Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Jean-Luc Mélenchon soutient le pouvoir !

Il y a, dans la démarche de JLM et dans ses propos récents, une assistance objective apportée au pouvoir. Si celui-ci, et plus généralement les pouvoirs de gauche ou de droite au gré de notre Histoire, pouvait avoir ou avaient eu la lucidité de comprendre qu’on le soutient, qu’on les a défendus trop souvent grâce à leurs adversaires, l’actuel comme les autres seraient plus modestes et rendraient grâce à des opposants qui les sauvent !

Le régalien, une langue étrangère pour le président ?

Pour le président de la République, le régalien est une langue étrangère. Il imposerait une fermeté, l’absolutisme d’une conviction sur le péril de la confrontation entre deux France et l’urgence de solutions à adopter qui ne seraient pas faites pour donner une douce image faussement humaniste de leur initiateur mais pour redresser, remettre en ordre et stabiliser un pays déréglé.

Les heureuses banalités de Marion Maréchal…

Marion Maréchal, avec cette vidéo, s’est contentée d’énoncer quelques vérités de bon sens parce qu’elle a disposé d’une liberté plus grande que beaucoup d’autres gangrenés par la peur de déplaire à la doxa communautariste. Elle est dans la politique sans y être et donc, moins ligotée, elle exprime ce qu’une majorité silencieuse stupéfaite observe et condamne.

Ce pouvoir ne mérite pas cette police…

La colère des policiers est limitée, maîtrisée : qu’on ne les pousse pas au bout du désespoir et de l’humiliation. Nous verrions alors tout ce qu’ils nous donnent et ce que le pouvoir leur enlève. Oui, celui-ci, aujourd’hui, ne mérite pas cette police.

Autant en emporte la moraline…

Cette offense grave à la splendide neutralité de l’art engendrera, j’en suis persuadé, d’autres poisons encore. Plus notre politique sera désarmée et notre morale verbale, sans l’ombre d’une effectivité, plus notre moraline sera vigilante et affûtée. On compensera les unes par l’autre.

Les Traoré : Leonarda en pire !

Indépendance de la justice mise à mal. Démocratie ridiculisée. Etat de droit enseigné par de piètres professeurs. L’honneur de la France est bien ébréché.

Pour la police, Emmanuel Macron oublie le « en même temps » !

Je fais confiance au Premier ministre pour prendre à bras-le-corps cette nouvelle et périlleuse mission qui lui a été transmise par le président. Mais on peut prévoir d’emblée qu’elle sera vouée à l’échec si on persiste, comme le président qui a fauté, à oublier le « en même temps ».

Je hais le militantisme !

Je hais le militantisme qui façonne une France de plus en plus invivable. Va-t-on définitivement nous priver du bonheur d’être un citoyen sans conviction puisque Nietzsche l’a dit : le contraire de la vérité n’est pas le mensonge mais la conviction. Le militantisme : des convictions massives, ossifiées, qu’on ne questionne plus.

Repos d’un guerrier en chambre…

Le repos d’un guerrier en chambre est doux malgré le regard lucide sur le passé et l’élan impatient pour le mouvement de demain.

Autopsie de (vrais) scandales…

J’éprouve le besoin de mettre en lumière ces données incontestables parce qu’Adama Traoré, après sa mort – et la douleur compréhensible éprouvée par sa famille – est devenu une sorte d’exemple et qu’on est tombé dans de la mythologie parce qu’il était utile à un communautarisme acharné et partial de s’en prendre obsessionnellement aux forces de l’ordre et de dresser par reconstruction un tableau idyllique d’une réalité pourtant aux antipodes.

Une infortune discrète en France périphérique : les Mermet…

Elle a décidé de vendre. Montrevel n’aura plus son bar-tabac. Un dernier lien est rompu. Hommage au Parisien pour avoir projeté une lumière sur ce petit bout de déclin. Un crépuscule de plus. Rien qu’une infortune discrète en France périphérique.

Vive le corona : libérations obligatoires !

Alors que la délinquance et la criminalité vont reprendre leur cours inquiétant et que le laxisme sanitaire, qu’on cherche à prolonger abusivement, va se briser sous l’effet du réel et que la dure loi de celui-ci rendra vaine une impossible régulation carcérale, on ne peut manquer de souligner une irresponsabilité pénitentiaire créatrice probable d’un fléau social. Il est choquant d’exploiter une crise conjoncturelle et bouleversante pour laisser croire à ses conséquences bénéfiques, la normalité retrouvée et restaurée.

Jean-Marie Bigard bien plus que Bigard !

Jean-Marie Bigard, dans tous les cas, de quelque manière qu’on le juge, est bien plus que Bigard. Comme Hanouna dans une effervescence récente qui le concernait, mêlant le divertissement et l’attente civique. Ce ne sont pas eux qui sont coupables d’enflure. Mais un pouvoir trop pauvre pour les maintenir là où ils sont.