A l’initiative de l’hebdomadaire Marianne, une réunion est organisée à la Mutualité sur le thème suivant : Peut-on encore débattre en France ?
A cette question basique, une réponse évidente. Oui, on peut encore débattre en France. Cette interrogation n’aborde pas le véritable problème qui se rapporte au point de savoir qui a le droit de débattre et comment il convient de débattre.
Je relève déjà que, pour cette manifestation, un certain nombre de personnalités ne seront pas présentes, soit parce qu’elles ont refusé comme Michel Onfray soit parce qu’on ne les a pas invitées. Une telle soirée privée notamment du brillant esprit libre que je viens d’évoquer, d’Alain Finkielkraut et d’Eric Zemmour perdra forcément de son lustre, tant ceux-ci sont naturellement reliés à ce qui va préoccuper l’assistance à la Mutualité.
A titre personnel, je suis amusé de constater que si un Jean-François Kahn a toujours été fidèle au principe du débat, de la liberté et de la contradiction, il n’en est pas de même pour tous les journalistes de Marianne, en particulier Joseph Macé-Scaron qui s’émeut dès qu’on le contredit par des tweets au demeurant parfaitement inoffensifs. Il y a des susceptibilités au détail et des hommages en gros. C’est commode.
Tout le monde n’a pas le droit de débattre. Je suis frappé par la pauvreté quantitative qui affecte l’espace médiatique se vantant pourtant de sa faculté à organiser et promouvoir des échanges au service de la démocratie.
Je le dis d’autant plus volontiers que pour ma part j’ai mon content avec tout de même la double conséquence suivante. Cette chasse gardée pour quelques journalistes ou personnalités de la communication au sens large fait que je suis considéré comme un intrus dans un monde que le corporatisme domine et gangrène. Et qu’on me reprochera d’intervenir trop souvent alors que je refuse un nombre non négligeable de sollicitations et que tous les omniprésents de la sphère médiatique ne sont jamais mis en cause.
On peut compter sur les doigts d’une seule main ceux qui participent, quasiment avec leur rond de serviette, aux émissions qui sont destinées à faire réfléchir le citoyen mais qui en réalité, souvent, cultivent un entre-soi sans imagination ni vigueur. De gauche ou de droite, on est d’abord journalistes et copains.
Pour C dans l’air, dont le succès heureusement ne se dément jamais grâce à Caroline Roux et Yves Calvi, la présence constante de Claude Weil et de Christophe Barbier pourrait prêter à ironie alors que, sans les offenser, il y a des intelligences et des libertés qui pourraient les remplacer. On retrouve l’inévitable Claude Weil en alternance avec Carl Meeus dans C politique que j’apprécie au plus haut point parce que Caroline Roux est à la fois pugnace et polie.
Qu’on me comprenne bien : pas l’once d’une aigreur dans ce constat, et pour cause ! Je souligne seulement que cet univers étriqué est d’autant plus choquant qu’il n’est pas bouleversant de talent ni d’audace intellectuelle et politique.
Je pourrais continuer à prendre des exemples. Ils seraient mal acceptés parce qu’en France on veut bien dénoncer des emprises, des monopoles, des appropriations et confiscations mais il convient qu’ils demeurent abstraits et indolores. On n’a pas le droit de nommer. Alors que là réside l’authentique courage.
On peut débattre en France mais on débat mal. Non seulement entre-soi mais de plus en plus en disqualifiant moralement au lieu de contredire intellectuellement. On ne combat pas l’idée mais celui ou celle qui la profère.
Dénoncer une absurdité dite par un juif, on est antisémite ! Par un musulman, on est islamophobe ! Par un chrétien, on est christianophobe. Ne pas trouver que Charlie Hebdo est génial, on devient un suppôt de ce terrorisme odieux qui a massacré ! Réclamer l’équité médiatique et l’honnêteté pour Robert Ménard, on est au FN ! Défendre Nadine Morano, on est abject, indigne, indécent, nauséabond ! Les odeurs ont remplacé les argumentations. Du dérisoire au grave. Inciter la ministre du travail à ne pas commencer chacune de ses phrases par « pour moi », alors qu’elle est invitée sur France Inter, on est de mauvais goût et inélégant ! On n’aime pas un livre, on le qualifie de « merde » ! On salit faute de savoir conserver propres son langage et sa relation avec l’autre.
Cette courtoisie qu’on exige dans la vie intellectuelle, alors qu’elle a fondu comme neige au soleil dans la vie sociale, est poussée jusqu’à des limites extrêmes, stérilisantes. Au point qu’écrire ou parler devient un exercice de haut vol pratiquement condamné éthiquement avant même qu’il se soit exprimé. Cela va devenir un péché mortel, en République, de se servir des mots.
Cette dérive manifestant que l’authentique débat intellectuel et politique imposant écoute, respect, qualité du langage et richesse de la réflexion et de la dialectique a quasiment disparu vient essentiellement du fait que le contradicteur est immédiatement perçu comme un ennemi. Ce qui me scandalise dans beaucoup de débats et de divertissements médiatiques tient à la confrontation trop souvent médiocre entre des journalistes ou des animateurs qui se poussent du col et des invités qui les dépassent mais sont traités comme s’ils leur étaient inférieurs.
On peut encore débattre en France.
Mais ouvrons le cercle et acceptons que la liberté et l’intelligence ne soient pas en permanence mises sous le boisseau par la malfaisance de la morale, par ce totalitarisme du Bien qui fait des ravages et nous laisse nostalgiques des périodes où l’affrontement des esprits n’était pas pollué par la judiciarisation immédiate de la pensée.
Monsieur Bilger, comme toujours, excellent billet, cependant il manque – me semble-t-il – la nouvelle tendance qui désormais doit accompagner tout débat… c’est la dérision, les rires gras et les applaudissements enregistrés qui sont de plus en plus obligatoires pour « faire un bon débat »… et que décrit si bien François L’Yvonnet dans Homo Comicus ou l’intégrisme de la rigolade et la tendance infernale qui consiste à couper la parole de l’autre, à parler tous ensemble, ou mieux encore l’animateur qui termine la phrase de l’invité. Certains journaleux animateurs font les questions et les réponses.
Les débats télé sont devenus des spectacles trop souvent inaudibles à cause du comportement des invités et l’incompétence de l’animateur qui ne sait pas animer et qui ne veut pas être en reste, il doit apparaître comme en savoir plus, ou autant, que les invités !
Il y a aussi le comportement d’Y. Calvi qui – lorsqu’il ne sait pas – a une formule toute faite « pour que nos téléspectateurs qui ne savent pas, comprennent bien »… Y. Calvi bien souvent manipule des concepts dont il ne connaît rien… et les exemples sont nombreux et réguliers !
Il y aura un grand progrès dans le débat lorsque les journalistes oseront poser à leurs invités des questions binaires et exiger des réponses binaires, et non des réponses vaseuses en langue de bois.
Exemple de question à poser à la ministre Vallaud-Belkacem :
Question : pensez-vous que la quasi-suppression de l’enseignement du latin et du grec va améliorer la formation de l’esprit des jeunes à l’analyse et à la critique ?
Réponse : à imaginer par les commentateurs de ce blog ; la meilleure réponse aura comme prix un épigramme porno de Martial.
Oui bien sûr on peut débattre en France et qui s’intéresse au débat trouvera facilement son bonheur à la télévision où à la radio où les émissions, grâce à la technique du replay et celle du podcast, peuvent être vues ou écoutées à la convenance de chacun.
Pour ma part j’ai choisi « Ce soir (ou jamais !) », « Des paroles et des actes » sur France 2, « Médiapolis » sur Europe 1, « Répliques » et « L’esprit public » sur France Culture, sans oublier le billet de François Morel sur France Inter qui vaut bien des débats.
Ce ne sont pas les émissions de qualité qui manquent, mais le temps pour les suivre.
Je me suis inscrit à ce meeting ce soir. Même si, c’est vrai, Macé-Scaron… mais quoi, même les sectaires doivent pouvoir débattre…
Je l’imagine en train de choisir les participants : lui, oui, ah, non ! pas lui !…
Quels débatteurs ?
La langue des débatteurs, engluée dans la posture d’un marketing moral, ne peut fonctionner qu’à l’aveuglement ; les règles du milieu journalistique qui disqualifie les pestiférés se sont substituées à la saveur classique de la prose d’idées.
Histrions assoiffés, flattant des parvenus vulgaires, parole tramée de marketing ? Vacuité américanisée ?
« Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », dit-on.
J’avoue que l’état du débat en France ne me donne pas envie de rire.
Je vous avoue que les débats intelligents entre gens intelligents et savants et diplômés et informés et connus et reconnus commencent à lasser les spectateurs ou auditeurs intelligents eux aussi qui ne participent pas à ces débats et qui se demandent à quoi tout cela peut conduire. Car rien ne change. Les propos intelligents affluent mais n’influencent plus. Les dialogues sont sourds, dans une France qui n’en peut plus d ‘écouter sans agir. Il est temps de passer à l’action. Mais comment ?
Vous devriez arrêter de vous mirer constamment le nombril, cher Philippe Bilger, et vos jérémiades narcissiques, entre deux attaques contre Taubira ou Sarkozy, finissent par devenir aussi ridicules que lassantes. C’est justement parce que je vous sais capable de bien mieux que cela que je me désole de vous voir ainsi ressasser votre dépit à longueur d’articles. Je sais bien que sans cet aiguillon narcissique, vous n’écririez pas, mais c’est un peu comme le bon vin, on peut en profiter avec tempérance.
Les acteurs médiatiques ont trop peur de compromettre leur image et ne savent plus discuter d’une idée en faisant confiance à la capacité d’abstraction des spectateurs.
Je suis persuadé que l’espace médiatique n’est pas propice au débat. Ou alors il faudrait inventer une émission où les participants seraient cachés et leurs voix brouillées.
Ce serait un concept amusant.
Parce qu’aujourd’hui on n’écoute plus les questions mais on se demande qui est l’interlocuteur.
A propos de « On peut encore débattre en France ! »
Alors dites-moi : que pensez-vous de l' »Appel des 800″ (CINÉASTES, ÉCRIVAINS, INTELLECTUELS…) sur la jungle de Calais, dans Libé ?
Je piaffe !
En ce moment-même une responsable politique créditée d’un tiers des voix des Français comparaît devant un tribunal pour délit d’opinion. No more comment.
Avant le débat on peut toujours en zakouski regarder cette vidéo de Frédéric Lordon, économiste très à gauche, dont toutes les théories ruineraient la moindre supérette de quartier, il n’en n’est pas moins un esprit brillant.
https://m.youtube.com/watch?v=7fBdMuPzUok
Contrairement à PB je ne pense pas que débattre soit possible en France, la haine de l’autre surgit très rapidement, « les Français ne s’aiment pas » déplorait Giscard.
Quant à Macé-Scaron c’est un clone de Caroline Fourest, Dieu merci ils ne feront pas d’enfants ensemble, la nature fait bien les choses…
@eileen | 20 octobre 2015 à 12:18
« Il y a aussi le comportement d’Y. Calvi qui – lorsqu’il ne sait pas – a une formule toute faite « pour que nos téléspectateurs qui ne savent pas, comprennent bien »… Y. Calvi bien souvent manipule des concepts dont il ne connaît rien… et les exemples sont nombreux et réguliers ! »
En effet, on a parfois le désagréable sentiment que son émission est sponsorisée par les maisons de retraite.
Les publicités avant 17h49 sont éloquentes : monte-charge Stannah, couches fuites urinaires, fixateurs de dentiers, et contrats prévoyance de Pompes Funèbres…
Et quand de surcroît il y a Alexandre Adler, mon infirmière m’attache au lit pour éviter que je ne saute par la fenêtre.
Joseph Macé-Scaron suit le chemin tracé par Jean-François Kahn cad l’incapacité de comprendre un autre langage que le leur, de journalistes opposants
ou pas.
Yves Calvi ne prépare plus ses émissions de C dans l’air. Trop occupé à la radio. Il devient très superficiel (tel que décrit par eileen). Cette manie qu’il a prise de nous considérer comme le « peuple » (voyou, illettré) tel qu’adjectivé par des ministres en fonction, est détestable.
Christophe Barbier question politique et politique politicienne développe de bons arguments.
Robert Ménard est FN !
Nadine Morano sait se défendre !
On peut regretter l’absence de A. Finkielkraut, E. Zemmour, M. Onfray (ici par ordre de naissance) et non d’importance de posture médiatique ainsi que l’on peut se voir nommer ces années.
Mais sans doute cette initiative veut-elle donner la parole à d’autres intellectuels moins présents médiatiquement dont la contre-partie serait de ne pas être inquiétés pendant le débat… d’où certains absents !
Sinon, en intellos il semble que seuls les hommes soient capables de penser et débattre… et c’est là qu’est le gouffre.
Monsieur Bilger, je ne me permettrai pas de vous donner un conseil quel qu’il soit, cependant ahaha votre fichier blogueurs mériterait un toilettage, une sorte de nettoyage automnal pour interdire les trolls et tous ces malappris, ces grossiers et intolérants personnages insolents qui viennent chez vous, sur votre blog, pour quasiment vous e-insulter ! Se faire e-insulter à domicile est inédit…
@ Claggart | 20 octobre 2015 à 12:24
« Il y aura un grand progrès dans le débat lorsque les journalistes oseront poser à leurs invités des questions binaires et exiger des réponses binaires, et non des réponses vaseuses en langue de bois. »
Mais c’est souvent le cas. Des journalistes comme J-J Bourdin ou J-M Aphatie posent toujours des questions très binaires, ce sont pratiquement des QCM (questions à choix multiples) obligeant l’invité à choisir une des cases proposées, ce qu’il se garde bien de faire.
Un homme ou une femme politique ne répond jamais directement à une question (à part peut-être Nadine Morano). Ils sont formés pour ça par des « coaches » qui leur ont appris tous les trucs pour se protéger des questions pièges, éviter les mots qui peuvent être mal interprétés (sauf peut-être Nadine Morano) et balancer quelques bonnes répliques à bon escient.
L’expérience aidant, même les seconds couteaux des différents partis tirent très bien leur épingle du jeu, y compris quand ils ont face à eux des animateurs d’émission particulièrement perfides (enfin sauf Nadine Morano, bien entendu).
« Acceptons que la liberté et l’intelligence ne soient pas en permanence mises sous le boisseau par la malfaisance de la morale, par ce totalitarisme du Bien qui fait des ravages et nous laisse nostalgiques des périodes où l’affrontement des esprits n’était pas pollué par la judiciarisation de la pensée. »
La judiciarisation de la pensée ? C’était donc mieux le fanatisme religieux (Inquisition), la Révolution et la Terreur, l’antisémitisme (affaire Dreyfus), le pangermanisme, le communisme, le maoïsme, etc. ?
A tout prendre je préfère passer devant un tribunal de la République pour avoir comparé les prières de rue à l’occupation allemande que recevoir une balle dans la nuque d’un Beria au petit pied ou être noyé dans la Loire avec des Vendéens.
On peut toujours feindre de croire que le danger ne vient plus des bruits de bottes mais du silence des pantoufles : c’est là un plaisir solitaire d’aristocrate.
Toute l’adresse de Jean-François Kahn résulte de son extrême habileté à savoir plaider brillamment pour une cause et, le lendemain, plaider pour la cause contraire de façon tout aussi brillante.
J’ai dans mes archives un de ses livres, « Esquisse d’une philosophie du mensonge », qui est un modèle de hardiesse, d’hypocrisie et d’éloquence puisqu’à la fin, on ne sait plus très bien s’il faut se féliciter d’avoir menti ou se repentir d’avoir dit la vérité.
Effectivement, le débat existe à la télévision, la radio etc., mais ce n’en sont souvent que des simulacres, le nerf de la guerre restant l’audimat…
Cher Philippe,
Nous avions cru comprendre qu’une nouvelle émission allait débuter en novembre et rassembler les deux Eric.
Nous ne savons pas sur quelle chaîne. Mais ces échanges devraient se faire sur la construction d’arguments et non d’insultes. Les deux individus aiment l’excellence et la liberté d’expression.
La majorité des succès de librairie se font par des journalistes, non sur la qualité littéraire mais sur la popularité du nom.
Il n’existe que très peu de débats sur l’actualité européenne et internationale.
Nous avons le droit d’interroger le gouvernement Hollande sur une curieuse diplomatie qui demande des explications :
si l’on observe la nomination de Patrick Maisonnave en 2013 et que l’on observe pour qui il travaille, il est clair qu’il ne travaille pas pour la paix ni pour les Palestiniens, ni pour les Israéliens.
En lisant les articles qui suivent, nous avons très bien compris le machiavélisme de Hollande contre Israël. La fourberie de Hollande a enfin éclaté au grand jour.
Source : Pour connaître la date de nomination :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Maisonnave
« Patrick Maisonnave obtient une maîtrise en sciences économiques à l’Institut d’études politiques avant de rejoindre l’École nationale d’administration en 1990. De 1992 à 1993, il prend la direction des Affaires économiques et financières puis de la Coopération européenne en 1993. En 1997, il devient conseiller technique au cabinet du ministre délégué aux Affaires européennes, puis en 2001, du cabinet du maire de Paris et en 2004, de l’ambassade de France à Athènes. En 2007, il est chef du service des relations extérieures de l’Union européenne et en 2009, directeur des Affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement. Il est nommé en septembre 2013, ambassadeur de France en Israël.
En octobre 2014, Maariv publie une information polémique indiquant qu’il entretiendrait une « relation » avec Nadia Sartaoui, naguère directrice des Relations extérieures du Conseil législatif palestinien, fille d’Issam Sartaoui, dirigeant de l’OLP présenté comme responsable de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich le 10 février 1970. »
Source :
http://jssnews.com/2014/10/26/carnet-rose-lambassadeur-de-france-en-israel-avec-la-fille-du-bras-droit-de-yasser-arafat/
« Carnet rose: l’Ambassadeur de France en Israël avec la fille du bras droit de Yasser Arafat ? »
« Dans un très court article publié le 24 octobre 2014 et intitulé « la relation controversée de l’Ambassadeur de France en Israël, » le très sérieux journal israélien Maariv affirme que Patrick Maisonnave serait « rapproché » de Nadia Sartawi… Elle-même, ancienne directrice des relations internationales et du protocole du Conseil législatif palestinien (l’Assemblée palestinienne), puis chargée des négociations économiques pour le ministère français des Affaires étrangères… et enfin fille du célèbre Dr. Issam Sartawi !
Ancien bras droit pour l’Europe de Yasser Arafat, Issam Sartawi aurait joué un rôle important dans l’attentat contre les juifs israéliens à l’aéroport de Munich en 1970… Mais la vie le changera et quelques années plus tard, son chemin prendra une route différente de celle d’Arafat… De fait : Sartawi était en faveur d’un Etat palestinien en Jordanie alors qu’Arafat, jusque-boutiste, refusera cette généreuse proposition du Président américain Ronald Reagan. En 1983, alors invité par l’International Socialiste au congrès d’Albufeira (Portugal), il sera assassiné par un groupe lié à Abou Nidal, autre terroriste palestinien.
Quoi qu’il en soit, il se trouve, selon Maariv, que l’Ambassadeur de France en Israël a pour amie intime cette jeune femme…
Bon, ceci n’explique pas pourquoi la France aime tant les Palestiniens… Mais on ne peut que déplorer l’infiltration parfaite d’éléments palestiniens et pro-palestiniens au sein même de l’administration française. Que ce soit au niveau de l’emploi, ou du carnet rose ! […]
Après la diplomate (Marion Castaing) qui a mis un direct du droit à un soldat l’an passé et qui a été promue et est aujourd’hui en poste en Italie, après les saluts nazis à l’école du Consulat de France de Jérusalem, après le non respect de la minute de silence lors du jour de la Shoah dans cette même école, après le chauffeur du consulat attrapé avec de l’or, des cigarettes et des téléphones (il trafiquait entre la Jordanie et les villes arabes d’Israël et des territoires), après les révélations sur l’ancien Ambassadeur de France en Israël Christophe Bigot… Voilà qui ne devrait pas améliorer l’image de la France en Israël. »
Par Ariel Melles – JSSNews »
Pour ceux qui s’intéressent à la conclusion d’accords concernant la Libye, il y a aussi de quoi s’étouffer. L’Onu remet en scène d’autres terroristes, sans se poser plus de question.
On ne peut organiser la paix en préparant de façon calculée les guerres futures.
françoise et karell Semtob
Non seulement le nombre de commentateurs invités est réduit au strict minimum, en fait on a droit aux mêmes têtes et aux mêmes tons péremptoires (je me souviens de l’ineffable Barbier assurant à C dans l’air que Sapin serait nommé à Matignon quelque temps avant l’arrivée de Valls !!) mais les thèmes retenus sont souvent extrêmement convenus et donc répétitifs.
Il ne reste plus guère que Taddéï le vendredi soir pour sauver une certaine idée du débat au sein du « service public » consistant à choisir des sachants intelligents et ouverts aux autres et à se contenter de relancer les invités ou de rétablir un équilibre de la parole quand celui-ci vient à être rompu.
Je ne peux mieux dire que Laurent Dingli ; quand M. Bigler était invité à C dans l’air, avons-nous lu le résumé de ses rancœurs ? Le prochain papier de ce blog sera sûrement consacré au garde des Sceaux et à la position des avocats qui contestent la politique menée. Le terme « lassant » est approprié, car rarement quelque chose de neuf apparaît.
@ Claggart [12:24]
Réponse de la ministre de l’Education (gulps) : joker.
C’est même pas de l’alcool. Et on balance la pub du liquide qui va bien dans la foulée. Redevance ou pas.
Ceux que l’on entend à longueur d’antennes, jaloux de leurs fonds de commerces, les verrouillent à double tour car c’est leur gagne-pain. L’entre-nous refuse la concurrence et c’est bien connu et c’est bien dommage.
Un débat intéressant doit-il être obligatoirement télévisuel ? Dans la vraie vie les débats existent ici et là mais encore faut-il échapper à ce monde fermé. Quelle prison dorée enferme ceux qui ne connaissent que les mêmes chemins et qui sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils en oublient que le reste du monde a aussi un cerveau.
J’espère qu’un jour vous vous libérerez de ce petit microcosme et que vous nous écrirez de beaux livres de littérature. Cela exige sans doute un repli dans une solitude qu’il n’est pas toujours aisé d’endurer, mais la facilité n’est pas ce que vous prisez me semble-t-il.
Tous ces débats télévisuels sont à mille lieues des préoccupations des Français, tout juste bons pour occuper le terrain, laisser le poste allumé et entendre le ronron.
Chaque émission ressemble à la précédente et ainsi de suite. Tous ces personnages sur antenne ne sont pas dans la vraie vie, quant aux choix politiques ils sont toujours faits à l’avance.
FH ne fait-il pas ce qu’il veut ? Alors débattre pour débattre c’est touiller le même brouet, rien n’en sort jamais.
En rien le fait de débattre ne fait évoluer le système politique, à part la satisfaction de penser que l’on puisse voir changer les choses, sans jamais y parvenir.
Le débat est sclérosé, à part quelque intervenants cités dans le billet, mais pourquoi faire ? Rien ne bouge. Toujours cette désagréable impression de n’être pas entendu et d’être pris pour des imbéciles.
La preuve, voyez le mot « fainéant » prononcé – a priori – par l’un des personnages les plus importants du PS. Rien à fiche des citoyens, de faux débats par de faux politiques pour de vraies manipulations. Basta !
Votre message serait bien mieux passé s’il ne succédait à toute une série d’articles fort répétitifs dans lesquels vous brodez sur le même thème : « Philippe Bilger, la liberté d’expression et les médias ». Philippe Bilger, évincé de RTL, Philippe Bilger qui n’est pas invité à ONPC, Philippe Bilger qu’on ne cite pas dans Le Monde parmi les trublions de la bien-pensance, etc., etc. Comment voulez-vous après cela qu’on ne vous soupçonne pas de prêcher pour votre paroisse en dépit de toutes les précautions que vous prenez ? Je n’ai jamais pensé que vous étiez vaniteux, mais votre quête insatiable de reconnaissance brouille sans doute le fond du message que vous défendez à juste titre (la nécessité de la pluralité du débat, les dangers de l’autocensure, etc.). Quant à vos charges contre Christiane Taubira et Nicolas Sarkozy, elles sont depuis longtemps trop récurrentes et obsédantes pour être honnêtes, quelle que soit par ailleurs l’opinion que l’on peut avoir sur ces deux personnages.
Oui on peut débattre en France mais pas forcément à la TV car elle est tenue par une sorte de nomenklatura si je puis m’exprimer ainsi.
Il faut être du sérail ou on n’a pas le droit à la parole ou très peu.
Question discussions ou débats télévisuels, j’aimais bien l’émission de Michel Polac Droit de réponse.
Il y avait de la vie et pas trop de langue de bois mais c’était une autre époque.
Peut-on débattre de tout ?
Oui mais il faut faire abstraction des bien-pensants, de la langue de bois et de la novlangue, et ça c’est parfois lassant.
Une chose m’étonne sur ce blog, ce sont les gens qui viennent dire :
« Monsieur Bilger votre blog c’est de la m… »
Personnellement quand je n’aime pas un site je n’y vais pas ou je zappe s’il s’agit d’une émission.
Ou alors il faut apporter la contradiction et non pas l’insulte gratuite.
Monsieur Dingli quel est l’intitulé de votre blog, sans jérémiade je pense, et donc hautement intellectuel ?
Monsieur Lev je vous pose la même question.
Je suis tellement curieux de m’y rendre pour admirer la justesse et la hauteur de vos propos.
En tout cas question vin, je ne vous engagerai pas comme sommelier.
« …un certain nombre de personnalités ne seront pas présentes, soit parce qu’elles ont refusé comme Michel Onfray soit parce qu’on ne les a pas invitées. Une telle soirée privée notamment du brillant esprit libre que je viens d’évoquer, d’Alain Finkielkraut et d’Eric Zemmour perdra forcément de son lustre… »
Quand on constate que Marianne est un des rares médias encore ouvert aux opinions non dominantes, cet ostracisme dans la sélection des invités à sa réunion de la Mutualité en dit long sur les limites de son non conformisme !
« …Dénoncer une absurdité dite par un juif, on est antisémite ! Par un musulman, on est islamophobe ! Par un chrétien, on est christianophobe;;; »
Totalement d’accord, le débat à notre époque n’en a plus que le nom, ce vocable ne fait que masquer le procès permanent fait aux personnes et non une authentique confrontation des idées. Le culte du buzz et l’invective son corollaire, servent de faire-valoir à une tribu de soi-disant journalistes et spécialistes autoproclamés.
Hormis Frédéric Taddéï – quasiment le dernier dinosaure – qui maintient ce que devrait être un débat digne de ce nom, ce n’est hélas que le règne de la superficialité, de l’entre-soi et des postures.
Nonobstant les aigreurs distillées par tel ou tel, je considère ce billet comme excellent dans l’analyse. Sa conclusion, « mais ouvrons le cercle et acceptons que la liberté et l’intelligence ne soient pas en permanence mises sous le boisseau par la malfaisance de la morale, par ce totalitarisme du Bien qui fait des ravages et nous laisse nostalgiques des périodes où l’affrontement des esprits n’était pas pollué par la judiciarisation immédiate de la pensée », me semble frappée au coin du bon sens.
Je rejoins Trekker dans son commentaire. Je considère que Marianne, malgré les critiques que l’on peut légitimement lui adresser, reste l’un des seuls hebdomadaires ou périodiques français ouverts à des idées qui ne s’alignent pas sur la doxa officielle de nos médias et fait montre d’un réel esprit critique.
Ce que je retire de votre billet, Monsieur Bilger, est que vous soulignez que le microcosme médiatique parisien est peu propice à l’ouverture d’esprit, celle qui vise à comprendre la pensée de l’autre, quitte après analyse rigoureuse sur la base de principes clairs à la rejeter. Mais ce microcosme, auquel vous appartenez par votre résidence et votre carrière dans les instances judiciaires parisiennes, auquel aussi vous ne pouvez pas réellement échapper, est trop imbu de lui-même pour concéder la moindre intelligence à qui n’en relève pas.
Tout le monde sait que l’intelligence n’existe qu’à Paris !
Des bas bleus ou des bas de soie ?
Je me souviens d’un temps où j’avais si peu de hauts que je ne pouvais même pas m’acheter des bas !
On peut débattre en France si on a de quoi se payer des avocats !
Et si on évite soigneusement certaines idées (je n’ai pas dit certaines phrases, mais idées).
Sinon oui, tout va bien au pays de la liberté et de l’égalité.
@Savonarole | 20 octobre 2015 à 17:14
– à propos de l’émission d’Yves Calvi :
» En effet, on a parfois le désagréable sentiment que son émission est sponsorisée par les maisons de retraite.
Les publicités avant 17h49 sont éloquentes : monte-charge Stannah, couches fuites urinaires, fixateurs de dentiers, et contrats prévoyance de Pompes Funèbres…
Et quand de surcroît il y a Alexandre Adler, mon infirmière m’attache au lit pour éviter que je ne saute par la fenêtre. »
C’est la première fois dans le très sérieux blog de PB que j’ai rigolé à gueule-bec à la lecture de votre post.
Ma femme est accourue dans mon bureau en entendant mon hurlement…
– D’accord, Alexandre Adler ne ressemble pas à Isabelle Adjani et n’argumente pas comme Brigitte Bardot, mais tout de même, vous êtes dur…
La meilleure façon de susciter le débat est quelquefois de laisser s’exprimer in extenso tel passionnant spécialiste. Feu José Artur racontait qu’un soir, il était dans un tel état d’épuisement qu’il s’était assoupi au micro de sa radio, bercé par le débit de la voix de son invité un docte professeur de zoologie. Ce dernier ne s’était pas laissé démonter, pas le moindre Fogiel ou Salamé à l’horizon pour saucissonner son exposé, rien de tel pour vous narrer par le menu détail les moeurs de l’éléphant ou de la loutre. Sans même s’inquiéter de la coupure de la pub à une époque où celle-ci était balbutiante sur le service public.
Doit s’ennuyer tout seul ce bavard de José là où il est :((
On peut débattre, en restant entre soi, ce sont toujours les mêmes, il suffit de voir l’émission commencer et on sait ce que l’un ou l’autre va dire, vous l’avez dit, inutile de les nommer.
Il y a la permanence médiatique et surtout la longévité, pas étonnant que seuls les retraités se sentent concernés par la politique, ces « penseurs médiatiques » ne s’adressent qu’aux plus de 55 ans…
Depuis peu notre « brillant intellectuel » BHL laisse la place à son ex-gendre, une dynastie commence, les acteurs donnent naissance à des enfants « bourrés de talent », les politiques à des enfants « pugnaces et pleins d’idées », les journalistes à des enfants « impliqués dans la politique et forcément pertinents pour prendre leur suite » ça ne les empêche pas de critiquer le népotisme du FN. Qu’en penser ?
Ce fut une agréable soirée. 11 participants de qualité, 11 réflexions (de niveaux variables…) sur le débat en France aujourd’hui. Et quelques questions de la salle pour finir mais il était déjà presque 11h du soir…
Comme l’a fait remarquer Natacha Polony, il manquait, pour qu’il y ait vrai débat, au moins un défenseur des idées du FN…
Mais ce n’était pas une réunion pour débattre, il s’agissait seulement de s’interroger sur le débat…
La question était d’ailleurs mal posée car, bien sûr, on peut débattre en France. Sans doute serait-il plus judicieux de se demander pourquoi la pensée a aussi peu d’effet sur l’action, pourquoi la France, malgré ses réticences, de plus en plus fortes, se laisse entraîner par le torrent furieux de consignes venues d’ailleurs.
Bonjour Philippe,
« On peut débattre en France mais on débat mal. Non seulement entre soi mais de plus en plus en disqualifiant moralement au lieu de contredire intellectuellement. On ne combat pas l’idée mais celui ou celle qui la profère. »
Je me demande si les débats, en particulier les débats politiques, ont véritablement changé au cours du temps. Déjà à l’époque de Jaurès les échanges musclés n’avaient rien à envier à ceux d’aujourd’hui. Georges Clemenceau n’avait pas son pareil pour sortir une belle vacherie sur ses adversaires à commencer par Raymond Poincaré et Aristide Briand dont certaines répliques sont restées célèbres.
Mais il est vrai qu’à cette époque, même si les échanges étaient sans concession, les débatteurs utilisaient une rhétorique plus recherchée.
En fait, entre le débat d’hier et celui d’aujourd’hui, la différence réside plus dans la forme que dans le fond. Le fait de faire prévaloir ses idées n’est pas incompatible avec celui consistant à décrédibiliser son adversaire. Les discours trop intellectuels portent rarement alors que ceux qui font appel à la morale sont beaucoup plus percutants.
Personnellement je préfère de loin le style de François Hollande, apaisé, tout en allusions souvent perfides mais parfaitement correctes à celui d’un Nicolas Sarkozy qui lui préfère le sarcasme méprisant, à la limite de l’insulte.
Le premier fait sourire par ses petites phrases subtiles, le second essaie de nous faire rire par ses traits d’esprit largement empruntés aux Guignols.
Certains ne seront pas de mon avis, mais les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.
@Savonarole 20.10.15 17.24
Bien vu, regardez l’émission en rediffusion… à 17.30 peu d’entre nous sommes disponibles à cet horaire… sauf quelques bienheureux !
L’inébranlable sentiment de supériorité de certains blogueurs n’est que l’expression de leurs frustrations, de leur jalousie maladive ? vs notre hôte qui, malgré tout ce que certains lui reprochent au fil de ses billets, est lui invité sur certaines chaînes/certains plateaux télé, parce que sa parole/son point de vue comptent !
Ne pas être l’invité de ONPC serait pour moi plutôt un hommage, la reconnaissance d’un talent qui n’a pas sa place dans ce genre d’émissions du samedi soir pour beaufs !
Une question ? pourquoi tous ces blogueurs pisse-froid reviennent-ils jour après jour égratigner/accabler notre hôte, oubliant que ce n’est pas en rabaissant les autres, et notre hôte (ben voyons) qu’ils se grandiront… ils se ridiculisent… ils ne savent débattre qu’avec ceux – très peu nombreux – qui leur ressemblent, ils veulent briller à n’importe quel prix, mais ils n’ont aucun public raison pour laquelle ils continuent de visiter ce blog se donnant ainsi l’illusion d’être – enfin/peut-être – lu ahaha
Il faut donc zapper ces blogueurs pisse-froid qui persistent dans leur chemin du schéma de la contestation : personne n’est digne d’eux ahaha mais il n’est réplique si piquante que le mépris silencieux qu’il convient de leur adresser !
On peut compter sur les doigts d’une seule main ceux qui participent, quasiment avec leur rond de serviette, aux émissions qui sont destinées à faire réfléchir le citoyen mais qui en réalité, souvent, cultivent un entre-soi sans imagination ni vigueur. De gauche ou de droite, on est d’abord journalistes et copains.
Je ne regarde plus la télévision depuis plusieurs années, mais certains échos de ce qui s’y passe – ou ne s’y passe pas – me parviennent tout de même.
Il est de notoriété publique que les débats qui font s’affronter des gens qui proviennent généralement tous de la vraie gauche quand ils sont « journalistes » (italique, guillemets et réserves…) ou « sociologues » (idem) sont particulièrement faussés, même si parfois ces larrons en foire invitent une personnalité quelconque venue de la fausse droite pour donner une vague teinture d’impartialité à leurs messes basses arrangées.
Tout cela nous fait penser à ce que pourrait être par exemple un débat tenu par deux cannibales, l’un partisan de faire rôtir le missionnaire qu’ils viennent de capturer, l’autre de le faire bouillir, en se gardant bien de donner la parole au missionnaire lui-même ou à quiconque viendrait s’opposer avec force à ces projets culinaires…
Et au fait, pourquoi de vrais journalistes tels que ceux que l’on peut rencontrer par exemple dans des publications telles que Présent ou Rivarol ne sont-ils jamais invités sur les plateaux ?
On a beaucoup brocardé – Socrate le premier ne s’en est pas privé – les « controverses » qui constituaient l’un des piliers de la rhétorique ancienne. Il s’agissait pour les élèves de rédiger, sur une même affaire, le discours de l’accusation et celui de la défense. Il est vrai que parfois l’exercice frisait le comique et qu’il accoutumait sans doute à considérer que la vérité est multiple, voire qu’elle n’est qu’affaire de point de vue.
Il n’en reste pas moins que ces acrobaties argumentaires développaient chez les disciples non seulement l’art d’inventer, de disposer et d’exposer des arguments mais encore l’idée que la vérité est multiple et que l’adversaire peut aussi avoir raison.
Cet exercice, mutatis mutandis, s’est longtemps prolongé dans la dissertation dont il ne faut pas être grand clerc pour envisager la disparition à terme.
La déplorable politique menée depuis quelques décennies à l’école, au collège et au lycée, le recul programmé de la réflexion et du savoir au profit d’activités fumeuses et déstructurantes, la substitution du divertissement à l’apprentissage et – last but not least – l’étranglement criminel des humanités par l’incapable ministre actuelle ont sapé les bases nécessaires à une réflexion construite et à toute discussion ouverte.
A propos d’Yves Calvi, dont il est beaucoup question dans les commentaires précédents : le matin, sur RTL, après les pronostics hippiques rituels, il s’exclame « bonne chance à tous les parieurs ! ».
Se rend-il compte de l’absurdité de son souhait ? En matière de paris, la chance des uns est faite de la malchance des autres. Souhaiter bonne chance à tous, c’est se moquer des paris et des parieurs, c’est se moquer du monde, puisque ça n’a aucun sens.
Mais il est vrai qu’il est à bonne école : le saint-Graal de nos ministres de l’Education successifs n’est-il pas la « réussite de tous » ? Cette réussite pour tous les élèves est tout aussi absurde que la chance pour tous les parieurs.
On peut débattre en France, mais c’est pour la frime, pour faire semblant, car on ne sait plus donner aux mots leur sens…
Elle est bonne cette idée de masque lancée plus haut. Cela obligerait à écouter les paroles et leur sens sans se focaliser sur la personnalité de celui qui parle.
Ceux qui pleurent l’absence de débat sont toujours les premiers qui ont intérêt à le fuir.
Vous, par exemple : vous avez construit cette place, hélas, exceptionnelle où chacun peut librement débattre sans subir une censure qui est le sort réservé à tous ceux qui ne répètent pas bêtement ce qu’ils trouvent dans la presse, dans les livres d’Onfray ou de Zemmour, bref, ce qui est pour un moment dans l’air du temps définitivement perdu. Mais vous n’en profitez pas pour débattre.
De la même manière, aucun responsable politique ne cherche réellement l’équité médiatique dans le débat d’idées lorsqu’il sort une énormité qui n’est là que pour faire le buzz autour de lui, comme votre ami Ménard ou cette chère Nadine.
L’idée a une histoire, une culture, demande une confrontation constante avec la réalité pour se ressourcer spirituellement. Seule la temporalité du Net permet réellement le débat d’idées, aucun autre média ne peut offrir cette durée nécessaire à l’aboutissement d’une confrontation conceptuelle.
Seul le surhumain nietzschéen est apte à débattre, à savoir aller au-delà de son ego pour pouvoir défendre, par sa propre particularité, l’universel et, par sa propre universalité, le particulier.
Le christianisé n’est bon qu’à piailler en diffamant, en insultant, en mentant, en faisant preuve de la mauvaise foi qui le caractérise, en faisant perpétuellement église autour de lui pour tenter d’étouffer par le nombre et l’excommunication cette qualité spirituelle humaine qu’il fuit par faiblesse mais dont il sent la supériorité.
@eileen
Vous critiquez celui qui critique P. Bilger. Mais c’est l’essence du blog que d’essuyer des critiques, y compris contre son fondateur et inspirateur.
Il y a une chose que vous oubliez : c’est que celui qui critique admire fondamentalement celui qu’il critique (il l’a prouvé abondamment ici par ses écrits) et lui veut résolument du bien. Quant à savoir s’il a raison – sur le fond – de le faire, c’est à l’échange des arguments de le dire. Il n’y a rien de choquant à tout cela. Du reste, votre commentaire a permis d’ouvrir le débat. Rien n’est grave pourvu que la tolérance domine et qu’un semblant de vérité l’emporte in fine.
Additif à mon précédent écrit au moment même de l’audience. Le Procureur a publiquement reconnu que l’accusée comparaissait pour délit d’opinion et, en conséquence, a requis la relaxe. Qu’elle n’est pas certaine, loin de là, d’obtenir. Hirondelle de printemps ou chant du cygne pour l’état de droit et la liberté d’expression en France ? Non, c’est le terrorisme intellectuel qui s’instille partout. Aujourd’hui je suis Marine.
Hommage doit ici être rendu, non pas tant inutilement au talent littéraire de notre hôte, mais à l’art de s’immiscer dans le microcosme médiatique tout en étant non seulement pas de ce monde, mais même pas candidat pour y entrer.
Mais pire : non content de s’y imposer comme intrus, il le fait sans se compromettre ni s’abaisser.
Ceci dit, on est libre en France de débattre de tout à condition de ne parler de rien. On pourrait souhaiter que P. Bilger prenne parfois plus de risques, mais il faut peut-être savoir être patient.
@ Savonarole | 20 octobre 2015 à 17:14
« En effet, on a parfois le désagréable sentiment que son émission est sponsorisée par les maisons de retraite.
Les publicités avant 17h49 sont éloquentes : monte-charge Stannah, couches fuites urinaires, fixateurs de dentiers, et contrats prévoyance de Pompes Funèbres…
Et quand de surcroît il y a Alexandre Adler, mon infirmière m’attache au lit pour éviter que je ne saute par la fenêtre. »
Fort pertinente remarque. Je l’avais également observé, mais avec l’âge, ce genre de conseils peut s’avérer utile. Vous-même n’y échapperez pas.
Par contre à l’heure des repas, c’est de la pub pour les produits d’entretien de lave-vaisselle, le nettoyage des salles de bain et des plaques de cuisson en vitrocéramique plus destinée aux ménagères de moins de 50 ans.
Sur le même thème toujours :
« Zone euro : peut-on débattre sans interdit ni autocensure ? »
http://www.xerficanal-economie.com/emission/Olivier-Passet-zone-euro-debattre-sans-interdit-ni-autocensure_2916.
En vérité, le débat est largement confisqué par quelques médias avec la conséquence d’une uniformisation des visages et des propos. Un débat télévisuel, c’est d’abord un moule formel, savoir réduire son propos, avoir de la répartie, feindre ou exagérer les émotions. Ce mode opératoire est réservé aux bons clients et là où l’on aurait espéré une rotation plus importante des universitaires – C dans l’air, par exemple – on retrouve toujours les mêmes dont on connaît par avance l’approche intellectuelle. Les producteurs se simplifient ainsi la vie, pas de surprise, l’invité connaît les codes, prend bien la lumière, on connaît ses défauts, l’émission se déroulera bien et c’est ce qui compte, bien avant la qualité du débat ou la nouveauté des propos émis.
S’ensuit une paresse intellectuelle qui réduit les contradictions à quelques contradicteurs : on n’entend plus les idées de Onfray ou Finkielkraut, on entend Onfray et Finkielkraut, on aime la pugnacité de l’un, l’effort douloureux de l’autre : ce qu’ils ont à exprimer passe, malgré eux, au second plan de cette sophistique. Personne ne veut s’interroger sur la palette des nuances qui peut exister par ailleurs : il sort régulièrement des ouvrages passionnants d’universitaires sur des sujets divers, ces gens expriment des points de vue inédits qui ne sont pas ceux d’Onfray ou de Finkielkraut, mais qu’importe, on ne les entendra pas ou peu (« Ce soir (ou jamais !) » où Taddéï n’hésite pas à inviter de brillants inconnus).
On en vient donc à considérer un Zemmour comme légitime dans le débat intellectuel alors qu’il est, au mieux, un correct polémiste. Quelle est, dès lors, la nature du débat quand il doit se réduire à une polémique faiblement étayée ? On se doit de mordre sans renifler, réagir plus que de réfléchir, prendre le recul de l’analyse c’est s’exposer à rater le train du commentaire immédiat, le dérisoire se hisse à la hauteur de l’essentiel et Finkielkraut est convoqué pour commenter Morano.
Je ne reprocherai pas, pour ma part, à certains de renâcler devant la contradiction : ce qui fait débat, c’est aussi le refus de certains de débattre et d’asséner des vérités sans contradicteurs. Le débat est une globalité de fond et de forme, ses permissivités et ses censures en font partie, jusque dans la forte tendance à judiciariser le débat sitôt qu’un propos est déplaisant. Il n’est pas indispensable, pour participer au débat, d’avoir un esprit démocratique.
Laurent Dingli, je ne comprends pas votre réactivité immédiate dès lors que Philippe évoque son expérience personnelle des médias, avec ses heurs et malheurs. Philippe « vaudrait mieux que ça » dites-vous en substance, mais mieux que quoi ? N’est-ce pas l’un des objectifs de l’homme de conviction que de pouvoir les exprimer au plus grand nombre ? Vous enragez peut-être, comme moi, de ne pas pouvoir disposer d’une tribune plus large pour faire partager des opinions que, volens nolens, nous estimons immodestement inédites. Pourquoi reprocher à Philippe un narcissisme dont personne n’est dépourvu mais qui, dans son cas comme ce le serait du vôtre ou du mien en pareilles circonstances, s’appuie sur de l’intellectuellement solide.
Pour ce faire, il faut se soumettre à des futilités médiatiques, être en grâce un jour, disparaître le lendemain, être flatté puis subir des rebuffades, ce n’est pas confortable, quand bien même aurait-on un ego ordinairement dimensionné. Philippe n’est tout de même pas un post-adolescent de Secret Story, il peut considérer avoir droit à une écoute un brin attentive sans sombrer dans le ridicule du narcissisme pathologique que vous lui prêtez.
Je voudrais bien vous y voir. Diriez-vous non si on vous sollicitait ? Certainement pas. Diriez-vous oui si on vous expulsait ? Sans doute pas de bon gré.
@Savonarole, Achille 21.10.15 – 11.27, finch 21.10.15
Après C dans l’Air, après les pubs lessivières ahaha, ce soir en prime time c’est le grand retour sur Paris Première de ZEN… Zemmour et Naulleau !
Achille… vous savez ce qu’elles vous disent les ménagères de <50ans et toutes les autres... je rigole bien sûr, mais je ne pouvais pas, je ne devais pas la rater celle-là ! sauf à penser que vous êtes envahi par un afflux nocif de testostérone que vous ne contrôlez plus ahahaha je rigole encore ahaha...
finch... jusqu'à la fin j'ai craint le pire, finalement je suis d'accord avec vous, mais la critique ne doit pas être toujours négative pour tenter d'affirmer sa supériorité arrogante, elle doit être constructive, évitant le yaka, yakon et autres focons, sinon me vient à l'esprit la formule bien connue qui s'adresse aux héritiers, le père était un aigle, le fils un faucon, le petit-fils un vrai cxx !
Toute critique - selon moi - doit être constructive, et s'inscrire dans la perspective de faire avancer un débat... sans agression, sans mépris ni arrogance, juste pour que la synergie opère ; il vaut mieux gagner à deux, plutôt que perdre tout seul... à méditer !
Je reprends tout de même le sujet Taubira qui m’interroge sérieusement. Plus je lis de charges sous votre plume ou de plaidoyers de la part de ses défenseurs, et moins il me semble être instruit par ces points de vue trop partisans. Je n’ai pas les connaissances juridiques et institutionnelles suffisantes pour me faire une idée correcte de la question. Les chiffres communiqués l’autre jour par Marc Ghinsberg ne m’ont pas totalement convaincu, d’une part parce qu’ils n’étaient pas sourcés, d’autre part parce que les valeurs relatives qu’ils étaient censés exprimer n’étaient pas corrélées à des données d’ensemble. Comme pour un fait isolé de son contexte, un pourcentage séparé de sa valeur de référence n’a pas de signification. Ceci étant dit, j’aimerais, si cela est possible, qu’un spécialiste ou un amateur éclairé m’instruise enfin avec une relative objectivité sur l’action de la garde des Sceaux. Je constate que même le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur, qui dirige aujourd’hui la fronde des avocats, a pour le moins une attitude ambiguë à l’égard de Madame Taubira, nourrissant à son égard un mélange de fascination et de répulsion, du moins si j’ai bien compris l’article consacré hier à ce sujet dans L’Opinion. Bref, qui est Christiane Taubira ? L’ex-indépendantiste qui voudrait détruire sournoisement la France, une politicienne bavarde, brouillonne et laxiste, comme le prétendent certains ? Ou alors une ministre de la Justice qui n’a à rougir ni de ses propos ni de son action, comme l’affirment d’autres ? (Je ne fais pas allusion au mariage pour tous sur lequel je me suis fait ma propre opinion depuis longtemps)
La garde prétorienne de Philippe Bilger, composée d’un quarteron de grognards grognant et autres retraités en retraite, s’indigne parce que j’ai interpellé violemment notre hôte ; mais ma violence n’est pas moindre que celle dont fait preuve Philippe Bilger à l’égard de ses têtes de turcs habituelles, de Nicolas Sarkozy à Christiane Taubira en passant par Alain Delon et autres BHL-puching ball…
Bon, les grognards, c’est promis, je serai mignon tout plein, mais seulement jusqu’à la 500ème prochaine charge contre Taubira (pour Sarkozy, le record est pulvérisé depuis des années). Philippe Bilger a toujours été très disert pour mettre en cause l’ancien président de la République, souvent sans véritable fondement, beaucoup moins pour commenter les non-lieux dont ce Grand-Satan a ensuite bénéficié…
PS : et merci, finch, pour votre mise au point.
@ Noblejoué | 20 octobre 2015 à 21:38
Oui l’anonymat serait intéressant, cela donnerait un côté « secret story ». Mais il faudrait que chacun soit dans une pièce différente.
Ça pourrait donner une émission de radio originale.
@Achille | 21 octobre 2015 à 11:27
« Par contre à l’heure des repas, c’est de la pub pour les produits d’entretien de lave-vaisselle, le nettoyage des salles de bain et des plaques de cuisson en vitrocéramique plus destinée aux ménagères de moins de 50 ans. »
Ah bon ! Vous regardez les Feux de l’amour ? 🙂
En tout cas en ce moment ce sont les sujets à discussion brûlants, au sens propre comme au sens figuré, qui sont fermés aux commentaires dans les journaux locaux.
Comme une odeur de pneu brûlé et de fin de règne.
Posté ce jour sur la page facebook des Républicains :
Ce parti s’est aligné sur une ligne qui n’a pas d’avenir ou, s’il en a un, il sera de courte durée. Il est patent que Le Figaro a choisi de nourrir la dialectique des Républicains et ne se prive pas tenter de réaliser pour son compte la compatibilité idéologique, mais non esthétique cependant, entre les idées du FN, des souverainistes et celles, si l’on peut dire, de la droite.
M. Bilger y participe. Comme un certain nombre d’autres talents éphémères.
La fascination pour la Russie de Poutine est une des clés assez largement partagée. Ce nationalisme draine tous les éléments nécessaires à une droite aussi forte que bête. Ce calcul, car ce n’est qu’un calcul, mène les Républicains dans l’impasse.
J’observe enfin que Le Figaro a ouvert à plusieurs reprises ses colonnes à des intellectuels et aux inspirateurs de la droite conservatrice du Canada, alimentant une tautologie politique arrogante aussi vivante qu’une lampe UV. Un rayon de soleil, un vrai, est venu hier du Canada.
Cette stratégie droitière et le dogme qui l’accompagne ont échoué auprès des électeurs canadiens qui ont accordé leurs suffrages à Justin Trudeau. Sur facebook, le groupe Défense Russie Liberté, ouvertement russophile, pro-Poutine, anti-occidental, et tout à l’avenant, s’est ému du choix des Canadiens et – que faut-il lire entre les lignes – réserve à Trudeau des chiens de la chienne de Vladimir Poutine. Celui-là même que M. Sarkozy a prévu du rencontrer. Le maître du Kremlin exerce une attirance sur la droite et ses intellectuels qui fait penser à celle de l’Union soviétique sur la gauche et ses intellectuels. Bien à vous
« C’est l’essence du blog que d’essuyer des critiques, y compris contre son fondateur et inspirateur.
Il y a une chose que vous oubliez : c’est que celui qui critique admire fondamentalement celui qu’il critique (il l’a prouvé abondamment ici par ses écrits) et lui veut résolument du bien. »
Finch, vous me faites penser à ces maris qui battent leur femme et qui, interrogés à l’audience, n’ont de cesse de répéter « Je l’aime, monsieur le juge et je fais ça pour son bien ! ».
La critique est permise, mais la volonté répétée d’abaisser, en des termes violents et humiliants, un homme qui depuis dix ans nous livre, sans que l’on soit pour autant obligé de le lire ou de partager ses opinions, sa vision du monde, sur des sujets variés qui démontrent à tout le moins sa jeunesse d’esprit, me paraît assez déplorable voire inquiétante si l’on se réfère au sujet du jour…
En cela, je partage en totalité l’avis d’eileen.
J’aurais, suivant les préceptes de mon ami Savonarole, fait cependant plus court :
« Petits marquis qui, de Philippe, fustigez les redites
Faites-nous connaître, de vos services, les états ».
@ finch
Des hauts et des bas (suite)
Votre souhait de préserver la convivialité de ce blog et votre souci d’objectivité (comme j’ai pu en juger récemment à mon endroit) sont sans doute fort louables. Il n’empêche que j’ai eu beau lire et relire le post de LD cité en annexe*, je le trouve déplacé, intolérant et n’apportant rien au débat, sauf qu’il en a mis plus d’un (ou une) mal à l’aise, notamment des lecteurs qui viennent lire billets et commentaires sans jamais intervenir.
Personnellement, je suis souvent très agacée par la suffisance de quelques « ténors » autoproclamés du blog, lesquels s’arrogent un droit de préséance absolu, par rapport au menu fretin qu’ils jugent insignifiant. Quand ils ne prennent pas tout simplement la place du maître des lieux pour ostraciser grossièrement tel ou telle, voire réorienter le débat selon leur lubie du moment.
ann* : »Laurent Dingli / 20 octobre 2015 à 14:32″
Débattre en France ?
Voyez ce matin JJ Bourdin qui a cantonné l’entretien avec Finkielkraut à Morano et Le Pen. Triste bonhomme.
Il y a dans le regard de Bourdin comme un vide, des yeux froids, inexpressifs, des yeux de poisson à la criée du matin.
On me dit qu’il serait autodidacte, ça se sent, comme le poisson.
Imaginez-vous la Controverse de Valladolid menée par Jean-Michel Aphatie ou Jean-Jacques Bourdin à la Mutualité ?
Pourtant à l’époque il s’agissait bien d’un débat, tout simplement.
Notez qu’il aura fallu attendre 500 ans pour découvrir que Las Cases en faisait des tonnes et que les Incas mangeaient volontiers des conquistadors au barbecue. Lire « La légende noire de l’Espagne » de Pérez.
Toute conviction politique mise à part, comment voulez-vous débattre sainement dans un pays où la presse UNANIME a fait l’impasse sur le procès du CE et CCAS EDF et les lourdes condamnations qui ont suivi ?
Comment voulez-vous parler si les journalistes ne parlent pas de ce qui ne les arrange pas et si les voyous et escrocs sont absous parce qu’ils sont politiques ?
@eileen
Dans ses mémoires le grand acteur britannique Laurence Olivier relate sa grande première de Hamlet à New York. Au moment de la tirade « to be or not to be », un type en imperméable entre sur scène avec un paquet de Marlboro et dit au public « voyez ce gars, il va peut-être tuer son père, mais il ne le ferait pas s’il fumait avant une Marlboro ! »…
Consternation de la troupe de théâtre anglaise.
Plus tard Laurence Olivier a rencontré le jeune comédien Marlboro de ce soir-là, c’était Raymond Burr, devenu longtemps après le héros de la série TV L’Homme de fer (« Ironside »)…
« On peut encore débattre en France ! »
Oui, mais de quoi :
de Calvi et ses pigistes, de V. Expert et ses pigistes, de Pulvar et ses pigistes, de Galzi et ses pigistes, de Ruquier et ses buzzistes, de vos produits de lessive…
De l' »Appel » des 800 bobos sur Libé ?
ou des gens du voyage qui n’aiment pas « les autres » qui voyagent aussi puisqu’ils brûlent leurs voitures ? 😀
That is the question ?
@Daniel Ciccia
Si le Tsar Vladimir a envie, même pour des raisons de conquête, de prendre en charge le sale boulot pour éradiquer Daech, pourquoi ne pas le soutenir ? Nous seuls ne pouvons y arriver.
@ Savonarole
Cher représentant de la commune libre de Sitges, vous confondez Las Casas, le prélat enflammé avec Las Cases, contemporain de Napoléon et écrivain. Il est vrai que les deux avaient un lien de parenté.
A chacun son format selon ses caractéristiques, mais je suis d’accord avec votre réaction récente, certains posts manquent singulièrement de gainage. On expédie les auteurs concernés chez sylvain pour un stage ? En plus, le trublion leur ferait faire des pompes avec les zygomatiques :)))
@scoubab00 | 21 octobre 2015 à 18:13
Exact ! Je me suis trompé !
@ Jabiru | 21 octobre 2015 à 17:55
Exact ! C’est hors sujet, mais on y est jusqu’au cou !
Zavez remarqué que depuis les 20 morts bombardés par Obama sur un hôpital Médecins Sans Frontières, on n’entend plus Bob Blackstep ? Marchenoir pour les initiés…
@Mary Preud’homme, sbriglia
Je crois que le fait que Philippe Bilger soit extrêmement tolérant fait la beauté du blog et son unicité. Il supprime simplement les commentaires vulgaires qui n’apportent rien. Il est très rarement censeur sur le fond. Les ténors dont vous parlez contribuent grandement – par la qualité de leur propos – à l’excellence du blog. Philippe Bilger le sait. Pour cela, il passe sur certaines choses qui sont de pure forme, pour ne pas se couper de brillantes intelligences. Certains se sentent oppressés devant tant de brio. D’autres, non. Ceux qui ne le sont pas se délectent véritablement des écrits. Philippe Bilger ne ferme pas les portes parce qu’il sait que – ce faisant, à travers son blog – il enrichit les esprits et promeut une diversité élevée de la pensée. Beaucoup ici seraient en carence si certains échanges disparaissaient. Alors, il faut peut-être remercier, malgré tout, les mis en cause et savoir (?) omettre certains aspects – jugés déplaisants – susceptibles de perturber (on le conçoit) le lecteur non initié. L’intelligence pure n’est jamais véritablement arrogante.
On peut débattre en France, à condition de ne rien dire qui dérange et de n’aborder aucun sujet qui fâche.
Sinon, traitement Morano.
Mais si cela vous convient, grand bien vous fasse.
@sbriglia 14.10
Merci : vous me flattez vous qui m’avez si souvent e-égratignée ! ahaha
@Savonarole 17.43
Laurence Olivier et Vivien Leigh… les acteurs qui font rêver ma mère. Ado j’ai aimé les péripéties de l’Homme de Fer dans sa wheelchair, j’appréciais aussi Perry Mason. Je ne savais pas que l’homme Marlboro avait été incarné par Raymond Burr sans embonpoint qui avait changé de monture, du cheval à la wheelchair, comme tout est culture, merci !
Monsieur Bilger n’a pas pour bête noire* Madame Taubira, c’est sa politique qui l’est.
*expression populaire française rien d’autre ahaha
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Comme toujours il y a ceux/celles capables de reconnaître quelques dérapages, quelques excès – que nous commettons tous à tour de rôle – et il y a ceux/celles qui en remettent une couche, élargissant au reste de leur e-entourage, affirmant pour se rassurer « j’ai raison tous les autres ont tort » preuve d’un début de paranoïa… donc sans recul sur eux-mêmes, sans lucidité et tout mal de l’intelligence devient à la longue un mal de l’âme, puis quelquefois un mal social (selon Edouard Schuré).
@genau 21/10/15 17:19
Vous avez raison : réflexe pavlovien : chaque fois que je vois le sigle EDF je pense CE d’EDF… L’audit qui date sûrement d’une décennie n’a semble-t-il rien produit en terme de corrections au mieux ahaha… Seul un journaliste de la trempe de Denis Robert ou Pierre Péan saurait faire, aller jusqu’à la fin ; Clearstream est de la roupie de sansonnet vs le comité d’entreprise géré par EDF !
Faut pas rêver, les amis…
Nous trouvons ici une belle unanimité pour défendre la liberté de débattre de tout, mais si on avance que le nazisme a sûrement plus d’intérêt qu’une diabolisation sommaire, que Franco a sauvé l’Espagne de la ruine, Pinochet le Chili, que la franc-maçonnerie est contraire à l’ordre public, ou seulement que P. Pétain a été le grand homme que la France ne méritait pas selon de Gaulle lui-même, alors il n’y a plus personne.
C’est-à-dire que nous avons en fait ici un échantillon de France moyenne qui vote pour ceux qui interdisent les débats pouvant faire le jeu de « ceux avec qui on ne doit pas discuter »…
Des gens du voyage « sédentarisés »… Apparemment y’a comme un défaut à l’armature de ce concept purement gauchiste ! De quoi perdre ses repères, sinon la boule, non ? De quelque côté que l’on soit ?
Le débat mais avec qui ? On n’en finit jamais avec les mêmes, vous faites votre petit tableau Excel et vous cochez… Surprise ! Avec les deux doigts de la main vous relevez ceux qui comptent pour les débats.
Euh… Débat est un grand mot, la parole est donnée à la sauvette et enlevée aussi sec. En fait c’est un exercice de remplissage de grille qui n’occupe que ceux qui font de longs parcours en voiture. Bon j’exagère, il y a quelques émissions de qualité mais au prix de la minute publicitaire de la TV, il vaut mieux faire dans l’inutile, car l’inutile surprend, et excite les réseaux sociaux.
Dans le fond nous aimons les débats de rien, rien est toujours quelque chose, alors nous écoutons, nombreux, vu certains scores d’audience, mais il n’en restera que de l’inutile, les politiques n’en font qu’à leur tête et l’assemblée de la hocher.
@finch
« Certains se sentent oppressés devant tant de brio… »
Je ne crois pas que ce soit le cas de certains lecteurs, beaucoup plus érudits que moi, dont je me suis fait (modestement) le porte-parole, qui apprécient les billets de Philippe Bilger mais supportent difficilement l’arrogance suffisante de certains intervenants.
« Michel Platini admet que le versement controversé de 1,8 million d’euros que lui a fait le président de la Fifa Joseph Blatter en 2011 ne procède pas d’un contrat écrit, mais d’un accord « d’homme à homme », dans une interview au Monde lundi. » (AFP lundi 19.102015 07:24 GMT)
Dans ce cas on débat de quoi ? Ah oui, je passe un contrat d’homme à homme avec Bercy et mes impôts ; ou alors une condamnation verbale et roule ma poule !
Un contrat d’homme à homme, je réfléchis, 1.2 milliard de nos anciens francs, « d’homme à homme »… Je ne connaissais pas ce type de formulaire pour de telles sommes, il est vrai que tout évolue si vite, au diable la paperasse.
Pour la moindre location d’appartement ou autre, une montagne de justificatifs et de cautions vous est demandé, on parle ici de quelques dizaines d’euros, et là pour quelques centaines de millions d’anciens francs, nada, rien, aucune trace ! Le contrat d’homme à homme… Fichtre, je m’en vais voir de quoi il retourne !
Ce débat-là il va falloir l’étaler, le soulever, c’est toujours en catimini, c’est décidé je ne regarderai plus un match de foot… ni de rien d’autre d’ailleurs.
On ne fustige pas assez ces comportements, de fait, ils nous renvoient à notre propre image et à la bêtise des spectateurs que nous pouvons être. Les derniers applaudissent, les premiers s’empiffrent, dure loi du sport. A quand de vrais débats sur ces voraces, qui à force vont mourir d’une indigestion de billets ?
Reprenant la lecture des commentaires, j’ai pu me rendre compte de ce qu’un certain nombre d’intervenants semblent s’autoriser à reprocher à notre hôte ce qu’il pense. Et je rejoins sur ce point eileen | 20 octobre 2015 à 17:19.
Il me semble que, si l’on s’attache à lire les écrits de Monsieur Bilger, au-delà du style, on peut manifester un désaccord sur les analyses ou les conclusions qu’il formule, mais en aucun cas s’autoriser à lui reprocher ce qu’il exprime, encore moins ce qu’il pense puisqu’il s’agit là d’une des libertés que les principes de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen fondent et garantissent sans conteste.
N’ayant aucune propension à la flagornerie, je considère néanmoins qu’il reste dommageable que l’on s’adresse à lui par des propos à la limite de l’irrespect, surtout lorsque l’on observe quelle liberté d’expression il autorise sur son blog. S’il est évident que l’on a tendance à « zapper » certains commentaires manifestement excessifs, ceux-ci ne sont qu’un abus de la liberté d’expression qui nuit à la haute tenue générale de ce blog dont les très nombreux fidèles apprécient la variété des sujets abordés comme la profondeur de la réflexion de notre hôte et la très grande culture de nombre de commentateurs. Même si Monsieur Bilger a ses « têtes de turc » auxquelles il accorde une attention parfois excessive.
@ finch
Merci pour l’intelligence singulière de votre texte ainsi que pour la lucidité rare dont vous faites preuve, et envers Philippe Bilger, et envers moi-même, car vous avez parfaitement compris l’esprit de ce blog. Il n’est pas donné à tout le monde de s’affranchir des apparences.
@finch | 21 octobre 2015 à 18:38
Fort bien. Mais vous ne nous dites toujours pas ce que vous pensez du commentaire de LD que j’avais cité en objet pour étayer mon propos.
À propos de débat, on pourrait en ouvrir un avec le dernier comique à la mode : Benyamin Netanyahou, dans un « stand up » très marrant, a déclaré « qu’Hitler ne voulait pas l’anéantissement des juifs »… Fureur de Dieudonné M’Bala M’Bala et de Robert Faurisson, ils portent plainte pour concurrence déloyale !
JMLP demande des dommages-intérêts pour son « détail »…
Élevé au popcorn américain ce Netanyahou est le prototype même du fameux Canard de Vaucanson.
@ Garry Gaspary
« Seul le surhumain nietzschéen est apte à débattre, à savoir aller au-delà de son ego pour pouvoir défendre, par sa propre particularité, l’universel et, par sa propre universalité, le particulier.
Le christianisé n’est bon qu’à piailler en diffamant, en insultant, en mentant, en faisant preuve de la mauvaise foi qui le caractérise, en faisant perpétuellement église autour de lui pour tenter d’étouffer par le nombre et l’excommunication cette qualité spirituelle humaine qu’il fuit par faiblesse mais dont il sent la supériorité. »
Sylvain et vous vous ressemblez en cela que pour vous le christianisé, pour lui le socialiste, sont coupables de tout.
Tout c’est beaucoup, ne croyez-vous pas ?
Pour débattre, ne faut-il pas commencer par admettre que le monde n’est pas binaire ?
Entre le taoïsme, le bouddhisme, l’hellénisme, les trois abrahamismes, leurs avatars et bien d’autres choses, qui peuvent se mélanger parfois, le monde est divers.
Evoluez, vous le pouvez certainement, à l’exemple de votre penseur préféré, qui l’a fait toute sa vie.
Chacun est en débat, avec soi et avec les autres, mais le fait d’avoir une bête noire est un frein à tous les débats, facteur d’évolution personnelle.
Aussi, l’idée, qui n’est pas de moi mais d’un autre intervenant du blog, de débats médiatiques où les gens seraient masqués, comme à Venise où les gens étaient plus libres lors du carnaval, me semble bonne. Ne pourriez-vous approuver ? Votre penseur préféré aimait Venise, ville où certaines libertés inhabituelles étaient possibles, entre autres grâce au carnaval. De plus, l’idée que l’art, le masque, l’artifice ont une grande importance, positive, en faveur de la vie, est dans l’oeuvre de votre auteur favori.
@ Alex paulista et les approbateurs de son idée et… les autres j’espère
Si Madame Bilger le permet, je donne aux gens une autre chance de lire le commentaire d’Alex paulista, et l’idée quasi vénitienne de liberté par le masque qu’il propose :
« Les acteurs médiatiques ont trop peur de compromettre leur image et ne savent plus discuter d’une idée en faisant confiance à la capacité d’abstraction des spectateurs.
Je suis persuadé que l’espace médiatique n’est pas propice au débat. Ou alors il faudrait inventer une émission où les participants seraient cachés et leurs voix brouillées.
Ce serait un concept amusant.
Parce qu’aujourd’hui on n’écoute plus les questions mais on se demande qui est l’interlocuteur. »
Merci Alex paulista pour votre idée.
Merci à ceux qui l’approuvent et l’enrichissent… Merci à d’autres de le faire.
@Savonarole | 21 octobre 2015 à 14:53
Ouh la la !
Le post sur Bourdin a du contenu, mais la chute est moche…
« On me dit qu’il serait autodidacte, ça se sent, comme le poisson à la criée du matin »
Est-ce que je viens de comprendre ce qu’est un bipolaire ? Une fois rigolard avec Yves Calvi et ses maisons de retraite, et une fois méprisard avec Bourdin et ses yeux de merlan pas frais ni frit ?
N’oubliez pas que pour un normalien rue d’Ulm, Onfray est un autodidacte…
(« méprisard » n’est pas dans le dictionnaire, Laurent Dingli voudra bien me pardonner)
Peut-on réellement se demander s’il existe encore un droit de débattre en France alors que ce pays ne vit que de ça ?
Jamais il n’y a autant eu d’émissions de débat, jamais ! Sur toutes les chaînes, à toutes les heures… Les médias s’étant rendu compte que ce type d’émission rapportait gros en part de marché, c’est à qui fera le plus intervenir différents courant de pensée. Évidemment on ne prend pas le risque de faire débattre les plus sulfureux alors nous nous retrouvons à regarder du pré-mâché, du déjà-vu.
Un ex-esprit libre comme Onfray tombe aujourd’hui dans les pires simplismes, ou nous ressort de vieux discours datant de 25 ans, comme si le monde entre-temps n’avait pas changé.
Ils me font bien marrer ceux qui ont organisé cette soirée à la Mutualité. Il me semble que « Marianne » a bien besoin de se faire de la pub depuis quelque temps. Eux qui ont poussé dehors le regretté Philippe Cohen pour avoir commis un livre sur Le Pen.
Ah, ils sont beaux, ces journaleux !
Mon 21.10.15
Clearstream est de la roupie de sansonnet vs le comité d’entreprise EDF géré en coupe réglée par cette infecte CGT tellement généreuse avec les siens. Ce CE d’EDF est une très vaste entreprise qui vit d’un pourcentage sur la masse salariale EDF… c’est-dire sur nous tous, utilisateurs EDF, ie. qui ne produit rien, qui se contente de dépenser… Facile de comprendre pourquoi la CGT est arc-boutée sur les réductions de personnel, toute réduction signifie une réduction des « revenus » versés au CE.
Ce CE est un pur scandale qui ne semble intéresser personne !
@ Noblejoué
Je n’ai aucun scrupule à dénoncer de manière constante les méfaits du christianisme sur l’homme parce que ces derniers sont toujours réels et effectifs.
Autrement dit, à ceux qui me disent : « Vous en faites trop », je réponds sans mal : « Si j’en fais trop, c’est d’abord parce que vous n’en faites jamais assez concernant ce fléau ».
Il existe une réalité historique qui montre que le christianisme s’est toujours opposé à la modernité sous tous ses aspects (science, démocratie, république, etc.) cependant, encore aujourd’hui, de pseudo-historiens viennent vous dire que sans christianisme, pas de modernité.
Il existe une réalité politique qui montre que l’implantation FN est directement liée à la présence chrétienne dans les territoires, cependant, encore aujourd’hui, de pseudo-analystes viennent vous dire que c’est la gauche qui est la cause de la montée du FN.
Il existe une réalité philosophique qui montre que le christianisme crée et attire des faibles d’esprit par sa théologie délirante qui place le dernier au-dessus du premier, mais c’est toujours l’islam ou le judaïsme, dont les valeurs principales sont pourtant la raison et la justice, dont on fait le procès sans même chercher à les connaître réellement.
Les méfaits du christianisme se voient en France comme le nez au milieu de la figure.
Et tant que des gens comme vous continuent cependant à refuser de les remarquer malgré ces évidences, vous pouvez compter sur moi pour les rappeler quotidiennement.
@ Giuseppe [21:41]
J’assume ma bêtise ; continue de regarder du sport parce que j’adore ça et que c’est beau. Les dirigeants du foot, du rugby sont possiblement pourris et alors ? D’autres les remplaceront et feront peut-être exactement pareil. Ou peut-être pas. Au début. Puis après. Et après ?
C’est comme si vous me disiez : « oouuiiin, Cahuzac fraudeur et le trou dans la caisse de l’UMP, donc je vais plus voter ». Faut toujours y croire cher collègue. Espérer un amendement de notre espèce ou du moins une suspension momentanée de notre faiblesse.
« L’indigestion de billets » n’est qu’une forme comme une autre d’aérophagie, les sucs gastriques font leur oeuvre, comme les capsules d’encre dans des sacs de billets dérobés. Paraît que l’accord non signé, tacite ou oral entre Joseph Blatter et Michel Platini est permis par le droit helvétique. Eolas…
? ? ? ?
@ Savonarole | 21 octobre 2015 à 22:23
« À propos de débat, on pourrait en ouvrir un avec le dernier comique à la mode : Benyamin Netanyahou, dans un « stand up » très marrant, a déclaré « qu’Hitler ne voulait pas l’anéantissement des juifs »… Fureur de Dieudonné M’Bala M’Bala et de Robert Faurisson, ils portent plainte pour concurrence déloyale ! »
D’après lui, c’est la faute au grand mufti de Jérusalem, bref, c’est la faute aux musulmans. On se demande pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt ! 🙂
@Savonarole 21/10/15 18:26
Vous êtes décidément une « belle personne », l’un des rares sur ce blog qui reconnaît qu’il s’est trompé ; si l’erreur est humaine, persévérer/persister dans son erreur à n’importe quel prix, par au besoin des moyens sordides, est diabolique ! Errare humanum est, perseverare diabolicum !
———————————————–
Bien sûr que l’on peut débattre mais pas avec n’importe qui, de préférence avec ceux qui admettent que l’autre puisse penser différemment, qui supportent la critique quelle qu’elle soit, jamais avec ceux qui veulent imposer leur point de vue, ceux qui pensent détenir la Vérité révélée !
Pardonnez ces 2 fois 5 lignes ahaha vs le 1 fois 5 que vous recommandez ahaha
J’ai obtenu une seule réponse à mon concours de langue de bois : je le décerne donc à scoubab00 pour la réponse « joker » de la Belkacem ; voici donc l’épigramme promis :
« Cum futuis, Polycharme, soles in fine cacare.
Cum pedicaris, quid, Polycharme, facis ? »
Pour la traduction, voir Ruquier (quoique…)
On peut se demander si, en France, le prétendu débat d’idées, qui relève d’un entre-soi très parisien, ne cache pas un manque de curiosité sur les faits. Sans aller très loin, quand on regarde un peu la RAI, par exemple, on y voit quelques débats – souvent sur des réalités très concrètes, comme par exemple, le coût exorbitant du TGV italien, et avec une très grande liberté de ton – mais beaucoup moins qu’ici. Surtout il n’y a pas de bulletin télévisé sans le traitement d’au moins une « affaire », ou pour le dire plus crûment, d’un scandale… Il est assez navrant de voir comment ici le rapport de la Cour des comptes ne sert qu’à alimenter la chronique des faits divers, les plus anecdotiques au demeurant.
Cela étant, chacun sait que chez nous, il n’y a pas de mafia, que notre classe politique ne trafique jamais que pour la bonne cause, qu’aucun juge n’y a jamais été assassiné, que nous n’avons jamais eu la honte d’un Berlusconi, et que nos grands médias n’appartiennent qu’à des chefs d’entreprise exemplaires, et pas à des oligarques.
@Mary Preud’homme 21/10, 21:43
Je sais pour vous avoir lu que n’aimez pas les attaques « ad hominem ». Permettez-moi d’être dans le même état d’esprit que vous. De plus, je pensais vous avoir répondu.
Le théâtre est un masque qui bâille sur un autre masque :
Dans Illusions comiques, Olivier Py s’amuse à passer de la comédie à la tragédie en jouant autour du personnage de Tante Geneviève.
A la fin de l’acte I, Michel Fau donne à Tante Geneviève (que lui-même interprète dans la pièce) une leçon de théâtre consacrée au théâtre bourgeois.
Le masque est là mais doit bâiller, l’acteur de boulevard est une tante Geneviève qui sait qu’elle en est une et qui fait bâiller son masque. Elle sait que ce qu’elle dit est inepte, que sa vie est inepte et elle dénoue le songe bourgeois en montrant qu’elle n’est pas dupe de l’imbécillité de ce qu’elle dit. Par exemple elle dit : «Si potiche je fus, je ne serai pas cruche.» Pour ce faire, elle laisse légèrement tomber l’intonation, cesse d’interpréter les derniers mots de la phrase, et passe à autre chose, qui ne sera toujours que vacuité. Il n’y a que des masques ; terreur, donc rire.
(Extrait de http://www.theatre-odeon.eu/fichiers/t_downloads/file_319_dpd_illusions.pdf)
@Garry Gaspary (Mohammed)
Il suffit de remplacer christianisme par islam et là ça marche parfaitement !! :
« Je n’ai aucun scrupule à dénoncer de manière constante les méfaits de d’islam sur l’homme parce que ces derniers sont toujours réels et effectifs.
Autrement dit, à ceux qui me disent : « Vous en faites trop », je réponds sans mal : « Si j’en fais trop, c’est d’abord parce que vous n’en faites jamais assez concernant ce fléau ».
Il existe une réalité historique qui montre que l’islam s’est toujours opposé à la modernité sous tous ses aspects (science, démocratie, république, etc.) cependant, encore aujourd’hui, de pseudo-historiens viennent vous dire que sans islam, pas de modernité.
Il existe une réalité politique qui montre que l’implantation FN est directement liée à la présence musulmane dans les territoires, cependant, encore aujourd’hui, de pseudo-analystes viennent vous dire que c’est la gauche qui est la cause de la montée du FN.
Il existe une réalité philosophique qui montre que l’islam crée et attire des faibles d’esprit par sa théologie délirante qui place le dernier au-dessus du premier, mais c’est toujours le christianisme ou le judaïsme, dont les valeurs principales sont pourtant la raison et la justice, dont on fait le procès sans même chercher à les connaître réellement.
Les méfaits de l’islam se voient en France comme le nez au milieu de la figure.
Et tant que des gens comme vous continuent cependant à refuser de les remarquer malgré ces évidences, vous pouvez compter sur moi pour les rappeler quotidiennement.
Moi qui suis un troll salafiste !! »
Puisque le thème du billet est le débat, je ne saurais trop vous inviter à écouter l’émission L’instant M de ce jour sur France Inter.
Sonia Devillers recevait Alain Duhamel et Gilles Bornstein, le rédacteur en chef de l’émission « Des paroles et des actes », au sujet de la polémique qui fait rage en ce moment suite à l’invitation de MLP dans l’émission de ce soir.
A noter que pour une fois Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy ont réussi à trouver un point d’accord, ce qui n’arrive que très rarement. Ils ont, en effet, écrit une lettre au CSA pour protester contre l’invitation par la chaîne France 2 de MLP au motif que le FN était invité trop souvent.
Personnellement je ne suis pas certain que cela constitue un avantage pour le FN car MLP va devoir faire face à des journalistes et à des personnalités politiques qui sont ouvertement hostiles à ce parti et ce ne sera certainement pas une partie de plaisir pour elle.
http://www.franceinter.fr/emission-l-instant-m
A noter l’excellente prestation d’Alain Duhamel toujours aussi savoureux dans ses interventions et qui nous fait bénéficier de sa longue expérience en matière de débat.
Dommage toutefois que Sonia Devillers coupe constamment la parole à ses invités ce qui parasite des échanges fort intéressants.
@ Noblejoué | 21 octobre 2015 à 23:13
« Sylvain et vous vous ressemblez en cela que pour vous le christianisé, pour lui le socialiste, sont coupables de tout »
Hé ho doucement Mrs Noblejoué, à l’inverse de vous tous ici qui le rabrouez méchamment, je veux bien moi au contraire l’aider moralement à se reconstruire et compatir au désastre psychique auquel il est confronté depuis ses « stages » dans des sacristies chrétiennes, mais de là à lui ressembler, euh non merci ; déjà que j’en vois souvent sur le trottoir après le passage des propriétaires de chiens, ad nauseam !
Je ne serai jamais de gauche en ce sens que cette secte d’hypocrites et de menteurs me fait vomir quand ils se clament antiracistes et déménagent quand des immigrés viennent emménager sur leur palier, changent d’école quand il y a trop de « zonards difficults », houspillent les municipalités de droite qui n’ont pas assez de logements sociaux, mais eux-mêmes n’en veulent pas en face de chez eux etc. etc. ; ceux-là oui je suis d’accord avec vous ils ressemblent à Gaspary.
Moi je suis FNiste, fier d’être de droite, chrétien, blanc hétéro et enfants naturels ; mais je l’ai déjà dit, c’est toutefois mieux la deuxième fois.
@Frank THOMAS 21 octobre 2015 9:45
Tout à fait en résonance avec vous, mais vous parlez d’un temps que les moins de 40/50? ans ne peuvent pas connaître…
@scoubab00
Passe sur la légalité d’un tel contrat qui est une vue de l’esprit mais avec de bons avocats tout est possible, les moyens sont là.
Mais cela pue quelque peu le rance et la rétribution pourquoi faire ?
Mélange des genres, comment peut-on être président de la FIFA et se faire rémunérer directement ? Une véritable commode ce M. Platini, à plusieurs tiroirs… Ces Suisses alors, quels laxistes ils sont !
Qui plus est, comme si M. Blatter de par le monde, ne pouvait pas trouver des conseillers capables de le renseigner ! La tâche devait être immense à ce tarif-là. Drôle de monde, l’argent doit couler à flots et à ne plus savoir qu’en faire sans aucun doute. Vive le foot !
@ Claggart [9:02]
Hé ! Vous rigolez ou quoi ?? Vous aviez écrit « un épigramme », je demande l’arbitrage de madame Bilger ! Vous n’allez pas me la faire, avec une partie de ma famille qui vient de la filière viande ; cochon qui s’en dédit, comme on a coutume de dire. Vous m’envoyez les côtelettes d’agneau en Colissimo via Philippe et on n’en parle plus. Je les dégusterai même avec poupoule en vous rendant hommage. Et vous pouvez rengainer tout votre latin « porno », j’y entrave rien.
Y’en a qui manquent pas d’air, allez je retourne bosser :/
@Achille 22.10.15 10:18
Belle preuve du sens de la démocratie « sélective » incarnée par MM. Cambadélis et Sarkozy. Qu’aurait-il répondu à l’affirmation de Monsieur Bilger « On peut débattre en France », ils auraient sans doute répondu, oui bien sûr, mais avec ceux que j’adoube et que je choisis ahaha
En termes de temps de parole accordé au FN, Florian Philippot il y a quelques jours a dit que – comme d’habitude – le FN était le moins bien loti… ça n’engage que Philippot, je ne crois pas les analyses chiffrées faites par des politiques si je ne connais pas la base de calcul, pour la plupart ils ne savent pas compter, ils ne savent que faire dire aux chiffres ce qui les arrange pour conforter leurs propos !
MLP à DPDA… pourquoi pas, ne pas écouter l’autre ne permet pas de le contredire, voire le combattre. En démocratie écouter celui que l’on combat est la moindre des choses, ce sont les dictatures qui imposent d’éradiquer ceux qui pensent différemment. Le FN en nombre de voix représente quelque chose, ne pas l’inviter serait une grossière erreur.
N’est-ce pas déjà dans cette émission que MLP face à JL Mélenchon avait refusé de lui répondre, lisant un journal… comportement d’une très extrême grossièreté, pas très républicain, pas très démocratique, juste grossier !
Débattre ? Houlà, vaste programme !
Marine Le Pen est en procès pour l’occupation intégrale des rues de Paris par des musulmans à genoux faisant la prière. Le mot occupation était donc exact.
Mme Morano a rappelé un fait historique : « La France est en majorité de race blanche. Dans mon enfance à l’école le mot race était employé. J’accuse mes anciens instits de négationnisme de racisme à titre posthume LOL Si vous voyiez dans quel état je suis depuis que j’ai appris que je suis devenu un affreux raciste depuis l’école primaire ; RE – LOL !
Les politiques sont des gens pleutres et n’osent même plus employer les mots de la langue française par peur de judiciarisation antiraciste.
C’est ce que George Orwell appelait la « novlangue ».
Le but est de vous empêcher de formuler la réalité en détruisant les mots qui la décrivent, une phrase hors des clous se traduira par : « Crimepensée ».
Exemple de formule vomissive du « prêt à penser obligatoire » réservée à une élite pratiquant une langue absconse comprise d’eux seuls :
« Je connais des noirs, des jaunes et autres pasdesouche qui à mon sens sont plus Français que nombre de Français de souche ». Phonétiquement ça me fait penser aux gargouillis de ma fosse septique.
J’aurais rajouté : « déchristianisé » ; pour lui donner un côté « new french teuch ».
@ Mary Preud’homme
« Des gens du voyage « sédentarisés »… Apparemment y’a comme un défaut à l’armature de ce concept purement gauchiste ! De quoi perdre ses repères, sinon la boule, non ? De quelque côté que l’on soit ? »
Désolé de vous contredire et ne pensez pas que je vous en veuille.
C’est un très vieux concept et une appellation courante concernant les « gens du voyage ».
De nos jours l’appellation « gens du voyage » regroupe à tort, selon moi, plusieurs type de personnes et fait un amalgame douteux. Il y a dans cette appellation les forains, les gitans, les manouches et d’autres encore. Ce ne sont pas les même gens et ils ne sont pas animés, généralement, des même intentions.
Certains, en fonction du chef de clan, peuvent décider de poser les caravanes et prendre de petites maisons, comme j’ai pu le connaître à Ivry-sur-Seine.
Méfiez-vous, Claggart pourrait vous envoyer de la poitrine braisée… ce qui serait plus dans le droit fil de son intention coquine et, foi de maquignon et de petit Robert (!…au singulier, je vous prie), serait tout aussi pertinent comme épigramme d’agneau.
Garry Gaspary ajoute une dimension à la discussion : doit-on débattre avec les bargeots ?
@ Garry Gaspary
Je ne vois pas bien qui est, dans votre esprit, celui que vous nommez « le christianisé » ? Ne nous sommes-nous pas tous, plus ou moins, christianisés ou judéo-christianisés ? La semaine de 7 jours, le calendrier avec son instant zéro il y a 2015 ans… nous rappellent tous les jours cette influence prépondérante. Et puis il y a l’attention que nous portons aux victimes. Tout le monde aujourd’hui ou presque se veut victime ou défenseur de victimes. C’est une attitude typiquement chrétienne, même si elle est dévoyée, trahie, au point d’en arriver à justifier le pire.
Le Crucifié, c’est la défense des victimes, c’est-à-dire de la réalité telle qu’elle est.
Dionysos, c’est la défense de la force, c’est-à-dire de la paix par la force, ce qui est pure illusion dans un monde qui connaît la différence entre le juste et l’injuste.
Nietzsche choisit Dionysos contre le Christ. Vous faites le même choix que lui. C’est un choix qui mène au désastre.
L’ambiance à Radio Solférino (alias France Inter)
:http://www.7sur7.be/7s7/fr/1527/People/article/detail/2497525/2015/10/21/La-grossierete-et-la-lachete-insoupconnables-de-Patrick-Cohen.dhtml
@J.Marques / 22 octobre 2015, 11:41
Comme je le soulignais avec une ironie qui manifestement vous a échappé, cette appellation est donc totalement arbitraire. A noter que nombre de commerçants ambulants ne se reconnaissent pas dans cette « communauté disparate » créée de toutes pièces.
Finalement, avec 32 déménagements au compteur, je m’interroge ? Ne suis-je pas moi-même, sans le savoir, une gente du voyage sédentarisée ?
@Mary Preud’homme (voyageuse sédentarisée !)
« Finalement, avec 32 déménagements au compteur, je m’interroge ? Ne suis-je pas moi-même, sans le savoir, une gente du voyage sédentarisée ? »
Pan sur ma main !!
Effectivement je n’avais pas de prime abord saisi l’ironie mais peut-être qu’avec seulement 18 déménagements je ne suis pas à la hauteur.
@sylvain
« Je ne serai jamais de gauche en ce sens que cette secte d’hypocrites et de menteurs me fait vomir quand ils se clament antiracistes et déménagent quand des immigrés viennent emménager sur leur palier, changent d’école quand il y a trop de « zonards difficults », houspillent les municipalités de droite qui n’ont pas assez de logements sociaux, mais eux-mêmes n’en veulent pas en face de chez eux etc. »
Vous avez raison de dénoncer l’hypocrisie d’une certaine gauche. Mais le problème est qu’en général, vous vitupérez, provoquez, par exemple G.Gaspary, plutôt que vous ne démontrez.
« Le christianisé n’est bon qu’à piailler en diffamant, en insultant, en mentant, en faisant preuve de la mauvaise foi qui le caractérise, en faisant perpétuellement église autour de lui pour tenter d’étouffer par le nombre et l’excommunication cette qualité spirituelle humaine qu’il fuit par faiblesse mais dont il sent la supériorité. »
Gaspary a raison de rappeler l’hypocrisie d’un certain christianisme. A mon avis l’excommunication fait référence à l’ancien pouvoir temporel de l’Eglise et ceux de ces successeurs qu’ils nomment christianisés, soit les gens qu’il n’aime pas, terme vague et même absurde puisque tout le monde, chrétien ou non comme le dit bien Denis Monod-Broca. Référence aussi par mauvaise foi aux « fraudes pieuses » type donation de Constantin et choses semblables dont il pense que les gens qu’ils n’aiment pas, christianisés, sont tout aussi coupables dans le présent, ou du moins capables. Le problème est que tout cela n’est guère étayé.
Sylvain, vous vous dites fier d’être catholique. Pourquoi pas ? Mais en toute justice, après avoir demandé à Gaspary de se rappeler que son auteur préféré savait se remettre en cause et aimait Venise donc n’aurait pas dû être contre l’idée de débat masqué, je vous demande de vous rappeler que Jésus ne se vantait pas d’être Juif, de descendance davidique et que donc, à plus forte raison, je trouve étrange que vous vous vantiez sans cesse d’être blanc, homme et hétérosexuel.
Je trouve que cela peut malencontreusement faire croire à des gens comme Gaspary que le catholicisme est une sorte de club pour ou du moins dans l’intérêt des hommes blancs et hétérosexuels. Pour ma part, j’aimerais savoir pourquoi vous rappelez sans cesse ces quatre caractéristiques. Et accessoirement, pourquoi vous asticotez Gaspary. Enfin, à vrai dire, vous le faites mutuellement, chacun semblant être la bête noire de l’autre.
@Garry Gaspary
Denis Monod-Broca a piqué votre curiosité, j’espère.
Je vais un peu préciser sa pensée. Pas trop : vous n’avez qu’à lire René Girard.
Pour vous ce ne sera pas dur, j’ai lu Nietzsche qui m’a servi de propédeutique à son oeuvre !
Bien, bien, bien.
J’ai soif, et je tends ma main vers une carafe. Un autre me voit qui fait le même geste. Il imite mon désir. Le voyant, mon désir augmente. Lui et moi sommes pris dans le désir mimétique (désirer ce que désire l’autre).
Ces deux désirs croisés nous font concurrents pour la carafe. Si je ne suis pas une cruche, vous avez déjà deviné que la concurrence entre les deux personnes amène à la violence. Pas pour un verre d’eau en zone tempérée ! Mais pour l’argent, mais pour le partenaire sexuel, mais pour tout ce qui est socialement valorisé, comprendre qui polarise les désirs.
La violence, quelle violence, et puis d’abord comment se fait-il que tout le monde ne s’entretue pas si c’est comme ça ? D’abord, cela a dû arriver dans certaines sociétés. Mais ce qui arrive plus, beaucoup plus est… le bouc émissaire !
Peut-être devriez-vous commencer l’oeuvre de René Girard par le livre éponyme ?
Le bouc c’est qui-quoi ? L’homme, la femme, enfin l’humain qui polarise la violence de tout le groupe. Eh oui, les gens, de plus en plus irrationnels, projettent du désir-violence de manière croisée et de plus en plus en plus concentrée, finalement aimantée sur une victime.
Joie !
Sa mort les apaise. Et donc si sa mort c’est la vie du groupe, sa vie, c’était leur mort. La victime est donc coupable ! Ce que raconte les mythes (et les rites mais on fait simple, là).
Mais… les tragiques grecs et surtout l’Ancien et le Nouveau Testament montrent la vérité du lynchage. Ils donnent raison à la victime… D’une certaine manière, René Girard a trois précurseurs, Nietzsche, Marx et Freud, qui certes en essayant de montrer la vérité de notre monde mais ne font que désigner de nouvelles victimes, Nietzsche les chrétiens et christianisés, coupables de ressentiment selon lui et c’est loin d’être toujours faux mais il ne voit pas le sien, et donne tort aux victimes. Freud donne tort au père, Marx aux capitalistes, et sans vouloir nier les abus des uns et des autres, je dirais que les faire coupables de tout c’est un peu… trop. C’est faire des boucs émissaires.
Vous avez Nietzsche, qui a fait beaucoup de choses dont aidé à la genèse de l’oeuvre de René Girard et qui est aussi une bonne propédeutique pour la comprendre.
Lisez René Girard, le Darwin des sciences humaines. Vous comprendrez que ce que je pouvais prendre pour l’hypocrisie des chrétiens sans me mettre pour si peu dans tous mes états car l’hypocrisie est bien humaine, est plutôt la difficulté extrême de ne pas faire de victimes.
Si vous refusiez de lire René Girard ou n’en étiez pas convaincu, il ne faut toutefois pas vous obséder sur les défauts des chrétiens ou de quiconque. Mieux vaut imiter ceux qu’on estime les meilleurs ou développer ce qu’on estime le meilleur en soi pour se développer.
@ sbriglia, Claggart
Vous avez raison : épigramme n.m.
– « Petites tranches minces de poitrine, à manger grillées ou sautées » d’après la dernière livraison du Petit Robert.
– « Haut de côtelettes d’agneau » est la définition de mon Petit Larousse. Je ne connaissais pas la première acception, il s’agit de pièces situées plus bas dans l’animal.
Vous verrons si Claggart se comporte comme un gentleman. S’il m’envoie la viande empaquetée dans des photos coquines ou cochonnes, ce n’est pas très grave. Il ne risque rien de toute façon, n’étant pas procédurier de nature. Amour et nourriture sont deux domaines aux nombreuses passerelles et portes dérobées ;))
« On peut encore débattre en France ! »…
Pas sur France 2, ce soir c’est combat de blancs dans un tunnel, à la place de MLP on aura in extremis un gendarme de Saint-Tropez pour retenir la débandade des téléspectateurs et téléspectateuses, comme disait Georges Marchais.
Ça rappelle l’époque d’Alain Peyrefitte, ministre de l’Information, à Cognacq-Jay, la gauche ce soir a ressuscité Peyrefitte.
@ eileen | 22 octobre 2015 à 07:42
Rectification :
Non, non ! Pas sur la « masse salariale » mais bien sur le « chiffre d’affaires », autrement dit les factures EDF.
Source Wiki = https://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_centrale_d'activit%C3%A9s_sociales
Je n’ai pas retrouvé le lien expliquant ce qui historiquement avait amené à ce que le CCAS soit financé à hauteur de 1 % du chiffre d’affaires (*) et non pas 1 % de la masse salariale, comme c’est le cas habituellement pour TOUS les autres comités d’entreprise. (Ce fait pourrait-il en droit être traité comme discriminatoire ?)
(*) De mémoire, une erreur involontaire du rédacteur, mais qui ne fut jamais rectifiée par le politique.
@ Noblejoué
sylvain est notre trublion agréé, il n’est pas plus fait pour « démontrer » que vous pour être contrat-jeune dans une taverne bavaroise. A chacun son truc.
J’ignorais que René Girard ce fieffé geignard avait de telles qualités d’écrivain. Comme quoi depuis qu’il n’est plus coach du LOSC, il a su magnifiquement rebondir le citoyen de Vauvert 😮
@ Denis Monod-Broca
Il est faux de prétendre que nous soyons tous christianisés, mais il est juste de dire que, parce que nous vivons dans une société encore influencée par la christianisation, chacun de nous y est confronté. Je dirai pour définir au sens le plus strict le christianisé que ce n’est pas uniquement celui qui profite de la christianisation mais c’est aussi celui qui l’accepte. Avant de sortir de cette pétition de principe en définissant la christianisation elle-même, j’aimerais souligner la pertinence de votre remarque sur le calendrier en rappelant la mise en place durant une dizaine d’années par les révolutionnaires français du calendrier républicain, ce qui montre bien qu’ils avaient eux aussi tout à fait conscience du lien entre la tyrannie dont ils s’émancipaient et le christianisme.
Venons-en maintenant au fait que le Crucifié, comme vous dites, n’a jamais été la défense des victimes, mais bien la défense des sans-dents.
Là où le monothéisme biblique (c’est-à-dire la religion juive dont les fondements seront plus tard repris par l’islam) venait dire à l’homme : « Cultive la terre pour que ton corps vive ! Cultive ta personnalité pour que Celui qui t’a créé puisse vivre par ton esprit à tes côtés ! Bref, mords dans la vie, car Dionysos en est à la fois l’arbre et le fruit », Jésus de Nazareth, lui, a dit : « Arrache tes propres dents et oblige ainsi ton Créateur à te nourrir matériellement et spirituellement ! »
Le christianisme est la négation de la vie humaine, de la spiritualité humaine, bref, d’une humanité qui fait face à Dieu et au monde. C’est la métamorphose de l’homme en chèvre, en animal de troupeau ecclésiastique, dans le but de se livrer totalement à la volonté d’un bon Berger. Le christianisme, c’est la mort de l’homme, et donc la mort du divin Dionysos dont l’ambition n’a jamais été de conduire un troupeau de chèvres, et donc la mort du divin en l’homme.
Et quand Dieu meurt dans les sociétés, il laisse un cadavre que l’on nomme l’Etat.
Le sans-dent est ainsi celui qui attend tout de l’Etat, en l’occurrence, français, sans jamais être concerné par la France, sa richesse, sa culture, etc. La christianisation n’est pas uniquement être ou devenir un sans-dent, c’est aussi le prendre en pitié, valeur essentielle, et on comprend pourquoi, du christianisme, et donc, en considération.
On a récemment posé la question sur ce blog : qui, pour sauver la France ?
En vérité, je vous le dis, celui qui osera dire : « L’Etat français qui est de par sa nature au service de l’opprimé syrien, irakien et de tout réfugié, ne fera plus jamais rien pour un sans-dent, fût-il Français depuis des centaines de générations ! »
A chaque jour suffit sa peine : j’ai parlé chèvre avec vous aujourd’hui, je parlerai bouc demain avec Noblejoué.
« sylvain est notre trublion agréé, il n’est pas plus fait pour démontrer que vous pour être contrat-jeune dans une taverne bavaroise. A chacun son truc. »
Rédigé par : scoubab00 | 23 octobre 2015 à 07:22
Pitète ben que chui aussi le curé défroqué qui a déchristianisé notre imam GG, allez savoir.
@ Garry Gaspary | 23 octobre 2015 à 09:11
Je me cultive à vous lire. Vous êtes la parfaite illustration du monomaniaque. Mais par contre en tant que sans-dents je me pose la question de savoir si cela ne vous blesse pas les gencives de vous servir d’un crucifix comme cure-dents ? Sinon, déposez votre brevet au concours Lépine.
Vous devriez remporter la couronne.
Dans la vraie vie vous faites quoi à part ça ?
@fugace 23.10.15 1:33
Le comité d’entreprise dispose de deux budgets :
1- Le budget de fonctionnement est obligatoire et légal. L’employeur est obligé de verser au comité d’entreprise une subvention égale à 0,2% de la masse salariale brute : code du travail L.2325-43
2- Le budget des activités sociales et culturelles n’est pas obligatoire et auun montant n’est imposé par la loi.
Je ne tiens pas à avoir raison à tout prix, mais je pense que ce qui précède est juste, c’est ce qui se passe dans toute entreprise « privée » disposant d’un comité d’entreprise… mais il se peut que vous ayez raison re EDF ; il se peut que pour maintenir une paix sociale « artificielle » on ait accordé/autorisé… n’importe quoi à EDF pour le plus grand bien de son CE géré par la CGT. Je l’ignore je n’ai jamais eu en mains les comptes d’EDF encore moins ceux du CE EDF.
Un point sur lequel nous pouvons peut-être être d’accord c’est que ce comité d’entreprise EDF – d’après ce qui a été écrit et que nous avons pu lire dans la presse en son temps – est un pur scandale !
« Dans la vraie vie vous faites quoi à part ça ? »
(question de hameau à GG 23 octobre 2015,10:04)
A mon avis exorciste…
@fugace
Mon com du 23/10/15 10:44 se voulait cool : votre commentaire du 23/10/15 01:33 concerne le budget des activités sociales et culturelles à la « discrétion et au bon vouloir » de l’employeur après d’âpres palabres, et qui s’ajoute donc au budget de fonctionnement qui est le seul légal et encadré par la loi !
Donc aucune rectification à mon com 22.10.15 – 7:42
@hameau dans les nuages | 23 octobre 2015 à 10:04
Vous êtes sûr qu’il ne se sert du crucifix que comme cure-dents ? un indice : concours « Lé-pine » ; à vous de jouer !
@ Garry Gaspary
« Là où le monothéisme biblique (c’est-à-dire la religion juive dont les fondements seront plus tard repris par l’islam) venait dire à l’homme : « Cultive la terre pour que ton corps vive ! Cultive ta personnalité pour que Celui qui t’a créé puisse vivre par ton esprit à tes côtés ! Bref, mords dans la vie, car Dionysos en est à la fois l’arbre et le fruit », Jésus de Nazareth, lui, a dit : « Arrache tes propres dents et oblige ainsi ton Créateur à te nourrir matériellement et spirituellement ! » »
Vos interprétations tant de la pensée biblique que du message christique sont hautement farfelues.
Je ne vois pas comment argumenter sur de telles bases.
Vieille ficelle de toutes les idéologies : avant de critiquer la pensée de leurs adversaires, elles prennent grand soin de la redéfinir à leur propre sauce. Cela permet de critiquer non pas ce qu’ils pensent vraiment mais ce qu’on prétend qu’ils pensent…
@Mary Preud’homme | 23 octobre 2015 à 12:02
Non, à mon avis c’est un imam.
Que PB accepte des pseudos, je m’en réjouis, mais ils doivent tout de même se rapprocher de ce que l’on est véritablement. Là on est face à un imposteur qui prend un pseudo on ne peut plus français. Bidon.
Ou alors on est face à un vieil orientaliste français tombé dans la mélasse des séjours au Club Fram Voyages à Agadir.
Alors là, seule la médecine peut nous éclairer.
PS : sinon, ça va vous ? De meilleure humeur ? Je vous embrasse
L’urgence citoyenne commande aujourd’hui de lire d’urgence le dernier livre de Philippe de Villiers (1er au classement de lecture des essais politiques). On y comprend, entre autres, que Bruxelles est la capitale européenne de la corruption.
@ Savonarole
GG, s’il n’est pas exorciste (à l’envers), c’est-à-dire censé débarrasser de leurs démons les possédés du Christ malgré eux, devrait songer à le devenir. Il y a là un immense marché à exploiter vu le nombre des « christianisés » dans le monde.
Des Gaspari (terminaison en i), j’en ai connu quelques-uns, originaires de Corse ou des Alpes-Maritimes, dont Claude Gaspari, photographe de grand talent… Quant à Gary, le prénom n’est pas des plus français…
Nota bene : m’embrasser sous un PS, c’est du très lourd ; ça frise même le harcèlement « vertuel », non ?!
@ Noblejoué
Le problème est justement que le désir a effectivement la place sociologique que lui donne René Girard mais uniquement dans un groupe hautement christianisé. Dit autrement, la théorie de Girard est bien trop christianisée pour être universellement valable en pratique.
En effet, pratiquement, le seul a être mû uniquement par le désir, c’est le petit d’homme qui naît impuissant. Mais la puissance de l’adulte lui donne la volonté d’agir. Alors qu’un bébé qui a soif va pleurer devant son biberon et se mettre à hurler s’il voit son grand frère le prendre et boire à sa place, un adulte mettra fin à son désir par la jouissance d’un verre d’eau.
La volonté issue de la maîtrise du corps est au désir pulsionnel ce que le vent qui soulève la feuille morte est à la pesanteur. Lorsqu’il n’y a pas de vent, le mouvement de la feuille est totalement soumis à la pesanteur mais il suffit que le vent se mette à souffler pour que l’effet de la pesanteur dans le mouvement devienne négligeable.
Encore faut-il que cette volonté soit favorisée par une éducation adéquate. Or, seule une éducation purement et donc idéalement chrétienne, qui nie le corps, annihile la volonté, l’être girardien n’est donc pas universel mais se limite au sans-dent chrétien, un être de pur désir, de pur fantasme, sans aucune volonté pour jouir de la vie.
Vous négligez aussi de manière coupable l’apport culturel et donc historique dans les objets même du désir. L’argent n’est en rien un objet universel, il naît dans les sociétés de marché. Le désir d’argent n’est ainsi en rien naturel mais culturel. Pire que cela, un même objet connaît son évolution propre suivant le système dans lequel il évolue.
Ainsi, la particularité de l’Occident se situe dans la christianisation de la monnaie. Cela signifie que la même transcendance chrétienne qui sépare totalement l’idée du réel au point de l’amener au délire, va petit à petit dans le processus historique s’appliquer à la monnaie, ce qui aura comme conséquence la transcendance totale de la valeur d’échange d’une marchandise par rapport à sa valeur utile. Dit autrement, on ne peut trouver ailleurs que dans un monde christianisé un tableau de Picasso qui se vendra au prix délirant de quelques millions d’euros alors que n’importe quel étudiant des beaux-arts est capable de le reproduire à l’identique pour quelques dizaines d’euros.
Je peux maintenant répondre à hameau dans les nuages que ma monomanie est légitimée par le fait que la seule déraison chrétienne est sûrement à la source de toutes les déraisons sociales que l’Occident connaît.
Et qu’étant donné que la déraison entraîne l’irrationnel, que l’irrationnel est source de contradictions, la déraison chrétienne est aussi à la base de toutes les contradictions sociales que l’Occident connaît.
C’est ce qu’avaient négligé Marx et Freud, et Girard. Mais c’est ce qu’avait senti, en bon généalogiste, Nietzsche.
Et l’une de ses contradictions est le bouc émissaire sur lequel je reviendrai demain.
@ Denis Monod-Broca
Tant que vous lirez les Evangiles avec les yeux que la foi chrétienne vous a greffés, vous ne pouvez évidemment pas y voir ce qu’un déchristianisé comme moi y voit.
Autrement dit, il vous faut sortir du mimétisme chrétien pour réellement comprendre les Evangiles…
Vous n’avez absolument rien compris à René Girard, mon bon Garry, et parlez une fois de plus de ce que vous ne maîtrisez pas.
1. Le modèle-obstacle dans le triangle girardien est on ne peut plus universel (il rend parfaitement compte, sans introduction arbitraire d’un désir objectal pour la mère, de l’œdipe freudien).
2. Le désir est mimétique, par suite on ne peut plus culturel.
3. L’intuition girardienne n’a aucun présupposé chrétien (cf Mensonges romantiques et vérités romanesques). C’est sa découverte que seuls les textes évangéliques sont porteurs d’une révélation du fondement par la violence du sacré païen (le mécanisme victimaire contenu dans les mythes) qui a ramené Girard vers le christianisme.
@ eileen | 23 octobre 2015 à 10:44
SUITE ET FIN
Extrait de http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/comite-d-entreprise-d-edf-pourquoi-personne-ne-bouge_1413768.html
[…Pour comprendre cette particularité, il faut revenir en 1946, année de nationalisation d’EDF. A l’époque Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle du général de Gaulle, fonde la CCAS. Il décide d’alimenter les caisses de l’institution grâce à un prélèvement de 1% sur les ventes de gaz et d’électricité….]
C’est une explication un peu différente de celle que j’ai pu lire quelque part il y a quelques années. Mais le résultat est le même.
Depuis qu’il a demandé de réduire les commentaires à cinq lignes c’est lui qui en use du double ! Drôle de Savon-a-rôle ! Reposant toutefois puisqu’inutile de lire… OUPS !
Youra, d’une part nous le savions et d’autre part ce n’est pas important puisque ce ne sont que des chefs et chefesses de partis à la marge qui y sont…
@ Garry Gaspary
Vous comprenez tout à l’envers. Le mimétisme est à l’origine. C’est lui qui permet l’apprentissage. C’est lui aussi qui débouche sur la violence.
Les sociétés primitives ont, longtemps, « fait avec », inconscientes du ressort de leurs comportements.
La pensée biblique, et sa confirmation christique, nous ont ouvert les yeux.
Je reconnais que c’est très inconfortable : nous sommes désormais libres (un peu au moins…). Quoi de plus difficile ?!…
Et impossible de revenir en arrière : l’ignorance ne s’apprend pas…
@ Garry Gaspary
Je ne pense pas que le désir « a effectivement la place sociologique que lui donne René Girard mais uniquement dans un groupe hautement christianisé ».
Si le désir peut se voir moins dans d’autres sociétés, ce n’est pas à cause de la « volonté » des individus mais des interdits sociaux qui interdisent justement de désirer ceci ou cela, et limitent donc la concurrence, donc la violence.
C’est, au contraire, dans notre société, que la volonté individuelle doit jouer le plus grand rôle puisque la contrainte sociale est moins forte. L’autodiscipline est d’autant plus requise quand il n’y a pas trop de discipline… Je ne crois pas que les chrétiens et « christianisés » soient véritablement à la hauteur de ce défi, mais ils ne sont pas aussi déficients que vous le prétendez.
De toute façons, vous isolez bien artificiellement le christianisme des deux autres abrahamismes. Les trois se disputent le même dieu (désir mimétique) ce qui donne quelques violences, selon les époques plus ou moins imputables aux uns et aux autres.
A présent, ils ont même réussi à rendre les hindouistes intolérants, c’est dire… Et donner un exemple qu’il n’y a pas de différences si tranchées que ça entre les groupes, chacun imitant les autres, qu’il l’avoue ou non.
@ Garry Gaspary
Pour bien comprendre combien l’imitation-violence est enracinée dans notre viande, direction le cerveau :
http://www.automatesintelligents.com/labo/2005/mar/neuronesmiroir.html
Merci à tous ceux qui ont essayé de vous expliquer le désir mimétique. Cela allège d’autant ma responsabilité à votre égard.
@ MS
1. Vous me mettez dans l’obligation de me répéter en redisant que l’universalité girardienne qui ne prend pas en compte la volonté se limite à l’enfant qui ne peut faire preuve de volonté n’ayant de fait pas la maîtrise de son corps, et donc à l’infans chez l’adulte qui est maladivement incapable de faire preuve de volonté.
Je sais que cela peut surprendre le christianisé que vous êtes mais l’homme est tout à fait capable de faire preuve d’une volonté qui prend le pas sur son désir.
2. Le désir mimétique sert la transmission culturelle mais il ne crée pas la culture.
L’homme est naturellement attaché à ce qu’il produit. Il est pourtant capable d’aller au-delà de son désir en abandonnant sa production dans l’échange (première contradiction avec la théorie girardienne). Mais parce qu’il ne suffit pas que l’Autre possède ce que je n’ai pas pour que je désire ce qu’il possède, autrement dit, parce que l’échange n’est pas nécessairement automatique (deuxième contradiction), il a fallu créer la monnaie, une marchandise universellement échangeable, comme intermédiaire. Or, la monnaie est un objet culturel justement parce qu’elle est pure valeur. C’est uniquement en cela que le désir d’argent ne peut être naturel.
3. Qui a dit : « Vous avez appris : Tu ne commettras pas l’adultère. En vérité, je vous le dis, celui qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis dans son coeur l’adultère avec elle » ?
Un disciple de ce même Girard qui a mis sur le même plan le désir de violence et la violence ? Ou celui qui l’a sûrement inspiré ?
@ Denis Monod-Broca
Le mimétisme est à l’origine autant que l’enfance. Mais l’homme, s’il n’est pas un sans-dent, sort de l’enfance de la même façon qu’il sort du mimétisme : en faisant preuve de volonté.
@ Noblejoué
Aucun interdit social ne peut interdire à quiconque de désirer quoi que ce soit. C’est d’ailleurs ce qui rend le passage des Evangiles que j’ai cité aussi absurde que monstrueux.
L’interdit social porte toujours sur la jouissance, non sur le désir.
Décidément, je n’arriverai jamais à placer mon couplet sur le bouc émissaire…
@ Noblejoué, Denis Monod-Broca
Vous avez face à vous un théologien des Frères musulmans, sans doute formé à la dialectique et la rhétorique d’un Tariq Ramadan, qui évite bien entendu de citer ses versets et sourates dans ce blog.
Avec Garry Gaspary, à la différence d’une zefir salafiste piétiste qui n’appelait apparemment pas à la violence, c’est la lettre du Coran qui a valeur de raison et donc est seule respectable. Avec un retour à la violence sur fond de vérité unique, donc de guerre de religion pour imposer la sienne.
Vous n’aurez donc jamais le dernier mot avec un individu insensible à tout raisonnement scientifique ou tout au moins fondé sur des vérités scientifiques établies. De même que ses certitudes l’empêchent à l’évidence de comprendre Pascal ou Augustin, ce que même tout incroyant occidental peut lire avec profit pour enrichir sa culture et comprendre la pensée chrétienne !
@Garry Gaspary | 25 octobre 2015 à 09:50
« Je sais que cela peut surprendre le christianisé que vous êtes mais l’homme est tout à fait capable de faire preuve d’une volonté qui prend le pas sur son désir. »
Ce qui me surprend est votre obstination à déposer le brevet du fil à couper le beurre.
Vous me faites songer à Césaire, mon étrange Garry. « Il y a deux manières de se perdre : en s’enfermant dans le singulier ; en se diluant dans l’universel. »
Vous semblez pouvoir réaliser le tour de force de combiner les deux.
@ Garry Gaspary
« Le mimétisme est à l’origine autant que l’enfance. Mais l’homme, s’il n’est pas un sans-dent, sort de l’enfance de la même façon qu’il sort du mimétisme : en faisant preuve de volonté. »
Ce n’est pas si simple. D’abord parce que le mimétisme peut avoir du bon, et qu’il ne s’agit donc pas tant de « sortir du mimétisme » que de se méfier de certains de ces effets. Ensuite parce que l’orgueil est mauvais conseiller : la volonté individuelle ne peut pas tout toute seule…
PS : je ne vois pas ce que les « sans-dents » viennent faire là-dedans. Face au désir, nous sommes, tous autant que nous sommes, puissants ou misérables, logés à la même enseigne.
@MS, Noblejoué, Robert, etc.
J’ai précédemment démasqué GG, salafiste quiétiste, amoureux de l’imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa pourfendeur des femmes et de la musique et remis à sa juste place par Tareq Oubrou le recteur de la mosquée de Bordeaux : l’asile psychiatrique…
@MS | 25 octobre 2015 à 15:43
Une quelconque analogie entre l’immense poète, homme de lettres et humaniste que fut Aimé Césaire – que j’ai eu l’honneur de rencontrer dans ma jeunesse – et un troll obsédé et vulgaire tel que Gaspary, ne peut relever que de l’ignorance, sinon de la bêtise la plus crasse, pour rester correcte.
Mary, si je dis que votre post m’a fait songer à Philippe Bouvard – « Je tends de plus en plus vers l’humilité, vers la sérénité, vers la bienveillance et celui qui me dira le contraire, je lui écraserai à coups de talon sa face de rat ! » -, soyez convaincue de l’absence dans mon esprit d’une quelconque analogie entre vous et lui.
@ MS
C’est surtout qu’il suffit de rappeler quelques évidences pour démontrer toute l’errance des christianisés. Qui, comme d’habitude une fois que vous avez fait le tout petit effort nécessaire à démonter leurs arguments, se répandent en insultes et en excommunications…
@ Denis Monod-Broca
Je n’ai jamais dit que le mimétisme était mauvais en soi, il est même essentiel à l’humain, et je préfère, à ce propos, la formule lacanienne, plus équivoque, à la formule girardienne. Proposer que tout désir est désir de l’Autre me semble supérieur à proposer que je désire ce que l’Autre désire, dans le fait que la phrase de Lacan inclut la socialisation dans le désir : ce que je désire ce n’est pas seulement l’Autre en tant que modèle ou obstacle à mon désir, c’est aussi l’Autre en tant qu’être Autre. J’ai dit que la théorie girardienne peinait dans l’explication de l’échange. Elle est aussi totalement insuffisante pour expliquer le don (et je dis bien le don, et non le sacrifice) qui est ouverture totale à l’Autre. Selon Girard, je supporte la présence de l’Autre parce que j’en ai besoin. Selon Lacan, je la recherche parce qu’elle est ma complétude.
Sur le reste, l’humain est toujours informé par sa souffrance morale qu’il est dans une situation qui doit être remise en cause, autrement dit, que de son mimétisme découle un Moi qui est inadapté au monde dans lequel il vit. C’est là qu’intervient l’effort volontaire et pratique qui va agir à la fois sur le Moi et sur le monde pour combler ce manque d’humanité. C’est dans la puissance de la volonté que se situe toute la grandeur de l’esprit humain, et non dans l’infinité du désir.
Encore faut-il être à l’écoute de cette souffrance morale. Et être à son écoute, ce n’est ni s’y complaire comme le faisaient les premiers chrétiens, ni chercher à la faire artificiellement disparaître dans les drogues légales ou pas, comme le font les christianisés modernes.
Enfin, le sans-dent n’est pas le miséreux. Ce n’est pas une victime du système comme il peut en exister, c’est un frein à l’évolution sociale qui, si elle était effective, démontrerait non seulement sa propre inutilité mais toute son actuelle nocivité dans son incapacité à faire preuve d’une quelconque volonté. Fort heureusement, l’Histoire a un sens pratique contre lequel le désir christianisé du sans-dent est totalement impuissant. Ce qui n’empêche pas la christianisation d’être à la source des plus grandes catastrophes sociales.
Et c’est bien pour cela que c’est un double devoir de la faire disparaître.
Eh oui ! Don mutuel que les chrétiens appellent l’amour du prochain. Piège du mimétisme : GG est chrétien !
@ Garry Gaspary | 26 octobre 2015 à 09:23
J’ai dit que la théorie girardienne peinait dans l’explication de l’échange.
En quoi ?
Elle est aussi totalement insuffisante pour expliquer le don (et je dis bien le don, et non le sacrifice) qui est ouverture totale à l’Autre.
Quelle différence faites-vous entre le don total et le sacrifice ?
Selon Girard, je supporte la présence de l’Autre parce que j’en ai besoin. Selon Lacan, je la recherche parce qu’elle est ma complétude.
En quoi cette recherche de complétude n’est-elle pas un besoin ?
Dommage que René Girard n’ait pas son blog !
@ aliocha
Justement, l’amour chrétien n’est pas le don mutuel. Jésus demande l’amour de l’ennemi, l’amour impossible parce qu’en sens unique, parce que purement subjectif (comment puis-je aimer ce qui n’est pas objectivement aimable ?).
En matière d’amour, le christianisme demande l’impossible à des personnes dont la particularité est cette faiblesse d’esprit qui les rend déjà difficilement capables du minimum. C’est en fait un mouvement perpétuel de haine qui se crée, la haine de soi qui découle de l’échec de la mission attise la haine de l’autre qui ne se laisse pas convertir, et réciproquement.
@ MS
La théorie girardienne peine à expliquer l’échange parce que le premier mimétisme se situe dans la cellule familiale. Le modèle est le père, la mère, le frère, la sœur, voire l’oncle ou la tante. Bref, le désir girardien se limite au clan, or, pratiquement, on constate que la règle universellement humaine est l’exogamie qui entraîne des échanges (y compris économiques) non pas claniques mais tribaux.
Le don total n’est jamais fait au mépris de soi, il ne peut être ainsi et par définition un sacrifice de soi. En me respectant, c’est l’amour de l’Autre que je respecte : comment puis-je prétendre répondre dignement à l’amour que l’Autre me porte si je détruis, par le sacrifice, ce que je suis et donc l’objet même de son amour ?
Enfin, l’homme, selon Lacan, est un être de langage, voire un être de parole. Il porte individuellement un message dont la lumière ne peut être révélée sans le prisme de l’Autre. L’être girardien pourrait idéalement être un être naturel : seul humain au monde, il continuerait à prendre comme modèle-obstacle l’animal en concurrence avec lui.
L’être lacanien est, par contre, essentiellement culturel, sans l’Autre, il n’a plus aucune raison de vivre.
@ Garry Gaspary
En somme, pour vous, rien ne distingue l’amour chrétien de la haine. Quelle langue parlez-vous donc, pour confondre ainsi amour et haine, la novlangue d’Océania ?
@ Garry Gaspary
La théorie girardienne peine à expliquer l’échange parce que le premier mimétisme se situe dans la cellule familiale.
Peu importe l’objet et le contexte du premier mimétisme, c’est son mécanisme qui importe, lequel se reproduit en l’état et avec sa même puissance explicative dès le bac à sable.
Le don total n’est jamais fait au mépris de soi, il ne peut être ainsi et par définition un sacrifice de soi. En me respectant, c’est l’amour de l’Autre que je respecte : comment puis-je prétendre répondre dignement à l’amour que l’Autre me porte si je détruis, par le sacrifice, ce que je suis et donc l’objet même de son amour ?
C’est faux. « Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Personne, certes, ne souhaite perdre sa vie, mais le christianisé que je suis comprend parfaitement que… comment disiez-vous… « l’homme est tout à fait capable de faire preuve d’une volonté qui prend le pas sur son désir. » D’un Moulin au plus anonyme des pères (ou mères), l’histoire humaine est pétrie de ces dons-là.
Enfin, l’homme, selon Lacan, est un être de langage, voire un être de parole. Il porte individuellement un message dont la lumière ne peut être révélée sans le prisme de l’Autre.
Poncif et lieu commun, sauf à élever cela au rang bien compris de communion, ce que je ne vous sens pas porté à entrevoir. Vous me paraissez cela dit moins déchristianisé que vous ne le pensez.
L’être girardien pourrait idéalement être un être naturel : seul humain au monde, il continuerait à prendre comme modèle-obstacle l’animal en concurrence avec lui.
Adieu Jane, Tarzan et Garry visent la guenon.
@ Garry Gaspary | 27 octobre 2015 à 10:29
Justement, l’amour chrétien n’est pas le don mutuel. Jésus demande l’amour de l’ennemi, l’amour impossible parce qu’en sens unique, parce que purement subjectif (comment puis-je aimer ce qui n’est pas objectivement aimable ?).
Ça aussi c’est du lourd !
Mon bon Garry, l’injonction du Christ est en effet assez âpre, mais que voulez-vous, il faut un premier pas pour tenter de rompre le mécanisme mimétique de la violence. Aimer ne consiste alors pas à prendre dans ses bras pour embrasser sur la bouche mais à vouloir au moins se tenir à distance de la haine et du désir de vengeance. Vous comprenez, « une volonté plus grande que notre désir » !
Vous auriez dû également noter qu’il est parallèlement demandé de prier pour ses ennemis. Rien d’anodin, le Christ ayant sans doute quelque idée sur nos limites, y compris en matière d’objectivité.
Vous gagneriez à sortir un peu le nez de vos leçons apprises.
@ Denis Monod-Broca
Libre à vous de nommer amour de l’Autre l’antisémitisme génocidaire, l’homophobie incendiaire ou le racisme identitaire…
Encore une fois, et contrairement à vous, je ne regarde pas le monde avec des lunettes complètement embuées par la foi chrétienne.
@ MS
J’ai bien compris que, pour vous, le contenu importe peu tant que le flacon est christianisé…
La théorie girardienne reste cependant contradictoire avec la pratique de l’échange. Et je ne vous parle même pas de son parallèle bigot entre la violence et le sacrifice qui laisse de côté tous les sacrifices (céréales, huiles, encens, libations, etc.) qui ne concernent pas l’animal.
Je suis ravi d’apprendre que vous êtes aussi prêt à mourir sur la croix si le dieu Amour vous le demandait. Je maintiens que cela ne peut être motivé par l’amour ou par la volonté mais, au contraire, par ce côté totalement chèvre prêt à faire tout ce que le bon Berger demande, y compris si cette demande fait de lui un assassin, soit un être indigne de tout amour.
Mais, selon votre théorie d’une cohérence girardienne à toute épreuve, quoi de mieux qu’exiger une crucifixion comme premier pas pour tenter de rompre le mécanisme mimétique de la violence ?
@ GG
Cet Autre à qui vous mettez avec Lacan majuscule et comme le disait, je crois sans en être certain Nietzsche, les hommes deviendront des dieux les uns pour les autres, cet autre qui est-il ? N’êtes-vous pas frappé avec Girard que c’est trois ans après avoir lu Dostoïevski que son mental s’est effondré ? Je le confirme avec Lacan, la parole est verbe incarné, et depuis le commencement, ce verbe règne de toute éternité. La crucifixion n’a été exigence que de la révélation du mécanisme, nous donnant possibilité d’aimer, et totalement, et sans se sacrifier, c’est-à-dire renoncer au pouvoir archaïque de la victime. Vous êtes tout proche de la vérité, Garry, cette vérité apocalyptique que les chrétiens historiques ne sont plus à même d’écouter, l’ayant enfermée dans l’exercice de leur domination, vérité aujourd’hui détenue par ceux qui savent donner à Dieu son nom unique : Le Réel.
Ola mon bon Garry, si vous saviez à quel point je suis partisan du Doliprane (1000) au moindre mal de tête. Une chochotte je vous dis, à mille lieues du dolorisme.
Tout aussi sérieusement, nous voici rendus au cœur de notre désaccord où paradoxalement nous allons tomber d’accord : la Croix est un scandale. Je n’ai aucune sotériologie, pas même girardienne, pleinement satisfaisante à vous proposer.
Croyez bien que je ne me résous nullement à ne pas tout bien comprendre, mais quand las de me cogner au Mystère je regarde la Croix, je vois – vous ne lui en voudrez pas – Dieu ouvrant les bras.
@ Garry Gaspary
Vous êtes trop dur avec Denis Monod-Broca. « Libre à vous de nommer amour de l’Autre l’antisémitisme génocidaire, l’homophobie incendiaire ou le racisme identitaire… »
Le judéo-christianisme est la meilleure et la pire des choses. Comme le dit bien René Girard, plus on a conscience du mécanisme du bouc émissaire, et plus on a tendance à en faire, les sociétés ayant moins de moins en moins de protection type tabou et quelques victimes considérées unanimement comme coupable finissant par se décharger d’autant plus violemment de leurs rivalités en violence.
Vos réactions antichrétiennes sont drôlement… chrétiennes. Je ne sais plus quel auteur chrétien a dit que le chrétien qui n’est pas un saint est un cochon.
Moi, j’ai conscience du mécanisme du bouc émissaire, j’essaie de ne pas faire de victimes, pour le moins.
Je n’ai pas l’intention de finir sur un croix ou l’équivalent, en partie parce que je ne crois pas aux récompenses célestes (incrédulité) en partie par manque de courage (lâcheté s’il faut parler net) et d’autres raisons trop longues à développer.
Si vous n’aimez pas les chrétiens ou christianisés, vous pouvez retourner à la maison-mère de l’abrahamisme, le judaïsme, qui a la légitimité historique et qui, longtemps sans pouvoir, n’a pu commettre que peu d’abus.
Et pourquoi pas ? Nietzsche était anti-antisémite. Vous me semblez avoir un esprit religieux. En embrassant cette croyance, vous sortiriez du ressentiment pour entrer dans l’affirmation de soi et un groupe qui semble vous manquer.
Rectificatif : Nietzsche était ANTI-antisémite. Je soutiens que Nietzsche s’opposait à l’antisémitisme, contrairement à la réputation qu’on lui fait.
Il défendait moins les Juifs, ceci dit, qu’il n’attaquait les antisémites, car ce penseur était quelque peu polémique, et pour d’autres raisons que je ne vais pas développer car si je me mets sur la trace des paradoxes de l’auteur de la Généalogie de la morale, « on n’est pas couché ».
Si j’avais dit à un nietzschéen de se convertir au judaïsme parce que son maître à penser était antisémite, ça n’aurait pas eu de sens, de toute manière.
Soit une distraction, soit une correction m’a fait paraître bête… Triste, mais qu’est-ce face au fait que l’homme souffre et meurt, subisse et subisse, et ait, le temps de son compte à rebours, des capacités, en somme, des plus limitées ?
http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/24/la-mecque-pelerinage-hajj-bousculade-morts-bilan-arabie-saoudite_n_8375874.html
La bousculade de La Mecque a fait au moins 2236 morts, trois fois plus que le bilan officiel. Des pèlerins sont toujours portés disparus depuis la bousculade qui a eu lieu lors du rituel de la lapidation symbolique de Satan à Mina, près de La Mecque, dans l’ouest du royaume.
Satan lapidé s’est vengé. Mais pas le Christ crucifié. N’est-ce pas GG ? Kiss kiss
Débattez, battez-vous, ébattez-vous mais ne vous faites pas mal !
C’est le Concile de Latran ou des latrines ? Casting pour une émission « Cauchemar au presbytère » ou bien en version porno « Partouze au presbytère » avec notre Cocco Sifreddi en guest star ? Nostalgie des ébats christianisés dans les sacristies de vos enfances ? Vous auriez pu me faire une « annonce aposto-nique » ça aurait été dommage de zapper ce bon moment de lecture de toutes ces braves « victimes » directes et collatérales du christianisme ; ben dites donc, à ce que je vois, les « membres » du clergé de l’époque devaient être de belles tailles pour vous laisser de telles séquelles ; on se croirait en plein brâme du cerf. On attend le verdict, qui va l’emporter ? Le christianisé, le juivisé, l’islamisé, le boudhinisé, le Vichnouïsé ? Quel que soit le gagnant, continuez à nous amuser j’achèèète !
@ aliocha
L’Autre, c’est l’infini d’humanité qui vous fait face et qui vous permet d’être cet individu unique. L’Autre, c’est la richesse de la différence, et non la pauvreté de l’identité ecclésiale. L’Autre, c’est l’écoute de l’individu, et non sa condamnation morale.
@ Noblejoué
Il n’y a pas de mécanisme du bouc émissaire. Il y a folie chrétienne en perpétuelle contradiction avec la raison historique. Il y a, par exemple, condamnation absurde de l’argent par le Christ, discrimination religieuse des juifs par les chrétiens, et ainsi occupation quasi exclusive par les juifs des fonctions financières dans le monde chrétien. Autrement dit, les juifs y deviennent malgré eux les maîtres de la monnaie sans avoir le droit d’en profiter, ce qui n’est pas problématique dans une économie alors basée essentiellement sur la consommation.
Mais l’Histoire évolue. Et l’économie de consommation va lentement se transformer en économie de production. L’argent accumulé permet aux banquiers juifs de faire fortune et de faire faire fortune, si bien que lorsque les bourgeois juifs réclament des droits civils que Bruno Bauer refuse de leur donner sous prétexte qu’ils sont en Allemagne uniquement réservés aux chrétiens, Karl Marx se moque des uns et de l’autre en affirmant que les droits que les Juifs n’ont pas formellement, leur argent les leur fournit déjà réellement, et que c’est bien la preuve que le monde dans lequel vit Bauer n’est plus chrétien. Et Marx avait raison, l’émancipation des Juifs d’Europe, gardiens millénaires de l’argent chrétien, était bien dans la logique d’un monde devenu capitaliste. Le monde n’est plus chrétien. Mais Marx sous-estime le fait qu’il reste christianisé.
Et l’Histoire continue d’évoluer. Et le socialisme gronde en Europe et fait front face au capitalisme. Marx et Engels prédisent la victoire du premier contre le second, rien n’arrêtant, selon eux, la marche de l’Histoire. Mais la christianisation de l’Europe va compliquer les choses en suscitant un nationalisme réactionnaire qui va réussir à contrer les révolutions communistes pour finalement produire le cataclysme fondateur du XXe siècle : la Première Guerre mondiale.
C’est ce Titan qui va donner naissance aux deux monstres totalitaires, le bolchévisme et le fascisme. Deux frères ennemis qui ont pourtant en commun une même christianisation : haine de l’argent, antisémitisme, idéalisme délirant, culte du Sauveur, soumission totale à l’Etat, etc. Leur affrontement déclenche la Seconde Guerre mondiale et les horreurs que l’on connaît.
Vous cherchez dans une anthropologie erronée l’universalité d’un phénomène qui ne concerne que l’histoire occidentale : les méfaits de la christianisation sur la marche historique.
Et ce que les Juifs ont subi à cause de l’irrationalité chrétienne concernant l’argent, la christianisation le fait subir aujourd’hui aux immigrés notamment musulmans concernant le travail. La mondialisation et la désindustrialisation auraient dû créer une France forte. Mais sa christianisation a produit une masse de sans-dents qui vient s’en prendre aux immigrés qui travaillent alors qu’elle ne veut même pas exercer leurs emplois jugés trop pénibles à son goût. Et cette masse est en même temps incapable par manque de volonté de se former pour les postes qui demandent des connaissances supérieures qui n’arrivent plus non plus à trouver preneurs en France, et qui sont donc de plus en plus occupés par des étrangers.
Et au lieu de laisser mourir cette masse que nous traînons comme un boulet, l’Etat fait continuellement baisser le niveau scolaire en postulant que cela suffira à réussir à l’intégrer socialement alors que cela ne fait que la grossir toujours plus.
Je vous remercie de vous soucier de ma spiritualité, mais là n’est pas le problème. Si je condamne l’esprit chrétien (qui est en fait la mort de l’esprit humain), c’est d’abord et avant tout pour des raisons concrètes, politiques et économiques.
Et le gagnant est : Garry Gaspary !
Dans la série : « Mon meilleur presbytère »
Bravo, le nonosse d’or pour notre bon toutou christianisé !
La foule en délire demande son retour sur le plateau pour nous refaire son sketch !
Y en a un au moins qui serait tordu et plié de rire en lisant les analyses religieuses « très argumentées » de nos chers christianisés et antichristianisés : le Christ ! Faudrait passer son temps à le reclouer sur sa croix.
Bon sang mais c’est bien sûr ! on le tient le responsable de tous nos malheurs !
Le Christ au TPI !
@Garry Gaspary | 29 octobre 2015 à 10:12
L’Autre, c’est l’écoute de l’individu, et non sa condamnation morale.
En théorie, ça part bien.
Et au lieu de laisser mourir cette masse que nous traînons comme un boulet…
En pratique, ça peine à suivre.
Si je condamne l’esprit chrétien (qui est en fait la mort de l’esprit humain)…
Jusqu’à venir contredire la théorie.
Il n’y a pas de mécanisme du bouc émissaire.
Puisque vous avez lu Girard, vous savez que celui qui le déploie ignore en être le vecteur. Mais l’avez-vous lu ? On peine à vous créditer d’une cohérence autre que celle du ressentiment faiseur de bouc émissaire.
@ Garry Caspary
Je suis triste pour vous que vous ne compreniez pas l’universalité du mécanisme du bouc émissaire et condamniez les « sans dents » qui ne me semblent pas plus coupables de leurs limites cognitives et de caractère que vous des vôtres.
Qui condamne l’autre se condamne, j’espère ne pas le faire mais comme j’ai moi aussi mes limites, cela peut bien m’arriver.
J’espère qu’un jour vous comprendrez que l’homme est partout et toujours mimétique, ce qui ne va pas sans un travail sur soi.
Mais là j’arrête, quoique je ne dise jamais fontaine je ne boirai pas de ton eau… Là, je vais jouer un peu.
@ sylvain
« On attend le verdict, qui va l’emporter ? Le christianisé, le juivisé, l’islamisé, le boudhinisé, le Vichnouïsé ? »
Je pensais de mon devoir de convaincre d’un fait, le mécanisme du désir mimétique et du lynchage, que ce fait est universel, et qu’il faudrait essayer de ne pas faire de victime.
J’ai conseillé à Garry Gaspary le judaïsme parce que je pensais que cette croyance pourrait l’amener à comprendre que le mécanisme du bouc émissaire n’est pas une pratique seulement chrétienne mais universelle dont l’intelligence est révélée par le judaïsme puis le christianisme. J’ai l’impression qu’il a un esprit religieux, je l’ai donc orienté vers une religion qui me semblait lui convenir et capable de l’aider à se purger de son ressentiment.
Cependant je ne suis ni de cette religion ni d’une autre ni bouddhiste ni taoïste ni rien de cette sorte. Mais si j’allais aux Etats-Unis, je pourrais peut-être dire que ma manière de voir est une religion et d’autant d’ailleurs que certaines personnes ont une manière de l’interpréter qui tourne à la religion… Enfin, si cela en était vraiment une, il n’y aurait pas de gens religieux, surtout protestants, qui le seraient, je crois. Tout cela montre les limites des catégories, définitions, en passant.
Alors, sylvain, vous qui aimez les jeux, avez-vous deviné ce que je suis ?
Attention, si vous ne vous ne devinez pas, je ne vous donne pas la réponse !
Après tout, vous n’en donnez pas, vous. Vous n’avez rien fait pour aider Gaspary, vous vous moquez des gens… Alors on peut bien se moquer de vous aussi.
Alors cherchez, vous trouverez… ou pas.
@ MS
Je ne cesse de répéter que la christianisation est la négation de l’Autre, et donc de l’individualité.
Un individu n’est pas une chèvre, l’énième occurrence de l’identité du troupeau. Je n’ai aucune pitié pour les christianisés, aucune haine non plus.
Uniquement du mépris.
Et ce n’est pas la conscience du mécanisme du bouc émissaire que je conteste, mais bien le mécanisme lui-même. Par contre, vous n’avez clairement pas conscience du degré de christianisation de la théorie girardienne.
@ Noblejoué
Le bouc émissaire a une tout autre signification dans le judaïsme.
C’est un sacrifice propitiatoire pour toute faute dont on reconnaît l’existence au sein de la communauté mais dont on ignore l’exacte teneur ou origine. C’est donc précisément le contraire de ce que propose Girard dans le déni de la faute par la communauté et sa consécutive projection sur une victime innocente.
Bien joué Noblejoué !
Ne condamnez pas aussi sévèrement notre imam GG ; pour moi c’est un délice de venir lire ses sketchs christianisés ; je m en amuse ; c’est mon gentil Tamagotchi que je dois alimenter tous les jours sinon il va nous faire un AVC ; un bon toutou obéissant qui rapplique dès que je le kisse (kss kss).
Ce qui m’amuse le plus ici c’est que des gens censés être intelligents, éduqués et clairvoyants se fassent mener par le bout du nez par notre troll provoc islamiste. Serais-je plus intelligent que vous tous ? C’est trop d’honneur que vous me faites. Continuez, ne changez rien mais ne lui en veuillez pas trop, ce genre de rétréci du bulbe est fragile psychologiquement après tout ce qu’il a enduré dans sa paroisse.
Sylvain, blanc, de droite forte, christianisé, hétéro, etc.
@Garry Gaspary | 30 octobre 2015 à 09:46
Un individu n’est pas une chèvre, l’énième occurrence de l’identité du troupeau. Je n’ai aucune pitié pour les christianisés, aucune haine non plus.Uniquement du mépris
Un individu n’est pas une chèvre, mais il est quelquefois un mouton, comme le christianisé Hervé Gourdel, que l’on a couché sur le sol, entravé, avant de l’égorger comme un mouton.
Pourtant il ne s’intéressait qu’à la beauté des montagnes.
Otez-moi un doute de l’esprit, X alias Garry Gaspary, Hervé Gourdel et les autres (Hervé Cornara, les moines de Tibhirine…) étaient-ils conscients lors de leur mort, autrement dit sont-ils morts halal ?
Cela me permettra de retourner à la cantine de mon entreprise, où, depuis que les musulmans y travaillant ont obtenu d’avoir de la viande halal, je ne mets plus les pieds.
Quand j’entends une de mes douces collègues de travail demander un steak halal, je ne peux m’empêcher de revisionner la vidéo de la mort d’Hervé Gourdel, et j’ai tendance à reculer et vérifier combien de couteaux elle a sur son plateau.
@sylvain
GG n’est pas un imam. Il pourrait l’être en raison de la haine qui l’étouffe à travers son clavier, mais ses propos confus font qu’il ferait fuir les fidèles, qui ont besoin de discours simplistes.
L’hypothèse girardienne précise justement l’exacte teneur et origine de l’ignorance juive, le moment de la crise contenant sa propre amnésie, se contentant du passage, progrès déjà décisif, de la victime humaine à la victime animale dans le rite. La faute n’étant pas quelque obscure raison liée aux origines, mais précisément la non-consécutive, simultanée, projection sur la victime innocente, dès les origines de la culture.
On y est presque.
@ aliocha
Girard fait surtout (et à tort) du sacrifice du bouc émissaire l’archétype de tout sacrifice.
De plus, la condamnation à mort de Jésus est pleinement justifiée selon la loi juive.
Autrement dit, il ne peut être présenté comme une victime innocente que par un christianisé.
De plus, la condamnation à mort de Jésus est pleinement justifiée selon la loi juive.
Autrement dit, il ne peut être présenté comme une victime innocente que par un christianisé.
C’est on ne peut plus clair, vous êtes un moutonnier légaliste, Charia Gaspary.
@ anne-marie marson
Merci de renvoyer GG l’islamisé dans ses cordes !
@ anne-marie marson
Cela me permettra de retourner à la cantine de mon entreprise, où, depuis que les musulmans y travaillant ont obtenu d’avoir de la viande halal, je ne mets plus les pieds.
Le problème est qu’il est désormais très difficile de savoir si la viande que vous consommez est issue de l’abattage rituel ou pas. La solution la plus simple et la plus éthique consiste, selon moi, à ne plus manger de viande, mais si vous n’êtes pas prête à franchir ce cap ou si, tout simplement, vous n’en avez pas envie, vous pouvez acheter exclusivement de la viande dont vous connaissez l’origine avec certitude, ce qui est un véritable parcours du combattant, surtout pour ceux qui font leurs courses au supermarché.
En ce qui me concerne, j’ai soutenu la pétition lancée par le député Yves Jégo pour une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines.
Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, la pression des lobbies reste très forte et détermine les promesses électorales. Et les engagements visant à obtenir les suffrages d’une communauté religieuse, d’un groupe d’intérêt économique et financier, d’un cercle de loisir ou d’une catégorie socio-professionnelle, se font souvent sur le dos des animaux dont la souffrance, et la vie elle-même, sont niées.
Peut-être obtiendra-t-on un jour un dimanche sans chasse afin de pouvoir cueillir les champignons ou se promener en famille sans prendre le risque de se faire plomber par les chasseurs, sans parler du massacre inutile d’une partie de la faune sauvage. Après tout, on a bien le droit de rêver…
@GG
Libre à vous de rejoindre l’unanimité du tous contre un qui, surtout quand il est légitime, est un piège diabolique et menteur, ce qui serait négligeable s’il n’était meurtrier.
Vous vous retrouvez dans ce besoin adolescent et obsessionnel d’affirmer l’illusion de votre différence : « Eux ils sont tous, et moi je suis tout seul ! », symptôme de votre incapacité d’accéder au pardon des offenses, seul et unique moyen d’échapper aux affres de la vengeance réciproque.
Que Dieu vous bénisse.
@ aliocha
Pour conclure avec Denis Monod-Broca que le christianisme est la religion de l’Amour, il faut faire fi de la réalité.
Pour conclure avec René Girard que Jésus est un bouc émissaire innocent, il faut faire fi des Evangiles qui relatent ses actes contraires à la loi juive (non respect du jour du Sabbat, des règles de pureté, profanation du Temple, etc.)
Le christianisme est une folie.
Mon but est uniquement de démontrer à quel point la christianisation est un aveuglement qui découle directement de cette folie.
La supériorité du déchristianisé par rapport à un groupe de christianisés dans la compréhension du monde est donc du même ordre que celle du voyant par rapport à un groupe d’aveugles dans la description d’un tableau de maître.
En tant que christianisés, votre seule et unique valeur est le nombre : hors de l’Eglise, aucun salut n’est possible, selon vous.
Mais le troupeau ne rend pas intelligent.
@GG
Des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, libre à vous, vous m’obligez à me répéter car ne me lisez pas, à céder à l’unanimité, même légale, du tous contre un. Vous pourrez retourner l’argument comme vous le voudrez, entendez-vous ce terme, unanimité ? Il ne vous reste plus qu’à vous interroger sur quelles sont les œillères qui vous font prendre les vessies pour des lanternes, et l’individu pour le troupeau. Dostoïevski analyse formidablement le passage de l’évangile de Saint Luc du possédé exorcisé : nous ne sommes même pas les démons quand nous cédons à l’unanimité violente, mais les porcs qu’ils investissent, qui courent au vide se précipiter. Le possédé, lui, et à mon sens c’est cela être chrétien, s’assied aux pieds du crucifié. C’est tout le repos et la consolation que je vous souhaite.