Olivier Duhamel : ils savaient tous ? Et alors ?

Il m’est arrivé de débattre avec Olivier Duhamel. Je l’ai aussi beaucoup entendu dans les médias. Je n’ai jamais douté de sa position éminente dans certains lieux de pouvoir et de son influence auprès de beaucoup de décideurs, voire de son aura mondaine. Est-il besoin de rappeler Sciences Po et sur un autre registre Le Siècle ?

À chaque fois que j’ai eu l’opportunité, directement ou indirectement, de mesurer ce qu’il était, son intelligence, son savoir, son assurance voire parfois son arrogance (si sûr d’être supérieur !) étaient incontestables et souvent la pertinence de ses propos (où la gauche n’était plus un obstacle à l’adhésion) indiscutable.

Il est hors de question que je me permette d’examiner le fond de cette affaire complexe, douloureuse et sur un si long cours. Une enquête a été ordonnée par le parquet de Paris à la suite de la publication du livre écrit par Camille Kouchner, « La Familia grande » et du remarquable article fouillé du Monde écrit par Ariane Chemin, que ses explications médiatiques ultérieures ont bien complété (France 5).

Pour ma part, je m’en tiendrai plutôt à une perception de la périphérie de cet univers au sein duquel il paraît que tout le monde « savait ». Mais quoi ? Et ensuite que faire ? Ce sont les questions que j’ai envie de me poser grâce à ce billet. Comme si je m’examinais moi-même.

J’ose espérer que l’impact intense, immédiat, politique et médiatique de ce récit de Camille Kouchner – il ne m’a pas plu autant que d’autres, par exemple celui de Vanessa Springora – n’est pas dû au fait que son auteur est l’épouse du président du directoire du Monde comme ce quotidien a eu l’honnêteté de le mentionner.

Sans préjuger, la révélation sur les ombres d’Olivier Duhamel, dont lui-même a tiré sur-le-champ les conséquences, m’a évidemment stupéfié. Cette déflagration l’a conduit d’emblée à anticiper sa mort sociale, universitaire, politique. Il y a du courage dans cette précipitation.

Pour parler net, j’ai éprouvé davantage d’indignation envers l’entourage de Gabriel Matzneff ; à cause de ses Journaux, tous publiés et souvent admirés, où il se flattait ostensiblement de sa criminalité et pour lesquels il était ensuite fêté malgré – ou à cause de ? – cela. J’ai trouvé dérisoires les mises en cause des coupables de cette indécence, des responsables de cette odieuse complaisance qui, au prétexte littéraire, validaient l’ignoble.

Rien n’a changé d’ailleurs puisque ceux qui l’avaient encensé et d’une certaine manière légitimé n’ont pas subi d’opprobre. Le prix Renaudot, si on excepte le départ de Jérôme Garcin, est demeuré fidèle à sa composition initiale qui a permis de primer Matzneff, grâce à un complice de ses turpitudes, assumé et connu, en son sein.

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Pour Olivier Duhamel, il paraît que « tous savaient ».

Mais quoi ?

On a décrit suffisamment le snobisme élégant, provocateur, libertin, débridé, sans retenue sexuelle, ne préservant rien même pas l’enfance (photographies d’enfants nus dans une sorte de consentement généralisé et d’enthousiasme festif) pour ne pas tomber de saisissement face à l’atmosphère qui régnait à Sanary, quand un monde se réunissait et qu’homogène dans ses appétences et sa permissivité, il battait son plein. Je n’aurais pas voulu vivre dans un tel climat et on pouvait d’ailleurs s’en retirer. Luc Ferry y est allé une fois mais n’y est jamais retourné. Toutefois, même au pire de son expression, quand on y restait, on ne devenait pas forcément complice d’intolérables transgressions, d’infractions pénales. Puisque, de bonne foi, on ne les connaissait pas.

Acceptons l’idée que tout le monde savait, ce qui n’est pas sûr du tout avant 2011, la période du classement sans suite après l’audition de « Victor » Kouchner, qui n’a pas voulu déposer plainte. Cette audition a été effectuée après l’enquête sur la mort de Marie-France Pisier – qui a eu, tout au long, un comportement impeccable – et la découverte de cette affaire par la police en inspectant l’ordinateur de la comédienne.

Et après évidemment, qu’y avait-il à faire ?

Je suppose que les jumeaux Camille et Victor ne criaient pas sur les toits, la première ce qu’elle savait, le second ce qu’il avait subi. Certains qui auraient pu deviner que le lien d’Olivier Duhamel avec son épouse (qui l’aimait, l’admirait et le protégeait) et ses beaux-enfants (qui sous emprise, l’aimaient, l’admiraient et le protégeaient) occultait un comportement incestueux, auraient-ils dû, toutes affaires cessantes, se rendre à la police ou dénoncer les faits au procureur ?

Facile à dire dans la pureté des principes, mais dur à trancher. Au moment d’un tel choix, d’un arbitrage aussi lourd de sens à opérer, on trouve aisément des motifs d’abstention : le refus obstiné de porter plainte de Victor, le classement sans suite en 2011, et puis cela ne peut pas être vrai de la part d’une personnalité comme celle d’Olivier Duhamel, et la paix des familles, cela compte !

Frédéric Mion, qui avait à la fois un compagnonnage officiel, amical et éclairé avec Olivier Duhamel, a été un artiste dans cette rhétorique : pour lui, rester est courageux. Comme on est indulgent avec soi !

Même pour le père de Victor, à l’égard duquel je serais enclin à moins de compréhension, j’accepterais d’entendre sa justification. Tout est si simple en l’occurrence avant d’avoir à décider si concrètement on doit être un citoyen exemplaire ou un père, une épouse, un ami, fiable et fidèle. Qu’on se plonge une seconde dans ce tragique embarras, on admettra que savoir et se taire ne fera pas de vous forcément un humain indigne.

J’aime que des êtres aient racheté tous les autres. J’ai déjà évoqué Marie-France Pisier. Je songe aussi à Patrick Rotman qui, dès qu’il a eu vent de l’inadmissible, a coupé court à toute relation avec l’univers d’Olivier Duhamel.

Je voudrais, pour finir, aller plus loin. J’ai commencé par Matzneff et le procès d’une passion de la littérature excusant toutes les ignominies.

Certes ce n’est pas du tout sur le même registre, mais j’ai le droit de m’interroger sur cette appétence pour le pluralisme contingent, le trouble, l’équivoque, l’atypique, la dilection pour le sulfureux et l’interdit, la dénaturation de l’enfance, la haine des normes (déconnectés du choix libre, par chacun, de ses orientations sexuelles) qui conduit, par exemple, toujours au nom de la littérature et d’une vie se voulant offense à l’infinie bêtise prétendue des équilibres, à un portrait dithyrambique d’Hervé Guibert (M le Magazine du Monde).

Si on relie tout, ce que la loi interdit, ce que le progressisme libéré suscite, ce que la modernité porte aux nues, il y a un dénominateur commun: rien ne doit être net, limpide, transparent, d’une belle normalité, sans équivoque affectée.

Notre monde est incapable de comprendre que les seules ombres positives ne sont pas celles qui ostensiblement s’affichent mais celles qui enrichissent les fors intérieurs.

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Voir les Commentaires (249)
  1. hameau dans les nuages

    « Qu’on se plonge une seconde dans ce tragique embarras, on admettra que savoir et se taire ne fera pas de vous forcément un humain indigne. »
    Pardon ?…

  2. J’ai toujours senti une proximité entre Robert Rochefort et Olivier Duhamel.
    Après on va essayer de ne pas parler de la zigounette de Duhamel comme ce fut le cas pour celle de Rochefort. C’est bien plus grave.
    Elle est belle la génération Mitterrand.
    Duhamel et le fils de Villiers partageront-ils la même cellule ?
    Après tout pourquoi pas si tout le monde y trouve son compte.

  3. @ rené
    « Pourquoi utilisez-vous le mot inceste quand il faut parler de pédocriminalité ? »
    L’inceste est une forme de pédocriminalité. Ou les mots n’ont pas de sens. Mais l’inceste a une dimension bien différente de la pédocriminalité à la Matzneff. L’emploi de ce terme est donc parfaitement justifié.

  4. Aurélie Filippetti.
    De Sciences popos…
    Pleurnicheries radiodiffusées, avec force reniflements…
    Le Droit dans le Cru, vous dis-je naguère…
    Pouah ! Fermez le ban (ban de bannissements urgents et nombreux, Peuple Souverain : juge, punit exécute, Toi Peuple est Le Juge, sois le Bourreau).

  5. Véronique Raffeneau

    Billet parfait, Philippe.
    Cependant, il m’inspire une seule réserve:
    « Il y a du courage dans cette précipitation »
    « Frédéric Mion a été un artiste dans cette rhétorique : pour lui, rester est courageux. »
    Ne mêlez pas le courage ou l’absence de courage à ces ombres marécageuses. Réservez cette vertu unique à la lumière et au plus qu’exceptionnel.
    Le courage est d’un autre ordre.
    Olivier Duhamel n’a fait que ce qui s’imposait d’emblée et de façon ordinaire, normale.
    Par son abstention, Frédéric Mion ne fait que cultiver le « rien ne doit être net, limpide, transparent, d’une belle normalité, sans équivoque affectée » si éclairant de votre billet.

  6. « Il y a du courage dans cette précipitation »….
    Personnellement je ne discerne pas de courage dans ce pseudo-sabordage. Ce n’est qu’un préalable pour pouvoir se présenter ensuite en victime ayant tout perdu.
    On peut aussi y voir la stratégie des escrocs qui ne veulent rien payer une fois leurs magouilles portées en pleine lumière… ils organisent leur insolvabilité.

  7. Le 26 janvier 1977, une tribune dans Le Monde, signée par de prestigieuses plumes de gauche dont Bernard Kouchner, réclamait le droit pour les adultes à « éveiller » (sic) la sexualité des enfants…
    Pourquoi serait-il alors allé « casser la figure » d’Olivier Duhamel après avoir appris ses turpitudes ?
    Chez ces gens-là Monsieur, on laisse la droite se cacher pour aller au claque… on a nos gitons dans nos piscines et on se partage nos maîtresses après le barbecue…

  8. Ce n’est pas de l’inceste, c’est de la pédophilie…
    Il a fait de l’argent et de la morale avec un crime sur la conscience avec la complicité de la gauche caviar de la bien-pensance…

  9. « Pour ma part, je m’en tiendrai plutôt à une perception de la périphérie de cet univers au sein duquel il paraît que tout le monde « savait ». Mais quoi ? Et ensuite que faire ? Ce sont les questions que j’ai envie de me poser grâce à ce billet. Comme si je m’examinais moi-même. »
    Le première question qui se pose est : qui savait ?
    La victime, bien sûr, qui n’a pas manqué de se confier à ses proches, à commencer par sa sœur jumelle. Mais le traumatisme subi par cette relation incestueuse à laquelle il faut ajouter la forte personnalité de son beau-père, peut expliquer en partie pourquoi il n’a pas osé porter plainte.
    Mais les autres personnes de son entourage qui savaient, pourquoi ne se sont-elles pas manifestées ? La peur du scandale sans doute. Il est vrai que dans ce milieu de la haute bourgeoisie où l’on cultive l’entre-soi, le scandale est un mot qui terrifie.
    Ainsi donc, pendant trente années, cet auguste personnage, agrégé de droit public, professeur émérite des universités à Sciences Po, spécialiste du droit constitutionnel, qui respire l’intelligence et inspire le respect, a pu mener sa prestigieuse carrière sans être inquiété.
    Et puis, les faits étant prescrits, la sœur jumelle de la victime sort un livre sur le beau-père incestueux. Livre qui, n’en doutons pas, suite au buzz qu’il a provoqué dans les médias, les réseaux sociaux et les salons de thé, se vendra comme des petits pains.
    On peut sincèrement se demander qui est le plus odieux dans cette affaire. Oliver Duhamel qui a abusé de sa position de beau-père pour violer son beau-fils ou ceux « qui savaient » mais qui se sont tus pendant plus de trente ans et aujourd’hui se mettent soudain à jouer les indignés.

  10. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Je viens de lire vos réflexions sur Olivier Duhamel, réflexions que j’attendais et que vous n’avez pas craint de nous livrer. Je ne lirai pas le livre de la soeur de la victime. En revanche, j’avais lu attentivement le long et remarquable article d’Ariane Chemin.
    Il est farci d’infos. J’ai retenu deux choses, entre autres. La mère, tant aimée par Camille, de la victime (« Victor ») avait eu, je cite, une « idylle » avec… Fidel Castro (faut le faire !), avant d’avoir trois enfants avec Kouchner, puis de vivre avec Duhamel. Enfin, elle a sombré dans l’alcoolisme, ce qui n’est jamais bon signe.
    D’autre part, on apprend que cette personne et le prestigieux constitutionnaliste, président du Siècle, roi de de Science Po, animateur de « Mediapolis », copain de Richie (Richard Descoings), se baignaient nus dans la piscine de Sanary. Joli monde !
    Pour ne pas incriminer seulement la gauche, l’esprit socialo-libertaire, etc., on rappellera qu’un fils de Philippe de Villiers a porté plainte en justice pour avoir été régulièrement sodomisé par son frère.
    Les sodomies fraternelles de Vendée ne sont pas préférables aux fellations (il s’agit de cela, me dit-on) duhaméliennes.

  11. « J’ose espérer que l’impact intense, immédiat, politique et médiatique de ce récit de Camille Kouchner – il ne m’a pas plu autant que d’autres, par exemple celui de Vanessa Springora… » (PB)
    A quel niveau, fond ou forme, doutes sur la réalité de ce qui est arrivé à son frère ou manière de le narrer ?
    Les deux ?
    Je prends l’hypothèse où le plaignant soit vraiment victime.
    J’ai honte de devoir rappeler que les victimes ne sont pas des journalistes ou des romanciers héroïques se jetant dans la boue et la flamme pour raconter ce qu’il en est d’être sali et rongé par les outrages.
    Un enfant n’est pas un héros en infiltration pour sauver ses camarades en se promettant d’alerter la police et un éditeur. S’il voguait vers quelque contrée prometteuse, il se retrouve en vérité dériver sur une épave après avoir été sabordé. Le manque et la pourriture, la solitude et l’ordure, voilà ce avec quoi il doit se construire, les déjections des mouettes, voilà ce qu’il doit recevoir, l’eau salée comme ses pleurs, voilà ce qu’il doit boire.
    Quelle grâce peut-on attendre du survivant ?
    Dit autrement, la moindre concession quand on est dans son droit, la moindre séduction quand on a été violé, doivent apparaître comme des capitulations et de la prostitution.
    Ce qui n’est pas si loin de la vérité, soit dit en passant, mais vite puisqu’il faut faire court.
    En bref, le récit des victimes ne me semble pas devoir déployer beaucoup de grâce, être plaisant. Entre une brutalité réplique de celle de l’acte, une manière tacite de s’exprimer qui élude la preuve et une séduction qui peut sentir les voluptés contraintes, la voie me paraît des plus étroites.
    Je doute donc que le récit puisse en être souvent épanouissant, on n’a pas encore appris l’art de plaire aux victimes.

  12. On sait depuis longtemps que cette gauche bobo est le royaume de l’entre-soi et de l’entrecuisse.
    Leur idéologie gauchiste perverse leur permet toutes les aberrations sexuelles qui vont de l’homosexualité, la pédophilie, l’inceste, le viol d’adultes et même de mineurs, car c’est inscrit dans leurs gènes et leur « constitution » progressiste avant-gardiste moderniste, tous ceux qui s’en offusqueraient seraient qualifiés de réacs fachos qui ne veulent pas évoluer.
    Nous avons des papes de la pédophilie comme le fameux Cohn-Bendit qui hurle dans tous les médias, braguette ouverte, qu’il est le seul à détenir la bonne parole, Jack Lang, « Oh le bel homme » avait ouvert le bal de la pédale et des pompiers et toute la clique genrée racialiste LGBT qui domine le monde des médias et des réseaux sociaux avec une police de la pensée très puissante.
    Ce monde pourri sent la fange mais il a décidé qu’il était le modèle à suivre pour être dans les nouvelles normes dépravées.
    La preuve ? le CSA, extrême islamogauchiste, a créé des quotas d’homos, de noirs, de Maghrébins dans toutes les pubs, les émissions de divertissement, jeux, culinaires et bien entendu toutes les séries ; on peut entendre souvent des candidats mâles présenter leur « mari » sans aucune honte.
    Le nouveau monde est déjà et sera de pire en pire, de gauche, homo et de couleur, les blancs hétéros cathos devront choisir entre se soumettre ou se démettre, version relookée de la valise ou du cercueil.
    Bonne partouze à tous les de gauche !

  13. Combien de phrases zalambiquées pour essayer d’expliquer et donc d’édulcorer l’inexcusable.
    Cette époque de soixante-huitards attardés est une période de queutards, de fêtards et de nullards.
    S’ils étaient restés dans l’entre-soi, pourquoi pas, nous n’en avons rien à faire de leurs histoires de sexe débridé mais ils se sont permis de nous donner des leçons de morale pendant plus de trente longues années. La gôche caviar moralisatrice n’est jamais avare de sermons. Elle continue sa prose indigeste encore aujourd’hui avec la macronie qui adopte le même paradigme.
    Si Camille Kouchner (maladroitement ou non, là n’est pas la question) n’avait pas révélé le pot aux roses mitterrandiennes, l’arrogant et condescendant Olivier Duhamel serait encore en train de pérorer sur les plateaux de télévision ou au sein des universités et de nous infliger ses leçons de morale à deux balles.
    Cela dit, à son âge, il a suffisamment profité de l’impunité. Quant à B. Kouchner, que dire en effet d’un père qui a réagi du bout des lèvres seulement.
    Il aurait dû lui casser la gue*le au pédophile, il ne l’a pas fait.
    « Même pour le père de Victor, à l’égard duquel je serais enclin à moins de compréhension, j’accepterais d’entendre sa justification. » P. Bilger
    Je mets à nouveau les mots de Barbara qui a subi l’inceste (l’Aigle noir). Si toutes ces histoires sordides pouvaient avoir un but : « plus jamais ça » mais ne rêvons pas puisque nous trouvons encore des gens qui trouvent des excuses à l’ignominie. Fourniret et Dutroux dorment tranquillement dans leurs cellules, les petites filles sont mortes.
    « Les enfants se taisent parce qu’on refuse de les croire. Parce qu’on les soupçonne d’affabuler.Parce qu’ils ont honte et qu’ils se sentent coupables.
    Parce qu’ils ont peur […]
    De ces humiliations infligées à l’enfance, de ces hautes turbulences, de ces descentes au fond du fond, j’ai toujours ressurgi. Sûr il m’a fallu un sacré goût de vivre, une sacrée envie d’être heureuse, une sacrée volonté d’atteindre le plaisir dans les bras d’un homme, pour me sentir un jour purifiée de tout, longtemps après… » BARBARA

  14. Inceste ou pédophilie, ce sont des déviances hautement condamnables mais qui ne le sont pas assez. Et honte à ceux qui viennent débattre avec des nuisibles comme Cohn-Bendit souvent invité sur les médias. Je ne regarde plus LCI pour ne plus l’y voir ou l’entendre.

  15. Bonjour Philippe Bilger,
    Non, cette fois, je ne partage pas votre lecture de la situation. Je peux admettre avec vous que trancher net sur la base de témoignages sans jugement est très dur comme à chaque fois qu’il s’agit de prendre une décision importante car même dans des domaines qui ne sont pas sur le terrain de l’infraction, trancher est difficile. La pureté de l’idéal, la médiocrité du réel : ce que l’on préfère voir et considérer se trouve entre les deux, comme un équilibre viable, empli d’abstention au profit d’une certaine quiétude.
    Mais ce que je ne peux pas admettre c’est que l’entourage social et professionnel n’ait pas fait peser sur lui une forme de réticence instinctive. Une réaction « romaine » face à celui dont on a pu savoir qu’il avait commis l’inceste, grave infraction, inscrite clairement dans le code pénal. Même sans preuve, même sans jugement, il devrait y avoir eu une forme de retrait, de questionnement. Et précisément, cette forme de sursaut humain ou moral, encore qu’il ne s’agisse pas de moralité mais de règle de droit – qui va de pair avec la morale de notre société – aurait dû faire peser sur l’individu le remords et l’empêcher d’exercer dans la puissance qu’on lui a connue, notamment à Sciences Po et sur les plateaux TV. N’y a-t-il pas infraction tant que les faits ne sont pas prescrits ?
    Il y a un problème de conscience que l’on fait souvent disparaître en se retranchant derrière le droit et l’application du droit, ce qui amène à tolérer des comportements qualifiables en droit et non punis en droit. C’est ce qui amène des sociétés à s’affaiblir et à mettre en œuvre des systèmes proches de la corruption où l’on sait et où personne ne dit, ce qui entretient le ver dans le fruit. Il y a l’auteur de l’infraction, il y a la ou les victimes et il y a la société qui porte haut et fort la sanction de l’infraction ou qui la porte faiblement et dans ce cas donne le signal que l’infraction ne serait alors pas si grave.
    Il s’agit d’un viol pourtant, sexuel et intime, sur un être en devenir au sein de sa propre famille. C’est terrifiant. Les faits rapportés sont consternants chez ce monsieur comme chez n’importe lequel de ses semblables quelle que soit la condition sociale car c’est à la victime qu’il faut vraiment penser dans la commission de ces faits.

  16. Catherine JACOB

    « Même pour le père de Victor, à l’égard duquel je serais enclin à moins de compréhension, j’accepterais d’entendre sa justification. Tout est si simple en l’occurrence avant d’avoir à décider si concrètement on doit être un citoyen exemplaire ou un père, une épouse, un ami, fiable et fidèle. »
    Le père de celui qui dans le livre que vous citez est nommé Victor, auteur de l’idée d’un « droit d’ingérence humanitaire » (1987) auquel l’ONU a préféré la notion de « responsabilité de protéger » reconnue par nombre de résolutions de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme. Hum !
    Mais peut-être que tout dépend si la confidence faite sous le sceau du secret l’a été en priorité au médecin, à l’homme, ou encore au père, à une époque où il n’y avait pas comme de nos jours l’obligation pour le médecin l’ayant constaté, de dénoncer de tels faits au procureur de la République, ou à tout le moins d’opérer un signalement de tels faits dès lors que prescrits (cf. code pénal article 226-14 https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000042193510) cela étant, l’article cité ayant été modifié en 2006, c’était déjà le cas donc en 2011, lorsque la brigade des mineurs a eu, une première fois semble-t-il, connaissance des faits mais la victime qui avait alors 36 ans était en mesure de porter plainte lui-même.
    En 1988, époque alléguée des faits, on était à la veille de l’élection présidentielle ou au début du second mandat Mitterrand à l’occasion duquel Bernard Kouchner fut nommé dans le premier gouvernement Rocard, secrétaire d’État chargé de l’insertion sociale. Il était divorcé de la mère de la victime depuis une huitaine d’années environ et avait depuis deux ans un fils avec la « reine Christine ». Sans doute ce contexte a-t-il rajouté à la complexité de la situation que vivait l’enfant, à savoir celle de tous les enfants dans le même cas de figure.
    J’ai écouté l’interview d’Aurélie Filippetti sur RTL. J’étais alors dans le Donon en train de me demander si j’allais me faire contrôler avant d’avoir atteint la zone du couvre-feu à 20 heures, mais les contrôles n’ont pas eu lieu dans ce sens. Bref, j’avais de toute façon une raison dérogatoire mais ce n’est jamais très agréable de devoir argumenter dans un coin isolé, dans l’obscurité et sous la neige. Je n’en ai pas moins eu les oreilles grandes ouvertes à l’écoute de l’argumentaire de Filippetti qui a exposé à plusieurs reprises avoir consulté un grand pénaliste sur la meilleure conduite à tenir, lequel lui aurait expliqué que les faits dont elle avait eu connaissance étaient prescrits. Je n’ai pas été très convaincue par son exposé dans son ensemble, mais je veux bien croire qu’ayant évoqué les faits auprès de la direction de Sciences Po, celle-ci ait fait la sourde oreille vu que j’ai moi-même fait l’expérience que le porteur de mauvaise nouvelle, et la perspective d’un scandale en est bien une, n’est jamais franchement bien accueilli même si, comme dans le cas de Filippetti on ne peut administrativement pas grand-chose contre lui.

  17. Beau billet.
    Je pense au clanisme à la lecture des faits.
    Ariane Chemin (« Le Monde ») a souligné que des centaines de personnes savaient mais que personne n’a moufté. A commencer par Bernard Kouchner, le vrai père. Qui, en se mettant à sa place, n’aurait pas été tenté par, au minimum un signalement et au mieux un cassage de figure ?
    De mon point de vue, cette omerta ajoute au caractère ignoble du viol commis contre Victor Kouchner. Une complicité due à l’acceptation de comportements limites, pour ne pas dire dégradants, d’adultes devant des enfants qui caractérise l’attitude plus que désinvolte qui planait en ces années 1970.
    « Il est interdit d’interdire », ce slogan fameux, a fait trop de dégâts pour ne pas qu’on s’offusque de ses conséquences aujourd’hui !
    J’ai également été frappé par les analogies avec l’affaire Richard Descoings, l’ancien patron de Sciences Po Paris qui s’était arrogé un pouvoir démesuré et des rémunérations correspondantes sans que personne ne cille. Un petit milieu parisien qui se partage les bons coups (adresses, mecs et nanas) avec la certitude d’être au-dessus du vulgum.
    Vulgum que l’on traite plus bas que terre lorsqu’il a le malheur de n’être pas de gauche….
    Quand j’évoque Olivier Duhamel, je me remémore ses interventions sur le plateau de LCI où il pinçait le nez à chaque fois qu’un audacieux de LR ou de RN se permettait d’argumenter !
    Affligeant, dégoûtant donneur de leçons !

  18. Michel Deluré

    Si l’on est un homme de bien, choisir entre sacrifier l’enfant innocent et aimé ou dénoncer le beau-père pervers, l’ami ignoble, se servant du précédent pour donner libre cours à ses turpitudes, ne doit pas faire sombrer dans un « tragique embarras » !
    Rien, ni l’aura de celui qui se rend coupable de tels actes odieux, ni l’intérêt familial, ne saurait excuser ces ignominies à partir du moment où elles sont bien réelles.
    Est-ce avoir une conscience morale et donc se comporter en homme de bien que de se taire face à l’ignoble perpétré par quiconque profite de l’innocence, de la faiblesse, de ses victimes ?

  19. Olivier Seutet

    Billet bizarre : le problème n’est pas de savoir s’il fallait dénoncer. Qui pouvait être sûr de quoi en l’absence de l’approbation par la victime des révélations faites par sa sœur et de l’acceptation implicite des faits par le criminel. Je sais que l’époque adore les délateurs qui sont rebaptisés lanceurs d’alerte, libérateurs de la parole ou nouveaux combattants pour la transparence. Ceux qui n’avaient que des soupçons ne pouvaient que se taire.
    Le problème est celui de la lâcheté de ceux qui savaient vraiment.
    Bernard Kouchner dont le courage s’est arrêté à quelques menaces de « casser la gueule » ; il ne pouvait dénoncer à la justice parce qu’il devait protéger son fils, mais avait-il vraiment le droit de pardonner au bourreau en se bornant à quelques envolées verbales ? triste sire.
    Evelyne Pisier qui voulait protéger son petit bonheur personnel ; égoïsme sordide d’une femme sans honneur.
    Les deux engoncés dans la permissivité d’un milieu décadent, l’approbation implicite de ceux qui devinaient sans savoir vraiment, l’admiration bornée du beau mec qui envoûte, du beau parleur qui embobine, de l’intellectuel qui sait tout mais ne comprend rien.

  20. XAVIER NEBOUT

    Tout est permis à un intellectuel de gauche. On ne s’indigne que lorsque la police s’en mêle.
    Personne ne savait que DSK organisait des partouzes avec des prostituées, et on l’aurait voulu président !
    Mais de quoi s’étonne-t-on aujourd’hui puisque le genre n’existe pas ? Le petit Victor, Olivier Duhamel l’a aidé à s’épanouir ! Il a mal été élevé par la suite pour ne pas en avoir profité !
    On entend toutefois quelques avis intéressants. Le crime pédosexuel deviendrait imprescriptible parce qu’impardonnable.
    Mais alors, puisque son auteur lui-même ne peut pas se le pardonner, il n’a aucun intérêt à vivre.
    La peine de mort délivre le monde de ce genre d’ordure, et délivre celle-ci de la vie.
    Et de plus, ceux qui seraient tentés par le même crime seront terrorisés à l’idée de passer à l’acte.
    La peine de mort ne supprime ici pas une vie qui vaille d’être vécue, et en sauve d’autres.
    Mais en outre et surtout, il faudrait cesser de se voiler la face.
    C’est la pensée de gauche, parricide par essence, qui est à la base de tout car destructrice de la nature humaine. La théorie du genre en est l’accomplissement dont la pédophilie n’est qu’un avatar.
    P. Bilger, cessez de fréquenter toute personne animée par la pensée de gauche dont l’âme est indéfectiblement liée à 1789, ne serait-ce que pour éviter de la conforter dans son erreur.
    Et puis si vous aviez vous-même une pensée moins indéterminée, le monde et vous-même s’en trouveraient mieux. Vous n’auriez pas ensuite à vous emmêler les pinceaux pour vous justifier.

  21. Robert Marchenoir

    « On a décrit suffisamment le snobisme élégant, provocateur, libertin, débridé, sans retenue sexuelle, ne préservant rien même pas l’enfance (photographies d’enfants nus dans une sorte de consentement généralisé et d’enthousiasme festif) pour ne pas tomber de saisissement face à l’atmosphère qui régnait à Sanary. »
    Voilà bien la révélation la plus importante de cette affaire, en dehors des faits eux-mêmes, bien entendu. Il faut rendre hommage aux médias qui ont dévoilé le scandale, et qui sont de gauche sauf erreur de ma part, pour avoir souligné ce point. Car ils portent, eux-mêmes, une lourde responsabilité dans la création et l’entretien de cette idéologie déviante.
    Quant à la question de savoir si ceux qui savaient devaient parler, la réponse est non, bien entendu. Pour une foule de raisons, dont la première est que la victime ne le souhaitait pas.
    « Tout le monde savait » : combien de fois cette hypocrisie a-t-elle servi à justifier les pires corruptions de la classe dirigeante — et je ne parle pas seulement des mœurs ?
    Ces faits renforcent ma conviction que les années 70 et 80 furent, à bien des égards, des années détestables.

  22. xavier b. masset

    Bien dit.
    Beaucoup obéissaient à un mode de vie normatif en restant dans les clous de la pensée libératrice d’un Félix Guattari et sa franche théorie du percement des conventions bourgeoises.
    Planificateurs de l’état de leurs plaisirs, ces petits bureaucrates sans bureaucratie de la révolution des mœurs savaient que la dénonciation n’entrait dans les plans de personne, on ne dénonce ni ne déface l’ambition de révolutionnaires.
    Tu vis l’avant-garde ou tu ne la vis pas, mec.
    Constitutionnelle de leur ethos, cette manière de vivre, dans leurs esprits, continuait le trait de qu’ils voyaient comme la doctrine d’artistes qui, eux, se mirent en danger, Segalen, avec sa Maison du Jouir, Gauguin, avec sa jouissance au centre de l’atelier du peintre, sans jamais les comprendre.
    Leur Dolce vita de pacotille, sinon de confort, accoucha d’un monstre sur la plage.
    Ils n’étaient que dans la reproduction, pour reprendre un terme d’un autre de leurs amis.

  23. Ce qui est en cause dans cette « affaire » est bien l’idéologie qui a sous-tendu les événements de Mai 1968.
    C’est la pensée trotskiste de la table rase du passé et du rejet de la « morale petit-bourgeoise » qui a animé une bonne part de cette intelligentsia de la gauche française.
    Et cela a des conséquences dans tous les domaines, notamment en relation avec l’enfance.
    Ce sont bien les intellectuels de ce courant de pensée qui ont imposé l’idée de l’enfant adulte en réduction en lieu et place de l’enfant adulte en devenir avec l’obligation pour les adultes de les élever, de les éduquer (ex-ducere).
    Cette notion d’enfant adulte en réduction permettait d’abolir la contrainte morale de la pédosexualité célébrée aussi par Gide dans ses œuvres. Mais aussi de changer les règles et pratiques pédagogiques (l’enfant auto-apprenant) avec les effets que l’on connaît dans les dernières générations sorties du cursus scolaire sans maîtrise de leur langue supposée maternelle.
    « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes »…

  24. Si tout le monde sait mais ne dit rien au moment où de tels faits se produisent, c’est une forme de complicité. Après cela, personne ne dit rien parce que c’est fini, et parce que personne n’a envie de jouer au mouchard, surtout si ça ne sert à rien.
    Mais est-on sûr que ça ne sert à rien ?
    Il y a quand même une certaine satisfaction à voir le coupable mis publiquement en face de son crime. Ce n’est pas la justice idéale, mais c’est un épilogue moral à la manière du karma. Le malheur du jeune homme cesse d’être occulté. Les enfants abusés ou maltraités passent leur vie à ressasser ce qui s’est passé en se demandant si l’abuseur était bien le coupable, et quel était leur rôle dans tout cela, car les abuseurs les ont rendus complices au moment des faits en les incitant à l’abandon et au secret. C’est une bonne chose que l’engrenage pervers ne fonctionne pas jusqu’au bout. Alors que le secret prolonge indéfiniment l’acte passé, la fin du secret y met un point final. La victime n’est pas coupable. Il faut que cela se sache. Il faut même le claironner, et non enterrer la vérité.
    C’est une bonne chose non seulement pour la victime, mais aussi pour toutes les autres. La réprobation générale de la société paraît essentielle, vu le sens moral défaillant de certains. Si elle reste théorique, elle a peu d’effet. Clamer que c’est intolérable dans l’absolu tout en le tolérant pour untel ou untel ne fait qu’ajouter à la perplexité des victimes et affaiblir le sens des responsabilités des délinquants.
    Enfin, ce secret que « tout le monde » connaissait divise. Ce « tout le monde » concerne le milieu dans lequel cela s’est produit, en l’occurrence un milieu des journalistes, des politiciens. Tous très connus. Les uns éclairent nos consciences de citoyens, les autres nous gouvernent, et Sciences Po les forme. S’ils représentent « tout le monde », alors, nous qui ne savions pas, nous ne faisons donc pas partie du monde ? Nous y assistons du dehors en simples spectateurs passifs, il nous suffit pour cela de mettre en route la télé, à toute heure du jour et de la nuit. Ils nous parlent, tandis que nous ignorons leur code de conduite et leurs secrets. S’il était vrai que « tout le monde savait » mais ne disait rien, on est porté à croire que tout ce monde forme un bloc étanche, ligué, où tous se tiennent et se valent, ce qui est sûrement faux. Il est grand temps qu’on ait la preuve que ce n’est pas le cas.
    J’ajouterai qu’une personne assez perverse pour se donner du plaisir en molestant un enfant qu’elle est censée protéger recommencera si tout le monde s’accorde pour fermer les yeux. La peur de l’opprobre public et de la perte de ses avantages peut lui tenir lieu de morale. C’est déjà ça.

  25. Pour ma part, dans cette affaire, ce qui me sidère et me révulse le plus, c’est la résilience et l’attitude de Kouchner, le père de l’enfant victime.
    Par ailleurs, la caste politique informée et duplice en silence de ce crime est à vomir…

  26. Ce n’est pas tant une histoire de « gauche post-soixante-huitarde » mais de parents défaillants et d’une famille dysfonctionnelle qui jamais ne pense à l’épanouissement des enfants.
    Si les enfants avaient eu des parents sécurisants et protecteurs, peut-être que Victor et Camille n’auraient pas été condamnés au silence au moment des faits.
    Je travaille dans la justice des mineurs et je vois des enfants dans des familles au capital culturel plus modeste mais entourés de vrais parents qui protègent et prennent en compte la parole de l’enfant.
    J’ai eu O.D. comme prof de droit et je me souviens d’un cours de « libertés publiques » où le concept de Liberté était édicté comme un mantra.
    Mais la Liberté c’est aussi le respect de l’intimité et de la pudeur de l’enfant.
    Que OD profite de sa mort sociale pour lire Françoise Dolto !

  27. J’apprends toujours plus de choses sur ce blog.
    Tout d’abord et en tout premier lieu, je viens de faire connaissance avec M. Olivier Duhamel. Je ne l’avais jamais vu, jamais entendu, nous ne partageons manifestement pas les mêmes cercles de communication. Une rapide lecture de la page qui lui est dédiée dans l’encyclopédie m’a permis de résumer la situation. Pour connaître ce monsieur, il faut regarder les chaînes publiques ou appartenir au gratin du quartier parisien de Saint-Germain-des-Prés. Donc, sans un livre à scandale et M. Bilger, que je ne remercierai jamais assez, je n’avais aucune chance de faire la connaissance de M. Olivier Duhamel.
    Ensuite, ils savaient ! Entre gens de la haute bourgeoisie gauchiste, on se sert les coudes, on chuchote les scandales et on étouffe les fous rires. Comme l’a rappelé élégamment duvent dernièrement sur ce blog : « Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux », prodigieuse citation de François-René.
    Les gueux dont je fais partie n’ont pas besoin de connaître certains agissements d’un mandarin universitaire, conseiller des hautes sphères du pouvoir, habitué des plateaux médiatiques. Au sein du cercle pas très intime de son foyer, il aurait violé le fils de sa femme. Histoire de moeurs glauques, de faits pénalement répréhensibles, les gens savaient mais ils n’ont rien dit. La présumée victime a été entendue par les enquêteurs mais n’a pas souhaité porter plainte. Le procureur a classé l’affaire sans suites judiciaires.
    Puis M. Bilger rappelle le principe selon lequel la paix des ménages explique que des affaires soient classées sans que les criminels ne soient inquiétés. Certes, dont acte, mais il y a aussi le principe de la raison d’Etat ! Tant que le système doit tenir, les méthodes et les moyens importent peu.
    Enfin, je n’ai pas de conclusion, il n’y a pas de complot, le vaisseau de la gauche continue de voguer, une jeune femme va gagner un peu d’argent en commercialisant des souvenirs. L’épanchement d’une âme peut s’avérer lucratif.
    Quant à M. Olivier Duhamel, il va partir à la retraite à 70 ans. Il pourra lire tranquillement Shakespeare dans un petit studio luxueux au fond d’un jardin discret. Il incarne la réussite de la révolution permanente. Une génération s’en va, une autre arrive, la gauche est à la manoeuvre, tout cela n’est pas très joli.
    Mais il faut sublimer tout cela, M. Bilger a raison de se protéger en cherchant les ombres positives du forum intérieur que chacun possède et gère à sa manière.

  28. Secret d’Etat, secret de la confession, secret médical, secret notarial, secret des affaires, secret de l’instruction, secret de famille, secret des sources… Le secret est au cœur des sociétés et protège leurs structures. La curiosité apporte la pondération nécessaire à en éviter les abus, mais se heurte finalement à un roc indestructible qui assure la stabilité des institutions et défend l’intime.
    La loi impose ces secrets – ou en reconnaît l’obligation – hormis celui détenu par les membres d’une même famille. Celui-là n’est qu’affaire de morale, de réputation et d’intérêts. Il en est d’autant plus puissant. Le violer est un acte parfois vil, parfois courageux, toujours périlleux. Choisir entre mari et enfants est un dilemme d’une intensité telle qu’on ne le peut souhaiter à personne. Celui du père qui sait et à qui le fils, victime, demande de ne rien dire n’est pas beaucoup moins cornélien.
    Quant au secret qu’engendrerait l’amitié, qui n’est en fait qu’un silence que l’on s’impose, il n’est admissible que s’il n’est pas contraire à la loi ou ne porte pas gravement atteinte à la morale, au point que son maintien est une offense, non aux bonnes mœurs, mais à la conscience collective. Une erreur d’alcôve, oui… Un inceste, non, certainement non !
    Imprégnée jusqu’à la moelle des errances de Mai 68, adulant le maître des lieux, la « bande de Sanary », au moment des crimes (*) d’Olivier Duhamel, ne possédait plus les codes permettant d’évaluer la situation avec lucidité. Cela suffit-il pour les absoudre de la non-dénonciation dont ils étaient tous coupables ? Non, déjà non.
    Dans les années qui ont suivi, aucun de ces « happy few » n’a éprouvé le besoin de se décharger de ce poids… pour une raison simple : il n’en était pas un, le culte de la permissivité l’emportant sur la mémoire… Aucun n’a bronché, pas même lorsqu’en 2011, la justice a quelque temps rodé, pour finalement se retirer sans avoir vraiment persévéré. On peut voir dans le maintien de ce silence une sorte de récidive.
    Reste les autres, les relations professionnelles, les multiples « amis » et connaissances, les obligés comme les égaux, bref le réseau cultivé de main de maître par un Olivier Duhamel sûr de lui et de son immunité. Qui savait ? Qui, au fil des ans, des non-dits et des indiscrétions, avait deviné, soupçonné ? Qui est tombé des nues ? Qui, sachant, enfreignait l’article 40 du code pénal en ne disant rien ? Qui, sachant, n’a pas voulu nuire à sa propre réputation en évitant d’être une « balance » ? Qui, sachant, a choisi de respecter le silence que s’imposaient les victimes ?
    Ceux des journalistes qui fréquentent les allées du pouvoir ne sont pas non plus exempts de tout reproche. La question n’est pas « Savaient-ils ? », mais « Qui savait ? ». On est loin de Mazarine. A l’époque, toutes les rédactions parisiennes connaissaient même le prénom de la fille cachée de Mitterrand et se sont tues jusqu’à ce que le père organise lui-même la levée du secret. Le respect de la vie privée l’avait emporté sur la dénonciation d’un détournement de bien et d’argent publics… Cette fois, il s’agit de crimes ! Le silence n’est plus ni déférent, ni éthique, il est complice.
    Tout cela conduit à une dernière question : quel événement, quelle situation, quel pas de trop d’Olivier Duhamel ont conduit « Victor » à accepter que sa sœur se délivre de son secret ? Le délivre du silence, terrible, ravageur, qu’il avait choisi de vivre ? Quel est ce détonateur qui a fait exploser la muraille derrière laquelle la famille, désunie, détruite, s’est si longtemps abritée ? C’est un nouveau secret… Il relève de l’intime et il n’est nul besoin qu’il soit éventé : qu’il y ait prescription ou pas, le criminel (*) est devant ses juges.
    (*) crimes et criminel présumés, en l’absence d’aveux, même si l’écheveau des présomptions de culpabilité ne laisse aucun doute.

  29. @ René
    @ F68.10
    L’inceste peut ne pas être une forme de pédocriminalité puisque ce terme désigne tout viol ou agression sexuelle d’un ascendant sur un descendant direct, d’un frère sur sa sœur, d’un conjoint sur un enfant de son épouse, quel que soit l’âge de la victime.
    Les actes d’Olivier Duhamel sont donc à la fois incestueux et pédocriminels, « Victor » ayant 14 ans à l’époque des faits.
    https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037289525/

  30. Michelle D-LEROY

    Qu’en votre qualité de magistrat honoraire, vous ne puissiez vous immiscer dans une enquête à peine ouverte, je le comprends mais cela ne peut m’empêcher de dire ce que je pense de cette affaire. Comme vous j’ai été stupéfiée par ces révélations.
    Olivier Duhamel présent sur beaucoup de plateaux télé apparaissait incontestablement comme un éminent juriste en droit constitutionnel et un critique politique reconnu, avec toutefois assurance hautaine, arrogance et mépris pour ses interlocuteurs : généralement ronchon, il devenait vite désagréable. D’autant qu’il n’avait pas un regard très franc.
    Mais de là à imaginer des actes aussi vils…
    « Cette déflagration l’a conduit d’emblée à anticiper sa mort sociale, universitaire, politique. Il y a du courage dans cette précipitation. » (PB)
    Du courage ? J’espère tout simplement de la honte.
    Ses amis, surtout ceux qui fréquentaient la propriété de Sanary savaient. Oui ils savaient depuis 2011. Marie-France Pisier, outrée par cette histoire, avant de mourir dans sa piscine coincée dans une chaise en fer, avait téléphoné au cercle d’amis pour les avertir. Ils ont fait la sourde oreille.
    Bernard Kouchner savait parce que c’était son propre fils et que ses enfants l’avaient informé.
    Les autres, ayant trop peur que leurs parties débridées ne soient révélées aux Français, qu’ils considèrent sans doute encore trop étriqués côté mœurs, se sont tus par peur de perdre leur notoriété et peut-être même leur mandat.
    Pourtant, récemment, toute cette gauche prétentieuse avec sa supériorité affichée, n’avait pas de mots assez forts à l’encontre de Monseigneur Barbarin, jugé non pas pour des actes de pédophilie mais parce qu’il avait couvert un prêtre pédophile. Cette affaire a eu le mérite de démontrer que personne n’est hors de la justice des hommes et que les délits de pédophilie ou d’inceste doivent être sévèrement punis. Sachant combien les enfants (13/14 ans ce sont des enfants) restent, dans leur vie d’adulte, perturbés par ces déviances.
    Pourquoi donc, dans ce cas, à l’instar de Mgr Barbarin, ceux qui savaient n’encourraient-ils pas une peine ?
    Mais en plus d’Olivier Duhamel, c’est toute une famille célèbre que nous découvrons.
    – Olivier Duhamel, lui, familier à Sciences Po de DSK, de Richard Descoings dont nous connaissons les turpitudes sexuelles.
    – Evelyne Pisier-Duhamel, ex-compagne de Fidel Castro dans ses jeunes années, libertaire et tourmentée, qui s’est mise à boire après le suicide de ses parents, n’a pas défendu son fils.
    – Bernard Kouchner, lui, préférait pour son aura, s’occuper des enfants du bout du monde et faire pleurer dans les chaumières, démontrant quel grand de ce monde il était. Il ne s’occupait guère de ses enfants, allant même, lorsqu’ils étaient trop bruyants, jusqu’à leur donner des somnifères pour avoir la paix. Comment avoir confiance dans les médecins après une telle révélation.
    – Dame Christine, importunée par ses beaux-enfants, est décrite comme une belle-mère acariâtre. Elle savait aussi sans doute mais préférait nous dépeindre en toute tranquillité sa copine Hillary et aujourd’hui venir donner son avis sur le Trump à abattre. Beaucoup plus porteur !
    Pauvres gamins au milieu de ces adultes égoïstes et mégalos ! Ils ont apparemment réussi à se construire au milieu de ce marasme, l’argent aidant et les bonnes écoles aussi. Tant mieux.
    Après ces révélations, jamais plus je ne pourrai écouter les récurrentes leçons de morale de ces vieux soixante-huitards. Leurs principes humanistes qu’ils veulent nous faire avaler depuis des années, ils peuvent les garder…pour les autres.
    La gauche caviar, qui n’a plus, depuis longtemps, de gauche que le nom, voudrait mener le monde, hautaine et pleine de mépris pour le petit peuple et même avec tout ce qui compose la société de gens cultivés mais anonymes, préférant l’étranger, ça fait plus chic, plus ouvert, plus homme (ou femme) du monde.
    Cette gauche reste seulement attachée aux vieilles traditions du communisme totalitaire, parce que c’est par ce totalitarisme qu’on tient les petites gens à distance.
    Récemment, le Préfet Lallement nous en a fait une démonstration en citant Trotski lors de ses vœux à la Préfecture. Ils se permettent tout, c’est à cela qu’on les reconnaît.
    Pas étonnant que nous ayons des révolutions avec une engeance pareille.
    Mais le temps des copinages n’est pas terminé, la génération Sciences Po reste bien présente chez nos élites politiques, chaque jour nous le prouve.
    Le Président vient en effet de choisir le cabinet McKinsey à deux millions par mois d’intervention pour la vaccination et on apprend par la même occasion que c’est Victor (son vrai prénom cette fois) Fabius, codirigeant du cabinet, qui se charge de la mise en place. Trois autres cabinets annexes en plus… pour donner le change.
    La gauche caviar formée dans les mêmes écoles est donc toujours à la manoeuvre pour chapeauter le pays dans l’entre-soi.
    Qu’ils vivent une vie sexuelle débridée entre adultes, je m’en moque, mais pour moi les enfants sont sacrés.
    Le fait d’être de grands intellectuels n’y change rien, la valeur d’un individu ce n’est pas uniquement sa culture… cela ne peut tout excuser, cela ne peut donner tous les droits.
    D’autant que ce sont les mêmes qui voudraient interdire Céline et les écrivains qui donnent de mauvaises idées.
    Les mêmes qui ne disent rien, et pour cause, des GAFAM qui veulent réguler la pensée non conforme.
    Aucune leçon à recevoir en ce qui me concerne même avec la plus belle plume.

  31. Au fond, ce qui est choquant, c’est la condamnation médiatique et immédiate qui a atteint Olivier Duhamel. Imaginons un instant que la reprise judiciaire de cette affaire (déjà classée) ait été traitée discrètement. Nous aurions alors un probable non-lieu pour cause de prescription. Qui aurait très certainement amené Olivier Duhamel à démissionner de toutes ses responsabilités, sans ce flingage médiatique inutile.

  32. Michelle D-LEROY

    @ chever marc
    Alain et Patrice Duhamel ne sont pas de la même famille qu’Olivier.
    C’est un homonyme, lui-même est le fils de l’ancien ministre Jacques Duhamel.

  33. Monsieur Bilger, que faire ?
    En ce qui concerne le père, que vous mentionnez, son rôle me semble tout tracé, non ? Un père, fût-il absent, fût-il un fumiste de haut vol, fût-il un ancien ministre sur le dos des bénévoles, a (encore) pour rôle de protéger sa progéniture.
    Et je reprendrai à peu de frais la maxime soixante-huitarde « il est interdit d’interdire », pour lui reprocher de ne pas lui avoir mis la tête au carré en toute intimité. Rien ni personne ne le lui aurait interdit ; ça l’aurait même rendu un peu plus humain.
    Parce que là, son numéro du « retenez-moi ou je casse tout » sonne creux et n’abusera personne.
    Que de lâcheté, que de bassesse là-dedans, tout cela pour protéger un soi-disant rang social.

  34. « Eh bien, docteur, que voulez-vous de moi ? Est-ce de l’or ? Que ferais-je de la richesse ? Bon, je vois où le bât te blesse, tu veux la gloire ? Plus encore. La puissance ? Je veux un trésor qui les contient tout, je veux… la jeunesse. »
    Le dialogue fou de Faust et Satan est plus clair que la situation que vous analysez. La reddition à Satan est, somme toute, banale, nous l’avons tous réalisée, peu ou prou.
    Mais là ! Pourquoi Sanary ? parce qu’on y invitait ceux et celles qui étaient susceptibles d’adhérer ? D’approuver et d’accroître ? A tout le moins de savoir et de celer. Et même pas, puisqu’entre soi, on en débattait encore, sourires et complicité, poursuivis hors du champ de tir, quand on redevient oracle ou décideur.
    Dans le tristement sale, toutes les nuances sont possibles: de l’Hitler, abstème et fidèle, au répugnant Mao, en passant par le salace StraussK et le terrible Beria, le sanguinaire Staline, ou l’intolérable Comtesse Bathory, rien n’échappe à la laideur humaine. Et encore, les pensées ne sont pas sondées. Seule l’imagination permet d’échapper à la mesure, à condition de déposer les scrupules et d’être du cercle qu’on ne touche pas.
    Quelques balises marquent les territoires dangereux: « les filles et les soeurs ne sont pas des femmes », par exemple. Bête, petit-bourgeois, indigne d’un intellectuel, mais si pratique.
    Plus loin, l’excès de formules terrorise autant que le crime et engendre la révolte, comme le constata Savonarole (le vrai, pas le nôtre).
    Ainsi, de loin en loin, on construit les murs et leurs brèches. Cuvier était pédophile, StraussK non, seulement libidineux. Simples qualifications pénales. Ici, on parle peu de scandale, puisqu’au fond tout le monde s’en moque, et que les médias, frileux sur leur flanc gauche, bafouillent, empêtrés entre la qualité des acteurs et la relative bénignité de la résilience sociale.
    Je pense à Zardoz, « The wizard of Oz » et à l’extermination des Immortels, à la rupture de la barrière magnétique qui les protégeait. Le chantre d’une gauche réputée intelligente a tout fait sauter de ses barrières, sans doute bien conseillé parce que le (petit) monde a découvert qu’il avait des oreilles d’âne.

  35. « Tous savaient », sans doute les mêmes qui ont poussé des hurlements stridents contre la pédophilie dans l’Eglise et qui se sont tus car leur indignation est commandée par l’idéologie.
    L’ignoble n’a pas de camp.

  36. @ Benhazar de Cunes
    « Matricule 68/70 nous parle de l’inceste. Avec sa génitrice, c’était pas gagné ! »
    Il me semble que j’ai fait une distinction en toute abstraction entre inceste, qui est une forme de pédocriminalité sexuelle en contexte familial, où se déploie en conséquence une certaine forme d’autorité, et le thème plus générale de la pédocriminalité. Qui peut être en bande organisée, qui n’est pas nécessairement familiale ni nécessairement sexuelle.
    Maintenant… vous voulez parler de ma personne ? Allons-y: voici un entretien d’une personne qui a vécu un phénomène « incestueux » du même type que le mien. N’hésitez pas à bien écouter ses propos. Vous avez des traductions automatiques en français fournies par YouTube si vous avez du mal avec l’anglais.
    Comme c’est une gonzesse qui s’y exprime, cela va être un peu plus compliqué de faire le coup du pôv fiston à sa môman: les gonzesses n’ont pas de burnes.
    Je vous déconseille de poursuivre ce type de conversation. Cela a tendance à mettre les gens mal à l’aise.
    Maintenant: sur le fond: niez-vous la distinction que j’opère entre inceste et pédocriminalité ?

  37. Evelyne Pisier a eu une idylle avec Fidel Castro quand elle était jeune.
    Duhamel a apparemment échappé aux scalpels cubains.
    Cette omerta me rappelle l’affaire Glassmann, ou plutôt VA/OM. Où comme par hasard se retrouvent des membres de la clique à Mitterrand.
    « Le premier qui dit la vérité… »

  38. Mary Preud'homme

    @ Achille | 10 janvier 2021 à 07:45
    Contrairement à ce que vous affirmez, une victime d’inceste se confie rarement à ses proches en tout premier. La plupart du temps elle le fait même si tard, ayant épuisé les dernières ressources de son énergie à supporter l’intolérable, mais aussi faute de confiance en elle et n’en pouvant plus (parfois) de devoir supporter à proximité la présence de son violeur ou abuseur, voire d’entendre en faire l’éloge (s’agissant d’un proche, oncle, cousin, grand frère ou ami de la famille), qu’elle finit par lâcher le morceau un jour d’abandon. C’est alors que commence pour elle une nouvelle galère, honte, culpabilisation, méfiance, exclusion d’une famille la taxant de menteuse et personne destructrice d’une apparente harmonie, celle par qui le scandale va arriver si elle persiste dans ses accusations !
    On comprend que dans ce cas beaucoup de victimes préfèrent renoncer et se taire à jamais afin d’avoir la paix, se résignant à survivre (le moins mal possible) à l’énorme traumatisme de leur enfance violée, à cette perte de l’innocence, de la confiance qui ne leur seront jamais rendues et les marqueront à jamais.

  39. Inceste vs pédocriminalité.
    Loin de moi l’idée de savoir, mais l’inceste n’a rien à voir avec la pédoetc. À seul titre d’exemple, Julien et Marguerite de Ravalet n’avaient pas de rapports autres qu’incestueux. L’inceste est une notion variable, cf. l’Egypte ancienne et la pédoetc… appréciée de façon variable, comme dans le monde romain, et grec où le pédéraste n’est qu’un éraste qui enseigne les enfants, originellement. On s’en tient, ça ne change rien au fond de l’affaire de l’honorable universitaire.

  40. Denis Monod-Broca

    De la femme adultère au notable incestueux
    L’adultère – commis par une femme – était un crime considéré comme épouvantable, inexpiable. C’est ce qui donne toute son sens et toute sa force au geste de celui qui, dans le récit biblique, sauve la femme adultère. La foule en furie, sûre de son bon droit, voulait sa mort. La criminelle lui échappe de justesse.
    Le crime épouvantable, inexpiable d’aujourd’hui, est la pédophilie, a fortiori la pédophilie incestueuse. Le criminel n’encourt certes plus la lapidation mais il doit faire face lui aussi, à son tour, à une foule accusatrice, sans pitié. La mort sociale le guette. Il ne peut attendre aucun pardon. Et peut-être entraînera-t-il dans sa chute ceux qui ne l’ont pas dénoncé.
    L’acharnement accusateur, unanime, haineux, n’a rien de raisonnable. Plus de trente ans après, l’action de la justice est éteinte. Ne nous comportons pas en justiciers. Faire du coupable une victime : à quoi bon ?
    À ce petit milieu grand-bourgeois, de gauche, élitaire, moderne, « progressiste », tout-puissant et tout simplement décadent au fond… on a envie de rappeler : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre »…

  41. @ Lisa
    « Je travaille dans la justice des mineurs et je vois des enfants dans des familles au capital culturel plus modeste mais entourés de vrais parents qui protègent et prennent en compte la parole de l’enfant. »
    Exact. Le capital culturel n’est pas un aiguillon fiable pour détecter la maltraitance.
    « Que OD profite de sa mort sociale pour lire Françoise Dolto ! »
    J’espère que votre formation en matière de protection des mineurs ne se base pas sur Dolto et la psychanalyse. Mais, étant en France, il me paraît douteux que des analyses factuelles, sérieuses et non systématiquement psychologisantes soient admises sur la question.
    Les faits bruts, c’est pas mal non plus pour déclencher des mécanismes de protection des mineurs.
    ———————————————
    @ Serge HIREL
    « Secret d’Etat, secret de la confession, secret médical… »
    Le secret médical est censé couvrir l’intimité des patients. Pas les turpitudes des médecins.
    ——————————————-
    @ Serge HIREL
    « L’inceste peut ne pas être une forme de pédocriminalité puisque ce terme désigne tout viol ou agression sexuelle d’un ascendant sur un descendant direct, d’un frère sur sa sœur, d’un conjoint sur un enfant de son épouse, quel que soit l’âge de la victime. »
    Faut arrêter de ce moquer du monde: si la loi cherche à déformer le sens des mots, ce n’est pas mon problème. C’est son problème. Je n’ai aucun complexe à affirmer que des choses pourtant légales sont des crimes. Et je me moque complètement, et ce avec hilarité, de ce que la loi déclare que l’âge de la victime n’importe pas en matière de pédocriminalité. C’est quoi cette insistance et cette persévérance malsaine à jouer sur le sens des mots pour leur faire dire exactement l’inverse de ce qu’ils signifient ?? C’est un délire spécifiquement français ??
    « Secret d’Etat, secret de la confession, secret médical… »
    Le secret médical est censé couvrir l’intimité des patients. Pas les turpitudes des médecins.

  42. Toute mon admiration à la défunte Marie-France Pisier pour son courage, malheureusement elle s’est suicidée en avril 2011, ce qui a donné lieu à enquête et découverte de l’affaire, mais classement sans suite émis par le procureur car le neveu de MFP n’a pas voulu porter plainte…
    Et un grand merci à Camille Kouchner d’avoir parlé au nom de son frère jumeau mais aussi pour tous les autres enfants subissant les mêmes maltraitances sexuelles dont ils ne peuvent parler, ou sont interdits de le faire.

  43. Olivier Duhamel
    Deux seuls mots, cher P. Bilger, à ajouter à votre commentaire et à ceux qui me précèdent : mépris et conscience.
    Cordialement

  44. @ caffer | 10 janvier 2021 à 18:02
    Vous auriez préféré qu’OD soit enfermé derrière les barreaux ou soit enfermé dans un livre ?
    À 70 ans, ce Monsieur en a bien profité. Sa place aujourd’hui c’est partir en silence à la retraite. Ne vous inquiétez pas pour lui, il survivra avec largesse.

  45. « Au moment d’un tel choix, d’un arbitrage aussi lourd de sens à opérer, on trouve aisément des motifs d’abstention : le refus obstiné de porter plainte de Victor, le classement sans suite en 2011, et puis cela ne peut pas être vrai de la part d’une personnalité comme celle d’Olivier Duhamel, et la paix des familles, cela compte ! »
    Seul l’avis de Victor compte pour moi. C’est lui, la victime. Souffre-t-il trop pour se battre ? A-t-il compris que le monde est indécrottable ? Refuse-t-il de se battre à travers son cas pour les autres enfants ?
    Dans ce cas, il serait drôle qu’on le lui reproche… Imaginons la vie de l’enfant trahi à qui on reproche de ne pas se mobiliser pour les autres, toujours en tort, Victor.
    L’admiration est comme le feu dévorant le sens critique de même que l’envie dévore le sens de l’émerveillement. Autant dire que les gens tombant sous quelque enchantement peuvent avoir quelque excuse mais attention, faire partie d’un cénacle ne veut pas forcément dire être exceptionnel.
    L’admiration, l’entre-soi, la complicité et la lâcheté pure et simple ne sont pas la même chose mais peuvent s’entremêler, de sorte qu’on ne sache pas trop quoi penser de ses pensées.
    Quoi qu’il en soit, si on n’offre plus d’enfants à Moloch, à plus forte raison, on n’a pas à immoler les enfants aux puissants ou à la paix des familles.
    Que dirait-on si on ajoutait :
    « et la stabilité des institutions, ne l’oublions pas ! »
    C’était l’attitude prévalant dans l’Eglise.
    Pour moi, le problème n’est pas de savoir sur quel autel on immole les enfants mais de briser toutes les fausses valeurs qui dévorent les faibles en général et les enfants en particulier.
    En somme, le héros tombant dans une planète où il y aurait encore des sacrifices humains ou de ce qui tient lieu d’humains ne dirait pas qu’il est d’accord pour l’Eglise, l’Etat et la famille, mais contre quand il s’agit de demander de bonnes récoltes, il n’applaudirait pas le dieu des victoires en condamnant le dieu des océans.
    Il nous faut penser sans lien avec telle ou telle réalité, assez objectif pour ne pas penser à son intérêt, assez subjectif pour avoir de l’empathie envers les victimes.
    ———————————————–
    @ Lucile | 10 janvier 2021 à 12:15
    Entièrement d’accord.

  46. @ Denis Monod-Broca
    « Faire du coupable une victime : à quoi bon ? »
    Vous illustrez vraiment les limites du christianisme et du girardisme. Vous avez des victimes d’inceste qui ne souhaitent pas que leurs géniteurs soient lapidés en place publique. J’en ai rencontré quelques-unes qui étaient outrées des comportements des autorités publiques quand leur cas fut découvert.
    Le seul problème, c’est que tant que ce problème n’est pas porté devant la justice, la société se permet de faire la sourde oreille et la fine bouche dès qu’une victime l’ouvre. C’est cela qu’il convient de faire cesser. Sans aucune pitié. S’il faut pour cela passer par la mise au pilori de 1 % des pères incestueux, et ben tant pis: c’est comme cela.
    Le jour où la société comprendra que les victimes d’inceste ne veulent pas nécessairement l’écartèlement en place publique de leur géniteurs mais simplement qu’on fasse cesser cela, nous aurons fait du progrès. Pourquoi croyez-vous que les victimes refusent souvent de porter plainte ??
    N’utilisez pas leurs honnêtes et généreux scrupules pour renverser la table en leur défaveur et protéger des comportements criminels.

  47. @ Robert Marchenoir 10 janvier 11:34
    « Il faut rendre hommage aux médias qui ont dévoilé le scandale, et qui sont de gauche sauf erreur de ma part, pour avoir souligné ce point »
    Ce sont les médias qui ont dévoilé le scandale ? Curieusement j’avais cru que ces faits criminels avaient été révélés par Camille Kouchner dans son livre « La familia grande »…
    Naturellement si vous dites que ce sont les médias, de gauche, qui ont révélé ces faits, ce ne peut être que vrai.

  48. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    « S’il faut pour cela passer par la mise au pilori de 1 % des pères incestueux, et ben tant pis: c’est comme cela »
    Parlez-vous sérieusement ?
    En quoi la dénonciation d’un crime 35 ans après empêcherait-elle qu’il soit commis ?
    Il ne s’agit pas de favoriser des comportements criminels, il s’agit de ne pas ajouter de l’injustice au crime. Jésus ne dit pas à celle qu’il vient de sauver « continue, ma petite, éclate-toi ! », il lui dit « va et ne pèche plus ».

  49. @ breizmabro
    « Ce sont les médias qui ont dévoilé le scandale ? Curieusement j’avais cru que ces faits criminels avaient été révélés par Camille Kouchner dans son livre « La familia grande »… Naturellement si vous dites que ce sont les médias, de gauche, qui ont révélé ces faits, ce ne peut être que vrai. »
    J’ai fait une requête Google pour savoir si on pouvait avoir accès à « La familia grande » en accès libre. Ben non: pas possible. Même en utilisant des moteurs de recherche russes comme yandex.ru, qui permettent assez souvent de contourner les lois sur les droits d’auteur, je n’ai pas réussi à mettre la main dessus.
    Donc, oui, ce sont les médias, peut-être de gauche, qui, les premiers, se sont fait l’écho du contenu de ce livre et l’ont imposé dans le débat public.
    À moins que ce soit vous ? Ou Julian Assange ? Tout le monde peut se tromper, hein…
    L’ont-ils fait pour Matzneff ? Dites-moi.

  50. @ Lodi | 10 janvier 2021 à 20:01
    D’accord avec vous.
    J’imagine que Victor a autorisé Camille à lever le secret, et qu’il lui faisait confiance pour mieux le raconter que lui, qui n’avait peut-être pas trop envie de se plonger dans ses souvenirs. Ils ont bien fait de ne pas accepter l’oubli auquel tout les incitait, et le silence complice qu’on attendait d’eux. À part écrire un livre, je ne vois pas trop comment ils auraient pu procéder. Peu importe que ce ne soit pas un chef-d’œuvre littéraire, c’est un témoignage, c’est ce qui fait sa valeur.

  51. @ Michelle D-LEROY | 10 janvier 2021 à 18:01
    @ Serge HIREL | 10 janvier 2021 à 15:59
    @ Catherine JACOB | 10 janvier 2021 à 10:33
    @ Ninive | 10 janvier 2021 à 09:42
    @ Isabelle | 10 janvier 2021 à 09:39
    Félicitations !
    Vos expéditions ont été nettement de longueurs au moins égales ou plutôt supérieures à une par moi qui fut impitoyablement « anastasiée », fut donc « oubliettée » en ce « dunjun-w-dragoon », confer
    « Henri Gibaud | 04 janvier 2021 à 22:28 ».
    N’a pas le droit qui veut… ça serait quand même trop facile !
    L’Etat de Drouah : ça se paye en zono-horaires… d’avocat !

  52. @ Denis Monod-Broca
    « En quoi la dénonciation d’un crime 35 ans après empêcherait-elle qu’il soit commis ? »
    La détection et la publication d’un cas de maltraitance médicale en 1977 a permis de mettre en lumière une thématique taboue ; ce qui permet maintenant, aux États-Unis, d’interpeller des mères aimantes et dévouées qui font passer plus de 300 visites d’hôpital à leur chérubin et lui collent 13 chirurgies. Comme C. B. Le gamin est maintenant sauvé. La mère en taule.
    Que la mère ait pris 6 ans de taule fait « plaisir » à la société. Moi, je suis content que cet article de 1977 permette de mettre une thématique au grand jour, et, oui, de sauver des gosses. Et de continuer à les sauver.
    1 046 citations pour cet article de 1977. Vive la science ! Vive les données ! Vive la transparence ! À bas le secret médical !
    Il a fallu passer par le même processus pour briser le déni des violences physiques sur les gosses. Avec un article de 1962, cité 4 699 fois. Et l’inceste a suivi ce même type de processus de mise en lumière.
    Chaque dénonciation fait reculer le tabou. Chaque dénonciation permet de faire reculer l’ignorance et la maltraitance ; et surtout de faire reculer le déni, qui se base sur l’adhésion à des convenances mal placées, ainsi que sur des accusations déplacées et psychologisantes visant à faire se terrer les victimes dans leur silence. Chaque dénonciation fait reculer l’abjection.
    Et quand nous serons une société mature, peut-être nous mettrons-nous à écouter les victimes quand elles refusent que la justice sévisse à leur place, pour des motifs qui lui sont propres et pas toujours très honorables.
    « Jésus ne dit pas à celle qu’il vient de sauver « continue, ma petite, éclate-toi ! », il lui dit « va et ne pèche plus ». »
    C’est qui, Jésus ?

  53. Robert Marchenoir

    @ breizmabro | 10 janvier 2021 à 21:18
    « Naturellement si vous dites que ce sont les médias, de gauche, qui ont révélé ces faits, ce ne peut être que vrai. »
    En effet. Partez du principe que lorsque j’allègue des faits, ici (par opposition à des opinions), ils sont vrais, sauf preuve du contraire. Je ne publie rien sans avoir tenté de le vérifier auparavant, du mieux que possible. Il me semble que mon track-record en la matière parle pour moi (ainsi que les petits liens bleus que vous aimez tant).
    Ne serait-ce pas le cas, que ce n’est sûrement pas vous qui pourriez me donner des leçons en la matière. Non seulement vous ignorez ce qu’est un fait (ne parlons pas d’un fait vérifié), mais vous ne savez pas lire. Les analphabètes vindicatifs et envieux dans votre genre suppléent à leur ignorance par le pinaillage et le trollage.
    Prenez donc votre cahier, ouvrez-le à la date d’aujourd’hui, et écoutez avec attention, si vous en êtes capable. J’ai écrit ceci :
    « Il faut rendre hommage aux médias qui ont dévoilé le scandale, et qui sont de gauche sauf erreur de ma part, pour avoir souligné ce point. Car ils portent, eux-mêmes, une lourde responsabilité dans la création et l’entretien de cette idéologie déviante. »
    C’est certes la sœur de la victime qui est à l’origine de la révélation, par son livre sur ce sujet. Vous me l’apprenez. Je l’ignorais totalement. D’ailleurs Philippe Bilger a totalement passé ce fait sous silence dans son billet. Il a écrit : « Une enquête a été ordonnée par le parquet de Paris à la suite de la publication du livre écrit par Camille Kouchner », ce qui signifie en réalité, en français courant : « Michel Onfray a écrit un livre sur la sottise congénitale des contrôleuses de gestion bretonnes ».
    Il n’en demeure pas moins que c’est Le Monde qui a porté ces faits à la connaissance des Français, en publiant un compte-rendu exclusif du livre. Ce qui lui a été facilité par certains liens familiaux, comme le mentionne Philippe Bilger :
    « J’ose espérer que l’impact intense, immédiat, politique et médiatique de ce récit de Camille Kouchner […] n’est pas dû au fait que son auteur est l’épouse du président du directoire du Monde comme ce quotidien a eu l’honnêteté de le mentionner. »
    Le Monde a bien révélé les méfaits d’Olivier Duhamel aux Français, puisque son article date du 4 janvier, et que le livre a été mis en librairie le 7 janvier.
    Le Monde est bien un journal de gauche, il me semble.
    Dans mon souvenir, il était possible que l’exclusivité ait été partagée avec L’Obs. C’est pourquoi j’ai écrit :
    « Les médias qui ont dévoilé le scandale, et qui sont de gauche sauf erreur de ma part. »
    SAUF ERREUR DE MA PART. Je le mets en gros, parce que vous êtes encore dans la petite classe et que votre maman ne vous a pas encore acheté de lunettes.
    Je n’ai pas vérifié si L’Obs avait, ou non, partagé l’exclusivité avec Le Monde. Parce que cela ne change rien concernant l’argumentation qui est la mienne, concernant l’importance du fait que ce soient des journalistes de gauche qui aient eu l’honnêteté de se livrer à un début d’autocritique concernant la pensée-68, qu’ils ont passé leur temps à répandre.
    Maintenant, si vous pensez fondamental de révéler aux foules ébaubies lisant le blog de Philippe Bilger si L’Obs, ou le Burundi Morning News, ont partagé l’exclusivité du livre de Camille Kouchner, rien ne vous empêche de vous sortir les mains des poches et de le vérifier par vous-même.
    Au lieu de troller une fois de plus.
    Et après, on s’étonne qu’il y ait beaucoup de paragraphes dans certains commentaires.

  54. Véronique Raffeneau

    @ Mary
    Je compléterai votre commentaire très juste en soulignant le fait que Camille et Victor sont jumeaux.
    Ce qui les lie – cardinal – est au-delà de tout. En réalité, à travers Camille, c’est Victor qui témoigne. Rien ne pouvait être dit par Camille sans l’accord primordial et décisif de son jumeau.

  55. @ F68.10 | 10 janvier 2021 à 20:25
    Stop ! Je m’insurge contre de fausses interprétations de Jésus et de Girard !
    Voilà ce qu’aurait dit Jésus :
    « Matthieu 18
    …5Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. 6Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. »
    La peine de mort pour qui scandalise, fait obstacle à un enfant et quel meilleur obstacle que de le ravaler par des actes de pédophilie ?
    Et René Girard explique combien un enfant victime est empêché de se développer, jamais dans son oeuvre il ne plaint les abuseurs d’enfants traqués comme il se doit.
    Ce qui m’embête, c’est que personne ne semble s’être donné la peine de recopier les passages de Girard sur la question mais que plusieurs personnes défendent les abuseurs d’enfants pourtant justement enfin traités selon leurs mérites, de nos jours. Enfin, pas tout à fait, à mon goût ! Pour certains, du moment que des abuseurs d’enfants ne se vantent pas de leur crime, tout va bien, pour d’autres, la paix des familles compte tant que l’enfant peut fort bien en être la variable d’ajustement.
    Tout cela n’est pas étonnant, on a mis des siècles à comprendre que le mécanisme mimétique, j’imite le désir, et le sacrifice, il n’est pas étonnant qu’on résiste à prendre les mesures nécessaires pour défendre les enfants. Et donc, comme on ne peut nier les enfants victimes, on va prétendre les abuseurs d’enfants victimes, eux aussi, noyons le poisson.
    Pourquoi résiste-t-on à défendre les enfants, notamment dans les milieux religieux ?
    https://www.editionsddb.fr/livre/fiche/le-sacre-incestueux-9782220085111
    Parce que le sacré vient d’en haut, du prêtre, selon la tradition, mais pour le peuple, maintenant, il est en l’enfant, comme l’avait voulu Jésus, voir ma citation plus haut.
    Les prêtres, comme toute institution, ont évidemment pensé à conforter leur pouvoir le long des siècles, et se sont cachés la vérité, faisant obstacle à la vérité de toutes les manières, en inventant des dogmes, en interdisant de lire la Bible…
    De plus, je signale que l’enfant était, à l’origine, la victime préférentielle du sacrifice humain, que l’enfant serve aux besoins du prêtre m’en semble l’évolution logique.
    Pour toutes ces raisons, bien des prêtres et leurs affidés ne peuvent que se servir de Girard pour défendre les prêtres coupables de pédophilie, et par extension, tous les coupables de pédophilie ayant quelque autorité voire tous les abuseurs d’enfants, tant qu’on y est.
    Bref, il ne fait pas bon être petit, et on pourrait dire, méfions-nous de nos amis. On ne rend pas service à Girard en l’embarquant dans des combats douteux… A Jésus non plus, je le plains en passant car je me sens solidaire de tous les auteurs dont on déforme les textes, mais enfin, c’est quand même moins mon problème : expliquer les mécanismes, défendre les victimes, voilà qui me concerne.
    Qu’elles coulent, mais sans faire de victimes et sans compromettre la vérité avec elles : les croyances n’ont besoin que des croyants pour se discréditer.
    ————————————————
    @ Ellen (@Henri Gibaud)
    « C’est quoi ce charabia ? »
    Je crois qu’Henri Gibaud mesure les interventions des autres et les siennes et se plaint de la disparition d’un de ses textes.
    Il semble faire référence et à l’égalité et à l’Etat de droit mais quand on est reçu chez quelqu’un, on n’est pas des usagers d’un service public, d’autant qu’ici, il n’y a rien de commercial ni la puissance des Gafa – que je dédiaboliserais bien si je n’avais pas d’autres priorités.
    Enfin, je comprends Henri Gibaud, en un sens : c’est le texte de notre hôte qui nous donne l’inspiration, cet espace celui de nous exprimer, cela fait très paternel, et madame Bilger trie et corrige, cela fait très maternel, d’où l’impulsion d’en appeler à la justice avec ses mots. Qui a raison, qui a tort ? Personne, tout le monde joue son rôle.
    A mon avis, si on n’est pas poussé par quelques idées et le plaisir d’écrire, tout est encore plus vain que ses activités hors d’Internet. Sommes-nous astreints de corvée de blog ?
    Non, nous sommes de preux chevaliers :
    https://www.bedetheque.com/serie-5820-BD-Prince-Vaillant-Hachette.html
    Alors, même si nous sommes entre l’humeur mélancolique de qui voit s’envoler les feuilles d’automne et qui a perdu un objet qu’il a façonné, château de sable balayé avant même que la mer ne l’emporte, nous pouvons être contents de laisser notre marque sur la plage.

  56. « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes »…
    Rédigé par : Robert | 10 janvier 2021 à 12:13
    Premier Bossuet d’or de l’année…
    Je sens que la compétition sera serrée…
    (Art.1. Tout commentateur peut faire des citations.
    Art.2 . Il est institué sur le blog « Justice au singulier «  un concours : tout commentateur qui reprend la citation de Bossuet reçoit un « Bossuet d’or ».
    Art 3 . En fin d’année le commentateur ayant récolté le plus grand nombre de Bossuet d’or est déclaré vainqueur.
    Art 4 . Le vainqueur s’engage, l’année suivant le prix, à faire une synthèse quotidienne en un seul paragraphe du plus long commentaire du jour)

  57. Comme il fallait s’y attendre, nous avons droit sur ce billet au sophisme primaire typiquement de droite :
    Olivier Duhamel s’est livré à l’inceste.
    Or Olivier Duhamel est un homme de gauche
    Donc tous les gens de gauche sont des dépravés capables de se livrer à l’inceste.
    Certains semblent oublier cette sordide affaire d’inceste qui a fait la une des gazettes voici une dizaine d’années dans une famille des plus honorables (résolument de droite, et même un peu plus celle-là), à savoir la famille de Villiers
    Il semble bien qu’ici, certains « franchouillards » manquent sérieusement de recul… 🙂

  58. Comprendra-t-on enfin pourquoi les prétendues élites font l’objet d’un tel climat de méfiance de la part des braves gens ?

  59. Il y a du sordide dans cette affaire, du vil, de la déchéance, voilà ce qu’on dirait si cela s’était passé dans des milieux populaires, et les médias ressusciteraient Zola et la bête humaine.
    On invoquerait la nécessité de revoir l’assistanat social, et tout ces déguisements sociaux qui permettent d’éviter de se poser la question de la morale personnelle et collective.
    Le fait que ce crime, car c’en est un, ait été commis par un intellectuel avec le silence d’autres, est une circonstance aggravante.
    Le poisson pourrit toujours par la tête disait le président Mao, parlant du capitalisme en général et de la bourgeoisie en particulier.
    Nous en sommes là.
    Que faire à présent ?
    L’inceste est le crime le plus terrible, puisqu’il est fait en toute conscience par des individus lucides contre des enfants incapables de se défendre et soumis au silence sous la double violence des menaces éventuelles et de salissure indélébile de la réputation.
    Le crime d’inceste est le seul pour lequel Jésus n’a pas demandé le pardon !
    Il a même demandé explicitement la peine de mort.
    C’est dire si dans la hiérarchie des crimes et infamies, cet acte est le pire de tous.
    On trouve cette condamnation, avec les mêmes mots, dans deux évangiles, ceux de Matthieu 18:6 et Marc 9:42 :
    « Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer. »
    En l’absence de meule difficile à trouver dans les milieux bobos, on pourrait attendre d’OD, un seppuku restaurant a minima sa dignité.

  60. Un des drames de nos temps de la fin est cette banalisation de notre quotidien, cette tolérance extrême pour toutes ces anormalités qui désormais, en se multipliant et en se juxtaposant, sont arrivées à créer une atmosphère chaque fois plus irrespirable, du fait même de leur propension à pomper l’oxygène nécessaire à toute cohabitation sociale.
    Comment en est-on arrivé là ?

  61. Catherine JACOB

    @ Michelle D-LEROY | 10 janvier 2021 à 18:01
    « …allant même, lorsqu’ils étaient trop bruyants, jusqu’à leur donner des somnifères pour avoir la paix »
    C’est dans le livre de Camille Kouchner ?
    Remarquez, dans l’Est, les parents et autres nourrices mettaient du schnaps dans le biberon !!
    « Dame Christine, importunée par ses beaux-enfants »
    Dites plutôt ‘par les enfants de son compagnon’ ou encore par les demi-frères et sœurs de son fils Alexandre.
    « Pauvres gamins au milieu de ces adultes égoïstes et mégalos ! Ils ont apparemment réussi à se construire au milieu de ce marasme, l’argent aidant et les bonnes écoles aussi. Tant mieux. »
    Tant mieux en effet, mais on ne devient pas physicien des astroparticules par la seule vertu de l’argent et des bonnes écoles. Il faut aussi de l’intelligence, et du talent : https://fr.u-paris.fr/actualites/antoine-kouchner-nouveau-directeur-du-laboratoire-apc
    « Après ces révélations, jamais plus je ne pourrai écouter les récurrentes leçons de morale de ces vieux soixante-huitards. »
    Tous les soixante-huitards ne sont pas des pédocriminels, même si pour les babyboumeurs, les enfants de la guerre, ne pas dénoncer a pu être un credo qui ne s’est par ailleurs pas limité aux turpitudes d’autrui, ce qui ne signifie pas qu’ils se soient abstenus d’agir d’autre manière.
    « Le Président vient en effet de choisir le cabinet McKinsey à deux millions par mois d’intervention pour la vaccination et on apprend par la même occasion que c’est Victor (son vrai prénom cette fois) Fabius, codirigeant du cabinet, qui se charge de la mise en place. »
    Qu’est-ce que c’est que cette histoire. J’ai su que même certaines sections régionales de l’Ordre des médecins, de l’Est bien sûr, zone de forte pandémie, n’avaient pas obtenu suffisamment de doses pour vacciner tous ceux de leurs membres qui s’étaient inscrits sur la liste constituée à cet effet, sans compter que les hôpitaux se limitant à leurs propres hospitaliers et pas à ceux des voisins, il leur a fallu choisir quel quart de leurs ouailles ils allaient vacciner à savoir les actifs de plus de 50 ans par ordre d’inscription sur la liste, mais j’ignorais que cette répartition de la misère était due à ces gens.
    « Les mêmes qui ne disent rien, et pour cause, des GAFAM qui veulent réguler la pensée non conforme. »
    Comme dans les cas des assurances malussés – résiliés ou encore de la MLCC genre Stück, les gens devraient liquider leur compte Twitter en bloc et créer un média parallèle mutualiste proposant à l’ouverture d’un compte l’acceptation d’une charte de bonne conduite se référant explicitement au 1er amendement et listant quelques exemples de ce qui pourra passer, de ce qui ne passera pas et qui ne reconnaîtrait comme juges des éventuelles transgressions que les seuls vrais juges du pays.
    ———————————————————–
    @ Henri Gibaud | 10 janvier 2021 à 22:08
    Je ne comprends pas ce que vous écrivez.

  62. Quels sont ceux qui, dans la foule des lapideurs, ont été chercher leur plaisir dans les bras de la femme adultère ?
    Gardons les yeux bien baissés sur le dessin tracé dans la poussière, le moindre regard croisé détournera la violence collective contre celui qui ose dire cela.
    « La victime n’est pas coupable. Il faut que cela se sache. Il faut même le claironner, et non enterrer la vérité. »
    Ce n’est plus qu’on avance, Lucile, nous sommes au but, la justice dit la vérité, et le nouvel Adam, archétype de la victime qui, en pardonnant, a su s’extraire de la réciprocité violente, fonde la nouvelle loi qui permet de réinterpréter les écritures sur le chemin d’Emmaüs, donnant possibilité à tous les F68.10 de la terre de comprendre que Jésus, c’est eux, dans la mesure où ils admettent de ne pas définir la justice comme vengeance, mais expression de la vérité portée par l’innocence de la victime expiatoire, ce chemin de l’autre joue tendue, seule voie qui permette de ne plus croire en la violence, mais en la vérité éminente de la justice.
    Le vrai expulse le faux, point besoin d’humiliation réciproque qui se verrait répondre au faux par le faux, le signe moins du négateur n’étant qu’imitation inversée du crime, égale croyance en la violence.
    Ce n’est pas théologie, mais anthropologie, il n’y a pas de girardisme, seulement le christianisme.
    Il est parfaitement désespérant de voir les hordes américaines s’en réclamer pour justifier leur croyance en la violence, ils enferment encore un peu plus cette révélation qui est incroyance en ce père vengeur, projection mensongère des violences humaines, révélation qui permet d’indiquer le chemin démocratique de l’incroyance en la violence.

  63. Behenzar de Cunes

    @ F68.10 10/01/21 22:31
    « C’est qui, Jésus ? »
    Un « message » trinitaire !
    Une réponse possible en sept mots :
    « En Afrique du Sud, Jésus est noir. »

  64. Mary Preud'homme

    @ Véronique Raffeneau | 11 janvier 2021 à 05:31
    Précisions d’importance, merci Véronique.
    Vous vous faites trop rare et manquez à la qualité de ce blog.
    Bien cordialement.

  65. @ Robert Marchenoir 11 janvier 00:45
    Ainsi donc un journal qui publie des extraits judicieusement sélectionnés dans un livre adressé à sa rédaction, deviendrait le « révélateur » des faits honteux décrits par Camille Kouchner.
    Je penche plutôt pour une aubaine pour ce journal que personne ne lit plus, à part vous visiblement et qui a donc boosté son tirage en choisissant les passages les plus accrocheurs pour ses ventes.
    Ceci dit, vous pouviez formuler votre réponse en deux paragraphes en vous dispensant d’écrire, en autres amabilités, que les analphabètes vindicatifs et envieux dans mon genre suppléent à leur ignorance par le pinaillage et le trollage, d’autant que je ne vous envie pas, je vous plains. Tant de méchancetés aigres et gratuites déversées en bordées tels les jurons du capitaine Haddock ne font pas partie de « la liste de mes envies », ne vous en déplaise.

  66. Bonjour Philippe,
    Nous avons l’exemple parfait de la confusion entre liberté et droit de jouir sans considération de ce qui nous entoure, si bien exprimé par François Sureau. Cette fameuse liberté d’autrui à la frontière de laquelle doit s’arrêter la nôtre n’est ni définie par autrui, ni par soi-même mais par la loi, censée représenter ce qui définit l’acceptable commun, issu d’une morale non dite qui s’élabore au cours des siècles, qui irrigue par imprégnation nos cerveaux, nos comportements.
    OD ? passons. Il mérite au mieux de terminer ligoté à un arbre au milieu de la forêt, dépecé vif, avec pour tout repas sa b… qu’on lui aura collée dans la bouche.
    Mais le Kouchner et la marâtre… la Christine machin bidule. Au pilori. Et je te les termine à coups de jets de bouses de vache séchées.
    Voilà cher Philippe, ma modeste contribution à ce billet.
    Tout est tellement « as usual », celui qui travaille, connaît ces milieux, n’a aucune illusion. Manquent les preuves en lieu et place des cris et chuchotements de Radio-Moquette. On ne peut parler que par sous-entendus, tant ces milieux se protègent et que la diffamation n’est pas loin.
    Le Duhamel va-t-il lâcher des noms ou le retrouvera-t-on opportunément pendu avec 40 coups de couteaux d’amis chers dans le dos ?
    La suite au prochain épisode.

  67. Sur l’emploi de {inceste, incestueux] dans le cas d’espèce.
    Duhamel Olivier n’avait aucun lien ni juridique a posteriori non plus que biogénétique avec le fils de la femme Pisier Evelyne PROFESSEURE DE DROIT ex-épouse Kouchner. Le garçon victime n’avait pas Duhamel comme père ni oncle donc l’emploi de « inceste » est un abus de langage certes courant mais « tout abus sera puni ». Il faut savoir châtier sa langue nous ont appris nos professeurs de littérature et d’expressions. L’utilisation du corps du jeune garçon impubère mineur sexuel comme « joujou érotomaniaque » par le PROFESSEUR DE DROIT, notamment ses parties associées à l’intimité de genre (intimité génitale) n’est donc pas aggravée par une qualité juridiquement et/ou physiquement intra-familiale.
    Le cas encourt une résonance terrible à cause de deux emplois de la notion d’autorité mais pas celle d’autorité parentale :
    – par-devant la société à cause de l’autorité de prétendue élite universitaire du lamentable satyre professeur de droit
    – au regard des valeurs éducatives de la vie privée parce que l’individu Duhamel Olivier par le biais de sa vie maritale avec la mère « possédait un état » d’autorité de facto, par influence adulte domestique sur un mineur immature.
    C’est pure idéologie que de parler d’inceste, cela revient à tuer symboliquement le seul et vrai père Bernard Kouchner lequel se soumet comme on sait à cette idéologie meurtrière, il a consenti à l’assassinat anti-éthique de sa paternité par matriarcat passif mal conscientisé.
    Sur l’emploi de « beau-père » dans le cas d’espèce.
    Naguère et auparavant jadis, une part socio-métriquement importante d’enfants mineurs devenaient orphelins, notamment de père disparu précocement (maladies, accidents, meurtres, guerres). Par intention consolatrice et affectivement bien venue, un usage sympathique faisait appeler « beau »-père le nouveau mari épousant la veuve et donc mère d’orphelin(s). Le vrai et seul père, déjà mort, n’était donc pas « sur-tué » par cette appellation. Mais avec le divorcisme économiquement si doux aux tiroirs-caisses avocats, l’assimilation aux situations de vrais orphelins trahit une pensée sinistrement anti-sociale et absolument pas autorisée par la loi : c’est de la haine anti-père parfaitement adverse à l’intérêt supérieur de l’enfant. Cet abus enjolive fallacieusement la violence contre l’humanité liée enfant-père, ce qui satisfait les mercantis-avocats.
    En outre, « au surplus qui plus est et de surcroît »(*), l’usage irréfléchi de « beau »-père pour le mâle pratiquant le sexe de la mère introduit un confusionnisme entre générations que Levi-Strauss n’aurait pas manqué de dénoncer. Voici l’explication : deux ou trois ans après les 13 ans du jeune Kouchner, celui-ci peut naturellement et sans infraction légale se lier intimement et même sexuellement avec une jeune lycéenne de 16-17 ans disons, sans mariage mais de facto en « pré-mariage ado » peut-être « à l’essai » ; alors la notion de beau-père est sympathiquement employée sans nul inconvénient pour celui qui est le père de la petite amie amoureuse, vis-à-vis du jeune amant lycéen de la lycéenne : rien à voir avec la place d’un voleur de paternité. Si son père n’est pas mort : c’est une femme de sa génération qui peut donner au fils un beau-père, mais pas sa mère !
    Résumons :
    – primo le père Bernard Kouchner n’était pas mort (il a « fait le mort » comme un c**, un manche-à-c*****es)
    – secundo le fils Kouchner victime n’était pas en âge de connaître un vrai beau-père comme père de sa partenaire sexuelle féminine
    – tertio pas d’inceste sans famille génomique : respect du Bio !
    (*) langue de basoche caractérisée, pour faire sourire…

  68. Catherine JACOB

    @ Henri Gibaud | 11 janvier 2021 à 12:37
    Pour faire court: le mari de sa mère qui n’était pas son père tant biologique qu’adoptif a fait du fils (pré) adolescent issu d’un premier lit de sa femme, un objet sexuel, ce qui est un crime aux yeux de la loi.
    Circonstances aggravantes: le pédocriminel est un professeur agrégé de droit constitutionnel, professeur des Universités, habilité donc à diriger les recherches, admis à éméritat (article 58 du décret no 84-431 du 6 juin 1984 étendu par l’article 7 de la loi no 99-587 du 12 juillet 1999 sur l’innovation et la recherche), député européen socialiste entre 1997 et 2004.
    Autrement dit un personnage qui faisait autorité dans son domaine de compétences et donc qu’on peut qualifier de pointure spontanément objet de révérence.
    Question qui vient spontanément à l’esprit: ce personnage que l’on qualifie également d’arrogant, n’a-t-il eu à son actif qu’une seule victime ?

  69. @ Lodi
    « Stop ! Je m’insurge contre de fausses interprétations de Jésus et de Girard ! »
    Je visais les limites du christianisme et du girardisme en tant que mouvement politique. Le Jésus historique et le Girard historique me sont hors propos. Je constate simplement que le pardon et la vengeanceophobie ont bon dos.
    D’ailleurs, je n’ai pas l’impression que vous disiez autre chose. Et personnellement, j’en ai assez que lorsqu’on parle maltraitance des gosses, ce qui est un sujet sérieux, il y en ait toujours qui ramènent Jésus sur le tapis, comme si cela allait régler quoi que ce soit sur un plan pratique.
    ———————————————————
    @ Behenzar de Cunes
    « En Afrique du Sud, Jésus est noir. »
    Non. Pas vraiment: « Les représentations eurocentriques de Jésus dominent dans nos écoles et nos églises. » — Le magazine catholique d’Afrique du Sud.
    Mais pour vous récompenser de votre implication constructive dans le débat, je vous offre un petit moment d’idolâtrie: trinitaire au carré avec les neuf petites manifestations basanées de la déesse Durga prosodiant au sujet de la victoire sur le démon-buffle Mahishasura.

  70. Behenzar de Cunes

    @ F68.10 10 janvier 22h31
    « C’est qui, Jésus ? »
    Une autre réponse, glanée dans Wikiki.
    Un homme simple, d’il y a 2000 ans à peu près, on discute encore là-dessus.
    Un ouvrier, un simple ouvrier, il travaillait avec son père, il travaillait dans la charpente, il était ouvrier charpentier… la scie et la varlope vous connaissez, vous avez fait des études !
    Un métier simple, utile, on gagne sa vie, juste, on ne peut pas se payer des week-ends à Dubaï.
    Il est principalement connu pour avoir eu de gros problèmes avec sa génitrice : elle ne savait pas avec qui elle l’avait eu !
    En ce temps-là c’était dur-dur un truc pareil. Les gens n’étaient pas évolués. Ils n’avaient pas à disposition les immenses champs wikikipiens parsemés de liserons bleutés pour être savant.
    C’est tout pour aujourd’hui !

  71. Ils savaient tous et alors ? Alors on est en droit de s’interroger. Car dans les dossiers de pédophilie, qui discréditent l’Enseignement, par exemple, on a souvent coutume de reprocher à l’entourage, qui savait, de s’être tu. Même la justice se joint parfois à ces reproches.
    Dans le même glauque registre, n’a-t-on pas également accablé pour leur silence, d’éminentissimes membres de la très Sainte Église ? Demandez à Barbarin et quelques prélats de la hiérarchie, qui ont été voués aux gémonies pour leur trop belle discrétion. Ce qui a fait s’excuser jusqu’au big boss pontifical. C’est dire si ces turpitudes, une fois révélées, peuvent traumatiser jusqu’en haut lieu…
    Mais pas dans les milieux intellectuels de gauche apparemment ? Tiens donc !
    Chez les sans-dents d’Outreau, aussi, on a reproché ces trop lourds silences ! Mais bon, on ne va pas s’attarder sur le quart-monde. Quel intérêt ?
    Alors comme ça, à en croire le billet, il n’y aurait que dans les milieux intellectuels qu’il serait compréhensible, excusable, de celer des faits concernant l’inceste ? J’en reste pantois.

  72. Claude Luçon

    « Olivier Duhamel : ils savaient tous ? Et alors ? »
    Et alors ?
    Ils auraient dû le dénoncer dans le cadre d’assistance à personne en danger !
    Ces « tous » sont donc passibles de condamnation pour non assistance à personne en danger ?
    Non ?
    Ou est-ce un cas de : « Il était licencié en droit puis diplômé d’études supérieures en droit public et en sciences politiques nous avions « tous » confiance ! »
    Que Mitterrand nous cache son cancer est une chose, qu’un expert en droit public, enseignant en plus, sodomise son beau-fils en est une autre !

  73. D’une façon générale, la France se porterait mieux si toutes ces autorités faisaient preuves d’exemplarité. Actuellement ils sont perçus comme les têtes poudrées de l’ancien monde et ils tiennent par l’entre-soi et l’argent facile. Honte pour la France…

  74. Michelle D-LEROY

    @ Catherine JACOB
    Je vous trouve bien candide d’un coup, vous toujours très bien informée et avec des tonnes de références.
    Oui, l’histoire des somnifères est dans le livre dont j’ai lu des extraits.
    Non, les vieux soixante-huitards ne sont pas tous des pédocriminels mais ils ont un peu trop à mon avis, tendance à s’en satisfaire, à fermer les yeux et même parfois à les encourager implicitement, toujours dans le « c’est pas bien grave »… restant dans l’admiration de leurs vieux copains. Et pour se disculper sans doute, ils viennent régulièrement nous donner des leçons d’humanisme concernant la misère du tiers monde.
    Et j’insiste, les mêmes n’ont pas de mots assez durs contre les prêtres pédophiles même si, personnellement, je les mets dans le même sac question criminalité.
    Quant aux GAFAM, ce n’est pas tant une charte de bienséance et de courtoisie qu’il faut respecter mais surtout une façon de bien penser. Et donc pour rester dans la ligne de ce billet, je suppose que la belle pensée des élites que je viens d’évoquer sera bienvenue et même encensée sur les réseaux sociaux de patrons tout-puissants et que les commentaires d’une droite primaire et stupide seront bloqués.
    Ne soyons pas trop naïfs à vouloir trouver des excuses à tout pour minimiser ce qui se passe. Sans que parfois nous y prêtions trop d’attention, un monde aseptisé est en préparation .
    Un article du Figaro est très intéressant dans un domaine similaire, concernant ce qui se passe à Sciences Po depuis quelques mois, je vous laisse le découvrir.
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-sciences-po-paris-l-ideologie-racialiste-fait-peu-a-peu-son-nid-20210110
    Bien amicalement

  75. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    @ Lodi
    Le souci des victimes est hautement estimable, et encore plus lorsque les victimes sont des enfants.
    La victimisation est moins estimable.
    Brandir le statut de victime comme un étendard, se rassembler unanimement derrière la victime pour accabler le coupable, hors de tout cadre judiciaire, n’est pas si estimable que cela. Même si ça soulage, même si ça fait du bien de se scandaliser…
    Beaucoup de crimes, les pires sans doute, restent à tout jamais inconnus et impunis. Tomber à bras raccourcis sur un coupable désigné, parce que celui-ci est connu et visible, est une forme vaine d’exorcisme.
    Ce qui compte, avant de punir ceux qui font le mal, est de ne pas faire le mal soi-même…

  76. Behenzar de Cunes

    « C’est qui, Jésus ? »
    Une troisième réponse, brute de fonderie !
    C’était il y a bien longtemps – Macron n’était même pas né – par un beau matin de printemps. Des nuages légers musardaient et faisaient jouer la lumière à travers les immenses vitraux de la Cathédrale d’Amiens (cf. Wikiki pour avoir une idée de la qualité de la bâtisse et de ses vitraux champions du monde !)
    Dans la deuxième chapelle latérale, à gauche de l’entrée, modeste, sans fioritures, se trouve un Christ de pierre blanc/gris, debout, de face, les bras allongés le long du corps, la chevelure sage, sans style bien déterminé, XIXe peut-être.
    Seul dans l’édifice – le détail est d’importance –, passant par hasard je me suis arrêté fixant cette statue, attachante pour sa simplicité. Alors la modulation de la lumière du ciel nuageux anima en un instant fugace ce visage qui se mit à me sourire. J’étais terrifié. Je suis resté planté sans vie plusieurs minutes.
    Je me suis toujours demandé depuis, quelle signification je devais attribuer à cette « expérience ».
    Jésus… c’est ça !

  77. @ Robert Marchenoir | 11 janvier 2021 à 00:45
    La BOLSONARA du Homard bleu, le FAR de ce blog a désespérément essayé de vous prendre en défaut, et ce faisant, elle n’a réussi qu’à se coincer les doigts. J’aime bien le portrait que vous avez brossé de la personne : « Insinuations, Sarcasmes et Calomnies » (on dirait le titre d’un « soap » américain). Quand elle est à court d’arguments, elle a l’habitude de traiter ses contradicteurs de petit ou de grand c*n, mais jamais de « moyen c*n », bizarre…
    Elle est assez rigolote dans ses tentatives, non ?
    ——————————————————–
    @ Henri Gibaud | 11 janvier 2021 à 12:37
    « Duhamel Olivier n’avait aucun lien ni juridique non plus que biogénétique avec le fils de la femme Pisier Evelyne PROFESSEURE DE DROIT
    Le garçon victime n’avait pas Duhamel comme père ni oncle donc l’emploi de « inceste » est un abus de langage »
    C’est tout à fait clair.
    Quelle serait donc, en l’occurrence, la qualification la plus pertinente ?

  78. @ Michelle D-LEROY | 10 janvier 2021 à 18:0
    @ Catherine JACOB | 11 janvier 2021 à 09:32
    Extraits des propos livrés par Camille Kouchner, repris en ces termes par la presse:
    « Bernard Kouchner, père absent, Christine Ockrent, marâtre distante »
    « Dans « La familia grande », Camille Kouchner revient donc sur son enfance passée au côté d’Olivier Duhamel. A l’époque, comme le relatent nos confrères du Parisien mardi 5 janvier, le politologue a su “combler un certain vide créé par l’activité d’un Bernard Kouchner très occupé”. En effet, quand les agressions sexuelles commencent, le père des jumeaux vient tout juste d’être nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Insertion sociale au sein du gouvernement de Michel Rocard. Et les rares moments qu’il passait avec ses enfants ne se déroulaient pas toujours au mieux : “Bernard hurlait. Il nous terrorisait, nous reprochait le malheur du monde”, se souvient Camille Kouchner dans son ouvrage. Pendant l’enfance, elle vivait avec ses deux frères chez leur mère Evelyne Pisier. Rongée par le suicide de ses deux parents, celle-ci a sombré dans l’alcool et n’en est jamais ressortie.
    Quand Bernard Kouchner recevait ses enfants chez lui, il s’arrangeait pour les mettre au lit de bonne heure. Pour avoir la paix, il leur aurait même administré des somnifères, rapporte Le Parisien. Et du côté de leur belle-mère, Christine Ockrent, ce n’était pas vraiment mieux. La journaliste s’est avérée peu affectueuse : “Tes enfants font trop de bruit, dis-leur de rire moins fort”, aurait-elle eu l’habitude de lancer à son époux, quand Camille, “Victor” et Julien séjournaient chez eux. Un portrait peu flatteur, auquel Bernard Kouchner et Christine Ockrent n’ont pas encore réagi.

  79. « Notre monde est incapable de comprendre que les seules ombres positives ne sont pas celles qui ostensiblement s’affichent mais celles qui enrichissent les fors intérieurs. »
    Là je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Mais sur le fond le billet est intéressant, il y a ce monde des « sachants » qui se rient du monde des sans-dents. Et finalement c’est un journal de goooche qui fait la publicité d’un livre qui va ennuyer la goooche.

  80. On aurait pu faire plus court sur ce drame.
    « Les libres penseurs, les doctrinaires de la bourgeoisie, des gens qui réclamaient toutes les libertés pour étrangler les opinions des autres »
    Je crois que c’est Huysmans – Des Esseintes – ou Flaubert, si c’est pas d’eux, c’est que c’est de moi, je ne sais plus.

  81. @ Henri Gibaud 11 janvier 2021 à 12:37
    L’article 222-31-1-3ème alinéa du Code pénal précise, en langage plus juridique que le mien, que le conjoint d’une ascendante ou d’un ascendant commet un inceste lorsqu’il viole ou agresse sexuellement un enfant de celle-ci ou de celui-ci dont il n’est pas le géniteur. Olivier Duhamel est le conjoint d’Evelyne Pisier qui est la mère de « Victor », l’enfant violé, dont le père biologique est Bernard Kouchner. Il a donc commis des incestes.
    Sa victime n’ayant pas atteint l’âge de la majorité sexuelle, 15 ans à l’époque des faits, Duhamel est aussi un pédocriminel. Votre propos est donc totalement faux.
    Quant à qualifier de « beaux-pères » les pères d’un couple éphémère de lycéens, c’est dévoyer la notion de famille…

  82. Breizmabro, démarquez-vous par l’indifférence face à ceux qui vous attaquent injustement. RM ne connaît pas les Bretons. Et bien, pour ce coup il est servi. Qui cherche, trouve…

  83. @ Ellen 11 janvier 20:27
    Rassurez-vous je me fiche du tiers comme du quart des trolls Marchenoir et Deviro, et je leur dédie cette pensée de Georges Courteline « Faire le malin est le propre de tout imbécile ».
    Adéo Ellen

  84. @ Behenzar de Cuness
    « Une troisième réponse, brute de fonderie ! »
    Économisez-vous. Vous risquez le claquage.
    Mon propos est clair: les questions de maltraitance sur les enfants sont des choses qui doivent se traiter un minimum rationnellement. Par essai et erreur. Sans noyer le poisson en invoquant Yeshua.
    L’inceste, entre autres, ne se traite pas qu’en punissant la personne qui le pratique. Ce qui n’est pas exactement anecdotique, mais cela n’aide pas nécessairement la victime, ni ne permet d’éviter de limiter le problème de manière épidémiologique. Ces deux derniers points sont des questions plus sérieuses. La punition du père incestueux est de toutes manières inévitable car la société ne l’accepte pas, mais cette question masque de vrais problèmes plus profonds. La première d’entre elle en est la façon de permettre à la victime de sortir du silence.
    —————————————————
    @ Denis Monod-Broca
    « La victimisation est moins estimable. Brandir le statut de victime comme un étendard, se rassembler unanimement derrière la victime pour accabler le coupable, hors de tout cadre judiciaire, n’est pas si estimable que cela. »
    Et bien écoutez alors comment les victimes souhaitent traiter ce genre de question:
    « Je ne peux plus te défendre, je ne peux plus me cacher davantage. La règle « ce qui se passe dans la maison reste dans la maison » ne peut plus s’appliquer dorénavant. Parce que la thématique est plus large que ma personne. D’autres personnes sont affectées par cette question dans leurs vies personnelles… » — Jordyn
    Voilà le type d’attitude que les victimes voient qualifiée de « victimisation ». Si ce passage est de la « victimisation », vous comprenez bien qu’un djihad contre ce terme s’impose.
    Et non, malheureusement, le cadre judiciaire ne cadre pas à la réalité de ce type de situation. Ce n’est pas de l’ordre de l’opinion. C’est de l’ordre du fait. Donc, malheureusement, la remise en cause du contexte judiciaire qui couvre les abus est absolument nécessaire. Tant pis pour le système judiciaire.
    « Ce qui compte, avant de punir ceux qui font le mal, est de ne pas faire le mal soi-même… »
    Non. C’est plus compliqué que cela. Ce serait trop simple.

  85. Victor reste dans l’ombre.
    Et pourtant c’est lui qui aurait le plus à se plaindre.
    Espérons que le livre de sa soeur contribue à atténuer sa douleur puisqu’enfin on met des mots sur sa souffrance.
    On le reconnaît comme victime.

  86. @ Ellen 11 janvier 18 h 29
    « Bernard Kouchner père absent, Christine Ockrent marâtre distante  »
    Mais qu’attendre de ces deux-là ?
    La « Reine Christine », championne des ménages et interrogeant le ministre Hoveida dans sa cellule avec un ton désagréable de procureur, l’avant-veille de son exécution.
    Le médecin sans frontières complice de l’opération de propagande organisée en 1969 par les communicants de la sécession biafraise pour accréditer l’organisation d’un génocide des Ibos chrétiens par une armée fédérale musulmane, ce qui a conduit à développer l’aide militaire, notamment de la France, à la sécession pour son combat perdu d’avance, prolonger la guerre et l’obstination criminelle d’Ojukwu et en fin de compte augmenter les souffrances de la population.

  87. Dans toute affaire criminelle, trois barrières ne devraient pas être franchies lorsqu’on l’évoque : la présomption d’innocence, le secret de l’instruction et le respect de la vie privée. Ce qui n’est pas toujours simple et, sous cet angle, le cas Duhamel est exemplaire des difficultés à percevoir exactement où elles se situent.
    La culpabilité du violeur ne fait aucun doute, tant la source qui le désigne est fiable, tant son attitude, dès ses crimes révélés, même s’il n’a pas avoué, la confirme. Mais la loi est la loi et il est donc présumé innocent. Le qualifier ainsi donne l’impression de lui être favorable…
    Le secret de l’instruction est plus facile à respecter. Il suffit de ne pas se procurer illégalement les PV d’auditions et de perquisitions, comme cela se pratique trop souvent. Dans l’affaire Duhamel, commettre ce délit paraît encore plus grave tant il est inutile : le témoignage à charge de Camille Kouchner est convaincant, accablant, et devrait suffire au bonheur des gazetiers. Oui… Mais que dit la défense ?… Si la procédure n’est pas stoppée par la prescription, Olivier Duhamel, quelle que soit l’horreur de ses actes, a droit à une instruction équitable. Le fond de l’affaire n’est donc pas pour l’instant établi. Et notre hôte, de surcroît expert en ce domaine, a donné le ton en s’en tenant à l’examen de la périphérie du dossier.
    Quant au respect de la vie privée, nous voici devant le casse-tête. Quand le violeur est un beau-père lambda, tout est plus simple. Mais Olivier Duhamel, lui, est un homme public et, de plus, pas n’importe lequel, un pilier de la nomenklatura. Pire, presque tous ceux qui, de près – les familles – ou de loin – les amis, les sachants – sont cités dans l’affaire sont également des personnages publics.
    Dans ce cas, le respect absolu de la vie privée est battu en brèche par cette dimension publique des protagonistes dans la mesure où les faits et, plus tard, les décisions de la justice, ont eu et auront un impact sur la res publica, dans la mesure aussi où leurs activités publiques peuvent être la cause plus ou moins directe de leurs comportements. Il est clair que le citoyen a là un droit d’inventaire.
    Mais cela n’autorise pas à franchir toutes les limites. Ainsi, il ne me semble pas d’intérêt public de révéler qu’à Sanary, on se baignait nu… En revanche, rappeler que les activités ministérielles de Bernard Kouchner, à l’époque des faits et dans les années qui ont suivi, lui laissaient peu de temps pour s’occuper de sa famille, paraît pertinent puisque ce détail peut avoir pesé sur son manque de réactivité paternelle.
    Lister les amis qui savaient et n’ont rien dit – encore aujourd’hui – est aussi, me semble-t-il, d’intérêt public puisque cette attitude dévoile, chez ces personnalités publiques, un choix troublant que la justice pourrait leur reprocher. En revanche, entrer dans les détails de la mésentente entre les deux sœurs Pisier est purement et simplement du voyeurisme, ce conflit étant d’ordre strictement familial et n’ayant aucune conséquence dans la sphère publique.
    On peut ainsi, au fil des péripéties du dossier, avoir à démêler de multiples enchevêtrements entre son aspect privé et sa face publique. Tout l’art, dès lors, est de savoir ne pas s’appesantir sur le premier sans l’ignorer et développer la seconde sans rien occulter, tout en donnant de la cohérence au propos… L’exercice est périlleux et certains de nos commentaires, y compris les miens, ont trop penché vers la mise en lumière de la vie privée, tous néanmoins avec le même but louable de démontrer que Duhamel est un individu odieux et qu’il doit définitivement disparaître de la scène.
    À bien y regarder, nous n’avons pas à rougir : dans beaucoup de médias, les chaînes info en particulier, des journalistes professionnels ont fait bien pire que nous… avec parfois, en révélant par le menu ses turpitudes privées, la satisfaction de se payer un personnage dont l’arrogance et la domination leur déplaisaient.

  88. @ F68.10
    Disons que j’ai deux motivations : le salut des victimes et la vérité. Or elles coïncident en l’occurrence.
    Le Jésus historique et le Girard historique ne ferment pas la bouche des victimes, ne désarment pas leurs défenseurs en mettant sur le même plan des gens châtiant des criminels pour l’instant pas en les lapidant et des lyncheurs s’en prenant à d’innocentes victimes !
    Jésus protège la femme adultère : mais ce n’est pas une raison pour protéger les abuseurs d’enfants que Jésus condamne non à la lapidation mais à la noyade par pierre !
    Sans doute pas un hasard…
    Nos deux références ne mettent pas de vrais bourreaux dans la position de victimes… Au contraire, et avec leurs lumières, j’ai le champ libre pour défendre des victimes souvent déniées et je ne m’en prive pas.
    Mon amour de la liberté n’y est pas étranger non plus.
    Cas d’école : de quel droit empêcher des adultes de se droguer ? Pour la liberté, on repassera. On dira que c’est pour leur bien… Oui da, pour leur bien, la prison… ou la mort. Donc en somme, je pâtis de deux maux, on décide à ma place, et des dégâts qu’on m’inflige.
    Merci !
    Mais côté bouc émissaire, ça se pose là : le drogué est si méprisé que tout le monde trouve très normal qu’on décide à sa place quand il ne nuit à personne… Et on ne s’inquiète pas trop des dégâts collatéraux, c’est que le gueux, il ne nuit à personne mais il n’y a pas un intérêt des familles ou autre raison d’arbitraire pour le protéger des lois.
    On peut dire que d’avoir lu Girard m’aide à discerner les victimes, et je trouverais dommage que certains soient privés de cette assistance à cause des déviances d’interprétation de gens qui se drapent dans l’idéal pour se protéger du soleil de la vérité.
    Cependant, contrairement à d’autres, je ne fais pas de la lecture des auteurs précités un préalable. Pourquoi ?
    Parce que peu importe quel arc – ou arbalète ! – et quelle flèche on utilise : ce qui compte est d’arriver au but.
    ———————————————————–
    @ Lucile | 10 janvier 2021 à 21:47
    Je ne sais pas si « Victor » était d’accord pour que sa sœur lève le secret, je l’espère, en tout cas. Dans tous les cas, il faut que Victor obtienne victoire, sinon, il aura les inconvénients de tout, il sera méprisé comme victime ou « victimisé » comme on dit, par bien des gens, et ce sans que justice lui soit rendue.
    Ce qui signifie, en clair, que sa situation sera encore dégradée… Ce serait alors l’aide fatale mais comment le frère pourrait-il protester quand sa sœur a cru bien faire ? La lâcher dans le combat qu’elle mène pour lui serait aussi cruel que coûteux. Imagine-t-on perdre la personne qui vous aime, la plus proche, après que le reste vous a été arraché ?
    Ceux qui disent qu’il faut entreprendre à tout prix ne sont pas les mis en faillite, commerciale ou existentielle.
    En somme, j’aimerais que pour une fois le pauvre Victor ait décidé, agi au lieu de subir, et qu’il connaisse la victoire, ironiquement inscrite dans le nom alors que c’est la défaite qu’on peut lire dans sa vie.

  89. Véronique Raffeneau

    @ Mary
    Mais je suis là, Mary.
    Je lis très régulièrement les billets de Philippe, vos commentaires, les commentaires, sauf ceux qui versent dans l’invective à l’encontre de Philippe, sauf ceux qui n’ont pas la courtoisie élémentaire de discuter le billet et dérivent longtemps, longtemps.
    J’ai si souvent une pensée affectueuse – et parfois désolée – pour Pascale et sa mission irremplaçable…
    Catherine, sbriglia, Savonarole, Sylvain, Achille, Michelle, Lucile, Claude, genau, Mary, Robert, Denis, Tipaza, tous ceux que j’oublie, appartiennent à mon théâtre d’ombres.

  90. @ Serge HIREL | 11 janvier 2021 à 19:16
    Je m’attendais à quelque chose comme votre intervention, qui est fondée en effet sur une modification bien tardive du CP et commanditée par le lobby que vous savez bien.
    Par exemple ce titre Le Parisien avait prévu d’allumer un contre-feu envers la critique Bio que je soutiens, ainsi :
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-olivier-duhamel-quatre-questions-de-droit-sur-un-dossier-complexe-06-01-2021-8417631.php
    Puis vous m’agonisez, j’ouvre vos guillemets :
    « Duhamel est aussi un pédocriminel. Votre propos est donc totalement faux »… ?? Mais où avez-vous lu que j’aurais plaidé pour une immense mansuétude envers celui que j’ai à un moment décliné « l’individu Duhamel Olivier » ?? Vous introduisez le terme de « pédocriminel » : soit ! mais où défendez-vous que je l’aurais in concreto a priori contesté ?
    Êtes-vous avocat de profession, ce qui pourrait expliquer votre cinglante acrimonie après les brocards-costards qu’il m’a plu de tailler à ces en-robés ? En tout cas à moi il me semble que nous partageons plusieurs critères éthiques, j’espère que ce bref tapotis peut vous rassurer, non ?
    ———————————————————
    @ Deviro | 11 janvier 2021 à 18:16
    Les racines grecques proposent classiquement :
    – pédérastie, où l’éraste (sujet du désir éros) séduit l’éromène (garçon)
    – satyrisme
    ———————————————————–
    @ Catherine JACOB | 11 janvier 2021 à 13:37
    Je vous rejoins : ni biologique non plus qu’adoptif (*) !
    Et oui ! hélas pour l’exemplarité-excellence académique présumée : HDR !
    Je relève que vous utilisez plutôt « objet sexuel » alors que j’avais soigneusement esquivé cela par l’audacieux « joujou érotomaniaque » : si vous n’y voyez pas inconvénient a priori laissez-moi vous recommander de soupeser drastiquement les conséquences ahurissantes de l’introduction à la fin du XIXe du terme-oxymore « Homosexualität » par des aliénistes prussiens tandis que leurs homologues français maniaient « homophilie ».
    Enfin – sans vouloir vous congédier- sur votre question « n’a-t-il eu à son actif qu’une seule victime ? », vous me voyez d’abord rougissant du fait de l’honneur que vous me feriez peut-être : cette question est excellente mais je ne peux en rien vous éclairer concrètement sur le contenu du dossier.
    Toutefois au prix d’un effort si nocturne motivé par votre signature signalée (allitération), je vous délivre comme suit mon sentiment à l’égard de ce « lamentable satyre » comme déjà épinglé : il me vient la sensation (même « impression » me semblerait trop affirmatif !) que l’individu Duhamel O. aurait bien pu être à ce point sous-développé dans cette passion minable qu’il n’aurait jamais consommé que en opportunité, profitant de l’éthylisme d’une conjointe, à qui ses secours inexistants (où était son empathie minimale pour faire sevrer la pauvre Evelyne Pisier ?) n’aidaient pas la protection maternelle…
    Une opportunité satyrique très glauque avec abus sur minorité et défaut de solidarité conjugale : si vous êtes juriste et notamment universitaire chère madame alors sincèrement : condoléances pour le Corps !
    (*) les lois françaises de 1923 puis 1966 sont devenues des abominations

  91. Denis Monod-Broca

    « Qui est Jésus ? »
    Celui qui fut haï sans cause, mis à mort sans raison, et dont la mémoire même est haïe sans cause, niée sans raison.
    Parce que la vérité, la vérité de ce que nous sommes, nous effraie.

  92. Un inceste ébruité une première fois par les deux enfants en 2008, initiative qui a provoqué la colère de leur mère Evelyne Pisier:
    « Salauds, vous avez tout balancé ».
    Les terribles paroles de leur mère, Evelyne Pisier, jetées à la figure de ses enfants après la découverte de l’inceste et du viol de son fils de 13 ans par son moche de père substitutif OD, ne sont qu’une seconde violence ajoutée à la première. Pour moins que ça, il y a des enfants, arrivés à l’âge adulte, qui se mutilent ou se suicident pour avoir subi tant de souffrances.
    Il y a des gens qui ne sont pas dignes d’être parents.

  93. @ Véronique Raffeneau | 12 janvier 2021 à 03:54
    « J’ai si souvent une pensée affectueuse – et parfois désolée – pour Pascale et sa mission irremplaçable… »
    Pour ne rien vous cacher, moi aussi. Surtout quand elle doit se taper les délires des « sockpuppets » (comme les appelle F68.10), qui se fichent éperdument du billet en cours et ne sont là que pour faire les fanfarons.
    Ils font un peu penser à ces cancres indécrottables du fond de la classe dont le plaisir est de perturber les échanges des élèves avec leur professeur.
    On peut encore l’accepter pour des ados perturbés par leur puberté, mais en ce qui les concerne, celle-ci est déjà loin…
    Mais la liberté d’expression qui est un principe de ce blog est à ce prix.
    On n’est pas sur Twitter ici !

  94. Mon Dieu, ben Lézard des Écumes, ne provoquez pas ainsi notre matricule, remarquable chercheur de vérité mais encore au port de ses ressentiments, vous qui avez pris la mer pour l’autre bord sans savoir qui dort en la cale, allez le réveiller, pour qu’il dise à maître Gibaud d’oublier Oenone :
    Votre flamme devient une flamme ordinaire.
    Thésée en expirant vient de rompre les nœuds
    Qui faisaient tout le crime et l’horreur de vos feux.
    Qu’il entende plutôt Hippolyte qui, comme Victor put le dire à Olivier :
    …Madame, oubliez-vous
    Que Thésée est mon père, et qu’il est votre époux ?
    Ce que Serge Hirel souligne à raison, cette affaire serait donc un inceste caractérisé, mon Dieu ben Lézard, que de confusion chez les flatteurs des princes ! diront-ils comme la capricieuse avant d’aller se jeter dans les flots :
    ŒNONE, seule
    Ah dieux ! pour la servir j’ai tout fait, tout quitté ;
    Et j’en reçois ce prix ! je l’ai bien mérité.
    Ils donneraient alors raison à Théramène (ta fraise), quand il nous prévient :
    Quels courages Vénus n’a-t-elle pas domptés ?
    Augure malheureux qui précipite la fin de toute tragédie, pourrions-nous dire que nous ne savions pas, détournant le regard :
    THÉSÉE.
    Eh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !
    Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,
    L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !
    Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;
    Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :
    Je consens que mes yeux soient toujours abusés.
    Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.
    Et c’est ici, Lézard qui sort de là, que nous jetterons le voile pudique sur les victimes que charrie la mer entrée jusqu’aux piliers de la cathédrale désertée, laissant à Baudelaire le dernier mot de ce qui ne sait encore se dire que par musique, notre cerveau enfiévré ne sachant toujours pas entendre autrement que par verbe païen, la toute sainteté du chemin qui mène les pèlerins de tous bords à l’autre rive du cœur apaisé :
    « Le Chant des pèlerins apparaît le premier, avec l’autorité de la loi suprême, comme marquant tout de suite le véritable sens de la vie, le but de l’universel pèlerinage, c’est-à-dire Dieu. Mais comme le sens intime de Dieu est bientôt noyé dans toute conscience par les concupiscences de la chair, le chant représentatif de la sainteté est peu à peu submergé par les soupirs de la volupté. La vraie, la terrible, l’universelle Vénus se dresse déjà dans toutes les imaginations. Et que celui qui n’a pas encore entendu la merveilleuse ouverture de Tannhäuser ne se figure pas ici un chant d’amoureux vulgaires, essayant de tuer le temps sous les tonnelles, les accents d’une troupe enivrée jetant à Dieu son défi dans la langue d’Horace. Il s’agit d’autre chose, à la fois plus vrai et plus sinistre. Langueurs, délices mêlées de fièvre et coupées d’angoisses, retours incessants vers une volupté qui promet d’éteindre, mais n’éteint jamais la soif ; palpitations furieuses du cœur et des sens, ordres impérieux de la chair, tout le dictionnaire des onomatopées de l’amour se fait entendre ici. Enfin le thème religieux reprend peu à peu son empire, lentement, par gradations, et absorbe l’autre dans une victoire paisible, glorieuse comme celle de l’être irrésistible sur l’être maladif et désordonné, de saint Michel sur Lucifer. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Art_romantique/Richard_Wagner_et_Tannh%C3%A4user_%C3%A0_Paris
    https://fr.wikisource.org/wiki/Ph%C3%A8dre_(Racine),_Didot,_1854

  95. Behenzar de Cunes

    Souventes fois je m’interroge dans le silence de la nuit… la génitrice de notre camarade PI314-116 aurait-elle fréquenté la faune du Hameau ?
    Auquel cas ce perturbé camarade aurait des doutes sur sa filiation.
    Ce qui pourrait expliquer l’état psychique altéré qu’il nous présente chaque jour en ce blog.
    Mais mon pauvre ami, nous n’y sommes pour rien… nous ne participions pas à ces fêtes revigorantes… nous ne sommes pas des zélus ! Ni des zoulous !

  96. Et un jour on apprendra que la fille Kouchner, Camille, s’est vengée d’Olivier Duhamel parce que ce dernier avait refusé ses avances.
    Je n’étais pas dans la chambre à coucher.
    Tout est envisageable. Sauf que Duhamel n’a pas nié les faits.
    À 14 ans on doit savoir serrer les fesses, non ?
    Souvenez-vous de l’affaire Iacono, le maire de Vence.
    Coupable ou non, Duhamel a raison de se cacher.

  97. Patrice Charoulet

    @ Savonarole 11 janvier 18h56
    Vous vous interrogiez ici : une citation que vous nous fournissiez était-elle de Flaubert, de Joris-Karl Huysmans ou de vous. Elle est de Joris-Karl Huysmans, dans « A Rebours » (livre à lire). Voici le passage :
    « En même temps, il aperçut les libres penseurs, les doctrinaires de la bourgeoisie, des gens qui réclamaient toutes les libertés pour étrangler les opinions des autres, d’avides et d’éhontés puritains, qu’il estima, comme éducation, inférieurs au cordonnier du coin.
    Son mépris de l’humanité s’accrut ; il comprit enfin que le monde est, en majeure partie, composé de sacripants et d’imbéciles. Décidément, il n’avait aucun espoir de découvrir chez autrui les mêmes aspirations et les mêmes haines, aucun espoir de s’accoupler avec une intelligence qui se complût, ainsi que la sienne, dans une studieuse décrépitude, aucun espoir d’adjoindre un esprit pointu et chantourné tel que le sien, à celui d’un écrivain ou d’un lettré.
    Énervé, mal à l’aise, indigné par l’insignifiance des idées échangées et reçues, il devenait comme ces gens dont a parlé Nicole, qui sont douloureux partout ; il en arrivait à s’écorcher constamment l’épiderme, à souffrir des balivernes patriotiques et sociales débitées, chaque matin, dans les journaux, à s’exagérer la portée des succès qu’un tout-puissant public réserve toujours et quand même aux œuvres écrites sans idées et sans style.
    Déjà il rêvait à une thébaïde raffinée, à un désert (…) »

  98. @ Henri Gibaud 12 janvier 2021 à 04:10
    En qualifiant d’inceste le crime du beau-père, la justice ne « tue » pas le géniteur, qui, hormis si elle l’en déchoit, conserve l’autorité parentale sur ses enfants. Le code pénal s’est simplement adapté à une réalité de la société d’aujourd’hui : les familles recomposées. Vous avez parfaitement le droit d’exprimer votre désaccord avec cela, mais la loi est la loi… Même si elle n’avait pas ainsi évolué, Duhamel serait un criminel pour avoir commis un viol sur mineur de moins de 15 ans. Ceci n’apparaissait pas dans votre plaidoyer.
    Je vous remercie d’avoir relayé un excellent article du « Parisien ». Il pose entre autres la question de la prescription du délit de non-dénonciation de crime. En toute logique – mais le droit n’est pas la logique -, elle ne devrait intervenir qu’au même moment que celle du crime.

  99. @ Véronique Raffeneau | 12 janvier 2021 à 03:54
    Heureux de votre retour. J’ai beaucoup regretté votre long silence car je faisais partie de ceux qui avaient plaisir à vous lire.
    Espérons que 2021 signera votre retour, même avec discrétion.
    Très cordialement à vous.

  100. hameau dans les nuages

    @ Ellen | 12 janvier 2021 à 08:59
    Oui ils ne se rendent pas compte. J’ai subi ce genre de choses en bien moins grave, me retrouvant sur les genoux d’un pervers qui commençait à me baisser le pantalon.
    Soixante années après je me souviens de tout, de l’endroit très connu dans Paris, de l’escalier en colimaçon en fer accédant au sous-sol d’une petite salle de cinéma faisant partie d’un foyer, du surnom de cet individu. Il voulait me montrer l’appareil de projection. Mon frère de 15 ans voulait aller le tuer. J’avais 8 ans.

  101. Ah, non et non ! Je refuse de commencer l’année en commentant d’ignobles ordures !
    Non, non et non ! D’ailleurs si l’argent n’était pas au cœur de toutes ces laideurs, si l’arrogance en était absente, si la veulerie n’y avait pas sa part, si l’amoralité ne commandait pas, si le pouvoir était esprit, qui… ?
    Intuitu pecuniae…
    https://www.youtube.com/watch?v=pzeZsDfoLXU

  102. Robert Marchenoir

    @ Tipaza | 11 janvier 2021 à 08:51
    « Le poisson pourrit toujours par la tête disait le président Mao, parlant du capitalisme en général et de la bourgeoisie en particulier. »
    Qui, lui-même, en connaissait un rayon côté pédophilie.
    ______
    @ breizmabro | 11 janvier 2021 à 11:16
    « Ainsi donc un journal qui publie des extraits judicieusement sélectionnés dans un livre adressé à sa rédaction, deviendrait le ‘révélateur’ des faits honteux décrits par Camille Kouchner. »
    En effet. C’est l’évidence. Je vous l’ai expliquée, mais vous semblez continuer à la nier. Sans le moindre argument, comme d’habitude.
    « Je penche plutôt pour une aubaine pour ce journal… »
    Je vois. Vous avez vraiment un problème de compréhension. L’un n’est pas contradictoire avec l’autre. Vous êtes donc en train de nous dire que Le Monde, et les médias en général, auraient dû faire silence sur le livre de Camille Kouchner ? C’est vous qui nous auriez cassé les oreilles, alors, avec « les médias qui nous cachent tout ». Vous ne manquez pas de culot…
    « …que personne ne lit plus, à part vous visiblement. »
    Et Philippe Bilger. Excusez-nous de manquer de la lucidité qui vous caractérise.
    « Ceci dit, vous pouviez formuler votre réponse en deux paragraphes […] tant de méchancetés aigres et gratuites […] »
    Les méchancetés aigres et gratuites sont de votre côté. Les miennes ne sont que la conséquence des vôtres. Elles sont justifiées et payantes. Quant aux paragraphes, je vous renvoie à la loi de Brandolini.
    Il faut admirer votre obstination dans la mesquinerie, la hargne, l’attaque personnelle et le hors-sujet. Profiter du malheur d’un homme, le fils de Bernard Kouchner, pour régler une fois de plus des comptes avec un commentateur de ce blog, quelle petitesse… ce n’est vraiment pas la décence qui vous étouffe. Cessez de me chercher, et je cesserai de vous répondre.
    ______
    @ Deviro | 11 janvier 2021 à 18:16
    « Insinuations, Sarcasmes et Calomnies. »
    Oui, c’est ça. Et projection, aussi. Mais je ne trouve pas ça drôle, non. Navrant, plutôt.

  103. @ Denis Monod-Broca
    « Parce que la vérité, la vérité de ce que nous sommes, nous effraie. »
    Euh non.
    « Celui qui fut haï sans cause, mis à mort sans raison, et dont la mémoire même est haïe sans cause, niée sans raison. »
    À supposer qu’il ait existé (ce qui n’est pas gagné), je ne suis pas certain qu’il apprécierait les utilisations qu’on fait de lui. En tout cas, personnellement, j’ai très peu apprécié tous les religieux, de tous types, qui systématiquement ont dévié ce que j’ai vécu pour le ramener à Jésus ou à Momo. Récupération systématique.
    Et puis je vous avoue que je n’ai jamais compris en quoi je devais avoir les larmes aux yeux avec cette histoire de Jésus. Cela m’a toujours laissé de marbre. Et aussi avec le sentiment qu’on se moquait de moi avec tous ces miracles auquel je n’accorde pas le moindre crédit…
    Quoi qu’il en soit: le pardon des bourreaux est secondaire par rapport à la question de la détection de ces situations et à l’organisation de mécanismes empêchant les victimes de se terrer dans leur silence. Et de toutes manières, les victimes protègent suffisamment leurs bourreaux pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en rajouter une couche en prétendant qu’elles veulent leur mort en place publique. La société est d’ailleurs bien plus vengeresse que ne le sont les victimes, de ce que j’ai pu observer. Et elle a quand même pas mal de culot de crier à la persécution des bourreaux quand elle est en large partie complice de la façon dont on crée lesdites victimes.

  104. @ hameau dans les nuages
    « Oui ils ne se rendent pas compte. »
    Effectivement. Cela étant, la réaction d’Évelyne Pisier semble assez classique dans les histoires d’inceste. J’en ai vu du même type dans des cas que je connais. On peut la vilipender si on le souhaite, mais il importe surtout de reconnaître que ces phénomènes existent, et pas seulement s’en lamenter: si on ne les prend pas en compte de manière factuelle et non émotionnelle, on ne peut pas faire sortir les gosses de ces situations. Et des années plus tard on rejette la faute sur X ou Y, Mme Pisier en l’occurrence, alors que, sur le fond, nous sommes collectivement coupables de nos attentes irréalistes dans la capacité des parents de sortir de ces histoires par le haut.
    Les histoires d’inceste montrent qu’on ne peut pas compter sur la vertu et les notions usuelles de responsabilité pour tirer ces affaires au clair et garantir une issue non défavorable à la victime. C’est bien le problème: nos illusions morales nous trompent collectivement.

  105. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    La société est vengeresse, oui, en effet, et c’est bien à ces mouvements de foule vengeurs qu’il convient d’éviter de s’associer, me semble-t-il.
    Mais où voyez-vous que la société crie à la persécution des bourreaux ? Là je ne comprends plus ce que vous voulez dire et qui d’ailleurs vient contredire ce que dit votre phrase précédente. Dans l’affaire dont il est question ici, et mis à part quelques hurluberlus comme moi qui se font traiter de tous les noms, il y a quasi-unanimité vengeresse contre le coupable désigné.

  106. @ Véronique Raffeneau | 12 janvier 2021 à 03:54
    @ Patrice Charoulet | 12 janvier 2021 à 10:24
    Je me retrouve en troisième position dans le Best Of de Véronique Raffeneau, un honneur.
    Merci à Patrice Charoulet, expert en citations des belles lettres, une bibliothèque à lui seul, dommage qu’il ne m’ait pas attribué cette citation, mais bon tant pis, « Alea jacta est », comme je l’ai dit un jour.

  107. Behenzar de Cunes

    @ EFERALGAN3636 @ Denis Monod-Broca
    « À supposer qu’il ait existé (ce qui n’est pas gagné), je ne suis pas certain qu’il apprécierait les utilisations qu’on fait de lui. En tout cas, personnellement, j’ai très peu apprécié tous les religieux, de tous types, qui systématiquement ont dévié ce que j’ai vécu pour le ramener à Jésus ou à Momo. Récupération systématique. »
    Vous avez peu apprécié les religieux de tous types… vous étiez inexpérimenté !
    De tout calibre … précisez si possible ?
    Des déviants …. allons allons, ce sont les meilleurs !
    Jésus ou Momo … vous avez de ces raccourcis ! Momo, je ne connais pas, pourriez-vous donner quelques renseignements anthropométriques … un linceul par exemple.
    À supposer qu’il ait existé … c’est bien vrai ça … il va falloir que vous m’en parliez.
    Ce qui n’est pas gagné …. il s’agit surtout de ne pas perdre.
    Je vais vous avouer : quand on a lu quelque chose de vous, on se sent grandi.
    À tchao bonsoir ….

  108. @ sbriglia (11/01 à 07h54)
    Puis-je ajouter un brin de fantaisie à votre joyeuse proposition : la création d’un « Bossuet d’Or » décerné à tout commentateur qui citera l’immortelle phrase ?
    Article 5 – Il sera remis au gagnant annuel un BOURDALOUE*, à charge pour lui de le remplir de Champagne pour honorer le Comité.
    *BOURDALOUE – Prédicateur à la Cour de Louis XIV, Jésuite (mort la même année que Bossuet) célèbre par la longueur de ses sermons, à tel point que les dames de la Cour apportaient leur pot de chambre surnommé ‘’le Bourdaloue’’. Sa phrase-clé : « Un chemin étroit ne peut jamais avoir de proportion avec une conscience large ».
    On peut broder…
    En argot de séminariste, le pot de chambre s’appelle aussi un THOMAS. A l’origine, il s’agit d’un jeu de mots sur les paroles en latin d’un office de Pâques « vide Thomas » (regarde, Thomas) que le Christ aurait prononcées pour lui montrer ses blessures après sa résurrection.

  109. @ Aliocha
    « …pour qu’il dise à maître Gibaud d’oublier Oenone »
    C’est qui, c’est qui ?… un homo-…nyme ??

  110. @ Claude Luçon 12 janvier 2021 à 12 :02
    « Le Panthéon en est la seule vraie expression ! »
    Certainement pas ! Les panthéonisations ont toujours été décidées sur des choix politiques. Le talent, l’intelligence, parfois le courage, dont, certes, ceux qui y sont inhumés n’étaient pas dépourvus, ne sont que des facteurs subalternes. Croyez-vous que Mitterrand aurait choisi d’y placer les cendres présumées de Jean Moulin ?
    ——————–
    @ stephane 12 janvier 2021 à 10:19
    « Souvenez-vous de l’affaire Iacono »
    Oui… hormis que, dès la première minute, l’ancien maire de Vence, après les accusations de son petit-fils intervenues aussitôt la commission des faits qu’il dénonçait, n’a cessé de crier son innocence… Et bien d’autres différences existent avec le cas Duhamel, ne serait-ce que la situation conflictuelle entre Christian Iacono et son fils.
    Votre point de vue vaut ce qu’il vaut, mais l’exprimer en salissant à ce point Camille Kouchner est écoeurant.
    ———————
    @ Robert Marchenoir (@Breizmabro)
    « C’est certes la sœur de la victime qui est à l’origine de la révélation, par son livre sur ce sujet. Vous me l’apprenez. Je l’ignorais totalement. D’ailleurs Philippe Bilger a totalement passé ce fait sous silence dans son billet. »
    À peine plus de dix jours après le début de l’année, Robert Marchenoir a sorti sa meilleure crucherie de 2021.
    « Je penche plutôt pour une aubaine pour ce journal », écrivez-vous à propos de l’exclusivité que Le Monde avait obtenu de publier le premier des extraits du livre de Camille Kouchner. Pour ma part, j’ai bien l’impression que, pour ce titre qui a toujours soutenu peu ou prou l’idéologie soixante-huitarde, il s’agissait avant tout de sauver les meubles en devançant ses confrères dans la dénonciation des crimes de Duhamel. Si celui-ci n’est pas une figure historique des dépravés… pardon, des dépaveurs, il n’en a pas moins soutenu leur point de vue dans ses déclarations publiques de héraut de la gauche et, semble-t-il, appliqué leurs principes dans sa vie privée.
    Si l’affaire avait été dévoilée par un quotidien de droite, Le Monde aurait été accusé de tirer sur sa propre ambulance… Idem d’ailleurs pour « L’Obs », qui, lui aussi, avait tout intérêt à se positionner dans l’avant-garde des accusateurs.
    En ce qui concerne Le Monde, il ne faut pas non plus oublier un détail que note Philippe. L’un des membres de sa direction est on ne peut plus proche de l’affaire et il se devait de ne pas donner l’impression que son journal ne montait pas dans le wagon de tête du train soutenant son épouse et le frère de celle-ci. Hormis la lecture en exclusivité de l’ouvrage de Camille Kouchner, Ariane Chemin avait une autre source à portée de voix…
    Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Le Monde n’a pas viré sa cuti, mangé son chapeau et fait définitivement amende honorable. Son soutien à « ceux de Mai 68 » reste intact. Dès samedi dernier, son magazine a consacré sa couverture et un article dithyrambique à Hervé Guibert, un poète-photographe mort du sida à 36 ans, qui vivait avec fougue la liberté des mœurs, principal dogme des… dépaveurs. Il en fait un nouveau Rimbaud…

  111. @ Behenzar de Cunes
    « Auquel cas ce perturbé camarade aurait des doutes sur sa filiation. »
    Aucun. Et je m’en tape de ma « filiation ». Mot fétiche des psychanalystes et de la manif pour tous sur des thématiques qui me laissent de marbre.
    « Ce qui pourrait expliquer l’état psychique altéré qu’il nous présente chaque jour en ce blog. »
    Et bien je vais écrire quelques mots qui proviennent d’un commentaire d’une vidéo que j’ai mise en lien pour rendre mon propos encore plus explicite:
    « Tire-là de cette situation sur-le-champ. Je t’en supplie. Cela fait 20 ans que je tente de survivre à une mère qui pratique un SMpP et j’aurais espéré que quelqu’un l’aurait arrêtée avant qu’elle ne me traîne en hurlant et me débattant à travers le système psychiatrique contre mon gré pendant toute mon enfance et mon adolescence. À ce jour, personne ne voit qu’elle est maltraitante et toute ma famille et mes amis pensent essentiellement que je suis né malade et que ma mère a tout fait pendant toute sa vie pour que je sois soigné. C’est immonde. C’est la vie que j’ai. Je n’ai plus le moindre sentiment pour d’autres êtres humains car j’ai trop souvent vu les gens défendre le comportement de ma mère et la soutenir et m’avoir empêché de la fuir pour que je puisse me sentir en sécurité. J’ai été sur une cinquantaine de psychotropes qui ne correspondaient pas aux critères diagnostiques car, dans mon enfance, elle me traînait de psychiatre en psychiatre, inventant des symptômes lorsque je n’étais pas dans la pièce pour collectionner les diagnostics. Je ne peux plus travailler. J’ai des cauchemars chaque nuit à cause du syndrome de stress post-traumatique. J’ai pris des drogues/médicaments addictifs bien trop de fois pour les compter. J’ai été à la rue de nombreuses, nombreuses fois et presque gelé à mort dans la faim encore et encore et encore. Il n’y a aucun signe que ma vie puisse s’arranger dans le futur, et je n’ai accès à aucune aide gouvernementale car ils ne me considèrent pas handicapé. C’est le futur qui l’attend si tu ne la sors pas de là. Elle sera torturée à mort. Le SMpP n’est pas une p*t*in de blague. » — Rogue Pharmacology sur Jordyn.
    Chaque cas de ce type d’abus est différent: certains sont amputés pour rien, d’autres se font enlever un rein pour rien, mais ce que ce monsieur ou cette dame décrit est à peu près cohérent par rapport à ce type de situation. Si vous continuez à me cuisiner sur ce thème, je vous garantis qu’on rentre dans du gore qui fera passer la petite sauterie avec Victor pour une balade dans les champs, à la rosée du matin. Ce thème est gore de chez gore. Je ne crois pas que vous le réalisiez.
    « Mais mon pauvre ami, nous n’y sommes pour rien… nous ne participions pas à ces fêtes revigorantes… nous ne sommes pas des zélus ! Ni des zoulous ! »
    Pourquoi il y a marqué « Au nom du peuple français » sur certains documents qui participaient à me condamner à la torture médicale ? On parlera de Shaka Zulu, qui n’était pas un pote des Sothos une autre fois.

  112. Behenzar de Cunes

    @ Aliocha
    Petit frère,
    Je n’ai pas perdu ma journée. Je viens de coller un sermon à DS19. Je l’ai lu au Père Supérieur, il m’a félicité. Je suis sûr que tu vas partager mon allégresse.
    P.-S.: si tu vois quelqu’un marcher sur le lac, ne t’inquiète pas, c’est Frère Momo qui revient d’une retraite !

  113. sbriglia @ Serge HIREL et Mitsahne

    « Son soutien à « ceux de Mai 68 » reste intact. Dès samedi dernier, son magazine a consacré sa couverture et un article dithyrambique à Hervé Guibert, un poète-photographe mort du sida à 36 ans, qui vivait avec fougue la liberté des mœurs, principal dogme des… dépaveurs. Il en fait un nouveau Rimbaud… »
    Rédigé par : Serge HIREL | 12 janvier 2021 à 16:34
    J’apprécie de plus en plus monsieur Hirel…
    Il remet de façon pertinente l’église au centre du village… sans déplacer la cage à roulettes.
    P.-S.: cher Mitsahne, je fournis le champagne ! J’ai toujours rêvé de boire du champagne dans un pot de chambre.
    Chacun ses névroses…

  114. @ Behenzar de Cunes
    « Je n’ai pas perdu ma journée. Je viens de coller un sermon à DS19. Je l’ai lu au Père Supérieur, il m’a félicité. Je suis sûr que tu vas partager mon allégresse. »
    Transmettez mes amitiés et tout mon « amououour » à la Société Sacerdotale de la Sainte-Croix quand vous ferez un tour rue Jean Nicot.

  115. @ Serge HIREL 12 janvier 16:34
    « À peine plus de dix jours après le début de l’année, Robert Marchenoir a sorti sa meilleure crucherie de 2021.
    « Je penche plutôt pour une aubaine pour ce journal » (*) écrivez-vous à propos de l’exclusivité que Le Monde avait obtenu de publier le premier des extraits du livre de Camille Kouchner »
    Rendons à Breizmabro la crucherie attribuée à Martchi à son corps défendant 😀
    Comme disait Sacha Guitry « il faut savoir lire entre les lignes ça fatigue moins les yeux »
    *Breizmabro 11 janvier 11:16

  116. Petit dérapage d’Alain Finkielkraut sur l’affaire Olivier Duhamel qui lui vaut d’être viré de LCI.
    Il reconnaît l’acte répréhensible et inexcusable du beau-père incestueux, mais il évoque la possibilité d’un consentement ou d’une « forme de réciprocité » de la part de la jeune victime. Comme si un enfant de 14 ans était capable de ce genre d’appréciation considérant un acte sexuel.
    Même chez certains philosophes la vieillesse est un naufrage !

  117. @ Henri Gibaud
    N’auriez-vous pas saisi qu’au XVIIe siècle, une affaire semblable à celle qui nous occupe désignait comme inceste caractérisé le rapport charnel entre un être et l’enfant d’un autre lit de sa compagne ou de son compagnon, ce qui provoqua mon étonnement quant à votre intervention ?
    Comme Aricie alors, face à un érudit au fait des emballements mimétiques, je ne peux qu’être surpris de ces retours à l’Antique voire au Néolithique :
    Ah ! c’est trop le livrer à des langues perfides.
    Cessez : repentez-vous de vos vœux homicides ;
    Craignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux
    Ne vous haïsse assez pour exaucer vos vœux.
    Souvent dans sa colère il reçoit nos victimes :
    Ses présents sont souvent la peine de nos crimes.
    C’est l’occasion, sans ironie aucune bien que certain de ne susciter qu’irritation supplémentaire, de remarquer qu’Hippolyte rime phonétiquement avec F68, que je ne cèderai, tant que j’en ai la force, à aucun hallali d’aucune croisade d’Ancien Régime qui, à mon sens souvent confirmé, trahissent l’Évangile.
    Lézard, sors de là !

  118. @ Aliocha
    « C’est l’occasion, sans ironie aucune bien que certain de ne susciter qu’irritation supplémentaire, de remarquer qu’Hippolyte rime phonétiquement avec F68, que je ne cèderai, tant que j’en ai la force, à aucun hallali d’aucune croisade d’Ancien Régime qui, à mon sens souvent confirmé, trahissent l’Évangile. »
    Incompréhensible. C’est un langage codé ? Genre Da Vinci Code ?

  119. Robert Marchenoir

    @ Serge HIREL | 12 janvier 2021 à 16:34
    « À peine plus de dix jours après le début de l’année, Robert Marchenoir a sorti sa meilleure crucherie de 2021. ‘Je penche plutôt pour une aubaine pour ce journal’, écrivez-vous à propos de l’exclusivité que Le Monde avait obtenu de publier le premier des extraits du livre de Camille Kouchner. »
    C’est vous, la cruche. Et vous mentez à nouveau comme un arracheur de dents. Vous m’attribuez à nouveau des propos que je n’ai jamais tenus. Ce n’est pas moi qui penche pour une aubaine, bougre d’andouille ! C’étaient les sottises de breizmabro que je citais !
    Quant à vos laborieuses considérations sur le gauchisme du Monde, à quoi bon enfoncer des portes ouvertes ? Ai-je dit que Le Monde avait soudain décidé de devenir une filiale de Valeurs Actuelles ? J’ai seulement souligné la mise en avant, par la journaliste chargée de l’article sur Duhamel, du rôle néfaste de l’idéologie de Mai-68 dans cette affaire.
    Il faut s’en féliciter. C’est une bonne chose. Mais, derrière le paravent de votre logorrhée pseudo-intellectuelle, vous préférez jouer les sectaires abrutis pour le plaisir de me chercher une mauvaise querelle.

  120. @ Lit-aux-chas
    Chas est une forme de fente, telle la gynécologique chère à Manet le peinturlu-barbouilleur de « l’Ori-gyne du Monde ».
    Dans la construction textile-couturière puis dans la construction mobilière puis mécanique, les chas se sont vu accouplés à des crochets, par exemple pour constituer des châssis : de lits, de véhicules, etc.
    Donc votre patronyme n’est pas un masque mais de belle aristocratie populaire : à-Lit-aux-Chas, vous êtes somptueux. Vraiment !
    Ensuite félicitations pour être à ce point important que vous fréquentez un avocat de Barreau qui est un homonyme de mes ancêtres, tel Mathurin Gibaud (1769-1845), qui fut maréchal : il s’agit certainement d’un homonyme et pas de moi dans votre envoi « Aliocha | 12 janvier 2021 à 09:32 ». Vous y évoquez un « maître Gibaud », de grâce pourriez-vous bientôt me le présenter ? Personne ici n’oserait imaginer que vous eussiez procédé à de la nano-ruade d’ali-boron ainsi « par la bande » et en splendide hypocrisie sans avoir annoncé en-tête : « @ Henri Gibaud » !
    Enfin encore félicitations pour votre statut mirifique de Visiteur du XVIIe, je présume siècle et non arrondissement… quel prestige !
    Personnellement je me sens plutôt proche du test des empreintes génétiques de Alec Jeffreys, du virus à ADN et des vaccins à ARN messager.
    À chacun son époque, Ali-au-shah. Et s’il vous plaît passez votre chemin à mon égard, à part me faire contacter par maître Gibaud du Barreau.

  121. @ breizmabro 12 janvier 2021 à 20:19
    J’ai mis quelques minutes à comprendre votre message… En fait, la crucherie que je décernais à Robert dans le message en référence n’était pas celle que vous vous attribuez. Et ni l’une ni l’autre ne sont des crucheries.
    Dans son commentaire du 11 janvier à 00:45, s’adressant à vous, Robert avait écrit : « C’est certes la sœur de la victime qui est à l’origine de la révélation, par son livre sur ce sujet. Vous me l’apprenez. Je l’ignorais totalement. D’ailleurs Philippe Bilger a totalement passé ce fait sous silence dans son billet. »
    J’ai pris ce propos au premier degré – d’où l’attribution d’une crucherie -, alors qu’après une relecture très attentive tant le propos est emberlificoté, j’ai compris qu’il s’agissait d’une méchante raillerie et d’un trait d’humour au deuxième degré à votre égard, ajoutés à quelques autres. Au temps pour moi donc.
    Juger que l’exclusivité dont a profité Le Monde en publiant le premier des extraits du livre de Camille Kouchner est « une aubaine » – votre propos du 11 janvier à 11:16 – n’est pas une crucherie. C’est un point de vue qui se défend. En fait, c’est aussi en quelque sorte mon opinion, mais pas pour la même raison que vous. Vous y voyez une occasion pour ce journal d’augmenter ses ventes. Moi, j’y vois la possibilité pour lui de prendre les devants et de donner le ton aux autres médias dans une affaire qui met à mal l’idéologie qu’il défend…
    ———————
    @ Robert Marchenoir 13 janvier 2021 à 00:26
    Quand j’ai découvert votre message en référence, je m’apprêtais à vous en adresser un à la suite de celui de breizmabro posté à 20:19. Je vous y aurais présenté mes excuses pour avoir vu une crucherie dans ce qui était une raillerie parmi d’autres plus ou moins lourdes adressées à votre interlocutrice. Mais je n’ai jamais eu et n’aurai jamais pour habitude de faire un tel geste envers une personne qui préfère l’injure au dialogue. Rassurez-vous, votre prose est déjà dans ma poubelle à injures et votre compte de crucheries reste le même, la crucherie attribuée par erreur étant remplacée par celle que vous venez de produire.

  122. sbriglia@Achille

    « Même chez certains philosophes la vieillesse est un naufrage ! »
    Rédigé par : Achille | 12 janvier 2021 à 21:17
    Ce qui aurait dû vous interpeller Achille, c’est que le véritable naufrage, au-delà des mots d’AF, si déplacés soient-ils, c’est la terrifiante mise en place d’une information politiquement correcte qui n’accepte plus le moindre débordement.
    AF n’a pas fait l’apologie du crime commis par Duhamel, il l’a condamné fermement tout en posant des questions sans doute malvenues mais à cette aune nous n’aurons plus que des clones d’Achille dans les médias, ceux qui ne naufragent jamais (AF a votre âge, le mien…) car ils se contentent de faire voguer le voilier de leur pensée convenue au jardin des Tuileries.
    Mais vous ne voyez que le doigt qui vous montre les étoiles s’éteindre…

  123. Ah, lie aux chats !

    Henri Gibaud en fait une affaire de prestige, c’est son droit, a une dent contre les avocats, plaisir partagé, et prend fort mal qu’on l’appelle maître, témoignant d’une épineuse susceptibilité oublieuse qu’il est heureux que la maîtrise ne concerne pas que ceux-là.
    Être proche du test des empreintes génétiques de Alec Jeffreys, du virus à ADN et des vaccins à ARN messager, n’immunise donc pas contre les atavismes de caste et confirme que science sans conscience, au-delà de la ruine de l’âme, renvoie aux réflexes qui avouent les arcanes de ressentiment qui architecturent le comportement.
    C’est donc l’occasion de remarquer que la complexité de la science et du droit accompagne ce retour formidable à l’antique, et que l’expression alambiquée du respect du Bio oublie que dans la famille recomposée, soyons précis pour ne pas faire les frais méprisants de l’expert sourcilleux, au XVIIe siècle, l’affaire en question eût été jugée comme inceste caractérisé, nier cette réalité revient à rejoindre tous ces « Détestables flatteurs, présent le plus funeste
    Que puisse faire aux rois la colère céleste ! », ce que notre fin mais néanmoins si sensible analyste rejoint en ses explications, que, comme Oenone et malgré qu’il en ait, son avis juridique retourne à une conception de la famille de la Grèce ancienne, cela ne me semblait pas en contradiction avec sa conception du divorcisme ambiant qui remplit la poche des baveux.
    Las, nous voilà encore en but à un sérieux fâché qui voudrait nous faire taire, il est donc nécessaire avec toute l’insolence de nos convictions, de lui stipuler que, tant que nos hôtes l’admettront, nous passerons notre chemin si nous le désirons, qu’aucune injonction d’une science estimée totalitaire ne saura nous faire taire, quand il nous semble indispensable d’en décrire la contradiction.
    Mes respects, maître.

  124. Behenzar de Cunes

    CARANDACHISER ?
    Faut-il en parler ou pas ? Là est la question… là est souvent la question primordiale. Parce qu’après, quand on a pris le train, il suffit de se caler dans son siège et d’écouter le bavassage ambiant.
    J’ai commencé à me la poser non pour moi, individu sans importance, mais pour ceux qui comptent dans la Médiatique et au premier chef le Patron : Philippe Bilger allait-il se fourrer là-dedans ?
    Désinvolte, je me suis permis de formuler un pari… j’avoue que c’était un permis d’espérance… j’ai perdu !
    Il en a parlé !
    Selon moi il y avait deux types de réaction possibles face à cette nouvelle affaire de « bricolage sexuel ».
    On pouvait ignorer : soit parce que le temps demande qu’on s’accroche à des affaires primordiales, lesquelles ne manquent pas, soit parce que les arguties développables pourraient être dramatiquement nuisibles à des personnes, soit encore que tout ce qui pouvait être allégué sur le rapport sexe/pouvoir l’a été depuis… longtemps.
    Quant à l’aborder il y avait deux manières. Celle choisie par Zemmour… comme d’habitude ! Évoquer cette bande de gugusses, maîtres de la conduite de la Nation depuis cinquante ans, qui sont pris aujourd’hui le doigt dans le pot de cette glaireuse confiture.
    Tout commence avec 68 et avec cette génération qui a échappé aux guerres, à toutes les guerres – la guerre est une bonne formation (!!) par certains côtés… quand on y réchappe – pour laquelle tout est permis et qui n’a pas la structure intellectuelle et morale pour résister aux sirènes venues de tous les horizons. Cette génération est au pouvoir en 88 et tient encore en 08 et suivantes. C’est le mal de la France. C’est l’explosion de l’inversion (celle chère à Orwell) ou le mauvais devient bon, l’interdit permis, le vulgaire beau !
    Comment s’étonner alors qu’un Maître, beau parleur télé, titulaire de charges éducationnelles, gourou autour duquel on s’assemble… j’allais dire on se recueille, n’est qu’un pervers haut de gamme qui bricole, la nuit venue, un enfant dont il a hérité et dont le père biologique se désintéresse, chargé qu’il est de l’immense tâche de faire affluer chez nous, par tous les moyens connus toute la misère du monde.
    Ces gens-là Monsieur (cf. Jacques Brel) ne sont pas comme nous et c’est nous qui portons la honte sur le front dans les cénacles.
    Ce ne fut pas votre choix. Vous avez bâti une défense et illustration remarquable, Un professionnel de grand talent qui va sauver la « mise » à toute cette bande de tarés qui vont continuer à parfaire la destruction de la Nation.
    Quoi d’autre.

  125. @ Robert Marchenoir 12 janvier 13:54
    « Cessez de me chercher, et je cesserai de vous répondre. »
    Merci. C’est noté.

  126. @ sbriglia @ Achille | 13 janvier 2021 à 07:26
    « Alain Finkielkraut n’a pas fait l’apologie du crime commis par Duhamel, il l’a condamné fermement tout en posant des questions sans doute malvenues mais à cette aune nous n’aurons plus que des clones d’Achille dans les médias, ceux qui ne naufragent jamais (AF a votre âge, le mien…) car ils se contentent de faire voguer le voilier de leur pensée convenue au jardin des Tuileries. »
    En fait, il aurait dû s’arrêter à son premier commentaire qui correspondait bien à l’ambiance moralisatrice actuelle qui sévit en ce moment.
    Mais en bon philosophe inspiré qui ne saurait se limiter à un simple jugement de valeur « convenue », il a voulu en rajouter, en apportant une réflexion intellectuelle dépassant le cadre de la compréhension populaire.
    Fatale erreur ! La question : un enfant de 14 ans est-il capable de consentement pour une relation charnelle avec un adulte ? Cette question ne se pose même pas tant elle est incongrue.
    Je pense malgré tout que ses paroles ont dépassé sa pensée. Mais il va avoir du mal à se justifier.

  127. @ F68.10
    N’auriez-vous donc jamais lu Phèdre ?
    Vous me décevez car, oui, j’admire votre savoir et suis bien marri de devoir vous expliquer en langage moderne ce qu’apparemment vous n’entendez pas autrement.
    Hippolyte dans la tragédie de Racine est la victime des amours incestueuses de sa belle-mère, ce qui lui vaut de la part de son dieu de père d’être démembré par un Neptune obéissant, ce qui n’est pas sans rappeler ce que vous nous décrivez de votre situation familiale, toute proportion gardée.
    Ma comparaison est donc une manière de vous reconnaître le statut victimaire que vous revendiquez, sans toutefois adhérer aux processus humiliants que vous exercez dans vos relations aux commentateurs, ce qui néanmoins ne me fera jamais adhérer à l’hallali réciproque auquel vous devez alors faire face, reconnaissant le remarquable chercheur de vérité que vous êtes tout en restant fidèle à mes convictions, qui ne seront jamais, notez-le définitivement, d’aucun Da Vinci Code ni pensée magique, mais de la science anthropologique révélée par l’Évangile.

  128. Behenzar de Cunes

    « Transmettez mes amitiés et tout mon « amououour » à la Société Sacerdotale de la Sainte-Croix quand vous ferez un tour rue Jean Nicot. »
    Rédigé par FM24modifié36 12 janvier 18h52
    Un message de Sainte-Anne à Sainte-Croix.
    Version dialoguée:
    L’Un : « amououour ! »
    L’Autre : « pédé ! »

  129. @ Achille | 12 janvier 2021 à 21:17
    (et secondairement @ Deviro | 11 janvier 2021 à 18:16)
    Merci d’avoir signalé cette répression sur le « Finky » qui cherchait à glisser de la mansuétude « pédophilephile ». Finky va glapir des hurlements de fausset en s’époumonant sur de nouvelles chambres gazières, etc. Mais il gardera certainement sa pouponnière-à-babil-philo du samedi matin sur france-Q-ture, la radio où tous les… « q-oups » sont permis et même recommandés… Voyons le samedi qui vient, grosse poilade dérisoire fort possible…
    N’oublions pas qu’avant ses décennies de maître-à-panser en tant que se promouvant lui-même auto-étalon, Finkielkraut publia en double signature avec Bruckner un « Le nouveau désordre amoureux » au coeur des années d’obsessions érotomaniaques et peu avant la pandémie restée sans vaccin. Qu’en reste-t-il dans son système personnel actuel, et quelle est la part de supplication venant de la gala-X-ie de france-Q-ture dans sa motivation à prendre ce risque face à Pujadas sur la LCI ex-duhamielleuse (laquelle évidemment a un besoin pressant de se dédouaner) ?
    Enfin avec ce retour de la question nodale du consentement, on ne peut que constater une sorte d’étrenne-Duhamel sur 2021 comme il y eut une étrenne-Matzneff pour 2020. Piège à com…plotistes ?
    Vous remarquerez que pour 2020 Matzneff commença à se faire défendre dès décembre 2019 par Taddéï sur son plateau russe de RT-France, et que dans ce cas ce fut un grand pédoclaste ultra-revendiqué mais orienté vers les lolitas immatures au principal (sauf garçonnets prostitués thaïs semble-t-il) : donc pédo MAIS PAS HOMO (un mâle vers les fillettes)… du moins apparemment pour le grand public.
    Et dans cet épisode 2 d’une possible série « Net-fliQ », avec le « Cuhamiel » spécialiste du « Droit-dans-le-Cru », on a affaire à un profil initial parfaitement HETERO qui dérape dans le pédo.
    De là il n’est pas complotiste d’induire que si l’on voulait éloigner les pensées populaires de l’immense proximité classique qui relie l’éraste mâle satyrique et l’éromène garçonnet impubère imberbe : s’y prendrait-on autrement ? Il y en eut, il y en a et il y en aura pourtant des légions de ces adeptes longtemps qualifiés de « bougres » (origine : bulgares) à la différence des « connistes » (pratiquants du cunnis (latin) féminin). Leur plus belle légion en uniforme fut presque en culottes tyroliennes de cuir : la SA de Ernst Röhm, très copines avec Adi fils de Klara Schicklgruber et adopté par Alois Hitler …

  130. sbriglia@Achille

    « Mais en bon philosophe inspiré qui ne saurait se limiter à un simple jugement de valeur « convenue », il a voulu en rajouter, en apportant une réflexion intellectuelle dépassant le cadre de la compréhension populaire. » (Achille)
    Alors, si sa pensée dépasse le convenu pour apporter une valeur ajoutée, pourquoi donc écrire : « chez certains philosophes la vieillesse est un naufrage » ?
    Où est votre logique d’ingénieur ?

  131. @ Behenzar de Cunes
    « L’Autre : « pédé ! » »
    Cela fait un petit moment que je me dis que vous avez quand même un sacré problème avec les pédés. Enfin, en même temps, de voir la cage aux folles qu’est le Vatican faire la guerre aux pédés, c’est quand même assez cocasse.
    Quant à Sainte-Anne, ne me lancez pas sur les affaires judiciaires qui l’ont touché au cours des années, et qui ne sont pas exactement à son honneur. Je préférerais qu’on prenne la peine de taper sur l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, mais je vous laisse le choix des cibles.
    ——————————————-
    @ Aliocha
    « N’auriez-vous donc jamais lu Phèdre ? »
    Ah, OK. C’était un message codé. Je ne vais pas me lancer dans de la cryptanalyse quand on trouve que je fais déjà trop long. Ma position est simple: 1. La crainte que la société soit vengeresse ne doit pas être utilisée comme prétexte pour faire semblant que les victimes n’existent pas, et encore moins pour prétendre que les victimes sont ontologiquement vengeresses. 2. Je n’arrive pas à m’identifier à vos références mythologiques, et je ne les laisserai jamais prendre la parole à ma place. 3. Les processus humiliants vis-à-vis des autres commentateurs existent, vous avez raison de le noter. Maintenant, malheureusement, il n’y a que peu d’autres moyens d’imposer un minimum de courtoisie. Relisez les attaques de Behenzar de Cunes pour vous en convaincre. Commencez par la dernière. Je ne ressens aucune gêne face à ce type de personnage.
    « Vous avez bâti une défense et illustration remarquable, Un professionnel de grand talent qui va sauver la « mise » à toute cette bande de tarés qui vont continuer à parfaire la destruction de la Nation. » — Behenzar de Cunes
    On a l’impression que pour lui, s’opposer à la destruction de la nation, c’est coller les pédés à Sainte-Anne. Il y a quand même un problème de fond dans le tête de ce type de personnage.

  132. Denis Monod-Broca

    @ Achille
    Finkielkraut s’est interrogé… et il a été licencié !
    Après la pensée unique, puis la pensée politiquement correcte, voici la pensée obligée, pure négation de la pensée.
    Sans l’interrogation, sans le doute, la pensée disparaît.
    Nous en sommes là !
    Si s’interroger et douter sont interdits, penser est interdit aussi.
    Que reste-t-il ? : la désignation unanime de coupables, leur élimination, au moins sociale et symbolique.
    Certes, ce n’est pas le goulag, mais ça n’en est pas moins très inquiétant.
    Dire que la liberté d’expression, tout récemment, a été fièrement défendue à la face du monde par le président de la République lui-même… Ne serait-elle plus qu’un vain mot ?

  133. @ Behenzar de Cunes | 13 janvier 2021 à 10:23
    Monsieur Ben de Mesdeuzes, vous n’avez pas l’air de vous en rendre compte mais vous nous les brisez menu, menu… Je vous le demande comme une faveur, ABSENTEZ-VOUS un instant !!

  134. @ sbriglia
    « Alors, si sa pensée dépasse le convenu pour apporter une valeur ajoutée, pourquoi donc écrire : « chez certains philosophes la vieillesse est un naufrage » ?
    Où est votre logique d’ingénieur ? »
    Le naufrage survient quand on ne parvient plus à maîtriser ce que l’on dit. Cela est un signe de la vieillesse.
    En l’occurrence c’est le cas d’Alain Finkielkraut qui voulant dépasser la pensée convenue, s’est lancé dans une explication oiseuse qui s’est avérée, in fine, parfaitement déplacée.
    Ceci étant un ingénieur évite, autant que faire se peut, de concevoir un système pouvant présenter des dysfonctionnements. Pour cela il se doit d’étudier toutes les configurations susceptibles d’être affectées par un bug. D’où un fréquent retour aux mises à jour. Voire s’il le faut, il va jusqu’à présenter une nouvelle version ++, ce qu’aucun philosophe ne saurait faire, vu que son raisonnement repose généralement sur une doctrine.
    Le problème avec les doctrines c’est qu’elles n’évoluent pas, alors que la société, elle, bouge en permanence.

  135. @ sbriglia @Achille | 13 janvier 2021 à 11:49
    Je n’ai pas une logique d’ingénieur, et c’est logique… je ne suis pas ingénieur, pourtant, pourtant, cet ingénieur : Achille, me semble logique…
    Quant à ce pathétique philosophe, il philosophe autant que mes « cacarinettes »…
    Et vous sbriglia, vous vous précipitez comme une bonniche sur le premier pêcot venu, c’est grand dommage, car voyez-vous, il est bon quelquefois de chercher où se loge, contre toute attente, la vérité.
    Je dirais, sans prendre beaucoup de risques, que ce monsieur A.F. serait inspiré, si des fois dans sa vie héroïque de soixante-huitard puant, il se taisait… Nihil tamen aeque proderit quam quiescere et minimum cum aliis loqui plurinum secum !

  136. Behenzar de Cunes

    Ah ! Je vous imagine FFS69 avancer vos lèvres fardées et susurrer, déjà pâmé-e
    « amouououour…».
    Vous devez en rendre fou plus d’un.

  137. @ Denis Monod-Broca | 13 janvier 2021 à 13:39
    « Si s’interroger et douter sont interdits, penser est interdit aussi. Que reste-t-il ? : la désignation unanime de coupables, leur élimination, au moins sociale et symbolique? »
    La liberté d’expression n’autorise pas tout. Surtout quand la suggestion qui est émise laisse entendre que le garçon de 14 ans pouvait être consentant, ce qui est une atteinte à son intégrité morale en plus de l’atteinte à l’intégrité physique qu’il a dû subir au moment des faits.

  138. @ duvent | 13 janvier 2021 à 14:23
    Merci duvent pour votre soutien. Je n’en ai pas souvent sur ce blog.
    ————————————————————–
    @ Henri Gibaud | 13 janvier 2021 à 11:00
    Qu’en termes savants ces choses-là sont dites. Mais je veux bien vous croire.

  139. Voilà bientôt un an et demi que je lui explique, et il a encore besoin de cryptanalyse… La mauvaise volonté s’appelle parfois mauvaise foi, il n’y a pas meilleur sourd que celui qui ne veut pas entendre, il est vrai que démystifier la mythologie victimaire enlève tout argument humiliant à celui à qui on reconnaît son statut, nous voilà chez l’immense Marcel à présent, digne héritier de Racine, et qui ne se gêna pas pour aborder les sujets radioactifs :
    « …mais on a voulu provisoirement prévenir l’erreur funeste qui consisterait, de même qu’on a encouragé un mouvement sioniste, à créer un mouvement sodomiste et à rebâtir Sodome. » (page 46)
    https://fr.wikisource.org/wiki/Sodome_et_Gomorrhe/Texte_entier
    Il est vrai qu’alors, il n’est plus besoin de duel ni de montée aux extrêmes, et que la vie paraît soudain sans sel au point que la victime réclamerait à nouveau sa discrimination, pour pouvoir continuer à humilier sans frein.
    La haine est une drogue dure.

    Et vive le vent d’hiver !

  140. @ Achille 13 janvier 2021 14:14
    Je trouve que vous faites beaucoup de commentaires mais c’est permis par ce blog et ses responsables.
    Vous n’avez pas le monopole de distribuer les bons et les mauvais points, vous ne l’avez pas.
    N’y voyez aucune provocation, simplement de la sincérité, malgré nos désaccords et votre amour immodéré et parfois manquant de lucidité à mes yeux, pour Macron.
    Votre développement mentionné en objet est d’une parfaite limpidité, et je vais l’archiver pour le ressortir en soirée post confinement car il n’y a pas un mot de trop. Clair, concis, sans appel. J’aspire à cette capacité de synthèse, aussi me voit-on moins sur ce blog.
    Quelques pépites donc dans un îlot de commentaires mais je me qualifierais de chercheur d’or. Mieux vaut quelques pépites dans un gros volume que rien dans un petit lopin.
    Si seulement la communication gouvernementale était aussi claire que votre propos de ce jour.

  141. Behenzar de Cunes

    @ F68.10 13 janvier 12h20
    Ahrr ! Vous m’avez percé… je me retire.
    Même les plus chtarbés des wikikipuciens accèdent au mystère des pseudos !

  142. @ Behenzar de Cunes
    « Vous devez en rendre fou plus d’un. »
    Je ne rempote pas le bambou du premier venu. Vous aimez le langage fleuri, n’est-ce pas ?
    —————————————————–
    @ duvent
    Félicitations.

  143. @ Behenzar de Cunes | 13 janvier 2021 à 14:28
    Simple curiosité, seriez-vous d’origine portugaise ?
    Si votre signature est un pseudo, oubliez ma question.

  144. Denis Monod-Broca

    @ Achille
    La liberté d’expression n’autorise pas tout, non certes. Ses limites sont assez clairement définies par la loi.
    Les relations entre enfants et parents sont tout sauf simples. Les parents exigent toutes sortes de choses de leurs enfants sans s’arrêter toujours à leur éventuel non-consentement. Les enfants à l’occasion savent d’ailleurs fort bien se rebeller, et n’est-ce pas ainsi qu’on devient adulte, en se rebellant ? Quand ces choses sont de nature sexuelle, on touche, j’en conviens, à un domaine tabou, sacré. Est-il pour autant raisonnable de traiter une simple interrogation comme un odieux blasphème ? En s’interrogeant comme il l’a fait, Finkielkraut a-t-il, comme vous le dites, porté atteinte à l’intégrité psychique de V. ? Il me semble hasardeux, pour ne pas dire complètement ridicule, de l’affirmer. Et d’abord parce que V. doit certainement se garder d’écouter ce qui se dit sur l’affaire… Sa sœur et lui savaient ce qu’ils faisaient, ce qu’ils risquaient, en la rendant publique.
    Ce qu’a fait O.D. est affreux. Le mal dont il s’est rendu coupable n’est cependant pas contagieux. Pourquoi contamine-t-il ainsi tous ceux qui ne prennent pas assez leur distance ? C’est pour le moins étrange (et tristement conforme à ce qu’écrit René Girard sur la violence, le sacré…).

  145. Bonsoir Philippe,
    Où en est-on des relations sexuelles du communicant de Raffarin avec la petite Roumaine qui a disparu ?
    Qui enquête sur tous ces messieurs qui vont se taper des collégiens et collégiennes prépubères en Afrique et en Asie ?
    Belle bande de pédophiles.
    Une fois consommé(e)s, ils leur offrent une boîte de crayons de couleur ?

  146. @ Denis Monod-Broca
    @ Achille
    Les propos d’Alain Finkielkraut ne sont pas acceptables… dans le cadre où ils ont été prononcés, devant des centaines de milliers de téléspectateurs. Que ce chantre vieillissant de la permissivité sexuelle chère aux soixante-huitards se les permette devant quelques personnes, lors d’une conversation philosophique intime, il en est libre, mais pas sur un plateau de télévision, non seulement en raison de leur indécence, mais aussi parce qu’ils imposent un champ de réflexion incongru au milieu de l’émotion justifiée qu’a déclenchée l’affaire Duhamel.
    Mais, encore une fois, comme c’est souvent le cas lorsque, comme lui, d’autres provocateurs profitent des sunlights pour promouvoir leur singularité, il n’est pas le seul fautif, même s’il est l’auteur principal de l’esclandre. LCI porte sa part de responsabilité, ainsi que Pujadas. Quand elle a invité AF, la chaîne savait que, sur ce dossier de la pédophilie, ce n’était pas un enfant de chœur. D’abord parce qu’il a co-signé « Le nouveau désordre amoureux », ouvrage dans lequel il se montre complaisant envers la pédo-criminalité.
    Ensuite parce qu’en novembre 2019 déjà, sur cette même antenne, il avait défendu Polanski en lançant, face, il est vrai, à l’ultraféministe Caroline De Haas qui le harcelait, « Violez, violez, violez les femmes ! Je viole la mienne tous les soirs ! ». Ironie, s’est-il ensuite défendu, mais ses propos n’en étaient pas moins abjects et avaient valu à la chaîne quelques plaintes auprès du CSA, lequel, finalement, avait passé l’éponge. Cette fois, les sages de la tour Mirabeau y verront peut-être une récidive.
    Quant à Pujadas, il est suffisamment rompu aux incidents du direct pour se préparer à de telles sorties de route. Pour éteindre le feu, il aurait suffi qu’il rappelle immédiatement et sèchement que la loi est claire, que l’article 222-22-1 du code pénal précise que, « lorsque les faits sont commis sur la personne d’un mineur de quinze ans, la contrainte morale ou la surprise sont caractérisées par l’abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes », que « Victor » avait 14 ans et que son beau-père avait sur lui un ascendant qui l’a tétanisé. Aussitôt ceci dit, il devait mettre fin au débat.
    Faute d’une telle attitude de son journaliste, LCI a pris une décision dont il est permis de mettre en doute tout autant le fond que la forme. Il n’est pas facile de défendre la liberté d’expression d’AF, mais ce principe n’est pas négociable.
    La chaîne, pour justifier son « licenciement », aurait dû le présenter comme une mesure conservatoire face à une probable intervention de la justice, ne serait-ce que la saisie du CSA. Ou faire le gros dos quelque temps et peu à peu le rayer de ses listes d’invités.
    Pour l’heure, elle a réussi à donner à AF la possibilité de se présenter en victime et en défenseur de la liberté d’expression bafouée. Il serait peut-être temps que le CSA se réveille…

  147. @ stephane | 13 janvier 2021 à 16:51
    « Je trouve que vous faites beaucoup de commentaires mais c’est permis par ce blog et ses responsables.
    Vous n’avez pas le monopole de distribuer les bons et les mauvais points, vous ne l’avez pas. »
    1- Si vous prenez la peine de faire le décompte des commentaires de ce billet ainsi que des précédents, vous vous apercevrez que les miens ne sont pas plus nombreux que ceux de quelques autres intervenants aussi prolixes sinon plus que moi et sans doute aussi beaucoup plus longs.
    2- Généralement je rédige un ou deux commentaires sur le billet en cours. Les autres sont des réponses à des intervenants qui ont émis un avis sur un de mes commentaires. Il est donc normal que je leur réponde, simple question de correction.
    3- Je ne sais pas où vous êtes allé chercher que je distribue des bons et des mauvais points aux autres commentateurs de ce blog. Je donne mon avis, ainsi que vous le faites vous-même. Rien de plus.
    Ceci étant je suis ravi que mon dernier commentaire vous ait plu.

  148. @ Aliocha
    « La haine est une drogue dure. »
    Je suis stupéfait par la la lucidité de votre analyse ! En somme, vous racontez n’importe quoi simplement parce que cela vous chante. Et ignorez la réalité.
    Regardez bien la vidéo de Jordyn. C’est dégoulinant d’absence de haine. Si je fais le tour des propos des personnes concernées par ce sujet, vous y trouverez de la haine. Et de l’absence de haine. Mais cette analyse objective de la complexité de ce genre de situation semble vous échapper complètement.
    La réalité, Aliocha, c’est que ni votre approche mythologique ni l’approche médicale ne sont aptes à traiter ce genre de situations. À l’heure actuelle, avec Internet, ces thématiques de maltraitance médicale ne sont recueillies 1. ni par les chrétiens, qui sont incapables de comprendre que le concept d’amour est lui-même moteur dans ce type de maltraitance, et qui font des pieds et des mains en parlant de « faux amour » ou autres fariboles, 2. ni par les psychanalystes qui s’ingénient à fabriquer de toutes pièces une haine contre la mère hypostasiée dans ce genre de situations 3. ni par les médecins, qui ont depuis longtemps acté leur impuissance à traiter prophylactiquement ces situations car cela remet frontalement en cause le modèle soignant sur de multiples plans.
    À l’heure actuelle, avec Internet, ces discussions ont lieu sur TikTok. Bien loin des différentes formes d’autorité magistérielle (judiciaire, religieuse ou médicale) qui prétendent avoir autorité sur ce domaine. TikTok a supplanté le BMJ, le Lancet, le NEJM, les bulles pontificales et les fatwas rendues au nom du peuple français ou au nom du royaume de Tonga.
    Il serait temps d’admettre l’échec. En attendant, certaines personnes continueront, comme Victor ou Camille ou Jordyn, à jouer des coudes, si nécessaire en recourant à l’humiliation, pour que les gens qui nient la réalité se décident à retourner ramper se cacher sous leur rocher. Cela vous insupporte? Tant pis: TikTok fera autorité.
    Vous aviez suffisamment eu le temps de vous rendre compte qu’un truc clochait. Et vous n’avez rien fait. C’est trop tard. Internet catalyse la déferlante, et il ne sera pas possible de remettre le génie dans la lampe. Game (presque) over. Ça va convulser pendant les prochaines années sur le thème de la maltraitance. Il va falloir inventer quelque chose de nouveau…
    En attendant, vous seriez bien inspiré de me ficher la paix sur ce thème.

  149. @ Denis Monod-Broca | 13 janvier 2021 à 18:00
    « En s’interrogeant comme il l’a fait, Finkielkraut a-t-il, comme vous le dites, porté atteinte à l’intégrité psychique de V. ? Il me semble hasardeux, pour ne pas dire complètement ridicule, de l’affirmer. »
    Je n’ai pas parlé d’intégrité psychique (ou mentale), mais d’intégrité morale, ce qui n’est pas la même chose !
    Ce qui est ridicule serait de minorer les conséquences de cette suggestion selon laquelle Victor aurait été consentant, sur l’opinion des personnes que cet homme, qui a maintenant 45 ans, est amené à côtoyer, aussi bien dans son environnement professionnel que privé.

  150. @ Achille 13 janvier 2021 21:04
    Merci pour votre retour.
    Je ne vais pas faire le décompte, mais effectivement je trouvais que votre nom revenait souvent.
    L’explication selon laquelle vous répondez à des gens qui commentent votre propos est tout à fait recevable. Je n’ai pas analysé correctement.
    Effectivement, plus vous êtes interpellé et plus vous répondez (si le propos ou l’intervenant le mérite) et plus cela se greffe et plus vous contre-argumentez.
    Au moins c’est assez concis.
    Après je pense qu’il faut se garder de distribuer les bons et les mauvais points trop fréquemment. Il y a parfois sur ce blog une forme de guéguerre qui est lassante mais la présence de « cancres du fond de la classe » comme vous dites pimente ce blog, dans la mesure où les commentaires ne sont pas soporifiques.

  151. Denis Monod-Broca

    @ Serge HIREL
    « …mais aussi parce qu’ils imposent un champ de réflexion incongru au milieu de l’émotion justifiée qu’a déclenchée l’affaire Duhamel. »
    Mais la réflexion, justement, n’est-elle jamais plus utile, plus indispensable, que lorsque l’émotion risque de nous submerger ?
    Mais ne convient-il pas de résister à la tyrannie de l’émotion ? N’est-ce pas à cela sert la réflexion ?
    Aussi criminels que soient les actes de O.D. ils sont examinables, comparables, évaluables, en fonction des circonstances et des personnes concernées, comme n’importe quels autres actes criminels.

  152. Behenzar de Cunes

    L’AFFAIRE : ULTIMES PÉRIPÉTIES
    Guigou, dame de cour du hurdler des jardins de l’Observatoire, renonce. Un comportement de grande lâcheté, habituel chez les courtisans de tous les roitelets Souhmis.
    Duhamel serait en fait une nullité intellectuelle notoire qui a commis des ouvrages creux et dont les cours à Sciences Popo étaient une vaste rigolade (les sermons du père Duhamel, disait-on !).
    Un dénommé Marc Guillaume, pantoufleur, sabote la figure de son ex-collègue. Le beau monde, c’est ça.
    Finkielkraut viré, mais on garde Cohn-Bendit, ancien moniteur de jardins d’enfants, célèbre pour ses descriptions de petites filles fourragères de braguette.
    Il nous restera quand même, pour l’éternité, cette i-MAGE pleine page, remarquablement choisie par notre « tenancière », où la vulgarité du bonhomme éclate, mêlée à cette touche (yeux clairs, chevelure blonde bouclée) de sigisbée de Bas-Empire si bien représentée dans la filmographie fellinienne.
    Une i-MAGE qui restera inscrite dans le livre d’or du Wikikipucianisme.

  153. @ Aliocha
    « TikTok et les autorités religieuses… Il ne peut pas entendre, qu’il aille en paix. »
    Si cela se passe sur TikTok, c’est parce les gens comme vous, qui prétendent se soucier de ces situations, ne veulent pas entendre. Donc, voilà, oui: TikTok. Ne vous en déplaise.

  154. @ Behenzar de Cunes
    « Le wikikipucianisme, la fin de la pensée génératrice, autonome, libératrice. »
    Ou l’amorce d’une culture du respect des faits dans la société. C’est selon.

  155. Non seulement j’entends et reconnais la souffrance, mais de plus la comprends.
    Aussi je me tairai, laissant œuvrer la vérité.

  156. @ Denis Monod-Broca 13 janvier 2021 à 22:16
    « Mais la réflexion, justement, n’est-elle jamais plus utile, plus indispensable, que lorsque l’émotion risque de nous submerger ? »
    Il faut faire preuve d’une force de caractère hors du commun pour réussir à réfléchir en pleine vague d’émotion. Votre sérénité, votre calme, risquent de passer pour de la froideur ou de l’indifférence.
    Le tsunami provoqué par la révélation des crimes d’Olivier Duhamel est encore trop récent – et même inachevé compte tenu de ses conséquences dans la « nomenklatura » – et l’émotion pas suffisamment apaisée pour que le grand public entende et accepte les propos d’Alain Finkielkraut. D’autant que son interrogation sur le possible consentement de la victime est facteur d’un surplus justifié d’émotion.
    Bien sûr que les actes d’OD doivent être examinés, comparés, évalués, même s’ils sont prescrits. Mais est-il utile, décent, indispensable, que cette instruction soit conduite par le tribunal médiatique ? Si OD se retrouvait dans le box d’une cour d’assises, compte tenu de l’âge de la victime au moment des faits, il est probable que les audiences seraient à huis clos… À moins que les parties et la Chancellerie acceptent de faire de ce procès celui « pour l’exemple » de la pédocriminalité. On peut rêver…

  157. Denis Monod-Broca

    @ Serge HIREL
    Je suis d’accord, il n’y a rien de pire que le tribunal médiatique.
    C’est pour cela qu’il faut se garder de condamner, se garder de hurler avec les loups, et qu’il est en revanche légitime de réfléchir, aussi objectivement et avec autant de recul que possible, aux tenants et aboutissants du fait divers que les média nous révèlent. Par pour excuser, pas plus pour excuser que pour condamner, pour tenter de comprendre.

  158. @ Denis Monod-Broca
    « C’est pour cela qu’il faut se garder de condamner, se garder de hurler avec les loups… »
    Non. Je suis navré: les propos de Finkie considérant la question du cas Victor comme s’il s’agissait d’une question d’un majeur de 18 ans et demi condamné pour une relation consensuelle avec une mineure de 17 ans et demi, comme cela est arrivé (au Canada, je crois), ce n’est pas acceptable.
    On peut accepter que des relations entre mineurs soient acceptables. Que même, à l’occasion, une relation entre mineur et un majeur puisse avoir lieu secrètement ou pas si secrètement que cela s’il est possible de s’assurer que les choses ne partent pas en vrille. Bien que j’ai tendance à le réprouver.
    Mais ce qui précède n’a de toute évidence rien à voir avec le cas Victor. Finkie est complètement à côté de la plaque. Ce n’est pas comme si personne n’avait jamais réfléchi à ce genre de situation !! Je mets un lien bleu délavé pour que tout le monde puisse s’assurer que les gens parlent d’inceste depuis des années, et que, depuis 10 ans, la montée en puissance du thème est significative sur le net ? Qu’il n’est pas possible de légitimement croire que tous ces témoignages ne sont que du lavage de cerveau en bande organisée ? Il ne vaut mieux pas…
    Finkie a déliré sec. On a suffisamment de documentation sur le thème de l’inceste maintenant pour le savoir. Reste à évaluer le niveau de récidive de Finkie, et aussi à prendre position sur la décision de LCI (ce qui est quoi qu’il en soit parfaitement le droit de LCI). Mais en aucun cas il ne me semble possible de prétendre que Finkie n’a pas sorti une énormité plus grosse que lui, digne d’un homme des cavernes décongelé. Bonjour les sapiens!

  159. @ Denis Monod-Broca | 14 janvier 2021 à 22:49
    « C’est pour cela qu’il faut se garder de condamner, se garder de hurler avec les loups, et qu’il est en revanche légitime de réfléchir, aussi objectivement et avec autant de recul que possible, aux tenants et aboutissants du fait divers que les média nous révèlent. Par pour excuser, pas plus pour excuser que pour condamner, pour tenter de comprendre. »
    C’est toujours facile de « réfléchir aussi objectivement et avec autant de recul que possible aux tenants et aboutissants » d’un fait divers, quand on n’est pas directement concerné.
    Je ne suis pas certain que vous auriez ressenti la même compréhension, le même détachement, si ce genre de situation était survenue dans votre propre famille.
    Certes, vous me direz qu’il n’y a pas eu mort d’homme et que le petit « Victor » a réussi à se reconstruire mentalement et à vivre sa vie tant bien que mal. Mais pour cela il a souhaité que ce passage trouble de son enfance ne soit pas révélé aux médias, ceci pendant plus de trente ans.
    Il semble que ce soit sa sœur jumelle qui ait insisté pour dénoncer cet inceste, d’autant plus scandaleux qu’il a été commis par une personnalité « éminemment respectable ».
    Ce faisant, même s’il avait donné son accord, on peut dire qu’elle a violé une seconde fois son propre frère. Une autre forme d’inceste, peut-être tout aussi destructeur.
    Mais son livre se vend très bien : plus de 250 000 exemplaires vendus à ce jour…

  160. Behenzar de Cunes

    Aliocha, petit frère, Alléluia ! Alléluia ! Nous savons maintenant pourquoi Dieu a inscrit la sexualité dans la Création.
    C’est à cause des Sanarytains, une secte qui vivait dans un jardin au bord de la Mer, centre du Monde. La température était douce et aimable, ils vivaient tout nus. Autour d’eux ce n’était que prolifération de biens « suaves » et néanmoins roboratifs, la goyave nourrissante sourdait des rochers. Ils s’ennuyaient !
    L’un d’eux, on le désignait par un matricule mathématique, parce qu’il était vachement intelligent – quand il était enfant il voulait faire une école militaire, il voulait se battre, s’éprouver, se mesurer avec l’adversité – avait, comment dire, énervé en quelque sorte sa génitrice, laquelle, hypostasiée, lui avait, pour le calmer, coupé la jambe.
    C’est alors que son attention fut attirée par cette excroissance jouxtant sa cicatrice, il se mit à jouer avec. Toute la tribu l’imita. Ils trouvèrent cette activité plaisante, ils persévérèrent. Comme ils étaient fins et cultivés ils nommèrent cette délicieuse activité « rempoter le bambou ».
    C’était des poètes !
    Délicieuse mais prolifique. La tribu grossissait, la goyave commençait à manquer. Le génie matriculé de la plage inventa alors un artifice par lequel on pouvait rempoter sans conséquence fâcheuse.
    Il déclara hautement et clairement : « Tout est dans tout et réciproquement ». Sa trouvaille fut hiérarchisée, on l’appela Wikiki. Elle se répandit sur la plage à un point tel que TikTok s’en émut. Ça pouvait mal finir !
    Dieu laissa faire. Il savait qu’il y avait eu dès le premier jour des tarés combattants, mais que Sainte-Anne veillait. Wikiki, TikTok, des géants aux pieds d’argile que les mahométans feraient allègrement sauter !
    Ne resterait que la bave du Sanarytain rempoteur/rempoté de bambous… hou ! hou !

  161. Behenzar de Cunes

    @ MACHIN 5.0
    L’amorce d’une culture du respect des faits dans la société. C’est que dalle.

  162. @ Aliocha | 14 janvier 2021 à 17:29
    « Non seulement j’entends et reconnais la souffrance, mais de plus la comprends. »
    Alors Aliocha, vous sombrez dans l’intellectualisme pseudo-compatissant de pacotille !
    Qui peut comprendre la souffrance d’autrui ?
    La souffrance ne se comprend pas, elle se partage éventuellement en la vivant.
    C’est bien la peine de nous aligner des centaines de mots abscons et emphatiques, pour conclure que vous comprenez l’incompréhensible de la souffrance.
    Pourquoi pas comprendre l’amour, tant que vous y êtes ?

  163. Eh bien si tous ceux qui sortaient des con*eries sur ce blog étaient bannis par notre hôte, il ne resterait plus grand monde pour « forumiser » en boucle…
    (Pas de souci : je me mets dans le lot ; en 15 années de présence ici on doit facilement trouver de quoi me mettre au pilori.)

  164. Eh oui, pourquoi pas, Tipaza, il ne vous est pas interdit d’aller des noces à la chute, en allant jusqu’à Proust, vous pourriez vous élever à comprendre ce qu’est la Charité, je n’ai jamais rien fait d’autre que de vous inviter à ce festin du destin des souffrances partagées, vous êtes le bienvenu en la maison du Père, comme l’intégriste déchaîné, que sans cesse nous inviterons joyeusement à revenir à l’espérance qui, hélas, trois fois hélas, par son manque a desséché sa foi, la mutant en cette chose si morte qui ne sait plus qu’accuser le souffrant, enfermant la parole et lui donnant quitus pour s’enferrer aux blessures de l’erreur, mimant le mime, humiliant l’humilié, incapable finalement, de pardonner, rejoignant alors la cohorte des négateurs qui s’interdisent, les malheureux, les joies de la tendresse et de la foi.

  165. @ sbriglia | 15 janvier 2021 à 09:42
    « Eh bien si tous ceux qui sortaient des con*eries sur ce blog étaient bannis par notre hôte, il ne resterait plus grand monde pour « forumiser » en boucle… »
    Le couvre-feu à 18H, soi-disant pour supprimer « l’effet apéro » n’a manifestement aucun effet sur certains intervenants. Va falloir trouver autre chose…

  166. @ Achille
    « on peut dire qu’elle a violé une seconde fois son propre frère. Une autre forme d’inceste, peut-être tout aussi destructeur ».
    Non, on ne peut pas le dire !

  167. @ Lucile | 15 janvier 2021 à 11:20
    « Non, on ne peut pas le dire ! »
    Eh bien moi je le dis ! Qu’a gagné « Victor » qui a aujourd’hui 45 ans, à part voir cet épisode pénible de son enfance jeté en pâture au public ?
    Le lynchage médiatique qu’est en train de subir son beau-père va-t-il vraiment lui apporter la sérénité ? J’en doute fort.
    Cette affaire pue le règlement de comptes nauséeux.

  168. @ Achille 6h40
    « Il semble que ce soit sa sœur jumelle qui ait insisté pour dénoncer cet inceste, d’autant plus scandaleux qu’il a été commis par une personnalité « éminemment respectable ». »
    Je n’ai pas lu ça, mais peut-être avez-vous des éléments nouveaux à révéler ici ?
    « Ce faisant, même s’il avait donné son accord, on peut dire qu’elle a violé une seconde fois son propre frère. »
    Comment osez-vous ? Répugnante affirmation.

  169. @ Achille
    Vous pouvez penser que ce n’était pas une bonne idée d’en parler ou de le raconter dans un livre, et ça se discute. Je ne suis pas de cet avis, parce que je pense qu’il n’y a rien de pire que d’étouffer la plainte des victimes d’une part, et aussi parce que le secret favorise la perpétration des crimes présents et à venir. Un livre me paraît plus efficace qu’une plainte.
    Mais vous ne pouvez pas dire que cette révélation est un inceste, et que la jumelle a violé son jumeau, à l’égal du vrai coupable. Elle n’a à se reprocher aucun crime au sens juridique du terme. Et vous ne savez pas si son frère était d’accord. Il était peut-être partagé, mais peut-être aussi soulagé. Pourquoi devrait-il avoir honte de ce qui s’est passé ? Pourquoi devrait-il en ressentir une once de gêne ou de culpabilité? Surtout si « tout le monde le savait ». Dans ce genre de secret, l’intéressé est seul à croire que personne ne sait. Il s’aperçoit sur le tard que toute la famille, tous les amis, un tas de gens étaient au courant ; que la rumeur circule, qu’on le regarde d’un drôle d’air, qu’on se raconte des choses sur lui. Il vaut mieux pour lui crever l’abcès, et mettre les points sur les i. La personne la plus proche de lui, celle qui sait tout depuis le début, a crevé l’abcès.
    Elle aussi est victime ; un frère, un jumeau n’assistent pas en simple spectateur à ce massacre. Il est impuissant, mais sans nul doute aussi apeuré, bouleversé, culpabilisé, atteint dans sa dignité, révolté. L’assimiler au criminel, par un effet de halo bizarre qui confond tout, ça ne me paraît pas possible.

  170. hameau dans les nuages

    @ Achille | 15 janvier 2021 à 12:14
    Ah si ! cela va lui faire le plus grand bien, vu qu’énormément de gens le savaient.
    Il aura marqué au fer rouge son beau-père, qui aura un peu plus de mal à pérorer dans les médias. Il fermera sa boîte à camembert. À la niche.

  171. Dans l’émission la Grande librairie, Camille Kouchner a répondu à la question que se posent Lucile et Achille. « Victor », qui revendique de ne pas se prononcer, comprend et admet le besoin qu’a eu sa sœur de parler. Je n’ai encore pas vu l’émission en entier, mais le rapport des deux jumeaux semble une réponse saine à l’horreur qu’ils ont dû affronter.
    https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-13/2184577-emission-du-mercredi-13-janvier-2021.html

  172. @ caroff | 15 janvier 2021 à 12:28
    @ Lucile | 15 janvier 2021 à 13:22
    Pour traiter ce genre d’affaire familiale sordide, la procédure consiste à s’adresser directement à la Justice, qui a toute compétence en la matière. Pas de l’exposer au public plus de trente ans après les faits en écrivant un livre.
    Simple question de décence.

  173. @ Achille | 15 janvier 2021 à 13:52
    « Pour traiter ce genre d’affaire familiale sordide, la procédure consiste à s’adresser directement à la Justice, qui a toute compétence en la matière. Pas de l’exposer au public »
    Dans ce genre d’affaire, lorsque le coupable est un personnage à la notoriété incontestable, l’ostracisme induit par l’exposition publique est un châtiment bien plus terrible que toute décision de justice.
    Surtout que la prescription risque d’affaiblir ou de réduire à néant l’action officielle de la justice.
    Ce qui vient de se passer est un bannissement de toute activité sociale.
    On retrouve la justice à l’ancienne, celle des Grecs, débarrassée des artifices spécieux dont se pare la justice d’aujourd’hui.

  174. @ Behenzar de Cunes
    « L’amorce d’une culture du respect des faits dans la société. C’est que dalle. »
    Si, c’est important. La vérité importe. Tout n’est pas à prendre ou à laisser selon le bon vouloir de sa petite idéologie maison face à laquelle une notion pervertie de la courtoisie ou de la décence imposerait le respect d’opinions manifestement absurdes aux conséquences dommageables.
    « Je ne connais aucune société dans l’histoire de l’humanité qui ait souffert du fait que ses membres se soient entichés à l’excès de données probantes à l’appui de leurs croyances les plus fondamentales. » — Sam Harris

  175. @ Tipaza | 15 janvier 2021 à 14:11
    « Ce qui vient de se passer est un bannissement de toute activité sociale. »
    Non. Ce qui vient de se passer est tout simplement une vengeance.

  176. @ Achille | 15 janvier 2021 à 13:52
    L’un n’empêche pas l’autre, c’est vous qui décrétez que la procédure consistant à s’adresser à la justice exclut toute autre démarche. Vous introduisez une restriction qui vous appartient mais qui n’est en rien une conduite à observer pour rester dans les clous.
    D’accord avec Tipaza, Nemesis a remis le coupable à sa place. Ce n’est pas cher payé. Il pourra encore se baigner dans sa piscine dans le plus simple appareil. Mais seul.
    ——————————————————
    @ Aliocha
    Merci de la précision.
    Des frères et sœurs, ou des jumeaux, réussissent par leur entente à garder un mental de fer malgré les épreuves, et à continuer à voir clair en dépit du brouillage avec lequel on essaye d’influencer leurs perceptions. C’est peut-être pour cela que leur mère les a traités de « salauds », elle ne pouvait pas les contrôler comme elle en aurait contrôlé un seul.

  177. Bien sûr que non, Achille, la libération de la parole est nécessaire à l’établissement de la justice, celle qui permet d’éviter la vengeance.

  178. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    Eh bien peut-être « Finkie est-il complètement à côté de la plaque », peut-être « Finkie a-t-il déliré sec », le fait est qu’il a été censuré, brutalement et sans appel, et que cela semble convenir très bien à tout le monde ou à peu près.
    Une conclusion s’impose : ses propos tiennent du blasphème et tous ceux qui réclament un ridicule « droit au blasphème » ne se rendent pas compte de ce qui est à leurs propres yeux blasphème et qu’ils censurent sans état d’âme en tant que tel…

  179. @ Aliocha | 15 janvier 2021 à 15:45
    « Bien sûr que non, Achille, la libération de la parole est nécessaire à l’établissement de la justice, celle qui permet d’éviter la vengeance. »
    Quand la libération de la parole consiste à faire justice soi-même par l’intermédiaire d’un livre cela s’appelle de la vengeance. La Justice est mise devant le fait accompli et l’accusé est condamné avant d’avoir été jugé.

  180. @ Achille 15 janvier 2021 à 06:40
    « Ce faisant, même s’il avait donné son accord, on peut dire qu’elle a violé une seconde fois son propre frère. Une autre forme d’inceste, peut-être tout aussi destructeur. »
    Il faut vous rendre illico presto sur le plateau de LCI pour remplacer Finkielkraut. Vous en avez le talent. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, vous viendrez vous plaindre que le patron de la chaîne se soit privé immédiatement de vos lumières.
    Ce livre est un cri de deux jumeaux qui ont supporté pendant trente ans, non seulement l’inceste, mais aussi la chape de silence et d’indifférence de leur famille et l’arrogance du violeur. Camille Kouchner est une sœur comme beaucoup voudraient en avoir une ! Comment oser écrire et même simplement penser de tels… ? Je suis outré !

  181. @ Denis Monod-Broca
    « Eh bien peut-être « Finkie est-il complètement à côté de la plaque », peut-être « Finkie a-t-il déliré sec », le fait est qu’il a été censuré, brutalement et sans appel, et que cela semble convenir très bien à tout le monde ou à peu près. »
    Pas vraiment. Il y a des gens qui condamnent la position de LCI. Philippe Bilger, par exemple. Il demeure que je défends le droit de LCI de faire souverainement ce qu’elle veut de son temps d’antenne. Ce n’est que quand ce point est admis que je veux bien rentrer en matière sur la décision de LCI elle-même.
    « Une conclusion s’impose : ses propos tiennent du blasphème et tous ceux qui réclament un ridicule « droit au blasphème » ne se rendent pas compte de ce qui est à leurs propres yeux blasphème et qu’ils censurent sans état d’âme en tant que tel… »
    Vous vous moquez du monde. N’importe qui a le droit de cracher sur le Christ ou de demander un abaissement de l’âge du consentement sexuel à 2 ans et demi. On entend même Goldnadel nous expliquer doctement que le libre-arbitre n’existe pas chez les mineurs !… Voyez-vous cela ! Censüüüüre !
    Il ne s’agit pas de censure. La liberté d’expression de Finkie n’est pas atteinte. Il peut toujours prendre un haut-parleur, monter sur un tabouret et haranguer la foule au Trocadéro. C’est simplement que c’est le droit souverain de LCI de ne pas relayer ses propos. De la même manière que c’est le droit de Charlie Hebdo ne pas relayer les crachats sur le Christ. Ou de les relayer. LCI a bien le droit de relayer les propos de Finkie si elle le veut. Elle ne le veut pas. C’est tout.
    Ce qui précède constitue vraiment des principes de base.
    Le jour où l’État, et pas LCI, interdira à Finkie de monter sur un tabouret au Trocadéro et le condamnera pour cela, là, oui, on pourra commencer à faire un parallèle avec le blasphème. C’est d’ailleurs justement un des principes qui justifie le parallèle entre les lois mémorielles et le blasphème. (Encore que les lois mémorielles interdisent de dire des choses fausses, alors que les lois sur le blasphème interdisent de dire des choses vraies: à savoir que, navré, Dieu n’existe toujours pas…)

  182. @ Serge HIREL | 15 janvier 2021 à 20:08
    « Ce livre est un cri de deux jumeaux qui ont supporté pendant trente ans, non seulement l’inceste, mais aussi la chape de silence et d’indifférence de leur famille et l’arrogance du violeur. Camille Kouchner est une sœur comme beaucoup voudraient en avoir une ! Comment oser écrire et même simplement penser de tels… ? Je suis outré ! »
    Outré, vous êtes ? Ne faites pas votre rosière !
    Puisque ce livre est parti d’une noble intention, j’espère que son autrice offrira le fruit de la vente de « La Familia grande », qui s’annonce fort juteuse (tiré à 225 000 exemplaires), à une association qui s’occupe des enfants victimes d’inceste.
    Et là je m’inclinerai humblement devant ce geste de générosité.

  183. @ Achille 15 janvier 2021 à 22:28
    À la lecture de vos divers messages de cet après-midi, ce n’est plus outré que je suis. C’est écoeuré. Votre manque de respect de Camille et de « Victor » dépasse les bornes. Et, cette fois, vous en êtes au propos le plus vil : la sœur se fait du fric sur la souffrance de son frère… Vu la tournure que prenait votre piteuse argumentation, je m’attendais à ce que vous alliez jusque-là.
    Avant de sortir ces âneries – cette fois, je précise ma pensée -, ayez au moins la décence de vous informer.
    Le Monde du 6 janvier, page 6, article d’Ariane Chemin : « ’Victor’ a toujours refusé d’aborder publiquement le sujet, mais il a laissé sa jumelle l’aborder à travers ce texte qu’il a relu à deux reprises. ‘Je vous confirme que ce que ma sœur a écrit à propos des agissements d’Olivier Duhamel à mon égard est exact’, atteste-t-il au Monde ».
    Et surtout ne dites pas qu’Ariane Chemin ment. Son patron, Louis Dreyfus, président du directoire du quotidien, est le mari de Camille et donc le beau-frère de « Victor ». Je vois mal comment Le Monde publierait une telle information si elle n’était pas l’exacte vérité.
    Avez-vous remarqué que tous les médias, sans aucune exception, respectent le désir de Camille que le vrai prénom de son frère ne soit pas révélé, ce qui lui assure un semblant de protection ? Aucune loi ne leur interdit pourtant de le faire. C’est un geste de compassion envers eux, un hommage au courage qu’il leur a fallu pour parvenir à rompre le silence.
    Le vrai prénom est très facile à trouver. Allez-y ! Transgressez ! Violez le secret ! Il vaut mieux être « rosière » que goujat.

  184. @ Achille
    Une fille sur cinq, un garçon sur treize, sont abusés en France avant l’âge de la majorité, la moitié avant onze ans, 80 % de ces cas sont des incestes, et 1 % des agresseurs sont condamnés.
    Et vous voudriez que Camille Kouchner se taise, laissant à la justice dont on est bien obligé de constater qu’elle n’a pas les moyens de lever l’omerta qui règne sur les familles, de continuer à ne pas faire son travail ?
    Examinez-vous, ce cancer dépasse largement un succès d’édition du petit milieu parisien, beaucoup d’enfants sont en danger, il est temps de les protéger pour éviter, non seulement les dégâts, mais la violence inévitablement engendrée par, encore une fois nous devons le constater, une institution épuisée.

  185. @ Serge HIREL | 16 janvier 2021 à 01:10
    « Le vrai prénom est très facile à trouver. Allez-y ! Transgressez ! Violez le secret ! Il vaut mieux être « rosière » que goujat. »
    Dans votre emportement, il ne faudrait pas vous égarer. Je n’ai nullement l’intention de violer le secret du prénom de « Victor ».
    Je trouve simplement dommage que la victime de ce drame qui s’est déroulé voici plus de trente ans, se soit limitée à confirmer les propos de sa sœur. J’aurais préféré qu’il ait le courage de s’exprimer lui-même dans les médias, plutôt que de laisser celle-ci faire la promo de son livre sur tous les plateaux TV.
    Il aurait été intéressant de connaître vraiment ses sentiments, puisqu’il est la principale victime dans cette sordide affaire, ceci sans passer par la version de sa sœur.
    Ceci étant je ne saurais approuver ce grand déballage de la vie intime d’une famille dans le public.
    Camille a livré Olivier Duhamel à la vindicte populaire, sans passer par la voie judiciaire qui est la marche à suivre normale dans un pays respectueux des droits des citoyens. Même un violeur a le droit de se défendre.
    C’est une chose que certains ici, dont vous, semblent accepter, voire justifier. Mais Camille Kouchner a aussi jeté l’opprobre sur toute sa famille :
    – Bernard Kouchner qui passe pour un père qui ne s’intéressait pas à ses enfants.
    – sa mère dont on apprend qu’elle a sombré dans l’alcoolisme et qui ne voulait surtout pas que le secret soit éventé. Aujourd’hui elle est décédée.
    – sa tante Marie-France Pisier qui est morte dans des conditions troublantes qui pourraient être liées à ce scandale familial.
    – à tous les proches et amis de la famille qui savaient et qui se sont tus. Dénonçant ainsi ce milieu de la haute bourgeoisie dans lequel elle a vécu et qui ressemble à s’y méprendre à un scénario de films de Claude Chabrol.
    Voilà qui va satisfaire ce voyeurisme populaire qui se délecte de ce genre de scandale des « gens de la haute société ». Nul doute que son livre va très vite se retrouver dans le hit-parade des best-sellers de l’année 2021.
    On est content pour elle…
    ————————————————————
    @ Aliocha | 16 janvier 2021 à 07:11
    « Et vous voudriez que Camille Kouchner se taise, laissant à la justice dont on est bien obligé de constater qu’elle n’a pas les moyens de lever l’omerta qui règne sur les familles, de continuer à ne pas faire son travail ? »
    Ben oui, j’aurais préféré que la Justice soit saisie plutôt que la « vox populi » vu que c’est un principe de base d’une République démocratique où tout citoyen à le droit d’être défendu quel que soit l’acte qu’il a commis.
    Mais il est vrai que la Justice ne semble plus aujourd’hui bénéficier de l’aura qui était la sienne il y a encore quelques décennies.
    La preuve en est que maintenant des milices de quartier s’organisent pour lutter contre la délinquance. Ce qu’Eric Zemmour semble approuver dans un de ses derniers éditos du soir.
    La mode est aux idées populistes, mon bon monsieur. L’autodéfense, le retour de la loi du talion. Il ne manque plus que le rétablissement de la peine de mort.

  186. @ Achille | 15 janvier 2021 à 22:28
    « j’espère que son autrice offrira le fruit de la vente de « La Familia grande », qui s’annonce fort juteuse, à une association qui s’occupe des enfants victimes d’inceste.
    Et là je m’inclinerai humblement devant ce geste de générosité. »
    Je suis très souvent en désaccord avec vous, ce qui ne me gêne pas, tant que vos arguments sont plus ou moins recevables.
    Mais là, vraiment, vous nous sortez la vieille rengaine éculée de la gauche en manque d’arguments, l’argent des autres comme ultime argument de rejet.
    Au fond vous reprenez implicitement la déclaration emphatique de François Mitterrand :
    « L’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes ! »
    En l’occurrence, ce n’est pas l’argent qui a corrompu, c’est un homme, pire, un notable, un de ceux qui font et défont l’opinion, qui se payait le luxe de se laver les dents après avoir parlé du FN (symboliquement).
    Que la dénonciation de ses crimes, le viol est un crime, puisse enrichir une victime collatérale ou quelqu’un concerné par ses crimes, pourquoi pas.
    Vous poussez l’argumentaire jusqu’à l’absurde, parce que vous ne voulez pas reconnaître que la justice théorique n’existe pas.
    Dans toute justice, il y a un mélange de distanciation objective imposée par la société et une part de vengeance.
    Il n’y a de vraie justice équitable que si ces deux vérités, vengeance et objectivité sociale, sont tenues ensemble.
    D’ailleurs le code prévoit des compensations, des indemnités pour les victimes dans les cas simples.
    Dans les crimes comme celui-là, il n’y a pas de compensation prévue, et pour cause, encore que, il me semble, la castration chimique soit prévue dans certains pays, et peut-être chez nous.
    Ma voisine parlait plus simplement de castration physique.

  187. @ Achille 16 janvier 2021 à 11:16
    Je ne dirai rien de ce que je pense de ce message puisque chacun des commentaires qui critiquent vos propos entraîne de votre part une surenchère odieuse. Vous en êtes à regretter de ne pas pouvoir dépecer la victime elle-même. Etape ultime du voyeurisme… que vous dénoncez. Pure hypocrisie.
    Vous auriez dû vous contenter de continuer à encenser avec ferveur votre Dieu… Et laissez Zemmour en paix.

  188. revnonausujai

    @ Achille
    « Mais Camille Kouchner a aussi jeté l’opprobre sur toute sa famille :
    – Bernard Kouchner qui passe pour un père qui ne s’intéressait pas à ses enfants.
    – sa mère dont on apprend qu’elle a sombré dans l’alcoolisme et qui ne voulait surtout pas que le secret soit éventé. Aujourd’hui elle est décédée.
    – sa tante Marie-France Pisier qui est morte dans des conditions troublantes qui pourraient être liées à ce scandale familial.
    – à tous les proches et amis de la famille qui savaient et qui se sont tus. »
    Oui, et ?
    En dehors de Marie-France Pisier qui semble être morte de ne pas avoir supporté cette infamie, l’opprobre de la famille et des amis se bornera à continuer de faire leurs salop*ries en cachette sans pouvoir se pavaner encore ; c’est une sanction bien douce.
    Au passage, vous avez oublié Ockrent, marâtre hugolienne, qui au moins se qualifie pour reprendre le rôle de la Thénardier dans Les Misérables.
    Opprobre ? Goudron et plumes, oui et bannissement vers le désert des Tar.. Barbares !

  189. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    Sans doute me suis-je mal exprimé. Il y a blasphème et blasphème, blasphème dûment étiqueté blasphème et blasphème qui ne dit pas son nom.
    Une caricature d’Allah est un blasphème de la première catégorie aux yeux des musulmans.
    S’interroger sur une éventuelle réciprocité entre le beau-père incestueux et son beau-fils s’est révélé être un blasphème de la seconde catégorie aux yeux de LCI et de tous ceux qui approuvent la décision de LCI. Aucune discussion, aucun débat, aucune défense n’étaient envisageables, il fallait faire taire le blasphémateur et c’est ce qui a été fait.

  190. hameau dans les nuages

    Il faut réécouter la vidéo de la cérémonie religieuse pour l’enterrement de Marie France Pisier.
    À la fin, l’abject Cohn-Bendit de préciser qu’il fallait vraiment apprécier la défunte pour qu’il en arrive à pénétrer dans une église.
    Je vous laisse deviner la bronca si une personne médiatiquement connue faisait la même remarque après avoir assisté à l’identique dans une mosquée ou synagogue.
    Quand va-t-on sortir les poubelles ?
    https://www.youtube.com/watch?v=DFOiVvoh9iw

  191. @ Serge HIREL | 16 janvier 2021 à 12:48
    « Je ne dirai rien de ce que je pense de ce message puisque chacun des commentaires qui critiquent vos propos entraîne de votre part une surenchère odieuse. »
    Je crois, en effet, que l’on s’est tout dit sur cette pitoyable affaire. Je vous laisse donc à votre indignation fleurant bon la pudibonderie qui est bien dans l’air du temps. Mais n’en faites pas trop quand même, vous finiriez par sombrer dans le ridicule.

  192. @ Achille 16 janvier 2021 à 20:20
    Cette « affaire » n’est pas une affaire. C’est un crime.
    Elle n’est pas « pitoyable ». Elle est effroyable.
    Mieux vaut être « indigné » qu’indigne.
    Mieux vaut être « pudibond » que nauséabond.
    Mieux vaut risquer le « ridicule » qu’attirer le mépris.

  193. @ Serge HIREL | 17 janvier 2021 à 00:25
    Ouh là là ! Mais c’est qu’il est vraiment fâché le bougre !
    On dirait Pascal Praud qui nous pique sa petite colère.
    Surtout ne changez rien. Votre grandiloquence très vieille France m’amuse beaucoup.
    Cette fois-ci vous avez vraiment franchi les portes du ridicule. Mais rassurez-vous ce n’est pas mortel ! 😊

  194. Il s’agit ici de tenir les deux bouts de la corde, et qu’ils soient sérieusement arrimés, quand l’État défaillant ne sait plus protéger le plus faible et qu’un éminent et écouté professeur de droit justifie son crime à sa victime en lui proférant que ce n’est pas la même loi qui règne hors et à l’intérieur de la famille.
    Achille a raison quand il craint ce qui alors se dessine et qui n’est pas loin du retour des pogroms, du goudron et de la plume des lynchages, mais cela ne justifie pas non plus de vouloir taire le cri des enfants torturés.
    Il est indispensable de réclamer justice et rétablissement de l’autorité, pour ce faire il est du devoir de chacun de savoir se maîtriser, tiens, voilà le retour du maître, et de ne pas tomber stupidement dans les mouvements réciproques qui ne savent répondre à l’humiliation que par l’humiliation qui pulvérise tout sens, où l’agressé ne trouverait réparation qu’en mimant son agresseur, revendiquant d’exercer la violence et y perdant ce qu’il lui reste d’innocence.
    L’œuvre littéraire est le juste écrin pour protéger la parole de l’innocence bafouée où l’auteur, s’imposant cet effort si bien défini par notre hôte de l’enrichissement du for intérieur, saura mettre à la juste distance romanesque la possibilité de maîtriser son cri, non pour se venger, mais pour affirmer haut et fort son droit à la justice et à la réparation, l’institution prenant sur elle de savoir libérer la victime de la contamination violente en punissant le transgresseur.
    Ainsi, Camille Kouchner comprendra, elle qui sait si bien décrire, il faut absolument voir l’émission déjà citée, Achille, qu’elle est en chemin, que ce n’est pas la prison de son livre qui punira l’infâme, mais qu’il lui permettra en revendiquant la reconnaissance par l’institution du statut de victime pour elle et pour son frère, d’accéder à la libération complète de l’emprise qu’il a exercée sur eux, protégeant la société tout entière par son courage et sa détermination de la tentation de la vengeance par l’établissement de la justice, qui doit impérativement savoir créer par sa juste sentence, les conditions du pardon.
    Le transgresseur alors, n’ayant d’autre solution que de reconnaître sa transgression face à la victime pardonnante, saura en la prison de son for intérieur qu’il lui reste lui aussi à récrire le roman de la perte de l’innocence, qu’il est temps maintenant de passer à la conversion des aveux qu’exige de lui la loi qu’il enseignait en la transgressant, que le pardon de l’impardonnable l’associe à savoir maintenant par l’exemple de sa contrition en s’y soumettant, de la proférer :
    « Mais ici commence une seconde histoire, l’histoire de la lente rénovation d’un homme, de sa régénération progressive, de son passage graduel d’un monde à un autre. Ce pourrait être la matière d’un nouveau récit — celui que nous avons voulu offrir au lecteur est terminé.  »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Crime_et_Ch%C3%A2timent/%C3%89pilogue/2

  195. Behenzar de Cunes

    J’avais prévu et proclamé que ce serait un festival de sahoperies… de honneries…
    Qu’on se défoncerait…
    Mais là… quand même… on commence à s’étonner !

  196. Behenzar de Cunes

    @ F68.10 15 janvier 14h45
    « Je ne connais aucune société dans l’histoire de l’humanité… bla bla… (Sam Harris) »
    Dites-moi, Fahrenheit 451, vous n’imaginez pas me faire hander avec votre gugusse ?

  197. @ Denis Monod-Broca
    « Sans doute me suis-je mal exprimé. »
    Ah ouais ? Ben moi aussi alors.
    « Il y a blasphème et blasphème, blasphème dûment étiqueté blasphème et blasphème qui ne dit pas son nom. »
    Non. Il y a une parole qui est censurée par l’État. Et une parole qui est censurée par la société civile. Un des principes de base d’une société libre, c’est d’interdire à l’État d’intervenir sur la censure pour laisser la société civile en décider à sa place, souverainement. L’État peut intervenir de diverses manières pour en réguler les modalités techniques, mais ne doit pas censurer une parole sur la base de son contenu argumentatif. Bien sûr, les choses ne sont jamais si simples, mais c’est la base de la base.
    Un média, quant à lui, qu’il soit écrit ou audiovisuel, est souverain dans ce qu’il décide de publier. Ici, c’est des mathématiques. Ici, c’est de la médecine. Ici, c’est de l’information continue. Ici, c’est de la pornographie. Ici, c’est un réceptacle à délires. Et caetera.
    LCI a décidé de se séparer de Finkielkraut. C’est son droit le plus strict. Rien n’interdit à Finkie ou à d’autres média de collaborer afin de trouver un mécanisme pour faire connaître les propos de Finkie. De même que rien n’empêche X ou Y de s’exprimer publiquement pour soutenir ou condamner la décision de LCI, les premiers concernés étant ceux qui écoutent LCI et qui attendent quelque chose de LCI.
    « Une caricature d’Allah est un blasphème de la première catégorie aux yeux des musulmans. »
    C’est un mécanisme visant à interdire tout débat sur la religion au prix de représailles d’État et de représailles physiques.
    « S’interroger sur une éventuelle réciprocité entre le beau-père incestueux et son beau-fils s’est révélé être un blasphème de la seconde catégorie aux yeux de LCI… »
    LCI n’a pas à faire les frais des propos de Finkie si elle considère qu’elle y est exposée. Quel est son intérêt à cela ? En quoi y serait-elle obligée ?
    Maintenant, non, le débat sur l’inceste a bien lieu. Je vous en donne trois exemples: 1. #meetooincest qui commence à faire de petites vagues. 2. ces propos pakistano-athéo-islamiques dans un contexte culturel où la maltraitance incestuelle n’est pas encore reconnue et où le débat semble-t-il tourne autour de la question « ai-je le droit de pratiquer l’inceste si je mets un préservatif ? » 3. Nollywood qui nous sort des films de qualité nollywoodienne comme le très justement nommé « mon père adore me ******* *** ******** pendant que ma mère dort ».
    Factuellement, le débat, quoi qu’on en pense, a bel et bien lieu. Inutile de le nier. Je suis même à peu près certain qu’on peut trouver de la littérature philosophique contemporaine sur le sujet.
    « …et de tous ceux qui approuvent la décision de LCI. »
    Comme je l’ai dit: avant d’approuver ou de désapprouver la décision de LCI, il convient de reconnaître le souverain droit de LCI de prendre cette décision.
    « Aucune discussion, aucun débat, aucune défense n’étaient envisageables… »
    Le débat a effectivement lieu. C’est faux de dire qu’il n’a pas lieu.
    « …il fallait faire taire le blasphémateur et c’est ce qui a été fait. »
    Vous en parlerez à Karl Zéro. Il a semble-t-il l’impression que jusqu’ici, c’était un peu lui qu’on souhaitait faire taire.
    Il n’y a pas d’analogie acceptable entre blasphème et Finkie. Ou alors, on se laisse aveugler par une sorte de métaphysique de la liberté d’expression qui ne prend pas en compte les mécanismes concrets la permettant. Le premier de ces mécanismes en étant la liberté de ne pas répéter les propos qu’on ne souhaite pas répéter. Thématique applicable pour 1. Twitter et Trump 2. LCI et Finkie et 3. la Corée du Nord. C’est encore pire d’être contraint de répéter ce qu’on veut vous faire dire que de vous interdire de parler.

  198. Mary Preud'homme

    @ Achille
    Même si vous avez un peu poussé le bouchon en qualifiant de second viol l’initiative de la jumelle de « Victor », vous ne méritez certes pas d’être lapidé de la sorte étant donné votre droit de ne pas partager cette « dictature de l’émotion » dont nombreux sont ceux à s’en repaître de façon malsaine, quand ils n’en font pas leur fonds de commerce (je pense notamment aux journalistes et écrivaillons avides de publier n’importe quoi quitte à démolir des familles entières).
    Lire à ce sujet :
    « La dictature de l’émotion : la protection de l’enfant et ses dérives », de Florence Rault et Paul Bensussan (Belfond, 2002)
    Ce qui devrait en inciter plus d’un (ou une) à être un peu moins catégorique, voire agressif dans ses prises de position, toutes affirmations péremptoires dénotant plus une volonté d’avoir raison à tout prix qu’une réelle réflexion, voire un vécu concernant ce qu’une victime attend réellement de la société.

  199. @ Mary Preud’homme
    « Ce qui devrait en inciter plus d’un (ou une) à être un peu moins catégorique, voire agressif dans ses prises de position, toutes affirmations péremptoires dénotant plus une volonté d’avoir raison à tout prix qu’une réelle réflexion, voire un vécu concernant ce qu’une victime attend réellement de la société. »
    Voilà que Mary Preud’homme donne des cours d’expression écrite aux victimes et est à deux doigts de leur nier leur statut de victime sur la base de leur phrasé. De mieux en mieux. Non, Mary: si les victimes apprennent à être catégoriques, ce n’est pas manque d’esprit critique, mais bien parce que le déni est puissant et nécessite des tournures musclées pour ne pas laisser les gens abuser de la gentillesse des victimes quand elles expriment des propos policés et nuancés. Chat échaudé craint l’eau froide. Ni plus ni moins.
    ——————————————–
    @ Behenzar de Cunes
    « Dites-moi, Fahrenheit 451, vous n’imaginez pas me faire hander avec votre gugusse ? »
    Je vous oppose des propos. Libre à vous de les traiter et de tenter de les réfuter. Ou d’ironiser à vos propres dépens sur la personne qui les assène. Votre choix. Et je ne saisis pas ce que vous voulez dire par « hander ». Épurez votre expression écrite afin de rendre vos propos plus clairs: vous avez un problème avec Sam Harris ? Pas assez grenouille de bénitier à votre goût ?

  200. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    Où voyez-vous dans mes propos une « métaphysique de la liberté d’expression » ?
    Art. 10. de la DDHC : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »
    Les interrogations d’Alain Finkielkraut étaient-elles de nature à troubler l’ordre public ? Bien sûr que non !
    Mais, comme vous le laissez entendre, elles auraient pu déplaire à certains auditeurs de LCI et donc LCI a fait taire AF, par conformisme, par peur.
    Ne connaissant pas les liens contractuels entre LCI et AF, je ne sais pas si LCI avait le droit ou non d’agir ainsi. C’est secondaire. Je maintiens que les propos de AF ont résonné aux oreilles des dirigeants de LCI comme un blasphème naguère résonnait aux oreilles du clergé (ou aux oreilles des dirigeants politiques : Anastasia Colosimo montre dans son livre sur le sujet à quel point le blasphème est de tout temps une histoire plus politique que strictement religieuse).

  201. @ Mary Preud’homme | 17 janvier 2021 à 19:37
    Je reconnais que j’y suis allé un peu fort en utilisant le mot viol dans mon commentaire. Je retire donc ce terme, afin de clore la polémique.
    J’espère sincèrement que cette sordide affaire va provoquer une prise de conscience sur ce grave dévoiement comportemental dont sont victimes de nombreux enfants, ceci dans tous les milieux et non pas seulement dans les familles bourgeoises (évidemment de gauche) ainsi que déjà certains esprits malintentionnés le laissent entendre.
    Quant à la « dictature de l’émotion » il faut bien reconnaître que depuis quelque temps elle a atteint son paroxysme. La moindre petite phrase maladroite, un petit mot de travers et aussitôt vous avez à vos trousses une meute d’enragés.
    Ce blog n’est pas une exception dans le genre…

  202. @ Denis Monod-Broca
    « Où voyez-vous dans mes propos une « métaphysique de la liberté d’expression » ? »
    Il s’agit là d’illusions assez communes faisant prévaloir de grands principes sur les réalités concrètes. En l’occurrence, vous faites prévaloir un droit que Finkielkraut aurait à ce que d’aucuns répercutent ses propos (ce qu’il n’a pas ! et que personne n’a !) sur le droit de LCI à ne pas être contrainte de répercuter ses propos (droit qu’elle a bel et bien et qui justement est un des points fondamentaux de la liberté d’expression: celui de ne pas avoir à jouer la carpette au motif de convenances mal placées).
    « Art. 10. de la DDHC : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. » »
    À aucun moment Finkie n’est menacée par la loi. Cette remarque est sans objet.
    « Les interrogations d’Alain Finkielkraut étaient-elles de nature à troubler l’ordre public ? Bien sûr que non ! »
    Non. Ce qui ne change rien à rien au droit souverain de LCI de ne pas faire la carpette.
    « Mais, comme vous le laissez entendre, elles auraient pu déplaire à certains auditeurs de LCI et donc LCI a fait taire AF, par conformisme, par peur. »
    Finkie peut trouver d’autres endroits où s’exprimer. Le blog de Monsieur Bilger, par exemple. Sa liberté d’expression n’est donc pas atteinte. Et non: il ne s’agit pas de conformisme: on a parfaitement le droit de ne pas relayer les discours dangereux ou faux comme ceux affirmant que le SIDA n’est pas dû au VIH, ou que la Terre est en forme de banane. Finkie rentre quand même dans cette case sur ce coup, même si on peut faire des circonvolutions neuronales pour l’en extraire.
    « Ne connaissant pas les liens contractuels entre LCI et AF, je ne sais pas si LCI avait le droit ou non d’agir ainsi. »
    Rien n’empêche quiconque de violer un contrat. C’est à la justice de trancher et d’en tirer les conséquences. Mais ce n’est pas une atteinte à sa liberté d’expression: c’est un problème alors contractuel.
    « C’est secondaire. Je maintiens que les propos de AF ont résonné aux oreilles des dirigeants de LCI comme un blasphème… »
    On ne relaye pas les discours négationnistes de tout poil non pas parce que la loi l’interdit, mais parce que les média ont une responsabilité à laquelle la société civile les rappelle. Ce n’est pas une question de blasphème: rien n’oblige un media à relayer les blasphèmes. Et heureusement ! De la même manière que rien n’empêche quiconque de monter un journal pour blasphémer à longueur de temps. Les dirigeants de LCI font bien ce qu’ils veulent, comme les éditorialistes du Salon Beige. Les caricaturistes de Charlie Hebdo ne publient pas dans La Croix.
    « …naguère résonnait aux oreilles du clergé (ou aux oreilles des dirigeants politiques : Anastasia Colosimo montre dans son livre sur le sujet à quel point le blasphème est de tout temps une histoire plus politique que strictement religieuse). »
    Je n’ai encore vu personne allumer les bûchers. Faut quand même être gonflé pour faire un parallèle avec des gens qui sont assassinés pour leurs croyances par un État ou une meute, et un intellectuel à qui on dit de trouver un autre medium de publications pour ses délires. Actuellement, on voit des appels visant à virer Peter Doshi du British Medical Journal. C’est un mécanisme normal de la vie des idées. Rien de choquant. Le chevalier de La Barre ou Samuel Paty, c’était quand même une autre paire de manches: du terrorisme d’Etat ou du terrorisme islamique.

  203. Victor, c’est le prenom de l’enfant sauvage dans le film de Truffaut.
    Elle n’aurait pas pu prendre Karim par exemple ?
    Attendre le délai de 30 ans pour sortir un bouquin et de ce fait éviter la voie judiciaire, ça rapporte ou pas ?
    De plus si une instruction a lieu, cela risque d’empêcher des victimes de parler même après 30 ans, puisque outre l’absence d’instruction judiciaire, ce délai peut permettre à certaines victimes ou des profiteurs de leur malheur de se lancer dans la littérature lucrative.
    En ce sens parler de deuxième viol n’est pas dénué de fondement.
    Mais ne naffissatoudiallosons pas le cas de Victor.
    Je rejoins en grande partie le point de vue d’Achille pour le reste.

  204. @ Mary Preud’homme | 17 janvier 2021 à 19:37
    Sur la dictature de l’émotion dénoncée après l’Outreau-outrage à Peuple.
    Votre observation respectable a priori doit tout à ce « contre-discours » ainsi publié par une avocate et un psychiatre versaillais lesquels avaient manifestement voulu comme « contre-surfer » sur le tsunami ravageur d’Outreau pour en induire une réactivation du regard minimiseur de naguère et jadis sur les tripotages voire enc***ges de petits garçons par des pédosatyres un peu trop « nerveux de la braguette ».
    Attention je dis que votre contribution au titre de nuance permettant de raffiner un regard plus composite et en rapport avec la complexité de ce domaine est a priori impeccable. Dans le cadre d’un bénévolat pour une association plutôt initiée et référencée auprès du COFRADE, il m’a été donné de joindre ce psychiatre au téléphone. La teneur et la tonalité de ses propos m’avaient donné à envisager l’hypothèse (supposition, conjecture) que ce médecin aurait été en partage communautaire avec un lobby de pratiquants érotiques particuliers, marginaux sociométriquement mais d’influence souvent abusive. Observez bien mes précautions quant au statut épistémologique de mon énoncé, en particulier l’emploi du mode conditionnel.

  205. @ Achille 17 janvier 2021 à 00:25
    Avant de poursuivre votre chemin et de vous embourber un peu plus dans l’ornière que vous avez vous-même creusée, vous devriez – enfin – vous informer… Lire le livre de Camille Kouchner, écouter l’émission « La Grande Librairie » de France 5 à laquelle elle a participé ainsi qu’une juge des enfants, une pédopsychiatre et un philosophe. Trois spécialistes « grandiloquents et très vieille France », ils vont vous « amuser »… Mais vous serez bien le seul.
    Ce week-end, vos positions ont été quelque peu enfoncées. Sur Twitter, le mot-dièse « MetooInceste » réunit des centaines de témoignages ; un sondage Ipsos, paru en novembre dernier, refait surface – il indique qu’un Français sur dix déclare avoir été victime d’un inceste ; et, comble de malheur, voilà qu’au 20h de TF1, Brigitte, l’épouse de votre dieu, présidente des « Pièces jaunes », annonce que l’hôpital va redoubler d’efforts pour identifier les enfants victimes de ce crime…
    Pas une seule voix pour soutenir Finkielkraut et la pertinence de la question du consentement de l’enfant… Pas une seule non plus pour qualifier de « second viol » le livre de CK… Le fond de l’impasse dans laquelle vous vous êtes précipité est proche et vous allez bientôt en être réduit à vous rendre. Il va vous falloir franchir les portes de la honte…
    ————————————————
    @ Mary Preud’homme 17 janvier 2021 à 19:37
    Face à une agression aussi grave que celle d’Achille vis-à-vis de Camille Kouchner, il n’y a aucune raison de prendre des gants pour signifier son total désaccord avec une telle goujaterie. Et quand il persiste et signe – sans s’informer -, il n’y a pas à s’étonner qu’il prenne une autre volée de bois vert. Comment réagiriez-vous si, jumelle d’un frère de 14 ans violé par son beau-père, un quidam qui ne sait rien du drame que vous vivez depuis trente ans, ni même des conditions dans lesquelles vous avez rompu le silence, vous tenait de tels propos ?
    Le dérapage sur le consentement d’Alain Finkielkraut est inexcusable, mais il est en quelque sorte le reflet de la loi actuelle qui, théoriquement, oblige le juge à vérifier le non-consentement avant de mettre en examen le violeur. Il en va tout autrement du « second viol » qu’Achille voit dans la publication du livre de Camille Kouchner. On est là dans l’abject et la « dictature de l’émotion » n’a rien à voir avec le rejet absolu de ce point de vue.
    D’ailleurs, l’ouvrage que vous citez a été écrit dans la foulée de l’affaire d’Outreau… qui est à l’opposé des crimes bien réels dont a été victime Victor et dont la révélation a provoqué une juste émotion… et les avis volontairement à contre-courant de quelques personnages cherchant à se singulariser.
    Quant aux ouvrages des « journalistes et écrivaillons », pourriez-vous indiquer ceux qui concernent des affaires d’inceste ? J’en connais quelques-uns qui traitent de crimes de sang survenus au sein de familles – l’affaire Grégory notamment – mais pas un seul sur des crimes tels que ceux d’Olivier Duhamel.

  206. @ Achille
    « Je trouve simplement dommage que la victime de ce drame qui s’est déroulé voici plus de trente ans, se soit limitée à confirmer les propos de sa sœur. J’aurais préféré qu’il ait le courage de s’exprimer lui-même dans les médias, plutôt que de laisser celle-ci faire la promo de son livre sur tous les plateaux TV. »
    Il est dommage que les victimes ne soient pas forcément des héros mais il faut comprendre qu’une victime est… une victime.
    Celui qui a été traité comme un pantin n’est pas élevé pour la liberté mais dressé à la servitude.
    Celui qui est mangé par l’ogre n’en sort pas intact, voire tant qu’on y est, augmenté, contrairement à ce que des histoires type « d’un mal sort un bien » font croire au public.
    Après l’arbre qui cache la forêt, l’exception qui occulte la règle !
    En vérité, les traitements dégradants… dégradent ! Si le courage est déjà une exception, il est encore plus exceptionnel chez les victimes.
    En vérité, le monde grouille de gens tellement en deçà des idées de vengeance, de pardon et de reconstruction, gris comme la boue qu’on a piétinée et omniprésents comme le malheur, que si quelqu’un en prenait brutalement conscience, il se confinerait pour y échapper comme Bouddha a fui son palais après avoir compris la vieillesse, la maladie et la mort.

  207. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    « Rien n’empêche quiconque de violer un contrat »
    Il est en général considéré pourtant qu’un contrat est fait pour être respecté.
    «…sur le droit de LCI à ne pas être contrainte de répercuter ses propos (droit qu’elle a bel et bien et qui justement est un des points fondamentaux de la liberté d’expression: celui de ne pas avoir à jouer la carpette au motif de convenances mal placées) »
    De plus en plus curieux, vous voyez la liberté d’expression comme la liberté d’empêcher autrui de s’exprimer.
    Vous vous enferrez dans des arguments de plus en plus spécieux. Au point que vos propos tiennent ici de la novlangue d’Orwell.

  208. Behenzar de Cunes

    @ TGV8h47 17 janvier 20h47
    « Dites-moi, Fahrenheit451, vous n’imaginez pas me faire hander avec votre gugusse ? »
    Monsieur – Madame,
    Voue êtes ici dans un lieu honnête.
    Le « taulier » a donné des ordres stricts à la « tenancière ». L’usuel vocabulaire est contrôlé. Certains mots du french courant sont bannis. Bannis mais justes et adéquats ; vous en trouverez dans le « TikTok and Wikiki » en 3 500 volumes.
    Les fortes têtes de ce lieu – contrairement à celles qui sont fêlées, si vous voyez ce que je veux dire – utilisent des artifices divers et variés pour contourner la chiourme, le plus classique étant l’utilisation de l’astérisque remplaçant une lettre.
    J’opte quant à moi pour l’utilisation du h, lequel est muet en français vulgaire – comme probablement en suisse – et convient élégamment.
    Vous m’interrogez sur le terme hander. J’enfreindrais la règle de ce lieu en vous communiquant la réponse.
    Mais vous pouvez vous-même vous sortir de cet effroyable questionnement par l’utilisation de la méthode scientifique du balayage systématique dans un espace de dimension 25… c’est pas terrible.
    Au pire, faites-vous aider par votre entourage familial… votre petit frère, votre sœur chérie, votre beau-père je ne sais… j’écarte volontairement votre génitrice car là je crois savoir que vous avez un problème !
    Bonne journée Matricule 18012021

  209. @ Behenzar de Cunes
    « Les fortes têtes de ce lieu – contrairement à celles qui sont fêlées, si vous voyez ce que je veux dire… »
    Vous avez le droit d’être plus explicite. Et je n’ai pas à jouer aux devinettes avec vous. Je ne sais toujours pas ce que « hander » signifie, et je n’ai pas à chercher à le savoir. Faites-moi signe quand vous aurez cessé de raconter des âneries.
    ——————————————————-
    @ Denis Monod-Broca
    « Il est en général considéré pourtant qu’un contrat est fait pour être respecté. »
    Oui. Et cela arrive qu’il ne le soit pas. Pour plein de raisons. Certaines valables, d’autres moins. Cela ne change rien au fait que c’est contractuel. Et que ce n’est pas en soi une violation de la liberté d’expression à moins de volontairement confondre les choses.
    « De plus en plus curieux, vous voyez la liberté d’expression comme la liberté d’empêcher autrui de s’exprimer. »
    Absolument pas. La liberté de ne pas répercuter les propos d’autrui, c’est la liberté de maîtriser sa propre expression. Quelle obligation aurais-je de répercuter les propos de tout un chacun simplement parce qu’il voudrait s’exprimer et avoir sa tranche d’expression disponible à travers ma bouche ? Aucune.
    « Vous vous enferrez dans des arguments de plus en plus spécieux. Au point que vos propos tiennent ici de la novlangue d’Orwell. »
    Non. C’est obliger autrui à tenir les propos qu’on souhaite qu’il tienne qui tourne au totalitaire. Finkielkraut souhaite contraindre – je schématise: il n’est pas si bête – LCI à lui donner la parole. C’est de la contrainte, pas de la liberté. En anglais, on parle de « free speech » ou de « compelled speech »: l’expression contrainte est en effet un concept antithétique à celui d’expression libre. Finkie souhaite contraindre l’expression de LCI pour permettre à la sienne de porter. Mais voilà: ce n’est pas un dû. Et cela ne doit pas l’être.

  210. @ Serge HIREL | 18 janvier 2021 à 02:04
    « Avant de poursuivre votre chemin et de vous embourber un peu plus dans l’ornière que vous avez vous-même creusée, vous devriez – enfin – vous informer. »
    Sage conseil que je vous invite à appliquer à vous-même ne serait-ce qu’en lisant mon post du 17 janvier 2021 à 21:30 dans lequel je reconnais humblement avoir utilisé un mot un peu fort en parlant de « second viol. »
    Que pourrais-je faire de plus pour calmer votre ire ?
    « Pas une seule voix pour soutenir Finkielkraut et la pertinence de la question du consentement de l’enfant. »
    Pas la mienne non plus. Je n’ai jamais laissé entendre dans mes propos que « Victor » était consentant. Vous pouvez vérifier. Je lui reproche juste de ne pas se manifester aux côtés de sa sœur pour nous faire part de sa douleur. Qui mieux qui lui pouvait l’exprimer ?
    Il a maintenant 45 ans, c’est un homme d’âge mûr qui plus de trente ans après les faits, dispose d’assez de recul pour s’exprimer sur ce douloureux passage de son enfance. Mais il préfère rester dans l’anonymat.
    Dommage !

  211. @ Achille 17 janvier 2021 à 21:30
    « La moindre petite phrase maladroite, un petit mot de travers et aussitôt vous avez à vos trousses une meute d’enragés. »
    Péché avoué est à moitié pardonné… Mais ne minimisez pas la gravité du propos que vous retirez… Ne vous faites pas passer pour une victime… Et n’inversez pas les rôles en matière de rage.
    —————–
    @ stephane 17 janvier 2021 à 22:29
    Le seul scandale qui, demain, pourrait se produire dans l’affaire Duhamel serait que celui-ci publie un livre de… « mémoires ». A priori, son silence, qui, de sa part, est à la fois l’attitude la plus correcte et la seule possible, met à l’abri d’une telle initiative. Il semble avoir bien compris que ce livre était sa prison et la peine une perpétuité réelle.
    Quant au reste de votre propos, je vous renvoie à mes commentaires de ceux d’Achille, sans en retirer un iota. Notez que l’auteur du « deuxième viol » vient de faire machine arrière…
    —————–
    @ F68.10 17 janvier 2021 à 14:21
    « Un média, quant à lui, qu’il soit écrit ou audiovisuel, est souverain dans ce qu’il décide de publier. »
    Pas tout à fait… Il doit respecter la loi et s’interdire la publication d’opinions qu’elle censure. Bien sûr, il est permis de ne pas approuver la loi… mais la loi est la loi tant qu’elle n’est pas modifiée
    Alain Finkielkraut n’a pas blasphémé. Il a quelque peu bousculé la morale telle qu’elle est perçue aujourd’hui de façon majoritaire. LCI était parfaitement en droit de le virer. On peut néanmoins estimer que la chaîne aurait dû se donner un délai de réflexion avant d’en arriver à cette extrémité… D’autant qu’elle porte une partie de la responsabilité de la diffusion de ces propos sur son antenne et de l’émotion qu’ils ont suscitée (réaction mièvre de Pujadas et invitation d’un intervenant dont elle ne pouvait pas ne pas savoir qu’il avait déjà dérapé à propos de l’affaire Polanski).
    Finalement, d’un mal sort un bien : le débat sur l’inceste et la souffrance des victimes et bel et bien lancé et les tenants de la permissivité auront de plus en plus de mal à se faire entendre.

  212. @ Serge HIREL
    « Pas tout à fait… Il doit respecter la loi et s’interdire la publication d’opinions qu’elle censure. »
    Heureusement que j’ai écrit, dans le commentaire sur lequel vous vous exprimez, la chose suivante:
    « Bien sûr, les choses ne sont jamais si simples, mais c’est la base de la base. » — F68.10
    Je ne vais pas passer mon temps à rajouter des caractères et des circonvolutions locutives pour préciser que j’ai bien précisé avoir précisé que « les choses ne sont jamais si simples ».
    Cela étant: la loi est la loi (au-delà du fait qu’elle n’est pas toujours applicable ni réaliste et qu’il est même parfois moral de passer outre). Ce qui ne change rien au fait, vous l’avez noté, qu’on a le droit de ne pas être d’accord (ce qui, précisons la précision, n’était pas mon propos ici…). Ce qui ne change rien non plus au fait qu’il existe des mécanismes pour juger intellectuellement (et non pas se satisfaire d’un vote législatif comme justification morale intellectuelle, ce qu’un tel vote n’est pas) de la moralité d’une loi.
    C’est justement parce que je n’ai rien d’un relativiste, ce qui implique que je ne sois pas un relativiste moral, que cette position m’est évidente.
    Dans ce contexte, je persiste et je signe: le critère principal permettant de juger si une société est libre est de mesurer dans quelle mesure l’État est capable ou souhaite se retirer du contrôle de l’expression publique de la société civile pour lui donner les moyens de s’autodéterminer sur ce point.
    « Alain Finkielkraut n’a pas blasphémé. »
    Nous sommes bien d’accord.
    « On peut néanmoins estimer que la chaîne aurait dû se donner un délai de réflexion avant d’en arriver à cette extrémité… »
    Personnellement, je serais bien plus raide quand il s’agit de virer des gens. Et Finkie ne serait pas exactement ma priorité. Mais, effectivement, ce débat-là est parfaitement légitime. C’est à la société civile de l’avoir. Mais pour éviter que ce débat dégénère dans du pour ou contre Finkie, il convient de prendre en compte le fait que LCI matérialise des attentes en matière d’expression publique. Comme Charlie Hebdo, La Croix, Têtu, La Lettre d’Emmanuel Ratier, et j’en passe. Il importe donc de prendre en compte cela: on ne peut juger LCI comme s’il s’agissait de Charlie Hebdo.
    « D’autant qu’elle porte une partie de la responsabilité de la diffusion de ces propos sur son antenne et de l’émotion qu’ils ont suscitée… »
    Et j’ai là un désaccord avec LCI: compte tenu de la polémique, je maintiens 1. que c’est son droit de virer Finkie, mais 2. qu’elle aurait dû laisser l’émission de Finkie en ligne pour que nous puissions justement avoir ce débat esquissé dans les précédents paragraphes. LCI prend la société civile en otage en ne mettant pas à disposition les propos incriminés.
    « Finalement, d’un mal sort un bien : le débat sur l’inceste et la souffrance des victimes et bel et bien lancé et les tenants de la permissivité auront de plus en plus de mal à se faire entendre. »
    Je me moque un peu de ce débat, je vais être cash: c’est idiot de ne penser qu’à punir quand on ne cherche pas à détecter et à sauver, même au prix de ne pas punir. Et je connais bien plus d’une personne qui sont de cet avis. Généralement les gens qui y sont confrontés personnellement ou confrontés professionnellement dans un contexte médical ou médico-social au bas de l’échelle.

  213. @ Serge HIREL
    Oui j’ai bien lu et même si je fus parfois en désaccord avec Achille, cela n’empêche pas un avis proche parfois.
    Il a aussi retiré viol certes mais il maintient son point de vue et c’est tout à son honneur. Et pourtant il est macroniste ; parlons de violation.
    Et quand vous aurez Victor qui dira dans un livre « je n’ai jamais demandé à ma soeur de parler à ma place » une fois l’ouvrage vendu à 500 000 exemplaires, que direz-vous ?
    « Ce n’était pas une violation de l’intimité de Victor ce livre, elle a juste voulu aider d’autres personnes… »
    N’enlevez pas la tendance de certains médias ou journalistes à s’appuyer sur le malheur des autres. Ce qui est pris est pris.
    Duhamel ? Qu’il se taise à tout jamais dans les médias.

  214. @ Lodi | 18 janvier 2021 à 05:53
    Si toutes les victimes d’inceste devaient écrire un livre sur ce qu’elles ont vécu dans leur enfance, les rayons des librairies et des kiosques de quai de gare seraient envahis de ce genre de littérature.
    Je suis bien conscient que les enfants qui ont subi ce genre d’attouchements de la part d’un de leurs proches sont marqués à vie. Mais la plupart parviennent à se reconstruire, soit seul, soit avec l’aide d’un pédopsychiatre.
    Je pense, pour ma part, qu’il ne faut pas attendre trente ans – soit la date à partir de laquelle les faits sont prescrits – pour se manifester dans ce genre de situation car cela laisse planer un doute sur les intentions de ces révélations bien tardives.

  215. @ Serge HIREL (@ Achille)
    Dites donc, Monsieur Hirel, on dirait que vous vous posez en directeur des consciences délabrées, en justicier des abandonnées à leur triste sort, en défenseur du bon usage de l’injure, en maître et étalon d’or de ceci et en cela…
    Tout ceci est bel et bon, mais si le but réel est de vous faire briller à peu de frais, disons qu’il reste quelques sceptiques, dont moi…
    Et je dirai que vos ronds de jambe, votre style, votre mesure outrée, et votre démesure outrageante, dépassent comme une vieille guenille de vos chausses, ils vous rendent ridicule à votre insu…
    Donc, et pour faire bonne mesure, il me paraît opportun, que moi, me and myself, venions ici, dans ce monde de gens de bon aloi, vous dire que suivant vos interlocuteurs, il est bon d’adapter votre « Manifesto » assommant de truismes.
    Ne le prenez pas mal, il faut, vous en conviendrez, que chez M. Bilger les échanges soient directs.
    Dès lors, lorsque Marchenoir vous adressera des injures, car, quoi qu’il en dise les mots qu’il vous destine sont bel et bien des injures, vous seriez inspiré de ne pas en faire des confettis (comme le font les petits adversaires) mais de vous les mettre sur l’oreille…
    Ensuite, quand Achille donne son point de vue (que je ne partage pas souvent…) il n’est pas nécessaire et encore moins utile de le faire passer au tribunal de céans, car ici, il y a peu de juges impartiaux, ce qui rend l’arrêt toujours infect…
    Enfin, et si vous aimez défendre la vérité, c’est un loisir comme un autre, il faut savoir que « la vérité est comme un lion. Vous n’avez pas besoin de la défendre. Relâchez-la, et elle se défendra elle-même ». 
    Cette sentence est de Savonarole ou de saint Augustin, je ne me souviens plus, et comme il ne faut plus déranger Savonarole…

  216. Mary Preud'homme

    Ils savaient tous ? Hélas non, pas tous, loin de là !
    J’en vois ici qui commentent, commentent et jugent à longueur de temps. Reste à savoir quel serait ou fut leur courage, leur engagement dans la vraie vie. Et pour ceux qui auraient été victimes ou proches d’une victime, dans quelle mesure ils estiment plus judicieux, avec le recul, un étalage sur la place publique, plutôt qu’une dénonciation, un jugement et la mise hors d’état de nuire du coupable d’inceste ou de pédophilie ? Enfin ce qu’ils pensent de la relation des faits divers rapportés par les journaux souvent déformés à outrance, voire totalement fantasmés ou diffamatoires ?
    C’est donc le plus souvent parler à son aise, en se retranchant derrière une morale de circonstance et hors du monde que de vouloir à tout prix informer sur des événements que l’on ne maîtrise pas et sans se soucier des dommages collatéraux qui vont peut-être éclabousser et nuire sur le long terme à des innocents.
    Alors que s’engager, prendre tous les risques et défendre le plus faible sans faire de tapage médiatique est autrement difficile et courageux.
    (Voir mon commentaire du billet « Alain Finkielkraut débat-il trop ? » du 15/01/19:02 en réponse à Guzet)
    Voir aussi sur ce fil ma première contribution sur un sujet qui me touche de très près (10.01.21, 18:58) complétée par celle de Véronique (11.01.21, 05/31).
    Rien d’autre à ajouter ni retrancher.

  217. @ Mary Preud’homme
    « Et pour ceux qui auraient été victimes ou proches d’une victime, dans quelle mesure ils estiment plus judicieux, avec le recul, un étalage sur la place publique, plutôt qu’une dénonciation, un jugement et la mise hors d’état de nuire du coupable d’inceste ou de pédophilie ? »
    Vous aurez vos premières réponses, nuancées, sur #meetooinceste. Il faut aussi faire attention à la façon d’interpréter les propos: ce que les victimes disent peut très facilement, pour les mêmes mots, signifier d’autres choses dans la tête des non-victimes. Il y a donc du pinaillage à faire pour discerner les non-dits dans ce qui est dit. Et toutes les victimes ne sont pas les mêmes: elles sont aussi diverses que le reste de la société l’est.

  218. Je constate avec une pointe d’émotion que des commentateurs et commentatrices (Mary Preud’homme, duvent, stephane) qui ne partagent pas mes idées et même avec qui j’ai eu quelques échanges un peu houleux, sont capables de prendre ma défense dans le différend qui m’oppose à Serge HIREL.
    Preuve que malgré des opinions politiques différentes, il est possible de se retrouver sur certains points qui portent sur l’éthique. Valeur ni de gauche, ni de droite mais tout simplement humaine.

  219. Denis Monod-Broca

    @ F68.10
    « Finkielkraut souhaite contraindre – je schématise: il n’est pas si bête – LCI à lui donner la parole. C’est de la contrainte, pas de la liberté. »
    Où avez-vous bien pu voir ou entendre que Finkielkraut souhaitait contraindre LCI à lui donner la parole ? Invité régulier de la chaîne, il a répondu à des questions et il s’est, à haute voix, posé des questions. Mais où est donc là-dedans la contrainte, même schématiquement ?!?
    Pouce !
    J’arrête là notre échange qui devient abscons…

  220. @ Denis Monod-Broca
    « Où avez-vous bien pu voir ou entendre que Finkielkraut souhaitait contraindre LCI à lui donner la parole ? »
    Finkielkraut jeté en pâture. (Voici). Finkielkraut bâilloné. Finkielkraut sous le choc. Finkielkraut: « On ne vire pas les gens pour ça ». Finkielkraut qui n’a pas commis de délit. Finkielkraut victime d’un délire collectif. (Programme TV). Finkielkraut fait un procès. Finkielkraut demande la publication de l’émission. (Atlantico)
    Bon. Ben voilà. Il essaie quand même un peu de tordre la main à LCI. En appelant à des gens comme vous. Vous qui, jusqu’ici, à moins que je ne me trompe, n’avez pas encore affirmé que vous soutenez le droit souverain de LCI d’être maître de son antenne. Là où se niche notre sérieux désaccord.
    « Invité régulier de la chaîne, il a répondu à des questions et il s’est, à haute voix, posé des questions. »
    Ouais. Et alors ? C’est un point d’interrogation qui devrait convaincre LCI ? Bien sûr que non !
    « Mais où est donc là-dedans la contrainte, même schématiquement ?!? »
    La contrainte, c’est de tenter de nier le droit de LCI à maîtriser son antenne en faisant appel aux sentiments d’une frange de la population. Entre nous, cela risque d’échouer…
    « Pouce ! J’arrête là notre échange qui devient abscons… »
    Comme vous voulez. Mais LCI a le droit de maîtriser son antenne: LCI n’est pas l’État faisant la chasse aux délits d’opinion. Le cas Fourtillan me pose plus problème, voyez-vous.

  221. @ duvent 18 janvier 2021 à 13:33
    De même que je n’ai pas coutume de revêtir les habits moyenâgeux dont vous cherchez par aigreur à m’affubler, je n’ai pas pour habitude de déguiser mes opinions. J’appelle un chat un chat, sans pour autant pratiquer l’injure contre des commentateurs dont je considère les propos abjects.
    Et, sur l’inceste, vous pouvez tempêter jusqu’à vous époumoner, vous ne ferez pas changer d’un pouce ma position… qui d’ailleurs, semble-t-il, a trouvé ces jours-ci quelques renforts.
    Il se fait que ce sujet me hante depuis plus d’une vingtaine d’années. Je n’ai pas été confronté à une telle horreur dans mon milieu familial, ni même dans un cercle plus large. C’est dans une cour d’assises que je l’ai découverte, pendant une session de huit jours, en qualité de juré.
    Je n’oublierai jamais cette semaine-là. Quatre procès de papys ordinaires, terrés dans le box, bafouillant de vagues regrets, une jeune femme de 20 ans, trois garçons plus jeunes cherchant leurs mots pour décrire l’indescriptible, évitant le regard du grand-père qu’ils avaient aimé et respecté, un président qui filtre les questions des jurés pour éviter les mots crus, une épouse qui dit n’avoir rien vu, mais accable son mari, une autre qui reconnaît avoir depuis longtemps abandonné tout lien, même d’affection, avec son homme, un avocat général qui, pour l’une des affaires, ose dire que d’autres que l’accusé devraient aussi se trouver à ses côtés, des témoins taiseux, des experts confus…
    Voilà pourquoi les propos d’Alain Finkielkraut, d’Achille, de Robert Marchenoir, de stephane, de Jack Lang, ce lundi matin, me sont insupportables. Les grands-pères violeurs ont pris de cinq à dix ans. Leurs victimes, elles, avaient déjà pris perpète. Et l’on sait aujourd’hui que la meilleure thérapie pour elles est d’écrire, de dire, de décrire, au moment où elles en trouvent la force.
    Vous trouvez ma colère « ridicule », son expression un « truisme »… Vous m’interpellez – « Dites donc, Monsieur Hirel » – à la manière du flic qui jouit de coller un PV… Je m’en fiche. Et si mes « ronds de jambe », mon « style », ma « mesure et ma « démesure » ne vous plaisent pas, la solution et simple : ne lisez pas mes commentaires.
    Quant aux injures, habitué à les collectionner dans le cadre de la profession que j’ai exercée, tant celle-ci les attire pour un oui, pour un non, je continuerai à en faire des confettis ou, moins imagé, elles resteront sans effet sur mes opinions.
    Préféreriez-vous que je me fabrique mon Mur des cons personnel et que je les y épingle avec les noms de leurs auteurs, avant de le rendre public ?

  222. @ Serge HIREL
    Ce qui est insupportable c’est des gens qui comme vous se targuent de défendre la liberté d’expression et caricaturent des propos comme ceux d’Achille, propos qu’en la circonstance je soutiens pour deux raisons: Achille a le droit d’avoir un avis et en plus il peut le donner ; l’avis d’Achille n’a rien de terroriste et d’appel au viol ou au viol collectif ou à excuser Olivier Duhamel pour ses agissements, mais il appelle à une certaine prise de hauteur quant à la volonté de certains d’aboyer avec les loups. On ne peut lui reprocher cela.
    De surcroît il y a instrumentalisation du livre de Camille Kouchner et certainement pas par Achille, livre qui est déjà une instrumentalisation lui-même. À des fins humanistes.
    Pourquoi ne pas avoir informé Mediapart finalement ?
    Que ce soit Achille, Mary, duvent, moi-même ou quelques autres, nous acceptons les points de vue différents et que chacun puisse avoir sa vérité avec son vécu.
    Sur le fond nous vous rejoignons, sur la forme, la nafissatoudialloïsation de l’affaire prend de l’ampleur. Ampleur qui profite aux libraires, c’est déjà ça. Attendre 30 ans et 3 mois rappelle Émile Louis qui se croyait protégé par la prescription.
    Ce n’est pas quand Duhamel tourne au Viagra qu’il faut l’ouvrir et essayer de faire effondrer ce système où « je te tiens tu me tiens par la zigounette ». C’est quand il était encore en capacité de nuire. Mais bon, chez ces gens-là…

  223. @ Serge HIREL
    « Il se fait que ce sujet me hante depuis plus d’une vingtaine d’années. »
    Félicitations. Maintenant, ce que je vous suggère, c’est de ne pas vous focaliser sur le biais d’observation que constituent les assises. Et de vous poser avec acuité la question de la façon dont ce problème est géré quand il arrive en contexte médical. Comme Adrien Taquet le fait. De vous poser la question de l’impact des différentes théories psychanalytiques en la matière. Par exemple. En somme de quitter l’angle purement pénal pour vous poser la question de la façon dont ces choses sont gérées de manière globale. C’est là que cela devient bien plus effrayant.
    Une des raisons pour laquelle je soutiens Macron, c’est que j’ai effectivement remarqué un changement de discours avec son équipe sur ce sujet. Adrien Taquet a quitté la toge du misérabilisme et du « toujours plus de sous » pour endosser celle du « au fait ? on fait quoi ? on essaye de le faire pas trop mal ? on commence à réfléchir ? ».
    Les résultats en sont à mes yeux insatisfaisants. Mais c’est tout un système à bouger. Cela ne se résout pas en dégueulant du fric, contrairement au discours de la gauche (que j’ai en horreur en large partie à cause de cela).
    Ce qui est odieux dans la position de Finkielkraut, ce n’est pas qu’il « se pose des questions », mais c’est qu’il se « pose des questions » pour ignorer la vraie question: on ne traite pas la question de la maltraitance sur des bases telles que le consentement d’un gosse de quatre ans ou du légalisme abscons. Quand on va parler du consentement dans le SMpP, je vous garantis qu’on va rigoler !

  224. @ Serge HIREL | 19 janvier 2021 à 01:28
    « Préféreriez-vous que je me fabrique mon Mur des cons personnel et que je les y épingle avec les noms de leurs auteurs, avant de le rendre public ? »
    Ben, je ne sais pas ? Est-ce que c’est une menace déguisée de me ranger dans votre Mur des cons ?
    Si c’est le cas, alors, je vous réponds : oui ! oh ! oui ! Rhââ, lovely !! Rangez-moi dans votre Mur des cons personnel, et tout en haut s’il vous plaît !
    Si vous avez imaginé que j’ai souhaité vous faire changer d’avis, c’est que vous vous accordez beaucoup trop d’importance…
    Et vous continuez votre plainte en écrivant :
    « Vous m’interpellez – « Dites donc, Monsieur Hirel » – à la manière du flic qui jouit de coller un PV… »
    Je ne suis pas flic, et c’est parfaitement incompréhensible, quand on pense que j’écris sans vergogne « Dites donc, Monsieur Hirel…», dans quel monde vit-on ?? Je vous le demande ?
    Je me suis perdue en conjectures et râah gnagna, tout est de la faute à Bach, Loussier et l’autre Gotlib…
    https://www.youtube.com/watch?v=1AtNcAg0IOk

  225. @ Serge HIREL
    Votre sollicitude pour les victimes est hautement louable. Et d’autant qu’elle n’est pas due à un traumatisme personnel.
    J’ai eu plusieurs choses à faire : défendre la liberté d’expression même des pédophiles et des riches et puissants patrons de chaîne car on a tendance à oublier les principes face aux gens qu’on n’aime pas, or beaucoup ne peuvent pas blairer les deux catégories.
    Défendre les victimes en essayant de montrer l’écrasement qu’elles ont subi. Et la victime est un humain comme un autre : elle a le droit de réagir comme elle veut, il n’y a pas une procédure ou un code de bonne conduite des victimes.
    D’autre part, j’avais peur que mes divers messages ne soient brouillés par des encouragements trop précoces.
    Mais à présent, j’affirme que votre souci des victimes est hautement louable et manifeste par moments un panache me faisant penser à d’Artagnan et à Cyrano. Si l’amour est enfant de Bohème, le panache s’avère le fruit le plus goûteux de la vieille France.

  226. @ Lodi
    « J’ai eu plusieurs choses à faire : défendre la liberté d’expression même des pédophiles et des riches et puissants patrons de chaîne car on a tendance à oublier les principes face aux gens qu’on n’aime pas, or beaucoup ne peuvent pas blairer les deux catégories. »
    Je suis dans le même cas de figure que vous. C’est d’autant plus nécessaire que, comme les victimes sont inaudibles, il est important de permettre aux pédophiles, par exemple, de parler car c’est par leurs propos qu’on peut permettre aux victimes de répondre et ainsi de parler. C’est paradoxal, mais c’est ainsi: le déni social fonctionne ainsi. Il y a d’autres raisons plus complexes, mais bon, pour faire simple: permettre aux victimes de s’exprimer doit passer par une phase où on conteste la légitimité des propos des gens légitimant le déni, puis, face à la montée de la contestation, défendre leur droit à s’exprimer en contrepartie de celle des victimes à l’ouvrir. Le piège à éviter est le suivant: que personne ne s’exprime ou n’exprime que des propos convenus. Briser un tabou, c’est comme le vélo: on tombe quand on arrête de pédaler. C’est une question de mouvement.

  227. @ F68.10 | 19 janvier 2021 à 22:13
    Il y a la raison que vous dites. Il y a aussi que parfois les pédophiles sont des victimes dans le sens qu’ils subissent des pulsions qu’ils ne trouvent en rien légitimes : derrière le pédophile autocomplaisant ou celui qui se sert de lui pour scandaliser, il y a une victime de la nature ou de Dieu, enfin, de ce qui détermine les personnes à être ce qu’elles sont quoi qu’elles en aient, ce qui fait qu’en ce sens, nous sommes tous des victimes, ce qui peut rendre solidaire de toutes les victimes.
    On ne pense pas assez à aider les pédophiles à résister au mal qui les ronge. Franchement, tant que je suis là, j’aimerais qu’on dise « abuseurs d’enfants » plutôt que « pédophiles » vu que certains abusent sans être pédophiles et que certains pédophiles se retiennent.
    Comme la plupart des gens sont des sexuels, ils devraient comprendre de l’intérieur la difficulté de ne pas jeter leur chair sur une autre vu qu’ils sont attirés par la viande de leur prochain comme le fer par l’aimant ou le corps par la chute.
    La liberté, le débat éclairent toute la société. Il y a deux modes d’éducation : le débat qui n’est pas que le débat télévisé, et l’éducation des parents, professeurs et autres relations en principe sous le signe de la responsabilité du plus instruit.
    Mais je m’insurge contre l’idée d’imposer à des gens le rôle d’éducateurs malgré eux comme cela arrive un peu partout et notamment aux victimes.
    Quel délire et preuve que les victimes ne sont rien ! Quand quelqu’un doit de l’argent à un autre, on parle rarement de remise de dette, et ce serait pourtant plus céans car souvent si l’autre ne rembourse pas, ce n’est pas pour nuire mais par insolvabilité. Et on ne demande pas au créancier d’apprendre à son débiteur à gérer son budget, ou de lui trouver un travail ou je ne sais quoi encore. Rapport de force !
    Au puissant, on ne demande rien, à l’impuissante victime, on réclame de porter son bourreau comme si la croix de l’outrage n’avait pas suffi ! Quel délire… Si certaines victimes ont une folie religieuse, libre à elles, mais l’exiger des victimes pour les dire guéries ou bonnes moralement ou je ne sais quoi encore est indécent.
    La victime est celle à qui on a fait obstacle, et non le chemin du bourreau ! Après instrument de plaisir, instrument de rédemption ? On pourrait aussi bien exiger des malades de telle ou telle maladie de trouver un sens à leur maladie, même si cela ne fait, à mon avis, qu’aller dans le sens du non-sens de nos vies, pauvres vies de gens condamnés à souffrir et à mourir, toujours subir.
    Si les chrétiens et assimilés s’imaginent être des instruments de rédemption les uns des autres, ils n’ont pas à mobiliser les victimes comme des supplétifs, eux qui n’ont fait que les ignorer malgré le fait que leur fondateur avait commandé de les servir : s’avérer indigne de son idéal ne donne pas le droit de le délocaliser chez le voisin.
    C’est la victime et non les religions et autres institutions, c’est la victime que tous les groupes et certains individus maltraitent qui doit faire l’objet de toutes les sollicitudes.
    Quant aux institutions, elles ne se protègent que trop, ou plutôt, trop bêtement : mettre la poussière sous le tapis sauve mais seulement les responsables d’une époque, un jour, on découvre que le tapis est tout pourri alors se crée un débat entre ceux qui pensent qu’on peut laver et réparer le tapis et ceux qui soutiennent qu’à ce stade, il doit être jeté aux ordures.
    Passionnant.
    Ce n’est pas que les gens soient méchants : ils ont besoin d’institutions et ils ont besoin de justice, certains sont dans l’institution, d’autres dehors, certains ont le sens de la justice atrophié, les autres sont plus sensibles à l’iniquité qu’à une fausse note ou à la pourriture commençant à infecter la cerise noire basculant de la plénitude du goût à sa décadence dissimulée par une couleur digne aussi belle que celle du grenat mais vivante comme le vin de pinot.
    Bref, ils ont besoin de sécurité et de dignité. Mais si les gens cherchent du pain, il arrive qu’ils ne trouvent que des pierres. Que quelques-uns les ramassent et frondent leurs oppresseurs, David contre les Goliath, est la guérilla, mieux, l’épopée méconnue de notre époque.

  228. @ duvent 19 janvier 2021 à 14:52
    « Gotlib »…
    Je comprends mieux désormais le côté déjanté de vos commentaires : vous avez avalé trop de « Fluide glacial »… rhâa gnagna !
    ——————————————————
    @ F68.10 19 janvier 2021 à 12:18
    Ce que j’ai mémorisé de cette session d’assises, ce sont les silences des victimes et de leurs proches qui précédaient chaque réponse aux questions qui leur étaient posées. L’impression qu’elles violaient une intimité qu’ils ne pouvaient partager avec personne. L’impression aussi que ce blanc n’était jamais une hésitation mémorielle, mais qu’il leur fallait prendre le temps de surmonter un lien qui persistait encore avec leur violeur… Je me rappelle aussi du silence dans lequel les jurés et les juges entraient dans la salle des délibérés. Et de celui qui, à chaque fois, a suivi l’énoncé du verdict. Pas un cri, pas un applaudissement. Des pleurs. Des visages fermés. L’impression que, finalement, la condamnation n’apportait pas l’apaisement. Que les victimes avaient été entendues, mais qu’elles repartaient aussi captives de leurs souvenirs qu’avant le procès.
    Vous avez raison. La réponse judiciaire est nécessaire, mais insuffisante. Mais y a-t-il une autre réponse possible ? Une « réponse globale » qui effacerait totalement le traumatisme ? Je ne le crois pas. Chaque victime est un cas particulier et sa délivrance – sa rédemption – ne peut venir que d’elle-même. Par l’écriture, par de nouveaux liens affectifs, par un grand projet de vie…
    Il faut du temps, beaucoup de temps pour cela, y compris pour l’étape la plus difficile : parvenir à dire aux autres, aux plus proches, qu’on a été violé. Un appel au secours plus qu’un appel à la vengeance. Endosser son statut de victime et rompre avec celui de soumis. Beaucoup n’y parviennent jamais. Et la société, qui ne sait rien d’eux, n’a aucun moyen de les aider.

  229. @ Serge HIREL
    « L’impression que, finalement, la condamnation n’apportait pas l’apaisement. Que les victimes avaient été entendues, mais qu’elles repartaient aussi captives de leurs souvenirs qu’avant le procès. Vous avez raison. La réponse judiciaire est nécessaire, mais insuffisante. »
    Il est nécessaire qu’il y ait une réponse judiciaire car il est nécessaire qu’on puisse objectiver et reconnaître la maltraitance. Ensuite, il est à peu près évident qu’il n’est pas possible de prendre le jugement rendu comme ayant une valeur morale: on peut très bien avoir beaucoup d’estime pour sa famille, savoir qu’un tel événement est inacceptable et doit être surtout reconnu avant même d’être puni, tout en jugeant absurde d’envoyer son père ou sa mère en taule. Ce serait mon cas, et ce serait une des raisons, au-delà même de la quasi-impossibilité de porter plainte, de ne pas porter plainte. Camille et Victor sont dans un cas de figure différent et je ne peux évidemment pas parler à leur place.
    Mais vraiment, ce qui importe, au-delà de la punition, c’est que l’autorité, en un sens large, reconnaisse la réalité. La maltraitance n’est souvent possible que par l’incapacité des autorités à ouvrir les yeux, que ce soit à temps ou a posteriori. C’est cela la priorité à changer, et c’est pour cela que, personnellement, je suis prêt à renoncer à l’illusoire systématicité de la punition au profit d’une recherche honnête de la vérité plutôt qu’une recherche malhonnête de la culpabilité ou de l’innocence.
    C’est pour moi pour cela que la question du consentement est odieuse: elle nous place face à une fausse alternative: 1. soit le gosse est hypothétiquement apte au consentement (ce qui ne veut rien dire, et est néanmoins implicite dans la position de Finkielkraut) 2. soit le gosse n’a pas de libre arbitre (position de Goldnadel et qui, dans sa dimension totalisante, enlève aux gosses la possibilité d’échapper à l’autorité maltraitante puisqu’il n’a pas de libre arbitre…) Pile ? Je gagne. Face ? Tu perds.
    Je pense surtout que c’est un changement de logiciel complet qu’il convient d’avoir au sujet de la maltraitance. Sur le plan des idées, même pas sur le plan des « moyens »…
    « Mais y a-t-il une autre réponse possible ? Une « réponse globale » qui effacerait totalement le traumatisme ? Je ne le crois pas. Chaque victime est un cas particulier… »
    C’est là où je pense que vous vous trompez: on ne peut mettre sous le tapis des phénomènes communs à tous ces cas au profit d’une « singularité ». Il y a une dimension statistique à la maltraitance. Il y a des points où on peut avoir des actions mesurables et chiffrées. Mais cela demande un effort scientifique conséquent. La recherche scientifique sur l’inceste est atone, et c’est l’effet du tabou: aucun chercheur ne se risque sur ce thème.
    Ce faisant, cela laisse libre cours à ceux que je qualifie de charlatans pour exploiter cette idée de « singularité » pour ne jamais avoir à rendre de comptes sur leur action. Comme tout est « particulier », on ne peut jamais savoir si on bosse correctement… puisque c’est un cas particulier ! Parce que pour remédier à cela, il faudrait faire des stats.
    C’est tout l’enjeu de la guerre des psys, et pourquoi je récuse l’influence de la psychanalyse en France. Cet enjeu est énorme, car comme la maltraitance n’est pas un enjeu isolé, cet enjeu impacte toute la prise en charge psychiatrique, comme en témoigne la question de l’autisme assimilé à la maltraitance.
    Ce qui importe surtout, c’est de sortir de l’approximatif au prétexte de la « singularité » d’un cas de maltraitance pour qu’enfin, on commence à arrêter de tout confondre. Si on reste dans l’approximatif, il est inévitable qu’en succombant à des instincts émotionnels de chasse à la maltraitance nous cumulions faux négatifs et faux positifs comme dans le cas Rachel. La maltraitance, c’est une question qui nécessite de revenir à une rigueur intellectuelle féroce dans le monde universitaire. Et nous en sommes très loin.
    ——————————————————-
    @ Lodi
    « Il y a aussi que parfois les pédophiles sont des victimes dans le sens qu’ils subissent des pulsions qu’ils ne trouvent en rien légitimes… »
    Oui. Tout à fait. C’est pour cela que la question de la rigueur intellectuelle dans ces questions de maltraitance et dans toutes les questions qu’elle touche est fondamentale. Il ne s’agit pas de faire des victimes pour le plaisir de s’illusionner à sauver des victimes. On ne peut pas se contenter d’approximatif ou d’idéologie. C’est une des raisons de mon opposition résolue aux thèses d’Aliocha.
    « Mais je m’insurge contre l’idée d’imposer à des gens le rôle d’éducateurs malgré eux comme cela arrive un peu partout et notamment aux victimes. »
    Le problème des victimes est qu’elle ne peuvent pas avoir la parole si elle ne trouvent pas une caution intellectuelle avec un diplôme en psychiatrie pour les relayer. Muriel Salmona par exemple. Mais, derrière ce culte du diplôme (en particulier sur les questions médicales), on rentre dans la question de l’incompréhension de la nature de l’autorité intellectuelle. Que les gens aient encensé Raoult montre que ce n’est pas demain la veille qu’on écoutera les victimes sans qu’elles soient chaperonnées par un psychiatre médiatique (et aucun n’a ma faveur…)
    « Au puissant, on ne demande rien, à l’impuissante victime, on réclame de porter son bourreau comme si la croix de l’outrage n’avait pas suffi ! Quel délire… Si certaines victimes ont une folie religieuse, libre à elles, mais l’exiger des victimes pour les dire guéries ou bonnes moralement ou je ne sais quoi encore est indécent. »
    Exactement. C’est pourquoi le discours d’Aliocha est intrinsèquement et fondamentalement immoral. Sans compter les menaces de mort des patients musulmans en hôpital psy si tu as le malheur de dire que si Dieu existe et cautionne cela, alors c’est un salaud.
    « Si les chrétiens et assimilés s’imaginent être des instruments de rédemption les uns des autres, ils n’ont pas à mobiliser les victimes comme des supplétifs… »
    Exact. Pour moi, c’est un signe de dérive sectaire que de faire cela.
    « Quant aux institutions, elles ne se protègent que trop, ou plutôt, trop bêtement… »
    C’est là que le fait que la diffamation en France ne soit pas excusable par l’exceptio veritatis quand elle touche des thématiques privées signe la caution du tabou par les autorités. Ne pas toucher à cela, c’est cautionner la maltraitance.
    « …un jour, on découvre que le tapis est tout pourri alors se crée un débat entre ceux qui pensent qu’on peut laver et réparer le tapis et ceux qui soutiennent qu’à ce stade, il doit être jeté aux ordures. Passionnant. »
    Dites-m’en tant…

  230. Mary Preud'homme

    @ Serge HIREL | 20 janvier 2021 à 10:40
    Votre dernier paragraphe est partiellement juste.
    « certains n’y parviennent jamais ».
    À cette nuance d’importance près que l’on ne voit pas comment la société qui d’une certaine manière a fermé les yeux sur des problèmes qui la rongent pourrait les aider en ravivant d’anciennes blessures pour se donner bonne conscience. D’autant plus s’ils ont réussi à se reconstruire d’une manière ou d’une autre et aspirent désormais au respect de leur vie privée pour eux-mêmes et leurs proches.
    Non les victimes ne sont pas des animaux de cirque que l’on sort d’un placard pour les exhiber sans vergogne au tout-venant, en vue de se faire briller soi-même, d’exhiber ses bons sentiments ou de vendre un article ou un livre bien croustillant.

  231. @ Serge HIREL | 20 janvier 2021 à 10:40 (@ duvent 19 janvier 2021 à 14:52)
    « Gotlib »…
    « Je comprends mieux désormais le côté déjanté de vos commentaires : vous avez avalé trop de « Fluide glacial »… rhâa gnagna ! »

    Que voulez-vous dire par « le côté déjanté de vos commentaires » ?
    Déjanté par rapport à quoi ?
    Vous n’êtes pas frappé, je présume, par ce « déjantage »…
    Tandis qu’ici, comme ailleurs, les personnages de comédie remplissent de bruit et de fureur tout l’espace audible, visible et tutti quanti…
    De ces personnages répugnants et ignobles, il faut subir l’insondable pourriture, qui diffuse lentement, sûrement et sans discontinuer son horrible puanteur.
    Ici, un philosophe de pacotille qui par l’image et le son, imagine produire du sens, quand tout dit de lui qu’il n’est que vanité et boursouflure.
    Nous avons là un révolutionnaire tout juste bon pour le cul-de-basse-fosse, qui n’a rien révolutionné, il n’en avait ni l’envie ni le pouvoir.
    Nous avons de ce côté, le professeur qui brise de sa majesté putréfiée, une enfance abandonnée.
    Nous avons par là le Good Doctor qui patauge dans l’ego du sauveur, le visage impavide et la conscience narcotique.
    Oui, en effet, il est de bon ton de commenter jusqu’à la nausée les affres de ce monde, car rien n’existe hors la laideur, rien n’a de valeur hors la disgrâce, rien n’existe hors la perdition…
    Désormais, il faut chercher loin dans ses souvenirs pour retrouver et ressentir ce qui autrefois ressemblait à de l’humilité, de la bonté et du devoir, pour ne pas perdre la tête dans tout ce vide qui nous met à genoux…
    Et c’est ainsi que… la vie sans la musique et Gotlib est une erreur  !

  232. @ Achille 18 janvier 2021 à 16:10
    « Une pointe d’émotion »… ou une pointe de satisfaction d’avoir réuni quelques voix qui, comme vous, sans le moindre argument, doutent de la sincérité de la jumelle d’un enfant violé ?
    Que vient faire l’éthique dans votre discours ? Est-ce « éthique » de dénier à une victime le courage de parler ? Quelle valeur défendez-vous ainsi ?
    Je n’ai pas de « différend » avec vous. Je m’oppose farouchement à vos propos irrespectueux envers Camille et « Victor » Kouchner. J’avais cru comprendre que vous les retiriez… et j’allais vous adresser un message de réconciliation. Mais, par hasard, avant de le rédiger, j’ai lu vos commentaires du billet de Philippe sur Cohn-Bendit.
    En fait, votre retrait n’était qu’une manœuvre pour vous sortir de l’impasse dans laquelle vous vous trouviez. Vous n’avez changé en rien votre point de vue. Vous voici prenant la défense d’un pédophile…
    Ce qui me conduit à retirer le demi-pardon accordé pour faute avouée et à m’opposer à vos nouveaux propos avec la même vigueur que précédemment.
    ——————–
    @ F68.10 20 janvier 2021 à 13:39
    Je partage entièrement la première partie de votre commentaire. Il me semble que le livre de Camille Kouchner a réveillé la conscience populaire et que « les autorités » vont être obligées d’agir.
    Et ce d’autant plus que, cette fois, l’inceste est à leur porte, pas au fin fond d’une « famille à problèmes ». Duhamel était l’un des leurs… Peut-être peut-on comparer – avec moult précautions oratoires – le phénomène MetooInceste au raid d’une bande de banlieue qui, voici quelques années, a incendié une vingtaine de voitures dans le XVIe arrondissement. Le lendemain, « la banlieue » était devenu le dossier n°1 du gouvernement… parce que, pour la première fois, les épaves appartenaient à des « autorités ».
    Quand j’emploie le terme « cas particulier », je ne nie pas que toutes les victimes d’inceste présentent des caractéristiques communes, dont la première d’entre elles, partagée par tous les enfants, est la domination de l’adulte. Mais chacune néanmoins réagit de façon différente. Le silence est plus ou moins long, parfois définitif, l’un « oublie » au point de devenir passif, l’autre, au contraire, « se libère » par l’agressivité. L’un se confie rapidement à un proche, l’autre devient taiseux ; l’un est cru, l’autre repoussé…
    Il en est d’ailleurs de même des criminels incestueux. Tous ont rompu un maillon de la morale universelle, mais chacun organise son crime de façon différente. L’un prend prétexte d’un jeu, l’autre d’une leçon, voire d’une initiation. L’un est conscient qu’il franchit l’infranchissable, l’autre ne parvient pas à réprimer une pulsion… Idem en matière de pédophilie. L’infâme Cohn-Bendit ne se range-t-il pas dans la catégorie des pédophiles victimes d’enfants vicieux ?…
    Bien sûr qu’il faudrait que la science s’intéresse un peu plus à l’inceste. Mais le chemin sera long… Je partage amplement votre point de vue sur les psychiatres, psychanalystes et autres « psy »… Dans la plupart des cas, leurs expertises devant les tribunaux sont affligeantes, au choix, de banalité ou de confusion. Elles sont pourtant indispensables à la justice pour respecter le principe de la personnalisation de la peine.
    À qui confier ce volet médical… qui ne peut pas être totalement dissocié d’une recherche sur les causes et les conséquences sociétales de l’inceste, ni de l’étude des moyens à mettre en œuvre pour prévenir et tenter d’éradiquer ce crime… vieux comme le monde, mais totalement inacceptable dans le nôtre ?

  233. @ Serge HIREL | 20 janvier 2021 à 20:20
    « Ce qui me conduit à retirer le demi-pardon accordé pour faute avouée et à m’opposer à vos nouveaux propos avec la même vigueur que précédemment. »
    Vraiment je suis terrifié à l’idée que vous allez me poursuivre de vos assiduités dans les prochains billets.
    Je sens que je ne vais pas en dormir de la nuit !
    Enfin ne vous énervez pas trop quand même sur mes commentaires. Je ne voudrais pas que vous nous fassiez une crise d’apoplexie. 😃

  234. @ Serge HIREL
    « Je partage entièrement la première partie de votre commentaire. Il me semble que le livre de Camille Kouchner a réveillé la conscience populaire et que « les autorités » vont être obligées d’agir. »
    En même temps, ce n’est pas exactement la bonne méthode que de ne réagir que sur pulsion médiatique:
    « Je crois que c’est une maladie en France. On est un pays qui avance à petit pas et qui manque de vision globale. Au Canada, il y a eu une grosse affaire, il y a 30-40 ans, qui a bouleversé le pays. Le gouvernement s’est demandé : « Nos enfants sont-ils protégés dans notre pays ? » Et force était de constater qu’ils ne savaient pas répondre à cette question. Au lieu de nommer une commission parlementaire, comme on l’a fait avec Outreau, qui n’a servi à rien, ils ont nommé un comité scientifique, le comité Comité Badgley [mis en place en 1984] qui a travaillé à faire un état des lieux et des préconisations pour améliorer la protection de l’enfance. Ils ont mis l’argent sur la table et ont appliqué les recommandations. Aujourd’hui, on dit que les Canadiens sont en avance. Non, les Canadiens ne sont pas en avance, ils ont une autre façon d’appréhender les problèmes, alors que nous, les Français, nous agissons parce qu’il y a une pulsion médiatique. » — Face à l’Inceste dans Marie Claire.
    Il est important, à mon avis, de comprendre qu’il s’agit là bien d’une question scientifique. Et c’est en ce sens que toutes les querelles scientifiques que nous voyons pulluler de nos jours ont un sens lourd. La thèse d’Alexandra Struk Kachani en 2017 intitulée « La construction des politiques de l’autisme: concurrence des acteurs et arbitrage de l’État » prend alors tout son sens… Je vous suggère vraiment d’en lire ne serait-ce que la table des matières.
    « Et ce d’autant plus que, cette fois, l’inceste est à leur porte, pas au fin fond d’une « famille à problèmes ». Duhamel était l’un des leurs… »
    Oui. Alors là, je tiens à vous signaler un problème de fond: si Macron veut intensifier la lutte contre le complotisme, il faudra bien qu’il prenne en compte que l’émergence de la nouvelle religion QAnon – les branches européennes émergent depuis quelque temps, et je dois vous informer que je les voyais propager leur idéologie sur les chats en ligne de peer-support de santé mentale… ce qui est inévitable… – se greffent quand même sur cette thématique de la pédocriminalité. Cela va être compliqué si d’un côté on lutte contre le complotisme et les pseudo-sciences et que de l’autre on passe un voile pudique sur la question de la pédocriminalité…
    Et puisque vous êtes attaché au monde des média, il me paraît essentiel de vous signaler ce terrifiant et édifiant entretien en podcast d’août 2020 par Sam Harris. Le journaliste Gabriel J. X. Dance du New York Times y fait un panorama en deux heures de la situation de la pédocriminalité en ligne et des GAFAM en lien avec les autorités publiques. C’est du lourd…
    Il faut vraiment l’écouter pour prendre conscience de la masse du phénomène de la pédocriminalité. Ce n’est pas exactement l’inceste, mais nier qu’il y ait un lien dans la gradation n’est pas non plus extrêmement crédible. Si on est intellectuellement honnête, on devrait à mon avis logiquement conclure des matériaux en ligne qu’il s’agit d’un problème de société diffus et poisseux, et pas uniquement d’un « complot de criminels sataniques » ou « de psychopathes isolés », qui sont deux illusions chacune miroir du tabou. (Ce qui rend d’autant plus cocasse la position des gens qui croient en QAnon… mais qui ne dédouane pas Duhamel non plus, hein…)
    J’arrête ici mon traitement des thèmes que vous évoquez dans votre réponse.

  235. @ Mary Preud’homme 20 janvier 2021 à 15:28
    « Non les victimes ne sont pas des animaux de cirque que l’on sort d’un placard pour les exhiber sans vergogne au tout-venant, en vue de se faire briller soi-même, d’exhiber ses bons sentiments ou de vendre un article ou un livre bien croustillant. »
    Je suppose que, sans la citer, vous visez Camille Kouchner. Il paraît donc nécessaire de rappeler une fois de plus qu’elle aussi a été victime de son beau-père, qui, sortant de la chambre de son frère, lui intimait l’ordre de ne rien dire sous prétexte que sa mère, en pleine dépression, devait être protégée, qu’elle a écrit ce livre avec l’accord de son frère, que celui-ci a lu le manuscrit à deux reprises, que la gémellité crée des liens particuliers, que son récit n’a rien de « croustillant » et que les victimes d’inceste, même si certaines réussissent à se reconstruire, ont en permanence en mémoire le viol qu’elles ont subi, qu’elles l’aient révélé ou tu. Ces « vieilles blessures » ne sont jamais cicatrisées.
    De plus, dans l’émission « La Grande Librairie », Camille Kouchner a expliqué clairement les raisons qui l’ont conduite à rompre le silence aujourd’hui : son fils, celui de son frère et plusieurs autres enfants dans son cercle familial sont proches de l’âge auquel « Victor » a été victime de son beau-père. Elle a pris conscience de l’extrême fragilité des jeunes à cet âge-là et a fait le choix de lancer l’alerte au risque d’un déballage public du secret familial. Il me semble qu’on est plutôt dans le courage que dans le bling-bling, encore moins dans l’appât du gain.
    Elle a aussi dit dans cette même émission qu’elle voulait que son livre soit la prison de son beau-père. Il me semble qu’entre les mots, il est permis de comprendre que, pour elle, ce « verdict familial » qu’elle rend est sans commune mesure avec celui qu’un tribunal aurait infligé à OD si elle avait parlé plus tôt. Il aurait pris dix ans. Elle le condamne à la mort sociale et inquiète « ceux qui savaient ». Ce que la justice n’aurait certainement pas fait, faute d’un cadre juridique permettant une telle mise en cause.

  236. Mary Preud'homme

    @ Serge HIREL
    « Comment pardonner l’impardonnable ? » Le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser, répond le philosophe Vladimir Jankélévitch. Il est fait pour les cas désespérés ou incurables.
    « Pardonner ne signifie pas oublier. Au contraire, il faut se souvenir de l’offense pour pardonner. Mais, à l’inverse de la vengeance qui refuse l’oubli pour inscrire éternellement une dette de haine, le pardon nous délivre d’elle, nous libère d’un passé qui n’arrive pas à passer. D’où son utilité pour chacun tout au long de la vie. »
    Il faut avoir vécu cela pour comprendre de quel long cheminement il s’agit avant de retrouver la paix intérieure. Ce que l’on ne peut faire sans se détacher définitivement de son ex-bourreau, dès lors que la haine et le désir de vengeance continuent à vous lier à lui d’une certaine manière perverse. Guérir, se reconstruire ne signifie certes pas oublier mais peut même finir par vous rendre plus fort, plus aguerri pour accompagner, aider et porter ceux ou celles qui n’y arrivent pas et cherchent en vain une issue à leur souffrance intérieure.

  237. Daniel Cohn-Bendit savait, il ne pouvait pas en être autrement. Il connaissait très bien le clan Pisier.
    Tout le monde connaît les circonstances de sa fuite après Mai 68 quand il était recherché. C’est Marie-France Pisier qui l’avait caché dans le coffre de sa voiture, elle conduisait et s’en était vantée quelque temps plus tard.
    Daniel Cohn-Bendit savait et il n’a pas parlé des abominables pratiques sexuelles de Duhamel.

  238. Le sodomite Duhamel se farcit un gamin de 13 ans.
    Que fait Dupond-Moretti ?
    Un amendement sur la majorité sexuelle à 13 ans !
    Ce pays part vraiment en c*uilles, MDR !

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