Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

François Fillon, on va sortir par la petite porte !

François Fillon, je le regrette infiniment, aurait dû, en effet, sortir par la grande porte. Je crains fort que la petite nous voie quitter la scène républicaine en sa compagnie. Si cette catastrophe pour l’avenir de notre pays survenait, la justice n’y serait pour rien. Mais François Fillon. Il y a des entêtements admirables mais dévastateurs.

La politique, pas vraiment Mignon !

Agir très vite et durer tant bien que mal ensuite jusqu’à la réélection. Et on repart selon le même processus. On se précipite puis on se repose. Machiavel n’aurait pas détesté la fulgurance sans fard d’Emmanuelle Mignon.

Changer la Justice : le rêve de Jean-Yves Le Borgne

Jean-Yves Le Borgne ne s’est pas trompé. Je ne sais si un autre pouvoir pourra mettre en oeuvre certaines de ses pistes mais je suis persuadé que la justice serait profondément changée si demain on n’oubliait pas la teneur de ce livre et la qualité de qui l’a écrit.

Tous mauvais sauf Henri Guaino !

Il ne poussera jamais l’amertume et la clairvoyance jusqu’à s’engloutir dans le même opprobre accablant tous les autres. Son masochisme aura toujours cette limite de s’arrêter à lui-même. Qu’il prenne garde cependant au risque qu’un jour on pourrait lui demander les preuves de l’excellence qu’il s’attribue et qu’alors il ne suffirait plus de s’afficher exceptionnel mais de le démontrer !

Mon chemin d’Hamon !

Après avoir dû constater que j’étais une sorte de girouette intellectuelle – donc le contraire du sectarisme politique -, je me console comme je peux. La vérité ne se trouve-t-elle pas dans la multitude de ces interventions qui, aussi contrastées qu’elles soient, autorisent le citoyen à faire une union nationale à sa mesure, à se constituer, dans et par son esprit, une maison commune et à accepter son intuition qu’il y a du vrai partout ? Puisque chaque politique ne nous offre jamais qu’une part, est-il honteux de considérer que c’est à l’électeur de composer le gâteau tout entier ? Je me souviendrai, tout profane qu’il soit, de mon chemin d’Hamon.