Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Le dur métier de vivre ?

Même si Hugues Lagrange peut voir résumer son livre par « la revanche des gènes », je ne souhaite pas au fond que pour « ce dur métier de vivre », on cherche un autre ressort que lui-même. Seulement la misérable et splendide condition de l’homme. A perpétuité.

Pascal Praud menacé de mort mais le national-populisme médiatique est coupable !

Ma première conclusion qui est mon titre est cette anomalie. Le national-populisme est coupable mais c’est Pascal Praud qui est menacé de mort. La seconde personnelle. Je suis fier chaque mercredi d’être à ses côtés sur CNews dans l’Heure des pros. Encore plus depuis qu’il est ciblé par l’ignominie haineuse de deux misérables rappeurs.

Du sans-faute « Balkany » au pathétique « Fillon »…

Le pathétique « Fillon », c’est d’abord à mon sens cette inaptitude à changer de registre et donc à s’en tenir à une défense classique qui présente ce double handicap : faire se caricaturer François Fillon et se fragiliser encore davantage Penelope Fillon. Mais chacun fait comme il veut, comme il peut, face à ce qui lui est reproché. Je ne suis tout de même pas peu fier, comme ancien magistrat, du sans-faute de la Justice. Je ne suis tout de même pas peu fier, comme ancien magistrat, du sans-faute de la Justice. Au moins rendons lui cette justice !

Avec Emmanuel Macron, en effet un autre monde !

Ce qui s’est passé spontanément dans la nuit du 29 février au 1er mars en France, au-delà d’un antiparlementarisme, représente une étape capitale dans la relégation de la démocratie. Ses règles n’entravent plus, ne limitent pas la colère. Elles l’exacerbent. Elle ne pourra plus dorénavant apaiser par l’invocation de ses principes quand la réalité l’aura vidée de sa substance. Un autre monde, c’est sûr.

Le César pour Foresti et… ?

Le César pour Foresti et… ? On a le droit de se poser la question. Une cérémonie à renouveler vraiment ?

La droite veut oublier Fillon : pas moi

Et pour avoir pâti hier d’une justice qui m’a fait perdre mes chances, aujourd’hui je laisserais sa chance à la justice qui ne pourrait pas occulter, pour son administration, ses preuves et sa future décision, ce que j’ai subi. Que d’une certaine manière, même si j’y ai mis du mien, on a été injuste à mon égard. La droite veut oublier Fillon. Pas moi.