Oui au Beauvau malgré tout !

Pas la moindre hésitation : je connais et je respecte la police qui dans l’immense majorité de ses pratiques est digne de sa mission. Je rends grâce à l’institution policière, gardienne de la tranquillité publique et de la démocratie, et je ne suis pas de ceux qui la vitupèrent sans cesse sauf lorsqu’ils ont besoin d’elle.

J’ai déploré, bien sûr, que le président de la République, par démagogie, sur Brut, ait dénoncé les violences policières comme si elles étaient structurelles et non pas le fait de quelques fonctionnaires de police ayant eu un comportement illégitime.

Il m’est apparu très dangereux de sa part de laisser croire à un parallélisme entre le rôle de la police avec l’usage de sa force légitime et les transgressions de ceux qui s’en prennent compulsivement à elle, par idéologie ou détestation réflexe pour tout ce qui est incarnation officielle.

Un président de la République ne devrait pas avoir un autre discours que de soutien, par principe, à un corps qu’il est essentiel de conforter dans le respect qu’on lui doit et l’obéissance républicaine que l’honnêteté citoyenne majoritaire ne discute pas.

Une telle attitude du président aurait été d’autant plus fondamentale que par exemple une forte proportion de la jeunesse, absurdement, incrimine le racisme de la police (Le Point).

Je ne méconnais pas le caractère purement tactique, le procédé de compensation qui sont à la base de la proposition du Beauvau de la sécurité, pour les élus, les citoyens et la police. Emmanuel Macron a cherché à rattraper ainsi son erreur d’analyse et de communication.

Unnamed

Mais il n’empêche que même contraint et forcé, le président a pris une initiative qui a du sens et je regrette que les syndicats Alliance et UNSA aient d’emblée décidé de lui opposer un refus.

Il me semble que le malentendu essentiel tient à une différence de perception sur la finalité de ce « Beauvau de la sécurité ». Son but ne sera évidemment pas de permettre à tous les syndicats policiers de formuler leurs revendications concrètes – le ministre de l’Intérieur reçoit le 18 décembre les représentants de la police et de la gendarmerie pour cela – mais de favoriser enfin l’existence d’un authentique débat démocratique pluraliste.

Il ne suffira pas de le limiter aux policiers, aux élus et aux citoyens mais il conviendra au contraire d’y insérer tous ceux qui directement ou indirectement participent du désarroi psychologique et humain de la police. Les magistrats et les journalistes notamment.

La relation des magistrats avec la police suscite souvent chez elle l’irritation, parfois l’indignation la plus vive. Et la manière dont les journalistes, droite et gauche confondues, rendent compte de la réalité policière, de ce qu’elle affronte et de ce qu’elle subit est infiniment perfectible, surtout en se gardant de cette présomption de culpabilité qu’on attache plus volontiers aux défenseurs de notre société qu’à ceux qui la troublent et la mettent à feu et à sang.

Quand j’étais magistrat, j’étais un partisan convaincu de ce que j’aurais aimé être les états généraux de la Justice et j’ai regretté, à un degré moindre, la disparition des portes ouvertes dans les juridictions. Parce que ceux-là comme celles-ci auraient eu des effets infiniment bénéfiques et éclairants pour la pacification du lien entre la société et le service public de la Justice.

L’utilité du Beauvau de la sécurité, dans tous les cas, bien avant la satisfaction des revendications policières, tiendra à ce rassemblement des discours, des doléances et des protestations pour faire sortir chacune de ces instances, de ces solitudes aigries ou ignorantes, de leur autarcie, de les contraindre à écouter et à apprendre, de constituer cette réunion comme le droit, pour tous, d’exprimer ce qui dans la quotidienneté n’est jamais dit, une hostilité, un désir de reconnaissance, des contradictions qui, libérés, purifieront forcément une atmosphère généralement trop délétère.

Ces rencontres, à partir de janvier, ne seront pas un gadget, un artifice, une manipulation si on n’attend pas d’elles ce qu’elles ne pourront pas donner. Le Beauvau sera une réussite si police, ministère de l’Intérieur, élus, magistrats, juges et citoyens, mêlés, la poussent au meilleur.

Alors, oui au Beauvau malgré tout!

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Voir les Commentaires (98)
  1. Si la police se sent malaimée, peut-être devrait-elle faire le ménage parmi ses syndicats. Quand on voit ce qui s’est passé ce jeudi soir à 23 h à Rennes, on ne peut pas aimer cette police… On a de plus en plus l’impression que ce n’est pas le ministre de l’Intérieur qui est le patron mais certains syndicats.
    M. Darmanin aura-t-il le courage de sanctionner ces policiers qui ont fait pendant leur temps de travail du tapage nocturne avec l’argent du contribuable ?
    Honte à ces policiers et au syndicat Alliance qui porte bien mal son nom.
    Si ces messieurs sont insatisfaits de leur condition, qu’ils manifestent hors temps de travail et suivant les règles républicaines.

  2. « Oui au Beauvau malgré tout  »
    Assez de ces « raouts » communicants qui n’ont de sens que pour ceux qui les manipulent.
    Vous remarquerez, cher P. Bilger, que Macron est souvent à l’origine des petits ou grands incendies qui infestent la France.
    Celui-ci, s’il a lieu, finira comme les autres : dans l’indifférence. Dans les couloirs et à l’abri de la presse, se seront négociés quelques avantages qui, pour quelques mois calmeront les syndicats. Mais la base ?
    Du macronisme à la petite semaine. Comme la gestion de la pandémie.
    Cordialement.

  3. « J’ai déploré, bien sûr, que le président de la République, par démagogie, sur Brut, ait dénoncé les violences policières comme si elles étaient structurelles et non pas le fait de quelques fonctionnaires de police ayant eu un comportement illégitime. »
    Le président n’a pas dénoncé les violences policières comme si elles étaient structurelles. Il les a dénoncées sur la base d’éléments factuels récents, ce qui n’est pas du tout la même chose.
    Un président ne peut pas se permettre un soutien « de principe » des Forces de l’ordre ainsi que le réclament certains syndicats de police manifestement de droite. Lorsqu’il y a eu faute avérée de leur part, il convient d’y remédier sans faiblesse, sinon nous nous orientons vers une milice au service du pouvoir en place, ce qui n’est pas du tout la vocation des policiers et gendarmes qui sont au service de toute la population.

  4. Les jeunes qui considèrent que la police serait raciste sont manipulés, car ignares pour la plupart d’entre eux. Et puis le racisme est un phénomène tellement accrocheur que forcément, à la question « Pensez-vous que la police soit raciste ? », il n’existe que deux possibilités de réponse: oui ou non !
    Ajoutez à cela le torrent visqueux du Black Lives Matter et autres « traoreries » administrés ad nauseam, dont ces jeunes émergent à peine, et vous aurez vite atteint les 50 % de réponses affirmatives.
    Autre chose eût été de demander à ce public, finalement peu averti, ce qu’il pense du fait que si les policiers peuvent être facilement révoqués pour des délits idéologiques touchant notamment aux propos racistes ou homophobes, ils sont, a contrario, si difficilement inquiétés, pour ne pas dire dorlotés, pour toutes les exactions violentes et infiniment plus graves commises sur des manifestants, mais également – on l’a vu dernièrement – sur un particulier, à l’intérieur même de son domicile, avec en sus la circonstance aggravante d’allégations à l’appui qui se sont avérées fausses, invoquées pour tenter de justifier la violence barbare dont ils se rendirent coupables.
    Voilà une question que j’aurais personnellement posée à ces jeunes, si je les avais auditionnés…
    Car nous expliquer invariablement, comme un leitmotiv, que la « grande majorité » des forces de l’ordre… et patati et patata, cela finit par devenir obsolète. Et même ridicule. Justement ! Si les déviances reprochées s’adressent à une part infime de la police, inutile d’attendre que le phénomène s’amplifie. Ce qui commande inévitablement que des têtes (au sens hiérarchique du terme) roulent allègrement et sans le moindre état d’âme.
    C’est ce qu’expliquait dans une longue interview, le futur ex-policier Alexandre Langlois, qui claque la porte, dégoûté et on le serait à moins.
    Faut-il en déduire que dans la police, les dégoûtés étant minoritaires par rapport aux dégoûtants, les responsables de la police ont tranché ? Pour des questions logistiques, ils laisseront partir les dégoûtés et poursuivront avec les dégoûtants, au risque d’émulations, dans ce qu’il reste de sain, dans les rangs policiers. Mais bon ! Tant que le peuple se contente d’antiennes surannées, on pourra lui faire oublier le pire, en rappelant systématiquement que la grande majorité des flics, mais aussi des juges, des politicards, des commerçants, sont des personnes exemplaires. Et vogue la galère !

  5. Oui au Beauvau malgré tout !
    Encore une de ces interminables séances de « Grand Blabla » dont M. Macron a le secret, dont il aura oublié le contenu dès le lendemain, qui ne débouchera sur rien de concret et utile mais qui lui permettra d’occuper le terrain médiatique (c’est bon pour les sondages…) ?

  6. Pourquoi ne pas remplacer la Police par la Gendarmerie ?
    Elle est plus efficace, coûte moins cher, est moins manipulée par les syndicats… Que des avantages.

  7. Mais franchement, qu’attendiez-vous de ces organisations syndicales qui ont pris totalement le contrôle d’une institution qui échappe totalement aux ministres censés la diriger ?
    Déjà en 2015, « frère Jo », Joaquin Masanet pour l’état civil, défrayait la chronique:
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/02/12/jo-masanet-ou-les-exces-d-un-syndicaliste-policier_4575080_1653578.html
    Et hier soir, des policiers sont allés manifester toutes sirènes hurlantes à 23 h sous les fenêtres de la maire de Rennes, perturbant à l’occasion tout le quartier, pour revendiquer des cartes de transport gratuites dans les transports en commun locaux. À juste titre, l’édile a peu apprécié, et l’a fait savoir:
    https://twitter.com/nathalieappere/status/1339891086739853312
    Il faut le répéter, il y a un grave problème avec la police française. Sous-formés, probablement sous-payés, recrutés à un niveau indigne tellement il y a peu de candidats, les jeunes policiers n’ont d’autres choix que d’épouser les pratiques dévoyées de ces organisations syndicales qui font la pluie et le beau temps au ministère.
    Rajoutez-y tous ces faits divers que vous ne voulez pas voir (l’affaire du poste de police du TGI, les dérives de la BAC du 93, les agressions gratuites régulièrement commises par la BAC d’Argenteuil, les divers trafics de drogue), et ce n’est pas la peine de s’étonner que la population ait de moins en moins confiance en l’institution.
    À supposer qu’on décide d’y faire le ménage, il faudra du temps pour nettoyer ces écuries d’Augias.
    Et encore une fois: la gendarmerie est largement exempte de tous ces maux, ce qui explique sans doute qu’elle ait meilleure presse auprès de la population.

  8. La conclusion de Tomas est exemplaire : « Et encore une fois: la gendarmerie est largement exempte de tous ces maux, ce qui explique sans doute qu’elle ait meilleure presse auprès de la population. »
    Sachant que l’affaire Floyd à la française dont on nous parle à toutes les sauces concerne des gendarmes (certes, qui exercent dans une zone similaire aux zones dédiées à la police, et non en cambrousse comme la grande majorité des gendarmes), on voit bien la justesse et la finesse de vue de Tomas, toujours à vomir sa haine, Tomas sous-formé, peut-être sous-payé, finalement dans l’agression gratuite permanente, pour reprendre ses mots.
    Paul Duret, dans le même esprit, écrit : « Pourquoi ne pas remplacer la Police par la Gendarmerie ? Elle est plus efficace, coûte moins cher, est moins manipulée par les syndicats… Que des avantages. »
    C’est certain que les militaires ne sont pas manipulés par « les syndicats » puisque les militaires n’ont pas le droit d’être syndicalisés. Raisonnement imparable.
    Moins cher ? Vu les chiffres du budget 2021 tel que voté, l’écart est maigre.
    En relation avec l’activité ? Les statistiques sont assez simples d’interprétation : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/crimes-et-delits-enregistres-par-les-services-de-gendarmerie-et-de-police-depuis-2012/ en 2019, 1237975 crimes et délits en zone gendarmerie, 2539851 en zone police. Autant dire qu’avec des moyens similaires, la police en traite deux fois plus, sans même aller jusqu’à se pencher sur leur gravité (~2600 contre ~900 homicides réalisés ou tentés).
    Quel est le critère d’efficacité retenu ? Des loupés ridicules dans des affaires pourtant d’importance, on en trouve sans effort (https://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/affaire-maelys-la-premiere-garde-a-vue-du-suspect-annulee-3507620). À la décharge des gendarmes, il faudra reconnaître que leur faible activité est d’évidence moins formatrice. Il est certain que sur le ressort du tribunal judiciaire de Bobigny, la moindre erreur implique un classement immédiat de la procédure : le volume des affaires traité interdit qu’on s’attarde sur des ratés ; c’est sans doute très différent en Lozère ou dans la Creuse.
    Mais s’il s’agit juste d’écouter des idées reçues, sans effort de démonstration, allons-y.

  9. @ Tomas 15:08
    « Et encore une fois: la gendarmerie est largement exempte de tous ces maux, ce qui explique sans doute qu’elle ait meilleure presse auprès de la population. »
    L’explication vient du fait que la zone « gendarmerie » est déséquilibrée au préjudice de la police : avec 60 % des effectifs des forces de sécurité, celle-ci a en charge 50 % de la population, 75 % des faits de délinquance et 80 % des zones urbaines sensibles….
    https://www.senat.fr/rap/r07-271/r07-271.html

  10. Brut a rejoint la longue cohorte des médias bloqués dans mon flux d’informations. En fait, il ne reste plus rien parmi les sources conventionnelles.
    Heureusement, j’ai ce blog, j’arrive à suivre l’actualité, tout en évitant les publicités et les fautes de français…

  11. Bravo à tous ces policiers qui manifestent dans toutes les villes de France.
    Tiens tiens, on entend beaucoup les gauchiasses protester contre les policiers de Rennes qui ont bruyamment manifesté l’autre nuit, mais ils sont sourds quand leurs potes cailleuras organisent toutes les nuits de rodéos urbains, des feux d’artifice et autres barbecues de voitures dans toutes les villes. Cette gauchiasserie me fera toujours rire, c’est un bon point pour eux.
    On ne les a pas entendus lors de la décapitation de Samuel Paty, il est vrai qu’il était blanc, c’est la couleur noire qui les intéresse.
    Pas de réactions non plus quand des flics se font quotidiennement tabasser, agresser, caillasser, insulter, menacer à leur domicile voire tuer comme à Magnanville, une omerta merdiatique de gauche hallucinante.
    Le gouvernement collabo caméléon déteste sa police, il a pris fait et cause pour les minorités violentes fascistes islamogauchistes haineuses et les racailles des banlieues qui règnent en maîtres dans tout le pays sous les applaudissements et encouragements de toute la gauche.
    Macron n’a que faire de sa police, il préfère la suicider que la soutenir, et s’allier avec les tribus et sectes racialistes indigénistes qui dictent leurs lois racistes anti-France antiblancs anticathos ; quelques voix de policiers en moins dans les urnes en 2022 ne pèsent pas lourd face aux millions de voix de ses protégés immigrés, peuplades des teucies, racailles impunies, sans compter toutes celles de la gauche collabo immigrationniste qu’il gagnera avec sa politique de trahison du peuple français de souche qu’il déteste.
    Policiers français, vous avez contre vous une terrible armada gauchiste qui détient tous les pouvoirs, médiatiques, judiciaires, associatifs, tous de gauche, qui vous narguent, vous méprisent, vous provoquent et attendent le moindre faux mouvement pour vous détruire.
    Votre violence est légitime et répond à ce terrorisme fasciste islamogauchiste violent haineux qui règne dans tout le pays en toute légalité et impunité et qui vous a choisi comme cible prioritaire étant donné que l’Etat est contre vous et laisse ses futurs électeurs se défouler sur vos personnes, familles et enfants.

  12. Michelle D-LEROY

    Lorsque notre Président arrêtera ce concept des allers-retours, en encensant un jour un groupe et en le dénigrant quelques jours plus tard puis inversement, proposant ensuite un débat, fût-il Grand débat, Grenelle ou Beauvau, la France pourra avancer, apaisée.
    Sa technique nous la connaissons maintenant et nous savons qu’il n’en sort rien, que du bla-bla, que des clivages, que des lois qui deviennent peau de chagrin. Il devient même flagrant que le Président préfère se mettre les policiers à dos plutôt que l’intouchable diversité.
    On peut voir, tous domaines confondus, des discours et des contre-discours, des louanges et des coups de griffes selon les interlocuteurs de Monsieur Macron, selon les électeurs qu’il peut engranger en les flattant dans le sens du poil.
    Il désigne tel ou tel à la vindicte populaire, puis organise des débats, parle, discourt, jouant les bravaches et fanfaronnant pour faire le buzz et pour avoir l’air de se racheter. Une façon de gouverner, ça ?
    Après le coûteux et inutile Grand Débat, il a désigné 150 personnes pour organiser une convention citoyenne sur le climat. Un gadget de plus qui ne sert à rien, juste à occuper les médias et pour calmer les écologistes ou les ramener dans son giron électoral. Maintenant, il veut organiser un référendum pour inscrire la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution.
    Le OUI peut l’emporter vu que l’abstention risque d’être importante et que seuls ceux qui voudront dire oui se déplaceront (cf. le référendum de 2000 pour transformer le septennat transformé en quinquennat avec 69 % d’abstentions et 70 % de oui sur les 30 % de votants).
    Rien n’est gratuit chez ce Président à l’ego surdimensionné, tout est calculé, tout est pour sa gloire personnelle, tout est pour récupérer des électeurs en 2022.
    Ce n’était pas à lui de critiquer les policiers dont il a besoin devant des jeunes déjà très anti-flics, dont certains à l’ultragauche comparent même les CRS aux SS, en accusant les policiers de contrôles au faciès. C’était leur donner des verges pour se faire battre.
    S’il y a quelques brebis galeuses dans les rangs de la police, il faut les sanctionner, mais laisser croire que c’est général, c’est décourageant pour les policiers de surcroît fatigués par des mois de manifestations, par des attaques violentes rarement punies et découragés parce qu’ils arrêtent des petits voyous aussitôt relâchés par une justice trop laxiste. Il me paraît bien normal que leurs syndicats les défendent. C’est leur boulot, comme lorsque les avocats défendent avec la pire mauvaise foi leurs clients, des syndicats de policiers refusent de participer à un ersatz de débat.
    Je ne les blâme pas tant le mode de gouvernance de l’Etat me paraît critiquable.
    Mais comment s’étonner quand un gouvernement instaure un couvre-feu et fait verbaliser les contrevenants et que le soir à l’heure où les gueux doivent être sagement à la maison, le roitelet Président, lui, reçoit ses amis à dîner. Je passe sur les frais de bouche, me rappelant en 2016 les notes éhontées au ministère de l’Economie, campagne électorale oblige.
    Comment s’étonner quand après le Grenelle de la santé, on manque de lits à l’hôpital, de médecins et de moyens et que le roitelet Président est entouré de quatre médecins sitôt sa Covid déclarée ?
    Il se prend pour le Roi Soleil en personne.
    M. Macron fait impunément des pieds de nez aux Français en permanence, qu’ils soient policiers ou simples individus lambda… mais apparemment cela plaît vu l’esprit critique de nos médias de moins en moins développé, admiratifs du macronisme vide. Que faudra-t-il donc pour qu’ils ouvrent les yeux sur cette mascarade permanente ? Un phénomène inexplicable dans une France qui ne peut se contenter que de débats dont la maîtrise reste celle du chef de l’Etat, en campagne électorale permanente. Alors les échanges et les doléances resteront juste sans lendemain.

  13. Mary Preud'homme

    @ Paul Duret | 18 décembre 2020 à 15:00
    Avant d’écrire de telles stupidités, vous devriez vous renseigner sur les rôles respectifs de ces deux entités devenues complémentaires, sachant notamment que la Police nationale, travaillant en zone urbaine, traite plus de 80 % des affaires criminelles avec un taux d’élucidation supérieur à celui de la Gendarmerie nationale, non que les gendarmes soient moins bons que les policiers, mais eu égard à leur moindre expérience de terrain sur la question, ils sont forcément en retrait question résultats. Sans compter leur niveau de connaissance en droit et procédure pénale, eu égard aux parcours d’études et de formation respectifs des policiers et gendarmes, celui d’un commissaire de police n’ayant par exemple rien à voir avec celui d’un officier de gendarmerie, pour s’en tenir à la seule hiérarchie.
    Et je vous mets tout de suite en garde de m’accuser de parti pris, sachant que j’ai dans ma famille policiers et gendarmes pour lesquels j’ai le même respect par rapport au noble métier qu’ils exercent et dont je connais les exigences et les difficultés.

  14. @ Marcel
    Je sais que ce sont des gendarmes qui étaient intervenus dans l’affaire Traoré. Et c’est bien parce que j’ai eu connaissance du passif de l’intéressé, mais aussi de celui de la gendarmerie, que je n’y suis pas allé de mon commentaire sur le sujet. Il appert de votre répartition que la police traite deux fois plus de délinquance que la gendarmerie: rapporté au nombre d’excès ou de bavures commis par les deux corps, reste qu’il n’y a pas photo. La gendarmerie respecte globalement la loi, quand trop souvent la police s’en exonère.
    ——————————————————–
    @ caroff
    Pour être tout à fait complet avec vos chiffres, vous auriez pu rajouter que la police assurait l’ordre sur 95 % du territoire. Bien sûr que la répartition des charges laisse l’essentiel de la délinquance à la police, mais la part qui en reste dévolue aux gendarmes serait suffisante pour que la gendarmerie, si elle fonctionnait comme la police, commette sa part de bavures, de délits et de crimes (je ne sais pas si le trafic de drogue est un crime ou un délit) ?
    Pour information, les Gilets jaunes n’ont pas seulement sévi dans les centres villes, mais beaucoup aussi sur des ronds-points de zones rurales. Avez-vous entendu parler d’éborgnage ou de mains arrachées ? Pas moi.
    Peut-être qu’ils communiquent mieux, après tout. Ce n’est pas dur quand on voit comment communiquent les syndicalistes de la police:
    https://www.youtube.com/watch?v=pz3enT8eSaI

  15. Bof, il en sera du Beauvau de la sécurité comme de la Convention citoyenne sur le climat.
    Bijounet a le chic pour lancer des boomerangs qui, comme tous les boomerangs manquant la cible, lui reviennent dans les gencives !

  16. @ revnonausujai
    « Bof, il en sera du Beauvau de la sécurité comme de la Convention citoyenne sur le climat. »
    Alors, j’attends vos lumières: comment impliquer la société civile dans les discussions climatiques ? On laisse tout entre les mains des technos, on se tait, et on vote tous les cinq ans ?

  17. Patrice Charoulet

    Si nos gouvernants n’étaient pas des amateurs, ils n’auraient pas besoin de faire des états généraux de ce genre. Un gouvernement digne de ce nom ne consulte pas, il décide.
    Au surplus, « états généraux » serait mieux que « Beauvau », nom passablement ridicule.

  18. Mary Preud'homme

    @ Michelle D-LEROY | 18 décembre 2020 à 19:02
    Merci Madame. Comme tout cela est bien dit et sans la moindre acrimonie.
    Avec bon sens et bonne éducation.
    ——————————————————-
    @ Paul Duret | 18 décembre 2020 à 15:00
    Pour combler vos lacunes j’ajoute à mon post précédent qu’en maintien de l’ordre c’est toujours un commissaire de police (autorité civile) qui dirige à la fois les CRS et les gendarmes mobiles et jamais un officier de gendarmerie.

  19. Le colloque, la rencontre, la conférence, les assises – volontairement, je n’emploie pas les mots « Beauvau » ni « Grenelle » – que vous appelez de vos vœux, cher Philippe, ne déboucheront sur rien de ce que vous en attendez tant leur genèse, leur conception, leur contenu et leur objectif sont d’ores et déjà vérolés.
    C’est violer l’Histoire que de tenter de faire croire, en y faisant référence implicitement par le titre choisi, que le « Beauvau de la sécurité » sera un événement fondateur, tel le « Grenelle » de Mai 68. Celui-là n’a pas été imaginé pour rattraper une énorme bévue oratoire de Georges Pompidou, ni du Général, mais pour tenter d’éteindre un incendie que le pouvoir n’avait pas vu venir. Une faute certes, mais pas de même type que celle de Macron, inadmissible de la part d’un Président qui doit être le défenseur sans relâche ni doute des forces de l’ordre de la République.
    Donc, ne serait-ce que pour cette raison, exit le « Beauvau ».
    C’est bousculer la Constitution que de tenter de laisser les rênes de cette initiative à l’exécutif, au service duquel la police est placée. Dans une entreprise, on ne laisse pas le contrôle qualité au chef de l’atelier mis sous surveillance. On ne lui laisse pas plus l’exclusivité des propositions de réformes. C’est aussi ce qu’a prévu notre texte fondateur, d’abord en attribuant un très large pouvoir de contrôle de l’exécutif au Parlement.
    Lors de l’affaire Benalla, puis, tout récemment, en examinant la gestion gouvernementale des premiers mois de la pandémie, le Sénat a démontré la pertinence de ce choix constitutionnel. À l’Assemblée nationale, « l’inversion du calendrier » a certes renforcé sa mise hors-jeu en ce domaine et les « godillots » font tout pour saper la moindre velléité des oppositions à exercer ce droit si le gouvernement n’a pas la certitude d’en sortir sans égratignure.
    Il n’en demeure pas moins que Palais du Luxembourg et le Palais Bourbon ont conservé intact leur pouvoir exclusif de législateur. Et il paraîtrait plus républicain que les propositions de réforme émanent de l’échelon législatif que du « chef d’atelier ». Donc que le Parlement soit le patron de cette initiative.
    Et ce d’autant plus qu’une autre raison milite en sa faveur. Si l’on en reste au cadre actuel du « Beauvau de la sécurité », on aboutira à un bras de fer plus ou moins stérile entre les différents syndicats de police représentatifs de la base et de la hiérarchie et le gouvernement, à la fois donneur d’ordres, accusé d’abandon, voire de dénonciation malveillante, et porteur des projets de réforme. Pire, on en restera à tenter de résoudre tous les problèmes sur la table – de la vétusté du matériel à la dégradation de l’image, de la protection des hommes à la reconnaissance de leur rôle au sein de l’Etat – sans vraiment examiner toutes les facettes, ni même se donner toutes les chances de réussir.
    Le souhait de Philippe que magistrats et médias, directement impliqués dans les reproches que formulent les policiers dans leur immense majorité, soient autour de la table et y exposent à la fois leurs points de vue, leurs griefs et leurs propositions, n’est pas bon : il est la condition sine qua non pour que ces « Assises de la sécurité » débouchent sur des mesures concrètes et, surtout, parce qu’elles auront été négociées sans filtre, acceptées par tous.
    Les tensions entre les « flics » de Beauvau, les « rouges » de la place Vendôme, aggravées par la présence à la Chancellerie d’Acquittator, étant tout aussi fortes que celles qui empoisonnent les relations entre l’Elysée et les forces de l’ordre, elles rendent difficiles la mainmise de l’Intérieur, de Matignon et même de l’Elysée sur la conduite des débats. Le recours aux bons offices du Parlement s’impose aussi pour cette raison.
    Sans le résoudre tant il est pour l’instant complexe, cette solution, dont le caractère démocratique est incontestable, permettrait de contourner, du moins d’atténuer, le problème que pose l’émergence, aux côtés des médias traditionnels et de leurs journalistes bien identifiés, d’une génération nouvelle de « communicants » qui oscillent entre journalisme et militantisme, mais qui, néanmoins, citoyens, doivent disposer de la même liberté d’expression que la presse. Ne pas accueillir ces derniers autour de la table serait un écueil dont la dangerosité n’est pas à négliger.
    Cette fois encore, le Parlement semble bien être en quelque sorte le couteau suisse capable de neutraliser la bombe. Même si l’exécutif exerce un mandat qu’il a reçu directement du peuple, le Parlement est perçu comme plus représentatif de celui-ci, sa composition reflétant tant bien que mal toutes les tendances de l’opinion. Pour ces « citoyens-journalistes », qui se qualifient bien volontiers de « représentants du peuple », il paraîtrait certainement plus acceptable de discuter sous l’égide de ces parlementaires qu’avec ceux qu’ils considèrent comme les commanditaires des coups de matraque…
    Ce projet élyséen est encore tout neuf. La voie sur lequel il chemine pour l’instant est sans issue. Le Président a les cartes en main. À lui de décider s’il veut en faire un cache-misère, une nouvelle usine d’enfumage, ou, au contraire, en le déportant sur ce chemin plus large et lumineux, une occasion de faire progresser un dossier qu’il a beaucoup participé à encalminer. S’il choisit cette option, la voie du succès restera étroite… mais ce ne sera pas une impasse.
    Et, si, au soir de la dernière réunion, une fumée blanche apparaît, sa science de la communication saura certainement le faire apparaître comme le deus ex machina de la réussite. Si elle est noire, faisons-lui confiance : il en dénoncera le responsable.

  20. Complétement d’accord. Macron, que l’on croyait assagi, a encore eu des phrases malheureuses. Il pouvait formuler des critiques sur certains comportements inadmissibles tout en préservant l’ensemble des forces de l’ordre.
    Maintenant, Darmanin est à la manœuvre pour rectifier le tir.
    Quel mouche a donc piqué Macron pour caresser Brut dans le sens du poil au détriment de la police ? En quoi cela était-il utile ? Ce n’est pas son boulot.

  21. @ Achille | 18 décembre 2020 à 13:11
    « Un président ne peut pas se permettre un soutien « de principe » des Forces de l’ordre (…)
    Lorsqu’il y a eu faute avérée de leur part, il convient d’y remédier sans faiblesse, sinon nous nous orientons vers une milice au service du pouvoir en place, ce qui n’est pas du tout la vocation des policiers et gendarmes qui sont au service de toute la population. »
    Avec ces quelques phrases vous redevenez le socialiste, et je dirais même le gaucho d’avant votre conversion macroniste.
    Vous reprenez la vieille chanson gauchiste au langage dévoyé ou orwellien.
    Le Président DOIT se permettre un soutien absolu et de principe aux FDO, en ce qu’il en est le chef et que leurs fautes ne sont qu’une faute de commandement et de suivi d’exécution de sa part.
    Volontairement ou involontairement, le chef est lié à ses troupes dans le succès et l’échec.
    La distanciation prise par Macron d’avec les FDO est une faute de commandement et même pire, il ne se reconnaît pas comme responsable et donc ne se reconnaît pas comme leur chef.
    Erreur de quelqu’un qui n’a jamais eu de responsabilité de commandement ou lâcheté électorale, ou les deux à la fois.
    Il n’y a pas eu de violences policières, il y a eu des violences de la part de certains policiers.
    La différence est importante parce que nous sommes en démocratie, si je le rappelle c’est que je suis choqué de voir votre utilisation de l’expression « une milice au service du pouvoir ».
    En démocratie, il n’y a pas de pouvoir au sens d’une autorité qui s’impose.
    Il y a une police au service d’un État qui est conduit par des gens élus et qui doivent rendre des comptes.
    « La vocation des policiers et des gendarmes n’est pas d’être au service de toute la population » comme vous dites. Ils ne sont pas des assistantes sociales.
    Leur vocation est de servir un État régi par une Constitution et des institutions aux membres élus.
    Le langage que vous tenez est celui de la gauche depuis toujours, du moins quand elle n’est pas au pouvoir, parce qu’après elle change de langage évidemment.
    C’est un langage qui utilisant le mot pouvoir pour discréditer l’État en charge du maintien de l’ordre, tend à faire croire que cet État est arbitraire.
    Bon je n’insiste pas, je suis persuadé que vous avez compris, que vous soyez d’accord ou pas.
    Je voudrais citer une expérience vécue, qui montre l’inversion de langage de gauche selon les circonstances.
    Il y a bien longtemps, c’était deux ou trois ans après les événements de Mai 68, je participais à un congrès en Russie, et au cours d’un repas, mon voisin me demanda pourquoi la police n’était pas rentrée dans les Universités pour mettre de l’ordre et balayer la chienlit étudiante.
    Je lui ai dit qu’en France la police ne pouvait pas rentrer dans l’enceinte universitaire, sauf à la demande des autorités universitaires et encore ce n’était pas si simple.
    Il a été surpris, et m’a dit : « En Russie pas de problème, la police du peuple peut rentrer quand elle veut dans l’université du peuple » !
    Évidemment pour lui qui était communiste, c’était le peuple qui était au pouvoir, en Russie.
    Selon que la gauche ou la droite sont au pouvoir, la police est au service dudit pouvoir ou du peuple.
    Vous voyez combien le concept de pouvoir est flexible. Mais nous le savons depuis longtemps, depuis la Révolution.
    Ceci dit je ne défends pas le pouvoir macroniste, comme vous dites, je l’accable au contraire.
    Erratique, il dissimule son impuissance et sa duplicité avec un éternel bavardage stérile. Les médias aux ordres de ceux qui l’ont mis en place, le soutiennent tant que les commanditaires seront satisfaits et n’auront pas de remplaçant.
    Je n’en dirai pas plus, Michelle D-LEROY | 18 décembre 2020 à 19:02, a très bien exposé un point de vue qui est le mien, je ne voudrais pas la paraphraser.

  22. @ Tipaza | 18 décembre 2020 à 23:38
    « En démocratie, il n’y a pas de pouvoir au sens d’une autorité qui s’impose.
    Il y a une police au service d’un État qui est conduit par des gens élus et qui doivent rendre des comptes. »
    Je constate que nous avons un différend de fond sur la relation entre l’Etat et les forces de l’ordre.
    La fonction des FDO consiste d’abord à assurer l’ordre républicain, c’est-à-dire la protection des citoyens et de leurs biens, en respectant un cadre opératoire bien précis : utilisation de la force proportionnellement au niveau de violence des manifestants, pas de comportement pouvant laisser la place à une discrimination raciale.
    S’en écarter c’est détourner gravement la nature de leurs fonctions. Ces mesures coercitives, voire répressives, ne signifient pas que les FDO sont au service de l’Etat et donc à celui du pouvoir en place, ce qui en dehors d’un régime démocratique comme le nôtre peut conduire à de graves déviances.
    Concernant le délit de faciès qui, a fait bondir certains syndicats de police, vous m’objecterez que les policiers sont capables de faire la distinction entre un délinquant et un honnête citoyen quelle que soit sa couleur de peau. Il n’en demeure pas moins que des bavures ont été observées à plusieurs reprises lors d’interventions. Elles sont certes l’œuvre d’une minorité d’agents inexpérimentés qui ont tendance à paniquer, mais elles jettent l’opprobre sur toute la profession.
    C’est ce genre de comportement que le président a voulu pointer du doigt dans son interview au media Brut qui s’adresse essentiellement à un public de jeunes. Des jeunes qui d’après un sondage sont 40 % à considérer que les policiers sont agressifs et racistes.
    C’est énorme !
    Ceci pourrait d’ailleurs expliquer la présence de ces jeunes tous les samedis dans les manifs qui viennent clairement pour « casser du flic ».
    Dans ce cas il devient difficile de distinguer la cause de l’effet de la violence de ces jeunes qui de toute façon se fichent complètement des revendications des manifestants.
    Aussi je pense que « le Beauvau » peut contribuer à assainir les relations entre les jeunes et les policiers qui ont atteint un seuil critique.

  23. @ F68.10
    Ah, parce que la convention sur le climat, c’était « impliquer la société civile » ? 150 pellegreux ignorants cornaqués par des khmers verts soigneusement choisis qui les mènent là où ils veulent, ça ressemble plutôt aux réunions de cellules de presque feu le parti communiste !
    Proposition utopique: désynchroniser les élections présidentielles et parlementaires, donner un vrai pouvoir de contrôle et d’investigation aux deux chambres avec un réel pouvoir de censure du gouvernement ; p’t être ben que monsieur et madame Michu se sentiront impliqués par les actions de leur député !
    Macron à la Lanterne, le palais de l’isolé ! Il nous les fera toutes !
    ———————————————-
    @ Mary Preud’homme
    « Pour combler vos lacunes j’ajoute à mon post précédent qu’en maintien de l’ordre c’est toujours un commissaire de police (autorité civile) qui dirige à la fois les CRS et les gendarmes mobiles et jamais un officier de gendarmerie. »
    Faux !
    La seule autorité civile compétente est l’autorité préfectorale qui délègue sur place un OPJ territorialement compétent, police ou gendarmerie, pour effectuer les sommations ; le cas de Paris, où le commissaire fait à la fois office d’OPJ et de représentant du préfet de police, est particulier.
    Dans le cas général, le préfet donne ses directives à la hiérarchie concernée, valide la conception de manœuvre et, le cas échéant se déplace ou suit l’opération et donne des ordres de conduite par voie hertzienne
    Par exemple, à Notre-Dame-des-Landes, pas la queue d’un commissaire de police en vue, et venue du préfet ou d’un sous-préfet sur le terrain pour les jours particulièrement chaud.
    En tout état de cause, la situation antérieure (présence de l’autorité civile) se justifiait par l’appartenance de la gendarmerie au Minarm alors que la responsabilité du MO appartient au Minint ; depuis sa mise sous tutelle, ce n’est plus qu’une survivance obsolète.

  24. Michel Deluré

    La pratique est certes dans l’air du temps mais je n’attends personnellement pas de miracle de ces grand-messes où chacun vient déballer ses états d’âme et exposer ses thérapies et qui sont en fait un habile moyen de calmer pour un temps les esprits en donnant l’impression de prendre un problème à bras-le-corps mais qui ne permet au final d’accoucher que d’une souris.
    Que de temps et surtout d’énergie dépensés en interminables bavardages là où souvent les maux sont déjà diagnostiqués, les solutions identifiées et où les décisions pourraient être prises plus rapidement au travers de circuits plus courts.
    Organiser un « Beauvau de la police », n’est-ce pas signifier que c’est avant tout la police et elle seule qui constitue le problème, n’est-ce pas pointer un doigt accusateur sur cette seule institution et oublier au passage trop hâtivement les vrais fauteurs de troubles, tirer trop facilement un trait sur les véritables causes des violences qui gangrènent notre société ? N’est-ce point pour le pouvoir en place un moyen de s’exonérer des ses propres lacunes ?

  25. @ Achille | 19 décembre 2020 à 06:44
    Ce n’est pas la définition de la police, de sa fonction, de ses attributions et de son rôle qui me semble faire problème ici. Le problème est que la police ne peut pas faire son travail, mais aussi qu’on la prend parfois la main dans le sac à très mal le faire.
    L’opinion qu’ont les gens, les jeunes ou les vieux, les femmes, les gens de couleur, les blancs, les chefs d’entreprise, les repris de justice, vous et moi, de la police est carrément accessoire ; en tous cas elle ne peut pas servir d’argument. Le problème est qu’on a connu dans un passé récent plusieurs cas de personnes qui ne ressortaient pas vivantes de leur interpellation. Le problème est que des policiers ne puissent pas s’aventurer dans certains quartiers, se fassent tabasser ou tuer et puissent servir de cibles aux voyous.
    Enfin, il me semble que c’est également un problème que l’on soit obligé de se reporter à une interview accordée par le président de la République à un media ciblé « jeunes » pour se faire une idée de la manière dont il envisage la question. Problème encore que l’on doive se perdre en conjectures parce que ce qu’il dit lors de cette interview semble contredire ce que lui ou le ministre de l’Intérieur a dit un peu plus tôt. Ces opinions contradictoires ne règlent rien, au contraire, et nous promènent, tout en permettant aux anomalies de s’enkyster. Elles s’ajoutent les unes aux autres dans tous les domaines, et le résultat est là, notre pays est en échec.
    Je pense que si on analysait les raisons de la dégringolade spectaculaire de la France, les problèmes de la police seraient un bon indicateur de notre malaise, de nos contradictions, et de la prépondérance phénoménale de la doxa moralisatrice sur la simple efficacité et plus largement sur notre sens de la survie.
    Ce n’est pas seulement la police qui est en cause dans l’affaire, c’est tout le fonctionnement de l’État, et la philosophie du pouvoir quant à ses responsabilités.

  26. @ Michelle D-LEROY
    Merci pour ce résumé de la vie du roitelet Macron. Tout est bien analysé. Mais les Français semblent être complètement masochistes. Ils revoteront pour cette équipe. La France s’effondre dans tous les domaines. C’est désespérant.

  27. @ Achille 19 décembre 2020 à 06:44
    Quel galimatias ! Vous en êtes à une sorte d’autorité autonome des forces de l’ordre qui auraient à décider elles-mêmes si leur action est légitime ou non sur des bases que vous ne précisez pas… Et tout cela vous permet de conclure, dans un raccourci sidérant, d’une part que la police est responsable des violences qu’elle subit, d’autre part que le Président était dans les clous chez Brut ! Vous avez dû louper quelques cours d’instruction civique dans votre jeunesse !
    Je partage de A à Z le commentaire de Michelle D-LEROY (18 décembre 2020 à 19:02) et celui de Tipaza (18 décembre 2020 à 23:38). À un détail près en ce qui concerne ce dernier : il reste en France quelques médias dont les journalistes et les propriétaires ne sont asservis ni au pouvoir macronien, ni à ses commanditaires. La formulation de Tipaza peut laisser comprendre qu’ils le sont tous.
    Je suis en particulier d’accord avec lui sur l’analyse qui vous concerne : vous avez rejoint la case PS… à moins que vous ne l’ayez jamais quittée. Il est vrai que, depuis son élection, quel que soit le domaine où il a mis les pieds, à bien y regarder, le choix de Macron a toujours respecté les principes de la gauche : l’égalitarisme, l’assistanat, l’internationalisme et l’interventionnisme de l’Etat. Même en matière économique. Les dégâts provoqués, non par le virus, mais par sa gestion chaotique de cette crise sanitaire, le font jubiler : l’avenir de toute notre économie dépend aujourd’hui de l’Etat… et de lui, Jupiter.
    C’est cette attitude doctrinaire qu’aujourd’hui, de plus en plus, le discours du « en même temps » ne parvient plus à masquer. C’est ce goût pour le socialisme qui vous le fait aimer. C’est ce même relent qui fait qu’il est détestable.

  28. Mary Preud'homme

    @ revnonausujai | 19 décembre 2020 à 09:22
    Avant de m’apporter la contradiction renseignez-vous un minimum auprès de vrais professionnels et non sur Wiki, ce qui vous évitera de « balancer » des informations erronées…
    « Les commissaires de police ont une écharpe tricolore depuis la Révolution parce qu’ils sont autorité civile, ça signifie que, légalement, ils font partie des autorités comme le Préfet, les sous-préfets et les maires qui sont habilités à décider de l’emploi de la force et des armes en matière de maintien de l’ordre. À partir du moment où l’on fait les sommations de dispersion pour le maintien de l’ordre, il faut que nous revêtions cette ‘belle’ écharpe tricolore pour que les sommations soient légales ».
    (Commissaire divisionnaire Olivier Dimpre, DDSP de l’Oise)

  29. @ Michelle D-LEROY
    « Un gadget de plus qui ne sert à rien, juste à occuper les médias et pour calmer les écologistes ».
    Même pas car pour les écolos, ce n’est jamais assez.
    Quelle sottise que cette Convention citoyenne ! 150 blaireaux tirés au sort qui n’ont pas le début d’une once de connaissance du sujet sur lequel ils auront à travailler et des contraintes qui y sont attachées. Et qui, de plus, se prennent au sérieux. Il n’y a qu’à entendre leurs pleurnicheries sur leurs propositions qui n’ont pas été retenues. Alors, on assiste à de la surenchère, propositions d’interdiction sur interdiction et de régression en tout genre, alors que la France ne représente même pas 1 % des émissions mondiales de GES. Pendant ce temps-là, Chine, USA, Inde, entre autres, continuent à nous tailler des croupières.
    Et Macron, tout couillon, se retrouve piégé par la machine infernale qu’il a lui-même amorcée.
    À quoi sert le Parlement si le dernier des clampins peut proposer des dispositifs législatifs ?
    C’est ça la démocratie ? Confier notre avenir à 150 péquins qui se la jouent et se croient investis d’une mission divine ?
    Je n’ai guère confiance dans les parlementaires, mais eux, au moins, ont obtenu les suffrages des électeurs et ne proposent pas plus de couillonnades que nos 150 conventionnels.

  30. @ boureau
    « Du macronisme à la petite semaine. Comme la gestion de la pandémie. »
    Le gamin qui nous dirige s’exprime trop, as usual (expression pour faire « progressiste »), à propos de sa covid sur Tiktok. Affligeant !
    En voyant rapidement le président de la République s’exprimer comme un ado sur Tiktok, je me suis dit : « On dirait vraiment un gamin qui nous joue les ados attardés ». J’ai d’ailleurs coupé rapidement la suite de sa prose tellement c’était indigeste. Comme Michel Onfray, il se répand sur sa petite vie au lieu de rester digne et fier. Il nous parle de lui, encore et toujours de lui. Quid de la France ? La France, finalement, tout le monde s’en contrefiche.
    On imagine mal de Gaulle se vautrer dans un tel cirque théâtral ! Un président digne de ce nom doit laisser son médecin attitré s’exprimer sur son état de santé.
    Si on peut se permettre de lui donner un conseil : ne pas se limiter aux conseils de son célèbre ministre de la santé Olivier Véran, ne pas prendre uniquement du Doliprane pour espérer guérir.

  31. @ Wil
    « Et toute cette escroquerie intellectuelle, juste parce que Mister B. s’est trompé environ à chaque fois qu’il a voté pour les présidentielles  »
    Alors éclairez-nous, Mister D.
    Pour qui eut-il fallu qu’il votât pour ne point se tromper ?

  32. Bonjour Philippe,
    Pas grand-chose à rajouter.
    https://youtu.be/zPneHz0MuKQ
    Quant aux conflits d’intérêt du médiocrissime Ducond-Mojito, écoutez Fabrice Arfi, c’est éclairant.
    Je n’aime pas les policiers globalement.
    Arrogants, peu respectueux.
    Quant aux syndicats… pour pasticher, quand le ministre de l’intérieur pète, c’est Alliance qui pue, et inversement.
    Bravo à la gendarmerie.
    Éducation et rectitude.

  33. Marrananrolles

    De nombreuses inexactitudes, méconnaissances, voire de la mauvaise foi et de la condescendance dans certains commentaires concernant la formation (notamment des officiers), l’entraînement et l’expérience de la gendarmerie et de ses militaires dans l’exercice de leurs missions, notamment judiciaires et d’ordre public. Passons…
    La gendarmerie est compétente sur 95 % du territoire pour 52 % de la population. Ses effectifs sont peu ou prou de 100 000 personnels d’active pour 150 000 dans la PN. Que certains commentateurs revoient leurs chiffres. Je ne vois pas où est sa faible activité et il n’y a pas que de la cambrousse sur cette superficie, loin s’en faut…
    Quant aux loupés des uns et des autres, on peut ouvrir le catalogue, aucun intérêt… Soit on en tire les enseignements, soit on se trouve des excuses et on passe à autre chose, comme trop souvent pour certains dont ce n’est jamais de leur faute…
    En revanche, le fait pour une force de constater deux fois plus de faits de délinquance dans sa zone devrait, à part la sempiternelle demande de moyens supplémentaires sans efficacité accrue, conduire à un minimum d’introspection sur son organisation et son fonctionnement. Si le Beauvau de la sécurité, dans lequel la gendarmerie se trouve embarquée probablement malgré elle, y parvient, ce sera un grand pas en avant.

  34. @ Mary Preud’homme | 19 décembre 2020 à 14:19
    Ce serait bien que vous appreniez à comprendre les textes que vous citez !
    Le DDSP de l’Oise dit que les commissaires de police sont « habilités à… », il ne dit pas qu’ils sont LES SEULS « habilités à… »!
    Rien ne vaut les textes réglementaires, vous pouvez vérifier sur Légifrance :
    « Après l’article R. 431-3 du code pénal, il est créé un article R. 431-4 ainsi rédigé :
    « Art. R. 431-4.-Dans les cas d’attroupements prévus à l’article 431-3, le préfet ou le sous-préfet, le maire ou l’un de ses adjoints, le commissaire de police, le commandant de groupement de gendarmerie départementale ou, mandaté par l’autorité préfectorale, un commissaire de police ou l’officier de police chef de circonscription ou le commandant de compagnie de gendarmerie départementale doivent être présents sur les lieux en vue, le cas échéant, de décider de l’emploi de la force après sommation.
    « Si elle n’effectue pas elle-même les sommations, l’autorité civile responsable de l’emploi de la force désigne un officier de police judiciaire pour y procéder. »
    Vous pouvez constater que commandant de groupement de GD et DDSP, d’une part, commandant de compagnie de GD et commissaire de police de l’autre sont mis, s’agissant de leurs prérogatives au maintien de l’ordre, sur pied d’égalité par le Code pénal.
    Avant de critiquer sans savoir les sources de vos interlocuteurs, vous feriez mieux de vous baser sur les textes réglementaires plutôt que sur les papotages familiaux.

  35. Marrananrolles

    @ Mary Preud’homme
    « Avant de m’apporter la contradiction renseignez-vous un minimum auprès de vrais professionnels et non sur Wiki, ce qui vous évitera de « balancer » des informations erronées… »
    Vous devriez en revanche Madame (si je me fie à votre pseudo), l’accepter plus élégamment car si vos informations sont exactes dans votre réponse à « revenonausujai », elles sont tronquées et datées tant d’ailleurs concernant le recrutement et la formation des officiers que vous évoquez dans une autre billet que la pratique sur le terrain notamment en maintien de l’ordre.
    Vous pourrez demander au commissaire de police de Nice désormais mis en examen dans le cadre de l’affaire Legay et auquel un commandant d’escadron de gendarmerie mobile a refusé d’obéir avec pertinence, ce qu’il en pense.
    Enfin, la conception du service de manière générale, que ce soit dans la police comme dans la gendarmerie, ne saurait se réduire à la maîtrise de la procédure pénale, mais c’est une autre question, voire un autre problème. Un officier de gendarmerie, ou un commissaire de police, ne sont pas des juges d’instruction, ni des avocats pénalistes…
    Très cordialement

  36. Daniel Monnier

    Ce que je trouve absurde, c’est qu’un ancien magistrat à la retraite conteste le vécu d’une forte proportion de la jeunesse qui incrimine le racisme de la police. J’ai 56 ans et je constate tous les jours que si vous êtes jeune, noir ou maghrébin, vous serez contrôlé, tutoyé, parfois molesté sans raison par la police. Il faut pour cela simplement vivre dans la vraie vie, prendre le métro, le train.

  37. @ Wilfrid Druais 19 décembre 2020 00:32
    Votre commentaire sur la teneur du billet de notre hôte…
    J’ai souvent la même impression que vous : la lecture en deux temps des événements commentés.
    Notre hôte serait-il finalement, et c’est son droit, de l’ultracentre ? Celui dont on fait les majorités macroniennes ?
    Hier un tweet sur Luc Bronner et aujourd’hui un autre sur les suites de Notre-Dame-des-Landes donnent à penser sur cette façon de penser !
    Une impression ?
    Cordialement.

  38. @ revnonausujai
    « Ah, parce que la convention sur le climat, c’était « impliquer la société civile » ? 150 pellegreux ignorants cornaqués par des khmers verts soigneusement choisis qui les mènent là où ils veulent, ça ressemble plutôt aux réunions de cellules de presque feu le parti communiste ! »
    Citez-moi une association ou organisation qui se plaigne de ne pas avoir été associée à cette convention. Si vous n’en êtes pas capable, alors l’intégralité de la société civile a été conviée. Si la société civile française n’est constituée que de Khmers Verts, c’est un triste constat, mais c’est alors la réalité.
    « Proposition utopique: désynchroniser les élections présidentielles et parlementaires… »
    Voui.
    « …donner un vrai pouvoir de contrôle et d’investigation aux deux chambres avec un réel pouvoir de censure du gouvernement… »
    Je croyais que la Ve était parfaite !? Le pouvoir d’investigation me paraît le plus important des trois pouvoirs que vous avez cités. Il n’est pas suffisant, à l’heure actuelle ? Madame Ocasio-Cortez se sentirait à l’étroit en France sur les questions climatiques ? Je n’en crois pas un traître mot…
    « …p’t être ben que monsieur et madame Michu se sentiront impliqués par les actions de leur député ! »
    …p’t être ben qu’à l’heure d’Internet, il serait temps que les associations se bougent les fesses pour mettre la pression sur les députés via les médias de manière intelligente et factuelle plutôt que pleurnicheuse. Mais que fait la droite ?
    « Macron à la Lanterne, le palais de l’isolé ! Il nous les fera toutes ! »
    Si la société civile avait été plus active, Macron aurait eu autre chose que des Khmers Verts dans les pattes.

  39. @ Serge HIREL | 19 décembre 2020 à 14:17
    En fait quand j’ai écrit mon commentaire je ne m’attendais pas à vous convaincre. Tout comme d’ailleurs nombre d’intervenants de ce blog biberonnés aux médias de droite du genre Boulevard Voltaire, Valeurs actuelles, Atlantico, Sud Radio, Radio Classique dont les journalistes vedettes sont régulièrement invités par Pascal Praud (CNews) et Éric Brunet (LCI).
    Je vous signale que l’article que j’ai mis en lien date de décembre 2013 et déjà à cette époque les relations entre la police et la jeunesse étaient tendues. Depuis vous avez dû remarquer qu’elles ne se sont pas améliorées.
    L’avantage du « en même temps » que vous reprochez à Emmanuel Macron, est qu’il permet de peser le pour et le contre de toute situation conflictuelle. C’est toujours préférable que d’avoir une vision hémiplégique basée sur des certitudes qui généralement conduisent à accroître les tensions au lieu d’essayer de les apaiser.

  40. Mary Preud'homme

    @ revnonausujai
    « Faux !
    « La seule autorité civile compétente est l’autorité préfectorale »
    Vous ne pouvez nier être l’auteur de cette affirmation. Vous aviez bien écrit que la seule autorité civile compétente était l’autorité préfectorale, je dis bien la seule, d’où ma réponse parfaitement circonstanciée.
    Vous portez bien mal votre pseudo sachant que ce n’est pas la première fois que vous déviez du sujet pour avoir raison contre toute évidence…
    ——————————————————–
    @ Marrananrolles
    Je n’ai fait que rapporter les propos d’un commissaire. C’est donc à lui que vous devriez adresser vos remarques.

  41. @ Achille 19 décembre 2020 à 15 :59
    Voilà un point acquis. Tipaza a vu juste : sous la couverture d’un idolâtre de Jupiter, se cache un disciple du bon vieux socialisme qui a mis la France à genoux. Si ce n’était pas le cas, votre réponse à mon commentaire aurait débuté par une véhémente protestation contre mon affirmation. Au contraire, quinze lignes et pas l’ombre d’une objection. Vous préférez lancer une diatribe contre ce que vous appelez les « médias de droite ».
    Pour votre info, hormis L’Heure des pros, que je ne regarde que très partiellement, même les mercredis et jeudis, tant l’animateur et certains « ronds de serviette » m’horripilent, aucun de ceux que vous citez ne font partie du panel que je consulte pour forger mon opinion.
    Depuis l’âge de 18 ans, le lis quotidiennement Le Monde, qui est une source hélas incontournable. Je prends bien sûr des précautions : je chausse des bésicles qui filtrent les rayons « progressistes » dissimulés quotidiennement dans nombre d’articles et rétablissent une version équilibrée de l’actualité.
    Peut-être êtes-vous aussi un adepte de ce « grand journal du soir »… mais vous le lisez sans filtres…

  42. Je retiendrai de votre billet, Monsieur Bilger, ce petit paragraphe :
    « Il me semble que le malentendu essentiel tient à une différence de perception sur la finalité de ce « Beauvau de la sécurité ». Son but ne sera évidemment pas de permettre à tous les syndicats policiers de formuler leurs revendications concrètes – le ministre de l’Intérieur reçoit le 18 décembre les représentants de la police et de la gendarmerie pour cela – mais de favoriser enfin l’existence d’un authentique débat démocratique pluraliste. »
    Le problème réside à mon sens dans le flou de la définition d’un tel « symposium » imposé aux forces de sécurité intérieure.
    Par ailleurs, les médias pour la plupart n’évoquent que le « Beauvau de la Police » alors que, comme vous le signalez, il s’agit en réalité de réunions concernant les deux grandes institutions que sont la police et la gendarmerie nationales. Sans doute aussi le président de la République avait-il en tête la publication récente du Livre blanc de la sécurité intérieure dont il semblerait que le ministre de l’Intérieur n’apprécie pas toutes les conclusions.
    En outre, le président de la République n’a visé dans son entretien à Brut que les actions litigieuses de quelques éléments de la police nationale pour se lancer dans une généralisation hâtive uniquement à cause de préoccupations électorales, laissant planer un doute sur une extension de ses dénonciations à l’ensemble de la police nationale, ce qui n’est effectivement pas très heureux de la part d’un président de la République qui ne saurait oublier qu’en novembre 2018, c’est la défense acharnée des forces de l’ordre face aux Black blocs qui a assuré la défense des palais nationaux, le Palais Bourbon comme celui de l’Élysée.
    Il faut se garder de présupposés quant aux conclusions que le Beauvau de la sécurité intérieure sera en mesure de dégager dans l’intérêt supérieur de l’État et de la République. Ces expressions peuvent assurément paraître pompeuses, mais si les participants gardent en tête ces objectifs, alors leur travail sera utile à la Nation que ces institutions ont pour mission de servir.
    Si les syndicats de la police nationale y participent avec le seul but de protéger leurs prérogatives et leurs prés carrés (j’exclus la gendarmerie du fait de son statut militaire et non par prévention particulière envers la police nationale), alors cela ne pourra qu’aboutir à un échec et peut-être à accroître le dissensus qui peut opposer les responsables des deux institutions de sécurité intérieure que déjà certaines déclarations ministérielles avaient attisé après la parution du Livre blanc. D’autant que certaines intentions de confier l’intégralité des territoires des métropoles régionales à la seule police nationale a déjà suscité l’opposition directe, si ce n’est un début de fronde, des élus éventuellement concernés, notamment à Toulouse.
    Il me paraît donc qu’en cette matière la circonspection soit indispensable pour que ce Beauvau de la sécurité intérieure ne soit pas qu’une manipulation politique supplémentaire, comme l’est l’affaire de la modification de l’article 1er de la Constitution.
    Pour le reste, comme nombre de commentateurs, je remercie Michelle D-LEROY | 18 décembre 2020 pour son commentaire et rejoins en grande partie celui de Tipaza | 18 décembre 2020 à 23:38.
    Je fais aussi une mention particulière à Marrananrolles | 19 décembre 2020 à 14:58 quant aux précisions qu’il apporte et qui sont de nature à ramener les chiffres à leur réalité et non aux approximations que l’on peut observer dans les commentaires de tel ou tel.
    En cette matière si sensible, il convient en effet de ne pas ajouter des approximations qui seraient préjudiciables à un parfait exposé des situations : de prémisses fausses ou erronées, on ne saurait tirer de conclusions, si ce n’est objectives, au moins intellectuellement honnêtes.

  43. Contre le Covid-19 – Le gouvernement s’en fiche, aucune discipline chez nos dirigeants.
    Deux associations ont déposé deux plaintes ce vendredi 18 décembre pour mise en danger de la vie d’autrui, après le dîner qui a réuni dix personnes autour d’Emmanuel Macron mercredi soir à l’Élysée. Elles ont été déposées contre le Premier ministre Jean Castex et les principaux dirigeants de la majorité.
    https://www.youtube.com/watch?v=8I1ITcbJNVA

  44. @ Robert | 19 décembre 2020 à 18:20
    « …je remercie Michelle D-LEROY | 18 décembre 2020 pour son commentaire et rejoins en grande partie celui de Tipaza | 18 décembre 2020 à 23:38.
    Je fais aussi une mention particulière à Marrananrolles | 19 décembre 2020 à 14:58 quant aux précisions qu’il apporte et qui sont de nature à ramener les chiffres à leur réalité… »
    Vous avez régulièrement tendance à distribuer les bonnes notes sur ce blog. Cela laisse à penser que vous devez être dans l’enseignement (déformation professionnelle).
    Je constate avec une certaine amertume que je ne fais jamais partie de la distribution des prix. Même pas un petit mot d’encouragement. C’est assez frustrant ! 🙂

  45. @ Daniel Monnier
    « J’ai 56 ans et je constate tous les jours que si vous êtes jeune, noir ou maghrébin, vous serez contrôlé, tutoyé, parfois molesté sans raison par la police. »
    Si moi j’affirme que notre société est sexiste car elle envoie plus d’hommes que de femmes en prison, quelle sera votre réponse ?

  46. @ F68.10
    Comme à l’habitude, vous déformez les propos de vos interlocuteurs et vous tentez de faire passer vos opinions pour des faits !
    « Citez-moi une association ou organisation qui se plaigne de ne pas avoir été associée à cette convention. Si vous n’en êtes pas capable, alors l’intégralité de la société civile a été conviée. Si la société civile française n’est constituée que de Khmers Verts, c’est un triste constat, mais c’est alors la réalité. »
    Non, la « convention » a été constituée de citoyens prétendument tirés au hasard, il n’était donc pas question que telle ou telle organisation se manifeste en tant que telle ; par ailleurs, je n’ai pas dit que lesdits citoyens étaient des khmers verts mais qu’ils étaient cornaqués par des « experts » qui étaient orientés vers cette mouvance ; ou vous avez la comprenette en panne ou vous êtes de mauvaise foi !
    Au passage, je n’ai pas été convié et probablement vous non plus, « l’intégralité de la société civile » ne l’a donc pas été. Comment vous dites déjà, un contre-exemple suffit à infirmer la théorie ?
    « Je croyais que la Ve était parfaite !? Le pouvoir d’investigation me paraît le plus important des trois pouvoirs que vous avez cités. Il n’est pas suffisant, à l’heure actuelle ? »
    Non, il n’est pas suffisant et non ce n’est pas le plus important qui est le pouvoir de contrôle ; l’idéal à viser est l’équilibre des pouvoirs (cf la théorie des checks and balances). Par ailleurs où ai je dit que la Ve était parfaite ?
    « p’t être ben qu’à l’heure d’Internet, il serait temps que les associations se bougent les fesses pour mettre la pression sur les députés via les médias de manière intelligente et factuelle plutôt que pleurnicheuse. Mais que fait la droite ? »
    La plus grande méfiance est de mise envers le combo Internet/ « associations » (mot poli pour désigner les lobbies divers et variés). La seule voix (et voie) légitime est celle du suffrage universel. De plus, tant que les députés seront élus dans la foulée de l’élection présidentielle, ils ne seront qu’une assemblée de godillots soumis à la volonté de l’exécutif et qui se moqueront bien des pressions contraires à cette volonté.
    C’est bien pour ça qu’il faut casser cette synchronisation.
    « Macron à la Lanterne, le palais de l’isolé ! Il nous les fera toutes ! »
    Si la société civile avait été plus active, Macron aurait eu autre chose que des Khmers Verts dans les pattes. »
    Euh, « société civile », koicéça ? le corps électoral, vous dis-je ! De plus, c’était un simple calembour sur l’assonance Elysée/isolé ; pas de quoi en tirer des conclusions d’ordre climatique !
    ————————————————————-
    @ Mary Preud’homme
    Perseverare diabolicum !
    Schéma national du MO:
    « 2.4.1 Le préfet de département, le préfet de police ou le préfet de police des Bouches-du-Rhône, autorité civile, est Responsable de l’ordre public (ROP). Il définit la stratégie de gestion de l’ordre public et fixe le cadre juridique et les grandes orientations pour le service d’ordre. Il est présent ou se fait représenter sur le terrain par un des membres du corps préfectoral sur les opérations les plus complexes ou les plus sensibles. »
    Le préfet est « responsable », comprendo ? Tous les autres n’agissent que selon ses directives et lui rendent compte des ordres de conduite qu’ils sont amenés à prendre ; c’est ça être une autorité compétente et pas seulement un exécutant de terrain.
    « Je n’ai fait que rapporter les propos d’un commissaire. C’est donc à lui que vous devriez adresser vos remarques. »
    Ah, vous êtes la femme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours ; non seulement vous présentez des témoignages de seconde main mais vous ne les assumez pas. Pitoyable !

  47. « Je ne méconnais pas le caractère purement tactique, le procédé de compensation qui sont à la base de la proposition du Beauvau de la sécurité, pour les élus, les citoyens et la police. Emmanuel Macron a cherché à rattraper ainsi son erreur d’analyse et de communication. » (PB)
    Nous n’avons pas un grand président, et pourtant il va être élu pour un nouveau quinquennat.
    La tâche n’est pas facile, mais il a souvent la naïveté de se mettre dans la nasse, tout seul.
    Notre premier de cordée a intérêt à assurer mieux ses prises, à ce rythme il va dévisser plus souvent qu’il ne le pense, il attaque une paroi en devers, il n’est pas Patrick Edlinger, alors plus d’humilité et de confiance dans ses choix devraient lui faire passer cette barre rocheuse.
    Je l’avais surestimé, il a besoin de s’attacher et laisser d’autres – peut-être moins brillants – passer en tête pour assurer la dernière escalade.
    Louis Lachenal reste à découvrir tant qu’il est encore temps.
    La boue lui colle parfois aux semelles, en fait il mène ses affaires comme on peut jouer au bilboquet. Navrant, les Gilets jaunes ce matin sont retournés sur les ronds-points, la police va mal, la société va mal, les hôpitaux vont mal, quelle misère ! Lui aussi n’est pas au mieux de sa forme.
    Bon pour se secouer un peu !
    https://youtu.be/zIvqLS-C9A8

  48. @ Michelle D-LEROY | 18 décembre 2020 à 19:02
    « Comment s’étonner quand après le Grenelle de la santé, on manque de lits à l’hôpital, de médecins et de moyens et que le roitelet Président est entouré de quatre médecins sitôt sa Covid déclarée ?
    Il se prend pour le Roi Soleil en personne.
    M. Macron fait impunément des pieds de nez aux Français en permanence, qu’ils soient policiers ou simples individus lambda… »
    Le roi soleil ou le pharaon ? Il faudrait penser à ériger une pyramide au Louvre, rien que pour Emmanuel Macron, tout près de celle devant laquelle il a fait ses premiers pas en mai 2017. Que de la poudre aux yeux prémonitoire. On aurait dû détecter cette démonstration théâtrale et trompeuse tout de suite.

  49. @ Achille 19 décembre 20:06
    « Je constate avec une certaine amertume que je ne fais jamais partie de la distribution des prix. Même pas un petit mot d’encouragement »
    Pas faux. Pourtant sur ce blog tout le monde vous aime bien 😉

  50. Mary Preud'homme

    @ Marrananrolles | 19 décembre 2020 à 15:20
    « …tant d’ailleurs concernant le recrutement et la formation des officiers que vous évoquez dans une autre billet que la pratique sur le terrain notamment en maintien de l’ordre. »
    Il fallait citer les références de l’autre billet au lieu de lancer vos critiques et accusations comme une rumeur de plus, ou bien faire votre commentaire lors de la publication dudit billet.
    Ce qui m’aurait permis de répondre… et d’aller me plaindre le cas échéant auprès de ceux qui m’avaient induite en erreur !!
    Maintenant c’est trop tard, le mal est fait… Inutile d’y revenir.
    Bonsoir !

  51. @ Achille | 19 décembre 2020 à 20:06
    Je n’ai pas pour habitude de distribuer des bons points que j’ai connus dans ma première scolarité il y a manifestement quelques… décennies (six bien sonnées) !
    Non, je ne fais que réagir aux commentaires dont je partage le fond, rarement pour me complaire dans des oppositions qui me semblent stériles, avec l’intention inutile de convaincre les commentateurs qui expriment des idées contraires aux miennes.
    Dans votre dernière réponse à Serge Hirel, vous écrivez : « En fait quand j’ai écrit mon commentaire je ne m’attendais pas à vous convaincre. Tout comme d’ailleurs nombre d’intervenants de ce blog biberonnés aux médias de droite du genre Boulevard Voltaire, Valeurs actuelles, Atlantico, Sud Radio, Radio Classique dont les journalistes vedettes sont régulièrement invités par Pascal Praud (CNews) et Éric Brunet (LCI) ».
    J’aurais envie de vous poser la question : à quels médias êtes-vous vous-même « biberonné », selon votre propre expression ?
    Le matin, au petit-déjeuner j’écoute France Inter, puis Radio Classique : on ne peut pas faire plus opposé. De même en matière de presse écrite je suis un lecteur du Monde diplomatique depuis 1973 et Marianne pratiquement depuis sa création (sauf quelques années ces derniers temps, avant de me réabonner depuis que Natacha Polony en a pris la direction). Dans quel camp devrais-je être classé ? Et il m’arrive, rarement certes et quand un sujet m’intéresse, d’acheter Valeurs actuelles : cela seul suffirait-il à me classer de droite extrême, selon vos critères ?
    En ce qui concerne l’Europe, je suis un européen convaincu, mais je rejette l’européisme qui sévit depuis trois décennies et que les dernières crises ne font pas changer d’idéologie, laquelle est mortifère pour nos peuples et nos Nations européennes. Elle conduit inéluctablement à la disparition de la civilisation européenne, construite depuis de nombreux siècles, sur l’autel d’une modernité dite progressiste.
    Voyez le projet actuel de scinder EDF en trois parties, la partie nucléaire, la moins rentable pour ne pas dire lourdement déficitaire compte tenu des déboires connus avec la construction de l’EPR, restant publique : on privatise toujours les bénéfices, on étatise les pertes.
    Voyez ce qu’il advient à présent de la vente par monsieur Macron, alors ministre de l’Economie, de la branche électrique d’Alstom à l’américain GE (turbines de très grande puissance, fleuron de notre industrie nationale et indispensables à nos centrales nucléaires comme à la Marine nationale pour ses bâtiments à propulsion nucléaire).
    Quant à la profession que j’ai exercée, je ne suis pas monsieur Charoulet et n’ai jamais été enseignant. Et je n’ai pas à la déclarer ici : seul monsieur et madame Bilger en ont eu connaissance quand je me suis inscrit à ce blog.
    Je présente enfin mes excuses à madame et monsieur Bilger de leur infliger ce hors sujet auquel je me résous rarement.

  52. @ Daniel Monnier
    « J’ai 56 ans et je constate tous les jours que si vous êtes jeune, noir ou maghrébin, vous serez contrôlé, tutoyé, parfois molesté sans raison par la police. »
    Et alors, ça prouve que les policiers font bien leur boulot, c’est dans cette tranche d’âge de culture maghrébine et africaine violente haineuse que l’on trouve un max de délinquants multirécidivistes multirelâchés multirelaxés, les prisons quand ils y vont en sont pleines à plus de 90 %, les autres continuent à perpétrer leurs forfaits et délits dans les rues quotidiennement, encouragés par la justice de gauche et les politiques islamogauchistes.
    C’est chez eux aussi qu’on trouve tous ces fous furieux qui molestent tabassent caillassent les policiers, les traînent sur des centaines de mètres, leur foncent dessus à chaque contrôle et vont les tabasser à domicile, voire les égorger.
    Un mauvais policier c’est celui qui va contrôler les papys et mamies blancs de souche cathos à la sortie de la messe.
    Il faut que les flics continuent à contrôler selon la couleur et le quartier, c’est là qu’ils tomberont sur un max de délinquants et que leur travail sera fructueux.

  53. @ Achille 19 décembre 20:06
    « Je constate avec une certaine amertume que je ne fais jamais partie de la distribution des prix. Même pas un petit mot d’encouragement. C’est assez frustrant ! 🙂 »
    Ne vous découragez pas.
    Dans un moment de déprime, Salvador Dali s’exclama:
    « Il y a toujours un moment dans la vie, où les gens s’aperçoivent qu’ils m’adorent ».
    Courage, reprenez cette formule à votre compte.
    Simplement pour vous, ce moment, ce sera après… bien après… 😉

  54. @ Lucile 19 décembre 12h22
    « Ce n’est pas seulement la police qui est en cause dans l’affaire, c’est tout le fonctionnement de l’État, et la philosophie du pouvoir quant à ses responsabilités. »
    Bien vu !

  55. @ revnonausujai
    « Non, la « convention » a été constituée de citoyens prétendument tirés au hasard, il n’était donc pas question que telle ou telle organisation se manifeste en tant que telle… »
    Ah ? Ben c’est très dommage alors: c’est bien les associations et organisations non-gouvernementales qui devraient concentrer les compétences non-étatiques sur de tels sujets. Demandez aux Chinois comment développer une capacité critique de l’action publique par leur société civile. Ils vous expliqueront.
    Je n’ai rien contre l’idée qu’on établisse une base citoyenne clérocratique pour critiquer l’action critique des associations et organisations non-gouvernementales. Bien au contraire.
    « …par ailleurs, je n’ai pas dit que lesdits citoyens étaient des khmers verts mais qu’ils étaient cornaqués par des « experts » qui étaient orientés vers cette mouvance… »
    Ah ! Ben les voilà ! Les « experts »… les associations et organisations non-gouvernementales… je ne m’étais donc pas complètement trompé sur le sens de l’action gouvernementale quand il s’agissait d’impliquer la société civile.
    « …ou vous avez la comprenette en panne ou vous êtes de mauvaise foi ! »
    Au détail près que vous venez de valider mon analyse à 100 %.
    « Non, il n’est pas suffisant et non ce n’est pas le plus important qui est le pouvoir de contrôle… »
    Si le pouvoir d’investigation n’est pas robuste et ne rend pas des comptes à la société civile, le pouvoir de contrôle ne sert à queudalle.
    « La plus grande méfiance est de mise envers le combo Internet/ « associations » (mot poli pour désigner les lobbies divers et variés). »
    Les lobbies? Le lobby de la passoire thermique ? Le lobby des classes moyennes françaises qui n’ont rien choisi ? Le lobby des agriculteurs ? Le lobby des chasseurs? Le lobby de l’industrie du nucléaire ?
    C’est marrant: je soutiens tous ces lobbies. En plus, je soutiens le Gros-Méga-Lobby de la Finance Mondialisée et Prédatrice ! Dingue, non ?
    Quand Varoufakis est allé faire son tour en blouson et moto à Londres en 2015, il s’est bien sûr heurté à des tensions politiques majeures. Mais quand il a présenté son plan lunaire devant des parterres d’investisseurs institutionnels, de financiers et de hedges funds, il a trouvé des oreilles beaucoup plus attentives et ouvertes aux solutions constructives quoique parfaitement lunaires qu’il proposait qu’il n’en a trouvé auprès des politiques et de Schaüble en particulier. Parce que sur le pur plan contractuel, des solutions étaient envisageables avec le Gros-Méga-Lobby des requins de la finance. Il a eu beaucoup moins de succès avec Dijsselbloem, qui ne représentait pas le Gros-Méga-Lobby de la finance mondialisée, mais bien la mentalité étriquée qui résulte indirectement des mandats électoraux.
    « La seule voix (et voie) légitime est celle du suffrage universel. »
    Non. Déjà, le suffrage universel, c’est votre petit délire franchouillard. Dans le reste du monde, le suffrage n’est pas « universel ». En Suisse, par exemple, il est extrêmement incrémental, et pas « universel » mais 50 % direct et 50 % representatif. Il n’est tellement pas universel que les frontières en sont mouvantes, et que ce n’est donc pas un tabou de donner le droit de vote aux étrangers aux élections locales dans ce pays de ouacistes. Ou d’avoir des étrangers qui statuent sur l’octroi de la nationalité suisse à d’autres étrangers. Ou de recruter des étrangers dans la police nationa… cantonale.
    N’importe qui, de la clocharde au ploutocrate en passant par le théocrate, qui a quelque chose d’intelligent, de constructif et de rationnel à dire est légitime. Par contre, la seule voie légitime pour l’action législative est celle du parlement, ce qui est d’ailleurs la position de Macron:
    « Je le dis très sincèrement: des gens qui sont parlementaires, qui ont été élus pour ça, qui ont un mandat du peuple, je vais pas demain dire « vous devez prendre leur texte comme si c’était Vérité Révélée ! » Vous, quand vous avez un problème avec l’article 24, vous allez dans la rue ! Ce sont des parlementaires, ils font leur job, ils ont une légitimité démocratique ! Vous avez le droit d’aller dans la rue ! De dire « ils font un truc qui me plaît pas, ils le corrigent ». J’ai 150 citoyens, je les respecte, comme des parlementaires; mais je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc… c’est la Bible ! Ou le [auto-censuré]! Ou que sais-je ?… dans la période si tendue qu’on connaît, je ne préfère pas prendre même ces comparaisons… Mais on a le droit à un moment donné, de continuer la réflexion collective, et de dire « il y a peut-être un ou deux endroits où il y a des choses qui ne correspondent pas au problème, et qu’on peut, en respect mutuel, continuer de travailler ensemble » ! Ça, c’est la solution des fainéants ! Ce sont les gens qui disent « Là, j’ai un truc, c’est à prendre ou à laisser. Vous prenez pas ? C’est nul, allez… vous avez pas fait le boulot… » Personne n’a autant fait que nous depuis trois ans. Personne ! » — Zeus.
    On a le droit de décentraliser, aussi… réellement… La culture du consensus, en France, c’est pas encore ça !
    « C’est bien pour ça qu’il faut casser cette synchronisation. »
    Vous me voyez d’accord avec vous sur ce point.
    « Euh, « société civile », koicéça ? le corps électoral, vous dis-je ! »
    Diantre… j’ai l’impression de me retrouver dans la discussion avec Elusen que je n’ai pas eu le temps ou l’opportunité de terminer avec lui. Il s’agit justement de l’essor progressif en droit français de l’Etat de droit. Lisez Contribution à la Théorie Générale de l’Etat, un bouquin de 1920.
    « Aujourd’hui, la menace allemande est dissipée. Les États qui ont soutenu la guerre de libération, ont combattu au nom des idées de liberté, de justice, de droit des peuples. Jamais peut-être ces idées n’ont paru plus hautes que dans la guerre qui vient de s’achever par leur triomphe. Demeure-t-il encore possible de fonder le droit public des temps nouveaux sur un principe de domination et de contrainte ? Dans les rapports des États avec leur peuples, les régimes de force et de puissance impérative semblent irrévocablement condamnés: les concepts et les pratiques du droit public international pourront s’en trouver fortement modifiés. Mais ne faut-il pas assainir pareillement les bases du droit public interne en y substituant, au regard et en faveur des citoyens eux-mêmes, le régime de la libre collaboration au régimes de sujétion et aux organisations de puissance coercitive ? Le rapport entre l’État et ses membres individuels continuera-t-il à s’analyser en un rapport de commandement ou de soumission ? ou, au contraire, le droit public interne est-il parvenu à l’aube d’une ère meilleure, au cours de laquelle le fonctionnement de l’activité étatique sera assuré, non plus au moyen d’ordres impérieux et de contraintes irrésistibles s’exerçant sur les individus et impliquant l’existence d’une volonté étatique supérieure à eux, mais par le libre jeu des efforts individuels que chaque citoyen sentira le besoin de fournir spontanément et bénévolement en vue de pourvoir à ses propres intérêts dans le cadre de l’unité nationale: efforts qui concourront, dans la mesure où ils convergeront vers des buts communs, à donner satisfaction aux exigences vitales de l’intérêt national. Domination ou collaboration: dans lequel de ces deux sens se formera le droit de l’avenir ? » — Raymond Carré de Malberg, 1920.
    Nous sommes en 2020… En gros: vous avez une guerre froide et deux guerres mondiales de retard. Ce qui n’est pas le cas de Macron.

  56. À titre d’exemple :
    Il y a quelque temps, je fus arrêté par la gendarmerie pour avoir distraitement grillé un stop. Bonjour Monsieur, savez-vous pourquoi on vous arrête ? Le reste se poursuit avec une belle civilité, 90 euros et 4 points.
    Peu après, au début du second confinement, une patrouille de policiers m’arrête dans une rue déserte suite à un défaut de masque, que je tenais à la main pour mieux respirer. Mon Dieu, alors que je leur disais bonjour messieurs ils me pourrissent verbalement: qu’avais-je fait… Une dame sort de la voiture et avant que je puisse lui présenter mes civilités, elle se joint à ses collègues pour m’invectiver, une vraie harpie, je pense silencieusement, est-elle mariée, des enfants peut-être. Bien entendu ils ne portent pas leurs numéros d’immatriculation, heureusement que je suis un homme blanc âgé et respectueux…
    Quelques ingrédients gâchent la sauce comme l’écrit François Sureau – « Sans la liberté » – et il faut agir.

  57. Michel Deluré

    @ Achille 19/12 15:59
    Personnellement, je ne rejette pas systématiquement le recours à la méthode du « en même temps ». Mais ses aspects positifs ne doivent pas pour autant en faire oublier ses limites.
    Si à tout problème mieux vaut une solution, même imparfaite, que pas de solution du tout, il est cependant préférable que, plutôt que d’être imparfaite, cette solution soit efficace.
    Or, l’inconvénient souvent de la méthode du « en même temps » est que, voulant satisfaire tout le monde, elle ne contente au final personne ou de manière alors seulement très partielle et ne peut en conséquence produire sa pleine efficacité.
    Organiser un « Beauvau de la police », c’est clairement reconnaître que cette institution est la seule coupable, qu’elle est l’unique source du problème. C’est l’affaiblir, la fragiliser. Et tout cela parce que quelques-uns ont fauté alors que l’immense majorité accomplit de manière exemplaire cette tâche ingrate s’il en est qui est la sienne.
    Je crains donc qu’au terme du long débat qui va s’ouvrir il y ait plus d’insatisfaits que de satisfaits et que l’efficacité de notre police n’en sorte pas pour autant gagnante, au grand dam de l’ensemble des citoyens que nous sommes.

  58. @ Achille | 19 décembre 2020 à 20:06
    Dites donc ! Vous oubliez que l’on vous a retenu dans notre sélection nationale d’Ovalie au poste d’arrière. L’Occitanie c’est pas rien quand même.
    On vous fait confiance, vous êtes adroit, vous remontez les ballons décisifs et d’un crochet suivi d’un cadrage-débord digne de Peter Pan vous aplatissez entre les perches.
    On compte sur vous pour les matchs à venir.
    En plus vous ne renoncez jamais, rappel :
    https://i.goopics.net/5r4Pb.png

  59. @ F68.10 | 20 décembre 2020 à 09:52
    Long et confus, un vrai délire de crâne d’œuf !
    Non, les fameux « experts » ne représentaient en rien la société civile, ils avaient été choisis, d’ailleurs plutôt mal, et nommés par l’exécutif pour encadrer et orienter le débat, puisqu’il s’est fait déborder par le jusqu’au boutisme et l’irréalisme du produit fini, ce qui en plus discrédite le recours à de telles assemblées pour penser sérieusement l’avenir.
    Qu’il soit direct ou indirect, le suffrage universel est de coutume en France et c’est très bien comme ça ; que vous le rattachiez à 1914 est pur slogan sans intérêt ni justification.
    Ce que vous proposez comme instances de réflexion et décisionnaires, associations et ONG, qui sont des organismes assez endogames pratiquant l’entre-soi, mais rarement le débat contradictoire, c’est carrément le suffrage censitaire et le règne des despotes éclairés, pas vraiment un progrès !

  60. Marrananrolles

    « Il ne suffira pas de le limiter aux policiers, aux élus et aux citoyens mais il conviendra au contraire d’y insérer tous ceux qui directement ou indirectement participent du désarroi psychologique et humain de la police. Les magistrats et les journalistes notamment ».
    Il est dommage Monsieur Bilger, que votre regard habituel et hémiplégique sur le ministère de l’Intérieur vous conduise à considérer qu’il est celui de la police.
    Le débat entre vos lecteurs rappelle opportunément que la sécurité de nos concitoyens et du bien commun est assurée en France, comme dans de nombreux autres pays d’Europe d’ailleurs, par une organisation duale civile et militaire.
    Car le Beauvau de la sécurité sera aussi (tant mieux ou tant pis, c’est une autre question) celui de la gendarmerie nationale.

  61. @ Serge HIREL | 19 décembre 2020 à 17:21
    « Voilà un point acquis. Tipaza a vu juste : sous la couverture d’un idolâtre de Jupiter, se cache un disciple du bon vieux socialisme qui a mis la France à genoux. »
    Le « bon vieux socialisme » n’existe plus depuis mai 2017. En fait depuis que le PS a choisi Benoît Hamon pour le représenter à la dernière élection présidentielle. Score sans appel de ce dernier : 6 %.
    Les socialos les plus radicaux ont voté Mélenchon, les socialos progressistes ont voté Macron.
    Moi et sans doute ceux du courant Valls (qui ne s’entendait pas avec Macron, même si sur le plan des idées ils n’étaient pas éloignés) ont opté pour Fillon qui présentait l’avantage d’avoir une certaine maturité politique, préférant faire l’impasse en attendant que le PS se reconstitue. Hélas, c’est mal parti !
    À cette époque personne ne connaissait vraiment Emmanuel Macron, obscur ministre de l’Economie et son discours au congrès de Lyon m’a laissé à penser qu’il manquait un peu de vécu politique pour occuper la fonction de président de la République.
    Certaines de ses maladresses ont démontré que je n’avais pas totalement tort. Mais depuis trois ans et demi, l’opposition, de gauche comme de droite, a largement prouvé qu’elle n’avait pas de candidat capable de le remplacer dans le contexte de crise actuel (crise sanitaire, économique, sociétale).
    Il est donc peu probable qu’en 2022 je vote pour le candidat socialiste. Valls ne sera jamais le candidat du PS, Cazeneuve n’ose pas y aller, le souverainisme de Montebourg ne fait pas recette à gauche, Anne Hidalgo n’existe que par son allégeance aux écolos et il est clair qu’elle n’a pas les épaules.
    Quant à Mélenchon, même pas en rêve. J-P Chevènement lui-même avoue ne pas voir qui peut battre Emmanuel Macron en 2022. À vrai dire, moi non plus.
    ———————————————————–
    @ Michel Deluré | 20 décembre 2020 à 10:24
    « Or, l’inconvénient souvent de la méthode du « en même temps » est que, voulant satisfaire tout le monde, elle ne contente au final personne ou de manière alors seulement très partielle et ne peut en conséquence produire sa pleine efficacité. »
    Ce n’est pas faux ce que vous dites. Mais lorsqu’une situation devient critique ce n’est guère qu’en réunissant les personnes qualifiées dans le domaine en crise que l’on parvient à trouver des solutions pérennes.
    En l’occurrence le problème qui se pose est dû à plusieurs paramètres :
    – plus de discernement lors du recrutement des agents de police, afin de refuser les candidats qui ont clairement un comportement raciste (il y en a !).
    – prendre en compte le manque de formation pour faire face à des émeutiers du genre black blocs et bien sûr le manque de moyens appropriés.
    – revaloriser la fonction de CRS, policier et gendarme, notamment auprès des jeunes pour qui elle est détestable. Cela peut s’obtenir par des exposés dans les écoles, dès la primaire par des instructeurs œuvrant sur le terrain.
    En tout état de cause il convient de réconcilier la jeunesse avec la police pour éliminer toute source de conflit latent.

  62. C’est très bien je trouve d’associer les citoyens ou la société civile aux grands débats politiques du pays. On ne saurait en effet se contenter du seul Parlement pour débattre, les imperfections de la démocratie représentative étant connues. Surtout que dans notre République monarchique, le Parlement a un rôle plutôt décoratif, même s’il permet à l’opposition de s’exprimer.
    Mais depuis que Sarkozy a lancé son Grenelle de l’environnement, le bilan de telles consultations est maigre: un grand discours volontariste et consensuel du Pilier de la Nation clôt en général l’exercice, qui s’envase ensuite dans le marécage de la technocratie gouvernementale. Et rien ne se passe. En matière d’environnement, tout le monde sait qu’il faudrait prendre des décisions radicales pour stopper la catastrophe en cours, mais les intérêts à court terme (maintenir la croissance pour éviter encore plus de chômage et de pauvreté) priment toujours.
    Bref, cette convention sur le climat ne contribuera qu’à légitimer encore plus les glapissements indignés de Greta Thunberg ou les actions radicales d’Extinction Rebellion. Tout cela parce que l’exécutif craint d’affronter les lobbies économiques et une population qui n’a pas compris qu’il faudrait adopter un mode de vie plus sobre.
    En théorie, il devrait être plus facile de réformer ce qui doit l’être dans la police: on ne voit pas quel lobby économique s’opposerait à ce que l’action de la police soit plus encadrée et les nombreux manquements des forces de l’ordre sanctionnés, ni en quoi la population pourrait y trouver à redire.
    Mais quel ministre de l’Intérieur, et quel président ira prendre le risque d’affronter des syndicats policiers qui ont encore prouvé à Rennes de quoi ils étaient capables ? Quel gouvernement prendra le risque de s’aliéner des dizaines de milliers de ses fonctionnaires armés, et tout à fait capables d’aller manifester avec leur arme de service ?
    C’est pourquoi il est à craindre que ce Beauvau de la police ne soit qu’une énième opération de communication destinée à faire patienter l’électorat jeune et d’origine immigrée dont Macron aura besoin pour gagner la présidentielle. Le timing est bon, si ça commence en janvier prochain rien ne sera prêt pour la campagne. Mais à force l’imposture de ces exercices de consultations citoyennes va se voir, et renforcer la défiance des citoyens dans notre démocratie.

  63. @ Achille
    « Les socialos les plus radicaux ont voté Mélenchon, les socialos progressistes ont voté Macron.
    Moi et sans doute ceux du courant Valls (qui ne s’entendait pas avec Macron, même si sur le plan des idées ils n’étaient pas éloignés) ont opté pour Fillon qui présentait l’avantage d’avoir une certaine maturité politique, préférant faire l’impasse en attendant que le PS se reconstitue. Hélas, c’est mal parti ! »
    Bon résumé qui serait de nature à me convaincre de voter en 2022 pour Mélenchon, si je vais voter, malgré toute la défiance que j’éprouve pour le personnage et les nombreux désaccords que j’ai avec lui. Mais on ne peut pas continuer dans le marigot actuel, qui est une voie sans issue, sauf peut-être pour les retraités qui veulent jouir tranquillement jusqu’au bout de leurs avantages bien mérités. Et encore…

  64. @ Giuseppe | 20 décembre 2020 à 10:46
    Eh oui, Giuseppe, la pugnacité c’est cette belle qualité qui caractérise les meilleurs rugbymen. L’adversité ne leur fait pas peur. Même le hakka des All Blacks ne les impressionne pas.
    Dans ce sport pas de Neymar qui se roule par terre à la moindre pichenette.
    Mais quand même parfois, ici j’ai un peu l’impression de jouer tout seul face à des Rosbeefs enragés sur la pelouse de Twickenham. 🙂

  65. @ Louis | 20 décembre 2020 à 10:17
    « Heureusement que je suis un homme blanc âgé et respectueux…
    Quelques ingrédients gâchent la sauce comme l’écrit François Sureau – « Sans la liberté » – et il faut agir. »
    Tout est dit : vous auriez été noir et djeun, ils ne se seraient même pas arrêtés par trouille et syndrome Floyd et vous risquiez d’être taxé de racisme et de violence policière.

  66. En regardant la photo du billet, on n’y croit pas une seconde. Un Gérald Darmanin qui court et gesticule. Un Eric Dupond-Moretti qui prend son air d’ours mal léché. Que de gesticulations et de mimiques pour si peu d’actions concrètes. La macronie continue à brasser de l’air tout en nous le pompant.
    Pour terminer l’année 2020, le fils Thuram (en digne héritier du père) crache sur un footballeur blanc. Aucun son de la part des médias mainstream ?
    Miss Provence reçoit un gros bouquet d’étoiles jaunes : où sont passées toutes les ligues antiracistes et féministes habituelles ?
    Noël qui disparaît ici et là pour devenir « fête d’hiver ». Et cette France, qui ne réagit pas ou si peu, accepte de se laisser humilier, égorger, décapiter sans aucune réaction notoire.
    Certains pères Noël ont dû démissionner. Des parents peureux refusaient que leurs enfants s’approchent d’eux. Attention au Covid. Quelle époque formidable !
    Joyeux Noël. Bonnes fêtes de Noël.

  67. Mais au fait, on parle de police ici mais laquelle ? La police nationale ? Mais elle ne vaut plus un pet de lapin, elle ne sert plus à rien, elle est devenue insignifiante, inefficace, inutile.
    Sa hiérarchie l’humilie, la terrorise, le pouvoir la censure, la menace, ses syndicats l’ont lâchée, abandonnée et les racailles s’en donnent à coeur joie contre elle depuis le discours de Macron, ce traître à la police.
    La seule ou les seules polices vraiment efficaces et puissantes sont celles de la bien-pensance antiraciste indigéniste racialiste des assoçs islamogauchistes des racailleries, des Sopo, Tin, Diallo, Sy, Jordana, Traoré, etc. et autres tribus fascistes qui ont déclaré la guerre à la France, sa couleur blanche insoutenable, sa religion catho et son histoire.
    D’ailleurs je trouve que ces ennemis de la France sont bien endormis en ce moment, ne voient-ils pas que la France blanche des clochers de Jean-Pierre Pernaut reprend du collier, que l’émission « La France a un incroyable talent » a mis à l’honneur une famille blanche hétéro catho qui, provoc suprême, a osé chanter des musiques de Noël et que la dernière Miss France est une blonde aux yeux bleus normande et non saindenikistanaise noire crépue comme sur le Time ; mais c’est affreux !
    Vite organisons une riposte contre ces mécréants qui exhalent des relents de vichysme, zeures sombres, poissonnards beurre oeufs fromages, Vél d’Hiv’, chemises brunes, Drancy-Auschwitz aller simple…
    Vite ! une chaîne TV islamogauchiste du sévice pubis avec un Pernaut maghrébin djellaba babouches, une Miss Ceufran des mosquées en burqa et des reportages dans les nombreux racaillistans où s’épanouissent de nombreux artisans islamistes artificiers crématistes, experts en coutelleries options dépecages, lardages, tranchages, décapitages, égorgeages, etcétérage…
    Policiers, je parle des inutiles, vous avez entendu souvent ce slogan : « restez chez vous » pendant la pandémie, alors appliquez-le, vous êtes effacés, éradiqués, le covid n’est qu’un petit virus rigolo par rapport au pire qui se répand chez nous : l’islamovirus gauchiste.

  68. Michel Deluré

    @ Achille 20/12 11:13
    Votre réponse apporte finalement de l’eau à mon moulin et me conforte dans l’idée que, pour régler les problèmes auxquels se trouve confrontée la police et améliorer auprès d’une partie, et je dis bien une partie seulement, du pays une image que certains se plaisent à dépeindre exagérément détestable et incompétente, il n’est point forcément besoin de mettre en place une machinerie aussi lourde et à l’efficacité aléatoire qu’un « Beauvau de la police ».
    Comme dans toute entreprise, des adaptations à tous les niveaux doivent intervenir en permanence et les moyens financiers doivent suivre, de sorte qu’ils permettent ces adaptations sur les plans tant humains que matériels et assurent à la police d’être ainsi, à tout moment, en capacité de remplir pleinement et correctement ses missions.
    C’est le rôle de l’exécutif et des fonctionnaires à la tête de cette institution que d’assumer cette charge et il n’est point besoin pour cela, alors que les maux sont connus et les remèdes donc identifiables, d’attendre la tenue d’un quelconque Grenelle, Ségur ou autre Beauvau pour se défausser de ses propres responsabilités.

  69. @ revnonausujai
    « 36 lignes pour dire que vous aviez exagéré votre propos et que finalement les choses sont un peu plus complexes, z’êtes payé au kilomètre ou c’est une banale vanité d’auteur ? »
    Vous avez conscience du kilométrage qu’il est nécessaire d’avaler pour contrer les délires antivaccionalistes ? Je trouve que j’ai fait très court. D’ailleurs, en prime, vous me le reprochez, d’avoir fait trop court, au départ.
    Vous vous moquez de qui?
    Ça va ? C’est suffisamment court ?
    ——————————————
    « Long et confus, un vrai délire de crâne d’œuf ! »
    Ça va ? Vous ne souffrez pas trop du décalage horaire après votre voyage intertemporel depuis 1899 ? Un petit scotch vous ferait du bien.
    « Non, les fameux « experts » ne représentaient en rien la société civile… »
    Ben si. Si les gens voulaient beugler qu’ils n’étaient pas représentés et faire valoir leur expertise, c’était à eux de le faire ! Elle sert à quoi, la liberté d’expression dans ce pays ? C’est un potentat africain ?! Non. Qui a beuglé ? Donnez des noms.
    « …ils avaient été choisis, d’ailleurs plutôt mal… »
    Et qui s’y est opposé ? Il n’y avait pas, allez… un universitaire qui voulait un strapontin ? Voici les Khmers Verts du groupe d’appui:
    Karine Bidart: Directrice générale de l’Agence Parisienne du Climat. Madeleine Charru: Ex-directrice de Solagro et Vice-Présidente du CLER – réseau pour la Transition energétique. Coralie Chevalier: Directrice des études au département d’études cognitives de l’École Normale Supérieure. Guillaume Duval: Conseiller du Conseil économique, social et envrionnemental et éditorialiste à Alternatives Économiques. Patrice Geoffron: Directeur du Centre Géopolitique de l’Énergie et des Matières Premières. Didier Guédon: Conseiller maître à la Cour des comptes. Benoît Leguet: Membre du Haut Conseil pour le Climat et Directeur général de l’Institut pour l’Économie du Climat I4CE. Solange Martin: Sociologue à l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. Bérengère Mesqui: Directrice du département développement durable et numérique de France Stratégie. Alain Mestre: Directeur de mission de Syndex. Quentin Perrier: Chef de projet à l’Institut pour l’Économie du Climat I4CE. Sébastien Treyer: Directeur général de l’Institut du Développement durable et des Relations internationales. Claire Tutenuit: Déléguée générale des Entreprises pour l’Environnement. Julien Viau: Chargé de mission Cadre Énergie Climat 2030 et régulation du marché carbone au ministère de la Transition écologique et solidaire.
    Il manque qui ? Dites-moi. Robert Marchenoir, peut-être. Mais plus sérieusement: qui prétend ne pas avoir eu voix au chapitre ? Dites-moi.
    « …et nommés par l’exécutif pour encadrer et orienter le débat, puisqu’il s’est fait déborder par le jusqu’au boutisme et l’irréalisme du produit fini, ce qui en plus discrédite le recours à de telles assemblées pour penser sérieusement l’avenir. »
    Il ne s’est pas fait déborder. Il y a un produit fini. Ce n’est pas à lui de le maîtriser. C’est justement cela le principe de la société civile. C’est aux députés ensuite de prendre le produit fini, et de faire leur part du boulot, et à Macron de le garantir en tant que gardien des institutions: boulot qui consiste à accepter ci, et rejeter cela. Je ne vois vraiment pas ce qui, institutionnellement, cloche dans cette histoire. On peut toujours critiquer, mais encore faut-il que la critique soit compréhensible de votre part !
    « Qu’il soit direct ou indirect, le suffrage universel est de coutume en France et c’est très bien comme ça… »
    Ben non. Si ce n’est qu’une coutume, on peut toujours la critiquer. J’osais espérer que c’était un peu plus qu’une coutume. Sinon, je vais le considérer comme à peu près aussi fondé que l’acceptation de la polygamie par les lois de Lerotholi dans mon potentat préféré. Le suffrage universel remonte, en tant que concept au XVIIIe siècle en France, et est contemporain des modes d’expression relevant de l’éclosion politique de la presse. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère communicative, et bien que peu en France songent à renoncer au suffrage universel en tant que moyen de dériver du vote une légitimité à l’action politique, le besoin d’expertise accrue dans la prise de décision politique légitime le rôle des experts dans la vie publique et nécessite l’implication de la société civile pour critiquer l’expertise et ne pas en faire une technocratie ; dérive française bien connue que le parlementarisme, pourtant élu au suffrage universel, n’a pas enrayée. Qui, en France, rejette la légitimité du parlement à faire seul les lois (hormis l’exécutif à ses heures perdues…) ?
    Vous n’êtes pas sérieux.
    « …que vous le rattachiez à 1914 est pur slogan sans intérêt ni justification. »
    Je ne rattache pas le suffrage universel à 1914. Je rattache l’émergence de l’idée de la société civile dans le droit français aux leçons qui ont été tirés par certains juristes au lendemain de la guerre contre l’Allemagne. Leçons qui touchent autant au parlementarisme excessif de l’État français sous la IIIe qu’à un certain autocratisme teuton qui avait au moins le mérite de limiter le pouvoir de l’État. Raymond Carré de Malberg n’est pas l’alpha et l’oméga, mais quand même, ce n’est pas n’importe qui.
    « Ce que vous proposez comme instances de réflexion et décisionnaires, associations et ONG, qui sont des organismes assez endogames pratiquant l’entre-soi… »
    Mais oui, bien sûr. L’entre-soi… par opposition, bien sûr, à l’exogamie de la classe politique et de l’administration française. C’est quoi, le seuil d’entrée dans la politique et l’administration française: le vote et le concours. Le seuil d’entrée dans la société civile ? Un site Internet et de la compétence intellectuelle. Endogamie ? Mon œil…
    « …mais rarement le débat contradictoire… »
    C’est vrai que le Palais Bourbon est un modèle de décence en terme de débat contradictoire. Faites-moi rire !
    « …c’est carrément le suffrage censitaire et le règne des despotes éclairés, pas vraiment un progrès ! »
    Non. C’est le suffrage universel épaulé par l’expertise. La technocratie, c’est le règne de l’expertise qui exclut la société civile. Un peu comme la dictature médicale qu’on peut vivre en psychiatrie. Le suffrage universel sans expertise, c’est le règne des débiles mentaux et des incompétents auxquels on ne met pas les faits dans la face comme on met pourtant le nez des chats dans leur urine.

  70. « Quand j’étais magistrat, j’étais un partisan convaincu de ce que j’aurais aimé être les états généraux de la Justice et j’ai regretté, à un degré moindre, la disparition des portes ouvertes dans les juridictions. Parce que ceux-là comme celles-ci auraient eu des effets infiniment bénéfiques et éclairants pour la pacification du lien entre la société et le service public de la Justice. » (PB)
    Les « portes ouvertes » ont reçu moult visites de « canardeurs » qui distribuaient massivement l’article crucial du mercredi 23 juillet 1997 glorieusement intitulé « ANONYMAT GARANTI POUR MAGISTRATS PEDOPHILES ». La presse francophone européenne sait que c’est un certain Henri Gibaud qui recommanda cette opération « mise en examen »… La « mugistrature » va-t-elle enfin renoncer à se venger, j’aimerais bien avoir la paix pour la fin de ma vie ?
    Le noeud de l’affaire est : la Responsabilité des Gens de Justice. Il y eut au 2e « salon Juristia » à Nantes en 1996 une journée-colloque consacrée à ce beau thème. Grâce à la Fondation pour l’Enfance et précisément grâce à Madame !., je bénéficiai d’un sauf-conduit et eus le plaisir de savourer les analyses de Madame Geneviève G., agrégée de droit pénal, qui fut brillante lycéenne élève de ma mère née Violette M. normalienne (Fontenay-aux-Roses) agrégée de lettres modernes (1917-2011). Lors de la 1e édition en 1994 l’entrée était libre à ce « salon » mais c’était trop fâcheux que n’importe quel vulgaire s’approchât avec culot des demi-dieux.
    Admettre que la guerre civile couve (« pacification ») est lucide et courageux de la part de l’auteur.
    Mais la faute à qui ? Au coch*n de populo à changer (Brecht) ?
    Et si on laissait vivre les textes en vigueur et applicables ?
    1° La sanction de la FAUTE LOURDE prévue dès le début dans le décret-loi de 1958 instituant le nouveau statut : n’est JAMAIS appliquée.
    Explication : demi-dieux (et surtout déesses au demeurant).
    2° La réparation disposée par l’article L 781-1 du code de l’organisation judiciaire, (en substance) que tout fonctionnement défectueux du service public de la justice qui a entraîné préjudice ouvre droit à réparation aux frais de l’Etat: par la voie d’un procès au tribunal de Paris où l’agent comptable du Trésor public est assigné par l’avocat de la victime… devant des membres de la même corporation de demi-dieux qui ont dysfonctionné !!
    Alors c’est extrêmement rare car trop inconfortable pour les collègues de Paris d’envisager que d’autres demi-dieux aient pu « dysfonctionner »… L’exploit du Juge de Quimper qui avait exposé une fillette Maëlla à la démence déjà passablement égorgeuse ou étrangleuse de sa mère aura coûté seulement 300 000 francs au Trésor public, prix d’une espérance de vie moyenne restante d’environ 75 ans pour Maëlla (cela fait donc 4 000 francs par année soit 1 000 francs le trimestre donc de l’ordre de onze petits francs par jour, moins de 46 centimes de francs l’heure-Maëlla et à présent deux petites pièces rouges : 5 centimes et 2 centimes d’euro).
    En ce cas, d’après la Professeure G., l’Etat pourrait engager une action récursoire contre un demi-dieu identifié qui aurait été manifestement source de ce débours de l’Etat, au titre de la responsabilité générale du code civil, mais l’Etat ne le fera jamais : cela prouve logiquement en retour que la qualification en « demi-dieu » est philosophiquement adéquate.
    Le Pr (civiliste) R. Le G. : « Les magistrats protègent leurs irresponsabilités de facto alors que leurs responsabilités existent de jure ». Qu’ajouter ?
    Il faudrait sortir le Droit du Cru, mais manifestement il s’y trouve trop bien. Les juristes palatins procéduriers (« la basoche ») persistent en 2020 à haïr toute épistémologie rationaliste homothétique de la connaissance scientifique et de ses approches : ils vénèrent le Cru (sous-entendu la populace doit Croire en Eux) et saccagent la Modernité du Su, condamnant le peuple innocent à leur chère régression médiéviste en soutanes théâtralisées…

  71. @ Achille
    « En tout état de cause il convient de réconcilier la jeunesse avec la police pour éliminer toute source de conflit latent. »
    « Jeunes », « jeunesse »…
    Croyez-vous que faire appel à ces termes qui sont de nos jours codés par les médias de façon décalée sur le seul critère de l’âge pour décrire des gens représentatifs d’une partie de la population qui n’a aucun rapport avec celle d’il y a soixante ans permette de décrire la réalité et de faire avancer les choses ?

  72. Le fond du problème pour la police en général dans notre société est l’imprégnation d’une frange importante, notamment à gauche, du refus par principe de toute autorité formelle symbolisée par les forces de l’ordre.
    Cette frange de la société est imprégnée d’un esprit libéral-libertaire dont au fond, avant que d’accéder au pouvoir suprême, monsieur Macron était intellectuellement un tenant.
    Sur cette idéologie, il me semble utile d’en lire ce qu’écrit Descartes sur son blog http://descartes-blog.fr/2020/12/14/pourquoi-tout-le-monde-deteste-la-police/ après une rencontre avec quelques Black blocs :
    « Le débat m’a conforté dans une opinion que j’ai déjà eu l’occasion de défendre sur ce blog, à savoir que la détestation dont fait l’objet la police aujourd’hui tient moins à son comportement et à son organisation qu’à sa fonction essentielle, qui rentre violemment en contradiction avec l’idéologie dominante « libérale-libertaire ». Comment une société pourrait-elle diffuser un modèle de comportement bâti autour de la toute-puissance de l’individu, et ne pas pousser à détester les institutions qui ont par essence la mission de mettre des limites à cette toute-puissance ? »
    À titre d’exemple, Descartes écrit :
    « Pour l’idéologie dominante tous ces gens sont illégitimes – et méritent donc d’être remis à leur place – parce que la règle sous-jacente est elle-même illégitime. Si l’idéologie proclame le droit de chacun à « jouir sans entraves », alors ceux qui représentent ces « entraves » sont par définition des oppresseurs. La violence contre eux n’est pas seulement permise, elle est anoblie sous les oripeaux de la défense des droits et libertés de l’individu et la lutte contre l’oppression.
    […] C’est pourquoi toutes ces manifestations contre les « violences policières » ne sont qu’un prétexte. Lorsqu’on crie dans la rue « tout le monde déteste la police », il faut en fait comprendre « tout le monde déteste la loi ». Pour ceux qui tiennent ce discours, toute violence – même celle exercée pour remettre à la justice un voyou qui résiste à l’arrestation – exercée par la police est « excessive », parce que toute atteinte à la toute-puissance de l’individu est en soi un excès. Il ne s’agit plus dans le discours de la gauche de substituer à l’ordre social injuste un ordre social plus juste, mais de proclamer au contraire la toute-puissance de l’individu. Toute-puissance qui se manifeste, comme le signalait déjà Nietzsche, d’abord dans la capacité illimitée à détruire. »
    Quand on sait que Descartes est un ancien haut fonctionnaire de gauche, animé du sens du service de l’État, cette analyse n’en offre que plus d’intérêt.
    L’analyse présidentielle, qui a présidé à l’organisation du Beauvau de la sécurité intérieure, prenait notamment en compte le rejet de la police par « les jeunes » qui la considèrent comme raciste et exerçant des violences illégitimes à leurs yeux. Dès lors cette analyse me semble biaisée.
    En effet, par essence, l’ordre républicain est fondé sur l’obéissance à la loi que la police et la gendarmerie nationale sont chargées de faire respecter sur tout le territoire de la République, ce qui est l’exact contraire de l’idéologie des opposants à la police.
    Aussi, à défaut de changer l’état d’esprit des parties de la société qui sont dans la contestation systématique de l’ordre républicain, les changements de modes d’action des forces de l’ordre attendus du Beauvau de la sécurité intérieure ne pourront avoir les effets espérés par ses organisateurs car ne s’attaquant pas aux causes réelles du problème.

  73. @ Robert
    Bien sûr, les black blocs n’interviennent pas contre les abus de la police. Ce sont des anarchistes, ils sont donc contre l’autorité de l’Etat, qui est à leurs yeux illégitime, et dont la police est le symbole. Ils sont quelques centaines, quelques milliers tout au plus, peut-être appuyés par une masse silencieuse plus importante, mais ils ne représentent pas encore une menace contre l’ordre républicain.
    Mais parmi les 40 % de Français qui n’ont pas confiance dans les forces de l’ordre, il n’y a pas que des anarchistes. Ceux-là veulent une police qui soit la plus exemplaire possible.
    —————————————————–
    @ Michel Deluré
    « C’est le rôle de l’exécutif et des fonctionnaires à la tête de cette institution que d’assumer cette charge et il n’est point besoin pour cela, alors que les maux sont connus et les remèdes donc identifiables, d’attendre la tenue d’un quelconque Grenelle, Ségur ou autre Beauvau pour se défausser de ses propres responsabilités. »
    Entièrement d’accord avec vous. Mais comme ils n’ont pas le courage de se colleter avec les syndicats qui gangrènent l’institution, ils convoquent des assises pour gagner du temps. Coup classique.

  74. @ F68.10
    Vous pouvez raconter ce que vous voulez, Macron, qui pensait faire de la com à bon compte, s’est fait déborder par les propositions de la « Convention », d’où les patouillages successifs (on prend tout, puis deux ou trois jokers… on se revoit pour faire de la câlinothérapie… bon on transmet mais vous étonnez pas si on réécrit…), une vraie mécanique de précision !
    Très instructive, la liste d' »experts », aucun économiste sérieux, aucun spécialiste de la production industrielle, aucun agronome, aucun financier, aucun atomicien, aucun juriste, rien que des fanatiques du réchauffement et de la décroissance ; comme si des propositions sur le climat pouvaient s’abstraire de la bonne marche et de l’équilibre agricole, industriel et financier du pays !
    En fait, une démonstration par l’exemple de la nocivité de l’appel à la « société civile » pour traiter des questions sérieuses.
    La société civile telle que vous la décrivez n’a rien de démocratique et ne représente pas la diversité de l’électorat, c’est un ramassis d’activistes habiles à utiliser les médias pour promouvoir leurs idées et qui voudraient les imposer à la population.
    L’Assemblée ne débat pas ; euh, si, ce qu’on peut lui reprocher, c’est que, compte tenu des conditions de son élection, le résultat du débat soit pipé et se termine forcément par la soumission à la volonté de l’exécutif. C’est bien pour ça que je souhaite qu’elle s’affranchisse de la concomitance avec l’élection présidentielle.
    Technocratie ? Elle a au moins l’avantage de maîtriser l’aspect technique ds problèmes, après, il appartient au politique de s’en faire obéir ; ce serait une réforme beaucoup plus prometteuse que les bricolages sur les comités, commissions et autres conventions Théodule, qui ne peuvent qu’amener chienlit et régression.

  75. @ F68.10 20h14
    « Voici les Khmers Verts du groupe d’appui »
    J’en connais bien la moitié et ils ne brillent pas par leur indépendance d’esprit !
    Vous avez omis de citer le comité de gouvernance composé de Thierry Puech (Terra Nova – PS) et de Laurence Tubiana (ex-cabinet de Jospin PM ; proche du PS et fondatrice de l’IDDRI, think tank « bien comme il faut »).
    https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/comite-gourvernance/
    Et également les « garants »: Cyril Dion (collapsologue convaincu), les deux autres étant des administratrices de l’AN.
    Les propositions qui en sont sorties traînent dans les tiroirs de ces braves gens depuis longtemps. Les « citoyens » ont, je pense sincèrement, été convaincus par les arguments exposés par ces « experts », mais je doute fort qu’ils aient pu sortir du cadre conformiste établi par Tubiana et Puech.
    Il aurait été plus clair d’afficher qu’il s’agissait d’un énième Haut Comité comme les énarques les chérissent. Mais l’air du temps étant à la participation, Macron a cru bon de créer ce « machin »…
    Machin qui échappe à Jupiter puisque j’ai entendu que certains des « citoyens » ne comprenaient pas pourquoi leurs merveilleuses idées n’étaient pas reprises in extenso !!
    Comme vous dites, place au législateur !

  76. @ revnonausujai
    « comme si des propositions sur le climat pouvaient s’abstraire de la bonne marche et de l’équilibre agricole, industriel et financier du pays ! »
    Sans nier l’apport au débat des spécialistes divers que vous citez, il va bien falloir changer de logiciel. Si on veut rester dans les 2 degrés de hausse de la température du globe, il faudrait un Covid tous les ans pendant vingt ans. Autant dire que si l’idée est de continuer la course à la croissance et au profit, les habitants de l’Equateur devront migrer car on ne pourra tout simplement plus y vivre, et que toutes les régions françaises devront s’équiper en Canadair, vu que toutes les forêts deviendront inflammables.
    En fait, il va falloir assez vite passer à des mesures radicales si on veut enrayer la machine, si c’est encore possible. Cela fera peu de satisfaits, c’est sûr.

  77. @ revnonausujai
    « Vous pouvez raconter ce que vous voulez, Macron, qui pensait faire de la com à bon compte, s’est fait déborder par les propositions de la « Convention », d’où les patouillages successifs »
    Si c’est la première fois qu’on fait des trucs comme cela, il n’y a pas de raison que ce soit parfait. Maintenant, la prochaine fois, vous veillerez à ce que cela se fasse au long cours et que les patrons s’impliquent ? Je compte sur vous. Et je compte bien continuer à raconter ce que je veux !
    « …on se revoit pour faire de la câlinothérapie… bon on transmet mais vous étonnez pas si on réécrit… une vraie mécanique de précision ! »
    C’est le jeu démocratique. Quand, en Suisse, les élus font une réforme des retraites, ils se font menacer d’une votation en bonne et due forme. Cela force les gens à discuter des problèmes. Pas besoin de se faire son sketch avec une « convention » pour marquer le coup et que, enfin, on implique la société civile ! Normalement, il n’y aurait même pas dû avoir besoin d’une convention! Invitez EconomieSuisse à la table la prochaine fois si votre patronat joue les prudes. Bande de br**l**rs.
    « Très instructive, la liste d' »experts », aucun économiste sérieux… »
    Donnez le nom d’un économiste sérieux que vous auriez voulu voir à la table. Si vous ne le trouvez pas en France, je vous autorise l’étranger.
    « …aucun spécialiste de la production industrielle… »
    Donnez le nom d’un spécialiste de la production industrielle que vous auriez voulu voir à la table. Si vous ne le trouvez pas en France, je vous autorise l’étranger.
    « …aucun agronome… »
    Donnez le nom d’un agronome… Bref, vous voyez l’idée.
    QUI S’EST MANIFESTÉ ??
    « En fait, une démonstration par l’exemple de la nocivité de l’appel à la « société civile » pour traiter des questions sérieuses. »
    Une démonstration de l’incapacité de la France de se passer de la mentalité étatique, surtout ! Vous auriez fait une critique sur le côté fonctionnarial des gens du groupe d’appui, j’aurais compris… Mais vous ne le faites pas ! Vous ne faites que pleurnicher que des gens qui ne veulent pas se manifester ne se manifestent pas ! C’est complètement infantile.
    « La société civile telle que vous la décrivez n’a rien de démocratique et ne représente pas la diversité de l’électorat… »
    Ben ouais. C’est censé aussi representer les boîtes. Les boîtes n’ont pas le droit de vote à ma connaissance. Et c’est bien parce que la légitimité démocratique ne dérive pas des boîtes qu’on prend les idées des boîtes, quand elles se manifestent, et qu’on les fait passer sous les fourches caudines du parlement. Duh!
    « L’Assemblée ne débat pas ; euh, si, ce qu’on peut lui reprocher, c’est que, compte tenu des conditions de son élection, le résultat du débat soit pipé et se termine forcément par la soumission à la volonté de l’exécutif. »
    1. Elle ne débat pas. Les pugilats ne sont pas des débats. 2. Vous voyez bien qu’il est nécessaire que le débat sorte des chemins balisés par le seul vote, avec votre argument… La liberté d’expression, ce n’est pas fait que pour les chiens ou les députés. C’est aussi fait pour les patrons ainsi que pour Greta. C’est cela, la société civile: elle émet des idées, des débats, et réfléchit. Le parlement tranche.
    « Technocratie ? Elle a au moins l’avantage de maîtriser l’aspect technique ds problèmes… »
    Mouais. À d’autres. Elle est complètement imbriquée au politique, elle lui dit quoi faire, et le politique obéit. Sauf quand il met son veto, et les tiroirs des technocrates se remplissent alors de bonnes idées jamais réalisées. C’est eux qui implémentent, certes, mais seulement les mauvaises idées qui passent le seuil de débilité du politiquement acceptable. La technocratie, c’est une expertise simultanément omnipotente, et sans dents quand cela importe réellement, qu’on n’entend jamais, et des idées dont personne ne débat jamais. C’est ce que vous voulez ?
    « …après, il appartient au politique de s’en faire obéir… »
    En fait, les idées des technocrates, on s’en moque: l’important, c’est de déterminer qui doit se faire obéir. OK. J’ai compris. C’est la France. Bravo.
    « …ce serait une réforme beaucoup plus prometteuse que les bricolages sur les comités, commissions et autres conventions Théodule, qui ne peuvent qu’amener chienlit et régression. »
    La société civile, elle est censée débattre et bosser en continu. Pour lui mettre le pied à l’étrier, dans un pays où on attend tout de l’Etat – ce qui fait braire tout le monde le lundi, alors que le mardi on en attend la parole sacrée de l’Oracle – il faut bien commencer à lui mettre le pied à l’étrier.
    Voilà ce que donne une absence de société civile: le sketch de la dérégulation des télécoms en France, où tout s’est décidé de manière administrative, top-down. En Angleterre et en Suède, plus de retour du terrain, quand même ! C’est très bien que Macron fasse se bouger les Français. Et dresse, par la même occasion, ceux qui pensent pouvoir court-circuiter le parlement parce qu’en France, la norme, c’est de gu*uler.

  78. @ caroff
    Je ne nie pas votre constat. La liste des experts ne me réjouit pas particulièrement: je n’y vois pas Elon Musk. Mais quand même, à un moment, il faut faire un effort pour que les débats sortent du circuit étatique. C’est quand même assez pénible que tout soit géré dans un cercle étatique et administratif sans que jamais personne ne puisse y fourrer son nez. Je ne comprends pas qu’on puisse partir du principe que tout, absolument tout, soit toujours, quoi qu’il advienne, une mauvaise idée. Pour une fois que l’Etat fait un effort pour que la France ne soit pas une monarchie administrative, il serait quand même de bon ton qu’on le reconnaisse.
    À moins qu’on souhaite que la France soit une monarchie administrative.

  79. @ Exilé | 20 décembre 2020 à 17:00
    « Croyez-vous que faire appel à ces termes qui sont de nos jours codés par les médias de façon décalée sur le seul critère de l’âge pour décrire des gens représentatifs d’une partie de la population qui n’a aucun rapport avec celle d’il y a soixante ans permette de décrire la réalité et de faire avancer les choses ? »
    Les études sociologiques et sondages dont j’ai donné un article en lien dans mon dernier post, montrent bien que le ressentiment des jeunes envers la police ne se focalise pas sur une seule catégorie sociale, en l’occurrence, ceux des banlieues. Elle se retrouve aussi dans les milieux bourgeois dont font partie nombre de black blocs.
    ———————————————————–
    @ Tomas | 20 décembre 2020 à 12:15
    « Mais on ne peut pas continuer dans le marigot actuel, qui est une voie sans issue, sauf peut-être pour les retraités qui veulent jouir tranquillement jusqu’au bout de leurs avantages bien mérités. Et encore… »
    Eh bien moi je m’y trouve très bien dans ce marigot et je pense que bien des peuples s’en contenteraient.
    J’en veux pour preuve le flot de migrants qui s’engouffre dans notre pays. Preuve que la situation en France, même si elle est perfectible n’est pas si terrible que ça.
    Il serait temps que certains Français arrêtent de se comporter comme des enfants gâtés. Cela fait quand même quarante ans que les Français vivent au-dessus de leurs moyens à commencer par ceux qui passent leur temps à cracher dans la soupe.
    P.-S.: si c’est pour voter Mélenchon en 2022, il vaut mieux encore que vous restiez à la maison. La République, ce n’est certainement pas lui.

  80. @ F68.10
    « Et je compte bien continuer à raconter ce que je veux ! »
    Ah mais vous pouvez raconter tout ce que vous voulez, au contraire, ça fait de la distraction, c’est juste que c’est fumeux et ni crédible ni réaliste.
    —————————————————–
    @ Tomas
    Vous avez loupé le dernier épisode, les « experts » les plus à la page, à part quelques ringards écolo hexagonaux ou la Suédoise dégénérée, ne parlent plus de réchauffement mais de changement climatique ; les certitudes s’effilocheraient-elles ?
    Par ailleurs, le sort des habitants des régions équatoriennes ne m’intéresse que dans la mesure où c’est l’occasion de réfléchir aux moyens de les empêcher de venir nous emm..der !

  81. La loi du Su face au Cru n’est jamais appliquée, voilà qui est la cause première de la dérive, et, pour finir, c’est toujours le texte qui est expulsé, merci à Henri Gibaud de nous le démontrer.
    Tant que les esprits ne s’ordonneront pas sous l’égide transcendante de la charité, ceux qui alors auront perdu l’espérance ne trouveront que l’émeute pour affirmer leur foi, et Jupiter sur Saturne au solstice aligné ne pourra que constater l’échec romain du retour au dieu Baal qui mange ses enfants, pensant en désignant l’autre bord qui, bien entendu n’est pas le sien, qui bien entendu est le camp du bien autoproclamé, oublie qui dort au fond de la barque commune et qu’il suffirait de reconnaître et d’appeler pour que la tempête s’apaise sous l’égide absolue de l’amour du prochain, de la relation équilibrée qu’entretiendraient les entités contradictoires si elles savait entendre cette si simple transcendance inscrite au cœur des lois, au centre du Droit, que notre monarque républicain reconnaissait au sortir de son entrevue papale :
    « Gouverner, c’est faire cheminer ensemble les entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites. »
    Alors, effectivement, si police, ministère de l’Intérieur, élus, magistrats, juges et citoyens, mêlés, admettent de cheminer ensemble sur ce chemin que le texte décrit, il sera possible d’échapper aux conjonctions néfastes où tout n’est réduit qu’à la dévoration de l’émeute.
    Continuerons-nous donc à être des chrétiens incapables d’être des chrétiens et à toujours être incapables de lire les malédictions contre les pharisiens ?
    À écouter, en entier si possible, mais surtout sur l’expulsion du texte, à partir de 42.40 et jusqu’à 46.55 :
    https://www.youtube.com/watch?v=N2eTXLCS1mY&feature=youtu.be

  82. Michel Deluré

    @ Tomas 20/12 21:16
    Il est exact que le courage n’est pas toujours la vertu la plus répandue chez ceux qui nous dirigent. À leur décharge, il faut reconnaître que certaines minorités agissantes, bien aidées en cela par une majorité malheureusement trop silencieuse, se chargent souvent de calmer les velléités que pourraient manifester en ce domaine nos dirigeants !
    Et puisque vous mentionnez notamment les syndicats, il faut avouer que ceux-ci, et pas uniquement dans la police, ne sont pas en France les derniers à venir gangréner la vie politique et économique du pays, même si je ne conteste pas le rôle majeur qu’ils peuvent et doivent jouer dans notre société.

  83. @ revnonausujai
    « Ah mais vous pouvez raconter tout ce que vous voulez, au contraire, ça fait de la distraction… »
    Ah ! Ben tout va bien alors.
    « …c’est juste que c’est fumeux et ni crédible ni réaliste. »
    Ce qui est fumeux, pas crédible et pas réaliste, c’est de croire qu’on peut traiter une thématique comme le climat en faisant des plans sur la comète qui finissent dans les tiroirs des technocrates.
    Même le MEDEF se soucie, dans le lien que j’ai fourni, de l’acceptation par la société civile des mesures prises au sujet de la thématique climatique.
    Vous, non. Vous êtes un danger public.

  84. @ Achille
    « Eh bien moi je m’y trouve très bien dans ce marigot et je pense que bien des peuples s’en contenteraient. »
    et
    « Il serait temps que certains Français arrêtent de se comporter comme des enfants gâtés ».
    Faudrait savoir ! En parlant de marigot, je ne faisais pas référence à notre niveau de vie, effectivement très enviable, mais à l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons. L’individualisme exacerbé a entraîné, il faut croire, la mort des idéologies (ça, à la limite on peut s’en passer) et du débat politique (ça non).
    Quant à mon vote éventuel de 2022, vous me permettrez d’en juger seul. Une République de façade comme celle que nous avons actuellement ne m’intéresse pas.
    ———————————————————-
    @ revnonausujai
    Non les certitudes ne s’effilochent pas: le changement climatique est un réchauffement, il n’existe aucun expert sérieux pour en douter. Et si celui-ci ailleurs que sous nos latitudes ne vous inquiète que dans la mesure où il risque d’amener de nouveaux migrants chez vous, c’est déjà un motif légitime d’étudier sérieusement la question. Le Congo c’est peuplé, et de plein de francophones, au hasard. Si la région devient invivable cela aura forcément des conséquences chez nous.

  85. @ Achille
    « …le ressentiment des jeunes envers la police ne se focalise pas sur une seule catégorie sociale, en l’occurrence, ceux des banlieues. Elle se retrouve aussi dans les milieux bourgeois dont font partie nombre de black blocs. »
    Conclusion : ce ressentiment n’est donc en fait qu’une réaction déplacée de « gosses de riches » (eh oui), qu’ils soient entretenus par leurs parents ou bien par les impôts extorqués à ce qui reste de contribuables français, sans que personne n’ose leur signifier que nous n’avons pas à céder à leurs caprices.
    Les gens qui possèdent un minimum de notions d’éducation savent que les parents faibles qui cèdent à ce type de chantage se préparent un avenir plus que pénible.

  86. @ F68-10 00h55
    « Pour une fois que l’Etat fait un effort pour que la France ne soit pas une monarchie administrative, il serait quand même de bon ton qu’on le reconnaisse.
    À moins qu’on souhaite que la France soit une monarchie administrative. »
    Elle l’est déjà. Ce sont les « grands corps » qui dirigent le pays et manipulent les politiques (l’Etat profond)..
    Mais croire ou faire croire que 150 personnes, soit 0,00003 % des inscrits sur les listes électorales auraient le mot final relève de la naïveté ou de la supercherie. Il appartient aux législateurs de décider en dernier ressort et il est du devoir de l’exécutif de ne pas décourager les parlementaires rangés au rôle d’utilités si la convention citoyenne devait avoir le dernier mot.
    Il existe des dizaines de comités Théodule chargés de délivrer des opinions dont on se contrefiche. Je ne citerai que la procédure d’enquête publique avec avis d’un commissaire enquêteur qui est le plus souvent une parodie de participation ou bien la « Commission nationale de débat public » (CNDP) chargée de faire respecter et d’assurer la mise en place des procédures de démocraties participatives prévues par la loi ou promues de manière volontaire par les pouvoirs publics. Il suffit de lire les réponses des aménageurs aux conclusions de ces débats pour se rendre compte de la difficulté (impossibilité) d’établir un pont entre vouzémoi et l’administration décisionnaire (les préfets)…

  87. @ caroff
    « Elle l’est déjà. Ce sont les « grands corps » qui dirigent le pays et manipulent les politiques (l’Etat profond).. »
    Vous tenez des propos complotistes et vous êtes encore au liberté ? Grands dieux ! Quelque chose ne tourne pas rond…

  88. @ Tomas
    « …ne vous inquiète que dans la mesure où il risque d’amener de nouveaux migrants chez vous, c’est déjà un motif légitime d’étudier sérieusement la question.  »
    Euh, non, la question est de trouver la manière d’empêcher les migrants de venir ici ; qu’ils rissolent chez eux, c’est leur problème et pas le nôtre.

  89. @ revnonausujai
    « Euh, non, la question est de trouver la manière d’empêcher les migrants de venir ici ; qu’ils rissolent chez eux, c’est leur problème et pas le nôtre. »
    Et ça vient condamner le terrorisme après ça ? C’est beau la morale à double standard.
    Plus sérieusement, avec la même hausse de température chez nous, toutes nos forêts seront méditerranéennes, donc inflammables, de Lille à Bayonne et de Brest à Toulon. Rien que ça sera nous donnera de fort beaux couchers de soleils et des nuits inoubliables, sans doute.

  90. @ Tomas
    « C’est beau la morale à double standard. »
    On s’en fiche de la morale ! Les politiques français devraient se consacrer uniquement au bien de la France et des Français, que ce soit juste ou injuste, moral ou amoral pour le reste du monde.
    Les seules concessions éventuelles à cette realpolitik devraient être les échanges à gain réciproque, ce que ne sont à l’évidence pas les hordes sauvages qui déferlent chez nous.

  91. @ revnonausujai
    « On s’en fiche de la morale ! Les politiques français devraient se consacrer uniquement au bien de la France et des Français, que ce soit juste ou injuste, moral ou amoral pour le reste du monde. »
    Un peu à courte vue comme raisonnement, mais passons. Je n’ai pas l’impression que les politiciens français soient mus par autre chose que leur ambition, qui pour être réalisée suppose de satisfaire les électeurs.
    « Les seules concessions éventuelles à cette realpolitik devraient être les échanges à gain réciproque, ce que ne sont à l’évidence pas les hordes sauvages qui déferlent chez nous. »
    L’uranium du Niger qui vous permet d’avoir une électricité modique vaut bien quelques clandestins, sans doute !

  92. @ Tomas
    « L’uranium du Niger qui vous permet d’avoir une électricité modique vaut bien quelques clandestins, sans doute ! »
    Non seulement vous êtes un gauchiste version idées en prêt-à-porter, mais vous êtes ignare.
    L’uranium utilisé par EDF est importé du Niger (32 %) mais aussi d’Australie, du Canada et du Kazakhstan et la tendance est à la baisse des importations nigériennes.
    Non seulement il nous coûte moins cher dans ces trois derniers pays, mais en plus ceux-ci ne croient pas indispensable de nous envoyer leurs traîne-savates bons à rien excédentaires.

  93. @ revnonausujai
    Je sais parfaitement la proportion d’uranium du Niger venant chez nous. Ça représente donc aujourd’hui le quart de la production d’électricité de notre pays, sans compter le passé. Si vous considérez que c’est une bagatelle, libre à vous.
    La mondialisation ça se prend en bloc: on ne peut pas avoir un accès libre, ou peu s’en faut, aux marchés étrangers, sans avoir des migrants. Si vous avez une solution pour faire autrement, donnez-la nous, ça éclairera le débat.

  94. @ Tomas | 23 décembre 2020 à 10:19
    Première mesure, à titre préparatoire aux choses sérieuses: suppression de toute allocation pécuniaire, de tout droit à hébergement gratuit, de tout transfert d’argent à l’étranger aux irréguliers ; limitation de l’accès au territoire aux possesseurs d’un contrat de travail et aux migrants légaux ; pour résumer, la valise ou le cercueil !

  95. @ Tomas
    Il faut faire comme le Japon.
    https://www.ouest-france.fr/reflexion/point-de-vue/point-de-vue-un-pays-sans-immigres-le-japon-4346703
    Certes, il y a le scandale des stagiaires, mais la France est le pays autrement scandaleux où on rend le bien pour le mal à des musulmans rendant le mal pour le bien c’est à dire où l’on prépare notre soumission à toute personne voulant bien nous soumettre. Les premiers ingrats venus, des musulmans trop heureux de notre inconscience, nous soumettrons si nous ne bloquons pas toute immigration musulmane.
    Les échanges commerciaux n’obligent pas aux échanges de population, bien sûr que non !
    Et le déficit de main-d’oeuvre peut donner lieu à une immigration choisie c’est à dire, à mon avis, premier critère, non musulmane… Si on s’interdit de sélectionner, alors, il faut développer la robotique, comme au Japon.
    https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/05/30/la-robotique-au-coeur-de-la-strategie-de-croissance-du-japon
    Cette politique unit encore les Japonais entre eux et avec le monde quand les musulmans sont trop souvent des diviseurs.
    Entre pays d’accueil et immigrés, entre hommes et femmes, entre Juifs et non Juifs.
    Bref, on est ce qu’on imite. Laisserons-nous les arriérés s’implanter et dicter leur loi où imiterons-nous la liberté d’expression américaine et le mélange de prudence et d’audace du Japon ?

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