Overdose d’Eric Dupond-Moretti ?

Si elle existe, je vais contribuer à l’alimenter en ajoutant ce billet à ceux que j’ai déjà consacrés à cet avocat, à son talent, à sa technique, à ses succès et à ses livres.

Mais je plaide non coupable.

Pour une fois on ne me reprochera pas d’écrire sur Emmanuel Macron ou sur Nicolas Sarkozy avec cette perverse tradition française qui veut qu’approuver le premier reviendrait à faire preuve d’inconditionnalité et qu’avoir critiqué le second ferait de moi un citoyen haineux.

Il me semble surtout que pour Eric Dupond-Moretti (EDM), je n’ai pas le choix. Il est omniprésent et les médias le servent, fascinés par ce personnage qui les bouscule mais en même temps prend garde à ne jamais dire du mal d’eux. Sincère et à la fois habile. Voudrait-on passer à quelqu’un d’autre, à autre chose qu’on ne le pourrait pas !

Au-delà de l’enthousiasme corporatiste obligatoire et des solidarités inévitables, je devine comme dans le barreau spécialisé en matière pénale, une forme de jalousie, d’agacement doit se faire jour et détester cette mention permanente à « acquittator » qui constituerait tous les autres avocats comme « condamnator ».

J’ai d’autant moins de scrupule à m’attacher encore à ce personnage judiciaire hors du commun pour le pire – les médiocres, la piétaille l’imitent maladroitement sur ce plan – et pour le meilleur où il est inimitable, que des événements récents ou des lectures m’ont rapproché de lui.

D’abord, je me souviens de « L’heure des pros » sur CNews, où il était l’invité pour la promotion de son dernier livre qui est tout lui. J’ai eu le bonheur de pouvoir échanger avec lui en roue libre, brillante et provocatrice sous le regard de Pascal Praud qui est un animateur singulier : il anime et il s’anime, et cela donne toute latitude aux autres pour se débrider à leur tour.

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J’ai ressenti avec EDM cette qualité étrange de relation faite de mon côté d’amitié, d’estime, d’admiration pour un être persévérant et entêté dans l’authenticité charmeuse ou roide, et, quelquefois, d’exaspération. Un complice avec lequel au fond je ne suis d’accord sur rien mais que j’ai défendu et défendrai quand des lilliputiens mordront injustement ses basques.

Ensuite j’ai lu un dossier de 15 pages traitant de « L’art de convaincre » dans Le Point. J’ai d’abord échauffé mon for intérieur parce qu’entre Bertrand Périer, Cicéron et EDM le tour de force des journalistes a été de ne pas faire la moindre allusion à mon Institut de la parole qui aurait eu droit – sans présomption – à sa place.

L’entretien avec EDM au demeurant est remarquable et j’ai été très heureux de constater une absolue concordance entre sa conception de l’éloquence et la mienne. Il a su exprimer que qualité du langage, liberté, sincérité et spontanéité étaient les supports irremplaçables du discours ou de la plaidoirie réussie. La rhétorique n’est supportable que naturelle et née dans l’élan.

Lorsqu’il déclare : « Quand je prends la parole, c’est moi le patron  » ou « J’ai compris que ma singularité c’était l’oral. C’est ça que j’ai développé plutôt que les muscles et les abdos », quelle volupté intellectuelle de se percevoir sur cette même longueur d’onde magnifiquement formulée !

Enfin j’arrive dans un registre plus sérieux qui autorise un questionnement de la philosophie et de la pratique d’avocat. Avec le rapport qu’elles entretiennent avec la vérité et le mensonge, la sincérité totale ou l’envie d’être délibérément dupe.

Face à Laurent Delahousse gentil et sans danger, EDM s’est régalé (France 2). Il s’est même permis le luxe d’admettre que grâce à lui des coupables avaient échappé à la Justice et il a évidemment cité cet adage humaniste selon lequel il valait mieux cent coupables en liberté qu’un innocent en prison. Ce poncif apparemment si moral mériterait d’être questionné. Qu’on compare les incroyables dégâts humains et sociaux que causeraient ces cent coupables avec la détresse solitaire de cet innocent, est-il indécent de même s’interroger ?

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Ce qui m’intéresse, c’est d’appréhender le processus par lequel un homme à la parole indiscutablement libre, vraie et courageuse dans la vie non judiciaire va forcément accepter dans l’espace judiciaire de concéder à l’aveuglement, à l’occultation du réel, à la métamorphose de sa lucidité habituelle en naïveté professionnelle, à l’oubli d’une vérité jetée sous le tapis.

Je suis persuadé qu’EDM – il ne l’avouera jamais – a plaidé plus d’une fois l’innocence en n’ignorant pas dans ses tréfonds d’honnête homme que son client était coupable. Grâce à son intelligence du procès, au fait qu’il est le seul à tout se permettre parce que précisément les autres – notamment l’accusation – ne peuvent pas tout s’autoriser et qu’il le sait et en profite, avec la force incroyable de son questionnement et de sa parole, dans combien de procès a-t-il fait passer le coupable pour innocent, non avec conviction mais dans la splendeur professionnelle d’une manipulation consciente de l’être et fière d’elle !

C’est tout de même EDM qui un jour a souligné qu’il était normal que la justice acquitte un innocent mais qu’acquittant un coupable elle était encore plus admirable ! Est-il abusif de deviner, dans cette provocation assumée, la preuve que dans ses délibérations intimes EDM n’a pas dû être toujours égaré par les prétendues protestations d’innocence de ses clients ?

Je n’aurais pas pu être avocat. Trop de relativisme, trop peu d’absolu.

Mais je n’ai pas envie d’échapper, encore aujourd’hui, à cette overdose d’Eric Dupond-Moretti. Il en est de moins honorables.

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Voir les Commentaires (109)
  1. Cet article m’a fait bien rire !
    Je crois que M.Bilger fait exprès en fait de passer pour un ignare pour se faire plaindre ou un truc du genre vu qu’il les connaît tous très bien vu qu’il les fréquente depuis des décennies dans les prétoires.
    C’est comme si dans un épisode de NY Police judiciaire ou je ne sais quoi le procureur s’étonnait de la malhonnêteté des « baveux » qui étaient prêts à tout pour innocenter leur client. Ca n’arrive jamais, ils le savent !
    http://www.typepad.com/site/blogs/6a00d8341c86dd53ef00d83451e7cb69e2/comment/6a00d8341c86dd53ef0223c8460d4e200c/edit?return_uri=http%3A%2F%2Fwww.typepad.com%2Fsite%2Fblogs%2F6a00d8341c86dd53ef00d83451e7cb69e2%2Fcomments%2F
    Excusez-moi Monsieur l’avocat général Bilger mais au cas peu probable où vous ne le sauriez pas les avocats ne sont pas là pour être honnêtes mais pour faire innocenter leur client.
    Quand je pense que M.Bilger a été avocat général, ça me laisse songeur sur la justice française.
    EDM est une p*te.C’est pour ça que la médiacratie l’adore.
    Une p*te qui défend les pauvres en plus ! C’est une vraie mère Teresa !
    Il fait son business et les médias font le leur sur son business à lui.
    Tout le monde gagne en moraline.
    C’est pour ça qu’il veut que la France accueille tout le malheur du monde.
    C’est son business. C’est facile quand on passe à la TV.
    Moi, je serais dans la m… avec la justice une fois de plus, j’appelle EDM vu que la première fois le juge ne m’a même pas laissé avoir un avocat ce qui est contraire à tous les principes des droits de l’homme mais ça ne le gênait pas visiblement.
    Maintenant, direct j’appelle EDM.
    Malgré le niveau pourri de ce type qui a déclaré un jour chez Ardisson qu’il aurait défendu Hitler et Pétain mais qu’il fallait absolument interdire le spectacle de Dieudonné.

  2. Robert Marchenoir

    « Un complice avec lequel au fond je ne suis d’accord sur rien mais que j’ai défendu et défendrai quand des lilliputiens mordront injustement ses basques. »
    Voilà qui donne envie de connaître ce monsieur — au moins de loin, et si possible sans avoir besoin de lui.

  3. Patrice Charoulet

    Vos réflexions sur Eric Dupond-Moretti sont des plus intéressantes. Au passage, vous nous permettez d’écouter une émission, « L’Heure des pros », sur CNews. On vous y entend, ainsi que l’illustre avocat. Je m’aperçois que votre émission est signalée à droite de votre blog et que je ne l’avais pas encore remarquée ! Je n’écoutais que « La Voix de Bilger », chaque vendredi midi. Que nul ne se dispense d’écouter l’heure de conversation que vous aviez eue avec le meilleur avocat d’assises français.
    Un des commentateurs « au long cours » de votre blog nous a dit qu’il n’avait pas une heure à perdre pour ça et que son temps était précieux. Il vaut mieux écouter une heure, parfois, que d’écrire un post en deux heures, surtout lorsque l’on se répète pour le dixième fois sur un sujet qui tourne à l’obsession.

  4. Overdose de Dupond-Moretti ?
    Oui cher P. Bilger.
    Un nouveau clown dans le cirque médiatique. Et il est très content d’être caressé dans le sens du poil. Il en ronronne !
    On a pu mesurer sa bassesse lors d’une émission de Zemmour et Naulleau en février 2017, lorsque mouché de la belle façon par Zemmour, son seul argument a été de sortir la phrase : « Ah, c’est mieux qu’une condamnation en correctionnelle ». Faisant allusion par là à une condamnation de Zemmour sur le pourcentage de noirs et d’arabes dans les prisons françaises. Vous aviez d’ailleurs pris la défense de Zemmour cher P. Bilger dans cette affaire.
    Sincère Dupond-Moretti ? Au bénéfice du doute peut-être !
    Habile ? Sans conteste, et même plus !
    Cordialement.

  5. Deux remarques/questions :
    – Quand on parle d’éloquence il y a une obligation légale de mentionner MIDLP ? Je vous suggère d’écrire à M. Blanquer il pourra indiquer dans les programmes qu’un des défauts de Démosthène est de ne pas l’avoir suivi et en sus cela doit manquer dans sa fiche Wikipédia.
    – Un innocent en prison ne vous choque pas, dans le procès d’Outreau certains ont passé trois ans en prison et l’un est mort, si vous êtes volontaire merci de vous signaler au service concerné. Si jamais ils avaient besoin pour échapper à la pression médiatico-politique d’un putatif coupable afin de faire baisser la pression, ils pourront penser à vous.
    Nota Bene : MIDLP = Mon Institut De La Parole… Il fut un temps ou l’élégance primait et ne pas se mettre en avant en était un exemple ; mais c’était avant.

  6. Bonjour,
    EDM on aime ou on n’aime pas, mais il ne laisse pas indifférent. C’est là l’empreinte des personnalités hors du commun comme Nicolas Sarkozy, Bernard Tapie, Gérard Depardieu, sans oublier, bien sûr, Emmanuel Macron qui a fait un tabac aux USA devant les étudiants américains en abordant pourtant des sujets très sensibles comme l’écologie.
    Il est indiscutable que lorsque EDM prend la parole, c’est lui le patron ainsi qu’il le dit sans fausse modestie.
    Fier de ses racines plébéiennes il a su se hisser dans le top 5 des avocats pénalistes, ce qui n’est pas un mince exploit dans ce petit microcosme très élitiste.
    Avec son physique qui fait penser à Orson Welles, sa voix de stentor et son sens de la répartie redoutable, il est capable de faire acquitter la pire crapule de la planète.
    Ce qui, d’un autre côté, ne manque pas d’inquiéter un peu surtout lorsqu’il s’agit de tueurs psychopathes susceptibles de récidiver.
    Je pense que pour le concours de la parole de juin prochain, EDM ferait un excellent membre du jury.
    Curieux, en effet, que votre Institut de la Parole n’ait pas été mentionné dans le dossier de 15 pages traitant de « L’art de convaincre » dans Le Point. Il le valait bien vu que le sujet est exactement celui que vous défendez dans votre Institut.
    Mais quand viendra la date du concours je ne doute pas que vous aurez les honneurs de la presse, y compris du Point.

  7. Xavier NEBOUT

    Il fut un temps où le rôle de l’avocat était de dire la bonne foi de l’accusé tant il y a dans le pire une part de bonne foi.
    C’était le temps de la vénération de la justice ecclésiastique compétente non seulement sur le droit relevant de son domaine spécifique mais d’une manière générale dans l’étendue des seigneuries dépendant de l’Eglise.
    En passant du souci du salut de l’âme à celui de la vengeance populaire, ou tout au moins celui de la morale sociale, la justice a perdu ses fondements, et ses magistrats n’en n’ont aucune idée.
    Certaines âmes errent car l’être n’a pas compris qu’il était mort. La souffrance a sa raison d’être, mais il n’y a plus guère que dans les monastères pour qu’un tel propos puisse être tenu sans faire sourire avec condescendance l’inconscient de son ignorance abyssale.

  8. Une double question :
    – Comment peut-il, en conscience, tout faire pour faire acquitter une crapule ?
    – De quoi vit-il car j’imagine que, la plupart du temps, les accusés qu’il défend n’ont pas d’argent ?

  9. En lisant ce billet, on ne doute plus que les lois ne sont faites que pour les imbéciles qui n’ont pas un avocat puissant, magistral, bien introduit, bref un chef de clan mafieux ! C’est un peu l’image qu’a le peuple de notre justice aveugle !
    Quant au reste qui symbolise l’égalité, c’est-à-dire : les élections, nous venons, avec celle de Macron, d’être mis en face de la réalité c’est-à-dire qu’elles ne servent à rien, nous changeons tous les cinq ans de dictateur (eux-mêmes obéissant aux membres de leur club).
    Il ne reste qu’à attendre le grand chambardement en nous flattant entre-temps d’être une Ripoublique.

  10. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet | 26 avril 2018 à 07:37
    « Vos réflexions sur Eric Dupond-Moretti sont des plus intéressantes… Un des commentateurs ‘au long cours’ de votre blog nous a dit qu’il n’avait pas une heure à perdre pour ça et que son temps était précieux. Il vaut mieux écouter une heure, parfois, que d’écrire un post en deux heures, surtout lorsque l’on se répète pour le dixième fois sur un sujet qui tourne à l’obsession. »
    Je dois vous féliciter pour ce petit chef-d’oeuvre d’hypocrisie, de sournoiserie, de mensonge par déformation, de diffamation, de délation, de trollage, et, pour le dire en bon français, de tentative de f… de m…
    Pour les lecteurs qui ont autre chose à faire que mémoriser l’intégralité des commentaires de ce blog depuis la nuit des temps, le « commentateur au long cours », c’est moi.
    Dans le genre, Monsieur « Je suis transparent et je n’ai rien à cacher », Monsieur « Je suis plus anti-raciste que vous et donc je suis plus vertueux que tout le monde », Monsieur « Donnez-moi votre adresse mail parce que j’y ai droit et que je vous l’ordonne », vous avez fait très fort.
    Des tordus, dans ma carrière de commentateur, j’en ai vus des paquets et des wagons, mais je dois dire que là, vous grimpez à mon top 50, facile.
    Je vous avais dit, il y a longtemps, que vos compliments me paraissaient trop empoisonnés pour être honnêtes. J’avais vu juste.

  11. Herman Kerhost

    Acquitte-à-tort contre Condamne-à-tort.
    Il faudrait revoir la formation de nos avocats…

  12. Bonjour,
    La conclusion de l’article (« Trop de relativisme, trop peu d’absolu ») me paraît en décalage avec le contenu.
    En effet c’est bien l’avocat qui a pour priorité d’obtenir l’acquittement de son client, surtout si celui-ci est coupable, qui obéit à ce qui constitue de son point de vue un absolu.
    Quant au relativisme il est plutôt… du côté des magistrats, sauf à nier l’incertitude qui s’attache aux décisions de justice, même en des cas où la jurisprudence pouvait sembler constituée.

  13. Patrick EMIN

    Je préfère cent coupables en liberté plutôt qu’un innocent en prison, dit maître Éric Dupond-Moretti.
    On comprend pourquoi il a choisi de défendre les criminels plutôt que les victimes, sinon, il aurait dit le contraire.

  14. Avez-vous lu la dernière de Borloo (le troisième du trio Tapie-Sarkozy-Borloo), il vient de pondre un rapport à couper le souffle :
    « Rapport Borloo sur la banlieue : une « académie des leadeurs » à côté de l’ENA »
    En savoir plus sur :http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/26/rapport-borloo-sur-la-banlieue-une-academie-des-leadeurs-a-cote-de-l-ena_5291046_4401467.html#gBXkWvFvlgjA8AfL.99
    Sacré Borloo, il décrète de ce fait que l’ENA est une école d’Ânes riches et qu’il faut créer d’autres écoles de ce type pour les casseurs et voyous des banlieues ! Ou Borloo n’est plus malade ou il est complétement timbré. « Entrée libre salaire 1700 € par mois vacances de 6 mois par an à l’étranger, avenir dans un fauteuil. »

  15. La mésange

    Un bon avocat fonde toujours sa notoriété sur les mauvaises causes qu’il remporte.
    Je conserve encore le souvenir de deux ténors qui se congratulaient sans pudeur dans les couloirs du Palais de justice de Paris pour avoir obtenu la relaxe d’un violeur, le tout devant la victime en pleurs.
    Le même violeur fut interpellé un an plus tard après avoir récidivé trois fois.
    Les avocats appartiennent à une profession libérale dont le seul but est de gagner le plus de fric possible, ils ne sont en rien garants de la morale ou de l’humanité…
    C’est l’une des professions les plus représentées en politique, avocats élus ou élus devenant avocats : on comprend ainsi mieux l’état de nos lois, de notre justice, de notre police, de nos valeurs, de notre société.

  16. christophe aubert

    Bonjour,
    La critique est facile mais l’art est difficile. Sans avoir le verbe inclusif d’EDM, ni sa verve performative, appartenant aux non-éloquents depuis… toujours, j’ai tenté de devenir son client, réponse en 48H sur quelques pièces de dossier : une avance financière, conséquente d’abord, puis le RDV dès l’avance créditée… J’ai pas acheté le droit de RDV, je n’aime pas payer d’avance… Rançon du succès ? Du coup je me suis mis en recherche de celui qui succédera à EDM, il est plus abordable, pour l’instant… Bonne fin de journée à tous.

  17. Patrice Charoulet

    @ Robert Marchenoir 26 avril 13h30
    Je vous taquinais ! Vous réagissez bien vivement. « Au long cours » est proche de « qui a du souffle ». J’en suis bien incapable. Quant à savoir si vous n’avez pas une pente à vous redire, qui pourrait ici le nier ? Au moins ne pourra-t-on pas vous reprocher d’être une girouette. J’ai, comme vous, quelques thèmes de prédilection. Ici, je n’ai que dix adversaires. Vous en avez cinquante. Très vieux, je n’aurais pas l’énergie que vous avez dans ces combats quotidiens, aux cibles changeantes. Je croyais mon tour passé. Gare à moi ! Les coups vont pleuvoir sur ma tête chenue.

  18. « J’ai d’abord échauffé mon for intérieur parce qu’entre Bertrand Périer, Cicéron et EDM le tour de force des journalistes a été de ne pas faire la moindre allusion à mon Institut de la parole qui aurait eu droit – sans présomption – à sa place »
    Ni Bertrand Périer, ni Cicéron, ni EDM, ni les journalistes ne s’intéressent à votre institut, ce n’est pas une raison pour nous faire un billet sur ce narcissique avocat français.
    Dupond-Moretti se souhaite une fin de carrière à la Badinter.
    Le jury populaire (que l’on veut exclure de certaines audiences, au nom du peuple évidemment) en décidera.
    Mais pas de pot la peine de mort a été abolie par 363 voix contre 117.
    Du coup il va encore falloir qu’il rame dans les cercles médiatiques 😀

  19. @ Charles | 26 avril 2018 à 09:59
    « Nota Bene : MIDLP = Mon Institut De La Parole… Il fut un temps ou l’élégance primait et ne pas se mettre en avant en était un exemple ; mais c’était avant. »
    De nos jours, l’élégance c’est de permettre à tout le monde de se mettre en avant… Notre hôte dit ses mérites comme il permet aux commentateurs d’en faire autant.
    N’est-ce pas mieux qu’un monde où on s’interdisait de se vanter visiblement pour le faire hypocritement, et où on faisait payer à plus sincère de se flatter en le cassant, ce qui n’aurait jamais eu lieu si la modestie affichée avait été sincère ?
    Je trouve notre monde plus franc… La modestie n’en existe pas moins, on ne la trouvera pas dans de grandes et théâtrales dénégations, à mon avis, mais dans des absentions aussi difficiles à détecter que certains corps célestes qu’on n’appréhende que par calcul gravitationnel.

  20. Les crapules et la crapulerie de France se portent bien :
    – il y a d’abord EDM et son formidable talent (mais il n’est pas le seul), capable des pires acrobaties à la limite du soutenable pour obtenir l’acquittement de son client, autrement dit de relâcher dans la nature un délinquant ou un criminel qui, bien entendu, a tous les risques de récidiver.
    – il y a ensuite les juges rouges du SM qui prônent le parti pris de l’innocence et un a priori de bienveillance et qui relâchent crapules et criminels avec une constance qui frise la complicité. Les juges d’instruction évitent la mise en prison et les juges d’application des peines les font sortir de prison bien avant la fin de la peine. Encore de la graine de récidiviste dont le nombre ne cesse d’augmenter depuis que Badinter a détruit totalement l’échelle des peines en supprimant la peine de mort, puis le bagne, puis la prison à vie (la vraie perpète). Certains crimes ne sont plus que des délits, des délits sont devenus des contraventions, des contraventions sont maintenant des incartades sanctionnées par de simples « rappels à la loi ».
    Et comme l’immigration incontrôlée fait entrer des dizaines de milliers de populations à risque, il n’est pas étonnant que l’insécurité ne soit pas qu’un ‘’ressenti’’ mais bien une calamité qui enfle à la vitesse d’un TGV qui va vers le déraillement. Tous les jours, la presse nous cache les dizaines de faits sanglants (lynchages, tortures, viols, blessures avec armes) ; et quand elle relate un cas particulièrement atroce, elle ne donne jamais le nom du responsable, c’est à cela qu’on sait qu’il s’agit alors d’un délinquant « issu de la diversité des minorités visibles », nouvelle formule pieuse, ahurissante de tartufferie pour ne pas avoir à nommer telle ou telle ethnie ou religion. En revanche, si Eric Zemmour donne des pourcentages de populations dans les prisons, on lui intente immédiatement un procès pour divulgation de fausses nouvelles car cet homme est dangereux, il dit la vérité !
    Pain béni pour les (trop) nombreuses associations antiracistes qui récoltent des millions de dommages et intérêts parce qu’un passant a prononcé le mot « nègre » ou a dit « y a bon » !
    Comment a-t-on pu en arriver là ? Et la France n’est pas la seule dans cet état : devinez qui serait au bord de la révolte tant les exactions des immigrés sont ‘’saignantes’’ ? la Suède ! Oui, la Suède, pourtant pays réputé paisible et respectueux des lois. Oui, mais voilà, la Suède serait aussi le pays qui a le plus ouvert ses frontières dans un souci d’humanité. CQFD.
    Monsieur Macron fait le beau aux States où il est applaudi. En France, il laisse se dégrader une situation où le non-droit devient la règle et où les forces de l’ordre sont harcelées de plus en plus sauvagement par des racailles armées et bien entraînées à blesser et tuer. Mais Dupond-Moretti plaidera que ce sont de jeunes résistants qui luttent contre les épouvantables inégalités de notre société. Il sera applaudi quand il affirmera que s’il n’y avait pas de gendarmes il n’y aurait pas de voleurs. Avocat à la cour…de récréation.

  21. « Qu’on compare les incroyables dégâts humains et sociaux que causeraient ces cent coupables avec la détresse solitaire de cet innocent, est-il indécent de même s’interroger ? »
    Très indécent… On peut abolir la Justice si on va au bout : si on compare le sentiment d’insécurité qui trouble les gens quand on n’a pas ramassé un coupable à mettre un innocent en prison, on peut attraper n’importe qui, surtout quelqu’un d’impopulaire, et le balancer en prison.
    Mais on n’a pas besoin de police ou de Justice pour ça, n’importe quelle foule peut le faire, et lynchage. En plus, cela reviendrait tellement moins cher… Privatisons, faisons de la démocratie participative, allons-y.
    Je pense que beaucoup de gens, notamment puissants, sur qui la foudre a peu de chance de tomber, pensent ainsi. Et donc, merci d’avouer… Ce qu’on se demande en temps normal, en temps de crise et en petit comité élitiste, comment ne le ferait-on pas ?
    Et pour les fair play, si la foudre leur tombe dessus, qu’importe ? La conception du monde d’autant meilleur que l’on donne de pouvoir sur lui console… Alors, on ne réclame pas son dû face aux autres pouvoirs, mais tout pouvoir sur le nom pouvoir, le cheptel des justiciables…. Bien sûr que ça me scandalise.
    Si j’allais perdre de l’argent au jeu, ça choquerait la morale, mais jouer aux dés, aux probabilités sur le dos des justiciables, non… Jouer ce qui est à soi, c’est mal, jouer les autres, c’est bien. Singulière morale que d’autoriser à voler le destin de malchanceux quand on peut mettre en prison quelqu’un pour avoir volé sa voiture.
    Pourquoi ne pas donner le pouvoir aux statisticiens, à un système expert ? Il faut assumer toutes les conséquences.
    Statistique dans l’enquête, aussi, et pré-crime. Pour comprendre où on semble aller, ne surtout pas lire de pesantes études juridiques mais K. Dick et son pré-crime. Si on veut du plus dur à lire mais pas sur une société oppressante, un très curieux mais grouillant d’idées document, l’Exégèse… Certains méprisent la SF, mais enfin, dans des expériences de pensées, on dit si telle chose arrivait, alors… et parfois, les choses arrivent, comme la réalité physique décrite par des modèles mathématiques qui n’avait été faits que pour la recherche mathématique.
    Le suspect aurait le devoir de se méfier, même et surtout innocent, puisqu’il n’a pas pensé à se trouver un alibi, qu’il peut ne pas se rappeler ce qu’il a fait tel jour, etc.
    Le coupable aurait le droit de mépriser… Ce n’est pas parce que je suis coupable qu’on me frappe, c’est arbitraire. Un voleur aurait le droit de se trouver moins voleur que ceux qui volent le destin des autres. Pour la réinsertion, je ne sais pas… L’autorité morale de ceux qui jugent en transgressant ? Aucune, moi, penserais-je, je n’ai pas pris d’engagement pour aller contre eux, je vole peut-être, mais moins déloyalement, chose moins grave que la liberté et ne me permet pas d’une position morale contestable de sermonner… Et le drogué ? Dans notre monde, il n’a pas le droit de faire ce qu’il veut de son corps, et on lui dit qu’on préserve sa liberté et que le monde n’est pas si mauvais. Liberté dans un monde arbitraire ? Monde pas si mauvais où on sacrifie des innocents ?
    On n’a pas besoin de se droguer, de quitter la réalité quand on la gauchit à ce point pour la rendre habitable. On a donc la position morale qu’il faut pour l’interdire.

  22. Je ne respecterai jamais un type qui aime la corrida, cette survivance abjecte des jeux du cirque au XXIe siècle, tant pis pour ce prétendu anarchiste nanti qui d’ailleurs se moque éperdument de mon respect, et il a sans doute raison.
    En revanche je pleure encore Brassens qui, lui, aimait ses chats au point de tout tolérer de son « remplaçant » post mortem, sauf la moindre maltraitance à l’égard de ses félins préférés !
    C’était de l’humour sensible et jamais vulgaire.
    Et quelle langue !
    Rabelais, oui, mais chez lui, pas chez Dupond-Moretti !
    Pas assez « classe » !
    Un homme libre qui a besoin d’un hypnotiseur pour arrêter de fumer.
    Un homme libre qui n’ose pas assumer son dégoût pour les terroristes.
    Un homme libre qui n’ose pas trop faire crédit de peur de ne faire QUE crédit.
    Un homme libre qui se sent tenu d’agresser les cathos quitte à raconter n’importe quoi (oui les cathos s’excusent. Y compris pour la pédophilie, où le pape lui-même s’en charge et prend toutes les dispositions pour éviter la récidive. On attend et de pied ferme qu’un imam s’excuse publiquement pour les crimes terroristes).
    Le seul anarchisme vivable sans tuer personne ! « Mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente » !
    Brassens était bien gaulois comme Rabelais.
    Pas un bobo haram du Marais !
    La victimisation ou la stigmatisation, c’est tout comme pour la gauche internationaliste ; celle des porteurs de valises de toute subversion ou nationalisme mais seulement étrangers !
    Les pieds-noirs survivant à la saint Barthélémy marxiste du parti unique post « indépendance de l’administration française », servent même aujourd’hui d’exemple pour justifier une invasion étrangère sur notre sol ! Après avoir été voués à la déportation par un hiérarque socialiste de Marseille ou des Harkis, nos combattants d’autodéfense de « sous-hommes » par une autre pointure de gauche à Montpellier sans sanction morale de son parti (considérer Fabius comme pas catholique lui valut seulement l’excommunication).
    Lang peut créditer Castro d’avoir remplacé une caserne par une école. L’Education nationale le fit à Alger avec une caserne de janissaire dès 1830 et ce lycée Bugeaud donna deux Nobel au monde !
    Moi de gauche ? Impossible. JAMAIS.

  23. Xavier NEBOUT

    Il en est dont la vie est entièrement captée par un désir irrépressible d’intervenir dans les blogs.
    Ce sont des êtres nécessairement seuls, qui n’ont pas le temps d’aimer ni d’être aimés, et qui trouvent là leur raison de vivre.
    S’ils se sentent parfois contestés dans leurs manifestes, le mystère de leur être est en cause, et leur inconscient ne leur permet pas de faire face sans injurier et vociférer.
    On ne saurait espérer mieux pour eux qu’un retrait du monde pour leur permettre d’écouter Dieu.
    Je demande donc au tribunal de les condamner au cachot monastique jusqu’à ce qu’ils soient délivrés.
    Maître EDM nous vous écoutons.
    « Mon client ne nie pas sa culpabilité, il est sur le chemin du repentir, et il n’y aurait pas lieu de douter qu’un temps de cachot lui serait salutaire, mais, mais, au grand mais s’exclame Me EDM toutes manches tournées vers le ciel, s’il ne devait bénéficier de la mansuétude de votre Tribunal pour une raison impérieuse.
    Il s’exprime en effet sur le Blog de Philippe Bilger.
    Or, Dieu est témoin que sous la férule de son impitoyable censeur, s’y forgent les âmes les plus viles vers la bonté sous le joug de la plus terrible des vérités, celle de soi.
    On dit qu’à la suite de cette mémorable plaidoirie d’EDM, Robert Marchenoir ayant été acquitté, il se rendit seul au monastère pour demander à y entrer au cachot, et que lors qu’il en revint, il limita ses commentaires à trois lignes et n’injuria plus personne.

  24. Claude Luçon

    @ Robert Marchenoir | 26 avril 2018 à 13:30
    CC. Patrice Charoulet
    Dear Bob,
    (between us pro-americans)
    Quand Patrice Charoulet vous donne du « commentateur au long cours », superbe et élégant qualificatif avouez-le, en plus d’être vrai, réfléchissez, si vous pouvez, sinon essayez, ne lui avouez pas que le long cours sur lequel vous naviguez est celui d’un caniveau qui va finir dans une fosse septique dans laquelle vous vous complaisez en lui répondant : « …chef-d’oeuvre d’hypocrisie, de sournoiserie, de mensonge par déformation, de diffamation, de délation, de trollage, et, pour le dire en bon français, de tentative de f… de m… » !
    Au passage, vous avez une étrange notion du « bon français » en vous adressant à un professeur de français !
    Sur ce blog en particulier !
    Personnellement je préfère le sien au vôtre.
    Vous gâchez tout et nous confirmez ce que nous avions déjà suspecté sur votre environnement et votre expertise en matière fécale, pire, chez vous, clairement, c’est cela dont vous êtes en état d’overdose.

  25. Robert Marchenoir

    @ Claude Luçon | 26 avril 2018 à 23:50
    Ce que j’ai écrit à Patrice Charoulet est parfaitement exact. Je suis absolument désolé si vous n’aimez pas mon français. Personnellement, il me convient. Je ne suis pas ici pour participer à un concours de popularité ; le seriez-vous, que vous seriez assez présomptueux de présumer du résultat.
    P.S.: Vous noterez qu’il ne manque pas d’exécrables professeurs de français. Je parle en général, naturellement.
    ______
    @ Xavier NEBOUT | 26 avril 2018 à 22:27
    Votre curieuse prise à partie semble surtout motivée par mon analyse de votre antisémitisme sur le fil précédent, consacré à la pétition contre cette idéologie des faibles d’esprit. Et à ma demande d’éclaircissements sur votre sibylline et fielleuse réaction, qui n’a (bien sûr) pas reçu de réponse. C’est pourquoi je vais vous la fournir, moi-même, sous le billet consacré à ce sujet. Cela permettra aux lecteurs de suivre le fil du débat. Aucun rapport avec Dupond-Moretti.

  26. EDM c’est comme Barbelivien, sauf que je connais. Difficile de l’ignorer pour qui n’a pas encore déposé son téléviseur à la cave. Une star de la ComCom [*]. Un louque de boxeur, lourd et massif, une démarche lente, un dos voûté, une physionomie hermétique sans grâce, un regard froid.
    A la sortie d’un procès il balance une phrase, un mot, étudié et répété pendant des heures avec son staff. La justice n’est-ce pas du théâtre, tragédie parfois comédie ?
    Achille nous a appris que ce personnage était le fils d’une femme de ménage. Une belle réussite républicaine à faire pâlir de honte Bourdieu Grangourou.
    Un homme juste, un agent économique intervenant dans le déséquilibre des ressources du justiciable, égalisateur des chances : ses clients riches payent pour ceux qui sont démunis. Une attitude exempte de démagogie !
    Sa réflexion sur innocent et coupable, acquitté ou condamné : du Michel Audiard plus que du Tacite ou du Juvénal !
    [*] Communication & Comédie

  27. Véronique Raffeneau

    « Ce poncif apparemment si moral mériterait d’être questionné. Qu’on compare les incroyables dégâts humains et sociaux que causeraient ces cent coupables avec la détresse solitaire de cet innocent, est-il indécent de même s’interroger ? »
    Entre le poncif exprimé dans les médias et la réalité de son quotidien professionnel, il y a tout lieu de penser que même Eric Dupond-Moretti s’interroge, en réalité il ne cesse pas de s’interroger.
    Le critère coupable, voire très coupable n’est-il pas en amont l’élément qui va définir et structurer sa défense : là il ne s’agit plus de plaider l’innocence mais les modalités de la peine ?
    Dans son livre EDM raconte cet épisode où un mis en cause, en dépit de sa protestation d’innocence, au moment de l’instruction, est confondu par un élément de preuve indiscutable. Croyez-moi, EDM ne s’est pas acharné devant le juge d’instruction à défendre l’indéfendable : il a convaincu son client de transformer son système de défense.
    Le critère coupable, voire très coupable n’est-il pas en amont l’élément discriminant qui lui fait par exemple refuser un dossier ?
    Il reste les instructions parfois exclusivement menées à charge et/ou bâclées, une action publique qui, quelquefois, ne compte que sur sa force et sa puissance, il reste les dogmes, les habitudes, les corporatismes judiciaires, l’importance donnée par exemple à des expertises psychologiques discutables, toutes ces choses contre lesquelles l’avocat de la défense doit rester de façon impérieuse un rempart et une protection. Ce sont autant ces faiblesses qui permettent à un EDM d’exploser à l’audience un dossier.
    Peut-être qu’EDM a permis l’acquittement de coupables. Dans ce cas, ce qui interroge en premier n’est pas le dogme selon lequel « il vaut mieux cent coupables en liberté qu’un innocent en prison », ce qui interroge est également la faiblesse de l’accusation en dépit des moyens puissants et considérables dont elle dispose.
    Je veux bien qu’EDM soit un super-héros de l’acquittement, mais franchement on peut aussi se dire qu’en face, l’accusation n’a simplement pas réussi à démontrer de façon décisive la culpabilité.

  28. M. Bilger, à la lecture de cette phrase le trouble me saisit…
    « C’est tout de même EDM qui un jour a souligné qu’il était normal que la justice acquitte un innocent mais qu’acquittant un coupable elle était encore plus admirable ! »
    Il n’y a rien de plus éloigné du droit qu’un pénaliste et il n’y a rien de plus proche de la tragi-comédie qu’un pénaliste…

  29. Ophélie Marchenoir (ah, la douce nymphe !) face à Hamlet Nebout (oh, le sombre prince !) :
    Hamlet. – Qui porterait ces fardeaux,
    Grogner et suer sous une vie exténuante
    Mais c’est la peur de quelque chose après la mort
    La terre inconnue dont personne ne revient, qui réduit en pièces la volonté,
    Et nous fait plutôt supporter nos maux familiers
    Que nous envoler vers d’autres qui nous sont inconnus.
    Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ;
    Et ainsi les couleurs vives de nos résolutions
    Blêmissent à la pâleur mortuaire de nos pensées,
    Et de par cette considération, les plus ardentes entreprises
    Se détournent de leur cours,
    Et perdent le nom d’action – calme-toi maintenant !
    Voici la douce Ophélie ! Nymphe, dans tes oraisons
    N’oublie aucun de mes péchés.
    OPHÉLIE – My good Lord, comment s’est porté Votre Honneur tous ces jours passés ?
    HAMLET – Je te remercie humblement : bien, bien, bien.
    OPHÉLIE – My Lord, j’ai des souvenirs à vous
    que j’attendais de vous rendre depuis longtemps,
    Je vous prie, maintenant recevez-les.
    HAMLET – Non, pas moi ; je ne t’ai jamais rien donné.
    OPHÉLIE – My Lord, vous savez fort bien que si.
    Et avec eux, des mots composés d’un si doux souffle
    qu’ils n’en n’étaient que plus riches. Leur parfum perdu,
    reprenez-les ; car, pour une noble âme,
    les riches cadeaux se révèlent pauvres, quand celui qui donne perd sa bonté
    Tenez, My Lord !
    HAMLET – Ha ! ha ! Es-tu bonne (chaste) ?
    OPHÉLIE – My Lord !
    HAMLET – Et es-tu belle ?
    OPHÉLIE – Que veut dire votre Seigneurie ?
    HAMLET – Que si tu es bonne et belle, ta bonté ne devrait pas admettre de commercer avec ta beauté ;
    OPHÉLIE – La beauté, My Lord, peut-elle avoir meilleure compagnie que la bonté ?
    HAMLET – Oui, en vérité ; car le pouvoir de la beauté transformera plus vite
    la bonté en une catin que la
    force de la bonté travestira la beauté à son
    image : ce fut jadis un paradoxe, mais aujourd’hui le
    temps nous en donne la preuve. Je t’ai aimée autrefois.
    OPHÉLIE – Si fait, My Lord, vous me l’avez fait croire.
    HAMLET – Tu n’aurais pas dû me croire ; car la vertu
    greffée à notre vieille souche, sentira toujours
    le moisi. Je ne t’aimais pas.
    OPHÉLIE – Je n’en ai été que plus dupée.
    HAMLET – Va-t’en dans un couvent ! A quoi bon te faire
    nourrice de pécheurs ? Je suis moi-même assez honnête homme ;
    et pourtant je pourrais m’accuser de telles choses que
    mieux vaudrait que ma mère ne m’eût pas mise au monde ; je suis fort
    Orgueilleux, vindicatif, ambitieux ; avec plus de méfaits dans mon sac que
    je n’ai de pensées pour les concevoir,
    d’imagination pour leur donner forme, de temps pour les accomplir.
    Que de types comme moi grouillent
    entre terre et ciel ? Nous sommes de fieffés coquins,
    tous ; ne te fie à aucun de nous. Va tout droit dans un couvent…

  30. @ Claude Luçon | 26 avril 2018 à 23:50
    Il faut bien reconnaître que même si l’on ne partage pas toutes ses idées (ce qui est mon cas), Patrice Charoulet est d’une extrême courtoisie.
    Il est une proie facile pour les caractériels qui ne supportent pas d’être contredits et réservent leur amabilité à ceux qui se soumettent à l’acceptation inconditionnelle de leurs allégations.
    Je reconnais avoir un peu charrié ce contributeur au début car je le trouvais un peu « décalé » dans la formulation de ses commentaires un peu trop tarabiscotés.
    Mais j’ai appris à le connaître. C’est un homme profondément honnête et je trouve parfaitement injustifiées les agressions dont il est l’objet.

  31. Bonjour Philippe,
    « Voudrait-on passer à quelqu’un d’autre, à autre chose qu’on ne le pourrait pas ! »
    Effectivement, n’y étant jamais passé j’aurais du mal à passer à autre chose :-). Je trouve Maître Eric Dupond-Moretti globalement fat et moyennement intéressant.
    Mais, car il y a un mais, je me retrouve entièrement dans cette affirmation que vous lui prêtez :
    « C’est tout de même EDM qui un jour a souligné qu’il était normal que la justice acquitte un innocent mais qu’acquittant un coupable elle était encore plus admirable. »
    Ce en quoi il ne fait que souligner une évidence que la justice respecte trop peu souvent : le doute doit bénéficier à l’accusé.
    Je ne saurais trop être d’accord avec cela.
    Vous avez parfois souligné cette incohérence, par exemple quand la peine est mitigée par manque de certitude. Omar Raddad en est un exemple. Peine moyenne parce que la justice n’est pas sûre d’elle-même et que trop de doutes subsistent. On rend alors un verdict mollasson. C’est indigne. Il faut acquitter. Quitte à laisser un coupable dehors.
    Il ne me semble pas possible de se situer entre les deux : nous ne sommes pas sûrs sûrs, alors au lieu de la perpète que l’accusé mérite s’il est coupable on lui colle vingt ans. C’est honteux, l’expression de la faiblesse, de la couardise des juges et des jurés.
    On ne brise pas des vies de façon réfléchie par incertitude.

  32. @ duvent | 27 avril 2018 à 09:26
    En toute équité je me vois obligé de prendre la défense de Philippe Bilger, même si l’expérience que j’ai pu avoir de la justice ne m’incite pas à l’indulgence : en fait je crois comprendre qu’il indique les raisons pour lesquelles… lui-même n’aurait pas voulu être avocat !
    Mais il y a là inévitablement une bonne part de « rationalisation a posteriori » (comme disent si bien les amateurs de pléonasme).
    C’est toujours la même histoire, on commence par arrêter de croire, puis on se trouve ensuite les bonnes raisons qu’on avait de ne pas croire…

  33. EDM ? Un procès, celui d’Outreau, un petit juge indigent pas à sa place, la corpulence de l’avocat, un huissier détruit, la voix de la défense, un huissier dévasté, je ne voyais que lui, sa fille qui le reniait alors qu’il était étranger à cette affaire pourrie et EDM dans toute sa splendeur.

  34. Angela Merkel reçue par Donald Trump pour une visite express.
    Ils font simplement le point sur la façon dont ils vont agir dans les prochains mois après avoir ficelé le vaniteux représentant de la France.
    Préparons-nous peut-être au bombardement de l’Iran.
    Tant que le Proche-Orient ne sera pas sous le contrôle permanent d’Israël il en sera ainsi.

  35. Oui ! Plus qu’overdose, écœurement.
    J’ai expérimenté cela, moi-même victime laminée par un avocat à forte gueule et sans scrupule, parvenu à ses fins grâce à une mauvaise foi monstrueuse mais convaincante, et face à qui des avocats de bonne foi sont écrasés par la duplicité de leurs adversaires qui ont toujours un temps d’avance, comme seule la perversité et le mensonge le permettent.
    Qui va réagir contre cette injustice foncière : un accusé a droit au mensonge quand sa victime n’a droit qu’à sa vérité.
    Honte à ces avocats qui sont des mercenaires au service du crime que l’on finit, grâce à eux, par mettre au même niveau que la vertu. Quant à leur talent surfait, avec toutes les équipes travaillant pour eux, ils n’ont plus qu’à recueillir les fruits et s’en repaître avec gourmandise.
    Mais non, Maître EDM n’est pas de ceux-là. Il aime trop l’honnêteté. Mais qu’il prenne garde, son goût pour la victoire pourrait malheureusement l’entraîner vers ces routes venimeuses où le renversement des valeurs nuit plus à la victime qu’à l’agresseur.

  36. @ Véronique Raffeneau de 7:32
    « Je veux bien qu’EDM soit un super-héros de l’acquittement, mais franchement on peut aussi se dire qu’en face, l’accusation n’a simplement pas réussi à démontrer de façon décisive la culpabilité. »
    Il n’y avait que cela à dire et vous l’avez dit.
    EDM pratique la rhétorique des avocats américains qui montent en épingle le détail qui tue et paralysent le déroulement du procès. « Les WC étaient fermés de l’intérieur, donc mon client est innocent, Monsieur le Juge ! »…
    Ainsi, Nafissatou Diallo avait menti il y a 25 ans pour émigrer aux USA, donc DSK est innocent.

  37. http://www.lejsl.com/actualite/2018/04/19/dominique-perben-arrete-de-retour-de-suisse-avec-15-000-en-liquide
    J’aimerais que les médias en fassent un peu plus au bon endroit. Ce personnage n’est pas le pékin moyen… Pauvre France, répudiée, des cachottiers non des moindres qui trimbalent de la menue monnaie, pas pour aider le Bangladesh, non, rassurez-vous, pour huiler la Suisse, doux pays où le liquide adore prendre le soleil.
    Je préfère respirer un autre parfum, celui de mon jardin ce matin.

    Il est incroyable ce nombre d’élus qui sentent l’odeur du soufre, et dire qu’il dominait le monde de la justice, ce rattrapé par la patrouille.
    Alors, qu’EDM préfère qu’un coupable soit dehors plutôt qu’un innocent dedans, le plus triste c’est qu’il n’a même pas besoin de le dire il suffit de lire la presse tous les jours et la liste des mis en cause politiques et pas pour des pétales de fleur, on le sait bien le fric qui pue n’a pas d’odeur.

  38. @ Véronique Raffeneau
    « Je veux bien qu’EDM soit un super-héros de l’acquittement, mais franchement on peut aussi se dire qu’en face, l’accusation n’a simplement pas réussi à démontrer de façon décisive la culpabilité. »
    Voilà qui remet les choses à leur juste niveau…

  39. @ Zonzon | 27 avril 2018 à 07:25
    « Sa réflexion sur innocent et coupable, acquitté ou condamné : du Michel Audiard plus que du Tacite ou du Juvénal ! »
    EDM pratique l’art consommé de la provocation.
    Quand EDM dit qu’il est « normal que la justice acquitte un innocent mais qu’acquittant un coupable elle est encore plus admirable », cela ne peut être compréhensible que par des juristes habitués à pratiquer les textes de loi. Ils font abstraction de leur côté émotionnel pour ne prendre en considération que le côté factuel.
    En fait tout jugement repose sur des preuves et tant que celles-ci ne sont pas établies un coupable peut passer entre les mailles du filet.
    Nous en avons un exemple avec Nordahl Lelandais qui a toujours affirmé qu’il était innocent de meurtre de la petite Maëlys, puis du caporal Noyer, avant de se résoudre à avouer suite aux éléments apportés par les enquêteurs..
    L’avocat de ce tueur en série a joué à fond la carte du manque de preuves. S’indignant même que les médias « s’acharnent » sur son client et allant même jusqu’à faire la démonstration par le timing des événements que Nordahl Lelandais ne pouvait pas être le coupable.
    Bien souvent cela suffit pour faire acquitter un individu très dangereux.

  40. Je suis déçu que Philippe Bilger n’ait pas écrit un billet sur les déclarations consternantes de François Hollande.
    Relayant Russia Today et Sputnik, il a osé dire que dans « le couple Trump/Macron, ce dernier avait le rôle passif ». Ces deux médias russes avaient insinué le soupçon d’homosexualité de Macron.
    François Hollande confirme qu’il n’est qu’un écœurant personnage, un nul absolu.
    Overdose de Hollande.

  41. Je n’aurais pas pu être avocat. Trop de relativisme, trop peu d’absolu.
    Il est bien sûr plus facile et plus agréable pour certains avocats généraux – surtout chez ceux qui sont gauchis – de s’acharner contre un brave homme pour lui forger une personnalité plus noire que du charbon, avec cette joie mauvaise qui anime les cyniques pervers…
    Et qui en plus sont payés pour ça.

  42. Claude Luçon

    @ Achille | 27 avril 2018 à 10:01
    Absolument.
    Il se trouve que, m’étant introduit sur ce blog peu de temps avant Patrice Charoulet, j’avais eu la même réaction que lui.
    En d’autres termes je pensais que par courtoisie nous devions à nos hôtes de commenter sous notre nom, pas sous un alias. J’ai eu par la suite l’opportunité de contacter directement certains commentateurs qui m’ont expliqué pourquoi ils utilisaient un alias, pour diverses raisons d’ailleurs que je respecte.
    Patrice Charoulet et moi en avons discuté en direct, nous sommes arrivés aux même conclusions. C’est un vieil Africain comme moi, il n’a pas besoin de nous pour se défendre. Il l’a d’ailleurs démontré en un français que peu d’entre nous possèdent.
    Dans ce dernier cas je n’ai pas pu résister à l’opportunité d’interpeller Robert Marchenoir, qui ne m’a jamais épargné non plus, pour lui expliquer que ses commentaires sont du genre boomerang et que ses insolences n’humilient que lui.
    Je sais qu’il joue un jeu, je cherche à jouer au même jeu.
    C’est un faux méchant. J’en ai la preuve.
    Je pense que généralement les commentateurs de ce blog sont des Français bien élevés ce qui ne saurait nous empêcher de ferrailler verbalement entre nous le cas échéant.
    Je crois ce que Pierre Daninos faisait dire, en 1954, à son Major Marmaduke Thompson sur ses Carnets :
    « La France est divisée en 50 millions de Français ».
    Nous sommes un peu plus aujourd’hui mais c’est toujours vrai.

  43. Dans le billet, un lien est disponible vers l’émission « L’heure des pros » du 21 mars 2018. L’invité principal était Eric Dupond-Moretti qui vient de sortir un livre « Le dictionnaire de ma vie ».
    EDM aime écouter les chansons de Serge Lama, comme c’est bizarre, comme c’est étrange et quelle coïncidence… En fait, c’est de l’humour, ils sont tous les deux dans le même registre, ils sont des lions, des chefs de meute. Quand ils ont la parole, il est difficile de les faire taire et quand ils n’ont pas la parole, ils la prennent. Sandra Buisson, autre invité de l’émission a été inaudible, pourtant elle était venue pour parler d’un sujet qui lui tenait à coeur. Philippe Bilger n’a pas disposé non plus de beaucoup de temps pour exprimer les nuances, le fruit de son analyse sur les sujets complexes abordés par le présentateur. Celui-ci aurait dû être le maître de cérémonie ; mais EDM a écrasé toute concurrence. L’heure des pros était devenue l’heure du pro.
    Moi aussi, je dénonce mon pro. EDM n’est pas un manipulateur, il s’agit plutôt d’un marionnettiste de haut niveau dont les fils sont si subtils qu’ils en deviennent invisibles.

  44. @ Savonarole
    Evitez de citer le nom du capitaine de pédalo. Il est prêt à tout pour qu’on ne l’oublie pas.

  45. @ Savonarole 27 avril à 13 h 03
    « …il avait le rôle passif… »
    Vous avez un haut-le-cœur ! Mais que ressentez-vous quand on vous rappelle que le peuple français a été dirigé par Monsieur François Hollande ?
    C’est ça que c’est bon !

  46. Patrice Charoulet

    Esquisse d’un martyrologe de Robert Marchenoir
    Aliocha, Achille, Claude Luçon, Mary Preud’homme, Noblejoué, Marc GHINSBERG, hameau dans les nuages, Michel Deluré, Mitshane, Trekker, Catherine JACOB, Xavier NEBOUT, Exilé, caroff, Elusen, Tomas, duvent, Tipaza, Pierre Blanchard, boureau, genau, Ahmed Berkani, semtob, breizmabro, calamity jane, Julien Weinzaepflen, et votre serviteur…
    Je n’ai pas tout lu, ne me souviens pas de tout et ne suis ici que depuis un an.
    Les victimes que j’ai oubliées et qui souhaitent me communiquer leur nom pour compléter cette esquisse, peuvent le faire en s’adressant directement à moi : charouletp@gmail.com (N’étant ni complotiste, ni parano, ni atteint de délire obsidional, je ne crains pas, moi, de donner cette adresse mail.)
    Après ces réponses, le martyrologe sera communiqué.

  47. @ Zonzon de 14:28
    « C’est ça que c’est bon ! »
    Vous êtes ce que l’Almanach Vermot est à l’esprit français.
    Ne me lisez plus, j’ai toujours l’impression de descendre à la cave pour vous répondre.

  48. @ luc n. | 27 avril 2018 à 11:12
    C’est toujours la même histoire, on commence par arrêter de croire, puis on se trouve ensuite les bonnes raisons qu’on avait de ne pas croire…
    Non, je dirais plutôt, qu’on arrête de croire parce qu’on a de bonnes raisons de le faire, puis que par soumission et compromission, on feint de découvrir les raisons pour lesquelles on ne croit plus…
    Il y a dans le for intérieur de chacun un imposteur, et dans le for intérieur des avocats plusieurs imposteurs.

  49. @ Patrice Charoulet | 27 avril 2018 à 15:19
    Vous devriez transmettre cette liste à la Kommandantur, l’affaire est grave, ces salopards doivent être sévèrement fusillés.
    Vous faisiez quoi sous l’Occupation ?

  50. Herman Kerhost

    Je constate avec effarement que ce blog est fréquenté par un nombre croissant de chochottes.
    Tout ce beau monde ne cesse de gémir « liberté d’expression ! », « on n’a plus le droit de rien dire ! », « mort au politiquement correct ! », etc. et à la première contradiction un peu virulente se vautre dans la victimisation la plus écoeurante.
    Il est tellement plus confortable de se plaindre d’insultes, ou d’agressions inexistantes, mais comment ne pas fondre de honte à pleurnicher de la sorte ?
    Battez-vous ! Répondez, argumentez, mais cessez donc vos jérémiades.
    Je vous assure, cela devient gênant. Surtout lorsque l’on sait votre âge.

  51. @ Patrice Charoulet de 15:19
    Les « martyrs de Robert Marchenoir » se portent bien, ils sont toujours vivants et actifs sur ce blog.
    On a toujours plaisir à les lire, leurs contributions sont toujours intéressantes.
    De quoi vous faites-vous l’avocat ? De quoi je me mêle Charoulet ?
    Vous étiez professeur ou pion de préau d’école ?
    Votre liste est longue :
    « Aliocha, Achille, Claude Luçon, Mary Preud’homme, Noblejoué, Marc GHINSBERG, hameau dans les nuages, Michel Deluré, Mitshane, Trekker, Catherine JACOB, Xavier NEBOUT, Exilé, caroff, Elusen, Tomas, duvent, Tipaza, Pierre Blanchard, boureau, genau, Ahmed Berkani, semtob, breizmabro, calamity jane, Julien Weinzaepflen, et votre serviteur… »
    Certes, Ahmed Berkani a disparu, ses cabrioles littéraires et son amour infini pour la France nous ont laissés de glace.
    Julien Weinzaepflen s’est calmé, disparu depuis qu’il a montré le bout de son nez sur les juifs et qu’il s’est pris une beigne (merci Savonarole…).
    Qui les regrette ? Levez le doigt…

  52. @ Achille | 27 avril 2018 à 12:42
    Dans l’affaire que vous citez, l’avocat était dans son rôle en alléguant le manque de preuves. La police en a trouvé, elle a fait son travail. On ne devrait pas pouvoir condamner sans preuve irréfutable, dans certains pays, ce n’est pas possible ; la police scientifique a maintenant des moyens qui lui permettent le plus souvent d’en trouver. Tout à fait d’accord avec Véronique Raffeneau.

  53. @ Aliocha | 27 avril 2018 à 16:28
    Désolé mais je ne vous lis jamais, question d’hygiène, mais pour une fois vous nous pondez une phrase en lieu et place de vos églogues interminables.
    Vous ne semblez pas comprendre le mot « cave », lieu souterrain ou l’on range avec plus ou moins de bonheur la quincaillerie encombrante de toute une vie, un lieu sinistre.
    Vous avez compris « cave à vin », libre à vous de jouer au c.., toutefois je dois vous dire que certains de vos commentaires de plus de 80 lignes transpirent l’alcool mauvais et solitaire. Ne restez pas seul Aliocha.

  54. @ Savonarole
    Pour le plaisir,
    https://youtu.be/qFanl3HrPvs
    Il est incroyable en effet qu’aucun média n’ait relevé le « passif » sur Macron lors de l’émission de Yann Barthès me semble-t-il, mais le public dressé au reflexe Pavlov aboie bêtement quand on le lui dit.

  55. Un de nos camarades, descendu dans sa cave, vient de se faire piquer par un méchant cancrelat qui y gîtait. Le malheureux n’y a pas prêté attention sur le coup. Voilà qu’il y a risque d’infection.
    Présentement il est obnubilé par une galéjade, modèle Vermot des années 30, qu’il a lue dans son journal habituel et qu’il est le seul dans son immeuble à avoir relevée. On se doute qu’il est culturellement isolé !
    Un de ses voisins lui fait même remarquer qu’il aurait pu s’abstenir de citer dans cette affaire le nom d’un capitaine d’une embarcation qui se prête admirablement à l’organisation de croisières olé olé qui ne sont pas sans rapport avec la saillie qui a retenu son attention.
    On tourne en rond si je peux me permettre.
    Dans le même moment un autre de ses voisins lui fait valoir, sottement, que ce fameux capitaine a exercé des responsabilités considérables dont l’aventurier des sous-sols, piqué et rieur, est coresponsable – pour peu qu’il veuille bien le reconnaître – et que de ce fait il rit de lui-même sans s’en douter, ce qui est peu glorieux.
    Il y a ici, en ce bas monde, des gens qui feraient n’importe quoi pour oublier leurs erreurs. Malheur à celui qui s’autorise à leur en faire la remarque !

  56. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet/ Claude Luçon/ Achille…
    Un de mes commentaires, faisant alors référence au général de Gaulle, avait amené Robert Marchenoir à me demander, de manière péremptoire et désagréable, dénuée de toute courtoisie, de quelle qualité je pouvais me prévaloir pour parler du général !
    Je n’ai pas jugé bon de répondre à une telle injonction, estimant par ailleurs que tout dialogue avec ce commentateur ne pouvait être voué qu’à l’échec.
    Il est des circonstances où l’indifférence est la plus sage des attitudes.
    Les intervenants sur ce blog de qualité ne peuvent tous avoir la prétention de plaire à Robert Marchenoir. Si leurs positions ne sont pas en accord avec celle de ce commentateur, ils n’ont pas pour autant à subir les foudres de ce dernier.

  57. @ Patrice Charoulet | 27 avril 2018 à 15:19
    « Esquisse d’un martyrologe de Robert Marchenoir… »
    Ne donnez pas une aura de tortionnaire à un tel individu, vous savez fort bien que tout ce qui est excessif est insignifiant (dixit Talleyrand).
    La meilleure punition à lui infliger, ce serait de l’obliger 6 à 8 heures/jour à regarder Sputnik ou Russia Today, et en faire journellement un compte rendu d’au moins trente pages !…

  58. Michel Deluré

    @ Jérôme 27/04 10:33
    Soulevant le problème du doute, vous acceptez l’idée que celui-ci conduise jusqu’à l’acquittement d’un justiciable pourtant coupable. C’est le tout ou rien.
    C’est, me semble-t-il, oublier que si l’incertitude pèse sur la culpabilité d’un justiciable, elle pèse aussi forcément sur son innocence. Nous ne sommes peut-être pas sûrs que ce justiciable soit coupable, mais nous ne sommes pas pour autant certains qu’il soit innocent.
    Que l’on s’offusque qu’un innocent soit incarcéré alors qu’un doute subsiste quant à sa culpabilité est normal, mais ne doit-il pas en être de même si un coupable est à l’inverse remis en liberté parce que, dans ce dossier aussi, un doute existe ?
    C’est en fait en arriver à soulever la question de savoir si rendre un jugement, c’est rendre la justice.

  59. Michelle D-LEROY

    Eric Dupond-Moretti joue à fond son rôle de défenseur, il cherche le moindre détail pour semer le doute dans la tête des jurés. C’est un métier et il en est un artiste. Défendre même s’il sait avec plus ou moins de certitudes que celui qu’il défend est un meurtrier. Il est là pour le faire acquitter ou du moins alléger sa peine un maximum. Pleinement le rôle de l’avocat, défendre assassins ou victimes avec la même pugnacité sans états d’âme.
    Et, lorsqu’il défend le pire assassin, il n’apparaît pas comme quelqu’un de détestable aux yeux de l’opinion, parce qu’il parle fort, juste et sans détours. Il est au barreau ce que Philippe Séguin était à la politique. Même si on n’est pas d’accord avec eux, on les considère parce qu’ils ont une présence physique et un bagout convaincant, ferme et à la portée du simple citoyen.
    @ Savonarole
    Pourquoi faut-il que de nos jours, on détecte des soupçons d’homosexualité dans la moindre phrase ? « Le couple Trump/Macron, ce dernier avait le rôle passif ». Et ?
    Si on pense à cela c’est qu’en réalité déjà on a un doute soi-même.
    Par le passé, beaucoup de rencontres de Présidents de gabarits différents ont pu générer différents commentaires, mais jamais on ne suggérait l’homosexualité de l’un ou l’autre. L’homophobie et le racisme, les deux soupçons empoisonnants de notre époque qui deviennent insupportables.
    En ce qui concerne François Hollande, je ne suis pas socialiste et je n’ai personnellement jamais voté pour lui, je n’ai jamais manqué sur ce blog de critiquer son action, plutôt de critiquer son inaction. Indécis et menant une politique incompréhensible, il n’était certes pas fait pour être Président.
    Néanmoins, il l’a été pendant cinq ans et aujourd’hui, il a écrit un livre pour défendre son bilan et il a de la rancœur envers le jeune Macron, cela me paraît assez normal. Une réaction profondément humaine.
    Qu’il encense Macron me paraîtrait étonnant et invraisemblable.
    Emmanuel Macron n’est pas parfait d’autant que sa belle éloquence et sa stratégie de communication ne pourront longtemps se substituer aux actions réellement efficaces de sa politique, les Français béats d’admiration se réveilleront tôt ou tard pour constater encore une fois un bien piètre bilan.
    Je vois à l’instant son annonce pour la création d’une fondation pour la mémoire de l’esclavage… exactement le genre d’annonce jupitérienne pour faire plaisir à un groupe de Français. L’art et la manière de briller à bon compte mais clivant.

  60. Hans et Gretelle

    Bof… Dupond-Moretti aime à pointer la déliquescence des tribunaux, il oublie celle de la corporation des avocats.
    Légitimes vu leurs diplômes à gagner en libéral pas plus de 500 euros par jour pour la plupart, en gros, 50-60 euros de l’heure comme pour un toubib, quand on sait que n’importe quel recours à l’avocat coûte 1000€, on pourrait estimer qu’il bosse deux jours sur le dossier.
    Or il n’y consacre que quelques minutes, et une grosse part du boulot est confiée à la secrétaire juridique du cabinet.
    -> Tribunaux-avocats, question déliquescence, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
    -> s’il veut supprimer l’ENM, c’est curieux qu’il ne soit pas aussi exigeant pour sa corpo.
    Hors sujet : un essai sur la nouvelle fracture culturelle.
    – La tendance radicale enquête auprès des lycéens (PUF).
    Des sociologues montrent le clivage existant sur le plan des valeurs entre les jeunes musulmans de France et le reste de la jeunesse. INQUIETANT.
    1) 80/100 des musulmans donnent raison à la religion contre la science pour expliquer la création du monde.
    2) 29/100 considèrent que le rôle de la femme est de s’occuper de la maison et des enfants.
    3) certaines orientations sexuelles massivement condamnées par les musulmans.
    Que fait-on ?

  61. Claude Luçon

    @ Savonarole | 27 avril 2018 à 16:46
    Re votre note à Patrice Charoulet.
    Là vous m’étonnez !
    Ce n’est pas du Savonarole normal !
    Vous êtes en rogne ?
    Je n’y vois que deux raisons :
    1. vous n’êtes pas sur sa liste 🙂
    Jalousie ? peut-être, après tout vous êtes au pays de Carmen. Mais quand même peu probable !
    2. la perspective d’avoir Manuel Valls comme maire de votre ville 🙁
    Je penche plutôt vers cette deuxième. Quitter la France pour vous installer à Barcelone et, patatras, un ancien Premier ministre de la République française va bientôt être votre patron avec, peut-être, l’idée d’annexer la Catalogne au nom de la France.
    A s’en préparer à déménager !
    Pas en France surtout !
    Les conducteurs de trains s’y prennent pour des cheminots, des gens qui mouraient pour leur patrie autrefois, et des pilotes d’avion qui se prennent pour des astronautes et veulent des salaires astronomiques alors que tout ce qu’ils veulent vraiment est récupérer les sous du gouvernement qui, cavalièrement, vient de sabrer nos retraites.

  62. Pour être convenablement considéré par la gent journalistique et les discoureurs accrédités du petit monde qui pense, il était fort bien vu d’avoir eu un grand-parent mort à Auschwitz (avec bonus s’il était juif) ou d’être issu d’un milieu dit modeste. Le sommet de la respectabilité est aujourd’hui atteint quand on peut se dire « fils de femme de ménage » et double bonus si le père était absent.
    Ce n’est pas que je veuille diminuer le mérite de ceux qui ont réussi malgré une adversité d’origine mais c’est le choix de ‘’femme de ménage’’ qui m’irrite un peu, comme si ce métier contenait toute la misère du monde et reflétait le dernier état possible de la condition humaine. Par respect pour ceux qui exercent un métier encore beaucoup plus dur et quelquefois même avilissant je ne les citerai donc pas. La cruauté serait de citer, en revanche, tous ceux qui sont issus de grandes familles, de noms célèbres, de reines de beauté (élevées au grade de muse quand elles ont été la maîtresse d’un peintre ou d’un écrivain), de richissimes financiers, de grands noms politiques figurant dans les dictionnaires, et qui sont devenus des faillis, des déchus, des ratés, des taulards, ex-ministres poivrots, penseurs-bidons, faux-culs patentés et donneurs de leçons en jouant les pères nobles.
    Le coup-de-pied-au-cul n’est pas qu’un article de vente aux enchères (Bécaud).
    Je suggère qu’à la place des recommandations à cinq milliards de l’illuminé Borloo on organise la formation de sections de coups-de-pieds-au-culeurs qui seraient appelées ‘’prodigants’’. Toutefois cette profession reconnue serait interdite aux hommes politiques et hauts fonctionnaires considérés plutôt comme ‘’méritants’’.
    Les faiseurs de listes pourraient se retrouver dans la deuxième catégorie pour avoir écrit « j’attire votre attention sur le fait qu’il faudrait que vous pied-au-culassiez… ».

  63. Cher Philippe,
    Quand le chemin de la pulsion orale amène à la jouissance, cela interroge.
    Nous nous souvenons d’un Patrick Dupont, grand danseur étoile qui menait son art à la jouissance et avait exposé un membre épanoui et libéré lors d’un boléro célèbre. Pulsion d’emprise. Sensation kinesthésique explosive.
    La jouissance en plaidant, la jouissance en dansant ouvre une sublimation qu’il faut encourager.
    S’il faut enfoncer certaines notions clés dans l’esprit de la justice et que chacun néglige y compris de grands juristes, Maître Dupond-Moretti ne perd pas une seconde de communication pour rappeler et rappeler ce qui est fondamental.
    Tout homme est un homme. Tout homme a le droit à un procès équitable. La justice ne doit pas être sous la pression des médias.La justice doit être apolitique.
    Ce discours choque notre époque qui est à la fois le règne de l’émotionnel et de l’indifférence.
    Mais la justice doit garder ses principes, sa raison, sa cohérence.
    La justice doit s’interroger et interroger car les lois sont violences faites aux hommes et humanisées par les hommes.
    Eric Dupond-Moretti est un grand avocat de ce début de siècle, un coup de tonnerre chez les chroniques du droit, chronique au sens d’asilaire, de corps recroquevillés.
    S’il faut faire comprendre à la population que la justice ne peut pas se faire sans défense, sans doute, sans raison, sans principe, il est nécessaire que des incarnations du droit vivant dépassent le déplorable mur des cons et transmettent les valeurs du droit.
    françoise et karell Semtob

  64. @ Savonarole
    « Vous faisiez quoi sous l’Occupation ? »
    Nous pouvons imaginer qu’il aurait pu tenir dans les journaux de l’époque une chronique dans laquelle il aurait expliqué aux enfants sur un ton doctoral qu’il était très mal de critiquer les migrants d’Outre-Rhin, de se moquer d’eux, de les traiter de Boches ou de doryphores, de faire preuve de haine ou de racisme à leur encontre et pis encore alors que c’étaient des êtres humains comme les autres…

  65. @ Véronique Raffeneau | 27 avril 2018 à 07:32
    « Je veux bien qu’EDM soit un super-héros de l’acquittement, mais franchement on peut aussi se dire qu’en face, l’accusation n’a simplement pas réussi à démontrer de façon décisive la culpabilité. »
    Oui mais il y a des super criminels qui connaissent le droit même mieux que EDM.

  66. EDM a-t-il du talent ou est-il simplement intelligent ? « Persévérant et entêté » dit notre hôte, j’ai relu ce billet qui m’intriguait sur la personnalité de cet avocat, à aucun endroit je n’ai trouvé la canne blanche de Topor dans « Mémoires d’un vieux con » : la canne blanche qui est le talent de l’intelligence.
    Peut-être me trompé-je, difficile à dire, on retient ici me semble-t-il son volume oratoire porté par son physique, sa puissance à être reconnu, à défendre, « le patron » qui cannibalise son talent, sans doute est-ce voulu de sa part, l’un débordant l’autre ?
    Je n’y ai pas ressenti ce qu’un jour J6M (JeanMarieMessierMoi-MêmeMaîtredu Monde) a fait de sa canne pour passer outre un guet-apens tendu par des personnes qui attaquaient son management, la finalité n’étant pas la même il est vrai.

  67. @ Patrice Charoulet | 27 avril 2018 à 15:19
    Pour ne rien vous cacher cher Patrice Charoulet, les éructations de RM et les aboiements de son roquet Herman ne me tourmentent pas au point de me sentir l’âme d’un martyr.
    Comme disait Jacques Chirac qui avait des formules souvent graveleuses « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ».

  68. « Au-delà de l’enthousiasme corporatiste obligatoire »
    Je ne savais pas que ce genre d’enthousiasme existait. C’est intéressant.
    Donc, si on comprend bien, il y a dans la justice en général ou dans la magistrature si c’est différent, un corporatisme, ça on le savait déjà après le mur des cons et même avant ça, mais il est non seulement enthousiaste (YOUPIIII ! Vas-y brother, t’es trop cool, c’est son 50e passage devant le tribunal des mineurs et tu lui mets trois mois avec sursis ? HIGH FIVE MON POTE ! la fête ce soir chez moi OK ?…) mais en plus obligatoire donc c’est un fascisme.
    Pitoyable.

  69. Quand je lis les billets de M.Bilger ou les commentaires, je pourrais quasiment décortiquer toutes les phrases et montrer les stupidités des auteurs. Mais c’est un tel boulot que c’est sans fin.
    C’est les Danaïdes.

  70. Il n’y a pas de « super avocats » il n’y a que de « super payeurs »…
    « Donne-moi ci et je te donne ça », voilà comment ça marche.
    Patrick Dils serait encore en prison sans sa mère.
    Les justiciables ont intérêt à se défendre seuls, le mieux c’est de dire la vérité…
    On ne peut que déplorer que le justiciable n’ait pas le droit de lire son dossier…

  71. Mince, voilà frère Savo contaminé, l’alcool, la solitude, les églogues qu’il ne lit pas mais qui l’inspirent, le bric-à-brac des trucs mal digérés, et le voilà qui saute en gerbe majuscule, et se prend pour la coccinelle de Gotlib dans le cartoon de Marchenoir.
    Vais vite aller rejoindre Dulcinée et sa peau sous les draps, plutôt que me faire enrôler sous les drapeaux !
    Et une, deux, anciens combattants…

  72. @ Michelle D-LEROY | 27 avril 2018 à 18:12
    Vous avez sans doute raté l’épisode où Russia Today et Sputnik ont lancé l’insinuation que le mariage de Macron avec une femme de 65 ans était un écran de fumée et qu’il était probablement homosexuel.
    L’andouille de Tulle (Tulle en Corrèze, sans contrepèterie), reprend la notion de « couple » avec Trump, pour trouver que Macron y jouerait un rôle « passif », si vous n’avez pas compris le lien, c’est que vous n’êtes pas coquine pour deux sous.

  73. Catherine JACOB

    « C’est tout de même EDM qui un jour a souligné qu’il était normal que la justice acquitte un innocent mais qu’acquittant un coupable elle était encore plus admirable ! Est-il abusif de deviner, dans cette provocation assumée, la preuve que dans ses délibérations intimes EDM n’a pas dû être toujours égaré par les prétendues protestations d’innocence de ses clients ? »
    De l’acquittement :
    A mon sens, la Justice n’acquitte jamais de coupables mais uniquement de présumés innocents dont la culpabilité n’aura pas pu être établie et qu’il convient en effet dès lors d’acquitter à peine de trouble à l’ordre public !
    Si l’on admet que la Justice acquitterait des coupables alors ce serait la porte ouverte à tous les justiciers de bazar ainsi qu’également au trouble à l’ordre public chaque fois que tout un chacun estimerait détenir la vérité, et une vérité qui serait contraire à la vérité établie devant une cour de Justice, il pourrait se croire habilité à s’y substituer à sa guise.
    Voyez en Espagne où « la requalification d’un viol en abus sexuel fait descendre des foules de femmes dans les rues ».
    C’est l’honneur de la Justice de juger selon les lois existantes applicables. Lorsque celles-ci posent problème comme c’est apparemment le cas de l’application de celle qui fait descendre les Espagnoles dans la rue, c’est l’honneur d’un pays de les reconsidérer.

  74. @ Claude Luçon | 27 avril 2018 à 20:07
    Manuel Valls à Barcelone ? Je n’y crois pas beaucoup.
    Quant à revenir en France, jamais.
    En revanche ce qui m’inquiète c’est l’invasion de la Catalogne par des Français qui ne veulent plus vivre en France.
    Ils se ruent sur l’immobilier.

  75. Robert Marchenoir

    Je crée le hashtag : #MeTooIAmAMarchenoirVictim.
    Marchenoir n’a pas été à 100 % d’accord avec l’un de vos commentaires ? Il y a deux ans et demi, vous avez été vexé de ne pas avoir trouvé le bon argument pour lui river son clou ? Soyez nombreux.ses à apporter vos témoignages !
    N’hésitez pas à fournir arrêts de travail pour hausse de tension, photos de votre visage en pleurs après que Marchenoir a réduit vos préjugés en poussière, enregistrements des ricanements de vos petits-enfants voyant la façon dont vous vous êtes fait lessiver sur Internet, papiers de divorce pour les maris abandonnés par leur épouse qui ne supportait plus de vivre avec une lavette incapable de défendre son point de vue chez Bilger…
    N’oubliez rien. Si, énervé par un post de Marchenoir, vous avez, par distraction, marché sur la queue du chat, demandez un certificat au vétérinaire.
    Un autre monde est possible. Un monde plein de robinets d’eau tiède et de resucées du journal de 20 heures, torchées en cinq minutes, un monde avec un Internet plus safe, un Internet citoyen, un Internet Marchenoir-free. Tous.tes ensemble.s (?), nous pouvons y arriver.

  76. @ Robert Marchenoir 2h52
    « Un autre monde est possible. Un monde plein de robinets d’eau tiède et de resucées du journal de 20 heures, torchées en cinq minutes, un monde avec un Internet plus safe, un Internet citoyen, un Internet Marchenoir-free. Tous.tes ensemble.s (?), nous pouvons y arriver. »
    Il y a en effet beaucoup de paraphraseurs de Philippe Bilger ou d’éditorialistes inodores et sans saveur (ce que n’est pas notre hôte) qui sévissent sur ce blog. D’où une idée très simple : ne pas lire Marchenoir si vous êtes incommodés par le piment de ses interventions ou le poivre, parfois en excès, dont il parsème ses écrits…
    Pour ma part, je savoure, même si mon estomac m’invite à la tempérance.
    Mais la dilution des alcools forts ne conduit qu’à l’endormissement des neurones !

  77. Herman Kerhost

    @ Achille | 27 avril 2018 à 22:53
    Résumons donc.
    Vous lisez ce que vous dites ne pas lire, commentez ce sur quoi vous jurez ne plus commenter, et maintenant, vous nous dites que la lecture des commentaires de monsieur X (que vous ne lisez plus !) ne vous perturbe pas plus que ça et que « ça (vous) en touche une sans faire bouger l’autre ».
    Ai-je tout compris ?

  78. @ Wil
    « Quand je lis les billets de M.Bilger ou les commentaires, je pourrais quasiment décortiquer toutes les phrases et montrer les stupidités des auteurs. Mais c’est un tel boulot que c’est sans fin.
    C’est les Danaïdes. »
    Vous pourriez…
    @ Robert Marchenoir
    « Je crée le hashtag : #MeTooIAmAMarchenoirVictim. »
    Voyez-vous ça ! Inscrivez-moi, je vous en prie, et ajoutez à votre liste non exhaustive que mes roses se fanent, y êtes-vous pour quelque chose ?
    Si oui, je vous envoie sur-le-champ mes justificatifs (Truffaut et Jardiland), un prompt remboursement m’obligerait, avec je m’offrirai du muguet !

  79. @ Savonarole 27 avril 2018 à 23:52
    « Ce qui m’inquiète c’est l’invasion de la Catalogne par des Français qui ne veulent plus vivre en France »
    « l’invasion de la Catalogne par des Français » !
    Dites-moi pas qu’c’est pas vrai 😀
    J’ai dû louper un paragraphe quelque part vous concernant car j’en étais resté au fait que vous étiez un Français vivant en Catalogne.
    Vrai ? Faux ?
    Si c’est le cas, ce qui vous convient, à vous, ne devrait donc pas à d’autres Français ?
    Naturellement je compte sur votre verve pour m’expliquer ‘pourquoi’ d’autres Français que vous ne peuvent, tels des moutons, se précipiter en Catalogne pour payer moins d’impôts qu’en France depuis le sacre du dieu Macron 😀
    Adéo 😉

  80. Un oubli, le comportement de Maître Dupond-Moretti dans l’affaire d’Outreau.
    En cela il faut lire l’excellent ouvrage de Marie-Christine Gryson-Dejehansart : « Outreau la vérité abusée » et l’excellent documentaire de Serge Garde « Outreau, l’autre vérité ». Depuis cette affaire et les révélations de ces différents auteurs, M. Dupond-Moretti m’apparaît comme un être humain beaucoup moins sympathique.

  81. anne-marie marson

    @ Savonarole | 27 avril 2018 à 23:52
    « En revanche ce qui m’inquiète c’est l’invasion de la Catalogne par des Français qui ne veulent plus vivre en France.
    Ils se ruent sur l’immobilier. »
    C’est ce que je souhaitais faire, à cause du soleil et de nombreux appartement bradés à cause de la crise.
    Mais ce n’est peut-être plus l’eldorado décrit ?

  82. « Merkel a aussi reçu une bise mais l’accueil de Trump était très loin de celui réservé à Macron »
    Savourlagnole étant remonté de sa cave tant bien que mal, nous attendons impatiemment sa déclaration sur ces nouvelles embrassades ! Dérapera-t-il une nouvelle fois ?

  83. Oui c’est parfaitement réussi… Il jubile mon voisin (très proche). Moi je suis dans le pays d’Aragon – pas très éloigné de Savonarole (vieille connaissance).
    Non Savo ici ce n’est pas Maputo (tu m’as compris ?).
    Pour le week-end :
    Il vaut mieux faire envie que pitié.
    Je trouve que beaucoup (trop) de commentaires sont d’une agressivité exacerbée.
    Le président est à la tête d’une nation, responsable d’une grande partie du destin de 67 millions de personnes.
    Il doit avoir reçu une formation du plus haut niveau, il doit être cultivé, ambitieux (dans ses objectifs), courageux, ouvert d’esprit, n’ayant pas peur du contact.
    Il doit avoir confiance en lui car nous avons besoin d’avoir confiance en sa capacité à mener le pays.
    Filloniste au départ, je suis devenu macronien, d’abord sans conviction puis aujourd’hui ravi qu’il nous gouverne.
    Nous avons à mon sens le meilleur président depuis Giscard et je pense qu’il faut mettre de côté nos envies et jalousies malsaines et changer d’état d’esprit : si la France reprend confiance en elle-même, retrouve sa fierté, retrouve un cap, les investisseurs investiront et les chômeurs travailleront.
    Si nous nous accrochons à nos vieux dogmes, les Roumains, Chinois, Allemands, Américains, travailleront à notre place.
    C’est ce qu’il veut nous faire comprendre et c’est que nous devons comprendre.
    J’ai lu quelque part que les gens de succès parlent des idées plutôt que des personnes.
    Selon cet adage, je vous invite à vite cesser de commenter sa petite personne, et à dépasser votre niveau d’incompétence en traitant du fond de ce qu’il dit et de ce qu’il fait.
    En vous lisant, je suis convaincu que le problème de la France, c’est vraiment les Français.
    Ma petite expérience : en Amérique du Nord (5 ans), en Amérique du Sud (3 ans), en Chine et au Viêt Nam (7 ans), en Allemagne (14 ans)…

  84. Un piètre avocat de lui-même, à tout prendre je comprends EDM incontournable.
    Pépère rattrapé par Elkabbach sur son homophobie supposée, s’en est expliqué : il faisait allusion au fait que Trump était le tracteur de cette visite, la locomotive, Macron n’en étant qu’un wagon… Ouais, ouais.
    J’ai ressenti un malaise de la part du capitaine de pédalo, perceptible, mais ce journaliste est toujours égal à lui-même, sa pugnacité se limite à des pointes en caoutchouc.
    Pépère le nouveau conquérant ? C’est le nouvel os à ronger des médias, l’homme qui a déposé les armes sans combattre qui se couche comme le boxeur d’un combat truqué, se répand sans pudeur, voudrait-on nous en faire un nouveau Cassius Clay ?
    Et dire qu’on nous l’avait vendu pour un grand stratège, chef des armées il était, plutôt camelot content de ses blagounettes, aveuglé par un public qui le trouvait génial, Macron dans la salle pour applaudir.
    Ridicule de rancœur, frustré d’avoir été incapable de s’imposer, il ne digère pas d’avoir été un ersatz de président de la République, battu, éliminé, dont Benoît Hamon et sa victoire rend sa reddition encore plus douloureuse.
    « Il faudra attendre un peu plus pour voir que Pépère a fait des choses »…
    Oui, c’est vrai il a explosé le PS pour le plus grand bonheur d’un Macron en embuscade, et le désespoir des électeurs qui au fond sentaient sa mort politique prochaine ; ces mêmes électeurs qui ont éliminé sans coup férir un Manuel Valls qui n’a toujours pas compris qu’il n’était qu’un ministre de l’Intérieur.
    EDM pour aider Pépère, la parole du patron, pas celle du rabougri.

  85. @ varilux | 28 avril 2018
    Moins limpide que ce que vous pensez…
    20 Minutes par Caroline Vié
    « On aurait aimé que son argumentation soit plus solide (…). Certains parlent de révisionnisme devant ce documentaire offrant davantage de questions que de réponses et laissant une impression de malaise généralisé. »
    La critique complète est disponible sur le site 20 Minutes
    Le Monde par Jacques Mandelbaum
    « [Un] film où un zeste de sensationnalisme côtoie une indifférence souveraine à la forme. (…) Un film qui met mal à l’aise. »
    La critique complète est disponible sur le site Le Monde
    La Croix par Emmanuelle Réju
    « …le réalisateur n’apporte aucun fait nouveau qui n’ait été décortiqué en son temps par des centaines d’heures d’audience au cours desquelles ont pu s’exprimer, cette fois, l’ensemble des parties.
    Et surtout, quel est son but ? Se faire le porte-voix des enfants victimes ? Faut-il pour cela insinuer que des personnes ont été un peu trop vite blanchies ? Dans ce cas, de qui parle-t-il et où sont ses preuves ? On les attendra longtemps. À la place nous est servie la thèse d’un improbable complot « politique » : l’affaire d’Outreau ne serait jamais que le fruit d’une manipulation visant à faire la peau des juges d’instruction. »
    La critique complète est disponible sur le site La Croix

  86. @ Herman Kerhost | 28 avril 2018 à 14:45
    « Ai-je tout compris ? »
    Non vous n’avez rien compris. Mais fallait-il s’attendre à autre chose ? Je crains fort que non, hélas !

  87. Véronique Raffeneau

    @ Duval Uzan
    « Oui mais il y a des super criminels qui connaissent le droit même mieux que EDM. »
    Je ne pense pas que ce qui se joue dans une audience criminelle soit la maîtrise du droit.
    Ce qui est débattu à l’audience est un dossier d’accusation. Ce qui est en jeu est la maîtrise ou non de ce dossier.
    Dans l’affaire d’Outreau, emblématique au sens où elle a fait d’E.Dupond-Moretti une figure judiciaire très attachante, indispensable, ce qui a marqué nettement la différence est le fait qu’EDM maîtrisait dans le détail le dossier, quand l’accusation se contentait de reproduire et de relayer « le socle de vérité » en dupliquant la totale solidarité de vue de l’ensemble des acteurs judiciaires, avocats de la défense compris, qui sont intervenus dans le dossier.
    EDM avait ainsi explosé une à une les invraisemblances qui tenaient lieu de réel. La pierre angulaire de l’accusation mettant en cause ceux que les médias, dupliquant à leur tour « le socle de vérité », nommaient complaisamment les notables, s’est effondrée.
    Pour reprendre le billet, c’est bien parce que la parole de l’homme dans la vie non judiciaire était libre, vraie et courageuse que celle-ci à l’audience a marqué la différence.

  88. @ varilux | 28 avril 2018 à 19:21
    Vous étiez employé de banque ou commercial dans une grande entreprise, pas de quoi fouetter un chat.
    On vous paie combien pour la réclame du nouveau produit toxique Macron ?

  89. @ Exilé | 27 avril 2018 à 20:54
    de Savonarole à propos de Patrice Charoulet.
    « Vous faisiez quoi sous l’Occupation ? »

    « Nous pouvons imaginer qu’il aurait pu tenir dans les journaux de l’époque une chronique dans laquelle il aurait expliqué aux enfants sur un ton doctoral qu’il était très mal de critiquer les migrants d’Outre-Rhin, de se moquer d’eux, de les traiter de Boches ou de doryphores, de faire preuve de haine ou de racisme à leur encontre et pis encore alors que c’étaient des êtres humains comme les autres… »

    Le pépé est né en 44…
    C’est une « licence poétique » ou un autre truc ? je ne sais pas…

  90. Robert Marchenoir

    @ Achille | 29 avril 2018 à 08:23
    « @ Herman Kerhost | 28 avril 2018 à 14:45 »
    « — Ai-je tout compris ? »
    « — Non vous n’avez rien compris. Mais fallait-il s’attendre à autre chose ? Je crains fort que non, hélas ! »
    Allez-y, Achille. Expliquez-nous ce que tout le monde a compris de travers, incapables que nous sommes d’appréhender le génie de votre pensée informulée. Faites au moins ce geste de bonté, envers nous autres abrutis. Peut-être pourrons-nous, ainsi, progresser sur votre voie.
    Vous êtes vraiment un troll, Achille, et dépourvu du moindre talent dans votre funeste discipline, en plus. Vous êtes même incapable de comprendre lorsque le moment est venu de vous taire.
    On dirait un sale gosse de six ans mal élevé accompagnant ses parents chez des amis, et qui passe son temps à embêter les grandes personnes. Vous êtes retraité, c’est ça, j’ai bien compris ?

  91. Savourlagnole remonta de sa cave piqué et ravi. Il portait sous son bras une caisse de son vieux porto dont il se promettait de faire bon usage jusqu’à une heure avancée de la nuit. Il finit par arriver dans son quinzième étage et s’affala sur le premier pouf venu, face à ses larges fenêtres d’où il pouvait contempler le neuf-trois, ce cœur de France, de Saint-Denis à Senlis. De l’autre côté, au sud – forcément – il pouvait voir par temps clair jusqu’au minaret de Méséglise si cher à cet inverti du début de siècle qui en avait fait des descriptions redondantes autant qu’illisibles.
    Savourlagnole était un peu las. Tous ces étages à monter, ce n’était plus de son âge. Car, bien sûr, l’ascenseur était en panne. A vrai dire on pouvait considérer qu’il était hors d’usage, définitivement. La société qui gérait la barre d’immeuble avait renoncé à toute intervention sur les lieux, cela aurait tourné rapidement à l’émeute. A son actif il faut lui reconnaître qu’elle ne cherchait plus à percevoir le moindre loyer.
    Il avait débouché son premier flacon et s’apprêtait à le balancer, une fois nettoyé, par une de ses fenêtres. Son geste à venir provoquait son hilarité. Il se remémorait tous les objets qu’il avait vu défiler dès qu’au bas de l’immeuble stationnait un camion de pompiers, une ambulance ou une voiture de police : des réfrigérateurs, des cuisinières à charbon, des chambres à coucher complètes ! Il habitait un « quartier » où on savait rire.
    Puis vint l’instant où il s’endormit. Des rêves échauffants se mirent à virevolter au travers de ses jonctions neuroniques dégradées. Le voilà dans un vaste appartement de la « Pedrera ». De son balcon il aperçoit une mer bleue et lisse, à y plonger direct. Il en a toujours rêvé de cette grande maison un peu dingue construite par des architectes dont le goût esthétique ne tenait pas dans une musette et commanditée par des seigneurs qui n’avaient pas éprouvé le besoin d’aller se formater chez Rothschild and Co. Des riches d’autrefois, des autochtones, des sédentaires, remplacés haut la main aujourd’hui par les milliardaires russes post-révolutionnaires et les bédouins suiffeux des pétrostans.
    Tout à coup, venant des ramblas, une rumeur monta, emplit la pièce et se propagea dans cette matière spongieuse, d’un blanc sale [*], que notre héros utilisait parfois pour éviter des beignes trop violentes. Il eut le sentiment qu’on acclamait un brave, un hourvari joyeux et coloré caractéristique des peuples méditerranéens (du Nord). Il voulut savoir quel était le héros. On était en pleine campagne électorale. On promenait une immense photo du vainqueur. Il reconnut Valls. Il s’éveilla.
    Immédiatement il perçut une sensation bizarroïde dans son membre inférieur gauche (toujours le gauche), lequel était devenu énorme, jusqu’à l’aine. Il ne pouvait plus s’appuyer sur sa jambe, encore moins se déplacer.
    Durant son sommeil éthylique le cancrelat des profondeurs avait fait son œuvre.
    Savourlagnole ne pouvait plus prendre son pied !
    [*] qu’il ne faut pas confondre avec un sale blanc !

  92. Zonzon n’aime pas Savonarole, et essaie de faire du Pagnol ou du Céline.
    Marchenoir n’aime ni Achille ni personne d’autre, d’ailleurs.
    agecanonix n’aime pas varilux.
    Aliocha n’aime pas Savonarole.
    Wil n’aime pas les stupidités des billets ou commentaires, (Philippe Bilger est dans le lot), donc j’essaie de faire gaffe…
    Elusen déteste tout le monde et particulièrement Philippe Bilger. Mais il est malade et refuse de manger ses navets…
    Breizmabro n’aime pas Savonarole, ni moi, ni Brigitte Macron.
    Voilà pour aujourd’hui.
    On va prendre entre amis quelques tranches de rosette avec un petit verre de Pomerol chacun.

  93. @ Lucile | 29 avril 2018 à 22:59
    « Nuit de la pleine lune (du 29 au 30 avril). Il y a de l’énervement dans l’air. »
    Moi je suis très calme. Il semble que ce soit votre « référent » qui nous fait une petite crise de palu.
    Il veut me faire taire maintenant, un comble. Lui qui a complètement phagocyté ce blog et nous balance son prosélytisme qui n’a rien à envier à celui d’un ayatollah iranien.
    Il s’est littéralement approprié ce blog et donne les bons et surtout les mauvais points aux intervenants. C’est vrai que finalement il est drôle. Sur ce point je vous donne raison.

  94. @ Achille | 30 avril 2018 à 08:10
    J’ai cherché la définition de « référent » dans le dictionnaire, je ne vois toujours pas pourquoi vous affublez Robert Marchenoir de ce titre. On dirait que ça vous ennuie d’écrire son nom, mais pour les griefs, ça y va, avec, me semble-t-il, une tendance nette à l’exagération, bien que vous assuriez être calme. À toutes fins utiles, je vous signale que je ne suis pas le mur des lamentations.

  95. @ Achille
    Voyons, Lucile n’a pas de référent ! Je ne nie pas avoir fait quelque peu saule pleureur et remercie les gens d’ici qui m’ont aidé quand je ne pouvais guère m’empêcher de laisser filtrer ce que je ne souhaite à personne. Mais il y a pire, bien pire que se plaindre ou être lyrique, attaquer les gens injustement, mais c’est, il faut le dire, beaucoup moins original. Faire preuve d’ingratitude, envers les gens du blog ou d’autres hors blog, peut-être pas une agression, mais plus injuste encore, est mal.
    @ Lucile
    Je vous remercie pour votre action pacificatrice et pour votre délicatesse.

  96. Ahmed Berkani

    @ Savonarole (votre commentaire du 27 avril 2018 à 16:46)
    De quelques commentateurs qu’on voit moins fréquemment sur le blog — ce qui en soi est une chose absolument indifférente —, vous écrivez, on ne sait pas bien pourquoi :
    « Qui les regrette ? Levez le doigt… »
    Regretter ? Un type entrevu sur un blog sur Internet ? Mais vous rêvez ! Vous-même, votre pseudonyme sera oublié (et non le personnage auquel vous l’avez emprunté, évidemment) et votre nom véritable lui-même ne dira rien à personne une semaine seulement après votre mort. En dehors des artistes sur lesquels le Temps s’est déjà prononcé, je ne vois pas qu’on regrette qui que ce soit. La tendance générale est à l’oubli, et rien ne peut l’enrayer. Et c’est tant mieux.
    Anecdotiquement, c’est l’oubli que Renan place, avec l’erreur, à la racine du principe de nation. Vous voyez par là que l’oubli n’est pas seulement inévitable, il peut être aussi utile : c’est-à-dire que l’on peut en faire quelque chose.

  97. @ Noblejoué | 30 avril 2018 à 15:01
    Vous êtes charmant.
    (Je ne me sens pas de mission pacificatrice. Je trouve que sur un blog politique, il est juste que les antagonismes s’expriment, si possible à la loyale. Mais parfois, c’est comme au football, les joueurs se roulent devant l’arbitre en grimaçant de douleur pour que l’adversaire récolte un carton rouge. C’est plus facile que de lui mettre un but.)

  98. @ Lucile | 30 avril 2018 à 20:57
    « Mais parfois, c’est comme au football, les joueurs se roulent devant l’arbitre en grimaçant de douleur pour que l’adversaire récolte un carton rouge. »
    Au football, il y a bien maintenant la vidéo pour revoir les actions litigieuses et vérifier si le but est valable. Mais contrairement au tennis, cette technique n’est pas en odeur de sainteté car cela permet aux arbitres de pouvoir apporter leur petite touche très personnelle quand il s’agit de sortir le carton rouge.
    Perso, je préfère sans hésitation la caméra à votre arbitrage ! ☺
    Ceci étant, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, ce que je peux concevoir, moi je vous aime bien quand même.

  99. Non, non, Deviro, il ne s’agit pas d’aimer ou pas, mais de ne pas se faire défoncer la tête sans souligner et décrire ce qui semble motiver certains à cette pratique.
    Exercice délicat, sociologique et romanesque, de tenter de répondre à la méchanceté par l’intelligence, Zonzon ; comme Scapin ou Figaro qui sont un exemple de la finesse nécessaire et indispensable face à la bêtise de ceux qui pensent être nos maîtres, ces domestiques du diable, qui vont jusqu’à prétendre choisir la descente aux enfers, alors que ceux qu’ils pensent devoir les servir s’aperçoivent parfaitement que c’est l’enfer qui monte comme la mer pour tous nous engloutir aux abysses de nos vanités.
    « …mais, par précaution, je t’apprends, inter nos, que tu vois en don Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou, qui passe cette vie en véritable bête brute, un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons. Tu me dis qu’il a épousé ta maîtresse ; crois qu’il aurait plus fait pour contenter sa passion, et qu’avec elle il aurait encore épousé toi, son chien et son chat. »
    En ce sens je les aime bien, les Savonarole, Marchenoir, Noblejoué, malgré les torrents d’opprobre qu’ils m’opposent, car ils servent ma démonstration.

  100. @ Achille
    « Ceci étant, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, ce que je peux concevoir, moi je vous aime bien quand même ».
    Vous me chagrinez, à dire des choses pareilles. Vous avez sur certaines questions une tournure de pensée qui ne correspond pas à la mienne ; Achille, ce n’est pas parce qu’on ne pense pas comme vous qu’on est contre vous ou qu’on ne vous aime pas. J’imagine que si vous étiez mon voisin, je vous trouverais sympathique, je vous donnerais des boutures et vous partageriez vos bonnes adresses avec moi. Et nous éviterions de parler politique.

  101. Noblejoué

    @ Aliocha | 01 mai 2018 à 08:02
    Je ne crois pas en l’enfer. S’il existe, je ne désire pas y aller. Je ne suis pas votre maître, il est des gens comme vous ni capable d’être libres, ni d’être esclaves, une plaie dont je me passe très bien.
    Par contre, tant que je suis dans ces questions de dépendance : je m’insurge contre le fait que certains commentateurs en prétendent d’autres domestiques de la prose d’autres commentateurs. Et je dis qu’il faut respecter les domestiques comme tout le monde – et d’autant en une époque où on dit aux gens de prendre des emplois de service ! Ne pas mettre les gens entre le mépris des domestiques et le mépris des chômeurs.
    Je ne m’identifie ni à Don Juan, ni à son domestique… Allez, arrêtez, vous n’aidez pas à lire René Girard, et c’est en partie à cause de vous qu’on traite les chrétiens de crétins.
    C’est abusif. Pas autant que pour les divorcés remariés de ne pas pouvoir communier, mais tout de même… Il faudrait que les gens arrêtent de marquer contre leur propre camp.

  102. Aliocha, cher et doux, vous avez raison ! Mis à part les francs imbéciles – ils sont trop nombreux – il y a deux sortes de gens qui doivent se rédimer : ceux qui balancent des vilenies par méchanceté pure et ceux qui nous assènent des idioties ascientifiques qu’ils vont puiser dans Wikimaboul. Nous devons les y aider.
    A défaut de muguet, recevez ce bouquet qui nous vient de la cour du Roi Lear :
    « C’est le malheur des temps que les fous guident les personnes malvoyantes. » [*]
    Et encore :
    « Un chien au pouvoir se fait obéir. » [**]
    Bof !
    [*] « ‘Tis the times’ plague when madmen lead the blind. ». Acte IV, Scène 1, vers 47.
    [**] « A dog’s obey’d in office. ». Acte IV, Scène 6, vers 156.

  103. On se croit seul en enfer, et c’est cela, l’enfer.
    Signé : un crétin comme les autres.

  104. Vous comprendrez, cher Zonzon, qu’une réciproque positive réponde à votre bouquet royal :
    « Qu’entends-je ? de la musique !… — Ah ! ah ! observez la mesure… Comme la plus douce musique est aigre, — quand les temps sont manqués et les accords non observés ! — Il en est de même dans l’harmonie des existences humaines. — Ici j’ai l’ouïe assez délicate — pour reprendre une note fausse dans une corde dérangée. — Mais, dans le concert de mon pouvoir et de mon temps, — je n’ai pas eu l’ouïe assez fine pour discerner les temps manqués ! — J’ai abusé du temps, et à présent le temps abuse de moi ; — car à présent le temps fait de moi son horloge. — Mes pensées sont des minutes, dont chaque seconde est marquée par un soupir — à ce cadran extérieur de mes yeux, — auquel est fixé, comme la pointe de l’aiguille, — mon doigt qui sans cesse en essuie les larmes. — Le son qui indique l’heure, c’est — le bruyant sanglot qui est le battant — du timbre de mon cœur. Ainsi les soupirs, les larmes et les sanglots — marquent les secondes, les minutes et les heures… Mais le temps — vole pour Bolingbroke en joie superbe, — tandis que je fais ici pour lui le stupide office d’un ressort d’horloge. — Cette musique m’exaspère : qu’elle cesse ! — Quoique parfois elle ramène le fou à la raison, — elle aurait sur moi l’effet de rendre fou le raisonnable. — N’importe ! béni soit le noble cœur qui me donne ce concert ! — C’est une preuve d’affection ; et l’affection pour Richard — est un étrange joyau en ce monde de haine. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Richard_II/Traduction_Hugo

  105. Bonjour Philippe,
    Bonjour Michel Deluré,
    Je souscris pleinement à vos observations. Mon « avis » relève d’un choix imparfait. J’en accepte l’incertitude.

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