Il y a des êtres avec lesquels les désaccords renforcent paradoxalement l’amitié. Parce que la seconde montre à quel point elle est capable de se nourrir même des premiers. Elle résiste à ce qui devrait la détruire mais au contraire la magnifie.
Michel Onfray, pour moi, relève de cette catégorie. Quand il écrit sur le christianisme, le catholicisme, sans être un spécialiste je suis effaré par ses ignorances, ses superficialités et ses parti pris même si son assurance et l’alacrité de son style lui permettent de faire illusion.
Je regrette qu’il n’ait jamais consenti à un débat avec Jean-Marie Salamito, historien des religions, parfait connaisseur de Saint Augustin, qui courtoisement avait relevé un grand nombre d’erreurs, de mauvaises traductions et de fausses interprétations dans Décadence et aurait été tout prêt à dialoguer avec lui.
Il n’empêche que j’apprécie la fougue, la vigueur, la dialectique, le courage intellectuel, la passion de la liberté et la verve du polémiste chez Michel Onfray. Il est certain que, si on va le « chercher » pour parler familièrement, le retour est sans merci. Comme la plupart du temps il ferraille avec des personnalités dont je ne raffole pas, j’ai tendance à admirer cette intelligence et cette pugnacité qui en quelque sorte combattent magnifiquement pour moi.
Mon ami Onfray s’est laissé aller récemment à écrire sur son blog une « lettre ouverte à Manu sur le doigté et son fondement » où, il faut l’avouer, il n’était pas à son meilleur. Non pas parce qu’il n’aurait pas filé à la perfection, dans sa détestation du président de la République, la métaphore à partir de ce lamentable doigt d’honneur des Antilles mais à cause de la grossièreté insigne de l’attaque et de l’extrême vulgarité de la charge.
Je n’ai pas envie de défendre cette dérive de l’écrit mais plus que jamais la personnalité qui l’a rédigé.
Parce que Michel Onfray, précisément parce qu’il est capable du pire, est aussi la personne, l’auteur, le contradicteur susceptibles d’enthousiasmer et de convaincre par la force de son verbe et la puissance de son esprit. Non pas que tous les malappris auraient des motifs à se consoler parce qu’ils seraient alors exceptionnels ailleurs ! Mais lui, oui.
Que Michel Onfray abandonne définitivement ce sentiment d’être persécuté ! Il est trop lucide pour ignorer que ce qui est remarquable et indépendant a toujours une rançon à payer : c’est normal et d’une certaine manière légitime. On ne peut pas cultiver une liberté qui n’a peur de rien et en même temps un étonnement scandalisé face aux répliques qu’elle suscite.
J’ai été ulcéré, pour lui, par le bloc-notes condescendant, paternaliste et, pour tout dire, dégradant de BHL (Le Point) au sujet de cette pochade certes douteuse mais qui ne justifiait pas tant de haine outrée. En ajoutant des critiques infondées sur l’évolution de ce philosophe qui le vaut bien !
Comme s’il n’y avait pas eu Onfray avant sa « lettre ouverte » et comme si, ensuite, il n’était pas passé à autre chose de plus élevé et de plus délicat.
Je voudrais opposer à cette attitude la délicatesse d’un Jérôme Garcin qui dans son « Humeur » de L’Obs ne se prive pas de rappeler « la lettre ouverte à Manu sur le doigté et son fondement qui lui vaut d’être suspecté d’homophobie » sans se poser en inquisiteur implacable mais a l’élégance de vanter la splendeur, la concentration et l’intensité d’un « petit texte » de Michel Onfray : La stricte observance.
Je l’ai lu et il est très remarquable.
Je suis persuadé que BHL pourfendant Onfray pour sa « lettre ouverte » n’ignorait pourtant pas l’existence de ce livre. Mais il est si voluptueux de couper les personnalités en tranches pour se faciliter l’appréhension, sinon la vie serait trop complexe et il deviendrait affreusement difficile d’être honnête…
Au sujet de Michel Onfray qui heureusement est redevenu en pleine forme physique, on a eu la nuit et le jour. BHL croyant le stigmatiser m’a donné envie de le défendre.
Et Jérôme Garcin, de l’admirer.
L’allure est toujours payée de retour.
« Je n’ai pas envie de défendre cette dérive de l’écrit mais plus que jamais la personnalité qui l’a rédigé. » P.B.
Vous avez cher Philippe une extraordinaire capacité à occulter ce qui vous gêne, à séparer l’écrivain de ses écrits. Nous avions déjà eu ce débat à propos de Céline.
Longtemps j’ai admiré Michel Onfray que j’ai découvert à ses débuts. Je ne le reconnais plus. Il sombre dans la facilité et la vulgarité. Son livre, Cosmos, que vous avez certainement lu, mais dont je ne me souviens pas que vous en ayez parlé, est, de mon point de vue, complètement nul. J’ai souffert en écoutant l’été dernier ses cours à l’Université Populaire qui s’était installée à Deauville. Ses réponses aux auditeurs tournent au cabotinage. Il devient sa propre caricature.
Vous vous dites l’ami de Michel Onfray, l’amitié vous aveugle. Vous détestez BHL, votre détestation vous égare. En fonction de vos sentiments, je crains que vous ne pratiquiez le deux poids deux mesures.
Bonjour,
« Mon ami Onfray s’est laissé aller récemment à écrire sur son blog une « lettre ouverte à Manu sur le doigté et son fondement » où, il faut l’avouer, il n’était pas à son meilleur.. »
Moi non plus je n’ai pas apprécié cette « lettre ouverte à Manu sur le doigté et son fondement ».
J’ai longtemps admiré Michel Onfray, en particulier lors des débats où il est un adversaire redoutable, au sens de la répartie dévastateur. J’ai même quelques livres de lui dans ma bibliothèque.
Mais sur ce cas précis, je dois avouer que je partage totalement l’opinion de BHL pour qui je n’éprouve pourtant pas une grande sympathie.
Tout comme vous, j’ai longtemps apprécié « la fougue, la vigueur, la dialectique, le courage intellectuel, la passion de la liberté et la verve du polémiste chez Michel Onfray ». Mais là je trouve qu’il a franchi la frontière de l’acceptable.
Je pense que la vulgarité est réservée aux médiocres, aux aigris, aux imbéciles. En tous cas certainement pas à des personnalités de talent comme Michel Onfray qui n’a pas besoin de cette « béquille » pour s’exprimer.
Espérons que ce ne soit qu’un petit incident de parcours. Il vaut mieux que ça.
Bonjour,
Votre billet est une marque d’amitié qui vous honore et qui rend l’amitié si précieuse. Je suis certaine que M. Onfray vous en sait gré et y est sensible. Sur le fond, je suis d’accord avec vous. « La stricte observance » est un texte remarquable que j’ai lu lors de sa publication en six épisodes dans Le Point en décembre dernier je crois.
La capacité que vous déployez sur ce blog à mettre en mots, quasiment scientifiquement, des perceptions qui restent en boule chez moi me surprend ou plutôt me fascine quand bien même je ne suis pas toujours d’accord avec vous mais qu’importe, en effet, si l’ensemble a une allure que je reconnais et apprécie, comme un noble navire sur l’océan.
Le BN de BHL est la réponse du berger à là bergère par personne interposée. Match nul. Mais en termes d’allure, comme vous, je reconnaîtrai toujours avec une joie intérieure l’allure du navire Onfray battant je ne sais pas toujours quel pavillon, et même si cette reconnaissance donne des résultats contrastés… Je vous remercie de m’avoir procuré le plaisir d’une lecture matinale inspirante…
Bonne journée à tous.
Bien cordialement.
« Que Michel Onfray abandonne définitivement ce sentiment d’être persécuté ! Il est trop lucide pour ignorer que ce qui est remarquable a toujours une rançon à payer : c’est normal et d’une certaine manière légitime. On ne peut pas cultiver une liberté qui n’a peur de rien et en même temps un étonnement scandalisé face aux répliques qu’elle suscite. »
J’approuve son attitude. Ce n’est pas parce qu’il y a une rançon à payer qu’on a à l’accepter. On peut très bien ne pas se satisfaire du monde tel qu’il est. Il n’y a pas de raison de se battre contre les injustices que subissent tel ou tel individu ou groupe et passer les siennes par pertes et profit, on fait, ni plus ni moins que les autres, partie du monde.
Et c’est vrai que plus on a une réflexion personnelle, moins on a tendance à japper dans une meute et qu’ainsi on est déchiré par les unes et par les autres. Difficile vie que celle du loup blanc solitaire ! Sans parler des rivaux, gens pas toujours chevaleresques qui vont, c’est le cas de le dire, regarder le… doigt et non la lune qu’il pointe.
En fait, il doit savoir les risques qu’il prend, mais ce qu’on sait avec sa tête, on ne le ressent pas avec son cœur. Avec ses sentiments, on est forcément scandalisé que le bien de la recherche de la vérité et de son désir de bien pour le monde vous soit rendu en mal.
Je ne veux pas dire en objections argumentées mais en déformations de votre pensée, morale idiote et autres calamités.
Moi, je m’inquiéterais plutôt que quelqu’un boive les insultes jusqu’à la lie en en redemandant, parce qu’en général, ça n’annonce rien de bon. Voyons, il y a Ulysse déguisé en mendiant content des insultes pour se motiver encore plus avant de massacrer les prétendants, dans le champ intellectuel je pense discréditer complètement ses contradicteurs, pire l’absence totale de dignité, ou l’acceptation de l’injustice subie quand on le plus faible en s’en dédommageant sur de plus faibles que soi.
Plutôt affreux, non ? Mieux vaut rendre coup pour coup que de risquer ce genre de choses. Evidemment, il y a l’acceptation du monde comme il est, mais dans ce cas, la cohérence avec l’essai de le rendre meilleur ?
Quand on est dans le champ intellectuel, en le comprenant et en en offrant des clefs à tous voire en défendant telle ou telle cause. Plusieurs n’a rien de honteux… Puisqu’on parle de causes, qu’on rende leurs terres aux peuples spoliés pour… des bêtes ! Voir les réfugiés de la conservation.
Si je comprends que dans les conflits certains préfèrent le peuple du Tigre démesuré ou d’autres le peuple du Dragon coléreux ou d’autres du Rhinocéros dansant, opter pour des bêtes bat les records en matière de scandale, et il me semble que gens de droite et de gauche, chrétiens, athées et autres devraient se retrouver là-dessus.
Je comprends aussi qu’on se veuille au-dessus de la mêlée pour deux causes, une égoïste qui sert au monde, une qui sert au monde et qui vous dessert :
– Égoïste, je ne me gaspille pas, ni mon temps, ni mon énergie. C’est déjà pas mal. Mais il y a autre chose, cela peut favoriser la concentration, or quoi de plus précieux ? Rien.
– Altruiste. On peut s’annuler pour servir de pont à ses idées tant on craint d’en être un obstacle, dans le même mouvement, on peut servir de médiateur c’est-à-dire prendre le risque de prise de tête et de prise à parti.
Dans tous les cas, en principe, ce n’est pas une attitude injuste qui est mal vue, une attitude juste, applaudie, l’habituel est approuvé, l’inhabituel rejeté.
Raison suprême de ne pas se révolter contre l’injustice à son encontre, mépriser tout le monde tout le temps.
Le léger problème est qu’on peut être injuste envers tel ou tel, mais les gens ayant l’impression de subir l’injustice ne se donnent pas toujours la peine d’être justes. Le monde leur semble en dette envers eux, donc s’ils se rendent jamais compte qu’ils peuvent nuire, ils pensent qu’on leur a bien fait ceci ou cela, à eux… Donc ils nuisent à des gens qui nuiront à d’autres, l’injustice se reproduit fatalement, et est bien plus grave que les autres violences, car frapper le fautif est juste, gifler l’innocent injuste, et en principe, le transformera, soit en rampant, soit en injuste, un peu comme le vampire tue ou fait sa victime vampire.
La vengeance, s’en prendre au coupable, est parfaite, on s’en prend à qui de droit. On a évidemment le devoir de vaincre, le « se défendre » ne suffit pas, on n’est pas dans le rite mais dans le combat.
Fondamental :
« Le combat est le père et le roi de l’univers,
il a créé les hommes, il a créé les dieux,
il a fait les uns esclaves, les autres libres ».
Pour ne pas se venger, il y a l’idée que dieu ou l’univers va le faire, qu’il y a quelque harmonie, le méchant est puni.
Je croirais davantage aux elfes et aux lutins, après tout, allez savoir ce qui existe ? Mais on ne voit pas de punition ici-bas, et que le dieu qui a créé le monde poussant les gens à être injustes punisse les injustes… est injuste. Tu parles d’une compensation ! Une injustice avant, une après.
Comme offensé, on se venge, c’est normal, comme observateur du monde, on ne peut pousser au mal sous prétexte qu’on n’a pas été capable de remettre l’injuste à sa place, à savoir à terre après qu’il a essayé de vous y ravaler, en applaudissant que son créateur le punisse d’être sa créature. Evidemment, dans l’hypothèse d’un dieu devant lequel on comparait, je dirais amen aux pires injustices, je ne suis pas un héros, et quand bien même, que pourrait un héros, un demi-dieu si on veut rire, face à un dieu tout-puissant ? Rien.
Admettons qu’on soit un génie… C’est quand même un peu limité face à une puissance cognitive absolue, mais enfin, absolue ou pas, l’injustice est l’injustice, pour comparaison, si on est injuste envers minet, on est injuste, même si bien plus puissant.
Alors autant dire ce qu’on a à dire maintenant, parce que dans le cas que je décris, un jour, fatalement, on trahira la justice, et si on a des amis injustement frappés, ses amis.
Il est aussi possible qu’on soit condamné, mais qu’on ait parlé ou pas, un inquisiteur absolu sait de toute manière ce qu’on pense de ses façons.
D’autres possibilités existent, la plus probable me semblant être une étincelle puis retour au néant.
… »sa détestation du président »…?
Détestation n’est pas le mot qui me semble convenir.
Observer, critiquer, décrypter une photo pour un philosophe est un devoir. Il ne peut s’abaisser à la détestation !
« Ignorances » et « parti pris » lorsqu’il parle du christianisme ?
C’est strictement son droit d’avoir un parti pris. Quant à ses
ignorances s’agissant d’une croyance…!
Vous ne citez jamais Emmanuel Todd ? Pourtant, il sait être caustique !
C’est vrai qu’il se tient éloigné des médias.
« …la grossièreté insigne de l’attaque et l’extrême vulgarité de la charge. »
D’une grossièreté inouïe, surprenante, mais parfaitement à la mesure de l’extrême vulgarité dont a fait preuve Macron.
Et c’était plus que de la vulgarité, il y a eu l’espace d’un instant chez Macron, un relâchement du surmoi qui a mis mal à l’aise (euphémisme) un certain nombre de citoyens, la majorité probablement parce que Macron s’est révélé dans ses profondeurs, si je puis dire.
Michel Onfray aurait pu parler en philosophe, citer Freud et la confrérie des psychanalystes, il a fait mieux, il a fait plus fort, il a parlé le langage de ceux que Macron, le président tactile, touchait sans complexe.
Ce langage c’est celui que parlent avant, pendant et après l’effet de la drogue, les deux voyous au contact littéralement de Macron d’une indécente, très vulgaire et obscène façon.
L’obscénité étant plus dans le regard que le spectateur a pu porter sur l’image offerte avec une complaisance sidérante.
Par sa grossièreté insigne et sa vulgarité, M. Onfray s’est mis de façon caricaturale au niveau de Macron. Une façon plus subtile paradoxalement, de détruire et l’image et le personnage dans sa réalité, que de se mettre dans un surplomb académique.
Il y a longtemps que je ne lis plus BHL dans Le Point, les très rares fois où je le lis, je ne peux m’empêcher de le comparer à Kamel Daoud que je lis régulièrement, comparaison fatale pour BHL et ses idées quand il en a.
Quant à l’Obs, je ne lui fais même pas l’aumône d’un regard sur sa couverture, ne jamais rien donner à l’ennemi, vieille règle a minima.
Un mot quand même sur Michel Onfray, il me semble qu’il est plus un commentateur de la philosophie qu’un philosophe. Parfois ses commentaires sont bons, parfois il le sont moins, mais son style est toujours difficile parce que trop bavard, et je n’aime pas les bavards.
Mais j’ai peut-être tort !
Par contre j’ai bien aimé les articles qu’il a livrés au Point et qui ont donné le livre « La stricte observance », que je n’ai pas lu.
Pour conclure il semble que l’épisode Saint-Martin ait eu quelques répercussions sur le couple Brigitte-Manu, la différence d’âge étant gage de sagesse sur l’inconscience adolescente.
Je regrette qu’il n’ait jamais consenti à un débat avec Jean-Marie Salamito, historien des religions, parfait connaisseur de Saint Augustin, qui courtoisement avait relevé un grand nombre d’erreurs, de mauvaises traductions et de fausses interprétations dans Décadence et aurait été tout prêt à dialoguer avec lui.
Effectivement, cela aurait pu être l’occasion d’établir une disputatio, à l’image de celles qui étaient parfois tenues dans les universités à l’époque médiévale.
Mais savons-nous encore actuellement, alors que la mode est plutôt au matraquage de slogans préfabriqués assenés de façon univoque par l’équivalent de terroristes, confronter des arguments opposés dans un cadre rappelant la tenue d’un procès dans une atmosphère de grand sérieux ?
BHL c’est pas le type qui va à la guerre en col blanc et qui s’il y mettait les mains porterait des gants de protection ?
BHL c’est pas ce philosophe qui se vend le plus ?
BHL n’est-ce pas cet écrivain idéologiquement de droite et esthétiquement de gauche ?
A écrit de bon livres et quelques mauvais ouvrages.
Il est assez surprenant qu’un esprit aussi brillant se laisse aller à pondre le pamphlet acide « Lettre ouverte à Manu ». Il a certes des raisons d’avoir de la rancune s’il soupçonne le pouvoir en place de lui mettre des bâtons dans les roues notamment au sujet de l’Université Populaire de Caen et la diffusion des conférences à la radio.
Mais sa vive riposte semble hors sujet, disproportionnée. On n’attendait pas des arguments sur ce plan-là.
Personnage attachant, pédagogue, bosseur, je trouve qu’il ne s’est pas grandi au moyen de ce courrier vengeur qui fait le régal des anti-Macron au petit pied puisqu’ils sont loin d’avoir le génie d’un Onfray pour mener leur propre combat.
@ Tipaza | 20 octobre 2018 à 10:29
Vous imaginez Onfray citer Freud après le bouquin qu’il a écrit sur lui ? Freud et sa cohorte de psychanalystes ne valent pas un clou à ses yeux.
Les photos étaient suffisamment parlantes. Onfray les a annexées pour porter sur elle l’éclairage le plus cru possible et les tirer dans un sens unique, au lieu de les laisser poursuivre leur chemin avec toute leur complexité dans l’esprit du public. Les symboles sont détruits quand on les passe à la moulinette (dixit Jung, encore un psychanalyste, mais dans un allemand plus châtié). Je reconnais que la hardiesse de Michel Onfray devant le sacrilège a quelque chose de réjouissant. Mais dans son entreprise de démolition, tout y passe, le bon comme le mauvais. Dommage.
Merci Monsieur Bilger pour cette « défense et illustration » de Michel Onfray : la défense de l’amitié est sans aucun doute un devoir que vous remplissez parfaitement et cela vous honore.
Quant au billet lui-même, Tipaza | 20 octobre 2018 à 10:29 a parfaitement exprimé ce que je ressens.
Quant à la lettre ouverte de Michel Onfray, malgré sa vulgarité, je l’ai appréciée parce qu’elle renvoyait monsieur Macron à la vulgarité de son attitude en acceptant de compromettre la fonction présidentielle comme il l’a fait. En réalité Michel Onfray n’a fait que tendre un miroir au président de la République et l’image renvoyée par ce miroir était à la dimension du comportement présidentiel.
Cela renvoie encore à la dernière prestation télévisée du président de la République. L’aspect technique déficient ne m’a nullement intéressé. En revanche, j’ai constaté que, pour tenter d’effacer l’image négative, pour ne pas dire honteuse, de son voyage ultramarin comme de son comportement lors de l’affaire Benalla, monsieur Macron a voulu se hausser au niveau du discours gaullien. On l’a entendu utiliser les mots « nation », « patrie » alors que sa pensée en est l’exact opposé. Il a voulu tellement récupérer l’image gaullienne qu’on a eu un moment l’impression de l’entendre dire « ce cher et vieux pays… ».
Mais monsieur Macron n’arrive pas à la cheville de son modèle ; il ne fait guère mieux que son prédécesseur avec simplement une qualité particulière : il sait particulièrement bien lire un discours, avec des intonations parfaitement adaptées et un rythme de diction excellent. Un vrai talent d’acteur en somme. Au bilan : de la com, rien que de la com !
« Onfray, Garcin et BHL : le jour et la nuit ! » (PB).
Michel Onfray et les autres, d’un BHL il disait que si on lui avait demandé de pointer sur un globe la Lybie il en aurait été incapable !
Formidable Onfray, parfois le cutter à la main, une once de mauvaise foi, mais écrivain moderne qui a révolutionné une oligarchie de salon, balayé d’un revers de main une production artificielle de BHL, écrivain pour soirées à combler sur le PAF.
https://francais.rt.com/france/40958-monde-diplomatique-ouvre-son-dossier-imposture-bhl
Difficile de résumer MO tant sa production littéraire est énorme et jamais démentie, traduit dans de nombreux pays, immense MO qui restera dans les rayons de bibliothèque.
Pour BHL la reconnaissance que l’on peut, l’entartage.
Le combat est inégal alors à vaincre sans péril Michel Onfray triompherait-il sans gloire ? La réponse est au lecteur qui lui tresse sans cesse des lauriers, ce qui vaut tous les mocassins vernis avec ou sans glands.
Vouloir comparer MO à BHL c’est faire insulte au premier, créateur lumineux des universités pour tous, ne se ménageant jamais pour ce qu’il soutient, l’intelligence de la réflexion, contre le lustre artificiel toujours fabriqué d’un BHL à l’agonie de la création, la crème de la tarte ne s’y trompe pas c’est pour cela qu’elle aime l’en recouvrir.
Cher Philippe,
Laissez-moi d’abord vous louer d’être fidèle à vos amis. C’est le cas pour Onfray.
Je crois pouvoir avancer que vous en avez d’autres.
J’ai lu plusieurs livres d’Onfray, j’ai écouté ses mille interventions TV ou radio.
Je vois ses qualités et ses défauts. C’est le « philosophe » le plus vendu en France.
Il a beaucoup travaillé, beaucoup étudié et beaucoup écrit (une centaine de livres).
Je lui ai opposé le grand historien de la philosophie Alexis Philonenko, qui nous a quittés cette année. J’ai indiqué la nécro qu’un universitaire lui avait consacrée dans « Le Monde ».
Reçu premier à l’agrégation de philosophie en 1956, auteur d’une centaine de livres qui font autorité dans la sphère philosophique, au plus haut niveau. Complètement inconnu du citoyen lambda, et jamais invité chez Ruquier, Ardisson, FOG et le reste. Il était à Caen titulaire d’une chaire de philosophie, quand Onfray était étudiant dans la même ville, lui qui ne devint jamais agrégé (j’ai dit pourquoi), ni premier ni dernier.
Votre début, cher Philippe, m’amuse, un peu touchant ce que vous appelez les ignorances d’Onfray en matière de catholicisme ! Depuis toujours Onfray a proclamé son athéisme. Il a même écrit un « Traité d’athéologie », que j’ai lu dans la bibliothèque de Mgr Gilbert Aubry, lui-même philosophe de formation, à l’évêché de Saint-Denis de la Réunion, ville où j’ai enseigné douze ans. Qu’on ne demande pas à un athée de connaître les détails et les finesses d’une religion, celle-ci ou d’autres ! Les chrétiens ont mille raison de l’être. Les athées, et les agnostiques, ont mille raisons de penser ce qu’ils pensent.
@ jack 20 octobre 2018 à 11:28
Je crois surtout qu’Onfray (que j’ai beaucoup aimé du temps de ses débuts à Caen) a été agacé, pour le moins, que Bribri dise en parlant de lui qu’il était un pseudo-intellectuel.
Onfray a vengé l’affront. Nous ne sommes plus au temps du duel sur le pré, nous sommes au temps du duel par l’écrit. Ou par vidéo si l’on en croit Mélenchon.
Onfray c’est : à la fin de l’envoi… je touche ! La preuve.
@ Lucile
« Freud et sa cohorte de psychanalystes ne valent pas un clou à ses yeux. »
J’ignore ce que Michel Onfray a pu écrire sur Freud et consorts, toujours est-il que la psychanalyse relève de l’imposture comme l’a démontré le professeur Pierre Debray-Ritzen.
Elle relève plus de l’idéologie dogmatique que de la démarche scientifique.
« …la vulgarité est réservée aux médiocres, aux aigris, aux imbéciles. »
Rédigé par : Achille | 20 octobre 2018 à 06:26
Achillle n’a pas lu Rabelais, Swift (« Alas Celia shits ! ») et tant d’autres Juvénal…
Onfray a eu son quart d’heure scato… comme chacun de nous…
Écoutez les Catulli Carmina et cessez vos pudeurs de chaisières, comme dirait mon ami Savonarole.
Sur France Culture, avant qu’il en soit exclu, Onfray a parlé du rôle infect de Pie XII dans l’extermination des Juifs. Complaisance et lâcheté caractérisaient le pape de la Seconde Guerre mondiale d’après lui.
Dans la salle, il y avait un spécialiste de cette époque qui lui opposa que Pie XII n’avait pas été celui qu’il pensait. Il avait en effet par son action discrète permis à des milliers de Juifs d’être cachés puis sauvés de la persécution nazie soutenait, preuves historiques à l’appui, le contradicteur d’Onfray. Celui-ci au lieu de battre en retraite et de passer à autre chose, insista en proclamant que de toute façon Hitler était catholique, ce qui n’avait rien à voir avec l’objet du débat…
J’ai été très déçu par son attitude consistant à ne pas admettre les arguments qui lui étaient opposés alors même qu’il prouvait qu’en répondant à côté de la thématique il ne maîtrisait pas son sujet !
Il doit avoir une trop haute idée de sa personne pour consentir que, parfois, ou souvent, il commet de graves erreurs.
Cela étant, j’ai de l’admiration pour lui et son côté concasseur de concepts ouvre de riches perspectives. Mais à trop embrasser il étreint mal…
Quant à BHL, j’ai stoppé mon abonnement au Point il y a bien longtemps déjà pour ne pas subir ses vaticinations nauséabondes (oui moi aussi j’ose !!).
Autant dire zéro !
Si on enlève la mémé, le pépé, le tonton et la tata… qu’en reste-t-il, que reste-t-il ?
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20100412.BIB5207/flops-en-stock-pecresse-huster-bhl.html
BHL est un intellectuel si surfait, si snob que je ne l’écoute ni ne le lis, vu que rien ne paraît naturel chez lui. Son raisonnement veut coller à l’air du temps pour faire jeune, il paraît tellement attendu qu’il est d’un intérêt limité.
Quant à Michel Onfray, si, dans sa colère contre le Président, sa « lettre à Manu » était effectivement vulgaire, il faut avoir un brio exceptionnel et une belle plume pour avoir écrit si longuement sur un simple doigt d’honneur et une photo elle-même d’une vulgarité bien réelle et particulière pour un Président prompt à critiquer l’attitude de certains Français et incapable de réaliser à quel point il se rabaissait sur ce cliché.
A force de faux pas, de maladresses, d’insultes ou de copinages malsains, Macron fait la part belle aux pamphlétaires. Et je trouve courageux de la part d’un philosophe connu et reconnu, même si on est pas toujours d’accord avec ce qu’il écrit, d’avoir le cran de tenir tête au pouvoir.
Il y a tant de carpettes et de reniements depuis plusieurs mois qu’on n’est plus habitué à voir de la rébellion, fût-elle irrévérencieuse et grossière.
@ Tipaza | 20 octobre 2018 à 10:29
Absolument d’accord avec vous.
Il existe un principe de base : « Pour ne pas être critiqué, il ne faut pas être critiquable ».
Et là, c’est bien le type qui nous sert actuellement de président qui s’est mis lui-même dans les problèmes.
A regarder les photos, on peut se demander si c’est bien le même personnage qui peu de temps avant avait chargé un jeune fou qui s’était permis de l’apostropher en lui lançant un « Ça va Manu » et l’autre de lui rappeler qu’il était Monsieur Le Président et qu’à ce titre il y avait des marques de respect à avoir.
Et là sur ces fameuses photos, on peut voir cette même personne faire du « frotte-frotte » avec d’autres jeunes hommes à moitié dévêtus.
On pourrait se croire à la fin d’un repas d’anniversaire trop arrosé.
Alors non, Monsieur Onfray n’a pas été vulgaire contrairement à ce que veulent faire croire les « rosières » d’ici qui bien entendu discutent de la forme mais pas du fond de cette histoire, il aurait pu se permettre d’aller plus loin.
Tous ceux qui ne font pas partie des 20% d’inconditionnels ont parfaitement compris et approuvé Michel Onfray.
TRIBUNES LIBRES
Bien avant 1995, je ne sais plus quand, j’écrivis une longue lettre à Max Clos, qui dirigeait la page « Opinions » du Figaro. J’avais noté que les signataires des tribunes libres qu’il publiait avaient toujours un titre : ministre, sénateur, député, universitaire… Et je lui ai demandé, avec une certaine candeur, qui pouvait être publié.
Je précisais même un peu ma demande : Supposons un Chateaubriand inconnu, disant des choses remarquables et dans un style éblouissant, aurait-il une place chez vous ? L’incroyable se produisit : il me répondit en une demi-page, en citant mon nom plusieurs fois. Et il donna toutes ses raisons de publier les gens qu’il publiait. Quel responsable de journal a fait une chose équivalente dans la grande presse française ?
Et, en 1995, je l’ai déjà dit ici, un événement encore plus incroyable, pour moi, se produisit : j’eus une demi-page dans l’espace « Opinions » du Figaro, signée de mon nom, avec ce titre très mince : « Professeur de lettres à Djibouti ». Stupéfiant ! Jour de gloire.
Je n’ai plus jamais retenté d’avoir un grand texte publié dans un journal. Mais une foule de lettres (de lecteur) de cent à deux cents mots, dans Le Figaro, Le Point, VA…
Le Courrier des lecteurs a disparu du Figaro, du Point, de L’Express, il est, je crois, encore présent dans Le Figaro Magazine, Marianne…Je n’ai plus très envie d’envoyer des choses.
Je n’y pensais plus trop quand j’ai découvert, après tout le monde, que l’on pouvait commenter un blog. D’où ma participation à celui-ci. J’ai même réussi à ouvrir mon blog, ce que je n’imaginais même pas possible il y a un an.
http://blocnotesdepatricecharoulet.blogspot.com/
Je repense, ces temps-ci, à la question que je posais à Max Clos, au début des années 90. Et que l’on pourrait poser aux responsables du Figaro, du Monde, du Point, de VA, etc.
Qu’il faille avoir quelque chose à dire, qu’il faille le talent de le dire, me semble la moindre des choses. Mais la question du « titre » se pose toujours dans de nombreux journaux. Le texte le plus magnifique signé par Jean Durand, charcutier, éboueur, cafetier, comptable… serait-il accepté par un grand journal français ? Je demande à voir.
Cela dit, je tiens à signaler deux choses curieuses. Dans les journaux que reçoit ma bibliothèque municipale (mairie communiste) il y a L’Humanité (que je ne lis jamais), Libération (que je ne lis jamais), Le Figaro, Le Figaro Magazine. Il y a aussi Marianne, que je ne lisais presque jamais. Avant Natacha Polony, la dernière page était réservée à un écrivain, Régis Jauffret. Depuis Polony, la dernière page intitulée «Carte blanche » offre une tribune libre à diverses personnes, changeantes.
Tout récemment une carte blanche était signée par quelqu’un dont on nous indiquait la profession : Blogueur ! Ah bon. C’est une profession ? On en vit ? Son nom ? Samuel Piquet. Qui lit ce blogueur-là, et le nourrit ?
Dans le dernier numéro, tous les records me semblent battus. On peut lire après le texte la situation du rédacteur de la tribune libre, accrochez-vous bien : schizophrène ! Est-ce une blague ? Je n’ai pas lu la tribune libre.
@ breizmabro | 20 octobre 2018 à 13:13
« Onfray c’est : à la fin de l’envoi… je touche ! La preuve. »
Face à Macron le roi du tactile en toutes circonstances, Onfray a perdu d’avance, et je le prouve.
Montrez-moi une photo, une seule où Onfray touche avec ou sans plaisir évident deux jeunes noirs délinquants assumés, esquissant un geste que la morale réprouve.
Perdu breizmabro, vous avez perdu, et Onfray avec vous.
Ma preuve est meilleure que la vôtre.
@ Tipaza | 20 octobre 2018 à 10:29
Quelle serait la drogue employée par notre inestimable président de la ripoublique française ?
Le crack ? Et pourtant il ne l’est pas ! Cette scène produite aux Antilles où Macron se presse entre les corps de deux jeunes mâles est à afficher dans toutes les mairies en lieu et place du portrait officiel.
Il reste des cellules dans nos asiles et peut-être qu’un jour enfin un homme honorable voulant sauver la France l’y conduira.
Onfray, Garcin et BHL
Beaucoup de bruit pour rien !
Onfray – c’est le moins que l’on puisse dire – n’était pas très à l’aise pour défendre son pamphlet dans l’émission de Praud où vous étiez vous-même cher P. Bilger.
Mais avait-il à le défendre ? Sa production est trop importante pour ne pas être inégale. Je le sens moins sûr de ce qu’il écrit depuis quelque temps.
On peut être esprit athée et ne pas commettre les erreurs et les exagérations systématiques contre la religion catholique. Un gros point faible qu’il traîne un peu comme un boulet.
Mais c’est un ami. Alors !
Cordialement.
Le selfie que Zonzon a eu l’honneur de vous présenter il y a quelques jours a fait l’objet d’une discussion samedi 20 octobre à 19 h 19 sur LCI. Une directrice de recherche du CNRS, Isabelle, a même fait allusion au fameux « corps du Roi » !
Nous devons nous considérer ici même, à la pointe de l’analyse historique et politique, euh…
J’ai écouté le texte auquel vous faites référence soit Michel Onfray : Lettre à Manu sur le doigté et son fondement – 08/10/18 –, lu par un Michel Onfray ayant changé de look par rapport à son aspect chouette chevêche d’Athéna que avez mis en illustration du billet du jour.
Quoi qu’on pense des faits auxquels il fait lui-même référence, je trouve qu’il est tout de même gonflé, et même turgescent, de s’être livré à ces « variations sur un doigt d’honneur » ai-je envie de qualifier sa litanie scatologique qui fait comme le pendant de sa dernière eschatologie .
Comme nous n’avons pas renouvelé notre abonnement au Point (on ne peut tout lire, il faut donc faire des choix), si ce n’est de son 1er §, assez explicite, auquel donne cependant accès le site du magazine, je ne peux pas prendre connaissance du Bloc-Notes d’un BHL en rose et bleu layette, celui qu’Onfray a qualifié sur BFMTV de « con qui ose tout » et auquel, sur ce plan en tout cas, il se propose donc de faire concurrence avec sa « Lettre à Manu » qui peut s’entendre quelque part prononcé dans la couleur de cet accent à l’honneur de nos jours qu’est l’accent cht’i, comme « L’être à mains nues », ce qui s’agissant d’un certain doigté se pose là, soit dit pour employer une formulation d’intensité…
Rentrant de Paris à Barcelone, haletant et encore sous le coup du billet de P. Bilger, j’ai avisé le premier Catalan que je trouvais, que pensez-vous de l’éditorial du Point de BHL ?
Il m’a répondu en italien « me ne frego »…
À une heure de vol de Paris, tous ces guignols sont inconnus.
@ sbriglia | 20 octobre 2018 à 13:52
Si, j’ai lu Rabelais, François Villon aussi et quelques autres poètes friands de gauloiserie. Mais la vulgarité en « vieux françois » passe beaucoup mieux que dans le langage bien plus trivial de notre époque.
Il est bon de noter que Michel Onfray a écrit son brûlot dans le but de régler quelques comptes avec le président dont l’épouse a laissé entendre qu’il était un philosophe un peu surfait. On est loin du différend idéologique. C’est un peu mesquin comme réaction, en tout cas pas très glorieux de sa part.
Et puis que voulez-vous, mes « pudeurs de chaisière », comme vous dites, sont tout ce qui me reste de mon éducation chez les frères. Ils m’ont notamment enseigné qu’avec un peu d’élégance et d’inspiration, il est possible de porter des flèches bien plus venimeuses qu’avec de la vulgarité lourdingue. Cette dernière étant le lot de n’importe quel folliculaire de tabloïd ou humoriste de talk-show.
A chacun ses valeurs. Il semble que vous ayez oublié les vôtres. C’est bien dommage !
@ GLW | 20 octobre 2018 à 17:13
« Alors non, Monsieur Onfray n’a pas été vulgaire contrairement à ce que veulent faire croire les « rosières » d’ici qui bien entendu discutent de la forme mais pas du fond de cette histoire, il aurait pu se permettre d’aller plus loin. Tous ceux qui ne font pas partie des 20% d’inconditionnels ont parfaitement compris et approuvé Michel Onfray. »
Et surtout compris, Michel Onfray à la portée de tous pour tous.
Tout le reste est littérature et pinaillages pour exister et en soif de reconnaissance.
J’ai trouvé au moins aussi pertinent philosophe que BHL, au moins pour le premier, il ne se prend pas au sérieux.
https://youtu.be/d4gE-L0rRJ8
Le Tartarin de nos collines a fait rire toute la toile avec une photo vue et revue commentée par quelques facétieux, mais combien savoureuse quand on connaît le personnage.
Comment peut-on être crédible à ce stade… Mystère et boule de gomme.
Bon client des plateaux télés, invité plus pour ses frasques guerrières que pour sa vision profonde de géopolitique.
Il est consulté comme dans l’Antiquité on consultait les entrailles des volailles pour voir d’où le vent soufflerait, sans aucun doute il aurait fait une manche à air acceptable.
Moi aussi, j’aime bien Michel Onfray, mais en ce qui concerne la philosophie, il est comme tant d’autres, un érudit qui n’a rien compris car n’ayant rien compris à la religion.
Mais s’il recevait la grâce de comprendre, alors, il deviendrait en très peu de temps un très grand philosophe.
La prochaine fois que vous le verrez, M. Bilger, mettez-lui un grand coup sur la tête, des fois que…
@ Lucile | 20 octobre 2018 à 11:41
Ce que je dis, c’est que Macron se veut un briseur de codes et de règles. C’est sa marque et c’est ainsi qu’il a conquis un pouvoir en pleine déliquescence.
Il vient encore de déclarer en recevant des acteurs de l’art contemporain de la FIAC : «J’ai besoin de créatifs, d’indisciplinés et de gens inspirants».
On ne pourra s’opposer à lui qu’en renvoyant, par un effet boomerang, le même irrespect à sa personne que celui qu’il porte aux règles et aussi aux Français en général, comme le montrent ses diverses déclarations méprisantes faites depuis l’étranger.
Onfray a raison, par une lettre ouverte d’une grossièreté insigne et d’une extrême vulgarité, de se placer sur le terrain de la rupture relationnelle préconisée par Macron.
Il me semble que c’est ce que fait Mélenchon avec beaucoup moins de talent qu’Onfray.
D’abord parce qu’il n’est pas du même niveau et surtout parce que si Onfray est un intellectuel qui ne réclame rien en termes électoraux, il n’en n’est pas de même de Mélenchon qui devrait jouer un peu plus en finesse, mais il n’en est pas capable, ni intellectuellement ni politiquement.
Les charges de Wauquiez et de Marine Le Pen me paraissent plus adaptées, mais à mon avis ne sont pas assez fortes. Marine a perdu de son agressivité, elle aussi de peur de perdre des voix, elle ne se rend pas compte qu’elle n’a rien à perdre.
Seul un homme libre comme Onfray, un intellectuel n’attendant rien, peut porter le combat contre Macron avec assez de verve pour finir de démolir une image que Macron a déjà beaucoup abîmée.
@ Giuseppe | 20 octobre 2018 à 22:49
Merci pour cette pinte de bon sang.
@ Patrice Charoulet le 20 octobre à 17 h 53
As pas peur Patrice ! Tu tiens le bon bout ! L’obstination du troisième âge vaincra !
Michel Onfray donne parfois à réfléchir, BHL jamais, Freud toujours.
@ Tipaza 20 octobre 2018 à 19:18
Bon d’accord, à touche touche Manu est le plus fort… d’un doigt.
Une mise au point suite à vos remarques par courriel sur mon commentaire du 20 octobre 2018 à 9h33 : j’accepte sans discussion mon erreur d’avoir pris le mot détestation dans son sens vieilli c’est-à-dire maudire et/ou proférer des malédictions.
Ce que ne fait pas Monsieur Onfray, puisque précisément il pointe au président sa servitude volontaire dans les faits du prince s’agissant de nominations par exemple.
« Le profane, même s’il contrevient à l’honnêteté, peut dans la vie avoir des parti pris » ?!
« Ils sont graves, et les ignorances aussi, quand on se trompe et qu’on égare le lecteur sur des données incontestables » ?!
« données incontestables » !? Une photo peut-elle être une donnée incontestable dans l’affaire qui nous occupe ?
Sinon, étant constaté le nombre de choses que j’ignore et de cultures dont je ne connais même pas la teneur basique, il n’existe pas, de mon point de vue, de « données incontestables » et moins encore sur une croyance
religieuse.
La vulgarité ne doit pas se mesurer aux apparences mais à l’étance.
Il apparaît alors que M.Onfray n’est pas vulgaire et que Macron est une « synthèse », comme eut dit le maître.
@ Marc GHINSBERG
En ne faisant pas la différence entre érudition et intelligence au sens propre de saisir la réalité sans la soumettre préalablement à la raison, vous jugez M. Onfray en commettant la même erreur que lui.
Un athée ne peut rien comprendre à la philosophie, et il perd pied chaque fois que l’intelligence s’impose – les anciens n’auront eu cesse de le dire, ne serait-ce qu’Aristote.
Sophia Chikiroukiki en nuisette faisant la danse du ventre devant un Mélenchon abattu, ceint de sa seule écharpe tricolore.
Un spectacle que l’on n’est pas près de voir à l’Elysée. Même en perquisitionnant !
@ Tipaza | 21 octobre 2018 à 00:01
Macron s’est tiré une balle dans le pied, il en paye le prix fort, son image s’est dégradée, encore plus que celle de Hollande rue du Cirque, avec de surcroît un côté équivoque qui échappe peut-être à l’intéressé, mais certainement pas au voyeur qui sommeille en chacun de nous.
Pour autant, à mon avis, le pamphlet de Michel Onfray a un peu les mêmes défauts. Il répond à l’exhibitionnisme par le voyeurisme, à l’atmosphère plus ou moins homosexuelle par du sadisme, au geste subversif par l’insulte, à la dégradation par le sarcasme. Il joue sur les sentiments bas de ses lecteurs. Le comportement de Macron a certes servi de déclencheur, mais l’escalade ne me paraît pas la solution.
La démocratie représentative améliorerait je crois le niveau de nos présidents de la République.
@ Exilé
Je pense que l’histoire rendra justice à Freud pour avoir parlé le premier des déterminismes qui pèsent sur les êtres humains, et de leurs effets dans le domaine de la pathologie mentale. Il incite par là à une plus grande lucidité ; il fait également appel à la responsabilité en montrant que notre façon d’être a une part dans les déboires qui nous arrivent. (Le contraire de ce qu’on dit de lui, bien souvent sans l’avoir lu). L’idée que nous sommes soumis à des déterminismes est corroborée par les avancées de la neurologie, mais excite encore la colère. Son regard sur la maladie mentale a rendu les traitements plus humains. Il cherchait à guérir les gens, avec les moyens de son époque. Il a aussi montré l’importance déterminante des soins parentaux dans les premiers âges de la vie.
Il avait ses défauts, et certains se sont engouffrés derrière lui sans avoir son sens de l’observation, son intuition, son côté studieux et son esprit de recherche, qui contredisaient son dogmatisme et son côté parfois systématique. On aurait tort de lui attribuer les fautes éducatives de notre époque. Il n’a jamais encouragé la permissivité ni le laxisme, ni par exemple les fantaisies concernant les couples parentaux. Les psychiatres freudiens sont dans l’ensemble assez réticents face aux parents de même sexe, théories du genre et autres innovations.
Quelle misère…
A croire que l’intellect épuisé et vaseux de la planète culture franchouillarde ou ce qu’il en reste s’est réfugié chez les cultureux très opérationnels dans le bruit, l’alerte, et les révélations grandiloquentes de leur nombril obscurantiste qui depuis longtemps ne voit plus l’horizon désastreux.
Que de coups de menton… que de bruit fatigant et inutile… de phrases chic et choc qui claquent comme des voiles déchirées… des revers de raquettes à l’abandon sur un court déserté.
Tourne le bouton et au dodo.
@ boureau 20 octobre 2018 à 20:05
« Onfray – c’est le moins que l’on puisse dire – n’était pas très à l’aise pour défendre son pamphlet dans l’émission de Praud »
Ayant regardé l’émission de Praud ce jour-là, j’ai trouvé Onfray égal à lui-même. Il écoutait, ce qui est rare dans ces émissions où on parle plus qu’on n’écoute, s’amusant des commentaires sur sa « lettre à Manu », expliquant à des journalistes censés savoir rédiger ce qu’est « filer l’exposé », bref, je crois que ce jour-là il compris ce qu’est une émission de divertissement auto-proclamée émission d’informations.
@ breizmabro | 20 octobre 2018 à 13:13
« Je crois surtout qu’Onfray (que j’ai beaucoup aimé du temps de ses débuts à Caen) a été agacé, pour le moins, que Bribri dise en parlant de lui qu’il était un pseudo-intellectuel. »
Toute la « philosophie » d’Onfray consiste en règlements de compte personnels. Son athéisme même qui la sous-tend est un règlement de compte avec ses persécuteurs salésiens pendant les quatre années où il était prisonnier dans leur orphelinat. Il faut donc voir à travers ce filtre sa fougue iconoclaste qui sans cela serait sympathique. Pas moins narcissique que BHL. Ces gens-là nous font mieux apprécier, par contraste, les Jérôme Garcin.
Langue française
L’excellent écrivain français actuel Jean-Michel Delacomptée vient de publier une tribune libre dans « Le Figaro ». Il s’étonne que, dans un discours, M. Macron ait pu « exalter la francophonie sans parler de la France. » Et qu’il n’ait pas craint d’avancer ceci : « Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. »
Son étonnement me paraît bien fondé. Le français est le français. Et que l’on tâche de le parler et de l’écrire le mieux possible à Cotonou, à Tunis ou au Canada ne peut en effet pas nous faire parler des langues françaises.
Attention ! Je vais citer Delacomptée lui-même, qui dans son dernier livre (une merveille), « Notre Langue française » (1), Fayard, 2018 , distingue la haute langue, la langue standard, les langues régionales, les langues métissées, la langue technique, la langue des rues et la langue des cités.(2)
Cela n’a rien à voir avec la fâcheuse déclaration présidentielle.
(1) Ce qui ne surprendra pas l’un d’entre vous.
(2) Je préfère, quant à moi, très nettement la haute langue à la langue des cités.
@Jean-Claude Rocailleux
« Freud toujours. »
Depuis quand les charlatans donnent-ils à réfléchir ?
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@ Marc GHINSBERG
« Vous avez cher Philippe une extraordinaire capacité à occulter ce qui vous gêne, à séparer l’écrivain de ses écrits. Nous avions déjà eu ce débat à propos de Céline. »
Pourquoi donc s’en tenir à Céline, comme s’il n’existait pas de nombreux écrivains et assimilés dont certains, plus que contestables, voient pourtant l’étude de leur œuvre imposée aux lycéens, pensons par exemple à Voltaire ?
@ Marc GHINSBERG
« Vous avez cher Philippe une extraordinaire capacité à occulter ce qui vous gêne, à séparer l’écrivain de ses écrits. Nous avions déjà eu ce débat à propos de Céline. »
Si on ne devait lire que les auteurs sans tache, on serait bien embarrassé… Notre Hermine doit en connaître mais la question n’est pas là, mettez-vous à sa place deux minutes !
Je suppose l’Hermine voulant faire régner la justice, Hermine honoraire, plus dans la troupe des Hermines justicières. Et alors ? C’est le moment de dire ce qu’elle devait taire, poursuivons le combat, hardi, hardi.
Mais enfin, on peut se lasser du combat, ne fût-ce que pour son aspect, si on ne l’entrecoupe, routinier, à force. Et puis, on peut aimer la littérature… Et on devrait y importer sa rigueur justicière ? Mais à quoi bon avoir un hobby pour le rendre aussi strict et peut-être fastidieux que sa vocation ?
Chez l’auteur, c’est l’oeuvre, l’oeuvre et encore l’oeuvre qui compte, pas la vie. Evidemment, on a tendance à être avide de ceux et ce qu’on aime, et je ne nie pas l’intérêt de voir la vie de l’auteur.
Mais la vie sert l’oeuvre, l’oeuvre n’est pas au service de la vie de l’auteur… Un véritable créateur s’abstrait autant que possible de son oeuvre comme on efface les traces pour ne pas être pisté par ceux qu’on a volés. Mais l’auteur n’a rien volé que le feu sacré des dieux et tué autre chose que l’ennui en créant et chez ceux qui le lisent.
Comment vous convaincre ? Je n’aime pas reconnaître les acteurs… Certes, de bons noms sur l’affiche semblent garantir que le comédien aura des qualités, mais il faut oublier le marionnettiste pour la marionnette.
Ce qu’on doit à celui qui extrait quelque chose de lui est, si on trouve que cela a une quelconque valeur, des applaudissements, et si on a de l’argent, merci, mais doit-on devenir qui connaîtra mieux sa vie que lui ? Symétriquement, l’auteur doit-il mettre sa vie en scène… Je pense tellement que non que je m’étonne qu’il n’y en ait pas plus à se dérober aux regards.
@ Zonzon 21 octobre 2018 à 10:51
« Un spectacle que l’on n’est pas près de voir à l’Elysée. Même en perquisitionnant ! »
Perquisitionner les chambres de l’Elysée ! Comme vous y allez Zonzon… mais un bon point dans la boîte de Traou Mad pour l’image virtuelle qu’on peut s’en faire 😉
Adéo Zonzon
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@ isa 21 octobre 2018 à 16:18
« Toute la philosophie d’Onfray consiste en règlements de compte personnels. Son athéisme même qui la sous-tend est un règlement de compte avec ses persécuteurs salésiens pendant les quatre années où il était prisonnier dans leur orphelinat »
Ce n’est pas parce que l’on est athée, ou qu’on croit l’être, que l’on règle des comptes, ni même pour avoir été pensionnaire dans une institution catholique à Giel décrite comme un orphelinat alors qu’il n’était pas orphelin.
Il règle ses comptes comme un bon comptable : tu m’as prêté ça, je te le rends. Parfois il ajoute des intérêts au prêt ; sa part de générosité en somme.
Etre comptable ET philosophe c’est la quadrature du cercle.
Manu veut sanctionner le lycéen qui a menacé son enseignante. Deux poids deux mesures puisque dans le même temps il tripote de grands noirs délinquants dont le doigt d’honneur suscite apparemment sa gourmandise.
@ Xavier NEBOUT | 21 octobre 2018 à 10:39
« Un athée ne peut rien comprendre à la philosophie, et il perd pied chaque fois que l’intelligence s’impose »
Curieuse conception !
Seule la foi en un Dieu serait donc source d’intelligence ?
La philosophie n’est-elle pas une réflexion intellectuelle sur le monde ? Son origine, la nature de l’homme, le sens de la vie, un mode de réflexion qui serait inaccessible aux athées ?
Un scientifique athée ne serait pas capable de réflexion sur le monde et sa nature ?
Jusqu’à preuve du contraire ce sont les religions qui ont bloqué la pensée, la réflexion, l’analyse du monde, donc la philosophie, au nom de leurs divinités.
La foi n’a rien rien à voir avec l’intelligence, demandez aux islamistes !
Les religions ne sont-elles pas les plus vieux remèdes à l’impossibilité de l’Homme de comprendre qui il est et sa raison d’être, au fait que, athée ou croyant, nous ne sommes pas précisément, tous, assez intelligents pour nous situer dans un univers dont nous savons si peu ?
Bah !
@ Zonzon | 21 octobre 2018 à 10:51
« Sophia Chikiroukiki en nuisette faisant la danse du ventre devant un Mélenchon abattu, ceint de sa seule écharpe tricolore.
Un spectacle que l’on n’est pas près de voir à l’Elysée. Même en perquisitionnant ! »
Abattu, abattu… est-ce qu’il avait la tête d’un abattu ? La vérité c’est pas ça, la vérité c’est que Mélenchon et son assistante de nuit, en plein travail à 7:00 du matin ont été sèchement sommés de se rhabiller. La nuisette a été récupérée par les enquêteurs comme preuve à charge.
Si DSK avait eu les clés de l’Elysée, c’est toute la fine lingerie féminine qui serait saisie pour attester de preuves, comme chez Clinton et Monica.
Oh, c’est qu’il s’en passe de belles chez notre « Sacré-touche-moi pour voir » ! Serait-il en plus devenu l’obscène ?
@ Lucile
« Son regard sur la maladie mentale a rendu les traitements plus humains. Il cherchait à guérir les gens, avec les moyens de son époque. »
Pas si sûr que cela.
http://www.charlatans.info/psychanalyse.shtml
Par ailleurs et par exemple, certaines maladies comme l’autisme ont attiré sur elles des foules de psychanalystes péremptoires qui ont flairé le bon filon alors que nous savons depuis quelques années qu’elles peuvent se traiter par la médecine allopathique.
@ Lucile | 21 octobre 2018 à 12:31
Notre chère Lucile, que j’aime par-dessus tout, représente ici le courant protestant.
Ses références anglo-saxonnes, sa sévérité vertueuse quant au monde politique français, tout de ce qu’elle dit transpire le protestantisme.
Ce n’est pas moi qui m’en plaindrai, ayant choisi un pseudo qui a déclenché le protestantisme.
Sans vouloir faire du Charoulet, il serait bon qu’ici chacun dise d’où il parle.
@ Claude Luçon | 21 octobre 2018 à 20:09
« Jusqu’à preuve du contraire ce sont les religions qui ont bloqué la pensée, la réflexion, l’analyse du monde, donc la philosophie, au nom de leurs divinités.
La foi n’a rien rien à voir avec l’intelligence, demandez aux islamistes ! »
Très juste !
Libre à chacun d’épouser une foi, mais de là à mépriser toute pensée qui ne se réfère pas à celle-ci…
Ce qu’il y a d’agaçant chez tous les adeptes inconditionnels de toutes les religions, c’est leur prétention à faire d’elles une vérité intangible.
@ Savonarole | 21 octobre 2018 à 21:57
« Sans vouloir faire du Charoulet, il serait bon qu’ici chacun dise d’où il parle. »
Pour changer de camp, il faut le demander à Elusen avec preuves certifiées à l’appui.
Un de mes amis qui doit me lire quand il me prend la folle envie de baguenauder ici vient de me faire un « sacré » cadeau et un cadeau « sacré » : le discours de réception de Michel Zink à l’Académie Française.
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/discours_de_m._michel_zink.pdf
Michel Zink est un catho, professeur au Collège de France, donc doublement estimable. Ceux qui savent me comprendront !
Comme il faut constamment essayer – tout au long de sa vie – de ne pas mourir idiot je vous transmets, une fois n’est pas coutume, ce « liseré bleu » de bonne facture.
Bourru mais bon enfant j’en conseille la lecture à Aliocha, Noblejoué, Achille, Robert Marchenoir, Claude Luçon, Lucile et naturellement à ma petite Bretonne adorée que j’embrasse tendrement !
Et à tous les hommes de bonne volonté.
On en reparle !
@ Savonarole | 21 octobre 2018 à 21:57
« Sans vouloir faire du Charoulet, il serait bon qu’ici chacun dise d’où il parle. »
Nous parlons tous depuis notre passé, et puisque Lucile a l’air d’apprécier Freud, alors précisons que nous parlons depuis notre enfance, ses rêves, ses joies, ses déceptions et ses fantasmes.
Les public schools british formatent leurs élèves jusqu’à la fin de leur vie, pour le meilleur ou pour le pire.
Un peu comme nos grandes écoles, à la différence que l’imprégnation se faisant plus jeune, elle est plus profonde et définitive.
Aucun espoir d’échapper à ce bagage que doivent traîner les élites british.
Et celui qui parle de nulle part est un voyageur sans bagages, un errant qui se renie lui et son monde.
C’est ce qu’on peut reprocher au système éducatif français actuel, il forme des voyageurs sans bagages.
@ Tipaza
«J’ai besoin de créatifs, d’indisciplinés et de gens inspirants».
Mais de quoi ce monsieur se mêle-t-il ?
De quel droit de permet-il de fixer les règles de l’art, quitte à le subvertir en anti-art ?
Ce personnage qui profite de chaque voyage à l’étranger pour baver sur la France, sur la langue française et sur les Français poursuit son œuvre délétère de destruction de tout ce qui a pu caractériser notre pays après plus d’un millénaire d’existence.
France, mère des Arts, des Armes et des Lois…
Que restera-t-il de tout cela après son passage ?
S’il faut choisir entre MO, BHL et JG, alors sans hésiter je vote pour M. Onfray. Ceci étant clarifié, je vais pouvoir émettre des réserves.
BHL mérite mieux que les critiques caricaturales. Certes sa posture, ses attitudes et le ton employé sur le front des guerres civiles sont agaçantes. Je ne suis pas près d’oublier son ultime commentaire avent de couper la communication en partant d’un pas lent vers le front. Quand il dit remember avec les mêmes intonations que camembert, cela pique comme disent les jeunes. Mais il ne faut pas se focaliser sur ses défauts. Sur son blog, dans ses écrits, j’arrive toujours à trouver des pépites qui m’apprennent des choses qui me feront mourir moins idiot que je ne le suis actuellement.
En ce qui concerne Jérôme Garcin, je passe, car je ne le connais pas du tout.
Michel Onfray a forcé mon admiration quand j’ai ouvert pour la première fois son ouvrage colossal sur Freud. « Le crépuscule d’une idole » est une somme, un monument, mais c’est long, surtout au format électronique. Je suis forcément admiratif en face d’un auteur qui a lu tous les livres de Freud, toute la correspondance de Freud et qui a fait des recherches dans des fonds documentaires pour lire tout le péritexte de Freud, tout ce que les chercheurs ont publié sur Freud. Tout ça pour quoi ? « Le crépuscule d’une idole » est une thèse à charge exclusive contre Freud. Visiblement, Onfray n’a pas digéré que Freud se soit démarqué des philosophes. Le travail du professeur de philosophie dans ces conditions ne devait pas être facile loin de là. Mais bon, je peux comprendre qu’une thèse puisse s’avérer non contradictoire et dans ce registre M. Onfray est excellent.
Par curiosité, lorsque Zonzon avait posté le lien, j’avais lu le texte dédié à la funeste photo prise à Saint-Martin. Un texte de cette qualité, travaillé avec talent, se doit d’être lu dans son intégralité, Cela ne se fait pas d’arrêter une lecture en plein milieu, quand la première page a déjà été assimilée, il faut aller jusqu’au bout même si on n’est pas d’accord sur le fond.
En lisant le texte de M. Onfray, non seulement je ne me suis pas délecté de la charge à l’encontre du Président mais encore, je l’ai trouvée déplacée, je me suis senti mal à l’aise. Certes M. Macron a semé le vent et il est normal qu’il récolte la tempête. Toutefois, il reste le Président de tous les Français et à ce titre il a droit à des égards, si ce n’est de la déférence.
Remarquons cependant que malgré toutes les campagnes de publicité en faveur des homosexuels, malgré les recherches subventionnées et la communication autour de la théorie du genre, alors que les hommes portent de plus en plus la barbe, alors que dans le même temps, les femmes se laissent pousser les cheveux, eh bien les blagues au format pipi-caca reviennent en force, les agressions verbales et écrites à l’encontre des homos ne cessent pas, bien au contraire.
Au-delà des rumeurs, des mises au point et des textes humoristiques, la France n’est pas prête pour élire ou admirer un Président homosexuel.
@ Trekker | 21 octobre 2018 à 23:59
« Jusqu’à preuve du contraire ce sont les religions qui ont bloqué la pensée, la réflexion, l’analyse du monde, donc la philosophie, au nom de leurs divinités.
La foi n’a rien rien à voir avec l’intelligence, demandez aux islamistes ! » (@ Claude Luçon | 21 octobre 2018 à 20:09)
« Très juste !
Libre à chacun d’épouser une foi, mais de là à mépriser toute pensée qui ne se réfère pas à celle-ci…
Ce qu’il y a d’agaçant chez tous les adeptes inconditionnels de toutes les religions, c’est leur prétention à faire d’elles une vérité intangible. »
Je ne suis pas d’accord avec vous.
Mendel, qui a découvert la génétique, était un moine catholique.
De même, tous les procédés de vinification, ou la fabrication de liqueurs ont été découverts par des moines.
DÉCORTIQUONS, DÉCORTIQUONS, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE ! Suite 3
« Je pense que ceux qui prennent fait et cause pour les Israéliens [1] au point de les considérer comme un peuple ayant plus de mille ans d’avance sur nous (ben voyons !) [2] devraient s’attarder un peu plus sur le comportement des colons israéliens qui s’emparent sans vergogne des propriétés des Palestiniens de la bande de Gaza. [3]
Même des Israéliens résidant en France condamnent ce genre de colonisation forcée.[4]
Le régime de Netanyahou n’est ni plus ni moins qu’une dictature [5] qui bénéficie, en outre, de la protection bienveillante des Etats-Unis. [6] » (Achille)
Ce ne fut pas idyllique ce retour. La première démarche, à l’initiative des juifs riches d’Europe, fut d’acheter des terres en Palestine. Acheter ! C’était dans cette fin de XIXe, le premier des deux entre-guerres. Le capitalisme fournissait les fonds. Les intellectuels, les religieux fourbissaient les schémas, les croyances, les idéologies, les rêves.
Acheter, posséder. Vendre, se dépouiller. Se déposséder, s’annihiler. Acquérir, jouir de plein droit. Être, ne pas être, pour un temps, pour toujours. Avoir, ne pas avoir, pour l’éternité. Assuré de pouvoir honorer, protéger ses cimetières. Des méditations philosophiques, pas que !
Herzl, le fondateur, pose déjà en 96 la problématique : la présence d’une population arabe ne rend-elle pas chimérique l’implantation d’une communauté juive en Palestine ?
Au demeurant ne rend-elle pas invivable l’implantation de n’importe quelle communauté ? (Une question qui a perdu tout son sens pour nous aujourd’hui puisque nous assistons, impavides, au phénomène inverse : l’irrépressible arrivée sur « notre » sol d’interminables cohortes de mahométans de bonne facture !)
En 17 le père Balfour inscrivit son nom dans l’histoire universelle en promettant la création d’un « foyer national juif »… en Palestine. Puis en 20, à San Remo, c’est le Royaume-Uni qui s’y colle en prenant mandat sur le lieu. Les autres rigolent sous cape : pour une fois que les angliches tombent dans un piège infernal on aurait tort de se formaliser !
Déjà, en 21, on vient dire au jeune Churchill, arabes et chrétiens ensemble (on mesure combien l’ignorance et la sottise des catholiques sont anciennes) que les juifs doivent rester des « hôtes », qu’ils se considèrent comme des « copropriétaires » et que le syndic va avoir du souci à se faire !
Mais le point d’orgue de l’affaire fut incontestablement la prestation en 16 du duo comique Sykes et Picot lesquels nous donnèrent un remake de Laurel et Hardy au Far West. Comme les grands diplomates de tous les temps, munis de la règle, du compas et du grand atlas Vidal de La Blache qu’ils ouvrirent à la bonne page, ils se mirent à remodeler l’espace de la région pour les siècles à venir !
Le compas, trop court, ne leur permit pas de mesurer l’immensité des lieux mais avec la règle ils tracèrent des lignes droites qui étaient autant de routes et de voies ferrées à construire pour relier les hommes, mêler les civilisations, aplanir les ressentiments !
Enfin et surtout, avec la gomme et le crayon, ils se mirent à tracer, en pointillés, des lignes courbes, pour ne pas dire tortueuses, censées être les futures frontières à l’intérieur desquelles les peuples vivraient libres et heureux pour la plus grande gloire de Dieu !
Nous autres, aujourd’hui, qui contemplons leur œuvre un siècle après, nous sommes partagés entre le rire et la fureur, nous avons tort. Car nos négociateurs internationaux actuels sont aussi pitoyables et nous n’avons jamais trouvé le moyen d’empêcher ces gens-là de nuire. Permettons-nous tout de même de lister les grosses facéties que nos deux farceurs commirent :
– Le monde perse ne fut pas séparé suffisamment, nettement du monde arabe afin d’éviter les inévitables conflits entre deux ethnies (heu !) que tout sépare, même la religion (!).
– Les « espaces » chrétiens ne furent pas délimités fermement et par suite amenés à disparaître par toute sorte de moyens, y compris les moyens « légaux » !
– On ne sépara pas les Kurdes des Turcs ; des gens qui s’aiment autant que les Français et les Allemands !
– On laissa aux Ottomans une portion de terre européenne, privant les Grecs de la récupération de Sainte Sophie.
– On ne les invita pas fermement à retrouver leur légitime berceau au pied des monts Altaï.
– Et, cerise sur le gâteau, on fit part aux populations concernées de l’existence du pitrol, cette merde noire, qui aurait très bien pu rester là où elle était pendant encore quelques siècles.
Quelques années après, nos diplomates se réunirent pour mettre tout ça sur le papier. Mais ce n’est que dans les années 30, avec ce bon vieil Adolf, Germania à tête de bullshit, que l’on commença sérieusement à douter de la clairvoyance des rédacteurs des traités de paix. Too late !
On approchait de l’horreur mais à cette époque on n’était toujours pas convaincu de la légitimité d’une présence juive en Palestine…
@ Savonarole | 21 octobre 2018 à 21:57
Bien que catholique, je prends ça pour un compliment, et vous en remercie. Et je suis plutôt d’accord. La vertu au sens romain du terme a quelque chose d’austère, mais elle est la seule qui puisse sauver les pays occidentaux. Nos systèmes politiques sont les plus doux pour les citoyens, mais ils sont risqués. Ils ne garderont leur supériorité, et ne pourront survivre, que s’ils préservent le maximum de liberté possible, une éducation généralisée et une honnêteté raisonnable.
La plupart de nos transactions reposaient jusqu’ici sur la confiance. Quand un régime se corrompt, y compris par la tête, quand les passe-droits fleurissent, quand une corruption ordinaire s’installe à tous les échelons, on est en route vers la dictature, ou vers la décomposition.
Je me trompe peut-être, et je ne crois pas être majoritaire, mais c’est effectivement mon point de vue. Même si ça fait rigoler. Je pense d’ailleurs que beaucoup ayant voté pour Macron croyaient voter pour le rétablissement de ces vertus républicaines. Le copinage, et le mépris affiché envers les citoyens honnêtes au profit des voyous les fait maintenant réfléchir avec accablement.
@ Lucile | 22 octobre 2018 à 10:46
Je vous rejoins dans votre analyse, surtout lorsque vous affirmez : « La vertu au sens romain du terme a quelque chose d’austère, mais elle est la seule qui puisse sauver les pays occidentaux. »
Le problème reste que l’évolution du capitalisme que nous avons connue depuis le début des années 1980 s’est faite vers un système de plus en plus financiarisé qui n’a eu pour objectif que le profit avec pour corollaire la transformation des citoyens membres de collectivités nationales en individus indifférenciés, interchangeables, sans racines et exclusivement consommateurs. Sans compter une corruption de plus en plus grande des esprits associée à la perte de la notion d’intérêt général au profit d’une fuite de plus en plus grande de capitaux vers des « paradis fiscaux » pour le profit de quelques-uns et au détriment de la grande majorité des populations.
La conséquence en est la violence de plus en plus grande qui mine nos sociétés tout autant que la perte de toute référence morale ou historique : le culte du présent, sans passé, sans même une perspective sur l’avenir autre que consommer plus…
Alors laisser les GAFAM constituer les pires trusts de l’humanité pour s’orienter vers la fumisterie du transhumanisme ne peut que conduire à l’autodestruction du monde occidental.
@ Tipaza
Je n’ai pas l’air, je trouve ses écrits intéressants, et j’ai du mal à comprendre comment on peut le rejeter en bloc. Il est maintenant daté, comme Jung, Nietzsche, mais autant mettre au panier tous les auteurs anciens dans ce cas. Il y a quelque chose de complexe, de loufoque, de très humain, de résigné dans sa vision des hommes, qu’il devait sans doute à sa fréquentation de la pathologie mentale. Entre parenthèses, malgré les médicaments qu’on distribue à tour de bras maintenant, on ne fait pas beaucoup mieux.
J’ai eu la chance professionnellement d’aider un psychiatre que j’admirais beaucoup, entre autres parce que je ne l’ai jamais entendu une seule fois dire du mal d’un de ses patients, il m’envoyait ses malades pour que je voie avec eux comment les aiguiller professionnellement, quand ils iraient mieux. Cette détresse et cette douleur, cette impuissance à aider, l’envie de rire et de pleurer, parce que la nature humaine a des tours et des détours qui font que ce n’est jamais comme on croit, il faut avoir interagi avec ces malades pour s’en faire une idée. C’est peut-être ce que ne comprennent pas ceux qui ont oublié que Freud était médecin.
@ Trekker
@ Claude Luçon
L’abstraction n’étant pas à la portée du bon peuple, il y a depuis quelques millénaires – le néolithique et la possession des terres -, eu les mystiques d’un côté et le clergé séculier d’un autre à peu près partout.
Or, si les mystiques du monde entier ont toujours été « sur la même longueur d’ondes », la religion séculière a eu pour fonction d’unifier les nations sur une notion commune de philosophie du droit fondée sur une notion de transcendance commune. Et comme les nations ont des histoires différentes, cela a engendré des religions différentes.
On pourrait aujourd’hui faire remonter la connaissance vers la mystique pour une entente commune, mais là, les imposteurs de la franc-maçonnerie et l’internationale socialiste y associée s’interposent.
De fait, la théologie et l’étude du surnaturel sont quasiment interdites.
@ anne-marie marson | 22 octobre 2018 à 09:45
« Mendel, qui a découvert la génétique, était un moine catholique.
De même, tous les procédés de vinification, ou la fabrication de liqueurs ont été découverts par des moines. »
Oui mais ils avaient oublié de prévenir que c’était à boire *avec modération* ! Voyez les ravages que cela a fait dans la génétique de Mendel 🙂
@ anne-marie marson | 22 octobre 2018 à 09:45
« De même, tous les procédés de vinification, ou la fabrication de liqueurs ont été découverts par des moines. »
C’est faux anne-marie ! Un peu d’histoire dans ce lien, très intéressante.
Pour les passionnés, voici l’origine et l’histoire des premières vignes sauvages et la fabrication du vin. Les premiers à avoir trouvé la bonne fermentation du jus de raisin sont les Grecs et les Romains, il y a huit mille ans avant notre ère, devenu le nectar des dieux. Les pharaons en raffolaient jusqu’à l’ivresse.
https://www.hominides.com/html/dossiers/vin-origine-histoire.php
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@ Savonarole | 20 octobre 2018 à 21:28
Me ne frego (je m’en fiche) ne signifie pas que ces guignols sont inconnus pour les Italiens. Ce Monsieur voulait peut-être vous dire qu’un philosophe comme BHL c’est du popo de chameau. Il n’osait pas vexer un Français, voilà tout.
@ Robert
« Alors laisser les GAFAM constituer les pires trusts de l’humanité pour s’orienter vers la fumisterie du transhumanisme ne peut que conduire à l’autodestruction du monde occidental. »
Les gens disent toujours que ce qu’ils combattent est le pire, donc ces trusts en l’occurrence… Fumisterie vous-même sinon ! Les religions promettent une vie après la mort, le transhumanisme à augmenter la durée de vie… et les capacités humaines telles que l’intelligence.
Jamais les trusts en question ne seront assez puissants pour combattre des habitudes de qui perd gagne, la mort, la souffrance et la bêtise sont des biens, enracinés depuis des temps immémoriaux.
Eh oui ! Si puissants qu’ils sont, ce sont des David, pas des Goliath face à tout ce qui ne va pas, si bien soutenu par les religions, mais pas qu’elles. Enfin, mieux vaut ça que rien.
Je ne ne vais pas me rendre populaire mais MERCI Google et le reste pour ce juste combat.
Au fait, je n’ai pas suivi les transhumanistes américains ou Google, je n’ai jamais accepté la cage où nous sommes enfermés et je me suis découvert des frères.
Si dans un environnement aussi hostile que la France, tiens, outre vous, une preuve de ce que j’avance :
https://transhumanistes.com/interdire-le-transhumanisme/
Je me console dans une certaine mesure par l’existence de Calico et autres.
Les Américains nous ont délivrés par le Débarquement, je ne sais s’ils nous délivreront de tout ce qui nous écrase.
Mais ils essaient du moins ! Les Français ne sont bons qu’a persifler. Pauvre pays…
@ Robert | 22 octobre 2018 à 11:34
Je cherche un mot moins éculé que « vertu », qui provoque souvent le rire. Les Anglais ont : « common decency ».
Derrière le capitalisme dont vous condamnez l’évolution, il y a des hommes. Dans l’affaire Ferrand par exemple, le copinage joue à plein au détriment du bien public (selon moi), et ça n’a rien à voir avec le capitalisme. Si Mélenchon a laissé Sophia C. lui facturer ses prestations à des prix exorbitants parce que que cela lui serait remboursé, qu’il ait ou non la loi pour lui me paraît indécent. Il y des voyous partout, et on ne voit pas pourquoi ils séviraient davantage dans les entreprises privées plutôt qu’en politique ou au niveau de l’État. L’erreur des gens qui veulent toujours plus d’État est de ne pas voir qu’il y a plus de gabegie, plus d’arrangements spéciaux, moins d’efficacité dans l’ensemble, là où il y a du pouvoir et du monopole, surtout quand les élus se croient sacrés.
Un grand du nationalisme français vient de tirer sa révérence. Il semblerait que même dans les blogs proches du FN on ne soit pas pressé d’annoncer cette disparition !
@ Zonzon | 22 octobre 2018 à 10:22
Et Zonzon qui continue à nous prendre la tête avec ses « zonzoneries » dont tout le monde se fiche…
@ Zonzon | 22 octobre 2018 à 15:47
Robert Faurisson ?
Il était très mauvais en calcul, il ne savait pas compter jusqu’à 6 millions.
@ Lucile | 22 octobre 2018 à 12:06`
Freud, Jung, Nietzsche datés dites-vous.
Oui et non, réponse à la façon du « en même temps », qu’il me faut expliquer.
Je précise d’emblée que je connais très mal Freud, que j’ai tout lu de Jung, et de Nietzsche ce qui ne me donne pas trop de poids pour critiquer Freud.
Sa façon de s’attacher contre toute évidence à la sexualité comme principe directeur de sa réflexion, a abouti à la rupture violente avec Jung.
Deux caractères entiers, il n’y avait pas de place pour les deux. Au passage je signale que Jung était également médecin et qu’il était préoccupé de soigner ses patients.
S’ils paraissent désuets ou datés, c’est pour au moins deux raisons.
La première est l’évolution des connaissances biologiques Je constate tout de même qu’il y a plus de convergence avec les travaux de Jung qu’avec ceux de Freud. La notion d’inconscient collectif s’adaptant avec plus de succès à la théorie de la mémoire génétique.
Je fais un raccourci brutal, mais au fond il me semble que c’est de cela qu’il s’agit.
La deuxième raison fera hurler les bien-pensants, c’est que les travaux de Freud comme ceux de Jung portent sur des populations homogènes blanches, européennes qui portent en elles qu’elles le veuillent ou pas, la culture européenne.
Jung le précise dans certains de ses ouvrages, en faisant remarquer la différence importante entre l’inconscient collectif porté par un Arabe, un Africain ou un Indien et il ajoute d’ailleurs que ses conclusions ne sont valables que pour l’Européen, précisant que des populations aussi différentes demandent une réflexion et des traitements différents.
Dans une Europe mondialisée et ouverte à d’autres cultures, qui imprègnent qu’on le veuille ou pas notre culture, leurs travaux demanderaient à être actualisés.
Jung a été injustement traité de raciste pour avoir fait ce constat factuel, si je puis dire.
Je constate pour ma part qu’il y a une théorie musulmane de l’interprétation des rêves qui s’appuie entre autres sur le Coran mais aussi sur la culture arabe, justifiant ainsi ce que disait Jung sur la différence entre les cultures.
@ Tipaza
Freud tient compte de deux instincts déterminants pour notre comportement : l’instinct de reproduction et l’instinct de conservation. Il appelle « pulsions » la manière dont ces instincts agissent sur le psychisme. Il considère les pulsions sexuelles comme des pulsions de luxe, dans la mesure où leur satisfaction directe est secondaire par rapport à la nécessité primordiale pour nous de faire ce qu’il faut pour rester en vie. Il est vrai qu’il pense que les névroses sont essentiellement liées à des conflits en rapport avec les pulsions sexuelles, dont il dit que ce sont les plus réglementées dans notre civilisation (et dans d’autres) depuis l’enfance. Ce dernier point me paraît une évidence, en Orient et en Occident, et dans le monde musulman. Il n’ y a qu’à voir les prescriptions religieuses à ce sujet. Toutefois comme je l’ai déjà souligné, Freud pense que le refoulement de ces pulsions, dû au laps qui s’écoule entre la maturité sexuelle et les premières expériences, favorise la curiosité intellectuelle et la création artistique. Toutes les civilisations ont leurs tabous. L’absence de refoulement donne des individus non structurés, comme on en voit de plus en plus, dangereux et asociaux, ou suicidaires. Je crois que le mot « sexualité » induit en erreur quand on parle de Freud. Plus simplement, nous sommes hommes ou femmes, et nous avons un instinct de reproduction, que nous canalisons, car nous vivons en société.
On peut s’intéresser à la fois à Jung et à Freud au lieu de les opposer. Jung s’est détaché de Freud, ils avaient une relation curieuse, mais Jung a été très influencé par Freud, et malgré leurs brouilles, il avait une grande considération pour lui.
Freud nous donne tous les outils pour le critiquer, c’est une des choses que j’aime en lui. Il a beaucoup évolué. L’introduction des pulsions de mort, qui n’ont rien à voir avec les pulsons sexuelles, est tardive. Il n’avait pas le sentiment que son travail d’exploration était terminé à la fin de sa vie.
@ Achille | 22 octobre 2018 à 16:43
@ Zonzon | 22 octobre 2018 à 10:22
Et Zonzon qui continue à nous prendre la tête avec ses « zonzoneries » dont tout le monde se fiche…
Vous allez arrêter de censurer l’ensemble des participants de ce blog ?
Quand ce n’est pas Elusen, c’est Breizmabro.
Quand ce n’est pas Breizmabro, c’est Zonzon.
Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles, avec vos insultes et vos post pléthoriques et inutiles, ramassis de lieux communs et de phrases toutes faites.
Si vous n’aimez pas les intervenants de ce blog, allez ailleurs.
@ anne-marie marson | 22 octobre 2018 à 20:44
Mais c’est qu’elle est en train de nous faire un «nervous breakdown» à la Mélenchon la petite dame ! On se calme !
« Je regrette qu’il n’ait jamais consenti à un débat avec Jean-Marie Salamito, historien des religions, parfait connaisseur de Saint Augustin, qui courtoisement avait relevé un grand nombre d’erreurs, de mauvaises traductions et de fausses interprétations dans Décadence et aurait été tout prêt à dialoguer avec lui. » (PB)
Ne connaissant pas Jean-Marie Salamito, je me suis renseignée par Internet, et j’ai trouvé cette intéressante mise au point (sur église-catholique.fr) concernant l’analyse du livre de Michel Onfray « Décadence» (éd. Flammarion ; Fév. 2017 ; 656 pages ; 101 commentaires clients sur Amazon) par Jean-Marie Salamito, normalien, agrégé de lettres classiques, professeur d’histoire du christianisme antique à la Sorbonne, soit Paris-IV, in « Monsieur Onfray au pays des mythes » (éd. Salvator ; 25 mai 2017 ; 160 pages ; 27 commentaires clients) – Il est dit que Onfray « s’attaque à des moulins qu’il a lui-même bâtis, renverse des décors de théâtre qu’il a lui-même peints », ce qui je dois dire, n’est pas contradictoire avec le personnage que l’on connaît.
Je relève au passage que Michel Onfray est critique de Freud quand ça l’arrange et quand ça l’arrange également il diagnostique « chez l’apôtre Paul une impuissance sexuelle à partir de l’expression « écharde dans la chair » (expression que JM Salamito prend la peine de contextualiser), ce qui permet à Onfray de faire de cet apôtre « l’inventeur d’une religion obscurantiste qui manie le glaive » dit la présentation de l’éditeur Salvator.
Rappelons brièvement qui est l’apôtre Paul qui ne fait pas partie des « douze apôtres ».
« Paul de Tarse né autour du début du 1er siècle à Tarse (Turquie) a vécu une soixantaine d’année. Sa commémoraison est selon le calendrier traditionnel le 30 juin. Ses attributs sont l’Épée (symbole de son martyre) et le livre (symbole de ses écrits), porte également le nom juif de Saul. Il est à la fois citoyen romain de naissance et juif pharisien. Le Nouveau Testament le présente comme un persécuteur des disciples de Jésus jusqu’à sa rencontre mystique avec le Christ, vers 32-361. Portraituré ICI au IVe siècle. Envoyé à Damas pour persécuter les premiers chrétiens, dit avoir eu une apparition du Christ ; le « Chemin de Damas » symbolise, depuis, tout lieu où un retournement subit de convictions débouche sur la foi. »
M. Salamito estime dans une interview que « le taux d’erreurs et d’affirmations insoutenables atteint sans exagération environ 80% » des 656 pages, ce qui nous donne 525 pages à faire au besoin rembourser par Flammarion.
Bref, l’expression se trouve à l’alinéa 7 de la 2ème épitre aux Corinthiens :
« alinéa 01: Faut-il se vanter ? Ce n’est pas utile. J’en viendrai pourtant aux visions et aux révélations reçues du Seigneur. […]
alinéa : 07 Et ces révélations dont il s’agit sont tellement extraordinaires que, pour m’empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime. […]
10 […]Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.»
Bon. La première question qui me vient à l’esprit c’est : « Que pourrait bien nous dire môssieur Onfray de David Douillet – qui ne l’est pas … ! –, l’un des judokas français les plus titrés de l’histoire de la catégorie « poids lourds ».
Quel est donc le principe de cet art, initialement martial, qu’est le JUDO qui s’écrit avec un KANJI faisant référence à des purifications rituelles et que je rattacherais bien comme ça, mais c’est juste une idée à creuser, à cette pratique qui permet la purification de la peau par la vapeur en favorisant la circulation sanguine par flagellation avec des branches de bouleaux frais (Bania russe).
Dans un sauna, vapeur et chaleur favorisent la libération des tensions, on dit aussi des inhibitions, bref ça ramollit et on se relaxe.
Une douche froide avant d’entrer dans le sauna et une autre au sortir du sauna, complétant cette pratique de relaxation.
Le KANJI dit encore « apaisement ». Peut-être faudrait-il que quelqu’un se dévoue pour initier Onfray au Bania russe, afin de lui permettre d’atteindre à la perception de la différence entre « apaiser les tensions » et « ne pas atteindre à l’érection », dans cette idée que moins on en fait des tonnes et mieux, sans doute on y arrive.
Il me semble, mais c’est encore à vérifier qu’on trouve de telles pratiques de flagellation dans les rites du culte de Junon.
Le JUDO (柔道) est ainsi la voie (道 = DÔ) de la « souplesse »( 柔 = JÛ / JÔ) encore traduit comme « principe de l’adaptation » dont une caractéristique essentielle est l’immobilisation de l’adversaire.
En ajoutant à ( 柔 = JÛ ) un élément « bois/arbre » en clé sémantique, on obtient « YAWARAGE_RU : attendrir, rendre souple », par ex. le bois pour le rendre flexible (cf. la fabrication des tonneaux) ou le cuir pour pouvoir le travailler », autrement dit également « TAME_RU : redresser ce qui est courbe ou tordu, au propre comme au figuré ». Et donc pourquoi pas, une idée de « retournement, conversion, changement » comme ceux qui interviennent quand d’ignorant on devient savant. Et, savoir que l’on ne sait rien, ne serait-ce pas en la matière, la leçon oubliée de M. Onfray ?
Leçon à la fois socratique et pascalienne si l’on se rappelle également que dans la tempête le chêne est déraciné quand le roseau que fait que plier, autre illustration de la « force de la faiblesse » qui est celle du « roseau pensant ».
@ Savonarole le 22 octobre à 18 h 39
Il est mort à Vichy. Ce sera son dernier gag !
Le discours de Michel Zink, cité par Zonzon, met en lumière ce qui manque à Onfray en particulier, et à la philosophie en général :
« Aucune démarche seulement intellectuelle, aucune expérience de type philosophique ne pourra jamais procurer à un individu la moindre victoire sur le désir mimétique et la passion victimaire. » (Des choses cachées depuis la fondation du monde, p. 550-555)
Sa seconde conviction est que «la vision des vaincus» (c’est le titre d’un livre de Nathan Wachtel) est véridique et que, selon le mot de Simone Weil, la justice est l’éternelle fugitive du camp des vainqueurs.
Tout se tient. «Un pauvre a crié, Dieu écoute» et celui qui a grandi sans apparence ni beauté, méprisé de tous, celui qui tend le dos à ceux qui le frappent et les joues à ceux qui lui arrachent la barbe, celui qui ne soustrait pas sa face aux outrages et aux crachats, celui qui est défiguré au point de n’avoir plus apparence humaine et de susciter la stupéfaction horrifiée de la foule, alors que «c’étaient nos souffrances qu’il portait», ajoute Isaïe, celui-là, victime innocente, porte la vérité de Dieu et en est la révélation.
Oui, le Dieu de René Girard est le Dieu du Magnificat, qui
«renverse les puissants de leur trône et exalte les humbles». Cela ne souffre aucun doute. Dans un texte de son Cahier de L’Herne sur «Satan et le scandale», qui sont les deux termes par lesquels, selon lui, les Évangiles désignent la rivalité mimétique, il écrit : «Pour devenir la proie du scandale et de son propagateur (Satan), il suffit de préférer à la gloire qui vient de Dieu la gloire qui
vient des hommes.»
En lisant cette phrase, je me regarde tel que je suis en cet instant, au milieu de vous. Et je me tais. »
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/discours_de_m._michel_zink_0.pdf
@ Catherine JACOB
Par acquis de conscience et par honnêteté intellectuelle, j’ai consulté tous les liens que vous proposez dans votre dernier commentaire.
Je constate que Monsieur Salamito est un catholique pratiquant et que Monsieur Onfray fut dans l’observation froide d’une croyance pratiquée dans un milieu fermé : chez les frères Salésiens.
Les deux sont en porte-à-faux. Je m’explique. Chacun est dans une ignorance du fait ressenti soit par l’abandon d’une croyance soit par l’adhésion à celle-ci.
L’un comme l’autre en n’étant pas profanes sont dans le parti pris ! (Tiens, tiens ça me rappelle une remarque de Monsieur Bilger.)
Et donc, la question reste posée d’une croyance et de ses limites.
anne-marie marson.
Voilà une intervenante dont je ne relève jamais les commentaires, vu qu’ils sont généralement sans intérêt.
Sur le plan culturel c’est le désert de Gobi. Des commentaires courts, très ciblés, sans aucun argument.
Pas la moindre trace d’humour, même pas à dose homéopathique. Elle arriverait à ficher le cafard à un gagnant du Loto.
Elle me reproche mon style, qui serait, à ses yeux « un ramassis de lieux communs et de phrases toutes faites ». Je n’ai jamais eu la prétention d’avoir un style très raffiné. N’étant pas littéraire de formation, je m’exprime en utilisant des mots simples sans grandes phrases alambiquées souvent incompréhensibles qui sont le lot de quelques-uns ici. C’est mon style et je n’en ai pas honte.
On aimerait pouvoir apprécier l’élégance de la plume de anne-marie marson, la virtuosité de ses saillies. Mais là on reste sur sa faim.
Elle m’accuse de « censurer l’ensemble de participants du blog » (sic).
1- D’abord je n’ai pas le pouvoir de censure. C’est le rôle de la modératrice qui fait parfaitement son travail.
2- Je n’ai aucun grief envers « l’ensemble des participants de ce blog ». Peut-être deux ou trois auxquels il m’arrive de lancer quelques petites piques sans méchanceté.
C’est le cas notamment de Zonzon, avec qui je me suis frotté dernièrement, mais il n’y avait aucune agressivité de ma part et je pense qu’il l’a bien compris.
3- J’ai pris le parti de ne pas commenter les posts de deux ou trois intervenants réguliers qui ont le don de m’agacer. Cela évite les longues diatribes inutiles qui n’apportent rien au débat et n’ont pour effet que de perturber les échanges intéressants.
4- Je ne me souviens pas d’avoir agressé Breizmabro. Juste avoir exprimé dernièrement un peu de lassitude dans ses échanges interminables avec Elusen.
Quant à Elusen je zappe systématiquement tous ses commentaires. Ainsi je suis quitte de lui répondre.
Pour finir je dirais que j’apprécie la plupart des intervenants de ce blog, y compris ceux qui ne partagent pas mes opinions politiques, éthiques ou philosophiques.
Cela fait plus de huit ans que je suis sur ce blog. C’est d’ailleurs le seul que je fréquente. Aussi je connais bien tous les habitués.
Même si parfois il m’est arrivé d’avoir des échanges musclés avec certains d’entre eux, je n’ai pas souvenance d’avoir tenu des propos insultants au sens étymologique de ce mot.
Alors madame anne-marie marson, si mes propos vous insupportent, ce que je peux comprendre, surtout ne me lisez pas et évitez de m’agresser comme vous le faites. Car en matière de courtoisie et d’élégance je pense que vous n’avez pas de leçons à donner.
@ Achille | 23 octobre 2018 à 08:52
« Je n’ai pas souvenance d’avoir tenu des propos insultants au sens étymologique de ce mot. »
C’est quoi des propos insultants au sens étymologique ?
Je suis sincère, parce que quand il m’arrive d’insulter, je ne consulte pas le dico pour savoir si c’est étymologique ou pas.
C’est, tout simplement !
Et les jurons du capitaine Haddock, ils sont étymologiques ou pas ?
———————————————-
@ Aliocha | 23 octobre 2018 à 08:17
« Oui, le Dieu de René Girard est le Dieu du Magnificat, qui
renverse les puissants de leur trône et exalte les humbles. »
Avec un tel Dieu, les puissants peuvent dormir sur leur deux oreilles, et les humbles attendre la fin des temps pour être exaltés.
C’est pas grave, la patience des humbles vaut celle des graines, ils ont l’éternité pour eux, et c’est long l’éternité surtout vers la fin.
Dites Aliocha, que vous fassiez des sermons ne me gêne pas, ils m’amusent, mais évitez de dire à Dieu ce qu’il peut ou doit faire.
Dieu ne se mêle pas de nos affaires, pour la simple raison que nous faisons librement ce qu’il était fatal que nous fissions.
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@ Lucile | 22 octobre 2018 à 20:23
Voilà résumée d’excellente façon, l’oeuvre de Freud.
Une parfaite synthèse.
Vous finirez par me faire changer d’avis sur les littéraires. Je blague évidemment !
C’était vraiment très bien exposé.
@ Aliocha le 23 octobre à 8 h 17
Cher,
Je savais bien que vous tomberiez dans le « piège » ! Eh oui ! Michel Zink succède à René Girard dont il était tenu de faire l’éloge.
Eloge superbe !
J’attends maintenant que les combattants de la guerre girardienne viennent roder comme des malandrins sur le champ de bataille pour que les combats reprennent autour de la seule question qui vaille : que sommes-nous ?
Ce vieux renégat d’Achille va devoir remugler sa hargne en silence !
@ anne-marie marson | 22 octobre 2018 à 20:44
► « Si vous n’aimez pas les intervenants de ce blog, allez ailleurs. »
Pour vous laisser entre vous ?!
Ne serait-ce point là le commencement du fascisme ?
Le fameux : où vous êtes avec moi, où vous êtes contre moi .
► « Vous allez arrêter de censurer l’ensemble des participants de ce blog ? »
Vous ne maîtrisez même pas le mot censurer.
Car pour censurer, il faut être l’éditeur du blog, celui qui publie les propos des autres, ce qui n’est pas le cas de Breizmabro, Zavatta, Achille et Zonzon.
Par contre moi… appelez-moi : maîtresse !
Cher bourdon,
Je ne vous avais évidemment pas attendu pour lire Zink, et suivait les injonctions au silence du médiéviste dans son splendide épilogue, évitant d’irriter le Nebout au fond de ses bois intégristes, mais votre évocation était une trop grande tentation de mettre en lumière le virage « quenelle sauce Dieudonné » de notre philosophe hédoniste.
Tipaza n’a pas remarqué que je citais le texte, et crois que j’intime des ordres à Dieu ! Sans doute ce sont les effets con-fusionnants de se donner l’illusion de choisir la fatalité, pour mieux éviter d’enfin sortir de la panade romantique et de voir que, si le grain ne meurt, il reste seul (tout seul alors que eux, ils sont tous) et que s’il meurt, il accède à la réalité éternelle et féconde de la victime pardonnante, celle qui répond sans ambages à la question de notre identité, car nous sommes celui qu’on imite.
Deo gratias.
https://www.youtube.com/watch?v=kkJC8p48g6g
@ anne-marie marson | 22 octobre 2018 à 20:44
Vous êtes incontestablement une personne agréable à lire, bien équilibrée et qui ne mâche pas ses mots.
Ce blog n’est pas particulièrement patriotique mais présente quand même quelques plaisirs.
Alors continuez vous avez des lecteurs assidus.
@ Tipaza
Ce n’est pas vraiment une synthèse, mais un moyen de critiquer la pensée de Freud de façon convaincante, plutôt que de le démolir en l’accusant de malhonnêteté intellectuelle comme l’a fait Onfray (dit-on, car je n’ai pas lu son livre). Freud n’a jamais eu la prétention de soigner l’autisme, dont on ne parlait pas à son époque, par la psychanalyse, ni aucune psychose.
On a maintenant tendance à bourrer de psychotropes sur de longues périodes des gens très jeunes, cela me paraît une catastrophe bien plus grande que la psychothérapie ou la psychanalyse. La manière aussi dont les services sociaux font passer les enfants de foyer d’accueil en foyer d’accueil tout au long de leur enfance fait de chacun d’entre eux une bombe à retardement ; sur ce point-là, on pourrait écouter Freud.
J’ai des réserves sur certains aspects de la pensée de Jung, mais il est bien sûr passionnant. N’ayant jamais entrepris de psychanalyse, je ne peux comparer Freud, Jung et Lacan que par leurs écrits, qui font réfléchir. En tous cas, je suis enchantée que nous ayons trouvé un terrain d’entente.
Reste entre vous et moi un contentieux, sur la question des femmes, mais Mozart n’était pas particulièrement féministe, et on l’aime bien quand même.
Michel Onfray est votre ami ? À la bonne heure ! Vous avez beaucoup d’amis médiatiques me semble-t-il…
Et votre amitié vous fait perdre le nord, car ce personnage, qu’on ne peut décemment nommer philosophe (faut pas exagérer !) n’est qu’un vulgaire marchand de papier. Scribouiller, scribouiller, il en restera bien quelque chose ! Ben non, même pas, il ne restera rien, à part peut-être ses bouquins sur les vieux philosophes, mais je ne le pense pas.
Il s’inscrit dans le degré zéro de la politique, s’agitant sur des problèmes dont tout le monde se fiche (Benalla), ou étalant au yeux de tous sa vulgarité et son ressentiment parce qu’on le prive de sa boîte de publicité gratuite : France Culture.
Il prétend que c’est le pouvoir qui commet là un acte de censure, et s’en prend donc à « Manu », celui qui a osé lui dire qu’il était à peine un philosophe, ce qui est parfaitement exact.
Au demeurant, il représente à merveille l’inutilité qu’est devenue la philosophie aujourd’hui, comme le présageait Jean-François Revel. Le philosophe qui était celui qui cherche la vérité ne fait pas prout-prout sur Internet, cette activité étant réservé aux amuseurs. Ce qu’est devenu ce pauvre Onfray, qui n’a jamais cherché qu’à prouver l’intérêt de rechercher le plaisir, ce que nous étions capables, au-delà de toute mesure, de comprendre, tout comme l’intérêt de ne pas non plus s’y vautrer.
Oui, vous êtes vraiment gentil avec votre ami, Philippe, et il n’est pas certain que vous lui rendiez service ainsi. L’amitié, c’est peut-être aussi de dire des choses désagréables à quelqu’un qui est dans le besoin d’entendre ces choses-là ailleurs que dans le camp ennemi.
@ Elusen 23 octobre 2018 à 10:52
C’est qui Zavatta ? 😀 (ici s’entend)
Achille, mon ami, ce n’est point bien ce que vous avez fait avec anne marie marson.
C’est vous qui êtes à l’origine première de cette polémique, au demeurant passionnante, laquelle ne trouble nullement les camarades qui ont d’autres chiens à fouetter ; par exemple les amateurs de foot ou les admirateurs de Jauny !
Laissez-moi finir mon laïus, vous ferez le tri à la fin. Il faut vous en prendre aux cadors du blog si vous êtes en manque !
Tiens, attaquez le Patrice Charoulet qui vient de nous donner une remarquable prestation (le 22 octobre à 16 h 32), alliant délicatesse subtile et humour discret pour nous signifier tout le bien qu’il ne ressent pas pour un jeune homme de sa connaissance :
« Je plains ceux qui n’admirent personne. Moi, j’admire beaucoup. Je vous épargnerai la liste des personnes, vivantes ou disparues, que j’admire. Ce jeune sportif, je le confesse, n’est pas du nombre. »
Quand je pense qu’il voulait se barrer, le bougre, au motif qu’on le charriait sur son patronyme. On ferait quoi maintenant s’il était passé à l’acte ?
Ça va vous coûter 15 pains tout ça ! [Émoticône aimablement courroucée]
@ yves albert | 23 octobre 2018 à 12:03
« Vous êtes incontestablement… »
Ainsi, il sera dit à quiconque :
je ne permets à personne de le contester, c’est pour cela que je suis pour la liberté d’expression, enfin pour la mienne surtout.
On a tort de se disputer sur nos politiques. De gauche ou de droite.
Ce sont pour la plupart des ratés.
Ils ont beau avoir fait Sciences Po, l’ENA, HEC et j’en passe, pour la plupart, ils ont été incapables d’accéder au privé. Des ratés.
Le plus beau CV de la République est celui de Laurent Wauquiez. Quand on l’écoute on pense à ses parents qui doivent se la mordre.
Tout ça pour ça… Président d’un parti fantôme.
Le champ politique n’intéresse plus nos enfants.
Une étude récente montre que nos jeunes universitaires pensent à tout, sauf à la politique.
Combien de temps encore va-on se retrouver avec des Mélenchon, Le Pen, Macron, pour toute vitrine de la politique française ?
@ Tipaza | 23 octobre 2018 à 09:08
« Et les jurons du capitaine Haddock, ils sont étymologiques ou pas ? »
Votre sens de la répartie m’a toujours impressionné. Surtout ne changez rien !
@ Tipaza
« Dieu ne se mêle pas de nos affaires, pour la simple raison que nous faisons librement ce qu’il était fatal que nous fissions. »
Eh justement non, car celui qui est véritablement libre, peut entrer en communion avec l’Esprit pour modifier son destin.
On trouve même cela dans le catéchisme de l’Eglise catholique.
Et désolé de vous contredire, mais selon Jung le contenu de l’inconscient collectif ce sont les archétypes, et ceux-ci n’ont rien à voir avec la génétique.
A ceux qui pourraient être tentés de penser que le christianisme a quelque chose à voir avec le florilège de couillonnades dont nous accable Aliocha, ce qui glorifie Dieu, c’est selon Grégoire de Nysse résumant tout ce qui a été dit à ce sujet au sein de l’Eglise, de faire des participants de sa gloire.
Après, on peut toujours dire que la gloire de Dieu impose que l’on soit la victime de tous les scandales de Satan, mais Satan n’ayant pas de conscience culpabilisante, on ne doit pas lui tendre l’autre joue lorsqu’il nous a filé une baffe, mais lui renvoyer un pain.
Dieu ou les dieux est le meilleur et le pire jeu de rôle de l’univers. Sur la supposition qu’il existe ou pas, tout le monde joue, avec plus ou moins d’intensité certes.
Participation, intérêt de l’intrigue.
Le revers, les gens ne cessent de se nuire les uns les autres animés d’un zèle si saint.
Les croyants prêchent le pardon – il est vrai qu’il y a bien des choses à leur pardonner.
Problème, ils ne pardonnent jamais que pour la récompense… Ils n’en exigent pas moins qu’on leur pardonne quand par « miracle » ils perçoivent qu’ils ont nui aux autres. En somme, une morale intéressée qu’on suit plutôt moins que plus ouvre un droit à avoir nui impunément à leur prochain.
On dit que les femmes battues doivent partir, on dit d’éviter les mauvaises fréquentations… A cette aune les religions, défavorables aux femmes, devraient en être désertées, de même que par les hommes voulant être justes.
Le pardon a bon dos qui condamne à persévérer dans ce qui ne doit pas être ! Et l’espoir est un autre piège.
Il y a aussi les abus des maîtres sur les disciples qu’on finit pas remarquer dans le bouddhisme. Je dis « aussi » parce que le bouddhisme est une chauve-souris, philosophie ou religion, c’est selon.
« Aucune démarche seulement intellectuelle, aucune expérience de type philosophique ne pourra jamais procurer à un individu la moindre victoire sur le désir mimétique et la passion victimaire. » (Des choses cachées depuis la fondation du monde, p. 550-555)
Tout dépend de ce qu’on appelle victoire… Si l’idée c’est qu’on reste mimétique donc lyncheur, religion ou pas, tout le monde l’est.
Si les croyants se comportent mieux que les autres, je ne l’ai pas remarqué… Je pense même qu’ils sont pires.
Enfin, la question est de remarquer en soi les mouvements psychiques mimétiques donc lyncheurs. C’est certes une victoire.
Mais à refaire tout le temps, car cela revient tout le temps. Il faut savoir et sentir.
Le mot victoire me semble trop éclatant… La moindre victoire trop petit, qu’un humain comprenne et adhère à la théorie même sans s’être remarqué lyncheur l’aidera du moins à défendre d’autres victimes que celles qu’il peut faire et aura préparé un retour sur soi pour ne pas en faire. C’est déjà une sorte de victoire.
Pour tout dire, victoire ou défaite en ces questions ? Il faudrait d’autres mots, c’est un continuum. Comment René Girard l’aurait-il ignoré ? Mais parfois, pour être compris, il faut forcer le trait.
L’exhaustivité se perdant en prudence ? Le trait sollicitant que le lecteur complète par lui-même ?
Ce n’est plus de l’ordre du fond du message, mais du style.
De la forme.
De l’homme.
Le monde est si noir que si on regarde vraiment, en quelque domaine que ce soit, il n’est pas de victoire.
@ Zonzon | 23 octobre 2018 à 13:37
« C’est vous qui êtes à l’origine première de cette polémique, au demeurant passionnante, laquelle ne trouble nullement les camarades qui ont d’autres chiens à fouetter ; par exemple les amateurs de foot ou les admirateurs de Jauny ! »
Aucune polémique mon cher Zonzon. Je n’ai jamais aucun échange avec cette personne.
Comprenez mon désappointement de la voir se ruer sur moi telle une furie alors que je ne m’adressais même pas à elle.
Heureusement cette petite algarade sans intérêt ne saurait perturber la sérénité de ce blog qui a vu des échanges bien plus chauds.
D’une façon générale je choisis mes adversaires quand je veux polémiquer. Elle n’en fait pas partie. Vous par contre si ! (émoticône avec des yeux rieurs)
@ Xavier NEBOUT | 23 octobre 2018 à 18:17
« Et désolé de vous contredire, mais selon Jung le contenu de l’inconscient collectif ce sont les archétypes, et ceux-ci n’ont rien à voir avec la génétique. »
Si vous m’avez bien lu, et je sais que vous l’avez fait, j’ai dit que le raccourci était brutal.
L’archétype se manifeste sous différentes formes selon la culture. Qu’est-ce que la culture, sinon la longue suite des manifestations de la pensée d’une population donnée.
C’est un sujet trop complexe pour être abordé de façon schématique, et vous pouvez effectivement rester sur vos positions, elles ne sont pas fausses.
Je pense pour ma part que l’inconscient collectif est propre à une culture donnée, qu’il y ait des relations entre les cultures est une évidence.
Il n’empêche que certaines cultures s’expriment avec un alphabet et d’autres avec des idéogrammes, et que les archétypes se manifestent différemment.
J’ai pris le cas limite de ces deux écritures, mais la différence peut être vérifiée avec d’autres expressions de la pensée.
Pour la prédestination ou pas, là aussi le sujet est complexe.
Vous dites « celui qui est véritablement libre », celui-là est déjà dégagé des contraintes terrestres et a déjà accès à l’Esprit, mais il n’en reste pas moins que c’est l’Esprit qui décide en dernier ressort.
La liberté est dans l’acceptation sereine de cette décision, si on croit en l’Esprit.
Bon, là aussi vaste sujet !
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@ Lucile | 23 octobre 2018 à 12:19
« Reste entre vous et moi un contentieux, sur la question des femmes, mais Mozart n’était pas particulièrement féministe, et on l’aime bien quand même. »
Mozart comme lien, voilà qui me va parfaitement.
Sur l’île déserte, j’emporterais cette musique. Peut-être la connaissez-vous.
https://www.youtube.com/watch?v=o5Ie4AkwBSk
Et si vous avez aimé, voici l’intégrale dans la superbe interprétation du Trio Grumiaux :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLlcQiPrXPW4JKezNOUbwOTC25aVeNvXye
La philosophie n’a rien à voir avec la croyance et les mythes, aussi beaux soient-ils.
Peu importe que Onfray s’emmêle les pinceaux à propos de subtilités qui volent au niveau du doigt d’honneur d’un pygmée présidentiel.
Onfray règle son compte à un objet non scientifique où la surinterprétation en chasuble règne en maître comme chez les clowns de l’art contemporain, mais dans un autre style.
Les plus grands exégètes sont ceux qui parviennent à force d’un travail acharné à perdre la foi. Mais il y a peu d’élus, car cela n’est pas donné à tout le monde.
Quand on a perdu un être cher, on a compris l’inutilité d’une grande partie de cette croyance qui ne vous avance pas d’un pouce sur la compréhension de l’indescriptible. La philosophie n’est également d’aucune utilité, mais, elle au moins, a le mérite de ne pas vous proposer d’inutiles cataplasmes.
Vive Onfray le pourfendeur des idées reçues et des croyances de secours. Quant à son billet, celui-ci est d’une extrême élégance et d’une fulgurance racée en comparaison de la médiocrité du personnel politique. Onfray utilise la métaphore, tandis que des politiques sont jugés pour viol.
@ Achille | 23 octobre 2018 à 08:52
« Alors madame anne-marie marson, si mes propos vous insupportent, ce que je peux comprendre, surtout ne me lisez pas et évitez de m’agresser comme vous le faites. Car en matière de courtoisie et d’élégance je pense que vous n’avez pas de leçons à donner. »
En général, j’évite vos commentaires dès que je vois la balise « bonjour » de sinistre augure.
Vos mictions pléthoriques sur ce blog m’insupportent par leur nullité, et je prends soin généralement de ne pas les lire.
Mais cela fait deux fois, au moins, que vous vous en prenez à certains commentateurs de ce blog, au nom des autres participants.
Parlez en votre nom et non pas au nom des autres participants, dont vous ne savez rien.
Et je suis fort aise que vous ne releviez pas mes commentaires. Le contraire me chagrinerait.
Quant à Elusen , je constate que comme d’habitude, il ne comprend rien à rien.
Les croyants croient être meilleurs que les autres, les disant moins intelligents et déloyaux, les incroyants peuvent demander où est l’intelligence de faire des suppositions se prenant pour des faits et quelle est la loyauté de ceux qui ont besoin d’avoir peur d’une divinité pour tenir leurs engagements.
Mais les uns ont besoin des autres pour se coaliser contre eux et se croire supérieurs. L’agressivité passe là et la paresse aussi, pendant ce temps, nul ne songe à se perfectionner soi-même et contrer les abus qui peuvent avoir lieu autour de soi.
Il est vrai que se perfectionner avec ce que nous avons de capacités est une entreprise désespérée, mais enfin, nous pouvons prendre les handicapés en exemple qui font tant malgré leurs manques.
D’un autre côté, il n’est pas désirable de rester handicapé, la guérison de ceux qui le sont et l’augmentation des capacités de tous, si, par contre. Mais nous nous sommes installés dans le malheur et repoussons le mieux comme si le pire avait un autre sens que le qui perd gagne, sens insensé, en vérité. Quelle tristesse…
Mais savoir jouir de la vérité et de l’illusion comme Nietzsche et Lou Andreas-Salomé, et en plus de la nature comme cette dernière, est un chasse-spleen.
On n’a pas besoin de boire mais il est à respirer dans le vent, dehors, ou à sentir entre les lignes de certaines œuvres, ainsi :
http://francais.agonia.net/index.php/poetry/1793587/Bonheur_de_mars
On se réjouissait du repos de la pause Marchenoir, au point d’être tenté d’aller lui piquer ses points dans la boîte à Traou Mad de Breizhie, mais las, voilà Xavier qui reprend le flambeau des insultes, retour réciproque des remises en question qu’une vision du christianisme lui impose.
Je ne rentrerai pas dans des polémiques qui ne sont pas de l’ordre de mes compétences qui, je ne le répéterai jamais assez semble-t-il, sont de l’ordre de l’anthropologie et du fonctionnement humain, tout humain, où l’on se permet de voir la somme des représentations divines comme l’établissement de fictions littéraires, ce qui n’enlève en rien la réalité de ce que ses fictions révèlent, même si alors il est plus difficile de s’appuyer sur ce qu’il est de bon ton d’appeler religion des systèmes de pouvoir et d’oppression.
Je signale donc à son attention un livre qui vient de sortir et qui va dans ce sens-là en analysant l’évangile de Matthieu : « Jésus selon Matthieu », Héritages et ruptures, de Colette et Jean Paul Deremble (Artège Lethielleux, 2017). Livre dédié par les auteurs à notamment leurs petits-enfants et à leurs maîtres en théologie et exégèse : Jacques Briend, Jean Daniélou, Antoine Delzant, Joseph Doré, René Girard, Pierre Grelot, Guy Lafon, Joseph Moingt.
Ma mansuétude ne s’arrêtant jamais, chaque fois que je le peux, aux insultes, je lui en propose un extrait, ce qui est ma manière de vivre ma foi chrétienne ne nécessitant pas ses commentaires dégradants, lui suggérant que ses débordements ne témoignent que de son incapacité à être déstabilisé :
https://www.cultura.com/deremble-deremble-matthieu-heritagesetrupture-9782249624421.html
Quand on fera danser les couillons, Xavier…
@ anne-marie marson | 23 octobre 2018 à 23:18
Bref vous ne lisez pas mes « mictions pléthoriques qui vous insupportent par leur nullité » (la flèche perfide qui tue !), mais vous avez quand même remarqué que, par deux fois au moins, je m’en prends à certains commentateurs, c’est bien ça ?
J’en déduis que vous ne pouvez pas résister à la tentation de lire mes analyses d’urine. A croire qu’elles contiennent quelques éléments intéressants. Il faudra que j’en parle à mon urologue !
@ Raphael | 23 octobre 2018 à 22:09
« La philosophie n’a rien à voir avec la croyance et les mythes, aussi beaux soient-ils. »
Du temps de mes jeunes années, j’avais pris l’option « Philosophie de la mythologie » pour le DEUG de philo. Option assurée à l’époque par Philippe Lacoue-Labarthe.
« On se réjouissait du repos de la pause Marchenoir » prétend Aliocha, parlant au nom des autres commentateurs, et de tous ceux qui restent dans le silence contemplatif.
Franchement, Aliocha, vous ne manquez pas d’air…
Savez-vous que je ne vous lis presque jamais ? Parfois, juste la première ligne, comme ici, avant d’abandonner, fatigué déjà de votre prose dégoûtante de mépris envers les trois quarts de l’humanité.
Vous devriez descendre un peu de votre bibliothèque, Aliocha. Mettre votre main au cul des vaches vous ferait le plus grand bien.
Marrant, je remarque les intérêts de la vengeance à des gens effarouchés qui disent, non, non, non, mais…
Personne ne pardonne rien, ce que je trouve normal hormis la prétention à le faire sans montrer l’exemple.
Et surtout, que d’agressions !
Que chacun ait ses bêtes noires, quoi de plus naturel ? Tu m’as osé injustement agressé, je te hais, ou moins dans son droit, tu as osé me répondre en divergeant de mes dires, tu es le mal, se conçoit encore.
Mais proclamer au nom de tous que untel doit dégager ou qu’on est content qu’il l’ait fait est encore plus violent. Je remarque cette tendance nouvelle, ou je dormais avant… Le temps est à l’orage.
Tiens, je vais prédire ce que je les gens diraient-diront de moi en cas d’absence prolongée, enfin, dans le cas où on la remarque.
– C’était quelqu’un de compliqué…
– Non, ses idées.
– Parce qu’il y en avait ? Alors confuses.
– En tout cas, juste assez d’intelligence pour faire des pièges, de connaissance pour faire illusion, mais pas à moi, qui sais tout, vois tout, devine tout, transparent ou plutôt transparente, changeur d’or en pire que le plomb et autre choses semblables.
– Raciste.
– Et disait qu’on a le droit de se venger… Par exemple, notre absent, là, serait bien capable de lancer son gant « collectivement au parterre ». Non, mais ça va pas la tête ? Espèce d’anachronisme sur patte !
– Et le respect dû aux morts ? dit un dissident s’il s’en trouve.
Parce que pour le respect pour la personne…
– C’est pas mort, sort un puritain du blog, ça doit se droguer… Dieu du ciel ! Ça va bientôt être mis en prison, mais qu’avons-nous fréquenté ? Le drogué est la lie de la terre, et donc, tout ce que ça a dit doit être idiot autant que malintentionné, délirant autant que dénué de raison.
Eh bien, à vrai dire, tout cela donne raison à l’absent, soit qu’il ait choisi la mort, la drogue ou toute autre vie encore.
Tout cela montre à tous que s’il veut partir, il ne faut pas regarder derrière soi ceux qui plus que jamais ne le diaboliseront.
Il faut partir sans le dire pour ne pas s’exposer au ridicule en revenant, sans un regard pour ne pas s’ulcérer à cause de l’injustice et oublier comme on vous oubliera.
@ Achille | 24 octobre 2018 à 10:00
Je ne lis pas ce que vous écrivez parce que c’est inutile. C’est truffé d’erreurs que les bonnes âmes de ce blog corrigent systématiquement.
Il m’arrive de survoler ce que vous écrivez parce que les analyses sentent un peu.
PS : Mélenchon n’a pas fait de « nervous breakdown ». Encore une de vos interprétations bidon.
Il y a une autre raison que la vulgarité et l’absence de critique sérieuse pour condamner cette « lettre à Manu » : son style abominable.
La gauche nous harcèle avec les imaginaires « crimes de haine » qu’elle voit partout ; c’est ignorer qu’il y a des crimes de style. Dans ce billet de blog, Michel Onfray cède à la mode ambiante, et imite servilement un style qui n’est pas le sien, mais simplement celui d’une part de la blogosphère réactionnaire (pas la meilleure). Un style qui est, hélas ! adopté par un nombre croissant d’intellectuels et « d’élites » ayant accès aux médias.
Il est fait d’indignation surjouée, de phrases interminables, de formules ronflantes, d’exagérations manifestes et d’humour pas drôle. Le tout recouvrant une absence abyssale de fond.
Si ces gens-là se contentaient de dire : t’es un sale c… et je ne t’aime pas, au moins, le message serait clair et on pourrait passer plus rapidement à d’autres auteurs plus sérieux.
De la part de Michel Onfray, comme de la part d’autres intellectuels moins connus qui sombrent dans cette facilité, la tendance est inquiétante. Le style, c’est le fond, en effet. Emprunter son style à autrui, c’est signaler qu’on n’a rien à dire. Emprunter son style à celui, indistinct, de la foule vociférante, c’est signaler qu’on se ravale à son niveau. C’est indiquer qu’on est prêt, demain, à soutenir n’importe quelle barbarie dont la foule réunie serait capable.
Des pogroms du Moyen Age jusqu’à la sauvagerie communiste, en passant par la haine nazie et la Terreur révolutionnaire, je n’ai pas besoin de détailler en quoi consistent ces dangers.
Et puisqu’on parle des grands problèmes de l’heure (qui sont, comme chacun sait, l’identité et l’attitude des anonymes avec lesquels le président se laisse prendre en photo, et pas du tout la nécessaire diminution radicale du nombre des fonctionnaires, ni la fermeture de nos frontières à l’immigration), jusques à quand Michel Onfray continuera-t-il à se moquer des Français, en s’obstinant à ne pas changer de lunettes ? Pas seulement ses lunettes intellectuelles ! Les vraies, celles qu’il a sur le nez… Ça aussi, ça devrait être interdit.
Robert est revenu…
Herman et moi allons pouvoir changer notre lait écrémé contre la boisson favorite de la Polonaise au petit déjeuner…
@ sbriglia | 27 octobre 2018 à 07:33
Au ptit dej’ ici aussi, cheers !
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@ Robert Marchenoir | 27 octobre 2018 à 00:06
Quand je disais que nous avions besoin de vous.
Je savais bien que tout n’avait pas été dit sur ce sujet, vous venez de le prouver.
Tout cela est fort juste, y compris pour les lunettes.
Ne savez-vous pas que ces lunettes font partie de la marque « Onfray » ?
Il est donc condamné à les porter ad vitam aeternam.
Quand Michel Onfray renoue avec la philosophie, c’est quand même autre chose :
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-diable-est-dans-les-details-le-texte-?mode=text