Notre-Dame-des-Embrouilles…

L’occasion est vraiment trop belle.

La cour administrative d’appel a validé les arrêtés autorisant les travaux engagés pour Notre-Dame-des-Landes malgré les conclusions contraires du rapporteur public dont tous attendaient explicitement ou implicitement qu’elles soient suivies (Le Monde).

Surtout le gouvernement.

Thierry Mandon qui ne parvient jamais à mentir et qui demeure implacablement lucide et intelligent au sein de ce pouvoir qui s’effiloche a déclaré qu’il ne savait pas « comment on sortira de cette affaire » (Le Figaro).

De la même manière que l’affaire Tapie-Lagarde-Guéant-Sarkozy a été, pour le quinquennat de ce dernier, la transgression la plus grave pour la morale et les finances publiques, la gestion du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est révélatrice d’un comble d’incohérence, de désordre et de lâcheté de la part du pouvoir de François Hollande. Qui, pourtant, ne nous a pas privés sur ce plan.

Il y aurait de quoi rire mais il faudrait plutôt faire appel à un Courteline tragique.

Cet aéroport, voulu par Jean-Marc Ayrault, avait vu son dessein formé avant 2012 et des travaux préparatoires ont été engagés avant que la responsabilité de la suite n’incombe exclusivement aux gouvernants socialistes et écologiques.

Ofrtp-france-gouvernement

Il est fascinant de constater avec quelle persévérance, quel acharnement, quelle énergie, quel talent l’Etat a rigoureusement tout tenté pour n’avoir pas à exercer son autorité. Pour parvenir à se défausser. Pour n’avoir pas à reprendre à son compte ce qui avait été conçu avant lui. Pour ne pas risquer de sanctionner, d’expulser, de restaurer l’ordre public.

Comme il a essayé de tout exploiter – le droit, les zadistes, le comportement des gendarmes, la mort d’un manifestant à Sivens, le résultat pourtant clair du référendum, les recours administratifs, l’opposition entre le Premier ministre et Ségolène Royal – non pas pour entreprendre et mener à bien ce qui relevait de son devoir d’Etat mais au contraire pour y échapper !

On comptait sur la cour administrative d’appel. Dans l’indépendance et la liberté, elle a refusé de fournir un nouveau prétexte au gouvernement. Il devra faire preuve d’autorité et de cohérence. Bouger vraiment. Mais son imagination est illimitée : il dénichera de nouveaux alibis pour son impuissance.

Je parie qu’il sortira encore quelque chose de sa manche pour résister à la tentation de l’action et de la fermeté.

Je suis certain qu’on ne verra jamais mieux ou pire. Le tour de force incessant pour ne pas à avoir à user de la force légitime. Une machine à l’envers. Un délitement comme une avancée. Déguisé en progrès.

Notre-Dame-des-Embrouilles n’est pas encore derrière nous.

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Voir les Commentaires (75)
  1. On comptait sur la cour administrative d’appel. Dans l’indépendance et la liberté, elle a refusé de fournir un nouveau prétexte au gouvernement. Il devra faire preuve d’autorité et de cohérence. Bouger vraiment. Mais son imagination est illimitée : il dénichera de nouveaux alibis pour son impuissance.
    Bien vu.
    Courage, fuyons. Et surtout pas de vagues : ne faisons rien.
    C’est la même chose pour les prétendus « migrants » qui auraient dû pour la plupart être expulsés manu militari : transformons-les en pauvres réfugiés et demandons aux Français qui croulent déjà sous les problèmes de les entretenir.
    Ou bien aussi pour les auteurs d’attentats : ne traitons pas le mal à la racine et évitons surtout de le nommer mais organisons des cérémonies au cours desquelles les victimes ou leurs proches réciteront à notre demande les discours standardisés et édulcorés que nos services auront rédigés dans le sens de l’appel à une tolérance de bazar qui vient comme les cheveux sur la soupe.

  2. Philippe Dubois

    Même sans avoir d’avis sur le fond de ce dossier, on ne peut effectivement que constater qu’il a été géré n’importe comment par le gouvernement socialiste, par peur de vexer ses copains « écologistes » et de faire de la peine à l’extrême gauche, tout en évitant de froisser l’ego d’Ayrault.
    Bref, du grand guignol, parfaitement en phase avec les productions habituelles de notre clown élyséen.

  3. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Toutes les routes, tous les aéroports de notre pays ont été construits en déplaisant aux gens qui se trouvaient là avant. L’Etat indemnisait, et les routes et les aéroports jugés nécessaires voyaient le jour. A l’époque où il y avait un Etat. Vieux souvenir. Maintenant, nous avons des « zadistes », pitoyable engeance. Il suffit de voir leur
    allure ! « J’ai toujours jugé les gens sur la mine et je ne me suis jamais trompé » (François Mauriac)
    Cordialement
    Patrice Charoulet

  4. Philip_Marlowe

    Les trois plus importants aéroports en trafic ne disposant que d’une piste sont dans l’ordre Londres-Gatwick, San Diego et Genève. Il y a de la marge.
    Il nous est dit que le déplacement de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes permettra de réaffecter le foncier autour de l’actuel aéroport Nantes Atlantique. C’est faux. L’usine Airbus à proximité aura encore besoin de l’usage de cette piste. Par contre les frais d’entretien risquent de lui incomber exclusivement.
    Quant au référendum, il est tout simplement sans fondement juridique. Un référendum pour avoir force de loi ne peut se faire qu’en consultant la totalité du corps électoral.
    Je comprends très bien votre souci de voir respecter la force publique. C’est dommage qu’en l’occurrence ce soit pour un projet aussi aberrant, lié à l’amour-propre mal placé d’un ancien Premier ministre.

  5. Michelle D-LEROY

    Le projet de Notre-Dame-des-Landes est l’exemple même de la déliquescence de l’autorité publique, celle d’un Etat qui ne sait même plus ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas.
    De rebondissement en rebondissement, c’est devenu une série à épisodes, donnant le pouvoir à une écologie vent debout contre tout modernisme et tournant les dirigeants politiques en ridicule.
    Quant à l’alibi pour contrer cette dernière décision de justice, il semble tout trouvé, puisque ces jours-ci un commentateur de ce blog a expliqué que des experts venaient de dire qu’on ne pouvait construire de pistes sur ces terrains trop marécageux. Pourtant, dans l’Histoire, de belles réalisations ont été construites pour longtemps sur de tels terrains et là je pense au château de Chambord ou à la ville de Saint-Pétersbourg… il suffit de le vouloir. Ce sera un épisode de plus !

  6. Marc GHINSBERG

    « Je parie qu’il sortira encore quelque chose de sa manche pour résister à la tentation de l’action et de la fermeté », dites-vous, cher Philippe, en parlant de ce gouvernement.
    Eh bien je prends un autre pari. Si vous gagnez le vôtre et que la droite remporte la présidentielle en mai prochain, je vous parie que le nouveau gouvernement ne le fera pas davantage, quel qu’il soit.

  7. catherine A. il est urgent d'attendre

    S’il est vrai qu’Ayrault serait ravi d’avoir cet aéroport dont le projet a été ressorti des limbes par Jospin, cette idée a à peu près un demi-siècle ; il me semble que son initiateur fut un élu de droite. Il y a une cinquantaine d’années. La région nantaise s’en est passée jusqu’ici, elle peut donc peut-être attendre un demi-siècle de plus.

  8. hameau dans les nuages

    Cet aéroport est une hérésie comme beaucoup avec des subventions payées par les contribuables accordées aux compagnies low cost pour y poser leurs zincs. C’est le cas ici avec celui de Pau avec le projet de le rattacher à celui de Tarbes. Deux aéroports distants de 40km c’est un de trop.
    Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera à 40 minutes de Nantes !
    Et pour rejoindre Paris avec le TGV il faut passer par Rennes… qui a son propre aéroport déficitaire.
    Pour celui de Notre-Dame-des-Landes on a surtout peur d’avoir à payer des indemnités aux grandes sociétés du BTP qui ont effectué leurs études de faisabilité.
    Il y en a plus qu’assez de voir ces projets pharaoniques engagés par des politiques locaux qui veulent marquer leur passage. En espérant qu’ils ne soient pas grassement rétribués.
    Ici ce sont 260 hectares de carrières et annexes d’exploitation détruisant l’une des plus belles vues sur les Pyrénées pour extraire de la caillasse dont a besoin le groupe Vinci.
    Le piémont ci-devant rasé :
    http://img4.hostingpics.net/pics/664945P1014067.jpg
    https://www.facebook.com/non.carrieres.forets.bager.oloron/
    Autant la mare à canards de Sivens ne justifiait pas une telle opposition, autant cette plaie béante là…

  9. Claude Luçon

    On nous avait promis un Président expert en compromis, pourquoi s’étonner ?
    Il compromet !
    Il débat en lui-même sur laquelle des deux chaises, action et rejet, il doit s’asseoir, ce qui le laisse le derrière en l’air.
    Heureusement d’ailleurs, il nous sera plus facile de le lui botter énergiquement s’il ose se représenter en 2017.
    A nous de ne pas nous compromettre en avril prochain.

  10. Dans un précédent billet j’avais évoqué la thèse d’un chercheur du CRNS qui en s’appuyant sur cinq doctorats avait conclu que le sol argileux trop fragile du site de Notre-Dame-des-Landes ne pourrait pas supporter les pistes malgré les travaux envisagés. Construire un aéroport sur des marécages comporte des risques et faute d’embaucher un régiment de Shadoks pour pomper ça va être difficile à réaliser. Mais comme nous sommes les meilleurs du monde, tout est bon pour satisfaire à des visées électoralistes. Les juges auraient-il ignoré cet inconvénient majeur avant de statuer ? Ce qui peut sauver la situation c’est le veto du couple Hollande/Royal. Affaire à suivre !

  11. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    « La cour administrative d’appel a validé les arrêtés autorisant les travaux engagés, malgré les conclusions contraires du rapporteur public »
    En quoi le président Hollande, ou son exécutif, sont-ils concernés ? La justice est indépendante, pleine de bon sens, et un rapporteur public peut se tromper de son plein gré !

  12. Je comprends tout à fait Thierry Mandon. Toute personne de bonne foi s’y perdrait.
    Mais si un Etat développé comme la France n’arrive pas à trouver une solution d’intérêt général pour un si petit dossier, qu’en est-il pour des dossiers comme les centrales nucléaires, le TGV, la transition énergétique, la diplomatie, l’armée… ? Cela veut-il dire que beaucoup de solutions et décisions sont prises à très court terme, voire de manière clientéliste, sans vision d’avenir ? Je me trump ?

  13. Mort-né car tous les rapports disaient qu’il suffisait d’adapter l’existant.
    Notre ancien Premier ministre voulait laisser sa trace, des millions engloutis pour rien et rassurez-vous braves gens le compteur tourne pour certains.
    Jamais il n’a été prouvé que cet aéroport était d’utilité, l’orgueil mal placé et l’incompétence font toujours bon ménage.
    On le voit pour le stade futur de la FFR, Laporte a dit et redit que c’est de la gabegie, du gaspillage, rien n’y fera.
    Nous sommes un pays riche aux millions de pauvres mais nous serons toujours les rois des routes qui ne mènent nulle part.
    Au moins avec Tonton si ce n’était pas efficace il faisait dans le beau, la Pyramide du Louvre et la TGB resteront dans l’histoire, l’aéroport de Nantes sera la verrue de plus d’un quinquennat qui n’y arrive plus.
    Les faux-fuyants et les faux-semblants vous reviennent toujours dans la figure, immanquablement, Ayrault élu dans son fief sans âme, heureux fonctionnaire d’un Etat électoral, n’en finit pas lui aussi de se liquéfier, sans odeur ni saveur il restera.

  14. Il ne reste plus que six mois avant la sortie définitive de F. Hollande et de sa clique. Raison de plus pour ne pas se mouiller. Dans dix ans on en reparlera encore ? Ce qui est horrible c’est que dans ce bourbier socialiste, un jeune homme est mort pour rien et nos impôts engloutis dans les marécages. Que de gâchis monstrueux !!

  15. Pour connaître le dossier j’estime peu convaincantes les conclusions de la cour administrative d’appel de Nantes.
    L’impression d’ensemble est que les magistrats ne sachant trop que faire d’un dossier très complexe techniquement et juridiquement parlant, refilent la patate chaude au niveau politique.
    Ségolène et François auraient été bien heureux que la décision de la cour d’appel du TA condamnent l’émergence de cet aéroport dont beaucoup, et pas seulement les « zadistes », stigmatisent l’inutilité publique…
    A l’approche des élections, il importe de ne blesser aucune susceptibilité écologiste…
    Et puis faire quelques économies, n’est-ce pas enfin une mesure sensée ?

  16. Robert Marchenoir

    Vous avez raison, cette lâcheté et ce conservatisme du chien crevé au fil de l’eau sont sidérants.
    J’ajoute que le gouvernement actuel n’est pas seul en cause, loin de là. J’en veux pour preuve le livre de Jean-Michel Aphatie qui vient de sortir, et qui lui a valu, de la part des bonnes âmes d’extrême droite, au nom de sa prétendue volonté de « raser le château de Versailles », un tollé tout à fait comparable à celui suscité par Donald Trump qui, selon ses adversaires d’aussi mauvaise foi, voulait « attraper les femmes par la ch… ».
    Le livre d’Aphatie, consacré à l’élection présidentielle, s’appelle On prend (presque) les mêmes et on recommence. Jean-François Kahn avait écrit un livre sur le même thème, intitulé… On prend les mêmes et on recommence. C’était… en 1978. Depuis 38 ans, on n’a pas bougé d’un poil.
    Le projet d’un aéroport à Notre-Dame-des Landes est né en 1963. Depuis 53 ans, les Français n’arrivent pas à dire oui ou m… à ce projet. Je suppose qu’avec l’argent dépensé sur ce dossier depuis ce temps, on aurait pu construire dix aéroports — et offrir un kilo de caviar à chaque Français.
    Mais bien sûr, les « anti-système » nous assurent que le vrai scandale, c’est que Jean-Michel Aphatie veuille « raser le château de Versailles ».
    En tous cas, RT, la chaîne de propagande du Kremlin sur Internet nous l’affirme, et toute la réacosphère indignée la suit comme un seul homme : c’est donc forcément vrai.
    https://francais.rt.com/france/28878-journaliste-jean-michel-apathie-propose-raser-versailles
    http://www.voxfnredekker.com/archives/2016/11/12/34557698.html
    http://www.oplm.fr/article/2016_11_13/si-versailles-m-etait-rase
    Il est d’ailleurs curieux que les partisans du Front national vouent aux gémonies un journaliste qui annonce leur victoire : « L’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République française est probable, et celle de l’un de ses adversaires possible », écrit Aphatie sur son blog.
    Et ça, il le pense vraiment, contrairement au château de Versailles dont il ne souhaite évidemment pas la démolition, quoi qu’en disent des théories de gros malins à gros sabots — et de désinformateurs financés par Moscou.

  17. Tout à fait en accord avec vous P. Bilger.
    Il y aurait beaucoup à dire sur l’utilité ou non de cet aéroport. Ayant utilisé de nombreuses fois l’existant pendant des décennies, je peux témoigner de la saturation absolue des abords. Pour le reste… tout peut être sujet à controverses !
    La philosophie de tout cet imbroglio c’est l’émergence d’une certaine priorité du droit sur les volontés populaires qu’elles soient législatives ou référendaires.
    Ce concept  »le Droit prime sur la Démocratie » se veut une réponse aux différents populismes. Quels que puissent être les résultats d’une élection ou d’une consultation ou d’un référendum, il se trouve de plus en plus de belles âmes parmi les élites pour recourir au Droit (sic) afin de contester les résultats électoraux qui déplaisent et consacrer à travers le Droit la primauté de leurs opinions qui deviennent minoritaires.
    C’est devenu courant aux Etats-Unis notamment dans les universités les plus progressistes de défendre cette thèse, mais aussi en France parmi les invités des médias. Il faut dire que beaucoup de journalistes se prennent eux-mêmes pour des  »faiseurs d’opinion » et s’approprient cette notion de Droit qui serait supérieur aux décisions populaires.
    Ont-ils mesuré la dangerosité d’un tel concept ? N’est-ce pas Orwell qui écrivait :  »les intellectuels plus que les autres ont une tendance naturelle au fascisme » ?
    Pouvez-vous nous éclairer P. Bilger sur  »Droit et Démocratie – Lequel prime sur l’autre » ?

  18. Jean-Dominique Reffait

    Cet aéroport illustre à merveille la nature quotidienne de notre mode de gouvernement français. Mis à part Ayrault et quelques élus mégalomanes, plus personne ne veut de ce machin dont l’inutilité est criante depuis l’origine. Tout a été contourné, traficoté, trituré pour transformer une lubie de notable en impératif économique. Et sitôt que le premier coup de tampon officiel est donné, l’Etat a décidé, c’est l’onction du Seigneur, paf, l’aéroport existe par la grâce d’un cachet, Il Est, ses milliers de passagers se pressent déjà dans les clairières, l’aérogare est officiellement plein, la tour de contrôle est officiellement fonctionnelle, les avions y décollent et atterrissent dans les halliers, il ne reste plus qu’un détail misérable à résoudre : le construire. Quoi ? Le glorieux équipement ne sied pas aux ploucs du cru ? Des lois et règlements auraient été piétinés ? Une étude très sérieuse irait jusqu’à annoncer que la construction est techniquement impossible telle qu’envisagée sur un terrain de cette nature ? S’arrête-t-on à de si basses considérations lorsqu’on est l’Etat et qu’on a tamponné, c’est tamponné vous dit-on, à genoux mortels !
    Faisons semblant et rusons. Je fais un référendum local. Non, pas tout le monde, pas les régions prétendument concernées, non, local, la Loire-Atlantique. Je sais qui va voter non : ceux qui vont se farcir l’aéroport chez eux. Je sais qui va voter oui : ceux qui vont en avoir les avantages sans les désagréments et ils sont majoritaires ! Je n’interroge surtout pas les autres départements, plus lointains, qui ne perçoivent pas l’avantage égoïste direct et qui pourraient être sensibles à des fadaises comme l’environnement ou la qualité de vie, voire qui voteraient comme de vulgaires contribuables. Elle est pas belle ma consultation populaire de dupes ?
    Et ainsi, au nom de la plus bête conception de l’autorité de l’Etat, au nom du culte rendu au premier coup de tampon, on vocalise à Matignon, non plus pour défendre un projet légitime – qu’est-ce qu’on s’en fiche de cet aéroport ! – mais pour imposer l’autorité de l’autorité de l’Etat, réflexe jacobin dont Manuel Valls est atteint à un degré alarmant.
    Bon. Rendez-vous au Conseil d’Etat donc. Le cirque institutionnel continue qui mine la bonne gouvernance de ce pays.

  19. calamity jane

    « Notre dame des embrouilles »…
    Qui ? Julie Gayet ? Valérie Tcui-cui ?
    Y a-t-il quelqu’un dans l’avion ?

  20. @JD Reffait
    « …plus personne ne veut de ce machin dont l’inutilité est criante depuis l’origine »
    C’est beaucoup dit. J’entendais l’ineffable Clémentine Autain le dire aussi : « …énormément de monde est contre ». C’est une opinion, que l’on nous montre les preuves que c’est un fait.
    « Je n’interroge surtout pas les autres départements, plus lointains, qui ne perçoivent pas l’avantage égoïste direct et qui pourraient être sensibles à des fadaises comme l’environnement ou la qualité de vie, voire qui voteraient comme de vulgaires contribuables. Elle est pas belle ma consultation populaire de dupes ? »
    Qu’en savez-vous de l’opinion des autres départements ?
    Ceci dit il est possible que ce soit une bêtise ce nouvel aéroport, mais elle est légale et dura lex sed lex. Il ne faut pas demander que la loi ne s’applique que quand cela nous arrange.
    @Exilé
    « Organisons des cérémonies au cours desquelles les victimes ou leurs proches réciteront à notre demande les discours standardisés et édulcorés que nos services auront rédigés dans le sens de l’appel à une tolérance de bazar »
    Mais que dites-vous là ? Comment le savez-vous ? Sources ?

  21. « La cour administrative d’appel a validé les arrêtés autorisant les travaux engagés pour Notre-Dame-des-Landes »
    Dont acte.
    Dans l’indépendance et la liberté, la cour administrative d’appel a refusé de fournir un nouveau prétexte au gouvernement.
    « Je suis certain qu’on ne verra jamais mieux ou pire »
    Vous avez raison M. Bilger.
    En même temps c’est attristant de constater que les impôts des Français servent, aussi, à cette mascarade.
    J’aimerais savoir COMBIEN coûtent toutes ces procédures, y compris les honoraires d’avocats tout autant payés par nos impôts.
    Comme disait Coluche « rigolez pas c’est avec vos sous ».

  22. Jean-Yves BOUCHICOT

    Permettez-moi d’oser un petit parallèle, en tant qu’architecte.
    Les travaux qui vont déplacer la ligne TGV et la gare TGV de Montpellier sont largement lancés quand on s’aperçoit que le site choisi est inondable, et qu’il faut surélever l’ensemble du site de sept mètres.
    Cela va multiplier le coût des travaux par un facteur 2 au moins, mais cette « étude de sol » a été faite une fois les travaux votés et engagés.
    Les Montpelliérains vont voir leurs impôts locaux augmenter d’environ 40% pour quelques années.
    Voilà ce qui arrive quand on vend une agglomération à Vinci.
    Comme quand on laisse une entreprise être Juge et Partie dans les études de faisabilité, à Sivens comme à NDDL.
    Et quand des multinationales dictent leur loi, comme Mittal à François Hollande, on marche sur la tête et les contribuables remboursent les coûts de Racket légal.
    Et la « Justice » n’y peut rien. Ou elle est compétente trop tard, ou elle a été arrosée, entre gens de bonne compagnie.

  23. Xavier NEBOUT

    @Jean-Yves BOUCHICOT
    Comme il vous est peut-être difficile de tout dire, je vais vous aider.
    Le coup des études insuffisantes entraînant des plus ou moins-value, c’est la grande magouille des marchés de travaux publics.
    On prévoit une tranchée de 1m60 de profondeur nécessitant grande largeur et blindage, et puis on s’aperçoit que ce n’est pas utile.
    Si l’entreprise est copine, elle ne va qu’à la profondeur utile, sinon, elle fait l’inutile. D’ailleurs, la pas copine, elle n’a pas pu s’aligner sur la copine qui savait qu’elle n’aurait pas à aller à la profondeur prévue.
    On s’est trompé, et il faut aller plus profond. Le surcoût est énorme, et c’est là qu’est la combine, parce que là, il n’y a pas d’appel d’offre. Et comme le coup était prévu entre copains, on a pu être moins-disant sur ce qui était prévu…
    Ce ne serait pas ce qui se passe dans votre histoire, par hasard – pour ceux qui croient au hasard ?

  24. Claude Luçon

    On oublie peut-être le véritable élément moteur dans ce projet : tout grand homme qui se respecte a un monument à sa gloire : Aéroport Charles de Gaulle, Centre Pompidou, l’Arche de la Défense et la Très Grande Bibliothèque de Mitterrand, le Musée des Arts premiers de Chirac, un tas de lycées Brassens, les restos du coeur de Coluche…
    J.M. Ayrault mérite bien un aéroport inutile, symbole de son passage à Matignon, non ?

  25. Cette affaire restera dans l’Histoire comme un exemple de la procrastination d’État, Hollande dans ses plus belles irréalisations.
    Indécision et irrésolution comme fondements d’une action dont le seul vouloir est le non vouloir.
    L’exemple emblématique d’une politique du chien crevé au fil de l’eau en espérant que le cours du fleuve s’inverse, et que le temps résolve le problème.
    Symbolique, l’argument avancé d’un marécage qui empêcherait la réalisation de cet aéroport. Un exemple parfait pour les symbolistes que ce transfert sur la nature du marécage dans lequel évolue la pensée ou la non pensée hollandaise.
    Ceux qui cherchent des signes partout les trouveront avec délectation dans cette affaire.
    Avec pour corollaire la confirmation de certaines personnalités.
    Manuel Valls, un dur de bistrot, dans le style « retenez-moi ou je fais un malheur ». C’est une posture que l’on rencontre souvent chez certaines peuplades du bord de la Méditerranée quand le soleil chauffe les esprits.
    Jean-Marc Ayrault, un débile léger tel qu’on en rencontre quelquefois dans des postes de responsabilité.
    On se demande comment ils ont pu parvenir à ce niveau.
    Pour certains on se dit qu’ils sont francs-maçons, la corporation qui recueille souvent les handicapés avec parfois des exceptions brillantes, mais elles sont de moins en moins présentes.
    Pour d’autres, c’est le suffrage universel qui les a portés et nous les supportons depuis à l’insu de notre plein gré.
    Quand je pense que ce pauvre Ayrault a critiqué l’élection de Trump.

  26. Je ne me prononcerai pas sur l’utilité ou la faisabilité de cet aéroport de NNDL car je ne connais pas assez ce projet qui, paraît-il, a été initialisé voici un demi-siècle et qui n’a toujours pas été finalisé, ce qui constitue en la matière un record qui mérite de figurer dans le Guinness Book.
    Les experts pro et anti aéroport se battent à coups d’arguments techniques et juridiques, avec chiffres et textes de loi à l’appui et voilà maintenant qu’au sein du gouvernement nous assistons à une guéguerre interne sur ce projet qui n’en finit pas de diviser les habitants de la région nantaise.
    C’est ainsi que le Président voit s’opposer son ancien (JMA) et son actuel Premier ministre (MV) qui sont en faveur du projet et la mère de ses enfants et actuelle ministre de l’Ecologie qui s’est prononcée contre. Les ministres écologistes, à l’origine farouchement contre le projet, se font très discrets, trop préoccupés à s’accrocher à leur maroquin comme des berniques à leur rocher.
    Le plus délirant dans l’histoire est que François Hollande, champion du consensus et de l’arrangement à l’amiable, comme chacun le sait, a proposé un référendum auprès de la population concernée, tout en étant dans son for intérieur contre ledit projet.
    Malheureusement pour lui ce sont les pro-aéroport qui l’ont emporté. C’est finalement vrai qu’il n’a pas de bol ainsi qu’il l’avoue lui-même.
    Bilan des courses : la situation est totalement bloquée. La patate chaude sera donc refilée au prochain gouvernement, sans doute de droite, qui devra régler le problème. C’est ça aussi la politique. Laisser à son successeur des petites mines antipersonnel.

  27. Le coût total pourrait approcher les trois milliards d’euros, selon le CéDpa sans compter les « dépassements ».

  28. hameau dans les nuages

    @ Jean-Yves BOUCHICOT | 14 novembre 2016 à 23:39
    C’est exact. Dans le cas que j’ai soulevé qui m’est proche physiquement, le même processus s’engage avec la menace sérieuse d’une nouvelle ZAD. Un maire qui signe une promesse de vente avec un carriériste homme de paille et cela sans l’aval de son conseil municipal. Une promesse de vente ouvrant droit à des indemnités en cas de non réalisation de ces carrières. Une forêt cathédrale saccagée, des frayères à saumons menacées, le gave d’Ossau passant au pied du projet, une source d’eau minérale réputée itou, des sondages faits dans une zone Natura 2000 sans l’accord de l’ONF gestionnaire… Pas d’accès au dossier sauf par des fuites anonymes et un silence de mort des autorités.
    Toujours le même process, demander l’avis des gens quand démarrent les engins de chantier.

  29. Michel Deluré

    Il y a tout de même quelque chose d’effarant dans ce dossier et qui semble dépasser l’entendement : voilà en effet un projet public né il y a des décennies et qui n’a toujours pas donné lieu à une décision, quelle que soit d’ailleurs celle-ci ! On se pince pour se convaincre que l’on ne rêve pas !
    Qu’adviendrait-il d’une entreprise devant se positionner sur un investissement stratégique si elle agissait ainsi ? Il y a longtemps je pense qu’elle aurait disparu du paysage économique.
    Je sais bien que l’on ne peut systématiquement comparer public et privé, que le temps et l’argent de l’un ne sont pas le temps et l’argent de l’autre, mais enfin, à franchir certaines limites on verse dans le ridicule.

  30. Courteline, l’inventeur du conomètre, aurait été fort utile dans le dossier NDDL.
    Et dans d’autres initiatives « malheureuses » de ce gouvernement qui ne gouverne rien.

  31. Xavier NEBOUT

    @Jean-Dominique Reffait
    Vous soulevez très justement la mégalomanie de certains élus et le jacobinisme, mais je ne les articulerais cependant pas comme vous.
    Les élus locaux sont animés par différents facteurs : d’un côté, nous avons la soif d’honneurs pour les hommes et le besoin de materner pour les femmes, le dévouement à la chose publique n’étant souvent qu’une justification. D’un autre, nous avons les professionnels qui font de la politique un commerce de droite ou de gauche selon les opportunités.
    Mais dans un cas comme dans l’autre, il faut exister ; les uns par leur faculté de nuire, et là, il n’y a pas que les élus : fonctionnaires divers et notaires y prennent parfois leur part.
    Pour d’autres, il s’agit de monter en grade, par exemple en agrandissant une commune même si elle ne devrait pas l’être, et en gérant des opérations qu’on ne leur confierait pas dans le privé.
    Si on ajoute à cela le rêve de laisser une trace dans l’histoire, l’athéisme et la mise au rebut des notions d’honneur et d’honnêteté, on obtient la démocratie dans toute sa pourriture.
    Le grand avantage de l’Ancien Régime en son principe, est que lorsque les fiefs remontent à Godefroy de Bouillon, on n’a que le souci du bien public.

  32. Economiquement, sur une surface équivalente,
    l’aéroport de Genève, en 2015, a reçu 15,8 millions de passagers.
    Celui de Nantes en recevait 4,4 millions !!

  33. @S Carioca
    Mais que dites-vous là ? Comment le savez-vous ? Sources ?
    Il suffit de constater les faits et de faire marcher ses petites cellules grises devant tout ce qui est bizarre et anormal dans les réactions des victimes.
    Depuis que les « cellules de soutien psychologique » ont été mises en place, généralement suite à des événements dramatiques qui viennent contredire la théorie du « vivre ensemble », nous voyons des victimes ou leurs proches qui, au lieu de faire preuve d’une sainte et juste colère, se mettent à tenir des discours stéréotypés, présentant des similitudes dans la forme et dans le fond, qui ne correspondent absolument pas, si l’on s’en tient à la psychologie, à ce que des gens ayant subi un grave traumatisme pourraient tenir en ces circonstances, les réactions étant alors généralement maladroites et éloignées de belles formules ampoulées de synthèse.
    La même démarche peut être relevée en ce qui concerne les divers attentats que notre pays a subis depuis 1995.
    Que l’on ne vienne pas non plus nous dire que toutes les réactions infantiles relevées (marches blanches, bougies, fleurs, chansons idiotes, slogans du genre « vous n’aurez pas ma haine ») sont le simple fait du hasard.
    En réalité, les comportements artificiels que nous constatons depuis quelque temps suite à des drames épouvantables sont encadrés par les Hommes du Régime qui cherchent à canaliser la révolte populaire, qui normalement devrait se retourner autant contre eux que contre les criminels qu’ils ont protégés.
    Pour ce faire, ils utilisent la technique du « syndrome de Stockholm » c’est-à-dire de l’identification à l’agresseur, vu lui-même comme une victime.
    Donc, entre victimes on ne se hait pas, n’est-ce pas ? Embrassons-nous Folleville…
    Et rebelote au coup suivant.
    Noter au passage que l’agresseur n’est surtout pas mentionné sur la plaque commémorative disant que « 90 vies ont été fauchées ». Par qui ? Au nom de quoi ?
    Enfin, pour la petite histoire, le fils de Manuel Dias a reconnu que le discours qu’il a tenu pour la commémoration du 13 novembre a été relu et corrigé par l’Élysée.

  34. @Jabiru
    « …le veto du couple Hollande/Royal »
    Le veto est une posture de droite qui ne sied pas à un couple qui a eu plusieurs enfants hors mariage. De plus, Hollande étant volage par nature, de multiples preuves existent à ce sujet, Ségolène est d’autant plus revancharde. Par conséquent, la querelle conjugale n’est pas près de s’éteindre et ces deux-là ne se mettront jamais d’accord.
    De plus, le maire de Nantes qui appuie le dossier de Notre-Dame-des-Landes est l’un des seuls soutiens dont bénéficie encore Hollande. Si Hollande met son veto, il perd Ayrault et à sa suite quelques centaines de milliers de voix.
    Hollande et Royal ne se mettront pas d’accord en 2016 encore moins en 2017, la priorité est ailleurs.

  35. Je ne vois pas ce pouvoir très affaibli engager le fer pour évacuer les zadistes à la veille des élections. Sinon que d’embrouilles à venir !

  36. « De la même manière que l’affaire Tapie-Lagarde-Guéant-Sarkozy a été, pour le quinquennat de ce dernier, la transgression la plus grave pour la morale et les finances publiques, la gestion du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est révélatrice d’un comble d’incohérence, de désordre et de lâcheté de la part du pouvoir de François Hollande. Qui, pourtant, ne nous a pas privés sur ce plan. »
    En effet, M. Bilger, de la même manière…
    Cependant, « le pouvoir de François Hollande » est matérialisé, dans le monde des hommes sans pouvoir, d’une façon que vous n’évoquez pas.
    Qui donc anime « le pouvoir de François Hollande » ? Ce ne peut être ce petit bonhomme joufflu et bon enfant, gai comme un pinson, amusant et drôle comme un petit singe de cirque…
    Toutes ces petites mains agiles, sournoises, serviles, affairées et rapides, à qui appartiennent-elles ? Lorsque vous les aurez trouvées vous verrez qu’elles ne sont pas bien propres.
    Les questions économiques, sociales, politiques, et humaines ont occulté celle somme toute essentielle du RESPECT que les hommes doivent également à leurs descendants et à cette planète bleue…
    Quelle inconséquence, quelle fatuité, quelle immorale conduite !

  37. On ne peut, à mon avis, pas trouver de meilleure image pour illustrer le désastre qu’aura été ce quinquennat.
    Une impensable faillite collective !

  38. Cette situation pose une nouvelle fois la question de la séparation des pouvoirs. Est-il bien raisonnable de faire dépendre un projet aussi important, décidé par l’exécutif dans l’exercice de son pouvoir légitime, approuvé par une consultation populaire, soumis déjà à un contrôle de régularité approfondi de la Justice, de la décision de trois magistrats administratifs ? Est-ce bien le rôle des juges de faire la société ? Allons plus loin : on va saisir la justice européenne. Est-ce normal pour des moldo-valaques de juger de l’opportunité de l’aménagement du territoire français ?

  39. Bonjour,
    A la question de fond : cet investissement est-il nécessaire ?, je suis sûr que je ne le sais pas et peu peuvent se targuer d’une opinion raisonnée tant on entend des informations et des avis tranchés contradictoires.
    Le mouvement de réaction contre cet investissement très coûteux est symptomatique de la délégitimation de la parole politique non seulement en France mais désormais dans de nombreux pays.
    Sur cette situation nantaise ce qui apparaît c’est que le référendum n’a pas été une solution non plus. Comment porter un projet d’une telle ampleur pour un homme politique ?
    Après, sur votre ton, vous me semblez très partisan. A votre entame vous le soulignez vous-même.

  40. Comme d’hab, ce gouvernement va baisser son froc une énième fois avec des alibis et arguments tous plus ubuesques et pathétiques les uns que les autres pour justifier et camoufler sa lâcheté chronique.
    Tout le monde a compris que ce sont de simples casseurs antifas qui gèrent l’économie du pays et qui font capoter tous les grands projets économiques de la France.
    Le gauchisme aura été le plus fort ; les investisseurs, les créateurs, les financiers, les chômeurs qui attendaient enfin une embellie devront encore et encore se résoudre au fait qu’ils vivent dans un pays gangrené par le cancer marxiste et retourner gonfler les rangs de l’assistanat socialiste érigé en dogme.

  41. @Claude Luçon
    …un tas de lycées Brassens (…)
    Et un énorme tas de collèges et de lycées Louise Michel, la pétroleuse, qui comme par hasard possèdent la caractéristique d’être souvent incendiés par les élèves qui les fréquentent…
    Il faudra tout de même qu’on nous dise un jour qui sont les tordus qui baptisent les établissements publics ou bien les artères des villes.

  42. Prochaine étape le Conseil d’Etat, sans omettre la poursuite du contentieux communautaire.
    La Commission européenne a en effet lancé une procédure contentieuse contre la France qui doit mettre en conformité le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) Nantes-Saint-Nazaire, conformité rendue obligatoire au titre de la directive européenne « Plans et Programmes » transposée dans le code de l’environnement.
    Le SCT ne tient en effet pas compte de l’étude d’impact sur l’environnement du projet NDDL. Sa révision n’interviendra pas avant début 2017, quant au résultat de la saisine du Conseil d’Etat sans doute quelques mois…
    C’est la raison pour laquelle Ségolène et François font le pari que cet aéroport ne se fera pas !
    Après tout, comme on nous serine sur tous les tons que nous sommes dans un état de droit, il faut en supporter les conséquences !!
    Je sais, c’est plutôt technique…

  43. Claude Luçon

    @ Exilé | 15 novembre 2016 à 10:32
    « Que l’on ne vienne pas non plus nous dire que toutes les réactions infantiles relevées (marches blanches, bougies, fleurs, chansons idiotes, slogans du genre « vous n’aurez pas ma haine ») sont le simple fait du hasard. »
    C’est une chose qui m’a surpris en rentrant « at home » après bien des années, je me demandais si mes compatriotes étaient devenus à ce point émotifs.
    Je ne comprends toujours pas !
    Ca ne peut pas être vraiment infantile ?
    Vous êtes sûr ?
    Tous ceux qui nous bourrent le mou politiquement pensent peut-être qu’en donnant du travail à nos trop nombreux sociologues, ethnologues, psychologues et autrehogues ils vont inverser la courbe du chômage ?
    Les marches blanches ne seraient que des séances psychiatriques en groupe à l’extérieur faute de place dans les cliniques ?

  44. @vamonos | 15 novembre 2016 à 10:46
    « …Ségolène est d’autant plus revancharde »
    En même temps elle a de quoi crier revanche quand on sait comment Hollande a TOUT fait pour lui savonner la planche lorsqu’elle s’est présentée à la présidentielle de 2007 ! Sans oublier le tweet opportun de la concubine de son ex à Olivier Falorni…
    Il ne faut jamais sous-estimer une femme en colère…
    J’attends la nouvelle petite blague de ce monsieur réputé si drôôôôle dans les salons mais si pitoyable dans son petit costume de sous-préfet.

  45. Claude Luçon

    @ Michel Deluré | 15 novembre 2016 à 09:42
    « …le temps et l’argent de l’un ne sont pas le temps et l’argent de l’autre »
    Vous parliez d’entreprise privée et de projet public.
    Vous ne pensez pas qu’il vaudrait mieux écrire, en simplifiant :
    « l’argent de l’un est le temps de l’autre ! » ??

  46. Hollande, adepte comme son mentor Chirac du petit père Queuille (« il n’est pas de problème qu’une absence de solution », etc. etc.), va laisser la patate chaude à son successeur… et Valls trouvera enfin le coin pour enfoncer définitivement sa différence, sans pour autant pousser les feux de l’expulsion des zadistes… Il laissera fuiter dans la presse qu’il n’a rien pu faire, barré par le Président et Royal.
    Et les têtards et autres salamandres de se marrer !
    Et c’est ainsi qu’Allah est grand.

  47. « Notre-Dame-des-Embrouilles… » (PB).
    Au côté de « NS et ses embrouilles », à l’épaisseur d’une feuille de papier JOB pour séparer les deux quant au tracé des chemins.
    Vite un aiguilleur du ciel au secours de la magistrature et des politiques.

  48. Cet arrêt de la cour administrative ne va certainement pas mettre un terme à la guérilla juridique obstinée des opposants à l’aéroport de NDL : Conseil d’Etat, contentieux communautaires, etc.
    Mais le fond du problème n’est pas là, le principe de ce nouvel aéroport à NDL fut décidé par des élus locaux il y a 53 ans. Jusqu’à la nomination de J-M Ayrault en 2012 comme Premier ministre, au niveau national il fut loin d’être une priorité et quels que furent les Présidents et leur majorité. Si cet aménagement avait été indispensable pour la Bretagne et le transport aérien, il y a bien longtemps que son édification aurait été effectuée !
    Les inconvénients sont a priori bien supérieurs aux avantages escomptés de ce nouvel aéroport, ils ont déjà amplement été décrits par de nombreux commentateurs de ce blog, alors inutile de revenir sur eux.
    Certes céder devant une minorité d’activistes qui ne font que servir de ce projet pour des fins politiques « révolutionnaires », n’est pas acceptable dans un état de droit. Mais de là à en faire un argument central et incontournable pour justifier ce qui ne sera qu’un gaspillage des deniers publics au profit de l’ego-intérêt de J-M Ayrault et d’élus locaux !
    Désolé mais le principe de réalité en matière budgétaire, surtout dans l’état actuel de nos finances, doit primer sur tous les lobbys pro ou anti NDL. Dans le passé l’État à trop souvent gaspillé une part de ses recettes, cela pour des chantiers de prestige – gouffres financiers au niveau de l’exploitation, et dont l’utilité s’est avérée plus que contestable – portés par des barons locaux : en faire la liste serait fastidieux !

  49. Cette histoire d’aéroport évoque Sékou Touré, l’ancien président de la Guinée à qui l’URSS avait réussi à fourguer deux navires brise-glace et quinze chasse-neige.

  50. @Monsieur Bilger,
    Votre titre me rappelle le titre du roman « Notre-Dame-des-Fleurs » de Jean Genet mais mes souvenirs sont trop lointains pour m’avoir laissé autre chose qu’une impression vague (une bonne impression). A l’époque le foisonnement de la vie derrière le sordide m’avait impressionnée.
    Du côté de chez les amis de François président, le référendum favorable à la construction d’un nouvel aéroport ne me semble pas suffisant pour légitimer totalement le projet tel qu’il est : ceux qui ont voté « pour » ne vivent pas sur l’endroit concerné. Ceux qui y ont à perdre sont moins nombreux mais cela ne signifie pas qu’ils aient tort, pas plus que ceux qui défendent une certaine vision du monde et de la nature qui est notre bien commun.
    Le référendum est-il vraiment légitime puisqu’il permet à des personnes vivant loin de la zone et indifférentes à sa richesse d’avoir la même voix que ceux qui y vivent et ont beaucoup plus à perdre ? Comme aux États-Unis par exemple où les expropriés autochtones ne sont jamais remboursés de la perte qu’ils subissent, cela déclenche des luttes liées à des principes aussi louables que ceux que défendent ceux qui souhaitent la construction de l’aéroport, dont la taille semble assez démesurée par rapport aux réels besoins soit dit en passant.
    http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/09/26/des-peuples-autochtones-nord-americains-s-unissent-contre-l-exploitation-des-sables-bitumineux_5003653_1653054.html
    Je me demande si l’exigence de réparation par la société Vinci est légitime. Pourquoi d’ailleurs lui a-t-on donné des garanties – si c’est le cas – alors que depuis plusieurs décennies (et pas seulement depuis 2012) cet aéroport est autant désiré que contesté ?
    Les décideurs ont voulu forcer les choses sans chercher des solutions de compromis acceptables par tous, ils n’ont pas donné assez d’importance au facteur humain, et cela conduit à des impasses qui deviennent coûteuses pour la collectivité.
    Alors quand c’est la gabegie et le b…, comme dans Notre-Dame-des-Fleurs de Genet, les choses ne peuvent que mal finir.

  51. @Claude Luçon
    Les marches blanches ne seraient que des séances psychiatriques en groupe à l’extérieur faute de place dans les cliniques ?
    Comme vous l’avez compris, ces comportements infantiles de la part de ceux qui s’y livrent sans regarder plus loin que le bout de leur nez sont téléguidés par des manipulateurs machiavéliques.
    Pendant que les foules défilent dans des « marches blanches » moutonnières grotesques, elles n’ont pas l’idée de s’armer de fourches pour chasser de façon virile les vrais responsables de leurs malheurs…

  52. @Exilé
    « Que l’on ne vienne pas non plus nous dire que toutes les réactions infantiles relevées (marches blanches, bougies, fleurs, chansons idiotes, slogans du genre « vous n’aurez pas ma haine ») sont le simple fait du hasard. »
    Je me demande si ce n’est pas en droite ligne le produit de l’école maternelle, celle qui infantilise nos gosses. Je sais, il ne faut pas y toucher, il paraît que c’est une grande réussite…

  53. Philip_Marlowe

    @boureau
    « Il y aurait beaucoup à dire sur l’utilité ou non de cet aéroport. Ayant utilisé de nombreuses fois l’existant pendant des décennies, je peux témoigner de la saturation absolue des abords. »
    Je ne mets pas votre parole en doute mais toutefois vous m’étonnez. Il m’est arrivé de passer par Nantes-Atlantique et ce fut à chaque fois plutôt agréable. La navette arrive en peu d’arrêts à une station de tramway. À partir de là on arrive plutôt rapidement au centre de Nantes. Pour repartir, même absence de punition. Je connais beaucoup d’aéroports bien plus éprouvants à fréquenter. Peut-être les parages sont-ils plus difficiles à fréquenter en voiture, je ne sais pas, n’ayant pas eu à tenter l’expérience.

  54. Robert Marchenoir

    @Exilé | 15 novembre 2016 à 16:06
    « Le proprio a répondu à ce folliculaire. »
    http://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2016/11/15/31005-20161115ARTFIG00163-lettre-de-louis-xiv-a-jean-michel-aphatie.php
    Encore une couche de vent sur un courant d’air. Un « normalien et philosophe de formation », mais surtout un « conseiller en communication », qui a besoin de se faire de la pub pas cher en ventilant son nom dans Le Figaro.
    Il pond ici une crotte poussive, scolaire, totalement dénuée de talent, que pas un journal n’aurait osé publier il y a seulement quelques années ; mais surtout une crotte dénuée de toute pertinence, car à quoi bon faire des phrases, si c’est pour venir au secours d’une diffamation et d’un mensonge ?
    C’est un magnifique exemple de l’abîme où est tombée la rubrique Opinions du Figaro, qui s’emploie à publier d’illustres inconnus ayant vocation à le rester, et dont la prose témoigne cruellement de l’effondrement intellectuel de la France, que j’ai déjà dénoncé ici, au grand scandale de certains.

  55. @Exilé
    « Depuis que les « cellules de soutien psychologique » ont été mises en place, généralement suite à des événements dramatiques qui viennent contredire la théorie du « vivre ensemble », nous voyons des victimes ou leurs proches qui, au lieu de faire preuve d’une sainte et juste colère, se mettent à tenir des discours stéréotypés, présentant des similitudes dans la forme et dans le fond, qui ne correspondent absolument pas, si l’on s’en tient à la psychologie, à ce que des gens ayant subi un grave traumatisme pourraient tenir en ces circonstances, les réactions étant alors généralement maladroites et éloignées de belles formules ampoulées de synthèse.
    La même démarche peut être relevée en ce qui concerne les divers attentats que notre pays a subis depuis 1995.
    Que l’on ne vienne pas non plus nous dire que toutes les réactions infantiles relevées (marches blanches, bougies, fleurs, chansons idiotes, slogans du genre « vous n’aurez pas ma haine ») sont le simple fait du hasard. »
    Je crois que vous prêtez au pouvoir trop de capacité, d’intelligence, d’efficacité.
    Pouvoir dont l’intérêt à obtenir ce résultat est une conviction que vous avez mais qui ne s’impose pas.
    Ces comportements ont à mon avis des explications bien plus simples.

  56. Tipaza se permet :
    « Manuel Valls, un dur de bistrot, dans le style « retenez-moi ou je fais un malheur ». C’est une posture que l’on rencontre souvent chez certaines peuplades du bord de la Méditerranée quand le soleil chauffe les esprits. »
    Vous savez ce qu’elles vous disent, ces « peuplades » ? (censuré)
    Et que vous apprendriez, en voyageant de par le monde, que la Baltique comme l’Atlantique Nord voient aussi des durs de pub et autres bistrot.
    Le choix de vos mots « débile léger », « handicapé » fait preuve d’une grande âme en les connotant négativement comme vous le faites.
    Vous savez ce qu’ils vous disent, les débiles légers et les handicapés ? La même chose : (censuré).
    Je vous laisse à votre admiration de M Trump et de ses électeurs.

  57. @ Jean-Yves BOUCHICOT | 14 novembre 2016 à 23:39
    Sans parler des fermages de la distribution d’eau potable accordés à tous ces nationaux.
    Scandale connu, dénoncé mille fois.
    Désormais nous allons payer l’eau potable – on nous bassine de l’économiser comme un bien précieux – plus chère. La consommation globale ayant baissé, le gestionnaire ne rentre plus les frais et taxes à hauteur.
    Morale sans morale de cette histoire, moins vous gaspillez, plus vous êtes punis, il fallait le faire, et cela vient d’être voté en conseil municipal. A vomir.

  58. Claude Luçon

    @ Savonarole | 15 novembre 2016 à 17:21
    « Cette histoire d’aéroport évoque Sékou Touré, l’ancien président de la Guinée à qui l’URSS avait réussi à fourguer deux navires brise-glace et quinze chasse-neige. »
    Nous avons dû sévir dans le même secteur, j’avais effectivement vu les chasse-neige à l’aéroport de Conakry lors d’escales en Guinée. C’était la grande curiosité du voyage pour tous ceux qui visitaient les pays de la côte ouest africaine mais il était interdit de prendre des photos dans l’aéroport. C’était malheureusement longtemps avant les téléphones portables.
    Ce n’était pas le seul cas, vers la même époque, au Ghana, les Tchécoslovaques avaient construit une briqueterie possédant trois lignes de fabrication automatique de briques vertes, alors qu’une seule aurait suffi, mais sans séchoir derrière et un seul four d’un modèle datant des Egyptiens, chauffé au bois. Ils avaient vendu leur belles machines que les Ghanéens pouvaient contempler comme en Guinée, quant à cuire les briques, les Ghanéens avaient dû oublier de poser la question.

  59. Il n’empêche qu’une parcelle du territoire national échappe au contrôle des autorités depuis des années… une sorte d’Etat dans l’Etat.
    Modèle intéressant pour des militants éventuels qui rêveraient d’un Etat à eux.

  60. Encore un billet qui évite avec une constance admirable de parler du fond : cet aéroport est-il indispensable ?
    On aimerait qu’au moins une fois P.Bilger s’intéresse au fond plutôt qu’à la forme. Or pour ce faire il lui faudrait avoir d’autres lectures que ces journaux qui, du Figaro à Libération, n’ont même pas l’utilité de pouvoir servir de torche-fesses et dans lesquels les milieux autorisés n’en finissent plus de s’autoriser à ne jamais manquer une occasion de nous faire savoir qu’ils n’ont rien à dire, à part exprimer leurs opinions qu’ils sont assez stupides pour prendre pour des connaissances.

  61. Cher Philippe,
    Une chose est sûre, c’est que la COP21 est dans les orties.
    Aliments favoris des canards, ceux-ci ne trouveront pas étrange de voir leur zone humide transformée en piste bitumée pour Titi et Gros Minet.
    Comme dans la légende chinoise du cheval blanc qui n’est évidemment pas celui d’Henri IV, ces canards ne sauront pas dire si c’est un malheur ou une chance pour eux. Ils pourront penser que du bitume sur une zone marécageuse, cela devient un terrain de nids de poule avant la fin même du chantier et que les agriculteurs de la région pourraient sortir leur fourche pour courser les décideurs du dimanche.
    Faudra-t-il décider d’une danse blanche des canards, des grenouilles et des hérissons et de toutes ces plantes semi-aquatiques qui seront nos médicaments d’avenir pour arrêter cette voracité à détruire les terres rares et précieuses ?
    Notre-Dame-des-Landes n’appartient pas à Hollande et à sa bande !
    Et lorsque l’on prétend protéger la biodiversité dans le monde, on commence par protéger faune et flore dans ses propres régions.
    Et comment expliquer que des accords de recherche de gaz de schiste soient signés en catimini avec les Canadiens en Île-de-France et en Bretagne ?
    Et comment expliquer que l’autorisation des boues rouges soit renouvelée?
    Un discours de mascarade. Des écolos loin d’être clairs.
    Où sont les véritables défenseurs de l’environnement ?
    françoise et karell Semtob

  62. calamity jane

    @Exilé
    A propos des baptêmes des places et autres artères des villes, à Béziers nous avons appris comment on débaptise et rebaptise une rue cad comment d’un événement mémoriel, la rue devient un fait du prince (pardon du maire) !
    Quand je vous disais que ce sont des ados boutonneux qui gouvernent les villes… Hein ! vous ne m’avez pas crue ? 🙂

  63. @ Mortinelli | 15 novembre 2016 à 23:03
    « Le choix de vos mots « débile léger », « handicapé » fait preuve d’une grande âme en les connotant négativement comme vous le faites. »
    C’est vrai je n’aurais pas dû associer ces personnes avec Jean-Marc Ayrault, elles ne le méritent pas.
    J’ai pour les débiles légers, les vrais, la plus profonde compassion, ils sont victimes d’une injustice de la part de la nature. Mais en même temps je constate que la Providence, appelons-la ainsi, leur a donné une joie intérieure qui les fait surfer sur leur handicap. J’ai toujours été perplexe devant cette situation.
    Le moins qu’on puisse dire c’est que cette joie intérieure n’apparaît pas sur le visage de J-M Ayrault.
    J’aurais pu parler de minable à propos de J-M Ayrault, au lieu de débile léger. Mais le mot de minable sous-entend un minimum d’intelligence fût-ce à dose homéopathique, que je ne reconnais pas à J-M Ayrault.

  64. @semtob
    Une piste bitumée sur une zone humide ça s’appelle un porte-avion.
    L’idéal pour l’atterrissage d’une flotte aérienne !

  65. @calamity jane
    A propos des baptêmes des places et autres artères des villes, à Béziers nous avons appris comment on débaptise et rebaptise une rue cad comment d’un événement mémoriel, la rue devient un fait du prince (pardon du maire) !
    Je suppose que vous faites allusion au fait qu’une de ces rues de France honteusement baptisées « rue du 19 mars 1962 » ait été rebaptisée autrement ?
    Savez-vous quels sont les personnages qui en France ont avec un cynisme ignoble apposé des plaques « rue du 19 mars 1962 », en ayant prétendu que cette date aurait correspondu à la date de la « paix » en Algérie, alors que cette date a au contraire été le signal de multiples horreurs sanglantes et de massacres de masse ?
    Le maire de Béziers n’a-t-il pas accompli le geste que tous les maires respectables de France auraient dû faire ?

  66. Claude Luçon

    @ Exilé | 15 novembre 2016 à 19:44
    « Pendant que les foules défilent dans des « marches blanches » moutonnières grotesques, elles n’ont pas l’idée de s’armer de fourches pour chasser de façon virile les vrais responsables de leurs malheurs… »
    Le blue-jean étant devenu universel et si peu coûteux que nous n’avons probablement plus aucun espoir de revoir des sans culottes en France. Et comme McDo a supprimé la fourchette, donc la fourche par extension, nos « responsables » (vous êtes flatteurs) peuvent dormir tranquilles.
    Seul espoir, et il faut les encourager, si nos flics continuent de se rebeller. Là la vieille peur des flics du Français lambda pourrait changer la couleur des marches blanches.

  67. Je crains, Monsieur Bilger, qu’une petite erreur de perspective ne crée une petite incohérence dans votre billet. En effet, je vous cite :
    « Il est fascinant de constater avec quelle persévérance, quel acharnement, quelle énergie, quel talent l’Etat a rigoureusement tout tenté pour n’avoir pas à exercer son autorité. Pour parvenir à se défausser. Pour n’avoir pas à reprendre à son compte ce qui avait été conçu avant lui. Pour ne pas risquer de sanctionner, d’expulser, de restaurer l’ordre public.
    […]On comptait sur la cour administrative d’appel. Dans l’indépendance et la liberté, elle a refusé de fournir un nouveau prétexte au gouvernement. Il devra faire preuve d’autorité et de cohérence. Bouger vraiment. Mais son imagination est illimitée : il dénichera de nouveaux alibis pour son impuissance ».
    Ce qui me choque c’est d’en référer à l’État dans le premier alinéa et d’en dénoncer ensuite l’impuissance. Or la cour administrative d’appel c’est aussi l’Etat-justice administrative.
    De ce fait, puisque vous évoquez l’antécédent de Sivens et d’autres, dénonçant à juste raison les faux-fuyants ou subterfuges utilisés, il me semble que c’est bien le gouvernement actuel qu’il convient de dénoncer, bien plus que l’Etat dans son acception la plus large.
    Pour le reste j’adhère à votre dénonciation de ce comportement.

  68. calamity jane

    Après hésitation, je me lance un peu à cause du titre du billet : sainte-orthographe-des-embrouilles : sur l’écran une pub nous vante une banque en précisant en toutes lettres : AUCUNS FRAIS !
    Sous-titre d’un article de Causeur : « une insulte à la langue et AU SENS COMMUNS » !
    L’embrouille c’est frais. Que fait l’E.N. ? Il faut supprimer le S.
    Pareil pour sens !
    Et ce sont, chaque jour, des prises phénoménales : gros poisson pour les futurs grau navion.

  69. Claude Luçon

    Toujours à propos des commentaires sur l’état du pays et l’élection en vue : j’ai déjà eu l’occasion de mentionner ici une organisation, l’IESF, et ses 1 200 000 membres, dont un million d’ingénieurs et deux cent mille scientifiques.
    Totalement occultée par les politiciens, médias, commentateurs et autres, l’IESF n’en est pas moins concernée par le sort du pays que tout autre citoyen. Mais l’IESF n’est ni un parti politique, ni un syndicat, seulement une association de citoyens français, un groupement des Sociétés des anciens élèves de toutes nos grandes écoles.
    Au cas où quelqu’un aurait été intéressé de savoir ce que pensent ceux qui font fonctionner ce pays, l’IESF avait soumis à tous nos politiciens et journalistes en novembre 2011 à la veille de la Présidentielle de 2012 un livre blanc suggérant quelques moyens de redresser nos industries et leur compétitivité, en vain, personne n’en parla.
    Cette fois-ci, avant cette nouvelle élection présidentielle, une présentation publique est organisée, voyons si nos bavards s’y intéresseront ou si certains de nos collègues commentateurs ici seront curieux de suivre cette initiative.
    PRÉSENTATION PUBLIQUE
    Présentation publique des propositions des IESF le 22 novembre à Paris
    Les ingénieurs et scientifiques de France présentent leurs propositions pour
    « Relever les défis d’une économie prospère et responsable »
    Mardi 22 novembre 2016 à 17h30 à la FIEEC
    Au terme d’un travail de plusieurs mois, IESF propose des pistes d’action et de réflexion sur des sujets de société.
    > Des milliers de contributeurs Internet
    > 100 participants actifs
    > 13 groupes de travail
    > 4 grands thèmes
    > 50 propositions
    DÉROULÉ :
    17h00 Accueil
    17h30
    Allocution d’ouverture par François Lureau, président d’IESF
    17h45
    Interventions des présidents des groupes de travail
    18h30
    Intervention de clôture
    19h00
    Cocktail apéritif
    INFORMATIONS PRATIQUES :
    Fédération des Industries Électriques Électroniques et de Communication (FIEEC)
    Salle des congrès
    11-17, rue de l’Amiral Hamelin
    75016 Paris
    ​CONTACT : plus d’informations auprès d’Estelle GUERIF : eguerif@iesf.fr
    Toute l’équipe d’IESF se tient à votre disposition pour toute information complémentaire.

  70. @Claude Luçon
    « Toujours à propos des commentaires sur l’état du pays et l’élection en vue : j’ai déjà eu l’occasion de mentionner ici une organisation, l’IESF, et ses 1 200 000 membres, dont un million d’ingénieurs et deux cent mille scientifiques. »
    Vous avez raison d’invoquer le recours au rationalisme des ingénieurs, mais en France leur influence n’est pas médiocre…
    Qu’on en juge, le corps des Mines chapeaute l’énergie (le programme nucléaire) et l’industrie nationales, le corps des Ponts, les routes et autoroutes, l’urbanisation (et même l’économie avec Tirole prix Nobel issu de ce corps),
    et le corps du génie rural et des eaux et forêts préside aux destinées de notre agriculture et d’une partie de nos arbres…
    Comme vous le savez une partie de ces ingénieurs de l’Etat sont passés par l’X qui reste une superbe carte de visite.

  71. @caroff |e 17 novembre 2016 à 10:32
    Totalement d’accord avec votre propos, les ingénieurs sont certes peu présents au sein des élus : parlementaires, régionaux et locaux. Mais par contre – notamment les X, Mines et SUPAERO, etc. – exercent un quasi monopole dans nombre de nos administrations, et précisément au plus haut niveau : bien souvent les politiques ne font qu’entériner leurs choix.
    Là hélas ils ne sont ni meilleurs ni pires que leurs homologues énarques, à titre d’exemple un échantillon de leurs entêtements avec les résultats que l’on connaît :
    Poursuite du programme Concorde, au détriment du développement de la Caravelle.
    En matière de réacteur nucléaire depuis les années 70, privilégier et imposer la filière uranium-plutonium, et désintérêt pour celle thorium-sels fondus alors que le CNRS est en pointe sur celle-ci.
    Choix du tout TGV au détriment des trains « classiques ».
    Pendant vingt ans leur obstination dans le programme du Minitel, et conjointement pendant la même période leur désintérêt pour la micro-informatique de masse et l’Internet.
    Un chef-d’oeuvre d’anticipation au sein de la direction d’Arianespace, au début des années 2000. Elon Musk avec son équipe était venu leur proposer de collaborer à ses projets spatiaux, ils furent reçus poliment mais brièvement et bien évidemment éconduits : un ingénieur et docteur en physique de Stanford et sans aucune expérience dans ce domaine, qui avait l’outrecuidance de vouloir révolutionner le métier de tous ces brillants ingénieurs !
    Ainsi que le disait au début du XXe siècle l’ancêtre des Rothschild, « il existe trois manières de se ruiner pour un chef d’entreprise : le jeu qui est la plus rapide, les femmes qui est la plus agréable et les ingénieurs, cette dernière est la plus sûre ! »

  72. sylvain @ Trekker

    @ Trekker
    SUPAERO ? Vous vouliez dire SUP’ APERO ? Me Trump’ je ?
    Vous y étiez ? Moi-même j’en suis sorti major de promotion ! Une autre tournée ?

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