Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

La magistrature : un terrain de je pour le président !

Parce que la magistrature est faible dans sa vie interne mais trop susceptible et arrogante dans l’espace public et dévoyée par un syndicalisme partisan, elle ne constitue pas à un véritable contre-poids à la domination sans mauvaise conscience d’un président qui n’a peur de rien et défriche tout pour son propre compte.

Qui est fautif, Belloubet ou le magistrat ?

Je souhaiterais requérir contre un système qui rend presque miraculeux le fait que trop de djihadistes ou autres mis en examen ne soient pas libérés par erreur.

Il ne faut pas libérer Jean-Claude Romand…

Jean-Claude Romand est un parmi quelques autres condamnés au plus haut de la gravité. J’attire l’attention sur lui parce qu’il représente une éclatante illustration, si on lui donne gain de cause demain, d’une dérive prétendument humaniste du mauvais côté mais profondément inhumaine du bon.

Le président en pièces détachées…

Ce n’est pas une marque d’irrespect que d’appréhender le président en pièces détachées. C’est au contraire ne pas laisser le pire occuper toute la place et tout gangrener. Je veux aussi sauver le meilleur.

La robe et les politiques : le sacrifice de la vérité ?

Mais acceptons cette triste fatalité. Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis. Et les juges comme les citoyens en tireront les conséquences.

L’insécurité ou Ubu en République !

Il faudrait un authentique pompier pour une France dont l’état inspire de l’inquiétude. Il y a le feu mais rien apparemment ne presse. L’urgence et la démocratie ne font pas bon ménage.

Modérer, tout un art !

Pour conclure, et puisque cela ne relève pas pour l’essentiel de ma responsabilité, j’ose sans présomption affirmer que ce blog est le meilleur de France pour la lecture et la correction intelligente et respectueuse des commentaires. Modérer est en effet tout un art.

Macron et Mélenchon : le comble du simulacre démocratique !

Je suis certain que cette séquence marseillaise – un comble du simulacre démocratique – détournera encore davantage les citoyens de la politique avec un ancien monde qui réunit, comme larrons en foire, ceux qui avaient prétendu, sur un mode contrasté, le détruire.

Qui trahit, et quand ?

La société n’est pas coupable mais ceux qui ont eu l’honneur d’avoir été choisis par elle et qui oublient trop vite les raisons profondes de leur victoire.