Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Les promesses du président n’engagent que les maires qui les écoutent…

Tout avec lui surgit frais du présent et il espère qu’il y en aura bien un certain nombre pour se satisfaire d’être payés de mots. Le président a au moins, sur un certain plan, pris les maires pour des naïfs. Il leur a clairement signifié que « ses promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».

Tout se permettre contre LR, même la sottise !

LR non seulement est demeuré aux antipodes de toute « surenchère sécuritaire » et d’une fantasmée « extrême droitisation » mais a su trouver la juste voie pour une démocratie qui ne se renie pas quand elle perfectionne son bouclier et s’invente de nouvelles armes.

Et si le peuple français se sentait abandonné par le couple Macron ?

Ce n’est pas d’aujourd’hui que je ressens cette impression de délaissement qui ne situe pas le couple Macron avec le peuple français mais ailleurs, à côté de lui. Il n’est pas un portrait intime du président ou de son épouse ou des deux ensemble qui n’ait pas mis en évidence, telle une donnée « non négociable » comme dirait Emmanuel Macron, le caractère fusionnel de leur complicité, de leur entente, non seulement acquis mais affiché, lancé tel un défi à la face d’un peuple demeuré plus ordinaire et moins ostentatoire dans son bonheur.

Se faire plaisir ou vaincre Emmanuel Macron ?

Jamais, comme en cette période « présidentielle », l’alternative n’a été plus explicite : se faire plaisir certes, demeurer sous et dans son camp rabougri, ou choisir de vaincre Emmanuel Macron qui pour l’instant boit son petit lait démocratique ? Si on opte pour la première branche, il ne faudra pas venir pleurer au soir du second tour. Après tout, vous n’aurez que cinq ans à patienter !

Vive FOG, affligeante Laure Adler !

Il me semble que dans cette controverse FOG a raison, est libre d’écrire ce qu’il veut et qu’il a constaté, est libre de le déplorer ; et que Laure Adler est affligeante.

Bravo, les cinq mousquetaires !

Non seulement Les Républicains, représentés par chacun de ses cinq candidats, ont offert une image digne et convaincante de leur parti mais ils ont réussi le tour de force de manifester leurs différences de caractère et de fond sans que l’essentiel jamais soit remis en cause.

Une campagne ? Non, un spectacle !

Je suis fondé à mêler ce qui pour certains ne sont que des « broutilles » à l’effervescence spectaculaire et désordonnée d’un climat national qui recouvrera, je l’espère, sérénité, cohérence et dignité quand tous, sans exception, seront officiellement candidats et que LR, le 8 novembre, avec cinq candidats dont aucun n’est médiocre – quel autre parti peut en dire autant ? – s’engagera dans la joute médiatique et politique qui désignera enfin le 4 décembre le porteur de ses couleurs pour tenter de l’emporter au second tour face peut-être à Emmanuel Macron

Le Mal a pris la main !

Le Mal a pris la main. J’espère que sa seule faiblesse est de croire que ses adversaires politiques sont à perpétuité hors d’état de lui nuire.

La Justice devrait être d’abord une politesse !

La Justice est d’abord une politesse et une telle approche immédiatement et naturellement civilisée ne la rendrait pas moins efficace ni sévère si nécessaire. Au contraire. Elle serait davantage comprise et acceptée.

Plus qu’un changement politique : une révolution intellectuelle et morale…

Que dire de plus à JLB qu’on a changé de registre et qu’on n’attend plus une mesure à la place d’une autre mais une humanité exemplaire de combat et de courage, de liberté et de sincérité. Il nous faut un OPNI : un objet présidentiel non identifiable. Pour une fois, un vrai changement de monde.

De Gaulle : trois petitesses d’un grand…

Pour ma part, j’avoue ma préférence pour les économes, les chiches du sang des autres. Pour ce grand, qu’était de Gaulle, c’était petit. Pour ce héros, c’était laid. Pour cet homme d’Etat, c’était trop peu d’homme !