et Les Républicains. Vive l’effet boomerang !
    https://www.universalis.fr/dictionnaire/droitiste/

  57. @ Achille
    « La Shoah n’est pas un cas isolé. Des Shoah il y en a eu beaucoup depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et je dirais même qu’il y en a eu un peu partout dans le monde, en Afrique notamment. »
    En fait, il y en a probablement eu dès l’apparition de l’humanité, quand les habitants des premières cavernes ont exterminé ceux de la caverne voisine.
    Mais plus près de nous, la matrice des « Shoah », à savoir le génocide des Vendéens planifié par les Conventionnels, n’a pas l’air actuellement d’émouvoir outre-mesure les belles âmes autoproclamées grandes donneuses de leçons, alors que la logique suivie est comparable dans tous les cas.
    On nous impose par ailleurs non pas seulement de commémorer mais pis encore de « fêter » globalement chaque 14 juillet cette période, en forçant virtuellement les Français à patauger dans le sang avec délectation, pour s’associer au crime, un peu comme en Chine les habitants d’un village sont parfois invités à piétiner la tombe d’un « ennemi du peuple » mis à mort.
    Ce cynisme d’État n’est-il pas beaucoup plus grave par exemple que les plaisanteries idiotes d’élèves d’écoles militaires qui, pour se faire passer pour « républicains », trouvent malin de lancer des onomatopées tchack le 21 janvier, jour anniversaire de la mort de Louis XVI ?
    Alors que dire des tenants et collaborateurs d’un régime qui d’un côté se livre à une apologie du crime éhontée et qui de l’autre feint d’avoir des vapeurs quand des histrions sortent des plaisanteries certes de mauvais goût sur d’autres sujets mais sans avoir tué personne ni même incité à le faire ?
    Ne sont-ils pas les premiers coupables ?

  58. on ne peut convaincre que soi

    @ sylvain | 28 janvier 2018 à 11:28
    Vous êtes le comique troupier du lycée Papillon de chez Bilger… c’est bien… mais vous parlez souvent des gens de gauche… pouvez-vous nous décrire l’homo de gauche, est-ce :
    – un descendant du club d’escrocs de chez Mitterrand,
    – un socialiste qui aurait planqué ses économies aux USA,
    – un jaloux morbide,
    – un franc-maçon,
    – un traître à la patrie,
    – un couillon que l’on voit souvent à la TV ?
    Dites-moi, dites-nous !

  59. @ genau 28 janvier 09 h 46
    « Quant aux Belges ils ont les mêmes vacheries à notre égard que vous au leur »
    Voici en exemple une blague belge qui s’applique particulièrement aux quelques commentateurs de ce blog atteints d’une logorrhéique incurable :
    « Pourquoi les Françaises ont-elles des petits seins avec des gros bouts ?
    Parce que les Français ont une grande gueule et des petites mains. »

  60. Paris « interviendrait » en cas de condamnation à mort de Français ayant combattu pour l’EI.
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/01/28/paris-interviendrait-en-cas-de-condamnation-a-mort-de-francais-ayant-combattu-pour-l-ei_5248347_1653578.html
    C’est monstrueux, innommable, écœurant, indigne, révoltant, cela donne envie de hurler et de taper !
    http://www.atlantico.fr/pepites/en-cas-djihadistes-francais-condamnes-mort-etat-francais-interviendrait-3293048.html

  61. @ Oursivi | 27 janvier 2018 à 16:59
    « PS : Robert, parano »
    Je ne pensais pas réagir au billet de notre hôte. Mais Oursivi traite de parano l’un des deux Robert de ce blog. Pourrait-il préciser lequel ? Au titre de l’humour vache ?
    Ceci étant, je regrette l’humour très français des chansonniers avec des émissions à la radio que j’écoutais avec le plus grand plaisir dans mon enfance et mon adolescence. Certes, le Caveau de la République existe encore (https://www.theatreonline.com/Theatre/Caveau-de-la-Republique/622), mais il reste plutôt confidentiel. Les Robert Rocca et autres avaient au moins une qualité : une excellente culture associée à une brillante finesse d’esprit. Et pourtant ils en disaient des choses dérangeantes qui au moins avaient l’avantage de faire rire ! Et souvent en alexandrins. Le dernier dont j’ai apprécié la forme d’humour reste le regretté Raymond Devos.
    L’humour de nos multiples « stand uppistes » me laisse absolument froid, pour ne pas dire m’ennuie.
    Mais notre hôte a parfaitement raison de dénoncer la police de l’expression qui règne en maître sur nos médias. On ne peut s’empêcher de penser à 1984 de George Orwell dans cette société orwellienne et paranoïde.

  62. Bof, la blague de Laura Laune (dont j’entends le nom pour la première fois) est certes un peu lourde mais peut-être a-t-elle été sortie du contexte d’un de ses sketchs. Ce n’est pas gravissime non plus, pas de quoi en faire des caisses.
    Ceci dit les gens qui goûtent l’humour, y compris sur ce blog, ne sont pas légion.
    Des fois il faut lire l’agressivité de certains(es) pour juste une pique ou une attaque humoristique sans conséquence (c’est juste un blog).
    J’ose croire que les mêmes ne se vantent pas de proclamer « Je suis Charlie ! ».
    Adéo

  63. @ hameau dans les nuages 28 janvier 2018 à 09:32
    Comme quoi il y a plusieurs types d’humour, perso j’ai retenu que l’on pouvait « parrainer une ruche des toits de Paris moyennant la somme de 900 euros ».
    C’est de l’humour belge, français… ou parisien ? 😉

  64. @ Lucile
    « Si on a des réticences vis-à-vis de ce genre de plaisanterie ce n’est pas tant par esprit de responsabilité que par souci de décence. »
    Mille pardons ! Je parlais de responsabilité beaucoup plus générale que celles des blagues. Dans « L’homme-dé », le narrateur, par le jeu de hasard, évacue et son moi et son sens des responsabilités.
    Certes, il se renouvelle, mais à quel prix ? Ceci dit, les gens soi-disant responsables se comportent à peu près aussi mal. Ce livre est un livre-culte, je comprends bien pourquoi.
    C’est un livre comme je les aime : et si ? Parfaitement réussi : hypothèse vraiment fouillée, personnages ok, style ok, et drôle, mais drôle ! Mais il plaît ou déplaît fortement, je me demande ce que vous en penseriez.
    Amusant, il a inspiré une chanson que je vous envoie :
    Vous remarquerez le dé !
    https://www.dailymotion.com/video/x2ry9hn
    Il n’y a pas de traduction, mais je ne doute pas de votre niveau en anglais, et il articule très bien.
    Non, parfois, ça va plus loin que de sales blagues, je ne voudrais plus être responsable de rien, agir n’importe comment, d’où je comprends le livre… Mais cela va contre mon sens des responsabilités, le désir de progresser, et puis, je sais bien que j’aurais honte.
    Mais il n’est pas interdit de s’amuser par procuration dans le livre ou d’avoir honte par procuration dans la chanson !
    Et tant qu’à faire, une critique de « L’homme-dé » :
    http://www.lalibrairiefantastique.com/2012/07/lhomme-de-de-luke-rhinehart.html
    Si on en a marre des livres ou autres toujours pareils ou peu s’en faut, lire sur des sujets différents.
    On n’est jamais sûr de la réalisation, mais enfin, le projet, du moins, est différent.
    Je ne saurais dire si ce livre vous plairait, par sa qualité, son originalité et son côté très anglo-saxon, ou vous dégoûterait pas son immoralité totale.
    Mais on parle d’humoristes déplorables autant que répétitifs.
    Alors que là, on est très, mais vraiment très au-dessus et dans l’original.
    Je me demande si on ne pourrait pas faire des cours de philosophie à partir de « L’homme-dé », le hasard, la responsabilité, la liberté, la violence, la perversion, l’humour à partir de ça.
    Est-ce qu’on intéresserait au sens par le livre, ou est-ce qu’on détournerait du livre par l’étude ?
    Je me le demande… S’il était prouvé que nous ne sommes pas libres, agirait-on comme avant, par habitude, ou se livrerait-on au hasard ? Je me le demande.

  65. Une grande controverse de Valladolid devrait aujourd’hui avoir lieu :
    – Peut-on gagner des millions en plaisantant sur les arabes, les juifs et les noirs ?
    – Peut-on devenir une star en jouant le second degré du genre « jenesuispasantisémitemaisjevaisvousraconterdesblaguesantisémites » et je m’en sortirai les cuisses propres au nom de la liberté d’expression et du droit à la caricature. Dieu reconnaîtra les siens, vas-y que je t’embrouille, c’est du second degré, j’ai France Inter et François Mitterrand avec moi.
    Puis le temps a passé, la vérole s’est répandue.
    Pierre Desproges et Charlie Hebdo, ce ricanement gaulois que l’on ne trouve qu’en France, nous auront coûté très cher pour des gens qui voulaient tout simplement danser au Bataclan.

  66. Une blague pour ce dimanche soir.
    Un général soviétique inspecte un Goulag en Sibérie.
    On lui présente une centaine de détenus au garde-à-vous.
    Il interroge le premier :
    Alexandrovitch, j’ai conspiré contre Staline, je suis condamné à 30 ans.
    C’est bien, dit le général.
    Yourinovitch, j’ai caricaturé le camarade Staline, 45 ans.
    C’est bien.
    Trucmuvitch, j’ai craché par terre lors du dernier Praesidium, 30 ans.
    C’est bien.
    Le dernier de la rangée s’agite comme un fou « je suis innocent, je n’ai rien fait, mon général ! »
    Tu mens ! L’innocence c’est 15 ans !

  67. Peut-on rire de tout ? Il est relativement tard ce soir, je viens de déchiffrer la notice d’emploi de mon dernier thermostat électronique – je me suis fait un petit plaisir -, et à la fin après de longues minutes passées à décoder je me suis demandé comment pouvait-on faire avant, sans cet ustensile, pour se chauffer.
    Cela m’a bien fait rire en pensant à tous ceux qui vont l’avoir installé chez eux – cela devient la norme et du business caché -, c’est pas gagné pour les non tripatouilleurs à venir, et vu le coût des déplacements des techniciens, j’imagine la tête des futurs clients quand ils vont se pencher sur l’addition des multiples interventions de réglage.
    Je comprends que les retraités partent vivre dans des pays tempérés sans clim ni chauffage, of course.

  68. Jour de deuil : Nyssen qu’on croyait engagée, ferme dans ses choix et inspirée est une pétroleuse enrouée, une politicienne à la botte des fonds de commerce bien-pensants, foyers de destruction de notre génie et de ce qui faisait notre valeur intellectuelle.
    Elle se disait éditrice, elle n’est plus que grouillot.
    La réserve qu’inspire son attitude n’a d’égal que la défiance, désormais, envers le régime qu’elle sert. Elle fait de M.Macron l’emblème de la couardise.
    La ville d’Arles vous honorera d’une plaque et vous aurez des quantités de Légions d’honneur pour votre désertion en rase campagne. Je ne voudrais pas dégrader le qualificatif de « Madame » en vous nommant.
    Adieu, nyssen.

  69. Un rappel : Dieudonné a été excommunié pour un sketch contre la colonisation israélienne en Palestine.
    Manque de chance pour les antisémites, c’est-à-dire en vérité les partisans de la déportation des Palestiniens, c’est un formidable résistant.
    Quant au fond du personnage écoutez « Le conseil de classe » et « Le cancer » et on reparle de son racisme !

  70. La multiplication de ces soi-disant « humoristes » amène à la surenchère dans la vulgarité et à la grossièreté, notamment chez les femmes humoristes.
    Cette « blague » est aussi odieuse que celle qu’avait pu faire Stéphane Guillon à propos du décès de la mère de Nicolas Dupont-Aignan.
    Au moins un domaine dans lequel on a atteint la parité hommes/femmes…

  71. @ hameau dans les nuages | 28 janvier 2018 à 23:33
    « Et celui-là en France est remis en liberté avec un contrôle strict »
    Des « djihadistes français », nous voilà au rang des pays djihadistes.
    Oui mais, après des années passées à tuer au couteau et à la Kalachnikov, il recevra le RSA et peut-être la « légion d’horreur de ses potes ». Car que voulez-vous qu’il fasse d’autre que de continuer à travailler dans des abattoirs.
    Avez-vous remarqué que la France de Macron (à la botte d’Israël et vivant des votes naïfs et massifs des Marocains, après plaidoyer dans les mosquées des ordres du Roi du Maroc – nouvel ami d’opérette de Macron) ne reconnaissait pas la Syrie en tant qu’Etat et c’est par la bouche d’une ministre de « l’injustice » que nous l’apprenons… La franc-maçonnerie est vraiment une fabrique de couillons !
    Voilà une blague digne de Desproges, c’est-à-dire ce que l’on appelle de « l’humeur noire ».

  72. @ bruno | 27 janvier 2018 à 18:47
    « Et pourquoi, sur votre blog, ai-je été censuré pour une plaisanterie sur Madame Macron ? »
    Réponse : vous êtes actuellement sur un blog qui travaille dans l’ombre pour Macron.

  73. Maurras éliminé des commémorations n’empêchera aucunement la vérité de rester la vérité :
    « La Ve République sera la métaphore glorieuse de toute sa songerie royale. » (Philippe Le Guillou)
    « Le roi de Maurras ressemblait à de Gaulle comme un frère… » (Philippe Ariès)
    Toutes ces manipulations desservent le récit, et favorisent les radicalisations :
    « …l’opprobre seul fait le crime, parce qu’il n’a laissé subsister que ceux qui étaient réfractaires à toute prédication, à tout exemple, à tout châtiment, en vertu d’une disposition innée tellement spéciale qu’elle répugne plus aux autres hommes (encore qu’elle puisse s’accompagner de hautes qualités morales) que de certains vices qui y contredisent, comme le vol, la cruauté, la mauvaise foi, mieux compris, donc plus excusés du commun des hommes »
    Le République n’accomplira sa révolution qu’en acceptant de porter comme un aveu la souillure de sa faute, jusqu’au sang de son roi qui souille sa parure.

  74. @ DAUMONT | 29 janvier 2018 à 00:31
    Vous voulez que nous reparlions du racisme et du ségrégationnisme de Dieudonné ?!
    – Quand il accuse les Blancs d’être responsables de l’esclavage ?!
    Comment un Blanc né après 1848 peut-il être responsable de quelque chose à quoi il n’a jamais participé ?
    – Quand il exige que les Blancs français remboursent tous les Noirs sur plusieurs milliards d’€ pour l’esclavage. Des Noirs qui aujourd’hui n’ont jamais subi l’esclavage. Seuls les Antillais pourraient revendiquer êtres les descendants d’esclaves, pas M. M’Bala M’Bala.
    – Quand il soutient les attentats du 11 septembre 2001 et qu’il apporte son soutien à Ben Laden.
    – Quand, converti à l’Islam et non à la religion musulmane, il donne des interviews à des chaînes iraniennes d’extrême droite où il se fait appeler Hussein.
    https://www.youtube.com/watch?v=pt_jvLaskM8
    – Quand sur les chaînes de télévision d’extrême droite iranienne, il affirme que la liberté d’expression n’existe pas en France. Dire cela sur des chaînes d’une dictature théocratique… cela relève de la psychiatrie là.
    – Quand il appelle au meurtre envers un journaliste en disant qu’il est dommage qu’il n’ait pas fini dans une chambre à gaz.
    – Quand il injurie publiquement une ministre de l’Etat-Nation en la traitant de négresse et de guenon.
    @ agecanonix | 28 janvier 2018 à 17:49
    « C’est monstrueux, innommable, écœurant, indigne, révoltant, cela donne envie de hurler et de taper ! »
    1° ils sont Français !
    2° la France a aboli la peine de mort !
    3° la France est signataire de tous les protocoles, accords internationaux contre la peine de mort.
    4° c’est du droit international.
    5° ce sont donc les obligations juridiques internationales de la France. Obligée par sa signature, un contrat qui lie les parties.
    6° la France a protesté et est intervenue quand au Texas des enfants de 13 ans ayant commis des meurtres ont été condamnés à mort.
    7° lutter contre la peine de mort n’a jamais voulu dire que c’était un soutien aux criminels ou à leurs idéologies.
    Donc qu’est-ce que vous la ramenez ?!
    Le Vatican aussi intervient dans les condamnations à mort, l’ONU et l’Union européenne.

  75. @ Savonarole
    Autre blague soviétique :
    Deux détenus récemment arrivés en Sibérie sont jetés dans un baraquement.
    Dans la pénombre, ils y distinguent un autre homme, barbu et hirsute et ils décident de faire les présentations et de dire pourquoi ils ont été arrêtés.
    Le premier dit : « J’ai crié à bas Smirnov ! »
    Le deuxième dit : « J’ai crié vive Smirnov ! »
    Le troisième, le barbu, dit : « Je suis Smirnov »

  76. @ bruno | 27 janvier 2018 à 18:47
    « Et pourquoi, sur votre blog, ai-je été censuré pour une plaisanterie sur Madame Macron ? »
    Je ne sais pas, mais rien que la question mérite que vous disparaissiez.
    On imagine d’ici votre « plaisanterie »…
    Ici, on est sur le préau des fous, pas en cours de récréation.
    Ne plus nous déranger.

  77. @ Exilé | 29 janvier 2018 à 13:02
    Excellente blague, bien meilleure que la mienne.
    On attend les blagues antisoviétiques de Robert Marchenoir, il doit en connaître un rayon.

  78. @ Savonarole | 29 janvier 2018 à 13:16
    « @ bruno | 27 janvier 2018 à 18:47
    Et pourquoi, sur votre blog, ai-je été censuré pour une plaisanterie sur Madame Macron ? »
    Je ne sais pas, mais rien que la question mérite que vous disparaissiez.
    On imagine d’ici votre « plaisanterie »…
    Ici, on est sur le préau des fous, pas en cours de récréation.
    Ne plus nous déranger.


    Pouvez-vous prévenir pour moi breizmabro qu’il ne faut pas mélanger « psychose », « névrose » et « fest-noz » ?
    Votre post @bruno a fait de nouveau se décrocher ma mâchoire.
    Excusez-moi, je dois raccrocher…

  79. En 1985, autour de la machine à café, nous racontions une blague qui nous faisait beaucoup rire. (Attention, il faut être bon en maths)
    Michel : Brejnev et Mitterrand font une course.
    vamonos : Mitterrand gagne.
    Michel : C’est normal, il est plus jeune.
    Philippe : La Pravda diffusera l’information demain.
    Michel + vamonos + Philippe : Brejnev brillant deuxième, Mitterrand avant-dernier.
    Ha ha ha

  80. @ Deviro de 15:17
    « Pouvez-vous prévenir pour moi breizmabro qu’il ne faut pas mélanger « psychose », « névrose » et « fest-noz » ? »
    Vous oubliez  » nécrose », je vais lui en parler.

  81. @ Savonarole | 29 janvier 2018 à 13:16@bruno
    « Je ne sais pas, mais rien que la question mérite que vous disparaissiez.
    On imagine d’ici votre « plaisanterie »…
    Ici, on est sur le préau des fous, pas en cours de récréation.
    Ne plus nous déranger. »
    Excellent !
    Tellement que j’avais même mal sélectionné par excès d’enthousiasme. J’en profite pour remercier madame Bilger pour sa correction de mes erreurs !

  82. J’adore !
    « La France a protesté et est intervenue quand au Texas des enfants de 13 ans ayant commis des meurtres ont été condamnés à mort. »
    Rédigé par : Elusen | 29 janvier 2018 à 11:55
    La France a surtout importé beaucoup de bourreaux islamistes qui ont donné la mort à des centaines de citoyens innocents !
    Elusen Gaspary préfère les douces chorales des kalachnikovs islamistes.
    Le Texas, il s’en « balek » de notre pays de lèche-babouches…Ils sont bien moins stupides que nous là-bas !

  83. « En 1985, autour de la machine à café(…)Ha ha ha » (vamonos)
    BOOM !…Dans la tête fait le bruit du revolver comme quand t’es au bout du rouleau et qu’il y a un conn… qui te dit que tu peux compter sur lui et que ça va aller, qu’il est là et qu’il faut juste que tu te reprennes et qu’il essaie de te remonter le moral avec cette sorte de blague pourrie quand il sait que toute ta famille est morte dans un accident hier et que tu es assis sur ton canapé le lendemain soir devant ta TV, saoul parce que c’est tout ce que tu peux faire et qui te balance jour après jour la propagande officielle.
    BOOM !… c’est le dernier son qu’on entend.

  84. @ Wil | 29 janvier 2018 à 23:15
    Je ne sais si vous êtes directement concerné par ce que vous dites, mais dans ce cas, je vous présente, si ce n’est des consolations car comment seraient-elles possibles, toute ma compassion pour votre malheur, et accessoirement, l’égoïsme face à ceux qui n’essaieraient pas de vous soutenir, et l’éventuelle maladresse des autres.
    Si vous n’êtes pas concerné directement, je vous présente mon admiration pour votre empathie.
    Je ne cherche pas à vous interroger là-dessus, vous pouvez continuer à en parler ou vous taire, je n’exerce aucune pression, et pense et espère que chacun en fera autant.
    Si j’ai fait preuve d’une quelconque maladresse, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.
    Mais vous n’y êtes bien sûr pas du tout obligé.

  85. @ Robert | 28 janvier 2018 à 18:21
    Marrant, c’est celui qui n’était pas visé qui répond, donnant matière à sa paranoïa fantasmée que de l’être, sacré Robert.
    Mille excuses, victime colle à tes râles. Excusez le tutoiement factice.
    AO
    Non Savo les gens du Bataclan ont été visés en raison de l’intervention française en Syrie et Irak, pas parce qu’ils participaient à une soirée Charle ou étaient Catalans d’esprit.

  86. @ Oursivi | 30 janvier 2018 à 09:54
    « Non Savo les gens du Bataclan ont été visés en raison de l’intervention française en Syrie et Irak… »
    Et je suppose que vous avez des preuves de cela ?!
    Vous avez un nez dans le dossier, ils vous ont écrit une lettre, ils vous téléphonent de temps à autre pour vous tenir au courant ?

  87. @ Elusen | 30 janvier 2018 à 10:52
    Il suffisait de se rappeler de ce qu’ont rapporté les victimes à ce que j’en avais lu. Il y eut heureusement des survivants qui entendirent le trio s’exprimer et d’autres revendiquer, « vous tuez nos frères combattants là-bas, on vient et viendra vous buter ici ».
    Il faut suivre, cher(e) M. Mme Mlle, quoi que soyez.
    Et les victimes du frère du délicieux Abdelkader, tous des lecteurs acharnés de Charlie dès 2012 et l’école primaire ?
    Ce n’est pas parce que l’essentiel de la vague terroriste est né après janvier 2015 que les motivations des assassins étaient liées à ce seul point.
    Le père Hamel était sûrement un de leurs soutiens les plus célèbres, c’est bien connu ; après Savo, certes, il faut savoir hiérarchiser.
    Y a de ces lumières par ici. On peut partir des années, au retour on est surpris de trouver une absence totale de surprise.
    Vais encore me faire des copains, tiens.
    AO
    (Laurent et JDR ont disparu, seule surprise et déception)

  88. @ Noblejoué
    Félicitations, vous êtes le seul être humain de toute la clique de soi-disant intellectuels qui hantent ce blog depuis des années et qui se prennent pour des lumières à se lire alors qu’ils ne sont que des ombres.
    Vous êtes le seul qui ait éprouvé une émotion humaine assez forte pour lire le déroulement d’un suicide et réagir.
    Vous vous rendez compte ? Quelqu’un parle de suicide, le décrit et personne ne réagit.
    Vu que c’est moi qu’il l’ai écrit je pourrais être déjà mort depuis 24 heures environ et tout le monde s’en moquerait sauf vous.
    Vous êtes le seul être humain de ce lot.
    Soyez fier de ce que vous êtes.
    Les zombies, ce sont eux qui récitent sans rien comprendre, pas nous.
    Mais il faut lutter !

  89. @ hameau dans les nuages | 30 janvier 2018 à 12:38
    1° un site qui s’auto-appelle Fake News !
    Ainsi dès le départ, nous savons que cela va être un ramassis de…
    2° Registre des domaines, tous les sites ont l’obligation d’être enregistrés auprès du registre des domaines, un genre de registre du commerce international.
    D’après le registre des domaines ce site est anonyme, caché derrière une entreprise d’anonymisation à Nassau aux Bahamas.
    https://www.whois.com/whois/fawkes-news.com
    3° le droit français impose une mention légale, il n’en a aucune.
    4° la recherche inversée sur une photographie, pour savoir d’où elle vient, indique que la photographie utilisée vient du site europe-israel.org, un site d’extrême droite sioniste qui passe son temps à mentir. La photographie fut utilisée en juin 2016.
    5° le type cité serait, conditionnel, docteur en géographie et pas criminologue.
    Il n’a obtenu son doctorat qu’en 2007 et vu son âge… sous un pseudonyme en plus car ce n’est pas son vrai nom.
    Sous son vrai nom, il n’y a aucun doctorat, ainsi est-ce bien lui qui a obtenu ce doctorat ?
    https://www.theses.fr/2007PA040069
    6° il est d’extrême droite et a appartenu au groupe Occident qui a été interdit pour diverses activités criminelles.
    7° aujourd’hui, il est membre d’Ordre Nouveau.
    8° il n’a jamais travaillé pour la police, la justice, les services secrets français.
    Comment a-t-il gagné sa vie, mystère !

  90. L’on ne dit plus « mademoiselle », une circulaire du Premier ministre François Fillon indique que l’on ne doit plus employer que : Madame.
    En effet, pour les hommes il n’y a aucune terminologie du même ordre que mademoiselle.
    Le terme « mademoiselle » est une terminologie de discrimination, originellement, il ne s’emploie que pour les femmes pauvres sans statut social, y compris quand elles sont mariées.
    « Madame » était pour les femmes des chevaliers et de la noblesse.
    Par la suite, il marque un état de possession juridique, la possession de la femme.
    Qui la possède en fonction du mademoiselle ou du madame.
    http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2012/02/cir_34682.pdf
    Confirmé par le Conseil d’État (cour suprême de droit public).
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?idTexte=CETATEXT000026837518&fastReqId=1842671527
    Quant au reste, personne ne sait si le Daech est responsable. (Le Daech, car c’est un sigle et non un nom)
    Le Daech revendiquant tout et n’importe quoi, y compris les possibles hémorroïdes du président.
    Les terroristes, dans ce type d’affaires, revendiquant tout autant tout et n’importe quoi eux aussi.
    Vous, faisant une métonymie, car vous avez affirmé au préalable que ce sont les interventions de Syrie et d’Irak qui ont provoqué les attentats.
    Vous n’avez jamais dit que les terroristes avaient revendiqué cela au nom de.
    Sans compter que la France n’est pas intervenue dans l’actuel conflit en Irak !

  91. @ Wil
    C’est-à-dire que condamner le suicide est plus facile que d’aider les gens qui auraient envie de se suicider, ne fût-ce qu’en les écoutant. Les gens ne veulent être mêlés à rien qui puisse amener des ennuis, alors…
    Mais je n’ai aucun mérite : des gens m’écoutent, alors il faut bien que j’écoute ? Je l’aurais au moins fait une fois.
    De plus, à aimer le vin comme vous le faites, sans vous prendre au sérieux, vous m’êtes sympathique !
    De plus, votre style est très bon, peut-être un peu elliptique pour les distraits… Je gage que certains n’ont rien compris.
    Espérons que votre coup de gueule les fera réagir et qu’ils vous offriront quelque soutien !
    Alors, lire le déroulement d’un suicide et y réagir, c’est bien beau, mais comment rendre votre vie moins insupportable ?
    Je ne sais, j’essaie, nuance… Mais vous aimez le vin, et il faut s’appuyer sur ce que les gens aiment et connaissent, c’est évident.
    Que sais-je de vous ? Vous aimez le vin, et risquez moins que quiconque d’en abuser, ne prenant cet amortisseur des douleurs du monde, non pas au travail, mais chez vous.
    Alors, je vous propose de vous divertir avec des œuvres liées au vin.
    Je propose Les gouttes de Dieu, de Tadashi Agi et Shu Okimoto, série de mangas sur le vin ! Deux hommes en rivalité pour hériter d’une cave doivent deviner douze bouteilles, apôtres, d’après description, et donner leur propre description de la bouteille après… Puis viennent les gouttes de dieu, un peu différentes, comme vous le verrez si vous allez jusque-là, comme moi, en déficit de deux albums, toutefois… Les descriptions de cette série de bande dessinées japonaises, soit mangas, sont très belles, le dessin plus soigné que dans la plupart des mangas, et encore plus quand il s’agit des descriptions du vin.
    Le rêve et la sensation ne font qu’un.
    Le pour : quand on est très malheureux, on peut être déconcentré et avoir du mal à lire, du moins du nouveau (peut-être devrait-on relire ses livres, revoir ses films préférés, en tout cas, ça me fait du bien) et parcourir plus facilement des bandes dessinées qu’autre chose. Le moins : qui n’a pas l’habitude de lire des mangas doit prendre l’habitude de lire des mangas, de droite à gauche.
    Evidemment, on ne vous présentera pas Colette… Et Stevenson ? Là, on quitte le vin.
    Mais pas l’évasion. Il est en Pléiade, miracle, on commence à prendre au sérieux la littérature d’évasion.
    Dans « Mon p’tit loup », Pierre Perret chante l’évasion pour laisser derrière soi ce qui fait mal.
    https://www.dailymotion.com/video/x3lta
    Voyager physiquement peut faire du bien.
    Par l’esprit aussi.
    La personne à qui je me confie, depuis qu’elle a perdu son mari sort le plus possible de sa maison.
    Va au cinéma, cinéphile, par exemple, ce qui lui donne en plus l’occasion de voir des gens perdus de vue. Pour dire que quand on y arrive, sortir peut faire du bien.
    Vous vous plaigniez de la télé mais voir des programmes d’Arte en replay, si votre ordinateur s’y prête, peut faire du bien, on a beaucoup de documentaires intéressants.
    Il paraît qu’on peut avoir des films gratuits sur Internet.
    Rien de tout cela n’est une solution à quoi que ce soit. Rien ne fait sens… Il ne s’agit que de repousser un peu l’insupportable en essayant de penser à autre chose.
    Si on parvient à se concentrer sur une ou plusieurs choses, c’est encore mieux… J’ai pu vous répondre parce que j’ai eu assez d’inspiration pour le faire, il est bon, et j’espère à tout le monde d’avoir quelque inspiration en ce monde.
    A chacun de vivre selon ce qui l’inspire, de trouver son chemin et quelque agrément à le parcourir, inspiré pour cela, écrire un commentaire ou quoi que ce soit d’autre.
    Je vous le souhaiterais volontiers… Mais je ferai mieux, je vous souhaite, sans savoir ce que c’est, ce que vous vous souhaitez à vous-même.
    J’espère vous avoir encouragé au mieux. En tout cas, vous m’avez encouragé plus que je ne saurais le dire.
    Bon courage.

  92. @ Noblejoué
    « C’est-à-dire que condamner le suicide est plus facile que d’aider les gens qui auraient envie de se suicider, ne fût-ce qu’en les écoutant. Les gens ne veulent être mêlés à rien qui puisse amener des ennuis, alors… »
    Vous savez ce qui est le pire ce soir-là et qui est le plus édifiant sur une personnalité humaine ?
    Ce n’est pas les commentateurs qui se foutent comme de leur dernière clope en attendant la suivante qu’un alcoolo comme moi raconte un suicide qu’il peut commettre dans les instants qui suivent pour X raison. C’est que Madame Bilger recopie ce texte sans se soucier de savoir ce que va devenir le type et va se coucher tranquillement sans se soucier de ce qu’il pourrait devenir.
    Qu’il se suicide ce soir-là ? Elle n’en saura jamais rien puisque s’il le fait il n’écrira évidemment plus jamais.
    Mais elle s’en fout. Sa belle vie à elle continue.
    C’est « Tout va très bien Madame la marquise ».
    C’est ça le pire.
    Après évidemment on viendra pleurer sur les migrants ou je ne sais qui d’autre.
    Ils sont tous les mêmes ces bobos.

  93. @ Wil
    « Vous savez ce qui est le pire ce soir-là et qui est le plus édifiant sur une personnalité humaine ? C’est que Madame Bilger recopie ce texte sans se soucier de savoir ce que va devenir le type et va se coucher tranquillement sans se soucier de ce qu’il pourrait devenir. »
    J’y ai bien un peu pensé… Je me suis dit : pourvu que personne ne le remarque. Mes hypothèses :
    Elle n’a pas fait attention. Remarquablement ici, il n’y a pas d’autre censure que sur la vulgarité. Le revers est qu’on peut être amené à penser que tout ce qui n’est pas vulgaire se vaut, en conséquence.
    Laisser passer sans approuver est une tension pour l’esprit humain, on peut donc craquer.
    Et d’autant que madame Bilger m’a écrit à l’occasion où je lui demandais un service pour ma culture personnelle, qu’elle avait beaucoup de travail.
    Il est difficile d’évaluer le travail des autres mais je la crois parce que je ne vois pas ce qu’elle aurait eu à gagner à me mentir.
    Peut-être madame Bilger a été comme c’est possible, sidérée comme beaucoup de monde. Ne sachant quoi faire, elle n’a, du moins, pas censuré, en espérant que les gens vous répondent.
    Les commentateurs n’étant pas responsables du blog, elle a pu penser qu’ils auraient plus de liberté d’esprit pour le faire.
    Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé.
    « Après évidemment on viendra pleurer sur les migrants ou je ne sais qui d’autre. »
    Il y a deux raisons à cela. Celle je dirais basse : s’engager envers des inconnus ne risque rien, qui ira vérifier que les actes suivent les paroles ? La raison haute, on peut être si angoissé par les malheurs des proches qu’on a du mal à s’en occuper parce que cela crée une plus grande souffrance qu’avec des inconnus. En passant, merci à ceux qui le font quand même !
    Autre chose, ce n’est pas contre vous, je le précise car parfois, à lire vite, on peut se croire pris dans les repris d’une critique qui ne vous concerne pas. Je connaissais quelqu’un qui n’était pas intéressé par le suicide pour fuir la douleur ou être libre, mais en a fait des chantages pendant des années… On s’en occupait quand même car il aurait pu rater de rater son suicide. Il me scandalisait parce que des gens sérieux, comme vous, sont moins pris au sérieux, quand ils parlent ou exécutent un suicide. Il se vantait presque que ce soit un appel !
    Et vous pouvez me croire, il n’avait perdu aucun proche, n’était pas handicapé, pauvre, ou depuis l’enfance scandalisé par la mort, ou révulsé par les injustices, non… Et, mais je ne suis pas là pour un réquisitoire, et d’autant que je ne le déteste pas s’il me fatigue… Voilà, vous avez, par madame Bilger ou d’autres, certainement payé des gens comme cette personne, j’en ai bien peur, pardon, je n’ai pas du tout réussi à inciter cette personne à se réformer, et il y a les autres, nombreux dans ce cas.
    Je crois et j’espère qu’à force de discuter, d’autres gens vont sortir du bois pour vous faire part de leur soutien.
    Une idée qui me vient comme ça : parfois, le chagrin assomme, endort, si cela ne perturbe pas ce que vous avez à faire, allez au lit et dormez.
    Comme disait l’autre « le sommeil est une parenthèse dans la vie de malheur des hommes ». Alors ne vous en privez pas !
    Bon courage.

  94. sbriglia @ Wil

    Wil, nous mettrons sur le compte du verre de trop votre déplorable mise en cause de notre correctrice…
    J’avais lu votre commentaire et n’y avais pas compris grand-chose… Quand j’ai vu Noblejoué vous porter secours je me suis dit que vous étiez en de bonnes mains.
    Ici ce n’est ni l’Armée du salut ni SOS Amitié… parfois seulement le café du commerce.

  95. Sacré Aldous, il avait raison avant tout le monde, nous sommes les deux pieds dedans maintenant.
    « À l’avenir, on fera aimer aux gens leur servitude, ce qui produira une dictature sans pleurs, une sorte de camp de concentration sans douleur pour des sociétés entières, avec des citoyens privés de leurs libertés mais qui aimeront cette situation, parce qu’ils seront détournés de tout désir de se rebeller par la propagande ou le lavage de cerveau, appuyé ou non par des méthodes pharmacologiques. »
    (Aldous Huxley)
    Mazette ! Vous voyez, moi aussi je suis très instructionné.

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