Les mots mais les crimes : une impuissance ?
Mais, de grâce, moins de mots, moins de ces propos tout faits qui révèlent plus une interrogation angoissée qu’une détermination sans faille.
Si on ne met pas TOUS les moyens au service de cet objectif légitime, consensuel et profondément démocratique, demain sera le même jour.
Monarchie républicaine ? Si peu de monarchie, si peu de République…
Emmanuel Macron avait raison quand il soulignait la béance, le vide créés dans notre espace démocratique par la mort de Louis XVI et l’obscure nostalgie d’une période de notre Histoire que les horreurs de 1793 et la guillotine fonctionnant à plein régime n’ont fait qu’aviver. Les partisans d’une monarchie parlementaire ne seraient plus autant tournés en dérision aujourd’hui et trouveraient probablement une écoute bienveillante de la part de beaucoup.
Trop c’est trop !
Quand le président affirme : « Je me bats pour le droit à la vie paisible », il se moque de nous. Quel rêve virginal pour une France dans l’angoisse et à l’abandon ! Il se bat mal ou, pire, il fait semblant de se battre. Pour gagner encore.
De Gaulle-Pompidou : le parti de la France… Et Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron ne cherche même pas à imiter de Gaulle !
Une belle pensée pour terminer, celle de Rainer Maria Rilke, évoquant de Gaulle et Pompidou : parvenir à la pureté absolue à travers l’impur !
On est si loin du pur, si proche de l’impur !
Faut-il une contre-programmation régalienne ?
Mais dans tous les cas, comme Eric Zemmour appelle à une réaction emplie de sens à l’encontre de ceux qui « fascisent » tout, et sur un mode délibérément hémiplégique, si je ne prétends pas surestimer l’impact de ma contre-programmation régalienne et démocratique, en la proposant chaque jour je n’éprouve pas le besoin de m’en excuser.
C’était à Paris, le 10 avril
Non pas par ce projet de loi inutile mais par une focalisation exclusive aujourd’hui – chaque jour aura son lot de délits et de crimes – sur cette sauvage agression. Je suis obligé de considérer que dans notre très médiocre climat d’autorité régalienne, il faut choisir de supprimer le premier pour réprimer vraiment la seconde.
Indignations ? la France a l’embarras du choix !
On ne peut plus laisser la Justice, aux risques et périls des citoyens, apposer sur les transgresseurs dont elle a la charge un regard sulpicien, empli d’une mansuétude qui crée des victimes en plus.
Faut-il dénoncer la société du commentaire ?
Pour que la société du commentaire sur les plateaux de télévision ne vire pas à sa caricature – un peu de tout sur n’importe quoi sans que rien ne garantisse la fiabilité des propos -, il est essentiel que les chroniqueurs s’imposent une déontologie stricte qui consistera à parler de ce qu’on sait, à se taire sur ce qu’on ignore, à écouter et à apprendre en tentant de faire surgir de l’échange lui-même un irremplaçable apport qui dépassera la somme des verbes singuliers.
Quatre leçons sans frontières : d’Erdogan à Lecoeuvre…
Le courage est la vertu qui manque à ces quatre leçons sans frontières : il faut les apprendre toutes.
Cessez le jeu, le feu judiciaires !
Pourtant, s’il y a une chance de faire cesser le jeu, le feu judiciaires, elle tient à cette évidence, cette menace, cet avertissement, ce sursaut : pensons que le citoyen, le peuple nous regardent et nous jugent !
Même Emmanuel Macron battrait Marine Le Pen en 2022 !
Cette certitude qui m’habite, en toute modestie, imposera, cela va de soi, que dans le débat du second tour on sache répliquer, contredire, proposer, ne pas mépriser, ne pas traiter les électeurs du RN comme citoyens de seconde zone. Qu’on ne se contente pas de la diaboliser – ce qui a toujours eu l’effet inverse – et que surtout on ne feigne pas de ne pas voir ce qui crève les yeux. Le peuple n’est pas du populisme, l’insécurité n’est pas un sentiment, la Justice a le droit de s’occuper aussi des victimes, le refus d’une immigration non contrôlée n’est pas du racisme et l’humanisme n’est pas du seul côté d’Emmanuel Macron et de son garde des Sceaux.
La France n’est pas atteinte que du virus…
Ce ne sont pas seulement les détresses économiques et sociales dont nous aurons à payer le prix longtemps mais les blessures profondes et dangereuses d’une nation qui s’est essaimée en mille rancoeurs, frustrations malaises et revendications. On aspire à de l’impossible parce qu’on nous a désillusionné sur le possible.
La future campagne présidentielle imposera le choix d’un médecin présidentiel de haute volée.
Avant d’agiter et de bouleverser, il faudra recoudre et guérir.