On n’est pas obligé d’aimer les médias pour les défendre et préférer une démocratie imparfaite à une démocratie mutilée.
On n’est pas obligé de tout aimer chez ce président de la République et de ses desseins transparents ou obscurs.
Comment Emmanuel Macron si sensible à la symbolique du pouvoir et à la fraîcheur d’un « nouveau monde » pour vivifier un monde conventionnel et corseté a-t-il pu inspirer la proposition de loi sur les « fake news » – paraît-il, « relative à la lutte contre les fausses informations » – déposée par le groupe LREM à l’Assemblée nationale (Le Point) ?
On a beau tourner et retourner la question dans tous les sens, ce qui se prépare à partir du 7 juin sera un mauvais coup porté à la liberté d’expression et le signe calamiteux d’une autorité présidentielle ajoutant aux interdictions de l’esprit au lieu de, sinon les réduire, du moins les laisser dans leur état actuel qui est largement suffisant pour prévenir ou réprimer d’intolérables dérives ou abus tenant, cela se peut, à une information dévoyée ou à une parole consciemment mensongère. Quel déplorable message adressé à la société par ce pouvoir qui se veut moderne et ouvert avec cette fermeture de frilosité purement conjoncturelle si on y regarde bien !
Comment Benjamin Griveaux auquel on confie la charge de persuader et de convaincre dans des causes parfois désespérées a-t-il osé déclarer que cette proposition de loi permettra « de mieux exercer la démocratie » ? Je sais bien que le propre de la politique est d’avoir l’audace de proférer des contre-vérités tellement massives qu’elles pourraient, pour les citoyens inattentifs ou négligents, dissimuler la vérité elle-même mais il ne faut pas en abuser.
L’opposition résolue des Républicains, de La France Insoumise et du Rassemblement national, pour une fois, ne consacre pas la manifestation d’une contradiction seulement partisane mais celle d’une résistance légitime à un empiètement de l’Etat sur nos libertés en y incluant celle des médias.
Avons-nous besoin qu’on nous dorlote, qu’on nous aménage une démocratie prétendument plus confortable, mieux adaptée à nos humeurs et à nos désirs alors qu’en fait elle ne sera taillée, avec cette proposition de loi, qu’aux mesures d’un pouvoir qui fait passer ses ressentiments précis et circonstanciés pour l’intérêt général ?
Que signifie ce charabia par lequel la commission des Affaires culturelles s’efforce de définir la fausse information qui serait « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable » ? Calquée sur l’énoncé de la diffamation, cette définition est le triomphe du flou avec « dépourvue d’éléments vérifiables » et « de nature à la rendre vraisemblable « . Elle montre, par l’incertain et le vague des notions qu’elle enferme, comme il a été malaisé, et pour cause, de dégager des prescriptions solides et évidentes pour tous.
Le magistrat qui aura la charge de statuer dans le délai de 48 heures, avant même cette obligation de précipitation, sera confronté à l’impossible mission d’éclairer des concepts relevant plus du café du commerce ou de discussions familières que d’une analyse juridique avec ce que cette dernière aurait dû imposer.
On perçoit bien le dessein pervers qui est au coeur de l’initiative portée par un groupe tellement majoritaire qu’il s’estime délié du souci de réfléchir sur les décrets présidentiels. Les députés de LREM prétendent qu’il convient d’adopter une nouvelle loi pour battre en brèche le poison des réseaux sociaux, les possibles fausses nouvelles qui gangrènent la vie politique, le sort des personnes, le climat civique.
Alors que ces dysfonctionnements et ces excès ne sont que la rançon d’un pluralisme et d’une infinie ouverture positifs et que supprimer les premiers reviendra à blesser et à amputer les seconds. Le risque serait de transformer l’Etat « en ministère de la vérité », ce que Pierre Haski craint à juste titre. (Le Parisien).
D’autant plus que les armes sont là, à la disposition des juges – et, parfois, ils s’en servent trop volontiers – pour réprimer ce que la loi déjà interdit. Les médias seraient-ils si peu compétents et pugnaces qu’il conviendrait de les priver d’une part essentielle de leur utilité démocratique consistant précisément à exclure le faux, l’invraisemblable, le non vérifiable et le mensonge ?
S’arroger le droit de mettre la lourdeur et la malignité de l’Etat dans un dispositif qui tant bien que mal – au sens propre – donne satisfaction, conduira en réalité à toucher le coeur même de l’information, les news encore plus que les « fake news ».
Je ne parviens pas – sans doute suis-je impudent dans ce rapprochement – à dissocier l’exploitation vulgaire des séquences privées et publiques validées par le couple présidentiel et confiées à Mimi Marchand de ce traquenard législatif voulu par le président et qui sera un désastre pour la démocratie n’ayant pas besoin de se nommer « nouvelle » pour que son sort nous préoccupe.
« Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».
C’est tout simplement la fin des religions.
Le magistrat qui aura la charge de statuer dans le délai de 48 heures, avant même cette obligation de précipitation, sera confronté à l’impossible mission d’éclairer des concepts relevant plus du café du commerce ou de discussions familières que d’une analyse juridique avec ce que cette dernière aurait dû imposer.
Mais la solution est très simple et avait déjà été indiquée par George Orwell – ce fin analyste du totalitarisme – dans son roman « 1984 » : il suffit de créer un ministère de la Vérité…
@ Savonarole le 6 juin à 20 h 57 écrit :
« Et depuis le suicide de Zonzon, pourquoi se mettre la rate au court-bouillon ?
J’en ai vu passer sur ce blog des cadavres au fil de l’eau… »
Il nous balance ça le jour où on apprend le décès de « votre » camarade Oursivi : celui des anciens de ce blog.
Bien sûr on ne peut pas demander à ceux du fond du panier de se comporter humainement dans des situations délicates et complexifiées.
Quand même, ça interroge !
@ Philippe Bilger
Il y a cinq ans, las des nuages d’encens que vous répandiez alors autour de François Hollande je vous avais adressé un message : « Premières lézardes ? ». Après que vous aviez commencé à critiquer, à juste titre, son action.
Depuis un an, entêté par les mêmes arômes dont vous entourez Emmanuel Macron, je vous repose la question : premières lézardes ?
Par ailleurs je salue la pertinence de ce billet et son angle d’attaque.
(…) définir la fausse information qui serait « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable » ?
Partant de cet énoncé, de nombreuses théories scientifiques sont à classer parmi les « fake news ». Y compris de nombreux concepts religieux, comme l’existence d’Allah, du paradis ou de l’enfer, du concept de la réincarnation. Et je dirais même de l’intelligence qui tarde à se démontrer !
« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Albert Einstein
« Avons-nous besoin qu’on nous dorlote, qu’on nous aménage une démocratie prétendument plus confortable, mieux adaptée à nos humeurs et à nos désirs… »
Non !
Puisque c’est déjà ce qu’ont fait tous les gouvernements depuis 1968.
J’apprécie tout particulièrement ce billet, Monsieur Bilger, qui est la dénonciation, à la fois argumentée et cri du coeur, d’une tendance antidémocratique venant d’un spécialiste, si je ne me trompe, de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. L’on sent que vous êtes touché au tréfonds de vos convictions.
J’ai tendance à vouloir résumer votre billet dans ces deux alinéas :
<< On a beau tourner et retourner la question dans tous les sens, ce qui se prépare à partir du 7 juin sera un mauvais coup porté à la liberté d'expression et le signe calamiteux d'une autorité présidentielle ajoutant aux interdictions de l'esprit au lieu de, sinon les réduire, du moins les laisser dans leur état actuel qui est largement suffisant pour prévenir ou réprimer d'intolérables dérives ou abus tenant, cela se peut, à une information dévoyée ou à une parole consciemment mensongère. Quel déplorable message adressé à la société par ce pouvoir qui se veut moderne et ouvert avec cette fermeture de frilosité purement conjoncturelle si on y regarde bien ! Comment Benjamin Griveaux auquel on confie la charge de persuader et de convaincre dans des causes parfois désespérées a-t-il osé déclarer que cette proposition de loi permettra "de mieux exercer la démocratie" ? Je sais bien que le propre de la politique est d'avoir l'audace de proférer des contre-vérités tellement massives qu'elles pourraient, pour les citoyens inattentifs ou négligents, dissimuler la vérité elle-même mais il ne faut pas en abuser. >>
L’on voit ici combien nos dirigeants, non seulement Français, mais aussi Européens, à commencer par le président de la Commission, sont atteints d’une forme d’orthorexie qui vise à nourrir les peuples d’une espèce d’alimentation en vérités officielles définies par ces dirigeants qui dénient aux peuples le droit d’exprimer ce qu’ils pensent en dehors des programmes et vérités qu’ils ont concoctés. Avec à leur botte un ensemble de médias si peu différents de leurs modes de pensées au point qu’ils en partagent l’orthodoxie/orthorexie !
Le monde nouveau de monsieur Macron n’est donc que la mise en œuvre de ce que George Orwell avait si bien senti venir, le monde des GAFA si cher au cœur présidentiel…
Je ne résiste pas à ajouter ces deux strophes d’un chant bien connu des citoyens français, ou supposés tels :
Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers
Terrasseraient nos fiers guerriers
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient,
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées ?
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, Liberté chérie !
Combats avec tes défenseurs
Combats avec tes défenseurs
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirant
Voient ton triomphe et notre gloire !
Ces paroles me semblent parfaitement d’actualité !
Cher Philippe,
L’ouverture est faite aux sujets glissants.
Une idée de loi qui sera plus généreuse en lapsus qu’en efficacité.
Le pluriel de « fake news » en français porte à sourire mais combien de sénateurs, combien de députés tomberont dans l’expression de « fuck news » et après tout cela sera l’occasion d’en rire.
Par contre, l’idée de l’alternance d’une loi qui serait applicable dans les périodes précédant les élections annonce des projets pas très clairs.
En fait seules les informations émanant de l’Etat détiendraient l’absolue vérité !
C’est tout simplement l’expression d’un abus de pouvoir, d’une atteinte grave à la liberté d’expression.
Un démenti ne serait-il donc pas suffisant ?
Les lois concernant la diffamation compteraient-elles pour des prunes ?
Cette overdose de lois nous détourne des priorités.
françoise et karell Semtob
« Comment Emmanuel Macron si sensible à la symbolique du pouvoir et à la fraîcheur d’un « nouveau monde » pour vivifier un monde conventionnel et corseté a-t-il pu inspirer la proposition de loi sur les « fake news » – paraît-il, « relative à la lutte contre les fausses informations » – déposée par le groupe LREM à l’Assemblée nationale ? »
Vivification ne veut pas dire démocratisation ou libéralisation… Cela peut même être le contraire.
Qu’il obéisse aux riches, aux souhaits de bien des gens d’un chef à poigne ou se prenne pour Jupiter, que nul ne doit contredire, rien dans tout cela ne va dans le sens de la liberté.
Quelle pitié, on est plus jeune-beau-et-parle-un-peu-mieux-que-le-voisin, et on est le sauveur.
Alors bravo ! On veut tant d’homme providentiel dans ce pays que Jupiter, quel nom évocateur, se prend bien évidemment pour cela, et agit selon le style qui va avec.
On sera, c’est sûr, sauvé de quelque chose : la liberté.
Est-ce un drame ? Comme je l’ai toujours dit, en France, les gens font semblant d’aimer la liberté, ce qu’ils aiment, c’est l’égalité, enfin, que personne n’ait plus qu’eux… Si l’idée était que tout le monde ait quelque chose, ils auraient voté pour un revenu inconditionnel de vie, mais ce n’est pas que vive les pauvres, mais à bas les riches. Grosse différence.
Donc mon voisin ne doit pas avoir plus, enfin, trop plus que moi, mais le Chef peut et même doit avoir de plus en plus de pouvoir. C’est un vrai trou noir, en France, le Président aspire tout ! La scandaleuse Constitution de la Ve ne nous suffisait pas, il fallait abaisser le pouvoirs du Parlement, nos institutions lamentables ne nous suffisaient pas, il fallait s’attaquer aux news.
Et ce sont les drogués le problème ?
Non, le problème ce sont les accros au pouvoir, qui en prennent toujours plus, et les accros au sauveur, qui œuvrent ensemble, pour le coup, on a un vivre ensemble, à l’abaissement de la liberté.
Rien de new sous le soleil d’un pays qui fait semblant d’aimer la liberté, ici, on dit, la liberté pour quoi faire ? Chaque fois que j’entends ça, j’ai envie de gifler le questionneur, car à question d’esclave devrait répondre le comportement d’un maître.
D’ailleurs non, une gifle suppose encore de l’égalité, la cravache, oui. Ce n’est pas ma faute si je méprise les gens, ils sont méprisables.
Oui, en France, on se déteste tellement les uns les autres, que toujours un camp veut museler l’autre.
Or le ressentiment ment, le ressenti-ment nous masque que le véritable ennemi est l’esclavage et tout ce qui nous y entraîne. Pas l’adversaire politique. L’ennemi, c’est l’arbitre ou le vainqueur qui, abusant de sa victoire, fausse les règles pour qu’il n’y ait plus de jeu, vidant la démocratie de sa substance, l’ennemi est donc une tendance en nous comme des gens dédiés au abus hors de nous. Le bien appelle le mal, se croire le bien identifiant l’autre au mal et menant à vouloir le museler. Non, la politique, c’est l’art du moindre mal, rien d’autre, l’art des limites.
Tandis que la liberté est l’art des possibles, qui n’a pas à être justifié, mais est la condition et le but de tout, le souffle de l’esprit, pour prendre une image.
Le monde est raison, le monde est image, et par-dessus tout, liberté.
Celui qui abolit la liberté abolit le monde.
Absolument d’accord.
Bonjour monsieur,
Tout est dit dans votre article, merci.
Bravo et vive la liberté!
C’est la France contemporaine. Le pays où l’on donne des leçons de démocratie à la terre entière… alors que nous avons résolu notre paysage politique à un parti unique, entouré de deux extrêmes (gauche et droite).
Autrefois, lorsque la vox populi souveraine s’exprimait par le référendum, on annonçait qu’un nouveau vote serait réalisé jusqu’à obtenir le bon résultat, mauvais résultat cause d’un défaut de pédagogie.
On continue, c’est la formule qui marche du duo France-Allemagne, anti-Italie, anti-Autriche, anti-Hongrie, anti-Pologne, etc. Tous des nazis, vu de France, pays dont le passé résistant se réduit à néant, où un de Gaulle de 1939 serait considéré infréquentable.
Il n’est pas inenvisageable que Macron prépare un deuxième quinquennat dictatorial. Attendons de voir si Dassault vend Le Figaro et quels médias Macron va continuer à mettre dans son escarcelle.
Macron est un Sarkozy en plus présentable, mais que d’essuyages de mains sur les bras de ses interlocuteurs, c’en est ridicule.
Edouard Philippe se distingue par davantage de tenue et d’efficacité dans le discours. Je pense qu’il va bientôt se faire gicler et être remplacé par un nouveau dynamiteur de l’ex-UMP pour parfaire le travail. Je verrais bien Blanquer le grand copain de Baroin.
@ Marcel Patoulatchi
« …alors que nous avons résolu notre paysage politique à un parti unique, entouré de deux extrêmes (gauche et droite). »
Sauf que l’extrême est désormais surtout constitué de l’équivalent du PCUS (Parti Communiste de l’Union Soviétique), autre parti unique de sinistre mémoire.
Voilà des années que je vois passer des gens qui ont voté Hollande puis Macron par conviction ou par défaut et qui aujourd’hui se désespèrent et n’ont pas de mots assez durs pour discréditer leur poulain.
Mais bon sang de bonsoir avant de se répandre en critiques et pleurnicheries indécentes, qu’ils commencent par s’interroger sur leur responsabilité concernant une situation qu’ils ont largement contribué à créer. Et qu’ils assument leur choix au lieu de geindre et s’abstiennent en outre de tout jugement à l’égard de ceux qui ont fait preuve d’une véritable conscience politique en votant blanc.
@ Noblejoué | 07 juin 2018 à 18:30
La lecture de ce passage de votre commentaire :
<< Quelle pitié, on est plus jeune-beau-et-parle-un-peu-mieux-que-le-voisin, et on est le sauveur. Alors bravo ! On veut tant d'homme providentiel dans ce pays que Jupiter, quel nom évocateur, se prend bien évidemment pour cela, et agit selon le style qui va avec. On sera, c'est sûr, sauvé de quelque chose : la liberté >>,
m’a rappelé un court entrefilet lu dans l’encadré « minimares » Canard enchaîné d’hier. Un proche de Laurent Berger, président de la CFDT, a rapporté les propos qu’aurait tenu ce dernier au sortir du palais de l’Élysée, après un entretien avec le président de la République. Je cite : « Macron est un illuminé. Il a l’impression d’être investi d’une mission et que lui seul a raison. »
D’une certaine façon, Jupiter tend moins à ressembler à Bonaparte Premier Consul qu’à Maximilien Robespierre associé à son culte à sa déesse Raison : premier serviteur de sa propre religion que lui seul peut incarner avec ses servants du style Benjamin Griveaux, son plus fidèle « enfant de choeur », si tant est qu’il ait l’innocence que l’on prête généralement aux enfants de choeur ! De fait il est plus son serviteur et son apôtre, ce que monsieur Bilger relève et dénonce dans son billet.
Bonjour,
Avant les réseaux sociaux, les infos étaient données par des journalistes professionnels qui prenaient le temps de vérifier leurs données tout en respectant leur ligne éditoriale. Les journalistes d’investigation faisait leur travail de fouille-poubelles mais globalement leurs sources étaient fiables et l’information reposait sur des éléments factuels.
Depuis quelques années sont apparus les réseaux sociaux permettant à quiconque qui dispose d’un ordi et d’un modem de communiquer avec le monde entier, et donc de donner son avis sur tout et n’importe quoi.
Les premiers intéressés par ce moyen d’expression sont, bien sûr, les déséquilibrés, les mythos, les frustrés et les séditieux qui peuvent ainsi donner libre cours à leurs délires.
En fait, les « fake news » ne sont rien d’autre que les créatures monstrueuses des réseaux sociaux :Twitter, Facebook et certains blogs pernicieux instillant désinformation et propagande malsaine.
Je pense donc qu’il n’est pas inutile de faire un peu le ménage dans cet immense foutoir que constituent les réseaux sociaux et pour ce faire une loi sur les « fake news » me paraît la bienvenue.
Après l’embrigadement et le ralliement servile du quatrième pouvoir (presse et médias), voici venu le temps du musellement du cinquième, à savoir les réseaux sociaux où les nouvelles se propagent à la vitesse de l’éclair.
D’où l’affolement des gouvernants, incapables d’anticiper ou de répondre point par point concernant notamment les informations douteuses et dont la seule parade serait l’interdiction.
Merci pour ce magnifique billet, avec lequel je suis entièrement d’accord. Un billet émanant d’un vrai démocrate… ceci dit sans flagornerie féminine, mais parce que cela réconforte de lire à ce sujet un avis rassurant par son équité.
Pour envisager cette loi, il faut que le Président et son gouvernement, malgré l’apparence qu’ils donnent, soient bien peu sûrs d’eux.
Notre malheur vient d’abord du fait que la presse ne fait plus son vrai travail en rapportant l’information comme elle le devrait, avec l’esprit critique et d’analyse qui la caractérise. Elle se musèle elle-même. Du coup, ce sont les partis extrêmes qui sont devenus les seuls opposants et les réseaux sociaux qui pallient cette carence parfois, c’est vrai, de très mauvaise façon, mais parfois aussi en débusquant de véritables nouvelles et de bons articles via l’étranger.
Et puis, plus nos dirigeants et les médias essaient de camoufler des informations ou de taire des pans de l’information, plus les gens se posent des questions et s’enflamment avec des théories fumeuses.
Enfin, les médias ont tellement déifié ce Président et cette nouvelle et jeune majorité, qu’ils en ont fait un enfant gâté qui n’accepte plus que sa parole soit mise en doute.
La France est bien malade. Malade, parce qu’elle ne sait plus où elle va ni où on veut la mener. On constate que nos humoristes n’osent plus rire de tout, sinon ils sont licenciés. On voit que l’audiovisuel public va être tenu en laisse pour contrer une mentalité trop réactionnaire selon la ministre de la Culture, et maintenant une loi sur les « fakes news », autrement dit un frein bien réel à la culture française avec sa sacro-sainte liberté d’expression qui caractérise la démocratie, notre pays moderne, celui des Droits de l’Homme.
Bonjour,
Les fake news ne sont-elles pas tout simplement des mensonges ?
Alors ne faudrait-il pas tout simplement les traiter comme tels ?
Certes, le mensonge est une notion qui est très peu utilisée par le législateur. Il n’en existe d’ailleurs pas de définition légale.
Et pourtant, de façon générale le mensonge ne couvre-t-il pas tout discours contraire à la vérité, avec la conscience de tromper aussi bien en paroles que bien sûr par l’écrit ?
Sur ce sujet, les philosophes ont leurs points de vue, certaines religions y font référence, et le droit en parle directement ou indirectement, mais sans jamais couvrir tout son spectre.
On trouvera par exemple l’article 442-1 du code pénal, relatif à la fausse monnaie.
On le dénommera abus de confiance, falsification, dénonciation mensongère, usurpation de fonctions, publicité mensongère, escroquerie, etc., avec bien évidemment des niveaux de préjudice variables.
Les fake news donc, une nouvelle race de mensonges, avec aussi ses omissions, ses demi-vérités.
Il demeure bien entendu que ceux qui nous gouvernent ont encore et toujours, et je serais tenté de dire plus que jamais, un devoir de vérité face à une communication où chaque mot est piégé, et où la propagande continue d’être la mère des manipulations.
Néanmoins, si le mensonge est un pouvoir producteur d’illusion, pour faire que l’irréel apparaisse réel, il nous faut admettre que la vérité (comme le mensonge) n’est pas désirée pour elle-même par les humains mais uniquement si elle leur est agréable.
De sorte que les hommes et les femmes sont :
– indifférents à la connaissance fondamentale sans conséquence pratique.
– hostiles envers les vérités préjudiciables et destructrices
(encore Nietzsche…).
J’imagine que l’arsenal juridique et règlementaire permet dès aujourd’hui de poursuivre et de sanctionner les auteurs de calomnies et de diffamations, par conséquent à quoi sert-il de légiférer contre l’émergence de fausses nouvelles ?
Pour en mesurer l’ineptie et le grotesque, il faut revenir aux années Mitterrand.
Avec une telle loi il aurait été possible de poursuivre les nombreuses personnes qui étaient au courant de l’existence de sa fille Mazarine au motif que les preuves ne pouvaient être avancées. De même, les quelques rares personnes connaissant le cancer de Mitterrand auraient été condamnées si elles l’avaient révélé au public.
Et quand les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique truquent les statistiques du chômage pour annoncer sa baisse ou laissent penser qu’ils luttent sérieusement contre le changement climatique, que convient-il de faire ?
Ce genre de loi ne peut que déboucher heureusement sur l’impossibilité de l’appliquer, mais traduit concrètement les attaques liberticides que connaît notre démocratie.
@ Robert | 07 juin 2018 à 21:08
« Que signifie ce charabia par lequel la commission des Affaires culturelles s’efforce de définir la fausse information qui serait « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable » ? »
Dans la mesure où on peut traduire les pensées et arrière-pensées des autres :
– Pensées, si c’était moi qui avais écrit dans un tel style, cela voudrait dire qu’est vrai le vérifiable (reportage avec enregistrement infalsifiable) ou le vraisemblable (reportage qui n’a sans doute pas été falsifié, hypothèse déjà validée)
– Arrière-pensées, le vraisemblable sera ce que je crois, l’invraisemblable, le reste. Censure soft, pas que par le gouvernement, pas de ministère de la Vérité, pas de dogme explicité mais le consensus de ce qu’on pourrait appeler les gens bien, gouvernants, magistrats et leurs proches et assistants contre les autres. Ce sera doux et plus dur d’un autre côté, car il faudra s’autocensurer pour savoir si on parle en langue de bois… Ce que je présume être fait contre l’extrême droite pourrait être tourné contre l’extrême gauche, l’opposition à l’immigration, l’Union européenne, n’importe quoi selon le consensus fluctuant, sans parler de caprices personnels de tel magistrat.
Réprimera-t-on un caprice personnel dans le caprice général d’imposer sa doxa ? On verra bien. Des magistrats démissionneront-ils ? Bien sûr que non… Je ne leur jette pas la pierre, casse-croûte-honneur doit être conservé, mais que ces gens fassent éventuellement la morale aux délinquants m’amuse, mais si j’étais dans leurs rets, me scandaliserait, et surtout pour consommation de drogue, car non seulement, en fuyant un monde mauvais, je ne ferais rien de mal, mais eux, en me pourchassant, puis en exerçant une censure seraient du côté des ténèbres.
Devrais-je dire ce que je pense de leurs procédés ? C’est l’avis de certains ici qu’on doit toujours dire ce qu’on pense, défendre la vérité-justice. Je craindrais l’outrage à magistrat, à mon avis, vite balancé car c’est tentant, même si je ne disais pas de gros mots, enfin, plus gros, dans un sens, puisque je soutiens que la loi contre la drogue est un arbitraire sur le corps, et que maintenant, il y a récidive, contre l’esprit, ce qui est pire. Bien pire, car si par des états du corps, on peut accéder à d’autres pensées, la drogue n’est pas nécessaire, si utile, on peut aussi user de l’épuisement, de la faim, par l’alcool, par la musique écoutée en boucle, d’une forte concentration, de tout cela ensemble éventuellement en opposition avec du sport pour que des opposés jaillisse quelque chose. Tandis que la pensée ne pouvant s’étendre et s’échanger s’atrophie… Qu’on ne me sorte pas quelques créateurs sous totalitarisme. Ce serait comme provoquer partout et toujours des incendies à cause de quelques arbres adaptés au feu.
Les gouvernants sont des fauteurs d’arbitraire, les magistrats, des serviteurs de l’arbitraire.
Je ne dis pas qu’ils ne font que ça, mais le bien qu’ils peuvent faire ne valent pas le mal qu’ils commettent, si du moins, bien sûr, on croit à la liberté.
« On n’est pas obligé de tout aimer chez ce président de la République et de ses desseins transparents ou obscurs. »
Au fond, peu importe ce qu’il pense, qu’il soit un fauteur d’arbitraire suffit. Non ? La psychologie d’un homme compte moins que le destin d’un peuple.
Il faut œuvrer pour reconstituer la droite et la gauche, et voter, peu importe bâbord ou tribord, pour quelqu’un qui n’a pas porté atteinte à la liberté de penser voire dont on pense qu’il la rétablira dans son état antérieur, voire, soyons carrément idéalistes, qu’il inscrive le 1er amendement dans la Constitution.
Je ne suis pas contre les minima sociaux, si c’est un point discuté… Mais le consensus sur la liberté devrait se faire sur ce minima, le 1er amendement, imité des Etats-Unis. Quelle honte à imiter les meilleurs si on veut progresser ? Nous devons beaucoup aux pays anglo-saxons si nous aimons le dissimuler par ingratitude. Nous avons honte ? Nous devrions plutôt avoir honte de ne pas imiter des Constitutions qui garantissent, elles et pas la nôtre, l’équilibre des pouvoirs, et la liberté d’expression.
———————————
@ Achille
En supposant, pourquoi pas, soyons bon, que le gouvernement veuille bien faire, on ne peut pas toujours jouer les fées du logis, dans le cas qui nous concerne, on effacera la liberté comme des chefs-d’oeuvre le furent par des gens pire que les tagueurs :
https://secouchermoinsbete.fr/27301-la-bourde-des-eclaireurs-de-france
Dans son essai « Regards sur le monde actuel », Paul Valéry écrit :
« Désespérant de l’histoire, je me mis à songer à l’étrange condition où nous sommes presque tous, simples particuliers de bonne foi et de bonne volonté, qui nous trouvons engagés dès la naissance dans un drame politico-historique inextricable. Nul d’entre nous ne peut intégrer, reconstituer la nécessité de l’univers politique où il se trouve, au moyen de ce qu’il peut observer dans sa sphère d’expérience. Les plus instruits, les mieux placés peuvent même se dire, en évoquant ce qu’ils savent, en le comparant à ce qu’ils voient, que ce savoir ne fait qu’obscurcir le problème politique immédiat qui consiste après tout dans la détermination des rapports d’un homme avec la masse des hommes qu’il ne connaît pas.
Quelqu’un de sincère avec soi-même et qui répugne à spéculer sur des objets qui ne se raccordent pas rationnellement à sa propre expérience, à peine ouvre-t-il son journal, le voici qui pénètre dans un monde métaphysique désordonné. Ce qu’il lit, ce qu’il entend excède étrangement ce qu’il constate ou pourrait constater. S’il se résume son impression : point de politique sans mythes, pense-t-il. »
Jean-François Revel, dans « La connaissance inutile » :
« On entend souvent des citoyens de pays démocratiques louer un homme politique pour sa ruse, son art d’embobiner l’opinion et de duper ses rivaux. C’est un peu comme si les clients d’une banque en plébiscitaient le directeur pour ses talents de pickpocket.
La démocratie ne peut pas vivre sans la vérité, le totalitarisme ne peut pas vivre sans le mensonge ; la démocratie se suicide si elle se laisse envahir par le mensonge, le totalitarisme s’il se laisse envahir par la vérité ».
La question de fond est là et plus encore, ce qui est peut-être notre cas, lorsque nous ne parvenons plus à distinguer la vérité du mensonge.
Le pluralisme et la liberté de la presse sont censés permettre une autorégulation vertueuse. Mais est-ce le cas, en période pré-électorale particulièrement – objet de la loi anti-fake news – et compte tenu de l’ingérence sur le terrain de l’information de puissances étrangères ?
L’élection de Trump aux Etats-Unis. Facebook, Cambridge Analytica. Présidentielle française. Les rumeurs de double vie de Macron, le fil russe…
Mais on ne nourrit les esprits de cette nourriture addictive qu’à des êtres devenus consentants et jaloux de cette prérogative.
@ Achille
« Avant les réseaux sociaux, les infos étaient données par des journalistes professionnels qui prenaient le temps de vérifier leurs données tout en respectant leur ligne éditoriale. »
En respectant leur ligne éditoriale.
Elle est bien bonne, celle-là .
Comme si depuis plusieurs dizaines d’années cette ligne éditoriale n’était pas pratiquement sur tous les médias du type à gauche toute et comme si les journalistes abusivement dits d’information n’assénaient pas d’un air patelin comme si les choses allaient de soi des affirmations plus que contestables sur de nombreux sujets « de société » ou à caractère historique, en surclassant souvent en manipulation ce qui est reproché aux « réseaux sociaux » qui ne sont que l’équivalent à la fois de l’Agora et du Café du Commerce…
Voulez-vous interdire le Café du Commerce mais pas les grands médias voire une certaine agence de presse nationalisée qui donne aussi le la en matière de désinformation ?
Anastasie, c’est la gente muse munie de ces ciseaux d’or avec lesquels elle brode sur les textes. Affairée, surmenée, constamment à la tâche, elle travaille dans le silence, la discrétion et l’anonymat. Moins son action transparaît plus elle est appréciée !
Souvent elle sort de la cuisse de Jupiter, d’un Jupiter local s’entend, mais nul n’exige d’elle un « gros » diplôme, par exemple d’être entrée puis sortie de cet antre de la connaissance universelle parfaite qui se nomme ENA, nenni !
Grosse diplômée non, pour une raison simple : son activité se décrit par trois gestes. Accepter, rejeter, modifier ! Avec pour chaque action avoir tort ou raison. Ce n’est pas sorcier ! Six cas de figures !
Bon ! Cela, c’était la présentation simplifiée. Car en marge de la dualité tort/raison, il y a aussi le « tort et raison », le « ni tort ni raison » et toutes les teintes graduées intermédiaires.
Quant au « modifier » il se décline par deux interventions, ajouter ou retrancher, lesquelles peuvent être ravageuses ou bénéfiques !
Nous laisserons de côté le cas spécial du « ajouter-retrancher », lequel peut consister à la limite extrême à modifier intégralement un texte et à ne conserver que le nom de l’auteur premier. Ce qui n’est, au bout du compte qu’un plagiat et Anastasie ne serait plus alors que la « négresse » d’un écrivain marri !
Des banalités superflues qui vous viennent à l’esprit quand, en l’espace de quelques heures, il vous est appliqué toute la gamme des sanctions. Avec toutes les nuances !
1. Pris de rage à la lecture d’une attaque grotesque d’un commentateur/trice vous écrivez dix mots virulents, acerbes, forcément injustes, ayant pour objet de mettre l’adversaire au tapis, pour le compte.
Tchak ! On vous met au panier ! Anastasie a raison.
Car, tandis que vous attendez fébrilement la publication de votre libelle, votre inquiétude croît, votre angoisse devient insoutenable. Tout de même, nous sommes des chrétiens ! Ce n’est pas bien de médire, de malmener son prochain, c’est tout de même un être humain celui que vous vous êtes astreint à démolir.
Les minutes, les heures passent. La culpabilité l’emporte ! On se met à regretter son geste ! On se met à espérer en la bonté objective, en la haute impartialité de la préposée qui n’est pas là pour purger notre ire. Rien ne vient. La « chose » a été effacée ! Ouf ! Merci maman !
2. On vous a modifié par effacement. Vous avez écrit une vacherie, une de plus, rédigée en quatre paragraphes. On vous fait sauter le dernier.
Anastasie a raison. Vraiment cette queue du texte était fangeuse. Blette certes mais indispensable pour l’équilibre du tout. L’envoi a perdu toute sa cohérence. Ceux qui ont l’audace de vous lire vont se mettre à fantasmer sur votre équilibre.
Anastasie a tort. Sa réaction est mauvaise. Il fallait jeter tout le paquet.
Ainsi, il arrive qu’Anastasie puisse avoir tort et raison. Tout le monde y perd !
3. On vous a modifié par ajout. Vous envoyez une réflexion à portée générale – comme un premier philosophe venu, à deux balles, systématiquement publié chez Actes Sud, en raison de sa relation avec la bru de sa concierge, laquelle est native d’Arles.
Anastasie vous la particularise en ajoutant en tête le nom d’un gugusse inepte, auteur de la réflexion stupide que vous vouliez dégager de sa gangue par altruisme avec pour objectif l’élévation spirituelle du prochain.
C’est raté. Anastasie est intervenue en personne. Elle se veut modificatrice. Elle a tort !
@ Robert | 07 juin 2018 à 21:08
@ Robert | 07 juin 2018 à 17:40
Vos commentaires sont délicieux, le mien étant plutôt « gaillard », Monsieur Philippe Bilger m’a informé que son blog n’était pas un déversoir et que mon commentaire ne passerait pas.
Que voulez-vous je n’aime pas Macron pour ce qu’il est, et je n’hésite pas à dire qu’il devrait démissionner. D’ailleurs sur la photo du billet je trouve qu’il ressemble à la chanson « ton père n’est pas ton père,
mais ton père ne le sait pas ».
Appréciez-vous que Françoise Nyssen ait donné la mission aux télévisions et radios publiques de « changer les mentalités » ? La ministre a également dit qu’il y a trop d’hommes blancs de plus de 50 ans dans l’audiovisuel.
Finalement au lieu de changer les lois, ils devraient changer le peuple… mais me direz-vous c’est ce qu’il font… alors les vraies fausses nouvelles en quoi cela les dérange.
« »Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».
C’est tout simplement la fin des religions. »
Rédigé par : Patrick EMIN | 07 juin 2018 à 13:17
Monsieur EMIN n’a pas tout à fait tort…
« Christ est ressuscité ! » clamé un dimanche de Pâques m’exposera-t-il au Juge des référés le mardi ?
(On observera que le Juge des référés est en congé le lendemain de la « Fake news », étonnant, non ?…)
Et c’est ainsi qu’Allah est grand !
Quelle différence existe-t-il entre une « breaking news » et une « fake news » ?
Les journalistes recherchent la nouvelle qui effacera toutes les autres, restera en tête de la une éditoriale et donnera du travail aux journalistes pendant des semaines. La qualification de fausse nouvelle crève la bulle spéculative, détruit la nouvelle qui n’est plus du tout sensationnelle et une autre nouvelle attire l’attention des media. L’affaire DSK fut une « breaking news » pendant des mois et toute tentative d’en faire une « fake news » avait été vouée à l’échec.
Avec la nouvelle loi, si une nouvelle apparaît dans le fil d’actualité, si elle ne plaît pas au pouvoir en place, il devient envisageable d’empêcher sa diffusion au motif qu’il peut s’agir d’une fausse nouvelle qui tombe sous le coup de la loi. L’enjeu de cette nouvelle loi est très important, ses conséquences peuvent être considérables.
En fait, il s’agit de légiférer pour que les pratiques existantes soient couvertes par le législateur. Ainsi, entre les deux tours de l’élection présidentielle, les comptes de campagne du candidat Macron ont été distribués par des pirates de l’information. A l’époque, les media ont considéré qu’il s’agissait d’une fausse nouvelle, d’une intoxication du débat orchestré par des opposants fascistes. Certaines curiosités de facturation apparaissent de nouveau aujourd’hui et semblent terriblement fondées. La vérité sort du puits où elle était enfermée.
Peu à peu, on supprime les éléments de liberté d’expression. Pas pour tout le monde, je le concède aisément. Même à l’Assemblée nationale, le député Jean Lassalle a été obligé de quitter l’hémicycle parce qu’il voulait parler, s’exprimer et il n’en avait pas le droit. Il n’a pas appelé à voter Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle, il est classé dans le camp des ennemis, ceux qu’il faut mater, ignorer, réduire au silence.
Le député du Sud-Ouest, représentant d’une circonscription, élu pour la quatrième fois, a déclamé cette réplique célèbre et toujours d’actualité : « Messieurs les censeurs, bonsoir. »
Un « fake news » célèbre qui date de juin 1940.
Notre état-major publie un communiqué, « l’armée française se replie en bon ordre », alors que Guderian fonce sur Paris…
Un écrivain célèbre avait ironisé sur ce communiqué « cinq mois de belote, six semaines de course à pied, c’est l’Armée Ladoumègue »…
(Jules Ladoumègue, dit Julot, né le 10 décembre 1906 à La Bastide, quartier de Bordeaux et mort le 3 mars 1973 à Boulogne-Billancourt, est un athlète français spécialiste des courses de demi-fond, multiple recordman du monde.)
@ Exilé | 08 juin 2018 à 08:38
« Voulez-vous interdire le Café du Commerce mais pas les grands médias voire une certaine agence de presse nationalisée qui donne aussi le la en matière de désinformation ? »
Rassurez-vous je ne veux pas interdire les ragots du café du Commerce, pas davantage les discours alambiqués du Café de Flore.
Il faut de tout pour faire un, monde : des crétins et des érudits, des méchants et des gentils, des crapules et des gens honnêtes. C’est ce qui fait le substrat de notre société.
Je considère simplement que la liberté d’expression montre ses aspects pervers lorsqu’elle autorise des rumeurs malfaisantes à l’encontre de certaines personnalités connues du grand public… Propos non vérifiés dont les personnes qui en sont victimes (sans oublier leur famille) ont bien du mal à se débarrasser.
Prenons l’exemple de Dominique Baudis, diffamé honteusement pas des individus peu recommandables et qui a eu bien du mal à recouvrer son honneur.
Je pense également à certaines personnalités politiques, dont des ministres en exercice, accusées de harcèlement sexuel, lors de la campagne #balancetonporc, menée par des associations de féministes hystériques et dont les accusatrices ont été déboutées de leur plainte.
La liberté d’expression n’autorise pas tout.
« Ici, on dit, la liberté pour quoi faire ? Chaque fois que j’entends ça, j’ai envie de gifler le questionneur, car à question d’esclave devrait répondre le comportement d’un maître. D’ailleurs non, une gifle suppose encore de l’égalité, la cravache, oui. Ce n’est pas ma faute si je méprise les gens, ils sont méprisables »…a écrit quelqu’un.
Admirable pensée, sauf, oh, détail, que l’incipit est le titre d’un ouvrage de G. Bernanos, défenseur acharné de la liberté, mais… imméritée.
Alors, pourrions-nous reconsidérer le baragouin de Mme Nyssen, inspirée d’en haut, et lui décerner le satisfecit des collèges des bons pères ?
La loi sur les fausses nouvelles n’a vocation à s’appliquer qu’aux périodes électorales, si je ne m’abuse, du moins est-ce en discussion. Or, qu’est-ce qu’une période électorale sinon un fleuve mugissant de fausses informations, de fausses promesses, de fallacieux discours ? Ce texte tendrait à interdire toute période électorale, par nature et par destination.
Cela a été dit partout, la fausse nouvelle est en partie le résultat de l’universalité de leur diffusion par des moyens difficilement contrôlables. On est loin de la « chambrée » où le lettré local lisait en secret la gazette à des concitoyens tout acquis.
Les Mémoires du Comte de Baudus, sur le sujet, publiés par une de ses descendantes, sont passionnants, mais ne sauraient être pris comme terme de comparaison, tant les choses ont évolué. Ils se rattachent à toutes ces révélations que d’anciens titulaires d’un pouvoir révèlent de leur exercice. Vrai ? Faux ? Simple biais de la vision égoïste des choses vécues ? Le contretype reste le livre de Philippe Pétain sur la guerre mondiale, monument de sécheresse objective, plus rigide encore qu’une controverse mathématique.
Quant à la liberté, oui, pourquoi faire, malgré les claques qui circulent, si elle s’attache minutieusement à des actes aisément réversibles que le torrent des protestations intellectuelles et des prodiges de l’informatique véhiculeront d’une autre façon. Qui savait qu’à l’aube des jeux de Berlin, les Allemands étaient nourris de soupes ignobles, un jour par semaine ? Et le monde entier, on l’a vu récemment encore sur Arte, a couru, tête baissée dans le grand panneau coloré par un peintre autrichien.
Gloire à Macron, gloire à Nyssen, ils parlent de démocratie là même où celle-ci engendre ce qui gêne l’exercice du pouvoir, c’est-à-dire l’essence de toute cette lubie.
Alors oui, de toutes les façons, la liberté pourquoi faire si ce n’est se colleter à son sujet ?
@ Patrick EMIN 07/06 13:17
« C’est tout simplement la fin des religions »
Mais bien au-delà, la fin de toutes les croyances, puisque croire n’est pas savoir.
@ Noblejoué | 08 juin 2018 à 06:40
Je ne vois pas trop le rapport fourni par votre exemple et les « fake news ».
Vous nous exposez le cas d’une énorme bêtise commise sans intention malsaine, alors qu’une intention malsaine (fake news) ne saurait être considérée comme une bêtise dans la mesure où il s’agit d’un acte intentionnel destiné à nuire. Bref, tout le contraire !
« Le chaumage a baissé », « le taux des prélèvements obligatoires va baisser », « le nombre des fonctionnaires va diminuer », en voilà de chouettes fausses nouvelles.
Super marchand de vent nous entraîne petit à petit vers le totalitarisme franc-maçon qui l’a porté au pouvoir, et les veaux commencent à peine à meugler sans s’écarter de la route qui les mène à l’abattoir.
S’il y a une manifestation contre cette loi, j’en suis.
Merci pour ce billet.
Merci pour ce billet.
Enfin vous commencez à voir clair.
@ Achille | 08 juin 2018 à 11:27
Le rapport ? A vouloir trop bien faire, on s’attire des ennuis, enfin, pas forcément, on détruit des choses sans prix comme de l’art ou de la liberté.
Merci Monsieur Bilger, rien à ajouter.
Le rôle dévolu à la presse a été, depuis les origines, la fabrication et la propagation du mensonge utile. La manipulation de l’information, contre laquelle on s’élève ou fait semblant de s’élever, est le cœur même du métier de celui qui a choisi de vendre son âme par ce moyen — qui en vaut bien un autre.
Est-il question de supprimer le métier de journaliste en France ?
Il ne s’agit d’ailleurs pas tant de « manipuler » que de donner une opinion à la multitude, qui ne peut pas s’en faire par elle-même. Or est-il essentiel que le peuple, ou le public si vous voulez, ait une opinion, et une certaine opinion.
(Le « or est-il », c’est parce que je sors d’Amyot, et qu’il en reste quelques traces.)
RIEN à REDIRE ! Je souscris à la lucidité de cette analyse. Macron semble avoir oublié que la première leçon des philosophes consiste à se déprendre de la doxa pour penser par soi-même ainsi qu’à s’attacher à distinguer le vrai du faux, en l’espèce, la fake news de l’information honnête.
Mais bon, 2001, l’année d’obtention de son DEA de philosophie, c’est loin et dix-sept ans passés à oublier, manifestement, les leçons de ses maîtres donne ce que nous constatons aujourd’hui.
Ceci étant, j’ai pensé à vos Entretiens ce matin en achetant un ouvrage dont la quatrième de couverture commence par ces mots : « L’art de l’écoute juste amène le silence à parler. »
@ Patrick EMIN | 07 juin 2018 à 13:17
@ sbriglia | 08 juin 2018 à 09:56
« Toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».
Dieu existe !
Invérifiable, donc fausse nouvelle ?
E. Macron aurait-il peur de sa vérité ?
Cette future loi est liberticide, elle fera de Libération et du Monde les arbitres de ce qu’il faut penser et dire, c’est du Robespierre en Prada (j’ai pas dit Pravda, j’ai dit Prada).
Cette ministre de la Culture s’avère être un commissaire du peuple, un Beria fringué Agnès B… Héritière de son papa qui lui a créé Actes Sud, elle n’est que la tenancière, l’épicière, d’une affaire juteuse, il fallait être sourd et aveugle pour ne pas voir le loup dans la bergerie, l’homme « blanc » est sa détestation.
95% des journalistes sont déjà de gauche, le reste étant pro-Macron ils suivront, il suffit d’écouter sur BFMTV Laurent Neumann et Apolline de Malherbe, sans évoquer Ruth Elkrief. Le tour est joué, on est morts.
Ou plutôt, vous êtes morts, moi j’ai pris mes distances. La France basta.
Ce que l’on oublie dans cette affaire, c’est que les fake news ne sont qu’une bagatelle, en fait c’est le venin dissipé dans nos veines, matin, midi et soir qui est le véritable fake news, France Inter, France Culture, Libération, BFMTV, Challenges, etc.
On vous brûle la cervelle.
Macron commet une erreur insupportable.
@ Savonarole | 08 juin 2018 à 11:12
A propos de fake news et de Guderian nous avions des affiches en 1939/40 qui nous prévenaient que « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » !
L’auteur n’était pourtant pas anonyme : Paul Reynaud ministre de la Guerre puis président du Conseil.
Les Britanniques, plus perfides, ont fait croire aux Allemands que George Patton, en charge d’une vaste armée de caoutchouc, se préparait sur les falaises de leur Albion en vue de l’opération d’invasion « Fortitude », même Hitler y a cru.
Après WW2 on nous présentait Staline comme le tendre Petit Père des Peuples sans jamais parler de ses purges et de ses camps de vacances d’hiver un rien spéciaux en Sibérie. Même Yves Montand et Simone Signoret et bien d’autres y ont cru, Jean-Paul Sartre tenté mais doutant !
Prudents les petits nouveaux vous prédisent Daech pour 25 ans et en font un épouvantail qui aurait pu balayer Guderian et ses panzers avec un couteau de boucher et en faire du carpaccio !
La preuve, Daech a trucidé 250 Français en six ans, Guderian et copains n’en ont tué que 250 chaque jour pendant seulement quatre ans.
A l’époque où l’anglais n’était pas à la mode, on appelait cela bêtement de la « désinformation » ou de la « propagande » car nous étions réduit à notre seule langue nationale.
La plus vieille liberté fondamentale est le droit de mentir !
Avant, ce droit se pratiquait de bouche à oreille !
Aujourd’hui c’est de tablette à iPad !
Vive la science, la technologie et l’anglophilie !
Nous étions fiers de Jules Ladoumègue et de Georges Carpentier mais, déjà, pas de nos politiciens.
Mieux vaudrait faire de même aujourd’hui : être fiers de Renaud Lavillenie et Teddy Riner plutôt que de nos politiciens et politologues.
La clé dans la vie est de partir du principe que tout le monde ment.
Il s’agit ensuite de dénouer le puzzle, en prenant son temps, pour en déduire la vérité, mais seulement comme probabilité, rien n’étant jamais certain dans ce monde.
Sauf bien sûr les impôts et la mort comme dit justement la sagesse populaire.
Rien de vraiment nouveau côté bavardage !
Est-ce que l’histoire de la Vierge Marie est une fake news ?
Mahomet a-t-il été vraiment un prophète (aujourd’hui on dirait un voyant) ou est-ce une fake news ?
Bref toutes les symboliques de TOUTES les religions subventionnées ne seraient-elles que des fake news ? Je n’ose le croire 🙁
Au secours Marchenoir, Catherine, Mary, Achille, Savonarole… !
Adéo 😉
Et si Macron rétablissait l’ORTF ? Certes Peyrefitte n’est plus là mais cela se bousculerait au portillon.
@ Achille | 07 juin 2018 à 21:47 — 08 juin 2018 à 11:19
Vous avez une conception étrange de la liberté d’expression, celle de la gauche.
Il faut réguler, c’est-à-dire empêcher le Mal de s’exprimer ; le Mal étant tout ce qui n’est pas d’accord avec le Bien, c’est-à-dire la gauche.
Et la boucle est bouclée.
En ce qui concerne l’affaire Dominique Baudis, l’application des lois relatives à la diffamation aurait suffi pour peu qu’elle l’eût été avec toute la rigueur nécessaire concernant les « journalistes » ayant relayé les immondes calomnies dont D. Baudis a été victime et qui auraient dû être très lourdement condamnées
Donc, point n’est besoin de réguler les réseaux sociaux.
Il faudrait même revenir à l’essence de la loi de 1881 relative à la liberté de la presse en supprimant toutes les lois liberticides (Pleven, Gayssot, Taubira, etc.)
Il y a des fausses nouvelles sans gravité. Parfois (et ça je l’ai vu dans les entreprises) elles sont lancées par les dirigeants eux-mêmes pour observer la réactions des gens à ce qu’ils aimeraient mettre en place. Ainsi, si la réaction est plutôt houleuse, c’était une fausse nouvelle, si elle est bien accueillie, c’était une fuite.
Par ailleurs, il y a des théories complotistes. Il y aura toujours des personnes pour croire aux OVNI et donc aux extraterrestres ou être certains que la terre est plate, que Lady Di a été assassinée ou que Louis XVII n’est pas mort au Temple. Inévitables, parce que beaucoup de mystères, de non-dits qui entourent ces affaires restent inexpliqués.
Ce n’est franchement pas grave, puisqu’il s’agit plus de croyances que de mise en cause de personnalités. Pas de quoi ébranler l’Etat.
Comme personne ne changera la nature humaine, cette loi sera liberticide.
Devant la levée de boucliers, le vote de la loi est reporté… en juillet, pour que les Français, en vacances, ne regimbent pas. A moins que de penser cela ne soit déjà répréhensible.
@ Philippe Dubois | 08 juin 2018 à 17:02
« Vous avez une conception étrange de la liberté d’expression, celle de la gauche.
Il faut réguler, c’est-à-dire empêcher le Mal de s’exprimer ; le Mal étant tout ce qui n’est pas d’accord avec le Bien, c’est-à-dire la gauche.
Et la boucle est bouclée. »
La liberté d’expression est un bienfait de la démocratie bien trop précieux pour être galvaudé et la laisser se détourner de son objectif qui consiste à permettre à tout citoyen d’exprimer son opinion sur des sujets aussi divers que la politique, la culture et la religion.
Les fake news ont de tout temps servi les partis extrémistes pour leur propagande qu’elle soit de gauche ou de droite.
L’exemple le plus significatif remonte aux années 30 en Allemagne où de fausses informations ont circulé visant à accuser les Juifs de tous les maux, le tout agrémenté de caricatures grotesques à l’appui, voire d’argument pseudo-scientifiques sur le morphotype de cette communauté.
Tout le monde connaît la suite : l’accession d’Hitler au pouvoir, le génocide des Juifs et la Seconde Guerre mondiale.
Nous pourrions citer bien d’autres cas où la désinformation (fake news) a conduit des peuples vers la guerre civile et la dictature.
Il convient donc d’être très prudent lorsqu’on accepte de laisser se répandre des allégations invérifiables pouvant conduire à une montée du communautarisme et du racisme ainsi que nous pouvons l’observer actuellement en France.
Nous sommes inondés de fake news.
Récemment, M. Castaner s’est écrié triomphalement ‘’la France va mieux‘’ en oubliant de nous dire où il fallait chercher pour découvrir les merveilleux œufs prometteurs de bien-être.
Et puis miracle – peuple, à genoux ! – la Sécu qui était en déficit de 2,4 milliards a tout d’un coup retrouvé ses couleurs pour n’être plus en perte que de quelques misérables petits millions ! Sans qu’une seule voix se soit élevée pour se demander comment, après l’arrivée de centaines de milliers d’immigrés, tous demandeurs exigeants de soins gratuits sans jamais avoir cotisé, on pouvait obtenir un tel résultat. Par quel tour de passe-passe comptable peut-on à ce point ébouriffer les foules ?
On n’est plus à Bercy mais à Fatima, à Lourdes, avec Brigitte Soubirous et le Révérend Macron !
Où la recherche des ‘’voix’’ ne mène-t-elle pas !
Je cite ce jeu de mots d’Etienne de Montety dans le Figaro de ce jour :
« On imagine des machines pleines d’algorithmes produisant par tombereaux des ‘defakants »…
Ou comment se débarrasser de ces encombrantes fausses nouvelles, surtout quand elles sont générées par ceux à qui cela profite.
La ‘’Propagandastaffel’’ avait inventé la ‘’défense élastique‘’ pour qualifier le recul des armées allemandes en Russie après Stalingrad. Aurons-nous bientôt un ministère de la Vérité ?
@ Patrick EMIN | 07 juin 2018 à 13:17
Dieu, Jésus, Marie et quelques autres, il en est question dans des textes anciens, largement diffusés, abondamment cités, ayant inspiré nombre d’artistes. Y faire référence n’est pas spécialement diffuser une nouvelle.
Si on veut le réprimer, il faudra envisager de détruire, par exemple, ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vierge,_l%27Enfant_J%C3%A9sus_et_sainte_Anne
Quelle surprise ! Macron « Jupiter » qui produit une loi liberticide de plus sur la liberté d’expression en France.
Ca doit faire au pif la quinzième depuis de Gaulle.
Au moins, il a la décence pour la médiacratie de faire une loi liberticide que même les médias de gauche post soixante-huitards défendent (on aura tout vu dans ce pays ! toutes les compromissions) sur la liberté d’expression avant d’en faire une sur les institutions françaises comme la réduction des pouvoirs du Parlement qui est il faut le dire assez ennuyeux vu qu’il ralentit le pouvoir de l’exécutif.
La démocratie, c’est bien mais il y a une limite tout de même…
Je l’ai dit ici après son élection, je serais lui je me ferais voter les pleins pouvoirs à la Pétain, ça passerait comme une lettre à la poste.
Mais en fait, il n’en a même pas besoin.
@ Achille
« Il convient donc d’être très prudent lorsqu’on accepte de laisser se répandre des allégations invérifiables pouvant conduire à une montée du communautarisme et du racisme ainsi que nous pouvons l’observer actuellement en France ».
L’approche liberticide est en train d’échouer.
En partie à cause de la population arabo-musulmane immigrée avec sa fixation sur le problème palestinien, en partie à cause de la crise économique, les Juifs sont de plus en plus accusés.
La loi Gayssot a été le ver dans le fruit, la première atteinte à la liberté d’expression, certes pour défendre des victimes… D’autres ont voulu leur part, ce qui est bien naturel, avec la concurrence des victimes menant à de plus en plus de coups de canif dans la liberté d’expression.
Maintenant, avec les fake, il ne s’agit pas d’empiler les exceptions mais de faire de l’exception liberticide la règle, tout ce qui passera sous les fourches caudines de la censure sera permis, le reste, interdit.
Qui veut faire l’ange fait la bête, en pleine démocratie, nous avons grignoté, et abolissons finalement, la liberté.
Une seule chose serait bien dans ce désastre : que des Juifs, des femmes, des Noirs, des homosexuels ou des ratons laveurs se lèvent et disent « pas en mon nom ».
J’y crois peu mais enfin, du moins, aucune femme du blog n’a soutenu la loi liberticide. Ce sont pourtant des victimes potentielles, comme Talleyrand le remarquait, « le sexe sacrifié ».
Pas mal, elles auraient toutes dû, plutôt, applaudir, si on avance que les femmes pourraient bien être, n’est-ce pas, adeptes du vice de flagornerie.
Amusons-nous un peu. Mini-pièce.
Les femmes, hystériques comme on aime à les présenter :
« O, merci, Macron, notre bon maître sauveur, homme providentiel des victimes aussi bien que de la nation, jouvenceau de beau plumage autant que de doux ramage… Enfin un homme qui nous soutient ! Un tel miracle fera de nous tes perpétuelles groupies. Tu auras le droit de mépriser les riens, les pauvres qui ne sont pas des victimes, monopoliseur de crachats, toi qui châtieras ceux qui s’en prendront à des victimes plus à la mode, car il y a de la mode là-dedans comme en tout, comme chacun sait. »
Macron répond :
– Je surpasse le roi des dieux. Moi, le nouveau Jupiter, je n’enlève personne, mais toutes les femmes sont enthousiasmées par moi. Moi, roi, ma femme reine, très fidèles comme à d’autres époques d’autres ont été très catholiques, nous offrant à l’admiration des foules, nous sommes papa-maman, qui allons dire quoi croire aux enfants.
Madame Macron :
– Bonne nuit, les petits !
@ vamonos | 08 juin 2018 à 10:21
« Peu à peu, on supprime les éléments de liberté d’expression. Pas pour tout le monde, je le concède aisément. Même à l’Assemblée nationale, le député Jean Lassalle a été obligé de quitter l’hémicycle parce qu’il voulait parler, s’exprimer et il n’en avait pas le droit. Il n’a pas appelé à voter Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle, il est classé dans le camp des ennemis, ceux qu’il faut mater, ignorer, réduire au silence. Le député du Sud-Ouest, représentant d’une circonscription, élu pour la quatrième fois, a déclamé cette réplique célèbre et toujours d’actualité : « Messieurs les censeurs, bonsoir. » »
Les députés non inscrits sont les députés qui ne sont ni membres ni apparentés à un groupe parlementaire de l’Assemblée nationale. Sans doute le cas de Jean Lassalle.
Les non-inscrits ne forment pas un groupe et ne sont pas représentés à la conférence des présidents ou au bureau de l’Assemblée. Ils disposent cependant de certains des droits des groupes constitués, notamment de l’attribution d’un temps de parole pour la discussion des textes.
Et comme le temps de parole est distribué en fonction de l’effectif des groupes, il est probable que J.L. avait épuisé le sien, bavard comme il est !
Ce débat sur les « fake news » nage dans la confusion la plus totale. Rappelons tout d’abord ce que ne sont pas les « fake news » :
– Ce ne sont pas des fausses nouvelles.
– Ce ne sont pas des opinions qui déplaisent à celui qui les écoute.
– Ce n’est pas la tonalité que donne, à ses actualités, tel journal ou telle chaîne de télévision, en vertu de l’orientation politique qui est la sienne.
– Ce ne sont pas les informations plus ou moins orientées, diffusées par le gouvernement pour servir sa propagande.
– Ce ne sont même pas de fausses rumeurs, répercutées par des naïfs ou des pervers.
– Ce ne sont pas non plus des nouvelles imaginaires, inventées par des anonymes à la moralité douteuse, pour nuire à des politiciens dont ils n’approuvent pas les orientations.
Ce sont, exclusivement, des nouvelles, vraies, fausses, ou, le plus souvent, moitié vraies, moitié fausses, délibérément propagées en France, dans le cadre d’un plan organisé, par les services secrets russes, dans le but de déstabiliser la société française, de la diviser, de la subvertir, de l’affaiblir, de l’effrayer, et de conduire les Français à faire pression sur leur gouvernement pour favoriser les intérêts russes au détriment des intérêts français.
C’est, et ce n’est que cela.
Notez que, d’après ce qu’on connaît de leurs méthodes, d’autres nations pourraient, un jour, rejoindre la Russie dans ce club : la Chine et l’Iran sont les premiers candidats. Mais pour l’instant, et depuis un siècle, cette activité est exclusivement russe.
Ces menées du Kremlin sont un acte de guerre, théorisé, conçu, organisé et mis en pratique comme tel. C’est la doctrine militaire officielle de la Fédération de Russie. Il n’y a aucun secret là-dedans. Les dirigeants russes se tuent à nous le dire, par oral, par écrit et peut-être même par pigeon voyageur.
Ces mesures actives, selon le jargon russe, ces actes de guerre hybride, sont délibérément conçus comme précurseurs et accompagnateurs de la vraie guerre, celle qui fait boum ! et qui donne de jolis documentaires sur Arte. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la directrice de la chaîne de télévision et Web RT.
C’est pourquoi le billet de Philippe Bilger, et d’ailleurs la plus grande partie de ce qui se dit et s’écrit concernant la loi sur les « fake news », est la preuve de la victoire éclatante de l’opération de guerre russe dont je viens de parler. C’est précisément la publication de ce genre de billet, dont vous trouverez des variations un peu partout, qui était l’objectif du SVR, du GRU, du FSB et donc du Kremlin.
Car que dit ce billet, comme la plupart des autres publications polémiques sur ce sujet ? La première chose qu’il dit, c’est ce qu’il ne dit pas. Pas une fois, le mot Russie ne figure dans cet article. Pas une fois, il n’est rappelé que ce qui importe, c’est de nous prémunir contre les menées du Kremlin.
Que dit le buzz médiatique à ce sujet, et, par là, j’entends indifféremment ce billet, les éditoriaux des pipoles médiatiques les plus éminents quel que soit leur bord, les déclarations des hommes politiques de toute tendance, et jusqu’aux indignations des blogueurs et des twittos les plus modestes et les plus anonymes ?
– Ce n’est pas bien qu’il circule de fausses nouvelles.
– On devrait pouvoir faire confiance aux informations publiées par les médias.
– On ne peut pas faire confiance à ce que publient les médias.
– Les réseaux sociaux véhiculent beaucoup trop de fausses rumeurs, il faut les réguler.
– C’est grâce aux réseaux sociaux que les citoyens peuvent démentir les vérités officielles du système, il faut préserver leur liberté.
– La liberté d’Internet sert les terroristes musulmans.
– On a besoin de laisser les terroristes musulmans sur Internet afin de les surveiller, et que chacun puisse comprendre leur vraie nature.
– Il faut faire quelque chose. Ca ne peut pas continuer comme ça.
– Le gouvernement doit intervenir pour que les gens puissent distinguer les nouvelles fiables des autres.
– Le gouvernement n’a pas à intervenir pour dire où se trouve la vérité.
– On peut quand même distinguer une vraie nouvelle d’une fausse nouvelle.
– Personne ne peut dire à partir de quel moment on quitte le domaine de l’opinion discutable pour toucher à la fausse nouvelle.
– Le gouvernement va immanquablement se servir d’une loi sur les fausses nouvelles pour favoriser sa propagande.
– Seuls la loi et les juges sont qualifiés pour trancher.
– C’est aux journalistes professionnels de dénoncer les fausses rumeurs.
– Le gouvernement passe son temps à produire des « fake news » en déformant la vérité dans le sens qui l’arrange.
– Toutes ces histoires de « fake news », ça prouve vraiment que la démocratie, c’est de la daube.
– Toutes ces histoires de « fake news », ça prouve vraiment qu’il faut renforcer la démocratie de toute urgence.
– Il est urgent d’agir.
– Il ne faut surtout rien faire.
Bref, nous avons le traditionnel crêpage de chignons entre Gaulois à la fin de l’album, où personne ne retrouve ses petits et où chacun hurle plus fort que l’autre.
Et une fois que les choses se seront calmées, loi ou pas loi, loi comme ci ou loi comme ça, la confiance des Français les uns envers les autres, leur confiance envers leur gouvernement et leurs médias, leur conviction même qu’il existe quelque chose qui est la vérité et qui est différent du faux voire du mensonge, tout cela aura encore régressé d’un cran.
C’était le but de la manip. Car outre le fait qu’un ennemi affaibli, divisé, démoralisé, sûr de rien, est plus facile à soumettre, le SVR, le GRU et le FSB pourront à nouveau, quand ils le choisiront, appuyer sur le bouton de leur turbine à désinformation massive, qui rentrera encore plus comme dans du beurre (si c’était possible) que la dernière fois.
Rappelons donc quelques-unes des vraies « fake news » (si j’ose dire) dont la France a été victime. C’est Marine Le Pen, disant devant des dizaines de millions de Français, qui assistaient à son débat électoral avec Emmanuel Macron, à quelques secondes de la fin de l’émission, qu’on allait voir ce qu’on allait voir, et qu’incessamment sous peu pourraient, peut-être, sortir des documents compromettants pour son adversaire.
Documents qui sont sortis dans les heures qui ont suivi, ce qui prouve qu’elle était dans le coup. Coup qui était monté par les services russes, comme le montre le circuit de diffusion.
Il se trouve qu’il n’y avait rien de compromettant dans ces documents, mais cela n’a aucune importance. Les « bulots », comme disent les bulots eux-mêmes en croyant parler des autres, ne vont évidemment pas se donner la peine d’éplucher des dizaines de milliers de pages ennuyeuses au possible. Elles sont sorties, c’est bien la preuve que ça ne sent pas très bon, tout ça.
Marine Le Pen n’est toujours pas en prison pour ces faits. C’est la preuve que la France n’est ni un pays libre, ni un Etat souverain, ni un Etat de droit.
Emmanuel Macron est homosexuel, et il couche avec le président de France Télévisions. « Tout le monde le sait bien », et d’ailleurs le « député de la nation » Nicolas Dhuicq, de la droite propre sur elle et pas du tout « raciste », agent bien connu des réseaux de déstabilisation de la France par la Russie, l’a dit à la chaîne de désinformation russe Sputnik (à mots couverts bien entendu, quand on est un traître on est aussi un hypocrite), c’est donc bien la preuve qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Tout le monde sait bien que si la France ne livre pas les Mistral à la Russie « la parole de la France n’aura plus aucune valeur dans le monde », plus personne ne lui achètera des Rafale, tous les Français deviendront impuissants et toutes les Françaises prendront dix kilos.
D’ailleurs l’état-major français réfléchit sérieusement à couler les Mistral au milieu de l’océan, parce que la concierge portugaise qui garde la passerelle au mouillage nous coûte les yeux de la tête (et en plus sa cuisine pue la morue).
C’est forcément vrai, puisque c’est Le Figaro qui l’a écrit, et que lorsque les médias du système écrivent un truc, c’est toujours vr… ah zut, je suis pas en train de dire une bêtise, là ?
Et d’ailleurs, les Rafale se sont vendus par paquets de douze, les Mistral on les a gardés et on les a vendus ailleurs, etc.
Donc : ce n’est pas le ministre de la Culture qui aurait dû annoncer des mesures contre les « fake news », c’est le ministre des Armées. Et il aurait dû dire explicitement que la Russie était dans le viseur, ou à tout le moins faire en sorte que cela soit clair pour tout le monde.
Les « réseaux sociaux » n’ont pas à faire la police générale de l’opinion dans le monde, en supprimant, comme ils le font désormais, les comptes de ceux qui leur déplaisent — et qui ont fortement tendance à être de droite, opposés à l’immigration, au politiquement correct, etc.
C’est, éventuellement, au ministre des Armées (et non au ministre de la Bonne Pensée, de l’Education des Masses ou que sais-je encore), de faire savoir aux GAFA que la France leur interdira (ou non, selon l’avis des chefs des services secrets), de diffuser la propagande des djihadistes musulmans et des faux comptes du Kremlin — et de ceux-là seuls, en expliquant clairement à la nation que nous avons deux ennemis : la Russie et l’islam conquérant. (On pourrait ajouter quelques mesures plus musclées, comme celles que j’ai évoquées ici.)
Quant aux autres, à tous les autres, que ce soient les adorateurs de la moussaka géante, les francs-maçons de l’Opus Dei tendance mao spontex, ou les défenseurs des droits des boîtes de camembert, ils sont français, ils n’ont rien à voir avec la sûreté nationale, et c’est donc leur liberté de se ridiculiser en diffusant les rumeurs les plus grotesques qui soient.
Les médias, pour leur part, n’ont pas à faire la police des blogs ou de Facebook. Ils ont à mieux faire, leur travail, qui est essentiel.
Enfin, les fachos de droite comme de gauche devraient arrêter de hurler comme des imbéciles aux « médias qui mentent », et commencer par reconnaître que 99,99 % des nouvelles authentiques sur lesquelles ils se basent pour affirmer que les médias mentent sont issues… des médias.
Et ils devraient avouer que 99,99 % de leurs billets de blog, tweets et autres productions de temps de cerveau sont faites exclusivement sur la base des informations qu’ils recopient dans les « médias du système », et que fier.gaulliste.dans.ma.cambrousse.blogspot.fr ne possède pas, et n’aura jamais, de correspondant à Moscou, Jérusalem, Washington ou simplement place Beauvau.
En sorte que vomir systématiquement et par principe sur « les médias », c’est saboter la seule chance dont chacun dispose, quel que soit son bord politique, pour bénéficier des informations lui permettant de défendre ses intérêts.
Parce que quand les « médias du système » auront disparu, où tu iras les trouver, tes vraies informations de la vraie droite en bois de la vraie croix ? Dans Fdesouche ? Bah non : Fdesouche aura fermé, parce qu’il est quasi-exclusivement composé des nouvelles issues des « médias du système ».
C’est peut-être l’UE qui a inspiré à monsieur Macron la loi sur les fausses informations.
Dès novembre 2017 on pouvait lire :
« L’Union européenne a lancé la construction d’un organisme chargé de surveiller et de censurer les « fake news ».
Elle sélectionne un groupe d’experts et sollicite les opinions des professionnels des médias afin de décider quels pouvoirs donner à cet organisme, dont les opérations débuteraient au printemps. »
Le groupe d’experts a discuté, il a trouvé des actions pour empêcher la désinformation en ligne.
Dans un communiqué de presse de la Commission européenne du 12 mars 2018, on peut lire que parmi les préconisations de ce groupe, il y a celle-ci :
« Les plateformes en ligne sont également encouragées, en coopération avec les organismes d’information européens, à prendre des mesures efficaces pour accroître la visibilité des informations fiables et crédibles et faciliter l’accès des utilisateurs à ces informations. »
Les informations fiables et crédibles (sélectionnées par les algorithmes !), seront-elles, par exemple, celles qui ne montreront aucune opposition à l’UE dans des reportages, des opinions politiques !?
Erwan Balanant : « Le texte a vocation à être effectif pour les élections européennes de mai 2019. »
Juste pour sourire. Les informations fiables et crédibles seront-elles faites sous le contrôle du Saint Esprit, ce qui garantira qu’elle sont vraies ?
Mais attention, comme on dit chez nous, « certains n’ont pas volé le Saint Esprit ».
Quoi qu’il en soit, les fake news ont déjà fait leur première victime, Monsieur Thierry Mandon.
Suite à l’affaire Nicolas Hulot, son Ebdo a fait faillite et lui est au chômage.
Comme quoi les choses se régulent d’elles-mêmes, nul besoin d’une loi.
Si par cette loi scélérate nous perdions Sputnik et Russia Today je ne m’en remettrais pas.
@ fugace | 08 juin 2018 à 13:46
– terre cuite peinte, v. -480, musée archéologique d’Olympie-
« E. Macron aurait-il peur de sa vérité ? »
Les dieux indo-européens étaient « dispensateurs de richesses », à tel point que l’adj. pour « riche » et le substantif « richesses » a donné en vieux slave le nom de « Dieu ».
Chez les Macron, il paraît que c’est Junon qui est la plus riche si on en croit les magazines people.
Ceci étant, « distributeurs de richesses » avait également pour sens « donnant en partage » et à mon avis c’est là que ça coince véritablement dans l’idée ultra libérale de « ruissellement (trickle down economics) à laquelle cependant Jupiter a déclaré en avril dernier ne pas croire.
————————–
@ Noblejoué | 08 juin 2018 à 22:05
« Moi, le nouveau Jupiter, je n’enlève personne. »
Je vois que vous avez lu cette oeuvre satirique du poète comique grec Aristophane (Ἀριστοφάνης 423 av. J.-C ) dans laquelle Tourneboule, son interlocuteur, explique à Socrate ce qu’il voudrait que ce dernier lui enseigne (trad. V.-H. Debidour; Gallimard, Poche 1965 – bon ça date, mais je n’en ai pas d’autre) :
T: « Ce fameux truc, tu sais, le raisonnement champion qui fausse tout.»
S, qui esquive: « Il faut que tu apprennes d’autres choses avant ça: la correction des termes. Par ex. Chez les quadrupèdes, quels sont les mâles?»
T: «Les mâles? Je les connais bien…! Faudrait que je sois maboul! Bélier, bouc, taureau, chien, merle (cette dernière dénomination étant censée restituer dans le traduction l’effet comique de l’ambiguïté quant au genre désigné, du terme d’ἀλεκτρυών dont significations 1- le coq; 2- la poule)».
S: « Tu dérailles! ‘Merle’ se dit aussi bien pour la femelle que pour le mâle.»
Sur la face dite A de cette amphore attique à figures noires, v. 510 av. J.-C. Musée de Munich, le coq est la représentation du coq présent de Zeus à Ganymède, ce symbole érotique est représenté de profil, la queue retroussée.
Je ne parviens pas – sans doute suis-je impudent dans ce rapprochement – à dissocier l’exploitation vulgaire des séquences privées et publiques validées par le couple présidentiel et confiées à Mimi Marchand de ce traquenard législatif voulu par le président et qui sera un désastre pour la démocratie n’ayant pas besoin de se nommer « nouvelle » pour que son sort nous préoccupe.
Je suis d’accord avec le terme traquenard, à tous les niveaux de ce quinquennat.
Vraie fausse vieille fausse nouvelle ou pas ?
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/06/08/25001-20180608ARTFIG00115-pendant-la-campagne-en-marche-a-filoute-sur-le-montant-des-dons-percus.php
Certaines des informations évoquées dans l’article proviennent des « MacronLeaks », publiées à la suite des WikiLeaks et ont été reprises par ces galeux de réseaux sociaux qui sont parfois obligés de faire un travail que la presse abusivement dite d’information ne fait pas, du moins quand cela la dérange.
Il faut rappeler que Julien Assange a authentifié certaines des informations ayant fait référence à M.Macron, parmi d’autres qui semblent avoir relevé de montages.
Voir aussi :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/08/01/25001-20170801ARTFIG00133-wikileaks-publie-l-integralite-des-macron-leaks-lrem-riposte-en-justice.php
Enfin, dans le cas où de grands délicats feindraient de se boucher le nez devant des informations d’origine frauduleuse, suite à un piratage informatique, rappelons-leur tout de même qu’un certain François Hollande souhaitait protéger et honorer les lanceurs d’alerte…
Les nouveaux outils informatiques, faisant du « venticello » de la calomnie rossinienne le tsunami trumpien, doivent être régulés, comme l’invention de l’automobile exigea le code de la route et les écoles de conduite. La liberté a ses exigences, et prendre le volant des nouvelles technologies n’a de sens que si la loi sait protéger ses principes, évitant aux aventuriers infantiles de finir aux fossés de leurs inconsciences. Les vrais journalistes, ceux qui incarnent l’exigence éthique de l’information sans tomber dans les commerces du buzz et de l’audience complices du storytelling et de la manipulation publicitaire, ont en ce sens la responsabilité essentielle par leur exemple d’augmenter ce qui serait, et comme toujours, le niveau de conscience et d’éducation du souverain démocratique, évitant de faire meute de sa masse.
Les nouveaux outils seraient alors à même d’être, encadrés par les lumières de la loi, instruments de progrès.
Marchenoir et ses fake news…
« Notez que, d’après ce qu’on connaît de leurs méthodes, d’autres nations pourraient, un jour, rejoindre la Russie dans ce club : la Chine et l’Iran sont les premiers candidats. Mais pour l’instant, et depuis un siècle, cette activité est exclusivement russe. »
https://www.les-crises.fr/manipulation-dune-election-les-usa-lont-fait-dans-45-pays-par-shane-dixon-kavanaugh/
@ Catherine JACOB
« Sur la face dite A de cette amphore attique à figures noires, v. 510 av. J.-C. Musée de Munich, le coq est la représentation du coq présent de Zeus à Ganymède, ce symbole érotique est représenté de profil, la queue retroussée. »
Beau, intéressant et suggestif.
@ breizmabro | 08 juin 2018 à 15:47
« Est-ce que l’histoire de la Vierge Marie est une fake news ?[…]Au secours Marchenoir, Catherine, Mary, Achille, Savonarole… ! »
Au risque de passer pour une hérétique, je dirais bien que la Vierge Marie a conçu le Christ comme Héra, qui en revanche à cet époque n’était déjà plus vierge et nonobstant le fait que Zeus, son époux, était initialement une petite divinité féminine de la pluie… a conçu Héphaïstos le boiteux « aux pieds courbes », ou encore comme Athéna une déesse vierge elle, en butte aux assiduités dudit Héphaïstos, a conçu Érichthonios, le quatrième roi légendaire d’Athènes, par procréation assistée et mère porteuse (Héphaïstos essaie de violer Athéna ; son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l’essuie avec de la laine qu’elle jette à terre. La Terre ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios, nom qui explique les circonstances de sa naissance — ἔριον / érion, la laine, et χθών / khthốn, la terre) par un effet de leur très grande puissance personnelle de fécondité en tant que « déesse mère » d’avant la notion de couple divin. Athéna le recueille ensuite et l’élève.
Autrement dit, parler « d’absence de péché » revient à dire dans le langage qui est celui de la religion pour laquelle existe le péché, et le péché en tant que fondateur, revient à évoquer l’extraordinaire puissance de fécondité du féminin. Faire ensuite de la Vierge un personnage secondaire dans l’histoire biblique, est sans doute une manière pour une religion patriarcale d’amputer ou de castrer la puissance au féminin.
Exposé comme ça m’est venu au fil de la plume (ou du clavier) et pardon si je vous ai choquée.
La Vierge Marie n’est donc pas une fake news, mais au contraire, son histoire nous révèle quelque chose de notre antique pouvoir quand on la décrypte sur la base d’autres « mères solitaires » et pour certaines, réputées « vierges ». J’en ai cité deux, il y en a d’autres.
@ Catherine JACOB
« Au risque de passer pour une hérétique »
Ce qui m’amène à quelques questions… A quoi croyez-vous et pourquoi ? Et comment cela se concilie-t-il avec votre philosophie, et quelle est cette dernière ?
« Autrement dit, parler « d’absence de péché » revient à dire dans le langage qui est celui de la religion pour laquelle existe le péché, et le péché en tant que fondateur »
Et quid du péché ?
« J’en ai cité deux, il y en a d’autres. »
Je crois que tout le monde les attend avec impatience mais sans vouloir vous presser en rien.
@ Robert Marchenoir
« C’est, éventuellement, au ministre des Armées (et non au ministre de la Bonne Pensée, de l’Education des Masses ou que sais-je encore), de faire savoir aux GAFA que la France leur interdira (ou non, selon l’avis des chefs des services secrets), de diffuser la propagande des djihadistes musulmans et des faux comptes du Kremlin — et de ceux-là seuls, en expliquant clairement à la nation que nous avons deux ennemis : la Russie et l’islam conquérant. »
Ces interdictions existent.
Je ne sais pas quel service ou ministère français en est à l’origine, mais certains comptes Twitter sont inaccessibles depuis la France.
Par exemple, Amy Mek
Lorsqu’on essaie d’accéder à ce compte, on est accueilli par le message suivant :
« @AmyMek
L’accès au compte de @AmyMek a été restreint sur la base de la législation locale dans le pays suivant : France. »
Si on est un peu geek et qu’on connaît l’existence de VPN, on contourne le filtre et on apprend qui est Amy Mek :
« God, Family & Country; Sports Fitness & Vegan; Psychotherapist & Fixer; I Fight 4 the Wrongfully Incarcerated & Animals #JewsForTrump #NRA »
Compte jihadiste ? Poutinophile ?
Absolument pas.
Et on se demande quelle règle de la législation française ce compte a enfreint, pour légitimer cette mesure.
Je pense que c’est plutôt la combinaison JewsForTrump et NRA qui flanque une peur bleue aux « législateurs ».
Nous nous préparons des lendemains qui chantent…
@ Zonzon | 08 juin 2018 à 08:55

Vous m’avez connecté à ceci, allez savoir pourquoi ? La chouette peut-être.
« …préférer une démocratie imparfaite à une démocratie mutilée. »
Vous plaisantez j’espère ?
On n’est plus dans une démocratie depuis belle lurette et les médias ne sont plus que des chiens de garde du politiquement correct. Du moins en France. Il semble qu’en Angleterre ils informent encore un peu. Mais en France… Vous êtes tellement dans le moule que ne voyez même pas comment ils manipulent l’information en permanence. Quand on a ouvert les yeux, c’est flagrant et plus que pénible, cette comédie.
@ Robert Marchenoir
(vous êtes le seul que je lise ici)
Je n’ai à peu près rien compris je pense à ce que vous dites. J’ai lu attentivement, j’ai compris les phrases, le sens général, mais en fait… non.
Vous soutenez que les fakes news, les seules les vraies, ne sont que du fait de la Russie, notre seule ennemie avec l’islam conquérant (j’aurais enlevé le « conquérant » personnellement, mais c’est un autre sujet). C’est bien ça ?
Je dis bien que je ne comprends pas. Je ne sais pas, à ce stade, si je suis d’accord ou pas avec vous. Je vais essayer d’expliquer pourquoi. Il doit sûrement me manquer certaines pièces du puzzle.
Pourquoi la Russie serait-elle plus un ennemi qu’une autre nation ?
Par exemple, je pense qu’en France les USA ou Israël manipulent les news au moins autant que la Russie, et dans leurs intérêts propres plus que celui des Français. Pourtant vous n’en faites pas des ennemis pour autant. Qu’est-ce qui rend la Russie si particulière à vos yeux ?
Pour l’histoire de la fake news autour de Marine Le Pen et de Macron homosexuel, j’avoue n’avoir rien compris à ce que vous dites. Macron est homo ? ou pas ? c’est une fake news russe ? et quelqu’un en a quelque chose à faire qu’il soit homo ou pas ? Je ne comprends pas comment ça s’articule avec le reste de vos propos. Peut-être ai-je mal compris quand parfois le ton est ironique (ou pas)…
Je vous vois souvent taper sur la Russie, au moins autant que les fachos tapent sur les juifs, ou sur les musulmans.
Pouvez-vous expliquer : pourquoi la Russie est-elle l’ennemie et pas seulement « en train de défendre ses intérêts, comme tous les autres » ? Pourquoi la Russie serait-elle plus dangereuse que les autres ?
Pourquoi la France serait-elle si perméable aux fake news russes ?
A vous lire on a l’impression que chaque article AFP est rédigé par un agent du Kremlin. Vous parlez de quel niveau de manipulation ? quelle étendue ? J’avoue ne pas comprendre jusqu’où vous placez le niveau de désinformation… Est-ce que le calcul du PIB est faux parce qu’il y a un Russe quelque part qui le trafique ?
Je vais prendre un exemple : les Russes auraient manipulé l’opinion jusqu’en France sur l’histoire de la Crimée. Bon bé… j’ai envie de dire, c’est de bonne guerre. Tout le monde fait ça. Pourquoi ça serait plus grave quand c’est les Russes ?
Les Français n’ont pas besoin des Russes pour être divisés et pour s’opposer violemment. Par exemple, la cause palestinienne, ça suffit. Ou bien la théorie du genre. Ou bien la loi bidule ou truc. On est toujours divisés sur tout. D’autant plus maintenant que la nation n’a plus aucune cohérence, que le patriotisme c’est méchant caca boudin (c’est la faute aux Russes ça ??).
Et ensuite, même si à ce stade je ne suis pas convaincu (mais pas réfractaire non plus, juste dubitatif), comment un péquin lambda pourrait-il faire la part de l’influence russe dans une news ? Si je vous donne une news au pif, vous pouvez me dire si la Russie est derrière ?
J’ai compris que la Russie voulait nous affaiblir pour nous faire la guerre pour… pour… ? dans quel but ? nous envahir ? Ils vont avoir du chemin à faire, des pays à traverser, et dans quel but ? récupérer les plages de l’Atlantique ?
Je vous lis, mais je ne comprends pas (je ne dis pas que je ne suis pas d’accord, je dis qu’il me manque trop d’éléments, probablement).
Bref, je comprends que vous dites que la Russie « c’est grave », mais les exemples que vous donnez je ne vois pas en quoi c’est pire que ce que font (tous) les autres pays chez nous.
Pouvez-vous éclairer ma lanterne ?
@ yoananda | 09 juin 2018 à 16:30
« Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? »
Prenez-le pour un allumeur de réverbères pendant que vous y êtes !
Il ne va pas apprécier. Mais alors pas du tout.
https://thumbs.dreamstime.com/b/st-peterburg-russie-septembre-sc%C3%A8ne-russe-personne-la-lanterne-sur-le-pont-au-dessus-du-canal-de-griboedov-65394116.jpg
@ fugace | 09 juin 2018 à 15:01
– Caricature d’André Gill (pseudonyme de Louis-Alexandre Gosset de Guines) – Madame Anastasie (1874).
et à ses transcriptions fidèles de votre intimité.
C’est cette adresse de l’image que vous auriez dû utiliser, car celle-ci n’excède pas les dimensions de la fenêtre du blog
Comme indiqué en bas de page, les ciseaux d’Anastasie sont le synonyme de la censure dans la presse et dans l’édition en général ; Pascal Ory, La censure en France à l’ère démocratique. C’est expliqué dans Zonzon | 08 juin 2018 à 08:55 mais vous n’y êtes pas particulièrement relié.
@ Noblejoué | 09 juin 2018 à 14:17
« Ce qui m’amène à quelques questions… A quoi croyez-vous et pourquoi ? Et comment cela se concilie-t-il avec votre philosophie, et quelle est cette dernière ? »
La question est incongrue et aussi d’une impolitesse insigne.
Vous êtes de la police de la pensée ?
En matière de religion, ce à quoi croient ou ne croient pas les gens est une affaire très privée entre leurs croyances ou absence de croyances et eux-mêmes, ainsi qu’éventuellement les personnes qui comptent pour eux et pour autant que leurs croyances les intéressent et qu’ils tiennent à ce qu’y soit mis une étiquette lisible par la concierge de votre immeuble.
L’ « intime conviction » est comme le nom l’indique, de l’ordre de l’intime et cela n’a pas davantage à faire dans un post de blog accessible tout public que les cadeaux publicitaires faits aux mariés british du 19 mai dans les parties de Kensington accessibles au public.
Si Macron vous dit qu’il ne croit pas à la théorie du ruissellement, vous le croyez ?
Contentez-vous de savoir que, contrairement à vous d’ailleurs, je ne dis rien sur ce blog que je ne pense sincèrement et ce que je ne dis pas n’a rien à y faire mais si on s’y intéresse en quelque façon, il suffit de s’adresser aux grandes oreilles de Jeannot lapin (Benjamin Bunny) :
Je vais néanmoins vous faire part de quelque chose à quoi je ne crois pas. Je ne crois pas que les gens savent eux-mêmes la plupart du temps quelles sont leurs propres croyances et ils sont souvent beaucoup plus au fait de celles des autres. C’est pourquoi je vous conseille de vous adresser à Jeannot lapin.
Enfin, toute idée neuve est nécessairement hérétique eu égard d’une doxa donnée.
@ Jean-Marc | 09 juin 2018 à 11:23
« Marchenoir et ses fake news… »
Ce ne sont pas mes fake news. Ce sont celles des services secrets russes. Ce fait est amplement documenté, et prouvé au-delà de tout doute. Mais les militants n’ont que faire de la vérité. Seul importe, à leurs yeux, le fait d’être dans le bon camp.
Vous croyez pouvoir faire disparaître ces faits au moyen du sophisme appelé, faute de mieux, « whataboutisme ». Il n’y a pas d’équivalent français de ce mot, parce que les Français pratiquent ce vice du matin au soir, et que cela ne semble pas gêner la plupart d’entre eux.
Le fonctionnement de ce vice est très rarement dénoncé. Moi-même, je m’en rends compte, je ne l’ai fait que très peu. Je vais donc me livrer à cette démonstration ici. Vous verrez à quel point cette pratique est malhonnête, à quel point son caractère fallacieux est évident à comprendre, et à quel point la réfutation de cet argument est rapide et aisée.
Vous croyez pouvoir réfuter ma démonstration à l’aide d’un simple lien, que voici à nouveau :
https://www.les-crises.fr/manipulation-dune-election-les-usa-lont-fait-dans-45-pays-par-shane-dixon-kavanaugh
Quelques remarques préliminaires, inutiles à la démonstration, mais qui profiteront néanmoins aux adeptes de la vérité.
1. Vous ne vous donnez même pas la peine de vous livrer, vous-même, à la réfutation de mon exposé. Vous vous contentez de renvoyer à un autre, qui l’aurait fait à votre place.
Ce signe doit déjà alerter : il indique que l’auteur est, dans le meilleur des cas, un paresseux ; si c’est un peu plus grave, qu’il est un esprit faible, incapable de présenter lui-même un raisonnement qu’il approuve, et que par conséquent il convient de n’accorder qu’un crédit limité à son opinion ; dans le pire des cas, ce signe trahit, bien souvent, un malfaiteur intellectuel, qui compte sur le fait que la plupart des gens ne cliquent pas sur les liens, et se contentent de penser : il y a un lien, donc ça doit être vrai.
Alors que lorsqu’on se donne la peine de lire le document donné en référence, on comprend qu’il s’agit d’un tas de sottises. Il s’agit donc d’un moyen de diffuser des mensonges sans que cela ne se voie trop.
2. Vous renvoyez au site Les Crises.fr. Ceci est déjà une alerte rouge. Les Crises.fr, je l’ai déjà démontré ici, est un site crypto-communiste. C’est aussi l’un des principaux canaux de désinformation utilisés en France par le Kremlin. Si vous voyez, par votre fenêtre, qu’il pleut dehors, mais qu’Olivier Berruyer, sur Les Crises.fr, vous dit : il pleut dehors, n’en croyez pas vos yeux.
Tendez la main, vérifiez qu’elle est mouillée, recueillez la substance qui vous semble tomber du ciel, envoyez-la à un laboratoire agréé pour vérifier que c’est de l’eau : tel est le niveau de crédibilité qu’il faut accorder au site Les Crises.fr.
Venons-en maintenant au contenu de votre « lien ». Je n’ai même pas besoin de lire « l’article » pour savoir ce qu’il contient : les Etats-Unis auraient truqué les élections d’un nombre considérable de pays étrangers par le passé.
C’est la propagande soviétique dont nous sommes abreuvés sans interruption depuis un siècle, par Moscou, puis par le PCF et la gauche, et maintenant à nouveau par Moscou. Sous des formes et des variantes diverses.
C’est faux, mais admettons. Admettons que vous, Jean-Marc, Olivier Berruyer et Les Crises.fr ayez raison. Admettons, pour les nécessités du débat, que les Etats-Unis soient, par le passé, intervenus illégalement, et en tous cas illégitimement, par des moyens clandestins, dans les élections d’un nombre considérable de pays étrangers, pour en modifier le résultat dans un sens conforme à leurs intérêts.
Admettons que malgré l’élection de Saint Trump à la tête du pays (dont je vous rappelle que Les Crises.fr, et les gens comme vous qui citent Les Crises.fr en référence, nous avaient annoncé qu’il transformerait l’eau en vin et instaurerait définitivement la paix dans le monde), les Etats-Unis continuent de s’ingérer dans les élections de pays étrangers souverains, pour faire prévaloir leurs intérêts aux détriment des leurs.
Attention, c’est ici que la démonstration commence.
En quoi est-ce que cela changerait d’un iota l’impérieuse nécessité de combattre la désinformation russe, et donc ce qu’on appelle les « fake news » ?
Votre bref commentaire implique que vous êtes profondément indigné par les agissements injustes des Etats-Unis (dont certains, d’ailleurs, sont dirigés contre la France, d’après les gens de votre bord).
Vous êtes un démocrate dans l’âme, vous défendez la souveraineté des nations, vous pensez que le droit doit primer sur la force, votre sens moral est profondément offensé par les manigances américaines. Ce n’est pas ainsi que doit s’exercer la politique internationale.
Comment, alors, justifiez-vous que la Russie se livre à de semblables exactions, qu’elle viole les mêmes règles morales et politiques qui sont si chères à votre coeur, et qu’elle s’en prenne, avec des procédés similaires, à la France — nous le savons de façon certaine ?
Soit vous êtes un libéral, un homme moral et droit, quelqu’un qui consacre sa vie à défendre la démocratie et la souveraineté des peuples — et alors vous êtes tout autant indigné par les exactions russes (réelles) que par les américaines (supposés).
Et votre commentaire n’a pas lieu d’être.
Soit vous êtes un escroc intellectuel, un bandit dans l’âme, un homme dépourvu de morale, quelqu’un qui approuve l’usage du mensonge et du double discours, qui est prêt à utiliser la violence pour faire prévaloir ses intérêts, qui appelle de ses voeux la subversion des institutions de sa propre patrie par une puissance étrangère — et alors, vous publiez le commentaire que vous venez de publier.
Accessoirement, dans ce cas, vous êtes un traître.
Et vous vous livrez à la saleté intellectuelle, morale et politique du « whataboutisme ». A chaque fois que quelqu’un critique les agissements de la Sainte et communiste Russie, vous sortez, tel un diable kaguébiste de votre boîte, et vous dites : « what about » les Etats-Unis ? Et les Etats-Unis, alors ? N’en ont-ils pas fait autant, voire pire ? N’ont-ils pas inventé la bombe atomique, le déodorant et la machine à laver la vaisselle ?
Cette fallace rhétorique devrait être cantonnée aux enfants mal élevés, dans les cours de récréation des petites classes. Hélas, elle passe pour un discours profond et civilisé auprès d’innombrables grandes personnes.
@ yoananda | 09 juin 2018 à 16:30
Très juste de bout en bout.
Marre de ceux qui ont besoin de désigner des boucs émissaires (russes, juifs, chinois, noirs ou arabes) à défaut d’être capables d’examiner sereinement et sans parti pris des problèmes qui en fait ressortent de multiples causes, y compris « leur comportement et tactique » d’accusateurs publics fascistes et racistes enfermés dans leur bulle, incapables de se remettre en question et de prendre conscience de leur propre responsabilité dans des situations qu’ils dénoncent pour mieux se mettre en fait lâchement à l’abri et s’exonérer de toute action constructive pour inverser le phénomène.
En somme c’est le voleur qui crie au voleur !
———————————
@ breizmabro | 08 juin 2018 à 15:47
La nouvelle (journalistique ou autre) relève de la raison…
Tandis que la foi (véritable) est du domaine de la révélation…
D’un côté le rationnel et de l’autre le spirituel, le jour et la nuit, aucune comparaison possible et une impossibilité totale d’éclairer l’un par l’autre.
@ Catherine JACOB
« La question est incongrue et aussi d’une impolitesse insigne.
Vous êtes de la police de la pensée ? »
Je n’ai pas le sens des rites, mais elle est logique dans le contexte. Peut-être impolie, je n’en sais rien, mais pas police de la pensée, simple essai de comprendre votre pensée.
Parce qu’elle m’intéresse véritablement… M’intéressait plutôt.
Je n’ai jamais eu le sens des rites, le sachant, j’aurais présenté mes plus plates excuses puisque je vous ai blessée.
Le Yi King m’en excuse, pas vous. Plus on est sincère, moins on est cru par ceux qui ne sont pas « sages et saints ». Comme je vous ai surestimée !
Je ne peux pas m’excuser de ma maladresse, d’être ce que je suis… Ce serait la première hypocrisie que je commettrais sur ce blog ! Qui pourrait demander pardon après une injustice comme la vôtre ?
Vous avez écrit :
« Contentez-vous de savoir que, contrairement à vous d’ailleurs, je ne dis rien sur ce blog que je ne pense sincèrement »
C’est une calomnie.
Alors que je ne vous attaquais pas dans votre sincérité. Etes-vous vraiment un chercheur, un professeur pour ne pas comprendre qu’on puisse exposer des hypothèses, et que l’autre ne sait pas toujours démêler entre hypothèse possible, probable, emportant la conviction, guidée par la recherche mais peut-être aussi influencée par la croyance ?
Comme contrairement à vous, je ne prétends pas SAVOIR, je DEMANDE. Par contre, vous, vous « savez » que je ne penserais pas sincèrement ce que j’écris.
Je suis peut-être sans rite, mais j’aime mieux ça que sans justice, à accuser faussement les autres.
Je ne peux ni d’ailleurs n’ai à prouver mon innocence.
Il faudrait que vous soyez touchée par la grâce pour que vous le compreniez. Mais, incongru ou pas de le dire ici, je ne crois pas en la grâce.
Vous aurez eu une utilité, tout de même, bien montrer que quand je méprise les gens, ce n’est pas pour rien. Qui ne le ferait de calomniateurs ?
@ Noblejoué
« Je n’ai jamais eu le sens des rites, le sachant, j’aurais présenté mes plus plates excuses puisque je vous ai blessée.
Le Yi King m’en excuse, pas vous. Plus on est sincère, moins on est cru par ceux qui ne sont pas « sages et saints ». Comme je vous ai surestimée !
Je ne peux pas m’excuser de ma maladresse, d’être ce que je suis… Ce serait la première hypocrisie que je commettrais sur ce blog ! Qui pourrait demander pardon après une injustice comme la vôtre ? »
P*tain, je lis le truc et je ne sais pas de qui c’est et je me dis « Mais qu’est-ce que c’est que ce délire de tortillage du c*l pour ne pas parler simplement ?! »
Et boum, je découvre que c’est Noblejoué !
Quelle surprise…
J’avoue que j’ai le tic littéraire comme langagier du syndrome de La Tourette vu d’où je viens et qui fait de moi quelqu’un de vulgaire, ce qu’on a évidemment tendance à confondre avec stupide, c’est généralement une grande erreur, qui est que c’est plus fort que moi d’insulter les c*ns.
La c*nnerie humaine est la pire tragédie de l’humanité.
Imaginez que l’être humain soit à peu près le même mais juste moins c*n… Le système solaire en serait déjà changé, mais passons.
Mais vous, Noblejoué, c’est terrible, vous avez ce tic littéraire de bavasser pour ne rien dire et comme je vous l’ai déjà dit, plus on échange avec vous plus vos commentaires ont la fâcheuse tendance à s’allonger de façon exponentielle pour du vide.
J’imagine que là, elle va me répondre une encyclopédie.
Préparez-vous, Madame Bilger et faites chauffer le thermos de café pour la nuit à la corriger, ELLE ARRIVE ! AU SECOURS !! Je rigole, j’imagine qu’elle fait beaucoup moins de fautes d’orthographe que moi.
Pfff. Je comprends pas des gens comme ça. C’est tellement plus simple de… parler simplement.
@ Wil | 09 juin 2018 à 22:06
Qu’on me calomnie, c’est une chose, qu’on me reproche son manque de culture, une autre. Mais c’est toujours aussi injuste.
Fondez un club avec Catherine JACOB, vous traiterez les autres de cons, elle leur donnera des leçons de politesse en les calomniant.
@ Noblejoué | 09 juin 2018 à 20:59
« …simple essai de comprendre votre pensée. Parce qu’elle m’intéresse véritablement… M’intéressait plutôt. […]Comme je vous ai surestimée ! »
Le contraire m’eût étonnée. Mais bon, comprendre n’est pas apposer une étiquette, mais la respecter y aide.
« Je ne peux ni d’ailleurs n’ai à prouver mon innocence.
Il faudrait que vous soyez touchée par la grâce pour que vous le compreniez. Mais, incongru ou pas de le dire ici, je ne crois pas en la grâce. »
C’est juste que la grâce présidentielle ne touche que les blondes d’un certain âge.
« Vous aurez eu une utilité, tout de même, bien montrer que quand je méprise les gens, ce n’est pas pour rien.»
Ecoutez, vous êtes tellement transparente que c’en est pitié ! Et encore, je suis gentille.
C’est bien Noblejoué, vous apprenez à faire des commentaires courts.
La prochaine étape est de vous faire faire des commentaires intelligents, c’est bien plus dur.
Demain sur la chaîne 666, apprenez à faire des commentaires intelligents.
Bonne nuit les petits.
Vous vous rendez compte à quel point tout cela n’a aucune importance ?
@ Noblejoué | 09 juin 2018 à 22:45
Vous êtes quand même bien plus doué pour jouer au c** qu’au noble !
@ yoananda | 09 juin 2018 à 16:30
« Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? »
Je ne sais pas. Vous commencez par poser des questions, c’est bien. C’est tellement rare, d’ailleurs, que je me sens obligé de le souligner.
Cependant, vous posez trop de questions, et elles partent dans tous les sens. On a le sentiment que vous ne savez pas quelle question poser.
Vous dites que je suis le seul que vous lisiez ici, et que la Russie vous préoccupe. A mon tour, donc, de vous poser quelques questions, pour être en mesure de répondre non pas aux vôtres (elles sont trop nombreuses), mais, comme vous dites, de vous éclairer.
Combien de mes commentaires consacrés à la Russie avez-vous lus ? (Je parle de ceux qui en ont traité de façon étendue et argumentée.) Je ne vous demande pas de chiffre exact, mais un ordre de grandeur. Est-ce deux ? cinq ? dix ? trente ?
Nous irons plus loin une fois que vous aurez répondu à cette question.
@ waa | 09 juin 2018 à 14:29
Je ne connaissais pas Amy Mek. J’ai donc fait une petite recherche à son sujet.
Twitter a effectivement rendu son compte inaccessible à partir de la France (mais aussi de l’Allemagne). Il reste consultable dans le reste du monde.
Rien n’indique qu’il y ait eu une quelconque intervention du gouvernement français. Le plus vraisemblable est qu’il s’agisse d’une dénonciation d’activistes (*), en vertu des règles par lesquelles Twitter s’arroge le droit d’interdire l’accès à un compte « disséminant la haine à l’égard d’un groupe protégé, par exemple en raison de la race ou de la religion ». (Notez bien l’expression : il y a des groupes protégés… et d’autres qu’il est permis de persécuter).
Amy Mek est une Américaine pro-Trump, qui tient un compte Twitter contre-djihadiste très actif, sur lequel elle met en garde contre les dangers de l’islamisation de l’Occident. Les propos qu’elle tient sont parfaitement légitimes et justifiés.
La clôture de son compte, par Twitter, aux internautes français et allemands, est un acte de censure islamo-gauchiste inadmissible, typique de la ligne de conduite des grandes plateformes Internet américaines, outrageusement biaisées en faveur de la doctrine politiquement correcte (Facebook, Google…).
Déjà spontanément gauchistes, féministes, « anti-racistes », pro-immigration, complaisantes envers l’islam, le militantisme homosexuel et le néo-communisme en général, ces plateformes, en position d’oligopole, se laissent assez aisément convaincre par les gouvernements d’accentuer leurs tendances naturelles à la censure des voix de droite.
Cela n’a, justement, rien à voir avec le combat contre les mal-nommées « fake news », raison pour laquelle j’ai tenu à faire ma mise au point antérieure : les « fake news » sont les opérations de désinformation russes, et elles seules.
L’expression même de « fake news » a été inventée pour désigner ces actions. Elle a été, par la suite, détournée par les poutinistes, pour noyer le poisson. Donald Trump, le premier, s’est mis à traiter de « fake news » toute information exacte publiée par la presse américaine qui le montrait sous un jour peu flatteur, et tout article d’opinion en provenance de l’opposition.
Puis les partisans de Trump, les poutinistes conscients, les idiots utiles et les neuneus de tous pays se sont mis à qualifier de « fake news » tout objet diffusé dans l’espace public qui leur déplaisait : opinions opposées aux leurs, propagande gouvernementale légitime et normale, simples erreurs dans un article de presse, informations exactes mais gênantes, tout est mêlé sous la même appellation fallacieuse, avec toujours le même objectif, le « whataboutisme » : de toutes façons, tout le monde dit n’importe quoi, la vérité n’existe pas, donc les mensonges russes c’est pas grave, ce qui compte, c’est de hurler au viol lorsque nos adversaires s’expriment. Même si leurs propos sont vrais.
Même si Bachar el-Assad organise en Syrie des camps de torture et d’extermination qui n’ont pas grand’chose à envier à ceux des nazis, le dire est une « fake news », parce que nous on aime Poutine et que notre gouvernement dénonce la barbarie de Bachar el-Assad.
Notre gouvernement = gros méchant, notre gouvernement dit du mal de Bachar el-Assad, donc tout ce qui critique Bachar el-Assad est une « fake news ». C’est du raisonnement d’amibe (et encore, les amibes ne seraient plus là pour qu’on parle d’elles si elles fonctionnaient ainsi), mais des millions de Français (et d’Américains) semblent être très fiers de prouver qu’ils sont des abrutis à ce point.
Pour en revenir à Amy Mek, son compte Twitter a été soupçonné, à juste titre, d’être un robot logiciel, un noeud du réseau de désinformation russe à l’étranger. L’auteur du compte protégeait soigneusement son anonymat, sa photo semblait fausse, sa production était d’un volume industriel, ses messages étaient outranciers et sans nuance, et, justement, il a été prouvé que la Russie a créé des milliers de comptes de ce type, à la fois pro-Trump et anti-Trump, pour semer le désordre et attiser les divisions au sein de la population américaine. Amy Mek avait exactement le profil d’un bot russe.
En mars dernier, un journal fort sérieux, le San Francisco Examiner, a même publié un article évoquant cette hypothèse. Puis, en mai, le Huffington Post, site d’information ayant pignon sur rue mais de gauche, a dévoilé l’identité réelle d’Amy Mek : ce n’est nullement un troll ni un bot russe, c’est une Américaine indépendante, en chair et en os. Qui, fort légitimement, se protégeait des représailles inévitables visant tous ceux qui s’attaquent à l’islam.
L’article du Huffington Post est odieux à sa manière prévisible : c’est une véritable mise à mort communiste, elle est accusée de « haine », de « racisme », de « suprématie blanche », etc (elle est juive…) . Plus grave, le journaliste auteur de l’enquête a « doxxé » Amy Mek : en révélant son identité véritable, il a provoqué une avalanche de menaces de mort à son encontre, ainsi que le boycott du restaurant tenu par son frère.
Mieux : il a contacté l’employeur de son mari, qui possédait un poste important dans une organisation sportive, en lui demandant s’il était au courant des opinions politiques de l’épouse de son salarié. Résultat, l’homme a été licencié.
Un certain nombre de grandes voix du réactionnariat américain se sont portées à la défense d’Amy Mek, en particulier le très respectable et très courageux Robert Spencer.
Pour être complet, il faut préciser qu’Amy Mek est un peu barge, et pas toujours très sympathique : elle fait ostensiblement la gueule à certains musulmans qu’elle croise, et qui ne lui ont rien fait. On doit aussi ajouter que ses partisans ont inondé, à leur tour, de menaces le téléphone du journaliste du Huffington Post auteur de l’enquête.
Il n’en reste pas moins que ses opinions ne regardent nullement Twitter, et que son combat est parfaitement légitime sur le fond.
Cet incident vient à point nommé pour étayer mon analyse : ce sont bien les opérations de déstabilisation russes, les « mesures actives » russes, la désinformation russe menée à l’échelle industrielle, qui ont conduit à démasquer Amy Mek, à la mettre en danger, et, finalement, à dissuader d’autres candidats au contre-djihad.
Les grands médias américains ne se seraient jamais penchés sur son cas si elle n’avait pas été soupçonnée, de façon vraisemblable, d’être un bot russe.
Contrairement à ce que prétend la propagande du Kremlin et les poutino-imbéciles à sa suite, défendre la ligne de Moscou en Occident ne contribue pas à lutter contre l’invasion migratoire, l’islamisation et le terrorisme djihadiste.
Le cas réel que je viens d’exposer, grâce aux informations fournies par waa, montre que c’est exactement le contraire.
______
(*) On trouvera ici les indices montrant que le gouvernement français n’est sans doute pour rien dans le blocage du compte d’Amy Mek. Twitter affiche des indications précises justifiant le blocage d’un compte pour un pays particulier.
Si Twitter avait été contraint au blocage à la suite d’une démarche juridique des autorités françaises, le message affiché aurait dû être : « @AmyMek’s account has been withheld in France in response to a legal demand ».
Or, le message est « @AmyMek’s account has been withheld in France based on local law(s) ».
Parmi les motifs indiqués par Twitter pouvant justifier un tel message, le seul pertinent, en l’occurrence, est « Harrassment ». Et la seule sous-catégorie pertinente, pour ce motif est : « Directs hate against a protected category (e.g., race, religion, gender, orientation, disability) ».
En somme, le compte d’Amy Mek a été bloqué en France parce qu’il milite contre les dangers de l’islamisation. Qui peut demander ce blocage ? Pratiquement n’importe qui, comme l’indique le formulaire de Twitter :
« These actions are :
– Directed at me (e.g. @mention, name, nickname or pseudonym)
– Directed at someone I legally represent (e.g. a client or my child)
– Directed at others (e.g. a friend or group) »
Donc, n’importe quelle association « anti-raciste », ou bien prétendant représenter les musulmans, et même des musulmans dispersés, utilisant les réseaux sociaux pour organiser une campagne de dénonciation sauvage, au motif que « leur groupe d’amis musulmans » a été « harcelé » en raison « de leur race ou de leur religion », peuvent avoir réclamé ce blocage à Twitter. Sur la base des lois françaises, dont il est aisé de montrer qu’elles interdisent de ne pas être gentil avec les musulmans.
Le reste dépend de l’arbitraire de Twitter, qui a visiblement décidé de se coucher face aux exigences islamiques.
@ ceux qui me dénigrent et aux autres
Pourquoi ? Je ne fais qu’essayer de m’instruire et répondre coup pour coup à ceux qu’on me donne.
Si le fait qu’on m’ait calomnié est important, IMPARDONNABLE.
Et c’est même IDIOT, il n’y a que le masque qui permette d’être aussi véridique que je le suis, comme la fiction, qui dit la vérité.
Ce qui ne veut pas dire que je sois transparent, par exemple, là où on peut voir de l’amour il peut n’y avoir qu’admiration, par exemple, même chez les sexuels, il n’y a pas que sexe, sans parler de l’existence d’asexuels, il peut n’y avoir qu’une affinité intellectuelle… Enfin non, en fait.
Je suis beaucoup trop vulnérable à ce qui semble avoir du sens, c’est une erreur. Comme tous les parents ne sont pas fiables, les autres guides non plus, c’est sûr, même sur des questions très ponctuelles… Un jour, quelqu’un à qui je posais une question a répondu que la question impliquait que je trouve moi-même la réponse. Je me disais que cela serait bien présomptueux, que sais-je, que puis-je ? Mais la question n’est pas d’être dans l’absolu, mais par rapport à d’autres. J’aurais voulu demander mais la réponse impliquait plus de question, alors ! Ce peut être ça, ce peut être que mes questions, étant de sens, ne peuvent être résolues que par moi, comme Siegfried ne peut reforger l’épée qu’en repoussant tout ce qui s’est fait avant, le nouveau rejetant l’ancien ou en étant, dans mon cas, rejeté.
Si vous projetez ce qui vous déplaît chez moi, c’est parce que le vide – obsession de la bêtise, agressivité confuse, ressentiment de ne pas être publié – rencontre votre opposé, le plein, quelqu’un qui préférerait renoncer par la drogue que par la drogue du ressentiment. Car ce n’est pas parce qu’une chose est légale qu’elle est morale, ou illégale qu’elle est immorale, ne prenez pas, mes dénigreurs, la sécurité pour une garantie de vertu que votre comportement prouve être hors de votre portée.
Ce n’est pas ce que je dis, votre problème, c’est ce que vous êtes… Il est plus aisé de progresser par de bons exemples, mais enfin, on peut aussi se dire de ne pas vous imiter pour ceci ou pour cela.
Qu’il est triste de se survivre !
Si nous étions dans un pays de libre expression, au lieu de livres de développement personnel idiots il y aurait des méthodes de suicide fiables, et qui sait ? Avec un tant soit peu de courage, on partirait, qu’on ait ou non accompli ce qu’on désirait, avec le sentiment du devoir accompli d’éviter le naufrage.
Mais dans notre société, c’est l’inverse, tout le monde parle de pardonner quand en fait, on offense, la police persécute ceux qui préfèrent rêver d’autres choses par le vœu de gens comme vous dont la drogue est le ressentiment, et les médecins rattrapent par le col ceux qui anticipant le risque de dégénérer, se suicident avec les moyens du bord et dans l’urgence quand le temps semble brusquement venu.
Ce que vous pouvez croire gardez-le pour vous, je constate que vous créez de la souffrance dont on ne peut sortir, à savoir un enfer, certes, sans rien de flamboyant, à votre mesure. Chacun son cercle… Pas étonnant que vous ne compreniez pas la nature de ce que serait un gouvernement mondial tyrannique. L’imagination est l’anticipation du possible, et vous ne voyez même pas ce que vous faites et êtes.
On prétend qu’il faut dire la vérité ? Ce qui m’arrive est ce qu’il advient aux véridiques… Je n’en tire pas de gloire, au contraire, se commettre est sans doute inévitable quand on est un animal social, mais du point de vue du sens, c’est absurde et donc, de mon point de vue, mal.
Peut-être un moindre mal, sans quoi je ne le ferais pas, mais mal… Abandonner peut être lâche, persévérer, sans sens, mais partout, à vrai dire, on peut se demander si tout essai, n’est pas, en son principe, une erreur.
Sans conclusion.
N’accablons pas notre camarade Noblejoué. C’est un peu le candide de ce blog. Sa soif de savoir le pousse à poser beaucoup de questions insolites, parfois maladroitement.
Mais même si ses commentaires se perdent parfois dans les méandres d’un esprit tourmenté, ce qui peut agacer les plus indulgents, reconnaissons-lui, outre une bonne culture littéraire, une certaine correction dans ses propos, même lorsqu’il se fait rabrouer.
Certains contributeurs toujours prêts à bondir quand un contributeur ose les contrarier feraient bien de s’en inspirer.
@ Robert Marchenoir
Pff, vos tartines ne font qu’alimenter votre ego pensant faire une démonstration.
Donc les USA ne cherchent pas à influencer les pays, les espions sont russes et le reste du monde est obligé d’avoir un contre-espionnage.
Je ne fais confiance ni aux USA ni à Poutine ex-KGB.
Vous avez les méthodes soviétiques, nier les fait d’abord, puis accuser les personnes de fous pour les interner.
Vous avez raison je suis paresseux et je ne lirai plus vos tartines sans intérêt.
‘Fake news’ ainsi il n’y aurait jamais de mots, de syntagmes en français ?

La force des médias : fabriquer l’opinion publique. Les gens se pensent libres de penser, or ils ne répètent que ce que les médias leur disent.
Les gens choisissent leurs médias en réalité, ils vont sur des sites néo-trucmuches, etc., de fait contrairement à ce qu’ils affirment ils ont accès à ce qu’ils veulent, y compris à un truc qui flatte leur ego.
Hé les individus, celles et ceux qui se pensent intelligents parce qu’ils auraient un avis sur tout, tout le temps, qu’ils auraient un blog.
« Divulgation de fausses informations » cela existe depuis, au minimum, 1881 en France.
Article 27, journal officiel du 30 juillet 1881.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6223338n/f2.image
Vos médias emploient ‘fake news’ un truc prononcé par un zinzin qui a un rat crevé sur la tête, un certain Donald J. Trump, et vous, vous répétez le truc vous pensant intelligent, car réciter une leçon, une poésie, répéter serait intelligent.
Vous n’êtes qu’une génération McDo, du prêt à bouffer, à consommer, un truc livré clef en main, pas de réflexion à fournir.
C’est écrit, c’est donc vrai ! Ils l’ont dit à la télé, c’est donc vrai.
Le nouvel épiscopat : les médias ; les nouveaux esclavagistes : les opinion’istes’ et les journalistes.
Le problème d’Internet, c’est que le droit de réponse est niais !
Celles et ceux qui ont des Twitter, des Fèces de Bouc, des blogs, des médias en ligne refusent tout droit de réponse.
Liberté d’expression impose :
1° de prendre conscience d’autrui.
2° de ne pas nuire à cet autrui.
3° de ne pas abuser de sa liberté.
4° de ne pas mentir.
5° un droit de réponse.
Et les menteurs interdisent à quiconque un droit de réponse.
J’ai même vu récemment que les menteurs s’autorépondaient en s’inventant un adversaire. Ils prennent un autre pseudonyme et s’autorépondent.
Alain Bonnet, pseudonyme : Soral.
https://www.scribd.com/doc/276703679/Egalite-Reconciliation-Strategie-sur-Wikipedia
Constitution française et sa partie de 1789.
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Art. 10. –
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Art. 11. –
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
@ Noblejoué | 09 juin 2018 à 14:17
« « J’en ai cité deux, il y en a d’autres. »
Je crois que tout le monde les attend avec impatience mais sans vouloir vous presser en rien. »
Cette question étant d’ordre culturel et découlant en effet de mes affirmations, je me dois de ne pas la laisser sans réponse.
S’agissant du Japon, la théorie du dieu singulier ayant précédé la notion de couple divin (対→ lu TSUI et dont l’un des sens est « répondre » ) avait été développée en japonais par le professeur japonais de philosophie IBUKI K. lors d’une conférence donnée au département de philosophie à, à l’époque, l’université Paul Verlaine de Metz – actuel site de Metz de l’Université de Lorraine – et dont j’avais assuré la traduction assise sur une chaise bancale qui au bout d’un moment a causé une tension telle au niveau des muscles dorsaux que, me demandant si j’allais pouvoir tenir jusqu’au bout d’une conférence de deux heures et comment je pouvais y remédier dans l’instant, m’a fait perdre le fil du discours, ce qui s’est vu – j’ai par un mouvement malencontreux poussé le texte de côté et les pages se sont emmêlées, du coup j’ai dû suivre le discours sur le papier du conférencier en me penchant encore plus de côté – et bien que je me sois rapidement récupérée, c’est bien évidemment la seule chose qu’un certain type de public en a retenu hélas, qui a voulu ignorer qu’un texte de philo ne présentait pas la même difficulté à l’interprétation juste et pertinente, celle qui permettra ensuite le débat, qu’un bulletin météo, en particulier sur un temps aussi long, pour s’attacher à ce qui permet ensuite de faire le malin en se gaussant de l’interprète.
Bref, j’en reviens à mes divinités dont le plus célèbre couple pour l’Orient est en Occident, les Phénix → 鳳凰 (fèng huáng), symbole du couple impérial chinois.
Au Japon, la tradition des naissances divines rapportée dans le KOJIKI, fait état des San-Ki-Shi (三貴子 ) , les Trois (SAN) précieux (KI) enfants (SHI) que sont →
1. AMA_TERASU, la déesse dite du soleil qui initialement aurait, selon certains, été un dieu du soleil et donc aurait changé de sexe ; ce premier enfant sacré est né de l’œil gauche de son père à son retour des « sources jaunes », lors de l’accomplissement des purifications qui s’imposaient.
2. TSUKU_YOMI, le dieu de la lune, qui aurait toujours été masculin, né de l’œil droit d’IZANAGI. Il règne sur la nuit.
3. SUZANOO enfin, dieu des Eaux dont la demeure est l’Océan, né du nez de son père et qu’on écrit notamment avec un caractère japonais qui donc n’a pas de lecture chinoise : 蛯, Le Serpent, accolé à 児, l’ infāns, qui parmi les figures occidentales, m’évoque la Guivre.
Pour en revenir aux Grecs, vous avez parmi les déesses réputées vierges, la première née de Cronos (ou Kronos) le roi des Titans, première avalée et dernière recrachée, Hestia, « celle qui se tient près du foyer » explique le linguiste Jean Haudry, in Le feu dans la tradition indo-européenne – Archè, Milan, 2016.
L’iconographie la représente généralement voilée et le désir masculin ne se tourne pas vers elle. Ceci dit, on ne lui connaît pas d’enfant. C’est une figure immobile du lieu qu’elle ne quitte pas.
Autre Vierge évoquant un antique « Feu divin », Artémis dont les prêtresses pratiquaient en Cilicie (actuelle province turque d’Adana), la marche sur les charbons ardents, une pratique qui se retrouve également au Japon. Elle punissait sévèrement ceux qui la poursuivaient de leurs assiduités – « Tristes noces, celles que briguèrent le géant Otos (Oiseau de nuit) et le chasseur Orion » dit le poète grec du IIIe siècle av. notre ère, Callimaque – mais, en tant que déesse de la lune, donc peut-être dans une tradition tardive où se confondent des figures lunaires, rompit cependant sa chasteté pour concevoir avec Endymion, connu pour son « sommeil sans retour » pendant lequel elle le visita, les cinquante Amazones, d’où s’explique peut-être son buste multimammia d’Ephèse.
Donc là, une participation masculine fut certes recherchée, mais, reconnaissons-le, pour un résultat tout à fait bluffant. On est donc peut-être là dans un passage du singulier au duel.
On retrouve ces unions ‘chamaniques’? dont l’un des partenaires s’unit à l’autre à son insu, avec le mythe de la naissance du roi Arthur que sa mère Ygraine (ou Ygerne, Igerne en ancien français, Igraine en Anglais), épouse du duc de Cornouailles, conçoit avec le roi Uther Pendragon qui a eu recours à la magie de Merlin pour s’unir à elle. Merlin a donné en effet au roi l’apparence du duc pour lui faciliter l’entrée dans la couche d’Ygraine.
Ceci étant, on observe également avec ce personnage du cycle arthurien, l’affaiblissement du féminin. « Alors qu’il s’agissait en effet à l’origine d’un personnage d’envergure bénéficiant de pouvoir décisionnel, les textes plus tardifs de la littérature arthurienne décrivent Ygraine comme une femme soumise, répondant aux canons de l’amour courtois » explique-t-on.
Je trouve que Françoise Nyssen ressemble de plus en plus à E.T.
Maison.
@ Jean-Marc | 10 juin 2018 à 09:54
« Pff, vos tartines ne font qu’alimenter votre ego pensant faire une démonstration. »
C’est vrai que vous, vous n’avez absolument aucun ego. C’est sans doute pour cela que ça ne vous gêne nullement d’étaler aux yeux de tous votre ignorance, votre bêtise, votre impolitesse et votre paresse intellectuelle. Je vous conseillerais d’avoir un peu plus « d’ego », comme vous dites dans votre jargon freudien dégénéré, autrement dit un peu plus de dignité.
Moi, je « pense faire une démonstration », mais vous, cela vous paraît complètement superflu. « Pff » est pour vous un argument. Lire un texte cent fois plus court qu’un livre vous fatigue déjà, et vous croyez être autorisé à opposer votre fatigue à la réflexion d’autrui.
Si vous traitez mes commentaires de « tartines », vous devriez vous contenter de séries télévisées, de mangas et de jeux vidéos. C’est de votre niveau. Je ne vois pas ce que vous venez faire sur un blog où, d’après ce que j’ai compris (mais je suis prêt à être démenti par son auteur), on essaye d’aller un peu plus loin que « ma recette de poulet au gingembre », « Machine, elle est bonne » et « mon chien a fait ses besoins dans mon salon, c’est bien ennuyeux ». Voire, pour les esprits les plus éminents, « le président machin, c’est vraiment un gros nul ».
Vous nous dites : « Je ne fais confiance ni aux USA ni à Poutine ex-KGB », et vous pensez que cela intéresse quelqu’un le moins du monde. Mais on s’en tape, mon petit bonhomme, de savoir que vous faites confiance aux USA ou au Burundi. Vous n’êtes personne, ici, à l’instar de tout le monde sauf de l’auteur. Ce qui pourrait avoir, éventuellement, un intérêt, c’est de savoir pourquoi vous faites confiance à telle ou telle nation.
Ce qui vous amènerait à produire ce que vous appelez une « tartine », et que les gens civilisés appellent un texte, une réflexion, une analyse, un argument ou que sais-je encore.
Mais nous vivons désormais dans un monde où ce sont les ignorants et les abrutis qui tiennent le haut du pavé, et qui reprochent aux autres de manquer de leurs éminentes qualités.
A l’occasion, il pourrait aussi être intéressant de savoir pourquoi vous faites confiance, non pas « aux USA », mais au site Les Crises.fr où vous puisez ce qui vous tient lieu de pensée, après les informations dont je vous ai fait part à son sujet. Mais même cela, vous en êtes incapable.
Vous parlez des « USA » (je suppose que cela vous écorcherait la bouche et que cela fatiguerait vos petits doigts d’écrire le vrai nom de ce pays, qui s’appelle, en français, Etats-Unis), et vous parlez de Poutine. Un mot est ostensiblement absent de votre commentaire : le mot France.
Or, c’est de la France qu’il est question. Vous n’êtes pas en train d’assister à un match de foot entre « les USA » et « Poutine ». On ne vous demande pas si vous êtes un « supporter » de l’un ou de l’autre. On suppose (mais visiblement, on a tort) que vous êtes capable de réfléchir sur le sujet. D’aller un peu au-delà de vos hormones.
La poussière microsocopique de raisonnement que l’on trouve dans votre « commentaire » (peut-on, même, utiliser ce mot pour qualifier votre production ?) montre que vous n’avez strictement rien compris à mon propos. Vous dites que les Etats-Unis cherchent à influencer « les pays ».
Et alors ? C’est très bien, de chercher à influencer les pays. Tout le monde cherche à influencer tout le monde, vous le premier. Ce qui n’est pas normal, c’est de les attaquer clandestinement lorsqu’on n’est pas en guerre avec eux, de les subvertir, de détruire leurs stations de télévision, leurs réseaux de distribution électrique, d’assassiner leurs citoyens, de s’emparer de morceaux de leur territoire, de créer des faux comptes Twitter et même des médias de contrefaçon imitant les vrais, de tenter de semer chez eux la panique et la dissension, et de mentir, de mentir, de mentir du matin au soir et du soir au matin.
Vous comprenez la différence ? Visiblement non.
@ Achille @ Zonzon @ Aliocha
Assez candide pour que tout m’étonne, après la déception due à d’injustes attaques, le soulagement grâce à vos soutiens inespérés.
J’avais pensé à quitter le blog en tapinois après une justification et une conclusion sans conclusion – je n’allais pas attendre une heure après un trait d’esprit.
A quoi bon ? Mais finalement, si, je me suis dis que je n’allais pas être dans l’ingratitude envers vous non plus qu’avoir moins de courage que vous.
L’avantage de défendre les femmes, c’est que c’est un investissement non rentable : aucune, du moins qui se revendique ainsi, ne m’a défendu, préférant être rudoyée par un mâle à leur avis traçable qu’aidé par ciel un, ou une, il faudrait relire, inverti ! Donc ceux qui veulent un comportement rentable doivent leur taper dessus, ou du moins ne pas les défendre, ceux qui veulent agir moralement, je veux dire sans désir de récompense, les aider, en tout cas, sur ce blog.
Ah, le sexe, identité et activité, ça rend souvent fou et assez bas, et les asexuels sont bien fous, c’est l’amour qui veut ça, d’aller voir des sexologues pour se trouver une cuti afin de satisfaire un partenaire !
Et pourtant, cet instinct en vaut un autre, il faudrait « seulement » le civiliser.
Et donc, repartons en quête, de combat s’il le faut, d’amis si on en a la grâce et de vérité, par-dessus tout !
@ Noblejoué de ce jour
Pourquoi vous étonner ? Il y a, dans ce blog comme ailleurs, autant d’honneur à soutenir les bonnes personnes qu’à écraser les salauds !
Dans le fond, c’est pour nous que nous sommes avec vous !
Bien à vous
@ Catherine JACOB
« S’agissant du Japon, la théorie du dieu singulier ayant précédé la notion de couple divin (対→ lu TSUI et dont l’un des sens est « répondre ») avait été développée en japonais par le professeur japonais de philosophie IBUKI »
C’est une idée de philosophe mais, comment dire ? Je me demande ce qu’en pensent les historiens et les autres philosophes d’ailleurs, et si cela vous paraît bien une question scientifique, ce que vous en pensez-vous même, ayant probablement lu et pensé à propos de ce sujet.
Quoi qu’il en soit, pourriez-vous résumer sa pensée ?
« S’agissant du Japon, la théorie du dieu singulier ayant précédé la notion de couple divin (対→ lu TSUI et dont l’un des sens est « répondre ») »
Ce qui rappelle « frappez et on vous ouvrira » et autres choses du même genre… Les Japonais croient-ils plus que d’autres peuples que leurs dieux leur répondent ? Est-ce une spécificité du dieu singulier japonais ?
Et autres questions liées qui auraient pu m’échapper, bien sûr, mais c’est toujours implicite dans mes questions, de toute façon.
« Pour en revenir aux Grecs, vous avez parmi les déesses réputées vierges, la première née de Cronos (ou Kronos) le roi des Titans, première avalée et dernière recrachée, Hestia, « celle qui se tient près du foyer » explique le linguiste Jean Haudry, in Le feu dans la tradition indo-européenne – Archè, Milan, 2016. »
D’un coup, cela me fait penser au cycle de roman « Elle qui doit être obéie » de Haggard, incroyablement méconnu en France, mais passons… « Elle » est une femme ayant obtenu d’un feu divin des pouvoirs tout aussi surnaturels, où le feu donne lieu à des scènes d’une intensité dramatique exceptionnelle et étrange. Le feu est un leitmotiv, cependant on ne voit pas Hestia. L’accent est plutôt mis sur l’opposition Isis-Aphrodite, dans l’Antiquité, et la quête de Kallicratès, son amant réincarné pour retrouver Elle.
La beauté surnaturelle de Elle est telle qu’au moment où Kallicratès réincarné, ayant oublié son passé, entre dans la cité où une sorte de malédiction dont j’ai oublié les détails la tient recluse dans un endroit morbide, elle est voilée, de son propre choix, car les hommes seraient tous fous de sa beauté. Elle a aussi une intelligence et un savoir supérieur, et bien évidemment, des projets de conquête du monde, ou ce ne serait pas drôle. Les interprétations sur Elle divergent, déjà dans la fiction, certains pensant que c’est un personnage bon, d’autres mauvais d’autres, ambigu.
Quoi qu’il en soit, aventure, mystère, Histoire, amour et je dois en oublier forment un mélange aussi parfait, sauf peut-être un démarrage un peu lent, que prenant, comme le feu, avec, dirons-nous, la versatilité de la flamme.
Ce qui me fait penser qu’il arrive pas mal de désagréments à la déesse du soleil Japon à cause de son frère, mais qu’Elle, par contre, conquiert et accroît son pouvoir, vierge qui a des enfants, mais ce n’est pas si extraordinaire que ça, un tas de dieu en ont d’un tas de façons, par exemple en se purifiant, et il paraît d’ailleurs dans d’autres religions.
Dans ce cas, la question serait plutôt de savoir pourquoi, en Occident, on s’est focalisé sur des déesses vierges puis la Vierge Marie. Ce qui n’est que mon avis… Si c’est faux, ah bon, tant pis, si c’est vrai, pourquoi ?
@ Robert Marchenoir
Je comprends et votre question est tout à fait légitime. Je pars dans tous les sens comme vous dites parce que justement, je suis ignorant sur la question (russe) et je ne sais trop par quel bout l’aborder.
Je vous ai lu ici trois ou quatre fois sur la Russie, c’est tout. A chaque fois j’étais étonné par votre virulence, mais d’un autre côté, comme vous avez gagné du crédit à mes yeux (sur d’autres sujets), j’étais intrigué.
Alors, je vais essayer de vous dire ce que je « sais/comprends » de la Russie, c’est-à-dire pas grand-chose.
Du temps communiste, il y a eu des opérations pour faire basculer plusieurs pays. D’après ce que j’ai compris, on devrait la guerre d’Espagne aux manigances du Kremlin. La France n’aurait pas été épargnée, d’où la gauchisation « gramscienne » des universités françaises. Mais pour moi, le cas de la France est resté en suspens, car nous ne sommes pas allés au bout du processus, soit que la révolution aboutisse, soit qu’elle se révèle pour ce qu’elle était et que le peuple la rejette. On est resté le cul entre deux chaises, ce qui fait que le gauchisme est tellement implanté chez nous encore aujourd’hui.
MAIS (je ne dis pas que j’ai raison, c’est juste pour exposer ou j’en suis) pour moi, à la chute du mur, tout ça a pris fin (sauf le gauchisme en France qui perdure sans sa source). Je ne dis pas que la Russie est maintenant pleinement convertie au capitalisme et qu’elle cherche à s’intégrer au concert des nations, mais bon… les temps ont changé tout de même et le peuple russe lui, en a bien fini avec le communisme.
La France est sous influence, ça c’est sûr, comme je disais, les USA, les Israéliens, les pétromonarchies. Pour moi la Russie, comme Félicie, aussi… mais pas plus pas moins que les autres, et même moins en fait quand on voit le poids d’un BHL, ou d’un Kouchner par exemple.
Ici vous commentez sur un blog et je ne vous connais pas de blog perso, c’est donc difficile de retracer vos dires sur tel ou tel sujet. Je ne viens que sporadiquement (pour avoir le plaisir de vous lire, et je ne dis pas ça pour faire de la lèche et obtenir réponse, juste parce que c’est vrai, vous avez un talent).
L’islam est un ennemi. C’est clair. Je sais pourquoi, je peux l’expliquer. Mais la Russie, je ne vois pas pourquoi. Si on me demandait, je n’aurais aucun argument à donner.
D’après ce que j’ai compris, vous diriez que les histoires d’ingérence américaine sur d’autres nations seraient des inventions russes ? C’est ça ou j’ai mal compris ? La, j’avoue que si c’est le cas, c’est difficile à croire de but en blanc. Parce que bon, j’ai été tellement abreuvé par ce genre d’infos… c’est quand même les Amerloques qui ont démembré la Yougoslavie, non ? et les révolutions colorées ? et l’Irak ? tout n’est pas qu’invention russe tout de même.
Bref… je vous laisse me répondre. J’aimerais juste savoir dans le fond pourquoi vous êtes si virulent envers la Russie. Je ne vois pas quelle menace elle fait peser sur la France en fait (alors que l’Islam je le vois clairement).
@ Noblejoué | 10 juin 2018 à 20:23
« C’est une idée de philosophe mais, comment dire ? »
Comment vous dire, tel Midas qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous me paraissez changer en crottes de biquette tout ce que vous commentez et c’est plus douloureux, intellectuellement s’entend, que ne l’est physiquement le fait de rester assise deux heures durant + débat sur une chaise bancale.
@ Robert Marchenoir
J’ajoute que de mon point de vue actuel, en Syrie et en Crimée la Russie ne s’est pas comportée comme un ennemi de la France (je précise bien « de la France », je ne dis pas non plus que c’était bien ou pas, je n’en sais rien). Ils ont défendu des bases militaires, des accès stratégiques à la mer (en Crimée notamment, pour la Syrie, c’est une question de gaz entre autre). Rien qu’on ne fasse nous en Afrique, ou que ne font les Etats-Unis.
Par contre, j’ai cru comprendre que la Russie était l’ennemi d’Israël (j’ai lu un article là-dessus qui m’a ouvert les yeux). Et comme nous avons la plus grosse communauté juive d’Europe, peut-être que la Russie nous est hostile à cause de cela (ou inversement) ?
Je n’affirme bien, c’est juste pour expliquer « là où j’en suis » dans ma compréhension et pour éviter les aller-retour et que vous puissiez m’expliquer ce qui me manque.
Ma question est simple au final : pourquoi le statut particulier d’ennemi décerné à la Russie ?
« Comment vous dire, tel Midas qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous me paraissez changer en crottes de biquette tout ce que vous commentez et c’est plus douloureux, intellectuellement s’entend, que ne l’est physiquement le fait de rester assise deux heures durant + débat sur une chaise bancale. »
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 10:23
Eh bien, voilà : la douce et patiente CJ a fini par craquer…
Nouvelle illustration de « la tyrannie du faible sur le fort, la seule qui dure… »
Me revient en mémoire la saillie de « La vie est un long fleuve tranquille » : « Marie-Thérèse, ne jurez pas je vous en prie ! ».
Catherine, merci pour ce fou rire !
A Lucile de tenir la corde.
@ Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 10:23
Quand on n’est pas capable de défendre ses idées, qu’on demande aux autres de les croire sur parole, reste l’insulte.
Soit vous n’êtes pas philosophe, soit, si la philosophie est cela, elle n’est pas grand-chose. Vous êtes une coquette du savoir, vous montrez ce que vous ne donnez pas, en fait… Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n’est pas de la science.
A part votre historiette, j’ai mal au dos, on n’a pas de démarche intellectuelle, une question égale une insulte. Je montre, tiens un philosophe a dit que… Mais je n’explique rien, ne démontre rien. Croyez !
Je vous reconnais d’être créative, ne m’abaissant pas à « crotte de bique » (votre âge mental ?) mais en science, il faut démontrer, et en philosophie ? La servante de la théologie aurait-elle pris les bonnes manières de sa maîtresse ? Enfin, passons…
A ce que je crois percevoir, vos pairs ont tort de minorer votre créativité, et vous, peut-être de ne pas assez expliquer vos idées (car je suppose tout de même que vous vous donnez un peu plus de mal pour obtenir ce consensus savant sans lequel une idée ne vaut pas mieux qu’un commentaire Internet, où, précisément, vous êtes cantonnée). Avez-vous insulté vos pairs, en plus ? Evidemment, vous ne nous le racontez pas, mais il est tout de même plus probable que cela me soit réservé… Mais que voulez-vous, j’ai toujours pensé en terme de causalité, pas de croyance.
Quel éditeur voudra éditer quelqu’un insultant le lecteur demandant un renseignement, question relation publique, on fait mieux… Vous avez pensé que votre publicité permanente, ici, est aussi le réceptacle de vos humeurs ?
Ce n’est pas ma faute si vous n’avez pas la position que vous espérez, et non seulement vous acharner sur moi ne change rien, mais qui sait ? Cela le confirme.
Vous êtes une coquette de la science, si vraiment on peut appelez une démarche qui ne se laisse pas interroger scientifique, je montre, mais pas trop, interrogez-moi, mais pas tout de suite, pas trop vite… Je n’aurais jamais cru qu’une chose pareille puisse exister.
Il serait tentant de penser qu’il n’y a rien derrière ce qui ne démontre rien, mais ce n’est pas sûr, certains ne veulent pas prouver ce qu’ils pourraient prouver, mais voulant être cru, comme s’ils représentaient une… religion. Vu tous ces mystères, cela fait religion à mystère, que c’est bizarre. Forcément, qui n’est pas religieux est vu comme impur. Mais une telle démarche est-elle scientifique ou simplement philosophique ?
@ yoananda | 10 juin 2018 à 21:32 + 11 juin 2018 à 14:00
Je comprends mieux où vous en êtes, à présent. Puisque vous me posez la question de la France, je vous livre aussi la France en prime — mais si vous n’êtes pas d’accord avec l’analyse, ne vous attardez pas dessus et passez directement à la Russie. L’analyse russe tient, même si l’on omet l’analyse française. Mais les deux sont intéressantes à mettre en parallèle.
La France est un pays communiste. La preuve : le parti communiste a disparu. Il est devenu inutile. La France est devenue communiste à l’issue du coup d’Etat silencieux mené à la Libération, par les ministres communistes nommés à des postes-clés par le général de Gaulle.
Ils ont nationalisé les pans les plus stratégiques de l’économie : énergie, transport, banques, assurances… Mais, surtout, ils ont instauré le statut de la fonction publique et la Sécurité sociale. Ce sont ces deux dernières mesures qui garantissent la perpétuation du communisme en France, indépendamment des gouvernements qui se succèdent.
Dans le communisme traditionnel, c’est le Comité central du Parti qui dirige le pays. En France, le Comité central est remplacé par la fonction publique. La fonction publique communiste tient les hommes politiques, car ils sont, pour la plupart, fonctionnaires. Et même s’ils avaient des velléités de décommunisation, la fonction publique possède le pouvoir de bloquer le pays en représailles, et ne se prive pas de l’exercer de façon préventive.
La seule façon légale de renverser le communisme en France consiste à supprimer le statut de la fonction publique, et à mettre fin au monopole de la Sécurité sociale. Combien d’hommes politiques proposent l’un ou l’autre ? Exactement zéro.
Passons à la Russie, maintenant. La Russie, eh bien… c’est pareil. Le régime russe actuel n’est qu’une évolution du communisme soviétique. C’est son perfectionnement ultime — du point de vue des seuls intérêts des autocrates au pouvoir, bien entendu : les apparatchiks conservent les privilèges qui étaient les leurs sous le communisme, et ils obtiennent en prime les avantages de l’enrichissement illimité par le pillage, sans les règles et les contraintes du libéralisme occidental.
La Russie actuelle est gouvernée par le KGB. La classe dirigeante est composée des hommes du KGB. Il ne s’appelle plus comme ça, mais c’est la même organisation. C’est un cas unique au monde, à ma connaissance. Aucune nation n’est gouvernée par ses services secrets.
Confier les clés du pays aux chefs des services secrets, c’est aussi dangereux pour votre famille, et pour les voisins, que si vous preniez un lion pour garder votre maison. C’est encore plus dangereux, pour le reste du monde, que ne l’était la situation soviétique : le KGB était certes très puissant en URSS, mais il était sous les ordres du Parti communiste. C’étaient les hommes politiques qui gouvernaient le pays. Même communistes, ils avaient un sens des réalités, face à l’Occident, que n’ont pas des menteurs et des assassins professionnels.
Les membres des services secrets — et tout particulièrement en Russie — sont autorisés à violer la loi, à mentir et à tuer des gens clandestinement, sans justification. Tout Etat en a donc besoin, mais le b.a.-ba du pouvoir consiste à tenir ces chiens féroces au bout d’une laisse très solide. Faute de quoi, connaissant les secrets des puissants et n’ayant aucun scrupule moral, ils auraient vite fait de renverser le pouvoir politique légitime au profit de leurs intérêts propres.
En Russie, ils sont le pouvoir. Réfléchissez un instant à ce que cela signifie pour la sécurité du reste du monde. Non seulement c’est le KGB qui est au pouvoir, mais c’est la Tchéka. Poutine se revendique de la Tchéka, fondée par Lénine. La Tchéka, c’est l’ancêtre du NKVD, qui a appliqué la Grande terreur de Staline. Le président russe se revendiquant tchékiste d’honneur, la Russie fêtant la date de création de la Tchéka tous les ans, c’est Angela Merkel instaurant un jour férié pour la création de la SS, s’entourant d’anciens de la Gestapo et se revendiquant membre d’honneur des Einsatzgruppen.
Mais cela va plus loin. L’oligarchie dirigeante russe n’est pas seulement composée d’anciens du KGB et de membres des services secrets actuels ; elle est composée de mafieux — d’authentiques bandits — et de milliardaires qui ont fait leur fortune en pillant les biens de l’Etat, avec sa complicité. Souvent, d’ailleurs, ce sont les mêmes. Poutine, lui-même, a un passé de bandit. Il ne s’en cache d’ailleurs pas.
La Russie est une junte militaire kleptocratique, mafieuse, nucléaire, surarmée, impérialiste, belliciste, agressive, sans foi ni loi, qui passe son temps à violer le droit international et les traités qu’elle a signés avec nous.
Ce qu’il est très important de comprendre — et que la plupart des gens ignorent — c’est que les bases du régime actuel ont été mises en place sous l’URSS. Contrairement aux apparences, il n’y a pas eu de rupture entre l’URSS et le poutinisme. Certes, il y a eu un effondrement politique, juridique, économique, un coup d’Etat manqué, une période de violence et de misère effroyable pour la population. Mais le socle du poutinisme a été construit longtemps avant que Poutine lui-même n’imagine qu’un jour il dirigerait le pays.
Plusieurs années avant la fin de l’URSS, les dirigeants communistes ont compris que le régime était condamné. C’est pourquoi ils se sont préparés à rentrer dans la clandestinité. Ils ont mis en place une organisation qui leur permettrait de reprendre le pouvoir, une fois l’effondrement passé. Et c’est ce qui s’est produit.
Dans le plus grand secret, la propriété des entreprises d’Etat a été confiée à des personnes sûres : des responsables du KGB ou du Parti. Par contrat secret, ils devenaient propriétaires privés d’entreprises bâties sur les cadavres de millions de Soviétiques réduits en esclavage. A charge pour eux de conserver ces biens, et de les rendre au Parti sur simple demande, le moment venu.
A charge pour eux, aussi, de mettre à l’abri des sommes considérables dans des comptes suisses, exactement comme l’avait fait Lénine, avec les fonds volés à l’Etat tsariste, au cas où la révolution échouerait.
C’est ainsi que les premiers grands patrons privés, en Russie, furent des responsables du Parti communiste et du KGB. Ce sont eux qui sont devenus les fameux oligarques. Ces hommes se sont pris au jeu, et sont devenus les premiers capitalistes du pays. Des capitalistes d’un genre un peu particulier, puisque c’étaient des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des militaires auxquels l’Etat avait fait cadeau de leur fortune.
Des capitalistes d’un genre particulier, aussi, parce qu’ils n’avaient à respecter aucune des lois qui ont cours en régime libéral ; ni le droit de propriété, ni aucune autre. Les absorptions d’entreprises rivales se faisaient en envoyant une armée privée occuper les bureaux.
C’est ainsi qu’à l’origine du poutinisme, se trouvent des gens réunissant trois « compétences » qu’on voit rarement chez les mêmes personnes : celle des affairistes les plus avides, celle des officiers dénués de scrupules des services secrets d’une puissance totalitaire, chargés de semer la subversion et le terrorisme à travers le monde, et celle des chefs mafieux. Le banditisme, d’ailleurs, fut étroitement associé au bolchevisme dès ses débuts.
C’est donc une mentalité à base d’amoralité complète, de dissimulation, de mensonge, de faux-semblants, d’appât du gain, de viol systématique des lois et des usages, de culte de la force brutale et de goût du meurtre, d’impérialisme belliciste, de mépris de l’étranger, d’exportation de la subversion et du terrorisme, qui a été mise à la racine du pouvoir dès ces années-là.
La première élection de Poutine n’est qu’un faux-semblant : il a été choisi par le KGB pour redonner la Russie à ses anciens maîtres, après l’ouragan gorbatchévien et eltsinien. Et c’est ce qu’il a fait.
La prétendue « lutte contre les oligarques » que Poutine aurait menée alors est un conte pour enfants. Comme dans tout système de pouvoir autocratique, le tyran a tué ou mis au cachot une poignée de ses fidèles qui l’ont aidé à parvenir au sommet, et qui avaient pris un peu trop d’importance.
Mais contrairement au mythe néo-marxiste diffusé à l’intention des Occidentaux (le vertueux chef socialiste qui détrône les capitalistes sans foi ni loi), et au mythe néo-tsariste diffusé à l’intention des Russes (le tsar bienveillant, trompé par les méchants boyards opprimant le peuple, qui fait tomber sur eux un juste châtiment), le système des « oligarques » n’a évidemment pas disparu. Il a simplement été normalisé et généralisé.
Poutine lui-même est l’oligarque en chef (on l’a supposé l’homme le plus riche du monde), nos parlementaires sont des clochards à côté du moindre « député » russe, qui abrite des dizaines ou des centaines de millions de dollars dans des banques occidentales, et ainsi de suite.
Vous me demandez pourquoi la Russie serait notre ennemi. Eh bien, c’est exactement comme avec l’islam : c’est parce que la Russie dit que nous sommes son ennemi.
La Russie, tout comme l’islam, se prétend l’éternelle victime de l’Occident. Les dirigeants russes affirment, et, selon les meilleurs kremlinologues, semblent sincèrement persuadés, à rebours de toute vraisemblance, que l’Occident cherche réellement, et depuis toujours, à conquérir le pays pour s’emparer de ses richesses naturelles. Les Russes eux-mêmes sont nombreux à le croire.
Tout comme l’islam, la Russie nourrit depuis toujours un complexe d’infériorité et de supériorité à l’égard de l’Occident. Le régime estime que les Russes font véritablement partie d’une race supérieure, et que le reste du monde ne leur a jamais reconnu leur juste place. Poutine est allé jusqu’à dire que si la Russie venait à disparaître, le reste du monde n’aurait plus de raison de vivre.
Venant au milieu d’innombrables menaces de frappes nucléaires préventives, une telle proclamation n’a rien pour rassurer.
Non seulement le gouvernement russe dénonce dans l’Occident une civilisation dégénérée, non seulement il estime, reprenant la revendication russe millénaire, qu’il est le seul à représenter légitimement l’Europe chrétienne, non seulement il nous désigne clairement comme l’ennemi dans sa doctrine militaire, mais il s’emploie, tout comme l’islam, à joindre les actes à la parole. La Russie nous fait la guerre.
Non seulement elle nous fait la guerre avec des tanks et des fusées, non seulement elle tue nos passagers aériens, non seulement elle s’empare de territoires de nations pacifiques, pour la première fois en Europe depuis la fin des annexions nazies et soviétiques, et prétend faire de ses exactions un principe des relations internationales, mais elle mène, contre nous, une guerre hybride à base d’assassinats clandestins, de sabotage d’infrastructures stratégiques par Internet, de subversion (y compris armée), de financement de partis extrémistes de bords opposés, de sabotage des élections, de création de faux médias, de faux comptes Twitter et Facebook, d’exportation de la corruption, d’achat de politiciens, d’hommes d’affaires, d’intellectuels, de journalistes et probablement de militaires. Mais le plus grave, c’est qu’elle mène une guerre totale contre la vérité.
Non seulement elle ment comme un arracheur de dents, mais elle s’emploie, avec un succès certain, comme on peut le constater ici même et partout ailleurs, à convaincre les populations occidentales que la vérité n’a aucune importance, et même qu’elle n’existe pas.
Cela seul suffirait, en cas de succès, à détruire notre civilisation. De même que la diffusion du dogme et des pratiques musulmanes suffirait à la détruire.
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions…
« Je vous reconnais d’être créative, ne m’abaissant pas à « crotte de bique » (votre âge mental ?) mais en science, il faut démontrer, et en philosophie ? »


La première qualité d’un scientifique serait en effet l’imagination. Soit cependant l’antinomie suivante :
1. Sans rupture avec l’imaginaire, pas de pensée scientifique.
2. Sans enracinement dans l’imaginaire, pas de pensée scientifique.
Comment la penser cette antinomie? – Jean-Michel Berthelot, l’imaginaire rationnel.
De plus, « au niveau psychologique, ou à celui du fonctionnement biologique du cerveau, rien sans doute ne permet de distinguer l’inspiration scientifique de l’inspiration philosophique ou de l’inspiration artistique. » – L’esprit scientifique et l’esprit de système , Claude Grignon, Revue européenne des sciences sociales.
« Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n’est pas de la science. »
En effet, c’est de l’honnêteté. En toutes choses il convient de rendre à César et pour ce faire savoir, bien évidemment, qui est César et non jouer au perroquet vert, lesquels pour leur part sont loin d’être sans cervelle et sont même réputés posséder une grande intelligence.
On dit en effet que « les perroquets parleurs appartiennent à des espèces capables d’apprendre, de construire et de transmettre un vrai langage pour communiquer au sein d’un groupe, associant des sons avec des objets ou certaines situations. »
Pour le surplus, plaignez-vous vous avez échappé à bouse de bubalus bubalis
@ Catherine JACOB
« De plus, « au niveau psychologique, ou à celui du fonctionnement biologique du cerveau, rien sans doute ne permet de distinguer l’inspiration scientifique de l’inspiration philosophique ou de l’inspiration artistique. » – L’esprit scientifique et l’esprit de système , Claude Grignon, Revue européenne des sciences sociales. »
Qui l’ignore ? Mais si l’inspiration est la même, la méthode est différente. Vous auriez peut-être dû faire artiste puisque vous ne voulez pas vous plier à la méthode scientifique.
« « Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n’est pas de la science. »
En effet, c’est de l’honnêteté. En toutes choses il convient de rendre à César et pour ce faire savoir, bien évidemment, qui est César et non jouer au perroquet vert, lesquels pour leur part sont loin d’être sans cervelle et sont même réputés posséder une grande intelligence. »
Il faut certes rendre à César, mais aussi démontrer.
Ou alors, vous êtes dans l’art… Et vos collègues ne se donnent pas la peine de retraduire en science vos travaux artistiques.
Traductrice, oui, artiste, oui, polémiste qui sent pas bon avec votre manière de me traiter, oui.
Scientifique ?
Tiens, idée que je ne garde même pas pour moi, tant deux personnes auxquelles je tiens m’ont poussé à être « gentil », quand je serais plutôt juste, griffe pour griffe, et, puis, il y a l’intérêt supérieur de l’art, de la science ? Avec vous on ne sait plus, bonjour la confusion mentale !
Puisque vous ne parvenez pas, ou dédaignez de retranscrire vos idées en méthode scientifique, il vous faut TROUVER QUELQU’UN QUI LE FASSE, VOTRE TRADUCTEUR EN SCIENCE. Je pense qu’avec les relations que vous avez, de par votre famille ou autrement, vous pouvez trouver quelqu’un qui fasse le travail pour vous. Pas pour le blog ? j’imagine… Non ! Pour que vos idées passent dans le monde qui compte, le monde SCIENTIFIQUE ET DE L’EDITION !
Cela n’a rien de honteux, bien des scientifiques manquent de créativité, ce qui est pire, car je suis d’accord, l’imagination prime. Vous, c’est une certaine méthode qui vous fait défaut. Mais si personne ne peut avoir d’idées à la place d’un autre si certains, beurk, compensent par le plagiat, quelqu’un peut vous aider à mettre dans une forme peut-être moins brillante vos idées (encore que s’il vous montre quoi, expliquez mieux mais écrivez dans votre style…) mais plus explicative. Par votre famille et autres relations dont vous avez montré l’étendue, il est impossible que vous ne trouviez pas un assistant, sans compter votre charisme quand vous n’insultez pas.
Vous n’êtes pas un perroquet, mais un chercheur-diva, chose étrange, qui a besoin d’un traducteur en méthode scientifique. Ce qui vaut mieux qu’avoir la méthode et pas de créativité, j’en conviens ! Et qui de plus peut être compensé, comme il serait bien dommage de ne pas le faire.
Quant à moi… que dire ? Je vous montre une issue malgré vos colères de diva, mais je ne vais pas attendre à vous tenir la porte.
Je ne décide pas à votre place, et vous ne me définissez pas à ma place… J’ai pris un pseudonyme assez juste et complet pour moi, et je m’y tiens.
@ Robert Marchenoir
…[long silence]
C’est plus clair. D’abord, pour la France, je suis d’accord avec vous, j’en suis arrivé à la même conclusion. 58% du PIB qui vient du public, ça devrait mettre la puce à l’oreille de n’importe qui qui a des notions économiques. Sachant qu’il y a d’innombrables entreprises qui dépendent du public/parapublic, je soupçonne qu’en réalité on est plus proche du 90 ou 95%. Donc oui, autant dire qu’on est un pays communiste et arrêter de faire croire que les privatisations changent quelque chose à l’affaire.
Pour la Russie maintenant. Le portrait que vous décrivez fait froid dans le dos. Je ne le conteste pas (je vous fais confiance et puis ça tient la route). J’ignorais ces développements post-soviétique (et j’ai gobé le storrytelling poutiniste – à ma décharge parce que c’est aussi ce que dit BHL, et donc, c’était suspicieux). Si je devais résumer (en espérant que j’ai bien compris), c’est bêtement une mafia qui a pris le pouvoir. Et encore, les mafias ont un code d’honneur. J’ai l’impression que là, ivres de pouvoir, ce n’est même plus le cas.
Vous dites qu’ils nous font la guerre et nous désignent comme ennemis parce qu’ils estiment que nous sommes dégénérés et qu’ils représentent le christianisme (le véritable, je suppose).
Je l’ignorais, bien que j’ai quelques signes ici ou là qui vont dans cette direction.
Ils ont une doctrine millénariste comme dans l’Islam ?
Donc, jusqu’ici, je comprends et accepte ce que vous dites. Il va me falloir réviser ma grille de lecture sur la Russie car je ne savais pas tout ça.
Cependant, ce n’est pas entièrement faux non plus : nous sommes bel et bien (en train de) dégénérés(er). Peut-être que vous n’êtes pas d’accord sur ce point. C’est une question différente et ça ne change rien sur la Russie. D’ailleurs l’Islam dit la même chose, et se pose en alternative à notre dégénérescence.
Et tout part de là je pense. L’hostilité que nous subissons part de là, pour l’Islam, et donc, pour la Russie orthodoxe aussi.
Je discutais récemment (très rapidement) avec une Ukrainienne et son hostilité envers la Russie m’avait étonnée. Maintenant, je comprends mieux.
Je vais donc réfléchir à rajouter le christianisme orthodoxe russe à la liste des ennemis. Il me faut un peu de temps pour digérer vos propos. Notamment, parce que, de mon point de vue, les mondialistes-cosmopolites sont aussi une clique sans foi ni loi avec un projet millénariste et un storytelling de façade (notez que je les considère comme « ennemis » eux aussi).
Merci.
PS : est-ce qu’il y a des blogs ou des sites ou des auteurs qui vont dans votre sens ? Histoire que je creuse un peu…
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 10:24

« …polémiste qui sent pas bon »
Ce n’est pas moi qui ne sent pas bon, c’est la bouse. Et encore, ça dépend pour qui :
Ce scarabée, peint sur les murs de la tombe KV6 dans la vallée des rois, y traduit le concept de transformation, de renouveau et de résurrection. D’après Plutarque « La race des scarabées n’a pas de femelles, tous les mâles projettent leur semence dans une pelote sphérique de débris qu’ils font rouler en la poussant d’un côté, exactement comme le Soleil semble pousser les cieux dans sa course, c’est-à-dire en sens inverse, d’ouest en est. » – Dialogue pythique intitulé « Isis and Osiris » collationné dans les Moralia –
Et nous revoilà avec l’idée non de conception, mais d’engendrement au singulier. Précision, le sens inverse de la marche du soleil était en Europe du Nord, celui de la magie offensive.
@ yoananda | 12 juin 2018 à 10:46
« Nous sommes bel et bien (en train de) dégénérés(er)…
D’ailleurs l’Islam dit la même chose, et se pose en alternative à notre dégénérescence.
Et tout part de là je pense. L’hostilité que nous subissons part de là, pour l’Islam, et donc, pour la Russie orthodoxe aussi ».
Si l’Islam le dit, c’est que ça doit être vrai…
Fake news. Et bourrage de crâne défaitiste. Ou alors identification à l’agresseur.
Si certains peuples sont dégénérés, regardez plutôt du côté des doctrinaires qui nous accusent (pour mieux nous manger).
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 10:24
« Puisque vous ne parvenez pas, ou dédaignez de retranscrire vos idées en méthode scientifique, il vous faut TROUVER QUELQU’UN QUI LE FASSE, VOTRE TRADUCTEUR EN SCIENCE. Je pense qu’avec les relations que vous avez, de par votre famille ou autrement, vous pouvez trouver quelqu’un qui fasse le travail pour vous. Pas pour le blog ? j’imagine… Non ! Pour que vos idées passent dans le monde qui compte, le monde SCIENTIFIQUE ET DE L’EDITION !
Cela n’a rien de honteux, bien des scientifiques manquent de créativité, ce qui est pire, car je suis d’accord, l’imagination prime. Vous, c’est une certaine méthode qui vous fait défaut. […] Par votre famille et autres relations dont vous avez montré l’étendue, il est impossible que vous ne trouviez pas un assistant, sans compter votre charisme quand vous n’insultez pas.»
Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici.
C’est fait. Elles sont associées à d’autres informations dont on se demande bien où vous avez pu vous les procurer.
Mais le traçage ayant fait son œuvre grâce au fait que vous, et quelques autres, me prenez pour une idiote, je le sais. Je vous conseille désormais de changer de pseudo.
@ yoananda
« Par contre, j’ai cru comprendre que la Russie était l’ennemi d’Israël (j’ai lu un article là-dessus qui m’a ouvert les yeux). »
Je suis plus que curieux de lire cet article capable d’ouvrir vos yeux et d’apporter la lumière.
Un lien, peut-être ?
Parce que comme ça, à première vue (je parle de mes yeux non encore ouverts), avec une communauté russophone de plus d’un million d’habitants (sur 7 millions), et un ministre de la Défense, Avigdor Liberman, né à Kichinev, Israël est ce qui ressemble le moins à un ennemi de la Russie.
« Et comme nous avons la plus grosse communauté juive d’Europe, peut-être que la Russie nous est hostile à cause de cela (ou inversement) ? »
Comprends pas.
La Russie est hostile à la France à cause des français juifs ?
La France est hostile à la Russie à cause des mêmes ?
Vous pouvez développer cette idée saugrenue ?
« Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici. »
(Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2018 à 15:36 ).
Ah, Catherine, que n’adoptez-vous la règle de Bacon : « De nobis ipsis silemus » – Sur nous-même, nous gardons le silence.
Je suis sûr que genau et quelques autres me comprennent…
@ yoananda | 12 juin 2018 à 10:46
« Est-ce qu’il y a des blogs ou des sites ou des auteurs qui vont dans votre sens ? Histoire que je creuse un peu… »
Excellente question. Curieusement, vous êtes le premier, ici, à me la poser… Lisez-vous l’anglais ?
« Nous sommes bel et bien en train de dégénérer. »
Bien entendu. C’est tout à fait clair, et c’est amplement documenté. La Russie en profite. Tout comme l’islam. Mais ça ne fait ni de l’un ni de l’autre un allié possible !
« C’est bêtement une mafia qui a pris le pouvoir. »
Exactement. Une mafia qui est directement branchée sur la mine inépuisable de pognon que constituent le pétrole et le gaz russes, qui dispose de l’expérience d’un siècle d’espionnage offensif contre l’Occident, d’un laboratoire des poisons créé par Lénine et unique dans le monde, de la mentalité communiste (la fin justifie les moyens), de connaissances inégalées dans les méthodes de subversion et de terrorisme à l’étranger, de la considérable armée russe, de l’arme nucléaire, d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU…
…et de la complicité de tous ceux qui, en Occident, profitent de la bienfaisante douche financière que les chefs de cette mafia peuvent diriger où bon leur semble, simplement en appuyant sur un bouton : à commencer par les banques occidentales, où tous ces messieurs planquent leurs milliards, les sachant plus en sécurité qu’en Russie, où Poutinou le coquinou peut les confisquer d’un simple clin d’oeil.
Puisque le droit et la justice n’existent pas en Russie : les tribunaux rendent les décisions dictées par le pouvoir, y compris en inventant de fausses accusations si nécessaire. Factoïde amusant : les juges russes n’acquittent jamais. Le taux d’acquittement est de, tenez-vous bien… 0,36 %.
D’ailleurs, bon nombre des membres de la classe dirigeante russe possèdent maisons et appartements en Angleterre, en Suisse, en Australie, aux Etats-Unis et… en France, tiens donc ! La famille de Poutine possède deux maisons à Biarritz, et son ex-femme y vient tous les ans. Le même Poutine qui tance ses barons parce qu’ils planquent leur fric à l’étranger, au lieu de le confier à la Sainte Russie.
Inutile de vous dire qu’entre les agents immobiliers, les avocats, les notaires, les banquiers, les concessionnaires de voitures de luxe et j’en passe, tout cela fait pas mal de monde brusquement intéressé par la « géopolitique » et l’impérieux besoin de nous « allier » avec la Russie, « qui a toujours été l’amie de la France »… Et je ne vous parle pas d’agents économiques beaucoup plus importants, comme les grandes multinationales françaises très présentes en Russie : Total, Auchan, Danone…
« Vous dites qu’ils nous font la guerre et nous désignent comme ennemis parce qu’ils estiment que nous sommes dégénérés et qu’ils représentent le christianisme (le véritable, je suppose). […] Je vais donc réfléchir à rajouter le christianisme orthodoxe russe à la liste des ennemis. »
Je ne dirais pas que le christianisme soit majeur dans l’idéologie de l’Etat russe. C’est un outil, rien de plus. Mais vous avez raison, le christianisme orthodoxe (spécialement le russe) est anti-occidental, anti-européen, anti-libéral, anti-démocratique, et très anti-catholique.
L’erreur monumentale que font les catholiques traditionalistes français, et le réactionnariat français, qui est proche d’eux, est de considérer que la Russie est leur amie parce qu’elle est chrétienne. Rien ne saurait être plus faux. (Les moins avisés pensent même que l’islam est un allié, parce que des croyants valent mieux que des athées.)
L’orthodoxie russe est, avant tout, une religion temporelle et autoritariste. Comme l’islam. Contrairement au catholicisme et au protestantisme, elle met en avant sa proximité avec l’Etat et la nation, et exalte la soumission à l’Eglise, contrairement au catholicisme qui exalte le libre arbitre de la personne.
Mais surtout, depuis l’invasion de la Russie par les nazis, l’Eglise orthodoxe russe est une branche de l’Etat, contrôlée par la police politique et les services secrets. Elle n’a jamais cessé de l’être. Le patriarche actuel, qui est un ferme soutien du régime poutiniste, était déjà un officier du KGB de premier plan sous l’URSS, dans les années 70, quand il fut chargé de noyauter le prétendu Conseil oecuménique des Eglises à Genève, l’un des innombrables paravents des services secrets soviétiques à l’étranger…
En faisant de l’Eglise orthodoxe l’un des propagandistes actifs du régime auprès de la population, Poutine ne fait que reprendre la politique de… Staline.
Parallèlement, les Russes sont l’un des peuples les moins croyants qui soient. Ils déclarent majoritairement être orthodoxes, mais quand vous creusez un peu, vous découvrez que parmi ces « orthodoxes », il y en a un nombre considérable qui déclarent ne pas croire en Dieu, qu’un pourcentage infime de Russes va à la messe, etc.
Donc, le mythe de la Russie, défenseur des valeurs chrétiennes en Europe, n’est que l’un des multiples jeux de miroirs pratiqués par la désinformation russe pour embobiner les Occidentaux. Il y a, hélas, de nombreux prêtres catholiques qui ont été reconnus coupables de pédophilie (car ce sont des homosexuels, malheureusement sur-représentés au sein de l’Eglise), mais je ne connais aucun cas de prêtre de l’Eglise romaine condamné pour… proxénétisme. En Russie, cela vient d’arriver.
« Ils ont une doctrine millénariste comme dans l’Islam ? »
Je ne dirais pas cela. En revanche, pratiquement depuis sa création, et en tous cas depuis sa conversion au christianisme byzantin, la Russie se revendique comme la « Troisième Rome ». Elle considère que c’est elle, et non le Vatican, qui incarne la légitimité et le centre de gravité du christianisme — et donc de l’Europe. Vladimir Poutine n’a fait que raviver cette revendication millénaire, qui ajoute au ressentiment irrationnel et injustifié que nourrit la Russie à l’encontre de l’Occident. Et donc à sa paranoïa.
Incidemment, la prétendue foi chrétienne de Poutine est une singerie, tout comme le reste. Il accomplit le rituel, mais il n’a rien d’un croyant. Il suffit, d’ailleurs, de considérer ses crimes pour s’en convaincre. Tout homme est certes pécheur, mais il y a des limites.
« Les mondialistes-cosmopolites sont aussi une clique sans foi ni loi avec un projet millénariste et un storytelling de façade. »
Certainement, mais avec deux différences de taille : 1) il n’y a pas de chef d’orchestre clandestin, pas de gouvernement mondialiste, pas de hiérarchie qui donne les ordres ; 2) contrairement à la Russie qui défend ses intérêts (ou plutôt ceux de la seule mafia au pouvoir), ou à l’islam qui défend les siens (du moins tels qu’il les conçoit), le mondialisme est un mouvement naturel, spontané de l’histoire, que nous sommes en train de vivre.
Personne n’a dit : bon, allez, maintenant, on va faire du mondialisme. De même que personne n’a dit, au cours de l’histoire : bon, maintenant, on va faire de l’agriculture au lieu de se contenter de cueillir des fruits, ou bien : bon, maintenant, on va faire la révolution industrielle, au lieu de s’embêter avec des chevaux, des feux de bois et des filandières.
En conséquence de quoi, celui qui chercherait le commutateur caché permettant d’éteindre le mondialisme, ou le chef d’orchestre clandestin à dénoncer, voire à éliminer, userait sa jeunesse ou perdrait les rares cheveux qui lui restent, et cela en pure perte.
Le mondialisme, on peut l’aménager, le réguler, s’y adapter ; on ne peut pas y mettre fin, pas plus qu’on ne peut « changer le climat ».
C’est pourquoi il faut arrêter de parler de Bernard-Henri Lévy (entre autres), et s’attacher à des oeuvres plus concrètes.
@ Lucile
Je ne savais pas que les musulmans étaient aussi anthropophages, je l’apprends ici. Sacrés musulmans ! Il n’y a rien dont on ne les croit pas capables. On a trouvé enfin le mal incarné, et je gage que bientôt l’on pourra dire que le musulman ni le soleil ne se peuvent regarder fixement.
L’époque est coutumière de ces inversions spectaculaires : le plus faible est le plus fort, le plus laid est le plus beau, et ainsi de suite.
Il y a dans ces déclamations en tout cas largement de quoi inciter à « devenir » musulman, par simple esprit de contradiction, et pour n’être pas du côté du grand nombre.
On a l’impression que les gens sont contents de s’être trouvé un ennemi aussi haïssable, et je me prends parfois à me demander ce qu’ils seraient devenus s’ils n’avaient pas trouvé celui-là — si on ne le leur avait pas donné.
@ Catherine JACOB
« Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici.
C’est fait. »
Faux à beaucoup d’égards :
– C’était pour vous aider.
– Si j’avais voulu vous nuire, je l’aurais fait autrement et à une autre époque, quand vous m’aviez accusé d’être contre le Japon et vous.
– Je n’ai rien gauchi… Comme je ne fais pas de fiches, il se peut que quelques informations vous semblent différentes de ce que vous avez pu dire.
– Sans même ces informations, je trouvais votre démarche… bizarre, pour tout dire, au départ j’avais l’impression que vous maîtrisiez beaucoup plus de choses que dans les faits, confidence ou pas, j’ai fini par voir qu’il y avait des manques. Mais qui n’en a pas ? Je suis la dernière personne à jeter la pierre pour de telles faiblesses, et si ce n’est sans doute pas facile pour vous, je pense que cela a pu accroître votre originalité.
Qualité inappréciable.
Maintenant, pourquoi avez-vous eu l’impression de malveillance ou de profondes recherches sur vous ?
Eh bien, quand j’entends, comment dire des dissonances, quand je ne comprends pas quelque chose, ça met mon esprit en éveil, et à force de vous lire, je n’ai pu qu’en tirer des conclusions. Un arrière-plan à vos interventions, rien de plus… Enfin, croyez ce que vous voulez, vous vous punissez vous-même en ne devenant pas ce que vous pourriez être.
Faites-le. Ou pas. Croyez que je suis quelqu’un de pas bien… Quelle importance ? Cette conversation me pèse car elle n’a plus d’objet. Quand j’ai atteint quelque chose, je passe à autre chose.
Aller au bout, aller ailleurs. Votre cas est clos, pour moi.
Vos idées n’en sont pas moins intéressantes et votre style vivant. Je continuerai à vous lire avec plaisir, et si j’ai du courage, vous poser des questions puisque j’aime bien aller toujours un peu plus profond dans tout domaine qui m’intéresse, et si j’ai assez de tact, ne vous froisser en rien, et si vous me diabolisez, de ne pas vous en vouloir.
Je comprendrais que vous ne me parliez plus, car j’ai la nette impression que vous croyez que je vous ai traquée, ou manipulée ou allez savoir, enfin, ai agi par malveillance… Or non, j’ai simplement un esprit, je n’ai pas envie de donner de définition ou d’anecdotes, et puis, à quoi bon ? Soyez tranquille, vous n’en verrez sans doute pas d’autres.
Dans le regret de vous avoir déplu.
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
Je ne parlais pas des musulmans en général, mais de ceux dont parle yoananda, qui nous trouvant « dégénérés », se posent « en alternative » à « notre dégénérescence ». Ils ne sont peut-être pas anthropophages, mais cette alternative ne me dit rien qui vaille.
@ Lucile | 12 juin 2018 à 23:40
« …cette alternative ne me dit rien qui vaille. »
A moi non plus.
Finalement ne serait-il pas plus simple et plus franc de rappeler à tout étranger susceptible de solliciter un permis de séjour et à plus forte raison la nationalité française, qu’il a alors obligation de se conformer aux us et coutumes du pays d’accueil, d’en apprendre les règles et l’histoire et d’en respecter les lois.
Et en cas de refus ou de transgression de l’une ou l’autre de ces conditions de se voir immédiatement rejeté et reconduit à la frontière sans aide ni indemnité d’aucune sorte.
@ waa | 12 juin 2018 à 16:27
Sans vouloir répondre à la place de yoananda, je crois savoir d’où vient sa question.
Vous avez raison sur la proximité d’Israël et de la Russie, et sur l’un de ses principaux motifs : une part importante de la population juive israélienne vient de Russie. D’autre part, Poutine lui-même n’est pas antisémite, échappant ainsi à une tradition russe ancestrale.
Mais ce fait est assez bien caché en France, où le bruit médiatique dominant est fortement marqué par la palestinophilie de gauche d’une part, par la poutinophilie diffusée par les canaux de désinformation russes d’autre part.
Or, ces derniers ne se privent pas d’exploiter à fond le prurit antisémite français, avec sa double composante musulmane immigrée, et de souche française (extrême droite voire extrême gauche, catholiques traditionalistes, royalistes).
Le même discours ambiant qui désigne la Russie comme un allié préférable aux Etats-Unis, désigne aussi Israël comme le fauteur de troubles mondial. Ce n’est pas un hasard si « Bernard-Henri Lévy », « Jacques Attali » et « Laurent Fabius » reviennent sans cesse comme têtes de Turc majeures dans ce discours, alors que ces personnes ont, aujourd’hui, une influence à peu près égale à zéro.
En revanche, ils ont un point commun, mais j’ai oublié lequel.
Promenez-vous parmi les médias de désinformation du Kremlin, ceux qui annoncent ouvertement leur identité comme ceux qui la dissimulent : l’antisémitisme est l’une de leurs lignes de force. Un antisémitisme souvent virulent.
La caractéristique du pouvoir russe est qu’il a un double, un triple, un quadruple discours. Le Kremlin dit une chose et son contraire, suivant le public auquel il s’adresse. Cela ne le gêne pas du tout d’exploiter à fond la carte antisémite en direction de l’Occident, tout en entretenant des relations plus que correctes avec Israël.
Mais cela ne l’empêche pas non plus de déverser, vers l’Occident, une propagande qui érige la Russie en champion historique de l’anti-nazisme, tout en suggérant de façon insistante, via les mêmes sites Internet, que les Juifs sont responsables de tous les maux du monde.
Ce n’est pas la fibre rationnelle que Moscou cherche à exciter chez son public. L’antisémitisme russe contemporain, quelle que soit son utilisation, est, en bonne partie, une métaphore magique pour l’anti-américanisme. Il en va de même pour l’antisémitisme français. Comme c’était déjà le cas, dans une mesure non négligeable, pour l’antisémitisme nazi.
@ Robert Marchenoir
Je lis régulièrement des publications scientifiques, donc forcément, oui, je lis l’anglais, vous pouvez y aller sur les liens.
En synthèse, c’est très intéressant ce que vous me dites sur la Russie parce que disons que je penchais plutôt favorablement pour elle, par défaut, et je réalise que par ignorance je faisais ce que certains font envers l’islam : « vu de loin comme ça, ça à l’air plutôt sympa » (si on se limite aux pâtisseries et aux danseuses orientales). Si on se limite à la façade on se fait berner. Ceci dit, pour l’islam une partie de la population se réveille (difficilement vu la propagande qu’il y a en face) à cause des attentats. Par contre pour la Russie, c’est totalement souterrain, encore plus pernicieux et il n’y a rien qui puisse mettre la puce à l’oreille. D’un certain point de vue c’est encore pire (bon après, on n’a pas une immigration russe de masse non plus).
Vous touchez juste à propos du mondialisme. Il est une conséquence des évolutions techniques et donc, « inarrêtable » comme vous dites.
Quand je pense à de Villiers qui veut que la France se tourne vers la Russie…
Merci beaucoup pour ces éclaircissements. Si vous me donnez quelques liens je pourrai poursuivre par moi-même.
Allons bon, jusqu’à présent il n’y en avait qu’un qui nous prenait la tête avec sa phobie poutinophobe, maintenant ils sont deux. Mamma mia !
Yoananda dans le rôle du bon élève attentif aux paroles du maître pontifiant, c’est encore plus insupportable qu’Herman dans le rôle du larbin.
Quel beau numéro de duettistes quand même ! 😂
@ Achille | 13 juin 2018 à 09:54
Oui, cette yoananda joue aux marquises curieuses de tout, « mais dites-nous donc, mon cher Robert Marchenouaaar ce que sont donc ces curieux bolcheviques ? »…
Et Bob Marchenoir s’épuise à le lui expliquer.
Deux beignes auraient suffi, pour qu’elle reprenne son point de croix sur son guéridon.
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
Après tant de salamalecs, vous vous dévoilez progressivement, comme votre correspondant Patrice Charoulet.
Ne cherchez pas à défendre l’indéfendable, nous subissons actuellement sa présence indésirable.
@ waa et Robert Marchenoir
Concernant l’inimitié d’Israël envers la Russie, je fais référence à cet article : https://www.polemia.com/analyse-des-relations-etats-unis-russie-israel-par-le-general-2s-dominique-delawarde/
« Quel beau numéro de duettistes quand même ! »
Rédigé par : Achille | 13 juin 2018 à 09:54
Libre à vous Achille, de préférer les râles wertheriens de certains…
Beaucoup d’entre nous sont attentifs aux écrits de RM : j’en fais partie et crois savoir, à l’âge qui est le mien, faire la part des choses…
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 19:35
« Quand j’ai atteint quelque chose, je passe à autre chose. »
???? et vous avez atteint quoi ?
« Votre cas est clos, pour moi. »
‘Mon cas’ ? Non mais quel culot ! Qui êtes-vous pour me parler de mon ‘cas’. Vous me rappelez la secrétaire générale de la présidence de Nancy II qui lorsque j’étais allée la trouver pour savoir ce qu’il en était de ma demande de double doctorat qui avait recueilli l’avis favorable de mon directeur, m’a répliqué en prenant les choses de très haut : « Justement cette après-midi on va discuter de vot’cas. » Comme si elle avait eu son mot à dire d’un point de vue scientifique !
« quand j’entends, comment dire des dissonances »
Vous entendez des dissonances ? Pour entendre des dissonances il faut avoir de l’oreille, or vous ne savez pas lire mais uniquement poser des questions sans réel rapport avec le fond de l’exposé, en suivant une idée qui paraît fixe et, qui plus est, trouve son fondement dans une culture que manifestement vous n’avez pas et qui, dans les faits, ne vous intéresse intrinsèquement probablement pas.
Enfin vous posez sous un masque (pseudo) des questions auxquelles une réponse éventuellement imprudente pourrait, quelle qu’elle soit, attirer dans le climat actuel des ennuis à qui n’utilise pas de pseudo. D’où vous manquez indéniablement de respect à qui a toujours pris la peine d’expliquer les choses de façon originale, documentée, méthodique et claire quand bien même en évitant d’exposer ce qui serait susceptible d’être récupéré de façon dommageable comme cela l’a été ailleurs en d’autres circonstances. Donc à d’autres ! J’ai tiré de ce manque de respect, que rien dans mes écrits ne justifiait, les conclusions qui s’imposaient.
@ sbriglia | 12 juin 2018 à 17:06
« De nobis ipsis silemus ».
« De nobis ipsis silemus – Sur nous-même, nous gardons le silence. Ce principe formulé par Francis Bacon dans l’Instauratio magna et cité par Kant pour ouvrir la Critique de la raison pure exprime la conviction traditionnelle que l’apparition de l’auteur dans son texte est non-scientifique, l’identité de l’auteur n’étant pas pertinente pour les résultats de la recherche académique. […] En plus d’être accusé de réduire l’effet convaincant du discours, le moi est également considéré comme un signe d’arrogance de l’auteur par de nombreux Français, endoctrinés par « Le moi est haïssable » des Pensées pascaliennes. L’abandon du moi, en revanche, ne sert pas seulement à donner l’impression de l’objectivité et de la neutralité, postulées en tant que critères de la qualité textuelle du discours scientifique, mais il est également interprété comme témoignage de modestie. […] La transgression de ce tabou et ses raisons. […] L’impersonnalité n’est cependant pas incontestée comme recommandation rédactionnelle absolue. […] Différentes raisons sont avancées pour expliquer la transgression du tabou. Une ligne d’interprétation part de la conviction que l’objectivité de la recherche est un mythe et la présence de l’auteur un fait incontestable : un garant de crédibilité n’est donc plus la négation de l’auteur, maintenant interprétée comme artificielle, mais l’admission de sa présence perçue comme signe de sincérité. Ceci implique la redéfinition de la notion de modestie : au lieu de faire étalage d’une modestie traditionnelle consistant dans la négation de soi-même au sens d’une captatio, l’auteur se nomme sciemment dans son texte et montre une nouvelle forme de modestie en ne généralisant plus ses propos sous une forme dépersonnalisée, mais en aidant le lecteur à les comprendre comme tels et en étant prêt à en assumer la responsabilité. Alors que, dans cette optique, l’impersonnalité est critiquée comme stratégie de manipulation du lecteur, la personnalisation du discours scientifique est glorifiée comme une des méthodes pour ouvrir la discussion entre l’auteur et le lecteur, comme une façon de ne pas dégrader le lecteur au point d’en faire un récepteur inconditionné, mais de le reconnaître comme partenaire scientifique, doté de suffisamment d’intelligence pour pouvoir évaluer les propos de l’auteur. » – Extrait de ‘Enonciation et Rhétorique dans l’écrit scientifique’ in Revue de linguistique et de didactique des langues, 2010, par Pr Dr Ursula Reutner, Université de Passau. Auteur notamment de Langue et tabou, Interprétation des euphémismes en français et en italien.
Certes, écrit scientifique est un bien grand mot pour des posts sur un blog mais bon, outre qu’il ne s’agit pas de n’importe quel blog, les extraits sélectionnés sont susceptibles de s’appliquer aux circonstances présentes et notamment la remarque qui tend à reconnaître au lecteur/commentateur/interlocuteur un statut de partenaire intelligent.
D’où le mésusage fait des informations tendant à personnaliser le discours, ce qui revient également à en assumer la responsabilité, est-il particulièrement malvenu.
@ Mary Preud’homme | 13 juin 2018 à 00:1
Effectivement, ça paraît la moindre des choses de respecter les lois de son pays d’accueil.
Mais de plus cette idée de dégénérescence me paraît très dangereuse et complètement folle, surtout posée par une civilisation qui se propose d’en remplacer une autre. On a déjà connu des thèmes similaires au XXe siècle. La ressemblance est effarante.
On nous fait croire que nous sommes dégénérés alors que, et parce que, nous avons peu à peu construit en Occident la civilisation la moins brutale possible, comparée à toutes les autres, la plus libre et la plus propice au développement des sciences. Le fait que nous acceptions sans rien dire de nous voir dépeints comme des dégénérés, et même que nous donnions notre assentiment à cette propagande me choque au plus haut point. Ceux qui nous traitent de dégénérés font tout pour venir vivre à l’abri chez nous, où nous travaillons, partageons, luttons contre la corruption, la pauvreté, la maladie et l’illettrisme. Et il faudrait entrer dans leur vision du monde pour nous « régénérer » ?
Nous ne sommes pas devenus dégénérés, mais masochistes.
@ agecanonix | 13 juin 2018 à 10:24
Exact. Mais je l’avais décelé depuis son arrivée.
Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit.
« Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit. »
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2018 à 15:46
Vite, Ahmed (vous permettez ?)… une citation de Céline et tout vous est pardonné !
Tapez « caniche, infini, amour » sur Google… cela plaira aussi à Noblejoué…
@ Lucile
« Nous ne sommes pas devenus dégénérés, mais masochistes. »
Est-ce que nous ne l’avons pas toujours été ? L’idée contre-nature qu’il faut pardonner les offenses conduit à donner raison à l’offenseur.
L’idée ancienne que la défaite est due à des ou un dieu offensé aussi… L’être humain a tendance à se repaître de ressentiment ou de douleur en cas de problème.
Autre chose : on fait des obligations pour tout, type assistance à personne en danger, sans se soucier que mon voisin m’a peut-être offensé, et que si je l’aide, je me nuis donc à moi-même. Le pire, c’est que pollué par ce genre d’idée, on le fait sans obligation légale.
On est pris entre reconnaître le bien d’une personne, être reconnaissant, et devoir se masquer le mal d’une autre, ne pas se venger, voire aider qui a une grande probabilité de nuire, déjà, par l’ingratitude. Quand on prédit que le bien ne marchera pas on est le méchant, et quand on le fait, le fameux bien qui ne rapporte que des problèmes, on est, tout aussi fatalement, le méchant.
Est-ce que le minimum moral ne paraît pas être de rendre ce qu’on a reçu, des conseils en communication, par le plus grand des hasards ? J’ai remarqué que les gens bien ne veulent pas qu’on leur rende leur bienfait, mais à d’autres. Embarrassant… Comme il y a plus, je mets les idiots de côté, pas la peine d’en parler, de furieux, de paranoïaques, de prétentieux, d’ingrats et j’en passe, à qui, alors ? Je considère que j’en ai assez fait, quoi qu’il arrive. Avec tout ce que j’ai souffert, je ne serai pas dans l’ingratitude pour la suite. Et puis je l’ai fait sans attendre de voir comment ça tourne, ainsi je ne serai pas dans la déroute, en cas de défaite, donc je ne fais rien, dans l’ingratitude… En cas bien plus improbable de victoire, eh bien ce sera déjà fait, un peu désordonné mais il faut saisir l’occasion, c’est fait, mal fait puisque sans fruit, mais enfin, fait. La morale est un calvaire, vraiment…
On ne peut pas faire de déclaration de gratitude, on voudrait, c’est à Toi, à Toi que je voudrais tout rendre, le reste, c’est le monde mauvais, abominable… On se tait, on plie, et donc, on est cassé, dehors. Prévisible… Désagréable quand même, mais c’est fait.
Enfin, voilà qui, du moins, conforte ce que j’ai toujours soutenu mais « il ne faut pas le dire-penser », ça dépend des interlocuteurs… Voyons, si on parle net, on est brutal, si on enrobe, faux, trompeur.
Et moi, je dis que ce n’est pas pour rien que je dis qu’il faut se traduire chaque fois qu’on parle, à une personne, à un groupe, en art, science, littérature, partout, et donc, si on n’en a pas le talent, mais néanmoins, peut-être, quelque chose à dire, trouver un traducteur. D’ailleurs, les gens peuvent s’entre-traduire type, je traduis une langue, l’autre, un milieu… C’est plus répandu qu’on ne dit, mais on n’y réfléchit guère. Et les relecteurs, ils font quoi ? Ils traduisent ce que pourrait penser le public, bref. Il y avait même un roman de P.K. Dick où un psy servait de représentants à ses malades, dans une société où la pression sociale en arrivait à ces résultats. Certains l’ignorent, certains savent sans savoir faire, d’autres se croient au-dessus, mais bien des gens ont des handicapas de communication… Ce qui va souvent avec une riche vie intellectuelle, plus j’ai mes mots, plus ils risquent de s’écarter de ceux de la tribu, donc, il faut, évidence, mais comment ? Trouver traducteur, les adapter à la tribu.
Cette digression pour dire que le devoir réel qu’on a, reconnaissance, est bien assez dur comme ça, on n’a pas à s’inventer de faux devoirs, par exemple, au nom d’une fausse décadence morale.
Ou vraie décadence, trop de morale tuant la morale, l’invasion de la morale, multiplication infinie d’obligations déséquilibrée (devoir de gratitude, je suis d’accord, même après ce que je viens de prendre à cause de ça, et devoir de ne pas se venger, pas d’accord) risque d’amener à la servitude, donc la mort morale.
L’homme doit se venger pour se regarder en face, la nation pour être crainte, donc acheter à l’avenir et aux voisins le droit de se maintenir, qui me frappe se frappe, la réplique arrive aussi sec ou plus tard.
La liberté est la base et le but. Toute morale qui va contre cela n’est qu’excroissance parasite, qui ne mérite que d’être tranchée comme on émonde les arbres.
@ sbriglia
« Tapez « caniche, infini, amour » sur Google… cela plaira aussi à Noblejoué… »
Tout faux… L’amour n’est pas si porté à l’infini qu’on le dit, les amoureux ne sont pas tous des caniches et l’infini ne me paraît pas exister.
Mais l’idée qu’on puisse ne pas vouloir aimer ou être aimé, ou les deux, comme dans l’extrait du roman dont c’est tiré, oui… Chacun pense comme il se heurte, je ne sais plus de qui c’est et je ne googlise pas pour des citations, quelle futilité…
Dans le genre il y a : « Sans la musique, la vie serait une erreur » de Nietzsche, pas ce qu’il ait écrit de mieux, mais assez connu.
Pour certains il y a une grande passion, à compléter :
Sans… la vie serait une erreur.
C’est tout. Beaucoup de formules, beaucoup d’à peu près.
Celle qui malgré tout me paraît la plus juste :
« Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain ».
@ Mary Preud’homme | 13 juin 2018 à 00:16
« Finalement ne serait-il pas plus simple et plus franc de rappeler à tout étranger susceptible de solliciter un permis de séjour et à plus forte raison la nationalité française, qu’il a alors obligation de se conformer aux us et coutumes du pays d’accueil, d’en apprendre les règles et l’histoire et d’en respecter les lois. »
Vous avez sans doute raison, malheureusement puisque cela ne semble pas paraître naturel. Je vais de nouveau y aller de ma petite historiette mais, il y une paire de jours j’ai eu l’impression d’avoir prononcé un gros mot en disant « mon pays » à propos de la France.
Le cas est le suivant. De joyeux duettistes conversaient devant moi à la caisse d’un supermarché dans une langue inconnue de moi et l’un deux faisait de larges gestes au point que j’ai dû me reculer pour ne pas risquer de prendre une baffe malencontreuse. Me connaissant vous ne serez sans doute pas étonnée que j’y sois allée de ma petite observation.
Réaction : « Je ne vous ai pas touchée. Et si je ne vous ai pas touchée de quoi vous plaignez-vous ? »
CJ : « D’avoir eu à vous éviter. »
Réaction : « Et alors ? »
CJ : « Je voudrais juste faire observer que je connais les règles de savoir-vivre en matière de comportement en vigueur dans mon pays et celles-ci veulent qu’on fasse attention à ses voisins. »
Réaction : « Comment ça, dans vot’pays ? Ce n’est pas le mien par hasard ?»
CJ : « Peut-être, je n’en sais rien. A vous de me le dire. »
Réaction de l’individu entre deux âges vêtu d’un survêtement fatigué (je résume) : « Dans le pays d’où je viens les Vieux ne parlent pas pour ne rien dire, ils parlent sage et on s’agenouille devant leurs paroles. Je suis bien content d’avoir compris que dans ce pays-ci les Vieilles ne sont pas sages et ne savent pas parler. »
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
« On a l’impression que les gens sont contents de s’être trouvé un ennemi aussi haïssable. »
Qu’essayez-vous de nous dire exactement ? Que l’islam n’est pas un ennemi pour l’Occident ? Que ce n’est pas l’islam qui s’est proclamé notre ennemi, et qui a joint le geste à la parole ? Que l’islam ne serait pas, en conséquence, haïssable ? Que nous sommes contents de risquer de sauter sur une bombe ou de nous faire égorger, à chaque fois que nous mettons le pied dehors ? Que nous sommes contents que nos femmes et nos filles risquent de se faire violer lorsqu’elles en font autant ? Que nous sommes contents de risquer de mourir à tout instant d’un coup de poing ou de couteau dans la rue, parce qu’un musulman aura estimé qu’on lui aura « mal parlé » ?
« Il y a dans ces déclamations en tout cas largement de quoi inciter à ‘devenir’ musulman, par simple esprit de contradiction, et pour n’être pas du côté du grand nombre. »
Oui, ça s’appelle faire l’imbécile, et seuls les enfants mal élevés (et les adolescents) font ce genre de choses. Quant à n’être pas du côté du grand nombre, depuis quand n’avez-vous pas consulté les statistiques démographiques concernant les musulmans ? 1,6 milliard de musulmans, pour vous, c’est un « petit nombre » ?
« Je ne savais pas que les musulmans étaient aussi anthropophages, je l’apprends ici. Sacrés musulmans ! Il n’y a rien dont on ne les croit pas capables. On a trouvé enfin le mal incarné. »
Voilà qui rappelle furieusement le « méchant Poutine », dont nous abreuvent, avec une ironie qu’ils croient spirituelle, tous les agents d’influence russe en France.
Ecoutez, les musulmans sont capables d’abattre des dizaines de personnes au Bataclan, en les éviscérant et en leur mettant leurs organes sexuels dans la bouche. Ils sont capables d’égorger un prêtre pendant la messe. Ils sont capables de crucifier les gens qui leur déplaisent au Moyen-Orient, de les brûler vifs dans des cages de fer, de les assassiner dans des séances d’égorgement collectif, d’obliger leurs enfants à exécuter leurs ennemis à coups de pistolet, de jeter les homosexuels du haut des immeubles, de les pendre à des grues, de leur sceller l’anus à la colle forte, de faire violer les condamnées à mort vierges par leurs gardiens de prison, parce que sinon leur « religion » ne les autoriserait pas à les exécuter, de tuer un Juif à force de brûlures de cigarettes et de coups parce que sa famille ne livre pas assez vite la rançon demandée, d’égorger leur ami et camarade de classe simplement parce qu’il est juif et que leur « religion » l’exige, de capturer des milliers de très jeunes filles britanniques pour les réduire en esclavage sexuel, en se les revendant entre eux, d’envoyer un collègue se faire sauter devant un autre musulman dont ils n’aiment pas le genre de musulmanerie, après lui avoir introduit des explosifs dans l’arrière-train, et après l’avoir sodomisé pour faciliter l’opération, bien que leur « religion » punisse l’homosexualité de mort (mais apparemment, il y a des exceptions), d’ordonner à ses services secrets d’envoyer un enfant se faire exploser avec une petite valise devant son père, parce que ce dernier est un terroriste, après avoir sodomisé l’enfant et menacé d’envoyer la vidéo à son père, pour obtenir sa soumission, et de s’en mettre plein la lampe pendant toute la nuit, un mois durant, chaque année, en se traînant au « travail » dans la journée, en appelant cela un « jeûne », et en exigeant de leurs employeurs et collègues non musulmans qu’ils « respectent » ce « jeûne ».
J’arrête cette liste que je pourrais poursuivre deux jours durant, car je m’en voudrais de faire exploser la note d’électricité de Monsieur et Madame Bilger.
De quoi d’autre voudriez-vous qu’ils soient « capables » ? Vous avez des idées encore meilleures que celles-là ? Nous serions curieux de les connaître, ce doit être croquignolet.
En revanche, ce dont personne ne croit les musulmans capables, parce qu’ils ont, jusqu’à présent, échoué à faire la preuve qu’ils l’étaient, c’est d’apporter quelque chose de significatif à l’humanité, au hasard en matière de découvertes scientifiques de pointe, de grande musique, de beaux-arts de génie, de philosophie, de production de richesses, de création d’entreprises, d’organisation politique — et tant qu’à faire d’être en mesure d’instaurer, dans leurs pays, la paix, l’harmonie sociale, le développement économique et « l’ouverture à l’Autre », sans être obligés de venir sans cesse mendier les subsides des Blancs — tout en leur crachant à la figure lorsqu’ils les reçoivent.
« L’époque est coutumière de ces inversions spectaculaires : le plus faible est le plus fort, le plus laid est le plus beau, et ainsi de suite. »
Oui, et c’est exactement ce que vous venez de faire avec votre commentaire. Et laissez-moi vous dire que c’est typique du « raisonnement » musulman. J’ai vu mille fois des musulmans « de haut niveau », capables en surface de soutenir un dialogue de bonne tenue, et même bourré de références culturelles, se livrer à des divagations logiques du type de celle que vous venez de nous offrir — et encore, celle-là, elle est simpliste, elle est mignonne : vous mettez juste la vérité à l’envers. J’ai vu bien « mieux », croyez-moi. De la part de gens dotés d’un statut social manifestement avantageux.
Personne ne songe à vous battre froid, ici, parce que vous seriez d’origine musulmane (et j’espère que vous aurez l’honnêteté de reconnaître que vous avez été mieux que bien accueilli), mais à une condition : n’essayez pas de nous fourguer votre islam. Parce que, sinon, vous allez entendre parler du pays. Et pas avec des citations de Proust.
@ Lucile
Ceux qui ont assez de présomption pour vous traiter de dégénérés le sont eux-mêmes à beaucoup d’égards. C’est tout bonnement de la projection.
Et si c’est au monde musulman qu’on pense, je crois que son état de déliquescence en dit bien assez pour qu’on n’ait pas besoin de rien ajouter.
@ agecanonix
Cher Monsieur, je ne défends rien ni personne, ne me réclame de rien ni de personne. Je réfléchis. Permettez que je réfléchisse. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu’il m’arrive de parler de livres et d’écrivains, vous vous plaisez — avec d’autres ici — à y voir des « salamalecs ». Vous appelez-vous Baudelaire par hasard ?
Monsieur Charoulet est un homme intelligent, extrêmement cultivé, amoureux de littérature française et fin connaisseur de la langue. Cela me suffit. Ce n’est pas la première fois qu’on mentionne son nom en s’adressant à moi — je ne sais pas bien pourquoi d’ailleurs —, mais sachez que c’est une chose qui m’honore et que je suis loin de mériter.
@ Savonarole
« Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit. »
L’image est belle. J’aime bien le « soudain le cimeterre surgit ». J’ai horreur du thé à la menthe en revanche, et n’en bois jamais.
Je vais par contre m’arrêter là, je n’ai pas de temps à perdre.
@ Noblejoué
Concernant le pardon chrétien, je pense que le romantisme a exercé ses ravages sur notre compréhension de la chose.
Ayant lu un peu Levinas, et considérant que Jésus étant un juif pratiquant, je pense qu’il faut partir de l’idée de la loi du Talion pour comprendre le pardon chrétien. Si une offense avait été faite à une communauté (plutôt qu’à un individu d’après ce que je comprends), il fallait, pour que la paix revînt, que la communauté qui avait agressé subisse à son tour le même tort que celle qui l’avait subi par sa faute. L’idée est que s’il n’y a pas sacrifice équivalent et réparation une fois le mal délibérément fait, le pardon n’est pas possible. D’après ce que j’ai lu chez le même auteur, Dieu ne peut pas pardonner si les protagonistes eux-mêmes n’ont pas trouvé un modus vivendi postérieurement à la faute. Il leur fait savoir qu’ils doivent se débrouiller entre eux pour commencer, et que Son pardon de la faute ne peut apporter la paix à l’offensé.
Jordan Peterson, le psy dont j’ai déjà parlé, dit que le pardon est quasiment impossible. Il raconte l’histoire d’Esaü, qui après avoir été filouté par Jacob et perdu son droit d’aînesse, le rencontre pour une réconciliation. Jacob avait préparé des cadeaux très onéreux, Mais Esaü, grand seigneur, lui dit qu’il n’en voulait pas, tout était pardonné, il ne demandait rien. À quoi Jacob qui n’était pas fou répondit quelque chose comme : « prends-les quand même, j’y tiens ». Jordan Peterson commente en disant que Jacob a bien fait. En obtenant que son frère accepte ses cadeaux, il amorce chez lui une démarche de pardon, c’est-à-dire la fin des hostilités entre eux. On croit qu’on pardonne, et on le dit comme un souhait et une résolution, mais il y a toute une part de soi qui n’oublie rien.
Ce qui est proposé par Jésus, c’est de renoncer à la loi du Talion, et de faire l’économie de la rétribution pour que la paix puisse revenir. L’Eglise a toujours gardé d’ailleurs la notion de réparation, et de pénitence. Les sentiments n’ont pas grand-chose à voir là-dedans, à mon avis. Le pardon concerne des gens qui ont envie de part et d’autre de continuer à vivre ensemble en paix. S’ils sont habitués à se tabasser et à compter les points, il faut bien que l’un d’eux commence, en tendant symboliquement la joue, mais à mon avis ce n’est pas une position masochiste. Il est bien évident que si on a affaire à un ennemi acharné, qui n’a que faire du pardon, ça ne tient pas. Les deux parties doivent vouloir la fin des hostilités. Mais c’est mon interprétation, je me trompe peut-être.
Je vois que certains s’interrogent (racontent ce qui leur passe par la tête en somme) sur la « dégénérescence »… Je vais leur jeter un os à ronger.
Du point de vue biologique, les animaux d’élevage, bien qu’étant parfaitement adaptés du point de vue darwinien (puisqu’ils connaissent un succès reproductif sans précédent) sont « dégénérés » par rapport à leurs équivalents sauvages. C’est-à-dire que, retirez-leur leur berger et ils ne survivront pas très longtemps. Ils sont inférieurs en tout points (intelligence, force, endurance, agressivité, et même morale) à leur homologues non élevés, non « civilisés » pourrait-on dire…
Je laisse le point « moral » de côté car ça nous amènerait plus loin, mais sachez qu’il y a une morale universelle, partagée par tous les hommes et même les animaux dits supérieurs. Mais bon, bref, revenons à nos moutons (c’est le cas de le dire).
L’homme a la particularité de s’être auto-domestiqué. En cela, l’homme « moderne », l’homme des villes, qui est un peu l’archétype de l’homme auto-domestiqué, est un homme d’élevage en tout point inférieur à l’homme « sauvage », ou si vous voulez l’homme d’antan (avant l’urbanisation de masse, avant l’industrialisation).
En quoi consiste cette régression au juste ? Elle porte un nom : la néoténie. Il s’agit en fait de la conservation de traits juvéniles. L’homme actuel, un « adolescent » comparé à l’homme sauvage.
Et c’est ce qu’on retrouve dans les traits physiques mais aussi dans l’expression sociale de cette néoténie : les responsabilités et les devoirs sont vigoureusement rejetés (ce qui est normal pour un ado, mais pas pour un adulte). Le culte du corps, de la fête, de la consommation, de la liberté sexuelle, de la rébellion, toussa toussa, la libération de la femme (libération sexuelle qui profite surtout aux homme qui peuvent b… plus souvent), les LGBT et autres âneries pour social justice warrior du net. Tout ce qu’on retrouve dans nos sociétés comparé aux sociétés plus « traditionnelles » qui sont aussi plus agressives.
On se targue d’être des sociétés pacifiées, et donc d’être plus civilisés, plus « intelligents ». Oui, c’est vrai, mais nous sommes pacifiés parce que nous n’avons plus le courage ou la force de nous battre, pas parce que nous sommes plus sages, bien au contraire (d’ailleurs pour ceux qui savent ce que c’est, l’effet Flynn est en train de s’inverser, ça devrait vous mettre la puce à l’oreille).
Et c’est bien ce qui se passe avec l’intrusion de l’islam d’ailleurs. Face à un attentat ou à des agressions sexuelles de masse, on sort les fleurs et les nounours. Comme le ferait une jouvencelle : elle n’a pas les moyens de faire autre chose de toute manière. Une société non dégénérée ne s’enorgueillirait pas de sa lâcheté (il ne s’agit de rien d’autre. Les « vous n’aurez pas ma haine » sont ridicules : on n’a arrêté les nazis ni avec des fleurs, ni parce qu’on les haïssait, mais parce qu’il le fallait, c’est tout).
C’est de cela qu’il s’agit.
Oui, nous sommes dégénérés. Ce n’est pas l’islam qui le dit. C’est moi (et d’autres).
@ sbriglia
« Vite, Ahmed, une citation de Céline. Tapez “caniche, infini, amour” sur Google… »
Ce n’est pas une mauvaise idée. Mais à Google je préfère ma bibliothèque. En attendant, je médite sur celle-ci, qui est la première qui me revient :
« La laideur signifie toujours quelque chose. »
C’est de Céline même.
@ Noblejoué
La vengeance avilit et ne répare pas, loin qu’elle vous achète quoi que ce soit. C’est donner raison à celui qui m’offense que de m’abaisser jusqu’à me venger de lui.
Je ne dois pas avoir peur de disparaître. La Nature a peut-être des raisons sérieuses de vouloir cette disparition.
« La morale est un calvaire, vraiment. ». Oui.
J’ai toujours plaisir à vous lire.
@ Lucile
« Le pardon concerne des gens qui ont envie de part et d’autre de continuer à vivre ensemble en paix. »
Donc s’ils n’ont jamais vécu en paix, le pardon est impossible… Je plaisante, mais il y a du vrai. Disons, rétablir, dans un sens très large, comme quand on dit qu’on rétablit la justice, laquelle n’a jamais existé…
Ce qui est vrai, c’est que quand on a établi un peu plus de justice, on a la curieuse impression d’un rétablissement, je suppose que l’accomplissement d’une chose ou de soi établissant une harmonie, on s’y sent si bien qu’on la projette dans le passé (a toujours existé) et dans le futur (existera toujours).
Je suis d’accord pour dire que celui qui est en tort doit compenser, comme je suis toujours dans le à trop bien faire on s’attire des ennuis, je présente, paraît-il, trop d’excuses quand j’ai tort.
Si j’avais été le frère dépossédé, je crois que j’aurais tué mon frère. Un traître de moins ! Profiter de ma faim, atroce, pour me déposséder… Par parenthèse, j’espère que j’aurais préféré mourir que de céder mon droit, et parenthèse dans la parenthèse, si on n’a pas d’instrument de suicide, mais temps et maîtrise de soi, on peut tenter l’endura, il faut faire avec ce qu’on a. Si on se trouve seul, ne pas se dire « quel malheur » mais ‘une opportunité »… Ne le dire à personne pour ne pas être interrompu comme ne pas risquer le ridicule d’un échec si on n’est pas maître de son ventre. Si on n’est pas dans un désert, il y a la question des voisins, enfin, idée à creuser… Bref, si on reprend l’hypothèse réparations…
Les réparations doivent être somptueuses, il faut donner à l’autre ce qu’il désire, par exemple, s’il essaie d’accomplir quelque chose, l’y aider, s’il est orgueilleux, s’humilier encore et encore face à lui.
Compenser avec ce qui importe à l’autre, pas lui imposer ce qui est dans ses goûts à soi, soit ce qui est une manière de l’agresser. Au pauvre, ou sans sécurité matérielle, ou à l’avide, l’argent, et pour ce que j’ai dit avant, même s’il n’est pas dans l’esprit de ce que j’ai dit aujourd’hui de le donner, ce que j’ai dit plus haut. Enfin… Ce n’est même pas ça, il faudrait offrir un peu tout et demander à l’autre ce qu’il préfère, comme dans un buffet, on grignote et se ressert.
Qui agresse injustement vous prend de la liberté, il doit donc en rendre. En reprendre à l’occasion en décidant à la place de l’autre serait drôlement stupide ou pervers ! Et les plaisanteries quand certains s’excusent… calamiteux.
Je ne crois pas à dame Nature qu’il faudrait honorer, il est, plus simplement, dans notre nature de nous affirmer, si nous avons un certain sens de la justice à suivre, partie naturel et parti culturel.
Rendre ce qu’on a reçu est naturel, moins, par exemple, aucun respect des basses castes ou hors-caste, culturel, plus, se laisser détruire, culturel, et pas dans le meilleur sens du terme, à mon avis.
Le meilleur ? Peut-être l’universalité ? Il n’y a pas que mon groupe et anticipation du futur, donc donner des droits égaux à ceux des humains aux intelligences artificielles qu’on ferait mieux de ne pas construire, par parenthèse, mais il y a sans doute bien d’autres cas.
Vous avez moins de risque de vous tromper que d’autres parce qu’à la culture, vous adjoignez de voir tous les aspects du problème et ne vous énervez jamais. Moi, eh bien, je ne suis pas « gentil », ce qui ne veut pas dire méchant, juste, je rends ce qu’on me sert.
Je vais me dédommager par l’esprit qu’on ne m’ait pas compris, comme Ulysse est moqué en revenant à Ithaque. Je ne vais tuer personne mais jouir de voir certains perdurer dans leurs impasses, comme Achille regardait les Grecs tomber, dédaignant de se battre quand on niait son droit, sans un Patrocle à perdre, cela ne risque pas de me retomber dessus, donc… Si le pape actuel disait de ne pas balconner, je réponds, mais si, voyons, il n’y a pas que le théâtre, et le spectacle de rue, alors ?
Excusez-moi, mais réagir face aux injustices dont on me salit m’a fait du bien, vraiment.
Pardonnez-moi donc, puisqu’on parle de pardon, et merci !
@ Noblejoué
Il me semble que l’histoire du plat de lentilles se termine par une remarque du genre : « si quelqu’un est capable de brader son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, il ne le mérite pas, il l’aurait mal exercé ». Il montre, en termes freudiens, que l’intéressé donne la primauté au principe de plaisir sur le principe de réalité pour des choses essentielles.
En ce qui concerne l’infantilisation des esprits, je me demande si l’école maternelle n’y est pas pour quelque chose. Elle enrégimente les enfants à un âge critique et leur inculque le « bisounoursisme », d’où leurs rituels peluches-pleurnicheries-chansons-et-petites bougies à l’âge adulte. Et dire que Macron veut la rendre obligatoire dès l’âge de 30 mois.
@ Robert Marchenoir
Cher Monsieur Marchenoir,
Vous avez eu la gentillesse de longuement répondre à un commentaire un peu maladroit que j’ai commis hier, et je voulais, non pas surenchérir ou polémiquer, mais simplement porter à votre connaissance ces quelques éléments auxquels j’ai pu penser. Voici ma réponse à votre réponse, écrite très rapidement ce matin, ce qui explique qu’elle soit désordonnée et mal écrite.
Je crois que vous vous contredisez et que d’une certaine manière vous me donnez raison.
Le fait est que je ne comprends pas ce postulat : l’islam est l’ennemi principal de l’Occident.
Bien sûr qu’il y a un fond de détestation, de mépris aussi sans doute, de ressentiment chez beaucoup d’adeptes de cette croyance. Mais c’est le propre de la croyance religieuse que de conduire chez certains à ce genre de réaction. Convaincus qu’ils sont de détenir la vérité absolue, forcément ils sont aussi convaincus que les autres sont dans l’erreur. Mais à l’égard de l’Occident, il y a aussi une terrible frustration née du terrible échec, et cette frustration naît de l’envie.
Mais d’un autre côté, ces peuples musulmans sont parmi les plus ineptes de notre temps (pour paraphraser Rimbaud). Est-ce que c’est avec des cutters qu’ils comptent menacer mortellement l’Occident, qui connaît non seulement l’atome, mais le noyau de l’atome ? Soyons sérieux. Je connais assez bien le monde arabo-musulman. Où sont ces pays menaçants ? Tous les pays musulmans ont été détruits ces dernières années, et c’est le tour de la Syrie en ce moment. L’Algérie ? Son armée serait défaite en deux heures par l’OTAN. Et d’ailleurs, il y a des liens forts qui unissent le régime mafieux qui règne à Alger aux autorités françaises — mélange d’intérêts plus ou moins obscurs, plus ou moins officiels. Des petits pays comme la Tunisie et le Maroc ? Allons ! Il y a l’Iran bien sûr, mais l’Iran c’est déjà un autre monde musulman, c’est le monde des chiites, complètement séparé et complètement à part. Il reste les pétromonarchies du Golf Persique : mais ces monarchies sont des amis et des alliés inconditionnels de l’Occident, comme chacun sait. Peut-être pense-t-on alors au Pakistan ? Je n’ai pas entendu dire que les Pakistanais réfléchissaient à des plans d’invasion, je crois qu’ils ont bien d’autres soucis, mais je me trompe peut-être. Et vous croyez qu’un Pakistanais va travailler la main dans la main avec un Algérien ? En quelle langue vont-ils se parler ?
Personne ne relève le fait que l’Arabie Saoudite, qui est la patrie d’origine de la version de l’islam la plus rétrograde et la plus agressive et la plus violente, est une grande amie de la France. Le chef de la secte wahhabite, qui est le prince régnant du pays qui l’abrite et lui a donné naissance, a été reçu avec tous les honneurs récemment à Paris, où il a déjeuné en tête à tête avec le président français, Monsieur Macron.
Alors ? Pourquoi est-ce que les gens ont cette représentation simpliste de la horde de musulmans qui est sur le point de déferler sur les terres d’Occident ? D’où vient cette idée que personne n’évoquait il y a vingt ans ?
Je n’ai aucune sympathie pour la religion islamique. Je l’ai vue de près et, croyez-moi, c’est une chose assez inquiétante et l’ennemie, en particulier, de tout ce qui est vie intellectuelle et liberté. Jamais je ne pourrais vivre sous un régime islamique. Mais d’un autre côté, il me peine de voir des gens pourtant intelligents fonder leur vision du monde sur une absurdité. Car il est absurde de dire que des peuples aussi dissemblables, aussi déchirés, aussi sous-développés et qui sont paralysés par toutes sortes de problèmes sociaux et économiques, il est absurde de penser que de tels peuples puissent constituer une menace sérieuse pour un Occident, certes en crise, mais surpuissant.
@ Lucile
Mais l’aîné aurait dû ordonner au cadet de lui donner le plat de lentilles ou le lui arracher. Avant le manque d’endurance, quel manque d’autorité ! Et ensuite, il ne tue même pas son cadet traître : minable sur toute la ligne, vraiment…
C’est sûr, il aurait été un mauvais responsable, mais personne n’a le droit de voler les droits des autres pour cela, ou je vous dis pas le nombre de sans-droits !
De toutes façons, l’irresponsabilité, eh bien, peut exister chez d’autres que des minables. J’aime bien Achille et sa fameuse colère, sans concession, tout ça, mais comme il avait un bon ami, Patrocle, simple bon guerrier et non demi-dieu, il aurait dû mieux veiller sur lui.
Lui prêter son armure était irresponsable ! Mon idée est que s’il se venge tant, veut profaner le corps d’Hector, ce peut être pour combattre sa culpabilité, car on n’a pas idée de laisser tout seul au combat celui qu’on aime, avec l’armure qui attirera le puissant Hector. Avoir des amis, des amants, cela donne des responsabilités, d’accord, il ne doit rien à l’irresponsable en chef qui l’a privé de ce à quoi il avait droit dans le partage, mais à son alter ego, si… Ce qui me conduit à dire que dès qu’on tient à quelqu’un on ne peut pas être aussi pur et dur qu’on le voudrait, disons, par prévention de ce genre de situation.
Quand on a des enfants, alors, que reste-il comme liberté ?
« En ce qui concerne l’infantilisation des esprits, je me demande si l’école maternelle n’y est pas pour quelque chose. Elle enrégimente les enfants à un âge critique et leur inculque le « bisounoursisme », d’où leurs rituels peluches-pleurnicheries-chansons-et-petites bougies à l’âge adulte. Et dire que Macron veut la rendre obligatoire dès l’âge de 30 mois. »
A mon avis, c’est pour permettre aux mères de faire garder leurs enfants facilement, les sauver de la télé chez eux et égaliser le niveau des enfants… Mais que faire, à votre avis ?
@ yoananda | 13 juin 2018 à 09:12
Voici donc une sélection de sources de différents types, qui vous permettront d’aller infiniment plus loin en matière de connaissance de la Russie, actuelle et ancienne, que la vision superficielle et stéréotypée qu’en présentent les grands médias français.
Ces fameux « médias-du-système » qui sont censés être « russophobes », alors qu’ils ont plutôt tendance, en réalité, à transmettre les messages des propagandistes du Kremlin. (Je ne parle même pas des blogs et sites faussement dits « de réinformation », qui, sur ce sujet en tous cas, passent plutôt leur temps à désinformer leurs lecteurs de la façon la plus grossière qui soit.)
Livres
Russia : The Once and Future Empire, from Pre-History to Putin, Philip Longworth, St. Martin’s Press, New York, 2005. Pour connaître l’histoire de la Russie depuis ses débuts, ce qui est essentiel pour comprendre le poutinisme. Traite peu et mal de Poutine, en raison de la date à laquelle il a été écrit, mais ce n’est pas dans ce but qu’il faut le lire.
Les Lettres de Russie du Marquis de Custine, publiées à l’origine sous le titre de La Russie en 1839, Adolphe de Custine, 1843. Nombreuses éditions (poche, e-book gratuit…). Ordinairement publié en version abrégée (l’original compte 4 volumes). Pour le fun. Dit beaucoup de mal des Russes, et à raison. Politiquement incorrect comme ce n’est pas permis. On a l’impression de visiter la-Russie-de-Poutine. Rien n’a changé.
Disinformation, Ion Mihai Pacepa et Ronald J. Rychlak, WND Books, Washington, 2013. Les techniques de désinformation employées par l’URSS contre l’Occident. Par l’ancien chef des services secrets de la Roumanie communiste, qui a fait défection aux Etats-Unis en 1978. Essentiel pour comprendre en quoi consiste la désinformation russe, et pourquoi celle pratiquée par Poutine est dans la droite ligne de celle de ses prédécesseurs soviétiques.
La fin de l’homme rouge, Svetlana Alexievitch, Actes Sud, 2013. Basé sur des entretiens avec des Russes qui ont vécu sous l’URSS. Indispensable pour mesurer la destruction psychique infligée à un peuple entier par le communisme. Et l’annihilation des défenses qui lui auraient permis de résister au poutinisme.
Derniers témoins, Svetlana Alexievitch, Presses de la Renaissance, 2005. Existe en poche. Souvenirs d’enfance de Russes survivants de la Seconde Guerre mondiale. Poignant.
Nothing is true and everything is possible : The Surreal Heart of the New Russia, Peter Pomerantsev, Public Affairs, 2014. Les années folles du poutinisme ostentatoire, par un producteur qui a travaillé à la télévision russe à cette époque.
Putin’s Kleptocracy : Who Owns Russia, by Karen Dawisha, Simon & Schuster, 2014. Compléments documentaires disponibles en ligne.
Russia turns the page : Historical Sketches of the End of the Post-Soviet Period, Dimitri Elkin, Centrepolygraph Publishers, 2017. La Russie poutiniste entre 2007 et 2016. A reçu des éloges du côté russe comme du côté américain.
The Vory : Russia’s Super Mafia, Mark Galeotti, Yale University Press, 2018. L’histoire des « voleurs dans la loi », organisation née au Goulag, et qui au passage, aujourd’hui, se livre au cambriolage sur une échelle industrielle à travers l’Europe, et en France en particulier.
Listes de lecture
Experts share the books that shaped their understanding of Russia – Center on Global Interests
Edward Lucas recommends the best books on Putin and Russian history – Five Books
CCW’s Russia Reading List – Changing Character of War Centre – University of Oxford
Actualité quotidienne, analyse
Meduza : une équipe de journalistes russes, persécutée parce qu’elle rédigeait l’un des rares médias indépendants, et qui s’est exilée dans les pays baltes pour pouvoir continuer à informer librement sur son pays.
RFERL : le site de réinformation financé par le gouvernement américain. Couvre la Russie de façon intensive, mais déborde largement sur les pays voisins qui manquent de médias libres ou professionnels. La ligne éditoriale est indépendante du gouvernement. Avec le professionnalisme et l’objectivité incomparables de la presse américaine.
The Moscow Times : destiné en principe aux étrangers expatriés travaillant à Moscou, mais fournit un bon résumé des nouvelles les plus importantes, plus des éditoriaux. Réalisé par des journalistes russes de Russie, des russes émigrés et quelques étrangers.
The Russian Reader : original et sélectif. Traduit un nombre restreint d’articles russes, souvent en provenance de sources de second plan, et consacrés à des sujets dont les autres ne parlent pas. La ligne éditoriale est nettement de gauche, mais le site part à la chasse de ce qu’on ignore de la Russie profonde. Choix de photos soigné.
The Bell : créé aux Etats-Unis par une Russe, ex-rédactrice en chef de différents médias russes. S’adresse aux milieux d’affaires. Ambitionne de fournir une information à haute valeur ajoutée pour une lecture rapide.
The Bear Market Brief : Consacré à l’économie russe.
The Interpreter : couvre plus particulièrement les menées russes en Ukraine, mais aussi dans le monde entier.
Unian : Agence de presse ukrainienne.
Euromaidan Press : consacré principalement à l’Ukraine. Créé à la suite de la révolution de Maïdan.
Up North : spécialisé sur la Scandinavie, les pays baltes et l’Arctique. Trois régions étroitement dépendantes de la politique étrangère de la Russie.
Revues de presse
Window on Eurasia : indispensable. Traduit la presse, les blogs et les réseaux sociaux russes, y compris ce qui se publie dans les provinces. Actualité, analyses, opinions des observateurs russes (plus rarement de l’auteur). Des informations et des points de vue introuvables ailleurs. Rythme de parution soutenu. Par un ancien analyste de la CIA.
Johnson’s Russia List : Portail. Réunit en un seul point un nombre considérable d’articles et de sources de valeur, dont un certain nombre mentionnées ici.
To Inform is to Influence : très axé sur les « mesures actives » (désinformation, sabotage des élections étrangères, assassinats…), mais aussi sur les questions d’espionnage, de défense… Par un ancien militaire américain, spécialiste du renseignement et de la cyber-guerre. Il donne brièvement son avis, avant de laisser la place à la revue de presse du jour, souvent foisonnante.
Kremlinologues
Mark Galeotti – In Moscow’s Shadows : son blog est peu fourni, mais il faut rechercher ses interventions ailleurs : c’est l’un des meilleurs connaisseurs des services de sécurité et de la criminalité russes. Britannique, chercheur à l’Institut des relations internationales de Prague, il parle le russe et a enseigné au MGIMO (Institut d’État des relations internationales de Moscou), l’ENA russe.
John Schindler – XX Committee : ancien analyste de la NSA (la grande agence d’espionnage électronique américaine), spécialiste des questions de renseignement. A été en poste en Europe, a espionné les Russes et a participé à la guerre en ex-Yougoslavie. Possède des contacts au sein de plusieurs services de renseignement à travers le monde. Son blog est l’une des meilleures sources pour comprendre l’ampleur de la collusion de Donald Trump avec la Russie. Intéressant aussi sur le terrorisme islamique, et bien d’autres sujets. Y compris historiques.
Sean’s Russia Blog : réalisé par un universitaire. Couvre aussi bien l’actualité que l’histoire. Comporte un podcast, avec un expert invité.
Russia Military Analysis – Michael Kofman
Instituts d’études
Kennan Institute
Kennan Institute – The Russia File
Institute of Modern Russia
Chatham House – Russia & Eurasia
Carnegie Moscow Center
PONARS Eurasia
Kleptocracy Initiative – Hudson Institute
Russia Matters
CEPA
CEPA Reports
CEPA – The Power Vertical – Brian Whitmore : l’un des meilleurs journalistes kremlinologues. A longtemps diffusé son podcast The Power Vertical sur RFERL (les archives restent disponibles). Vient de passer au CEPA, où il a transféré cette émission d’entretiens et de débat avec d’autres russologues (50 mn environ).
CEPA Briefs
CEPA Stratcom
OSW (Center for Eastern Studies) : basé en Pologne.
Sondages
Levada Center : pour savoir ce que pensent vraiment les Russes, au-delà des sempiternels scores de popularité de Poutine. L’institut de sondages le plus respecté et le plus indépendant de Russie (et aussi le plus persécuté).
Information militante
Anti-Corruption Foundation : les enquêtes anti-corruption d’Alexeï Navalny, le principal opposant véritable à Poutine, et le plus persécuté.
Mikhaïl Khodorkovski : l’oligarque devenu opposant en exil, après une longue peine d’emprisonnement politique.
Open Democracy Russia : l’une des fameuses « ONG » internationales, tant haïes de l’oligarchie russe. D’origine britannique. Penche à gauche et bénéficie du financement de George Soros, ce qui ne l’empêche pas de faire un travail d’information et de militantisme tout à fait louable en faveur de la liberté et de la démocratie.
(Incidemment, les amoureux de la liberté doivent beaucoup à George Soros. Ce n’est pas parce qu’il est devenu un militant de l’immigrationnisme sur ses vieux jours, qu’il faut oublier tout les efforts qu’il a faits pour libérer l’Europe du communisme. Il est facile de devenir une loque humaine décérébrée à force de lire certains sites dits « de réinformation », où il suffit que l’auteur prononce le nom de « Soros » pour qu’aussitôt, cinquante commentateurs se convulsionnent par terre en hurlant : « Soros ! Soros ! », comme s’ils cherchaient à repousser Satan ou Hitler en personne.)
Réfutation des mensonges russes
Stop Fake : l’un des meilleurs sites et les plus anciens. Lancé pour réfuter les fausses nouvelles fabriquées en masse par la Russie pour accompagner l’invasion de l’Ukraine, il s’est étendu à l’ensemble des opérations de désinformation du Kremlin. Particulièrement intéressant pour le reste du monde, puisque l’Ukraine a servi de terrain d’entraînement aux services secrets russes pour mettre au point leur production de « fake news » dirigées contre le reste de l’Occident. Le site idéal pour qui veut s’entraîner à reconnaître immanquablement un bobard russe.
Bellingcat : Le site qui prouve que Kevin_du75 peut feinter le FSB, le SVR et le GRU réunis, simplement avec un ordinateur, une connexion Internet et un peu de méthode. Les journalistes-citoyens de Bellingcat, en travaillant en équipe, ont démontré de façon irréfutable la fausseté de maintes opérations de désinformation russes.
L’un de leurs plus grands coups d’éclat a été de retrouver le lanceur de missiles Buk qui a abattu le vol civil MH17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine, tuant 300 civils dont de nombreux Européens.
Ils ont même identifié l’un des servants de l’engin et l’un des officiers impliqués, faisant la preuve, longtemps avant la commission d’enquête officielle, que c’était bien l’armée russe qui était responsable de ce crime de guerre, malgré les incessantes dénégations du Kremlin, et les dizaines de bobards inventés pour attribuer le méfait à l’Ukraine ou aux Occidentaux.
Russia Lies : palmarès des « meilleures » fake news, et encyclopédie de la production russe en la matière.
Disinfo Portal : Lutte contre la désinformation.
Opinion
Alexander Boot : l’un des meilleurs blogs du moment. Soviétique pendant la première partie de sa vie, l’auteur est allé travailler aux Etats-Unis, puis s’est installé en Angleterre. Il partage maintenant son temps avec la Bourgogne. Pourfendant le politiquement correct avec une plume éblouissante, il démolit régulièrement les abrutis poutinistes occidentaux, avec la légitimité que lui confère le fait d’avoir connu la Russie de l’intérieur. Régulièrement, il lâche quelques révélations sur les turpitudes du régime, présent et passé.
@ Robert Marchenoir
Merci. Je n’en demandais pas tant :-). J’ai commencé à regarder un peu au hasard, notamment les vidéos CEPA (qui sont courtes, et c’est bien pour moi qui débute).
Mais pour l’instant je suis encore confus. Je ne sais pas par quel bout aborder tout ça, et comment ça s’articule avec les autres choses que je tiens pour établies.
Donc la Russie de Poutine est une super-mafia qui sabote nos pays à travers une guerre hybride essentiellement invisible. Tous les moyens sont bons.
J’ai bon à peu près ?
Ce que je ne comprends pas bien (peut-être que les réponses sont dans les liens, mais c’est touffu et il va me falloir du temps) c’est plusieurs choses : à long terme ils veulent déstabiliser nos « démocraties ». A court terme c’est une opération risquée et je perçois mal ce que ça leur rapporte. Je suppose tout de même qu’il y a un profit immédiat dans tout ça non ? ce n’est pas en pure perte dans l’espoir qu’un jour ils puissent nous envahir ou je ne sais trop quoi ?
Qu’est-ce qu’ils gagnent concrètement dans ces manipulations ?
Je ne sais pas si vous êtes familier de la notion d’Etat profond (c’est une notion popularisée par Aymeric Chauprade qui est, il semble me souvenir, plutôt russophile) mais l’Etat profond US, de mon point de vue, c’est aussi une super-mafia, qui utilise la démocratie US comme couverture. La CIA se finance aussi via la drogue (à moins que vous souteniez que ça aussi c’est de la propagande russe ?), commet aussi des crimes politiques, etc.
On a le même système un peu pourri en France, notamment tout ce qui a trait à l’Afrique.
En quoi le système russe est-il différent de l’Etat profond US ou français au juste ?
J’ai du mal à faire la part de nos faiblesses à nous, et de celles qu’on devrait aux Russes. Par exemple Mai 68 et le gauchisme, c’est dû à l’influence russe ? On est quand même un peuple rousseauiste, étatiste, et Mai 68 arrive dans un contexte d’après-guerre. La vague anti-patriarcale s’explique parfaitement sans faire appel aux Ruskovs… non ?
J’ai pris cet exemple, mais je peux les multiplier. Je vois mal ou se niche la propagande russe. Admettons (pourquoi pas) que la Russie finance le FN ou même les partis racistes ou xénophobes : d’abord je vois mal comment ça pourrait échapper à nos services secrets. Ensuite, je n’ai pas l’impression qu’on ait besoin des Russes pour être xénophobe ou raciste. Les attentats islamistes par exemple ont beaucoup plus fait que toute la propagande de l’extrême droite…
Enfin, le CEPA parle de « Hybrid Containment ». Bon, je dois manquer de culture historique, mais concrètement, comment on fait pour lutter contre cette propagande ou du moins pour s’en préserver ? Ca a l’air tellement compliqué, alambiqué…
Au départ on était parti sur les « fake news », et vous aviez dit que c’était un terme qui devait s’appliquer aux manip russes. Mais notre gouvernement nous ment en permanence (sur la finance, sur l’islam – pour les domaines que je connais bien) et ça, on ne le doit pas aux Russes.
Qu’est-ce qu’on leur doit comme « troubles » ou « problèmes » exactement ? J’ai vraiment du mal à saisir. Si un personne qui souhaite comprendre donc passer par des années de recherche pour commencer à y voir plus clair… ça va être chaud de la contrer cette guerre hybride.
@ yoananda | 15 juin 2018 à 17:32
Cette fois-ci, vous posez des questions trop vite. Si j’ai fait ce travail que vous me demandiez, c’est parce vous sembliez avoir l’intention de vous en servir. Vous allez donc devoir vous instruire. Cela prend du temps. Cela n’est pas immédiat. Vous seul pouvez le faire.
Ne vous laissez pas impressionner par la longueur de la liste. Vous n’avez évidemment pas besoin de tout consulter, et de loin. Mais cela va vous prendre au moins un mois ou deux.
Je vais malgré tout répondre brièvement à certaines de vos questions, ne serait-ce que pour expliquer… pourquoi je n’y répondrai pas.
« Donc la Russie de Poutine est une super-mafia qui sabote nos pays à travers une guerre hybride essentiellement invisible. Tous les moyens sont bons. J’ai bon à peu près ? »
Tout à fait. A ceci près qu’elle n’est pas entièrement invisible, à condition de ne pas faire l’imbécile : tenter d’assassiner à l’arme neurotoxique, sur le territoire britannique, un citoyen britannique et sa fille, de façon telle que l’attentat soit manifeste et que le crime soit signé, ce n’est pas précisément donner dans la discrétion.
En fait, l’une des différences entre les opérations de « mesures actives » des Soviétiques et celles du régime actuel, c’est justement qu’une bonne part d’entre elles sont conçues de telle sorte qu’elles soient manifestes. C’est une tactique qui vise à provoquer une intimidation et une démoralisation supplémentaires chez l’adversaire.
« A long terme ils veulent déstabiliser nos ‘démocraties’. A court terme c’est une opération risquée et je perçois mal ce que ça leur rapporte. Je suppose tout de même qu’il y a un profit immédiat dans tout ça non ? Qu’est-ce qu’ils gagnent concrètement dans ces manipulations ? »
Excellente question. Vous venez de démontrer que Poutine ne « défend pas les intérêts de son peuple », au contraire de ce que nous serinent les poutinistes, qu’il n’est pas le « vrai chef d’Etat » qu’ils prétendent, le seul digne de ce nom d’après un certain Philippe de Villiers.
La stratégie d’un « vrai chef d’Etat » russe devrait être de s’employer à redresser son pays, et à faire fructifier les atouts réels dont il dispose (ressources naturelles, géographie, créativité et dynamisme d’une partie de sa population, crédit d’estime dont la Russie bénéficiait, de la part de l’Occident, après la chute du communisme), au lieu de se lancer dans des conquêtes impérialistes et de se mettre à dos le monde entier. Dont il a fortement besoin.
La stratégie du régime poutinien consiste à dire : malgré notre (relative) puissance militaire, notre délabrement économique et institutionnel ne nous permet pas de mener, à l’encontre de l’Occident, la guerre totale que nous prétendons lui mener. Nous allons donc nous contenter de l’affaiblir. De le diviser. De le démoraliser.
Tout ce qui sème le désordre en Occident nous renforce, nous, relativement. C’est la stratégie du faible, du voyou, du type qui vandalise l’environnement des autres, parce qu’il n’a pas le courage d’améliorer le sien.
L’objectif de la classe dirigeante russe est tout simple, et vieux comme le monde : se maintenir au pouvoir aussi longtemps que possible, garder ses privilèges et sa fortune acquise par pillage, et ne pas finir assassiné par des rivaux, tué au cours d’une révolution populaire, ou condamné à la prison à perpétuité par un tribunal international. C’est tout.
« L’Etat profond US… la CIA se finance aussi via la drogue… on a le même système un peu pourri en France… notre gouvernement nous ment… »
STOP. Hors sujet. Vous ne m’avez pas interrogé sur les Etats-Unis ou la France, mais sur la Russie. Vous faites du « whataboutisme ». C’est interdit. C’est du banditisme intellectuel.
Si vous ne savez pas ce qu’est le « whataboutisme », faites une recherche rapide sur ce blog, je l’ai expliqué à maintes reprises. Ou bien sur le Web en général. Le sophisme a été réfuté mille fois en détail.
Il consiste à détourner la conversation. C’est le même terrorisme intellectuel qui consiste à accuser son interlocuteur de « racisme » lorsqu’il dénonce la sur-délinquance des immigrés et réclame la fermeture des frontières.
« Qu’est-ce qu’on leur doit comme ‘troubles’ ou ‘problèmes’ exactement ? »
Je vous ai fourni une longue liste de sites d’actualité, d’analyse et d’enquête où se trouve la réponse à votre question. Encore faut-il les lire. Je ne peux pas le faire à votre place. Commencez par suivre régulièrement RFERL et Windows on Eurasia, si vous ne savez pas où taper. Et faites un petit tour sur Stop Fake, pour comprendre ce qu’est une « vraie fake news » — on est obligés d’employer de ces expressions… Bonne découverte… vous verrez, la Russie est un pays passionnant.
@ Robert Marchenoir
Merci infiniment. Je pense que le whataboutisme est justifié dans certaines conditions, mais « whatever », je vais me débrouiller à partir de là de toute manière. En effet, je dois m’approprier le sujet si je veux pouvoir argumenter par moi-même.
A la revoyure.
@ yoananda | 16 juin 2018 à 17:46
Reprenons cette conversation quand vous voulez, lorsque vous aurez rempli votre besace.