On ne se moque plus des Gilets jaunes !

On peut considérer qu’ils sont de moins en moins nombreux au fil des samedis.

Qu’ils ont été, parfois, violents, excessifs, excités, pour quelques-uns antisémites et racistes, pas assez vigilants pour leur environnement.

Ce sont des polémiques admissibles, des controverses qui n’ont rien d’offensant et ce n’est pas parce que je refuse de mettre sur le même plan les rares Gilets jaunes dévoyés et les casseurs d’un côté et la police de l’autre que toute mise en cause du comportement de cette dernière m’apparaît scandaleuse, injustifiable.

Là n’est plus l’essentiel. Ils ont commencé tel un feu de paille, comme une jacquerie inédite d’aujourd’hui, ils ont duré, enrichi, multiplié leurs revendications, passant du quantitatif au qualitatif, de l’argent à la représentativité, du pouvoir d’achat au pouvoir tout court. Ils ont bousculé une France qui, sans ignorer cette part du peuple, ce monde des campagnes et de la périphérie, ce pays obsédé par le travail et non par l’assistance, avait tendance à les négliger. Longtemps ils n’ont pas fait de bruit social et de tintamarre politique. Ils n’avaient jamais posé leurs mains calleuses et simples sur la table plus urbaine et convenable de la démocratie classique.

Il ne s’agit pas de soutenir que là où ils se sont battus, là où ils continuent « à ne rien lâcher » (quoi au juste ?), le peuple tout entier est rassemblé. Ils s’en revendiquent mais n’en sont pas les propriétaires exclusifs.

Mais il est clair qu’on ne se moque plus des Gilets jaunes.

Jean Genet disait ne jamais se moquer, parce qu’il avait trop à faire d’aimer et de haïr. Ces sentiments contradictoires révèlent en effet qu’on est sorti de la dérision pour entrer dans le dur, quoi qu’on pense, quoi qu’on souhaite.

Le Grand débat national, manque de chance pour ceux cultivant la politique du pire qui est le pire de la politique, est une réussite, il ouvrira des pistes et donnera lieu à des initiatives à partir du 16 mars. Le président – qui reconnaît avoir commis des erreurs au sujet de ce bouleversement qui l’a longtemps dépassé – s’y est engagé et ce serait sa mort républicaine s’il se reniait, s’il trahissait. Reste à savoir s’il choisira les bonnes conclusions, les orientations les plus pertinentes puisque les Gilets jaunes, peu ou prou, auront pris un parti, le pouvoir le sien et un grand nombre de citoyens hésiteront entre curiosité et espérance.

Mais on ne se moque plus des Gilets jaunes.

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Parce que je suis prêt à défendre la thèse d’un mouvement absolument unique dans notre Histoire même s’il s’arrête demain, comme je le souhaite, pour laisser les fruits de sa lutte longtemps validée et soutenue en pleine lumière démocratique.

Je n’ai pas le savoir de ces « intellectuels rouges qui s’écharpent sur les Gilets jaunes » mais je constate que le pluralisme contradictoire de leur dispute, le caractère équivoque de leurs analyses contrastées démontrent, s’il en était besoin, que ce qui a surgi au mois de novembre n’est pas vraiment réductible à ce qu’on a déjà connu. Face à ce phénomène ils se découvrent perplexes, les uns le magnifiant, d’autres tentant en vain de le banaliser.

La singularité est dans ce que cette effervescence collective – entre émeute et révolution -, au fil des semaines, est devenue une sorte de totalité exemplaire de tout ce que l’esprit public avait eu la facilité – la paresse ou le confort ? – d’appréhender de manière distincte et séparée (Le Monde).

On ne se moque plus des Gilets jaunes.

Ils ont dénoncé et questionnent, tout ensemble, l’organisation sociale et politique, les modalités du travail et la gratification juste et nécessaire, les dérives des privilèges indus et de la richesse ostentatoire et donc offensante, la crise de la représentativité défaillante entre pays réel et majorité parlementaire, les limites et les vices d’un pouvoir présidentiel vertical, la faiblesse d’une parole citoyenne si rarement conviée à s’exprimer, les dysfonctionnements du système médiatique, les risques d’une Justice du « deux poids deux mesures », enfin les inégalités d’une France que nous avions fini par juger normales à force de familiarité avec elles et donc de nous persuader qu’elles étaient dans l’ordre des choses.

Je ne dis pas que toutes ces problématiques, ces interrogations, pour stimulantes qu’elles soient individuellement, devraient avoir une issue politique et trouver une solution parlementaire mais il n’empêche que les avoir formulées, nous avoir contraints, tous, à les poser, qu’elles nous indignent ou nous agréent, représente une avancée incontestable.

On aura, par exemple, l’opportunité de contredire ou non Bernard-Henri Lévy qui déclare « Je suis contre les référendums qui visent à destituer les représentants du peuple ». Et s’ils sont mauvais, faudra-t-il attendre avec patience l’élection qui tranchera ? Je note que la tonalité de son propos à l’égard des Gilets jaunes s’est sensiblement modifiée. Moins de mépris pour autant de critique ! (Le Parisien).

Je ne compte plus le nombre des samedis et, parfois, des dimanches. On peut et on doit s’empoigner intellectuellement. L’affrontement des idées et des aspirations vaut mille fois mieux que la judiciarisation forcenée de tout et n’importe quoi. Mais il convient de récuser absolument l’usage de toute violence, quelle qu’elle soit. Que les Gilets jaunes veuillent bien y mettre du leur, comme la plupart l’ont fait, et la police sera impardonnable si elle n’est pas irréprochable.

A l’issue de ce billet j’ai tout de même une certitude renouvelée.

On ne se moque plus des Gilets jaunes.

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Voir les Commentaires (99)
  1. Noblejoué

    « Il ne s’agit pas de soutenir que là où ils se sont battus, là où ils continuent « à ne rien lâcher » (quoi au juste ?), le peuple tout entier est rassemblé »
    Rien lâcher, ils veulent :
    Etre ensemble
    Sorte de rite
    Impression de faire l’histoire
    Agir et non subir ce qui fait que repensant à la représentation politique et aux médias, ils ont l’impression peut-être pas tout à fait fausse qu’on veut ( quoi au juste ?) peut-être les avoir… Hum, des gens d’un autre niveau socioculturel, alors pourquoi pas eux ?
    Jusqu’au triomphe final ou répression finale. Ils ne veulent pas être congédiés de la politique comme ils peuvent tous l’être de l’emploi.
    Ils se sont levés pour ne pas tomber davantage, ont voulu plus, ne veulent pas retomber dans l’insignifiance.
    Ils ne montent pas donc s’attaquent à plus haut, « à bas l’élite » pourrait-on dire… De toute manière, la démocratie moderne est égalitaire, il faut justifier le fait d’être élu :
    – Représentant du peuple
    – Peuple élu : chez les quelques antisémites, un des griefs est l’idée que les juifs se distinguent par leur élection et que c’est mal.
    Mépriser les Gilets jaunes jette de l’acide sur toutes les plaies, être complaisant pour les déviances du mouvement les étend.
    En somme, il ne faut pas les instrumentaliser.
    Il me semble que les Gilets jaunes devraient choisir les plus capables de dialogue d’entre eux et négocier avec le pouvoir. Ils ont bien défilé avec la CGT, on est dans le splendide isolement ou pas.
    Mieux vaut négocier avec le pouvoir qu’être débordé sur sa droite ou sur sa gauche.
    Le pouvoir refuse, ne leur cède pas assez ? Il se met dans son tort, et hop, le mouvement peut redevenir plus populaire.
    Ou ils ont plus qu’ils ne pouvaient l’espérer. Que demander de mieux ? La politique, c’est le moindre mal.
    Je ne risque rien à dire ça, je ne suis pas Gilet jaune et me planque sous un masque.
    Mais il me semble que c’était l’attitude de madame Levavasseur, menacée pour début de sens politique. Or c’est absurde : le pouvoir a… le pouvoir, l’argent, le personnel. Et il ne faudrait rien lui opposer, pas même des négociateurs, et ce alors que le soutien populaire s’effrite ? C’est un suicide social collectif.

  2. Mary Preud'homme

    Les GJ se sont assez ridiculisés comme cela. Et comment empêcher certains de s’en moquer ayant été confrontés comme moi à leurs exigences de petits fachos squatteurs de ronds-points ! Sans compter qu’ils ont en outre à leur actif et sur la conscience (vu leur incurie et la désorganisation de leur mouvement) une dizaine de morts et plusieurs centaines de décès en trois mois, ce qui constitue une sorte de record absolu (en matière de manifestation) rapporté à un effectif minable et de plus en plus clairsemé !

  3. Ne pas se moquer des Gilets jaunes d’accord, mais pour l’instant, j’ai plutôt l’impression que ce sont les Gilets jaunes qui se moquent de nous.
    Ça fait trois mois et demi que tous les jours, 24H/24, 7 jours sur 7, on les entend ânonner leurs complaintes réchauffées de Calimero.
    L’acte 16 a été un flop retentissant. Désormais une majorité de Français veulent que ça s’arrête.
    Insister, comme certains Gilets jaunes continuent lourdement à le faire, serait ridicule car le vent a tourné. J’en veux pour preuve cette réplique cinglante d’un journaliste de BFM TV à un Gilet jaune qui monopolisait la parole, lui disant sans ambages « La porte est ici ».
    Venant de la part d’un journaliste de BFM TV, c’est assez remarquable car cette chaîne d’info a suffisamment tendu le micro aux porte-parole divers et variés de ce mouvement incapable d’avoir une démarche structurée et qui au cours du temps s’est totalement décrédibilisé.

  4. Claude Luçon

    « On ne se moque plus des Gilets jaunes ! »
    Peut-être !
    Mais nous rirons jaune le jour où Bruno Le Maire nous présentera leur note de frais, 18 milliards à ce jour, et nous devrons sortir nos euros de la poche de nos gilets !

  5. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Hostile aux gens en jaune et à leurs méthodes, depuis le premier jour, laissez-moi vous poser une question :
    Si vous avez de la sympathie pour les revendications de ces gens, ne croyez-vous pas que vous en auriez eu pour les doléances de 1789 ? On sait à quoi elles ont abouti. Nous sommes, hélas, en plein processus révolutionnaire.
    Vive la démocratie représentative ! Il n’y a pas mieux. Et que chacun vote comme il veut, notamment en ne votant pas pour ceux du moment. Ce que que ferai.

  6. Curmudgeon

    Est-ce que BHL est « contre les référendums qui visent à destituer les représentants du peuple », c’est-à-dire à certains d’entre ces référendums, ou bien « contre les référendums, qui visent à destituer les représentants du peuple », c’est-à-dire à tous les référendums ?
    Blague à part, BHL n’est peut-être pas à l’aise dans un pays où, théoriquement du moins, c’est le peuple qui est le souverain. La Grande-Bretagne lui conviendrait mieux, où le souverain est dit être « the Crown-in-Parliament ».

  7. Catherine JACOB

    « Mais il convient de récuser absolument l’usage de toute violence, quelle qu’elle soit. Que les Gilets jaunes veuillent bien y mettre du leur, comme la plupart l’ont fait, et la police sera impardonnable si elle n’est pas irréprochable. »
    Sans doute, mais en attendant il va falloir expliquer pourquoi des passants d’un certain âge souhaitant accéder à une pharmacie ont été jetés à terre et molestés par la police alors que sur cette vidéo amateur diffusée par France Info ils semblent sur le point de s’en aller. On sait que le samedi toutes les pharmacies ne sont pas ouvertes et que si c’était là la seule pharmacie de garde du centre ville, il y aurait quand même eu abus à empêcher des patients d’y entrer !
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/toulouse-un-couple-moleste-par-des-crs_3216353.html

  8. La tragédie des GJ, reflet de la bêtise, de la lâcheté et de la veulerie des sachants deuce pays !
    Pétainistes modèle 2019, il est encore temps de vous sauver. Le déshonneur et l’esclavage vous attendent !

  9. Ils ont dénoncé et questionnent, tout ensemble, l’organisation sociale et politique (…)
    Bon billet de Philippe Bilger qui a compris l’essentiel de cette irruption de la contestation jaune fluo dans un monde politique sclérosé, enfermé avec morgue dans ses idées reçues et complètement déconnecté des réalités.
    Bien entendu, même les gens qui ont plutôt regardé d’un bon œil la réaction initiale des GJ historiques ne peuvent qu’éprouver de l’inquiétude devant les entreprises de récupération de ce mouvement par des syndicalistes staliniens, par des mouvements politiques gauchistes et même par des agents subversifs islamiques, sans oublier les casseurs nihilistes.
    Ceci dit, nous pouvons craindre que le Grand Débat – qui a surtout été un dérivatif ayant permis à M. Macron de se mettre en scène en brassant du vent – ne soit qu’un soufflé qui retombe pour ne pas avoir abordé les vraies questions les plus préoccupantes.
    Et si dans un mois nous entendons encore parler des GJ, quand bien même seraient-ils moins nombreux à manifester, ce sera le signe que ce Grand Débat ou Grand Blabla n’aura servi à rien, sinon à assurer une promotion à caractère électoraliste pour le parti de M. Macron par simple occupation quotidienne de l’espace médiatique.

  10. Catherine JACOB

    « Le président – qui reconnaît avoir commis des erreurs au sujet de ce bouleversement qui l’a longtemps dépassé – s’y est engagé et ce serait sa mort républicaine s’il se reniait, s’il trahissait. »
    Emmanuel Macron s’est en effet expliqué sur la RAI, la télévision italienne, à propos des GJ, « qui ont encore manifesté samedi 2 mars à travers la France, le président a reconnu qu’il avait fait des erreurs qui expliquaient « en partie » la crise. « Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs« , a-t-il estimé, alors qu’il répondait à une question sur la liaison Lyon-Turin. « Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise.[…]On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit« , a-t-il ajouté. « Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation.« »
    Ça fait depuis le deuxième ou troisième samedi des GJ qu’on explique à cet énarque ex-banquier qu’il ne comprend pas ce qui se passe et qu’il n’y réagit pas intelligemment en s’arc-boutant sur une position gouvernementale dure.
    Au bout du seizième samedi, il admet à demi-mot ne pas avoir la science tout à fait infuse et promet de faire des efforts : dialogue, concertation, expertise etc. Cette prise de conscience d’un sérieux désamour du peuple pour celui qu’il a élu, certes par défaut, me fait penser à Dalida :
    « Tu es d’hier et de demain
    Bien trop beau
    De toujours ma seule vérité
    Mais c’est fini le temps des rêves
    Les souvenirs se fanent aussi quand on les oublie
    Tu es comme le vent qui fait chanter les violons
    Et emporte au loin le parfum des roses »
    Ses oreilles bruissent trop de sa propre gloire et on ne change pas en deux coups de cuiller à pot mais je ne veux pas être trop négative et, comme vous, j’espère que Nemo et Désiré seront de bon conseil…

  11. Marc GHINSBERG

    Le mouvement des GJ aura eu au moins un mérite, faire découvrir à certains la question sociale. Les mêmes qui regardaient de haut les analyses de Thomas Piketty sur l’accroissement des inégalités glorifient aujourd’hui ce mouvement dont chacun s’accorde sur un point, son caractère inédit.
    A cette occasion on aura pris conscience que ces dernières décennies, les évolutions sociétales et technologiques ont multiplié les emplois dans le secteur de la logistique et de l’aide à la personne en remplacement des emplois industriels. Ces emplois mal rémunérés ont accru la précarité, ils sont souvent sous le statut CDD, intérimaires, auto-entrepreneurs. Lorsque ces travailleurs résident en zone rurale ou en grande périphérie ils sont de plus dépendants de la voiture.
    Les remarquables analyses sociologiques de Jérôme Fourquet ont montré que c’est cette population, avec les retraités modestes, qui fournit l’essentiel de ceux qui se déclarent Gilets jaunes. Elle se caractérise par un niveau de formation relativement faible et vote majoritairement pour les extrêmes RN et LFI.
    Il est intéressant de relever qui n’est pas ou peu Gilet jaune, en dehors des classes aisées. Pas ou peu de chômeurs, pas ou peu d’habitants des banlieues, pas ou peu de représentants de la « diversité ».
    Ce ne sont pas les plus pauvres de notre société qui revêtent le gilet jaune. Ce sont ceux qui ont des difficultés à terminer leurs fins de mois, qui craignent de basculer dans la grande pauvreté et qui n’ont en tout cas pas d’espoir que leur sort s’améliore. Leurs revendications premières et essentielles portent sur le pouvoir d’achat et la justice fiscale.
    Bien entendu un tel mouvement suscite des convoitises de la part des politiques, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan notamment se sont proposés, sans pudeur, pour le récupérer, espérant faire annuler par la rue le résultat des élections, sans heureusement beaucoup de succès. Ce mouvement est très méfiant à l’égard des pouvoirs institutionnels, y compris les syndicats. En revanche son absence de culture politique le rend accessible aux pires influences.
    A cet égard on est effaré par les discours des principaux meneurs, car s’il n’y a pas de leaders, il y a bien des meneurs qui diffusent des mots d’ordre, qui tiennent des propos carrément factieux, et sur lesquels ont peut avoir des doutes quant à leur convictions démocratiques. Les revendications concernant le RIC ne doivent pas faire illusion, l’objectif est en réalité de révoquer le président de la République.
    Je suis d’accord pour dire que l’on ne doit pas se moquer des Gilets jaunes pour deux raisons, la première est que certaines de leurs revendications sont légitimes, la deuxième raison est que ce mouvement peut déboucher sur le pire.

  12. Quel aveuglement devant ce mouvement de colère jaune !
    Comment les « notoires » et les « assis » comme les qualifiait le Général de Gaulle, n’ont-ils pas compris que c’est la morgue et l’indifférence des incompétents qui blessent ?
    La moitié du pays s’est sentie abandonnée depuis quarante ans et aujourd’hui, toisée par une assemblée et un gouvernement caricaturaux, elle fait entendre son désarroi !
    Nous avons appris récemment que 70% des Français sont désormais éligibles au logement social : comment en sommes-nous arrivés à ce point ?
    J’apprécie votre diagnostic, docteur Bilger, aidera-t-il à un traitement de longue durée ?
    Le doute est permis car les thérapeutes ressemblent tellement aux médecins de Molière !!

  13. Dans « La France de Vichy », Robert O. Paxton nous rappelle cruellement combien la catastrophe de 1940 fut (en partie) celle des élites au service d’une haute bourgeoisie. L’histoire se renouvelle, or je préfère refuser l’idée de la main tendue que me perdre dans ce pouvoir dont le peuple de base est incapable de définir clairement l’origine et les contours. Le Président a, il me semble, perçu ce piège d’un mouvement pacifique d’ampleur à la Ghandi, d’où sa réaction – qui « bouffera » l’autre.

  14. « On peut considérer qu’ils sont de moins en moins nombreux au fil des samedis. Qu’ils ont été, parfois, violents, excessifs, excités, pour quelques-uns antisémites et racistes, pas assez vigilants pour leur environnement. » (PB)
    C’est votre vision des choses alors que ceux que vous condamnez ne sont pas des Gilets jaunes mais des infiltrés !
    D’autre part,
    http://www.lefigaro.fr/international/2019/02/14/01003-20190214ARTFIG00278-l-europe-condamne-l-usage-disproportionne-de-la-force-par-la-police.php
    L’Europe et l’ONU condamnent l’usage «disproportionné» de la force par la police. Dans cette résolution, votée jeudi, les députés européens ont «dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques». (source Le Figaro 15/02/2019)
    Par contre aucune répression, aucune information, aucune condamnation publique dans les villes et banlieues où l’on casse, vol, viole, incendie les voitures… car ce ne sont pas les mêmes populations et nos dirigeants en ont peur et veulent continuer à piller les finances de la nation en toute tranquillité et impunité.
    Les Gilets jaunes sont le cœur de cette nation spoliée, humiliée, endoctrinée, malmenée, envahie, un cœur qui nous dit que nous allons tous crever !
    Les grands bourgeois et les deux sectes qui dirigent le pays leur ont jeté la pierre, qu’ils ne tentent pas maintenant de récupérer le mouvement car eux ont un portefeuille à la place du cœur.

  15. Les Gilets jaunes blessés et mutilés demandent justice, le Parlement européen a condamné l’usage disproportionné de la force, des associations dénoncent des faits graves : les Gilets jaunes ont révélé, parfois malgré eux, à quel point les droits humains sont malmenés en France alors que le pouvoir continue de nier la réalité : la répression violente des Gilets jaunes par le pouvoir qui donne des ordres à des personnels de police non formés, est indigne d’une démocratie européenne.

  16. Je retiens de cet excellent billet, Monsieur Bilger, ce paragraphe :
    « Le Grand débat national, manque de chance pour ceux cultivant la politique du pire qui est le pire de la politique, est une réussite, il ouvrira des pistes et donnera lieu à des initiatives à partir du 16 mars. Le président – qui reconnaît avoir commis des erreurs au sujet de ce bouleversement qui l’a longtemps dépassé – s’y est engagé et ce serait sa mort républicaine s’il se reniait, s’il trahissait. Reste à savoir s’il choisira les bonnes conclusions, les orientations les plus pertinentes puisque les Gilets jaunes, peu ou prou, auront pris un parti, le pouvoir le sien et un grand nombre de citoyens hésiteront entre curiosité et espérance. »
    Je pense que vous tirez un peu trop rapidement la conclusion que le Grand débat national est une réussite. Nous ne le saurons que quand monsieur Macron en aura tiré les conclusions et mesures politiques qu’il mettra en œuvre. Donc d’ici à un mois environ.
    Je constate seulement que le président de la République est déjà parti en campagne électorale pour les élections européennes et que dans ce cadre il se comporte non en président de la République française, mais bel et bien en chef de sa majorité et donc en tête de liste. Est-ce sa fonction ? J’en doute !
    Quant au titre de votre billet, effectivement on ne saurait se moquer des Gilets jaunes en tant que tels.
    D’abord parce que cette réaction inattendue de nos dirigeants de tous bords, à commencer par monsieur Macron, son gouvernement et ses soutiens, a profondément déstabilisé le pouvoir vertical de la technostructure qui a mis beaucoup de temps pour tenter de reprendre la main.
    Ensuite parce que les Gilets jaunes n’ont pas défendu des intérêts catégoriels mais se sont mobilisés pour la défense d’une notion perdue de vue de tous nos dirigeants depuis plusieurs décennies et particulièrement chez monsieur Macron : l’INTÉRÊT GÉNÉRAL.
    Dans cette société qu’ils ont divisée en catégories et communautés dont nos dirigeants défendent les intérêts particuliers, le peuple français a commencé à se lever pour rappeler ce qu’est l’intérêt général comme l’utilité publique.
    Donc il est trop tôt pour juger de la réussite du Grand débat, sauf bien entendu en ce qui concerne la mobilisation populaire qu’il a générée.

  17. Paul Duret

    « Ils ont bousculé une France qui, sans ignorer cette part du peuple, ce monde des campagnes et de la périphérie, ce pays obsédé par le travail et non par l’assistance, avait tendance à les négliger »
    La France, un pays obsédé par le travail ? Ne sommes-nous pas parmi ceux qui travaillent le moins en Europe ?
    La France qui néglige l’assistance ? Ne sommes-nous pas le pays d’Europe qui redistribue le plus ?
    Il se peut que j’ai mal compris votre phrase, M. Bilger.

  18. « Le grand débat national est une réussite »
    Cette affirmation, cher Monsieur, traduit une certaine méconnaissance de ce qui se passe dans le territoire.
    Voici par exemple les participations aux récents débats organisés dans quelques communes du Morbihan :
    Inzinzac-Lochrist (6 435 habitants) : 50 participants
    Hennebont (15 489 habitants) : 30 participants
    Guidel (11 069 habitants) : 120 participants
    Caudan (6 691 habitants) : 26 participants
    soit un taux moyen de participation de 0,5 % de la population
    Que faut-il en déduire ? Sans doute la conviction chez les habitants que ce processus ne servira à rien, n’est qu’un artifice organisé par le pouvoir pour donner l’illusion au peuple qu’il est pris en considération, alors qu’il ne s’agit que d’une vaste, et intelligente, manipulation.

  19. On ne se moque plus des Gilets jaunes.
    Enfin !
    Certains commenceraient-ils donc à comprendre la cruelle complexité de ce mouvement ? Vous avez écrit juste et bien cher P. Bilger.
    Et d’ajouter si je puis, comme le fait intelligemment Robert 04/03 11:53
    « Ensuite parce que les Gilets jaunes n’ont pas défendu des intérêts catégoriels, mais se sont mobilisés pour la défense d’une notion perdue de vue de tous nos dirigeants depuis plusieurs décennies et plus particulièrement chez Monsieur Macron : « l’intérêt général ». »
    « L’intérêt général » : tout est dit pour la vraie valeur de ce mouvement ! D’ailleurs le Grand Débat en est directement issu.
    Quant à Bernard-Henri Lévy, j’ai lu son interview dans Le Parisien (au service d’E. Macron depuis son rachat par LVMH) : les poncifs et lieux communs habituels.
    Par contre, une interview amusante (qui ressort) de F. Luchini à L’Obs concernant sa complicité (sic) avec E. Macron:
    « Il est trop occupé à l’Élysée. Le temps est loin où j’allais, le soir à Bercy, lui lire du Molière, du Nietzsche, du Valéry jusqu’à 2 heures du matin ! Je ne peux pas nier qu’il m’avait beaucoup séduit. »
    C’est chou non ?
    Les courtisans sont prêts. La séquence « Campagne d’Europe pour Macron » a déjà commencé avec l’Italie.
    Cordialement.

  20. « Quel politique aura le courage de le dire ? On ne crée pas de la richesse — et donc du pouvoir d’achat — en regardant le foot à la télé. La crise de la France est celle de la paresse. 64 % de la population âgée de 15 à 64 ans travaille dans notre pays, contre 79 % en Suisse, 75 % au Royaume-Uni ou en Allemagne. Nous travaillons également 15 % d’heures en moins par an par rapport à la moyenne de l’OCDE et notre fonction publique, largement sous-productive, occupe près de 20 % de la population active. Soyons concrets : l’essence et les produits alimentaires coûtent plus cher car nous nous disputons ces biens avec des pays qui travaillent davantage que nous. Leur pouvoir d’achat s’accroît et le nôtre diminue. »
    Presse suisse.
    J’abonde.
    PS 1: Que penser d’un pays où sur ce blog, réputé de haute tenue, une commentatrice traite le chef de l’Etat de « fils de pute » (j’assume l’absence de points de suspension) ne réalisant sans doute pas que l’insulte s’adresse en priorité à la mère de ce président, qu’elle ne connaît bien évidemment pas, commentatrice sans doute féministe qui ne craint pas d’injurier une autre femme…
    Pitoyable !
    On peut d’ailleurs relever que les attaques ad hominem, ou plutôt ad personam, contre madame Macron sont, ici, essentiellement le propre des commentatrices…
    PS 2: Perle de ce jour : un député LREM, évoquant la bourde d’Aurélien Taché sur le voile islamiste et le serre-tête catholique (?…) explique: « Je suis libéral et je pense que l’esprit des philosophes des Lumières devrait nous faire admettre que chacun puisse exercer comme il l’entend ,vêtu comme il l’entend, ses convictions religieuses » (sic !)
    Lesdits philosophes ont dû se retourner dans leur tombe…

  21. On ne se moque plus des Gilets jaunes ! (PB)
    En voilà un qui nous prend pour les derniers des imbéciles, pour de vrais couillons incultes, qui ne le verraient pas venir avec ses gros sabots.
    Aucune vergogne, aucun amour-propre pour ceux qui souffrent et qui sont dans la rue depuis des mois : 1 200 € aucuns frais remboursés et soigner les gens par tous les temps ; et lui qui réclame le beurre et l’argent du beurre que la soignante et ses deux enfants à charge n’envisage même pas en rêve.
    Qui est-il pour afficher autant d’indécence alors que le pays souffre de ses 9 000 000 de citoyens sous le seuil de pauvreté et de ses 5 000 000 de chômeurs ?
    Qu’il fasse son boulot et quand il aura des résultats alors peut-être qu’on y regardera de plus près. 2 300 Mds € de dettes et monsieur voudrait qu’on lui serve la soupe… Vraiment il y a des coups de pieds au…
    A diffuser chez les Gilets jaunes sans modération, ils seront ravis d’apprendre, et les citoyens aussi : Jean-Luc Reitzer le goinfré qui en voudrait encore plus.
    D’ailleurs il suffit de le voir triturer ses mains pour sentir le sournois de son intervention, se référant aux autres, se cachant derrière eux comme un morveux dans la cour de récré pour éviter la punition méritée.
    C’est pas moi, ce sont eux qui réclament… Triste sire sans courage.
    Il paraît qu’il n’est pas assez rémunéré, au fait s’il n’est pas content il s’en va, personne ne l’a obligé, c’est simple non ?
    Personne de le regretter, il confond l’Assemblée nationale avec le commerce du coin et son tiroir-caisse.
    Et dire qu’il représente des électeurs, représentant de son estomac sans aucun doute, apparemment il n’en manque pas.
    Il prend aussi à témoin ceux qui gagnaient plus que l’indemnité de député dans le civil – toujours le courage de réclamer à travers les autres -, dans leur ancienne profession… Oui, et alors ?
    C’était de leur volonté sans aucun doute, on ne leur a pas mis le pistolet sur la tempe non plus, ils savaient où ils mettaient leur fin de mois.
    Plus que lui sans doute pensaient-ils à l’honneur de servir et à l’éthique plutôt qu’au méchant pognon auquel il fait allusion, non ?
    Il met en avant – chez les autres toujours, bien sûr, le courage en moins aussi pour lui, le miséreux -, que certains mangent des pâtes…
    DSK aussi – pendant son périple aux USA – mangeait des pâtes aux truffes, il en raffolait paraît-il.
    De quoi se plaint-il Jean-Luc bouffi de prébendes, la soupe populaire est sans doute meilleure, non ? Qu’il aille y goûter cela le ramènerait sur terre, il n’a pas été habitué à partager l’édile de nos vies.
    Et pour finir, le plus beau, le plus de la mauvaise foi, la turpitude portée à son comble : déclarer ses dépenses comme tout bon voyageur de commerce, tous les mois.
    Le pauvre il se sentirait traqué. Ah bon et pour ses impôts comment fait-il ? Aurait-il aussi la phobie administrative ?
    Quelle hypocrisie !
    La transparence oui mais pas pour lui. Et ainsi de continuer à dépenser sans compter, pour son plaisir, le plaisir des petits marquis de la République, l’argent si durement gagné des contribuables et Gilets jaunes, cherchant les centimes d’euros à la fin du mois.
    Détestable parlementaire, obèse de privilège, qu’il s’en aille ! Cent, mille sont prêts à prendre sa place, le plaisir de participer, de débattre et pas comme lui de ne penser qu’ à son misérable fonds de commerce, sa petite panse à garnir. Fuera !
    Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles, s’afficher pour en parler c’est déjà nous le faire savoir, avec toute la morgue des repus.
    https://youtu.be/T3Era5vwx_E

  22. Bon, la messe est dite. Ces GJ auraient pu inspirer un mouvement rationnel centré sur les vices apparents de la société française: cela a été relayé habilement par le Grand Débat de telle sorte que les GJ n’ont à ressasser que des revendications particulières qui font la joie de leurs contempteurs.
    J’ai relu avec plaisir l’article de Grumbel en 2013, et il est clair que cet avertissement a eu l’effet contraire de celui que quiconque aurait pu espérer: ENA à fond, énarques aux manettes, bon sens évanoui, administrativisme narcissique.
    Donc, il est inutile de penser à autre chose qu’à un désastre ou une révolution. On négligera les menus plaisirs: guerre, épidémie, contrôle religieux islamique, etc.
    Ce qui est certain, c’est que le Grand Débat ne changera rien de façon significative, d’abord parce que la ponction fiscale a été telle qu’il n’y a plus de marge de manoeuvre et que toute réforme coûte cher, ensuite parce que la volonté de réforme n’existe pas chez ceux qui détiennent toutes les clés du pouvoir et qui en vivent trop bien. Ceci est l’indice selon lequel la corruption par l’Etat gèle le pays entier.
    Donc, la sottise apparente des GJ semble ressortir au bon sens populaire qu’on magnifie en le datant de 1789, tout en oubliant qu’il s’agissait alors d’une révolution bourgeoise et que le peuple y a été… cocu. Il est vrai qu’on lui a laissé le loisir de se couvrir de sang en 1793 et ainsi de gagner ses galons de force politique.
    La difficulté est alors de maintenir tous ces gens en état de sidération: on sait le faire de mieux en mieux comme le démontrent les agissements troubles des groupes d’influence en faveur d’une fin annoncée du monde si on ne fait pas de nouveaux impôts pour éradiquer un gaz qu’on ne maîtrise pas et qui, en outre, nous est indispensable pour vivre. Par bonheur la lutte contre la pollution, saint-sacrement d’un avenir hypothétique, est prise en compte sous la menace de la baisse de la consommation qu’elle engendrerait, nécessitant un supplément fiscal pour compenser, chez les plus défavorisés, bien sûr, cet assainissement de la planète.
    Vous croyez vraiment qu’on ne rit plus des GJ ?

  23. Claude Luçon

    Il y a toujours eu des Français oubliés dans notre Histoire.
    Il est à craindre qu’il y en aura toujours.
    Comme dirait Orwell : des Français moins égaux que les autres.
    Les Gilets jaunes n’ont rien apporté de nouveau, mais ils ont quelque chose de nouveau : la télévision pour le faire savoir et s’y pavaner et les réseaux sociaux pour s’exciter les uns, les autres.
    Il faut leur expliquer que travailler n’est pas un déshonneur mais le seul moyen de survivre. Que l’ascenseur social n’est pas mécanique et perpétuel, qu’il fonctionne avec une manivelle et que chaque individu doit tourner la manivelle s’il veut s’élever.
    Ou fabriquer son échelle personnelle, ce qui demande, hélas, des efforts.
    Qu’en démolissant ce qui existe on creuse un trou, ce qui est peu pratique pour s’élever !

  24. breizmabro

    « On ne se moque plus des Gilets jaunes » (Ph. Bilger)
    Gilets jaunes : Macron reconnaît avoir fait des « erreurs » lors de son interview à la chaîne italienne Rai Uno.
    Par contre Castaner ne reconnaît pas avoir commis des erreurs pendant les manifestations. Chacun son truc en Macronie…
    Donc Manu s’est déclaré (himself) le chef le plus crédible pour représenter les Européens aux prochaines élections européennes, et il va le faire savoir via sa com.
    Manu c’est un peu notre Jésus à nous, l’homme qui fait des miracles par imposition… de la presse 😉
    En même temps Merkel grince des dents en voyant Manu faire cavalier seul sur ce coup-là (ou bas…)
    Nous avons donc plusieurs billets de M. Bilger en perspective 😉

  25. Claude Luçon

    @ duvent | 04 mars 2019 à 11:22
    « Il ne faut pas avoir peur ! »
    Surtout pas des journalistes anglais qui éprouvent un malin plaisir à nous dégrader. Nous leur donnons des complexes.
    J’ai eu l’occasion de me coltiner verbalement avec l’une d’elle au cours d’une conférence sur l’Algérie dont elle se voulait experte. Elle mettait l’accent sur les atrocités commises par nos paras en Algérie en 60/61, j’ai pu lui dire qu’elles n’étaient pas à la hauteur de celles des paras anglais lors de la répression de la révolte des Mau Mau en 1955 au Kenya. J’étais sur place, cherchant du pétrole, dans les deux cas, elle ne connaissait que le barman de l’Hôtel Aletti à Alger comme source d’information.
    Il faut conseiller à celui-là de lire The Economist qui dit le contraire de ce qu’il raconte.
    Nous enseignons l’anglais je ne vois pas pourquoi nous devrions enseigner « en » anglais. L’anglais est construit sur 64 % de mots français.
    Il faut lui rappeler qu’un Normand, Guillaume, et des Angevins, les Plantagenêts, ont civilisé les indigènes britanniques et que la chose a pris trois siècles.

  26. Même Carlos Tavares donne raison aux Gilets jaunes, non seulement ceux-ci n’ont pas les moyens de se payer une voiture électrique ni des taxes irréalistes et abominables, mais encore les Etats n’ont plus un sou vaillant pour investir :
    « L’électrique en question
    Concernant le basculement à l’électrique, le dirigeant estime que cette transition nécessite « un pilotage stratégique »…
    « Comment les États, exsangues, au bout de leurs capacités d’endettement, de déficit et de pression fiscale, trouveront-ils l’argent pour financer les réseaux de chargement ? », s’interroge Carlos Tavares. »
    Quand on pense à la taxe carbone, malus écologique qu’il faut acquitter pour un véhicule neuf, et entendre ce que dit ce dirigeant sur la capacité des pays à investir, il y a de quoi frémir devant la bêtise de ces énarques qui nous gouvernent : d’un côté des citoyens qui doivent se déplacer et n’en peuvent plus de crouler sous le poids des prélèvements, de l’autre des Etats incapables financièrement.
    Où passe donc tout cet argent dérobé dans nos portefeuilles ?
    L’écologie pour tous, alors que l’exécutif pleure sur dix misérables milliards accordés aux Gilets jaunes, et pour le reste on fait comment ?

  27. Michel Deluré

    Ce mouvement qui n’a pas su s’arrêter lorsqu’il en était encore temps ne suscite point de moquerie mais bien aujourd’hui de l’irritation face à l’entêtement de ses partisans irréductibles, de la réprobation face à ses actions qui se trompent de cibles, de la colère face au coût exorbitant pour la collectivité induit par ces actions, leurs indignes dommages collatéraux et les trop nombreuses victimes humaines hélas recensées.
    Cette séquence avec accès de fièvre que notre pays aime, à intervalles réguliers, s’offrir, marquera-t-elle pour autant l’avènement d’une ère nouvelle succédant à l’annonce d’un monde nouveau il y a seulement deux ans ? Pas sûr.
    La France fut plusieurs fois déjà secouée par de tels soubresauts qui ont certes été suivis de renoncements ou de mesures de circonstances mais sans qu’il en résulte cependant des changements fondamentaux.
    N’oublions pas par ailleurs que les marges de manoeuvre de l’exécutif, tant du fait de l’ordre mondial actuel que de notre situation interne, limitent nos possibilités d’action.
    Quant à cette initiative d’exercice d’un nouveau mode de démocratie au travers du « Grand débat », elle comporte elle aussi ses limites et va confronter le pouvoir à une situation très délicate lorsqu’il va devoir au final trancher. Le risque sera alors grand que la désillusion succède à l’espoir et aggrave la crise que le pays traverse actuellement.
    Il est aujourd’hui bien difficile de prédire si demain, de l’épreuve que traverse le pays, jaillira le meilleur ou le pire. Et rien que pour cette raison, il ne viendrait à l’idée de personne de se moquer des Gilets jaunes.

  28. @ Paul Duret
    « Ne sommes-nous pas le pays d’Europe qui redistribue le plus ? »
    Nous sommes surtout le pays qui redistribue – à supposer que la redistribution soit morale – le plus mal, en donnant à des profiteurs allogènes ce qui devrait aller à de vrais nécessiteux indigènes.

  29. Jean le Cauchois

    « On ne se moque plus des gilets jaunes »
    J’attends mardi en quinze, pile dans deux semaines, et jour de la Saint-Joseph (bonjour Giuseppe, soyez attentif) pour écrire, une fois tiré le bilan du dix-huitième week-end en jaune : « Acte I, Acte II, Acte III…. Acte XVI, Acte XVII, Acte XVIII… et plus personne plus rien… Qu’est-ce que c’est que ces gens-là qui ne sont pas foutus de compter jusqu’à vingt ? »
    https://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/ia28/doc_peda/MDL/actions/poesie/Banques/L_humour_et_la_fantaisie/Les_belles_familles.pdf
    Pour moi, on ne se moque pas des gilets jaunes ; on les déplore, tout simplement.

  30. Xavier NEBOUT

    On a encore eu de la chance qu’un Mussolini ne se soit pas manifesté, car il aurait facilement transformé les gilets jaunes en gilets noirs.
    Or, ce qui a amené Mussolini, c’est essentiellement l’aspiration à une Italie à la hauteur de la Rome antique, comme ce qui a amené Hitler, c’est l’aspiration à retrouver l’Allemagne de Bismarck.
    Ce qui mène les peuples, c’est en effet l’aspiration à la gloire, et les Français ont dans leur inconscient la peur du déclin.
    Et ce qui exprime bien ce déclin, c’est d’avoir un psychopathe pour chef qui passe son temps à montrer qu’il est quelqu’un.
    Tiendrons-nous Nissan, Alstom, Air France, nos constructions navales, Airbus ?
    Telles sont les grandes questions du moment et dont on n’entend pas parler, pas plus évidemment que celle de la balance commerciale ou des rapports de la Cour des comptes…
    En France, on se dispute sur le point de savoir si on parle le plus des femmes ou de l’antisémitisme. Le racisme et l’homosexualité sont en attente…

  31. Discours prémonitoire et magnifique de Philippe Séguin sur l’entrée de la France dans l’U.E.
    Dedans toute la crainte et la frustration des Gilets jaunes ainsi que celles d’une grande partie des citoyens de notre pays aujourd’hui, ceux-ci s’étaient prononcés pour le non.
    Le Brexit et son mal-être actuel, la méfiance, défiance pour cette technocratie construite au détriment des Etats membres, de leur souveraineté qui devrait être inaliénable.
    Le doute envers la pertinence démocratique de cette institution: de la dépossession du vote des citoyens, mise en cause, déjà, par Philippe Séguin. Ainsi que de la représentativité nationale au détriment d’une consultation nationale.
    Résumé repris :
    « Dans ce discours d’il y a déjà 27 ans, »tout est dit » et résume bien la situation de notre pays au coeur de l’U.E en 2019… Aujourd’hui, trop nombreux sont les braves gens à croire qu’ »ON » leur veut du bien. Déjà, à l’époque, un homme, presque seul contre tous, devant un hémicycle terriblement vide, prévenait.
    Expliquait.
    Décrivait ce qui allait se passer.
    Réécoutez Philippe Séguin, qui n’était ni un facho, ni un antisémite, ni un complotiste, ni un illuminé, mais un véritable homme politique comme notre pays a toujours su en faire émerger.
    « La nuit finira et j’ai une foi absolue en la grandeur de ce si petit pays qui est le nôtre, capable du pire, et aussi du meilleur au moment où on s’y attend le moins.
    Au projet européen mortifère que l’on subit, nous devons opposer un projet d’unité de notre peuple, de cohésion et une vision collective pour la reconquête de notre souveraineté. Une souveraineté que nous n’aurions jamais dû abdiquer. »
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! »
    https://youtu.be/ilDEpoh-754

  32. Xavier NEBOUT

    @ Roger 56
    Si vous vous intéressez à la guerre de 39-45, vous pouvez jeter Paxton. Le mieux encore à ce jour et de loin, c’est la suite incontestée d’Henri Amouroux.

  33. Jean le Cauchois

    @ Giuseppe 16:46
    « Quand on pense à la taxe carbone, malus écologique qu’il faut acquitter pour un véhicule neuf(…), il y a de quoi frémir devant la bêtise de ces énarques qui nous gouvernent »
    Les énarques ont bon dos : ce sont des politiques – Nicolas Hulot, Ségolène Royal, mesdames Duflot, Joly, Pompili… – qui ont utilisé l’écologie – une bonne utopie pour elle-même – pour passer en France des textes de lois économiquement et socialement suicidaires. L’absence de culture scientifique de ces femmes savantes, ainsi que de François Hollande, est à l’origine de ces stupidités. Ce sera long pour apporter les corrections nécessaires, mais j’ai bon espoir.

  34. Cher Philippe,
    Nous ne savons pas s’il faut passer un savon aux Gilets jaunes !
    Enfin, lorsqu’il s’agit de préparer quelques nouilles, il faut encore se mettre d’accord sur le temps de cuisson, sur le chargé de salaison, sur la quantité et si tout le monde veut mettre la main à la pâte, il se pourrait qu’elles soient trop cuites ou trop salées.
    Si le pouvoir appartient à tous, ce que les gilets jaunes imaginent démontrer et que chacun veuille avoir le dernier mot, il semblerait que ce soit une utopie et que plus rien ne soit possible.
    Par contre, qu’un gouvernement ne sache pas élaborer de compromis, c’est là que se situe l’inédit.
    C’est tout simplement voué au fiasco.
    L’idée de racketter les retraités est une monstruosité de qualité. Les Gilets jaunes sont en majorité des personnes âgées et il faut être à côté de la plaque pour ne pas l’observer.
    Ce gouvernement doit ré-indexer les pensions sur le coût de la vie et plus vite que ça et il ne restera que très peu de Gilets jaunes dans la rue.
    Il n’existe aucune aide pour les jeunes qui veulent réaliser leur projet et les discours fleuves n’apportent rien de concret.
    Prendre en charge la sécu des auto-entrepreneurs relancerait l’emploi et coûterait le même prix que Pôle emploi en apportant des compétences et des créations au pays.
    Mais Hollande, le roi de la glande, s’est voulu l’ennemi de la finance, des entreprises et des industriels et Macron a du mal à comprendre l’univers de l’entreprise.
    La France piétine dans les rues parce qu’aucune perspective n’est ouverte, parce qu’il faut attirer les investissements, faire revenir les diplômés, les créateurs, les inventeurs, les chercheurs que Hollande a fait fuir par sa politique répulsive.
    Il faut des coui*les pour créer, beaucoup d’énergie et tant que des mères Lucette continueront à dénigrer, à salir le milieu de l’entreprise et de ses représentants et à faire le tour du monde aux frais des redevances, notre pays restera plombé. C’est une empoisonneuse des réussites industrielles, une destructrice d’emplois qui fausse le génie français et entraîne le dégoût de l’image de la France.
    Chacun a besoin d’être fier de sa participation à l’économie.
    Sur ce, il serait temps de s’attabler devant la sublime boîte jaune de Nesquik car « on en a une énorme envie ».
    Les emballages en plastique dur doivent être valorisés contrairement aux lois stupides qui ne comprennent pas les nuances du recyclage, à savoir que certains contenants sont très utiles, d’autres sont très recyclables et appartiennent à un cercle vertueux environnemental.
    Où sont passés les Lego, les crayons, la grande échelle, pas de panique il nous les faut. Pauvre lapinou !
    françoise et karell Semtob

  35. Je fais partie de ceux qui n’ont jamais méprisé le mouvement des GJ.
    Nous avons eu droit à tout, et parfois au pire dans ce mouvement.
    Pourtant quelques signes m’ont très vite convaincu que ce mouvement provenait des profondeurs de notre société. L’incompréhension partagée des médias, des partis, des syndicats et du gouvernement à l’égard de ce mouvement totalement inclassable est bien le signe qu’il est fondamental.
    La preuve en est que notre président concentre l’essentiel de sa communication à la « réponse » à lui donner.
    Expression de notre société de communication, où le discours submerge l’action.
    C’est le prix à payer.
    Autre signe de l’originalité du mouvement, c’est la réaction dans les dîners en ville. Issu et faisant partie de la bourgeoisie comme on dit, j’ai été proprement outré par les réactions des gens de mon milieu ; mépris de classe, peur de la révolte populaire, dédain à l’égard de ces gens aussi simples qu’ignorants de la réalité économique, etc.
    « Déjà qu’ils ne paient pas d’impôts », « toujours à demander de l’argent », alors que l’Etat « c’est en fait nous qui le finançons», etc.
    Parfois j’ai honte.
    Comme en 1968, lorsque dans les suites de la « chienlit », lorsque la grande manifestation des Champs-Elysées du 30 mai rassemblait tout ce que compte la France de gardiens de l’ordre, appelant à la reprise en main du Général de Gaulle ; moyennant quoi le retour aux manettes du grand Charles ne faisait que reporter à plus tard le début de la politique de distribution à tout-va inaugurée par Valéry Giscard d’Estaing.
    Et pour moi, seulement âgé de 15 ans, le sentiment confus que la « réaction » s’emparait de l’opinion publique.
    Et c’est bien cette réaction qu’Emmanuel Macron s’échine à réactiver avec un art consommé de la com.
    Encore reculer pour mieux sauter…

  36. @ Michel Deluré | 04 mars 2019 à 16:54
    Bonne analyse que je partage.
    ————————————————
    @ sbriglia | 04 mars 2019 à 14:23
    « PS 1: Que penser d’un pays où sur ce blog, réputé de haute tenue, une commentatrice traite le chef de l’Etat de « fils de pute » (j’assume l’absence de points de suspension) ne réalisant sans doute pas que l’insulte s’adresse en priorité à la mère de ce président, qu’elle ne connaît bien évidemment pas, commentatrice sans doute féministe qui ne craint pas d’injurier une autre femme…
    Pitoyable ! »
    J’ai été également choqué par les termes utilisés à l’encontre du chef de l’Etat par cette intervenante qui est d’ailleurs coutumière du fait.
    Une des raisons pour laquelle j’aime bien venir sur ce blog est qu’il est possible de confronter ses opinions d’une façon parfois musclée, mais en utilisant un vocabulaire qui ne sombre pas dans la vulgarité.
    Remplacer quelques lettres par des points n’atténue pas l’insulte et ne constitue absolument pas un argument autorisant de laisser passer ce genre de propos.
    La liberté d’expression a ses limites. L’insulte en est une.

  37. Gilets jaunes: on a envie de passer à autre chose.
    Le mouvement ne parvient pas à éradiquer la violence et d’autres outrances antisémites, homophobes.
    Il n’y a plus de limites, certains y viennent pour casser du flic, briser du mobilier urbain et des vitrines. Pour destituer Macron voire le pendre. Il a déjà 11 morts à son passif. Il permet l’intrusion de la violence, de l’antisémitisme, de l’homophobie.
    On aurait voulu qu’il devienne adulte, qu’il se structure Mais on assiste à la guerre des chefs. L’émergence de leaders intelligents et responsables est balayée, ne subsistent que la haine et les facéties d’un Drouet entre autres.
    Les commerçants subissent un grave préjudice. Des salariés s’en trouvent précarisés.
    Vue ce jour, une très imposante et polluante BMW. Le chauffeur a soigneusement déposé un gilet jaune sur le tableau de bord. Heureusement que le ridicule ne tue plus.

  38. @ Jean le Cauchois | 04 mars 2019 à 18:17
    Il est sûr que n’ayant pas les fins de mois difficiles en plus d’un trousseau avec voiture et chauffeur, tous ces personnages ne se rendaient pas compte, ne se rendaient plus compte qu’entre le seuil de pauvreté et les chômeurs plus de dix millions de citoyens vivaient des fins de mois de misère.
    L’écologie c’est pour les riches, surtout quand l’Etat plus nu qu’un ver ne peut plus rien.
    Je ne parle même pas des futurs acquéreurs d’immobilier et des nouvelles normes rattachées, usines à gaz en énergie, pour grossir encore plus les dépenses qui ne seront jamais amorties.
    La voiture électrique de Notre Dame du Poitou, mort-née, qui du haut de sa tour d’ivoire allait révolutionner un concept. Même Carlos Tavares dans un article d’une grande lucidité dit encore que tout est à faire, pour des coûts vertigineux sans parler de casse sociale.
    Une énarque de plus qui, quand on parle électricité, doit penser ampoule incandescente à changer dans sa cuisine.
    Pauvres de nous, mais quand le ménage va-t-il être fait de tous ces parasites, quand va-t-on muscler les politiques avec des faiseurs et non des hâbleurs ?
    Le pays doit être immensément riche pour gaspiller autant et avec une telle constance.

  39. Les Gilets jaunes expriment leur malaise comme ils le peuvent, et d’une façon qui ne peut pas plaire à tout à monde, mais leur objectif n’est pas de se faire bien voir. Ignorer le symptôme qu’il représentent, et sous-estimer la gravité du mal qu’il révèle, serait de l’inconscience.
    On leur reproche de ne pas être « structurés », de ne pas « avoir de porte-parole », mais ça ne dérange que ceux qui leur font ce reproche, c’est ainsi qu’ils entendent, eux, se présenter, et pas autrement, de sorte qu’on ne sait pas comment s’adresser à eux, comment les raisonner ni comment les faire taire.
    Ils opposent à leur détracteurs leur entêtement, une endurance sans doute déraisonnable, de la rancune, de l’exaltation et des chimères, mais aussi une puissance symbolique qui les dépasse eux-mêmes, et qui fait qu’on ne peut pas attendre que ça passe en regardant ailleurs ou en les traitant simplement d’ahuris ou d’antisémites.
    On savait que la France s’en sortait mal et que certaines catégories sociales étaient mal armées pour affronter l’avenir, ce qui est une manière soft et intellectuelle de présenter les choses. Mais ils nous les font sentir, ils protestent, et provoquent, ils sont voyants : les Gilets jaunes nous renvoient une image désagréable de notre pays, de la façon dont il s’est transformé, du nihilisme qui anime certains, du manque d’imagination des technocrates qui gèrent le pays, des sentiments de déstabilisation et d’insécurité qui grandissent, de l’amertume, du jusqu’au-boutisme et des poussées destructrices qui menacent. On peut y voir aussi une volonté de survivre.
    C’est un avertissement sérieux, dont on ne peut ni se gausser, ni refuser de tenir compte. Il faut même se dépêcher de montrer que le message a été reçu cinq sur cinq, faute de quoi il reviendra avec un effet boomerang. Personnellement je ne vois pas comment le Grand Débat, sa formidable orchestration et son côté essentiellement spectaculaire peuvent répondre à l’inquiétude quotidienne du lendemain vécue par les familles des Gilets jaunes, ni calmer la fièvre qui agite les profondeurs du pays.

  40. calamity jane

    Ah ! Monsieur Luchini allait lire jusqu’à deux heures du matin des textes à E. Macron à Bercy ?
    Et il justifie cela en disant qu’il ne faut pas demander aux comédiens, acteurs de donner leur avis sur les faits de la politique ?! Qu’ils, elles ne seraient pas des citoyens
    comme les autres ?
    Un culot remarquable ! Il en rajoute d’ailleurs en professant qu’il n’existerait pas de « Mozart assassinés » et que le génie se déploierait de préférence avant trente ans… Exit Léonard de Vinci et d’autres.
    R. Descartes dont on découvrira toute l’étendue de son génie quand les esprits seront prêts à recevoir au-delà de l’image…
    Sans ces deux-là (par exemple) Monsieur Luchini n’aurait jamais pu découvrir les talentueux écrivains qu’il propose à entendre.
    Pour rebondir sur le commentaire de boureau.
    Pour le titre du billet : il y avait des personnes qui se moquaient des Gilets jaunes ?! Comme le président E. Macron ?

  41. Interviewé dans le cadre d’un JT (de la mi-journée, sur la 2 ou la 3, je ne sais plus) du week-end dernier, à la question de savoir ce qui pourrait faire cesser le mouvement, un GJ répondit qu’il l’ignorait.
    Je ne sais pas s’il était représentatif.
    S’il ne l’était pas, cela veut dire que les GJ doivent revoir leur communication interne, ou se doter de porte-parole officiels.
    S’il l’était, cela veut dire que les GJ ne savent pas où ils vont, mais ils y vont d’un pas assuré.

  42. On ne s’en moque plus ?
    Mais qu’ils commencent par cesser de se moquer de nous.
    Tout devient pitoyable et grotesque.

  43. Michel Deluré

    @ sbriglia 04/03 14:23
    Merci pour cet extrait de la presse suisse. Je partage totalement cette analyse qui braque les projecteurs sur l’une des causes, et non la moindre, des problèmes que rencontre notre pays.
    Aussi longtemps que nous nous refuserons à comprendre que nous ne pouvons distribuer que la richesse que nous créons, eh bien nous resterons inéluctablement confrontés aux difficultés qui sont les nôtres actuellement.
    Quant à votre commentaire relatif à l’insulte proférée par une intervenante sur ce blog, je ne peux, comme la grande majorité des autres commentateurs je suppose, que m’associer à votre réprobation. La liberté d’expression ne saurait justifier tous les excès. De tels propos ne devraient pas avoir cours sur un tel blog.

  44. D’accord, alors on ne se moque plus des Gilets jaunes.
    Moquons-nous donc du cheval de Troie, corne d’abondance dans laquelle on va trouver un inventaire à la Prévert: le parti de Madame Le Pen, le parti de Monsieur Mélenchon, la violence, la casse du mobilier urbain et le pillage des commerces, la pendaison de l’effigie du président de la République, la profanation de la tombe du Soldat inconnu, l’antisémitisme, l’homophobie, les agressions et les atteintes aux biens des élus de la République, l’entrave à la libre circulation. Mais aussi et principalement, la mort de 11 personnes. Alors on ne se moque plus car ça suffit, tout simplement.

  45. On ne se moque pas de gens qui ont su extorquer un peu plus de 10 milliards aux contribuables que nous sommes et qui non contents du résultat jugé piètre persévèrent dans l’aggravation de la note.
    Il semble illusoire d’espérer que d’éventuelles bonnes réponses (ou qui vous paraîtraient telles) apportées par le chef de l’État à l’issue du Grand Débat, idée brillante à mon sens, suffisent aux récalcitrants quand on prend en compte leur refus a priori de même en considérer les conclusions.
    Il y aura toujours une partie de la population éternellement mécontente de son sort. Ce n’est pas nouveau. Faut-il se satisfaire de cet état de fait ? Certainement non mais la compassion pour ceux que l’on qualifie communément d’invisibles et/ou rejetés améliorera-t-elle ces vies de frustration ?
    Il est possible de lire dans cette crise une illustration d’années d’échecs de l’Éducation nationale à inculquer les bases à l’ensemble des élèves ainsi que le sens de l’effort.
    Et symptomatiquement, d’Éducation, il est nullement question dans la myriade de revendications entendues depuis des mois.
    On peut même parier qu’une réponse abordant ce thème soit qualifiée d’enfumage doublé d’un mépris condescendant pour les masses incultes.
    On ne se moque pas.

  46. @ Jack 04 mars 2019 22:25
    « Le mouvement (des Gilets jaunes) ne parvient pas à éradiquer la violence et autres outrances antisémites, homophobes »
    Diable ! Vous avez sincèrement cru un instant que le mouvement des Gilets jaunes allait nous créer le paradis sur terre !
    Comme on disait dans l’ancien monde où on appelait un chat, un chat : vous êtes d’une naïveté qui confine à la…!
    Y a des limites quand même !
    Cordialement.

  47. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), les dépenses sociales (santé et vieillesse) de la France avoisinent 715 milliards € (32 % du PIB) et propulsent notre pays en tête des pays développés devant le Danemark et la Finlande.
    Pour ce qui est des aides relatives aux minima sociaux (RSA, adultes handicapés, allocations logement, aides aux ménages pauvres), on tangente les 57 milliards € soit 2,8 % du PIB…
    Le taux de pauvreté monétaire de 13,6 % est légèrement inférieur à la moyenne UE (17 % pour 15 pays). Cette proportion de gens vivant avec moins de 60 % du revenu médian (moins de 1 000€/mois) est supérieure en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni (16Ù) et encore plus en Espagne (22 %).
    Et pourtant point de gilets jaunes dans ces pays même s’il existe des revendications catégorielles.
    On peut s’étonner de cette incapacité nationale à satisfaire des populations qui reçoivent pourtant énormément de
    subsides (« un pognon de dingue » comme dirait Macron).
    Au début des manifestations sur les ronds-points je me suis dit qu’il s’agissait d’une heureuse prise de conscience des GJ de la mauvaise qualité de la dépense publique et de son injuste répartition. Par exemple les Danois ne se plaignent pas de payer beaucoup d’impôts car, en regard, la puissance publique semble nettement plus efficace qu’en France (« flexicurité »).
    Après m’être réjoui d’une critique libérale de notre système basé sur l’écrasement par les taxes pour des résultats très en deçà de ce qu’on peut en attendre en raison d’une fonction publique peu productive et d’une bureaucratie envahissante, j’ai pu remarquer que les revendications des GJ portaient sur les injustices dans la redistribution alors même que 10 % des foyers fiscaux payent 70 % de l’impôt sur le revenu. L’obnubilation sur l’ISF remplacé par l’IFI (fortune immobilière) qui ne rapportait que 5 milliards € procède de la même dérive gauchisante, peu étonnante quand on voit l’inculture économique et budgétaire des Français.
    L’incapacité des partis traditionnels à répondre à la crise des finances publiques due en grande partie à la place exorbitante de l’Etat et des collectivités explique son incapacité à répondre à la crise des GJ.
    Il faudrait une révolution libérale permettant aux populations de vivre en toute responsabilité de leur travail sans être obligées d’aller faire la queue devant un guichet ou de remplir cinquante formulaires pour avoir l’autorisation de travailler et d’embaucher !

  48. Patrice Charoulet

    DUPOND-MORETTI, WHISKY, etc.
    YouTube me permet d’entendre, avec retard, l’émission «  C à vous » du 22 février. Invité principal : l’avocat Eric Dupond-Moretti. On l’invite pour sa prestation oratoire et scénique. Il a raison de dire beaucoup de mal de Plenel et de ses « méthodes staliniennes ». Il a raison de dire : « L’anonymat permet toutes les saloperies ».
    Une journaliste est allée dans sa loge de théâtre et le fait parler sur diverses choses qu’elle aperçoit.
    Voyant des bouteilles d’alcool, elle l’interroge : «  Vous buvez un petit verre de whisky avant de venir sur scène ?». Réponse du ténor du barreau : « Un GRAND verre de whisky avant et un GRAND verre de whisky après ! » Il dit cela le sourire aux lèvres.
    Rappel : un tout petit verre d’alcool fort contient autant d’alcool qu’un verre ordinaire de vin ou qu’un grand verre de bière. Quand on dépasse trois de ces verres, on dépasse la dose permise d’alcool dans le sang. Deux GRANDS verres de whisky en deux heures ne lui permettraient pas de conduire sa voiture. J’espère qu’il a pris un taxi ou qu’il est monté dans la voiture de quelqu’un en sortant.
    Il fume comme un pompier du matin au soir (à mon humble avis, ça fait trois paquets par jour), il boit de l’alcool, beaucoup trop : ça va mal se terminer. Un de ses thèmes préférés est le dénigrement de «l’hygiénisme». Il a tort. Les deux principales drogues n’ont pas à être défendues.

  49. « On ne se moque plus des Gilets jaunes ! » (PB)
    Le jaune, nouvelle vie, nouvelles pousses, la pérennité assurée.
    Cette année ils ont surgi de nulle part – en fait pas tout à fait -, les Gilets jaunes se sont invités, désormais ils sont dans le paysage et en avance cette année, le temps sans doute.
    Ils poussent de partout, comme un fait exprès, demain ils seront là encore, le ciel est avec eux, aujourd’hui est magnifique.
    Demain ils seront plus nombreux, le climat est propice, le Président devrait y penser, la température a changé, les esprits aussi.
    Dans tous les cas les bulbes sont en terre et bien ancrés, les extirper ne sert à rien, il faut choisir les bons jardiniers, des bosseurs, des exigeants, surtout pas de « trompettes », des laboureurs.
    Le nouveau monde est bien triste, après le mois de mai on verra, déjà le mois de mars s’annonce prometteur, mais qu’en sera-t-il vraiment ?
    Allez, un peu d’air frais, sous le plus beau panorama du monde bien sûr, et aujourd’hui je trouve tout beau, la lumière sans aucun doute.
    Le jaune est une belle couleur, celle des champions coursiers, pour forger une légende celle des forçats des ronds-points.
    Cadeau !
    https://goopics.net/i/Q2Kb9

  50. @ Claude Luçon
    « J’étais sur place, cherchant du pétrole, dans les deux cas, elle ne connaissait que le barman de l’Hôtel Aletti à Alger comme source d’information. »
    Cher Claude, sans chercher à vous vexer, je pense qu’il ne devait pas y avoir beaucoup de fellaghas actifs du côté d’Hassi Messaoud…
    A moins que vous ne prospectiez dans les Aurès voire au milieu de la Casbah d’Alger…

  51. breizmabro

    @ calamity jane | 05 mars 2019 à 06:29
    Luchini ? C’est pas le mec qui a lu les (certains) textes de Céline sur scène, glorifiant l’auteur et ses textes dans de grandes envolées lyriques pendant que des bobos, subjugués, ignoraient, ou pas, que Céline avait été, quand même, un antisémite de la première heure ?
    Bof ! Comme dirait Manu lorsqu’il fait son petit discours au CRIF, « Paris vaut bien une messe ».
    Luchini le fou du roi Manu lisant à haute voix des textes dans NOTRE administration de Bercy. Gratuitement ou avec passage d’éponge sur impôts ? 😉
    Luchini, Lagerfeld, Fogiel, Stéphane Bern, Macron… la vie parisienne, pas vraiment la vie des Gilets jaunes, il faut en convenir.

  52. @ Lucile
    « Ignorer le symptôme qu’il représentent, et sous-estimer la gravité du mal qu’il révèle, serait de l’inconscience. »
    Vous avez parfaitement résumé la question.
    Nous pourrons toujours pester contre les GJ et les traiter de tous les noms possibles et imaginables, nous n’aurons rien résolu du tout tant que nous n’aurons pas fait l’effort d’analyser les racines du mal.
    Le sage pointe le doigt sur le mal et le fou regarde la réaction du Gilet jaune, qui n’est que le symptôme.

  53. Cher Philippe,
    Une société sans marginalité, sans singularité serait d’un grand ennui.
    Faut-il s’enivrer de la tartufferie de Macron ?
    « ENIVREZ-VOUS », Charles Baudelaire
    « Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
    Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !
    Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. »
    (source : Les petits poèmes en prose, 1864)
    Nous avons lu au peigne fin la lettre dite européenne et les mots choisis pour défendre le projet européen sont paranoïdes.
    Le terrain est piégé, miné et la marche devient funèbre.
    Raffarin est tombé dans le piège à Macron. Il marche dans la combine comme le font les autruches.
    Macron marche sur des œufs. Les Gilets jaunes marchent ou crèvent.
    La renaissance serait-elle la sortie de la macération, de la décomposition en arquant sur les ruines des âmes et du vent ?
    Notre vision de l’Europe n’est absolument pas une Europe de la défense, ni une Europe de la précarisation, mais une Europe qui respecte les partenaires, les différences de chaque pays. L’uniformisation est une dégradation des peuples.
    Le but est de préserver la paix en Europe pour véhiculer ses valeurs dans le monde.
    Nous voulons une Europe qui responsabilise et non une Europe sur la défensive.
    A l’inverse de ce que nous pourrions espérer, la lettre de Macron montre la vulnérabilité de l’Europe, sa fragilité.
    C’est un scripteur tremblant et vieillissant voire agonisant qui inspire l’esprit de ce brouillon.
    Nous demandons à Nicolas Sarkozy et à Laurent Wauquiez d’éditer une lettre européenne digne de la France et de ses forces vives pour remédier à la tartufferie branlante de Macron.
    Françoise et karell Semtob

  54. Aude: Un réseau international de trafic d’armes démantelé dans la région de Carcassonne
    Plus exactement, 207 armes ont été découvertes, dont 54 correspondants à du matériel de guerre – fusils d’assaut, dont des Kalachnikov, et pistolets-mitrailleurs -, a détaillé le ministre. Plus de 130 armes de catégorie C soumises à déclaration, 770 kilos de munitions, 350 chargeurs ainsi que des casques de vision nocturne ou encore des lunettes de tirs ont été mis au jour. La valeur totale des matériels saisis est estimée à près de 200 000 euros, selon le ministère. Un atelier de reconditionnement de parties d’armes, importées par le réseau depuis l’étranger, puis reconditionnées et remises en état a également été découvert.
    Source 20 minutes avec AFP le 5/03/2019
    Mais tout va très bien en Macronie et c’est de la faute des Gilets jaunes et des retraités !
    Au fait la France envoie-t-elle encore des djihadistes en Syrie et livre-t-elle encore des armes à l’E.I. ?
    Quel gâchis que cette Cinquième Ripoublique !

  55. Patrice Charoulet

    Synthèse de Baverez
    Je signale une excellente synthèse touchant la politique française actuelle rédigée par Nicolas Baverez dans les pages « Opinions » (Le Figaro, 4 mars).
    Il critique d’abord les gens en jaune. « La jacquerie fiscale débouche sur le nihilisme ». Il note « la mise à sac d’un centre-ville chaque samedi ».
    Il montre les tristes conséquences de ces agissements répétés sur notre économie.
    Conclusion : « La France devient la risée des autocrates ».
    Je souscris à tout. Baverez n’est pas n’importe qui : ce fut d’abord un admirateur et un grand connaisseur de Raymond Aron. Excusez du peu !

  56. @ Patrice Charoulet | 05 mars 2019 à 12:23
    Il me semble qu’une grande partie des lecteurs de ce blog a d’ores et déjà compris qu’il est capital pour vous de mourir en bonne santé, et que pour ce faire votre règle est la mesure stricte et sans débordement ni du verre, ni de rien…
    Vous aurez donc, sans aucun doute, une mort de qualité, ce qui fait envie à beaucoup (sum quod eris fui quod es !), mais de grâce, auriez-vous la grandeur, la bonté que dis-je, la grande bonté de nous épargner cet air de faux médecin, car, et bien que mon idée soit arrêtée sur les plaisirs et les jours, je me sens comme tourmentée par votre litanie.
    Si Savonarole était dans le coin, je lui volerais son cheval qu’il gare d’habitude derrière le chais, pour fuir au diable vauvert, ou plus près de toi mon Dieu !
    Charoulet, vous me donnez le tournis, vous êtes sans alcool et pourtant…
    J’éviterai avec prudence ce sujet diabolique de l’anonymat, car dans cet affreux anonymat se concentrent tous les traîtres, et toutes les ordures que la terre supporte avec patience.
    Cependant, il faut vivre avec son temps, et quand le temps n’est pas des plus glorieux, il faut faire l’effort de le comprendre, et quand il est incompréhensible il faut se forcer à en pénétrer les arcanes, et quand elles semblent diaboliques, il faut croire que l’homme dans ce qu’il a de diabolique ne peut plus surpasser ce puant XXe siècle.
    Alors, vous pourrez voir que l’anonymat n’est plus ce qu’il était, ou qu’il est ce qu’il était, une récréation de soi, un oubli des autres, une SATURNALE 2.0 !
    Mais vous, vous aimez beaucoup votre compagnie et alors, je vous envoie mes vifs compliments depuis le meilleur des mondes !

  57. …mais on continue à prendre les Français pour des imbéciles. J’en arriverais à approuver les insultes au chef de l’Etat, tant sa rapacité fiscale dépasse l’entendement. Maintenant, il s’agit d’augmenter de 25 % le prélèvement en succession des capitaux placés dans l’assurance-vie. Or, l’assurance-vie c’est 16 millions d’épargnants et pas obligatoirement « riches », la détestation de notre gouvernement. Ce sont des gens qui épargnent, parfois difficilement et qui risquent bien de retirer un argent constitutif d’une bourse précieuse pour l’Etat.
    Au-delà de l’argument, peut-être contestable, c’est la rage de détruire qui me sidère, l’impitoyable idéologie typiquement énarchiste d’égaliser, aplanir, uniformiser, détrousser même. Nous avons un gouvernement méprisable qui baisse son pantalon devant les capitalistes internationaux, sans doute des potes, mais dévore les indépendants moyens, de chez nous, sans appuis au Qatar ou en Arabie Saoudite. Oui, je sais, c’est excessif, mais quand la colère monte et qu’on s’en moque, la rage et la haine pointent leur vilain museau.
    Alors, une idée, toute petite: liquider le compte AV, acheter de l’or, ailleurs qu’en France, et le cacher au fond du jardin ; de toutes façons, l’AV ne rapporte plus rien et au moins, la bande de joueurs de bonneteau qui trône à Paris n’y pourra rien. A 4 ou 5 Mds d’€ disparus, il pourrait y avoir un peu d’inquiétude du côté de Bercy où il n’est pas suffisant d’être sorti du peuple pour rester clairvoyant.

  58. Noblejoué

    @ Patrice Charoulet
    Ecoutez, certains ont besoin d’alcool pour l’inspiration, d’autres d’anonymat pour pouvoir parler avec sincérité, le masque qui démasque en somme.
    Vous avez entendu parler du palais mental de certains pour la mémoire… D’autres ont des méthodes d’abstraction du monde pour produire un résultat intellectuel. Le tabac et l’alcool peuvent en faire partie, et tout le monde, notamment l’élite sociale, a bien conscience du risque.
    Un navigateur autour du monde peut se noyer, ceux qui naviguent dans les flots d’éloquence prennent, plus modestement, des risques.
    Autant je plains les gens forcés par une triste situation sociale de prendre des risques dont ils ne veulent pas, autant je ne vais pas éprouver de la compassion mais plutôt ressentir, pour du moins, de l’estime pour ceux qui font tout, malgré les risques et les discours contraires, pour s’élever au plus haut niveau possible dans leur art.
    Si je devais avoir un avocat et que je pouvais choisir celui qui me plaît, je prendrais bien le robin pas hygiéniste, j’espère juste qu’il ne m’enverra pas de fumée dans la figure, mais en somme, seule la victoire est belle ! Qu’il gagne mon procès et chacun trinquera à sa boisson.
    Je plaindrais les gens privés de tabac si on en vient là, les personnes comme moi en cas de prohibition d’alcool.
    Tristesse !
    Pour les gens ayant besoin d’un remontant contre la tristesse.
    Pour ceux ayant soif d’inspiration.
    Pour les gourmets privés de l’accord met-vin.
    Pour les littéraires réduits à se demander ce que pouvaient bien être les civilisations du vin et de la bière.
    Pour les vignerons qui pour prix d’enchanter nos jours, de paysager la France et d’exporter partout pour notre plus grand bien et notre plus grande gloire, devront faire je ne sais quoi où l’art ne se mariera plus avec la terre.
    Pardon !
    Aux amateurs de tabac. Je dois dire que d’abord vous avez abusé en en fumant, cependant, je devrais par équité vous défendre tout autant.
    Le tabac est la méthode qui permet de se concentrer et de maigrir sans faire de sport, or tout le monde est-il obligé de se dépenser comme autrefois d’aller à la messe ? Y aurait-il une religion de la santé ?
    Le tabac est la dernière chose que l’on partage dans la rue même avec des inconnus, as-tu du feu, as-tu une cigarette ? Moi c’est toujours non, désolé, mais ô fumeurs, à ma verve vous verrez que je ne suis pas contre votre mode d’habiter la ville de votre curieuse fraternité du feu, me faisant un peu penser aux Indiens, un peu aux premiers humains, resserrés autour d’un foyer protégeant des fauves et découvrant la viande cuite autrement que par les incendies et la pointe du silex durcie, et les histoires dont devaient sortir un jour la littérature.
    Certaines personnes fument avec une rare élégance, qui amplifie leur classe naturelle, comme cela a été artistiquement mis en valeur dans le cinéma.
    Le seul problème du tabac est qu’il interfère sur la respiration d’autrui. Certes. Fumer chez soi, dehors, la cigarette électronique et les clubs de cigares sont des solutions.
    Tout interdire, c’est ne rien interdire… Chacun a le droit de faire tout ce qui ne nuit pas à la liberté d’autrui.
    Le buveur sauf avant de conduire ou d’opérer et autres choses du même type, ne menace personne, et le fumeur peut éviter de faire subir la fumée à ses contemporains.
    Franchement, plus on parle d’interdire ce qui ne nuit qu’à soi, plus on donne envie de le faire.
    Car pourquoi les gens « s’éclatent »-ils ? Parce qu’ils se sentent étouffés par toutes sortes de contraintes.
    Toute censure des idées et des comportements rend le monde moins libre, mais aussi, plus dangereux, car le refoulé resurgissant avec violence en produit de toutes sortes dont on ne se libère plus jamais.
    Je ne me donne la peine pour empêcher ce qui peut être d’advenir. Une fois que ce sera là, je ne m’en occuperai plus, à ceux qui ont libéré les portes de l’enfer de le refermer.
    Le balcon me convient, je vois loin, et je ne descends pas.
    D’autres ne sont pas aveugles non plus, comme, par exemple, ceux qui plaignent les pauvres Gilets jaunes de même qu’ils s’inquiètent de la suite des événements.

  59.  » L’important n’est pas le but, mais le chemin.  »
    Proverbe chinois: La pensée et sagesse chinoise (1784)
    Si certains buts des Gilets jaunes étaient louables, je crains que ceux-ci n’aient largement galvaudé leur mouvement en se perdant en chemin, un chemin de plus en plus détestable.

  60. anne-marie marson

    @ sbriglia | 04 mars 2019 à 14:23
    @ Achille | 04 mars 2019 à 19:44
    sbriglia et Achille: le choeur des pleureuses.

  61. Pierre Blanchard

    @ Giuseppe | 05 mars 2019 à 13:47
    Horreur Giuseppe, que vois-je dans votre parterre de jonquilles ? un éclairage halogène de la pire des espèces, super consommateur d’énergies (fossiles ou non)

    Si Monsieur Patrice Charoulet est allergique aux super consommateurs d’énergie comme il l’est aux consommateurs d’alcool et de tabac… comme il vient de l’être avec Dupond-Moretti…
    Patrice Charoulet | 05 mars 2019 à 12:23
    « Vous êtes faits, votre compte est bon »
    :-))))))))))

  62. @ Pierre Blanchard | 05 mars 2019 à 22:12
    Vestige depuis… pfff… Je le garde, il fait partie des meubles, il y a bien longtemps qu’il est inutilisable, d’ailleurs les joints de verre n’étaient jamais étanches et en plus l’intérieur condensait, les supports s’oxydaient. Il me sert de boîte intermédiaire dans sa partie arrière pour d’autres éclairages… Vous êtes un fin observateur.
    Bref, je suis un peu sentimental et puis l’été le bloc disparaît caché par tout ce qui pousse, chaque année je me pose la question de le remplacer, depuis… Pfff… Alors il reste en place immuable il surveille les pousses.

  63. Claude Luçon

    @ Exilé | 05 mars 2019 à 13:47
    Vous vous trompez mais je ne vous en blâme pas pour autant.
    C’est une expérience qu’il faut avoir vécue.
    In Amenas, comme Hassi Messaoud, était plein de membres du FLN, parfaitement organisés comme nous l’avons découvert. Ils se sont manifestés peu de temps avant le 1er juillet 1962 pour nous dire que leurs principales instructions étaient de protéger les installations pétrolières contre de possibles sabotages de la part des pieds-noirs.
    Leur chef à In Amenas était un de mes contremaîtres, j’ai déjà mentionné son nom ici, Hadjmaoui.
    C’est une longue histoire cher Exilé, bien plus complexe et périlleuse que vous ne le croyez.
    Par ailleurs j’allais fréquemment à Alger par avion pour assurer notre approvisionnement en hommes, matériel, fournitures et nourriture.
    D’où mes séjours à l’Hôtel Aletti, je préférais le St-George mais il était monopolisé par nos hauts fonctionnaires et militaires.
    Mais d’un autre côté vous avez raison ils nous avaient aussi dit de ne pas les craindre, ils avaient besoin de nous pour produire le pétrole car eux ne savaient pas le faire seuls, aucun cadre n’était musulman, contremaître était pour eux le niveau le plus haut, et ils avaient bien besoin des sous qui allaient avec le pétrole.
    En outre j’étais tranquille, aucun collègue ne voulait mon job, et pour cause !
    Nous n’avions que leur parole comme sécurité et aucun moyen de fuir, In Amenas est à 1300 km au sud de Tunis contre la frontière libyenne.
    Le 2 juillet après le départ de notre administration militaire, le FLN a envoyé un seul dirigeant, un avocat formé en France.
    Essayez de vous mettre à notre place, sans aucune protection, au fin fond du désert, avec la tension et les ressentiments qui régnaient alors, qui règnent d’ailleurs toujours, Macron dixit, dépendants de la seule parole d’un chef FLN.
    Le sourire kabyle ne demande qu’un couteau.
    Les fous d’Allah existaient déjà, jusqu’à In Amenas.
    Pensez aux quartiers perdus de la République d’aujourd’hui en dépit des policiers, gendarmes, soldats… que fuient nos compatriotes de souche bien que quelques imams cherchent à rassurer verbalement les gens et faites un parallèle !
    Pensez qu’un, un seul, Mohammed Merah, connu de la DGSI, a terrorisé 66 millions de Français en dépit de 200 000 forces de l’ordre et comprenez pourquoi nous n’étions guère tranquilles au loin, oubliés par Paris derrière nos dunes sans un seul flic, CRS ou soldat.
    Il n’y avait pas de bateaux comme à Alger, Oran, Bône, pas de ports sur notre mer de sable pour voguer vers la France.
    Pensez au Gilets jaunes qui protestent parce qu’on les abandonne dans les vertes campagnes françaises, parce qu’ils doivent payer leur fuel quelques centimes de plus.
    Il est vrai qu’il y a quelques dunes du côté de Bordeaux mais la ville la plus proche n’est pas à 1 300 km, pourtant, POURTANT, Alain Juppé vient de fuir SES Gilets jaunes.
    Comme quoi la peur peut prendre plusieurs formes et dimensions !
    Cordialement

  64. Et voilà qu’on en vient à réclamer les joueurs de Lego Sarko et Wauwau pour nous dissimuler sous des accusations de tartufferies la blessure encore infectée des échecs de ceux que l’on ose encore appeler à la rescousse.
    Le jaune du ressentiment uniformise le sentiment des défaites passées, et la souffrance engendre la souffrance de ceux qui n’assument plus de consentir aux choix qu’ils avaient faits, cherchant la rétribution de leur erreur auprès du dernier capable de les protéger.
    Ma cassette, Macron, ma cassette, change-la-moi en or que j’aille la cacher au fond du jardin, puisque la niche fiscale ne suffit plus à nourrir les dalmatiens, puisque je ne consens plus à rien, ni à la mort, ni à la démocratie.
    Si les vaillants cèdent, qui restera-t-il pour défendre notre essentiel, vendu depuis longtemps au plus offrant, vidant l’institution du sens de sa loi ?
    Si ceux qui savent que l’erreur de l’orgueil jupitérien ne trouvera sa résolution qu’au souvenir du baptême de Clovis, ne proposent que la lâcheté de la fuite plutôt que l’aveu de la faute et des erreurs passées, à quoi servit la rencontre de de Gaulle et d’Adenauer à Reims, pour celer définitivement l’horreur, à quoi servit la mort du Roi, à quoi servit la mort du Christ ?
    Ne servirent-elles qu’à légitimer la désertion ?
    Qu’on ne vienne plus alors accuser le différent, noir, homo ou musulman, pour mieux assumer son incapacité à faire un autre choix que celui de l’orgueil blessé, et d’aller s’allonger au trou où l’on cacha son or, amère satisfaction face aux puissants ignorants qui ne savent qu’être injustes, leur cédant la victoire de nos avarices.
    Aux armes de l’Evangile, citoyens, au combat, et jusqu’à la mort admise de la révélation, qu’au moins les porcs sachent qu’en nous volant, ils ne nous auront jamais trompés, que si nous affirmons haut et fort ce que nous voyons, et Macron le premier car là est sa mission, ils ne pourraient qu’admettre que la France est la fille aînée de l’Amour, que la robe tachée du sang de son Roi affirme au plus haut l’aveu de la faute que tous nous partageons au-delà des frontières du ressentiment, affirmation universelle que l’humanité doit consentir à l’exigence d’être la fille de la Vérité.

  65. @ genau 05 mars 2019 18:14
    Placements assurance-vie et Livret A.
    Vous avez tout à fait raison d’évoquer – ce dont peu de personnes parlent – la rentabilité négative de ces placements qui, en général, sont ceux de la classe moyenne ou populaire.
    Cette rentabilité négative est le fait du président Macron : preuve (une de plus) du mépris et de l’indifférence qu’il a vis-à-vis du peuple peu argenté dont le complément annuel d’intérêts des placements permettait d’arrondir de maigres revenus.
    C’est une des injustices les plus odieuses existant en France en 2019. Et c’est Emmanuel Macron qui en porte directement la responsabilité. Moralement, je considère cet homme comme un « voyou » vis-à-vis de son peuple !
    Cordialement.

  66. @ genau | 05 mars 2019 à 18:14
    Sur cette question des assurances vie, je me demande toujours combien de fois ce qui s’y trouve, recueilli comme vous l’expliquez doit être taxé, puisque s’agissant de ce qui n’est pas volé à l’Etat, ni d’une gratification conséquente distribuée par des amis influents, ni d’une manne céleste mais seulement d’épargne, il ressort que l’argent de l’honnête homme mérite d’être regardé avec la plus grande attention et taxé avec profusion…
    Je ne suis pas très bonne en économie et encore moins en fiscalité, mais je m’interroge sur ce nombre de taxations (de même pour la transmission du patrimoine), il faut, si je me souviens bien, payer l’impôt sur le revenu, duquel revenu il faut soustraire une économie, laquelle économie a été possible, après le règlement des taxes foncières, habitations, assurances multiples et variées, et alors ce pécule qui n’en finit pas de tourmenter l’homme prévoyant doit trouver le chemin le plus sûr pour arriver à la fin de l’histoire dans un état qui ne serait pas une peau de chagrin (et les experts de céans pourraient éclairer notre lanterne…).
    Jusqu’ici, il ne s’agit pas de jouir de quoi que ce soit, il s’agit de craindre le plus possible, et craindre tout, bien évidemment, mais surtout, l’indigence de la vieillesse.
    J’ai remarqué qu’il devenait très dangereux de montrer à quel point on était vieux, et encore plus qu’on était vieille.
    Ce n’est plus un état digne de respect, Nestor et Mathusalem seront secoués jusqu’à ce qu’un AVC ou autre vienne les libérer, pour les vieilles je n’ai pas d’exemple à donner, mais je pense que certaines seraient dignes de figurer aux côtés des deux qui précèdent.
    Ainsi, nous savions qu’il était très dangereux de vivre, nous savons désormais que l’homme prévoyant ne sera pas épargné (jeu de mot médiocre…), et nous ne pouvons ignorer que les cœurs qui s’endurcissent à vue d’œil ne le sont que pour des raisons qui relèvent non pas des actions héroïques mais d’états d’âme, lesquels âmes sont, semblent-ils, de plus en plus mortes…
    C’est pourquoi, en tant que contemptrice de richesse, je m’en vais relire L’Innommable de Beckett.
    PS : Votre conseil nécessite un jardin, mais le balancier de l’horloge est bien aussi, il faut une horloge…

  67. @ genau
    « Ce sont des gens qui épargnent, parfois difficilement et qui risquent bien de retirer un argent constitutif d’une bourse précieuse pour l’Etat. »
    Je suis probablement comme vous d’une génération qui a connu les cours de morale dispensés par une école publique ayant fait l’éloge de la vertu d’épargne, selon le principe du : « un sou est un sou ».
    Or, depuis quelques années, selon la tendance générale à l’inversion des valeurs, la vertu qu’est l’épargne cesse d’être encouragée pour au contraire être réprimée par une taxation de plus en plus spoliatrice sous des prétextes grotesques (contribution de solidarité etc.).
    La France marche de plus en plus sur la tête.
    Ne soyons plus surpris si les derniers Français encore pourvus d’un minimum de bon sens sont obligés de descendre dans la rue pour protester contre ces dérives.

  68. breizmabro

    « On ne se moque plus des Gilets jaunes ! »
    En effet :
    « La Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a réclamé mercredi à la France une « enquête approfondie » sur les violences policières qui se seraient produites pendant les manifestations des « gilets jaunes » depuis la mi-novembre.
    Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Michelle Bachelet a déclaré que les « gilets jaunes » manifestent contre « ce qu’ils considèrent comme (leur) exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques ».
    « Nous encourageons le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a-t-elle ajouté » (Huffpost)

  69. @ Pierre Blanchard | 05 mars 2019 à 22:12
    « Si Monsieur Patrice Charoulet est allergique aux super consommateurs d’énergie comme il l’est aux consommateurs d’alcool et de tabac… comme il vient de l’être avec Dupond-Moretti… »
    Je me permets de revenir vers vous : peut-on mourir en bonne santé ?
    Imaginez ! « De quoi est-il mort ? – De rien ! ». Triste fin tout de même, mourir de rien alors que l’on peut mourir de tant de choses… Beau sujet de discussion sur l’incertitude du destin.
    Euh… J’arrête ici, ce type de réflexion intervient parfois dans la 25e heure, avec quelques attardés de table. Peut-être un jour vous croiserai-je dans un de ces lieux de perdition où il m’arrive de me rendre, pour la légèreté des mets et des boissons.
    La table est mise, je viens de lire le commentaire de duvent, toujours aussi frais et coloré que la vision de mes plantations, et pourtant cela parlait d’épargne. De l’épargne modeste, humble d’emploi.
    La douceur angevine est toujours là, peut-être m’en vais-je récupérer Robert M. à moins qu’il ne m’ait devancé et qu’il ait enfilé son cuissard.
    Je le sens affairé, peut-être est-il bien occupé.
    Je vous salue, mon voisin me houspille, il est déjà un peu en avance, alors je ne le ferai pas attendre.

  70. « A l’issue de ce billet j’ai tout de même une certitude renouvelée.
    On ne se moque plus des Gilets jaunes. » (PB)
    Ce lien dans une région où la contestation est des plus virulentes, certes on ne retient souvent que l’image de ceux qui sont sur le rond-point, celle qui fait du reportage à bon marché dit de terrain.
    Regard exigu.
    La France des régions qui est à la pointe, pour ses emplois modernes, pour son aéronautique, ses universités et pourtant c’est aussi cette France-là qui gronde.
    La moitié du pays soutient ce souffle nouveau, il est bien là pour de bon, sans se regarder le nombril : la semaine qui bosse et qui crée, le temps libre s’agite, ce n’est pas une erreur :
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/18/2908745-gilets-jaunes-quel-est-le-profil-des-manifestants.html

  71. On ne se moque pas des Gilets jaunes mais, en ménageant les susceptibilités, je pense qu’on peut se le permettre concernant le PSG qui a, encore une fois, échoué à se qualifier pour les quarts de finale, alors que tous les pronostiqueurs lui donnaient 97 % de chances de remporter la victoire. Restaient ces maudits 3 %…
    J’imagine que Philippe Bilger doit être dans tous ses états ce matin. A quoi bon avoir les meilleurs joueurs du monde (et les plus chers) si c’est pour, à chaque fois, se faire recaler lors des grands challenges internationaux ? Une scoumoune pareille c’est pas normal !
    Je pense que le PSG devrait choisir Bernard Tapie comme dirigeant. Malgré son cancer il a une niaque d’enfer. Avec lui je suis sûr que les choses devraient s’arranger ! 🙂

  72. @ breizmabro | 06 mars 2019 à 14:47
    L’ONU, « ce machin » comme disait de Gaulle, ferait mieux de se préoccuper d’autres pays où les manifestants sont réprimés à l’aide de balles réelles, ce n’est pas ça qui manque.
    Il est vrai que les méthodes de nos policiers sont un peu musclées, mais au bout de 17 semaines qu’ils s’en prennent plein la tête, on peut concevoir une certaine irritation.
    Et puis, cela nous change du laxisme de ces trente dernières années.
    Michelle Bachelet peut toujours nous envoyer des Casques bleus pour s’interposer entre les Gilets jaunes et les forces de l’ordre. A charge pour eux de se prendre les boulons, boules de pétanque et sacs d’excréments sur la figure.

  73. LA GAGADÉMIE SOUS BIJOU
    Les quarante ravachols du quai Conti – moins les vacants – se sont mis dans la tête, en tant que gardiens augustes et solennels, de ravager la langue. Si bien que Chateaubriand va devenir aussi pénible à lire physiquement que Rabelais !
    Actuellement ils se consacrent à la féminisation des noms d’activité. Du mot « chef » ils nous offrent généreusement trois versions ; au choix. Nous avons résolument opté pour la plus grotesque !
    Ainsi, quand vous voudrez évoquer dans votre discours la personne qui dirige l’établissement où travaillent deux de vos rejetons, vous pourrez dire : « La chéfesse de mes deux » !

  74. @ Achille | 07 mars 2019 à 07:30
    Le club le plus riche du monde a gagné hier soir. Manchester United avait en plus l’avantage de la météo puisque les Bretons nous avaient perfidement envoyé leur crachin le plus détestable.

  75. Mary Preud'homme

    @ Zonzon | 07 mars 2019 à 09:20
    Sur ce coup je vous approuve cent pour cent. Nous les dames devrions nous opposer cent pour cent et vent debout à cette nouvelle mode déplorable, décadente et ridicule (pour notre sexe surtout) de la féminisation outrancière des noms de métiers longtemps réservés aux hommes.
    Une autre manière (avec cette nouvelle vague de révolution pseudo-féministe) non moins tordue et ségrégationniste que l’ancienne de nous marginaliser là où au contraire le seul attribut de métier (sans privilège, exonération, genre ou nombre) se devait de prévaloir et faire consensus.

  76. Le PSG a perdu, Mbappé n’a pas cherché le penalty mais essayé de prolonger son action.
    Le penalty de Manchester était au moins aussi mérité que le penalty de la France contre la Croatie.
    Neymar avant le match parlait de ses velléités madrilènes, une fois de plus. Qu’il se barre.
    Et pendant ce temps-là Macron vend sa lessive avant de recaser le vendeur de café que fut Raffarin.
    Ce président est une catastrophe

  77. @ Mary Preud’homme | 07 mars 2019 à 16:34
    Bonjour Mary Preud’femme, comment que le elle va bien ?
    Il y a débat en ce moment chez Popol Emploi pour les affiches de recrutement chez les soldates du feu :
    Sapeuses-pompières ou sapières-pompeuses ?
    Le sussiez-vous ?

  78. Florence Parly veut augmenter la mixité femmes-hommes. Quand même, l’armée, ce fut toujours le bordel !

  79. @ stephane | 08 mars 2019 à 00:01
    @ Achille | 07 mars 2019 à 07:30
    Tout d’abord nous remercions ce club qui nous permet de boire le champagne offert : nous avions pronostiqué la défaite avec le score exact.
    Un match se joue jusqu’à la dernière seconde.
    Les meilleurs joueurs du monde ne font pas la meilleure équipe du monde.
    Et la devise de nos montagnes, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
    https://goopics.net/i/Y042A
    J’ai vu l’immense équipe de Raoul Barrière, invincible armada, chuter par deux fois, sur nos terres elle n’a jamais gagné et à Agen elle avait perdu le match à la mi-temps, après un ballon subtilisé en mêlée fermée.
    Pierre Berbizier, acteur d’une victoire de championnat de France, avait déclaré que « seule la victoire est belle ».
    L’équipe à laquelle vous faites allusion n’a pas la « grinta », pour vaincre il faut la faim et la soif d’y arriver.
    Gérer un capital financier humain permet d’obtenir des résultats, mais jamais la consécration finale : Didier Deschamps l’avait bien compris, son challenge c’est justement de continuer à donner faim à un groupe, et cela sera sans doute très difficile.

  80. Mary Preud'homme

    @ sylvain | 08 mars 2019 à 09:30
    sylvain c’est le frèti à Zonzon en plus relou !
    Ou sylvain sorti de Zonzon voilà ce que ça donne…
    Comme tu veux tu choises !

  81. Quel cirque à propos d’un nouvel impôt qu’il faudrait inventer pour ne pas décevoir les Gilets jaunes ! Il faut bien leur faire plaisir, et on ne pourra pas s’en prendre au gouvernement pour une fois. On détestera les Gilets jaunes.
    J’avais lu quelque part que les préoccupations principales des participants au Grand Débat tournaient autour du pouvoir d’achat, du chômage des jeunes, de l’immigration. Pourtant on finirait par croire que les Français réclament encore plus d’impôts. Vraiment très très fort.

  82. breizmabro

    @ stephane | 08 mars 2019 à 00:01
    « Le PSG a perdu »
    Mais Rennes a gagné !
    J’rigole. Quoique…
    Bon week aux PSGétistes payant Neymar assistant au match depuis les tribunes VIP en buvant du champagne ;). A mon avis Neymar devrait faire comme Valls, se recentrer sur l’Espagne…

  83. Mary Preud'homme

    @ breizmabro | 08 mars 2019 à 15:26
    Un bobo qui s’encanaille pour un soir, ça part forcément dans tous les sens, mais le lendemain il a tout oublié !
    Sauf que le bobo en question était le ci-devant président de la République, censé représenter la France et ses valeurs, et qu’il s’est assis sur l’une et les autres (à savoir notre France et nos valeurs intemporelles) uniquement pour se faire mousser et regagner des points en popularité.
    Honte à lui !

  84. @ Aliocha
    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Quentin_Matsys_-_A_Grotesque_old_woman.jpg
    Vous n’avez pas reconnu Marchenoir, dans un déguisement fabriqué par des femmes uniquement.
    Il est évident n’est-ce pas que je ne suis pas aussi âgée, ni aussi gracieuse…
    Ainsi, la coiffe est un coussin fourni par Lucile, la broche a été prêtée par Mme Jacob, Mme Preud’homme a fourni la nappe sur le joli coussin, le beau décolleté est l’œuvre de Breizmabro qui l’a composé à l’aide de deux tourteaux non cuits et enfin, la bouton de rose a été dérobé dans les jardins de Giuseppe, on ne sait pas par qui ?? Possiblement, moi…
    Toutes ces dames me disent qu’elles adorent Schubert et le 8 mars !

  85. calamity jane

    De qui est-elle la porte-parole la journaliste de France 24 qui a dit que les Gilets jaunes sont « une écurie de branquignols ».
    Tout ce que le journalisme a de mépris se trouve résumé dans ce groupe de mots.
    Ecurie, un lieu qu’elle ne peut fréquenter sans son Chanel n°5.
    Ce qu’elle semble ignorer, c’est que des branquignols dans les écuries ne peuvent être efficaces car il faut être debout avec le soleil pour le SOIN aux animaux et cela tous les jours ?!
    Alors qu’il suffirait d’adresser ce groupe de mots aux personnes qui sont aux manettes de la responsabilité nationale dont on constate que la régularité pour le SOIN au pays est des plus aléatoires.

  86. Menteuse, duvent, tout le monde a reconnu votre style.
    Mais je comprends, vous préférez l’anonymat des formes et le secret des rendez-vous, la terreur que provoque le masque quand il bâille sur un autre, et le rire irrépressible d’avoir été reconnue.
    Mais vous avez raison, trop combattre Marchenoir risque de trop vous faire lui ressembler.
    Le 9 mars, pour vous et toutes vos amies que j’aime aussi, emmêlées à présent que vous êtes à vous confondre au bouc qui produit des émissaires, je vous envoie celui-ci :
    https://www.youtube.com/watch?v=0HFFF8f5XtI

  87. @ Aliocha | 09 mars 2019 à 08:00
    Il y a d’un côté le fait indubitable que je ne comprends pas un traître mot à votre propos, et de l’autre le fait parfaitement établi que je suis depuis toujours et pour l’éternité étanche aux élucubrations et autres vaticinations.
    Tout ceci me conduit à affirmer sans détour que je préfère Kathleen Ferrier !

  88. Genau vous expliquera, ô souffle léger du vent des Alpilles, qu’il est des obscurités nécessaires à l’expression de la vérité, que chacun y est convié au rythme de ses interprétations et de sa capacité.
    Je n’irai pas jusqu’à regretter l’expression de la tendresse que vous m’inspirez, même si j’en regrette la brûlure dont vos sauts de carpe témoignent qu’elle a, chez vous joli poisson, semblé engendrer.

  89. @ duvent | 09 mars 2019 à 19:24
    Vous êtes de l’acier dont on fait ce qu’il y a de meilleur – les pieux battus – mon voisin abonde, il aime votre écriture aussi, scientifique et homme de terroir, il garde sa 4L pour ralentir le temps.
    Ne vous y fiez pas, le carbone sous toutes ses formes fait aussi partie de sa vie – la matière bien sûr, pas les taxes punitives.

  90. On ne se moque plus des Gilets jaunes ? Si, un peu quand même. Il faut dire qu’ils font tout pour ça !
    Maxime Nicolle nous explique, calculette en main, le coût de la fraude fiscale.
    Démonstration ! ou la fraude fiscale pour les nuls.
    Rassurons-nous, il est peu probable que ce génie des maths devienne un jour ministre des Finances… enfin espérons !
    Concernant les 337 000 décérébrés irrécupérables qui ont manifesté pour la vingtième fois ce samedi, sur une population de 67 millions d’habitants, ils ne représentent que 0,005 % de la population ce qui est globalement la moyenne de fadas pour tous les pays dits civilisés. Pas vraiment de quoi s’affoler !

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