Où est la honte ?

On n'est pas obligé d'aimer Mediapart et Edwy Plenel pour avoir envie de les défendre.

Alors que l'affaire Woerth-Bettencourt est enfin entrée dans le vif judiciaire du sujet avec, notamment, les enquêtes diligentées par le procureur Courroye, les investigations en cours concernant les dires de l'ancienne caissière de Liliane Bettencourt, l'audition de Patrice de Maistre et la plainte en dénonciation calomnieuse annoncée par le ministre, on continue de s'écharper non pas "sur la lune" mais "sur le doigt" (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, nouvelobs.com).

Pour complaire sans doute au président de la République qui n'en demande pas tant si on considère son appel au calme lors du dernier Conseil des ministres, au moins deux de ceux-ci, précédés par Xavier Bertrand et suivis par Eric Raoult, ne se sont pas grandis en accablant Mediapart – ce serait tout à fait admissible – mais sur un mode absurde. Xavier Bertrand, à propos des écoutes clandestines dont chaque jour l'authenticité est démontrée et qui ne sont pas discutées par les protagonistes en cause, évoque des "méthodes fascistes", Nadine Morano lui emboîte le pas sur le même registre. Christian Estrosi fustige une presse qui ressemble "à celle des années 30" tandis qu'Eric Raoult pourfend une "presse collaborationniste".

Ces personnalités connaissent-elles le sens des mots, le poids des idées et les leçons de l'Histoire ? Où sont l'abjection, la destruction personnelle, l'antisémitisme, l'occupant, la haine, le rejet de la République, les écrits appelant quasiment à la mort d'autrui, où est la volonté de salir et de dégrader pour RIEN, où sont l'ignominie des insultes et l'indignité des pensées ? Le pire est de constater que la droite républicaine s'engouffre dans des dénonciations de très mauvais aloi parce qu'à tort ou à raison elle estime que dans tous les cas il vaut mieux défendre un homme que des valeurs et des principes. Ainsi, elle imite une certaine gauche intolérante et sectaire qui en son temps se servait de l'opprobre du fascisme pour l'appliquer à tout et n'importe quoi, à tous ceux, nombreux, qui ne partageaient pas ses obsessions idéologiques. Pour avoir si justement vitupéré cette banalisation de l'extrême exploitée à des fins quotidiennes et médiocres, était-il nécessaire, pour quelques-uns, de la reprendre et, à la fois, de se ridiculiser et d'outrager la réalité ? On n'a pas besoin d'un "Badinter de droite" (Marianne 2), juste d'honnêteté. Alors qu'il y a mille manières et infiniment de légitimité à engager un débat sur le rôle des médias, la perversion qu'ils sont susceptibles d'instiller dans l'espace républicain, par incompétence, légèreté ou partialité. Le "fascisme" jeté comme argument, comme prétexte n'est qu'un moyen de fuir ce qu'on voudrait étouffer, qui est nécessaire et résiste.

Ils auraient dû déjà se taire sur ce plan puisqu'une décision de justice avait rappelé, en donnant raison à Mediapart, que la légitimité du but poursuivi, l'intérêt social dominant, le service de la démocratie validaient la démarche de ce site et l'utilité des nouvelles qu'il diffusait. La jurisprudence a permis une avancée capitale il y a des années en séparant les modalités de recueil de l'information, qui peuvent être sujettes à caution, du droit de la communiquer et de l'analyser. Celui-ci, dans tous les cas, est garanti. 

La réaction de ces politiques apparaît tellement outrancière qu'elle choque non seulement leurs adversaires, l'ensemble des organisations de journalistes et des rédactions mais aussi beaucoup de leurs partisans qui en ont plus qu'assez de ces affrontements qui perdent, au fil des jours, en pertinence et en lucidité ce qu'ils croient gagner en virulence et en partialité. L'Etat, l'Etat de droit sont mis à mal par ces joutes et ces accusations qui ne sont plus adaptées à l'objet central et démocratique de la controverse mais représentent un déchaînement ludique où l'invective la plus forte méritera la palme. Cet abus de langage comparant Mediapart à une officine de caractère "fasciste" est d'autant plus inconcevable que toutes les expériences étrangères, sous l'égide de la royauté ou de la République, s'accordent pour signifier qu'avec le millième de ce qui est soupçonné chez nous, des décisions drastiques auraient été prises et des démissions immédiates opérées. On ne peut pas tout vouloir en même temps : demeurer en place et faire taire.

Imaginons une France magiquement débarrassée de ces polémiques qui n'en finissent pas et qui ont commencé avant l'exploitation des écoutes clandestines. Imaginons qu'on n'ait rien su de Liliane Bettencourt, de François-Marie Banier, de Patrice de Maistre, de Patrick Ouart, d'Eric Woerth, de son épouse, de l'île d'Arros, du secret bancaire suisse, d'un possible blanchiment, des probables fraudes fiscales, de la justice privatisée, de ces relents d'argent, de pouvoir et de privilèges. De cette France devinée et soudain ostensiblement dévoilée. Ces êtres et ces comportements n'ont pas été créés par Mediapart. Ils sont là, présents, disponibles. Il aurait fallu en faire quoi ?

Si notre démocratie était vierge de ce qui l'a troublée, informée et agitée depuis ces dernières semaines, serait-elle plus riche, plus forte, plus ignorante certes mais aussi plus lucide ? Notre société serait-elle plus ou moins démocratique ? Qui de bonne foi oserait répondre par l'affirmative ? 

Alors, où est véritablement la honte ?

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  1. Je suis tout à fait d’accord avec vous.
    Le vocabulaire choisi par l’équipe gouvernementale pour qualifier la presse revancharde est d’autant plus inapproprié que la droite a longtemps eu à souffrir de ces qualifications outrancières.
    Je pense toutefois que l’objectif immédiat du gouvernement est de sortir du marasme, le menton relevé.
    Or la méthode culpabilisatrice des bien-pensants censeurs a toujours fait ses preuves.
    La technique peut s’avérer d’autant plus efficace en l’espèce que les lecteurs de ces médias sont particulièrement sensibles à ces étiquettes.
    « Efficacité rentabilité résultat ».
    @ Catherine JACOB
    Merci de votre accueil (Il est toujours impressionnant d’investir un terrain inconnu).

  2. Le plus perturbant dans ce comportement est qu’il semble révéler plus la crainte d’un désaveu populaire, un échec électoral (puisque le registre ressemble fort à de la joute électoraliste) que la crainte de la justice.
    Certains de ceux qui s’enfoncent à ne pas vouloir s’interroger ou interroger, déshonorant notre nation, semblent penser qu’il n’y a pas plus de risque que la simple découverte des faits.
    J’espère qu’ils ont tort. Nous, petites gens, sommes déjà suffisamment désespérés de ne pas voir la justice s’abattre sur eux, ou les approcher si mollement, à une époque ou l’on attend de plus en plus que la justice (son institution en tout cas) soit écrasante de puissance.

  3. Alex paulista

    Je pense que le terme de « fasciste » est totalement erroné. D’abord anachronique car nous sommes devant un phénomène nouveau dû à la toile, qui se caractérise par
    – Une distribution de l’information qui n’a pas de précédent.
    – Un besoin de millions de clics pour survivre, tant le modèle commercial du net est basé sur le « buzz »
    A ce titre, il est intéressant de voir que Mediapart a momentanément laissé tombé l’accès payant pour donner accès au scoop, qu’ils ont même traduit en anglais. Tout cela est révélateur.
    Il faut aussi noter qu’il y a deux niveaux d’analyse. Le niveau judiciaire, et le niveau moral. Une condamnation en justice ne peut se baser que sur des preuves irréfutables, un fait non prescrit, concernant une personne sans immunité. Et là, tout fait pschitt, alors que pourtant…
    Mais sur le plan moral, la prescription, la conviction, l’immunité… tout ceci est pesé par le lecteur. Et une rumeur lancée ne peut être combattue, sauf à risquer de relancer la rumeur.
    Écrire sur le net implique donc une responsabilité presque supérieure. Le journaliste doit se cantonner aux faits, aux paroles retranscrites, en ne mélangeant pas ce qui relève de son opinion et ce qui est objectif.
    Mediapart a beaucoup de progrès à faire.
    Quand ils écrivent que le fisc a « remboursé » 30 millions avec des guillemets, cela est révélateur d’un non-professionnalisme évident.
    Quand ils n’ont pas d’enregistrement audio des déclarations de la comptable qui revient sur ses dires, et qu’il ne lui font pas relire l’article avant de le publier, c’est aussi un manque flagrant de professionnalisme.
    C’est d’autant plus regrettable qu’on a vraiment besoin d’eux pour connaître la vérité.

  4. Il faut lire le « j’accuse » de M. Frédéric Lefebvre dans France Soir stigmatisant « ceux qui participent au viol collectif de nos principes ». Un véritable travail de destruction du sens des mots, des valeurs.
    Si la garde rapprochée de M.Sarkozy doit sombrer, elle n’hésitera pas un instant à entraîner la République dans sa chute. Mais qui en doutait ?

  5. Bravo, oui, analyse pertinente et percutante. Même si je trouve détestable la tonalité de Mediapart, ce côté Vichinsky au petit pied, cette démesure stupide dans les propos employés par Xavier Bertrand disqualifie considérablement sa protestation.

  6. Bravo ! Votre raisonnement sage et argumenté mérite d’être connu dans la tournure que prennent les événements. Espérons que le procureur Courroye saura trouver en lui les ressources morales pour s’affranchir d’une amitié tutélaire qui a trop marqué sa valeur professionnelle ces deux dernières années. Sinon, il faudra bien l’admettre : la société finira par exploser de rage. Et ce ne sera bon pour personne.

  7. @PB
    Je ne résiste pas… je succombe !
    Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte. Confucius (Livre des sentences)
    Oui, bon, d’accord, je devrais avoir honte de ce copier/coller !
    Mais je trouve cette pensée Confucéenne bien venue…
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  8. Où est la honte ?
    Pour moi la question ne se pose pas.
    Lancer des « affaires » á tout bout de champ sur la base de confidences invérifiables, ce n’est pas du journalisme. Faire reprendre par des députés-inquisiteurs les mêmes confidences durant cinq questions sur sept, pour moi, non, la question de se pose pas.
    Les membres de la majorité se défendent. Mal ! Je suis d’accord avec vous.
    Ils se placent sur le même niveau que le Media très á part (Merci Aïssa).
    C’est en effet une erreur.
    Gageons que le canard vexé d’être passé au second plan, va se déchaîner et nous sortir un joli supplément sur l’appartement de Truc, et les bonbons á la menthe de l’autre.
    Très étonnant : la réforme des retraites n’intéresse plus personne !
    Jolie diversion. Encore un coup de Sarko ?

  9. M. Bilger,
    – Pour ce qui est des « écoutes », on ne peut qu’être d’accord avec vous : sans Mediapart, l’affaire ne serait restée qu’une simple querelle dans un trio infernal : mère/fille/maquereau.
    Les réactions médiocres qui vous indignent émanent de gens médiocres, tous en sursis avant le prochain remaniement ministériel. C’est la peur qui leur donne ce courage.
    Toutefois, il n’y a pas que les politiques…
    Je regrette que qu’on ne se pose pas la question de savoir pourquoi la taupe a choisi Mediapart pour balancer ces enregistrements ?
    Imagine-t-on un seul instant Le Figaro ou Valeurs actuelles, Paris Match ou une Laurence Ferrari agir de même ?
    A l’heure ou nos jolies journalistes partagent la vie de nos courageux ministres, on ne peut qu’avoir « honte », comme vous le dites, de cette « consanguinité » des uns avec les autres.
    – Là ou Mediapart semble avoir dérapé c’est sur la comptable.
    PS : « les investigations en cours concernant les dires de l’ancienne caissière de Liliane Bettencourt »…
    Tiens, elle est passée de comptable à caissière ?
    Dans une semaine Courroye passe de procureur à prestidigitateur…

  10. Je suis totalement d’accord avec ce post, et le coté outrancier de Xavier Bertrand – homme politique dont on a pu en d’autres occasions constater le talent – le délégitimise pour revenir au gouvernement : la liberté de la presse fait partie des fondamentaux de la démocratie auxquels une grande partie de l’électorat de droite est particulièrement attachée. La majorité s’affaiblit et donne une ouverture à ses opposants pour se poser en garants de la liberté de la presse et donc de la démocratie, y compris à Marine Le Pen, ce qui serait triste mais drôle.

  11. Comment insinuer une idée toute bête :
    AFP
    08/07/2010 | Mise à jour : 17:09
    Le député PS Michel Sapin a estimé aujourd’hui que le débat sur la réforme des retraites « aura lieu » mais « dans la pire des conditions », car on est dans une « crise politique » qui « ôte beaucoup d’autorité ». Le gouvernement et le président de la République « ont perdu de l’autorité énormément (…) Même ayant perdu de l’autorité, et parce qu’ils ont perdu de l’autorité, ils voudront maintenir coûte que coûte le débat sur les retraites »,… »
    AFP
    08/07/2010 | Mise à jour : 17:09
    Qu’est-ce qu’il a perdu Sarko ?

  12. catherine A Tous des chiens !

    Mitterrand nous avait déjà fait, toute honte bue, le coup des chiens. Bérégovoy battu froid, méprisé, ridiculisé (« un homme qui porte de telles chaussettes », etc etc.) ignoré – sauf sans doute par Baltique -, a dû se retourner dans son cercueil…

  13. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Les dernières lignes de votre commentaire, votre conclusion, cher PB … C’est précisément ce que dit Jean-Dominique et que s’évertuent à ne point comprendre ses détracteurs … Toutes ces choses existeront encore, ont toujours existé, c’est ainsi, c’est la nature de l’homme à ce jour … Jean-Dominique exhorte qu’elles soient cachées, qu’elles demeurent dans l’ombre au possible, que ces miasmes ne s’échappent et n’empuantissent tout le monde et pour ce faire il en appelle à cette fameuse droite bourgeoise qu’il décrit de façon drôle mais si juste … Je pense cependant qu’il a tort et que ce grand courant d’air républicain qu’il nomme ainsi que d’autres « sarkozysme » est salutaire; on voit tout, on sait tout, on sait comment ça marche, les sources et origines de ces relents … De la même façon qu’un Jérôme Kerviel ce héros nous a dévoilé les ressorts obscurs de ces puanteurs économico-financières épandues tels ces fumiers pourrissants sur les champs du vrai labeur pour le mieux piller et l’asservir toujours chaque prochaine fois … La démocratie, c’est la transparence, dit-on. Dans ce cas, on ne saurait être plus démocrate que Nicolas Sarkozy … Et c’est pourquoi cette fameuse droite bourgeoise qu’appelle de ses voeux Jean-Dominique, la conjurant de recouvrir immédiatement comme elle le faisait avant de ses couvercles lourds et épais cette gigantesque fosse septique, c’est pourquoi donc celle-là précisément fit secrètement ces révélations et en fera de mois en mois d’autres encore … C’est qu’elle ne peut plus supporter -ses intérêts en seraient à terme gravement menacés- de se voir à cause de cette tornade « Sarkozy » soulevée et mise à nue à la face de tous … Elle en appelle désormais à la pudeur, la pudeur et rien autre. Qu’on ne s’imagine pas une seconde que c’est une quelconque investigation journalistique de Mediapart qui dévoile ces dessous sans dessous; on serait par trop naïf … Ces informations lui arrivent directement et de l’initiative seule de certains de ces bas-fonds bourgeois de droite si peu habitués à tant d’expositions publiques. En ces choses, il n’y a pas plus d’investigation que de poil sur mon nez … En somme, la bonne vieille droite bourgeoise selon Jean-Dominique, se rebiffe. Se rebiffe et commence déjà de manoeuvrer pour placer bientôt les siens au pouvoir et pour que l’effet soit complet, ceux-là seront de gauche avec à leur tête cet autre « sarkozysme » cependant moins exhibitionniste et tapageur qu’on nommera le « Strauss-Kahnisme » qui en vérité n’aura pour seule mission que de refermer ce couvercle dont je causais tantôt … A partir de là, chacun est et sera libre de se situer toujours; c’est et ce sera encore le jeu (sens propre du terme) démocratique.
    Transition
    Mon cher PB, je remarque que vous avez lu avec attention mon précédent commentaire et que celui-là vous a interpellé voire troublé sérieusement … J’insiste cependant car vous ne sauriez être sans savoir qu’une jurisprudence, fut-elle celle de la Cour de cassation, ne lie impérativement aucun juge du fond qui aurait en d’autres temps à se saisir d’affaires peu ou prou similaires. Ce qui veut dire que malgré l’usage qui veut qu’une cour ou un tribunal s’inspire en ces circonstances de la jurisprudence, elle ne leur est en rien opposable dans le cas d’une décision ne s’inscrivant pas dans ce qu’elle aurait dit. Pour simplifier: un tribunal saisi d’une plainte de madame Bettencourt dans le cas de cette affaire peut absolument condamner Edwy Plenel et son site d’avoir usité d’informations obtenues au prix de la violation la plus grave qui soit de la vie privée. Ce malgré la décision de justice qui vient de donner raison à Mediapart sur ce sujet quant au but poursuivi et ce malgré aussi la jurisprudence …
    Transition
    Pour terminer, je veux faire remarquer que ces termes utilisés par certains de cette majorité pour qualifier et discréditer les autres, tous les autres, qui sonnent le tocsin Woerth-Bettencourt pour abattre précisément ce « sarkozysme », ne sont pas anodins ni choisis au hasard … Ils font tous clairement références ou d’une manière à peine voilée aux persécutions des nazis contre les juifs … Ceci est très important, sachant que Nicolas Sarkozy, les Balkany, les Courbit et d’autres encore peu ou prou cités voire impliqués dans ces affaires sont d’ascendance juive. De cette manière, on induit dans l’esprit des gens, tiens ceux tels ce bon vieux Jean-Dominique à l’échelle de la plèbe sans pouvoir que celui de son vote mais également beaucoup de responsables nationaux de gauche et parti de gouvernement, que leur démarche qui dans le fond n’est rien autre qu’une réelle lassitude d’avoir à respirer ses miasmes nauséabonds auxquels je me référais tantôt, est une démarche apparentée à celle des périodes sociales et politiques précédant les pogroms d’antan, une démarche strictement antisémite en somme et qui ne dirait pas son nom … Et c’est redoutable comme technique de défense. On accuse à son tour et sur un autre thème autrement plus passionnant (au sens de la passion des choses et des êtres virulente et exacerbée). C’est alors qu’on voit déjà les plus acharnés se calmer et dénoncer et accuser sur un autre ton, d’autres façons voire même se taire peu à peu … Ils sont pris au piège et ont honte absolument.
    La honte, cher PB, quand on sait y faire, on vous l’instille dans la cervelle à petite dose ou violemment … Même si vous en êtes innocent.
    Aïssa.

  14. Bravo Monsieur Bilger.
    On pourrait ajouter à votre excellent propos que, l’affaire prenant de l’ampleur grâce à la presse et à Mediapart en particulier, le ministre-trésorier s’est empresser d’annuler le dîner-rencontre avec les généreux donateurs habituels qu’il avait programmé, au cours duquel ces messieurs n’allaient certainement pas enfiler des perles.
    Et rappeler aussi que la chute de Charles X et « les trois glorieuses » avaient déjà quelque rapport avec la liberté de la presse.
    Souhaitons, cependant, que les enquêtes préliminaires ordonnées par le procureur de Nanterre ne finissent pas en queue de poisson.
    Enfin : n’y a-t-il plus d’hommes à droite capables de faire preuve de droiture et de morale pour faire front au clan au pouvoir ?

  15. Laurent Dingli

    Tout à fait d’accord avec vous mon cher Philippe. Vous avez lu, sans doute, ce que j’en avais pensé dans un commentaire consacré à votre précédent billet. Toutes ces références absurdes avilissent le débat politique dans notre pays.

  16. Marie-Hélène

    La situation, qui nous est imposée, est sans précédent… les enquêtes afférentes à une affaire sont confiées à un procureur qui est, lui-même, mis en cause dans l’affaire et dans son indépendance vis-à-vis du pouvoir.
    Vite ! Un juge d’instruction !

  17. Il y a un point de procédure que je ne comprends pas : le juge Courroye dirige l’enquête sur l’affaire où les bandes sons publiées par Médiapart sont des pièces à conviction. Or ces bandes sons contiennent des propos susceptibles d’engager la responsabilité pénale du même juge Courroye (à propos du rejet de la demande de Mme Bettencourt junior). Comment ce conflit évident d’intérêt n’entraîne-t-il pas son dessaisissement de plein droit ?

  18. « Il n’y a que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine. Mais pour l’univers, je n’ai pas de certitudes absolues. » Albert Einstein.
    Notre mythique physicien aurait pu nous répéter cette maxime, alors que l’histoire se répète une fois de plus. Merci pour votre analyse, je suis tout à fait d’accord avec vous. Rien ne sert de justifier ou d’accabler, et parce qu’il « ne faut rien changer puisque tout demeure », défendons bec et ongles la liberté de la presse.

  19. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Le plus significatif à cet égard qui vient à l’appui de ma démonstration est le papier aujourd’hui de Frédéric Lefebvre dans France Soir (il aurait pu choisir Le Monde, l’ancien journal de Plenel, mais c’eut été par trop flagrant …) … Cette affaire est devenue (on s’y emploie fort en tout cas) l’affaire Dreyfus version Sarkozy … Son «J’accuse» serait drôle s’il n’était dangereux. Mais quoi! tous les coups semblent être justifiés dans cette guerre à mort entre la bonne vieille droite bourgeoise se servant pour armes jusqu’à de vieux trotskistes et autres ersatzs de cet ordre et le « sarkozysme » … L’anathème, la vindicte, la culpabilisation sur ce thème mortel, contre tous ces Jean-Dominique simple citoyens ou politiciens qui pourtant auraient bien des défauts sauf celui d’être dans l’âme même des onces d’anti-dreyfusards …
    Sans transition
    Mon cher PB, l’unification constante de la jurisprudence a précisément cette raison que je décrivais … Vous ne l’ignorez pas; à la Cour de cassation, ils y passent leur temps … Edwy Plenel s’est rabaissé plus bas que ceux qu’il accusait hier, se drapant dans une éthique et une vertu, un amour de la démocratie, qu’il n’a jamais eus en vérité et cela aujourd’hui est mis à nu. Il est de ces chiens effectivement dont parlait Mitterrand! Un chien honteux cependant, un chien qui ne s’assume pas … Moins qu’un chien donc!
    Allez, bonne nuit …
    Aïssa.

  20. Bonjour M. Philippe Bilger.
    Et un grand merci pour ce billet.
    Votre indignation vous honore.
    Vous concluez par cette phrase « Alors, où est véritablement la honte ? » J’y ajouterai quelle arrogance !!! en effet à vouloir être décomplexé, ce gouvernement en devient arrogant. Et beaucoup de citoyens acceptent très mal les rigueurs qu’on leur impose dès lors quelles sont initiées par des personnes sur lesquelles planent des suspicions de corruption.
    Ce n’est pas ceux qui dénoncent cette corruption qui sont honteux mais bien ceux qui n’ont que l’invective injurieuse en guise de toute réponse.

  21. Bertrand, Estrosi et Morano ont été recrutés par Nicolas Sarkozy précisément pour leur outrance, leur capacité à dire des bêtises.
    J’ai toujours pensé que le Chef de l’Etat n’a pas dans son entourage beaucoup de gens brillants; il a surtout des gens dociles, des gens qui lui font allégeance.
    Bertrand, Estrosi et Morano doivent tout à Sarkozy : ils sont donc obligés de se montrer chaque fois que Sarkozy, leur maître, est en difficulté. Il ne faut pas attendre d’eux des propos denses, constructifs, positifs. Leur comportement est conforme au rôle qui leur a été assigné.
    Il s’agit de personnes qui n’ont pas d’autonomie politique. Leur carrière politique dépend de celle de Sarkozy. Normalement, on ne les verra plus en politique le jour où Sarkozy cessera d’être chef d’Etat. Je vois très mal, en effet, la future UMP faire confiance à Bertrand, Estrosi et Morano, qui n’ont jamais fait briller ce mouvement, prouvant simplement leur allégeance à Sarkozy.
    Je sais que la droite française est capable de faire mieux que ce que nous voyons actuellement. Juppé et de Villepin sont des gens de qualité. Copé, en dépit de sa propension à polémiquer, est très bon. MAM est très intéressante : ce n’est pas le genre de personne à dire des bêtises, indépendamment de sa solidarité à l’égard du Gouvernement auquel elle appartient.
    Il y a beaucoup d’autres personnes de valeur au sein de l’UMP. C’est ce qui me rend confiant quant à la capacité de ce mouvement à rebondir après les dégâts du sarkozisme.
    Raoult est un cas particulier. C’est un député qui a une légitimité, qui ne doit rien à Sarkozy. C’est par ses propres efforts qu’il a réussi à devenir un homme politique relativement important.
    Ce qui est embêtant avec lui, c’est qu’il est parfois grossier. Je me demande parfois si Raoult n’est pas prisonnier de son propre personnage.
    Sur certains sujets de société, Raoult a une position argumentée, donc respectable. Par exemple, il a combattu le voile intégral mais en avançant des arguments parfois pertinents.
    Raoult est parfois capable de profondeur. Pour moi, il n’a rien à avoir avec Morano ou Bertrand, lesquels plongent les gens dans l’ennui.
    L’UMP au pouvoir veut vivre seule en France sans les journaux, sauf ceux qui relayent sa propagande. En cela, elle détruit l’identité française dont on sait que l’une des composantes est la défense d’une presse libre.
    Mediapart est un organe très utile. Monsieur l’Avocat général Bilger a raison de le soutenir. Il a aussi raison de mettre l’accent sur l’inculture de Bertrand et de Morano, deux des bourreaux de l’UMP telle que conçue par ses initiateurs.
    Fallait-il faire partir Devedjian de la direction de l’UMP?
    Avec le recul, on voit que Devedjian a fait un bon travail, qu’il n’a pas sclérosé l’UMP, maintenant parti sans état d’âme, quoique, peut-on supposer, très riche financièrement.

  22. Simple rappel : Le Monde de Plenel avait « découvert » la « maison des supplices » où Baudis était censé « torturer » ses victimes…

  23. Véronique Raffeneau

    « La jurisprudence a permis une avancée capitale il y a des années en séparant les modalités de recueil de l’information, qui peuvent être sujettes à caution, du droit de la communiquer et de l’analyser. Celui-ci, dans tous les cas, est garanti.  »
    Pour dire la vérité j’ai d’abord été surprise par le fait que le tribunal autorise la publication de conversations privées enregistrées clandestinement.
    Car je pense que le droit à la protection de la vie privée doit être lui aussi absolument garanti, et qu’il peut s’opposer violemment au droit pour chaque citoyen à être informé.
    Et j’ai lu le jugement qui est en lien dans le blog de Pascale Robert-Diard.
    Aussi, si j’avais été le juge je dois convenir que j’aurais autorisé la publication.
    Car ce qui est dit dans les conversations Bettencourt des moeurs judiciaires et politiques à son plus haut niveau – principalement les épisodes de Maistre-Ouart – me révulsent tant ils sont la traduction d’une justice privatisée en entière contradiction avec la défense de l’intérêt général et social.
    « Cet abus de langage comparant Mediapart à une officine de caractère « fasciste » est d’autant plus inconcevable que toutes les expériences étrangères, sous l’égide de la royauté ou de la République, s’accordent pour signifier qu’avec le millième de ce qui est soupçonné chez nous, des décisions drastiques auraient été prises et des démissions immédiates opérées.  »
    Voilà, je reviens à ce que j’ai écrit à Laurent dans le billet précédent.
    Nous avons dans les indignations des responsables UMP l’illustration parfaite de cette génération politique très appauvrie fabriquée avec du rien.
    Ce qui saute aux yeux est cette inconséquence et leur indifférence dévastatrice à l’égard de la chose publique. Le sens commun est mis sens dessus dessous.
     » Fascisme »… tout simplement martelé en raison du fait que les foules de communicants manageant nos responsables politiques – peu importe la couleur – ne maîtrisent pas plus de deux ou trois mots de vocabulaire historique et politique, dont la limite est à l’image de la légèreté de leurs clients.

  24. Bonjour,
    Assurément, le qualificatif utilisé par Xavier Bertrand et Nadine Morano est insupportable. Toutefois, les accusations violentes d’Edwy Plenel semblent étayées de quelques à-peu-près (aujourd’hui) non prouvés. Etrangement, vous écrivez :“ à propos des écoutes clandestines dont chaque jour l’authenticité est démontrée“. Or, la police aurait admis que “les bandes (d’enregistrement) auraient été bidouillées“ (presse dixit).
    Si cela est exact, où est la vérité des accusations ?
    De la part des journalistes, écrire des brûlots est facile et, la plupart du temps, sans aucun risque. Les accusations d’aujourd’hui sont peut-être vraies, quoique sans preuves absolues, mais si elles s’avèrent “bidouillées“ qu’en sera-t-il de la vie des personnes calomniées ?
    Bonne journée.
    P.S. Je n’appartiens à aucun cénacle politique.
    Pour autant, je me souviens du scandale Urba… que les socialistes aujourd’hui semblent avoir oublié…

  25. Marianne « découvre » qu’un retrait de 380.000 euros a été fait sur le compte Bettencourt…
    De qui se moque t-on ?
    380.000 euros c’est le prix d’un 30m2 dans le VIe arrondissement !
    (Les Plenel me rétorqueront que cela représente 450 ans de SMIC pour un pauvre…)
    « Appartement 2 pièces 30 m² 380 000 €
    75006 Paris 6ème Proximité: Saint-Germain des Près – Métro Odéon. Dans un bel immeuble ancien de caractère, charmant appartement de 30 m² environ sur cour. »
    Soit le lobby UMP est nul, soit les finances de Marianne ne vont pas bien.

  26. Jean-Yves Bouchicot

    Belle démonstration, cher Philippe, qui me fait penser que la politique est le contraire de la psychanalyse, à en croire Lacan, qui disait volontiers : « Ce qui n’ex-siste pas in-siste. » Comme le poisson pas frais dans « Les Diaboliques » de Clouzot.

  27. Aïssa Lacheb-Boukachache

    – Un parvenu, certes! mais qu’au moins il ait des manières … On ne s’exhibe pas ainsi, ma chère … Pensez aux pauvres … Nous sommes déjà si mal vus … Sans dire de l’étranger … Oh, j’ai honte quand j’y pense … Je ne vais même plus à New-York, figurez-vous, je ne sors plus …
    – Je vous suis tout à fait, monsieur; la France doit être gouvernée avec des manières … Ce n’est tout de même pas une fille légère ..
    – Vous avez dit le mot, ma chère: une fille légère …
    – Il faut qu’il se ressaisisse! Nous le ferons tomber sinon …
    – Qu’il vous entende, ma chère, mais je crains que cela soit impossible … A-t-on déjà vu un âne sur un champ de course?…
    – Tiens, à propos de course … Dam d’Augy n’a pas terminée plus loin que troisième dimanche dernier à Chantilly! Je l’avais jouée!…
    – C’est merveilleux! Qu’en pense sa propriétaire?
    – Ce sont des personnes adorables … Figurez-vous qu’elle m’a proposé d’acheter une part de cheval avec elles … Elles sont plusieurs, vous savez; nous les connaissons tous … Minc, ce cher Alain Minc, vous vous souvenez de lui … Eh bien, sachez, il en a acheté lui aussi! Madame Babouche également … Vous savez, Babouche, les bigoudis!…
    – Et qu’avez-vous répondu à cette offre?
    – Oh, moi et les bêtes, vous savez … Je réserve ma réponse; nous verrons bien …
    – Allons prendre quelque chose, voulez-vous …
    – Ce procureur, vous le connaissez? Est-il fiable au moins?
    – Je vous rassure, c’est un vieil ami; il dînait encore chez nous la semaine dernière …
    – Dans ce cas, certes …
    – Puis, vous savez, il en porte gros sur lui depuis qu’il n’a pas eu Paris … Cela l’a beaucoup affecté. Il ne cèdera pas son dossier et … permettez-moi ce mot dégoûtant, mon cher: c’est un enragé.
    – Dans ce cas …
    – Mais c’est circonscrit, il faut que vous le sachiez … Il sait bien jusqu’où il peut aller … Il ne faut pas exagérer ..
    – Vous êtes adorable, ma chère …
    – Monsieur, vous me faites rougir … Tenez, prenez mon bras, passons au salon …
    (Enregistrement clandestin entre un baron d’Empire et une héritière des usines «Clous, chaussettes neuves et bricolage»). A remettre secrètement à Plenel si l’affaire traîne en longueur …
    ____________________________________________
    Z’y-va Sarko! Tes pires ennemis sont à droite …
    ____________________________________________
    Aïssa.

  28. Bonjour Philippe Bilger,
    Ça au moins c’est ce qu’on appelle un coup de gueule.
    Il fallait que ces choses soient dites et vous l’avez fait mieux que personne.
    Bravo !

  29. M. Bilger,
    Dans le même billet vous réussissez le tour de force de défendre Mediapart tout en vous félicitant que « l’affaire Woerth-Bettencourt soit enfin entrée dans le vif judiciaire du sujet avec, notamment, les enquêtes diligentées par le procureur Courroye »…
    – Ce même procureur Courroye, qui est nommément cité par le notaire de Mme Bettencourt, dans les enregistrements publiés par… Mediapart.
    – Ce même notaire, qui assure et rassure, Mme Bettencourt que le « procureur est un ami ».
    Comment faites vous, M. Bilger, pour ne pas vous claquer un adducteur avec de telles contorsions ?

  30. Jean-Dominique Reffait

    Où est la honte, c’est vrai qu’on serait quand même amené à se poser la question ! Préférant faire sombrer avec eux la République en entier plutôt que d’en abandonner la moindre fourchette à dessert, la fine équipe est lâchée avec une énergie considérable dont elle semble bien plus avare lorsqu’il s’agit de parler du bien public. Et si la « reductio ad Hitlerum » ne suffit pas, la main du Hesbollah ou d’Al Qaida fera son apparition.
    « La vérité est rétablie » annonce Claude Guéant. Bonne nouvelle ! Ainsi Claude Guéant, prenant connaissance des déclarations de Claire Thibout, admet donc que M. Woerth a bien reçu des sous pour la campagne de 2007. Pardon ? Ce n’est pas cette vérité qui est rétablie ? Ah, Claire Thibout dit la vérité mais elle ment quand même ? Non, non, je ne vous prends pas du tout pour un imbécile, M. le citoyen.
    La vraie question du billet de Philippe Bilger est de savoir ce qu’on fait d’un paquet de saletés que personne ne verrait. Le paquet de saletés reste là, personne n’envisage de nettoyer et ceux qui en connaissent l’existence continuent de l’abonder. Le paquet de saletés devient un tas puis un monticule enfin une montagne d’immondices et, à supposer que la myopie de la société soit encore assez grande et qu’on lui ait coupé le nez pour ne s’apercevoir de rien, on en fait quoi, comme le demande Philippe.
    Il faut à toute force détruire le thermomètre pour dénier la maladie. « Ca va lui retomber sur la tête » aurait déclaré N. Sarkozy à propos de Plenel, la menace est claire, les barbouzes sont déjà sur la piste, la méthode Clearstream, à moins que ce ne soit la méthode d’enquête sur R. Dati d’instrumentalisation de l’Etat à des fins particulières entre en action : objectif Plenel. Pour qu’un adversaire n’attaque plus, il faut l’occuper à se défendre.
    C’est illusoire. La dialectique qui consiste à opposer la presse internet à la presse papier, en espérant que celle-ci fera cause commune contre l’internet réputé incontrôlable, cette dialectique ne peut fonctionner. L’Express publie des papiers sur les réseaux de Mme Woerth, Le Point fait de même et, curieusement, si l’éditorial de Mougeotte dans Le Figaro accède à cette demande de taper sur la presse internet, le journal lui-même publie les développements de l’affaire.
    Les enregistrements existent, Claire Thibout existe, les carnets existent, ce ne sont pas des inventions trotsko-fascistes, tout cela sort du meilleur monde et les acteurs n’ont jamais mis de leur vie un bulletin de vote de gauche dans une urne. Si ce n’était Mediapart, ce serait un autre.
    On peut comprendre l’étonnement d’Eric Woerth. Cela s’est toujours fait, le pouvoir permet certaines libertés, je ne suis pas le premier et je prends mon ticket comme tout le monde dans l’antichambre de Mme Bettencourt chez laquelle la procédure est rodée depuis des décennies. Le lendemain, il faut faire la queue chez un autre milliardaire, car il n’y a pas d’apparence que cela se passe autrement. C’est fastidieux ce job de ministre-trésorier, un rien humiliant de venir comme un manant réclamer son enveloppe, consentir quelques services en contrepartie. Que me veut-on aujourd’hui ? De quoi devrais-je avoir honte ? Je ne vois pas.
    Philippe infirme ainsi ce que j’exprime : la corruption du pouvoir même cachée n’est pas acceptable. Je serais d’accord sur ce point si l’histoire nous donnait un minuscule exemple d’un grand homme d’Etat parfaitement intègre. Si de Gaulle ne touchait pas lui-même à ces saletés, il laissait faire les siens et sous son aile tutélaire les petits arrangements étaient tolérés. Le seul incorruptible que notre pays connut fut un dictateur, ça vaccine.
    En vérité, il faut de la mesure dans la prévarication et un regard constant sur le bien public. Une grande politique dans un pays satisfait de son gouvernement peut se permettre des écarts. De Gaulle aida à flinguer les concurrents de Dassault dans l’aviation d’affaire pour construire une grande entreprise d’aviation militaire : le jeu en valait la chandelle, toute morale mise à part et le Falcon permettait le Mirage.
    Mais aujourd’hui le rapport qualité/prix n’est pas au rendez-vous. On devine derrière toutes les mesures fiscales de ce gouvernement la main des amis riches avec pour seul résultat des remboursements au titre du bouclier fiscal qui appauvrissent l’Etat sans l’ombre d’un bénéfice pour le pays. Il s’agit de sauver un ministre au nom d’une réforme des retraites qui n’en est vraiment pas une, à peine un ajustement sur le seul critère démographique sans prise en compte de nouvelles réalités économiques : l’automatisation et l’informatisation ne cotisent pas et le manque à gagner des retraites se trouve là. Mais là encore, le bien public est absent.
    Lorsque le tas de saletés peut être en partie compensé par le bien public, chacun dans la société accepte de prendre une balayette pour effacer les petits abus. Mais quand le compte n’y est pas, le tas grossit et ça se met à sentir.

  31. « Ces personnalités connaissent-elles le sens des mots, le poids des idées et les leçons de l’Histoire ?  »
    La droite républicaine « imite une certaine gauche intolérante et sectaire qui en son temps se servait de l’opprobre du fascisme pour l’appliquer à tout et n’importe quoi, à tous ceux, nombreux, qui ne partageaient pas ses obsessions idéologiques.  »
    ‘Faire feu de tout bois’ dit le langage, «bande d’emplâtres, bougre d’extrait de cornichon, bayadère de carnaval, capitaine de bateau lavoir, Cercopithecus, chouette mal empaillée, cloche à fromage, concentré de moule à gaufres, Cyrano à quatre pattes, empoisonneur, loup-garou à la graisse de renoncule de mille sabords, faux jeton à la sauce tartare, gyroscope, invertébré, lépidoptère, morues dans un carton à chapeau, naufrageur, patagon de zoulou, péronnelle, phylloxéra, sacré mitrailleur à bavette, traîne-potence, vieille perruche bavarde, zigomar, que le grrrand crrric vous crrroque tous! » s’époumonent le brave chevalier de Hadoque, capitaine de la Marine du Roy et commandant du vaisseau La Licorne, ancêtre du capitaine Haddock ainsi que ce dernier tout de même que les descendants de ses perroquets. Ce qui me paraît amplement suffisant à exprimer un certain état de d’esprit sans faire perdre leur sens à des qualificatifs qui renvoient aux drames de l’Histoire et ne doivent pas servir à crier au loup à tout propos pour conserver leur force de mise en garde!
    «Le pire est de constater que la droite républicaine s’engouffre dans des dénonciations de très mauvais aloi parce qu’à tort ou à raison elle estime que dans tous les cas il vaut mieux défendre un homme que des valeurs et des principes.  »
    Il y a en effet les hommes et leurs principes ainsi que les circonstances qui donneront la priorité tantôt aux uns tantôt aux autres et qu’il convient de savoir apprécier sans forfaire !
    «  La jurisprudence a permis une avancée capitale il y a des années en séparant les modalités de recueil de l’information, qui peuvent être sujettes à caution, du droit de la communiquer et de l’analyser. Celui-ci, dans tous les cas, est garanti.  »
    Vaste débat que les modalités de recueil de l’information qui passent aussi bien par la torture que, dans les pays ayant bénéficié d’une certaine avancée des droits de l’homme, par la mise en détention provisoire/pression psychologique, ou encore le recours à des officines privées spécialisées dans les infractions en tout genre aux droits de la personne en général, allant jusqu’à se servir des morts et des processus de deuil difficiles et autres formes d’action sacrilège, pour, ce qui va bien au-delà du simple recueil de l’information, aussi bien déstabiliser les personnalités et détruire les familles au bénéfice de la conservation du pouvoir ou de parts de marché selon le cas, dans tel ou tel domaine par les incapables ou les boit-sans-soif criminels qui paient leurs honoraires, sans que les services dont la vocation première est la protection des citoyens, de tous les citoyens mais en particulier des plus vulnérables, ne bougent leur popotin de leur siège quand d’aventure même, au mépris par ailleurs des formes de déontologie les plus élémentaires, ils n’en rajoutent pas, abusant des possibilités ouvertes par leur statut ou leur position sociale comme à la belle époque de Scarface!!
    Or donc, en effet, le recueil de l’information est une chose et le droit de communiquer l’information obtenue que l’on croit/pense vraie, l’analyser, la commenter en toute bonne foi pour la communauté à laquelle on la pense utile, en est une toute autre qui dans l’affaire qui nous occupe semblent manifestement l’objet d’une lamentable confusion, et vous avez mille et mille fois raison de le souligner.
    Ceci étant, il convient de souligner également que si le recueil d’une confidence spontanée (par ex. celle de la caissière) est une chose, pendre par les pieds un informateur potentiel et ramasser ce qui tombe alors de ses poches, pour dire les choses de façon imagée, en est également une toute autre!
    « Imaginons qu’on n’ait rien su  »
    Comme qui dirait, l’époux(se) trompé(e) qui ne le sait pas ne souffre pas. Est-ce que cette ignorance suffit à effacer et l’infidélité, et le mensonge et la culpabilité??  « Qui de bonne foi oserait répondre par l’affirmative ?  »
    Pour en venir à des choses plus anecdotiques, je me suis intéressée à la fameuse Île d’Arros qui n’aurait pas été déclarée au fisc et je me suis demandée par quelle coïncidence elle portait le même nom qu’une place située sur le flanc de l’hôtel particulier de même nom, ainsi que de l’hôtel de région installé pour sa part dans un ancien collège de jésuites, le collège Saint Clément, du nom du premier évêque de Metz, celui qui au IIIème siècle aurait débarrassé la cité d’un terrible Dragon installé dans l’arène de l’amphithéâtre romain désaffecté.
    De fait, cette île n’est pas franchement une île, c’est une caye, d’un mot antillais désignant « une petite île basse principalement composée de sable et de corail, formée par l’action des marées et du vent, et par l’accumulation sur des récifs, pendant une période de temps assez longue, d’excréments d’oiseaux, de débris de coraux et de sable; Des marées importantes avec un plus grand apport de débris peuvent les agrandir quand un cyclone peut les faire complètement disparaître.» Il s’agit donc d’un foncier à la surface aléatoire, lequel est situé, en ce qui concerne la caye dite île d’Arros, dans le groupe des îles Amirantes. Les Amirantes, en anglais Amirante Islands, est le nom d’un archipel des Seychelles baigné par l’océan Indien et situé au N.E de ces dernières, lesquelles constituent elles-mêmes un archipel de 115 îles, situé donc dans l’océan Indien et rattaché au continent africain. Toutes ces îles sont regroupées en un État dont l’île principale est Mahé. Autrement dit, il ne s’agit pas d’un territoire susceptible d’être assujetti au paiement de l’impôt foncier au fisc français, tout de même que les allemands et autres belges et hollandais qui sont propriétaires d’une résidence en France, par ex. en Alsace ou dans les Vosges où ils ont fait grimper les prix de façon astronomique, ne paient pas au titre d’une telle résidence, l’impôt foncier et autres impôts locaux, au fisc de leur pays respectif, mais à la France!
    Donc, a priori, je ne vois pas bien où serait exactement la fraude fiscale, s’agissant du fisc français et concernant un territoire minuscule à la surface aléatoire (il mesure actuellement 1,9 km dans sa partie la plus longue et 1 km dans sa partie la plus étroite), résultant d’un amas de guano marin et de débris de coraux, qui ne produit aucun revenu, dont le précédent propriétaire était de 1975 à 1999, le fils de la sœur du dernier Shah d’Iran, lequel n’était sans doute pas soumis lui aussi aux impôts français au titre de ce territoire inclus dans un autre État que l’État français, et les occupants permanents les tortues marines qui viennent y pondre leurs œufs malgré une piste atterrissage qui coupe l’île dans sa largeur telle la fasce d’un écu, et demandent à être protégées. La végétation est inexploitable pour autre chose qu’éventuellement la fabrication d’une étoffe végétale à base d’écorce d’arbre à fer battue telle que le tapa polynésien ou comme sapin de Noël!
    Les Seychelles ont été occupées de 1756 à 1814 date à laquelle elle sont revenues à la Couronne britannique, le temps en somme de leur donner le nom de Jean Moreau de Séchelles, alors contrôleur général des finances de Louis XV. Le président de la République des Seychelles qui a accédé à l’indépendance en 1976, est depuis 2004, James Alix Michel, successeur de l’ancien avocat, France-Albert René.
    Quant à l’île d’Arros qui est située à 255 kilomètres au sud-ouest de Mahé, on apprend que « visitée par une expédition royale française (1770-1771) composée de Durosland commandant du brick Heure du berger et de la Biolière commandant du brick Étoile du matin, elle a été nommée un peu plus tard en l’honneur du baron d’Arros, amiral à l’Académie royale de marine et qui a commandé la marine à l’île de France entre 1770-71, précisément.» sans demander leur avis aux tortues. (Les Seychelles n’ont en effet pas de population indigène, tous ses habitants sont donc descendants d’immigrés : Européens, Africains, Indiens et Chinois sont les plus représentés.)
    Trois familles représentent les Barons d’Arros, ces héritiers des « barons – juges » du Béarn, dont semble-t-il en effet, le Jean d’Arros, né en 1656, qui était venu à la fin du XVIIe siècle à Metz, où il épousa en 1680 la fille de Paul Le Bachelé, avocat au Parlement de Metz où il fut lui-même reçu conseiller, chevalier d’honneur d’épée le 20 août 1705. Il décéda à Metz en 1728.
    Son fils Armand, appelé comte d’Arros, seigneur de Marly, Jouy-aux-Arches , Blénod-lès-Pont-à-Mousson et autres lieux, né en 1688 et décédé à Marly en 1772, fut colonel du régiment de Languedoc, puis lieutenant général des armées du roi est en effet, semble-t-il le bâtisseur de l’hôtel particulier dit hôtel d’Arros qui donne sur la place de même nom derrière l’hôtel de police.
    Il a failli abriter en 2004 un jardin sec (jardin zen) en pierre de Jaumont, dans la vitrine d’un petit local au 38 place d’Arros qui aurait pu créer une bonne synergie avec le cabinet d’architecture voisin, mais qui a au bout du compte (= suite à un invraisemblable mélimélo dont, comme d’habitude, personne n’aura jamais le fin mot) été loué à « Zéro Tracas, Zéro Blabla » (!!) et est actuellement occupé par la M.M.I, la Mutuelle du Ministère de l’Intérieur…
    Ceci étant, la République des Seychelles a bien besoin, elle aussi, de recouvrer ses impôts, qui a pris la crise de plein fouet.

  32. S’offusquer d’enregistrements clandestins, quand on a, soi-même, exhibé une liste de 3.000 contribuables, liste qui a été volée par quelqu’un à son employeur, me fait doucement rire… Décidément Woerth, l’indignation sélective…

  33. Rien à redire…
    Qui pourrait répondre par la négative ?
    Comment ne pas être en accord avec de tels constats de « pur fait » ?
    Il n’y a que l’aveuglement du dogmatisme pour ça…
    Bien triste, l’époque qui se veut sourde, aveugle et autiste…

  34. Jean-Yves Bouchicot

    @ Guzet
    Monsieur, il se trouve que j’habitais Toulouse à l’époque de l’affaire Alègre, que celui-ci fréquentait mon bar favori, et que j’étais en contact avec une association d’assistantes sociales et de soignants s’occupant des prostituées. Tout ce qu’on peut dire de « la maison des supplices » c’est que cette fois-là, le témoin s’est rétracté. Dominique Baudis, si vous vous en souvenez, habitué aux plateaux de télévision depuis 25 ans, s’était retrouvé suant d’inquiétude en direct, et pas à cause de la chaleur des projecteurs. Plusieurs prostituées m’ont confié que des policiers et des magistrats ne se gênaient pas, parfois, pour profiter gratuitement des services de ces dames. La fois dont vous parlez, c’était sans doute faux. Mais les prostituées et les proxénètes sont par nature des témoins discrédités et sous pression. De toutes façons, le proverbe toulousain est limpide : « Le problème, ce n’est pas que ça soit vrai, c’est que ce soit vraisemblable ». D’où l’intérêt d’une justice aux ordres. Et des mutations, en cas de gêne.

  35. Alex paulista

    Ce que vous dites, cher JDR, c’est qu’on peut se permettre d’être aussi con qu’on est bon.
    Principe de base qui s’applique au sport, à l’entreprise, partout.

  36. @ Jean-Yves Bouchicot
    Je ne comprends pas très bien le sens de votre intervention sur l’affaire Alègre. S’il est un exemple de pure calomnie à l’égard d’une personnalité, c’est bien celui-ci. Guzet a raison de rappeler l’article odieux que le responsable de l’antenne du Monde de Toulouse a consacré à la maison des supplices : anneau à la hauteur d’un cou d’enfant pour la torture, murs encore maculés de taches de sang, draps qu’on va laver au vu des habitants du village pour faire disparaître le rouge du sang… Et vous auriez voulu que Dominique Baudis qui était déjà au courant de ces ragots ne transpirât pas à la télévision ? « Les prostituées sont des témoins discrédités et sous pression » dites-vous. Il y avait de quoi être discrédité comme l’a montré la suite et si l’on parle de pression (réelle, hélas), c’est dans le mauvais sens.
    Un article du Monde pèse lourd auprès de l’opinion publique. Et si le quotidien du soir est revenu sur ses affirmations, le mal était fait. Mais il n’a pas été ingrat. Peu après, le rédacteur a quitté Toulouse… avec une promotion.

  37. Cher Philippe Bilger,
    je ne pensais pas ajouter le moindre commentaire à votre billet, tant je le trouve juste, équilibré, pertinent.
    Mais voilà qu’aujourd’hui, les péripéties s’empilent, des protestations de l’avocat de Madame Thibout concernant le harcèlement dont elle serait l’objet, aux diverses perquisitions en cours chez M. de Maistre et Clymène, le tout ponctué de déclarations peu glorieuses en provenance de tous bords.
    Rien de tout cela ne me réjouit. Des attaques indignes de la bande des cinq ( Bertrand, Estrosi, Lefebvre, Morano et Raoult) contre Mediapart, au projet de réforme de la procédure pénale (suppression du juge d’instruction sans une refonte du statut des magistrats du parquet), je suis de moins en moins convaincu que la démocratie ait quoi que ce soit à gagner des péripéties évoquées plus haut.
    Je n’ai aucune conviction relative à la culpabilité ou à l’innocence de M. Woerth, de M. Sarkozy ou de qui que ce soit dans cette affaire qui n’opposait, il y a quelques jours encore, qu’une mère et sa fille. Mais pourquoi diable un magistrat instructeur n’est-il pas désigné pour instruire cette affaire, qui est en train de devenir une affaire d’Etat, de manière indépendante ?
    Je ne suis ni amusé ni humilié que notre pays se couvre de ce ridicule qui fait rire nos voisins européens.
    Pourquoi ne sommes-nous pas fichus de nous doter des institutions et des règles de fonctionnement qui nous évitent ces dérapages indignes ?
    De la nomination des présidents de chaînes par le président de la République à la réforme territoriale – dont le mode de scrutin garantirait une rente à l’actuelle majorité présidentielle – en passant par la réforme de la procédure pénale, Hadopi et quelques autres gags de ce genre, je ne suis pas convaincu que la démocratie ait progressé sous la présidence de M. Sarkozy.

  38. M. Reffait, votre dégoût vous rend illisible. Ce qui est bien dommage.
    Vous êtes donc en service commandé : être excessif parce que M. Bilger ne le peut pas…
    Ben me voilà rassuré. Ceci colle très bien avec cela :
    « …c’est la stratégie du story telling qui consiste à raconter une foule d’histoires, certaines vraies d’autres fausses, pour créer une adhésion sur des fondements biaisés.“
    Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 12 novembre 2009 à 17:17
    Je suis d’accord avec vous.
    En fait vous nous décriviez il y a quelque mois, la technique de Mediapart.
    Vous pouvez réduire toute une politique, toute une action á la stature ou non stature d’un homme. Cela vous rend juste sectaire (malgré vos déclarations sur FB).
    « Qu’est-ce qu’un sectaire sinon une personne – de droite ou de gauche – qui a mécanisé toutes ses pensées et toutes ses réponses » Augusto Boal (Le théâtre de l’opprimé)

  39. Qui pourra me dire…
    Ou les questions d’une « grande naïve » toute simple ;-)) ou, comme on dit chez Maître Eolas, les questions d’un « mékeskidi » de base…
    1° Par quel « miracle » les P.V. des interrogatoires des : ex-comptable, chargée de clientèle, ex-secrétaire, ex-majordome, etc. se trouvent-ils disponibles, tout ou partie, quasiment en temps réel, dans la presse (notamment, Le Figaro) ?
    2° Pourquoi la demande d’une commission d’enquête parlementaire a-t-elle été rejetée ? Si tout est « légal », comme affirmé ?
    3° Pourquoi l’enquête financière a-t-elle été confiée, personnellement, à Monsieur Jean Bassères et non à la structure IGF ?
    4° Pourquoi un juge d’instruction « dépaysé » n’a-t-il pas été désigné, en lieu et place du procureur de Nanterre ?
    5° Si Madame le Juge du Tribunal de Nanterre aura la possibilité de saisir les écoutes du maître d’hôtel et mener tous les actes qu’elle estime nécessaires (malgré l’appel négatif du Parquet) ?
    6° Qui a ordonné, à la brigade financière, les perquisitions chez le conseiller de fortune et la société Clymène ?
    7° Pourquoi tout le monde se focalise sur les déclarations des témoins, soumis aux pressions évidentes, des : ex-comptable, chargée de clientèle, ex-secrétaire, ex-majordome, alors que les enregistrements, qui contiennent des informations convergentes voire même plus précises, ont été déclarés d’« intérêt public » ?

  40. L’intérêt de cette affaire est de révéler au grand jour ce qu’on savait exister chez nous depuis… depuis… toujours ?
    République semi-bananière, où semi est quasi de trop.
    Politiciens tartuffes, à babord comme à tribord.
    Voter encore ? à quoi bon ?

  41. Précisions par rapport au commentaire précédent:
    Si l’on en croit un article en anglais : «The island has a population of 85[2]. There are several buildings on the island, with one large house for use of guests, who rent the island, and a number of smaller, permanently occupied houses are for the staff. A small area of the island is cultivated.»
    « L’île a une population de 85 personnes (réduite à quinze sur d’autres pages). On y trouve un ensemble de plusieurs bâtiments: une grande maison destinée aux hôtes qui louent l’île et un certain nombre de plus petites réservées au personnel. Une petite partie de l’île est cultivée.»
    J’ai écrit tantôt que l’île ne produisait aucun revenu, mais cela sous-entend une occupation exclusive, même épisodique, par son propriétaire ou ses invités. Bien évidemment si elle abrite une maison d’hôtes/gîte rural occupée par des hôtes payants, c’est différent.
    « Formerly the property of prince Shahram Pahlavi Nia of Iran since 1975, the island has been bought in 1998 by an undisclosed owner believed to be french billionnaire Liliane Bettencourt»
    « Autrefois la propriété du prince Shahram Pahlavi Nia de l’Iran depuis 1975, l’île a été achetée en 1998 par un propriétaire non révélé qu’on pense être la billionnaire française »
    Un propriétaire non révélé donc, comme dans le cas de certaines œuvres d’art acquises aux enchères chez Sotheby’s dont on ne connaît que le montant de la transaction mais pas l’identité de l’acheteur.
    «The island is located only 2 km west of the northern part of St. Joseph Atoll, but it is a separate geographical unit, separated by 60 to 62 m deep water of a 1.1 km wide channel, which is deeper than much of the Amirantes Bank. It is an oval-shaped, flat coral sand cay, oriented northeast-southwest, 2.0 km long and 990 meters wide, and nowhere higher than 3 meters. The island stands on a detached patch reef similarly orientated, with maximum dimensions of 2.8 and 1.4 km. The land area of the island occupies 1.5 km². Much of the island area is covered by vegetation. The tree tops reach a height of 27 m. The vegetation is dominated by coconut palms and Casuarina equisetifolia. In 1965, five Seychelles Fody Foudia sechellarum from Cousin Island were introduced to D’Arros and they have since increased to a population of a few hundred  »
    Bien que l’île se trouve à à peine 2 kms à l’ouest de la partie du Nord de l’atoll St Joseph, c’est une entité qui en est géographiquement séparée par un canal d’une profondeur de 60 à 62 m sur 1.1 km de large, plus profond donc qu’une grande partie du Banc des Amirantes. C’est une caye corallienne sablonneuse plate (h.max. 3m), de forme ovale, orienté nord/est-sud/ouest , de 2.0 kms de long et 990 mètres de large. L’île est située sur un élément détaché du récif corallien orienté de même nord/est-sud/ouest avec les dimensions maximums de 2.8 et 1.4 kms. La surface de l’île occupe 1.5 kms ². Une grande partie est couverte par la végétation. Les arbres les plus hauts atteignent 27 m. La végétation est dominée par les cocotiers et Casuarina equisetifolia (Filao à feuilles de prêle ou Pin australien qui accessoirement donne de beaux bonzais : http://www.artofbonsai.org/galleries/images/steven/casuarina_equisetifolia.jpg ).
    En 1965, cinq Foudi des Seychelles (Foudia sechellarum) – ou tok-tok en créole -, , ont été introduits à D’Arros depuis l’Île Cousin où il vit à l’état endémique. Leur population actuelle se monte à quelques centaines. Le Lagon de l’Atoll le plus proche de l’île (St Joseph) inhabité, serait réputé pour ses barracudas (poissons).
    Bref une île de cette République des Seychelles au nom qui fait rêver bien qu’ayant appartenu pour partie au BIOT (British Indian Ocean Territory dont l’un des atolls comporte la présence d’une base militaire américaine), mais dont il n’est pas prouvé qu’on n’y aurait par ex. découvert une algue aux propriétés antirides miraculeuses ou qu’elle accueille encore de hôtes payants comme par ex. l’atoll de Tetiaroa (Polynésie) objet d’une concession à Marlon Brando, est une chose, 80 millions d’€ sur comptes suisses suite à un échange de 4% de Nestlé contre 26% L’Oréal en 1974, une autre, la révélation de l’existence de ces choses par des écoutes illicites une troisième et le droit de se poser publiquement des questions à leur sujet encore une autre.
    (Image satellite des îles Amirantes sur wikipedia en cliquant sur mon nom)

  42. Cela fait trois ans que le pouvoir, face à l’opposition, maîtrise la communication, et retourne n’importe laquelle de leurs ignominies à leur avantage. Souhaitons que cette affaire en signe la fin. Même si de l’autre côté il ne se trouve qu’un brave Mélenchon qui ne baisse pas son pantalon dans ce déluge de faux-semblants !
    Ah, quelle est belle, la république irréprochable de Sieur Sarko ! Voyez le nombre de post désespérés d’un Savonarole en perdition avec des « gretmords » par paquet de douze !!!
    Vivement lundi soir sur France 2, que le gourou rassure ses adeptes…
    Pour ceux qui veulent continuer à rigoler même le lendemain, écoutez les plaintes des auditeurs d’Europe 1. A hurler de rire…!

  43. @ Herman (Rédigé par : Herman | 09 juillet 2010 à 20:31)
    « Ah, quelle est belle, la république irréprochable de Sieur Sarko ! Voyez le nombre de post désespérés d’un Savonarole en perdition avec des « gretmords » par paquet de douze !!! »
    ____________________________________________
    « En perdition », non, pas vraiment.
    Mais « cocu », ça oui, je le suis !
    Cela m’est égal que tout le village rigole, car je sais que 53% des habitants le sont aussi depuis 2007…
    J’ai pitié pour ceux ici, qui continuent à clamer qu’ils ne sont pas cocus (suivez mon regard) et qui continuent à trouver que Sarkozy a des talents qu’il va mettre en action d’ici 2012… Trop tard.
    Post scriptum : « Gretmords », qu’est-ce à dire ?
    Contraction de « remords & regrets » ?
    Oui, c’est vrai, ça me va.
    On dirait du Zenblabla.
    Je me console en pensant à Louis XI qui disait : « Lorsque Arrogance et Ignorance chevauchent en tête, pertes et fracas suivent de près ».
    Profite bien de tes certitudes, ça ne dure pas longtemps.
    Cordialement,
    S.

  44. Jean-Dominique Reffait

    JP Ledun, pardonnez-moi mais cela fait deux fois, sur deux billets différents, que vous me renvoyez la même citation de moi-même sur le story-telling ! C’est gentil d’apprendre par coeur mes commentaires mais ne bloquez donc pas sur un paragraphe, magistral j’en conviens, mais tellement réducteur de mon talent !
    Si je suis illisible, reportez-vous donc au billet de Philippe : il reste encore – pour combien de temps ? – lisible malgré la chute vertigineuse de son taux de sarkozine. Et que dit-il ?
    Que Mediapart n’a pas inventé cette histoire, que les multiples procédures judiciaires n’ont pas été lancées sur la base d’un story telling de Plenel. Il dit que si Mediapart et les autres journaux ne levaient pas ces affaires, elles resteraient enfouies, certes, mais pour quel bénéfice démocratique ?
    C’est plaisant d’être considéré comme sectaire par vous ! Voici combien d’années que je fréquente ce blog dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’attire pas de dangereux bolcheviques. Et j’y suis, souvent bien seul avec mes idées stupides de gauche, recueillant sans sourciller de trop les quolibets sur les gauchistes, les bobos. Si je suis sectaire, je dois être maso de surcroît ! Je vous en souhaite beaucoup des sectaires comme moi !
    En vérité, il semble difficilement admissible à certains que sur un blog que l’on rangerait aisément à droite, dont l’auteur ne rejette pas la qualité de réactionnaire, il y ait un gugus qui ne craigne pas la vindicte. Eh oui, Jean-Paul, je suis profondément de gauche et je suis fidèle au blog de Philippe, c’est aberrant j’imagine, agaçant de devoir supporter l’intrusion de ce bobo de gauche, mais c’est ainsi et je ne m’en lasse pas. Vous serez le dernier sarkozyste, Jean-Paul, et je lève mon verre à votre très solide santé !

  45. Bonsoir,
    Je viens rarement sur ce blog assez loin de mes idées de « justiciable » mais à sa lecture je ne peux que remercier M.Bilger pour cet article si véridique…
    Cool merci…

  46. Aucune certitude chez moi Savonarole, aucun espoir non plus dans vos délire post-électoraux !
    Juste le plaisir de voir que pour une fois, la poutre n’était pas dans mon oeil… droit !

  47. Daniel Ciccia

    A plusieurs reprises un reportage sur Mediapart, avec cette image, subliminale sans doute, d’un des rédacteurs du journal en ligne affichant votre propre blog, Philippe Bilger, sur son écran.
    Je reste pour ma part très circonspect sur Mediapart et ce type de presse, et sur le phénomène médiatique qui nous occupe, je me rapprocherais plus volontiers de Dominique Reynié, politologue, professeur à Sciences-Po Paris et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences-Po, que l’on ne peut qualifier de désinvolte par rapport aux enjeux et équilibres d’une démocratie mâture et intelligente.
    Maintenant, il est vrai que la moustache d’Edwy Plenel a l’air tout ce qu’il y a de plus intelligente… On y décèle même, rarement, un peu de contentement de soi, ce qui doit être la moindre des choses quand on a si souvent sauvé la République de tant de turpitudes.

  48. Sarkozy a peut-être raison sur un point : les commentateurs commentent, c’est leur raison d’être. L’ennui est que la cible est toujours la même, d’un vieux sport national qui entre le pastis et le rapido consiste à taper abraracourcix sur les politiques. Ailleurs, pas touche, il ne faut pas stigmatiser, pas même un mammouth.
    On se demande quand même combien de pays au monde auraient une classe politique tellement plus exemplaire que la nôtre, des règles et pratiques gouvernementales plus contraignantes et contrôlées, des institutions, vitalité démocratique et contre-pouvoirs mieux établis. On se demande même sérieusement si le monde n’ira pas mieux quand chaque pays fera aussi mal que nous (nos gouvernants).
    L’Etat a certes un devoir premier d’exemplarité et une marge permanente de progression que la juste critique de son action contribue sans doute à réduire. On se demande quand même pourquoi les citoyens modèles et exemplaires, eux, se frottent si peu au suffrage universel. On les élirait volontiers tant ils ont de beaux discours.

  49. @Eugénie
    Parmi vos nombreuses questions, je crois pouvoir apporter quelques éléments de réponse aux deux suivantes :
    « 4° Pourquoi un juge d’instruction « dépaysé » n’a-t-il pas été désigné, en lieu et place du procureur de Nanterre ?
    5° Si Madame le Juge du Tribunal de Nanterre aura la possibilité de saisir les écoutes du maître d’hôtel et mener tous les actes qu’elle estime nécessaires (malgré l’appel négatif du Parquet) ? »
    Et bien, cette affaire relève encore d’une enquête préliminaire, donc diligentée par le parquet qui, au vu des résultats des investigations, décidera s’il y a lieu ou pas de saisir un juge d’instruction. C’est la procédure habituelle.
    Quant à Mme la présidente Prévost-Desprez, elle a commis une boulette à l’audience en ordonnant une enquête supplétive sans pourtant fixer de date de renvoi de l’affaire. Ce faisant, sa décision revenait à un jugement de son tribunal, autorisant le parquet à interjeter immédiatement appel. Il est techniquement possible, mais fort improbable qu’elle soit de nouveau désignée pour présider la suite des opérations.
    Il faut dire que la Juge Prévost-Desprez et le procureur Courroye se livrent depuis quelque temps une guerre ouverte dans un climat de franche détestation mutuelle.
    Là où je vous rejoins, c’est que le Parquet Général devrait profiter de l’occasion pour dépayser l’affaire compte tenu du fait que le nom de Philippe Courroye apparaît dans les fameux enregistrements et surtout pour restaurer un minimum d’apaisement entre le parquet et le siège, ce qui n’est plus possible dans cette juridiction.

  50. M. Savonarole,
    Je ne sais pas sur quels critères vous avez voté pour le « Traître » Sarko.
    Moi c’est uniquement sur le programme papier (donc que l’on peut lire).
    Sur ce programme je ne suis pas (et de loin) cocu, même si le compte n’y est pas (et de loin).
    Alors parlez svp en votre nom et pas au nom de 53%. Ceux-ci n’appartiennent á personne.
    Vous me faites penser à M. Mamère qui commence toutes ces brillantes démonstrations par :
    « Les Français ont bien compris… » Les Français de sa circonscription éventuellement et encore…
    Idem pour ceux qui de droite et de gauche emploient le même artifice : ils me débectent !
    Il y a des causes plus importantes où vous pouvez investir votre pitié.

  51. Juste un petit rappel :
    Les journalistes ont toujours raison,
    Ils disent toujours la vérité,
    Ils vérifient toujours leurs sources,
    Ils n’accusent jamais à tort dans leurs écrits,
    Ils respectent toujours leur déontologie,
    Et surtout la présomption d’innocence est très importante pour eux…
    LOOOOOOOOOOOOOLLL

  52. Qui sont les soutiens de Mediapart ??
    François Bayrou, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, Martine Aubry, Marie-George Buffet, Daniel Cohn-Bendit, Corinne Lepage…
    Des personnalités politiques – pardon de ne pas pouvoir les citer toutes ici : pêle-mêle, on relève les noms de Jean-Paul Huchon (président PS de la région Ile-de-France), Jean-Marc Ayrault (président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale), de Lyne Cohen-Solal (adjointe PS au maire de Paris), des députés ou députés européens PS, Marie-Noëlle Lienemann, Vincent Peillon, Claude Bartolone (par ailleurs secrétaire national du PS aux relations extérieures), Daniel Goldberg, Danièle Hoffman-Rispal (par ailleurs vice-présidente de l’Assemblée nationale).
    On comprend aisément à la vue des noms que Mediapart, son directeur, sa rédaction sont très neutres politiquement…
    leurs informations très objectives et non orientées…………..
    Alors ?? où est la honte ??
    LOOOOOOOOOLLL

  53. Je suis très déçu par vous, M. Bilger. Pourtant je suis un de vos plus ardents supporters.
    Comment pouvez-vous défendre cette espèce « d’égout à ciel ouvert » qu’est Mediapart ?
    Mais je respecterai toujours vos idées.
    Surtout continuez ce blog très instructif et argumenté.

  54. Voici seulement quelques jours que je suis venue grossir les rangs des « oisifs surpayés à ne rien faire » et c’est la bouche fendue et l’air ravi que je consulte les avis des uns et des autres sur « l’Affaire ».
    Vous maniez tous le verbe avec une agilité remarquable et, quoiqu’encore légèrement inhibée par la médiocrité de mon propre style en comparaison, c’est avec enthousiasme que je me permets d’hasarder une remarque ici ou là.
    D’évidence, je n’aurais pas fait preuve de la même audace dans la vie réelle et je remercie l’anonymat de m’affranchir de toute perspective d’embarras.
    A ce sujet, je m’interroge.
    Quel crédit accorder à des propos tenus dans l’ignorance d’un enregistrement clandestin ?
    La confidentialité supposée d’une conversation avec un personnage important n’est-elle pas de nature à favoriser une certaine forme, sinon de vantardise, au moins d’exagération voire d’extrapolation ?
    La volonté de rassurer son interlocuteur, possiblement assortie de la volonté de se donner plus d’importance et de pouvoir qu’on n’en détient vraiment, n’est-elle pas de nature, dans un contexte où toute confrontation avec ses éventuels excès paraît exclue, à déformer la réalité ?
    Imaginons que les personnes dont on parle sur ces enregistrements aient été présentes aux côtés de ceux qui en parlent, les mêmes propos auraient-ils simplement été tenus ?
    Pour ma part, je me méfie terriblement de la nature humaine, notamment quand elle se croit dégagée de toute responsabilité.

  55. En effet, où est la honte ?
    Pendant longtemps j’avais cru que nous vivions en démocratie. Pas celle où tout le monde il est gentil, mais celle où les qualités des uns compensent les défauts des autres et vice versa, mais dans une démocratie où les trois pouvoirs existaient encore.
    Aujourd’hui, plus qu’hier, il n’est plus possible de distinguer les uns des autres tant la confusion, bien entretenue, est maîtresse. Le pouvoir exécutif les a mis tous les trois dans son sac. Tant et si bien qu’il faut être grand devin pour comprendre comment marche notre démocratie.
    On peut simplifier si on veut. Et dire tout de go, c’est l’Elysée et ses conseillers qui régentent notre vie publique, voire privée quand on ouvre les yeux et les oreilles pour être submergé par des slogans que n’aurait pas renié Orwell dans 1984.
    Dans cette mainmise de tous les pouvoirs, un peu sur la piste Berlusconi, le pouvoir ne tolère pas de contradiction. La presse papier a rendu les armes, sauf quelques courageux et téméraires qui résistent encore. Mais internet qu’on veut museler de partout et pas seulement en France, nous apporte un vent frais. Avec Mediapart, rue89, Bakchich et quelques autres, on renait des cendres. Tout n’est pas foutu. Alors le pouvoir s’énerve et donne la meute. Mais pourquoi ?
    Parce que nous vivons Waterloo ! morne plaine ! « Allons ! faites donner la garde ! ».. la défaite est devant la porte et On a brûlé toutes les cartouches. Lundi On dira aux français incrédules la pensée profonde de l’Elysée que personne ne croit plus. On essaiera de camoufler, une fois encore, la vérité. Mais l’empereur est nu. Les tisserands-conseillers l’ont trompé aussi comme ils le font pour le pays. Les Français voient clair. Ils n’ont plus besoin des lunettes LeFigaro/TF1/ParisMatch pour décrypter le mensonge permanent.
    Et en cette période lamentable pour la France où le monde entier se gausse de l’infamie de notre classe politique dirigeante, la chasse à courre est ouverte. Quand viendra donc l’hallali ? Et quel sera finalement le gibier sacrifié ?

  56. Bonjour,
    Quand des politiques parlent de fascisme concernant la presse qui ne leur convient pas, la démocratie et la république n’y gagnent pas.
    Que cette presse affabule ou brode, pourquoi pas ? On peut effectivement y penser, mais reconnaissons qu’en dehors des propos et/ou dépositions sans preuves, des éléments concrets existent et là, est l’essentiel. Mon avis est qu’il ne faut jamais oublier l’essentiel, le reste n’étant parfois qu’un nuage de fumée pour semer le doute et faire diversion.
    De plus, arriveront-ils à nous faire croire qu’une presse qui serait « une brosse à reluire » pour le pouvoir (quel que soit ce pouvoir, de gauche ou de droite) n’affabulerait jamais ?
    Dans une vraie république démocratique et citoyenne digne de ce nom, ce serait à la justice de faire son travail, Mais dans notre république française la justice a-t-elle l’indépendance qu’elle prétend avoir ?
    Quand dans un pays on ne compte plus les affaires qui se suivent et envoient aux oubliettes les précédentes affaires, cela devient attristant. A quand la prochaine affaire pour que de nombreux neurones oublient celle-là ?
    Cordialement

  57. Je suis heureux de vous voir réagir de la sorte, ainsi que d’autres personnalités « de droite », hélas si peu audibles !
    En tant qu’étudiant en histoire, je suis choqué qu’un ministre aussi stupide qu’Estrosi puisse comparer les accusations portées envers Woerth par des médias qui les ont fondées sur une investigation et au moins des soupçons très lourds (avec déjà deux conflits d’intérêts reconnus – dont un atténué par la démission de Mme Woerth – et des comptes illégaux fermés) avec la campagne d’insultes antisémites violentes envers Salengro par une presse d’extrême droite qui aurait dû disparaître à la Libération (Je Suis Partout, mais aussi La Croix entre autres – enfin maintenant que Sarkozy finance Minute…) !
    Et que les prétendus « journalistes » qui se trouvent en face des membres du gouvernement mais les laissent mentir et distiller leur propagande autant qu’ils le veulent sans les reprendre me font très peur.
    Que peuvent penser des gens à l’éducation moindre, à la culture historique faiblement assurée, voire à l’intellect peu affermi (très jeunes et personnes âgées notamment) quand des ministres parlent d’un « site internet fasciste » pour désigner un média en ligne et des journaux, de « prétendus journalistes qui s’appuient sur des rumeurs » pour désigner de vrais journalistes d’investigation hélas rares en France, de « délation », de « moyens illégaux », quand la justice a validé au contraire leur utilisation ; etc. ?
    Ce mensonge permanent du pouvoir actuel, sur à peu près tous les sujets (retraite – voir l’émission d’@SI à ce sujet ; finances de l’État – Blanc, Joyandet, Yade, Bachelot et ses vaccins et son fils, Air Force Sarko et le petit Jean ; liens avec les pouvoirs de l’argent) fait peur, et fait bien réellement penser, lui, à des dérives de pratiques autoritaires du pouvoir… En tout cas nous sommes très, très loin du modèle républicain.

  58. @ Ledun
    C’est bien votre drame : le papier et, apparemment, les paroles, pour ne pas dire la tchache ! Bel aveu.
    Les faits ne vous intéressent pas. Mais de grâce, si vous y mettez un nez rouge, pas le vôtre !

  59. Véronique Raffeneau

    @ Judith
    « La confidentialité supposée d’une conversation avec un personnage important n’est-elle pas de nature à favoriser une certaine forme, sinon de vantardise, au moins d’exagération voire d’extrapolation ? »
    Sûrement.
    Toujours est-il que M. de Maistre dispose d’une information qui se révélera exacte, mais qui est censée n’être DEBATTUE qu’un mois plus tard.
    Je ne sais pas exactement comment techniquement les choses se passent.
    Mais j’ai lu que l’objet de la plainte de Mme Bettencourt fille devait être DEBATTUE dans une AUDIENCE qui a eu lieu au début du mois de septembre 2009.
    Il me semble, mais aux professionnels judiciaires de confirmer ou d’infirmer mon propos, qu’en matière de justice, qui dit audience, débat, réquisitoire, plaidoirie etc. suppose que rien, y compris un réquisitoire, n’est arrêté et figé à l’avance, et que l’audience est l’espace et le temps de l’expression du contradictoire.
    Il se trouve que dans l’audience qui nous intéresse, une partie dispose depuis un mois d’une information essentielle dont ne dispose pas l’autre partie à l’origine de la plainte.
    Vous me répondrez que l’avocat de Mme Bettencourt fille, s’il est un bon professionnel, a forcément anticipé les arguments du procureur et ceux de la partie adverse et qu’il a travaillé sa plaidoirie en y répondant.
    Mais je pense honnêtement qu’une plaidoirie n’est pas articulée et construite de la même façon selon qu’un avocat ne fait qu’envisager et anticiper les arguments du ministère public et/ou de la partie adverse, et selon que l’avocat structure totalement sa plaidoirie en fonction d’une argumentation du ministère public ou de la partie adverse qu’il sait certaine.
    Je pense que dans l’audience qui concernait la plainte de Mme Bettencourt fille, Me Metzner a plaidé dans une configuration judiciaire qui ne présentait pas toutes les garanties de loyauté et d’équité pour sa cliente.
    Cela me fait songer aux examens et aux concours.
    Si vous disposez à l’avance du sujet de la dissertation, vous travaillerez la préparation et l’épreuve elle-même en fonction de l’information exclusive qui vous été transmise.
    Mais cette épreuve sera entachée de déloyauté et d’iniquité.

  60. @Véronique Raffeneau | 11 juillet 2010 à 07:51
    Argumentaire irréprochable.
    «Il me semble, mais aux professionnels judiciaires de confirmer ou d’infirmer mon propos, qu’en matière de justice, qui dit audience, débat, réquisitoire, plaidoirie etc. suppose que rien, y compris un réquisitoire, n’est arrêté et figé à l’avance, et que l’audience est l’espace et le temps de l’expression du contradictoire.»
    1.Comme vous ne l’ignorez pas, je n’ai rien d’un(e) professionnel(le) judiciaire. Toutefois, partie civile dans une affaire dans laquelle la représentation n’était pourtant pas obligatoire, le greffe m’a refusé l’accès au dossier au motif que seul un avocat était susceptible d’en prendre connaissance et de m’en communiquer ce qu’il pourrait juger utile.
    2. Ayant de même sollicité la communication du réquisitoire, j’ai appris à cette occasion que ce n’était pas possible vu que les réquisitions n’étaient jamais écrites. Or donc, bien que non professionnelle, je peux vous assurer qu’on est loin de pouvoir imaginer, prévoir et répondre à tout, en particulier par avance et sans pouvoir discuter les réquisitions, en particulier celles qui ont fait bon marché d’un argument qui me paraissait de poids, c’est que ayant plaidé que je ne pouvais avoir accès à la preuve matérielle déterminante du délit qu’en en commettant un moi-même (me servir à l’endroit où elle était en y accédant par effraction – en l’espèce d’une vitrine) j’ai argué que la loi m’autorisait à requérir l’aide des pouvoirs publics à cet effet ainsi que d’une manière plus générale.
    3.Le président ayant pour sa part estimé que si on accédait à ma demande il faudrait ensuite convoquer et entendre une quinzaine de personnes d’une certain statut, ce qui était excessif en regard de ma petite personne. (Je résume ce que j’ai compris de son intervention dans le débat.) vous pouvez imaginer dans quel sens il a statué.
    Je ne peux malheureusement pas en dire davantage sans citer ni commenter le texte même de la décision qui est un véritable chef d’oeuvre dans son genre, et donner ses références et qui, quoi, comment, pourquoi, ce qui, comme vous le savez, n’est pas permis.
    Mais bon, il est au moins permis de dire qu’une telle attitude a donné à entendre à certains qui ne se le sont pas fait dire deux fois, que dans le cas de vermisseaux sans importance de mon espèce, on pouvait franchir tranquille toutes les limites sans craindre d’avoir un jour à rendre de comptes !!

  61. @ Véronique
    Quelle information ?
    Je n’ai pas écouté le détail des enregistrements, ni même lu leur retranscription.
    Ce n’est assurément pas le meilleur moyen de participer intelligemment à ce débat, mais pour l’heure, je m’y refuse tant les exploits du majordome me dégoûtent.
    J’imagine les débuts de ce Monsieur, armé de son petit dictaphone numérique, l’angoisse moite qu’il a dû ressentir lors de ses premiers espionnages, de peur d’être surpris.
    J’imagine assez bien, les premiers émois passés et la confiance acquise, la hauteur qu’il a dû prendre chaque fois qu’un propos volé se révélait digne d’intérêt.
    Je ne sais si ce Monsieur a fait cela de sa propre initiative par mépris pour sa patronne, par jalousie de sa condition ou si on l’y a invité, moyennant une juste rétribution.
    Ce qui me semble certain c’est que le pouvoir et l’argent sales dont on parle tant, Monsieur MAJORDOME en a plus qu’abusé.
    Qu’est-il devenu ? A-t-il changé de condition ? Faire vaciller un gouvernement, bigre ! ce n’est pas rien.
    Je me demande ce que l’on ressent quand on fait vaciller un gouvernement… comme cela.
    Glorieux ou péteux ?
    Je ne sais quelle information a été donnée déloyalement à l’une des parties.
    Mais ce flot d’informations qui a été livré à Françoise Bettencourt ne me semble pas avoir été pris loyalement non plus, tant s’en faut.

  62. La honte est de voir ce qui se passe actuellement, sans politiser quoi que ce soit, simplement observer le comportement humain pour y apercevoir la bassesse d’âme dans une démocratie. Votre billet est juste. La honte vient d’en haut et ceux d’en bas ne comprennent plus rien. C’est peut-être cela, la honte ?

  63. …apparemment, les paroles »
    Non, non. Uniquement ce qui a été écrit noir sur blanc.
    Tenez-vous-en, je vous prie, à ce que j’écris. Point barre ( ./).
    Allez jeter un œil au Burkina Faso, ou, plus économique, au fils de votre voisin atteint du « Down Syndrome ». A votre retour, je vous autorisai alors à me parler de drame !

  64. M. Reffait,
    Je ne parle pas des écrits de Philippe, mais des vôtres. Vous, ce que vous dites, ce que vous répandez á longueur de billet dés qu’il s’agit de « celui que vous savez ».
    Allez, allez M. Reffait ne faites pas votre offusqué en prétendant que votre opinion d’homme de gauche me dérange un tant soit peu. D’abord ceci n’est pas mon blog. Ensuite je préfère débattre avec des hommes de convictions contraires aux miennes plutôt qu’essayer de convaincre ma propre chapelle.
    Je dis et maintiens que sur ce coup-là vous jouez au sectaire de service. Sur ce coup-là.
    La définition du sectarisme émane d’un homme de théâtre révolutionnaire et de l’opprimé – c’est comme ça qu’il définit son travail – (Augusto Boal), et que je trouve très juste, me dédouane de tout sectarisme á votre égard.
    Re prost !

  65. @ jpledun
    Je retire « apparemment les paroles ».
    Restent les papiers… c’est-à-dire une tchatche écrite et vous gobez ! Comme un gogo. Vous n’avez qu’une seule chapelle : la vôtre. Il n’y a rien derrière, ni devant d’ailleurs.
    Restent seuls les faits ! Bon sang ! Quand allez-vous réagir ?
    Pour l’anonymat, puisque vous en faites des gorges chaudes (à défaut), j’appartiens à une profession où, jusqu’à nouvel ordre, la publicité est interdite.

  66. @Judith
    « Qu’est-il devenu ? A-t-il changé de condition ? Faire vaciller un gouvernement, bigre ! ce n’est pas rien. »
    Cela me fait penser à un certain joueur de saxo et Monica. On parle encore d’eux, mais qu’est donc devenue Linda Tripp, amie de la sus-nommée par qui le scandale a été dévoilé ?
    Elle doit essayer de survivre isolée avec la lourde étiquette de « celle qui parle trop ». Sans compter qu’elle ne s’est pas fait que des ami(e)s dans cette histoire.
    L’avenir de ce majordome, de cette comptable et de ces employé(e)s de maisons qui ont sur leur CV marqué à l’encre indélébile « a trahi ses maîtres ».
    Eux aussi ne se sont pas fait que des amis, et quelques procès à gros honoraires d’avocats risquent d’entraver leur sérénité.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  67. Véronique Raffeneau

    @ Judith
    « Je ne sais quelle information a été donnée déloyalement à l’une des parties.
    Mais ce flot d’informations qui a été livré à Françoise Bettencourt ne me semble pas avoir été pris loyalement non plus, tant s’en faut. »
    Je ne place pas sur le même plan un maître d’hôtel enregistrant clandestinement des conversations – qui est actuellement poursuivi par la justice, et c’est totalement normal que la société par le biais du ministère public lui demande des comptes – et un conseiller à la Justice de l’Elysée qui transmet officieusement à une partie dans une procédure judiciaire une information privilégiée tenant à la position du ministère public représenté par un procureur de la République.
    Pour le premier nous sommes dans le domaine d’un acte délictueux d’une personne isolée qui agit de cette façon pour mille et une raisons qu’une enquête s’efforcera de mettre à jour, et dont il aura à répondre pénalement.
    Le second utilise son statut et sa position officielle – on ne peut plus proches et on ne plus confondus avec le chef de l’exécutif – avec pour conséquence de favoriser à l’audience judiciaire les intérêts liés à une partie.
    Dans son billet au sujet d’Henri Guaino, Philippe Bilger résume bien la transgression elyséenne :
    « Il y a une seulement mise à disposition d’une information judiciaire essentielle, au bénéfice d’un intérêt privé, de la part de l’autorité publique. Il y a une violation de la règle d’égalité des citoyens devant le service public. »
    « Il (Patrick Ouart) s’est servi de son honorable fonction pour « privatiser » une parole qui se devait de demeurer dans la sphère étatique de la Justice. »
    A mon avis la transgression du maître d’hôtel et celle du conseiller élyséen ne sont pas de même nature, ni du même niveau.
    Enfin, que je sache, aucune enquête judiciaire ou même parlementaire n’a été diligentée pour faire la lumière sur
    « ce qui s’est chuchoté entre Patrice de Maistre, Liliane Bettencourt et Patrick Ouart »
    Au vu de cette abstention les intérêts de la société me semblent lésés.

  68. Catherine JACOB@Judith

    @ Judith | 11 juillet 2010 à 11:23
    « Mais ce flot d’informations qui a été livré à Françoise Bettencourt ne me semble pas avoir été pris loyalement non plus, tant s’en faut. »
    M’enfin! ça n’a pas de commune mesure!
    C’est juste que les écoutes de la mère par la fille pratiquées avec du matériel d’amateur par le grand majordome au petit dictaphone, alors que Mme Meyers avait sûrement les moyens de s’offrir des écoutes professionnelles à distance dont les enregistrements auraient été déposés ni vu(e) ni connu(e) dans la boîte aux lettres d’un hôtel de police quelconque qui en eût possédé une, par ex. suisse, après avoir été analysés et expurgés style découpage d’interview radiophonique au format du temps disponible à l’antenne, accompagnés d’une petite carte de visite signée : « Un ami qui vous veut du bien » sur lequel on se fut perdu en conjectures pendant une décennie au moins le temps que les Suisses communiquent l’original pour analyse etc., sont certes déloyales, mesquines et surtout d’un manque d’imagination et d’une radinerie à toute épreuve, mais elles restent surtout le fait de délinquants ordinaires, quand bien même connus, contre lesquels il existe le recours judiciaire !
    En revanche, les tentatives de court-circuitage de ce contradictoire qui est à la base de notre Droit, par l’Institution elle-même et ce que cela révèle de l’état de délabrement des circuits interministériels de l’information qui fuient manifestement de partout ainsi que de la circulation de cette dernière au sein de la Chancellerie elle-même, tout cela est un véritable scandale!

  69. Véronique Raffeneau

    @ Catherine
    Comme je l’ai indiqué je ne suis pas qualifiée pour apprécier telle ou telle décision de justice.
    Mon idée était de dire à Judith que sauf correction d’un professionnel judiciaire, la position du ministère quant à la plainte de Françoise Bettencourt, compte tenu de la tenue des débats, pouvait évoluer en cours d’audience, et que son avocat n’était pas à égalité d’armes avec l’avocat de la partie adverse.
    Ce que j’ai envie de dire en rapport avec votre expérience :
    « Ayant de même sollicité la communication du réquisitoire, j’ai appris à cette occasion que ce n’était pas possible vu que les réquisitions n’étaient jamais écrites. »
    M. Ouart qui est un ancien magistrat ne doit pas méconnaître ce qu’un greffier sait. Donc il pouvait parfaitement répondre aux sollicitations de son ami ce que vous a répondu ce greffier.
    ps: je ne sais pas si techniquement le terme réquisitions et réquisitoire sont ceux qui s’appliquent à la position d’irrecevabilité de la plainte défendue par le ministère public dans Bettencourt c/ Bettencourt.

  70. Où est la honte ?
    Mediapart est un site de manipulation trotskyste qui n’en est pas à sa première campagne.
    Pas menteur non… Mais beaucoup plus intelligent dans l’usage déformé des mots et de la syntaxe ; ses animateurs si contents d’eux pourraient se faire engager dans une agence de réclame si les contribuables ne les subventionnaient pas largement.

  71. @ Catherine et Véronique
    Si j’ai bien compris les quelques détails techniques que les médias ont bien voulu nous donner, nous sommes dans le cadre d’une plainte pour abus de faiblesse.
    J’imagine qu’il s’est dans un premier temps agi d’une plainte simple entre les mains du Procureur.
    Il semble que ce dernier ait souhaité classer cette plainte sans suite et ai eu la mauvaise idée d’en informer le conseiller du Président à la Justice lequel a lui-même rapporté l’information à l’accusée collatérale, Madame Liliane Bettencourt, d’où le scandale.
    S’il ne s’agit « que » de cela, la belle affaire.
    Le Procureur tranche en « opportunité ». Il ne lui est pas demandé de motiver sa décision et il n’a pas à s’expliquer ni à se justifier quand il décide de classer une plainte.
    Cette prérogative lui est, je crois, accordée pour garantir la prévalence de l’ordre public sur des intérêts particuliers.
    En l’occurrence, je ne suis pas étonnée qu’il ait jugé préférable de classer les intérêts des Consorts Bettencourt sans suite, vu leurs incidences sur l’intérêt général.
    Que le Procureur ait répondu ou rendu compte au Conseiller ne me choque pas non plus outre mesure.
    Après tout, c’est précisément la particularité de son statut qui fait débat aujourd’hui puisqu’on parle de donner à la magistrature debout l’indépendance qu’on accorde aux juges du siège afin, précisément, que la Justice ne s’encombre pas d’un « homme de main » gouvernemental
    Madame Françoise Bettencourt a souhaité accélérer les choses en délivrant à M. Banier une citation directe devant le Tribunal correctionnel.
    Eh oui, en France, on peut passer outre le sentiment d’inopportunité du Ministère public en prenant les choses en mains tout seul.
    Or à ce stade, le Procureur ne contrôle plus grand-chose.
    Ce que je regrette dans cette affaire, c’est qu’on laisse supposer que la justice est corrompue alors que la décision n’est même pas encore rendue et que la Présidente du Tribunal (celle qui décide) ne semble pas être en très bons termes avec le Procureur.
    Comme je le disais plus haut, je trouve cela d’autant plus regrettable que M. Ouart a peut-être commis un péché de vantardise pour laisser entendre qu’il maîtrisait les choses… et les hommes.
    Madame Bettencourt n’avait pas à être informée de la décision réelle ou supposée du Procureur (sauf erreur, il n’y a pas eu classement sans suite puisque la citation directe a été délivrée avant les résultats de l’enquête préliminaire).
    C’est vrai.
    Mais l’indiscrétion de M. Ouart valait-elle le foutoir généré par les indiscrétions de M. Majordome ?
    En France, on adoooooooooore affirmer que les puissants sont protégés tandis que les petits sont sacrifiés.
    Ce genre de bazar ne fait que conforter cette thèse qui dans les faits, est totalement inexacte.
    @ Pierre Antoine
    Pour ce qui me concerne, je me sentirais plutôt péteuse.

  72. Rédigé par Madame Judith le 10 juillet 2010 à 12:05
    « Voici seulement quelques jours que je suis venue grossir les rangs des « oisifs surpayés à ne rien faire »… »
    Alors, bienvenue a bord… si toutefois vous ne craignez pas les turbulences !
    En ce qui me concerne, je suis cramponnee a mon siege en attendant l’atterrissage qui risque d’etre brusque…

  73. @ Ludovic
    Merci de vos lumières ! Nous pouvions donc, légitimement, espérer la saisine d’un juge d’instruction…
    Depuis… (Copié/collé du « Monde » du 10 juillet 2010)
    « Samedi, le parquet de Nanterre a indiqué qu’il n’existait « aucune raison technique ou juridique à ce stade » d’ouvrir une information judiciaire dans l’affaire Bettencourt. « Les enquêtes se déroulent avec diligence et rigueur », a-t-on souligné au parquet de Nanterre. « Le parquet de Nanterre est le seul territorialement compétent. Il agit dans le cadre de ses prérogatives légales », a-t-on ajouté.
    Une précision qui vient après les doutes qui planent sur le rôle de Philippe Courroye dans cette affaire. »

  74. catherine A à Véronique: 2 poids, 2 mesures

    Véronique, un petit rappel pour info : Woerth quand il se lance dans la chasse aux évadés fiscaux en Suisse le fait sur la base d’un listing qui a été VOLE…
    On ne peut pas d’un côté dénoncer le caractère immoral et /ou illégal de conversations détournées et quand ça arrange utiliser les mêmes méthodes ; ou alors il y a quelque chose qui échappe à mon petit cerveau de blonde.

  75. @ L' »agence de réclame ».
    C’est votre époque, où la politicaillerie se mélangeait totalement avec les médias.
    Certes, cela reste largement le cas.
    Mais, que je sache et actuellement, aucun argent public ne vient alimenter Mediapart ou Le Canard.
    Il va falloir vous y résigner.
    Ladite collusion est terminée, ne vous en déplaise.

  76. Le rapport Jean Bessères
    Après réflexion, je considère que, paradoxalement, ce rapport accable E. Woerth !!!
    Là où on devrait trouver la trace d’un dossier et une date sur le dernier contrôle fiscal opéré sur L. Bettencourt : il n’y a RIEN !
    De deux choses l’une : soit, le ministre du Budget n’a pas assumé son rôle et il peut être déclaré incompétent, soit, il a fermé les yeux (alors qu’il avait été averti, par le Procureur de Nanterre, à la suite de l’affaire Banier) sur une évasion fiscale et il est « mouillé » jusqu’au cou !
    Dans les deux cas il doit être sanctionné, il me semble !!
    Par ailleurs, demeurent 2 problèmes :
    – le dangereux mélange des genres (cumul Trésorier d’un parti et Ministre du Budget)
    – l’implication de Madame W. auprès d’un contribuable « très particulier » : L. Bettencourt
    Par surcroît, on ne déplorera jamais assez l’absence de procédure judiciaire (actuellement, ce sont des enquêtes préliminaires, nous dit-on !)

  77. @jpledun
    Je peux comprendre que l’anonymat de certains commentateurs puisse vous gêner, notamment lorsque ceux-ci sont insultants, ou méprisants… mais pour de simples opinions politiques!!!
    Seriez-vous pour l’abolition de l’isoloir ?
    Et pourquoi pas aussi marquer au fer rouge les socialistes qu’on sache enfin à qui l’on a affaire ?…

  78. Jean-Yves Bouchicot

    @Fariolet
    Eh oui, vous avez raison, les grands groupes de presse ne sont pas exempts de responsabilité quand ils sautent sur un témoignage « énorme » mais non recoupé pour faire du tirage. Ce que je voulais dire, c’est que sans ce folklore de la « Maison des supplices », des parties fines plus ou moins improvisées ont vraisemblablement été organisées avec des prostituées moyennement consentantes, de la part de « personnes ayant autorité », voire de représentants de la force publique. Je ne dis pas que Dominique Baudis était au courant, je dis qu’il avait sans doute peur qu’une « vraie » affaire sorte. Comme souvent, des Ilotes ont décoré la vitrine pour être ensuite démasqués ou confondus. A Toulouse, rue Bayard, entre 3h et 3h30 du matin, des voitures de police ferment les deux bouts de l’avenue, et laissent passer les BMW noires afin que ces messieurs relèvent les compteurs, du moment qu’il n’y a pas de casse ou de violence. Compromis territorial, « contention » dirait James Ellroy. J’y ai assisté, et ai même contribué à sortir quelques jeunes femmes de prostitution forcée… C’est la vie, et il n’y a pas de police sans indicateurs. Pas de jugement, pas de blâme… Je ne sais quoi y faire, mais c’est un fait.

  79. Véronique Raffeneau

    @ Judith
    « Cette prérogative lui est, je crois, accordée pour garantir la prévalence de l’ordre public sur des intérêts particuliers.
    En l’occurrence, je ne suis pas étonnée qu’il ait jugé préférable de classer les intérêts des Consorts Bettencourt sans suite, vu leurs incidences sur l’intérêt général. »
    Le procureur Courroye n’a pas jugé irrecevable la plainte de Françoise Bettencourt au motif d’un supposé intérêt supérieur de la nation qui justifierait, selon votre position, que la société devrait se désintéresser d’une plainte d’abus de faiblesse au prétexte que celle-ci concernerait les intérêts d’une entreprise comme L’Oréal.
    Le procureur a justifié l’irrecevabilité de la plainte avec des arguments de droit qui dit, en gros, qu’une plainte pour abus de faiblesse ne peut pas être initiée par un tiers.
    « Madame Françoise Bettencourt a souhaité accélérer les choses en délivrant à M. Banier une citation directe devant le Tribunal correctionnel. »
    Désolée, Judith, quand bien des intérêts économiques nationaux seraient en jeu, la société peut considérer qu’une suspicion d’abus de faiblesse la regarde totalement, et Françoise Bettencourt peut parfaitement estimer que l’abus de faiblesse qu’elle suspecte relève d’un délit qui porte atteinte à l’ordre public.
    « Mais l’indiscrétion de M.Ouart valait-elle le foutoir généré par les indiscrétions de M. Majordome ? »
    Ce qui est en cause ici est la privatisation de l’action du ministère public, la rupture du principe d’égalité devant la justice et la confusion du judiciaire avec l’exécutif.
    Tout cela au plus haut niveau de l’Etat.
    Vraiment, à cette hauteur-là, les vantards, selon votre qualification, sont des dangereux.
    « Que le Procureur ait répondu ou rendu compte au Conseiller ne me choque pas non plus outre mesure.
    Après tout, c’est précisément la particularité de son statut qui fait débat aujourd’hui puisqu’on parle de donner à la magistrature debout l’indépendance qu’on accorde aux juges du siège afin, précisément, que la Justice ne s’encombre pas d’un « homme de main » gouvernemental  »
    Alors ma conviction est que tant que les procureurs devront se conduire comme des « hommes de main » gouvernementaux – en tous cas ils seront désormais perçus comme tels si nous considérons pour rien que les intérêts des uns soient favorisés au détriment des intérêts des autres -, il n’est pas acceptable de supprimer le juge d’instruction qui lui n’est pas dans l’obligation de rendre compte de ses actions à sa hiérarchie, elle-même dépendante du GDS, le GDS dépendant lui-même d’un GDS officieux ayant son bureau l’Elysée.
    @ Catherine A
    Vous avez raison.
    Dans cette histoire personne ne s’embarrasse du minimum d’honnêteté intellectuelle, et d’honnêteté tout court.
    C’est en live et en boucle le faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais.
    Par ailleurs ce que je trouve de prioritairement intéressant dans cette affaire est ce qui touche aux équilibres absolument nécessaires entre le judiciaire et l’exécutif.

  80. Catherine JACOB@jpledun

    @jpledun@GL | 12 juillet 2010 à 00:53
     « j’appartiens à une profession où, jusqu’à nouvel ordre, la publicité est interdite »
    Agent secret ?

    Il existe tout un certain nombre de professions auxquels le recours à la publicité pour se faire connaître n’est pas autorisé. Ce sont grosso modo les professions libérales à Chambre ou Ordre professionnel.

  81. Sarkozy touchait des enveloppes remises comme la communion aux apôtres au cours de cérémonies dînatoires dont il était un grand pratiquant sous demi-enveloppe de papier kraft.
    Voilà ce que publie Mediapart sans aucun contrôle et sur la foi (peut-être) des propos d’un témoin qui n’a pas dit cela à la police ou ne le leur a pas dit.
    Vu la portée de l’information, qui si elle est exacte me poussera à aller dans la rue demander la démission de Sarkozy qui n’est jamais que notre Président légitime, je me demande ce que je peux faire contre Mediapart si c’est un faux témoignage ou si c’est un faux de Mediapart.
    Et même si cela était vrai encore faudrait-il le prouver.
    En attendant, cette insinuation relayée par la presse d’instigation drapée du noble vocable de presse d’investigation comme la calomnie se pare du noble intitulé d’information ne sert ni la démocratie ni la vérité.
    En effet la justice qui ne s’est pas prétendue d’investigation était saisie des enregistrements et témoignages publiés après l' »enquête » de Mediapart et je ne vois pas qu’un procureur et juge de tribunal révolutionnaire lui manque pour faire le nécessaire (et d’abord établir des faits réels ou constater leur absence au lieu de condamner sur des rumeurs relayées par de prétendus témoins qui avouent n’avoir rien vu de ce qu’ils dénoncent).

  82. URGENT !!!!!!!!!!!
    J’interromps ma pause pour vous signaler une nouvelle d’importance vitale :
    « Des sources autorisées affirment sur un site d’infos du web que M. Woerth aurait repris DEUX FOIS des rillettes au déjeuner de ce midi…!!!!!
    ………………………………………
    Dès que j’en saurai un peu plus sur le pot de rillettes, sa provenance d’origine non élucidée, je vous « préviendrai ».
    Nous attendons les photos faites au zoom 500mm de l’immeuble voisin pour lancer la cabale… »

  83. « Et pourquoi pas aussi marquer au fer rouge les socialistes qu’on sache enfin à qui l’on a affaire »
    Tout à fait inutile. Un vrai socialiste se repère très facilement !
    Evidemment que je suis pour l’abolition de l’isoloir, l’instauration de la dictature, le cirque obligatoire, et l’interdiction de ce blog !
    C’est évident.

  84. Catherine JACOB@sylvain

    @Sylvain | 12 juillet 2010 à 15:36
    Décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs….!

  85. Catherine JACOB@Judith

    @Judith | 11 juillet 2010 à 16:52
    « Mais l’indiscrétion de M. Ouart valait-elle le foutoir généré par les indiscrétions de M. Majordome ? »
    Elles ne sont pas du même ordre.
    L’art.9 du code civil Créé par Loi 1803-03-08 promulguée le 18 mars 1803 / Modifié par Loi 1927-08-10 art. 13/ Modifié par Loi n°70-643 du 17 juillet 1970 – art. 22 JORF 19 juillet 1970/ Modifié par Loi n°94-653 du 29 juillet 1994 – art. 1 JORF 30 juillet 1994 qui dit :
    « Chacun a droit au respect de sa vie privée.
    Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé. »
    est le même pour tous. Un procureur ne saurait juger d’une quelconque opportunité de validité ou d’application à son propos dès lors que ces atteintes n’ont pas été ordonnées dans le cadre d’une enquête quelconque par le juge compétent et ne se déroulent pas sous son contrôle dans un cadre défini par la loi.
    L’indiscrétion du majordome tombe sous le coup de l’Article 226-1 du Code pénal Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 – art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 qui s’applique à l’auteur des faits comme à celui qui a inspiré ou suscité le délit et qui dit :
    « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :
    En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ;
    2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.
    Lorsque les actes mentionnés au présent article ont été accomplis au vu et au su des intéressés sans qu’ils s’y soient opposés, alors qu’ils étaient en mesure de le faire, le consentement de ceux-ci est présumé. »
    L’indiscrétion de M. Ouart est d’abord l’indiscrétion de qui a communiqué à qui n’appartient plus ni à la Chancellerie ni à l’Élysée mais à une entreprise privée (LVMH) des informations concernant des tiers couvertes donc par le secret professionnel, autrement dit en infraction à l’art. 226-14 du Code pénal Modifié par Loi n°2007-297 du 5 mars 2007 – art. 34 JORF 7 mars 2007 , lesquelles informations en tant que destinées exclusivement à l’une des parties revenaient à contrevenir au respect de la contradiction, principe qui s’exprime par cette formule : Audiatur et altera pars = l’autre partie doit être entendue, ce qui suppose aussi, tenue informée.
    « Le principe du contradictoire est à rapprocher des notions de droits de la défense, loyauté, équité et égalité des armes (art. 6-1 CEDH). Il s’applique à tout moment de la procédure. » Il implique par ex. que « le juge, lorsqu’il soulève d’office un moyen de droit ou lorsqu’il requalifie juridiquement les faits, informe préalablement les parties afin que celles-ci puissent en discuter ; » Et l’irrecevabilité est précisément un tel moyen dont il convient que les parties soient informées toutes les deux en temps utile. Le non respect de ce principe est un moyen d’appel ou de cassation.
    La communication des enregistrements à Mediapart, quant à elle est susceptible selon qui les a communiqués de l’avoir été en infraction à l’art. 226-22 du code pénal.
    Donc on discute, on discute, on discute, mais il faut bien avoir conscience que ce dont on discute n’est pas du tout anodin, dans les cas des ‘indiscrétions’ des uns comme des autres.

  86. @CJ
     » Ce sont grosso modo les professions libérales à Chambre ou Ordre professionnel. »
    Les prostituées et les francs-maçons n’ont donc pas le droit à la publicité.
    Heureusement pour ces professionnels (sic) que les médias s’en chargent pour eux.
    Mais sont-ce des professions libérales ?
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  87. @ Véronique
    La plainte pour abus de faiblesse est une tartufferie.
    La question de la capacité de Liliane B relève en réalité du juge des Tutelles. Françoise n’a toutefois pas voulu laisser l’avenir L’Oréal entre les mains d’un « simple » Juge des Tutelles et, faute de pouvoir se plaindre d’une atteinte au droit de réserve successoral, a donc sorti la grosse artillerie en se dirigeant sur la voie pénale.
    Quand on y pense c’est drôle.
    Ma mère est juridiquement capable mais comme je considère qu’elle ne l’est pas, je prends ses intérêts délaissés en mains en attaquant celui que je dis qui l’attaque.
    Si ce dernier est condamné, sur la base d’enregistrements mettant à jour sa vénalité, on en déduira qu’il s’agit obligatoirement d’une idiote qui a perdu sa tête.
    Une chatte n’y retrouverait pas ses petits…
    Et moi, avec toutes ces vicissitudes impliquant les plus hautes et les plus basses personnalités, je deviens folle.
    Quelqu’un pour abuser de ma faiblesse ou pour m’en protéger ?

  88. Catherine JACOB@Judith&Pierre-Antoine

    @Judith | 12 juillet 2010 à 23:13
    «Et moi, avec toutes ces vicissitudes impliquant les plus hautes et les plus basses personnalités, je deviens folle.»
    Ma chère Judith, soyez assurée de la sympathie de ceux et celles qui, comme moi-même, trouvent lamentable de gâcher les dernières années des personnes que la loi considère comme vulnérables du seul fait de l’âge (autrement dit quelque soit leur maîtrise effective de leurs facultés intellectuelles), et ce quels que soient les moyens financiers dont Dame Fortune les a comblées.
    Juste un petit conseil au passage si vous me l’autorisez, essayez de donner la préférence aux artistes authentiques, notamment à ceux qui vivent pour leur art sur ceux qui vivent de l’admiration que leur portent de riches mécènes. Voyez comment ça a fini entre Louis II de Bavière et Wagner. Pourtant Wagner, lui, n’imitait personne et Louis II, lui, était roi….!
    (Cf. au besoin: http://richardwagner.free.fr/wah2.htm ainsi que : http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%80_Louis_II_de_Bavi%C3%A8re )
    @ Pierre-Antoine | 12 juillet 2010 à 22:21
     « @CJ
     » Ce sont grosso modo les professions libérales à Chambre ou Ordre professionnel. »
    Les prostituées et les francs-maçons n’ont donc pas le droit à la publicité.
    » etc.
    Les prostituées font de la pub jusque sur internet, bien que le racolage soit un délit. Quant aux francs-maçons, ils se présentent sous forme associative se voulant philosophique et philanthropique, donc ne prétendant à aucune prestation rémunérée.
    Subsidiairement, ce n’est pas parce que certains de leurs symboles paraissent avoir une origine oghamique que ceux que l’Ogham initial intéresse à titre épigraphique ont quoi que ce soit à voir avec cette association et son enseignement… gros malin !

  89. Véronique Raffeneau

    @ Judith
    Si vous lisez les billets que Pascale Robert-Diard, chroniqueur judiciaire au Monde, a consacrés à Bettencourt c/ Bettencourt, vous observerez que Françoise Bettencourt en décembre 2009
    « a déposé une requête destinée à saisir le juge des tutelles pour demander la “protection judiciaire” de sa mère ».
    « La plainte pour abus de faiblesse est une tartufferie. » écrivez-vous.
    Qu’il s’agisse de la plainte initiale ou de la citation directe, l’avocat de Françoise Bettencourt ne fait qu’utiliser les moyens juridiques normaux qu’il a sa disposition.
    Par ailleurs, compte tenu de la teneur des échanges officieux entre M. Ouart et M. de Maistre au sujet de la plainte de Françoise Bettencourt, il semble que Me Metzner ait fait preuve d’une intuition judiciaire judicieuse en conseillant à sa cliente une citation directe… ne serait-ce que pour désenclaver le dossier des seules enquêtes, analyses et seules appréciations du Parquet…

  90. sbriglia@Professeur de droit pénal

    Votre irréductible propension à nous infliger de longs et insipides commentaires, dans un style pesant, dépourvu de toute subtilité, ce perpétuel sentiment, à vous lire, si tant est que nous en ayons le courage, de se retrouver en cours de rattrapage, cette affligeante infirmité de votre esprit à nous prendre pour des crétins illettrés, ces « copié/collé » répétitifs qui ne font que mieux ressortir la vacuité de votre imagination et masquer le désert de vos idées personnelles, la cruauté des comparaisons qui vous sont infligées par des commentateurs qui ne jouent pas les Trissotin de sous-préfecture, ce ridicule qui ne vous achève jamais mais vous habille toujours, ces confidences sur votre quotidien dont nous n’avons que faire, sauf à illustrer les vieilles dames de Faizant, cette permanence du besogneux, triste nécessité de votre écriture castafiorique, ces leçons de droit pénal que vous assénez avec l’aplomb sentencieux du capacitaire de première année, quand allez-vous, enfin, Madame Jacob, nous en délivrer ?

  91. Alex paulista

    Dans cette affaire, la principale victime est Liliane Bettencourt.
    La pauvre femme a été vraisemblablement
    – écoutée illégalement (ça c’est sûr)
    – plumée par tous ceux qui l’approchent: politiques, « amis », gérant de fortune, ex-employés, tous demandent leurs cadeaux
    – aujourd’hui, accusée de dissimulation fiscale elle passe pour une malhonnête de manière un peu exagérée. Elle a 87 ans.
    Il faudrait avoir un peu plus d’empathie pour cette dame.
    J’espère qu’elle se réconciliera avec sa fille. C’est encore elle qui est probablement la plus sincère, la moins intéressée.
    En tout cas, l’argent à ce niveau fausse tellement les relations qu’on ne peut que se réjouir de ne jamais l’avoir.
    Cet argent sent mauvais, Nicolas Sarkozy en est imprégné, Eric Woerth collecteur en chef décore les vautours, leur confie son épouse. L’odeur est écoeurante.
    On en avait eu un relent avec l’affaire de l’Epad.
    C’est cela que retiendront les Français, que le pouvoir ne saura blanchir.

  92. @ Véronique
    Navrée, je n’étais pas informée de la saisine réelle ou avortée du Juge des Tutelles.
    Du temps où elle n’impliquait que la famille et les proches de la femme la plus puissante de France, cette affaire ne m’intéressait tout simplement pas.
    Je m’amusais tout au plus qu’on puisse venir se plaindre judiciairement de la faiblesse d’un puissant.
    Imaginez que Liliane B ait pris l’initiative de saisir le Tribunal correctionnel d’une plainte d’abus de faiblesse à son endroit.
    Imaginez que cette plainte soit dirigée contre un « gagne-petit », Monsieur « Majordome » par exemple ou pourquoi pas Monsieur Banier.
    J’entends d’ici les esclaffements médiatiques…
    Comment ?? La femme la plus riche de France prétend qu’on abuse de sa faiblesse ? N’a-t-elle pas de multiples conseillers, de tout aussi nombreux garde-fous ?
    C’est purement et simplement indécent – aurait-on entendu -, qu’un puissant attaque un faible et demande la protection de la Justice contre sa prétendue faiblesse.
    Et de la foule exiger la plus grande sévérité à l’encontre de la plaignante.
    La plainte n’a toutefois pas été engagée par LB et elle ne visait ni le majordome ni le baladin de la première fortune de France.
    Elle opposait un puissant à un puissant.
    Cela change tout.
    Presque tout.
    Certains retenaient l’âge de l’abusée ou l’ingratitude de sa fille pour la défendre tandis que d’autres s’outraient qu’un parasite puisse ostensiblement mettre la pagaille dans des relations mère / fille.
    On jauge les intérêts en présence et on juge selon que ceux-ci sont ou non conformes à notre vision de la bienséance.
    Aujourd’hui, l’affaire se révèle sous un autre jour.
    Madame Liliane Bettencourt, grâce à sa puissance, dispose d’indéfectibles soutiens politiques et judiciaires !
    C’est scandaleux ! Un puissant qui abuse de sa puissance !
    Moi je trouve cela drôle, un puissant qui abuse de sa puissance, objet d’un procès où l’on prétend qu’on abuse de sa faiblesse…
    @ Catherine JACOB
    Je n’ai pas la fibre artistique. Aucun gène n’y a malheureusement été dédié.

  93. Laurent Dingli

    Eh bien, mon cher Sbriglia, qu’est-ce que vous lui avez mis à l’inépuisable Catherine Jacob !

  94. sbriglia@Professeur de droit pénal | 13 juillet 2010 à 16:31
    « ces leçons de droit pénal que vous assénez avec l’aplomb sentencieux du capacitaire de première année, quand allez-vous, enfin, Madame Jacob, nous en délivrer ? »
    Précisions à l’intention des titulaires du baccalauréat, ce « certificat que donne l’État et qui atteste à tous que le jeune Untel ne sait absolument rien faire. » – Paul Valéry – :
    1) Capacitaire : Personne titulaire d’une capacité en droit.
    2)« Le Certificat de Capacité en Droit est un diplôme universitaire français actuel, de niveau IV, créé par Napoléon Ier en 1804, conçu pour être accessible à un large public et considéré comme étant une équivalence du baccalauréat. Cette voie d’accès parallèle aux études supérieures juridiques fait partie de la « vitrine sociale » des Facultés de droit. L’entrée en formation de capacité en droit est accessible sans conditions de diplôme dès l’âge de 17 ans acquis. Parfois qualifiée de « diplôme de la seconde chance », la capacité en droit est un équivalent du baccalauréat dans certaines hypothèses, mais sa forte spécialisation qui fait son intérêt offre aussi moins de possibilités que le D.A.E.U. Le diplôme se prépare généralement, par cours du soir et le samedi, en deux ans, ce qui rend cette formation compatible avec une reprise d’études combinant une activé salariée ou d’autres études.»
    3)D.A.E.U: Le diplôme d’accès aux études universitaires est un diplôme préparé dans une université dans le but d’obtenir une équivalence au baccalauréat.
    Je remercie donc Votre Excellence de son obligeante suggestion, mais contrairement à certains qui font passer le certificat de fin d’études secondaires (CFES) qui ne remplace pas le bac mais permet simplement de justifier d’un niveau bac et qu’un Recteur délivre au candidat malheureux ayant néanmoins obtenu une moyenne comprise entre 8 et 10/20 à l’examen (cf. http://www.ac-grenoble.fr/admin/spip/spip.php?article323 ) pour le baccalauréat la frontière aussitôt passée (et inversement en s’inscrivant dans les universités françaises avec un CFES qu’il font passer pour l’équivalent du bac), je suis pour ma part effectivement titulaire de ce diplôme. Je pourrais donc m’inscrire en première année de droit au besoin, sans passer par la case capacité en droit qui, de ce fait, ne me manque pas.
    «ce perpétuel sentiment, à vous lire, si tant est que nous en ayons le courage, de se retrouver en cours de rattrapage, cette affligeante infirmité de votre esprit à nous prendre pour des crétins illettrés, ces « copié/collé » répétitifs qui ne font que mieux ressortir la vacuité de votre imagination et masquer le désert de vos idées personnelles»
    Contrairement à ceux qui imaginent le Code pénal, je pense que la lettre crue de ses articles et la réflexion qu’ils suscitent, peuvent être très salutaires notamment à s’épargner certaines confusions. Par ex. Il n’est pas écrit dans l’art. 226-1 du Code pénal : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :
    1° […] 2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé
    »; A moins qu’on ait eu l’intention louable de se livrer à l’action prohibée dans le seul et unique but d’aider les filles à convaincre un magistrat que l’état mental de leurs pères et mères justifie la prise de mesures de protection à leur égard, ou encore de convaincre la police que l’état mental de vos voisins justifie que la préfecture ou la mairie prenne semblable mesure à leur égard vu qu’ils se grattent le chose dans leur salon lorsqu’ils se pensent chez eux sous la protection de l’art.9 CV alors que tout le monde sait qu’on ne se gratte pas le chose sur son canapé mais uniquement sous sa douche et encore, vu que se gratter le chose laisse penser qu’ils pourraient bien être à l’origine de la prolifération des morpions dans le quartier et qu’il s’agit donc là non pas d’une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui mais d’une mesure de Salut Public !
    Étant donné le désert de mes idées personnelles, mon absence d’imagination et ma grande naïveté, j’ai souvent le tort de croire que les infractions ou les abus divers sont le fait d’une ignorance ou d’un oubli. Ex. la 2de partie de l’art. en rapport qui disait que « la parole est libre à l’audience » (ce qui par ailleurs ne concerne pas que le ministère public) et qui avait bien fait l’objet, par un moment, d’un léger oubli de la part du Chef du Parquet, si ma propre mémoire ne me fait pas défaut.
    D’où, sans doute, cette impression de rabâchage chez ceux d’entre « les commentateurs qui ne jouent pas les Trissotin de sous-préfecture, et les pousse à la cruauté des comparaisons » dont vous les créditez à mon encontre( au fait, vous pensez à qui et à quoi en particulier ?) et dont je les prie de bien vouloir m’excuser insistant sur ce fait que ces modestes rappels ne sauraient s’adresser à des êtres doués d’une si féconde faconde.
    Ceci dit, je ne passe pas mon temps en effet, comme vous-même à lire et relire Du côté de chez Swann, pas même en japonais, je lis aussi Le Contre Saint Beuve où il est question non pas de cette « Castafiole » ou « Castapipe » qui quand elle ne nous envoie pas du Marguerite sur tous les tons, tire aussi Tintin et Haddock des griffes du redoutable Marquis Di Gorgonzola alias l’infâme Rastapopoulos, mais de cette « musique douce comme le regard d’une femme qui voit que le ciel est gâté pour la journée », de ce « bruit de la pluie tombant sur la fenêtre dévidant ce parfum ténu, interminable et glacé dont Chopin a étiré jusqu’au bout la substance fragile et précieuse», de cette pluie qui n’a pas gâché le 14 juillet 2010 mais grâce à laquelle les hôtes de la tribune officielle ont trouvé un peu d’agréable fraîcheur (citation R. Bachelot en direct..) et qui est « signe de chance » comme la voisine de CBS le lui a fait remarquer…
    C’est grâce enfin à une oreille éduquée par un tel Chopin et donc sensible aux harmoniques des mots que j’ai pu apprécier la si subtile méchanceté dont vous les avez très spécialement arrosés à mon intention aujourd’hui.
    @ Laurent Dingli | 14 juillet 2010 à 11:55
    « Eh bien, mon cher Sbriglia, qu’est-ce que vous lui avez mis à l’inépuisable Catherine Jacob !
    Belle performance sans aucun doute. Vraiment, vous avez raison! Mais donc, quelque part, d’un grand pervers !
    Ceci étant, pour ce qui vous concerne, patience ! Votre tour viendra.

  95. Où est la honte ?
    Madame LB a consenti en 2008 un don manuel de 5 millions d’euros en espèces à Monsieur de Maistre, son « conseiller financier » dont on peut penser que les prestations ne furent pas bénévoles…
    L’avocat de ce dernier, Pascal W., le justifie ainsi « cette somme correspond à la pension de retraite que Patrice de Maistre aurait été en droit d’attendre s’il avait eu le statut de salarié travaillant au service de madame B. » (sic !)
    Elle est là, la honte, dans cette insultante et méprisable déclaration.
    Où est l’honneur de la robe à oser soutenir de telles insanités ?
    J’ai honte !

  96. Rédigé par Monsieur Sbriglia le 13 juillet 2010 à 16:31
    Desolee, mais a vous lire on ne peut s’empecher de constater toute la passion d’un admirateur econduit !

  97. @sbriglia
    Pour avoir un jour fait ici grief à Catherine Jacob de la longueur souvent dissuasive de ses messages, j’avoue fréquemment partager votre manque de courage à la lire.
    Pour le reste de vos propos inutilement blessants, je vous ai lu ailleurs mieux inspiré: on peut aussi être créditeur de ses aigreurs.

  98. Laurent Dingli

    Catherine Jacob, j’ai seulement constaté que ledit Sbriglia vous avait bien arrangée. C’est un fait, rien de plus. Inutile de vous imaginer autre chose que cela. En ce qui me concerne, vos longues références ne me dérangent pas : je ne les lis pas.

  99. Catherine JACOB@MS&Valerie

    @MS | 14 juillet 2010 à 18:30
    « @sbriglia[…]
    Pour le reste de vos propos inutilement blessants, je vous ai lu ailleurs mieux inspiré: on peut aussi être créditeur de ses aigreurs.
     »
    Je pense que son attaque soudaine et félonne, était d’abord une façon de défendre François-Marie Banier.
    Allez savoir pourquoi il confond ainsi ce Blog avec l’arène d’une salle audience?! Mais bon, on peut observer qu’il continue (14 juillet 2010 à 13:46) en attaquant l’avocat de Patrice de Maistre, Me Pascal Wilhelm qui ne fait que son travail et qui a bien du courage par cette chaleur, de s’évertuer à défendre la retraite de l’expert comptable descendant d’un penseur ésotérique et qui s’évertue pour sa part à essayer de maintenir le train de vie de l’ex-épouse du fabricant de sacs à mains, 7ème fortune mondiale et 1ère fortune de France….!
    Je cite : «Elle est là, la honte, dans cette insultante et méprisable déclaration. Où est l’honneur de la robe à oser soutenir de telles insanités ?J’ai honte ! »
    S’agissant de François-Marie Banier, pour ma part, je réitère. Les dessins à la manière de Picasso mâtiné de Cocteau qu’il a fait pendant l’audience pour se donner la contenance de l’Art outragé et qu’on a entraperçus à la télé, n’avaient en effet rien de particulièrement original.
    @ Valérie | 14 juillet 2010 à 15:32
    « Désolée, mais a vous lire on ne peut s’empêcher de constater toute la passion d’un admirateur éconduit !☺ »
    Merci Valérie.

  100. Catherine JACOB@Laurent Dingli

    @Laurent Dingli | 14 juillet 2010 à 19:33
    « Catherine Jacob, j’ai seulement constaté que ledit Sbriglia vous avait bien arrangée. C’est un fait, rien de plus. Inutile de vous imaginer autre chose que cela. En ce qui me concerne, vos longues références ne me dérangent pas : je ne les lis pas. »
    Je constate de même pour ma part qu’ Audiatur et altera pars n’est pas franchement votre tasse de thé puisque vous admettez avoir commenté sbriglia dans un style qui dans les faits se rapproche davantage de l’applaudissement que de la neutralité du pur constat sur la seule base de la longueur des références sur lesquelles j’indique en général que je m’appuie, sans considération aucune de leur possible pertinence.
    Or tout est là cependant, dans ce que E.Kant nomme l’adéquation qui veut qu’un des critères de vérité, et le plus souvent invoqué, soit l’adéquation de la connaissance à son objet.
    Un bon exemple en est l’interview ce matin de la sirupeuse adjointe au maire de Paris récemment décorée par le roi d’Espagne, Anne Hidalgo, « au titre d’une reconnaissance à l’immigration espagnole en France à travers celle qui représente pour ladite communauté un modèle exemplaire d’intégration réussie », mais qui a cependant commenté l’affaire Woerth-Bettencourt sur la base d’une admirable confusion entre les systèmes français et américain d’administration de la preuve qui en dit long sur la façon dont cette ex inspectrice du travail a dû le faire précisément, en ce qui la concerne, ainsi qu’évoqué avec beaucoup d’affectation et bien évidemment en dehors de son contexte d’application et selon une mode décortiquée par PB il y a peu, la présomption d’innocence instaurée par son propre parti, ce qui autorise à augurer sombrement d’une issue favorable des ambitions qu’elle affiche. La revendication et la mise en lumières des hauts faits des membres d’une communauté donnée est une chose et la connaissance exacte de la culture d’intégration sur la base de laquelle on s’autorise à donner son avis, manifestement, une autre!

  101. C’est clair maintenant !… L’ensemble des médias est corrompu à cause de sa recherche du sensationnel, de l’audience et du fric !!!
    Il leur faut à tout prix accrocher le lecteur ou l’auditeur en utilisant les coups bas les plus tordus qui soient !!!
    Honte à ce clan !!!
    Honte à cette secte !!!!
    Qui préfère l’audience et le fric à la simple vérité !
    Bon !….aujourd’hui ils vont nous balancer quoi comme infos ordurières non vérifiées les Marianne, Canal +, Le Parisien, RTL et autres « merdias » fervents convaincus de la doctrine des années staliniennes ? Le prix exorbitant du papier WC de M. Woerth ?
    Quelle invention de caniveau vont-ils encore faire ingurgiter au bobo français ???
    Tout ça pour faire de l’audience et du fric !
    Tout ça pour faire monter les extrêmes !
    Une inquisition savamment orchestrée !

  102. Laurent Dingli

    Et pan ! Je vous ai lue et me revoilà avec une migraine… Mais non, je plaisante, Catherine Jacob, allez, et sans rancune.

  103. Et pan ! Je vous ai lue et me revoilà avec une migraine… Mais non, je plaisante, Catherine Jacob, allez, et sans rancune.
    Rédigé par : Laurent Dingli | 15 juillet 2010 à 10:04
    ………………………………..
    Bonjour Laurent
    Ben moi je plaisante pas, j’ai essayé de tenir jusqu’au bout, résultat : triple pontage coronarien suite à décalcification de mes neurones, 16 heures sur le billard…
    J’en ai encore des séquelles.
    Par contre je suis dans le livre des records de résistance à l’insomnie.
    Un peu comme pour le programme du PS…

  104. @Sylvain | 15 juillet 2010 à 12:07
    « 16 heures sur le billard…
    J’en ai encore des séquelles.
     »
    Je ne suis pas très sûre du sens que vous donnez au verbe ‘lire’.
    Peut-être trop proche de ‘stringō’ (dans la langue rustique: pincer une branche’, pincer (l’olive pour la détacher de l’arbre (=cueillir) – Cf. Gabrielle d’Estrées et sa sœur la duchesse de Villars par l’école de Fontainebleau, un anonyme 1594, Paris musée du Louvre – une discrète, mais très imitée évocation, du sadisme ainsi que du saphisme et de la même famille que striga: oiseau de nuit, Grand Duc, strige, sorcière, vampire / dans la langue nautique: ‘serrer de près, raser, longer’ ; Donc ‘qui laisse des traces’) plutôt que de legō (ramasser, recueillir; par ex. (recueillir les os du mort après incinération ou recueillir les traces de etc.) a priori moins dangereux et beaucoup plus passionnant et plein de surprises inattendues ainsi que plus…exact!
    « Un peu comme pour le programme du PS…»
    Ne me donnez pas de mauvaises idées…

  105. catherine A le clan des Catherine

    @Catherine J.
    J’avoue que ma flemmingite aiguë a souvent raison de vos posts. Cela dit, il m’arrive parfois de m’égarer et de les lire ; très rarement il est vrai. Il m’arrive aussi d’y trouver quelques pépites. Mais s’il faut brouetter des m3 de terre, il y a vraiment de quoi décourager les chercheurs les plus tenaces… Faites court Catherine, ne nous donnez que le meilleur. Je le lirai avec plaisir et je parie que je ne serai pas la seule.

  106. Rédigé par : Catherine JACOB@Sylvain | 16 juillet 2010 à 09:04
    ………………………………
    ah oui ! quand même !
    attention de ne pas dépasser trop souvent les doses prescrites
    vous êtes sure que votre dealer ne vous arnaque pas ???

  107. bijour mme catherine ..
    ….. Cf. Gabrielle d’Estrées et sa sœur la duchesse de Villars par l’école de Fontainebleau, un ….
    ha oui çà y est !! çà m’est «  »reviendu  »
    c’est pas le titre d’une cassette porno ???

  108. @Sylvain | 16 juillet 2010 à 12:46
    «c’est pas le titre d’une cassette porno ??? »
    L’école de Fontainebleau est une tendance artistique apparue à la Renaissance à Fontainebleau sous l’impulsion de François 1er qui désirait donner à la Cour de France le lustre des cours italiennes.
    (Cf. http://www.aparences.net/fontainebleau/fontainebleau1.html )
    Gabrielle d’Estrées est la maîtresse et favorite d’Henri IV ; Elle représentée par un peintre anonyme de cette école française en compagnie de sa sœur la duchesse de Villars qui lui a saisi la pointe du sein dans un geste généralement interprété comme l’annonce de la grossesse de la favorite mais que dans les milieux psy on interprète très différemment.
    Ceci étant, il n’y a pas de cassette porno au musée du Louvre, ou peut-être dans la salle de repos des gardiens ou de leur Comité d’entreprise s’il existe, qui sait!
    @Sylvain | 16 juillet 2010 à 12:44
    « ………………………………
    ah oui ! quand même !
    attention de ne pas dépasser trop souvent les doses prescrites
    vous êtes sure que votre dealer ne vous arnaque pas ??? 
     »
    C’est extraordinaire ce qu’un énoncé qu’ils ne comprennent pas de prime abord peut faire naître de supputations malveillantes chez les gens ‘formatés’ différemment…!

  109. Bonjour Catherine JACOB
    Vous me faites trop d’honneur en répondant à mes messages.
    Le mérité-je ?
    Je suis vraiment stupéfait que des gens s’intéressent à moi, misérable ver de terre inculte, admiratif des étoiles de ce Savoir qui est le « leurre »…
    Pourtant je suis féru de culture italienne comme vous semblez l’être.
    Je peux citer des gens célèbres :
    Berlusconi, Il Cavaliere, dont je suis fan inconditionnel et qui laissera une trace indélébile dans l’histoire de la Botte.
    L’Inter de Milan de José Mourinho.
    Materazzi.
    La Squadra Azzura même si elle a foiré cette fois
    ……..
    Et aussi des lieux comme ma pizzeria de quartier « Chez Mario » dont je connais la carte des pizzas par coeur…
    Je ne peux pas tout citer…
    Aussi je vous salue, en espérant avoir enrichi ce débat de très haut niveau littéraire.
    Et surtout n’oubliez pas mon conseil : « la dose, respectez la dose »…

  110. Catherine JACOB

    @Sylvain | 17 juillet 2010 à 10:44
    «Pourtant je suis féru de culture italienne comme vous semblez l’être.
    Je peux citer des gens célèbres : Materazzi.
    »
    Puisque j’ai affaire manifestement à un spécialiste – et si PB autorise ce dernier échange, mais bon, la thématique en étant : « Où est la honte? » peut-être acceptera-t-il encore un petit effort – J’aimerais bien vous demander pour laquelle de ces deux versions radicalement différentes vous vous prononcez?
    Version n°1:
    «Paris Match a demandé à Mariella Balsamo, interprète du langage des signes à l’institut national des sourds et muets de Messine, de décrypter le document fourni par TV Globo, seule caméra isolée a avoir filmé de face Marco Materazzi lors de l’altercation.
    Le défenseur de l’Inter de Milan aurait commencé son festival d’insultes par (en italien dans le texte)
    «Oh ! Levati finocchio », ce qui peut se traduire par « Oh ! Casse-toi pédé ! »
    « Une seconde plus tard, il ajoute : « Con la tua puttana di tua sorella » (« Avec ta pute de sœur » ), sobrement conclu par un « Merda » (« Merde »).
    Materazzi en rajoute et insiste, en proférant la même insulte sur la sœur du numéro 10 des Bleus, puis, change de registre, avec :
    « Anzi. Ti spacco il culo », (« Et même mieux, je vais te défoncer le cul » ).
    Zidane se retourne alors, marque un temps d’arrêt, puis assène un « coup de boule » qui restera probablement dans les annales de l’histoire du sport.
    Version n°2
    « Le frère de Zidane, joint par Paris Match, maintient une version légèrement différente :Il a traité mon frère de terroriste et lui a dit qu’il ne pouvait pas porter le maillot de l’équipe de France parce qu’il était arabe et pas français
    Résultat en tout cas : http://4e.img.v4.skyrock.net/4e9/foot-0/pics/588738457_small.jpg
    « Et surtout n’oubliez pas mon conseil : « la dose, respectez la dose »… »
    Verlaine lui-même, ce grand alcoolique bisexuel qui ressemble à certaines représentations de Bacchus sur des coupes attiques du Vème siècle sur fond rouge à figures noires, le disait déjà qui conseille :
    De la musique avant toute chose,
    Et pour cela préfère l’impair,
    Plus vague et plus soluble dans l’air,
    Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
    -Art Poétique –
    «C’est pourquoi dans l’ordre de la substance et de la définition exprimant la quiddité, la vertu est une médiété, tandis que dans l’ordre de l’excellence et du parfait, c’est un sommet. Mais toute action n’admet pas la médiété, ni non plus toute affection, car pour certaines d’entre elles leur seule dénomination implique immédiatement la perversité, par exemple la malveillance, l’impudence, l’envie, et, dans le domaine des actions, l’adultère, le vol, l’homicide : ces affections et ces actions, et les autres de même genre, sont toutes, en effet, objets de blâme parce qu’elles sont perverses en elles-mêmes, et ce n’est pas seulement leur excès ou leur défaut que l’on condamne. Il n’est donc jamais possible de se tenir à leur sujet dans la voie droite, mais elles constituent toujours des fautes. » – ARISTOTE : LA VERTU COMME JUSTE MILIEU (Éthique à Nicomaque, II, 6) –
    Est-il besoin de préciser qu’il en va pour ce dont vous préconisez le juste dosage tout de même que pour ce qui concerne la vertu du juste milieu dans l’homicide etc.? Cela est mauvais en soi-même, et non pas le seul excès!!

  111. Catherine JACOB@Sylvain(2)

    Sylvain fait des vers sans en avoir l’air :
    Je suis vraiment stupéfait que des gens s’intéressent à moi, misérable ver de terre inculte, admiratif des étoiles
    Ruy Blas : vers 797
     » Madame, sous vos pieds, dans l’ombre, un homme est là
     » Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ;
     » Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile ;
     » Qui pour vous donnera son âme, s’il le faut ;
     » Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut.  »
    de ce Savoir qui est le « leurre »… = « L’instance de la lettre » = « Le véritable objet dont il s’agit n’est pas devant, mais derrière. » (Lacan)
    D’où, peut-être la première version de la naissance du coup de boule dans l’altercation Materazzi/Zidane est-elle bien la bonne à laquelle il est répondu par devant…^^

  112. @Catherine J.
    Bonjour et excuses anticipées pour n’avoir pas eu envie de lire jusqu’au bout le texte mais :
    1 ) j’ai pas envie de repasser sur le billard, trop échaudé
    2 ) ensuite en faisant travailler la roulette de la souris pour voir la longueur du texte, j’ai attrapé une crampe à l’index
    Donc veuillez svp prendre soin de ma santé en faisant plus court.
    Remerciements rétroactifs
    Bon wikendeu

  113. D’après Aristote : La vertu comme juste milieu (Éthique à Nicomaque, II, 6) –
    Ethique ???…. (sa mère) ???
    Nicomaque ?? est-ce une nouvelle race de nictamères, de banlieues ??

  114. Ruy Blas : vers 797
    « Madame, sous vos pieds, dans l’ombre, un homme est là
    « Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ;
    « Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile ;
    « Qui pour vous donnera son âme s’il le faut ;
    « Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut.
    …………………….
    Rouy Blase, ver 797 ???
    HEUUU… avant ou après J.Claude ????

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