Non, les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France !

Le président de la République, affichant trop vite sa certitude que les Gilets jaunes n’ont plus de « débouché politique », est tout entier tendu vers les élections européennes du 26 mai. Au point d’être devenu, de manière dangereusement partisane si les suites ne correspondaient pas à son engagement ostensible, la véritable tête de liste de LREM, Nathalie Loiseau, mauvais choix, en demeurant la responsable nominale. Comment Emmanuel Macron, déchaîné contre le RN, fera-t-il demain pour concilier honnêteté démocratique et défaite politique si celle-ci survient ? (Le Figaro).

Pour la liste des Républicains je suis frappé par l’étrange abstention de Nicolas Sarkozy qui retarde l’expression d’un soutien clair et explicite. Je n’ose croire qu’il pourrait être tenté de traduire sa complicité amicale renouvelée avec Emmanuel Macron, sinon par un aval ambigu, en tout cas par une prudence publique ?

Le président de la République considérant que les Gilets jaunes n’ont plus d’avenir politique prend évidemment acte de la baisse quantitative, chaque samedi, du mouvement et du fait que l’adhésion publique à cette effervescence durablement inédite n’a cessé de décroître.

Ce constat peut être fait par quiconque même si artificiellement certains, focalisant leur hostilité sur la police et le ministre de l’Intérieur – « à coups de com’ et de matraques » (Mediapart) -, prolongent ce désordre créatif au-delà, aujourd’hui, de son intensité réelle.

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Ce qui manifeste le déclin des Gilets jaunes et la lassitude républicaine à leur égard tient d’abord au fait qu’on n’hésite plus à s’interroger sur eux comme s’ils appartenaient au passé et autorisaient déjà l’établissement d’un bilan.

Dans une émission récente des Vraies Voix de Sud Radio, nous nous sommes questionnés ainsi : « Les Gilets jaunes ont-ils transformé la France ? »

J’ai tenu la position, accordée avec celle d’Ivan Rioufol intervenant téléphonique, qui consistait à souligner que les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France mais qu’ils l’ont réveillée.

Cette interrogation postule évidemment que la France aurait eu besoin d’être transformée. Si on accepte cette pétition de principe, ce n’est pas minimiser le rôle politique et social des Gilets jaunes, dans leur définition acceptable, que de leur prêter seulement une influence et pas du tout une action. S’ils ont contraint le président à mettre en oeuvre et en dialogues le Grand débat national et à proposer des mesures qu’il estime décisives, ils n’ont pas à proprement parler accompli autre chose que d’inciter la France à réfléchir sur elle-même.

Ils ne l’ont pas transformée ou seulement de telle manière qu’après eux, elle ne pourra plus laisser de côté l’ensemble des problématiques et des enjeux – des plus quotidiens aux plus proches des phénomènes de pouvoir – qui ont bouleversé notre pays, son esprit public.

Les Gilets jaunes ont troublé, inspiré, dénoncé, indigné, ému et questionné. Ils ont été le caillou obsessionnel dans la chaussure nationale, l’épine dérangeante dans le doigt républicain, la globalité triste, amère, désespérante, vindicative, parfois violente apposée sur une France indifférente ou oublieuse de certains de ses enfants, un cri résonnant trop fort pour qu’un silence, ensuite, puisse lui succéder sans éprouver de la mauvaise conscience.

C’est beaucoup ; mais non, ils n’ont pas transformé la France. Ils n’auraient pas pu le faire d’ailleurs.

Le président de la République a, en anticipant l’absence de débouché politique, feint de négliger que, même s’il ne leur suffit pas – j’en doute un peu car ce pourra être leur première démarche d’opposition concrète vraiment préjudiciable au pouvoir -, le scrutin européen sera, pour les Gilets jaunes, le défouloir de pouvoir dire non à Emmanuel Macron, qui a fait du 26 mai une affaire personnelle.

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Voir les Commentaires (87)
  1. PR CALGUÈS

    « Comment Emmanuel Macron, déchaîné contre le RN, fera-t-il demain pour concilier honnêteté démocratique et défaite politique si celle-ci survient ? »
    C’est tout simple : en démissionnant !

  2. Non, les gilets (sans majuscule, s’il vous plaît) jaunes n’ont pas transformé la France, ils l’ont braquée. Dans tous les sens du terme.
    Silence accompagné de mauvaise conscience ? Pas du tout pour ce qui me concerne. Le vacarme, seule expression de ces vies d’ennui jamais prises en main, et le bruit des médias complaisants, n’ont que trop duré.
    Une affaire personnelle, c’est évident et heureux qu’il se saisisse à bras-le-corps d’un sujet qui lui tient à cœur ! Que n’auriez-vous dit s’il avait affiché une quelconque distance ? Rappelez-vous que cette personnalisation des européennes était à l’origine voulue par Mélenchon qui, par des mots malheureux proférés sur le Vieux-Port en août 2018, entendait en faire un référendum anti-Macron pour lui administrer une ”raclée démocratique”.
    En fait de raclée…

  3. Denis Monod-Broca

    On aimerait croire que les Gilets jaunes ont transformé l’image que la France se fait d’elle-même et l’image qu’elle se fait de la vie.

  4. breizmabro

    @ Gb | 19 mai 2019 à 13:45
    « …ces vies d’ennui jamais prises en main »
    En même temps, comme dit votre pote Manu, si certains s’ennuient le samedi c’est peut-être parce que leurs entreprises les ont licenciés pour délocaliser leur(s) exploitation(s) dans des pays européens (n’oublions pas…) socialement plus souples, comme la Roumanie par exemple, puisque le SMIC est de 450 euros mensuel (environ) et que pour former un syndicat il faut l’autorisation… d’une autorité.
    C’est vrai vous avez raison sur un point Gb, lorsque l’on a travaillé vingt ou trente ans dans une entreprise huit heures par jour chaque mois, on s’ennuie un peu lorsque l’on se retrouve au chômage à cinquante ans sans perspective d’une réinsertion dans quelque job que ce soit.
    J’imagine, après avoir lu votre post, que vous vous n’avez jamais été licencié après trente ans de loyaux services dans votre entreprise ce qui du coup vous autorise à juger ce que devient la vie des autres après leur licenciement.
    Ah si, vous avez un avis : « des vies d’ennui jamais prises en main ».
    On dirait du Manu dans ses meilleurs jours.

  5. Claude Luçon

    On peut aussi postuler, en se souvenant que le but déclaré d’Emmanuel Macron est de transformer la France et saborder le copinage politique qui oubliait de gouverner, que les GJ auront finalement été un outil imprévu mais précieux pour son objectif.
    Les Gilets Jaunes ont secoué la France ? Bon ! Et alors ? D’autres l’avaient fait avant eux plus brutalement dans notre histoire. Comparés au Front populaire ce sont des bisounours.
    Bonaparte a dit : « N’interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur.”.
    Macron semble le savoir et encourage un peu les GJ dans leur erreur !
    Les Gilets Jaunes seront tôt ou tard une attraction de plus au Puy du Fou, les Chevaliers CRS trucidant cette jacquerie portant armure jaune.
    Ce mouvement est en train de tourner définitivement au ridicule, il faut demander à Philippe de Villiers de leur donner un emploi pour les occuper.
    Je verrais bien une copie des Champs-Elysées au Puy du Fou, faux magasins de luxe compris, et des GJ, Black Blocs et casseurs se coltiner avec de nobles policiers et CRS.
    Philippe de Villiers est plutôt ami de Macron, il devrait y penser.
    Les GJ n’auraient plus besoin de faire leur spectacle dans les rues de nos villes, le faisant pour les vacanciers dans un parc de spectacle, leurs honoraires résoudraient leur problème de pouvoir d’achat. Il y aurait même plus de gens qui paieraient pour les regarder que dans nos rues aujourd’hui, sans débourser un sou.
    Qui les a regardés hier ?
    Les footballeuses lyonnaises battaient brillamment les barcelonaises et devenaient de nouveau championnes d’Europe. Nos rugbywomen nous offraient un match spectaculaire entre Montpelliéraines et Toulousaines pour la finale de leur championnat.
    Il y avait plus de fans, de drapeaux, de tambours et d’enthousiasme dans les tribunes des deux stades que de GJ dans les rues.
    Voilà la France qu’on aime, voir que nos jeunes filles sont en train de devenir de fameuses gaillardes tout en étant de jolies femmes !
    Il faut savoir ce qui est important en France, et surtout plus agréable à voir que des ballots en peine d’occupation le samedi.
    Bien sûr que non, les GJ n’ont pas transformé la France !
    Les trains et les automobiles roulent, les avions volent, les vacanciers se prélassent, les joueurs de bridge jouent au bridge, les gourmands se concoctent un barbecue succulent, les bavards bavardent… et nous, nous commentons sur Justice au Singulier comme bien avant les GJ.
    P.-S.: la seule source d’intérêt et de curiosité, est que Philippe se fait entendre sur Sud Radio, ce qui a provoqué plus de débats ici en 24 heures que les Gilets jaunes en une semaine, et même plus.

  6. Je vous rejoins, Monsieur Bilger, dans l’analyse de ce mouvement de fond des Français laissés-pour-compte et fais mienne votre conclusion.
    De ce billet je retiendrai cet alinéa d’avant conclusion : « Les Gilets jaunes ont troublé, inspiré, dénoncé, indigné, ému et questionné. Ils ont été le caillou obsessionnel dans la chaussure nationale, l’épine dérangeante dans le doigt républicain, la globalité triste, amère, désespérante, vindicative, parfois violente apposée sur une France indifférente ou oublieuse de certains de ses enfants, un cri résonnant trop fort pour qu’un silence, ensuite, puisse lui succéder sans éprouver de la mauvaise conscience. »
    Le problème à mon sens est que beaucoup de Français attendaient une réponse politique et que monsieur Macron n’a pour l’instant répondu que par des mesures d’amélioration de pouvoir d’achat, satisfaisant, partiellement et sur des publics ciblés en raison des élections européennes, une partie des revendications mises en avant. Il estime ainsi avoir circonscrit l’incendie et dit aux Français que les Gilets jaunes n’ont plus qu’à se taire. De son point de vue, cela s’entend clairement : « Basta ! »
    Pour l’instant, la réponse politique du pays n’est pas encore intervenue. On en verra une partie, dans une semaine, à l’issue des élections européennes.
    Malgré tous les artifices des sondagiers, il apparaît que le RN devance la LREM, tandis que LR semble stagner autour de 14 %. Reste à observer le résultat final des urnes, monsieur Macron ayant à mon sens commis une erreur politique (intérieure et européenne) en fixant l’objectif de voir son parti (car il agit ici en chef de parti et non de président de la République, par définition constitutionnel « au-dessus des partis » pour remplir la fonction de « président de tous les Français ») précéder le RN en nombre de voix, alors qu’au Parlement européen ce sont les « partis européens » constitués à partir des alliances de députés qui feront ou non les majorités.
    Un dernier mot : hier, sur Public Sénat, était diffusée une émission « Europe : dans les coulisses d’une décennie de crise – L’urgence des migrants » dont la partie finale montre comment ont agi madame Merkel, le Premier ministre des Pays-Bas et le président de la Commission européenne, pour traiter directement avec le ministre des Affaires étrangères turc dans le dos de leurs partenaires…
    Cela, ajouté aux confidences de la Chancelière allemande sur les conflits avec monsieur Macron, ne risque pas de changer l’opinion des Français sur la réalité de l’Union européenne, donc confortera leur désamour et par là-même leur refuge dans l’abstention sans doute majoritaire !

  7. « Non les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France. »
    Certes, mais ils ont fait beaucoup mieux cher P. Bilger : ils ont réveillé une certaine conscience sociale parmi bon nombre de leurs concitoyens. Conscience sociale étouffée à la fois par le consumérisme obligé et le relativisme dominant.
    Dans un des pays occidentaux les plus inégalitaires et les plus mal gérés qui soit, parmi des millions de Français de gauche ou de droite, à l’occasion de ce mouvement inédit, certains se rappellent la doctrine sociale disparue de l’Eglise, d’autres la chaleur et la complicité relationnelles régnant dans certains partis politiques et quelques-uns encore de l’obligation morale liant les citoyens du monde.
    Sans doute et pour quelque temps, rien ne sera plus comme avant pourrait-on dire avec nostalgie. Mais il y a là des braises qui couvent sous la cendre. Peut-on quand même espérer une certaine renaissance de doctrine sociale qu’elle soit de gauche ou de droite ? L’avenir le dira, doctrine qui pourrait canaliser par sa pensée et ses actions ce mouvement à base révolutionnaire – au sens noble du terme – des premières semaines de lutte.
    Car sans Eglise, sans parti, sans morale, la classe politique comme le citoyen lambda se retrouve bouchon sur la mer flottant au gré des vents mauvais et des passions tristes.
    E. Macron a raté son entrée dans l’Histoire. Et maintenant il met sa Présidence à l’encan dans une ultime tentative communicatrice : « Moi ou le chaos ».
    Dérisoire, les dieux vont se venger. Du moins je l’espère car de toutes façons le quinquennat est mort. Pourquoi espérer des lendemains réformateurs qui chantent, ils ne viendront pas. Ou sous forme de pichenette !
    Cordialement.

  8. Marc GHINSBERG

    En 1968, ce que l’on appelait les événements ont changé significativement la France. La révolte, initiée par les baby-boomers d’après-guerre qui rentraient à l’université mais qui ne pouvaient accéder aux chambres des étudiantes dans les cités universitaires, a bouleversé les mœurs. Elle s’est étendue au monde du travail. Les syndicats avec un sens aigu de l’opportunité ont notamment obtenu la reconnaissance de la section syndicale dans l’entreprise et une hausse vertigineuse du SMIG (à l’époque salaire minimum garanti), bien vite réduite par l’inflation et les dévaluations. Au plan politique, de Gaulle, un an plus tard, largement dépassé par la situation, se « suicidait » par un référendum perdu d’avance.
    Qu’en est-il du mouvement des Gilets jaunes quant à sa capacité à changer la France ?
    Celui-ci est né de l’évolution économique et sociale qui touche les sociétés libérales avancées. Le libéralisme triomphant après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, les évolutions technologiques, la mondialisation ont creusé les inégalités notamment en réduisant les classes moyennes. Certains de ses membres bien formés, mobiles, maîtrisant les nouvelles technologies, entreprenants, ont été aspirés vers les classes supérieures, une autre partie moins bien formée, moins mobile s’est retrouvée cantonnée dans les emplois qui se développent dans le secteur de la logistique et de l’aide à la personne, emplois relativement peu qualifiés, à faible productivité, mal rémunérés et souvent précaires.
    Alors que le « must have » (le standard de consommation) augmente, que les dépenses contraintes (impôts, prix des carburants, de l’électricité, mutuelles, abonnements…) sont plus lourdes, les revenus stagnent ou baissent. Dans ces situations un accident de la vie (maladie, divorce) peut entraîner une paupérisation irréversible.
    En 1968, les étudiants très souvent issus de milieux aisés fustigeaient la société de consommation.
    Aujourd’hui, les Gilets jaunes hantés par le risque de déclassement demandent à pouvoir vivre dignement, le droit de consommer conformément aux normes d’une société avancée.
    En 1968 il y avait des marges de manœuvre, on était dans les Trente Glorieuses, forte croissance, plein emploi, comptes à l’équilibre, pas de dette. Aujourd’hui c’est l’inverse, aucune marge de manœuvre, les 17 milliards engagés pour répondre aux GJ devront être financés par nous ou par les générations futures.
    Dans ce contexte comment les GJ pourraient-il changer la France ? En permettant une prise de conscience de la situation par le pouvoir et l’ensemble des citoyens ? Sans doute, les réflexions pour expliquer le mouvement permettent d’y voir plus clair et ont dessillé les yeux de certains qui ont découvert à cette occasion la question sociale, de ceux qui ont voté Fillon au premier tour qui prévoyait la suppression de 500 000 fonctionnaires et l’augmentation de la TVA ! La droite Trocadéro en particulier. Emmanuel Macron a été amené à infléchir sa politique plus à gauche, mais pas au point de changer la France.
    En passant d’une démocratie représentative à une démocratie directe ? Je n’y crois pas et ce n’est pas Etienne Chouard associé à Maxime Nicolle qui va me convaincre. Déjà en 1968 on parlait beaucoup d’autogestion, on sait ce qu’il en est advenu.
    Pour que les Gilets jaunes changent la France il faudrait qu’ils s’organisent. Les quelques tentatives en ce sens ont été étouffées dans l’oeuf, car au sein des Gilets jaunes il y a un noyau de factieux qui veulent renverser le régime et qui n’ont aucune envie d’obtenir des concessions.
    C’était également le cas en 1968 avec les gauchistes. Mais en ce temps-là, il y avait un parti de l’ordre : le parti communiste et un syndicat qui a réussi (non sans mal) à tenir les troupes : la CGT.
    En 2018, LFI et de nouveau la CGT ont bien essayé de récupérer le mouvement. La CGT a complètement échoué. LFI a réussi à l’infiltrer, mais ce faisant elle a contribué, de mon point de vue, à son attrition.
    Il est un moyen pour les GJ de changer la France, c’est par le vote. C’est du reste ainsi que dans d’autres pays une partie des citoyens ont manifesté leur angoisse du futur. En votant pour les partis populistes, ceux pour qui tout est simple, pour lesquels tous les problèmes se résument à deux causes : l’immigration et l’Europe. Il faudra quelque temps pour s’apercevoir des résultats de leur politique et constater qu’il est des cas où le pire est certain.
    Oui, il est facile pour les GJ de changer la France… en pire.
    P.-S.: pour mieux comprendre le mouvement des Gilets jaunes je recommande la lecture d’une note lumineuse de Jérôme Fourquet sur la fin des classes moyennes
    https://jean-jaures.org/nos-productions/la-fin-de-la-grande-classe-moyenne

  9. Robert Marchenoir

    Les Gilets jaunes n’ont dérangé personne. Ils n’ont rien questionné du tout. Ils n’ont certainement pas posé la seule question qui vaille : la question libérale.
    Et ils n’ont pas non plus posé l’autre question vitale : celle de l’immigration et de l’islamisation.
    Je serais curieux que l’on m’indique un seul débat, sur Sud Radio ou ailleurs, où l’un des millions de porte-parole improvisés des Gilets jaunes aurait défendu, soit le libéralisme, soit l’arrêt de l’immigration et l’interdiction de l’islam, soit — on peut toujours rêver — les deux.
    Parce que dire : donne-moi, donne-moi, donne-moi, je veux du pognon ou bien je casse tout, et fous-moi le camp par-dessus le marché, n’importe quel abruti en est capable. Et les abrutis, ce n’est pas ce qui manque dans ce mouvement.

  10. Catherine JACOB

    @ PR CALGUÈS | 19 mai 2019 à 13:28
    « « Comment Emmanuel Macron, déchaîné contre le RN, fera-t-il demain pour concilier honnêteté démocratique et défaite politique si celle-ci survient ? » (PB)
    C’est tout simple : en démissionnant ! »
    ———–
    Ne rêvez pas.
    « Le président de la République considérant que les Gilets jaunes n’ont plus d’avenir politique prend évidemment acte de la baisse quantitative, chaque samedi, du mouvement et du fait que l’adhésion publique à cette effervescence durablement inédite n’a cessé de décroître. »
    Il y a le flux et le reflux qui représentent le mouvement normal des marées, et il y a le mouvement de grande longueur d’ondes (généralement quelques centaines de kilomètres) et de grande période qu’on appelle le tsunami, qui génère un retrait important et rapide caractéristique de l’eau avant l’arrivée de la vague.
    Certains continuent de se baigner, comme à Sydney, malgré l’alerte déclenchée par le séisme chilien de 2010 qui a été assez puissant pour décaler l’axe de rotation de la Terre de 8 centimètres.
    D’autres recherchent une position solide naturelle, en hauteur comme conseillé par ce panneau.
    Seul l’avenir peut dire qui a eu raison.

  11. « Non, les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France ! »
    Pourtant, cette révolte aurait pu transformer la France si les Gilets jaunes avaient été capables de mener une action constructive.
    Mais très vite ce mouvement a été détourné de ses objectifs par des meneurs de cellules anarchistes qui ont pris soin d’exclure, parfois par la menace, tous les Gilets jaunes capables de présenter des revendications pertinentes et justifiées.
    Ces dernières ont fait place à de nouvelles propositions typiquement révolutionnaires.
    Exit la démocratie participative, c’est le peuple qui décide (RIC), y compris sur des sujets complexes qui nécessitent un minimum de compétence et de réflexion notamment d’ordre économique et social.
    Résultat des courses, ce mouvement s’est totalement décrédibilisé. Il a transformé la France en un immense foutoir, fragilisant son économie, menaçant sa sécurité intérieure et donnant une image des Français consternante aux yeux du monde entier.
    Quel gâchis !

  12. Julien WEINZAEPFLEN

    Les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France. Pas encore. Ils l’ont moins réveillée que révélée. Pour moi cette révélation est essentiellement de deux ordres:
    – Cette révolte des classes moyennes a paradoxalement révélé l’existence du quart monde. Comprenant 6 millions de chômeurs ou de travailleurs à temps partiel et combien de travailleurs pauvres ne pouvant plus payer des loyers qui s’élèvent pour un appartement décent dans n’importe quelle ville de province et a fortiori à Paris à plus de la moitié du SMIC, des loyers qu’on trouve scandaleux de plafonner, à moins que ce soit au niveau actuel. La France qui compte une population quart-mondisée et où l’on assiste au retour des bidonvilles se tiers-mondise depuis une vingtaine dannées. Robert Marchenoir me dira que ce n’est pas le fait du libéralisme. Je ne sais pas. Mais c’est à coup sûr le fait de l’économétrie, de l’économâtrie, du gouvernement non pas par, mais en fonction de la finance et du seul état financier du pays.
    – La Constitution de la République française n’a jamais vraiment reconnu les corps intermédiaires. En ce sens, Emmanuel Macron a bien fait de s’en méfier, bien qu’il s’en soit rapproché dès qu’il a senti le vent tourner. Et ces corps intermédiaires que notre Constitution reconnaît du bout des lèvres, notre peuple n’en veut pas. Les Gilets jaunes ont révélé que la France aspire à la démocratie directe. Emmanuel Macron en a peur et pare au plus pressé en substituant la démocratie délibérative à la démocratie directe. Il ne trompe que lui-même et ne trompe pas le sens de l’histoire. Son gouvernement est dès lors en sursis. La substitution de la démocratie directe aux corps intermédiaires se fera. C’est une question de temps. Longtemps je croyais rêver en le désirant. On me disait que c’était une utopie et j’avais fini par le croire. J’en rêvais depuis 1984. Aujourd’hui, je sais sans fausse modestie que j’étais avec quelques autres en avance sur mon temps.

  13. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Les gens en jaune, en noir ou en rouge, n’ont ni transformé ni réveillé la France. Ils ont mis le souk chaque samedi pendant des mois, bousillé des rues commerçantes, affaibli le tourisme, sali notre image sur toute la planète, agressé nos forces de l’ordre avec persévérance. Je les considère comme des bandits, des abrutis, des gens infréquentables. On aurait dû, à mon humble avis, en mettre cent fois plus en taule. J’ai tout particulièrement en horreur les incendiaires, qui, sans nos admirables pompiers, auraient pu se transformer (en voilà une belle transformation) en criminels et, donc, connaître les charmes de la cour d’assises. Ils ont eu du bol, ces salopards.

  14. « Les Gilets jaunes n’ont dérangé personne. Ils n’ont rien questionné du tout. Ils n’ont certainement pas posé la seule question qui vaille : la question libérale. »
    Parole d’un barbare

  15. Ange Leruas

    « Le mouvement des Gilets jaunes n’a pas transformé la France, il l’a réveillée »
    Cette formule résume parfaitement la situation mais une fois la France réveillée ce n’est pas pour autant que la France s’est mise au travail.
    La grande majorité de nos élus, ceux de la majorité en particulier, ne s’est pas réveillée ; elle est passée d’un rêve au cauchemar de se mettre au travail pour trouver des solutions. Et la seule solution trouvée a été de démontrer que les autres n’avaient pas davantage de solutions qu’eux et ceci étant vrai leurs cauchemars s’estompent et leurs rêves reviennent pour radicaliser ceux qui voulaient les réveiller.
    La seule chose capable de réveiller la France c’est que chacun de nous cesse de rêver et comprenne, enfin, la réalité de la vie en société nationale, commune à chaque nation tout en gardant leur souveraineté vis-à-vis des solidarités que notre vie en société nationale veut mettre en place depuis que la solidarité ne s’exerce plus familialement mais nationalement.
    Qui de vous est capable d’expliquer cette vie en société de façon simple et consensuelle ?
    Pour pouvoir entamer ce débat il faut des débatteurs et un commencement de théorie capable de susciter des consensus ou de modifier la théorie pour consensualiser davantage, puisque la position des rêveurs GJ et des rêveurs de la majorité ne le peut.
    Chacun pouvant s’adonner à cet exercice, je ne m’en priverai pas.
    Quand chacun aspire à satisfaire ses besoins (en biens et services) matériels ou ludiques en ces choses agréables et utiles, nous disait Adam Smith et sachant que ces besoins sont satisfaits par la production des uns qui devient la consommation des autres : notre vie en société nous oblige à nous organiser nationalement avec des solidarités que la société a mises en place au cours de son évolution du familial au national. Ces solidarités sont au nombre de quatre.
    * la solidarité des actifs envers les inactifs, à chaque instant, puisque seul les actifs actuels produisent pour que les actifs et les inactifs satisfassent leurs besoins.
    * la solidarité de la mise en commun de nos consommations de santé pour couvrir un risque mutuellement.
    * la solidarité de la mise en commun de besoins de consommations collectives
    * la solidarité entre foyers fiscaux, entre ceux qui captent avec facilité les progrès de la société et les foyers qui ont une difficulté réelle à capter ces progrès.
    Ne serait-il pas nécessaire que les rêveurs GJ qui exigent plus de solidarité, ceux de la majorité censée à organiser ces solidarités et vous qui naviguez entre eux, vous compreniez alors que ces solidarités ne peuvent se quantifier et se partager entre ayants droit à ces solidarités, que si vous admettez que la finalité de ces solidarités est de partager notre consommation nationale (production nationale moins exportations plus importations) à 100 % entre actifs et inactifs mais aussi à 100 % entre trois usages : familial, mutuel, collectifs.
    Vous ne pouvez pas ignorer que ces partages ne sont possibles qu’en donnant des valeurs à ces productions et à ces consommations et ce sont ces valeurs qui, en se partageant, vont alors partager notre consommation nationale.
    Pouvez-vous nous dire si les valeurs données aux choses sont partagées pour satisfaire ces quatre solidarités ?
    Vous ne pouvez répondre négativement, bien que vous soyez incapables de dire quelle part de la valeur des choses est affectée à chacune des solidarités puisque la technique de construction du prix des choses est aujourd’hui irrationnelle, en effet elle partage à la fois ce qui regarde :
    * le partage entre actifs et inactifs
    * le partage que font les actifs et inactifs entre usage (familial, mutuel, collectif)
    Alors que ces deux partages ne se mélangent pas mais se succèdent.
    Cette erreur n’est pas propre à notre nation mais à toutes nations ; mais avec plus ou moins d’acuité. Et notre nation, majestueuse dans ses erreurs, autoproduit les causes de son absence de compétitivité, la fuite de nos cerveaux et de nos finances, hors de la nation, puis l’achat de notre patrimoine par des étrangers à la nation.
    En dehors des erreurs comportementales des citoyens et leurs élus, prioritairement, dont la somme des comportements façonne l’image de notre nation, il est plus que navrant qu’une seule erreur de technique de construction du prix des choses puisse nuire à notre nation et rende compréhensible la révolte des GJ qui ont démontré davantage leur égoïsme que fait preuve de solidarité.
    Il faut cesser de se référer à cette technique du prix des choses, fluctuante et irrationnelle, au lexique complexe pour que cette technique s’appuie sur l’usage du prix des choses : permettre le partage équitable de nos consommations nationales. Auquel cas le lexique économique peu se réduire à: temps d’activité avec ses rétributions, temps d’inactivité avec ses attributions puis des contributions à la consommation mutuelle et contributions à la consommation collective et enfin la contribution de solidarité entre foyers.
    Peut-être ne savez vous pas, alors je vous informe, qu’à l’heure actuelle les recettes des impôts progressifs (impôt sur le revenu plus ISF) sont égales aux redistributions faites aux ménages en difficulté de pouvoir d’achat.
    Mais encore statistiquement, la consommation des actifs avec leurs rétributions représente 54 % de la consommation nationale, celle des inactifs avec leurs attributions 46 % de la consommation nationale puis actifs et inactifs se partage la consommation nationale à raison de 55 % familialement, 13 % mutuellement et 32 % collectivement alors que les ménages aisés cèdent 11 % de leur consommation familiale au profit de la consommation familiale des ménages moins aisés.
    Quand Ludwig von Mises nous dit que l’économie ne doit pas être celle que l’on veut (l’économie actuelle de l’État providence des droits acquis et des entreprises payeuses) mais celle qu’exige notre vie en société (les quatre solidarités cités ci-avant), cela ne devrait-il pas vous inciter à ne plus rêver et revenir à la réalité : une société nationale qui par le prix des choses rend possible la satisfaction des solidarités de façon équitable et sans rendre les actifs qui produisent ces choses agréables et utiles à la vie, les esclaves de ceux qui produisent peu ou des futilités inutiles. Ex : que le paysan qui produit toute sa vie des choses agréables et utiles à la vie des autres ne puisse vivre comme l’élu lors de leurs retraites respectives, parce que la retraite n’est pas calculée sur la masse de productions agréables et utiles aux autres, mais sur la cotisation.
    Pourtant, Karl Marx n’a t-il pas dit  »la monnaie masque la réalité : la production et sa vitesse de production » ?

  16. Michel Deluré

    Les Gilets jaunes ne pouvaient transformer la France à partir du moment où ils n’agissaient que dans l’improvisation, où ils étaient totalement inorganisés, où ils se montraient incapables de maîtriser leur action et où ils n’étaient porteurs que d’un ensemble de revendications hétéroclites, catégorielles et disparates et non d’un projet concret, d’une vision cohérente de l’avenir du pays tenant compte des contraintes auxquelles celui-ci est soumis.
    Ce mouvement a certes contribué à révéler de manière assez brutale le malaise d’une société qui n’a plus le sentiment de peser sur son destin, malaise qui ne date cependant pas d’hier et dont tout le monde avait parfaitement conscience.
    Mais a-t-il apporté quelques solutions crédibles pour combattre ce mal, autres que celles de demander le départ du président en place, oubliant par là-même les règles démocratiques les plus élémentaires dont ses partisans se réclament, et l’instauration du RIC, présenté comme le sauveur miraculeux, mais hélas bien illusoire, de notre société !
    S’est-il montré constructif en participant au dialogue et en contribuant à bâtir un autre type de société ?
    Non, il a au contraire persisté dans son action négative, destructrice, contribuant à affaiblir notre économie, à pénaliser ceux qui créent la richesse et ceux qui dépendent de cette création, à dégrader encore plus nos déséquilibres, à rendre demain encore plus incertain et difficile qu’aujourd’hui.
    Oui, ce mouvement aurait sans doute pu être l’occasion d’un véritable ancrage dans ce nouveau monde qui nous a été annoncé en 2017. Mais à bien y regarder, le résultat est au bout du compte bien loin des espérances et la transformation attendue n’est point au rendez-vous, ou si peu.

  17. Marc GHINSBERG

    En fait les Gilets jaunes ne sont pas un facteur de transformation de la France, ils en sont le symptôme. La France comme nombre de pays développés connaît depuis la fin des Trente Glorieuses une profonde modification de sa sociologie caractérisée par un rétrécissement des classes moyennes. Le mouvements des Gilets jaunes en est à la fois le fruit et le révélateur brutal.

  18. @ Patrice Charoulet | 20 mai 2019 à 07:17
    « On aurait dû, à mon humble avis, en mettre cent fois plus en taule. J’ai tout particulièrement en horreur les incendiaires, qui, sans nos admirables pompiers, auraient pu se transformer (en voilà une belle transformation) en criminels et, donc, connaître les charmes de la cour d’assises. Ils ont eu du bol, ces salopards. »
    M.Charoulet, vous qui pratiquez la pensée nuancée et finement ciselée, pourriez-vous nous dire quel clou ce mot de « salopards » est venu enfoncer dans notre crâne distrait ??
    Par ailleurs, vous nous abreuvez de vos dilections et de vos détestations comme s’il s’agissait d’un trésor ignoré de vos contemporains, or, je me fais un devoir de vous annoncer que votre vision du monde pétrie de préjugés, bornée par des œillères en tungstène et saupoudrée de vantardises est d’une médiocrité époustouflante.
    Je sais que je suis malpolie de vous l’annoncer sans ménagement, mais vous l’êtes plus encore par votre bouffonnerie digne du maître de la fatuité (dont le nom est gardé secret jusqu’à la fin des temps, mais que je vous livre sous le sceau de la confidence, j’ai nommé, Le Grand Pleutre Dans Son Pyjama En Pilou, plus connu sous le nom de LGPDSPEP).
    PS : Vous avez en horreur les incendiaires, ceci est très incroyable, j’en ai connu un autre dans les années folles du siècle dernier, qui a fini au bagne de Cayenne avec un autre spécimen, qui lui a appris à surmonter ses horreurs, en lisant une fois par jour Modes et travaux.
    Depuis il est devenu fabricant de pyjama pilou pilou à Pékin… Les voies du seigneurs sont impénétrables !!
    Mais enfin, pas autant qu’on l’imagine puisqu’à l’heure où je vous écris il nous a quittés depuis fort longtemps, pour un monde meilleur…

  19. olivier seutet

    Je déteste les « hommes vides ». Murakami a précisé qu’avec leurs mots creux, ils essaient d’imposer leur propre insensibilité aux autres. Macron a confirmé avec son mépris pour ceux qui seront les Gilets jaunes qu’il était sans fond. Il a prouvé avec son traitement de la crise par le Grand débat qu’il était de cette race qui colporte des slogans pour mieux étouffer la voix du peuple.
    La campagne de Loiseau a du plomb dans l’aile. Au tour de la baudruche, qui tente de la remplacer, de se dégonfler.

  20. Le grand mérite des GJ, c’est d’avoir fait tomber les masques du pouvoir:
    Propagande merdiatique anti-GJ digne des pires ripoubliques bananières.
    Casseurs sous-traitants du pouvoir dont le rôle est de discréditer les GJ pacifiques, l’opinion publique bisounours menée par le bout du nez est tombée dans le panneau.
    Bombardements intenses de gaz toxiques associés à une brutalité féroce afin de décourager un max de GJ de revenir les samedis suivants ; tactique gagnante, de moins en moins de manifestants volontaires à ce gazage extrême et aux mutilations, éborgnements, tabassages par les hordes fascistes de Castafiore.
    Macron est bel et bien un saigneur fiscal de peuple monarque féodal : du sang, des larmes, des impôts, des taxes, voilà son bilan sanguin, seuls les déficients mentaux à la mentalité de collabo soutiennent encore ce fou dangereux.

  21. Savonarole

    Il faut écouter l’économiste Christian Saint-Etienne chez Perri Scope sur LCI.
    Ça nous sort du train-train quotidien de ce blog, Macron, Macron, Macron, Gilets jaunes, Sud Radio, dont tout le monde se fiche, les cours d’électricité alternative où
    un imbécile a mis les doigts dans la prise et ne cesse de se justifier.
    Á Londres, de Gaulle avait dit à son état-major de Carlton Gardens, qui plantait des petits drapeaux français sur la Normandie, « Messieurs, cessez ces enfantillages, prenez une mappemonde ! »
    On se lasse de ce petit timbre-poste qu’est la France, voyez donc plus loin, Pascal Praud c’est la basse-cour des couillons et Sud Radio le Radeau des Médusés, sans jeu de mots.
    Parlez au monde ! Cessez de nous faire suer avec votre périmètre parisien.

  22. Cher Philippe,
    Ce ne sont pas les Gilets jaunes qui ont transformé la France, c’est Macron qui a changé la France en un pays qui tue ses handicapés.
    Eh oui, ce petit homme n’a pas la grâce de l’âme et nous pouvons le comparer à la réincarnation des démons.
    Il doit se réjouir ce soir d’avoir condamné à mort plus de 1 700 personnes qui sont dans un état plus critique que Vincent Lambert et que des médecins impuissants à apporter des améliorations de santé vont pouvoir se presser de débrancher.
    C’est sous notre regard un meurtre d’Etat avec la complicité d’un chef d’Etat et de sa ministre de la Santé et de la Mort qui prône des idées pro-euthanasie des enfants handicapés, son modèle étant celui des Belges.
    Non content d’arrêter le cours d’une vie, il fait trembler de nombreuses familles en détresse.
    C’est la mort qui plane et tel un charognard il abat ses griffes sur une proie vivante sans défense.
    C’est ce qui a été pratiqué pendant la Seconde Guerre mondiale où des médecins ont abusé de leur pouvoir pour laisser mourir des handicapés mentaux, pour expérimenter des atrocités.
    Cela a l’odeur putride du fascisme. Le mouvement « En marche » doit crever et être poursuivi devant la Cour pénale internationale pour meurtre programmé d’handicapé.
    Demain, avec des décisions inhumaines comme cela, il sera possible de tuer les personnes âgées, les parkinsoniens, les déprimés, les criminels grâce au cerveau pourri de Macron.
    françoise et karell Semtob

  23. Michelle D-LEROY

    Si le mouvement des Gilets jaunes n’a pas transformé la France, il a fait ressortir au moins deux choses : les fractures et les clivages de notre société française d’une part et le manque d’empathie du président pour les citoyens français, ceux qu’il considère comme des ploucs et des boulets, d’autre part.
    Au moins, les Présidents de la Ve République que j’ai connus avaient tous une certaine affection pour leur peuple et cela se ressentait lorsqu’ils étaient en déplacement. Cela ne se ressent absolument pas avec Emmanuel Macron.
    La France d’aujourd’hui est vérolée par les minorités et leurs lobbies, étouffant tout ce qui peut aller à contresens de leurs différences qu’ils entendent glorifier. Les médias vont dans leur sens et le pékin moyen se tait pour être tranquille. On peut donc au moins saluer les GJ qui se sont révoltés nous montrant le chemin pour relever la tête.
    Et c’est sans doute pour cette raison que Sud Radio plaît, parce qu’elle écoute tout le monde et permet à ceux qui l’écoutent d’avoir une opinion plus large et donc moins sclérosée.

  24. Robert Marchenoir

    @ Marc GHINSBERG | 19 mai 2019 à 16:53
    Votre portrait économique et social de la France est désarmant de naïveté. Vous nous peignez un monde idéal, le monde ancien des Trente Glorieuses, et puis vous le comparez, comme le fait le grand économiste Francis Lalanne, au monde actuel qui serait beaucoup moins plaisant.
    Cependant, à l’instar du chanteur, vous oubliez de nous indiquer le motif qui nous aurait fait passer de l’un à l’autre. Il est pourtant clair. C’est justement parce « tout allait bien » dans votre monde ancien, que tout va mal aujourd’hui : vous avez épuisé l’argent gratuit des autres. Ça va plus être possible. La fête est finie, le manège s’arrête.
    En revanche, vous nous fourguez un faux motif, directement tiré du moulin à paroles de la bêtise ambiante :
    « Celui-ci est né de l’évolution économique et sociale qui touche les sociétés libérales avancées. Le libéralisme triomphant après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS… »
    STOOOP ! Quel libéralisme triomphant ? Dans quel pays ? Dans une France qui consacre 56 % de son PIB aux dépenses de l’État, quasi-record mondial ? Dans une France dont 20 % de la population « active » (chômeurs compris) est fonctionnaire ? Dans une France qui n’a jamais, pas une seule fois, connu un budget autrement qu’en déficit depuis 1974 ? Dans une France dont les agents de l’assurance-maladie ont des pouvoirs de police, et sont soumis à un droit spécifique, dérogatoire du droit commun ?
    C’est-à-dire, quel pays, dans le monde plus ou moins développé, serait moins « libéral » que la France ? La Russie, où certains chiffres, fournis par le gouvernement lui-même, indiquent que 70 % de l’économie serait aux mains de l’État ? C’est ça, votre idéal ? C’est dans cette direction, que nous devrions aller, pour ne pas être soumis au « libéralisme triomphant », comme vous dites ?
    Concernant les Gilets jaunes, vous lâchez le morceau en disant :
    « Alors que le ‘must have’ (le standard de consommation) augmente, que les dépenses contraintes (impôts, prix des carburants, de l’électricité, mutuelles, abonnements…) sont plus lourdes, les revenus stagnent ou baissent. »
    Le « mouste have ». En effet. Ce « mouste have » qu’on retrouve, en guise d’explication, dans l’étude larmoyante que vous nous fournissez, en provenance de la Fondation Jean-Jaurès — officine socialiste, faut-il le préciser.
    En d’autres termes, les socialauds de la Fondation Jean-Jaurès confirment ce que je dis ici depuis le début : l’émeute des Gilets jaunes est une révolte de riches.
    Oh ! de petits riches, bien sûr, de riches qui se la pètent avec pas grand’chose : votre fameux « mouste have ». C’est quoi, le « mouste have » ? C’est justement ce dont personne n’a besoin. Sauf pour « keep up with the Joneses ». Pour montrer qu’on n’est pas des va-nu-pieds.
    C’est la Seat Leon Cupra jaune canari à 14 000 euros d’Éric Drouet, responsable d’un club de « tuning » de bagnoles — et pourtant « pauvre » ostensible et proclamé.
    Ce sont les fameux « écrans plats » dont votre sombre abruti socialiste de la Fondation Jean-Jaurès, dans son étude, prétend que les gens sont « obligés » de les acheter.
    Dans un de ces immondes télescopages du prêt-à-penser contemporain qui est doublement faux : d’abord parce dans un premier temps, la sagesse populaire (de la droite de gauche) nous a assuré que c’était très très mal, d’acheter des écrans plats.
    « L’écran plat » est devenu le symbole du détestable « consumérisme » qui nous envahit. Acheter un « écran plat », à écouter ces pénibles moralisateurs, c’était assez proche d’avoir vendu du beurre aux Allemands, ou de tripoter les petites filles.
    Alors que pour acheter un écran bombé, aujourd’hui… ben tu peux toujours te brosser. Ça n’existe plus.
    Puis, dans un second temps, les mêmes qui avaient fustigé le « consumérisme » des acheteurs « d’écrans plats » mettent leur casquette à l’envers, et nous expliquent que « l’écran plat » (ou tout autre équivalent actualisé), ça fait partie du « mouste have ». En d’autre termes, t’es obligé d’en avoir un, même si t’en a pas besoin. Et si tu peux pas te l’acheter, alors l’État est un gros cochon ultra-libéral, et Macron doit partir.
    Je n’invente rien :
    « Alors que ce type d’emplois tertiaires peu qualifiés se développaient, le ‘must have’ mis en avant par la publicité et les émissions de télévision voyait son niveau être sans cesse rehaussé. On touche ici la principale contradiction interne (pour parler comme les marxistes) de l’économie capitaliste telle qu’elle fonctionne depuis quelques décennies sous nos latitudes. Le ‘way of life’ proposé par la société de consommation est devenu hors de portée pour toute une partie de la population qui pourtant travaille. »
    « Dans une analyse lumineuse, Jean-Laurent Cassely a étudié les types de logement mis en avant dans les émissions de Stéphane Plaza sur M6. Il en ressort que les biens immobiliers présentés comme ceux auxquels peuvent légitimement aspirer monsieur et madame Tout-le-monde sont en fait des logements qui s’adressent aux classes moyennes supérieures. »

    Voilà. Donc, sous prétexte qu’à la télé, on montre des beaux trucs et des maisons de riches, eh bien « mouste have ». L’État doit te le donner. Le Français, il est trop bête pour se dire que, si peut pas « have », eh ben « mouste » pas « have ».
    On est là en plein dans l’africanisation de la France. C’est exactement le même processus par lequel des semi-débiles, au fin fond du Mali, voient des filles pratiquement à poil se trémousser à côté de voitures de luxe, sur les « écrans plats » qui leur montrent la vie en France. Et qui se disent : ça a l’air sympa, c’est ce qu’il me faut.
    Quinze jours plus tard, vous les voyez débarquer chez vous, le téléphone portable dans une main, et l’autre tendue pour réclamer leurs « droits ». Elle est où, la limousine de luxe qui devait m’accueillir ? et la bombasse avec ce qu’il faut là où il faut, on me la livre à domicile, ou il faut que j’aille la chercher ?
    Votre socialiste fait encore plus fort :
    « Dans l’univers de la consommation, l’apparition puis l’essor du hard-discount a constitué l’un des symptômes de cette fragmentation du marché et du décrochage d’une partie de la population vis-à-vis du sacro-saint modèle de l’hyper ou du supermarché traditionnels. »
    « Ces points de vente ultradominants drainant l’essentiel des consommateurs sont devenus trop chers et plus difficilement accessibles à certains segments de la population. S’engouffrant dans la brèche, Aldi a ouvert son premier magasin en France en 1988, suivi quelques mois plus tard par Lidl. »

    Autrement dit, la preuve que le système capitaliste ultra-libéral est méchant, c’est qu’il permet aux pauvres prolétaires d’acheter des trucs à pas cher chez Aldi et Lidl. Ça devrait pas exister. Tout le monde devrait acheter chez Fauchon. Il devrait y avoir des succursales de chez Fauchon dans chaque village, tenues par des fonctionnaires du ministère du Petit Commerce.
    C’est exactement le même phénomène que révélait l’étude du cabinet Obsoco que j’ai signalée ici (mais sans la répugnante surcouche d’idéologie socialiste ajoutée) : les Gilets jaunes sont des « consuméristes » qui exigent de vivre au-dessus de leurs moyens. Et montrent les dents lorsque cela s’avère problématique :
    « Les Gilets jaunes ont un fort appétit de consommation. 33% des Gilets jaunes très impliqués veulent pouvoir consommer plus, contre 24% de l’ensemble des personnes interrogées. ‘Dans notre société hyperconsumériste, tout le monde veut un iPhone, pouvoir voyager en avion ou s’abonner à Netflix…Mais tous ne le peuvent pas. D’où ce sentiment de frustration et d’injustice exprimé à travers la colère des beaucoup de Gilets jaunes’. »
    Bien entendu, cette réalité n’en empêche pas deux autres : celle de la paupérisation des classes moyennes qu’on observe un peu partout dans le monde développé, et celle du socialisme enragé, propre à la France, qui aggrave la situation.
    Encore faudrait-il décider d’abandonner le socialisme, qui premièrement instille l’idée perverse et néfaste des « droits à » (votre fameux « mouste have », j’y ai droit, y a pas d’raison), deuxièmement met en place les mécanismes économiques, politiques et moraux qui garantissent que quoi que ce soit que je veuille, biens de première nécessité ou non, « mouste have » ou pas, eh bien il sera beaucoup plus difficile d’y accéder qu’en régime libéral.
    Parce que le socialisme produit la pauvreté, tandis que la liberté produit la richesse.
    Faute d’une décision collective dans ce sens, nous continuerons à plonger dans la décadence. Celle qui fait que des gens, lettrés en apparence, se vautrent dans l’insulte au moindre désaccord intellectuel (« Parole d’un barbare », Zonzon | 20 mai 2019 à 09:33).
    Celle qui fabrique le funeste élastique de gauche, ramenant sans cesse des Français en apparence « modérés » à la position par défaut, la position communiste (« Dans un des pays occidentaux les plus inégalitaires et les plus mal gérés qui soit […] certains se rappellent […] la chaleur et la complicité relationnelles régnant dans certains partis politiques », boureau | 19 mai 2019 à 16:20).
    La chaleur et la complicité relationnelles régnant au sein du Parti communiste… comme c’est beau ! Cent millions de morts, et ils n’ont toujours pas compris.
    Au passage, on notera l’escroquerie intellectuelle — et religieuse : « Dans un des pays occidentaux les plus inégalitaires et les plus mal gérés qui soit, parmi des millions de Français de gauche ou de droite, à l’occasion de ce mouvement inédit, certains se rappellent la doctrine sociale disparue de l’Église ».
    Cette fameuse « doctrine sociale de l’Église », qui est brandie actuellement dans certains cercles de l’extrême droite (Radio Courtoisie, Le Salon Beige…), et dont on voit, ici, qu’elle n’est qu’une autre façon de réclamer le communisme.
    Les babas cools nous affirmaient (et leurs successeurs disent toujours) que Jésus était communiste, eh bien même au sein de l’extrême droite la plus « nauséabonde », on est de cet avis.
    Le tripotage idéologique bâtit son assise sur le mensonge, naturellement : « Dans un des pays occidentaux les plus inégalitaires et les plus mal gérés qui soit… ». Nous parlons de la France, Mesdames et Messieurs. La France, au contraire, est un des pays occidentaux les plus égalitaires qui soient. Les chiffres le montrent (et les syndicats sont d’accord avec les patrons sur ce point). Mais les chiffres, hein… ce n’est pas ça qui va arrêter les communistes de droite ou de gauche.

  25. @ Savonarole | 20 mai 2019 à 17:30
    « Il faut écouter l’économiste Christian Saint-Etienne chez Perri Scope sur LCI.
    Ça nous sort du train-train quotidien de ce blog, Macron, Macron, Macron, Gilets jaunes, Sud Radio, dont tout le monde se fiche, les cours d’électricité alternative où
    un imbécile a mis les doigts dans la prise et ne cesse de se justifier. »
    Mon bon Savonarole, ce Saint-Etienne ne vous sort pas assez du train-train de ce blog, sans quoi vous auriez eu une autre occupation que celle-ci…
    « Á Londres, de Gaulle avait dit à son état-major de Carlton Gardens, qui plantait des petits drapeaux français sur la Normandie, « Messieurs, cessez ces enfantillages, prenez une mappemonde ! » »
    Mais que voulez-vous dire par là ? Que de Gaulle n’était pas enclin aux enfantillages ou que les mappemondes sont utiles ? Je ne ferai aucun commentaire sur Carlton et pas davantage sur Gardens…
    « On se lasse de ce petit timbre-poste qu’est la France, voyez donc plus loin, Pascal Praud c’est la basse-cour des couillons et Sud Radio le Radeau des Médusés, sans jeu de mots.
    Parlez au monde ! Cessez de nous faire suer avec votre périmètre parisien. »
    Ici, vraiment, vous m’intriguez !!! Ce Pascal Praud parlait donc au nom de ce timbre-poste ??
    Il faut que je vous dise que ce timbre-poste est considérable, et donc, qu’il convient de le considérer, puis que je ne sais pas pas qui est ce Pascal Praud dont je redoute la faconde délétère…
    Dès lors, et parce que le monde dans son entier ne peut rien pour celui qui oublie et se perd, je vous invite à chercher en quoi un timbre-poste rend celui qui en vient assez fou pour voguer sur les eaux tempétueuses et croire que ce voyage n’est pas sans retour…
    Autrement dit, le « nostos », qui ne vous habite pas, vous rend audacieux et vous permet cette injonction « Parlez au monde… »
    Mais, pourquoi pas ? Oui, je vais suivre vos conseils, cependant, je vous en prie, dites-moi auparavant ce que je dois lui dire ? Dites-moi aussi de quoi lui parler qu’il ne sache déjà ? Et puis annoncez la couleur !
    Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » !

  26. Savonarole

    Ce soir, chez Pujadas LCI, c’est le festival des 2 % !
    Le festival des nuls, Besancenot est absent.
    C’est une exception culturelle française, quand des cons n’ont rien à dire Pujadas leur donne la parole.

  27. Il est temps que le mouvement des Gilets jaunes ait une traduction politique dans les urnes, en compétition avec les autres forces du pays.
    C’est ainsi que pourront cesser l’anxiété des commerçants, les difficultés économiques pouvant conduire à des licenciements, l’entrisme des casseurs et le sinistre état des villes les soirs de manifestation.
    Il ne suffit pas de hurler ‘Macron démission’ pour que nos institutions s’effondrent sur simple demande de ceux qui prennent leur rêve pour la réalité.

  28. Il ne me plaît guère de faire une adresse, mais il y a tout de même des moments où on imagine qu’on peut répondre, exprimer une autre idée. Loin de moi le projet de faire un cours, c’est une époque révolue, ni d’invoquer des économistes dont on extrait une phrase bien sentie, qui ne cache pas leurs erreurs fondamentales liées à l’impossibilité de prévoir l’avenir. Le réchauffement prétendu et mal justifié en est une illustration.
    Or, notre société comporte aussi des invariants, ceux de la vie et de la mort. Les mêler aux impératifs économiques déplace les seuils de considération. Faire de Macron un bourreau parce qu’il se retire devant les décisions judiciaires n’arrange les affaires de personne. La constante réside dans la nécessité de savoir, physiquement, si la raison permet de ne pas poursuivre une existence végétative ou insupportablement douloureuse. Cela se traite cas par cas, inutile de rentrer dans les détails. Hans Jonas a déjà fait ces analyses depuis belle lurette.
    Comment peut-on comparer la résignation à un abandon aux lois de la nature avec un assassinat de masse ou un massacre de guerre ? Pire, à une évocation des expériences Mengele ? Les excès de langage n’ajoutent rien, si ce n’est une diminution de la considération pour ses auteurs.
    S’il existe un risque de dérive du fait des hommes, celle-ci est présente depuis longtemps, ce n’est pas une nouveauté mais elle s’opère dans le silence des chambres, avec des hochements de tête désolés. Sur les champs de bataille de l’Antiquité, on achevait les blessés qu’on n’avait aucune chance de sauver.
    J’ai dû, auprès d’un si proche parent, donner l’instruction de passer d’une thérapie sans espoir à la sédation fatale. Oui, je porte dans mon coeur cette décision, mais aussi la vision un visage apaisé au lieu du trismus qui le défigurait.
    Si j’étais médecin de notre pauvre compatriote, je sais que je porterais toute ma vie le poids de cette décision que les autres acteurs ont contribué à dramatiser et les commentateurs à criminaliser. Il faudrait en faire quelque chose, le transmuer en bénéfice pour l’empathie qu’on doit à tout être humain (même aux communistes).
    Et puis, ne rapprochez pas cette mansuétude d’un régime politique dont nous portons tous la responsabilité par notre veulerie.
    Souvenez-vous de Ernst Jünger, dans « La Guerre comme expérience intérieure » où il rapporte que, pendant un assaut, il voit un officier anglais, hébété, le front vers la terre, en chemise, lamentable. Il le recouvre de sa capote, lui allume une cigarette. On arrive là aussi à un sommet d’humanité au milieu de la sauvagerie.
    Bien sûr, il y a la terrible histoire de la larme salvatrice, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit, seulement du poids que nous porterons pour tous ceux que nous aurons laissé partir, même si, à titre personnel, je serais heureux qu’on confiât mon âme aux particules, quant à ma chair, elle n’est rien.
    Et à celles qui s’indignent violemment, je souhaite la marche matinale vers une pierre dressée, en forme de menhir ou d’église.
    Le problème de l’euthanasie reste entier car nous n’avons pas atteint le seuil d’intolérabilité de la population. Mais cela viendra et la morale n’aura plus rien à y faire. Sa forme sera peut-être une guerre à deux milliards de morts, un accident cosmique, ou autre, mais aucune protestation ne viendra l’entraver.
    En tant que musicien, je jouerai toute la semaine les cantates de Weimar. On ne sait jamais.

  29. Savonarole

    @ duvent de 18:54
    « Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » ! »
    Je ne savais pas qu’Hercule était pédé, vous me l’apprenez.

  30. @ Robert Marchenoir | 20 mai 2019 à 18:46
    Il ne faut pas vous mettre la rate au court-bouillon !
    Il ne faut pas croire tout ce qui se dit !
    Et puis, il ne faut pas vous désespérer pour rien, car voyez-vous votre théorie n’est bonne que si elle est vraie, que si on la suit, que si elle a du succès, que si on la croit et que si rien ne vient la faire dérailler…
    En outre, vous qui croyez tout ce que vous racontez, il faudra un jour vous rendre à l’évidence, que vous oubliez toujours un détail, et c’est un détail de taille !!
    Je vous le donne car je ne voudrais pas garder pour moi une information de cette qualité, et qui vaut son pesant de cacahuètes !
    Figurez-vous que les hommes (et les femmes…), dont vous semblez tout connaître, ont un léger défaut, qui est très répandu, c’est cette fâcheuse tendance à vouloir une seule et unique chose, et cela depuis toujours et pour toujours, c’est être calife à la place du calife, et surtout que rien ne change.
    Donc, les communistes, les fascistes, les lobbyistes, les putschistes, les fumistes, les pigistes, les coloristes, les pompistes, les flûtistes, les fleuristes et tous les autres n’ont pas du tout l’intention de faire quelque chose de mal, pas du tout, du tout.
    Ils sont interchangeables…
    Si vous voulez changer quelque chose, il faut commencer par le début qui n’est pas Le Politique ; animal puant, affamé, vorace, insatiable et particulièrement inculte, c’est pourquoi Il ose…

  31. Patrice Charoulet

    @ duvent 20 mai 13h35
    Galimatias double : galimatias que ne comprend ni celui qui le fait, ni celui qui l ‘écoute ou le lit (Ac. 1835-1932).

  32. Je ne sais pas si les Gilets jaunes ont transformé la France, mais après Vincent Humbert pour la fin de vie duquel sa mère a bataillé, on a Vincent Lambert, que sa mère veut voir rester en vie.
    Je ne comprends pas que s’il faut ôter la vie à Vincent Lambert, ce soit en stoppant son alimentation, bref en le faisant crever de faim.
    N’y a-t-il pas un autre moyen ? Une dose d’anesthésiant ?
    Qui paye l’alitage de Vincent Lambert ?
    C’est le bal des faux culs. On veut se débarrasser d’un poids pour la société, mais on ne veut pas le faire d’une manière trop radicale, sous couvert de dignité.
    Ceux qui défendent le maintien en vie font-ils preuve d’autant de zèle pour les réfugiés qui se noient, les SDF qui meurent de froid, ou les Juifs qui ont été exterminés ?
    Certains, probablement, tous, j’en doute.

  33. Noblejoué

    @ stephane
    « C’est le bal des faux culs. On veut se débarrasser d’un poids pour la société, mais on ne veut pas le faire d’une manière trop radicale, sous couvert de dignité. »
    Il y a évidemment la question du coût, mais pas seulement, la forme, mais aussi le fond.
    Ceux qui luttent pour mourir quand ils le veulent ont peur d’être piégés dans d’interminables douleurs, un état végétatif, tout ça, ceux qui luttent pour vivre à tout prix luttent pour vivre et ont peur qu’on les tue pour une question de coût ou à cause de ceux qui s’identifiant au malade, préféreraient mourir à sa place.
    « Ceux qui défendent le maintien en vie font-ils preuve d’autant de zèle pour les réfugiés qui se noient, les SDF qui meurent de froid, ou les Juifs qui ont été exterminés ? »
    Vous mélangez tout, passé et présent, il est facile de se dire vertueux quand on n’a rien à faire, gens dont on n’a rien à craindre et danger.
    Je veux dire que les Juifs qui ont été exterminés, c’est fini, mais que si nous voulons agir on peut se battre pour que les Juifs d’aujourd’hui ne soient pas obligés de quitter certains endroits de France, sous pression des musulmans, voire abandonner notre pays lui-même.
    Et cela va avec laisser les réfugiés se noyer, enfin, les musulmans, et à refuser l’immigration musulmane.
    L’éducation, cette baguette magique, les musulmans vont changer, pour l’instant, ne me semble pas trop efficiente.
    En fait, aucun sorcier ne serait admis avec un accessoire aussi défectueux à Poudlard !
    Quant aux SDF, quoiqu’ils ne soient pas un danger comme les musulmans, quoique ou parce que, certains aiment le danger, on dirait qu’ils n’intéressent personne.
    Maintenant, les réfugiés sont à la mode, les réfugiés dont trop sont de la religion du croissant, les musulmans qui sont les premiers immigrés à venir chez nous en nous subvertissant, car jamais chrétiens, Juifs, bouddhistes ou autre, je ne vais pas faire un recensement, ne nous ont rendu le bien d’être reçus chez nous par le mal. Un tel mal moral allié à un danger nous commande de leur fermer la porte. Les musulmans sont un danger.
    Sous sa forme la plus forte, susceptible de commettre des attentats, sous sa forme la plus massive, de faire pression sur les Juifs, comme dit plus haut, mais aussi sur les femmes, mais aussi en s’attaquant à la laïcité, mais aussi à la science historique en niant la Shoah dure à enseigner à l’école, mais aussi… J’arrête non faute de munition, mais par ennui, comment faire comprendre que l’eau est humide à certains ?
    Il y a ceux qui nient le danger, ceux qui l’avouent mais s’en moquent parce qu’ils prévoient qu’ils seront morts quand les musulmans risquent de prendre le pouvoir: et que j’aide à l’accueil parce qu’on ne serait pas fier de devoir sa liberté à la dureté, et qu’on refile le problème aux plus jeunes, après moi le déluge.
    Il est bien évident que je refuse les problèmes crées par les autres, je ne suis pas leur ramasse-miettes.
    Il y a trois choses à faire.
    Une collective, deux individuelles:
    – Choisir notre immigration, le critère de refuser les musulmans doit être le principal, avant, désolé pour les économistes, tout critère d’utilité des gens venant chez nous: limiter le danger est plus prioritaire, il en va du maintien, par ordre chronologique et puisque vous vous souciez d’eux, des Juifs, de la manière dont on traite les femmes, de la laïcité, et autres choses semblables.
    – Si les gens s’entêtent à défoncer le navire pour qu’il coule, il y a deux solutions, se jeter à la mer en canot ou nager.
    Je veux dire partir dans un pays où on ne se laisse pas subvertir, c’est réservé aux gens d’un certain niveau social, ou se tuer, c’est réservé à ceux qui savent comment et ont l’accès au moyen de suicide à savoir les connaissances techniques et les lieux ou instruments adéquats. Il s’agit aussi, remontant le courant de tous ceux qui disent que sa propre vie ne vous appartient pas, s’encourageant soi-même pour un acte très difficile, de se préparer mentalement.
    Mais ouvrir des brèches dans le navire, à savoir permettre à des musulmans de s’installer, puis pomper, essayer qu’ils ne coulent pas le navire, soit éduquer, à la Shadok, ne peut marcher.
    Je vais vous dire pourquoi, outre le côté on n’en finit jamais: on ne peut rien exiger des gens si on n’est pas ferme, or nous ne le sommes pas, que dire aux musulmans quand nous permettons à d’autres de venir ? Ils voient que leur nombre donc leur force se renforce, et cause toujours tu intéresses.
    Pire, cette attitude est une abdication de notre part, le cas de la personne après moi le déluge, me semble révélatrice. Je parle d’aller en Amérique, elle critique la peine de mort. Entre l’assurance de rester libre et une question de confort moral, elle a fait son choix, et comme toujours chez les Français, la liberté est sacrifiée.
    Quand on n’est ni fort ni déterminé, on ne peut éduquer, surtout des gens du niveau d’arriération des musulmans.
    Comme nous sommes faibles, nous tomberons à leur niveau, nous ne les élèverons pas au nôtre, s’ils sont trop nombreux.
    Soit ils se noient, soit ils nous noient, et je préfère être libre ce qui implique que je souhaite que les libres restent libres.

  34. L’affaire Vincent Lambert, à la frontière du laïque et du religieux, n’est donc pas un problème puisque sans solution. Chacun se conforte dans sa vision du monde. Il y a des acharnés dans les deux camps !
    Justice, qui avait respiré un bon coup lorsque le grand Badinter l’avait débarrassée de la peine de mort, se retrouve dans la bistouille à cause de ce malheureux accidenté de la route.
    Le cas se complique par une querelle familiale. Quand on aperçoit l’épouse au détour d’une intrusion télévisuelle, on se dit que ce Vincent s’est peut-être mal marié ! Et l’on retourne dans le marécage judiciaire : pas plus qu’il ne veut mourir il ne peut divorcer !
    Le citoyen ordinaire, « passionné » par les européennes de Macron, est perturbé.
    Zonzon vous avoue qu’il ne voudrait pas être celui qui serait éventuellement chargé d’éteindre la lumière en sortant !
    C’est tout !

  35. « …plonger dans la décadence. Celle qui fait que des gens, lettrés en apparence, se vautrent dans l’insulte au moindre désaccord intellectuel… »
    Parole d’un pensionnaire de Sainte-Anne !

  36. @ Savonarole | 20 mai 2019 à 20:47
    Quand je vous lis, je suis sûr de prendre mon pied, de partir en arrière, de rouler sur le dos et d’éclater de rire.

  37. Je ne sais pas si Philippe Bilger compte écrire un billet sur l’arrêt des soins de Vincent Lambert, puis leur reprise sur décision de justice passée en catimini, mais il ne fait pas de doute que le débat risque d’être passionnant mais houleux.
    Certains cathos intégristes de ce blog n’ont d’ailleurs pas attendu pour nous faire part de leurs délires.
    A noter qu’un sujet sur Steve Bannon ne serait pas mal non plus. Le gros plouc américain qui arrive avec ses gros sabots dans une campagne électorale qui ne le concerne nullement et pense mettre les Français à sa botte. Il regarde trop les films de John Wayne !
    Ben non il n’y a pas que les Russes qui veulent fragiliser l’Union européenne, Les USA aussi sont sur le coup et soutiennent ouvertement le RN.
    Intégrisme religieux et ingérence étrangère.
    Les Gilets jaunes sont devenus anecdotiques face à ces deux réels dangers.

  38. @ Julien WEINZAEPFLEN | 20 mai 2019 à 06:08
    « La substitution de la démocratie directe aux corps intermédiaires se fera. C’est une question de temps. Longtemps je croyais rêver en le désirant. On me disait que c’était une utopie et j’avais fini par le croire. J’en rêvais depuis 1984. Aujourd’hui, je sais sans fausse modestie que j’étais avec quelques autres en avance sur mon temps. »
    Nous l’ignorions, mais nous avons un visionnaire sur ce blog. Pensez donc, la démocratie directe il en rêve depuis trente-cinq ans. Quelle constance !
    Pas de doute, pour lui les Gilets jaunes ont gagné et le RIC n’est plus qu’une formalité.
    Hélas, quand on est trop en avance sur son temps, il arrive le plus souvent que l’on ne puisse pas voir ce que (sans fausse modestie) l’on avait prédit. La vie est si courte ! 🙂

  39. @ Patrice Charoulet | 20 mai 2019 à 22:57 @ duvent 20 mai 13h35
    « Galimatias double : galimatias que ne comprend ni celui qui le fait, ni celui qui l ‘écoute ou le lit (Ac. 1835-1932). »
    Je trouve que vous avez assez bien compris… Puis que vous me confirmez de façon satisfaisante votre suffisance, ce qui n’enlève rien à la définition de « galimatias double », car en effet « galimatias » aurait été un peu court !
    ——————————————
    @ Savonarole | 20 mai 2019 à 20:47 @ duvent de 18:54
    « Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » ! »
    « Je ne savais pas qu’Hercule était pédé, vous me l’apprenez. »
    Avez-vous examiné le « Ex », qui précède « pede » ?
    Il me laisse perplexe…

  40. Que les harmoniques de Weimar touchent tous ceux qui ne savent plus, ou n’ont jamais su, ne pas transmuter leur colère en désir absolutiste.
    L’analogie anachronique permet de sortir du rail de l’habitude, et le mouvement du cœur ouvre de nouveaux territoires mentaux libérés des réflexes d’appropriation primaire, le pèlerinage alors est possible tant que la chair de l’esprit sait formuler la complexité moléculaire de la bienveillance, après, la particule appartient à la mémoire de ceux qui nous ont aimés et qui savent, sûrs de leur sentiment, poursuivre la mission humaine sur le chemin d’incertitude enfin dégagé, guidés par l’heure qui sonne la renaissance aux petits matins des clochers.
    Merci genau.

  41. Comme très souvent, je suis d’accord avec le directeur de publication de ce blog. Les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France car c’est toujours la même histoire qui recommence, encore et encore. Cela ne date pas d’hier. Déjà en 48 avant Jésus-Christ, les tribus gauloises étaient incapables de s’entendre et d’obéir à Vercingétorix. Donc Jules César avait su profiter des conflits et des jalousies pour écraser les armées gauloises à Alésia et imposer les prémices de la Pax Romana.
    Le mouvement des Gilets jaunes perdure depuis six mois. Infiltrés par les anarchistes, les agitateurs professionnels et les syndicats, ils sont incapables de se mettre d’accord. Les Gilets jaunes présentent plusieurs listes différentes aux élections européennes. Je n’ai pas vraiment cherché à les comptabiliser ni à les identifier précisément. Quand j’ai lu d’une part le nom de Francis Lalanne que je considère comme un illuminé que personne ne parviendra à éteindre et d’autre part noté le nom de Thierry-Paul Valette qui m’est totalement inconnu, j’ai compris que la victoire aux élections européennes ne sera pas dans le camp des Gilets jaunes.
    Rien ne change en France désormais pétrifiée par la peur de vaincre. Tandis que les entrepreneurs fuient à l’étranger, les décideurs se servent de la France au lieu de la servir. Tout cela n’est pas nouveau, les Gilets jaunes ont voulu faire du neuf, renverser Macron, ils y croient encore. Ils continuent de brailler dans les rues le samedi. Ils menacent de bloquer les routes et les raffineries. Mais c’est toujours le même film qui passe, les figurants changent mais les drapeaux rouges en arrière-plan sont flambant neuf, il y a du budget pour ce genre de divertissement.

  42. « En tant que musicien, je jouerai toute la semaine les cantates de Weimar. On ne sait jamais. »
    Rédigé par : genau | 20 mai 2019 à 20:11
    “Ich habe genug…
    Ich freue mich auf meinen Tod”
    (« Je suis comblé… Je me réjouis de ma mort »… sublime cantate)

  43. Xavier NEBOUT

    Les révoltes populaires ont une longue histoire et ont toujours été provoquées par la réunion de deux facteurs: des charges ressenties comme injustes, et un pouvoir politique ressenti comme non respectable.
    La ligne politique pouvant réduire la tendance Gilet jaunes serait donc de réduire les charges et de rendre Macron respectable puisqu’il incarne à lui seul le pouvoir du moment.
    Or, ce pouvoir se révèle incapable de réduire les charges autrement qu’en faisant de la dette, et Macron ne sera jamais plus respectable.
    Un jeune morveux marié à une femme qui pourrait être sa mère, on attendait de voir, mais avec Ferrand et l’affaire Benalla, c’est fini.
    Il ne lui reste plus que la masse de fonctionnaires et parasites sociaux de tous bords qui coule notre pays pour l’élire.
    La ligne politique, c’est un retour à la Quatrième République, tout compte fait, beaucoup plus honorable à tout point de vue que la Cinquième.

  44. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    La révolution que vous situez en 1968 est en fait la conséquence de la suppression ô combien populiste de l’examen d’entrée en sixième en 1956.
    Cela a entraîné la fin de l’apprentissage, l’engorgement brutal et catastrophique des établissements secondaires par des élèves qui n’avaient rien à y faire, un manque de professeurs et l’appel à des incapables.
    Et finalement l’engorgement des universités et la création de filières inutiles, pour aboutir à la bande de parasites style Cohn-Bendit qui a prétendu représenter tous les étudiants alors qu’ils n’étaient qu’une minorité.
    Sartre, l’imposteur du « Dasein », Foucault le pervers de la logique, etc. etc., la France en meurt.

  45. Michel Deluré

    @ semtob 20/05 18.25
    Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous ne faites pas dans la mesure en traitant ni plus ni moins EM d’assassin ! Vous êtes proches de la diffamation.
    On peut ne pas apprécier l’homme, sa politique, lui reprocher beaucoup de choses, mais de là à l’assimiler à un tueur, il y a me semble-t-il une marge que je ne me serais personnellement pas permis de franchir.
    Il y aurait certes peut-être beaucoup à débattre sur le cas Lambert mais il est clair que le président n’a nullement à trancher cette question.
    Alors ne lui attribuez pas une responsabilité qu’il n’a pas et ne l’accusez pas, encore moins, d’un acte qu’il n’a pas commis.

  46. @ semtob
    « C’est ce qui a été pratiqué pendant la Seconde Guerre mondiale où des médecins ont abusé de leur pouvoir pour laisser mourir des handicapés mentaux, pour expérimenter des atrocités. »
    Exactement, nous nous trouvons face à des gens qui, d’une manière ou d’une autre, s’arrogent le droit de réécrire le droit à la vie et de décréter qui est selon eux digne de vivre et qui doit mourir.
    Mais de nos jours, les loups qui se comportent ainsi ont l’habileté de s’accoutrer des oripeaux de brebis humanistes

  47. Patrice Charoulet

    « JE NE VOUS DIRAI PAS POUR QUI JE VAIS VOTER »
    Il y a quelques années, j’ai entendu Eric Zemmour dire, à la télé : « Je ne vous dirai pas pour qui je vais voter ». Il y a quelques semaines, dans « L’Heure des pros », Pascal Praud a demandé à Philippe Bilger s’il savait pour quelle liste il allait voter aux européennes. Philippe Bilger a répondu : « Oui, mais je ne vous la dirai pas ». Ce matin dans « Audrey & Co », sur LCI, deux invités, Raphaël Enthoven, philosophe, et Pascal Bruckner. Divers sujets sont abordés. L’animatrice pose la question: « Pour qui allez-vous voter ? ». Bruckner répond et dit pour qui il va voter et pourquoi. Enthoven refuse de le dire et répond par une pirouette « Je vais voter », puis, pour être drôle, ajoute: « Je vote pour le vote ».
    A vrai dire, je suis étonné qu’Eric Zemmour, Philippe Bilger et Raphaël Enthoven ne veuillent pas dire pour qui ils vont voter. Si ces trois esprits, très différents, nous disaient pour qui ils vont voter, cela ne les réduirait pas à cet acte du 26 mai 2019. On sait très bien l’immense forêt qui entoure ce petit acte. Au fond, ne pas vouloir dire pour qui l’on vote, c’est craindre le jugement d’autrui. Ces trois-là n’ont rien à craindre et survivraient très bien à un jugement émis par Germaine Brougnard ou Fernand Dugland.

  48. À propos de l’effet Gilets Jaunes, une vieille mélodie russe affirme que « rien ne passe sur cette terre sans laisser de trace ». J’aurais tendance à le croire (Как Молоды мы Были – Comme nous étions jeunes).
    https://www.youtube.com/watch?v=GU1jUiXOJpo&index=17&list=RDeAjR0GoAEw8
    ————————————-
    @ Patrice Charoulet | 21 mai 2019 à 12:06
    Le vote est secret ; c’est ainsi que le veut la Constitution, et pour de bonnes raisons. Si certains tiennent absolument à faire savoir pour qui ils vont voter, libre à eux, mais le vote secret ne peut devenir l’exception, c’est notre liberté qui est en jeu. Demander à une personne de se justifier à ce propos me paraît une atteinte à un droit fondamental. Dans les bureaux de vote, l’isoloir n’est pas une facilité, il est obligatoire.

  49. J’ai tenu la position, accordée avec celle d’Ivan Rioufol intervenant téléphonique, qui consistait à souligner que les Gilets jaunes n’ont pas transformé la France mais qu’ils l’ont réveillée.
    Ce qui est le cas.
    Surtout, ces « oubliés » d’une France profonde délaissée par les hommes politiques et leurs âmes damnées que sont les apparatchiks, ont voulu rappeler à ces gens obnubilés par le seul achat d’une paix sociale illusoire à coups de milliards déversés pour la « rénovation urbaine » de quartiers saccagés par leurs propres habitants que ces apprentis-sorciers ont eu la bêtise et l’imprudence de laisser entrer en France, qu’il existait aussi des millions de Français jusque-là travailleurs, dignes et silencieux qui avaient eux de vrais motifs de mécontentement du fait de leur impéritie.

  50. @ Patrice Charoulet | 21 mai 2019 à 12:06
    « Je suis étonné qu’Eric Zemmour, Philippe Bilger et Raphaël Enthoven ne veuillent pas dire pour qui ils vont voter. »
    Et bien moi si ! Je vais voter pour tout ce qu’il y a de plus extrême à droite !
    Pour tout ce qu’il y a de plus « zeures sombres », de plus chemises brunes, de plus « retour de la bébête immonde », de plus facho raciste réac islamophobe xénophobe, pour les plus « blancs de souche », pour tout ce qui gêne ce système collabo immigrationniste.
    Voilà, j’ai anticipé mon devoir de citoyen normal patriote nationaliste, un petit tour de chauffe en attendant dimanche.

  51. Claude Luçon

    @ vamonos | 21 mai 2019 à 09:27
    Cher vamonos, il devrait toujours exister un vieux proverbe très français :
    « Plus ça change, plus c’est la même chose ! »
    Qu’on devrait d’ailleurs substituer à « Liberté, Egalité, Fraternité ».
    Vous avez raison c’était déjà vrai bien avant Jules César.
    Charles de Gaulle a essayé de faire mentir le proverbe 2000 ans plus tard, vous avez vu le résultat en 1969.
    Emmanuel Macron semble commencer à s’en rendre compte.

  52. Philippe Bilger ne dit pas pour qui il va voter, et alors ?
    Il l’a fait en 2007 puis en 2012 puis en 2017, c’est bien suffisant.
    S’il sait qu’il va voter et pour qui, c’est déjà pas mal.
    Catholique, homme plutôt naturellement à droite, non anti-européen, appréciant les gens ayant des convictions et les défendant même s’il n’est pas en accord, cela laisse peu de choix, mais je pense que c’est bien de respecter le secret de l’isoloir, d’autant qu’à l’occasion de ces européennes, franchement, beaucoup espèrent une remise en place du frelu-roquet Macron.

  53. @ duvent | 21 mai 2019 à 09:00
    Votre contrat est prêt, c’est vous qui mettez le chiffre.

  54. Charoulet, c’est la Stasi de ce blog: que font les gens dans le privé ? qui se cache derrière les pseudos ? pour qui va voter qui ?…
    Des relents d’Allemagne de l’Est et une atmosphère pestilentielle avec des dossiers sur beaucoup d’intervenants, et tout cela pour parler de lui et faire sa psychanalyse.
    Comme le disait une participante « c’est la calamité de ce blog ».

  55. « Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » ! » (duvent)
    « Je ne savais pas qu’Hercule était pédé, vous me l’apprenez » (Savonarole)
    « Avez-vous examiné le « Ex », qui précède « pede » ?
    Il me laisse perplexe… » (duvent)
    ———-
    Eh bien comme dirait un latiniste, Hercule était pédé, il ne l’est plus…
    On avance, on avance…

  56. breizmabro

    @ Lucile 21 mai 2019 à 12:30
    Vous avez parfaitement raison, sinon il faut rétablir le vote à main levée dans chaque mairie lors des élections ce sera plus simple.

  57. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 21/05 12:06
    En quoi connaître le vote de X ou Y est-il si important, voire décisif ? Chaque électeur est-il donc incapable de se déterminer en fonction de ses propres valeurs, de ses propres convictions, de sa propre réflexion ?
    Dimanche matin, lorsque j’entrerai dans l’intimité de l’isoloir, ma décision sera arrêtée depuis longtemps déjà sans avoir eu besoin, tel un aveugle qui est conduit par son chien-guide, de l’avis d’un éminent philosophe, d’un incontesté politologue, d’un juriste reconnu pour forger mon jugement.
    Peu m’importe de savoir que Pierre, Paul et Jacques votent bleu, blanc ou rouge !
    Mon choix est libre et relève de ma seule responsabilité que j’essaye d’exercer de la meilleure manière possible.

  58. Michelle D-LEROY

    Juste une parenthèse pour tous ceux qui évoquent la religion en ce qui concerne le cas de Vincent Lambert. Ce cas après moult rebondissements et avis d’experts est si complexe en émotions, en sentiments personnels, qu’il ne mérite pas d’être réduit à la seule religion.
    Une réduction simpliste pour ceux qui sont trop contents de pourvoir jeter l’opprobre sur la religion catholique en disant des parents de Vincent Lambert qu’ils sont des intégristes. On sent là le plaisir non dissimulé de ceux qui défendent régulièrement l’intégrisme musulman de façon implicite. Enfin, ils peuvent nous démontrer en passant que les deux religions sont à mettre dans le même sac côté radicalité.
    D’autres encore ou les mêmes militent pour l’euthanasie ou sont pour un choix personnel de la fin de vie, ils ne voient donc dans cette triste affaire qu’un moyen de démontrer que la fin de vie choisie devrait être la norme. Tout un débat.
    Et puis, d’un côté une femme, jeune encore, qui ne peut ni refaire sa vie, ni percevoir les assurances dues en cas de décès de son conjoint, qui, après chagrin, espoir et désespoir aimerait tourner une page et que je ne juge pas car dix ans c’est long et douloureux et la vie est courte ; et de l’autre, des parents qui ne voient sans doute que leurs sentiments d’amour pour leur fils et surtout le regard de leur fils… car c’est bien là tout le problème, il n’est plus dans un coma profond et son regard interpelle, et enfin les proches qui se rangent d’un côté ou de l’autre de la famille selon leur sentiments personnels. Une famille lasse et disloquée. Alors nous autres qui ne vivons ce drame que par médias interposés, un peu de pudeur !
    Un cas humainement très douloureux et si j’ai bien compris très coûteux pour la sécurité sociale, bien que garder pendant des années des terroristes en prison coûte très cher aussi et que personne ne s’en plaint.
    Ensuite, le droit de retirer la vie à ce jeune homme pose des questions sur notre société en général, jusqu’où pourrions-nous aller pour alléger les charges de la collectivité et (ou) pour délivrer les gens de leurs misères physiques ou mentales, celles de la vieillesse, de la maladie d’Alzheimer, de maladies très invalidantes, d’enfants qui naissent ou deviennent handicapés, et autres accidentés ? Pour des motifs profondément humains ? ou plutôt pour des motifs moins avouables et financiers à l’échelon familial ou national ? Nous savons avec horreur que cela s’est déjà pratiqué et il y a de quoi hésiter à prendre une solution radicale, que l’on soit croyant ou pas.
    Enfin ce qui me bouleverse avant tout c’est la méthode employée, celle de laisser mourir quelqu’un en arrêtant de le nourrir et de l’hydrater. Nourrir et hydrater : ce ne sont pas des traitements, contrairement à ce qu’on entend, c’est l’assistance élémentaire due à tout être humain. Les symptômes de la déshydratation sont terribles. Très dur pour le malade et pour les proches qui resteront sur cette mort lente.
    Alors que Vincent a l’air d’avoir encore une certaine conscience, c’est ni plus ni moins laisser mourir à petit feu quelqu’un. C’est humain cela ? Dans un pays qui se targue d’être celui des Droits de l’Homme, qui a abandonné la peine de mort pour les pires assassins depuis bientôt quarante ans ?
    Ayons les moyens de nos belles idées humanistes, sans tenir compte de toute religion, la dignité de mourir humainement c’est d’abord de s’endormir progressivement, sans frustration et sans souffrir.

  59. Robert Marchenoir

    Concernant l’affaire Vincent Lambert, on notera à quel point la France s’abîme dans l’imbécillité et la superstition : des gens ont manifesté pour demander la « grâce » de Vincent Lambert au président de la République. Et ce dernier a déclaré (sur Facebook !…) qu’il « ne lui appartenait pas de suspendre la décision des médecins ».
    Donc nous avons des gens, apparemment en liberté, non enfermés dans des hôpitaux psychiatriques, qui pensent que Vincent Lambert a été condamné à mort par les tribunaux pour avoir tué quelqu’un ; que la peine de mort est en vigueur en France ; et que le président de la République a le pouvoir de « gracier » Vincent Lambert.
    Et de l’autre côté, nous avons Emmanuel Macron, qui se sent obligé de répondre à des abrutis, d’affirmer qu’il ne marche pas sur l’eau, qu’il n’est pas le roi de France et qu’il ne guérit pas des écrouelles.
    Alors que cette manifestation était tout juste digne d’un communiqué du balayeur adjoint de l’Élysée, rappelant que le pouvoir juridique de gracier ne s’applique (par définition) qu’aux condamnations pénales.
    Mais Emmanuel Macron insinue que s’il l’avait voulu, il aurait pu décider, à la place des tribunaux, de donner raison à cette partie de la famille de Vincent Lambert qui réclame son maintien en vie.
    Il n’y en a pas un pour racheter l’autre.

  60. Réflexions en vrac…
    Il y a bien des façons de donner la mort.
    – A commencer par le refus de donner la vie par les avortements demandés par la mère et accomplis par les personnels médicaux autorisés.
    – En assassinant les gens avec ou sans torture, par tous les moyens (arme à feu, couteau, poison, défénestration, coups, chute, noyade etc.).
    – En se suicidant. Avec parfois des dégâts collatéraux pouvant provoquer la mort d’autrui.
    – En ordonnant à des soldats des missions dont on sait qu’ils ne reviendront pas. En cas de retour, cela veut dire qu’ils ont eux-mêmes donné la mort.
    – En bombardant champs de bataille ou agglomérations, peu importe qu’il s’agisse de napalm, phosphore ou atome.
    – En exécutant des condamnés dans les pays où subsiste la peine de mort.
    – En supprimant la peine de mort, la prison à perpétuité, en relâchant dans la nature des criminels multirécidivistes qui donnent à nouveau la mort (le badinterrorisme).
    – En aidant les gens à mourir en douceur comme l’ont avoué certains médecins ayant atteint la célébrité, sans encourir les foudres judiciaires.
    Dans le cas Lambert, il n’y a que des solutions déraisonnables. La lucidité commande de choisir la moins déraisonnable pour les vivants, ceux qui restent. La plus grosse erreur serait d’oublier qu’il s’agit d’un cas particulier et de vouloir ‘’dogmatiser’’ la chose ou en tirer une quelconque jurisprudence.
    Quelqu’un a fait remarquer qu’autrefois on pouvait aussi bien gracier un condamné à mort qu’achever les blessés sur un champ de bataille (nettoyeurs de tranchées). Erreur, humanité ou barbarie ?

  61. @ Savonarole | 21 mai 2019 à 21:48
    Selon toute probabilité, les auteurs des dégradations seront condamnés solidairement aux réparations. C’est-à-dire que la totalité des dommages-intérêts pourra être demandée à n’importe lequel d’entre eux.
    L’article omet de dire que c’est une saisie conservatoire, aucune condamnation n’étant encore prononcée. C’est seulement une précaution pour empêcher que le propriétaire des appartements n’organise son insolvabilité pour le cas où il serait condamné.

  62. revnonausujai

    @ Robert Marchenoir
    «Concernant l’affaire Vincent Lambert, on notera à quel point la France s’abîme dans l’imbécillité et la superstition : des gens ont manifesté pour demander la « grâce » de Vincent Lambert au président de la République. Et ce dernier a déclaré (sur Facebook !…) qu’il « ne lui appartenait pas de suspendre la décision des médecins ».»
    Dans votre commentaire la phrase choquante est celle de Macron. Non, les médecins n’ont pas de décision à prendre ; ils peuvent conseiller, informer « techniquement », mais la décision appartient à l’intéressé, s’il peut s’exprimer ou s’il a pris la précaution de le faire à l’avance de manière irréfutable. Par défaut, cette responsabilité revient, aux termes de la loi, à la personne dite de confiance que chacun peut aussi désigner par avance.
    Admettre que le médecin décide, c’est un jour ou l’autre, admettre que la décision reviendra à l’ARS ou au sous-chef du bureau des économies du ministère de la Santé.

  63. Concernant l’affaire Vincent Lambert, Alba Ventura a parfaitement résumé la situation.
    Il serait temps que les politiques (notamment ceux du RN et de LR) fassent preuve d’un minimum de décence et arrêtent de récupérer un drame familial pour des raisons purement électorales.
    Quant à l’avocat des parents de Vincent Lambert, par son exaltation grotesque il a touché le fond de l’indignité.

  64. Au rythme où cela va, on va bientôt entendre qu’il faut rétablir la peine de mort pour le médecin de Vincent Lambert…
    Toutefois je pense que la récupération politique est limitée.
    Je ne comprends pas pourquoi, s’il faut accélérer la mort de Vincent Lambert, il faut le faire par suppression de l’alimentation et non plus radicalement: une balle entre les deux yeux, une électrification…
    Ou plus simplement une injection pour le laisser partir paisiblement sans rajouter la souffrance organique de la faim ?

  65. @ Christine L. | 21 mai 2019 à 16:42 @ duvent
    « Ne me dites pas que vous avez lu Aulus Gellius, j’en tombe de ma chaise ! »
    Ah, mais il faut remonter au plus vite sur votre chaise ; Goscinny est ma source… Et vous ?

  66. @ Xavier NEBOUT
    « Un jeune morveux marié à une femme qui pourrait être sa mère »
    Eh bien, voilà qui nous change des vieux troudxxs mariés à une femme qui pourrait être leur fille !
    —————————————-
    @ Lucile et Patrice Charoulet
    Entièrement d’accord avec Lucile. La question « Pour qui allez-vous voter ? » est même indécente. Et j’y répondrais volontiers : qu’est-ce que ça peut vous f… ?
    On voit dans les AG de grévistes plus ou moins bidonnées ce que donne le vote à main levée…
    Le pire du pire fut le procès de Louis XVI !
    Si certains ont envie de dévoiler leurs intentions de vote, libre à eux. Mais le secret du vote doit être protégé.

  67. Savonarole

    @ stephane | 22 mai 2019 à 10:18
    Très juste.
    Ce matin je me suis inscrit sur le grand Registre de l’Abattoir sur Internet, avec copie à mon notaire, j’ai une famille de bigots et je crains que leur immense et incommensurable amour pour moi ne me vaille quarante ans de souffrances sur un lit d’hôpital.
    Philippe Bilger a eu ce matin chez Pascal Praud une expression lumineuse, « la bureaucratie de la mort ». Superbe raccourci de ce cirque.
    Mme Lambert ressemble tellement à ma belle-mère que ça m’effraie de rester vivant.
    « La mort, c’est la fin des emmerdements » (LFC Voyage au bout de la nuit)

  68. hameau dans les nuages

    @ Achille | 22 mai 2019 à 08:24
    « Quant à l’avocat des parents de Vincent Lambert, par son exaltation grotesque il a touché le fond de l’indignité. »
    Ah bon ? Un combat acharné vaut bien cette scène déplacée.
    Ce qui est grotesque et pourtant devenant la normalité ce sont ce genre de faits divers rameutant des foules:
    https://www.20minutes.fr/nice/2522823-20190521-nice-tue-lors-dispute-chien-recueille-70000-signatures-soutien
    D’un côté une mère se bat pour que son fils, la chair de sa chair, ne soit pas fini comme un chien et de l’autre que la mort de son chien ne reste pas impunie.
    Drôle de société quand même… Ou l’élimination d’une portée de chatons peut vous amener à monter les marches d’un tribunal mais qui autorise la déshydratation d’un humain jusqu’à ce que mort s’ensuive.

  69. Ce qui m’étonne c’est le décalage entre belle-maman Viviane Lambert et l’épouse de son fils.
    L’épouse de Vincent Lambert n’est pas veuve, donc son héritage est bloqué, la succession n’est pas ouverte. Cette épouse dévouée semble-t-il ne peut divorcer et ne peut se remarier contrairement à sa belle-mère.
    Le fils ne peut ressusciter puisqu’il n’est pas mort.
    Viviane Lambert, divorcée, remariée, catholique traditionaliste, ne peut aller communier puisque le pape l’interdit. Dans quoi trouve-t-elle son salut ? Qu’expie son fils ?
    Que cache ce recroquevillement derrière des convictions, que je ne partage pas, mais respectables ?
    Et si Viviane Lambert avait donné un magot à son fils et avait peur que son épouse en hérite, en tant que dernière vivante du couple ?
    Que Viviane Lambert ne veuille pas la suppression de l’alimentation de son fils, on peut le comprendre car on ne sait pas comment le corps va réagir, mais cette divorcée traditionaliste aurait-elle d’autres motivations, elle attend que Dieu rappelle son fils, alors que cela fait plus de dix ans qu’il essaie de l’emmener dans son paradis.
    Cela cache peut-être une histoire de gros sous.

  70. @ Savonarole | 22 mai 2019 à 14:41
    « La mort, c’est la fin des emmerdements » (LFC Voyage au bout de la nuit) »
    Pourvu qu’il ait dit vrai…
    Quelquefois la fin des emmerdements, ici-bas, c’est un instant : le Kyrie : Orbis factor du Graduel d’Aliénor de Bretagne
    https://www.youtube.com/watch?v=sA7shBpD0js

  71. @ Julien WEINZAEPFLEN
    « La substitution de la démocratie directe aux corps intermédiaires se fera. C’est une question de temps.
    Longtemps je croyais rêver en le désirant. On me disait que c’était une utopie et j’avais fini par le croire. J’en rêvais depuis 1984. Aujourd’hui, je sais sans fausse modestie que j’étais avec quelques autres en avance sur mon temps. »
    Rêver seulement !
    Ce que vous entrevoyez là Julien n’est autre que le point oméga annoncé depuis 2000 ans !
    Une collectivité humaine où les hommes zéléfemmes se rassemblent librement sur l’agora pour y discuter des plaisirs et des jours de la communauté !
    Sans corps intermédiaires : de Monsieur le Président jusqu’au Maire de bourgade, grand-maître des permis de construire, des adjudications de ronds-points, de l’octroiement des emplois municipaux !
    Comment ils disaient déjà : « Les préférés dans le cœur des Français » !
    Naturellement les brutes ne sont pas au courant ; ils n’ont jamais rêvé de cette Arcadie peinte maintes fois par Poussin !
    Les économistes, les neurones rivés sur des tableaux de chiffres, ont l’imagination anémiée et la cuistrerie chevillée au corps !
    Bizarrement des bruits d’officine nous arrivent comme par hasard, comme d’hab ! Ils sont diffusées au compte-gouttes à l’Athélée dans les émissions pour intelauds.
    Ces « officins », Julien, ont dû vous remarquer dans la grisaille et ont allumé un contre-feu.
    On nous annonce que la génération montante qui sort des écoles « a peur », qu’elle rêve à des régimes autoritaires. On prononce même le mot « militaire » ; quelque chose comme dans les pays lointains : Egypte, Syrie, Amérique latine… le tiers-monde quoi !
    Nous effrayer ils veulent. Mais rien Julien ne nous empêchera d’espérer que demain sera moins nauséabond qu’aujourd’hui !
    L’un d’eux, un politicien celui-là, est allé jusqu’à évoquer le contrôle des naissances en Afrique ! Le malheureux ignore que faire des enfants est la seule passion véritable des Africains.
    Toutes ces prémices maléfiques ne sont que pichenettes. Pour nous le double cône inversé du Dante a une pointe tournée vers le haut !
    Viendra le temps où, à nuit tombante, la tâche diurne accomplie, nous irons dans les prairies danser parmi des jeunes filles botticelliennes.

  72. @ stephane | 21 mai 2019 à 14:36
    « Charoulet, c’est la Stasi de ce blog… qui se cache derrière les pseudos ? pour qui va voter qui ?… Des relents d’Allemagne de l’Est et une atmosphère pestilentielle avec des dossiers sur beaucoup d’intervenants, et tout cela pour parler de lui et faire sa psychanalyse. Comme le disait une participante : c’est la calamité de ce blog »
    Mais non, mais non ! c’est le plus pacifique des hommes !
    Il vient de terminer la petite cathédrale gothique de Dieppe : 3608 allumettes, 812 cure-dents d’occase et 23 tubes de super-glu.
    Il vient d’attaquer ND de Paris mais il a un problème avec les gargouilles…

  73. @ hameau dans les nuages | 22 mai 2019 à 18:34
    « Ah bon ? Un combat acharné vaut bien cette scène déplacée. »
    Je pense qu’un avocat peut utiliser d’autres termes que ceux d’un supporter du PSG, tribune Boulogne, pour manifester sa joie d’avoir obtenu gain de cause. D’autant que là il ne s’agit pas d’un match de football, mais de la vie d’un homme qui depuis onze ans vit dans un état neuro-végétatif.
    Alors certes, il n’est pas en fin de vie vu que ses organes vitaux (cœur, poumons, reins, foie, etc.) fonctionnent parfaitement. Mais c’est bien pire que ça car il peut rester dans cet état pendant encore des décennies vu qu’il n’a que 42 ans.
    Je ne souhaite à personne de vivre cette situation infernale, même pas à l’avocat des parents de Vincent Lambert.
    La vie ne se limite pas au bon fonctionnement des organes vitaux, mais à la possibilité, pour un être vivant, de communiquer avec le monde extérieur, prodiguer son amour à ses proches, apprécier les beautés de la nature, bref, profiter de la vie. Certainement pas d’être enfermé dans son corps.

  74. breizmabro

    @ Deviro 23 mai 2019 à 11:13
    Drôôôle. Mais qui va l’inviter dans son prochain dîner ? 😀
    ————————————————
    @ stephane 22 mai 2019 à 19:14
    Je suis assez d’accord avec votre raisonnement.
    D’après des informateurs bien informés il semblerait que Vincent Lambert ait quitté le giron familial parce que la seconde femme de son père (papy était, dans sa jeunesse, un chaud lapin, dit-on) faisait régner une sorte de secte religieuse au sein de la famille, allant mettre le jeune Vincent (environ 10 ans) dans une école catholique traditionaliste. Il en aurait beaucoup souffert d’où sa décision à l’âge adulte de « se tirer » de ce monde.
    Devenu infirmier et ayant vu ce qu’il a vu dans l’exercice de sa profession il ‘aurait’ dit à ses collègues et à sa femme qu’il ne voulait pas « finir comme ça ».
    La femme de Vincent Lambert n’est pas veuve certes mais elle peut prendre modèle sur sa belle-mère et prendre un amant même marié et père de famille. Comme chantait Brel « il faut bien que le corps exulte ».
    La suite du feuilleton deviendra intéressante à suivre lorsque Pierre Lambert (qui n’a reconnu son fils Vincent que lorsqu’il avait 6 ans) sera atteint de la maladie d’Alzheimer et ne souviendra plus qu’il a une femme et des enfants.
    J’imagine que la Viviane, maligne comme elle est, aura fait le nécessaire pour devenir la tutrice de son vieux mari et qu’elle lui aura fait signer une « donation universelle au conjoint survivant ».
    Si j’étais scénariste quel beau biopic ça ferait 😀

  75. Vincent Lambert est un bien-portant horizontal aux lésions cérébrales irréversibles suite à un accident automobile. Il y a l’aspect bassement matériel. Ayant travaillé aussi en milieu hospitalier, un tel cas avec assistances diverses humaines et matérielles c’est au bas mot 3 000 € par mois. Qui paye est de l’ordre du privé c’est aussi nos z’impôts étant donné que l’ancien infirmier est dans un établissement public depuis plus de dix ans.
    Inextricable… la loi belge est sûrement mieux faite que la française, établissant un ordre de priorité lorsqu’il y a ces cas douloureux et une décision à prendre : le conjoint d’abord puis les enfants majeurs et les parents. Puisqu’on ne peut rien pour celles de VL, on peut toujours réduire les fractures de sa famille. Sans certitude et c’est du long voire du très long terme. Religion est étymologiquement liaison, relier. Des vivants.
    Quand les atermoiements judiciaires font écho aux avancées de la médecine sur fond de considérations philosophico-mystiques. « Est-ce que Vincent souffre ? » est la question numéro 1 pour moi. Et son corollaire : « Vous en êtes sûr(e) ? »

  76. Savonarole

    Ruth n’a jamais eu les dents aussi blanches, elle a dû passer chez Kärcher avant l’émission du siècle.
    Ultra Bright sur gencives mauves, c’est chic, mais ça signe un âge. Les deux couleurs détonnent. Prouesse dentaire.
    Fernandel était moins prétentieux…

  77. Savonarole

    22:00 H
    J’imagine nos hôtes sous leur couette, tétanisés devant leur TV Grundig, un mug de tisane en main, regardant l’émission du siècle.
    Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe devant une meute de fauves, Blandine dans la fosse aux lions.
    Oh, doux Jésus, j’en tremble !
    Pourtant, ce n’est qu’un carrousel de nullités, des chevaux de bois, cinq euros pour refaire un tour, un juke-box de vieux tubes, du Dick Rivers…

  78. Savonarole

    Ce soir, le plus nul c’est Jean-Christophe Lagarde, l’arbitre des nullités, « le bon sens près de chez vous » (pub BNP des années 70)… y a pas pire qu’un centriste.
    Quant à Léa Salamé, elle doit s’arracher les cheveux d’avoir misé sur le canasson Glucksmann.
    De passage à Paris, je suis passé devant le 13 rue Duroc dans mon quartier, le VIIe arrondissement (je m’en excuse), c’était le siège des Radicaux de gauche, figurez-vous qu’ils ont disparu, l’hôtel particulier est en vente, ils sont partis, disparus, il est en ravalement une SCI nous l’indique.
    Quel que soit le résultat des élections, il faudra tout de même évoquer la disparition de la gauche. Un billet s’impose.
    Ma génération aura dû supporter cette gauche morale, qui donnait des leçons à la terre entière, j’ai vu boulevard Saint-Michel défiler les étudiants de La Sorbonne pour soutenir Pol Pot, Staline, Mao, Allende, Castro, et j’en passe.
    Puis, on a trouvé Mitterrand sublissime car il lisait Chardonne, ah mon dieu !
    On a érigé en stèle Badinter, alors que la peine de mort a été abolie en 1964 au Royaume-Uni et en 1865 en Bolivie… Cherchez l’erreur.
    La grande révélation de cette élection ne sera pas le score de Marine Le Pen, ce sera plutôt la disparition de la Gôche, une plaie, qui aura mis cinquante ans à crever.

  79. hameau dans les nuages

    @ Achille | 23 mai 2019 à 13:12
    « La vie ne se limite pas au bon fonctionnement des organes vitaux, mais à la possibilité, pour un être vivant, de communiquer avec le monde extérieur, prodiguer son amour à ses proches, apprécier les beautés de la nature, bref, profiter de la vie. Certainement pas d’être enfermé dans son corps. »
    Et bien cela en fait du monde à éliminer ! Les hôpitaux psychiatriques et les centres pour handicapés mentaux profonds en sont pleins. Je comprends votre raisonnement mais où sont les limites ?

  80. @ hameau dans les nuages | 23 mai 2019 à 23:55
    Tous ces cas sont douloureux. Raison de plus pour les traiter avec humanité et non en se référant à des principes idéologiques surannés.

  81. @ Savonarole 23 mai 23 h 20
    Est-ce donc vous, sombre et pensif, que j’aperçus l’autre jour contemplant ce sinistre échafaudage ?

  82. Oui, Zonzon, c’était lui qui suivait, tout pensif, le chemin de Mycènes…
    Savonarole, prénom Hippolyte :
    « J’arrive, je l’appelle ; et me tendant la main,
    Il ouvre un œil mourant qu’il referme soudain :
    « Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie.
    « Prends soin après ma mort de la triste Aricie.
    « Cher ami, si mon père un jour désabusé
    « Plaint le malheur d’un fils faussement accusé,
    « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive,
    « Dis-lui qu’avec douceur il traite sa captive ;
    « Qu’il lui rende… » À ce mot, ce héros expiré
    N’a laissé dans mes bras qu’un corps défiguré :
    Triste objet où des dieux triomphe la colère,
    Et que méconnaîtrait l’œil même de son père. »
    Maintenant, avec la gauche qui, semble-t-il, aurait gagné aux Pays-Bas, il tente de rassembler les miettes de ses beaux quartiers, pour mieux accomoder le grain de caviar qu’il nous reste, celui que nous n’avons jamais su partager.
    « De profundis clamavi ad te, Domine, Domine, exaudi vocem meam.
    Fiant aures tuæ intendentes in vocem deprecationis meæ. » (Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur, écoutez ma voix.
    Que vos oreilles soient attentives aux accents de ma prière.)
    Psaume 130

  83. anne-marie marson

    @ breizmabro | 23 mai 2019 à 16:11
    @ breizmabro | 20 mai 2019 à 14:42
    Vous avez mal compris mon propos.
    Quand je parle de l’acharnement des médecins, c’est leur acharnement à vouloir faire mourir Vincent Lambert, comme je l’ai dit par une euthanasie active.
    La décision de la cour d’appel est une très grande victoire pour Vincent Lambert, et pour tous ceux qui sont dans son cas.
    Je parlais de M. Schumacher, dont je pense que l’état, après son accident et six mois de coma, est peut-être aussi dramatique que celui de Vincent Lambert. Mais M. Schumacher est protégé par sa famille qui assume les soins.
    Est-ce qu’Agnès Buzin est une bonne ministre de la Santé, qui par son histoire familiale devrait se méfier des méthodes totalitaires ?
    Comme pour le mariage pour tous, on va accorder un « droit à l’euthanasie » pour tout le monde, qui sera la norme, à charge pour ceux qui ne veulent pas être euthanasiés de le dire de leur vivant.
    Et les médecins devraient se souvenir de leurs grands prédécesseurs, les grands mandarins qui ont fait la médecine française, les Pasteur, les Claude Bernard, Jean Hamburger, Jean Dausset, Jean Bernard, et tous les autres, et ne pas faire une médecine qui nous ramène à la cosmogonie tribale.
    En ce qui concerne les avocats des Lambert, ils sont payés par la Fondation Jérôme Lejeune.
    Et pour ma part je ne m’inscrirai pas sur le registre du Grand Abattoir National, dixit Savonarole.
    Les avocats de Vincent Lambert ont gagné une bataille, ils n’ont pas encore gagné la guerre.

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