Depuis que le jugement a été rendu le 1er mars et les condamnations prononcées contre Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, une multitude de réactions et de dénonciations extrêmes qui vitupèrent une décision qu’elles n’ont pas lues, mettent ensemble des politiques inconditionnels – jusqu’au ministre de l’Intérieur, le respect d’un côté, le pouvoir de l’autre ! -, des avocats naturellement critiques et beaucoup de médias prenant pour un « coup de tonnerre » ce qui devrait être perçu comme une administration normale de la Justice (CNews, Sud Radio, jugement intégral dans Mediapart).
Et, bien sûr, les grands mots : malaise dans la démocratie (Le Figaro), crise politique, déclin de la République, qui n’ont que le tort de se tromper de cible et d’oublier que nous n’avons qu’un seul devoir : appréhender l’acte judiciaire dans sa spécificité, faire respecter l’état de droit, prendre acte de l’appel et si, le moment venu, il aboutissait à la relaxe des prévenus, l’accepter comme la preuve de l’importance des voies de recours et du regard pluraliste et parfois contradictoire qu’elles permettent.
On ne peut pas en même temps décrier, salir, souvent avec une totale ignorance et mauvaise foi, la décision du 1er mars et se féliciter que les prévenus aient pu relever appel : il faudrait choisir. L’opprobre ou la sérénité ?
Les juges sont saisis sur le plan judiciaire mais c’est leur prêter un immense pouvoir qui serait exclusif et qu’ils n’ont pas que de les prétendre créateurs ou destructeurs des destins politiques.
Ce qui a suscité cette effervescence majoritairement insultante contre le tribunal correctionnel, les magistrats et le PNF tient au fait que les mêmes, nombreux, reprochant en l’occurrence à la justice d’être partisane et politisée, portent sur ce jugement une appréciation elle-même partisane et politisée.
Exception : je tiens à saluer la parfaite dignité des avocats des trois prévenus. Ils fourbissent d’autres armes pour le futur et c’est normal car ils ont sans doute conscience que leur stratégie de dénégations systématiques n’a pas été la bonne (Marianne).
Mais le honteux silence du garde des Sceaux et son absence de soutien à l’univers dont il a eu la responsabilité par un coup politique !
Si on avait l’honnêteté de s’arrêter au seul plan judiciaire, que pourrait-on dire ?
Des écoutes recueillies dans le cadre d’une autre procédure – grâce à un filet dérivant, je l’admets bien volontiers – ont révélé des échanges entre un avocat et son client, usant l’un et l’autre d’une fausse identité, dont la plupart se rapportaient à la préparation d’infractions susceptibles d’incriminer le trio plus tard condamné.
Corruption, trafic d’influence, violation du secret professionnel et recel pouvaient qualifier ces agissements programmés. Le fait que le pacte conclu dans les conversations n’ait pas eu de traduction effective n’a rigoureusement aucune importance en droit sur la nature des délits principaux.
Les débats devant le tribunal correctionnel ont été intenses, nourris et exemplaires. J’ai pourtant noté d’emblée, de la part de certains chroniqueurs judiciaires, une sorte de parti pris qui ne laissait pas d’inquiéter sur leur compétence technique et judiciaire, en tout cas sur leur intuition.
D’ailleurs, sans paradoxe, j’ai compris que la condamnation de Nicolas Sarkozy était pressentie et crainte quand une offensive violente contre le PNF a été mise en branle, quelques jours avant le jugement, par Le Point, aux sympathies pro-sarkozystes connues.
Jugement qui a été légèrement inférieur aux convaincantes réquisitions du parquet puisque la peine d’un an ferme accompagnant le sursis pour Nicolas Sarkozy, permet un aménagement, ne prévoit pas l’inéligibilité et n’interdit pas le principe d’une éventuelle nouvelle candidature.
Les motivations de cette décision (254 pages) mêlent une argumentation technique précise et pointue à des considérations morales et démocratiques quand il s’agit d’expliquer la nature de la sanction. Ce qui est on ne peut plus normal.
Pas de preuves, paraît-il? Lesquelles auraient persuadé les soutiens politiques de Nicolas Sarkozy ?
Il ne me semble pas que l’ire brillante d’Élisabeth Lévy soit pertinente sur ce plan pas davantage que la globalité approximative d’Éric Zemmour évoquant une décision sous la dictée de Mediapart et faisant passer pour des certitudes ce qui relève de sa constante détestation des juges.
Par conséquent, à bien considérer le processus judiciaire dans son ensemble – et j’y inclus la discutable périphérie procédurale des fadettes – il n’y a rien qui, le jugement rendu, permette de le frapper d’illégalité ou même d’illégitimité. Sauf à tenir une ligne affichant un Nicolas Sarkozy innocent par principe et virginal malgré une dizaine de procédures, au fil du temps, à ses basques, certaines l’ayant d’ailleurs exonéré.
Ce qui réduit à rien l’accusation d’acharnement judiciaire et montre que depuis la honteuse insulte sur les « petits pois » ou le Mur des cons, de l’eau judiciaire a coulé sous les ponts. Si Nicolas Sarkozy est relaxé en appel, je parie qu’on le verra alors vanter l’état de droit et ces magistrats qui auront eu raison de lui donner raison.
Le PNF qui, sous l’égide d’une configuration de gauche, a matraqué judiciairement François Fillon – celui-ci y a mis du sien ensuite ! – n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui, dirigé par Jean-François Bohnert, un magistrat impartial et mesuré qui a rappelé le très faible pourcentage d’affaires politiques (un peu plus d’une dizaine) dans le vivier du PNF, la majorité tenant à du droit pénal financier ayant rapporté des milliards.
Alors procès politique ? Banalement oui. Il n’est pas indifférent qu’un ancien président de la République soit renvoyé devant un tribunal correctionnel et condamné à une peine partiellement ferme. Mais procès non politique si on entend par là qu’une juridiction aurait voulu « se payer » Nicolas Sarkozy, son excellent avocat sous influence et un magistrat discutable et discuté.
J’aurais rêvé qu’on prît tout simplement ce procès et cette décision pour la preuve d’une démocratie devenant de plus en plus exemplaire. Non pas malaise dans celle-ci mais exactement le contraire.
En effet, que la prévention pénale ait été infime, voire dérisoire aux yeux de certains ne me paraît pas un argument décisif. Rien n’est négligeable de ce qui est imputé à l’homme qui a ou a eu le pouvoir suprême. Il a des devoirs, des obligations, une exigence d’éthique et de rectitude. Il se doit d’être irréprochable.
C’est la fonction dévoyée qui justifie la gravité de la peine, pas les infractions. Même si je ne suis pas de ceux qui ont une vision hémiplégique de la délinquance, impitoyable pour celle du commun et emplie d’indulgence relativiste, voire cynique pour celle des puissants dans quelque domaine que ce soit.
Il y a en ce moment une responsabilité délétère de nos « élites », qui devraient inspirer, modérer, faire comprendre, faire réfléchir sur ce qui devrait pourtant être perçu comme une avancée de la République, une bienfaisante égalité entre les citoyens à partir de leur statut et de leur mission.
Je remercie amèrement le Figaro et TF1 d’avoir offert la démonstration inverse puisque Nicolas Sarkozy a pu développer, en vertu d’un privilège indu rompant tous les principes d’une justice équitable, « un complotisme anti-juges » et une affirmation répétée de son innocence, démentie le 1er mars et qui le sera peut-être encore en appel. Un abus, une complaisance que je juge choquants.
Derrière une aspiration formelle à l’égalité, les Français au fond révère les supériorités de type régalien. Même sanctionné, Nicolas Sarkozy est un parfait exemple de cette tendance.
Il me semble intéressant de relever que Nicolas Sarkozy a fondé ses protestations renouvelées sur le fait que journalistes et avocats, lors des débats, avaient considéré qu’il n’y avait aucune preuve contre lui. Ce serait comique si nous n’étions pas confrontés à une affaire désastreuse pour la République et qui bizarrement a conduit gauche, droite et les extrêmes à une sorte de connivence et de prudence lâches. On ne sait jamais, cela pourrait nous arriver !
Si je comprends bien le fil du temps, on a longtemps reproché à la magistrature d’être trop soumise. Maintenant, d’être trop indépendante. Qu’importe ! Les chiens aboient, la caravane doit passer.
Je conclus donc. Aucun malaise dans la démocratie.
Ou alors d’une autre sorte.
En effet, le seul vrai, authentique, désastreux malaise est qu’on puisse sans honte, légitimement, sereinement, poursuivre ou condamner un ancien président de la République pour des agissements que la Justice non seulement n’a pas inventés mais qu’elle a le devoir et l’honneur de prendre en charge.
C’est dans cette ambiance d’hystérie actuelle, entretenue par le pouvoir, que le Conseil scientifique va rédiger son rapport sur un possible nouveau report des élections régionales et départementales, voulu par Macron depuis le début. Le rapport doit être remis avant le 1er avril. Etonnant, non ?
La dictature sanitaire à la chinoise est en Marche. Ce virus est utilisé par la macronie pour continuer d’évincer ses opposants. Et la justice s’y met à présent. Après F. Fillon, N. Sarkozy est condamné avec zèle et précipitation. Ces juges de gauche viennent de sortir une théorie fumeuse de « faisceau d’indices » faute de preuves flagrantes.
F. Hollande n’était pas le « flanby » benêt et innocent, il a mis en place E. Macron en prenant soin de faire virer F. Fillon. La démocratie est en danger !
Les manœuvres du PNF deviennent de plus en plus flagrantes.
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Rappel de certains faits :
Les esprits sérieux regrettent que l’affaire Fillon empêche que l’on parle des programmes des candidats. Peu me chaut le programme de tel ou tel candidat. En revanche, l’affaire Fillon me divertit beaucoup. Je la suis comme une série télévisée. Je trouve Hollande très bon. Lui que ses ennemis ont appelé par cécité Flanby est un maître de la duplicité et du sale coup.
Le dernier mitterandien, peut-être. Liquider si vite et avec tant de cruauté le candidat de la droite ! Un régal ! Mais la saison 1 n’est pas finie. Hollande envoie ses proches gonfler les rangs de Macron, son poulain, afin de castrer Hamon, d’en finir avec le PS des frondeurs, et de refonder un centre gauche. Bien joué ! Il laisse Marine jouer sa partition de sorte que les citoyens apeurés se portent par réflexe au vote utile. Bien pensé ! La saison 2 commencera après l’élection de Macron, avec les législatives. Hollande sera-t-il encore à la manœuvre ? Suspense !
Illusion démocratique ! Aujourd’hui, nous avons l’éviction de N. Sarkozy pour un éventuel retour en 2022. Comme la justice gauchissante est bien faite !
Si j’ai bien suivi, le feuilleton des « écoutes illégales » d’un avocat avec son client et l’implication d’un magistrat auquel l’ancien président aurait soi-disant promis d’appuyer sa promotion (laquelle n’a jamais eu lieu), ont conduit après des années de rebondissements et de recherches vaines destinées à trouver le commencement d’une preuve tangible de corruption de Nicolas Sarkozy et de messieurs Herzog et Azibert, à une condamnation inique en forme de vengeance et règlement de comptes.
Or il faudrait être aveugle pour ne pas voir dans cet acharnement une justice de gauche voulant à tout prix détruire tout ce qu’il reste de la droite et pourrait menacer la réélection de l’apprenti dictateur en place qui lui a toujours su caresser les « petits pois » dans le sens de l’hermine !
Où sont donc passés la probité, la loyauté et le sens de l’honneur de ces juges croupions dont le seul objectif semble être le dévoiement de la démocratie et des élections au détriment du peuple et pour leur seule jouissance comme on l’a hélas constaté avec l’affaire Fillon ?
Triste justice ! Pauvre France !
Cher Monsieur Bilger,
Je n’ai pas lu le jugement ; j’ai lu quelques articles et surtout entendu Me Jacqueline Laffont sur RTL ce mardi. J’adhère à la quasi-totalité de votre analyse tout en ayant une conclusion opposée ; il y a un malaise dans la démocratie ! Pour quelles raisons notre divergence ? Il me semble que c’est notre rapport personnel aux institutions. Votre brillante et longue carrière a créé un lien quasi sanguin avec l’institution judiciaire qui pour vous fait croire en la vérité judiciaire malgré quelques avatars dont le Mur des cons.
J’ai une approche plus lointaine, plus globale même si j’ai eu à connaître de quelques affaires qui m’ont acquis à l’idée que le juge pénal n’est pas un bon régulateur de la démocratie. Même si je suis moins critique que vous sur la personne de notre ancien Président, je n’en suis pas pour autant un partisan inconditionnel. Je crois donc dans les voies de recours, ce qui est parfait d’un point de vue de technique judiciaire mais n’est pas suffisant pour affirmer qu’il n’y a pas de malaise dans notre justice et dans notre démocratie.
Cher Philippe,
J’avais digressé, très coupablement, en esquissant un commentaire sur votre nouveau sujet après votre texte précédent.
Je n’en retire pas un mot. Permettez-moi deux questions, que je pose aussi aux magistrats et aux avocats de votre lectorat.
Un. Comment lire les 250 pages du jugement ? Je suis partant.
Deux. Sur quel article du Code pénal voit-on que ce qui est reproché à Me Thierry Herzog mérite notamment 5 ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat ?
Sévère mais juste.
Merci, notre hôte.
Du mâle être au mal aise en passant par le mâle prend ses aises, c’est vrai qu’on rame là encore ! Que penser de tout cela ? Quel cirque quand même avec Sarko !! La politique est bien morte !!! Vive le roi !!!! Et si tout ceci n’avait aucun sens : du bon sens au non-sens il n’y aurait plus qu’un sens unique ! Un roi ou une reine ? En anglais « nonsense » signifie absurdité, non ? Sissi !
Doctrine du « fruit de l’arbre vénéneux ».
C’est une doctrine de droit américain, généralement en usage dans les démocraties dignes de ce nom. Elle est en rapport avec le 4e amendement.
« Le terme « fruit de l’arbre vénéneux », dit Wikipédia, est une métaphore se rapportant aux preuves obtenues illégalement. La logique de cette terminologie veut que si une source est avariée, tout ce qui provient de cette source est avarié, dont les preuves ainsi obtenues.
En général, dans une démocratie, de telles preuves ne sont pas admissibles dans un procès, sauf exceptions bien précises.
L’admissibilité de preuves obtenues par des moyens illégaux fait l’objet de désaccords dans le monde entier. Exemple : documents volés, conversations téléphoniques sous écoutes ».
https://en.wikipedia.org/wiki/Fruit_of_the_poisonous_tree
La justice me paraît glisser sur une pente savonneuse sur ce point. D’autre part je ne mettrais vraiment pas dans la même catégorie « les petits pois » (NS était interrogé par Michel Drucker sur France 2, conversation certes un peu irrespectueuse) et le mur des cons.
« Nicolas Sarkozy : quel malaise dans la démocratie ? »
Le malaise, cher P. Bilger me semble plutôt être dans la teneur de votre billet.
La détestation de Sarkozy et votre évident corporatisme (qui n’est pas une découverte) vous transforment immédiatement en procureur partial.
Quand je vous ai entendu dans une de vos interviews dire ou laisser croire que le fait d’avoir été, pour Sarkozy, relaxé dans dix affaires ne signifiait pas un acharnement du système judiciaire à son encontre et que le fait d’avoir été président de la République imposait pratiquement au système judiciaire d’avoir moins d’égards ou plus de rudesse à son encontre, j’ai compris que nous ne parlions pas de la même justice.
J’ai trouvé les remarques de Zemmour pertinentes et je ne trouve pas juste votre raccourci ironique sur ce qu’il a développé de façon plus globale, se gardant bien de donner un avis sur le jugement lui-même.
Plus généralement, il y a bien un malaise, entre autres malaises français, dans ce système judiciaire. D’autres le disent bien mieux que moi.
Cordialement
Sur le fond, je n’ai rien à ajouter au commentaire de Mary Preud’homme (14 h 24) avec lequel je suis entièrement en accord tant il résume parfaitement ce que je pense.
Il est visible que certains hommes politiques sont poursuivis avec hargne, et c’est le cas de Nicolas Sarkozy, pendant des années même si le dossier s’amenuise au fil de ces années. Ce qu’on lui reproche ressemble à s’y méprendre à ce que font ou ont fait beaucoup d’autres hommes politiques mais pour lesquels « on » n’a pas cherché parce qu’ils sont de gauche et que tout le monde le sait, la gauche est parfaite et honnête et d’une moralité sans faille.
Les méthodes employées par les magistrats à savoir les écoutes illégales ne semblent pas déranger notre justice à sens unique et irréprochable. Quand jugera-t-on les juges, enfin ?
C’est un procès politique, contre un homme, pour détruire définitivement un gêneur même s’il n’a aucune chance de revenir en politique. Pas d’ombre à Jupiter.
Et, comme beaucoup de Français, journalistes ou M. Toulemonde, ont conscience de cet acharnement par une justice de gauche à charge contre tout ce qui n’est pas dans sa ligne de pensée, ce verdict me laisse un vrai sentiment de malaise. Un malaise qui s’ajoute à bien d’autres tripatouillages visibles à l’oeil nu mais sans suite.
Couramment, nous voyons des magistrats archi-cléments avec des voyous ou même des assassins. C’est bien ce sentiment du deux poids deux mesures d’une justice visiblement politique qui fait réagir les Français et pas forcément des sarkozystes au sens politique du terme.
Tout cela contribue à un climat de plus en plus délétère et clivant.
Les gouvernements Fillon auront donné du travail au tribunaux en tout cas: Juppé, Fillon, Pécresse, Morin, Bachelot, et maintenant la tête de gondole.
Sans compter tous les mis en examen (Alliot-Marie, Hortefeux, Woerth, celui-ci sauvé par miracle).
La droite pourra se consoler avec les relaxés: Bertrand et Darcos.
Y’a pas, soit notre justice est noyautée par les islamogauchistes (qui sont partout, même chez Castex, dont on apprend que la responsable communication a travaillé à redorer l’image de l’Arabie saoudite après la lamentable affaire Kashoggi), soit on a vraiment la droite la plus malhonnête du monde…
Et j’imagine qu’on aura dès demain sur TF1 les journalistes télé les plus complaisants de l’univers: rappelleront-ils à l’ancien président cette phrase de 2015, plus que jamais d’actualité: « Je souhaite qu’il n’y ait pas de mesures d’aménagement de peine pour les peines supérieures à six mois ».
« En effet, que la prévention pénale ait été infime, voire dérisoire aux yeux de certains ne me paraît pas un argument décisif. Rien n’est négligeable de ce qui est imputé à l’homme qui a ou a eu le pouvoir suprême. Il a des devoirs, des obligations, une exigence d’éthique et de rectitude. Il se doit d’être irréprochable.
C’est la fonction dévoyée qui justifie la gravité de la peine, pas les infractions. » (PB)
On hésite à comprendre car le raisonnement est contraire à tous les principes dont on fait bon marché par ailleurs dans cette affaire. S’il fallait le qualifier, on irait qu’on est en présence d’une « pétition de principe » qui consiste à tenir pour vrai ce qui doit être démontré, à savoir la culpabilité
de l’homme qui a été au pouvoir suprême. Qu’il y ait infraction ou pas d’infraction serait sans importance. Il doit être sanctionné. L’infime suffit.
Cela semble dur à avaler, d’autant plus que cela heurte une autre règle fondamentale, opportunément clamée chez les bien-pensants. Monsieur Sarkozy doit être traité comme un justiciable ordinaire, ce qui n’est pas contestable mais comment prétendre qu’il l’est alors que sur une « présomption pénale infime » on prononce une peine aussi lourde ?
La clé se trouve plus haut dans le commentaire de Monsieur Bilger, c’est « la honteuse insulte sur les petits pois ». Et pour faire bonne mesure, on assaisonne un avocat.
Il vous semble donc normal d’être condamné sans preuves pour un délit qui n’a pas eu lieu, qui n’a procuré aucun avantage ou bénéfice à ceux qui en sont accusés, et sur la base d’indices recueillis par des méthodes illégales (écoutes de conversations entre un avocat et son client) ! On connaît les sentiments peu amènes que vous inspire Nicolas Sarkozy, mais de là à approuver et justifier les procédés du Parquet national financier…
« C’est la fonction dévoyée qui justifie la gravité de la peine, pas les infractions » (PB)
Je ne savais pas que les magistrats étaient préposés à la délivrance de cours de morale ?
Il me semblait que la justice c’était l’application d’une règle de droit après que les preuves apportées à l’appui de l’accusation étaient de suffisante portée. Tel n’est pas le cas dans l’affaire Sarkozy…
Dieu sait que je n’ai aucune attirance politique pour l’ancien Président, mais je trouve qu’il paie très cher ses considérations sur les « petits pois ».
Moralité, si je puis dire: tout faire pour ne jamais avoir affaire à la magistrature… J’en ai deux dans ma proche famille: je sais donc de quoi je parle.
C’est cadeau ! :
Pour arroser leur victoire, j’ai créé un Hymne à la joie destiné à la chorale du PNF :
« Figaro ci… Figaro ça… la… la… la… !!
Sarko par ci… Sarko… par là… la… la… la… !!
Il est petit… il est méchant… !!
Sarko ci… Sarko ça… la… la… la… !!
Il mange les p’tits enfants et même les grands…!!
Figaro ci Figaro là !!
Sarko ci… Sarko ça… !!
C’est un despote et un tyran… !!
Sarko ci… Sarko ça… la… la… la… !! »
Figaro ci Figaro là…
Il est passé par ici, il repassera par là !
etceteri etcetera…
et patati et patata…
Pour leur future victime MLP, j’en cogite un autre qui va plaire aux islamogauchistes.
Vous pouvez ne pas me remercier d’avance, c’est de bon coeur !
Je n’apprécie pas Sarkozy, mais je trouve totalement inadmissible qu’il soit condamné, alors que les conversations avec son avocat doivent demeurer secrètes et confidentielles.
C’est une énorme atteinte aux libertés de base.
Si ce n’est pas un régime dictatorial, ça y ressemble.
Staline, Pinochet, Ceaușescu et d’autres n’auraient pas fait mieux.
Sarkozy n’a pas trahi le pays et ne prévoyait pas de le faire.
Et si Sarkozy et Herzog sont condamnés, le citoyen français peut commencer à compter ses abattis.
La profession d’avocat est-elle encore exerçable ?
Sarkozy et son avocat ont été condamnés pour présomption de corruption sur la base d’écoutes entre un client et son avocat.
Que le chef du PNF se justifie, ce matin, en déclarant que tout cela est conforme sinon à la loi, du moins à la jurisprudence, montre soit que ce magistrat est un menteur soit que la loi doit être revue d’urgence.
Le problème dépasse largement les errements d’un parquet qui a passé trop de temps, et utilisé des moyens illégaux pour porter son accusation. Il touche le coeur même de la légitimité de la justice.
La loi n’a de justification que si elle se soumet à quelques grands principes :
– Une intention ne relève pas des tribunaux (où l’on sombre dans les lois des suspects) ;
– Une condamnation doit être prouvée (l’intime conviction ne peut être invoquée que par le peuple souverain) ;
– L’ensemble des magistrats n’a pas à être indépendant, ils ne sont que les serviteurs de la loi mise en place par le pouvoir législatif et le bras du peuple souverain (tout le problème, depuis la naissance de l’Etat, a toujours été de trouver le moyen raisonnable d’exprimer la sujétion de la justice à la nation).
Le Parlement s’honorera en votant une loi d’amnistie pour effacer l’ignominie de ce jugement.
En fait, qu’on le veuille ou pas, ils ont construit leur jugement sur des soupçons. Et agglomérer un ensemble de soupçons construit un gros soupçon mais ne construit jamais une preuve.
Ils ont donc condamné un homme à de la prison sur un gros soupçon. C’est ce qu’ils appellent l’intime conviction. La preuve, c’est le chef du PNF qui a dû venir justifier cette sanction démesurée à la télé tellement elle fait froid dans le dos de bon nombre de Français.
Boîte mail piratée
Un de mes amis me dit que sa boîte mail a été piratée. Je dis ceci à qui ne sait pas ce que cela veut dire : le pirate envoie à tous les correspondants du piraté des messages qui se terminent par une demande d’argent. Certains tombent dans le piège.
Cet ami, grâce à un ami informaticien, a découvert d’où venait la tentative d’arnaque.
L’opération venait d’Abidjan. Je crois savoir que d’autres opérations du même genre viennent d’autres pays.
Le ministère de l’Intérieur doit avoir plus d’informations que moi en ce domaine. Il sait, lui, de quels pays viennent ces attaques. Et, à partir des informations dont il dispose, il devrait, à mon humble avis, contacter les autorités des pays concernés, les prier instamment d’enquêter et d’empêcher ces agissements, même si les victimes se trouvent loin de leurs frontières… notamment en France.
Cher Philippe,
Si ce n’est pas l’expression d’un malaise que de ne plus avoir confiance en la justice, c’est qu’il faut se moquer de tout, ne plus écouter ni suivre les jugements, ne plus souhaiter l’amélioration de la justice.
Que Hollande viole le secret défense, c’est anecdotique ou cela relève de la cour martiale ? Qu’Aubry se vante d’un bourrage d’urne, c’est de la pacotille ?
Cette décision rend normale l’écoute des avocats, ce qui est illégal. Tremper son sucre dans l’intimité d’un homme, c’est de la perversion pure et simple. C’est le signe de la bassesse d’une partie de notre justice.
Ouvrez grand les yeux, cher Philippe et vous comprendrez que l’on attend de la justice le respect des principes et pas une besogne de vicelards, de main dans la main avec « tu ne le reverras plus ».
Être écœuré par sa justice et c’est ce que vivent plusieurs millions de personnes, oui c’est un malaise. Emmanuel Macron se fait conseiller par Nicolas Sarkozy. Si l’on suit les intentions malveillantes de ces prétendus juges créés dans leur fonction par Hollande, Macron ne se verra-t-il pas clouer au pilori par les mêmes ?
Pourquoi a-t-on inventé le droit de vote puisque ce sont 3 ou 4 gauchistes qui pourraient éliminer les candidats gênants ? Et l’on devrait trouver cela normal ?
De plus, cela donne l’impression de radoter, parce que c’est toujours les mêmes inventions paranoïdes que l’on ressert, comme le Président a dépouillé une dame âgée avec un t ou 2 t. Ah non, les rendez-vous étaient pour libérer un otage. Ah l’expert était de la famille ! Tous les coups de rats sont permis pour calomnier, parce qu’il en reste toujours quelque chose. C’est minable.
Enfin, l’accusateur a dit ce que le juge lui a demandé de dire. Ah, mais c’était faux.
Si cela peut faire plaisir à quelques gauchistes, c’est bien. La justice vengeresse, c’est un nœud de vipères à caillasser ou à mettre dans le formol, pour illustrer la bêtise humaine ou sa méchanceté et enfin ouvrir une réflexion pour que des pourris ne puissent plus tirer les fils des élections impunément.
Nicolas Sarkozy est un auteur sincère. Les juges rouges sont les complices de Hollande et de Plenel et s’ils souhaitaient partager le lit conjugal de Carla et de Nicolas pendant des mois, ils pouvaient grimper aux arbres et s’équiper de jumelles. La plupart des couples lors de déplacements font l’amour au téléphone. C’était peut-être le feuilleton de Hollande et de ses maîtresses, puisque l’on peut supposer n’importe quoi.
C’est pathologique de regarder par le trou de la serrure, sauf pour les voyeurs. Mitterrand avait cette habitude de mettre sur écoute son entourage, les artistes, les journalistes…
françoise et karell Semtob
Après cette mise au point un brin corporatiste, et c’est naturel, il n’y a pas grand-chose à dire sauf que la commission de faits qualifiables de répréhensibles par les politiques est chose discrète mais constante. Fillon n’était peut-être pas un monstre mais il vit depuis toujours dans un milieu où on « profite ». Mitterrand, paraît-il, n’a jamais rien payé de sa poche et a fondé sa notoriété sur une horrible machination d’attentat vrai-faux. Il a profité, sa fille et sa maîtresse aussi.
Ces gens-là ont des avions où nous avons des patins à roulettes et exigent des origines illustres pour le moindre saumon. Ils profitent.
Donc, si l’un d’eux, se tenant en dehors des clous communément admis, prend une claque, ce n’est pas bien grave. Les magistrats ont un radical dans leur fonction plus élevé que les ministres (magis- mini) qui ne sont que des serviteurs, comme dans les cultes. Mais ils sont souvent servis avant les maîtres, le peuple.
L’U.R.S.S. a donné l’exemple du vide sidéral entre le peuple et les apparatchiki qui, fut un temps, risquaient la balle dans la nuque ; on pourrait instaurer ce système, à charge de trouver chez nous une ordure comme Staline. Pas simple.
Le luxe indécent, l’incompétence récompensée, le scrupule dédaigné, incitent de grands esprits aventureux à aller plus loin. Les magistrats ont cet avantage de ne pas aller bien loin, mais d’endosser leurs conclusions.
La féminisation n’a pas amélioré ni détérioré l’image de la magistrature, mêmes taux de part et d’autre des genres. Cela doit nous rassurer, la démocratie est bien implantée. « Bon appétit, messieurs, ô ministres intègres. »
Je suis assez satisfait que ce billet recadre un peu Zemmour.
Il est devenu une icône et parfois ce n’est pas justifié.
Sa formidable audace ne devrait pas faire obstacle à ce qu’il soit contredit et critiqué quand c’est nécessaire.
Quant à TF1, que voulez vous ? l’appétit de recettes publicitaires justifie bien des choses.
Billet remarquable sur le fond et la forme. Bravo et merci.
Dassier était pitoyable face à vous sur CNews.
Excellent, utile. Comme souvent, je regrette un peu que que le billet ne soit pas plus technique, pédagogique.
Le 17 mars, Sarkozy sera jugé pour le dépassement des frais de campagne de 2012, affaire dans laquelle sa culpabilité ne fait aucun doute me semble-t-il.
Espérons que pour cette fraude à l’élection capitale il sera condamné à une peine d’inéligibilité qui débarrassera définitivement LR de la tentation de nous infliger ce délinquant récidiviste à une présidentielle.
Une petite peine de prison ferme exécutée, ne serait-ce que quelques jours, serait salubre.
Ça donnera l’occasion à Darmanin et à Carla de lui apporter des oranges en prison. Je vois d’ici le numéro de Paris Match. Pleure, Margot, pleure.
Quant est-ce que LR deviendra adulte, bon sang ?
« Corruption, trafic d’influence, violation du secret professionnel et recel pouvaient qualifier ces agissements programmés. Le fait que le pacte conclu dans les conversations n’ait pas eu de traduction effective n’a rigoureusement aucune importance en droit sur la nature des délits principaux. » (PB)
Tout à fait entre nous, Philippe Bilger, Nicolas Sarkozy ne dépare pas vraiment du paysage politique. Cela fait des lustres que nos élus, que ce soit au niveau local ou national, prennent quelques libertés avec l’argent public, usent et abusent de leur influence avec les milieux financiers et font leurs petites magouilles électorales en toute discrétion.
Je reconnais volontiers que je n’y connais strictement rien en procédures judiciaires, mais utiliser les conversations passées par les avocats avec leurs clients n’est certainement pas légal.
L’actuel garde des Sceaux qui en a été victime l’a bien fait remarquer. Tout comme le juge Van Ruymbeke qui a dit que jamais il n’aurait utilisé ce genre de méthode.
Je veux bien croire en l’indépendance de la Justice, mais ce jugement me laisse quand même dubitatif. Et pourtant je ne suis pas sarkoziste.
Cher M. Bilger,
La plupart des personnes n’ont pas les moyens de lire le jugement, qui cependant en intéresse un très grand nombre. J’attendais ici une explication simple. Votre paragraphe le plus incriminant est celui-ci:
« Des écoutes recueillies dans le cadre d’une autre procédure – grâce à un filet dérivant, je l’admets bien volontiers – ont révélé des échanges entre un avocat et son client, usant l’un et l’autre d’une fausse identité, dont la plupart se rapportaient à la préparation d’infractions susceptibles d’incriminer le trio plus tard condamné. »
Pour moi, comme pour la plupart, cela ne suffit pas. Il y a, au plus, intention. L’information disponible sur les actions semble être qu’il n’y en a pas eues. Et c’est ce que retiendront la plupart. Si on était tous jugés pour cela…
De plus, vous semblez insinuer que le processus des écoutes était à la limite de la légalité…
Bien à vous.
@ Christophe
« La plupart des personnes n’ont pas les moyens de lire le jugement, qui cependant en intéresse un très grand nombre. »
Le seul souci, c’est que j’ai beau chercher, je ne vois pas où se trouve ce jugement sur le net. Alors cliquons sur tous les liens: France Info ? J’ai cliqué sur tous les liens… et je n’ai pas trouvé le jugement. Le Monde ?> Itou… La Dépêche ? Itou… 20 minutes ? Itou… mais bon… il n’était pas encore condamné quand l’article a été écrit… BFM TV ? Itou… LCI ? Itou… Le Progrès ? Itou…
Bref: nous ne sommes pas informés. Il n’y a donc plus qu’à prendre son gourou préféré et le suivre à la trace…
Mais on va avoir du mal à m’enlever de la tête que ce n’est pas du travail sérieux que de ne pas publier le jugement de Nicolas Sarkozy. La justice, c’est fait pour trancher et que les gens puissent s’assurer que la façon dont c’est tranché est, soyons généreux, au moins 20 % honnête. Là, cela radicalise chaque camp.
Un tel jugement devrait être publié et relayé dans les média. Sinon, il y a quelqu’un qui ne fait pas son boulot.
« Il ne me semble pas que l’ire brillante d’Élisabeth Lévy soit pertinente sur ce plan pas davantage que la globalité approximative d’Éric Zemmour évoquant une décision sous la dictée de Mediapart et faisant passer pour des certitudes ce qui relève de sa constante détestation des juges. »
Ah ! Zemmour ne serait pas saint ?
Ce soir RMC, Canal 23, a consacré une longue émission à Eric Zemmour, mettant en évidence sa haine de l’Islam et, sous couvert de conservatisme, des femmes.
Le diable à la TV d’après les nombreux commentateurs, dont Enthoven, BHL, Moix… mais charmant dans l’intimité !
Tout le monde s’accordait pour dire qu’il était un danger pour la France.
Enfin !
Tout le monde pourtant s’interrogeait pour savoir s’il allait se présenter à la présidentielle de 2022 !
Un duel Zemmour/Hidalgo au lieu de Macron/MLP ?
Espérons que les magistrats du PNF, le Canard et Mediapart s’y préparent.
L’ironie est que l’émission était présentée par Rachid M’Barki !
Quelqu’un a le sens de l’humour à RMC.
Ce que je ne comprends pas de Zemmour qui prétend, à tort, être français, tout en chantant son origine kabyle, est pourquoi il n’a pas francisé son patronyme en Lamour, considérant qu’il est si gentil en privé, car d’où sort ce patronyme, Zemmour, si peu français ?
Retour à Sarkozy !
Il est déjà à l’attaque, il sera sur TF1 demain, et penserait à porter ses juges devant la Cour des Droits de l’Homme.
Pourquoi pas aussi Claire Hédon ?
JaS et nous avons de beaux jours devant nous car là nous sommes sur le terrain de Philippe qui n’aura pas le droit de ne pas nous fournir de quoi cogiter sur NS et les magistrats !
De quoi nous changer du Covid-19 qui a infecté tous nos médias, sans les trucider, ils sont même plus bavards qu’avant, le souffle ne leur manque pas.
Dans le secteur privé, même sans condamnation, avoir aux fesses le quart des casseroles qu’a Sarkozy, vous vaut facilement de pas trouver un emploi de sitôt. Vous y seriez immédiatement catalogué de pas sérieux, ni fiable. Pour Sarkozy, ancien président de la France, qui s’affuble de pseudonymes, il n’est évidemment pas question de remettre en cause le sérieux. Et on ne parle même pas d’inéligibilité. Pire, certains ne désapprouveraient pas de revoir un tel loustic, aux affaires. Il y a décidément des mondes bien différents et incompatibles. Il ne reste plus qu’à commuer sa très hypothétique année de taule, en travaux d’intérêt général. Comme d’entretenir les pelouses de Madame Bettencourt, par exemple. Et justice sera rendue !
Il m’arrive quelquefois, et même souvent, de ne pas être d’accord avec le billet. Mais au moins j’y trouve une verve, une sincérité et une intelligence qui m’amènent à réfléchir, d’accord ou pas d’accord.
Cette fois, j’ai trouvé un billet décevant, sur le fond et sur la forme. On devine la volonté et l’embarras de défendre l’indéfendable, à savoir l’acharnement de magistrats de gauche à « se payer » Sarkozy. Il en résulte une argumentation besogneuse, un style pesant et un raisonnement limite sophiste.
Rien qui n’ait la vivacité et le brio habituels.
Je ne connais rien au droit, mais je peux quand même dire que pour le citoyen lambda, ce qui compte en justice, en météo, comme en amour c’est le ressenti.
La logique froidement argumentée n’a rien à faire dans certaines situations de la vie.
Il est clair que le ressenti devant cette justice, qui depuis le Mur des cons, jusqu’à Fillon et maintenant Sarkozy, en passant par Zemmour, est celui d’un acharnement totalitaire contre tous ceux qui ne partagent pas l’idéologie bien-pensante.
Le droit s’efface devant le conformisme d’une soi-disant morale orientée qui tend à devenir égale dans ses attendus aux pires excès des procès staliniens ou de la révolution culturelle maoïste.
Certes nous n’avons pas encore (?) atteint ces excès, mais avec une hypocrisie bien rodée, une certaine magistrature y tend.
Et qu’on ne me dise pas que j’exagère, parce qu’enfin écouter la conversation d’un prévenu avec son avocat, c’est quoi, sinon pénétrer dans l’intime et le rendre public.
Les procès staliniens et ceux des gardes rouges de Mao demandaient au conjoint de témoigner contre l’autre et aux enfants de dénoncer leurs parents.
On n’en est pas là, mais presque.
Je n’en dirai pas plus, partageant le commentaire de Mary Preud’homme | 02 mars 2021 à 14:24
Je précise que je ne suis pas sarkozyste, et pour cause.
Je ne pardonnerai jamais à Sarkozy de s’être assis sur la volonté populaire, en adoptant le Traité de Lisbonne.
Mais au moins qu’il soit condamné pour cette trahison du peuple français et pas pour une présomption de culpabilité dans une affaire où le sort de la France n’était pas en jeu.
Je viens de lire l’arrêt de la Cour d’Appel de Moscou condamnant M. Navalny sur des bases juridiques impeccables.
Je n’ai pas encore lu le jugement Sarkozy et la Présidente Madame Mée est une femme estimable.
Mais l’écoute à filet dérivant de conversations entre un client et son avocat alors qu’il n’y a pas d’infraction préalablement aurait dû entraîner la nullité de la procédure.
Par ailleurs je croyais que des propos non suivis d’un commencement d’exécution n’étaient pas punissables.
Je constate enfin la mollesse sinon l’absence de réaction des instances représentatives des avocats dans ces violations des droits fondamentaux. Ce n’est pas pour m’étonner quand Me Lantourne a été placé 5 jours en garde à vue pour une défense de M. Tapie reconnue ensuite exemplaire par la même Madame Mée. Les meilleurs peuvent aussi se tromper lorsque leurs sensations les font justiciers plus que juges.
Il est d’ailleurs tragi-comique de voir les soutiens de N. Sarkozy réclamer généralement une juste fermeté pour les délinquants. Que ne diraient-ils pas si d’aucuns reprenaient leurs éléments de langage pour tel chauffard, tel mari violent, tel dealer ou cambrioleur d’habitude et autres délinquants du quotidien ?
Ferrand, Benalla… c’en est où ?
Cette affaire Azibert rappelle l’affaire VA/OM.
Que Sarkozy soit innocent ou coupable importe peu au regard des moyens utilisés pour le faire condamner.
Je crois qu’il a bien d’autres casseroles et que c’est l’arbre qui cache la forêt ou la goutte d’eau d’un vase qui déborde depuis bien longtemps.
Enfin, il aura accès à TF1 pour répondre aux questions par une autre question. La méthode Rabbi Jacob. « Monsieur Sarkozy, avez-vous voulu favoriser monsieur Azibert pour un poste à Monaco dans l’espoir de ? » « Gilles Bouleau, vous m’avez bien regardé, à l’époque j’étais président de la République, je pense que ça ne vous a pas échappé ? Vous m’imaginez dans la crise grave que traverse le pays, tenter de faire pression pour influencer… » et Gilles Bouleau de se taire au lieu de dire « vous ne répondez pas à la question, et si je vous la pose c’est parce que certains téléspectateurs l’imaginent et qu’ils se posent également la question » et… on noie le poisson comme d’habitude.
La justice française ne s’est pas grandie mais comme si bien dit, si Sarkozy est relaxé, que ne va-t-il pas dire sur cette dernière…
Et pendant ce temps-là, Richard Ferrand est au perchoir, et sa SCI continue à percevoir les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne. Le local a déjà été payé deux fois et il y en a encore pour un moment. Qu’en pensent les « sans dents » bretons ?
Je ne sais pas comment ça va se passer ce matin dans l’émission L’heure des pros, mais hier, notre hôte a eu bien du mal à convaincre les invités du plateau, en tentant de défendre, avec une belle conviction, teintée d’un peu de mauvaise foi, l’honneur de la corporation des magistrats.
Cela lui a valu les taquineries de son ami Pascal Praud qui visiblement ne partageait pas du tout sa vision angélique de la Justice.
En fait il n’y avait guère que Laurent Joffrin, ancien directeur de Libération, donc résolument de gauche, pour prendre sa défense.
Philippe Bilger va-t-il se faire accuser par Eric Zemmour de « bras armé » de Mediapart ? Le polémiste n’est jamais à court de comparaisons foireuses.
Mais dans le cas présent, eu égard à leur amitié de longue date, peut-être se limitera-t-il au terme affectueux de « doux rêveur », ce qui n’est pas totalement faux… 🙂
@ F68.10
Le fait qu’on ne trouve pas de rendu de jugement prouve encore une fois qu’en France on mélange le fait et l’interprétation. On donne du vague sur le premier et on masque qu’on prend position sur le second. Il faudrait au contraire exposer les deux le plus loyalement possible.
Qu’on ne me dise pas que personne ne lirait le jugement. D’abord ce n’est pas vrai, ensuite, à force d’en voir, les plus intimidés commenceraient à en parcourir quelque chose puis de plus en plus.
Qu’on ne me dise pas que les journaux n’ont pas tant de place : à supposer qu’ils le croient vraiment, sur Internet, un texte du journal avec un lien proposant le jugement ferait l’affaire.
En France donc, on mélange faits et interprétation, c’est dramatique… Je suppose que cela vient des journaux mais diffuse dans la société.
Et beaucoup n’osent pas dire « je pense » ou « et moi je vous dis » ou « il m’est tombé telle tuile », non, il leur faut faire passer leur moi en fraude.
Sournoisement, ils prennent en otage des auteurs, des faits… Difficile d’exfiltrer les victimes ou de décoloniser la série de faits aussi mixés de toutes sortes de choses après eux !
Plus arrangé que du rhum du même nom.
Ou bien les gens finissent par voir la manœuvre par eux-mêmes. Je ne sais : une hypothèse encourage la vanité, l’autre la paresse, ces parasites dans la compréhension du monde sans compter que les deux causes se mélangent probablement car je ne crois pas aux explications mono-causales… Même le monstre du loch Ness serait plus probable !
Bref, de toute façon, la vérité finit souvent par se savoir, il faut juste ne pas être pressé.
Ce qui n’est pas mon tempérament… Quoi qu’il en soit, je félicite toute personne s’étant finalement un jour rendu compte que tel ou tel était affublé d’une réputation sans rapport avec les faits ou ayant accompli n’importe quelle rectification d’ailleurs.
Comme d’oser poser des questions, comme de ne pas craindre que des affreux essaient d’arracher face ou masque pour le crime de penser. En fait, il y a un certain nombre de gens à féliciter, que je connaisse ou non, alors pourquoi en vous parlant ?
D’abord, comme on l’a vu, les problèmes viennent du mélange entre faits et interprétation, le reste se déroule logiquement.
Deux parce que je n’ai pas la patience de réécrire et parce que l’effort n’est pas toujours récompensé et la muflerie mériterait d’être punie si les muses sont gentilles, elles m’ont inspiré un commentaire sur Internet, pas un traité ou un communiqué de presse, alors répondre à un commentateur convient parfaitement.
Hier j’ai assisté au débat sur CNews dans la Belle équipe ; pour une fois je donne raison à mille pour cent à Jean-Claude Dassier face à M. Bilger sur cette affaire téléguidée par l’Elysée. Personne n’est dupe, le PNF a abandonné sa fonction première pour devenir un sélectionneur de présidents selon la volonté des cabinets noirs de Hollande et Macron.
Que M. Bilger défende ses camarades c’est normal mais il ramait avec difficulté face au bon sens de Dassier.
Mais tout cela va rapidement faire pschitt avec les nouvelles bien plus importantes et beaucoup plus graves pour la France, salie encore une fois par ce traître de président qui se met à genoux devant l’Algérie en accablant et accusant l’armée française de torture et crime contre un militant islamiste en 1957. Il adore rallumer les feux dans les banlieues notre Néron pyromane, les avocats des racailles auront encore des prétextes pour dédouaner leurs clients.
Rajoutons une bonne pincée de sondages en faveur des djeuns des teucies favorables au port du voile dans les écoles et contre la laïcité, avec l’approbation des chroniqueurs merdiatiques soumis et nous avons au total une bonne repentance aplaventriste générale de nos maîtres islamogauchistes.
Le Pen avait mille fois raison quand il nous annonçait que les musulmans mettraient la France à genoux et aujourd’hui Zemmour confirme ses dires avec justesse et preuves à l’appui, ce qui lui vaut d’être sans cesse condamné par notre dictature de pensée macronienne islamogauchiste.
Les grands patrons propriétaires des grands médias craignent-ils à ce point le PNF pour que leurs porte-voix s’acharnent ainsi ? Mais il y a autant de virologues que de pénalistes à la télévision ! Ce serait franchement risible si ces chiens de garde n’avaient pas le mot démocratie à la bouche toutes les 5 minutes pour attaquer systématiquement le pouvoir judiciaire, quand celui-ci dérange leur petites affaires ; à l’évidence il est plus facile de lire les tweets du prévenu Sarko que les 245 pages du jugement rendu par le Tribunal correctionnel ! Même pour des spécialistes qui passent leur temps à étaler leurs certitudes et leurs à-peu-près !
250 pages de motivations… Quel aveu de faiblesse pour cette décision…! Et l’on voudrait soutenir que le jugement est impartial et consistant !
« »Nicolas Sarkozy utilise une sorte de théorie du complot, c’est quelque chose qui mine la démocratie », a réagi Évelyne Sire-Marin, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature. »
On vit une époque formidable, la pègre gauchiste du SM donne des leçons de démocratie, un peu comme le « tribunal » de la mafia justifiant l’assassinat de Falcone par des considérations corporatistes !
Sarkozy a été un président calamiteux (enfin, presque autant que ses deux successeurs !) mais ce qui lui est reproché là, c’est d’avoir voulu donner un coup de piston à un ami ; à ce compte, il n’existe pas un seul politique ni probablement un seul fonctionnaire d’autorité qui puisse échapper à une condamnation. Dérisoire et arbitraire.
Bonjour Philippe,
Vu sur le Net et très drôle, Sarkozy qui dit à Balkany : « Si à 65 ans t’as pas ton bracelet électronique, t’as raté ta vie ».
J’espère que ce voyou finira devant la Cour internationale de La Haye, avec Botul-Henri Lévy, afin d’être jugé pour crime contre l’humanité.
Cette condamnation n’est qu’un hors-d’oeuvre.
Question : de mémoire, les écoutes sont liées à l’affaire mamie zinzin, donc bien à un délit d’ordre financier.
Merci au PNF de traquer les voyous de la République.
Il faut nettoyer les palais de la République au Kärcher.
Pas simple de trouver l’ordure introuvable, il ne manque pourtant pas de candidats !
Tout affleure et tout apparaît, quand donc entendrons-nous que c’est le meurtre qui fonde nos cultures, genau a raison, la balle dans la nuque comme seul garant de l’injustice déguisée en équité.
Certains jettent l’enfant avec l’eau du bain quand d’autres n’en gardent que le liquide fétide pour mieux y barboter et faire le lit des démagogues qui détruiront la démocratie.
Que peut dire Sarko, ce soir, qu’il a consenti au sacrifice et qu’il est alors divinité sacrée et intouchable ?
On en vient à entendre en cette logique archaïque que celui qui dit la vérité, tel notre hôte, parle au nom de sa corporation, rejetant toujours le voile pudique de la jurisprudence Tapie, il n’est pas interdit de transgresser, mais de se faire prendre, allons, allons !
Ce n’est sûrement pas ainsi qu’on maintiendra la foule qui n’en peut plus au lit légal de la République, déguisant la justice en expiation, offrant ses victimes au sacrifice d’institutions inéquitables qui ne sont pas à la hauteur des textes qu’elles sont censé représenter.
Jusqu’à quand assisterons-nous au spectacle lamentable d’une justice où ses représentants n’ont pas assez de probité, comme le soulignait notre hôte par ailleurs, pour devoir sans cesse rendre monnaie à ceux qui les ont nommés, ravalant la parole sévère mais juste à roupie de sansonnet ?
Macron a l’occasion d’affirmer haut et fort que ce qui nous manque sont les incorruptibles, qu’ils doivent être nommés par et pour leur probité et leur sens de l’État, qui alors et seulement alors pourra maintenir au lit légal de la juste transcendance l’application des lois qui nous manque tant, évitant de se soumettre aux combats politiques qui ne savent qu’attiser la division qui sinon, en détruira la garantie d’équité, faisant de la République ce triste combats de chefs gaulois façon Bayrou-Sarkozy, incapables de se pardonner les coups bas qu’ils ne cessent de se donner, offrant l’exemple inepte à un peuple qui n’aura d’autre solution que d’aller s’offrir au retour des barbares du mensonge sacrificiel.
Fillon avait bien raison et espérons qu’il restera en ce pays assez de citoyens qui savent suffisamment maîtriser leur émotion pour ne pas renverser la table de la démocratie et entendre ce qu’il disait, nous n’avons pas d’autre solution que de soutenir notre président inexpérimenté, celui que la Constitution, avec laquelle en ces temps infiniment dangereux il convient de ne pas se torcher, a sélectionné, elle est le dernier rempart au monde, oui, je dis bien au monde car les Anglo-Saxons sur ces sujets faillissent et se sont déjà offerts au mensonge qui entraîne à la guerre civile, qui pourra sauver le libéralisme, au sens éminent de défense de la liberté et de résistance à ce qui voudrait mondialement l’éliminer.
Il suffirait pour cela de comprendre enfin ce qui fit de l’Europe le lieu de la prospérité, du développement des arts et des sciences, d’entendre le Te Deum que de Gaulle et Adenauer firent jouer au lieu du baptême de Clovis, instituant le pardon comme fondement de ce qui permit de ne plus se perdre aux affres de la division, qui sans cesse veut en détruire l’exigence pragmatique de réconciliation.
Non, ne les sifflez pas !
Puisqu’un audacieux a eu le front d’offrir ce répit à la République qui sinon ne sait plus que proposer l’ire de ses mafias corrompues, il serait temps que le peuple de France se rende compte qu’il a le choix en l’heure qui sonne d’accepter ce destin de ne plus décapiter son roi, qu’il a l’occasion ainsi de savoir entendre au travers des âges de toutes les défaites ce qu’un général avait su prononcer, donnant l’exemple éminent mais si fragile de probe résistance que notre hôte ici sait incarner, à défaut de quoi nous raterions le destin éminent du génie français :
« Nous, nous sommes ce pays-là. C’est conforme au génie de la France. Nous n’en sommes plus à la domination et à vouloir l’établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C’est ça notre ambition nationale aujourd’hui. Et faute de cela nous n’en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l’avons. Elle est pour le bien de l’Homme. Elle est pour l’avenir de l’humanité. Et il n’y a que la France qui puisse jouer ce jeu-là. Il n’y a que la France qui le joue. »
https://fresques.ina.fr/de-gaulle/liste/recherche/Michel%20Droit/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10
On peut évidemment a contrario se torcher avec la Constitution, et s’offrir aux mensonges des rituels d’expiation, érigeant guillotine à voter Le Pen ou Mélenchon, ou pire s’abstenir en s’en lavant les mains comme le consul romain d’Évangile, c’est le meilleur moyen de trahir la Nation.
@ F68.10 | 02 mars 2021 à 23:01
« Un tel jugement devrait être publié et relayé dans les média. Sinon, il y a quelqu’un qui ne fait pas son boulot. »
Le jugement a été rendu publiquement, il n’appartient ni au parquet ni aux juges l’ayant rendu d’en assurer une diffusion au-delà de la salle d’audience (sauf éventuellement, pour le parquet seulement, à publier un communiqué).
En revanche les autres parties, notamment les condamnés, peuvent parfaitement le rendre accessible à tous afin que chacun se fasse son idée sur la rigueur factuelle et juridique de celui-ci. Curieusement je gage que NS préfère se répandre en indignation dans les médias qui lui sont complaisamment ouverts plutôt que rendre facilement accessibles au public les 250 pages aboutissant à sa condamnation.
Pourquoi, par aveuglement corporatif, ne pas vouloir voir la réalité ? Les juges ne jugent plus en droit mais selon l’opinion ou leurs opinions. Exemple non politique : après la condamnation en première instance – non confirmée en appel – du cardinal Barbarin, un MAGISTRAT reconnaissait que la condamnation n’avait pas de base juridique mais se référait à « la réaction commune »… Pourquoi vouloir ignorer cette réalité et ne pas prêcher pour un retour des magistrats au droit, en renonçant à des professions de foi générales comme celle par laquelle a débuté l’arrêt aujourd’hui en question… Mais il faudrait pour cela que la formation juridique reste la référence pour le recrutement et la formation des magistrats ; au lieu d’être remplacée par une culture générale style Sciences Po.
@ Achille | 03 mars 2021 à 07:12
« Mais dans le cas présent, eu égard à leur amitié de longue date, peut-être se limitera-t-il au terme affectueux de « doux rêveur », ce qui n’est pas totalement faux… »
Prendre ses rêves pour la réalité, il n’y a rien de plus agréable.
C’est juste au réveil que ça fait mal !
On peut tirer deux conclusions de cette affaire :
Tout d’abord le PNF ne pourra pas rester en l’état avec un pouvoir discrétionnaire comme il en a usé et surtout abusé. Il faudra bien contrôler le travail du contrôleur.
La seconde conclusion est que cette condamnation permet à Sarkozy de louer les victimes, et je me demande même si ce soir sur TF1 il ne jouera pas les martyrs.
Dans l’ambiance actuelle d’une société bisounours, être un martyr de n’importe quelle cause, y compris la sienne à usage personnel, est un gage de prospérité médiatique et peut-être que cela lui favorisera une éventuelle candidature, ce que je ne souhaite pas du tout.
Le vieil adage « à quelque chose, malheur est bon » risque de se produire, quelle catastrophe en perspective 🙂
Certains commentaires prétendent que les écoutes seraient illégales. Ce n’est pas l’avis de la CEDH. Un avocat, s’il est soupçonné d’infraction, peut être mis sur écoute, selon elle:
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/06/16/01016-20160616ARTFIG00213-un-avocat-s-il-est-soupconne-d-infraction-peut-etre-mis-sur-ecoute-selon-la-cedh.php
Idem pour la Cour de cassation:
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/03/22/la-cour-de-cassation-valide-les-ecoutes-telephoniques-de-nicolas-sarkozy_4887922_1653578.html
Je pensais la justice comme s’entendant d’une part conforme au droit et s’attachant d’autre part à respecter l’égalité de traitement entre chaque justiciable, égalité tant en regard de son statut et de sa notoriété qu’égalité en terme de peine infligée en proportion de la faute jugée.
Mon sentiment est que sur ces deux points la justice, dans ce dossier, a failli et je ne peux que rejoindre le commentaire de Lucile (02/03 16:04).
Ce procès, initié sur la base d’informations obtenues dans des circonstances litigieuses, pour ne pas dire illégales, est contestable et d’ailleurs contesté par nombre de spécialistes de tous horizons.
Les sanctions prononcées et qui se sont voulues sans nul doute exemplaires sont disproportionnées en regard des fautes incriminées.
NS n’est peut-être pas un modèle de vertu mais il n’est pas non plus à l’opposé un malfrat notoire. Est-il d’ailleurs si différent de nombre de nos autres hommes politiques, passés ou présents, de quelque bord qu’ils soient ?
—————————————————-
@ Tomas 02/03 17:01
Après la « police la plus bête du monde », voilà que vous nous servez maintenant « la droite la plus malhonnête du monde ».
Vous avez apparemment un goût très prononcé pour le superlatif. Et dans votre catalogue, vous en avez encore beaucoup à nous offrir dans ce style ? Sans aucun doute celui qui affirme que nous, Français, avons la malchance de vivre dans le pays « le plus mal loti du monde » !
Le tribunal devait-il être compétent ?
Dès lors qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel, il s’agit de la manière de gouverner qui certes doit être sanctionnée lorsqu’elle n’est pas scrupuleuse, et on peut alors sortir le général de Gaule de sa tombe et vider la moitié du Panthéon.
Il ne peut dès lors s’agir que d’un procès politique, et ce d’une manière particulièrement évidente si le juge se réfère à la fonction du condamné pour justifier la peine.
Le procès devrait donc être mené par une juridiction particulière. Une cour de la République qui ne soit pas la farce qu’elle est actuellement.
Enfin et somme toute, le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y a pas eu mort d’homme, et que les faits sont bien mineurs au regard des moeurs de notre ripoublique. Il s’agit d’une peccadille. Si on doit mettre en prison tous ceux qui ont dit un jour dans le cadre de leurs fonctions, « tu m’arranges le coup et je te fais monter », on peut ouvrir un sacré camp de concentration.
Il y a là une immense hypocrisie. Avant de prôner l’usage du nouvel OMO qui lave plus blanc que blanc et affaiblir grandement le prestige de notre pays, la justice a un sacré ménage à faire devant sa porte.
Le bon peuple se fiche bien de Sarkozy, mais la magistrature commence à les lui briser menu.
M. Bilger
Corporatisme qui vous empêche de raisonner sans a priori.
Dommage pour vous et pour nous.
S’il semble bien difficile d’accéder au texte du jugement, les textes applicables à la date des faits sont eux faciles d’accès et ils montrent que ce qui est punissable est le fait de « proposer sans droit », qu’il y ait eu ou non exécution:
Code pénal
Version en vigueur au 08 décembre 2013
Article 433-1
Modifié par LOI n°2013-1117 du 6 décembre 2013 – art. 6
Est puni de dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 1 000 000 €, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l’infraction, le fait, par quiconque, de proposer sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques à une personne dépositaire de l’autorité publique, chargée d’une mission de service public ou investie d’un mandat électif public, pour elle-même ou pour autrui :
1° Soit pour qu’elle accomplisse ou s’abstienne d’accomplir, ou parce qu’elle a accompli ou s’est abstenue d’accomplir, un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat, ou facilité par sa fonction, sa mission ou son mandat ;
2° Soit pour qu’elle abuse, ou parce qu’elle a abusé, de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.
Est puni des mêmes peines le fait de céder à une personne dépositaire de l’autorité publique, chargée d’une mission de service public ou investie d’un mandat électif public qui sollicite sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour elle-même ou pour autrui, pour accomplir ou avoir accompli, pour s’abstenir ou s’être abstenue d’accomplir un acte mentionné au 1° ou pour abuser ou avoir abusé de son influence dans les conditions mentionnées au 2°.
Article 433-2
Modifié par Loi n°2013-1117 du 6 décembre 2013 – art. 6
Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500 000 €, dont le montant peut être porté au double du produit tiré de l’infraction, le fait, par quiconque, de solliciter ou d’agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, pour abuser ou avoir abusé de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.
Est puni des mêmes peines le fait de céder aux sollicitations prévues au premier alinéa ou de proposer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques à une personne, pour elle-même ou pour autrui, pour qu’elle abuse ou parce qu’elle a abusé de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.
Article 433-2-1
Création Loi n°2013-1117 du 6 décembre 2013 – art. 5
La peine privative de liberté encourue par l’auteur ou le complice d’une des infractions prévues à la présente section est réduite de moitié si, ayant averti l’autorité administrative ou judiciaire, il a permis de faire cesser l’infraction ou d’identifier, le cas échéant, les autres auteurs ou complices.
Une fois les écoutes validées par la Cour de cassation, on voit que défendre ce dossier est une tâche plutôt épineuse et pour le moment les grands juristes chargés de la défense n’ont tout simplement pas trouvé la solution.
La palme de l’ignoble revient au SM mur des cons et son égérie odieuse dont je ne prononcerai pas le nom tant il me fait penser à du vomi. Cette extrême gauchiasse qui ose donner des leçons de morale, la lie de la fange des magistrats qui ont propagé la haine avec leurs horribles affiches anti-police et leur mur honteusement célèbre, du même niveau que le juif Süss du temps des nazis.
Il est clair que ces fachos n’ont plus rien à faire dans cette institution politisée islamogauchiste et qu’un grand nettoyage est urgent pour se débarrasser de ces malfrats.
Quid des affaires R. Ferrand, F. Bayrou, Alexis Kohler qui, elles, n’avancent pas d’un iota. Comme c’est étrange, mon cher Watson !
Je trouve choquant que N. Sarkozy se répande dans les médias, dénigrant la justice en général et tel et tel juge en particulier.
@ Isabelle | 03 mars 2021 à 12:01
« Quid des affaires R. Ferrand, F. Bayrou, Alexis Kohler qui, elles, n’avancent pas d’un iota. Comme c’est étrange, mon cher Watson ! »
Quelle clairvoyance, Sherlock, quelle vivacité d’esprit ! Effectivement si ces affaires-là avancent au même rythme que les dossiers Sarkozy on en a encore pour quelques années avant un éventuel procès.
Ce n’est pas ce que vous vouliez démontrer peut-être ?
@ Gavot
« Le jugement a été rendu publiquement, il n’appartient ni au parquet ni aux juges l’ayant rendu d’en assurer une diffusion au-delà de la salle d’audience… »
Ce n’est pas le rôle des journalistes ? Il me semble.
En tout cas, à titre de comparaison, qui vaut ce qu’elle vaut, je n’ai eu aucun mal à mettre la main sur les détails de la procédure d’impeachment de Trump. C’est pas exactement le même cas, mais ce qui est important de mon point de vue, c’est que cela ne m’a pas pris plus de cinq minutes à trouver… J’ai juste à faire un tour sur un média du nom de NPR pour avoir le lien m’y menant. Bravo NPR !
« En revanche les autres parties, notamment les condamnés, peuvent parfaitement le rendre accessible à tous afin que chacun se fasse son idée sur la rigueur factuelle et juridique de celui-ci. Curieusement je gage que NS préfère se répandre en indignation dans les médias qui lui sont complaisamment ouverts plutôt que rendre facilement accessibles au public les 250 pages aboutissant à sa condamnation. »
S’il est nécessaire que ce jugement soit rendu public, ce n’est pas sur la bonne volonté de condamnés qu’il faut compter. J’ai vraiment l’impression qu’on traite ce type d’affaires comme si c’était une histoire de pension alimentaire.
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@ Lodi
« Le fait qu’on ne trouve pas de rendu de jugement prouve encore une fois qu’en France on mélange le fait et l’interprétation. On donne du vague sur le premier et on masque qu’on prend position sur le second. »
Exact.
« Qu’on ne me dise pas que personne ne lirait le jugement. D’abord ce n’est pas vrai… »
Évidemment que ce serait faux.
« Qu’on ne me dise pas que les journaux n’ont pas tant de place : à supposer qu’ils le croient vraiment, sur Internet, un texte du journal avec un lien proposant le jugement ferait l’affaire. »
Exact. Ou même un code QR sur une version papier.
« En France donc, on mélange faits et interprétation, c’est dramatique… Je suppose que cela vient des journaux mais diffuse dans la société. »
Je pense effectivement qu’il y a une culture journalistique à corriger.
« Bref, de toute façon, la vérité finit souvent par se savoir, il faut juste ne pas être pressé. »
Malheureusement pas toujours. Les manœuvres dilatoires permettent de créer des marges de manœuvre qui profitent au déni.
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@ DAUMONT
« Je viens de lire l’arrêt de la Cour d’Appel de Moscou condamnant M. Navalny sur des bases juridiques impeccables. »
Auriez-vous l’obligeance de vous fendre d’un petit lien qui nous économiserait des efforts inutiles ?
@ Tipaza | 03 mars 2021 à 10:15
« Dans l’ambiance actuelle d’une société bisounours, être un martyr de n’importe quelle cause, y compris la sienne à usage personnel, est un gage de prospérité médiatique et peut-être que cela lui favorisera une éventuelle candidature, ce que je ne souhaite pas du tout. »
Il est vrai que les Français, d’une façon générale, ont tendance à prendre fait et cause pour les victimes (je n’ose pas utiliser le terme d’opprimé concernant Sarkozy, ce qui serait abusif).
En fait ce sont surtout les gens de gauche qui ont cette tendance humaniste.
Mais là curieusement ce serait plutôt les gens de droite qui défendent le « condamné ».
Je ne suis pas certain que MLP soit bien inspirée en souhaitant que Sarkozy puisse se représenter en 2022 car, dans ce cas, il pourrait bien lui piquer tous les électeurs de LR qui, en désespoir de cause, sont résignés à voter pour elle.
Mais qu’elle se rassure Sarkozy a affirmé qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle. Mais alors qui comme candidat de LR ?
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@ Lodi | 03 mars 2021 à 07:20
« Qu’on ne me dise pas que personne ne lirait le jugement. D’abord ce n’est pas vrai »
Entre nous, je ne vois pas trop bien qui est partant pour lire les 257 pages du jugement, mis à part des juristes chevronnés impliqués dans la défense de Sarkozy.
Mais certainement pas le quidam moyen et moi en particulier qui évite les commentaires de plus de 30 lignes.
@ Denis Monod-Broca | 03 mars 2021 à 12:04
« Je trouve choquant que N. Sarkozy se répande dans les médias, dénigrant la justice en général et tel et tel juge en particulier. »
J’aime bien remettre les choses dans l’ordre : je trouve shocking que les juges gauchistes anti-Sarko se répandent dans les merdias acquis à leur cause en dénigrant Sarko sans preuves sauf le fameux « faisceau d’indices », expression très socialoviétique islamogauchiste qui permet d’embastiller très démocratiquement tout gêneur de droite.
Ne me remerciez pas, j’aime appeler un chat un chat.
« Les motivations de cette décision (250 pages) mêlent une argumentation technique précise et pointue à des considérations morales et démocratiques… »
Je ne suis pas spécialisé en matière judiciaire, mais tout de même, 250 pages, un vrai roman, pour rechercher et finir par trouver une trace de culpabilité, m’interpellent. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Il est vrai que s’y rajoutent des considérations morales ; depuis quand juge-t-on selon la morale ? À moins que l’explication ne vienne ici:
« …des échanges entre un avocat et son client, usant l’un et l’autre d’une fausse identité, dont la plupart se rapportaient à la préparation d’infractions susceptibles d’incriminer le trio plus tard condamné ».
L’intention doit être sévèrement punie, vous avez raison M. Bilger. Comme vous l’expliquez, le trio peut aller en appel, donc quelle importance que le jugement soit aberrant: la démocratie pour les nuls.
Question de néophyte aux experts du système judiciaire: quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi c’est le PNF qui intervient dans cette affaire ? Je croyais que le PNF avait été créé pour les affaires de grande technicité financière requérant des experts en lavage d’argent et sociétés écrans implantées dans des pays exotiques. Ce n’est pas le cas ici. Faut-il comprendre que le PNF serait en fait le parquet politique ?
Sur Sarkozy :
Je suis peu suspect de complaisance car je vous alertais sur sa malhonnêteté dès 2006 quand, alors ministre de l’Intérieur, il multipliait les appels du pied au FN et inventait chaque année un nouveau concept pour diminuer le nombre de visas délivrés: suspicion de principe de tout mariage international, concept des mariages « gris », ajout de modalités comme passage de la police chez vous, ou des cérémonies de naturalisation. Le tout sans évidemment mettre les ressources en face : les policiers avaient d’autres priorités que passer chez les gens, les préfectures organisaient les cérémonies à la saint-Glinglin et vous receviez votre passeport sans cérémonie au bout de 6 mois de harcèlement physique et téléphonique de tous les services.
Je suis passé par toutes ces étapes avec ma première épouse, en suis sorti dégoûté et ai décidé de partir vivre au Brésil.
À l’époque tous ces appels du pied au FN vous comblaient et Sarkozy était votre homme providentiel.
Pourtant aujourd’hui cette condamnation me laisse un goût amer. Qu’un homme – que pourtant je méprise profondément – soit obligé d’utiliser Paul Bismuth pour converser avec son avocat par peur d’être écouté, c’est un problème.
Qu’un ancien avocat général ne trouve pas plus que ça à redire à l’usage de « filets dérivants » pour écouter un homme, c’est préoccupant.
Que l’on condamne un homme à trois ans de prison sur des éléments aussi infimes que la promesse d’un « coup de pouce » informel qui n’aura jamais lieu, on pourrait voir ça comme l’assurance, si son nom est évoqué, de l’approbation de la compétence avérée du vieux magistrat.
Sarkozy, comme tout ancien président, ne vit tristement que de conférences où il prostitue le prestige de sa fonction passée, ou de faire l’intermédiaire en recyclant ou seulement faisant croire à son influence ou son carnet d’adresses.
La vie d’un ex-président médiocre (tout le monde n’est pas FH Cardoso) n’est que trafic d’influence.
Alors qu’au bout de plusieurs années à l’écouter sans relâche sur de nombreux prétextes, on n’ait trouvé que ça…
Cette condamnation est plus que préoccupante.
@ Denis Monod-Broca | 03 mars 2021 à 12:04
« Je trouve choquant que N. Sarkozy se répande dans les médias, dénigrant la justice en général et tel et tel juge en particulier. »
On a 24 h pour maudire ses juges dit le dicton…
Il est dans le timing…
@ Xavier NEBOUT | 03 mars 2021 à 11:28N
Ah ! s’il avait fait partie de la Maçonnerie où de telles pratiques sont monnaie courante il ne se retrouverait pas dans le triangle… des Bermudes…
@ revnonausujai | 03 mars 2021 à 08:53
« Sarkozy a été un président calamiteux (enfin, presque autant que ses deux successeurs !) mais ce qui lui est reproché là, c’est d’avoir voulu donner un coup de piston à un ami ; à ce compte, il n’existe pas un seul politique ni probablement un seul fonctionnaire d’autorité qui puisse échapper à une condamnation. Dérisoire et arbitraire. »
Ce n’est pas tout à fait ce qui lui a été reproché.
Ce qui lui a été reproché, si j’ai bien compris, c’est de l’avoir fait proposer en échange de la commission d’une infraction à l’alinéa 2 de l’article 11 du code pénal que sanctionne d’un an et non de trois ans de prison, l’ article 226-13 et dont dédouane le cas échéant, l’226-14 du même code. Et donc, ce qui est en jeu c’est le devoir de probité auquel un manquement constitue le délit de concussion .
Ces délits ont-ils été commis ? Il semblerait d’après, non les 250 pages de motivations d’une décision à laquelle nous n’avons pas accès à moins d’en faire la demande écrite au greffe et d’en acquitter les frais, mais d’après l’interview du bâtonnier du barreau de Paris sur BFM TV, que les preuves n’ont pu en être établies et que ladite décision soit basée sur l’erreur de droit ayant consisté à remplacer les preuves ayant failli à être dûment rapportées par l’accusation, par ces « indices graves et concordants » qui servent non à prononcer une culpabilité mais à mettre en examen une possible culpabilité, l’innocence demeurant présumée et, c’est là le point sur lequel la défense envisage peut-être bien de s’appuyer pour faire appel de la décision d’un juge qui, encore vice-présidente du tribunal de grande instance de Marseille en 2018, a fait l’objet d’une promotion remarquable ayant consisté à promouvoir un magistrat ayant également jugé des faits reprochés à Bernard Tapie, habituée à voir défiler dans ses audiences le grand banditisme marseillais, au poste prestigieux de présidente de chambre au tribunal correctionnel à Paris, et qui se voit donc appelée en 2020 à apprécier les faits reprochés à, entre autres, un demi-Corse …
Bon. Finalement, en dehors du fait que l’appel ne sera peut-être pas audiencé avant 2022, il n’est pas si mal ce jugement de Normand rendu par un juge qui a de la bouteille, en ce qu’il ouvre une possibilité de reformation en appel qui paraît à première vue sérieuse, la condamnation ayant été prononcée sans preuves flagrantes, il est en effet inacceptable que dans l’état de droit on remplace les preuves par un sentiment quand bien même ce sentiment s’exposerait en 250 pages format A4, car la décision eût été tout autant critiquée en cas de relaxe pure et simple. Évidemment pas par les mêmes.
Bref, de quelque point de vue que l’on se place, du grand art…
@ Gavot
Un superbe panier de crabes. C’est à qui bouffera l’autre. Il ne manque plus que les homards de François de Rugy !
Si tout ce joli monde faisait preuve d’éthique et ne se servait pas copieusement, nous n’en serions pas là. La justice pourrait se reposer sur ses deux lauriers. Mais faut pas rêver !
L’homme et a fortiori l’homme au pouvoir adore se servir. Tous ces personnages politiques, et ce quel que soit le parti représenté, oublient tous par contre de SERVIR.
Pas étonnant que de plus en plus de Français s’abstiennent de voter, tellement ils sont écœurés. Malheureusement, ces abstentions font venir à la barre des individus de plus en plus mafieux. Ah, elle est belle la politique française !
Pendant que nous devisons sur les déboires judiciaires de N. Sarkozy, ce qui doit enchanter la macronie d’une certaine manière, E. Macron a choisi mardi de reconnaître la responsabilité de l’armée française dans l’assassinat du militant FLN Ali Boumendjel, en 1957. Notre Président, qui représente notre pays la France, se vautre à nouveau dans la repentance unilatérale.
Cette auto-flagellation ne peut qu’attiser les ressentiments de la jeunesse musulmane. Franchement, ce n’est pas la peine d’en rajouter dans ce domaine. Pas très futé.
La reconnaissance des fautes ne doit pas exonérer l’Algérie d’une démarche identique pour l’expulsion des pieds-noirs, le martyr des harkis, la tuerie de la rue d’Isly, le massacre d’Oran, etc.
Il est urgent d’imposer une assimilation oubliée et d’exiger la réciprocité dans la lecture de l’Histoire entre la France et l’Algérie. De plus en plus de femmes voilées dans les rues de France alors qu’il y a seulement dix ans on en voyait beaucoup moins. Si les femmes veulent être voilées, qu’elles aillent dans d’autres contrées. Bientôt des fillettes voilées et de plus en plus de jeunes musulmans qui contestent les apprentissages de l’école publique.
Nous sommes dirigés depuis trop longtemps par des incompétents qui nous saoulent avec leurs histoires de justice ou de c*l, c’est selon. Pendant ce temps-là, le pays sombre dans l’obscurantisme.
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E. Macron critique en privé « une sévérité sans égale » à l’égard de N. Sarkozy. Il espère sans doute ainsi récupérer les voix de droite qui se seraient portées vers cet éventuel candidat LR évincé à ce jour. Pendant que ce petit monde fait des plans sur la comète pour 2022, les immigrés continuent d’imposer leur mode de vie aux Français soumis qui subissent sans mot dire.
La France ne perd pas seulement la bataille de l’assimilation mais aussi la bataille de « sa propre identité ». Ce n’est pas E. Macron avec sa déclaration : « Il n’y a pas de culture française » qui va protéger notre pays. Il ne connaît que la souveraineté de l’UE et pas celle de la France !
Exemple concret : pourquoi Macron laisse-t-il Erdogan organiser l’implantation de communautés turques de plus en plus intégristes dans nos villes, comme à Flers en Normandie ? Une communauté qui, aujourd’hui, refuse que les filles turques s’acoquinent avec des Français sous peine d’être renvoyées en Turquie pour y être mariées de force. Une idée : demander aux Normands de draguer les Turques qui seront donc renvoyées au pays. On commence ainsi à résoudre le problème de cette immigration de masse non contrôlée.
J’ai trouvé la couverture de Charlie aujourd’hui excellente. Comme souvent.
S’accommoder de misérables turpitudes, un costard offert, un voyage sur un yacht, un emploi parlementaire, des financements pas très clairs.
Je me souviens d’un reportage sur François Mitterrand qui parlait des porteurs de valises. Quelqu’un avait proposé Roland Dumas pour en assurer le poids et le transport, et Mitterrand de rétorquer qu’il « avait les doigts qui collent ».
Sarkozy mérite la taule, ce n’est pas moi qui le dis mais les juges, Fillon mérite la taule ce n’est pas moi qui le dis mais les juges, Cahuzac mérite la taule ce n’est pas moi qui le dis mais les juges, Chirac aussi en son temps et d’autres encore.
Alors que l’on ne se raconte pas d’histoires, s’ils avaient été le pékin du coin ils auraient fait de la taule, bien ferme, à la Balkany qui pourtant était une canaille… Il en a fallu du temps, quand on liste tout ce que racontent les journaux, aux USA ils auraient été condamnés à plusieurs vies comme Madoff qui a été condamné le 29 juin 2009 à 150 ans de prison, le maximum prévu par la loi.
Le jugement de cour en France est bien affable, la morale qui est saupoudrée dans les motivations des juges pour Sarkozy n’est là justement que pour faire comprendre la clémence de la peine prononcée.
Il peut se débattre comme une anguille dans la nasse, les citoyens n’y croient plus, son parti lui a craché à la figure lors des primaires, finissant bien tristement sa vie politique, le reste et l’après ne sont que littérature de journalistes en mal de publication, pour exister.
Il fera appel, les procès vont s’enchaîner, ils vont divertir, les costards de Fillon ont bien fait rire, les sommes colossales encaissées par Penelope ont fait déjà moins sourire, car c’était notre pognon, les costards étaient ceux d’un sponsor, certes pas pour les beaux yeux de la lingère mais pour un avenir de lumière.
Qu’ils aillent en taule, Pépère tout mollasson qu’il fut, et qui a fait aussi bien que Sarko – un seul quinquennat -, n’a pas profité, certes il est un grand bourgeois, mais s’est contenté d’une République bananière qui a choyé grassement ses élites et qui l’a grassement pourvu de belles pensions de retraite:
https://www.liberation.fr/checknews/2019/12/10/non-francois-hollande-ne-touche-pas-36-000-euros-de-retraite-par-mois_1768171/
20 000 € mensuels et ce qui l’entoure, pas mal non ? Il n’est pas goinfre, on lui sait gré de son appétit, mais compte tenu de ses résultats et ceux de son prédécesseur dans une entreprise ils auraient pris la porte avec sans doute une rupture conventionnelle de contrat, mais pas plus pas moins.
Il ne va pas mourir de faim pépère, il est un peu de cet épicier de Tulle, il a divorcé certes, en sous-estimant certains biens paraît-il… Rien de plus que le Français moyen qui évalue à la limite ses biens pour payer au plus juste ses frais de séparation ou de succession.
J’ai bien aimé la couverture de Charlie. Au fond ils ne font que passer et la plus dure des punitions n’est pas celle que l’on croit.
Le jugement de Lantenac envers le canonnier est exemplaire, nous avons supprimé la peine de mort, et même la prison.
257 pages de motivations que peu ont lues pour un an de guignol, ce n’est pas cher payé, d’autant qu’à la fin des recours tout le monde aura oublié, un autre aura pris sa place.
Cher Philippe,
J’approuve votre analyse et votre point de vue dans le moindre détail. Mais j’avoue que je ne partage pas votre conclusion : « Aucun malaise dans la démocratie ».
Pour ma part, il me semble plus juste de dire que l’autorité judiciaire, dont le respect de la démocratie avait quelque peu tangué dans l’affaire Fillon, est aujourd’hui dans le droit fil de son rôle. Ce verdict de première instance est même à mes yeux la marque la plus puissante depuis longtemps de la volonté des magistrats de rétablir l’équilibre des pouvoirs entre le judiciaire et le politique. Et il serait heureux que l’exécutif imite la justice et, cessant d’empiéter sur le législatif, permette à la démocratie de retrouver la plénitude de sa force. Mais ceci est un autre débat…
En revanche, ce même verdict officialise en quelque sorte un autre « malaise dans la démocratie ». Il n’est pas nouveau, l’affaire Fillon l’avait beaucoup alimenté, mais il a atteint un point d’orgue dans les minutes qui ont suivi le prononcé : le mépris des politiques et des médias pour la justice. Tout a été bon pour, immédiatement, discréditer le jugement.
En quelques instants, un autre procès, médiatique celui-là, s’est ouvert : celui contre les juges, avec, pour accusé principal, le PNF. À tel point qu’on en oublie presque que la condamnation a été prononcée par le tribunal judiciaire de Paris. Il est probable que des citoyens peu informés de la procédure pensent de bonne foi que les trois prévenus ont été « punis » par ce parquet…
Quelle belle – et honteuse – unanimité entre des personnages qui, habituellement, se détestent ! Julien Aubert et Marine Le Pen réclamant en chœur la suppression du PNF ! Même Le Figaro s’y est mis sous la signature de son directeur adjoint de la rédaction, qui commence bien mal son propos en défiant le Code pénal. Comment oser, pour tenter de justifier l’entorse à la loi qu’il commet, comparer le commentaire d’une décision de justice rédigé sans recul, dans l’émotion de l’instant, et l’analyse élaborée qui en sera faite dans les facultés de droit, après lecture critique des 250 pages de motivation ?!!
Et Zemmour, cette fois, aurait mieux fait de ne pas précipiter son analyse de polémiste. Lorsqu’il s’est exprimé, lui non plus ne connaissait de l’issue du procès que le contenu d’un flash de l’AFP et quelques bribes des propos tenus à l’audience finale par la présidente du tribunal. Dans une affaire aussi complexe, ceux-ci ne pouvaient refléter complètement l’ensemble du travail des magistrats qui a conduit à établir leur décision qu’il y avait bien eu « pacte de corruption » et leur certitude que le « faisceau d’indices graves et concordants », mis à jour par l’instruction, était bel et bien réel et suffisant pour condamner.
Le plus rapide et l’un des plus virulents a été Jean-Claude Dassier, ex-président de l’OM – un club qui sait ce que veut dire « pacte de corruption »… – reconverti en arbitre partisan, tout comme son ex-confrère sportif Pascal Praud. Pour ma part, devant la hargne qu’il a déployée, j’aurais quitté le plateau et j’admire votre choix d’y être resté pour tenter un dialogue impossible.
Bien sûr, si les trois prévenus avaient été des malfrats de la Brise de Mer ayant utilisé eux aussi des noms d’emprunt pour échapper aux écoutes, avec un même dossier, donné pour vide par la défense, la justice n’aurait pas encaissé une telle déflagration de jugements à l’emporte-pièce. Des titres qui participent à la curée l’auraient même félicitée. Mais voilà, les trois condamnés ne sont pas des bandits et l’un d’eux, tous les matins en se rasant, rêve d’un autre séjour à l’Elysée… même s’il se dit « retiré des voitures ».
C’est d’ailleurs sur ce point que le tribunal a honoré la justice en la maintenant à sa juste place, en dehors d’une incursion dans la sphère politique. Il a prononcé un verdict qui évite au corrupteur l’inéligibilité automatique et lui permet – secret de Polichinelle – d’envisager une candidature.
Ce soir, sur TF1, qui fait passer l’audience et ses préférences politiques avant tout souci d’éthique, Sarkozy, la main sur le cœur, ne défendra que son honneur… Il n’aura aucune intention de profiter de la situation pour faire de la politique… Promis, juré !
QUELQUES DATES A L’ENVERS
1989 : RMI
1974 : IVG
1974 : L’âge légal de la majorité civile passe de 21 à 18 ans
1968 : Mai
1954 : Début de la guerre d’Algérie
1954 : TVA
1950 : SMIG
1946 : Début de la guerre d’Indochine
1945 : Sécurité sociale
7 et 8 mai 1945 : Capitulation de l’Allemagne
1944 : Droit de vote pour les femmes
6 juin 1944 : Débarquement allié
10-11 juillet 1940 : Le Parlement vote les pleins pouvoirs à Pétain
18 juin 1940 : Charles de Gaulle lance un appel aux Français
16 juin 1940 : Capitulation
29-30 : Accords de Munich
Juin 1936 : Semaine de 40 heures, droit syndical en entreprise, congés payés
Avril-mai 1936 ; Front populaire
1932 : Allocations familiales
11 novembre 1918 : Armistice
1914 : Début de la guerre
1905 : Loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat
1871 : Annexion par l’Allemagne de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine
1870 : IIIe République
1870 : Guerre entre la France et la Prusse
1852 : Second Empire (Napoléon III)
1848 : Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République
1848 : Insurrection parisienne
1815 : Seconde abdication de Napoléon Ier
1814 : Première abdication de Napoléon Ier
1804 : Sacre de Napoléon Ier nommé empereur
1799 : Chute du Directoire, remplacé par trois consuls, dont Bonaparte
1795 : Directoire (cinq directeurs)
1794 : Fin de la Terreur
1793 : Début de la Terreur
1793 : Louis XVI est guillotiné
1789 : Constituante. Abolition des privilèges et droits féodaux.
14 juillet 1789 : Prise de la Bastille
1685 : Révocation de l’édit de Nantes
1610 : Henri IV est assassiné
1598 : Edit de Nantes qui accorde aux protestants la liberté de leur culte et met fin aux guerres de religion
1572 : Massacre de la Saint-Barthélémy (3 000 protestants tués)
1431 : Jeanne d’Arc est brûlée vive à Rouen
1348-1349 : La peste décime près de la moitié de la population française
1066 : Conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie, Guillaume Ier, qui devient roi d’Angleterre
800 : Charlemagne est couronné empereur d’Occident
732 : Bataille de Poitiers
…
Vous avez tous peur de MLP à ce que je lis partout, y en a même qui la comparent à un épouvantail, c’est dire le niveau de chias*eux qu’il y a dans ce pays ; même les moineaux seraient morts de rire s’ils voyaient ce genre d’épouvantail.
On a loupé le coche avec JM Le Pen et des vrais généraux spécialistes en répression formés dans les colonies, faut pas venir chialer, tas de gonzesses ! Arrêtez, il n’y a aucun candidat assez courageux pour frapper fort ; ils veulent tous la gamelle sans risques. Or, si on veut remettre de l’ordre dans ce pays pourri par toute cette fange islamogauchiste racailles dealers bandes de mineurs de trente ans d’âge, ces milliers d’envahisseurs islamistes, cette insécurité record, sauvagerie, barbarie, il faut des képis et des bottes, pas ces généraux de pacotille, ces petits poupons sortis des zécoles mais des purs et durs, manque de bol, la France n’en a plus en stock, il faudra des armées étrangères pour venir nous libérer, donc c’est râpé !
L’invasion criminelle islamogauchiste a de beaux jours devant elle, la moitié de la populace de ce pays foutoir collabore, Macron, députés LREM, toute la gauche et droite molle comprises.
ZEMMOUR, TAISEZ-VOUS !
PS: L’affaire Sarkozy tombe à pic pour détourner l’attention sur la honteuse et minable dissolution de Génération Identitaire, un groupe pacifique patriote qui fait le boulot que ces lâches collabos LREM refusent de faire.
Par contre les identitaires fascistes islamogauchistes racistes de la LDNA qui propagent haine, menaces, appels aux meurtres des blancs et crachent sur la France n’ont rien à craindre de leurs complices du pouvoir macronien et de ses juges rouges.
Sujet donné en 3e année de licence, unité de valeur « droit pénal des affaires »:
Monsieur Dupré, négociant important en champagne, atteint d’un cancer de la prostate, sollicite son ami d’enfance et médecin traitant le Docteur Dubois afin que ce dernier lui obtienne un tour de faveur pour être opéré le plus rapidement possible par le Professeur Dulac, éminent urologue de la place de Paris.
Le Professeur Dulac assure son ancien ami de fac, le Docteur Dubois, qu’il va essayer de faire le maximum ajoutant, en riant, qu’il est un grand amateur de champagne…
En définitive, le cancer dont souffre Monsieur Dupré n’a aucun caractère de gravité et ne nécessite aucune intervention.
Aucune caisse de champagne n’est adressée.
– Vous devez soutenir l’accusation, expliquer qu’il existe un pacte de corruption entre les susnommés et requérir des peines de prison ferme et des interdictions professionnelles.
Vous avez trois heures pour présenter votre réquisitoire.
Merci M. Bilger pour ce billet très instructif !
Ces cris d’orfraie des politiques et des journalistes sont écoeurants !
Il a encore bien des amis parmi les patrons des media le sieur Sarkozy ! Tout le monde n’a pas cette chance !
Que dire du soutien des candidats de droite à leur « parrain » : Pécresse, Bertrand, Retailleau… et du groupe LR bien sûr ! (mais pas du meilleur d’entre eux qu’ils ont viré !)
On entend déjà dire que NS pourra quand même se représenter: l’éternel retour malgré l’échec de la primaire !
Ce pays est la risée de toutes les démocraties !
En voiture, je viens d’entendre sur Sud Radio à 17h votre intervention, suite aux réactions après la condamnation de Nicolas Sarkozy… Bravo et encore bravo !
J’avais suivi le côté haletant de ce reportage soigné, lucide, étouffant, sur ce juge italien qui combattait la crapuleuse mafia. Lui au courage immense, un héros magnifiquement humble, il ne vivait plus que sous protection, en fait il vivait dans un cercueil.
J’ai retenu un passage essentiel de ses interventions, 70 % – je crois bien me souvenir – des affaires étaient résolues ou avançaient grâce aux écoutes téléphoniques et il était hautement surpris, à l’époque, que la France soit à ce point réticente. C’était à ses yeux et ses oreilles un élément déterminant.
Paul Bismuth, un pseudo, un téléphone à part, une ligne cachée pour des communications, technique de malfrats bien connue.
J’imagine que tous ceux qui pleurent sur ces écoutes, et qui voudraient les pendre haut et court, doivent utiliser ces lignes et des pseudos simplement pour parler des dernières vacances, ou encore papoter sur la dernière exposition, non ?
Un peu dans le style de ceux qui utilisent des cartes prépayées, juste pour parler de la pluie et du beau temps, rien de plus quoi.
257 pages, admettons, je ne suis pas juriste, ce n’est pas un roman de cape et d’épée, il doit y avoir un peu de droit là-dedans, sinon autant aller au théâtre plutôt que payer autant de magistrats pour énoncer rien, du vide, nada… Cela ferait un peu désordre en même temps.
Paul… Euh… Nicolas a bénéficié de pas mal de non-lieux, et là il est condamné, c’est la loi.
J’y pense en rêvant, le poste à Monaco qui, selon les juges, aurait été la contrepartie offerte par Nicolas Sarkozy à l’ancien magistrat Azibert ne lui a finalement pas été attribué. Il s’agissait en outre d’un poste honorifique rémunéré 5 000 euros l’an. Mais en droit pénal, pour que les délits de corruption et de trafic d’influence soient constitués, il n’est pas nécessaire que le résultat recherché soit obtenu, paraît-il.
Un poste à Monaco… Bien sûr pas dans une HLM, la douceur des flots, la beauté des paysages, on parle de « poste prestigieux », il serait bon d’en détailler les ors et les avantages, ce serait sans doute indécent.
Pas pour le premier venu, j’imagine le ramage à la hauteur du plumage, la douceur de vivre, les vagues, le soleil et la mer étincelants, l’Italie et ses merveilles, la Riviera dei Fiori. Côté historique, vous y trouverez les vestiges d’un théâtre romain du IIe siècle, et la cathédrale de l’Assunta… Euh… Je m’éloigne, on a vu pire pour un placard.
On peut imaginer qu’un tel voyage doit faire rêver, Marina d’Andora, Albenga, Cannes, Grasse, Gênes… Et tout le reste sous le beau ciel d’une côte à couper le souffle, loin des souffreteux de Paris… Au fond pour 5 000€ tu n’as plus rien.
https://youtu.be/o8DTm8Z5k7I
Quand Nicolas Sarkozy parle de Cour de cassation et de CEDH, après un jugement de première instance, c’est très surprenant, comme s’il avait déjà entériné sa défaite en appel. Surtout pour quelqu’un qui se veut offensif !
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@ sbriglia
Eh oui, l’article 433 ratisse large, très large, les peines encourues sont lourdes, très lourdes, elles sont les mêmes qu’i y ait eu ou non exécution, et le droit applicable en matière de preuve n’est pas défini de manière limitative.
Ceci est un problème de rédaction des lois: on veut durcir la répression et on vote des textes qui ratissent large, très large, trop large… et un nombre invraisemblable de choses tombent dans la prévention…
Qui est alors le régulateur de l’application de ces lois mal ciblées ? Eh bien, c’est le procureur qui détermine l’opportunité des poursuites. Autrement dit, ce genre de loi donne de fait aux procureurs le pouvoir discrétionnaire de ne poursuivre que les faits les plus graves ou bien de poursuivre dans tous les cas visés par le texte, et c’est un peu comme s’il n’y avait plus de texte de loi.
Que l’on accuse le parquet d’avoir poursuivi dans le cas d’espèce, c’est peut-être de bonne guerre, mais ce sont les politiques qui ont créé cette situation. Une fois la procédure lancée, le tribunal ne peut faire autrement que condamner en raison du contenu large, très large, trop large… du texte de loi qui ne lui laisse pratiquement aucune marge d’interprétation.
@ Michel Deluré
Je ne me souviens pas avoir écrit cela sur la police. Mais vous avez raison, la droite salvadorienne est sans doute plus corrompue que la française, et le Salvador est un pays nettement plus mal loti que le nôtre.
Cela n’enlève rien au fait que selon les critères ouest-européens, la droite française fait fort. Deux présidents condamnés en dix ans, belle performance. LR peut se targuer d’avoir dans ses rang la moitié des chefs d’Etat du pays condamnés par la justice, les deux tiers si on considère, ce que je ferai pas pour ma part, que Pétain était illégitime.
Enfin, j’ai passé un grand moment devant ma télé ce soir, avec un Gilles Bouleau tout en impertinence, comme d’habitude. Presque aussi bien qu’Elkabbach défendant son patron Bolloré devant Eric Piolle sur CNews !
J’ai bien écouté Sarkozy, ce soir sur TF1, qui s’est déclaré innocent puisqu’il n’y a eu ni enrichissement personnel, ni aucune action de corruption, personne, dans cette affaire, n’ayant bénéficié de quoi que ce soit.
Il répète qu’il a été condamné pour ce qu’il n’a pas fait.
Dont acte.
J’ai repris le billet, pensant l’avoir mal lu.
J’y ai trouvé ceci que je ne comprends toujours pas :
« Les motivations de cette décision (257 pages) mêlent une argumentation technique précise et pointue à des considérations morales et démocratiques quand il s’agit d’expliquer la nature de la sanction. Ce qui est on ne peut plus normal. »
Argumentation technique, ça va, je fais confiance au magistrat.
Mais considérations morales alors je ne comprends pas très bien.
Il y a donc une hybridation entre la morale et le droit.
C’est une donnée générale de tout droit dans toute société, puisque le droit doit permettre le bon fonctionnement de la société, et que celle-ci ne peut exister que sur des fondements moraux.
Reste que le droit s’inscrit dans le marbre de la loi.
Son interprétation ne peut sortir du texte que pour l’éclairer, et rendre un texte rigide plus compréhensible.
Si l’interprétation dépend de la morale qui est fluctuante par nature, car elle dépend à la fois de la morale collective et de la morale individuelle, alors le droit dépend du bon vouloir de celui qui l’applique.
Cela porte un nom, pour le béotien que je suis, ça s’appelle l’arbitraire.
C’est d’ailleurs au nom de cette interprétation, fonction de la morale du temps, que les révolutions coupent les têtes « immorales ».
Si je comprends bien, la valeur morale, donc le caractère absolument bon, ou absolument mauvais, de l’action réside dans ce qui fonde et précède l’action, et non plus seulement dans la réalité effective de l’action et ses conséquences.
On en vient donc à Kant, qui déclare (je schématise) l’intention vaut l’action.
Nous avons une justice kantienne, c’est bon à savoir.
Enfin kantienne, quand ça l’arrange, faut pas pousser tout de même. En d’autres circonstances, intention et action peuvent être relativisées en fonction de la morale en cours, et même en cour.
Enfin, je ne vois pas bien ce que sont des considérations démocratiques dans cette affaire, sauf à considérer que tout est permis au nom de la démocratie.
C’est un peu et même beaucoup ce que nous constatons, quand l’association « Génération identitaire » vient d’être interdite.
Au départ je ne savais pas comment j’allais commenter ce billet. Mais à la lecture de certains commentateurs, moi, issu de la France d’en bas, pouvais aussi faire quelques remarques.
La première concerne la critique de l’instruction qui selon certains aurait été faite essentiellement à charge. Peut-on imaginer que des policiers et des magistrats qui enquêtent sur ces personnes n’aient pas pris toutes les précautions ?Qui que vous soyez, lorsque vous devez enquêter sur un ancien président de la République vous avez réfléchi à deux fois, car à moins d’être frappé d’inconscience vous savez que tous les éléments que vous fournirez seront épluchés par les meilleurs avocats.
Deuxième remarque concernant les « amis » qui viennent sur tous les médias commenter une décision de justice, sur une affaire encore en cours puisque les mis en cause font appel de ce jugement. Ces « amis » qui exigent une justice exemplaire pour les petites crapules, lorsque celle-ci montre les dents pour la voyoucratie en col blanc ce n’est plus la même musique.
Il y a fort à parier que les avocats avaient déjà dans leur sacoche les dossiers pour se pourvoir en appel, ce qui est parfaitement leur droit.
Enfin que dire de l’image détestable qu’a donnée de la France cette affaire, on n’en a pas trop parlé, la honte sûrement, nous qui critiquons les autres, balayons devant notre porte.
Ce matin monsieur Bilger vous avez été pris à partie par « l’excellent » Pascal Praud qui vous a reproché votre corporatisme (je n’ai retenu que ça, ayant pris l’émission en cours), vous ayant privé de la parole pour vous justifier, je lui conseille vivement de lire le paragraphe qui suit, et qui résume parfaitement ce que les choses doivent être.
En effet, le seul vrai, authentique, désastreux malaise est qu’on puisse sans honte, légitimement, sereinement, poursuivre ou condamner un ancien président de la République pour des agissements que la Justice non seulement n’a pas inventés mais qu’elle a le devoir et l’honneur de prendre en charge.
Merci Mr Bilger pour ce billet.
Au fait qui a dirigé la France de 2007 à 2012, M. SARKOZY ou M. BISMUTH ? Mais non c’est de l’humour !!
@ Tipaza | 03 mars 2021 à 23:35
« J’ai bien écouté Sarkozy, ce soir sur TF1… »
Je profite de votre commentaire pour mentionner que j’ai aussi bien écouté Nicolas Sarkozy, mais j’ai aussi bien écouté Gilles Bouleau et une chose m’a frappé : tout au long de l’entretien Gilles Bouleau s’est adressé à son interlocuteur en disant « Nicolas Sarkozy ».
Réciproquement quand Nicolas Sarkozy s’adressait à son interlocuteur il disait « Monsieur Bouleau « .
Mais pour qui nos journalistes se prennent-ils ?
Où est la vieille courtoisie à la française ?
Ce ne serait plus une façon de parler qu’on enseigne à l’école de journalisme et à Sciences Po d’où sort Bouleau ?
L’insolence et l’arrogance seraient deux nouveaux cours enseignés dans ces deux organisations qui sont en train de perdre leur statut d’écoles !
À écouter Gilles Bouleau lors cet entretien on aurait tendance à le croire !
Pourquoi s’étonner de l’insolence et du manque de respect des gamins de 14 ans pour toutes formes d’autorité quand nos journalistes les incitent à le faire sur les médias ?
Vont-ils enfin comprendre pourquoi les Français ne les respectent plus ?
@ Giuseppe | 03 mars 2021 à 22:31
Concernant les écoutes, bien sûr qu’elles sont utiles. Les perquisitions des domiciles et des bureaux également. Mais pour être autorisées, elles doivent s’appuyer sur des faits précis et graves, et un début de preuve. Le policier qui demande l’autorisation de mettre quelqu’un sur écoute doit, ou devrait, avoir de sacrés arguments pour le faire, parce que quand un fonctionnaire commence à épier la vie privée des gens et leurs conversations privées, et cela pendant des mois, il faut qu’il ait des arguments costauds pour se le permettre. On ne comprend pas non plus comment de simples conversations privées résultant d’écoutes pourraient constituer des délits à elles toutes seules ! De vagues soupçons ne peuvent pas suffire, ni pour mettre sur écoute, ni pour condamner en l’absence de preuve. À moins que l’on préfère vivre dans un Etat policier.
Autre point : il est certain que la conversation de NS avec son avocat n’est pas exemplaire et ne le révèle pas sous un jour reluisant, mais lui vaut-elle vraiment 3 ans de prison selon la loi ?
Comme le fait remarquer Tipaza, il y a une différence entre commettre un méfait et projeter de le faire lors d’une conversation qu’on croyait privée. Un enregistrement de projet n’est en aucun cas une preuve de délit, me semble-t-il.
Ce n’est pas la personne de Sarkozy qui importe dans l’histoire, c’est la crainte que notre justice en fasse trop dans certains cas, pas assez dans d’autres, soit par hasard, soit par idéologie, et quoi qu’il en soit avec toutes les conséquences que cela peut avoir, sur la vie politique d’une part, et sur la confiance des Français dans la justice de l’autre.
Tendance soulève un point important, qui est le manque de précision de la loi, permettant de telles différences de traitement entre les justiciables. Certaines affaires choquantes (je pense au cas Ferrand) ne sont tout simplement pas traitées, et d’autres prennent des proportions auxquelles on ne s’attendait pas, pour des raisons que les conclusions du jugement ne suffisent pas à éclaircir. Qui décide de poursuivre telle ou telle affaire, et selon quels critères ?
Si nous voulons des hommes politiques intègres, nous avons besoin pour cela d’une justice intègre, que l’on ne puisse en aucun cas soupçonner d’être inégale, ou pire, partisane.
Monsieur Sarkozy a devant lui un avenir tracé par ses ennemis politiques. Mis en examen dans plusieurs affaires, il va être contraint de faire appel devant plusieurs juridictions.
La séparation des pouvoirs a sombré dans une guerre idéologique. La démocratie ne sort pas grandie de l’acharnement médiatique. Le pouvoir judiciaire est devenu autoritaire. De plus, il s’occupe de marketing électoral. Un vent mauvais souffle sur la France.
2021 a mal commencé, il n’y a pas matière pour l’instant à ajouter cette date à la liste de celles qui ont marqué l’histoire de la France.
@ F68.10
Sur le temps long, vraiment long, bien des choses finissent par se savoir, ainsi Néron, la Bête de l’Apocalypse, est un empereur criminel comme tant d’autres, mais surtout un excentrique.
Et en somme, il constitue curiosité culturelle comme il a été un ferment culturel à son époque.
https://www.intermedes.com/article/683-neron-entre-mythes-et-realite.html
https://eduscol.education.fr/odysseum/neron-lempereur-artiste-et-criminel
Bon, mais pour l’actualité et non l’Histoire, comment les choses peuvent-elle se savoir vu que le monde n’a pas tant de gens courageux et intelligents pour rétablir le vrai, le bon droit et l’espoir pour ceux qui ont besoin de ce dernier ingrédient ?
Je dirais qu’il faut compter sur la démesure et, plus banalement, l’incapacité de bien des transgresseurs de garder des secrets. Vaniteux indignes de l’art de dominer !
C’est moins s’affirmer par des actes que le faire savoir qui anime la masse des minables. Par hasard, pardon donc, je n’ai pas les références et ai même oublié les noms, j’ai vu relativement récemment deux affaires criminelles. Dans l’une, une femme menaçait son époux de le tuer car elle avait participé au meurtre et à l’enterrement d’un autre homme de la famille. Ainsi, l’auteur principal du crime et elle ont été attrapés… Dans le crime, il y a le problème des complices, type l’incapable de tenir le vin et sa langue. Dans l’autre, une femme se vantait pareillement dans les bistrots, cette fois-ci, la police ne faisait rien mais un fils voulant rendre justice à son père qui l’avait pourtant abandonné, a fini par démontrer la vérité à l’aide d’indices de ce genre, d’interrogations de diverses personnes. Fils admirable !
Dans les deux cas, enfin surtout le premier, les criminelles n’étaient pas bêtes. Certes, mais on n’était pas face à des génies du crime non plus : la routine policière était leur meilleure alliée.
Il faut quand même être sans caractère pour se vanter d’un crime… Si on prétend dominer l’environnement, il faut savoir se refréner soi-même. Que les gens sont incapables !
En général.
Les hommes de pouvoir aussi, pour des crimes ou pour rien, provocations qui ne servent à rien, bien au contraire type « gens qui ne sont rien » ou « Gaulois réfractaires ».
Et en plus, si un jour quelque gouvernant devait réveiller son peuple avec des propos bien sentis, cela ne marcherait jamais avec de tels précédents. Les insulteurs minent le respect que le peuple doit se porter comme celui dû à leur fonction et hypothèquent l’avenir.
Rien de moins. Après, qu’ils essaient de jouer les rassembleurs tant qu’ils veulent, ils ne rassemblent pas, et pire, ils passent leur méfiance à leurs successeurs et aux scientifiques : si les Français sont contre les vaccins, c’est par méfiance envers la classe politique. Au lieu de reprocher tel ou tel manquement à tel transgresseur, même l’élite tout à fait hors du problème prend pour le plus grand mal de la santé publique.
https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-pourquoi-la-mefiance-des-francais-vis-vis-des-vaccins-est-avant-tout-politique
Macron sauveur : d’abord nul n’est sauveur, ensuite, à mon avis, il y a le contentieux que j’ai dit.
Un gouvernant doit rassembler, qu’il y ai crise ou non… Provoquer sans raison, supposons que face à une invasion, les troupes fuient, c’est là qu’il y aurait lieu d’invectiver, peut-être.
Enfin, à étudier… Mais ce doit être l’exception…. À un moindre degré, il n’est bon pour personne de gaspiller ses ultimes ressources.
Comme un individu qui aurait été injustement traité écartera d’un revers de la main les objections de ses offenseurs. Cela me semble quasiment impensable à l’époque et surtout par les minables prétendants, mais imaginons qu’un des usurpateurs dise à Ulysse que la justice voudrait qu’il abolisse l’esclavage sur son île ?
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@ Achille
Il existe des gens capables de lire de longs textes. Puisque vous parlez de vous, évoquons le blog.
Sans vouloir exclure les autres mais parce que je ne pense pourvoir m’avancer que pour eux, je dirais : F68.10, Robert Marchenoir, Elusen parti sous d’autres cieux, Serge HIREL, Lucile et Catherine JACOB.
Je dirais qu’outre la curiosité finissant par donner envie de lire à certains rebutés a priori de la prose juridique, il y aurait les personnes voulant débattre utilement avec celles faisant des citations.
Internet, en proposant des textes à tous plus longtemps que le journal qu’il ne faut pas avoir manqué et dont on peut copier-coller des extraits voire mettre la totalité en ligne, a un rôle de bibliothèque virtuelle et d’aide au débat à jouer.
Mais c’est comme dans la publicité, « le bonheur si je veux », rien ne vous obligera jamais à faire le moindre effort :
https://www.dailymotion.com/video/xa9t4n
Grâce à vous, j’ai une idée que je cède gratuitement aux publicitaires – enfin, un geste élégant serait de me fournir un peu de Romanée Conti.
https://www.youtube.com/watch?v=81LojRSKkv4
Ou pour plus de facilité d’approvisionnement, dix sauternes le premier du mois le temps que la publicité passe, il est évident qu’elle rapporterait bien davantage.
Pascal Praud
Plus j’écoute les débats animés par Pascal Praud, plus j’incline à penser qu’aux deux tours de la prochaine présidentielle, il votera Le Pen. Comme Ornellas, Rioufol, Bercoff et Messiha. Comme Xavier Nebout, sylvain, Exilé, Mitsahne, Philippe Dubois, boureau et Michelle D-LEROY. C’est leur droit. Pour moi, Le Pen, c’est mille fois non. Aux deux tours.
Que fait la Cour européenne des doigts dans l’homme ?
Sarkozy vit un véritable calvaire et risque une condamnation qui équivaut à un véritable supplice :
Assigné à résidence au cap Nègre, houlà c’est raciste ça, un endroit terrible, cerné par une mer infestée de requins, de la finance je présume, avec vue sur ces horribles îles du Levant, obligation de porter un bracelet électronique de marque Rolex et de pointer à la gendarmerie de Saint-Tropez.
Cet acharnement est insupportable, combien de temps ce faquin va-t-il tenir ce régime de fer ?
@ Claude Luçon | 04 mars 2021 à 01:33
« Je profite de votre commentaire pour mentionner que j’ai aussi bien écouté Nicolas Sarkozy, mais j’ai aussi bien écouté Gilles Bouleau et une chose m’a frappé : tout au long de l’entretien Gilles Bouleau s’est adressé à son interlocuteur en disant « Nicolas Sarkozy ».
Réciproquement quand Nicolas Sarkozy s’adressait à son interlocuteur il disait « Monsieur Bouleau « . »
Ce n’est pas pire que l’entretien d’Emmanuel Macron avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel en avril 2018.
Les deux journalistes n’ont jamais utilisé le terme de « président » alors qu’ils s’adressaient au président en exercice.
En fait, ils s’adressaient à lui comme à un pote de comptoir ou plutôt comme un p’tit jeune qui a encore du lait derrière les oreilles.
Là il ne s’agit même plus du respect dû au chef de l’Etat, mais carrément à de la condescendance de journalistes qui se targuent d’un long vécu dans le monde de la politique, envers un jeune président de 40 ans sans expérience.
Ils en ont été pour leurs frais car non seulement EM n’a pas été déstabilisé par leurs provocations, mais il les a remis en place à plusieurs reprises.
« Qui est alors le régulateur de l’application de ces lois mal ciblées ? Eh bien, c’est le procureur qui détermine l’opportunité des poursuites. Autrement dit, ce genre de loi donne de fait aux procureurs le pouvoir discrétionnaire de ne poursuivre que les faits les plus graves ou bien de poursuivre dans tous les cas visés par le texte, et c’est un peu comme s’il n’y avait plus de texte de loi. »
Rédigé par : Tendance | 03 mars 2021 à 22:53
CQFD !
Et c’est bien pour ces errements que la justice, en la matière, est d’opportunité politique.
Merci, Tendance, pour cette pertinente analyse.
Les commentateurs de CNews devraient aller plus loin dans leur démarche de sape : ce n’est pas le PNF qu’il faut démanteler pour complaire aux amis du (encore) puissant président prévenu, c’est le système judiciaire en son entier !
https://www.challenges.fr/top-news/la-justice-francaise-demande-a-ce-que-bollore-soit-juge-pour-corruption-selon-le-monde_753021 ! Un accord à la baisse conclu entre le PNF et Monsieur Bolloré a été refusé par le Tribunal de Paris ! Alors, on n’est pas si méchant au PNF !
En fait Nicolas Sarkozy n’est que la victime expiatoire d’une époque où la morale a été portée à un niveau de rigueur tel que, à moins d’être un parangon de vertu (l’abbé Pierre ou sœur Emmanuelle), plus personne n’est en mesure de respecter ses principes que ce soit dans sa vie privée ou professionnelle.
Le PNF est un peu ce qu’était le tribunal de l’Inquisition au XIIIe siècle où quiconque sortait de l’ordre établi, qu’il soit un simple gueux ou un seigneur aux grands titres de noblesse, était puni sans la moindre indulgence.
Certes les choses ont évolué depuis, ce n’est plus la mort sous la torture, mais c’est tout de même la mort politique, médiatique et professionnelle
PPDA, Richard Berry, quand bien même parviendraient-ils à faire la preuve de leur innocence, ont leur vie irrémédiablement détruite, car même s’il s’agissait de calomnies, il en restera toujours quelque chose auprès du public.
Pour Nicolas Sarkozy, même s’il ne s’agit pas d’affaires de mœurs, les termes de corruption et trafic d’influence sont terriblement ravageurs pour un homme qui a occupé les plus hautes fonctions.
Mais je crains que les juges qui l’ont condamné à de la prison ferme et qui nous dit-on, n’appartiennent pas au PNF, se soient attaqués à un morceau un peu trop gros pour eux.
Ça me fait penser à la fable de La Fontaine « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf ».
Il serait temps que nos juges, qui se sont déjà suffisamment distingués par des errements mettant gravement en cause leur noble corporation (Mur des cons, entre autres) restent à la place qui est la leur. celle qui consiste à rendre la justice en toute indépendance politique.
@ F68.10 | 03 mars 2021 à 12:19
« Le jugement a été rendu publiquement, il n’appartient ni au parquet ni aux juges l’ayant rendu d’en assurer une diffusion au-delà de la salle d’audience… » (Gavot)
Ce n’est pas le rôle des journalistes ? Il me semble. »
—
Bien entendu c’est leur rôle, et Mediapart vient de le faire. Je souhaite une excellente lecture aux Semtob ou à Mary Preud’homme à qui je conseille en préliminaire une petite dose de bismuth, souverain contre les aigreurs d’estomac.
@sbriglia@Denis Monod-Broca | 03 mars 2021 à 13:10
« On a 24 h pour maudire ses juges dit le dicton…
Il est dans le timing… »
Le dicton ? Plutôt le Comte ALMAVIVA, grand d’Espagne, amant inconnu de Rosine, une jeune personne de noble extraction dans « Le Barbier de Séville ou la précaution inutile », sous-titre d’une particulière actualité ne trouvez-vous pas ? dans cette affaire…
[…] LE COMTE.
Ah ! miséricorde !
FIGARO.
(Pendant sa réplique, le comte regarde avec attention du côté de la jalousie.)
En vérité, je ne sais comment je n’eus pas le plus grand succès, car j’avais rempli le parterre des plus excellents travailleurs ; des mains… comme des battoirs ; j’avais interdit les gants, les cannes, tout ce qui ne produit que des applaudissements sourds ; et d’honneur, avant la pièce, le café m’avait paru dans les meilleures dispositions pour moi. Mais les efforts de la cabale…
LE COMTE.
Ah ! la cabale ! monsieur l’auteur tombé.
FIGARO.
Tout comme un autre : pourquoi pas ? Ils m’ont sifflé ; mais si jamais je puis les rassembler…
LE COMTE.
L’ennui te vengera bien d’eux ?
FIGARO.
Ah ! comme je leur en garde, morbleu !
LE COMTE.
Tu jures ! Sais-tu qu’on n’a que vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges ?
FIGARO.
On a vingt-quatre ans au théâtre : la vie est trop courte pour user un pareil ressentiment.
LE COMTE.
Ta joyeuse colère me réjouit. […]
Acte II, scène II de cette pièce représentée aux Tuileries le 23/02/1775 et dont Beaumarchais , l’auteur, fut également à l’origine de la première loi en faveur du droit d’auteur et le fondateur de la Société des auteurs, le chantre de la liberté d’opinion avec Le mariage de Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits » ainsi que l’éditeur de Voltaire, sans oublier une activité d’agent secret au service de Louis le XVe. Puis, bien que rallié à la Convention incarcéré sous la Terreur à 58 ans, puis ayant échappé de peu à l’échafaud, exilé à Hambourg.
Ah Beaumarchais ! L’insolence faite homme.
@ Claude Luçon
@ Achille
J’ai été frappé moi aussi par la désinvolture, limite arrogance, avec laquelle Gilles Bouleau interpellait Nicolas Sarkozy.
Je dis, interpellait, car c’est bien ainsi que j’ai perçu l’interview.
Il ne s’agissait pas de questions posées dans une forme de questionnement naturel, mais plutôt avec une certaine discourtoisie inutile.
Il faut dire que Sarkozy était en situation de faiblesse psychologique. Il venait se défendre d’un jugement considéré par lui comme inique, et qu’il a pris l’air d’un Saint Sébastien percé des flèches de la justice, avec son physique aggravant son air.
Je ne lui reproche pas son physique mais plutôt sa façon de se tenir.
J’ajoute qu’il n’est pas très doué pour jouer au ping-pong verbal. On l’avait déjà vu déstabilisé par la fameuse anaphore de Hollande, qui pouvait être réduite à rien, s’il avait simplement éclaté de rire à la fin de celle-ci, en remarquant la vanité des propos.
Le seul qui ait jamais su ramener les journalistes à leur vrai niveau, c’est Georges Marchais, un vrai débatteur celui-là, avec sa formule devenue culte : « vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses ! ».
JMLP, dit le Menhir, était également un maître de l’interview face à des journalistes voulant le déstabiliser.
Mais le plus fort de tous, c’est Zemmour (si, si Claude) il a l’art de tout ramener à l’immigration et à Napoléon. Comment voulez-vous argumenter quand Napoléon le grand est pris en modèle. 😉
@ Lodi | 04 mars 2021 à 07:29
« Sans vouloir exclure les autres mais parce que je ne pense pourvoir m’avancer que pour eux, je dirais : F68.10, Robert Marchenoir, Elusen parti sous d’autres cieux, Serge HIREL, Lucile et Catherine JACOB. »
Mais j’ai la plus grande estime pour Lucile et Catherine JACOB nos deux intellectuelles du blog.
Je ne lis pas toujours l’intégralité des commentaires de cette dernière, souvent hors sujet et plutôt rébarbatifs, agrémentés de moult liens. Mais je ne saurais nier sa grande érudition.
Concernant Robert Marchenoir et Serge HIREL, je ne partage pas, loin s’en faut, l’intégralité de leurs idées, mais j’avoue que leurs échanges sans concessions sont assez intéressants à lire. Voilà deux grands rhéteurs, je dirais même deux habiles bretteurs qui manient magnifiquement leur plume trempé dans de l’acide.
C’est un duel de haut niveau qui nous change des échanges vaporeux et alambiqués de quelques duellistes, qui ont un peu trop tendance à s’égarer dans des considérations métaphysiques qui n’ont généralement aucun rapport avec le billet du jour.
Quant à F68.10, même si je le trouve un peu trop « tourmenté » et un poil fatigant à mon goût, il a souvent des analyses plutôt intéressantes.
Je ne lis pas intégralement les commentaires de ces intervenants, c’est vrai. Je me limite à les parcourir, m’arrêtant de temps en temps sur les passages les plus savoureux.
En fait je n’exclus personne sur ce blog, mais je fais un tri sélectif. C’est un peu mon côté écolo.
@ Patrice Charoulet 04 mars 2021 07:30
Soyez gentil Patrice Charoulet, ne pensez pas à ma place.
J’ai dit ce que je pensais de Marine Le Pen il y a bien longtemps et mes remarques avaient même été publiées dans la presse régionale.
Et j’ai écrit ici, il y a peu, qu’elle ne deviendrait jamais Présidente.
Ma priorité a toujours été de dé-ostraciser l’électeur lambda RN qui ne trouve plus dans les miettes restantes des partis politiques un choix qui puisse correspondre à ses attentes et ses besoins.
Quant à ceux que vous citez, je me trouve bien en leur compagnie.
Pour satisfaire votre constante curiosité, je vous précise que je ne voterai pas Macron (son quinquennat économique et social est un échec terrible), j’attendrai jusqu’à la dernière minute l’offre des candidats.
Cordialement.
@ Claude Luçon
« Tout au long de l’entretien Gilles Bouleau s’est adressé à son interlocuteur en disant « Nicolas Sarkozy ».
Réciproquement quand Nicolas Sarkozy s’adressait à son interlocuteur il disait « Monsieur Bouleau « .
Mais pour qui nos journalistes se prennent-ils ? »
Comme vous, j’ai été choqué du ton désinvolte employé par Gille Bouleau et j’ai admiré l’imperturbabilité de NS lui répondant « Monsieur Bouleau ».
Bouleau et ses confrères, pas tous cependant, devraient suivre des cours de courtoisie !
Mais l’air du temps est celui-ci: plus on est bas et plus le sentiment de s’adresser vulgairement aux gens d’en haut est une jouissance.
Comme vous l’avez dit, Bourdin et Plenel avaient commencé avec Macron : si Bouleau ne s’en est pas démarqué c’est qu’il avait peur d’apparaître trop aimable avec la peste Sarkozy ?
Attention, Achille, à parler ainsi de victime expiatoire, vous allez accabler sbriglia.
Laïcité, ne pas croire ou ne pas croire, et retour aux Aztèques.
https://journal.lepoint.fr/peter-sloterdijk-la-religion-de-la-poesie-2415947
@ Patrice Charoulet | 04 mars 2021 à 07:30
« …il votera Le Pen. Comme Ornellas, Rioufol, Bercoff et Messiha. Comme Xavier Nebout, sylvain, Exilé, Mitsahne, Philippe Dubois, boureau et Michelle D-LEROY. C’est leur droit. Pour moi, Le Pen, c’est mille fois non. Aux deux tours…. »
Ben oui , faute de grives… sauf que je trouve l’extrême droite française trop molle et par moment un peu collabo avec ce pouvoir islamogauchiste.
Moi ce qui m’intéresse c’est de voir enfin dans les zones pourries par les musulmans islamistes racailles dealers etc. des képis, casques et bottes, des armes lourdes, des véhicules blindés etc. des ordres de tirer avec ou sans sommations et puisqu’il n’y a plus de place en prison, les envoyer paître dans des îles loin de chez nous, ce n’est pas ce qui manque et si la gauche, les droits de l’homme, l’ONU, les défenseurs des droits des racailles et criminels protestent, les poursuivre à leur tour pour apologie et soutien du crime : contrôles fiscaux, perquisitions, prisons.
Tout le reste n’est que fantasme béni-oui-oui bisounoursisme, débilités gauchistes : vivrensemblisme, multiculturalisme, repentisme, décolonialisme…
Avec ces idéologies islamogauchistes, la France va devenir un enfer, il l’est déjà mais le chaos total va s’installer sous les applaudissements des racialistes indigénistes arabo-africains musulmans islamistes.
Il suffit d’avoir entendu Attal le ministre de la propagande islamogauchiste macronienne anti-France réciter le discours sur la dissolution des Identitaires GI, c’est à mourir de rire ! Rien sur les identitaires islamogauchistes indigénistes haineux fachos de la LDNA, Macron a choisi ses camarades, ça en dit long sur les desseins de ce malade mental qui déteste les Blancs, la France et sa civilisation.
Hélas, j’observe la France à la 23e place du classement Transparency, les attaques contre l’association Anticor ou l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe (le GRECO) qui demandent plus d’efforts à la France pour prévenir la corruption “au sein de l’exécutif”, et parfois je m’interroge sur notre volonté à lutter contre la corruption.
Alors, au-delà des affaires actuelles qui mettent en cause des puissants, il me semble qu’il faudrait lutter quoi qu’il en coûte pour une opération « Mains propres » et j’ai l’intime conviction que ces affaires de corruption ne concernent pas les sans dents.
@ Achille
« Mais j’ai la plus grande estime pour Lucile et Catherine JACOB nos deux intellectuelles du blog.
Je ne lis pas toujours l’intégralité des commentaires de cette dernière, souvent hors sujet et plutôt rébarbatifs, agrémentés de moult liens. Mais je ne saurais nier sa grande érudition. »
Rébarbatifs ? Très séduisants au contraire, de la science, des hypothèses, de l’esprit et du style.
Mais comme je n’aime pas précisément qu’on m’accuse de toutes sortes de choses, je ne dialogue avec CJ que lorsque je pense avoir une obligation intellectuelle à le faire. J’ai les forces que j’ai, je ne les gaspille pas : entre faire de sa vie une sieste ou me consacrer à l’escrime, je crois tendre au juste milieu.
Ce que vous appelez « des échanges vaporeux et alambiqués de quelques duellistes, qui ont un peu trop tendance à s’égarer dans des considérations métaphysiques qui n’ont généralement aucun rapport avec le billet du jour », ce sont des enjeux qui sont tels que si vous les compreniez, vous ne pourriez pas soutenir une telle position.
C’est comme si on parlait d’architecture en ne comprenant pas que les bâtiments ont des fondations… Ou naviguer au milieu d’icebergs sans avoir conscience de la masse de glace sous l’eau regardée paresseusement par quelques voyageurs… Je veux bien qu’on laisse les superficiels ne considérer que le fil du sol ou de l’eau, mais quand on étudie sérieusement le monde, on doit regarder à travers la peau des apparences.
Personne ne vous oblige à vous y adonner, mais je fais moi aussi le tri entre ceux qui dérobent ce qui leur déplaît du réel, que ce soit en raison de leur partialité ou de leur incapacité, et les autres.
Je lis tout le monde car tout est instructif et un blog est un tout dont chaque partie influe sur les autres. Mais je ne donne évidemment pas la même importance à toutes les interventions.
C’est mon côté comparatiste.
@ Achille 04/03 08:23
Allant dans le sens de votre conclusion, j’ajouterai que, s’agissant de la justice, ceux qui ont la lourde et noble charge de la rendre devraient s’imposer de mettre leur moi de côté et hors d’état de gouverner leur jugement, sauf à courir le risque d’être alors injustes.
@ Gavot
« Bien entendu c’est leur rôle, et Mediapart vient de le faire. »
Bon point à Mediapart. Très bon point. Si Le Figaro avait fait cela de but en blanc, dans la catégorie devoir d’information, je n’aurais pas eu à tresser des lauriers à Mediapart sur ce point.
Mais, petit péché mignon: l’article n’est pas en accès libre.
Référence: Sarkozy condamné: 254 pages de jugement face au vide de la com’. Fabrice Arfi et Michel Deléan. Publié le 4 mars 2021 dans Mediapart.
En attendant que l’information soit bel et bien publiquement disponible, je vous laisse, Gavot, et pars de ce pas à la chasse au dahu dès ce commentaire soumis.
« Je souhaite une excellente lecture aux Semtob ou à Mary Preud’homme à qui je conseille en préliminaire une petite dose de bismuth, souverain contre les aigreurs d’estomac. »
Si un texte comme cela était publié en non-payant, nous pourrions vérifier si les interprétations de Semtob et de Mary Preud’homme ne déforment pas le jugement. En l’état, c’est impossible.
Tout au plus pouvons-nous nous permettre de leur demander si ils/elles ont versé leur obole à Mediapart pour prendre connaissance des données factuelles existantes à ce sujet et ainsi appuyer leurs propos sur autre chose que du ressenti. C’est maigre pour débattre.
Profitons-en pour récapituler l’état de la presse écrite en ce moment au sujet de cette affaire. Instantané:
1. Le Monde fait du commentariat politique sur les états d’âme de la droite et de la macronie et France Info sur ceux de Dupond-Moretti en particulier.
2. Gala, Télé Loisirs et Voici nous font part des roucoulements enamourés de Carla et des soutiens de Cécilia Attias.
3. Le Figaro relaie le damage control du président du tribunal de Paris.
4. France Culture, France Info, LCI, le HuffPost et BFMTV nous narre l’Odyssée de Sarkozy, qui coincé entre Charybde et Scylla peine à rejoindre Pénélope. Et Le Parisien nous fait part de son dépit.
5. Voici dissèque les fautes de grammaire de Sarkozy lors de son entretien.
6. Mediapart publie le jugement et, donc, les données factuelles permettant de nous faire une opinion.
7. Ouest France qui relaie les indignations d’internautes qui trouvent que les chaînes du groupe Bouygues donnent un peu trop la parole aux personnalités condamnées.
Je vous invite, ainsi que Mary Preud’homme et Semtob, à décerner les bons et mauvais points en matière d’éthique du journalisme.
Mon classement dans l’ordre de l’éthique du journalisme à partir de cet instantané: 1. Mediapart 2. Ouest France 3. Le Figaro 4. Le Monde 5. ex æquo: France Culture, France Info, LCI, le HuffPost, BFMTV et Le Parisien 6. ex æquo: Gala et Télé Loisir et 7. Voici. Le médiane de ce classement se situe à 5. Ce qui indique un traitement romancé, et non basé prioritairement sur les aspects factuels de cette question dans les médias.
@ Lucile | 04 mars 2021 à 01:42
« Autre point : il est certain que la conversation de NS avec son avocat n’est pas exemplaire et ne le révèle pas sous un jour reluisant, mais lui vaut-elle vraiment 3 ans de prison selon la loi ? »
Comme j’aime bien commercer avec vous je vais tenter de vous répondre.
Tout d’abord je ne suis pas juge, je ne sais pas trop ce que cela vaut, qui plus est 3 ans de prison dans notre pays ce n’est vraiment rien du tout pour un personnage comme Paul… enfin, Nicolas, cela ne représente rien du tout.
D’ailleurs on devrait lui supprimer tout le cortège d’avantages le temps de la procédure, ou du moins appliquer un moratoire sur les avantages de son ancienne fonction, il vient se transporter à TF1 avec un peu de sous quand même.
Un repris de justice – condamné à ce jour – et qui devrait continuer à vivre de biens publics ?!
Je cite, là on ne peut pas dire mais le régime n’est pas le même, alors les pleurnichements ici…
« L’administration contrôle totalement les prisonniers. Alexeï y sera complètement isolé, il n’y a aucun moyen de communiquer avec le monde extérieur, à part avec des lettres et des appels téléphoniques qui sont tous sur écoute. »
Konstantin Kotov, activiste d’opposition condamné en septembre 2019 à un an et demi de camp qu’il passa à Pokrov
« Quand j’y suis arrivé, Pokrov était considéré comme la “ zone” la plus dure de Russie, raconte au journal russe Mediazona, spécialisé dans les prisons russes, l’ancien activiste ultranationaliste Dimitri Demouchkine, qui y a séjourné plusieurs années. On y brise les gens. Les conditions sont très dures. Bien sûr, Alexeï ne sera pas battu, tout comme moi je n’ai pas été battu. Mais on y force les détenus à courir, tout le temps, sans arrêt. Une minute pour se lever et faire son lit. Deux minutes pour s’habiller et courir dans la rue. On y passe sa vie à courir, à rester au garde-à-vous, on ne peut pas se gratter le nez sans autorisation ». À sa libération, conclut-il, il ressemblait « à un détenu d’Auschwitz ».
Et puis le plus beau, le pompon, le magnifique, l’antenne de TF1 grande ouverte au petit Nicolas, innocent de tout jusqu’au bout des ongles, condamné, mais tellement innocent, tellement injuste… Je vais pleurer aussi sur son semblable, Carlos Ghosn innocent de tout, il a écrit un livre pour nous expliquer que le diable n’avait pas de queue, que les vilains méchants l’ont persécuté ; innocent aussi le petit Carlos et tous ces médias qui déroulent des tapis rouges sous leurs pieds…
On ne sait jamais, la vie révèle tellement de surprises et puis des innocents inculpés et condamnés pour rien, sans procès par de vils inquisiteurs, c’est tellement bien pour ces « limpiabotas » de service, et pour ces persécutés aussi, faire pleurer dans les chaumières, les exhiber en martyrs, blancs comme neige, et puis c’est tellement merveilleux pour l’audience et en même temps pour leur avancement, pour ces boniches de service.
@ Achille | 04 mars 2021 à 09:44
« En fait je n’exclus personne sur ce blog, mais je fais un tri sélectif. C’est un peu mon côté écolo. »
Et c’est beaucoup votre côté pléonasme…
Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille®
Pendant qu’on glose sur Sarko, des manoeuvres préparatoires au confinement définitif du RN se déroulent actuellement dans le Pas-de-Calais ; confinement politique s’entend, après le sanitaire.
Le Pas-de-Calais serait le premier département totalement confiné le week-end, alors qu’il n’est pas pire et même moins touché que d’autres.
Rappelez-vous :
Le Pas-de-Calais votait largement pour le PCF et le PS.
En 2017, le Pas-de-Calais a voté pour Marine Le Pen au second tour, ce qui a donné des aigreurs à toutes les gauches et droites collabos revanchardes haineuses furieuses.
Une campagne d’inquisition, d’injures, d’insultes, de calomnies, a suivi dans tous les merdias gauchistes, pléonasme, contre ces mécréants racistes fascistes, retour des zeures zombres, rafles, Vél d’Hiv, chemises brunes… il fallait être solide moralement pour avouer qu’on habitait dans le Pas-de-Calais, le mot d’ordre était qu’ils devaient raser les murs ! Vous n’avez pas honte ?
Les Ruquier et autres procureurs gauchistes du sévice pubis se faisaient un plaisir d’humilier ces nouveaux fachos comme le rabâchaient en boucle tous les partis de gauche intellos bobos pas encore islamogauchos, mais ils ont rattrapé le temps perdu depuis.
Donc après Fillon, Sarko, viendra le tour de MLP et les découpages électoraux à venir pénaliseront tous ces territoires RN, de la bête immonde ad hitlerum, qui osent défier le pouvoir collabo islamiste macronien.
Mais c’est très complotiste ça !
—
Eh ben dites donc, on n’est pas sorti de l’auberge… islamogauchiste ! J’ai cru halluciner, sur CNews, au sujet du photographe ; un militant LFI s’acharnait à disculper le multicriminel algérien et a tellement tourné autour du pot qu’il en concluait que le coupable de cette situation était le photographe lui-même : « qu’est-ce qu’il faisait là et pourquoi n’a-t-il pas appelé la police s’il savait qu’une rixe se préparait, et pourquoi les policiers n’étaient pas là pour le protéger ? Du grand art extrême gauchiste islamiste, du jamais vu ni entendu même chez les pires détritus de gauche.
Rien sur le criminel algérien de Reims, faut pas fâcher ses électeurs, ni sur ceux qui ont massacré ce malheureux M. Lherbier car, avec un aplomb et une morgue insoutenables, « il n’avait pas tous les éléments pour donner son avis ».
Ces fous dangereux haineux sont représentés à l’Assemblée nationale par La France Islamiste, un parti identitaire islamogauchiste mille fois plus dangereux que les GI mais qui ne sera jamais dissous, foi de Macron !
@ Patrice Charoulet | 04 mars 2021 07:30
« Pour moi, Le Pen, c’est mille fois non. Aux deux tours. »
Bien que je ne vote pas non plus MLP, songez toutefois aux conséquences, vécues dans leur chair par tous les Français, à cause de ces quelques « architectes improvisés » qui ont voulu… faire barrage. Tous ont finalement écopé du barrage comme du tunnel…
La politique est une escroquerie, même pas géniale, qui consiste à faire croire aux veaux d’électeurs qu’ils auraient le choix entre la peste et le choléra. Pour finalement lui décerner… les deux. Avec dernièrement, pour changer… le « coronacircus » en prime…
L’islamisme progresse avec les progressistes macroniens. Le grand remplacement en Marche avec la macronie.
Quant à N. Sarkozy, il va sans doute dire aux Français de voter E. Macron et de ne pas choisir MLP.
Pourquoi tant de haine vis-à-vis de tous ces électeurs (des millions) qui n’en peuvent plus de subir d’une part les racailles qui leur pourrissent la vie dans leurs lieux de vie et d’autre part les soi-disant élites bien-pensantes qui les méprisent.
On dissout GI mais pas de dissolution de la LDNA. Tous ceux qui aiment cracher sur les Français Blancs ex-colonisateurs peuvent continuer de plus belle. Désespérant.
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Les LR commencent à découvrir l’eau chaude et qu’elle brûle !
“La charia commence à s’appliquer en France”, s’inquiète Bruno Retailleau.
Comme pourrait l’écrire sylvain : Allah, la, la, quelle misère !
Cela étant dit, qu’ont-ils fait quand ils avaient les manettes du pouvoir : rien.
Se lamenter, la belle affaire.
Pour le moment, tout ce petit monde politique et médiatique remue beaucoup de vent autour d’affaires judiciaires. Lamentable.
@ Patrice Charoulet
Je veux bien reconnaître qu’il y a dans le RN quelque chose d’indéfinissable et d’un peu dérangeant qu’on ne trouve d’ailleurs pas chez Marion.
Mais le pire est, de toutes façons, ceux qui détruisent notre civilisation et l’humanité, et ceux-là, c’est Macron.
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@ Louis
En France, la corruption illégale est une peccadille à côté de la corruption légale.
Le monde des médias et du spectacle ainsi qu’une infinie multitude d’associations inutiles ou bidon vivent de subventions, et il s’agit ni plus ni moins d’achat de vote en continu.
À cela s’ajoute la multitude d’agences, commissariats, fondations qui sont des planques à copains et frères, dont P. Bilger n’a jamais dû entendre parler au vu de son indignation devant le soupçon d’intention de caser un copain qui aurait justifié la condamnation de N. Sarkozy.
Notre place n’est pas au 23e rang, mais dans les tout premiers rangs, et au premier quant à la corruption intellectuelle.
Le Français est reconnu d’un bout à l’autre de la planète pour sa malhonnêteté.
@ Lodi | 04 mars 2021 à 10:53
« Je veux bien qu’on laisse les superficiels ne considérer que le fil du sol ou de l’eau, mais quand on étudie sérieusement le monde, on doit regarder à travers la peau des apparences. »
Si je viens sur ce blog, ce n’est pas pour préparer l’agrégation en philosophie – j’ai passé l’âge des concours – mais tout simplement pour donner mon avis sur le thème du billet et éventuellement en débattre avec d’autres intervenants.
C’est mon côté pragmatique, ce qui ne fait pas forcément de moi un béotien pour tout ce qui touche à la philosophie.
Il est vrai que je n’ai jamais lu René Girard, mais, si cela peut vous rassurer, j’ai lu quelques grands philosophes : des classiques (Pascal, Descartes, Kant, Bergson, Spinoza, Teilhard de Chardin, etc.) et des modernes (Alain Badiou, Michel Serres, Michel Onfray, Raphaël Enthoven et quelques autres) qui figurent tous en bonne place dans ma bibliothèque, certains depuis plus d’un demi-siècle.
Ce n’est pas pour autant que j’en tire une grande satisfaction. Ce que j’ai retenu de ces ouvrages savants s’est terriblement dilué avec le temps qui passe, mais il m’en reste tout de même la « substantifique moelle ».
Alors ce que je peux lire de certains sachants de ce blog qui nous jouent les philosophes inspirés ne saurait m’impressionner outre mesure.
Cher PB,
Je crains que votre carrière n’influence partialement votre analyse :
EDM dit bien ce que je pense, et je ne dois pas être le seul:
https://www.francetvinfo.fr/societe/affaire/les-affaires-sarkozy/video-condamnation-de-sarkozy-j-entends-certains-hurlements-ca-pose-le-probleme-de-la-defiance-que-l-on-peut-avoir-a-l-encontre-de-la-justice-reagit-eric-dupond-moretti_4317967.html
Erratum (sur les textes applicables):
L’article ci-après du site Dalloz montre que, dans son jugement, le tribunal a requalifié pour M. Azibert les faits de corruption passive par personne dépositaire de l’autorité publique en fait de corruption passive par magistrat, délit prévu et réprimé par les articles 434-9 et 434-44 du code pénal. Et, pour MM. Herzog et Sarkozy, il a requalifié les faits de corruption active par particulier sur une personne dépositaire de l’autorité publique en fait de corruption active par particulier sur un magistrat.
https://www.dalloz-actualite.fr/flash/affaire-bismuth-ecoutes-au-coeur-de-condamnation#.YEDd3pbtx4_
Avec notamment pour conséquence (434-44):
Les personnes physiques coupables de l’un des délits prévus aux articles 434-4 à 434-9-1, 434-11, 434-13 à 434-15, 434-17 à 434-23, 434-27, 434-29, 434-30, 434-32, 434-33, 434-35, 434-36 et 434-40 à 434-43 encourent également l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues par l’article 131-26.
@ Achille
« Le PNF est un peu ce qu’était le tribunal de l’Inquisition au XIIIe siècle où quiconque sortait de l’ordre établi, qu’il soit un simple gueux ou un seigneur aux grands titres de noblesse, était puni sans la moindre indulgence. »
Tout de suite le sens de la nuance. J’estime normal que les responsables politiques s’étant servis de leurs fonctions pour monnayer leurs faveurs ou pour se remplir les poches soient punis. Ce n’est pas une fatalité que de devoir violer la loi quand on occupe des fonctions dirigeantes. la France est 23e au classement de Transparency International, c’est indigne de notre rang dans la hiérarchie des nations.
« PPDA, Richard Berry, quand bien même parviendraient-ils à faire la preuve de leur innocence, ont leur vie irrémédiablement détruite, car même s’il s’agissait de calomnies, il en restera toujours quelque chose auprès du public. »
S’il s’agit de PDDA et de Richard Berry, franchement, ce n’est pas bien grave. S’ils sont en paix avec leur conscience c’est l’essentiel, leur carrière est derrière eux et il est temps pour eux de chausser leurs pantoufles et de regarder CNews.
« Pour Nicolas Sarkozy, même s’il ne s’agit pas d’affaires de mœurs, les termes de corruption et trafic d’influence sont terriblement ravageurs pour un homme qui a occupé les plus hautes fonctions. »
Ravageurs, et mérités à en croire la justice. On ne me fera jamais croire que ce bonimenteur de foire est quelqu’un d’honnête. Ses couplets sur le service des Français d’hier soir étaient grotesque. Il paraît que « sar » veut dire « boue, fange » en hongrois, jamais nul nom n’a été mieux porté en l’occurrence. Et ce n’est que le début, je me délecte par avance de la suite !
Ne vous en faites pas pour lui, il a de bons avocats et les conférences payées par l’émir du Qatar pour s’en sortir.
@ Achille
C’est très aimable à vous de me considérer comme « une des deux intellectuelles du blog », et comme cela part d’une bonne intention, vous m’en voyez flattée. Mais je considère pour ma part que la plupart de mes jugements, en tout cas ceux qui ont une influence sur ma façon de vivre, sont fondamentalement des jugements de valeur et des jugements affectifs. Le reste est surtout une question de technique de présentation.
C’est la valeur des jugements portés qui m’intéresse. On peut mal défendre des pensées fertiles, complexes et de guingois, mais vraies, alors qu’on peut faire une démonstration irréprochable d’idées conformistes, détachées du réel, ou ignorantes de leur marge d’erreur quoique parfaitement emboîtées les unes dans les autres.
Quand j’exprime à quel point j’abhorre la pensée que l’État espionne les citoyens et cherche à les prendre dans ses filets dérivants, je défends ici mon principe aussi intelligemment que possible, uniquement dans le but de convaincre et de faire adhérer le plus de monde possible à ma vision des choses. Je sais que si je présentais mes idées aux lecteurs du blog comme elles me viennent, c’est à dire imprégnées d’émotions, emportées et touffues, je rebuterais ceux qui me lisent.
Quand on est une femme, il faut battre les hommes sur leur propre terrain pour les convaincre. Et encore, je ne me fais pas d’illusion. Mais au moins, on est catalogué comme une intellectuelle et non comme une évaporée, c’est déjà ça !
En conclusion, l’idée que l’État paye des fonctionnaires avec nos impôts pour nous espionner, dans des situations qui ne présentent ni danger ni urgence, et cela au nom de la justice, me révulse. Et l’idée que des citoyens puissent s’en féliciter parce qu’ils n’apprécient pas telle ou telle personnalité politique ne me plaît pas non plus du tout. Cette opinion, si par malheur elle se répand, fait le lit de la tyrannie. Pour satisfaire son ressentiment, on serait prêt à encourager l’Etat au totalitarisme. Danger.
@ Wilfrid Druais 03 mars 2021 à 22 :22
Voilà un bel exemple de la plus fréquente manipulation d’un texte : sortir l’une des phrases de son contexte. Méthode favorite des fascistes, civils ou militaires, des communistes, quelle que soit l’obédience, et des provocateurs, toujours inutiles. Je vous laisse le soin de choisir votre case. Dans les trois cas, ignorer la manœuvre est la meilleure des réponses.
——————————————————
@ Claude Luçon
@ caroff
@ Achille
@ Tipaza
Que reprochez-vous à Gilles Bouleau ? Fallait-il qu’il donne du « Monsieur le Président » à son invité ? ou du « Sire », de l’« Eminence », du « Monseigneur », voire du « Majesté » ? ou du « Monsieur le Professeur », « Sarko » – est-ce autorisé ? – découvrant en fin d’entretien une face cachée de ses talents : le conseil sanitaire ?
Bouleau a fait le boulot – bon, pas facile de résister… – qu’on lui a demandé de faire. Il a reçu un justiciable, condamné l’avant-veille, qui conteste la sanction du tribunal. Fallait-il que, journaliste, il se pare d’une toge pour entreprendre le procès des juges, comme beaucoup trop d’autres l’ont fait ?
Si, par « désinvolte », vous entendez que ses questions ne l’engageaient pas, c’est exact… Et il n’avait pas à prendre parti.
Si, par, « discourtois », vous entendez qu’il s’est montré grossier, c’est faux. Pour ma part, j’irai même jusqu’à lui reprocher de ne pas avoir fait preuve de beaucoup de volonté d’exercer son « droit de suite », son interlocuteur, vieux briscard de l’entretien politique, ne répondant pas aux questions posées, et ce dès la première ? Auriez-vous voulu que les rôles soient renversés et que le journaliste ne soit que le faire-valoir du condamné redevenu présumé innocent par son appel ? Je le crains…
Et je passe sur l’argument proprement ahurissant que Sarko a sorti en guise de conclusion de sa plaidoirie pro domo… « Et vous, Monsieur Bouleau, si vous n’aviez pas la conviction que j’étais un homme honnête, est-ce que vous me réservez un tel accueil à votre journal, est-ce que vous m’interrogez aujourd’hui comme vous le faites ? ». Bouleau a intelligemment ignoré la peau de banane. D’autres auraient probablement renvoyé le boxeur dans les cordes…
ZEMMOUR
1. Dans les débats TV-radio, nul n’est meilleur que lui. À preuve tous les duels du vendredi sur CNews (BHL, Enthoven, etc.). Qui peut le nier ? Il est redoutable.
2. Il n’aime ni les communistes, ni les socialistes, ni les écolos, ni Bayrou, ni Macron. Moi non plus.
3. Il est souverainiste. Moi aussi.
4. Il admire certains aspects du général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Pasqua, de Séguin, de Chevènement, de Villiers. Moi aussi.
5. S’il a une petite culture littéraire, il a une bonne culture historique (XIXe et XXe s.).
6. Il pense qu’une famille, c’est une mère, un père et leurs enfants. Moi aussi.
MAIS,
7 . Son adoration pour Napoléon est folle. Napoléon a des millions de morts sur la conscience, des morts français et des morts européens. Napoléon fut un ravageur de provinces . Beau modèle !
8 . Tout ce qu’il dit et pense des femmes est faux.
9 . Ce qu’il pense de Pétain est faux.
10 . Ce qu’il pense de Poutine est faux.
11 . Ce qu’il pense de Trump est faux.
12. Il est nul en économie et ferait bien de la boucler.
13. Il est in-dé-nia-ble-ment raciste.
14. Né dans une famille de pieds-noirs, il a gardé une vision très particulière des Nord-Africains et des Noirs, qui fausse ses conceptions jusqu’à l’obsession.
15. Une frontière très efficace (hélas) a été le mur de Berlin (barbelés, miradors, et tirs sur les franchisseurs de frontière). Certains pays (Australie, Japon) sont géographiquement très capables de faire respecter leurs frontières. Il est impossible de mettre une espèce de mur de Berlin français à la frontière belge, à la frontière allemande, à la frontière italienne, à la frontière espagnole… Zemmour ment comme un arracheur de dents quand il affirme que nous devons fermer nos frontières aux gens venus d’ailleurs ou les « raccompagner à la frontière ». Quelle frontière ? C’est infaisable. Et il le sait. Il ment aussi quand il dit qu’il faut les renvoyer chez eux. On va remplir dix mille avions ? Stop au délire !
Epilogue. Je redis que si Zemmour est candidat à la présidentielle, cela aura pour très bon effet d’enlever un bon paquet de voix à Mme Le Pen et, je l’espère, à empêcher cette dame d’aller au second tour. Tous les adversaires de Mme Le Pen doivent se réjouir d’une candidature Zemmour. D’où la récente promotion de l’éventuel candidat à la présidentielle Zemmour, énorme, dans L’Express, Le Parisien, etc. Ils savent, comme moi, compter sur leurs doigts. 25 moins 8 = 17
Comme un certain nombre de commentateurs et sans flagornerie aucune, je trouve ce billet excellent, même si je n’en partage pas toutes les assertions, voire la conclusion trop optimiste à mon avis : « Je conclus donc. Aucun malaise dans la démocratie », malgré la phrase qui suit et qui en modifie la portée : « le seul vrai, authentique, désastreux malaise est qu’on puisse sans honte, légitimement, sereinement, poursuivre ou condamner un ancien président de la République pour des agissements que la Justice non seulement n’a pas inventés mais qu’elle a le devoir et l’honneur de prendre en charge. »
J’ai lu l’intégralité des commentaires.
Je retiens d’abord les analyses de Tendance | 03 mars 2021 à 11:46 et 03 mars 2021 à 22:53
« Une fois les écoutes validées par la Cour de cassation, on voit que défendre ce dossier est une tâche plutôt épineuse et pour le moment les grands juristes chargés de la défense n’ont tout simplement pas trouvé la solution. […] Que l’on accuse le parquet d’avoir poursuivi dans le cas d’espèce, c’est peut-être de bonne guerre, mais ce sont les politiques qui ont créé cette situation. Une fois la procédure lancée, le tribunal ne peut faire autrement que condamner en raison du contenu large, très large, trop large… du texte de loi qui ne lui laisse pratiquement aucune marge d’interprétation. ».
Vous évoquez, Monsieur Bilger, l’actuel « patron » du PNF, le procureur de la République Jean-François Bohnert dont j’ai apprécié la prestation télévisée particulièrement digne et empreinte de modération, fondée sur une analyse juridique rigoureuse. Il a hérité d’une situation qu’il n’a pas suscitée et il ne pouvait que formuler des réquisitions fermes dont on pouvait sans risque de se tromper considérer que les juges réduiraient au niveau qu’ils ont retenu: trois ans d’emprisonnement dont un ferme.
D’évidence, il n’agit pas dans la continuité de l’action de celle qui l’a précédé. L’avenir nous dira s’il se distancie des méthodes qui ont conduit à l’élimination d’un candidat à une élection présidentielle. Sans doute verrons-nous plus de considérations de droit et moins de considérations politiques dans les décisions de poursuites du PNF.
Quant au sort de monsieur Sarkozy, d’évidence il y a eu acharnement de la part de l’institution judiciaire. Mais aussi à l’inverse, l’ancien président de la République n’a jamais utilisé un langage qui aurait dû seoir aux fonctions éminentes qu’il a exercées, notamment du fait de sa fonction de « garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire » que lui impose l’article 64 de la Constitution.
Quant à l’affaire pour laquelle il vient d’être jugé, elle fait apparaître combien sont opposées l’approche judiciaire et celle de notre personnel politique, particulièrement dans le domaine de l’influence qui, pour ce dernier, reste une composante naturelle de son action.
N’ayant pas lu les 254 pages du jugement je me garderai de toute appréciation définitive. Certes, comme vous l’écrivez : « Rien n’est négligeable de ce qui est imputé à l’homme qui a ou a eu le pouvoir suprême. Il a des devoirs, des obligations, une exigence d’éthique et de rectitude. Il se doit d’être irréprochable. »
Dans le prolongement de votre billet, Monsieur Bilger, il me semble intéressant de lire sur le site Liberté, Libertés chéries, l’avis de Maître Sur qu’on trouvera ici :
http://libertescheries.blogspot.com/2021/03/les-invites-de-llc-serge-sur-vous-avez.html
D’ores et déjà, l’on sait qu’au-delà de l’appel en cours, il y aura recours en cassation et à la CEDH. Ne serait-ce pas ici une forme de pression morale exercée par avance sur les magistrats chargés de traiter le dossier en instance d’appel ?
Le souci de la communication l’emporte sur la réalité judiciaire.
Les devoirs, les exigences éthiques ont longtemps été fort éloignés des préoccupations de notre personnel politique qui joue sur des règles qu’il adapte à sa convenance et dont il ne sent guère tributaire.
Il suffit de constater la manière dont le pouvoir est actuellement exercé, notamment depuis le quinquennat de monsieur Sarkozy : les présidents successifs, jusques et y compris monsieur Macron, ne président plus mais gouvernent directement, le Premier ministre n’étant plus qu’un collaborateur. Ce dernier, pas plus que ses ministres, ne décide plus de sa politique, continue d’engager sa responsabilité devant le Parlement alors même que le président de la République gouverne de fait, choix accentué à l’extrême par monsieur Macron. Et pourtant, le président de la République continue de bénéficier d’une immunité liée à l’exercice de ses fonctions dont le gouvernement direct ne fait pas partie !
Pour en revenir à monsieur Sarkozy, comme Jovien | 02 mars 2021 à 20:41, j’attends à présent le jugement de l’affaire Bygmalion dans laquelle il est évident que l’on prétendra que le candidat n’était pas averti des dépassements de ses comptes de campagne liés à ses exigences. Donc les subordonnés devraient être considérés comme seuls responsables. Mais pas le donneur d’ordres…
Laissons ici aussi la Justice suivre son cours.
Cher Philippe,
Pus de 250 pages de sauce hollandaise, c’est un roman socialiste et gauchiste ou comment couper les cheveux en quatre et pour rien. Les menteurs ont toujours l’art de délayer leur propos et leur imaginaire et c’est à cela que l’on voit l’énormité des mensonges.
La régence hollandaise et royale commence à déborder du trône. Il nous reste un suffrage mité, une rupture de confiance avec certains juges et un profond ras-le-bol. Il est vrai que Hollande avait compris qu’il ne pouvait que rater sa présidentielle, alors il ne lui restait plus qu’à truquer les élections pour minimiser sa défaite avec l’aide de quelques juges de son bord et ses journalistes subventionnés. Ce qui n’est pas crédible ne l’est pas et rien ne sert de le tartiner, de le ruminer parce que lorsqu’un jugement est tiré par les cheveux cela saute aux yeux et fait lever les yeux au ciel. Le jugement et l’attachement d’une majorité de Français pour Nicolas Sarkozy sont faits depuis longtemps et les juges se ridiculisent car ils parlent à leur barrette.
françoise et karell Semtob
@ Patrice Charoulet | 04 mars 2021 à 17:50
« Stop au délire ! »
Alors que fait-on ? On se couche ?
@ Robert | 04 mars 2021 à 18:45
Sarkozy a dépassé ses comptes de campagne et l’ayant admis s’est empressé de rembourser rubis sur l’ongle l’intégralité de son enveloppe !!
C’est quoi le problème et accepteriez-vous sieur Robert d’être poursuivi comme un voleur, jeté en pâture à la vindicte et de rembourser par deux fois avec intérêts et dépens une dette que vous auriez reconnue et d’ores et déjà soldée ?
@ Patrice Charoulet | 04 mars 2021 à 17:50
« Ils savent, comme moi, compter sur leurs doigts. 25 moins 8 = 17 »
Et cela avec dix doigts seulement !
Vingt maximum si on compte les doigts de pieds, utilisés seulement quand on calcule comme un pied. Mais alors cela ne fait plus que quinze doigts !
Je m’y perds.
On voit par là, la supériorité des littéraires sur les scientifiques en calcul digital !
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@ Serge HIREL | 04 mars 2021 à 16:33
« Que reprochez-vous à Gilles Bouleau ? »
Son air finaud qui se voulait ironique ou l’inverse, dans ce qui se voulait un interrogatoire.
Les journalistes ne posent plus des questions, ils interrogent et ça c’est insupportable.
Entre poser des questions et interroger, il y a toute la distance qui sépare la courtoisie de l’arrogance.
Ceci dit, il est évident que Sarkozy n’a pas le niveau pour affronter ce genre de situations, l’autre en a profité.
Je plains, un peu, n’exagérons rien, Sarkozy, d’avoir subi les heures d’interrogatoire qu’il a subies, mais je plains aussi les juges.
Juge moi-même, j’aurais pété un plomb, face à lui.
Mais bon, la providence m’a épargné cette fonction pénible.
Soyons sérieux, chère Mary Preud’homme | 04 mars 2021 à 20:55
Il y a les comptes de campagne tels que déclarés à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et les dépenses réelles largement supérieures au plafond légal qui devait être de l’ordre d’une vingtaine de millions et qui ont été fondées sur des maquillages des comptes, notamment via Bygmalion. On évoquait quelque 18 millions de fausses factures.
Rien n’était trop beau ou suffisant pour le candidat. Il fallait toujours louer plus de salles avec un décorum munificent.
Si ma mémoire ne me trompe pas, cela a plus que lourdement plombé les comptes de son parti qui aurait pu être déclaré en faillite. Pour rétablir la situation, il a fallu faire appel aux dons des membres et de très généreux donateurs. Et là, il ne s’est pas agi de quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros.
Le texte du jugement:
https://www.dalloz-actualite.fr/sites/dalloz-actualite.fr/files/resources/2021/03/jugement_delibere_01-03-2021.pdf
Bonne lecture !
@ Achille
La question n’est pas de « savoir », que sait-on vraiment du monde, en fait ? La question est de chercher. La question n’est pas d’impressionner, c’est, à la limite, une chose à laquelle il faut se rabaisser face à ceux qui rabaissent, s’ils donnent un coup, leur en infliger dix, le propos est d’échanger.
Eh oui, je viens là pour échanger des faits, des idées, enfin, en toute bienveillance et loyauté, mais si les gens ne veulent pas oublier qu’ils sont des animaux avec leur agression, leur instinct de domination, je me mets en mode fauve.
Avoir lu Girard est une aide, mais des écrivains et d’autres gens ont découvert les mêmes mécanismes par eux-mêmes, simplement, il est bon que chacun n’ait pas à réinventer la roue, à mon avis… Faire de Girard l’alpha et l’oméga de tout est pourtant une erreur, il y a entre autres, nos instincts et l’expérience de Libet.
Les philosophes sont intéressants non pour apporter quelque chose de scientifique mais parce qu’ils interprètent le monde. Girard a dû se laisser traiter de philosophe parce que sa pensée va loin donc pourquoi pas ? Dans la vie il faut donner pour recevoir : je veux que ma théorie soit admise, je dois admettre ce que les gens disent de moi.
Cela, se montrer dans les médias… Mais c’est un anthropologue, un scientifique. S’il a une vision globale du monde, à mon sens, c’est celle du christianisme précurseur de sa théorie ou l’exprimant de façon non scientifique, comme on voudra. Précurseur et consolateur : on trouve une théorie déprimante et on se console d’un dieu qui lui donnerait un sens et le salut – sauf que Girard évite les points moins confortables, on dit dieu créateur tout-puissant sans en déduire qu’il est donc responsable de nos malheurs et de nos crimes. Qui d’autre ?
À mon avis, on a toujours tort de dire qu’il faut avoir lu ceci ou cela pour en faire un instrument de discrimination pour les autres. Dans le cadre de telle ou telle formation, il est normal d’exiger telle ou telle chose, mais de façon générale, sinon il faut le proposer si on pense que cela peut apporter quelque chose à la personne. Qu’on ait lu ou pas, qu’on ait retenu ou non ce qu’ont apporté diverses lectures n’a d’importance que dans la mesure où tout cela a permis à la personne de construire quelque chose, par exemple, votre pragmatisme me semble avoir été renforcé par votre lecture de philosophes à ce que je lis de vous, il me semble qu’oubliant leurs opinions, vous vous en teniez encore plus à ce que vous appelez pragmatisme, et que je vois pour vous comme réel manipulable de près, savoir actuel et évident, type actualité politique. Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas par contre pragmatique de ramener les autres à votre approche comme… un philosophe ! Souvent, ils inventent toute une interprétation du réel à laquelle rien ne doit échapper, et y mettent tout le monde. Vous aussi, vous rejetez ceux qui ne pensent pas comme vous, en pragmatique, à la poubelle, avec votre tri sélectif.
Si les philosophes vous ont transmis leur vice et non leur vertu, la recherche du sens ou du non sens du monde, on ne peut les en féliciter ! C’est un penchant bien humain et surtout monothéiste de tout ramener à son image – ou celle de dieu, c’est pareil, on le fait parler comme le ventriloque sa poupée. Les polythéistes avaient une pluralité de dieux dont l’exemple leur inspirait la pluralité, et aucun n’était aussi jaloux que Dieu ou un philosophe.
Je pense qu’il est difficile de reconquérir ce dont le monothéisme nous a déchus… Mais l’achèvement, le couronnement du pragmatisme, c’est de ne pas croire tout expliquer, de ne pas renvoyer tout ce qui n’est pas d’usage immédiat. Je signale que se limiter à l’immédiat condamnerait toute science, à la longue, plus de recherche, juste du bricolage. Se limiter à telle ou telle théorie ou même la théorie revient au même, d’ailleurs… C’est le début de la fin de toute remise en cause de soi, le début de la fin si cela ne sonne évidemment pas celle de la sieste.
@ Serge HIREL | 04 mars 2021 à 16:33 (@ Wilfrid Druais)
« Voilà un bel exemple de la plus fréquente manipulation d’un texte : sortir l’une des phrases de son contexte. »
Hahaha… le culot… Monsieur parle en connaisseur, je dois dire.
@ Tendance
Je viens de prendre connaissance du document du jugement. Je ne l’ai pas encore lu, bien entendu. Mais je suis scandalisé dès la lecture de la page 2. La bande de Pieds nickelés qui a mis du noir partout, ce sont vraiment des… Pieds nickelés.
En faisant du copié-collé sur le noir, on obtient directement ce qui est sous le noir. Voici donc quelques adresses. Extraits:
Edwige VINCENT de BOURBON PAHLAVI demeurant : 31, Avenue… […] non comparante
Paul BISMUTH demeurant […] Street, 70 […] non comparant
Frédérik-Karel CANOY, demeurant : 12, Avenue […] comparant
Luc BISMUTH, demeurant 7 Impasse […] non comparant
Mohamed Mounir BELTAIFA demeurant 36 rue […] comparant
Joël BOUARD demeurant 20 rue […] comparant
ASSOCIATION CITOYENS ANTI MAFIA JUDICIAIRE (CAMJ), 16 rue […] comparant
De qui se moque-t-on ? Je suis pour la transparence. Pas pour l’incompétence.
Citation : « J’ai rappelé un jour que j’étais moi-même un petit Français de sang-mêlé. J’aimerais que ces Français de sang mêlé soient mieux représentés dans toutes les corporations. Les civilisations disparaissent sous l’effet de la consanguinité, pas sous celui de la diversité ».
L’allusion vise indéniablement la magistrature, que l’intéressé ne porte pas dans son cœur, notamment suite à sa dernière condamnation.
Selon I-Média, Sarkozy est l’auteur de cette citation, dans le Figaro. Ce qui démontre à tout le moins qu’au niveau de la perspicacité, l’ancien président ne vaut guère mieux que l’actuel. Car si je ne m’abuse, c’est bien au terme de 50 à 60 ans de cette fichue diversité, que les premières constatations d’ensauvagement de la France commencent à être dénoncées. Et pas que par l’extrême droite. Diversité que par ailleurs, le même envisagea un court moment de traiter… au Kärcher. Oui ! C’est aussi cela, la diversité ! Pauvres dégénérés !
@ Michel Deluré | 04 mars 2021 à 11:06
« Allant dans le sens de votre conclusion, j’ajouterai que, s’agissant de la justice, ceux qui ont la lourde et noble charge de la rendre devraient s’imposer de mettre leur moi de côté et hors d’état de gouverner leur jugement, sauf à courir le risque d’être alors injustes. »
Il est clair que certaines corporations ont tendance à abuser des pouvoirs qui leur sont conférés.
Les magistrats d’abord. Nicolas Sarkozy s’en était irrité, les traitant ensuite de « petits pois » ce que certains ne lui ont manifestement pas pardonné.
Mais on peut aussi mettre dans le même sac les journalistes qui commentent les événements au gré de leur sensibilité. C’est ainsi qu’un article de Valeurs actuelles et un autre de Libération nous donnent une interprétation totalement contradictoire des événements en cours.
Depuis l’apparition du coronavirus, ce sont les médecins qui entre dans la danse, délaissant leurs hôpitaux au profit des plateaux TV, où ils peuvent délivrer leur précieux conseils quitte pour cela à se contredire, voire à dire le contraire de ce qu’ils avaient affirmé quelques semaines plus tôt.
Et nous citoyens de France nous assistons médusés à ce grand tohu-bohu, essayant, tant bien que mal, de tirer ce qui est compréhensible de ce déballage confus.
Les juges sont-ils vraiment impartiaux ? On aimerait le croire.
Les journalistes sont-ils des manipulateurs de l’information ? Les faits semblent l’indiquer.
Les médecins sont-ils aussi compétents qu’ils le prétendent face à un fléau qui déjoue toutes leurs prévisions ? On commence à en douter…
@ Serge HIREL 16h33
« Que reprochez-vous à Gilles Bouleau ? Fallait-il qu’il donne du « Monsieur le Président » à son invité ? ou du « Sire », de l’« Eminence », du « Monseigneur », voire du « Majesté » ? ou du « Monsieur le Professeur », « Sarko » – est-ce autorisé ? – découvrant en fin d’entretien une face cachée de ses talents : le conseil sanitaire ? »
Quand on s’adresse à un ancien ministre on lui donne du « Monsieur le ministre », quand on s’adresse à une personne que l’on interroge on emploie « Monsieur » ou « Madame », mais le faire suivre du nom de famille n’est pas recommandé par les bons usages.
Utiliser le nom et le prénom est familier et ne correspond pas à ce que les règles de savoir-vivre prescrivent !
Y’a du boulot pour Bouleau !
@ Wilfrid Druais 04 mars 2021 à 22:37
Voilà un bel exemple de la plus fréquente réaction d’un manipulateur pris la main dans le pot de confiture… Une seule parade : dénigrer.
Je me pose la question depuis longtemps : pourquoi tant de haine envers notre hôte, au point que tous ceux qui l’approuvent ne trouvent grâce à vos yeux ? Il me semble que cela relève de l’obsession, voire de la psychose. Vous devriez consulter.
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@ Robert Marchenoir 04 mars 2021 à 08:00
J’attendais ce coup de sabot de l’âne…
J’adore quand tous ces pauvres biquets ou people condamnés viennent nous expliquer qu’ils sont blancs comme l’agneau qui vient de naître.
Tous ces repris de justice à qui l’on offre souvent la tribune de la TV ou d’un quelconque média pour nous offrir qu’ils sont les suites d’une erreur ou d’un acharnement judiciaire.
Après on s’étonnera que l’on entende le tous pourris se répandre et de moins en moins de respect des policiers.
La prestation de Sarkozy qui se déplace à TF1 avec nos sous fut pitoyable, il n’a convaincu que lui-même, et sans doute s’est-il fait plus de mal que de bien. D’autant qu’il passe à nouveau pour une autre casserole… Du grand guignol, du spectacle pour maison de retraite à l’heure de la soupe de vermicelle.
@ Robert, 4 mars 20:55
Les comptes de campagne non validés par le Conseil constitutionnel* ayant été remboursés intégralement (peu importe par qui du moment que ce n’était pas avec nos impôts) il y avait eu non-lieu… Avant qu’un juge hargneux et partisan ne fasse un lien avec l’affaire Bygmalion et les fausses factures. À ce sujet se rappeler que le juge Renaud Van Ruymbeke avait refusé de signer l’ordonnance de renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel que seul Serge Tournaire avait signé. À l’époque, Roger Le Loire, doyen des juges d’instruction du pôle financier, désigné pour faire le lien entre ses deux collègues en désaccord de fond, s’était aussi abstenu. À la suite de quoi Roger Le Loire s’était retiré du dossier, par déontologie, au motif qu’il voulait pouvoir voter à la primaire de la droite en 2017…
Ne pas perdre de vue enfin que Tournaire proche du SM a recours aux écoutes téléphoniques, à la garde à vue, voire à la détention provisoire, contrairement à RVR (aujourd’hui retiré) qui lui, détestait envoyer un mis en examen en prison.
*se souvenir du même Conseil constitutionnel qui n’a pas toujours été un modèle de rigueur et d’honnêteté pour éplucher les comptes de campagne de certains candidats qui avaient explosé leur budget (notamment en 1995).
Deux poids deux mesures qui prouvent bien l’acharnement incroyable d’une certaine justice dévoyée contre Sarkozy.
@ GERARD R.
« Les civilisations disparaissent sous l’effet de la consanguinité, pas sous celui de la diversité ».
Encore un mantra idiot que M. Sarkozy s’est cru obligé de sortir ou de répéter.
Les civilisations n’ont jamais disparu principalement sous le seul effet de la consanguinité, même si elle n’arrange pas les choses, mais plutôt sous les coups de boutoir pacifiques ou non d’invasions étrangères ou bien sous les effets de phénomènes naturels.
Reconnaissons aussi que la France, avec sa diversité provinciale et grâce au volume de sa population, n’a pas été touchée par les effets de la consanguinité locale.
En revanche, ce n’est pas du tout le cas des pays qui constituent les gros réservoirs de l’immigration où sévit depuis des siècles une consanguinité importante pour des raisons « culturelles », à tel point que les autorités s’en alarment et tentent de limiter ce phénomène source de conséquences médico-sociales catastrophiques.
Il faut aussi savoir que ces coutumes ont débarqué en France, avec par exemple des jeunes filles munies de papiers français, mariées de force avec un proche résidant encore « au pays ».
Alors si la France devait être menacée par la consanguinité, elle devrait principalement l’être du fait de l’importation sans contrôles de populations qui en sont porteuses, du fait du manque de prudence de dirigeants dont M. Sarkozy a été un exemplaire.
@ Exilé | 05 mars 2021 à 11:27
Vous prêchez un converti. D’autant que si l’on s’en réfère à la « philosophie » sarkozienne, celui-ci prône, pour échapper à une prétendue consanguinité, de mélanger des Français avec des ethnies, qui du fait de leurs traditions rétrogrades, ont quasiment cultivé cette consanguinité depuis des siècles. Sacré Nicolas ! Le syndrome Peter ?
J’ai parcouru le jugement sur Dalloz actualités.
Madame Mée qui avait relaxé Tapie ne m’a pas déçu ; très grande magistrate .
J’invite tout le monde à constater qu’on a encore des juges en France.
Mais je suis en désaccord avec l’analyse de l’admissibilité de la production d’écoutes téléphoniques entre client et avocat.
Dès lors qu’il n’y avait pas PREALABLEMENT d’indice de perpétration d’un délit par l’avocat, l’écoute est irrégulière et la procédure en découlant est nulle.
Alors en route vers la Cour de cassation toutes chambres réunies et la CDEH.
Et le secret professionnel sera sauvé ainsi que l’humanité.
Et ce sera justice.
@ Exilé | 05 mars 2021 à 11:27
Sans oublier la PMA que d’aucuns considèrent comme un progrès, alors que c’est une terrible régression qui risque en outre de multiplier les cas de consanguinité (par ignorance et irresponsabilité).
Triste héritage que des apprentis sorciers sans conscience légueront à des enfants innocents.
On fait des gorges chaudes de Nicolas Sarkozy, un peu moins de Thierry Herzog, et on n’entend quasiment pas parler de Gilbert Azibert. Je me suis donc demandé qui était véritablement le troisième co-inculpé de ce procès ainsi que quel était le « poste prestigieux » sur le Rocher qui aurait servi de carotte à la commission des infractions dont la juge Mée et ses assesseurs l’ont déclaré coupable, à savoir de « corruption passive et recel de violation du secret professionnel. »
Le poste allégué prestigieux est en réalité purement honorifique et mal rémunéré puisqu’il s’agit d’un poste de « Conseiller à la Cour de Révision » de l’appareil judiciaire de Monaco dans le cadre de l’exercice duquel, les conseillers sont rémunérés « à la tâche », autrement dit par dossier, par une allocation de l’ordre de 300 €. Ces allocations cumulées aboutiraient à un revenu moyen par conseiller, lequel était en 2013, 13 792,60 euros, selon la direction des services judiciaires (DSJ ) de Monaco et sont évalués entre 2 000 € et 4 000 € par an en fonction de la charge de travail, selon le Figaro, autrement dit, ce qui rapporté au revenu mensuel moyen par habitant à Monaco qui s’élève à 15 579 $, soit 186 950 $ par habitant et par an, ne casse pas trois pattes à un canard.
On peut lire sur le site du Gouvernement princier de Monaco que « Sauf le cas où la loi en dispose autrement, la cour de révision statue en toute matière pour violation de la loi, sur les pourvois formés contre toute décision rendue en dernier ressort et passée en force de chose jugée. »
Elle devient une sorte de 3ème degré de juridiction « lorsque après cassation d’une décision des juges du fond elle renvoie l’affaire devant elle (autrement composée) pour la rejuger définitivement en fait et en droit. »
– Le texte de présentation de cette haute Cour précise en conclusion qu’elle « contribue notablement à l’élaboration du droit monégasque de même qu’à son rayonnement au travers de l’association des hautes cours de cassation ayant en partage l’usage du français (AHJUCAF) dont elle est membre. »
Ce qui, si la fonction est peu rémunératrice, présente un intérêt professionnel intrinsèque pour un fin juriste.
Gilbert Azibert a candidaté par lui-même en 2012 à un tel poste de Conseiller à la cour de révision à Monaco qui compte neuf conseillers et une présidence, qui tous siègent à l’ambassade de Monaco à Paris et ne se rendent que deux fois par an, pour les affaires civiles, sur le Rocher où ils sont logés au Novotel, qui n’est ni l’Hotel Hermitage Monte Carloet encore moins le Peninsula qui n’existe pas à Monaco et que je connais pour y avoir été logée moi-même lors d’un séjour à Hong Kong encore territoire britannique, mais qui existe à Paris dans le XVIe arrondissement où il a subi récemment une complète rénovation.
L’élection présidentielle française de 2012, dixième élection présidentielle de la Cinquième République, s’est déroulée les 21 avril et 5 mai 2012. On va dire qu’au début de l’année 2012, NS est davantage préoccupé de sa réélection que de solliciter Albert II, prince héréditaire de la principauté souveraine de Monaco, pour un recalé au poste de procureur général de la Cour de cassation attribué sous présidence NS à Jean-Claude Marin à compter de juillet 2011.
Or, d’après le Figaro du 03/07/2014, « Approchant de la retraite, Gilbert Azibert, qui est parvenu au sommet de la hiérarchie judiciaire hexagonale et bénéficie d’un salaire d’un montant non négligeable ; cf. également les émoluments en tant que secrétaire général, se montre toutefois intéressé à l’obtenir.
Il le fait savoir, il y a plus d’un an et demi – donc début 2012 – via l’un de ses vieux amis, Francis Casorla, ancien procureur français aujourd’hui Conseiller d’État de la Principauté de Monaco.
En janvier 2013, à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation à Paris, qui réunit la crème de la magistrature, Casorla présente Azibert au directeur des Services Judiciaires monégasques (l’équivalent du ministre de la Justice pour la Principauté, l’essentiel des magistrats de la principauté étant traditionnellement des Français), à l’époque Michel Roger.
Comme le montre l’enquête qu’ont diligentée les juges d’instruction Claire Thépaut et Patricia Simon, la candidature Azibert dont le départ normal à la retraite était initialement prévu pour le 3 février 2013 mais avait été repoussé par décret sur le fil de l’entre-deux-tours au 2 février 2015, date de son 68e anniversaire, est cependant écartée dès décembre 2013.
« Il n’avait pas du tout le profil, explique un proche du dossier. Il n’a jamais été question de le nommer. Gilbert Azibert avait été plusieurs années secrétaire général à la Chancellerie, un poste trop politique pour la principauté, qui cherche exclusivement des juristes ou des fiscalistes très spécialisés, pour ce poste comme pour le Conseil d’État. »
Bref, surqualifié pour le poste, d’une surqualification mâtinée d’une nuance politique, notre haut magistrat qui avait été en effet, Secrétaire général du ministère de la Justice (2008) – Procureur général (Cour d’appel de Bordeaux) – Directeur de l’École nationale de la magistrature – Directeur de l’Administration pénitentiaire -Président du tribunal de grande instance de Nîmes en région Occitanie sur l’arc méditerranéen Marseille – Barcelone, 1994-1996 et ceci explique peut-être cela, Commandeur ( Encomienda) de l’ Ordre d’Isabelle la Catholique dont ont été également décorés depuis 2001, Bernard Squarcini, Manuel Valls, Philippe Douste-Blazy et Jean-Yves Le Drian, s’en était vu écarté dès 2013.
On notera que le directeur des services judiciaires de la principauté a encouru en février 2018 les foudres du Syndicat de la magistrature, qui en a appelé à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, de sa décision ne pas renouveler le détachement des magistrats français en poste à Monaco, alléguant qu’il lui fallait « remettre de l’éthique et de la déontologie là où il n’y en a plus. Faire respirer ce corps, l’élever au niveau des standards européens » ainsi qu’éviter « les liens de connivence ou de consanguinité, souvent avérés, entre le judiciaire, le policier et le politique… » Car Monaco ne saurait être « une rente pour les magistrats, ni un lieu où couler ses vieux jours. ».
Notons encore pour mémoire que A cette époque le juge qui a prononcé la décision dont GA vient d’interjeter appel, alors juge de l’application des peines au tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence venait d’être nommée juge au tribunal de grande instance de Marseille où elle exerça donc de 1994 à 2018 soit 24 ans au cours desquels elle a gravi les échelons de la hiérarchie de simple juge à vice-présidente de la section financière.
Notons enfin que GA n’a pas été le seul magistrat de la Cour de cassation à avoir été mis en garde à vue dans le dossier d’enquête relatif à des présomptions de trafic d’influence puisque, Patrick Sassoust, avocat général à la chambre criminelle de la Cour de cassation entendu comme témoin début décembre 2020 au titre de, excusez-moi du peu, « tête chercheuse au sein de la Cour de cassation » (Sud Ouest) l’avait été également (février 2016). On se demande quand même accessoirement si l’accusation avait la moindre idée de la définition d’une « tête chercheuse »…
Bref, on voit mal, a priori, quelle influence auprès d’un souverain qui s’applique à délier tout lien de possible connivence / consanguinité entre le judiciaire, le policier et le politique dans les services judiciaires de son gouvernement, aurait pu s’imaginer avoir un ex-président de la République pourvu d’autant de casseroles judiciaires à sa traîne que d’huîtres à sa queue la reine douairière des sirènes dans le château du roi de la mer, dont les murs sont de corail, les fenêtres de bel ambre jaune, et le toit de coquillages aux perles magnifiques luisant sous la lune…
On voit mal également quel pourrait être l’intérêt en 2014 pour l’avocat général de la chambre civile à la Cour de cassation d’espionner les débats de la chambre criminelle pour évaluer la tendance de l’arrêt à intervenir quant à la requête en invalidation de la saisie des agendas présidentiels formulée par NS dès lors qu’il sait depuis 2013 que sa candidature au poste de Conseiller à la Cour en révision de la principauté de Monaco qui siège à Paris à l’ambassade et pour des indemnités peu conséquentes, avait d’ores et déjà été écartée.
Et on ne voit pas non plus l’intérêt pour NS et TH de savoir d’avance ce que sera l’arrêt qui se prépare, lequel a été en tout état de cause défavorable au requérant, la saisie de ses agendas ayant été validée.
Et donc, le bâtonnier du barreau de Paris a émis l’hypothèse que le grand public, dont par exemple je suis, allait suspecter autre chose que ce dont il était publiquement ouvertement question, derrière une décision condamnant sans preuve un haut magistrat d’origine marseillaise, un avocat de renom (affaire des rétrocommissions des frégates de Taïwan, affaire Tiberi, délit de fuite de Jean Sarkozy, gang des postiches) et un ex-président de la République ayant utilisé pour communiquer librement avec le précédent, une identité postiche, autrement dit une affaire à tiroirs.
Le grand public je ne sais pas, mais les juristes manifestement…
Bref, quoi qu’il en soit, l’intérêt d’une bonne justice veut, au sens du grand public, qu’en absence reconnue de toute preuve, on ne statue pas en faveur de la culpabilité de prévenus.
@ Serge HIREL | 05 mars 2021 à 10:05 (@ Robert Marchenoir 04 mars 2021 à 08:00)
« J’attendais ce coup de sabot de l’âne… »
Eh bien ! puisque vous l’attendiez et que vous savez que vous êtes en tort, taisez-vous.
Sauf à confirmer votre mauvaise foi, votre nature de menteur, de provocateur, de saboteur et de troll, bien différente de l’image de notable propre sur lui que vous cherchez à donner ici.
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@ caroff | 05 mars 2021 à 09:51
Sur ce coup-là, vous pinaillez. L’usage veut, au contraire, que lors d’un débat à la télévision, on s’adresse à l’invité par son nom et son prénom.
Appeler un ancien ministre Monsieur le Ministre, ou un ancien président Monsieur le Président, est certes l’usage homologué chez les snobs, mais à proscrire absolument, car anti-démocratique, royaliste ou fasciste sur les bords.
Si Sarko appelle Bouleau Monsieur Bouleau, il ne s’ensuit nullement que l’autre doive lui donner du Monsieur Sarko. Outre que c’est Bouleau qui invite, donc c’est lui qui fixe les règles, quand quelqu’un comme Sarko dit Monsieur Bouleau, ça veut dire en général espèce d’imbécile de Bouleau. C’est comme la mère Le Pen qui appelle toutes les journalistes Madame Machin (mééé… Madame… mééé… Madame…). C’est feindre le respect pour mieux marquer son mépris.
Que Bouleau lui donne du citoyen Sarko, à la rigueur, je veux bien. Ça lui montrera qui il est réellement aujourd’hui.
@ Mary Preud’homme | 05 mars 2021 à 11:17
Sans aucun esprit polémique, je pense que nous ne parlons pas des mêmes choses.
Je vous rejoins quant au fait que le Conseil constitutionnel n’a pas rempli sa fonction avec la rigueur qu’on aurait espérée et ce à l’issue de la plupart des élections présidentielles en matière d’invalidation des comptes de campagne. Sur ce point, certaines confidences de l’un de ses anciens présidents, Roland Dumas, ont été claires.
J’évoque le montant de la campagne électorale de 2012. Alors que le montant légal maximal autorisé était de l’ordre d’une vingtaine de millions (22 de mémoire) d’euros, le coût de la campagne de monsieur Sarkozy se serait élevé à plus du double, soit plus de quarante millions, le « complément » ayant été assuré sur le fondement de fausses factures payées par l’UMP à l’époque.
Pour ne pas abuser des colonnes de monsieur Bilger, je me permets de vous renvoyer à l’article de Laurent Valdiguié paru dans Marianne de ce jour sous le titre : « Pour les politiques le temps judiciaire est à l’orage ».
Le chapeau de cet article est très clair : « Finie, l’époque où les élus pouvaient se croire à l’abri. Le verdict rendu contre Nicolas Sarkozy le prouve. Les raisons ? L’exigence de fermeté et la liberté accrue des parquets ».
C’est sous cet angle, me semble-t-il, qu’il faut comprendre la conclusion du billet de monsieur Bilger :
« Si je comprends bien le fil du temps, on a longtemps reproché à la magistrature d’être trop soumise. Maintenant, d’être trop indépendante. Qu’importe ! Les chiens aboient, la caravane doit passer.
Je conclus donc. Aucun malaise dans la démocratie. »
@ Robert Marchenoir 16h45
« Appeler un ancien ministre Monsieur le Ministre, ou un ancien président Monsieur le Président, est certes l’usage homologué chez les snobs, mais à proscrire absolument, car anti-démocratique, royaliste ou fasciste sur les bords. »
Vous m’avez démasqué: je coche presque toutes ces cases !!
@ Catherine JACOB | 05 mars 2021 à 16:34
J’attends avec impatience que Lodi nous fasse un résumé de votre commentaire (si possible en moins de 20 lignes). Merci d’avance ! 🙂
@ Achille
« J’attends avec impatience que Lodi nous fasse un résumé de votre commentaire (si possible en moins de 20 lignes). Merci d’avance ! 🙂 »
Moi, j’attends qu’enfin un commentateur ait une réaction Pour / Contre / M’en fiche au sujet du fait que les données personnelles des parties prenantes au jugement aient été si mal masquées par la personne ayant fourni ce jugement au Dalloz qu’il est de facto possible, par un simple copier-collé, d’avoir accès à des informations personnelles sur ces personnes cachées sous du noir…
Ceci inclut: 1. adresses de résidence 2. dates et lieux de naissance 3. identités des parents 4. nationalités 5. situations familiales 6. identité du commissaire de police en charge de commission rogatoires 7. numéro exact des lignes téléphoniques placées sur écoute ou faisant l’objet de demandes de communication de factures détaillées 8. identité d’officier ayant supervisé ces écoutes 9. numéros de téléphone et de fax de type princier-monégasques 10. numéros de téléphone du président et de son secrétariat 11. adresses email explicites de gens en contact avec une des parties au procès 12. adresses email de secrétaires d’une des parties au procès 13. Nom des conjoints. 14. Nom des enfants et dates de naissance 15. décorations et colifichets en tous genres 16. informations sur la question de savoir si ces personnes sont propriétaires ou non de leur logements 17. statut de leur endettement auprès de leur banques 18. nom et agence de leurs banques 19. signature pour tiers vis-à-vis de proches en matière bancaire 20. montants des comptes en banque 21. montant des salaires mensuels et revenus liés aux droits d’auteur 22. montant du loyer payé 23. nom des agences immobilières chez qui ils louent 24. localisation des anciens logements 25. informations sur l’état de santé 26. détails des montants et montages financiers pour leurs achats d’appartements 27. marques de véhicules de location 28. revenus annuels estimés 29. informations sur les investissements par actions au motif de leur activité professionnelle.
Cet amateurisme des gens ne sachant pas proprement caviarder un document de jugement, et l’indolence avec laquelle le Dalloz le publie en ligne ne choquent personne ? Je suis le seul à être sidéré ? C’est si compliqué que cela, l’informatique, qu’on en vient à considérer cela normal ?
Pour comprendre l’animosité contre Sarkozy, il suffit de prendre connaissance de l’affaire Alstom. Tout y est. Une haine rancie contre Sarkozy.
@ Achille | 06 mars 2021 à 10:43
C’est à vous de résumer les gens puisque vous trouvez qu’ils sont trop longs, vous n’avez qu’à préciser ne pas avoir tout lu et parcouru mollement ce que vous n’avez pas zappé du commentaire victime de vos attentions.
Le résultat ne sera pas pire que la présentation de certains livres. Et la démarche plus honnête !
Le problème est qu’avant même la réduction en Reader’s Digest, les gens résument le monde à une obsession dont ils font le lit de Procuste de tous les malheureux qu’ils peuvent réduire en leur pouvoir.
Les Grecs ont repéré ce travers humain, les monothéistes l’ont augmenté et Molière en a fait rire, avec sa fameuse scène du poumon.
http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/classique/moliere/mi/mi.III.10.html
@ F68.10 | 06 mars 2021 à 12:11
Quand j’ai cliqué, mon ordinateur m’a dit que le document n’était pas accessible. Soit mon ordi a des ratés, pauvre vieille branche, soit quelqu’un a vu le problème que vous signalez et a fait disparaître le document.
Il est donc possible que les gens soient allés assez tard consulter le site que quelqu’un s’est décidé à fermer vu le problème que vous signalez.
Ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr.
Quoi qu’il en soit, je crois ce dont vous faites état et juge l’amateurisme irresponsable dangereux pour les personnes concernées.
Quand je dis que nous, les Français, sommes des incapables…
J’espère de tout cœur que le ministre de la Justice va quelque peu redresser la barre !
Plus généralement, qu’on ne criminalisera plus les opinions mais qu’on protégera les personnes.
Pour donner du courage aux hardis défenseurs de la justice – dans tous les sens du terme, parole et musique des hardis navigateurs :
https://www.youtube.com/watch?v=iuwFqd8GKAI
http://gabiersdartimon.free.fr/Valparaiso.htm
@ F68.10 | 06 mars 2021 à 12:11
On ne peut qu’approuver votre indignation envers l’impéritie des responsables de la mise en ligne de ce document.
Malheureusement, c’est loin d’être une exception ; c’est régulièrement que se produisent des piratages de données ou des cyberattaques, qu’il s’agisse d’administrations, d’entreprises ou de particuliers.
En bref, la sécurité informatique n’est tout simplement pas dans les us et coutumes locales.
Qu’attendre d’autre d’un pays qui privilégie les « sciences » humaines et la rhétorique énarchienne au détriment de la formation scientifique et qui fait des mathématiques une épreuve à option au bac ?
Résumons Lodi, Achille : la justice est vengeance, et qui ne me baise pas les pieds est un apostat.
C’est assez court, il me semble, et tout à fait juste.
@ Achille
Résumons Aliocha, Achille !
Qui ne déforme pas Girard comme lui est un apostat, et sa vengeance est de diaboliser la pensée adverse avec la même intensité qu’il fait de celle de Girard une pensée qui n’a plus de pensée que le nom.
Comme j’ai autre chose qu’un cerveau reptilien déguisé en ange, vous résumer ne fût-ce qu’un aspect de ma pensée sera moins lapidaire.
Disons la justice.
René Girard lui-même a remarqué qu’interdire la « justice privée » revient à dire que la Justice est une vengeance publique. Pour ce qui concerne le pardon, je ne fais que reconnaître qu’il a l’intérêt de pacifier la société, ce que dit tout le monde, Girard ou pas.
Mais le pardon a l’inconvénient de fixer la victime dans son statut de victime, savoir de vaincu et de pantin.
C’est une vérité qu’on dissimule le fait qu’on demande au présumé plus faible de se comporter en variable d’ajustement.
Mais toute personne née dominant ou amorçant une ascension vers les sommets rejette le joug.
Ainsi Ulysse et… Achille ont traité, qui les prétendants, et qui ses compagnons d’armes lui laissant voler sa part de butin et piétiner sa gloire, selon leurs mérites.
@ Lodi
@ Aliocha
Ne comptez pas sur moi pour rentrer dans la polémique qui vous oppose sur René Girard.
Je n’ai pas lu une ligne de cet auteur et je ne compte pas le faire dans l’immédiat. Peut-être le ferai-je un jour, mais pour l’instant ça ne me tente pas.
Comme dirait mon petit neveu quand il ne veut pas prendre parti « je fais la Suisse ». Pays qu’Aliocha connaît bien me semble-t-il. 🙂
Pour éviter toute tentation de propagande supplémentaire :
« La dimension sacrificielle de la peine : une violence nécessaire ?
Dans son rapport introductif, René Girard a présenté la dimension irréductiblement sacrificielle de la peine : pour trouver un équilibre et éviter que le crime n’entraîne une violence de tous contre tous, la société désigne un bouc émissaire permettant le transfert de la violence de chacun sur cette victime coupable.
Dès lors, la peine appliquée par le système de justice étatique, au nom de la communauté, paraît irremplaçable. Cette violence contenue, canalisée contre certains, serait en effet seule capable de mettre fin à l’enchaînement sans limite des violences potentiellement induites par le crime. Un tel dispositif s’avère typique d’une société traditionnelle fortement différenciée et catégorisée, où le bien et le mal, le bon et le méchant, l’innocent et le coupable, peuvent être clairement séparés.
En revanche, la société démocratique moderne donnant la primauté à l’indifférenciation, il ne peut être question d’enfermer les individus dans des castes, dans des catégories aliénantes. Il en résulte une crise absolue pour le sens de la peine. Dès lors que la société ne régule plus, ne sépare plus les individus, la compétition, les rivalités, la violence, s’expriment. Pour cette raison, nous serions voués à une « crise permanente du sens de la peine ». »
https://www.rene-girard.fr/57_p_55407/droit.html
@ revnonausujai
« On ne peut qu’approuver votre indignation envers l’impéritie des responsables de la mise en ligne de ce document. »
Je vous remercie de votre appréciation.
« Qu’attendre d’autre d’un pays qui privilégie les « sciences » humaines et la rhétorique énarchienne au détriment de la formation scientifique et qui fait des mathématiques une épreuve à option au bac ? »
Vous savez, j’ai un point de vue un peu différent du vôtre. Il n’est pas excusable que les scientifiques ignorent l’histoire et la philosophie. On ne peut être un bon scientifique sans prendre conscience de l’ancrage de la science dans les humanités.
De la même manière, il me semble incompréhensible de mépriser la science et la rationalité au motif qu’on serait un littéraire et que les sentiments, l’intuition, les grandes idées abstraites et désincarnées acquerraient auprès de ces gens une prééminence sur l’examen de la réalité de manière honnête, et, ce, en incluant la science et la rationalité. En somme, il est illégitime de privilégier dans nos sociétés le littéraire sur le scientifique, et inversement.
Les gens qui ont publié ce jugement semblent croire qu’en rajoutant du noir sur un document .pdf, on fait disparaître les 0 et les 1 dedans. C’est de la pensée magique caractérisée. Et si j’ai pu l’objectiver sur ce document, je suis à peu près certain que nombre de documents légaux publiés sont l’objet du même type de failles…
Au début des années 2000, il était de bon ton de prendre les hackers pour des criminels et les gens qui s’inquiétaient des questions de protection des données et du poids économique des mutations de la gestion de l’information pour des paranoïaques. Non seulement nous payons le prix actuellement de ce mépris mal placé, mais, en plus, il ne semble pas que l’administration ait pris la mesure de l’impact de ce type de dysfonctionnements. Mais bon, tant qu’ils sont au-dessus de la critique car la critique attenterait à leur honneur… ou plutôt leur orgueil… que voulez-vous ?
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@ Lodi
« Quand j’ai cliqué, mon ordinateur m’a dit que le document n’était pas accessible. Soit mon ordi a des ratés, pauvre vieille branche, soit quelqu’un a vu le problème que vous signalez et a fait disparaître le document. »
Quelqu’un a retiré le document. Il était disponible quand j’ai publié mon dernier commentaire. J’ai tendance à vérifier les liens après avoir soumis mes commentaires…
C’est une bonne chose qu’il ait été retiré. C’est une mauvaise chose que nous n’y ayons plus accès.
Je suggère une solution aux lumières qui mettent de tels jugements dans ce format numérique: utiliser des logiciels appropriés: 1. le LaTeX, c’est plus joli, 2. on peut ne fournir que du code source, versionable qui plus est, comparativement à Word ou je ne sais quoi, 3. ce qui permet d’altérer de manière traçable le document pour le caviarder proprement, 4. des outils à peu près graphiques sont aussi disponibles comme LyX pour une prise en main à peu près simple, 5. tout cela permet de contrôler le contenu du .pdf produit de manière beaucoup plus serrée et nettement moins amateur.
Bref, en 2021, cela commence à devenir assez inexcusable de refuser ce type de mesures technologiques correctives. Faut croire qu’il faille être un débrouillard sans baccalauréat ou être normalien pour réussir à caviarder proprement un document en France… mais qu’entre ces deux extrêmes, nombre d’obstacles mentaux s’interposent…
Cela étant, le Dalloz me semble avoir bien peu d’excuses d’avoir publié cela: un document .pdf, cela peut s’inspecter jusque dans ses détails les plus intimes: le format est documenté publiquement ; il suffit de s’y coller. D’autant que l’information, cela se copie, de la même manière que l’eau, cela mouille… Je n’ai pas accès à l’article de Mediapart qui a publié le jugement, car il est payant, mais cela ne m’étonnerait pas que le même problème se pose ou se soit posé.
@ Achille | 07 mars 2021 à 11:25
Vous avez raison de ne pas vous laisser entraîner où vous ne voulez pas aller.
@ F68.10
« Vous savez, j’ai un point de vue un peu différent du vôtre. Il n’est pas excusable que les scientifiques ignorent l’histoire et la philosophie. On ne peut être un bon scientifique sans prendre conscience de l’ancrage de la science dans les humanités. »
Ça se discute !
Il y a certes des scientifiques qui, aveuglés par orgueil, soif de pouvoir ou de prébendes ont un comportement malsain, mais c’est une affaire de caractère, pas de formation ; seraient-ils riziculteurs ou peigneurs de girafes qu’il en serait de même.
De plus, un (bon) scientifique a généralement l’esprit de curiosité, cherche à comprendre et a donc des centres d’intérêts extérieurs à sa spécialité.
À l’inverse, à moins de posséder un génie pascalien, réservé à quelques rares Auvergnats, quelqu’un qui n’est pas formé ni instruit aux disciplines et aux raisonnements scientifiques ne les invente pas et agit le plus souvent de manière irrationnelle.
À propos d’histoire, quand, dans les premiers trois quarts du XXe siècle, sous couvert du théâtre d’ombres politicien, la France était administrée et gérée par des X-Ponts/Mines, globalement ça fonctionnait plutôt mieux qu’aujourd’hui !
@ revnonausujai
« À propos d’histoire, quand, dans les premiers trois quarts du XXe siècle, sous couvert du théâtre d’ombres politicien, la France était administrée et gérée par des X-Ponts/Mines, globalement ça fonctionnait plutôt mieux qu’aujourd’hui ! »
Je n’ai pas de données me permettant de corroborer votre affirmation. Qui ne m’apparaît pas pour autant délirante.
Le problème est que le régime de la critique de nos jours est beaucoup plus violent, et que cela rigidifie une administration qui s’arc-boute sur le fait qu’elle applique les règlements, et que donc « elle fait bien son boulot ». Alors que tout part en vrille. Vous aurez beau mettre des polytechniciens tout en haut de ce m*rdier, tant qu’on ne rétablit pas une culture de la critique en interne, ce qui implique aussi d’évaluer les actions des fonctionnaires en dehors de simples critères purement réglementaires ou techniques, rien ne bougera. Le statut de fonctionnaire en est à mon avis le principal obstacle.
Un spoil system me paraîtrait préférable. Avec quelques réajustements institutionnels empêchant les dérives autocratiques d’un spoil system.
Inutile de croire qu’un polytechnicien puisse gérer un tel boulot. Polytechnique s’est enkystée. À l’heure actuelle, les compétences, on les trouve un peu partout, et elles ne viennent pas accompagnées d’un bout de papier délivré par Monsieur le Directeur général.
Cela étant, très content de voir que Monsieur Laszlo est monté en grade au sein de Polytechnique, jusqu’à atteindre la direction. Une personnalité admirable, qui vise l’excellence. Malheureusement, bien que j’estime beaucoup cet homme que j’ai eu le plaisir d’avoir comme professeur, et qui m’a, je l’avoue, passablement aidé à monter en compétence au niveau mathématique et universitaire, je doute que redonner de la vigueur à la liberté de pensée, à la curiosité et à l’indépendance intellectuelle ne passe que par des jeux de chaises musicales. Je souhaite le meilleur à Yves Lazslo. C’est bien le moindre que je puisse faire, à la lecture des lettres de recommandation dithyrambiques qu’il me faisait (et que je n’ai jamais cru mériter).
Elon Musk n’en a rien à cirer des diplômes. Non pas qu’ils soient insignifiants. Mais leur fétichisme aboutit à nier que les gens compétents n’ont pas nécessairement un bout de papier en leur possession. Et pour être un peu brutal au sujet de Polytechnique: le chauvinisme n’est pas un critère de compétence.