Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Au Macron et à la Hollande !

Pourrait-on rappeler à François Hollande que la démocratie n’est pas un jeu et qu’il gagnerait à faire oublier son passé plutôt qu’à se prêter un avenir ?

L’Aquarius : le courage du refus

La France, si elle était inspirée par cette résolution bien plus humaine qu’on le pense, infiniment plus efficace qu’on l’imagine, n’aurait aucune leçon à recevoir : on devrait la féliciter pour avoir su donner à une politique nécessaire un visage digne et acceptable.

Des chansons et des livres…

Des chansons et des livres… A la fin de ce billet, la reconnaissance l’emporte pour cette magie ordinaire qui est venue enrichir, irriguer, transcender une quotidienneté douce et oisive de son irremplaçable parfum.

Quelle humiliation pour la République ?

Peu importe qu’il y ait un recul de l’autorité officielle au bénéfice d’agents sur le terrain. Ce qui compte est de rendre l’existence de chacun, seul ou en collectivité, la plus vivable possible. Avec un peu moins d’humiliation pour la République. Rien n’est donc fatal ni irréversible.

Après Benalla : état des lieux

Vivement septembre pour que le citoyen puisse se féliciter ou se plaindre de cette synthèse entre un président qui a perdu du lustre et un univers qui a, moins que jamais, regagné ses bases.

Albert Camus, reviens !

Camus rendu en effet consensuel par le temps. Plus que jamais dans ces périodes, dans notre époque où sa parole claire, son intelligence vigoureuse et rigoureuse font défaut, sa passion de la vérité et de la nuance manque. Où la terreur frappe et menace. Où l’innocence est massacrée. Où les repères se troublent et se brouillent. Albert Camus nous a laissés orphelins. Mais à Lourmarin on peut croire qu’il est présent.

Pour le Pape, inadmissible de tuer !

Je me souviens, durant ma vie professionnelle et lors des multiples conférences qui l’ont accompagnée et suivie, des inévitables débats sur la peine de mort et des questions qui m’étaient posées : l’avais-je requise, l’aurais-je requise ? Je répondais que la peine de mort sanction absolue aurait exigé une justice absolue, ce qui n’était évidemment jamais le cas. Même dans l’arsenal législatif, je ne l’aurais jamais demandée contre un accusé parce qu’elle aurait ressorti à mon sens plus de la métaphysique que de la technique. De la transcendance plus que de notre humanité ordinaire. Je suis heureux d’avoir été modestement confirmé par le pape François.

Infamie et littérature doivent faire chambre à part !

Comme le souligne très justement Paul-François Paoli dans son éclairante conclusion sur cette rencontre, « quel contraste entre cette époque où de talentueux ennemis pouvaient se rencontrer pour tenter de s’expliquer et la nôtre où la haine, la bêtise et la vulgarité s’expriment à distance à travers les réseaux sociaux ! ». Quelle sagacité anticipée puisqu’à peine avais-je annoncé sur twitter la publication de cette remarquable analyse que j’étais la proie d’un sectarisme obtus et vindicatif qui, sans avoir lu, se déchaînait !

Etats d’âme – 4

La parole, la liberté d’expression, le silence, l’écoute, le doute, la contradiction, l’affirmation et l’hésitation, la généralité et les nuances : autant de phases et d’étapes pour l’intelligence et le caractère qui sont trop souvent considérées isolément comme si elles ne faisaient pas partie d’un processus qui par exemple impose le silence, l’écoute puis la contradiction, enfin la parole.

Emmanuel Macron comme les autres, hélas !

Ce sont les méthodes de toujours, les méthodes de l’ancien monde qui prospèrent et qui apposent sur le pire surgi au sein de son camp ou chez ses proches une grille trop ordinaire qui en gros cherche à couvrir ce qui ne devrait pas l’être, à faire accepter et comprendre l’inacceptable et à minimiser l’intolérable.

Etat d’âme – 3

L’espace et le temps sensibles au cœur, oui. Ce à quoi on ne peut se soustraire, bien plus. Mais avec la passion, surtout, la volupté de l’illimité l’emporte sur la certitude de la finitude.

Etats d’âme – 2

Pourquoi arrive-t-il assez souvent qu’on ne pardonne pas les services rendus ? Pourquoi les brouilles suivent-elles parfois les…