Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

On serre la main de ce Premier ministre !

La police est un corps que je respecte trop pour ne pas la reprendre quand qui que ce soit, ayant à l’honorer, dévie de la République exemplaire au quotidien.

Pourquoi est-ce pire qu’avant ?

Je n’ose tout de même pas penser, alors que c’est pire qu’avant et que rien de secourable n’apparaît à l’horizon avant 2017, que François Hollande compte sur cette compétition sportive pour redonner le moral à la France et s’en trouver gratifié. La République est bonne fille, il est vrai, mais pas à ce point là.

Les égarements médiatiques : rien sur Frédéric Taddéï !

Sans forcer sur l’anachronisme, j’appliquerais volontiers cette provocante analyse aux médias vus et promus par les médias. L’essentiel qui est sacrifié et aurait été plus que jamais nécessaire est négligé et n’a guère suscité de réactions. Mais l’accessoire et le superficiel ont entraîné absurdement des flots de commentaires, d’hyperboles et de bruit. Les égarements médiatiques.

Les coupables ne doivent rien aux victimes…

Au fond, il devrait y avoir un point commun entre le coupable et sa victime, entre les accusés et les familles effondrées des victimes : l’exigence absolue de justice. On imagine comme les cours d’assises ont besoin du peuple pour relever cet exaltant et nécessaire défi.

Le souci de soi, le poids des autres…

Le souci de soi, l’oubli de soi mais avec le poids des autres. Une fraternité facile et sans ambition. Avec son pluriel homogène et monotone qui étouffe jusqu’à l’envie du singulier, la mode est un monstre paisible au quotidien !

Battre Juppé, ce n’est Baroin !

Alain Juppé et son équipe disent ne pas avoir peur de François Baroin. Au moins ils ne pourront pas lui reprocher, dans un monde qui cultive l’hypocrisie comme une obligation tactique, une franchise quasiment suicidaire si l’avenir tourne mal pour son champion élu non pas pour lui mais contre un autre. Mais battre Juppé, ce n’est Baroin !

Un péché mortel du pape François ?

Le pape François, pour sa part, j’en suis persuadé, est trop attentif à la fois à soi et aux autres pour ne pas se préoccuper de l’impression qu’il donne et du risque que serait, pour lui, le péché mortel de faire de la politique sans songer que lui se doit de réunir au lieu de diviser, d’ouvrir toutes les portes de l’espoir et de la compassion au lieu de discriminer. De n’être plus un commun dénominateur mais un citoyen comme les autres.