Justice au Singulier

Blog officiel de Philippe Bilger, Magistrat honoraire et Président de l'Institut de la Parole

Les Gilets jaunes désespérés sont les plus beaux !

Les GJ manqueront à très peu de monde si on exclut leurs irréductibles partisans mais je m’étonne d’éprouver une sorte d’inquiétude crépusculaire à l’idée que le pouvoir oublie vite, trop vite les leçons que leur France a enseignées – d’abord celle que le bas et le haut n’ont aucun sens en République et que la politique est de servir équitablement, au regard de leurs besoins respectifs, le premier comme le second.

François Sureau est le défenseur de nos droits !

FS est le défenseur de nos droits et je m’inscris modestement dans son sillage. Nos droits, notre être, notre pensée, nos mots, nos écrits, nos échanges, nos contradictions, nos fulgurances et nos provocations. Bref, de notre humanité.

Fragments judiciaires : honneur, déshonneur…

Cette récente péripétie doublement préoccupante – au domicile de la magistrate et du fait de deux individus s’en prenant à elle à cause de sa fonction – ne marquera pas, je l’espère, une déplorable évolution dans l’histoire des relations entre les juges et leurs indignes contempteurs. Ou bien cette nouvelle agression sera-t-elle une sombre étape de plus dans l’affaiblissement de l’institution judiciaire et la dégradation d’une démocratie qui trop souvent croit se renier en défendant ceux qui la servent ?

Twitter ne casse rien !

Twitter n’est coupable de rien. Les coupables sont ceux qui s’en servent mal. Et Laurent Ruquier devrait se pencher d’abord sur ses chroniqueurs.

Mea culpa certes mais pas trop !

Et le changement de méthode aurait évidemment engendré sinon un changement de politique, du moins une manière plus proche, moins condescendante, partagée, modeste, acceptable, de la présenter à la communauté nationale.

Bêtises au quotidien, bêtise d’Etat !

Si je m’abandonnais au pessimisme – ce qui est une attitude au fond confortable : rien à espérer donc rien à accomplir -, je dirais que tout cela est inévitable. Mais je le refuse. Rien n’est fatal pour le singulier comme pour le pluriel. Pour l’anodin comme pour l’important. On n’est pas obligé d’être Paul Valéry – « la bêtise n’est pas mon fort » – pour résister et gagner.