Parti médiatique : un gros mot ?

Jean-Luc Mélenchon se doutait de ce qu’il allait déclencher en dénonçant « le parti médiatique » auquel il fallait s’opposer à tout prix. La coupe n’étant pas assez pleine, il a défendu sur son blog la liberté de parole de Laurent Wauquiez et fustigé des médias ennemis de la liberté d’expression.

L’intéressant est que cette polémique et cette dénonciation, pour une fois, ont contraint les médias, tous genres confondus, à se défendre et à considérer que ces attaques, en gros, portaient atteinte à la démocratie dont ils auraient été les intercesseurs privilégiés.

Cette joute dépassait de loin le seul cas de LFI puisqu’on mettait dans le même sac, pour la pourfendre, la coagulation critique à l’encontre du rôle des médias qui réunissait donc non seulement JLM et sa verve caustique mais Laurent Wauquiez chargeant, à la suite de son épisode lyonnais, l’indécence médiatique, Marine Le Pen et sa permanente mise en cause de la partialité médiatique et, enfin, le président de la République avec sa méfiance théorisée et maintenue à l’égard de médias trop corporatistes et peu doués pour appréhender la pensée complexe. J’ai conscience de l’hétérogénéité de cet inventaire mais il résulte d’un éditorial du Monde : Haro sur les médias !, tout à fait éclairant sur la conception orgueilleuse et clairement irréprochable que ce quotidien, qui les représente, donne d’eux-mêmes.

Au fond il n’y aurait pas de parti médiatique mais au contraire le service « d’une mission permanente à laquelle les médias s’emploient : informer scrupuleusement, enquêter solidement, raconter honnêtement, décrypter aussi intelligemment que possible la réalité au service de leurs lecteurs ou auditeurs. Bref transmettre la culture, nourrir la lucidité des citoyens ».

Quel magnifique programme mais qui malheureusement relève plus de l’autopersuasion que d’une vérité dont la pratique démontrerait la validité, aussi bien pour la presse écrite que pour l’audiovisuel, tant en matière politique que dans le domaine culturel où le clientélisme fait la loi !

Certes Le Monde, confronté à ces assauts à la fois disparates mais impressionnants contre le « parti médiatique », laisse échapper, du bout de l’esprit, que « non que les médias soient au-dessus de tout reproche. Qui peut y prétendre ? ». C’est tout et un peu court. Se réfugier derrière la noblesse d’une ambition sans approfondir plus avant les dysfonctionnements qui ne cessent de l’altérer manque pour le moins de lucidité.

Je pourrais me contenter de justifier le concept de parti médiatique par la propension des médias, précisément, à fonctionner en vase clos, à se satisfaire trop souvent d’un processus où des journalistes parlent à des journalistes et se complaisent, malgré de corporatistes et feints antagonismes, à développer une homogénéité de points de vue et une approche peu ou prou similaire. Le parti médiatique domine les particularités idéologiques et appose une chape uniforme sur l’infinie diversité de la société et des courants qui l’irriguent ou l’affaiblissent.

Cette appellation de parti médiatique et l’unité qu’elle suppose, que les médias soient de droite ou de gauche, les constitue d’abord comme un monde refusant toute critique sur ce qu’il est, toute interrogation sur son impartialité, son objectivité et la pauvreté de son pluralisme mais s’enivrant des hommages formels que de plus en plus il est le seul à s’adresser.

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La distinction fondamentale entre information et opinion a volé en éclats de même que la séparation, pourtant la base d’un journalisme de qualité, entre le réel correctement transmis et son commentaire. On peut dorénavant parler plutôt d’une infopinion ou d’une opininfo, un mélange qui fait perdre à l’information ce qu’elle doit avoir d’irréfutable et à l’opinion ce qu’elle a le droit d’afficher comme une subjectivité assumée.

Surtout cet opprobre jeté sur « le parti médiatique » déchire le voile pudiquement jeté sur un univers qui a longtemps réussi à faire croire qu’il ne se trouvait pas impliqué dans la mêlée et le débat politiques ni gangrené par les solidarités professionnelles et culturelles mais, en quelque sorte, en surplomb, détaché, extérieur à la furie partisane, analyste froid et équitable. Pus du tout juge, totalement partie.

On sait bien, et plus que jamais, que si cette période a peut-être existé dans sa pureté – on peut d’ailleurs en douter -, c’en est bien fini de ce simulacre, de cette fausse distance au bénéfice d’empoignades, de disputes et de contradictions où le journaliste est devenu un citoyen comme les autres.

Ce qui a modifié radicalement la donne est le fait que la neutralité du questionnement n’est plus présumée mais se voit suspectée, soupçonnée par ceux qui répondent et qui hier demeuraient passifs.

Qu’il y ait un « parti médiatique » dépassant et transcendant les frontières apparemment clivantes est une évidence. Ceci ne signifie pas que la mission d’informer vraiment et d’analyser honnêtement soit facile à accomplir. Les remous ayant accompagné le lancement et le développement du « Le Média » de LFI ont constitué une parfaite illustration de ce que la dénonciation des médias classiques est aisée mais que l’invention d’une communication exemplaire est épouvantablement difficile.

Mais il est certain que les médias ne se sortiront pas de la nasse critique d’aujourd’hui en se contentant de traiter avec mépris et condescendance ce « haro sur eux ». Il convient qu’ils s’interrogent et qu’ils en tirent des leçons. Le temps de la révérence par principe et de l’impunité par crainte est révolu.

S’ils ne constituent pas un parti médiatique, qu’ils démontrent alors qu’ils sont authentiquement une chance – concrète, quotidienne, irréfutable et donc respectée – pour la démocratie.

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Voir les Commentaires (98)
  1. Marc GHINSBERG

    Ainsi il existerait un « parti médiatique ». Cette expression a été forgée par Jean-Luc Mélenchon qui se dit victime d’un bashing permanent : « Nous subissons un bashing quotidien depuis six mois pleins », dans une note du 26 février parue sur son blog (L’ère du Peuple ) qui vaut le détour. JLM ne s’était pas offusqué outre mesure du bashing dont ont été successivement victimes Nicolas Sarkozy et François Hollande, il y a même goulûment participé. Aujourd’hui, notre capitaine d’un radeau à la dérive se prétend la cible d’un complot de la part des médias !
    Les médias sont des entreprises commerciales qui doivent attirer des lecteurs, des auditeurs, des téléspectateurs, des internautes et tous utilisent des procédés parfois discutables pour attirer le chaland (la palme revenant selon moi à Valeurs actuelles avec ses unes délibérément anxiogènes). Ils sont dans une logique de concurrence, pas dans une alliance qui viserait, de fait, à constituer un parti. Chaque média a bien entendu une ligne éditoriale et des sympathies politiques. Mais qui peut sérieusement soutenir que Le Figaro, Le Monde et Libération partagent sur tous les sujets les mêmes positions ?
    Pour la circonstance, Jean-Luc Mélenchon se solidarise de Laurent Wauquiez. Si ce dernier a provoqué un déchaînement médiatique c’est de son fait. Alain Juppé a parfaitement mis en évidence le comportement du nouveau président de Les Républicains, en se demandant depuis quand les cours qui sont donnés à des étudiants sont confidentiels et en qualifiant ses propos de vulgaires et de dévastateurs.
    Mais le plus surprenant dans cette affaire, cher Philippe, c’est que vous épousiez les thèses de JLM sur le parti médiatique. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’en prendre aux élites et aux médias est une constante des partis populistes.

  2. Julien WEINZAEPFLEN

    Quelques réflexions.
    1. Le parti médiatique a eu un mal fou à tirer son pluralisme vers la droite et l’extrême droite. Il serait temps, je le dis sans ironie, que ce pluralisme s’étende à l’islam politique comme il donne la parole aux défenseurs d’Israël ou d’une conception juive de la République. Les médias devraient en effet refléter tout le spectre de la société.
    2. Les journalistes ne sont pas devenus des citoyens comme les autres, ce sont les citoyens qui sont devenus des journalistes comme les autres, sous l’effet combiné des réseaux sociaux et du fait que chacun peut désormais s’improviser éditorialiste et y aller de son commentaire.
    3. Bravo pour l’infopinion (que je préfère à l’opininfo). Mais d’où vient-elle ? Selon moi, deux raisons l’expliquent. La première est que la démocratie est un régime d’opinion qui supposait l’information connue. N’oublions pas qu’à l’origine, c’était le régime des petites cités où chacun sur le forum savait ce qui était arrivé dans la ville. Rousseau en faisait la forme politique idéale pour des communautés politiques de petite taille. Par un glissement étrange dû la Révolution française, la démocratie ou plutôt la République est devenue mondiale.
    Le second phénomène est qu’à présent que nous avons de moins en moins de chances, non de savoir, mais de voir ce qui se passe, ce qui arrive nous arrive par la rumeur. Nous recevons la rumeur du monde, comme s’appelait une émission de France Culture présentée par Jean-Marie Colombani et dont je regrette la tenue. Chacun a tendance à penser à part soi ce monde qui nous est connu dans sa rumeur.

  3. L’expression parti médiatique me semble tout à fait appropriée. De même que les lecteurs utilisent une grille de lecture, 95 % de media français utilisent une grille d’écriture. Les journalistes sont tous issus des mêmes écoles. Les éditorialistes et les correcteurs veillent sur le troupeau.
    Ainsi, depuis des lustres, l’Amérique, c’est mal et Israël, c’est très mal. On en fait des tonnes de papier avec ces deux directives. Par exemple dans le journal « Les Echos », un spécialiste du commerce international informe que la vente d’avions Rafale à l’Egypte est bloquée par les Américains. Factuellement, une puce électronique d’un missile est sous licence américaine, en conséquence, tout l’avion est sous embargo. Le journaliste d’opinion conclut, je le cite de mémoire : « Les Américains peuvent bloquer une vente parce qu’un trombone est inclus dans le produit final ». Il nous joue du trombone ou du pipeau, comme d’habitude.
    Le parti médiatique a pris l’habitude de tordre la vérité dans tous les sens pour parvenir à faire gober tout, n’importe quoi et si possible le contraire du début de la phrase. Cela ne marche plus très bien. La presse se vend mal, les journaux gratuits restent sur les présentoirs. Mais on continue, on ne change pas une équipe qui permet de faire gagner les élections aux élus de la caste.
    Jusqu’au jour où deux fanatiques ont fait irruption pendant la réunion éditoriale du lundi matin au siège du journal Charlie Hebdo. Une voix a demandé Charb ? Ensuite, les sinistres claquements des Kalachnikov ont couvert les cris des victimes qui s’écroulaient. Le lendemain, les media en ont pris leur parti et le parti médiatique a continué sur la même voie. Je suis Charlie et nous le suivrons toujours.
    Bon courage et sans moi, je ne suivrai pas Charlie.

  4. Bonjour,
    La guerre entre les médias et les partis politiques est ouverte et plus rien ne pourra l’arrêter. Certainement pas les réseaux sociaux qui l’entretiennent à grands coups de fake news et tweets complètement hystériques.
    LR, LFI, FN et même LREM sont tous unis pour pointer un doigt accusateur sur les médias qui, il est vrai, ne respectent pas toujours les règles déontologiques de leur profession pour obtenir des informations sous le sceau de la confidence. Le « off » est définitivement mort aujourd’hui et l’oublier est souvent fatal.
    Le dernier qui en a fait les frais est le malheureux LW qui s’est fait avoir comme un enfant de chœur qu’il a certainement été dans son enfance, mais dont on sait aujourd’hui qu’il en a oublié toute la candeur rafraîchissante.
    Cette guéguerre est d’ailleurs parfaitement inutile car l’information, de nos jours, qu’elle soit vraie ou fausse, objective ou manipulatoire, pertinente ou totalement délirante, ne parvient finalement à convaincre que ceux qui le sont déjà et à exaspérer ceux qui, de toute façon, n’adhéreront jamais à la ligne éditoriale de certains journaux.
    Ceux qui lisent Libération sont rarement ceux qui sont abonnés à Valeurs actuelles et réciproquement. Les auditeurs de France Inter se branchent rarement sur Radio Courtoisie.
    Alors quand je vois J-L Mélenchon se rallier à Laurent Wauquiez pour critiquer les médias, je ne peux m’empêcher de sourire. Comme dit l’adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». amis de circonstance, bien sûr !

  5. Patrice Charoulet

    Vos réflexions sur le « parti médiatique » sont opportunes et j’y souscris.
    Il y a plusieurs jours, je m’étais empressé de rapporter ici les déclarations dont vous parlez et je m’en étais félicité : elles venaient, d’une manière qui a surpris, au secours (!) de LW, que je soutiens, comme on sait.
    Sans remonter au déluge (presse hitlérienne, presse stalinienne), j’ai vécu dans les années 80-90, dans plusieurs pays d’Afrique noire, avec parti unique, journal unique, radio unique, télé unique.
    C’est une des raisons clés de ce qui s’est passé au Rwanda. Quand on vous serine du matin au soir quelque chose, il y a des gens pour le croire et faire ce qui est demandé : massacrer une ethnie.
    On pourrait certes croire que, par comparaison, la situation française est idyllique. On a le choix, de l’Huma à Rivarol. Une presse aux cent nuances politiques. Mais c’est Brice Couturier, votre invité à Sud Radio, un récent vendredi, qui avait répété, il y a des années, constater un « parti des médias ».
    C’est flagrant en politique intérieure, avec une opinion dominante « de bon ton » sur X , Y ou Z.
    Dans la période récente, M.Macron a bénéficié de vents médiatiques porteurs. LW a été victime d’une réprobation médiatique quasi unanime. Qui peut le nier ?
    Dans le dernier « Zemmour et Naulleau », une singulière question a été posée aux gens présents.
    S’il n’y avait plus qu’un seul journal en France, lequel faudrait-il garder ? Naulleau et Alain Minc répondirent en choeur : « Le Monde ». Et c’est en effet lui qui donne le la. Un célèbre patron de presse autrefois avait défini le journaliste comme un homme qui lit des journaux. Tous les journalistes de France lisent Le Monde, chaque jour. Ce n’est pas sans conséquences sur l’opinion-qu’il-FAUT-avoir sur X, Y et Z, sur EM et LW, ces temps-ci. D’ailleurs, on connaît la ritournelle : « le journal de référence ».

  6. Claude Luçon

    Après avoir passé plus d’un demi-siècle en expatriation, observé la France de loin, on ne peut qu’applaudir cette analyse de Philippe.
    Ce qui frappe en rentrant est qu’autrefois les partis politiques guidaient le citoyen au nom d’un idéal politique au moyen de leurs journaux.
    Aujourd’hui ce sont les journalistes qui guident l’opinion public par des faits divers avant tout, les scoops du jour, les célébrités, les élucubrations d’un tas de supposés experts, philosophes et économistes et, éventuellement, la politique et le destin du pays.
    Si Churchill avait connu notre époque il aurait déclaré qu’en plus des diplomates, le rôle de nos experts, philosophes et économistes est de prévoir le futur et nous expliquer ensuite pourquoi le futur n’a pas eu lieu comme prévu.
    Le pied de Neymar, les morts à Ouagadougou qui, en moins de 24 heures, passent, après vérification des faits, de 30 à 8 morts, ce gouvernement qui se permet de laisser tomber la neige sur les routes au grand dam des vacanciers d’hiver, la réduction de vitesse de 90 à 80 km/h, sans faire remarquer que les routes tuent chaque mois depuis des décades autant de Français que Daech en cinq ans…
    L’impression est qu’au cours des fameuses Trente Glorieuses, via les médias, on a infantilisé les citoyens, de glorieux on est passé à timoré et d’informé à confus.
    Dommage que Gilbert Bécaud et Thierry Le Luron ne soient plus parmi nous, ils auraient pu nous chanter « L’important c’est les Vacances ! ».
    La sagesse populaire confirmant avec « Qu’importe la météo pourvu qu’on ait la vitesse ! ».

  7. Nos impôts servent, entre autres choses, à « aider la presse ». Ces aides se décomposent en aides directes et en aides à la diffusion.
    Le montant total (chiffres 2014) atteignait 226 millions € dont 61 d’aides directes.
    Ramenés au numéro, les montants obtenus permettent un classement que voici :
    Magazines (sélection) :
    1) Télérama : 0,24€
    2) L’Obs : 0,21€
    3) L’Express : 0,20€
    4) Le Point : 0,19€
    5) Paris Match : 0,11€
    6) Valeurs actuelles : 0,08€ (ce qui fera plaisir à Marc Ghinsberg !!)
    Quotidiens (sélection) :
    1) L’Humanité : 0,59€
    2) La Croix : 0,27€ ex aequo avec Libération
    3) Aujourd’hui : 0,26€
    4) Le Figaro : 0,15€
    5) Le Monde : 0,14€
    A noter que depuis 2014, le ministère de la Propagande (pardon, de la Culture) ne diffuse que les chiffres relatifs aux aides directes !!
    Quand la presse n’aura plus besoin de ces substantielles béquilles en s’appuyant uniquement sur l’excellence de ses analyses et de ses informations, elle pourra affronter les critiques justifiées sur son aveuglement et son psittacisme.
    Selon le baromètre annuel sur la confiance des Français envers les médias, on peut noter :
    « La confiance des Français vis-à-vis de l’indépendance des journalistes plafonne, elle, depuis des années autour de 30%. Cette année, 68% jugent les professionnels des médias perméables aux pressions du pouvoir politique et 62% à celles de l’argent. »
    https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/les-francais-retrouvent-la-confiance-dans-les-medias-traditionnels-et-se-mefient-d-internet-selon-un-sondage_2575484.html
    Finalement, malgré le bourrage de crânes permanent, il reste deux grammes de lucidité aux Français !

  8. Xavier NEBOUT

    Les médias vivent de leur influence sur les esprits, non pour les élever dans la liberté, mais au contraire pour les asservir dans des buts idéologiques ou de consommation.
    Ils s’adressent donc essentiellement aux êtres influençables, c’est-à-dire aux faibles d’esprit pour les rendre encore plus influençables, c’est-à-dire les abaisser.
    C’est donc en toute logique que les footballeurs en sont les acteurs les mieux payés.
    Loin derrière, nous aurons les gardiens du temple de ce qui fait croire aux imbéciles qu’ils sont intelligents, les humanistes et tout ce qui anéantit l’homme.

  9. Peut-on éclairer le débat (au demeurant, présenté avec son excellence habituelle par Monsieur Bilger) en demandant l’avis de Donald Trump sur le parti médiatique ?

  10. Il est écrit « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Jean 14:2), en paraphrasant ce verset on pourrait dire : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de la finance mondialisée ».
    S’il y a un parti médiatique, et effectivement il y en a un, c’est celui qui est piloté à distance par la finance mondialisée, celle qui a intérêt à la suppression des frontières et à la circulation de la main-d’oeuvre africaine de préférence, la plus docile pour le moment.
    Le parti médiatique est dans son ensemble, depuis Le Monde au Figaro en passant par Libération, soumis aux impératifs économiques de ceux qui le financent, les financiers donneurs d’argent sont les donneurs d’ordre, les journalistes de simples exécutants plus ou moins habiles à dissimuler les instructions reçues.
    Quels sont les médias qui sont opposés à cette hydre dévorante qu’est l’U.E. ?
    À chaque référendum, chaque élection nationale où le sort de l’U.E. est en jeu, les médias accourent en meute pour défendre l’indéfendable et soutenir une politique, qui chaque fois a été minoritaire lorsque la question a été clairement posée, et chaque fois renaît par des manoeuvres légales mais illégitimes. Souvenons-nous de Sarkozy et du Traité de Lisbonne !
    Il n’y a plus de journalistes, derrière une information largement manipulée, il n’y a que des directeurs de conscience qui espèrent ainsi sauver l’assiette au beurre que leur sert la finance, s’ils sont bien serviles.
    Et c’est pourquoi Macron, officiant en chef pour la France, veut une loi anti-fake news, il s’agit de contrôler encore plus une information juste ou fausse mais libre, donc insupportable, qui circule sur le net.
    Vieille technique bolchévique que la finance, avec beaucoup d’intelligence, a repris à son compte, Le Monde est devenu la Pravda (la vérité en russe), organe officiel de la bien-pensance de rigueur sous peine de goulag intellectuel.
    Pour ceux que ça intéresse, voici les liens existant entre les médias et la finance ; dans ce tableau, ne rentre pas en compte l’intervention du Qatar comme actionnaire direct ou indirect !
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA
    L’information provient du Monde diplomatique, erreur de la « modération » existant au journal, déprime d’un journaliste se traduisant par un accès de sincérité incongru dans ce journal, ou ultime manipulation… à moins que ce ne soit le cynisme du vainqueur… au choix.

  11. Au fond, l’on parlait précédemment de « pensée unique » diffusée à longueur de médias dominants en économie, sur l’Europe. Ce travers est apparu dans les années 1980 (référendum sur le traité de Maastricht, la première guerre d’Irak de Bush père) et s’est aggravé ensuite depuis le début des années 2000, du fait notamment de la concentration des capitaux investis dans les médias.
    Le changement d’appellation en « parti médiatique » ne fait que traduire l’effet d’annihilation médiatique de toute pensée autre que celle, prétendument « complexe », de Monsieur Macron. Si sa complexité est telle, alors qu’il me semble trop bien (ou peut-être parfaitement) la comprendre, serais-je donc devenu à l’insu de mon plein gré un être supérieurement intelligent ?
    Il est curieux que l’unanimité de la presse ait rejeté ce qu’elle qualifie de droite populiste ou d’extrême droite nauséabonde mais qu’elle n’ait jamais refusé le fumet nauséabond de l’extrême gauche : ce que l’on peut appeler un rejet bien différencié… Il suffit de voir comment sont traités les « incidents » qui opposent certaines officines sous prétexte d’écologie ou de changement sociétal aux forces de police ou de gendarmerie. Encore ce week-end, la manière de traiter les actions d’opposition à Bure par exemple. Le « bon droit » n’est plus dans le respect de la loi, mais dans l’opposition à l’application de celle-ci, y compris en matière d’immigration illégale.
    Cela a un nom : la subversion de la société que ces mêmes médias ont menée et mènent encore sous l’effet d’un consensus mou. Ce qui est grave est qu’ils ne s’en rendent pas compte eux-mêmes, aveuglés qu’ils sont par leurs certitudes, même les moins fondées intellectuellement, scientifiquement, économiquement, donc politiquement. C’est la perte de « l’esprit critique » au sens noble de l’expression, celui qui a fait la gloire des penseurs français. Que met-on à présent sous l’appellation de « penseurs » : des talents médiacratiques du type BHL, voire Tariq Ramadan. Belles références en vérité !!

  12. On nous gonfle tous les jours avec l’héritage de JH – c’est un exemple parmi d’autres -, comme si chacun d’entre nous allait passer à la caisse, comptables crayons à la main qui examinent sous toutes les coutures avec tous les experts de la terre ce qui sera faux demain, mais ça fait vendre et le vent fait tourner les hélices.
    La neige… Ah… Comme s’il ne neigeait pas en hiver, nous allions en classe avec nos bottes sac au dos et nous étions heureux.
    Nous avons bâti sous elle, sous la pluie, nous n’en mourions pas au contraire on s’adaptait, on devenait meilleur, on affinait les techniques, les accélérateurs apparaissaient, les retardateurs aussi sous le soleil de plomb.
    Eh oui, la pluie ça mouille et quand il neige on apprend à mettre des chaînes plutôt que de se gargariser devant l’Etat qui ne fait rien, comme s’il était le dieu de l’univers et des éléments, nous sommes devenus fous.
    Concert de pleureuses dont les journalistes chroniqueurs font les petites histoires et feraient penser que nous serions malheureux. Mais eux ont compris combien c’était porteur, l’inutile, le futile, le dérisoire, rien n’y fait, tout ce brouhaha fonctionne à merveille, et les microvoituresprisesparlaneige turbine à tout-va.
    Sans compter tous ces experts – toujours les mêmes – qui ne sont plus sur le terrain depuis longtemps et qui viennent vendre leurs salades passées.
    Plus docte que moi tu meurs ! Ils ne savent rien mais nous apprennent tout, pauvres de nous.
    Drôle d’époque, époque du numérique où on a perdu le sens des réalités, quelques flocons et c’est la catastrophe, le pays est à feu et à sang de commentaires plus stupides les uns que les autres.
    Les émissions en temps réel qui nous content les évènements de la veille en permanence, pour occuper un temps d’antenne qui est toujours trop long pour des commentaires de plus en plus stupides doublés d’une terrifiante homothétie de la vacuité.

  13. @ Xavier Nebout | 04 mars 2018 à 11:19
    « Les médias vivent de leur influence sur les esprits, non pour les élever dans la liberté, mais au contraire pour les asservir dans des buts idéologiques ou de consommation.
    Ils s’adressent donc essentiellement aux êtres influençables, c’est-à-dire aux faibles d’esprit pour les rendre encore plus influençables, c’est-à-dire les abaisser.
    C’est donc en toute logique que les footballeurs en sont les acteurs les mieux payés.
    Loin derrière, nous aurons les gardiens du temple de ce qui fait croire aux imbéciles qu’ils sont intelligents, les humanistes et tout ce qui anéantit l’homme. »
    En résumé les imbéciles qui se croient intelligents prolifèrent, et de remède, il n’y a pas…
    Les imbéciles pensent, donc ils sont, les médias et les médiateurs de tout poil ont procédé aux vérifications utiles, et il ressort que le gouffre nous tend les bras, car il est très connu que ses bras sont grands ouverts pour accueillir généreusement les simples d’esprit et tous leurs amis…

  14. Voici une éclatante démonstration que tout discours démagogique ne saurait être proféré en pure perte : il y en aura toujours quelques-uns pour y souscrire, comme le prouve ce billet.
    Il est piquant d’entendre Mélenchon s’en prendre au corporatisme des médias tout en jouant d’une connivence de circonstance avec Wauquiez, ce qui pourrait s’interpréter comme reflétant un vrai corporatisme de la caste politique, quelle que soit la place de ses acteurs sur l’échiquier.
    Or donc, les médias ne sont pas « objectifs » ? La belle affaire, ils ne le sont pas, ne l’ont jamais été et ce n’est pas leur nature. D’une certaine manière, chacun pourra considérer objectif le ou les médias qu’il consomme parce que reflétant peu ou prou ses propres opinions.
    Comment croire à l’emprise des médias sur l’opinion publique ? C’est une vieille histoire, les théories de McLuhan sont d’un autre temps. Le monde a changé. L’expérience du lecteur, de l’auditeur, du téléspectateur n’est plus la même qu’au milieu du XXe siècle. Le pouvoir magique des médias s’est éteint dès qu’ils sont devenus objet de consommation comme un autre.
    Comment nier que l’individu forge ses convictions dans un environnement constitué de discours multiples, parfois proches les uns des autres et parfois antagonistes ; les curieux s’aventureront vers des contenus à l’opposé de leurs façons de penser.
    Le parti médiatique est une formulation naïve destinée à faire choc. On pourrait également évoquer le parti des chasseurs, des agriculteurs, assureurs, financiers, artistes, francs-maçons, que sais-je ? pour décrire les corporatismes qui structurent la société.
    Mélenchon est dans une posture schizophrène. Il brûlerait ce qu’il a utilisé pour assouvir ses desseins. C’est enfantin. Et nous ne sommes pas des enfants.

  15. @ Giuseppe | 04 mars 2018 à 11:51
    En fait tu as fait la même chose qu’eux ! Parler pour ne rien dire.

  16. jean-christophe

    La presse française est devenue lamentable ! Nous l’avons subie pendant les élections présidentielles où elle vendait du Macron en permanence.
    Et d’ailleurs elle continue à le faire car Macron n’est pas un démocrate ni un républicain mais un enfant gâté et capricieux, antifrançais, à la botte de tous les très riches, surtout les moyen-orientaux.
    http://corto74.blogspot.fr/
    Ainsi va la vie en Macronie… ou l’arnaque au quotidien !

  17. Quand la classe politique incrimine la presse de façon systématique, c’est qu’elle n’a plus d’argument pour répondre à ses critiques et que la dictature se rapproche. Jamais la presse ne fut parfaite et jamais elle ne le sera, mais elle reste indispensable. Ces procès permanents qui lui sont faits augurent d’un avenir sombre…

  18. Claude Luçon

    Finalement ! Un texte sur lequel nous semblons tous d’accord !
    @ Giuseppe | 04 mars 2018 à 11:51
    « Nous avons bâti sous elle, sous la pluie, nous n’en mourions pas au contraire on s’adaptait… »
    Vous auriez pu ajouter qu’un bon nombre d’entre nous avaient déjà connu le « burn out » quand il tombait littéralement du ciel sous forme de bombes incendiaires mais que malheureusement ils n’ont pas pu connaître l’après burn out et s’en plaindre.
    En vous lisant je réalise que j’aurais dû écrire :
    Qu’importe le flocon pourvu qu’on ait la vitesse !
    @ Giuseppe | 04 mars 2018 à 12:24
    Non, vous constatez ! C’est nécessaire pour recadrer le présent 🙂

  19. olivier seutet

    Plus que partisans, les journalistes politiques sont idéologues et sectaires. Et ils le proclament : et certains de déclarer qu’ils ne recevront pas des personnes qui leur déplaisent, et d’autres de pratiquer l’omerta envers certains qu’ils veulent éliminer du paysage médiatique, et d’autres enfin de considérer que certaines opinions ne sont pas permises. Non, toutes les opinions sont permises, même les plus idiotes, quitte à les contrecarrer ; la liberté de pensée, quoi qu’en pensent nos arbitres des élégances doit être totale ou n’existe pas.
    La fragilité de ces journalistes (moins ceux de la presse écrite que ceux des médias télévisuels et radiophoniques) est qu’elle est basée sur une loi indigne (la protection des sources qui a favorisé ces déferlantes de calomnies ou de médisances) et sur des financements publics (la mission de service public !). Qu’un sursaut d’honnêteté impose enfin de révéler le nom des délateurs, et d’abolir l’idée qu’il puisse y avoir des financements publics pour des opinions privées et la profession gagnera enfin un statut d’indépendance et un peu de respect de ses auditeurs et de ses lecteurs.

  20. Michel Deluré

    Qu’on le regrette ou qu’on s’en félicite, le développement rapide des technologies de transmission de l’information s’est traduit par une médiatisation à outrance de nos sociétés contemporaines.
    Confrontées à cette explosion de l’information, nos sociétés en ont été profondément transformées dans leur fonctionnement.
    Cette évolution me semble soulever entre autres une question importante : quels sont les effets sur notre société de cette intense exposition médiatique ?
    Nul ne peut en effet contester que les médias sont aujourd’hui devenus, entre les mains de ceux qui le détiennent, un outil majeur de domination pour orienter, influencer, manipuler l’opinion publique.
    Certains peuvent voir dans cette abondance médiatique un facteur de démocratisation de nos sociétés. En est-il vraiment ainsi, sachant que les journalistes restent étroitement dépendants, prisonniers de leurs sources ?

  21. @ Claude Luçon | 04 mars 2018 à 14:28
    Vous avez raison. Certains une mouche les arrête.
    Au fait, et les photos ?

  22. J’ai récemment visionné une vidéo sur YouTube, sous-titrée, d’un psychologue et professeur canadien et c’est la première fois que je vois quelqu’un mettre KO par ses réponses un journaliste du modèle dont on parle. En fait, une journaliste bien maligne, bien féministe, bien gauchiste, bien expérimentée, obligée d’avouer qu’elle a été mise dans les cordes. On va en parler de ce monsieur Jordan Peterson. Je ne lui vois pas d’équivalent français.

  23. Cher Philippe,
    On n’en parle pas, elles ne sont pas célèbres, les secondes chèvres de Monsieur Attali.
    Pourtant, les médias préparent déjà les candidates de 2022 et prendront l’initiative de surmédiatiser Angélique Delorme et Marine Brenier le moment voulu après avoir agité les peurs de guerre mondiale, le retour de l’extrême droite…
    Macron est déjà mort, il a rempli sa mission et les chevènementistes qui hantent tous les plateaux télés sont voués à disparaître du plateau médiatique.
    Son destin n’est pas l’Ile d’Elbe, mais le remplacement d’un grand alcoolique de l’Europe qui commence ses matinées au Cognac et arrose sa laitue de champagne. Ce ne sont que les prédictions d’Attali, mais le placement de Macron à la présidentielle était annoncé par Attali dès 2016 et ce fut le cas, car tout fut mis en oeuvre par les médias et les juristes pour rendre la place libre, facile et presqu’automatique.
    Les élections européennes sont déjà du passé puisque tout a été bidouillé, traficoté pour que la défaite de Macron ne soit pas invalidante.
    L’étonnant, c’est que personne n’en soit choqué. La droite étant si peu présente sur les plateaux que la communication propagande de Macron ne peut suivre que son train-train.
    A courir après le direct, les politiques s’amusent du temps sans comprendre la musique. Mais il ne faut pas oublier que « nos pieds vieillissent plus vite que nos têtes » selon Carlo Rovelli et que les marcheurs finiront par marcher sur la tête.
    françoise et karell Semtob

  24. Médias : le premier tri est entre le visuel, l’audiovisuel plutôt, la presse nationale, la locale et les magazines et autres revues. Enfin, la publication de l’édition.
    A l’évidence, la télévision est un instrument dangereux. La sclérose de certains journalistes et experts, implantés à demeure et obligatoirement absorbés par les grands courants d’opinion, offre un spectacle affligeant qui, à terme, nuit à leur audience. On regrette des gens comme M.Taddéï, mais rien ne peut lutter contre l’orientation voulue par un ensemble d’acteurs stratégiques qui tablent sur le plus grand nombre et les résonances immédiates.
    La vulgarité se porte très bien aussi, n’insistons pas, même s’il y a des éclairs de vrai humour ou des trouvailles scéniques. Mais, étant très cistercien de mentalité, comme dans ma vie matérielle, je suis mauvais juge.
    La presse écrite souffre d’un vice congénital : l’orgueil. Le mythe du journaliste omniscient, d’une pureté insoupçonnable, la détention de la vérité, fondée sur un algorithme de la tolérance des opinions, tient lieu de compétence. Là encore, il y a des êtres exceptionnels, scrupuleux. Ce scrupule s’exerce sur l’analyse des idées, jamais dans l’analyse des opinions, car ce n’est pas la même chose. Pour analyser une idée, il faut d’abord lessiver l’opinion, puis confronter le reste à ses antithèses, être dialectique. Pour cela, il est nécessaire de posséder une culture et s’y cantonner. Or, le journaliste est un homme universel, omniscient. Ca ne colle pas.
    Les magazines, un peu distants de l’actualité événementielle, offrent un éventail suffisant d’orientations pour y trouver de bons éléments de jugement. Lisant Valeurs actuelles depuis des années, je me suis lassé de ses emportements, rarement pervers, mais souvent insuffisamment fondés, puis, la prise de financement étrangère m’a dissuadé de poursuivre cette lecture. En revanche, lire L’Humanité est un exercice salutaire : le fondement unique des raisonnements permet souvent de découvrir des éléments de fait non évoqués par ailleurs, mais enfin, c’est anecdotique.
    Reste le monde l’édition proprement dite. Et là, nous sommes très bien informés. J’achève la somme écrite par Wolton sur le communisme et j’y ai retrouvé avec une certaine vanité imbécile ce dont j’étais informé au sein d’un groupuscule réactionnaire et que le monde de la presse cachait ou faisait semblant d’ignorer. La sociologie de l’information est ainsi faite que sa matière se noie dans les tendances dominantes de l’opinion. 1958 en est un exemple sidérant : la Nation entière est allée vers de Gaulle qui n’avait pas d’autre but que de fracasser le régime en place, au prix de l’abandon, lucide, d’un empire qui ne se justifiait plus que par ses vestiges et l’opinion, plus lassée par les pertes en Algérie que par une sentiment national, a suivi, avec des bastions de résistance voués à l’élimination pour en arriver, aujourd’hui à souhaiter, selon les médias que 5 ou 10 millions d’Algériens viennent s’installer en France, issus d’un pays qui ne sait même plus produire assez de couscous.
    Les auteurs, polémiques, ou souvent journalistes excédés par la modération qui leur est imposée, quelques provocateurs, quelques agents d’investigation aussi, s’en donnent à coeur joie et nous sommes ainsi très bien informés, mais pas sur l’instant.
    Quant à ce que disent les hommes politiques, c’est un long travail de reconstruction qu’il faut réaliser, en les confrontant au moment où ils ont été prononcés et bien se persuader qu’ils se réjouissent des remous qu’ils provoquent, tout simplement parce qu’on parle d’eux.
    Les idiots utiles sont ceux qui suivent : les journalistes stipendiés, les ambitieux stars autoproclamées et les dupes des risettes que le pouvoir leur accorde.
    Le phénomène du financement n’est pas à prendre en compte encore que très intéressant pour l’information personnelle, car cela a toujours existé, sauf peut-être chez Théophraste Renaudot, mais Gutenberg lui-même a eu besoin de financement: la finance est neutre, inhumainement neutre, c’est bien l’Etat qui soutient majoritairement L’Humanité qui porte en elle le stigmate de l’inlassable trahison et c’est très bien ainsi. La finance surfe sur les vagues du profit et ce n’est pas la presse quotidienne qui est très rentable, elle reste fluctuante et mondaine, comme on l’a toujours dit du Monde, un peu comme M.Macron avec lequel elle ne peut guère s’entendre.
    2018 verra sans doute la première image d’un trou noir dont, à partir des mesures qui l’accompagneront, on pourra déterminer s’il faut changer la physique d’Einstein ou non.

  25. Thierry Berland

    L’éditorial du Monde contient sa propre contradiction :
    1 – Aucune interrogation sur le fait que les représentants des partis ayant recueilli 60% des suffrages attaquent le « parti médiatique » ; ces partis sont certes décontenancés et déstabilisés par le phénomène Macron, mais auraient-ils nommé chacun le plus populiste d’entre eux ? Non, et c’est pourquoi le déficit de qualité des médias et leur soumission aux pouvoirs sont légitimement dénoncés.
    2 – Une adhésion et un soutien au pouvoir actuel révélés par cette nuance (je pense hypocrisie) propre au Monde :
    « Et il convient d’ajouter, même si c’est dans un registre différent, que le président de la République n’hésite pas à jouer sur une corde similaire. Il y a peu, en aparté lors d’une réunion avec des parlementaires de la majorité, ne fustigeait-il pas cette « honte de la République » que constitue apparemment, à ses yeux, le fonctionnement ou la production de l’audiovisuel public ? »
    Comprendre que Macron n’est pas de ce monde populaire, et que tout de même, Le Monde reste indépendant et critique…

  26. @ Jabiru & Achille pour leur brève de comptoir de demain matin.
    « Zimbabwe. Les préservatifs importés de Chine sont trop petits, estime le ministre de la Santé »
    La mondialisation heureuse n’est pas pour demain !

  27. « Jordan Peterson, nouvelle star de la liberté d’expression
    Ce psychologue canadien dénonce la tyrannie des minorités (ethniques, sexuelles, etc.). Selon lui, les « opprimés » se sont transformés en « oppresseurs ». » (Le Point)
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/jordan-peterson-nouvelle-star-de-la-liberte-d-expression-03-03-2018-2199272_1913.php
    Le monde libéral a de quoi surprendre. Le débat public n’a de débat que le nom : bien souvent, il ne s’agit pas d’opposer des arguments, mais de choisir son camp dans un paysage idéologique polarisé. Les réseaux sociaux, présentés à leur naissance comme la panacée de l’ouverture et du partage, sont le théâtre du grégarisme et de l’anathème. De plus en plus, la liberté d’expression ne semble plus une évidence, comme si tout ce qui devait nous pousser à être plus ouverts nous menait au contraire.

  28. unger.françois

    Merci pour la lucidité de cet article qui a le mérite de dire simplement et avec les mots justes à quel point le parti médiatique est décalé par rapport aux besoins d’information des Français. Je souscris de A à Z.
    Cependant, ne serait-il pas utile, en plus de la description de la situation, de faire l’inventaire des moyens mis en oeuvre par le parti médiatique ? Je veux dire par là, lister les moyens de prendre la main sur l’opinion : faire peur ou inquiéter, modifier le sens des mots, abuser de métaphores trompeuses, etc.
    Un travail fondamental qui permettrait une réelle pédagogie en faveur des « informés » ; pour les aider à sortir du dilemme : je consulte les médias ou non ?

  29. @ bernard
    Voici les références du débat auquel vous faites allusion entre une journaliste anglaise et le Dr Jordan Peterson, dans une version sous-titrée en français. Immédiatement à la suite du débat, Cathy Newman, ou plutôt sa chaîne Channel 4, mauvaise perdante, a fait savoir qu’elle avait reçu tant de menaces sur Internet de partisans de Jordan Peterson qu’elle avait dû faire appel à la police (la police s’est dérangée apparemment pour rien).
    Dans l’interview, Cathy Newman passe son temps à essayer de faire dire à JP ce qu’il n’a pas dit, en résumant ses propos de façon erronée avant de s’embarquer dans une nouvelle question. Tout le cadrage est fait pour enfoncer JP, ce qui donne à penser aux commentateurs du débat que c’est toute la chaîne Channel 4 qui voulait discréditer Jordan Peterson, et que Cathy Newman était en service commandé. Ils ont obtenu le résultat contraire, alors qu’il y avait peut-être matière à le réfuter à la loyale.
    https://nos-medias.fr/video/royaume-uni-l-interview-sous-titree-en-francais-de-jordan-peterson-qui-fait-jaser-chez-les

  30. « Le temps de la révérence par principe et de l’impunité par crainte est révolu ».
    Voilà une phrase qui résume parfaitement la situation cher Philippe Bilger et que beaucoup de Français feront leur.
    Le Parti médiatique est une réalité. Il dépasse les clivages traditionnels. Il repose sur deux piliers : la finance et son support de journalistes incultes, moutonniers et conformistes ; et le monde journalistique et intellectuel dit « de gauche », qui est devenu, au fil des années, l’idiot utile de la finance.
    Trois grands organes de presse écrite – tenus par des financiers – Le Figaro, Le Monde et Ouest France ont fait élire E. Macron. Le cas d’Ouest France est exemplaire : pendant des semaines avant l’élection présidentielle, les 2 500 000 personnes de son audience journalière des plus de quinze ans ont parfaitement compris que pour le bien de la France et des Français, il fallait voter Macron. On connaît la suite et les scores inouïs réalisés par Macron dans le grand ouest : merci Ouest France. Depuis son élection c’est encore plus flagrant : c’est Saint Michel terrassant le dragon.
    Pour les chaînes TV d’information, c’est encore plus clair, toutes ont œuvré et œuvrent pour Macron et, in fine, pour la finance internationale. Mais avec une médiocrité : j’ai écouté il y a quelques jours, l’interview (sic) de Jean-Marie Le Pen par Apolline de Malherbe. Avoir en face de soi un témoin important – controversé certes – de cinquante ans d’histoire et débiter de telles sottises en forme de question n’appelant aucune réponse, cela dépassait l’entendement.
    Le nouveau média qui fera changer la donne, ce sont les réseaux sociaux cher P. Bilger. Et nous n’en sommes qu’aux balbutiements.
    La presse française dans son ensemble ne subsiste que par l’aide financière du contribuable et non par son talent, sa justesse ou son courage. Le Monde en tête ! Nous les payons pour qu’ils nous ordonnent de faire ou de penser le contraire de ce que nous pensons généralement. Loufoque non ?
    Cordialement.

  31. Savonarole

    @ bernard | 04 mars 2018 à 15:53
    Sans le savoir cette journaliste reproduit la méthode des interrogatoires de la Stasi ou du KGB. Le dissident tchèque Karel Bartosek le décrit fort bien dans son livre « Les aveux des archives ».
    Le principe est l’amalgame, la citation tronquée, pour en venir à la fameuse conclusion « en somme vous dites ceci ». Et plus on s’embrouille à vouloir s’expliquer pour rétablir la vérité plus on se retourne sur le gril et cela recommence, « en somme vous confirmez cela »…
    Il y a tout un chapitre sur le « en somme »…

  32. @ Zonzon | 04 mars 2018 à 18:51
    Ce qui est curieux sur ce blog, c’est que lorsqu’un farfelu disparaît, il y en a toujours un autre pour prendre sa place.
    Ceci étant l’humour de garçon de bain, ce n’est pas vraiment le genre de la maison.
    Faudrait plutôt aller sur le blog à Hanouna.

  33. « Parti médiatique »… on rentre en pleine complotologie, d’après mes informations il enverrait même un représentant à chaque conférence du groupe Bilderberg !
    Le problème vient plutôt de la paupérisation accélérée de la presse provoquée par les apparitions de la télé par satellite et d’Internet, et la multiplication des médias qui les ont accompagnées. Le nombre de cerveaux disponibles et les budgets des annonceurs n’ayant pas suivi cette évolution, une concurrence féroce s’est installée, donc une des conséquences est l’appauvrissement des contenus. Le Monde d’il y a trente ans, c’était autre chose !
    En plus, allez savoir pourquoi, il y a toujours pléthore de candidats pour exercer le métier de journaliste. Un véritable prolétariat de l’information s’est créé, qui est prêt à toutes les compromissions pour vive dignement, ce qui mon Dieu peut se concevoir, tout le monde n’ayant pas l’étoffe d’un Gandhi.
    Cette crise de la presse ne doit cependant pas amener nos politiciens et les esprits éclairés à condamner sans nuance une presse qui demeure chez nous pluraliste, quoi qu’on dise. Si Ouest France et Le Monde ont plus de lecteurs que Valeurs actuelles, c’est parce qu’ils plaisent davantage au lectorat, point final !

  34. @ Savonarole | 04 mars 2018 à 21:36
    Je ne sais pas pourquoi mais le « en somme » que vous citez m’a fait penser à Calvi. J’ai tapé « les tics langagiers d’Yves Calvi » et je tombe sur ce que vous disiez déjà, en 2013, sur ce blog.
    « Vous êtes en train de me dire » (Yves Calvi quand il comprend trop bien ce qui vient d’être dit). Rédigé par : Savonarole | 03 août 2013 à 10:49
    Dans Bilger De quelques tics chics.
    Mais oui même le  » meilleur » d’entre eux reformule les réponses. Pour qu’elles lui conviennent mieux ? Pour que nous, en bas, nous comprenions mieux !

  35. Oh ben ça alors, une des rares fois où vous dites quelque chose d’intelligent !
    Le problème des médias, c’est effectivement qu’ils ne donnent plus d’information, mais des opinions, et vous en savez quelque chose.
    http://www.cnews.fr/magazines/lheure-des-pros/lheure-des-pros-1er-debat-du-28022018-185842
    C’est que comme toute profession, ils s’auto-alimentent eux-mêmes.
    Ils ne vivent qu’entre eux, comme tous les groupes sociaux.
    C’est un monde fermé et celui qui arrive à mettre la main dessus accède à un pouvoir immense.
    Les médias français sont à l’image de la société française, ils sont oligarchiques.
    Ils sont donc contrôlables, mais ils le nient.
    Comme tout salarié, ils doivent une loyauté à leurs employeurs, donc ils se taisent.

  36. Savonarole

    @ bernard | 04 mars 2018 à 23:08
    Je vois que vous relisez les bons auteurs, merci…
    Yves Calvi communiste ? Non, certainement pas, mais il s’échappe parfois de tout bon citoyen une formule qui renvoie à une culture héritée, enfouie dans le bulbe rachidien, comme le « je ne peux pas vous laisser dire ça ! », ou le célébrissime « vous faites le jeu du Front National ! » alors qu’on évoque tout simplement la météo dans le golfe de Gascogne.
    On ne sort pas indemne de ces scories quand on est né entre 1950 et 1970. Génération catastrophique.
    Je me suis soigné comme j’ai pu.

  37. @ Achille
    Franchement je croyais amicalement vous fournir une saillie qui allait vous permettre de briller une fois de plus devant vos camarades du petit matin, café-crème et croissants chauds.
    Je suis déçu.
    J’apprends de votre plume qu’il y a constamment un garçon de bain à l’enseigne de « Justice au singulier ». Je suis d’un naturel modeste. Je me contenterai de cet office espérant ne pas avoir, par ma venue, dépossédé de sa place un honnête ancillaire.
    Je suis inquiet.
    Je sais maintenant, grâce à vous, qu’il y a un « esprit de la maison ». C’est mieux de le savoir tout de suite. Laissez-moi le temps. Je ne demande qu’à apprendre. Soyez assuré que je m’y conformerai au plus tôt. Comme je l’ai déclaré en arrivant « chez vous », j’arrive d’un lieu d’où je me suis fait virer à cause de mes mauvaises manières. Chat échaudé craint l’eau froide comme disait ma grand-mère. C’est fatigant de « migrer » avec tout son barda. Je ne souhaite pas « remigrer » de sitôt.
    Je suis méfiant.
    Vous me conseillez d’aller du côté d’un certain « Hanouna ». C’est gentil à vous de me donner cette adresse. Mais il y a un hic, je ne connais pas cette bonne personne. J’ai immédiatement fait le tour de mes relations : il est inconnu au bataillon comme on dit chez les militaires. Peut-être est-ce quelqu’un que vous côtoyez parfois dans un bistrot ?
    Déjà, par le passé on m’avait conseillé, pour se gausser, des adresses bidon : « Timsit », « Dany boon », « Debouz », « Nagi ». Je suis venu, je suis repartu !
    J’ai peur que vous n’ayez pas meilleur goût que mes orienteurs précédents.
    Je suis craintif.
    J’en viens maintenant à « l’objet du délit » ce qui ne déplaira pas à notre hôte. Mise à part l’adresse – double – il est constitué par deux parties.
    D’abord une citation, brute de décoffrage, donnée hier dimanche dans les brèves du jour. Elle a, je vous l’accorde, un intérêt mineur, et n’intéresse véritablement que les spécialistes du commerce international qui voient journellement des bévues de ce tonneau. Passons !
    La seconde partie est plus attrayante puisque c’est proprement une « méditation » sur l’hétérogénéité des êtres humains, qualité à l’origine de la richesse de l’humanité diverse et néanmoins solidaire. Cette hétérogénéité, au demeurant exclusivement masculine, qui peut amuser les imbéciles j’en conviens, montrée dans une brutalité propre aux organes de presse, ne doit pas nous faire oublier – c’était l’objet de ma remarque – qu’il sera toujours chimérique de vouloir faire vivre tous les humains dans le même sac.
    Je suis serein.
    Nous attendons maintenant la réaction de Jabiru, votre camarade de comptoir.
    Je vous souhaite une bonne journée.

  38. Catherine JACOB

    @ Zonzon | 04 mars 2018 à 18:51
    « « Zimbabwe. Les préservatifs importés de Chine sont trop petits, estime le ministre de la Santé »
    La mondialisation heureuse n’est pas pour demain ! »
    Donc, Sida, surpopulation etc. Tout s’explique si je comprends bien.
    Mon beau-frère et ses potes n’étaient donc pas des gros beaufs lorsque ils s’inquiétaient de savoir si les Asiatiques étaient pourvus de petites b..es. C’est officiel au Zimbabwe…

  39. Il me semble que là encore on tourne autour du pot. La presse et les media ne font qu’apporter leur soutien à une doctrine politique en vigueur dans les pays européens et en Amérique du Nord, et à laquelle participent aussi les universités (qui dans l’Amérique du Nord et en GB dépendent de capitaux privés) – même en France, d’ailleurs où c’est par exemple Sciences Po qui forme nombre de journalistes, ministres, essayistes et conseillers politiques. Ce mouvement d’ensemble est apparenté à la gauche intellectuelle, une certaine gauche, plutôt centriste et qui rallie des fractions de la droite.
    Il pousse dans le sens du multiculturalisme, à grand renforts de pédagogie en lieu et place de débat démocratique. Ouvrir ce débat larvé expose au soupçon : tout dissident encourt le reproche global de xénophobie, antichambre certifiée du nazisme. Les débats de société qui ont à peu près droit de cité ne sont, me semble-t-il que secondaires, mais y reviennent le plus souvent. Il est remarquable, soit dit en passant, que seuls les Occidentaux soient incités de manière si pressante à s’ouvrir à des cultures exotiques, alors que les cultures exotiques n’ont pas l’obligation morale de réformer leur vision par exemple de la place de la religion dans la loi ou des droits des femmes dans la société. Contradiction qui devrait être gênante pour les tenants de ce mouvement d’idées, mais qu’ils résolvent par une pédagogie de la parole : certaines vérités n’ont pas le droit d’être posées ou montrées, mais certains mensonges ont la liberté de proliférer. À Malmö en Suède, officiellement et dans les media, c’est à cause de mouvements d’extrême droite et uniquement à cause d’eux, que les Juifs commencent à s’en aller. Il faut apprendre à lire entre les lignes, voilà tout.
    Tous les enjeux, combats et soubresauts politiques tourneront de plus en plus autour de la question, et je m’attends pour ma part à des durcissements spectaculaires de l’opinion.
    https://www.youtube.com/watch?v=jMUduwZdrDs

  40. Catherine JACOB

    @ Zonzon | 05 mars 2018 à 09:26@ Achille | 04 mars 2018 à 21:39
    « Achille : « Ceci étant l’humour de garçon de bain, ce n’est pas vraiment le genre de la maison.
    Faudrait plutôt aller sur le blog à Hanouna. »
    – Zonzon « J’apprends de votre plume qu’il y a constamment un garçon de bain à l’enseigne de Justice au singulier ».
    C’est-à-dire ?
    Au Japon, c’est à l’entrée des SENTŌ (銭湯) de SEN (銭 : monnaie) et TŌ (湯 : eau chaude), que les employés des bains publics perçoivent à la caisse les droits d’entrée sponsorisés, qui plus est, par les pouvoirs publics !
    Un curieux garçon de bain :

  41. @ Lucile | 05 mars 2018 à 11:22
    « Ce mouvement d’ensemble est apparenté à la gauche intellectuelle, une certaine gauche, plutôt centriste et qui rallie des fractions de la droite. »
    « Il pousse dans le sens du multiculturalisme […] »
    N’importe quoi !
    Gauche centriste qui rallie des fractions de la droite ?!
    Humaniste nazi qui rallie des fractions de l’universalisme !
    Multiculturaliste, c’est ce qu’est la France !
    Basques, Corses, Germanophones, Flamands, Bretons, Polynésiens, Kanaks, Maoris, Mahorais, Antillais, Catalans, Occitans, Alukus, Marquise, Francs, Vikings, Wallisiens, Futuniens, Berbères, Maghrébins, Sahraouis (si ! Ceux qui ont voulu rester Français après la cession de l’Algérie)…
    Les Amérindiens d’Amazonie française :
    – Kali’na
    – Wayana
    – Wayãpi
    – Teko
    – Palikur
    – Lokono
    Etc.
    La femme blanche qui ne voit que son nombril.
    Même pas savoir ce qu’est son pays, quand même !
    Etes-vous au courant que la France fait plus de 12 millions de km2 ?
    Etes-vous informée que la France a plus de 26 frontières avec 36 pays différents ?
    Savez-vous qu’il n’y a pas de langue officielle en France ?
    Savez-vous qu’il y a au moins 143 langues en France ?
    https://atlas.limsi.fr/

  42. Noblejoué

    @ Catherine JACOB | 05 mars 2018 à 11:17
    Quitte à parler sexe, vous n’auriez pas plutôt des choses à enseigner sur ce que pensent, pratiquent, ont pensé, pratiqué, et les représentations, et les histoires, des Chinois et Japonais sur la question ?
    Avec votre classe habituelle, bien sûr.

  43. trois bouses

    @ Zonzon | 05 mars 2018 à 09:26
    Non, Achille n’est pas « un garçon de bain » mais « un fils de… ».
    D’autre part, on ne dit pas « une brutalité propre aux organes de presse » mais « une bestialité reconnue aux orgasmes de la presse ».
    Au fait vous avez changé de pseudo et de style, celui-ci est très bien et doit combler madame Pascale Bilger.

  44. @ Tipaza | 04 mars 2018 à 11:35
    J’ai cliqué sur le lien.
    Je me serais cru dans un cimetière, tellement le mot « Famille » apparaît en nombre.

  45. Qu’il y ait un « parti médiatique » dépassant et transcendant les frontières apparemment clivantes est une évidence.
    Mais ces frontières ont été tellement bien dépassées que désormais le territoire médiatique est investi uniquement par le gauchisme, à part quelques faire-valoir invertébrés supposés représenter la « droite » afin de laisser planer une vague illusion de pluralisme.
    Mais qui a réellement pris conscience en France qu’il s’agissait là de l’aboutissement du plan échafaudé par le trotskiste Lambert qui, après l’échec de la révolution impulsive et violente de mai 1968, a joué la carte du pragmatisme masqué et patient ayant consisté à cibler seulement deux domaines-clés pour parvenir à subvertir la société française afin d’en prendre le contrôle, à savoir la justice et la presse (ou les médias au sens large) ?
    La méthode employée a été l’entrisme, consistant à infiltrer le corps à détruire ou à subvertir par des agents révolutionnaires qui ne se dévoileront pas forcément tout de suite, tant qu’ils n’auront pas fait de nouveaux adeptes.
    Rappelons par exemple que le trotskiste Jospin n’a fait son coming out que tardivement, ce qui ne l’a pas empêché d’être nommé au Conseil constitutionnel pour y poursuivre tranquillement sa petite besogne de détricotage de la société…
    En ce qui concerne la Justice, nous sommes plusieurs sur ce blog, à commencer par Philippe Bilger, à savoir quoi penser des exploits d’un certain syndicat issu des théories lambertistes qui s’acharne, généralement au mépris de la justice, à inverser tous les repères ayant permis à la société française de vivre normalement,.
    Il en va de même pour les médias, où les infiltrés instillent leur poison mortifère parfois à l’insu des destinataires lecteurs ou spectateurs, qui, manquant d’esprit critique ou bien faisant preuve d’une trop grande naïveté, finissent par gober n’importe quoi au point parfois de penser et d’agir selon le contraire de leurs propres principes.
    En ce sens, la presse, qui à l’origine était supposée faire figure de contre-pouvoir, s’est effectivement transformée non seulement en « parti médiatique » mais encore en véritable organe de pouvoir parallèle (penser au « Système »), agissant de façon arbitraire et autocratique, en échappant à tout contrôle démocratique.
    Nous pavons nous-mêmes par notre bêtise et par notre inaction la voie qui mène à la dictature.

  46. @ Zonzon | 05 mars 2018 à 09:26
    « Vous me conseillez d’aller du côté d’un certain « Hanouna ». C’est gentil à vous de me donner cette adresse. Mais il y a un hic, je ne connais pas cette bonne personne. »
    Comment ça, vous nous dites que vous fréquentez les réseaux sociaux où vous vous faites régulièrement virer à cause de vos mauvaises manières et vous ne connaissez pas Hanouna ? J’ai du mal à vous croire. Cet animateur est connu comme le loup blanc sur la « toile » vu qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un clash ne se produise dans son émission TPMP (sur C8). Moi-même qui ne vais jamais regarder son émission à cause de l’humour lourdingue qui y règne, j’en ai entendu parler.
    Ceci étant vous avez votre humour, j’ai le mien et on ne peut pas plaire à tout le monde. Une chose est sûre, ici vous ne serez jamais viré. Philippe Bilger et sa modératrice Pascale sont d’une grande tolérance, y compris avec les commentateurs qui profèrent des insultes à son égard, ce que vous avez dû remarquer au passage.
    Bienvenue au club !

  47. On donne des leçons d’information à la terre entière, E.Macron envisage un super salaire pour le futur patron de Radio France, et pourtant…

    Le courage semble surtout être ailleurs :

    Les articles tournent en boucle, comment les médias ont-ils pu laisser passer cette portion scélérate du revenu d’un député et 600€ non déclarables aux impôts, comment ? Et on nous a vanté une loi sur la transparence ! 7200€ à l’année, une paille, alors qu’en Finlande pour une poignée de lentilles on vous botte les fesses.
    600€ c’est rien j’ai entendu dire… sauf que quand vous ne les avez pas vous ne pouvez pas les dépenser.
    Tous les Français devraient retirer de leur montant imposable cette somme, aucune raison de ne pas le faire, cacher 7200€ c’est six mois d’un petit smicard misérable qui lui ne peut rien dissimuler – honte à ces parlementaires – et qui n’en a sûrement pas assez pour vivre décemment.
    La presse est veule dans son ensemble elle va côtoyer les politiques et parfois servir les plats, mettre le couvert s’il le faut, les médias sont vilipendés du public, sans perfusion elle n’existerait plus. A qui la faute ?
    Le numérique a bien supplanté l’institutionnel, il paraîtrait que Christophe Barbier en avait perdu sa boussole et son carnet d’adresses précieux d’avant l’ère Macron – le Volatile, je crois. Diantre, la promiscuité était donc si comestible ?
    La presse pugnace, d’investigation, laborieuse, pas celle qui se contente du fade, de l’insipide, de l’inutile, d’ailleurs ce n’est pas par hasard que Mediapart a fait son trou, chez eux aussi il existe à boire et à manger, par contre ils luttent, ils dénoncent, ils débattent, ils accusent dans le bon sens du terme.
    Ils ne sont pas tout seuls heureusement, mais c’est si rare, sans eux Cahuzac et consorts nous culpabiliseraient encore, nous dépensons trop, eux dépensent mal mais les médias ne mouftent pas.
    La rigueur a disparu, l’attente de la presse du lendemain comme le faisait Mongénéral, manque dans un paysage bien triste et surtout couvert de plumes bien émoussées.

  48. Savonarole

    Ne ratez pas ça ce soir !
    On nous annonce en boucle, toutes les trois minutes, que Ruth Elkrief sur BFMTV a décroché l’interview du siècle : les parents et famille d’Alexia Daval, assis en rangs d’oignons, devant Ruth, qui va en faire des tonnes dans le loukoum émotionnel.
    On va encore me jeter des pierres, mais les parents d’Alexia, c’est le top de la niaiserie en branches.
    À l’heure où le gouvernement s’inquiète des 35 milliards que coûte la formation professionnelle, il devrait en consacrer un chouïa pour la formation des parents.

  49. Sergio Carioca

    @ Marc GHINSBERG
    « Mais le plus surprenant dans cette affaire, cher Philippe, c’est que vous épousiez les thèses de JLM sur le parti médiatique. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’en prendre aux élites et aux médias est une constante des partis populistes. »
    Mais (« mêêê-heu ! » diraient les enfants), les journalistes méritent bien qu’on les raille, critique, vilipende, admoneste, tance, le tout d’importance !
    Et qu’ils commencent par jacasser en français !
    Non contents de massacrer votre langue (mention spéciale à France Info et RTL), ils imposent une vue, pas neutre du tout.
    Sans compter une extrême arrogance chez beaucoup, éclatante en particulier le soir sur BFM.
    Ingrid Riocreux le met assez bien en évidence dans « La langue des médias – Destruction du langage et fabrication du consentement ».
    Il est possible qu’elle penche à droite voire dans la droite catho ultra (à creuser) vu les exemples qu’elle prend mais je ne suis pas sûr et j’adhère à sa démonstration de la manipulation journalistique (journaleuse ?) de l’information.

  50. sbriglia@Achille

    @ Achille
    L’anecdote rapportée par Zonzon et que vous qualifiez un peu rapidement d’« humour de garçon de bain » (sic) est cependant révélatrice des épiphénomènes de la politique d’investissement de la Chine en Afrique et notamment au Zimbabwe :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/12/04/le-zimbabwe-chouchou-de-pekin_4824460_3234.html
    Je comprends votre volonté de donner des cours de maintien aux nouveaux intervenants de ce blog mais la réponse, toute en finesse, du commentateur que vous ciblez ne devrait pas vous inquiéter : les photos de syndicalistes attablés au bistro ne sont fort heureusement pas les seules de nature à amuser les collégiens que vous nous pensez être…

  51. Michel Deluré

    @ Tomas 04/03 22:00
    Il ne faut pas plus « condamner sans nuance une presse qui demeure chez nous pluraliste » que les politiques qui ne sont pas systématiquement corrompus, postulat que cette même presse, ou pour le moins une partie d’entre elle, prend pourtant un malin plaisir à nous faire admettre.
    Les politiques ne sont point parfaits, loin de là, mais comme vous le disiez dans un précédent commentaire relatif à ce même billet, il en va de même de la presse et c’est une évidence.
    Comment s’étonner d’ailleurs de cette situation lorsque l’on connaît les contraintes, les impératifs qui pèsent sur cette presse dans une société où l’abondance médiatique est reine ?
    Pluralisme sans doute mais avec inéluctablement le revers de la médaille, conséquence d’une concurrence exacerbée.
    Et scepticisme assurément quant à l’indépendance de cette presse, tant à l’égard de ses sources d’information que de ses moyens financiers.
    Bien difficile dans ces conditions de ne pas enfreindre la déontologie de la profession.

  52. sbriglia@Lucile et bernard

    @ Lucile
    @ bernard
    Merci pour cette vidéo que j’ai regardée avec attention jusqu’au bout…
    C’est un plaisir extrême de voir une grande intelligence maîtriser son sujet dans un calme olympien.
    Les dix dernières minutes, où se noie la journaliste, sont assez succulentes : j’ai eu l’impression de voir un débat entre Ruth Elkrief et Michel Onfray.
    Et de plus, cerise sur le gâteau, on dirait Daniel Day-Lewis versus Michelle Pfeiffer.
    A quand un débat Robert Marchenoir/duvent ?

  53. Béatrice Portinaro

    Ce qui ne vous aura pas échappé, Zonzon, c’est qu’Achille fait la pluie et le beau temps… Ancien élève des Maristes, il sait qu’une réputation se fait au détriment d’autrui…
    Il ne supporte pas le moindre souffle de fantaisie. D’humour que dis-je ! Il soutient des intervenants douteux et s’il pouvait redevenir Mariste c’est-à-dire : entre nous les hommes et Mari(stes) comme Mère !
    Compagnon du devoir en fait, lui qui n’a pu devenir petit caporal comme celui qui fait honte à l’Armée en voulant se faire adouber par elle pour violer une femme derrière une meule de foin… Meule ou botte de foin !

  54. @ Lucile
    Il me semble que vous exagérez un tantinet. Le fait que notre civilisation occidentale se soit mise au relativisme (à force de se frotter à d’autres cultures depuis les Croisades, c’était sans doute inévitable) ne signifie pas qu’elle se soit mise à encenser le multiculturalisme. Faut-il le répéter, le modèle français ne promeut pas celui-ci, il n’y a qu’à voir notre éducation nationale qui reste un puissant facteur d’unification. Et je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu des éditorialistes de renom promouvoir les cultures étrangères (à part la littérature, la musique ou la cuisine, mais ça me semble plutôt un enrichissement) au détriment de la nôtre dans notre pays. Simplement, on a cessé d’affirmer urbi et orbi que notre modèle de société était le seul valable pour l’ensemble de la planète, et encore : rares sont ceux qui remettent en cause l’universalité des droits de l’homme, par exemple. Je ne les ai en tout cas jamais entendus ! Evidemment, il y a des Houria Bouteldja ou des Rokhaya Diallo mais leur audience demeure limitée.
    Là où je vous rejoins, c’est qu’il semblerait que l’écrasante majorité des journalistes sorte du même moule idéologique, le fait qu’en 2012 100% des étudiants d’une école de journalisme ait voté Hollande lors d’une simulation du second tour de la présidentielle peut effectivement inquiéter, si l’anecdote que j’ai entendue ou lue je ne sais plus où est vraie. Mais il me semble qu’il existe encore suffisamment de pluralisme médiatique dans notre pays pour que chacun s’y retrouve, surtout à l’heure d’Internet.
    Quant à ces histoires d’insécurité en Suède, c’est tout bonnement risible. Il y a là-bas comme partout des quartiers pauvres avec leurs problèmes, mais le pays n’est pas à feu et à sang comme certains médias malintentionnés voudraient le faire croire. L’antisémitisme est quant à lui hélas en hausse partout, et on ne peut pas dire qu’Israël fasse grand-chose pour remédier à cette situation ; et puis il ne concerne pas que les Musulmans, puisque tout de même dans ce pays un quart des actes antisémites seraient commis par l’extrême droite. Il n’y a pas un ou deux skinheads à Malmö comme le prétend ce M. Peterson (après le Canada, la Suède a trouvé son Zemmour, dans les deux cas il présente mieux, il faut admettre), la Suède compte autant de crânes rasés que la France avec une population six fois moindre…

  55. @ Lucile | 05 mars 2018 à 11:22
    Votre analyse me semble ne pas souffrir d’erreur : oui, nos journalistes influents, comme nos énarques, ont leurs esprits formatés par Sciences Po. D’où les collusions, intellectuelles ou pas, qui font qu’ils dispensent une seule et même idéologie que tout un chacun doit accepter comme la seule véritable, la seule pensable.
    Vous avez oublié deux points : le rejet de la Nation (encore que l’on voie M. Macron commencer à évoluer sur ce point) et l’appel à la société de services, la seule devant apporter la richesse et le bonheur au bon peuple dans le cadre de la mondialisation heureuse, avec des frontières ouvertes.
    L’ancienne industrie (qui était d’ailleurs créatrice d’emplois) a de ce fait été rejetée avec l’eau du bain.
    Aujourd’hui, les mêmes s’émeuvent de la volonté de Donald Trump de rétablir des droits de douane sur l’acier et autres produits importés par les USA… La France n’en sera pas gênée qui a largué ses aciéries à un Indien qui lui-même les a transférées au Luxembourg pour la plus grande joie de nos sidérurgistes lorrains… Mais les économistes patentés du système, comme Nicolas Bouzou, affirment qu’il ne faut surtout pas se lancer dans une contre-offensive de même nature… La réponse de M. Junker serait peut-être d’établir des droits de douane sur des produits mineurs américains. Et encore il en fait la déclaration dans la langue de son maître !
    Mais aucun ne s’émeut de ce que nos frontières resteront ouvertes envers et contre tout. Une seule observation du même Bouzou ce matin sur Radio Classique : l’Europe, contrairement aux USA, à la Chine ou encore à la Russie, n’est pas une puissance. Et pour cause, elle est incapable par sa structure, d’être la Nation européenne de substitution aux nations qui la composent et qui lui aurait donné cette même puissance qui lui manque cruellement sur la scène mondiale, notamment au plan diplomatique où elle est réduite à un rôle de simple observateur.
    Mais c’est tellement contre son idéologie qu’elle accepte sans barguigner les remontrances des responsables de l’OTAN qui la maintiennent dans sa si brillante fonction de vassale absolue. Peu importe si les règles de l’OTAN nous conduisent à devoir participer à des guerres décidées par le seul Donald Trump sans qu’elle ait le moindre mot à dire ! Cela s’appelle du sado-masochisme, dans un autre domaine…

  56. @ Lucile | 04 mars 2018 à 20:22
    Merci de votre lien sur le débat entre le Professeur Jordan Peterson et la journaliste de Channel 4.
    Même s’il fait penser à Zemmour par l’implacabilité de son argumentation, il s’en distingue par son aura universitaire.
    Je constate que les journalistes canadiens et britanniques ne valent guère mieux que les nôtres dans l’aplat-ventrisme à l’égard des minorités !

  57. Je vois que mes propos sur Laurent Wauquiez me valent quelques petits commentaires perfides de la part de certains intervenants qui d’ailleurs se cachent derrière un pseudo volatil, tels « trois bouses » au pseudo parfaitement approprié et « Béatrice Portinaro » derrière lequel tout le monde aura reconnu calamity jane.
    Bref on balance sa petite crotte et on se barre en courant. Attitude pas très glorieuse mais qui manifestement semble procurer à ces intervenants une petite satisfaction que je leur laisse volontiers.
    @ sbriglia | 05 mars 2018 à 15:48
    Je vous invite à lire la réponse que j’ai faite au dénommé Zonzon que j’ai voulue tout en nuance et cordialité. Quant à ma photo sur les cégétistes elle ne consistait qu’à répondre sous la forme d’une boutade à un post d’Ellen. Rien de plus.
    Tout ça pour vous dire que je me passe de vos leçons de savoir-vivre.

  58. duvent@sbriglia

    @ sbriglia
    J’ai regardé moi aussi Peterson, et jusqu’au bout je n’ai pu écouter un traître mot, il est par trop charmant… et je suis excessivement sensible !!
    Par ailleurs, ce n’est pas bien de pousser au pugilat, je pourrais faire mal à Marchenoir et manifestement, c’est le cadet de vos soucis.
    Je crois avoir compris que vous êtes du sud-est, alors une des Alpilles porte à votre connaissance que duvent ne craint ni le mistral, ni la tramontane, ni le vent d’est, duvent craint dégun !! Pour vous servir…

  59. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 05 mars 2018 à 13:03
    Ne profitez pas d’un mouvement d’humour de ma part pour m’entraîner dans des chemins de traverse graveleux !

  60. @ Elusen | 05 mars 2018 à 12:51
    Il se trouve que juste après avoir envoyé mon petit laïus, je me suis reprochée d’avoir employé le mot « multiculturalisme », qui en fait évitait de nommer les problèmes. Vous me confirmez dans ce regret.
    Évidemment le multiculturalisme avec les Espagnols, les Portugais, les Polonais, les Anglais, les Hollandais, etc. ne nous pose pas de problèmes. Ce que j’appelais à tort multiculturalisme est le cocktail instable et explosif de la culture islamique avec la culture occidentale lorsque les adeptes de cette religion mettent leur religion au-dessus de la loi du pays où ils s’installent, et leur font la guerre ainsi qu’à ses habitants. Ils sont peu nombreux en proportion, mais terriblement nocifs et déterminés.
    J’attribue la montée de la droite en Europe à la passivité des gouvernements devant ce phénomène.
    De nous deux, je ne sais pas lequel tourne le plus autour de son nombril, mais le dégoût avec lequel vous me catégorisez de façon imbécile comme « la femme blanche » ne me dit rien de bon à votre sujet.

  61. Mary Preud'homme

    @ Béatrice Portinaro | 05 mars 2018 à 16:54
    J’avais lu quelque part « tringler » ce qui signifie posséder en langage plus soutenu ou « baiser » en terme vulgaire, mais qui ne se rapporte nullement au viol. En tout état de cause, l’emploi d’un terme argotique qui a certes pu surprendre une damoiselle n’ayant jamais côtoyé la gent militaire masculine ou les salles de garde des carabins, mais qui n’a rien de réellement choquant ni offensant.

  62. Noblejoué

    Le sexe peut fort bien être autre chose que graveleux en Extrême-Orient, et vous le savez parfaitement, par exemple :
    http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4314
    Que j’ai lu un peu pour le sexe, un peu pour la Chine, un peu pour l’originalité, les femmes ayant un rôle important, et un peu plus pour l’immortalité !
    Je ne peux quand même pas deviner les sujets qui vous ennuient (gouvernement mondial), ceux qui vous mettent mal à l’aise (sexe alors que vous en parlez, et ce, dans une civilisation où le sexe n’a jamais été déconsidéré comme chez nous), et ?
    Vous avez remarqué que la mort me posait problème, vous c’est le sexe… Le sexe serait-il encore pire que la mort ?
    Les gens prennent les asexuels pour des handicapés. Erreur, le problème, ce sont les sexuels qui n’assument pas leurs instincts. Vulgarité et puritanisme en découlent. Je supposais, c’est fou, un sujet léger, eh bien léger, tout simplement.
    S’il y a bien une personne que je supposais dire des choses intéressantes là-dessus, c’est vous. Et finalement, c’est moi qui fournis un lien, j’espère pas trop choquant ? Mais il le faut bien, vous me prêtez encore, une habitude, de mauvaises intentions, je réponds.
    Ce qui est vraiment choquant c’est de décourager les curiosités les plus innocentes.
    On va faire plus simple : qu’est-ce qui vous inspire ?
    —————-
    Bon, j’en ai un peu marre qu’on m’accuse de tout sans preuve, et pour cause, tout est faux. En somme, qu’on me calomnie, alors :
    https://www.youtube.com/watch?v=IfyCau4yyBk
    Si je prenais des chemins de traverse, ce serait plutôt, qu’on le croie ou non, avec de la poudre de cheminette !

  63. @ caroff | 05 mars 2018 à 19:30
    En fait, contrairement à Zemmour, Jordan Peterson n’est pas passionné par la politique. Et ce n’est pas un polémiste, mais un soignant et un homme de conviction. Il estime que c’est psychologiquement indispensable d’avoir le sens de la réalité et de dire la vérité. Pour lui le « logos » est « le langage vrai ». Il se bat avant tout pour la liberté de parole. Il pense que c’est la falsification de la vérité généralisée qui a permis le nazisme aussi bien que le communisme. Il est à la fois clinicien et enseignant et je dirais qu’il se tient à la lisière de la psychologie et de la philosophie. Il donne de bons conseils très terre à terre aux jeunes pour éviter la dépression, comme d’avoir des horaires de sommeil réguliers, et ne pas s’empoisonner avec des hydrates de carbone par exemple ! (le tout pour des raisons physiologiques). Il fait du bien aux jeunes hommes à qui il redonne le sens de leur rôle, la fierté d’être homme et de se dépasser. Mais il n’est pas antiféministe comme on veut le faire croire.
    Il pense que le chaos menace constamment l’humanité et que le rôle de chaque être humain est d’apporter un peu de lumière dans les ténèbres, là où on est, comme s’il y avait un choix inéluctable à faire entre ajouter au mal ou entretenir une lumière. Il a une fibre éthique développée, et pense comme Freud et Jung que l’homme est capable d’aller très loin dans le mal comme dans le bien, et que c’est à prendre en compte impérieusement, dans notre compréhension du monde. Quand on lui demande s’il croit en Dieu, il dit que c’est une question indiscrète, un peu comme si on lui demandait ce qui se passe dans sa chambre à coucher. Il dit aussi qu’en tout cas, il fait comme s’il y croyait. Il adosse ses théories de la personnalité aux découvertes des neurosciences.
    Je le trouve passionnant à tous points de vue, mais ce qui me plaît le plus chez lui, c’est l’urgence avec laquelle il estime nécessaire de parler vrai. Certains de ses cours sont sur YouTube, il en a un sur la position existentialiste qu’il démarre avec l’effroi de Pascal devant le silence éternel de ces espaces infinis, je chercherai les coordonnées si ça vous intéresse.

  64. @ Lucile | 05 mars 2018 à 20:43
    Oh la la ! Les fautes sur les concepts, mais c’est hallucinant.
    Islam ne s’oppose pas à Occident, ce n’est pas son antonyme.
    Les antonymes seraient : sécularisation, laïcité, droit à l’autodétermination, le libre-arbitre, la liberté de conscience, mais certainement pas Occident qui est un des quatre points cardinaux.
    Jésus (Issa), Marie (Meriem), Joseph, les 12 apôtres, etc., c’étaient des basanés avec des cheveux frisés.
    Les fondateurs de l’Église catholique apostolique romaine étaient des Moyen-Orientaux.
    Islam étant un pays fondé sur le musulmanisme, les hadits et la Sunna gouvernée par un calife, l’Occident n’est pas un pays.
    Le dictionnaire étymologique et historique du galloroman (français et dialectes d’oïl, francoprovençal, occitan, gascon) dit le FEW.
    Le mot Occident entre dans la langue françoise en 1119, 1120.
    https://apps.atilf.fr/lecteurFEW/lire/70/298
    L’Occident en science politique ne s’oppose pas à Islam, mais à Union soviétique, Chine populaire.
    L’Islam n’est pas une religion ; la religion, c’est musulmanisme, mahométisme, mahométanisme, ismaélisme.
    La Visage-Pâle que vous êtes n’arrive pas plus à maîtriser le fait que la religion n’est pas une immigration, mais un concept et qu’il n’est pas interdit à un Français de s’en revendiquer, à l’heure actuelle, c’est un choix pour un Français.
    Cela reviendrait à dire que d’être de droite serait étranger à la France.
    Pour information, Mayotte et La Réunion sont deux département 100% français et la religion musulmane y est présente, pour Mayotte au moins 90% de la population, si ce n’est 99%.
    Juste comme ça, la circoncision et le voile sur la tête (alouette, gentille alouette…) ce n’est pas dans le Coran, mais dans la Bible.
    Regardez comme elle est jolie Meriem :

    Les Espagnoles et les Portugais ?! Mauresques peut-être ?
    À cela s’ajoute le fait que cela est toujours sans rapport avec : le Parti médiatique.

  65. @ Lucile 23h15
    « Je le trouve passionnant à tous points de vue, mais ce qui me plaît le plus chez lui, c’est l’urgence avec laquelle il estime nécessaire de parler vrai. Certains de ses cours sont sur YouTube, il en a un sur la position existentialiste qu’il démarre avec l’effroi de Pascal devant le silence éternel de ces espaces infinis, je chercherai les coordonnées si ça vous intéresse. »
    Il a une lucidité impressionnante et son amour pour la « free expression » est digne d’éloges.
    Une vraie découverte dont je ne saurais trop vous remercier !

  66. Claude Luçon

    @ Savonarole | 05 mars 2018 à 14:21
    Il était impossible de le louper, le battage nous en faisait oublier Johnny.
    Ce qui frappe dans cette affaire Daval est l’exhibitionnisme et la gestuelle de la famille de la victime.
    Ces gens démontrent une suffisance qui occulte leur peine !
    Le gendre, dans sa défense, qui ne l’excuse nullement, n’a peut être pas tort sur le caractère de son épouse, caractère qui apparaît aussi clairement chez les parents ne serait-ce que dans leur attitude avec leur gendre avant ses révélations comme après, une condescendance trop évidente.
    Leur fille mérite du respect, pas d’être débattue sous prétexte de la défendre, par ses parents sur BFM.
    Leur avocat passe au second rang alors qu’il devrait être là pour répondre à celui du mari.

  67. Vous en voulez des partis médiatiques ? Allez vous promener en ce moment en Italie où les extrêmes droites enregistrent des victoires sans précédent.
    Bravo les Italiens ! ça doit rendre malade ce pauvre Juncker qui va nous faire un AVC dans pas longtemps ; pov’ chou qui voit la carte de son Europe de c… molles collabos se couvrir peu à peu de nuages populistes « qui- naviguent-sur-les-peurs » selon les slogans gauchislamistes.
    Pas besoin de lire toutes vos tartines de copier-coller historiques, l’Europe est envahie par des millions de migrants, suffit d’ouvrir les fenêtres, marcher dans les rues, lire les faits divers d’agressions, squats occupés par la violence, etc. par tous ces « gentils-immigrés-qui-souffrent-chez-eux » toujours selon les reporters gauchistes aux oeillères islamistes.
    Seule voix dissonante en ce moment, celle de Macron qui a enfin compris et avoué que l’Italie subit une pression migratoire intenable qui explique ce vote, ça nous change du ragoût gauchiste de la propagande pro-migrants qui tente de culpabiliser en vain tous ceux qui refusent de collaborer et se soumettre à la tendance « c.. tendu ».
    Bravo aux Italiens et à tous ces pays de l’Europe de l’Est, bras d’honneur à Juncker.
    Une pastille Vichy ?

  68. sbriglia@Claude Luçon

    « Ce qui frappe dans cette affaire Daval est l’exhibitionnisme et la gestuelle de la famille de la victime.
    Ces gens démontrent une suffisance qui occulte leur peine ! » (Claude Luçon).
    Cher Claude, doyen émérite et incontesté des commentateurs, plume alerte et jamais roborative, trépaneur impénitent des âmes, foreur de la pensée, pourriez-vous développer quelque peu ce qui ne manque pas de me surprendre ?

  69. Savonarole

    @ Claude Luçon | 06 mars 2018 à 01:29
    Cette malheureuse famille avait l’air d’être shootée au Lexomil, on peut le comprendre.
    Élocution lente, regards vides, textes appris avant le tournage de l’émission.
    Pendant tout l’entretien, ils ont tous affirmé qu’ils n’avaient rien vu venir, rien entendu, rien de rien. Ils ont donc plaidé en faveur d’un coup de folie du meurtrier, un flash irrésistible, l’avocat de l’époux doit se réjouir, avec de telles affirmations, la préméditation tombe.

  70. Comme si le PSG était le centre du monde et la France à elle seule !
    Un auditeur a retoqué un journaliste « et tous les Français » qui seraient suspendus à l’attente d’un match dont au moins 60 000 000 de citoyens se fichent.
    Des mercenaires ne font jamais un pays, et une équipe qui évolue au son trébuchant d’un Mercato, se compare à une affaire commerciale pas à du sport.
    Je ne suis pas foot !

  71. @sbriglia@Claude Luçon | 06 mars 2018 à 10:30
    Intéressant, j’attends la suite des deux, of course.

  72. À propos de l’interview de Channel 4, en la revoyant je note une petite erreur de traduction : « agreeable » vient de « agree », qui veut dire « être d’accord ». « Consensuel » me paraîtrait plus juste, « empathique » peut-être, « complaisant » serait exagéré ; il y a l’idée d’une « répugnance à s’opposer » dans cet adjectif. C’est d’après Peterson l’un des traits distinctifs majeurs des personnalités, distribué à égalité entre garçons et filles jusqu’à la puberté, et nettement plus fréquent chez les femmes après, donc sans doute en rapport avec les hormones qui prédisposent les femmes aux soins à apporter plus tard à leurs enfants. On pourrait aussi l’appeler dureté/tendresse. Peterson dit appartenir à cette dernière catégorie, on voit dans l’interview qu’il a su apprendre à s’affirmer, et à maintenir fermement sa position.
    Les autres grandes catégories seraient extraversion/introversion, quotient intellectuel, soin dans l’activité (consciensciousness) qu’on retrouve plus chez les électeurs de droite, et qui va avec : ordre, sens de l’engagement, capacité à se sacrifier pour les autres, esprit industrieux, réalisation, versus ouverture, intérêt pour de nouvelles expériences, exploration, créativité, que l’on retrouve statistiquement davantage chez les électeurs de gauche, du moins en Amérique du Nord. Le niveau intellectuel n’est pas corrélé à ces facteurs. JP explique ainsi la réaction des électeurs face à l’idée du mur de frontière avec le Mexique de Trump : d’un côté ceux qui veulent protéger le groupe du danger, de l’autre ceux qui se sentent mal et en danger, enfermés derrière des frontières. Selon lui, ils doivent s’écouter, il faut des deux en politique, les deux groupes sont aussi justifiés l’un que l’autre à mettre l’accent sur une tendance, ce qui explique que les systèmes politiques permettant une alternance entre gouvernements plus à gauche et gouvernements plus à droite sont les mieux à même de protéger et de faire prospérer un pays.
    La dernière catégorie est « neuroticism » qui serait mal traduit pas « tendance à la névrose » mais indique la disposition à ressentir des émotions négatives (peur, anxiété… ) ; elle est plus représentée statistiquement chez les femmes, qui ont en charge la survie de bébés extrêmement vulnérables à la naissance, et doivent pouvoir s’alarmer des dangers potentiels qui les menacent (ce n’est pas pour rien que Cassandre est une femme). Cela explique aussi peut-être que les femmes aient moins de conduites dangereuses et d’accidents de la route entraînant la mort que les hommes. À part le QI qui ne bouge pas, et qui est lié à la capacité d’abstraction, les autres catégories relèvent de mécanismes neurobiologiques et répondent à l’action de médicaments.
    @ Claude Luçon
    À propos de dureté, vous n’y allez pas de main morte avec cette famille, certes naïve, mal préparée à la noirceur du gendre, et abattue, mais le jugement est sévère, et surtout de là à inférer que la morte était aussi nulle que le reste de la famille, comme si ça avait quelque rapport avec le fait que son bourreau de mari l’ait exécutée, ça fait tout de même beaucoup…

  73. Claude Luçon

    @ sbriglia @ Claude Luçon | 06 mars 2018 à 10:30
    CC pour Savonarole du 06 mars 2018 à 12:15
    Merci des compliments, ils font toujours plaisir, mais vous ne lisez pas tout ce que j’écris 🙁
    J’ai déjà suggéré ici une explication plausible !
    J’avais relaté avoir suivi de près un cas de dépression bipolaire, il s’agissait d’un jeune couple d’Italiens, or ce que le jeune époux meurtrier décrit correspond à cette terrible maladie qui, en plus, est héréditaire.
    En expatriation dans les pays en voie de développement on serrait les rangs entre collègues et nos épouses entre elles.
    Une maladie de moins en moins occultée en France, que l’on classait comme la vieille démence d’antan. Zelda, l’épouse de Francis Scott Fitzgerald, une célébrité chez nous, en était affectée sous les yeux de tout le monde.
    La violence en est un des aspects les plus terribles.
    J’avais même cité les médicaments prescrits : une combinaison Zyprexa/Norset.
    Ce qui, dans un sens, rejoint ce que me répond Savonarole : « Cette malheureuse famille avait l’air d’être shootée au Lexomil » ?
    L’attitude du père de la jeune victime, en particulier, m’a frappé.
    Explication farfelue peut-être ? Qui sait ! Attendons le procès.

  74. sbriglia@Claude Luçon

    Vous me semblez forer à côté de la plaque, cher Claude !
    Vous aviez écrit :
    « Ce qui frappe dans cette affaire Daval est l’exhibitionnisme et la gestuelle de la famille de la victime.
    Ces gens démontrent une suffisance qui occulte leur peine ! »
    Votre réponse n’explique pas où vous avez pu trouver suffisance et exhibitionnisme chez ces personnes dévastées.
    Je n’ai vu ce soir-là qu’une famille discrète, loin de toute haine, sans effet de manches, accablée par la trahison qui a suivi la disparition de leur fille. Leur dignité à tous les quatre forçait le respect.
    La langue pâteuse ? Qui d’entre nous ne l’aurait dans ces conditions, après des nuits d’insomnie ?
    Le vocabulaire limité ? On n’est pas au Procope.
    La gestuelle ? Les mains ne bougeaient pas, les corps étaient inertes, le regard mort…
    La peine des Groseille s’exprime sans doute de manière peu médiatique et maladroite : elle est aussi digne de considération que celle des Le Quesnoy…
    Bienheureux les humbles… dirait Aliocha.

  75. Mary Preud'homme

    Je viens de visionner l’interview sur BFM de la famille d’Alexia Daval et, tout comme Lucile, suis choquée par les commentaires hasardeux, voire totalement farfelus de certains contributeurs où il serait question de troubles bipolaires de la victime.
    Comme si l’on pouvait juger aussi hâtivement d’un dossier dont on ne connaît rien, sinon ce dont les médias essaient de nous persuader.
    Pour ma part, cette famille monocorde alignée en rang d’oignons face à la caméra, soucieuse avant tout de préserver son unité et une solidité de façade (même après ce drame affreux) m’a fait au contraire l’effet d’une famille monolithique, d’où rien ne devait filtrer, et où reconnaître ses erreurs si peu que ce soit serait vécu comme un reniement des valeurs auxquelles ils ont toujours cru et pour tout dire une culpabilité et une remise en cause de leurs conceptions immuables de la tribu.
    Une pesanteur terrible à laquelle Alexia en premier lieu (sans doute dotée d’un certain caractère) aurait peut-être voulu échapper pour son malheur (mais ce n’est qu’une hypothèse) en quittant son mari. « Mais dans ces familles-là Monsieur, on ne divorce pas, etc. »
    Essayez un peu de couper les liens avec une famille monolithique qui vous étouffe et vous détruit à petit feu et vous verrez ce qu’il vous en coûte, même sans que cela se termine aussi tragiquement !

  76. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme
    « Essayez un peu de couper les liens avec une famille monolithique qui vous étouffe et vous détruit à petit feu et vous verrez ce qu’il vous en coûte, même sans que cela se termine aussi tragiquement ! »
    Pourriez-vous développer ?

  77. Comment se fait-il que le silence n’inspire pas ceux qui observent depuis la terre, la tempête dans laquelle des vies tentent de ne pas être englouties ?
    Lucrèce nous a dit qu’il était doux…
    Devait-il ajouter qu’il convenait de se taire ?

  78. Savonarole

    @ Mary Preud’homme | 06 mars 2018 à 18:15
    Oui, certes, mais j’ai tout de même préféré la mère de Maëlys qui ne s’est pas donnée en spectacle, et qui a su éviter Ruth Elkrief et BFMTV. Elle avait le visage ravagé par l’angoisse, mal coiffée, mal fringuée.
    Sur la chaîne TV 22 ou 23, vous avez des documentaires américains sur des crimes odieux où des veuves splendides, maquillées et reliftées viennent raconter leur malheur et l’horreur de ce qu’elles ont vécu.
    La mère d’Alexia était trop bien coiffée pour m’émouvoir.
    BFMTV file un mauvais coton.
    « L’américanisme », expression inventée par Charles Baudelaire, nous guette.

  79. Mary Preud'homme @ Savonarole

    « Oui, certes, mais j’ai tout de même préféré la mère de Maëlys qui ne s’est pas donnée en spectacle, et qui a su éviter Ruth Elkrief et BFMTV. Elle avait le visage ravagé par l’angoisse, mal coiffée, mal fringuée » (Savonarole, 22:06)
    Bien d’accord avec vous Savonarole, la maman de Maëlys a réagi comme l’aurait fait n’importe quelle personne « normale » confrontée à cette horrible tragédie. Personnellement, j’imagine la furie si l’on s’en prenait aux miens !
    A l’inverse des parents d’Alexia Daval qui parlent tranquillement de double deuil, comme s’ils voulaient occulter la réalité et rester confinés dans leur imaginaire de « famille monolithique » repliée sur elle-même, se protégeant et niant l’évidence ; tout aveu (après-coup) sur des fragilités et problèmes connus de longue date risquant de compromettre un équilibre non susceptible d’être remis en cause même après ce drame. Ce faisant, ils s’apprêtent à condamner leur fille une seconde fois.

  80. Mary Preud'homme

    « Pourriez-vous développer ? »
    Rédigé par : Noblejoué | 06 mars 2018 à 21:18
    Non, car outre que ce n’est pas le lieu, un roman n’y suffirait pas.

  81. « Ce faisant, ils s’apprêtent à condamner leur fille une seconde fois. »
    Rédigé par : Mary Preud’homme @ Savonarole | 06 mars 2018 à 23:23
    Mary, et n’en déplaise à Trekker, je vous préfère en plieuse de parachute…

  82. @ Mary Preud’homme | 06 mars 2018 à 18:15
    « famille monolithique »
    Mais cela ne veut strictement rien dire !
    Bientôt en exclusivité la famille mégalithique ! Vive les Pierre-à-Feu !
    Et puis les délires sur névrose et bipolarité ; même la planète est bipolaire !
    La psychiatrie est une branche de la médecine, seul un médecin psychiatre est habilité à poser un tel diagnostic, il faut être docteur en médecine et avoir obtenu le certificat en psychiatrie pour exercer et non pas lire Femme actuelle, Modes et travaux ou Jeune et jolie.
    Code de la santé publique – Exercice illégal – article L4161-1 !

  83. Je m’étonne, et je m’attriste, de sentir dans les propos de notre hôte une certaine sympathie pour les invectives de Mélenchon à l’égard des médias.
    Mais enfin, cher Philippe, comment pouvez-vous soutenir, même du bout des lèvres, des propos énormes proférés par JLM tels que :
    « La presse est la première ennemie de la liberté d’expression »
    « La haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine »
    Etc. Etc.
    Je frémis à l’idée que cet olibrius pourrait un jour accéder au pouvoir, et nous promulguer une nouvelle loi des suspects.
    Sans la presse, des imposteurs tels que Fillon, Cahuzac, Thévenoud et j’en passe, paraderaient encore en haut du pavé.
    Et en plus avec les sous de mes impôts.

  84. @sbriglia@Claude Luçon | 06 mars 2018 à 17:02
    Mais quel est l’argument ou les arguments qui peuvent pousser cette famille à s’exhiber, témoigner – que sais-je – a posteriori, je voudrais bien que l’on m’explique.

  85. Mary Preud'homme

    @ sbriglia | 07 mars 2018 à 08:58
    Pour conclure mon propos, j’aurais peut-être dû écrire : « ils s’apprêteraient » et non ils s’apprêtent… Au cas où un déclic leur ouvrirait (finalement) les yeux, leur faisant admettre que le couple formé par leur gendre (traité en fils et apparemment couvé tel un gamin immature) et leur fille était loin d’être idéal (et témoigner en ce sens aux assises). Et que seul leur désir de se rassurer et d’ignorer les failles les avaient maintenus dans un aveuglement confortable et égoïste.
    Il me paraît donc évident que le comportement des Daval est typique des familles dites « monolithiques », par conséquent formées d’un seul bloc, rigides, repliées sur un univers fait (essentiellement) de rencontres familiales en vase clos, d’où les conflits internes sont gommés, voire niés, à plus forte raison les « secrets de famille » qui sévissent parfois durant des générations ; cela afin d’éviter que le bloc ne se fissure.
    Rien ne doit donc sortir de la sphère familiale autrement qu’aseptisé, sinon le transgresseur se voit automatiquement disqualifié, accusé de mensonges, diffamations, trahison et rejeté par l’ensemble du clan.

  86. anne-marie marson

    Il me semble que le courroux de Jean-Luc Mélenchon s’adresse d’abord à France Inter, qu’il accuse de faire de l’information orientée en ouvrant son journal de la Matinale par la polémique sur ses comptes de campagne, comme s’il n’y avait pas de nouvelles plus graves.
    D’ailleurs les journalistes qui ont lancé cette polémique sur France Inter ont répondu en disant qu’ils avaient des preuves.
    L’information sur France Inter est idéologique, à la limite du « no news ».
    Il a fallu une semaine à Pierre Weil au moment des émeutes de Charlottesville pour passer « des propos infâmes de Donald Trump » à des explications sur les origines de ces émeutes, alors que tous les réseaux sociaux en avaient déjà parlé.
    C’est aussi la première fois que j’entends l’expression « cogner » dans la bouche d’une journaliste de la Matinale à propos des échanges dans les médias.
    C’est la guerre dans les médias.
    Il semble que la campagne présidentielle ne soit pas terminée, ou que d’autres campagnes arrivent et qu’il faille éliminer les adversaires avant l’élection, comme cela a été fait pour François Fillon.
    C’est comme le matraquage sur le paritarisme à l’Assemblée nationale : il faut plus de femmes à l’Assemblée nationale, en particulier comme Présidente, mais à condition que ces femmes soient bien-pensantes, comme le système, c’est-à-dire surtout pas Marine Le Pen ou Marion Maréchal-Le Pen vu le traitement sexiste qu’on leur réserve y compris de la part de certaines élues.

  87. sbriglia@Mary et Giuseppe

    « Mais quel est l’argument ou les arguments qui peuvent pousser cette famille à s’exhiber, témoigner – que sais-je – a posteriori, je voudrais bien que l’on m’explique. »
    Rédigé par : Giuseppe | 07 mars 2018 à 11:50
    Mais pourquoi vous faut-il une explication, Giuseppe ?
    Pourquoi chercher dans cette famille, comme Mary s’y ingénie, des failles propres à expliquer cette courte « médiatisation » ?
    Ils ont été, à leur corps défendant, tous quatre (y compris le gendre qui ne me paraît pas être un simplet), abusés par un manipulateur hors pair, loin de l’ « immature » que l’on veut bien décrire…
    Gens simples, pas des Savonarole, qui ne s’exhibent pas, qui ne cherchent même pas à comprendre, impuissants qu’ils sont à imaginer en quoi leur cellule familiale pouvait être aliénante, car ils n’ont pas les codes que même d’éminents psychiatres sont loin, parfois, de posséder.
    Leur insondable crédulité est la chose la plus répandue en ce bas monde : ils aimaient, ils étaient donc aveugles…
    Combien d’entre nous sont des manipulés ou des manipulateurs…Tenez, il suffit que je dise que je tiens un revolver dans ma main pour qu’aussitôt, à coup sûr, trois ou quatre commentateurs se précipitent…
    Sauf notre dévouée correctrice qui flairera avant vous tous la manipulation…
    Au fait, Wil, en forme ?

  88. @ Chère Mary,
    Je pense que cette famille est en état de choc post-traumatique. Elle essaye de remettre du sens et de la logique là où il n’y en a pas, pour survivre. Elle nous paraît monolithique parce que pour l’instant, il y a le monde extérieur qui continue comme avant autour d’eux, et leur monde à eux qui s’est écroulé, dans lequel ils sont isolés. Oui, ils vivaient peut-être jusqu’ici comme dans un cocon, on ne le sait pas vraiment, mais on pourrait dire la même chose de combien de familles, et ce n’est pas parce que le gendre a commis un meurtre que leurs liens étaient pathologiques. il me semble que nous aussi nous cherchons pour nous rassurer une logique là où il n’y en a pas, et pour cela nous jugeons leur comportement pathologique, alors que c’est peut-être le moins mauvais compromis qu’ils aient trouvé pour ne pas devenir fous, en attendant que le temps fasse son œuvre.
    Pour moi, la morale de l’histoire, c’est que s’il nous arrive un malheur, il nous faudra savoir que les journalistes de télévision cherchent avant tout à faire de l’audimat, qu’ils sont maîtres de l’image qu’ils donnent de nous, et qu’ils exhiberont notre souffrance en petites séquences de télé-réalité, nous coinçant entre l’héritage de Johnny et la préparation du prochain match de foot, ou la dernière de Trump.

  89. Mary Preud'homme

    @ Lucile
    « …et ce n’est pas parce que le gendre a commis un meurtre que leurs liens étaient pathologiques »
    Ai-je suggéré cela ? Certes pas. Mais seulement laissé entendre (comme rapporté par l’avocat certes sans ménagement) que ce couple mal assorti caractériellement était en conflit permanent. Un contentieux qui ne devait pas dater d’hier et que l’entourage, pour préserver sa tranquillité et la stabilité apparente du clan, se refusait de voir. Mais comme déjà dit, dans ces familles-là (au demeurant toxiques pour les personnes fragiles) on ne divorce pas et l’on sauve les apparences à tout prix. Parfois jusqu’au drame, suicide ou coup de folie !
    Quant au double deuil, là il me reste en travers. Inconcevable pour un parent qui a perdu un enfant de mettre ce traumatisme terrible sur le même pied que celui de la perte d’un gendre ou d’une belle-fille, même tendrement aimés, à plus forte raison dans ce cas, eu égard aux conditions horribles du meurtre d’Alexia et la suite…

  90. anne-marie marson

    @ Claggart | 07 mars 2018 à 11:01
    « Sans la presse, des imposteurs tels que Fillon, Cahuzac, Thévenoud et j’en passe, paraderaient encore en haut du pavé. Et en plus avec les sous de mes impôts. »
    Pour l’instant c’est Macron, aussi imposteur que les autres, qui parade en haut du pavé avec nos sous.
    C’est curieux comme certains comme Donald Trump, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen bénéficient de la « convergence des luttes » (Naulleau/Quin, 28mn, vendredi 23 février), alors que d’autres passent entre les gouttes.
    Quelle classe !
    @ Mary Preud’homme | 07 mars 2018 à 12:05
    Je suis d’accord, d’autant plus qu’à la conférence de presse ils étaient quatre, dont la soeur d’Alexia et son mari.

  91. @ Giuseppe | 07 mars 2018 à 11:50
    1° certains médias paient !
    2° les avocats poussent afin que leurs noms soient cités.
    3° par la suite cela permet de vendre un livre.
    4° le narcissisme du délire sur le : « c’est moi qui ai le plus souffert ! »
    Il y a une espèce de jubilation à souffrir en public, à se donner en spectacle.
    Certaines Africaines font cela, c’est culturel, il y a déjà les pleureuses, celles que l’on paye pour pleurer à des enterrements, mais il y a aussi celles qui se jettent par terre en hurlant et pleurant.
    5° vous devriez voir le film libanais : L’insulte.
    Cela parle de ça ; le jeu du celui qui a le plus souffert :
    – c’est moi !
    – non, c’est pas moi !
    —————-
    Les médias, puisque ce sont eux dont il est question, ont introduit ces dernières années l’obscénité et la pornographie ; l’infotainment, la star, c’est le journaliste, ce n’est pas l’information.
    – Sur la BBC, il y a une émission d’information qui me fait hurler de rire, alors qu’ils traitent de sujets graves.
    Les invités sont installés en U, le journaliste est au milieu, donc la caméra le filme de face, quand l’émission commence et qu’il présente les invités, les invités ressemblent à des biches prises dans les phares d’une voiture, ils sont tous obligés de se mettre de profil.
    Puis le générique est envoyé, le journaliste revient à l’antenne et tous les invités ont changé de place.
    Chaque fois que le journaliste lance un sujet vidéo, quand on revient à l’antenne tous les invités ont changé de place ; c’est le jeu de la chaise musicale.
    Newsnight : http://www.bbc.co.uk/programmes/b006mk25
    – Sur une chaîne canadienne privée CTV, le journal, un générique genre à la Star Trek avec une bonne femme qui a une coupe de cheveux casque de Playmobil sur la tête.
    Une voix off qui balance le nom de cette journaliste et le nom qui s’inscrit en gros sur un écran en dessous d’elle. Même quand elle n’est pas là !
    Si elle est remplacée par un mec, la voix off balance son nom et le même micmac.
    La musique grandiloquente à coups de violon sur l’annonce des indices boursiers, c’est géant et à la fin du journal, elle nous balance son nom : Je suis …
    À chaque fois je me dis qu’elle doit être sénile, elle ne se souvient pas de qui elle est.
    Le nom de cette journaliste : Lisa Laflamme avec la musique cela fait ‘Capitaine Flam’.
    Faut voir ça c’est gratuit et accessible de partout sur le globe.
    Pour le 6 mars elle est absente, présente le 1er mars
    https://www.ctvnews.ca/video?binId=1.810415
    – Une autre chaîne canadienne, tout aussi drôle, la publique CBC.
    Le générique du journal construit comme le générique d’une série télé policière. C’est grandiose.
    Le Journal est présenté par quatre journalistes, chacun dans un coin du Canada. Alors ils ne sont pas toujours tous présents en même temps.
    Au générique, l’on vous montre des extraits du journal en diapositive et les quatre journalistes avec leurs noms. Faut voir ça.
    http://www.cbc.ca/player/play/1174894147670
    – La même chose avec le téléjournal du service francophone, mais là, la musique et plus lente et angoissante, des fois j’ai l’impression que la journaliste va se suicider en direct tellement ils font dans le pathos et la tragédie.
    http://ici.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7864165

  92. @ Mary Preud’homme
    « Quant au double deuil, là il me reste en travers »
    Oui, les gens parlent un jargon emprunté aux experts, et l’on se demande s’ils en mesurent tout le sens. Ils se réfugient derrière des formules pour essayer de mettre un nom sur ce qui leur arrive, combler le vide de la sidération, et aussi parce qu’il faut dire des phrases devant la caméra. Mais quelle idée d’aller se confier à une chaîne de télé en continu !

  93. L’inceste aide à vendre. Surtout s’il est inventé. De plus, dans cette hypothèse, ça ne mange pas de pain !

  94. Noblejoué

    @ Zonzon | 09 mars 2018 à 14:38
    Oui, mais allons plus loin. Si quelqu’un a subi un inceste, ou quelque violence grave, elle souffre de bien des maux. D’une part, traditionnellement, toujours, exposer ses faiblesses vulnérabilise. Mais avec l’injonction du silence dans certains milieux, contradictoirement, dans d’autres, et notamment les médias, il y a celle de parler.
    Ainsi, quoi qu’elle fasse, une personne dans ce cas est en faute, ou justifiée, ou les deux.
    Si quelqu’un a subi une violence grave, doit-elle en faire commerce ou pas ? D’une part, subir dresse à l’impossibilité d’agir ; recevoir de l’argent qu’on ne saurait peut-être pas gagner autrement peut être considéré comme une compensation. D’un autre côté, on peut ne rien vouloir avoir à faire avec l’argent pour, ne tirant pas profit d’un abus, ne pas sembler se vendre après-coup.
    De plus, le personnage est un créateur, je ne me prononce pas sur sa valeur, je ne l’ai pas lu.
    Il y a toujours une grande tentation chez les écrivains de raconter leur vie, après tout, ils l’ont sous la main. Et puis, tout le monde a une vie, pas une oeuvre, le commun comprendra mieux des pleurnicheries autobiographiques que, je ne sais pas, j’y insiste « Les jardins statuaires »… Les romanciers autobiographiques sont dangereux, ils peuvent embarquer de force leur entourage dans leur croisière. Cependant, il peut être mieux, même autobiographique, de ne pas tout dire, le silence faisant contrepoint à la parole. De plus, il faut se garder une profondeur, comme le dit Quignard « Celui qui n’a pas de secret n’a pas d’âme ». Abîme pour vivre, penser, créer, fond suffisant pour naviguer, comme les grands vaisseaux ne le font pas sur un filet d’eau.
    Et maintenant passons aux fabulateurs. Il y a de fausses victimes, jusque des gens s’étant fait passer pour victime de la Shoah. Inutile de me demander qui-quoi-comment, j’ai oublié : ma mémoire est cause-conséquence, et quelques traits vraiment saillants, le reste passe au broyeur. Je pourrais retrouver, je pense, par mots clés, essais et erreurs, mais je n’en ai pas la patience, pardonnez-moi.
    Cette usurpation paraît assez choquante, mais à un autre niveau, comme indice d’identification aux victimes plutôt qu’aux bourreaux, je me rappelle que cela avait été reçu avec indulgence par des Juifs, et je n’ai pas, par contre, entendu de réaction négative de cette communauté.
    Ce qui est, par contre, scandaleux de façon sûre et certaine est d’accuser injustement. Pour notre auteur, je ne saurais dire ce qu’il en est.
    Autre problème, des thérapies à base d’hypnose où l’on implante de faux souvenirs au patient, éventuellement d’avoir assisté à des cérémonies sataniques.
    Bref, si nous sommes en progrès par le souci de défendre les victimes, il nous reste à peaufiner quelques aspects de ce processus, comme vous voyez.
    En tout cela, comme à vrai dire dans bien des questions, il faut faire preuve de la plus extrême prudence.

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