Le coeur de la France brûle.
Immense tristesse, intense désespoir pour ceux qui croient, pour ceux qui ne croient pas.
Pour les Français et pour tous nos amis étrangers.
Le président de la République a raison : une part de nous meurt dans cet incendie dont on ne connaît pas encore les causes.
Au moment où je rédige ce billet, j’apprends que nos héroïques pompiers considèrent avec prudence avoir sauvé les tours et la structure et annoncent que le processus de refroidissement va commencer et qu’il durera plusieurs heures.
Les dégâts sont immenses.
On commencera à reconstruire comme il y a des siècles on a construit ce miracle d’édifice, de foi et de croyance en l’avenir.
Demain, plus tard, il sera temps de se pencher sur les raisons de circulation qui ont empêché par exemple les services d’arriver dans les meilleurs délais.
Il ne sera pas inutile non plus de s’interroger sur le dispositif mis en place pour protéger notre cathédrale.
Des travaux étaient effectués : départ des ouvriers à 17 heures 30 et alerte incendie à 18 heures 30. A 18 heures 50 : le feu.
Le président de la République qui devait intervenir solennellement à 20 heures durant vingt minutes, face à cette tragédie nationale à la fois sacrée et profane, a évidemment reporté son discours.
Sans prétendre exagérément interpréter les signes du destin ou ceux de la transcendance, je relève une nouvelle fois que l’union de notre pays se fera quelques heures, quelques jours à cause d’un désastre. Comme s’il nous fallait le pire, le comble de l’effroi – notre identité et notre Histoire s’en allant en fumée et en cendres – pour retrouver une harmonie si sombre et si sidérée.
Plus gravement, au moment même où l’espoir politique, la lutte partisane, les clivages et les antagonismes, les colères et le ressentiment battaient leur plein, où les Gilets jaunes prétendaient ne rien attendre, quand la République divisée se battait et s’opposait, je ne peux pas m’empêcher de voir comme un étrange signal, un avertissement incroyable, une incitation forte, dans cette dévastation qui, toutes tendances mêlées, nous rassemble, nous remet tendus vers le même désir – sauver Notre-Dame de Paris – alors que chacun, par ailleurs, a ses songes, ses hostilités et ses parti pris.
Cette journée épouvantable ne nous transmet-elle pas un message ? Qu’il y a une hiérarchie des malheurs, qu’on peut ne pas s’accorder sans se haïr et que sans doute la politique n’est pas tout. Qu’il faut également savoir se servir de la démocratie comme d’un remède plutôt que pour un excitant.
Je maintiens.
Un discours présidentiel annulé, le coeur de la France ravagé, meurtri mais sauvé. Une désunion qui a trop duré, une unité absolue.
Quelle est la leçon ?
Comme une ressemblance :
L’incendie aurait été déclenché par « une fausse manoeuvre » de couvreurs travaillant sur le toit depuis une semaine, c’était en 2015, s’agissant d’une église nantaise
Le vendredi 28 janvier 1972, les Nantais assistaient, pétrifiés, à l’incendie de leur cathédrale
C’était déjà un ouvrier-couvreur effectuant des réparations sur la toiture de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, à l’aide d’un chalumeau, qui avait mis le feu accidentellement à l’édifice.
En janvier 2012, les pompiers avaient rejoué l’incendie de la cathédrale.
En hommage aux collègues de 1972, des pompiers nantais avaient revêtu, en 2012, l’uniforme de l’époque et assuré la manoeuvre. Les commerçants de la place Saint-Pierre n’en revenaient pas de voir de la fumée s’échapper de la cathédrale ! Mais, pas de panique, il s’agissait juste d’un exercice !
S’agissant de Notre-Dame de Paris
– C’était quand le dernier exercice d’entraînement à un potentiel incendie ?
– Comment est-il possible qu’un bâtiment de cette importance dont des combles avec une immense charpente en bois bien sec, n’ait pas été équipé d’une installation de sprinklers ?
– Enfin comment était géré l’accès au toit et structures, via les immenses échafaudages mis en œuvre depuis un an, en dehors des heures de travail des entreprises intervenantes ?
A suivre donc.
Comme vous avez raison M. Bilger !
Ce soir nous avons tous et toutes uni.e.s. un malaise au coeur.
Pour la reconstruction, le problème sera de trouver les talents parmi nos artisans.
Talents millénaires que nous n’avons pas voulu préserver et qui serait, actuellement, pour la France un riche patrimoine, dont nous garderions les secrets, et qui pourrait considérablement nous relever économiquement.
Quant à la somme à réunir pour la reconstruction, je redoute une nouvelle taxe de la part de notre gouvernement ou un prélèvement de celui-ci.
Qu’il nous laissent nous débrouiller, nous réunirons l’argent qu’il faut et il sera utilisé en totalité pour ce qu’il faut et sans détournement.
Je ne ne peux m’empêcher. Le discours de Macron lors de son intervention devant Notre-Dame, ressemblait plus à une allusion à sa politique qu’à un élan personnel spontané.
Dan Rather a raison : avec l’incendie qui a dévasté Notre-Dame, nous perdons une partie de notre humanité commune et de notre sérénité en l’avenir :
« Why has the burning of Notre Dame moves so many ? Because we believe in beauty, majesty, faith, art, history, and the human expression thereof. We recognize in this cathedral our common humanity. A scar now emerge in our connections to our past, our future, and each other. »
Consternation, profonde tristesse, incompréhension et même colère, tels sont les sentiments que peuvent ressentir l’immense majorité des Français face à ce désastre.
Notre-Dame de Paris, ce chef-d’œuvre qui nous vient du Moyen Âge, détruit en quelques minutes par un incendie, alors que les ouvriers chargés de sa restauration avaient quitté les lieux. Il convient maintenant de savoir ce qui s’est exactement passé, en espérant qu’il ne s’agisse pas d’un acte criminel.
Ce drame nous ramène aux vraies valeurs patriotiques et culturelles. Valeurs que ne sauraient comprendre les Gilets jaunes radicalisés qui n’ont pas hésité à vandaliser l’Arc de Triomphe, autre monument emblématique de la capitale en décembre dernier.
Gageons que samedi prochain nos compagnons de misère, nos forçats de la faim (au demeurant bien grassouillets), seront de nouveau à pied d’œuvre dans les rues des grandes villes de France, pour exiger l’application du RIC, le rétablissement de l’ISF, la démission de Macron, sans oublier une « petite gratte » du gouvernement pour améliorer l’ordinaire.
Notre-Dame de Paris, ils auront déjà oublié. Tout pour la gamelle, nos Thénardier.
Maus aujourd’hui Quasimodo pleure sa cathédrale !
Un billet inspiré.
De culte en culte
Il y eut le lieu du sacrifice,
puis la pierre du sacrifice qui en fixait l’emplacement,
puis l’autel, pierre soulevée, première construction,
puis le temple qui abritait l’autel sur lequel avait lieu le sacrifice,
puis l’église n’abritant plus, par le pain et le vin, qu’un sacrifice symbolique,
puis enfin il y eut le monument historique qu’est désormais une église, vénérable objet de culte touristique…
Et, lorsque cet objet brûle, tous unanimement s’émeuvent, se recueillent, prient, font des offrandes, comme lors d’un sacrifice primitif…
Il y a du religieux, au sens païen, au sens le plus archaïque du terme, dans l’émotion soulevée par l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Cet accident est terrible, désastreux, c’est indéniable, mais qu’est-il au regard des torrents de sang et de larmes qui coulent quotidiennement, dans l’indifférence générale, aux quatre coins du monde ?
L’amour du prochain n’est-il pas préférable à l’amour des vieilles pierres ?
Cette journée épouvantable ne nous transmet-elle pas un message ?
Je viens de découvrir par ce billet ce qui s’est passé à Notre-Dame de Paris, dont je ne sais rien encore dans le détail.
C’est bien entendu catastrophique.
Mais, bien que les causes soient probablement d’origine naturelles et humaines, n’est-il néanmoins pas possible de ne pas y voir le doigt de Dieu ?
Quelle est la leçon ?
Peut-être que la France, Fille Aînée de L’Église, a trahi ses engagements ?
Je vais tout de suite sauter la case déploration, unité nationale, agenouillement dans la rue et petites bougies. J’ai deux questions à poser, et deux seulement.
Première question : quelle était la religion des ouvriers travaillant sur le chantier de restauration de Notre-Dame ? Comment ça, vous ne savez pas ? Vous êtes en train de me dire que nos services spéciaux (qui figurent, objectivement, au rang des meilleurs du monde) n’ont pas fait en sorte qu’aucun musulman ne puisse être affecté à ce chantier ?
Question subsidiaire : combien de temps faut-il pour que nos fonctionnaires d’élite (que le monde nous envie, et qui sont 5,7 millions) fassent le nécessaire pour qu’il soit interdit, à l’avenir, d’employer des ouvriers musulmans dans les chantiers de rénovation de nos églises, et autres monuments nationaux ? Deux semaines, ou trois semaines ?
Deuxième question : la France est un pays bourré d’architectes des monuments historiques, où le pédzouille de base qui habite une maison typique n’a pas le droit de repeindre ses volets sans la signature du ministre de la Culture. C’est un pays dont le glorieux service public passe son temps à écraser tous les jours les petites entreprises sous de nouvelles règles de sécurité. C’est un pays où les députés n’ont rien de mieux à faire que d’essayer d’imposer le port de gants aux utilisateurs de trottinettes électriques.
Comment se fait-il qu’il ne se soit trouvé aucun de ces 5,7 millions de fonctionnaires pour édicter une réglementation interdisant, sur le chantier d’une cathédrale dotée d’une charpente de 800 ans (et équivalent par conséquent à une « boîte d’allumettes », selon les propos d’un expert du feu), d’introduire quelque outil ou matériau que ce soit susceptible de déclencher un incendie ?
Ou bien, à tout le moins, imposant des protocoles d’utilisation suffisamment stricts, assortis d’une surveillance appropriée, pour qu’un sinistre de ce type soit, non pas improbable, mais impossible ?
L’homme contemporain est parfaitement capable d’accomplir des travaux titanesques sur des pipelines de gaz, des puits de pétrole ou des centrales nucléaires, et ce en toute sécurité. Des milliers de cathédrales et d’églises sont parties en fumée au cours des deux derniers millénaires. Mais nos ancêtres n’avaient pas les moyens dont nous disposons.
Qu’est-ce que c’est que ce travail de cochon ? Qu’est-ce que c’est que ce pays de clochards où les aéroports les plus prestigieux, construits par les architectes les plus snobs, s’effondrent sur leurs passagers (Roissy) ? Où les trains déraillent en pleine gare, tuant les contribuables, après que des milliers de convois sont passés sur des dizaines d’aiguillages dont l’entretien avait été négligé depuis des années (Brétigny-sur-Orge) ? Où l’armée est incapable de payer ses soldats, parce qu’elle est infichue de faire fonctionner ses ordinateurs (logiciel Louvois) ?
D’ici peu, les pays normaux vont nous envoyer des conseillers techniques, comme à n’importe quelle contrée sous-développée, pour nous apprendre à ne pas saccager notre héritage, et priver ainsi le reste du monde des joyaux légués par nos ancêtres.
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Note : on se rappellera cet ouvrier musulman, travaillant sur le chantier de restauration d’une cathédrale prestigieuse, qui avait cru bon de graver, sur l’édifice, un slogan à la gloire de son faux dieu, sans rien demander à personne. Tout le monde a trouvé cela très farce, et furieusement vivre-ensembliste. L’évêque local, dans mon souvenir, a cru bon de s’en féliciter.
Voici ce que l’on trouve dans les médias, entre autres sur le site catho Aletia :
Devant l’incendie qui ravage Notre-Dame de Paris, « symbole de la chrétienté en France et dans le monde », le Saint-Siège exprime « sa proximité avec les catholiques français et la population parisienne », a communiqué via Twitter ce 15 avril 2019 le directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti. Ayant appris cette nouvelle avec « incrédulité et tristesse », le Saint-Siège assure encore prier « pour les pompiers et pour tous ceux qui font leur possible pour faire face à cette situation dramatique ». (Fin de citation)
On est confondu devant la froideur (malgré la chaleur de l’incendie) du communiqué papal officiel.
Au fait ça veut quoi, incrédulité ?
À comparer avec le communiqué du ministère des Affaires étrangères d’Iran.
Voici ce qu’en dit Le Figaro :
« Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, s’est dit «attristé» ce mardi matin après l’incendie qui a ravagé l’emblématique cathédrale Notre-Dame de Paris et a adressé ses pensées «aux Français et à tous les catholiques».
«Attristé que Notre-Dame (…) soit partiellement détruite après avoir résisté aux guerres et révolutions pendant 800 ans. Nos pensées sont avec les Français et tous les catholiques», écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.
Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique qualifie la cathédrale parisienne de «monument emblématique consacré à la prière de notre Dieu unique et qui nous a tous rapprochés à travers le chef-d’oeuvre littéraire de Hugo». » (Fin de citation)
Il y a longtemps que je ne me demande plus ce que veut « ce » pape, mais je commence à me demander qui il est.
Il est d’usage de dire que la philosophie de la déconstruction ne se veut ni une méthode, ni un système philosophique, mais plutôt une pratique.
Nous avons là, avec ce pape, un pape de la déconstruction, et le plus terrible, c’est que j’ai l’intuition qu’il faut prendre cette expression au sens littéral.
Un grand merci à la famille Arnault et au groupe LVMH pour le don de 200 millions, on attend le don du Vatican.
PS : Au moment d’envoyer ce commentaire, je découvre le virage de Alessandro Gisotti toujours directeur de la salle de presse du Saint-Siège qui écrit ce matin sur Twitter, . «Le Pape est proche de la France, il prie pour les catholiques français et pour la population parisienne sous le choc du terrible incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame. Il assure de ses prières tous ceux qui s’efforcent de faire face à cette situation dramatique ».
Le minimum syndical en quelque sorte.
Si nous faisons abstraction de l’acte volontaire, de la foudre ou d’une punition divine afin de rappeler à la France ces racines culturelles judéo-chrétiennes il reste la conséquence de travaux à feux nus ou l’installation d’un réseau électrique de chantier générateur de point chaud. Quand on sait que ces travaux se déroulaient au milieu d’une boîte d’allumettes je m’interroge sur la prévention rigoureuse du risque d’incendie comme c’est souvent le cas dans d’autres sites sensibles, hélas la mémoire est volatile et Nantes oublié. En cette période pascale prions puis payons.
Le brasier est encore fumant que les polémiques démarrent ! Certains y voient des négligences (certainement), une malveillance (bof !) ou la main de Dieu (et pourquoi pas la foudre de Zeus !). Et il y aura bien un canari décérébré qui y verra la main de Macron dans le but de différer son intervention !
Au lieu de se chamailler comme des Gaulois, retroussons-nous les manches, sortons nos carnets de chèques pour ceux qui le peuvent et reconstruisons. Y’a du boulot et y’en a pour des lustres.
Je pense que la générosité fonctionnera et qu’on trouvera l’argent. Certains s’émouvront, s’indigneront qu’on recueille plus facilement de l’argent pour un monument que pour des sans-abri, mais c’est ainsi : ND, c’est notre chair, nos tripes.
Monsieur Philippe Bilger,
Vous êtes troublé, vous aussi, Victor Hugo doit pleurer !
Comment ne pas ressentir au fond de son âme que c’est un signe, qui nous dit : voilà où vous en êtes, maintenant reconstruisez votre histoire ou disparaissez.
Et les dieux ont même choisi le jour !
@ Denis Monod-Broca
« L’amour du prochain n’est-il pas préférable à l’amour des vieilles pierres ? »
L’un ne va pas sans l’autre.
Nous ne sommes pas des numéros INSEE désincarnés, sans passé, sans racines et surtout sans âme.
Ces vieilles pierres et ces vieilles charpentes du XIIIe siècle nous rattachent à nos prochains (qui le restent même s’ils sont morts) qui ont construit la France, dont probablement sans que nous le sachions certains de nos ancêtres.
Il est tout de même émouvant de constater par ailleurs que ces charpentes issues d’arbres ayant vécu au VIIIe siècle ont disparu…
http://www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/architecture/la-charpente/
Oui, ces pierres et ces charpentes sont des témoins qui nous relient à ceux qui nous ont précédés…
Et cette perte est irremplaçable.
On ne sait pas pourquoi, mais on pleure.
Un incendie de l’Elysée, ou même de Versailles aurait d’abord fait penser au coût des réparations, mais là, ce sont les tripes qui sont atteintes.
C’est cela, les racines chrétiennes de la France.
La France se réveille chrétienne.
Vous allez voir la quantité de larmes de crocodile qui vont être versées sur cet autre incendie.
Par ailleurs,
Je voudrais mettre un bémol aux compliments à faire aux pompiers.
Il est tout d’abord constant qu’à peu près partout en France, ils arrivent trop tard.
Chez moi, 40 mn pour faire 10 km de route départementale et éteindre les cendres de mon garage. A Créon, à 200 m de la caserne: 30 mn lorsqu’il n’y a plus rien à éteindre là aussi.
Il suffit de voir ce qu’il reste des maisons incendiées pour voir qu’il en est de même à peu près partout.
Enfin, c’était à en pleurer de voir une misérable lance à incendie lutter contre un immense brasier.
Cela fait bien des décennies que les Allemands disposent de canons brumisateurs, moyen bien plus efficace que les lances qui démolissent autant qu’elle éteignent.
Et puis enfin, comment se fait-il qu’on bassine n’importe quelle entreprise avec la nécessité d’avoir des extincteurs pour peu qu’elle dispose d’un bureau de 10 m² et deux chaises, et rien pour Notre-Dame ?
Les pompiers de Paris ont-ils dénoncé une carence à ce sujet ?
C’est comme en tous domaines de la fonction publique, les hauts gradés sont nommés à leur poste pour ne pas dénoncer ce qui ne va pas.
Cette semaine je viendrai à Paris. En biaisant par l’île Saint-Louis, pour mieux mesurer l’ampleur des dégâts qui se situent derrière les deux tours de l’édifice. Pour mieux cacher mon émotion peut-être, ma promenade sera faite en courant. Un jogging comme un pèlerinage. On a souvent l’impression que ces bâtiments d’exception sont inertes, leurs pierres indifférentes. Il n’en est rien. Notre-Dame de Paris a toujours suivi l’Histoire et ses tracas. Ses dentelles et gargouilles sont tout aussi sensibles aux changements du climat.
L’autre jour, son recteur avait évoqué les travaux d’importance de la flèche, celle édifiée par Viollet-le-Duc. Un ajout contestable datant du siècle de Victor Hugo. L’incendie est probablement parti de ce chantier. Une guéguerre d’architectes, d’historiens est vraisemblable. En espérant que la structure résiste… Notre-Dame ayant été modifiée au fil des époques, elle sera différente en 2030 de celle qu’on a connu encore récemment, sa facade ravalée que j’avais admirée l’été dernier. La vie continue, celle des croyants ou incroyants émus du monde entier pour nous rappeler que ce que l’esprit humain a produit de plus beau, de plus spectaculaire n’est que le prolongement de nos mains. Et qu’il est parfois nécessaire de cracher dans celles-ci pour se remettre à l’ouvrage. En soupirant certes, pour faire mieux, toujours.
Horribles images de Notre-Dame en feu !
Sauf cause malveillante, cet incendie est sans doute la conséquence d’une négligence lors des travaux en cours, l’enquête le dira.
En tout cas une grande perte pour ce monument qui est un symbole de la France et qui appartient aussi à l’humanité tout entière.
Quant au remède préconisé par Trump d’envoyer des bombardiers d’eau et vite, une galéjade de plus à son répertoire.
Coup de chapeau aux pompiers de Paris qui au péril de leur vie ont sauvé des trésors inestimables.
Merci à tous les contributeurs de ces commentaires que je viens de lire et qui chacun touchent dans le mille. J’ai ainsi découvert ces Sprinklers dont j’ignorais l’existence et qui effectivement auraient dû équiper Notre-Dame. Avec cet incendie c’est un peu de notre âme qui s’en va. Et il a raison celui qui dit dans son commentaire que très vite les Gilets jaunes « bien grassouillets » vont revenir à leurs débordements hebdomadaires. En brûlant c’est un peu comme si Notre-Dame avait voulu quitter un pays où on ne sait plus ce qu’est le respect et la dignité.
Effroyable incendie. Epouvantable coup au cœur de tous les Français, croyants ou non croyants.
Remarquable silence de tous les intervenants (écrits ou oraux) sur les causes probables de cet incendie dont un commentateur signalait vers 20 h deux foyers d’origine.
Mais, à 20 h 04, il y avait déjà sur certains réseaux sociaux 2 675 messages d’exultation tous signés par des Youssef, Mohamed, Bensalem etc.
Surtout, pas d’amalgame !
Côté hiérarchie catholique, fidèles consternés, autorités officielles, pas la moindre allusion à la centaine d’églises vandalisées depuis quelques années, la dernière en date étant peut-être Saint-Sulpice, les cimetières retournés (pas seulement les tombes juives), les calvaires tronçonnés, les profanations ordurières des ‘’Femen’’. Même pas un petit rappel des démonstrations papales islamophiles et homophiles très spectaculaires.
Surtout, pas de scandale !
Les croyants (dont je ne fais pas partie) vont devoir beaucoup prier un Seigneur qui semble certes toujours priser les fumées de l’encens mais semble ignorer celles des charpentes brûlées.
Quand je pense au battage que l’on fait pour quelques rondelles de saucisson déposées dans une boîte à lettres d’une mosquée ! (N’est-ce pas, ignoble Bourdin ?)
Notre-Dame de Paris a résisté à sept cents ans d’usure du temps, de dizaines de guerres, de révolutions, de saccages, d’occupations, de fanatismes religieux et laïques, mais elle n’a pas résisté aux angéliques efforts d’un œcuménisme unilatéral. Et finalement criminel.
Incroyable !
Il y en a même un qui, sur cet espace, compare Notre-Dame à l’Arc de Triomphe !
Ce qui pose question c’est le fait qu’une cathédrale et particulièrement Notre-Dame, est un lieu froid et humide. Et qu’un feu a peu de chances de prendre comme dans un fétu de paille…
La richesse de l’édifice était précisément dans l’exploit consistant à monter une charpente d’une finesse remarquable qui a traversé les siècles.
Espérons que la rosace sud soit préservée ainsi que les orgues.
« Quelle est la leçon ? »
Bah, tout simplement que l’on peut avoir résisté pendant des siècles à un tas de malheurs, de guerres et de révolutions mais qu’il est impossible de résister à l’incompétence du « moins disant » d’une offre de marché public.
L’information « départ des ouvriers à 17h30, alerte incendie à 18h30, le feu à 18h50 » devrait être relayée en boucle par les médias jusqu’à ce que le ministre de la Culture nous explique ce qui s’est passé (ou ce qui ne s’est pas passé) entre 17h30 et 18h50. Dans un pays où les « fonctionnaires du service public » sont si présents pour tout régenter, y en aura t-il au moins un pour nous informer ? Réponse dans 6 mois, 3 ans, jamais ?
À quels dégâts mène l’incurie.
Après l’incendie de Notre-Dame, lire ou relire Philippe de Villiers, Les Mosquées de Roissy, 2006. Qui avait fait pousser des cris d’orfraie plumée vive.
Hier 15 avril 2019 à 20h57, en incise au billet précédent, j’avais écrit :
« L’actualité de l’incendie de Notre-Dame de Paris crée un trouble profond. Cette disparition dans les flammes est une forme de symbole de la disparition progressive de la France dans ce monde sans valeurs autres que l’argent.
Le fait que cet incendie intervienne en début de Semaine Sainte est tout aussi symbolique pour l’Église catholique qui semble elle aussi en voie de disparition. Espérons au moins que le Trésor de la Cathédrale a pu être sauvé avant que l’incendie ne se généralise. Une image de fin d’un certain monde… »
Depuis nous avons appris que la plupart des trésors de Notre-Dame de Paris ont pu être sauvés et nous constatons que, malgré les températures infernales atteintes, les sapeurs-pompiers de Paris ont su empêcher l’écroulement des échafaudages et l’effondrement de cet édifice multicentenaire et presque millénaire.
Un premier constat : les interventions si décriées de Viollet-le-Duc au XIXe siècle avaient au moins eu l’insigne intérêt de préserver l’édifice de l’incendie. Et notre si orgueilleux et présomptueux XXIe siècle, sûr de son progressisme et de sa maîtrise absolue des techniques et de l’intelligence artificielle, n’a pas été capable d’entamer la restauration de cette cathédrale sans que le feu ne la détruise, au moins partiellement…
Mon cœur de Français saigne. Et ce ne sont pas les paroles de circonstance du président Macron qui viendront apporter du baume au cœur, lui qui avait déclaré que « la culture française, ça n’existe pas… », lui le partisan de la dissolution de la France dans le « machin européen » qu’il veut fédéraliste ! Ici la France, la France éternelle chère au général de Gaulle, est atteinte en plein cœur.
Je rejoins Tipaza | 16 avril 2019 à 09:17 quant à la froideur du pape François : ses paroles ne montrent aucunement qu’il est « pris aux tripes ». Aura-t-il l’idée même de se rendre à Paris dans un proche avenir pour un hommage à cette cathédrale symbole du christianisme qu’il est censé défendre ? Est-il bien l’héritier de Saint-Pierre ?
S’il est trop tôt pour se prononcer sur les causes de cet incendie, l’enquête en cours saura-t-elle définir les causes réelles de cette destruction de notre patrimoine national ? J’espère que oui et que les politiciens qui nous gouvernent auront le courage de nous dire la vérité sur ce désastre national.
« Demain, plus tard, il sera temps de se pencher sur les raisons de circulation qui ont empêché par exemple les services d’arriver dans les meilleurs délais. »
Ah bon. Je ne me souviens pas que cela ait été mentionné, ou du moins répété, dans les infos données en boucle hier soir.
« Il ne sera pas inutile non plus de s’interroger sur le dispositif mis en place pour protéger notre cathédrale. »
Ah ça et comment. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé :
Vu la loi de Murphy qui commande le principe de précaution, comment se fait-il que « la forêt » aux arbres presque millénaires, car sans doute certains étaient-ils déjà plusieurs fois centenaires quand ils ont été coupés, n’avait pas été ignifugée avec les premiers sous récoltés pour sa réfection alors que ce bâtiment accueille annuellement un public de 12 à 13 millions de personnes, fidèles et touristes confondus, qu’on avait pensé à ne pas mettre l’électricité dans la charpente pour prévenir tout risque d’incendie mais qu’on n’était pas allé jusqu’à penser, dans la foulée de l’incendie d’un hôtel particulier voisin – l’hôtel Lambert dans l’île Saint-Louis – survenu à l’occasion de sa propre réfection trois ans auparavant, ainsi que de celui de la cathédrale de Nantes survenu en 1972 parce qu’un négligent avait oublié de fermer un chalumeau, que la première des précautions eût été de n’intervenir sur la flèche que dans un environnement préalablement ignifugé et sécurisé, y compris ses échafaudages qui semblent avoir apporté avec diligence une contribution non négligeable à la rapidité de la propagation des flammes sur la charpente de ce bâtiment inscrit au patrimoine mondial ainsi qu’aux monuments historiques ! Ça laisse sans voix, qui plus est quand on pense à l’exercice de sauvetage des œuvres réalisé par les pompiers de Paris sous les yeux de badauds peu de temps auparavant également, pour être prêt pour le cas où !
Que les curés n’y aient pas pensé, leur premier souci étant celui des âmes, je veux bien mais que les architectes en charge de l’entretien d’un bâtiment protégé à divers titres n’y aient pas pensé non plus, non mais allô !
« Des travaux étaient effectués : départ des ouvriers à 17 heures 30 et alerte incendie à 18 heures 30. A 18 heures 50 : le feu. »
Donc, si je vous suis bien, dans la demi-heure. Dire qu’à cette heure-là, je regardais tranquillement par la fenêtre d’un TER en rêvassant.
« Cette dévastation qui, toutes tendances mêlées, nous rassemble, nous remet tendus vers le même désir – sauver Notre-Dame de Paris – alors que chacun, par ailleurs, a ses songes, ses hostilités et ses parti pris. »
Puisque que vous en parlez, peut-être faudrait-il rendre attentifs ceux parmi les commentateurs qui souhaiteraient participer à la reconstruction du bâtiment, ce qui serait toujours utile même si Bernard Arnault s’est engagé sur le double de la contribution annoncée par le groupe Pinault, lequel s’est engagé pour sa part à hauteur de cent millions d’euros, qu’il vaut mieux attendre l’ouverture effective de la souscription nationale dont les fonds récoltés iront eux obligatoirement à la seule reconstruction de Notre-Dame.
« Quelle est la leçon ? »
Peut-être qu’il faut arrêter de penser à moitié !
Après la tristesse et l’émotion, les questions.
Hier soir, beaucoup, chrétiens ou pas, ont vu dans l’incendie de ce symbole, notre patrimoine culturel et civilisationnel partir en fumée, une référence à notre passé et à notre Histoire chrétienne et spirituelle mais aussi une référence à l’art, un bijou gothique avec ses vitraux, ses orgues et ses œuvres d’art s’évanouir comme un signe de plus de l’effondrement de notre culture millénaire.
Notre-Dame, un symbole et une référence qu’une majorité de Français avaient oublié par insouciance ou modernisme ou encore par ouverture au multiculturalisme. Notre-Dame faisait partie de leur paysage c’était tout.
Pendant cette soirée nous avons vu des gens sincères, mais aussi ces mêmes « oublieux » qui hier soir sont venus blablater et pleurnicher. Même le message du Pape ne m’a pas semblé non plus à la hauteur de la circonstance et je rejoins Tipaza.
Bien sûr, les Français se rassemblent dans ces moments forts et tristes, comme ils l’avaient fait après les attentats de Charlie Hebdo, de Toulouse ou du Bataclan. Des moments de communion qui rassurent sur la cohésion nationale et l’état d’esprit de notre identité culturelle. Ils sont pourtant aussi vite oubliés.
Après la stupeur, le questionnement.
Comme beaucoup je me demande comment un joyau pareil n’était pas mieux surveillé et équipé de détecteurs d’incendie ou d’un système de protection aux incendies, surtout après les incendies à la Basilique Saint-Donatien à Nantes ou celui plus ancien au Parlement de Bretagne.
Comment Notre-Dame était-elle surveillée pendant les travaux ?
Entre les économies sur la sécurité la plus élémentaire et l’insouciance de nos autorités, on voit le résultat.
Ensuite il paraît prématuré d’ouvrir une enquête « pour destruction involontaire par incendie ». Si on ne sait pas, pourquoi parler de cause involontaire ? toujours pour le politiquement correct ? pour le récurrent « pas de vagues » ? pour ne pas inquiéter en cette période proche d’élections ?
Certes, cela peut s’avérer être une négligence mais ne nous voilons pas la face non plus. Déjà une tentative d’attentat déjouée de peu avait eu lieu il y a trois ans contre Notre-Dame, des menaces claires avaient été proférées contre la cathédrale de Strasbourg, nous savions donc que nos lieux de culte et cet édifice prestigieux en particulier pouvaient être dans le collimateur des islamistes.
On peut s’interroger aussi sur un simple acte de malveillance ciblant Notre-Dame par des gens qui détestent « les Croisés » ou les chrétiens, nos références culturelles, surtout après une série récente d’actes de vandalisme contre nos églises dont peut-être l’église Saint-Sulpice le 17 mars 2019 ou encore la Basilique Saint-Denis par un déséquilibré pakistanais.
Les travaux de toiture et les échafaudages rendaient facile l’accès au toit sans alerter les équipes d’ouvriers… quoi de plus naturel que de voir un ouvrier casqué sur les toits même si on ne le connaît pas (cf. Robert Marchenoir)…
En décembre, lors de la manifestation des Gilets jaunes, un autre monument avait été fortement dégradé, l’Arc de Triomphe, et des tags pas très catholiques avaient déjà interrogé sur les auteurs de ces dégradations, le GJ ayant bon dos pour les faire oublier. Cela aurait dû amener à plus de surveillance sur nos bâtiments publics dans cette période troublée par les manifs, les casseurs et autres retours de l’E.I.
J’espère en tout cas que l’enquête sera sérieuse et qu’elle ne négligera aucune piste, aucune hypothèse, volontaire ou non. Dans le cas d’un accident, il sera indispensable de revoir la protection de tous nos monuments et édifices publics visiblement délaissée jusqu’à présent. Dans le cas d’une suspicion d’attentat ou de malveillance, l’omerta serait la pire attitude à adopter car elle ne permettrait pas à l’ensemble des citoyens de prendre conscience de la gravité de la situation et de redoubler de vigilance.
Une pensée pour nos courageux pompiers et une satisfaction, celle de n’avoir aucun blessé grave.
Pendant la soirée j’ai pu découvrir l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit qui s’est exprimé clairement sans fioritures ni emphase et aussi M. Nuñez qui m’est apparu efficace et à l’aise dans le rôle de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur.
M. Macron a annulé sa prestation télévisuelle, c’est tout à son honneur vu qu’on attend le résultat du Grand débat depuis quatre mois, on n’en est plus à quatre jours.
Mais alors que « le cœur de la France a brûlé », et que les Français devraient se rassembler dans le recueillement, les charognards sont déjà de sortie :
https://www.bvoltaire.fr/pour-la-responsable-de-lunef-lincendie-de-notre-dame-qui-fait-pleurer-sur-des-bouts-de-bois-un-delire-de-petits-blancs/
C’est là que l’on va voir si tous ces experts en chef, tous ces conservateurs en chef, tous ces architectes en chef ont fait ce boulot d’inventaire avec drones etc. pour immortaliser le moindre détail de façade.
https://www.lemoniteur.fr/article/les-drones-a-l-assaut-des-chantiers.681364
J’ai lu ici quelqu’un qui parlait de Sprinkler, encore un spécialiste en herbe qui a balancé cette information.
Alors qu’une restauration d’ampleur était entamée, avec légalement tout ce qu’il faut d’intégration au niveau de la sécurité, de la santé et des modes opératoires.
Mais là c’est une autre histoire.
@ Mitsahne 11h17
« Côté hiérarchie catholique, fidèles consternés, autorités officielles, pas la moindre allusion à la centaine d’églises vandalisées depuis quelques années, la dernière en date étant peut-être Saint-Sulpice »
Peut-être suis-je paranoïaque, mais je note qu’en l’espace d’un mois la cathédrale-basilique de Saint-Denis a vu ses vitraux brisés et son orgue endommagé par un clandestin pakistanais âgé de 41 ans qui n’a pu expliquer au tribunal les raisons de son méfait: sans doute un délire à la Kobili Traoré qui voie le « sheitan » en tout personne d’origine juive ?
Que Saint-Sulpice a été victime d’un incendie criminel d’une de ses portes située rue Palatine et qu’enfin Notre-Dame a failli périr à tout jamais hier soir.
Il est probable que si un acte malveillant (voir Robert Marchenoir 9h04) était détecté suite à l’enquête de police, nous n’en saurons jamais rien de précis tant les conséquences pourraient être gravissimes sur le « vivre ensemble ». A noter que sur les rézosocio beaucoup de musulmans se réjouissent de notre malheur…
On ressent une immense tristesse mais aussi une grande colère en pensant aux circonstances qui sont très probablement à l’origine de cette tragédie.
Il est en effet difficile d’accepter qu’après avoir traversé tant de siècles et connu nombre d’épreuves, ce magnifique monument, porteur de tant de valeurs, ait pu être ravagé en quelques heures seulement par un incendie trouvant son origine probable dans des travaux destinés paradoxalement à lui redonner tout son lustre.
Pourtant, nous savons tous que lors de la réalisation de tels travaux sur de tels monuments, le risque que survienne ce type de dommage est grand. Certains rappellent le précédent de la cathédrale de Nantes. On peut y ajouter aussi l’incendie de la gare de Limoges, inscrite elle aussi aux monuments historiques, suite à des travaux de réfection de la toiture.
Tous ces regrettables événements doivent amener toutes les parties prenantes à réfléchir sur les conditions très strictes de formation et de sécurité à mettre en place et à respecter très scrupuleusement lors de l’exécution de ces travaux exceptionnels.
On a plaint les catholiques, les Parisiens, les Français, etc.
On a déploré une perte pour la civilisation, pour le patrimoine de l’humanité, etc.
On a pensé aux bâtisseurs, oubliant que leur regard n’était tourné que vers vous.
Ce n’est pas anodin.
Presque tous vous ont oubliée.
Ô Marie, Notre Dame,
ô Marie, mère du Christ et protectrice de la France.
Ô Marie, sainte vierge, je ne pense qu’à vous,
qui aujourd’hui, encore et toujours, pleurait
en vous apitoyant sur notre misère.
Je ne pense qu’à vous, Marie, que nous ne cessons d’offenser.
Ô Marie, très sainte Vierge,
Mon cœur a mal de votre tourment.
Ô Marie, priez pour nous,
pauvre France qui nous sommes détournés
de votre tendre et clair regard.
Ô Marie, s’il vous plaît, intercédez auprès de votre Fils
pour pardonner à notre vieux pays son péché.
Ô France,
Qu’as-tu fait de la promesse de ton baptême?
Impossible avec les médias que nous avons de savoir, après l’événement : 1° comment l’incendie a pu se déclarer, par une cause non naturelle et 2° quelles sont les parties de la cathédrale réellement endommagées. Dans tous les cas, la corporation des pompiers est responsable, pour ne pas dire coupable. J’ai dirigé en France une usine où les pompiers (des représentants de la corporation, lieutenant ou capitaine) venaient une à deux fois par an, à leur propre initiative, s’assurer des conditions d’une éventuelle intervention, au cas où. Je ne peux imaginer que les travaux dans les superstructures de la cathédrale aient pu avoir lieu sans une expertise préalable de la corporation des pompiers de Paris (capitaine ou colonel).
Mettre le feu, sans le faire exprès, quand TOUS les ouvriers sont partis, me paraît difficile à concevoir, même si aucun pompier de surveillance n’était resté. Et qui – ou quoi – a déclenché l’alarme incendie ? Il ne faut pas se poser ces questions et laisser dire « la cathédrale a brûlé, et nous allons la reconstruire » et « le conseil des ministres (de mercredi) va être entièrement consacré à la reconstruction ». Cet Etat, et son chef, a perdu définitivement tout son crédit : les exemples de son incurie deviennent trop nombreux.
@ calamity jane
« Incroyable ! Il y en a même un qui, sur cet espace, compare Notre-Dame à l’Arc de Triomphe ! Ce qui pose question c’est le fait qu’une cathédrale et particulièrement Notre-Dame, est un lieu froid et humide. Et qu’un feu a peu de chances de prendre comme dans un fétu de paille…»
C’est curieux ces gens qui comprennent tout de travers à moins qu’ils n’aient tout simplement rien compris au commentaire et trouvent le moyen pour sortir une ânerie.
Le mieux est encore d’écouter les experts qui savent de quoi ils parlent.
« Notre-Dame, c’est une boîte d’allumette géante, un mikado, observe Serge Delhaye, expert judiciaire en incendies près de la cour d’appel de Paris. La charpente est très ancienne : entre les poussières de bois et la décomposition du bois en état spongieux, une flammèche, une soudure ou un court-circuit peut provoquer une braise incandescente indécelable durant plusieurs heures, voire jours, et se développer en incendie insidieusement. »
@ Exilé
« Nous ne sommes pas des numéros INSEE désincarnés, sans passé, sans racines et surtout sans âme. »
Non bien sûr, pourquoi me dire cela ?
Chacun de nous, frères en humanité, a un passé, des racines, une âme, oui, bien sûr, et c’est bien ce que trop souvent nous oublions, mais cette charpente, elle, aussi belle était-elle, aussi unique, aussi irremplaçable, avait-elle une âme ? Non, sinon de façon métaphorique.
Ce qui est arrivé hier est une catastrophe, une catastrophe stupide qui plus est, très certainement due à une simple négligence, mais n’en faisons pas trop non plus, n’en faisons ni un rituel de régénération nationale ni une cérémonie expiatoire…
Je suis abasourdi de lire ce passage de la contribution de RM.
« Quelle était la religion des ouvriers travaillant sur le chantier de restauration de Notre-Dame ? Comment ça, vous ne savez pas ? Vous êtes en train de me dire que nos services spéciaux (qui figurent, objectivement, au rang des meilleurs du monde) n’ont pas fait en sorte qu’aucun musulman ne puisse être affecté à ce chantier ? »
Le sous-entendu est sans équivoque. Je ne m’attendais pas à lire tel propos sur le blog de Philippe Bilger. Ce monsieur RM, si je le croisais, je changerais de trottoir.
Le Monde interroge un pompier qui a lutté contre le feu de l’intérieur : « Pour Yaya (qui n’a pas souhaité communiquer son nom de famille), sapeur-pompier basé à Clamart »… Tiens donc ? Pourquoi n’a-t-il pas « souhaité » communiquer son nom de famille ? Il n’est pas fier d’avoir participé, avec succès, à une mission dangereuse qui lui vaudrait l’estime et la reconnaissance, littéralement, du monde entier ? Ou bien il a peur que certains de ses amis musulmans ne lui en fassent le reproche ?
Significatif : les médias ont abondamment tartiné sur l’importance du symbole que représente Notre-Dame, mais les mot Dieu ou foi sont remarquablements absent de leurs commentaires.
Remarquez, le Pape lui-même s’en est abstenu : « Cette catastrophe a gravement endommagé un édifice historique. Mais j’ai conscience qu’elle a aussi affecté un symbole national cher au cœur des Parisiens et des Français dans la diversité de leurs convictions. »
En somme, le pape François nous explique qu’un immeuble très important appartenant au ministère de la Culture a subi un incendie, et que les musulmans sont très tristes.
Il faut aller chercher la Reine d’Angleterre, chef de l’Eglise protestante de son pays, pour faire le boulot du Pape à sa place : « Mes pensées et mes prières accompagnent les fidèles de la cathédrale et de toute la France en cette période difficile. » Quant on sait le rôle qu’a joué la lutte inexpiable entre le trône d’Angleterre et la papauté dans l’histoire du pays, on mesure le paradoxe…
Il semble que quelqu’un ait expliqué au Pape, dans un second temps, qu’il dirigeait l’Eglise catholique, et que comme service minimum, ça se posait un peu là. Le service de presse du Vatican, ainsi que le compte Twitter du Pape, ont donc repassé une couche un peu plus tard dans un sens un peu plus chrétien.
Je remarque que les sales ploutocrates du CAC 40 ont déjà annoncé 600 millions d’euros de dons. On n’attendra pas les remerciements des Gilets jaunes.
Les islamo-gauchistes se sont illustrés. Le Figaro rapporte :
» ‘Je m’en fiche de Notre-Dame car je m’en fiche de l’histoire de France’. Ce message publié lundi soir sur Twitter par la vice-présidente de l’UNEF Lille, Hafsa Askar, quelques heures après l’incendie de la cathédrale de Paris, a suscité de nombreuses réactions indignées. »
» ‘On s’en balek [on s’en fout, NDLR] objectivement c’est votre délire de petits blancs’, a ajouté celle qui est aussi membre du bureau national de l’organisation. »
Je fais une pause, ici, pour expliquer en toutes lettres qu’une musulmane, responsable politique, déclare de son propre chef « qu’elle s’en bat les couilles » de l’incendie de Notre-Dame, et « qu’objectivement » c’est notre « délire de petits Blancs ».
Si vous n’avez pas compris, je ne peux rien pour vous.
« Un autre responsable de l’UNEF, Édouard Le Bert, qui se présente sur Twitter comme membre du bureau national du syndicat, a publié de son côté un message moqueur et minimaliste : ‘Ça y est drame national, une charpente de cathédrale brûle’. »
Voilà voilà. Si après ça, vous ne comprenez pas que le fameux « principe de précaution » impose d’interdire aux ouvriers musulmans de participer aux chantiers de rénovation de nos cathédrales, indépendamment des causes du présent sinistre que l’enquête établira…
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Quelques précisions factuelles, parce qu’il serait bon de se concentrer sur l’important au lieu de partir sur de fausses pistes.
@ Xavier NEBOUT | 16 avril 2019 à 10:26
« Enfin, c’était à en pleurer de voir une misérable lance à incendie lutter contre un immense brasier. Cela fait bien des décennies que les Allemands disposent de canons brumisateurs, moyen bien plus efficace que les lances qui démolissent autant qu’elle éteignent. »
Les lances des pompiers de Paris, comme celles de tous les pays modernes, fonctionnent elles aussi comme des brumisateurs. Cela fait belle lurette qu’une lance de pompiers n’est plus un tuyau d’arrosage de jardin. Il faut sortir des bandes dessinées.
Si vous avez vu peu de moyens déployés autour de l’édifice, c’est parce qu’ils étaient à l’intérieur. Les pompiers ont éteint l’incendie en rentrant dans la cathédrale. Ils y ont, de plus, introduit un robot extincteur.
C’est précisément la doctrine française, plus dangereuse pour les hommes, mais moins risquée pour les monuments. Le déversement de tonnes d’eau à partir de l’extérieur éteint peut-être l’incendie, mais il en aggrave les effets destructeurs, en rabattant les gaz brûlants à l’intérieur.
D’autre part, il n’y a tout simplement pas d’engins aussi hauts que Notre-Dame. Les pompiers sont montés à pied par les tours.
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@ fugace | 16 avril 2019 à 02:00
« Comment est-il possible qu’un bâtiment de cette importance dont des combles avec une immense charpente en bois bien sec, n’ait pas été équipé d’une installation de sprinklers ? »
Parce que ce serait le moyen le plus sûr de détruire la cathédrale, et son contenu, en cas d’incendie. Les moyens d’extinction automatiques sont extraordinairement agressifs, et ont une action indiscriminée. Leur emploi peut être justifié dans le cas de n’importe quel gratte-ciel en béton, qui résiste et qu’on peut reconstruire sans problème.
Dans le cas d’un trésor historique irremplaçable, ils sont inenvisageables. En revanche, il y avait une alarme incendie, qui a parfaitement fonctionné.
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@ calamity jane | 16 avril 2019 à 11:51
« Ce qui pose question c’est le fait qu’une cathédrale et particulièrement Notre-Dame, est un lieu froid et humide. Et qu’un feu a peu de chances de prendre comme dans un fétu de paille… »
Il suffit d’étudier l’histoire des églises de France pour constater, au contraire, que ce sont des édifices extrêmement inflammables. D’innombrables trésors de l’art gothique ou roman sont partis en fumée depuis mille ans.
En revanche, nous avons infiniment plus de moyens de protéger ceux qui restent que n’en avaient nos ancêtres.
@ Jean le Cauchois | 16 avril 2019 à 16:30
Je partage vos sentiments, mais je ne crois plus qu’un pays envahi, s’endettant inconsidérément pour répandre des aides sociales en veux-tu en voilà, faisant la guerre sur plusieurs fronts en Afrique et qui a pour directeur de conscience deux sectes… donc qu’un pays d’ânes, puisse être gouverné par des homme honnêtes, consciencieux, intelligents, patriotes, dévoués à la nation.
Des experts des monuments historiques confirment mon analyse sur la sécurité du chantier :
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/incendie-de-notre-dame-de-paris/notre-dame-c-et-l-incendie-de-trop-pourquoi-les-historiens-de-l-art-et-specialistes-du-patrimoine-sont-en-colere_3400595.html
@ Robert Marchenoir | 16 avril 2019 à 17:22 (@ fugace | 16 avril 2019 à 02:00)
« Parce que ce serait le moyen le plus sûr de détruire la cathédrale, et son contenu, en cas d’incendie. Les moyens d’extinction automatiques sont extraordinairement agressifs, et ont une action indiscriminée. Leur emploi peut être justifié dans le cas de n’importe quel gratte-ciel en béton, qui résiste et qu’on peut reconstruire sans problème. »
On ne parle pas de la nef, là, on parle de la charpente. Toutes les douchettes sprinklers ne se déclenchent pas nécessairement toutes en même temps mais de façon ciblée, en tout cas d’après le site indiqué par fugace. Et une paire de douchettes qui seraient déclenchées au départ du feu, n’auraient pas pu faire s’effondrer la voûte comme l’a fait en tombant la flèche qui n’a, qui plus est, détruit que la partie entre deux ogives, les nervures d’encadrement elles-mêmes de la partie qui s’est effondrée sous le poids de la flèche écroulée, étant restées en place, intactes, sauf en bordure, là où les pierres de la voûte se sont désolidarisées d’elles, bien sûr. Et en tout cas, une paire de douchettes n’auraient pas eu autant d’impact que les lances à incendie !!
Non, dans notre pays on a l’habitude d’économiser sur l’essentiel et de dépenser pour le paraître ! Voilà le problème !!
Vous écrivez, Monsieur Bilger, avec une prudence louable : « Le président de la République a raison : une part de nous meurt dans cet incendie dont on ne connaît pas encore les causes. »
J’ai entendu sur une chaîne d’information télévisée la déclaration du procureur de la République de Paris et j’en suis outré.
En effet, il m’avait semblé comprendre dans ma naïveté qu’une enquête judiciaire ne devait avoir aucune orientation au départ. Que les axes de travail devaient se définir à partir des constatations matérielles.
Or, il est évident que les spécialistes de la police judiciaire n’ont pu encore procéder à leurs constatations et autres prélèvements, et encore moins obtenu leurs résultats des opérations de la police technique et scientifique. Et pourtant, le procureur de la République de Paris déclare publiquement que l’enquête s’oriente vers une cause accidentelle.
Je ne sais pourquoi, cela me rappelle ce qu’il s’est passé récemment à Nice lorsque le procureur de la République avait déclaré que le visionnement image par image montrait que la dame n’avait à aucun moment été bousculée par un policier. Depuis, il a été convoqué à la Chancellerie…
Dans l’hypothèse où les causes de l’incendie de Notre-Dame de Paris seraient volontaires, par quelle pirouette le procureur de la République de Paris nous expliquera-t-il la réorientation de l’enquête judiciaire sur de nouvelles bases ?
Triste soirée du 15 avril, cher P. Bilger, le coeur serré, impuissants devant notre téléviseur.
J’aimerais, comme vous, y voir un étrange signal, pour les Français et notre destin national.
Reconstruire encore et encore. Et non seulement le bâtiment mais aussi le spirituel qui nous manque tant.
E. Macron a été bon dans sa courte allocution.
Zéro pointé pour les différents journalistes et intervenants dans les chaînes d’info : une ignorance absolue de l’Histoire de France et de la Chrétienté. Mais on le savait déjà.
Cordialement, le coeur toujours serré.
Il y avait dans ce pays 60 millions de sélectionneurs d’équipe nationale de foot.
Aujourd’hui, nous avons 60 millions de capitaines des pompiers, 60 millions d’experts de la police scientifique et bientôt 60 millions d’architectes des BF !
N’en déplaise à certains, laissons les personnes compétentes (même si elles appartiennent à la fonction publique) tirer les conclusions de ce drame. Et laissons-leur le temps.
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@ Virgile
« Le sous-entendu est sans équivoque. Je ne m’attendais pas à lire tel propos sur le blog de Philippe Bilger. »
Vous m’amusez beaucoup. On voit que vous ne lisez pas la prose de RM ! Et ce n’est pas le pire !
Parcourez un peu ce blog. Et celui-ci est un blog « civilisé ».
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@ Exilé
« …les charognards sont déjà de sortie »
Non, les débiles mentaux ! Si le siège de l’UNEF crame demain matin, tout le monde s’en battra l’œil, et même les deux !
@ Virgile | 16 avril 2019 à 17:14
Vous devriez changer de pseudo, vous n’êtes pas à la hauteur pour prendre le nom de « Virgile » ou alors abrégez avec « Vigile ».
Selon l’architecte des monuments historiques en charge de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, le feu a pris à un endroit (la noue) où il n’y avait pas de travaux…
Tout cela paraît encore mystérieux compte tenu également des mesures de détection incendie mises en place il y a quelques années qui auraient dû parer à cette tragédie.
Pour qui a vécu à l’étranger, vu la France de loin, cette horrible tragédie a démontré une fois encore comment le reste du monde perçoit la France !
CNN, BBC, RAI UNO et toutes les autres chaînes étrangères diffusaient le drame en continu comme nos chaînes.
L’émotion était vive en France mais clairement elle l’était aussi dans le reste du monde.
Même Donald Trump, pourtant d’un genre peu émotionnel, était visiblement touché en expliquant ce que, à travers Notre-Dame, la France représentait pour lui, comme pour tous les Américains d’ailleurs, car nous seuls étions à leurs côtés lors de la naissance de leur pays et ils ne l’ont pas oublié, comme l’a chanté Michel Sardou dans son titre « Les Ricains », contrairement à nos historiens qui l’ont relégué à un détail de l’Histoire.
Nos jeunes générations reconstruiront Notre-Dame comme les seniors que nous sommes ont reconstruit la France dont nous avons hérité, dévastée après WW2, pour en refaire la nation qu’elle est aujourd’hui.
Nos architectes, ingénieurs et ouvriers ont à leur disposition des engins et outils, des méthodes de construction par sections que nous n’avions pas, ils le feront d’autant plus rapidement.
J’ai souvent mentionné ici qu’il y a deux France, celle qui se veut intellectuelle et nous gouverne en occultant délibérément l’autre, celle de l’IESF, qui a pourtant un siècle d’avance, et qui attend de prendre le relais, ce qu’elle fera dans le cas de Notre-Dame.
Ce désastre aura tout de même apporté une bonne nouvelle : la fermeture de l’ENA.
Que les rabat-joie, les pessimistes se taisent enfin et prennent en compte le peuple de France, son cœur, sa fierté de sa patrie et son endurance comme l’ont fait les FFI et les FFL de WW2 et montré les millions de Français lambda après Charlie et le Bataclan, en moins d’un siècle.
Grand Remplacement il y aura mais ce sera celui de Notre-Dame, plus belle, plus forte, plus immortelle, plus universelle, pas d’une Grande Mosquée n’en déplaise aux Renaud Camus et autres Eric Zemmour, ces rabat-joie qui parlent tant mais toujours sans connaître la France !
Nous verrons aussi qui sont réellement les GJ samedi prochain et comment ils ont perçu ce drame.
Ce drame, au-delà des catholiques, va permettre de savoir qui est vraiment français.
Cher Philippe,
Le temps est à la sidération, à la tristesse et il serait impossible de tirer en ce moment une quelconque leçon de ce désastre.
Nos médias montrent des personnes terriblement affectées par ce drame.
Encore ne faudrait-il pas ignorer les questions très nombreuses que se posent les internautes et qui enflent d’heure en heure et répondre aux rumeurs qui se développent.
A savoir une vidéo qui circule sur les médias polonais et allemands identifiant un homme sur les tours une demi-heure avant le début de l’incendie.
A savoir l’étrangeté de la fumée jaune au début de l’incendie.
A savoir la présence de nombreuses personnes sur les échafaudages.
A savoir le lien avec un départ de feu suspect à Saint-Sulpice.
A savoir un procès récent en lien avec Notre-Dame.
Nos médias ignorent totalement les concerts de klaxon de joie dans le 93 !
Une France a beaucoup de peine alors qu’une autre fait la fête et il est utopique de présenter une unité spontanée, ce qui n’est absolument pas le cas.
Le vivre ensemble doit mesurer le chemin long et difficile à vivre.
françoise et karell Semtob
C’est une tragédie.
On aimait bien regarder Notre-Dame, quand on passait dans le coin, vérifier qu’elle n’avait pas changé, toujours aussi belle et apaisante.
On regardait en souriant, les yeux levés vers le ciel.
Que l’incendie soit accidentel ou criminel, c’est la même chose, pire encore si c’est accidentel.
Comme dit JL.Mélenchon, « l’incendie de Notre-Dame poignarde l’esprit de tous ».
C’est une partie de nous-même malgré tout qui a disparu, de notre vie, de notre esprit.
Macron n’y pourra rien, au contraire. Il va finalement parler ce soir, pour récupérer la situation.
Notre-Dame ne lui appartient pas. Cette cathédrale qui brûle c’est le symbole de son quinquennat.
Trop tard.
Dans son discours, Macron nie les racines chrétiennes de la France.
Il n’en fait qu’un projet humain.
Jupiter a défié Dieu, comme le Commandeur.
Bien, bien, nous voilà provisoirement inspirés par ce sinistre.
Par bonheur une imbécile de musulmane, vulgaire et ordurière, permet de prendre la mesure d’une haine de notre pays qui fera peut-être réfléchir certains.
Innocemment, j’avais trouvé les autorités plutôt bien dans leur rôle. Les commentaires d’ici me font douter ; mesures de sécurité insuffisantes, retards inexplicables, assèchement des fonds, indifférence, experts en colère, opinons contrastées de civils apparemment pas sots du tout…
Et si ce drame était une bonne chose ? Il faut restaurer Notre-Dame, certes, mais aussi on restaurera, à chaque pierre, à chaque tuyau d’orgue que nous ne sommes rien sans notre passé, i.e. notre Histoire.
Alors, on comprend mieux la pauvre Algérienne de l’UNEF, elle n’a rien d’autre à proposer que sa laideur, nous lui démontrerons la beauté.
@ Achille
« C’est curieux ces gens qui comprennent tout de travers à moins qu’ils n’aient tout simplement rien compris au commentaire et trouvent le moyen pour sortir une ânerie »
Vérification faite. Votre feinte bonhomie ne trompe personne.
Alliez-vous à Aliocha qui ne poste pas un commentaire sans nous positionner devant les portes de l’enfer.
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@ Robert Marchenoir
Sans doute. Auriez-vous un livre à me conseiller ?
@ Robert
« Et pourtant, le procureur de la République de Paris déclare publiquement que l’enquête s’oriente vers une cause accidentelle. »
Et n’oubliez par Jacques Chirac, expert mondial en sécurité des sites sensibles, qui a déclaré avant toute enquête que l’explosion d’AZF n’était pas un attentat.
Quand je pense que des commentateurs comme nous sont brocardés comme des spécialistes de zinc de bistrot, ils ont trouvé leur maître…
UN SCOOP SUR L’INCENDIE
Le procureur de la République de Paris, puis le ministre de l’Intérieur, ont déclaré de la manière la plus formelle : nous privilégions la piste d’une cause accidentelle de l’incendie de Notre-Dame.
Au passage, M. Castaner a stigmatisé le complotisme.
Qu’y a-t-il sous ce prétendu complotisme : la deuxième possibilité, dans ce genre d’incendie, celle de l’acte volontaire.
Or, nul n’en sait rien.
Un expert (non un dangereux homme politique en campagne électorale) est venu tirer un coup de pistolet dans ce concert.
Cet homme a été architecte en chef des Monuments historiques, puis inspecteur général. De 2000 à 2013 il a été en charge de Notre-Dame de Paris. Il connaît chaque porte, chaque recoin, chaque poutre de la cathédrale. Il a dit chez Pujadas que le départ de feu n’a pas eu lieu dans la zone du chantier. Il ne croit pas un instant au court-circuit, à l’étincelle. AUTREMENT DIT IL NE CROIT PAS A LA THESE DE L’ACCIDENT.
Et comme il ne fait pas de campagne électorale, il n’a pas dit (mais on sentait qu’il le pensait très fort) qu’il ne pouvait sérieusement penser qu’à un incendie volontaire.
Les médias (et le pouvoir) ont braqué les projecteurs sur les quelques ouvriers entendus par la police pour nous faire croire à un acte accidentel d’ouvrier.
L’incendie volontaire criminel poserait trop de problèmes. Ecartons le problème. Attendez-vous dans les prochaines semaines à entendre trois cents fois parler d’incendie accidentel. Cela doit être aussi clair dans tous les cerveaux (mais pas le mien) que deux et deux font quatre ou la terre est ronde.
@ caroff | 16 avril 2019 à 18:41
Je me demande si l’URSS et Poutine ne sont pas mêlés à cette affaire.
@ Alpi | 16 avril 2019 à 18:36
66 000 000 ! plus un Robert Marchenoir | 16 avril 2019 à 17:38
« Des experts des monuments historiques confirment mon analyse sur la sécurité du chantier »
Là Bob va me hacher menu, en 24h chrono, mais bon sang mais c’est bien sûr !
Le Sceptique aussi @caroff | 16 avril 2019 à 18:41
De la noue sans être devin il ne doit pas rester grand-chose – je chahute bien sûr, je voudrais bien savoir comment il a vu, un peu sans doute comme celui qui a vu l’homme, qui a vu l’homme, qui a vu l’os.
Les noues importantes se situent au croisement des deux corps de bâtiment pour former la croix.
Le Découvreur @Manoray | 16 avril 2019 à 11:16
J’arrête ici, entre détecteurs qui n’ont rien détecté, quonauraitdû, quilfallaitque…
Nous n’en sommes qu’au premier jour, j’imagine la suite sur les plateaux TV, médias, le jour de gloire à venir pour quelques-uns, nous expliquer que… Le diable n’avait pas de queue aurait dit ma grand-mère.
Par contre ma corporation est aux anges, Emmanuel Macron dans son allocution de cinq minutes s’est servi de la parabole du bâtisseur, cela augure le sens de sa prochaine intervention, ce devrait être du solide, certainement pas édifié sur du sable avec la pointe évangélique du semeur.
Au passage je l’ai trouvé emprunté, pas naturel dans ses expressions, ce n’est que mon avis.
Manque plus aussi que les historiens pour tout nous dire, là ce ne sera pas ma grand-mère mais plutôt ma sœur à qui je ferais confiance.
NOTRE-DAME DE PARIS
Les télés ne perdent pas le nord. Ce mardi, le lendemain de l’incendie, une chaîne de télé diffuse le film « Notre-Dame de Paris », avec Gina Lollobrigida, Alain Cuny, etc.
Une autre diffuse l’immonde comédie musicale du même nom.
Tout ça fondé sur le roman de Victor Hugo, publié en Pléiade, et préfacé par mon prof de fac Jacques Seebacher.
(Triste) Occasion de relire quelque chose de pas trop mauvais. A la rigueur.
Cher Philippe,
Les tests de retombées de plomb en fusion ne seront disponibles que dans quelques jours.
Or, dans les dernières heures, nous apprenons que la quantité de plomb fondu à température très supérieure au seuil de toxicité lors du drame de Notre-Dame s’élevait à 250 tonnes de plomb.
Nous posons une question qui nous semble devoir être abordée par le gouvernement.
Est-ce que la dose de plomb dans l’air et ses retombées dans l’eau de la Seine et dans les sols présente un risque pour les femmes enceintes et pour les jeunes enfants ?
Et si les dosages ne sont pas encore connus, doit-on éviter de pratiquer du sport en attendant de mesurer les risques liés à l’inhalation du plomb ?
Le saturnisme ne passera pas !
Quelques mesures de précaution s’avéreraient peut-être utiles !
françoise et karell Semtob
« Je fais une pause, ici, pour expliquer en toutes lettres qu’une musulmane, responsable politique, déclare de son propre chef « qu’elle s’en bat les couilles » de l’incendie de Notre-Dame, et « qu’objectivement » c’est notre « délire de petits Blancs ». (RM)
Ah l’ignorantesse ! Elle porte un nom, Hafsa Askar, qui indique une origine familiale en Afrique du Nord, peuplée de Berbères avec des gènes importés: Romains, Phéniciens, Européens, Africains subsahéliens, Arabes, Turcs… et bien d’autres.
Mais tu es une petite blanche toi aussi ma cocotte ! Sans doute pour cela qu’elle délire.
Un discours de Macron empreint de dignité, de grandeur.
Un vrai discours de président qui rappelle les valeurs de la France et qui appelle à l’union nationale.
Ah, que le verbe est beau, au moins pour ceux qui n’ont pas de mémoire et qui ont oublié les amabilités concernant les Gaulois réfractaires, ceux qui « foutent le bordel » (sic) en refusant de faire 150 km pour changer de boulot, un président qui niait la culture française qu’il célèbre à présent, etc. J’en passe et des meilleures.
Cet homme-là est un caméléon intellectuel, ou plus dignement un opportuniste.
À quel moment est-il sincère ?
À chaque instant évidemment, simplement il a des sincérités successives en fonction des opportunités qui se présentent à lui.
Le Figaro annonce que la suppression de l’ENA ferait partie de ses projets en réponse au mouvement des Gilets jaunes, et « en même temps » il confie à Nathalie Loiseau, ancienne directrice de l’ENA, la tête de liste de la REM !
On voit par là toute la pensée complexe d’un président qui mériterait d’être classé parmi les surréalistes avec Salvador Dali, la moustache en moins !
Evidemment, il est trop tôt pour privilégier la thèse de l’incendie criminel ou de l’accident.
Mais il faut rappeler que l’incendie criminel était la bombe d’avant la bombe, l’attentat d’autrefois, et qu’avec la voiture bélier, il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’il se diffuse.
Deux choses sont interdites : les paradis artificiels, et pour cause, les religions, les cités, tout ce qui veut embrigader est contre les rêves personnels, et les armes.
Mais les armes, les criminels en ont toujours, et à qui veut nuire, tout peut servir, comme les allumettes, par exemple.
Je me demandais toujours si je devais lâcher le morceau, contre les mesures liberticides destinées à lutter contre le terrorisme.
Il faut lutter pour la liberté, il ne faut pas donner d’idées aux nihilistes. Dilemme.
Par contre, juguler l’immigration musulmane serait une bonne chose… Tous les musulmans ne sont certes pas coupables, mais une minorité suffisamment décidée peut fort bien nuire tout azimut : tuer, harceler, par exemple les Juifs, détruire, à petit feu, c’est le cas de le dire, notre héritage culturel.
Certains disent qu’il faut préférer les humains aux pierres ? L’avantage des pierres, c’est qu’elles ne vont pas se jeter à notre face pour prix de les avoir édifiés.
Tandis qu’on peut fort bien recueillir des gens, musulmans pour ne pas les nommer, rendant le mal pour le bien… Sont-ils nos enfants pour que nous ayons le devoir de supporter leur ingratitude ?
Non.
Et de plus, pour préserver la culture transmise par nos ancêtres comme la léguer à nos enfants, en somme, préserver le passé et garantir l’avenir, il faut éviter d’ouvrir les portes aux nihilistes.
Arrêtons de croire que tout est réparable, interchangeable. Non. Il n’y a pas que l’apparence du monument, il y a son historicité, les vieilles pierres, le poids de l’Histoire.
A supposer que le bâtiment soit rebâti, on n’est jamais sûr de rien, il ne sera pas exactement le même. De plus, cet argent sera forcément pris sur la conservation, rénovation d’autres bâtiments historiques, ou bien les budgets sont-ils extensibles en période de vaches maigres ? La destruction la plus assurée ne sera pas la plus visible.
Mais bah, l’art, la culture de notre pays, c’est quoi ? Du gaulois face à Jupiter, du rien, en somme, pour notre Président.
Il est bien malheureux qu’il n’ait pas démissionné il y a des mois. Macron le consolateur national ? Jamais l’insulteur n’est celui qui relève et rassemble, jamais.
Les Français en manque d’hommes providentiels n’ont même pas un Président ou un pape qui les soutiennent.
En profiter pour récuser l’idée de président-monarque ou d’infaillibilité ? Le besoin de toute-puissance qui rassure, c’est tranquillisant tant qu’on croit à la bienveillance du grand sachem. Plus raisonnablement, désenchanté des sauveurs, voyant les mécanismes du pouvoir, on le divise pour que chaque pouvoir en équilibre un autre et on ne prête qu’on confiance relative et révocable à chacun soit un gage de liberté.
Si je me résume, il faut se méfier des nihilistes comme des chefs, éviter le plus possible la présence des uns, diviser le pouvoir des autres.
Dans l’intérêt de la liberté, et accessoirement, de la sécurité.
« Aide-toi, le Ciel t’aidera »… Enfin, certains préfèrent prier, d’autres croire en la nature humaine, et tout ira bien, il y a une justice immanente dans le monde, pour sûr.
Heureusement, les vieilles pierres, les nuages à la Constable et autres choses semblables sont une consolation.
Mais on peut noyer le poisson, souiller tout le monde, coupables et innocents, par des caméras de surveillance, fouiller les sacs, espionner les téléphones, les ordinateurs.
Perpétuelle punition collective. Réduction du citoyen à l’état de cheptel traçable, je vois venir gros comme une maison qu’un jour nous serons tous pucés comme des animaux domestiques, pour vivre ensemble on vivra ensemble, comme les éléments d’un cheptel.
D’abord permettre la mise en danger des gens, ensuite parer aux dangers au prix de la liberté.
@ Giuseppe | 16 avril 2019 à 13:46
« J’ai lu ici quelqu’un qui parlait de Sprinkler, encore un spécialiste en herbe qui a balancé cette information. »
Oui c’est moi !
Alors qu’une restauration d’ampleur était entamée, avec légalement tout ce qu’il faut d’intégration au niveau de la sécurité, de la santé et des modes opératoires.
Tu parles Charles ! Il y a belle lurette que des dispositifs d’extinction automatique existent.
1860 : Barnabas Wood dépose le premier brevet de sprinkler…
http://sprinklers.fr/index.htm
Depuis ça n’a fait que s’améliorer, et nous sommes plus d’un siècle plus tard face à cette situation. Incroyable mais vrai. Et si le bâtiment craignait l’eau, il demeurait la neige carbonique ou la poudre.
http://www.fireless.fr/extinction-automatique/
Il y a dans cette situation, plusieurs responsables successifs qui n’ont pas assumé.
Combien d’accidents dans le BTP pendant votre activité, auraient pu être évités avec une anticipation « du » vrai et seul responsable ?
Grâce à Dieu, ou plutôt aux circonstances, pas de victimes. C’est déjà ça.
« Alors qu’une restauration d’ampleur était entamée, avec légalement tout ce qu’il faut d’intégration au niveau de la sécurité, de la santé et des modes opératoires.
Mais là c’est une autre histoire. »
En effet une drôle d’histoire et même si “Il n’est jamais trop tard pour bien faire”, la preuve qu’il ne faut quand même pas prendre des décennies pour agir.
Le pouvoir est une lourde responsabilité : il implique le respect du devoir.
Le billet sonne juste, mais est souillé par trop de posts.
Quant à l’anguille sous roche décelée par de nombreux « experts » étonnés par la rapidité de la combustion du vieux chêne, rappelons que Windsor, nanti d’une ossature de chêne britannique c’est vrai, a flambé en une nuit en 1992. Quant au Parlement de Bretagne, je crois qu’il a mis des semaines avant de propager les flammes…
La dernière prière de l’Eglise des vaincus, des faibles, de ceux qui haïssent et qui craignent : que l’incendie de Notre-Dame ait été provoqué par un musulman…
@ calamity jane | 16 avril 2019 à 20:02
« Auriez-vous un livre à me conseiller ? »
Certainement. L’Art roman et L’Art gothique (deux livres séparés), de Rolf Toman, chez Könemann.
L’éditeur n’existe plus, et ces ouvrages ont été réédités par H.F. Ullmann (un autre éditeur allemand, qui a repris le fonds).
Je vous conseille la version reliée de Könemann, en occasion et grand format, de préférence à la réédition brochée d’Ullman, en petit format. Ce dernier a d’ailleurs cessé ses ventes en France.
Les photos d’Achim Bednorz, spécialisé dans les églises, prises spécialement pour ces ouvrages, sont magnifiques.
Indécrottable Macron
Après avoir apprécié les quelques mots prononcés par Macron le soir de l’incendie de Notre-Dame, je ne peux que constater la continuité de son hypocrisie et sa manipulation hier soir dans son allocution.
Je ne parle pas du contenu – qui ne répond pratiquement en rien aux souhaits exprimés des Français – mais de la manipulation : ne pouvant annoncer par un choc officiel les mesures qu’il prépare, il les fait « fuiter » dans la presse pour voir les réactions.
Indécrottable communicant qui, depuis trois mois, à coups de sondages activés auprès des spécialistes, teste constamment des coups pour trouver la meilleure fenêtre de tir avec les meilleures munitions !
C’est ça gouverner ?
Je pensais, j’espérais, que les événements sociaux depuis cinq mois allaient le hisser à la hauteur de la fonction, force est de constater qu’il n’en est pas capable.
Nous allons doucement mais sûrement vers des affrontements importants dans notre pays et la faute, toute la faute, en revient au président de la République.
Cordialement.
@Alpi | 16 avril 2019 à 18:36
« Si le siège de l’UNEF crame demain matin, tout le monde s’en battra l’œil, et même les deux ! »
Ah que nenni ! Surtout pas ! Avec ses vomissures verbales, l’Algérienne de l’UNEF a battu tous les records de recrutements et adhérents futurs électeurs du RN.
Les islamo-gauchistes haineux racistes anti-France christianophobes sont les meilleurs agents recruteurs d’extrême drouââââte ; ils sont bien plus efficaces que tous ces militants fachos réacs en chemise brûûûûne des Zeuresombres qui arpentent inlassablement les marchés avec leurs tracts.
Merci l’UNEF !
Le feu n’a pas pris tout seul, il y a eu des négligences, incompétences et non respect des règles. En définitive, une erreur humaine est à l’origine de l’incendie désastreux. Il reste à déterminer la part de déterminisme avec laquelle son auteur a agi. En d’autres termes, l’erreur est-elle volontaire ? Qui est le terroriste ? Où est-il ?
Les attaques envers les lieux de culte chrétien sont en constante augmentation et leur fréquence augmente aussi de manière significative.
Les réponses apportées par la hiérarchie aussi bien spirituelle que républicaine ne sont à la hauteur ni du défi arrogant ni du désastre potentiel qui est annoncé.
La méthodologie choisie s’appuie en grande partie sur le principe qui impose de ne pas répondre à la violence par une autre forme de violence. La hiérarchie estime que la violence est la dernière extrémité (l’arme des faibles), que d’autres voies existent qui privilégient le dialogue et qu’en toute dernière extrémité, il faut pardonner et surtout faire silence.
Notre-Dame de Paris avait déjà été la cible d’un attentat manqué en septembre 2016. Les deux terroristes seront jugées prochainement, près de trois ans après les faits. L’attentat avait échoué parce que le procédé de mise à feu à retardement n’avait pas fonctionné.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_d%27attentat_de_la_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Paris
Plusieurs églises ont été profanées en février 2019.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/du-tarn-aux-yvelines-plusieurs-profanations-d-eglises-en-une-semaine-10-02-2019-8008827.php
L’église Saint-Sulpice a été endommagée le 18 mars 2019.
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-l-incendie-a-l-eglise-saint-sulpice-n-etait-pas-accidentel-18-03-2019-8034678.php
Il est clair que la reconstruction de Notre-Dame de Paris doit être réalisée avec une charpente métallique comme cela a été le cas pour les cathédrales de Metz et de Nantes et surtout pas en bois. Cela n’altérera en rien l’apparence de l’édifice vu qu’elle n’est pas accessible au public, et assurera une bien meilleure sécurité en cas d’incendie. Il est également possible en utilisant notamment la technologie actuelle (je pense à la fibre optique) de réduire au maximum les risques en provenance d’un court-circuit. Le système de surveillance de la structure serait parfaitement optimisée et Notre-Dame de Paris serait repartie pour mille ans, voire plus.
Ci-joint magnifique dessin trouvé sur Twitter.
Même si pour l’instant l’origine de l’incendie de Notre-Dame est inconnue, nous devons tout de même rappeler que sur les 978 attaques annuelles aux lieux de culte recensées par le ministère de l’Intérieur, 878 ont ciblé des églises chrétiennes :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/10/97001-20190210FILWWW00041-plusieurs-profanations-d-eglises-en-quelques-jours.php
Ces actes, allant du vandalisme à la profanation, comportent aussi des incendies volontaires, comme dans le cas de celui qui a été déclenché contre l’église Saint-Sulpice à Paris récemment.
Mais au-delà des églises, ce sont aussi des calvaires qui sont saccagés ou des croix abattues :
https://www.christianophobie.fr/la-une/seine-et-marne-une-croix-vandalisee-dans-la-foret-de-fontainebleau
Mais de façon plus générale, nous pouvons aussi nous interroger sur le deux poids deux mesures qui affecte également le traitement médiatique de tels événements.
« Ainsi on se tait lorsqu’on brûle des églises et on pousse des cris d’orfraie lorsqu’on tague une mosquée. Il y a là une injustice insupportable. Chaque fois qu’une église ou un cimetière est profané, on nous présente les faits comme des actes de bêtise ou d’enfantillage alors que le même vandalisme appliqué à des lieux de culte juifs et musulmans est systématiquement criminalisé comme relevant de la haine raciale. »
https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/les-eglises-brulent-en-france-et-19120
La multiplication inquiétante de tels actes ciblant le christianisme semble indiquer que l’avenir s’assombrit pour les Français qui considèrent qu’il est consubstantiel à l’histoire de leur pays.
C’est probablement aussi pour cela qu’il suscite tant de haine.
Note : je viens de voir que vamonos a réagi dans le même sens.
Il y avait tout ce qu’il faut pour prévenir l’incendie: un système d’alarme, et une équipe de sécurité.
Sauf que ces fonctionnaires devaient être tellement habitués à ne rien faire, qu’ils n’ont soi-disant rien vu ni senti à la première alerte. A savoir s’ils étaient seulement là.
Ils n’ont vu que lorsque ça se voyait de l’extérieur ! Peut-être alertés au bistrot par les badauds…
Mais il ne faut pas taper sur les fonctionnaires même s’ils ont commis une faute aussi lourde soit-elle. Un fonctionnaire, c’est encore plus sacré que Notre-Dame.
Bien, c’est décidé par le Président : Notre-Dame sera reconstruite en 5 ans. Rendez-vous la Semaine Sainte 2024. Pour le budget, tablons sur la souscription et supposons qu’elle culmine à douze cent millions d’euros, l’Etat n’intervenant, hélas (mais hors budget ?) que par ses nombreux hauts fonctionnaires du ministère de la Culture. En gardant deux cents millions en réserve, nous avons en gros deux cents millions de main-d’oeuvre et de fournitures par an. Pour la main-d’oeuvre, venant d’entreprises privées, tablons sur une moyenne de 60 euros l’heure facturée, pour 1 600 heures travaillées par acteur par an, soit environ un million d’euros par groupe de dix acteurs = on peut se payer l’activité de 2 000 intervenants par an.
Mais pourquoi faire ou refaire : la toiture, bien sûr, mais aussi tout le reste. Pour tout le reste, je n’ai pas d’idées mais pour la toiture, il y a le choix entre deux extrêmes. Si on refait à l’identique, chêne et plomb sur les 100 mètres de longueur, avec dix troncs de chêne par mètre, il faut débiter les mille arbres tout de suite sur place par des scieurs de long, les tailler à l’herminette par des charpentiers… mais de toute façon, le plomb à l’ancienne ne pourra pas être autorisé. Alors on refait moderne, avec une structure métallique support genre la pyramide du Louvre, les panneaux de verre remplacés par des panneaux photovoltaïques. Il me semble évident que la corporation des architectes en chef des monuments historiques ne pourra rien décider avant deux ans et je vous dirai cet après-midi ce que Macron devrait décider d’ici la fin de la semaine.
@ fugace | 17 avril 2019 à 02:29
Vous mélangez tout. Ce que vous dites est proprement inadapté.
Une cathédrale n’est pas un supermarché ou un autre établissement classé différemment – c’est un exemple.
Juste une toute petite introduction pour que ce soit un peu plus clair pour vous.
https://engie-axima.fr/securite-incendie/nos-solutions/ria/
Un des plus anciens RIA, avec boucle, que je connaisse est celui d’un particulier du siècle dernier, constructeur/ingénieur de barrages hydroélectriques dans les Pyrénées, avec l’avènement du chemin de fer.
Depuis hier j’entends tous les professeurs Tournesol proposer des solutions dignes de Géotrouvetou.
Comme dirait mon voisin « ils en savent des choses quand même, ceux qui ne savent rien ou qui croient savoir… »
Un vrai philosophe.
Je voterai pour LR aux européennes, on le sait, et non pas pour Dupont-Aignan. Mais, ce matin, après avoir lu un livre au café, je rentre chez moi et vers dix heures, j’ouvre la radio.
J’entends ceci : « Carton rouge pour Nicolas Dupont-Aignan. Il était venu sur le parvis de Notre-Dame en parlant d’attentat, alors que le procureur de Paris a clairement dit que l’incendie était d’origine accidentelle. »
Stupéfiant. L’incendie peut être volontaire ou involontaire. Le procureur de Paris ou Dupont-Aignan ne savent rien. L’enquête commence. On ne saura peut-être jamais. A moins que l’incendie soir revendiqué.
Mais pitié, que personne ne parle de complotisme quand il y a très exactement deux possibilités. Et pas de carton rouge. Et pas de bourrage de crâne.
Mais tout de même, sauf erreur, aucun pays musulman n’a fait de message, aucune organisation musulmane n’a eu l’idée de participer au mouvement de sympathie envers l’oeuvre d’art. Sauf la Turquie, la malheureuse, à cheval entre l’Europe et l’Orient saccagé, elle a du mérite de se démarquer.
*Mais peut-être des messages de sympathie ont-ils été adressés aux autorités ? Par la Tunisie ? l’Algérie ? Dites-le nous, ne serait-ce que pour éteindre le début d’incendie anti-musulman que je sens gronder et auquel j’aurais tendance à céder.
« Le milliard ! Le milliard ! Le milliard !… »
Bientôt la barre devrait être franchie… Les appétits vont s’aiguiser, un tel fromage forcément dégage des effluves… Bientôt vont venir s’y greffer tous les renards qui commencent à saliver… Bientôt aussi les prochains scandales, la suite dans vos journaux à venir, le Palmipède doit commencer à lisser ses plumes.
Rien de bien seul sous le soleil à travers les vitraux.
Le président Macron vient de décider la « reconstruction » de la cathédrale Notre-Dame. Il peut tout prochainement nuancer son propos, et dire « reconstruction et modernisation ». En effet, la cathédrale est certes un haut-lieu du culte catholique, mais aussi est devenue un monument historique d’Etat plus ou moins laïcisé proposé à la visite d’un très grand nombre de touristes, de toutes croyances (ou incroyances). Emmanuel Macron peut adopter l’initiative de François Mitterrand, en 1983 (après deux ans de mandat) pour le Louvre… et se faire réélire pour l’inauguration pile cinq ans plus tard. Il doit donc se trouver un architecte international pour son projet, de la dimension de Ming Pei, et définir le grand axe de son projet = ouvrir la visite payante à tous les touristes, sur des espaces laïcisés, en protégeant les espaces réservés à la pratique du culte catholique.
Mes souvenirs de promenade – je dirais presque randonnée – sur les toits du Duomo de Milan, et la nécessité de refaire les « extérieurs hauts » de Notre-Dame, me conduisent à imaginer une reconstruction de la toiture de cent mètres de longueur en conception moderne (mais en gardant les volumes et couleur d’origine) associée à des galeries longitudinales (genre passerelles vitrées / fermées type aéroport) ouvertes au public et accessibles par des ascenseurs (type bulle transparente) installés sur l’arrière des deux tours. Imaginez le circuit, la pleine visibilité sur les superstructures longitudinales, le cours pratique d’art gothique, la vision proche sur la Seine, et lointaine sur Montmartre.
Allez déjeuner au Zyriab, le restaurant du dernier étage de l’Institut du monde arabe, pour vous faire une idée, et adopter ce projet. Le retour sur investissement est garanti (le ticket à dix euros, ou plus, et un million de visiteurs). Et, en conception moderne, par exemple la « peau grise » de la toiture en « écorce d’Airbus », le coût des ces superstructures reste faible et dégage les centaines de millions d’euros disponibles, pour la rénovation / réhabilitation de toutes les parties en pierre sculptée, et la reconstruction de la flèche. Qui veut partager mon rêve, mon utopie. Mon vieil ami du dimanche, le Chêne Capitaine de la forêt domaniale de Saint-Germain, me remerciera de sauver la vie de milliers de chênes centenaires, et l’Archange du Mont-Saint-Michel sera ravi d’avoir un symbole digne de lui au haut de la flèche reconstituée, elle, à l’identique.
@ fugace
Arrêtez cinq minutes avec vos sprinklers, et vos liens vers MMA (!). Vous pensez bien que ce que j’ai écrit sur l’impossibilité d’utiliser des moyens d’extinction automatiques dans ce cas, je ne l’ai pas tiré de ma tête.
Je ne fais que donner écho à l’opinion d’experts de la lutte contre le feu qui ont été interrogés par la presse suite à l’incendie. Et aux explications qu’ils donnent, qui paraissent parfaitement convaincantes.
Contemple, ô France, ton œuvre, la nef inversée qui sait braver les brisants du ciel est à terre, et si tes milliardaires doivent être remerciés pour leur générosité, ils ne devront jamais oublier qu’ils sont aussi solidaires de ce que tu es devenue, le pays du mauvais travail et du chacun pour soi, que ce rayon du couchant qui par le portail ouvert sur le désastre illumine croix et statues, ce n’est que par la grâce de quelques vaillants qui encore subsistent en ce pays.
Contemple ta trahison et ton habitus des débâcles, mesure ta chance, la pensée sainte encore tient debout sous zinc et plomb fondus, entends le signe et réveille-toi, Paul ici posait la question d’un pape qui aujourd’hui n’est plus qu’une affirmation :
Voilà, fille aînée de l’Amour, ce que tu as fait de ton baptême !
Les théories du complot se portent bien, même ici où on était en droit d’espérer mieux.
Pauvre Notre-Dame !
Je vais donc proposer ma théorie !
D’après moi Mediapart et le Canard, qui ont démoli Fillon avec l’aide de magistrats sélectionneurs de cons, avaient en tête de faire élire Mélenchon.
Loupé !
C’est Emmanuel Macron, un vrai filou, qui a tiré le gros lot.
La moustache d’Edwy Plenel en tremblait de rage et de dépit !
Macron (pour qui je n’ai pas voté) allait faire une déclaration profitant des résultats du Grand débat pour redorer son programme et assurer sa présidence.
Coup dur pour mes deux comploteurs mais ils ont leurs petites fuites, celles de l’Elysée !
Donc ils sabordent le laïus de Macron en mettant le feu à Notre-Dame, le jour même prévu pour le laïus.
Au lieu des costumes de Fillon, les coutumes de la France.
La douleur affichée, superbement actée, de Mélenchon, athée notoire, et Seigneur des Agneaux, dits Insoumis, y compris à la religion, douleur feinte donc devant la destruction de Notre-Dame confirme ma théorie !
D’autant plus qu’il l’a avoué implicitement avec son dernier tweet « Dommage… » en sa qualité de notre Petit Gibus à nous il voulait dire : « Dommage… si j’aurais été élu, j’aurais pas brûlé l’église du village ! »
Macron voulait, en plus, en secret, supprimer l’ENA, je vais lui suggérer de supprimer aussi Sciences Po, qu’on en finisse enfin avec les bavards et leurs gangs de pseudo-intellectuels qui parlent, parlent, parlent… mais ne font rien depuis des décades et nous ont pondu les GJ ! Qui, en plus, sachant que le bateau Macron allait être torpillé par mes deux comploteurs, l’ont trahi et déserté en masse dernièrement !
Voilà ! Théorie logique non ? Pourquoi pas ?
@ S Carioca 23h15
Excellent. Mais il faut ajouter que le propos relève du racisme pur et dur. Que ne dirait-on pas si on stigmatisait les petits « … » ? Qu’attend le Procureur de la République pour intervenir ?
@ fugace | 17 avril 2019 à 02:29
Il n’est jamais trop tard pour se former, à mon humble avis ils devraient être parmi les seuls qui seraient habilités pour en parler, eux qui travaillent ce type de protection au quotidien. Le reste c’est « batouille et Cie » comme on dit chez nous.
Un de mes architectes préférés avait fait une visite en Angleterre il y a quelques années, par rapport à ce qui se pratiquait en France il estimait à dix ans leur retard.
https://www.apave.com/formation/catalogue/incendie
Scogneugneu ! Tous à vos lances, et casque sur la tête !
@ Daniel Ciccia
« Quant au Parlement de Bretagne, je crois qu’il a mis des semaines avant de propager les flammes… »
Non, le Parlement s’est embrasé dans la nuit qui a suivi les manifestations violentes de la journée avec les pêcheurs mécontents qui étaient descendus à Rennes histoire de secouer Monsieur Balladur en 1994.
Beaucoup de fusées de détresse avaient été tirées dans le centre de Rennes et malheureusement certaines étaient restées coincées sur le toit du Parlement.
Comme à Notre-Dame l’alarme s’est déclenchée plusieurs fois mais c’était souvent, ce qui fait que le concierge ne s’est pas inquiété plus que cela.
Ce sont des passants qui ont donné l’alerte et même si les pompiers étaient à une minute de la place du Palais, il était trop tard.
Comme à Notre-Dame, la forêt ou le navire inversé comme on disait, cette magnifique charpente qui coiffait le toit, s’est embrasée. Il y a eu cette nuit-là énormément de solidarité pour sortir tous les trésors du Parlement de Bretagne.
Au matin le spectacle des ruines calcinées nous a glacés d’effroi.
Les grandes statues dorées qui ornaient le toit avaient fondu.
A la différence des pompiers de Paris, ceux de Rennes disposaient de suffisamment de grandes échelles pour arroser le dessus du toit, mais certains ont eu le devant du torse brûlé tant les températures étaient élevées.
Bien sûr ensuite les polémiques pour savoir qui était responsable, je vous laisse imaginer, sans rien dire des dossiers gênants du juge Van Ruymbeke pour certains politiques de l’époque.
Dans ce malheur, ce sont les juges d’instruction, entre autres, qui ont bénéficié de bureaux flambant neuf, à la place des pièces poussiéreuses et obsolètes qui constituaient le Parlement.
Il a fallu cinq ans pour le minimum de la reconstruction, et l’immense charpente a été remplacée par du métal, se mettant à l’abri d’un nouveau cataclysme avec du bois.
Le Parlement avait failli brûler pendant le grand incendie de Rennes en 1720, 1994 était une autre fois de trop.
Une foule de Rennais avait assisté à la mise en place impressionnante de la nouvelle structure en acier au millimètre près avec deux énormes bras leveurs, ainsi que plus tard des magnifiques statues dorées posées par hélicoptère à chaque coin de la couverture.
A la différence de Notre Dame, nous avions l’habitude de passer devant ce palais de justice sans y faire plus attention que cela, mais depuis cet incendie, beaucoup de Rennais se sont sentis soudain rattachés à leur histoire, et les touristes visitant Rennes s’arrêtent bien sûr au Parlement.
Monsieur Macron me semble bien présomptueux quant à reconstruire Notre-Dame en cinq ans, c’est tout de même une autre structure et cette cathédrale dressée depuis le Moyen Âge n’est pas à quelques décennies près.
La thèse de l’accident involontaire est un gros fake, un mensonge de plus pour ne pas heurter une certaine communauté.
Dans la longue lignée des églises et cathédrales profanées taguées et souillées depuis des mois dans un silence de… cathédrale (hi hi !) , Notre-Dame était sur la liste comme les autres, pas de jaloux.
Seuls des esprits tordus fanatiques islamistes haineux obéissant à leurs gourous salafistes sont capables de telles horreurs, c’est dans leurs gènes religieux.
Ma qué cé loupé, flop fiasco, leur plan a échoué : ce drame va rehausser la cote de cette cathédrale, les touristes vont affluer en masses sonnantes et trébuchantes dans les années à venir pour se prendre en selfies devant la bête agonisante, mais qui renaîtra de ses cendres, au grand dam des islamistes dont le fantasme de construire une mosquée point zéro de la Ceufran s’est définitivement envolé.
Caramba ! encore ratée la Révolouçion !
Manu toujours au top de l’info.
Un jour de février il dit, à Lyon en 2017, « il n’y a pas de culture française ».
A Londres le 21 février 2017 Manu, le même, a continué ses explications de texte en enfonçant le clou : « L’art français, je ne l’ai jamais vu ».
Aujourd’hui, le même vient pleurer face caméra après l’incendie de Notre-Dame de Paris pour sauver le patrimoine français qu’il n’a jamais vu 🙁
Trop fort le Manu…
En même temps ça fait passer ses potes Pinault, Bernard Arnault (l’ami de Brizitte), Bettencourt-Meyers (groupe L’Oréal) et Bouygues pour de généreux donateurs anonymes.
Oups… Pas anonymes les donateurs ? « vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre »…
« Les Français boivent trop mais ils sont surtout saoulés par Manu » (c’est Jacky qui le dit ;))
Très impressionnante conférence de presse des pompiers de Paris, en compte rendu de l’intervention.
Ils sont montés dans les tours par les escaliers en colimaçon de 60 centimètres de large. Avec l’équipement associé, les appareils respiratoires, les tuyaux, etc. Marches rendues glissantes par l’eau, possibilité de repli limitée.
L’intervention avait été dûment planifiée en amont, et préparée par des exercices. Des plans similaires existent pour tous les édifices sensibles, et couvrent tous les sinistres imaginables jusqu’aux plus graves. Tout est prévu, et chacun sait ce qu’il a à faire. C’est du travail de niveau militaire.
Bien sûr, ils ont modéré les jets d’eau, pour préserver l’église. Les effectifs engagés ont permis de mener simultanément le combat contre le feu, et la mise à l’abri des reliques et des œuvres d’art. 400 pompiers en intervention, 200 en appui logistique.
L’une des décisions les plus difficiles à prendre a été de considérer la charpente et la toiture comme perdues, et de tout concentrer sur la préservation de l’édifice. A en juger par le résultat, la décision a été la bonne. Zéro mort, un blessé léger, l’église tient et la plupart des objets précieux semblent avoir été préservés.
Incidemment, voici le service public à son meilleur. Et le service public français à son meilleur, car les pompiers de Paris sont demandés dans le monde entier.
Si seulement l’État pouvait restreindre ses interventions aux domaines où il est indispensable (ce qu’on appelle, hélas, le « régalien »), et y appliquer le niveau d’exigence et de performance que nous avons vu à l’œuvre ici, nous serions les rois du monde.
C’est à cela qu’il faut s’atteler, et non au « Macron-bashing » (ou au « bashing » de son successeur, je suis bien tranquille que n’importe qui d’autre s’attirerait les mêmes jets de tomates).
@ sylvain (16:15)
Mais oui mais oui ce sont des Arabes fourbes – pléonasme pour vous – qui ont mis le feu à notre chère Notre-Dame. Vous en avez tant envie, je ne saurais vous détourner d’un tel élan. Moi, je crois plus à un courju des familles, tellement plus mortel de par le monde que tous ces salafistes. Cela étant, si les circonstances vous donnent raison, je viendrai ici faire amende honorable. L’admirateur des Bourgarel, Deylaud, Novès et autres Pelous que je suis est très imparfait tout en essayant d’être fair-play dès que la situation l’exige :)))
@ Patrice Charoulet | 17 avril 2019 à 10:38
« Que personne ne parle de complotisme quand il y a très exactement deux possibilités. »
En fait, il y en a une troisième. (La première étant l’incendie volontaire, très probablement par terrorisme musulman si tel était le cas ; la seconde étant l’accident dû aux travaux.)
On sait, de façon certaine, qu’à l’occasion des différentes campagnes de travaux, des jeunes gens profitaient des échafaudages pour grimper sur les toits et jusque dans les combles, par jeu et par défi. Certains ont même passé la nuit sur place.
On le sait, parce qu’au moins une vidéo d’un tel exploit existe. Et parce qu’un des responsables impliqués dans les travaux vient de déclarer que, malgré la mise en place de palissades de plusieurs mètres de haut, on avait constaté de telles intrusions par le passé, et que des bouteilles de whisky et du sang (!) avaient même été retrouvés dans les combles.
Il est possible que de tels visiteurs aient provoqué l’incendie par imprudence. On sait qu’un tel feu peut couver pendant de longues heures avant qu’il ne soit découvert.
______
@ genau | 17 avril 2019 à 12:54
« Aucun pays musulman n’a fait de message, aucune organisation musulmane n’a eu l’idée de participer au mouvement de sympathie envers l’oeuvre d’art. »
En fait, le Conseil français du culte musulman et le recteur de la mosquée de Lyon ont appelé les musulmans de France à manifester leur solidarité avec les chrétiens, et même à participer financièrement à la reconstruction.
L’Iran aussi a adressé un message de sympathie. (Je n’ai pas fait de recension exhaustive… c’est ce qui m’est passé sous le nez.)
L’honnêteté oblige à reconnaître que les musulmans manifestent plus de sympathie envers les chrétiens qu’envers les athées.
ERIC DROUET = ALAIN MINC
Supprimer l’ENA, Sciences Po, Polytechnique, Centrale, HEC, l’agreg… Supprimer d’abord les notes de la maternelle au bac. Non à l’inégalité, à l’humiliation, à l’exclusion.
Marre des arrogants et des prétentieux. Tout le monde vaut tout le monde. Eric Drouet = Alain Minc. L’abruti des ronds-points ne doit plus rougir devant le major de l’ENA ou de l’agreg. Une nouvelle ère commence.
@ Giuseppe | 17 avril 2019 à 10:17
N’importe quoi !
La preuve est désormais établie que l’installation de détection incendie n’a été ni efficace, ni suffisante. Et si on y rajoute le délai de réaction du personnel dédié à la sécurité incendie, et sans aucun doute les autres causes que l’analyse de « l’arbre de cause » nous fournira peut-être, il est évident que le système de sécurité incendie était bien loin de ce à quoi nous aurions dû nous attendre.
Qui plus est, le drame avec les installations sophistiquées, ce sont les déclenchements d’alarme intempestifs auxquelles on s’habitue et….patatras.
Je maintiens que si une protection incendie avait été réalisée en tenant compte des lieux et des risques particuliers, cet incendie n’aurait pas pris l’importance que l’on sait. Sans omettre bien évidemment le bon choix de l’agent extincteur.
https://www.extincteur.net/content/24-differents-agents-extincteurs
Mais bon, à quoi bon tenter de faire entendre son point de vue à Monsieur je sais tout.
@ Robert Marchenoir | 17 avril 2019 à 13:41
« Vous pensez bien que ce que j’ai écrit sur l’impossibilité d’utiliser des moyens d’extinction automatiques dans ce cas, je ne l’ai pas tiré de ma tête. »
Je n’en doute pas un instant.
Je vous demande de vous taire ! Tiens ça me rappelle quelqu’un.
« Je ne fais que donner écho à l’opinion d’experts de la lutte contre le feu qui ont été interrogés par la presse suite à l’incendie. »
Auraient bien été inspirés de donner leur expertise avant le drame, les « experts »…
Je maintiens que puisque des agents d’extinction autre que l’eau existent, une installation « d’extinction automatique » adaptée était possible.
P.S. MMA, et, alors ! c’est aussi çà
@ Patrice Charoulet | 18 avril 2019 à 08:22
« L’abruti des ronds-points ne doit plus rougir devant le major de l’ENA ou de l’agreg. Une nouvelle ère commence. »
Voilà. Bien vu. Mesure idiote, évidemment, mais trait de génie de Macron. Il a correctement lu l’opinion, et effectivement il fallait ce genre de mesure faussement radicale pour qu’il passe le mur du mépris et de la surdité.
A qui la faute ? Demandez des mesures démagogiques et des dirigeants de la même couleur, et vous serez exaucés.
Les chiens ne font pas des chats. Si l’opinion publique bruit de la rumeur que Macron a été nommé par « la juiverie internationale », pour dire les choses clairement, c’est bien pour faire oublier qu’il vient du peuple français.
@ fugace | 18 avril 2019 à 13:10
« La preuve est désormais établie que l’installation de détection incendie n’a été ni efficace, ni suffisante. Et si on y rajoute le délai de réaction du personnel dédié à la sécurité incendie, et sans aucun doute les autres causes que l’analyse de « l’arbre de cause » nous fournira peut-être, il est évident que le système de sécurité incendie était bien loin de ce à quoi nous aurions dû nous attendre. »
Merci d’apporter de l’eau à mon moulin… Vous devez être un grand spécialiste, un expert, non ? « Désormais établie », « fournira peut-être »… Euh… Pas très scientifique tout cela me souffle mon voisin.
Je l’ai écrit, pour la formation optez pour les bureaux de contrôle en France nous faisons autorité, ils vous expliqueront.
Nous les consultions souvent, l’humilité toujours de mieux faire.
« Je maintiens que si une protection incendie avait été réalisée en tenant compte des lieux et des risques particuliers, cet incendie n’aurait pas pris l’importance que l’on sait. Sans omettre bien évidemment le bon choix de l’agent extincteur »
C’est bien cela, non seulement vous êtes un expert patenté mais en plus, vous, vous savez tout : « l’agent extincteur » et comme synthèse magnifique de vos explications, « patatras »… Pourriez-vous expliciter ce patatras très technique ? J’avoue humblement ne pas savoir parler le patatras, quant à l’agent extincteur avec ses petits bras il serait venu à bout de tout comme Hercule ?
Je me souviens avoir participé, cela fait quelques années, à une formation intitulée « L’analyse de risques a priori » avec le responsable français de la sécurité de nos centrales nucléaires – magnifique intervention.
Il avait ouvert les débats et était revenu pour en faire les conclusions, comme vous êtes un grand spécialiste je ne vous ferai pas la leçon superfétatoire de son analyse globale… Un trou de souris serait trop grand pour ranger vos certitudes et la puissance de vos réflexions.
Il était intervenu à l’époque en tant qu’expert sur le crash d’un avion et une explosion dans une usine du côté de Lannemezan.
Tout cela pour illustrer son propos sur une ergonomie d’affichage, mal pensée, d’altitude sur l’avion et un concours de circonstances inimaginables dans le second cas, dont la probabilité de se produire était voisine de zéro. Pourtant toutes les consignes de sécurité avaient été respectées à la lettre.
« La preuve est désormais établie que l’installation de détection incendie n’a été ni efficace, ni suffisante. Et si on y rajoute… »
Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux, et comme enfonceur de portes ouvertes vous vous posez là ; pardonnez-moi vous êtes ici simplement ridicule, du Molière dans toute sa splendeur.
Mon voisin et moi nous adorons Molière. A vous lire il a failli avaler son mégot éteint et le béret lui tomber de la tête.
Pour finir, et j’en resterai là, votre « arbre de cause » est bien un dialecte de pseudo-scientifique pour cacher une méconnaissance totale du terrain et de ses réalités, mots de bavards pour bavards qui ne veulent rien dire. « Bavard », j’adore ce mot de Claude Luçon il en parle souvent et là je lui en sais gré c’est le mot qui convient ici.
Je retiendrai simplement ces quelques mots du responsable de sécurité de nos centrales nucléaires « gardez votre bon sens ». Ils m’ont accompagné une grande partie de ma vie professionnelle et je lui en suis toujours reconnaissant.
Ma modeste personne en sait beaucoup moins que vous, la différence est qu’elle ne parle que de ce qu’elle connaît.
Ignorante de beaucoup, elle apprend toujours des autres quand la parole est sensée même du plus simple d’esprit.
Nous avons été élevés à l’école de Manius Curius Dentatus, ce n’est pas l’ENA mais je peux vous garantir que c’est une très bonne école.
Chez nous on rapporte à propos du savoir, que la veille de sa mort le défunt Cruchade apprenait encore.
Et si le vrai Macron était celui du discours prononcé à Orléans au 587e anniversaire de Jeanne d’Arc ? C’est ce Macron-là qui a rendez-vous avec la République française aujourd’hui. C’est à ce Macron-là que l’incendie de Notre-Dame ouvre, de façon si inattendue et presque, de façon paradoxale, miraculeuse, la voie.
Sur cette voie « royale », des figures de la France tutélaire, celle qui va jusqu’à De Gaulle et Malraux mais qui vient de si loin, attendent le peuple.
https://www.youtube.com/watch?v=u-4iK-S9pZ8&t
Personnellement je serais plutôt favorable à ce que l’on profite de la restauration de Notre-Dame pour y apporter une touche de modernité et ainsi laisser une empreinte de notre époque plutôt que de la reconstruire à l’identique.
Certaines cathédrales sont composées de plusieurs styles architecturaux, notamment roman et gothique et cela ne les dépare absolument pas.
Associer le style ancien avec le moderne peut donner une œuvre très esthétique. J’en veux pour preuve la pyramide du Louvre, tant décriée au départ, et aujourd’hui unanimement appréciée.
Une structure plus légère avec une flèche en métal ou en matériau composite ininflammables. A la limite conserver le vieux coq en cuivre qui faisait office de girouette et qui a été retrouvé presque intact dans les décombres.
Gageons que le concours d’architecture lancé par Emmanuel Macron va donner des projets audacieux !
@ Achille 8h32
« Personnellement je serais plutôt favorable à ce que l’on profite de la restauration de Notre-Dame pour y apporter une touche de modernité et ainsi laisser une empreinte de notre époque plutôt que de la reconstruire à l’identique. »
Ceux qui sont favorables aux fantaisies des architectes imbus de leurs petite personne oublient que les Monuments historiques sont régis par le code du Patrimoine et la loi de 1913 qui le fonde…
Il est vrai que pour Macron rien n’est impossible !!
@ Achille à 8h32
@ caroff à 10h56
La reconstruction, ou plutôt la réfection partielle, de Notre-Dame ne pourra pas se faire intégralement à l’identique, pour la simple raison que le plomb ne pourra être reconduit – pour des raisons sanitaires – comme revêtement de surface de la toiture. Tout matériau de remplacement du plomb devra respecter les volumes et les teintes d’origine, et la nouvelle toiture sera bien plus légère, allégeant d’autant les efforts imposés aux superstructures en pierre taillée. La nouvelle charpente, invisible pour l’instant aux yeux du public, n’aura pas besoin de plus de mille troncs de chênes plusieurs fois centenaires… à moins de la rendre visible aux futurs touristes… et d’aménager un parcours d’accès, qui serait aussi novateur que la pyramide du Louvre. Vaste sujet de polémique à venir.
@ Achille | 19 avril 2019 à 08:32
« Personnellement je serais plutôt favorable à ce que l’on profite de la restauration de Notre-Dame pour y apporter une touche de modernité et ainsi laisser une empreinte de notre époque plutôt que de la reconstruire à l’identique. »
« Associer le style ancien avec le moderne peut donner une œuvre très esthétique. J’en veux pour preuve la pyramide du Louvre, tant décriée au départ, et aujourd’hui unanimement appréciée. »
Quouâââ ? La pyramide du Louvre, unanimement appréciée ? Vous avez oublié de me demander mon avis… ainsi que celui de 67 millions de Français ! J’adore ce type d’affirmations péremptoires basées sur rien.
C’est précisément ce genre de cochonneries qu’il conviendrait d’éviter pour Notre-Dame de Paris.
Théoriquement, je serais d’accord avec vous, sur l’adaptation progressive des cathédrales à la modernité, et patin-couffin.
Mais en pratique, j’y suis vigoureusement opposé, car nous n’avons tout simplement plus les talents nécessaires pour réaliser ce délicat équilibre. Celui auquel est parvenu Viollet-le-Duc — et Dieu sait pourtant qu’il a été accusé de dénaturer les objets de ses attentions.
On voit venir gros comme une maison les architectes et les politiciens débordant d’arrogance qui vont vouloir « laisser leur marque » sur Notre-Dame, un peu comme un chien laisse la sienne. On a vu ce qu’ont donné les bouses de François Mitterrand au Louvre, à la Très Grande et Très Inaccessible Bibliothèque, et ainsi de suite.
Donc, pas touche au grisbi, okay ? On refait Notre-Dame exactement comme elle était — la question se pose seulement sur la technique utilisée, pour ce qui est invisible : métal ou béton, à la place du bois.
A ce sujet, il est intéressant de lire les interviews opposées de deux stars de l’architecture, Roland Castro et Jean-Michel Wilmotte.
Très paradoxalement, c’est Castro le bien-nommé, le communiste enragé, qui se montre le plus réactionnaire : il ne faut toucher à rien, dit-il, il faut refaire la charpente en bois, mettre les Compagnons du devoir dessus et faire piloter le tout par un architecte des Bâtiments de France.
En revanche, Wilmotte tient le rôle de Monsieur l’Architecte. Non seulement il faut refaire la charpente en métal et la couverture en titane (ce qui se défend), mais en plus il faut une nouvelle flèche, à l’image de la pyramide du Louvre, une qui permettra à des cohortes de prétentieux de bien faire reluire leur image au détriment de celle de Notre-Dame.
Pour ma part, si je trouve très séduisante l’idée de refaire la charpente en bois, si je trouve que c’est une très belle idée (et je suis sûr que nous en serions capables), je ne suis pas certain que ce soit raisonnable.
Nos ancêtres utilisaient le bois parce qu’ils n’avaient pas autre chose. Mais le risque d’incendie, le poids et bien d’autres inconvénients demeurent. A l’époque, si une église s’effondrait, on pouvait passer un siècle à la reconstruire. Aujourd’hui, nous n’en avons plus les moyens, ni matériels, ni intellectuels, ni spirituels.
La préservation de l’édifice, suite à l’incendie, est déjà miraculeuse. Notre devoir est d’assurer que cette préservation se poursuive pendant de longs siècles. Le choix d’une charpente moderne, invisible et infiniment plus performante serait de nature à garantir la pérennité de la cathédrale.
@ caroff 19 avril 2019 à 10:56
« …les Monuments historiques sont régis par le code du Patrimoine et la loi de 1913 qui le fonde… »
Naturellement caroff MAIS ‘il se dit’ dans le Paris qui bruisse, que Manu a l’intention d’inscrire son nom sur la nouvelle Notre-Dame de Paris, il aimerait – beaucoup – que la nouvelle cathédrale soit référencée pour la nuit des temps : « Cathédrale Macron » pour faire le pendant à « pyramide du Louvre Mitterrand ».
Aaah la belle idée que voilà ! 😀
Il a fixé le délai de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame à cinq ans. Sans jeu de mot je dirais que c’est un pari qu’il fait sur sa réélection (même s’il n’est plus trop le maître des horloges…).
Sacré Manu, énarque et un tour dans son sac 😉
P.-S.: Vivement sa conférence de presse. J’ai acheté une boîte de kleenex.
Adéo caroff
@ Robert Marchenoir | 19 avril 2019 à 17:38
« Quouâââ ? La pyramide du Louvre, unanimement appréciée ? Vous avez oublié de me demander mon avis… ainsi que celui de 67 millions de Français ! J’adore ce type d’affirmations péremptoires basées sur rien. »
C’est curieux, j’ai encore vérifié aujourd’hui auprès de mes amis. Ils sont tous affirmatifs : la pyramide du Louvre est une merveille !
J’ai également demandé à mon voisin qui pourtant n’a pas voté Mitterrand, vu que c’était un chiraquien pur jus: pareil !
Il est vrai que les quelques échanges que nous avons pu avoir sur ce blog ont démontré qu’à l’évidence nous n’avons pas même vision des choses dans un tas de domaines. C’est pas grave !
@ breizmabro 19h45
« Il a fixé le délai de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame à cinq ans. Sans jeu de mot je dirais que c’est un pari qu’il fait sur sa réélection (même s’il n’est plus trop le maître des horloges…). »
Il se pourrait aussi que dans cinq ans, les Jeux olympiques se tiennent à Paris et qu’on ait besoin de Notre-Dame pour prier pour les médailles des athlètes français !!
Adéo Breizmabro !
@ Achille | 19 avril 2019 à 20:58
« C’est curieux, j’ai encore vérifié aujourd’hui auprès de mes amis. Ils sont tous affirmatifs : la pyramide du Louvre est une merveille ! J’ai également demandé à mon voisin qui pourtant n’a pas voté Mitterrand, vu que c’était un chiraquien pur jus : pareil ! »
Euh… okay. Par conséquent, « la pyramide du Louvre est unanimement appréciée ».
@ fugace
Jusqu’à une certaine période de jeunesse, j’étais impressionnée par les personnes qui affirmaient « ma modeste personne » ainsi que Giuseppe le note… et je ployais sous un tombereau d’admiration (l’éducation des religieuses doit y avoir une part de responsabilité)…
Et un jour, devant les montagnes et les neiges éternelles, j’utilisai le mot décodage. Un nouveau monde m’est alors apparu : humain et réaliste.
@ caroff | 19 avril 2019 à 10:56
« Ceux qui sont favorables aux fantaisies des architectes imbus de leurs petite personne oublient que les Monuments historiques sont régis par le code du Patrimoine et la loi de 1913 qui le fonde… »
L’un n’empêche pas l’autre. Il n’y a pas eu de problème pour la construction de la pyramide du Louvre qui pourtant tranchait avec l’architecture du musée du Louvre.
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@ Jean le Cauchois | 19 avril 2019 à 14:42
« La nouvelle charpente, invisible pour l’instant aux yeux du public, n’aura pas besoin de plus de mille troncs de chênes plusieurs fois centenaires… à moins de la rendre visible aux futurs touristes… et d’aménager un parcours d’accès, qui serait aussi novateur que la pyramide du Louvre. Vaste sujet de polémique à venir. »
D’accord avec vous pour ne pas procéder à la déforestation d’une chênaie pour refaire la charpente de Notre-Dame, ce qui serait une absurdité.
J’ajoute que votre idée d’un accès aux touristes pour visiter la partie supérieure de la cathédrale jusqu’alors interdite au public me paraît excellente.
J’ai lu l’entretien fort instructif entre Ariel F. Dumont (Marianne) et Paolo Vannucci, professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Versailles.
En réalité le rapport fourni à Manuel Valls en 2016 portant sur une recherche (financé par le CNRS donc l’Etat) de risques d’attentat et de la sécurité de la cathédrale Notre-Dame de Paris évoquait aussi les risques d’incendie en raison du manque de dispositifs de sécurité.
« Le gouvernement Valls a estimé que rien ne devait filtrer des résultats de notre recherche, considérée comme « sensible » compte tenu des données que nous avions insérées dans ce rapport et aussi, des risques d’inspiration que nous avions également évoqués.
[…] Nous avions donc alerté le CNRS sur les risques d’incendie. Nous avions aussi dit que même la foudre aurait pu déclencher un feu et qu’il fallait donc installer tout un système de prévention.
En 2017, j’ai téléphoné à la mairie de Paris pour proposer un projet de recherche sur la sécurité de Notre-Dame. Deux heures après, on m’a répondu que c’était impossible car « Notre-Dame, ce n’est pas l’affaire de la mairie de Paris ! » »
Résultat Hidalgo débloque… 50 millions en quelques heures !
@ Achille
« La pyramide du Louvre est unanimement appréciée ».
Pas par moi. Elle est peut-être belle en elle-même, mais elle n’est pas à sa place, à mon goût. Il reste très peu d’espaces dégagés en ville. Ce sont des raretés, ils sont indispensables. Le réflexe est pourtant de les occuper à tout prix. D’encombrer les perspectives, d’arrêter le regard. Pourtant le vide est une respiration nécessaire, qui met en valeur le reste.
Dans ses derniers temps, Mitterrand avait prévu d’installer pour la postérité des sculptures monumentales à l’extrémité ouest de l’ile de la Cité, là où le square du Vert Galant émerge à peine, avec ses saules pleureurs penchés sur l’eau. Il s’agissait d’évoquer une proue (ou une poupe ?) de navire. Encore un symbole. On a frôlé la catastrophe.
@Achille 9h20
« L’un n’empêche pas l’autre. Il n’y a pas eu de problème pour la construction de la pyramide du Louvre qui pourtant tranchait avec l’architecture du musée du Louvre. »
La pyramide de Pei n’est pas disposée sur une partie du Louvre mais dans la cour Napoléon….
« Demain, plus tard, il sera temps de se pencher sur les raisons de circulation qui ont empêché par exemple les services d’arriver dans les meilleurs délais. » (PB)
Cette remarque est fondamentale, quand on conçoit la sécurité incendie de tels ouvrages sensibles aux flammes, le délai d’intervention et la puissance d’extinction doit être minutée, c’est par là qu’il faut commencer.
Aujourd’hui on peut allonger la protection au feu des matières par projections etc. Vaste projet en amont.
La viabilité et le coût d’une telle mise en oeuvre doit être sans doute rédhibitoire : un délai d’intervention très court mobilise beaucoup de moyens matériels et humains, alors on fait un peu de prévention et puis on croise un peu les doigts aussi sans doute.
Les rapports dans les mois à venir diront tout, le reste est supputation et délire.
Notre-Dame de Paris va devoir tenir bon car le pire est à venir.
Des saboteurs vont tenter de défigurer la cathédrale. Je crains le pire car ils ont commis les horreurs architecturales des colonnes de Buren, de la pyramide du Louvre et de la Bibliothèque Nationale de France. J’allais oublier l’Opéra Bastille techniquement audacieuse mais fonctionnellement ratée puisque l’acoustique est déplorable.
@ Achille à 09h20
« …votre idée d’un accès aux touristes pour visiter les parties supérieures de la cathédrale jusqu’alors interdites au public… »
Les parties supérieures de toutes ces constructions anciennes sont des merveilles d’architecture. Je viens de découvrir que les articles Wikipédia consacrés aux cathédrales de Beauvais et d’Amiens sont d’une très grande richesse documentaire (textes et illustrations sur les constructions, histoire des événements majeurs) très utiles – je dirai même indispensables – si l’on s’intéresse à la reconstruction prochaine de Notre-Dame de Paris.
@ Lucile
@ vamonos
@ Robert Marchenoir
J’ai l’impression que le goût de l’esthétique de certain(es) intervenant(es) de ce blog est fortement altéré par leur opinion politique.
Il est clair que François Mitterrand a voulu laisser son empreinte par des œuvres architecturales audacieuses. Il est vrai qu’avec deux septennats de sept ans il a eu le temps de peaufiner ses choix.
Je veux bien admettre que François Hollande a été mal inspiré avec son sapin gonflable, place Vendôme que certains esprits malintentionnés ont pris pour un « plug anal » et son « dirty corner » dans les jardins du château de Versailles baptisé « vagin de la reine » par ses détracteurs. Moi-même je n’ai pas du tout aimé.
Le premier a dû être rapidement enlevé, quant au second je ne sais pas ce qu’il est devenu. L’artiste a décidé de ne pas faire effacer les inscriptions antisémites, estimant que « ces mots infamants font partie de son œuvre ».
Je ne sais pas ce qui ressortira du concours d’architecture lancé par EM pour la réfection de Notre-Dame, mais je suis certain que l’œuvre sera décriée, tout simplement parce que réalisée à son initiative. Et puis, avec le temps, l’ouvrage sera considéré comme un chef-d’œuvre… sauf bien sûr par quelques esprits chagrins.
Je n’ai toujours pas compris pourquoi Freluquet 1er a reçu un bataillon de soldats du feu à l’Elysée…
@ Achille | 21 avril 2019 à 10:18
« J’ai l’impression que le goût de l’esthétique de certain(es) intervenant(es) de ce blog est fortement altéré par leur opinion politique. »
C’est marrant que vous disiez ça, parce qu’en ce qui me concerne, c’est exactement l’inverse. C’est parce que certains politiciens ont un mauvais goût très sûr que je les récuse sur un plan politique, pour cette partie de leur activité.
Vous prétendez que la reconstruction de la flèche de Notre-Dame sera « considérée comme un chef-d’œuvre… sauf bien sûr par quelques esprits chagrins ».
J’admire votre extra-lucidité. C’est vous, le grand marabout N’Diop, qui voit dans l’avenir des gens et est capable de faire revenir l’être aimé ? Comment pouvez-vous savoir à l’avance que la nouvelle flèche sera un chef-d’oeuvre ? Ou bien appliquez-vous vos célèbres techniques sondagières, qui vous permettent de conclure que tout le monde adore la pyramide du Louvre ?
On retrouve dans votre propos cette imbécile assurance du progressisme, selon laquelle tout ce qui est nouveau est forcément bon, en sorte que seuls « des esprits chagrins » sauraient… s’en chagriner. Bonheur obligatoire, applaudissements de rigueur et petits ours en peluche.
Quiconque fait la gueule est accusé de démoraliser le glorieux peuple soviétique.
Je vous informe que l’opinion est très divisée sur le sujet qui nous occupe. Y compris les « zélits ». J’ai déjà mentionné que l’architecte-vedette Roland Castro, pourtant impeccablement progressiste (et même communiste !), a fermement pris position en faveur d’une reconstruction à l’identique.
Un autre cabinet d’architectes, celui de Denis Valode et Jean Pistre, qui est tout simplement le plus important de France, mais qui n’est pas connu du grand public, vient de prendre une position similaire :
« Nous devons avoir le courage et l’humilité de refaire la cathédrale comme elle était avant l’incendie. […] Notre-Dame est l’emblème de Paris, un symbole pour tous les Français. C’est une icône de neuf siècles que nous avons reçue en héritage et que nous devons réparer puisque nous n’avons pas été capables de la préserver. »
« Il faut absolument éviter l’organisation d’un concours international, avec des architectes venus du monde entier, qui ne connaissent pas le sujet et voudront en profiter pour greffer sur le bâtiment une créativité architecturale malvenue. Le risque, c’est la posture. »
« Nous n’avons pas besoin de ‘starchitectes’ qui rêvent de profiter du naufrage de la cathédrale pour aller y implanter de la contemporanéité sous prétexte qu’il faudrait aller vite. En ce sens, nous sommes en complet désaccord avec nos confrères Jean-Michel Wilmotte ou Dominique Perrault. »
Je vous invite, sur ce sujet, à un peu plus de tempérance et un peu plus de « vivre-ensemble ». C’est en tremblant qu’on touche à un tel trésor. Les slogans creux n’ont pas droit de cité ici, encore moins qu’ailleurs.
Et ce n’est pas parce que vous êtes macronien, qu’un projet lancé par votre champion doit susciter l’admiration obligatoire de tous les Français. Il me semble qu’en l’occurrence, vous maniez l’inversion accusatoire avec un culot certain.
@ Robert Marchenoir | 22 avril 2019 à 09:08
« Comment pouvez-vous savoir à l’avance que la nouvelle flèche sera un chef-d’oeuvre ? Ou bien appliquez-vous vos célèbres techniques sondagières, qui vous permettent de conclure que tout le monde adore la pyramide du Louvre. »
Pas du tout ! En fait je me contente de me référer à la polémique suscitée par la construction d’autres édifices par le passé.
La tour Eiffel par exemple. Elle aussi a provoqué des cris d’orfraie de la part de personnes très distinguées, un brin réacs il est vrai.
Que dire aussi du centre Beaubourg tant décrié et considéré comme une usine à gaz par les mêmes esprits chagrins.
Deux constructions emblématiques de la ville de Paris parmi les plus visitées, avec, bien sûr Notre-Dame de Paris et l’Arc de Triomphe.
La pyramide du Louvre, là encore « pas beau, caca ! » toujours par les mêmes esprits tristounets, engoncés dans leur vision étroite du beau et qui refusent l’audace et la modernité.
Tout cela est bien désolant !
@ Achille
Alors vous croyez que c’est par esprit réactionnaire que les Vénitiens ont reconstruit La Fenice à l’identique, au détail près ? Et pourquoi les Polonais auraient-ils reconstruit le cœur de Varsovie dans le même style après la guerre ? Et les Anglais Windsor ? Ils auraient dû en profiter pour ajouter des petites ou grosses touches modernistes que diable ! Ils ont pourtant des architectes branchés, comme ceux qui ont conçu Pompidou par exemple.
On devrait mettre une barbe à la Joconde la prochaine fois que l’on vernira le tableau. Ce genre de sabotage enseignerait la tolérance aux enfants. Et puis c’est sûrement le rôle des politiques de nous imposer leurs lubies architecturales, faute d’équilibrer le budget.
À propos, l’église Saint-Eustache n’a jamais été terminée, il lui manque une tour. Vite, un concours international. Ce serait bien de l’assortir à l’espèce d’aérogare jaunâtre édifiée récemment aux Halles pour quatre fois le prix prévu au départ, voilà pourquoi d’ailleurs on n’a plus de quoi entretenir Notre-Dame. Le bâtiment des Halles est plutôt raté, mais il y a toute une faune bien moderne qui adore, et qui occupe les lieux jour et nuit, à tel point que les policiers se barricadent dans leur poste. Et quand ils sortent, ils rasent les murs, sauf les soirs de rixes entre bandes, où ils arrivent en nombre.
La beauté et la grâce élèvent, alors que la démagogie architecturale et le tape-à-l’œil abrutissent. Ce que l’on veut sauver, c’est le pouvoir secret qu’a Notre-Dame de transcender ceux s’en approchent, en plus de les émerveiller. Ce pouvoir ne tient qu’à un fil. Ce serait un sacrilège de profiter des blessures de Notre-Dame pour lui refaire le nez.
@ Lucile 22 avril 2019 à 11:46
90% d’accord avec vous.
J’ai enlevé 10% pour la partie « Ce que l’on veut sauver, c’est le pouvoir secret qu’a Notre-Dame de transcender ceux qui s’en approchent, en plus de les émerveiller » parce que le côté ‘transcendance’ me fait penser à de la magie (dont je ne peux dire la couleur sans que certains ici me traitent de raciste ;))
Adéo Lucile
Demain, plus tard, il sera temps de se pencher sur les raisons de circulation qui ont empêché par exemple les services d’arriver dans les meilleurs délais. (PB)
Ce n’est que 23 minutes après le déclenchement d’une première alarme que les services de sécurité de la cathédrale qui n’avaient (soi-disant) rien trouvé d’anormal dans leur « inspection », départ de feu etc. (sic) se sont décidés à appeler les pompiers !!
Peut-être pour ne pas interrompre le déroulement de la messe qui a lieu tous les jours de 18 heures à 18:30 juste avant la fermeture au public ?! 23 précieuses minutes perdues ! Décision lourde de conséquences… Prise par qui ?
@ Robert Marchenoir
« …manier l’inversion accusatoire » !
Quel talent ! M’autorisez-vous à en conserver la mémoire sur mes tablettes ?
@ Lucile | 22 avril 2019 à 11:46
Très beau texte.
______
@ Achille | 22 avril 2019 à 10:34
« Je me contente de me référer à la polémique suscitée par la construction d’autres édifices par le passé. La tour Eiffel par exemple. Elle aussi a provoqué des cris d’orfraie de la part de personnes très distinguées, un brin réacs il est vrai. Que dire aussi du centre Beaubourg tant décrié et considéré comme une usine à gaz par les mêmes esprits chagrins. Deux constructions emblématiques de la ville de Paris parmi les plus visitées. »
Détricotons un peu ce consternant pataphar.
Donc vous ne voyez pas la différence entre la tour Eiffel et Beaubourg, d’une part, et Notre-Dame de Paris, d’autre part ? Vraiment ? Un bâtiment construit à partir de zéro, et la restauration d’une cathédrale presque millénaire, c’est la même chose ?
Vous nous servez, d’autre part, l’argument éculé et imbécile dit « des impressionnistes ». Les impressionnistes ont été fort décriés à leurs débuts, leur talent a été reconnu par la suite, par conséquent n’importe quelle daube d’art comptant pour rien est un chef-d’œuvre, puisqu’elle est décriée ?
Vous venez, vous-même, d’exprimer votre répugnance à l’égard de deux daubes insignes d’art contemporain. Vous n’êtes même pas capable d’assurer la cohérence interne de votre propre raisonnement ?
Vous déplacez subrepticement la cage de buts à roulettes. Tantôt, vous nous assuriez que « tout le monde » adorait la pyramide du Louvre (sondage dans votre immeuble). Maintenant, vous nous dites que la tour Eiffel a « provoqué des cris d’orfraie », mais c’est parce que leurs auteurs étaient « un brin réacs » ?
Donc un coup, tout le monde trouve ça bien donc c’est bien, et le coup d’après, oui okay y’en a qui trouvent ça pas bien, mais c’est parce qu’ils ne sont pas de gauche ?
Quant à Beaubourg, qui est carrément haï par plein de gens (il est difficile de le nier), certes il est « tant décrié », mais c’est parce que les « esprits » sont « chagrins ».
L’inéluctable élastique de la pensée-de-gauche ramène toujours au point de départ. Pile je gagne, et face tu perds. Quand j’ai raison j’ai raison, et quand j’ai tort j’ai encore raison. La théorie prend toujours le pas sur le réalité.
D’ailleurs, Beaubourg et la tour Eiffel figurent au rang des édifices « parmi les plus visités » par les touristes, donc ça prouve qu’ils sont beaux. Les Galeries Lafayette sont aussi « parmi les plus visités », de même que Disneyland et les toilettes de la gare Saint-Lazare.
Cela veut-il dire que nous devrions reconstruire Notre-Dame de Paris à l’image de Disneyland ?
@ Robert Marchenoir | 22 avril 2019 à 19:54
« Donc vous ne voyez pas la différence entre la tour Eiffel et Beaubourg, d’une part, et Notre-Dame de Paris, d’autre part ? Vraiment ? Un bâtiment construit à partir de zéro, et la restauration d’une cathédrale presque millénaire, c’est la même chose ? »
Loin de moi l’idée de vouloir dresser une hiérarchie de l’esthétique de ces monuments, vu qu’ils ont été érigés à des époques différentes.
Ils ont tous une finalité et une histoire qui leur sont propres et à ce titre ils représentent, chacun à leur façon, la culture française. Ceci indépendamment du ressenti que chacun peut éprouver à leur égard.
Votre façon de décortiquer les commentaires des autres intervenants pour les recomposer à votre sauce rémoulade relève de la plus totale mauvaise foi voire de la malhonnêteté intellectuelle.
J’en resterai donc là avec vous concernant ce sujet.
@ breizmabro | 22 avril 2019 à 16:13
J’emploie « transcender » dans le sens de « mener à un dépassement, permettre de se dépasser, d’avancer par-delà ses limites ». Pas dans un sens magique ! Mais 90 %, c’est déjà très bien pour s’entendre. Adeo Breizmabro.
@ Robert Marchenoir
Merci.
@ Robert Marchenoir à 19:54
« @ Lucile Très beau texte »
Il ne tient qu’à vous de faire pareil : vous nous rendriez un grand service en évitant tout ce qui ne participe pas à la compréhension de votre pensée, de votre point de vue. Merci.
@ Lucile | 22 avril 2019 à 11:46
Depuis sa construction, la cathédrale Notre-Dame, comme d’ailleurs pratiquement toutes les cathédrales de France et de Navarre, n’ont cessé d’être modifiées, au fil des époques, suite aux dégâts occasionnés par les guerres et les incendies accidentels ou pas.
Le bois des charpentes a été progressivement substitué par des poutres en métal ou en béton (ex. : Cathédrale de Reims, Metz, Nantes…)
D’une façon générale ces modifications ne sont pas visibles au public car effectuées sur la structure interne, mais il se peut aussi qu’elles soient bien visibles comme nous pouvons l’observer sur la cathédrale de Chartres qui est un exemple parmi tant d’autres.
La dimension historique et culturelle de la cathédrale de Chartres a-t-elle été affectée par l’initiative de ceux qui ont décidé de ne pas la reconstruire à l’identique ? Evidemment non !
» …les toilettes de la gare Saint-Lazare.
(…) Cela veut-il dire que nous devrions reconstruire Notre-Dame de Paris à l’image de Disneyland ? »
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 avril 2019 à 19:54
Faut remettre les choses à leurs places, les édifices et lieux les plus visités dans Paris sont les toilettes publiques, surtout les « Decaux » qui n’est pourtant pas un personnage historique mais qui attire bien plus de visiteurs que Notre-Dame, tour Eiffel etc . because la prostate, c’est vérifiable, elles sont numérisées et il y a un PC comptage pour les chiffres.
Sinon je trouve votre idée d’un Disneyland religieux pour ND très sympathique, je verrais bien des Mickey en soutanes ou en djellabas et des Minnie en bonnes soeurs ou en burqas afin de respecter les quotas vivrensemblistes, sans oublier des couples de prêtres et imams gay trans bi pour ne pas heurter ni discriminer les LGBT.
Cette cathédrale devenait ringarde, il est temps qu’elle se conforme aux religions des nouvelles moeurs et des nouveaux genres du Grand Lupanar du Nouveau Monde qui nous tend les bras et… autres choses.
@ Lucile | 22 avril 2019 à 22:16
« J’emploie « transcender » dans le sens de « mener à un dépassement, permettre de se dépasser, d’avancer par-delà ses limites ». »
Voilà qui est parfaitement dit.
Une cathédrale est le lieu de la transcendance qui transforme, ou qui devrait transformer l’homme, et le rapprocher de Dieu dans une communion où la beauté n’est pas de l’ordre de l’esthétique esthétisant mais de la transcendance.
La beauté résidant dans l’élan vers Dieu, c’est une beauté qui communie avec le divin, et la flèche est l’élément ultime, celui de la transfiguration espérée.
Voilà pourquoi tout est à craindre dans un modernisme oublieux de l’élément spirituel et attaché seulement à l’ordre des canons de beauté terrestre.
Dans un sens purement terrestre Achille n’a pas tort, simplement sa cathédrale « relookée » ne portera pas le poids de l’aspiration vers le divin, de la tradition et des siècles de prière qui ont traduit cette aspiration.
@ sylvain | 23 avril 2019 à 09:03
« Faut remettre les choses à leurs places, les édifices et lieux les plus visités dans Paris sont les toilettes publiques, surtout les « Decaux » qui n’est pourtant pas un personnage historique mais qui attire bien plus de visiteurs que Notre-Dame, tour Eiffel etc. »
Concernant les pissotières, l’avis d’un grand buveur de bière fait, évidemment, autorité ! 🙂
@ Tipaza
Si l’homme a été créé à l’image de Dieu, vous n’oublierez pas de nous expliquer pourquoi le premier a alors besoin de se transcender pour se rapprocher du dernier…
Et, pendant que j’y suis, si la beauté communie avec le divin, vous nous expliquerez aussi pourquoi la civilisation chrétienne est essentiellement artistique, c’est-à-dire située dans l’idéalisation par la représentation, et ainsi dans la négation pure et simple d’une origine naturelle de la beauté, autrement dit, dans la constante affirmation de la laideur de la création divine.
Et finalement, si ce n’est pas trop abuser de votre temps, comment il est possible qu’un grand savant comme vous puisse aligner autant d’âneries dans un même commentaire sans même en avoir conscience…
@ Tipaza | 23 avril 2019 à 09:06
« La beauté résidant dans l’élan vers Dieu, c’est une beauté qui communie avec le divin, et la flèche est l’élément ultime, celui de la transfiguration espérée. »
A ce sujet je n’ai jamais compris pourquoi la flèche des cathédrales, tout comme les clochers des églises, ont systématiquement un coq gaulois à leur sommet. Où est la spiritualité de ce volatile ? Peut-être pourrez-vous me l’expliquer… 🙂
@ Garry Gaspary
« Et finalement, si ce n’est pas trop abuser de votre temps, comment il est possible qu’un grand savant comme vous puisse aligner autant d’âneries dans un même commentaire sans même en avoir conscience… »
C’est vrai que les âneries ça vous connaît !
نوع من الحمار!
@ Achille | 23 avril 2019 à 11:38
Le coq symbolise le lever du jour, l’éveil, la vigilance… Il salue le retour du soleil, la victoire de la lumière sur la nuit. De même que le chrétien doit se tenir éveillé, etc.
Rien à voir donc avec l’histoire du coq lors du reniement par trois fois de Pierre, jurant qu’il ne connaissait pas le Christ… (cf récit de la Passion).
On trouve néanmoins (exceptionnellement) d’autres animaux au faîte des clochers – par exemple un thon à Groix et Houat…
@ Garry Gaspary | 23 avril 2019 à 11:10
Pour vouloir se rapprocher, il faut être à distance, et en être devenu conscient. Pour la ressemblance c’est la même chose, on ne peut parler de ressemblance qu’entre des identités séparées.
C’est la séparation qui implique un élan, pour reprendre le mot de Tipaza. Et c’est la ressemblance qui donne un espoir de réciprocité.
Sinon, on est « fusionnel », comme s’en vantent beaucoup de gens qui ne comprennent pas ce que ça veut dire.
@ Mary Preud’homme | 23 avril 2019 à 12:33
Merci pour ces explications qui manquaient à ma culture de (bon) chrétien.
@ Achille | 23 avril 2019 à 11:38
J’avais trouvé ceci :
http://arras.catholique.fr/page-33960.html
@ fugace | 23 avril 2019 à 13:36
Merci pour le lien qui vient en complément du commentaire de Mary Preud’homme.
@ fugace | 23 avril 2019 à 13:36
Excellent votre lien sur la symbolique du coq sur le clocher.
Le coq symbole de lumière, de résurrection, mais comme un symbole est toujours chargé de mille et un sens, j’en rajouterai un, que m’inspire l’épisode de la Passion du Christ sur le mont des Oliviers.
L’apôtre Pierre renie par trois fois Jésus par peur de la mort. Après ce triple reniement, le coq chante et Pierre se rappelle à ce moment les paroles de Jésus :
« Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois »
Vu du point de vue symbolique, le chant du coq est celui qui fait prendre conscience de son reniement à Pierre, et cette prise de conscience le remet sur le chemin de la foi.
Le chant du coq peut être entendu comme un appel à l’éveil de la conscience, et de ce point de vue on remarque que le coq est placé au sommet du clocher à côté des cloches, dont le son est aussi un appel aux fidèles et au réveil de la foi.
Cloches et coq assurent au fond la même symbolique, celle de l’appel à la conscience du Divin.
« Pourquoi met-on, depuis longtemps, un coq sur le clocher des églises ?
Par le chanoine R. Gaudin
« Ecartons résolument la légende selon laquelle saint Pierre, pour empêcher les coqs de lui rappeler sa faute par leurs chants, aurait empalé l’un d’eux et, ainsi, rendu les autres muets d’épouvante. Saint Pierre avait d’autres soucis que de faire taire les coqs et pratiquait trop l’humilité pour ne pas leur être, au contraire, reconnaissant de lui remémorer sa faiblesse ».
Et…
« Voyons ce que l’Antiquité païenne et les premiers temps du christianisme pensaient du coq. Un rappel de ce genre peut nous mettre sur la voie d’une réponse plausible…/…
« – Le symbolisme du coq dans les civilisations anciennes.
Partout et toujours, le coq a eu pour qualités proverbiales la fierté, le courage et la vigilance. Aussi bien, dès avant le VIe siècle antérieur à notre ère, le trouvons-nous dans les arts des civilisations les plus évoluées sur les monnaies grecques, sur les monuments protohistoriques de la Gaule, sur la céramique cyrénéenne, sur des objets précieux de Babylonie, de l’Inde, de l’Extrême-Orient. Chez les Grecs et les Latins, le coq blanc fut consacré à Zeus-Jupiter. Voilà pourquoi Pythagore défendait à ses disciples de les tuer et de s’en nourrir. Le même coq blanc fut aussi l’oiseau d’Hélios Apollon. Il n’était pas rare de voir un coq aux pieds ou dans la main du dieu sur les bas-reliefs ou autres sculptures. Il y eut un rapprochement naturel de la divinité de la lumière et de l’oiseau qui, avant tous les autres, appelle l’aurore de ses cris impérieux et qui est ainsi une sorte de « prophète de la lumière ».
« Le chant du coq, explosion matinale de la vie qui commence, fit adopter le coq comme emblème de la vigilance…/…
« C’est encore parce que le coq sonne le réveil à tout ce qui l’entoure, qu’il fut associé au culte d’Hermès-Mercure…/…
« Chacun sait que le coq était aussi l’oiseau d’Esculape… Dans les représentations du dieu de la médecine, l’oiseau de lumière et de vie est assez souvent opposé au serpent silencieux, sournois et porteur d’un mortel venin. Le serpent rappelle la maladie et la mort et le coq la guérison qui conserve la vie. Sur l’actuel blason de la Faculté de médecine de Lyon figurent coq et serpent…/…
« Les Chaldéens, frappés de son activité matinale, crurent que le coq recevait, chaque jour, un influx divin, qui le poussait à chanter avant tout autre…
« Les Grecs firent du coq l’emblème du courage militaire../…
« Les Gaulois eurent la même idée que les Grecs. On a des monnaies portant un coq. Des bijoux en forme de coqs furent trouvés dans les sépultures…. Notons en passant que le coq ne fut pas l’ordinaire enseigne des Gaulois, comme on l’a souvent dit. Le sanglier est plus fréquemment employé que le coq.
« Tant de qualités chez le coq contribuèrent à en faire partout, chez les Anciens, une sorte de messager des dieux…/…
Toujours à cause de ses qualités proverbiales, les Anciens croyaient que les entrailles du coq renfermaient une pierre mirifique: la « pierre alectorienne », talisman supposé de l’audace, de la vigueur, de la décision…/…
« – Le Coq dans les plus Anciennes Symboliques du Christianisme.
Le caractère d’« oiseau de la lumière » a été gardé au coq pendant tout le premier millénaire chrétien. A l’exemple des Egyptiens, qui avaient des lampes de terre ou de bronze en forme de coqs, les potiers chrétiens de Grèce et de Rome réunirent, eux aussi, le coq à l’idée de la lumière et donnèrent, entre autres sujets symboliques, à leurs lampes la représentation du coq. Sur l’une, le coq est accompagné d’une croix ; sur une autre, il semble diriger une barque vers le port ; sur une troisième, il porte une palme de triomphateur, telle la lampe trouvée à Ardin (Deux-Sèvres). A n’en pas douter, le coq est là l’emblème du Christ, chef de l’Eglise, guide et défenseur des fidèles. Sur une barque, il est le Christ dirigeant l’Eglise. Surmonté d’une palme, il est le Christ ressuscité, vainqueur de la mort.
« Depuis longtemps un beau témoignage a été rendu au coq. L’auteur du « Livre de Job » se demande si le Créateur ne lui a pas donné plus que de l’instinct: « Qui a mis la sagesse au cœur de l’homme ?
Qui a donné l’intelligence au coq ? » (XXXVIII – 36).
« Le « Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne » cite une ampoule en terre cuite des premiers siècles du Christianisme, sur laquelle on peut voir la Vierge Marie présentant son Fils nouveau-né à quelque personnage placé devant elle; au-dessus un coq bat des ailes et chante ; à leurs pieds est un autre coq.
« Le symbole est net: l’avènement de Jésus est pour le monde, au moral, ce qu’est l’apparition matinale du soleil, matériellement, pour la terre, apparition que chantent les coqs. La symbolique chrétienne ne s’est pas contentée de voir dans le coq l’emblème du Christ ou de l’associer à l’avènement du Messie. Elle l’a également uni à la Résurrection. N’est-ce pas à l’aube pascale que le miracle s’est accompli, c’est-à-dire au moment où retentit le chant du coq ? Les lampes chrétiennes, décorées d’un coq porteur de palme, lui donnent l’insigne honneur de rappeler le Christ ressuscité.
« Le chant du coq devient la voix du Christ. Le sens poétique de Prudence a fait ce rapprochement : (« Ales diei nuntius ») « L’oiseau vigilant nous réveille. Et ses chants redoublés semblent chasser la nuit ; Jésus se fait entendre à l’âme qui sommeille et l’appelle à la vie où son jour nous conduit… »
« Le coq garde l’actualité dans la symbolique liturgique puisque, encore maintenant, l’Eglise fait réciter au bréviaire l’hymne de saint Ambroise dans les « Laudes » du dimanche et celles de Prudence, dans les « Laudes » du mardi.
« Quant à donner le coq en modèle aux prédicateurs, c’était chose facile. Saint Hilaire de Poitiers l’a fait dans une hymne:
« Le coq qui chante et qui bat des ailes
Ressent l’approche du jour.
Nous aussi, avant la lumière,
Annonçons au monde le Christ…» »
@ Mary Preud’homme | 23 avril 2019 à 16:58
Votre topo est très intéressant.
On dirait du Catherine JACOB, sans les pictogrammes japonais ! 🙂
Notre-Dame, tenez bon, face à Emmanuel Macron qui veut faire de vous un bâtiment profane.
@ Jean le Cauchois | 23 avril 2019 à 00:01
« Il ne tient qu’à vous de faire pareil : vous nous rendriez un grand service en évitant tout ce qui ne participe pas à la compréhension de votre pensée, de votre point de vue. Merci. »
C’est admirable. « Jean le Cauchois » va m’expliquer ce qu’est ma pensée et ce qui participe à sa compréhension.
Je crois que vous feriez mieux de vous occuper de votre pensée, que je n’ai jamais eu l’occasion de discerner.
Il est particulièrement pervers, de votre part, de tirer profit d’un compliment que j’ai fait à un commensal, pour déverser à mon encontre votre mesquinerie et votre dénigrement dépourvus du moindre argument. C’est sûr que personne ne risque de vous dire, à vous, que vos textes sont très beaux.
Je dois tirer, une fois de plus, un coup de chapeau à cette espèce de comble du vice français que vous incarnez par votre impudent commentaire : se mêler de ce qui ne vous regarde pas, pour assouvir votre jalousie de qui vous dépasse.
C’est précisément lorsqu’on rend hommage à la beauté que certains trouvent à y redire.
J’espère que ceci vous aura aidé à comprendre ma pensée, comme vous dites.
@ Achille | 23 avril 2019 à 20:51
Manque aussi l’humour, mais c’est intéressant, et surtout un bol d’air frais face aux accusations croisées de ceux qui se traitent entre eux de communistes – sur un site de gauche on dirait fasciste, chacun son démon quand un pandémonium s’ébat dans notre monde.
J’y mettrais les ou du moins, des écologistes qui déplacent des peuples pour créer des réserves naturelles, sacrifiant des Hommes à des bêtes.
On n’est plus à l’époque de la fée électricité, bien des gens s’y connaissent, je ne saurais juger à quel point, sur le blog.
Ou du moins ont fait des recherches récentes sur le sujet. Je n’arrive pas à mettre le lien, mais avec mon mauvais esprit, je pense à la scène de l’ascenseur dans Le père Noël est une ordure – film dont le titre aurait pu être pire, mais il serait censuré ici.
Mary Preud’homme défend impartialement toutes les forces de l’ordre, empêchant la guerre des polices de s’installer ici, en informant des spécificités de chacune sans parler de l’existence de corps communs, intéressant comme le coq, sur un autre registre.
Ton mi-protecteur, mi-agressif contre les critiques des forces de l’ordre, tandis que pour le coq, il est seulement informatif.
Pour l’humour Catherine JACOB, je ne saurais dire s’il s’agit d’aider à faire passer des connaissances, un certain détachement face au monde, une manière de se sentir voire montrer supérieure ou un peu de tout ou une recherche de popularité, mais en somme, ce qui compte est que cela aboutisse à un style.
Tout le monde en a un, bien sûr, mais plus ou moins, comme les gens sont plus ou moins dotés de telle ou telle qualité.
Moi, j’ai celle de faire ressortir les bons côtés des gens, on m’a accusé de presque vouloir que la philosophie disparaisse.
Le presque doit être un manière de se couvrir… J’avais pourtant, et lourdement prévenu que non ! Si je disais que deviendrait le monde sans les Etats-Unis, moi qui ne suis pas précisément contre, je sens qu’on me diaboliserait aussi pendant qu’on dort lors de véritables attaques. Je ne dois pas faire partie du même monde que les autres, autant disparaître – humour !
Ceci dit, les gardiens de l’ordre sont bien heureux d’avoir une arme et les connaissances pour l’utiliser, s’ils en ont assez du monde, ils peuvent s’en retirer bien mieux que le citoyen lambda.
Qui lui doit se défendre avec ses petits poings musclés lors d’une agression, et est à la continuelle et absolue merci de tout, puisque sans moyen de s’en retirer. Ni armes, ni médicaments pris librement, pinacles naturels pas partout, bâtiments protégés, gens paralysés par la peur du vide en plus de la peur de la mort.
L’argument des proches qui sont tristes… Outre ceux qui n’en ont pas, ce ne sont pas les eux qui portent le poids de la maladie, de l’échec, du deuil, de la misère ou de quoi que ce soit d’autre.
Encore moins la société qui enferme les suicidaires. Ce n’est pas à elle, ni à Ahmed ni à Pierre-Etienne de décider du sens de la vie de Stéphane, par exemple. S’il avait dû en venir là, ils auraient fait les trois huit à sa place, porté un deuil à sa place, fini à la rue, on use vite les proches, à sa place ? Et autre.
Dans le cas suicide on est dit lâche, dans le cas pauvre qui compte sur les autres, profiteur, celui je pleure quelqu’un dépressif, celui je ne parviens pas, raté, en somme, on ne manque aux gens que de ne pas les avoir usés avec soi. Les gens veulent donc la personne sans son usure mais autant on peut mettre du déodorant, autant on ne peut pas être soi sans… soi, si on se sait condamné, quoi de plus raisonnable en même temps que difficile, de se retirer ? Si on pouvait sauver l’autre en lui fournissant une vie meilleure, il la voudrait probablement, mais se venger de son impuissance personnelle en le maintenant dans son enfer ? Cruel, enfin, l’attachement rend cruel, même si on le cache dans les chansons d’amour.
Stéphane doit se battre pour fournir un divertissement de leur propre vie aux autres.
Sinon, il est lâche comme un gladiateur de mauvaise venue. Il faut le retaper comme on soignait bien les sicaires et autres rétiaires.
On ne peut pas dire ça, si attrapé par l’hôpital, ou au milieu de proches, non, jamais, le rapport de forces est ce qu’il est.
Alors après, on trouve mystérieux le suicide, égoïstes et lâches ceux qui le font quand tous les autres seraient des altruistes et des héros, je n’avais pas remarqué que le monde soit si bon, et si les suicidaires sont si mauvais qu’on le dit parfois, ils rendent bien service aux autres en partant. Non ? Mais il faut faire feu de tout bois, et tirer à vue sur le suicidaire en parole, soit méchant, soit malade, déchu de toute légitimité.
Ce qui est un argument pour se tuer : pourquoi rester dans un monde où on me frappe illégitimité ? Je ne suis pas légitime pour toi, tu ne l’es pas pour moi, non plus.
Le problème est de garder assez de courage, et trouver les outils à garder au cas où.
Vaste problème, assurément.
La symbolique du coq et de Pierre.
Toute la nuit, ils veillent au mont des Oliviers !
Comme la nuit ne porte pas toujours conseil, ça tracte
de partout pour trahir ! Il fallait un point de repère pour
la descendance. Et le coq chante au premier rayon de soleil !
Dans nos campagnes les mairies croulent de courriers
pour faire zigouiller les coqs qui ont encore le culot de
chanter au lever du jour chez les paysans résistants.
Mais c’est vrai que nous sommes une minorité à nous lever
au chant du coq.
Je vais donc créer une association pour la sauvegarde du chant du coq. Comme ce matin, je ne l’ai pas entendu, fatigue oblige, je vais devoir redoubler d’efforts pour tenir mon rang dans cette journée. Mdr.
Vous bavassez beaucoup sur la vraie signification du coq sur les clochers des églises.
En réalité il représente le vrai symbole de la France : un pays de grandes gueules sur leurs tas de fumier, et qui décampent comme des poules mouillées au moindre claquement de doigt.
C’est pour rappeler cela qu’on l’a perché sur les points les plus en vue et les plus hauts dans toutes les communes du pays.
@ Lucile
Etre créé à l’image de Dieu, c’est certes être séparé de la divinité mais c’est aussi être au plus proche d’elle. Si l’homme peut se transcender, selon la définition que vous avez donnée, c’est-à-dire dépasser ses limites humaines, cela ne peut être pour se rapprocher de Dieu, puisque c’est théologiquement impossible.
Remarquons qu’un homme peut néanmoins se rapprocher de Dieu. Mais, pour ce faire, il a d’abord fallu qu’il s’en éloigne volontairement :
« Mais vos méfaits ont mis une barrière entre vous et votre Dieu; vos péchés sont cause qu’il a détourné sa face de vous et cessé de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes; vos lèvres débitent le mensonge, votre langue profère l’injustice. Personne n’invoque le bon droit, personne ne plaide avec loyauté; on se fie à l’imposture, on avance des faussetés, on conçoit le mal (…) C’est pourquoi le droit est loin de nous, et le salut ne nous arrive point; nous attendons la lumière et ce n’est que ténèbres; la clarté, et nous marchons dans une brume épaisse. Nous errons comme des aveugles, le long d’un mur, comme des gens privés de leurs yeux, nous marchons à tâtons; nous trébuchons en plein midi comme au crépuscule; dans des régions plantureuses, nous sommes pareils à des morts. Nous grondons tous comme des ours, et tels que des colombes nous ne cessons de gémir. Nous attendons le droit : il est absent; le salut : il est loin de nous. C’est que nombreux sont nos méfaits, et nos péchés témoignent contre nous. Oui, nous avons conscience de nos méfaits, et nos fautes, nous les connaissons. C’est de s’insurger et renier l’Eternel, de fuir loin de notre Dieu, de ne parler que de violence et de révolte, de concevoir dans le cœur et mettre au jour des propos mensongers. Le droit est forcé de reculer, la justice se tient à distance, car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne peut trouver d’accès. Oui, la vérité a cédé la place, et quiconque s’écarte du mal passe pour dément. »
Isaïe 59.
Que beaucoup ici devraient se donner la peine de méditer…
@ Robert Marchenoir
Ce mot de « commensal » est un régal. Il est réjouissant, comme votre français en général.
Les dernières interventions de Jean le Cauchois m’inquiètent un peu. Je parle surtout de ses projets pour ND. Quant à ses remontrances sur votre écriture, je les trouve infortunées, mais les devinant sans conséquences, comme je l’espère bien, no comments.
Quelqu’un a-t-il quelque chose à dire à Eric Brunet ? 🙂
@ Achille | 23 avril 2019 à 20:51
Simple copié-collé à partir d’un texte du chanoine Romain-André Gaudin.
@ Garry Gaspary | 24 avril 2019 à 08:48
Je ne crois pas avoir écrit que se transcender c’est dépasser ses limites humaines. Ou si je l’ai écrit ce n’est pas ma pensée exacte. Je considère qu’il est tout à fait humain de vouloir dépasser ses propres limites, ou ce qu’on pense être ses limites. On reste humain en le faisant. À moins justement qu’on le devienne.
Le texte que vous citez a du souffle.
Petite suite à mon commentaire de 8h31 !
L’association sera faite en tant que « minorité » se levant au
chant du coq. J’espère qu’en tant que minorité les aides pleuvront…
Tiens, Savonarole, après une deuxième fessée de Robert Marchenoir se met à nouveau aux abris.
Soit Robert a une sacré poigne, soit Savonarole a des fesses de jeune fille.
Dans le cas où cette dernière proposition serait la bonne, peut-être serait-il bon que ce mystérieux commentateur réfléchisse à deux fois avant de faire joujou avec sa sarbacane…
@ Lucile à 10:20
« Les dernières interventions de Jean le Cauchois m’inquiètent un peu. Je parle surtout de ses projets pour ND »
Ne vous inquiétez pas : ce ne sont, à mon humble niveau, que des suggestions. Rendre l’accès des parties supérieures des cathédrales au grand public me paraît souhaitable et, pour certaines, réalisable. Si vous allez à Milan, vous pouvez accéder au toit du Duomo : c’est pour moi un très bon souvenir. Laissons toute initiative au « donneur d’ordre », si toutefois il en existe un : il n’y a plus d’évêque bâtisseur (et payeur) comme autrefois.
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@ Robert Marchenoir à 02h20
Merci pour avoir exceptionnellement fait court, au beau milieu de la nuit.
@ Jean le Cauchois | 24 avril 2019 à 20:13
À vrai dire je le méfie de tout projet qui fasse défiler encore plus de monde dans la cathédrale, et qui la transforme encore un peu plus en attraction touristique. Il faut qu’elle reste sombre (pour qu’on voie les vitraux) et relativement silencieuse. Les touristes n’ont pas besoin de voir tous ses recoins, ni de l’investir partout jusqu’au sommet de ses voûtes, à mon avis. Si on leur crée un parcours, ils l’emprunteront, l’idée de la passerelle est séduisante. Et pourtant, je ne suis pas certaine que ce soit mieux.
L’an dernier j’ai fait un tour à Florence où je n’étais pas allée depuis une vingtaine d’années. Nous avions choisi une période que nous pensions creuse. La campagne était peu fréquentée, un vrai bonheur, mais la ville était annexée dans tous les sens par un défilé international de touristes qui ne donnait pas envie de s’y mêler.
Quand je dis que votre projet m’inquiète, c’est une façon de parler. Notre avis ne compte pas, ni vous ni moi n’aurons voix au chapitre.
@ Noblejoué | 24 avril 2019 à 07:13
Pour ne rien vous cacher, je n’ai pas vraiment compris où vous vouliez en venir, mais ce n’est pas grave ! 🙂
@ Lucile
Ce n’est pas votre définition que je remets en cause, mais l’utilisation toute chrétienne qu’en fait Tipaza : la transcendance rapproche de Dieu. Ce qui est théologiquement faux. La transcendance, c’est toujours se détourner du divin (et donc de l’humain) pour parfois se prendre les pieds dans le mondain. Ainsi, l’homme, dont j’ai récemment traité ici, qui se comporte en animal en respectant la propriété plus que la vie humaine ne fait pas autre chose que se transcender…
Le christianisme est ainsi une antireligion, une inversion complète des valeurs religieuses. Le positif devient négatif et le négatif devient positif. Il fait de l’homme un animal et pose que l’humain peut sortir de cette animalité en se rapprochant de Dieu, par l’Eglise donc, qui n’est cependant pas autre chose que l’enseignement communautaire de l’acceptation de l’animalité chez l’homme.
Il détruit la Nature et pose que la seule beauté est dans l’art chrétien.
Il est ainsi historiquement complice de toute domination de l’homme par l’homme.
La charpente de Notre-Dame de Paris partie en fumée. Une merveille d’ingéniosité et de savoir-faire vieille de plus de 9 siècles pour ceux qui ont eu la chance de la visiter en privé comme mon fils lorsqu’il était en fonction à la Préfecture de police. J’avais vu la vidéo réalisée à cette époque en 2003 : impressionnant !
C’est évidemment une perte irréparable, bien davantage que la flèche qui, elle, pourra être reconstruite à l’identique, comme cela est souhaitable, si des saboteurs d’art ne viennent pas polluer le projet.
Par ailleurs, il me semble qu’une fois la cathédrale restaurée – pour les plus optimistes à l’horizon 2030 – il conviendrait d’en faire payer l’accès aux touristes, et ne permettre les visites qu’en dehors des célébrations religieuses, comme cela se fait un peu partout, par exemple à Barcelone.
En attendant, il a été évoqué par l’archevêque de Paris l’installation d’une cathédrale provisoire sur le parvis Jean Vingt-Trois.
Quant à visiter les combles des cathédrales, comme le suggérait un commentateur, c’est bien sûr totalement exclu, eu égard au véritable « labyrinthe » que représente une charpente de cette superficie !
Idem pour les grandes orgues qui fort heureusement à ND de Paris n’auraient pas souffert, à part dit-on de la suie dans les tuyaux !
@ Lucile à 01:10
Je comprends vos remarques et vos réserves. Je passe chaque année une quinzaine de jours en Toscane et j’évite la partie de Florence submergée de touristes semblant plus préoccupés de prendre des selfies que d’admirer les monuments.
Et si le donneur d’ordre de la rénovation de Notre-Dame donnait suite à l’idée de « passerelle à touristes » dans les parties supérieures de la cathédrale, il devrait ajouter des « plateformes à selfies » à tous les points singuliers du parcours : c’est le cas à Etretat, à mi-hauteur de la montée sur la falaise d’Aval !
@ Garry Gaspary | 25 avril 2019 à 09:10
« Ce qui est théologiquement faux », dites-vous. Ainsi vous vous référez à la théologie comme pierre de touche du vrai et du faux en matière de religion. Je pourrais vous retourner l’argument : la théologie est une fumisterie, si on applique vos principes jusqu’au bout. Car quelle science pourrait bien se vanter de tenir un discours élaboré et cohérent sur Dieu ?
Comme c’est l’état de manque vis-à-vis de ce qu’on appelle Dieu qui nous tarabuste, on peut aussi dire que n’importe quelle religion, en l’apaisant par des rites et des cérémonies, tue le désir. Si le christianisme est une anti-religion, quelle religion selon vous en est une ?
Enfin, lorsque vous reprochez à Tipaza de penser qu’on peut se rapprocher de Dieu en se transcendant, vous mettez l’humain et le divin en opposition. Or, si Dieu n’était pas « hors » de nous mais au fond de nous, et avec nous, votre objection demanderait à être révisée.
Voici un petit texte pour illustrer mon propos, et qui me paraît démentir votre définition du christianisme selon laquelle « Il (le christianisme) fait de l’homme un animal et pose que l’humain peut sortir de cette animalité en se rapprochant de Dieu » : « Tard je t’ai aimée, beauté ancienne et si nouvelle ; tard je t’ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je t’ai cherché (…) Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi (…) je t’ai humé, et je soupire après toi. Je t’ai goûté, j’ai faim et soif de toi. Tu m’as touché, et je brûle du désir de ta paix.» Saint Augustin (354-430) – Les Confessions 10, 27
@ Lucile
Dieu n’est pas le sujet de la théologie, mais son objet. Le discours théologique n’a donc pas à définir Dieu mais se doit de rester cohérent avec la révélation divine.
Ce n’est pas parce qu’on retire au christianisme son statut de religion que l’on détruit le concept de religion. C’est au contraire parce que toutes les religions sont de façon erronée amalgamées au christianisme qu’elles sont abusivement discréditées. Toute religion autre que le christianisme est et reste une religion.
Une religion est centrée sur l’homme et sur le monde. Parce qu’il est haine de l’homme et du monde, le christianisme est centré sur Dieu. Que vous importe de savoir que Dieu est omniscient ou omnipotent, que vous importe de savoir si Dieu est en ou hors de vous à partir du moment où vous croyez que vous êtes au plus proche de lui ? Que vous importe Notre-Dame lorsque la seule réaction que son incendie provoque est : « C’est sûrement un coup des musulmans ! » ? L’augustinisme comme le thomisme ne sont que des outils qui ont permis de métamorphoser l’homme occidental en animal rationnel christianisé, en bête de somme théologique aujourd’hui incapable de se situer dans un quelconque monde sans constamment éprouver une angoisse mortelle.
Le christianisé est devenu un être complètement inadapté à la vie humaine.
@ Garry Gaspary | 26 avril 2019 à 09:15
« Le christianisé est devenu un être complètement inadapté à la vie humaine. »
Voilà ce que j’appelle une phrase profondément et parfaitement débile !
Il paraît, mais c’est à vérifier, que « la vie humaine », en général et presque toujours, ne s’intéresse pas du tout au fait accessoire et superfétatoire des choix de « untel », qui s’appelle « l’être humain »…
Une question : peut-on remplacer le terme « christianisé » de votre phrase par un autre choix religieux ? Si oui, la phrase prend-elle un sens ? Si non êtes-vous hydrocéphale ?
@ Garry Gaspary
Je tente un dernier argument, mais sans espoir, parce qu’avec des affirmations comme celle qu’a relevée duvent, vous mettez fin à toute discussion possible.
Comment expliquez-vous cet afflux de gens venus du monde entier, de cultures animistes, musulmanes, hindouistes et autres, qui font des pieds et des mains pour s’installer et élever leur famille dans des cultures christianisées comme vous dites ? Ils s’y sentent mieux et plus en sécurité que dans leur propre culture, bizarre, non ?
@ Lucile | 25 avril 2019 à 11:34
Je suis vos échanges avec Garry Gaspary que je trouve bien désagréable.
J’ai été surpris et amusé de vous voir citer Saint Augustin, alors comme un clin d’oeil, je vous offre cette petite citation de François Cheng dans son livre « Cinq méditations sur la beauté » ; elle parle de Saint Augustin !
… »chez Saint Augustin la beauté résulte, à ses yeux, de la rencontre de l’intériorité d’un être et de la splendeur du cosmos, laquelle, pour lui, est le signe de la gloire de Dieu. Cette rencontre supprime en quelque sorte, la séparation de l’intérieur et de l’extérieur. » (fin de citation)
Comme je ne veux pas paraître plus savant que je ne suis, et je le suis bien moins que vous, je précise que je n’ai rien lu de Saint Augustin. ,-)
« Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas ! »
« Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
« Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même,
nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur,
et vivante sera ma vie toute pleine de toi.
Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis,
n’étant pas rempli de toi je suis un poids pour moi.
Il y a lutte entre mes joies dignes de larmes
et les tristesses dignes de joie ;
et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises
et les bonnes joies ;
et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
« Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi.
Ah ! malheureux ! voici mes blessures, je ne les cache pas :
tu es médecin, je suis malade ;
tu es miséricorde, je suis misère.
N’est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ? […]
Et mon espérance est tout entière uniquement
dans la grandeur immense de ta miséricorde.
Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. […]
Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »
Saint Augustin (Confessions, X, 27, 38-29, 40)
@ Tipaza | 26 avril 2019 à 14:16 (@ Lucile | 25 avril 2019 à 11:34)
« Comme je ne veux pas paraître plus savant que je ne suis, et je le suis bien moins que vous, je précise que je n’ai rien lu de Saint Augustin. »
Comme c’est dommage et incroyable…
D’ailleurs, je ne vous crois pas ! Souvenez-vous du vol des poires vertes (arbor pirus erat)…
Moi, j’ai volé des amandons (ces amandes vertes, petites, duveteuses, acides et parfumées, qui ne sont bonnes que si elles sont dérobées, derrière le mur de pierres sèches, et chauffées par le soleil…).
Saint Augustin, auguste fils et auguste maître, dit ce qu’il y a de plus doux et beau à dire :
« Nondum amabam et amare amabam et secretiore indigentia oderam me minus indigentem. »
(« Je n’aimais pas encore, et j’aimais à aimer ; dévoré du désir secret de l’amour, je m’en voulais de ne l’être pas plus encore. ») Les Confessions, II, IV, p. 61 éd. Garnier
@ Tipaza
Lisez-le, vous serez encore plus surpris. Le livre n’est pas très épais, mais c’est un des quelques grands grands livres dont on se souvient. De mon côté je devrais peut-être lire le livre de Cheng !
@ Mary Preud’homme | 26 avril 2019 à 18:48
@ duvent
Merci de vos citations. Je me souvenais de : amare amare, amare amari, amare (aimer aimer ; aimer être aimé ; aimer).
J’avoue que j’ai trouvé les échanges sur les disjoncteurs différentiels et magnétothermiques très intéressants.
Je me garderai bien de prendre position pour l’un ou l’autre des intervenants, les arguments de chacun me paraissant fort pertinents.
Cela m’a permis une bonne révision de mes cours d’électricité. Et encore il n’a pas été question des modules parafoudres. Ceux de mon tableau BT n’ont pas empêché mon lave-linge et mon modem Orange d’être détruit suite à la foudre qui s’était abattue sur la maison de mon voisin. Sans doute étaient-ils mal dimensionnés ou pas assez réactifs …)
Désormais je ne regarderai plus jamais mon tableau BT installé dans mon garage comme avant !
@ Tipaza
En attendant de le lire dans une belle édition, voici « Les Confessions », sur Internet, il n’y a même pas besoin de les télécharger. Elles sont précédées d’une très longue présentation, d’environ les 2/5 du texte, mais qui n’a pas l’air inintéressante.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/confessions/livre1.htm
D’après ce que je vois il existe maintenant une traduction plus moderne, qui doit faciliter la lecture. Mais dans cette version, au prix d’un petit effort, et une fois qu’on a accepté la piété du style, on est emballé par la sincérité, la simplicité, et la profondeur de son auteur.
(Dans la foulée, j’avais essayé de lire La Cité de Dieu, mais n’y avais pas compris grand-chose).
@ duvent
Nous sommes d’accord puisque le principal défaut d’humanité concernant le christianisé est l’irresponsabilité, le fait de ne jamais être capable d’assumer non des choix que d’autres lui imposeraient, mais ses propres choix.
Et non, on ne peut remplacer le terme christianisé par un autre car ce qui permet à l’inhumanité chrétienne de se développer est le phénomène du faire-Eglise qui lui est propre, et du fameux adage : « Hors de l’Eglise, point de salut ! »
Le christianisé ne peut faire perdurer son inhumanité dans le monde seulement parce qu’il appartient à une communauté aussi inhumaine que lui qui vient le soutenir en affirmant que son inhumanité est l’humanité puisque tous les membres de cette communauté sont aussi inhumains que lui, tout en condamnant cette même inhumanité lorsqu’elle est présente hors de l’Eglise.
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@ Lucile
Un Syrien vous répondrait simplement que le seul territoire dont il est certain qu’il ne sera jamais bombardé par l’aviation française est la France.
@ Tipaza
Etant déchristianisé, je me fais un devoir d’être désagréable avec tous les crétins persuadés d’être savants.
@ Lucile
Merci.
J’avais déjà fait quelques recherches, et trouvé que Wikisource donne le texte dans une traduction de M. Moreau (1864).
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Confessions_(Augustin)
Il semble que la traduction moderne de Trabucco soit excellente également.
Vous voyez je suis un bibliophile acharné, déformation professionnelle depuis ma tendre enfance 😉
« La cathédrale Notre Dame se dresse noble et majestueuse tel un vaisseau de pierre figé pour l’éternité au cœur de la ville lumière. En faction au pied de l’Eternel, elle semble guetter dans la nébuleuse d’un ciel parcouru de nuages violacés quelque signe miraculeux et autre présage préfigurant la réponse à de lancinantes questions existentielles. Comme si son rôle était de récapituler les innombrables suppliques et doléances des hommes et les déposer aux pieds du Très-Haut… A moins que prisonnière de l’informulé depuis sa fondation, elle ne soit que le signe tangible de l’amour incarné dans ces pierre vivantes comme il est dit dans les Écritures…
« Contrepoint dérisoire à cette dignité souveraine, de mornes troupeaux de touristes bigarrés et fagotés à la diable, appareil photo en bandoulière vont et viennent dans les travées, bavardant sans gêne et manifestement insensibles à la magnificence des lieux. Ce pur miracle bâti, sculpté et décoré de mains humaines donné en pâture à ces balourds, quel gâchis !
Cohorte innombrable et bruyante de touristes voyeurs mains dans les poches et dégingandés jetant un coup d’œil distrait à tel ou tel détail signalé par leur guide avant de le photographier pour la frime ! De multiples trésors sont ainsi entraperçus par des milliers d’yeux impatients de passer le plus vite possible à l’étape suivante. Le challenge étant de voir le maximum de choses en un minimum de temps !
Parmi eux quelques croyants venus en ce lieu pour se recueillir ou brûler un cierge.
Autant de bougies allumées à la chaîne et qui n’alimentent rien d’autre que des superstitions malsaines. De même en est-il des oraisons tièdes, des invocations dévotes, des prières mécaniques répétées ad nauseam devant des statues froides comme la mort. La pauvreté du spirituel n’a alors d’égale que l’extrême misère de l’âme, ce qui réduit d’autant la portée du regard humain.
« Comment alors pouvoir communier si peu que ce soit à l’ineffable mystère du lieu ? En admirer la beauté pure et rendre gloire à Dieu pour toutes ces merveilles élaborées de mains humaines ? Beauté qui avec la grâce et le talent sont autant de signes de la présence de Dieu au monde. Beauté qui doit être purifiée de toute convoitise et des artifices mystificateurs afin de ne pas en altérer la portée symbolique. De même en est-il de la grâce. Beauté et grâce données en abondance lors de la création du monde, mais hélas coupées de leurs racines vitales, détruites ou galvaudées par ignorance, envie, concupiscence, méchanceté, bêtise… Pommes de discorde parce que trop souvent détournées de leur finalité et prises en otage à des fins purement mercantiles !
« Néanmoins, la cathédrale outragée, cernée de toutes parts par les nouveaux « marchands du temple » résiste vaillamment, arc-boutée à son poste de vigie, opposant aux récupérations manichéennes, aux conformismes et à l’interminable cohorte des sépulcres blanchis, la force inexpugnable de l’œuvre créatrice et géniale des compagnons bâtisseurs : des artisans solides comme le roc qui ont semé ici même des graines d’espérance, de foi en l’homme, voire d’immortalité, des êtres visionnaires, mais aussi des veilleurs mystiques gardiens de l’Étendard sacré, résistant à tout vent en dépit des vicissitudes de l’Histoire et de l’ingratitude des hommes. Seuls les contrefacteurs, moulineurs de prières mécaniques, tristes voyeurs d’âmes, vendeurs de sacrements, adorateurs fétichistes, camelots en bondieuseries et autres reliques bidons seront confondus ! »
(La cathédrale humiliée, extrait inédit, 2005)