Pensées profanes sur les Gilets jaunes et autres…

Avant même la manifestation du 8 décembre dont on semble attiser les risques pour les déplorer ou les espérer – un Gilet jaune (GJ) avec une certitude inquiétante nous annonçant « qu’il y aura des morts » (CNews) ou un autre que « l’insurrection est aux portes de la France », et le gouvernement évoquant maintenant des « factieux » -, je me donne le droit de formuler quelques pensées profanes sur ce qui depuis le 17 novembre bouleverse et défait la France.

On a bien compris que les GJ ont suscité d’abord une immense et majoritaire sympathie à partir de leurs revendications d’origine puis même de leur glissement vers des exigences plus radicales. On a saisi que c’était la révolte de la France d’en bas, abandonnée, négligée, condamnée longtemps au silence malgré une quotidienneté plus que difficile, contre la France d’en haut, le Pouvoir et les élites. A force d’entendre répéter cette analyse – par moi aussi – elle est devenue une banalité qui ne nous informe pas sur ce qu’il conviendrait d’accomplir pour maintenir notre pays un et indivisible.

Les GJ médiatisés à outrance, occupant les plateaux, ont révélé, à force, pour certains, le caractère incohérent, délirant, extravagant, purement démagogique de leurs prétentions comme si après avoir été délaissés par le Pouvoir, ils n’avaient qu’une envie : celui d’y entrer. La remarque de l’un de leurs leaders est signifiante qui fixe pour objectif du 8 décembre une irruption à l’Elysée pour que le président les écoute. Un authentique dialogue ne leur suffirait plus mais une confrontation menaçante qui leur donnerait évidemment gain de cause.

Le pouvoir a cessé sa condescendance trop tard sans doute mais le gouvernement ne fait qu’écouter et céder depuis plusieurs jours. Il est sûr en tout cas qu’il convient de cesser de les sanctifier en les écoutant proposer tout ou n’importe quoi au prétexte que leur cause dans son principe était légitime mais qu’ils l’ont complètement abandonné au bénéfice d’un combat qui les voit dénaturer la démocratie pour ne pas dire plus. La haine des riches, la lutte des classes font un retour tonitruant, effrayant. Qui coupera les têtes ?

Il est devenu à la mode de critiquer la communication du Pouvoir. Certes il y a eu quelques maladresses et dérapages, arrogances et bêtises mais pour l’essentiel comment ne pas reconnaître qu’il est malaisé de réagir face à un message confus, équivoque, envieux socialement, politiquement abracadabrant, teinté de pulsions révolutionnaires ou de bon sens populaire, insurrectionnel ou encore honorablement républicain ? Si la parole est trouble, troublée, la réplique est atteinte par contagion.

Comment répudier, par exemple, une humeur, une subjectivité qui énoncent que « il est têtu le petit roi…Il a un air…On dirait qu’il se fout de nous » ?

Il me semble également qu’il faut rester circonspect face à ces coagulations qui s’opèrent et vont se poursuivre, par une sorte du mimétisme du désordre et de la violence, parce qu’elles ne révèlent rien d’autre que la volonté d’aller crier, bloquer et protester ensemble : les GJ, une trop belle opportunité pour s’agréger ! Peu importe si chacun de ces mouvements : 200 à 300 lycées, routiers, infirmiers, agriculteurs, etc., devra s’inventer un prétexte pour aller s’opposer aujourd’hui plutôt qu’hier ou que demain. Ce qui domine est l’aspiration à faire nombre, pour donner de l’ampleur à une colère dont on serait bien en peine de nous élucider les ressorts conjoncturels. La focalisation médiatique ignore souvent qu’ils suivent plus par réflexe social que par conviction collective.

L-air-grave-le-president-de-la-republique-emmanuel-macron-est-sorti-de-la-gendarmerie-nationale-pour-se-rendre-ensuite-sous-bonne-escorte-a-l-aeroport-de-loudes-photo-michel-taffin-1543954660

J’ai été scandalisé par le comportement de ceux qui ont hué le président avenue Kléber ou au Puy-en-Velay alors qu’il ne s’agissait de sa part que d’une démarche compassionnelle et solidaire et en aucun cas politicienne.

Sur ce plan, et bien plus profondément, je suis effaré par l’intensité et la vulgarité de la haine qui, sans retenue ni limite, s’exprime à l’encontre du président. Je conçois la lutte politique, la contestation sociale, la polémique intellectuelle, même la fureur républicaine mais ce ressentiment purement personnel, cette hostilité destructrice et jusqu’au-boutiste, cette rage vindicative centrée, si vite et à ce point, sur ce seul président de la République pour des motifs évidents et/ou obscurs m’apparaissent absolument injustes par rapport à ce qu’il a accompli durant sa première année et malgré sa descente aux enfers avec la calamiteuse gestion de l’affaire Benalla.

Le président, selon un proche, « vit très mal d’être détesté par les Français » (Le Monde).

N’est-il pas en train de payer une rançon dont une part importante devrait être réglée par ses prédécesseurs ? Ou bien dois-je admettre que la France ne tolère que des Pères de la patrie passifs – par exemple Jacques Chirac et son immobilisme – mais se cabre face à ceux qui aspirent à la réformer ? L’inaction récompensée ou l’énergie sanctionnée ?

Ce souci d’équité à l’égard du président de la République – aujourd’hui, même ferait-il quelque chose de bien qu’il serait insulté ! – ne me rend pas aveugle pour appréhender la conduite générale de celui-ci et du gouvernement face à cette crise inouïe qui offense la France en même temps qu’elle la stimule. On a l’impression diffuse qu’ils ne font pas le poids. A quoi servirait à Emmanuel Macron de partir dans un autre Baden-Baden puisqu’il n’aurait pas un Pompidou à Matignon ?

Je ne sais pas si le désaccord entre Emmanuel Macron et son Premier ministre est aussi net que les médias le prétendent. Il n’empêche qu’il y avait quelque chose de surréaliste en écoutant le discours de ce dernier à l’Assemblée nationale, applaudi par une majorité à la fois énorme et poussive, et en songeant à l’état du pays. Un gouffre entre la France réelle et sa représentation parlementaire.

C’est probablement la cause fondamentale de ce sentiment d’être étrangers dans leur propre pays qu’éprouvent beaucoup de Français que cette inégalité scandaleuse dans leur incarnation parlementaire. Qu’on ne nous remette pas sur le tapis l’incapacité à gouverner quand tant d’Etats ont le scrutin proportionnel sans être tombés dans une chronique instabilité !

Le 8 décembre on le prédit, on nous l’annonce, on le craint, on le veut, probablement une déferlante de GJ et de casseurs dans leur foulée va s’abattre sur Paris. Il n’y aura pas que le pouvoir, le ministre de l’Intérieur, le Préfet de police qui seront jugés. Mais aussi tous les GJ.

Qu’ils y songent.

Le Capitole est proche de la roche Tarpéienne, le désenchantement de l’enthousiasme, le soutien du désaveu, les larmes de l’exaltation collective.

Article précédent

Le Mur des cons, l'Arc de Triomphe dévasté : un double cataclysme...

Article suivant

Quoi qu'il se passe le 8 décembre...

Voir les Commentaires (96)
  1. Ou bien dois-je admettre que la France ne tolère que des Pères de la patrie passifs – par exemple Jacques Chirac et son immobilisme – mais se cabre face à ceux qui aspirent à la réformer ? L’inaction récompensée ou l’énergie sanctionnée ?
    Des vraies réformes, indispensables, oui, des diversions virant au n’importe quoi, non !
    Et surtout pas de trahison.
    J’ai été scandalisé par le comportement de ceux qui ont hué le président avenue Kléber ou au Puy-en-Velay alors qu’il ne s’agissait de sa part que d’une démarche compassionnelle et solidaire et en aucun cas politicienne.
    Ah ouiche…
    De la compassion pour un pauvre petit préfet doré sur tranche et probablement couvert de médailles par les gens de son club qui a été obligé de se réfugier au troisième étage de la préfecture sous la pression de gens qui se sont fait passer pour des GJ…
    Il aurait très bien pu le faire par un message personnel à ce fonctionnaire (à qui nous ne voulons pas de mal, mais ce sont les risques du métier) qui a peut-être eu la peur de sa vie, cela aurait suffi.
    Mais ce monsieur Macron, le plus grand pollueur de France, qui prend le Sarko One et brûle du kérosène en se déplaçant à l’autre bout de la France pour un rien, fait-il seulement preuve de compassion – à supposer que ce sentiment lui soit familier – pour la famille des victimes qui se sont fait égorger (« poignarder à la gorge ») par des gens venus d’ailleurs « n’ayant pas les codes », dont il voudrait encore accroître le nombre ?
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/12/05/97001-20181205FILWWW00164-courbevoie-un-professeur-tue-devant-son-universite.php
    Le 8 décembre on le prédit, on nous l’annonce, on le craint, on le veut, probablement une déferlante de GJ et de casseurs dans leur foulée va s’abattre sur Paris.
    Que les Gilets jaunes pacifiques nous permettent de leur conseiller de ne surtout pas se rendre à Paris le 8 décembre prochain afin de ne pas donner de mauvais prétextes aux casseurs, qui finissent par donner lieu à des amalgames nuisant à leur cause.
    Leur gilet jaune fluo leur permettrait de manifester leur existence de façon visible chez eux, dans leur ville de préférence en évitant les blocages, par exemple en échangeant avec les gens qu’ils rencontreraient.
    Il n’y aura pas que le pouvoir, le ministre de l’Intérieur, le Préfet de police qui seront jugés. Mais aussi tous les GJ
    Pourquoi donc tous les GJ ?
    Et pourquoi seulement le pouvoir et les seuls ministre de l’Intérieur et Préfet de police devraient-ils donc être jugés mais pas aussi ceux qui, dans les allées de ce pouvoir (du bas au sommet de ce pouvoir et dans ses extensions parallèles), dans l’ombre et ailleurs, répandent et encouragent la haine et le mépris des Français qui n’appartiennent pas à leurs cercles fermés de fausses élites sans foi ni loi souvent inutiles et parfois même nuisibles qui vivent sur leur dos ?

  2. Marc GHINSBERG

    Bravo, cher Philippe, pour votre billet où je retrouve largement des idées que j’avais exprimées (avec moins de talent, faut-il le préciser) dans mes derniers commentaires.
    Une phrase de Jean d’Ormesson m’est venue à l’esprit, en toute immodestie :
    « Nous avons échangé quelques idées. C’est un personnage remarquable. Nous étions d’accord sur tout. »
    En fait sur presque tout, un point de désaccord persistant toutefois, la proportionnelle. Elle fait des ravages même en Suède qui n’a toujours pas réussi à constituer un nouveau gouvernement après les dernières élections de septembre dernier. La proportionnelle intégrale dans un paysage politique fractionné comme celui de la France serait mortifère.

  3. Claude Luçon

    Pour les plus anciens, dont je suis, pas encore naufragés, à qui il reste la mémoire d’un passé qui ne parlait que de Front Populaire, d’Internationale ouvrière, de révolutions, de dictateurs, de guerres, ces jours-ci provoquent une tristesse, pire que celle que j’ai vue sur les visages de mes parents en 1940, de voir un père, mutilé en 14/18 à 20 ans, pleurer de honte en écoutant Pétain le 17 juin.
    Je ne savais pas qu’un jour, 78 ans plus tard, ce serait mon tour d’être triste pour le sort de la France, de honte mais surtout de rage car cette fois-ci il n’y a pas d’envahisseur teuton !
    J’ai toujours pensé que 1968 était le début d’un nouveau désastre, il aura fallu un demi-siècle pour le prouver.
    Ne nous y trompons pas, 1968 est à l’origine de la normalisation de la désobéissance civile et du rejet de toute forme d’autorité, de parentale à légale, et à la normalisation du *moi* avant le *nous*.
    Mais ma réaction n’est pas de pleurer, elle est de vomir de dégoût, un vomi jaune lui aussi comme les gilets de ces inconscients.
    Ces gens-là ne méritent pas la France et ceux qui les approuvent pas plus.
    Comment un citoyen sensé d’une démocratie peut-il accepter qu’un autre citoyen dévoyé limite ses libertés ? L’empêche de circuler, de faire ses courses, d’aller travailler, l’humilie et le menace en lui interdisant ses droits les plus élémentaires ?
    Comment peut-on interdire la fessée pour les enfants alors que plus de 70% de Français de tous âges semblent accepter la fessée que leur infligent quelques dizaines de milliers de crétins ?
    Ces gens-là oublient la devise du pays, et la remplacent par la leur : Brutalité, Incivilité, Imbécillité.
    Débâcle, destruction, dictature, occupation, voilà ce que nous font les Gilets jaunes aujourd’hui, comme les nazis en 1940/44, voilà les souvenirs qu’ils réveillent. Pas besoin de bombes et d’uniformes verts et noirs, des pneus, des palettes de bois, des allumettes et des gilets jaunes suffisent.
    Il est plus que temps que la résistance contre ces envahisseurs-là s’organise.
    Il est grand temps que les médias se rendent compte de la gravité du virus qu’ils propagent.
    Ce drame n’est pas né avec Macron il est né avec le Cohn-Bendit des pavés de 68, lequel en vit et se pavane toujours à la télévision.

  4. revnonausujai

    @ Exilé
    L’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay est d’abord et surtout une jacquerie locale, le mouvement des GJ n’étant que l’exutoire.
    La Haute-Loire est un département rural et paisible : il se classe régulièrement parmi les cinq ou six où la délinquance est la moins élevée, sauf dans un cas particulier, celui de la destruction ou mise hors service des radars routiers où il est récemment monté à la deuxième place du podium avec une moyenne de 7 radars HS sur 28 existants.
    Depuis son installation, l’actuel préfet se veut le fer de lance de la répression routière, aiguillonnant gendarmerie et police vers une sévérité toujours accrue et, cerise sur le gâteau, se faisant fort publiquement de porter à 100 (!) le nombre de radars en service dans le département.
    Dans une région mal desservie par les transports en commun et où l’utilisation du véhicule personnel est une nécéssité de la vie quotidienne, cela a été ressenti comme une véritable provocation par les Altiligériens, d’autant plus que l’avalanche des amendes et des retraits de points commence à peser.
    Alors l’incendie de la préfecture, pas vraiment un hasard !

  5. Franck Boizard

    Vous êtes mignon. Ce que vous écrivez n’est pas tant idiot que hors sujet.
    Les Gilets jaunes ont compris ce que vous n’avez pas compris : quand ils sont raisonnables, la France d’en haut ne les écoute pas, les méprise et même les insulte. Et dans cette configuration, voter ne sert à rien puisque personne ne veut les représenter. Et ça fait trente ans qu’ils sont raisonnables, trop.
    Quand ils cassent et quand ils bloquent, la France d’en haut (y compris vous) découvre leur existence, en a peur et fait même semblant de les écouter.
    Conclusion : les Gilets jaunes sont logiques, rationnels, ils ont bien raison de casser et de bloquer, ils agissent en miroir du mépris qu’ils reçoivent. La France d’en haut veut le rapport de forces. Eh bien voilà, elle l’a obtenu.

  6. @ Claude Luçon
    « …l’empêche de circuler, de faire ses courses, d’aller travailler, l’humilie et le menace en lui interdisant ses droits les plus élémentaires »
    Veuillez me permettre de vous rappeler que c’est tout simplement ce que font régulièrement des syndicats stipendiés soviétoïdes quand ils bloquent les dépôts de carburant…
    Et personne ne croit utile d’agiter le fantôme de Pétain pour cela ou de remonter aux Armagnacs et aux Bourguignons.
    « Débâcle, destruction, dictature, occupation, voilà ce que nous font les Gilets jaunes aujourd’hui, comme les nazis en 1940/44 (…) »
    Encore une fois, la comparaison ne me semble pas très pertinente et un tantinet excessive car question « occupation » ce n’est pas pour l’instant la plus inquiétante.
    Mais demandez à M. Macron, il s’en occupe avec son pacte onusien.
    Et nous regretterons alors les gênes causées par les Gilets jaunes.

  7. Vous écrivez, Monsieur Bilger : « Il est devenu à la mode de critiquer la communication du Pouvoir. Certes il y a eu quelques maladresses et dérapages, arrogances et bêtises mais pour l’essentiel comment ne pas reconnaître qu’il est malaisé de réagir face à un message confus, équivoque, envieux socialement, politiquement abracadabrant, teinté de pulsions révolutionnaires ou de bon sens populaire, insurrectionnel ou encore honorablement républicain ? Si la parole est trouble, troublée, la réplique est atteinte par contagion. »
    Lorsque vous dites que « certes il y a eu quelques maladresses et dérapages, arrogances et bêtises », vous négligez simplement le fait « qu’en bas », ces paroles venant du président de la République ont été perçues comme du mépris de classe, comme des insultes. Alors, minimiser ces paroles, indignes de la fonction de chef de l’État, n’a rien fait pour calmer la situation, mais tout fait pour tendre la corde de l’arc.
    Quand vous concluez cet alinéa par « Si la parole est trouble, troublée, la réplique est atteinte par contagion », permettez-moi de ne pas être d’accord. Certes, vu son âge, monsieur Macron ne pouvait enfiler la fonction de « père de la Nation ». Au moins aurait-il dû s’en tenir à la dignité de sa fonction. En l’espèce il est « LE Chef », et dans la tempête, le chef doit conserver l’esprit clair et la parole précise. S’il en est incapable, c’est donc qu’il n’a pas les capacités normalement dévolues à un chef !
    Vous écrivez plus loin : « Sur ce plan, et bien plus profondément, je suis effaré par l’intensité et la vulgarité de la haine qui, sans retenue ni limite, s’exprime à l’encontre du président. Je conçois la lutte politique, la contestation sociale, la polémique intellectuelle, même la fureur républicaine mais ce ressentiment purement personnel, cette hostilité destructrice et jusqu’au-boutiste, cette rage vindicative centrée, si vite et à ce point, sur ce seul président de la République pour des motifs évidents et/ou obscurs m’apparaissent absolument injustes ».
    Comme vous je n’accepte pas les insultes à l’endroit de monsieur Macron. Mais lorsque le peuple se révolte, il ne faut pas s’attendre à des réactions entourées de soie ! Le plus grave à mon avis, ce ne sont pas les insultes à monsieur Macron comme personne. Comme il se dit de manière populaire : il l’a bien cherché ! En revanche, le plus grave est que cela atteint la fonction présidentielle elle-même.
    Il m’apparaît enfin que selon l’adage bien connu, gouverner c’est prévoir. Quand on prétend diriger un peuple aussi ancien que celui de notre nation, encore faut-il avoir un minimum de culture historique solide, et non un vernis tel que celui qu’inculque l’école actuelle avec l’absence de la ligne du temps, d’une chronologie précise des événements qui parsèment notre histoire commune. Deux mille ans nous semblent un temps presque immémorial. Et pourtant cela ne représente jamais que quarante vies humaines de cinquante ans juxtaposées. C’est dire que nous n’avons que peu de différences avec nos ancêtres gallo-romains !
    Par ailleurs, monsieur Macron et tout son entourage, à commencer par monsieur Philippe, ont toujours agi à contre-temps, après-coup et jamais par anticipation. Si monsieur Macron avait supprimé les taxes sur le carburant et l’énergie le mardi en lieu et place de son discours sur la transition, alors aurait-il sans doute calmé les esprits et conduit à une négociation en bonne et due forme. Il a sans doute cru que le temps passant, le mouvement s’éteindrait de lui-même. Alors à quoi servent tous les services de renseignement (ex-RG par exemple) qui ont dû faire remonter en temps réel l’évolution de l’attitude des Gilets jaunes.
    Alors de deux choses l’une, il n’en a pas été informé, et gouverner ainsi c’est avancer à l’aveugle… Ou bien le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre et le président en ont été informés et n’y ont pas cru. Et c’est encore plus grave.
    J’en conclus que, quelle que soit l’intelligence de monsieur Macron, il a manqué et manque de sens politique, faute d’une carrière qui se soit frottée aux électeurs du « bas peuple ». Gérer les grands comptes de l’État sur des tableaux Excel n’est pas gouverner un peuple dont son idéologie lui disait qu’il n’existe pas dans l’économie mondialisée. Cette erreur d’appréciation lui revient en boomerang. Dommage, moins pour lui, que pour la France qui va subir un choc dont elle se relèvera difficilement, quelle que soit l’issue de la journée du 15 décembre.

  8. Macron a créé la haine par des décisions injustes… nous sommes dans une ambiance quasiment révolutionnaire… Le mépris jupitérien n’était pas nécessaire…

  9. A un moment, il va bien falloir faire votre autocritique, cher Monsieur Bilger.
    Je ne veux pas être désagréable car je vous aime bien et votre pensée est précieuse. Mais il va bien falloir comprendre ce qui vous a séduit chez Macron. Vous aviez été également séduit par Hollande, avec le résultat que nous connaissons également. Seriez-vous trop sensible aux mots ?

  10. C’est dès le 24 novembre que les GJ auraient dû s’abstenir absolument d’aller à Paris pour défiler sur les Champs sans même en avoir demandé l’autorisation.
    Mais c’est à croire qu’alors défiler sur les Champs était une revendication au-dessus de toute autre.
    Depuis, la boîte de Pandore est ouverte et l’escalade s’en est suivie.
    Mais quand un mouvement est avant tout un mouvement pulsionnel alimenté par un déversement de bile, on se demande bien comment tout cela finira.
    Et c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses.

  11. Mary Preud'homme

    Pas de quartier avec ces voyous de la ripoublique qui s’en prennent à nos libertés élémentaires, pillent, saccagent, brûlent et démolissent aveuglément, allant jusqu’à profaner nos stèles, monuments et lieux de recueillement et de mémoire.
    Combien de temps allons-nous encore tolérer les exactions de cette racaille en jaune ?
    Ils ne sont que 200 ou 300 000 tout au plus, manipulés par une poignée de caïds et de zonards qui les ont infiltrés et à narguer un pouvoir hésitant qui après trois semaines d’atermoiements vient de reculer honteusement…
    Alors que le seul moyen est de les contrer, employer la force nécessaire en lâchant la bride à nos CRS et gendarmes mobiles dont le métier est de traquer et repousser les émeutiers (et non se contenter de les contenir gentiment) – Misère !
    Et si ça ne suffit pas, instaurer l’état d’urgence, interdire toute manifestation… bloquer les sites internet qui véhiculent des appels à la haine, assigner à résidence les pillards pris la main dans le sac et autres « bien connus des services de police » qui appellent à l’anarchie et jusqu’aux attaques et violences contre nos policiers, gendarmes et pompiers !
    Cela ne peut plus durer ! Stop ! Stop ! Stop !

  12. « Il n’y aura pas que le pouvoir (…) qui sera jugé. Mais tous les GJ ».
    Tous les GJ ? Excessif, très excessif, cher P. Bilger.
    Billet partial, qui une fois de plus tend à exonérer en partie le responsable premier : Emmanuel Macron qui depuis un mois méprise et snobe cette France périphérique qui souffre.
    Au-delà des excès inadmissibles, récupérés maintenant par l’extrême gauche, une grande partie des Gilets Jaunes, à mon avis, ne mérite pas ce jugement si facile. Surtout quand on ne semble pas les comprendre.
    La révolte est profonde et très solidement ancrée dans cette partie oubliée de la population par l’équipe macronienne, et pas seulement elle. Elle ne s’éteindra pas avec des mesurettes ou des menaces ou des déclarations délirantes du pouvoir sur les risques d’une manifestation. Le mépris a été trop grand, trop long et… il continue.
    Plus qu’un billet condamnant en bloc ce mouvement, j’aurais souhaité un appel à la lucidité de Macron.
    Rester uniquement dans l’analyse restreint considérablement, à ce moment du mouvement, la portée de votre position cher P. Bilger.
    Cordialement.

  13. « Un gouffre entre la France réelle et sa représentation parlementaire. » (PB)
    En désaccord, comme Marc GHINSBERG sur la proportionnelle. Des candidats élus sur une liste établie sans lien avec un territoire seraient encore plus hors-sol que les élus actuels.
    @ Exilé | 06 décembre 2018 à 14:15
    Il n’y avait certainement pas que le préfet.

  14. Mary Preud'homme

    « Veuillez me permettre de vous rappeler que c’est tout simplement ce que font régulièrement des syndicats… »
    Rédigé par : Exilé | 06 décembre 2018 à 17:51
    Sauf erreur les manifestations syndicales sont annoncées, autorisées en des points précis et encadrées (en sus de la police) par leurs propres services d’ordre.
    Ce qui permet de prendre ses dispositions pour les éviter ou les contourner.
    Ce qui n’est pas le cas des GJ qui se relaient pour bloquer et mettre la pagaille un peu partout !!
    Outre de vous bloquer ou de vous ralentir, ces gens-là se permettent de vous insulter et de vous menacer si vous refusez d’arborer votre gilet sur le tableau de bord (en signe de solidarité disent-ils).
    Ce que je refuse. Personne n’a le droit de me dicter ma conduite ni de tenter de m’intimider et encore moins me retenir en otage si je refuse obstinément de céder à leur chantage !!
    Non mais !!

  15. « A quoi servirait à Emmanuel Macron de partir dans un autre Baden-Baden puisqu’il n’aurait pas un Pompidou à Matignon »
    J’enregistre 24/24 la webcam de Varennes pour vérifier si le petit coq ne prend pas la fuite.
    Je ne comprends pas pourquoi le Premier ministre qui nous a menés dans cette impasse n’a pas été viré avec ses conseillers qui ont improvisé la surtaxation de l’énergie.
    Griveaux a perdu son sourire narquois, il semblerait que ceux qui ne sont rien, clopent et roulent au diesel occupent nos lumières.

  16. Monsieur Macron est lui-même un Gilet jaune. Il y a, en effet, une similitude avérée entre la naissance des marcheurs et le mouvement des gilets. Dans les deux cas, il s’agit d’une réaction contre l’ordre établi. Chevauchant l’utopie d’une politique au-dessus des partis, Monsieur Macron est né sans programme (on l’a attendu longtemps) et sans idée directrice autre que la prise du pouvoir. Ses troupes, élues dans l’enthousiasme passager, ne comprennent que des seconds couteaux, n’ont aucune pratique de la politique, bref ont tout de la poule qui a trouvé une clef à molette. Leur philosophie se résume à : il faut que ça change ! Ce que disent les Gilets jaunes… dans un mouvement spontané de colère justifiée par des praticiens de la politique n’ayant aucun sens du concret.
    A juste titre, Macron souhaitait le changement. Il s’est tout simplement fourvoyé dans la direction prise.
    Il fallait s’occuper de la France et des Français. Il a choisi l’Europe et le monde. Une arène à la hauteur de l’importance qu’il a à ses propres yeux. Il a tapoté le dos de Trump qui l’a morgué, il a voulu influencer Merkel qui l’a ignoré, il s’est fâché avec la moitié de l’Europe et reste aux yeux du monde le représentant d’une puissance devenue secondaire. Son action internationale est de la pure poudre aux yeux.
    Les vrais problèmes de la France naissent de la double constatation du titre de champion des prélèvements publics et de la dette qui ne cesse de croître. Cette constatation sur laquelle chacun s’accorde devrait conduire à se consacrer exclusivement à une recherche de solutions. Il faut cesser de taxe, il faut cesser d’emprunter. Quitte à bousculer l’ordre établi, pourquoi ne respecter que l’ordre européen? Pourquoi ne pas « marcher » pour remettre en cause l’Europe allemande ?
    On s’occupera plus tard de la PMA ou de la GPA. On fermera plus tard des centrales nucléaires qui polluent moins que les centrales à charbon de Merkel, on s’applique à pallier l’entretien désastreux des routes et des chemins de fer. On ouvre un grand programme de travaux publics. On entrave les importations abusives etc. On cherche des solutions concrètes. On arrête d’opposer les générations.
    N’en déplaise à ses admirateurs, le Président a tout faux.

  17. @ Mary Preud’homme
    « Ce que je refuse. Personne n’a le droit de me dicter ma conduite ni de tenter de m’intimider et encore moins me retenir en otage si je refuse obstinément de céder à leur chantage !! »
    Voilà qui est parlé mais j’ai l’impression que vous n’avez jamais été confrontée de près dans votre vie à ces charmants syndicalistes chouchoutés et stipendiés par le Régime…

  18. Michelle D-LEROY

    Je ne me souviens pas avoir vu une telle pression, à la fois médiatique et gouvernementale, à l’encontre de manifestants qui voulaient venir à Paris pour crier leur mécontentement. A moins qu’avant ils aient été des militants de gauche et donc avaient plus de légitimité à manifester ? Macron et son équipe, ni droite ni gauche, ont gardé tout de même un penchant pour ce côté-là.
    Les partis politiques, les syndicats ont été tour à tour vidés de leur substance de la défense du peuple et des classes moyennes pour se tourner vers la défense des migrants. Un humanisme plus chic. Certains leaders syndicalistes sont partis dans des think-tanks et une majorité de leaders politiques ou syndicalistes se sont ralliés au jeune et fringant Macron, si prometteur en 2017. Comme un prestidigitateur il a fait disparaître les vieux partis et les corps intermédiaires.
    Après la campagne irrationnelle que l’on a connue, puis les législatives dans la foulée, la boucle était bouclée. Pourtant, tout ceux qui n’avaient pas voté pour Emmanuel Macron ont vite compris que notre Constitution construite pour et par le Général de Gaulle, ne laissait aucun choix, sinon celui de suivre aveuglement le nouveau Président là où il voulait nous emmener, vers son cap, comme il le répétait.
    Aucune opposition, puisqu’elle avait disparu. Pourtant si celle-ci semblait nulle politiquement, elle existait plus que jamais et grandissante dans le peuple.
    Il semblait vouloir réformer une France qui en avait grand besoin, mais ce n’était pas des réformettes bâclées et injustes qu’il fallait, mais bien de grandes et profondes réformes plus équitables… et c’est là qu’il s’est planté et que sa communication n’a pas suffi car les Français sont beaucoup plus subtils qu’il voulait le croire.
    Les réformes attendues ont surtout été la mise en place de nouvelles taxes et des modifications de cotisations, déshabillant les uns pour habiller les autres. Les mécontentements se sont accumulés. La confirmation des augmentations des taxes carburants au 1er janvier a été la goutte qui a fait déborder la colère, surtout après beaucoup de maladresses de la part de Macron, l’affaire Benalla ayant été un révélateur…
    La suite nous y sommes et le gouvernement a du mal a s’en sortir. Jupiter est tombé de son piédestal.
    Donc sa nouvelle manœuvre c’est de faire peur aux Français pour samedi en annonçant de possibles morts. On menace de mettre les blindés… rien que cela ! On se croirait sous l’ère soviétique à Budapest.
    Les députés et ministres sont des clones interchangeables, qui parlent en disant les mêmes choses et en construisant les mêmes phrases, sachant tout sur tout, et ils prétendent faire de la pédagogie. Ils sont insupportables de morgue et de prétention. Et surtout prétendre que leur pédagogie aiderait les imbéciles à mieux comprendre pourquoi ils paient. C’est d’une violence cette posture hautaine et méprisante ! Hélas pour eux, les Français ne comprennent que trop bien au contraire.
    Alors, effectivement, on commence à entendre les vieux relents communistes contre les riches et autres jalousies mais qui a attisé et soufflé sur les braises ? Qui a joué au pompier pyromane ? Voilà un Président illisible sur l’impôt, qui a d’emblée supprimé en partie l’ISF mais augmente sans cesse d’autres taxes pour les moins riches, supprimant progressivement la taxe d’habitation par entêtement jusqu’à un seuil arbitraire, de quoi attiser la jalousie. Je ne parle même pas du mépris envers les élus régionaux, traités comme des moins que rien dépensiers, pendant que lui, le roitelet, dépense sans compter et voyage sans discontinuer.
    Alors sans accabler ni défendre les Gilets jaunes, on voit tout de même depuis 18 mois un Président imbu de lui-même, provocateur, pour qui seul l’international compte, soignant sa popularité pour sa carrière personnelle.
    Et si Macron n’ira pas à Baden-Baden, on sait qu’il s’apprête à s’envoler pour Marrakech pour signer le pacte onusien sur l’immigration. Encore un point qui fait réagir. Les Français ont compris depuis un moment que l’immigration déjà trop nombreuse, est coûteuse financièrement et dangereuse pour notre civilisation, alors cette signature paraît encore un échelon de plus, gravi pour diluer la nation dans la mondialisation.
    Chacun va rentrer chez soi après cette mini-révolte, mais cela laissera des traces et Macron devra compter un peu plus sur l’opinion. Côté violences il doit aussi se souvenir que des ennemis de notre pays se trouvent sur notre sol et au lieu d’accuser les Gilets jaunes dont la majorité est bien inoffensive, il doit penser à tous ceux qui veulent détruire le pays.
    Comment ne pas être agacé, si les Gilets jaunes restent mobilisés et en colère, les autres dont je suis sentent bien que rien ne va dans le sens de l’apaisement. Et, comme le gouvernement s’accroche et s’entête à emmener le peuple là où il n’a pas envie, on se demande comment cela peut finir, d’autant que des éléments incontrôlables, profitant du chaos, peuvent venir mettre un désordre indescriptible. Pourtant, dans une démocratie, le droit de manifester reste encore un droit et il doit être préservé dans le calme.

  19. Claude Luçon

    @ Exilé | 06 décembre 2018 à 17:51
    Cher Exilé, c’est aussi ce que j’écrivais ici des syndicats qui séquestraient leurs dirigeants, les déshabillaient en public, prenaient les Français en otages… exactement la même chose.
    Dans une démocratie on n’utilise pas la guérilla pour obtenir ce qu’on veut sinon on justifie aussi ce que fait Daech !
    Dans une démocratie on manifeste pacifiquement, on a le droit de grève, on vote, on écrit à ses élus… on ne détruit pas, on ne démolit pas ce pourquoi des générations sont mortes et que d’autres ont dû reconstruire.
    Ces Gilets jaunes ne souffrent pas car ils ne savent pas ce qu’est la souffrance !
    Regardez-les, grands dieux !
    Les femmes sont élégantes et fardées, les hommes ont des ventres à se demander si on ne devrait pas manger leurs foies gras au lieu de celui des oies ou des canards !
    Mais si, ils occupent !
    A 13 ans je devais passer les barrages allemands en entrant dans Orléans à bicyclette pour aller à l’école, comme eux soumettent leurs compatriotes aujourd’hui.
    Ils portent le jaune des traîtres qui vandalisent la tombe du Soldat inconnu, pas celui des ouvriers des chantiers !
    De 10 à 14 ans je ne vivais pas sous les Armagnacs et les Bourguignons, je vivais sous Pétain, lui n’est plus là, moi si et j’entends y rester aussi longtemps que possible !
    A 11 ans, en zone libre, à Avignon j’avais du rutabaga au petit déjeuner, à déjeuner et au dîner et mes parents avaient fait piquer le petit fox-terrier avec lequel j’avais grandi parce qu’ils n’avaient rien à lui donner à manger.
    A 12 ans j’ai été expédié en campagne près d’Orléans, en zone occupée, chez mes grands-parents, pour pouvoir manger décemment.
    Je pourrais rallonger cette liste jusqu’à mes 32 ans et l’Algérie !
    Vous n’avez peut être pas honte de ces Gilets jaunes, moi si !
    Pas pour ce qu’ils demandent, pour la façon dont ils se comportent et parce que pour beaucoup d’entre eux ils ne savent même pas ce qu’ils veulent, écoutez-les !
    A chacun sa notion de honte, à chacun sa notion de Patrie !
    Je ne suis pas toujours d’accord avec Mary Preud’homme, lisez ce qu’elle écrit ce jour, elle a parfaitement raison ! Sur un billet précédent de Philippe j’ai fait allusion à Adolphe Thiers, ce n’était pas par hasard, c’était dans le même esprit qu’elle !

  20. PENSEES PAS TROP FOLLES…
    Une des plus énormes fautes commises par un président de la République a été celle de Jacques Chirac qui, en 1997, avec son damné complice Galouzeau de Villepin, a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale qui était à sa botte et l’a ainsi remplacée par une AN à majorité socialiste, ce qui nous a valu un règne de cinq années du couple Jospin-Aubry et ses désastres inouïs. En particulier la loi des 35 heures payées 39 qui, vingt ans après, nous coûte encore quelques dizaines de milliards et des conséquences ineffaçables.
    Nous sommes à la veille d’une très prochaine catastrophe puisque E. Macron s’apprête à signer le 10 décembre à Marrakech, un ‘’pacte’’ d’origine onusienne qui accomplira en toute légalité la destruction définitive de la France. Par la signature de sa blanche main, le non-respectable foutriquet de l’Elysée (désolé M. Bilger, mais je n’en peux plus de rage) va jeter la France dans le cloaque des mondialistes de son espèce. Des millions d’immigrants de toutes origines et de toutes conditions vont pouvoir déferler sur la France sans que celle-ci puisse s’y opposer de la moindre façon. Nous serons tenus de les héberger, nourrir, soigner, éduquer, embaucher au même titre que les ressortissants français. Le plus petit manquement à ces nouvelles lois pourrait entraîner des mesures de rétorsion. Pire : il sera impossible de revenir en arrière, de modifier ou d’abandonner ce pacte qui engage la France à perpétuité !
    Silence complet de la plupart des médias. Quelques articulets dans le Figaro, quelques protestations de la part de Marine Le Pen et Dupont-Aignan, quelques échos ici, mais peu de monde pour dénoncer le plus horrible crime contre la nation française qui va se perpétrer : le décret de son extinction.
    La Convention a signé le génocide vendéen ; Bazaine a capitulé à Sedan ; on a accusé Pétain de collaboration ; mais jamais un président n’a vendu la France à un magma mondialiste tentaculaire, sous prétexte de bons sentiments humanitaires et de drouaaats de l’homme envahissants. Les mots me manquent pour désigner cette infamie dont on se demande comment elle a pu trouver refuge dans la petite cervelle macronarde. Du respect pour ce raté conscient ? Et quoi encore ?
    En 1944, on a fusillé des milliers de gens pour beaucoup moins que cela !
    Pendant les 54 mois d’occupation, j’ai été obligé de passer tous les jours devant le drapeau nazi de huit mètres de long du Soldatenheim installé face au domicile de mes parents et mon dégoût était le même au dernier jour qu’au premier. A regarder le président se pavaner sur les écrans de télévision j’ai la même envie de vomir. Je voudrais être Hugo pour dénoncer le petit Napoléon IV qui se conduit comme un liquidateur de bazar. Jusqu’à présent, il ne faisait que dans la balourdise banale du débutant boutonneux, il fait maintenant dans la trahison, dans l’avilissement. Autrefois, c’eut été la réprobation unanime et la dégradation publique pour un militaire.
    Mais que peut-on faire contre un myrmidon ?

  21. Louis Gallois vient d’émettre des pistes, le vécu et le bon sens, pas celui des politiques, vite qu’elles soient suivies.
    Pas comme ces politiques, dont une intervenante disait qu’ils avaient un salaire à leur hauteur et s’ils n’étaient pas capables de faire de bons choix, alors elle, qui n’avait pas étudié pour justifier des choix, méritait le leur.
    Que du bon sens.
    Enfin on y arrive au taux marginal d’imposition, chacun à sa place et à la hauteur de ses possibilités, si l’on veut retrouver le chemin du consentement à l’impôt, l’ancien président d’EADS fidèle à ses engagements sociaux et toujours aussi lucide.
    15 000 arrivants tous les ans sur la région toulousaine, merci monsieur Gallois, peuvent dire les habitants, ouvriers, cadres et ingénieurs.

  22. drouin olivier

    Après les avancés du président par l’intermédiaire de son Premier ministre (80 km/h), je suis d’avis qu’il faudrait accepter la main tendue.
    Bien sûr, on pourrait continuer et demander la 15ème semaine de congés (je sais, certains l’ont), le SMIC à 5 000 € (c’est un chiffre rond et quelques-uns peuvent avoir un tel salaire en ne faisant rien), une semaine de 18h (certains aussi l’ont déjà) et la retraite à 55 ans (zut là aussi certains l’ont déjà).
    Je pense que tous ceux qui ont déjà en partie ou tous ces avantages mirobolants devraient les rendre et le pays devrait discuter avec des gens qui semble-t-il sont près à le faire.
    J’étais au Canada quand les grandes réformes de Jean Chrétien avaient remis l’économie d’aplomb, au prix de deux à trois ans de souffrance toutes classes sociales confondues mais avec ensuite une prospérité jamais démentie.
    Et donc, j’avais voté Fillon, le seul qui parlait de larmes et de sang à verser pour redresser la France, puis au second tour pour Macron étant donné les circonstances.
    Mais je n’estime pas qu’Edouard Philippe, Le Maire ou Darmanin soient des traîtres et ils n’ont fait qu’agir pour éviter un exécutif trop rose ; et l’occasion était trop belle pour agir de suite.
    Au fait, vous oubliez de citer Blanquer.
    Alors oui, le pouvoir de Macron est trop vertical, solitaire, avec un staff assez faible et il a fait beaucoup d’âneries récemment. Mais il a démontré au début qu’il avait des capacités de réformes inédites depuis trente ans et dont beaucoup vont porter leurs fruits plus tard.
    La seule chose positive que je vois dans les GJ, c’est que Macron devra obligatoirement réaliser qu’en plus de l’apprentissage et la formation, l’enseignement ou la fiscalité, ce sont les réformes sur les dépenses de l’Etat qui deviennent les plus pressantes et qu’il en faut plus pour que nos entreprises deviennent compétitives.
    Et certes, ça va brasser dans nos chaumières et nos rues et pour longtemps !

  23. On parle de dissensions entre le président de la République et le Premier ministre : cacophonie en rafales sur les concessions faites aux Gilets jaunes. On laisse à croire sur les plateaux de télévision qu’Edouard Philippe serait plus raide à céder aux Gilets jaunes que le Président (ce qui n’est pas certain, mais c’est ce qu’on veut laisser à penser en ce moment pour articuler la suite…). Il est clair qu’il s’agit d’une volonté de préparer l’esprit des Français à un changement de Premier ministre (le fusible…) qui constituerait un acte fort, budgétairement indolore, sans lâcher sans fin de coûteuses concessions qui n’en finissent plus de ne pas satisfaire leurs destinataires.
    Certains noms circulent : parmi eux, un aurait le profil idéal, encore faut-il qu’il accepte de se fourrer dans le guêpier ingrat de Matignon, surtout en l’atroce période actuelle : Xavier Bertrand dont l’intervention récente, de grande hauteur, montre la dimension d’homme d’État. Une des propositions qu’il a faite pour augmenter possiblement le pouvoir d’achat des manifestants a été reprise par le Premier ministre : la prime exceptionnelle doublement défiscalisée que pourrait consentir certaines entreprises à leurs salariés.
    Le gouvernement agite la peur sur la ville (…de Paris notamment) pour samedi en évoquant le risque de drames allant jusqu’à la mort. Le but est clair : distinguer le bon grain de l’ivraie (les casseurs et les factieux…) et décourager les velléités de participation pour diminuer les effectifs des manifestants présents présumés les plus enragés et violents afin que les forces de l’ordre soient dans un rapport favorable, contrôlent mieux les rues, plus mobiles et plus au contact, et que ne soient pas (ou moins…) revécues les abominables scènes incandescentes du 1er décembre. La constatation d’une décrue au terme de la journée à risque d’après-demain constituerait une heureuse surprise après une marée incessamment montante. Elle revigorerait l’espoir d’en finir avec la stratégie du chaos et de l’anarchie.
    Le parti socialiste et Les Républicains déconseillent aux Gilets jaunes d’aller manifester à Paris. Ces partis prennent leurs responsabilités. L’appui de l’opinion publique aux modalités erratiques du mouvement des Gilets jaunes pourrait refluer sous la double influence des concessions gouvernementales faites aux revendications et de la radicalisation violente d’une frange marginale du mouvement dans laquelle ne se reconnaissent pas l’immense majorité pacifiste des manifestants.
    Le chantier pour donner « le pouvoir de vivre », qui va au-delà du pouvoir d’achat, pourrait ensuite s’ouvrir dans un esprit d’accentuation de la démocratie directe sur laquelle les gouvernements futurs ne pourront plus faire l’impasse. Réduire la dette du pays est bien, mais prendre indéfiniment le pouls du peuple et le contenter à foison demeure l’essentiel. C’est la leçon qui sera tirée du drame actuel.
    Anatole France parlait : « du carnage et de l’aveugle jeu des forces contraires » qui se détruisent eux-mêmes et Sénèque évoquait : « la colère qui est comme une avalanche qui se brise sur ce qu’elle brise ».
    Il ne faut pas que la haine brise la démocratie.

  24. Il se peut que la haine des GJ soit vulgaire.
    Mais dans le genre vulgaire, le summum c’est tout de même Macron posant de façon délibérée dans la calamiteuse photo qu’on sait à l’occasion de la Fête de la musique.

  25. Daniel Ciccia

    Vous évoquez, M. Bilger, la proportionnelle comme solution susceptible de permettre aux voix qui sont exclues de la « représentation » nationale de se faire entendre.
    Je comprends qu’on puisse considérer qu’une telle évolution puisse satisfaire ceux qui s’estiment exclus de la démocratie. Il n’est pas sûr que cela les rassasie. Il est à craindre, au contraire, au regard de ce qui se passe dans le pays, que ceux qui y sont exclus aujourd’hui, excluraient d’autres voix.
    La Ve République, que la réduction du septennat à cinq ans a déjà altérée, serait alors dissoute de fait.
    Au fond, M. Bilger, il y a une mystification qui a cours depuis longtemps et qui mérite d’être éclairée. C’est celle qui consiste à dire, depuis la mort de Charles de Gaulle et de M. Pompidou, puisque sa personnalité est une référence pour vous, que cette Constitution a été taillée pour lui et que le costume, désormais, serait trop grand pour les autres, quels qu’ils soient.
    C’est une fable vendue à la population.
    Il y a quelque chose de très pervers dans cette affirmation car le général de Gaulle n’a pas taillé la Ve République à sa mesure. Il l’a taillée à la mesure du peuple de la France, à la mesure de la grandeur d’un peuple arrimé à la grandeur de son histoire et de son destin.
    Il y a une relation entre ces deux mesures, l’une n’allant pas sans l’autre.
    Si nous devons dépasser l’actualité sinistrement stérile des Gilets jaunes, c’est en réfléchissant profondément à l’équilibre de cette ambivalence, au moyen de le nourrir plus qu’à nier l’une et réfuter l’autre.
    Je reconnais que les temps n’y semblent guère propices.
    Je me remémore parfois l’écolier que je pouvais être. Autour de 1968. Et je conserve le souvenir de maîtres d’école qui nous répétaient « qu’anticonstitutionnellement était le mot le plus long de la langue française ».
    C’est curieux, ce souvenir est remonté en 1996, au moment des grands mouvements sociaux, mais pas défini comme le mot le plus long, mais comme étant le plus désastreux.
    L’esprit d’un écolier peut se révéler tout de même le siège de curieuses germinations.
    Je salue encore ceux qui ont essayé de m’apprendre cela.
    Bien à vous.

  26. « Pensées profanes sur les Gilets jaunes et autres… » (PB).
    Pensées profanes sur la situation matérielle du sénateur :
    https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/role/BROCHURE_IRFM_2018.pdf
    Evoqué dans la bouche de certains GJ, ce sentiment d’un monde politique qui vit à leurs crochets sans espoir d’être compris.
    Tout se sait, et le sans-dent manipule le numérique sans doute avec plus de dextérité que ceux qui remplissent avec soin leurs tableaux comptables surtout avec l’angoisse de ne rien oublier, où la moindre prébende est remboursée, les timbres aussi… Les timbres ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/dossier-nos-tres-chers-senateurs
    Comment en vouloir à ceux qui pensent fins de mois, cela ne pouvait plus continuer ainsi, mouvement spontané de colère subie, à qui il est parlé de transition écologique quand certains ne réussissent même pas leur transition alimentaire.

  27. Mary Preud'homme

    @ Exilé | 06 décembre 2018 à 19:46
    Mais qu’en savez-vous Exilé ? Les syndicats, y compris les plus radicalisés et gauchistes, je les ai expérimentés des années de l’intérieur et les connais sans doute beaucoup mieux que vous…
    @ Jean-Paul Ledun 06 décembre 2018 à 23:14
    Comme vous, eu égard à la chienlit et à l’incompétence actuelle, je ne vois d’autre recours que Nicolas Sarkozy.
    @ Claude Luçon
    Les adversaires de bonne foi d’hier ont toujours su se réconcilier et faire cause commune face au danger.
    La France est en péril, unisson nos forces et notre énergie pour la sauver !

  28. Une fois de plus ces derniers jours M. Bilger nous fait du « en même temps » : un paragraphe pro-Macron, un paragraphe critique et une conclusion pro-Macron.
    C’est le thèse-antithèse-synthèse bilgérien de l’ère Macron post-coup de foudre.
    C’est le stade d’affection politique de M. B. quand la routine s’installe et qu’il commence à voir les défauts de l’être aimé.
    C’est juste avant le stade « P*tain, j’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où j’ai rencontré ce mec ! » comme disent souvent les femmes.
    Pour résumer, Monsieur Bilger comme toute la médiacratie française suivant son credo habituel : « On lèche, on lâche, on lynche », vient de passer de « on lèche » à « on lâche ».
    Voila pourquoi M.Bilger ne fait plus qu’un paragraphe sur deux pro-Macron. Il y a six mois tous ses paragraphes se pâmaient pour « Jupiter le révolutionnaire ».
    Bientôt, M. B. fera du post-Sarko qu’il a autant adoré en son temps.
    https://www.youtube.com/watch?v=V_SNDGwwGFM

  29. Deux choses sur la radicalisation, la haine ; deux vidéos à télécharger ; ou à regarder en direct sur Internet avec le navigateur Firefox.
    ► Un reportage de 52 minutes : La bombe.
    Comment un ado est devenu un skinhead et a formé la nouvelle extrême droite québecoise, puis il s’est repris en main et s’est guéri.
    Aujourd’hui il lutte contre la radicalisation, tout en ayant pleinement conscience du mal qu’il a fait en organisant la nouvelle extrême droite.
    Il est devenu chercheur et intervenant dans la lutte contre la radicalisation.
    http://dl.free.fr/i4gMCI5PH
    ► La 2ème un entretien de 26 minutes avec trois experts de la radicalisation, deux universitaires et un intervenant sur le terrain, le journaliste Richard Martineau.
    Le Dr en psychanalyste et psychologue Louis Brunet de l’université de Montréal, le Dr en science politique, Relations et sécurité internationales David Morin de l’université de Sherbrooke et Farid Bekal, conseiller en relations et mobilisations des communautés pour la police de Longueuil.
    http://dl.free.fr/rKonVZKoD
    Émission de 1h18 : https://frama.link/bbYEQD3T

  30. Michelle D-LEROY

    En ce qui concerne samedi, de deux choses l’une, soit on veut faire peur aux Français pour qu’il y ait le moins de monde possible à Paris, soit les renseignements ont déjà connaissance de la venue de casseurs.
    Car de mon côté on peut me dire que ce sont une majorité de GJ qui ont saccagé l’Arc de Triomphe, frappé des policiers, brûlé des voitures ou tenter d’incendier des immeubles, etc. je ne le crois pas.
    D’abord parce que je pense que nos autorités sont capables d’orienter l’opinion pour dire « voyez de quoi ils sont capables ».
    Il y avait sans doute quelques excités qui ont voulu se bagarrer mais il y avait surtout, toujours de mon point de vue, des gens entraînés à la casse et qui, profitant de la situation et de leur détestation de notre patrimoine historique, ont détruit et particulièrement les symboles : Marianne, Napoléon, la symbolique du 11 Novembre toute proche.
    J’y ai vu cette hargne effrayante de destruction que j’avais pu voir à Palmyre par exemple.
    Qu’on me comprenne bien, je ne défends pas les saccages ni les scènes quasiment de guerre qu’on nous a montrés mais je dis que les GJ en majorité ne sont pas ces casseurs fous.

  31. @ finch | 06 décembre 2018 à 21:05
    Vous avez raison de dire que la raison doit prévaloir, mais jusqu’à présent, nous avons assisté à du grand n’importe quoi, surtout à cause de Macron que d’aucuns idolâtrent encore, s’en prenant aux plus faibles, méprisant et inconsistant.
    Sans compter que c’est quand même lui le Président, donc le principal responsable… S’il était décent, il démissionnerait, mais comme il ne l’est pas, il va bien nous falloir le supporter, en espérant que d’autres, c’est moins leur rôle, soient plus capables que lui ; comme dans le film Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
    https://www.bing.com/videos/search?q=y+a+t-il+un+pilote+dans+l%27avion+1+extraits+steaming&qs=n&sp=-1&pq=y+a+t-il+un+pilote+dans+l%27avion+1+extraits+&sc=0-43&sk=&cvid=7EF9EBCF82E24EED8160D4D438FBC508&ru=%2fsearch%3fq%3dy%2ba%2bt-il%2bun%2bpilote%2bdans%2bl%2527avion%2b1%2bextraits%2bsteaming%26qs%3dn%26form%3dQBRE%26sp%3d-1%26pq%3dy%2ba%2bt-il%2bun%2bpilote%2bdans%2bl%2527avion%2b1%2bextraits%2b%26sc%3d0-43%26sk%3d%26cvid%3d7EF9EBCF82E24EED8160D4D438FBC508&view=detail&mmscn=vwrc&mid=A8BF949B5014BD38733DA8BF949B5014BD38733D&FORM=WRVORC

  32. calamity jane

    En effet ! Il n’avait pas besoin d’être hué, l’indifférence aurait suffi.
    « Racaille en jaune » ! France d’en bas » ! « Gens de rien » ! « Illettrés »…
    Et ces personnes traitées de la sorte continuent à travailler ? Tous les jours ?
    La conclusion de Franck Boizard est lucide.
    Les médias voudraient que ces personnes connaissent leurs codes…
    Car ils en ont. Chacun le sait. Laisser supposer que ce personnes sont étrangères à leur pays en comparant cette situation à certains autres moments de l’Histoire me paraît complètement irresponsable.
    C’est une situation inédite et tous voudraient y reconnaître leurs codes… enfin ceux de l’ancien monde ?!
    1968 n’a rien à voir avec aujourd’hui.

  33. Dans l’air du temps présent :
    « Les grandes révolutions naissent des misères et de l’injustice comme les grands fleuves des petits ruisseaux. » Hugo
    « Mieux vaut un instant de vie véritable que des années de vie vécues dans un silence de mort. » Bakounine
    « L’Histoire de l’humanité, en un sens, est la somme de leurs révoltes successives. » Camus
    Pourquoi tous les médias se taisent alors qu’une nouvelle catastrophe est annoncée ? Des paroles, oui, rien que des paroles comme vous dites M. Bilger pour dire qu’il est urgent d’informer tous les Français que bientôt on sera vendu ce qui inquiète profondément les Français. C’est le Pacte de l’ONU que M. Macron veut signer le 10 décembre à Marrakech alors que les huit pays de l’UE et les USA ont refusé et ils ont raison. S’il signe sans notre avis, la France sera vendue sur la scène mondiale et alors là ce sera la catastrophe assurée qui pourrait déboucher sur un affrontement encore plus sévère. M. Macron aurait-il déjà oublié nos centaines de morts lors des attentats islamistes à Paris et Nice et toutes ces personnes innocentes égorgées sur notre sol ? Il faudra bien mettre le problème urgentissime de l’immigration de masse sur la table, que les ineptes politiques le veuillent ou non, et interroger le peuple souverain qui a son mot à dire. Et ça M. Macron a déjà oublié que c’est grâce au peuple souverain qu’il est aujourd’hui à l’Elysée. Il se planque derrière Edouard Philippe pour lui faire faire le sale travail. Les Français ont compris les tours de manigance de M. Macron.

  34. Julien WEINZAEPFLEN

    Une certaine bourgeoisie, à laquelle vous appartenez, cher Philippe, veut bien écouter un moment le peuple, ou disons mieux la classe moyenne, mais ensuite il faut que les choses reviennent au point mort et que le peuple rentre à la niche. Ainsi prend-on congé de la classe moyenne. Vous le faites dans ce billet, moins coupable que Jacques Julliard, qui a consacré toute sa vie, avec la deuxième gauche, à la défendre, mais qui quand la classe moyenne s’émancipe de sa cléricature, la trouve geignarde, vindicative, ridicule, méprisable. (Cf son article: « Le mai 68 de la classe moyenne » dans le Figarovox.)
    Il n’y a pas d’âge pour continuer à être éditorialiste à « Marianne » ou chroniqueur sur « Sud Radio » parce qu’on aime les débats, ou invité permanent de « RTL » ou de « C dans l’air » comme l’est Roland Cayrol, 78 ans, et pour dire, comme il le faisait hier soir où Caroline Roux baisse la tête dès que cet oracle a parlé, que le peuple n’a pas inventé la lune (lui non plus que l’on sache !), avant d’en appeler à un retour à la gestion non représentative de ce mécontentement par ceux qui en sont les professionnels, ces fameux « corps intermédiaires » qui ne sont que la branche catégorielle et militante de cette intermédiation, les syndicats, et qui ne font qu’avoir leur rond de serviette de partenaires sociaux dans la social-démocratie, quand ce qui sourd de ces manifestations, dont je prédis quant à moi qu’elles retombent elles aussi par effet de souffle, est un appel du peuple à la démocratie participative pour remplacer la social-démocratie.
    Ce que je ressens confusément depuis qu’Emmanuel Macron est candidat, mais comme une évidence depuis la fin de sa campagne et a fortiori depuis qu’il est élu, ce n’est pas seulement qu' »il est têtu, le petit roi », mais qu’il est méchant. Emmanuel Macron est un roi méchant, irrespectueux et se moquant du monde, qui n’est absolument pas venu faire un acte compassionnel en visitant la préfecture incendiée du Puy-en-Velay, mais dire aux Français comme à des chiens en leur mettant le nez dans leurs flammes à défaut de leurs déjections: « Regarde ce que tu as fait », cependant qu' »en même temps » (la relation humaine qu’instaure un pervers narcissique repose toujours sur l’injonction paradoxale), il lâchait du lest.
    « Le président, selon un proche, « vit très mal d’être détesté par les Français » (Le Monde). »
    C’est bien normal, lui dont le pouvoir prétendait reposer sur un amour irrationnel, basé sur une tolérance médiatique inconditionnelle pour la moindre de ses bévues.
    « Ou bien dois-je admettre que la France ne tolère que des Pères de la patrie passifs – par exemple Jacques Chirac et son immobilisme – mais se cabre face à ceux qui aspirent à la réformer ?  »
    Karl Zéro l’a dit mieux que quiconque dans son film « Dans la peau de Jacques Chirac », Jacques Chirac voulait prendre le pouvoir, mais pour n’en rien faire. Mais au-delà de cette posture d’immobilisme, l’homme qui souffrait du syndrome de Malik Oussekine aggravé par la gestion calamiteuse par Juppé du mécontentement qu’il provoqua en 1995, avait une hantise: ne pas bouleverser les équilibres d’une société qu’il sentait fragile. Hollande a sans doute pâti du même sentiment (tropisme corrézien il faut croire).
    Quant à « réformer la patrie », si c’est pour la projeter définitivement dans la prédiction technicienne de Bernanos de la France contre les robots, si c’est pour la robotiser et faire des citoyens des machines « laborieuses », mobiles, flexibles, sans domicile fixe, saisonnière, sans famille, avec de petits moyens, dont il s’agirait que « le travail paye » autant que peut gagner une machine à produire et à consommer au service des investisseurs, des actionnaires et des rentiers, autant qu’on la laisse, cette patrie, à son humanité qui a bien des défauts, hormis celui de n’être plus humaine, trop humaine, lâchement humaine, médiocrement humaine, banalement humaine.
    « A quoi servirait à Emmanuel Macron de partir dans un autre Baden-Baden puisqu’il n’aurait pas un Pompidou à Matignon ? »
    Pardon. Le roi méchant se moque de tout, y compris de son Premier ministre, qu’un propos rapporté par Le Canard le fait traiter de « branleur », et qu’il laisse ramer au Parlement, où le Premier ministre a organisé un débat à sa demande et dont la sortie vespérale du président montre le peu de cas qu’il fait de cette institution républicaine, avant de le recadrer le soir même, par une formule hybride, plus imprécise que « le moratoire » ou « la suspension », puisque le président nous parle d’une « annulation pour un an », ce qui veut dire une suspension, avec remise sur le tapis l’année prochaine, après que les Français se seront accommodés de la baisse du pouvoir d’achat qui aura résulté du prélèvement à la source, sur lequel on peut faire crédit à Emmanuel Macron d’avoir été lucide, pour une fois, et plus lucide qu’Edouard Philippe.
    Irresponsable, le président, après avoir joué le pourrissement en intervenant « trop tard », s’engouffre dans la brèche ouverte par Marine Le Pen: « On dirait qu’il n’aura bientôt plus d’autre ressource que de tirer sur la foule » pour justifier par avance qu’il n’exclut pas cette option: « Il y a des gens qui sortiront ce samedi pour tuer. » Puisqu’ils veulent tuer, il n’y a plus qu’à les tirer comme des lapins.
    Reste à savoir quel lendemain doit être celui de cette crise:
    – Il est grand temps et il devient indispensable que les Gilets jaunes s’organisent enfin, et rédigent des cahiers de doléances tout en se prononçant sur le fait d’être favorables ou non aux revendications qu’on présente comme étant les leurs, d’où il ressort un grand bon sens économique, puisqu’ils n’ont pas l’air de penser comme Mélenchon que celles-ci devront reposer sur une hausse des cotisations, mais sur une baisse des charges, la hausse des salaires et la revalorisation du pouvoir d’achat, une des manières proposées d’augmenter le SMIC étant compensée, proposent-ils, par une exonération des charges patronales et salariales sur la valeur de cette augmentation.
    – Si Macron comprend qu’il doit partir ou si le Sénat comprend qu’il doit le destituer, Gérard Larcher doit assurer l’intérim en tant que président du Sénat. Il peut faire, au cours de son intérim où il doit organiser une nouvelle élection présidentielle, l’autre chose que demande le peuple en mal de nouveau modèle démocratique. Il peut convoquer une assemblée constituante beaucoup plus qu’il ne doit lui-même rédiger une nouvelle constitution, car cette délégation de « pleins pouvoirs » pour rédiger une nouvelle constitution a déjà été le prétexte à l’abandon de la souveraineté populaire à Pétain en 1940, puis à de Gaulle en 1958, dont si le coup d’Etat permanent et militaire s’est transformé en une Ve République acceptable et durable pendant soixante ans, on voit que celle-ci s’essouffle.
    – Le président par intérim (ou Macron s’il s’accroche à son mandat et ne prend pas la mesure de la dimension personnelle de cette crise) doit enfin prendre un certain nombre de mesures urgentes concernant la revalorisation du pouvoir d’achat, la hausse des salaires et la baisse des dépenses publiques, basé sur un redéploiement budgétaire qui remobilise les fonctionnaires dans les métiers de l’utilité et de la proximité sociale au détrriment de l’ingénérie sociale et de l’invention normative. Il faut enfin qu’un chantier de réformes se mette en place pour que le pays aux 300 000 normes les réduise tout au plus à 3 000, tous métiers confondus.
    Voilà qui me semble ne pas nier la crise par fatigue de celle-ci tout en proposant une sortie de crise, ce qui est la responsabilité de qui prend la parole, si faible soit son audience.

  35. Bonjour,
    Si le mouvement des Gilets jaunes dure depuis trois semaines sans discontinuer, prenant au cours du temps une ampleur de plus en plus inquiétante, c’est la faute à deux éléments qui se conjuguent pour créer un effet amplificateur : les réseaux sociaux et les chaînes d’infos continues.
    Réseaux sociaux dont est parti le mouvement, à partir d’une vidéo de Jacline Moureau qui est devenue virale, provoquant une avalanche de fake news, de propos haineux, de revendications ineptes.
    Chaînes d’infos continues qui n’ont cessé de nous montrer les Gilets jaunes sous toutes les coutures, de leur donner la parole, y compris lorsqu’ils ne disaient que des âneries, de commenter leurs actions avec un zèle de besogneux. Ceci depuis trois semaines sans discontinuer.
    Le monde de l’information a changé. Difficile désormais de faire la part du vrai et du faux sur les réseaux sociaux où rien n’est vérifié avant d’être diffusé.
    Impossible d’avoir une vision objective avec les chaînes d’infos continues qui polluent l’information en la faisant tourner en boucle. Elles alimentent des débats réunissant des gens qui déballent leurs états d’âme, avec pour effet de provoquer des réactions en chaîne pouvant conduire à une véritable hystérie collective.
    Ce mode d’information est totalement aliénant.
    Le meilleur exemple est ce déchaînement de haine envers Emmanuel Macron qui n’est pas pire que ses deux prédécesseurs. Il est juste un peu plus franc et il est vrai que la vérité n’est pas bonne à dire.

  36. Puisque le peuple de France ne veut plus de lui à 80 % environ, Macron a décidé de changer de peuple, et s’en va signer à Marrakech l’acte de transfert de population onusien.
    La France colonisée légalement, mais pas légitimement, par l’Afrique par la grâce à son président.
    La trahison accomplie, Macron pourra fêter l’évènement avec ses amis musiciens de la fête de la musique.
    Par une curieuse inversion des valeurs, les Gilets jaunes sont les derniers indigènes de la République. On attend d’eux qu’ils sauvent la planète polluée par plus de trois milliards de Chinois et d’Indiens, qu’ils sauvent les Africains qui sont incapables de résoudre leurs problèmes chez eux et « last but not least », qu’ils nourrissent et soignent ceux qui arrivent.
    Avec 50% du PIB environ qui est prélevé par l’État, le Gilet jaune moyen travaille la moitié du temps pour d’autres que pour lui. Une forme moderne d’esclavage, admise par l’ONU et l’UE.
    On me dira qu’en échange de ces prélèvements, il a droit à une protection sociale, de plus en plus déficiente d’ailleurs.
    À quoi on peut répondre que l’esclave avait lui aussi droit au gite et au couvert, et aux soins pour le maintenir en état de travailler.
    Bon d’accord, peut-être les soins palliatifs étaient-ils moins sophistiqués.

  37. J’ai du mal à comprendre ou admettre que des gens continuent à aimer, éprouver de l’amitié ou de l’admiration pour des gens dont les actes ont montré combien leur valeur avait été surévaluée.
    Mais peu importe, on peut s’en guérir :
    https://fr.wikihow.com/arr%C3%AAter-d%27aimer-quelqu%27un-qui-ne-vous-aime-pas
    A mon avis, c’est transposable à d’autres rapports interpersonnels ou comment dire ?
    D’imagination puisque nous n’avons pas de rapports avec Macron sans quoi je ne l’aurais pas posté.
    Le problème est qu’il est des personnalités addictives, à la drogue, à l’amour, au sexe, au jeu, enfin, à n’importe quoi, passant de l’une à l’autre ou cumulant ces dépendances.
    Malgré tout, certaines personnes dans ce cas, et c’est tout à leur honneur, savent se contrôler, parfois à être des modèles de distance et de classe.
    Comme le disait le père de Camus, un homme, ça s’empêche.
    Autant je trouve que tout le mal qu’on peut se faire n’est guère grave si personne ne dépend de vous, autant les passions collectives sont les plus dangereuses pour la société et donc les plus à maîtriser.
    Donner un blanc-seing au pouvoir ou à ses contestataires sont des attitudes graves, et surtout dans notre pays, que j’estime addictif aux passions politiques.
    Le sauveur !
    Chaque Président est attendu comme le messie. Chaque mouvement de rue peut aussi prendre cette allure. Pays messianique, pays sans équilibre des pouvoirs et non fédéral.
    Alors un type qui n’est pas un sauveur mais un je tape sur les plus faibles en les moquant et pas d’échelons intermédiaires pour en arriver là ou calmer la lutte entre le sommet de la pyramide et la base.
    Si seulement Macron nous sauvait de l’idée de sauveur et poussait à adopter une Constitution digne de ce nom, il aurait eu une utilité… Mais j’y crois peu, il y a peu d’un mal sort un bien dans le monde, dans les consolations foireuses des gens, par contre, il n’y a que ça, et quelles distorsions des faits !
    Si les gens rêvaient plus d’un côté, mais pas à la politique, et examinaient froidement la situation, ce serait, comme dit l’autre, le crépuscule des idoles.
    Mais non, à trop de gens, il plaît « d’être battus », fuyez on vous suivra. Combien de masochistes et de soumis qui s’ignorent, on peut le croire ! Ce ne serait pas la première fois que ce qu’on s’interdit en privé, quand cela ne nuirait qu’à soi, on ne se gêne pas de le faire dans le monde.
    Des pays envoient leurs déchets dans le tiers monde ? Il y a mieux, des citoyens faisant payer leurs névroses par la vulnérabilisation de leur pays aux abus des puissants.
    Certains veulent être faibles, et donc leurs voisins… Dans le même ordre d’idée, il y a accueillir les musulmans. C’est vrai, on n’est jamais assez méprisé pour le pouvoir, ou la laïcité, la démocratie, les rapports hommes-femmes, la science et l’art menacés par l’islam….
    Ce penchant pour tout ce qui est notre abaissement, et in fine, notre destruction, finira bien par la provoquer.
    Dommage qu’il n’y ait pas de fiche wiki sur comment se tuer, ça éviterait la probabilité de se retrouver coincé dans un pays soumis et d’autres désagréments, pourvu que doté du minimum requis de courage (1) pour vivre avec la liberté de qui ne peut être soumis, libre.
    Libre, absolument libre (2).
    1 – A développer quoi qu’il en soit, mais pas pour redresser les stupidités des autres.
    2 – C’est pour cela qu’en général les sociétés sont contre, elles ne veulent pas de gens vraiment libres. A l’opposé, des sociétés peuvent pousser au suicide pour contrôler les gens, dans les deux cas, le grand point est que personne ne puisse vraiment décider de sa vie et de sa mort.
    Un esclave qui se suicide était réputé voler son maître, et la société réagit selon le même esprit, d’abord au nom de la religion puis de la médecine. Qui ne veut pas être défavorisé de pauvreté, handicap, homosexualité ou n’importe quoi d’autre est dénigré car portant atteinte au moral des troupes comme s’il y avait une nation constituées par ces personnes, qui ne veut pas être esclave avec les autres est plus mal vu que les manieurs de fouet parce que les gens se la jouent Hébreux attendant leur Moise, encore un homme providentiel et des miracles en arrière-plan de la politique. Le suicidaire est mal vu, quand ce n’est pas lui, mais celui qui a fait ce qu’il fallait pour que la nation soit prise, qui est responsable.
    Mais les responsables nient en général l’être, ou s’appuient sur leur nullité pour faire acte d’autorité.
    Quand il est trop tard (le mantra de ces gens il n’est jamais trop tard. Réponse, si), quand il est trop tard, ils veulent qu’on défasse ce qu’ils ont fait. Insensés ! La vue d’une situation difficilement réversible ou irréversible, et le juste mépris pour ceux qui y ont placé les autres, doit amener à s’en abstraire.

  38. Patrice Charoulet

    Bonjour. Asseyez-vous. Je fais l’appel. Achille, Aliocha, Ahmed Berkani, Franck Boizard, Breizmabro, caroff, Michel Deluré, Deviro, Philippe Dubois, duvent, Ellen, Elusen, Exilé, Marc GHINSBERG, genau, fugace, Giuseppe, hameau dans les nuages, Catherine JACOB, Michelle D-LEROY, Lucile, Jean le Cauchois, Xavier Nebout, finch, Pierre Blanchard, vamonos, Tipaza, Jabiru, boureau, Robert, Claude Luçon, Robert Marchenoir, Antoine Marquet, Mitshane, Noblejoué, Mary Preud’homme, Savonarole, sbriglia, semtob, olivier seutet, Tipaza, Julien Weinzaepflen, Zonzon.
    Je vous rappelle que demain, samedi, vous n’aurez pas cours, puisque nous allons à Paris pour assister à un grand spectacle tragique. Le bus partira d’ici à 7h30. Soyez à l’heure.
    Aujourd’hui, vendredi, c’est le jour de la rédaction. Prenez une copie double à grands carreaux, et une autre pour votre brouillon. Prêts ?
    Voici le sujet : Faites votre autoportrait physique et moral.
    Rappels : Soyez concis, pesez chaque mot. Pas de délayage. Pas de hors sujet.
    Vous avez une heure. Comme d »habitude je lirai les trois meilleures copies à haute voix lundi.
    Au travail !

  39. Daniel Ciccia

    Je suis naturellement sceptique s’agissant de la spontanéité des éléments. L’offensive des « fake news » sur les réseaux sociaux destinée à faire accroire que le « pacte sur les migrations » avèrerait que M. Macron s’apprêterait à vendre la France, après celui colportant que « la France n’avait plus de constitution » ou sur la prétendue ambiguïté sexuelle de M. Macron, n’est pas le fruit – dans le contexte que nous connaissons, de la génération spontanée.
    Ce sont là, et depuis longtemps, une somme proliférante de petits leviers invisibles mais délibérés – comme celui affirmant qu’un super-container représentait la pollution d’un million de voiture – pour renverser la République.
    A chacun d’entre eux, sa cible ontologique et sa fraction de la population.
    S’il s’agissait réellement de génération spontanée, certaines conclusions pourraient s’imposer.
    Mais il est inutile d’invoquer la métaphysique.
    Bien à vous.

  40. PÉTITION DES GILETS TRICOLORES
    La petite fête, très attendue, de l’Oeuvre Onusienne (02 ) aura lieu à Marrakech, une ville du Sud, « l’oasis du bonheur » pour beaucoup d’Européens amoureux de la diversité.
    Ce renseignement nous a été communiqué par une camarade qui a ses entrées dans la paulice. Nous la remercions vivement !
    Selon d’autres sources d’information il semblerait que certaines peuplades d’Europe seraient absentes lors de la cérémonie de signature et ne bénéficieraient pas des bienfaits attendus. Le Secours Catholique a exprimé son désaveu !
    Nous espérons dès demain vous informer sur le jour et l’heure du méfait.
    L’appel d’hier a déjà été entendu par deux des nôtres, que nous saluons avec chaleur : le vieux @Mitsahne le 6 à 20 h 28 ; la douce @Ellen le 7 à 5 h 37.
    Sans compter celui qui a déjà connu l’exil en 62 et qui se bat comme un beau diable depuis lors sans connaître la moindre satisfaction, ayant mis tous ses espoirs dans une formation politique qui n’arrivera jamais au pouvoir !
    Signez, faites signer la pétition des gilets tricolores. Soyez nombreux à nous rejoindre !

  41. @ Claude Luçon | 06 décembre 2018 à 20:03
    Emouvant votre témoignage de l’époque de l’Occupation. Il y a une différence de taille avec le temps présent. Vous et votre famille étiez obligés de sous-consommer. A Toulouse, le petit peuple urbain mangeait des chats et des rats et surveillait son petit jardin potager. Les vols étaient monnaie courante. En 2018, c’est l’inverse. Certains agriculteurs n’ont plus de potager. Plus largement, les gens sont piégés par la surconsommation. La bagnole, le logement, « la bouffe », les babioles qu’ils revendent sur le net ou ailleurs. Le système est tout enchevêtré car l’Etat se paye sur la bête tout en soignant les dégâts – minima sociaux, aides multiples – qu’il a lui-même provoqués en étendant ses tentacules toujours plus loin.
    Grâce aux Américains, vos enfants n’ont pas eu allemand comme langue principale à l’école. Et grâce aux Américains et leur esprit inventif, je peux lire aujourd’hui Claude votre commentaire participant un peu plus à la grande messe de l’hyper-consumérisme. Le monde parfait est une course perpétuelle :/

  42. Obsédé par vous-même, Noblejoué, vous témoignez que vous n’avez rien retenu des lectures de Girard, et ne savez que vous associer à la meute, nous prouvant, s’il en était besoin, que le culte du dragon n’est qu’un onanisme comme les autres.

  43. @ Claude Luçon
    « Dans une démocratie on manifeste pacifiquement, on a le droit de grève, on vote, on écrit à ses élus… on ne détruit pas, on ne démolit pas ce pourquoi des générations sont mortes et que d’autres ont dû reconstruire. »
    Cher Claude, vous avez raison, mais vous oubliez une chose.
    Nous ne vivons pas dans une démocratie.

  44. M. Barnaba est invité sur les plateaux médiatiques. Si vous ne le connaissez pas, lisez la suite, vous allez comprendre l’étendue du désastre moral et financier.
    M. Barnaba est un fonctionnaire « sans mission » rémunéré 2 600 euros net par mois depuis dix ans par de l’argent public.
    M. Barnaba a des enfants. Une année de scolarité au collège ne lui est pas facturée, par contre elle coûte plus de 8 000 € à la collectivité.
    Quand un des membres de la famille de M. Barnaba va à l’hôpital, il ne paie pratiquement rien en comparaison du prix d’une journée d’hospitalisation qui est facturée plus de 3 000 € à la sécurité sociale.
    Quand M. Barnaba prend le train, il bénéficie d’une réduction automatique puisque sur un billet qui coûte 100 €, un Français moyen en paie moins de la moitié, le reste est pris en charge par la collectivité.
    M. Barnaba parle dans les micros de France Bleu Berry ou d’ailleurs pour se plaindre de la politique fiscale de ce pays dont il use et abuse depuis dix ans.
    Si vous trouvez cela normal, vous n’avez pas compris qu’il est gavé d’allocations, de subventions, d’aides et autres émoluments. Au lieu de dire merci, il met un gilet jaune et bloque la circulation de ceux qui font tourner l’économie de la France.

  45. olivier seutet

    Les timides réformettes engagées (fiscalité, droit du travail, SNCF) qui s’apparentent au mieux à un toilettage, les risettes à toutes les modes du temps – du style les éoliennes qui créent des emplois, les immigrants qui apportent des savoirs -, les droits de telle ou telle catégorie « en souffrance », et enfin l’abaissement de la notion d’autorité, du respect de l’ordre et des forces qui doivent le faire appliquer au profit du prognathisme du coup de menton, tout a été fait pour décevoir les citoyens sur les efforts engagés, les accabler sur l’inanité des discours convenus, les faire ironiser sur la sottise des attitudes.
    Les révoltés sont les plus déçus, les plus sceptiques, les plus choqués par les paroles et les images du pouvoir. La seule véritable réponse n’est pas de les écouter (ce qu’ils disent est d’ailleurs informe, un gloubi-boulga de propositions poujadistes, incohérentes ou absurdes) mais de relancer les réformes qui auraient dû être faites, rétablir la notion d’autorité, et arrêter ces comportements de mépris technocratique complètement injustifiés.

  46. Xavier NEBOUT

    M. Bilger,
    L’affaire Benalla n’est pas un accident de l’existence de Macron, mais révèle ce qu’il est, et c’est bien ce que le peuple exprime.
    Vous avez commis sur ce point une erreur d’analyse.
    Comme vous nous le dites, mais sans aller au bout de votre raisonnement, il s’agit d’un rejet de la personne pour quelque 70% du peuple, et donc pas seulement la France d’en bas.
    Si bien que ce qui satisferait certains Français c’est, avant des mesures concrètes, une violence contre sa personne exactement comme on a jugé utile de décapiter Louis XVI et dont les insultes en sont l’expression.
    « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ».
    Mais si Louis XVI a été condamné très injustement par les aïeux de Macron, ce dernier est accusé très justement.
    On ne rappellera jamais assez puisque cela ne transpire que très péniblement des médias, Macron a été élu pour réduire enfin la dépense publique, et il ne l’a pas fait. Si bien que contraint par l’Europe de ne pas augmenter le déficit, il a dû augmenter les impôts.
    Or la dépense publique est liée à l’hypertrophie de notre fonction publique et la bande de voyous de la ripoublique qui navigue dans toutes ses veines.
    Reste donc la violence inhérente à toutes les guerres, car il s’agit bien d’une guerre légitime que le peuple fait et doit faire contre la tyrannie au sens propre du terme – un pouvoir qui fait et renie ses propres lois -, ce qui n’était pas le cas de l’Ancien Régime, très loin de là.
    Quant à nier que les pleurnicheries de Macron devant les dégâts ne soient pas d’inspiration politicienne, cela dépasse le stade de la naïveté.
    @ Claude Luçon
    Dire que les poilus ont pleuré de honte en entendant le discours du Maréchal Pétain le 17 juin ne signifie pas qu’ils ont eu honte de lui, mais de la défaite dont il prenait acte.
    Insinuer le contraire est véritablement honteux.

  47. Il est clair qu’une fois le processus engagé, les saccages atteindront un pic avant de redescendre, et qu’une fois la colère déclarée, elle prend prétexte de tout et n’importe quoi pour s’enfler. On ne peut nier non plus que certains Gilets Jaunes déraillent complètement. Il va falloir contenir tout cela. On connaît la date, comme dans un western, où les affreux jojos déferleront sur Paris. On espère qu’ensuite la vie pourra tranquillement reprendre son cours. Sauf que…
    Il y a quelques mois, mon dentiste, qui est un maniaque du travail bien fait et pas un obsédé du fric, mais pour autant ne professe pas des opinions de gauche, loin s’en faut, m’a fait une réflexion surprenante. D’habitude il fait son travail en sifflotant comme un bricoleur. Voilà qu’il maugrée : « Ça va péter bientôt Madame S, moi je vous le dis ». « Tiens, me dis-je, il voit des râleurs toute la sainte journée, ça déteint sur lui ». Je grogne pour lui montrer que j’avais entendu sa prédiction, et ça en reste là. Hier je lui demande : « Comment saviez-vous que ça allait péter ? ». « On voit des choses, des gens de 35 ans, qui travaillent, qui se font arracher une dent abîmée, c’est ce qui coûte le moins cher, et qui restent avec le trou dans la bouche. On voit des gens qui refusent des soins pour les enfants, c’est très rare, ça ».
    Que ces gens soient des excités nuls en économie et réclament la lune sans comprendre qu’ils se tirent une balle dans le pied est une chose. Mais indéniablement la France est en train de devenir un pays pauvre, qui pressure les salariés pour payer les milliards que lui coûte sa dette. Et dont le gouvernement parle de faire des économies depuis très longtemps, et invente une nouvelle taxe tous les jours pour une bonne cause, mais sans prendre une seule mesure pour joindre l’acte à la parole, tel un drogué. Nous avons peut-être la meilleure sécurité sociale du monde, mais elle coûte moins cher en Suisse où les salaires sont pourtant plus élevés, et elle rembourse les frais dentaires, à la seule condition que les assurés aillent une fois par an passer une visite chez le dentiste.
    Les socialistes ont toujours voulu partager également la pauvreté ; par la révolution s’il le faut, car nous avons été élevés dans le culte de la Révolution, Terreur comprise. Tous pauvres, et surtout que personne n’essaye de s’en tirer ce ne serait pas juste. Eh bien on commence à y venir. Et ce n’est pas génial.
    Remarque : on me dit que pour payer l’impôt maintenant, il faut avoir un ordinateur et un abonnement Internet. Si on est vieux, pauvre, et qu’on n’y comprend rien, qu’à cela ne tienne, on pourra faire comme avant, mais il faudra payer pour ça, 15 € environ. Faut-il vraiment avoir fait l’ENA pour comprendre que ce n’est pas un progrès pour tout le monde ?

  48. @ Noblejoué | 07 décembre 2018 à 03:57
    Excellent ! un peu d’humour déride en ces temps de morosité.
    Macron prête certes à caution… mais que représente le fait qu’il achève son mandat, sous surveillance, au regard de la défense de notre démocratie ? Les Gilets jaunes ont déjà vaincu. Il est inutile qu’ils soutiennent une frange marginale, issue de leurs rangs, qui se complaît dans l’anarchie.
    Plus rien ne se fera désormais sans scruter la souffrance du peuple et le respect des anciens qui ne méritent pas que le contrat de toute une vie soit dilapidé.

  49. @ Giuseppe 06 décembre 2018 à 21:27
    Vous avez parfaitement raison. Il faut dire que la « transition écologique » nous a été mal vendue, d’autant que le chef des ventes Nicolas H. (qui a fait toute sa fortune en polluant la planète avec l’aide de ses sponsors Total et L’Oréal) se rendant compte de la supercherie puisqu’il ne pesait pour rien dans le gouvernement mis à part la popularité qu’il avait obtenue grâce à la télé, a démissionné fissa.
    L’écologie tout le monde la pratique à son niveau et plus encore les gens de peu comme dirait Manu, puisqu’ils n’achètent que le nécessaire et, sauf preuve contraire, ils ne jettent pas dans leurs poubelles du saumon fumé « périmé à la date indiquée »(?)
    Aujourd’hui quelques technos veulent nous expliquer ce qu’est l’écologie et comment la pratiquer, mais ce sont les enfants ou petits enfants de ceux qui ont massacré les campagnes avec leur invention du remembrement. Il ont fait raser les talus, là ou nichaient les oiseaux, fait agrandir les exploitations pour qu’elles produisent plus, incités les paysans à s’endetter pour acheter du matériel (fabriqué en Allemagne ou aux US), et enfin, ils ont fait abattre les arbres bordant les routes (pommiers, noisetiers ou autres) pour agrandir celles-ci. Puis ils les ont fait goudronner « à mort » pour éviter l’aquaplaning mais sans anticiper sur l’évacuation des eaux de pluie qui autrefois étaient stoppées par les talus. Maintenant ils disent que c’est à cause du réchauffement climatique (autre baliverne) que ces eaux de pluie font déborder les petites rivières qui ne sont plus protégées par les talus, se répandant dans les champs et les terrains avoisinant vendu ‘à des pas de prix’ « les pieds dans l’eau »..
    Ils ont construit des routes plus droite, plus larges plus rapides pour ensuite mettre des panneaux de réduction de vitesse et des radars (bandits manchots).
    Aujourd’hui on redécouvre l’écologie, celle qui taxe parce qu’il y a trop d’invendus et d’emballages à recycler, et protéger les oiseaux qui n’ont plus d’endroit où nidifier. Ils réintroduisent des loups dans les montagnes pour faire de jolis reportages et donner des subventions à des associations de bobos ‘perchés’.
    On ne taxe pas le kérosène des avions qui amènent sur les étales des grands magasins des haricots verts d’Afrique du sud ou les kiwis du Pérou mais le carburant de ceux pour qui on a construit des routes goudronnées et rapides pour aller travailler à 100 bornes de chez eux après les avoir licenciés de l’entreprise auprès de laquelle ils s’étaient installés pour gagner leur vie.
    Ne pas s’étonner après çà que mêmes les imbéciles ne regardent plus le doigt lorsqu’on veut leur vendre la lune.

  50. La douce Ellen, Zonzon, qui trouvait Macron si beau avant l’élection et qui dorénavant verrait bien la beauté plantée au bout d’une pique !
    Le temps et ses ravages, bourdon violent, te fait confondre douceur angevine et monstre jaunissant, toi aussi, à l’antique, tu trahis le pays et te soumet à l’idole de toutes les meutes, t’en remets au bourreau des émeutes qui engendre son tyran.
    Prions pour la France.

  51. J’ai adoré les images des vidéos montrant des centaines de lycéens parqués par les CRS aux matraques trépignantes, à genoux, têtes baissées, mains sur la nuque en signe de soumission.
    Ce n’est pas en France que ça se passe mais au Chili dans le fameux stade de Santiago au bon vieux temps du bien-aimé Pinochet.
    # balance ton fake ! Un bon parfum de nostalgie.

  52. @ Aliocha | 07 décembre 2018 à 10:49
    Mais qu’est-ce qu’il vous arrive donc ce matin pour inventer une histoire qui n’a ni queue ni tête ?
    Je parlais d’autres personnes qui trouvaient que Macron est beau mais moi je ne l’ai jamais dit personnellement. Aussi, je peux être contre la politique de Macron, mais je lui souhaite quand même une longue et heureuse vie. Mais pas sur notre dos. OK ?

  53. @ breizmabro | 07 décembre 2018 à 10:42
    Pudique Louis Gallois qui ne voulait pas de sa part variable de revenus – dévoilé par Pujadas -, il versait une partie de son salaire à des associations, là est la vraie écologie, il a dit qu’il existait « mille raisons » de justifier un salaire mensuel qui représente 400 fois le SMIC dont lui-même ne savait plus ce que cela représentait tellement cela n’avait plus de sens.
    Un grand humaniste.
    La vraie écologie est là, sincère, humble, modeste, qui va au charbon comme il le fait encore, tous les autres sont des éoliennes qui ne savent brasser que du vent.
    Les ressources sont immenses et nos repus:
    Art. 6. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
    Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
    Que l’on en est loin !

  54. Bernard Debré encore qui n’a rien compris, heureusement renvoyé dans ses 22 par un député LRM, lorsque le premier voulait rappeler l’ancrage député-maire d’une époque révolue.
    Si ce tandem avait si bien marché depuis des décennies nous n’en serions pas aux Gilets jaunes dont Jupiter a hérité, des politiques passés déconnectés, tellement goinfrés de mandats et de prébendes qu’ils n’en voyaient plus la misère morale et sociale qui tournait elle squelettique.
    Un mandat une seule fois renouvelable suffit, et surtout mettre la tête dans le regroupement tout en restant debout pour récupérer le ballon, mais par pour botter en touche comme depuis trop longtemps pour créer du jeu offensif.

  55. Dans le CRS le plus paisible, il y a toujours un SS qui sommeille pourrait dire Cohn-Bendit l’ami de Macron !
    C’est facile, mais la vidéo de Mantes-la-Jolie, qui circule partout appelle forcément ce genre de commentaire !

  56. @ Noblejoué
    Vous êtes irremplaçable.
    En googlant « unrequited love » pour vous, je découvre pour répondre à votre interrogation, ce quatrain. Je n’ai pu garder dans ma traduction ni le rythme, ni la rime, ni la concision, ni la simplicité. (Un massacre.)
    A mighty pain to love it is,
    And ’tis a pain that pain to miss;
    But of all pains, the greatest pain
    It is to love, but love in vain. ~ Abraham Cowley (1618-1667)
    (C’est douleur intense que d’aimer,
    Et douleur d’être privé de telle douleur ;
    Mais de toutes les douleurs, la plus grande
    Est d’aimer, dès lors qu’on aime en vain)

  57. @ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
    Rédaction du vendredi
    Cher et Respectable Professeur,
    Etant à l’infirmerie, j’en suis naturellement dispensé. La soeur-infirmière vous transmet le document.
    Cordialement.

  58. @ Patrice Charoulet le 7 décembre à 7 h 41
    Monsieur le Professeur,
    Permettez-moi de vous présenter mes plus vives félicitations pour l’initiative que vous venez de prendre.
    Il y a maintenant plusieurs semaines que je me propose de dire grand bien de toutes les propositions, saugrenues ou sérieuses, que vous balancez à cet auditoire qu’on peut, sans humilier personne, qualifier de première qualité !
    Je me remémore cette période où, attaqué par les gens les plus inconséquents, vous parliez d’abandonner le combat et nous priver définitivement de cette culture ironique et drolatique que vous avez acquise par la fréquentation, votre carrière durant, des écrivains de langue française : dix siècles de bonheur, de grâce, d’humour enjoué !
    Une qualité que vous restituez comme un bien à vous cédé !
    On vous a reproché, durement, certaines de vos excentricités. On a eu tort. Quel grand écrivain n’en a pas eu ?
    Voici votre toute dernière : charmante. Que chacun présente sa copie !
    Permettez-moi d’ajouter deux remarques personnelles.
    1. Monsieur Ahmed Berkani ne fait plus partie de la classe. Il a changé d’établissement. Il est présentement dans un collège international – qui forme l’élite de demain, mondialisation oblige – se destinant à l’interpénétration des mondes chrétiens et islamiques qui bordent la mer de toutes les civilisations !
    Il serait bienséant que vous demandiez à la strasse de maintenir les listes d’élèves à jour !
    2. Zonzon, que vous mettez en dernier, alphabet oblige, se considère effectivement comme le bon dernier de la classe. N’ayant aucune chance de figurer dans le trio vainqueur, il ne concourra pas ! Avec votre autorisation !
    Respectueusement et amicalement vôtre

  59. calamity jane

    Comment peut-on à ce point mépriser le peuple qui réagit ?
    Le mouvement des Gilets jaunes autour des ronds-points a commencé en novembre… Depuis samedi dernier, il serait devenu un repaire de casseurs, voleurs, pour le moins !
    Ici, aucune personne ne doit vivre avec une retraite sous les mille euros ! Mais que pouvez-vous dire en sachant cela ?
    Un député LREM a affirmé à la télévision que sa mère de
    soixante-cinq ans gagnait cinq cents euros mensuels en travaillant encore… Et ça vient réciter « c’est notre projet » devant les caméras ?
    Les trois péquins qui vont dans les studios ne sont pas représentatifs de l’ensemble du mouvement… Allez, tous les Gilets jaunes à la télé.
    Dans d’autres pays, suivant l’exemple français, ils s’organisent régionalement. Ils auraient aussi des revendications dans d’autres pays européens ?
    89 000 bonshommes immobilisés pour samedi. Y a eu des embauches ou quoi ?

  60. @ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
    Pour l’heure je me sens baconien : « De nobis ipsis silemus »
    Duvent le traduira et le vent l’emportera…

  61. @ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
    Si je devais concourir, je le ferais sous mon vrai pseudo.
    Or un pseudo étant virtuel, il n’a pas d’autoportrait physique.
    Donc la deuxième partie de la rédaction est nulle et non avenu.
    Par conséquent, je suis dispensé de rendre ma copie.
    Je vous prie de croire, cher professeur à la retraite, à l’expression de mes salutations distinguées.

  62. @ Aliocha | 07 décembre 2018 à 09:18
    On pourrait me prendre en défaut sur bien des choses (1), mais vous tombez là assez mal, et d’autant plus que vous vous éloignez malencontreusement de ce penseur.
    Vous utilisez le dragon (2) contre moi, mais mes rêves n’ont tué personne, on ne peut pas en dire autant des religions en général et notamment de celle au nom de laquelle vous vous êtes mis en tête de prêcher.
    Si le public n’était acquis au christianisme ici, il s’en détournerait avec ce que vous en dites et la manière dont vous traitez les gens.
    1 – En fait non, j’interroge, je n’enseigne pas… Remarquez, ça aussi, ça peut être dangereux.
    2 – Si le dragon existe et qu’il est ce que je pense, je lui proposerais bien qu’on parte ensemble, pas la peine de dire que je serais mieux qu’avec mes semblables. Des gens tels que vous ? Mieux vaut être avec un seul être qui en vaut la peine qu’avec des gens plus ou moins…
    Enfin, je ne voudrais rien dire contre personne quand deux commentateurs m’ont répondu gentiment. En plus, il est plus beau d’aimer les rêves que de détester la réalité !

  63. Allons bon, monsieur Bilger, ce serait si simple si c’était « l’inaction récompensée ou l’énergie sanctionnée ». Mais quelle action ? Les marcheurs se sont montrés de tous les coups dignes de l’ancien monde qu’ils prétendaient remplacer, Benalla, Ferrand, etc., des affaires partout dont le traitement révèle le caractère naturel et normal pour le président et ses sbires (car il est bien difficile de trouver un autre terme pour qualifier son entourage). Et ça demande, en plus, au petit peuple de se taire, de se satisfaire de mesures sociales dont les seuls bénéficiaires réels sont déjà particulièrement au coeur du problème impliquant la présence systématique du Front National aux présidentielles.
    Bien sûr, lorsqu’on a la sensation que l’énergie va nous faire foncer dans le mur déjà visible, on trouve des charmes à l’inaction.

  64. Xavier NEBOUT

    @ Exilé
    Effectivement, notre démocratie est une vue de l’esprit, et Robert Marchenoir que je lis parfois en diagonale m’amuse lorsqu’il parle de la Russie.
    La liberté d’expression s’arrête en effet chez nous au politiquement correct néostalinien dont Poutine a délivré son pays.
    La désinformation sur notre histoire relève du lavage de cerveau en continu, et pas seulement sur 39-45 ou cela tourne à la farce, mais depuis les Néandertaliens dont on voudrait bien qu’ils aient été noirs.
    La corruption ne se pratique pas en échange de biftons, mais de postes, de services fraternels, de complaisance à titre d’échange, de clientélisme, de voyages et colloques d’étude, d’avantages d’hivers et avariés, et cela ruine notre économie et la morale publique bien plus qu’en Russie où les Russes sont très majoritairement fiers de leur pays et de leur président.
    Poutine voue même la Russie à sauver l’Europe de la décadence spirituelle dans laquelle elle se trouve.
    Poutine, sauve-nous de Macron !
    —————————————————–
    @ Mary Preud’homme
    Vous êtes complétement à côté de vos pompes.
    Les Gilets jaunes ne sont pas deux ou trois cent mille, mais soutenus par 72 % des Français selon une étude datant de ce matin et évoquée sur RMC ou RTL en rappelant que c’est 1% de plus que la semaine dernière.
    Par ailleurs, taguer l’Arc de Triomphe des massacres napoléoniens n’est pas saccager la boutique d’un petit commerçant ou brûler la voiture d’un inconnu peut-être plus pauvre que soi comme l’ont fait les voyous de 68… Que dis-je, des voyous, d’héroïques étudiants, les papas de Macron.

  65. @ Giuseppe 07 décembre 2018 à 11:38
    Désolée Giuseppe mais Gallois ancien Iirecteur du Trésor puis patron de la SNCF n’a fait aucune avancée significative pour cette entreprise qui croule sous les dettes.
    Maintenant qu’il a perçu beaucoup de revenus entre ses salaire(s) de fonctionnaire et ses stocks options (vendues), je ne vois pas en quoi sa participation dans des associations (lesquelles ?) le rendrait écologique.
    Ne me dites pas qu’il a coupé son manteau (ses avoirs) en deux comme Saint Martin, je ne vous croirais pas 😉
    Adéo Giuseppe

  66. Xavier NEBOUT

    Les morveux gauchistes qui voudraient avoir le droit d’entrer dans les universités sans savoir lire et écrire, et qui plus est d’y faire les études de leur choix pour ensuite réclamer que des postes soient créés pour eux, ces petits voyous sont une infime minorité alors que les Gilets jaunes sont soutenus moralement si ce n’est intellectuellement par 72 % des Français.
    Ce n’est pas la grande honte d’avoir dû mettre les mains sur la tête, qu’ils méritent, mais moins qu’une bonne et salutaire raclée.

  67. @ duvent 4 décembre à 11 h 16
    J’ai eu, comme ça, dans une vie antérieure, dans un ailleurs concentrationnaire, un échange avec une donzelle, probablement une ancienne élève de l’Ecole du Louvre, qui se piquait de peinture. Zonzon bien sûr, ici comme en toute matière, est proche du nullissime état.
    L’échange avec la donzelle dérapa si bien que le malheureux Zonzon dut quitter la place sous les quolibets de tout un blog. Dur, dur ! C’était sa faute, il en convient, une malheureuse confusion sur le « sfumato » qu’il attribuait aux maniéristes alors qu’il appartient en propre au Léonard !
    Bon !
    Tout ceci pour vous dire, duvent chère petite, que vous ne m’entraînerez pas dans une discussion sur votre mégère caravagesque, même si vous vous mettez à écrire en français courant !
    La mythologie en peinture, j’aime pas trop. Je n’ai pas besoin d’images pour goûter du plaisir à la lecture d’Homère traduit par Victor Bérard.
    Alors Caravage le Grand je l’aime, je l’adore dans les sujets religieux : Saint-Louis des Français, Santa Maria del Popolo.
    Par exemple cette impressionnante « Conversion de Saint Matthieu » : une scène complexe sur un geste contenu du Christ.
    A droite, dissimulé par un personnage de dos, on ne voit que son visage dans l’ombre, au regard imperturbable. Il s’exprime par sa main – celle de la Sixtine – une main qui ici désigne au lieu de créer.
    A gauche, cinq personnages attablés. Une table officielle de l’administration des Phinances. Un jeune nanarque, plein d’avenir lequel, l’abondante tignasse mise à part, nous rappelle Bijou dans son premier stage ministériel. Il compte et recompte des deniers – peut-être trente, on voit mal – sous la direction d’un chef de bureau chenu dont la barbe aristocratique ferait honte à tous ces grotesques qui hantent de nos jours les plateaux TV.
    A leur droite un homme de grande allure, un beau visage apaisé sous sa faluche, probablement un Directeur du Ministère. Il s’interroge sur le geste de ce personnage énigmatique : est-ce lui que l’on désigne ?
    Certains critiques répondent affirmativement : Matthieu, c’est lui, le futur Saint. D’autres, qu’on appelle dans les publications savantes les « macrobiens », optent pour le jeune homme à l’extrême gauche (déjà) ; ils tremblent pour leur gourou d’une fin martyrisante.
    L’apprenti, absorbé par sa tâche ne voit rien de la scène, il est dans son monde opaque, limité, fermé à double tour, qu’a-t-il besoin de ces personnages qui coexistent dans cette salle obscure, mal éclairée par une lumière venant d’en haut, à gauche du tableau, pauvre en lumens ? (la lumière vient toujours d’en haut)
    Le clair-obscur caravagesque disent les pédants.
    Restent, de l’autre côté, en bout de table deux personnages pitres qui ne sont là que pour faire masse et permettre au peintre de montrer son talent, faire chatoyer des couleurs vives sur les habits, focaliser le peu de clarté sur ces anatomies qui appartiennent sans nul doute à deux gitons du Maître. Tous deux s’interrogent aussi, aucune chance qu’ils soient appelés.
    Celui qui tourne le dos est dans une posture quasiment obscène.
    L’autre a la main molle, le visage rond aux chairs quelque peu boursouflées. On le reconnaît ! Il est déjà dans « La cène à Emmaüs », dans « La diseuse de bonne aventure », dans le « Jeune garçon portant une corbeille de fruits ».
    Mais, dans « La vocation… » c’est frappant, on croit voir Benjamin Griveaux !
    Ce n’est pas rare ces associations dans l’Art italien.
    « La vocation de Saint Matthieu », un point de l’espace-temps où d’un geste de la main Jésus désigne un des siens !
    Alors le regard de la Méduse est-ce celui du Caravage ? Je ne le pense pas. Celui de la Méduse est celui d’une idiote ! Bigre !
    Caravage, il éveille en moi une dimension particulière sur la civilisation italienne.
    Je pense souvent à l’identité des destins de ces deux immenses artistes que furent Caravage et Pasolini et cette mort terrible qu’ils partagèrent.
    Et vous duvent, dans votre rêchitude – dirait la Royal – vous êtes sauvée dans l’éternité pour avoir imaginé cette délicieuse phrase d’une drôlerie indépassable, pleine d’humanité : « Ce regard est aussi celui de ma boulangère, les jours où son boulanger la prend pour un sac de farine… »

  68. @ Patrice Charoulet (07/12 à 7h41)
    Il y a quelques décennies, Gilbert Bécaud rendait un hommage appuyé au « coup de pied au cul » dans la célèbre chanson « La vente aux enchères ».
    J’ai beaucoup aimé cette bluette et depuis, chaque fois que je le peux, je fais provision de « coups de pied au cul » que je stocke en prévision d’une pénurie toujours possible non pas de méritants mais de prodiguants, ces derniers, âgés de plus de 80 ans, myopes, arthrosiques, rhumatisants devant suivre des cours de rééducation intensifs.
    L’Académie n’a pas encore homologué le verbe « pied-au-culer » (je pied-au-cule, nous pied-au-culâmes etc.) mais cela ne saurait tarder. Je propose d’ailleurs que ce verbe soit considéré comme transitif.
    Vous avez donc sélectionné très exactement quarante-quatre correspondants dont certains me paraissent dignes d’être des receveurs méritants. En revanche certains autres me sembleraient plus à leur place dans la catégorie des Pompacirer qui est à l’évidence le contraire des Pied-au-culer, mais qui les place à égalité dans le même traitement ! Mais comment les départager ?
    Je vous suggère de créer une section spéciale (SS) qui pourra vous aider dans le choix délicat de ceux qui doivent être pied-au-culés du pied gauche ou du pied droit.
    Et que votre modestie proverbiale ne vous empêche pas de vous inclure dans la liste !
    Juste pour de rire, bien sûr !

  69. i – MAGE
    Cette étrange armature métallique derrière le personnage central, n’évoque-t-elle pas un ustensile républicain rébarbatif, plus usité depuis belle lunette ?

  70. Patrice Charoulet

    @ sbriglia 7 déc.15h41
    Ma proposition (farcesque) de rédaction remise à quelques habitués, j’ai dû en oublier, a eu droit à quelques réponses spirituelles. La vôtre : « De nobis ipsis silemus », que vous chargez duvent de traduire, n’a pas encore été traduite. Comme tout le monde n’est pas latiniste, je me permets de les éclairer. Cela veut dire : « Sur nous-même , nous gardons le silence. » Et au fond, avec des termes différents, tout le monde ne peut que répondre ici la même chose.
    Cela nous ramène à la ritournelle sur les pseudos, les professions de nos confrères et nos consoeurs d’ici. Et je promets avec la plus grande solennité ne pas rallumer la guerre.
    Surtout la veille de la révolution non pas du 14 juillet 1789 mais du 15 décembre 2018.
    Moi, j’espère une forte pluie, même si les canons à eau ont à mes yeux bien des attraits.Les excités, les exaltés, les fous furieux, méritent une douche froide. Et l’enfermement. Il n’y a pas assez de monde sous les barreaux, à mon très humble avis.

  71. Cela fait toujours du bien à entendre :
    https://youtu.be/-cIlsWL-M54
    @ breizmabro | 07 décembre 2018 à 16:56
    Je serais moins brutal dans le jugement, la SNCF a toujours fait peur à tous les pouvoirs, je ne sais s’il a coupé son manteau, mais il en a donné quelques boutons, alors que beaucoup d’autres se sont enfuis avec la garde-robe, le Japon examine la penderie de Carlos…
    Et puis avec un prénom comme Louis pourquoi pas un saint, il faudrait poser la question à Pujadas qui devait le connaître un peu plus.

  72. @ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
    « Voici le sujet : Faites votre autoportrait physique et moral.
    Rappels : Soyez concis, pesez chaque mot. Pas de délayage. Pas de hors sujet.
    Vous avez une heure. Comme d »habitude je lirai les trois meilleures copies à haute voix lundi.
    Au travail ! » »
    La plupart des intervenants de ce blog ont quitté les bancs de l’école depuis plus d’un demi-siècle et sont donc bien en peine de retrouver les règles de construction d’une rédaction.
    Concernant le portrait physique, je doute que les têtes chenues et partiellement dégarnies que vous avez convoquées vous donnent une version parfaitement exacte de leur portrait physique qui n’est plus, hélas, celui de leurs vingt ans. Il faut donc vous attendre à une description assez éloignée de la réalité, quelque peu avantageuse, voire totalement idéalisée.
    Quant au portrait moral, il vous est possible de vous faire une idée assez précise de celui-ci par la lecture des commentaires de chacun.
    Considérant que le sujet est par trop intrusif, je vous remets une copie blanche et donc accepte avec fatalisme l’inévitable zéro pointé à l’encre rouge.

  73. « Vous êtes adorable, cher dragon de mes rêves, et j’aime tant souffrir qu’il est encore meilleur quand vous ne m’aimez pas.
    Vous m’aimeriez, je crois que je serais tentée d’ouvrir les yeux sur la réalité, non, non, beau monstre, surtout ne m’aimez pas. »
    Le crin fait crisser le boyau du violoncelle, un bourdon se rattrape aux écrouelles, flûte, aujourd’hui les musées sont fermés, une église peut-être pourrait orienter la lutte contre les méchants, mais dommage, elles sont désertées. Ne reste plus que le fleuve de Jésus, là où les montures s’arrêtent, toutes les montures, jusqu’au dragon des trompeuses révolutions qui s’aperçoit alors qu’il n’y a plus moyen de faire des victimes, même le président, qu’il ne reste que la tente blanche de l’amour, mon amour, toi et moi hors des passions du rouge-sang, où même le musulman est un frère car il n’y a plus d’ennemi, quel ennui, il n’y a plus que l’embouchure de tous les possibles, cet endroit où, enfin, on pourrait commencer à œuvrer et gagner le temps, le temps de s’entendre et de s’aimer.

  74. @ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
    J’applique, ou j’essaie d’appliquer, certaines des règles de vie morale de Fernando Pessoa.
    Les voici:
    « Fais le moins de confidences possible. Il vaut mieux n’en faire aucune, mais si tu en fais malgré tout, qu’elles soient fausses ou imprécises.
    Essaye d’être le plus sobre possible ; que la sobriété du corps soit précédée par celle de l’esprit.
    Cultive la concentration, trempe ta volonté, fais de toi-même une force en pensant, le plus intimement possible, que tu es réellement une force.
    Organise ta vie comme une œuvre littéraire, et mets en elle toute l’unité possible. » (Fin de citation)
    Pour le physique, Phoebus est jaloux de moi paraît-il !
    Vous en savez assez sur moi.

  75. Je risque une pensée vraiment profane concernant Macron :
    Tout plutôt que s’ennuyer. Tout plutôt que d’avoir un destin banal.
    Le jeune homme épris de Gide et des Nourritures terrestres qui préside aux destinées de la France est servi : il se passe enfin des choses palpitantes en France ; le peuple qu’il a asticoté longtemps (comme un chat avec une souris ?) finit par réagir. La France entière s’interroge sur ses émotions et attend son verdict. Les Gilets Jaunes se mobilisent pour venir le chercher jusque chez lui comme il lui en a lui-même donné l’idée sur le mode impératif il y a quelques mois.
    Des scènes en technicolor, du jaune, du brouillard, des drapeaux, des flammes, l’Arc deTriomphe, les gens qui s’agitent et se regroupent comme des fourmis au milieu des volutes de fumées, le décor est parfait. Les chaînes d’info déversent images, interviews et commentaires volubiles à jet continu. Les journalistes en ont plein la bouche. Le nom du président de la République est cité toutes les 30 secondes. Son silence écrasant dure, on n’attend plus que sa réaction, on se prépare à guetter l’expression de son visage quand il apparaîtra enfin.
    A-t-il orchestré tout cela ? Sinon, l’a-t-il suscité ? S’il a pu le faire, c’est inconsciemment, et grâce à la complicité inconsciente elle aussi de tous ceux, toujours aussi nombreux, que son image fascine, en positif, en négatif, et certainement de façon ambivalente.
    Une question double et doublement profane : un des bénéfices cachés les plus puissants de l’affaire n’est-il pas de l’ordre de la jouissance ? Qui en sont les bénéficiaires ?

  76. Catherine JACOB

    « …la lutte des classes fait un retour tonitruant, effrayant. Qui coupera les têtes ? »
    Deux extraits du texte « Qu’est-ce qu’un chef ? » du Général d’Armée Pierre de Villiers dont la pensée n’est peut-être pas complexe mais a sans aucun doute le mérite de s’exposer sans ambiguïté, me viennent, allez savoir pourquoi, à l’esprit:
    1. « Mieux vaut cent moutons menés par un lion, que cent lions menés par un mouton. »
    2. « Il faut penser en homme d’action et agir en homme de pensée.[…] L’intelligence ne fait pas tout, même si elle permet des parcours brillants.[…] La machine s’emballe et parfois le dirigeant ne dirige plus.[…] Napoléon faisait plusieurs choses à la fois. Malheureusement, tout le monde n’est pas Napoléon. »
    Cela étant dit sans compter que ce dernier a fini à Sainte-Hélène.

  77. @ Aliocha | 08 décembre 2018 à 08:41
    Quel délire ! Je n’aime pas les Révolutions, et Macron n’est pas une victime, entre autres.
    Je ne veux pas dire qu’il ne puisse pas le devenir, cela peut arriver à n’importe qui, même aux gens qui provoquent les autres, quoiqu’en général on ne s’en prenne pas aux responsables mais à des lampistes, à des symboles ou n’importe quelle réalité qui ne peut pas se défendre.
    Et là, c’est encore plus n’importe quoi :
    « Vous m’aimeriez, je crois que je serais tentée d’ouvrir les yeux sur la réalité, non, non, beau monstre, surtout ne m’aimez pas. »
    J’essaie de rester dans l’objectivité, estimant que les affects ne sont bien souvent que pollution dans le débat dans la mesure où la vérité ne compte plus mais j’aime ou j’aime pas.
    Si des gens ne vous aiment pas, c’est que vous les provoquez en prétendant en plus que c’est pour leur bien, comme un tas de gens qui font la morale à tort et à travers. Attitude bien peu aimable qui peut rejaillir sur la personne qui s’en rend coupable, certes il faut détester ce que les religieux appellent le péché et non le pécheur, mais je ne prétends aucunement à la perfection. Disons que j’essaie toujours de revenir à l’idéal.
    Mais tout cela n’est que poussière, ce qui compte, c’est que Macron nuit grandement à son peuple qui doit prendre sur lui néanmoins de le supporter pour le bon fonctionnement des institutions mais nous assistons dans cette exigence à une inversion.
    Ce n’est pas au peuple de montrer l’exemple au Président, mais au Président de le montrer au peuple, pas à l’employé d’être le plus zélé, mais à l’entrepreneur de porter son entreprise par sa dévotion à son projet, pas à l’enfant d’être responsable de ses parents mais aux parents d’être responsables de l’enfant.
    A force de dire aux gens de pardonner ou que ceux qui regardent sont plus coupables que ceux qui nuisent aux autres, on dilue les responsabilités, et c’est très grave.
    Responsable, on l’est à la mesure de son pouvoir, ni plus, ni moins… Au lieu de diaboliser ceux qui deviennent ce qu’ils doivent devenir une fois que les responsables ont mal agi, on ferait mieux d’accabler les véritables coupables, et quand des gens qui n’étaient pas responsables d’une situation l’arrangent, de leur être infiniment reconnaissant.
    Mais en France, non, preuve, on est anti-américain, à savoir contre ceux qui nous ont sortis d’une situation dont ils n’étaient aucunement responsables.
    Comme on ne comprend pas que le chef soit responsable, Macron « porté » par cette manière de voir, se vautre dans l’irresponsabilité.
    Comme on n’est pas admiratif de ceux qui font plus que leur dû, personne n’a envie de les imiter, tout simplement parce qu’ils ne sont pas des modèles.

  78. Catherine JACOB

    Complément à Catherine JACOB | 08 décembre 2018 à 14:23
    Je suis cependant pour ma part d’un avis un peu différent de celui du général PdV.
    Il me semble en effet que des moutons conduits par le petit bélier noir totalement craquant de la pub Volkswagen, valent largement des lions menés par un Dragon, dès lors que chacun s’occupe de ce qui le concerne dans le contexte adéquat.

  79. Mary Preud'homme

    @ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
    « Faites votre autoportrait physique et moral. »
    « Rappels : Soyez concis, pesez chaque mot. Pas de délayage. Pas de hors sujet ».
    Mon autoportrait tant l’ont fait ici, notamment moral, et des critiques, caricatures, quolibets et satires à n’en plus finir ! Je ne voudrais surtout pas les contrarier ni même les désavouer !
    Que deviendrait en effet ce blog sans la contribution caustique de ces mauvaises langues qui passent leur temps à médire, se projeter (sur autrui) et imaginer l’interlocuteur, forcément tortueux ou pervers à l’aune de leurs propres vices ! Des qui se répandent, s’épandent et connaissent tout sur tout à partir d’un détail ! Ce doit être l’enfer pour leurs très proches !
    Evidemment si vous aviez présenté votre sujet autrement, en l’intitulant « qui suis-je », chacun étant prié de se décrire sans mentionner son nom ou pseudo, à charge pour ceux qui se croient très malins d’en deviner l’auteur et de remporter la palme yakadémique, nous aurions eu un autre suspense et challenge !

  80. Catherine JACOB

    @ anne-marie marson | 08 décembre 2018 à 18:35
    « Finalement, il ne s’est rien passé. »
    Juste un millier d’interpellations, une centaine de blessés dont quelques-uns gravement, notamment une femme à Paris et une à Marseille qui a pris un projectile (de quel genre ?) en pleine tête, des centaines de millions d’euros de dégâts à propos desquels on a appris que certaines de leurs victimes n’étaient pas ou mal assurées !!
    Des salariés en chômage technique, un manque à gagner qui semble considérable en cette période qui devrait être celles des fêtes pendant laquelle certains engrangent près de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel.
    Et des élus qui persévèrent à produire un discours inaudible pour les GJ, du style « blablabla et E. Marcon pourra alors reprendre le fil du récit qu’il déroule avec la France depuis maintenant seize mois ». Non mais Allo ! A qui s’adressent-ils en réalité ?!!
    Mais bon, vous avez raison, vu que pas de morts aujourd’hui et que la situation semble maîtrisée, des blindés et des véhicules de la gendarmerie remontent les champs côte à côte, mais quel bilan de tout ça qui fait que les élus de la majorité proposent de laisser les gens encore trois mois dans leur caca, pardonnez mon franc-parler, avant d’entamer un cycle de discussion pour voir comment les « aider », alors que ce qu’ils demandent ce n’est pas tant qu’on les aide, mais qu’on évite de les f..tre dans la m..de, autrement dit que les gouvernants se responsabilisent et cessent de les matraquer fiscalement sans en avoir véritablement évalué les conséquences pourtant prévisibles sur le quotidien de ces familles, et donc sans prise en compte de la souffrance sociale en pleine période hivernale et de festivités foie gras, caviar pour tous les nœuds pap qui ont appris à traverser la rue sans fainéantise.

  81. Patrice Charoulet

    VARIA
    Dans le succulent livre d’Anne Boquel et Etienne Kern, « Une histoire des haines d’écrivains », chez
    Flammarion, deux choses. Vigny, pour dénigrer George Sand, ne dit pas « cette homosexuelle », « cette lesbienne » ou « cette gouine », mais « cette Sapho ». Nous devrions parler de la sorte.
    Les deux auteurs, agrégés, qui sortent de Normale sup, ont écrit ce livre à l’âge de… 25 ans !
    Contant une scène de lit entre George Sand et Mérimée, ces deux auteurs ont écrit ceci :
    « Mais l’ardeur n’est pas au rendez-vous ». Admirable litote ! Voilà des jeunes gens qui ont une jolie plume. Quel Gilet jaune aurait pu dire ça ? Ne parlons pas des pillards.
    Les députés macroniens sont des amateurs (Jean-Dominique Merchet). Pour ma part, je ne cesse de rappeler qu’ils ont été embauchés sur Internet.
    (En France, en 2018) Le pouvoir est faible, mais l’Etat est fort. (id.)
    « brûler pour le selfie » (Vincent Trémolet de Villers, Le Figaro, 8 déc)
    « profiter de l’émeute pour faire ses courses » (id.)
    Longue interview du philosophe Luc Ferry, dans Le Figaro. Une idée intéressante (et peu répandue) «  Selon Tocqueville, le droit au travail conduit au communisme. » J’ajoute que le fameux « droit au logement » est une blague ejusdem farinae. Un logement s’achète ou se loue. Il faut ne pas oublier aussi qu’un squatteur est un voleur. Et que doit-on faire d’un voleur ? J’ai ma petite idée.

  82. @ Patrice Charoulet
    Vous vous trompez, Savonarole a déjà fait allusion à son métier, mais il ne peut en parler qu’à mots couverts, il était (et est peut-être encore, mais chut…) agent secret, comme OSS 117, mais pas au service de Sa Majesté car il est français. M’étant rendue subrepticement à la Chapelle Miraculeuse près du Bon Marché, j’ai pu constater que physiquement il ressemblait à James Bond. Moralement, c’est un mélange de Pierre Dac, de San Antonio et de Sainte Thérèse de Lisieux. Son art de la présentation est celui d’un parfait gentleman ; il procède toujours ainsi : « My name is Savo, Savonarole ».

  83. @ Achille | 07 décembre 2018 à 06:42
    Certes, les réseaux sociaux et les chaînes d’infos continues sont devenus des plaies, alors que des côtés positifs existent.
    Comment gérer cela ?
    Les Gilets – jaune citron pressé – existent et le bouton principal sur lequel E. Macron devait appuyer en priorité est bien celui du taux des prélèvements obligatoires que l’on sait aux alentour de 46% aujourd’hui.
    Sans véritable croissance, la situation est complexe. Mais en ne ramenant pas ce taux au cours de ce quinquennat au plus à 39% selon un plan précis dans le temps et au plus tard avant la dernière année de quinquennat, le calme ne reviendra pas.
    Trop de gens et de PME sont en graves difficultés avec toujours une pensée pour la nombre insupportable de suicide chez les petits agriculteurs.
    Du gras existe. Il faut tailler dans la plus épaisse des couches de lard qui saute aux yeux, dont celles de la Cour des comptes.
    A Emmanuel Macron de mener sa révolution, non seulement avec LREM, mais plus largement avec la masse.

  84. @ fugace | 09 décembre 2018 à 15:09
    Entièrement d’accord avec vous sur ce point.
    Il y a effectivement du gras notamment du côté du millefeuille administratif.
    Il doit d’abord se préoccuper des PME/PMI qui sont les plus grandes pourvoyeuses d’emploi et de richesse, en allégeant leurs charges.

  85. @ Lucile | 07 décembre 2018 à 10:27
    « Mais indéniablement la France est en train de devenir un pays pauvre, qui pressure les salariés pour payer les milliards que lui coûte sa dette. »
    Merci Pompidou ! (lui aussi étant passé à l’école des Rothschild)
    La dette de la France n’existe pas !
    La réalité est que la dette publique française est d’abord due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons dû emprunter. Pourquoi ?
    Parce que la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques.
    Citation : « Il est appréciable que le peuple des nations, de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin »
    Henry Ford (1863-1947)
    La France a désormais plus de quarante ans de retard et une économie exsangue faute d’audace et par un attentisme criminel des responsables mais pas coupables !
    Inséré dans les grands cycles de la longue Histoire (Thalès de Milet, celui du fameux théorème, avait aussi déterminé la succession répétitive des régimes politiques : dictature – révolution – démocratie – oligarchie – dictature. Un cycle inéluctable, disait-il. Et il vivait 600 ans avant J.-C. !)
    Il y a en plus en ce moment le règne du fonctionnarisme, de l’étatisation ! Plus personne ne veut assumer ses choix et son rôle !
    Nos gouvernements successifs ont engendré des générations entières non seulement de fainéants, mais d’incultes. Mais peut-être est-ce le but recherché !
    On a fait une civilisation des loisirs où le travail est moins considéré que le reste ! 
    Le summum étant qu’un grand nombre de citoyens (incultes politiquement) se voilent la face, refusant d’admettre l’inéluctable.
    Ne nous leurrons pas, seul un despote éclairé réussira à remettre ce pays debout. A moins que le peuple décide de renverser le Roy et sa Cour, dans une chienlit annoncée, et testée en vraie grandeur ces temps-ci.
    On pourra faire comme avant, mais il faudra payer pour ça, 15 € environ.
    Il m’avait semblé lire que ces frais avait été supprimés, mais je n’ai pas retrouvé le lien. Je mets donc celui-ci
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/07/2920491-impots-15-e-de-majoration-pour-avoir-paye-par-cheque.html

  86. @ Lucile | 09 décembre 2018 à 11:07
    Affirmatif.
    Ne peux en dire plus, devoir de réserve.
    Présentement, suis en Afghanistan, pour mater les enturbannés communistes au service de Poutine.
    Pas le temps de participer au fil du blog, travail monstre, je rentre dans 15 jours en permission pour Noël, puis le Yémen et ça c’est « another pair of sleeves », comme disent mes confrères anglais…

  87. @ Savonarole
    « suis en Afghanistan, pour mater les enturbannés communistes au service de Poutine ».
    Eh bien je ne voudrais pas être à leur place, ça va chauffer pour eux. Take care.

  88. @ fugace
    Merci pour le lien.
    Quand vous parlez de chienlit, ce que nous avons vu n’est peut-être qu’un faible aperçu de ce qui nous attend encore. Ajoutez à cela l’immigration trop brutale, mal régulée, et non voulue par la majorité des gens. Je ne vois pas trop comment Macron peut espérer retourner la population en passant à la télé une énième fois. S’il pense calmer la tempête avec un changement de Premier ministre, une promesse de référendum, ou une protestation d’amour pour la France et les Français, au point de déraison et d’excitation où en sont certains, je crains que ce ne soit peine perdue. J’espère me tromper.
    Il a fait l’objet d’une telle opération marketing pendant les élections, que ses discours sans relief et dépourvus de charisme ne peuvent pas faire illusion, aujourd’hui spécialement, alors que le fisc presse le citron des contribuables jusqu’à la dernière goutte, et tout ça pour rien puisqu’on emprunte plus que jamais. Faute de réduire la dépense. Je viens d’entendre Serge July qui a pourtant passé l’âge de croire aux contes et légendes, décréter que Macron devra se comporter en magicien lundi soir. Rien que ça. « Magic Macron ». Ce serait comique si ce n’était effrayant de bêtise comme raisonnement.

  89. Catherine JACOB

    @ fugace | 09 décembre 2018 à 18:03
    «Thalès de Milet, celui du fameux théorème, avait aussi déterminé la succession répétitive des régimes politiques : dictature – révolution – démocratie – oligarchie – dictature. Un cycle inéluctable, disait-il. Et il vivait 600 ans avant J.-C. !»
    Thalès ? Pythagore ? intuition ? démonstration logique ? On ne va pas chipoter pour si peu.
    Né dans le dernier quart du 7e siècle en effet à Milet, l’antique cité d’Ionie à l’embouchure du fleuve Méandre sur la côte sud-ouest de la Turquie, sur une presqu’île de 2,5 km de long, où il a fondé une Ecole à la base de laquelle on trouve notamment ces deux principes :
    1. La distinction entre le naturel et le surnaturel. Sir G. E. Lloyd, historien des sciences et de la médecine anciennes de l’Université de Cambridge, dit dans «Les débuts de la Science grecque : de Thales à Aristote » : «les Milésiens laissent les dieux à la porte», les dieux mais non le divin.
    Leur questionnement, méthode et résultats sont à l’origine de la pensée mathématique et scientifique qui, de nos jours, tend à l’universalité.
    2. Dans cette école dont l’enseignement de la géométrie remonterait aux anciens Égyptiens (ou sans doute plus haut encore – proto Elam -, si l’on en croit l’un des livres de l’histoire des mathématiques laissés par mon père), a été mis en place l’argumentaire scientifique contradictoire sans lequel pas de rationalité qui se respecte. Cette façon de débattre semble avoir cours encore dans le bouddhisme, exception faite du bouddhisme qui qui s’est exporté chez nous où la parole du maître est sacrée et malheur à qui vient s’y frotter !!
    On le crédite de ces mémorables paroles :
    • «Entoure-toi de gens capables.»
    • «Le temps est sage, il révèle tout.»
    • «Le besoin est puissant, il vainc tout.»
    Quels meilleurs conseils et avertissement par les temps qui courent.
    Moi j’aime bien le Thalès astronome dont fait état Heidegger in « Chemins qui ne mènent nulle part » chap. La Parole d’Anaximandre. Anaximandre étant le successeur de Thalès chez les Milésiens.
    Maintenant, je ne suis pas persuadée que la période synodique , telle ces Cinq pétales de Vénus, évoquée par Thalès, vise aussi la koinōnía que définit Aristote (Politique, 1252-1254), comme « la communauté d’animaux politiques réunis par un choix — proairésis — de vie commune ou encore au LI. IX, chap. 12 « l’Éthique à Nicomaque » où — « koinōnía gàr he philía →l’amitié en effet est communion » — l’amitié se voit définie par ce terme de koinōnía, qui indique un état de proximité résultant du fait d’avoir mis quelque chose en commun, autrement dit la Polis (≠ la police) grecque au caractère autonome, Etat souverain doté de pouvoirs régaliens qui s’est développé sur un petit territoire et non dans les dimensions de, par ex., l’empire perse.
    Cela dit, il me semble que le macronisme se trouve dans l’exacte situation de la France de la seconde moitié du XVIe siècle, qui tout à coup découvre les limites du pouvoir souverain et le rôle du peuple au sein de l’État. Période synodique politique ou pas c’est tout de même bien malheureux d’en être revenu au même point.

  90. @ Catherine JACOB
    « Cela dit, il me semble que le macronisme se trouve dans l’exacte situation de la France de la seconde moitié du XVIe siècle, qui tout à coup découvre les limites du pouvoir souverain et le rôle du peuple au sein de l’État. Période synodique politique ou pas c’est tout de même bien malheureux d’en être revenu au même point. »
    Vous savez bien qu’on n’en a jamais été loin. La démocratie n’a rien d’apaisé dans notre pays.
    Le Général, en voulant bien faire, a peut-être pas mal fait d’un certain point de vue un certain temps, mais in fine raccroché la France à l’ancienne monarchie, plus ou moins absolutiste.
    Donc, une façon de voir le projet, des plus favorables :
    http://www.bertrand-renouvin.fr/monarchie-et-republique-selon-charles-de-gaulle/
    Mais tout cela ne nous a pas éduqués dans le sens équilibre des pouvoirs, on a eu notre monarque plus ou moins absolu, de Gaulle, et notre petite fronde, les manifestants de 1968.
    Il reste ? Plus de grand homme et pas d’équilibre des pouvoirs.
    Dans ce pur néant, que la technocratie et le mépris du peuple d’un côté, et la jacquerie de l’autre, reparaissent est bien naturel.
    Je ne sais plus où j’ai lu que les raccourcis font les longs détours, et c’est vrai, on s’y perd souvent.
    Il faut un véritable équilibre des pouvoirs en France, un pouvoir judiciaire, un vrai Parlement. Un Etat girondin voire carrément fédéral ne serait peut-être pas un mal non plus, mais je rêve.

  91. Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a annoncé ce mercredi qu’il augmenterait par décret le salaire minimum de 22%. Le « SMIC » espagnol passera ainsi de 858 euros à 1 050 euros brut.
    Quel élan de générosité à faire pâlir nos Gilets jaunes qui depuis un mois nous expliquent qu’avec le SMIC ils n’arrivent pas à finir le mois après avoir payé leurs crédits, le loyer, les taxes diverses et variées et l’abonnement Internet.
    A noter que sur une base hebdomadaire de 35 heures, le SMIC français brut 2 019 mensuel s’établira à 1 525,47 € brut, soit 1 227,39 € après déductions des charges sociales et fiscales en tenant compte de la baisse de 20 € de charges salariales.
    Mais qu’attendent les Gilets jaunes espagnols pour occuper les ronds-points ?

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *