Il y a eu la convention de la droite le 28 septembre. Avec une intervention d’Eric Zemmour qui a dénoncé « la guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ». Rien que cela !
Et, à rebours, un discours courageux et sans aucune complaisance, donc mal accueilli, de Raphaël Enthoven sur l’impossibilité théorique et pratique d’une union des droites.
Deux personnalités que tout oppose mais qui me permettent de confirmer la justesse de cette première pensée de Paul Valéry : il faut « se livrer tout entier à la discipline effrayante de l’esprit libre » (Service Littéraire). J’aime que tout soit dit magnifiquement de l’honneur et des affres de la liberté.
Mais Paul Valéry ne s’arrête pas là pour éclairer encore davantage notre climat intellectuel et démocratique d’aujourd’hui. Car il propose cette intuition fulgurante sur la politique qui est « l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ».
Une fois dépassé l’apparent paradoxe, la lucidité de ce constat pessimiste ne peut manquer de nous frapper par son actualité. Il vise le coeur de cette propension des politiques, de l’essence du politique – qu’il soit totalitaire ou affiché noblement républicain – à se méfier de ce qui pourtant est leur seule légitimité : le peuple, la communauté des citoyens.
On comprend bien comment les dictatures prétendent le servir en l’étouffant, en substituant par force, par contrainte, en spéculant sur la paresse et le confort d’une masse dirigée, caporalisée, privée de toute responsabilité et décision, leur verbe et leur vision aux siens.
Pour les démocraties, si la dépossession est plus subtile, elle est indéniable mais acceptée parce qu’on l’estime techniquement et politiquement nécessaire, inévitable. Et pourtant !
Faut-il évoquer la répugnance française à l’égard des référendums au point que nous soyons obligés en permanence de faire référence à De Gaulle qui y voyait le moyen irremplaçable de nouer un lien positif ou négatif avec les Français ?
Qu’on songe à ces référendums négligés quand la majorité d’une France avait mal pensé et voté, à ces référendums constitutionnellement prévus mais jamais mis en oeuvre, à ces référendums dont le processus a été voulu tellement impraticable et bureaucratique que le pouvoir demeurera tranquillement à l’abri de leur possible funeste décret, qu’on songe à ce référendum qui l’a pris par surprise sur ADP (Aéroports de Paris) et dont il s’efforce de limiter astucieusement le nombre de signataires !
C’est la condescendance d’une minorité qui affirme savoir à l’encontre d’une majorité qui doit la croire sur parole sauf durant les élections où le peuple réel n’est pas représenté équitablement sur le plan parlementaire.
Qu’on retienne d’ailleurs, à ce sujet, la seule véritable bonne idée républicaine des Gilets jaunes, ce RIC qui aurait mérité, même aménagé, d’être traité avec moins de désinvolture. On trouve toujours des expédients en France pour empêcher le peuple de se mêler de ce qui le regarde.
Cette obsession préventive ne concerne pas que la politique. Combien d’institutions et d’instances, judiciaires, culturelles ou autres, n’ont pour ambition que de ne jamais faire entrer les citoyens par la porte ou, quand ils sont présents, d’en limiter le nombre et de faire sortir les autres par la fenêtre, par exemple comme pour la cour d’assises !
Qu’on ne m’oppose pas les grands débats, les messes médiatiques qui constitueraient des moments privilégiés pour l’expression de notre pays ! Ce n’est pas la même chose de décider de donner au peuple la parole ou de la lui laisser prendre naturellement, spontanément.
Paul Valéry a vu si juste comme s’il était encore présent parmi nous et avait senti les tristes faiblesses et vraies dérives de notre modernité.
Dans la vie on est condamné à se contredire ou à se répéter. Alors répétons-nous, puisque Philippe remet le couvert sur la question du référendum, ce qui lui permet de passer rapidement sur l’affligeante « Convention de la droite » où Éric Zemmour a même réussi à créer le malaise parmi les participants. Je note que pour une fois vous passez, cher Philippe, sous silence le coup de gueule de votre ami Robert Ménard. Je note aussi, pour être juste, l’hommage bien mérité à Raphaël Enthoven.
Alors revenons au référendum pour répéter:
-Que la plupart des questions sont complexes et ne peuvent faire l’objet d’une réponse par oui ou par non.
-Que très souvent les électeurs ne répondent pas à la question posée, mais répondent en fonction de celui qui la pose (exemple typique : le référendum de 1969).
-Que la manière de poser la question peut induire la réponse.
-Que très souvent celui qui la pose transforme le référendum en plébiscite (ce qui fut le cas de de Gaulle).
-Que le recours au référendum d’initiative populaire risque de transformer la démocratie délibérative en une dictature de l’émotion.
-Que le fameux RIC oppose deux légitimités, celle de la démocratie dite directe à celle de la démocratie représentative.
-Que le fameux RIC était révocatoire, ce qui revenait de fait à réduire la durée du mandat des élus et ainsi de favoriser les politiques à court terme au détriment des visions à long terme.
-Que ceux qui brandissent l’exemple de la Suisse aillent passer quelques semaines dans cet Etat fédéral où règne un très large consensus politique et social pour nous dire si ses institutions sont transposables à la France.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.
« Eric Zemmour qui a dénoncé « la guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ». Rien que cela ! » (PB)
Comment ça « rien que cela » ?
C’est exactement ça !
Il ne doit plus y avoir de races, il ne doit plus y avoir de genre, et il ne doit plus y avoir de religion !
En synthèse cachée, c’est qu’il ne doit surtout pas y avoir de père.
Il doit y avoir des citoyens bien éduqués par l’Etat au « valeurs » du socialisme ! Le but du communisme chinois.
Qu’avez-vous donc dans les yeux, M. Bilger ? Je crains que vous en ayez une sacrée couche !
Cet enterrement ! Mais c’est du Cecil B. DeMille.
Tiens donc nous sommes dans les jours où l’on joue à pile ou face.
Aujourd’hui c’est pile :
« C’est la condescendance d’une minorité qui affirme savoir à l’encontre d’une majorité qui doit la croire sur parole sauf durant les élections où le peuple réel n’est pas représenté équitablement sur le plan parlementaire.
Qu’on retienne d’ailleurs, à ce sujet, la seule véritable bonne idée républicaine des Gilets jaunes, ce RIC qui aurait mérité, même aménagé, d’être traité avec moins de désinvolture. On trouve toujours des expédients en France pour empêcher le peuple de se mêler de ce qui le regarde. » (Philippe Bilger – Paul Valéry ne nous a pas quittés- 29/09/2019)
Débarrassons-nous de Macron !
L’enthymème est permanent : « Le peuple s’exprime à travers les votes qui lui sont proposés. Or, seule l’administration politique sait ce qui est bon. Le résultat du scrutin n’a donc pas de valeur s’il n’est pas conforme au voeu de la classe politique au pouvoir. »
Dans le cas de la France actuelle, remplacez classe politique par ENA et vous avez le résultat initialement sous-entendu.
Dans un sens, cette formule est satisfaisante en formant une enceinte de sécurité qui empêche le peuple de s’engager dans une voie désastreuse, d’autre part, la formule est dangereuse car elle permet à l’administration politique d’engager le pays dans une voie qui le choque et, à terme, d’engendrer une opposition sourde, silencieuse, qui le paralyse.
A contrario, quand le pouvoir propose une alternative dont les termes requièrent un engagement fort ou une solution facile, le peuple aura tendance à choisir la voie de la mollesse.
Ceci incline le pouvoir politique à ne pas demander leur avis aux Français lorsqu’il s’agit d’un choix héroïque.
Le referendum d’initiative citoyenne ne pouvait donc s’entendre que d’une proposition de règlement du tour de cuisine.
C’est sans doute faux, mais pas plus que le résultat d’une absolution.
A ce sujet, pour mieux comprendre la France, il faut, une fois de plus, se tourner vers la Russie. Mais pas de la façon dont le font les poutinistes, bien sûr : en écoutant ce que disent les Russes eux-mêmes, par opposition à leur gouvernement.
La philosophe russe Alla Sergeyenko vient de se livrer à une réflexion générale sur la perversion de la démocratie telle qu’elle se manifeste dans son pays ; mais, souligne-t-elle, la même déviation se produit actuellement dans la plupart des nations.
Elles sont envahies par un énorme appareil gouvernemental et para-gouvernemental, composé de partis, de syndicats et de groupes de pression, dont l’unique but est de s’assurer le maximum de bénéfices matériels et de privilèges, en échange de leur soutien au pouvoir.
Ce sont ces groupes qui prennent les véritables décisions dans le pays, et non la majorité du peuple, ainsi que le voudrait le principe démocratique.
C’est ainsi qu’après être arrivés au pouvoir avec le soutien de la majorité, les gouvernements se mettent à poursuivre leurs propres objectifs, qui sont différents de l’intérêt général.
L’une des principales vertus de la démocratie, dit-elle, c’est de garantir au peuple que le gouvernement ne détournera pas la fonction publique à son profit. C’est bien pourquoi l’on ne peut qualifier la Russie de démocratie — et la France pas davantage, faut-il en conclure.
A ce sujet, on me permettra une anecdote personnelle. Un proche prit rendez-vous, un jour, dans un hôpital public, pour une consultation. Son médecin traitant voulait lever un doute concernant l’hypothèse d’une maladie grave. Le fonctionnaire, au bout du fil, consulta la liste des médecins du service, avant de lui dire : « Je vous prends rendez-vous avec le docteur X, ce sera bien pour lui ».
L’hypothèse que le choix du médecin devait se faire en fonction de ce qui était bon pour le patient n’avait, visiblement, jamais traversé l’esprit de ce serviteur de l’État. Stupéfiante illustration du fait qu’en France, ce sont les citoyens qui sont au service des fonctionnaires, et non l’inverse.
C’est ainsi, poursuit Alla Sergeyenko, que la Russie est une parodie de démocratie. Elle est constituée d’un mélange de néo-féodalisme, par lequel le monde politique est divisé en différents cercles d’influence contrôlés par tel ou tel groupe d’intérêts particuliers, et de néo-tyrannie, par laquelle un autocrate décide de tout.
On reconnaîtra, dans le premier élément, l’effroyable usine à gaz de fonctionnaires, de syndicalistes, « d’assoces », de groupes de pression politiquement corrects, de corporations, de « jeunes des kartchés », d’anciens élèves des grandes écoles et de francs-maçons qui se disputent la mamelle de l’État français.
Et dans le second, l’éternelle aspiration des Français pour l’homme fort qui va nettoyer tout ça, récemment matérialisée par l’invraisemblable appel des Gilets jaunes au général de Villiers à réaliser un coup d’État militaire.
Alors que l’exemple russe devrait nous montrer, au contraire, que l’autocratie se marie fort bien avec le néo-féodalisme.
Ce dernier, dit Alla Sergeyenko, est rendu possible par le rituel démocratique de l’élection. Elle donne une légitimité au pouvoir, mais ne lui oppose aucun contre-pouvoir, ni ne prévoit une façon pour le peuple de réagir aux décisions prises.
D’où, en France, le perpétuel « troisième tour » de la rue, et la revendication du référendum par les Gilets jaunes.
L’universitaire rappelle les propos d’un sociologue russe, Dmitri Furman, selon lequel lorsque les conditions de la démocratie ne sont pas réunies, mais qu’il n’y a aucune alternative idéologique à la démocratie, les sociétés virent rapidement à une parodie de la chose.
Et c’est ainsi, explique Alla Sergeyenko, que la Russie (comme la France, doit-on ajouter), est sur La Route de la servitude, selon le titre du célèbre essai du grand théoricien libéral Friedrich Hayek, auquel l’auteur se réfère.
C’est bien pourquoi ce n’est nullement « Poutine qui va nous sauver », comme le rêvent les plus allumés des poutino-lécheurs en France. Non seulement parce que l’intérêt du pays est à l’opposé des conceptions russes, mais parce que Poutine est déjà sur la bretelle de sortie, comme l’a confirmé, dans une déclaration aussi sensationnelle pour les Russes qu’ignorée par les médias français, l’un des plus anciens membres de son clan rapproché, Sergueï Tchemezov, qui a travaillé avec Poutine au KGB à Dresde.
Je rassure nos amis cireurs de pompes d’autocrates galonnés, et autres nostalgiques de l’Oural à la sauce gaulliste : ça prendra encore quelques années. Mais le seul fait qu’un des siloviki en chef évoque le fait que le tyran n’est pas éternel à son poste confirme ce que savaient déjà tous les observateurs.
Je ne vois qu’une explication à ce délire médiatique mortuaire : le pouvoir panique !
Il faut rabibocher la maison politicienne.
Quand Valéry décrivait « l’instant délicieux » des 50 dernières années, qui est sans doute en train de s’achever !
« L’individu recherche une époque toute agréable, où il soit le plus libre et le plus aidé. Il la trouve en général vers le commencement de la fin d’un ordre social. Alors, entre l’ordre et le désordre, règne un instant délicieux. Tout le bien possible que procure l’arrangement des pouvoirs et des devoirs étant acquis, c’est maintenant que l’on peut jouir des premiers relâchements de ce système. Les institutions tiennent encore. Elles sont grandes et imposantes. Mais, sans que rien de visible ne soit altéré en elles, elles n’ont guère plus que cette belle présence; leurs vertus se sont toutes produites; leur avenir est secrètement épuisé. (..) Le corps social perd doucement son lendemain. C’est l’heure de la jouissance et de la consommation généralisée. La fin presque toujours somptueuse et voluptueuse d’un édifice politique se célèbre par une illumination où se dépense tout ce qu’on avait craint de consommer jusque-là. Les secrets de l’Etat, les pudeurs particulières, les pensées inavouées, les songes longtemps réprimés, tout le fond des êtres surexcités et joyeusement désespérants sont produits et jetés à l’esprit public. Une flamme encore féérique, qui se développera en incendie, s’élève et court sur la face du monde. Elle éclaire bizarrement la danse des principes et des ressources. Les moeurs, les patrimoines fondent. Les mystères et les trésors se font vapeurs. Le respect se dissipe et toutes les chaînes s’amollissent dans cette ardeur de vie et de mort qui va croître jusqu’au délire ». Paul VALERY (Oeuvres T.I, Paris, Ed. Pleiade, 1968, p. 512)
Sept commentaires…
Et non des moindres…
Pas un mot sur Paul Valéry !
Parfois l’accablement me prend…
Bravo, vous poussez vite sous le tapis que Marion Maréchal Le Pen est votre candidate de la droite, d’après un de vos billets plus anciens, et vous vous débrouillez pour taper sur Macron, après cette « convention de la droite » de ce week-end cauchemardesque. C’est du grand art !
Cher Philippe,
S’inspirer des anti-dreyfusards, parce que Paul Valéry était un nationaliste confirmé, et ses carnets de notes démontrent qu’il avait une idée très singulière de la justice, est une idée éclairée ou obscure !
Un innocent en prison, ce n’est pas grave d’après Valéry.
Gide, une référence pour tourneur de pages.
Il en existe de jolis mots dans des têtes véreuses.
Nous l’imaginons comme l’horloge de Dali, ce portrait que vous proposez, avec quelques mouches autour des aiguilles déboussolées et pas de celles qui se portaient sous les voilettes.
Jacques Chirac ne nous quittera jamais car il aimait la vie.
françoise et karell Semtob
Mais Paul Valéry ne s’arrête pas là pour éclairer encore davantage notre climat intellectuel et démocratique d’aujourd’hui. Car il propose cette intuition fulgurante sur la politique qui est « l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ».
De Paul Valéry je ne connais que ses poèmes, que j’ai lus voici bien longtemps et que j’ai déjà oubliés.
Ses réflexions reposent sur une époque lointaine. Mais aujourd’hui avec Internet, les réseaux sociaux, les chaînes d’info continue, les gens se mêlent de tout, de ce qui les regarde mais aussi de ce qui ne les concerne pas.
Ils se font balader par les fake news, les discours de politicards séditieux qui leur promettent tout ce qu’ils veulent entendre.
« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », disait Jacques Chirac qui vient de nous quitter. Mais des promesses il faut en faire pour être élu. Il sera toujours temps ensuite de dire que la conjoncture n’a pas permis de les satisfaire.Ça fait quarante ans que ça dure, quel que soit le parti au pouvoir et rien ne permet d’affirmer que cela devrait cesser, et certainement pas les manifs des Gilets jaunes du samedi.
Pour en revenir à Eric Zemmour, dans les volutes de ses chimères, il est en train de montrer les mêmes symptômes que J-L Mélenchon. Ceci malgré les multiples rappels à l’ordre qui lui ont été notifiés.
Raphaël Enthoven lui a magnifiquement répondu sur ce sujet ô combien sensible qu’est « la guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ». Et ceci devant un auditoire tout acquis à la cause défendue par le polémiste, ce qui dénote un certain courage.
« Tout ce qui est excessif est insignifiant » disait Talleyrand. En particulier quand l’excessif atteint le ridicule.
@ sbriglia | 29 septembre 2019 à 20:22
« Pas un mot sur Paul Valéry ! »
Puisque vous insistez voici le vers le plus célèbre de Paul Valéry :
« Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! »
Extrait de son poème, le plus célèbre également :
« Le cimetière marin. »
Vous avouerez que ce n’était pas le jour à demander du Paul Valéry !
Avec une intervention d’Eric Zemmour qui a dénoncé « la guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ». Rien que cela !
Ce propos d’Eric Zemmour peut faire sourire, mais c’est tout de même bien Anne Lauvergeon qui a déclaré : « A compétences égales, eh bien désolée, on choisira la femme, ou on choisira autre chose que le mâle blanc pour être clair ». Ou Delphine Ernotte: « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change ».
Par ailleurs force est de constater que de divers horizons, dont ceux issus des milieux universitaires, ou du moins de ce qui à une époque était encore l’Université avant de devenir un gigantesque pandémonium, se manifestent des volontés de déconstruire la société sur la base de la convergence de divers critères dont ceux basés sur le racisme anti-blanc.
« Vous devenez raciste par vos ascendants, sexiste parce que vous êtes un homme blanc hétérosexuel. Parallèlement, si vos ascendants furent esclaves, colonisés, exterminés ou si vous êtes née femme, vous êtes à jamais victime. »
« Car, ne nous y trompons pas: les indigénistes, comme les islamistes, suivant les théories de Gramsci, veulent précisément faire imploser l’institution scolaire et académique, qui sont les socles de la société à venir. »
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/09/07/31003-20180907ARTFIG00344-comment-le-racialisme-indigeniste-gangrene-l-universite.php
Mais loin de rester au niveau de théories, ces élucubrations conduisent à de véritables actions à caractère terroriste, et il n’y a alors plus de quoi sourire :
« Parmi les dizaines de tags, «anti-France vaincra», «Mort aux blancs», «Fuck White People of FN», «Je suis trop blanc», «Assimilation = ethnicide». »
https://etudiant.lefigaro.fr/article/le-racisme-anti-blanc-s-affiche-a-l-universite-paris-8_cd33d240-2cee-11e8-8f40-c740ab83b836/
J’ai posté il y a quelque temps une vidéo hallucinante sur le climat politisé de nature terroriste régnant à l’université étasunienne d’Evergreen qui préfigure une gangrène qui a déjà pris pied en France.
« Cette obsession préventive ne concerne pas que la politique. Combien d’institutions et d’instances, judiciaires, culturelles ou autres, n’ont pour ambition que de ne jamais faire entrer les citoyens par la porte ou, quand ils sont présents, d’en limiter le nombre et de faire sortir les autres par la fenêtre, par exemple comme pour la cour d’assises ! »
Qu’est-ce que vous proposez ? De, par beau temps, faire se tenir des assises sur une estrade genre concert du 14 juillet sous la Tour Eiffel avec des écrans géants ?
« Paul Valéry ne nous a pas quittés ! »
Tout à fait en accord avec votre contextualisation de la pensée de Paul Valéry dans la phrase citée.
Nous sommes encore, je l’espère, quelques-uns à relire de temps en temps les pensées d’un des plus grands esprits du XXe siècle.
Je me permets cher P. Bilger, d’ajouter cette pensée de Paul Valéry dans l’air du temps :
« L’homme moderne est l’esclave de la modernité : il n’est pont de progrès qui ne tourne pas à sa plus complète servitude »
Pour les deux premiers paragraphes concernant et Zemmour et Enthoven, je suis dans l’expectative et j’attends de voir si vous développez.
Pour la phrase lapidaire de Zemmour que vous citez, je suis totalement d’accord avec son point de vue. La déconsidération de l’homme blanc, hétéro, catholique, a commencé il y a une vingtaine d’années dans les grands journaux féminins : Elle, Marie-Claire, Biba etc. etc. Les rédactions étant en majorité LGBT et très branchées gauche américaine. La théorie du genre a été diffusée largement par ce canal média. Même phénomène dans les agences de pub si influentes.
Il suffit d’étudier les pubs télés pour constater la dévalorisation voulue de l’homme blanc relégué souvent à un être insignifiant, bêtasse, tandis que la femme est magnifiée. D’ailleurs les pubs qui présentent la famille oublient volontairement le père : plus de père, il n’existe plus. Sans parler de la discrimination positive devenue quasiment la règle.
Notamment une pub du Crédit Agricole je crois sur le Chabichou où une mère de famille solide explique à des enfants émerveillés que l’élevage de chèvres vient de la venue des Sarrazins à Poitiers ! Qui sont repartis mais qui ont laissé leurs troupeaux de chèvres !! Le personnage de la femme est présenté, dans sa silhouette, dans ses attitudes, comme l’autorité, le savoir. Très convaincante pub LGBT en images subliminales.
Devant l’avalanche de condamnations de Zemmour, j’aimerais bien que ces belles âmes nous livrent quelques phrases justifiant la mise au bûcher de ce polémiste.
Quant à la présence courageuse du philosophe gaucho-bobo, rassurez-vous cher P. Bilger il ne risquait pas grand-chose !
Il serait intéressant de voir la gauche dans une de ses conventions inviter un penseur de droite. Ce n’est pas demain la veille !
Concernant le RIC, vous avez raison cher P. Bilger, E. Macron a commis une faute politique en ne prenant pas en compte cette demande des Gilets jaunes. L’eut-il fait d’une manière ou d’une autre que, sans doute, nous ne parlerions plus de ce mouvement. L’orgueil, toujours l’orgueil ! Et un manque abyssal de sens politique !
Cordialement.
@ Marc GHINSBERG
Je comprends bien vos arguments contre le référendum mais que proposer pour rendre notre démocratie plus vivante ?
On ne peut se contenter de voter tous les 5 ans et ensuite laisser le pouvoir à la rue, aux médias et aux groupes de pression.
PUB
GISCARD
Prochainement sur vos écrans !
@ abraracourci
« Débarrassons-nous de Macron ! »
Alors, allez-y avec votre cure-dents, au lieu de lancer des incantations ! Qu’on vous voie à l’œuvre…
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@ boureau
« Devant l’avalanche de condamnations de Zemmour, j’aimerais bien que ces belles âmes nous livrent quelques phrases justifiant la mise au bûcher de ce polémiste. »
Tout simplement ce qu’il a balancé à Hapsatou Sy, même si cela a été coupé au montage : votre prénom est une insulte à la France.
C’est Zemmour qui est une insulte à la France, ce type qui ne regarde jamais en face, le regard aussi bas que l’esprit.
Dieu sait que je ne suis pas antisémite, mais Zemmour, c’est un formidable instrument de propagande pour le devenir.
Combien je souscris à ce billet, cher Philippe, et comme je vous sais gré de sentir que le fond des Gilets jaunes était l’espoir qu’ils mettaient dans le référendum d’initiative civique (je préfère ça à citoyenne). Pour un peu, je croyais que cette révolte populaire serait la fenêtre par laquelle je verrais entrer la démocratie directe qui fut l’utopie de toute ma vie et la seule idée politique un peu consistante (sic, c’est vous dire…) que j’aie jamais eue. J’étais naïf de croire que « la République » se laisserait renverser à si bon marché.
Car enfin, qu’est-ce que la République, sinon la ruse sémantique par laquelle la démocratie représentative cache qu’elle n’est pas directe et donc pas une démocratie, puisque le pouvoir n’est pas exercé par le peuple, mais par ses représentants au nom du peuple bavard et complice.
Bavard: la République, c’est la démocratie du « cause toujours ».
Complice, comme les Russes à peine sortis de l’Union soviétique, qui reconduisirent à la Douma une majorité aux couleurs du parti unique qu’ils venaient de renverser par nostalgie d’un « régime protecteur ».
Complice, comme tous ces gens qui se déclarent incompétents dès qu’on leur parle de démocratie directe, comme si l’élection décernait une présomption de compétence universelle. Comme le peuple consent à ne pas se mêler de ce qui le regarde, au sommet, le président a le pouvoir discrétionnaire de convoquer un référendum. Il n’en abuse pas comme bien l’on pense. Et quand il use de ce pouvoir, il veut, comme de Gaulle, obtenir un plébiscite. « Retenez-moi ou je fais un malheur, pensez comme moi ou je vous quitte si vous ne pensez pas comme moi ». Celui qui ferait cela dans un ménage serait perçu à juste titre comme un tyran domestique. De Gaulle appelait au référendum comme on fait du chantage.
La pratique de Chirac était diamétralement opposée. Sa supercherie européenne de mai 2005 consista à convoquer à un référendum consultatif sans avertir le peuple qu’il était consultatif, et que Chirac ne se sentait pas obligé par le résultat à mettre en œuvre une non ratification active du traité qu’il ne suffisait pas de réécrire dans les marges. Telle est l’apathie référendaire des mandataires du peuple souverain. Ils n’en ont pas l’habitude, ne le connaissent pas et n’ont pas l’intention de l’apprivoiser.
@ Ellen 29 septembre 2019 13:14
« Je sens en vous beaucoup d’amertume »
Non Ellen, du réalisme !
Sans doute mon passé de responsable d’entreprise formé à la rigueur et au respect des deniers publics. Ce qui n’était pas le cas de la famille Chirac.
Au torrent de bons sentiments à la limite du ridicule quelquefois (des personnes faisant des selfies avec le cercueil), je préfère des analyses. Ainsi celle de l’éditorial de Ouest France de ce jour par Jean-François Bouthors :
« L’hommage à Jacques Chirac sonne plutôt comme la célébration d’une utopie, c’est-à-dire ce qui n’existe pas, mais qu’on souhaiterait : une France où il n’y aurait pas de décisions difficiles à prendre pour préserver l’avenir, où l’on pourrait conduire la pays avec des réformes très douces, où l’Etat n’aurait pas de difficulté à assurer son rôle providentiel, où il suffirait de proclamer l’urgence écologique pour que tous les acteurs politiques et économiques oeuvrent de concert dans le bon sens…
Tout le monde sait qu’une telle France n’existe pas mais autour de la mémoire de celui qui nous a permis d’en rêver, nous nous accorderons quelques jours un peu de répit, avant de retrouver la dure réalité. Mais là, les utopies, si populaires soient-elles, ne suffisent plus »
Utopie (ou inconscience) avant la tempête ? Ou la phrase fameuse : « Encore un instant Monsieur le bourreau ! »
Cordialement
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@ Achille 30 septembre 2019 08:27
A propos de Zemmour juif.
« Eric Zemmour est issue d’une famille juive d’Algérie. Il n’est donc pas catholique. Pourquoi donc ce soudain intérêt envers une religion pour laquelle il n’a aucune affinité ? »
Voilà une phrase qui consacre votre ignorance sur ce que la France et le catholicisme représentent pour les Français et pour E. Zemmour en particulier.
Pour vous éviter de continuer à débiter sur E. Zemmour, je vous invite à visionner, entre autres, l’émission des Grandes Gueules de RMC lors de la présentation de son livre « Destin français » (YouTube).
Vous aurez une idée de son intelligence, de sa profonde culture et de son honnêteté intellectuelle.
Essayez, ça ne coûte rien !
Cordialement
@ Marc GHINSBERG | 29 septembre 2019 à 14:19
Entièrement d’accord avec votre commentaire, notamment concernant le RIC qui relève plus du populisme libertaire que de la démocratie.
La démocratie n’a de sens que par le débat de représentants élus qui prennent le temps d’analyser les propositions de loi. Le référendum ne saurait la remplacer car, ainsi que vous le faites remarquer, il est dicté par l’émotion plutôt qu’à la raison. Celle-ci étant très aléatoire en politique.
Si l’Éducation nationale jouait son rôle, il n’y aurait pas ce hiatus entre les élites qui justifient leur hégémonie en avançant que le tout-venant ne comprend rien à rien, et la plèbe, qui récrimine plutôt que de comprendre les racines des problèmes dont elle souffre.
Le mal ne vient pas seulement de l’école primaire qui laisse trop d’illettrés sur le bord du chemin, mais aussi de l’université, sauf exceptions. Elle aurait un rôle à jouer face aux Grandes Écoles, mais se trouve distancée du fait de l’écrémage des cerveaux par les concours.
Les études économiques, entre autres, sont sacrifiées. L’Étatisme tient lieu de dogme, de sorte que l’on voit des énarques, dont la vocation n’est pas de diriger des entreprises privées mais d’administrer la fonction publique, couler de grandes entreprises qui furent pourtant prospères, et passer leur temps à alourdir le code du travail déjà dément, sans même se rendre compte des dégâts.
Mais ce n’est pas en achevant les Grandes Écoles qu’on fera monter le niveau scolaire de la population, au contraire. Il faut simplement les sortir de leur tour d’ivoire en développant mieux toutes les intelligences, en particulier l’esprit de recherche. Cela évitera qu’une poignée de gens à la tête de l’État pensent pour les autres, tuent la créativité des entrepreneurs, et trouvent normal de faire de la « pédagogie » vis-à-vis des citoyens qui les élisent, alors qu’ils devraient plutôt rendre des comptes.
Beau billet sur la démocratie, mais concernant votre première citation sur la discipline de l’esprit, Monsieur Teste est d’abord une sorte de critique littéraire cartésien : presque divin, mais très peu médiatique et à peu près apolitique. On devine qu’il ressemble à Paul Valéry lui-même, tel qu’il se pensait parfois, ou à un Léautaud qui serait plus ascète et aimerait moins les chats. Peut-être même au Pierre-François de Prévert dans les enfants du Paradis.
C’était déjà une tronie énigmatique lorsque Valéry le décrivait, alors aujourd’hui… Le terreau nécessaire à de telles figures a disparu, même en Suisse ou au Vatican. Et puis, personne n’a plus le temps de rien.
@ boureau | 30 septembre 2019 à 11:32
« Voilà une phrase qui consacre votre ignorance sur ce que la France et le catholicisme représentent pour les Français et pour E. Zemmour en particulier. »
Je vous ferai juste remarquer que je suis blanc de peau, d’orientation sexuelle hétéro et catholique par ma religion.
J’ai passé toute ma scolarité dans des établissements privés catholiques. Je n’ai donc nul besoin d’Eric Zemmour pour me dire ce que représente le catholicisme pour les Français. J’en connais parfaitement tous les fondements.
Quant à écouter l’émission des Grandes Gueules sur RMC, excusez-moi, mais c’est au-dessus de mes forces.
Le représentant syndical de Sud Rail à la tête de bouledogue et la harpie qui pique ses crises de nerfs, très peu pour moi.
Pour terminer, concernant son livre « Destin français » je vous signale que des historiens confirmés ont signalé de nombreuses erreurs et contre-vérités.
Être polémiste est une chose. Vouloir jouer les historiens en est une autre. Mieux vaut laisser cela aux spécialistes, ça évite de raconter des bêtises.
Paul Valéry nous accable depuis toujours. On le cite à tout-va.
Trop vieux pour 14-18, trop vieux pour 39-45, trop vieux pour tout, il sera passé entre les gouttes, une génération qui a eu une veine inouïe, du coup il nous a fait poète.
Ses poésies sont une consternation, du Paul Géraldy en tranches « baisse un peu l’abat-jour »…
Qu’il ait eu certains moments de lucidité nul n’en doute, la photo du blog à son balcon en atteste, le bourgeois inquiet d’un monde qui s’évanouit, un Lampedusa pour les gogos.
Nous vivons dans un pays démocratique. Il y a des institutions et des élections.
La conduite des affaires nécessite un cadre stable pour y inscrire une action, un programme sur lesquels la population s’est prononcée.
A cet égard, certains regrettent le septennat.
Le calendrier normal des élections permet de changer le personnel politique, si la majorité des votants le souhaite.
Alors un RIC à la sauce Gilets jaunes, non merci. Inutile d’ajouter l’aventure irresponsable, l’instabilité à la complexité.
Ne pleurez pas l’absence de développements sur Paul Valéry. Léautaud lui-même ne s’y risquait pas. Il le décrit, n’analyse pas, ne commente pas. Sa vie, son regard sur son oeuvre sont tels qu’on hésite toujours, en ce qui le concerne, entre l’intelligence et la poésie.
S’agissant du référendum, je ne peux que partager le point de vue de Marc Ghinsberg (29/09 14:19).
Il est totalement illusoire de croire que le recours à cette pratique serait la panacée capable de vivifier notre démocratie.
Outre les raisons parfaitement fondées développées par Marc Ghinsberg dans son commentaire, ceux qui préconisent l’utilisation de cet outil constitutionnel mesurent-ils les conséquences qui résulteraient d’un recours fréquent à cette pratique, non seulement du point de vue organisationnel et budgétaire mais surtout de la continuité dans l’action de l’exécutif ?
Il y a fort à parier que plus de quarante millions d’électeurs sollicités tous les quatre matins pour se prononcer sur des sujets plus ou moins vitaux se lasseraient très vite de cette procédure.
A trop solliciter la démocratie, on tue la démocratie.
Quelle serait alors la valeur, la légitimité d’un OUI obtenu avec certes 51 % des suffrages exprimés mais avec un taux d’abstention de 60 % du corps électoral ?
Serait-ce là la démonstration de la vigueur de la démocratie ?
Si l’on estime que notre démocratie ne fonctionne pas de manière satisfaisante, c’est au niveau des circonscriptions électorales qu’elle doit être dynamisée par une présence plus effective et efficace sur le terrain de son représentant démocratiquement élu, ce dernier se devant d’assurer un dialogue régulier, permanent, avec son corps électoral et de traduire dans son action et ses votes à l’Assemblée les résultats de ce dialogue.
C’est là que doit s’exprimer pleinement la démocratie.
@ Julien WEINZAEPFLEN | 30 septembre 2019 à 11:21
Chirac a pris acte du résultat du référendum de 2005. C’est Nicolas Sarkozy qui a signé le traité de Lisbonne en 2007. Le candidat Sarkozy avait prévenu qu’il ferait adopter un traité simplifié par voie parlementaire. Il a été élu, il l’a fait.
Fallait pas voter Sarkozy, cher Philippe, si vous étiez contre.
https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/05/23/desinfox-non-le-traite-de-lisbonne-n-est-pas-un-deni-de-democratie
« C’est la condescendance d’une minorité qui affirme savoir à l’encontre d’une majorité qui doit la croire sur parole »
C’est un peu comme le vote à main levée de l’Assemblée nationale sur l’amendement du projet bioéthique. Ferrand Richard dit « le Brestois » (à cause de sa magouille avec sa SCI et son avocate pacsée) ayant décidé le vote de son choix.
P.-S.: si par hasard quelqu’un a visionné le film du fameux vote susnommé (à profusion sur le Net) il pourra, pour le moins, plaisanter avec ses ami(e)s en regardant la petite députée LREM, de blanc vêtue, qui vote une fois pour et une fois contre l’amendement, en une seconde.
En même temps, comme dit l’autre, « le Brestois » n’a dû retenir que le vote pour. Oups, pardon, contre le vote contre. Ou l’inverse…
J’invite Martchi* à regarder cette vidéo de l’Assemblée nationale française s’il ne craint pas de se retrouver dans un monde qu’il a connu mais que nous ne souhaitons pas.
*J’ai lu l’article sur Tchemezov. Instructif.
« C’était déjà une tronie énigmatique lorsque Valéry le décrivait…
Rédigé par : Metsys | 30 septembre 2019 à 14:56
……………………………………………
« Et donc ?… »
« Je découvris, à un âge canonique, le mot « tronie » ! »
« Chez Valéry ? »
« Non… dans un commentaire, sur le blog de Bilger »
« D’un ancien professeur de français ? »
« Hélas, non… sans doute un espiègle nonagénaire… »
« Heureux homme ! »
Je ne suis pas le seul, Monsieur Bilger, à apprécier ce billet qui sert sur un plateau l’esprit très puissant et visionnaire de Paul Valéry.
L’éta dernier j’ai apprécié sur France Inter, tous les matins, l’intervention de Régis Debray sur Paul Valéry intitulée « Un été avec Paul Valéry, billets regroupés dans un livre éponyme.
https://www.babelio.com/livres/Debray-Un-ete-avec-Paul-Valery/1140712
Un commentateur a laissé cet avis que je fais mien :
« Grâce à Masse Critique et aux éditions Equateurs/ Parallèles, que je remercie, j’ai lu cet ouvrage de Régis Debray sur Paul Valéry. La rencontre de ces deux noms a quelque chose d’improbable à première vue : d’un côté, un ancien activiste marxiste, faisant table rase du passé, un intellectuel respecté dans les milieux bien-pensants (France Inter entre autres, où Debray a parlé de Valéry, est pratiquement la radio d’Etat). De l’autre, un esprit libre, héritier critique d’une tradition née avec Montaigne et Pascal, celle de la « pensée de derrière » et du conservatisme éclairé. Mais la lecture du livre permet de changer de jugement sur Régis Debray : ayant montré patte blanche dans les premières émissions, et proférant les sottises de gauche reproduites en quatrième de couverture, l’auteur ose enfin penser et lire Valéry sans trop se soucier des préjugés de ses commanditaires. Et Debray est brillant, en particulier dans sa partie, la « médiologie ». Le tableau qu’il fait du Valéry de l’entre-deux-guerres, observateur de la mort de l’Europe, est intéressant. Quelques chapitres frappants évoquent aussi le Valéry prophète des temps modernes, celui qui voit venir l’Amérique. Mais Debray tire Valéry à lui : il en fait un intellectuel attentif au monde, ce qu’il fut comme lui, en laissant dans l’ombre le mathématicien, le poète, l’un des fondateurs des sciences du langage et de la poétique modernes, et l’auteur fasciné par le fonctionnement de l’esprit conscient et inconscient. De tous ces Valéry-là, c’est le poète que je regrette de n’avoir pas entendu clairement dans ce livre.
A la fin, Debray a ce mot très juste sur la postérité de Valéry : alors qu’on retient Rimbaud, Hugo, Camus, car ils sont à la fois une oeuvre et une histoire, sa discrétion sur sa vie privée, la variété de son oeuvre, ses multiples entrées et sorties, font que le public aura de la peine à se faire une idée simple, narrative, de lui. »
Au fond, Paul Valéry, analyste pointilleux de notre civilisation, avait dès avant la Seconde Guerre mondiale annoncé la disparition de la civilisation européenne et occidentale, ce que peu ont écouté.
De la même manière, il est de bon ton de taper sur Eric Zemmour, oubliant que, malgré quelques excès de langage, il reste avant tout un amoureux de la civilisation française que, comme tout citoyen français pétri d’humanisme et des principes des Lumières, il voit disparaître à très grande vitesse. Il fait donc œuvre de lanceur d’alerte, mais les bien-pensants, seuls titulaires de la Vérité et de la doxa du progressisme, tout particulièrement dans le milieu universitaire autorisé à s’exprimer dans les médias, font une être interdite de toute expression publique !
C’est une autre manière de concevoir la Liberté, de penser et de s’exprimer. Tout autant que l’on réduit François-Xavier Bellamy à sa seule opposition à la PMA sans tenter de comprendre les principes philosophiques (et pas seulement religieux) auxquels il se réfère.
Il devient ainsi impossible de critiquer les religions, en particulier une : l’islam. Peu importe que les Frères musulmans, via le Qatar, fassent de l’entrisme d’Etat. Pourtant, Georges Malbrunot et Christian Chesnot ont produit un excellent documentaire diffusé sur Arte : « Qatar, guerre d’influence sur l’Islam d’Europe » http://servicepresse.arte.tv/qatar/ dont certains se sont employés à empêcher la diffusion.
Maintenant, dans le Droit français, on inclut la notion de « haine », un sentiment, comme infraction pénale. Ainsi l’islamophobie, « haine de la religion musulmane », devient une infraction pénale et sont condamnés (dont Eric Zemmour) ceux qui expriment sans les circonlocutions indispensables leur rejet public de cette religion. Au pays de Descartes ! On croit rêver. Et pourtant ce n’est que la simple réalité de notre situation…
Je rejoins donc boureau | 30 septembre 2019 à 09:13 comme Exilé | 30 septembre 2019 à 08:35 dans leurs commentaires. Ce qu’il mettent en exergue, c’est bien la disparition programmée du socle de notre civilisation française, celle qui vient tout autant de l’Ancien Régime que de la Révolution, qui reste un « tout », malgré les excès de la Terreur.
J’ai relevé le cri du cœur d’André Bellon sur son site « Pour une Constituante ». Son billet est intitulé : « Confession d’un hétérosexuel du siècle »
https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1672
Il écrit : « Je vivais à l’écart des grandes questions qui agitent notre société. Avec placidité, je me croyais inoffensif, acceptant mon hétérosexualité comme un mal sans grande conséquence. Je viens de découvrir, grâce aux Inrock https://www.lesinrocks.com/2019/09/20/actualite/societe/a-paris-un-festival-feministe-propose-de-sortir-de-lheterosexualite/ toute ma nocivité et j’éprouve un grand besoin de confesser toutes mes turpitudes. Comment avais-je pu aussi longtemps ignorer que mes pratiques sexuelles étaient un régime politique ? »
Suivre le lien figurant dans ce court extrait permet de comprendre la perversion intellectuelle dans laquelle se vautre notre société qui se prétend moderne.
Un dernier point : Valeurs actuelles a fait paraître dans son numéro de cette semaine son cahier « Le spectacle du monde », consacré au transhumanisme. Ce dossier enrichit la réflexion sur l’évolution qu’on impose aux Français au nom de la modernité prônée par monsieur Macron, ce progressisme.
@ Achille
Il n’y a pas de contradiction.
Dès le début de l’un de ses livres (je ne sais plus si c’est Destin français ou le Suicide français), Zemmour nous dit que pour être français, un juif doit se plier à la religion catholique.
Cette déclaration est parfaitement conforme à ce que je dis ici depuis longtemps, à savoir qu’une société repose nécessairement sur des règles communément admises, et donc sur une philosophie commune du droit, et donc sur une philosophie commune, et donc au fond, sur une notion commune de Dieu.
Sans savoir si cela a un quelconque rapport avec Valéry, mais certain que cela a un rapport avec la situation française, les discours de clôture de l’université du MoDem, à voir ou à entendre, particulièrement celui du Premier ministre, sont au cœur du sujet du jour :
https://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/universite-de-rentree-2019-discours-de-cloture-video-3074-video
Chère @Lucile | 30 septembre 2019 à 12:38
Vous que tout commentateur de bon goût aime lire avec profit, quand j’entends un politique nous dire qu’il faut « faire de la pédagogie », je me dis immanquablement que nous sommes des enfants démocratiques et je ne comprends pas que nous puissions supporter tant de condescendance.
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@ Achille | 30 septembre 2019 à 12:37
Vous notez après notre hôte et après Marc Ghinsberg que le peuple ne répond pas aux questions qu’on lui pose, mais approuve ou désapprouve le questionneur. Pourquoi tant de suspicion ? C’est pure hypothèse. Autant on peut facilement décrire le dévoiement de celui qui convoque au référendum, je l’ai fait dans mon précédent commentaire et je ne fais que des choses faciles, autant on manque de preuves pour accuser ceux qui répondent de répondre à côté de la question et de ne pas répondre à la question. On ne sonde pas les consciences. C’est assez que le secret de l’isoloir soit aussi souvent bafoué que le secret de l’instruction. S’il faut non seulement savoir pourquoi on vote, mais pourquoi on vote, le sondage devient trop intrusif.
En revanche, j’approuve entièrement votre analyse de Zemmour soufflant sur les braises pour attiser le conflit alors qu’il porte le nom du rameau d’olivier. Je trouve que la phrase que cite Philippe en tête de son billet est scandaleuse, précisément parce qu’il y a eu des périodes d’extermination et qu’on ne doit pas convoquer l’extermination pour filer une métaphore ou hyperboliser sa description du réel. Zemmour ne m’a jamais intéressé que quand il a publié « Le premier sexe », je trouvais ça iconoclaste, ça m’allait bien. À l’époque, on n’en faisait pas assez de cas, maintenant on en fait trop. Le monde réactionnaire n’a plus d’yeux que pour Zemmour. Sa sortie ne me rendra pas antisémite, mais si je décidais de ne plus jamais m’intéresser à ce qu’écrit ce petit garçon pour intéresser sa maman, ce serait pour une phrase comme celle-là.
@ Alpi
Effectivement, on ne peut pas à la fois se dire Français et en renier les racines en donnant à ses enfants des prénoms qui y sont étrangers.
En ce sens, c’est bien une insulte au pays dans lequel on vit.
Pour illustrer le propos, imaginons qu’un enfant africain trouve refuge en France et soit adopté par des Français, et que pour les remercier de lui avoir donné un nom et une famille, il donne un prénom africain à ses enfants.
Ce serait une insulte à ses parents adoptifs.
Autant leur dire qu’il les a sournoisement acceptés comme parents et fait semblant de les aimer dans l’attente de les renier voire de s’en venger.
C’est bien le cas de beaucoup de Français qui n’en ont que la nationalité.
@ Achille 30 septembre 2019 16:15
Comme d’habitude vous répondez à côté de la question. J’espérais qu’un jour vous réussiriez à sortir de l’esquive ! Manifestement c’est sans espoir.
Ne faites pas le bégueule par rapport à l’émission des Grandes Gueules que je vous conseille, vous y apprendriez bien des choses de la part de Zemmour et notamment ce que vous ne comprenez pas : malgré sa judéité, son intérêt pour le catholicisme dans la construction historique de la France.
Dommage.
Cordialement.
S’en référer directement au peuple après lui avoir demandé de se faire représenter, c’est lui demander s’il renie ses représentants.
Ce serait donc de l’hypocrisie pour ne pas dissoudre l’Assemblée desdits représentants, mais seulement si le mode de scrutin pour l’élection de ces derniers n’impliquait pas qu’ils ne soient pas légitimes, ce qui est bien le cas en France.
Le refus de la proportionnelle intégrale est le véritable déni de la démocratie.
@ Julien WEINZAEPFLEN
Pour ma part je ne m’intéresse plus, dans la mesure du possible il est vrai, à ce que dit Eric Zemmour. Parce qu’il n’en est quand même pas à sa première sortie inacceptable. Avez-vous vu par exemple l’émission présentée par Mme Crespo-Mara sur l’équipe de France de football ? Parlant des prénoms (un de ses sujets favoris) devant la photo de cette équipe, il fait remarquer les joueurs d’origine africaine: « Je ne dis pas qu’ils ne sont pas Français, je dis qu’ils sont noirs ! » (voir la vidéo).
Une telle déclaration inqualifiable ne suffit-elle pas à ne plus inviter ce sinistre individu ? Mais non, en France les journalistes laissent dire de tels propos sans réagir, les exemples sont nombreux. Je pense qu’un jour leur responsabilité – ils ne sont pas les seuls naturellement – sera pointée du doigt à juste titre. Ce sont des irresponsables à mon sens.
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/video-quand-eric-zemmour-sen-prend-a-lequipe-de-france-de-foot-malaise-sur-le-plateau-daudrey-crespo-mara_419380
Contre un RIC, à définir d’ailleurs, les opposants déroulent en boucle le même argument:
« Nous sommes en démocratie, il y a des élections et des représentants, et ça suffit pour définir un fonctionnement démocratique ».
Alors se pose la question qui tue, sommes-nous vraiment en démocratie ?
Une démocratie est un régime dans lequel il existe une séparation des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, auxquels on adjoint en général un certain nombre d’organismes chargés d’un rôle de vérificateur ou de contre-pouvoir chargés de contrôler cette séparation.
Dans une démocratie que je qualifierais de normale, le gouvernement émane de la majorité qui a été élue par le peuple. Il est sous le contrôle de cette majorité.
C’est ce qu’on peut appeler une démocratie ascendante, le pouvoir partant du peuple après élection pour remonter au gouvernement. L’exécutif procède du législatif.
Depuis le quinquennat, en France nous ne sommes plus vraiment en démocratie, pas encore dans une démocrature, disons dans un entre-deux.
Le président qui a le pouvoir exécutif est d’abord élu, et ensuite les députés sont élus sous l’étiquette du président. Parmi les députés, au moins les deux tiers n’ont été élus qu’avec et par la photo du président associée à la leur sur les affiches. Ils étaient de brillants inconnus.
Avec ce calendrier d’élection, l’Assemblée procède du président. Nous sommes dans ce qu’on peut appeler une démocratie descendante où le législatif procède de l’exécutif, ce qui est le propre des démocratures.
Dans ce système descendant il y a plus que de la confusion entre le législatif et l’exécutif, il y a dépendance et soumission du législatif vis-à-vis de l’exécutif.
Quant au pouvoir judiciaire dont le rôle devrait être celui d’un régulateur de la vie de la société à partir des lois édictées par le législatif et mises en application par l’exécutif, il joue sa propre partie, à partir d’une nébuleuse déclaration des droits de l’homme, et cherche… je l’ignore !
Remarquez sur le judiciaire son rôle est tel que je ne sais vraiment pas ce qu’il cherche, j’ai l’impression qu’il cherche à déconstruire ce qui existe plutôt qu’à le conforter comme ce devrait être son rôle.
Avec un pouvoir descendant depuis le sommet, le président qui contrôle le gouvernement et le législatif et un judiciaire qui fait un peu ce qu’il veut (je schématise mais nous n’en sommes pas loin), cela fait une certaine oligarchie, élargie à ceux qui en profitent, qui n’a pas du tout intérêt à un RIC aussi modéré soit-il, parce qu’alors l’ordre descendant du pouvoir serait inversé si peu que ce soit et l’édifice d’une démocrature naissante serait ébranlé.
La lézarde montante risquerait de mettre en pièces l’ordre nouveau largement liberticide qui s’implante avec les lois sur les fake news, sur l’incitation à la haine, toutes lois qui entravent la simple liberté d’expression, l’une des valeurs fondamentales de la démocratie.
Toutes lois que l’on nous fait applaudir au nom de la sécurité et de l’ordre, le vieil argument de toutes les dictatures.
Nous n’en sommes pas là, mais nous nous en approchons. Un exemple ?
LCI la chaîne d’infos qui a diffusé le discours de Zemmour a déclaré regretter cette diffusion, ce qui en dit long sur les pressions subies par la chaîne.
Une chaîne d’infos diffuse des infos et ce discours était une info sur la Convention des droites.
Verra-t-on bientôt comme dans certains films d’autrefois un bandeau indiquant que les opinions émises lors des interviews ne sont pas celles de la chaîne et qu’elles n’engagent que celui qui parle ?
On y vient lentement mais sûrement !
Voilà pourquoi il n’y aura pas de RIC sauf mouvement populaire plus structuré que celui des Gilets jaunes et je n’y crois pas trop.
Encore que l’avenir ne soit pas aussi linéaire que le prétende Raphaël Enthoven.
ZEMMOUR
Zemmour fait un discours à une convention politique ces jours-ci. Tous les médias (TV, radio…) l’ont décrié, en parlant de « xénophobie ». Bruno Le Maire l’a qualifié de « délire clinique ».
J’ai voulu écouter ce discours, pour vérifier. Je suis allé sur YouTube, j’ai écrit « Zemmour ». On m’a proposé un discours de lui. Mais, comme je suis un peu fâché avec les dates, je n’ai pas eu le discours que je cherchais, mais celui du… 23/09 ! J’ai quand même écouté. Je recommande à chacun d’écouter ce discours public-là. On y parle beaucoup d’histoire, de démographie, et de certaine religion.
J’ai du mal à le contredire, bien que je ne sois pas fan de Napoléon, quand il parle du présent et de l’avenir.
@ Savonarole 30 septembre 2019 à 16:15
Parfaitement résumé en quelques lignes ce que, modestement comme vous le savez, je n’aurais pu mieux dire 😉
Adéo Savonarole
« Eric Zemmour qui a dénoncé « la guerre d’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique ». Rien que cela ! » (PB)
A part la guerre d’extermination qui est un terme un peu fort, je pense qu’il a parfaitement raison et surtout qu’il est une voix qui porte le ras-le-bol de plus en plus de Français.
C’est juste dire des vérités qui dérangent : les autochtones blancs doivent faire de plus en plus de place à la diversité en se taisant. L’homme blanc ! même la Présidente de France Télévisions voulait le remplacer en partie.
Idem pour l’homosexualité, depuis le mariage pour tous, tout est fait pour mettre cette préférence sexuelle en exergue.
Catholiques ? tout est fait pour protéger l’Islam et ses dérives obscurantistes.
Tout cela est criant pour qui veut bien le voir.
Non vraiment Eric Zemmour n’exagère pas et heureusement qu’il existe des intellectuels pour défendre ce qui reste de notre civilisation.
Paul Valéry déjà allait à rebours de la pensée obligée.
Tant mieux.
Il n’empêche que Zemmour est l’homme à abattre. Notamment par le Premier ministre. Faut-il que ces politiques soient si peu sûrs d’eux pour accuser ceux qui ne pensent pas comme eux et ouvrent les yeux sur le monde d’aujourd’hui.
@ Achille | 30 septembre 2019 à 08:27
J’ai lu que « zemmour » signifiait « OLIVIER » dans la langue berbère. Or le rameau d’olivier dans notre culture occidentale est un symbole de paix. Etonnant donc que Zemmour dans ses diatribes s’efforce en permanence de chercher le conflit.
Ajoutons à cela qu’Eric Zemmour est issue d’une famille juive d’Algérie. Il n’est donc pas catholique. Pourquoi donc ce soudain intérêt envers une religion pour laquelle il n’a aucune affinité ?
Que de contradictions !
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@ Savonarole | 30 septembre 2019 à 16:15
Bonsoir Savonarole,
Vos petites impertinences nous manquaient. Moi non plus Paul Valéry ne me fait pas fantasmer.
Rien ne vaut les poèmes érotiques de Guillaume Apollinaire ! 🙂
@ Julien WEINZAEPFLEN | 30 septembre 2019 à 17:44
Merci de votre soutien moral concernant la pédagogie ! J’étais outragée d’entendre cette expression « faire de la pédagogie » employée par les politiciens et par leurs complices journalistes au bénéfice – si l’on peut dire – des électeurs. Elle me semble révélatrice d’un état d’esprit qui va à l’encontre de l’idée de République. Ce qui m’étonne le plus est de constater que leurs utilisateurs n’y voient rien d’offensant, trahissant par là un indécrottable manque de finesse intellectuelle et d’empathie humaine, en plus d’une inculture politique crasse ou d’un mépris souverain de l’esprit de nos institutions. Cela va aussi évidemment contre l’éthique du journalisme dans un pays qui prétend pratiquer la liberté de parole plutôt que l’endoctrinement.
C’est ce sentiment de révolte qui m’a amenée à écrire sur ce blog, et j’aurais du mal à l’oublier car l’usage du mot pédagogie n’a pas changé en quelques années. Quand l’occasion m’en est offerte, j’enfonce donc le clou, sans grand succès jusqu’ici, mais ça ne fait rien. Entre-temps je me suis prise de passion pour « Justice au Singulier » et j’ai élargi mes sujets d’intérêt, mais je reviens aux origines de temps en temps, tant pis si je radote, c’est à dessein.
@ Xavier NEBOUT | 30 septembre 2019 à 17:38
Juif, pas juif ou chrétien pratiquant ou non, qu’est-ce que c’est que cette histoire de se plier à la religion catholique comme s’il s’agissait d’une religion d’Etat, alors qu’au contraire la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France avait pour objectif de respecter tous les cultes, tout en les ramenant à des croyances et exercices relevant strictement du privé.
Ce qui s’appelle la liberté de conscience et la tolérance. Or à cet égard, à vous lire, bien des Juifs pourraient vous en remontrer en la matière !
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@ Savonarole | 30 septembre 2019 à 16:15
Il est aussi l’auteur du discours du centenaire de la photographie où manifestement il peinait à vouloir opposer l’image au verbe, alors que littérature et image sont complémentaires. De même que l’homme et la femme !
Quant à sa poésie, elle tient dans les premiers vers, alors que tout le reste est « techniquement » construit selon son propre aveu. A ce sujet il ne s’est pas privé de rejeter toutes les écoles et de critiquer ouvertement tous les styles et inspirations qui selon lui n’étaient dus qu’à des artifices (ne s’en tenant pas comme il l’entendait à l’intelligence pure et à la pensée aboutie et maîtrisée).
@ Alpi 30 septembre 2019 10:40
« C’est Zemmour qui est une insulte à la France, ce type qui ne regarde jamais en face, le regard aussi bas que l’esprit. »
Ce sont là vos arguments ?
L’épisode Hapsatou Sy n’est pas glorieux pour Zemmour, tout en rappelant que c’est elle qui a commencé par lui dire avant qu’il n’ait prononcé le moindre mot qu’il était une insulte à la France.
Ceci étant, mérite-t-il le bûcher pour autant ? Avez-vous quelque chose de plus percutant dans vos accusations ?
Je n’approuve pas tout ce que dit Zemmour, mais je dois reconnaître que la situation sociétale qu’il décrit correspond à une réalité.
On peut refuser cette réalité. On peut aussi traiter les problèmes. C’est ce que j’attends du Président.
Mais soyez rassuré, la bien-pensance finira par le réduire quasiment au silence. Les journalistes « de gauche » (y en aurait-il d’autres ?) s’y emploient au Figaro et les politiciens, à commencer par Hollande et Macron, s’y collent aussi.
Il gêne beaucoup, il faut le faire taire.
Cordialement.
@ Achille
@ Breizmabro
@ Mary Preud’homme
Désocler les statues m’amuse.
Depuis la statue de Condillac, on n’a pas fait mieux, et tant qu’on y est il faut mentionner Le Canard de Vaucanson, qui peuple ce blog sur Chirac. Hélas il n’en existe plus qu’un seul exemplaire au Musée de l’Ermitage en Russie. Il avait fait rire toutes les têtes couronnées d’Europe avant 1917.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canard_de_Vaucanson
@ Lucile | 30 septembre 2019 à 21:02
Je ne savais pas qu’en approuvant votre indignation contre la pédagogie des politiques, j’avais touché aux raisons qui furent à l’origine de votre intervention sur ce blog. Moi aussi, quand j’ai trouvé la notion d' »enfants démocratiques », je n’ai cessé de la développer, y compris dans des manuscrits fleuves que je ne suis jamais parvenu à achever à ce jour.
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@ Marc GHINSBERG | 30 septembre 2019 à 16:44
« Chirac a pris acte du résultat du référendum de 2005 », comme on le fait d’une consultation et sans engager un processus de non ratification active par la France du traité constitutionnel européen.
« C’est Nicolas Sarkozy qui a signé le traité de Lisbonne en 2007. Le candidat Sarkozy avait prévenu qu’il ferait adopter un traité simplifié par voie parlementaire. Il a été élu, il l’a fait. »
Parfaitement. Nicolas Sarkozy n’a pas trahi. Il a prévenu, en d’autres termes, que son élection vaudrait révocation du référendum de 2005. Les Français ont voté pour lui, tant pis pour eux s’ils n’avaient pas fait attention à cet avertissement maintes fois donné par le candidat, certes en termes moins directs. On peut même ajouter que ce qui distinguait le futur président de Ségolène Royal pour qui j’ai voté, entre autres pour cette raison et bien qu' »elle [parlât] faux », comme l’a finement exprimé Carla Bruni future Sarkozy, c’est que Ségolène Royal s’engageait à faire approuver un futur traité européen, non par la voie parlementaire comme Nicolas Sarkozy, mais par un nouveau référendum. C’était le premier principe de son « Europe par la preuve ».
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@ Michelle D-LEROY | 30 septembre 2019 à 20:19
« A part la guerre d’extermination qui est un terme un peu fort… »
Non, pas un peu fort mais scandaleux, surtout quand on sait d’où parle Éric Zemmour, et encore plus aberrant, parce que nous ne vivons aucune extermination, le terme n’est pas anodin. Tout au plus vivons-nous une crise d’identité du fait d’une crise de peuplement, d’une transformation partielle de la population française, qui a des incidences sur l’évolution de la mentalité nationale, mais qui n’est pas la seule à en avoir: la transformation du citoyen en individu et de l’individu en consommateur est certainement aussi grave pour expliquer la déliaison du sentiment national.
Par ailleurs, vous confondez « l’homme blanc » et « le mâle blanc », plus précisément « le mâle blanc de plus de cinquante ans », qui n’est pas invité à « se taire », mais à « faire place » (ou plutôt à laisser un peu de place) à la société telle qu’elle est. La France a peur de sa diversité, et ceux qui en ont le plus peur ne sont pas ceux qui la vivent au quotidien. La preuve par la publicité dont les personnages des sketchs censés nous faire devenir les clients d’une marque qu’ils dissimulent subliminalement sous le comique de situation, portent presque toujours des prénoms bien français, comme diraient Éric Zemmour ou Jérôme Fourquet.
Le problème de la France n’est pas sa diversité, mais le refus de reconnaître un rôle historique à une religion qui fut d’Etat, sans avoir à redevenir religion d’État.
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@ Michel Deluré | 30 septembre 2019 à 16:39
Triplement en désaccord avec vous.
1.Où voyez-vous de « la « continuité dans l’action de l’exécutif » actuellement ? » « La démocratie est le gouvernement du présent » (Maurras) à cause des alternances. L’inconstance des politiques publiques est contenue dans le jeu des alternances. On oblige le peuple à se prononcer sur des hommes, il montrerait plus de constance s’il se prononçait sur des choses, sur des lois, qui sont des lames de fond et auxquelles rien n’empêcherait qu’un référendum assigne une durée minimale d’application, vous étant accordé que la dimension la plus rocambolesque du RIC tel que porté par les Gilets jaunes est son aspect révocatoire, qui créerait une instabilité politique et engagerait le gouvernement de l’heure dans une démagogie de tous les instants. Mais à part cela, l’administration est plus inconstante que les administrés.
2. « Il y a fort à parier que plus de quarante millions d’électeurs sollicités tous les quatre matins pour se prononcer sur des sujets plus ou moins vitaux se lasseraient très vite de cette procédure.
[…]
Quelle serait alors la valeur, la légitimité d’un OUI obtenu avec certes 51 % des suffrages exprimés mais avec un taux d’abstention de 60 % du corps électoral ?
Serait-ce là la démonstration de la vigueur de la démocratie ? »
De la vigueur peut-être pas, mais quand bien même, une abstention de masse démontrerait simplement que ceux qui ne se sentent pas concernés par un sujet préfèrent laisser voter ceux qui se sentent concernés.
3. On ne revitalisera pas la démocratie en suscitant plus de débats dans les circonscriptions où il s’agirait que les députés frétillent davantage pour aller pêcher l’électeur. Cette proposition revient à souhaiter que les baronnies soient un peu moins féodales.
@ Mary Preud’homme
Et si vous dépassiez le stade de la réaction épidermique de bonne femme pour répondre aux arguments ?
Edito de ce matin sur France Inter de Thomas Legrand .
Tout est dit !
« Quant à sa poésie, elle tient dans les premiers vers »
Rédigé par : Mary Preud’homme | 30 septembre 2019 à 21:17
Mary, relisez « Tes pas, enfant de mon silence… » et peut-être serez-vous moins affirmative…
De bien peu nous pouvons dire :
« Dieu, tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus
…
Car j’ai vécu de vous attendre
Et mon cœur n’était que vos pas ».
Et plaignons ceux ou celles qui n’ont jamais vécu ces moments-là…
Zemmour a payé très cher sa liberté de parole et de penser.
Nous vivons dans une dictature de la bien-pensance seule autorisée par Macron et ses complices : droite molle, gauche, extrême gauche, escrolos.
Tout ce qu’il dit est prouvé chiffré avéré :
Prisons pleines de musulmans arabes islamistes à 90 %.
Insécurité record dans les zones peuplées des mêmes populations qu’en prison.
Institutions gangrenées par l’islamisme : écoles crèches fonctions publiques
ZEMMOUR A RAISON A 100 % ! mais ça gêne les intellos bobos gauchos soumis couchés collabos complices et leurs propagandistes merdias aux ordres.
Vous pourrez employer tous les moyens même les pires pour le faire taire, la bête Zemmour se redressera toujours, ses idées ont échappé à la censure et elles rôdent partout, elles nous entourent, on les sent, on les respire avec bonheur.
Zemmour, le vent de la liberté !
@ Achille | 30 septembre 2019 à 20:37
« Ajoutons à cela qu’Eric Zemmour est issue d’une famille juive d’Algérie. Il n’est donc pas catholique »
Votre formulation est bizarre. Je ne me suis pas penché sur la religion de monsieur Zemmour car cela m’est égal mais pourquoi ne pourrait-il pas être catholique car de parents juifs ?
Ce qui est sûr par contre c’est que pour être juif il faut… être juif. Ceux qui ont voulu le devenir l’ont appris à leurs dépens.
Hier on nous rappela que Saint-Sulpice était une église proche de l’ancien logement de Président Macron.
Nous sommes déjà dans un temps hagiographique !
Pour redémarrer, Savo (30 septembre à 16 h 15) ne patine pas !
@ hameau dans les nuages | 01 octobre 2019 à 09:16
« Je ne me suis pas penché sur la religion de monsieur Zemmour car cela m’est égal mais pourquoi ne pourrait-il pas être catholique car de parents juifs ? »
Non Eric Zemmour ne s’est pas converti au catholicisme. Je vous mets en lien ses explications laborieuses .
C’est quand même plutôt rare de voir un Juif défendre avec un tel acharnement une religion alors qu’il n’a pas du tout l’intention de se convertir à celle-ci. Mais il doit bien avoir une bonne raison…
@ Xavier NEBOUT 8:23
Pas de réaction épidermique de bonne femme. Ça c’était pour le beau Chirac !
Réaction épidermique tout court, certaines femmes de ce blog ayant démontré leur degré d’ouverture et de tolérance. Son problème est visiblement ailleurs.
Mais sur le fond pas faux. Certains et certaines se frappent de toutes les vertus pour ne pas répondre aux arguments, et quand il n’y a rien à redire utilisent la calomnie et cherchent des alliés.
Il y en a un qui depuis quelque temps, encore ce matin avec un ancien, se pose en pacificateur donneur de leçons et au final il n’y a pas beaucoup de répondant quand on gratte un peu.
@ Lucile | 30 septembre 2019 à 21:02
« J’étais outragée d’entendre cette expression « faire de la pédagogie » employée par les politiciens et par leurs complices journalistes au bénéfice – si l’on peut dire – des électeurs. »
Ceux qui nous gouvernent, et leurs complices, font semblant d’ignorer que si la pédagogie est l’art d’expliquer pour faire comprendre, compréhension ne signifie pas adhésion.
Et cela est vrai en politique comme en sciences. C’est ainsi que des esprits brillants ayant compris une théorie, en développent une autre qui détruit ou englobe la précédente.
L’illusion de croire ou de feindre de croire que la pédagogie est le remède au mal-être d’une société est une mauvaise foi ou une malhonnêteté intellectuelle ou une stupidité, au choix.
La pédagogie est un processus purement rationnel, alors que la rationalité n’est qu’une partie de la politique à laquelle s’ajoute l’irrationnel et les affects qui vont avec.
Il est clair que la seule pédagogie ne peut servir à convaincre ceux qui ne veulent pas être convaincus, ni d’ailleurs ceux qui ne peuvent pas l’être compte tenu de leurs conditions et qui demandent une autre politique avec ou sans pédagogie.
@ Xavier NEBOUT
« Et si vous dépassiez le stade de la réaction épidermique de bonne femme pour répondre aux arguments ? »
Quelle est la différence entre une réaction épidermique de « bonne femme » et celle d’un « sale mec » ?
Les propos miso, c’est comme les emmerdes, en ce moment, ça vole en escadrille !
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@ sylvain
« …la bête Zemmour… »
Si c’est vous qui le dites, alors…
Rédigé par : sbriglia@Mary | 01 octobre 2019 à 08:42
Il est vrai que la poésie très courte que vous avez citée (Les Pas) est une exception, au demeurant pleine de charme parce que manifestement inspirée par l’amour d’une femme…
Contrairement à l’habitude de Valéry qui était de privilégier les rimes et les consonances, la pensée fouillée construite et reconstruite, souvent au détriment de l’inspiration pure et des fulgurances de style qu’il tenait, généralement, pour artificielles ou écrites sous l’emprise euphorique de l’alcool ou de la drogue. Oubliant en cela que l’Amour avec un grand A est l’un des plus puissants euphorisants.
@ Achille | 01 octobre 2019 à 08:26
Non ! rien, absolument rien n’est dit ! on se tirlipote la nouille sur la forme mais absolument rien sur le fond.
« Le messager, nia nia nia n’a pas enlevé ses bottes et mis les patins avant de rentrer », pur scandale… en effet.
Mode paysan: heureusement que le veto n’a pas peur de marcher, voire se coucher dans la m**** et le sang pour sauver le veau.
Cette année explosion des demandes de permis de chasse mais bien sûr ça va être la faute à Zemmour…
On va vivre une époque formidable.
@ Achille 8h26
« Edito de ce matin sur France Inter de Thomas Legrand .
Tout est dit ! »
Celui qui dit la vérité sera exécuté !!
J’assimile Zemmour à un lanceur d’alerte qui grossirait le trait pour mieux se faire entendre.
Pas étonnant que ça dérange les autruches de France Inter !
@ hameau dans les nuages 01 octobre 2019 à 09:16
« …pourquoi ne pourrait-il pas être catholique car de parents juifs ? »
Vous avez raison mon cher hameau dans les nuages, du reste Aron Jean-Marie Lustiger s’est converti au catholicisme à l’âge de 14 ans.
Issu d’une famille juive ashkénaze d’origine polonaise, Aron Lustiger a été nommé cardinal en 1983. Il sera archevêque de Paris pendant 24 ans (de 81 à 2005).
Il deviendra membre de l’Académie française en 1995.
Comme quoi…
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@ boureau 30 septembre 2019 à 22:47
« Il gêne beaucoup, il faut le faire taire »
Valls a muselé Dieudonné pour son humour antijuif parce qu’il était marié à une femme de confession juive : « Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël » (Radio Judaïca Strasbourg, 17 juin 2011)
Maintenant qu’il a changé de femme (la 3ème), tient-il le même discours ? Pas certain puisque sa nouvelle femme est une grande bourgeoise, Catalane et catholique.
Manu, E. Philippe et Casto-les-bons-tuyaux vont museler Zemmour parce qu’il est contre les musulmans politisés propagandistes, alors que Manu va avoir besoin de leurs voix aux prochaines élections.
C’est tout ; c’est simple comme de la politique.
Les racistes anti-blancs ne sont pas dans la haine, les islamistes qui veulent massacrer ceux qui ne pensent pas comme eux ne sont pas dans la haine. « L’homme est un loup pour l’homme ». Qui va bouffer l’autre dans les prochaines années…. Le plus féroce va dévorer les moutons naïfs et inertes… Ce pays n’est plus une République de citoyens seulement un territoire divisé déjà en partitions où chacun se comporte en ayant droit… Pauvre République laïque, elle sombre chaque jour un peu plus.
Pour en finir avec ce mort – sans exprimer tout le bien que je pense de lui – je me contenterai de chanter en quelques mots cette guerre des Serbes.
Un peuple historiquement ami – qui apprit de nous la valeur d’une amitié ! – unique rempart au cours des siècles contre l’invasion turco-mongole, cible privilégiée des boches, de Wilhelm le dernier à Gross Merkel en passant par Herr Hitler !
Une Serbie peau de chagrin ; une extension irraisonnée du bubon albano-bosniaque fiché au cœur de l’Europe ; une US-implantation militaro-commerciale ; un renforcement de la puissance économique allemande, nation imperturbablement conquérante ; une déconvenue pour la Russie s’éloignant un peu plus de l’Occident ; le Kosovo, âme de cette nation, abandonné aux barbares ; une cassure douloureuse entre chrétiens face à l’islam.
Une trahison déshonorante pour la France !
Et un cavalier cavaleur aux commandes d’un Panzer de l’Afrika Korps sous commandement US !
@ Julien WEINZAEPLEN 01/10 06:29
S’agissant des trois points sur lesquels vous me marquez votre profond désaccord :
1 – J’ai du mal à croire que le recours plus ou moins systématique à la procédure référendaire au cours d’un même quinquennat puisse ne pas perturber le fonctionnement et l’action de l’exécutif, ne serait-ce qu’en raison des débats, divisions et passions nés de ce recours et de leurs conséquences inéluctables.
Lorsque nous élisons notre président, nous ne choisissons pas seulement un homme mais aussi et surtout le programme qu’il porte auquel nous marquons notre adhésion et qui servira de fil conducteur à l’action de ce président et de son équipe gouvernementale.
Nous tranchons donc déjà sur les questions essentielles, vitales, touchant divers domaines de la vie politique du pays pour les années à venir.
Si référendum il doit y avoir, ce recours ne peut que rester exceptionnel pour des sujets précis, revêtant une importance particulière.
2 – Si vous jugez qu’une forte abstention serait parfaitement justifiée à partir du moment où, tout simplement, une large part du corps électoral ne se sentirait pas concernée par la question posée, en quoi alors le référendum organisé sur ce thème serait-il justifié ?
Est-il raisonnable d’organiser un référendum qui n’intéresserait qu’une part infime des électeurs ?
Et si en revanche le recours au référendum est fondé, trouveriez-vous alors légitime de se plier à son résultat, quel que soit ce dernier, si le taux d’abstention était exceptionnellement élevé ?
3 – Dans toute entité, et cela est valable aussi bien pour la société civile que pour une entreprise, c’est au niveau de la structure la plus décentralisée que la démocratie s’exprime le mieux. Plus le centralisme est important et plus la vie démocratique est difficile.
@ sylvain
« Nous vivons dans une dictature de la bien-pensance seule autorisée par Macron et ses complices : droite molle, gauche, extrême gauche, escrolos. »
Si c’était le cas, vous seriez déjà en taule ! Vous pourriez partager la même cellule que Zemmour, non ?
@ Savonarole | 01 octobre 2019 à 02:05
Dans la même veine, on peut aussi mentionner le Turc joueur d’échecs construit au XVIIIe siècle.
Il s’agissait, en fait, d’un canular. L’automate disposait d’un compartiment permettant à un homme (de petite taille) de manipuler l’automate de l’intérieur, donnant l’impression que c’était celui-ci qui jouait aux échecs.
Le canular a quand même duré 84 ans !
@ breizmabro | 01 octobre 2019 à 13:05
« Vous avez raison mon cher hameau dans les nuages, du reste Aron Jean-Marie Lustiger s’est converti au catholicisme à l’âge de 14 ans. »
C’était le 25 août 1940 exactement. On se demande bien pourquoi il a choisi de se convertir au catholicisme, comme d’ailleurs nombre de ses coreligionnaires à cette époque. 🙂
@ Michel Deluré, 01 octobre 2019 à 17:02
Vous exagérez un peu en parlant de mon « profond désaccord ».
1. « Lorsque nous élisons notre président, nous ne choisissons pas seulement un homme mais aussi et surtout le programme qu’il porte auquel nous marquons notre adhésion et qui servira de fil conducteur à l’action de ce président et de son équipe gouvernementale. »
Il est rare que nous adhérions à la totalité du programme. Mais comme c’est le programme le plus proche de nos idées, nous prenons tout le paquet. Sur ce point et faute de référendums, je trouve riche l’idée de Jacques Attali qui proposa, un peu avant la dernière élection présidentielle, que l’on sélectionnât non des candidats, mais des programmes, charge au candidat qui s’en sentirait le plus proche d’incarner ensuite le programme choisi par le corps électoral.
2. Ce n’est pas parce que les gens ne se saisissent pas d’une question qu’il n’est pas légitime de la poser. S’ils ne se sentent pas concernés, ils estiment que ceux que la question intéresse sont plus compétents qu’eux qui ne la connaissent pas et qui se lavent les mains des éventuelles répercussions que la réponse pourrait avoir sur eux. Que se prononcent ceux qui se sentent concernés et s’investissent dans la politique vaut mieux qu’une délégation de compétence universelle donnée à des élus qui sont moins concernés que plus ou moins bien conseillés. Et oui, je respecterais le résultat d’un référendum quel que soit le taux d’abstention, de même que celui-ci n’entame pas la légitimité des représentants que nous avons élus. La démocratie comporte une exigence de responsabilité pour l’électeur et de vérité pour celui qui veut le convaincre.
3. « Dans toute entité, et cela est valable aussi bien pour la société civile que pour une entreprise, c’est au niveau de la structure la plus décentralisée que la démocratie s’exprime le mieux. »
Ce point est contestable. C’était un lieu commun de la philosophie politique, surtout des penseurs contractualistes comme Rousseau, que d’estimer que la démocratie était le régime qui convenait aux petites cités. Si tel était le cas, pourquoi le « monde libre » a-t-il voulu être désigné comme « les démocraties » et a-t-il voulu imposer la démocratie à tous les peuples et à toutes les nations, quelle que soit les traditions de ces nations et la quantité de leurs peuples ?
« Plus le centralisme est important et plus la vie démocratique est difficile. »
On prendra des décisions plus quotidiennes à l’échelon communal ou départemental. On prendra de grandes décisions à l’échelon central. Il ne s’agira pas du même genre de questions mises aux voix. Bien sûr qu’un salarié influera davantage sur son service que sur les orientations du siège. Mais sauf en cas d’autogestion, et on n’en connaît pas de parfaite, une entreprise n’est pas, par définition, une entité démocratique. Elle appartient à quelqu’un qui commande, ou bien les actionnaires donnent à leur fondé de pouvoir mission de commander.
@ Achille
Aaron Lustiger s’est converti au catholicisme à quatorze ans, en dépit de l’opposition de ses parents. Par la suite il a eu un parcours exemplaire au point que l’on ne peut mettre en doute l’authenticité de son choix et de son attachement à la foi chrétienne, sans qu’il ait pour autant renié ses racines juives. C’est pourquoi il avait demandé que soit récité le kaddish lors de ses funérailles à Notre-Dame de Paris. Ce qui fut fait sur le parvis de la cathédrale, juste avant la célébration des obsèques. Quel symbole et quel rappel de ce que fut en réalité le parcours du Christ que confessent les chrétiens : un Juif incompris et pourchassé par ses contemporains, parce que prêchant l’avènement de l’amour.
C’est ainsi que Jean-Marie archevêque porta haut la couronne d’épines du « seul Juste » ; un prélat humble et sincère dont ceux qui l’ont connu ou du moins côtoyé ne peuvent douter de sa sincérité, son humilité et qu’ils n’oublieront pas.
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@ Alpi | 01 octobre 2019 à 11:43
Pas grave ! C’est le côté malpoli sinon névrotique de Nebout, sans doute consécutif à une carence affective remontant à son enfance, à en juger par ses références continuelles à l’image paternelle, tandis que la mère est occultée.
« Si c’était le cas, vous seriez déjà en taule ! Vous pourriez partager la même cellule que Zemmour, non ? »
Rédigé par : Alpi | 01 octobre 2019 à 17:55
Vous êtes en retard de quelques neurones ; la dictature macronienne ne se résout pas à mettre les gens en taule, quoique les identitaires des Alpes qui s´opposaient aux migrants y soient. C’est plus soft de nos jours, on censure, radie des réseaux sociaux, on pratique une propagande meilleure que celle des ex-pays de l’Est, on fait payer une amende, on décrédibilise, on caricature, on calomnie avec l’aide des merdias de gauche : les émissions gauchistes orientées de Ruquier le procureur en chef de la bien-pensance obligatoire en sont le meilleur exemple ; mettre en taule risque de faire des martyrs, la dictature macronienne est plus efficace que toutes les autres et vous en êtes une victime complice consentante.
@ sylvain
Je ne vois qu’un seul salut pour vous. Partir vers des cieux plus démocratiques : Brésil (il y fait bon vivre) ou Égypte (on n’y aime pas les islamistes). A rester ici, vous allez vous dissoudre dans votre aigreur…
@ breizmabro 1er octobre à 13 h 05
N’est-il pas dans la destinée des Juifs de se convertir… un jour ou l’autre, jusqu’à la fin du monde ?
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@ Mary Preud’homme 2 octobre à 1 h 10
N’est-il pas curieux que le plus brillant archevêque de Paris depuis longtemps ait été Lustiger ?
@ Isabelle | 01 octobre 2019 à 14:10
@ Nathalie D | 01 octobre 2019 à 14:37
J’apprécie et partage vos commentaires. Dans l’affaire de l’ex-Yougoslavie, la France a enfourché le cheval de l’OTAN, au mépris de son histoire et de son lien avec la Serbie, tout en servant l’avènement de l’islamisme en Bosnie-Herzégovine. Mais ce n’est pas le sujet de notre hôte et je ne développerai pas plus mon commentaire.
@ Alpi | 02 octobre 2019 à 10:07
« Je ne vois qu’un seul salut pour vous. Partir vers des cieux plus démocratiques : Brésil (il y fait bon vivre) ou Égypte (on n’y aime pas les islamistes). A rester ici, vous allez vous dissoudre dans votre aigreur… »
Ce serait plutôt à vous de nous débarrasser le plancher avec tous vos potes collabos immigrationnistes qui comme vous se laissent envahir et pratiquent la chasse à courre contre de vrais citoyens courageux comme Zemmour, sublime et héroïque résistant face à la meute déchaînée de tous ces crapauds rampant devant leurs maîtres islamistes. Zemmour c’est notre Jean Moulin, même acharnement ignoble contre lui par tous ces islamo-pétainistes qui empoisonnent et polluent la société.
@ Nathalie D le 02 octobre 2019 à 10:53
J’ose croire que contrairement à notre talonneur Achille, vous n’avez pas pris la conversion de Lustiger au catholicisme en 1940 à l’âge de 14 ans pour un prétexte afin d’échapper aux rafles, ou alors c’était bien joué, dans la mêlée de l’époque, puisqu’il sera archevêque de Paris durant 24 ans…
@ Robert 11 h 57 02 octobre
Le lien historique de la France avec la Serbie… on s’en serait bien passé en juin 14, qui nous a conduits à la boucherie de la Première Guerre mondiale.
Beaucoup veulent protéger les religions alors que nous n’avons jamais eu autant besoin de nous protéger d’elles. Les tensions entre les différentes religions vont en s’aggravant et si nous n’y prenons pas garde, elles nous conduiront vers le pire.
« Si, comme on l’admet communément, le mot «religion» vient du latin «religare» qui signifie «relier», on comprend la vocation des cultes polythéistes ou monothéistes à fonder des sociétés et à en légiférer les mœurs. Ce fut le cas durant des millénaires. Toutefois, le pouvoir politique et le droit se sont émancipés du divin. C’est l’un des traits majeurs de la modernité. Mais cette émancipation a-t-elle réellement eu lieu? La laïcité a-t-elle gagné son combat ? »
(Frédéric Schiffter)
En France depuis une cinquantaine d’années, nous avons un problème de perception de la vérité.
Dans le domaine de la génétique, il ne vient à l’idée de personne de remettre en cause la typologie qui permet de différencier les espèces entre elles et les races entre les espèces. Ainsi l’espèce des bovins est bien différenciée de l’espèce des ovins ou des caprins. L’espèce des bovins contient des races, puisqu’entre une vache normande et un taureau andalou, la distinction est évidente, et ne choque personne.
La même typologie appliquée à l’espèce humaine n’est plus envisageable sereinement. Entre un noir et un blanc, la différence est évidente. Mais pour accéder à des postes à responsabilité dans la fonction publique il faut faire abstraction des races et prétendre que tous les individus sont équivalents.
Quand Zemmour déclare que l’équipe de France de football est composée d’une majorité de noirs, il encourt un énième lynchage médiatique et même des sanctions pénales.
Prenons garde ! Un antisémitisme primaire, secondaire et tertiaire s’insinue benoîtement dans les échanges.
Zemmour : une affaire Dreyfus à front inversé ?
La Droite avec, la Gauche contre.
@ Alpi | 02 octobre 2019 à 10:07
Partir ? vous plaisantez ?
@ Claggart | 02 octobre 2019 à 13:57
Le lien historique avec la Serbie s’est créé au cours de la guerre de 14, pas avant. Il est donc hors de cause quant au déclenchement de cette boucherie.
A ce sujet, je vous conseille la lecture du livre de Christopher Clark « Les Somnambules ».
@ Philippe Dubois | 02 octobre 2019 à 22:31
Bien d’accord avec vous.
Les causes de cette guerre me semblent bien davantage être la conséquence de l’esprit de revanche consécutif à l’annexion honteuse de l’Alsace-Moselle en 1871.
Lorraine moi-même d’origine, je sais de quoi je parle quant à l’aversion du « schleu » envahisseur et persécuteur, notion instillée dès la prime enfance !
Causes dues également aux luttes intestines ou paradoxales visant à conserver sous notre dépendance moult colonies et continuer à exploiter leurs richesses, exploiter leur peuple sans avoir à rendre compte à personne.
Après l’appropriation hagiographique du lieu par le couple Macron et la première et dérisoire volonté post mortem de la Chiraquie – Marine interdite – il reste au manant l’essentiel !
Dans la seconde chapelle latérale de Saint-Sulpice, à gauche en entrant est exposée une reproduction grandeur nature du linceul de Turin.
Terrifiant cet homme mort qui vous scrute de ses yeux vides. Infiniment couché de tout son long, les mains croisées, un supplicié comme un autre, un souvenir du temps des César !
Une supercherie assurément, un montage monstrueux propre à perturber l’entendement des esprits simples !
Sauf qu’il n’existe aucune explication scientifique disponible à ce jour relative à cette image imprégnée sur ce morceau de toile. On ne sait pas la reproduire et tant qu’il en sera ainsi nous devrons la tenir comme un objet indéfinissable, immatériel, hors du monde physique.
Les scientifiques croyants considèrent qu’il s’agit de la trace de la dématérialisation du Christ, sa sortie de la Création.
Le pendant de ce « rayon laser » touchant le cœur de la Vierge que les peintres primitifs et leurs suivants aimaient à représenter instinctivement dans les scènes de l’Annonciation.
Comme une prémonition !
L’Incarnation : l’entrée et la sortie !
Diable !
@ Philippe Dubois 02 octobre 21 h 20
Merci de votre précision ; j’ai sans doute été un peu expéditif mais je voulais seulement rappeler que le jeu des alliances, Serbie alliée des Russes, Français alliés des Russes, conduisait la France à entrer en guerre à la suite du conflit original austro-serbe.
J’ai lu avec grand intérêt « Les Somnambules », en retenant surtout que Poincaré était prêt à entrer en guerre pour assister son allié russe.
ALAIN
Je lis une passionnante biographie d’Alain, écrite par Thierry Leterre. Je croyais bien connaître Alain, mes deux Pléiade « Propos » ont une reliure bien fatiguée. J’ai appris mille choses.
La chose la plus incroyable que j’ai apprise est celle-ci : lors de son dernier cours dans la khâgne d’Henri-IV, Alain distribua à chacun de ses élèves un livre. Un des siens ? Pas du tout. Un livre de Platon, Descartes, Spinoza… ? Nullement. Il distribua les écrits de Jules Lagneau. Pour qui ne le saurait pas, Jules Lagneau, mort à 42 ans, fut son professeur de philosophie, qu’il avait particulièrment admiré.
Quel professeur de philosophie a fait cela dans toute l’histoire de l’enseignement français ?