Justice : quand les chefs n’en sont plus…
Dans leur traditionnelle audience solennelle, le premier président, Christophe Soulard, et le procureur général, Rémy Heitz, se sont seulement alarmés de « la justice en France qui va dans le mur ». Ils ont raconté une justice au bord du burn-out généralisé, et imploré le gouvernement de se doter d’un budget qui lui permette d’honorer les embauches prévues en 2025.
Loin de moi l’envie de minimiser ces difficultés budgétaires mais il me semble que ce propos déprimant tenu par les deux plus hautes autorités judiciaires n’est absolument pas de nature à revigorer le moral d’une justice qui se plaît au dolorisme. Pire, il aura pour effet de détourner de cet indépassable métier toutes les jeunes énergies, intelligences et sensibilités qui pourraient être tentées de le rejoindre.