Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Recherche désespérément un sujet !

Tout le reste, célébrer certaines personnalités, dénoncer de fausses gloires, vanter Fabrice Luchini et pourfendre Omar Sy ou Christine Angot ? Je l’ai déjà fait. Je ne veux pas me répéter. Mais quel sujet choisir ? Je l’ai. C’est ce billet.

La libération est-elle coupable ?

Ce que la politesse, dans notre société déréglée, aurait dû imposer comme retenue, respect et abstention, la focalisation sur soi l’a dégradé en incorrection, indélicatesse et emprise. Je ne méconnais pas l’extrême difficulté du partage entre une libération qui ennoblit – une affirmation de soi positive qui nous porte au meilleur de nous-mêmes – et celle qui, dans toutes les couches de la société, sous mille formes, n’est qu’une justification qu’on se donne ou un réflexe pour laisser le pire de nous-mêmes faire son oeuvre.

Un vaudeville politique !

Ce serait un vaudeville politique si la France avait le loisir de s’y intéresser. A force de se démener, Emmanuel Macron finira par faire lâcher prise à François Hollande. Relation à suivre.

Les sondages : le risque de l’être ou le confort du néant ?

Sondages ou non, aucune hésitation à avoir. Dès lors qu’on a la volonté de vivre – j’aime énormément « exister c’est insister » – et de justifier sa présence sur terre, tenter d’être intensément, le moins médiocrement possible et fuir tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler, par anticipation, à sa disparition.

Le président porte la parole dans la plaie…

Le président a porté la parole dans la plaie. Pour guérir celle-ci, il faut plus que du verbe mais, par l’action, substituer à l’impuissance publique l’autorité juste de l’Etat. C’est tout simple. Cela commence demain.

On finit par être harcelés !

Juste, pour terminer, un peu d’ironie. Il y a des femmes, artistes ou combattantes, qui affirment soutenir la cause des femmes en se servant ostensiblement de leur nudité. Elles sont en général applaudies par le progressisme alors que d’une certaine manière elles se montrent, pour être libres, dans des postures infiniment plus discutables que les assauts qu’on prête à un monde viril en général maître de lui. Inconséquences. Qu’on cesse de nous harceler !

Un Président rare…

Mais je reste dans ce que j’ai vu et entendu : nous avons un président rare et la République n’en sera pas honteuse.

Le « porc » est à la baisse…

Qu’il ait fallu un grand journal pour mettre au jour les nombreuses, sordides et traumatisantes péripéties, dont Harry Weinstein a été coupable si longtemps en toute impunité, condamne la bonne conscience d’une société qui a laissé s’accomplir ce qu’elle aurait pu, dû empêcher.

Ils ne manquent pas d’air !

Je ne voudrais pas tomber dans une indécente contagion et m’abandonner, grâce à vous tous, à décréter ce blog non seulement singulier mais indépassable ! Cette ambition, cet appel me suffisent.

Le président et la Justice : une respectueuse indifférence !

En toute bonne foi je cherche ce qui, dans ce qui nous a été annoncé, sera en mesure de répondre vite à tous ces défis. Surtout avec un président de la République qui se tient en surplomb dans une pose de respectueuse indifférence.