On ne moralise pas, on est moral !

Il y a toujours, à la suite des désastres politiques ou sociétaux, quelque chose de drôle, d’ironique et, en même temps, de pathétique.

Jérôme Cahuzac a été exclu du PS et il est dorénavant livré à sa solitude et à sa conscience. J’espère qu’il saura résister à la tentation de placer son courage et de faire preuve d’audace dans un domaine totalement inapproprié : celui de l’Assemblée nationale.

Un grand vent de pureté et de transparence s’est levé et j’ose à peine dire que, si je l’approuve globalement, il frôle le ridicule à certains moments devant quelques comportements à l’éthique médiatiquement ostensible (Le Monde, Libération, Le Parisien, Le Figaro). François Fillon contraint Jean-François Copé à montrer patte blanche : sera-ce difficile ?

On va partir à la chasse des évadés fiscaux et je ne doute pas que durant les prochains mois, nous aurons à foison notre ration de secrets dévoilés et de scandales grands ou petits dénoncés. On tombera des nues parce qu’on s’apercevra que la profusion d’argent ne rassasie pas mais au contraire excite l’appétit.

On s’est léché les babines de contentement parce qu’on s’apprêtait, à la suite de Libération, à pourfendre Laurent Fabius mais, déception, celui-ci demeure dans le camp des ministres honorables.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont décidé de mettre en oeuvre un grand plan de moralisation publique avec la gravité douloureuse qui sied après chaque catastrophe ayant failli emporter, plus qu’un ministre talentueux, le Pouvoir tout entier. On peut compter sur le président et sur son Premier ministre pour faire voter au plus vite ces mesures de peur que, la réflexion venant, on hésite à sauver la mise à une République pas assez soupçonneuse et vigilante. L’unanimisme qui est attendu de l’Assemblée nationale recouvrira d’un voile à la fois noble et vain des émois troubles et des dysfonctionnements étranges. Il faut toujours se méfier des votes consensuels : ils signifient que les députés s’accordent parce que persuadés que l’union ne fera pas la force et que la pureté célébrée et promise n’accouchera même pas d’une souris : seulement d’elle-même.

Quand la France se retrouvera confrontée à de telles dérives, quand demain un ministre, un conseiller, un haut fonctionnaire, une personnalité réputée intègre seront pris la main, le coeur, l’esprit dans le sac, il y aura la même effervescence dénonciatrice, les mêmes engagements. Un nouveau projet de loi.

Et ce cycle se répétera, gauche, droite, droite, gauche.

A cause de cette inéluctabilité, tout ce qui se déroule sous nos yeux citoyens depuis quelques jours prend un tour pathétique. Une grosse caisse qui fait du bruit pour rien. Un tintamarre superficiel pour pas grand-chose. Du mouvement et de l’agitation mais aucune avancée véritable.

On s’émeut d’un sondage effrayant pour l’image des politiques. Pour 70% des Français, ils seraient corrompus. Cette vision est absurde mais comment une autre appréciation aurait-elle pu advenir ? Non pas tant à cause des mensonges et des tromperies, aussi indécents et honteux qu’ils aient été, mais parce que les remèdes proposés, mécaniques, stéréotypés, font sourire ou frémir : on pressent qu’ils ne serviront qu’à donner bonne conscience aux gouvernants et à désillusionner les citoyens aspirant, malgré tout et tous, à une démocratie exemplaire.

Quand on moralise, si on croit nécessaires les lois éthiques, de redressement personnel, de réforme intellectuelle et morale, quand on projette de rendre la classe politique pure, digne et honnête, lorsque le Pouvoir se mue en éducateur, on peut être sûr de l’échec. Les imparfaits prétendent dicter leur conduite aux imparfaits.

Moraliser, c’est prendre un mauvais chemin. Il faut être moral.

Le citoyen qui déplore, qui vitupère devra voter pour le candidat qui n’a pas que des condamnations purgées à offrir à ses électeurs ; et ne pas faire triompher, comme d’habitude, son adversaire.

Pour que cette démarche salubre parvienne partout à ses fins, qu’on ne vienne pas non plus cracher en permanence sur les quelques médias qui permettront de l’éclairer, de la faciliter.

La morale tout court doit devenir une idée neuve en France.

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  1. Comme vient de la rappeler Aphatie : l’UMP présente Mancel dans l’Oise et Guérini se fait voter le remboursement de ses frais d’avocats par le contribuable. Tout cela il y a moins d’un mois. La morale n’est pas affaire de loi. Il est inutile de légiférer sur les sept péchés capitaux dit Urvoas, un député socialiste.
    L’absence de morale est le fruit d’un copinage. Ce copinage est la conséquence de la médiocrité du personnel politique. Cette médiocrité est la conséquence de la professionnalisation de la vie politique (on en arrive à parler de membre de la société civile pour ceux qui n’ont pas fait carrière). Restaurer la morale en politique consisterait d’abord à empêcher que des candidats puissent avoir plus de deux mandats (ce n’est vrai pour l’instant que pour la présidence de la République); l’autre possibilité serait de rémédier à la mainmise des fonctionnaires sur les assemblées et le gouvernement soit en déclarant incompatible le statut de fonctionnaire et celui d’élu, soit en revalorisant substantiellement les rémunérations des élus.

  2. Michelle Leroy-D.

    «  La morale doit être une idée neuve en France »
    Le problème c’est que morale rime avec chrétienté et cela dérange les camarades. Pourtant c’est bien là, en effet, que le bât blesse, dans notre société du bas en haut de l’échelle, y compris pour notre jeunesse, c’est d’ignorer la morale et l’éthique personnelles. Il faudra bien, pour le « bien vivre ensemble » la remettre au coeur de la société.
    Mais pour en revenir à l’étalage des patrimoines, je trouve que cela revient à se déshabiller en public et rajouter au climat délétère qui règne en France. Une jalousie exacerbée ressentie avec ses collègues, ses amis voire même avec sa propre famille.
    D’autant que les tricheurs trouveront toujours un moyen de tricher en utilisant des proches ou des parades. D’ailleurs les couples non mariés ont l’air d’échapper à l’ISF mieux que d’autres et déjà c’est discriminatoire. Sachant que deux personnes vivent ensemble au vu et au su de tous, ils devraient faire déclaration commune.
    Car de gauche ou de droite je ne connais personne qui n’aime pas l’argent et qui n’essaye pas, même légalement d’échapper un petit peu à l’impôt.
    Et dans le « choc de moralisation » (soit dit en passant les chocs finissent tous par faire flop) on parle de conflit d’intérêt. Il y aura lieu en effet de lister les plus criants et notamment celui de voir des ministres franco quelque chose au gouvernement.
    Demander à ces ministres de renoncer à leur deuxième nationalité pour exercer ces hautes fonctions de l’Etat serait déjà bienvenu et plus que normal, cela pourrait éviter la préférence pour leur ancienne demi-patrie, ou même des avoirs non déclarés en France, etc. C’est un minimum pour les premiers et perpétuels donneurs de leçons.
    Le gouvernement et le Président font semblant de ne pas voir la colère des Français, ils font le dos rond, espérant que cela va passer tout seul. Ils sont décrédibilisés et il va falloir des mesures fortes, pas de cautère sur une jambe de bois.
    Car cette affaire fait ressurgir tous les autres problèmes de la société. La gauche injurie la droite et à son tour celle-ci retourne les anathèmes… Les Français n’en ont cure, ils veulent du changement… maintenant.

  3. @ tous
    Comptant sur la bienveillance du maître des lieux, je vous propose un peu de veille documentaire bilgérienne :
    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Flers.-Philippe-Bilger-en-visite-au-lycee-Guehenno_40771-2181381-pere-bno_filDMA.Htm
    Excellente initiative, vraiment ! Mais on aimerait avoir vos impressions !
    Quant à la morale gouvernementale, je suis d’l’avis d’Aristide Bruant… Et encore, à l’époque, les députés ne touchaient que vingt-cinq francs. Tiens, au fait, il faudrait créer le prix Baudin du député le plus honnête ! 3 euros 80 et une adhésion gratuite au Front de Gauche !
    http://www.youtube.com/watch?v=gZU7C-U2kOg

  4. Françoise Douady

    Ce qui est important, ce sont les conflits d’intérêts. Les fonctionnaires sont-ils concernés ? sérieusement ?

  5. « N’en déplaise aux donneurs de leçons, Jérôme Cahuzac n’est donc pas une crapule mais simplement un homme du XXIe siècle, qui nous renvoie l’image du monde que nous contribuons à créer. A travers lui, ce sont nos propres façons de concevoir le vivre ensemble qui se trouvent interrogées.
    Alors même que nous nous éprouvons comme des sujets souverains, que la technologie nous permet de naviguer librement de connexions en déconnexions, au gré de transactions instantanées, licites ou illicites, nous sommes nous-mêmes affectés par la même schizophrénie structurelle que Jérôme Cahuzac.
    Dans ce contexte, quel sens concret donner encore à la notion de « bien commun » ? Quel « intérêt général » servir ? A quelle aventure humaine, dépassant le cadre de nos ambitions personnelles, lier loyalement son destin ? »
    Un Belge. Blog de Paul Jorion.

  6. Il y a quand même de très nombreux hommes politiques et femmes politiques qui doivent vivre ces moments de manière extrêmement douloureuse. Je pense à tout ceux qui font honnêtement leur job.
    @Olivier Seutet
    Les fonctionnaires sont des citoyens comme les autres et eux aussi peuvent/doivent pouvoir avoir accès à des postes électifs.
    Il est vrai que nos énarques en ont fait un métier qui n’a plus rien à voir avec la vraie nature politique. Eux ont des carrières à mener.
    Les élus sont bien assez payés comme cela. L’honnêteté ne s’achète pas, si je puis dire.
    Et encore, ce genre de fonctionnaires sont visibles mais ils sont la partie émergée d’une grande partie de la haute fonction publique, invisible du public, et qui vit grassement en se roulant les pouces depuis des années et qui fait tout ce qu’il faut pour que rien ne change, des fois qu’ils soient obligés de se mettre à travailler.
    Fonctionnaires qui râlent quand on leur retire leur voiture de fonct… de service, alors même qu’ils habitent à 500 m de leur lieu de trav… d’emploi.

  7. Parfaitement en accord sur le fond de votre billet et j’en retiens cet alinéa :
    « A cause de cette inéluctabilité, tout ce qui se déroule sous nos yeux citoyens depuis quelques jours prend un tour pathétique. Une grosse caisse qui fait du bruit pour rien. Un tintamarre superficiel pour pas grand chose. Du mouvement et de l’agitation mais aucune avancée véritable. »
    Comme je l’ai dit dans d’autres billets, nous sommes devant une communication de crise et donc sous la coupe de communicants dont l’objectif est autant que faire se peut d’agir pour que les responsables de l’exécutif en sortent le mieux possible, sans mise en cause de leurs fonctions et attributions. En l’espèce le président de la République donne l’impression de protéger ses « p’tits cos » de l’ENA.
    La publication des patrimoines correspond à une forme de « coming out » totalement déplacé et inutile : ce n’est que gesticulation pour gogos… où l’on se retrouve tomber dans les jeux de notre prime enfance : je te tiens, tu me tiens par la barbichette… Est-ce là ce que l’on demande à nos dirigeants politiques ? C’est considérer la politique comme un petit jeu entre soi stérile et sans intérêt pour les citoyens !
    Ce que l’on demande, ce que l’on exige en tant que citoyen c’est de la hauteur, l’arrêt du jeu de pouvoir et des chaises musicales. Et qu’enfin les citoyens soient considérés comme êtres mûrs et capables de réflexion.
    Il suffit de voir l’attitude de certains politiques et d’une bonne part de la classe médiatique, habituée à donner aux gens leur prêt à penser idéologique, face à l’idée d’un referendum… Croit-on que majoritairement nos parlementaires actuels, du PS comme de l’UMP, sont prêts à sacrifier leurs avantages ? Et donc à voter sans les amender les textes concoctés par l’Élysée ?
    Sans doute aussi faut-il envisager une nouvelle abolition des privilèges !

  8. Cocasse, le journal de 20 h (France 2, 9/4/2013).
    Pujadas avait invité Mélenchon et il le poussait dans ses retranchements pour connaître l’évaluation de son patrimoine. Pujadas escomptait fort probablement un chiffre ‘croustillant’ à faire pâlir d’envie les militants du Front de gauche, les communistes et les Français en général.
    Evidemment, Mélenchon ne se laisse par piéger par des questions fermées. Il pratique bien l’art de l’esquive. Non seulement il ne répond pas à la question mais il demande à ce que Pujadas indique aussi le montant de son patrimoine… Comme on connaît le salaire exorbitant des présentateurs de TV, on imagine que leur patrimoine doit être conséquent.
    Pujadas était bien embarrassé, ses tentatives de renvoyer la question à Mélenchon sont restées vaines. Nous ne connaîtrons rien du patrimoine de Mélenchon (et de Pujadas).
    Tous ce déballage sur les patrimoines intervient en raison de la faute de Cahuzac. Le débat se décentre de Cahuzac et, à présent, il jette la suspicion sur tous les hommes politiques.
    Un simple déclaratif des biens n’aurait pas permis d’éviter la fraude de Cahuzac. Il reste donc à imaginer un système plus convaincant qui permettrait un contrôle efficace.
    Le président et le gouvernement maîtrisent mal la situation. Donc ils préfèrent ‘arroser large’, comme cela on perd un peu de vue que c’est d’abord un ministre socialiste qui a mis les doigts dans le pot de confiture.

  9. La morale c’est simple, il faut savoir rester à sa place. Mais cela demande beaucoup d’abnégation.

  10. Combien de maires qui font bâtir de magnifiques villas, de conseillers généraux investis de mandats juteux, mais enfin, la politique, c’est fait pour ça ; à faire ce que le vulgum ne peut pas faire, et derrière il y a les techniciens, autrefois issus de Sciences Po aujourd’hui de l’ENA, en place, prébendiers.
    Que nous nous fassions plaisir en pensant à Lanza del Vasto, un monde en robe blanche (candidat) le mot n’est pas neutre, très bien, mais ayons au moins l’ascèse des cyniques.
    Il faut rire devant les rodomontades d’un petit élu comme Hollande, le lui faire savoir, signifier aux ministres qu’ils ne sont que des serviteurs et que s’ils volent leur maître, le peuple, ils seront renvoyés. Le véritable progrès de la pensée, c’est de se pourvoir aux sources cyniques et de n’avoir de respect pour rien, seulement de la considération pour le travail accompli, rien d’autre. En échange, nos ministres ont le droit de passer dans les ors, sans les voler, de se faire entretenir par des voitures, des avions, des maîtresses, se faire présenter les armes. Tout cela nous donne le droit de rire d’eux et de disposer de juges qui sauront, si nécessaire, les étriller.
    Aussi grand que tu sois, tu devras toujours t’asseoir sur ton c…

  11. Jean-Dominique Reffait

    Jamais dans l’histoire des hommes, l’exercice du pouvoir ne fut affaire de morale. C’est donc à une révolution culturelle bien improbable que nos élus sont conviés. Nos plus grands hommes d’Etat, je le répète toujours, furent de grands corrompus, à commencer par nos rois qui puisaient dans la caisse, Richelieu, modeste cadet de famille devenu première fortune de France, Mazarin, Napoléon grand et petit, Clemenceau. Il fallait bien de la négligence à un Sully ou un de Gaulle pour ne pas s’intéresser à accroître leur fortune, quoique pour ce dernier, nous jetterons un voile pudique sur les générosités de Marcel Dassault pour financer la reconquête du pouvoir jusqu’en 58 (en échange de l’étranglement des concurrents avionneurs dans les années qui suivirent).
    En politique, ce n’est pas la morale qui est à l’ordre du jour, mais l’efficacité. Le peuple, à raison, préfère un ministre utile et corrompu au parangon de vertu inefficace. On lui concède ses tricheries personnelles pourvu qu’il serve bien l’intérêt général. Toute la mesure se situe dans l’équilibre du bénéfice : celui qui sera dénoncé comme corrompu est celui qui se sert plus qu’il ne sert.
    Dans les républiques athénienne et romaine, les charges étaient inversées : le pouvoir était un honneur et une source de gloire que le récipiendaire finançait de ses propres deniers. Tu veux être amiral ? Construis ta flotte, arme tes bateaux ! Au temps de la guerre civile à Rome, la ville s’est couverte de nouveaux édifices publics, de forums et de théâtres, financés par César, Pompée, Octave. Un proverbe arabe dit en substance qu’il vaut mieux confier le pouvoir à un riche parce qu’il n’a pas faim.
    Le fondement de notre philosophie politique moderne, issue de Locke et des premiers Américains, c’est l’accession au pouvoir par le suffrage et le mérite, ouvrant les portes des palais aux pauvres mais ambitieux Rastignac. C’est la grandeur et la misère de nos démocraties.
    Je dirais même qu’en politique, il est préférable d’éloigner les saints, les « incorruptibles » de sinistre mémoire, les purs. S’ils demeurent dans leurs intentions premières, ce sont les pires dictateurs. La plupart de ces vertueux ne résistent cependant pas à la première enveloppe proposée quand ils s’aperçoivent qu’ils n’étaient incorruptibles qu’en l’absence de corrupteur.
    Ainsi, je le crois, si l’on veut demeurer en démocratie, il faut s’astreindre à accepter une part des bassesses de ce régime. Fort de cela, nous devons accepter que soit mis en débat le statut de l’élu, sa rémunération et sa continuité de carrière. Parce qu’un parlementaire doit être tout entier au service de son mandat, il doit lui être interdit toute activité professionnelle de quelque nature qu’elle soit. Il faut lui interdire toute activité de conseil après son mandat pendant un certain nombre d’années. Mais cela a un coût qu’il faut accepter de financer. Il faut aider la morale. Avec de l’argent.

  12. Cher Philippe,
    André Malraux a dit que :
    « On ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on n’en fait pas davantage sans ».
    Un débat sur la morale est une conséquence d’absence de débat.
    Nous devrions être dans un débat d’éthique.
    Vous avez raison cher Philippe, la morale est une construction personnelle, qui est l’appropriation des valeurs morales de l’environnement, une sorte de verticalité de l’individu. On ne naît pas moral. On le devient.
    Dans le jeu ou dans une pratique d’addiction ou de séduction, certains individus submergés par des pulsions d’emprise ou érotiques ou orales peuvent rencontrer une régression, une défaillance du surmoi.
    On peut être un individu structuré au niveau du surmoi et connaître, bien malgré soi, une défaillance.
    Le fait de ne pas reconnaître à autrui la possibilité d’être défaillant entraîne des conduites tragiques.
    C’est un équilibre bien fragile sur lequel repose la relation de confiance.
    Rigidifier, contrôler les relations, intellectualiser la morale n’a aucun sens.
    Le politique ne peut pas devenir le soupçonneux, le soupçonné, mais doit être au service de l’intérêt général.
    En communication de crise, il existe quelques règles bien connues et le gouvernement ne pourra pas faire l’économie de cet apprentissage.
    Expliquer le déroulement des faits en toute transparence pour en tirer les conséquences qui s’imposent.
    Le déni fera tomber les acteurs concernés qui ont entravé la recherche de la vérité.
    françoise et karell semtob

  13. La moralisation est à la morale ce que le volontarisme était à la volonté pour la majorité précédente : un enjoliveur voilé, boulonné à la hâte sur de la rouille, de la crasse. Des Cahuzac, il y en aura toujours, c’est à Hollande d’être tant soit peu clairvoyant dans le choix de ses femmes et hommes. Aucune loi ne va l’aider à cet égard. Beaucoup ont souligné ici et ailleurs qu’il y avait trop, beaucoup trop de ministres dans ce gouvernement. Une équipe resserrée eût limité sérieusement ce risque de scandale, en sus de l’idée générale qui va de soi en pareil contexte socio-économique : on fait bloc.
    Je me demande bien ce qui peut être fait puisque de toute façon la classe politique est incapable de se réformer. Putsch ? Révolution ? Effondrement ? Affaire de moeurs ? Les murs les plus graffés ne sont pas forcément berlinois et les ouragans n’envoient jamais de recommandé.

  14. calamity jane

    D’accord elle est tirée par les cheveux mais à cette heure, je n’ai rien trouvé de mieux pour laisser reposer la mayonnaise.
    Inspirée par Philippe Bilger et adressée à celui qui pourrait se sentir concerné à la présidence de la République :
    « on ne mor(alise) pas on est mor(al) ».

  15. jcr (jésus christ résiliencé)

    Etre habité par la morale c’est avoir reçu une bonne éducation et avoir côtoyé la bonne exemplarité .
    C’est peut-être aussi, comme diraient les psy, avoir fait la résilience de ses échecs, blessures intimes, de ses humiliations sociales ou culturelles et surtout des injustices subies, infligées par les détenteurs d’un pouvoir quel qu’il soit.
    Un être qui a souffert dans les dédales de la farce humaine ou encore plus, dans le marigot politique où seul le deal, ne pas se faire prendre, compte, ne peut pas être moral.
    Tout ce qui est dit dans une ambiance bisounours… c’est beau comme du Verlaine.
    Pour essayer d’être moral il faut lire et relire Sun Tzu, Machiavel ou le Prince de Bénévent.
    Prenons un raccourci… en revisitant Socrate et Epicure… la morale c’est voir, dire, vivre la réalité simple et sans fard.

  16. Que les élus, que les élites soient surveillés et encadrés, que leurs déclarations soient vérifiées et que leurs mensonges donnent lieu à des sanctions, tout cela est très bien, même si l’expérience nous a appris à nous méfier de ce genre de bonne résolution.
    Mais pour que cette moralisation soit effective, il faudrait que le peuple, les électeurs ne donnent pas une prime, comme c’est souvent le cas, au responsable politique qui a fauté, mais qu’on trouve somme toute sympathique.
    Combien de fois n’ai-je pas entendu de braves gens, eux-mêmes honnêtes, ou trop craintifs pour ne pas l’être, exprimer une certaine admiration pour l’affairiste qu’ils ont élu, avec dans la tête ce petit refrain : « il aurait été bien bête de ne pas en profiter « ?
    Le peuple a des élus à son image, et n’est pas profondément hostile à la célèbre formule d’Edouard Herriot : « la politique c’est comme l’andouillette, ça doit sentir la m… mais pas trop ».

  17. Alex paulista

    « Demander à ces ministres de renoncer à leur deuxième nationalité pour exercer ces hautes fonctions de l’Etat serait déjà bienvenu et plus que normal. »
    Michelle Leroy-D. | 09 avril 2013 à 20:01
    Ce serait tout d’abord inconstitutionnel, car la double nationalité n’est pas une demi-nationalité. Et si on suit ce raisonnement, il faudrait rendre inéligible un Français marié, par exemple, à une Italienne. En effet la France ne peut pas garantir que des pressions ne soient pas exercées sur la belle-famille. Puis quiconque a de la famille à l’étranger.
    Bref, ce raisonnement sent mauvais : si la personne est élue c’est normalement suffisant, et cette suspicion a priori à cause de la double nationalité est très malsaine. Si mon fils veut se présenter à la députation en France, il devra renoncer à la nationalité de sa mère ? Pour avoir l’honneur de s’asseoir à côté de Cahuzac ?
    Et surtout, c’est inapplicable car tous les pays n’acceptent pas forcément de déchoir de la nationalité. Ils se réservent le droit de vous considérer comme national, ne serait-ce que pour les obligations militaires. Si un accord de double nationalité n’existe pas entre les pays, l’autre nationalité n’est par définition pas reconnue juridiquement par la France.
    C’est marrant, même quand c’est très loin du sujet et alors que les élus binationaux sont une archi-minorité qui ne fait pas particulièrement parler d’elle en mal, on trouve toujours ce réflexe de penser que les binationaux sont a priori suspects.
    Bref, cette suspicion a priori n’est pas normale, pas bienvenue, pas applicable, pas saine.
    Le climat en France devient de plus en plus détestable.

  18. Bonjour Philippe Bilger,
    « On ne moralise pas, on est moral ! »
    Il est bien évident que l’on ne demande pas à nos élus et ministres d’être des parangons de vertu, des témoins de moralité, ce dont la plupart seraient d’ailleurs bien incapables. Non, on leur demande juste d’être honnêtes, respectueux de la confiance que leur ont manifestée ceux qui ont voté pour eux, payant généreusement leurs indemnités et autres avantages en nature liés à leur fonction.
    J’ai été amusé par certaines déclarations de revenus de nos ministres, à commencer par celle de Cécile Duflot qui nous annonce avec une candeur touchante qu’elle dispose d’une Twingo et d’une vieille 4L. A l’entendre on finirait par croire que nos ministres touchent le SMIC.
    Mais le plus insupportable à mes yeux ce sont ces diatribes stériles que l’on est obligé de subir lorsqu’on regarde les QAG à l’Assemblée nationale. Hier encore le « spectacle » a été affligeant.
    Il y en a marre de cette mascarade d’élus qui jouent les moralisateurs alors que dans leur propre camp, des affaires politico-financières pas très glorieuses font la une des quotidiens.
    Ce que l’on attend de nos représentants nationaux, ce sont des idées constructives permettant au pays de sortir de la crise qui dure déjà depuis cinq longues années, ce ne sont pas des états d’âme de petits marquis poudrés.
    A force de montrer à quel point ils sont déconnectés des préoccupations du peuple, les élus ouvrent un boulevard aux partis extrémistes, de gauche comme de droite.
    Trente ans qu’ils se jettent à la tête, au gré des alternances, leur propre incompétence reposant sur le clientélisme et le manque de courage. Maintenant ça suffit !

  19. Robert Marchenoir

    Pour qu’il n’y ait plus d’évasion fiscale, il suffit de baisser les impôts.
    Et pour baisser les impôts, il suffit de baisser les dépenses publiques.
    Voilà, c’est tout, c’est simple, tout le monde peut le comprendre.
    Qui aura le courage de le faire ?

  20. Christian Lacombe

    “N’oubliez jamais que ce qu’il y a d’encombrant dans la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres” disait Léo Ferré…

  21. Josiane Lacombe Minguell

    L’alternance en politique est un bon outil pour se préserver de la corruption et/ou du clientélisme ; il faut également en finir avec le cumul des mandats ainsi qu’avec cette longévité des mêmes hommes (plus rarement des femmes) aux responsabilités. Nous nous sommes trop habitués à voir les députés et autres conseillers généraux accrochés à vie à leurs postes.
    Je constate que les « affaires » se sont succédé et que seul ce gouvernement s’est attaqué au problème, du moins à ma connaissance. Comme l’a dit Madame Nay, François Hollande n’est pas un homme d’argent et c’est pourtant sur lui que retombe la faute de Cahuzac. C’est lui que l’on accuse, à tort ou à raison, d’avoir manqué de vigilance, comme s’il était son complice et aussi fautif que lui.
    Cahuzac s’attaquant à la fuite des capitaux, c’est comme avoir un pédocriminel dans une école ! Avant on ne savait pas, ensuite on comprend qu’il est assez logique qu’un pédocriminel fasse en sorte de se retrouver au milieu d’enfants. Après on va lui redonner une seconde chance car il a su convaincre qu’il s’était amendé.
    Certains personnages salissent tout autour d’eux, leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs compagnons de route.

  22. Je suis tout à fait d’accord avec ce qu’a très bien dit J.D Reffait. Il se trouve juste qu’en période de grande crise, notre seuil de tolérance baisse sensiblement.
    @ Robert Marchenoir
    Aurez-vous, vous, le courage de réfléchir aux conséquences de ce que vous dites ?

  23. Volonté politique, description de Richelieu par Philippe Erlanger : « Rien ne comptait pour Richelieu en dehors de son désir de dominer. S’il suscitait facilement l’amitié, il ne la ressentait guère. Froideur qui aurait pu écarter bien des gens utiles. Aussi le jeune prélat, terriblement lucide, prenait-il soin de la masquer. Il avait réussi à se composer une sensibilité abondante en effusions et même en crises de larmes, d’autant plus convaincante qu’elle surprenait chez un homme de science et de raison. Mais derrière cette tendresse appelée à devenir singulièrement efficace, se cachait un cœur aride où peu de sentiments trouvaient le moyen de fleurir. »

  24. Alex paulista

    @ JDR
    Distribuer toujours plus l’argent pour garantir la morale ?
    Comme au Brésil, où les députés sont les mieux payés du monde ?
    Et si on commençait plutôt à distribuer les coups de pieds au c.. ? Peine et délai de prescription x 2 pour tous les élus.

  25. Sujet du bac
    « La morale peut-elle se passer d’un fondement religieux ? »
    Le corrigé
    http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/la-morale-peut-elle-se-passer-d-un-fondement-religieux_t-irde107.html
    Sujet d’actualité
    La religion peut-elle se passer de morale ?
    La réponse :
    « Gilles Bernheim a exclu mardi soir de démissionner de ses fonctions de Grand rabbin de France, à la suite des accusations de plagiat et d’usurpation d’un titre d’agrégation de philosophie, qu’il a reconnus. »
    http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/la-morale-peut-elle-se-passer-d-un-fondement-religieux_t-irde107.html
    La morale tout court doit devenir une idée neuve en France.
    Y’a du boulot !!!!!

  26. « La morale tout court doit devenir une idée neuve en France. »
    Si finalement à grands coups de code pénal dans le derrière…
    A commencer par le grand Rabbin avec l’article Article 433-17 ?
    « L’usage, sans droit, d’un titre attaché à une profession réglementée par l’autorité publique ou d’un diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions d’attribution sont fixées par l’autorité publique est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. »

  27. Panique à bord, le navire amiral prend l’eau à cause d’une grosse avarie du caisson Cahuzac. Le Commandant et son bosco nantais sont à la manoeuvre, le navire prend de la gîte, les tentatives de calfatage ont échoué. Tout le monde est sur le pont, les chaloupes sont à la mer. L’équipage est sommé de se mettre à poil sous les habituels quolibets et ça rappelle l’ambiance des conseils de révision du siècle dernier au cours desquels le médecin militaire passait la grande visite des conscrits. Tout le monde se jaugeait en fonction de ses attributs sans en avoir l’air ! Et comme toujours quand on panique, on décide du n’importe quoi et dans le désordre. Les casseroles de certains, et non des moindres, ressurgissent, faut aller vite pour éviter le naufrage. A quoi va servir ce grand déballage public sauf à montrer du doigt ceux qui possèdent, alors des mesures de bon sens permettraient de remettre de l’ordre sur le bateau. La Royale le mérite !
    D’abord et pour consolider le dispositif, un contrôle fiscal appronfondi pour ceux qui sont aux manettes sur la base de leurs déclarations déjà fournies, ensuite tout projet de nomination désormais assorti d’une enquête préalable comme aux Etats-Unis. Nos services fiscaux savent le faire avec une grande déontologie si on leur en donne les moyens et surtout le feu vert.
    Engager une lutte sans merci contre la fraude fiscale visant à débusquer les 20% de fraudeurs qui constituent les 80% du montant de la fraude.
    Et cerise sur le gâteau, toutes les dépenses engagées par ceux qui sont en charge, consultables sur Internet comme dans les pays scandinaves. Et pour les mis en examen, suspension du port de décoration dans l’attente du déroulement des procédures. Aux grands maux les grands remèdes.

  28. @Claude L
    Ce que dit M. Marchenoir est parfaitement compréhensible, et déjà répété ad libitum dans d’innombrables rapports ou expérimenté dans d’autres pays :
    – gel des retraites pendant une certaine période,
    – déremboursement de tout ce qui relève de la médecine de confort,
    – fiscalisation des allocations familiales,
    – fusion des départements et régions et division par deux du nombre de communes,
    – et surtout dégraissage de la fonction publique d’environ 500 000 personnes (moins de 10%) ; ce qui ne serait que le rattrapage de l’absence de gestion de ce corps depuis des décennies : environ 1 sur 10 000 est révoqué ou mis à la retraite d’office par an ; ce qui signifie clairement que l’incompétence n’a jamais été sanctionnée.

  29. Arobase du Ban

    @Jabiru 10 avril 11:32
    Ce n’est pas le médecin militaire qui passait la revue des futurs conscrits à poil, mais le Conseil de révision présidé par le Préfet ou son représentant, assisté d’un médecin militaire qui avait pour fonction de vérifier qu’on n’appelait bien que des garçons, l’Etat pouvant être déclaré fautif à l’époque s’il appelait une fille (dissimulatrice, ou cherchant à ridiculiser « l’armée » par exemple). La visite médicale avait lieu après l’incorporation. D’où la tenue d’Adam devant le Conseil.
    Après, avec la sélection du contingent, la sélection des jeunes filles volontaires en dehors des jours réservés aux garçons, les choses ont changé.
    Puis le service national a été mis en « sommeil ».

  30. Savonarole@Choubidou

    Choubidou | 10 avril 2013 à 11:02
    Vous allez vous faire allumer, moi j’ai l’habitude, si j’ose dire…
    Croyez-moi les fagots prennent vite au vent du conformisme béat.

  31. Bien d’accord avec vous M. Bilger.
    Toutefois, ayant vécu plus de trente ans hors de France, je remarque qu’il n’y a que chez nous que l’on parle encore de morale, de liberté, d’égalité et de fraternité. Dans toutes les autres démocraties parlementaires, on ne radote plus sur ces thèmes. C’est acquis ! Depuis l’Habeas Corpus et leurs propres révolutions ou guerre civiles : États-Unis, Royaume-Uni, Espagne, Allemagne, Pays-Bas et autres paradis démocratiques du nord de l’Europe, on n’y observe pas de querelle théologique ou de grande Controverse de Valladolid sur ces thèmes.
    Combien de temps encore allons-nous rabâcher, radoter et remâcher ce vieux chewing-gum ?

  32. calamity jane

    @olivier seutet
    Oui, car j’ai appris récemment que l’incompétence n’était pas un motif de renvoi cad non retenu en cas de licenciement (au privé) !
    Pourtant dans le cas qui nous a occupées (remarquez que pour l’emploi du féminin le masculin pluriel est déjà compris dans occupées) quelles limites établir entre incompétence et supra-compétence lorsque de la bouche même du ministre déchu il allait : « nous faire le fond des poches ».

  33. Savonarole@catastrophy jane

    « Oui, car j’ai appris récemment que l’incompétence n’était pas un motif de renvoi cad non retenu en cas de licenciement (au privé) !
    Rédigé par : calamity jane | 10 avril 2013 à 14:41
    Catastrophy Jane, depuis le XIXe siècle on n’est plus « renvoyé », terme réservé au petit personnel. Depuis Victor Considerant, qui a aujourd’hui un abribus à son nom place Denfert-Rochereau, on dit « licencié ».
    On ne dit plus « incompétence » mais « insuffisance professionnelle ».
    Le droit du travail ne perd jamais le nord.

  34. Bien inspire « Monsieur Jean-Dominique » passe Minuit :-). Completement d’accord avec le fond… et toujours une jolie plume !
    Pour le « Monsieur » qui s’enferre un peu trop dans son role en ce moment (et sans oublier ceux qui suivent le cours en somnolant !)… sachez que « ce Jean-Dominique » commente parfois les commentaires quand Monsieur Reffait commente les billets de Monsieur Bilger.
    Sur ce, je pars prendre l’air et continuerai ma lecture ulterieurement…

  35. On a instauré le délit d’être riche. Classes pécunieuses classes dangereuses ?… Je crains que la publicité des déclarations d’impôts des ministres n’empire les choses. Par exemple l’éphémère secrétaire d’Etat Yamina Benguigui est millionnaire, il faut se souvenir des séances au conseil municipal de Paris où son garde du corps tenait son sac Hermès et sa fourrure… Où va-t-on ? Les héritiers Mosco et Fabius doivent transpirer par tous les pores…

  36. @ Savonarole
    Ce n’est pas parce que les autres n’en parlent – soi-disant – plus qu’il ne faut pas être vigilant. D’autant que l’argument de vos trente ans de visite aux voisins ne garantit pas votre expertise sur l’état de leur cuisine. Vos conviendrez que les avis de nombre de nos intellectuels sur l’état de la Chine et de l’URSS à la belle époque des démocraties populaires est un contre-exemple suffisant pour vous dédire. S’il fallait choisir un événement plus récent, laissez-moi vous proposer une visite de Macon, dans l’Etat américain de Géorgie. A la Wilcox County High School, les organisateurs des bals de fin d’année (les fameux « Prom »), en cheville avec les autorités, s’assurent que les noirs et les blancs ne dansent pas au même endroit. Cette information date du 3 avril 2013 : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2303732/Segregated-prom-Students-fight-integrated-prom-Georgia-county-minorities-banned-white-school-dance.html

  37. Alex paulista

    @ Arobase du Ban | 10 avril 2013 à 12:48
    On n’a pas les mêmes souvenirs. Moi j’ai passé la visite médicale auprès d’un médecin militaire « à poigne » qui a fait une visite individualisée mais néanmoins complète. La dernière année du service.
    @ Jabiru
    C’est le moment de regarder par le hublot et déboucher les bouteilles. Le tout est de bien savoir surfer.

  38. @ olivier seutet
    J’imagine que vous ne vous comptez pas dans la mauvaise graisse, ni dans les incompétents non sanctionnés.
    Vous avez raison. Une politique de forte austérité en période de crise, ça a déjà été testé. En Allemagne en 1930, aujourd’hui en Grèce, au Portugal, etc.
    Le schéma est connu : austérité, récession, déflation. Après, c’est facile, pour en sortir, il n’y a plus qu’une solution connue, la guerre.
    Vous prêtez à quelques têtes d’œuf qui rabâcheront jusqu’au bout la doxa néolibérale, « d’innombrables rapports », dénoncés par une forte majorité d’économistes (pas ceux, bien sûr rétribués par les établissements bancaires) dont des prix Nobel. Même dans les instances européennes et internationales, l’austérité actuelle commence à faire peur.

  39. @Arobase du Ban
    Merci pour ces précisions.
    Ancien combattant classe 61-2B, il me semble que j’ai eu droit au dernier conseil devant lequel ma nudité a été exhibée. Que de vieux souvenirs, dont le jour de mes 20 ans en corvée de foyer au 45ème RT à Maison Carrée. C’était le triste privilège des classes creuses que de partir directement via la gare de Versailles Matelots vers Alger la blanche. Cinquante ans ont passé depuis. Hélas !

  40. @calamity jane
    Quand on se sépare du petit personnel on emploie le verbe « remercier ».
    C’est plus chic et ça fait vieille France.
    Par contre le résultat est le même.
    Mais devant le tribunal, le terme remercier est remplacé par rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur.
    Tout est dans la forme.

  41. à Savonarole@Choubidou | 10 avril 2013 à 13:42
    En Allemagne, ils ne rigolent pas
    Plagiat : le ministre allemand de la Défense démissionne
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20110301.OBS8905/plagiat-le-ministre-allemand-de-la-defense-demissionne.html
    Allemagne: démission d’une ministre proche de Merkel
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/09/97001-20130209FILWWW00367-plagiatdemission-d-une-ministre-allemande.php
    Et aussi directement en relation avec une pratique religieuse
    La justice allemande condamne la circoncision pour raison religieuse
    http://www.lexpress.fr/styles/la-justice-allemande-condamne-la-circoncision-pour-raison-religieuse_1131464.html

  42. @calamity jane
    Quand on se sépare du petit personnel on emploie le verbe « congédier ».
    C’est plus chic et ça ne fait pas spécialement vieille France. A prescrire donc.
    Le résultat est le même…
    Mais devant le tribunal, le terme « congédier » n’est remplacé par rien puisque ladite femme de ménage n’était finalement pas déclarée.
    Tout est fait dans les formes ?

  43. Savonarole@Jabiru

    « Ancien combattant classe 61-2B »
    Rédigé par : Jabiru | 10 avril 2013 à 16:44
    Mes respects ! Moi ce fut la 71-10 (c’était la classe d’octobre 1971). J’ai monté et démonté des chars AMX 30 au 1er RIMa pendant douze mois.
    (RIMa, pour les réformes psychiatriques de l’époque, ça veut dire Régiment d’Infanterie de Marine)

  44. Savonarole@Archibald

    Archibald | 10 avril 2013 à 15:43
    C’est vrai, vous avez raison.
    On notera toutefois la vitesse avec laquelle ces Américains ont dépassé le stade que vous décrivez, ou l’oubli presque total de Franco en Espagne, alors que chez nous on se traite encore de « vichyste » au moindre désaccord sur la recette du bœuf bourguignon.

  45. @Claude L
    L’austérité devrait être celle de l’État et des régions, pas celle des Français comme actuellement.
    Cette austérité décidée par le PS est bien sûr une stupidité.

  46. Alors qu’il aurait dû soutenir à fond le « oui » en Alsace, qu’il devrait nous dire où il va faire des économies dans le millefeuille administratif, des coupes dans le bataillon des fonctionnaires, qu’il devrait nous parler d’entente avec l’Allemagne (car qu’est-ce que ça tape sur l’Allemagne à gauche de la gauche), qu’il devrait se battre pour que les entreprises puissent embaucher et produire, le Président moralise tout le monde avec sa transparence totalitaire surfant sur sa propre insuffisance dans l’affaire Cahuzac, tyrannise la moitié de la France avec la révolution taubiresque de la filiation, il nous mène en souriant comme un benêt vers la guerre civile.
    Le changement c’était bien maintenant mais il fallait comprendre : en PIRE.

  47. L’homme est un animal corruptible.
    Le système actuel procure trop de pouvoir et trop de couches d’impunité. Les plus purs se laissent tenter. On peut changer le système pour protéger l’homme de lui-même. Mais c’est l’homme qui fait le système. Je ne vois pas les députés voter le non cumul des mandats ou le mandat non renouvelable, etc.

  48. Bonjour,
    Je m’interroge sur la capacité de Fillon à gérer la France, alors que j’en étais un supporter.
    Trente ans de cumul des mandats, de hautes fonctions, et à l’arrivée une maison sur laquelle il y a encore un crédit et deux voitures de plus de dix ans (il est vrai qu’il voyageait en voiture officielle). Et en plus, pas de divorce coûteux.
    A qui faire confiance pour gérer le pays ? à un président qui a à peine le patrimoine d’une classe moyenne (2500 euros de salaire net) à l’âge de la retraite ou à quelqu’un qui a déjà su gérer ses finances personnelles ?
    On n’entend pas Juppé, le rapace, qui lui a fait banco en prenant sa retraite à taux plein grâce aux doubles cotisations, avant le changement de loi, et qui a cumulé indemnités et autres.
    Il doit bien y avoir un juste milieu.
    Le misérabilisme de certains ministres fait peur et en dit long sur leur compétence à gérer des budgets.
    Mieux vaut encore un qui s’est bien débrouillé, avec de surcroît un peu moins de tentation de piquer dans la caisse.
    Ce climat de délation qui s’étendra au voisinage de chacun de ce blog est quelque peu nauséabond.
    La gauche réinventerait-elle la RDA ?

  49. Choubidou,
    Votre post:
    La justice allemande condamne la circoncision pour raison religieuse
    Par LEXPRESS.fr, publié le 27/06/2012 à 15:03, mis à jour à 15:04
    Cette info date un peu (voir la date du canard… qui n’est plus vivant !). La justice allemande a, depuis, revu cette position et l’a, semble t-il, annulée.

  50. La gauche toujours égale à elle-même, parler de morale, ne jamais la pratiquer.
    Il y a une part de supercherie à parler de morale sans définir les présupposés sur lesquelles elle repose.
    Une morale républicaine, alors que la gauche a tout fait pour nier tout ce qui peut être la moindre coercition aux désirs immatures.
    Une morale républicaine alors que V. Peillon annonce être favorable au cannabis.
    Une morale républicaine alors que C. Taubira ouvre les portes des prisons.
    Une morale républicaine lorsque DSK, l’idole du PS, pendant longtemps, est incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles.
    Une morale républicaine alors que le président vit avec une femme pas encore divorcée.
    Une morale républicaine alors qu’un candidat « ennemi de la finance » a un trésorier de campagne qui gère ses affaires dans un paradis fiscal.
    Une morale républicaine alors que le ministre du budget est un fraudeur doublé accessoirement d’un menteur.
    Et à présent un branle-bas de combat pour dissimuler toutes ces faiblesses par un rideau de fumée législatif, qui relève du délire calotin du XIX° siècle. Il serait intéressant de demander à nos ministres quelles écoles ils ont fréquentées.
    Avec les règles proposées, Richelieu, Colbert, Mazarin n’auraient jamais pu gouverner la France, et en faire le premier pays européen de son temps.
    L’important est ce que l’on bâtit et qu’on laisse derrière soi. Mazarin eut l’élégance de laisser sa fortune, qui se confondait avec le trésor, à Louis XIV. Laurent Fabius laissera-t-il ses toiles de maître au Louvre ??
    En voyant le niveau des patrimoines qui ont été déclarés par ces ministres, je me dis que nous sommes gouvernés par des minables incapables de gérer leur propre argent.
    L’oscar allant à Cécile Duflot, dont la Twingo est si vieille qu’elle pollue bien plus que mon imposant 4X4, qu’elle a l’impudence de vouloir interdire en ville.
    La pauvreté n’est pas qu’un signe d’honnêteté, ça peut être aussi un signe d’impuissance dans une société fondamentalement égalitaire comme la nôtre.

  51. @ Jean-Dominique Reffait, sur Sully.
    Le baron de Rosny a certes rétabli les comptes publics, mais il a aussi fait une fortune de cinq millions de livres, pots-de-vin compris. Enfin, comme vous semblez apprécier le personnage, voilà ce qu’en dit le Parnasse satyrique – ça laisse rêveur dans le contexte actuel…
    Car sans doute il faut avouer
    Qu’on vous doit justement louer
    D’avoir arrêté le désordre
    Où grands et petits soulaient mordre.
    Le torrent de profusion
    Portait tant de confusion
    Et par une obscure cabale
    L’épargne n’était que de balle ;
    Les trésoriers par leurs comptants
    Rendaient tous autres malcontents.
    Tout s’en allait en grivelées
    De prêts et rentes simulées ;
    Nos valeurs, et fautes de fonds,
    Etaient un abîme profond ;
    Tout l’or que la France moissonne
    Se perdait sans payer personne.
    Les subsides mal départis
    S’engageaient aux mauvais partis ;
    Et il n’y avait plus de ressources
    Que pour ceux qui tenaient la bourse…
    Mais par votre frugalité
    Vous amenez l’égalité,
    Et d’un zèle sans artifice
    Vous joignez l’ordre à la justice…

  52. Cher Philippe,
    Serions-nous dans Sex and the City ?
    Sur les plateaux, la question rituelle de combien tu pèses amène un enrichissement extraordinaire au débat de la moralité.
    Il semblerait que cette frénésie s’accompagne d’un nécessaire renforcement de forces de sécurité pour les déplacements d’élus.
    Est-ce que dans ce délire à la mode, cet étalage compulsif en pleine période de crise, ne pourraient être anticipé les conséquences pour la sécurité des familles des élus ?
    Il nous semble que sur un million d’élus qui vont mettre leur portefeuille sur la place publique, la probabilité d’incidents ne soit pas nulle.
    Si les élus rendaient public le delta de leur patrimoine, entre le moment de leur élection et la fin de leur mandat, et que ces déclarations soient contrôlées, cela impliquerait le même indice de confiance aux citoyens.
    Tout ce déballage ne fait que renforcer la défiance.
    Le voyeurisme n’est pas une qualité morale pas plus que l’exhibitionnisme, et les excès de transparence annoncent les listes tristement célèbres de l’Histoire.
    Des décisions s’inscrivent dans un contexte que l’on ne peut pas ignorer et le politique qui sait aujourd’hui mesurer les réactions de foules ou d’individus isolés qui nous attendent et qui risquent d’être d’une violence non maîtrisable doit se faire connaître et déclarer que la constitution d’une telle liste ne met la famille d’aucun élu en danger.
    françoise et karell semtob

  53. @stéphane
    Tous les pays d’Europe sauf la France et la Slovénie pratiquent la publication des revenus des personnes ayant des responsabilités publiques, diriez-vous pour autant que l’Europe réinvente la RDA ?

  54. @ Savonarole
    J’ai été excessif à votre endroit. Je suis inquiet, non de la crise. Plutôt de la confiscation que des autorités font de la démocratie (deux articles sur la théorie du genre : http://lavendeeautrement.over-blog.com/). Mais il faudrait plus qu’un commentaire pour l’exposer. Surtout, que faire ?
    L’efficacité de la démocratie américaine embarrasse les progressistes européens. Votre remarque sur Vichy est juste. Elle a été longuement développée dans deux chapitres de La Connaissance Inutile (1988) de Revel qui traitent de la fonction politique du racisme. L’histoire de l’interview de Darquier de Pellepoix est mémorable. Surtout, Revel pose cette question : Quel marxiste songe à constater qu’au long du XXe siècle les injustices sociales se réduisent dans les sociétés capitalistes et s’aggravent dans les sociétés socialistes ? Sans doute devrait-on la rappeler dans les couloirs de Solférino.

  55. Très mauvaise prestation de F. Hollande, sur la forme évidemment, parce que sur le fond, il n’y a rien à dire ou alors trop.
    Arriver par une porte de derrière, tout un symbole déjà. Le terme de la « back door » chez les Anglo-Saxons est péjoratif. En français on parle de porte dérobée. Pour quelqu’un qui fait du matraquage fiscal, le symbole est clair.
    Et une démarche coincée, raide, dans une veste trop largement ouverte sur un ventre repu. Pas un tailleur capable de dissimuler ces dommages collatéraux d’une gourmandise non dissimulée ?
    Parler devant une porte ouverte, c’est parler dans le vide, du vide pour le vide !
    Et une gestuelle pendant son intervention trop figée, guindée même. Un discours sans gestuelle, mais c’est une cuisine bio sans épices et sans sel.
    Dites M. Bilger, puisque vous dirigez « l’Institut de la parole », vous ne pourriez pas lui donner quelques leçons ?

  56. @ Jabiru
    Et si Cahuzac, déçu d’avoir été livré aux chiens, avait des choses à révéler ?
    Ca c’est sûr, il aurait beaucoup à raconter et du lourd. Pour sa propre santé, le chirurgien a rendu beaucoup de services et pas qu’aux socialistes, il est préférable qu’il se taise. Des éditeurs vont être à l’affut, des nervi sont en train de prendre des ordres. La chasse au Cahuzac n’est pas ouverte mais le braconnage, lui, n’est jamais vraiment fermé.

  57. Il suffit d’observer le comportement des ministres dans leurs réponses aux « questions au gouvernement » pour comprendre la déception qui les accable.
    Un des leurs est tombé (« Le meilleur d’entre nous ! »), Cazeneuve, Moscovici ne répondent plus aux questions, ils accusent et dénoncent la droite !
    Leroux (drôle de nom pour un joli chauve) ne pose pas une question au Premier ministre, il se lance dans un plaidoyer contre l’UMP !
    Quant à Monsieur « Zayrault » il ne répond plus à l’opposition mais aux seules et uniques questions de son « clan ».
    Je n’excuse en rien le comportement de cour de récré de l’opposition, qui ne facilite pas l’apaisement.
    Que les moralisateurs socialistes soient à ce point déconnectés de leurs propres turpitudes est un signe avant-coureur d’une prochaine étape dans le scandale.
    Cahuzac, piétiné pas ses copains de longue date, va lâcher le morceau !
    Sur le couplet « la justice a été au bout de son travail, la presse est libre », le PS aimerait nous faire croire qu’il y a onze mois la France était encore une dictature !
    Propos d’ailleurs lus ici, d’un certain JDR (?) en pleine crise de Sarko-bashing.

  58. Catherine A. Coluche avait raison

    Plus blanc que blanc, c’est transparent. Sauf que cette transparence-là telle qu’elle est comprise, voulue, c’est, désolée d’être un peu grossière, du foutage de gueule. Qu’un élu de 50 balais et plus n’ait qu’un petit patrimoine est suspect et/ou inquiétant ; je ne lui confierais pas mon portefeuille, encore moins des budgets publics à gérer. Au passage je comprends mieux les gabegies et les évaporations ; c’est juste qu’ils ne comprennent rien à tout ça .
    Nous voilà à la course au plus pauvre ; c’est ridicule, indécent et irrespectueux des péquins que nous sommes. Ici c’est un Président de région qui n’a aucun bien immobilier, miraculeusement propriété des enfants ; pour l’autre c’est papa ou une SCI qui sont propriétaires et ceux qui contraints font leur striptease patrimonial ou n’ont aucune idée de la valeur de leurs biens ; car ils sont, c’est bien connu, au-dessus de tout ça.
    Et bien sûr pas un qui roule carrosse ; normal, depuis des années ils ont chauffeur et voiture de fonction.
    Cette transparence-là est vraiment une insulte à notre intelligence de citoyens.

  59. @jlm
    Je considère que la gauche (puisqu’elle a tous les pouvoirs) met le doigt dans l’engrenage de la délation, alors qu’elle n’a rien d’exemplaire, et que la délation fiscale va devenir un sport national.
    Il ne s’agit pas de cibler seulement les personnes ayant des responsabilités publiques.
    Souvenez-vous qu’à une certaine époque, pour éviter le mariage pour tous, la gauche a créé le PACS… et que cela devait en rester là.
    Il va y avoir une nouvelle commission, grosse de préférence.
    Et si Ségolène Royal en prenait la présidence, vous vous souvenez le couple Hollande/Royal qui avait fait expertiser sa maison à Mougins à 150 000 euros.
    Les politiques n’ont rien comme patrimoine, Fillon en tête, et demandent des efforts à ceux qui touchent 1000 euros net par mois, alors que eux avec 15 000 net depuis des années ne s’en sortent pas…
    On croit rêver.

  60. @Catherine A.
    Comme vous avez raison, et cela soulage de lire un tel commentaire bien loin de la complaisance coupable de certains lecteurs.
    La famille Le Pen a su gérer l’héritage des ciments Lambert ainsi qu’une maison de disques, quand les politiques dilapidaient l’argent public et emprunté.
    Finalement, c’était vraiment Cahuzac qu’il fallait au budget, il a gagné ses galons de grand épargnant.

  61. « François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont décidé de mettre en oeuvre un grand plan de moralisation publique avec la gravité douloureuse qui sied après chaque catastrophe ayant failli emporter, plus qu’un ministre talentueux, le Pouvoir tout entier. »
    Qu’est-ce que vous voulez moraliser une population de voleurs.
    Dernier exemple en date:
    Aveuglée par le reflet du soleil sur la carrosserie d’un véhicule stationné à demeure sous les fenêtres de la cuisine, et vu qu’à chaque coup d’œil jeté par la fenêtre en épluchant mes légumes je voyais ensuite tout en vert, je suis descendue couvrir le reflet le temps que le soleil tourne avec ce qui m’est tombé sous la main, à savoir un dessus de lit. Le temps d’un coup de téléphone, le dessus de lit a été volé dans un quartier censé être résidentiel ! Il n’est pas resté cinq minutes en place. Comme il s’agit de lits jumeaux, je suis bien embêtée.
    J’en ai vraiment assez de tous ces gens, menteurs, voleurs, ôte-toi de là qu’j’m’y mette, vulgaires, mal éduqués, grossiers, agressifs, ignorants, moi d’abord, sans aucun souci du voisin, qui savent toujours quoi et comment réclamer toujours plus, mais jamais comment se comporter dans la décence et le respect d’autrui.
    La morale ne s’apprend plus passé un certain âge !

  62. Rédigé par : Catherine JACOB | 15 avril 2013 à 13:37
    C’est Diogène de Sinope qui a fait le coup et vous a volé ce couvre-lit.
    Il avait déjà cloué le bec à Alexandre en lui disant « ôte-toi de mon soleil ».
    Portez plainte au commissariat, ce type est très basané, porte une barbe et il est fringué comme un SDF.

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