Il faut y revenir, sans cesse et toujours.
Contre les dédaigneux de l’univers médiatique, souvent parce qu’ils n’y sont pas conviés, il convient de mettre l’accent sur les enseignements et les lumières que ce monde offre, pour le meilleur et le pire, sur notre société.
Commençons par une anecdote éclairante.
Il y a quelque temps par un tweet j’avais reproché à Pierre Ménès d’user trop volontiers de grossièretés, le dimanche, lors du Canal Football Club, alors qu’il pouvait évidemment s’en dispenser. Il m’avait vertement repris mais de tweet en tweet, il me semble que nous nous étions apaisés en nous accordant sur le fait que la liberté, la spontanéité et la sincérité se rapportaient au fond et n’exigeaient pas un dévoiement de la forme.
Ce débat microscopique ne l’est pas tant que cela si on veut bien s’attacher à ce que charrie l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché ».
Guy Bedos invité se permet, après avoir traité Nadine Morano de « conne » et de « salope » lors d’un spectacle, de l’insulter à nouveau en la qualifiant de « connasse ».
Yann Moix qui a remplacé Aymeric Caron, alors que Michel Onfray avait été sollicité par Laurent Ruquier mais avait refusé, s’autorise, parce que Patrick Devedjian est absent, l’injure « salaud » pour un propos dont celui-ci s’était déjà excusé.
Je pourrais citer d’autres vulgarités de ce type mais il m’importe de dénoncer l’air de supériorité avec lequel elles sont généralement assénées comme si elles relevaient du courage et de l’anticonformisme quand elles sont le contraire et révèlent une étrange perversion de la classe intellectuello-médiatique.
Il y a une dégradation par le bas en même temps qu’il y a une frilosité dans le haut. Plus la télévision s’enivre d’une chienlit qui ne choque plus personne mais suscite une adhésion indécente, plus la pensée vraie, vigoureuse, âpre, non consensuelle effarouche. Ce n’est pas sans lien. Etiqueter quelqu’un de « salaud » évite d’avoir à questionner, dans la nuance et l’intelligence, ce qui a été proféré ou écrit. C’est la déplorable rançon d’une médiatisation qui répudie le complexe parce que le sommaire est son registre naturel, son confort de tous les instants.
Pourquoi Eric Zemmour, Eric Naulleau, Natacha Polony ou Audrey Pulvar, qu’on les approuve ou non, avaient-ils une classe, une allure qui leur étaient reconnues ? Parce que leur souci constant, en même temps qu’ils affichaient des points de vue contrastés, était, sur le service public et à ces heures de très grande écoute, de ne pas malmener une langue suffisamment ductile et inventive pour justifier, dans la courtoisie, les assauts les plus acerbes et les plus vigoureux.
Comment, après ce dérapage de Yann Moix sur Patrick Devedjian, s’étonner de l’empoignade entre Léa Salamé et lui-même avec Michel Onfray ?
Celui-ci, qu’on a attaqué stupidement, a réagi brillamment autant que les interruptions constantes de Yann Moix le lui ont permis. Il est clair qu’un procédé est de plus en plus cultivé qui fait du questionnement un réquisitoire mais interdit la plaidoirie.
Il est imputé à Michel Onfray d’intervenir partout, ce qui est un grief aberrant, puisque sa présence résulte des nombreuses sollicitations qui lui sont adressées même s’il en décline un certain nombre. En réalité, l’intolérable est qu’à chaque fois, par écrit ou par oral, il ne paie pas sa dîme au parisianisme convenu et à l’élitisme mondain et éditorial. Comme il serait porté aux nues s’il avait l’habileté, contre ses convictions et accordé à l’humus dominant, de célébrer BHL, d’idolâtrer France Inter ou de se priver d’analyser le réel au prétexte que la gauche authentique devrait lui interdire cette démarche dangereuse !
Alors que, pour France Inter notamment, il a dit ce qu’il fallait, qui était cinglant et quotidien ! En effet, une radio de service public se devrait d’être vraiment pluraliste alors qu’elle fait couler un flot unique où les bons sentiments, le corpus obligatoire et les visions hémiplégiques et biaisées torturent le réel !
Yann Moix se croit trop et Léa Salamé, qui s’acharne à imiter la musique et les paroles de gauche, aurait dû demeurer sur i-Télé où ses invités l’aidaient, alors qu’aujourd’hui, à la télévision comme à la radio, elle affronte seule des exercices où, pour la première, elle est écrasée et, sur le seconde, inspirée par une gravité banale dont je n’irais pas jusqu’à soutenir qu’elle me fait regretter Pascale Clark.
Pour sortir des miasmes de « salaud » et de « connasse » et des piètres répliques à Michel Onfray, je préfère terminer sur la belle définition du peuple que Yann Moix lui a demandée sur ton comminatoire mais qu’il n’a pas écoutée quand elle lui a été donnée.
Le peuple, c’est ceux sur lesquels le pouvoir s’exerce.
Sujet trop insignifiant pour ONPC !
Le dernier salon où l’on insulte…
Comme ils sont loin les petits plaisirs du samedi soir avec le duo Zemmour-Naulleau ! Je me suis amusé ces derniers jours à regarder sur YouTube leurs formidables prestations de ces heureux moments, que les invités aient eu ou non du talent, un régal !
Que dire aujourd’hui ? De l’ennui, du désintérêt, Yann Moix dont je pensais à tort qu’il redresserait la barre du bateau en dérive, suffisant et vulgaire, ne critiquant pas le contenu mais livrant le secret qui ne devrait être consommé qu’à la lecture par le lecteur ou le cinéphile…
Léa Salamé qui en effet prend la parole sur un ton inquiétant, poitrine en avant et bouche en cul-de-poule…
L’interview de Michel Onfray n’a servi à rien qu’à effectivement permettre la belle définition du peuple que celui-ci en a donné, mais pour le reste? Il y aurait tant à dire sur ses positions politiques ! Mais le nouveau croc-niqueur est trop occupé par son Moix…
Votre réflexion est judicieuse, mais ériger Natacha Polony en exemple est déplacé. Titre rendant compte de l’une de ses interviews, tout récemment :
« Plein de fois, je me suis demandée ce que je foutais au Grand Journal »
En dehors de poser à la gardienne des « vraies valeurs », ce qui devrait la contraindre à un peu plus de respect de son public et de ses interlocuteurs, Natacha Polony est professeur agrégée de lettres.
Quand la radio interviewait des paysans dans un village perdu dans les années cinquante, aucun ne se serait permis une telle vulgarité, ni un tel massacre de la langue française. Vous pouvez vérifier : on a les archives, et Radio France les diffuse régulièrement, lorsque ses journalistes-fonctionnaires sont en vacances.
Super billet.
J’ai regardé le passage de Michel Onfray à ONPC, comme j’avais vu en replay celui de Michel Houellebecq précédemment. Et, si je trouve Yann Moix et Léa Salamé brillants, il faut bien avouer qu’ils cultivent leur pensisme bien rodé de la gauche bien-pensante et qu’ils en abusent, allant jusqu’à prendre la parole à tel point que l’invité ne peut plus s’exprimer, le ridiculisant grâce au public moutonnier qui se trouve dans la salle.
D’ailleurs si Michel Onfay a pu développer calmement (malgré les constantes coupures) et intelligemment son point de vue, il a du en rabattre et finir lui-même par un discours plus en phase avec l’Inquisition du plateau, tant il se trouvait piégé et avait grand-peur de ne paraître qu’un facho islamophobe et raciste aux yeux du plus grand nombre.
Pensez, dire que « son peuple » était celui de France où il vivait, où il était né, sans inclure le peuple du monde entier paraissait aux invités plus conformes à l’émission, petit, étriqué et carrément xénophobe puisqu’anti-universaliste.
M. Bilger, vous avez regretté récemment de ne pas être invité dans cette émission, gardez-vous en, vos apparitions de temps à autre à « C dans l’air » ou à « Ce soir (ou jamais) ! » qui reprend bientôt, suffisent à votre image de marque.
Laurent Ruquier cherche à se complaire dans la vulgarité et il est regrettable que les deux polémistes soient trop égaux dans la pensée unique. Avec les précédents couples, il y avait débat, aujourd’hui, vous avez raison, les invités sont au tribunal.
Le principe de cette émission est bonne, mais il faut admettre que notre service public est « occupé » par la pensée unique et même si certains animateurs ou journalistes essaient de rester neutres, ils se sentent obligés, pour complaire à leurs employeurs et garder leur place, de débiter les mêmes poncifs et de n’inviter que les personnes dites présentables, quitte à recadrer certains autres un peu trop déviants, les poussant dans leurs retranchements pour les amener à faire machine arrière. La liberté d’expression est souhaitable mais encore faut-il qu’elle soit dans la norme.
Heureusement tous les Français ne sont pas dupes et restent clairvoyants. C’est heureux. D’autant que de plus en plus d’intellectuels prennent le contre-pied.
Cher Philippe,
Je m’attendais à un billet sur ONPC. Cela n’a pas manqué, mais je n’y trouve pas votre aisance habituelle. Il me semble que, gêné de vous exprimer sur le fond, vous dissertez sur la forme. Vous avez entamé une croisade contre la vulgarité et la grossièreté, soit. Permettez-moi d’observer qu’elle est un peu sélective. Votre dernier invité Denis Tillinac recourt aux gros mots sans que vous ne le releviez. Par ailleurs vous fustigez Guy Bedos d’avoir traité Nadine Morano de « conne » alors que vous avez traité Claire Chazal
d’« ambulance ». Lequel des deux est le plus mufle, du clown ou du magistrat honoraire ?
Mais là n’est pas, de mon point de vue, l’essentiel. Michel Onfray lors de cette émission, comme il l’a fait dans Le Monde, a précisé sa pensée et rappelé ses principales convictions qu’il a résumées dans ce paragraphe que je cite à nouveau :
« Mon athéisme avéré, mon opposition à la peine de mort, ma défense de l’avortement et du mariage homosexuel, mon combat pour l’euthanasie et le clonage thérapeutique, mon refus de jeter tout l’art contemporain à la poubelle, ma défense d’un socialisme libertaire, mon refus de ceux qui, chez elle, relèvent du canal historique du FN, ainsi que mon dédain de toutes les classes politiques dont elle fait partie, tout cela fait que Marine Le Pen n’est pas plus ma tasse de thé que Hollande ou Mélenchon, Sarkozy ou Bayrou. »
Ma question est simple cher Philippe. Considérez-vous toujours que Michel Onfray pense juste ? Si oui préférez-vous avoir raison avec Michel Onfray que tort avec vos amis Robert Ménard et Eric Zemmour ?
Bien entendu rien ne vous oblige à me répondre, je ne suis qu’un commentateur parmi d’autres de votre blog. Il me semble toutefois que cette question permettrait de lever une ambiguïté qui va mal avec la clarté habituelle de vos positions qui vous honore.
100% d’accord avec votre analyse. Nous avons assisté à la tenue d’un tribunal de l’Inquisition. Je me sens méprisée en tant que membre de ce peuple censé être incapable de penser par lui-même. Ces échanges hystérisés par deux Torquemada pleins de suffisance en sont la preuve flagrante, s’il fallait encore le prouver.
Je les invite à lire « Cosmos » qui les fera « peut-être » redescendre sur terre.
ONPC: la lie de la fange de l' »odieux visuel ».
ONPC n’est qu’un remake des grands procès staliniens de la bonne vieille et glorieuse époque de l’URSS où l’on extorquait des aveux publics, mais relookée téléréalité. Les ingrédients sont les mêmes : le procureur en chef Ruquier, les inquisiteurs assoiffés de sang, Caron Moix Salamé, le public aux ordres d’un chauffeur, la paranoïa gauchiste ad nauseam. On n’envoie plus le coupable dans les mines de sel ou au goulag mais il faut un immense talent et un mental extrême pour résister à ces vautours.
ONPC pourrait tout aussi bien engager Nabilla à la place de Salamé et Torreton, Noah et autres crétins au QI de bulot, ce n’est pas ce qui manque dans ce milieu gauchiste aux relents pestilentiels de fascisme avarié.
Je partage votre sentiment sur ce nouvel épisode assez amusant de chasse aux sorcières.
Avec dans le rôle-titre, celui du fasciste démasqué, un Michel Onfray qui habitait le rôle littéralement, talentueux et préparé à l’exercice mais avec en plus un joker imparable – « je suis de gauche » -, dans le rôle du modérateur partial un Ruquier qui se délectait du clash, et dans le rôle des journalistes intrépides, les bons chasseurs de fascistes, une Léa Salamé pugnace et un Yann Moix hystérique, que je voyais pour la première fois et dont la parenté avec son prédécesseur est frappante.
Le point d’orgue ? Sans doute quand Onfray dit à Salamé « vous voudriez que je choisisse entre Marine Le Pen et Marine Le Pen ». Mais aussi quand Onfray propose à Salamé de relire la phrase démographie/racisme car elle y prend un plaisir ostensible… Tout cela a été vu et revu mais les journalistes ne s’en lassent jamais, on va se payer un réac-raciste-nazi !
Le moins qu’on puisse dire est que la proie s’est débattue avec vigueur. Il est vrai que les embûches commencent à être connues après que Finkielkraut puis Zemmour ont eu droit exactement au même traitement. Onfray semble avoir parfaitement théorisé cette chasse aux sorcières et il s’y était préparé dès avant ses premières sorties. En fait il est probable qu’il la provoque sans doute d’abord par jeu, puis parce qu’il est de toute façon un orateur hors pair. Aussi probablement un peu pour vendre ses livres.
En plus de s’y être préparé convenablement – là ou Zemmour et Finkielkraut paraissaient pris un peu au dépourvu dans leur lynchage -, il utilise à merveille sa caution morale « je suis de gauche » qui renvoie les deux agresseurs dans leurs 22…
L’hégémonie médiatique de la gauche en France est telle que ces procès staliniens (lancés ici par la une de libération qui a officiellement ajouté Onfray à la liste noire) sont non seulement normaux mais organisés par le service public. Mauvais signe pour le contribuable : la médiocrité de nos deux chasseurs de service appelle à une hausse franche et urgente de la redevance !
Y a des « salauds et des « connasses » à gauche ??
Bon sang, ça va saigner !
« Pourquoi Eric Zemmour, Eric Naulleau, Natacha Polony ou Audrey Pulvar, qu’on les approuve ou non, avaient-ils une classe, une allure qui leur étaient reconnues ? »
Un oubli et pas des moindres, Aymeric Caron, qui avait l’honnêteté intellectuelle de travailler ses dossiers, son style écorché vif – un végétarien – qui n’allait jamais plus loin que son impatience.
Ceci dit, il n’y a pas de quoi sonner le tocsin non plus. Le côté sac de frappe de l’émission est conçu pour cela, et en fait sans doute son succès.
Cela posé, il est une position qui m’a mis mal à l’aise, ce fut le côté affiché, règlement de compte, de Yann Moix, clairement pensé.
Sa comparse d’un soir, la craquante Léa Salamé s’est mise aussi à l’unisson.
Tous les deux montaient en ordre de bataille pour fustiger MO et sa pensée qui était, ou pouvait être prétendument récupérée par le FN, alors qu’ils étaient en train de dérouler ce que le philosophe reprochait à tous les médias, de faire le lit de ce parti sulfureux. Ils en sont les premiers responsables.
La haine est mauvaise conseillère M. Moix, la mauvaise foi aussi, par des répliques bien ajustées, dignes d’un premier fusil tel qu’est Michel Onfray, il les a ajustés, ensemble, dans sa ligne de mire, comme au tir au pigeon.
L’épisode de la proposition déclinée par ce dernier à ONPC est des plus démoniaques ou pour le moins des plus savoureux. MO quand on le cherche on le trouve. Et de rappeler avec humilité ses universités, gratuites SVP ! Pour le bien du peuple justement, que tout le monde voudrait réduire à son image, la définition fournie par l’écrivain aussi mérite toutes les louanges, et on ne pouvait être plus clair devant des agresseurs à la verve étriquée. Qu’ils revoient donc leurs classiques, MO les renvoyait aussi à leurs chères études.
N’est pas MO qui veut, notre hôte le connaît assez bien, je pense, et le fond de ce qu’il vaut intellectuellement a été révélé et mis en lumière lors des questionnement vidéos, bien connus désormais, et qui font l’unanimité sur le web de par leur qualité. Avec celui de Mohed Altrad on a tutoyé la lucidité, sans tomber dans la facilité mais toujours avec classe, pour des personnes respectueuses et qui méritent le respect.
Il est sûr qu’après ce billet un autre plateau télé va éteindre ses lampions définitivement et remiser les espoirs de participation de notre hôte au rayon… désespoir justement, dommage, mais Ruquier a ses têtes, mais sait-on jamais, après tout ces joutes parfois faites de coups tordus sont aussi salvatrices pour la démocratie, car le public est intelligent et le peuple encore plus.
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« Il est imputé à Michel Onfray d’intervenir partout, ce qui est un grief aberrant, puisque sa présence résulte des nombreuses sollicitations qui lui sont adressées même s’il en décline un certain nombre. En réalité, l’intolérable est qu’à chaque fois, par écrit ou par oral, il ne paie pas sa dîme au parisianisme convenu et à l’élitisme mondain et éditorial. »
Pour reprendre la terminologie ambiante dans la bouche de certains, p***** là on est au coeur !
Mille fois raison d’espérer, de penser avec des personnages tels que MO, il n’est pas parfait, malicieux sous ses airs austères, parfois éclairés d’un sourire, je l’ai écouté voler au secours de Maud Fontenoy dans une émission, ONPC en l’occurrence, avec une chevaleresque pensée digne d’une belle personne. La sauvant des eaux sans doute avec humilité tel que lui sait le faire.
Quelqu’un qui habille E. Guigou et qui tend le bras à une navigatrice hauturière ne peut être qu’une belle personne, exemplaire et dure avec elle-même comme il peut l’être avec les autres.
Je l’ai déjà écrit, il vomit cette classe politique PS veule qui n’a de socialiste que le nom, qui pense plus à ses prébendes qu’au peuple, celui qui souffre ; 8,5 millions de pauvres dans notre pays, il en tient cas ! Et pas que dans les derniers salons où l’on pense, où l’on cause surtout.
Pour vendre des centaines de milliers d’ouvrages, parfois ardus, il faut croire que sa pensée fait osmose avec des citoyens, alors que d’autres se contentent d’une chemise immaculée, signe de reconnaissance de la pensée universelle.
Je crois que par opposition il s’habille de noir, avec la différence que lui il est lu, beaucoup, passionnément, commenté, critiqué, heureusement d’ailleurs, mais jamais il n’a de cesse de fustiger, déployer, semer contre la bêtise et l’ignorance.
Si l’on ne parle pas trop aujourd’hui de Ruquier, mais de ses deux interrogateurs, c’est que très habilement il se met hors du jeu et garde un air benoît pendant les empoignades, se payant même le luxe de défendre celui qu’on attaque, pour mieux relancer les accusations. Il est clair qu’il se réjouit à l’avance de ce qu’on va parler de son émission le lendemain sur le net et dans les journaux.
Il n’y a qu’à voir les regards de côté que lui lance Léa Salamé tout en tourmentant sa proie, comme pour glaner une approbation, et lui dire « tout ça c’est grâce à moi ». Bien sûr on n’a qu’une envie le samedi soir venu, et vue la pauvreté des programmes offerts sur les autres chaînes, de faire un tour au cirque Ruquier, pas trop pour la mise au pilori du début, vraiment peu ragoûtante, mais pour, selon l’invité, le pugilat de foire, ou les confidences arrachées qui suivent. Après quoi on éteint, mais Ruquier sait bien qu’il ne lui reste plus d’atouts, c’est pourquoi il entrelarde dès le début ses numéros par les promotions aux copains, tous acquis à la bien-pensance et sachant le faire valoir plus ou moins discrètement.
Pour avoir su se rendre indispensable, Ruquier est un surdoué. C’est assez malsain, mais ça fonctionne, avec la complicité des philosophes, politiques, et autres people qui s’y rendent, et celle des spectateurs, dont moi, qui pourtant désapprouve. Ca s’appelle de la séduction, puisque je suis amenée à faire ce que je ne veux pas, et que ça ne me laisse pas indifférente. Je ne cherche pas d’excuses, mais je ne suis pas très fière de moi. Si seulement il y avait une émission inratable pour favoriser le sevrage. Un concert d’Arte, une émission de Taddéï, François Busnel interviewant les auteurs de polars américains…
Si cette émission est tellement minable, pourquoi Onfray va-t-il y traîner (et ce n’est pas la première fois), jusqu’à avoir été considéré comme premier choix pour faire partie du duo ?
En outre, après avoir lu la chronique de septembre de Onfray, celle où il dit que le peuple doit penser selon une certaine façon et pas une autre, celle où il semble être heureux de partager des mots avec Babeuf (que l’on rapproche du communisme et de l’anarchisme : le premier ayant été la voie de tous les liberticides et la source des premières théories de génocides, quant au second, espérons qu’on sera moins idiot pour en faire l’expérience), enfin, celle où il fustige le libéralisme (ce qu’il ne ferait pas s’il en savait davantage sur le sujet)… il faut sans doute davantage le craindre que les roquets de Ruquier.
Dans les colonnes du site internet Politico, anglophone, un article d’un professeur d’Oxford dresse un état de lieux de la pensée française.
Le titre est explicite : « Paris has ceased to be a major place of thinking ».
C’est très bien argumenté et à aucun moment Michel Onfray n’est cité. Zemmour oui, mais pas particulièrement à notre avantage.
Question personnelle : le nombrilisme a-t-il une circonférence remarquable et par conséquent une aire ?
Pour qui voyage, ce type d’émission et les débordements que vous décrivez n’existent tout simplement pas, ni au Royaume-Uni, ni aux USA, ni en Espagne, ni au Portugal.
Pour ce que j’en connais, car je ne me déplace plus que dans les démocraties parlementaires. Avec l’âge le charme des dictatures tropicales s’estompe.
Une radio comme France Inter qui suinte la gauche est totalement absente des démocraties parlementaires citées. C’est un cas unique en Europe qu’un parti politique (le PS) puisse disposer d’une radio nationale aux frais des contribuables.
Un torchon comme Charlie Hebdo ne peut être que français. Nulle part ailleurs on en trouve l’équivalent.
Nulle part ailleurs qu’en France on assiste à la mise à mort d’un philosophe par les médias, Onfray, ou d’un géographe comme Emmanuel Todd, ou d’un écrivain comme Houellebecq, ou d’un agitateur d’idées comme Zemmour.
Fouquier-Tinville, même mort, a fait des petits, une sorte d’immaculée conception presque biblique.
Heureusement Onfray notre nouveau Christ réinvente la multiplication des parpaings, sur la tronche.
Cher Philippe,
La seule question que nous nous posons concernant votre billet est de savoir jusqu’où peut descendre la médiocrité des médias.
Payer une redevance pour entendre de grossiers personnages, c’est une arnaque.
Nous ne regardons plus « On n’est pas couché » depuis plusieurs mois, ce qui nous donne du temps pour lire.
Il existe de nombreuses émissions sur l’archéologie, les sciences, l’histoire de l’art, l’aérospatiale, l’architecture, le design, le bricolage, l’éthologie, les musées, les classiques du cinéma et des films d’auteur.
Pour la culture, notre préférence se tourne vers Bibliothèque Médicis, Valérie Expert et ses libraires.
C’est un phénomène général si l’on regarde la candidature de Donald Trump, les frasques de DSK ou de Berlusconi, les échappées de Hollande et son vocabulaire limité.
« Merde chié con ». A quand la maturité des débats, des journalistes qui travaillent pour les publics et non pour eux-mêmes ?
françoise et karell Semtob
S’agissant du consortium BEDOS, nous avions fait l’expérience, suite à un article du fils dans un hebdomadaire avec force nazi, pute, salaud et alcoolo, de nous aligner niveau vocabulaire avec un commentaire.
Notre commentaire fut relégué aux abysses.
Exactement comme quand il est demandé à M. Onfray de définir le mot peuple par ceux qui s’en excluent de fait.
Il existait une émission qui s’appelait La Marche du Siècle… j’y avais vu et entendu Michel Serres.
Cela a été supprimé parce que la Marche ne crée pas de buzz.
Onécouché n’a pas dû voir les voies réservées à la marche ! et le siècle s’en ressent.
Pour le sujet du billet, je n’ai pas pu regarder le massacre en entier…
Uniquement le début mais bon, « chien qui aboie ne mord pas » des fois que l’on aurait eu peur de l’avertissement du nouveau sniper, que l’on avait d’ailleurs pu voir à l’oeuvre avec M. Houellebecq.
C’est dans l’air du temps (avec des yeux gros de détermination) : vous allez voir ce que vous allez voir et mon principal ennemi c’est la finance.
Excusez-moi mais je me fends souvent de fous rires !
Oui mais il faut reconnaître que c’était divertissant.
C’est le but, non ?
MO à Léa Salamé : « allez-y, répétez votre question, ça vous fait jouir ».
Tout en finesse. Ça, c’est l’élégance et la classe.
Je serais intéressé par votre réponse à la question de Marc Ghinsberg publiée plus haut.
Philippe Bilger,
Dès le début de l’échange entre Moix et Onfray, à la première contradiction de Moix, voilà comment lui répond le philosophe : « j’ai dit que vous étiez un excellent romancier, ce que je crois toujours, mais faut pas vous essayer à la pensée, c’est pas fait pour vous. »
Il n’y a pas un mot dans cette phrase que madame Bilger n’eût accepté sans aucune retenue. Ni b…, ni c… Il s’agit pourtant là d’une manifestation de mépris, de suffisance, de boursouflure qui délégitime toute la suite de cette émission qui aurait pourtant pu s’avérer enrichissante.
Quoi que vous pensiez de la manière dont Laurent Ruquier mène ses émissions, il est un des seuls à y faire contribuer des chroniqueurs dont il ne partage pas, c’est le moins qu’on puisse dire, le point de vue. Il y invite également des personnalités dont les positions sont à l’opposé des siennes.
En tout état de cause, j’ai trouvé bien du mérite à Yann Moix de poursuivre un échange que ses limites intellectuelles, selon le jugement de son interlocuteur, auraient dû lui interdire.
@Michelle D-LEROY
« Pensez, dire que « son peuple » était celui de France où il vivait, où il était né, sans inclure le peuple du monde entier paraissait aux invités plus conformes à l’émission, petit, étriqué et carrément xénophobe puisqu’anti-universaliste. »
Jamais je n’ai été aussi tenté de reprendre la phrase de Michel Onfray : « faut pas vous essayer à la pensée, c’est pas fait pour vous. »
Mais ce serait méprisant, suffisant et boursouflé.
Je ne l’écrirai donc pas. Je me contenterai de le penser très fort.
Merci monsieur Philippe Bilger pour ce billet d’une grande lucidité sur les dérives du langage médiatique, et surtout pour votre perception de la fange dans laquelle est tombée ONPC samedi soir.
Vous avez tout dit et bien dit, ainsi que d’autres commentateurs tels : Giuseppe, Julien, sylvain et Véronique 2. Je n’ajoute qu’une réflexion suite à cela, nos deux bobos libéraux-libertaires (Salamé et Moix) ont démontré leur vrai visage, tout de haine et de mépris vis-à-vis du mal-pensant qu’est Michel Onfray.
Ayant certainement conscience que leur magistère médiatique se limite à leurs semblables, ils doivent amèrement regretter de ne pas avoir les pouvoirs d’un Vychinski lors des procès de Moscou en 1936/38. En ce lieu et époque, ils auraient a minima envoyé Michel Onfray au goulag pour vingt ans !…
On était à des années-lumière de la tonalité, et entre autres l’empathie, de vos interviews monsieur Bilger.
@Christian C
« Il s’agit pourtant là d’une manifestation de mépris, de suffisance, de boursouflure qui délégitime toute la suite de cette émission »…
Ah, excellent ! ça me rappelle Dario Moreno trouvant le « Tonio » de Cappuccilli quelque peu vulgaire !
Ridicule ! Risible ! Une farce de qualité très médiocre…
Vos divers classements, M.Bilger, gênent la pensée, et si vous vous en absteniez cela ne serait pas mauvais.
Ce qui est déplorable, c’est de voir les uns et les autres pousser de hauts cris ; et alors, la France serait tombée de son piédestal parce que deux bêtes de foires rompues à la parade se sont agonies d’injures ??
La France c’est autre chose voyez-vous, c’est beaucoup d’autres choses dont M. Onfray se passe et que M. Moix ignore, les deux par vanité.
Quant à M. Bilger, qu’il s’offusque de si peu est significatif de sa grande compétence à lancer le débat… Bref ! Je dirais que M. Onfray n’aurait pas dû autant s’agiter sur son siège, c’était à la fois déplaisant et significatif de son besoin de plier l’autre, quel qu’en soit le prix… J’aurais honte s’il me fallait me relever de cet instant télévisuel, mais je ne suis pas philosophe ni écrivain…
Monsieur Bilger,
Lorsque vous écrivez « la classe intellectuello-médiatique », il y a un mot de trop…
Bonjour Philippe,
Cette polémique entre Yann Moix et Michel Onfray dans le talk show de Laurent Ruquier montre s’il en était besoin qu’il y a une fracture dans la pensée de gauche. Guerre entre la gauche dogmatique et la gauche libertaire.
Les adeptes de la première, bien qu’essentiellement athées, n’ont rien à envier aux fondamentalistes religieux dans leur façon de dénoncer ceux qui ne pensent pas comme eux.
Quant à Michel Onfray, il est devenu le grand prêtre d’une gauche qui est partie en guerre contre le « système » qui depuis quarante ans ne cesse d’accepter les règles de l’économie financiarisée qui ont conduit non seulement la France, mais aussi l’Europe là où elle en est actuellement.
La mondialisation a cassé les règles du commerce international, elle a provoqué le choc des cultures et développé le communautarisme et les mouvements identitaires.
Tout ceci évidement fait le jeu du FN qui n’hésite pas à puiser des adhérents dans ce qui était alors la chasse gardée de la gauche à commencer par la classe ouvrière. La classe moyenne quant à elle, pressurée autant par la gauche que par la droite quand elles sont au pouvoir ne sait plus trop à quel « saint » se fier.
Curieusement la bien-pensance de gauche se situe désormais parmi les gens hyper-diplômés, les « intellectuels » comme ils aiment s’appeler, qui à l’abri du besoin de par leurs grasses rémunérations donnent des leçons d’humanité au monde entier. Sans doute pour se donner bonne conscience.
Quant au peuple c’est ce sur quoi s’exerce le pouvoir et qui s’en prend sur la figure tous les jours. Sur ce point Michel Onfray a bien raison.
« Dans ce pays que Voltaire et Beaumarchais auraient peine à reconnaître, Michel Onfray fait partie de cette poignée d’intellectuels qui, dans la lignée de ses illustres aînés, osent encore l’impertinence. Malheureusement pour lui, la police de la pensée veille au grain et, avec l’émission de Laurent Ruquier, elle dispose d’une redoutable machine à piéger tous ceux qui flirtent avec la ligne jaune.
Quand je dis que nos philosophes des Lumières auraient peine à reconnaître la France, c’est bien évidemment un euphémisme. Pensez donc : en 2015, affirmer une convergence de vues avec le peuple contre l’oligarchie vous rend immanquablement suspect. Et si, par malheur, vous admettez en plus que vos sympathies vont vers le seul parti politique qui, précisément, défend le peuple contre l’oligarchie, là, vous tombez carrément dans le piège, un faux pas sanctionné par un interdit d’accès aux médias, quand ce ne sont pas des procès en rafale ». (Christophe Servan dans Boulevard Voltaire)
J’ai décidément du mal à comprendre votre intérêt pour les choses de la télévision et pour les petits hommes qui s’y pavanent. Ca me dépasse. Certes, des millions de personnes la regardent mais des millions de personnes jouent au Loto et vous ne nous commentez pas les tirages pour autant.
Il me semble qu’une définition de l’honnête homme du XXIe siècle pourrait être « Refuse toutes les invitations à la télévision ».
Alors, Onfray, Moix, Salamé… Je les mets plus ou moins dans le même sac.
Cette émission serait bonne si le principe du respect de la parité d’opinions était respectée. Or, que voit-on ? Un invité, Michel Onfray, homme libre qui se moque des modes, fait face
a) au maître de cérémonie invitant, Ruquier, qui fait semblant d’équilibrer les deux parties, mais ne jouit que si l’invité trébuche
b) à un public sélectionné qui applaudit au signal du chauffeur de salle
c) au couple Salamé/Moix, payé pour faire monter la sauce et qui attaque au fer rouge à la façon des procès staliniens : on pose une question à l’invité qui, au bout de cinq secondes, se voit interrompu par une autre question sous forme d’invective, et ainsi de suite avec toujours plus d’agressivité.
L’aboyeuse mégère et son compère le roquet affamé en bavent de rage, balancent leurs grenades, mitraillent leur proie et hurlent REPONDEZ !
On n’est pas obligé d’accepter tout ce que dit Onfray mais force est de reconnaître que le calme et le bon sens sont de son côté. Il faut avoir des nerfs solides pour tenir près d’une heure sous un lynchage pareil. Et c’était un homme de gauche qui était dans le fauteuil ! Quand c’est un invité de droite ou réputé tel, c’est la curée, le dépeçage. Bon, vous me direz que ceux qui acceptent l’invitation sont au courant de la dangerosité des lieux. Ils sont comme des alpinistes qui connaissent la montagne mais qui mésestiment la puissance de l’avalanche.
Kravchenko, du fond de sa tombe, doit être désespéré.
Onfray. Une question demeure : mais que va-il faire dans de telles galères ?
Son goût du roquet déconcerte, il sait parfaitement qu’il n’en fera qu’une bouchée. Partout ou il passe, ils trépassent.
Cela s’explique sans doute par l’immense silence de ses coreligionnaires, pas un ne bronche.
Où est donc Sollers ? Julia Kristeva ? BHL se terre dans les tranchées en Syrie et ne fait plus que du mannequinat pour les Kalachnikovs locales, ses photos sont à mourir de rire.
Bref, où est donc passée la rue d’Ulm ?
Où sont tous ces agrégés de philosophie qui nous coûtent un bras à former ?
Le magazine Challenges, qui n’est pas à Oxford, a pris son parti et tiré une conclusion qui le rapproche de mon précédent post.
http://www.challenges.fr/politique/20150921.CHA9623/onfray-humilie-moix-l-inquietant-triomphe-du-populisme-de-bistrot.html
Le titre, d’ailleurs, c’était « Paris has ceased to be a major place of thinking ». Et non France…
Challenges parle, plus sobrement (hic) de l’inquiétant triomphe du populisme de bistrot.
Michel Onfray est arrivé drapé dans sa superbe : il n’avait pas daigné lire l’article polémique de Libé. Pourtant il est venu à l’émission pour parler de cette polémique.
Ensuite, comme le souligne Christan C, quand YM lui a demandé de préciser sa définition de « peuple », mot fourre-tout par excellence, il s’en est pris à « la capacité de penser » du chroniqueur. Qui lui a rétorqué sur la piètre qualité de son travail sur Nietzsche, etc.
Après ces mises en jambes on s’étonne que l’ambiance devienne un tantinet agressive…
Michel Onfray et Yann Moix ont tous deux des têtes à gifles, c’est pourquoi il est amusant de les voir s’invectiver.
Et la définition de ‘peuple’ de MO ne me satisfait pas plus que cela, car comment est-elle compatible avec sa notion de prolétariat ? Les ‘migrants’ appartiennent à quel peuple ? Du coup, sont-ils quantité négligeable ? Cette définition n’est pas très féconde au mieux, au pire faite pour s’empêcher de penser correctement les problématiques du moment. Quand les définitions sont biaisées pour épouser une certaine clientèle… C’est comme si vous confiez la création d’emplois à un syndicaliste ou un inspecteur du travail comme Filoche : c’est mort d’emblée, déjà leur vocabulaire fera déguerpir l’emploi.
Sur l’insulte de Devedjian, la réaction la plus juste fut celle du jeune cinéaste : cela ne veut tellement rien dire que cela tombe à plat. Il ne faudrait même pas relever.
Après, si notre hôte regrette qu’on s’en prenne à l’auteur de cette blague affligeante… Que peut-on dire sur Devedjian, à part que c’est moins un salaud qu’un imbécile ?
Bravo…
Il fut un temps où le Journal des débats retranscrivait l’intégralité de ceux-ci, injures et incidents compris. J’en possède encore quelques numéros, M. Ruquier ou ses séides sont battus et de très loin. Pugilats homériques, chute d’un très vieux député cachectique, enfin, le grand guignol d’une IVe République en pleine déliquescence.
C’était très médiatique, amusant, ludique, bouffon, et bien retranscrivez tout ça sur les gens qui se prêtent à ce genre d’émission. S’ils restaient chez eux à travailler, ils n’auraient aucune occasion de se plaindre ou d’étouffer sous les sarcasmes. Et l’émission s’arrêterait, mais voilà « Vu à la télévision ».
Ce lundi midi, dans son émission de France 2 « Tout le monde veut prendre sa place », à la suite d’une question demandant quand Hitler avait supprimé les autres partis politiques (réponse : en 1933), Nagui s’est fendu tout à coup d’un commentaire. Il a fustigé les fascistes, les nazis et les salauds (ce sont ses termes) avant de rappeler qu’Hitler était arrivé au pouvoir après des élections et qu’il fallait bien s’en souvenir. Bref, sans le citer, une intervention hostile à un parti politique admis bon gré mal gré par la République. En vertu de quoi un animateur, payé par la redevance de chaque détenteur d’un poste de télévision, peut-il impunément (et ce n’est pas la première fois) faire part de ses opinions et de ses aversions politiques sans apparemment susciter de réaction de la part du CSA ou des dirigeants de France 2 ?
J’étais en train de relire « Notre ami le roi » pour être en osmose avec Hollande lorsqu’aux alentours de minuit j’ai posé mon livre pour regarder la télévision. Celle-ci s’étant fermée sur France 2 s’est rallumée, c’est magique, sur France 2. Je suis resté scotchée en entendant Moix-je-sais-tout en pleine transe. Là, me suis-je dit, « va y avoir du sport » et j’ai attendu.
En fait de sport j’ai surtout entendu la nouvelle prêtresse du paf qui jouait à la perfection le rôle que lui avait attribué son chef : un brin agressive, un brin offusquée, un brin attentive, un brin de connivence, face à un Onfray égal à lui-même, qui était venu là, de son plein gré, pour titiller le bourgeois(e) parisien.
Yann Moix a tenté de faire ce qu’il sait faire de mieux d’habitude, c’est-à-dire écouter son nombril parler. Manque de chance ce jour-là, alors qu’il y était préparé depuis plusieurs semaines, était assis en face de lui un contradicteur. Bigre me suis-je dit les flèches vont être envenimées.
Je n’ai pas été déçue. Enfin, quelques minutes. J’ai rapidement compris que Moix-je-sais-tout étant en train de se faire torturer par un contradicteur roué, venu un peu dans ce but, ne pouvait s’en sortir que par l’insolence voire la violence (verbale, n’exagérons rien). Ce fut fait.
Une question, suivie, avant la réponse, d’un commentaire, lui-même prolongé par une autre question, le tout dans un langage déboutonné, ne pouvait que procurer à Onfray la jubilation nécessaire à ce procès d’intention. C’était bel et beau mais répétitif. Je me suis lassée et suis allée me faire voir ailleurs.
Le lendemain j’ai appris qu’au foot les spectateurs avaient été meilleurs que ceux du plateau de ONPC puisqu’ils avaient pendu l’effigie d’un joueur et lancé des canettes de bière sur un autre. Du coup j’ai trouvé que l’émission que j’avais regardée la veille avait été très convenue (en un mot).
@Dominique | 21 septembre 2015 à 16:44
« MO à Léa Salamé : « allez-y, répétez votre question, ça vous fait jouir ».
Tout en finesse. Ça, c’est l’élégance et la classe.
Je serais intéressé par votre réponse à la question de Marc Ghinsberg publiée plus haut. »
« Dans toute grossièreté il y a un fond de vérité » (Lao Tseu, ou alors c’est de moi, je ne sais plus…)
Cher Philippe,
Vous regrettez, et je le regrette avec vous, que l’on ne se soit pas davantage intéressé à la définition que Michel Onfray donne du peuple : « Le peuple, c’est ceux sur lesquels le pouvoir s’exerce », indiquant que cette définition rejoint la notion de prolétariat.
Chaque mois, Michel Onfray publie sur son site une chronique généralement fort intéressante. Celle de septembre est intitulée « Technique du populicide », que j’invite chacun à lire (c’est ce que d’aucuns appelleraient mon esprit fouineur).
http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n124-septembre-2015/).
M.Onfray fait une distinction fort intéressante entre peuple et populace :
« C’est parce que j’aime le peuple que j’utilise le mot populace. La populace, c’est le peuple qui ne pense pas, le peuple qui ne pense plus. Et l’on ne me fera pas croire, ce qui serait démagogie, que le peuple pense toujours, toujours bien et toujours juste. »
On voit que la pensée de M.Onfray est moins simpliste que certains voudraient nous le faire croire, comme celle de ceux qui utilisent le peuple à tout propos et prétendent s’exprimer en son nom…
Quel désastre que ce face-à-face de samedi soir. Je ne regarde plus cette émission depuis longtemps, je gagne du temps. J’ai vu seulement un résumé.
Michel Onfray est pour moi quelqu’un d’important. Je lis ses ouvrages et j’écoute depuis des années ses conférences sur France Culture. On n’a pas besoin d’être d’accord avec tout pour aimer un philosophe. Je fais mon miel avec toutes les idées pour peu que l’on prenne le temps d’aller dans leur pensée.
Si une conversation de cette nature avait eu lieu chez moi, j’aurai eu honte !! MO dit sans cesse qu’il faut s’écouter, dialoguer avec tout le monde, débattre sans arrière-pensées, appliquer ce que l’on dit ; et il le fait, ses cours sont à la portée de tout le monde.
En règle générale, je n’aime pas les gens qui aboient.
Il a le droit de ne pas aimer le monde dans lequel on vit et de proposer d’autres alternatives. Moi aussi, je cherche.
Allez, allez ! On trouvera toujours le contre-exemple, la petite phrase qui peut, peut-être, le mettre en porte-à-faux, cela est vrai pour nous tous et pour tout le monde, je ne parle même pas des politiques qui se renieraient pour un bout de mandat.
Tenez un exemple, vous prenez E. Roudinesco, lauréate du prix Décembre pour sa biographie complète de Freud, que voulez-vous qu’elle dise sur MO et le Crépuscule d’une idole… Réfléchissez, mais pas trop.
Quelques statistiques, modeste, très modeste Onfray :
Traité d’athéologie 330 000 exemplaires.
Le crépuscule d’une idole 150 000 exemplaires.
Vu la consistance de son œuvre, je ne suis pas là pour jouer les épiciers.
Je ne vais pas continuer, car ce serait indécent pour ceux qui pensent qu’il n’est pas ce qu’il représente.
En mathématiques, la probabilité que ses ventes touchent les cimes, à chaque fois, ce n’est plus le facteur chance ou hasard, ou alors nous serions des millions de crétins. La curiosité est éphémère, alors…
Alors il y a un vrai besoin de savoir, parce que pour lire Onfray il faut être quand même en forme, pour l’affronter il faut vouloir y aller et mettre la tête, comme dans un regroupement de match de rugby.
Pour se diffuser autant et partout, contrairement à ce qu’insinue Roudinesco, il faut de la matière, pas du vent, et là il a touché juste, il est allé tellement loin dans le contact avec les « personnes de la rue » chères à M. Albert Jacquard, qu’il a fait des envieux auprès de certains qui ne dépassent pas le tirage des vendus de la famille proche.
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« Comme il serait porté aux nues s’il avait l’habileté, contre ses convictions et accordé à l’humus dominant, de célébrer BHL, d’idolâtrer France Inter ou de se priver d’analyser le réel… »
Il a précisé et été toujours clair là-dessus, il est un social-libertaire, envers et contre tout ce monde politique avide de tout.
Il les remise tous dans le même sac, pour un humaniste, un vrai il ne pourrait en être autrement.
Entrer dans le jeu des partis quels qu’ils soient, qui écrasent le peuple, le fait rugir, lui est insupportable, et dire que Y. Moix croyait jouer au plus fin et lui faire endosser la redingote du FN… C’est peu dire, il n’a rien compris, quant à Léa Salamé, de bonne foi, elle s’est employée à aboyer sans réfléchir, comme le chien de mon voisin qui aboie après n’importe quel passant, par réflexe, et non par réflexion.
Il reste beaucoup à décaper dans la pensée lisse et rachitique de ces médias soi-disant bretteurs, certainement plutôt sardines en boîte que champions d’escrime.
Au fait, il y a bien longtemps que l’on n’entend plus à tout bout de champ le géo-stratège BHL ; il est vrai que les metteurs en scène se font plus rares, surtout maintenant que le recul est là, que le citoyen a fait tomber les masques : je ris encore de la façon dont celui-ci a sursauté et s’est terré au bruit d’un tir lointain, alors qu’un militaire passait cigarette à la lippe au deuxième plan, comme si de rien n’était. Malraux doit aussi en rire encore.
C’est l’histoire d’un mec, comme racontait Coluche, qui tombe du haut de la statue de la place de la République à Paris, hier soir… Techno Parade oblige…
Une fois mort, on se demande à qui la faute ? Aux organisateurs ? Au public qui l’a largement encouragé à se casser la figure ? Aux policiers présents qui regardaient ailleurs (et pour cause, il y avait des milliers de couillons à cette Techno Parade) ?
Pas un journaliste ne met en cause le crétin alpiniste de 21 ans… Pas un ne va dire que c’était un crétin irresponsable.
Non, absolument pas, il faut désigner un coupable, la police est toujours bien placée dans ce type d’hallali plébéien.
En revanche dès qu’un philosophe ose détraquer leurs rouages huilés c’est la chasse à courre, un seul homme doit porter le poids de leurs arrière-pensées.
C’est ce qui arrive à Onfray.
http://www.lepoint.fr/societe/paris-la-techno-parade-tourne-au-drame-19-09-2015-1966286_23.php
Mais comment peut on regarder ce machin qui est à vomir de méchanceté et de crasse ?
A titre documentaire sur les bas-fonds de la pensée humaine ?
Oui c’est ça, avec un œil ethnologue.
Où alors est-ce une version vespasienne d’Au théâtre ce soir ?
Se prennent-ils vraiment au sérieux ?
Je n’ose y croire, je dois être naïf.
Allez je retourne à ma cuisine, j’ai un pâté de campagne à faire.
Je crois que vous aimez la méchanceté et la suffisance. D’ailleurs, parmi les intellectuels ou éditorialistes que vous admirez, il y a toujours chez eux une part de méchanceté et de mépris envers leurs cibles (souvent les plus faibles de la société).
Je n’ai pas regardé l’émission car Moix + Onfray, c’est bien trop insupportable pour moi. Mais d’après les titres des articles qui en font écho, Onfray aurait « rossé », « mouché », « humilié », « flingué » etc. Moix. C’est ça que vous aimez ? Voir un homme en humilier un autre ? Je préfère la vulgarité à la méchanceté et à la suffisance.
J’ai regardé ONPC samedi soir. Je pose trois questions :
1) Cette émission est-elle en direct ou en différé, léger (quelques minutes) ou important (un jour, voire plus ?)
2) Les deux chroniqueurs préparent-ils eux-mêmes, séparément ou en coordination, ensemble ou avec d’autres « conseillers », leurs interventions (il me semble qu’ils se coordonnent bien et semblent parfois lire des documents/pièces pour convaincre qu’ils donnent l’impression de découvrir, partiellement) ?
3) Laurent Ruquier a-t-il un souffleur dans l’oreillette qui lui dit pendant le débat « ao vivo », quand intervenir ?
Bien sûr l’émission, de toute façon, est montée. J’ai mes réponses, mais je ne les propose pas. Et vous, vous posez-vous ces questions ?
Un débat pénible pour le spectateur ! Moix et Salamé posent des questions, les réponses leur importent peu, ils n’écoutent pas. Les questions sont simplement destinées à piéger l’invité, à tenter de l’enfermer dans des contradictions. Dans une émission d’aussi longue durée, on ne laisse même pas parler l’invité. Il est sans cesse interrompu, Moix et Salamé veulent tout simplement se mettre en avant, parader en tant que pseudo-sachant ou vierge effarouchée. Il ont clairement envie de vaincre et la surabondance des questions vise à désarçonner, à condamner et non pas à débattre. Onfray a fait preuve d’une grande patience. Dans un même cas de figure, Attali serait parti au bout de quelques minutes. C’est lamentable, mais bon : Ruquier à l’air de s’en réjouir. Bravo à Onfray d’avoir rappelé que France Inter de Cohen est au service du pouvoir en place.
M.Bilger,
Il me semble que vous accordez beaucoup trop d’importance à ce genre d’émissions qui ont en fait remplacé les anciens combats de catch. Il faut divertir et tous les moyens sont bons.
Pourquoi vous obstiner à continuer de les regarder ?
Savonarole | 21 septembre 2015 à 15:55
Un géographe comme Emmanuel Todd
Un géographe ? Sur sa carte de visite seulement, alors. « Géographe », cela a remplacé « sociologue ». L’un comme l’autre veulent dire : doctrinaire socialiste dégoisant sa propagande dans les médias sous couvert de l’université, mais « sociologue », ça commençait à beaucoup se voir, tout de même.
Alors, on est passé au « géographe ».
En français, un géographe est quelqu’un qui étudie les montagnes et les rivières. Mais cela fait longtemps qu’on ne parle plus français, en France.
« Géographe » veut donc dire, désormais, gars qui vous explique que les méchants habitent dans le XVIe arrondissement de Paris, alors que les gentils habitent en Seine-Saint-Denis.
Ou alors, gars qui sait à peu près situer la Russie sur une carte, et qui passe à la radio pour dire : « Oui, je souhaite une victoire russe » (dans sa guerre d’agression, d’invasion et d’annexion contre l’Ukraine : écoutez aussi le passage qui précède).
Un peu comme d’autres disaient : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne ».
Mais, au moins, c’était pour « parce que sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout »…
Emmanuel Todd, lui, s’oppose à l’Allemagne pour soutenir le néo-bolchevisme de la Russie tchékiste, où le KGB a pris le pouvoir, ce qu’il n’avait jamais fait depuis 1917 (auparavant, il était subordonné au parti communiste : même ce contre-pouvoir a disparu).
Ce n’est pas moi qui accuse le pouvoir russe de glorifier le KGB ; ce sont les autorités russes elles-mêmes qui le font. Ce n’est pas moi qui souligne la continuité entre le FSB (la police politique actuelle du régime) et la Tchéka, auteur des innombrables massacres et des tortures abominables sur lesquels l’URSS a fondé son règne ; c’est Moscou qui s’en charge.
Sputnik, le site Internet de propagande du Kremlin à destination de l’étranger, ose titrer : « Tchéka-KGB-FSB : 90 ans au service de l’Etat ».
Et à quelle date est publié ce diaporama édifiant ? Le 20 décembre, date de la
fête nationale de la Tchéka.
Un peu comme si l’Allemagne fêtait, chaque année, la création de la Gestapo.
C’est logique, remarquez : Vladimir Poutine est le premier dirigeant russe, depuis Staline, à avoir réhabilité le pacte soviéto-nazi.
On mesure l’hypocrisie de l’anti-nazisme de pacotille brandi à tout bout de champ par Moscou.
Au demeurant, Emmanuel Todd ne se réclame pas de la géographie, à ma connaissance, mais de la démographie et de l’étude des familles.
Bien entendu, il intervient dans les médias à propos de tout autre chose. Il pourrait, effectivement, se dire géographe ou dépendeur d’andouilles, que ce serait pareil.
Et encore : un dépendeur d’andouilles a quelque utilité. C’est bon, l’andouille.
« Guy Bedos invité se permet, après avoir traité Nadine Morano de « conne » et de « salope » lors d’un spectacle, de l’insulter à nouveau en la qualifiant de « connasse ». »
Comme dirait un djeun : MDR !
Ca m’évoque l’idiome portugais « o roto falando do esfarrapado, e o sujo do mal lavado » (http://www.hkocher.info/minha_pagina/port/port_e01.htm), le miteux qui parle du déchiqueté et le sale du mal lavé.
@ Martial Watrin | 21 septembre 2015 à 20:03
« Nagui s’est fendu tout à coup d’un commentaire. Il a fustigé les fascistes, les nazis et les salauds (ce sont ses termes) avant de rappeler qu’Hitler était arrivé au pouvoir après des élections et qu’il fallait bien s’en souvenir… »
Une preuve flagrante de l’ignorance historique de Nagui et qui hélas est partagée par nombre de ses confrères. Hitler a accédé au pouvoir en plusieurs étapes bien distinctes :
A / Face à une crise gouvernementale il fut appelé comme chancelier, alors que son parti représentait suite aux dernières élections environ 28 % des voix et était en régression. Il gouverna quelques mois avec une majorité hétérogène, qui variait selon les votes et il fut donc dans l’impossibilité d’appliquer son programme.
B / Confronté à cette situation il décida d’élections anticipées, et celles-ci se déroulèrent dans des conditions nullement démocratiques : son parti incendia le parlement allemand (Reichstag) et mit cet attentat sur le compte des communistes, en arguant de cela il réussit à faire interdire le parti communiste (environ 25/30 % des voix aux dernières élections).
C ) La campagne électorale qui suivit eu lieu dans des conditions dignes d’une République bananière : absence du parti communiste interdit, radio et moyens de l’Etat mobilisés uniquement au profit du parti nazi, violence physique des groupes paramilitaires nazis à l’encontre de toutes les réunions de leurs opposants (sociaux-démocrates, démocrates chrétiens, etc.).
Ces élections qui donnèrent la majorité aux nazis n’avaient rien d’élections démocratiques, ce n’en était qu’une sinistre parodie. Les historiens spécialistes connaissent bien cette période, ils qualifient généralement ces pseudo-élections de putsch habillé par un soi-disant caractère électoral. Quatre-vingts ans après ces faits bien connus, on trouve encore des ignares pérorant à la télévision pour affirmer qu’Hitler est arrivé au pouvoir après des élections…mais omettant de dire que ces élections n’en avaient que le nom !
@ Robert Marchenoir 22 septembre à 00h28
Vous avez raison, je me suis trompé, Emmanuel Todd est démographe, sociologue et historien.
Vous êtes bien sévère avec un bonhomme qui à l’âge de 25 ans en 1976 avait prédit l’effondrement de l’URSS.
Cinq ans plus tard Mitterrand arrivait au pouvoir avec quatre ministres communistes qui ne reniaient rien de leur mère patrie, surtout le joyeux Charles Fiterman.
Croyez bien que ce n’est pas faire preuve d’antiaméricanisme que de considérer qu’à part Kennedy (crise de Cuba), Nixon (Vietnam) et Ronald Reagan, la politique étrangère de cet admirable pays ne fut pas un « rose garden ».
Emmanuel Todd souligne à juste titre qu’au tournant des années 80 on a vu apparaître des dirigeants médiocres, Mitterrand, Clinton, Berlusconi, Jimmy Carter, Chirac, John Major, Bush Junior, moins cortiqué que son père, puis Sarkozy, Hollande et bientôt la nouille des nouilles, Alain Juppé.
Seule l’Allemagne a eu la chance d’avoir une succession de chanceliers qui tenaient la route depuis l’après-guerre.
@Trekker | 22 septembre 2015 à 01:51
Exact, mais le mérite d’Hitler c’est qu’il a fait tout ça en grimpant sur les tables de brasseries surchauffées, au milieu de serveuses bavaroises à fortes poitrines, la bière et les nichons ne sont pas étrangers au déclenchement des hostilités.
« Les Allemands, ces chevaliers du myosotis qui se font vomir leur bière » (Charles de Gaulle).
Dans quelque activité, avant d’être bon il convient d’être mauvais. Débutant, Moix et Salamé manquent nécessairement de technique audiovisuelle alors ils ont compensé par l’agressivité : c’était face au philosophe-savonnette leur numéro 0. S’ils ne s’améliorent pas assez vite, combien de personnalités vont décliner l’invite ? Faudra que je regarde ça un jour mais je ne suis pas pressé.
Philippe ne malmenez pas trop Pierre (Ménès) pour sa sémantique. Notre footeux fellinien a connu cet été une hospitalisation longue en Loire-Atlantique, les mots s’effaçant dans ces cas-là devant les maux. L’ambiance doit être de surcroît astringente dans les couloirs et burlingues de la chaîne cryptée depuis le blast Bolloré. Accroche-toi mon Pierrot.
♫ TV ton univers impitoyaaaable ♪
@ Marc GHINSBERG
La notion de peuple n’a rien à voir avec celle de prolétariat. Un peuple est lié à une nation, le prolétariat est une classe sociale, une condition de vie complètement internationale.
De plus, comment peut-on concilier la définition du peuple de M. Onfray avec sa différentiation peuple/populace ?
Le peuple parce qu’il pense exerce nécessairement le pouvoir culturel qui est l’antichambre du pouvoir politique, un peuple parce qu’il pense est soit souverain, soit activement révolutionnaire. Dans les deux cas, aucun pouvoir autre que le sien ne s’exerce plus sur lui.
Onfray raconte encore et toujours n’importe quoi…
Les interventions qui se voulaient ravageuses et insultantes dans ONPC sur la mal-pensance d’Onfray étaient difficilement supportables et en disent long sur le niveau intellectuel des débats médiatiques, en se demandant si Salamé et Moix ne sont pas en fait les porte-parole de propos préparés à l’avance en coulisses… Cela dit, s’il faut louer le mérite d’Onfray de sortir des sentiers battus, ses propos n’étaient pas exempts de confusion, avec la tendance des « intellectuels » français à se vouloir penseurs universels, compétents pour exposer avec assurance un point de vue sur tout, de l’histoire de la philosophie à la géopolitque en passant par bien d’autres choses…
@ Savonarole | 21 septembre 2015 à 21:56
Je suis assez d’accord avec votre interpellation sur la crétinerie mais j’aurais aimé que vous nous en fassiez autant sur la crétinerie des « amateurs » de foot, tant des spectateurs que des dirigeants de ces deux clubs qui ont donné une image du sport aussi crétine que l’argent qu’ils brassent.
@ zefir | 21 septembre 2015 à 22:20
Vous êtes notre Onfray à nous. Vous ne regardez pas l’émission (lui ne lit pas les articles) mais tous les deux vous commentez les commentaires.
Je dis : chapeau les artistes !
Malheureusement là les crétins sont dans le poste et eux s’accrochent pour ne pas tomber 😉
Moix et Salamé : de pitoyables roquets, qui se sont écrasés sur la placidité et la hauteur de Michel Onfray. Rencontrer des deux-là, c’est vraiment s’avilir, on le saura désormais.
Absolument aucun intérêt. Tout à fait d’accord avec Daniel Ciccia, J. Marques et Paul Duret.
Laurent Ruquier, qui ne cesse d’éclater de rire, pour un oui ou un non, est d’une grande vulgarité. Son émission devrait s’appeler « rions de n’importe quoi ». Cet homme est insignifiant.
Ci-joint le billet d’Alex Vizorek de ce jour. On ne peut pas vraiment dire que son humour soit dans la ligne « gauchiste » que certains ici attribuent, un peu légèrement, à France Inter. D’ailleurs Claude Bartolone, l’invité de Patrick Cohen, n’a pas du tout apprécié.
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1157741
J’ajouterai que Léa Salamé a été charmante hier avec Hervé Mariton alors que ce dernier est à des années-lumière de ses opinions.
Tout ça pour dire que si Léa Salamé a été particulièrement mauvaise samedi soir dernier, il ne faut pas généraliser.
Et surtout il ne faudrait pas faire de France Inter un nid d’apparatchiks à la botte du pouvoir.
Thomas Legrand dans son édito politique du matin fait toujours preuve d’une grande objectivité et ses analyses sont toujours très justes… en tout cas je les partage !
Guy Bedos vient de se caricaturer lui-même en injuriant Nadine Morano.
J’ai toujours ressenti une sorte de malaise devant l’agressivité souvent méchante de cet humoriste noir.
Aucune passion ne m’anime pour Madame Nadine Morano qui, malgré une certaine lucidité que je lui reconnais, n’est pas très éloignée de la parodie qu’on fait souvent de son ton de harengère.
Mais en aucun cas un artiste, fût-il protégé par sa notoriété et son carnet d’adresses, ne peut s’autoriser au nom de l’humour et de la liberté d’expression, à insulter une personne comme Bedos vient de le faire en traitant Nadine Morano de « connasse ».
Il ajoute à l’odieux de son attitude l’hypocrisie de venir ostensiblement, devant les caméras, tendre la main à sa victime dans la salle des pas perdus du palais de justice où les deux sont convoqués pour le procès que lui intente Mme Morano.
Par ce geste malhonnête il achève le portrait d’un homme à la fois méchant et calculateur, puisqu’il sait bien que sa victime va refuser de lui serrer la main et qu’il prétend ainsi démontrer qu’il se maîtrise mieux qu’elle et que, somme toute, elle n’a tout simplement pas le sens de l’humour, donc qu’elle est ce qu’il dit.
Cette sorte de tartufferie qui me gêne depuis longtemps chez cet homme grinçant et faux, il vient d’en faire une éclatante démonstration.
La grossièreté de la pègre médiatique, dont l’essence est la malhonnêteté intellectuelle de gauche, a commencé avec la prépondérance de l’intervieweur sur l’interviewé. Ensuite, on est passé aux interruptions en continu et au harcèlement déstabilisateur à la Bourdin. Maintenant nous arrivons à l’ère des insultes pour en arriver aux jeux de cirque.
L’invité est jeté dans la fosse aux lions, et les spectateurs sont en attente de son humiliation.
Face à cela, la nécessité de paraître pour exercer quelque rôle dans la société.
A quand donc l’invité qui osera s’insurger contre ce qu’il appellera la « racaille intellectuelle » ?
Ce genre d’émission, qu’on subit depuis des lustres au point pour ma part de ne plus regarder la télé qu’a posteriori sur internet et par morceaux choisis, élude les vraies questions au bénéfice du combat d’idées, où l’idée pèse bien peu par rapport à la joute qui, elle, crée l’audience. Ce boxeur, dixit Cyrulnik, qu’est Onfray, aurait mérité qu’on l’interroge sur sa vision de l’Europe, Europe devenue selon Delors, la messe sans la foi, et si son désir de rassembler les souverainistes de tous bords, fondé légitimement sur le non au référendum de 2005, ne risquait pas d’enterrer, avec les fossoyeurs ultra-libéraux, l’idée européenne.
Une émission comme ONPC est à l’image du monde, incapable de créer un dialogue transversal et fécond, mais mettant en scène les discordes et ajoutant au désordre du monde, la parole d’Onfray étant moins retenue que le double KO qu’il a administré à ses intervieweurs, illustrant allégoriquement la décomposition de la société européenne, celle qui oublie :
« …Raison et foi, religion et société sont appelées à s’éclairer réciproquement, en se soutenant mutuellement et, si nécessaire, en se purifiant les unes les autres des extrémismes idéologiques dans lesquelles elles peuvent tomber. La société européenne tout entière ne peut que tirer profit d’un lien renouvelé entre les deux domaines, soit pour faire face à un fondamentalisme religieux qui est surtout ennemi de Dieu, soit pour remédier à une raison « réduite », qui ne fait pas honneur à l’homme. »(http://www.lavie.fr/actualite/documents/discours-du-pape-francois-devant-le-conseil-de-l-europe-25-11-2014-58127_496.php)
Qui oublie aussi que chaque citoyen du peuple européen de plus en plus éduqué et apte à comprendre, a le devoir individuel, plutôt que de prendre parti contre, de travailler pour l’idée européenne de réconciliation :
« L’aventure communautaire a été lancée il y a plus de soixante ans pour stimuler notre reconstruction
et créer un espace de paix et de respect mutuel face à la division de l’Europe : elle doit plus que jamais démontrer
sa double capacité à stimuler et à protéger les citoyens qu’elle a vocation de servir au cours des années décisives qui s’annoncent.
Mesdames et Messieurs les responsables de l’UE, il est minuit moins le quart ! »
(http://www.institutdelors.eu/media/declaration-ceo-le-figaro-delors-dec-2014.pdf?pdf=ok)
@Garry Gaspary
Permettez-moi de ne pas être d’accord. Les notions de peuple et de prolétariat ont à faire entre elles. C’est ce que montre Isabelle Garo (une des meilleures spécialistes de Marx avec Lucien Sève) à l’occasion d’une communication intitulée LE PEUPLE CHEZ MARX, ENTRE PROLETARIAT ET NATION Ecole Nationale de la Magistrature & Ecole des Hautes Etudes sur la Justice, séminaire Le peuple, dont je vous recommande la lecture http://www.isabelle-garo.fr/travaux/MarxPeuple.html.
Je dois mettre en garde ceux qui fréquentent ce blog et qui ont une sensibilité de droite. La lecture de ce texte est susceptible de provoquer chez ce type de sujets une crise aiguë d’urticaire.
« ONPC : le dernier salon où l’on insulte… »
Bof ! Les dirigeants de clubs de foot qui s’invectivent copieusement devant les caméras ne sont pas mal non plus…
Les spectateurs de match de foot qui donnent une image pitoyable d’un sport ou l’argent règne en maître, ce n’est pas glorieux non plus.
Aujourd’hui le peuple est tellement déverbalisé qu’il ne s’exprime plus que par invectives, l’argent et le buzz comblant le passif.
Onfray avait la courtoisie d’écouter les personnes qui l’interpellaient. La qualité d’écoute est l’annonce d’un débat de qualité, l’avocat général que vous avez été ne le sait que trop bien. Or ni Salamé et encore moins Moix n’écoutaient les réponses d’Onfray, trop préoccupés par les questions écrites qu’ils avaient sous le nez et qu’il fallait délivrer à la vitesse d’un AK-47 pour dégommer définitivement le trublion qui leur faisait face à découvert, c’est-à-dire sans notes.
Malheureusement non M. Bilger, ONPC n’est pas le dernier salon où l’on s’insulte puisqu’il ne s’agit plus que de faire ressortir une petite phrase d’un contexte pour pouvoir, à volonté et jusqu’à plus soif, la répéter en boucle faute d’arguments raisonnables et pondérés à opposer à l’intervenant.
La génération Twitter (dont vous faites partie) a pollué les débats. A quand les condamnations par tweet pour désengorger les tribunaux ? 😉
Savonarole | 22 septembre 2015 à 04:11
Emmanuel Todd est démographe, sociologue et historien. Vous êtes bien sévère avec un bonhomme qui à l’âge de 25 ans en 1976 avait prédit l’effondrement de l’URSS.
C’est vrai, il paraît qu’il a eu ce mérite : il nous le rappelle assez ! Il est assez stupéfiant d’entendre un universitaire, censément sérieux, dire aujourd’hui à la télévision : j’ai raison sur ce que je suis en train de vous dire, parce que j’ai prédit l’effondrement de l’URSS il y a perpète.
C’est un peu le problème chez nous : tu fais un truc une fois dans ta vie, ensuite tu es censé être un dieu vivant qui ne peut jamais se tromper sur rien. Enfin, c’est valable seulement chez les « élites »… Jusqu’ici, je n’ai vu personne appeler son dentiste pour réparer sa plomberie, ni l’inverse, d’ailleurs. En revanche, pour causer dans le poste, no problemo.
Un type qui est censé être compétent sur la démographie et la sociologie de la famille (c’est ce qu’il dit, admettons) en profite pour nous imposer ses vues politiques selon lesquelles il conviendrait de laisser Vladimir Poutine violer le droit international selon son bon plaisir.
On m’excusera de ne pas voir le rapport.
Non seulement Emmanuel Todd ne nous apprend rien sur la Russie d’aujourd’hui, non seulement il se permet de prendre position sur un domaine où visiblement il est ignorant, mais il quitte le domaine scientifique pour se transformer en militant politique, et ce avec une mauvaise foi qui confine au mépris. Dans cette émission, c’est tout juste s’il n’a pas dit : l’Ukraine ? on s’en f… !
@maura | 22 septembre 2015 à 09:58
A chaque fois que je vois ou entend Ruquier, l’enfant du peuple, rire dans ses émissions, il me remet en mémoire la chanson de Michel Sardou : le rire du sergent.
Je sais, c’est puéril 😀
@Savonarole
« Vous êtes bien sévère avec un bonhomme qui à l’âge de 25 ans en 1976 avait prédit l’effondrement de l’URSS.« .
Amalrik l’avait prévu en 1970 (L’Union soviétique survivra-t-elle en 1984 ?)
Ça lui a valu, non pas d’être invité sur les plateaux télé, mais d’être interné en camp de travail.
Épilogue : une mort suspecte sur les routes d’Espagne.
Quand on veut revenir à la sémantique c’est qu’il y a quelque chose qui cloche dans le débat. Comme dans le sport il y a autant de sélectionneurs que de spectateurs. Alors la définition du peuple… Au fait combien d’habitants sur la terre ?
L’Inquisition a refait jour. Les médias et internet à l’oeuvre.
Tous les éléments conduisant à la guerre civile s’accumulent.
Le pouvoir échappe à ceux qui véhiculent la haine de l’autre (les animateurs d’ONPC en sont un exemple frappant). La démocratie les fait vomir.
La Nation est la quintessence du peuple.
Définition du mot peuple par « le politique » : « société civile » dont je me démarque et dont je suis LE représentant exclusif auprès de cette Nation. Mais alors… qui es-tu pour dénigrer à ce point les électeurs qui te nourrissent grassement et que tu trompes à l’infini ? Machiavel, toujours ?
Dieu faites que cela change.
Quand le bateau coule, est-il temps de se demander ce que signifie « peuple » ? de se demander s’il y a une manière de droite de nager et une manière de gauche de nager ? etc.
Autant s’interroger sur le sexe des anges…
Je reconnais que Léa Salamé, que j’aime bien, n’arrive pas à se défaire de l’attitude étudiante-encore-en-fac à défendre le lisse d’une politique socialiste qui n’est rien dans le paysage actuel.
Elle aurait dû chercher à nous faire découvrir ce pourquoi elle aboyait de concert avec « et Moix, et Moix et Moix… »
Pourtant elle à l’air gentil (terrible qualificatif, tant pis, c’est écrit), elle va s’épanouir j’en suis certain, elle n’a pas trouvé encore ses marques, cela viendra, elle a du répondant mais elle passe du monde frugal des chaînes très typées d’infos, à un exercice où la notoriété se construit. Elle voudrait y trouver sa place – renonçant a-t-elle dit pendant un temps à une vie de famille -, car elle veut réussir et veut saisir sa chance. Certes un peu timorée, mais elle avance vite car c’est une bosseuse.
Vous êtes dur avec elle en général, elle va apprendre vite, parce que désormais elle est dans l’arène du spectacle, « insulte » est un peu trop, mais les jeux de rôle ne sont pas tombés sur Onfray comme la peste sur le pauvre monde. La stratégie a été définie en coulisses, je veux bien croire que Ruquier aime bien MO, mais ce dernier ne l’aime pas particulièrement, ne le déteste pas non plus, il en a besoin.
A chacun ses objectifs en somme, peut-être pas pour le meilleur profit des spectateurs, mais partout il y a toujours du bon à prendre, quant à la discussion vive, dirais-je, c’est une vue de l’esprit, à quoi s’attendre de plus ou de moins, c’est l’essence même de cette émission, qui disparaîtra comme toutes les autres et qui fera plus tard les joies du zapping.
@Marc Ghinsberg | 22 septembre 2015 à 11:43
« Isabelle Garo (une des meilleures spécialistes de Marx avec Lucien Sève) à l’occasion d’une communication intitulée LE PEUPLE CHEZ MARX, ENTRE PROLETARIAT ET NATION Ecole Nationale de la Magistrature & Ecole des Hautes Etudes sur la Justice, séminaire Le peuple… »
LOOOOOOOOOOOOOOOOOOLLL MDRRRR !
Tout y est, toutes les tares d’une bonne gauchiste : spécialiste de Marx, le peuple chez Marx, prolos, ENM gauchiste, EHEJ gauchiste, une belle secte de gauche qui a formé les juges rouges du mur des cons.
http://www.isabelle-garo.fr/travaux/MarxPeuple.html. RE – LLOOOOOLL !
A part trôner dans mes cuvettes de sanitaires ave la littérature gauchiasse style Libé et autres torchons gauchistes, non merci j’aurais peur d’attraper des verrues là où je vous laisse imaginer.
L’urticaire, c’est vous qui allez en faire une belle cueillette avec toutes les branlées électorales qui vous attendent.
« La génération Twitter (dont vous faites partie) a pollué les débats. A quand les condamnations par tweet pour désengorger les tribunaux ? 😉 »
Rédigé par : breizmabro | 22 septembre 2015 à 11:54
En effet, c’est ce l’on appelle l’hallali plébéien, on y retrouve les tricoteuses des tribunaux révolutionnaires sous la Terreur.
Je twitte donc je suis, donc je coupe la tête des autres.
Ce n’est pas parce que les chroniqueurs d’ONPC sont un peu tordus qu’Onfray pense juste, et même, qu’il pense…
En effet je suis d’accord avec Moix lorsque celui-ci reproche à son invité de ne plus penser, et lorsqu’il lui reproche, par exemple, d’avoir trahi Sade, il a raison. Il y a vingt ans Onfray avait écrit un livre sur ce dernier et il en brossait un portrait flatteur d’hédoniste. Vingt ans plus tard il en fait un délinquant abjecte multirécidiviste, misogyne, etc.
Il en fait de même avec Freud, puisque, comme peuvent en témoigner ses lecteurs, dont je fus, il utilise à longueur d’ouvrage le concept oedipien comme argument pour justifier tel ou tel comportement de tel ou tel personnage, puis comme chacun le sait brûle son idole dans son essai sur « l’affabulation freudienne »
Toutes ces contradictions sont fort bien expliquées dans cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=dkPPFEoARVs&list=PLsXPW5ntu2ug8derYGDPOizpk6_g3DzAe&index=8
Et comme on peut aussi le voir à ONPC, Onfray s’énerve et insulte rapidement dans une discussion quand son interlocuteur remet en cause son savoir.
Il va même jusqu’à faire dégager un contradicteur lors d’une rencontre philosophique. En image :
https://www.youtube.com/watch?v=bCba0T1cnm0
@Achille
Pouvez-vous me citer quelqu’un de droite sur France Inter ?
Le dernier était Jean-Marc Sylvestre, une chronique de trois minutes supprimée, incompatible avec ce sévice gauchiste.
@ Achille | 22 septembre 2015 à 10:31
« …J’ajouterai que Léa Salamé a été charmante hier avec Hervé Mariton alors que ce dernier est à des années-lumière de ses opinions. »
Comme quoi Léa Salamé est selon son interviewé une vipère teigneuse ou une opportuniste déférente. Dans le cas du premier, Michel Onfray, elle ne prenait guère de risque car il n’exerce et n’exercera pas de position de pouvoir à CT ou MT. Mais Hervé Mariton a un certain poids au sein des Républicains, et son parti risque fort d’être la composante principale du prochain gouvernement.
Conclusion elle ménageait son avenir à France Inter, c’est donc une personne sans aucune conviction et qui est d’une grande lâcheté !… Facile de tenter de «dézinguer» un philosophe ne risquant pas de mettre un terme à sa carrière médiatique.
Quant à moi, l’apparition même du générique ONPC sur un écran de télévision me donne quasi immédiatement une envie d’aller me coucher. Esprit de contradiction peut-être, sentiment d’une pauvreté des idées convenues surement…
Les commentaires d’Achille | 21 septembre 2015 à 18:03, de Mitsahne | 21 septembre 2015 à 18:51 ou de Giuseppe | 21 septembre 2015 à 21:46 rejoignent en grande partie mon propre avis sur cette affaire qui n’est qu’agitation dans un verre d’eau.
Contrairement à breizmabro | 21 septembre 2015 à 20:08, je suis allé me coucher après le « flop ten » de Ruquier. Par avance, il n’était pas besoin d’être grand clerc pour sentir que Moix et Salamé auraient les pires difficultés pour déstabiliser Michel Onfray, seul objectif de cette confrontation organisée par Ruquier. D’évidence, le plaisir à écouter Onfray ne réside pas dans un partage total des points de vue. L’intérêt de son écoute réside, pour moi, dans sa méthode d’argumentation des ses idées, qu’on les partage ou pas.
Participant à cette émission, de mémoire pour la deuxième fois au moins, il savait pas avance dans quelle arène il s’aventurait. Face à des contradicteurs qui auraient voulu lui faire mordre la poussière comme aux arènes de Rome, il fonde ses réponses sur une lecture approfondie et complète des œuvres qu’il cite. On peut lui reprocher son approche excessivement libertaire, mais on ne saurait sous-estimer sa puissance intellectuelle. Les Français ne s’y trompent qui achètent ses livres, non comme de néo-évangiles, mais bien pour se confronter à ses points de vue qui nécessairement enrichissent la réflexion du lecteur de MO.
J’ai lu Marc Ghinsberg | 22 septembre 2015 à 11:43 qui sans doute me classe parmi les commentateurs de droite de ce blog. Je n’ai guère été gêné par la lecture du texte dont il a donné le lien. Rien de nouveau sous le soleil, puisqu’il s’agit de l’exposé marxien habituel. J’en ai retenu ce court passage : « Le mot de « peuple » voit alors coïncider ses deux sens, fondus en une nouvelle définition. Le peuple est à la fois une entité politique délimitée nationalement, mais il est aussi cette entité sociale qui lutte avec et contre d’autres, au plan international » ?
Il est évident que cette lecture du peuple constitué par le seul prolétariat n’est pas dans ma vision du peuple que je considère dans l’esprit des Lumières comme « entité politique délimitée nationalement », celle sur laquelle est d’ailleurs fondée la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Donc celle qui inclut le prolétariat comme part du Peuple légal, l’objet même d’une nation étant de réduire la pauvreté de ses citoyens. Ce que le système ultralibéral ignore souvent parce que le pauvre ne l’est que parce que Dieu, celui qui figure sur le Dollar nord-américain, l’a voulu ainsi ! In God we trust…
@ Marc Ghinsberg
Nous savons tous que Lénine, Staline et leurs successeurs n’avaient aucune empathie pour les paysans mais uniquement pour les ouvriers. Or, la vie d’un paysan en Russie, dont le climat est particulièrement rude, qui travaillait encore avec du matériel aratoire très rudimentaire, était loin d’être plus enviable que celle des ouvriers. Tout est question de préférence.
Ce qu’il faut apprécier chez Michel Onfray même si on n’est pas d’accord avec tout ce qu’il pense, c’est le fait de remettre les pendules à l’heure en redéfinissant la pauvreté, le prolétariat, les classes sociales et, lorsqu’il dit à Yann Moix de sortir de son immeuble et de ses mondanités, il a bien raison.
Chacun d’entre nous reste dans son cocon et a du mal a s’imaginer ce que vivent les autres, en régions, en banlieues, etc.
Une accusée d’Outreau avait écrit un livre et lorsqu’elle décrivait la vie de l’immeuble avec ces familles qui attendaient les bons d’achat de la mairie, le versement des allocations familiales, leurs occupations et leurs bavardages, j’étais hallucinée, n’imaginant pas que cela puisse exister en France, dans les années 90. Un monde inconnu pour moi. Mais j’ai appris à ouvrir les yeux et à voir ce qui m’entoure, les élites, ceux qui exercent le pouvoir devraient en faire autant.
Aujourd’hui, il me suffit d’aller dans de petites bourgades où j’ai l’habitude de me rendre régulièrement, pour comprendre que la paupérisation de la société s’aggrave d’année en année. Entre fermetures d’usines ou de PME, amplifiées par les fermetures d’administrations, de petits hôpitaux et consécutivement de commerces, il règne une certaine sinistrose. Les familles habillées chichement vont faire leurs courses à la périphérie de la petite ville au petit supermarché dont les produits sont en majorité discount. Sans parler des déserts médicaux qui rajoutent à ce mal-être. Nos belles âmes plaignent les banlieues et la population immigrée, ils feraient bien de se rendre également en province. Car là pas besoin d’étude sociologique, pas besoin de statistiques, il suffit juste d’ouvrir les yeux et si possible de se souvenir de ces bourgades vingt ou trente ans en arrière.
Il y avait un lien social sur la place du village, des fêtes joyeuses, des baptêmes, des premières communions, des mariages, les gens avaient du travail, de l’ambition pour leurs enfants, une proximité avec les organismes, la poste, le médecin, l’école.
A force de réduire les budgets en regroupant, en supprimant tout ce qui faisait ce lien, on a asséché la vie sociale, détruit le pouvoir d’achat, et même l’espoir. Personnellement je trouve cela grave et émouvant en voyant ces gens qui se contentent de peu. Comment s’étonner que nous entendions la phrase « c’était mieux avant… », même si c’est évidemment discutable pour tant d’autres raisons.
En écoutant MO, même avec ses principes communistes, on ne peut que lui donner raison car au moins il ne joue pas aux aveugles, il écoute et regarde autour de lui. Karl Marx est dépassé, la vie a changé, la complexité du peuple n’est plus la même, car il faut aujourd’hui y ajouter la diversité culturelle.
Les ouvriers, les paysans ne peinent plus en travaillant vu la robotisation, les 35 heures, les RTT, les vacances, le départ à la retraite plus jeunes. Ils ne souffrent plus physiquement mais ils dépriment. En un siècle, tout a tellement évolué qu’on ne peut comparer ce qu’écrivait KM au 19ème siècle à la vie actuelle, c’est incomparable, dans tous les domaines.
Malgré ce qui peut ressembler à la douceur de vivre, la pauvreté augmente, c’est indéniable, du fait même qu’on importe régulièrement de nouveaux pauvres qui contribuent à la dégradation de cette situation. Les gouvernements successifs se dédouanent en distribuant des allocations, fragilisant ainsi un peu plus les individus les plus faibles en les déresponsabilisant et tirant la classe moyenne vers le bas en la ponctionnant toujours plus. Un vertige qui saisit « le peuple » conscient de cette dégradation lente depuis trente ans mais rapide depuis quelque temps… chacun comprend que sa situation est fragile.
@ Marc Ghinsberg
Je ne vois rien dans votre page qui contredise ce que je vous raconte.
Le peuple déborde le prolétariat par la présence des autres classes sociales en son sein.
Mais, mieux que cela, vous pouvez très bien avoir un peuple sans prolétariat : la révolution d’Octobre 1917 a été dirigée par un parti qui était on ne peut plus marxiste, pourtant, ce n’est pas une révolution prolétarienne, ni une révolution communiste au sens marxiste du terme, tout simplement parce que le prolétariat russe était quasiment inexistant à l’époque. Ce fut d’ailleurs tout le sujet du débat Lénine/Kautsky.
Onfray ne sait pas de quoi il parle, c’est clairement un marchand, et de la pire espèce, un marchand de sommeil qui tire sa fortune de l’exploitation de la misère, à l’instar d’un vulgaire Alain Soral, mais ce n’est sûrement pas ni un philosophe, ni un historien.
@waa | 22 septembre 2015 à 12:58
Si je vous prédis aujourd’hui que le régime nord-coréen va s’effondrer avant dix ans cela fait-il de moi un visionnaire ?
La nature du travail de Todd sur l’URSS était tout autre que celui d’Amalrik qui faisait du Attali avant l’heure et qui nous prévoit une guerre pour 2035 depuis deux semaines.
Entre les Nostradamus de tout poil et un Todd il y a une différence.
@ Giuseppe | 22 septembre 2015 à 13:28
Léa Salamé vient d’une grande famille libanaise, je crois que son père a été ministre. Elle a été parachutée depuis sa naissance dans ce qui se faisait de mieux (en payant).
Aujourd’hui elle minaude, prend des poses, essaye de jouer un rôle, mais le manque de fond commence à apparaître.
@waa
Dès qu’un Russe se tue en voiture on voit la main du KGB…
En camp de travail Amalrik protestait souvent : « je ne parlerai qu’en présence de ma vodka ! »…
@ Trekker | 22 septembre 2015 à 14:37
Non, c’est simplement qu’Hervé Mariton vient du même monde qu’elle, a les mêmes codes, la même façon de s’exprimer. Et que les Libanais francophones sont encore plus respectueux de l’élite républicaine française que les propres français. Leur plus grand souhait est d’envoyer leurs enfants dans nos grandes écoles.
Remarquez que ce respect des Libanais pour notre système académique ne représente pas une tare à mes yeux, bien au contraire.
Et la France ne peut que se réjouir d’avoir accueilli des Eddé, Ghosn, et bien d’autres.
« Je dois mettre en garde ceux qui fréquentent ce blog et qui ont une sensibilité de droite. La lecture de ce texte est susceptible de provoquer chez ce type de sujets une crise aiguë d’urticaire ».
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 22 septembre 2015 à 11:43
Pourriez-vous m’indiquer ce qu’est selon vous une sensibilité de droite, et a contrario et par contraste une sensibilité de gauche ?
PS : Vous êtes évidemment dispensé de répondre si par pure modestie gauche et supplément d’humanisme vous semblaient peu ou prou synonymes.
@Giuseppe
Léa Salamé est peut-être gentille, et même charmante, mais il y a quelque chose de déloyal dans sa manière de débattre, si on peut parler de débat. Là elle est tombée sur un dur à cuire très sûr de lui, aussi militant et aussi polémiste qu’elle, même bien davantage. Étant moins costaude, elle n’en est pas trop bien sortie, et plus elle perdait du terrain, plus elle se rigidifiait dans son personnage d’accusatrice mère-la-morale glapissante. Je sais bien qu’il faut qu’elle se conforme à ce qui est attendu d’elle par celui qui l’a embauchée, mais elle s’y prête sans aucune retenue et en rajoute même, au mépris de tout fair-play, pour ne pas employer de grands mots du genre « éthique ».
Cela dit, d’accord avec herman, l’argumentation anti-Freud d’Onfray est assez consternante. Ca conforte des gens qui n’ont jamais lu une seule ligne de Freud dans l’opinion fausse qu’ils se font de lui. Mais je suis tranquille, dans cinquante ans on parlera encore de Freud, et pas seulement en France. De Sade aussi. Je ne pense pas qu’Onfray laisse quant à lui un souvenir impérissable, et que les grandes universités étudient sa pensée. En revanche, peut-être des historiens se pencheront-ils avec intérêt sur les émissions de divertissement du samedi soir sur les chaînes publiques françaises en 2015. Pour comprendre une époque, c’est un document très précieux. Heureusement, ils pourront contrebalancer leur jugement avec le blog de Philippe !
@ Giuseppe & Alex paulista
A croire que le décolleté généreux et le joli minois de Léa Salamé vous subjuguent, cela au point de l’excuser de son comportement de vipère à l’encontre de M. Onfray et lui trouver des tas de qualités en devenir !…
Alors que cette peste est un pur produit de la grande bourgeoisie libanaise, et en a certes les qualités : francophonie sincère, instruction en général supérieure et imprégnation chrétienne. Mais hélas elle a aussi une bonne part de défaut : opportunisme politique la faisant s’allier avec les pires et les trahissant sans vergogne au gré de la conservation de son pouvoir et des intérêts financiers qui vont avec, cosmopolitisme primant sur un attachement au Liban qui n’est que surface, catholicisme qui n’est qu’un ciment idéologique fort intolérant, violence et cruauté à l’encontre de leurs adversaires ou ennemis du moment, et de plus d’une incommensurable rapacité.
Bien sûr Léa Salamé n’a pas tous les défauts de cette grande bourgeoisie libanaise, son éducation en France y a largement contribué, mais ceux-ci ressortent certes souvent en plus soft… quoique, quand elle est poussée dans ses retranchements !…
Je me permets ces jugements que certains trouveront durs et excessifs sur cette grande bourgeoisie, mais j’ai séjourné dans ce pays, certes sous l’uniforme. Je n’ai donc aucune illusion sur ce que sont ses principales communautés, les bourgeoisies de chacune d’elles, et la chrétienne n’est pas la meilleure loin de là… ni la pire.
Bien sûr en son sein il y a des Eddé, Ghosn, et d’autres mais ils ne sont qu’une infime minorité !…
MO est une bouffée d’air indispensable et salutaire dans cette atmosphère infecte d’intellos bobos à la botte de la bien-pensance et à la philosophie de fosse septique ; il gêne, tant mieux ! c’est tout bénef pour la liberté de penser, la vraie, celle qui est interdite par le Komintern socialoviétique.
Juste un commentaire sur les travers de notre système médiatique : certes on s’insulte, mais surtout BHL et Onfray sont vus comme des philosophes, Jacquard comme un grand chercheur, les Bogdanoff comme des physiciens, et la culture scientifique est tellement défaillante que les journalistes nous décrivent que les diesels Volkswagen polluent tantôt 40% de plus que le maximum autorisé en NOx, tantôt 40 fois la norme… ce qui n’est pas la même chose.
Quant au peuple… on se moque de lui jusque dans sa voiture, la situation est grave !
Cette arnaque logicielle de Volkswagen est incroyable. Ce style d’arnaque est connu pour les centrales inertielles : on peut détecter l’absence de vibrations dans les accéléromètres et les gyroscopes pour stopper la dérive inertielle dans le filtre de Kalman, mais c’est tellement grossier et détectable au premier essai en conditions réelles que personne ne s’y risque…
Que Volkswagen ait trompé le test en pensant ne jamais se faire choper, c’est totalement incroyable, inconscient.
Ils vont le payer cher. On va voir si les autres constructeurs de diesel comme Peugeot ont fait le même style de bidouilles. Ce serait gros mais comme ils utilisent les mêmes composants (Bosch) et sont soumis aux mêmes normes…
Toute la filière diesel va souffrir de cette histoire.
22 mai 2011, billet de Philippe Bilger :
« Christine Lagarde, une reine ? »
Non lieu requis pour Christine Lagarde (AFP de ce soir).
De non lieu en non lieu, de Sarkozy à Woerth et Christine Lagarde, combien de cravates et chapeaux vous faudra-t-il avaler ?
@Savonarole | 22 septembre 2015
Dès qu’un Russe se tue en voiture on voit la main du KGB…
En revanche, dès qu’un Russe est assassiné au polonium radioactif, au parapluie hypodermique à gélules de ricine, meurt en répondant à un téléphone empoisonné ou est défiguré par absorption de dioxine alors qu’il était malencontreusement candidat aux élections présidentielles en Ukraine… on voit aussi la main du KGB.
Alors qu’il s’agissait de tentatives de suicide, bien sûr !
Et je ne compte pas les députés, avocats et autres journalistes qui se sont suicidés avec des armes à feu qui ne leur appartenaient pas, alors qu’ils enquêtaient sur l’implication de Vladimir Poutine dans les attentats qui ont fait une centaine de morts dans des immeubles d’habitation, à la veille de la seconde guerre de Tchétchénie qui lui a valu son élection.
Le Russe est d’un naturel désespéré.
@MS
André Comte-Sponville propose une distinction que je trouve intéressante entre droite et gauche :
http://www.philomag.com/les-idees/droitegauche-par-andre-comte-sponville-8203
Pour ma part, aujourd’hui, et schématiquement, l’élément distinctif essentiel entre droite et gauche est relatif à la conception qu’on se fait du passé et de l’avenir. Pour ceux qui se reconnaissent de droite, avant c’était mieux, pour ceux qui se disent de gauche, la possibilité du progrès existe et demain peut être meilleur qu’hier.
@Garry Gaspary
Je vous avais donc mal compris.
@Michelle D-LEROY
J’apprécie beaucoup Michel Onfray comme philosophe, comme pédagogue, parfois comme polémiste. Je ne l’apprécie pas quand il attaque Yann Moix sur sa vie mondaine. Par bien des aspects, Michel Onfray est un dandy. Je vous invite à lire le premier chapitre de son livre Cosmos. Il y raconte sa visite des caves du domaine de Dom Pérignon guidé par le maître des lieux et sa dégustation d’un flacon de Dom Pérignon 1921, se souvenant au passage d’une dégustation de Romanée-Conti. Je ne lui reprocherai pas d’apprécier le bon vin, mais je préférerais qu’il se pose un peu moins en donneur de leçons à l’égard des mondanités des uns ou des autres.
@Jean-Marc | 22 septembre 2015 à 14:00
« Pouvez-vous me citer quelqu’un de droite sur France Inter ? »
Je pourrais citer l’économiste Emmanuel Lechypre qui intervient régulièrement dans l’émission d’Alexandra Bensaid « On n’arrête pas l’éco ».
Par ailleurs nombre d’émissions sur France Inter sont apolitiques. Je pourrais citer en vrac : La marche de l’histoire, La tête au carré, Affaires sensibles, Vous avez dit classique ? et bien d’autres encore.
On est loin de la propagande officielle de Radio Paris sous l’Occupation.
A ONPC les dés sont pipés, avec ces deux chroniqueurs fantoches et sectaires dont l’un est gauchiste affirmé – Moix – tandis que l’autre – Salamé – joue le rôle (entendez bien le rôle) de la droitiste, bien que se défendant à qui veut l’entendre d’être de gauche ou de droite. C’est vraiment prendre les auditeurs pour des imbéciles.
@ Savonarole
Après avoir mis le feu aux poudres pendant quatre ans en accusant de tout tous les mal-pensants ou les rivaux politiques, on prépare 2017 en jouant l’apaisement !
Belle stratégie politicienne et dire que certains s’y laisseront prendre… Enfin, tant mieux pour tous ces gens accusés pour rien.
Ce qui semble ressortir de la chasse à l’Onfray, ce serait parce que ce monsieur se permet d’écrire à la fois sur les religions et sur la psychanalyse…
Avec les religions, S. Freud est celui qui a fait le plus de mal
à l’espèce humaine en lui ôtant sa capacité de vie sociale pour qu’elle préfère le miroitement de son nombril… c’est-à-dire déresponsabilisé.
@ Marc Ghinsberg
Merci de votre réponse, qui m’apparaît en effet un peu schématique, tout le monde souhaitant, ne serait-ce que pour ses enfants, des lendemains meilleurs.
Il faudrait ensuite s’entendre sur la notion de progrès et sur ses modalités, mais là encore tout le monde trouvera aujourd’hui mieux qu’hier s’agissant du surcroît de confort et de bien-être associé aux progrès scientifiques notamment.
Restent ce que l’on pourrait appeler les progrès de la conscience où il n’est pas certain que Comte-Sponville ait plus et mieux à nous apprendre que Montaigne.
@Achille
« Pouvez-vous me citer quelqu’un de droite sur France Inter ? »
Je pourrais citer l’économiste Emmanuel Lechypre qui intervient régulièrement dans l’émission d’Alexandra Bensaid « On n’arrête pas l’éco ». Par ailleurs nombre d’émissions sur France Inter sont apolitiques »
Ah les économistes !! Lechypre pense la même chose que Macron et Valls… Et c’est un consultant de France Inter pas un journaliste appointé !
La vérité c’est que l’ensemble des informations distillées par cette chaîne de radio est clairement orientée autour de poncifs simples matraqués toute la journée : « Poutine est méchant », « les réfugiés et les migrants sont gentils », « le FN est nauséabond », « la gauche c’est mieux que la droite », « l’art contemporain est par essence magnifique », « l’islam est une religion de paix et d’amour », et caetera…
Quant aux insultes balancées par les invités d’ONPC, elles traduisent simplement leur impossibilité de verbaliser des argumentaires solides, mais si Ruquier préfère les combats de catch aux échanges d’idées c’est qu’il veut maintenir l’audience de son émission !
Vox populi, vox dei.
…absolument puant, ce Moix !
Bon j’entends bien les commentaires acides sur les chroniqueurs de ONPC, mais MO n’est pas un perdreau de l’année !
Ceci dit l’émission a été un cafouillis de questions/réponses où l’on pouvait parfois aller à la pêche d’une information, mais sans plus.
Il ne faut pas donner plus d’importance à ce qui ne le mérite pas, pas plus qu’à un pet de lapin.
Vouloir en tirer une quintessence quelconque ne sert à rien, cette émission polymorphe qui est somme toute assez longue, est faite pour occuper les insomniaques qui ne veulent pas trop réfléchir, et dont les éclats de voix peuvent les sortir d’une certaine torpeur.
« Le peuple, c’est ceux sur lesquels le pouvoir s’exerce »
Je me réveille un peu tard, mais je ne suis pas certaine d’être d’accord du tout, mais alors pas du tout, avec cette phrase, parce que je crois en la démocratie, qui veut dire, littéralement, « le peuple qui est aux commandes, qui gouverne », par opposition par exemple à l’oligarchie, à l’anarchie, la monarchie etc. Ce sont les élus du peuple qui font les lois.
Dire que le peupe est constituté de ceux sur qui s’exerce le pouvoir, c’est impliquer que notre système est assimilable à un état totalitaire. Ce qui justifierait une révolution, dans l’idée peut-être de Michel Onfray. Non merci. C’est ce que je n’aime pas chez lui : il pose avec aplomb des aphorismes, sans prendre la peine de justifier ses postulats, alors qu’ils en auraient besoin, mais au contraire en les glissant derrière un raisonnement débité à tout allure, et qui paraît bien structuré. Ce sont ces petits tours de passe-passe auxquels il convient de prendre garde. Avec lui, on est loin de Socrate, de Kant et de Descartes. Il n’est pas le seul, les philosophes médiatiques lorgnent plus du côté de Nietzsche que de celui de Platon.
Coup de gueule !
Et de nous expliquer que l’on a vendu nos Mistral à l’Egypte et que (Le Foll) cela ne nous coûtera pas une seule pistache.
Soit on est pris pour des demeurés, ce que je pense au plus haut point, soit alors qu’on nous explique les modalités de la vente.
Un pays, l’Egypte, dont le moyen principal de déplacement est en partie le chameau, et le carburant essentiel, le touriste, serait capable aujourd’hui d’acheter ces deux navires pour aller à la pêche à la sardine sans doute ?
Je continue de penser que dans toute l’histoire de la Ve République, le citoyen n’a jamais été aussi malmené, comprendre, pris pour un idiot.
Jamais depuis de Gaulle nous n’avons assisté à de tels gaspillages, les avions renifleurs de Giscard relevaient de la babiole.
Et de nous asséner, les grands commentateurs – et journalistes – de l’ Etat, que notre Président est un Grand des Affaires étrangères. Il y a de quoi désespérer de tous les journalistes (presque), indécrottables serviteurs de l’Etat, anesthésiés par les miettes qui leur sont tendues et leur esprit de carrière, pour rapporter sans sourciller de tels propos sans interrogations.
Brrr… Froid dans le dos de tels vassaux de l’information, indécrottables serfs d’un pouvoir inodore et incolore, qui à part créer des lignes de bus supplémentaires, ou encore comme S. Royal écorcher VW pour une broutille, la monter en épingle, ferait mieux de se pencher sur la pollution de la Chine, mais là on tremble de peur, hein ? La Chine c’est plus difficile à interpeller sans doute.
L’Allemagne bien élevée, tellement simple de lui cracher dessus, en profiter pour hurler avec les loups cela occupe le terrain. Qu’elle s’occupe plutôt de vrais problèmes, à part brasser du vent et des éoliennes, on a pu juger du désastre de sa voiture électrique, Heulliez, et du classement minable de sa région en matière d’écologie.
VW s’en remettra, par contre, nous, notre pays, se coltine toujours 8,5 millions de pauvres et ce n’est pas avec des postillons qu’elle va aider à les enrichir. Cette dernière qui n’a vécu que de mandats publics ferait bien de s’essayer aux réalités de la vie, car jusqu’à présent le prix fort de ses échecs c’est le contribuable qui a fait l’avance. Et comme d’habitude avec l’argent des autres les dépenses sont incommensurables.
@Giuseppe
Imaginez un peu l’embrouille : l’Egypte achète les navires à un prix défiant toute concurrence puisque soi-disant invendables et les revend avec un léger bénéfice à Poutine qui lui va les payer avec les indemnités que nous lui avons versées . Comment ça ? des rétro-commissions ? Ah non monsieur pas de cela chez nous…
…Vite mon Prozac…
@ Giuseppe | 23 septembre 2015 à 15:14
Vous êtes méchant. Elle a encore prouvé aujourd’hui qu’elle s’habillait chez Emmaüs.
@ GLW
Attendez ! En plus, Poutine est capable de demander des intérêts moratoires aux deux, à la France car elle paye avec du retard… Les caisses sont vides bien évidemment, et à l’Egypte parce qu’elle n’a plus un sou et que Poutine lui prête l’argent qu’elle n’a pas, sachant que cette dernière n’est pas capable de rembourser.
Dans tous les cas de figure les marrons c’est qui ? Poutine trop fort ! Et dire que notre chef de guerre veut, avec ses petits bras, guerroyer avec la Syrie. Poutine, là encore, est capable de proposer ses services et de nous faire payer. Cela ne va pas étouffer sa conscience, ni son porte-monnaie.
Franchement, imaginer un notable de banlieue ayant fait en plus l’ENA, être un grand argentier doublé d’un général, nous rêvons à voix haute en France depuis longtemps.
@Lucile du 23 septembre
Mais je rêve !
…et le peuple est représenté par Cahuzac et Balkany ?
Dans le prolongement de notre Ségo nationale, en prolongement des quelques lignes ci-avant, je tombe sur l’article du Canard et les prouesses technologiques de notre ministre de l’Ecologie… A tomber à la renverse !
Nous sommes fous de confier les rênes du pouvoir à des postes où la compétence est vitale, et pendant ce temps-là elle se dit « visionnaire avant l’heure » malgré ce gaspillage cuisant de sa voiture électrique.
Braves gens, fuyons ces mages qui investissent des domaines qui les dépassent !
@Deviro
« Mais je rêve !
…et le peuple est représenté par Cahuzac et Balkany ? »
Eh oui, hélas ! Ils ont été élus par le peuple, que ça plaise ou non. Résultat, le peuple a les élus qu’il se choisit. Lui dire qu’il n’est pas représenté par les gens pour qui il a voté, c’est le déresponsabiliser. Plutôt que lui faire croire qu’on n’est pas en démocratie, il vaut mieux le mettre en face de ses choix. Les électeurs de Ségolène Royal la trouvent très bien, ceux d’Anne Hidalgo aussi, mais là je vous l’accorde, elle ne représente pas la majorité.
Quel autre système verriez-vous ? C’est le peuple qui doit assumer la responsabilité de ses choix. Il a voulu Hollande, il a Hollande, mais on ne l’y reprendra plus, quoique… Je préfère vivre parmi un peuple mûr qu’au milieu d’un peuple infantile, et je pense que c’est infantiliser le peuple que l’inciter à croire que c’est toujours la faute des autres. Le jour où nous réclamerons en masse que nos élus ne nous prennent pas pour des billes, ne nous fassent pas de fausses promesses, ne nous mentent pas, ne se croient pas obligés de nous faire de la pédagogie plutôt que de nous rendre des comptes comme ils le doivent, ne tripatouillent pas les chiffres, ne nous endettent pas pour mieux se faire réélire, et ne soient pas en délicatesse avec la loi tout en nous régalant de leurs homélies, nous aurons de meilleurs élus. Ce jour-là, les journalistes auront peut-être compris eux aussi qu’ils ne sont pas là faire passer de la propagande ou leurs préférences personnelles, et ils nous apporteront l’information nécessaire.
Donc toute personne qui dit que le peuple n’est pas pour quelque chose dans une démocratie ment au peuple et ne lui rend pas service.
@Giuseppe | 23 septembre 2015 à 15:14
Un pays, l’Egypte, dont le moyen principal de déplacement est en partie le chameau, et le carburant essentiel, le touriste, serait capable aujourd’hui d’acheter ces deux navires pour aller à la pêche à la sardine sans doute ?
Bien sûr, Giuseppe. Il y a trois pays dans le monde qui ont une armée. La France, la Russie, et (loin derrière) les Etats-Unis.
Tous les autres sont des sauvages, se déplacent en chameau (ou en brouette les bons jours), et font la guerre avec des sagaies.
Il y a des jours où le racisme se conjugue avec le provincialisme pour produire vraiment n’importe quoi.
Les Rafale ont été vendus. Les Mistral ont été revendus.
Mais eu lieu d’en conclure que tout le bruit médiatique précédent, qui tentait de nous faire croire que c’était impossible, était dû à la désinformation des services secrets russes, dûment relayés par tout ce qu’ils comptent d’agents d’influence à leur service en France (c’est-à-dire un paquet), vous en concluez que ce n’est pas possible.
Puisque les Russes avaient dit que ce n’était pas possible.
La rage des militants et des sectaires à refuser de voir la réalité, même quand on leur fourre le nez dedans, me laissera toujours rêveur.
« Le peuple, c’est ceux sur lesquels le pouvoir s’exerce. »
Oui, très belle définition du mot peuple, tellement éclairante.
A l’écoute de l’extrait du « clash » Onfray-Moix, comme j’aurais voulu qu’on donne à Michel Onfray l’opportunité de développer sa définition.
Ce qui est insupportable c’est cette incessante façon-médias de priver l’auditoire en réduisant toujours au plus petit et au médiocre, d’escamoter et d’ignorer une phrase qui pourtant, en si peu de mots, grandit d’un coup d’un seul notre perception des choses.
@Lucile 24 septembre
J’essaie de résumer :
Michel Onfray a dit : « Le peuple, c’est ceux sur lesquels le pouvoir s’exerce ».
Et vous écrivez que vous n’êtes pas d’accord avec cette définition, ce qui est votre droit le plus strict.
Cependant vous terminez votre intervention par :
« Donc toute personne qui dit que le peuple n’est pas pour quelque chose dans une démocratie » ment au peuple…
Michel Onfray a vraiment dit ça ? C’est implicite dans sa définition ? C’est ce que vous voulez nous faire comprendre ? Il a menti au peuple ?
Hou la la !!
@Deviro
Sur les stratifications sociales, les dominants et les dominés, richesse, prestige et pouvoir comme attributs des dominants, voir Bourdieu. MO a fait très fort de s’en inspirer, car sa définition a immédiatement culpabilisé les dominants que sont Ruquier, Moix et Salamé.
Ca ne m’a pas fait de peine, car les voir reprocher à MO de faire le jeu du FN, c’était assez rigolo. Le PS a tué le PC, qui avait pour fonction de redonner du pouvoir à ceux du bas de l’échelle. Maintenant, c’est le FN qui joue tant bien que mal ce rôle. Je pense que MO veut lui substituer une gauche vraiment à gauche. À une époque, il espérait beaucoup de Mélenchon.
Toutefois, je serais plutôt du côté de Macron qui pense que c’est en tirant toute la structure vers le haut qu’il améliorera le sort de ceux du bas. L’un ne va pas sans l’autre. Pour moi, il y a une primauté de l’économique sur le pouvoir et le prestige, même si sans doute les trois se potentialisent pour l’accès à la réussite sociale. Demandez à un des 5 millions de chômeurs s’il désire plus de pouvoir ou de prestige. Ce qu’il veut, c’est gagner sa vie, et pouvoir élever sa famille. Par ailleurs, quid de l’immense classe moyenne, entre les deux extrêmes ? Nous constituons tous un peuple, au-delà des tensions sociales, et nous sommes tous embarqués ensemble, du moins tant que nous ne prenons pas le chemin de l’exil.
http://www.toileses.org/premiere/2010_diagramme_bourdieu.pdf
@Lucile – 25 septembre
J’aime assez votre dernière phrase, et le lamento sur l’exil :
« Nous constituons tous un peuple, au-delà des tensions sociales, et nous sommes tous embarqués ensemble, du moins tant que nous ne prenons pas le chemin de l’exil. »
Ce lamento concerne évidemment le groupe du haut chez Bourdieu, car c’est là que l’on trouve ceux qui prennent le chemin de l’exil… fiscal.
Jacques Attali, hier soir, dans l’émission « Ce soir (ou jamais !) » consacrée aux réfugiés de guerre et à l’immigration : un condensé de tout ce que je n’aime pas dans la gauche française : l’arrogance, la suffisance, le ton agressif, péremptoire, essayant de museler tous ceux qui osaient nuancer ses piteuses certitudes… et toujours, le déni. Lamentable Attali ! On aurait dit un vieux roquet au regard mort défendant hargneusement son nonos idéaliste.
@ Laurent Dingli
Sur Attali, la flèche assassine lui a été décochée par la journaliste du Figaro : « quand je suis née en 1991, cela faisait dix ans que vous étiez conseiller de Mitterrand,(…) la mondialisation heureuse que vous appeliez de vos voeux, on en voit les résultats aujourd’hui !! (de mémoire…).
L’impression générale est celle d’un vieux monsieur radoteur qui débite ses certitudes d’un ton péremptoire. Il devrait faire pourtant amende honorable compte tenu de la quantité d’idioties qu’il a pu sortir grâce à ses nègres !
@Laurent Dingli 26 septembre
Jacques Attali, Major X-Mines, Sciences-Po, Ena-Conseil d’Etat, Doctorat en Sciences-Eco.
Mais je crois qu’il a raté le concours d’entrée à l’Ecole Pigier un de ses regrets…
C’est vrai qu’il énerve, parce qu’il raisonne à très, très long terme. Ce qu’il a prédit à propos de la mondialisation heureuse arrivera, j’en suis certain, mais dans l’autre monde, tout simplement !
Il n’a pas écrit ses bouquins ? vous êtes sûr ? « vous avez des preuves », comme disait Aphatie à propos de Cahuzac ?…
Les « investigateurs » n’ont pas pu dégoter un nègre-bavard ?
J’attends avec gourmandise la suite !
Merci pour votre défense de Michel Onfray dont on a tendance à oublier qu’il est simplement un fils de pauvre devenu par son mérite un philosophe. A ce titre sa liberté de parole est sacrée et devrait susciter réflexion, voire controverse, au lieu d’agressions verbales ou écrites.
Je me demande, parmi ses censeurs, combien sont ceux qui l’ont vraiment lu ou ont écouté attentivement ses cours à l’Université Populaire de Caen sur France Culture.
Bien cordialement.
@Epitoge | 26 septembre 2015 à 18:15
…Michel Onfray dont on a tendance à oublier qu’il est simplement un fils de pauvre devenu par son mérite un philosophe. A ce titre sa liberté de parole est sacrée et devrait susciter réflexion, voire controverse, au lieu d’agressions verbales ou écrites.
Ah, voilà. Il est fils de pauvre, donc il est plus égal que d’autres. Revoilà l’increvable marxisme français !
Il est fils de pauvre, donc sa liberté de parole est sacrée. Autrement dit, s’il était fils de riches, il devrait la boucler, c’est ça ?
Personnellement, voyez-vous, j’aurais plutôt tendance à dire l’inverse. Je n’aime pas les pauvres. Ils sentent mauvais, ils ont tendance à la ramener, on ne peut pas vraiment leur faire confiance.
Un peu comme Michel Onfray, qui ne rate pas une occasion, justement, de nous faire savoir qu’il est fils de femme de ménage. Comme si cela voulait dire qu’il a raison, ou que ses livres valent mieux que leur poids de papier.
Je trouve fort suspecte, justement, la tendance de votre « philosophe » à rappeler sans cesse la profession de Madame sa mère. S’il était tellement assuré de la validité de sa philosophie, qu’aurait-il besoin de nous sortir le curriculum vitae de ses parents ?
Vous réclamez de la réflexion et de la controverse ? Eh bien, il me semble que vous êtes servi. De quoi vous plaignez-vous ?
Ah, mais suis-je bête ! Vous êtes pour la controverse, mais contre l’agression verbale ! Je trouve que Messieurs les gauchistes font bien les chochottes… Dès lors que la controverse démolit leurs thèses frelatées, elle devient, à leurs yeux, de l’agression verbale.
Le deux poids deux mesures de la gauche dans toute sa splendeur…
« Jacques Attali, Major X-Mines, Sciences-Po, Ena-Conseil d’Etat, Doctorat en Sciences-Eco. »
Rédigé par : Deviro | 26 septembre 2015 à 18:12
—
Tout ça pour ça. Comme si le fait d’être un éternel étudiant et/ou de souffrir de « diplômite » aiguë pouvait être un gage quelconque d’efficacité, d’expérience ou de connaissance du réel. Alors qu’au contraire, en repoussant toujours l’échéance du vécu et en se réfugiant dans des chimères, ces personnes névrosées uniquement encombrées d’elles-mêmes n’attestent que d’une angoisse existentielle doublée d’une peur névrotique de se coltiner avec la vraie vie ! Leur refuge dans l’étude n’étant qu’une forme d’addiction, une drogue dure dont ils ne peuvent se passer et qui les rend étranger au réel.
@Laurent Dingli 26 septembre
Je vous soupçonne d’être un joyeux compagnon !
Hier, lors d’un dîner à 8 (6 droitistes + 2 gauchards), éclat de rire général à la lecture à haute voix de votre intervention, en particulier :
« …l’arrogance, la suffisance, le ton agressif, péremptoire, essayant de museler tous ceux qui osaient nuancer ses piteuses certitudes… et toujours, le déni »
Mais, mais, saperlipopette, s’agirait-il de NS ? Non, non, pas Notre Seigneur, mais évidemment l’Autre, quoi !
– Fillon, pas de c…illes – Juppé, un vieillard – Le Maire, un amateur
« Les paradis fiscaux c’est fini, n-i/ni » etc.
…Merci pour ce moment !
Rédigé par : Epitoge | 26 septembre 2015 à 18:15
Je me demande, parmi ses censeurs, combien sont ceux qui l’ont vraiment lu ou ont écouté attentivement ses cours à l’Université Populaire de Caen sur France Culture.
Censeurs ? Mais quels censeurs ?
Tenez, dans le lien qui suit vous trouverez dans ce texte ironique la liste des émissions qui ont fait appel à Onfray pour une intervention, mais aussi ses émissions sur les ondes, durant l’année écoulée :
http://www.acrimed.org/Pourquoi-j-ai-decide-de-rejoindre-Acrimed-par-Michel-Onfray
Mais comme je sais que certains ne suivent pas les liens proposés (ah, les fainéants !!…), je tire le passage de l’article en question :
« Les Grandes gueules » (RMC), « Des paroles et des actes » (France 2), « On n’est pas couché » (France 2), « La matinale » (France Inter), « Salut les terriens » (Canal +), « Bourdin Direct » (RMC), « Le Petit Journal » (Canal +), « Vivement dimanche prochain » (France 2), « Le club de la presse » (Europe 1), « Ce soir (ou jamais !) » (France 2), « Le Grand Journal » (Canal +), « C à vous » (France 5), « Zemmour et Naulleau » (Paris première), « 28 minutes » (Arte), Interview par Ruth Elkrief (BFMTV), « La bande originale » (France Inter), « Qu’est-ce qui vous fait courir ? » (Sud Radio), Interview par Audrey Crespo-Mara (LCI), « La voix est libre » (France 3), « Les grandes questions » (France 5), « Le 360 » (BFMTV), « L’invité du soir » (Radio Classique), « La grande librairie » (France 5), « Europe 1 week-end » (Europe 1), « Passion classique » (Radio Classique), « Les menus plaisirs » (France Musique), « Une fois pour toutes » (France Culture), « Autour de la question » (RFI), « Partons en live » (France Inter).
Censure, vraiment ?
@ Deviro
Je n’ai pas parlé de « nègres » ; vous confondez, cher ami. J’ignore si ledit Attali écrit ses livres ou pas et n’en ai cure pour tout dire.
Quant à son côté Madame Irma pour bobos en extase, bof… Jamais rien entendu de très passionnant de sa part. Il a peut-être de bonnes idées, mais celles-ci seraient certainement plus audibles s’il ne prenait pas cet air condescendant et donneur de leçons assez ridicule. Pour refiler l’image animalière c’est un peu comme ces roquets, peut-être très mignons dans l’intimité, mais à qui vous avez envie de donner un coup de pied quand ils vous grognent aux basques. Tous ceux qui ne pensaient pas que l’immigration de masse était une chance formidable pour la France, que c’était en somme l’avenir radieux de la planète étaient des imbéciles ou des salauds. Eh bien non ; marre de ce discours. On peut avoir un avis plutôt ouvert sur l’immigration, comme c’est mon cas, sans faire passer tous les autres pour des ravis de la crèche ou des fachos. La France a vécu et s’est développée pendant des siècles sans immigration massive. Donc, une fois encore, les deux postulats extrêmes – l’immigration/avenir radieux du genre humain ou alors l’immigration/invasion destructrice – ne me conviennent pas.
@Deviro
Nous serions ravis de savoir qui étaient les invités à ce dîner de… ?
@Deviro
Heureux d’occuper vos dîners en ville. Pour le reste, je n’ai rien compris à vos propos embrouillés sur Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Fillon et ses attributs virils, etc. Merci de brancher le décodeur la prochaine fois et de touiller un peu plus votre soupe indigeste. Vous pourriez par exemple vous entraîner avec vos compagnons « droitistes et gauchards » à construire un exposé clair et à faire quelques phrases en bon français : ça devrait occuper un moment vos dîners en ville !
@JLM 27 septembre
La richesse de la question me confond.
A ce dîner de… comme vous l’écrivez, il y avait deux anciens du GUD (assagis, + de 50 ans…) et pour les gauchards, deux maîtres de conf’ ça vous va ?
Votre question ne serait-elle pas une question de… ?
@Laurent Dingli 27 septembre
« Pour le reste, je n’ai rien compris à vos propos embrouillés sur Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Fillon et ses attributs virils, etc. »
Magnifique, ce déni… Vous n’êtes pas au courant que notre bien-aimé NS a dit tout ça ? Ah oui, j’ai oublié le « casse-toi, pov’ con ! »
« Vous pourriez par exemple vous entraîner avec vos compagnons « droitistes et gauchards » à construire un exposé clair et à faire quelques phrases en bon français »
C’est noté, je ferai un effort en me calant sur votre prose un tantinet vinaigrée (« en me calant », c’est français, ça ?)…
Si j’ai fait une faute d’orthographe ou une erreur de syntaxe dans ce post, merci d’avance de bien vouloir me le signaler !
@Robert Marchenoir 26 septembre
« Je n’aime pas les pauvres »
Voilà, c’est dit, c’est écrit, c’est franc.
J’en déduis (tout à fait hâtivement mais à voix basse) que vous êtes un peu… beaucoup… riche ?
Alors, on se perd pas de vue hein ? On garde le contact, on se téléphone et on se fait une bouffe, OK ?