Parce que ce sont eux et que je ne suis que moi…

« J’ai commis l’erreur de ne pas aimer Michel Houellebecq(…)qui est probablement le plus grand contemporain de notre époque ».

Michel Onfray (MO) nous ouvre une piste royale. Celle qui conduit à l’immense romancier qu’est MH et nous explique pourquoi il est l’indépassable chroniqueur amer et lucide de notre modernité.

Comment en un trait de temps ai-je été incité à me placer, infiniment petit, dans le sillage de ces deux personnalités, l’une, un ami, penseur et essayiste libres et indépendants, MO, l’autre, MH, écrivain que je ne connais pas, qui ne m’a jamais répondu quand je l’ai sollicité pour un entretien vidéo, imprévisible, lunaire, fulgurant, époustouflant narrateur du monde qui se délite et observateur implacable et souriant du désastre qui s’annonce ?

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Ce que j’ai vécu avec MO durant une heure d’entretien, j’aurais aimé le vivre avec MH. Parce qu’on espère toujours que de son esprit sortiront des questions qui dérangeront et stimuleront. Ce désir demeurera lettre morte. Dommage.

Le hasard a fait que le 30 décembre j’ai découvert dans Le Point des extraits exclusifs du volume consacré à MH dans la prestigieuse collection « Les Cahiers de L’Herne », « regorgeant d’inédits sur sa mère, son père et d’échanges vigoureux avec ses contemporains ».

Puis j’ai appris que, pour ces mêmes Cahiers, MO s’était aventuré dans toute l’oeuvre de MH, surtout Soumission, et qu’il en était revenu enthousiasmé avec une analyse décapante. « Il a fait du dérèglement rimbaldien de tous les sens sa méthode…C’est un sociologue hors pair de l’époque et de notre civilisation…Il n’est pas fautif du monde qu’il décrit et qui s’avère être le nôtre… » (Le Figaro Magazine). Au fond l’affreux constat d’un monde déboussolé et peu à peu déshumanisé avec la recherche désespérée d’un sens pour justifier sa vie.

Bonheur de ces éclairages qu’une intelligence exceptionnelle et critique porte sur les livres d’un romancier lui-même unique. Un peu comme, dans la correspondance de Van Gogh avec son frère, le premier parle admirablement de l’art de Millet et de la richesse de sa peinture. Le génie se prosternant modestement devant, selon lui, un autre génie. Ou Franz Liszt s’acharnant avec une infinie générosité et humilité à faire profiter de sa lumière ses admirations encore méconnues.

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Puis, tout à coup, cette confidence de MH, arrachée à ses tréfonds, posant sa détresse, nue, sur la page. « Jusqu’à ma mort je resterai un tout petit enfant abandonné, hurlant de peur et de froid, affamé de caresses ».

Les écrivains incomparables sont exaspérants.

Ils découragent les plus intrépides, les plus audacieux, qui n’osent plus s’engager dans la littérature et les états d’âme. Rien n’est possible après eux. Pourquoi dégrader ce qu’ils ont su déjà si bien exprimer…

Ils ont la prétention de nous connaître mieux que nous-mêmes et le comble est qu’ils ont raison. En un trait, en une fulgurance, en un aveu, parlant d’eux, ils rejoignent miraculeusement la condition de beaucoup dont la fragilité et le sentiment d’abandon s’accordent avec ceux décrits par MH.

Ils sont capables de révéler tout d’eux et, parce qu’ils ont la grâce et l’aura d’une écriture magique, à la fois simple et universelle, eux ont le droit de s’exposer, presque de s’exhiber. Qu’importe puisque leur singulier est pluriel !

« Un tout petit enfant abandonné…affamé de caresses ». Il n’y a pas d’âge pour la solitude et pour ce qui la rassure et console.

Parce que MO nous fait comprendre MH.

Parce que MH évoque douloureusement, intensément ce qu’il a été et demeure.

Parce que ce sont eux.

Parce que je me reconnais et que j’admire.

Et que je ne suis que moi.

Il y a des compagnonnages qui réchauffent.

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Voeux

Voir les Commentaires (61)
  1. Dans un matin de mai 195… je me présentais devant le conseil de réforme pour une banale infirmité. Nu, sans honte, jeune et bien portant, je côtoyais un semblable, nu, eczémateux, tordu, hébété, promis à une réforme évidente même aux yeux d’un profane, là, bras ballants et son père, au regard si douloureux qui l’accompagnait, homme résigné et doucement attentif. Il y avait une telle douleur, une telle résignation dans ce couple que l’amour les environnait comme un nimbe. J’avais 18 ans et ce jour-là, j’ai juré que, de ma vie, je n’humilierais personne.
    Le rapport avec le billet de M.Bilger ? L’admiration pour deux hommes aux frontières des pleurs, et à l’âme si belle.
    Peut-on écrire cela ailleurs qu’ici ?

  2. sbriglia, après deux comprimés de charoulet

    Cher Monsieur,
    Je ne connais pas cet écrivain, mais je pense que son œuvre sera à jamais entachée par ce refus de venir à vous, tant les entretiens, que je ne me lasse pas de réécouter, sont les magnifiques pépites de votre blog…
    Je suis certain que cet écrivain n’a pas mesuré l’aura que lui aurait conféré auprès de ses pairs le challenge difficile de succéder sur votre chaîne YouTube à Nadine Morano.
    Moi qui anime dans ma péninsule du Cotentin « l’association amicale des amateurs d’authentique Justice au singulier » (AAAAJS), je me fais fort, en tant que président de cette association, de le convaincre de venir à résipiscence.
    En vous souhaitant, ainsi qu’à votre très charmante et discrète épouse correctrice de cet indispensable blog, un magnifique réveillon.
    Puisse 2017 nous apporter la lumière quotidienne de votre haute pensée !
    Cordialement, si je puis oser.

  3. Marc GHINSBERG

    Longtemps j’ai été un fervent admirateur de Michel Onfray. Je n’ai pas manqué un seul de ses cours de l’Université populaire de Caen retransmis par France Culture. J’ai lu une trentaine de ses livres. J’ai apprécié son extraordinaire talent de pédagogue, envié sa fantastique capacité de travail, respecté sa position de rebelle, partagé son athéisme. Mais voilà, depuis quelque temps je ne reconnais plus Michel Onfray. Il me semble que depuis la perte de ses deux êtres les plus chers, son père et sa compagne, il s’est réfugié dans une sorte de dandysme pessimiste. Très déçu par son livre qu’il considère comme majeur « Cosmos », il me semble évoluer vers une sorte de mysticisme comme son maître Lucien Jerphagnon avec lequel il s’était un temps brouillé.
    Je suis moins familier de Michel Houellebecq. J’ai eu beaucoup de mal avec « Les particules élémentaires » et « La possibilité d’une île ». J’ai adoré « La carte et le territoire ». J’ai vu dans « Soumission » davantage la description des mécanismes qui conduisent à la collaboration, de quelque nature qu’elle soit, qu’un propos spécifique sur l’Islam. Incontestablement MH est un grand écrivain, mais de mon point de vue un écrivain roublard. La description de ses fantasmes sexuels, notamment, me paraît trop complaisante pour être honnête.
    Ces appréciations ne sont bien entendu que l’expression de ma subjectivité.

  4. Catherine JACOB

    Je n’aime ni l’un ni l’autre. Pour moi, il y a de l’arnaqueur dans chacun des deux. Pas de la même façon certes. Et c’était aussi le cas de Rimbaud, le poète de 17 ans que j’ai lu et relu. Mais bon, nous ne sommes plus à la même époque et ils n’ont plus 17 ans, ni l’un ni l’autre.
    Vu qu’il n’y a pas encore de redevance pour les livres, contrairement au cas des émissions de télévision, vous n’êtes pas contraint de payer pour le nul, simplement vous n’achetez pas ses ouvrages.
    Ceci étant, MH n’est pas poli. Il aurait pu avoir la correction de vous répondre ne serait-ce que par la négative. Réjouissez-vous cependant, vu que c’est un gros fumeur, vos poumons restent ainsi à l’abri.

  5. Bonjour
    Dommage que Michel Houellebecq ait décliné votre invitation de le soumettre à la question.
    Je pense que la discussion aurait été bien plus intéressante qu’une interview de Laurent Delahousse au JT de France 2 ou encore celui des deux pitbulls de Laurent Ruquier dans son talk-show du samedi soir. Loin des spotlights et des caméras je pense qu’il aurait pu se livrer davantage et nous montrer une partie de sa personnalité complexe.
    Je vous souhaite une bonne et heureuse année Philippe Bilger ainsi, bien sûr, qu’à votre sympathique épouse Pascale qui veille sur la bonne tenue de votre blog.
    J’apprécie, comme au premier jour où je suis venu sur ce blog, la qualité des billets portant sur des sujets divers et variés traitant du football, de la politique, et bien sûr de la justice.
    Même si je ne suis pas toujours d’accord avec certaines de vos approches, notamment concernant certaines personnalités du monde de la politique sur lesquelles vous faite une « fixette », je reconnais à sa juste valeur votre honnêteté intellectuelle.
    Vous avez reconnu vous être trompé en votant Nicolas Sarkozy en 2007.
    Vous avez reconnu vous être à nouveau trompé en votant François Hollande en 2012.
    Vous avez reconnu vous être trompé en affirmant que ce dernier se représenterait en 2017. Ceci étant vous n’étiez pas le seul car même certains de ses amis très proches le pensaient également.
    Mais ce qui est remarquable dans votre attitude, c’est que lorsque vous vous trompez, vous l’avouez sans chercher à vous justifier par des excuses tarabiscotées. Qualité suffisamment rare pour être soulignée.
    Je souhaite bien entendu une bonne année à tous les commentateurs de ce blog, sans distinction d’appartenance politique, les sympas comme les désagréables. Mais ces derniers sont relativement peu nombreux et donc pas de quoi se formaliser.
    C’est dans la diversité des idées que se construit l’avenir de notre société, certainement pas en se conformant à un modèle imposé par une élite formatée.
    Je ne suis pas persuadé que l’année 2017 sera bien meilleure que l’année 2016 qui s’est distinguée par la disparition de nombreuses personnalités célèbres du monde du show-biz, du cinéma, de la littérature, du sport et de la politique, voir liste ci-jointe.
    http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_anniversaire/celebrite_mort_annee-2016-2016.php
    Je doute que l’élection de notre nouveau président, quel qu’il soit, apporte un véritable souffle à notre pays qui en a pourtant bien besoin.
    Mais je pense que dans ce monde impitoyable, émaillé d’injustices, d’horreurs causés par le fanatisme et la bêtise, il est possible de trouver un petit coin de paradis pour chacun d’entre nous. Son petit jardin en quelque sorte.
    C’est en tout cas ce que je vous souhaite à tous.

  6. « Jusqu’à ma mort je resterai un tout petit enfant abandonné, hurlant de peur et de froid, affamé de caresses ».
    Voilà pourquoi le christianisme n’est pas une religion. Parce qu’il est contraire à l’initiatique, parce qu’il est contraire à l’avènement de l’homme, dans une interdiction intrinsèque à le voir évoluer à un stade adulte.
    La christianisation est ainsi la mère de tous les crimes contre l’humanité. L’être humain n’est jamais plus seul, plus abandonné, plus condamné qu’à l’intérieur d’une Eglise. Seul le bestial peut y survivre comme dans une meute, en cherchant la chaleur animale du nombre comme seul moteur.
    C’est uniquement par l’intermédiaire de la christianisation qu’un peuple libre et souverain se métamorphose en une foule de beaufs asservie.

  7. Pas une ligne à rajouter au commentaire de Marc GHINSBERG !
    Ah ! si. Que Michel Onfray pense l’Islam et nous lâche les basquettes avec sa rebellitude : traître à sa propre réflexion.
    Comme toutes les personnes qui n’ont pas pratiqué une religion dans ses moindres détails d’asservissement de la pensée et du corps, il leur est impossible de trifouiller dans celle des autres… Il faut rester humble devant ce que l’on ignore.
    Le doute Michel ! et non le plastronnage…

  8. MH et MO, deux esprits libres, quelle horreur !!
    Onfray : « Moi qui suis de gauche, je préfère un homme de droite intelligent à un homme de gauche débile »
    Valls : « Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist, qui était le philosophe de « la Nouvelle Droite » dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l’Horloge, le GRECE, […] au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères »
    Onfray : « Le Guen /JDD, Valls /Europe 1 prétendent que j’aurais dit « mieux vaut de Benoist que BHL » : quels crétins ! »
    Valls à propos de MH et « Soumission » :
    « La France ça n’est pas Michel Houellebecq » et « ça n’est pas l’intolérance, la haine, la peur ».
    MH à propos des attentats de Paris : « il est assez improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, de même que le débile mental qui accomplit les fonctions de Premier ministre, pour ne pas citer les ténors de l’opposition (LOL), se tirent honorablement de cette situation. »
    A rebours, quoi de plus évident que la lucidité effrayante de MH !!
    Et bonne chance à tous les « degôôôche » pour se déterminer lors de la primaire du crétinisme !!

  9. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    J’ai lu avec plaisir votre billet sur deux auteurs actuels, un philosophe et un romancier.
    Le philosophe est très connu. Quand il était petit étudiant à Caen, il avait admiré un spécialiste de la philosophie antique, Lucien Jerphagnon, dont il parle encore avec gratitude. Il existait alors un autre professeur, dont il parle peu, Alexis Philonenko, reçu à 23 ans premier à l’agrégation. Ce philosophe, toujours vivant, a écrit une centaine de livres, qui font autorité en philosophie.
    Onfray s’aventure beaucoup en émettant un jugement hors de son domaine.
    A mon avis, l’auteur dont il parle est indigne de figurer dans le Panthéon littéraire français.
    J’y place, sans aucune originalité, Molière, La Fontaine, Mme de Sévigné, Retz, Fénelon, Bouhours, Saint-Evremond, Saint-Simon, Voltaire, Chamfort, Joubert, Stendhal, Flaubert, Baudelaire, Taine, Barrès, Montherlant, Proust, Valéry, Alain, Chardonne et Morand, entre autres.
    Je n’ai pas cité Ferdinand Lop, son disciple de notre blog me le pardonnera.
    Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.

  10. Jean le Cauchois

    Mes remerciements à monsieur et madame Bilger, à toutes les commentatrices et à tous les commentateurs, dans leur diversité de style et d’opinion, pour l’ensemble de l’année 2016… « parce que ce sont eux et que je ne suis que moi ». Meilleurs voeux à tous.

  11. Michel Houellebecq et Michel Onfray sont deux libres penseurs dont les ouvrages sortent résolument des chemins battus de la bien-pensance.
    Cela nous change des livres d’hommes et de femmes politiques qui envahissent les rayonnages des librairies et dont on se demande qui ils peuvent bien intéresser vu qu’ils sont plus destinés à satisfaire leur ego qu’à véritablement apporter des solutions constructives pour relancer l’économie du pays.
    J’ai lu trois livres de MH : Les particules élémentaires que je n’ai pas aimé. Histoire trop tourmentée à mon goût. Soumission qui m’a laissé dubitatif sur le côté visionnaire de l’écrivain. Et enfin la Carte et le Territoire de loin le plus réussi avec une certaine dose d’autodérision puisque MH joue dans son roman son propre rôle d’écrivain célèbre.
    Quant à MO, j’ai également lu quelques-uns de ses ouvrages, attiré par le côté provocateur de l’auteur qui prend plaisir à prendre le contre-pied systématique des idées reçues comme par exemple sa position très polémique sur des personnalités aussi éminentes que Freud ou Sartre.
    Mais je le préfère dans les débats où ses idées sont confrontées à des contradicteurs. C’est dans ce genre de situation qu’il peut le mieux mettre en évidence sa pensée profonde, mais aussi laisser entrevoir les failles de ses démonstrations.
    A noter son sens de la répartie qui est redoutable. J’ai pu le constater lors d’un échange avec Yann Moix dans ONPC au cours duquel il a littéralement pulvérisé ce dernier, pour mon plus grand plaisir.
    MH et MO sont deux personnalités qui ne laissent pas indifférentes. Ils nous sortent de la torpeur entretenues par certains intellectuels de gauche qui depuis quelque temps deviennent un peu lourdingue avec leur morale à deux balles.
    Il fut une époque où intellectuel de gauche était un pléonasme. Aujourd’hui on a plutôt l’impression que cette expression est devenue un oxymore.

  12. « Ce que j’ai vécu avec MO durant une heure d’entretien, j’aurais aimé le vivre avec MH. Parce qu’on espère toujours que de son esprit sortiront des questions qui dérangeront et stimuleront. Ce désir demeurera lettre morte. Dommage. »
    Bah, on ne sait jamais… L’esprit souffle où il veut, je pense que MH peut venir, et d’autant plus que vous êtes, comme lui, mal vu par quelques personnes croyant mieux penser que les autres.
    Le vrai problème : il est toujours ennuyeux de demander dans la vie, et encore plus, de redemander. Peut-être solliciter MO pour intercéder ?
    De toute manière, le monde est plein de talents.
    Pourquoi ne pas voir Bilal, tiens, dont on a dit qu’il avait eu une sorte de prémonition du 11 Septembre ?
    Dessinateur, mais aussi scénariste de bande dessinée, il fait souvent tout. Pertinent quand on daigne l’interroger, bienveillant tant qu’on ne le provoque pas et protecteur des faibles, hautain autrement.
    Beaucoup moins politique, et génie méconnu, il y a Jacques Abeille et son Cycle des contrées.

  13. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Si Corneille et Zemmour sont bien meilleurs à l’écrit qu’à l’oral, je ne crains pas d’affirmer que MH est encore moins bon à l’oral qu’à l’écrit.
    N’ayez donc aucun regret de son mutisme.
    Vous aviez songé, je crois, à inviter à vos dialogues – sans équivalents – Patrick Buisson. Il aura du mal à être aussi bon à l’oral qu’à l’écrit.
    Je viens de lire son dernier livre, qui n’est pas le meilleur livre politique de l’année, mais le meilleur de la décennie. L’entretien, du plus haut niveau, qu’il avait accordé à l’excellente revue « Causeur », voilà quelque temps, vous promettrait, je crois un des meilleurs dialogues de votre série, si vous arriviez à le persuader de venir.
    Meilleurs voeux à tous deux.

  14. @ Lucile | 31 décembre 2016 à 16:31
    Ça peut être une bonne représentation de l’état de la France, du PS, de LR, et de l’électorat imprévisible comme il se doit en cette décennie !
    Enfin bref, qui sera capable de mettre en ordre ce puzzle français ?
    J’ai horreur des puzzles, j’ai déjà du mal à gérer les lettres de l’alphabet sans faire de fautes, alors des pièces de carton !!
    Autrefois, et encore un peu maintenant dans l’Espagne périphérique, on présentait les vœux en disant :
    « Salud y pesetas y tiempo para gastarlas »
    Traduction :
    Santé et pesetas et du temps pour les dépenser.
    C’est le vœu que je formule pour M. et Mme Bilger et pour tous les intervenants.

  15. Eh oui, GG, le christianisme n’est pas une religion, mais le seul moyen d’en sortir, et peu en effet accèdent à la réelle liberté qu’il permet, son immense bénéfice par rapport aux autres religions étant de la proposer.
    Votre agressivité ne témoigne que de votre incapacité à être sensible à ce degré supplémentaire de liberté, vous préférez les certitudes archaïques.
    Que Dieu vous bénisse.

  16. Si Noël reste symboliquement une fête chrétienne, ce « bout d’An » est une fête principalement païenne. Espérons seulement qu’elle ne sera pas source de débordements extrêmes.
    Merci Monsieur Bilger pour l’excellence de vos billets car, qu’on en partage ou pas les idées, ils restent une source de réflexion partagée avec nombre de commentateurs. La qualité est aussi due au travail caché de madame Bilger. Soyez-en remerciés, du fond du cœur.
    Donc mes vœux les plus chaleureux à tous deux et, bien entendu, à partager avec les commentateurs qui savent n’avoir pas d’œillères, et ils sont nombreux. A tous, au plaisir de continuer à vous lire en 2017.

  17. @genau
    La vie est injuste ; nous étions trois camarades à nous présenter il y a longtemps devant le conseil de révision, le premier plusieurs fois champion du monde et médaillé olympique, moi plutôt sportif bien entraîné, mais relevant d’une mauvaise fracture (ski un peu limite…) et le troisième qui faisait pitié, problèmes d’estomac, de circulation, et nombreux soucis de santé. Les deux sportifs furent immédiatement exemptés, le troisième admis sans discussion.

  18. Le transfert que vous faites, cher Philippe Bilger, du passé de Michel Houellebecq vers le vôtre est touchant.
    Toutefois l’interview donnée par Michel Houellebecq au journal Le Point est d’un niveau…!
    Oui je sais, les interviews sont faites pour préparer les ventes de la prochaine sortie en librairie mais quand même !
    Obsessions sexuelles, platitudes, lieux communs et narcissisme.
    Le coup du père  »espèce de beauf » et de la mère  »ma mère ne m’a pas suffisamment bercé » est à mourir de rire : tous les manuels de psychanalyse comme d’ailleurs tous les livres type buffet de gare, sont truffés de ce genre de citations.
    Sur Victor Hugo :  »Bon, ce qu’il a fait très souvent est mauvais, mais parfois, c’est beau ». Monsieur de La Palice n’aurait pas dit mieux.
    Et puis, cerise sur le gâteau :  »J’ai fait fructifier mes capacités intellectuelles jusqu’à devenir… un des écrivains les plus doués de sa génération ».
    Michel Houellebecq et Michel Onfray, non sans un certain talent personnel, sont des créations médiatiques que le système (Editeurs + Marketing + Publicistes + Médias) nous impose et qui reflètent le niveau moyen de la production littéraire française depuis quelques dizaines d’années.
    Il est vrai que je suis sans doute mauvais juge, faisant partie d’une génération qui a été plus que gâtée avec Sartre, Ionesco, Beckett, Mauriac, Camus, etc.
    Votre compagnonnage d’amitié avec Michel Onfray est honorable  »Parce que c’était lui ; parce que c’était moi ». Toutefois pour les autres, un ami (aussi brillant soit-il) peut ne pas avoir que des qualités ! Le sophisme quasi permanent de Michel Onfray a ses limites.
    Cordialement

  19. M.Bilger qui s’enthousiasme sur Onfray qui s’enthousiasme sur Houellebecq… qui découvre avec trente ou quarante ans de retard ce que vivent les Français de souche dans les banlieues au quotidien…
    On avance. Lentement, mais on avance.

  20. Finir l’année avec MH et MO c’est quand même du lourd !
    Malgré tout ne pas bouder le plaisir du prolongement…

    Pensée amicale pour tous ainsi qu’aux hôtes de ce blog, au passage je salue Achille, l’Elégant, souvent apaisant – il en faut.
    « Champagne pour moi et ce qu’ils veulent pour les autres ! »

  21. Mes vœux sincères, cher Philippe Bilger, ainsi qu’à votre charmante épouse.
    Je n’oublie pas les intervenants de ce blog : une année tranquillement heureuse, permettant à chacun d’entre vous de cultiver tendrement sa petite parcelle de jardin.
    Cordialement

  22. Bonjour
    Ainsi donc notre président nous a présenté ses derniers vœux de fin d’année. Encore quelques mois et il retrouvera une activité normale.
    Même fin de parcours pathétique pour Nicolas Sarkozy qui n’a même pas réussi à passer le second tour de la primaire de son propre parti. Sans oublier Alain Juppé qui pourtant avait passé brillamment l’examen de passage des trois débats et qui s’est écroulé en fin de parcours.
    Le départ de ces « grosses pointures » de la politique démontre, s’il en était besoin, la volonté des Français de changer de paradigme.
    Certains politiques sont comme de vieux amis qui s’invitent chez vous. Ils vont se prendre une bière dans le frigo sans vous demander la permission, se servent de votre brosse à dents, inondent la salle de bain après avoir pris une douche et vous empruntent vos pantoufles pour regarder le programme télé qu’ils ont choisi. Bref on est heureux de les voir débarquer chez soi pendant quelque temps, mais on est encore plus content de les voir repartir. Surtout que pour certains cela fait quarante ans que ça dure.
    A tous ces politiques qui ont fait partie de notre quotidien pendant toutes ces années, je souhaite une bonne année et une bonne retraite.
    Merci Giuseppe, le passionné de rugby, pour votre salut que je vous renvoie ainsi que mes bons vœux. Bon, il m’arrive bien de temps en temps de pousser un petit coup de gueule contre certains intervenants, mais de plus en plus rarement et surtout j’essaie, autant que faire se peut, d’y mettre les formes. Avec l’âge on finit pas voir les choses avec un certain détachement.

  23. Je souhaite une bonne et heureuse année d’abord à notre hôte Philippe Bilger, son épouse Pascale et à tous les contributeurs de ce blog qui abondent dans ce qui est devenu notre journal quotidien. Cordialement à tous.

  24. Catherine JACOB

    J’ai lu le blabla de MO sur MH dans Le Figaro Magazine des vendredi et samedi 31/12/16 qui inclut deux portraits photographiques assez intéressants de MH.
    Rien que de très convenu et de très éculé. Tout tourne autour du doigt et de la lune, MO voyant chez MH tantôt le doigt, tantôt la lune, ce qui me rappelle une blague qui se racontait dans ma jeunesse et fait intervenir le doigt et le nombril qui ne sont ni le doigt ni le nombril. Bref MO et la lune ou le doigt de MH, vous me la copierez comme on dit.
    Passons à plus réjouissant : BONNE ANNEE 2017, qui sera, à compter de février, l’année du coq 西年 lequel s’écrit encore en idéogramme comme l’ouest (西) !
    ceci étant ici la calligraphie de l’oiseau.

  25. Michel Deluré

    Que l’interview de MH ne figure pas à votre tableau de chasse ne doit pas vous chagriner M. Bilger. Comme certains commentateurs l’ont déjà souligné sur ce blog, cet écrivain est nettement moins bon à l’oral qu’à l’écrit. Il est même souvent difficilement intelligible. Vous nous épargnez donc un pénible supplice.
    En cette entame d’un nouveau cycle annuel, permettez-moi, M. Bilger, de présenter à votre épouse et à vous-même ainsi qu’à tous les commentateurs de ce blog mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

  26. @Catherine JACOB | 01 janvier 2017 à 09:24
    Votre histoire de doigt et de nombril qui ne sont ni le doigt ni le nombril me semble passablement coquine. Venant du facétieux Savonarole j’aurais compris mais de vous, Catherine, une dame bien comme il faut, j’avoue que je suis stupéfait. Mais surtout ne changez rien !

  27. Xavier NEBOUT

    Il est difficile de regarder l’avenir avec sérénité, non en ce qui concerne le plan matériel ou même sécuritaire, mais avec les chemins que semblent inexorablement nous tracer lesdites « valeurs de la République ».
    Les théories du genre et leurs faux nez s’insinuent lentement mais sûrement vers une négation de la nature humaine, la chrétienté s’effondre dans un populisme de la bien-pensance sur fond de nullité intellectuelle laissant notre pays vide de spiritualité face à l’Islam triomphant, les forces occultes qui n’auront eu de cesse de détruire les nations nous vouent à voir notre patrie envahie, et nos petits-enfants ou arrière-petits-enfants à être gouvernés par ces envahisseurs, à part ça, voyons l’avenir avec joie et confiance !
    Mais bonne année quand même à tous.

  28. « Jusqu’à ma mort je resterai un tout petit enfant abandonné, hurlant de peur et de froid, affamé de caresses ».
    Ah ! Non, non et non !! M. Bilger ce n’est pas aimable de finir cette année déjà pénible avec pour sujet deux égarés, non vraiment ce n’est pas aimable !
    Cette phrase que vous citez est passable pour une rédaction de collégien, mais ici elle est pathétique et signale au lecteur combien le « nombril », pour reprendre une intervenante, est important pour MH…
    Sans doute se croit-il le seul homme au monde digne d’intérêt pour avoir autant souffert ce qu’ont souffert beaucoup d’autres et ce que souffre une multitude sans bouche.
    Cet égoïsme forcené, ce délire factice, cette souffreteuse posture, qui trouve comme soutien MO, font de MH un personnage de comédie de mauvais aloi.
    Ces deux-là hurlent à la mort en souvenir d’une enfance malmenée, mais s’ils savaient regarder les autres, ils auraient vu et entendu, car leurs yeux ne voient pas et leurs oreilles n’entendent pas.
    Ils auraient compris que ce n’est pas d’être aimé qui rend heureux, c’est de trouver quelque chose ou quelqu’un à aimer, et il faut être un sacré fantoche pour que dans ce vaste monde, il ne soit rien ni personne qui soit digne d’être aimé par eux.
    Ainsi, être encore capable d’avoir le courage et la force d’aimer c’est ce que je vous souhaite à tous pour cette nouvelle année ! Et comme Saint Augustin, aimez aimer !

  29. @boureau | 31 décembre 2016 à 20:32
    « Le sophisme quasi permanent de Michel Onfray a ses limites. »
    J’ai peur d’avoir loupé quelque chose ! Pourriez-vous nous citer un exemple du « sophisme permanent de Michel Onfray » ?
    Merci d’avance !

  30. Une très bonne année pour M. et Mme Philippe Bilger !
    Moult remerciements pour la liberté d’expression et l’excellence des analyses du maître de ces lieux !

  31. A toute pompe, avant minuit de ce 1 janvier…
    Bonne année, je ne sais pas faire. La santé, les remercîments, les compliments, tant pis, mais la sérénité, la colère, les poings levés et les révoltes, tout cela, j’aimerais que tout le monde en soit titulaire, entraîne avec lui des lecteurs, des avides de savoir et d’analyse pour former une grande armée paisible et redoutable.
    Que l’arrogance énarchique bute sur cette grosse pierre qu’est la volonté éclairée et, faute de se rendre compte de la taille du pavé, s’étale et, penaude, s’enfuie de notre coeur de peuple.
    Que la religion qui qualifie la philosophie de crime d’apostasie, parce qu’elle n’a retenu ni Ibn Rushd, ni Thomas, ni Empédocle, ni Aristote, sombre dans le marasme des savoirs brouillons et devienne odieuse à tous les Européens, afin que, cher M.Bilger, vous continuiez à faire fleurir le langage des anges métaboliques.

  32. Michel Onfray et Michel Houellebecq, je les apprécie tous deux bien qu’il ne soit pas politiquement correct, à gauche, de le dire…
    MH : « indépassable chroniqueur amer et lucide de notre modernité », « observateur implacable et souriant du désastre qui s’annonce »… exactement ce que je ressens quand je lis, et quelle écriture…
    MO : j’aime écouter ses conférences à l’Université Populaire de Caen (France Culture) ; passionnant et tellement intelligent et fin… bien loin des procès qui lui sont faits…
    L’un est un orateur, l’autre un grand timide, peut-être plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, ça existe… ne pas juger.
    Bonne année à tous, bonne année Achille et Tipaza.

  33. @Deviro
    Le sophisme n’empêche pas le talent ni l’intérêt pour ce qui est dit.
    Sophiste : « Maître de rhétorique itinérant qui enseignait l’art de défendre ses intérêts en donnant au discours les apparences de l’objectivité et de la conformité avec les données du savoir » (Larousse)
    J’écoute toujours Michel Onfray avec intérêt mais avec la distanciation nécessaire et ce depuis des années.
    Mes souhaits pour une heureuse année.
    Cordialement

  34. Claude Luçon

    @duvent | 01 janvier 2017 à 12:31
    « Ils auraient compris que ce n’est pas d’être aimé qui rend heureux, c’est de trouver quelque chose ou quelqu’un à aimer….
    Ainsi, être encore capable d’avoir le courage et la force d’aimer c’est ce que je vous souhaite à tous pour cette nouvelle année ! »
    @ tous et toutes
    De tous les voeux exprimés ici, auxquels j’ajoute les miens, je pense que ces mots de duvent sont ceux qui sont le plus nécessaire à notre monde pour cette année nouvelle.

  35. 2016.
    Une année noire, une année où auront sombré les convictions molles, les haines recuites, les espoirs minables.
    2016 marque la fin d’une France RPR, UDF, PS.
    Une certaine génération vient subitement de claquer en 2016.
    Un AVC historique (AVC, accident vasculaire cérébral)
    Il était temps…
    Pensez donc, voici que disparaissent au même moment Hollande, Sarkozy, Juppé.
    Quarante ans d’histoire…
    – Hollande, pensée molle pour qui on a voté par haine de Sarkozy, sans se soucier un seul instant de la France. Ce fut le vote de Néron, « que tout flambe pourvu que je puisse jouer de la lyre ». On se reconnaîtra ici…
    – Sarkozy, fonds de commerce de ce blog, haine ac cadaver. « Je le déteste donc je suis », pour plaire aux médias. Suivez mon regard…
    – Juppé, minable notaire, que toute la presse a encensé pendant un an, avant de constater au sortir des urnes qu’il ne valait pas tripette.
    Sa calvitie Maréchal-nous-voilà fut un bide.
    Bref, la catastrophe intellectuelle d’une génération hors sol, qui continue à miser au casino avec ses vieux jetons des seventies.
    Et le croupier n’ose pas le leur dire.

  36. @ Thelma | 01 janvier 2017 à 20:41
    Merci Thelma, je vous découvre sur ce blog.
    De vieux souvenirs d’ailleurs remontent à la surface, qui s’embrouillent dans ma mémoire.
    Mais je me trompe peut-être.
    Plus difficile que l’énigme du Sphinx, celle des pseudos qui varient, ça a son charme contrairement à ce que pensent certains.

  37. Cher Philippe,
    Nous vous présentons nos meilleurs vœux ainsi qu’à votre famille.
    Tous nos vœux de bonheur aux commentatrices et commentateurs.
    Et c’est bien parce que vous êtes entièrement vous, cher Philippe, que nous vous lisons. Aller vers soi est parfois plus difficile que d’aller vers l’autre. Il suffit d’essayer mais vous y parvenez très bien, sous une forme très pudique et sensible et cette qualité est assez rare.
    Bien respectueusement à vous et à votre épouse.
    françoise et karell Semtob

  38. Aux voeux déjà publiés ici à l’attention de notre hôte Monsieur Philippe Bilger et son épouse oeuvrant dans l’ombre, j’ajoute avec retard les miens et souhaite une excellente année à tous les contributeurs de ce blog.
    Il est fort probable qu’en 2017 nous ayons des discussions parfois peu apaisées, voire virulentes, mais là réside – outre l’excellence des analyses de notre hôte – ce qui fait le sel de ce blog : espace de liberté où toutes les opinions peuvent se confronter.
    @ Savonarole |e 01 janvier 2017 à 21:34
    « 2016.
    Une année noire, une année où auront sombré…
    2016 marque la fin d’une France… » 
    Certes Michel Delpech est décédé l’an passé, mais vous permettre de plagier – en version laborieuse – son « Inventaire 66 » !… De plus je suis certain que vous n’avez pas demandé l’autorisation de ses ayants droit, je vais donc vous dénoncer de ce pas à la SACEM.

  39. @ Thelma | 01 janvier 2017 à 20:41
    Merci pour vos vœux. Recevez les miens en retour. Nous n’avons pas trop l’occasion de vous lire sur ce blog, mais je me suis laissé dire que celui-ci a beaucoup plus de lecteurs que de commentateurs.
    Parmi ces derniers il y a les intervenants fugitifs que l’on lit une fois et qu’on ne revoit plus.
    Les occasionnels qui déposent un commentaire une fois de temps en temps.
    Les fidèles dont je fais partie qui suivent tous les billets et trouvent toujours une petite chose à dire sur le thème du jour.
    N’oublions pas aussi ceux qui se moquent éperdument du billet du jour et viennent ici uniquement pour nous faire part de leur obsession : déchristianisation, poutinophobie pour ne citer que les deux cas les plus indécrottables.

  40. @ Thelma & Achille
    Thelma, intrigué par votre intervention si amicale, j’ai oublié de vous souhaiter une excellente année.
    Impardonnable, sauf à admettre que votre présence a été une vraie surprise pour moi.
    Achille puisque nous avons été cités ensemble, avez-vous une petite idée de Thelma ?
    Une revenante, un fantôme ou un ange qui passe en ce début d’année ;-))

  41. @ Tipaza | 02 janvier 2017 à 09:14
    J’avoue que, comme vous, j’ai été surpris que nous ayons été associés aux vœux de Thelma vu que nous ne partageons pas vraiment les mêmes idées sur bien des sujets.
    Peut-être est-ce un ou une blogueuse d’un ancien blog où nous ferraillions à une certaine époque avec notre vieil ami Savonarole…
    Meilleurs vœux 2017 !

  42. Bleeh mat doc’h an aotrou Bilger, bonne année à vous Monsieur Bilger, ainsi qu’à Madame Bilger avec mes respectueux hommages.

  43. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Sans vouloir dépenser un sou pour l’un ou pour l’autre, j’avais tenté de lire un livre où BHL et MH dialoguaient, en l’empruntant à ma bibliothèque municipale, voilà quelques trimestres. Le livre m’est tombé des mains. N’ayez vraiment aucun regret de la non-réponse de MH à votre invitation : cet entretien aurait été le plus décevant de tous pour vous.
    Bien cordialement

  44. Herman Kerhost

    Michel Onfray s’enfonce, toujours et encore…
    Il aura suffi que Houellebecq suscite la polémique journalistique en commettant un livre sur l’islam pour que notre « philosophe » médiatique trouve quelque qualité à l’écrivain.
    Avant cela il avait donc commis « l’erreur » de ne pas l’aimer.
    Ainsi, aimer ou non c’est commettre une erreur ou ne pas la commettre !
    Pour un philosophe qui pense que le « le libre-arbitre est une fiction« , difficile d’imaginer par quelle acrobatie intellectuelle il arrive à considérer qu’il ne ment pas comme un arracheur de dent.
    Soit il n’aimait pas Houellebecq parce qu’il ne connaissait de lui que ce qu’en disaient les progressistes et les lecteurs délicats, soit il l’avait lu et ne l’aimait pas, mais pourquoi diable regretter ne pas avoir aimé ce que l’on n’aimait pas ?
    Houellebecq joue le rôle en 2016 que jouait Camus en 2014 dans la vie intellectuelle de MO.
    Faites-vous haïr par Le Monde et Libé et devenez un penseur profond…
    Question : en quoi MO nous ferait-il comprendre MH ?
    Ce que dit MO dans ce papier fut déjà dit par plus sage que lui, Bernard Maris par exemple qui était par ailleurs ami du formidable auteur de « Plateforme ».

  45. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Vous aviez pu acheter Le FigMag. Je le découvre, ce mardi seulement, dans ma bibliothèque municipale, faute d’argent. Première déception : pas de Zemmour. Un seul être vous manque et tout est…
    Je lis l’article d’Onfray. Je le relis, en me demandant si je ne rêve pas.
    Eh bien, non : j’ai bien lu. Jamais Onfray n’a été si mauvais. Dans ces (trop longues) lignes, l’amphigouri le dispute à l’esbroufe.
    Et puis, comment oser écrire : « (MH) a fait du dérèglement rimbaldien de tous les sens une méthode, sa méthode » ? Rimbaud est, sans contredit, l’auteur le plus surfait de toute l’histoire de notre littérature. Face à trente géants éternellement vénérables, c’est un auteur minuscule, qui a eu, après un effort de lucidité, la bonne idée d’abandonner la mauvaise idée qu’il avait eu d’écrire.
    Surtout, notre philosophe écrit : « (MH) probablement le plus grand contemporain ». Quelle blague !
    Si, par impossible, c’était vrai, l’époque serait nulle.
    Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.

  46. sbriglia @ Patrice Charoulet

    « …l’amphigouri le dispute à l’esbroufe »
    Finalement j’ai eu tort d’ironiser sur vous : un homme qui arrive à placer « amphigouri » dans un commentaire ne peut être nécessairement mauvais… Imagine-t-on Gaspary utiliser ce vocable ?

  47. @ Patrice Charoulet | 03 janvier 2017 à 16:07
    « …le FigMag dans ma bibliothèque municipale »…
    Vous devez vivre probablement dans une ville de droite pour y trouver le FigMag…
    Quand j’habitais Paris, ma Bibliothèque municipale ne proposait aucun livre de Jean Cau, Jean Raspail, Michel Déon, Dominique de Roux, et à peine un exemplaire du Voyage au bout de la nuit de Ferdine.
    En revanche on pouvait y trouver tout Karl Marx…
    Puis, Chirac est arrivé, et soudain les fonctionnaires de la bibliothèque municipale ont ouvert les vannes.
    Mais c’était trop tard, j’avais déjà quitté la France et dans l’Espagne de Franco, on trouvait tout.

  48. @ sbriglia @ Patrice Charoulet | 03 janvier 2017 à 17:40
    Une « concaténation amphigourique », c’est pas mal aussi, ça en jette dans les dîners en ville, seuls les convives de gauche font la grimace car ils se reconnaissent.

  49. hameau dans les nuages

    @Savonarole | 03 janvier 2017 à 20:14
    Donc je note, « concaténation amphigourique ». Il faut la servir chaude ou sur canapé ? Avec quel vin ? Entre la poire et le fromage ?
    Vous auriez pu la sortir avant les fêtes.
    Je vais tenter aussi : « elle était atteinte d’épanadiplose ». Je le sens bien.

  50. Patrice Charoulet

    @Savonarole et alii
    Grand passionné de dictionnaires unilingues, je les ai en permanence devant moi et je les consulte sans cesse. Il n’y a rien de mieux. On a fait tout un foin du mot « amphigouri ». Un des meilleurs dictionnaires
    qui soient est le suivant :
    Dictionnaire général de la langue française, par Adolphe Hatzfeld et Arsène Darmesteter, Delagrave, 1964, en deux volumes.
    Les définitions sont meilleures que celles du Littré. Les citations, moins nombreuses, sont puisées dans les meilleurs auteurs français du XVIe au XIXe.
    « Amphigouri s.m. Ecrit , discours embrouillé. « Nos entretiens étaient autant d’énigmes et d’amphigouris » (J.-J. ROUSS. Confess.II,7)
    Il est permis d’ignorer ce mot.On peut même commencer à le connaître.
    Quant au mot « concaténation », au rebours, c’est un affreux mot, pédant, barbare et jargonesque. Je n’aurais pas l’idée saugrenue d’en user.
    Enfin, hélas, ma ville est une municipalité communiste. Elle a supprimé Le Point, pas encore Le Figaro. Vous savez tout.
    Cordialement

  51. Patrice Charoulet

    Quand Alain fit ses adieux à son excellent élève de khâgne, André Maurois, il lui donna ce conseil : « Pour former votre style, recopiez en entier La Chartreuse de Parme ou Le Rouge et le Noir ». Conseil excellent que j’ai donné à tous mes élèves, quarante ans de suite. Quel meilleur modèle donner, en matière de langue française claire et limpide ?
    Or, Stendhal, en 1842, dans sa correspondance, écrit ceci en parlant d’une mauvaise tragédie nouvelle : « De mémoire d’homme on n’a vu amphigouri pareil : ni plan, ni action, ni style. »
    Telle est mon objection aux reproches, injustifiés, qui me sont faits par des commentateurs plus talentueux les uns que les autres, mais qui ignoraient un mot… simple.
    Cordialement

  52. anne-marie marson

    Pour ma part, je trouve que M.Onfray est mieux quand il fait du Voltaire, comme par exemple « M.Valls est un crétin », que lorsqu’il fait du Rousseau, par exemple « Traité d’athéologie », qui est amphigourique.

  53. sbriglia@Patrice Charoulet

    « Telle est mon objection aux reproches, injustifiés, qui me sont faits par des commentateurs plus talentueux les uns que les autres, mais qui ignoraient un mot… simple. »(Patrice Charoulet)
    Vous insultez l’intelligence et le savoir de ceux-là ! Je ne vous ai pas attendu pour connaître la signification du terme que j’ai utilisé il y a quelques années sur ce blog pour qualifier la prose de certaine commentatrice…
    Mais il est vrai que c’était dans les années 2007, à l’aube de la naissance de ce blog où vous ne figuriez pas encore comme professoral commentateur…
    L’humilité, l’antichambre de toutes les perfections…
    Et quand l’humour est présent c’est toujours mieux…

  54. sbriglia@Patrice Charoulet, suite et fin

    « Le premier – ou la première – qui reconnaîtra l’auteur de cette belle langue de bois, de ce discours éculé, de ces termes vieillots, de ces expressions convenues, de ce style amphigourique et poussiéreux aura droit à un recueil des saillies de Savonarole dédicacé dans un café de Barcelone…
    Rédigé par : sbriglia | 06 janvier 2016 à 10:43 »
    Ah mais, il faut l’acculer dans ses cordes le prof de français !
    (Non, il n’y a pas de contrepèterie)

  55. Soumission est aussi une critique de notre société, de ses faiblesses et du vide qui l’habite et l’attire. MH décrit aussi très bien l’avènement de la société libérale, sans foi ni loi, où l’individu roi recherche la maximisation de son plaisir dans un univers concurrentiel et amoral, conséquence logique du jouir sans entrave des années 70 (Les Particules élémentaires). Le style est ici secondaire puisque cet auteur traduit avec talent les travers de notre époque. On dit que Dostoïevski avait un style laborieux…
    ———-
    Extrait de Rester vivant et autres textes, à offrir à notre prochain président fou de la messe :
    « Réunis pour célébrer (messes, pèlerinages).
    La religion propose une formule tout à fait originale : nier audacieusement la séparation et la mort en affirmant que, contrairement aux apparences, nous baignons dans l’amour divin tout en nous dirigeant vers une éternité bienheureuse. Une cérémonie religieuse dont les participants auraient la foi offrirait donc l’exemple unique d’une fête réussie. Certains participants agnostiques peuvent même, durant le temps de la cérémonie, se sentir gagnés par un sentiment de croyance ; mais ils risquent ensuite une descente pénible (un peu comme pour le sexe, mais pire). Une solution : être touché par la grâce.
    Le pèlerinage, combinant des avantages de la manifestation étudiante et ceux du voyage Nouvelles Frontières, le tout dans une ambiance de spiritualité aggravée par la fatigue, offre en outre des conditions idéales pour la drague, qui en devient presque involontaire, voire sincère. Hypothèse haute en sortie de pèlerinage : mariage + conversion. A l’opposé, la descente peut être terrible. Prévoir d’enchaîner sur un séjour UCPA « sports de glisse », qu’il sera toujours temps d’annuler (renseignez-vous au préalable sur les conditions d’annulation).

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