Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Nicolas Sarkozy encore trop présent ?

Il y a, chez Nicolas Sarkozy qui vante sa sincérité, son audace et l’exigence de la vérité même quand elle est provocatrice, quelque chose qui n’est pas net au moins depuis 2017. Peu lui chaut puisqu’il est Nicolas Sarkozy et que cela lui suffit. On n’a pas fini de parler de lui.

Eric Dupond-Moretti ne se renie pas, il se complète !

Cette satisfaction intrinsèque de le voir endosser une charge prestigieuse mais le condamnant à une absence totale de clientélisme, à un service technique et démocratique pour tous ne sera pas exclusive, s’il le fallait, de réserves ponctuelles ou de divergences mais elles seront de peu de poids eu égard à ce qu’il va apporter par rapport à ses prédécesseurs – enfin une force, un élan place Vendôme – et ne seront jamais fondées sur l’absurde illusion de prétendre maintenir l’avocat au service du ministre quand ce dernier, profitant du talent et de la conviction du premier, aura l’honneur de mener un combat pour tous.

Une démocratie bas de gamme ?

Et les citoyens crient « stop aux violences » et traitent avec les délinquants ! Oui, vraiment, une démocratie bas de gamme. Si on s’y habitue, on est mort.

Il y a des féministes dangereuses !

Les féministes veulent qu’il parte, les citoyens, les policiers, qu’il reste. Attendons l’aboutissement de cette trop longue histoire judiciaire.

Le président et le Gilet jaune : promenade aux Tuileries

faut-il considérer qu’on en est au point où, dans cette République, quoi que fasse le président, même de l’estimable et de l’élégant, rien ne lui sera crédité ? Par principe il ne pourrait pas être autre chose qu’un bloc à dénigrer ?

Cela déborde !

C’est plus que de l’indulgence que m’inspirent les serviteurs de l’Etat, sous quelque latitude politique que ce soit. Une forme d’admiration. Ils acceptent d’engager une lutte qui ne fera jamais d’eux des gagnants. Pour l’honneur de la démocratie, ils cherchent à nous persuader qu’impossible n’est pas français et qu’ils seront capables d’endiguer et, mieux, d’éradiquer les manifestations malfaisantes d’individus s’ébattant comme en terrain conquis.

Attendre François Baroin, est-ce un programme ?

Si on ne veut pas de Retailleau ou de Bertrand, si Baroin dit non ou un oui murmuré sans conviction, reprenons une prise que l’adversaire a chassée. Attendons pour de vrai Edouard Philippe.

Peut-on déjà parler du ministre Eric Dupond-Moretti ?

Emmanuel Macron a pris des risques et fait un pari. EDM aussi. En tout cas ce dernier a bien commencé. Il a déclaré vouloir garder le meilleur et abolir le pire. Une fois clairement identifiés, quel magnifique programme !

Encore peur pour Brigitte Bardot ?

Si une voix comme la sienne, aujourd’hui, choque moins qu’elle ne réveille et ébranle, cela tient probablement au fait que dans la démesure, l’outrance, elle exprime ce que chacun ressent : les limites du tolérable sont dépassées.

Assa Traoré et Eric Zemmour : pas la même chose mais…

Je ne consacrerais pas un billet à cette similitude paradoxale – quoique les militants, les engagés ont une complicité de base bien au-delà des idées – si cette perversion n’était pas la cause de l’affrontement de plus en plus virulent qui pourrit la vie intellectuelle, politique et médiatique, de cette guerre civile gangrenant les consciences, les esprits, le respect de l’autre en profondeur.

Edouard Philippe : après l’incompréhension démocratique, l’opprobre judiciaire ?

Il me semblerait honteux, pour l’homme comme pour son attitude politique et professionnelle face à cette crise terrifiante, que la recevabilité des plaintes contre lui entrainât quelque condamnation que ce soit. Ce serait injuste, absurde, démoralisant. Qu’après l’incompréhension démocratique l’opprobre judiciaire prenne la relève.