Pas vous, pas ça !

Les affidés de François Hollande, Sebastien Denaja notamment, ont osé parler, à la suite de l’émission du 14 octobre opposant les concurrents de la primaire LR, de « débat humiliant pour la France » (Le Point).

Les réactions négatives de la gauche de gouvernement étaient, comme il se doit, obligatoires dans un monde où l’idéologie et la partialité gangrènent tout.

Pourquoi pas « purge sociale » et « potion autoritaire, conservatrice et libérale » ? Cela relève encore de la dénonciation des projets même si, trop attendue, prévisible, elle n’a guère de poids.

Mais débat humiliant parce que les candidats de la primaire ont, à un certain moment, à l’initiative de l’excellent trio qui les a questionnés, abordé les problèmes judiciaires de tel ou tel avec une réflexion plus générale sur l’exemplarité en politique ?

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On a rappelé la très ancienne condamnation en 2004 d’Alain Juppé et je suis persuadé que beaucoup l’ignoraient, tant elle se rapporte à une histoire ancienne qui n’a jamais mis en cause son intégrité personnelle.

Nicolas Sarkozy s’est à nouveau campé dans le statut de victime, avec une fougue qui ne conduisait pas à s’apitoyer sur lui, en évoquant cinq non-lieux alors qu’il a seulement bénéficié de deux et qu’il a omis d’évoquer les procédures qui le menacent encore directement.

Mais là n’est pas l’important. Comment du côté de François Hollande a-t-on le front de se gausser de ces échanges de qualité et de les qualifier d’humiliants quand nous sommes confrontés depuis quatre ans, et encore plus ces derniers jours, aussi bien sur le plan international que national, à l’accablante certitude d’un échec présidentiel total ?

Il ne me semble pas que le mandat de François Hollande ait brillé sur le plan de la moralité publique et il y a des noms qui devraient rendre les socialistes plus précautionneux.

Quel gâchis !

Poutine a ridiculisé la France.

Le président de la République, au lieu d’agir, a consacré un nombre incalculable d’heures à dialoguer avec des journalistes qui ont multiplié les livres et ont présenté à la République un responsable politique qui traitait le présent comme s’il était du passé ; il écrivait ses mémoires en pleine actualité pour éviter non seulement le jugement de la postérité mais celui de l’élection présidentielle de 2017, à supposer que la primaire du mois de janvier le donne déjà victorieux.

François Hollande a, il faut le concéder, accompli un tour de force. Même dans un domaine où Nicolas Sarkozy était indépassable, à mon sens, pour le pire. Avec ses accusations de lâcheté sur la magistrature – j’admets volontiers qu’elle comprend mal la et les politiques -, François Hollande a débordé Nicolas Sarkozy et a ruiné d’un coup une pratique apparente de courtoisie et d’indifférence bienfaisante qui aurait pu le mener au terme avec l’appui relatif du corps judiciaire.

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Il est sorti de l’ambiguïté à son détriment et il est significatif de constater que seuls le Premier ministre et Christiane Taubira l’ont soutenu.

Manuel Valls a fondé sa défense sur le comportement et les discours publics du président mais il a oublié la vilenie judiciaire du livre.

Christiane Taubira l’a remercié pour « les réformes de confiance » qu’il lui a permis d’accomplir. Lesquelles ? Pas l’inutile contrainte pénale qui rejoindra la cohorte des réformes, pour elle trop longuement préparée, mais vite effacée parce que mauvaise.

C’est donc ce pouvoir, cette gauche qui prétendent disqualifier le débat du 14 octobre quand il a représenté un bel exercice démocratique et médiatique manifestant qu’il y a l’éclat, la forme certes, mais que le sérieux, la mesure, l’allure sont des critères que le téléspectateur apprécie puisqu’Alain Juppé a été considéré comme le vainqueur de cette joute collective estimable.

Aucun des concurrents n’a été médiocre et s’il est clair que les favoris sont déjà crédités d’une adhésion de principe ou au moins d’un regard immédiatement plus bienveillant, personne ne s’est montré indigne même si, pour l’apparence, je regrette ce détail de l’absence de cravate pour Bruno Le Maire. La cravate, elle n’était pas pour lui mais pour honorer par sa tenue les téléspectateurs. L’affectation de jeunisme peut devenir un procédé contre-productif vieux comme le monde.

Débat paraît-il « humiliant » pour ce que François Hollande peut encore compter de fidèles.

Ce qui est humiliant pour la France est d’être présidé par une personnalité qui a trop parlé ethttp://www.typepad.com/site/blogs/6a00d8341c86dd53ef00d83451e7cb69e2/dashboard qui méconnaît l’honneur qu’il y aurait à se retirer de la compétition à venir sans y être contraint.

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Voir les Commentaires (162)
  1. Winston Smith

    Petit bémol quand vous dites qu' »aucun candidat n’a été médiocre ». Je pense qu’une fois encore, aussi bien Sarkozy que Copé ont montré avant tout leur désir (irréalisable) d’être lavés de tout soupçon et ont tellement forcé leur image de blanche colombe qu’ils en étaient pathétiques. Sinon, pour le reste bien d’accord avec vos propos.

  2. Pierre-Antoine

    Il serait peut-être intéressant de connaître ce qui a motivé un président de la République en fonction de traiter la magistrature de « lâche ». Il a peut-être accès, par sa fonction, à quelques dossiers de la DGSI sur ces magistrats… Après tout ce ne sont que des hommes ordinaires… sauf qu’ils sont moins justiciables que les autres.

  3. Michelle D-LEROY

    J’ignore quel sera l’issue de la Primaire LR, mais ce matin les journalistes s’enflamment pour Alain Juppé… comme prévu et pour orienter les Français.
    Alain Juppé coincé comme à son habitude, n’a de mon point de vue, pas brillé. Il a parlé comme il aurait pu le faire il y a vingt ans, il n’a pas vu la France changer à grand galop.
    Chacun des candidats pourrait avoir une stature de Président, n’en déplaise à la presse. Car on le voit clairement, le seul point, et il est d’importance, qui fait la différence, c’est l’emprise de l’Islam sur la société française, le salafisme qui s’installe sournoisement et sûrement. De cela, pour la presse en général, il ne faut pas parler abruptement et Alain Juppé minimise et reste visiblement favorable à une société multiculturelle, ce qu’il qualifie adroitement mais benoîtement « d’identité heureuse ».
    Et c’est bien pour cela que les journalistes gauchisants le préfèrent. Tout individu qui regimbe sur ce sujet, qui parle d’intégration ou d’assimilation, qui voudrait limiter l’Islam dans la vie publique, qui critique la religion et décrie les flux migratoires sans contrôle se voit taxé de facho, d’islamophobe et est parfois traîné devant les tribunaux. Alain Juppé est donc le seul présentable de ce point de vue. Désolé pour lui, le problème est là, réel et inquiétant et le passer sous silence ne résoudra rien. Juste un manque de courage comme actuellement le gouvernement Hollande avec ses « ce n’est pas acceptable », « c’est le fait de sauvageons » et autres couardises énoncées… Tout ce que les Français ne supportent plus. Et pas seulement les sans dents… je l’affirme.
    Or, à l’heure actuelle, la France est autant à la peine côté économique et emplois, que côté socio-culturel. Il faut l’admettre même si cela agresse une gauche universaliste et gnangnan installée dans une posture intellectuelle.
    Pour moi le vainqueur tous sujets confondus a été François Fillon, calme, posé, au fait de l’actualité en général et en particulier sur le conflit syrien, il connaît ses dossiers sur le bout des doigts…. mais trop catho sans doute pour plaire à une presse anticléricale avant tout.

  4. Quelques réflexions qui me viennent après le débat d’hier.
    Il fut beaucoup moins pire que je ne l’attendais. C’était même intéressant de découvrir les personnalités. Je suis resté jusqu’à la fin ce qui m’arrive très rarement.
    Je n’ai pas eu l’impression que Juppé l’avait emporté. Après l’émission, la journaliste de LCI disait que Juppé avait été transparent, et je suis d’accord avec elle.
    Un personnage insolite, intéressant dans son originalité et son aspect bourru, parlant franc, J-F Poisson. On verra ce qu’il donne par la suite. Certains sondages le donnent bien placé devant Fillon.
    D’autre part, il est dommage qu’il n’existe pas une procédure pour démissionner un président qui ne sait plus qui il est.
    Commentateur de sa vie, acteur, ou spectateur du rôle qu’il joue à l’Élysée et qui ressemble à un film fantastique qui pourrait s’intituler, « Quand le normal devient anormal ».
    Qui pourra lui expliquer que la dignité consisterait à démissionner, tout de suite ?
    Par exemple il pourrait dire, j’ai suivi le conseil que donne Nietzsche, « deviens qui tu es », et j’ai vu le résultat.
    En conséquence, je me retire pour essayer de devenir quelqu’un d’autre.

  5. De ce débat, qui effectivement n’a pas été honteux, ni extraordinaire mais auquel les candidats se sont prêtés avec une qualité qui tranche avec celle des Etats-Unis, je n’ai regardé que le dernier tiers.
    Là j’ai été effaré d’entendre que pour Monsieur Juppé, « la laïcité c’est d’abord la liberté de religion ». Contresens total, Monsieur Juppé : c’est d’abord et avant tout la liberté de conscience, celle qui implique le libre choix de croire ou de ne pas croire, d’adhérer ou de ne pas adhérer à une religion et surtout de pouvoir s’en dégager si l’individu en éprouve le besoin ou la nécessité.
    Quant à la cravate de Monsieur Le Maire, c’est la concession à la modernité peut-être plus qu’au jeunisme. Cela fait « in », mais bien entendu, par rapport aux autres candidats masculins, cela se remarquait, ce qui au fond, dans une société d’image, est une manière de se démarquer des autres.

  6. Hollande et sa smala ?
    Des faux jetons, des goujats, des mufles, des traîtres au pays, des escrocs, des imbéciles, des voleurs, des tricheurs, des menteurs, des incapables, des hontes de l’humanité française !
    NON, ce n’est pas possible… réveillez-moi… Robespierre au secours débarrasse-nous-en !

  7. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Vous attendiez impatiemment ce débat sut TF1. Moi, aussi. Vous aviez voté Sarkozy, en 2002. Moi, aussi, avec ou sans enthousiasme. Les comportements du président d’alors vous ont choqué et, parfois, consterné. L’antisarkozysme d’une grande partie des Français a mis sur le trône…
    le pauvre Hollande, que plus personne ne supporte, à gauche comme à droite. Sarkozy démonétisé, par qui le remplacer ? Comme la majorité des électeurs de droite et du centre, vous pensez, depuis longtemps que M.
    Juppé est l’homme qu’il nous faut. Avant ce débat, M.Juppé faisait la course en tête. Après ce débat, il conserve sa position. Un sondage SOFRES nous le confirme. A la bonne heure. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
    Reste une énigme. L’énigme Copé. Il ne m’échappe pas que M. Le Maire est estimable, que M. Fillon est sérieux, que NKM aurait dû être maire de Paris et que M. Sarkozy a montré, parfois, une belle énergie. Comment M.Copé peut se retrouver à 1 ou 2%, c’est-à-dire dans les choux ?
    Excellent avocat, débatteur exceptionnel, et depuis longtemps, en très bonne forme, de belle mine (hier soir encore), ministre du Budget très compétent, président de l’UMP avant d’en avoir été chassé injustement.
    Sans prévention, à couvert de la tyrannie des sondages, en se rappelant qu’avant le second tour, il y a le premier tour, comment ne pas convenir que, dans ce débat à sept, il fut LE MEILLEUR ? A l’aurore, je lis Le Parisien. Cinq journalistes politiques ont mis des notes aux sept, avec des critères précis. Premier : Juppé, comme c’est étrange (7/10).
    Deuxième ( coup de théâtre)… Copé (6,5). Je n’écoute jamais France Info, mais ce matin, dérogeant à mes habitudes, si.
    Anne-Laure D. (nom pas entendu), fait sa distribution des prix et donne des notes. Dernier : Le Maire (5/20). Premier : Copé (16/20). Ah bon ! Je me sens moins seul.
    Je rappelle à tous qu’il y a une urgence : écouter le dialogue, magnifiquement conduit, qu’a eu Philippe Bilger avec Copé, que vous trouverez à droite, dans la colonne des quarante (indispensables) entretiens indiqués en caractères bleus.
    Bien cordialement

  8. Xavier NEBOUT

    Il semble en effet que la lâcheté dont a fait preuve la magistrature à l’égard de N. Sarkozy n’a indigné personne.
    Il faudrait savoir le dire.

  9. Marc GHINSBERG

    Apparement un obscur député PS a qualifié le premier débat des primaires de la droite d’humiliant pour la France. Je ne partage pas ce propos, même si le déballage de linge sale en famille n’était pas très ragoûtant. La haine qui lie désormais Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé est apparue en pleine lumière. François Fillon a-t-il été convaincant quand il a traité Jean-Pierre Jouyet de menteur ? Pas vraiment de mon point de vue. Alain Juppé lui, au moins a assumé avec dignité.
    Mais l’essentiel n’est pas là. Le débat économique fut intéressant bien que ou parce que technique. Je soulignerai un point : les promesses de diminuer le chômage. Les candidats annoncent la suppression de 300 000 à 500 000 emplois publics. Avant que le chômage ne diminue d’une unité sur la durée du prochain quinquennat si la droite l’emporte il va donc falloir créer de 300 000 à 500 000 emplois privés. Qu’en pense Monsieur Gattaz ?
    Sur le plan fiscal, sauf NKM, les candidats proposent la suppression de l’ISF et l’augmentation de la TVA, ce n’est pas faire preuve d’idéologie que de dire que ces mesures favorisent davantage les contribuables aisés que les contribuables modestes.
    Dans votre billet qui mélange un peu tout, y compris l’absence de cravate de Bruno Le Maire (allez-vous remettre la vôtre dans vos interventions vidéo ?), vous parlez de l’humiliation que nous aurait infligée Poutine. Je ne vois pas en quoi le fait de lui faire savoir que s’il venait, il ne serait pas question de se contenter de l’inauguration d’un lieu de culte mais qu’on parlerait également de la Syrie, était une faute diplomatique. Désormais on sait qui refuse le dialogue. Cela confirme l’isolement de la Russie soutenue aux Nations-Unies seulement par… le Venezuela !
    Reste la fameuse affaire des propos surprenants de François Hollande sur la justice. Surprenants sur la forme, pourquoi s’être confié aux journalistes de cette manière ? Surprenants sur le fond, pourquoi ce jugement si sévère alors que contrairement à Nicolas Sarkozy il n’a jamais eu à souffrir personnellement de l’action de cette institution ?Visiblement certains comportements l’ont choqué. On ne parle pas du lynchage de trois gardes des Sceaux : Arpaillange, Chalandon, Nallet (dont deux de droite), sans motif. Sur ce point-là j’aimerais en savoir plus. Le magistrat honoraire pourrait peut-être nous éclairer ?

  10. Un des intérêts de la confrontation était de nous montrer combien de postulants, sélectionnés parmi les sept pour leur expérience, leur clairvoyance apparente, leur habileté intellectuelle, la force de leur caractère, occuperaient honorablement la fonction convoitée.
    À mon avis, au moins trois ou quatre candidats ont le bon profil.
    On n’ose pas imaginer un incident de parcours tel que le fait divers du Sofitel de New York. Mais il est réconfortant de savoir que si un favori était finalement « empêché », resterait dans la course au moins un (e) concurrent(e) qui a priori ne nous exposerait pas à l’amateurisme professionnel, à l’indécision du caractère, au gaspillage des finances publiques, au gaspillage de son temps, aux indiscrétions d’Etat…

  11. « Poutine a ridiculisé la France », ça ne serait pas si grave et il suffirait alors de traiter cet épisode avec le mépris qui convient mais hélas on dirait bien que notre Président et son ministre des Affaires étrangères sont une fois encore les plus blâmables, entre incompétence, bêtise et maladresse, Poutine a beau jeu ensuite de s’expliquer :
    https://youtu.be/9sQ_bC11Erk

  12. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe,
    Des nouvelles de votre ami Henri Guaino par l’intermédiaire d’Europe1 :
    De son côté sur Public Sénat et Sud Radio, Henri Guano trouve que ce débat n’a aucun intérêt. Le député, qui se présente hors parti à la présidentielle, ne regrette « pas du tout » de ne pas y participer. Et ajoute que même s’il avait eu ses parrainages pour participer à la primaire, il ne serait sans doute pas venu :
    « Je me demande si j’aurais accepté d’y participer. Personne n’est obligé de participer a un tel débat. Vous trouvez que ça grandit la politique ? »

  13. Prévoyant à juste titre que ce débat serait analysé par notre hôte et l’objet de moult commentaires, je suis allé sur France 2 regarder Envoyé spécial. Certes c’était beaucoup plus terre à terre, car consacré aux producteurs de lait quasi tous en état de survie. Deux très beaux portraits de paysans, mais à mon sens trop courts, par Raymond Depardon, ne déparaient pas au milieu des sujets traités.

  14. Bonjour,
    Je dois avouer que je ne fais pas partie des 5 millions de téléspectateurs qui ont suivi le débat. Si l’on considère les 44,6 millions de Français inscrits sur les listes électorales, je constate que je ne suis pas le seul. Ceci étant il est prévu encore deux autres débats avant la primaire, donc je n’ai pas perdu grand-chose.
    Je pense toutefois qu’il aurait été intéressant de prévoir six débats et non trois en éliminant à partir des sondages celui (ou celle) qui a été le moins convaincant à chaque débat. Ne serait resté alors que le meilleur d’entre eux pour pouvoir prétendre à la primaire.
    Il est vrai que pour cela il faudrait s’assurer de la fiabilité des sondages, ce qui est loin d’être une chose acquise.

  15. L’humiliation est à chercher du côté de celui qui est obligé d’écrire aux magistrats pour présenter ses regrets.
    Toute honte bue.
    Autre chose, n’ayant pas envie de dépenser le moindre euro pour l’achat du livre des « investigateurs », est-il exact qu’il y a un « verset » relatif au financement par Kadhafi de la présidentielle et que d’après « le grand maître de la vie des autres » ce dossier serait vide ?
    Si ce verset est exact, c’est curieux que les investigateurs n’aient pas demandé d’où venait cette certitude ?

  16. @Tipaza
    « Je n’ai pas eu l’impression que Juppé l’avait emporté. Après l’émission, la journaliste de LCI disait que Juppé avait été transparent, et je suis d’accord avec elle. »
    Juppé a resservi la même sauce vivre-ensembliste et qui plus est, sa voix visiblement cassée par des prises de parole à répétition n’a pas joué en sa faveur !
    @Michelle D-LEROY
    « Pour moi le vainqueur tous sujets confondus a été François Fillon, calme, posé, au fait de l’actualité en général et en particulier sur le conflit syrien, il connaît ses dossiers sur le bout des doigts…. mais trop catho sans doute pour plaire à une presse anticléricale avant tout. »
    C’est en effet mon avis. Mais oser dire que la France de Hollande fait fausse route avec son attitude ridiculement anti-russe va lui attirer les foudres de l’ensemble des médias !
    Quant à Copé je l’ai trouvé remonté comme une pendule et son agressivité m’a irrité.

  17. Jean-Yves BOUCHICOT

    Il suffit d’être passé une fois en correctionnelle, par exemple pour un apéro un peu trop généreux avant une course urgente en voiture, pour éprouver le mépris qu’ont CERTAINS magistrats pour les justiciables.
    La juge qui a traité mon cas, non seulement m’a fait passer en dernier, vers 22 heures, parce que j’étais mon propre avocat, mais s’est permis de me dire en audience : « Et en plus, vous avez des enfants ! Eh bien, ça promet ! »
    Il faut dire qu’elle vit avec un peintre raté et alcoolique profond.
    Mais elle est du bon côté du manche (d’hermine).
    On est mieux placé en justiciable « sans-dents » pour observer une justice de classe, quand ce n’est pas une justice de lobbies ou une justice de caste. Evidemment, en cherchant, on doit trouver aussi des juges honnêtes, équanimes et respectueux.
    Mais les formations de magistrat ont le défaut que pointe Martin Winckler dans son ouvrage « Les Brutes en blanc » sur la formation des médecins : le développement d’un complexe de supériorité qui glisse facilement vers le mépris.

  18. Jean-Dominique Reffait

    Petite faute de syntaxe, cher Philippe : « Les affidés de François Hollande » qui ont osé parler d’un « débat humiliant pour la France » ne sont qu’un seul quidam, selon Le Point, un député de l’Hérault. Son nom n’étant pas même mentionné, on ignore s’il est ou non un affidé de F. Hollande. C’est un peu maigre pour établir une généralité.
    Pour les autres socialistes, ils ont commenté le fond du débat, comme c’est la règle. Comme c’est également la règle, ils l’ont commenté de façon partiale, pourquoi s’en offusquer ? Je crains qu’à l’occasion de la primaire socialiste, les ténors de la droite ne soient guère plus inspirés et que vous sursautiez de leur enfermement idéologique. Il pourra même se trouver un député de l’Aveyron ou de la Creuse pour émettre une appréciation excessive mais il faudra se garder alors, cher Philippe, d’user d’un pluriel impropre.
    J’ai regardé ce débat d’un oeil distrait, le fond étant connu et sans grande surprise. J’ai surtout remarqué l’attitude physique de N. Sarkozy. Trépignant et grimaçant, il ne supportait visiblement pas d’avoir à partager la parole avec les autres. L’exercice démocratique provoque en lui des accès de tétanie. Ce débat n’avait rien d’humiliant, évidemment non, c’est une saine évolution de la démocratie française.
    Personne ne peut plus comprendre F. Hollande. Je l’imaginerais presque atteint d’un syndrome dépressif. Ce livre est une bévue monumentale, c’est inexplicable à ce niveau.
    Je serais moins sévère que vous sur la question russe. La France a mis la Russie au pied du mur à l’ONU et a démontré son isolement diplomatique sur la question syrienne. Poutine a beau présenter son report de visite en France comme un camouflet envers Hollande, la vérité est qu’il a été contraint d’annuler sa venue à l’occasion de l’inauguration en grande pompe d’un énorme centre culturel russe pour éviter l’humiliation de se voir imposer une explication sur le dossier syrien à Paris. Cet épisode onusien orchestré par la France contraint la Russie à revenir à la table de négociation ces prochains jours.

  19. Philippe Dubois

    Je n’ai pas regardé ce débat.
    Je suis allé voir et écouter Eric Zemmour qui donnait une conférence dans ma ville (Bordeaux). Salle comble.
    Zemmour nous a parlé de l’impasse politique qui vient, quel que soit le résultat de ces primaires
    (S’il n’y avait pas eu Zemmour, je n’aurais pas regardé non plus, je serais allé à mon entraînement sportif)
    Quant aux pieds nickelés socialistes, ils peuvent raconter ce qu’ils veulent, ils sont juste pitoyables.

  20. Certes Bruno Le Maire a décidé de ne pas porter de cravate. Bon, il n’y a pas de quoi s’en offusquer. Je pense que cela s’accommode bien avec le personnage.
    Par contre, il y aurait de quoi donner un sérieux coup de jeune aux tenues de certains magistrats. Regardons le Premier Président de la Cour de Cassation et le Procureur Général. Quelqu’un pourrait-il me convaincre de la nécessité de porter de telles tenues à notre époque ? On a le sentiment que les habits servent à s’éloigner des justiciables et du reste de la population.
    Enfin, s’agissant de Hollande, sa duplicité est honteuse : une fausse onctuosité en surface, mais un profond mépris à l’intérieur qui fuse parfois à l’extérieur en raison de sa maladresse. Combien nous coûte son staff de communication ? sûrement trop cher si l’on en juge par le résultat. Ceci s’ajoute au coiffeur à 9895 euros bruts mensuels…

  21. J’ai préféré extraire un DVD de mes tiroirs et revoir « Les 7 samouraïs »
    …une oeuvre où il est question d’honneur.

  22. « On a rappelé la très ancienne condamnation en 2004 d’Alain Juppé et je suis persuadé que beaucoup l’ignoraient, tant elle se rapporte à une histoire ancienne qui n’a jamais mis en cause son intégrité personnelle »
    « qui n’a jamais mis en cause son intégrité personnelle »
    Eueueueuh c’est vite dit. Le procès a révélé qu’en toute connaissance de cause Juppé couvrait les agissements de Chirac. S’il avait été si intègre il aurait démissionné, non ? Puisque la réponse est « non » c’est qu’il n’était pas si intègre que cela.

  23. Tout va bien, Monsieur Hollande regrette :
    « Ils sont sans rapport avec la réalité de ma pensée comme avec la ligne de conduite et d’action que je me suis fixé »
    Merci de ne pas corriger la faute d’accord, elle n’est pas de mon fait mais de celui de Hollande.
    Pour regretter, Monsieur Hollande regrette. Nous n’en doutons pas un seul instant. C’est tout le livre que Hollande doit être en train de regretter.
    En toute franchise, je ne regrette en rien ce livre où l’on peut découvrir tout le cynisme et toute la bassesse de cet homme que beaucoup d’entre nous sentions profondément sans pouvoir les prouver.
    Maintenant, c’est fait.

  24. Claude Luçon

    Si nos journalistes avaient pris le temps de suivre toutes les primaires républicaines américaines et les débats Clinton/Trump sur CNN, ils auraient vu ce dont sont capables les politiciens de la plus grande puissance du monde.
    A l’évidence ils ignorent le sens du mot « humiliant », car, vu ce qu’ont produit les Américains, nos journaleux auraient du mal à trouver un mot pour qualifier ce dont ont été capables nos amis d’outre-Atlantique et je ne parle pas seulement de Trump et Clinton.
    Non ce débat n’a pas été humiliant, bien au contraire il a été de très bonne tenue.
    Un tantinet barbant pour vieux impatients, certes !
    Ne nous a guère été fourni un programme clair, c’est certain, mais certainement digne !
    Même si nous ne votons par pour eux on ne peut pas dire qu’ils ont été humiliants, loin s’en faut.
    On comprend, lorsque l’on voit ce que nous offrent les républicains et démocrates américains et la gauche française, que Poutine fasse figure de dignité et démocratie pour certains, et de logique pour les autres.
    Et, Dieu merci, Fillon au moins a compris cela et l’a clairement dit.
    « Pour moi le vainqueur tous sujets confondus a été François Fillon » écrit Michelle D-LEROY.
    Je partage ce point de vue depuis longtemps et l’ai déjà écrit ici :
    VOTONS FILLON !
    Plus allègrement :
    J’ai suivi le débat, par chance nous avions Saracens/Stade Français de Rugby à la même heure, sur beIN 3. Bonne idée au départ pour se remonter le moral en passant d’une émission à l’autre, sauf que le Stade Français a perdu, d’une façon vraiment « humiliante » dans leur cas.
    Après une bonne série de gnons côté rugby on allait se détendre en regardant les sept républicains, on somnolait un peu, l’âge sans doute, pour se réveiller en sursaut quand l’un des sept élevait la voix, ce qui permettait d’aller reprendre un peu d’énergie surtout côté Sarrasins.
    Les joueurs du Stade Français, corrigés par les brexiteurs sarrasins, devaient être démoralisés en pensant au débat qu’ils manquaient et en se posant, comme nous, la même question lancinante :
    Mais qui ?
    Comme dirait Philippe, il faut se concentrer sur l’homme (ou la femme) dans un tribunal, c’est ce que j’ai fait : un cameraman s’obstinait à nous montrer les jambes de NKM, tout sourire et aguicheuse, et le buste de Bruno, lequel pensait qu’il ferait plus jeune macho sans cravate. Hélas, pas d’excitation du côté de la jeune génération dont on attendait pourtant beaucoup.
    Il ne nous restait plus qu’à sélectionner en analysant intelligemment sur d’autres critères puisqu’ils avaient, en gros, le même programme à quelques euros et quelques fichés S près, donc éliminations :
    1. des sans cravate : Le Maire, trop bien rasé, côté macho il avait oublié la barbe de trois jours,
    2. des célibataires : NKM, fort jolie hier soir, mais qui nous priverait d’un Premier Sieur,
    3. des copains des magistrats quand on sait ce qu’en pense Hollande : Sarkozy, Juppé et Copé.
    Restent donc deux sélectionnables possibles, Fillon et Poisson ?
    Deux noms bien français !
    Poisson ? Drôle de nom quand même pour un Président français, les étrangers nous demanderont où nous sommes aller le pêcher ou s’il est d’élevage.
    En plus, honnêtement, Poisson ça ne fait pas très cocardier.
    Reste Fillon !
    Pas la joie personnifiée bien sûr, mais il est au moins dans l’esprit du moment en France, en plus :
    1- mari fidèle : une rareté. Le troisième connu après Philippe et moi,
    2- bon père de cinq enfants : un vrai artisan pour notre démographie,
    3- vrai Gaulois marié à une celte galloise : pas de problème d’identité,
    (gallo = coq)
    4- escaladeur de montagne et chauffeur de bolides : très prometteur pour les réformes à venir,
    5- cinq ans sous Sarkozy : a le sens du sacrifice, de la patience et du devoir,
    6- un sourire de vampire : de bon augure quand on pense à la CGT et aux Zadistes
    Conclusion, encore et toujours : VOTONS FILLON !
    Tous ! Pas seulement Michelle D-LEROY et moi.

  25. Michel Deluré

    @ Marc GHINSBERG
    S’agissant du problème de l’emploi, vous vous interrogez sur la capacité pour un éventuel futur président de droite de résorber le chômage s’il commence par supprimer des emplois publics. En abordant le problème d’une manière aussi simpliste que vous le faites, je pourrais vous rétorquer que l’exécutif actuel a bien, à l’inverse, augmenté les emplois publics dans divers secteurs sans que cela se traduise pour autant par la fameuse et tant attendue inversion de la courbe du chômage promise depuis plus de quatre ans par notre Président actuel. Résorber le chômage exige des mesures, entre autres économiques, que cet exécutif n’a pas prises depuis son arrivée au pouvoir, soit par manque de courage, soit par incompétence, soit par idéologie. Le chômage est le pire échec de ce quinquennat et résulte uniquement d’une politique qui a été mauvaise.
    Quant à notre position vis-à-vis de Poutine, il ne faut pas être de mauvaise foi. FH pouvait fort bien et il avait les arguments pour cela, annuler à son initiative la visite prévue par son homologue russe. Mais là encore, il n’a pas eu le courage de prendre cette décision, préférant soumettre cette visite à des conditions particulières dont il savait qu’elles ne recevraient pas l’agrément de Poutine. Ce dernier, lui, n’a pas hésité à prendre sa décision.
    S’agissant enfin des fameuses confidences de FH sur la Justice, permettez moi tout de même les trouver plus que « surprenantes » ! Révélées notamment sous cette forme et dans l’exercice de ses fonctions, ces propos me semblent indignes et humiliants.

  26. @Jean-Dominique Reffait | 14 octobre 2016 à 15:54
    « Je crains qu’à l’occasion de la primaire socialiste, les ténors de la droite ne soient guère plus inspirés et que vous sursautiez de leur enfermement idéologique. Il pourra même se trouver un député de l’Aveyron ou de la Creuse pour émettre une appréciation excessive »
    Cher Jean-Do,
    Loin de moi l’idée de vous poursuivre de mes assiduités et de vous persécuter, mais avant de supposer les éventuelles médisances des députés de nos belles provinces, il faudrait mettre à jour vos fichiers.
    Le seul député de la Creuse est Michel Vergnier, député-maire socialiste de Guéret, depuis une éternité, soit depuis 1997. (*)
    Quant à nos députés du vert Aveyron (c’est ainsi que ce beau département que je connais bien et pour cause se définit), ils ne sont pas, à mon grand regret, assez offensifs contre Hollande.
    Vous parlez de syndrome dépressif à son sujet. Il y a quelques jours, sur France Culture, à propos du livre, un psy dont j’ai oublié le nom a dit que Hollande présentait la plus belle pulsion de mort freudienne qu’il avait vue.
    (*) Je vous avais bien dit qu’un historien ne doit s’intéresser qu’aux morts et pas aux vivants sous peine de bourdes.
    Bourdes c’est bien le mot ?
    PS : Ne méprisez pas nos belles provinces, que serait Paris sans elles, une capitale comme une autre !

  27. Alex paulista

    Si on veut changer la France, il n’y a que NKM : revenu et impôt pour tout le monde, contrats limités dans la fonction publique à l’image des militaires, retraite à points, auto-entrepreneuriat, favorisation de la nouvelle économie numérique et éco-responsable, dépénalisation du cannabis…
    C’est la seule à proposer de véritables changements et non le recyclage des éternelles mesurettes qui n’ont rien donné depuis quarante ans.
    Poisson a été un bol d’air frais. Je ne partage pas beaucoup de ses convictions, notamment sur le refus de principe d’une société multiculturelle, mais il a les idées claires et on voit qu’il connaît la vie civile : il ne rentre pas dans la démagogie anti-syndicats, évalue la difficulté d’un nouveau changement de l’horaire légal. Sur le débat assimilation/intégration, il a mis tout le monde d’accord. Son ironie sur la « police du vêtement » et sa définition de la laïcité m’ont bien plu également. Reste sa volonté de revenir sur le mariage pour tous, qui pour le coup n’est une priorité que pour son micro-parti…
    Donc, après ce débat, je dirais que pour une droite un peu traditionnelle mais classique et respectable, on a Poisson, pour une modernisation du pays on a NKM. Le Maire ne propose pas grand-chose de nouveau à part son gentil minois. Sarkozy est disqualifié par son passif et ses affaires, Fillon par son comportement comme Premier ministre humilié, Juppé par son passé judiciaire – comment pouvez-vous dire que ce n’est rien d’avoir été à la tête d’une plate-forme de détournement d’emplois fictifs au bénéfice de son parti ! -, Copé par ses magouilles à la tête du parti, ses saillies populistes sur le pain au chocolat qui montrent son manque de sang-froid sur ces questions, et son projet de court-circuiter la démocratie par ordonnances.

  28. J’ai suivi le débat.
    Les propositions avancées sont assez communes entre les prétendants au trône. Baisse de la dépense publique, baisse des impôts, baisse des charges salariales, etc. S’agissant du poste des dépenses militaires du fait de notre engagement en Afrique et au Proche-Orient, personne n’en parle et pourtant ! Le déplacement du porte-avion accompagné de son environnement, les heures de vol des Rafale, les bombes sophistiquées qui sont larguées sur la Syrie et sur l’Irak, ça doit bien coûter bonbon et curieusement personne ne soulève ce sujet sans doute couvert par le secret défense. C’est la question que j’aurais aimé poser à ces messieurs. Ont-ils l’intention de stopper enfin nos engagements militaires dans ces zones et de refiler le bébé à l’ONU dont c’est le job ? Parce qu’aujourd’hui personne en Europe ne cotise pour nous défrayer du mal que l’on se donne et des dangers que nous faisons courir à nos troupes. Que sommes-nous allés faire dans ce chaos inextricable ? Qui va oser décider d’arrêter de jouer le gendarme du monde pour financer des aides que beaucoup attendent ?

  29. @Jean-Dominique Reffait | 14 octobre 2016 à 15:54
    « J’ai surtout remarqué l’attitude physique de N. Sarkozy. Trépignant et grimaçant, il ne supportait visiblement pas d’avoir à partager la parole avec les autres »
    Je me mets à sa place. Il a embauché Fillon comme Premier ministre et trois autres présents ont été membres du son gouvernement dont Juppé dans trois ministères !!
    Aujourd’hui ils viennent dire « Ouaaaah ! la politique de Sarko c’était nul, aujourd’hui on est les meilleurs ».
    Mais si la politique de Sarko était nulle fallait DE.MI.SSION.NER. les gars ! Vous n’aviez pas les c***es à l’époque et elles vous ont poussé depuis ?
    Vous avez été à la soupe de Sarko et maintenant vous crachez dedans !
    PitoyableS (avec un grand S pour tous ces ministres cracheurs de… soupe).
    Sincèrement, à la place de Nicolas Sarkozy j’aurais dénoncé leur attitude reptilienne lorsqu’ils étaient au gouvernement du temps de sa présidence.
    L’autre, le Copé, « personnellement, si… », quand il s’est fait élire à la tête du parti sur les consignes de Nicolas Sarkozy, il n’a pas crié à la magouille que je sache. Il a pris le poste, la rémunération, et son pote Bygmalion avec.
    Une fois encore je me demande : comment Nicolas Sarkozy a-t-il pu faire hier soir pour ne pas en renvoyer au moins quatre dans leurs quinze mètres ?
    @ Achille | 14 octobre 2016 à 14:49
    « Ne serait resté alors que le meilleur d’entre eux »
    On nous a déjà fait le coup du « probablement le meilleur d’entre nous ».
    Juppé trois fois ministre dans le gouvernement de Fillon sous la présidence de Sarkozy ça fait un peu débat « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » ; idem pour Fillon cinq ans Premier ministre.

  30. Quelques points intéressants, tout de même, dont la prise en compte de la réalité de l’islam et non plus de sa vision irénique parce qu’inculte. C’est assez drôle de parler d’inculte à propos de ce culte, c’est un peu comme l’amphibologie du mot religion, où ceux qui prônent pour le sens de lien entre les hommes oublient de rappeler qu’en latin, religare c’est lier les mains derrière le dos, un peu comme Daech le fait pour ses condamnés à la décapitation. Nulle part, religare n’a le sens de relier, mais religio veut bien dire attention profonde, décliné dans toutes ses possibilités jusqu’au respect, la crainte qui dérive de l’attention portée à une chose. Certes, quand on porte attention à quelque chose, on est relié aux autres par un souci commun, mais c’est déjà lointain. Quant au culte et à l’inculture, origine identique, mettre en valeur, même étymologie que colon.
    Aucun rapport avec l’arabe dont la petite Belkacem rêve l’enseignement dans le primaire.
    Je ne sais pas pourquoi, je me suis laissé aller à une parenthèse très inutile, mais ma première thèse portait sur le culte d’Auguste dans la Narbonnaise à travers le CIL XIII, cet extraordinaire autant qu’exotérique ouvrage de relevé d’inscriptions, comme l’indique son titre mais qui aujourd’hui, demanderait une refonte.
    Ah oui, le rapport avec le débat ? Ma foi, je n’en sais plus trop rien, mais c’était pas mal, non ?
    Le non-dit du débat était quand même important, puisque, nous le savons, le premier travail du vainqueur sera d’augmenter les impôts, en raison de l' »héritage » de la gestion socialiste. Et là, Juppé avec sa RDS est plus qualifié que les autres.

  31. Michelle D-LEROY

    @ Florence
    « Tout va bien, Monsieur Hollande regrette »…et nous les Français nous regrettons qu’il n’ait pas démissionné.
    Lui, le fin stratège politique (enfin c’est ce qu’on dit) en démissionnant aurait montré son sens de l’honneur et aurait mis un sacré bazar chez ses rivaux politiques.
    Le pauvre, entre confidences invraisemblables et bug diplomatique avec la Russie, il n’est vraiment pas à la hauteur. Tout salarié du privé même à de hautes fonctions serait licencié manu militari.

  32. Marc GHINSBERG

    @Michel Deluré
    Sur le chômage vous ne répondez à mon interrogation. Ce n’est pas parce que le fait de créer des emplois publics n’a pas permis de résorber le chômage qu’en détruire permettra de le faire.
    Pour Poutine, il n’a pas accepté les conditions que la France mettait à sa venue. Il reste en Russie. Je ne vois pas en quoi nous en serions humiliés.
    Sur les confidences de FH, à l’évidence il a été imprudent.

  33. Petit rectificatif :
    1) Marianne portera un voile quand à l’Elysée entrera une Vierge
    2) la France ne peut être humiliée par personne, et certainement pas devant un personnage tel que Poutine
    3) les Français ne voteront pas Fillon, parce qu’ils ont quelquefois la mémoire courte mais souvent ils l’ont tranchante !
    4) Paris est la capitale mais de la province viennent les Chouans, Marseillais, Girondins et autres esprits fins…
    5) la littérature est un loisir que les Français aiment, les tabloïds sont pour d’autres…
    6) les magistrats sont secoués, que les magistrats se réveillent !
    7) Sarkozy gréco-hongrois s’agite, d’autres se bousculent au portillon
    8) la place est pour l’instant (seulement) prise par un Don Juan qui ferait de l’ombre à Casanova même !
    9) Conclusion : les Françaises ne craignent pas le voile, les machos, les scribouilleurs, la crise (mondiale, familiale, sociale, etc.) les Françaises décideront et les Français suivront…

  34. « Ce qui est humiliant pour la France c’est d’être présidé par une personnalité qui a trop parlé »
    S’il se contentait de parler, ce serait moindre mal mais en fait, il a échoué partout (la liste serait longue mais chacun l’a en tête).
    Comment peut-il envisager une seule seconde de se représenter ? Et comment se fait-il que les sondages le donnent gagnant de la primaire socialiste ?
    Y aurait-il au moins sur ce blog un socialiste non lobotomisé pour me répondre ?

  35. La dame qui a eu le plus de courage d’avoir passé vingt-cinq ans de sa vie auprès de F. Hollande, c’est Ségolène. Quatre enfants et larguée pour d’autres maîtresses non reconnues légitimement aurait pu mettre la puce à l’oreille aux électeurs qui ont voté en 2012 pour ce lâche, ce roublard, ce menteur, ce planqué prenant tout le monde pour des imbéciles. Il a géré sa vie de famille comme il a géré la France. Cet homme est pitoyable. C’est un kamikaze carbonisé.
    Vite, il faut l’épingler sur le mur des cons.

  36. « …la et les politiques » : pourquoi ne pas utiliser « politicien » qui semble tombé en désuétude alors qu’avec lui, c’est clair.

  37. Bon, puisque personne ne veut prendre la défense de François Hollande, je vais me dévouer.
    Certes, le gardien de la Constitution qu’est François Hollande a eu tort, dans des propos globalement maladroits, de prêter de la « lâcheté » aux magistrats.
    Qui peut ignorer en effet, que s’ils ne sont pas tous très enclins à se sacrifier au péril de leur vie pour la Justice, beaucoup seront prêts à combattre courageusement pour la sauvegarde de leurs avantages acquis ?
    Par ailleurs, l’accusation « la justice n’aime pas le politique », si elle n’est pas fondée telle qu’elle est exposée dans ces termes, recèle tout de même un fond de vérité.
    Quand nous voyons diverses instances judiciaires se permettre d’interférer avec le monde politique, nous avons évoqué récemment les positions prises par le Conseil d’État et c’est aussi parfois le cas pour des jugements prononcés dans certaines affaires dans lesquelles le juge s’arroge le droit d’imposer sa lecture d’une loi votée par le Parlement quitte à en inverser l’esprit, ne sommes-nous pas placés face à une inquiétante prise du pouvoir par les juges ?
    François Hollande a peut-être eu tort de trop parler, mais s’il estimait devoir dire leur fait aux magistrats – ou du moins à certains d’entre eux – il a manqué sa cible en ayant choisi les mauvaises munitions, car il y avait pourtant matière à le faire.
    @Michel Deluré
    …l’exécutif actuel a bien, à l’inverse, augmenté les emplois publics dans divers secteurs sans que cela se traduise pour autant par la fameuse et tant attendue inversion de la courbe du chômage…
    L’économiste Michel de Poncins a montré que la création d’un emploi public, financé par l’impôt, détruisait entre deux et trois emplois « normaux », privés, producteurs de richesses.
    La fonction publique française est pléthorique et obère la compétitivité de la France.
    Des pays équivalents au nôtre, disposant d’une fonction publique de taille plus réduite, ne sont pas sous-administrés pour autant.

  38. Alex paulista

    @ Claude Luçon | 14 octobre 2016 à 17:06
    Au jeu des patronymes, pas sûr que ce soit votre champion Fillon qui l’emporte. On dit que l’amour rend aveugle, soit, mais sourd ?
    Et dire que NKM ne propose rien de nouveau… Vraiment surprenant. Avez-vous assisté au débat ?
    @ breizmabro | 14 octobre 2016 à 17:52
    S’ils n’avaient jamais été ministres on leur reprocherait leur manque d’expérience… et en suivant votre raisonnement, Sarkozy aurait dû être disqualifié lorsqu’il critiquait Chirac après avoir été son ministre.
    Bref, votre critique tombe sous le coup du paradoxe de l’origine.

  39. Je l’ai regardé comme 5,6 millions de Français, soit 700 000 de plus que lors du premier débat de la primaire socialiste en 2011. Je l’avais regardé aussi celui-là, mais je ne m’en souviens plus. C’est mieux, ça m’évitera de comparer.
    Première question posée : pourquoi voulez-vous être président ? Pas de réponse originale.
    Une partie consacrée aux propositions de chaque candidat en matière d’impôts, d’économie, de réduction de la dette, etc. Concours de celui qui supprimera le plus de postes de fonctionnaires (500 000 pour Fillon, 0 pour Poisson).
    La dernière partie consacrée aux problèmes de sécurité, d’immigration, d’Islam. Interdiction du voile à l’université, suppression des menus de substitution à la cantine, instauration d’un «code de la laïcité»…
    Tour d’horizon des différentes propositions.
    Globalement, ils sont sympas les uns avec les autres, quelques piques (de Copé et Le Maire) sans grande méchanceté sur les affaires, condamnation (Juppé) et mises en examen (Sarko), sur l’accélération de la justice envers Nicolas (Fillon-Jouyet). On s’y attendait. Volet des affaires refermé. Ouf général sur le plateau.
    On s’écharpe un peu sur le port de la burqa (Poisson, pour). Un petit coup sur les fichés S à interner pour les plus dangereux (Sarko), à expulser rapido (Fillon), à ne pas interner pour Poisson.
    JUPPE : sans épaisseur, éteint, mou, consensuel… tel qu’en lui-même, vieux, cireux, ennuyeux… comme s’il n’était pas à sa place dans ce débat. Doit une nouvelle fois se justifier sur son appel aux électeurs de gauche : « Quand on veut rassembler, on ne commence pas par exclure ». Sentimental à la fin: « Les plus jeunes me découvrent avec mes réussites et mes cicatrices ».
    NKM : virevoltante et joliment maquillée…, toujours aussi bobotte, vêtue de rouge (agressif, le rouge, agressif, ça compensera son côté lénifiant). Me suis un temps posé la question : petit chaperon rouge face aux loups ? Sûre d’elle ou bien gênée par la question d’un téléspectateur qui la verrait mieux à « la primaire de la gauche »… Elle m’a scotché avec son « je veux une droite chimiquement pure », je n’ai pas bien compris mais j’imagine que cela se voulait percutant. Une passe d’armes sur l’identité et une NKM qui renvoie Juppé et Sarko dans les cordes : « Il ne faut pas toucher au droit du sol, qui fait partie de l’identité de la France. Etre Français n’est pas une question d’identité heureuse ni d’identité gauloise ». Et sa conclusion aussi aimable: « Le recyclage ça marche pour les déchets, pas pour les idées ».
    FILLON : un programme intéressant et qui semble plus radical avec davantage de vision que ses concurrents… Il a été le plus détendu, le plus clair, visiblement, il dominait très bien ses dossiers sur une ligne extrêmement dure. Son credo : « du sang et des larmes ». Il s’est réjoui que ce débat ait montré « qu’il n’y a pas que deux candidats, qui ont déjà gagné la primaire ». Dommage qu’il ne sache pas, à combien s’élève le SMIC ! Question perfide de la journaliste.
    SARKOZY : pas très à l’aise… le visage crispé… tendu et gêné par la forme du débat. Attend-il un coup bas au cours de l’émission ou réalise-t-il la position plus que dévalorisante et même humiliante qui est la sienne confronté à ses anciens ministres qui furent des subordonnés obéissants ?
    Il rappelle à ses petits camarades qu’ils ont bossé ensemble, sous-entendu, sous ses ordres, la soupe était bonne alors ne crachez pas trop dedans.
    Il explique à son tour pourquoi il veut de nouveau diriger le pays : « Il nous a fallu faire face à la crise la plus grave que le monde ait connue depuis 1929. Imaginez ce qu’aurait été cette gestion avec le gouvernement actuel. Les défis pour notre pays n’ont jamais été aussi importants. L’alternance doit être forte, énergique, immédiate et concrète. »
    Il se défend d’avoir trahi le résultat du référendum sur le traité européen. « Lors du débat face à Ségolène Royal, j’avais dit que je ne ferais pas de référendum », rappelle l’ancien chef de l’État. « Je n’ai donc pas trahi ma promesse. On ne répond pas par oui ou par non à un traité qui a 250 articles », estime-t-il encore.
    POISSON : je découvre… le bon sens près de chez nous, image sympathique. Une habitude acquise dans l’Hémicycle et non dans les meetings, à argumenter calmement, qui convenait bien au dispositif du plateau. Une cravate rouge dénotait un brin de fantaisie comme sa remarque « Je répondrai à votre question plus tard » au journaliste pantois. Sa conclusion : « Je suis attaché à ce que nos racines judéo-chrétiennes soient favorisées et mises en avant. La société multiculturelle, ce n’est ni notre volonté ni notre avenir », a-t-il lancé.
    COPE : l’esprit vif mais pas la carrure… Je dirai même plus : hargneux, revanchard… Veut embaucher 50 000 policiers, a cherché des noises à ses petits camarades, déplore un pays qui « n’est plus commandé ni dirigé » depuis des années. « La seule solution, si on veut vraiment se projeter dans 21e siècle, c’est de procéder à une gouvernance par ordonnance, jamais par référendum ».
    LE MAIRE : raide et prétentieux… Villepiniste quoi. Il se positionne en seul candidat du « renouveau » et c’est sans doute pour paraître moderne qu’il avait laissé sa cravate au vestiaire ! Il s’est salement embrouillé sur le volet des emplois.
    Dix-sept minutes pour un quinquennat, c’est peu.
    Sans surprise, dès la fin du spectacle, les médias et un échantillon représentatif de la population française (895 personnes interrogées) en décidèrent ainsi : le plus convaincant fut… Juppé.
    Comme de bien entendu !!

  40. Jean-Dominique Reffait

    @Tipaza
    One point !
    @breizmabro
    Un gouvernement n’est pas un club de fans, c’est un ensemble politique de circonstance dont chaque élément a sa personnalité. Avoir été Premier ministre ou ministre de Sarkozy ne vaut pas adhésion à la personnalité du président, à son comportement et à toutes ses options politiques. On peut, tel Chirac avec Giscard ou Rocard avec Mitterrand, détester profondément le président et passer outre cette aversion pour tenter de servir le pays. C’est trop facile, pour Sarkozy, de prendre tout le monde de haut en prétendant que ses anciens ministres étaient ses serviteurs zélés. Ça, c’est pour la galerie, mais la vie politique est d’une autre nature, les divergences existent entre personnes qui collaborent un temps ensemble. Le temps du gouvernement, on « ferme sa gueule », mais cela ne vaut pas quitus définitif.

  41. hameau dans les nuages

    Je n’ai pas trop compris les règles du jeu d’autant plus qu’aucun candidat n’avait de buzzer devant lui.
    J’ai zappé.

  42. Certes « la très ancienne condamnation en 2004 d’Alain Juppé se rapporte à une histoire ancienne » mais je considère qu’elle a « mis en cause son intégrité personnelle » et que l' »absence d’enrichissement personnel », mis en avant par Alain Juppé, est un alibi irrecevable.
    La commission du délit avait en effet pour objectif de faciliter le fonctionnement du RPR et l’accès de Jacques Chirac à la Présidence de la République, mais aussi de servir l »intérêt personnel » d’Alain Juppé.
    « Intérêt personnel » d’accéder à de hautes fonctions politiques, procurant à son bénéficiaire la satisfaction d’une ambition personnelle légitime mais aussi la jouissance d’une rémunération et d’une retraite confortables ainsi que de multiples et importants avantages en nature, pendant l’exercice de son mandat et bien au-delà.
    Par ailleurs, je rappelle les attendus des tribunaux dans cette affaire.
    En première instance, le Tribunal juge qu’il a « délibérément recouru à des arrangements illégaux » pour favoriser l’action du RPR, que la nature des faits était « contraire à la volonté générale exprimée par la loi »,qu’il avait ainsi « trompé la confiance du peuple souverain » et la présidente exige l’inscription de la condamnation à son casier judiciaire.
    En appel, la Cour déclare : « Il est regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés ».
    Je me permets en outre de rappeler un commentaire précédent qui évoque les affaires des HLM de Paris et des lycées d’Ile-de-France dans lesquelles Alain Juppé était partie prenante à double titre ainsi que les conditions de logement particulièrement avantageuses dont Alain Juppé et sa famille ont bénéficié pendant plusieurs années.

  43. Jean le Cauchois

    Cher PB
    « Poutine a ridiculisé la France »
    Comme vous y allez ! Vous faites un raccourci qui m’insupporte, qui m’est insupportable. Poutine a peut-être ridiculisé le gouvernement français, l’actuel gouvernement français, mais pas la France, votre France, ma France, notre France. Je ne me sens pas ridiculisé par les agissements de l’actuel gouvernement, de l’actuel président. Certes concerné et même consterné mais pas ridiculisé. Et j’aspire à leur remplacement démocratique, à défaut de leur élimination par d’autres voies. En cela, je ne dois pas être différent de bon nombre de membres du corps judiciaire et de bon nombre de nos concitoyens qui comme vous, comme moi, constituent la France. Nous ne sommes pas responsables de l’auto-marginalisation de François Hollande, habile manipulateur de militants socialistes mais malhabile représentant des Français.

  44. Cher Philippe,
    Un débat courtois laissant peu de temps aux candidats pour exprimer et développer leurs propositions.
    Des journalistes à la hauteur de leur mission.
    Reconnaissons cette performance qui tranche tellement avec la stupidité et l’incompétence des journalistes d’actualité politique de France 2.
    Nous aurions aimé une esquisse de synthèse sur ce qui réunirait ces candidats au deuxième tour de la primaire.
    L’hostilité entre Juppé et Le Maire semble évidente.
    L’agressivité de Copé n’avait pas sa place.
    Une émergence de Poisson qui peut s’avérer un futur conseil de Nicolas Sarkozy.
    Une intelligence de Fillon sur la géopolitique qui sort du lot.
    Une démonstration navrante de Juppé qui sonne faux, qui fait bande à part et se tourne trop sur la com Sciences Po éventée.
    Tous les espoirs sont encore permis pour ne pas retomber dans une sorte de cirage comateux avec Juppé, un bis repetita de la mollesse de Hollande.
    NKM peut essayer de se rapprocher de Juppé mais les deux individus sont antagonistes. Copé se fera couper du parti. Dommage, parce qu’il présente beaucoup de qualités.
    Sur le deuxième point, l’humiliation faite à la magistrature par Hollande correspond bien à sa personne. Une sorte de pervers narcissique. Une personne tout à fait inintéressante.
    La relecture des primaires de la gauche montre bien que c’était l’avis commun de ses concurrents.
    L’effort pour rendre fou, c’est aussi de dire une chose et son contraire.
    S’il est possible de critiquer certains modes de fonctionnement de la justice, cela ne peut avoir que pour objectif son amélioration. Insulter les membres d’une institution sans motivation et en totalité est diffamant.
    Ce sont des propos malveillants d’un président à l’encontre de la magistrature.
    C’est répréhensible et odieux.
    Que fait cet individu aux matchs de foot, s’il ne peut accepter les joueurs avec leurs qualités et leurs défauts ?
    Son rôle est de mettre en valeur le sport, la justice.
    Son avis est epsilon comme sa présidence.
    Si nos joueurs marquent des buts, ce président n’aura pas marqué l’Histoire par sa finesse et sa compétence, ni par le choix de son entourage.
    françoise et karell Semtob

  45. Robert Marchenoir

    Ainsi, après les « petits pois » de Sarkozy, nous avons la « lâcheté » de Hollande. Preuve que les indignés du légume auraient gagné à économiser leur sens du scandale ; car, auprès de la lâcheté, les petits pois paraissent bien inoffensifs.
    Surtout, cet aveu aura eu le mérite de nous faire mesurer l’insondable arrogance des magistrats français — je m’empresse de préciser, à leur décharge, qu’ils sont loin d’être les seuls. C’est la totalité des corporations françaises qui sont dans ce cas, avec les fonctionnaires à l’avant-garde ; les juges ne poussent le bouchon un peu plus loin que parce qu’ils le peuvent. La nature même de leur tâche leur permet de revendiquer un statut encore un peu plus dictatorial que les autres, si c’était possible.
    J’en veux pour preuve l’ahurissant discours que j’ai entendu sur l’antenne de BFM de la part d’un éminent magistrat à ce sujet ; je dis éminent parce que je suppose qu’il l’est, ayant été invité pour représenter ses confrères, mais je n’ai pas retenu son nom.
    Ce personnage prétendait que l’accusation de lâcheté émise par le président de la République, à l’encontre des magistrats, allait à l’encontre de son obligation constitutionnelle de garantir l’indépendance de la justice. Formidable aveu !
    Ainsi, pour ces messieurs, l’indépendance, c’est le privilège d’échapper à toute critique, c’est l’impunité complète, c’est l’irresponsabilité la plus totale.
    Rappelons donc quelques évidences, et qu’il soit clair que je ne me place pas ici sur le plan de la loi. Au point où nous en sommes, il est fort possible — que dis-je, il est fort probable, que la loi ait effectivement été tripatouillée en sorte qu’elle contrevienne aux droits de l’homme les plus sacrés, dans le but exclusif de servir les magistrats.
    Les juges sont là pour servir le peuple. Ce sont des employés, des serviteurs. S’ils ne rendent pas correctement la justice, ils doivent être critiqués, punis et, bien sûr, renvoyés.
    Je me demande bien par quelle perversion intellectuelle et morale l’indépendance de la justice a fini par signifier : le privilège, pour les juges, d’être à l’abri de toute critique, y compris de la part du président de la République, qui est pourtant, en principe, l’homme le plus puissant de France.
    Le devoir, pour le président de la République, de garantir l’indépendance de la justice, cela signifie : le devoir de veiller à ce que les juges ne rendent pas des décisions injustes, privilégiant les uns et défavorisant les autres au nom de considérations amicales, financières, politiques, franc-maçonnes ou que sais-je encore. Cela signifie donc, bien au contraire des prétentions de ce monsieur, l’obligation de critiquer les juges lorsqu’ils s’éloignent des devoirs de leur charge.
    Mais voilà : pour les magistrats comme pour les autres fonctionnaires, le service du public a fini par vouloir dire : leur service à eux. De même que les professeurs (ou les aiguilleurs du ciel, ou les dépendeurs d’andouilles municipales) grimpent aux rideaux en hurlant au meurtre dès lors que le gouvernement prétend déplacer de vingt centimètres un cendrier sur leur bureau, de même les juges hurlent à la fin du monde dès lors que le président de la République ose se départir, comment dites-vous… « d’une courtoisie et d’une indifférence bienfaisantes ».
    Nous élirions donc un président de la République pour qu’il se contente de courtoisie et d’indifférence bienfaisantes. Première nouvelle.
    Mais attention ! Seuls les magistrats bénéficient d’un tel privilège. Le commun des mortels, lui, doit subir sans moufter les « réformes », la hausse des impôts, la flexibilité au travail, l’augmentation du chômage, l’interdiction de dire du mal de l’immigration ou des musulmans, la « répartition » des « réfugiés » dans sa commune, la répression du kilomètre-heure supplémentaire au volant, l’interdiction de se défendre en cas d’agression, j’en passe et des meilleures.
    Les magistrats, eux, ont droit, et constitutionnellement, s’il vous plaît, à l’indifférence, à la bienveillance et à la courtoisie.
    Ca a l’air cool, comme métier. J’aimerais bien faire magistrat, quand je serai grand. Comment fait-on ? Eh bien, c’est simple : on passe un concours, on fait une école. Et puis après, lorsque le président de la République fait mine, de façon extrêmement vague et générale, au détour d’un livre d’entretiens, de dire quelque chose de pas totalement aimable sur les juges, eh bien on gagne le droit de faire semblant de s’étrangler d’indignation, de grimper aux rideaux de la R-r-r-république, d’envoyer une délégation solennelle au gouvernement, et de revendiquer qu’on retire au président sa fonction constitutionnelle de garantie de l’indépendance de la justice.
    Oui, parce que le monsieur qui parlait dans le poste, il ne s’est pas contenté de rappeler François Hollande à ce qu’il croit être ses devoirs, renversant ainsi la hiérarchie naturelle de l’autorité et de la démocratie ; il a déclaré que puisque c’était comme ça, puisqu’il s’est trouvé un président, un seul, pour estimer que les juges français ne sont pas le summum de l’équité et du courage, eh bien il faut punir tous les présidents qui viendront, leur retirer cette fonction constitutionnelle (qui consiste, si j’ai bien compris, à la boucler et à faire des sourires aux juges), pour l’attribuer à un Conseil de la justice.
    Nous avons déjà un Conseil de la magistrature ? C’est pas grave, c’est l’Etat qui paye. L’essentiel, c’est que les juges se jugent entre eux, et échappent à l’incommode responsabilité de leurs actes.
    J’aimerais bien savoir quel est le principe juridique, politique, moral ou religieux qui justifierait une pareille revendication. En somme, ces messieurs (ces dames, en réalité, le plus souvent), réclament le droit exorbitant de pouvoir envoyer leurs concitoyens en prison pour vingt ans (et le droit de leur ôter la vie si la loi correspondante était votée un jour, ce qui est tout à fait possible), tout en échappant, non seulement à la moindre sanction pour d’éventuelles injustices, mais à la moindre critique de la part de l’autorité qui représente le peuple, au nom duquel ils exercent leurs fonctions, et qui pourvoit à leur rémunération, au passage.
    Ils ne sont pas élus. Ils sont inamovibles. Et leurs chefs, qui nous représentent, n’auraient même pas le droit de les critiquer ? En somme, ces gens réclament un statut de demi-dieux.
    Même les prêtres, même les évêques, que dis-je : même le pape ne jouit pas d’un privilège pareil. Même au regard de l’Eglise, le pape n’est nullement infaillible, sauf sur les questions de foi. Et il est élu, lui !
    Et personne ne s’indigne, face à une revendication aussi extravagante. Personne ne malmène le monsieur qui réclame, pour lui-même et ses amis, un privilège aussi ahurissant. Tout le monde se laisse enfumer par de grands mots : l’indépendance, c’est bien ; la justice, c’est bien. Alors l’indépendance de la justice, vous pensez… Personne ne songe à s’interroger sur le sens des mots, sur le tripatouillage opéré par des décennies de propagande insidieuse.
    Pour finir sur un sujet qui n’a rien à voir, mais puisque c’est dans le billet du jour… Poutine n’a pas « humilié la France ». C’est la France qui a humilié Poutine, et c’est très bien ainsi.
    Il croyait pouvoir venir faire le beau à Paris en inaugurant, sous notre nez, son nouveau centre d’espionnage du KGB avec marqué « église russe » dessus, juste après avoir écrasé sous les bombes un convoi humanitaire de l’ONU en Syrie, et avoir fait dire, par ses larbins diplomates, que les camions avaient dû s’enflammer tout seuls. Eh bien, le « seul vrai chef d’Etat au monde » (Philippe de Villiers) a dû repartir la queue entre les jambes et annuler piteusement sa visite.
    Où l’on voit que les voyous, il faut les mater par la force : quelques heures à peine après avoir pris sa claque, Poutine venait lécher la main de Hollande en assurant qu’il n’en voulait pas du tout à la France, qu’il était prêt à rencontrer le président français quand celui-ci le voudrait, et même faisait semblant de croire que Hollande avait été manipulé par son entourage, et certifiait qu’il avait de très bonnes relations avec lui.
    Bien sûr, ce n’est pas ainsi que le parti poutiniste de France (un peu comme il y a les musulmans de France) a présenté la chose ; largement représenté au sein des Républicains comme au Front national (même Alain Juppé a pris sa carte, maintenant), il s’est empressé de diffuser sa novlangue selon laquelle ce serait « Poutine qui a humilié la France », alors que Poutine lui-même dit le contraire et que le simple examen des faits le démontre.
    Comme d’habitude, si vous voulez savoir où est la vérité, c’est assez simple : c’est, à peu près systématiquement, le contraire de ce que disent Moscou et ses porte-voix.

  46. Selon Môsieur Fillon, la seule manière de sauver le pays c’est de mettre tout le monde à l’amende… sauf lui : selon une rumeur qui n’a pas été à ma connaissance démentie, il était venu rencontrer ses collègues et, accessoirement, les électeurs par écran interposé, vêtu d’un costume dont le prix serait de 6000 euros. Cela n’implique pas qu’il l’ait payé ce prix-là, mais quand même, on voit l’échelle de valeur dans laquelle se situe lui-même ce candidat au poste de président de la République.
    Mais qu’est-ce qui peut convaincre un simple mortel dont les faits de guerre semblent se résumer à piloter une voiture rapide sur des circuits balisés, que sa vie vaut cela, qu’il vaut cela ? Kim Kardashian voudra sans doute être son amie ! Mais les Français à la peine risquent de mal prendre un tel débordement, une telle provocation (s’il ne s’agit pas d’une simple rumeur) !
    Sans compter que l’on est en droit de se dire, comme pour tous les autres d’ailleurs dans cet aréopage, que le pouvoir déjà exercé n’a pas fait autre chose que nous enfoncer encore dans la mouise.
    La droite qui jubile en ce moment car elle prend pour acquis que le pouvoir va lui revenir, ferait bien de ne pas sous-estimer l’état de choc dans lequel se trouvent les Français, et pas seulement les amis du futur ex.

  47. @ lullaby
    « Je veux une droite chimiquement pure »
    Je n’ai pas bien compris mais j’imagine que cela se voulait percutant.
    Peut-être a-t-elle voulu dire : Je veux une droite qui use de moyens éthiques, moraux.
    Mais vouloir cela de la droite (comme de la gauche), n’est-ce pas un vœu pieux ?
    C’est sans doute aussi vain que si elle avait dit : Je veux des compétitions sportives chimiquement pures.

  48. @ breizmabro | 14 octobre 2016 à 17:52
    « On nous a déjà fait le coup du « probablement le meilleur d’entre nous ». »
    Avec le recul, et si l’on se fie aux sondages bien sûr, il s’avère que Jacques Chirac avait raison. Au moment au j’écris ce commentaire et après le premier débat, c’est Alain Juppé qui est le meilleur des sept prétendants.
    Nicolas Sarkozy a voulu remettre ça. A noter toutefois qu’un président qui a été battu à une élection et qui se représente, on n’a jamais vu ça dans aucun autre pays dans le monde, à part peut-être dans quelques républiques bananières subsahariennes.
    Mais c’est son droit le plus strict, ce faisant il doit repartir de zéro. Que certains de ses adversaires aient été ses ministres ne fait rien à l’affaire. Il est un candidat comme les autres et donc doit se plier aux mêmes règles que ses ex-collaborateurs.
    Souvenez-vous de la réplique de Jacques Chirac à François Mitterrand qui s’obstinait à l’appeler d’un ton un peu condescendant « Monsieur le Premier ministre » lors du débat de l’entre-deux-tours de 1988. Il lui a répondu « Ici vous n’êtes pas le président de la République et je ne suis pas votre Premier ministre ».
    Le plus humiliant est sans aucun doute la position de François Hollande qui risque de se voir opposé lui aussi dans une primaire de gauche, à ses anciens ministres qui ont claqué la porte lorsqu’il a choisi Manuel Valls comme Premier ministre, situation inédite pour un président en exercice.
    Le livre des duettistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet ne plaide pas en sa faveur, montrant un personnage bavard, livrant des confidences sujettes à toutes les interprétations. Ses maladresses stupéfiantes de la part d’un politicien aguerri et qui donc devrait savoir qu’il faut faire très attention à ce que l’on dit à des journalistes, fussent-ils des vieux copains, ruinent définitivement les quelques chances qu’il lui restait de pouvoir prétendre à sa réélection. Je crains fort que pour lui, désormais les carottes soient cuites. Comme il le dit lui-même, il n’a pas eu de bol et en politique, la chance ça compte !

  49. Je pose une question aux contempteurs du hollandisme : mis à part le fait qu’il soit de gauche et donc par définition mauvais gouvernant, quels sont les grands échecs de son mandat et qu’est-ce qui lui vaut cette impopularité record et un tel déferlement de haine ? Selon moi son bilan est moyen et il n’y a pas de quoi avoir une popularité record, mais de là à le qualifier de catastrophique il y a un pas.
    Chômage : c’est évidemment son échec principal, encore que notre pays soit de toute façon victime depuis trente ans d’un chômage structurel qui ne lui est pas propre d’ailleurs. Mais en la matière, je ne me souviens pas que ses prédécesseurs immédiats aient fait beaucoup mieux.
    Politique fiscale : c’est sans doute là où le bât blesse pour beaucoup. Mais il fallait bien commencer à réduire ces déficits publics qui nous plombent et que l’UE ne cesse de nous reprocher, il en va de notre crédibilité à long terme sur la scène européenne.
    Education : une réforme de plus, comme à chaque gouvernement, qui ne changera pas grand-chose, et la reprise des recrutements nécessaires dans la fonction publique. Pas de quoi pousser les hauts cris là encore il me semble.
    Justice : en dépit des propos tenus par le président, son indépendance a été scrupuleusement respectée pendant ces cinq ans.
    Criminalité : la situation ne s’est sans doute pas améliorée dans ce domaine, mais je ne vois pas qu’elle ait empirée non plus.
    Identité nationale (on est bien obligé de rajouter cette rubrique) : l’affirmation identitaire d’une partie de notre population trouve sa racine dans les initiatives sarkozystes malheureuses du débat sur l’identité nationale (qui n’a servi à rien) et d’une interdiction de la burqa qui a plus jeté de l’huile sur le feu qu’autre chose.
    Politique étrangère : plutôt positif, nous avons préservé nos bonnes relations avec les Etats-Unis et la Russie (autant que c’était possible ; non, Poutine n’a pas humilié Hollande, il a réagi comme celui-ci le voulait, en annulant sa venue dont l’objectif était de redorer son image de leader international), ainsi qu’avec nos principaux partenaires européens. Bien sûr, le couple franco-allemand n’est plus équilibré mais on rappellera le maintien de la Grèce dans la zone euro qui est est à mettre davantage au crédit de Paris qu’à celui de Berlin. La Syrie est le grand échec, mais c’est un héritage du gouvernement précédent, rappelons-le quand même. Poursuite de la normalisation de nos relations avec l’Algérie et politique chinoise active (un peu trop d’ailleurs selon moi, il faut bien le dire).
    Défense : bilan plutôt positif de l’intervention au Mali et en Centrafrique, même s’il restera beaucoup à faire pour stabiliser la région. Nos ventes d’armes n’ont jamais été aussi élevées, enfin le Rafale s’est vendu à l’étranger.
    Evidemment il y a eu les attentats, mais comme Sarkozy l’avait lui-même dit en petit comité ( source: Le Canard enchaîné), c’est le genre de chose qui peut arriver à n’importe quel gouvernement, et on ne peut accuser la gauche de mollesse dans sa réponse. La proposition de déchéance de nationalité était une erreur, au moins l’exécutif l’a reconnu après la protestation du parlement et ne s’est pas entêté.
    Moralité publique : on dira ce qu’on voudra, mais tous les ministres pris en flagrant délit de fraude ont dû faire leurs valises.
    Alors ? Je me souviens de ces immenses manifestations contre le mariage pour tous, qui ont marqué le début de la chute de popularité de Hollande. Mais ensuite ce sont plus les épiphénomènes comme l’histoire du scooter qui l’ont plombé, alors que ça devrait rester dans la sphère privée. A moins que la synthèse ne satisfasse personne, ni à gauche où on est déçu, ni à droite où on en voudrait davantage ? A moins que la xénophobie de certains soient heurtée par un ministre de la Justice noir et une ministre de l’Education arabe (au passage, jamais il n’a été question de rendre l’arabe obligatoire à l’école, c’est encore un phantasme d’extrême droite). Mais franchement je ne vois rien de scandaleux dans son bilan, qui est celui d’une période difficile pour notre pays, et je ne comprends pas vraiment ces déferlements de haine illustrés par les nouveaux mots de « socialopes », « collabogauchiste », etc, qu’on retrouve fréquemment sur les forums sur Internet, y compris à l’occasion dans des endroits bien fréquentés comme celui-ci. Si quelqu’un a des arguments solides je suis preneur…

  50. @lullaby
    Bonne analyse factuelle. S’agissant de Juppé je ne l’ai pas trouvé au meilleur de sa forme, pas vraiment à l’aise. Ce qui me surprend c’est que les médias ont considéré qu’il avait été le plus convaincant !
    La route est encore longue, la pente va être raide et les embûches vont se multiplier. A suivre attentivement. Ce qui est certain c’est que le gagnant va avoir du fil à retordre pour redresser le pays et qu’il va avoir besoin d’une équipe musclée.

  51. Michel Deluré

    @ Marc GHINSBERG
    Vous me reprochez de ne pas répondre à votre interrogation concernant l’emploi. Avouez qu’il serait long de débattre ici de ce problème douloureux du chômage, mais s’agissant entre autres du lien entre emplois privés et emplois publics, lisez « @ Exilé 14/10 20:51 » et vous aurez un élément de réponse.
    Vous ne pouvez nier l’existence, dans certains secteurs publics, d’une pléthore d’emplois dont le coût généré pour la collectivité n’est pas en rapport avec les contreparties attendues.
    Résoudre le problème du chômage, ce n’est pas forcément créer ou maintenir des emplois pour certains improductifs.
    Il faudra bien qu’un jour enfin des gouvernants courageux s’attaquent à ce problème.

  52. @lullaby | 14 octobre 2016 à 23:14
    Excellent compte rendu, avec lequel je suis d’accord !
    Je me permets d’y apporter quelques précisions sur la forme, sur le visuel.
    NKM, je l’ai trouvée mauvaise. Elle ne se tenait pas droite. Erreur fatale dans ce genre de représentation. Mais c’est une erreur assez commune chez les femmes grandes. Elle portait des talons plats, ce qui ne favorise pas le port altier et royal si je puis dire.
    Elle avait choisi la provocation d’une robe rouge écarlate, façon « petit chaperon rouge » de Tex Avery, elle devait aller jusqu’au bout de sa provoc avec des talons hauts ou les bottes Hermès qui lui furent reprochées lors d’un débat avec Cahuzac.
    COPÉ, génial dans le visuel, une vraie franche canaille assumant parfaitement son rôle. Une personnalité qui détonnait, avec celle de Poisson dans un autre registre, au milieu des autres qui surjouaient ou qui se retenaient et ça se voyait.
    Je vois bien Copé dans le saloon d’un western jouant le rôle du joueur de poker avec chemise à jabot. Un grand acteur qui a raté sa vocation.
    POISSON le laboureur en son terroir derrière sa charrue, tirant son sillon et rabrouant la journaliste sidérée. Un terrien malgré son nom, j’ai adoré !
    Et puis JUPPÉ dont je partage votre vision, je l’ai dit, a été transparent pour moi.
    Les médias essaient de nous le vendre, comme ils nous vendu Hollande il y a cinq ans, probablement parce qu’il est vraiment gaucho-compatible.

  53. @lullaby
    « JUPPE : sans épaisseur, éteint, mou, consensuel… tel qu’en lui-même, vieux, cireux, ennuyeux… »
    Oui !! Tellement énarque dans sa façon de débiter ce discours automatique qui le caractérise. Est imité en moins bien par Le Maire.
    @Ribes
    Merci de nous rappeler les entorses à la loi commises par Juppé !
    Quelles que soient ses prétendues qualités d' »d’homme d’Etat », ce qu’il a traficoté du temps du RPR témoigne d’un état d’esprit parfaitement misérable.
    Qui peut voter pour lui ?

  54. @ Robert Marchenoir | 15 octobre 2016 à 06:57
    J’ai bien apprécié le passage sur l’indépendance de la magistrature et sa critique.

  55. @ Achille | 15 octobre 2016 à 08:01
    « Ses maladresses stupéfiantes de la part d’un politicien aguerri et qui donc devrait savoir qu’il faut faire très attention à ce que l’on dit à des journalistes, fussent-ils des vieux copains »
    Sont-ce vraiment des maladresses ou des écarts de langage classiques dans des dîners en ville trop arrosés, entre vieux copains ?
    L‘alcoolisme mondain fait autant de dégâts que celui des bistrots.
    L’opposition, les magistrats et tous les citoyens devraient demander à ce que le bilan sanguin, en Gamma GT, de Hollande soit publié au plus vite.

  56. @ hameau dans les nuages | 14 octobre 2016 à 23:46
    Le jeu c’est « la course à la cagnotte de l’Elysée ».
    Les règles du jeu, « il n’y en a pas c’est du chacun pour soi ».
    Les observateurs étant les dindons de la farce et tous des cocus.
    La France dans tout cela, « à la poubelle ».
    La deuxième manche se fera avec les pourris qui volent actuellement la cagnotte.

  57. Marc GHINSBERG

    @Michel Deluré
    Mon point de vue est le suivant : les candidats veulent supprimer de 300 000 à 500 000 emplois publics qu’il va falloir compenser par autant d’emplois privés pour simplement maintenir le niveau du chômage ; comment on fait ? Silence assourdissant de Pierre Gattaz.

  58. Anne Mary RUFFINATTO

    Monsieur Philippe Bilger,
    J’apprécie les articles de votre blog même si parfois je ne suis pas complètement d’accord avec vous, rarement dois-je dire. Mais j’apprécie aussi les commentaires de vos lecteurs qui donnent à beaucoup des leçons de courtoisie et possèdent pratiquement tous une orthographe parfaite !

  59. @Achille
    C’est quand même extraordinaire et incompréhensible qu’un professionnel de la politique, ex-premier secrétaire du PS, se soit fourvoyé de cette sorte avec des journalistes fussent-ils des connaissances de longue date.
    En fin de mandat il va devoir gérer les conséquences de sa légèreté blâmable. Comme quoi les critiques lancées notamment par Ségolène et Martine en 2012 étaient bien fondées. Empêtré comme il est aujourd’hui dans ses contradictions et ses bévues ça m’étonnerait qu’il se représente et je le vois bien quitter l’Elysée sous les lazzis et les sifflets d’un peuple qui se considérera comme « cocufié ».

  60. Claude Luçon

    @ jlm | 15 octobre 2016 à 07:25
    « Mais qu’est-ce qui peut convaincre un simple mortel dont les faits de guerre semblent se résumer à piloter une voiture rapide sur des circuits balisés, que sa vie vaut cela, qu’il vaut cela ? »
    Vous auriez pu aussi lui attribuer les escalades en montagne, une épouse galloise (le pays du rugby et des mineurs), cinq enfants et cinq ans de Sarkozy. En plus il est velu comme un poilu de 14-18.
    Regardez les autres ! Ils changent de femme comme de costume à 6000 euros, fricotent avec les copains de Hollande (les magistrats pas les socialistes), ou inspirent la tendresse comme Bruno Le Maire.
    Lisez son bouquin « Faire » et vous y découvrirez l’homme, sa vie et son projet.
    Quant aux faits de guerre, qui sait ? Il n’y a pas eu de vraie guerre depuis 1962, alors qui a des faits de guerre parmi les gens nés après 1942 ?
    Même le plus vieux de nos candidats à la Présidence Juppé est né en 1945.
    A propos : « un costume dont le prix serait de 6000 euros » vous faites erreur, c’était Macron, ce très socialiste ex-ministre un rien traître quand il disait à des ouvriers de travailler pour s’en payer un.
    @ Alex paulista | 14 octobre 2016 à 22:55
    « Et dire que NKM ne propose rien de nouveau… Vraiment surprenant. Avez-vous assisté au débat ? »
    Oui j’ai vu le débat.
    En ce qui concerne NKM sachez qu’elle est mon vrai choix pour plusieurs raisons : jeune, femme, ingénieur, ex-officier de marine, et moderne, son discours m’intéressait, un tas de choses rares et nouvelles chez nos politiciens. Ingénieur et ex-officier de marine comme elle, je pense avoir une idée de son processus mental. En plus elle est issue d’une famille de diplomates, autre plus pour l’ex-expat que je suis…
    Enfin, ô soulagement, elle n’est pas énarque, sortie de Sciences Po ou avocate.
    Une scientifique au pouvoir, un rêve !
    Mais il lui manque du punch, elle devrait étudier, sans la copier, Martine Aubry. Au cours du débat elle a manqué d’agressivité. Elle ne gagnera pas par le charme, mais par les coups de griffes et de gueule.
    Son programme est original et me va fort bien, mais elle est en avance, trop de citoyens ne la comprendront pas en particulier côté numérique et indépendance individuelle. Bien sûr tout le monde applaudira le salaire généralisé c’est tout à fait le genre fonctionnaire qu’aiment les générations de Français en vie.
    Il faut qu’elle se fasse les griffes, apprenne à donner des coups de gueule comme Premier ministre devant l’hémicycle du Palais Bourbon, sous un vieux lion plein de cicatrices comme Juppé qui ne veut rester que cinq ans, par exemple. Ou sous Fillon mais là le risque est dix ans. Encore que même dans ce cas elle n’aurait que 53 ans.
    Elle est la révolution dont nous avons besoin, mais cinq ans trop tôt.
    En plus elle nous débarrasserait de bébé Macron et sa maman/femme, dont on est en droit de soupçonner que c’est plus elle qui veut être Première Dame que lui Président.
    Ceci dit, je persiste, c’est Fillon qu’il nous faut cette fois-ci, n’en déplaise à jlm.

  61. Xavier NEBOUT

    JJ Bourdin dont je n’apprécie pas beaucoup les manières, disait il y a quelques jours lors d’une interview dont il est en fait toujours la vedette, que les Français avaient le président qu’ils méritent ; il faisait remarquer que les Suisses avaient voté contre la cinquième semaine de congés payés, alors que les Français en prendraient bien 15 ou 25 si on le leur demandait.
    @agecanonix
    Là, vous avez tout faux car c’est Robespierre qui nous l’a amenée, cette racaille.
    Pourquoi croyez-vous que nous soyons en même temps le dernier pays socialiste de la planète, et le seul à avoir une constitution athée ?
    @Tomas
    Il a juste ridiculisé la fonction présidentielle, fait prendre quelques années supplémentaires de retard à notre économie face à nos concurrents, aggravé ainsi notre balance commerciale et notre dette, cassé la notion de famille avec le mariage pour tous, ridiculisé notre rôle au Moyen-Orient où nous n’avons même plus un strapontin.
    Par contre, il aura fait prendre conscience aux Français qu’avant de voter, et notamment socialiste, on doit y regarder à deux fois. Mitterrand nous a coûté dix de retard en compétitivité, votre nul cinq de plus, et là, il est douteux qu’on s’en relève avant bien longtemps d’autant qu’on ne voit pas de Thatcher à l’horizon présidentiel.
    Juppé est dans le genre énarque qui cherche son bâton de maréchal faute d’avoir su s’arrêter devant une croix, certainement plus intelligent que Hollande – et il n’y a pas fort à faire – mais comme le dit Fillon qui semble trop bon pour plaire, ses mesurettes ne sont pas à la hauteur des enjeux.
    Le socialisme colle encore aux basques du peuple le plus intelligent de la terre.

  62. Philippe Bilger a agrémenté son billet d’une photographie représentant deux magistrats.
    Nous pouvons constater que l’un d’entre eux porte deux décorations, à savoir la Légion d’honneur et l’Ordre du Mérite, et j’avoue que cela me dérange un peu.
    Certes, nous pouvons croire qu’elles seront plus dignement portées par des magistrats dont quelques-uns sont certainement fort respectables que par tel ou tel sportif ou que par tel ou tel saltimbanque, mais qui peut nous dire quels mérites exceptionnels rendus à la France elles sont supposées récompenser, dans le cas général des magistrats ?
    D’autre part, ne pouvons-nous pas craindre que ce système puisse dans certains cas être un moyen détourné de porter atteinte à l’indépendance de la justice ?
    Rien n’interdit à un magistrat d’être décoré, mais cette possibilité m’a toujours posé question.
    http://www.maitre-eolas.fr/post/2008/07/16/1033-au-meritants-du-14-juillet
    Enfin, il est également anormal que ces deux ordres soit portés par la même personne, dans la mesure où l’Ordre du Mérite a été institué pour ne justement pas avoir à distribuer de façon inconsidérée des Légions d’honneur (mais des personnages comme des préfets ou des commissaires de police portent aussi les deux décorations).
    J’ai entendu un jour un journaliste expliquer qu’il s’agirait là d’un signe de reconnaissance d’appartenance à une même fraternité, qui pourrait le confirmer ?
    @lullaby
    …une NKM qui renvoie Juppé et Sarko dans les cordes : « Il ne faut pas toucher au droit du sol, qui fait partie de l’identité de la France.
    Cette personne, qui prétend vouloir accéder à la magistrature suprême, raconte n’importe quoi, mais à sa décharge nous devons admettre qu’elle n’est pas la seule.
    Elle ignore qu’en France, c’est le droit du sang qui s’applique, depuis 1803.
    Des aménagements à ce droit ont été portés de façon plus ou moins subreptice, sous la forme de dispositions relevant d’un « droit du sol » qui n’en est pas un, comme par exemple la possibilité pour les enfants nés en France de parents étrangers de demander la nationalité française.
    Il est au passage scandaleux que ces mesures aux conséquences graves et même parfois dramatiques, mettant en cause la cohésion, la sécurité et même la survie de notre nation, n’aient apparemment pas été sérieusement étudiées sous l’aspect de leur conformité par rapport à la Constitution, que l’on me corrige si je me trompe.

  63. La contradiction entre les réserves, que j’estime justifiées, des commentateurs de ce blog à l’égard de Juppé et les louanges des médias me conduit à me poser cette question : pourquoi les journalistes roulent-ils pour Juppé ?

  64. François Hollande s’est fait avoir comme un bleu.
    Persuadé que 95% de la sphère médiatique est de gauche, il s’est déboutonné devant deux journalistes, qui ne doivent certainement pas voter Sarkozy…
    Il s’est cru chez lui, dans son salon, en famille.
    Il a cru que l’on pouvait gouverner avec France Inter, Libération, Le Monde, Les Inrockuptibles, Charlie Hebdo et Laurent Neumann de BFMTV…
    Patatras !
    Il a voulu monter sur une échelle sans barreaux, aujourd’hui c’est le cocu du siècle.
    C’est cruel, car ce traquenard ne vient pas de la droite médiatique, mais bien de Bergé, Niel, Pigasse…
    Dès lors, fallait-il s’excuser ou se justifier d’avoir été au pince-fesses de Valeurs actuelles pour la célébration de son 50e anniversaire ?
    La presse française est une catastrophe démocratique, voyez Trump, on ne compte plus le nombre de femmes éplorées qui affirment avoir été pelotées par lui, alors même que le passage à tabac d’une écologiste par Baylet, ministre de la République, passe sous silence en moins de 24 heures.
    La France ment, sa presse ment, ses hommes politiques mentent, plus je m’en éloigne et plus ça devient évident.

  65. Jean-Dominique Reffait

    J’entends rappeler incessamment le passé judiciaire d’Alain Juppé et j’ai en tête la petite musique des Animaux malades de la peste de La Fontaine.
    Juppé a été condamné dans un contexte particulier, à une époque où l’on faisait semblant de découvrir les multiples arrangements des partis politiques avec la loi.
    L’élection présidentielle n’est pas un concours de rosières.
    La politique – celle que n’aiment justement pas les juges – est faite de compromis et de compromissions. Il est parfaitement hypocrite d’imaginer qu’il en soit autrement. Combien coûte l’écrasante et quelque peu grotesque robe du président de la Cour de Cassation ? C’est déjà trop puisque c’est inutile, mais on s’en arrange. Tout le monde s’arrange. On ne gouverne pas sans se salir les mains, c’est impossible. Certains sont plus crasseux que d’autres, c’est une question de degré. Et dans ce registre, Alain Juppé supporte fort bien la comparaison.
    Combien sont-ils, tous ceux qui prennent de grands airs pour désigner les crimes impardonnables de Juppé, à pouvoir assurer sans mentir qu’ils ne trichent jamais, n’ont jamais triché, au niveau de tricherie qui leur est accessible ? Les pères-la-pudeur sont souvent les pires pervers.

  66. J’ai en quelques lignes souligné que si Hollande avait eu le tort de réserver à deux journalistes son avis sur la magistrature, le fond du propos restait vrai. M. Marchenoir développe en cette tribune le sujet avec brio. Que M. Marchenoir ne commette aucun délit, je le lui souhaite ! La cohorte de magistrats « indignés » pourrait bien lui tomber sur le paletot…
    M. Bilger semble bien silencieux sur le sujet : droit de réserve ou frilosité ?
    A la manière des « regrets de Hollande » :
    J’ai dit que vous étiez des imbéciles
    C’est vrai
    Je m’en excuse
    J’ai tort

  67. @Exilé | 15 octobre 2016 à 12:04
    Ne pas s’inquiéter pour la Légion d’honneur, ce n’est plus qu’une médaille en chocolat faite pour des horreurs… alors !
    Les médailles sont bonnes pour les militaires, qui seraient malheureux sans des épaulettes et des médailles, et pour les attardés mentaux !

  68. « Pas vous, pas ça » (Ph.B)
    Monsieur Bilger, vous, ancien haut magistrat, vous vous êtes fait avoir deux fois. J’ose espérer qu’Alain Juppé ne vous décevra pas tout comme N. Sarkozy et F. Hollande pour qui vous avez voté. Sinon, ce sera la révolution assurée si la France n’est pas réparée par le Messie promis.

  69. @Claude Luçon
    Que ce soit E. Macron ou F. Fillon, le problème des inégalités et de l’écart qui se creuse entre les nantis et le reste du monde doit être pris en compte et non pas ignoré par ceux qui prétendent gouverner.

  70. @Exilé 12:08
    Eh oui, les rues et les avenues de notre beau pays sont encombrées de vaches sacrées dont on envisage de temps en temps de les envoyer paître ailleurs mais à qui on ne touche finalement pas, faute de courage.
    Liste non exhaustive complétant vos observations :
    – naturalisation automatique des personnes nées sur le territoire français, suscitant notamment l’accouchement de nombreuses Comoriennes dans le département de Mayotte et de futures mères algéroises venant pour ce même motif séjourner à la Timone ;
    – monopole syndical dans les entreprises ;
    – statut de la fonction publique ;
    – régimes spéciaux des retraites y compris celui des fonctionnaires ;
    – AME des étrangers en situation irrégulière ;
    – exonération fiscale partielle des salaires de journalistes…

  71. Michelle D-LEROY

    @ Anne Mary RUFFINATTO
    En ce qui concerne l’orthographe presque parfaite, il faut savoir que sur ce blog nous avons une aimable correctrice de l’ombre, qui veille à rectifier les fautes.
    @ Claggart
    Les journalistes ont compris que les socialistes allaient être remplacés par une alternance de droite, et celui qui se rapproche le plus de leur vision politique, c’est bien Alain Juppé. Un hybride politique, une liaison entre une gauche dogmatique et une droite molle, avec une économie un peu plus libérale que celle des socialistes mais avec une vision sociétale quasi identique à celle du gouvernement actuel. Progressiste sur les questions de société pour faire jeune et moderne mais multiculturaliste et figé sur tout ce qui pourrait freiner les problèmes migratoires et l’Islam conquérant.
    Il colle comme un gant à la bien-pensance ambiante chez les médias.
    @ Jabiru
    « C’est quand même extraordinaire et incompréhensible qu’un professionnel de la politique, ex-premier secrétaire du PS, se soit fourvoyé de cette sorte avec des journalistes fussent-ils des connaissances de longue date. »
    Depuis son arrivée au pouvoir, nous savons que ce Président a été élu par erreur, par rejet de Sarkozy.
    Les confidences aux journalistes du Monde prouvent une fois encore son manque de finesse d’esprit tant son narcissisme est total. Il a toujours (paraît-il) espéré que les choses s’arrangeraient d’elles-mêmes, un optimisme qui frise l’inconscience et c’est incompatible avec ce niveau de responsabilités.
    « L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. » Georges Bernanos
    Au moins les chefs d’Etat qui l’ont précédé, lorsqu’ils prononçaient certaines phrases lapidaires par provocation, c’était en assumant les retombées et sans doute en les prévoyant.
    @ Jean le Cauchois
    Je suis aussi d’accord avec François Fillon qui préconise d’inclure Poutine dans la diplomatie au lieu de le rejeter. Un chef d’Etat d’un grand pays comme le nôtre doit comprendre cela, la diplomatie comme son nom l’indique sert à ménager la chèvre et le chou. Au lieu de cela nous avons armé des vrais faux rebelles par idéologie et faisons un blocage sur la Russie quitte à la sanctionner en privant nos agriculteurs de marchés avec ce pays. Un entêtement absurde et contre nos intérêts… Qui peut comprendre cette attitude qui consiste à se tirer une balle dans le pied ?
    Poutine, pourtant quasi autodidacte, est un fin limier et défend les intérêts de son pays même si nous autres Français pouvons discuter de ses défauts.

  72. @Claggart
    « La contradiction entre les réserves, que j’estime justifiées, des commentateurs de ce blog à l’égard de Juppé et les louanges des médias me conduit à me poser cette question : pourquoi les journalistes roulent-ils pour Juppé ? »
    Les journalistes œuvrant pour les grands médias ont souvent tendance, soit par conformisme, soit suite à des pressions exercées par leur milieu, soit par intérêt, à relayer sans les remettre en question les grands thèmes à la mode (mondialisation, destruction des frontières et des nations, dérives des mœurs, « antiracisme », libéralisme sauvage etc.) imposés par certains cercles de pouvoir parallèles, éventuellement liés à des intérêts financiers puissants, dont certains représentants peuvent influencer l’opinion par les médias qu’ils possèdent ou bien en exerçant des pressions indirectes sur le financement des médias par l’intermédiaire des recettes publicitaires.
    La prise en compte des influences exercées par certains membre de cette caste mondialiste très fermée ne relève pas du « complotisme », il suffit par exemple de se reporter à certains propos de Peter Sutherland (Goldman Sachs) en faveur de l’immigration de masse en Europe ou bien à ceux ayant fustigé les partisans du Brexit pour s’en convaincre.
    Il se trouve que, comme par hasard, Alain Juppé a été adoubé par le groupe Bilderberg qui l’a invité à assister à l’une de ses réunions, de même que des journalistes ou d’autres personnalités influentes.
    Il est donc devenu en France le candidat obligé du Système, de même que Hillary Clinton aux États-Unis d’Amérique.
    Tout porte à croire qu’un tel candidat, pour trouver grâce aux yeux des puissants de ce monde, doit être docile, coopératif, prévisible et surtout un défenseur convaincu des dogmes qu’il sera chargé d’imposer à ses concitoyens, de gré ou de force, quand bien même ces dogmes iraient à l’encontre des intérêts de leur pays.
    Bien entendu, les adversaires du candidat retenu (comme Trump aux États-Unis, Sarkozy, Marine Le Pen ou même Hollande en France) se feront dénigrer, même s’ils ne le méritent pas toujours, afin de les mettre hors-jeu.
    Les manipulations exercées par les médias ou bien par les sondages permettront de mettre en exergue – selon des techniques empruntées au monde de la publicité – un produit, en l’occurrence un candidat, dont personne n’aurait autrement voulu.
    Les jeux sont faits, les électeurs n’ont plus qu’à voter là où on leur a dit de le faire.

  73. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 15 octobre 2016 à 10:44
    « Les candidats veulent supprimer de 300 000 à 500 000 emplois publics qu’il va falloir compenser par autant d’emplois privés pour simplement maintenir le niveau du chômage ; comment on fait ? Silence assourdissant de Pierre Gattaz. »
    Comment on fait ? Qui ça, on ? Les chefs d’entreprise savent très bien comment créer des emplois. Si leurs impôts baissent, alors ils auront de quoi investir et donc ils créeront des emplois.
    Maintenant, si par « on », vous entendez l’Etat, alors justement le problème est que l’Etat ne doit surtout rien faire ! « Surtout, Sire, ne faites rien ! » Que l’Etat laisse les gens en paix ! Qu’il arrête de vouloir faire des trucs ! C’est précisément parce que l’Etat s’agite, taxe, dépense et « fait » des choses que le pays étouffe et que le chômage explose. Difficile à comprendre, pour un socialiste…
    Concernant Pierre Gattaz, vous êtes sourd.
    Remarquez que si votre raisonnement était exact, alors il conviendrait que tout l’emploi devienne public de toute urgence ; cela abolirait à coup sûr le chômage. Comme on a pu le voir en URSS, en Corée du Nord, à Cuba… Pourquoi diable s’arrêter à 5 millions de fonctionnaires (et des brouettes) ? C’est petits bras, camarade ! C’est du socialisme de timorés ! Si c’est en créant de « l’emploi public » qu’on fait reculer le chômage, alors qu’attend l’Etat pour en « créer » beaucoup plus ?
    Après tout, nous avons un « Etat fort et stratège », non ? Des tripotées de politiciens qui ont fait l’ENA ? Tous ces gens-là sont formidablement intelligents, nous sommes bien d’accord ? Et ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous, n’est-ce pas ? Alors qu’attendent-ils ? Puisqu’il suffit d’appuyer sur un bouton enfermé dans un coffret Louis XV, à l’Elysée, pour « créer de l’emploi » ?
    Alors évidemment, si on supprime 500 000 faux emplois publics, ou beaucoup plus comme il conviendrait, temporairement cela augmenterait le chômage. C’est votre faute. Vous en êtes personnellement responsable. C’est à cause des gens qui propagent comme vous des théories socialistes idiotes que nous en sommes là.
    Quand on s’est gavé pendant quarante ans de faux emplois payés sur le dos du contribuable, le sevrage ne peut pas être indolore. Décrocher de la drogue, c’est pénible. Contrairement aux prétendus « emplois publics », les vrais emplois, les emplois privés, ne se créent pas en claquant des doigts. Il y aura un délai de plusieurs années entre la baisse des dépenses publiques et la baisse du chômage.
    Quant aux chômeurs-fonctionnaires, ils ne retrouveront pas immédiatement de travail. S’ils en retrouvent jamais un, ce qui n’est pas sûr, vu les habitudes de cochon contractées au sein de la « fonction publique ». Il faudra donc, temporairement, augmenter encore les dépenses d’assistanat pour les empêcher de crever de faim.
    Encore une fois, c’est votre faute. Mais il n’y a pas d’autre solution. Le communisme, ça ne marche pas. Plus on attend, et plus la transition sera douloureuse. Et comme personne ne veut être celui qui annoncera les mauvaises nouvelles, et que les citoyens ont fini par se persuader que l’argent poussait sur les arbres…

  74. @Jean-Dominique Reffait
    Parfaite mise au point concernant A.Juppé qui a payé à titre personnel pour le système de l’époque et qu’il l’a assumé bien seul. Les circuits de financement permettant d’alimenter les cagnottes des politiques et les emplois de complaisance pour profiter d’un retour sur investissement étaient bien connus des milieux d’affaire qui étaient priés de cracher au bassinet, un véritable racket. S’agissant de ces réseaux « fantômes » la gauche n’a pas de leçons à donner à la droite. Et ce n’est qu’il y a une quinzaine d’années que ces mauvaises manières se sont quelque peu calmées quand des chefs d’entreprise et des élus se sont retrouvés incarcérés. La peur de la geôle a porté ses fruits. Beaucoup sont passés au travers des deux côtés. Alors quand il n’y a pas d’enrichissement personnel, il est très injuste de se rappeler au bon souvenir de ceux qui ont payé et encaissé moralement.

  75. @ Jabiru | 15 octobre 2016 à 11:28
    Je ne pense pas que François Hollande soit en mesure de rattraper son énorme bévue, malgré ses excuses. Le mal est fait. Les magistrats n’avaient déjà pas du tout apprécié d’être traités de « petits pois » par Nicolas Sarkozy. Mais compte tenu du tempérament bouillant de ce dernier cela pouvait passer par un mouvement d’humeur dont il est coutumier, par contre être traités de lâches est une injure majeure, un véritable affront que même les explications les plus tarabiscotées ne sauraient effacer.
    Tout laisse à penser qu’il sera obligé de renoncer à se représenter et nommer son remplaçant. Son remplaçant naturel est Manuel Valls qui fait preuve d’une loyauté totale à son égard, ce qu’il convient de saluer quand on voit les trahisons qui fusent de toutes parts que ce soit à LR ou au PS.
    Pour éviter une Bérézina le PS sera alors obligé de le soutenir. C’est je pense le seul en mesure de sauver les meubles d’un parti en pleine déconfiture, même si Emmanuel Macron à la droite du PS et Arnaud Montebourg à la gauche peuvent faire illusion quelque temps.
    @ Tipaza | 15 octobre 2016 à 10:21
    Il est vrai que les fins de banquet un peu trop arrosées peuvent conduire à un manque de vigilance dans les propos qui peuvent être échangés entre les convives. Un vieil adage qui s’est maintes fois vérifié dit « in vino veritas ». Ce qui laisse à penser que dans toutes bêtises proférées il y a toujours une part de sincérité.
    Tant qu’on n’est qu’un simple conseiller général de Corrèze, on peut se lâcher devant ses invités, dire tout le mal que l’on pense de ses adversaires et même de ses amis politiques, voire, pourquoi pas, entonner quelques chansons paillardes, cela ne prête pas à conséquence.
    Par contre c’est bien plus gênant quand on est le président de la République car là la moindre petite phrase malheureuse est analysée, disséquée, voire interprétée par les médias, instituts de sondages et autres officines aux intentions plus ou moins bienveillantes.
    Tout ce pataquès ne serait pas arrivé si les deux journalistes et néanmoins amis de François Hollande lui avaient fait relire le projet de leur bouquin. Je pense qu’ayant repris ses esprits, il aurait retiré les passages les plus « chauds » à commencer bien sûr par celui concernant l’idée qu’il se fait des magistrats.
    Il y a des amis qui sont parfois bien plus redoutables que nos pires ennemis.

  76. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    J’avais écouté deux fois de suite, en son temps, l’entretien d’une heure que vous aviez eu avec Jean-François Copé.
    https://www.youtube.com/watch?v=Xl5lLLQk9JQ
    J’en avais gardé un souvenir ébloui. Après le débat des sept prétendants à la primaire de la droite et du centre, je viens, à l’instant, de le réécouter. J’invite instamment tous les lecteurs et les commentateurs de votre site « Justice au Singulier », premier blog politique de France selon Google, à consacrer une heure à ce grand moment. Après cela, je défie quiconque de ne pas choisir cet homme-là, dans quelque temps, au premier tour en tout cas, même si comme il le disait lui-même, dans cet échange « Celui qui vous parle est à moins cent cinquante dans les sondages ».
    Cordialement

  77. Claude Luçon

    Ce qui étonne en lisant certains commentaires, en particulier celui de Robert Marchenoir, est que nous sommes sur le blog d’un magistrat, Philippe Bilger, qui doit tout de même connaître le sujet.
    Si je peux me le permettre je conseille à Robert Marchenoir de lire, ou relire, « Un Avocat Général s’est échappé » en y rajoutant le chapitre « Avocats » d »Ordre et désordres », il y trouvera des analyses des magistrats et des avocats qui ne penchent guère dans le sens de la sainteté de la corporation. Il y a au moins un magistrat qui a un point de vue très personnel de la magistrature et nous sommes sur son blog. Quand il s’indigne des âneries de FH il est cohérent avec lui-même.
    Sur le même sujet mercredi, dans C dans l’air, parlant de Hollande et de son bouquin, plusieurs journalistes sont arrivés à la conclusion que notre Président était avant tout un journaliste, un milieu où il est apparemment très à l’aise depuis longtemps, mais un journaliste pas du tout à l’aise dans le costume de Président. D’après ces professionnels, FH pense et parle comme un journaliste, heureux de critiquer les autres et ravi de s’auto-complimenter. S’il existe une corporation sacro-sainte et possédant la vérité absolue c’est bien le journalisme, plutôt que la magistrature.
    Je pense que François Hollande, dont le comportement est plutôt curieux dernièrement, a pris une décision : il ne se représentera pas à la Présidence.
    Je ne l’aime pas, mais ne me risquerai pas à sous-estimer son intelligence et sa fourberie. Il donne l’impression de jouer avec nous, il est le chat, nous sommes les souris. Comme un journaliste. Il n’est pas homme à se suicider politiquement et il prépare peut-être le terrain à Emmanuel Macron. Tout le monde voyait en Macron l’héritier, le fils de Hollande, nous sommes dans une situation politique où il faut tuer le père pour laisser le champ libre au fils.
    Qui vivra verra !

  78. Robert Marchenoir

    @ lefort, Giuseppe
    Merci. Je conseille toujours de comparer les attendus rédigés par les juges français et ceux rédigés par les juges britanniques. Le rapprochement donne froid dans le dos.
    Les juges anglais sont des juges. Ils rendent des jugements que pourrait rendre le citoyen de base. Les juges français sont des journalistes, des sociologues, des psychanalystes, des militants politiques… enfin, ils font semblant de l’être. Quand on fait mine de faire le travail du voisin pour faire oublier qu’on ne fait pas le sien, le résultat ne peut pas être fameux… alors évidemment, il est préférable de se revendiquer constitutionnellement à l’abri de toute remise en cause.

  79. calamity jane

    @claggart
    « Pourquoi les journalistes roulent-ils pour Juppé ? »
    Oui ! On se le demande. J’ai une petite idée mais je me la réserve (pour l’instant).
    D’accord avec la conclusion d’Alex paulista du 14 octobre à 17h30.

  80. Robert Marchenoir

    @Michelle D-LEROY | 15 octobre 2016 à 16:49
    « Je suis aussi d’accord avec François Fillon qui préconise d’inclure Poutine dans la diplomatie au lieu de le rejeter. Un chef d’Etat d’un grand pays comme le nôtre doit comprendre cela, la diplomatie comme son nom l’indique sert à ménager la chèvre et le chou. »
    Il faudrait l’expliquer à Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie, qui vient de déclarer, à la journaliste-vedette de CNN Christiane Amanpour, en anglais, « qu’il y avait beaucoup de ‘pussies’ dans l’entourage des deux candidats à l’élection présidentielle américaine ».
    Ce qui veut dire, selon la traduction pour laquelle on opte :
    a) qu’il y a beaucoup de [mot vulgaire désignant l’organe sexuel féminin] dans l’entourage des deux candidats,
    b) qu’il y a beaucoup de [mot vulgaire et insultant désignant les homosexuels masculins] dans l’entourage des deux candidats.
    Sachant que l’un des deux candidats est l’un des rares politiciens mondiaux à soutenir la Russie, et qu’il a des chances non nulles d’être le prochain président des Etats-Unis.
    Comment dit-on, en russe : de l’art de gagner en influence et de se faire des amis ? Mais bien sûr, ce sont toujours la France, l’Europe et les Etats-Unis qui sont la cause des mauvaises relations que la Russie entretient avec le reste du monde…
    @Claude Luçon | 15 octobre 2016 à 19:06
    « Ce qui étonne en lisant certains commentaires, en particulier celui de Robert Marchenoir, est que nous sommes sur le blog d’un magistrat, Philippe Bilger, qui doit tout de même connaître le sujet. »
    Je crois que vous confondez connaissance, et opinion. En somme, il faudrait laisser les magistrats régler les affaires de magistrats… Exactement la mentalité contre laquelle je me suis élevé — et j’ai expliqué pourquoi.
    Remarquez que cela vaut aussi pour les plombiers et les allumeurs de réverbères ; je ne suis pas sectaire.

  81. @ Exilé | 15 octobre 2016 à 16:59
    Bravo, vous dites ce que certains d’entre nous pensent et clament mais vous venez de le faire d’une manière superbe… oui nous ne sommes plus nos maîtres, mais des esclaves !
    Hollande avait juré de leur obéir comme Juppé doit le faire actuellement !
    Quant à notre liberté d’expression elle ne doit pas nommer clairement nos spoliateurs !

  82. @ Jean-Dominique Reffait | 14 octobre 2016 à 23:24
    « On peut, tel Chirac avec Giscard ou Rocard avec Mitterrand, détester profondément le président et passer outre cette aversion pour tenter de servir le pays »
    On peut aussi, tel Chirac, coller sa dem sur le bureau du président (1976) lorsqu’on est Premier ministre en lui disant personnellement et publiquement, via la télé, qu’on n’a pas les moyens de sa politique.
    Ni Fillon ni les autres n’ont eu les c..es, le cran de le faire. Un point c’est tout. Fin de l’histoire.
    @ Achille | 15 octobre 2016 à 08:01
    « Souvenez-vous (…) lors du débat de l’entre-deux-tours de 1988. Il (Chirac) lui a répondu « Ici vous n’êtes pas le président de la République et je ne suis pas votre Premier ministre ». »
    Mais l’autre madré de Mitterrand lui a répondu « Bien sûr monsieur le Premier ministre ». Fin de l’histoire.
    @Alex paulista | 14 octobre 2016 à 22:55
    « En suivant votre raisonnement, Sarkozy aurait dû être disqualifié lorsqu’il critiquait Chirac après avoir été son ministre »
    Je souligne quand même une différence ‘importante’. Si Sarkozy a critiqué Chirac il n’a jamais été confronté à Chirac derrière un pupitre devant trois millions de téléspectateurs. Du reste j’imagine mal Chirac acceptant cette mascarade. Lui ça a été plutôt « Je décide, il exécute ». Que n’aurait-on dit si Sarkozy avait dit cela de ses ministres !!
    Quand, à côté de vous, vous avez un Premier ministre que vous avez nommé et qui a accepté la fonction (il aurait pu dire non), plus trois ministres sous sa présidence qui ont également accepté la fonction (qui pouvaient, aussi, dire non s’ils jugeaient Sarkozy incompétent) sans broncher, il y a de quoi être vénère lorsqu’un jour ils lèvent le doigt pour venir à la télé dire : « euuuhhh j’étais pas d’accord avec la politique de Sarkozy » pendant qu’ils lapaient la soupe. Pendant cinq ans !!
    Enfin moi je l’aurais été. Vénère.

  83. Catherine JACOB

    En réponse à qui a critiqué le prix élevé de la robe du premier président de la Cour de cassation :
    On trouve sur le site de la Cour de cassation cette description :
    «Lors d’une audience solennelle, d’une assemblée plénière et lors des cérémonies publiques. Manteau et cape de fourrure, simarre de soie noir, pas d’épitoge, ceinture de soie rouge à glands d’or, toque de velours noir bordée de deux galons d’or, cravate blanche en dentelle. Les six présidents de chambre portent le costume sans le manteau. Le long manteau de petit gris est un symbole du pouvoir souverain.» Le petit gris est aussi le nom d’un escargot, d’où peut-être les lenteurs de la cour 😉 mais en l’occurrence c’est le nom d’un écureuil nordique. La fourrure de ces écureuils donnent le petit-gris, un assemblage de dos gris, et donnent aussi le vair (gros-vair et menu-vair) qui est une alternance de dos gris et de ventres blancs. C’était autrefois une parure vestimentaire réservée aux classes sociales les plus élevées. Le manteau du Premier président est comme on le voit, du vair , ce vair dont on présume qu’il recouvrait les pantoufles de Cendrillon (opinion d’Honoré de Balzac mais « verre » dans le conte. Personnellement je penche pour « verre »), et dont l’expression héraldique est schématisée comme suit : . « La couleur rouge, royale, et le manteau de petit-gris représentent une tradition qui remonte au XIIIe siècle.
    Depuis l’arrêté du 23 décembre 1802 (2 nivôse an XI) et le décret du 30 mars 1808, tous les magistrats doivent porter, en audience, leur costume. »
    On trouve sur le site du Sénat cette question : Question écrite n° 23900 de M. Daniel Eckenspieller (Haut-Rhin – UMP) publiée dans le JO Sénat du 30/03/2000 – page 1121
    M. Daniel Eckenspieller attire l’attention de Mme le garde des Sceaux, ministre de la Justice, sur le montant de l’indemnité versée aux magistrats afin de leur permettre d’acquérir le costume d’audience exigé par l’ordonnance nº 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature. Cette indemnité est fixée actuellement à 3200 francs pour les auditeurs de justice, somme notoirement insuffisante pour faire face au coût réel de la robe, du rabat, de la toque, de la ceinture, des gants et de l’épitoge qui composent ce costume d’audience. Les magistrats sont certes tous contraints d’assumer en partie sur leurs deniers personnels l’achat de ces costumes d’audience. Mais cette dépense est particulièrement lourde pour le budget des auditeurs de justice, qui doivent faire face à de nombreux frais lors de leur nomination à l’Ecole nationale de la magistrature (notamment pour l’acquisition, quasi obligatoire, d’un matériel informatique performant). Il lui demande en conséquence si une revalorisation de l’indemnité de costume, fixée par arrêté ministériel, ne devrait pas être envisagée.
    On trouvera : la réponse ici. Cela n’y est pas noté, mais il me semble que les vêtements de travail et leur renouvellement sont déductibles des impôts, à condition toutefois qu’ils ne puissent pas être portés en d’autres circonstances.
    C’est cette dernière raison qui m’a valu le refus par un inspecteur du fisc de ma déduction d’un tailleur et de chaussures de prix que je réservais à mes prestations d’interprétation de façon à être toujours impeccable et professionnelle, un chef d’entreprise m’ayant dit un jour qu’on voyait que j’étais une intellectuelle : « Vous pouvez le porter en d’autres circonstances, même si ce n’est pas le cas. »
    Du coup, j’ai mis mes beaux petits escarpins fragiles pour aller faire les courses et je suis allée ensuite travailler la fois suivante avec des talons délibérément écornés. Vous me direz, c’est idiot car qui eût pu soupçonner une critique du fisc derrière ces talons misérables dont j’étais la première marrie de divers points de vue, au final.
    Par comparaison il fait savoir que le coût moyen d’une robe haute couture est de 15 000€. Un tailleur fait main chez Chanel et sans broderie revient à 30 000€ en moyenne (source : lemonde.fr). A noter que certaines des pièces peuvent atteindre facilement des centaines de milliers d’euros, comme le cas énoncé sur le site strategies.fr qui évoque une personne ayant dépensé 230 000€ pour acquérir une robe brodée par François Lesage pour Chanel et qui a nécessité plus de mille heures de travail, soit le prix atteint par un tableau de Nicolas Poussin à une récente vente aux enchères à Drouot au cours de laquelle fut vendu pour le même montant, je vous le donne en mille, un tableau représentant Superman avec son costume bleu et son petit slip rouge.
    On voit que comparativement, le coût même élevé du manteau de petit-gris ce n’est rien du tout et c’est bien davantage symbolique et le symbolique n’a pas de prix, sans compter que le Premier président ne se fait pas faire une nouvelle robe à chaque nouvelle audience, lui, du moins j’imagine.
    Quel cœur bat sous ces robes ? Il est vrai que parfois on se le demande, mais bon, « À vaillans cœurs rien impossible » (MICHELET, Journal,1835, p. 214).

  84. Mary Preud'homme

    Claude Luçon a raison de rappeler une évidence (pour toute personne de bonne foi) à savoir que nous sommes sur le blog d’un magistrat et pas n’importe lequel, un homme qui connaît son métier et l’a toujours exercé avec honneur. Ce qui ne fait aucun doute pour ceux qui l’ont vu à l’œuvre.
    C’est pourquoi je comprends fort bien que ces hommes et femmes qui tout comme lui exercent (ou ont exercé) un métier difficile et ingrat avec honneur et probité ont pu être indignés par les qualificatifs injurieux et diffamants de Hollande. Lequel, à défaut d’avoir le courage de nommer les choses ou ses propres griefs, préférait salir et se défausser sur toute une institution…
    @Robert Marchenoir | 15 octobre 2016 à 19:30
    A en juger par votre hargne vis-à-vis de tous ceux qui ont passé et réussi des concours de catégorie A+, pour accéder à des fonctions de magistrat, commissaire, etc. ou haut fonctionnaire dans telle ou telle branche, je me demande parfois si votre bile à l’égard de ceux qui ont réussi (là où vous auriez échoué, à moins que ce soit l’un de vos proches) n’est pas due tout simplement à la rancœur et à la jalousie…
    @Michelle D-LEROY | 15 octobre 2016 à 16:49
    Merci à vous d’avoir rappelé le rôle ô combien précieux de Pascale Bilger qui contribue aussi à la qualité de ce blog.
    Personnellement, j’admire aussi sa patience lorsque je lui demande de rectifier après coup un commentaire que j’ai imprudemment envoyé sans l’avoir relu attentivement.

  85. @ Claude Luçon
    « Mercredi, dans C dans l’air, parlant de Hollande et de son bouquin, plusieurs journalistes sont arrivés à la conclusion que notre Président était avant tout un journaliste ».
    C’est leur analyse. Mais les mêmes journalistes pourraient par exemple se demander pourquoi le président de la République française ne peut pas dire tout haut ce qu’il pense tout bas, sur les magistrats, et sur l’Islam en particulier. Pourquoi Hollande nous tient-il un discours auquel il ne croit pas ? Les journalistes se gardent bien de poser la question, parce qu’ils sont eux-mêmes les gardiens de la bien-pensance et qu’ils font et défont la réputation des hommes politiques, sans s’occuper du suffrage universel ni de la volonté du peuple.
    Si Hollande profitait de ce qu’il est électoralement grillé, et n’a plus rien à perdre, pour dire ce qu’il pense vraiment après cinq ans de pouvoir, et cela directement, sans passer par les journalistes du Monde, ça lui ferait du bien, ça nous ferait du bien, et on commencerait à le regarder d’un autre œil. Un peu de courage, Monsieur le Président, vous en avez trop dit, ou pas assez.

  86. Pour tout dire j’ai trouvé ce premier tour des primaires un peu « cucul la praline » : alignés comme des implants de cheveux ou des poireaux ; Sarkozy engoncé dans une camisole qui semblait se libérer lors de sa prise de parole où il est toujours à l’aise ; BLM je le vote seulement pour son non cumul de mandats, et encore, je trouve qu’il ne va pas assez loin, la chemise ma foi était d’un blanc immaculé irréprochable cela valait toutes les cravates ; j’ai bien aimé le côté mathématicienne de NKM inclassable, d’une grande finesse surtout sur la proposition des emplois individuels, elle a certainement l’étoffe mais pas le costume pour en faire une présidente, son côté statue de porcelaine sans doute, dommage.
    Pour les autres rien de nouveau sous le soleil, le jeu habituel de chaises musicales et la valse des milliards. Poisson… Pour un renouvellement de la classe politique tant attendu et qui ne vient toujours pas.

  87. calamity jane

    Les images de l’incident corse : l’art consommé du ridicule…
    Une barrière de quelque quinze policiers qui reculent devant un pétard ! MDR.

  88. @Michelle D-LEROY
    Au lieu de cela nous avons armé des vrais faux rebelles par idéologie et faisons un blocage sur la Russie quitte à la sanctionner en privant nos agriculteurs de marchés avec ce pays. Un entêtement absurde et contre nos intérêts
    Enfin, un commentaire plein de bon sens, à l’opposé des absurdités et inanités proférées sur la Russie qu’on a l’habitude de lire dans certains des commentaires sur ce blog. Aussi pour répondre à une observation précédente, personne n’a humilié personne, concernant Poutine et Hollande. Poutine s’en fiche royalement de l’attitude française, il a probablement déjà et correctement conclu qu’il est inutile d’espérer une quelconque objectivité de la part de Hollande et de ses compères européens, qui aveuglement suivent les ordres à peine voilés des Américains et font preuve d’un manque d’efficacité effarant quant à la résolution du conflit syrien.
    Car les Américains ont des intérêts indéniables à mettre à la tête des Syriens leurs marionnettes et ensuite dévaliser ce pays, tels qu’ils l’ont déjà fait à maintes reprises dans la région, mais je me demande ce que nous, les Européens, avons à gagner. A part se ridiculiser chaque jour un peu plus.

  89. hameau dans les nuages

    Je vais vous dire un petit secret qui bien sûr comme tous les secrets doit rester secret. Mon épouse et moi avons dormi il y a un bon moment dans un lit qui avait été occupé peu de temps auparavant pour une nuit par notre maintenant quasi futur président. La chose en elle-même est de peu d’importance sauf que depuis, ma femme l’ayant appris au lever, elle ne se lave plus. Alors si la chose se réalise…
    Ce n’est pas autant pour ça qu’elle a regardé cette première sélection pour la magistrature suprême. Elle ne regarde pas les émissions où il n’y a pas Drucker. Il faudrait que ce dernier invite Juppé pour qu’elle rentre en état extatique et moi dans de beaux draps.
    PS : Pour ce qui est de la couche royale c’est bien sûr authentique. On ne blague pas avec ces choses-là.

  90. Claude Luçon

    @ Lucile | 15 octobre 2016 à 21:16
    Vous n’avez pas dû lire mon texte jusqu’au bout, ce qui suit y figurait :
    « S’il existe une corporation sacro-sainte et possédant la vérité absolue c’est bien le journalisme, plutôt que la magistrature. »
    @ Robert Marchenoir | 15 octobre 2016 à 20:05
    C’est tout ce que vous avez à me répondre ?
    En somme pour vous il faut laisser un néophyte juger un expert.
    Du genre Jean-Vincent Placé qui refuse la fracturation hydraulique ?
    Vous devez être journaliste !
    Lisez les deux bouquins de Philippe et repensez-y !

  91. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 15 octobre 2016 à 22:09
    « Quel est le pays en Europe dont le taux de prélèvement obligatoire est le plus élevé ? Réponse : le Danemark, juste devant la France. Quel est son taux de chômage ? 4,2% ! »
    Bravo. Vous avez trouvé l’unique contre-exemple de la terre.
    Maintenant, il vous reste à nous expliquer pourquoi la quasi-totalité des autres pays de la planète ont une dépense publique moins élevée que celle de la France (plus dépensier que la France, à part le Danemark, il ne doit guère y avoir que la Corée du Nord et Cuba), tandis que la plupart des pays développés de la planète ont un taux de chômage moins élevé que la France.
    Il vous reste aussi à nous expliquer l’étrange chronologie, dans les pays développés qui ont massivement réduit leur dépense publique, entre cette réduction et la baisse consécutive du chômage. Jetez aussi un coup d’oeil sur les pays qui n’ont jamais eu besoin de baisser leur dépense publique, parce qu’elle a toujours été faible. Et comparez leur taux de chômage au nôtre.
    Il vous reste aussi à nous présenter l’économiste qui aurait démontré avec succès que plus la dépense publique augmente, plus le chômage recule. Et qui aurait expliqué par quel mystère cela pourrait se produire ! Parce que c’est bien cette sottise abyssale que vous êtes en train de soutenir, n’est-ce pas ? Allez-y, citez-nous un nom, qu’on rigole. Ayez au moins le courage de vos opinions. Allez jusqu’au bout, au lieu de vous contenter de jeter un lien qui est démenti par tout le reste.
    Et tant que vous y êtes, expliquez-nous aussi par quel miracle, puisque la France a suivi vos préconisations depuis quarante ans, la dépense publique n’ayant fait qu’augmenter sans cesse, le chômage n’a fait, lui aussi… qu’augmenter.
    L’art du pinailleur gauchiste pour enfumer son monde a été porté à une espèce de sommet, en France.
    @Mary Preud’homme | 15 octobre 2016 à 21:03
    « A en juger par votre hargne vis-à-vis de tous ceux qui ont passé et réussi des concours de catégorie A+, pour accéder à des fonctions de magistrat, commissaire, etc. ou haut fonctionnaire dans telle ou telle branche, je me demande parfois si votre bile à l’égard de ceux qui ont réussi (là où vous auriez échoué, à moins que ce soit l’un de vos proches) n’est pas due tout simplement à la rancœur et à la jalousie… »
    Voyez-vous, je ne sais même pas ce qu’est un concours de catégorie A+. Cela peut vous paraître étrange, mais il y a des gens, en France, qui vivent en dehors de l’univers confiné du fonctionnariat. Et qui s’en portent très bien.
    Je vais même vous surprendre : la majorité des Français ne sont pas fonctionnaires. On pourrait en douter, à observer l’univers mental de ceux qui le sont, et qui semblent croire que toute la France se passionne pour le point d’indice et le concours de catégorie A+.
    Je constate en tous cas que vous, vous êtes fonctionnaire, ou du moins fonctionnaire mental, fonctionnaire personnellement ou par lien familial, fonctionnaire culturel et militant, à en juger par votre infantile et nombriliste attitude concernant le « concours de catégorie A+ ».
    Résumons donc :
    En tant que fonctionnaire, vous vous permettez de vivre aux crochets de vos concitoyens. C’est une possibilité, mais à cette seule condition de ramper sous le tapis, d’avoir un comportement exemplaire et de n’avoir jamais un mot plus haut que l’autre à l’égard de vos maîtres : ceux qui payent votre salaire.
    Or, vous faites exactement l’inverse. Vous prétendez déceler de la hargne là où il n’y a que la légitime exigence démocratique de demander des comptes à ceux que les citoyens payent pour les servir (article 15 de la Déclaration des droits de l’homme).
    Vous refusez d’assumer vos responsabilités qui consistent à rendre compte de votre mission, et de vous corriger en cas de défaillances — or on ne les compte plus.
    Vous poussez l’arrogance jusqu’à ressortir cette vieille scie gauchiste (vous qui n’hésitez pas à afficher, à l’occasion, une posture de droite) consistant à tenter de discréditer la critique politique légitime au nom de je ne sais quel déséquilibre psychique de vos adversaires.
    Et comme si cela ne suffisait pas, vous insultez ceux qui mettent la nourriture sur votre table en les accusant d’être trop bêtes pour pouvoir passer le concours que vous avez passé.
    Merci de confirmer, une fois de plus, que le système fonctionnarial français doit être détruit de fond en comble. Vous êtes la preuve vivante qu’il n’y a rien à espérer d’un tel racket, et que le pouvoir absolu corrompt absolument.
    Et vous serez détruits, que vous le vouliez ou non, comme disent les gauchistes. Si ce n’est par la légitime colère des Français qui commencent à en avoir assez de vos rapines, de vos exactions et de votre arrogance, ce sera par la simple réalité économique, qui rend impossible le maintien de ce système dont vous n’avez profité que trop longtemps.
    Votre aveuglement s’illustre magnifiquement par votre ridicule assertion, commune chez les fonctionnaires, prétendant que ceux qui s’opposent à votre pillage de l’Etat le font parce qu’ils seraient jaloux de vous. Jaloux d’être fonctionnaire ? J’ai rarement entendu une assertion aussi grotesque… Faut-il que vous et les vôtres viviez dans une bulle étanche au monde extérieur, pour imaginer une seule seconde une telle sottise…
    Figurez-vous qu’il y a des gens qui aiment la liberté ; mais vous ne connaissez sans doute pas le sens de ce mot.

  92. @Claude Luçon
    « Vous n’avez pas dû lire mon texte jusqu’au bout ».
    Mais si, je l’ai lu et il m’a intéressée, c’est pourquoi j’ai rebondi dessus, je ne le contestais aucunement !
    Je ne cherche pas d’excuse à Hollande qui tient un double discours sur l’Islam par exemple. Mais ce n’est pas seulement lui, c’est toute une partie de la classe politique et du monde des media qui est incapable d’en parler avec sincérité, tant les opinions de chacun sont maintenant soumises à une censure de tous par beaucoup.

  93. @ Lucile | 15 octobre 2016 à 21:16
    « Si Hollande profitait de ce qu’il est électoralement grillé, et n’a plus rien à perdre, pour dire ce qu’il pense vraiment après cinq ans de pouvoir »
    Et si Hollande en profitait pour mettre ses actions en accord avec ses pensées, ce serait encore mieux.
    Réguler l’immigration puisqu’il pense qu’il y a trop d’immigrés.
    Réformer la magistrature puisqu’il pense que c’est le domaine de la lâcheté. Il est vrai que le Syndicat de la Magistrature attend toujours des sanctions, au pied du Mur des Cons.
    Réformer le PS, puisqu’il pense qu’il faut le remplacer par le Parti du Progrès. Une idée que lui ont soufflée Valls et Macron probablement.
    Prévoir des cours du soir pour muscler les cerveaux des footballeurs.
    Et tant d’autres choses.
    Hollande a pratiqué la politique de la terre brûlée d’une drôle de façon.
    En général on la pratique pour empêcher un conquérant de vivre sur le pays conquis et retarder son avance. Il arrive aussi que ce soit le conquérant qui brûle le pays conquis, faisant le vide derrière lui pour se venger et empêcher une éventuelle revanche.
    Hollande, lui, pratique la terre brûlée à rebours.
    Un conquérant à l’élection présidentielle, brûlant le pays à conquérir en commençant par les corps constitués et en ne laissant aucun espoir à la population qu’il veut conquérir.
    Ill fait le vide devant lui dans son action future, après avoir fait le vide derrière lui dans son action passée.
    Hollande l’homme du vide, qui se cherche un avenir dans le verbe, à moins qu’il ne soit l’homme du verbe se cherchant un avenir dans le vide qu’il a créé.

  94. Bonjour,
    J’adore le vêtement des magistrats, c’est très beau.
    Magnifiques tenues morales et représentatives d’une France où seuls encore les hauts magistrats de la plus grande institution ont le souci de la distinction, de l’excellence, d’une grande qualité de l’expression et du respect.
    F. Hollande, à côté, fait clown mouillé de la rue du Cirque.
    La magistrature humiliée et blessée. Elle doit riposter.
    https://www.youtube.com/watch?v=SReyDoSjbNU

  95. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir
    « Voyez-vous, je ne sais même pas ce qu’est un concours de catégorie A+ »
    Ah moi je sais. J’ai vu ce sigle sur les rouleaux de laine de verre et les ampoules. Ce sont des indicateurs d’économie d’énergie. C’est assez efficace.
    J’ai été dernièrement à la préfecture pour effectuer un changement de carte grise et la préposée de nous expliquer, la tasse de thé fumante sur son bureau qu’elle n’avait pas encore eu le temps de l’absorber et que cela faisait deux heures qu’elle ne s’était pas levée même pour un petit pipi. Nous devions avoir une tête sympathique et compatissante. Nous avons acquiescé à son infortune en faisant un chèque de 205 euros.
    Quant au bureau des hypothèques, ils traînent tellement des pieds qu’on à l’impression qu’ils ont leur frein à main bloqué devant la machine à café ou qu’ils sont partis eux aussi pour faire la vidange. Personne derrière la talanquère.
    Mon Dieu que les gens sont méchants !…

  96. @ Tipaza
    « Et si Hollande en profitait pour mettre ses actions en accord avec ses pensées »
    Ça paraît difficile pour quelqu’un qui a du mal à accorder ses pensées les unes avec les autres. Le moins nocif qu’on puisse espérer, c’est le statu quo, à mon avis, jusqu’aux élections.
    Je me suis demandée pourquoi les candidats à la primaire détaillaient tellement la potion amère et seulement la potion amère, dès leur apparition sur l’écran, et avec un tel luxe de précisions techniques ; on aurait dit un concours : allongement du temps de travail, réduction progressive des allocations chômage, diminution du nombre de fonctionnaires, guerre contre les syndicats. En plus, ils ont eu tendance à présenter les moyens comme des objectifs. D’emblée, ils ont réorienté vers le socialisme une bonne partie de l’électorat pourtant dégoûtée par cinq ans de socialisme. Ce sont les questions des journalistes qui les y ont invités, mais ce fut une douche froide pour les fonctionnaires tous plus ou moins mis dans le même sac, les chômeurs, et bien d’autres. Les candidats passent maintenant pour des libéraux alors qu’ils sont plutôt étatistes pour la plupart. Encore quelques séances du même tonneau et la gauche peut se remettre à espérer.

  97. @ Ellen | 16 octobre 2016 à 09:38
    « J’adore le vêtement des magistrats, c’est très beau. »
    D’accord, mais alors tenue complète avec la toque qui va avec, parce que sans, ils ont l’air ridicules.
    Deux petites têtes, dont je ne doute pas qu’elles soient bien remplies. Mais enfin sur la malheureuse photo, ils ont l’air des pantins de mon enfance.
    Deux petites têtes au-dessus de larges épaules qui à l’évidence sont surestimées en largeur.
    Je comprends pourquoi les magistrats british ont des perruques. Elles forment un équilibre certain avec les épaules, et ils les ont sur la tête en permanence.

  98. @ Ellen | 16 octobre 2016 à 09:38
    Il y a quand même un contraste saisissant entre les beaux habits des présidents des tribunaux et procureurs généraux tels que nous les décrits Catherine Jacob dans son post « Manteau et cape de fourrure, simarre de soie noir, pas d’épitoge, ceinture de soie rouge à glands d’or, toque de velours noir bordée de deux galons d’or, cravate blanche en dentelle » et les conditions des greffiers des tribunaux de province qui sont journellement confrontés à des problèmes de fax, ont des locaux qui sentent le moisi et sont souvent obligés d’acheter leurs fournitures de bureau ne serait-ce que pour avoir du matériel en état de marche.
    Le côté « too much » des uns et celui « not enough » des autres montre qu’il y a quand un problème de répartition équitable dans cette estimable institution.

  99. @Robert Marchenoir
    Comme d’habitude, si vous voulez savoir où est la vérité, c’est assez simple : c’est, à peu près systématiquement, le contraire de ce que disent Moscou et ses porte-voix.
    Nous avons les mêmes à la maison, ce sage conseil s’applique aussi chez nous pour pouvoir remettre les choses à l’endroit.
    Je me joins également à ceux qui vous ont félicité pour votre brillante philippique sur l’indépendance de la justice.

  100. Comme disait Chirac, les emmerdes ça vole en escadrille !
    Gros temps pour la famille Hollande, après le livre des deux journalistes concernant Monsieur, c’est un autre livre qui va paraître sur « Madame ex » et qui va dévoiler les exploits financiers de l’ex-Patronne du Poitou. Décidément quand ça veut pas ça veut pas !

  101. Claude Luçon

    @ Lucile | 16 octobre 2016 à 02:05
    Pardon !
    Il y avait tellement d’attaques ici contre les magistrats que j’ai mal interprété votre texte.
    Je pense que les gens devraient se poser la question de savoir s’ils aimeraient faire ce travail avant de le critiquer. Juger un homme ou une femme, souvent sans preuves claires, est une responsabilité considérable et, de mon point de vue, un métier peu enviable.
    Dirigeant, à l’étranger, j’ai parfois dû prendre la décision de renvoyer chez lui un cadre pour son inaptitude à l’environnement brutal qui était le nôtre en exploration et exploitation pétrolière, en le renvoyant chez lui je lui faisais perdre un travail très rémunérateur, pas de prison et pourtant ce n’était pas une décision facile.
    Contrairement à ce que professe la CGT, licencier un employé est aussi un poids sur la conscience d’un dirigeant, pensons au magistrat qui supprime la liberté à un individu. C’était une des raisons pour lesquelles je mentionnais qu’avant de critiquer les magistrats ici il est nécessaire de lire le livre de Philippe où il expose candidement ses états d’âme.
    Les seuls métiers où les professionnels assomment ou démolissent des gens sans arrière-pensées et en général sans conséquence pour eux sont les journalistes et les politiciens.
    Macron en est un excellent exemple, il déclare qu’il ne veut pas d’enfant, trahit Valls et ses collègues, insultent des ouvrières et des ouvriers et pourtant on en fait un candidat potentiel à la Présidence.
    Un journaliste de BFMTV, Dominique Rizet, dans son excitation d’avoir trouvé « le scoop » transmettait en direct des informations sur le déroulement de la tragédie Charlie Hebdo et Hyper Cacher, risquant la vie de policiers et otages, il pavane toujours à la télévision. Dans n’importe quelle entreprise il aurait été vidé sur-le-champ pour faute grave.
    Après le bouquin des deux journalistes sur Hollande, la combinaison politicien-journaliste ne fait que confirmer l’impunité de la combinaison.
    Pourquoi les magistrats seraient-ils les seuls êtres vertueux ? Il y a des faibles et des hypocrites partout mais il est à parier que le pourcentage est plus faible chez eux.

  102. @Achille 11:04 et Tipaza 10:59
    Vos arguments et critiques sont infondés et injustifiés. Laissez tombez les perruques des Juges en Angleterre qui est royaliste.
    Nous sommes en France.
    Si tout le corps de la magistrature était habillé en robe de moine couleur beige, vous ne feriez plus la distinction du statut hiérarchique. Le vêtement symbolise la distinction, le mérite et le grade, tout comme parmi les religieux catholiques entre un prêtre, un archevêque, un évêque, etc. et le Pape au Vatican.
    De même qu’un amiral, un pilote de ligne ne portent pas les mêmes tenues qu’un marin ou une hôtesse de l’air. Et ainsi de suite…
    Mais enfin, vous ne voulez quand même pas uniformiser le vêtement comme en Corée du Nord ?
    Notre Napoléon 1er était habillé dans une tenue d’Empereur et personne ne critique le vêtement.

  103. @Exilé 16 h 59
    Merci pour votre solide réponse concernant l’adulation de Juppé par les médias.
    Je rajoute que ceux-ci, à ma connaissance, n’ont jamais évoqué la conduite scandaleuse de leur chouchou dans les affaires de la rue Jacob et des jupettes.

  104. Heureusement que nous avions élu à la tête de l’Etat un personnage qui fourmillait d’intelligence, qui regorgeait de sens stratégique, qui était intelligent, il avait fait l’ENA, qu’il était un chef de guerre, que, que, que…
    Diantre ! Il faut l’élire à nouveau ! Car pour les autres c’est encore pire.
    J’ai trouvé Juppé glabre, je ne pense pas qu’il puisse servir beaucoup, c’est mieux que rien, mais quand même ! Mieux que rien ou rien du tout c’est pareil. Les autres sont connus, le seul défaut d’une monarchie parlementaire est que le talent sera étouffé par des médiocres, des petits bras qui ont beau essayer de les lever mais qui sont toujours trop courts.
    NS malgré tous les efforts qu’il déploie, on sent bien que plus personne n’en veut. Alors en bons électeurs bien prudents, bien rangés Juppé sera élu.
    Reste qu’à gauche on est dans le brouillard absolu, FH se représentera, dans le fond il n’a que fiche de tout le bruit qui règne autour de lui, il a eu la faiblesse habituelle des mesquins, des revanchards, se confier à des journalistes.
    Ah oui ! Pour finir certains ont qualifié notre Réjoui de journaliste et pourquoi pas de dentiste, lui qui a toujours aimé les sans dents. Au moins VT aura servi à cela, découvrir un personnage petitement mesquin et replet dans l’esprit, qui a eu son heure de gloire et s’en est servi pour postillonner sur les uns et les autres ; qu’il se rassure, son mandat terminé certains de son camp ne vont pas se gêner pour s’essuyer les semelles sur les lambeaux de son quinquennat.

  105. @ Anne Mary RUFFINATTO
    L’orthographe parfaite, la présentation voire l’exactitude des citations, c’est à Madame Bilger qu’on les doit.

  106. @ Claude Luçon
    « Un journaliste de BFMTV, Dominique Rizet, dans son excitation d’avoir trouvé « le scoop » transmettait en direct des informations sur le déroulement de la tragédie Charlie Hebdo et Hyper Cacher, risquant la vie de policiers et otages, il pavane toujours à la télévision ».
    Effectivement, on verrait ça dans un film ou on le lirait dans un livre, on aurait du mal à y croire, et on comprendrait sur-le-champ que le personnage est un salaud de la pire espèce ! À Nice, un journaliste de France 2 a interviewé un type hébété dont la femme et l’enfant venaient de se faire broyer vivants sous ses yeux. Moins dangereux, mais sordide.
    L’alibi de ces gens-là : l’information. Hier j’ai regardé le duo du Monde à l’émission de Ruquier (que je ne regarde plus d’habitude). Tout le monde les a interrogés goulûment sur la personnalité de Hollande, mais personne ne leur a demandé s’ils n’avaient pas l’impression que plutôt que d’informer, ils trempaient dans la politique jusqu’au cou en déconsidérant définitivement le président de la République, en France et à l’étranger. Non, Ruquier leur a serré la main avec un bon rire et une tape dans le dos en concluant qu’ils avaient fait leur métier, qui était d’informer. Aucune réflexion sur les limites de cette information, et sur le moment ou elle devient une interférence directe non pas informative, mais partisane, avec la vie politique. Si bien que maintenant on nous informe sur les remous de cette « information », et sur la lettre d’excuse de Hollande ; une « information » qui secrète de l’information, c’est tout bénéfice. Selon moi, dans cette affaire il y a comme une forme de manipulation de l’opinion de la part de Hollande, de la part aussi des journalistes complices de l’opération, et plus ou moins traîtres vis-à-vis de leur commanditaire, ainsi que de la part de l’éditeur – il aurait pu attendre la fin du mandat présidentiel. Peut-être le livre était-il utile, mais on peut au moins se poser la question du mélange des genres, sur le plan déontologique. Il n’ont rien fait d’illégal, on ressent malgré tout un malaise.

  107. @ Ellen | 16 octobre 2016 à 12:53
    « Notre Napoléon 1er était habillé dans une tenue d’Empereur et personne ne critique le vêtement. »
    Vous devez confondre avec Napoléon III car Napoléon Bonaparte (le premier) n’avait pas vraiment la réputation de priser les belles tenues vestimentaires. Il est le plus souvent représenté sur les champs de bataille avec une grande redingote grise mal repassée et un chapeau tout à fait ordinaire. Tenue qui contrastait d’ailleurs avec les uniformes recouverts de broderies en fil d’or et les magnifiques chapeaux à plumes de ses maréchaux.
    J’ajouterais que les chefs d’Etat d’aujourd’hui que ce soit en France ou ailleurs sont tous habillés d’une façon tout à fait ordinaire, style costard cravate qui est l’habillement traditionnel des cadres dynamiques de La Défense ou de la City. Il n’y a plus guère que quelques rois nègres qui se parent encore d’uniformes bariolés recouverts d’une multitudes de décorations dont on se demande bien pour quelles actions glorieuses ils les ont obtenues.
    A notre époque, nos magistrats n’ont pas vraiment besoin de capes en hermine. Ce genre d’accoutrement est terriblement désuet et fait partie d’un folklore d’un autre temps.

  108. Patrice Charoulet

    @l’ensemble des pseudos
    Chers anonymes,
    Venant de l’Hexagone, il y a quelques années j’ai travaillé douze ans dans un DOM. Adressant par fax des textes plus ou moins longs, très souvent au Figaro (page « Opinions »), au Monde, au Figaro Magazine, au Point, à
    L’Express, à Valeurs actuelles, etc., j’ai été publié parfois, mais trop rarement. Peu de journaux expliquaient leurs règles à cet égard. Seul Max Clos qui dirigeait la page « Opinions » énonçait SES règles, une fois par an. Il répondait aux critiques. Nom, prénom, adresse, téléphone
    obligatoires. Il n’oubliait pas de répondre aux amers et aux déçus jamais publiés et qui trouvaient injustes que des auteurs fussent chouchoutés par lui, très injustement pensaient-ils. Réponse de Max Clos : il donnait les chiffres (ex : J’ai publié X sept fois – en 95 ce fut moi… -, Z six fois, Y trois fois) et il se justifiait clairement et courageusement.
    Il existait, dans ce DOM, deux grands quotidiens qui offraient tous deux une pleine page pour les contributeurs extérieurs, avec des textes longs ou courts. Ayant souvent envie de m’exprimer, j’ai envoyé des fax ou des lettres timbrées. J’ai connu une période euphorique : on me publiait tout, avec nom, prénom, adresse, téléphone véritables. Mes positions étant souvent iconoclastes, dérangeantes, sans langue de bois, ma femme a jugé que ces textes pourraient porter tort à nos enfants scolarisés (collège ou lycée) et craignaient que leurs professeurs se disent : « C’est le fils du type qui raconte que… ». Elle m’a demandé de cesser d’envoyer ma prose aux journaux de ce DOM. J’ai cédé à sa demande.
    Après un trimestre, condamné au mutisme, n’y tenant plus, j’ai saisi votre solution, écrire sous pseudo. Je n’ai pas été moins publié. Mais, au fond, je n’ai pas été très fier de cette solution de repli. A présent, sur ce site (excellent) l’anonyme doit indiquer à la modératrice-correctrice, Pascale Bilger, son nom et son mail. On n’est pas du tout dans la lettre anonyme. Mais cela fait tout drôle de dialoguer avec… des OMBRES. J’aimerais tant dialoguer avec des gens qui ont un nom, un prénom et une adresse. Pourquoi avancez-vous masqués ?
    Confraternellement

  109. @Giuseppe | 16 octobre 2016 à 14:13
    Juppé admettons (perso je suis contre), re-Hollande, admettons (perso je suis une anti-Hollande comme certains sur ce blog sont antisarkozystes).
    Sarkozy : pourquoi pas, tout le monde a droit à l’erreur comme dirait Juppé, ou alors exit les Fillon, Juppé, Copé qui, si on les écoute, se sont bien trompés du temps où ils émargeaient (avec nos sous) sous la présidence de ce renégat de Sarkozy 😀
    Fillon : bon. Mais un bon valet servile ne fait pas forcément un bon maître.
    Juppé : j’ai un peu de mal d’entendre dire qu’il a payé pour un autre alors que sa condamnation a été admise en »complicité des faits ». Ce n’est pas rien tout de même.
    Copé : pour ce ‘petit’ monsieur je n’ai rien à dire.
    NKM : intelligente et de bonnes idées mais un débit rédhibitoire, et une espèce de snobisme latent, insupportable (pour moi).
    Poisson : si j’osais je lui dirais de ne pas nager dans les eaux troubles des grands prédateurs. Mais bon… j’ose pas. 😉

  110. @Patrice Charoulet | 16 octobre 2016 à 16:35
    Bravo pour votre nom. Mais… je ne vois pas trop la différence que cela fait.
    Ici nous défendons des idées et des opinions, ce sont elles qui comptent.
    Si vous connaissiez mon nom, qu’est-ce que cela vous apporterait de plus ?
    Changeriez-vous d’avis sur ce que j’écris dans ce cas ? Si oui, cela prouve que ce serait un biais, si non, cela prouve que ce serait inutile.
    Pour moi, les gens sont aussi vivants avec leur pseudo qu’avec leur patronyme, ils ont un style, une cohérence, un registre qui les rend très présents et faciles à différencier. Ils existent. Par ailleurs il y a pour chacun d’entre nous quelque chose de personnel dans le choix du pseudo, même si nous sommes les seuls à savoir pourquoi.

  111. @Patrice Charoulet
    Pourquoi avancez-vous masqués ?
    Ce n’est pas nécessairement pour céder à une forme de lâcheté.
    N’avez-vous pas pensé au cas de figure de ces personnes qui portent un nom et un prénom risquant de prêter confusion avec tel ou tel personnage connu – ou bien ayant été connu à une époque – de la politique, des médias ou autres ?
    Une supposition que je m’appelle François Hollande ou bien Paul Bismuth ou bien Jérôme Kerviel, devrais-je à votre avis intervenir ici sous l’une de ces identités ?
    Je rappelle aussi pour la petite histoire qu’en 1975 un homonyme d’un journaliste du Parisien, Bernard Cabannes, a été victime d’un attentat à la bombe…
    Par ailleurs, quel intérêt y-a-t-il pour Jean Dupont de savoir qu’il lit la prose de Paul Martin ?
    De toute manière, Philippe Bilger dispose probablement des identités réelles de la plupart des intervenants, et c’est ce qui compte.

  112. @Patrice Charoulet
    Le courage dont vous faites preuve vous honore et nul ne songerait à vous blâmer d’écrire sous votre vrai patronyme. Sans doute, sur ce blog de fort bonne tenue, n’y a-t-il que des gens bien intentionnés, incapables de la moindre bassesse, dénués de toute agressivité et munis d’humour suffisant pour accepter les pointes d’ironie d’un correspondant qui aurait quelques nuances d’analyse avec votre propre point de vue.
    Cependant, il n’a pas pu vous échapper, à l’expérience d’autres rédactions sur d’autres sites, que parfois l’on a affaire à des excités, des bornés, des incultes, des bizarres qui ont du mal à maîtriser leur pensée et l’expression de celle-ci. Pour peu qu’ils vous prennent en grippe, vous voilà à la merci de leur vindicte irraisonnée aux conséquences imprévisibles. Nul n’est à l’abri.
    Après quarante-deux ans de responsabilités dans le privé et vingt-sept ans de retraite active, on n’arrive pas à mon âge sans avoir eu quelques différends qui, quels que soient leur nature et leur solution, ont pu laisser des traces… d’insatisfaction. C’est arrivé à l’un de mes amis, ancien chef du personnel (on ne disait pas DRH à l’époque), qui s’est vu reprocher par un de ses anciens collaborateurs des faits remontant à 1959 !
    Et je ne parle pas de ceux (celles) qui ont un passé plus ou moins tumultueux dans le domaine sentimental… et qui peuvent se retrouver, des décennies plus tard, dans un grand embarras, sans pour autant être coupables de quoi que ce soit.
    Je vous accorde qu’il est plus agréable de discuter avec une identité qu’avec une ombre et je ne verrais pas d’objection à ce que chacun rédige un petit CV de quelques lignes pour se situer socialement, géographiquement, consultable dans un fichier tenu par notre hôte mais surtout pas avec adresse, téléphone et adresse e-mail ! Cela étant, dès que vous constituez un fichier, ne serait-ce que de deux éléments, vous êtes obligé de le déclarer à la CNIL… et c’est là que les embêtements commencent !
    Bien à vous.

  113. calamity jane

    « …confraternellement » ?! Patrice Charoulet.
    Cette année battra le record des interventions anti-pseudos sur ce fil.
    Cela devient fatigant et comme le proposait un autre interlocuteur, les porteurs, porteuses de pseudos devraient pendant une semaine déserter le blog.
    Excusez-moi d’intervenir Monsieur Patrice Charoulet, mais comme nombre de partageurs, partageuses de cet espace se sont permis des familiarités et des indélicatesses à mon égard, je m’étais promis que la prochaine fois ce serait moi qui prendrais la porte. A bon entendeur ! @calamity jane : pseudo initié par les religieuses qui m’ont éduquée. Pour cela « confraternellement » m’avait comment dirai-je ? Saisie !

  114. @Xavier Nebout
    Je reprends un par un tous vos arguments sur le quinquennat de François Hollande, même si vous n’êtes pas très précis :
    « Il a juste ridiculisé la fonction présidentielle »
    Seul point sur lequel on pourrait vous donner raison à cause de l’histoire du scooter et celle du livre qui vient de sortir. Après, tout est question d’avis, moi je pense que nous n’avons pas besoin d’un monarque républicain à la tête de l’Etat, donc je suis plutôt d’accord avec tout ce qui désacralise la magistrature suprême.
    « Il fait prendre quelques années supplémentaires de retard à notre économie face à nos concurrents »
    En quoi s’il vous plaît ? Depuis 2012 notre déficit commercial avec l’Allemagne, les Etats-Unis, le Canada et l’Italie s’est réduit, et nous avons de nouveau un solde positif avec l’Espagne et celui avec le Royaume-Uni a augmenté. Plus globalement, notre déficit en commerce extérieur qui était de 74 milliards en 2012 est de 45 milliards aujourd’hui. Notre part de marché dans le monde baissait depuis 2002, elle s’est stabilisée depuis 2012 à environ 3 %.
    « …aggravé ainsi notre balance commerciale et notre dette »
    Voir plus haut pour la balance commerciale. Quant à la dette, elle se stabilise aussi grâce à la diminution continue de nos déficits publics depuis 2012 : cette année-là il représentait 4,8 % du PIB, il était en 2015 de 3,5%.
    « …cassé la notion de famille avec le mariage pour tous »
    C’est votre avis et il est respectable, mais on pourrait soutenir sur cette question qu’il a créé des droits pour une catégorie importante de la population. Le citoyen n’a pas été trompé puisque la loi avait été annoncée dans la campagne de 2012.
    « …ridiculisé notre rôle au Moyen-Orient où nous n’avons même plus un strapontin »
    Ca fait longtemps (depuis 1956 et la crise de Suez) que nous n’avons qu’une influence réduite au Moyen-Orient. Et puis la politique de François Hollande dans cette région a été toute en continuité avec celle de ces prédécesseurs. Si nous n’étions pas influents un minimum là-bas, l’Egypte, les Emirats ou l’Arabie saoudite nous auraient-ils acheté autant d’armes ?
    Pardon, mais je ne suis pas convaincu par vos arguments. Il était peut-être possible de mieux faire mais ce qui est sûr c’est qu’on aurait pu faire pire aussi. Je ne comprends donc toujours pas pourquoi notre président est si impopulaire, ça ne tient pas qu’à sa personne…
    Notons que la décennie qui a précédé a été celle du décrochage économique de la France par rapport à ses concurrents européens, ce qui permet de douter des compétences de MM. Fillon, Juppé, Sarkozy et Le Maire pour redresser le pays, tous ont été aux affaires pendant cette période. Le PS n’a pas le monopole de la mauvaise gestion donc, loin de là même. Mais essayer le FN ou le Front de gauche aboutirait purement et simplement à une catastrophe économique. Celle-ci surviendra de toute façon tôt ou tard vu les immenses déséquilibres et les tensions sur les matières premières affectant l’économie mondiale, mais choisir une de ces deux options est le meilleur moyen de l’anticiper.

  115. Livres récents sur Hollande, une flopée ! Pas la peine de les acheter d’ailleurs. Les extraits suffisent. À chaque fois un petit pas de plus vers l’ignominie. J’ai nommé :
    – Un président ne devrait pas dire ça de Fabrice Lhomme et Gérard Davet.
    – Le stage est fini de Françoise Fressoz.
    – Jusqu’ici tout va mal de Cécile Amar.
    – Le pari de Bastien Bonnefous et Charlotte Chaffanjon.
    – Le premier secrétaire de la République de Cyril Graziani.
    – Ça n’a aucun sens d’Elsa Freyssenet.
    – Conversations privées avec le Président, d’Antonin André et Karim Rissouli.
    Des ministres qui ne comprennent pas pourquoi le président de la République passe AUTANT de temps à répondre à AUTANT de journalistes et pointent une *petite* contradiction chez le président de la République : « En Conseil des ministres, il nous rappelle toujours de ne rien dire, de ne pas parler aux journalistes. Et lui ? Que fait -il ? »
    Un autre lâche : « Valls arrête pas de nous dire : Faites attention à ce que vous dites, il faut être cohérents ! » C’est hallucinant.
    Les raisons qui poussent François Hollande à se livrer de la sorte sont multiples :
    Pour certains, c’est tout bonnement incompréhensible, lui le tacticien si redouté, il se saborde. Délibérément ? Vite un psy ! Alors que l’attention devrait se focaliser sur les divisions de la droite à l’orée de la primaire et laisser un peu d’oxygène médiatique au gouvernement, les confidences de Hollande replacent l’exécutif au cœur du tourbillon médiatique.
    Un ministre avance une explication : c’est une opération de Hollande lui-même pour montrer qu’il préside et que c’est lui qui décide. Ainsi via ses confidences, Hollande rappellerait que le patron, c’est bien lui. Autre possibilité, son ego, le poussant toujours vers plus de lumière, en fonction de la formule « Parlez de moi, en bien ou en mal, mais parlez de moi, là est l’important ».
    Enfin on peut penser qu’il s’ennuie, seul, dans son grand palais et cherche la compagnie des deux compères chez qui il s’invitait à dîner. Une soixantaine de fois, chez Davet-Lhomme, ou à l’Elysée, jamais au restaurant. Ce n’est pas rien ! Deux fois par mois. Le Président aime les journalistes, disent-ils (ONPC). Sa nouvelle famille ?
    Les propos qui sont rapportés dans le livre démontrent qu’il est aussi un imposteur : « Un président ne devrait pas dire ça » prouve que toute son action à la tête de l’Etat n’est pas guidée, ni par une vision – mais ça on le savait déjà – ni par des convictions. Bien au contraire, nombre de ses actions à la tête de l’Etat sont en opposition totale avec ce qu’il pense et relate, par exemple sur l’immigration.
    @Patrice Charoulet
    Non, nous ne sommes pas des ombres !
    Votre intervention m’amuse, je me suis déjà posé ce dilemme. Patronyme ou pseudo ? Nous travaillons nos articles et nos réponses dans le noir : pas voir, pas toucher, pas sentir. Un nom : Tartempion ou Charoulet, ne donnera de toute façon aucun renseignement probant. Un surnom bien choisi – cela ne se fait pas à la légère – peut suggérer, exciter l’imagination, Pour moi un pseudo devient tout de suite une image. J’en devine la personnalité. Cela vient en complément du texte. Un prénom peut avoir son charme, sauf s’il installe une familiarité de mauvais aloi.
    Quant à donner son adresse, vous plaisantez ! Pour recevoir du courrier déplaisant ? Que nenni.

  116. Guet-apens à Mantes-la-Jolie pour casser du flic !
    On voit bien que dans les banlieues règne un climat malsain et que les agitateurs ont plusieurs idées en tête, faire du fric avec la drogue et déstabiliser le régime. Le prochain chef de l’Etat sera confronté à ces violences et devra y faire face. Ce ne sont pas des sauvageons qu’il faudra calmer mais des délinquants qui n’ont plus peur de rien. Ne nous trompons pas dans nos choix.

  117. Robert Marchenoir

    @Patrice Charoulet | 16 octobre 2016 à 16:35
    Vous venez d’un monde qui n’existe plus. Internet et l’islam sont passés par là. Aujourd’hui, on peut se faire tuer pour ce qu’on écrit. Et à défaut, on peut perdre son emploi, être contraint de déménager, se voir boycotté par ses proches, être condamné à la mort sociale, se retrouver ruiné… et je ne parle pas des poursuites judiciaires.

  118. Claude Luçon

    @ Lucile | 16 octobre 2016 à 16:04
    Je ne regarde Ruquier que lorsque j’ai eu une journée trop calme et ai besoin de me mettre en rogne pour pouvoir dormir en ayant évacué mes diables, une sorte d’exorcisme personnel.
    Je n’ai pas suivi cette émission-là, j’avais eu une bonne journée.
    Je soupçonne les deux journalistes et Hollande de nous avoir concocté quelque chose, mais quoi ? Ils se jouent de nous ! Sinon, ce sont des idiots.

  119. @Patrice Charoulet
    Je choisis de signer avec un pseudo parce que j’appartiens à la génération qui a de l’expérience et qui choisit de laisser le moins de traces possible sur Internet.
    De plus, encore dans la vie active, je pourrais avoir des ennuis pour mes prises de position qui ne sont pas dans la ligne éditoriale qualifiée de politiquement correcte.

  120. @ Patrice Charoulet
    Ceci est un espace de liberté.
    Après des gens voulant faire un procès à un provocateur, ambitionnez-vous d’établir un règlement policier interdisant les pseudonymes ?
    Les pseudonymes sont, on vous l’a dit, je ne développerai pas, une protection.
    Ils sont aussi, dois-je développer ?, une recréation de soi. Aujourd’hui, toute personne ayant accès à un ordinateur peut s’exprimer en public, pas toujours avec courtoisie du fait chez certains de la non habitude du débat et de l’ambiguïté espace public-privé, du net. A cette occasion, comme bien des écrivains ou des artistes, les gens se créent une nouvelle identité. N’y a-t-il pas bien assez de routine dans la vie ? En s’extrayant de son identité habituelle, on peut s’en créer une autre. L’un racontera sa vie, l’autre défendra une cause, l’un agressera, l’autre modérera… Peut-être que dans la vie, les gens en question en auraient été incapables : ils développent leurs capacités et font de nouvelles rencontres, quoi de mieux ?
    Si toutefois vous vouliez absolument, si quiconque tenait terriblement à rencontrer des « ombres » avec lesquelles il sympathise, des ombres consentantes, bien sûr, qui sait Madame Bilger pourrait donner les adresses mail des gens concernés ?
    Cette idée me vient de ce que je me suis dit que qui sait ? votre intervention ne venait peut-être pas du désir de contrôler les autres mais de la solitude, ou que d’autres pouvaient être dans ce cas.
    Enfin, ce serait beaucoup demander à Madame Bilger qui en fait déjà beaucoup, et puis, je pense que la plupart des gens n’y tiendraient guère… Mais j’ai vu que pour diverses causes, cela se faisait parfois sur d’autres blogs.
    A propos d’ombres et de mystère, je ne résiste pas à ressortir cette citation : « Celui qui n’a pas de secret n’a pas d’âme » (Pascal Quignard).

  121. Marc GHINSBERG

    Philippe Bilger signe ses billets de son patronyme et s’est toujours exprimé ainsi même quand il était dans une fonction très exposée. Quand on se pique de les commenter, la moindre des politesses, de mon point de vue, est de les signer de son nom et de ne pas garder son identité secrète auprès de Pascale Bilger.
    Pourquoi ne pas avoir le courage de ses opinions ? Cela inciterait peut-être certains à un peu plus de modération. Facile d’insulter le chef de l’Etat ou d’autres personnalités bien à l’abri derrière un pseudo !

  122. @ Patrice Charoulet | 16 octobre 2016 à 16:35
    Je crains cher monsieur que vous ne vous soyez égaré. Ici c’est un blog où l’on parle des événements de l’actualité proposés par Philippe Bilger. Ce qui importe ce sont les idées de chacun, pas leurs noms, adresses, leur 06 ou encore leur CV. Pour ce genre d’échanges un pseudo convient parfaitement.
    Il existe des clubs de rencontres sur Internet pour tous les âges. Vous y trouverez certainement votre bonheur avec des gens qui préfèrent avoir des échanges plus intimes, prêts à franchir le cas échéant le monde du virtuel pour se retrouver dans le monde réel.

  123. Mary Preud'homme

    @Jabiru | 16 octobre 2016 à 19:53
    « …des délinquants qui n’ont plus peur de rien. Ne nous trompons pas dans nos choix. »
    Une centaine de voyous qui tendent un guet-apens à quatre policiers de la BAC. Moi je dis au contraire que ce sont de pauvres lopes, des lâches qui savent bien qu’ils ne risquent rien même si la BAC appelle des renforts pour se dépêtrer, les ordres du gouvernement étant pas de bavures, pas de blessés et donc allez-y mollo et à bonne distance avec les grenades lacry et les flash-balls. Pas même une arrestation !! Non, vous ne rêvez pas. Nous sommes en France sous le règle de Patapouf I. En revanche beaucoup de dégâts côté casseurs, payés par nos impôts.
    Sans parler de la hargne rentrée de nos policiers que l’on prend vraiment pour des billes… doublées de cibles cotées à l’argus par la caillera qui se dispute pour s’en faire un (de la bande des bleus) à tout prix, selon leur grade et leur couleur de peau, ce qui fait monter les enchères. Le summum de la jubilation étant de réussir à dégommer un gradé, mieux encore un officier. Si c’est un noir c’est un plus. Et si par extraordinaire il est commissaire alors là c’est la gloire assurée !!
    Un jour ça va péter parmi nos forces de l’ordre auxquelles on demande de tout supporter, faire le gros dos et jouer les tampons (tant côté police que gendarmerie) face à des voyous sans foi ni loi. D’année en année, de plus en plus de victimes dans leurs rangs, 18 000 en 2015 sur un effectif de policiers et gendarmes « actifs » d’environ 120 000. Du jamais vu !

  124. Patrice Charoulet, un nom pour un roman de Marcel Aymé, je le vois en boucher-charcutier sur la Butte Montmartre, ou alors en employé des Pompes Funèbres Générales rue des Abbesses, rien d’autre, car dès qu’il l’ouvre c’est d’un commun à faire pâlir un mort.
    Et vous vous y mettez à quinze pour lui répondre ?
    Patrice Charoulet n’a pas besoin de pseudo, il est tellement transparent qu’on pourrait le traverser sans s’en apercevoir.

  125. Claude Luçon

    Quelqu’un va-t-il enfin nous dire ce qu’est cette « catégorie A+ » ?
    Aux USA un A+ correspond à un 20/20 chez nous, mais en France, sur cette base, ce ne peut pas être un classement de fonctionnaires !
    Comme « hameau dans les nuages » en a fait l’expérience.
    Pour Patrice Charoulet : « catégorie A+ » n’est pas le pseudonyme d’un commentateur de ce blog, du moins jusqu’ici, ce que Noblejoué aurait pu ajouter à son explication à votre intention sur le rôle, complexe vous aurez compris, des pseudonymes.

  126. Claude Luçon

    @Marc GHINSBERG | 16 octobre 2016 à 21:52
    « Quand on se pique de les commenter, la moindre des politesses, de mon point de vue, est de les signer de son nom et de ne pas garder son identité secrète auprès de Pascale Bilger. »
    C’est rare mais je suis entièrement d’accord avec vous, il s’agit de courtoisie tout simplement, et d’un peu de courage. D’autant plus que nous avons de nombreux échanges entre nous.
    Cette manie du pseudonyme ici m’a fait faire une bourde terrible à l’égard de Mary Preud’homme.
    Pensant qu’il s’agissait d’un alias je suis allé voir sur Google et y ai trouvé UN Mary Preud’homme, pas UNE Mary, UN Mary avec photos d’un mâle plutôt commun, j’ai donc cru qu’il s’agissait d’un homme se cachant derrière un nom de femme, un lâche, et en ai profité pour lui balancer quelques vacheries, pour découvrir, trop tard, qu’il s’agit en fait d’une grand-mère soucieuse de ses petits-enfants, au verbe acerbe certes, mais j’espère qu’elle me pardonnera, je mets un point d’honneur à être courtois avec les dames.
    Il est plus facile de massacrer un anonyme que quelqu’un de connu, sinon les soldats deviendraient tous fous.
    Dans notre cas le massacre n’est que verbal, et serait sans doute aussi véhément mais avec un rien de retenue si nous connaissions l’objet de notre vindicte.
    Nous sommes en France, nous avons aussi le droit de nous « engueuler » dans cette République.
    Nous sommes après tout, en principe, fidèles de Philippe Bilger, tous gens de bonne compagnie, débattant virtuellement, installés dans le salon non moins virtuel de Philippe et Pascale Bilger. Respectons nos hôtes ! Il est vrai qu’eux connaissent nos noms.
    Nous sommes encore libres en attendant al-Baghdadi, à chacun son choix, c’est son droit, qu’on approuve ou pas.

  127. 2004 ce n’est pas l’Antiquité, nous nous en souvenons très bien comme tous ceux autour de nous qui ont parlé à leurs enfants de cette condamnation légère par rapport aux mensonges qu’elle permettait d’occulter.
    Partout ailleurs une condamnation écarte définitivement le fautif des élections majeures ou non.
    Nous n’oublions pas les magouilles minables sur les logements de fonction étendues à la sphère familiale.
    Ni l’âge du capitaine et son inévitable cortège de soucis qui se sont déjà manifestés et que l’on minore voire occulte.
    En résumé, sans tenir compte du programme, des aficionados, de la sagesse du chasseur recyclé en gardien de réserve, nous refusons d’accepter le vote Juppé, il y a d’autres candidats que Juppé, Sarkozy, Hollande, Copé, Mélenchon, pouvez-vous accepter que les moins de 60 ans soient aptes au poste ? Pouvons-nous démarrer un quinquennat avec un candidat propre ?

  128. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 16 octobre 2016 à 21:52
    C’est sûr que l’on n’a pas besoin d’un pseudonyme si l’on se contente d’ouvrir le robinet d’eau tiède, et que l’on répand les opinions les plus convenues, les plus conformes au politiquement correct et les moins aptes à froisser les différents groupes de pression susceptibles de vous rendre la vie infernale.
    Au hasard, un retraité doté d’un solide patrimoine, d’une pension en béton armé et professant des opinions de centre-gauche peut, effectivement, se donner le luxe de se prétendre courageux en signant de son nom sur Internet.
    Un jeune qui commence dans la vie active, qui est en CDD, qui n’est pas propriétaire de son logement, qui conteste vigoureusement l’ordre établi, qui s’oppose à l’immigration de masse et au mariage homosexuel, qui défend (par exemple) l’identité nationale et le libéralisme, n’a pas le loisir de se montrer aussi désinvolte.
    J’ajoute que ce débat, qui ressort régulièrement sur Internet, relève de ce persistant vice français qui consiste à dire : moi je fais ainsi, donc tout le monde doit faire de la sorte.
    Figurez-vous que les situations de chacun sont différentes. Philippe Bilger, puisque vous le citez, a d’excellentes raisons de s’exprimer sous son nom ; elles sont évidentes, et je n’ai pas besoin de les préciser. D’autres personnes sont dans d’autres situations, et font donc un choix différent. Je m’étonne qu’il soit nécessaire de l’expliquer. Tout cela relève tellement de l’enfoncement de portes ouvertes…
    Aux gros malins qui réclament la fin de l’anonymat sur Internet au nom du « courage de ses opinions », je dis : pourquoi ne réclamez-vous pas l’abolition du secret du vote, aussi, tant que vous y êtes ?

  129. calamity jane

    Patrice Charoulet vous voilà donc célèbre sur cet espace parce que des « OMBRES » ont pris le soin de vous répondre… N’était-ce pas ce que vous souhaitiez ?
    Chère Pascale, en ce matin clairet, je vous souhaite bon courage pour vous promener entre les ombres familières le jour venu.
    Attention aux soirs d’orage… mdr.

  130. @ Marc GHINSBERG | 16 octobre 2016 à 21:52
    « Philippe Bilger signe ses billets de son patronyme. »
    Dans la mesure où Philippe Bilger est le propriétaire de ce blog on l’imagine mal signer ses billets par un pseudo.
    Que des personnalités connues du grand public signent leurs commentaires de leur nom cela peut se concevoir, mais pour le quidam moyen connu seulement par les membres de sa famille, son cercle d’amis, ses collègues de boulot et sa concierge, on ne voit pas trop l’intérêt.
    D’autant que sur ce blog il y a des tordus qui, j’en suis sûr, sont capables de faire des recherches sur Internet pour en savoir plus sur vos coordonnées et s’en servir avec des intentions pas très claires. Le pseudo sur les réseaux sociaux est une protection naturelle face aux agressions potentielles de gens malintentionnés. Rien à voir donc avec le courage de ses opinions.
    Nous sommes sur le blog d’un magistrat honoraire qui, de par les fonctions qu’il a exercées, est en mesure, mieux que personne ici, de prendre les bonnes décisions dans le cas où le contenu des commentaires constituerait une menace pour le pays, une atteinte à l’ordre public ou encore une insulte au chef de l’Etat (que d’ailleurs il n’épargne pas dans ses billets).
    Et puis qui peut affirmer que le nom qui est donné en bas des commentaires est le vrai nom de celui qui l’a écrit ? Je peux très bien signer Jean Dupont, Achille Talon ou Paul Bismuth, qu’est-ce que ça vous apportera de plus ?
    Il serait temps d’arrêter avec ce débat ridicule sur les pseudos. Pascale et Philippe Bilger connaissent notre adresse e-mail et peuvent, le cas échéant, obtenir l’adresse IP de notre point de connexion au réseau. Nous ne sommes donc pas de parfaits anonymes et pouvons être identifiés à tout moment si nécessaire par les personnes habilitées à le faire.

  131. @Tomas
    « Le déficit du commerce extérieur a baissé »
    Le pétrole est passé de 100 dollars le baril à 30 dollars pour revenir proche de 50 dollars. La France importe pour 50 milliards de pétrole aujourd’hui contre 100 à l’époque. Rien à voir avec Hollande.
    « La dette »
    Si on met de côté les tripatouillages des fonctionnaires (qu’il faudra exclure de la fonction publique pour fausses déclarations), nous dépassons les 100% du PIB (d’ailleurs si l’on tenait compte des retraites hors bilan des fonctionnaires on est déjà largement au-dessus), la baisse des taux d’intérêt a abaissé mécaniquement son % en PIB.
    La France étant le pire pays d’Europe depuis 2012 en terme de croissance et de chômage, les importations vis-à-vis des pays européens et les investissements ont étés réduits.
    On a raté la reprise mondiale :
    – à cause des impôts nouveaux : perte de confiance des entreprises
    – à cause des insultes sur les patrons Peugeot, Mittal…
    – taxe à 75% qui a détruit la confiance du monde et annulé les investissements étrangers. Les socialistes espèrent la venue des banques de Londres si Brexit : quels crétins.
    – une loi obligeant les entreprises qui ferment une usine non rentable à trouver un repreneur.
    – Hollande se réjouit d’avoir imposé au même niveau que le revenu les plus-values d’investissements : les entreprises n’ont donc aucun moyen de se financer, banques ou investisseurs.
    Les seules économies de l’Etat l’ont été sur le dos des administrations locales qui augmentent massivement les impôts, ce qui réduira encore la croissance.
    Hollande a fait voter une baisse des crédits de l’armée avant de revenir en arrière après invasion de l’Afrique, qui aura autant de résultats que l’Afghanistan. Il a déclaré la guerre à la Syrie anticipant celle des USA, humiliant la France à l’international, il a armé al-Nosra…
    Hollande a eu toutes les chances mais il les a gaspillées.
    Quand on reprend des données, le minimum est d’essayer de comprendre ce que l’on dit et pas d’ânonner un mot d’ordre.

  132. Le théâtre est un masque qui bâille sur un autre masque, disait Olivier Py, et notre patronyme n’est qu’une marque de nous-même.
    En conséquence, le pseudo témoigne du désir de ne faire aucune publicité de soi-même.

  133. Les fonctionnaires sont classés et rémunérés suivant trois catégories A, B ou C en fonction de leur niveau de recrutement et de leur affectation. La catégorie A+ correspond à la catégorie des fonctionnaires occupant les fonctions les plus élevées de l’administration (chef de service, directeur…).

  134. @ Marc GHINSBERG | 16 octobre 2016 à 21:52 « Pourquoi ne pas avoir le courage de ses opinions ? »
    Allons Marc, ne faites pas comme votre boss Hollande qui parle de lâcheté à tort et à travers, lui que l’on n’a pas vu tellement courageux dans certaines prises de décision.
    Le monde n’est pas seulement peuplé de courageux et de lâches, il l’est aussi de modestes et de vaniteux, ou d’inconscients, n’hésitant à se dévoiler alors qu’ils devraient se cacher.
    La modestie, c’est elle qui conduit souvent les plus grands écrivains à publier sous pseudo.
    Quelques exemples, non des moindres :
    Henri Troyat, pseudonyme de Lev Aslanovitch Tarassov
    Voltaire, pseudonyme de François-Marie Arouet
    Marguerite Youcenar, pseudonyme de Marguerite Cleenewerck de Crayencour
    Louis-Ferdinand Céline, pseudonyme de Louis Ferdinand Destouches
    Blaise Cendrars, pseudonyme de Frédéric Louis Sauser
    Paul Éluard, pseudonyme de Eugène Émile Paul Grindel
    Julien Gracq, pseudonyme de Louis Poirier
    Certains pseudos sont comme des poupées gigogne,
    Émile Ajar pseudo de Romain Gary lui-même pseudo de Roman Kacew…
    Enfin,
    Tipaza pseudonyme de…
    Non vous ne le saurez jamais. Et pourtant… !!

  135. @Marc Ghinsberg
    « Pourquoi ne pas avoir le courage de ses opinions ? Cela inciterait peut-être certains à un peu plus de modération. Facile d’insulter le chef de l’Etat ou d’autres personnalités bien à l’abri derrière un pseudo ! »
    Il se trouve qu’en France, afficher des opinions non conformistes, en tout cas perpendiculaires à ce qui est professé dans les médias, peut vous valoir l’opprobre.
    Il suffit d’aller sur Google pour « enquêter » ou pour se renseigner sur vous.
    En ce qui me concerne, j’ai encore des responsabilités dans la vie associative et celles que j’ai eues à endosser dans le passé apparaissent longuement sur Internet.
    Je ne tiens donc pas à ce que certaines personnes malintentionnées connaissent mes opinions que je ne délivre à découvert que dans des cercles intimes !
    Quant à insulter Flanby, comme vous y allez !!
    A ce que je sache par ses agissements et ses déclarations urbi et orbi FH s’insulte lui-même et par la même occasion en mettant la fonction plus bas que terre, déshonore notre pays.
    C’est ce qui ressort des commentaires de mes amis étrangers !
    Sur ce blog on n’est pas sur France Inter, France 2, 3 et 5 où une parole libre est immédiatement sanctionnée par la quarantaine !!

  136. Patrice Charoulet

    @les commentateurs, masqués ou non, qui m’ont répondu
    Chers commentateurs,
    Malgré mon âge, celui de Juppé, et ma longue participation aux pages « Courrier » ou « Opinions » de la presse écrite, je n’avais jamais rien écrit sur le Net. Grand admirateur des livres de Philippe Bilger, de ses propos sur SON blog, de ses quarante entretiens – je le redis, sans équivalent et exemplaires -, je viens, tout récemment, d’oser me joindre à vous pour commenter parfois ce qu’il dit ici. Paradoxalement je suis novice parmi vous et demande votre bienveillance.
    En soulevant ce (gros) lièvre, j’ai provoqué plusieurs réactions, toutes intéressantes et qui me font réfléchir. Je ne citerai personne, mais sachez que je vous sais gré de votre gentillesse. Alors que j’évoquais la problématique pseudos ou patronymes, je ne citerai pas même l’auteur
    à pseudo qui se moque de mon patronyme, ce qui est, en l’espèce, passablement inélégant. Choisit-on son nom de famille ?
    Promis juré, je ne recommencerai plus ! Le débat est clos, je crois.
    Retournons à nos moutons et lisons Philippe Bilger.

  137. @Robert Marchenoir | 16 octobre 2016 à 20:18
    Tout à fait.
    Voir l’exemple de Robert Redeker ou de Salman Rushdie.
    @Marc GHINSBERG | 16 octobre 2016 à 21:52
    Je remarque que Marc GHINSBERG est un adepte de la transparence « citoyenne » qui est le nom moderne de la délation. Vous êtes tout à fait dans le mouv’ M. Ghinsberg… vous avez trop regardé le film « Matrix »…

  138. @Patrice Charoulet | 17 octobre 2016 à 11:19
    Bon, vous êtes pardonné, ce soir avant d’éteindre votre lampe de chevet récitez-moi deux Ave et un Pater.
    J’interviendrai auprès de nos Algérie Française, Tonkin, Indochine, pour qu’ils ne vous fusillent pas.

  139. @Patrice Charoulet à 11:19
    Cordialement, vous êtes tout pardonné. Merci pour votre très sincère courrier.

  140. sbriglia@Patrice Charoulet

    Vous avez été « bizuté » par notre cher Savonarole, le plus agréable des hommes… mais le plus caustique des commentateurs.
    Je me suis trouvé honteux d’en rire… mais je ne résiste jamais à ses références au passe-muraille !
    « Voi che entrate non lasciate ogni speranza ».
    Allez, bienvenue au club !

  141. @ Jean-Marc
    Je n’anonne aucun mot d’ordre, je reponds a quelqu’un qui a tort. Vous avez raison, la baisse de la facture energetique explique la baisse de notre deficit exterieur mais pas le maintien de nos parts de marche depuis 2012 alors que celles-ci diminuaient constamment depuis 2002. Pas plus qu’elle n’explique l’augmentation du nombre d’entreprises francaises exportatrices.
    Si la taxe a 75 pour cent avait fait fuir tout le monde, les IDE en France n’auraient pas atteint en 2015 leur plus haut niveau depuis 2008. L’augmentation demeure inferieure a celle connue par l’Allemagne et l’Angleterre mais ca ne ressemble pas a la fuite des capitaux pronostiquee par les opposants a cette mesure.
    Et a ma connaissance, la pression fiscale sur les entreprises a plutot diminue, si cela n’a pas ete le cas pour les menages.
    La verite est que la France economiquement ne va ni mieux ni plus mal qu’il y a cinq ans, car il est difficile de conclure de la legere amelioration constatee que l’economie francaise est sortie de ses maux structurels (insuffisance d’entreprises de taille intermediaire, conflictualite des rapports entre patronat et syndicats, legislation rigide, innovation insuffisante). Le bilan n’est pas fantastique mais il ne justifie par toutes ces envolees lyriques sur le pire president de la Ve Republique qu’on entend depuis le debut du mandat.
    Quant a l’intervention au Mali, elle avait pour but de preserver les gisements d’uranium du Niger qui sont vitaux pour notre approvisionnement energetique. Ce n’est pas tres glorieux moralement mais du point de vue de l’interet national il n’y a rien a dire. Etant partisan de la decroissance je suis pour ma part pret a me rationner energetiquement, mais l’etes-vous ?

  142. @Marc GHINSBERG
    Pourquoi ne pas avoir le courage de ses opinions ?
    Mais vous savez très bien que dans notre beau pays chantre de la liberté d’expression univoque seules les opinions entrant parfaitement dans le moule ont droit de cité…
    Combien il y a-t-il de journalistes normaux, pas de gauche, dans les grands médias ?
    Et même au-delà des opinions, forcément subjectives et pas toujours très intéressantes, des constatations objectives argumentées et documentées, énoncées selon une approche scientifique, peuvent être aussi très mal reçues.
    D’après ce que j’ai cru comprendre, vous semblez être quelqu’un de plutôt à gauche, ce qui fait qu’en pratique vous pouvez dire ou écrire ce que vous voulez sous votre vrai nom, alors qu’un Français normal n’aura que le droit de se taire, ou du moins d’éviter d’aborder les sujets qui fâchent.
    De façon concrète, quelqu’un qui intervient par exemple sous son vrai nom en participant au forum d’un journal bien-pensant de façon modérée mais jugée iconoclaste sera vite banni à vie…
    La Chine maoïste a lancé à une époque la Campagne des Cent Fleurs au cours de laquelle la liberté d’expression a pu – de façon modeste – s’exercer.
    Les Chinois qui ont cru que le printemps était enfin arrivé et qui se sont exprimés publiquement ont fait l’objet quelque temps plus tard d’une répression féroce, ayant fait d’innombrables victimes internées ou bien assassinées dans des camps…

  143. @Claude Luçon | 17 octobre 2016 à 00:18
    Pour ma gouverne et vous soulager de la recherche, j’ai trouvé ceci en naviguant sur le net :
    Extrait de l’Encadré 1 =
    [La catégorie A+ n’existe pas au sens du statut général des fonctionnaires de l’État puisqu’elle n’est pas prévue à l’article 29 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 qui définit les catégories hiérarchiques A, B et C. Mais l’expression « catégorie A+ » est fréquemment utilisée par les gestionnaires pour distinguer, au sein de la catégorie A, les corps ayant vocation à occuper des emplois de direction, les autres corps de catégorie A ou niveau « A type » ayant vocation à exercer des fonctions d’encadrement intermédiaire(1). Afin d’aboutir à une définition partagée par tous, cette notion a fait l’objet depuis 2008-2009 de travaux d’harmonisation au sein de la DGAFP, ce qui conduira à son intégration dans les référentiels de l’Opérateur national de paie. ]
    du lien suivant
    http://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/dossiers/2010-2011-encadrement-sup.pdf

  144. @Patrice Charoulet | 17 octobre 2016 à 11:19
    Pseudo ou pas, que cela ne vous empêche pas de participer à nos discussions. Vous êtes le bienvenu. Ne vous offusquez pas si vous vous faites un peu chahuter de temps en temps, nous avons tous connu cela, et ne nous en portons pas plus mal (chacun sa manière). En tout cas, vous avez provoqué une discussion intéressante. Je m’associe à Marchenoir pour vous dire que nous tenons à préserver notre anonymat, vu le manque de respect de la liberté de penser qui est de mise à notre époque, et à Achille pour insister sur le fait que nous ne sommes pas là pour faire spécialement connaissance les uns avec les autres, mais pour échanger des arguments et des idées. Ce qui nous mène du reste à une connaissance bien plus vraie de chacun que ne le ferait un échange de cartes de visite.
    Ce blog est unique par la liberté d’expression qu’il nous donne, et par l’intérêt des sujets abordés.

  145. Marc GHINSBERG

    @protagoras
    « Je remarque que Marc GHINSBERG est un adepte de la transparence « citoyenne » qui est le nom moderne de la délation »
    Ceux qui pratiquent la délation le font de façon anonyme. Or de nous deux lequel se planque derrière son pseudo ? Cela étant je dois reconnaître que vous avez bien choisi le vôtre. En matière de sophisme vous êtes un maître !
    @Tipaza
    Mazette, pour la modestie vous ne craignez personne. Vous comparer à ces célèbres anonymes qui ne se planquaient pas derrière un pseudo mais qui avaient simplement changé de nom (le cas de Romain Gary relevant d’une autre démarche) !
    En vertu des pouvoirs qui ne me sont pas conférés, je vous attribue le melon d’or de la semaine.

  146. @Tomas
    Non je n’espère pas la décroissance, même si c’est déjà le cas.
    Plus de 3000 milliards de dettes + une décroissance, la France sera un pays du tiers monde.

  147. Philippe Dubois

    @ Marc GHINSBERG | 17 octobre 2016 à 17:47
    J’ai la chance de pouvoir intervenir sous mon vrai nom sur ce blog ainsi que sur tous les sites que je commente.
    Je n’ai aucun mérite, ayant des fonctions modestes mais connues publiquement dans un parti politique.
    Oui, le pseudo est une protection en ces temps de tyrannie du politiquement correct et de judiciarisation du moindre « dérapage », c’est-à-dire de tout propos s’éloignant de la doxa officielle.

  148. hameau dans les nuages

    @ Jean-Marc | 17 octobre 2016 à 18:34
    C’est ce que souhaite Tomas ! Le retour à la terre façon amish. Il veut aussi un monde sans frontières où tout le monde s’aimerait à la folie dans une grande farandole.
    A propos de travaux des champs qu’il aimerait pratiquer, il apprendrait vite que la paume de la main comme tout le reste de son corps d’ailleurs est déjà une frontière. Une fois agressée par l’usage de la binette et de la fourche elle se défend en fabricant des cales bien dures et hermétiques. Que le placenta de sa mère dans lequel il baignait en était une autre favorisant les échanges mais protégeant le foetus des agressions. Et si par dix fois le bétail du voisin passe chez lui il ira lui rendre visite pour lui demander de mettre une clôture.
    Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron et il va courir vers de grandes désillusions s’il croit que la nature va l’attendre comme le Messie pour pratiquer de nouvelles règles d’usage.
    La terre est basse et mange les corps.
    http://s1.dmcdn.net/avUX.jpg

  149. Une remarque à propos des Amish : ils prospèrent, et peuvent vivre intégralement selon leurs coutumes dans un pays comme les USA.

  150. @hameau dans les nuages (toujours de mauvaise humeur !)
    Ce qu’aimerait idealement Tomas, c’est en effet un monde ou la croissance illimitee ne serait pas la seule perspective menteuse que nous servent les hommes politiques. Un monde ou le gachis ne serait pas erige en mode de vie dans les pays riches sur le dos du milliard d’etres humains qui vit avec moins de deux dollars par jour dans les pays pauvres. Un monde ou il n’y aurait pas tous ces emplois inutiles (publicitaires, consultants, communicants, la liste est longue) et ou chacun travaillerait pour satisfaire ses besoins et non des envies artificielles creees par le marche. Un monde ou la solitude autre que librement choisie n’existerait plus.
    Bien sur c’est utopique, mais il n’est pas interdit de rever et de projeter a long terme plutot que d’attendre une baisse du chomage et une amelioration de notre qualite de vie qui ne viendront pas dans le contexte actuel. L’automatisation et la revolution en cours de l’intelligence artificielle reduiront bientot la plupart d’entre nous a la condition de serviteurs d’une classe de possedants richissimes qui pourront gouter pleinement aux plaisir superflus de l’existence. Nous somme dans les sept milliards et il n’y aura bientot plus assez de matieres premieres, fossiles ou pas, pour satisfaire nos appetits.
    Je ne comprends donc pas pour revenir au sujet pourquoi l’actuel president est la cible de tant de critiques alors qu’il a baisse les charges des entreprises et rendu le droit du travail plus flexible. Je comprends que l’extreme gauche zadiste, les monarchistes, les electeurs d’extreme droite et autres extremistes de tous bords ne s’y retrouvent pas, mais les autres devraient etre plus mesures dans leurs critiques il me semble.
    Et Lucile a raison, les Amish prosperent et sont nettement moins affectes que les autres Americains par ces pathologies modernes que sont les maladies mentales et l’obesite. Apres, vivre sans alcool me parait au-dessus de mes forces, mais ils ont une organisation sociale interessante dont nos societes narcissiques (ca fait longtemps qu’elles ont depasse le stade de l’individualisme) gagneraient sans doute a s’inspirer.

  151. Garry Gaspary

    @ Marc GHINSBERG
    Il y a ceux qui prennent la peine d’écrire des pages Wikipédia à la gloire de leur patronyme et il y a ceux qui choisissent de le dissimuler sous le voile du pseudonyme qui ne les rend cependant pas anonymes.
    A votre décharge, la plupart de vos contradicteurs ici présents sous pseudonyme conceptualisent le voile d’une façon christianisée, soit comme une marque de provocation, et non d’une façon religieuse, soit comme une marque de pudeur…

  152. sbriglia@Tomas

    « Apres, vivre sans alcool me parait au-dessus de mes forces »
    Pour cet aveu, tout vous est pardonné !

  153. @hameau dans les nuages
    « Et si par dix fois le bétail du voisin passe chez lui il ira lui rendre visite pour lui demander de mettre une clôture »
    En anglais, on dit « Good fences make good neighbors » (bonnes clôtures, bons voisins !).
    Ce proverbe se décline en si nombreuses langues qu’on pourrait le croire universel !!
    Pas faux en ce moment précisément…

  154. M. Bilger,
    Je reviens vous lire, ce qui est une activité que je considère comme non nuisible et qui quelquefois ne manque pas d’intérêt, or, et bien que je sois d’un naturel léger et superficiel (quand mon travail est terminé), je constate que d’autres le sont plus encore !
    Discussion longue et creuse sur l’intérêt d’un pseudo, initiée semble-t-il par M. Charoulet (bienvenue !), avis toujours mesuré d’Achille dont la colère s’est délitée au fil du temps, Gaspary qui n’oublie pas que sa mission, son Saint Graal est de mentionner au moins une fois le mot christianisation dans ses élucubrations, et l’avis des Dames de ce blog mâtiné d’expérience et de bon sens, les Messieurs eux fringants chevaliers se posent là, Ghinsberg maintient sa ligne, Marchenoir veille au grain, Luçon fait la leçon, et tout cela agrémenté par agecanonix à l’humour ravageur.
    Décidément, l’analyse du monde et son sauvetage est entre de bonnes mains !
    NB : duvent comme pseudo dit assez, me semble-t-il, la vanité de mes propos…

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